Jacob est un homme ayant dépassé la trentaine, et n'est donc pas encore atteint par les malheurs de la vieillesse. Du haut de son mètre quatre-vingt, il n'est pas bien plus grand que la plupart des gens qu'il croise, et cela l'arrange bien. Après tout, être trop grand attirerait l'attention, et marquerait la mémoire. Alors qu'un homme de sa carrure passe plus facilement inaperçu.
Car même s'il est musclé, sa musculature n'est pas ostentatoire. Il a les muscles de quelqu'un qui fait du sport tous les jours, sous la forme de jogging et de musculation, mais qui ne va pas aller jusqu'à la gonflette, qui serait inutile et presque insultante. De bonnes jambes, des bras et des abdominaux bien sculptés... ce qu'il faut pour faire son travail, et pour séduire bien entendu.
Il a une peau claire, mais pas trop. Ce qui pourrait sembler étonnant pour quelqu'un de natif d'une contrée ensoleillée, mais il a beaucoup eu à voyager, et passe plus de temps en intérieur qu'en extérieur.
Ses cheveux sont châtains, et toujours bien entretenus. Il les coiffe très souvent, et y ajoute parfois du gel afin de s'assurer qu'aucun d'entre eux ne tombe alors qu'il serait en train de faire son travail.
Il a des yeux d'un gris si sombre qu'ils peuvent parfois paraître noirs, ou tendre vers une couleur presque blanche par rapport à la luminosité des lieux.
Jacob est un homme qui a le sourire facile, ce qui va de paire avec son caractère. Un sourire sarcastique, la plupart du temps, celui d'un homme qui a la plaisanterie facile et ne voit aucun problème à critiquer ce qu'il voit sur un ton ironique.
Et ce sourire peut devenir charmeur, une arme pour qu'on lui fasse confiance et le prenne pour ce qu'il n'est pas : un type bien.
D'un point de vue vestimentaire, il a pour principe que toute personne en costume a plus de classe et de charisme qu'une personne en jean ou en survêtement, aussi privilégie-t-il les tenues de soirées quelles que soient les circonstances, s'accordant parfois le luxe de ne mettre qu'une chemise au lieu de la tenue complète.

Ce que l'on peut dire de Jacob est avant tout qu'il est calme. C'est même sa grande spécialité : garder son calme dans toutes les situations. Certains peuvent appeler ça de la froideur, mais il préfère considérer cela comme du calcul.
Il a en effet pour principe de prendre du recul devant chaque situation qu'on lui présente, et de préférer trouver les tenants et aboutissants de chaque chose avant de prendre une décision. Heureusement il est pour cela aidé par un esprit vif et une logique bien huilée.
Mais à côté de cela, ce calme lui donne une certaine tendance à la neutralité, l'empêchant de mettre son grain de sel dans toute situation qui ne lui apporterait par de profit, et faisant disparaître la moindre trace de scrupule si les gains sont supérieurs aux pertes. L'une de ses devises est « Tant que vous payez, je suis à vous ». C'est principalement cela qui le pousse à rester neutre dans le conflit mutants et anti-mutants. Du moment que quelqu'un le paie, il tuera sans distinction de « race » ou de classe sociale.
Il faut par contre garder en tête que Jacob est le cliché du célibataire endurci, et qui tient à sa vie solitaire. Les soirées devant la télé un scotch à la main, les repas faits de pizzas et de plats surgelés, les soirées au bar à séduire des inconnues... ce sont le genre de choses qu'il affectionne particulièrement, et qu'il n'apprécierait pas que l'on vienne troubler.
Et en effet, Jacob est un séducteur. C'est même comme ça qu'il a commencé dans sa branche actuelle. Il séduit pour le sport, pour le simple fait de séduire, et il lui importe peu de conclure une fois qu'il a compris que sa proie avait mordu à l'hameçon. C'est avant tout pour lui une façon de ne pas rouiller, et de s'assurer que son prochain travail se passera comme sur des roulettes.

- Une certaine addiction pour les jeux de plateau comme le Monopoly, le Trivial Pursuit, ou le Risk, voire même les échecs ou le go... bien qu'il joue toujours seul à ces jeux.
- Une affinité pour le scotch, mais uniquement si le scotch est assez vieux pour commander son propre scotch. Et il apprécie aussi ses bons vieux amis Jack et Daniels.
- Apprécie d'écouter principalement de la musique classique et le vieux rock.
- Est tueur à gages. Oui, c'est particulier comme concept. Et ce depuis près de quinze ans, sans jamais s'être fait repérer.
- Très intéressé par la politique mondiale, puisqu'elle lui sert de couverture.
- Hydrophobe. Non pas qu'il craigne l'eau en générale (il ne manquerait plus qu'il ne se lave plus...) mais il en craint les étendues dans lesquelles il pourrait se noyer. Mais il faut reconnaître que, dans la Sierra Nevada, elles sont peu courantes. (courantes, et c'est de l'eau! Haha! Ha! Ha... ha...)
- Ancien addict aux jeux de casino, mais a été calmé de façon assez radicale

« Groupe : Mutants hostiles
« Raisons : Du fait de son caractère assez pragmatique, Jacob ne trouve que peu d'intérêt à ce qu'un camp domine l'autre dans cette guerre qui les oppose. Quel serait l'intérêt pour lui d'une paix et d'une cessation de toute rivalité entre plusieurs camps ennemis? Bien au contraire, plus le conflit s'éternise, plus il est possible que l'on ait besoin de ses services, et donc plus il y a de chances pour que sa richesse personnelle n'augmente. Et Jacob aime quand sa richesse augmente.
De toute sa vie, aucun camp ne l'a jamais pris en grippe, et aucun n'a rechigné à utiliser ses services bien particuliers. Il leur rend donc la pareille en ne prenant jamais parti et en tuant sans distinction.
Son seul parti reste celui de ceux qui paient le plus. Car la vie, c'est comme le monopoly : pour acheter des choses, il faut de l'argent. Et plus on a de l'argent, plus on peut en acheter. Logique non?
Et puis il a toujours vécu à l'écart de cette guerre, son ancien employeur étant lui-même un homme ne s'inquiétant que peu de la race des personnes qu'il avait besoin de tuer, à partir du moment où les personnes en question l'avaient insulté. Jacob suit toujours ce principe, tuant pour la personne elle-même plus que pour son appartenance à une faction ou une autre.
Pour tout cela on pourrait l'associer à une certaine neutralité... mais un tueur à gages est-il vraiment neutre? Bien au contraire, cela pourrait prêter à une certaine hostilité, et c'est pour cela qu'il rejoint ce groupe.

« Pouvoir(s) : Pouvoir de contrôle de la joie-du plaisir
« Description : Le pouvoir de Jacob est l'opposé de celui de son frère cadet. Là où l'un contrôle la peur, Jacob donne plaisir et joie aux gens, allant même jusqu'à l'orgasme. Il n'hésite d'ailleurs jamais à utiliser son pouvoir, que cela soit pour obligations professionnelles, lorsqu'il doit s'approcher d'une cible, ou complètement personnellement. En effet, comment un charmeur comme lui pourrait-il ne pas utiliser un pouvoir aidant à la séduction, et à ce qui se passe après?
Il est d'ailleurs bien heureux de ne pas avoir hérité du pouvoir de son frère, qui ne lui servirait franchement à rien dans la vie. Encore une fois, l'ainé avait été favorisé.
Contrairement à son frère, Jacob a utilisé son pouvoir de façon répétée, puisqu'il a bâti sa vie dessus, et il possède de plus dix années d'expérience supplémentaires de son maniement. Cela lui permet donc d'en posséder un meilleur contrôle, mais il possède malgré tout certaines limites :

- Son pouvoir n'affecte qu'une personne à la fois, même s'il peut en affecter plusieurs à intervalle rapide.

- Des années d'expérience à affiner la maîtrise de son pouvoir lui permet de l'utiliser quand il le veut, même si une utilisation trop répétée peut diminuer l'efficacité finale.

- Jacob ne peut contrôler que l'efficacité que son pouvoir aura, mais pas ce qui apparaît. Ainsi, la vision ou la sensation dépendra de la personne touchée et Jacob n'aura aucun contrôle dessus. De plus, il ne connait pas la vision provoquée, à part si la victime en parle.

- Le pouvoir de Jacob marche sur son frère et inversement

« Vous savez l'ami, pas besoin d'user de violence. Je suis sûr que nous pouvons parfaitement nous entendre. Nous sommes des hommes du monde vous et moi, non? »

La seule réponse de l'homme fut de lui mettre une droite en plein visage. Jacob mordit sa langue, et cracha un peu de sang. Au moins il ne lui avait pas cassé de dent, c'était déjà ça de pris.

« Bon, je me mets donc mon pacifisme où je pense c'est ça? C'est bien dommage, j'ai toujours trouvé que c'était une notion particulièrement inté...
Ferme-la si tu tiens encore à ta langue.
Attendez, c'est vous qui m'avez demandé de parler ! »

Un autre coup de poing. Le sourire de Jacob ne quitta pas son visage.

« Je déduis que j'avais mal interprété votre consigne.
Je t'ai pas demandé de dire des conneries, mais de me dire ce que tu faisais là!
Ce que nous faisons là... C'est une question que je me pose souvent. Sommes-nous des pions dans la volonté de dieux cruels et machiavéliques? Ou sommes-nous le fruit de création naturelle, d'années d'évolution et d'arrangements génétiques? Ah, mais je vois à votre regard que ce n'est pas non plus ce que vous vouliez dire, n'est-ce-pas? »

Jacob tira un peu sur les liens qui l'attachaient à la chaise. Ce connard était plus moche qu'un cul de cochon borgne, mais il fallait reconnaître qu'il connaissait son métier.

« Vous savez, rien de mieux pour me faire parler que de me laisser tranquillement autour d'une table, avec un bon scotch et une bonne cigarette. Non? Vous êtes sûr? C'est bien dommage. Les hommes sont toujours plus locaces lorsqu'on leur fait boire un verre ou deux. Et puis vous savez, j'ai toujours apprécié d'accompagner mes récits d'une certaine gestuelle. Et malheureusement, cela m'est impossible avec ces liens. Rien ne pourrait vous convaincre de les détacher? »

L'homme se contenta de grogner en montrant la trique qu'il tenait dans la main. Jacob prit cela pour un « non ».

« Donc, vous voulez connaître ma vie? Mais vous savez, après, je serai dans l'obligation de vous tuer. Cela serait dommage non? Vous m'avez tellement l'air d'un garçon plein de vie... »

Encore un grognement. Il allait peut-être falloir arrêter de faire le con.

« Bien bien bien, si vous y tenez vraiment... Je pense que vu que vous avez réussi à me retrouver, je n'ai pas besoin de vous rappeler que je m'appelle Jacob Derkins, né à Auckland, que mon déchet de frère s'appelle Matthew et que mes parents sont John et Elaine? Non, vous ne le saviez pas? … Vous êtes sûrs d'être un vrai informateur? Il suffit d'aller sur facebook pour voir ça! Allez, je vous donne ma date de naissance en prime : le 21 juin 1988. Je fais plus jeune non? On me le dit souvent... Ah, vous tenez à ce que je recadre? Les gens sont tellement pressés dans ce monde...
Donc, ma naissance... Je suis sorti du même endroit que tous les bébés sortent, j'ai pleuré, on m'a foutu une tarte à faire pâlir celle que vous m'avez mis, et on a été surpris parce que mon membre était déjà plus grand que celui que vous même devez avoir entre les jambes, sinon rien de spécial à raconter pour ce moment là. Un bébé c'est un bébé : c'est moche, ça chiale et ça vomit, point. J'étais le petit premier, donc forcément, les parents m'ont choyé. Et forcément, je faisais le petit gentil tout mignon premier de la classe. Vous savez, celui qui a des petites lunettes même si elles ont aucune correction, et que quand il marche, on a l'impression qu'il fait ses devoirs? Bah... c'était moi. Un petit blondinet en plus, heureusement que mes cheveux se sont assombris entre temps.
A l'époque, j'étais vraiment sérieux, c'est ça le pire. Je n'avais pas encore compris que laisser les autres travailler à ma place était plus efficace. J'allais donc à l'école, me faisait des copains, avait les meilleures notes... J'étais déjà très calme à l'époque. C'était pratique, quand les abrutis de la cour de récré venaient m'emmerder. Maintenant je leur mettrais une droite et ça serait réglé. A l'époque je négociais des goûters ou des trucs comme ça en échange de ma liberté. Quoi qu'on en est pas si loin maintenant, hein, mon très cher ami?
Et puis quand j'avais dix ans, l'autre est arrivé. Aussi petit, aussi moche et aussi chiant que je l'avais été quand j'étais un gamin. Un autre bébé quoi.
Comment ça j'ai oublié quelque chose d'important? Ah oui, le fait qu'ils ont su que j'étais mutant. Bah ça n'a rien changé au début. J'avais pas de troisième bras, pas d'ailes ou de queue qui poussait, je faisais pas flotter des trucs dans les airs... Ils avaient juste peur du moment où ça arriverait, mais tant que personne leur agitait le résultat des tests sous le nez, ils s'en moquaient royalement.
Bon je peux reprendre? Donc, le petit Matthew. Je dois reconnaître que je le plains. Il était le petit dernier, mais notre famille préférait le concept de favoriser le premier-né. Et donc, je passais avant quoi qu'il arrive. Et puis j'étais si sérieux, si travailleur, si mignon... Lui essayait d'attirer leur attention aussi, et il fallait reconnaître que c'était un bon gamin, mais cela ne suffisait pas. J'étais Jacob, le chouchou, et lui c'était Matthew, l'aimé mais pas trop. Je pense que c'est ça qui l'a fait mal tourner, au final. Enfin mal tourner... selon ce que j'en ai appris. Ça fait quelques temps que je ne l'ai pas croisé ce p'tit con.
Et le pire c'est que j'étais le chouchou pour que dalle. Parce qu'entre temps, j'avais fini par comprendre que tricher... c'était vachement plus simple que de travailler. Dix minutes de préparation au lieu de plusieurs heures, pourquoi se compliquer la vie? Glisser un papier dans un endroit où personne ne le verrait, trouver un moyen de récupérer la feuille de l'autre premier de la classe... Bon, je reconnais que je travaillais encore un peu, mais je m'aidais un peu, dirons-nous.
Je n'allais pas en parler à la famille, bien entendu. Cela aurait brisé leurs espoirs et leurs rêves. Ils me voyaient diplomate, ou avocat. Un truc classe, avec un costard et un bon salaire. Mon travail correspond à cette description. Mais je pense pas qu'ils avaient prévu ça.
Enfin bref, je recadre je recadre. Mes cours se passaient bien, et le p'tit grandissait aussi, pas de quoi se plaindre.
Jusqu'au jour où mon pouvoir s'est réveillé. Fallait reconnaître que je m'y attendais pas. J'étais au pieu avec ma copine actuelle, une petite brune bien charmante... et tout à coup elle a commencé à gémir comme si on était passé à l'acte... alors qu'on matait Derrick, histoire de s'endormir un bon coup. Et j'me suis rendu compte que moi-même je me sentais bizarre. Comme si je... projetais quelque chose. Enfin vous êtes pas mutant, vous pouvez pas comprendre. J'avais mal au ventre, mal au crâne... Et j'ai voulu que ça s'arrête. Et tout à coup j'allais mieux, et elle était de nouveau calme. Par principe, j'ai réessayé, et ça a marché à nouveau. Le reste de cette nuit ne vous regarde pas vraiment, donc vous me pardonnerez si j'omets les détails. Ou, si vous les voulez, on retire une partie des thunes à notre... accord. Connaître ma vie privée, ça se paie. Plus cher qu'on ne pourrait le croire. Je l'ai jamais raconté à personne, ça.
Et quelques jours plus tard, alors qu'on était sorti en forêt avec mon frère, je me suis écorché le genou en escaladant. Vous savez, le genre de plaie moche, qui saigne, mais qui ne fait rien de grave. Une connerie quoi. Et ma mère a bien entendu pris sur elle de m'expliquer que je risquais de perdre ma jambe, de plus pouvoir marcher, que j'avais été inconscient... Inconscient je sais pas, mais con je l'étais ça c'est sûr. Pour qu'elle se la ferme, j'ai utilisé mon pouvoir sur elle. C'était stupide, mais je n'avais pas trop le choix. Je lui ai dit de se calmer et ça a marché, au bout de quelques instants.
Et quelques jours plus tard j'ai fait la même chose sur Matt. Je ne me rappelle même plus à quel sujet. Une engueulade fraternelle typique. Peut-être un truc lié au fait que je partais à la fac, mais à part ça...
Toujours est-il que mes parents m'ont demandé de cacher mon pouvoir. Vu le nombre de trucs que je leur cachais, j'étais plus à ça près, soyons francs. Mais par contre j'avais volontairement choisi une fac de droit loin de la maison. Dans un autre pays. Le Nevada m'avait semblé approprié... même si je prévoyais de ne pas suivre les cours et de me balader dans les casinos des villes voisines plutôt que d'aller en classe. Les examens, je les ferais au talent.
Et c'est comme ça que j'ai rencontré mon premier employeur, en glandant dans un casino. Je ne me rappelle même plus du nom du casino, mais il avait un boulot pour moi. Quoi, que je raconte tout dans les détails? Eh bien, je n'avais pas l'âge de jouer au casino, comme vous le savez sans doute. Abrutis d'Américains... on peut conduire à seize ans, avoir une arme à la naissance, mais ni boire ni jouer aux casinos avant d'en avoir vingt et un. J'ai jamais trouvé ça logique. Enfin bref. Malgré mon jeune âge, je jouais, avec une semi-barbe que je croyais me vieillir. Sauf que j'étais malgré tout trop suspect. Et donc, plusieurs fois, j'ai eu le droit à des vigiles qui venaient m'emmerder, ou à une caissière qui ne voulait pas me remettre ce qu'elle me devait. Une nuit avec la deuxième catégorie me suffisait à les convaincre. Pour les autres, j'utilisais mon pouvoir et ils me laissaient faire.
Sauf que j'étais jeune et con, et je ne savais pas que les casinos étaient si bien surveillés que ça. Alors un jour, quatre gros bras sont venus me chopper, me passer à tabac, et m'amener devant leur boss.
Il avait repéré mon manège, et me laissait un choix simple : me couper les doigts, ou que je bosse pour lui quelques temps. Au début, c'était de l'arnaque simple. Il m'a appris à tricher aux cartes, et à feinter les gens avec mon pouvoir pour que ça passe inaperçu.
Puis deux ans plus tard, alors que j'avais enfin mes vingt et un ans, il décida de passer au niveau supérieur : me faire tuer un petit tricheur qui lui devait des thunes. Un travail simple, pour me faire la main. C'était ça ou ma vie, cette fois. Et vu que je tenais autant à la vie à l'époque que maintenant, j'ai accepté. L'idée était simple : me rapprocher de lui en gagnant la confiance de sa femme, me servant de mon pouvoir pour qu'elle m'apprécie davantage, et l'empoisonner quand le moment serait venu.
Bon, mon boss n'avait pas prévu que je couche avec la femme, mais ça se sont des détails. Et ça nous a fourni un bon coupable lorsque les flics ont compris que c'était un meurtre. La pauvre, je sais même pas ce qu'elle est devenue maintenant.
Enfin bref. Ça s'est passé presque sans accrocs, alors mon boss adoré a continué à m'engager pour ce genre de boulots, toujours des trucs aussi simples, pour commencer, et il a même commencé à me payer. Il a même fait un peu de pub pour moi à ses collègues, et j'ai vite commencé à me faire une petite réputation.
Bien entendu, j'ai fait croire à mes parents que mes études s'étaient bien passées, et que je travaillais désormais comme ambassadeur. C'était plus simple, et ça expliquait assez bien pourquoi je ne rentrais jamais à la maison. J'ai même du le faire croire à mon frère... Je suis sûr qu'il s'est foutu une puce à cause de ça, alors que même moi je n'en ai pas.
Et officiellement? Je suis chômeur longue durée. Je vis de petits boulots merdiques qui me donnent à peine de quoi louer mon appart' et manger tous les soirs.
Enfin bref. Lorsque j'ai commencé à être assez bon, j'ai réussi à me libérer de mon employeur fixe. En même temps, il savait que s'il me retenait, il serait le suivant sur ma liste. Et que quelqu'un me paierait pour ça, en plus. Donc ça l'a calmé assez facilement.
Et depuis je bosse en freelance. Du moment qu'on me paie, j'y vais. C'est aussi simple que ça. Et j'ai remarqué que, à Achaea il y avait pas mal de taf pour un mec comme moi. Et c'est pas si loin que ça de l'endroit où j'ai passé une partie de ma vie alors... disons que ça plait à mon petit côté nostalgique.
Voilà, vous êtes content? Vous pouvez me détacher maintenant? »

L'homme se leva, et pris la mallette que Jacob avait amené avec lui. Rien ne se passait comme prévu... déjà être attaché ainsi... mais là ça tournait vraiment mal.

« Ca t'apprendra à faire confiance à un informateur à petite bite, blondin. »

L'homme semblait fier de lui. Jacob sourit.

« Et vous croyez que faire confiance à un tueur à gages est bien mieux? Vous ne voulez même pas vérifier le contenu de la mallette avant de l'emmener à votre patron? »

L'informateur s'arrêta. Il réfléchit quelques instants. Et ouvrit la mallette. Il jura, et mit son doigt dans la bouche. Jacob aperçut un éclat de sang.
Dans les secondes qui suivirent, l'homme fut pris de convulsion et s'écroula au sol.
Les cordes qui retenaient le tueur à gages tombèrent, leur noeud défait, et Jacob se leva tranquillement. Il se massa les poignets, et ramassa la mallette. Il jeta un oeil à la pointe qu'il avait positionné à côté du verrou, et surtout au réservoir dissimulé derrière. Il y avait encore assez de poison pour qu'il finisse son travail.

« Je t'avais prévenu, que je devrais te tuer. »

Jacob sourit à nouveau, et quitta la pièce.

« Système de Puçage : Non, ça ne serait pas vraiment pratique vu son emploi

« Avatar : Nikolaj Coster-Waldau
« Recyclage du Personnage : Pas de problème avec ça, au contraire.