Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie

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Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vide
MessageSujet: Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie EmptyJeu 14 Oct - 11:55

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Pixie L. YulianovLiam Winchester
14 Octobre 2024 – 10h32 a.m
Asile – Terrain en Construction

Claquement de porte, soupirs agacés très bien connus de la secrétaire de l'asile qui tourna la tête en se penchant légèrement au-dessus de son comptoir pour essayer d'en apercevoir le responsable. La silhouette de se dernier se dessina en haut de l'escalier, et Mlle Milwook se pressa de s'assoir à nouveau convenablement sur son siège de bureau à 150 dollars pièce, puis elle fit mine de taper sur son clavier avant de s'interrompre, les mains au-dessus des touches, levant les yeux pour regarder l'homme qui arrivait dans le hall.

« Un problème monsieur Winchester ? »

Onomatopée plus proche du grognement pour toute réponse, le concerné passa devant la jolie jeune demoiselle sans même prendre la peine de lui décrocher un regard. La secrétaire sourit légèrement, elle aimait bien monsieur Winchester, et puis sa mauvaise humeur permanente donnait envie de se montrer aimable avec lui ! La typique habitude des femmes de s'intéresser à un homme qui n'avait absolument aucun intérêt pour elles, décidément, la nature humaine – et mutante – poussait toujours tout le monde à faire le contraire de ce que la norme voulait. Les yeux gris de Mlle Milwook suivirent encore la silhouette de l'agent Apocalypto qui descendait les marches de l'entrée du bâtiment, un lieu de siège pour l'opération camouflé en asile. Lorsque l'homme fut hors de vue dans la rue, la jeune femme poussa à son tour un soupire déçu, elle ne se décourageait néanmoins pas, un jour elle savait qu'elle aurait le droit à autre chose qu'à un grognement pour toute réponse, et peut-être même à un sourire ! Femme simple, Mlle Milwook sourit pour elle-même, avant de se redresser et de reprendre son travail en pensant à la prochaine fois qu'elle le verrait, peut-être bien qu'elle pourrait mettre son chemisier bleu ?

Liam était agacé par tout ça, déjà l'agent Whitewood qui lui disait de rencontrer une des chercheuse de l'opération histoire d'en apprendre un peu plus sur leurs recherches, et ensuite cette greluche de l'accueil qui s'obstinait chaque semaine à essayer de lui taper la discussion. Elle était aussi agaçante qu'un rémora, et si ça continuait comme ça, l'Apocalypto allait finir par lui dire clairement ce qu'il pensait de ses tentatives d'approche à peine dissimulées. L'agent jeta un coup d'œil à droite puis à gauche, et traversa la rue, en usant des passages cloutés bien entendu, une âme de policier n'acceptait jamais la moindre infraction, même aussi minime soit-elle, ce qui provoquait souvent l'agacement chez les autres d'ailleurs. Prenant la direction de la zone industrielle, le trentenaire laissa ses pensées noires prendre le dessus comme à son habitude. Liam était le genre de personne qui aimait s'épandre dans des protestations, des cynismes et autres choses agréables de ce genre, et il ne se privait pas d'en faire aimablement part aux personnes qui avaient la malheur de se trouver près de lui au moment inopportun. Déjà, pourquoi est-ce que Whitewood était obligé de lui coller cette « mission » ? Lui, l'agent le moins sociable de toute l'opération ?! Il n'avait absolument aucune envie de tailler une bavette à l'une des chercheuse de l'opération, déjà qu'il avait des fortes tensions avec leur responsable, pourquoi est-ce qu'il devait encore se mettre les autres chercheurs à dos ? Lorsque Liam avait posé la question à son supérieur, sans aucune gêne, celui-ci ne lui avait répondu que par un sourire énigmatique, puis avait haussé les épaules avant de le congédier. Ce qu'il détestait lorsque Dorian faisait ça ! Sa manière de ne rien savoir alors que tout était préparé dans son esprit depuis longtemps, l'agent aurait donné cher pour savoir ce qui se passait dans la tête de son supérieur à ce moment précis. Cela expliquait la mauvaise humeur flagrante qu'il avait affichée en remontant dans le hall de l'asile, le bureau de Dorian se trouvant au niveau inférieur, dissimulé sous l'hôpital psychiatrique.

L'ex policier longea les bâtiments des services publiques avant de prendre la direction de la zones industrielle, tout cela à pied bien entendu, un homme de terrain, Liam avait toujours pour habitude de se déplacer à la seule force de ses jambes. Vêtu de la manière habituelle des membres de l'opération, qui pouvait le faire passer pour quelqu'un du SWAT ou un membre de l'équipe spéciale de la police d'Achaea, il ne passait pas spécialement inaperçu, mais personne n'osait l'aborder et par conséquent, l'humain s'en contrefichait. Et puis maintenant, cette secrétaire, elle se prenait pour qui avec ses « monsieur Winchester » ? Elle espérait quoi au juste, qu'il s'arrête pour lui taper la discute et lui proposer un rendez-vous ? Elle pouvait encore attendre alors, ce n'était pas demain la veille que Liam prendrait la peine de s'intéresser à une autre personne que ces mutants, et encore moins à une secrétaire fleur bleue aussi stupide que ses pieds. Il était maudit, sa vie semblait destinée à suivre des chemins qui s'éloignaient toujours plus de ceux qu'il visaient. L'agent avançait rapidement, et en un rien de temps il fut dans la zone industrielle pour se rendre sur le terrain abandonné, ou il devrait attendre la chercheuse, car il ne faisait aucun doute pour lui qu'elle ne serait pas encore là. Ils pouvaient être aussi intelligents qu'ils voulaient, ils n'arriveraient jamais au niveau d'un homme de terrain, du moins aux yeux noirs du trentenaire. Celui-ci resta de marbre lorsqu'il croisa les membres d'une autre équipe d'Apocalypto, des chasseurs simplement, ils ne semblaient pas très efficace, mais c'était le cas de la majorité d'entre eux. Sans une remarque, l'humain emprunta la voie piétonne pour déboucher sur le terrain vague encore plus délabré qu'il y a quelques années, puis il se posta à l'entrée du chantier abandonné en attendant la venue de la chercheuse en question.

« Pixie Yulianov, encore une Américaine tiens ! »

Liam n'était pas raciste, mais on va dire qu'il ne portait pas forcément les étrangers dans son cœur, il fallait dire que les derniers recensement montraient que la grande majorité des mutants étaient des étrangers, mais bien heureusement, des nouveaux tests avaient été effectués sur tous les membres de l'opération, et les quelques mutants qui avaient été recensés à ce moment avaient rapidement été neutralisés, ou alors avaient changé de camp et acceptés de travailler pour de bon pour les desseins de l'opération. Celle-ci était donc parfaitement humaine, après restait à voir à quel niveau, la secrétaire rémora l'était aussi, mais ce n'était pas pour autant qu'elle avait un QI acceptable. Bien que pour une chercheuse il fallait imaginer qu'elle avait une certaine intelligence, mais ça restait une femme. Liam n'aimait pas les femmes, elles amenaient toujours des ennuis. L'agent consulta sa montre avec un soupir, elle avait exactement 6 minutes de retard, et Liam commençait déjà à manifester des signes d'impatience. Après un moment qui parut durer une éternité, la jeune femme finit par arriver, et le trentenaire ne cacha pas son impatience à grand renfort de regards noir et de froncement de sourcils, décidément, il avait l'air peu commode, on pouvait même dire carrément hostile.

« Et bien, j'ai presque crus que vous vous étiez perdue. »

Rien, pas de bonjour, au moins il avait prit la peine de formuler une phrase digne de ce nom avec des verbes et des mots concrets, pour peu il lui aurait balancé une remarque bien sentie en plein visage, mais – et ce même si l'on avait du mal à le croire – il avait décidé de prendre tout cela du bon coté et surtout de ne pas se montrer trop méchant avec la chercheuse pour débuter. Liam n'était pas sûr que Dorian accepterait d'entendre qu'il avait échoué pour sa prise de contact avec la jeune femme. Il se demandait simplement ce qu'elle avait bien pu avoir comme ordre pour se rendre ici, et surtout ne pas en manifester de surprise, après tout les sorties sur le terrain étaient habituellement réservées aux seuls chasseurs et aux rares membres de l'équipe spéciale. Mais conformément à son habitude, l'agent ne dit rien, attendant qu'elle se décide à prendre la parole pour se présenter, et surtout, plus important que tout, pour s'excuser de son retard de …. 7 minutes et 42 secondes.

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Dernière édition par Liam Winchester le Jeu 28 Oct - 22:24, édité 1 fois
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Pixie L. Yulianov

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MessageSujet: Re: Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie EmptyJeu 14 Oct - 21:42

Ô Joie. Si Pixie avait su, elle serait probablement restée couchée ce matin. Mais non, comme tous les jours elle avait rejoint la base et son laboratoire, plus précisément ce matin elle avait fait preuve de zèle en arrivant plus tôt que d’habitude afin de surveiller l’évolution d’une souche prélevée sur un patient. La science est capricieuse parfois que voulez-vous. Ce que vous appelleriez routine se nommait pour elle pression. Tout ça pour que finalement, le train-train tant appréhendé n’ait pas exactement le temps de s’installer pour la journée puisqu’on ne tarda pas à l’informer qu’elle était attendue pour une entrevue avec son supérieur. Même si elle fut assez surprise, Pixie ne s’inquiéta pas de cet état de fait. Elle abandonna l’échantillon à sa place et emprunta les couloirs pour rejoindre Sahid Al-Mansûr. Difficile de savoir si elle pouvait qualifier cet homme de « bon » mais il ne lui avait jamais fait mauvaise impression. Elle ne savait pas non plus énormément de choses à son sujet, hormis par exemple qu’ils avaient la même spécialité et qu’elle avait un parcours similaire au sien, à des années près. Entre surdoués tout de suite, on se comprend. Néanmoins Pixie étant ce qu’elle est n’avait pas non plus noué de lien autrement que professionnel avec lui, comme c’était d’ailleurs le cas avec les autres chercheurs, encore moins avec les chasseurs. Fallait pas pousser, Apocalyto n’était pas une famille bisounours. Récemment elle n’avait pas eu l’occasion de faire des siennes, elle avait juste.. fait son travail. C’est en réalité ce qui aurait dû lui mettre la puce à l’oreille quant à cette soudaine convocation.

Je laisse travailler votre imagination pour essayer de vous illustrer la tête de la poupée blonde quand les mots « agent », « rencontre », « ce matin » et « Bastet » furent employés par Al-Mansûr dans la même phrase, et dans le bon ordre bien entendu. Son cerveau dû refuser d’imprimer l’information parce qu’elle lui fit automatiquement répéter. Ah si, c’était bien ce qu’elle avait comprit : elle devait rencontrer un agent de l’Opération, un Bastet en prime, et pas plus tard que ce matin. Pourquoi ? Pour lui parler des recherches en cours, c’est vrai que ça intéressait vachement les chasseurs ces choses-là, surtout par les temps qui couraient. Elle resta interdite devant le regard observateur de son supérieur soudainement silencieux, il devait lui laisser le temps de digérer la nouvelle, sans doute détailler sa réaction aussi. Elle cru déceler dans l’air une espèce d’amusement, et il ne venait pas d’elle. Quand je disais qu’elle était distante avec les chasseurs, ce n’était rien encore à côté de ceux qui officiaient chez les Bastet. La catégorie du dessus, l’élite de la traque.. en gros les sanguinaires en puissance, souvent affublés d’une défaillance à un niveau ou à un autre, elle pourrait le parier. Oui Pixie a une superbe image de son environnement professionnel en effet. Bref, elle fronça les sourcils et accepta sans broncher. Elle sentait venir le coup d’ici qu’il était inutile de demander pourquoi il la chargeait elle d’un truc pareil. Un ordre est un ordre, enfin généralement c’était l’idée. Un rapide échange de mots supplémentaires suivit, puis la chercheuse fut invitée à se bouger pour ne pas être en retard au point de rendez-vous. Néanmoins Al-Mansûr attendit la dernière seconde pour lâcher l’identité de l’agent en question, ce qui figea Pixie dans son élan pour franchir la porte. Elle retourna la tête en espérant que ce soit une blague mais la mine du responsable des chercheurs lui fit comprendre que ce n’était pas pour rien qu’il avait guetté le moment propice pour lâcher sa bombe. C’était louche tout ça. Ouais, vraiment bizarre. Mais la jeune fille se contenta de lever les yeux au plafond en soupirant et d’achever de quitter la pièce, non sans un « Je vois, trop d’honneur » volontairement assez fort pour qu’il l’entende.

Oh ne vous méprenez pas. Pixie ne connaissait absolument pas Liam Winchester. Mais alors vraiment même pas un peu. Ils ne s’étaient jamais parlés, peut-être s’étaient-ils croisés une ou deux fois par hasard au détour d’un couloir au sein d’une base mais c’était le grand maximum. Après.. autant ne pas s’en cacher, c’était un nom qui circulait parfois, pour différentes raisons. Non que Pixie mène des enquêtes sur les gens mais elle était curieuse de nature et écoutait facilement ce qui se disait. En gros, pensez bien qu’elle n’était pas ravie d’aller tergiverser avec un sauvage de la gâchette. Elle délaissa sa blouse et réunit ses affaires en pestant sur cette décision « d’en haut » puis rejoignit son véhicule. Bah ouais, y’en a qui marchent, d’autres qui roulent. Pas qu’elle aurait pu dire à Sahid d’y aller lui-même vu qu’il paraît que les deux se bouffaient pas mal le pif, mais bon des chercheurs y’en avait d’autres. Des plus expérimentés par exemple, au niveau de la vie j’entends.. après ça sentait le coup préparé à l’avance de toute façon. Il y a quelques temps, elle aurait paniqué en se demandant comment il faudrait qu’elle réagisse. A présent elle faisait à peine attention à ces choses-là. Ça irait, toute apparence peut être sauvée, alors lorsqu’elle démarra le moteur de sa voiture, elle se prit même à philosopher : au moins elle pourrait juger d’elle-même du degré de véracité des bruits de couloirs.

Chantant pour accompagner la radio au volant de son cabriolet acheté d’occasion quelques mois plus tôt, Pixie fila pour rejoindre la ville, à vitesse raisonnable en mesurant un retard certes, mais qu’elle jugea tout à fait acceptable. Elle connaissait bien la route et saurait éviter les éventuels bouchons, relativement rares à cette heure de la matinée. Elle contourna quand même le centre ville pour se diriger vers la zone industrielle et gara sa voiture sur le bas côté pour se diriger ensuite vers le terrain vague par la voie piétonne. Elle regarda sa montre, puis releva la tête en accélérant le pas. Pixie aurait dû prendre son temps. Arrivée près de l’entrée du terrain, au seuil du chantier, elle reconnu la silhouette de son rendez-vous. Toujours pas parce qu’elle avait son image en tête mais bien par son accoutrement, et accessoirement parce qu’il était seul. Ah les hommes en uniforme.. sensationnel face à l’indémodable dock’s – short en jean – pull long et veste en cuir d’une Pixie qui s’avança avec l’air le plus naturel du monde ; et elle fut bien reçue tiens, dans l’attitude autant que dans les mots.

Perdue ? Elle aurait peut-être préférée ! Bonjour l’entrée en matière mais étrangement au lieu de se sentir horriblement coupable pour la dizaine de minutes à peine durant laquelle il avait dû l’attendre -perdu et abandonné tout seul sur fond de travaux inaboutis, pauvre garçon- elle ravala les salutations qu’elle s’apprêtait à lui faire, se redressa en réajustant ses lunettes sur son nez et lui adressa un grand sourire lourd de sous-entendus -non pas ceux que vous croyez, enfin pas exactement, rhooo puis zut-.

« J’ignorais que vous étiez si impatient de me rencontrer. »

ça n’avait pas la mélodie de l’ironie mais ça en restait à n’en point douter. Il avait donné son ton, elle donnait le sien.. quoi de plus normal après tout. Elle ne soulignerait pas qu’il avait oublié la politesse mais de la même façon elle zapperait les excuses qui se faisaient trop clairement attendre. Hey, donnant-donnant. Pixie avait décidé que ça marcherait comme ça chez les Yulianov maintenant. La poupée russe devait être trop fière pour se laisser impressionner, ou pour le montrer, ou quelque chose comme ça. Rejetant son sac en bandoulière derrière sa hanche, elle n’alla pas jusqu’à se montrer aussi butée niveau silence. Non parce que rester plantés là à se jauger pour savoir qui se jetterait à la gorge de l’autre en premier, très peu pour elle. La chercheuse était là en « mission », ça la changeait des labos à six pieds sous terre, c’est sûr que c’était agréable d’être à la lumière du jour de temps en temps.. mais ça ne valait pas qu’elle perde son temps . Et puis elle n’arrêtait pas de se dire que si elle était là, c’était qu’il y avait une raison. Même si elle ne la connaissait pas encore. Effectivement, les scientifiques cherchent la raison de tout..

« Liam Winchester, si je n’écorche pas ? Je suis Pixie Yulianov. »

Pour le coup, elle était assez satisfaite de l’altération de son accent. Lui lançant un regard de côté en penchant la tête en quête d’un signe d’approbation -dont elle n’avait pourtant pas besoin, qu’on se le dise-. Elle ignorait si comme à elle on lui avait communiqué le nom de son contact du jour mais à priori la jolie blonde anticipait le fait que ce même nom n'aurait pas éveillé grand chose chez lui de toute manière. Terminant cette brève présentation en redressant sa tête, elle tendit la main dans un élan probablement suicidaire mais ainsi va la vie quand on sait globalement faire du social, même si c’est un peu une comédie.

« Vous vous intéressez à nos travaux, donc ? »

Pixie avait peu d’espoir à ce sujet, pas à cause du personnage mais plus à cause de son milieu tout bonnement. Quoiqu'une partie des dites travaux avaient une forme armée et c'était peut-être le pire ayant le plus d'attrait. Cela dit elle aurait probablement été intarissable sur le sujet une fois lancée. Mais là, comme ça, prise un peu au dépourvu d’une scène qu’elle n’avait pas vu lui arriver dans la tronche, elle ne savait pas vraiment par où commencer. Une fois le tour des non-convenance faites.. Et puis les lieux lui rappelaient d’autres situations et d’autres gens croisés. Le décor était un peu particulier pour une entrée en matière directe, elle songerait sans doute trouver mieux. Mais enfin bon, revenons-en à cette main tendue fatidique, on ne sait jamais ce qui peut arriver hein..

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Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vide
MessageSujet: Re: Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie EmptyVen 15 Oct - 13:39

Le contact arriva enfin, et au grand dam de l'agent, il s'agissait bien de la personne qu'il pensait. Bien évidement, le visage de la demoiselle en question n'était qu'un très bague souvenir, rangé au fin fond de la zone « rangement des trucs sans intérêts » de son cerveau. Il fallait dire que l'ex policier n'avait croisé la chercheuse qu'à de rares reprises, une ou deux fois dans les couloirs, sans lui porter quelque attention que ce soit, et une fois lorsqu'il était allé parler au responsable des chercheurs. Ou plutôt allé provoquer, ce mot aurait été plus adapté à l'entretien qu'ils avaient eu, si l'on peut qualifier ça d'entretien toutefois. La blonde était attablée non loin de Sahid et elle avait l'air appliquée dans son boulot, c'était d'ailleurs bien la seule raison qui avait poussé l'agent Apocalypto à la remarquer, parce qu'elle avait l'air motivée dans l'avancée de ses recherches. Bref, quoi qu'il en soit, Liam connaissait très vaguement de vue la jeune fille, mais le style vestimentaire qu'elle arborait sans aucune honte le faisait tiquer. Elle se croyait à un défilé de la gay pride ou quoi ? Du cuir, décidément, les filles de cet âge avaient toutes les mêmes idées peut originales sur ce point, et encore une fois, l'humain fut satisfait de constater qu'il avait raison de ne pas s'embarrasser d'une fille. Après être arrivée, la jeune chercheuse réajusta ses lunettes sur son nez, accompagnant les paroles qu'elle prononçait d'un sourire qui semblait destiné à faire passer un message, mais qui laissa l'agent de marbre. Impatient de la rencontrer ? Ma foi si elle prenait la ponctualité pour de l'impatience, il ne faisait aucun doute qu'ils ne gravitaient pas dans les mêmes sphères. Lui c'était le travail, et visiblement elle, les horaires c'était en option. Liam marqua sa désapprobation par une légère moue et un regard toujours aussi peu avenant, observant toujours la jeune blonde d'un regard inquisiteur. Elle remit son sac en place, laissant planer un petit moment de silence que le trentenaire n'allait certainement pas briser, puis elle reprit la parole en lui demandant s'il était bien « Liam Winchester » avec un accent assez prononcé qui ne plut pas spécialement au concerné qui ne bougea pas d'un cil, même devant l'expression de cocker de la jeune femme.

La tête penchée sur le coté, c'était comme ça que les chiens quêtaient bêtement l'approbation de leur maître en général, il avait pourtant entendu dire qu'elle avait un QI de génie, ça restait à prouver. Une femme intelligente, ça serait bien la première fois qu'il en rencontrerait une. Elle s'était au moins présentée, même s'il savait déjà qui elle était, et l'accent légèrement traînant qu'elle arborait visiblement avec fierté permettait à l'humaine d'affirmer ses précédentes spéculations, elle était bien étrangère, Russe ou d'un pays balte certainement. Pixie tendit ensuite la main comme si elle s'attendait à ce qu'il la lui serre en lui décrochant un grand sourire de bienvenue, puis elle lui demanda s'il s'intéressait à leur travaux. Pour le coup, il aurait facilement pu rire, mais il n'aimait pas rire et s'en abstint donc. S'il avait autant de dissemblances avec Sahid Al-Mansûr ce n'était pas parce qu'il était d'accord avec le fait que les mutants devaient être soignés, pour lui, les mutants devaient purement et simplement disparaître de la surface de la Terre, même s'il considérait le gène mutant comme une maladie. Liam devait être l'homme le moins intéressé par les travaux des scientifiques, de toute la base, il se fichait comme d'une guigne de savoir où ils en étaient, peut-être sauf en ce qui concernait les armement de l'équipe Bastet. Sur le coup, l'agent se demanda si la jeune femme avait déjà participé à l'élaboration de l'une des armes qu'il utilisait, mais vu son coté peace and love, il en doutait plus que jamais. Mais il fallait bien en arriver au but principal de cette rencontre après tout non ? Ils n'allaient pas se regarder dans le blanc des yeux pendant encore des heures et finalement rentrer chacun de son coté pour annoncer à leurs chefs respectifs qu'ils n'avaient pas accomplis leur mission. L'humain avait pour habitude de toujours aller au bout de ce qu'on lui confiait, même si la mission était aussi désagréable que celle-ci, parce qu'il ne faisait aucun doute que l'agent aurait largement préféré devoir aller attraper un mutant que de s'amuser à discutailler avec une scientifique accoutrée comme une gamine en pleine crise d'adolescence. Ignorant superbement la main tendue de la jeune femme, l'agent Apocalypto répondit à ses questions d'une voix neutre, avec un fond d'agacement, les bras fermement croisés sur sa poitrine comme pour bien signifier à Pixie qu'il n'était pas ici pour faire copain-copain.

« C'est bien moi, si l'on met de coté l'accent avec lequel vous l'avez prononcé, et je sais qui vous êtes, on m'a transmis le nom du contact. Quant à l'impatience... Moi j'appellerais plutôt ça de la ponctualité, mais chacun son vocabulaire. »

Une pique ? Non, la manière de parler tout à fait habituelle de Liam, il n'était jamais aimable, et ce n'était pas parce que la jeune femme avait un minois à en faire tomber plus d'un qu'il allait se montrer plus avenant à son égard. Déjà d'un, il ne voyait pas sa beauté parce qu'il ne portait aucune importance à l'apparence physique des gens, trop facilement transformée, et de deux, parce que les jolies filles avaient toujours la vie plus facile que les autres, alors pour quelle raison lui faciliterait-il encore la chose ? Une petite pause histoire de bien faire comprendre à la blondinette qu'il n'était pas du genre gentil, et encore moins du genre à se laisser marcher sur les pieds, puis il reprit la parole, toujours aussi peu aimable, même devant la visible bonne humeur dont Pixie faisait preuve. Au moins à elle seule elle souriait pour les deux dira-t-on.

« Pour ce qui est de mon intérêt quant à vos travaux, ils sont plutôt.... Proche du néant. Je ne m'intéresse qu'aux nouveaux armements que votre service est capable de nous donner, après le reste ce n'est que du vent. Le gène mutant ne se guérit pas, ou alors d'une autre manière que par votre fameux vaccin. Mais bon, votre Al-Mansûr a déjà du vous souffler que je me fichais comme d'une guigne de vos travaux, à se demander pourquoi vous poser la question. »

« Votre », il entendait Sahid, puisque l'autre personne répondant à ce nom était la co-responsable de l'opération avec Dorian Whitewood, et Liam estimait beaucoup plus Zahira, malgré le fait qu'elle soit une femme, que son époux. Puis il était absolument sûr que Sahid avait déjà mis la jeune femme en garde, ou d'autres collègues chercheurs, Liam n'avait pas particulièrement bonne réputation auprès des gens de ce service, allez donc savoir pourquoi. Mais il fallait bien en arriver là lorsqu'on avait ses idées, et Liam se fichait complètement qu'on le considère comme un asocial, un rustre ou un homme incapable d'éprouver le moindre sentiment que ce soit. C'était certainement le cas de toute manière, mais la vie de l'agent se résumait à son travail, et n'ayant aucune vie sociale, il se fichait de pensées de autres, au moins un point positif. Mais finit de divaguer, il fallait remplir la mission, le plus rapidement possible de préférence histoire d'éviter de traîner trop longtemps ici sans quoi il allait finir par prendre racine, et il préférait éviter les blagues graveleuses de la part de ses collègues (enfin les suicidaires qui oseraient le tenter) s'il restait trop longtemps absent. Il avait une réputation à tenir quand même.

« Si l'on en venait au but de la mission ce serait plus approprié que ce que je peux penser. J'ignore les faits qu'on vous a énoncés, mais mon supérieur m'a demandé des renseignements sur les recherches que vous effectuez actuellement. J'ignore si vous travaillez sur les armements ou le vaccin, et je ne sais pas plus pourquoi il n'est pas directement passé par votre supérieur, mais c'est les faits alors si nous pouvions conclure au plus vite et éviter de trop traîner, cela m'arrangerait. »

Toujours aussi aimable, en résumé il venait de lui dire qu'il se fichait de ce qu'elle faisait et qu'il avait envie de terminer ça rapidement pour ne pas avoir à passer trop de temps en sa compagnie. La chose idéale à dire pour se montrer aimable à l'égard d'une jeune femme qui n'avait rien demandé. Mais elle était là, et tant pis pour elle, Liam passerait sa mauvaise humeur permanente sur elle. Après coup, l'agent se rendit compte qu'il ne l'avançait pas beaucoup, il y avait juste à espérer que Sahid avait donné plus d'informations à la jeune femme que Dorian ne l'avait fait pour Liam, mais ce dernier en doutait. Encore un coup fourré pour se débarrasser de l'agent Winchester, un peu trop frigide pour rester à la base pendant que les autres étaient. L'humain soupira d'agacement, il aurait apprécié d'être loin d'ici en train de poursuivre un mutant en fuite, mais visiblement, ce n'était pas près d'arriver. Sur le coup, l'agent Apocalypto se demanda si la blondinette savait au moins pourquoi elle travaillait pour l'opération, et si elle était réellement motivée à guérir ses mutants ou si c'était simplement de la comédie. Observant le visage calme de la chercheuse, Liam ne quitta pas son regard de ses yeux noirs, et il reprit, toujours sans avoir serré la main de la jeune femme pour ajouter au manque de politesse flagrant.

« Est-ce que vous imaginez au moins, un jour, réussir à faire disparaître définitivement ce gène ? J'ai l'impression que vous cherchez là-dessus depuis des années, et vous n'avez jamais avancé d'un poil. Le mieux à faire, ça serait de tout arrêter et de régler ça d'une manière définitive. »

Pas sûr que la demoiselle apprécie le discours, mais il s'en fichait, son avis était bien connu, et partagé par pas mal de personnes, bien que généralement Liam voyant ses discussions taxées d'extrémistes. Sahid détestait particulièrement l'agent pour cette raison, mais il ne pouvait rien dire sachant que son épouse partageait en grande partie cette idée, sauf qu'elle admettait le fait que les mutants puissent être soignés autrement que par la mort, contrairement à Liam qui ne préconisait que cela.

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MessageSujet: Re: Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie EmptySam 16 Oct - 23:16

Si cette entrevue était destinée à lui faire passer un test, Pixie devait avouer que c’était finement joué. Mais à la réflexion, Al-Mansûr n’aurait probablement pas choisi cette option, la russe ayant déjà fait ses preuves quant à une résistance morale assez fiable malgré des courants d’instabilité. Toujours était-il qu’à peine arrivée, elle aurait déjà pu prétendre à une forme light de torture sociale. Les premières impressions n’étaient pas forcément les bonnes mais elles se faisaient en une poignée de secondes à tout casser, et d’après celle qui s’était tout naturellement imposée à la scientifique, Liam démontrait tous les signes d’un asocial assumé, rigoureux cela dit mais qui se mettait volontairement des œillères. Oh bien sûr Pixie n’était pas plus psychologue que le premier bon observateur passant par là mais à partir de ça elle pouvait aisément calquer son attitude. Par exemple, qu’elle se mette en colère ne servirait à rien, sans compter qu’à s’engager dans ce type de bras de fer lui assurait une cuisante défaite si l’homme qui se tenait devant elle décidait de réagir en suivant le même processus. A l’inverse, elle ne pouvait pas non plus miner la docilité. ça la ferait paraître faible et dans ce cas précis ce n’était pas un bon point -et puis autant être honnête tout de suite, elle n’en avait également franchement pas envie-. Bref, il valait mieux rester autour du juste milieu, avec de la subtilité mais pas trop quand même, histoire de ne pas se retrouver responsable d’une éventuelle entorse cérébrale chez l’agent de terrain. Après tout les rumeurs à son sujet n’avaient pas l’air d’être grandement exagérées.

L’expression proche du mépris qu’il semblait arborer comme une seconde peau lui fit seulement plisser les yeux. Devant le fait inévitable et tout à fait prévisible que sa main ne serrerait que du vide, elle ne perdit pourtant pas de sa superbe. Renonçant silencieusement à son geste, elle laissa retomber son bras qui balança dans le vide et haussa les sourcils furtivement dans une remarque qu’elle ne manqua pas de taire. Pixie ne se sentait ni stupide ni gênée. Elle s’attendait complètement à se heurter à un mur et au moins on ne pourrait pas dire qu’elle n’avait pas essayé. C’est pourquoi son sourire ne sembla pas s’évanouir d’un pouce alors qu’elle gardait les yeux fixés sur lui dans un faux air d’intérêt face à ses propos. Chez le trentenaire, tout semblait être un bon prétexte pour dénigrer. Une mauvaise langue aurait pu dire qu’il cherchait à compenser mais Pixie, en toute neutre qu’elle espérait rester, ne prit pas position sur la question et se contenta d’ignorer avec brio sa remarque sur son accent qu’il cherchait peut-être à faire passer pour fort, mais qui ne l’était pas. Ou plus en tout cas. Fais avec mon lapin, c’est comme ça et pas autrement.

En vérité non, ce n’est pas une question de vocabulaire mais de point de vue. Sans aucun doute le premier de la longue liste de ceux que nous n’accorderons pas.

Simple constatation devant des faits plus que transparents. Elle aurait pu s’abstenir bien évidemment de recadrer ce qui n’avait pas une grande importance mais Pixie aimait parfois jouer sur les mots et profiter, au vue de son origine étrangère qui le dérangeait tant, pour buter sur des expressions mal employées puisqu’il lui arrivait également de le faire involontairement. La blonde lui signifiait également par ce fait que même avec l’attitude hostile qu’il lui servait sur un plateau, il en faudrait plus pour qu’elle cède à se confondre en excuses qu’elle ne jugeait pas nécessaires, et encore moins normales afin de satisfaire -si tant est que ce soit possible- sa mauvaise humeur. A voir son acharnement, il avait peut-être une dent contre elle, ou contre la tranche de gens à qui il devait l’assimiler. Ou peut-être qu’il n’avait jamais trouvé d’autre moyen pour évacuer sa frustration -parce qu’il devait bien être frustré par quelque chose, c’était pas possible autrement-. Ça ne faisait pas vraiment de différence pour une Pixie sur qui tout semblait glisser jusque là et qui se chargeait avec allégresse de rester positive à mesure qu’il devenait évident que Liam y resterait imperméable. L’esprit de contradiction surgissait parfois à la manière d’un miracle. Ce qui était amusant là-dedans, c’était qu’il croisait les bras. C’était ordinairement un signe très clair de refus du dialogue. Et pourtant il entretenait la conversation, ne débordant pas outre mesure mais sans se murer avec exactitude dans le strict minimum. Les deux mains de Pixie s’accrochèrent par habitude à la lanière de son sac qui lui barrait la poitrine, écoutant avec un sensible hochement de tête ce qu’elle savait déjà : à savoir que d’un point de vue personnel, il n’avait que faire des recherches scientifiques menées par Apocalypto, sauf effectivement concernant celles qui visaient à perfectionner son équipement de chasseur de pointe. Il était l’idée personnifiée -et très peu glorieuse.. absolument pas glorieuse en fait- qu’elle se faisait d’un agent de terrain de leur organisation et quelque part elle était presque déçue de constater comme c'était bateau et simpliste.. pour ne pas dire triste à en crever. Elle approuva cependant la dernière phrase.

Il l’a fait c’est vrai, mais même sans ça j’aurai repéré le cliché sans difficultés ; et j’aime mesurer les choses par moi-même.. Elle marqua une pause, arquant un sourcil ironique. Avez-vous un lourd passé de chercheur ou un quelconque don de medium, pour ainsi être si catégorique sur l’impossibilité de « guérir » ce fameux gène, Agent Winchester ?

Par la façon dont elle avait appuyé le mot « guérir », il n’était à point douter que Pixie utilisait un terme courant sans pour autant approuver son emploi générique. Pour avoir été ni plus ni moins embrigadée, la jeune fille n’en avait tout de même pas adopté la ligne directrice selon laquelle ce gêne était « défaillant ». Pour elle il était tout bonnement différent, ce qui faisait de lui un mystère encore non élucidé en totalité. Mais bon de toute façon elle n’attendait pas réellement de réponse de sa part, comme elle se disait qu’il allait pourtant se prononcer sur la question quand même.

Sa tirade suivante la fit sourire de plus belle. En réalité plus elle l’écoutait parler, plus le visage de la russe s’éclairait, allez savoir pourquoi. Probablement ce malaise parce qu’il se sentait à une place où il n’aurait pas dû être ? Qu’il se rassure, elle n’était pas à proprement parlé très heureuse d’être là, bien qu’elle ne le montre pas spécialement mais il y a des tentations qui se révèlent être assez fortes pour qu’on y cède. Pixie avait une sainte horreur qu’on la rabaisse et indirectement tout comme avec son manque de manières, c’était exactement ce qu’il faisait. Soit, elle se forcerait à rester minutieuse car elle ne voyait absolument aucune raison valable de faire en sorte de l’arranger. Qu’il ne s’intéresse pas à son cas, c’était parfait car elle ne s’en porterait que mieux mais à part ça il rêvait éveillé lui. Non sincèrement, y’a des gens, comme ça, qui croient trop au père noël. Ses mains glissèrent le long de la lanière de son sac avant de la relâcher en haussant les épaules.

Vous semblez ignorer beaucoup de choses.. Et bien on m’a transmit la demande de vous informer, ni plus, ni moins. J’avais néanmoins osé envisager que vous auriez au moins comprit que si l’envoi d’un dossier avait suffit à satisfaire nos supérieurs, je n’aurai pas eu besoin de retraverser le désert pour vous ce matin. Après, je préfère ne pas savoir pourquoi j’ai tiré le mauvais numéro mais j’imagine que les volontaires ne se bousculaient pas au portillon. Vous n’appréciez pas votre mission, très bien, ne croyez pas être le seul à penser perdre votre temps, mais vous allez devoir prendre votre mal en patience.

Rien n’avait changé sur son visage et même sa voix continuait d’être étonnamment avenante à l’égard de Liam. A croire qu’elle y prenait un certain plaisir, oui probablement qu’il y avait là une pointe légitime de contentement. Elle baissa un instant la tête vers son sac et la releva pour détailler le décor de terre creusée et de métal. Elle engagea le pas.

Si vous le voulez bien, je préfère parler en marchant.

Façon de parler car non, elle n’avait pas l’air décidée à lui laisser tellement le choix. Rester plantée comme une conne à réciter des faits à un sanguinaire qui n’en comprendrait pas la moitié n’était pas ce qu’elle avait prévu de faire de sa matinée alors autant se balader, si tant est qu’avec un peu de jugeote il saurait considérer que ça le défoulerait aussi. Oh bien sûr Pixie n’était pas à l’abri d’un refus exposé ici juste pour l’agacer, bah tant pis. Elle avait pris le risque de se prendre un vent pour une poignée de main, elle prendrait celui de commencer à parler dans le vide. A ceci près que c’était lui qui raterait les infos et qu’il n’aurait qu’à se débrouiller auprès du supérieur de son service. Elle poursuivit presque immédiatement.

Pour vous situer les faits, je travaille directement sur le gène mutant. En découlent les informations qui servent à la fois à l’élaboration des armes et à celle du vaccin. Ça ne va pas vous plaire mais je suis plus impliquée dans cette dernière, les techniques d’armement n’entrent pas tout à fait dans mes compétences.

Raison de plus de se demander pourquoi on les avait précisément mis en contact, il est vrai. Elle tourna la tête vers lui, juste pour regarder la tronche qu’il faisait. Si si ça pouvait être vachement de voir ça à cet instant précis, n’en doutez pas. J’imagine à peu près un grizzly pas content, avec un flot de râlement intensif en option mais vous avez déjà remarqué que rien ne semblait pouvoir gâcher l’application de Pixie à avoir l’air de trouver qu’il n’y avait pas plus belle journée qu’aujourd’hui, peu importe les mots qu’elle pouvait dire et qui aurait révélé le contraire.

Mais là tout de suite, elle se mit à rire. Bien entendu pas le fou rire incontrôlable et sorti de nul part -ça aurait fait désordre, nan ?- mais plutôt du genre discret et bref mais présent quand même. Comme s’il venait de lâcher une bonne petite blague comme on en fait plus. Faire disparaître définitivement ce gène ? Pour Pixie c’était rien de plus qu’une douce utopie et sa part de grande bonté souhaitait tout simplement que les chercheurs triés pour rejoindre l’Opération de l’Apocalypse n’y parviennent jamais. Ce serait, comment dire.. plutôt contre nature. Elle s’arrêta pour se tourner vers Liam.

En effet je vois que votre attrait pour cette science est à zéro. Vous savez, ce n’est pas comme inventer un nouveau calibre pour l’arme que vous pourriez porter à votre ceinture. La génétique présente des complexités sans cesse repoussées par de nouvelles découvertes ; découvertes qui doivent être longuement étudiées et testées pour obtenir des résultats ; résultats qui se répertorient en données ; données qui doivent à leur tour être traitées.. je suppose que vous voyez où je veux en venir ? Voilà pourquoi notre avancée est difficile et que nos solutions demeurent partielles, pourquoi la domination des pouvoirs entrainés par le gène n'est encore que très temporaire au vu des manifestations différentes qu'il présente. C’est un processus long face au fait de tirer une balle dans le front d’un individu, c’est vrai, mais recevoir des cadavres comme sujets ne nous aident pas d’avantage à progresser. Je vous le demande à mon tour puisque vous m'avez l'air de croire que vous avez la solution ultime : pensez-vous qu’un génocide mette définitivement fin à la race mutante ? A moins que je me trompe, vous n’étiez pas là pour voir de quelle manière celle-ci est apparue. Qui sait si ça ne recommencerait pas ?

Elle était plus sérieuse et sans doute sensiblement plus résolue mais Pixie n’émettait pas réellement son point de vue sur la question. La blonde mettait en valeur une désapprobation scientifique qui paraîtrait totalement normale pour quelqu’un de son service, rien de plus à part le soulèvement d’autres questions.. et c’était tout à fait maîtrisé.

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Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vide
MessageSujet: Re: Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie EmptyDim 17 Oct - 13:29

La conversation tournait en rond, décidément, ils n'allaient pas réussir à s'en sortir comme ça. Mais au moins l'agent eut la – très - bonne surprise de constater qu'elle était moins molle et moins docile qu'il ne l'avait pensé au premier abord avec son style vestimentaire si spécial, et son visage de petite fille modèle. La demoiselle plissa les yeux au fur et à mesure que l'agent Apocalypto parlait, comme si elle cherchait à comprendre quelque chose d'intrinsèque, peut-être qu'elle avait des dons de voyance qui sait ? Enfin des dons, ou une autre raison qui se trouvait être absolument impossible étant donné que tous les agents de la base ainsi que les chercheurs avaient été contrôlés sous toutes les coutures afin de vérifier s'ils étaient bien tous d'origine humaine. Abandonnant visiblement l'idée d'un contact physique avec son interlocuteur, la main de la jeune femme retomba dans le vide pour se balancer doucement dans la vide, visiblement elle s'était réellement attendu à ce qu'il se montre avenant à son égard. Dommage pour elle, rien qu'à voir le visage de l'ex policier généralement ça suffisait à réfréner les éventuelles envies de ce genre que les collègues du trentenaire pouvaient avoir, elle était peut-être suicidaire, ou même maso, elle aimait se mettre des vents toute seule. Possible. Alors qu'elle haussait les sourcils, son sourire étrangement décalé ne s'envola pas pour autant, ce qui eut pour effet d'accentuer encore l'expression déjà peu avenante du militaire, en un regard encore plus noir. Est-ce qu'elle se fichait de lui ? Ou est-ce qu'elle avait tout simplement déconnecté de la réalité ? Mais non, une réponse arriva assez rapidement, la jeune femme signifiant qu'elle ne voyait pas ça comme une question de vocabulaire, mais bien d point de vue, et elle ajouta une chose que Liam ne pu s'empêcher d'approuver de son coté, que ça ne serait certainement pas le dernier qu'ils n'auraient pas en commun. Finalement elle n'était pas si sotte que ça, malgré sa blondeur et son air un peu distant de temps en temps, l'agent savait bien que de toute manière, ses points de vue étaient toujours très différents des autres personnes, principalement des chercheurs, et encore plus des femmes.

La jeune femme essaya d'occuper ses mains en les accrochant à la lanière de son sac, puis elle écouta quelques instants la réplique du militaire avant de répondre à son tour, visiblement, elle semblait d'accord avec lui pour une fois. Sans s'en rendre compte, la blondinette approuva le fait que son responsable ne se gênait pas pour critiquer ouvertement l'agent spécial, ce qui aurait presque pu faire sourire le concerné s'il n'avait pas banni ce geste de ses habitudes. Décidément, les étrangers et les chercheurs, tous les mêmes ! A se demander comment l'agent spécial Al-Mansûr avait réussi à supporter cet homme pendant aussi longtemps. Le ressentit de Liam vis à vis du responsable des chercheurs augmenta encore un peu, bien qu'il n'avait pas besoin de ça pour le faire il fallait l'avouer. Mais elle marqua un point en disant qu'elle aimait bien voir les choses par elle-même, au moins elle était plus futée que la moyenne des chercheuses, pour une fille qui avait la réputation d'avoir un QI développé, il valait mieux en même temps. Mais elle gâcha tout l'effet de sa phrase en ajoutant une question totalement stupide, et en lui demandant s'il avait un passé de chercheur ou de médium pour être catégorique sur ce point. Ça elle pouvait le dire, si elle savait à quel point Liam était calé sur la chose, elle ne l'ouvrirait pas autant. Le visage de Seth, son frère cadet, passa furtivement dans l'esprit de l'agent qui fronça les sourcils d'avantage dans une attitude peu coopérative, puis disparu aussi rapidement, chassé de force par l'esprit entraîné de l'humain. Il ne pensait plus à Seth comme « son frère », mais comme « sa cible » et ils n'avaient plus rien en commun mis à part le nom de famille qu'ils partageaient. Liam refusait de croire que quelqu'un venant d'une famille comme la sienne puisse seulement être mutant, c'était contre nature, ou cela signifiait qu'un membre de sa famille, l'un de ses ancêtres, possédait le fameux gêne et qu'il l'avait caché. L'idée hantait l'agent, de pouvoir penser que s'il avait un jour la malheur d'avoir des enfants, ces derniers pourraient porter le gène défaillant, ce qui expliquait en partie la répulsion de l'humain à l'égard des relations amoureuses.

Les bras ballants, la blondinette reprit la parole d'un ton toujours aussi avenant, un sourire certainement qualifiable de beau et rayonnant, collé sur son visage éclairé, mais Liam restait insensible aux charmes indéniables de la beauté Russe. Elle lui déclara qu'il semblait ignorer beaucoup de choses et qu'elle avait reçu l'ordre de l'informer, rien de plus, rien de moins. Ça il le savait, il avait reçu l'ordre de l'écouter, mais si elle lui posait des questions, il devait bien répondre non ? S'il se mettait à l'ignorer, elle viendrait encore protester qu'il était aussi aimable qu'une porte de prison. Puis elle emprunta un ton qui déplu au plus haut point à l'agent, est-ce qu'elle était en train de lui faire la morale ? Liam savait ce qu'il avait à faire, et n'avait nullement besoin qu'une petite blonde de chercheuse s'amuse à lui signaler qu'il allait devoir prendre son mal en patience. Première nouvelle, elle perdait aussi son temps ici alors qu'elle avait l'occasion de sortir de son laboratoire sous-terrain, ma foi, chacun ses points de vue, et comme elle l'avait dit au début, ils n'avaient visiblement pas du tout les mêmes. La bouche de l'agent prit un pli légèrement agacé, mais il n'en répondit rien sur le coup pour autant. Elle observa un moment de silence devant l'attitude des plus taciturne de son interlocuteur, puis avant de se mettre à marcher, elle lui déclara qu'elle préférait parler en marchant. Encore un manque de logique flagrant ! Si elle avait voulu marcher elle n'avait qu'à venir à pieds au lieu de venir en voiture, comme l'agent avait entendu le moteur de son véhicule juste avant qu'elle n'apparaisse. Pixie reprit la parole aussitôt, alors que l'agent l'observait les bras toujours croisés sur sa poitrine, entendant encore ce qu'elle disait, mais sans paraître décidé à bouger pour autant. La chercheuse répondit à la précédente question de l'agent en lui disant qu'elle travaillait sur le gène mutant et que bien que ce n'était pas directement lié à la fabrication des armes, c'était néanmoins la base. Mais en résumé, elle ne touchait pas à ce qui intéressait Liam. Tournant la tête vers son interlocuteur, l'étrangère rigola soudain, au grand dam de l'humain qui lui décrocha un regard des plus réprobateur. Elle se fichait de lui ou quoi ? Après ce bref rire des plus décalé, elle pivota complètement sur elle-même pour lui répliquer une nouvelle fois quelque chose de bien sentit.

Comme si elle le prenait pour un idiot, la jeune femme annonça qu'elle constatait que son attrait pour la science était nul, et que c'était loin d'être aussi simple que d'inventer une arme qu'il porterait à la ceinture. Au cours de son petit monologue, Liam eut l'impression qu'elle ne se rendait pas forcément compte qu'elle agissait exactement comme ce qu'elle venait de lui reprocher. Certes, l'agent détestait le travail des chercheurs, mais le ton et la teneur de son dialogue laissait à penser qu'elle avait une bien piètre opinion des chasseurs et des membres de l'équipe spéciale, qu'elle résumait le fait de chasser à tirer une balle dans la tête d'un mutant, et qu'il n'était capable que de ramener des cadavres. Elle n'avait pas tord, Liam avait une certaine promptitude à se débarrasser des individus gênants, ce qui lui avait déjà valu quelques remarques de la part de ses supérieurs, mais sa méthode n'était néanmoins pas trop critiquée. Pour résumer, Pixie demanda à son interlocuteur s'il pensait qu'un génocide puisse être LA solution pour supprimer la race mutante, et demanda qui pouvait être sûr que ça ne recommencerait pas. L'agent l'observait, toujours immobile, ses yeux de jais toujours plantés dans ceux de la blondinette comme s'il réfléchissait. En fait, la réponse s'était présentée en un instant dans son esprit, et il le savait bien, son frère était mutant, peut-être que lui-même portait le fameux gène sans le savoir et pourrait le transmettre, il ne voyait qu'un seul moyen pour éviter tout cela, et il était bien décidé à ce qu'il soit un jour appliqué. Cessant de regarder la blonde avec autant d'hostilité, il décroisa ses bras avant d'en glisser un vers sa ceinture comme à son habitude pour vérifier que tout son équipement était là, ce n'était nullement dirigé contre la chercheuse, c'était ton habitude lorsqu'il était en train de réfléchir à quelque chose d'important, puis il fit quelques pas avec une aisance qui montraient l'expérience du terrain et une habitude certaine de crapahuter dans la ville, puis il se planta devant la blondinette, la dominant de toute sa taille, et la fixa à nouveau droit dans les yeux avant de répliquer d'un ton des plus professionnel, mais ou filtrait un agacement certain.

« Mlle Yulianov, même si, comme vous l'avez si bien souligné, je n'ai pas un cursus de chercheur aussi poussé que le votre, et même carrément inexistant, je pense que mes quinze et quelques années passées à pourchasser ces « individus » comme vous dites, m'ont apprit à en savoir autant, si ce n'est plus, que vous, sur la nature de ces personnes. Vous protestez sur mes avis depuis le début de notre mission, et pourtant vous ne cessez de me demander ce que j'en pense à chaque fois, est-ce que je dois déduire que vous êtes schizophrène ? »

Liam ne quittait pas la jolie blonde du regard tout au long de leur discussion, il était bien décidé à agir professionnellement comme à son habitude, mais elle avait le don de le titiller sur les points qui étaient habituellement tendus avec lui. Si elle tenait réellement à partir dans un débat tel que celui-ci, le militaire n'allait pas se priver de lui faire plaisir, elle aurait son avis, détaillé puisque visiblement elle semblait avoir déjà placé l'agent dans la partie « gros macho inculte » de son esprit, et après cela, ils pourraient enfin reprendre le cour normal de leur mission, pour la finir au plus vite.

« Puisque vous me demandez ce que j'en pense, je vais vous le dire. A mon avis mademoiselle Yulianov, je pense que oui, un génocide pourra nous débarrasser de cette race contre nature. Comment être sûr que ça ne recommencerait pas ? Tout simplement en interdisant aux personnes qui possèdent des ancêtres mutants, de pouvoir procréer, voir même de se débarrasser des individus qui seraient détectés dès la naissance. Je vois déjà dans vos yeux la protestation d'une future mère de famille, mais sachez une chose, une personne atteinte par cette maladie est une personne condamnée, que l'on ne pourra soigner. Elle n'est plus humaine, et elle n'est plus de votre famille. Ce n'est rien de plus qu'une personne à éliminer. »

Aucun doute qu'il allait choquer la jeune femme, mais ça, Liam s'en fichait comme d'une guigne, il avait son avis sur la question, l'agent savait de quoi il parlait puisqu'il était lui-même concerné. Heureusement pour lui, il avait réussi à faire passer son frère hors des contrôles, et était considéré comme enfant unique dans son dossier, personne ne savait donc qu'il avait un frère atteint par le gène mutant. Bien qu'il avait entendu parler d'autres personnes concernées au sein de l'opération, il ignorait totalement que c'était aussi le cas de Pixie. Liam recula d'un pas, ne restant jamais trop proche des autres comme si la proximité physique l'impressionnait, mais il ne quitta néanmoins pas la blondinette de ses yeux noirs et sans laisser le temps à la jolie jeune femme de répondre, il conclut pour mettre tout au clair et ne pas laisser de mésentente entre eux (bien que c'était déjà trop tard).

« Et je vous préciserais pour finir, que même si cette mission m'agace au plus haut point comme vous l'aurez devinez, je ne vais pas la bâcler pour autant, j'ignore ce qui vous a poussé à penser le contraire dans mon attitude, mais je suis professionnel et je ne vous permets pas de remettre en doute mes compétences à accomplir convenablement ma mission. Malgré la mauvaise volonté que vous semblez relever. »

Voilà, comme ça c'était clair et net, elle ne pourrait plus dire qu'il n'avait pas envie d'écouter ce qu'elle disait, certes ce n'était pas passionnant à ses yeux, mais il écouterait la moindre chose qu'elle dirait pour en faire le rapport à l'agent Whitewood. Redevenant à nouveau le Liam habituel, il glissa une nouvelle fois sa main à sa ceinture, laissant son autre bras ballant le long de son corps, et pendant quelques temps, le silence plana entre eux, comme s'il en avait assez de la tournure que prenait cette discussion. En fait, bien qu'il était difficile de le croire, Liam avait plutôt apprécié les répliques de la blonde, elle ne manquait pas de cran pour une chercheuse, et elle avait du répondant malgré les rumeurs qu'elle semblait avoir entendues à son sujet, et ça, l'agent Winchester ne pouvait s'empêcher de le saluer. Bien entendu, jamais il ne prendrait la peine de lui dire une telle chose, ce serait trop contraire à son caractère. Pendant qu'ils restaient silencieux, la mission continuait, et décidé à y revenir, il reprit les choses en main, d'un ton plus professionnel que jamais comme s'ils venaient juste de se rencontrer.

« Et pourrais-je savoir de quel genre de recherches vous vous servez afin d'orienter les fabricants d'équipement ? Sans compter, je ne vous cache pas, que je ne comprends pas pourquoi un mutant vivant vous est plus utile qu'un mutant mort, le code génétique ne se détruit pas lors du décès du sujet, pas plus que le virus mutant, si s'en est bien un. J'ai donc du mal à comprendre votre réticence quant à avoir des sujets décédés, ils seraient largement moins dangereux pour vos recherches. »

Peut-être que Liam ne s'intéressait nullement aux recherches des chercheurs, mais il n'était pas totalement stupide, après avoir eu des remarques bien senties de Sahid Al-Mansûr lorsqu'il avait ramené un cadavre pour les chercheurs, l'agent Winchester avait fait des recherches à ce sujet avec quelqu'un de l'opération qui lui devait quelque chose, et il avait donc apprit qu'il n'y avait aucune raison qui justifiait cette remarque. Concernant les résultats des effets des vaccins, c'était autre chose, il comprenait parfaitement que les chercheurs avaient besoin de cible vivante, mais en ce qui concernait les chercheurs qui utilisaient uniquement le code génétique des mutants capturés, il n'y avait nul besoin que ceux-là soient en état... Soient vivants en fait. Après cette brève question destinée à relancer la mission sur le bon chemin, Liam s'attendit à ce qu'elle réplique d'une manière des plus vive, à se demander si elle était réellement pour l'opération ou pour les mutants, restait donc à attendre l'explosion.

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Pixie L. Yulianov

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Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vide
MessageSujet: Re: Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie EmptyLun 18 Oct - 22:28

Pour une cérébrale telle que Pixie, le langage du corps était au moins aussi important que celui des mots. D’ordinaire il suffisait simplement d’avoir l’œil assez aguerri pour capter les signes et les interpréter. Là où cette science moins accessible se corsait généralement pour les gens dits « normaux », c’était que contrairement à l’idée reçue et amplement répandue, il n’y avait pas une signification unique à chaque geste ni à chaque expression, pas même à la mélodie chantante ou plus abyssale d’une voix. Ici entrait alors probablement en course le quotient intellectuel et l’apprentissage qui l’entretenait afin de viser plus juste. Ce n’était pas garanti sans erreur, surtout pas quand le sujet s’y connaissait tout autant mais ça réduisait grandement la place potentielle des confusions. Alors, était-ce le regard aussi pénétrant et menaçant de cet énergumène qu’était Liam qui la poussait à trancher dans son attitude ? Sûrement. Ça et peut-être le fait qu’elle sente toujours le besoin de se justifier vis-à-vis de son apparence, de son âge et la nécessité constante de démonter les clichés. Pourtant elle en était un d’une certaine manière, et d’une autre elle s’en fichait complètement. Des valeurs et des pensées qui s’opposaient en permanence dans les réflexions de son cerveau qui n’était jamais tout à fait en mode veille. Chaque être est différent, tous se croient plus différent que les autres. Tout dépend toujours du cadre de référence qu’on donne à cette vérité influencée. C’était le cas de Pixie, c’était le cas de Liam aussi elle l’entrevoyait déjà. On le disait désagréable et borné, impossible à raisonner, incapable d’accepter qu’on lui ouvre un chemin de pensée différent du sien. Pourquoi d’après vous ? Parce qu’il s’y complaisait d’après la blonde. Et cela.. sans un pouvoir mutant approprié, il fallait avouer que ça rendait l’esprit de l’agent attrayant mais difficile à pénétrer. Comme pour jouer le jeu de celle qui venait d’être prise en flagrant délit d’impolitesse, Pixie se pinça les lèvres après sa dernière remarque, mettant définitivement fin à une quelconque envie de rire devant cet espèce de menace sourde dans le regard que l’homme lui lança. Mais elle ne le fit pas pour que ça paraisse vrai, elle le fit seulement pour qu’il le voit. Il se fichait de ce qu’elle pensait de lui, il devait comprendre que la réciproque était toute aussi valable. Pourquoi aurait-elle voulu gagner de l’estime auprès d’un chasseur ? Auprès d’un meurtrier.. ? Elle se planta là en le regardant. Oh non elle ne reviendrait pas en arrière.

L’azur aux nuances grises de ses iris reflétèrent la lumière alors que ses yeux s’agrandirent. Le changement soudain dans l’attitude de l’agent de terrain n’était certes pas radicale au point qu’il se mette à sourire en crapahutant dans le chantier en agitant les bras, mais l’absence passagère de sa noirceur inquisitrice disparut à un moment où la chercheuse ne s’y attendait pas, poussant ses lèvres à s’entrouvrir sensiblement. Elle se redressa en regardant la main de Liam chercher sa ceinture, non par peur mais pas curiosité. Il se décida à bouger et à la rejoindre, positionné devant elle en force, tant qu’elle dû lever la tête pour soutenir son regard. Pixie avait l’habitude de ça -elle n’était pas bien grande il fallait l’admettre- mais Winchester lui ne lui était pas apparut précédemment aussi imposant qu’à cet instant. Il savait se donner du poids, aucun doute là-dessus, et ce n’était pas notre petite fée fluette qui allait pouvoir y changer quoique ce soit. Mais pensait-il réellement que ce serait suffisant ? Il valait mieux espérer que non car la chute demeure proportionnelle à l’estime. La blonde enfonça ses mains dans les poches de sa veste en haussant les épaules. Il avait ce pouvoir merveilleux de la faire sourire, c’était.. tout à fait surprenant et fortement appréciable.

« Je ne cesse ? », vous êtes sérieux ? Parce que je ne vous ai posé qu’une seule véritable question.. j’imagine qu’elle a eu plus d’influence sur vous que je ne le pensais moi-même. Les gens qui écoutent votre avis sont-ils si rares que ça pour que vous m’accusiez aussi tôt d’un syndrome dont, apparemment, vous ne maîtrisez pas le sujet ?

Elle venait de le refaire, exprès qui plus est. Pixie savait parfaitement Ô combien ça pouvait agacer certaines personnes : Répondre à une question par une autre question, poser une rhétorique pour soulever un fait et non pour avoir vraiment une réponse.. La chose qu’elle avait voulu savoir concernait l’éventuel salut qu’offrirait un génocide sur la race mutante. Le reste n’avait pas d’importance, il avait choisi lui-même d’y revenir et s’il s’en trouvait débordé, la scientifique n’y était pour rien et espérait qu’il comprendrait son erreur tout seul comme un grand. Il était vrai que ça ne rentrait pas dans le cadre de sa mission que de vouloir comprendre l’attitude -si professionnelle qu’elle soit bien sûr- de Liam Winchester, l’un des agents les plus retord des services spéciaux d’Apocalypto. Elle baissa la tête vers le sol l’espace d’une seconde et la releva vers lui pour reprendre avec plus de sérieux malgré la lueur hum.. aimable dirons-nous, qui persistait dans ses prunelles.

Je ne remets pas en cause votre expérience. Je ne minimise pas vos « quinze et quelques années » passées sur le terrain, au contraire vous êtes un bon chasseur et je le sais très bien. Vous avez même une bonne logique intuitive d’après ce que je vois. Que vous le compreniez ou non, c’est une des raisons mêmes de mon intérêt, bien que je trouve que vous vous avanciez un petit peu trop sur votre soi-disante supériorité. Après tout si nous inversions les rôles, vous n’auriez pas plus de valeur que moi.

Mais elle aurait plus de temps pour apprendre que lui. Cela dit elle n’en avait pas la moindre envie. Le terrain tout ça, ça ne l'attirait mais alors pas du tout. Bref, elle essayait de faire comprendre à cet homme que le jugement et l’étude ne sont pas des choses comparables malgré l’aveu complet d’un certain respect de son ancienneté. La plus grande différence entre les deux ? L’objectivité, la limitation aux faits et pas la prise en compte de leur interprétation personnelle. Comme si ça servait à quelque chose, c’est ce que vous vous dites hein ? Effectivement, Winchester avait l’air de faire une sorte d’orgueil de sa qualité mais même si elle le taisait à moitié, la russe ne concédait pas une seconde que ceci effaçait ses propres années en laboratoire ; et elles ne dataient pas de trois ans celles-là. Alors elle hocha juste la tête comme pour appuyer ou confirmer ses propres dires, sa.. sincérité.. peu importe en réalité, ce n’était pas ce qui allait changer quoique ce soit.

Elle allait poursuivre quand il lui fournit finalement une réponse ; claire, net, approfondie même. Pour tout dire elle ne s’y attendait plus et comme vous l’auriez deviné, comme le trentenaire lui-même l’avait probablement su d’avance : Pixie n’aima pas ce qu’elle entendit. Ce n’était pas tant le début puisqu’il le lui avait déjà laissé entendre mais plus il parlait, plus il précisait et plus la jeune russe fronçait les sourcils avec un air de dégoût. Alors malgré tous les progrès qu’il pouvait faire, l’homme restait le plus barbare des animaux. Le souvenir de Vitali dansa devant ses yeux, contraint et forcé par l’allusion de l’agent Bastet. La dernière fois que Pixie avait vu son aîné, elle avait environ dix ans de moins. Son frère avait près de vingt sept ans aujourd’hui, elle ne savait pas comment ni de quoi il vivait, elle ne savait pas ce qu’il pensait de l’application des lois dans certains pays mais elle était certaine qu’il n’était pas du mauvais côté, même après son adolescence difficile et ses multiples écarts de conduite. Ça n’avait rien à voir. Oh non, ça n’avait rien à voir du tout avec le portrait d’horreur que décrivait Liam. Donc pour elle, accepter l’idée selon laquelle toute personne concernée par un gène encore trop mal connu devait être éliminée ? Jamais de la vie.

Elle ouvrit la bouche pour répondre mais il lui coupa la parole avant que le moindre son ne puisse en sortir. Rhaa elle détestait ça, vraiment ça faisait parti des choses qu’elle ne supportait pas chez les autres. Et tout ça pour dire quoi ? Oh oui, le professionnalisme, blablabla, l’ignorance encore, blablabla.. C’est bon elle avait comprit dès les premiers mots, c’était pas la peine de faire un exposé. Son regard glissa sur le côté, dans l’observation concentrée d’un point invisible dans le lointain. Retenir ses répliques lui fit réaliser quelque chose qu’elle avait raté pour avoir trop prit son discours à cœur. Tiens bah pour la peine elle lâcha pendant qu’il finissait, sans se préoccuper de ce qu’il disait outre mesure. Sans doute même peut-être un peu pour l’encourager à abréger.

Votre colère est personnelle.

Il avait reculé et en tournant la tête vers lui, elle n’eut plus besoin d’autant la lever. Ce n’était pas entièrement volontaire de sa part mais la blonde avait lancé ça d’un ton froid et à la fois déterminé comme si elle était sûre d’une découverte capitale faite à l’instant même. Elle le fixait sans cesser de froncer les sourcils comme si elle allait pouvoir voir au travers de lui -trop marrante cette Pixie-. En vérité la chercheuse ne savait rien. Rien de plus du moins. Elle se référençait à la trahison des mots qu’il avait employé, de la posture qu’il avait prise, de la durée de ses silences et par le fait que tout comme pour les mutants, l’homme était aussi soumis à cette règle selon laquelle la nature n’est pas dans les gènes mais dans le vécu. Vous vous souvenez de ce dont je parlais au début ? Non ? Et bien retournez lire, ça vous apprendra. Toujours est-il qu’elle avait tiqué sur sa propension à avoir cet esprit pour tout autre chose que le hasard mais aussi loin qu’elle était de pouvoir envisager que l’agent Winchester puisse avoir connaissance de l’existence de son frère mutant ne résidant même pas sur le sol américain, Pixie était à des années-lumière de ne serait-ce qu’envisager que Liam puisse avoir la même configuration familiale inattendue. Après un temps, elle secoua la tête, puis réajusta ses lunettes ensuite. Ça ne la regardait pas et c’était un peu trop pour quelqu’un qu’elle avait rencontré il y avait environ dix minutes. Mieux valait pour elle de changer de conversation, vite fait.

Dans ce but, elle eut un soupir silencieux qui acheva de tourner sa page puisque lorsqu’elle releva les yeux, son expression première de gaieté un tantinet moqueuse avait refait son apparition. Oui, elle l’avait un peu forcée. De toute façon oui c’était une caractéristique de la jeune fille de se montrer volubile. Mais non ça n’allait pas durer aussi longtemps que la première fois. Parce que le ton très professionnel et très détaché qu’il employait était peut-être pire que le précédent qui collait mieux à ce qu’elle entrevoyait de son caractère taciturne, et que certaines de ses paroles l’accablaient d’un point de vue tout aussi professionnel. Il lui faisait perdre son calme et ça se vit à la manière très brève qu’elle eu de fermer les yeux une seconde avant de répondre sèchement

Ce n’en est pas un. Elle s’humidifia les lèvres pour se donner une contenance et rester cadrée sur l’objectif de sa mission. A savoir l’information donc. De virus je veux dire, par définition. Agent Winchester, le gène mutant à proprement parlé est une séquence de construction qui s’ajoute à la somme des gènes types que possède tout être humain. Ça peut ressembler à certaines « maladies » connues et transmissibles de la même manière mais des recherches ont réussi à déterminer qu’il ne s’agit pas là d’une copie créée par synthèse naturelle de l’organisme mais d’une fraction à part entière dont le processus d’apparition n’est pas encore identifiée. C’est bien ça qui rend les choses plus difficiles en vue d’un quelconque « vaccin ». Pour être simpliste, c’est plutôt comme.. une anomalie aléatoire sur le code génétique commun. Elle arqua un sourcil dans sa direction pour vérifier qu’il la suivait bien. A partir de là, vous avez raison. Ce code ne se détruit pas à la mort du patient. Il peut continuer pendant un laps de temps variable à être testé directement à la source, généralement pour observer des réactions face à certains composites chimiques qui seraient en mesure de le forcer à se rétracter. Néanmoins afin de confirmer des résultats, il nous faut pouvoir étudier l’adaptation et le comportement d’un patient.

Lancée dans des explications qu’elle tentait de simplifier et de clarifier au maximum en évitant les abréviations scientifiques qui lui étaient courantes et le jargon propre au secteur, la russe s’était mise à allier de petits gestes à ses paroles. Elle avait sortit ses mains de ses poches, ouvrait et fermait les poings, simultanément ou non et vous savez quoi ? Elle s’en rendait à peine compte. Un petit peu comme son regard qui faisait des allées-retours de l’agent Winchester au ciel, à la route, aux fondations creusées un peu plus loin.. bien que de toute évidence elle semblait ne faire réellement attention qu’à l’homme qui lui faisait face puisque c’était avec lui qu’elle essayait tant bien que mal de communiquer. D’ailleurs en y pensant bien, elle avait mit toute agressivité, sarcasme ou leçon de côté à mesure qu’elle avait développé sa réponse. Et puis assez soudainement, elle se remit à marcher dans la direction opposée, sans prévenir cette fois-ci.

Pour vos équipements c’est encore un problème différent. Vos informations sont incomplètes car le simple code génétique ne nous suffit tout simplement pas. C’est une partie seulement des informations à prendre en compte. L’autre concerne, en gros, l’expression du gène. Ou communément dans ce cas précis, le fait que des pouvoirs différents se manifestent selon les individus alors que la base ADN est la même chez tous ceux que nous avons étudiés jusqu’à aujourd’hui. Seule une infime partie diffère de cette base et donne la variation. C’est en travaillant cette partie et les cultures « d’immunité » prélevées chez une mutante que la section scientifique appropriée à pu fabriquer votre équipement actuel. Vous connaissez son efficacité directe temporaire n’est-ce pas ? Nous pensons que c’est parce que cette séquence « mutante » ne se présente pas dans toutes les cellules et qu’il est encore très compliqué d’arriver à déterminer à coup sûr comment atteindre celles qui sont porteuses afin de la réguler comme nous le voulons. Elle s’arrêta pour le fixer et son visage se ferma. En tant que Bastet, vous traquez des mutants particuliers. La précision de votre équipement pour contrer ou endommager l’expression génique peut vous faciliter la tâche, ou même vous sauver la vie. Des cadavres ne présentent plus entièrement cette expression, et le calcul du niveau de maîtrise d’un mutant est également important pour la recherche.

La blonde ramena une mèche de cheveux derrière son oreille puis laissa sa main se poster sur sa hanche, sceptique mais décidée. Pourtant ça tombait sous le sens pour elle, mais bien entendu Pixie s’était toujours sentie bien seule au sein de l’Opération Apocalypto et il lui devenait éprouvant de ne pas se laisser aller à dévoiler le véritable fond de sa pensée. Cependant à la différence d’il y a trois ans, elle ne gardait plus le silence sur tout.

Donc je ne vous cache pas que je trouve vos méthodes bassement primitives, Agent Winchester, que votre « incompréhension » au delà du purement matériel me dépasse. A croire que les gens comme vous, dans vos équipes, ne sont attirés que par le massacre. Admettez-le au moins, les difficultés du progrès vous arrangent bien. Ceci dit, j’espère avoir éclairé votre lanterne.

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Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vide
MessageSujet: Re: Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie EmptyMar 19 Oct - 11:56

Pixie sembla visiblement assez mécontente de la réplique de l'agent, pas très étonnant lorsqu'on partait du fait qu'elle était une chercheuse, et très certainement l'une de celles qui étaient du genre à vouloir jouer les mamans avec les mutants capturés. L'agent Winchester avait déjà vu cela un bon nombre de fois lorsqu'il avait du aller porter des messages au responsable des chercheurs, comme un vulgaire messager, des chercheuse en train de parler avec des mutants cobayes, avant une infinie douceur comme si elles se prenaient pour leurs mères. Liam avait tiqué, ne s'était pas gêné pour leur faire la remarque que les mutants n'étaient pas des poupées, et avait récolté comme toute réponse, un regard noir des chercheuses, et une réplique cinglante d'Al-Mansûr sur le fait qu'ils faisaient ce que bon leur semblait dans leurs laboratoires. Leurs laboratoires, la bonne blague, ils étaient financés par les soins des responsables de l'opération qui ne seraient certainement pas très satisfaits de constater la manière de travailler de leurs chercheurs. Mais franchement, pour tout dire, Liam s'en fichait, s'il était aussi désagréable avec les autres c'était parce que ça l'arrangeait. C'était dans son caractère bien entendu, l'on avait pas une propension à l'amertume sans raison, et en l'occurrence c'était peut-être simplement qu'il était né sous la mauvaise étoile. L'agent Apocalypto ne croyait pas aux excuses de la génétique, un chercheur lui avait un jour demandé si son père ou sa mère étaient comme lui, et avait aggravé son cas en lui demandant si son enfance avait été difficile au point qu'il devienne aussi aigre qu'une pomme de la Saint Nicolas en plein été. A l'époque il n'avait pas relevé, mais désormais, lorsque quelqu'un s'amusait à le titiller sur sa mauvaise humeur permanente, ça tournait généralement toujours mal. En vérité, Liam était quelqu'un d'assez patient, c'était simplement qu'on lui donnait toujours le rôle de celui qui râlait et qui refusait le moindre changement dans ses idées ou dans sa vie bien réglée, mais aussi surprenant que cela puisse paraître, au fond de lui l'Américain aimait assez le changement, simplement s'était-il fait à cette image clichée que les autres donnait de lui. Ressemble à ce que l'on dit de toi et tu tromperas plus de monde qu'en cherchant à les détromper. Ne jamais montrer sa véritable apparence c'était le meilleur moyen pour que l'on ne doute de rien de ce que vous direz. Ainsi, si quelqu'un avait lancé la folle hypothèse que Liam puisse avoir un frère ou un parent quelconque possesseur du gène mutant, personne ne l'aurait cru, alors que pour la première fois, quelque chose d'entièrement vrai aurait été dit sur son compte.

Bien entendu, la manière que l'agent spécial avait d'agir avec la chercheuse était totalement naturel, il ne se jouait pas la comédie, et Liam détestait réellement les esprits compliqués des chercheurs et l'habitude qu'ils avaient de noyer leurs interlocuteurs dans des explications pour le moins obscures pour un non initié, comme c'était son cas. Il était naturellement agacé et du genre à se fâcher pour un rien, mais les années aidant, il avait forcé les traits de caractère de son personnage, et maintenant c'était presque devenu comme une seconde peau. Bien que ce n'était pas autant prononcé en temps normal, du moins lorsqu'il était encore élève policier. Malgré le fait que la jeune chercheuse allait certainement être tout sauf d'accord avec ce qu'il avait dit, elle le regarda, les mains dans les poches, haussant les épaules comme si elle s'en fichait éperdument. En réalité, ça lui donnait plus l'air d'une gamine boudeuse que d'autre chose, mais souligner cette pensée n'aurait certainement que rendu la mission encore plus ardue, et bien que l'agent n'était jamais contre quelques tensions avec un ou une chercheuse, il n'allait pas le faire. Pas cette fois-ci du moins. La blondinette lui renvoya sa réplique en plein visage, lui demandant si les personnes prenant note de ses avis étaient si rares qu'il se permettait de parler de choses qui n'étaient pas maîtrisée par sa personne. L'agent n'apprécia pas du tout, mais alors pas du tout, ce pique lancé, est-ce qu'elle était en train de sa la jouer grande scientifique et lui le stupide homme de terrain ? Elle aurait été bien surprise de constater qu'il s'en était tiré très haut la main lors des épreuves écrites de l'Académie de police, et que ses professeurs l'avaient félicité pour sa capacité d'analyse et l'intelligence dont il faisait preuve. Encore un cliché sur sa personne, le prendre pour un primate incapable de penser et d'élaborer une stratégie. Si Dorian Whitewood était venu le chercher en personne à l'Académie alors qu'il était tout jeune, ce n'était pas parce qu'il avait le QI d'une moule. Mais l'agent ne releva pas, le meilleur moyen pour profiter de la situation était de laisser les autres dans l'ignorance, ce qu'il ne se privait pas de faire.

Nouvelle couche de protestations, ils ne feraient que tourner en rond, certes si les rôles étaient inversés, ils n'auraient pas la même utilité, mais de là à dire qu'ils n'auraient plus de valeur, elle se fourrait le doigt dans l'œil jusqu'au coude. Si jamais les chercheurs n'existaient pas, les chasseurs se contenteraient de tuer leurs cibles au lieu de les capturer, voilà pourquoi il détestait autant les chercheurs, parce qu'ils étaient l'obstacle qui le séparait de ce qu'il rêvait comme condition pour les chasseurs. Passa le moment de haine qu'elle éprouva pour l'agent, ce dernier n'en doutait pas, à chaque fois qu'il énonçait son avis sur la question, le peu d'intérêt ou de sympathie que les autres pourraient avoir à son égard, s'envolaient à la vitesse grand V pour être remplacés par une haine sans limite. Il était habitué, c'était exactement le dessin de sa première rencontre avec Sahid Al-Mansûr lorsqu'il avait accompagné l'agent Whitewood lorsque ce dernier avait voulu faire la connaissance du responsable des chercheurs. L'image d'un Dorian souriant d'amusement alors que les deux autres hommes étaient en train de se prendre le bec lui revint à l'esprit, et une fraction de secondes, il se demanda si le responsable ne l'avait pas envoyé ici justement parce qu'il était autant difficile à lier aux chercheurs. Liam se jura d'en poser la question à son supérieur, un jour. Puis la jolie demoiselle lui répliqua que sa colère avait quelque chose de personnel, ce qui ne changea en rien le visage de l'agent bien qu'il rigola intérieurement. Vraiment ? Quelle bonne blague, elle ne savait pas à quel point elle touchait le mille, mais il n'était pas en colère du tout, il donnait simplement son avis, mais la haine ressentit vis à vis des mutants pouvait s'interpréter comme de la colère en effet. Après qu'il se soit à nouveau éloigné d'elle, la blondinette essaya de le darder de ses yeux gris comme si elle espérait comprendre quelque chose. Essaye toujours ma jolie, tu ne verras rien de plus que ce que je veux bien te montrer. Liam était certes assez sûr de lui sur la question, mais ce n'était pas sans justification, en plusieurs années de service à l'opération, jamais personne n'avait deviné quelle était sa véritable nature, sauf peut-être Dorian, ce qui expliquerait qu'il ait accepté de recruter l'ex policier.

S'en suivit les manifestations corporelles habituelles que Liam relevait chez les quelques rares interlocuteurs qui tenaient assez longtemps le rythme pour atteindre ce point critique de la conversation, et le ton sec de Pixie ne pouvait pas tromper sur la nature des sentiments qu'elle éprouvait à l'égard du chasseur à ce moment précis. Bien que le contenu de sa réponse contenant uniquement les réponses demandées par l'agent, ce dernier ne pu s'empêcher de sourire intérieurement, voilà qu'elle commençait à s'énerver, dans quelques minutes elle allait finir par occulter les questions et se bornerait à répondre à celles de l'agent peu coopératif. Par conséquent, son but serait atteint, car la mission ne ferait que gagner en simplicité si l'on évitait d'aborder les sujets gênants, et dont Liam n'avait aucune envie de parler avec qui que ce soit. Ce n'était pas pour discuter de ce genre de choses avec une inconnue qu'il avait coupé les ponts quasiment totalement avec sa mère, afin d'oublier que c'était à cause d'elle ou de feu son père qu'il avait un frère mutant. L'explication était assez technique il est vrai, pour un novice, ce qu'était Liam après tout, mais étant donné qu'il avait une certaine expérience au sein de l'opération et que l'agent avait fréquenté des chercheurs durant une mission assez longue, il pouvait comprendre quelques points qu'elle soulignait. La chercheuse souligna le fait qu'il fallait pouvoir confirmer les résultats sur des patients vivants, ce qui n'expliquait pas vraiment tout ça aux yeux du chasseur. Ils pourraient au moins se contenter de faire leurs tests sur des mutants peu dangereux, tels que les mutants de niveau 1 ou de niveau 2 à la rigueur, mais visiblement les chercheurs préféraient risquer leur vie et celle de leurs compagnons. La demoiselle ouvrait et fermait ses mains comme si elle cherchait à occuper son esprit autant que son corps, tout comme ses yeux allaient de l'agent aux environs, puis elle commença une nouvelle explication en se remettant à marcher dans l'autre direction. Cette fois-ci, l'agent resta sur place, il n'avait pas envie de lui courir après dans tout le chantier, sans compter qu'elle avait l'air d'être du genre à s'attirer des ennuis et qu'elle risquait encore de glisser dans un trou caché par la végétation.

Restait juste à espérer qu'elle n'allait pas s'amuser à crapahuter jusqu'à l'autre bout de la ville. Liam croisa à nouveau ses bras sur sa poitrine en attendant la fin des explications de la jeune femme. Elle aborda le coté des équipements, résumant la chose en disant que le simple code génétique n'était pas suffisant pour permettre de les compléter et de les rendre à 100% efficaces contre toutes les attaques mutantes. Elle souligna des points importants, certes, Liam comprenait parfaitement que posséder un cobayes vivant était beaucoup plus efficace qu'autre chose, mais tout de même, il avait du mal à cerner la manière d'agir de certains chercheurs. Sans laisser le temps au chasseur de répondre, elle conclut sa réplique en disant qu'elle trouvait ses méthodes très primitives, et que son incompréhension la dépassait. En résumé, elle voyait Liam comme un homme uniquement attiré par le massacre, et qui se réjouissait de les voir stagner au stade actuel. Soit, si elle demandait vraiment son avis, il n'allait pas le lui cacher ! La jeune femme avait l'air d'avoir terminé son explication première, et bien que Liam laissa encore planer quelques instants de silence, il finit par lui répondre, toujours immobile, les bras croisés sur sa poitrine, son regard de jais dirigé vers les yeux de la demoiselle.

« Je ne suis guère surpris par votre remarque, si vous saviez le nombre de chercheurs qui ont déjà prononcés les mots qui viennent de traverser vos lèvres. Je ne vous cache pas que je suis plutôt satisfait du fait que vos recherches stagnent de la sorte, excepté pour le point de l'équipement bien entendu. Je ne vais pas jouer les hypocrites en vous disant le contraire non ? Et croyez-moi, les autres membres de l'équipe Bastet ne sont pas uniquement obsédés par le massacre. Sinon, dans ce cas, on peut aussi bien dire que vous, les chercheurs, vous êtes obsédés par la torture. »

La torture ? Oui, Liam venait de souligner la chose qui le gênait dans le fait que les chercheurs voulaient à tout prix garder les mutants en vie. Même si l'agent ne considérait pas les mutants comme des personnes dignes de vivre, il préférait les voir morts qu'emprisonnés, après tout ce n'était pas forcément la faute de ces personnes d'être ce qu'elles étaient, ça n'avait rien à voir avec les prisonniers tueurs en série ou violeurs. Les mutants qui servaient aux expérimentations étaient emprisonnés à vie généralement, et bien que l'agent Winchester ne s'empêchait pas de dormir la nuit en pensant à eux, il n'appréciait pas trop de voir des chambres remplies de mutants soumis à des expérimentations. Certes le chasseur considérait les mutants comme moins que des animaux, mais toute personne vivante ne méritait pourtant pas de vivre enfermé, du moment qu'elle n'avait pas mis la vie d'autres personnes en danger du moins. Liam essaya donc d'expliquer son point de vue à la jeune femme, bien qu'il doutait y parvenir, Pixie allait certainement s'indigner et le juger comme un être primitif pour ne pas changer.

« Vous ne pouvez nier que d'enfermer des personnes innocentes, car j'estime qu'elles ne sont pas responsables de ce que la nature leur a donné comme gènes, et se servir d'eux comme des cobayes, est proche de la torture. Au moins en tuant ces personnes, nous agissons comme le vétérinaire qui euthanasie un chien qui souffre. De plus, sachez que mes idées sont loin d'être partagées par les autres membres de l'équipe Bastet, si vous sortiez un peu de vos laboratoires et que vous auriez rencontré mes supérieurs, vous auriez compris cela toute seule. »

Certes, Liam se fichait d'être considéré comme un barbare ou un homme sans aucune pitié par les autres, mais il ne permettait néanmoins pas qu'on insulte des agents tels que Dorian Whitewood alors qu'il devait être justement le pont entre la section des chercheurs et celle des agents de terrain. Si la demoiselle avait été menée à le rencontrer, elle aurait rapidement compris que l'agent Winchester était l'exception qui confirme la règle, et bien qu'il n'était pas obsédé par le massacre comme la demoiselle semblait le croire, il ne crachait pas sur l'occasion de se débarrasser d'un mutant dangereux. Dans son esprit, le jour où il mettrait la main sur Seth ne faisait aucun doute. Il lui mettrait une balle entre les deux yeux si jamais son cadet venait à être trop dangereux, après tout il ignorait totalement de quels pouvoirs son frère disposait puisqu'il ne l'avait pas revu depuis des années. La discussion avait prit un tour bien spécial, et Liam n'avait pas spécialement envie de s'étendre sur le sujet et de faire voir à la jeune chercheuse qu'il avait tout de même conscience que certains traitements étaient un peu rudes, mais au fond, à ses yeux, mutants enfant ou mutant adulte, ils étaient sur le même point. L'agent soupira doucement, d'un soupire à peine perceptible mais qui montrait bien à quel point la conversation commençait à l'ennuyer. Toutefois il avait compris ce que la Russe cherchait à lui expliquer, mais il devait en arriver au point souligné par son supérieur. Toujours dans la même position, il déplia l'un de ses bras afin de la porter une nouvelle fois à sa ceinture, tout à s'adressant à Pixie d'un ton toujours aussi peu avenant.

« Concernant les armements justement, ils n'ont pas forcément le besoin d'être ultra performants, comme vous le savez déjà, les membres de l'opération sont des personnes très entraînées, et si un mutant attaque l'un d'entre nous, ils n'a généralement pas de seconde chance. Toutefois, l'agent Whitewood voulait savoir si les fléchettes neutralisantes avaient été améliorées, il en a fait la demande il y a quelques mois, mais n'a eu aucun retour. »

Liam faisait références aux fléchettes fabriquées à partir des bribes d'ADN de Leeloo Littleton, la fille d'une chercheuse, mutante, possédant le pouvoir de supprimer temporairement les pouvoirs d'un mutant. Après quelques essais sur des mutants, les agents Bastet avaient constaté que leur durée dépendait de nombreux facteurs, et l'agent Winchester avait fait la désagréable expérience de tomber sur un mutant plus résistant que les autres. Ce dernier, à peine touché par la fléchette, avant retrouvé ses pouvoirs au bout de quelques secondes alors que Liam s'était déjà approché de lui, et il avait écopé d'un retour de flamme lancé par le mutant, heureusement en partie protégé par son équipement spécial, mais l'Américain ne tenait pas à réitérer l'expérience qui l'avait laissé étourdit quelques minutes. Si Dorian n'avait pas été avec lui à ce moment, aucun doute qu'il ne serait certainement plus là. La rancune de l'agent à l'égard des chercheurs était donc d'autant plus justifiée.

« Je ne comprends pas vraiment pourquoi l'agent Whitewood m'a demandé de vous rencontrer puisque visiblement vous ne vous occupez pas des armements, mais je mettrais ça sur le fait que vous soyez plus intelligente que la moyenne. Dans ce cas, il aurait du vous envoyer quelqu'un de moins primitif je présume. »

Et paf, il ne pouvait pas passer outre ce petit détail, certes elle l'avait un peu complimenté en lui disant qu'il faisait preuve d'une certaine intelligence dans certains cas, mais Liam avait mal digéré le fait qu'elle parle des agents Bastet comme d'une bande de gros barbares. Soi, l'agent avait lui-même « insulté » les chercheurs en disant qu'ils étaient inutiles sans les chasseurs, mais il ne se permettait pas de mettre leurs capacités en doute, même si certains de ses dires pouvaient le faire croire. Autant l'Américain se fichait comme d'une guigne de se faire passer pour un homme sans aucune finesse, autant il ne laissait pas passer les critiques que l'on portait à son unité. Il vivait uniquement pour son travail, c'était tout ce qui l'importait dans la vie, et il avait attendu un bon moment en espérant un jour entrer dans cette équipe spéciale, y avoir été invité par le responsable en personne c'était inespéré à l'époque. Pixie allait peut-être croire qu'elle avait touché une corde sensible chez son interlocuteur, ce n'était pas complètement faux mais certainement pas dans le sens ou elle l'entendait. Histoire de mieux faire passer la pilule et d'éviter que la discussion ne prenne un tour trop personnel, il lui relança une question qui allait certainement accaparer son esprit et lui éviter de divaguer dans des directions trop embêtantes.

« Depuis combien de temps travaillez-vous pour l'opération ? Je suis assez étonné qu'avec un tel discours vous ne vous soyez pas encore attirée des ennuis. »

Il est vrai qu'elle ressemblait plus à une fervente défenseuse des intérêts mutants qu'à un membre de l'opération, mais malgré cela, il le disait simplement histoire de l'embêter, espérant même peut-être la faire piquer un fard. Elle ne pourrait pas la jouer plus mal que d'être éventuellement démasquée par lui, l'agent le moins tolérant de la base, mais étant donné qu'elle n'agissait jamais comme il l'attendait, Liam s'attendait à tout, avec un certain amusement il est vrai.

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Pixie L. Yulianov

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Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vide
MessageSujet: Re: Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie EmptyMar 19 Oct - 22:44

Quand on se persuade que tout est soit noir, soit blanc, on passe à côté d’un bon nombre de choses. La vérité c’est que la vie est faite de compromis et que ceux qui pensent pouvoir ne jamais faire de concessions ne sont que des imbéciles qui n’ont encore rien comprit. Pixie l’avait apprit à ses dépends, elle qui fut un temps avait une meilleure opinion du monde. Petite fille, elle avait été une grande idéaliste malgré un quotidien quelque peu parsemé de tâches sombres. Elle avait toujours cru que tout le monde se lèverait un matin et réaliserait que le futur dépend un peu du passé. Même à son arrivée en Amérique, terre promise de l’accès à sa connaissance, elle était pleine de bonnes intentions et de projets, au moins autant qu’on dit que l’enfer en est pavé. Et si elle avait su très jeune que rien est jamais simple, la russe était longtemps restée persuadée qu’elle mènerait une vie tranquille dans ce qu’elle aimait parce qu’elle le voulait très fort. Coupée du mal pendant de longues années, évoluant dans un environnement qui ne trouvait pas plus neutre, elle était tombée de haut dès lors qu’elle s’était retrouvée diplômée, qualifiée comme elle le souhaitait. Au moment où elle avait été recrutée pour faire partie de l’Opération, elle avait basculé malgré elle d’un côté du fil sur lequel elle marchait en toute inconscience. Le pire étant sûrement qu’elle s’y était faite avec le temps..

Elle n’adhérait pas évidemment, toujours pas ou pas toujours selon le point de vue, et pourtant elle acceptait. Ça ne voulait pas dire qu’elle en dormait forcément bien la nuit mais simplement qu’elle trouvait des choses auxquelles se raccrocher, des détails, des compensations. Si la science n’avait pas été de son côté pour lui fournir des excuses, Pixie serait sans doute redevenue assez sauvage pour finir elle-même comme un bon vieux cas d’étude. Elle se fondait dans une masse semi-aveuglée et orientait assez régulièrement son argumentation comme elle avait entendu d'autres chercheurs le faire avant elle. Elle n’en disait jamais trop, elle ne s’impliquait que très peu personnellement. Elle avait bien trop de secrets, d’appréhensions et de doutes face à bien peu d’expérience de la vraie vie et des gens. Et puis, parce que de tous temps, la différence avait toujours été un problème. L’inconnu a toujours été une source de méfiance et un éveil pour la quête de suprématie. Les vastes périodes qu’a traversé le monde ne sont rien de plus que des répétitions transposées à des temps à chaque fois plus avancés. Il faudrait énormément de force pour briser la boucle. Est-ce qu’elle y arriverait ? Oh non elle n’avait pas autant d’arrogance que ça pour prétendre changer la pensée collective. Tout ce qu’elle savait par contre c’était qu’on ne modifie pas les choses si on les fuit. Aussi longtemps qu’existerait Apocalypto et qu’elle y serait rattachée, sans doute que la blonde ne récolterait rien de plus que des aspirations sans espoir d’aboutissement. Elle n’était pas aussi candide qu’elle pouvait le faire croire. Et il valait mieux ça que de courber l’échine en dominée. La mode mouton de Panurge ? ça ne lui allait que dans le regard des autres. C’était comme si.. elle menait une double vie, comme si l’Opération était un peu le cadavre planqué sous son lit.

Il allait être salé le compte-rendu qu’elle ferait à Sahid Al-Mansûr ! La jeune fille crevait d’envie de lui dire que la prochaine fois il faudrait qu’il se trouve un autre kamikaze. Des fois -souvent même en fait- elle ne comprenait pas l’homme qu’il était. Ils avaient beau avoir des choses en commun, elle ne se l’expliquait pas. Et c’est vrai, Pixie détestait ne pas comprendre bien qu’elle ait fait un gros travail sur elle-même pour gommer plus ou moins ce point. C’était tellement simple aussi de se choisir des remplaçants ! Elle aurait bien aimé l’y voir tiens, à filer des coups de becs à Winchester. Pixie ne les avait jamais vu faire, ou alors ça ne l’avait pas marquée outre mesure. Les altercations sociales de ses partenaires faisaient partit des on-dit qu’elle assimilait en laissant ses oreilles traîner de ci de là mais c’était tout. Toujours concentrée sur son boulot, presque en apesanteur vis-à-vis de l’extérieur, elle s’intéressait à ce qu’elle faisait mais il n’était pas faux de penser qu’elle agissait efficacement pour l’unique raison de pouvoir rentrer chez elle rapidement. Elle ne faisait pas fuir les gens mais à sa manière, elle aussi les tenait à distance en les empêchant d’entrer dans sa bulle. Surtout là-bas. D’un autre côté elle se connaissait bien alors même si elle s’en plaindrait pour la forme, elle ne couperait pas court à son contact tant qu’il resterait une énigme. Et pour savoir qu’elle n’allait pas se résoudre de sitôt, il suffisait juste de le regarder.

Il était temps en réalité d’empêcher Liam de continuer à jouer avec ses nerfs. Pixie était capable de ça, non pas en lui assenant un retour de batte de base-ball bien senti à chaque réplique mais juste en laissant couler. Après tout elle n’essayait pas de le convaincre, elle lui expliquait. S’il ne voulait pas comprendre, c’était pas vraiment son problème, si ? Qu’il reste dans son petit refuge mental pour esprit atrophié, de toute façon il était déjà du genre à faire le ménage comme bon lui semblait alors au point où ils en étaient, ça ne changerait rien. Il n’était pas surpris ? Tant mieux elle ne cherchait pas à le surprendre, bien au contraire elle lui tenait le discours bateau, probablement celui qu’il s’attendait à entendre d’ailleurs comme s’il avait cherché à le provoquer. Comme ça tout le monde est content. Cependant il confirma la théorie de la jeune russe selon laquelle le manque d’avancée des études sur le vaccin était pour lui une bonne chose et là, elle dû se mordre la langue pour ne pas répliquer. Ce fut un peu avant qu’il prononce LE mot. Celui qui venait à tout homme cherchant pire chez un autre, pire cruauté que la sienne. La torture. En fait elle aurait pu faire un décompte pour prédire le moment où il arborerait cette défense facile. Une fois n’est pas coutume mais la chercheuse leva les yeux au ciel en pestant.

Évidemment.. Vous devriez faire attention, vous devenez prévisible.

Votre raisonnement tiendrait éventuellement la route si vous ne faisiez pas l’amalgame entre leur bien et le vôtre. La vérité c’est que si vous pensez un tant soit peu ce que vous dites, vous êtes un sacré hypocrite. L’exécution n’a jamais été un remède. Vous n’assassinez pas des gens qui souffrent, vous voulez tuer par anticipation de ce qu’ils pourraient faire contre vous, sans une once de distinction entre ce qu’ils font et ce qu’ils sont. Vous n’oseriez tout de même pas me dire que c’est plus louable que d’accepter de faire des sacrifices pour espérer sauvez une population de la disparition ?


Et bien voilà, le plus gros compromis en question était lâché, celui que Pixie avait toujours eu du mal à faire. Croyez-le bien, il lui en coûtait énormément de pouvoir prononcer ces mots-là sans trembler et sans que ses yeux ne se perdent dans le vide. Dans le fond le trentenaire avait partiellement raison : des innocents ne méritaient aucunement d’être enfermés, des enfants n’auraient jamais dû se retrouver dans rien de plus que des cages sans connaître la lumière du soleil. Cela va sans dire qu’en plus, les tests effectués étaient loin d’être indolores et que de telles conditions de vie étaient si atroces que ce n’était pas pour rien qu’une bonne partie des patients finissaient par dépérir. Des années d’entraînement pour résister à la culpabilité qui s’en faisait ressentir, elle dont la plus grande faiblesse était cette aliénation psychiatrique d’une compassion débordante. Néanmoins ça ne justifiait pas un nettoyage radical et la suppression pure et simple de tous les individus porteurs du gène. Liam ne pourrait jamais la pousser à envisager ça. Finalement, si Pixie avait été une mutante et qu’elle avait encouru des risques pareils, elle n’aurait jamais été une pacifiste.

J’en ferais la demande. Je suis toujours prête à outrepasser une.. mauvaise impression.

De nouveau calme, elle parlait avec l’esquisse d’un sourire de rencontrer les supérieurs de l’agent de terrain. Accessoirement elle le qualifiait bel et bien de mauvaise impression vous avez bien comprit. Et puis contrairement à ce qu’il semblait croire, si la jeune fille n’avait jamais rencontré ses collègues, ça ne s’expliquait que par un manque d’occasion, rien de plus et surtout pas par une réelle mauvaise volonté. Même si, il est vrai qu’elle privilégiait tout ce qui n’était pas Apocalypto en dehors de l’énergie qu’elle mettait dans ses activités pour la base. Un peu comme si elle avait peur d’être contaminée vous voyez, et qu’il lui fallait l’air libre et le quotidien banale d’une jeune fille de vingt et un ans pour mieux respirer. Elle compartimentait tout, séparait consciencieusement le dehors et le dedans. Ce n’était pas étonnant qu’elle n’ait jamais divulgué d’informations sur le mutant évadé qu’elle avait rencontré, mieux même, aidé.. et c’était une décision qu’elle était loin de regretter. Vous n’imaginez pas le nombre de bâtons qu’elle serait prête à mettre dans les roues d’Apocalypto, de résultats qu’elle irait jusqu’à falsifier si ça pouvait épargner quelqu’un. Des petites détails souvent, rien qui paraissait assez important pour être découvert mais qui pouvait jouer un rôle. Ce n’était pas par sympathie envers la race mutante, Pixie n’était pas Mère Térésa non plus et elle n’était pas idiote au point d’avoir en considération les hostiles ou ceux qui avaient attaqué la base et causé des morts il y a quelques temps. Disons que c’était parce que des fois, il le fallait.

Elle ôta ses lunettes et se frotta les yeux., plus pour s’occuper qu’autre chose. Apparemment Winchester ne semblait pas prêt à faire un pas, il restait là, une fois à croiser les bras, l’autre à chercher le réconfort de sa ceinture telle ancré à l’entrée du terrain vague. Il ne faisait vraiment pas d’efforts, aussi lorsqu’il précisa sa demande d’informations à propos des armes sans oublier d’y insérer sa petite remarque, la blonde prit le temps d’essuyer les verres en secouant la tête dans un sourire désabusé. Elle leva le bras et plissa les yeux pour regarder si elle n’avait pas laissé des traces et remit ses lunettes en lâchant d’un ton distrait.

Si vous n’avez pas besoin de perfectionnement, vous qui êtes si doués, je me demande pourquoi vous demandez leur avancement. Visiblement en effet, vous ne pensez pas tous la même chose. Laissez-moi vérifier..

Ben quoi ? A l’entendre Pixie avait devant elle un intouchable. Limite si dans trois minutes il n’allait pas lui sortir que les chercheurs n’avaient plus besoin de potasser sur la manipulation de la séquence pour renforcer les équipements. Remarquez la russe n’aurait pas été contre, ça aurait laissé le champ libre à tout ce qui se faisait pour le vaccin, ce serait déjà un mieux. Combien avaient-ils mit de temps pour attraper un mutant « de l’extérieur » déjà ? Non mais vraiment j’vous jure.. trop de testostérone tue la testostérone. Surtout quand on savait que les Bastet étaient les principaux bénéficiaires de toutes les folies qu’avaient pu mettre au point les chercheurs. Elle tira son sac pour le ramener devant elle et l’ouvrit pour en sortir un classeur petit format qu’elle feuilleta à vitesse grand V pour couper court à toute réplique.

Les fléchettes.. J’ai eu vent du projet de renforcement qui devait être fait à cause d’un incident sur le terrain. Ses yeux survolaient les notes pas toujours de sa main, comportant des résultats d’analyses et des précisions dans la marge. L’équipe en charge a pu y apporter une concentration plus forte et l’effet a pu être prolongé d’environ.. trois minutes sur un mutant assez mûr. Mais il y a une note concernant des risques éventuels d’instabilité au delà de ce temps sur un individu qui aurait une totale maîtrise d’un pouvoir fortement offensif. D’après ce que je vois d’autres tests sont toujours en cours, ça doit être pour cette raison que des échantillons ne vous ont pas encore été transférés, donc je ne peux pas vous en dire d’avantage.

Pas de bol hein ? Oui ça lui était globalement égal, dans l’incidence que ça pouvait avoir du moins. Elle releva le nez pour le regarder, le mieux dans tout ça c’est qu’elle ignorait totalement que Winchester était directement concerné par l’incident susnommé. Le quotient intellectuel n’est pas un don de clairvoyance malheureusement alors sa rancœurs, il pouvait se la garder. Quand il recommença à parler, elle tournait à nouveau des pages dans le but de montrer qu’elle cherchait quand même à voir si elle ne pouvait pas compléter le topo. Elle était bien gentille cette petite fée de temps en temps. Au bout de sa remarque, elle ferma le classeur et baissa les bras pour le tenir des deux mains devant elle. La chercheuse ne fit pas un pas dans sa direction, elle resta là à le regarder dans les yeux et -oh- son grand sourire de bonne humeur avait refait surface. Un compliment venait de filtrer, non ? Ce n’était pas grand chose et le trentenaire n’y mettait pas vraiment du cœur mais elle ne manqua pas de le noter, et de ne pas cacher qu’elle trouvait ça plus intéressant que ce retour à l’adjectif qu’elle avait employé à son égard un peu plus tôt, et qui n’avait pas dû bien passer.

Impossible de dire si elle commençait à comprendre la raison de sa présence ici ou si elle avait envie que ce qu’elle pense soit la bonne réponse mais elle trouvait la situation on ne peut plus logique. A la place de Al-Mansûr, elle aurait agit exactement de la même manière. Les contraires et les oppositions ont toujours été un moyen de production. Si elle voyait juste, Whitewood était de mèche bien sûr. Intéressant.. Elle hésitait encore à la façon dont elle poserait la question à son supérieur, ou même si elle lui poserait la question tout court. Elle finit par dire avec légèreté

Ou « notre » Al-Mansûr aurait pu vous envoyer quelqu’un de plus utile ou sortant un peu plus des labos. Mais votre raison me convient, j’en serais presque flattée.. de la part d’un.. ours tel que vous, sans vouloir vous offenser.

Il n’était pas blanc comme neige et si elle l’avait vexé précédemment, il n’avait pas eu la parole légère lui non plus. Tout comme elle n’avait pas du tout l’intention de s’excuser, elle n’eut pas la présence d’esprit d’exploiter son ressentiment pour le retourner contre lui et remuer le couteau dans la plaie. Elle n’en avait pas besoin, encore moins de raison. A vrai dire la blonde elle n’était pas là pour chercher la guerre et même s’il voulait la lui faire, il s’ennuyait sûrement qu’elle n’y entre pas bien avant qu’elle ne le réalise. Liam Winchester était un cas passionnant vue d’une certaine façon, elle ne comprenait pas pourquoi des scientifiques se laissaient avoir par ses rustres manières. Il ne mordait pas en plus -même si l’espace d’une seconde elle en avait douté, j’avoue-.

Plus que la gêner, la question suivante l’interloqua. Est-ce qu’elle était allée trop loin dans ses propos et qu’il l’avait trouvé un peu trop enthousiaste dans sa défense des mutants ? Habituée pourtant à jouer avec la limite du raisonnable pour ne pas sombrer dans la caricature de la grosse méchante sans cœur, Pixie ne se pensait pas transparente à ce point, ni en aussi peu de temps. Elle fit mine de baisser les yeux mais un battement de cils étudié plus tard, elle joua l’innocente en penchant la tête

M’attirer des ennuies pour ça, ce serait à ce point-là ? Dois-je vous craindre, Agent Winchester ? Hormis l’opinion que vous devez vous faire de moi, je pense savoir ce que je fais. J’ai été recrutée il y a environ trois ans maintenant.. A ma connaissance, personne ne s’en est plain. Je maîtrise mon travail, on dirait que c’est le plus important. C’est étrange que vous me disiez ça, vous même ne semblez pas accorder trop d’importance à ce qu’on dit de vous. Serait-il possible, par dessus tout, que vous vous en amusiez ?

Sourire. Oh oui sourire..

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Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vide
MessageSujet: Re: Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie EmptyMer 20 Oct - 12:22

Une première réaction qui sortait enfin des habituelles manifestations de la jeune chercheuse, pour une fois elle ne souriait pas bêtement en réponse aux piques lancées par le chasseur. Liam cacha sa satisfaction lorsque Pixie leva les yeux au ciel en protestant avant de lui annoncer qu'il devenait prévisible. Certes, il déployait tous les efforts qu'il pouvait afin de passer pour ce qu'on attendait de lui, mais sur le coup, il ne l'avait pas joué finement c'était un fait. Peut-être que l'intelligence très nettement supérieur de la membre de l'opération venait de lui permettre de comprendre quelque chose de clair dans les méandres de l'esprit du traqueur, à voir. Mais visiblement la demoiselle s'attendait à ce qu'il lui sorte l'excuse de la torture, soit, elle était surement plus maligne qu'il ne l'avait pensé de primer abord, mais cela ne signifiait par pour autant qu'elle serait capable de toujours comprendre ce qu'il pensait, c'était même exclu. La Russe s'embarqua dans une protestation en disant que son raisonnement pourrait être valable s'il ne mettait pas en lien leur bonheur à tous, et qu'il était sacrément hypocrite s'il pensait ce qu'il disait. Et bien ma foi, ça devait être la personne la plus hypocrite du monde alors, parce qu'il pensait vraiment ce qu'il venait de dire. Liam ne pouvait néanmoins pas nier qu'il tuait les mutants uniquement lorsqu'ils étaient très dangereux, même si quelques fois ça aurait pu être évité il ne fallait pas se leurrer. La différence entre le fait qu'il soit hypocrite ou sincère, c'était que lui ne se cachait pas de tuer les mutants simplement parce qu'ils représentaient un danger, et que si la jeune humaine avait mal interprété ses paroles, se n'était pas de sa faute ! Après tout il avait été très clair sur ce point depuis le début, et ne s'était pas privé de donner son avis sur la survie des mutants lorsque la jeune fille lui avait posé une question à ce sujet. Mais si, il oserait lui dire qu'il trouvait ça louable, et n'hésiterait pas à réitérer ses actions si jamais il devait à nouveau se trouver devant un tel dilemme dans les jours à venir. S'il avait pu sourire, ou s'il avait l'habitude de sourire plutôt, Liam ne s'en serait pas privé à ce moment, mais ce n'était pas dans ses habitudes et il resta donc de marbre pour ne pas changer, mais lui répondant d'un ton toujours aussi peu aimable.

« Et si j'ose ? Mais inutile, vous avez déjà répondu à ma place. La différence c'est que moi j'assume ce coté de mes pensées, vous ne pouvez donc pas me traiter d'hypocrite. »

S'il y avait bien une chose qu'on ne pouvait retirer à l'agent, c'était bien qu'il était loin d'être hypocrite et qu'il disait ce qu'il pensait au moment où il le pensait. Et voilà que le silence refaisait son apparition avant d'être interrompu par une nouvelle réplique de la part de la demoiselle qui annonça qu'elle ferait une demande à propos de ça, et qu'elle était même prête à outrepasser une mauvaise impression. Mauvaise impression ? Est-ce qu'elle était en train de dire clairement à son interlocuteur qu'elle le classait catégorie 'mauvaise impression' ? Plutôt osé sachant qu'elle ignorait totalement la réaction de l'agent à cette réplique, mais elle avait de la chance dans son audace, après tout Liam appréciait son coté rentre dedans depuis le début de la mission, et cette fois-ci elle mettait la cerise sur le gâteau en lui disant bien en face qu'il lui avait fait une impression déplorable. Au moins une qui osait dire ce qu'elle pensait en face, contrairement au nombre incalculable de collègues du chasseur qui jouaient les gentils par devant, et ne se privaient pas de lui casser du sucre sur le dos une fois le concerné partit. Liam ne releva donc pas la réponse de la jeune femme, se contentant de la fixer droit dans les yeux comme s'il n'avait pas entendu, ne laissant pas la possibilité à Pixie de comprendre qu'il était franchement amusé par sa manière d'être. Enfin amusé, si du moins l'on pouvait coller le mot « amusé » et le prénom de l'agent dans la même phrase. Sans se troubler, la chercheuse esquissa un sourire en se frottant les yeux après avoir ôté ses lunettes, et elle les remit après quelques secondes, son amusement remplacé par un sourire désabusé qui ne l'empêcha pas de lancer une nouvelle pique.

En effet, la demoiselle se demandait pourquoi est-ce qu'ils avaient besoin de perfectionnement s'ils étaient si doués, puis elle sembla partir à la recherche de la question posée par son vis à vis. Liam n'avait pas l'intention de répondre de toute manière, qui avait-il à dire en même temps ? Il considérait l'équipe Bastet comme le fleuron de l'opération, non parce qu'il en faisait partit – son narcissisme avait des limites tout de même – mais parce qu'il savait que tous les membres de l'équipe spéciale avaient un passé digne de commandos spéciaux. Pixie n'aimait pas les chasseurs, comme Liam détestait les chercheurs, il était donc totalement vain et inutile de s'imaginer pouvoir lui faire comprendre que l'équipement était un bon plus, mais qu'il y a une dizaine d'années, aux débuts de l'équipe Bastet, ils se débrouillaient juste avec les armes de base et sans tous les équipements perfectionnés qu'ils avaient à ce jour. Liam était de la veille école, si ça ne tenait qu'à lui, il irait chasser le mutant avec son arme de service et sa tenue de militaire. Suicidaire sur les bords, peut-être bien. La jeune chercheuse avait trouvé une réponse à la question de l'agent, et elle annonça avoir eu vent d'un incident sur le terrain à ce sujet, ce qui aurait déclenché un projet de renforcement, puis elle annonça tout un tas de données qui finalement restaient proches de celles que le chasseur avait entendu dernièrement. Il y avait néanmoins des tests encore en cour, et elle ne pouvait donc pas en dire plus sur le sujet, mais cela suffisait amplement à satisfaire l'agent spécial qui retint une grimace en repensant au fameux « incident. »

« Oui, j'ai entendu parler de cet incident. »

Un ton léger pour la première fois de la conversation, Liam avait porté sa main à son menton comme il en avait l'habitude lorsqu'il était en train de se remémorer un souvenir, ça tu pouvais le dire qu'il en avait entendu parler ! Il avait même testé le pouvoir d'un mutant qu'elle qualifiait d'instable, et pour tout dire, il détestait encore plus le feu maintenant ! Si les tenues n'avaient pas été ignifugées, Liam ne préférait pas savoir ce qu'il serait advenu de sa personne, mais à aucun moment, l'idée qu'il devait sa survie aux chercheurs ne l'avait effleurée, pour lui le plus grave s'était qu'il aurait été sauf si les fléchettes avaient fonctionné comme elles le devraient. Esprit sélectif qui ne gardait que les choses bénéfiques. La chercheuse continua de fouiller dans son petit classeur, avant de le refermer pour diriger à nouveau son attention sur le chasseur à qui elle adressa un nouveau sourire de bonne humeur. Elle le perturbait à toujours afficher sa bonne humeur comme ça ! Habituellement on ne lui souriait pas, et les seules expressions qu'il voyait sur le visage de ses interlocuteurs étaient le reflet de la sienne, la mauvaise humeur et l'envie de rapidement clore l'entrevue. Autant dire que le visage rayonnant de Pixie avait de quoi le déstabiliser, même s'il n'en montrait rien bien évidement, en bon agent qu'il était. Avec légèreté, la jeune demoiselle répliqua que le responsable des chercheurs aurait pu envoyer quelqu'un d'autre, mais qu'elle était presque flattée de la raison que l'agent avait suggéré. La qualificatif que la chercheuse lui colla était on ne peut plus gentil en comparaison des autres qu'il avait l'occasion d'entendre sortir de la bouche des gens avec qui il avait conversé. Se faire traiter d'ours n'était pas offensant aux yeux de l'agent, moins que si elle l'avait traité de mutant dans tous les cas, il ne releva donc pas histoire de ne pas rassurer la demoiselle, tout comme pour éviter de dire quelque chose pouvant être jugé comme trop hostile, pour une fois qu'elle était vraiment aimable depuis le début.

Mais voilà que la conversation prenant un tour vraiment intéressant, l'agent n'avait lancé que la dernière phrase comme ça, constatant qu'elle était plutôt du genre à défendre les mutants, comme la majorité des femmes chercheuses en fait, il n'avait pas sérieusement pensé toucher un point sensible, mais la réaction de la blondinette l'intéressa au plus haut point. Elle baissa les yeux, puis dans un battement de cil certainement savamment étudié, elle pencha la tête à la manière des chiens qui essayent d'attendrir leur maître, puis elle joua les innocentes en lui demandant à quel point elle devait le craindre. A quel point ? Et en plus elle le demandait ! Il était considéré comme le moins tolérant de la base, elle avait de quoi s'inquiéter si jamais il la soupçonnait de quoi que ce soit de lié à une éventuelle trahison de l'opération. Comme pour calmer le jeu, Pixie répliqua qu'elle savait ce qu'elle faisait, et qu'elle travaillait depuis environ trois ans pendant lesquels personne n'avait dit quoi que ce soit comme plainte à son égard. Puis elle fit une tentative de détournement de conversation en disant qu'elle trouvait cela étrange que Liam lui demande une telle chose alors qu'il ne semblait pas porter plus d'attention que cela à ce que l'on disait de lui, puis à sa manière, elle conclut sa tirade en lui demandant si c'était possible qu'il s'en amuse, un sourire – charmant il fallait le lui laisser – collé aux lèvres. L'agent Winchester était sincèrement amusé par la tentative légèrement ratée, d'esquiver la question qu'il venait de lui poser, et une esquisse de sourire passa un moment sur les lèvres closes de l'agent, un sourire à peine visible mais changeant assez de son expression habituelle pour être remarqué. Finalement, ce n'était pas si agaçant comme mission, surtout vu le tour qu'elle semblait prendre. Volontairement, Liam laissa un moment de silence flotter entre eux deux comme pour que l'atmosphère se tende un peu, puis il laissa son bras gauche pendre le long de son corps alors que son autre main était toujours au niveau de son arme de service. Son regard quitta un moment le visage de la blonde pour survoler la zone déserte, avant de se réorienter sur l'ovale du visage de la chercheuse, alors qu'il répondait d'un ton revenu à celui du début de la conversation.

« Ce que vous avez à croire de moi Mademoiselle Yulianov ? Et bien c'est à vous de me le dire je pense non ? Je dirais simplement que le discours que vous tenez à propos de la défense des mutants peut sembler un peu décalé pour une membre de l'opération, même une simple chercheuse. Je ne dis pas que vous devez me craindre, peut-être que je vous mets simplement en garde dans votre intérêt, est-il si difficile de croire que je puisse avoir une bonne intention à votre égard ? »

Pas si difficile en fait, mais totalement impossible, il était vrai que d'imaginer Liam se montrer bienveillant avec quelqu'un était presque qualifiable de science-fiction, mais alors en prime une personne rencontrée il y a moins d'une vingtaine de minutes, là c'était carrément de l'ordre de l'imaginaire. Et elle le savait bien, pas très difficile de le comprendre, certes l'agent avait pour habitude de masquer beaucoup de sa personnalité, mais son coté dévoué au travail lui n'était pas simulé, et il préférerait privilégier la survie de l'opération que d'aider une fille qui lui avait semblé un peu plus digne d'intérêt que les trois quarts des habitants de cette planète. Un moment de silence à peine perceptible, ne laissant pas le temps à la belle blonde de reprendre la parole, il acheva sa réplique du ton toujours aussi tatillon et titillant qui lui était si familier qu'il lui collait à la peau.

« Le fait que vous fassiez votre travail du mieux que vous pouvez ne signifie rien, j'ai un bon nombre de félicitations pour mon travail à mon compteur, et pourtant comme vous le savez certainement, ce n'est pas pour autant que je brille pareillement du coté de l'évaluation de mon comportement. Vous pourriez donc être la meilleure généticienne que la Terre ait portée, que vous ne seriez pas pour autant à l'abri des doutes de qui que ce soit. Quant à l'importance que j'accorde à ce que l'on dit de moins, je ne crois pas qu'il y ai un lien quelconque avec le sujet de notre discussion actuelle. Vous aimez éluder les questions gênantes en posant d'autres questions n'est-ce pas. »

Ce n'était nullement une question, simplement une constatation, elle posait des questions chaque fois que quelque chose la gênait, mais cette fois, Liam tenait un sujet intéressant qui semblait justement faire réagir son interlocutrice, alors hors de question pour lui de le lâcher. On aurait presque pu comparer l'agent Winchester à un chat à ce moment, qui s'amusait avec la souris qui se débattait, la souris étant Pixie, bien qu'elle restait on ne peut plus calme, et du moment qu'elle bougerait, il ne se priverait pas de redonner un coup de patte dedans. Un petit clic, le bruit de la fermeture de la housse de protection du Colt M1911A1 que le chasseur portait toujours avec lui, même chez lui, puis le clic de fermeture, une réaction habituelle chez lui qu'il ne remarquait même plus. L'agent laissa sa main retomber le long de son corps, puis après un nouveau regard autour de lui, il se mût enfin pour avancer en direction de l'autre personne présente dans ces lieux déserts, avant de s'arrêter à moins d'un mètre d'elle comme s'il cherchait à mieux capter les pensées qui pourraient la traverser lorsqu'il parlait. Il plongea son regard dans les yeux de la Russe, constatant sans trop vraiment s'en rendre compte qu'ils étaient bleu gris comme ceux de sa mère, cherchant une éventuelle trace de panique ou de doute à l'aide des son regard de jais entraîné à flairer les mensonges. Mais rien, du moins pas pour le moment, peut-être fallait-il encore pousser la jeune femme vers le bord du gouffre ? Une idée traversa rapidement l'esprit en plein éveil de l'agent qui garda son expression impassible tout en reprenant la parole.

« Et inutile d'imiter les chiens battus avec vos yeux papillonnants et votre inclinaison de la tête, ça ne marche pas avec moi, et ça vous dégrade, vous m'avez prouvé que vous êtes plus intelligente que la moyenne des femmes, alors inutile d'essayer de vous servir de vos charmes pour mieux faire passer la sauce. »

Même si c'était extrêmement difficile à cerner, il lui adressait là un beau compliment, déjà en disant qu'elle était trop intelligente pour user de ses charmes au lieu de se servir de sa langue bien affutée, et ensuite, en avouant qu'elle avait des charmes puisque justement il lui disait de ne pas s'en servir. A voir si Pixie allait croire qu'il disait qu'elle le draguait, ce qui était on ne peut plus loin de la réalité. Jamais au grand jamais Liam ne s'imaginerait qu'une jeune femme en fleur comme la Russe puisse s'amuser à le séduire, déjà qu'il avait du mal à le croire des autres femmes, il mettait simplement ça sur le fait qu'il était un homme et que certaines femmes imaginaient donc pouvoir se servir des atouts aimablement donnés par la nature, sans pour autant avoir un attrait quelconque quant à lui. En résumé, il ne voyait que la tentative de la chercheuse comme un tactique féminine dont elle aurait usé sur n'importe quel homme se trouvant à sa place. Mais les femmes étant ce qu'elles étaient, Pixie pourrait bien s'imaginer que Liam se faisait des idées à son sujet, et si c'était le cas, ma foi.... Il ne pourrait rien y faire. De toute manière, si elle n'avait pas entendu parler de la réputation de l'agent au sujet des femmes, elle le comprendrait d'elle-même, l'agent Winchester restait insensible aux charmes des femmes, du moins de toutes celles de l'opération jusqu'à présent, et certains plaisantaient assez sur le sujet en qualifiant Liam d'asexuel, chose qu'il ne niait jamais, et qui laissait le plus grand flou sur le sujet. En fait, cela arrangeait bien l'agent tout comme Pixie l'avait souligné, et il se servait des rumeurs à son sujet pour se fabriquer une personnalité de protection afin qu'on ne cherche pas à découvrir le « vrai » Liam.

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Pixie L. Yulianov

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Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vide
MessageSujet: Re: Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie EmptyMer 20 Oct - 21:15

Je ne l’entendais pas vis-à-vis de moi.

Était-il si sûr de lui ou n’avait-il pas encore comprit ? Pixie laissa flotter le silence en faisant mine de réfléchir. Il aurait pu oser dire le contraire, rehausser son avis plus haut que celui de la chercheuse. Il le pensait sans aucun doute : être meilleur, avoir plus de valeur dans ses idées qu’elle ne pouvait en avoir. Cependant elle ne mettait pas l’hypocrisie dont elle avait parlé en opposition à la franchir avec laquelle il s’exprimait. Ils ne se situait pas sur la même longueur d’onde de raisonnement et même avec beaucoup d’effort, ça aurait étonné Pixie qu’ils arrivent à s’y rejoindre, même en gardant des avis divergents. Alors elle avait préféré ne rien ajouter de plus et laisser libre cour à l’interprétation de l’agent quand à ses paroles. Hors de question qu’elle lui mâche le travail en plus, elle avait bien trop tendance à se servir effrontément des non-dits pour ponctuer ses pensées et faire passer ses messages, qu’ils soient appréciables ou pas. Et puis, ce n’était pas comme si elle essayait sincèrement de le faire changer d’avis, encore une fois elle n’était nullement là pour ceci. Quant au fait d’assumer, cette remarque sembla lui passer très loin au dessus de la tête, si bien qu’elle en avait oublié d’y répondre. La russe assumait, enfin oui et non. Oui pour ce qu’elle laissait paraître, non pour ce qu’elle pensait réellement mais ce dernier point ne regardait absolument pas l’agent de terrain. Disons plutôt qu’il s’agissait d’une affaire entre Pixie et son Gimini Cricket, et que donc Winchester n’avait pas à s’en mêler. Même s’il essayait, de toute façon il n’y parviendrait pas. Un mur, une tombe.. appelez ça comme vous le voudrez mais vous voyez l’idée générale.

Aérienne et volubile, une chose ne changeait pourtant pas chez la demoiselle : elle donnait l’impression de faire totalement fi du ton toujours fermée et peu aimable du trentenaire. Elle ne le remarquait même plus, comme si elle l’avait assimilé à sa façon normale de s’exprimer. Et de son côté, très inconsciemment la plupart du temps, la blonde gardait un ton suffisamment neutre, parfois ferme pour indiquer la résolution, plus souvent sympathique frisant l’ironie badine en accord avec le visage agréable qu’elle affichait sans avanie. A part le fait d’avoir tiré le gros lot du type le plus obstiné -et pas spécialement dans le bon sens du terme- et le moins bienséant que l’Opération n’ait jamais porté, elle se sentait plutôt bien. Nul doute qu’elle devait trouver son attrait à cette rencontre finalement, notamment il lui fallait reconnaître que si la conversation ne lui plaisait que très moyennement, elle avait au moins le mérite d’être stimulante. L’absence de réplique de la part de Liam face à la mauvaise impression qu’elle avait énoncé sans hésitation pour le désigner ne fit que confirmer un sentiment déjà bien présent, et ce même s’il lui donnait beaucoup de fil à retordre pour capter l’ombre de ce qu’il pouvait bien penser.

Elle interrompit ses recherches dans le classement des notes pour lui jeter un coup d’œil furtif, avec un haussement de sourcils l’air de ne pas y toucher. Si la jeune fille ne faisait plus attention à l’entière antipathie qu’il aimait à démontrer, la plus infime dérogation à cette règle attirait tout de suite son attention. Liam ne lui disait pas tout. Ce n’était pas pour autant qu’elle voulait automatiquement savoir mais elle n’était pas assez stupide pour ne pas se rendre compte qu’il s’étendait uniquement sur les sujets qu’il voulait bien. L’équipe Bastet était la mieux parée, les fléchettes en question leur étaient par ailleurs destinées en priorité et elle s’attendait à ce qu’il ait plus « qu’entendu parler » de l’incident. Eventuellement, elle n’aurait pas été surprise qu’il rajoute une couche de critiques sur le travail des chercheurs puisqu’il n’avait pas l’air de reconnaître l’aide qu’ils apportaient aux hommes de terrain comme lui. A vrai dire son attitude et son silence en seraient presque devenus inquiétants si Pixie s’était sentie plus concernée. De là à imaginer qu’il avait lui-même fait les frais dy dysfonctionnement de l’équipement en question il n’y avait qu’un pas.. mais un pas qu’elle ne fit pas. Les suppositions n’amenaient pas grand chose en l’état et puisque Winchester n’en dit rien de plus, la chercheuse s’abstint de tous commentaires. C’était pas l’envie qui lui manquait pourtant..

Mais.. qu’est-ce qu’elle voyait là ? Non pas possible.. si ? Une hallucination peut-être.. quoique attendez.. non non c’était bien ce qu’elle croyait. Serait-il possible que l’Agent Liam Winchester ici présent soit entrain de.. sourire ? ! Pixie dû réprimer à coup d’efforts considérables sa furieuse envie de regarder vers le ciel pour voir s’il n’allait pas subitement se mettre à neiger ou à pleuvoir du nutella à grosses gouttes. Heureusement qu’il lui en fallait plus que ça sinon elle en aurait probablement été choquée. Oui encore plus choquée que d’entendre parler d’extinction de race mutante et de tout le bazar qui allait avec. C’est qu’elle s’était faite à sa tête de renfrogné vous comprenez. Pourtant je vous l’accorde, on ne pouvait pas dire non plus que l’expression du visage du trentenaire irradiait mais il avait soudain ce petit quelque chose d’inhabituel qui changeait vraiment l’ensemble de ses traits.. et ça sentait l’arnaque à plein nez. Qu’est-ce qu’elle avait dit encore pour qu’il exprime ainsi un espèce de début de satisfaction maligne ?

Parce qu’elle ne doutait pas que tout ça venait des choses qu’elle venait de dire, vous savez sur son travail, sa potentielle crainte etc.. Elle redressa la tête avec une lueur d’interrogation dans le regard. Ça aurait été beaucoup trop simple qu’il enchaîne et qu’il éclaircisse le mystère, non il commença juste pas ne rien dire du tout et continua à la regarder, cherchant sans doute à faire planer une atmosphère un peu plus lourde. Erreur. Il ne faut pas chercher à se donner de l’effet si on ne maîtrise pas l’art et la manière. La chercheuse poussa un soupir sans le quitter des yeux et leva brièvement un bras dans le but très implicite de lui demander s’il avait besoin qu’elle l’aide à cracher le morceau. Quand il le fit enfin, elle comprit vite la référence non prononcée et la fausseté de la question. Elle dû se pincer les lèvres pour ne pas prendre ça trop à la légère mais elle n’eut pas l’occasion de répliquer qu’il poursuivait pour aller au bout de son raisonnement. Alors Pixie prit le temps de ranger son classeur dans son sac qu’elle garda tout de même à porter de main, l’écoutant d’une oreille attentionnée même si elle ne le montrait pas forcément puisqu’elle faisait autre chose en même temps. Sans doute pourrait-il comprendre face à cette attitude qu’elle ne se sentait pas inquiétée par ses accusations.

J’ai cru que vous saviez lire entre les lignes, aussi je ne pensais pas vous donner l’impression d’éluder.

Pixie se redressa pour le regarder. Si elle avait été aussi facilement perturbable, ça se saurait. Si elle avait été aussi piètrement déstabilisée, ça aurait été indigne d’elle. Trois ans, ce n’était pas quinze ans c’est vrai, mais c’est assez long pour savoir ce qu’on peut dire et ce qu’on ne peut pas. Mentir ne laissait pas entendre pour autant qu’elle allait se laisser faire ou qu’elle ne savait pas d’avance quelle parade employer en cas de danger. Simple question de calcul. Il était peut-être fort mais il ne la connaissait pas et le trentenaire n’était pas moins influencé par des clichés que la jeune femme. C’était d’autant plus triste. Les mutants, les chercheurs.. les femmes. Autant d’idées préconçues qui collaient à l’image qu’il renvoyait de lui. Elle précisa, les lèvres toujours subtilement étirées

Peut-être ne m’avez-vous pas bien écoutée, je ne sais pas. Mais je crois que vous savez très bien que ma position n’a rien de « décalée », surtout pas pour « une simple chercheuse » comme vous dites. J’ai étudié des années pour faire avancer le progrès, il n’y a rien d’anormal à mes réserves sur son éventuel recul.. parce que ça signifierait que j’ai perdu mon temps et je ne pense pas que ce soit le cas. Elle le sonda de ses prunelles mais reprit aussitôt en souriant de plus belle. Dans tous les cas, je n’ai pas de comptes à vous rendre et je pense que vous avez remarqué que vous ne m’impressionnez pas. Vous ne brillez pas dans vos évaluations psychologiques, certes, mais vous vous en fichez parce que ça ne ternit pas le mérite de votre travail, et que c’est ça l’essentiel. Le lien est là, Agent Winchester. Considérez qu’il en va de même pour moi. Pixie haussa légèrement les épaules. Après tout, les doutes n’ont d’importance que s’ils sont fondés. Alors s’il vous plait, ne jouez pas au bon flic avec moi. Vous l’avez dit vous-même, je suis plus intelligente que ça.

Au fond, la russe avait une certaine longueur d’avance. Si leurs facultés d’observation pouvaient être rapporté sur la même échelle, bien qu’elles soient utilisées pour des compétences différentes, elles devaient bien se valoir. L’homme creusait quand il décelait ce qui pouvait être une faille et la blonde fissurait son argumentation par la déduction. Mais l’équilibre n’était pas total, pour la simple et bonne raison qu’il faisait parler de lui.. pas elle. Elle avait une base à comparer et lui il n’avait rien, que dalle, niet, nada. Pourtant ça se jouait ailleurs et plus ça allait, plus Pixie se disait qu’il était capable de la mettre à mal. Son regard bleu-gris tomba sur la housse de l’arme de l’agent quand elle entendit le clic caractéristique, il remonta à son visage pour le regarder approcher. Il n’avait plus peur de la proximité ? Tss.. Il cherchait le faux pas comme le vautour plane au dessus d’une carcasse, il fallait qu’elle s’en méfie et à la fois la tentation était immense. Et c’est lui qui tendit la perche.. elle laissa échapper un soupir de contentement.

Alors vous les voyez..

Ses « charmes » rhoo, pour ceux qui ne suivent pas la conversation ! Dodelinant de la tête en ignorant brillamment la remarque qu’il avait justement fait à ce sujet, elle fit un pas en avant pour achever par cette occasion de réduire la distance qui les séparait. Forcée si près de lever à nouveau la tête pour le regarder, elle darda ses yeux dans les siens avec une pointe d’insolence camouflée. Elle ignorait si Liam avait vraiment trouvé qu’elle faisait une tentative de séduction ou s’il disait ça pour la provoquer et à vrai dire elle ne cherchait pas vraiment à le savoir. Pour tout dire, malgré un physique sans doute approprié selon les goûts de tout un chacun, la chercheuse n’était pas l’archétype même de l’enjôleuse incendiaire. Elle était plutôt farouche et plus discrète.. mais pas non plus à côté de la plaque. La russe avait eu des histoires, rien de très sérieux, surtout très passager. Il fallait dire qu’avec sa manie de cacher ce qu’elle faisait et sa versatilité, il fallait la suivre et elle se laissait rapidement. La blondeur cependant, ce n’était qu’une couleur de cheveux, elle savait jouer ou au moins faire semblant.

Le contraire aurait pu me vexer. Elle se mordit brièvement la lèvre inférieure mais pas suffisamment pour que ça paraisse exagéré. Mais j'en conclus la rumeur se trompe encore, enfin même s’il est clair que vous avez peu d’estime pour la gente féminine. J’imagine que c’est déplorable pour beaucoup d’entre elles.. Sachez cependant que si jamais j’avais cru que vous y seriez sensible, j’aime à penser que nous n’en serions plus là..

Mais où alors ? ça c’était la question à mille dollars. Sa voix s’était essoufflée sur la fin mais elle n’avait pas baissé les yeux. Pixie les leva plutôt, en coin, sur sa gauche. C’était un signe extérieur qu’elle faisait appel à sa propre imagination et qu’elle se créait une image. Laquelle ? Difficile à dire. Difficile de savoir complètement si elle était sérieuse ou si elle ne l’était pas, et peut-être même qu'il était tellement flegmatique qu'il ne la comprenait pas entièrement. Winchester avait ouvert une porte et elle l’avait franchie mais sans la fermer derrière elle. Ce n’était pas comme si elle supposait une réaction positive, c’était plutôt l’inverse en réalité.. sinon elle n’aurait pas prit le risque de dire ça. On aurait tout de même dit qu’elle attendait quelque chose de sa part, là maintenant, mais elle ne l’attendit pas longtemps. Entrouvrant les lèvres, elle n’ajouta rien et se contenta de s’humidifier les lèvres plus de suggestions, mais pas sans malice.

Finalement, quand elle mettait tout le reste de côté, la blonde était incapable de dire que l’agent Bastet était repoussant. Au contraire même en tirant la tronche comme il passait son temps à le faire, il conservait une aura particulière, dans sa posture et son regard. Ou alors Pixie était aimantée par le mystère et la solide carapace. Tout de même, les bruits de couloir ne naissent pas par l’opération du saint esprit, des femmes avaient déjà dû se casser les dents pour pouvoir en parler, non ? Bref, d’accord il était sans doute un peu vieux pour correspondre exactement à son type d’homme mais.. il avait son attrait. Et puis de toute façon on s’en moque, tout était question de réaction chimique ! La jeune fille le savait bien, c’était ce qui la mettait régulièrement hors d’elle d’ailleurs. Hum passons.

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Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vide
MessageSujet: Re: Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie EmptyJeu 21 Oct - 9:40

Une nouvelle fois, l'agent spécial ne releva pas, il n'était pas totalement aussi stupide que Pixie semblait visiblement vouloir le croire. Il avait bien comprit qu'elle ne parlait pas vis à vis d'elle, et n'avait pas répondu dans cet option, mais si elle préférait penser qu'il avait l'esprit obtus au point de refuser de comprendre une simple réplique, ma foi, il ne pourrait rien y faire. Le silence resta de mise pendant quelques instants, du moins excepté quelques bribes de phrases qui ne valaient pas la peine de relancer la conversation sur ce point, enfin visiblement du point de vue de l'interlocutrice de l'agent. A moins qu'elle n'ose pas aborder certains sujets, ce qui n'était pas pour déplaire à l'agent entendons-nous bien, au contraire même. Certaines choses étaient faites pour ne pas être remise au goût du jour, et Liam se trouvait fort aise que la blondinette reste au moins capable de comprendre ça puisque visiblement son intelligence soi-disant supérieure à la normale, ne la rendait pas pour autant capable de saisir les choses basiques que l'agent Winchester voulait exprimer. A moins qu'il n'utilise des termes d'américain trop développés ou méconnus de la Russe ? Possible, mais dans ce cas ce n'était plus son problème, lorsqu'on venait dans un pays, on s'arrangeait pour parler convenablement sa langue et non pour mal interpréter tout ce que son interlocuteur disait.

Après le bref sourire, ou plutôt l'esquisse de sourire qui était passée sur les lèvres closes du chasseur, Pixie était restée droite, immobile, à le fixer avec une lueur d'incompréhension dans les yeux. Elle devait certainement avoir capté le bref éclairage qui avait survolé un instant le visage de l'Américain, car même si son sourire était bien loin d'illuminer totalement son expression, elle la changeait tout de même complètement. Et bien qu'elle en profite, ça serait la seule fois ou elle verrait ça, sans compter que la suite des évènements ne donnerait plus du tout envie à l'agent de sourire. Ce dernier était toujours assez froid, même s'il fallait avouer que lorsqu'il était beaucoup plus jeune, encore enfant, il lui arrivait souvent de sourire, on pouvait même dire que c'était un enfant des plus agréable et extrêmement souriant, sans aller dans l'excès. Mais ça tout le monde s'en fichait, Liam le premier bien sûr, cette vie était révolue, et depuis des années, depuis avant l'âge que la chercheuse devait avoir même, l'humain avait cessé de se souvenir de ce passé qui n'était plus le sien, il avait évolué dans un autre futur, et n'avait plus de frère ni de famille comme il pensait en avoir une dans le passé. Tout ce qu'il avait connu était oublié, tout ce qu'il avait aimé était totalement désuet désormais. Alors que l'agent observait toujours un silence complet, Pixie brisa ce dernier en soupirant sans quitter son interlocuteur des yeux, et lui adressa un signe qui ne motiva pas pour autant le concerné à parler. Et voilà qu'elle revenait toujours à la même réplique, qu'elle disait à l'agent qu'elle pensait qu'il savait lire entre les lignes et que par conséquent elle ne cherchait pas à éluder. Ce petit jeu sans fin commençait à fatiguer l'autre personne présente dans ce terrain en construction. Il essayait de se montrer à peu près aimable avec elle et tout ce que la jeune femme cherchait à faire, c'était de lui signifier qu'il était trop stupide pour pouvoir lui parler. Il ne répondrait pas à cette pique, déjà parce que s'il le faisait, elle allait en rajouter une couche et que dans ce cas, la conversation risquait de virer dans de mauvaises eaux, et ensuite parce qu'on disait que le plus intelligent arrêtait en premier, et qu'étant donné que Pixie ne semblait pas décider à le faire, il fallait bien un volontaire non ?

Elle avait quelque chose dans le regard qui amusait presque l'agent si cela ne l'agaçait pas autant à force, le pire c'était qu'elle était vraiment sûre de pouvoir se la jouer à la dure ? Liam ne savait pas s'il devait en rire ou s'en inquiéter, soit, si elle avait envie de la jouer à la Rambo, et si ça pouvait impressionner les autres collègues en blouse blanche de dire qu'elle avait tenu tête à un agent Bastet, qu'elle s'en amuse, mais lui commençait surtout à perdre patience. Ce n'était pas une chercheuse qui allait pouvoir remettre l'agent Winchester à sa place, il en avait interrogé des mutants, tout comme il avait interpellé des bandits lorsqu'il était policier, et l'humain connaissait ses capacités d'intimidation, s'il avait réellement voulu lui faire peur, il aurait agit autrement. Mais l'intelligence scientifique n'était pas l'intelligence sociale, ce n'était pas parce qu'on traitait Liam d'incapable de relations sociales qu'il ne savait justement pas comment elles fonctionnaient. Au contraire. Ce n'était pas pour rien que le trentenaire était capable de faire croire ce qu'il voulait à qui il voulait en général, c'était le fruit de pas mal d'années d'observation des autres, mais ça, une scientifique refuserait certainement de l'admettre, et elle allait sans aucun doute possible même ça sur sa mauvaise humeur et son incapacité à comprendre quelque chose de basique. Pixie répliqua enfin, une remarque qui n'était pas spécialement pour plaire ou déplaire à l'agent, mais qui ne faisait que renforcer son agacement vis à vis du coté de la demoiselle qui semblait persuadé de pouvoir dominer un agent Bastet les doigts dans le nez. Rêve ma jolie, si tu veux t'imaginer ça, tu devrais postuler pour entrer de l'équipe spéciale alors. L'expression de Liam resta de marbre alors qu'il répondait brièvement, et d'un ton loin d'être aussi aimable qu'avant.

« Si vous le dites, alors cela ne devrait poser aucun problème dans mon rapport au responsable Whitewood. »

Si elle le disait, c'est qu'il n'avait rien à se reprocher d'en parler à Dorian Whitewood ! Même si Liam se permettait de douter, il savait qu'on sautait au plafond dès que quelqu'un parlait d'une personne qui semblait un peu trop aimable avec les mutants, ce n'était pas pour rien que pas mal d'équipes de chercheurs avaient été purgées et certains membres remplacés. De toute manière, elle semblait incapable de pouvoir imaginer que quelqu'un d'autre qu'elle était intelligent, à entendre ce qu'elle répliquait au sujet de ses évaluations psychologique, ça ne faisait que conforter l'agent dans sa vision de la blonde. Elle pouvait le traiter d'égoïste ou de narcissique si elle voulait, mais au final l'opinion qu'elle semblait avoir des autres n'était pas meilleure que celle de l'agent. Ne jamais sous-estimer les personnes qui pourraient vous causer des torts, Liam avait avoué qu'il avait entendu parler de son intelligence supérieure, et elle, ne se voyait que capable de riposter en rabaissant ses capacités déductives. Ma foi, qu'elle pense ce qu'elle désire, il savait de quoi il était capable, et qu'elle s'imagine qu'il était encore plus sot qu'elle ne le pensait, ne pourrait que lui être utile lorsqu'on y pensait. Puis tout changea, Liam s'approcha donc de la blondinette pour finir sa réplique, et laissa retomber le silence jusqu'à ce que la demoiselle lui décroche un soupir de contentement qui étonna assez l'agent, il ne fallait pas se le cacher. Pixie semblait contente qu'il « les » voit. Elle parlait de quoi exactement là ? De ce qu'il avait qualifié de « charmes » ? C'était à la fois de la politesse, et à la fois une simple normalité, il n'allait pas appeler ça autrement non ? Mais c'est à ce moment qu'il regretta son action, lorsque la chercheuse fit un pas en avant pour réduire la distance qui les séparait à néant. La première idée de son interlocuteur fut de reculer aussitôt, il amorça même l'esquisse d'un pas en arrière, mais son esprit le bloqua aussitôt, comme s'il lui interdisait de reculer face à une chercheuse, et au final, Liam avait simplement légèrement reculé avant de revenir à sa place initiale devant la Russe, sans prendre la peine de commenter ce léger moment d'hésitation. Elle jouait à quoi là ? Encore une manière pour elle de se prouver qu'elle était capable de braver l'autorité d'un agent de l'opération ? Liam devait baisser la tête pour pouvoir regarder la jeune femme dans les yeux, et elle reprit la parole sans se départir de sa superbe.

Pixie annonça la couleur, en disant qu'elle aurait été vexée du contraire avant d'afficher une habitude qui collait plus à une vamp qu'à une chercheuse et qui n'était pas pour plaire à celui à qui elle était destinée, même pour plaisanter, car il ne faisait aucun doute que c'était une plaisanterie bien entendu. La Russe orienta la conversation sur la rumeur qui se trompait à nouveau, même si elle ne démentait pas le fait qu'il n'ai pratiquement aucune estime pour la gente féminine. Elle conclut sa petite plaidoirie en annonçant à l'agent que s'il avait été sensible à tout cela, elle aurait apprécié qu'ils ne soient plus là. Tant mieux pour elle pensa le policier. Elle acheva sa petite scène en s'amusant à passer sa langue sur ses lèvres dans une attitude qui n'allait de paire qu'avec sa couleur de cheveux, mais pas du tout avec le reste. Ce n'était pas une position confortable, pas du tout même, Liam n'était pas habitué à ce genre de réaction, elle aurait normalement du rester à sa place, voir même reculer en s'insurgeant et pas se rapprocher encore en faisant des suggestions des plus déplacées. Il n'était plus dans son élément c'était certain, et en approchant autant la Russe était entrée dans son espace vital, déclenchant les sirènes d'alerte qui l'obligeaient habituellement à reculer aussitôt. L'agent était très possessif quant à son espace vital, et il ne tolérait pas que qui que ce soit y pénètre, encore moins pour de telles insinuations, même destinées à de simples plaisanteries. Le seul moyen de la mettre mal à l'aise aurait été de répondre par l'affirmative, sachant bien qu'elle ne disait ça que pour se la jouer, mais ce n'était pas le style de l'agent Winchester qui aurait été capable de tout, sauf de répondre aux prétendues avances de la jolie blonde. Car il ne fallait pas le nier, étant assez proche pour qu'il puisse la voir de près, elle n'était pas si repoussante que ça. C'était un gros compliment venant de sa part comprenons-nous bien. Mais il n'allait pas rester là à la regarder sans savoir quoi faire pendant des heures, il fallait bien prendre une décision, impossible de reculer sinon il montrerait à la poupée Russe qu'elle avait prit le dessus, mais impossible de répondre à l'affirmative pour lui faire ravaler sa superbe, tout simplement parce que ça n'entrait pas dans le caractère de l'ex policier. Les bras ballants le long de son corps, Liam essaya de réfléchir efficacement en oubliant qu'elle empiétait en plein dans sa bulle personnelle, levant les yeux au ciel un moment comme pour demander ce qu'il avait fait pour mériter ça, mais en réalité pour essayer de masquer le sentiment de désapprobation qui passait dans son esprit. Alors qu'il plantait son regard de jais dans les yeux clairs de la slave, le policier répondit d'un ton qui se voulait des plus bénins, ne bougeant pas bien que son esprit lui hurlait aux oreilles de reculer pour s'éloigner de l'envahisseur.

« Mademoiselle Yulianov, vous avez déjà pensé à vous inscrire dans une troupe de théâtre ? Je vous avoue que vous êtes bluffante, on pourrait presque y croire. Presque oui, il vous reste encore un petit bout de chemin à faire, parce que vous êtes intelligente certes, mais il y a certains facteurs qui ne peuvent pas entrer dans vos savants calculs. La réaction humaine ne se calcule pas, et ça c'est la marge d'erreur. »

Une petite pause, à peine le temps de la laisser cogiter deux trois secondes sans vraiment pouvoir répondre. Il avait quelque chose de bien clair à l'esprit, essayer de démonter son attitude en la rendant risible, elle allait certainement se la jouer scientifique parfaite après en lui rabattant les oreilles sur son incompétence flagrante à comprendre le comportement humain. Elle n'avait pas tord, Liam comprenait à peu près le comportement mutant, mais sous certains angles, les deux n'étaient pas si dissemblables. L'agent reprit la parole d'un ton qui se voulait toujours aussi professionnel malgré la situation dans laquelle il se trouvait.

« Vous avez entendu les rumeurs qui font de moins quelqu'un de frigide au possible, mais en imaginant qu'elles soient erronées, et si 'javais répondu positivement à vos avances lancées en l'air ? Vous auriez eu l'air bien fine je crois, et en plus de passer pour ce que l'on appelle couramment une allumeuse mademoiselle Yulianov, vous seriez aussi passé pour une femme qui ne tient pas ce qu'elle promet. Bien heureusement pour vous, les rumeurs à mon sujet semblaient justifiées. »

Finalement il ne s'en sortait pas trop mal selon son avis, sans se mouiller et en esquivant habillement la question de la rumeur en lui donnant raison sur ce point, il évitait d'avoir à réagir positivement pour la mettre mal à l'aise. Il lui faisait comprendre qu'il savait comment réagir sans pour autant avoir envie de le faire, maintenant il ne restait plus qu'à la faire évacuer sa zone personnelle et après tout serait réglé. Mais logiquement, tout devrait rentrer dans l'ordre après ça, enfin, logiquement. Avec les femmes, même scientifiques, rien n'était logique.

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Pixie L. Yulianov

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Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vide
MessageSujet: Re: Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie EmptyVen 22 Oct - 21:23

Faites donc, que voulez-vous que je vous dises..

S’entendit-elle lâcher d’un ton las. Ce petit jeu commençait à aller un peu loin et oui bien sûr, Pixie aurait préféré éviter qu’il monte sur ses grands chevaux et qu’il se mette en tête d’aller faire son petit rapport à l’agent Whitewood. Le grand et vaillant traqueur venait de laisser place au sale petit roquet, grand bien lui fasse ! Il espérait quoi ? Qu’elle se mette à genoux pour le supplier de ne pas en arriver là ? Manquerait plus que ça tiens ! Elle détestait l’impression de menace qu’il faisait planer sur elle, elle détestait ses manières de collabo qui flairait le bon plan. Frustré, incapable d’avoir une discussion sans aller en référer à quelqu’un de plus haut placé. La russe avait pensé mettre en valeur ses capacités mais Winchester réagissait comme quelqu’un a qui on avait encore fait des reproches -bon d’accord elle en avait glissé aussi, mais quand même !-. S’il voulait se sentir persécuté, elle ne pouvait plus rien faire pour son cas !

Presque brutalement détachée de la conversation, Pixie semblait se fondre dans une attitude usée mais encore convenable vis-à-vis de l’agent Bastet. Le sentiment de n’avoir rien à y gagner se faisait de plus en plus présent et le désintérêt progressait telle l’ombre de ses propres dires. C’était à se demander ce qu’il cherchait en réalité, ce qu’il pensait savoir ou avoir comprit d’elle l’espace de cette poignée de minutes en sa compagnie. Très réducteur, beaucoup trop limité. Mais quoiqu’il en soit les choses étaient dites : la blonde n’était pas un simple rat de laboratoire qui se contenterait de courir gentiment pour faire tourner sa roue jusqu’à ce qu’on soit trop ennuyé pour continuer à le regarder faire ; elle n’allait pas se laisser intimider par si peu ni lui donner l’avantage de l’âge, de l’expérience ou de n’importe quoi d’autre. Elle était une grande fille et elle ne voulait avoir besoin de personne. Ce n’était pas une question de colportage mais bien simplement d’amour-propre. S’écraser ou faire marche arrière dès qu’il y a un risque serait une trop grande preuve d’un défaut de confiance en elle, et sur le terrain de ses convictions, la jeune fille n’en manquait pas. Toujours est-il qu’elle n’aurait pas été étonnée de constater qu’il prenait ce futile malentendu comme un rapport de force ou une compétition. C’était en rencontrant des gens comme lui que la Russe comprenait le moins ce qu’elle faisait dans ce camp-là.

Somme toute, les personnes -chercheurs généralement, pourquoi se priver- trop sensibles par rapport au traitement ordonné sur les mutants capturés étaient très mal vus par le reste de l’Organisation. Pixie n’était pas un cas isolé de signe de foi en la race « ennemie » mais elle n’avait jamais suffisamment penchée pour être concernée par les nombreux remaniements qui faisaient trembler d’angoisse plusieurs de ses collègues. Croyait-il qu’elle craignait le renvoi ? Non mais c’était une blague ou quoi ? La chercheuse n’était pas assez prétentieuse pour se dire que sa compassion n’avait pas déjà été repérée par ses supérieurs. Finalement ses premières réticences avaient pointé le bout de leur nez le jour même où elle avait été recrutée, dès qu’elle avait comprit ce qu’exigeraient d’elle les hautes sphères. Elle-même avait passé des tests qui en dehors de ses aptitudes et de son dévouement à la science ne s’était pas toujours montré très glorieux pour une organisation telle qu’Apocalypto. Il fallait croire que ces fébrilités émotionnelles n’avaient pas été jugées comme trop dangereuses pour les projets de l’Etat. On pouvait le dire, Pixie s’en sortait bien. Cependant elle était tributaire de sa redevance au gouvernement Américain et il avait choisi où devait être la place de la blondinette ; en échange la demoiselle avait feint de consentir et s’était laissée portée par les directives autant que sa propre nature le lui permettait. Ça ne lui enlevait pas son humanité ni son désir de rééquilibrer les choses alors sûrement que les deux parties s’en arrangeaient avec un certain vice. Pour eux, celui de se servir d’elle sur des dossiers délicats, pour elle.. une partie de son âme intacte et un refus catégorique de se laisser dicter son entière conduite. Son isolement et son point d’honneur à séparer son travail et sa vie personnelle prenait tout son sens. Ajouté à cela -ou malgré tout cela, c’est au choix-, il était impossible de nier que certaines modifications dans son comportement étaient survenues depuis environ deux ans, depuis que Pixie avait fait la cruelle et tragique expérience de la première attaque violente sur la base principale où elle travaillait alors. Devant le constat navrant de la brutalité des attaquants, l’optimisme de la blonde s’en était trouvé entaché et son idéalisation d’une possible paix un jour avait grandement vacillé au profit d’une cessation directe de sa passivité. Pour elle, l’égalité n’était pas à la carte. La criminalité mutante comme humaine était condamnable.

Mais la Russe n’était en rien maîtresse de tout, et encore moins de ses émotions à la perfection incarnée. C’est pourquoi dans le regard en coin qu’elle lui jetait demeurait des traces d'acrimonie impossible à dissimuler. Elle était fatiguée de se défendre alors qu’elle n’aurait pas dû. Seule elle pouvait savoir combien elle était déloyale envers ses employeurs et ça s’arrêterait là. Être amer, dans la fine fleur de son jeune âge était tout de même un comble. Pixie détourna les yeux, non fuyante ni craintive mais tout juste écœurée. Elle l’avait mauvaise, c’était un fait.. jusqu’au jeu, où son comportement se mua encore une fois. Il avait dû s’attendre à tout sauf à ça.

Avancée comme pas permis, elle savait bien qu’elle venait de faire éclater sa bulle d’espace. Celle de Liam comme la sienne d’ailleurs.. pour un court laps de temps avait-elle pensé au début. Pas une seconde elle n’avait baissé la tête ni ne l’avait quitté des yeux. La chercheuse guettait la moindre réaction à décrypter, sans en avoir l’air, minant d’être à l’aise même si elle s’attendait à être repoussée d’une seconde à l’autre. Peu importait l’issus, elle était consciente d’avance qu’elle ne serait pas agréable pour elle.. maigre sacrifice.. pourtant elle était encore loin du compte. Et le voilà qui parlait de théâtre, l’Oscar était-il pour bientôt ? Non, pas cette fois apparemment, le cinéma avait été trop brusque pour le faire réfléchir à la question. La jeune n’arriva pas à empêcher une moue déçue de passa sur son visage alors que ses épaules s’affaissaient légèrement. Néanmoins elle dû se mordre la langue pour ne pas réagir vivement et occulter tout le reste. Parce que le reste était continué de véritables petits joyaux qu’elle observa en silence pendant quelques secondes. C’était un peu facile tout ça. Le regard de la jeune fille tomba sur sol pour se poser sur les pieds de Winchester. Elle était obligée de lui concéder que son mécanisme de défense, bien qu’irritant et destructeur, était fortement remarquable. Il fallait supposer que c’était à ce genre de choses qu’on reconnaissait un agent bien entraîné, quand il gardait le contrôle en dehors de son terrain de prédilection. Ses yeux remontèrent à sa ceinture, passant sur l’étui de son arme pour gagner son visage.

Pas une fissure.. Dit-elle d’une voix pensive. C’est vous qui êtes bluffant.. mais qu’est-ce que vous faites de votre propre leçon ? De cette fameuse marge d’erreur ? Vous êtes entrain de prendre pour acquis ce que vous pensez que j’aurais fait, ou pas fait. Une constatation n’est pas forcément une invitation immédiate, mais telle que vous l’avez comprise vous devenez insultant. Je ne pense pas le mériter, surtout si vous me traitez d’ « allumeuse » par simple opposition à votre « frigidité ».

Elle n’avait pas retrouvé le sourire et ses mots avaient moins d’assurance par rapport au début de leur conversation. Pas parce qu’elle ne savait pas ce qu’elle disait mais plus parce que Pixie semblait y être elle-même distante, et visiblement plongée en pleine recherche de compréhension de la réaction si terre-à-terre de l’agent Winchester. Elle avait franchi une limite invisible, il est vrai, mais elle ne l’avait tout de même pas tant encouragé à lui rouler une pelle tout de suite. Avait-il été tellement pris de court par sa façon d’oser l’impossible qu’il avait abusé la signification des paroles de la jeune scientifique pour la retourner contre elle ? Cela dit il se trompait sur toute la ligne et, venant de choisir de laisser tomber le fil de ses pensées, elle quitta l’abîme sombre du regard du trentenaire pour laisser flâner ses yeux sur le chantier.. mais elle ne recula toujours pas et finit par recommencer à sourire. Mais pas de cette façon quasiment hautaine d’aimer cette belle journée, on aurait dit qu’elle était presque.. attendrie (?). Elle reprit d’un ton tout aussi doux, se heurtant une fois de plus au professionnalisme poussé à l’extrême du Bastet.

Quoiqu’il en soit, la positive n’était pas à l’ordre du jour et vous avez raison sur un point : je ne l’avais pas sincèrement envisagée, donc je ne prenais pas réellement de risque, si toutefois c’en était un. Il n’est pas bon d’avoir trop d’ego en face de vous, Agent Winchester, car il peut rapidement être blessé. Mais si vous êtes toujours sur cette défensive quand une femme essaye de vous faire comprendre que vous lui plaisez, je continuerai à trouver la rumeur, non pas tout à fait erronée mais inexacte. Et à mon avis, c’est vous qui avez l’air de tenir à ce qu’elle soit justifiée.

Hum, dans les dents. Quoique non, Pixie ne prenait pas la mesure de ses paroles, elle faisait juste un pas dans l’honnêteté dénuée d’intérêt ou d’étude comportementale. C’était venu comme ça, sans vraiment chercher ni à anticiper. Elle faisait l’impasse sur cette façon de laisser entendre qu’il pouvait lui plaire en toute conscience que ça ne changerait rien. En même temps elle le trouvait aussi complètement insupportable. Avec tout ça, sans doute avait-elle comprit que ça ne servait plus à grand chose à ce stade de la conversation. D’un autre côté, il ne fallait pas pousser la russe dans les orties. Elle releva la tête vers lui et déclara, avec cette fois cette pointe d’ironie très faible mais bien là.

Il vous aurait pourtant suffit de reculer pour me montrer votre objection à ce qui de toute évidence n’est pas suffisant pour vous atteindre. Vous ne l’avez pas fait.. Je ne voudrais pas me faire des idées vous comprenez, alors allez-y, je vous promets que je ne vous retiendrais pas.

Parce qu’elle ne le ferait pas. Sûrement d’ailleurs juste pour l’emmerder et voir s’il tiendrait plus longtemps que ça. Ses prunelles vrillèrent les siennes, sans expression particulière.

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Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vide
MessageSujet: Re: Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie EmptySam 23 Oct - 15:45

Liam avait touché le point sensible de la blonde, ou du moins l'un des points qui la mettait en rogne, rien que sa réplique au sujet du rapport que l'agent comptait faire à son supérieur, montrait clairement à quel point elle en était. Intérieurement, l'Apocalypto ne put se retenir de sourire, mais elle ne vit rien bien entendu, c'était un peu stupide mais au moins là, il savait comment réagir. Voir des personnes lui être hostiles et manifester des expressions d'agacement et d'irritation, il en avait autant l'habitude qu'un Russe du froid, alors que les grands sourires désarmants que la chercheuse arborait avant, étaient des plus dépaysants à ses yeux. En fait, il se comportait de manière aussi peu avenante simplement parce qu'il ne se sentait dans son élément qu'il ce moment là, c'était malheureux certes, mais c'était véridique et il se fichait complètement des réactions des autres étant donné que personne n'était au courant de tout ça. Pas même les membres épars de ce que l'on pouvait qualifier de semblant de famille. Le regard en coin qu'elle jeta à l'agent ne permettait pas de douter des sentiments qu'elle nourrissait à son égard à ce moment précis, mais rien de bien surprenant en même temps avec les paroles bien senties qu'ils venaient d'échanger à l'instant. Difficile de laisser présager sa réaction c'était sûr, mais l'entraînement du terrain de Liam s'était finalement révélé utile, bien qu'à la base ça n'avait pas du tout été dans l'optique de telles situations. Uniquement dans les cas d'extrême urgence, et justement pour l'agent, c'était actuellement le cas. Une moue déçue passa sur le visage de la demoiselle, remplaçant l'expression que l'Apocalypto avait trouvé plus désagréable qu'un révolver pointé sur sa personne, et il ressentit un certain soulagement en voyant les épaules de la chercheuse s'affaisser doucement comme sous le coup de la déception. Tu peux l'être, déçue, ma jolie, je n'allais pas reculer devant une fille ! Telles auraient pu être les pensées de l'agent s'il n'avait pas été encore agacé de s'être laissé avoir comme un débutant par une fille de son genre, de son genre signifiait une chercheuse et une femme bien entendu.

Baissant les yeux pour la première fois de leurs échanges un peu hors mission, la jeune femme finit par reporter son attention sur le visage de son interlocuteur, estimant peut-être que ses chaussures de militaire n'étaient finalement pas si intéressantes. Sa réplique était assez surprenante, mais pas forcément déplaisante, elle le trouvait bluffant tout en soulignant le fait qu'il ne faisait pas attention à leçon qu'il venait de donner. Bien sûr, fais ce que je dis, mais ne fais pas ce que je fais, de toute manière il n'avait pas eut le choix dira-t-on, et le fait d'agir de la sorte était plus une bouée de secours lancée en croisant les doigts qu'une véritable riposte. Sa véritable carapace était en fait l'air sûr de lui et pas dérangé le moins du monde qu'il affichait, alors qu'en réalité il n'avait qu'une envie en tête, rendre la distance entre eux deux plus large le plus rapidement possible. Pixie déclara au Bastet qu'il devenait insultant, soulignant le fait qu'elle ne pensait pas le mériter, mais le truc c'était qu'il ne l'avait pas traité d'allumeuse du tout, ce n'était pas le genre de vocabulaire qu'il employait, il avait simplement souligné le fait qu'une autre personne pourrait la juger comme telle. Le visage toujours neutre, déserté par son perpétuel sourire, le silence retomba quelques secondes alors que les yeux clairs et expressifs de la chercheuse se laissaient aller sur le terrain autour d'eux. Aucun ne bougeait, ils devaient avoir l'air bien étranges l'un en face de l'autre de la sorte, il ne manquait plus que quelqu'un débarque pour se demander ce qu'ils faisaient là ! Mais voilà que l'expression avenante de la blondinette refit surface, alors qu'elle souriait à nouveau légèrement tout en reprenant la parole d'un ton bien plus amical, sans que Liam ne comprenne pour quelle raison.

Annonçant qu'en effet elle n'était pas sérieuse et que par conséquent elle ne prenait aucun risque, si l'on considérait que ça en soit un, Pixie souligna qu'il ne valait mieux pas avoir une bonne opinion de soi face à lui sans quoi on risquait vite de se vexer. C'était bien vrai, et pour tout dire il exécrait les gens imbus d'eux-mêmes, bien qu'il faisait croire que lui-même était de ce nombre, alors qu'en réalité c'était loin d'être le cas. La demoiselle continua en analysant le fait que s'il était sans cesse sur la défensive de la sorte, lorsqu'une femme lui ferait comprendre qu'il lui plaisait, ce serait mission impossible, sans compter que la rumeur ne serait plus alors véridique, bien qu'elle souligna son avis sur le fait qu'il avait l'air de tenir à ce qu'elle le reste. Redressant la tête, elle reprit aussitôt la parole avec une légère pointe de ce que l'agnt analysa comme de l'ironie, lui déclarant qu'il aurait suffit pour lui de reculer afin de lui montrer son refus, et elle interpréta son abstention comme la raison qu'il n'était peut-être pas contre et qu'elle avait de quoi se faire des idées. Puis elle termina en lui proposant de reculer s'il le désirait, disant qu'elle ne le retiendrait pas, ce qui aurait presque pu faire sourire l'agent s'il avait été assez détendu pour agir de la sorte. Elle était bien bonne la chercheuse, à sous-entendre une telle chose alors qu'il n'avait fait qu'agir normalement, en essayant de retourner sa riposte contre lui, elle agissait exactement comme Liam venait de le faire, mais ce n'était pas sans répercutions dans son coté. Jettes une pierre dans l'eau et tu seras mouillé. Observant un temps de silence, le Bastet répondit d'un ton toujours aussi professionnel, comme s'ils étaient assis l'un en face de l'autre autour d'un bureau, alors qu'en réalité il était assez dépaysé par la situation pour le moins originale.

« Avant toute chose mademoiselle Yulianov, sachez que je ne vous ai, à aucun moment, manqué de respect. Le terme Allumeuse ne vous était pas destiné, j'ai simplement souligné le fait qu'une personne extérieure, ou qui n'était pas dans le même état d'esprit que moi, aurait pu vous juger comme telle. Mais je n'ai jamais dit que c'était mon cas. »

Dans son état d'esprit, à savoir incapable de décrypter les signaux envoyés par une femme à son encontre, et encore plus d'imaginer qu'une femme qui faisait mine de s'intéresser à lui, soit sincère. Liam avait un problème avec les femmes c'était un fait établit, mais son gros problème c'était qu'il devait les voir comme des espèces de succubes ou des femmes frigides au possible, féministe jusqu'au bout des ongles et qui n'attendaient qu'une chose, ridiculiser un homme. Quelles étaient les mieux ? Les succubes qui ne voulaient que profiter de sa position ou de ses connaissances, voir même tout bêtement de son argent bien qu'il n'était pas riche, ou ces femmes désireuses de prouver qu'elles valaient toutes mieux que les hommes ? En fait si Liam détestait autant les femmes c'est simplement parce que son esprit était fait de clichés à leur sujet. Les quelques très rares flirts qu'il avait eut s'étaient tous très mal terminés, soi pour lui, soi pour son appartement. Pas étonnant qu'il ait une si mauvaise opinion des femmes. Mais quelque chose perturbait l'agent Bastet, il ne savait pas dans quelle section placer la jolie blonde, tantôt la féministe, tantôt la succube, et au final aucune des deux. Est-ce qu'il existait une autre section de femmes, inconnue de l'ex policier ? Quoi qu'il en soit, il n'allait pas laisser les paroles de la jeune femme dans le vide, après tout elle semblait attendre une réponse avec son regard appuyé plongé dans les yeux sombres de son interlocuteur, autant lui donner satisfaction.

« Mademoiselle Yulianov, vous vous relâchez, et j'ignore si c'est en raison de vos origines que vous avez mal choisi vos mots, ou simplement par défis, mais votre manière de parler pourrait laisser penser que vous êtes en train de me faire comprendre que je vous plait. Je vous conseillerais donc de revoir légèrement notre langue, parce que je vous assure que cette rumeur est totalement véridique et bien fondée sur quelque chose. Il n'y a jamais de fumée sans feu mademoiselle Yulianov. »

Parler de son origine c'était un coup bas, alors que sa mère à lui était elle-même Irlandaise ce qui ne faisait pas de lui un véritable Américain comme il le disait pourtant, mais c'était histoire de se sortir du pétrin en la mettant en rogne pour qu'elle en revienne à le détester. Il aurait pu être plus moqueur, lui dire une nouvelle fois que sa manière de présenter la situation faisait croire qu'elle était en train de lui dire qu'elle le trouvait à son goût, mais pour tout dire, pas une seule seconde l'idée que ça puisse éventuellement être le cas ne lui avait traversé l'esprit. Liam voyait simplement là une habile manière de détourner la conversation et de profiter de la faiblesse habituelle des hommes, car n'importe quel homme se serait laissé aller à imaginer des insinuations sortant de la bouche d'une aussi jolie jeune femme qu'elle. Mais pas lui, il revenait éternellement à sa vision faussée de la femme, et en ce moment plaçait Pixie dans la section des féministes, jusqu'à la ressortir pour ne plus savoir quoi en penser comme ça ne cessait de lui arriver depuis le début. Et bien sûr qu'il tenait à ce que sa réputation soit justifiée ! A ses débuts, les tentatives grossières d'une de ses collègues de pratiquement dix ans son aînée, avaient poussées le jeune agent qu'il était à faire croire qu'il n'avait aucun attrait pour les femmes ou n'importe quelle forme de vie, récoltant là la réputation d'un homme frigide et certainement asexuel. Au moins ça le laissait en paix, et il n'avait eu que quelques nouvelles tentatives d'une secrétaire maladroite ou de quelques agents, très rapidement découragées et qui finissaient par le traiter de butor et d'incapable de ressentir le moindre sentiment. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Liam regardait toujours la demoiselle dans les yeux, et il ne bougeait toujours pas, bien décidé à ne pas le faire juste histoire d'embêter la demoiselle. Elle devait certainement être aussi agacée que lui d'être aussi proche, mais elle avait avancé, et il ne reculerait jamais devant une femme, c'est pourquoi, avec une pointe d'ironie, il lui répondit de son ton professionnel.

« Et je suis navré d'avoir à vous répondre ça mademoiselle Yulianov, mais j'ai appris à ne jamais reculer, surtout devant une femme. Vous pouvez donc interpréter mon comportement comme de l'intérêt à votre égard, ou tout simplement comme le bon comportement d'un agent vis à vis d'une difficulté. Enfin, ce n'est pas vous que je traite de difficulté, même si je suis une mauvaise première impression. »

Et paf, il l'avait gardé en travers de la gorge celle-là, même s'il n'avait rien dit à ce sujet depuis le début de leur conversation. L'agent décroisa ses bras avant de glisser l'une de ses mains dans la poche de sa veste militaire, quitta les yeux clairs de la demoiselle qui ne cessaient de le fixer pour s'assurer que personne n'avait débarqué entretemps, ce serait assez embêtant de se trouver attaqué par des mutants alors qu'il taillait une bavette à une scientifique à la répartie bien placée. Mais rien, c'était désert, et Liam resta un moment à regarder le ciel dégagé en évitant de recroiser le regard de la blondinette, elle était bien sympathique mais si elle acceptait de reculer, il ne se sentirait que mieux. Sans regarder la jeune femme, il ajouta quelques mots d'un ton distrait.

« Généralement on dit que ce sont les plus jeunes qui reculent mademoiselle Yulianov, je suis largement plus âgé que vous, j'imagine donc que ça serait à vous de reprendre votre place initiale. En plus, dois-je vous rappeler que c'est vous qui aviez demandé à marcher, et pas moi ? »

Il reporta son regard sombre sur le visage toujours avenant de la demoiselle, ils étaient de parfaits contrastes, lui avec son air renfrogné, elle avec son expression éclatante, lui avec ses yeux sombres et son manque de relations sociales, elle avec ses yeux clairs et son don de le mettre mal à l'aise. Le militaire glissa son autre main en direction de sa ceinture, une nouvelle fois sans s'en rendre compte, puis histoire de lancer la discussion dans un terrain moins épineux et ne pas de voir à nouveau mis en mauvaise position par la langue bien affutée de la blondinette, Liam orienta la conversation sur un autre sujet.

« Mademoiselle Yulianov, avez-vous entendu parler du cobaye 185 ? J'entends la fille biologique de Rebecca Littleton. »

Le travail, encore et toujours, en plus sa manière d'appeler la jeune femme « mademoiselle Yulianov » avait de quoi être agaçante, ça imposait la nette séparation qu'il y avait entre eux, une espèce de manière pour lui de mettre la distance qui manquait entre eux, dans leur discussion, espérant certainement voir la jeune femme reculer en s'entendant appeler de la sorte.

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Pixie L. Yulianov

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Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vide
MessageSujet: Re: Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie EmptyMar 26 Oct - 20:38

Pixie passait d’un état à un autre sans la moindre difficulté et sans se préoccuper de faire les nuances et les liants. Faisant face à diverses impressions et émotions radicalement opposées les unes aux autres, à l’intérêt comme à la lassitude, à l’analyse orientée tout comme à la plus totale incompréhension façon épais brouillard. Prise de court par certaines réactions de l’agent Apocalypto, et d’autres fois soulagée par quelques anticipations véridiques. Impasse, c’était une belle impasse. Et pourtant ça ne la gênait pas et elle gardait cette manière d’être à l’aise comme on brandit haut et sans crainte un étendard. Aussi vraie que fausse. Mais parce que les personnes comme lui, armées d’autant de pessimisme ou de haine, ne pourraient jamais entacher ses espoirs ou sa bonne volonté sur des longues durées. Parce que la nature profonde de la chercheuse était étrangère à ce terrain-là et que pour ainsi arriver à la corrompre, il ne faudrait rien de moins que l’utilisation de la force. Mais pas la force brute, pas celle des barbares. Pour vraiment l’atteindre il faudrait attaquer son point le plus faible, le pire, sa hantise et donner vie à son plus grand cauchemar. Trop loin, trop bien caché à l’heure d’aujourd’hui.

Actuellement, elle se moquait éperdument de ce que le chasseur pouvait bien penser à propos d’elle. Probablement qu’il la situait quelque part sur une échelle qui variait entre le néant et le négatif, ça correspondait bien à son profil et à sa manière de traiter autrui. A se demandé qui aurait été l’heureux élu si elle n’était pas venue travailler ce matin. Mais la blonde était habituée à l’hostilité depuis très longtemps déjà pour son âge. Vous savez les enfants « avancés » -préférons ce terme à celui de grosses têtes ou même de surdoués- ne sont pas des modèles de comportement. La première étape est souvent celle d’être rejeté par les autres pour leur différence, notamment celle de réussir là où leurs camarades échouent, ce qui les place dans une position de modèle désigné par le symbole éducatif. Mais le pire n’est pas là en réalité, mais bien dans le cas de figure où ces enfants sont confinés les uns avec les autres. L’alchimie cérébrale est d’ailleurs une chose étonnante au départ, puis vient ensuite la compétition. Finalement ces enfants finissent à force par démontrer des séquelles dans d’autres domaines que leur spécialité. Pixie n’était pas l’exception, mais elle confirmait tout de même la règle. Malgré cela Liam ne devait pas être assez stupide pour la couvrir d’indifférence. C’est peut-être ce pour quoi il rectifia les choses sous une espèce de mise au point concernant ce qu’il venait de dire et qu’elle avait à première vue mal interprété. La Russe ne dit rien et se contenta de lever le menton avec un léger hochement de tête en signe de compréhension. Elle n’allait pas batailler éternellement avec lui et à en observer la situation, le plus gros de sa mission voyait son objectif rempli. Les informations avaient été transmises et au delà même de cela, la prise de contact, houleuse ou pas, s’était effectuée elle aussi. Le drapeau blanc n’en était tout de même pas au point d’être agité et elle le comprit bien vite à la façon dont il tenta une nouvelle fois de remettre en place son attitude ambiguë, arguant la barrière de la langue dans un référence plus que douteuse à l’égard de sa nationalité. Pixie ne dissimula pas un certain état de réflexion avant de répondre. Elle était russe, et elle se sentait russe. Elle le vivait très bien ainsi soit dit en passant, néanmoins aujourd’hui la jeune fille était à son aise sur ce sol et le fait d’avoir été soumise à certains devoirs envers son pays d’accueil avait dû lui laisser s’octroyer l’équivalent en droits. Alors ce que Lui en disait, pouf, ça ne lui faisait pratiquement ni chaud ni froid. Au final..

Très fin, Agent Winchester, vraiment. Ironisa-t-elle. Chercheuse, femme, étrangère.. si j’avais été mutante j’aurais sans doute incarné votre pire cauchemar. Dommage. Mais mes mots sont parfaitement utilisés, bien qu’ils offrent plusieurs possibilités. Aussi je vous laisserai les comprendre comme bon vous semble. Après tout si le feu est bien réel, leur sens ne devrait pas avoir d’importance.

Il jouait à l’américain moyen maintenant ? Ce que c’était puéril ! Visiblement il ne savait plus quoi inventer. Elle était à moitié étonnée qu’il ait mis le doigt dessus au lieu de laisser couler. A la fois non parce qu’il s’évertuait à rendre la rumeur plus vraie que nature et que chaque occasion avait l’air d’un bon moyen de se répéter. A la fois oui parce que ne pas relever sa sorte de sous-entendu plus ou moins pensé aurait sans doute été la meilleure solution pour éloigner la chercheuse de ses interrogations. Elle lui avait volontairement laissé la chance de clore cette conversation et il ne l’avait pas saisie. A moins que Liam n’y voit qu’une occasion d’avoir le dernier mot, auquel cas ce n’était pas spécialement futé de sa part. Voilà pourquoi elle ne démentait rien.

Mignonne mais têtue petite blonde. D’un mouvement du bras, elle rejeta son sac derrière son bassin et enfonça ses mains dans ses poches, comme décidée à rester statique devant autant de mauvaise volonté. Ils étaient si différents l’un de l’autre et pourtant ils devaient inspirer les deux mêmes catégories grossières aux gens qu’ils côtoyaient. Premièrement, celle d’être aussi creux qu’ils le montraient. Deuxièmement, celle au contraire d’être beaucoup plus complexes que ça. Il est vrai que cela facilitait grandement la vie. Pixie se mordit l’intérieur de la joue au début de sa réplique suivante, pour finir en étouffant tant bien que mal un nouveau rire qui finit par se traduire dans un éternel sourire amusé. Elle secoua la tête en la baissant puis la releva pour plonger son regard dans le sien, avec une surprenante considération. L’agent Bastet n’avait décidément pas digéré sa petite remarque de tout à l'heure. La mauvaise impression faisait son come back telle la morale de l’histoire.

Très bien, j’avoue que je l’ai cherché mais vous m’aviez tendu la perche et l’occasion était trop belle pour ne pas la saisir. Elle ne le prenait pas mal, à vrai dire elle ne le prenait même pas personnellement. Fronçant les sourcils un instant, elle enchaîna sur le même ton jovial. Vous avez apprit ou vous vous êtes persuadé ? Je serais tentée de me demander ce que vous ont fait les femmes pour que vous en ayez aussi peur vous savez. Mais ne soyez pas navré, je comprends votre orgueil.. même s’il n’en est pas moins mal placé. Je n’ai pas à cœur de réduire à néant vos idées préconçues puisque vous n’aimez vivre qu’avec elles.

Elle était radieuse avec ses airs de fausse ingénue. En silence, elle le détailla alors qu’il faisait un tour d’horizon. Est-ce une simple vérification ou bien se donnait-il une contenance en essayant d’acquérir une distance visuelle. Sans doute que la chercheuse était encore plus oppressante pour qu’elle ne l’avait envisagé, et si le but avait été de le mettre mal à l’aise, il n’était pas de lui enfoncer la tête sous l’eau ou de lui mettre une véritable pression. Elle savait s’arrêter, la lassitude d’un jeu doit à un moment trouver une forme de sagesse. Ce qu’il dit ensuite désigna tout bonnement l’instant propice qu’elle s’empressa de choisir pour être la plus fine. Pour la forme, elle bascula d’abord la tête en arrière, permettant à l’instant de durer encore un tout petit peu plus longtemps. Son regard éclairé finit par tomber dans le sien, gouffre sans fin, mais elle le soutint. Lentement, elle sortit sa main droite de sa poche et la leva dans la direction du torse de l’homme, l’arrêtant au dernier moment à quelques centimètres avant de le toucher. Elle n’en avait pas eu l’intention, pas une seconde. Ses yeux glissèrent pour regarder ses doigts graciles et immobiles.. qu’elle laissa retomber le long de son corps.

Vous n’accordez de crédit qu’aux « on dit » qui vous arrangent. Ne dit-on pas aussi que l’âge apporte la maturité de savoir ranger sa fierté ? Vous devriez alors largement en avoir plus que moi.. et pourtant c’est bien moi qui vais vous exaucer, et vous éviter par la même occasion d’être à court d’arguments de vraisemblance inférieure à ce fameux âge que j’ai seulement.

Tous les moyens n’étaient pas bons. Elle entendait par là l’utilisation infantile de ce beau et grand « vous avez voulu marcher » , s’épargnant une chute de niveau effrayante d’avoir à répondre qu’il ne l’avait pas suivie. Elle ne s’abaisserait pas non plus à lui faire des rappels sans queue ni tête, comme celui qu’il était aussi le premier à avoir avancé. Elle appréciait peu qu’on fasse des rapports à son âge mais même la mauvaise foi avait ses limites et si la blonde cherchait souvent à se faire passer pour plus naïve qu’elle ne l’était, elle ne se montrait jamais plus bête que la réalité. Cependant elle se plaisait à lui faire comprendre qu’il s’agissait là comme d’une sorte de faveur.

Sans se presser le moins du monde, elle illustra tout de même ses dires en faisant un pas en arrière, mis en relief par sa grandeur abusive. Un peu d’air valable pour lui comme pour elle bien qu’elle n’en paraisse pas affecté. Ainsi elle sortait du périmètre de Winchester et leurs espaces respectifs n’avaient plus loisirs à se confondre l’un dans l’autre. Affichant une expression magnanime, elle s’enquit avec facétie

Vous vous sentez mieux ? Mais son visage changea spontanément, comme si son esprit venait d’être traversé par une idée entraînante qui n’avait rien à voir avec la situation dans laquelle ils se trouvaient. Et c’était bel et bien le cas ma foi. Elle sauta du gentil coq au tout aussi gentil âne. Au fait j’y pense ! Le tir, c’est votre domaine n’est-ce pas ? Vous ne voudriez pas m’apprendre ? Je sais que vous allez trouver ça étrange mais j’aimerai vraiment ; et puis je pourrais me rendre compte de vos talents.

La blonde donnait l’impression d’avoir oublié toute la conversation précédente. Oh bien sûr il n’en était rien mais elle était simplement déjà passée à autre chose et elle avait reprit son attitude initiale, exactement la même verve que lorsqu’elle était arrivée à l’entrée du terrain pour se présenter, en faisant fi de son retard et de ses a priori. Les yeux dans le vague, Pixie visualisait une arme en se demandant si ce qu’elle venait de dire était oui ou non une si bonne idée. Les instruments de violence ce n’était pas vraiment son délire, elle qui possédait pour tout et pour tout une bombe lacrymogène pour se défendre. C’était justement ça la faille du plan, et elle le savait. La question de Liam la fit revenir dans la réalité et elle reprit un air plus sérieux, plus réfléchi.

Leeloo Littleton, oui bien sûr. C’est à partir de son ADN et du transfert mutant de ses phéromones que les chercheurs de l’Organisation ont pu élaborer les premiers armements de neutralisation, il y a.. une dizaine d’années. Et c’est sur ses cultures que travaille l’équipe actuelle pour améliorer vos équipements. Mais où voulez-vous en venir.. Agent Winchester ?

Elle faisait un peu de mimétisme à l’occasion, sur sa façon de s’adresser à lui comme il s’adressait à elle. Combien de fois avait-il prononcé son nom en l’espace de ces quelques minutes ? Cinq ou six déjà, y comprit deux fois dans une même tirade, pas mal. Elle savait très bien ce qu’il faisait et si ça lui permettait de se soulager, qu’il fasse. Ce n’était pas comme si l’amplitude qu’il y avait entre eux n’existait pas ou qu'il pouvait l'appeler autrement. Il fallait juste espérer qu’il ne faisait pas ça pour lui taper sur le système en cherchant à la prendre de haut parce que ça ne lui faisait pas le moindre effet. Néanmoins à force, elle n’allait plus pouvoir s’empêcher longtemps de lui renvoyer la balle. Elle se pinça les lèvres pour canaliser sa patience.

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Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vide
MessageSujet: Re: Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie Vous n'arrivez jamais à l'heure ? ▬ Pixie EmptyJeu 28 Oct - 14:52

La conversation devenait vraiment particulière, et la discussion n'avait vraiment plus rien à voir avec le but principal de la mission Liam en venait à se demander comment est-ce qu'il avait pu se faire avoir à ce point et se laisser entrainer dans des discussions non professionnelles. Habituellement ça ne lui arrivait jamais, c'était bien pour cette raison que son supérieur l'envoyait souvent lorsque c'était des missions tendues, parce qu'il ne tournait pas autour du pot et allait directement au vif du sujet, passant des fois pour un butor lorsqu'il ne se pliait pas au jeu des saluts. Mais là, ils avaient déviés, et malgré lui l'agent Bastet s'était fait avoir, par une gamine, par une chercheuse, et le pompon, par une femme. Oui, Liam avait un problème avec les femmes, il ne pouvait pas supporter de se faire dominer par elles, un problème lié à l'enfance vous dirait un psychologue, une réaction typiquement masculine vous répondrait l'intéressé. Des ennuis avec sa mère, Liam n'en avait pas eu du tout, elle était même très effacée et laissait son fils ainé mener la maison de main de maitre, et décider de tout ce qu'il fallait faire et ne pas faire, en fait, en y repensant, l'humain se rendait compte que sa mère ne jurait que par sa personne, lui disant toujours qu'il avait raison et qu'il ne se trompait jamais, gonflant son égo en résumé. Finalement c'était peut-être quand même un problème lié à l'enfance, mais pas du tout dans le sens où il s'était vu rabaissé par sa mère, c'était peut-être simplement le contraire, il n'avait aucune estime à l'égard des femmes qui s'aplatissaient et n'étaient pas capables de vivre d'elles-mêmes.

Pixie avait répliqué quelques chose à propos du fait qu'il avait souligné que sa maîtrise de la langue Américaine laissait à désirer, il était vrai que ce n'était pas fin, mais que voulez-vous, il devait lancer une dernière pique sur le sujet alors qu'il aurait bien mieux fait de laisser retomber la vase au fond de l'étang. Mais Liam était du genre à lancer une grosse pierre dans l'eau pour tout faire remonter, oubliant de temps en temps que l'eau éclaboussait toujours celui qui s'amusait avec. Ce n'était bien sûr qu'une métaphore pour marquer le fait que l'agent avait tendance à oublier que les femmes ne se laissaient pas toutes marcher sur les pieds et que dans le cas de Pixie, elle venait de lui renvoyer le fait qu'il défendait sa rumeur avec verve, et qu'il ne devait donc pas mal interpréter ses paroles. Pas faux, il n'avait rien à redire, et mieux valait faire profil bas sur ce coup, il aurait du s'arrêter avant de répondre la dernière fois, encore une erreur qu'il n'allait pas réitérer, si du moins il venait à recroiser la demoiselle et à lui reparler autrement que dans le cadre professionnel. Après le coup de sa réponse sur la « mauvaise première impression » qui n'était pas passée, Liam observa la blonde qui rejeta son sac en arrière avec un mouvement du bras qui laissait penser à son interlocuteur qu'il devait y avoir des années de maîtrise du houla hoop derrière ce geste. Mais l'expression amusée et la sorte de rire qu'elle lâcha au moment même, tirèrent l'agent de son observation pour planter ses yeux noirs dans les pupilles claires de la jeune femme, au moment ou elle avouait qu'elle l'avait cherché. Au moins elle l'admettait, c'était déjà ça, mais la perche tendue qu'elle cita n'était pas voulue, Liam n'était pas maso au point d'aimer se faire traiter de mauvaise impression.

Fronçant les sourcils, Pixie enchaîna sans laisser le temps à son vis-à-vis de répliquer, demandant s'il avait apprit ou s'était persuadé de toutes les rumeurs, puis elle souleva la question mille fois passée dans l'esprit des interlocuteurs précédents de l'agent, savoir ce que les femmes lui avaient fait pour qu'il ne les aime pas. Mais elle choisit un autre mot qui interloqua l'humain « peur », peur des femmes ? Lui ? Est-ce qu'elle était en train de plaisanter là ? Sans compter qu'elle en rajouta en concluant sur le fait qu'elle comprenait son orgueil mal placé et qu'elle le laisserait vivre avec ses idées préconçues. L'expression de la jolie blonde devenait de plus en plus radieux, alors qu'à contrario celle de l'agent face à elle se renfrognait, si c'était encore possible du moins. Liam secoua la tête d'un air navré avant de répondre très brièvement sur le sujet.

« Au moins mes idées ne sont pas insupportables. »

Il ne disait pas qu'elle l'était comprenons-nous ! Liam soulignait simplement le fait que vivre avec une femme c'était vivre avec une personne insupportable, et les femmes contrairement aux idées, ne pouvaient pas être chassées d'un geste de la main, ou avec une bonnes cigarettes. Alors qu'il reportait son attention sur la jeune femme, son regard se troubla un moment d'une expression surprise lorsque la main de la chercheuse sortit de sa poche pour se lever en direction du torse de l'agent. Elle ne le toucha pas mais Liam ne se détendit pas pour autant, il avait réfréné le geste de lui attraper le poignet pour retirer sa main, là c'est certain elle l'aurait prit pour un vrai frigide qui refusait de se faire toucher, même à travers sa tenue de service. De toute manière, vu la façon dont elle avait agit avec lui il y a quelques minutes, l'humain s'était attendu à ce qu'elle n'aille pas jusqu'au bout, espérant ne pas se tromper, et ses craintes s'envolèrent lorsque la demoiselle laissa retomber son bras le long de son corps après avoir observé sa main pendant quelques secondes. Le bout du tunnel arrivait enfin, après qu'elle lui lâche une dernière réplique bien sentie à propos du fait qu'il était plus âgé qu'elle et donc plus mature, ce qui fait qu'il était sensé reculer lui-même, Pixie annonça qu'elle allait l'exaucer et reculer. Liam l'observa en silence, ne voyant pas quoi ajouter à tout ce qui avait été dit, et il se retint se soupirer de soulagement lorsqu'elle recula de manière exagérée pour lui rendre enfin son espace vital. Liam avait toujours ses bras croisés sur sa poitrine, lorsqu'elle lui demandait s'il allait mieux, puis sauta soudain du coq à l'âne alors que son visage changeait lui aussi d'expression. Les femmes et leur suite d'idées, l'agent ne voyait pas du tout le lien entre le fait qu'il aille bien et celui d'apprendre à tirer ! Elle voulait qu'il lui donne des cours de tir ? Mourir lors d'un exercice ne le branchait pas spécialement, mais il venait juste de lui dire qu'elle ne connaissait rien à son métier de chasseur, il se voyait donc mal refuser sa demande. L'américain ne répondit pas pour autant alors qu'elle prenait un air plus sérieux pour réfléchir à la question qu'il venait de lui poser, ce qui laissa le temps à son interlocuteur de passer rapidement l'idée dans son esprit.

C'était une bonne idée de vouloir apprendre à tirer, et Liam avait été principalement recruté parce qu'il était le meilleur tireur de sa promotion, et même, d'après Dorian, de l'école. Certes il savait bien tirer, mais ça n'avait rien de sorcier, tu vises, tu retiens ton souffle et tu tires, l'autre est touché et c'est terminé. Elle pourrait au moins voir qu'il n'était pas simplement un vantard sans aucune capacité, bien que le but premier de l'agent n'était pas de se faire mousser aux yeux de la jolie demoiselle, loin de là même. La réponse de Pixie arriva alors qu'elle annonça que c'était à partir des gènes de la demoiselle que les armements pour neutraliser avaient été réalisés, puis elle lui demanda ou il voulait en venir en utilisant la même manière que lui, pour l'appeler. Liam allait lui répondre lorsque son bipeur se mit soudain à sonner, accroché à la ceinture de sa tenue d'agent Bastet. Ce dernier quitta son interlocutrice du regard pour attraper l'objet qui sonnait encore, puis lire rapidement le message qui venait d'arriver.

Code:
Retour à la base, localisation d'un mutant rang 5, besoin de vous au plus vite. Yulianov attendue par Al-Mansûr au laboratoire principal.

Un message envoyé par le responsable de l'équipe spéciale qui mettait fin aux réjouissances. Liam replaça son appareil à la ceinture avant de diriger son attention sur le visage de la chercheuse qui avait toujours les lèvres pincées comme si elle attendait une réponse de sa part. Ça ne serait pas pour cette fois, et elle pourrait enfin retrouver le calme de son laboratoire ! Reprenant un ton professionnel comme si le fait de lire ce message venait de chasser toute trace du Liam non professionnel qui était apparut au fil de la conversation, l'agent annonça la couleur à son interlocutrice.

« Mademoiselle Yulianov, votre vœu vient d'être exaucé, je dois vous quitter, on a besoin de moi pour une mission, et je dois vous transmettre que vous êtes attendus par votre responsable dans le laboratoire principal. Vous pourrez enfin retrouver votre milieu et oublier ce mauvais moment, mission accomplie semble-t-il. »

Après lui avoir décroché un regard pour s'assurer qu'elle avait bien compris, il ne prit pas la peine de répondre à sa question au sujet de la mutante dont il avait parlé, et de toute manière il n'avait plus le temps de discuter encore dix ans avec elle. Liam se détourna de Pixie pour commencer à marcher vers la route principale et rentrer au plus vite à l'asile, base de l'opération, puis il s'immobilisa après quelques pas comme s'il se souvenait de quelque chose, avant de tourner rapidement la tête vers Pixie et lui lâcher quelques derniers mots.

« Pourquoi pas pour les leçons de tirs, si vous en avez l'envie, vous n'aurez qu'à me contacter lorsque vous serez prête. »

Pas de bonne journée, pas de à la prochaine, rien, il se contenta de détourner l'attention de la jeune femme pour se diriger vers la route d'un pas naturellement rapide, puis il prit le chemin de la base en se disant que cette discussion lui avait donné envie d'une cigarette, lui qui ne fumait jamais en service. Mais il résista à la tentation, il ne manquerait plus que ses efforts sur ce point soient ruinés à cause de cette mission, quasiment mission impossible ! La chasse au mutant allait le détendre, rien de tel qu'une traque, la discussion ce n'était pas son fort !

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