Sujet: Ca me dit quelque chose... Ven 15 Juil - 17:53
« Mais est-ce que vous pensez que sa théorie est encore valable de nos jours ? » Aie... Question épineuse s'il en est. Comment savoir, la philosophie n'étant pas mon domaine de prédilection, je n'avais pas réfléchi à la question avant qu'elle ne me la pose. Comment répondre aimablement que je n'en ai aucune idée ? C'est quand je cherche cette réponse, que mes révisions sur les virus me reviennent en tête, décidément, je me fais parasiter par mes études même quand j'essaye de penser à autre chose ! Je fronce un peu les sourcils, un peu trop peut-être, vu le regard que me lance l'étudiante, et je finis par lâcher, plus par réflexe qu'autre chose « Euh... En fait je ne sais pas, je n'y avais pas réfléchi. » Pourquoi se compliquer la vie hein ? Visiblement, ce n'était pas la réponse qu'elle attendait, vu la petite lueur de déception que j'ai pu percevoir dans son regard. J'ai l'air d'une encyclopédie sur patte ou quoi ? J'ai une bonne mémoire, mais tout de même !
Finalement, elle emprunta deux autre livres en plus de celui de Nietsche et sorti sa carte d'adhérente de la bibliothèque. Je l'accompagnais jusqu'à l'entrée et surtout aux bornes d'enregistrement. Machinalement, j'enregistrais les emprunts dans l'ordinateur. Je ne suis pas très friand de philosophie, mais il faut bien admettre que certaines théories me parlent. Enfin il faudrait surtout que j'aie du temps à tuer pour pouvoir m'autoriser à en lire. Peut-être dans le bus, durant le trajet jusqu'à la prison, lorsque je vais voir Boris. Je n'y suis pas allé la semaine dernière d'ailleurs, il faudrait que je pense à aller le voir prochainement. Pas que je raffole de nos entrevues, il a tendance à me faire froid dans le dos par moment, même s'il a toujours l'air intéressé par ce que je raconte. En même temps, il faut dire que lui expliquer ce que j'étudie et ma petite vie à la bibliothèque n'a rien d'affolant. Ce n'est pas comme si j'étais vraiment le genre à courir la planète, sauver la veuve et l'orphelin comme un super-héros. C'est même pire, je me fais passer pour un type ordinaire et banal. Je crois que parfois je mérite vraiment une palme canoise pour cette comédie ! Même Ute, collègue bibliothécaire allemande et anti-mutant, n'y voit que du feu !
Je tends ses livres à l'étudiante qui me fait un rapide sourire et s'en va d'un pas un peu pressé. J'ai dû la toucher au vif, en avouant que les sujets auxquels elle s'intéresse ne me branche pas. Bah, tant pis, c'est pas comme si elle était seule à emprunter des livres, ni comme si elle ne reviendrait jamais. La seule variable que je peux corriger, c'est trouver du temps pour lire des équivalents. Oui mais quand ? C'était désespérant comme j'organisais ma vie. Je devais essayer d'y mettre un peu d'ordre et rapidement, sous peine de foirer tout ce que j'étais en train de faire : mon année d'étude, cette expo que le directeur de la bibliothèque m'avait demandée, ma pseudo-relation avec Boris, retrouver mon petit frère... Ce dernier point me donnait beaucoup de fil à retordre, à croire qu'il avait tout bonnement disparu de la circulation. Comme ça, hop, il n'existe plus depuis que nous nous sommes séparés, il y a quatre ans. Même s'il avait été attrapé par les gens dont il dit être la proie, on en aurait entendu parler. C'est quand même plus ou moins un moment de fierté de mettre la main sur un mutant, surtout quand il est recherché, non ? Et à mon grand dam, Boris n'en sait pas plus que moi, et lui demander de l'aide, j'aurais l'impression de pactiser avec le diable en personne.
J'ai toujours mes souvenirs d'avant, lorsque maman et Boris étaient heureux ensemble, que tous les trois nous étions une jolie petite famille dans la neige. Enfin, souvenirs est un grand mot, puisqu'il est parti lorsque j'avais trois ans. Mais des flashes me reviennent parfois en mémoire, assez présents pour faire monter un élan de nostalgie. Une personne normalement constituée me demanderait pourquoi je ne l'appelle pas papa, comme tout fils devrait faire. Et bien tout fils, sauf moi. Je pense qu'il en va de même pour Piotr, peut-être même encore plus pour lui que pour moi. Après tout il ne l'a jamais vu de son enfance. Enfin je pense pas. Pour ma part, Papa, c'est mon père adoptif. Boris n'a qu'une place minime dans ce que j'appelle ma famille. J'ai eu deux maman, et un seul père. Et ça ne changera pas de sitôt. Je ne me trouve pas beaucoup de points commun avec cet homme. Je ne le déteste pas, pas comme mon frère. Mais je ne l'aime pas non plus. J'ai juste cette conscience de nos liens de sangs qui me fait agir comme j'agis avec lui. Ou peut-être bien que j'essaye de lui trouver une nouvelle place dans ma vie présente, après tout. Je suis pas psychologue moi ! Je fais médecine, non d'un chien !
Toutes ces réflexions vont finir par me donner la migraine. J'ai bien dû rêvasser dix minutes comme ça, sur le siège à l'entrée. Je secouais la tête pour chasser tout ça de mon esprit et retourner à mes occupations, plusieurs livres attendant d'être à nouveau ranger dans les rayonnages, et empruntés à nouveau par les élèves. Parmi ces livres, un pourrait m'intéresser pour monter cette fichue expo.
En embarquant la caisse de livre, je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit si lourde. Y'a pas à dire, le papier, ça pèse ! Heureusement qu'on a un ascenseur à disposition. Une fois à l'étage, retrouver les zones thématiques est un jeu d'enfant. Par contre, chercher entre les côtes des livres pour les ranger correctement relève de l'autisme parfois. Mais je me dois d'être méticuleux et perfectionniste, parce que de un, si je ne le suis pas quel médecin vais-je devenir, et deux, si je commence à mettre le bazar, c'est le directeur qui va me tomber dessus. Pas qu'il soit vraiment effrayant, lui, contrairement à Boris, mais si je peux m'en passer, autant le faire !
Circuler entre les rayons est un jeu d'enfant, j'ai rapidement mémorisé les étals, les livres, les zone thématiques. A dire vrai, avec une mémoire visuelle, aidé par le fait que les élèves et les profs demandent toute sorte de renseignements et le fait aussi que les premiers temps, j'ai galéré à chercher des livres pour moi-même... Et bien à force, je connaissais tous ces livres et leurs emplacements comme ma poche ! Presque mieux que les étudiants qui travaillaient ici depuis plus longtemps que moi. En même temps, une fois que j'aurais fini de lire tous les livres de la zone médecine, je pense que je me pencherais sur le chirurgie, puis la biologie, et ensuite, j'hésite encore.
Une fois les livres rendus rangés, la caisse m'a l'air carrément plus légère. Et même si mes pérégrinations mentales ne me quittent jamais, j'arrive à la placer en arrière-plan pour me concentrer sur autre chose. Comme une nouvelle élève qui cherche son livre par exemple. Enfin je crois ? « Bonjour, je peux vous aider ? » Proposais-je avec un léger sourire. Après tout, j'étais là pour ça, non ? « Vous recherchez quelque chose en particulier ? » Demandais-je à tout hasard. Je connais la bibliothèque presque mieux que n'importe qui, mais je ne lis pas encore dans les pensées. J'ai beaucoup de qualité, mais pas celle-ci encore !
◊ Nastasya H. Zakharine ◊
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Sujet: Re: Ca me dit quelque chose... Mer 20 Juil - 4:50
Pôpa avait de drôle de desseins. Enfin, « drôle » n’était pas réellement la qualification appropriée. Ses projets étant obscures, sadique et machiavéliques ; en somme, on ne pouvait pas utiliser le mot drôle pour les décrire. Toutefois, peu importe leur nature, Nastasya devait s’y plier et aider son cher papounet à les réaliser. Ce qui n’était pas une chose très difficile lorsque deux mutants aussi puissants s’alliaient ensemble. Mais après tout, quoi de plus de surprenant qu’une fille et un père qui s’allie ensemble ? Il n’y a rien de plus naturel. Et lorsqu’il était question de deux mutants avide de leur personne, il en était encore bien habituel. Les liens du sang, que voulez-vous. La chère russe ne pouvait s’empêcher de se convaincre qu’elle devait toujours venir en aide à monsieur. Zakharine puisque c’est quand même grâce à lui, qu’elle est là présent. Mais surtout, qu’elle ait hérité de capacités si puissantes, sans oublier d’une meilleure vie. En effet, c’est Boris qui avait planifié la naissance de la blondinette et avait tout orchestré pour qu’elle ne soit pas recensée par les autorités. Quoi de plus normal à présent qu’ils s’allient ? Mais on ne réalisait pas grands projets avec seulement deux mutants, voilà pourquoi Boris se cherchait des acolytes. Nastasya en faisait partie, et son demi-frère (qui se trouvait aussi à être l’ainé bisounours) pouvait éventuellement en faire parti. Bien sûr, faire de lui un complice révélait de l’impossible ou presque, mais Nastasya arrivait toujours à ses fins, et elle comptait donc bien mettre son demi-frère dans sa poche. Par quels moyens ? Peu importe ; ce ne sont que des détails. Toutes les armes étaient bonnes et acceptées. Il fallait juste qu’elle y arrive. Tuer ? Pourquoi pas. Le draguer ? Certainement. Se raser la tête ? Ah ça non, par contre…
La demoiselle déambula alors les rues d’Achaea à sa manière. Soit à la démarche d’une top-modèle (le bâton dans le cul en moins), l’air présomptueux, et aussi très conasse sur les bords, le balancement des cheveux à droite et à gauche, et le toisage des gens moches dans la rue (oui, cela faisait beaucoup de toisage à force…). Que voulez-vous. Elle était si belle, si intelligente, si … si.. tout. Oui, elle avait tout pour elle. Rien ne pouvait lui filer entre les mains, elle avait tout pour elle. Les hommes étaient à ses pieds, les demoiselles faisaient presque pareil, l’argent ne lui manquait pas, elle avait des pouvoirs pour régner sur les autres. Non, sans prétention, elle avait tant de choses. Rien de bien impressionnant de voir quelqu’un l’envier.
Aujourd’hui, l’opération « mettre Nikita Zakharine, alias le demi-frère, dans sa poche » venait de commencer. Il était relativement tôt. Peut-être dans les alentours des onze heures du matin, mais la demoiselle n’y avait pas prêté attention. Aujourd’hui, c’était un jour de congé, pas de clients dont elle s’occuper, pas d’appels à passer, pas de père à aller voir. Elle pouvait enfin profiter de ce qu’on appelait un « day-off » pour pouvoir piéger son demi-frère. Vous vous en doutez, le père de la blondinette avait tout raconté sur son ainé. Elle savait tout sur lui, comment il était, ce qu’il aimait. Ajouter à cela des recherches faites sur lui, de l’espionnage, etc, et bam ; on obtenait le cocktail idéal. Elle connaissait Nikita aussi bien que son sac à main (et il fallait bien le connaître celui-là pour s’y retrouver !). Donc, aujourd’hui était le grand jour. Elle allait enfin pouvoir essayer faire de son demi-frère un allié utile. Le manipuler ne serait pas chose très difficile, surtout lorsqu’on connaissait les moyens convaincants de Nastasya.
Elle entra donc dans la bibliothèque, affichant d’abord une moue de dégoût. Les environs n’étaient pas du tout son genre. C’était vieux, c’était moche, c’était poussiéreux, c’était silencieux comme un cimetière, c’était bourré de bouquins et pour finir, c’était bien trop grand. Bref, un peu un petit enfer sur Terre. Nastasya n’était pas du genre à trainer dans les environs, mais aujourd’hui, elle avait fait l’effort de s’habiller le plus typiquement possible (ce qui avait été très difficile pour elle ; son soutif était de la haute couture, alors le reste…) pour passer inaperçu. Pour appréhender le côté « étudiante » quoi. Vous imaginez donc les efforts incroyables qu’elle faisait ? Passer de Dolce&Gabbana à des petits shorts en jeans légèrement déchirés, ainsi qu’un haut rose sans manches, sans décolleté (pour éviter qu’il la prenne pour ce qu’elle était vraiment ; une salope aguicheuse) et qui lui donnait un petit côté de la fille « next door ».
Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour apercevoir le beau Nikita. L’homme aux cheveux blonds se baladait dans la bibliothèque, avec une autre conne derrière lui. De la concurrence ? Absolument pas. C’était la petite moche de service quoi. Alors faire de l’ombre à la somptueuse Zakharine ? Hmm, nan. Car, oui, avouons-le, elle frôlait la perfection. Elle était réincarnation de cette perfection, même. Du haut de ses cent soixante trois centimètres, avec ses yeux bleus irrésistibles, ses cheveux dorés et soyeux, ses jambes de déesses, ses courbes de star, personne ne pouvait faire mieux. Non, sérieusement, on devrait peut-être penser à lui vouer un culte. Ou un autre truc du genre. En son honneur, quoi. Elle le méritait après tout.
Passons ! Ce qui était le plus important aux yeux de la belle russe, à présent, c’était d’avoir Nikita dans sa poche. Il allait être un vrai petit chihuahua qui allait la suivre partout, et lui faire confiance comme personne lorsqu’elle aura mis son plan à jour. Il allait lui manger dans la main, comme un petit oiseau, même. Elle allait tout simplement mettre le grappin dessus. Il allait tomber droit dans le panneau. Un peu comme tous les autres garçons après tout. Pour l’instant, certes, il fallait peut-être attendre qu’il finisse de servir la petite moche, mais elle pouvait toujours se préparer, non ? Voilà pourquoi elle s’installa dans une rangée, celle qui traitait surtout d’ouvrages médicinales ou relatant de la santé et autres. C’était le domaine de son ainé, alors il ne saurait pas difficile pour lui d’engager la conversation. Puis, il allait peut-être apprécier d’avoir à faire avec une autre étudiante en médecine ? Certes, ce n’était qu’une couverture, mais il était trop idiot pour le savoir, et elle était trop intelligente pour se trahir elle-même comme une abrutie.
Au bout d’une dizaine de minute, le beau jeune homme vint rejoindre la demoiselle. Il lui adressa la parole amicalement, en la saluant tout en demandant si elle avait besoin d’aide. Tant de compassion… Beurk. Un peu plus, et elle vomissait. La gentillesse, c’était quelque chose de tellement moche, mais si facile à imiter, alors elle n’allait pas se plaindre. Elle sourit timidement. Nastasya avait tout pour être une bonne comédienne/actrice. Elle avait un jeu incomparable. Jouer la petite timide ne lui était donc rien d’ardu ou laborieux. La blondinette baissa alors la tête, et replaça une mèche de cheveux rebelle avant de regarder le jeune homme avec un joli regard qui exprimait la bonté. Nikita ajouta si elle recherchait quelque chose en particulier, ce à quoi, elle avait envie de répondre : ‘je suis à la recherche d’un moyen de mettre mon stupide demi-frère dans ma poche’… Mais ce n’était pas la meilleure approche (quoique très facile…)
Elle dit alors d’une voix cristalline aux sonorités angéliques quelques mots pour répondre au beau jeune homme ; « Bonjour ! Euh, oui, j’aurais bien besoin d’aide en fait…Et bien, voilà, je suis une étudiante en médecine, et je suis à la recherche d’un bouquin qui résume le tout. Quelque chose qui touche tous les sujets. La médecine en générale, si je peux me permettre de dire. Ça ne doit pas vraiment vous intéressé, mais j’ai une épreuve très importante dans quelques semaines et je souhaite me renseigner un maximum étant donné que nous ne savons pas sur quel sujet on tombera… Les évaluations, c’est cela… » Elle marqua une pause, elle soupira comme si ce qu’elle venait de raconter (qui n’était que mensonge, d’ailleurs) l’exaspérait vraiment, mais finit par sourire de nouveau, et regarda Nikita droit dans les yeux avec son regard étincelant ; « J’aurais bien aimé que quelqu’un qui s’y connaisse en médecine m’aide un peu, mais je crois que je vais devoir faire sans, malheureusement. Tomber sur un autre étudiant en médecine aujourd’hui relève parfois de l’impossible ! ».
Oh! Et attendez… Nikita, n’était-il pas étudiant en médecine ? Oh la coïncidence ! Donc, ça voudrait dire qu’il allait éventuellement pouvoir l’aider à se renseigner sur la médecine, et donc parler de ses intérêts, de ce qu’il aime, de ce qui l’intéresse dans la médecine, etc…Bref tout ces discours accablants qu’elle allait – malheureusement – devoir se taper pour que Nikita puisse s’intéresser un tant soit peu à elle et qu’il en voit elle une fille à qui il pouvait librement se confier. C’était chiant, et ça lui donnait déjà sa deuxième envie de gerber. Et le déjeuner n’était même pas encore arrivé. La galère, quoi ! Elle recommença alors son petit jeu d’actrice, et feinta une légère gêne puisqu’elle se força pour rougir un peu. Ensuite, elle se mordit les lèvres, mais pas d’une façon coquine, au contraire, plutôt d’une façon timide. Et pour finir, elle se rattrapa rapidement en disant au beau russe de beaux petits mots pour lui faire croire qu’elle vivait le même enfer au niveau de ses études ;
« Je suis désolée, je dois vous embêter là avec mes petits caprices d’étudiante… Vous savez, le stress, tout ça…La médecine est un sujet d’étude tellement complexe qu’on en perd la tête parfois, nous les pauvres étudiants… »
◊ Nikita Zakharine ◊
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Sujet: Re: Ca me dit quelque chose... Dim 31 Juil - 7:27
Ah, la blague coïncidence ! « Et bien... » commença-t-il par réfléchir. Dans quel sens présenter les choses ? Sa vis-à-vis avait vraiment l'air perdue, lui tendre une main secourable était la seule option à choisir. « A vrai dire, je connais ça, je suis passé par là y'a quelques années. L'examen a l'air compliqué, mais en fait, ce n'est qu'un check up du niveau général. Rien de bien sorcier. » expliqua-t-il, pensant qu'elle décrivait l'examen de début d'année. Il avait lui-même flippé un max pour cet examen, c'était comme ça que le directeur de la bibliothèque l'avait recruté, à la voir dormir sur les tables et baver dans les livres, il lui avait proposé un job. Surtout au début en fait, c'était pour rembourser les frais de remise à neuf des livres qu'il avait abimés. Puis comme il travaillait bien et que les utilisateurs de la bibliothèque le trouvaient charmant, il n'y avait aucune raison de le virer. « Je dirais même qu'il est relativement facile. » Si on oublie les heures de révisions et les nuits blanches à bûcher qu'il avait dû fournir... C'est que lorsque l'anglais n'est pas sa langue maternelle, on a un peu plus de chance que les autres de se ramasser. Mais qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour rassurer les gens qui semblent un peu stressés ! « Et si tu le souhaite je pourrais t'aider. Après tout, si on est si rares dans le coin, ça serait idiot de ne pas le faire ! » proposa-t-il avec un sourire. Et confirmer ainsi que ses 'petits soucis d'étudiantes', il les comprenait et ferait son possible pour les lui alléger.
Comme il n'avait personne à s'occuper que lui même, il ne mesurait pas les efforts fournis pour ses études, et n'avait encore jamais vraiment fait attention que ça lui bouffait pas loin de 80% de son temps. Maintenant qu'il y pensait, il regarda la date sur sa montre. Il n'avait pas été revoir son père depuis plus de deux semaines. Pas qu'ils aient vraiment une relation fusionnelle, et encore moins une relation normale, à vrai dire, mais sachant que la date de son exécution approchait, il devrait peut-être songer à se dégager du temps libre pour le voir une dernière fois. Mais plus tard. Oui mais quand ? Ben... Plus tard ! « Bon, alors pour commencer, je vais te conseiller quelques livres d'entrée de niveau. Tu devrais facilement t'en sortir pour cet examen. » proposa-t-il. Et tout en indiquant la direction des rayonnages concernés, il l'invita à le suivre. Arrivé devant le rayon, il marmonna quelques chiffres et quelques lettres, et tira des étagères plusieurs livres qu'il donna à sa camarade. Lorsqu'il retourna les yeux vers elle, semblant comme sorti de transe, il s'excusa. « Oh, je suis désolé. Ca fait peut-être un peu beaucoup, pour une première fois ? » avec une dizaine de livre pour réviser un simple check up, et quelques autres volumes dans les mains, il y avait de quoi se décourager en fait. « hmm... Attends, alors... » reprenant, échangeant, reposant, tirant de nouveaux livres, il réussi à réduire le nombre d'emprunt à trois. Quel exploit ! « Bon, ça ne couvre malheureusement pas tout, mais tu devrais pouvoir trouver 70% de l'examen dans ces livres-là. » positiva-t-il.
« Je n'avais jamais fait attention, que c'était si vaste. » admit-il. « Mais dans cette filière, il vaut mieux ne pas compter ni son temps, ni ses effort, et surtout ne pas espérer de compensation, sinon autant changer tout de suite pour autre chose de plus simple. » concéda-t-il. « Toujours motivée ? » lui demanda-t-il gentiment, comme le ferait un parrain vers son filleul. Oui, c'était un peu ça qu'elle avait demandé, pas vrai ? Une sorte de parrainage par un étudiant dans une année supérieure à elle non ? Et c'était son cas. Ne dit-on pas CQFD dans ces cas-là ? « Il ne faut surtout pas te décourager, ni relâcher tes efforts, sinon tu couleras à pic. Surtout que la compétition est rude, tu as intérêt à rester accrochée. » dit-il pour la motiver. « en général, c'est plutôt une filière individualiste, c'est rare de trouver des groupes de soutient, justement parce que les places sont rares et chères. » la mit-il en garde. « La première année est la plus compliquée, peut-être bien même difficile, mais une fois franchie, ça se relâche un peu. Tant que tu restes concentrée, ça devrait aller. » termina-t-il, toujours avec son sourire bienveillant.
Et contre toute attente, il lui tapota le haut de la tête, genre 'brave bête, tu vas y arriver'. C'était étrange, ça ne lui ressemblait pas, mais elle avait l'air tellement perdue, que ça lui inspirait un peu plus de familiarité qu'avec les autres étudiants. « bon et bien, bonne lecture ! » lui souhaita-t-il. Le temps de lire ces trois livres qu'il lui avait conseillé, elle risquait de passer du temps accrochée à une table ici. Il devait la laisser tranquille le temps qu'elle s’imprègne un minimum de son nouvel environnement. Mais en s'éloignant de la jeune fille et de ses livres, il se demanda s'il n'en avait pas fait trop, et espéra ne pas l'avoir effrayée. Avec tous les livres, tous ces conseils à double tranchant... Mais remarque, si elle s'était orientée dans cette voie, c'est qu'elle devait être ambitieuse, malgré son air fragile. Et courageuse aussi, parce qu'il en fallait. Et bûcheuse, c'était presque certain, sinon elle aurait d'emblée choisit autre chose. Mais surtout, par-dessus tout, il lui sembla avoir un air de déjà-vu dans l'air. Mais impossible de mettre la main sur le détail en question. Juste une impression floue, sans origine vraiment précise ni définie. Il haussa les épaules pour chasser cette impression justement, puisqu'elle ne reposait sur rien. Puis pourquoi se méfier d'une future collègue ? Si ça se trouve, même avec quelques années d'écart, ils finiront par travailler ensemble, l'un serait généraliste et le deuxième un spécialiste. Autant rester solidaire dès le départ. Même si ce n'était pas la politique de la filière, c'était la politique de Nikita, et ça ne changerait pas de sitôt!
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Sujet: Re: Ca me dit quelque chose...
Ca me dit quelque chose...
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