Sujet: Pixie L. Yulianov – « Life is an hard equation. So, so hard.. » Mar 12 Oct - 23:05
» Informations de Base
"Rien ne devrait recevoir un nom, de peur que ce nom même ne le transforme"
● Nom : Yulianov Gray ● Prénoms : Pixie, Laney ● Sexe : ♀ ● Âge : 21 ans ● Origine Génétique : Humaine ● Origine Géographique : Russe, d'origine Suédoise ● Métier : Scientifique (Généticienne de formation) ● Date de Naissance : 11.12.2002 ● Lieu de Naissance : St Petersbourg, Russie
» Informations des Groupes
"Il y a quelque chose de plus grand pourtant que d'appartenir au monde, c'est de s'appartenir à soi-même"
● Groupe : Apocalypto ; Chercheuse ● Raisons : Parce que c’était dans l’ordre des choses tout simplement. Vous savez quand une grande entreprise étrangère vous offre soudainement une bourse pour suivre des études de pointe, il ne faut pas s’attendre à leur faire un petit signe de la main et à leur lancer un allègre « au revoir » aussi facilement à la fin. Ce choix n’est pas le sien. Alors bien sûr, l’excuse était bien meilleure quand elle avait dix-huit ans et qu’elle sortait à peine de l’école sans grande expérience de la « vraie » vie. Sauf qu’elle en a maintenant vingt et un et qu’elle est toujours avec eux. Là, il y a trois raisons à cela. La première est que Pixie règle toujours sa dette dont le montant vous ferait tourner de l’œil. Surtout qu’elle demeure payée, ce qui ralentit considérablement l’échéance, et blanchie. Le tout suffisamment généreusement pour avoir une vie tout à fait confortable pour une jeune fille qui pourrait encore être étudiante. La seconde raison est que très franchement, Pixie ressent le besoin de continuer à être au courant de ce qui se passe. Y participer ne l’enchante peut-être pas toujours mais elle détesterait être ignorante. Et puis elle bénéficie de moyens conséquents pour des recherches qui avant d’être discutables dans leur utilisation, seraient tout de même des progrès énormes pour la science. Elle est sûre de pouvoir un jour faire pencher la balance d’un côté ou d’un autre, rien est figé, tout est possible. « Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme », ça vous dit quelque chose ? Et enfin la troisième raison et pas des moindres : elle a peur, même si elle ne l’avouera jamais facilement. Après tout dans la conjecture actuelle… Bref c’est la guerre et Pixie est prise dedans. Apocalypto ne s’est pas montré toujours aussi fiable que ne le pensaient leurs dirigeants mais c’est toujours mieux que d’être dehors à ne pas savoir où aller ni quoi faire. Donc foutue pour foutue, l’opération représente malgré tout un certain point de repère pour elle, et elle estime qu’il est trop tard pour reculer.
● Pouvoir(s) : •• ● Description : ••
» Informations Descriptives
"Le roman est l'art de créer un homme, la biographie l'art de le ressusciter"
● Description Mentale : S’il fallait trouver ne serait-ce qu’un mot pour définir Pixie, son caractère, sa façon de penser… je dirais tout simplement que c’est une cérébrale. ça ne vous parle pas peut-être, comme ça, mais ça résume et explique beaucoup de choses chez elle même si ça reste très réducteur. Elle l’a toujours été, de cette façon un million de questions trottent en permanence dans sa tête, de multiples chemins de réflexions se crées parallèlement les uns aux autres et si certains se perdent, d’autres n’en finissent pas de se construire. Elle est compliquée, elle a du mal à faire les choix même les plus simples et tente toujours de faire des compromis entre des extrêmes qui ne les admettent pas. Dans le passé, il lui était même difficile de seulement se laisser porter par le courant, il fallait qu’elle comprenne tout, tout le temps. Si aujourd’hui Pixie est capable de laisser plus d’espace au monde qui l’entoure et de régir sa vie avec une note certaine d’indifférence par rapport au bien-pensant d’autrui, elle a conservé intacte son sens surdéveloppé du bien et du mal, ses interrogations, sa conscience. Son cadre de référence ainsi que sa capacité d’analyse la conduisent souvent à être hyper sensible et donc à avoir du mal à maîtriser ses émotions. Tout cela est resté un problème.
Pixie se sent concernée, et pas uniquement à cause de son frère mais bien à cause d’une psyché caractéristique. C’est ce qui fait qu’elle adore et qu’elle déteste son travail. La génétique, les sciences en général.. tout ça l’a toujours passionnée. Elle est de ceux qui pensent que rien est dû au hasard, que n’importe quoi cache une équation, un phénomène explicable et que tout problème a une solution logique qu’il peut être aussi amusant qu’endurant de chercher. C’est comme le destin, ça n’existe pas pour elle. Son affiliation Apocalypto lui permet de baigner dans son univers avec facilité et de nourrir une certaine curiosité permanente. Mais à l’inverse, son travail lui pose des soucis d’éthique, et en ce sens elle est très différente de ses partenaires… bien qu’eux aussi, elle puisse plus ou moins les comprendre. Malgré tout si lors de sa sortie de l’institut elle ne se sentait pas préparée, à présent elle a apprit à accepter sa position et s’est fondue dans son environnement. Les objectifs donnés sont clairs et Pixie ne peut y désobéir ou même se permettre de ne pas les remplir. Néanmoins, elle est assez à l’aise. En s’accrochant à l’idée qu’elle est capable de faire des choses biens avec les moyens qu’on lui donne, elle s’est énormément affirmée ; dans son rôle de chercheuse mais également en tant que jeune fille. Il lui arrivait de fermer les yeux sur des choses à l’époque avec la crainte permanente qu’on la démasque. Elle le fait toujours mais plus sereinement, sans hésiter à faire savoir que même si elle applique certaines méthodes, elle les désapprouve. Ainsi elle continue de considérer que ce qu’elle voit ou fait hors de ses labos ne rentre pas dans le cadre des obligations de ses rapports professionnels.
Et en dehors de ça, Pixie est quelqu’un de plutôt banale. A première vue elle n’est pas différente des autres et se fond volontiers dans la masse, n’aimant être remarquée que lorsqu’elle le décide. Attentive et vive, il ressort tout de même d’elle une grande versatilité et un changement de facette complètement aléatoire qui alterne sans problème un tempérament foncièrement chaleureux et des réactions glaciales, voire hostiles. Ses facilités intellectuelles la servent dans le sens où elle peut aisément calquer ses comportements selon ses humeurs, les situations dans lesquelles elle se trouve ou encore les façons d’être de ses interlocuteurs. En ce sens Pixie prend peu de risques de dévoiler sa nature profonde car encline à s’attacher aux autres, elle l’est beaucoup moins quant à se livrer véritablement. C’est pour cette raison qu’elle reste souvent dans des relations superficielles. Nommons cela une forme d’autoprotection. Oui, Pixie a perdu de sa candeur en côtoyant la méchanceté et la violence. Ça ne la pas rendue moins sociable mais elle est devenue plus méfiante derrière ses airs d’ingénue encore présents. Forte de quelques mauvais tours plus ou moins importants et d’une assurance amplifiée en prenant de la maturité, elle refuse de se laisser manipuler par des gens ou des idées et prend d’ailleurs parfois goût à l’inversion des rôles. Pixie a les pieds sur terre plus que jamais : à force d’être trop bonne, on en devient surtout trop conne.
Alors gentille et compréhensive, oui. Pétillante à rire ou à râler pour rien et même seule à voix haute avec une spontanéité complètement désarmante, pourquoi pas. Mais naïve, pas tant que ça. Et malléable, surtout pas. C’est fini ce temps-là. Pixie est têtue, complètement bornée quand elle a une idée en tête et elle se plait à s’en enthousiasmer, à faire ce qu’on attend pas qu’elle fasse, à casser parfois l’image de docilité constante qu’elle donnait avant. La force tranquille, ce n’est pas souvent elle parce qu’elle est fière, trop fière pour admettre qu’on puisse lui dicter autre chose que son travail alors tant que ça ne la met pas en difficulté, elle se moque de ce que pensent les autres de ses choix, quitte à se montrer acide et mauvaise. Elle a toujours été relativement mégalomane, à ne pas supporter qu’on mette en doute ses capacités et elle est beaucoup moins inoffensive qu’elle le laisse à penser. Pixie est comme tout le monde : elle déteste être trahie. Une entière confiance de sa part est un exploit. Ceux qui la perdront apprendront rapidement qu'elle ne pardonne jamais et qu'elle ne la donne pas deux fois.
● Taille :
Elle se définit de « taille moyenne », ce qui je l’admets est assez vague. Surtout que finalement, elle est généralement plus petite que tous ses interlocuteurs. En vérité elle avoisine le mètre soixante cinq, pour une silhouette assez menue et longiligne.
● Poids :
Pixie fait parti de ces gens qui mangent à peu près n’importe quoi n’importe comment, mais qui mangent peu. Un coup de vent ne la ferait pas s’envoler et sa maigreur n’est pas choquante mais elle reste très mince. Ça va bien avec sa taille et de toute façon elle a toujours été ainsi.
● Cheveux :
Sûrement ce qui se remarque le plus chez elle… Ils sont blonds, très très blonds. En effet ses cheveux quasiment peroxydés lui viennent de sa mère, de ses origines suédoises. Ils sont raides de nature, ce qui ne l’empêche pas de les faire boucler.
● Yeux :
Ils sont clairs, grands et tirent entre le bleu et le gris. S’ils sont expressifs de nature, ils n’en sont que mis en valeur par de longs cils et s’accorde avec son teint laiteux. A cause d’une déficience visuelle, elle porte des lunettes, ou plus souvent des verres de contact.
● Style vestimentaire :
On ne fait pas plus diversifié. Car il est très… changeant. Elle jongle en permanence entre le cliché de la Barbie et celui du rat de laboratoire. Pixie n’est pas assez loin de l’adolescence pour adapter le sobre et la classe des dames. Elle a beaucoup de vêtements larges et confortables et sa paire de basket peut être sa meilleure amie. Cependant, elle vampe aussi, aborde des tenues plus féminines. Elle aime porter des robes parce qu’elle aime ses jambes. Et en se maquillant outrageusement parfois, façon yeux charbonneux et lèvres rouges sang, elle joue les femmes. Elle a d’ailleurs prit de l’assurance en tant que telle. Pixie raffole des accessoires comme les bijoux fantaisies, les lunettes de soleils, les bracelets. Sa collection en compte des dizaines. Ses oreilles et son nombril sont percés. Elle a un tatouage sur la nuque qui représente la lettre Omega.
● Particularités :
Pixie présente plusieurs affections psychiatriques. • La première étant que son quotient intellectuel est élevé. Et je ne dis pas ça dans le sens où c’est un peu plus que la moyenne mais bien dans celui où cela fait d’elle une surdouée. • La seconde est une sensibilité accrue à la détresse des autres. Ça la rend parfois vulnérable mais l’une réussit généralement à rattraper l’autre pour qu’elle n’en fasse pas des cauchemars la nuit.
● Points Forts :
J’ai assez parlé du quotient intellectuel de Pixie alors quoi d’autre.. • Sa détermination devant l’adversité. Il faut lui reconnaître que même si elle marche actuellement sur un fil, elle ne s’est jamais laissée influencer et s’accroche à son sens du bien et du mal pour ne pas faire des amalgames. Sans ça, sans doute serait-elle devenue aussi amère et aussi radicale que les autres agents de l’Opération en l’espace de ces trois dernières années. • Sa capacité à mentir et à jouer la comédie. Plus qu’un atout, c’était un besoin et il est aujourd’hui devenu totalement naturel. Parce qu’elle a des choses à cacher à tout le monde, elle improvise souvent. • Son organisation et son efficacité.
● Points Faibles :
En dehors de ses instabilités émotionnelle, sociale et psychiatrique.. • Son manque d’humour, comme disent les mauvaises langues. Ce qui est FAUX en fait, le problème n’est pas là. Il faut bien comprendre que même si elle parle couramment anglais, ce n’est pas sa langue maternelle -son très léger accent russe le prouve d’ailleurs-. De ce fait elle a quelques fois du mal à saisir certaines tournures ou allusions, sans parler du fait qu’elle a l’habitude de prendre les choses au pied de la lettre et qu’entre son école spécialisée et les labos d’Apocalypto, c’est pas ce qu’on pourrait appeler JokeLand. Bref ça complique parfois ses premiers contacts avec les gens qui tentent ce terrain là. • Sa difficulté à maîtriser ses émotions, qui représente d’ailleurs un bon gros gaspillage d’énergie. • Son cœur d'artichaut, qu’elle déteste d’ailleurs. Sans doute parce qu’elle est consciente que des sentiments de la sorte sont purement question de chimie cérébrale. Elle tait d’ailleurs généralement ses coups de cœur, qui sont plutôt intenses mais souvent passagers. Sinon elle pourrait devenir possessive et elle ne veut pas devenir une gêne de cette façon. • Son incapacité à se défendre. Au sens physique du terme. Pixie n’utilise pas d’arme, ne sait pas se battre et souvent elle se dit qu’à moins d’assommer quelqu’un à coup de récitation de formule de chimie, elle est sans défense. D’autant plus que ses traits et son physique gracile font d’elle une cible facile. • Vitali, son frère aîné bien entendu. Malgré le fait qu’ils ne se soient pas vu depuis très longtemps et qu’ils restreignent leurs contacts par précaution. Il est ce que Pixie aime sans doute le plus au monde et comme c’est un mutant, elle a peur qu’il lui arrive malheur. Ce serait la goutte d’eau, le truc qu’elle ne pourrait pas supporter. Elle était tétanisée à cette idée.
● Aime :
La génétique, l’informatique.. bref les sciences et la technologie au cas où vous n’auriez pas comprit. Mais il n’y a heureusement pas que ça dans la vie de Pixie. Elle aime aussi la bonne nourriture, asiatique de préférence même si elle ne dit pas non à un bon vieux fast food américain ou mexicain de temps en temps. Les cocktails alcoolisés avec des fruits, mais pas trop forts -ce n’est pas parce qu’elle est russe qu’elle s’envoie une vodka au petit dej’, oubliez donc vos clichés-. Les fruits rouges, le chocolat, les sucettes et les bonbons acidulés, ses cheveux, les vêtements et les accessoires, les séries télés, plaire -bah quoi c’est toujours agréable, même si elle ne s’en rend pas toujours compte- les peluches -surtout les dérivés de personnages de séries animées-, la musique rock, fumer une clope de temps en temps, sortir, son frère <3…
● Déteste :
Les gens qui se croient meilleurs qu’elle, qui la prennent pour une gamine ou une écervelée. Ceux qui s’en prennent à plus faibles. La méchanceté et la violence gratuite. Les choux de Bruxelles, passer trop de temps dans les magasins même si elle aime les vêtements, avoir la gueule de bois, paniquer pour rien, s’endormir sans le bruit de fond de sa télé, les agissements de son père dans son dos, les insectes, les livres à l’eau de rose, buter bêtement sur un problème d’ordre scientifique etc…
● Peurs :
Vous voulez dire à part que quelqu’un de mal intentionné, style mutant hostile ou autre, découvre ce qu’elle travaille pour Apocalypto et décide de lui faire payer ? Non parce que celle-ci est déjà pas mal je crois. Mais évidemment, ce n’est rien à côté de l’idée qu’on découvre que son frère est un mutant, qu’il soit dans les environs et qu’il se retrouve prisonnier de la base. Pire l’un de ses propres cobayes. En soi oui, Vitali serait un bon moyen de pression sur elle.. mais elle fait tout pour garder le secret. Après il y a des broutilles du quotidien : Pixie est « bêbêtophobe » comme elle le dirait si bien. Elle n’aime pas les insectes, les araignées, ces petites bestioles dégoûtantes. Depuis qu’elle a été blessée, les bruits de détonation la paniquent aussi, comme les pétards. Ça lui rappelle trop les armes à feu.
● Rêves :
Que tout s’arrête. Un peu grâce à elle ou pas du tout peu importe. ça peut paraître stupide mais elle continue de rêver à une vie banale loin de la mise au point d’armement biotechnologiques, de la torture sur des êtres humains… Elle aurait presque envie d’une relation amoureuse suivie, calme et limite monotone. Enfin si ça devait arriver un jour , probablement qu’elle s’ennuierait ferme mais on en est encore loin alors ça lui laisse le temps d’idéaliser. Dans dix ou quinze ans elle se verrait quand même bien avec une famille.. ou alors Prix Nobel de Médecine ? Ma foi, dans les rêves tout est permis et la liste serait longue.
» Informations Générales
"La beauté de l'apparence est seulement un charme de l'instant ; l'apparence du corps n'est pas toujours le reflet de l'âme"
● Histoire :
• « Je voudrais qu’on l’appelle Pixie. » En fait mon nom complet est Pixie Laney Yulianov Gray. Je vous l’accorde, je ne partais pas aidée dans la vie. Celle qui a suggéré mon doux prénom usuel, c’est ma mère, Séléna Gray. Je sais pas si c’était pour se venger sur moi d’une péridurale qui avait mal fait son effet ou si elle avait vraiment fumé de l’herbe ce jour-là mais en tout cas, elle m’a expliqué plus tard que les Pixies sont des créatures du folklore britannique et que ce mot vient du Suédois. Ça veut dire « petit fée », comme Clochette. Tout le monde connaît Clochette. Ah oui parce que je le précise, ma mère est Suédoise. Certes l’idée était charmante et attentionnée bien qu’un peu ringarde mais de toute façon quand ma mère avait le dos tourné, on pensait surtout à un groupe de rock américain. Et puis ça reste un prénom que les gens trouvent bizarre -moi je suis habituée vous pensez bien-. Pour contrebalancer mon père à choisit mon deuxième prénom, Laney, avec l’absence d’inspiration et de poésie si typique des hommes. Il s’appelle Dmitri Yulianov et oui il est russe. Mes parents n’ayant pas été mariés, je porte aussi le nom de ma mère derrière le sien mais généralement il subit les dures lois de la troncature. Effectivement, c’est triste.
• « Maman, Maman, il revient quand Papa ? » Je me revois encore, haute comme deux pommes et demi -ou presque-, à tirer sans relâche sur la manche du vieux pull gris de ma mère. Si elle m’avait regardé à cet instant, elle aurait certainement eu pitié de moi tant j’étais mignonne avec mes magnifiques petites couettes blondes et mon air insistant très largement inspiré du cocker. Si j’avais été moins capricieuse, j’aurai pu remarquer que les larmes lui montaient aux yeux, prêtes à déborder sur ses joues à tout moment. J’aurais pu voir qu’elle était occupée à lire toute la lâcheté de mon père incarnée par une simple lettre qu’il avait laissé sur la table de la salle à manger en partant. Il venait de nous quitter définitivement mais je n’ai pas comprit tout de suite. J’ai même continué à le réclamer très longtemps alors qu’il ne reviendrait jamais dans cette maison. D’un autre côté je me pardonne, j’avais quatre ans.
• « Pix’, descends de là on mange ! » A sept ans, je crois qu’il n’y avait rien de plus important dans ma vie que de grimper dans les arbres de notre nouveau quartier de St Petersbourg, d’épier la faune et la flore des hauteurs, ainsi qu’accessoirement les allés et venus qui se faisaient dans le voisinage. J’étais influencée par mon frère aîné, mon héros de l’époque, et à bien y réfléchir j’étais complètement partie pour devenir un bon garçon manqué. Bref, tout ça pour dire que nous venions d’emménager dans une maison bien plus petite, dans un quartier beaucoup moins huppé que le précédent. Et même avec ça, ma mère cumulait deux boulots pour subvenir à nos besoins, essayant au maximum d’éviter de nous enfermer dans un appartement, type logement social ou quelque chose comme ça. Là encore, j’avais pas vraiment conscience de tout ça, tout ce dont je me souviens c’était que le rituel du repas du soir ne se faisait qu’entre Vitali et moi, l’écureuil des temps modernes.
• « Ma chérie, tu vas pouvoir te faire plein de nouveaux amis. » Sauf que moi, je ne voulais pas, mais alors même pas un peu. Après la classe préparatoire du primaire qui n’avait été que joie débordante en compagnie de mes camarades et ennuie profond auprès de mon institutrice, on m’avait fait passer une batterie de tests psychométriques. Et tout ça pour calculer mon fameux « QI », le St Graal des parents dont l’amour décuple lorsqu’ils apprennent que leur tendre progéniture est un « enfant TGV ». Je vous laisse imaginer le nombre d’étoiles qui se sont mises à briller dans les yeux de ma mère quand elle a su que j’étais encore plus que ça. Je n’avais pas seulement « des facilités » mais bien un quotient intellectuel « supérieur à la moyenne haute » et donc par conséquent il fallait que je sois intégrée à une « classe spéciale » pour ne pas « freiner mon épanouissement ». Alors là super, j’ai perdu mes amis comme si j’avais toujours été une extraterrestre qui n’attendait que de les bouffer et je suis passée du stade de la copine au prénom bizarre à celui de grosse pomme ou encore de tête d’ampoule. Ouais, le rêve de ma vie..
• « Je préfère que tu ne lui dise pas que nous nous sommes vus, d’accord ? » Quitte à être précoce, il fallait que je le sois en tout alors c’était peu surprenant que ma crise d’adolescence bien violente soit donc survenue aux alentours de mes onze ans. Je me sentais seule à cette époque. Dans mon cursus d’enfant gâtée par la nature, j’étais trop occupée à apprendre alors je négligeais les relations sociales -on était tous comme ça là-bas, je vous rassure- et à la maison, ma mère était encore moins présente qu’avant, et mon frère Vitali n’avait rien trouvé de mieux que de devenir un délinquant juvénile en puissance, raison pour laquelle il avait été envoyé dans un centre de Moscou. La dislocation familiale me révoltait, ça et la monotonie des concours de sciences et des activités de développement personnel. Je ne sais pas bien si c’était par vengeance ou pour trouver du réconfort mais je me suis mise à la recherche de mon père. Et le mieux dans tout ça c’est que je l’ai retrouvé. Il vivait à la capitale et travaillait pour un institut scientifique, on arrivait à se voir environ une fois par semaine. Du temps, de l’écoute, des conseils. Je devais probablement avoir besoin des trois à la fois et j’étais vraiment contente qu’il s’intéresse à mon avenir à défaut de s’être intéressé à mon enfance, mon passé. Il m’a poussée vers la science, vers la médecine et la biochimie, comme lui. Inconsciemment je devais avoir envie de suivre ses traces aussi. Et il disait voir un grand avenir pour moi..
• « Vous ne regretterez pas ce choix, Madame Gray. Allez Pixie, il est temps d’y aller.. » J’avais à peine treize ans quand j’ai quitté le pays. Adieu Russie et Bonjour Amérique ! Je dois avouer que j’éprouvais quelque chose qui se situait entre l’impatience et l’appréhension. C’était la première fois que je sortais du territoire et c’était pour longtemps. Des relations de mon père avaient prit contact avec ma mère et lui avaient proposé un programme spécial pour moi dans une sorte d’école de sciences de pointe du Nevada, réservée aux gens « comme moi ». J’obtenais l’une des rares places et une bourse m’était accordée pour que ma mère au bord du surmenage n’ait pas grand chose à payer. C’était un peu facile et j’aurais dû voir venir la suite. Quoique l’intellect ne prévoit pas l’avenir vous me direz.. Alors ce n’est pas que ma mère ne m’aimait pas suffisamment pour me garder près d’elle mais on va dire qu’elle pensa à notre bien à toute les deux. Là-bas je pourrais étudier ce que j’aimais dans un cadre exceptionnel, avec tout ce qui me manquait pour intégrer les établissements russes. Ma mère quant à elle retrouverait un peu de repos puisque -Ô joie- elle ne verrait plus ses enfants. Mon regret a cependant été de ne pas avoir l’occasion de rendre visite à mon frère, et puis j’imagine qu’on ignorait tous, à ce moment-là, qu’on aurait jamais l’occasion de se revoir.
• « Mademoiselle Yulianov ? Veuillez nous suivre s’il vous plait. » Cinq ans d’étude avancées, à un âge avancé. Les nouvelles de ma mère s’étaient tellement fait rares que je ne lui en donnais même plus, et mon frère demeurait dans le plus grand silence radio jamais connu jusque là. Mais bon à dix-huit ans je sortais enfin de cette école et j’étais généticienne qualifiée. Mon rêve en quelque sorte. Je dis « enfin » parce que même si je ne m’étais pas fait d’illusions selon lesquelles l’ambiance serait rock n roll entre chaque observation au nanoscope, le rat de laboratoire que j’étais -c’est un fait que je ne peux nier- commençait à étouffer dans son monde aseptisé aux allures factices. J’avais envie d’extérieur, de vie normale et de gens normaux qui ne feraient pas de tentatives de blagues inopinées sur la physique quantique -mon souhait fut d’une certaine manière exaucé plus tard quand j’eut droit à un spécialiste des blagues Carambar mais bon j’y reviendrai plus tard, si vous êtes sages-. J’ignorais que pendant ces années, j’avais été observée et moi-même étudiée de près alors au moment où j’accédais à la liberté, je vous raconte pas la surprise de voir deux hommes venir me chercher à la sortie du campus. Une vraie scène digne d’une série télé d’espionnage. Ils m’informèrent sur la décision de recrutement dont je faisais l’objet pour travailler sur une opération secrète autorisée par le Gouvernement. Prenez-moi pour une aveugle si vous le voulez mais je n’avais pas exactement conscience de tout ce qui se passait dans le monde à ce moment-là, et encore moins de cette chasse aux mutants qui pour moi, pour ce que j’en avais apprit, représentaient tout au plus un cas complexe et intéressant. Alors je me suis extasiée en silence.. jusqu’à ce qu’on m’explique mes réels objectifs professionnels. Le mot recherché est « désenchantement ». Il était hors de question pour moi de faire des recherches directement sur des cobayes humains, ou mutants, peu importe la différence qu’ils en faisaient. Surtout que les moyens employés étaient colossaux certes, mais surtout très invasifs et en parcourant les dossiers d’informations je constatais avec horreur que beaucoup des « pensionnaires » avaient au mieux mon âge et n’y survivaient même pas. Malheureusement ces messieurs en costumes cravate me firent très très rapidement comprendre que le choix ne m’appartenait pas, à grand coups notamment de discours sur mes devoirs en tant qu’expatriée et ma redevance pour ma qualification. Hum hum. La vie normale que je voulais ne doit m’être accordée que dans un univers parallèle. A contrecœur, j’ai intégré l’Opération Apocalypto -rien que le nom donne vachement envie, non ?- en tant que chercheuse et j’ai suivis les études en cours. Au départ je ne m’occupais pas de beaucoup de « patients », j’essayais de ne pas être contact directe avec eux mais petit à petit je n’ai plus trouvé d’excuse. Et je pourrais parier que la compassion que j’éprouvais pour eux quand mes collègues se montraient indifférents ou même avides servait les intérêts de mes supérieurs pour calmer les mutants les plus agités. Si je croyais à l’Enfer, je dirais que le Diable a embarqué une partie de mon âme. Je voulais m’ouvrir au monde, je n’y ai découvert que l’horreur. Merci Papa, je sais que c’est à cause de toi.
• « Pix’ ! Je donne la migraine aux gens ! » J’ai reçu un mail de Vitali environ deux mois après avoir commencé à travailler pour Apocalypto. Deux mois que j’essayais de faire la part des choses et de faire autant de BA imaginables en dehors de la base, quitte à porter secours à un inconnu rencontré avec une balle dans l’abdomen. Je frisais l’inconscience, je sais, mais c’est l’exemple le plus probant de ma névrose compatissante. Ce jeune homme, véritable usine à humour pourri, me laisse un souvenir assez impérissable, surtout en sachant que j’ai découvert le lendemain que ce nom était un faux et qu’il s’agissait en fait du mutant évadé de la base de l’Opération dans la nuit. Mais je ne l'ai jamais revu. Je pense que c’est à ce moment-là que j’ai comprit que si je continuais à être aussi crédule, ça finirait par me tuer. Mais pour en revenir à Vitali, son mail ne disait pas exactement ces mot-là bien sûr mais j’ai immédiatement fait le rapprochement avec mon quotidien. Et mon frère savait aussi parfaitement ce qui lui arrivait. Comment c’était possible, et aussi tard ? Je n’en ai strictement aucune idée mais il fallait reconnaître l’évidence : il était doté du gêne mutant. Je recevais parfois des coups de téléphone rapides de mon père, toujours à Moscou, mais instinctivement j’ai convenu avec Vitali -toujours en contact avec notre mère- de ne rien dire à nos parents. Tout ça, c’était la dernière chose à laquelle je m’attendais, que ma propre famille soit touchée.. immédiatement j’ai imaginé les pires scénarii possibles. Surtout que c’est la même année que l’erreur fut commise et que les choses commencèrent à se gâter : Apocalypto fut révélée au grand jour avec la capture d’un mutant non recensé par les chasseurs de l’Opération. C’était pourtant évident qu’une telle annonce allait mettre le feu aux poudres, à croire que c’était ce que les plus sanguinaires attendaient. Mais parallèlement à ça, la chaîne de recherche continuait sans relâche et nos découvertes progressaient. C’était la première fois que j’avais aussi peur de réussir une équation et pourtant la fatalité suivit à un rythme effréné : alors que certains de mes collègues réussissaient à conférer des pouvoirs à des humains, je travaillais toujours sur un moyen d’annihiler le gêne mutant. Et nous avons réussi.. pour des durées momentanées du moins. J’ai été naïve de ne pas penser qu’on nous demanderait de transformer cette avancée significative en arme. C’était le début de la guerre, la dernière chose que je voulais et pourtant j’y apportais ma contribution. J’arrive toujours pas à croire que j’ai pu être entraînée là-dedans. A l’aube de mes dix neuf ans, j’ai littéralement ordonné à mon frère aîné de se cacher et de ne jamais traverser le globe pour venir ici. Tout ça avec en fond sonore la retransmission télévisée de la prise d’otage au Gouvernement par des mutants hostiles. Un menu Mac Apocalypse avec frites et coca s’il vous plait..
• « Vous avez l’interdiction de parler à la Presse. » C’est sûr que c’est drôlement mon genre. En plus je me demande toujours ce qu’ils pensaient que je pouvais leur raconter à ces journalistes en manque de scoop, prêts à encore monter tout ça en épingle pour alimenter la flamme de la haine. Je n’avais quasiment rien vu mais je me souviens. Je prenais une pause quand tout a été coupé dans les locaux de la base. Ensuite, le massacre. Les cris, les miens autant que ceux des autres qui jouaient de concert avec les coups de feu. La panique à son paroxysme, l’évidence que nous étions tous en danger face à un ennemi invisible. Je me souviens de la brûlure qu’ont causé les deux balles qui m’ont touché au bras et à l’épaule, d’être resté cachée en concentrant tous mes efforts pour que mon cœur ne bondisse pas hors de ma poitrine dans l’attente que les ténèbres se dissipent. Sincèrement, les nouveaux évadés m’indifféraient au plus haut point. Je me fichais des chiffres, du pourquoi et du comment. Tout ce que je voyais c’était que j’avais eu de la chance, une chance insolente qui m’avait frappé en plein visage alors qu’on m’aidait à sortir du bâtiment en enjambant des cadavres. J’ai été opérée et évidemment j’ai arrêté de travailler pendant tout le temps de ma convalescence. Sonnée par cet événement, je ne suis pratiquement pas sortie de chez moi. « Et si ça se reproduisait ? Et si des hostiles ou qui que ce soit découvraient ce que je fais ? J’ai rien pour me défendre. ». Avec terreur, je regardais la violence gagner du terrain, penchée par le balcon de mon appartement. Je suis restée comme ça aussi longtemps que j’ai pu, jusqu’à ce que l’inévitable arrive et que mon activité doive reprendre. J’ai eu beaucoup de mal à retourner travailler, et cela même si j’avais été transférée sur une base secondaire. Je m’attendais à tout, à tout moment et le moindre détail anormal éveillait mon inquiétude. Traumatisée à tord ? Bien sûr que non.
• « Nous n’avons plus le choix, changez de direction dans vos recherches. » Alors que la séparation du gêne fut un succès, j’ai regardé une fois encore Apocalypto transformer le progrès en arme toujours plus massive. Ce qui était fait avant dans le but de « guérir » devint tout bonnement un moyen de détruire et je m’éloignais toujours plus de mes possibilités de jouer mon double jeu discrètement. Toutes les rumeurs naissantes et les nouvelles attaques sur nos bases par des mutants a priori organisés contre Apocalypto m’ont forcé à me relever petit à petit. Tout simplement parce que je ne pouvais pas continuer tranquillement à espérer que d’un côté ou de l’autre on me laisse tranquille. Ouais.. je ne pouvais pas rester éternellement une gamine craintive. Oh bien entendu ça n’a pas fait disparaître la peur, au contraire mais il était fini le temps où je pouvais bidouiller dans mon coin et finalement qu’est-ce qui m’empêchait de désapprouver tant que je faisais ce qu’on me demandait de faire ? Il fallait à tout prix que je me sorte de ce cercle vicieux de la petite innocente, et je l’ai fait. Ça ne veut pas dire que je suis satisfaite des puces qui ont été créées pour contrôler les mutants déjà capturés, que je clame haut et fort ce que je fais dans la vie ni que j’encourage la sauvagerie des chasseurs mais je me sens beaucoup plus menacée qu’avant. J’aimerai continuer à croire qu’il y a des solutions, que chez les humains comme chez les mutants il y a un espoir et qu’il prendra le dessus. Mais en attendant, quand je vois ceux qui veulent anéantir Apocalypto, je me dis que je dois me faire ma place et ne pas attendre sagement que la prochaine balle qui me prendra pour cible atteigne cette fois ma tête. Évidemment la théorie est beaucoup plus simple que la pratique..
● Avatar : Taylor Momsen ● Recyclage du Personnage : Non, puis c'est pas au programme. Mais « si par malheur » je dois m'en aller, je verrais à ce moment-là. Selon jusqu'où ma blondasse est impliquée ^-^
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◊ Liam Winchester ◊
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Sujet: Re: Pixie L. Yulianov – « Life is an hard equation. So, so hard.. » Mer 13 Oct - 18:11
Bon retour sur le forum la fée !
Bon, que dire de ta fiche à part qu'elle est superbe ? (En plus une copine Russe \o/ *Sbaf*). Plus sérieusement, j'aime toujours autant ton style d'écriture, et je suis tout à fait conquis par ton personnage \o/ J'ai hâte de voir ce que ça va donner par la suite !
Tu es donc validée très chère, je vais juste te demander d'aller poster ta nouvelle fiche de sujets et de de relations : ici (note, tu trouveras tes anciennes fiches ici si tu veux copier et coller tes anciennes informations).
Bon jeu ! \o/
Pixie L. Yulianov – « Life is an hard equation. So, so hard.. »
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