On dit que la vie, c’est comme une boite de chocolat…
A priori, c’est parce qu’on ne savait jamais sur quoi on allait tomber. Sur les trucs dégueu avec de l’alcool écœurant à l’intérieur qui représentaient sûrement les plus gros manque de bol et les plus grands problèmes qu’on puisse avoir. Ou bien les doux et crémeux pour les papilles qui fondent dans votre bouche trop vite à votre goût. : la réussite, la joie, l’amour peut-être aussi. Pour l’instant, Pixie n’était toujours tombée qu’entre les deux. Un parfum de chocolat assez appréciable pour le meilleur, ou un arrière goût désagréable pour le pire. Au final elle était bien lotie et même si elle s’en plaignait quand même, elle aurait sans aucun doute pu tomber bien plus bas. Dans un sens, elle était protégée par le gouvernement, elle pouvait circuler librement et faire un peu ce que bon lui semblait tant qu’elle rendait des comptes. De la même manière, elle travaillait bien cachée dans un laboratoire et c’était bel et bien la meilleure place pour elle. Pixie ne se serait jamais vu sur le terrain, à « chasser » comme ils disaient. L’image de la blondinette équipée d’une arme à feu quelle qu’elle soit avait de quoi faire rire. Ou bien elle, elle aurait choisi la ruse. Une fille comme Pixie était évidemment bien plus douée dans l’utilisation de son cerveau que dans celle de la force.
Mais enfin, elle passait encore son temps à se torturer l’esprit sur des questions qu’elle n’était pas en mesure de changer de toute façon. De l’inutile, du superflu. Ce n’était pas là-dessus qu’on la payait pour réfléchir. Assise à une table, dans un coin de ce bar où elle ne venait pas souvent, Pixie croisa les jambes en touillant son cocktail machinalement. De temps à autre, elle faisait de l’œil au barman, de l’autre côté de la salle. N’allez pas vous imaginer quoique ce soit, Pixie faisait ça uniquement pour qu’il cède à lui servir de l’alcool. C’était son petit manège, son jeu d’enfant. Car Pixie n’avait pas l’âge pour consommer, si toute fois on revoyait la loi de cet Etat du point de vue théorique… mais elle s’arrangeait. Son minois de petite fille ne devait pas jouer en saveur mais ses sourires devaient changer la donne. La robe qu’elle portait, relativement courte et ne laissant pas jouer l’imagination quant à la longueur de ses jambes également. Même si elle portait ses lunettes, son maquillage prononcé mettait en valeur ses prunelles bleues et faisait voler en éclat ses airs de fille sérieuse en le rendant un peu plus… femme, peut-être.
Pixie attendait sans vraiment attendre. Il y a environ une semaine elle avait rencontré un jeune homme ici, dans ce même endroit. Ils avaient discuté, même ri un peu, et puis la chercheuse avait été appelée et avait du s’en aller. Il avait dit s’appeler Eric mais Pixie ne lui avait pas révélé son identité, préférant la garder pour une potentielle prochaine rencontre. Tout ce qu’elle avait fait, c’était dire qu’elle reviendrait dans ce bar, pour voir s’il serait là, sans donner de date précise, sans ajouter grand chose d’autre qu’un sourire amusé. Voilà pourquoi elle était là. Un peu de temps libre, l’envie de reprendre la conversation où elle l’avait laissé. Voir quelqu’un d’autre que les têtes habituelles avec qui elle passait du temps à réfléchir, toujours réfléchir, trop réfléchir… En y pensant, c’était un peu bête, ça faisait un peu trop irréel, comme un test pour voir si les scénarii des films de fiction marchaient aussi dans la vie, la vraie. Eric avait du oublié et il n’y avait qu’un minuscule pourcentage de chances qu’ils se retrouvent ici, à nouveau en même temps. Ne dites surtout pas qu’il fallait compter sur le hasard, Pixie ne croyait pas à cette légende-là… Elle baissa la tête vers son verre, le porta à ses lèvres pour en boire une gorgée qui lui brula presque la langue, puis murmura
Qu'est-ce que j'fais là moi...
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Sujet: Re: Acte II [Eric] Dim 9 Aoû - 15:04
C'est l'histoire d'un type d'apparence beau gosse, même s'il est assez ordinaire au final. C'est l'histoire d'un homme qui adore le chocolat, à chaque fois qu'il en mange, il tombe sur une belle jeune femme dans les heures qui suivent. C'est un homme qui a une histoire assez particulière à vrai dire, c'est un serial lover, mais aussi un serial killer, deux choses apparemment imcompatible dans le bouche de quelqu'un mais qui pourtant était bien réelle en la personne de ce cher Eric Braden. Il était presque au pourcentage des mantes religieuses, vous savez ! Les mantes tuent à chaque fois le male après l'accouplement, aucun mâle n'aurait survécu après cet acte si solennel chez cette petite bête. Pour lui, c'était un peu pareil, ce qui lui plaisait s'était de s'accoupler, enfin de consomner l'acte et de tuer sa partenaire quelques minutes après ou durant l'acte, c'était tellement jouissif pour lui qu'il adorait le faire, quand il en avait envie bien entendu. Sur les femmes avec qui il avait couché, seul un faible pourcentage avait survécu à vrai dire. C'était probablement les plus belles, celles qui avaient le plus de charme pour qu'elles puissent passé un second tour de rodéo. Eric s'était amusé à compter à un moment ces conquètes mais elles étaient si nombreuses qu'il avait arrêté à la 200ème. Pour lui dans sa tête c'était l'homme au plus de 200 conquêtes, et au 200 cadavres sur les bras, mais ça ne lui faisait pas grand choses, la vue du sang était encore plus jubilatoire que l'acte lui même. Bon c'est vrai que pour les meilleures, la sensation de plaisir était à un niveau identique mais il adorait consommé l'acte encore et encore.
Mais, le comportement d'Eric avait un peu évolué. Si auparavant il ne préparait pas le terrain couchant souvent dès le premier soir, depuis quelques semaines, quelques mois, il préparait le terrain pour une seconde rencontre, comme pour se prouver à lui-même que les belles jeunes femmes qu'il avait dragué allait revenir au même moment la semaine d'après ou deux semaines après. C'était un petit défi qu'il aimait relevé de plus en plus souvent, et le pire c'est que ça fonctionnait à merveille, véritablement comme sur des roulettes, le sexe appeal d'Eric étant toujours aussi fort derrière un charisme puissant, et une bonne dose de charme. Il aimait pour cela trainer dans les bars, souvent de belles jeunes femmes, seules ou en groupe venaient par ici, pour trainer entre copine, ou pour passer un petit moment tranquille. Ce soir là, une petite blonde arriva droit dans son viseur. Elle était d'une grande beauté, elle semblait jeune mais suffisamment mature pour qu'il couche avec elle à vrai dire. En fait, dès qu'il avait une belle jeune femme en vue, plus rien ne pouvait l'arrêter, et elle n'échappa pas la règle bien qu'elle resta très mystérieuse, juste comme il les aimait.
Flashback :
Il était à peu près 18h30, une heure où il y a pas mal de monde, entre ceux et celles qui ont finis le travail et ceux qui décompresse avant le repas du soir. Il y avait une belle petite brochette ce soir-là, le choix serait sans doutes un peu plus difficile que d'habitude. Mais une jeune femme arriva et balança à la benne tout les regards qu'il avait pu faire à d'autres filles durant le début de soirée. Elle était là, avec ces petites lunettes la faisant intello, mais il resortait d'elle une grande fragilité, ainsi qu'une grande force, un paradoxe qu'il voulait approfondir un peu mieux, qu'il voulait connaitre tout simplement cherchant à deviner qui elle était, ce qu'elle faisait et d'où elle venait. Au final, Eric ne saurait pas grand chose d'elle, elle resterait mystérieuse à vrai dire mais cela ne fit qu'atiser son intérêt pour elle. Il l'aborda simplement comme à chaque fois, en disant son prénom. Très important de dire son prénom, car pour une jeune femme, il est important qu'elle puisse mettre un nom sur le visage d'un garçon pour qu'elle s'en souvienne durant une petite période. Et oui, Eric avait sa théorie sur la mémoire de poisson rouge des jeunes femmes concernant les nouveaux garçons qu'elle rencontrait même si cette théorie est un peu fausse, mais pour lui elle tient la route. Ils parlèrent quelques minutes, puis elle lui faussa compagnie pratiquement d'un instant à l'autre. Son petit ami ? Non, elle ne semblait pas en avoir, et puis elle n'avait pas d'odeur masculine sur elle. Le boulot ? Travaillait-elle ? Si c'était oui, ce pouvait être le boulot. Une amie ? Cela pouvait très bien être une amie dans le besoin, les jeunes femmes comme ceci ou souvent des problèmes à vrai dire. Mais elle lui fit une promesse, celle qu'elle reviendrait dans ce bar avec un petit sourire amusé, comme si elle disait cela pour le vent. C'est vrai qu'elle n'avait pas précisé d'horaire, elle pourrait revenir n'importe quand mais quand même, elle devait avoir certaines habitudes, et il pensait très fortement la revoir d'ici une semaine ou deux. Il se savait pas s'il aurait raison, mais il pensait voir juste dans le jeu de la jeune femme.
Fin du Flashback
Nous voilà, la semaine suivante, Eric a bien retenu l'horaire de la rencontre précédente, aux alentours des 18h30. Est ce qu'elle serait-là ? Il ne le savait pas vraiment mais il espérait car son visage été resté gravé dans sa mémoire durant toute cette semaine là. Allait-il avoir un amer goût dans la bouche, ou ce goût serait-il plus doux ? La réponse fut rapide, elle était là, au même endroit que la dernière fois, elle semblait l'attendre aussi fou que cela pouvait parraitre. Il se métamorphosa en ombre pour aller en toute discrétion dans les toilettes pour la surprendre comme il le faudrait. Il se matérialisa à l'intérieur de ceux-ci puis arriva juste derrière elle alors qu'elle se demandais ce qu'elle faisait là ! Il lui répondit alors aussitôt.
Pixie bascula la tête en arrière en soupirant de plus belle, les yeux fermés. Elle se demandait si elle n’avait pas seulement l’air totalement pathétique, là, toute seule devant son verre de gin décoré d’une rondelle de citron. Les filles de son âge se trouvaient des copains, organisaient des sorties, se balladaient entre copines, et peut-être pas dans ce genre d’endroit. Il fallait dire que les habitudes oisives de sa tranche d’âge étaient pour elle un mystère très obscur, à défaut d’être presque entier. Rappelons que des années en arrière -et encore, pas tant que ça-, lorsqu’elle était en premier cycle, les élèves dits « normaux » préparaient les évènements de fin d’année, ces grandes fêtes où la priorité était de s’amuser tout en faisant gagner de l’argent à sa chère et tendre école. Et pendant ce temps-là, ceux de la classe de Pix’ participaient à des concours de musiques, de lettres et dans son cas surtout de sciences sous le regard averti et sévère de biochimistes russes, dans le but de décrocher l’admiration parentale mais aussi de préparer la venue de propositions futures de bourses d’études. Bien sûr tout cela avait payé puisque la jeune fille avait ainsi eut la chance de partir étudier aux Etat-Unis. C’était le bon côté dirons-nous. Mais c’était aussi déjà surprenant qu’elle tienne un langage tout à fait courant alors que beaucoup de ses camarades de l’époque semblaient mettre énormément de cœur à imiter une collection complète d’encyclopédies parlantes. Je suis sûre que vous vous dites quelque chose comme « pauvre petite surdouée » de manière très ironique. C’est parce que vous ne comprenez pas.
Quand elle redressa la tête, son regard croisa celui -interrogatif- du barman derrière son comptoir, occupé pour l’instant à essuyer des verres qu’il venait de laver. La jeune fille lui sourit en levant son verre, histoire qu’il ne rapplique pas en ayant remarqué sa solitude ennuyeuse. Elle n’avait pas envie de faire la conversation à une personne qui ne devait lui servir qu’à pouvoir boire de l’alcool et rien d’autre. D’ailleurs elle n’avait pas envie de grand chose, si ce n’était finir ce verre et déguerpir avant de passer pour une désespérée. Pixie avait une sainte horreur de ne rien faire de constructif, dans un endroit qu’elle ne connaissait pas, trop proche d’un tas d’inconnus. Là elle attendait sans attendre et elle avait la sensation de le faire pour rien. Ce qui s’avéra faux puisqu’une voix s’éleva finalement près d’elle, en réponse à son propre murmure. Pixie se raidit sensiblement sous la surprise, avant de se décontracter en identifiant la personne. Elle tourna la tête vers Eric et sa prétention amusante.
Peut-être… et je commençais vraiment à m’ennuyer.
Lâcha-t-elle tout sourire, en mettant l’effet de surprise sur le compte de ses rêveries. L’innocence de Pixie atteignait son paroxysme. Elle a qui on disait toujours de se méfier des inconnus ne se doutait pas un seul instant de la réelle nature de ce jeune homme rencontré pour la première fois une semaine plus tôt. Un mutant… et pas un des meilleurs… On dit que l’ignorance est un moyen de survie. Ce n’était pas tout à fait erroné, elle risquait gros. Mais de toute façon il était difficile de savoir ce qu’elle aurait fait si elle l’avait su, il était bien plus drôle d’attendre de voir plus loin dans l’avenir, au moment où elle le découvrirait, si elle y arrivait. Eric Braden avait la possibilité de provoquer un choix chez la chercheuse. Restait à savoir s’il aurait lieu, et s’il serait bien ou mal. Elle posa son coude devant elle pour être tournée vers lui.
Alors tu m’as pas oubliée… Plutôt intéressant. Tu bois un verre avec moi ?
Elle termina son verre d’une traite et le posa un peu plus loin devant elle, prête à recommencer à zéro en bonne compagnie. De toute façon, elle les compterai. Pixie n’avait pas l’habitude de boire et elle était trop réfléchie pour se laisser aller à dépasser ses limites du raisonnable. Aussi loin qu’elle pouvait remonter dans ses souvenirs, elle ne se rappelait pas d’une seule fois où elle avait baissé sa garde. A sa façon bien particulière, elle avait toujours été sérieuse, s’était toujours préoccupée des potentielles conséquences de ses actes, avait toujours calculé jusqu’où chaque mot pouvait l’amener afin de mieux anticiper. Même à cet instant, des dizaines de scénarii possibles se dessinaient dans les méandres de son esprit. A chaque fois qu’Eric dirait une phrase, des chemins disparaîtraient. A chaque fois qu’elle répondrait, d’autres perspectives apparaîtraient. Peut-être que d’un certain point de vue c’était triste. Mais c’était cérébral, mathématique et d’une logique à toute épreuve afin de se protéger. Quand elle regarda en direction du bar, le barman avait l’air de ne plus vouloir la regarder, maintenant qu’elle n’était plus seule. Marrant le rituel « trop tard, la place est occupée ». Elle laisserait alors le soin à Eric de commander et elle reporta son attention sur lui, avec malice
Bonne semaine ? T’es revenu combien de fois pour voir si j’étais là ?
Elle n’était pas persuadée qu’il l’ait vraiment fait mais elle trouvait ça plutôt distrayant de faire comme si pour elle, c’était obligatoire. Flatter son égo n’avait jamais été un crime et c’était agréable alors pourquoi s’en priver ? C’était une perpétuelle phase de test, elle aimait connaître les réactions des gens. Ceux qui rentraient dans le jeu, ceux qui s’y montrait réfractaire. Et puis autant l’avouer, elle aimait rire plus que pleurer -non, ce n’est pas forcément le cas de tout le monde-. Comme quoi toute naïveté d’apparence n’est pas celle que l’on croit. La jeune fille se méfiait quand même un peu des gens, la preuve, elle ne disait jamais grand chose à son sujet. Elle n’en disait jamais trop pour se sentir en danger en tout cas.
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Sujet: Re: Acte II [Eric]
Acte II [Eric]
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