Sujet: Juste une chasse, pas de pêche. [Pv Nikita] Sam 4 Juil - 16:46
Wyatt s'était levé de bon pied. Oui, il lui arrivait de se lever de bonne humeur. C'était rare, certes, mais aujourd'hui était un grand jour : il devait recevoir d'Angleterre ses nouveaux instruments. Par instruments il entendait cela : instruments de torture. Couteaux, scalpels, petite scie à chair ... Toutes sortes d'ustensiles charmants et dévastateurs entre ses mains de fou. Il avait demandé à ce que cela soit envoyé dans une caisse de bois, pour que rien ne soit abîmé : il détestait le matériel défectueux. Peut-être que cela s'étendait aussi aux hommes ? Les humains étaient sûrement défectueux, et il fallait les réparer :en les tuant. Il eut un rire lugubre où il n'y avait nulle joie. Il fit son petit rituel : rasage de près, lentilles de contact, il se coiffa. Il s'habilla de la même façon, et remarqua avec agacement que sa vie se répétait bien doucement. Les mêmes choses, du matin au soir. L'ennui ne devait pas s'installer ! L'ennui, son pire ennemi, après les humains. Wyatt poussa un léger soupir et sortit de chez lui, avec dans la tête son but : aller chercher sa caisse à la poste, mais un appel imprévu fit vibrer sa poche, tandis que les cris de l'appartement du dessus déchiraient ses oreilles.
<< - Quoi ? cria t-il, hors de lui. - Wyatt, c'est Lola. On a du nouveau: les agents jasent énormément sur un mutant qui aurait le don de télékinésie ! Tu te rends compte ? Le gouvernement a directement opté pour en faire un allié. - Et je dois le retrouver ? Et laisse moi deviner : le tuer ? - Non, pas le tuer. Tu pourras pas t'amuser avec lui, mon grand : ils le veulent vivant. Peut-être que tu pourras l'esquinter un peu, mais ils le veulent vivant, et en à peu près bon état. La reine a dit qu'un tel mutant l'intéresserait beaucoup. Tu ne dois pas le laisser se faire capturer par Apocalypto, si ils détruisent son pouvoir, le plan qui a été mis en place sera fichu. - Un plan ? s'enquit Wyatt, prit de curiosité, mais toujours obligé de crier sous les hurlements. - Je n'en sais pas plus, je pensais que tu serais au courant. Tu le seras d'une manière ou d'une autre, j'en suis sûre ... Je t'envoies le dossier qu'on a sur lui. Et sinon, tu sais, j'ai divorcé il y a deux jours et quand tu ... >>
Wyatt raccrocha sans vergogne : il y avait un plan, et il n'en savait rien ? Quelle injustice ! On ne le mettait même plus au courant, lui le meilleur agent des services secrets anglais ! Mais où tournait la terre ?! Les hurlements se firent entendre de plus belle, et sans pouvoir se retenir, il monta les escaliers, et regarda le spectacle désolant : deux enfants essayaient de s'étrangler pour rire, sans se rendre compte qu'ils se faisaient mal, sous les yeux d'une mère qui hurlait de se tenir tranquille. Wyatt s'approcha d'eux.
<< - Si je puis me permette ! >>
Tous se turent pour observer ce nouveau venu. Wyatt était sur les nerfs, mais a tenue et sa prestance durent impressionner les gens qui l'observèrent, et il avait toute leur attention.
<< - Je vais vous prévenir : si j'entends encore vos hurlements, la prochaine fois il y aura plus de douleur que dans tous vos souvenirs durant la seconde où je rentrerais dans vos têtes et où je mettrai à nu vos souvenirs et vos pensées. Alors, je vous préviens encore une fois : je déteste le bruit. La seule mélodie agréable que j'accepte est celle de Chopin. Alors cessez de faire du bruit ou je m'énerve vraiment. >>
Le tout ans crier, avec un sourire tout ce qu'il y avait de plus aimable. La femme dut comprendre qu'il était un mutant, et eut un hoquet de pure peur. Bien. Elle fit rentrer ses enfants, ces abominables gosses, et referma la porte après avoir lancé un regard noir à Wyatt. Peu lui importait : tout le monde la croirait folle. Elle n'avait plus toute sa tête, buvait, et il était énormément apprécié ici, parce qu'il était calme, et qu'il était toujours habillé à quatre épingles, beau et aimable. Il sortit de l'immeuble, énervé et agacé. Il regarda son portable et vit la photo de ce gars, le télékinésiste. Zakharine Nikita. Un russe, dont le père était un mutant enfermé en Russie, car c'était un mutant très dangereux. L'idée du plan lui revenait sans cesse à l'esprit, il détestait perdre et être mit à l'écart. Il avait envie de rappeler et de leur crier de se faire foutre, mais il se retint. Il commençait à ravoir ces sentiments humains, telle que la colère. Il en avait toujours, mais il la maîtrisait; il ne fallait pas qu'elle le maîtrise lui.
Il soupira et lut les dernières informations : il avait un frère, et il était un gosse calme. Bon. Il se demandait de quoi était capable ce mutant : télékinésie ... Ca pouvait être très dangereux. Un peu comme son don ... Il passa dans la rue sans même utiliser son pouvoir. Ses lunettes fumées étaient dans sa poche, et il aurait pu les faire tous crier pour se défouler, en tuer même quelque uns, mais il n'en avait pas le courage. Cette mission, c'était du petit lait. Retrouver un garçon et essayer de le convaincre. Wyatt ne démordait pas : il ne convaincrait pas ce garçon, ni même n'essayerait si on ne lui donnait pas le plan. Il soupira et passa devant plusieurs magasins. Il écouta durant quelques secondes le piano jouer dans un magasin d'instruments. Il eut presque envie, d'entrer et de montrer à ces pauvres gens ce qu'étaient que la vraie musique, mais l'homme qui jouait n'était pas mauvais. Il resta là quelques instants de plus, quand il sentit qu'on le poussait. Un homme venait de passer, le poussant sans vergogne. Il serra les dents, puis mit la main dans la poche et les mit sur ses yeux. L'homme semblait fuir quelque chose, et Wyatt vit rapidement des policiers arriver. Il hésita : devait-il aider ces pauvres loques de policiers humains, et utiliser son pouvoir ? Il hésitait, et l'homme fut mit aux arrêtes, flanqué contre un mur où son visage s'écorcha contre la roche du bâtiment. L'homme lui jeta un regard implorant, qui ne fit que traverser les lunettes noires, pour se perdre en route. Si il avait visé le coeur, avec ses yeux larmoyants, il avait raté. Rien n'atteignait son coeur, à croire qu'il l'avait perdu avec Jun, ce qui était un peu le cas. Il avait perdu, cette nuit là, la seule personne qu'il avait aimé, et qui l'aimait aussi. Son mentor, son ami, son ombre. Il serra le point et l'homme contre le mur poussa un hurlement, après un hoquet de surprise. Ce qu'il voyait, ce n'était plus son affaire, et il n'était même plus curieux de le savoir. Il se sentait dégoûté : il n'allait pas non plus déprimer ? Manquerait plus que cela : qu'il fasse comme les humains ! Etre triste et heureux ce n'était pas pour lui. Il devait agir comme d'habitude, ne pas laisser de sentiments prendre le dessus, ne pas avoir de sentiments, les tailler à la base, les tuer avant qu'ils n'éclosent. Il détestait ces sentiments qui lui rappelaient qu'il était humain : il voulait passer au dessus de tout cela. Il voulait devenir un être de chair, uniquement façonné par la haine et la colère, et la méchanceté aussi. Pour ne pas ressentir de pitié : il avait laissé ce sentiment il y a longtemps, dans les terres de guerre. Il y avait aussi enterré la compassion, la tendresse, la naïveté. Ce n'étaient pas les sentiments d'un homme, et surtout pas les siens. Jun lui avait appris , sans le vouloir, ce que pouvait être l'amour. Il avait compris, juste avant de voir son ami mourir, que sans lui, il ne pourrait pas rester le même. Une partie de lui-même était morte ce soir là, et elle ne pourrait jamais revenir à la vie. Wyatt s'éloigna du lieu de l'arrestation. Il se mit à réfléchir, sa colère retombée, son indignation aussi. Il devait se calmer pour utiliser sa logique.
Il songea à son portable laissé chez lui,et jura tout bas. Il aurait pu glaner des informations sur le net !Mais qu'il était bête. Il y avait des cyber cafés dans le coin non ? Il en vit un un peu plus loin et s'en approcha, de nouveau invisible : se jeter dans la foule ressemblait au sacrifice des gladiateurs aux lions, il détestait cela. Il repensa au plan, et se promit de trouver ce Nikita, de le cuisiner doucement, et même de faire ami ami avec lui. Il se le promit, et pénétra dans le cyber café, ou il redevint visible doucement. Il paya l'homme et s'installa à un ordinateur. Maintenant il devait commencer ses recherches. Il était doué en informatique et retira tout ce qui aurait pu laisser sa trace, et se mit à chercher activement ce Nikita Zakharine sur la toile, en offrant aux autres gens là la possibilité de voir sur son écran des documents insignifiants de comptabilité. On était jamais trop prudent. Il ne fallait jamais laissé de trace ni de témoins.
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Sujet: Re: Juste une chasse, pas de pêche. [Pv Nikita] Sam 4 Juil - 21:17
La première journée sans contraintes, enfin, l'heure était aux réjouissances. Il faisait beau, le soleil brillait, Nikita ne pouvait voir que la vie en rose en ces temps mémoriaux. Il avait retrouvé ce frère, Piotr, ils avaient discuté, longtemps, il avait appris des choses qui lui avaient fait mal mais il en était ainsi. Désormais, il ne vivrait plus que pour son frère qu'il venait de retrouver, ou même pouvait-on dire rencontrer. Il avait une attitude spéciale, différente mais il ne voulait pas à son cadet de deux ans cela, chacun était fait comme un être unique et on devait accepter les particularités de chacun prendre le dessus. Il s'était levé tôt ce matin pour aller flâner dans la bibliothèque, le seul lieu plus ou moins connu de son être. En effet, c'est là-bas qu'il avait passé le plus de temps à chercher, fouiner et essayer de déceler des informations concernant sa famille. Il était donc normal qu'il s'y sente pour le mieux … même si son frère … Non, il fallait qu'il bannisse certaines idées de la tête. Son frère lui avait tout dit et point. Il ne fallait pas remettre en doute ses paroles, encore moins celle d'une personne de son rang. Néanmoins il doutait encore, lui avait-il dit toute la vérité ? Avait-il dit tout ce qu'il avait sur le cœur ? Avait-il déchargé toutes ses rancœurs et ses poids ? Nikita ne le savait pas encore mais qui savait, peut-être un jour apprendrait-il bien le fin mot de l'histoire. Se trouvant donc dans la bibliothèque, il parcourait les allées de l'immense salle au hasard des rangées. Celle-ci était classée selon les genres et non selon les auteurs. Et bien malgré lui, il se retrouva dans le rayon de la poésie … Tout cela lui rappela les doux parfums de litanies prononcées par Pavel Rodenburg. Ce jeune homme si rêveur mais en même temps avec un côté de terre à terre. Il mit ses doigts contre les bouquins et avança, lentement, comme il l'avait fait auparavant. Lorsqu'il sentit une couverture spécifique, il s'arrêta … Enfin, il retrouvait le fameux livre que le jeune homme connu ici avait montré au russe. Quel ouvrage … Nikita le prit et alla s'installer à une des tables, magnifique … splendide, que diable ! Les vers s'alignaient ci et là de sorte qu'on aurait pu croire à une véritable prose déposée par une personne inimaginable … Et pourtant, l'auteur était bel et bien célèbre et ayant existé. C'était incomparable. Les heures passèrent, laissant le slave dans sa contemplation de la langue française si sophistiquée mais aussi si … illogique. Nikita butait certaines fois contre les expressions des frenchies. Néanmoins, il comprenait, comprenait toute la douceur et en même temps, la force de l'œuvre présentée à ses yeux. Un immense flot de sensations déferlèrent en lui. Elles étaient différentes que celles éprouvées lors de la rencontre avec Piotr, son frère, mais il n'empêchait pas qu'elles étaient bonnes, positives, immensément heureuses. Oui le jeune russe voyait actuellement la vie de bon côté. Avec son frère ils avaient failli être pris par la police mais maintenant, il était libre puisque personne n'avait pu le reconnaître.
Arrivée à une heure propice pour sortir, le jeune slave avait hâte de sortir de ce bâtiment pour retrouver un peu d'air. Un bon bol de ce délicieux mélange ne lui ferait pas le moins du monde du mal. Il prit donc le temps de repasser entre les allées de la bibliothèque pour déposer son livre puis alla directement vers la sortie, saluant la bibliothécaire, chose qu'il ne faisait jamais. Il devait vraiment être de bonne humeur et c'était donc une bonne journée qui se pointait là. Passé les portes, il sentit l'air frais se dégager sur son visage faisant ainsi voler quelques de ses cheveux qui étaient normalement rabattus contre son visage. Sa coupe était pratiquement identique à celle de son frère, et pourtant, ils ne s'étaient pas vus en plus de quatorze années … Les cheveux volants, il descendit les quelques marches pour enfin toucher terre. Là il se demanda ce qu'il pourrait bien faire de sa journée tout en mettant son corps en signe de crucifix pour capter toute l'attention de l'air, du vent. Quelques minutes passées, il se reprit et fut étonné de voir un gosse devant lui faire la même chose. Nikita lui sourit puis partit entendant les cris d'amusement du jeune enfant derrière lui. Puis il se dit qu'il pourrait aller au cyber-café, cela faisait très longtemps qu'il n'y était pas allé. Il prit donc en conséquence la route puis arriva directement sur l'allée qui donnait sur le lieu que le russe avait prit pour cible. Celui-ci se hâta de traverser la route, passant après une voiture de police avec un homme à l'air accablé à l'intérieur. S'il allait de la sorte au poste de police, il était donc normal d'être affolé de la sorte. Arrivé sur le trottoir de l'autre côté de la route, il regarde la devanture du « magasin ». A l'intérieur, quelques personnes se prélassaient devant leur ordinateur. Le russe prit donc la peine de pousser la porte et entra derrière deux autres personnes. Une femme, surement étudiante et un homme, très bien habillé, important surement. Mais Nikita ne les voyait que de dos, il ne pouvait donc pas voir l'âge de l'homme et de la femme. Enfin arrivé au guichet, il paya le tenant du cyber-café et alla s'assoir à un ordinateur, apparemment à côté de l'homme de l'entrée. Celui-ci semblait consulter ses dossiers bancaires, enfin Nikita s'en fichait, lui il venait pour autre chose et les affaires des autres étaient les affaires des autres. Néanmoins, il prit le temps d'allumer l'écran et vit sur sa page, une image de Window, l'un des plus grands fabricants d'ordinateurs … Il ouvrit le moteur de recherche et tapa simplement : « Beaudelaire ». Un écrivain, poète français qui avait écrit beaucoup de recueils qui intéressait le russe. Il souhaitait simplement en apprendre plus. De même qu'il faisait cela, alla sur le moteur de recherche et tapa : « gmail », son adresse mail devait se trouver là. Il tapa par la suite son identifiant puis mot de passe après avoir été sur la page d'accueil gmail. L'horreur, aucun message … son ami francophone ne lui avait pas transmit les dossiers sur les poètes français et anglais … Il laissa donc émaner de sa boucher un lécher grognement.
[ Désolé pas très long, et je te laisse engager la conversation ^^ ]
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Sujet: Re: Juste une chasse, pas de pêche. [Pv Nikita] Lun 10 Aoû - 16:36
[ En cours ]
Wyatt consultait donc internet. Il ne trouvait rien de bien alléchant sur ledit mutant. Il fit quelques recherches de ci de là, mais rien d'intéressant. Normal - il était dans un cyber-café ! Rien ici ne saurait être aussi utile que son ordinateur portable. Hélas, il valait mieux ne pas l'utiliser. On le suspectait, et il devait sûrement être sur écoute, ou autre chose. Pas son téléphone, mais chez lui ... Il faudrait qu'il vérifie. Il jeta un regard négligent sur le côté, où un blondinet s'était assis. Wyatt ne put qu'avoir un rictus en voyant le site de recherche, et surtout l'objet de la recherche. Baudelaire. Il ne put s'empêcher de réciter les vers appris par coeur, tiré des fleurs du mal, lettre LVII, lettre à une madone.
<< -Je veux bâtir pour toi, Madone, ma maîtresse, Un autel souterrain au fond de ma détresse, Et creuser dans le coin le plus noir de mon cœur, Loin du désir mondain et du regard moqueur, Une niche, d'azur et d'or tout émaillée, Où tu te dresseras, Statue émerveillée. >>
Wyatt eut un léger rire, et se reculant dans sa chaise, pour se coller au dossier avec une mine désintéressée, il tendit sa main vers le garçon - qui faisait une quelconque recherche sur Baudelaire ne pouvait avoir que sa curiosité. Il aimait les gens cultivés, et même si ce garçon faisait une recherche pour les cours ou quoi que ce soit, il voulait au moins faire sa connaissance. Il lui fit un sourire qui se voulait gauche et maladroit - à première vue, ils devaient avoir environ le même âge, alors autant se comporter comme un adolescent normal, et pas l'homme autoritaire, maniaque et philanthrope qu'il était.
<< Je suis Donovan Blueberry, et toi ? >>
Le mensonge habituel. Il se détourna de son propre écran, et prit une mine intéressée. Après tout, il avait étudié Baudelaire dès sa plus tendre enfance. On pouvait le qualifier de cultivé : il aimait la musique classique : Beethoven, Chopin, Mozart ; et aussi la poésie de Baudelaire. Il pencha la tête sur le côté, avec une moue enfantine, puis regarda durant une seconde l'écran de la femme aux côtés du blond. Elle jouait à un jeu en ligne. Rien d'intéressant.
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Sujet: Re: Juste une chasse, pas de pêche. [Pv Nikita]
Juste une chasse, pas de pêche. [Pv Nikita]
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