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Elizabeth D'Arcy Kennard

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۞ Membre de l'Opération Genesys ۞

Elizabeth D'Arcy Kennard

Elizabeth D'Arcy Kennard
۞ Membre de l'Opération Genesys ۞

◊ Nombre de Messages : 10
◊ Nombre de Messages RP : 5
◊ Age : 46
◊ Informations : Fiche de présentation
◊ Age du Personnage : 34 ans
◊ Pouvoirs / Armes : Autosuggestion


Informations

» Métier
: Prof de philo

» Statut RP
: Ouvert

» Particularités
:

Elizabeth D'Arcy Kennard Vide
MessageSujet: Elizabeth D'Arcy Kennard Elizabeth D'Arcy Kennard EmptySam 16 Juil - 17:03







Nom, Prénom, (Prénom)

« Nom : Kennard (nom d'épouse : D'Arcy-Kennard)
« Prénom(s) : Elizabeth
« Sexe : Féminin
« Âge : 34 ans
« Origine Génétique : Mutant jusqu'au fin find de la moelle Mutant
« Origine Géographique : Angleterre (Londres) Royaume-Uni
« Métier : Professeur de philosophie
« Date de Naissance : 4 juillet 1991
« Lieu de Naissance : Londres
« Orientation : Lesbienne
Description Physique

Elizabeth est une grande jeune femme, dans les 1m75 pour 65 kilos, aux membres fins et énergiques. Le visage ovale, encadré par ses longs cheveux châtains qui bloquent par temps humides, la bouche est pulpeuse d'un rouge fruité, le nez droit. Son regard est le miroir même de sa personnalité. Sombre, strié de petits éclats dorés, sans fond. Elle semble voir au-delà des choses. Ses yeux expriment ses changements d'humeur, tout son être s'y reflète. Mais lorsque la jeune femme troque sa jovialité pour de la colère, de la haine voire de la rage face à quelqu'un, c'est un regard froid qui se pose sur la malheureuse (ou le malheureux) s'enfonçant telles deux lames d'acier jusqu'au creux de l'âme pour la détruire. Les sourcils sont toujours légèrement froncés, marquant une hésitation entre le sérieux et la joie, ces deux états d'esprit se mêlant souvent. Le cou fin repose sur des épaules un peu étriquées. Les jambes longues sont un de ses plus grands atouts, souples et musclées.
La jeune prof s'habille d'une manière toujours simple mais élégante. Elle porte rarement des jupes ou des robes, non par manque de féminité mais parce que son sens pratique lui affirme qu'en cas de combat une mignonne petite robe serait plus encombrante qu'autre chose. De manière générale, elle revêt des pantalons à pince ou des jeans, portant au-dessus des chemises cintrées ou des débardeurs quand la température le permet. Son petit accessoire qu'elle emporte partout avec elle, sur sa tête, est un ancien chapeau melon quelque fois remplacé par un borsalino noir. Si Elizabeth soigne sa chevelure abondante il lui arrive, rarement mais cela arrive, qu'elle les coupe assez courts pour donner un air plus dynamique un peu moins intellectuel.
Description Mentale

Elizabeth est née dans une famille aisée de Londres, qui respectait les anciennes mœurs avec une souplesse de vieille branche. Sa mère se tournait dévotement vers Dieu à tout instant et son père, Lord parmi les Lords, ne s'occupait pas de ses enfants. L'éducation était rigide. Les deux frères ainés d'Elizabeth s'ennuyaient ferme dans la bibliothèque paternel où ils étaient enfermés pour apprendre tout ce que les livres ont à enseigner. Et un jour, arriva la dernière née. Ce fut une sorte d'explosion. Elizabeth possède une joie de vivre débordante, fait toujours preuve d'un humour léger, en toute circonstance. Quasiment rien ne peut ébranler sa bonne humeur. Sociable, elle vient en aide aux autres dès qu'elle le peut. Sa patience est inébranlable. Il en faut beaucoup pour mettre son moral au plus bas. Le violon, qui lui avait été imposé par sa mère, devint une passion, la musique tient une place importante dans sa vie. Quasiment aucun instrument n'a de secret pour elle. Pendant une longue période, elle caressa du doigt le rêve de devenir une musicienne célèbre et reconnue. Alors que ses parents ne savaient plus quoi faire d'elle, Elizabeth tomba sur un ouvrage de Sartre, abandonné au fin fond de la bibliothèque. Et la philosophie devint sa raison de vivre. Débordante de joie et d'enthousiasme, elle décida de suivre des cours à la fac de Berkeley en Californie. Sa douceur paraît souvent être un défaut, une faiblesse. Attention à l'aventureux qui poussera trop loin ses sarcasmes, Elizabeth sait se faire de fer quand il le faut. Haïr est aussi facile qu'aimer pour elle. Rancunière pour certaines choses, vicieuse pour se venger, la douceur ne fait alors plus partie de son être. La gentillesse laisse place à la fermeté. De temps à autre, la jeune femme se laisse envahir par une douce mélancolie, le seul instant de réel vulnérabilité.

Son caractère est particulièrement souple et rigide à la fois, étrange paradoxe en effet. D'une exigence impitoyable, elle pardonne cependant les erreurs, mais l'inattention, le manque de curiosité, le laisser aller et surtout le désintérêt pour le travail la mettent hors d'elle. Tout se résume à la réussite. Une belle réussite. Avec un grand sourire et le moins de coups bas possible. Lorsqu'Elizabeth commence quelque chose, elle le fait à fond. Comme le lui a appris son père. Ce qui peut être un défaut, puisqu'elle néglige alors son entourage et sa propre bien-être. Un autre défaut qui lui a déjà attiré quelques problèmes est la dureté de sa parole. Si Elizabeth jure sur son honneur, un autre trait hérité de son père, elle tient parole malgré les ennuis qui peuvent l'attendre à la clef. Surtout, ne jamais mettre sa parole en doute, cela l'énerve plus que tout.

Elizabeth ne possède pas un caractère belliqueux, elle ne hait pas sans raison. Du moins c'était le cas jusqu'à une certaine période. Le seul véritable changement a été la naissance d'une haine sans limite et sanguinaire pour toute personne s'opposant à l'égalité entre humains et mutants. Elle va cependant préférer discuter avant d'avoir recours à la violence, du moins à son pouvoir. Elle n'inspire d'ailleurs pas l'antipathie et sait rester diplomate. Les seuls êtres qui la révulsent véritablement sont ceux qui appartiennent à l'Opération Apocalypto.
Particularités

Le regard vif qui semble ne jamais rien fixer et pourtant qui voit tout. Un léger sourire aux lèvres en permanence. Des gestes reflétant une certaine confiance en soi et de l'élégance. Une voix relativement grave pour une femme, apaisante. Et un pas aérien, comme si elle ne reposait pas sur le sol. Sur son poignet gauche se trouve un tatouage qui remonte de ses années de fac, un « J. ». Le principal point fort de la jeune femme est sans aucun doute sa patience. Aucun de ses actes ne sera irréfléchi et surtout pas décidé par la colère. Elle réfléchit avant d'agir. La philosophie lui permet d'avoir un esprit très ouvert, elle s'intéresse à tout. Même face à un ennemi, elle va écouter et peser ses arguments avant de lui répondre. Soumettre quelqu'un par les armes est totalement vain d'après elle, ce qu'il faut, c'est soumettre l'esprit. Il est évident qu'elle possède un gros avantage avec son pouvoir à ce niveau. Elizabeth possède une certaine souplesse due à sa pratique régulière des arts martiaux, se révélant terriblement efficace au corps à corps. Son excellente vision la rend redoutable au tir. Et elle ne manque de pas d'audace pour réaliser parfois des actions insensées, qui sont couronnées de succès cela dit. Son gros point faible ? Sa douceur. Certaines personnes en usent pour tenter de la manipuler, ce qui n'est pas une mince affaire. Elizabeth sait qu'elle a oublié quelque chose d'important, cette pensée ne quitte pas son esprit et la rend vulnérable lorsque d'autres personnes autour d'elle parlent de leur passé. C'est une personne délicate malgré tout, et face à sa bonne humeur, certaines personnes ont tendance à l'oublier. Quelques pics bien lancer peuvent lui faire cent fois plus mal qu'un coup de couteau dans les reins. Et le seul terrain sur lequel elle ne supporte pas la provocation est tout ce qui touche à la philosophie ou à la littérature. Pas de patience avec les gros incultes qui pensent que Platon est une planète.
Groupe et Pouvoir

« Groupe : Opération Genesys
« Raisons : Pourquoi ai-je rejoins l'Opération Genesys ? C'est une excellente question. C'est une ferme conviction qui m'y a poussée. Je crois à l'égalité entre les êtres. Entre humains et mutants. Mais je ne crois pas qu'on puisse y arriver de manière pacifiste. En face de nous, il y a Apocalypto. Un sacré morceau de résistance à cette égalité. Mais qu'importe ! L'action n'en est que plus grande et notre lutte que plus belle. On peut se demander d'où me vient cette conviction ? Je l'ignore. Elle est encrée en moi, dans mon esprit. J'en ai besoin. Je repose sur cette idée qui me pousse en avant. Je sais quel chemin emprunté et quel but atteindre. Le plus gros du travail est fait. Y parvenir ne sera, certes, pas une partie de plaisir, mais j'ai foi en la cause que nous défendons. Tous les moyens sont bons pour amener cette égalité et détruire cette Opération Apocalypto. Je ne suis pas quelqu'un au caractère belliqueux, je trouve que notre objectif sera pleinement rempli uniquement si le sang coule le moins possible. Mais je suis aussi réaliste. C'est impossible. Après les mots viennent les armes et les conflits. Quand il le faut, je sais tuer. Je le sais même très bien. Et je n'aurai aucun scrupule à abattre un mutant ou un humain s'il nous barre la route. Genesys sera le début d'un monde nouveau. Le premier livre d'une nouvelle ère.


« Pouvoir(s) : Autosuggestion
« Description : L'Autosuggestion. Dit comme ça, c'est un pouvoir qui a l'air sans conséquence. En réalité, je peux pousser une personne à faire ce que je veux. En quelques mots. C'est beau je trouve. Je peux par exemple forcer un de mes élèves à travailler rien qu'en lui disant « Travaillez ! ». Cela vous paraît drôle ? Vous riez ? Très bien. Je peux vous croiser dans la rue et vous dire : « Allez tuer votre femme (ou votre mari) ». Et vous le ferez. Vous ne pouvez pas me résister. Il n'y a rien de plus grisant. La seule chose que je ne peux pas faire, c'est ordonner un suicide. L'esprit s'y refuse. J'ai déjà essayé. En me concentrant pour mettre le plus d'autorité possible dans ma voix et en utilisant mon pouvoir à sa capacité maximale, je peux forcer quelqu'un à se faire du mal. Mais pas à se tuer. Cela dit, je travaille pour y parvenir. Et le jour où mes efforts aboutiront... Vous ne riez plus ? Je comprends. C'est un pouvoir qui m'a demandé beaucoup de concentration au début. Il s'agit de s'infiltrer directement dans l'esprit d'une personne, de gommer tout ce qui fait son être et d'implanter une idée fixe. Ensuite la « victime » va tout faire pour réaliser cette idée. Et moi je regarde. Un être humain ou un mutant est comme une marionnette pour moi. Ou un chien bien dressé. Hélas...c'est aussi un pouvoir instable. Quand je perds mon calme, je ne le contrôle plus. Tout devient possible. Absolument tout. Le pire qui puisse arriver est que ce pouvoir se retourne contre moi. Que j'implante moi-même une idée dans mon cerveau. Et que je fasse ma vie en fonction de cette idée. Ou que je meurs pour cette idée. Ce serait vraiment trop bête, vous ne trouvez pas ?
Je travaille actuellement sur une autre évolution de mon pouvoir. La technique reste la même, la parole en moins. En effet, après quelques essais, j'ai découvert que je peux utiliser l'Autosuggestion directement par la pensée, sans avoir à regarder ma "victime". Redoutable, n'est-ce pas ? A vrai dire, il me faut énormément de concentration pour parvenir à un tel résultat. Et c'est épuisant. Ma voix reste actuellement mon arme la plus puissante. Mais en cas d'extrême urgence, je ne pense pas à ce qui va m'arriver si je vais trop loin. Il faut savoir se surpasser.
Histoire

Extrait du livre de la famille Kennard, tenu par Sir Kennard, chef de famille.]

En ce quatre juillet de l'an grâce mille neuf cent quatre-vingt onze, à midi moins dix , la cadette de la famille Kennard a vu le jour. Un beau bébé de trois kilos et six cent grammes. L'enfant n'a pas poussé son premier cri et s'est contentée de regarder le chirurgien avec de grands yeux sombres. Le médecin a coupé le cordon ombilical puis a remis l'enfant à sa mère qui a versé quelques larmes et remercié le Seigneur d'un si beau cadeau. Elle se nomme : Elizabeth.

Cette petite est impossible. Elle ne tient pas en place et ne fait pas preuve de la gravité qu'il convient d'afficher en société. Elizabeth est une enfant insupportable. Afin de l'occuper, nous avons demandé à un professeur français de venir enseigner le violon à cette jeune turbulente, en espérant que cela la calmerait. Je dois avouer que cette enfant possède un véritable talent pour la musique, son professeur ne revient pas de ce véritable don du ciel. Afin de remercier notre Seigneur, ma Dame Kennard est allée allumer un cierge à l'église. Mais je me demande ce que nous allons faire de cette jeune personne sans discipline. Bien qu'elle soit un exemple de douceur.

Ainsi donc, ma fille veut devenir une grande musicienne. Je ne peux accepter une chose pareil dans la famille. Les Kennard ont toujours été des étoiles du droit. La musique n'est qu'une manière de se détendre avant de reprendre le travail. Elizabeth sera avocate ou ne portera plus le nom de Kennard.

Alors que ses deux frères se détournent de la voie des livres, elle s'y enfonce avec un plaisir qui semble réel. Que s'est-il passé pour qu'un tel miracle se produise ? J'ai rapidement trouvé l'explication en fouillant la chambre de cette jeune demoiselle, et mes craintes ont été confirmées : tout est de la faute de Sartre et de sa Nausée. Un vieil ouvrage que j'avais oublié dans ma bibliothèque. Autant dire que je n'ai pas hésité à le brûler devant cette enfant qui se trouve être athée grâce à lui. Elizabeth a pleuré. Je n'ai eu d'autre choix que de la gifler, une Kennard ne pleure pas pour un vulgaire livre.

Je ne suis pas insensible à la danse, il est vrai. J'ai un grand faible pour les ballets. Mais ce que j'ai découvert m'a mis hors de moi. Elizabeth, ma fille, qui possède la moitié de mon être par les lois mauvaises de la génétique, s'est inscrite à des cours de danse...irlandaise ! Irlandaise ! Elle connait pourtant la vieille rancune qui perdure entre les Anglais et les Irlandais. Je n'en reviens pas. Cette provocation fut celle de trop. Mais alors que je voulais lui donne une bonne paire de gifles sa mère est intervenue en prétendant que la danse n'a rien de mauvais. Et que comme cela fatigue son enfant, celle-ci est moins bruyante à la maison. Argument intéressant. Mais pas suffisant. Elizabeth reçut ses gifles. Et continue de danser. A croire que je n'ai aucune autorité sur cette gamine prise de passion pour l'Irlande et les claquettes.

Une fois de plus, je n'en reviens pas ! Professeur de philosophie ! Mon rejeton, cette petite dernière, cette bonne à rien, veut devenir professeur de philosophie ! Et suivre ses études à la faculté de Berkeley en Californie ! Jamais, je ne m'attendais à un pareil châtiment céleste. Il s'agit bien d'une malédiction. Elle a détourné ses frères de la route que j'avais tracé pour eux. L'un devait devenir procureur et l'autre juriste. A présent le premier veut devenir pilote et le second informaticien. Qu'est-ce que ceci ? Mes enfants ne m'obéissent plus. Cette honte restera à jamais associée au nom de Kennard dans la haute société britannique.

Elle est partie, comme prévu, en Californie. J'ai ramené ses frères à la raison, ils feront ce que je veux qu'ils fassent. Elizabeth est un prénom banni de notre famille. Qu'elle se débrouille, je ne veux plus entendre parler d'elle. Elle m'a déçu.

Cela fait plusieurs années que je n'ai pas de nouvelles d'Elizabeth. Elle ne cherche même pas à renouer le contact avec sa famille, alors que c'est elle qui l'a coupé en allant à Berkeley. Que lui arrive-t-il là-bas ? Il paraît qu'elle est mariée. Avec qui ? Elle ne nous a même pas invités à la cérémonie ! D'après le peu d'informations dont nous disposons, Elizabeth a épousé une femme et lui a donné un enfant. Si je ne suis pas mort en apprenant cela, c'est uniquement parce qu'il y avait d'autres personnes. Seigneur ! Je maudis cette enfant. Je n'en veux plus.

Elizabeth est portée disparue. Je n'ai plus que deux fils. Je n'ai jamais eu que deux fils.

[Fin de l'extrait.]


[Rapport rédigé par le chef d'une équipe scientifique de mutants hostiles.]

Nous avons réussi ! L'arme ultime existe ! Le sujet a très bien répondu aux différents opérations nécessaires. L'Autosuggestion, le pouvoir absolu est en notre possession. Les humains n'ont plus qu'à se mettre à genoux ! Entre nos mains, Elizabeth Kennard est devenue l'arme la plus puissante, la plus redoutable qui n'ait jamais été crée ! Nous allons fêter cela ! Par un premier petit massacre ! Mais avant, nous devons lui retirer son passé. Cela comporte bien trop de risque de lui laisser la mémoire. Sa femme, son fils, elle doit tout oublier pour se concentrer sur sa mission : réduire l'espèce humaine a l'état de souvenir.

Pour cela, nous avons utilisé un collègue mutant qui possède un pouvoir efficace : il retourne les attaques de ses adversaires contre eux. Ainsi nous avons placé le sujet face à lui. Elle eut recours à son pouvoir et ordonna la chose suivante : « Oubliez votre passé, vous n'en avez pas. Vous êtes véritablement né aujourd'hui ! ». Superbe, fantastique. Elle a tout oublié. Tout. Jusqu'à sa date de naissance ! A présent, plus rien ne peut nous arrêter.

Lors de la première sortie, le sujet a déployé toutes ses capacités, mettant une petite ville à ses pieds. Les humains s'entretuaient sans pitié, la mari égorgeait sa femme, la mère étranglait ses enfants, un carnage sans nom. C'était si beau. Si émouvant. De la voir là, debout, ordonnant en quelques mots à un humain de devenir un monstre sanguinaire. Nous avons pleuré de joie. Le projet a enfin abouti. Après tant d'échecs.

Il y a un problème. Le pouvoir est instable. Nous ne savons pas comment maitriser notre création. Elle s'est retournée contre nous. Elle sait que nous lui avons « volé » sa mémoire, elle le sent. Nous essayons de la calmer avec de beaux mensonges, nous avons recours à toutes sortes de mutants pour l'apaiser mais en trois mots elle les envoie voir ailleurs. Elle les envoie nous tuer. Nous pensions qu'elle nous pouvait pas ordonner à quelqu'un de se tuer. Visiblement, c'est possible. Sa puissance n'est pas contrôlable. C'est une arme hors contrôle.

[En dessous du dernier paragraphe se trouve une note rapidement rédigée au crayon, à moitié effacée par le temps.]

L'équipe scientifique a vraisemblablement été tuée alors que le cobaye perdait totalement le contrôle de son pouvoir. Nous ignorons ce qu'il est devenu. L'affaire est classée. Le projet est abandonné. Toute nouvelle tentative est exclue. Nous avons recueilli le seul témoignage de l'unique survivant, laissé pour mort par le cobaye.

« Nos expériences précédentes ont toujours été un échec. Durant les opérations, nous modifions l'ADN de notre patient. Entre nous, le processus est très long a expliqué, il nous a fallu des décennies de recherches pour y aboutir, alors je passe les détails. Je n'avais jamais vu cela. Je me doutais que la manipulation génétique aurait des retombés sur l'organisme, mais je dois avouer ma surprise. Les membres enflaient, les os se tordaient sous une pression invisible. Ces effets secondaires prenaient du temps à se manifester. L'apothéose de cette mort lente et douloureuse est le moment au l'organisme se détruit de lui-même. Les cobayes se tordaient pendant des heures comme des poissons jetés hors de l'eau et finissaient par mourir avec une grimace d'épouvante. Autant vous dire que nous n'avions plus beaucoup d'espoir quant à nos chances de réussite. Mais un jour, on nous a apporté le sujet EK. Et du premier coup d'œil, nous avons compris que cette fois, ça marcherait.

Le cobaye était, bien entendu, plongé dans le coma. Mais nous avons pu constater à sa physionomie que sa condition physique était excellente, tout comme son mental. Un agent nous décrivit rapidement un caractère jovial, à la joie communicative. Parfait. Il faudrait beaucoup d'humour au sujet quand il apprendra que sa condition humaine était devenue celle d'un mutant. Jusqu'ici les réactions avaient toujours été mauvaises. Avec de la chance, on aurait même droit à un fou rire. Voilà ce que nous pensions. Il faut croire que notre principal qualité est de nous tromper en permanence.

L'opération a donc eu lieu. Les modifications ont été apporté. Le chirurgien a vérifié les chances de survie du sujet et nous avons attendu. Une nouvelle déception et c'était la fin du projet. Lorsque le cobaye a ouvert les yeux et que nous lui avons annoncé sa mutation, sa réaction a été étrange. Je cite : « C'est une blague ? Vous croyez que j'ai que ça à faire, jouer les mutants ? J'ai des copies de partiel à corriger moi ! » Visiblement, le sujet était prof. Nous lui avons administré des calmants. Et le temps nous a démontré que cette fois-ci, la réussite était totale. Parfaite. Bref, le cobaye n'avait pas eu de déformation.

Un pouvoir tel que l'Autosuggestion implanté chez un être humain, devenu une arme. Et quelle arme ! Bien sûr, le cobaye doit ingérer une certaine quantité de médicaments pour éviter tout rejet. Nous avons bousculé tout son code génétique. Mais au fil du temps, l'organisme entier va se modifier et ces doses de médicaments ne seront plus indispensables. Tout a été prévu pour que l'arme soit efficace à 100% le plus rapidement possible. Nous avons effacé son passé de sa mémoire. Nous étions sûrs de notre réussite.

Hélas, il fallait que tout aille de travers à un moment ou à un autre, n'est-ce pas ? Le sujet s'est rendu compte, je ne sais comment, que nous lui avions enlevé son passé. Et il a, comment dire, perdu tout contrôle sur lui même. Son pouvoir n'est pas sanglant par définition, mais ce qu'il en a fait...ce n'était pas très propre à voir non plus. Il ordonnait au scientifiques de s'entretuer. En utilisant leur pouvoir. Autant vous dire qu'un mutant qui fait couler de la lave en fusion sur un autre mutant qui riposte en essayant de l'hypnotiser, cela laisse pensif. Pour ma part, j'ai utilisé mon pouvoir afin de sauver ma peau. J'ai fait le mort, je possède la capacité de ralentir mon rythme cardiaque jusqu'à le rendre imperceptible tout comme ma respiration. Asperger du sang d'un mutant qui avait imploser, je semblais vraiment mort. Et j'ai pu observer comment une autre victime du sujet s'est mise à inonder le laboratoire. Qui était souterrain bien évidemment. Ce qui n'étaient pas morts sont morts noyés. Je m'en suis sorti de justesse. Le sujet est parti en laissant son œuvre derrière lui. J'ignore ce qu'il est devenu et je ne veux pas le savoir. »

Quelques années après, le rescapé à mystérieusement disparu.

[Présentation rédigée par Elizabeth Kennard à la première page d'un cahier lui servant de mémoire, au cas où elle devrait la perdre une deuxième fois.]

Je m'appelle Elizabeth Kennard. Mon nom et mon prénom, je suis sûre de ne jamais les oublier. Je les ai entendu si souvent ! Pour le reste, je ne sais pas. Le trou noir. J'ai réussi à retrouver une partie de mon passé grâce à un ami mutant hypnotiseur. La technique que nous avons utilisé est relativement simple. Placée sous hypnose, il me pousse à explorer mon passé le plus loin possible. Grâce à cela, j'ai pu récupérer plusieurs souvenirs. Entre autre le fait que je suis une professeur de philosophie, diplômée de l'université de Berkeley. J'ai soutenu plusieurs thèses. Mes élèves m'adorent et il semblerait que ma famille vive à Londres mais que tout contact a été coupé. J'ai une excellente maitrise de la musique. Et euh...je lis beaucoup. Dit comme cela, il semble que ces petits éléments fondamentaux ne peuvent pas être oublier. Et pourtant...

A la sortie du laboratoire, où je suis passée d'humaine à mutante (c'est pas agréable, croyez moi), j'étais totalement perdue. Sans passé, j'ignorais totalement d'où je venais et où j'allais. Grâce à mon pouvoir nouvellement acquis, j'ai rapidement trouvé du travail. Dans une branche professionnelle à laquelle je n'avais jamais penser : l'assassinat. En effet, après avoir été manipulée et détruite, j'estimais juste que je détruise à mon tour. J'ai commencé par les familles des scientifiques. Mes employeurs me payèrent grassement chaque tête que je leur ramenais. J'ai appris à tuer comme d'autres apprennent à lire. Étape par étape. Cela dit, j'ai vite eu le coup de main. Franchement, pas besoin d'un Bac+10 pour tirer une balle entre deux yeux. Maintenant je me demande même à quoi m'ont servi mes études si c'est pour arriver aussi bas. Il faut dire aussi que je ne m'en souvenais pas. Enfin bref...

Quand je n'étais pas occupée à rayer des noms d'une liste, j'apprenais (ou plutôt réapprenais) à danser. Vous allez sans doute rire, mais ma passion dans la danse, ce sont les claquettes. Le fait même de danser ne m'apporte rien, au contraire, c'est épuisant. Je ne sors pas heureuse et épanouie des cours, contrairement à mes « camarades » qui ne vivent que pour ça. Si j'ai choisi les claquettes, c'est tout simplement pour garder ma souplesse de jambes, très avantageuse en combat rapprochée. Ma force n'est pas contenue dans mes bras mais dans un jeux de jambes que j'ai travaillé à rendre le plus rapide possible. L'enchainement de mes mouvements est basé sur cette souplesse que j'entretiens avec cette danse qui est en réalité un véritable sport. J'en tire donc de nombreux avantages, en plus d'une grande habilité, une course rapide par exemple. Oui, parfois pour sauver ma peau, j'ai dû battre en retraite. Repli purement stratégique cela va de soi. Et croyez moi, en tant qu'ex-assassin, je vous assure qu'une grande souplesse de jambes peut tout changer. Il est évident que je pratique couramment les arts martiaux, qui sont une discipline incontournable. Avec mon pouvoir je peux bien sûr abattre mes ennemis en deux mots. Mais je n'aime pas la facilité, et user de ce « don » offert par un groupe de scientifiques un peu fous me semble on ne peut plus malsain. Je me suis exercée au tir, ma préférence allant cependant à l'arme blanche. Il y a un contact entre ma victime et moi. C'est plus sympa, je trouve, de voir le visage de son tueur.

Ma période noire a été relativement courte mais très intense et riche en enseignement. Un beau jour, un mutant m'a prise en chasse. Je me demande encore pourquoi. Désarmée en cette superbe matinée, j'ai voulu utilisé mon arme secrète mais il m'a devancé en me demandant si je voulais connaître mon passé. Tout s'est enchainé assez rapidement. Je me suis retrouvée dans une salle qui ressemblait fortement à celle d'un psychiatre. Je ne tiens pas à parler de mes retrouvailles avec mon passé. Ça a été très douloureux, comme si je transgressais un interdit et que quelqu'un me tapait sur les doigts avec une règle en métal tranchant. C'est assez désagréable. Et malgré le talent de ce cher ami, une partie de mes souvenirs reste bloquée. Je sens qu'il s'agit là de la plus importante, de la plus fondamentale. Mais l'obscurité est trop dense. Quelque chose m'empêche d'avancer. J'ai laissé ce problème au second plan. Bien vite j'ai découvert l'Opération Genesys.

J'ai sans hésité rejoint ce groupe. J'ai vu ce dont sont capables les êtres humains et les mutants entre eux, lorsque tout semble les opposer. Leur mode de vie, leurs idées, leurs gènes. La peur de l'inconnue les pousse aux pires atrocités. En ayant retrouvé mon passé, j'ai aussi retrouvé ma véritable personnalité. Et la violence, ce n'est pas trop ma tasse de thé. Je pense que nous ne pouvons aboutir à une entente si nous continuons sur cette voie. L'Opération Apocalypto qui s'oppose fermement à nous est une barrière à cette égalité. J'ai dû me faire à l'idée que nous devons la détruire si nous voulons que les choses changent. Mais pas la détruire de manière explosive et surréaliste. Il faut convaincre par l'esprit. Par la parole. Soyons diplomate dans notre manière d'agir. Je n'ai strictement rien contre les humains. Je ne vois pas pourquoi ils devraient avoir quelque chose contre moi. Je sais que ma pensée est un peu utopiste. Mais si même une prof de philo sombre dans le pessimisme, je ne sais pas où nous allons. Pas très loin en tout cas.

Tout en combattant et en enchainant les missions, j'essaye de retrouver mes souvenirs. Je dois m'occuper de mes élèves aussi. Et de mon chat, il faut bien que quelqu'un me tienne compagnie. Les moments de détente se font rares. Il faudrait que je songe à dormir un peu plus. Je suis devenue insomniaque depuis ma mutation. C'est assez désagréable. Mais mes journées n'en sont que plus longues, je ne m'en plains donc pas trop. Il y a un autre point négatif qui m'est apparu suite à ma « transformation ». Je perds parfois patience et...hum...comment dire... Je deviens un monstre ? Oui, je vais formuler ça comme cela. Je n'ai plus de réel contrôle sur mes actes. Mon pouvoir m'échappe totalement. Je peux faire absolument tout et n'importe quoi. Dans un de ces instants de folie, j'ai poussé un homme à se jeter d'un pont. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je ne le connaissais même pas. Il y avait comme une pulsion de meurtre, je voulais voir son sang couler. Pour la peine, il a couler. Gicler. Bref, j'en avais partout. Cet incident m'a marqué, je dois l'avouer. Lorsque je sens un de ces moments de folie approchée je m'éloigne le plus possible de la ville et je fais tranquillement ma crise de nerfs dans une résidence secondaire, perdue au milieu de nul part. L'essentiel étant que je ne blesse ou ne tue personne.

Eh bien voilà...j'ai dépassé le temps que je m'étais accordée. J'ajouterai peut être quelques détails qui me viennent à l'esprit. Mais dans l'immédiat, ma priorité est le remarquable tas de copies que je dois corriger (et qui risque sans doute de tomber, vu l'équilibre fortement instable dans lequel il se trouve.)

Elizabeth K.

PS : Il faut quand même que je retranscrive une expérience qui m'a laissé pensive pendant plusieurs jours. J'étais entrain de me balader comme n'importe qui d'autre dans la ville quand j'ai croisé un individu aux intentions sans aucun doute malsaines. Il m'a menacé avec un superbe couteau papillon, je dois l'avouer. Je ne voulais pas avoir recours à la violence pour me défendre, ce n'était qu'un être humain complètement perdu, alors j'ai opté pour la solution la plus simple. Je l'ai regardé dans les yeux et avec ma voix de "commandement", je lui ai dit : "Tu es une belette." C'est là que mon pouvoir prend tout son sens. L'individu a couiné avant de s'enfuir, ventre à terre. Je n'ai pas eu le temps de lui rappeler que c'était un être humain... J'ai gardé le couteau en souvenir...
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« Recyclage du Personnage : Non
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« Comment avez-vous connu le forum ? (retour du membre)
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« Quelque chose à dire sur le forum ? R.A.S
« Quelles sont vos disponibilités ? Tant que je suis en vacances, je vais me connecter régulièrement. Je vous informerai quand les cours reprendront.
« Parlez-nous un peu de vous : Elizabeth, 17 ans, travaille trop, aime lire (c'est la passion de toute une vie), vois le RP comme un excellent exercice pour améliorer ma plume. Et pour passer un bon moment.





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Liam Winchester

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Elizabeth D'Arcy Kennard Vide
MessageSujet: Re: Elizabeth D'Arcy Kennard Elizabeth D'Arcy Kennard EmptyDim 17 Juil - 12:07

     Bienvenu, ou plutôt bon retour sur le forum ^^

     Donc comme c'était convenu, tu as gardé ta fiche telle qu'elle était à l'époque, je ne vois donc rien à redire puisque le contexte n'a pas évolué au point que ce soit obsolète, de plus comme Jaina avait bien parlé de tout cela fans sa fiche, il n'y a rien à changer ^^

     Sinon tu gagnes 10 points pour avoir pris le scénario de Jaina.

     Je te valide donc ! Il te faudra simplement remplir ton profil et ton profil personnalisé, et créer les sujets pour gérer ton personnage par ici. Ensuite je m'occupe de tout te recenser, toi tu peux te chercher des partenaires de RP, il y a des recherches de sujets donc si ça t'intéresse, tu peux y jeter un œil ;)

     Histoire de ne pas être paumée avec les doubles comptes, je t'invite à lire ce sujet.

     Bon jeu sur Apocalypto !
PS : Je redéplace ton sujet avec Jaina dans les rues dès que j'ai tout recensé ;)

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Elizabeth D'Arcy Kennard

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