◊ Nombre de Messages : 77 ◊ Nombre de Messages RP : 31 ◊ Age : 36◊ Informations : None◊ Age du Personnage : Tous et pourtant aucun... ◊ Pouvoirs / Armes : Tout et rien à la fois...
Sujet: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Dim 29 Nov - 16:44
Note : Tout le monde peut poster ici, je tiens simplement à préciser que ce topic est lié à l'intrigue numéro un (en savoir plus -> ICI ), donc lisez-là avant de poster ! ;)
_______________________________
Miss Jane Harper s’était levée de bonne heure dans l’optique d’arriver en temps et en heure à son travail. Il fallait dire qu’on ne rigolait pas au gouvernement ! La jeune demoiselle du haut de ses 27 ans n’avait malheureusement qu’une place de secrétaire de l’ambassadeur, et ce malgré ses nombreux diplômes qui tapissaient les murs de son appartement. A défaut d’un meilleur travail, ils faisaient une décoration pour le moins originale, bien que coûteuse, à 3000 $ l’année d’étude, il y avait de quoi grincer des dents. Mais Miss Jane ne perdait pas espoir, elle savait que tôt ou tard tout cela lui servirait, et qu’elle aurait enfin ce qu’elle méritait depuis toujours.
Une course échevelée, le souffle court, il arriva enfin là où ils l’attendaient, manquant de cracher ses poumons sous l’effort, la gorge sèche, mais pas de la course cette fois-ci. Le lieu de regroupement pour l’attaque prévue à peine une heure plus tard était déjà bondé de monde. Derek ne devait pas se planter cette fois-ci, ce n’était pas qu’une simple attaque, c’était la revendication de son appartenance au groupe des mutants. Les humains voulaient jouer les durs ? Et bien un groupe de mutants allait s’occuper de leur montrer qu’ils n’étaient pas « la race dominante » comme ils le pensaient. L’évolution de l’humanité, les mutants, le gène n’était pas une maladie, mais la solution finale, l’amélioration des mutants. Derek n’avait pas encore 20 ans mais était déjà bien engagé. A la guerre comme à la guerre. Un geste de la tête du dirigeant de l’opération, et tout le monde se mit lentement en marche, prenant la route du siège du gouvernement.
Le tram avait du retard, Jane pesta intérieurement, depuis le « problème » des mutants, elle constatait que la sécurité avait doublée, voir triplée même pour certaines zones ! La demoiselle trouvait cela idiot, elle était humaine mais appréciait les mutants, sa meilleure amie en était une d’ailleurs ! Jane décida donc de descendre du transport pour finir le chemin à pied, il ne lui restait qu’une dizaine de minutes pour arriver sur le lieu de son travail, et dieu savait qu’on ne rigolait pas au siège du gouvernement ! Après quelques minutes de marche forcée pendant lesquelles la jeune femme s’insulta intérieurement quelques centaines de fois pour avoir été assez stupide pour mettre des talons hauts, elle aperçut enfin la façade du siège du gouvernement dressée non loin de là. Avec un soupire de soulagement, la jeune femme entra après avoir salué le garde à l’entrée, puis elle monta rapidement les escaliers pour entrer dans son bureau et attendre que l’ambassadeur vienne lui donner ses instructions pour débuter la journée.
Le groupe arrivait en vue du siège du gouvernement, grâce au pouvoir de l’un des mutants du groupe, ce dernier fut rendu invisible, et ils purent donc passer sans peine à coté des gardes qui ne virent rien, ils n’étaient pas très nombreux, pas assez pour faire beaucoup de bruit, il n’y avait que 7 mutants dont 3 mineurs…. Une fois entrés, les assaillants ne brisèrent pas l’invisibilité, mais un autre des participants s’occupa de neutraliser les gardes en diffusant un gaz soporifique qui toucha uniquement les adversaires des mutants. Après cela, ils s’occupèrent de barricader les entrées et d’essayer de camoufler l’attaque, le temps qu’ils puissent faire ce qu’ils avaient en tête du moins. Derek sentit une main se poser sur son épaule, et tournant la tête vers le chef du groupe qui venait de le toucher, puis il hocha la tête d’un air entendu, il devait agir suivant les plans qu’ils avaient décidés juste avant, ne pas faillir. Le jeune homme se retourna donc pour partir en courant vers les escaliers et monter dans le bureau de l’ambassadeur.
Des bruits en bas, c’était étrange, habituellement le bâtiment était si calme ! Jane fronça les sourcils en tournant la tête, elle entendait des bruits de pas dans l’escalier qui semblaient monter vers le bureau, certainement l’ambassadeur ! La demoiselle afficha un grand sourire en se retournant pour attendre que son patron n’entre dans la pièce et qu’elle puisse le saluer.
Derek poussa la porte du bureau avec force, et vit le sourire de la demoiselle debout dans la pièce, s’effacer lorsqu’il se posa sur son visage. Elle avait l’air paniquée dans son petit tailleur de parfaite secrétaire. Ce n’était pas prévu, il ne devait y avoir personne normalement, ils s’étaient arrangés pour que les trams soient retardés ! Dommage pour elle, sa conscience professionnelle allait malheureusement la mener à sa perte. Une expression navrée s’afficha sur le beau visage du jeune homme qui s’approcha de Jane d’un pas sûr, la tête recouverte d’une capuche qui ne laissait voir que son visage. Puis il tendit simplement sa main devant lui, paume dirigée vers la jeune femme qui se mit à bredouiller. « Mais que….
… Faites-vous ? » Jane ne comprenait pas qui était cet homme, il ne devait pas être là, et que faisait-il, pourquoi tendait-il sa main devant lui comme ça ? Une larme coula le long de la joue de la demoiselle lorsqu’elle lut dans les yeux du jeune face à elle, il avait une expression à la fois navrée et mortelle, elle allait mourir, Jane le sentait, c’était la fin. L’inconnu ouvrit la bouche pour s’adresser à elle d’une voix qui ressemblait plus à un couperet qu’autre chose. « Je suis désolé, vous….
…Comprendrez un jour. Il fallait nous accepter et non nous combattre. Vous n'avez que ce que vous méritez. » Elle était humaine, il le lisait dans ses yeux, elle ne pouvait pas vivre, elle n’aurait pas dû être là. C’était le sort qui en avait décidé ainsi. Derek utilisa son pouvoir pour lancer une boule d’énergie de sa paume en direction de la tête de la jeune femme. Celle-ci ouvrit grand les yeux lorsque la boule aussi petite qu’une bille de pistolet lui traversa la tête de part en part, puis elle s’écroula sur le sol, alors qu’un mince filet de sang commençait à couler de son front, pour se mêler plus bas à ses larmes. Des larmes de sang, des larmes d’innocente.
Dehors, le soleil se levait à peine, la rue habituellement bondée était presque déserte, et au fond d’eux, tous les mutants de la ville se sentaient irrésistiblement attirés par cet endroit. Connaissez-vous l'irrésistible envie de faire quelque chose sans pouvoir y résister ? Et bien le pouvoir de ce mutant agissait pareillement sur tous les mutants du coin, ils ne pouvaient pas s'empêcher de se rendre au siège du gouvernement, même en connaissant les risques qu'ils encouraient, visiblement tout avait été prévu. Dans à peine une heure, l’endroit serait cerné par la police, mais ils ne pourraient malheureusement rien faire pour le moment, les mutants menaient la danse, ils venaient de prendre le siège du gouvernement en otage, et d’autres allaient bientôt arriver, attirés par le pouvoir d’un des mutants qui agissait sur eux comme la flamme sue le papillon. Et ce n’était pas la mort d’une pauvre secrétaire humaine et malchance qui allait y changer quelque chose…
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Dim 29 Nov - 22:08
Des yeux hallucinés, un souffle court, une angoisse profonde … Aelys n'était pas là. Pas vraiment là. Ses yeux divaguaient, voyant ce qu'elle seule pouvait percevoir; se perdaient dans les méandres de ce qui pouvait arriver, de ce qui allait arriver. Et dire que la journée avait été si belle! Banale, douce, tranquille. Pleines de petites joies futiles – un lever de soleil qu'elle avait observé sur le toit de l'immeuble en frissonnant; les jeux des jeunes du même point de vu, les déambulations dans les rues; la musique d'un adolescent au coin d'une de ces dernières – qui, peu à peu, parvenaient à la guérir de ses souffrances, à les amoindrir. La présence toujours aussi amicale, rassurante de Piotr travaillait aussi à tranquilliser la blondinette. Bien sûr, il restait des dizaines de pas à faire pour qu'elle ne soit bien, des centaines de mètres pour qu'elle ne soit à l'aise, des milliers de choses pour qu'elle ne soit réellement intégrée à cette civilisation qui parfois lui échappait encore. Pourquoi étaient-ils tous si pressés? Pourquoi croyaient-ils si facilement tout ce qu'on leur disait? Pourquoi ignoraient-ils ce qui les arrangeait? Trois questions parmi les dizaines de centaines de milliers d'autres qui traversaient tour à tour l'esprit de la blondinette. Au moins ne s'émerveillait-elle plus devant une fenêtre. Des progrès, par-ci, par-là, un peu entachés tout de même par de vieilles peurs, trop profondément ancrées pour pouvoir disparaître en quelques secondes. En quelques jours. En quelques mois. Mais comme une lumière au bout du tunnel permet de reprendre espoir, Aelys prenait peu à peu confiance. Enfin … confiance en le fait qu'elle pouvait y arriver. En le fait que quelques êtres étaient bons. En son pouvoir aussi, qu'elle comprenait de mieux en mieux puisqu'elle maître des expériences qu'elle faisait. Ainsi, elle était arrivée à ce point là : Les visions étaient d'autant plus fortes lorsqu'elles prévenaient d'un danger qui la concernait particulièrement. Il était possible pour elle de se concentrer sur quelqu'un d'autre, de le... surveiller. Les effets étaient alors les mêmes, mais amoindris : le nombres de personnes semblait aussi influer. N'étant plus sous l'influence d'une quelconque drogue, la blondinette pouvait s'obliger à repousser les images tant qu'elles n'étaient pas pressantes. Ce n'était pas dans son intérêt, mais elle en était capable – et quel bonheur, au début, de vivre quelques minutes sans la crainte de voir apparaître des images qui s'intercalaient entre elle et la réalité … -. L'interprétation était subjective et pouvait porter à confusion parfois. C'était sans nul doute ce qui lui faisait le plus peur. Et enfin, mais de cela elle était sûre depuis très longtemps, son don était sensible. Des dizaines de futurs se profilaient devant les humains, un seul était pourtant suivit selon les choix de chacun : la précognition montrait la solution la plus probable à un instant T. Si une personne changeait d'avis, se décidait finalement à dire non par exemple, l'avenir pouvait être bouleversé. Le principe du battement d'aile de papillon qui créait une tornade bien plus loin.
Mais revenons à nos moutons. La journée avait été belle, la soirée gâchée. Assise encore une fois sur le toit de l'immeuble – la vue y était agréable, même lors d'une journée froide comme celle-ci -, Aelys n'avait pas vu venir la vision – c'était le cas de le dire!-. Soudainement prise dans un torrent d'images, elle avait du se laisser aller, la mâchoire serrée brutalement. Un grand bâtiment, cerné de policiers. Le Siège du Gouvernement. Plusieurs silhouettes, des mutants, des humains. Pro- et anti-mutants réunis. Cette angoisse, toujours plus profonde alors que les images défilaient encore et toujours. De longs couloirs, une tension palpable. Pourtant, l'impression qu'elle ne pourrait jamais s'en aller, qu'elle y était attirée comme un insecte un soir d'été par une lumière allumée. D'ailleurs, elle voyait ses cheveux, longs, qui se mêlaient à d'autres pour rejoindre quelqu'un qu'elle voyait mais ne connaissait pas. Ils semblaient être sept à savoir ce qu'ils faisaient. Dont trois jeunes. Des gardes, évanouis ou mort. Sept, trois jeunes, des morts. La vision s'arrêta aussi soudainement qu'elle n'était arrivée, laissant la jeune évadée vidée et les yeux se noyant dans le vide. Quelque chose était sur le point d'arriver. Quelque chose d'important.
Plusieurs minutes s'écoulèrent, dans un silence et un calme presque complet. Seuls les voix des jeunes en bas ne troublaient la paix fragile, aidées par le vent qui soufflait doucement. Des larmes roulaient doucement sur les joues d'Aelys, qui avait machinalement ramené ses genoux contre elle, les entourant de ses bras et enfonçant son visage dedans. D'abords se calmer et retrouver ses esprits, ensuite seulement agir. Pendant quelques minutes encore, elle s'appliqua à éloigner les images qu'elle venait de voir pour repousser encore un peu plus loin l'angoisse qui montait en elle. L'impression que toute la routine calme et sécurisante qui s'était installée depuis quelques temps allait voler en éclat, dans les jours qui venaient. Une petite voix lui annonçait même que ce serait bientôt. Dans les deux jours à venir … Mais elle ne pouvait être plus précise. Aucun moyens de mieux savoir.
Enfin, elle pût reprendre le contrôle de son souffle, de ses larmes, de ses pensées. Dénouant ses bras avec une légère grimace, la blondinette consentit à se lever tout en faisait attention à ne pas tomber, et fît demi tour. D'abords déposer ce qu'elle avait trouvé aujourd'hui à l'appartement – un bouquet de fleur. Futile, certes, mais rassurant et joli. Un peu de douceur. - ce qui permettrait peut-être à Piotr – qui l'hébergeait toujours, merci à lui – que rien ne lui était arrivé de grave. Pas question de faire paniquer le blondinet, ni de l'attirer dans les problèmes à venir – car des problèmes, il y en aurait … Aelys s'en rendait compte. Quoi qu'il arriverait au Gouvernement, quelque chose se tramait. -. Machinalement, elle déposa donc les quelques fleurs ramassées au fur et à mesure de ses pérégrinations dans un gobelet, le remplissant d'eau et en profitant pour s'asperger le visage. Son regard accrocha rapidement le miroir pour s'en détourner rapidement. Des cernes barraient déjà son minois, ses cheveux étaient emmellés et rien n'irait mieux dans les jours à venir. Pourtant, elle s'appliqua à passer un coup de brosse dans les longues mèches qui courraient le long de ses épaules, soupirant lorsqu'un nœud la faisait grimacer. Peut-être était-il temps qu'elle se les coupe. Sûrement. Mais c'était déjà mieux, là.
Et Aelys sortit. A l'aise maintenant dehors, toujours un peu claustrophobe et surtout bien même dans le noir. Ce noir qui, pendant si longtemps, l'avait rendu folle de peur à l'idée qu'on puisse l'attraper. Elle ne craignait plus de s'endormir sans lumière, de marcher dans une rue non éclairée – même si elle ne s'y sentait pas encore parfaitement à sa place puisqu'on pouvait plus facilement l'y attraper -. Elle se remit à déambuler, sûre et certaine que le sommeil l'avait déserté lorsque les visions étaient apparues. Sûre et certaine que lorsqu'elle refermerait ses yeux, les images réapparaîtraient plus fortes et puissantes. Puis, elle se mit à y penser. A chercher le pourquoi. Celui vers qui tous convergeait était un mutant, la blondinette s'en rendait bien compte. Il les appelait – comment expliquer cela autrement? - assez fortement pour faire fléchir n'importe qui. C'était la journée, au petit matin ou au crépuscule. Pourquoi faisaient-ils ça? La réponse – ou du moins, une piste de réponse – ne vint pas de suite à l'esprit de la jeune. Elle dût attendre de bifurquer à un coin de rue et d'apercevoir un graffiti qui jurait et rappelait qu'« Ils en ont eût un! ». Elle bloqua, s'arrêta et repoussa lentement les mèches qui obstruaient son regard. Ils en avaient eût un. Bien sûr … Le Gouvernement avait réussit à mettre le feu au poudre. Certains se décidaient à réagir. Certains prenaient les choses en main. Pour le meilleur. Pour le pire.
Plusieurs minutes s'écoulèrent, avant qu'elle ne prenne compte du danger qu'elle courrait, arrêtée ainsi face à une injure au gouvernement. A l'Opération. Sans presque s'en rendre compte, elle se mit en route, revenant sur ses pas pour aller s'endormir d'un sommeil fiévreux sur une chaise de l'appartement, sa tête reposant sur son bras. De nombreuses fois, elle se réveilla, mais se rendormit aussitôt. Si Piotr rentra, elle ne s'en rendit pas compte.
Et le matin vint plus vite qu'elle ne l'espérait. Le jour n'était pas encore là qu'elle rouvrait les yeux, un besoin urgent ceignant son cœur, son estomac, ses poumons. Une seule image de son rêve, qui n'en était pas un – elle en était consciente, malheureusement. Une main qui jaillit, une balle qui fait de même, une mort. Pas elle, la blondinette l'aurait sût instinctivement. Quelques secondes après, à quelques kilomètres de là dans le centre de la ville, Jane mourrait, innocente. De nouveaux éléments s'étaient donc ajoutés, et tout serait pour aujourd'hui. Les souvenirs affluèrent mais elle ne pût lutter. Attrapant à peine une pomme au passage, ne regardant même pas si le blondinet dormait là, elle se précipita dehors, dévalant les escaliers et vaguement consciente que d'autres faisaient de même à l'instant. Se hâtant – mais tentant nerveusement de paraître calme et surtout pas pressée -, Aelys parcourut les rues qui la séparait du Siège du Gouvernement. Elle ne parût même pas étonnée que la rue ne soit vide, de voir l'entrée sans gardes, qui reposaient au sol. Les Sept avaient donc réussit à mettre en action leur plan, et pour l'instant tout semblait bien se dérouler. Ainsi, elle ne s'arrêta pas pour voir s'ils étaient morts ou endormis. Inutile.
Dans un silence le plus complet, elle passa la porte d'entrée. Son regard bleuté, pour une fois presque calme – bien qu'une certaine tension ne soit sous-jacente, prête à exploser mais pour l'instant confinée – observait tout le bâtiment, dans lequel elle n'était jamais entrée, sans savoir quoi faire. Après quelques instants, la jeune s'avança vers la source de bruit, ses sourcils légèrement froncés. « Quelqu'un est là? » Voix indécise, un peu peureuse. Comme si, soudainement, elle n'était plus sûre de ce qu'elle devait faire. Ce qui était le cas ..
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Dim 29 Nov - 22:23
Si j’avais su que la liberté était aussi difficile, j’en serais peut-être venu à me demander si finalement ça valait réellement le coup (je plaisante, je ne remettrais jamais ma liberté en doute ! Enfin, surtout après avoir ‘habité’ quelques temps dans les locaux du service gouvernemental). Mais il fallait admettre que je n’avais pas spécialement songé à tout ce qui était lié à la liberté. Par là j’entendais tout simplement trouver où vivre, enfin, où pouvoir dormir du moins, c’était le lus important. Après je n’en étais pas encore au point où je voulais pouvoir me réveiller le matin dans une chambre que j’aurais décorée avec goût (en fait je me fichais complètement de tout ce que je pouvais voir autour de moi, et je n’étais pas du genre à aimer voir les murs décorés). Simplement, j’avais eu quelques doutes sur l’avenir immédiat du pauvre petit mutant évadé que j’étais, il fallait avouer que je n’avais pas vraiment songé aux menus détails du genre, dormir, manger, me renseigner auprès d’inconnus, qui me permettraient de survivre dehors. De toute manière, lorsque j’avais été enfermé dans cette base, je n’avais qu’une seule idée, retrouver Abby, et à mes yeux c’était aussi facile que de passer un coup de fil lorsqu’on avait un portable sur soi. Mais une fois dehors, je me rendais compte que ma sœurette était simplement perdue quelque part dans ce vaste monde, peut-être même qu’elle était entrée au Canada. Bien que je doutais du fait qu’elle puisse partir sans moi, mais peut-être me croyait-elle mort ? En tous les cas, j’avais simplement l’impression de me retrouver avec un portable, (mais pas le crédit nécessaire pour appeler malheureusement), ce qui faisait qu’il ne me servait à rien, comme ma liberté actuelle. En fait c’était une liberté factice, je ne pouvais pas espérer aller me renseigner chez le premier passant alors que mon nom était connu des autorités, je ne pouvais pas plus survivre en étant complètement perdu sans endroit où vivre et sans nourriture pour survivre. Je devais trouver un travail, mais avec mon visage et mon nom placardé dans les commissariats, ça compliquait légèrement la chose (un peu comme si on demandait à un aveugle de marquer un panier à trois points de l’autre coté de la rue).
Enfin, quoi qu’il en soit, j’avais finalement eu la chance de tomber sur quelqu’un qui avait proposé de m’héberger pour me dépanner avant que je ne puisse me débrouiller seul. Je dois avouer que sur le coup je n’avais pas trop envie de faire confiance au premier venu (enfin bon, là, le premier venu était une première venue et plutôt bien montée, mais c’était secondaire ça, lorsqu’on pensait que je risquais ma liberté, et ma vie occasionnellement, aucune femme ne valait ça, enfin sauf Abby bien entendu (Mais ça ne comptait pas comme une ‘femme’ mais juste comme ma sœurette)). Mais au final, je n’avais pas vraiment eu le choix, et je n’allais pas m’amuser à dormir dans la rue, sur un vieux banc à coté d’un clochard entre l’exemplaire du journal de la veille et le magasine au sujet des moyens pour éviter la chute capillaire. Par conséquent, j’avais tout simplement accepté la proposition, bien que je restais sur mes réserves, pas fou le Shawn, je ne tenais pas à me retrouver immédiatement enfermé à peine après avoir bravé le soleil du désert (et les hallucinations occasionnellement), tout ça pour revenir au point de départ. Sans compter que j’étais aussi pratiquement sûr que si je venais à me faire reprendre, je ne risquais certainement pas d’être aussi peu surveillé que la fois précédente, mais mis sous verrous pour les siècles à venir (Et très franchement, j’avais quelques petits trucs de prévus pour les années à venir, comme par exemple essayer de retrouver ma sœur, ou pouvoir enfin manger de nouveau un des super sandwichs qu’on avait goûté avec ma mère et ma sœur lors de notre première sortie en ville !). Bien heureusement, j’étais donc fixé pour le logement pour les quelques jours à venir, restait à trouver un endroit ou je pourrais recueillir quelques informations sur les personnes, plus particulièrement les mutants (en fait juste les mutants, les autres je m’en fichais complètement), afin de pouvoir espérer trouver ma sœur cadette. J’espérais juste qu’elle n’avait pas viré trop mal durant mon absence, et surtout qu’elle était encore en bonne forme et qu’elle n’avait pas été capturée elle aussi.
Quoi qu’il en était, je n’allais pas perdre toute ma journée à tourner tout ça dans ma tête, j’étais donc rapidement sortis dans la rue histoire de pouvoir me lancer un peu plus sérieusement dans mes premières recherches, il fallait que j’avoue que depuis les deux jours que j’étais dehors, je n’avais pas trop été appliqué en ce qui concernait mes recherches. Mais bon, qui pouvait me lancer la pierre ? Après autant de temps passé enfermé, se voir proposé un endroit où dormir par une jolie jeune femme, il devait forcément y avoir des ‘besoins’ qui passaient avant tout, des mois d’abstinence se faisaient forcément sentir. Il était donc normal que j’ai passé les deux derniers jours à assouvir ce besoin…. A savoir dormir enfin dans un endroit confortable et ou je n’étais pas surveillé en permanence ! (Et bien oui ! Vous vous attendiez à quoi ? !). Mais maintenant que j’étais en forme, il était tout à fait normal que je me lance dans la recherche de ma petite sœur. J’avais envie d’une seule chose pour le moment, c’était de pouvoir à nouveau poser mes yeux sur le beau visage aux yeux d’émeraude de ma petite sœur, lui caresser la joue comme lorsqu’elle était petite, et surtout la serrer dans mes bras et ne plus jamais la lâcher (enfin, manière de parler, je n’allais pas faire le rémora (même si Abby se transformait en louve et pas en requin)). Je me mis doucement à marcher dans la rue, regardant autour de moi pour essayer de trouver quelque chose ou quelqu’un qui puisse éventuellement éveiller mon intérêt, mais non, rien. Ma ‘promenade’ se continua donc doucement en direction d’un coin un peu moins peuplé, il fallait dire que ce coin plutôt aisé était en général fréquenté par des gens de bonne famille. Quelques jeunes femmes me jetaient d’ailleurs des regards étranges, bon, je devais admettre qu’il était plutôt difficile d’imaginer qu’un gars habillé comme moi puisse traîner ici pour autre chose que pour braquer quelqu’un (ou alors parce qu’il avait su lever la bonne fille, ce qui n’était pas littéralement la bonne chose dans mon cas on allait dire, plutôt un heureux hasard). Ma décision fut donc rapidement prise, je devais aller dans le quartier ou les gens ‘comme moi’, ne me regarderaient pas trop intensément. J’ignorais si mon visage était connu des simples gens de la populace, ou seulement des autorités, mais mieux ne valait pas tirer la queue du diable (ou alors pas le diable que j’entendais).
Après quelques instants de marche, je finis par arriver dans une rue passante qui conduisait au centre ville plus loin, il y avait déjà pas mal de monde, mais je ne tenais pas particulièrement à fréquenter un coin trop peuplé comme ça l’était. Une légère grimace contrariée (un peu comme dans les Westerns Spaghetti, le pistolet en moins (enfin le colt si mais pas le reste), et l’accent Canadien en plus) et je jetai un coup d’œil de l’autre coté pour voir si quelqu’un arrivait dans ce sens. Quelqu’un c’était peu dire, après avoir passé autant de temps enfermé dans une chambre, j’étais un peu trop surpris par tous les gens qui pouvaient habiter cette ville pour m’y faire tout de suite. Trop de monde tue le monde, euh non, l’expression ne s’appliquait pas réellement à ce passage, mais l’idée y était, je préférais éviter de voir trop de foule d’un coup, sans compter que je craignais toujours que la chaleur ait poussée ma température corporelle (déjà un peu trop haute à mon goût, même si j’étais assez chaud de nature), à augmenter encore. En parlant de mon colt d’ailleurs, j’avais été le mettre à l’abri avant que les autorités ne m’arrêtent, lorsque j’avais tué notre père, à Abby et à moi, j’avais eu la bonne idée de le mettre en dépôt dans une boite de stockage payée à l’avance, en compagnie de mon appareil photo. Je portais tous les deux sur moi d’ailleurs, le colt glissé dans mon pantalon comme à mon habitude (avec le cran de sécurité je vous rassure, ce n’était pas mon genre de risquer de me trouer la jambe pour ressembler à bob l’éponge). Après avoir hésité un moment, je finis par emprunter une rue parallèle pour rejoindre le centre ville plus loin, mais alors que je m’engageais dans un passage juste à coté, une soudaine impression me submergea. J’eu l’irrésistible envie de changer de route pour me rendre vers le siège du gouvernement non loin de là. C’était comme les autres envies, comme une envie de pisser, ça ne se commande pas ça s’exécute (bon sauf que là je ne risquais rien à mettre du temps avant de m’y rendre, contrairement à l’envie citée avant qui nécessitait souvent un pantalon de rechange ou une bonne vessie).
J’étais homme à obéir à mon corps (enfin, ça dépendait de ce qu’il me demandait après bien entendu, certaines demandes étaient légèrement trop…. Spéciales pour être effectuées, surtout lorsque c’était à base de jeunes femmes), et par conséquent je fis demi-tour pour emprunter la route qui menait au siège du gouvernement. A peine quelques minutes après, je finis par déboucher dans la rue des bâtiments importants, et à ma grande surprise, il n’y avait personne ! Décidément, on pouvait dire qu’ils avaient la belle vie les fonctionnaires, payés le double d’un salaire normal, ils travaillaient dans des bureaux à ne rien faire, et en plus ils commençaient tard ! Finalement, je devrais peut-être trouver un emploi de fonctionnaire et non de photographe ou de médecin ? (En plus ça me permettrait d’avoir une jolie secrétaire en jupe courte). Je me dirigeai presque tout naturellement (en fait je ne faisais que suivre mon envie soudaine que je n’expliquais pas), vers le siège du gouvernement, puis j’empruntai la porte principale restée grande ouverte comme si j’entrai dans le premier bar le plus proche (les jolies filles en moins toutefois, les gardes couchés sur le sol en prime). Là, mon appareil photo accroché autour de mon cou et passé autour de mon bras à l’aide de sa bandoulière, je laissai mon regard parcourir les environs alors que j’avançai vers la source des bruits que j’entendais depuis avant, et mes yeux verts se posèrent sur cinq ou six personnes présentes dans la pièce. Tous des hommes qui visiblement avaient programmé quelque chose, du moins ils me regardèrent comme s’ils avaient attendu mon arrivée, alors que je ne me souvenais pas spécialement avoir réservé de rendez-vous pour aujourd’hui (ou alors dans un autre lieu et avec une personne plus féminine). Etrangement je n’avais pas l’impression de faire tache, bien que j’ignorais ce que je faisais ici. Alors que je tournai la tête de l’autre coté pour m’assurer qu’il n’y avait personne d’autre, mon regard se posa sur une chevelure blonde, une fille. Oups, voilà que je prenais les filles pour des gars. Joli minois certes, mais c’était plutôt louche de trouver une jolie fille comme ça avec des gars aux apparences de cambrioleurs (finalement c’était comme dans les bars, les jolies filles qui semblaient attendre qu’on les cueillent, sauf que là elle était seule, et un peu plus habillée certes). Très naturellement, je m’adressai à la foule d’un ton toujours aussi enjoué comme si je m’adressais à un groupe de gamins dans une fête d’anniversaire, un sourire plaqué sur mes lèvres bien dessinées. Mon humour naturel (et pitoyable je devais l’admettre moi-même) refit surface, et j’espérai juste avoir plus de succès qu’avec les chercheurs (ils devaient lire les blagues carambar vu comme ils réagissaient à mes vannes).
« C’est la réunion tupperware du mois ? »
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Mer 2 Déc - 17:32
Sven devait se rendre en cours, mais pourtant la motivation était toujours aussi peu présente. Habituellement il se rassurait en se disant que de toute manière, les cours étaient la partie la plus plaisante de la journée puisqu’il ne serait pas seul, étant dans la classe justement. Le reste serait plus embêtant, lorsqu’il devrait sortir pendant les pauses pour se retrouver seul, c’était le plus difficile de la journée, et encore des fois il avait la chance de tomber sur Rachel, Lou ou une autre personne que le jeune homme appréciait assez. Mais pourtant, cette fois-ci, il avait du mal à imaginer que la journée puisse valoir la peine de se lever. Il y avait des jours avec, il y avait des jours sans, en l’occurrence cette journée était une ‘sans’. Le blondinet avait sentit l’agacement le gagner dès qu’il s’était éveillé, il lui avait suffit d’ouvrir les yeux pour constater que la journée prévoyait d’être difficile. Pour commencer, son père avait claqué la porte d’entrée avec une telle force qu’il en avait fait vibrer les murs de la chambre de Sven qui se situait juste au-dessus de l’entrée. Ce dernier s’était donc éveillé avec deux heures d’avance sur son réveil habituel, et bien entendu lorsqu’on était aussi insomniaque que lui, autant imaginer à quel point il était difficile de se rendormir pour deux petites heures ! Au final, il avait trouvé le sommeil environ une heure et demi après, et il s’était retrouvé à se demander ou il était lorsque son réveil avait sonné 7h00. Le jeune homme aurait aussi bien pu rester éveiller avant, ça serait revenu au même, au contraire peut-être, au moins il n’aurait pas eut à s’éveiller deux fois aussi rudement. C’était donc déjà un beau début de journée que de se réveiller aussi brutalement, et surtout dans d’aussi mauvaises conditions.
Le jeune homme avait donc finit par se motiver à se lever pour enfiler rapidement les habits qu’il avait préparés la veille, puis après avoir réuni les dernières affaires de cours qui traînaient un peu partout dans sa chambre, il avait fourré le tout dans son cartable. Au final, une fois sa chambre à peu près rangée au cas où sa mère aurait la bonne idée de venir faire un tour dedans, le jeune Allemand attrapa son sac de cours avant de descendre rapidement à la cuisine pour trouver sa mère, déjà habillée comme toujours, en train de préparer le déjeuner de ses garçons. Anja se levait toujours très tôt pour préparer le repas de son époux, elle avait pour habitude de toujours le saluer avant qu’il ne parte, et surtout qu’elle puisse s’arranger avec lui pour savoir qui accompagnerait Siegfried au sport le soir (chose qui semblait prendre le plus d’importance dans la vie de la famille). Elle était donc habillée, maquillée et coiffée comme toujours, avec grand soin, bien qu’elle prenait soin de ne pas trop se couvrir de produits de beauté pour conserver le naturel qui faisait son charme. Anja était une belle femme à n’en pas douter, et chaque fois qu’il posait les yeux sur sa mère, le jeune homme avait du mal à imaginer qu’une telle femme ait pu se laisser séduire par un homme comme son père. Certes, Hans était un homme séduisant (en réalité les jumeaux avaient hérités de lui physiquement), mais le caractère de l’homme en lui-même était plutôt insupportable, et une femme au caractère aussi doux que celui de sa mère n’allait logiquement pas avec un homme aussi sujet aux crises de violence que son père. Mais visiblement l’amour rendait aveugle, et sa mère aimait son père, c’était donc aussi simple que ça !
Il y avait pas à palabrer sur le sujet, et le jeune homme se débrouilla donc pour aller saluer sa mère en lui déposant une bise sur la joue sans lui faire de remarques, elle se levait trop tôt mais chaque fois que son fils lui avait fait une remarque, madame Liederven s’était énervée et l’avait vertement remit à sa place. Sven s’abstenait donc de tout commentaire à ce sujet, prudence est mère de sureté, et il n’avait aucune envie de se mettre sa mère à dos pour tout dire. Anja lui adressa un sourire avant de lui servir un bol de lait comme toujours, bien qu’elle savait très bien que son fils détestait ce genre de choses, seulement elle tenait à ce qu’il conserve ‘un corps solide’ comme elle disait, pour ne pas se blesser à la gym. Il avait un corps presque dix fois plus souple que la norme mais visiblement ça ne semblait pas perturber sa mère plus que ça, comme si le lait pouvait aider lorsqu’on possédait un pouvoir comme le sien. Sven vida quand même le contenu de son bol avec une légère grimace sur le visage, puis il se leva de table pour s’en aller à l’école (il aimait bien arriver avant l’heure en réalité), lorsque sa mère l’attrapa au vol, rangeant la tasse qu’il venait tout juste de reposer, en lui parlant tout aussi rapidement, c’était une grande active.
« Va lever ton frère ! Bon dieu il va me rendre chèvre un jour ! Il m’avait pourtant juré qu’il se débrouillerait pour être debout à l’heure pour une fois ! Je vous emmène à l’école en voiture ensuite sinon vous arriverez en retard ! Vite, dépêche-toi, sinon vous allez vraiment finir par m’énerver et je risquerais d’être encore plus embêtante ! »
Le jeune homme hocha la tête d’un air blasé, il détestait dépendre de son frère comme ça, mais malheureusement il n’avait pas le choix ! Sven se dépêcha donc de laisser tomber son sac sur le sol, espérant juste qu’il n’y avait rien de fragile dedans, puis il grimpa rapidement les marches de l’escalier pour rejoindre son frère dans sa chambre. Alors que le blond poussait la porte de la chambre de son jumeau, il entendit un soupir agacé, celui si familier de sa copie physique conforme. Sven s’approcha du lit de son frère pour tirer les couvertures, histoire de l’obliger un peu à se bouger, avant de s’adresser à lui d’un ton très clairement agacé. Siegfried savait que son jumeau détestait devoir l’attendre bêtement, assit à la table en bas, qu’il finisse de déjeuner pour qu’ils puissent enfin aller à l’école en voiture, accompagnés de leur mère.
« Siegfried ! Dépêche-toi bon dieu, maman est en train de s’énerve en bas, tu lui avais promis que si tu pouvais aller à cette fête tu te lèverais sans soucis le lendemain ! Alors debout, je n’ai pas envie d’être en retard pour les beaux yeux de ta copine du moment ! »
Sa copine du moment, une fille de leur classe comme toujours, elle ne tiendrait pas plus de quelques jours, voir une ou deux semaines avec de la chance, Siegfried devait être sortit avec toutes les filles populaires du lycée ! Le blondinet attendit de voir son jumeau se redresser enfin pour se retourner et descendre rejoindre sa mère qui patientait en bas dans la cuisine. L’Allemand attendit quelques instants de voir si son frère descendait ou non, et comme il constata que presque dix minutes après celui-ci ne donnait toujours pas signe de vie, Sven se redressa finalement pour regarder sa mère d’un air agacé avant de s’adresser à elle.
« Bon, je suis désolé, j’y vais en bus, je ne veux pas être en retard à cause de lui ! A ce soir maman. »
Le jeune homme salua sa mère avant de prendre son sac, puis il sortit de la maison en claquant la porte d’entrée pendant que sa mère remontait pour chercher son jumeau et certainement lui râler dessus pas la même occasion. Sven se dépêcha de courir jusqu’à l’arrêt de bus suivant, mais il arriva juste au moment où le bus du lycée partait, et il n’était pas assez rapide pour le rattraper malheureusement, le blondinet fut donc contraint de se rendre à l’école à pied. Pour arriver plus rapidement, le jeune homme décida de passer par les chemins plus courts, à savoir en traversant la rue ou les bâtiments officiels étaient situés ! Ce n’était pas trop conseillé avec les temps qui couraient, mais le jeune mutant n’avait pas le choix. Après quelques instants à courir, le jeune homme arriva donc dans la rue du siège du gouvernement et constata avec surprise qu’elle était vide malgré l’heure avancée de la matinée (enfin avancée pour une journée de cours !). Après cela, Sven sentit soudain une sensation étrange, comme une irrésistible envie de se rendre dans le bâtiment du siège du gouvernement. Sans savoir pourquoi, l’Allemand obéit à cette envie, et il se dirigea donc tranquillement vers l’entrée du bâtiment, une entrée grande ouverte. Le jeune non recensé fut surprit de voir les corps allongés des gardiens, ils n’étaient pas morts visiblement, bien heureusement ! Le jeune homme entra donc plus loin dans le bâtiment avant de tomber sur un groupe de quelques personnes, une groupe de personnes étranges, et juste en face une jeune femme d’à peu près son âge, et un homme à peine plus âgé. Visiblement ils ne savaient pas ce qu’ils faisaient là, tout comme Sven qui s’avança vers les deux jeunes gens qui lui inspiraient plus confiance que les autres en face, et il s’adressa à eux d’un ton qui montrait clairement qu’il était aussi perdu qu’eux.
« Bonjour…. Qu’est-ce que vous faites ici ? Est-ce que vous savez ce que font ces personnes allongées dans l’entrée ? Qu’est-ce qui se passe ici, et pourquoi ce regroupement ? »
Ca faisait beaucoup de questions, certes, mais il ne pouvait pas rester dans le flou comme ça, surtout vu la tête que tiraient les autres en face.
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Jeu 3 Déc - 0:38
La sonnerie du réveil tira Rachel du royaume des songes, et elle tendit la main, cherchant à tâtons l'engin diabolique. Encore ensommeillée et malhabile, elle heurta l'objet qui oscilla sur lui-même en continuant sa sonnerie furieuse, avant de basculer de la table de nuit et de s'écraser sur le sol dans un craquement sinistre, cessant soudain de hurler dans un couac qui ne présageait rien de bon sur la survie futur de l'appareil.
-Rah... mince.
Rachel grogna, vilipenda un instant contre la cruauté de l'existence et s'enfouit prestement sous sa couette. Roulée sur elle-même, elle attendit quelques minutes de pouvoir s'arracher complètement aux lourdes strates du sommeil. Plutôt énergique, elle n'avait d'habitude pas de mal à se lever le matin, mais là, elle aurait volontiers dormi une heure ou deux de plus... Le Powerhaus était assez à l'écart de la ville, elle devait se lever très tôt pour pouvoir être à huit heures en cours, et comme elle aidait sa mère le soir à tenir le bar, ses nuits étaient courtes. Avec un soupir résigné, elle finit par repousser la couverture et s'assit sur le bord du lit, se frottant les yeux et repoussant la lourde natte qui retenait ses cheveux pour la nuit. Elle se rappela alors de la chute malencontreuse du réveil et se pencha pour le récupérer, se rendant compte que sous le choc, le cache-pile s'était brisé et les batteries avaient été éjectées hors de l'appareil. Rachel fut contrainte de passer quelques minutes supplémentaires à fouiller sous son lit pour les chercher, réparer l'objet et enfin le poser à sa place sur la table de nuit. Puis elle attrapa ses vêtements et se traîna jusqu'à la salle de bains.
Comme d'habitude, elle n'était pas du genre à passer des heures à choisir sa tenue du jour, puis à se pouponner devant le miroir. Rachel prenait ses habits en fonction de la température extérieure, et puisqu'elle était aujourd'hui peu clémente, elle s'était rabattue sur une paire de jeans et un pull épais en laine douce. Après une rapide toilette, elle enfila le tout, puis démêla soigneusement ses cheveux, opération qui lui prit un peu de temps compte-tenu de leur longueur. Enfin, elle traça un trait de crayon noir sous ses yeux, et sortit de la salle d'eau, ramenant son pyjama dans sa chambre, puis alla rejoindre les autres occupants du bar à la table du petit-déjeuner.
Allan et Walter étaient déjà attablés et discutaient, pendant que Flavia surveillait la cuisson des pancakes. Rachel fit le tour de la cuisine pour distribuer les embrassades matinales.
-Hé bien, j'allais voir si tu t'étais bien réveillée, j'ai cru que tu n'avais pas entendu le réveil,fit sa mère en se penchant pour recevoir sa bise, tout en surveillant le feu.
-Oui, un peu de mal ce matin,se justifia Rachel, avant d'aller prendre place à la table.
Le repas se déroula comme toujours dans la bonne humeur, chacun discutant gaiement des projets pour la journée, dans un brouhaha entraînant qui acheva de réveiller la mutante et la plongea dans cette habituelle gaieté qu'elle ressentait toujours en compagnie de ceux qu'elle aimait. Dans le bar, elle se sentait profondément et définitivement chez elle. Et c'était une pensée toujours aussi réconfortante.
Une fois le petit-déjeuner terminé, Rachel fit un détour par sa chambre pour récupérer son sac de cours, alla enfiler son manteau et ses chaussures, et alla rejoindre son père qui avait allumé le moteur de la voiture pour en réchauffer l'intérieur. En se rendant à son travail, il déposait Rachel près d'un arrêt de bus, où elle empruntait une ligne qui l'emmenait directement à son lycée.
Il faisait encore nuit lorsque la voiture emprunta la pente qui serpentait jusqu'au Powerhaus, et émergeait du bosquet d'arbre qui le dissimulait à la vue du commun des mortels. Walter alluma les phares pendant que sa fille tripotait les boutons de la radio, à la recherche d'une station qui la satisfît, et le véhicule se dirigea en cahotant vers Achaea. Le trajet se fit relativement silencieusement, le père et la fille étant aussi peu réveillés l'un que l'autre, et profitaient tous les deux de ce moment de répis avant le travail pour tenter d'émerger complètement. Rachel avait trouvé une station qui diffusait les nouvelles du jour, et les écoutait distraitement. Le sujet principal était encore cette affaire de mutant capturé. Décidément, cela faisait froid dans le dos... Heureusement qu'elle se savait protégée.
Une vingtaine de minutes plus tard, Walter laissa sa fille à son arrêt de bus, et après s'être souhaité mutuellement une bonne journée, les deux mutants se séparèrent. Rachel prévoyait toujours un battement afin d'être sûre de ne pas louper son bus, et elle avait donc dix minutes d'avance. Elle sortit donc son baladeur MP3 et enfonça les écouteurs dans ses oreilles tout en prenant place sur un banc à côté de l'arrêt, attendant patiemment le passage du véhicule. L'aurore était déjà bien installée, et le temps qu'elle arrive au lycée, le jour serait déjà levé. Elle grimpa dans le bus qui s'immobilisa devant elle dans un grincement de freins, puis alla s'installer sur un siège vide tout à l'arrière. Cette ligne n'était pas très fréquentée, même à cette heure de forte affluence, et le bus était presque désert. Rachel ne s'en formalisa pas, trop habituée pour s'en effrayer, et somnola jusqu'à son arrêt, où elle descendit, regagnant le trottoir bosselé et tâché.
Alors qu'elle s'apprêtait à se diriger vers le lycée, elle s'immobilisa, se rendant compte que quelque chose n'allait pas. Elle n'était pas descendue à l'arrêt de son école, mais se trouvait dans la rue du siège du gouvernement, qui était étonnamment déserte. Surprise et désemparée, elle se demanda pourquoi elle n'avait pas attendu son arrêt, et pourquoi elle avait décidé de venir ici... Elle devait être plus mal réveillée qu'elle ne le pensait. Levant les yeux vers le bâtiment austère qui représentait le coeur politique de la cité, elle fut saisie d'une envie impulsive, irrationnelle, celle de se diriger vers le siège et d'y entrer. Avant même qu'elle ait pu s'interroger sur les raisons d'une telle pulsion, elle était déjà en route, ses jambes la portant presque sans lui demander son avis. Tout en marchant, Rachel essaya de raisonner le plus logiquement et le plus pragmatiquement possible, le tout sans paniquer, ce qui compte-tenu de la situation n'était pas tellement simple. Ca sentait le phénomène mutant, certainement. Et que cela se passe au siège du gouvernement ne présageait rien de bon. Sa raison lui dictait de faire demi-tour et de filer à l'anglaise, mais son envie n'était pas spécialement d'accord et continuait de la guider droit vers un truc qui puait aussi sûrement qu'une tomate laissée pendant trois semaines au fond d'un réfrigérateur.
Rachel trouva les portes d'entrée largement ouvertes, et parsemées de gens allongés. Morts ? Elle aurait bien voulu vérifier, mais toujours poussée par cette drôle de pulsion, elle continua son chemin et traversa le hall luxueux à l'architecture splendide, qui aurait sûrement attiré son regard si elle s'était trouvée dans une situation plus favorable. Après quelques minutes de marche, elle finit par arriver à ce qui semblait être le but de sa petite escapade, soit un groupe de quelques personnes qui ne cessait de s'agrandir, personnes qui avaient l'air aussi perdues qu'elle, avec en sus un panel d'émotions supplémentaires allant de la peur à la curiosité en passant par diverses étapes de l'angoisse.
Rachel nota qu'elle n'avait pas envie d'aller plus loin, et sentit que c'était là où on avait essayé de l'emmener. Mais qui ? Dans quel but ? Elle voulait faire demi-tour et s'en aller, mais la même pression l'en empêchait, la condamnant à rester ici, et à assister de force à la suite des évènements.
Un peu désemparée, elle allait trouver un coin pour s'installer en attendant de voir ce qui se passait, lorsqu'elle entendit une voix qu'elle connaissait. Extrêmement soulagée de tomber sur une tête connue, elle se dirigea aussitôt vers lui, en perdant sa timidité sous le coup de l'émotion.
-Sven ! Toi aussi tu es là ! Tu ne peux pas savoir combien je suis contente de te voir !
A peine avait-elle prononcé ces paroles qu'elle les regretta. Elle devint rouge tomate, confuse à la pensée qu'il puisse mal interpréter ce qu'elle venait de dire, puis reprit la parole, balbutiant cette fois, le teint toujours aussi rubicond.
-Heu, enfin, je veux dire, tu sais ce qui se passe ? Je passais devant le bâtiment et puis je n'ai pas pu m'empêcher d'y entrer... J'ai vu aussi les gens dans l'entrée, mais je ne sais pas ce qui leur ai arrivé !
◊ Maitre du Jeu ◊
۞ Maître du Jeu ۞
◊ Nombre de Messages : 77 ◊ Nombre de Messages RP : 31 ◊ Age : 36◊ Informations : None◊ Age du Personnage : Tous et pourtant aucun... ◊ Pouvoirs / Armes : Tout et rien à la fois...
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Sam 5 Déc - 16:45
Les évènements avançaient rapidement, sans que personne ne comprenne ce qui se passait, mis à part les instigateurs du projet bien entendu, les mutants arrivaient, trop attirés par le pouvoir étrange du mutant qui se tenait aux cotés du chef. Ils ne pouvaient pas choisir de venir ou non, ils étaient tirés de force par ce don si étrange, encore des innocents. Qui pouvait deviner que ces quatre personnes qui venaient d’arriver n’avaient jamais été coupables de crimes contres les humains, enfin, mis à part l’un d’entre eux, mais ça, c’était une action destinée à sauver un être aimé. Pourtant, ils étaient tous recherchés par la police, pourquoi ? Parce qu’ils portaient en eux un gène interdit, un gène qui était comparé à une maladie horrible dont il fallait les soigner. Pourtant, toutes les personnes ici paraissaient normales, comme si elles étaient… Humaines. Que fallait-il comprendre ? Cette jeune femme tuée, juste au-dessus d’eux, par un mutant aussi innocent qu’elle, la moitié des combattants de cette cause étaient des enfants ou des innocents, une autre partie était composée de personne ne désirant pas se mêler à la lutte, et les autres se lançaient dans la guerre par obligation. Mais dans cette pièce, les quatre arrivants semblaient ne rien comprendre à ce qui leur arrivait. Et pour tout dire, c’était tout à fait logique, ils avaient été attirés ici sans aucune explication.
Le chef posa son regard sur chacun des nouveaux arrivants, puis il avança doucement vers la jolie blonde arrivée en première. Il la toisa de son regard froid comme s’il cherchait à l’analyser, deviner qui elle était. Une mutante c’était chose sûre, après tout elle avait été attirée ici, cela signifiait qu’elle était des leurs. De sa voix dure et froide, il s’adressa à elle.
Chef : « Oui, quelqu’un est là ma demoiselle. Tu as été attirée ici parce que tu es une des nôtres, et je suis heureux de constater que tu as répondu à l’appel. Qui es-tu, jeune fille, je te conseille de ne pas prendre tout ce qui se passe à la légère, ou tu risquerais d’être en mauvaise posture. Il passa son doigt sur la joue de Aelys avant de sourire, alors qu’elle sentait comme un tiraillement dans son esprit lorsqu’il reprit la parole. Surtout pour une évadée comme toi, ma jeune neutre. Il va falloir prendre parti cette fois-ci ! »
Comment savait-il ça ? Comment pouvait-il deviner qu’elle était une évadée rien qu’en la touchant ? C’était difficile de comprendre le pourquoi du comment, car l’homme avait déjà ôté sa main de la demoiselle pour se retourner vers le second arrivant. Un beau jeune homme qui devait avoir dans la vingtaine, visiblement son humour était démodé, il devait avoir utilisé ce ton pour cacher une inquiétude plus profonde ne de pas comprendre pourquoi il se trouvait ici, et comment il était arrivé sans le vouloir. L’homme s’approcha de Shawn avant de lui attraper le poignet en prenant la parole.
Chef : « Et toi, aussi un journaliste semble-t-il ? Nous avons droit à des hauts placés aujourd’hui visiblement ! Que viens-tu faire ici ? Tu l’ignore n’est-ce pas ? Tu peux nous comprendre, cette haine qui habite chacun des mutants, tu as déjà tué un humain, tu sais pourquoi nous faisons cela, pour nous protéger et protéger nos familles. Il lâcha le poignet du jeune homme avant de désigner son appareil photo autour de son cou. Tu vas prendre des photos de tout ce qui se passe, pour garder une trace de notre lutte ! »
Il n’avait pas parlé de l’évasion récente de Shawn comme s’il ne l’avait pas deviné, mais devinait-il grâce à son toucher ou bien est-ce qu’il en savait plus sur eux qu’ils ne le pensaient ? Le chef avait déjà tourné la tête vers Sven et Rachel qui se tenaient un peu plus éloignés, et s’était avancé vers eux. L’homme s’arrêta juste devant Sven pour le saisir brutalement à la mâchoire comme pour l’empêcher de reculer avant d’avancer sa main pour attraper celle de Rachel juste à coté du blond. Il regarda tour à tour les deux jeunes gens et reprit une nouvelle fois la parole.
Chef : « Un non recensé ! Quelle intéressante découverte, vivre comme un humain, te rends-tu compte de ce que tu fais ? Traître à son gène, tu peux accepter de vivre comme le bétail, mais heureusement nous allons t’apprendre à vivre comme un vrai mutant. Il tourna la tête vers la jeune pacifiste pour reprendre la parole toujours aussi durement. Et toi, jeune femme, ta famille est aussi comme ce garçon, tu ne crains pas qu’ils te vendent un jour ? Vivre comme les humains nous pousse à devenir comme eux, vous allez malheureusement devoir choisir un camp aujourd’hui, et crois-moi, nous serons là pour vous aider. »
Alors qu’il lâchait les deux jeunes gens, Derek, le tueur de la secrétaire, descendit les marches en courant et s’arrêta juste au bas de l’escalier, essoufflé comme s’il venait de tomber sur quelque chose d’inquiétant. Il s’avança vers le chef, son regard montrant clairement qu’il était à la fois paniqué et envieux de faire de bonnes choses. Ignorant les nouveaux arrivants, le jeune mutant au pouvoir si particulier, s’adressa à l’homme debout devant lui.
Derek : « La police ! Ils sont dehors, ils cernent le siège, on ne peut plus sortir d’ici ! »
Chef : « Parfait, ce que nous avions prévu arrive. Il se tourna vers un autre des mutants. Flavie ? Veux-tu ma chère ? »
L’intéressée hocha la tête avant de tendre sa main devant elle, et le sifflement des sirènes de police qui se faisait entendre fut soudain atténué. Elle venait de dresser un champ de force qui bloquait l’accès à toutes les personnes qui ne possédaient pas le gène mutant. Ainsi donc, les autres mutants pourraient toujours entrer, attirés par le pouvoir du mutant qui continuait de diffuser ses ondes, et protégés par le champ de force dressé par la jeune femme. A l’extérieur les voitures de police commençaient à prendre place, et les membres de l’opération arrivaient aussi peu à peu, bien décidés à attraper quelques mutants. A l’intérieur, tout se mis en place, les mutants restant se séparèrent, alors que les quatre arrivants étaient visiblement désemparés. Le chef se tourna vers eux avant de tendre sa main devant lui comme s’il préparait quelque chose, et il s’adressa à eux d’une voix qui ne laissait rien présager de bon.
Chef : « Toi le photographe, tu vas t’occuper de tout prendre en photo, les autres, vous vous servez de vos pouvoirs pour nous aider. Vous n’avez pas le choix, je peux savoir ce à quoi vous tenez, si vous n’obéissez pas, ça risque de tourner mal pour vous, alors choisissez, et vite ! Derek, tu t’occupe d’eux. »
Après cela, le chef se détourna à son tour pour s’éloigner, laissant le groupe seul avec Derek, l’assassin de la secrétaire, qui s’adressa rapidement aux personnes présentes, c’est à dire les quatre mutants qui venaient d’arriver dans le siège.
Derek : « Dépêchez-vous ! Quels sont vos pouvoirs ! Il faut nous débrouiller pour gagner du temps, le temps que les autres puissent mettre tous ça en place ! »
[ HP : Répondez vraiment dans le sens que vous voulez, vous n’êtes pas obligés d’attendre ma réponse à chaque fois, vous pouvez jouer entre vous et je m’adapterais à chaque fois selon les groupes que vous ferez ! ]
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Sam 5 Déc - 19:10
C'était un matin de décembre semblable aux autres pour Barbara. Comme tous les jours de la semaine, le radio-réveil avait sonné à 5 :30 et la jeune femme l’avait éteint. Et durant soixante secondes qui semblaient être soixante minutes, elle restait dans son lit, les yeux à moitiés ouverts, réfléchissant à sa journée. Elle avait vingt-six ans depuis une semaine, elle était un peu patraque ces jours-ci, et elle repensait fréquemment à sa rencontre avec Piotr Zakharine et à ce qu’il lui avait dit sur les morts, sur ses morts : Vicky, le docteur et Mr. Klaus… Elle se releva en position assise sur son lit et enfouit sa tête dans ses mains. Il fallait ajouter à cela que les souvenirs de sa liaison avec Sarina revenaient dans sa tête sans cesse. Une fois dans sa salle d’eau, elle observa son reflet. Elle ne s’était jamais trouvée jolie, mais simplement correcte. Elle se déshabilla et entra dans la cabine de douche. L’eau chaude lui chassa le frisson glacé que lui avait apporté la nudité et la réveilla. Barbara aimait sa routine. Une fois sortie de la douche, elle enroula son corps mouillé dans un drap de bain et ses cheveux humides dans une serviette. Tous les jours, c’était comme ça. Ensuite, elle descendait, prenait sa boisson chaude favorite, la Ricoré. Quelque chose à base de lait, café, chicorée et magnésium. Elle prit un soin particulier à s’habiller en noir, à se maquiller sobrement et à se parfumer de son eau habituelle. En coiffant ses cheveux, ses pensées se tournèrent à nouveau vers son ancien fiancé qui l’avait trahi, n’était-ce pas à cause de lui que ses cheveux autrefois si longs étaient désormais si courts ? Ce n’était pas le moment d’y penser, elle attrapa son manteau, ses lunettes « Oh Jacky » et referma la porte derrière elle. Dans sa Lexus, elle voyait défiler le paysage matinal qu’offrait Achaea de bon matin. Il faisait encore nuit, elle regarda l’heure. 7 :00. Elle était pile à l’heure, comme d’habitude. Dans son lecteur de cd tournait la vieille chanson française de Claude François, au feu rouge, elle regardait par la vitre les lumières de la ville qui s’éveillait lentement. Elle pensait au travaille qui l’attendait aujourd’hui. Elle devait faire encore bosser sur les mutants les plus convoités de ces dernières années comme David Green. Arrivée à la base, elle descendit avec sa voiture dans le parking souterrain. Une fois la Lexus garée à son emplacement, elle remonta avec l’ascenseur pour chercher le rapport qu’elle devait remettre pour la réunion au siège du gouvernement en présence notamment du ministre de l’intérieur. Elle remarqua que Rain était là aujourd’hui, elle lui adressa un signe de la tête pour tout bonjour ses Oh Jacky sur le nez et elle entra dans son bureau.
Le bureau soigneusement rangé de Barbara faisait bonne figure. Le rapport contenu dans un enveloppe en papier kraft était posé sagement devant l’écran d’ordinateur, la française s’en saisi puis sorti aussitôt.
- Hé ! l’interpella Rain. - Oui ? répondit-elle en se retournant vers lui. - Je ne viendrais pas à la réunion aujourd’hui, lui dit-il.
Barbara retira ses lunettes.
- Ca, ce n’est pas mon problème, je suppose que tu sauras leur expliquer toi-même - Toujours pareil, répliqua Rain avec un petit rire.
La française ne lui prêta pas davantage d’attention, elle gagna sa voiture tranquille et remis sa paire de lunettes de soleil. La voiture roula encore une demi-heure avant d’atteindre le somptueux bâtiment. Achaea était la ville la plus importante de toute l’Amérique en ce qui concernait le problème mutant, après tout, n’était pas ici que tout avait commencé ? Barbara n’eut pas à déployer de grands efforts pour trouver une place de parking. Une fois installé, elle descendit de la Lexus avec une étrange impression. Etait-ce elle ou une journée particulière se préparait ? Subjuguée par cette étrange intuition, elle entra. Elle sortit sa carte et une hôtesse lui indiqua le couloir qu’elle devait emprunter. Bien sûr, elle connaissait déjà parfaitement les lieux et sans grand mal qu’elle trouvait la salle de réunion. Barbara n’était pas la première arrivée, il y avait déjà des visages familiers. Un conseiller se dirigea vers elle avec un air très solennel.
- Monsieur le Ministre ne devrait pas tarder, si vous voulez bien vous donner la peine, lui dit-il avec un geste d’invitation.
Parmi l’assemblée, il n’y avait que Andrew, le chef d’unité qui demanda après Rain.
- Où est-il ? adressa-t-il à Barbara. - Encore au bureau, ce n’est pas la peine de l’attendre, il ne viendra pas. - Et toi Bouquet, pourquoi tu n’étais pas là la dernière fois ? - Ca me regarde, j’avais mieux à faire.
Il ne répondit que par un petit rire nerveux et il entreprit une conversation avec Whitewood assis à sa droite. La française quant à elle, toujours savamment cachée derrière ses lunettes attendait toujours persuadée qu’aujourd’hui ne serait pas un jour comme les autres. Whitewood l’interpella pour lui demander son rapport qu’elle lui envoya. Elle entendit des bruits de pas réguliers alors elle décida de retirer sa paire de Oh Jacky qu’elle glissa dans la poche intérieure de son manteau. La porte s’ouvrit. Le Ministre arriva encadré de quatre gardes du corps à la volée et toute l’assemblée se leva à l’unisson. Le Ministre prit place, son lèche-botte de conseiller debout à côté de lui et ses gardes placés également autour de lui. Ses dossiers devant lui, il invita d’un geste le reste de l’assemblée à prendre place également. Une fois chacun assis, il prit la parole :
- Bonjour, mesdames, messieurs. Merci d’être ici aujourd’hui, vous le savez ce qui se passe dans notre pays à l’heure actuel n’est pas évident, heureusement, il y a des hommes et des femmes, que nous pouvons mobiliser pour sa sécurité.
Barbara écoutait d’un œil intéressé le discours introductif du ministre, elle savait que tous les politiciens ne faisaient que vendre du vent et ce ministre-ci n’échappait pas à la règle. Il cherchait à leur faire peur à les inciter à lui donner des nouvelles rassurantes qu’il pourrait transmettre aux médias. De cette façon, il rassurerait à son tour l’opinion publique et gagnerait de précieux points dans l’électorat. Barbara et l’opération n’étaient que des instruments nécessaires à son succès, le reste lui était égal.
- Vous arriverez bien sûr à des conclusions peu rassurantes, je veux parler de l’excès de violences de ses derniers mois et de l’implication de certains humains dans certaines affaires. J’ai reçu plusieurs rapports à ce sujet, n’est ce pas M. Whitewood? - Exactement, approuva Whitewood. - ouvez-vous m’éclairer à ce sujet ? - Très simplement nous avons été en mesure d’identifier ces dernières semaines certains humains qui ont cherchés et ont contribués aux cavales de certains mutants, à partir de là nous avons établi des dossiers complets sur les individus concernés. Ils n’ont qu’un dénominateur commun, ils ont tous au moins un mutant dans leur entourage proche…
Un bruit sourd coupa net le discours du commandant. Chacun se regarda circonscris alors que Barbara ne cilla pas. C’était le signe qu’elle attendait. Et maintenant ? Elle se posa sa question favorite au même moment qu’un second grondement. Presque à l’unisson, les membres de l’Opération se levèrent, Whitewood prit la parole et le commandement des opérations :
- Je ne sais pas ce qui peut se passer, il vaudrait mieux que vous ne restiez pas M. le Ministre, dit-il en se tournant vers son interlocuteur d’un air solennel. Je vais venir avec vous, pour plus de sécurité Andrews viendra avec nous. Quant à vous autre, occupez vous de voir ce que c’est, si ce n’est rien prévenez-moi mais s’il y a quoi que ce soit prévenez-moi encore plus.
Les autres se répartissaient en binômes ou en trinômes, quant à Whitewood et Andrews ils sortirent les premiers avec le Ministre, son conseiller et ses gardes du corps. Les autres cadres présents dans la salle étaient eux-mêmes avec d’autres agents. La première à sortir seule fut Barbara. La française se retenait d’envoyer des éclaireurs voir ce qui se passait, elle passa dans une immense anti-chambre où paniqués un groupe d’employé s’enfuyait. La jeune femme interloquée sortit son Colt Python et avança prudemment. Un bruit l’interpella. Elle se précipita vers le couloir gauche dans l’aile de l’ambassade avant de s’arrêter net. Quelque chose l’attirait. Qu’est ce que ça pouvait bien être ? Elle baissa les yeux et trouva à ses pieds une femme d’un âge peu différent du sien : la secrétaire de l’ambassadeur. Elle s’agenouilla et prit son pouls. Morte. Sur son front, elle portait une étrange marque, comme une brûlure qui avait laissée une cicatrice en tourbillon. Elle venait à peine d’être tuée, remarquait Barbara. Des larmes avaient coulées sur son visage innocent juste avant qu’elle ne trépasse. Ca ne présageait rien de bon, se disait Barbara. Elle se releva et avança encore dans le lieu a priori désert, tous ses sens en alerte. Son portable vibra légèrement. Elle le dégaina et lu le message de Andrews qui disait : « Ministre en sécurité ». C’était déjà ça. Maintenant, il fallait qu’elle découvre se qui pouvait bien se passer aujourd’hui au siège du gouvernement. Elle réfléchit non sans une certaine appréhension de ce qu’elle allait découvrir après le cadavre de la secrétaire. Elle arriva devant l’escalier et tendit son arme droit devant sans croire à ce qu’elle voyait.
Spoiler:
Hors-Rp: J'ai vraiment essayé de faire du mieux que je pouvais si comme Jared vous avez des remarques à faire sur la cohérence du texte merci de me les adresser.
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Sam 5 Déc - 22:15
Je n’avais jamais été fan des réunions de ce genre, savoir que j’étais avec d’autres mutants, qui plus est des mutants motivés pour tuer des humains, ça ne correspondait pas réellement au genre de choses qui faisaient parties de mes loisirs. Mais visiblement mon destin en avait décidé autrement, car tout de suite après mon arrivée, un jeune homme aux cheveux blonds suivit, peu de temps après, d’une jeune femme d’à peu près son âge, arrivèrent pour se joindre à la compagnie. Visiblement, aucuns des nouveaux arrivants ne savaient ce qu’ils faisaient ici, tous étaient arrivés dans trop savoir ce qu’ils comptaient faire. Que signifiait tout ce qui se passait à cet endroit ? Je regardai les nouveaux arrivants sans réussir à comprendre ce qui se passait ici, mais je fus rapidement coupé dans mes pensées par un des hommes déjà présents dans la pièce, qui se dirigea vers la jeune femme blonde que j’avais remarqué en entrant. Elle devait certainement avoir attiré l’œil du gars, après tout une jolie demoiselle comme ça, quoi de plus normal ? Je tournai la tête en direction des derniers arrivants lorsque la jolie brune prit la parole, elle était aussi pas mal dans son genre, mais tout cela restait purement un avis…. Analytique. Je constatais qu’elle était jolie comme j’aurais constaté qu’elle avait les cheveux bruns, et pour tout dire tout ce qui se passait à ce moment n’était pas spécialement pour m’aider à me distraire avec d’autres choses sans intérêt (sans compter que la demoiselle avait certainement moins de 21 ans, et que je n’avais pas besoin de me faire arrêter pour détournement de mineur alors que j’étais déjà recherché pour meurtre et évasion d’un centre). La demoiselle connaissait apparemment le blondinet à l’expression un peu niaise qui était arrivé avant elle. ‘Sven’, certainement un étranger, rien qu’à voir sa tête je me doutais que c’était le genre de minet qui devait attirer les filles, et certainement un gentil tout beau, tout mignon. Bref, totalement le genre de type que moi ou ma sœur nous ne pourrions pas côtoyer quotidiennement.
Je fus tiré de mes pensées par l’homme qui se mit à parler à la jolie blonde. Elle était mutante, et les paroles de l’homme me firent comprendre que nous avions bien été attirés ici parce que nous étions tous des mutants. Un regard en coin vers le blond, alors ce minet était un mutant ? J’avais du mal à l’imaginer en train de se servir d’un pouvoir, ou alors certainement un pouvoir du style ‘attraction des filles’ ou quelque chose d’approchant (J’imaginais bien ce que ça pourrait donner comme pouvoir, et je n’aurais pas été contre non plus, enfin, même si je n’avais pas besoin de ça pour les attirer…. Enfin je croyais du moins). Mon attention fut à nouveau attirée lorsque l’inconnu dit à la demoiselle qu’un évadée comme elle, neutre de surcroît, devrait prendre partit, ainsi donc elle s’était évadée d’une base elle aussi ? Je restai un moment hésitant, la regardant sans oser comprendre ce que je venais d’entendre, mais l’occasion passa trop rapidement, car, à mon grand regret, l’attention de celui qui semblait être le chef, se porta sur moi. L’homme s’avança vers moi avant de me saisir le poignet (ce n’était pas réellement le genre de rencontre que j’avais pu imaginer en début de journée, ou alors une jolie fille serait mieux passée à ce moment). Mais ses paroles me surprirent, bien que je ne montrai rien. Il me faisait passer pour un journaliste, ma couverture était photographe dans un journal, comment pouvait-il savoir ça ? ! Un moment la crainte de voir mon statut d’évadé révélé au grand jour, me traversa l’esprit, mais heureusement rien ne vint à ce sujet. Il parla de son meurtre sur un humain, prétextant que cela me donnais la capacité de comprendre ce qu’ils faisaient ici. Ce n’était pas le cas bien heureusement, mais pourtant, j’hésitai un moment en l’entendant dire qu’ils faisaient ça pour protéger leur famille. J’avais tué mon père pour sauver ma sœur, je comprenais donc ça, mais je ne l’approuvais pas pour autant. L’homme conclut finalement en me disant de prendre des photos des évènements pour pouvoir garder des traces de la lutte, puis il lâcha mon poignet. Rien de tout cela ne me plaisait beaucoup, j’étais très inquiet d’entendre ces mots prononcés devant d’autres mutants, pour qui me prendraient-ils en sachant que j’avais déjà tué ?
Le mutant s’était déjà dirigé vers les deux tourtereaux derrière, et il avait attrapé le gamin à la mâchoire ainsi que la main de la demoiselle (ah, le saligaud, il en profitait ! Je le sentais qu’il n’était pas clair, il en profite pour caresser la main de la jolie brune, lui il irait aussi pour détournement de mineur en plus d’un kidnapping de masse et d’une prise d’otages). L’homme expliqua que le blond était non recensé et qu’il vivait comme les humains, ce qui était aussi le cas des parents de la jolie brune. Je pouvais comprendre l’envie de ces personnes de vivre normalement, après tout moi et Abby l’avions fait pendant longtemps ! Mais apparemment, de n’était pas du goût de l’homme qui tripotait tout le monde, car il signifia clairement qu’ils devraient se débrouiller pour choisir leur camp. Choisir leur camp ? Mais il rêvait, il s’imaginait peut-être que pour ses beaux yeux et ses manières si bizarres ils allaient changer de camp pour le rejoindre ? Très peu pour moi ! A ce moment un gamin descendit en cavale des escaliers pour lâcher une bombe (enfin pas un canon, bref, pas une jolie fille quoi !), que les autorités étaient arrivées. Visiblement le ‘chef’ s’attendait à ça car il dit à une jolie mutante (que je n’avais pas remarqué jusqu’à présent, mais qui se défendait aussi physiquement parlant), de lancer quelque chose, et elle s’occupa de faire je-ne-sais-quoi. Avant de s’en aller, le ‘chef’, se tourna vers nous tous pour nous lâcher quelques ordres. Il m’ordonna de prendre tout en photo, disant aux autres de s’occuper des autorités avec leurs pouvoirs et que si l’un d’entre eux refusait, ils s’occuperaient de leurs familles. Ce n’était rien de bon, il s’était sacrifié pour sa sœur et il n’allait donc pas laisser un abruti spécialisé dans le détournement de mineures (séduisantes certes), lui voler sa sœur.
Mais l’autre s’était déjà éloigné, et le gars descendu de l’étage du dessus s’approcha d’eux pour leur demander quels étaient leur pouvoir, et leur dire de se dépêcher pour laisser du temps aux autres. Le temps de quoi exactement ? J’étais en train de regarder le gars s’agiter, toujours debout deux mètres environs derrière la jeune et jolie blonde, lorsque je tournai la tête vers cette dernière histoire de voir si elle n’avait pas été trop touchée par les paroles du chef. Alors que mon attention s’était portée sur elle, quelque chose bougeait dans mon champ de vision sur la droite, au niveau de l’escalier ou l’homme était descendu juste avant, et bien évidemment, mon attention fut portée sur cette zone. Sur le coup, je ne compris pas ce qu’elle faisait là, une jeune femme (encore, décidément c’était le jardin d’Eve et d’Adam, enfin, les feuilles de vignes en moins et les gardes bedonnant couchés sur le sol en prime). Sauf qu’elle avançait avec une arme pointée devant elle, ce qui cassait plutôt mon intérêt soudain. Qui était-elle ? Certainement pas une mutante comme eux, ou alors elle se baladait avec une arme comme moi avec son colt, c’était possible ! Néanmoins je ne pouvais pas prendre le risque de laisser la jolie blonde en avant, et en faisant mine de ne pas avoir vu la nouvelle arrivante, je m’avançai vers la mutante évadée pour poser ma main sur son épaule et la faire se retourner pour me regarder. Sur le moment, je craignis qu’elle me balance une gifle pour avoir posé ma main sur elle, mais elle avait l’air plutôt calme comme fille (et aussi un peu perdue, elle me faisait penser un chaton sans sa mère, sauf qu’elle avait moins de poils et de moustaches, et des yeux plus attendrissants).
« Mademoiselle, je ne crois pas que ce soit une bonne idée de rester dans le coin, il faudrait vous mettre plus à l’abri, si ce gars dit la vérité, les autorités risquent de vous prendre pour cible si vous restez dans le champ de vision comme maintenant ! »
J’avais l’air de prendre soin d’elle (bon, c’était un peu le cas mais pas à ce point !), je ne voulais pas qu’elle s’imagine que j’étais un assassin après ce qu’elle avait entendu à mon sujet et j’espérai simplement qu’elle n’en avait pas tenu compte. L’attirant doucement, je la plaçai à coté de moi, histoire de bloquer le champ de vision de l'autre nana (celle du jardin d’Eve), qui descendait toujours les escaliers, et d’éviter qu’elle se prenne une balle perdue. Obéissant à l’autre qui s’excitait toujours pour demander quels étaient nos pouvoirs, j’ôtai rapidement mon appareil toujours attaché autour de mon cou pour le prendre en main avant d’ôter le cache de la lunette pour le préparer. Je comptais bien prendre des photos, c’était une occasion en or en effet, mais je ne pouvais pas obéir à ce mec, je n’avais aucune envie de tuer à nouveau. Regardant la jeune femme, je lui fis signe pour lui désigner l’endroit où la nana avec son arme était en train de descendre. Si la poulette (enfin c’était un terme positif venant de moi !) blonde était une évadée comme moi, elle craindrait très certainement de voir quelqu’un avec une attitude aussi…. ‘policière’, se pointer dans cet endroit. Espérant que je n’allais pas me payer une gifle cette fois-ci, je me penchai légèrement en direction de la jeune femme pour lui chuchoter rapidement quelque chose, espérant qu’elle comprendrait que je ne plaisantais pas.
« Je crois qu’elle ne représente rien de bon pour nous, mais ce gars non plus, vous l’avez vu vous-même ! Il faut essayer de ne pas trop s’inquiéter, je sais que c’est facile, mais en ayant l’air calme ça sera certainement plus facile. J’ai entendu que vous êtes une évadée, alors il faut que vous fassiez particulièrement attention, restez à coté de moi, j’essayerais de vous aider. Vous pouvez me faire confiance. Croyez-moi. »
Oui, j’avais l’habitude d’aider les autres, enfin je me sacrifiais habituellement, et bien que je ne tenais pas particulièrement à me faire plomber pour les beaux yeux de la blonde, elle pourrait m’apprendre des choses intéressantes si elle était aussi une évadée. Après ça, je tournai juste la tête de l’autre coté pour m’assurer que la blonde du jardin descendait encore l’escalier, mais elle était presque arrivée près d’eux, ce qui n’avait rien de bon. J’étais positionné de telle manière à ce qu’elle avait du mal à me voir, et elle n’avait peut-être pas encore remarqué que je l’avais vue, alors autant en profiter. Je plaçai alors mon appareil devant mon visage pour viser en direction de l’inconnue avant d’appuyer sur l’enclencheur. Manque de bol, les mois (années ?), passés enfermé, m’avaient fait oublier qu’il y avait certaines choses à ôter, comme par exemple le flash qui se déclencha soudain en direction de la femme armée. Visiblement tout le monde allait la remarquer, et surtout, je venais d’attirer son attention sur nous tous, même si elle nous avait déjà repérés sans aucun doute. Ce n’était rien de bon, la demoiselle allait réagir plutôt vivement, et je venais justement de la jeter dans la gueule du loup. Je ne pouvais pas m’empêcher de me dire que pour débarquer de la sorte, elle devait avoir quelque chose à cacher, comme sa présence par exemple (occasionnellement c’était généralement pour ce genre de chose qu’on marchait doucement, voir en évitant de faire du bruit ou même d’arriver par derrière).
« Oups. »
Oups, c’était le cas de le dire, elle risquait légèrement d’être agacée d’avoir été ainsi remarquée, et surtout, je venais de conseiller à la jolie blonde de rester à mes cotés pour ne pas être en danger, et j’attirais moi-même l’attention des autres sur nous !
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Dim 6 Déc - 3:57
Les beignes fourrés à la crème sont les meilleurs. Peut-importe ce que l’on pouvait dire à propos des beignes double chocolats, rien ne valait le goût délectable de la crème extra sucré qui vous fond dans la bouche. Un vrai délice, et Jules savait de quoi il parlait car il venait tout juste d’engloutir son propre beignet fourré à la crème en guise de déjeuner. On dit que le déjeuner est le repas le plus important de la journée, dommage qu’il tombe au moment où on a le moins envie de se lever de son lit. La vie est mal faite, heureusement que Dunkin Donut est là. L’agent partageait sa douzaine de beignet avec un groupe de collèges rassemblé dans une quelconque salle de réunion de la base d’Apocalypto Amon, celle situé à l'est de la ville. Armées de leurs habituels cafés, le petit groupe discutait de tout et de rien. Ce rassemblement matinal autour d’une boite de beignet était presque devenu un rituel pour Jules. Le sergent arriva en trombe dans la salle et mit fin à a dégustation. Tout les agents devaient se préparer pour un déploiement immédiat; le siège du gouvernement venait de se faire attaquer par des mutants. Horrifié, Jules s’empressa de caler son café et se dépêcha d’engloutir le dernier beignet, pas de gaspillage. Partant à la course à la suite de ses collègues, l’agent descendit à l’armurerie. La bouche encore pleine, la langue brûlé à cause du café chaud but trop vite, Jules se dépêcha d’enfiler son équipement. Gilet pare-balle, veste tactique, casque de combat, grenades et, sans oublier l’essentiel, le fusil à pompe de combat. Il y avait un dicton dans l’industrie qui disait que celui qui veut être prêt à tout utilise un pistolet, celui qui va à la guerre utilise un fusil d’assaut mais lorsque que la bataille se déroule chez-soi, il n’y a rien comme un fusil à pompe pour en mettre plein la gueule. Et le fusil de Jules était particulièrement gros, ceux qui prétendent que la grosseur n’a pas d’importance ne sont que des jaloux. Une fois prêt, Jules s’empressa de retrouver sa section. Il n’y avait pas de temps à perdre, les différentes sections se rendirent aux hélicoptères dont les moteurs étaient déjà en marche lorsqu’ils arrivèrent dans la cours arrière. À peine monté à bord de l’appareil, un message radio fut transmit à chaque agents. Dans son propre casque d’écoute, Jules entendait clairement la voix du sergent.
-Ici sergent McCormick, ce matin à 6h28, des caméras de surveillance ont révélé une attaque au gaz au siège du gouvernement, neutralisant tout les gardes présents. Nous ne savons pas le nombre exact de terroristes car il semble qu’un d’eux a un pouvoir d’invisibilité. Pour cette raison, la section Delta chargé du soutient a été équipé de viseur à l’infrarouge. Selon nos informations, les mutants détiennent un otage, une femme dans la trentaine. Le groupe d’attaquant à été rejoins tôt se matin par plusieurs autres mutants. La section Alpha et Bravo procédera par le toit du bâtiment. Vous attendrez le signal de l’équipe Echo qui fera son entrée par un couloir souterrain. La police assure la sécurité du périmètre. On vient de m’informer qu’une caméra a confirmé la mort de l’unique otage. Vous avez donc ordre de tirer à vue. Terminé.
Les hélicoptères se positionnèrent au-dessus du siège du gouvernement permettant aux agents de descendre. Une fois sur le toit du bâtiment, la section de Jules se déplaça vers la porte donnant accès à la cage d’escalier. La section Bravo s’était positionnée sur la bordure du toit. Ils allaient entrer dans le bâtiment par les fenêtres en descendant en rappel à l’aide de câblage fraichement installée. Un observateur aurait pu remarquer que des tireurs d’élites étaient disposés un peu partout sur les toits des bâtiments voisins. D’en haut on pouvait entendre la voix d’un policier à travers un haut parleur qui sommait les terroristes à se rendre pour une énième fois. L’attaque serait lancée d’une seconde à l’autre.
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Dim 6 Déc - 8:00
[HP : Aelys, cela se déroule après notre rencontre dans la forêt (étant donné que je tenais beaucoup à poster ici, c'est le moyen le plus facile pour que cela soit possible). S'il y a quoi que ce soit qui cloche, n'hésitez pas à me le dire par mp.]
La soirée précédente avait été agréable. Jared et Sèverine avaient été manger en ville. Les rues grouillaient de gens, touristes ou autres. Sèverine marchait à son bras, lui glissant à l’oreille des trucs doux en riant comme une gamine. Le ciel était ombragé et l’air était un peu frais, mais ils étaient bien. Le crépuscule avait été admirable, des trous de ciel mauve s’étaient ouverts ici et là, le rouge et l’orangé avaient embrasé tout le reste. Ça avait été beau, vraiment. Avec une bière dans la main, assis côte à côte à la table de cuisine, devant la grande baie vitrée, ça avait été un moment agréable. Puis tout deux s’étaient habillés – jeans, chemise blanche et espadrilles pour lui, sandales et robe légère à motifs fleuris pour elle – et ils étaient sortis de l’appartement.
Ils avaient marchés un peu dans la nuit naissante, puis s’étaient arrêtés dans une espèce de bistro-restaurant, sorte de repaire pour couples désirant être tranquilles. Jared ne connaissait pas cet endroit, mais il l’avait trouvé bien. Sympathique. La suite avait été un de ces moments, rares, ou on se dit que seul comptent ces moments. Repas bien arrosé, discutions sur tout et n’importe quoi. Jared s’était empiffré comme s’il allait tomber en hibernation le lendemain. Ensuite, dans un état semi-comateux, il avait bu un café. Fort, il l’avait fouetté un peu.
Jared s’était allumé une cigarette, et avait dit à Sèverine que, pour ce que ça valait, il l’aimait. Pendant un instant, Sèverine l’avait cru, du moins Jared le savait. Il avait dit ça comme ça, ça n’avait rien de sacré. La nuit était belle, Sèverine était belle. Jared aimait Sèverine ; il aimait manger, le vent et son pouvoir. Il aimait sentir du sable sous ses pieds, poser sa joue contre un ventre de femme ou se tenir immobile sous la pluie. Et Sèverine, aussi.
Ils étaient rentrés tranquillement, sans se presser. À l’appartement, ils avaient fait l’amour lentement dans l’entrée, sur le carrelage. Sèverine s’était ensuite couchée et Jared était resté éveillé une partie de la nuit. À réfléchir. À Sèverine, surtout. Il passait une partie de son temps dans l’aura feutrée de la belle jeune femme. Par moments, il en venait à oublier son état de mutant, la mission qui était la sienne. Il se sentait entier, entier mais différent, coupé d’une part douloureuse de qui il était. Ce sentiment lui faisait tourner la tête. Et Sèverine savait. Elle ne disait rien, elle souriait, passait sa main dans les cheveux de l’hostile. Quand son regard fuyait, elle regardait ailleurs ; jamais elle ne paraissait déçue, aigrie par ses absences, et il lui en était reconnaissant. Il ne comprenait pas comment elle faisait. Ça lui confirmait qu’il y avait d’autres façons que la sienne de sentir la vie. Cela aussi le réconfortait.
Il était amoureux de Sèverine. Peut-être amoureux, oui. Il aimait Sèverine avec sa peau. Et elle l’aimait, du moins le croyait-il. Sa peau, elle, enfin, l’ensemble avait une affection franche pour lui. Il ne savait pas trop ce qu’elle aimait de lui au juste, ou à tout le moins, pourquoi elle aimait ce qu’elle aimait en lui. Il s’expliquait difficilement cette tendresse étrange, mais il aimait cela. Oui, il aimait cela.
Il s’était couché vers trois ou quatre heures du matin, pour se réveiller à six heures et quelques minutes, sans qu’il sache vraiment ce qui l’avait réveillé. Un sentiment étrange, diffus, que quelque chose d’important se tramait. Il ne savait pas ce que cela signifiait, mais il le sentait au plus profond de lui-même : aujourd’hui, un évènement allait se produire. Oh, Jared n’était nullement doté d’un pouvoir de vision du futur ou d’un autre truc de ce genre, il avait juste l’habitude de se fier à son instinct. Et jusqu’à présent, son instinct l’avait rarement trompé. Il prit une douche rapide, s’habilla de son jean et de sa chemise ouverte habituelle puis alla se préparer du café. À travers la baie vitrée de la cuisine, il vit que le soleil se levait paresseusement. Une belle journée s’annonçait. Pendant que gargouillait la cafetière, il alluma la petite télévision de la cuisine avec la télécommande, histoire de voir un peu ce qui se passait dans le vaste monde. L’horloge sur le mur affichait 7:02.
Il changea trois fois de chaine sans vraiment regarder ce qui passait. Le son était bas, mais une phrase le fit sursauter et river son regard clair sur l’écran :« … spécial : nous venons d’apprendre que le siège du gouvernement, au cœur d’Achaea, a été pris d’assaut par plusieurs personnes... »
Le siège du gouvernement pris d’assaut ? Jared grogna et s’alluma une cigarette d’un geste irrité. Cela n’augurait vraiment rien de bon, surtout que le siège du gouvernement était aussi le siège officiel de l’Opération Apocalypto, bien que la majorité des gens ignoraient cela. Il augmenta un peu le son, assez pour qu’il puisse tout entendre correctement, mais assez bas pour que Sèverine, toujours endormie, ne l’entende pas. Il ne tenait pas à ce qu’elle soit mêlée à cette histoire, car il sentait que cet acte n’était pas dénué de fondement. Quelqu’un, très probablement un mutant, avait réuni d’autres mutants pour attaquer cet endroit stratégique des humains. Pourquoi ? La réponse était assez simple : pour faire passer un message. Jared cessa de réfléchir et écouta ce que la femme de la télévision disait :
« … Nous ignorons pour le moment combien de personnes sont impliqués, mais les autorités ont d’hors et déjà pris les dispositions nécessaires pour endiguer le problème. Nous savons de source sûre que les terroristes sont armés et dangereux et que la police et l’armée sont présentement en train d’encercler le bâtiment…»
La femme se tut et une vidéo, certainement filmée à partir du sol, montrait le bâtiment du gouvernement et les hommes qui l’encerclaient. Une barricade de sécurité avait été placée sur les rues alentours – pour empêcher les gens d’approcher et aussi pour intercepter les gens qui sortiraient peut-être du bâtiment – et Jared vit que plusieurs voitures de police étaient déjà présentes et que d’autres arrivaient. Le caméraman faisait bien son travail. Le plan revint vers le reporter, qui se mit à expliquer en détails la situation. Cela n’intéressait plus Jared. Il se rappela ce qui l’avait réveillé : la sensation que quelque chose allait se produire. Et quelque chose était en train de se produire. Quoi exactement ? Il n’en savait rien, mais il se doutait que des mutants étaient en cause. C’était même certain. Et il ne pouvait rester sans rien faire. Il devait se rendre sur place. Chow aurait fait la même chose s’il avait été en ville. Hors, le chef des Hostiles et son mentor était toujours dans le vieille ferme au cœur du désert. Et Jared n’avait pas le temps d’aller le chercher et de revenir ; il savait que l’Opération Apocalypto ne tarderait pas à réagir et Jared ne pouvait laisser des confrères mutants affronter seul tout ça. Et, il devait bien se l’avouer, il ne tenait pas à être à l’écart de l’action.
Jared avala cul sec son café, grimaçant devant la chaleur du contenu, puis déposa la tasse dans le lavabo. Il empocha ses cigarettes et son zippo puis écrivit à Sèverine sur le babillard du frigo, avec un crayon non permanent, de rester ici, dans l’appartement et de suivre les nouvelles. Il souligna plusieurs fois ‘’reste à la maison’’, pour être sûr qu’elle obéirait. Il ne tenait pas à ce qu’elle fasse sa curieuse et soit blessé, ou pire encore, en allant près du siège du gouvernement. Enfin, il prit son vieux veston de cuir, celui qu'il ne portait qu'en mission pour Chow et le zippa jusqu’au cou avant de prendre les clés de sa vieille moto. Avant de sortir, il prit le cellulaire de son amante sur la table de cuisine et composa le numéro d’un de ses contacts. Il sortit en coup de vent de l’appartement, barrant la serrure derrière lui, et dévala les escaliers en quatrième vitesse. Sonnerie, déclic, silence.
- Wizard ? - ‘J’ ! Je savais que ce serait toi. T’as vu le bordel au siège du gouvernement d’Achaea ? - Ouais. C’est pour ça que j’appelle ; tu peux scanner les fréquences et trouver celles reliées à Apocalypto ? - C’est déjà fait, ‘J’. Je me doutais que tu m’appellerais pour ça. - Qu’est-ce que tu as ? - C’était pas évident à décrypter, parce qu’ils utilisent un signal fortement protégé, mais j’ai un ordre qui date de quelques minutes, venant d’un certain Sergent McCormick. Écoute : « Ici sergent McCormick, ce matin à 6h28, des caméras de surveillance ont révélé une attaque au gaz au siège du gouvernement, neutralisant tout les gardes présents. Nous ne savons pas le nombre exact de terroristes car il semble qu’un d’eux a un pouvoir d’invisibilité. Pour cette raison, la section Delta chargée du soutien a été équipée de viseurs à infrarouge. Selon nos informations, les mutants détiennent un otage ; une femme dans la trentaine. Le groupe d’attaquant à été rejoint tôt ce matin par plusieurs autres mutants. La section Alpha et Bravo procédera par le toit du bâtiment. Vous attendrez le signal de l’équipe Echo qui fera son entrée par un couloir souterrain. La police assure la sécurité du périmètre. On vient de m’informer qu’une caméra a confirmé la mort de l’unique otage. Vous avez donc ordre de tirer à vue. Terminé. » - Excellent ! Rien d’autre ? - Pas pour le moment, non. Tu veux que je te recontacte s’il y a quoi que ce soit d’autre ? - Oui, merci. Tu peux me joindre à ce numéro. - Bien. Tu vas sur les lieux, mec ? - Si je réponds, je vais être obligé de te tuer, Wizard…
L’homme que Jared ne connaissait que sous le nom de Wizard, le Magicien, éclata de rire puis, après un court moment de silence, il ajouta :
- Sois prudent. ‘J’. Si tu te fais descendre, je perds une fortune !
Jared raccrocha sans répondre. Du reste, Wizard y était habitué. Invisibilité, gardes endormis, un mort déjà… et d’autres mutants qui avaient rejoints les premiers. Oui, assurément, la guerre s’accélérait. L’Organisation Apocalypto ne raterait pas une telle aubaine ; la chance de capturer d’autres mutants. L’hostile jeta sa cigarette au sol, mis le cellulaire dans la poche droite de son pantalon et s’approcha de sa moto, un vieux modèle, une TTR 600 de Yamaha. Il ouvrit le compartiment situé sous le siège et en extirpa son casque avant de l’enfiler. Ce dernier cachait tout son visage, grâce à sa visière. Jared poussa un soupir pour calmer l’excitation qu’il sentait monter en lui, comme un ras de marée qui enfle, et enfourcha son véhicule. Il resta un instant ainsi, ses mains se crispant par spasmes sur le guidon. C’était peut-être la dernière fois qu’il utilisait cette moto. Après ce qu’il envisageait de faire pour franchir les barrages policiers et ceux d’Apocalypto situés entre lui et le siège du gouvernement, il doutait que le moto serait encore en état de fonctionner. Finalement, il claqua des doigts et s’entoura de son Armure Souple, qui le rendait virtuellement invulnérable. Il en faudrait beaucoup pour venir à bout de son champ de force. De plus, l’Armure Souple était sa spécialité. Un nouveau soupir, puis Jared alluma son véhicule. Un instant plus tard, il roulait vers le siège du gouvernement, situé de l’autre côté d’Achaea. Pas si loin en vérité, mais c’était tout de même à quelques minutes de voiture ou de motocyclette. Il y serait bientôt, dans tous les cas.
Alors qu’il approchait de son but, le Second des Hostiles ressentit une sensation étrange. Une envie soudaine d’accélérer pour arriver plus rapidement. Maître de lui et de ses émotions, Jared savait que cet empressement n’était pas de lui ; quelque chose l’influençait. Quelque chose qui le poussait à se rendre précisément là ou il voulait aller. Dans son cas, cela ne le choqua pas plus que ça, mais Jared se doutait que si lui le ressentait ainsi, malgré tout son entraînement mental auprès ce Chow, les autres mutants devaient également être affectés. Et donc, ce pouvoir étrange devait avoir attiré nombre de mutants dans le piège. Probablement des mutants qui n’avaient rien à voir avec toute cette guerre et qui auraient préférés rester en dehors. L’hostile espéra juste qu’aucune de ces connaissances ou qu’aucun de ses amis n’ait été ainsi obligé d’aller au siège du gouvernement. Se laissant posséder par cet étrange pouvoir, Jared accéléra l’allure, dépassant les limites permises. Lui désirait y aller, oh oui !
Arrivé non loin du Siège du Gouvernement, Jared ralentit et gara son véhicule, observant ce qui se déroulait. Le sifflement des sirènes de police était assourdissant, même à cette distance. Comme il l’avait vu à la télévision, des barricades – de simples panneaux barrant l’accès – avaient été placées pour empêcher les gens d’approcher. Des policiers – des dizaines ! – et d’autre gens, la plupart armés et portant des gilets pare-balles, étaient postés devant et autour du bâtiment visé par l’attaque. Il ne serait pas facile de sortir de là. Y entrer, par contre… Jared s’en savait capable. Pourtant, il resta là un petit moment, quelques minutes peut-être, à évaluer la situation. Il sentait le pouvoir d’attraction chercher à l’attirer vers le Siège du gouvernement, mais il parvint à y résister en se disant mentalement qu’il serait bientôt à l’intérieur même du bâtiment. Son attitude d’observateur ne serait pas remarquée, parce que des dizaines de curieux, journalistes et autres, étaient présents dans les rues et faisaient exactement comme lui. Curiosité… tu nous perdras ! comme avait dit un quelconque personnage de l’histoire.
C’est alors que les hélicoptères arrivèrent, le vrombissement de leurs pales emplissant l’air. Il y en avait plusieurs et Jared vit, malgré la distance, que des hommes étaient à l’intérieur. L’Apocalypto qui entrait en action, avec en apparence l’air de l’armée américaine. Le citoyen moyen n’y verrait que du feu. La plupart des hélicoptères se placèrent au-dessus du toit du bâtiment du gouvernement, certains autres faisant du sur-place au-dessus des bâtiments proches. Oh oui ! L’Apocalypto savait y faire ! Bientôt, des agents de l’Organisation anti-mutants étaient placés sur le toit du bâtiment ; certains allaient entrer par les fenêtres, d’autres par l’entrée du toit. Sur les autres bâtiments, Jared savait que des snipers – des tireurs d’élite – se préparaient à l’intervention. L’attaque était pour bientôt. Lui devait agir avant.
Il fit démarrer sa moto et l’entoura totalement, elle aussi, d’un champ de force, jusqu’au sol. Ainsi, la moto ne risquait pas d’exploser si une balle touchait son réservoir et il pouvait toujours rouler avec. * Show time ! * se dit-il mentalement. Il accéléra rapidement, passant près de quelques personnes qui observaient la scène et fonça droit sur la foule de curieux et de journalistes devant la barricade de police. Il vit certains d’entre eux s’écarter avec surprise, tandis que des policiers agitaient les mains dans l’espoir qu’il s’arrêterait. Peine perdue ! Jared bougea un doigt, créant un nouveau champ de force ; juste avant la foule, un mur invisible fut créé. Nouveau mouvement de doigt et le mur se pencha vers l’avant, heurtant à la tête un caméraman qui s’effondra au sol. Seul Jared voyait son œuvre, mais il venait de créer, à la dernière seconde, une sorte de rampe de skate, qui lui permettrait de passer au-dessus de la foule amassée-là, des véhicules de police aussi et, peut-être, d’atterrir plus près de l’entrée. Jared accéléra encore et il sentit la motocyclette grimper sur son jump invisible. Des cris de surprise, quelques uns de haine, saluèrent son saut. La moto monta haut, très haut au-dessus de toutes les têtes, des véhicules et des hommes armés. Jared esquissa un sourire amusé tandis qu’il survolait tout ça. Il bougea à nouveau un doigt et fit apparaître une rampe pour atterrir, histoire d’atténuer un peu le choc de l’atterrissage. Il se sentit redescendre et il glissa doucement, quoique rapidement, jusqu’au sol. Jared orienta sa moto vers l’entrée du bâtiment et freina brusquement, arrêtant sa moto tout près des portes d’entrée. Il fit face à la foule, observant ce rassemblement d’hommes et de femmes, la plupart d’entre eux étant des anti-mutants, et leur fit un salut ironique de la main. Salut, bande de caves !
L’instant suivant, Jared était mitraillé de tout bord, tout côté. La surprise de son apparition soudaine et de son saut au-dessus de tout obstacle étant passée, les policiers, les tireurs et tout ceux portant une arme réagirent quasiment en même temps. Comme de bien entendu, Jared resta stoïque et calme, parfaitement immobile sur sa moto. Une pluie de balles fondit sur le mutant hostile, véritable feu d’artifice moderne. Combien de projectiles le touchèrent ? Cent ? Deux cent ? Plus, encore ! Quoi qu’il en soit, le vacarme occasionné fut énorme, et tous, dans un rayon de quelques centaines de mètres, durent l’entendre. ‘‘Terroriste !’’ hurlaient certains. Les projectiles rebondirent contre son champ de force, beaucoup s’écrasèrent dessus comme un oiseau sur une fenêtre, sans moindrement faire bouger Jared. Un roc, qu’il était, ainsi protégé. Quelques cris de douleur se firent entendre parmi la foule ; des gens touchés par le rebond des balles. Les vitres derrière lui furent toutes brisées, sans que cela ne change quoi que ce soit. Le silence revint après un moment et un murmure d’étonnements et de surprise parcourut ceux qui étaient présents : l’homme était encore en vie ! Ceux qui ne l’avaient pas encore compris surent que Jared était mutant, sinon comment aurait-il pu survivre à une telle fusillade ? L’hostile se leva de sur sa moto et la gara simplement là, à l’entrée du bâtiment. Puis, après un dernier regard chargé de mépris vers les policiers, les journalistes et les curieux, il entra dans le bâtiment sans se retourner, parfaite image du puissant mutant qu’il était. À coup sûr, il allait faire la une dans les journaux et la télévision aujourd’hui ! Il claqua des doigts et les deux champs de force à l’extérieur disparurent. D’un nouveau claquement de doigt, il reforma son Armure Souple, qui avait néanmoins souffert vu l’impact d’autant de projectiles. Au moins, il portait toujours son casque et personne n’avait vu son visage. Aussi ne pouvaient-ils pas savoir qu’un mutant autrement plus dangereux que ceux déjà présents venait d’entrer en jeu : Jared Nar’Soll, Second des Mutants Hostiles. S’ils l’avaient sur, ils auraient appelés des renforts !
Dans l’entrée, plusieurs personnes étaient allongées. Mortes ou vivantes ? Jared s’en fichait ; il n’était pas là pour ça. Il jeta un regard autour de lui et continua tout, traversant le hall. L’étrange envie qui le taraudait le poussait à aller dans cette direction. Quelques pas plus loin, il sentit une nouvelle sensation étrange, comme s’il venait de passer au-travers de quelque chose. Il recula et ressentit la même sensation. Un écran ou un champ de force, comme les siens ? Non, pas comme les siens, sans quoi il n’aurait pas pu passer au-travers. Bah, tant pis. Il haussa les épaules et continua son chemin. Une voix, assourdie par la distance et le casque qu’il portait lui parvenait. Un instant plus tard, il entendait clairement une voix dire« Oups »et il sut qu’il était arrivé. Il aperçut quelques personnes dans une salle, là, tout près. En l’entendant approcher, certains se tournèrent vers lui et reculèrent par crainte, car on ne voyait pas son visage. Jared observa les mutants présents et sa surprise fut énorme lorsqu’il reconnut quelques visages connus. Sven, Rachel et Aelys ? Que faisaient ces trois-là ici ? La situation sentait de plus en plus mauvais ! Si Flavia apprenait que sa fille était ici, elle foncerait droit dans le tas pour la sortir de ce traquenard. Il devrait s’arranger pour qu’elle s’en sorte saine et sauve. Pareil pour Sven ; il lui plaisait bien, ce petit. Aelys aussi, il se devait de la sortir d’ici ; il l’avait blessée lors de leur conversation, avec ses manières brusques, mais surtout, elle détenait peut-être des informations importantes sur l’Apocalypto. Quant aux autres…
Il y avait là un jeune homme avec un appareil photo – Jared était à peu près certain que c’était lui qui avait parlé – ainsi que quelques autres personnes. Celui avec l’appareil photo était posté devant Aelys, comme s’il voulait la protéger de quelque chose. Rachel se tenait près de Sven et tout deux semblaient inquiets de la tournure des évènements. Quoi de plus normal ? Un autre jeune homme était présent, tout comme une femme et une ou deux autres personnes. Le plus jeune leur demanda à voix haute quel était leur pouvoir. * Qui pouvait bien être ce blanc bec ?* se demanda l’hostile en l’observant derrière la visière de son casque. Un mutant, probablement, comme eux. Jared avança dans la pièce et il remarqua pourquoi le jeune homme avec l’appareil photo protégeait Aelys. Sur la droite, une femme habillée de noir, qu’il ne voyait pas de sa position précédente, se tenait au bas d’un escalier et pointait le groupe avec une arme à feu. Mutante ou non ? Toute la question était là… Jared décida de ne prendre aucun risque. Il fit bouger ses doigts, créant deux champs de force : un devant Aelys et son protecteur, qui qu’il soit, et un deuxième sous la forme d’une simple planche de bois. Il propulsa cette dernière vers la main armée de la femme. Sous le choc, elle échappa son arme, sans qu’un coup de feu accidentel ne soit tiré, et Jared modifia son champ de force d’un tour de main. Une main avait prit la place de la planche et Jared ramassa l’arme avant que la femme ou quiconque ne puisse la récupérer. Il la fit venir vers lui rapidement et la mit à sa ceinture après avoir vérifié si le cran de sécurité était mis. Non pas qu’une balle le blesserait en cet instant, mais quand même…
- Quand on pointe une arme à feu sur quelqu’un, jeune femme, il faut être prêt à tirer,dit-il de sa voix rauque et quelque peu atténuée par son casque. Avec un peu de chance, ni Sven, Rachel ou Aelys ne reconnaîtrait sa voix.
Jared resta silencieux un moment et on aurait pu entendre une mouche voler. Il voulait savoir qui dirigeait le groupe d’attaquant – à l’évidence, ni le photographe, ni les trois jeunes gens qu’il connaissait n’étaient les investigateurs de tout ceci – et savoir quel était exactement son but en venant ici et en foutant tout ce bordel. Se faire remarquer ? C’était chose faite ! Encore plus avec son arrivée aussi spectaculaire ! La sonnerie du cellulaire de Sèverine, qu’il avait encore sur lui, le tira de ses pensées. Il le prit dans sa poche, l’ouvrit et le glissa contre sa joue, vers son oreille, tout en surveillant la femme en noir et les autres mutants du regard.
- Oui ?, dit-il de sa voix assourdie. - Wizard à l'appareil. 'J', c'était toi, le mec en moto ? - Possible, pourquoi ? - T’es passé à la télé, mec ! Toutes les chaînes ne parlent que de ça ! Un kamikaze à moto qui survit à un mitraillage en règle, c’est pas banal… - Bah. Quoi de neuf ? - J’appelais pour t’avertir : les agents vont attaquer bientôt. Fais gaffe à toi ! - Merci. Salut.
Jared retira le cellulaire de sous son casque et le remit dans sa poche. Dieu qu’il aurait aimé fumer une cigarette ! Et en plus, il commençait à faire chaud, sous ce casque… Mais Jared tenait à rester anonyme, au moins pour le moment. Il scruta les visages présents, notant que la plupart étaient jeunes ; il les dépassait de plusieurs décennies en âge. Ils étaient nerveux et inquiets, aussi. Qui les commandait donc ? Peu importait vraiment ; il y avait plus urgent.
- Les agents d’Apocalypto vont bientôt attaquer. Je vous conseille de vous préparer, parce qu’ils ne feront pas de quartier. Ceux qui ne peuvent se défendre, mettez-vous à l'abri. Les autres, soyez prêts. J’exige de parler à celui qui dirige cette attaque et je veux savoir quel est votre but. Alors ?
◊ Maitre du Jeu ◊
۞ Maître du Jeu ۞
◊ Nombre de Messages : 77 ◊ Nombre de Messages RP : 31 ◊ Age : 36◊ Informations : None◊ Age du Personnage : Tous et pourtant aucun... ◊ Pouvoirs / Armes : Tout et rien à la fois...
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Dim 6 Déc - 10:14
L’idée de Barbara avait été plutôt intéressante, mais totalement inconsidérée du point de vue de la sécurité. Elle ne pouvait pas avoir une chance, même minime, contre tous les mutants présents ici. Malheureusement pour elle, la jeune femme s’était montrée en tant qu’adversaire au lieu de profiter de son pouvoir pour se faire passer pour une des leurs, et elle risquait de regretter amèrement ce choix.
Jared, le second des hostiles, avait agit d’une manière très surprenante encore une fois, il s’était servit de son pouvoir pour se protéger en plus du pouvoir mis en place par la mutante responsable de l’invasion du siège. Son débarquement en moto dans le bâtiment sembla surprendre autant les quatre derniers arrivants que les autorités dehors. Il fallait dire que les jeunes gens ne s’étaient peut-être pas attendu à ce que quelqu’un de plus arrive, comme s’ils avaient dans l’idée de simplement se trouver là parce qu’ils avaient mal agis dans leur vie (puisque le chef leur avait à tous, reproché quelque chose).
Shawn avait été quelque peu surprit par tout ce que l’homme lui avait dit, il avait donc perdu les pédales pendant quelques secondes et déclenché le flash qui avait fait repérer Barbara par Derek resté en retrait, à regarder Sven et Rachel. Derek réagit immédiatement, en même temps que Jared qui venait d’entrer, il envoya une boule d’énergie comme il avait envoyé sur la jeune secrétaire, pour faire voler l’arme de la membre de l’opération, mais trop tard, Jared avait déjà agit avant lui.
Barbara se trouvait donc sans aucune arme, excepté son pouvoir bien entendu, au bas de l’escalier, observée attentivement pour toutes les personnes présentes dans la pièce. Jared reçu alors un appel, pendant que Derek faisait signe à la Française de s’approcher, tendant sa main devant lui en direction de Barbara pour lui déconseiller de tenter quelque chose, il n’hésiterait pas à la tuer, c’était une chose certaine, mieux valait ne pas jouer là-dessus si elle tenait à rester en vie. Du moins pour le moment.
Après que le second des hostiles eut raccroché, et il leur expliqua que les autorités n’allaient pas tarder à attaquer. C’était une chose certaine, il y avait déjà des tireurs d’élite à l’extérieur et les membres de l’opération attendaient calmement que l’entrée soit dégagée. Les paroles de Jared semblèrent éveiller quelque chose en Derek qui se mit soudain à bouger, gardant encore Barbara ‘en joue’. Il se dirigea vers Jared comme s’il venait de sentir que cet homme n’était pas un rigolo, et il se mit à lui parler, mais sans quitter les autres du regard et principalement la Française.
Derek : « Notre chef est plus loin dans le siège, il s’occupe de quelque chose d’autre. Nous sommes ici pour retenir les autorités justement, alors ne comptez pas trop rencontrer notre chef tout de suite. Vous pourrez une fois que vous aurez réussi à nous aider à repousser l’attaque, je peux vous en assurer. »
Il observa un moment de silence avant d’ordonner à Barbara de s’asseoir sur le sol au centre de la pièce pour qu’il puisse bien la voir, et il fit signe à Shawn de l’écouter comme s’il avait quelque chose d’important à dire. Le jeune homme tenait toujours son appareil à la main et toujours dans une position de défense à l’égard de Aelys, bien que Derek n’avait rien remarqué à ce sujet.
Derek : « Toi ! Notre chef a dit que tu as déjà tué des humains, alors tu dois avoir un pouvoir offensif et dangereux, tu vas te placer avec ta copine blonde, devant l’entrée, pour que vous puissez arrêter les flics qui vont essayer d’entrer. Et lorsque je dis arrêter, c’est tuer, tu me comprends ? ! Et pas de blagues, notre chef saura qui sont les personnes à qui tu tiens, alors si tu désobéis, tu peux leur dire adieu. »
Il tourna ensuite la tête en direction de Sven et Rachel pour leur faire signe de se bouger, et réitéra sa question en leur demandant quels étaient leurs pouvoirs. Puis finalement, il reporta son attention sur Jared qui se tenait toujours debout à ses cotés, ne perdant pas de vue Barbara, et il reprit la parole, d’un ton qui se voulait toujours aussi strict mais ou l’on sentait une certaine ferveur.
Derek : « Je crois qu’elle pourra nous être utile, vous voulez vous charger de savoir ce qu’elle sait ou c’est à moi ? Vous m’avez l’air plus…. Expérimenté que les autres, alors ne nous faisons pas la guerre et travaillons de concert, ce sera plus utile, nous n’avons pas de temps à perdre. »
A l’extérieur, les autorités commençaient à prendre leurs repères, et très rapidement une jeune femme en tenue militaire s’approche des membres de l’opération Apocalypto situés sur le toit. Elle s’arrêta aux cotés d’un grand noir qui semblait tout à fait gérer la situation, et elle le regarda pendant quelques secondes, comme si l’information qu’elle connaissait était importante, et elle lui résuma la situation.
Femme : « Nous savons qu’il y a un mort, et un membre de l’opération dedans. Malheureusement nous ignorons ou elle est et comment elle est. Il semblerait que de nombreux mutants protègent les entrées, nous risquons donc d’avoir des personnes à neutraliser. On m’a chargé de vous communiquer que les responsables de la ville veulent ces mutants en vie. L semblerait que certains soient encore des gamins, ils ne veulent donc pas retrouver leurs cadavres. On peut compter sur vous ? »
En l’espace de quelques dizaines de minutes, il n’y avait aucun doute sur le fait que les personnes perchées sur le toit tenteraient de descendre. Il n’y avait pas d’otage, alors quoi de plus normal que de foncer dans le tas pour neutraliser tout le monde ? Seulement les membres de l’opération semblaient oublier que le point fort des mutants était leurs pouvoirs, et qu’ils ignoraient tous qui étaient les personnes présentes dans le siège du gouvernement, et par conséquent, quelles armes ils possédaient.
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Dim 6 Déc - 13:58
Sven avait du mal à comprendre tout ce qui était en train de se dérouler sous ses yeux. Tout d’abord son arrivée après deux personnes visiblement aussi perdues que lui, puis l’arriver de la jeune Rachel Bosk. Pour tout dire, voir un visage connu rassura grandement le blondinet qui eut tout de suite un geste vers la jeune femme pour lui faire comprendre qu’il était aussi là. Mais c’était inutile, elle l’avait déjà remarqué et se dirigea vers lui en lui annonçant qu’elle était heureuse de le voir ici. Sven aussi, c’était le moins qu’on puisse dire, il ne s’était jamais imaginé pouvoir rencontrer la demoiselle dans un tel endroit ! Immédiatement, elle rougit avec son habituelle manière d’être intimidée, et elle enchaîna en lui demandant s’il savait tout ce qui se passait. Non, vraiment pas, et pour tout dire il avait espéré pendant un moment qu’elle le savait mieux que lui, étant plus proche de la vie des mutants que l’Allemand ne l’était. Ce dernier secoua doucement la tête en regardant son amie, puis il répondit à son tour.
« Je suis aussi content de te voir Rachel ! Je n’imaginais pas te voir dans cet endroit, et pour tout te dire, je ne sais rien de plus que toi. J’ai été attiré ici, je ne sais pas pourquoi, ni comment est-ce que j’ai pu venir sans même le vouloir, mais quelque chose me dit que ce n’est rien de bon…. »
C’était sûr, il n’aimait pas la tournure des évènements, mais le jeune homme n’eut pas l’occasion de s’étendre sur ses inquiétudes, car l’attention du blond fut attirée par les mouvements de l’autre coté, l’homme qui se tenait devant les autres s’approcha de la jeune femme aux cheveux couleur des blés. Elle n’avait pas l’air rassurée, et pour tout dire pendant quelques secondes, il éprouva un élan d’inquiétude envers elle, elle lui faisait presque penser à Rachel avec son air de chat perdu, toute timide qu’elle semblait l’être, mais quoi de plus normal ici ? L’homme parla à la jeune femme en lui disant qu’elle avait réagit parce qu’elle était des leurs, une mutante cela signifiait ? Possible, Rachel était mutante, lui aussi, et ces personnes en avait tout l’air de leur coté. Il passa ensuite son doigt sur la joue pâle de la jeune femme en lui disant qu’une mutante évadée, et neutre comme elle devrait prendre son parti d’ici peu. Une évadée ? ! Encore une ? ! Sven avait déjà rencontre Piotr Zakharine, un jeune Russe, neutre lui aussi, qui s’était évadé d’une des bases de l’opération, l’Allemand avait été perturbé de voir à quel point ce garçon qui avait son âge était son opposé. Craintif, il ne semblait plus rien ressentir, mis à part une absence d’envie et d’espérance. C’était comme ça lorsqu’on perdait tout ce à quoi l’on tenait visiblement, et pendant quelques secondes, le jeune non recensé se demanda si c’était ça, que de vivre enfermé pendant des années, et la question de savoir si la jolie blonde était comme le Russe, lui caressa l’esprit, mais il ne put pas y réfléchir plus longuement malheureusement.
En effet, l’inconnu se tourna vers un autre des mutants présents ici, du moins d’après ce que le blondinet pensait. Le garçon à l’allure plutôt rebelle, le genre de garçon qui devait logiquement fréquenter Siegfried, les garçons au top de la mode en résumé, même si l’allure de celui-ci laissait plutôt penser au gars qui se moquait de tout avec son jean et ses rangers. L’homme lui attrapa le poignet en le regardant sans rien dire, puis il s’adressa à lui de la même voix dure qu’il avait réservé pour la jolie blonde. D’après les paroles de l’inconnu, le gars à l’appareil était un journaliste, il était vrai que son appareil laissait penser dans ce sens, puis il ajouta qu’il devait comprendre leur haine à l’égard des humains, puisqu’il avait déjà tué un humain. Le regard de Sven se troubla un moment, cet homme était donc un assassin ? L’Allemand resta un moment perturbé, ne sachant pas comment interpréter la chose, puis il détourna l’attention pour consulter Rachel du regard, une chose était sûre, mieux valait ne pas s’approcher de ces deux hommes, s’ils étaient capables de tuer de la sorte. Celui qui semblait être le chef lâcha finalement le poignet du jeune homme avant de lui dire qu’il allait devoir tout prendre en photo, histoire de garder une trace, puis il s’éloigna.
Il s’éloigna pour mieux s’approcher du non recensé et de son amie ! Au grand désespoir de Sven, l’homme lui attrapa la mâchoire avant de saisir la main de Rachel, puis de commencer à parler. Sven n’aimait pas la tournure des évènements, l’homme savait qu’il était un non recensé et lui reprochait de vivre comme un humain, comme un ‘traître à son sang’. La chose ne plut pas du tout au jeune Allemand qui ne broncha pas pour autant, il n’était pas suicidaire, il ne voulait pas que l’autre le prenne pour un rebelle. Encore, il aurait été seul, le blondinet se serait peut-être laissé aller à lui répliquer, mais là c’était différent, il y avait la jeune femme de son école à ses cotés et il ne voulait pas risquer de la voir blessée. L’Allemand n’apprécia pas d’ailleurs, de voir l’autre sous-entendre que les parents de Rachel puissent la trahir, quelle idée stupide ! Jamais ils ne pourraient laisser leur fille dans un tel danger, et le jeune homme s’imaginait bien Flavia débarquer ici pour sauver sa fille avec sa force surhumaine. L’homme conclut en leur disant qu’ils allaient devoir choisir un camp, puis il s’éloigna tranquillement, comme si ne rien n’était, quel fou de penser que Rachel, pacifiste qu’elle était, et lui non recensé allaient seulement pouvoir imaginer aider un groupe contre les humains ! Sven risqua un coup d’œil vers le photographe, qui était-il ? Un hostile ? Difficile à savoir, la jeune femme était neutre, ils représentaient presque tous les groupes à eux seuls.
Un jeune homme descendit finalement pour s’adresser au chef en lui disant qu’ils étaient cernés par la police, ce qui plaisait visiblement au responsable qui lâcha quelques ordres avant de s’éloigner, laissant les quatre arrivants avec trois mutants, dont le jeune homme descendu des escaliers. Sven se sentit inquiet lorsqu’il entendit l’homme leur demander de dire leurs pouvoirs, Sven ne tenait pas particulièrement à avouer ce qu’il avait, mais vu le regard de l’homme, il hésita à désobéir. Voulant gagner du temps pour permettre à Rachel de ne pas se mouiller, le blondinet prit la parole d’un ton qui se voulait à peu près maîtrisé, mais qui en réalité était très loin de l'être.
« Mon pouvoir ne vous servirait à rien. J’ai simplement, une souplesse améliorée, rien de mortel, croyez-moi, vous perdez votre temps avec nous. »
A ce moment un enchaînement d’actions se produisit : Un flash d’appareil suivit d’un « Oups », tout le monde qui tourna la tête dans la direction du jeune photographe, puis soudain quelqu’un qui débarqua dans le bâtiment avec une moto. Pendant quelques secondes, le blondinet craignit que ce soit un membre de l’opération, mais tout s’enchaîna trop vite pour que l’Allemand comprenne. L’inconnu au casque de moto envoya quelque chose en direction du flash, et lorsque Sven dirigea son regard dans cette direction, il constata qu’une jeune femme sortie de nul part se tenait debout, désarmée, visée par le nouvel arrivant et le jeune mutant qui s’occupait d’eux. Que faisait-elle là ? L’homme au casque prit la parole, et sur le coup, Sven éprouva une sensation de familiarité, sans comprendre pourquoi, il n’avait jamais été très doué pour reconnaître les voix, et il ne pouvait deviner qui était cet homme, du moins pas avec la déformation due au casque. Nouvel enchaînement, la jeune femme aux cheveux attachés fut neutralisée alors que l’inconnu répondait au téléphone et que le gars à l’appareil semblait protéger la jolie blonde (se connaissaient-ils ?). Sven tourna la tête vers Rachel pour attraper une fraction de seconde sa main, et effectuer une légère pression pour lui signifier qu’elle ne devait pas s’inquiéter. Certes il n’était pas d’une grande aide, mais certaines fois le simple fait d’avoir une présence familière à ses cotés pouvait aider. Finalement, l’homme au casque raccrocha et prenant la parole il expliqua que les autorités étaient prêtes à attaquer, chose qui ne rassura pas Sven, loin de là. Le mutant qui les surveillait prit la parole pour expliquer que le chef n’était pas là et qu’ils devaient assurer la protection avant, mais visiblement l’autre n’était pas trop d’accord puisqu’il venait de dire aux gens incapables de se battre de se mettre à l’abri. Le mutant aggrava la situation en envoyant le photographe devant la porte avec la jolie blonde, visiblement le gars avait un pouvoir offensif puisqu’il avait déjà tué, mais envoyer une femme sans défense comme elle avec un assassin, c’était une chose plutôt risquée !
Malheureusement Sven n’était pas en mesure de dire quelque chose, il devait d’abord essayer de protéger Rachel, du moi s’il le pouvait, il n’allait pas s’amuser à jouer les héros, mais il avait promis à Jared et Flavia qu’il ne dirait rien sur eux, et garderait le secret, par conséquent il avait juré en même temps de protéger la jeune demoiselle s le besoin se faisait sentir. Lorsque le jeune mutant se tourna vers eux pour leur dire de bouger avant de reposer sa question, Sven attrapa une nouvelle fois la main de Rachel pour la rapprocher de lui alors qu’il avançait doucement pour se placer derrière un gros pilier, on ne savait jamais ce que l’on voyait de l’extérieur. Sven regarda le garçon, il devait avoir à peu près son âge, mais ils ne se ressemblaient en aucun cas. Pourtant il ne pouvait pas laisser la jeune pacifiste de mettre en danger, autant risquer de se faire remettre en place mas de détourner l’attention de Rachel. Lorsque le mutant porta son attention sur le gars au casque, Sven tourna la tête en direction de la jeune femme pour s’adresser à elle.
« Rachel, ça ne sent pas bon, je crois qu’on va être malheureusement obligés de bouger, mais tu es comme moi, ton pouvoir n’est pas offensif, on ne peut pas se mêler à tout ça. Fais-moi confiance, j’ai juré à tes parents de faire attention alors je ne risquerais rien qui puisse te mettre en danger. Mais essaye de te faire oublier, d’accord ? Je vais essayer de détourner l’attention de toi, seulement je ne peux pas…. Te protéger comme je devrais le faire. »
C’était sûr, il ne pourrait pas la ‘protéger’ comme on l’entendait, seulement lui éviter d’être trop mise en danger. Sven tira donc une nouvelle fois Rachel vers lui pour lui désigner un coin sous l’escalier ou elle ne serait pas trop mise en danger. Il restait juste à espérer que le gars n’allait pas râler en voyant qu’elle se protégeait, il fallait donc qu’il détourne l’attention de sur la jeune femme. Après lui avoir désigné l’endroit, l’Allemand lâcha la main de la pacifiste pour s’éloigner de l’endroit où elle était, et se planter aux cotés du jeune mutant, lui-même à coté du motard. Puis, comme s’il était soudain plus assuré, le jeune non recensé planta son regard dans celui de l’autre mutant avant de répondre.
« Comment voulez-vous qu’on vous aide ! Mon pouvoir n’est d’aucune utilité, vous nous avez entraînés là-dedans et nous sommes coincés ici, on sera plus des boulets pour vous qu’autre chose ! Vous imaginer qu’on vous obéira sans difficultés c’est stupide, imaginez seulement qu’on puisse vous retarder ! Je ne suis pas un assassin, et même pour votre cause, je ne tuerais pas, je suis navré, mais vous feriez mieux de tout laisser tomber avant qu’il n’y ait des morts ! »
Sven se doutait bien que sa petite réplique n’allait rien changer à la situation, mais au moins il avait clairement dit les choses, menacer sa famille n’avancerait en rien la situation, au contraire, ça l’énervait plus qu’autre chose. Il espérait juste que Rachel suive ses conseils et ne se montre pas, le blondinet ne voulait pas devoir utiliser son pouvoir de soin sur la belle, il refusait l’idée même qu’elle puisse être blessée.
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Dim 6 Déc - 14:24
Rachel était terrifiée. La peur suintait depuis ses synapses, semblant se répandre dans tout son corps comme un poison mortel, nouant son estomac, brouillant sa vue et paralysant ses muscles. Les larmes lui étaient montées aux yeux, diluant le crayon noir qui les soulignait, manquant de déborder. La jeune mutante fit un effort pour se dominer, essayer d'analyser la situation, la comprendre, pour se tirer de ce mauvais pas. Heureusement que Sven était avec elle ; la présence d'une personne connue et en qui elle avait confiance l'aidait à ne pas sombrer pour de bon dans la panique qu'elle sentait monter progressivement en elle.
Manifestement, elle semblait prise en plein dans une opération mutante qui constituait à prendre d'assaut le siège du gouvernement. Sans doute une réponse à la récente traque qui avait permis de capturer l'un des leurs, dont elle avait pu entendre tous les détails, massivement diffusés par les médias. Rachel avait été épouvantée par cette nouvelle, étant évidemment concernée de très près, et soutenait donc logiquement la cause mutante, mais elle ne pouvait cautionner de telles méthodes. Selon son opinion de pacifiste, la violence ne résoudrait rien, il faudrait passer par le dialogue pour espérer enfin une entente entre mutants et humains. Un point de vue utopiste et sans doute naïf que ne semblait pas partager les membres de ce groupe terroriste, qui avaient manifestement décidé de prendre le taureau par les cornes et de résister à la manière forte. Rachel doutait de l'efficacité d'une telle opération, qui à part faire des victimes innocentes et renforcer l'opinion publique sur le danger mutant, risquait de ne pas servir à grand-chose. Mais qu'elle le veuille ou non, elle était impliquée à présent dans cette histoire, et il allait falloir faire avec. Un des mutants du groupe terroriste avait dû utiliser un pouvoir pour faire venir tous les mutants passants à proximité, dont elle, Sven, l'homme à l'appareil-photo et la jeune fille blonde, ainsi que quelques autres qui avaient l'air aussi perdu qu'eux. Dans quel but ? Elle l'ignorait. Sans doute voulaient-ils les forcer à se servir de leurs pouvoirs pour les aider, ou tenter de les rallier à leur cause. De son côté, Rachel savait que c'était peine perdue de la convaincre, et qu'elle refuserait de les aider à faire du mal à autrui, de quelque manière que ce soit. Soudain, un grand froid la saisit lorsqu'elle comprit que d'un point de vue extérieur, elle paraissait complice du groupe de terroristes. Si les autorités écrasaient la rébellion et les capturaient, elle serait considérée comme coupable au même titre que les autres, étant en plus une mutante recensée, la clémence serait difficile. Mortifiée, elle sentit ses mains trembler, et les enfonça dans ses poches, essayant désespérément de trouver une solution à cette situation déjà bien mal partie.
Celui qui semblait être le chef des opérations s'approcha de la jeune fille blonde qui se trouvait là avant l'arrivée de Rachel, et lui adressa quelques paroles assez énigmatiques pour la pacifiste. Une évadée ? Comment avait-il pu savoir cela rien qu'en la touchant ? Evadée d'où, d'ailleurs ? La jeune fille ne voyait absolument pas de quoi il voulait parler. Puis ce fut le tour de l'homme à l'appareil-photo, qui eut droit au même discours mystérieux ; une seule chose retint l'attention de Rachel, l'homme disait que l'autre avait déjà tué ? Elle lui lança un regard horrifié, si en plus ses compagnons de galère étaient des mutants dangereux, c'était la fin des haricots ! Elle se rapprocha un peu plus de Sven, mettant un demi-mètre supplémentaire d'écart entre elle et le photographe. On ne savait jamais. Finalement, le chef des terroristes s'approcha d'elle et du non recensé, prêt à leur donner leur rançon de discours abrupte. Lorsqu'il saisit sans douceur le poignet de Rachel, celle-ci ne put s'empêcher de pousser un cri et de se reculer instinctivement, mais l'homme la tenait fermement, lui interdisant de se détacher. Les paroles qu'il prononça furent dures, mais elles ne pouvaient atteindre outre mesure la jeune fille, déjà trop affolée par la situation pour prendre ce qu'il disait au sérieux. D'ailleurs, c'était simplement pour les intimider, du moins le supposa-t-elle. Lorsqu'il la lâcha enfin, Rachel se recula d'un pas, et massa son poignet meurtri. L'expérience avait été désagréable, comme si l'homme avait ouvert physiquement son cerveau pour y puiser ses informations.
Un second arrivant, un jeune mutant à l'air énergique, dévala les escaliers à leur rencontre. Le souffle court, il expliqua que la police venait d'arriver et les avait encerclés, les empêchant de sortir. En effet, Rachel percevait le son des sirènes qui se rapprochait de secondes en secondes. A la fois soulagée à l'idée que ce cauchemar prenne fin et terrorisée à l'idée d'être capturée et jugée en même temps que les responsables de l'opération, la jeune fille vit une autre mutante lever la main, déployant une force mystérieuse. Aussitôt, le hurlement des sirènes s'atténua. Qu'avait-elle fait ? Impossible de le savoir. Décidément, tous les mutants présents ici avaient des pouvoirs effrayants.
Le jeune mutant leur demanda alors quels étaient leurs pouvoirs, et leur ordonna de s'en servir pour les aider. Et puis quoi encore ? Rachel s'apprêta à manifester sa désapprobation, quitte à se mettre en danger, lorsque Sven la devança pour répondre, prenant les devants pour lui faire gagner du temps. Rachel lui lança un regard reconnaissant quand, second rebondissement de situation, un flash aveuglant suivit d'un « oups ! » lui agressa la rétine. Se frottant les yeux pour dissiper les petites étincelles qui avaient suivi la violente lumière, Rachel distingua la silhouette d'une femme dans les escaliers, un revolver à la main. Sans doute une humaine, pour venir avec une telle arme vers un groupe de mutants. Cependant, avant qu'elle n'ait eu le temps de s'en servir, une planche surgie de nulle part vint heurter la main de la femme, lui faisant lâcher son arme, avant que celle-ci ne se déplace toute seule pour venir atterrir dans les mains d'un nouvel arrivant, dont le visage était masqué par un casque. Celui-ci atténuait sa voix rauque, le rendant encore plus effrayant aux yeux de Rachel, trop bouleversée par les évènements pour reconnaître celle de Jared ou même son pouvoir, qu'elle connaissait pourtant bien. Tout ce qu'elle intégra, c'était qu'Apocalypto allait passer à l'attaque. Une seule chose à en déduire : si elle ne se défendait pas, elle mourrait. Il lui paraissait difficilement probable que les membres de cette opération fasse la différence entre les victimes et les investigateurs de l'attaque du siège du gouvernement. Elle était une mutante comme les autres, elle était là au mauvais endroit au mauvais moment, et cela leur suffirait sans doute. Bien que ne maîtrisant pas vraiment son pouvoir, Rachel essaya d'être optimiste en se disant qu'avec un peu de chance il agirait tout seul pour la protéger ; vu qu'il augmentait en puissance avec ses émotions et l'état d'angoisse avancée dans lequel elle était, nulle doute qu'il se manifesterait violemment.
Vu qu'elle n'avait pas répondu à l'autre mutant – qui pouvait générer des sphères d'énergie, d'après ce qu'elle avait pu voir – celui-ci réitéra sa question sur en quoi consistait son pouvoir. Une nouvelle fois, elle n'eut pas l'occasion de répondre, Sven lui attrapant la main (réaction qui lui arracha un frémissement de surprise) et la tira derrière un des piliers richement décorés qui soutenait la voûte gracieuse de la pièce. Là, il lui ordonna de ne pas bouger et de se faire oublier, pendant qu'il détournerait l'attention sur lui. Interdite, Rachel le regarda, incapable de répondre immédiatement. Et puis quoi encore ? Il croyait qu'elle allait le laisser se mettre en danger et en profiterait pour s'enfuir bien tranquillement ? C'était bien mal la connaître. Elle avait l'air effrayée et timide, mais elle saurait faire preuve de courage lorsque la situation l'exigerait. Du moins, elle espérait... Sven lui lâcha la main, sans qu'elle puisse le retenir, et alla se placer près du mutant aux sphères d'énergie et de l'homme au casque. La pacifiste hésita une poignée de secondes, et le rejoignit d'un pas décidé. Elle prit la parole d'une voix tremblante, qu'elle devait forcer pour qu'elle soit audible, mais qui montrait sa détermination.
- Il en est de même pour moi ! Je ne contrôle pas mon pouvoir, qui ne vous sera d'aucune utilité, et même si c'était le cas, je refuse de vous aider. A présent laissez-nous partir, vous voyez bien que vous nous avez réquisitionnés pour rien.
Elle lança un regard navré à Sven, espérant qu'il ne lui en veuille pas trop.
- Désolée Sven, mais je refuse de t'abandonner, alors on sortira d'ici ensembles.
Le jeune mutant terroriste avait ordonné au photographe et à la blonde d'aller tuer les soldats qui s'aviseraient s'approcher du bâtiment. Rachel leur lança un regard suppliant.
- Je vous en prie, ne faites pas ça.
S'ils avaient vraiment l'intention d'obéir, elle était prête à les en empêcher, peu importe comment. Avec un peu de chance, le fait qu'ils luttent entre eux pourrait déstabiliser l'autre mutant suffisamment pour qu'ils puissent s'éclipser.
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Dim 6 Déc - 14:38
Ils étaient très peu nombreux mais le nombre compensait par le statut. Tous des Mutants. Ca se voyait, ils étaient responsables du carnage. Certains visages étaient familiers à Barbara, non pas parce qu’elle les avaient rencontrés mais parce qu’ils étaient déjà connus de l’opération. Pumphrey Aelys, Sciuto Shawn, Bosk Rachel… de très jeunes mutants évadés pour certains et recensés dans les bases des autorités pour d’autres. Barbara en comptait sept. Peut-être était-ce plus ? Peut-être moins ? Elle le découvrirait bien assez tôt en interrogeant le docteur Carmichael. Ils avaient tous remarqué sa présence hormis Sciuto. Il se retourna à son tour murmurant un son semblable à un « oups »
Le choix inconsidéré de se montrer à l’ennemi n’était pas une décision mûrement réfléchie mais elle n’était pas complètement irresponsable. Ainsi, elle garderait sa précieuse couverture et devinerait sans peine les intentions des terroristes. D’ailleurs, ils n’étaient pas tous des terroristes, c’était essentiel des gamins à peine sortis de l’école, et bien que Barbara soit personnellement rentrée au sein de l’armée à l’âge de seize ans à peine, il semblait que ces gamins-ci n’aient jamais commis d’assassina comme Barbara à son époque. La situation bien que délicate était toujours inversable, elle savait qu’elle avait le flingue mais plus pour très longtemps, c’était de la bêtise que de croire qu’ils ne la désarmeraient pas. Ce n’était qu’une question de temps. Un bruit assourdissant de mitraillettes et autres balles firent sursauter la française, aussitôt une moto entra dans un tintamarre semblable au précédent. Comme dans une scène de film, descendit un homme vêtu d’un casque avec une allure de leader naturel. Incrédule devant la scène Barbara se laissa déconcentrée et ne s’aperçue que trop tard que ce même homme était à l’origine d’un puissant champ de force qui l’avait désarmé, heureusement d’un vif reflex elle évita une boule d’énergie mortelle qui lui avait été adressée à quelques dixièmes de seconde près par un des jeunes mutants.
- Quand on pointe une arme à feu sur quelqu’un, jeune femme, il faut être prêt à tirer, lui adressa l’homme masqué non sans une certaine ironie.
Ce qui eut le don d’irriter Barbara. Elle lâcha à voix basse un juron particulièrement vulgaire en français que personne n’aurait pu comprendre de toute façon se retenant de réveiller tous ceux qui attendaient au milieu du Styx de revenir momentanément dire bonjour à ceux qui les avaient quittés. Elle se tourna vers Sciuto, quelqu’un lui criait quelque chose. Pas quelqu’un. Plusieurs personnes, beaucoup de personnes. Elle était à leur merci mais ce qu’ils ignoraient ce qu’elle était un mutant, une carte facilement jouable mais à la fois délicate à utiliser. C’est alors que Barbara se releva de sa manœuvre sans ajouter un mot mais réfléchissant très rapidement et faisant abstraction des hurlements qui se déchiraient dans son esprit. Il y avait notamment celle de cette jeune secrétaire, Jane à ce qu’avait compris la française, le meurtrier était dans la salle. Les yeux de la jeune femme se portèrent à celui qui lui avait envoyé cette boule d’énergie assassine : c’était lui. Le chef désigné, celui qui avait pris la parole fit volte-face et répondit à son téléphone portable se lançant dans une brève conversation avec son interlocuteur. Ce qu’ajouta le chef des opérations prétendu, conforta Barbara dans l’idée qu’elle n’était pas seule et que ses petits copains du bureau allaient venir faire du bruit :
- Les agents d’Apocalypto vont bientôt attaquer. Je vous conseille de vous préparer, parce qu’ils ne feront pas de quartier. Ceux qui ne peuvent se défendre, mettez-vous à l'abri. Les autres, soyez prêts. J’exige de parler à celui qui dirige cette attaque et je veux savoir quel est votre but. Alors ? demanda finalement l’homme au casque.
« Apparemment, il n’est pas très bien informé, se disait Barbara. Elle planta ses mains sur ses hanches et les regarda avec une de ses mimiques d’enfant terrible.
- Notre chef est plus loin dans le siège, il s’occupe de quelque chose d’autre. Nous sommes ici pour retenir les autorités justement, alors ne comptez pas trop rencontrer notre chef tout de suite. Vous pourrez une fois que vous aurez réussi à nous aider à repousser l’attaque, je peux vous en assurer, dit-il.
L’assassin de l’innocente Jane se tourna vers la française qui ne fronça pas d’un cil lorsqu’il lui proposa et lui imposa même de venir s’asseoir au centre de la pièce, l’envie de rire se fit pressante alors chez l’interlocutrice qui laissa échapper un petit rire avant que l’indifférence et la gravité reparurent sur son visage de couleur laiteuse. Elle avança dans un silence de mort, un de ses silences où elle entendait parfaitement chaque son qui résonnait dans sa tête comme des cloches. Elle ne s’assit pas mais de là où elle était arrivée, elle les voyait tous distinctement et ils la voyaient tous clairement. Le mot PARRICIDE grossissait nettement, et toutes les précédentes victimes et décédés des mutants présents ici hurlaient à la mort à l’unisson. Se voulant leader à son tour, le meurtrier de secrétaires prit la parole comme si Barbara n’était pas là à Rachel Bosk et à un jeune mutant blond pour savoir si il devrait s’occuper de faire parler la française qui passa un main dans ses cheveux, son stratagème fin prêt.
D’un coup, quelque chose attrapa Barbara par les chevilles et l’entraîna tel une poupée sous la terre. Le groupe de mutants d’assaut se tourna précipitamment vers le trou dans le sol qu’avait laissé la disparition de la jeune femme. Soudain, apparurent à tous les coins de la salle des créatures infâmes, des espèces de cadavres putrides et tenant à peine debout, ne respirant que par de grands râles et la tête en arrière. Un homme se tenait au sommet de l’escalier prestigieux. Très élégant, vêtu d’un haut-de-forme qu’il retira et envoya dans un coin, il possédait une canne à embout en métal, son teint très maladif et verdâtre ne rassurait personne, il avait une pipe dans la bouche et une classe folle. Il descendit et en même temps d’affreux cris retentirent dans toute la pièce et un même mot : PARRICIDE. Les créatures criaient se ruaient dans une étrange course vers le groupe d’insurrectionnels. Descendait alors l’homme en costume. Il s’avéra qu’au fur et à mesure qu’il descendait son costume se précisait, c’était un costume de majordome plus élégant certes mais démodé depuis quelques années.
- Mesdames, Messieurs, Mesdemoiselles, Bonjour, dit-il d’une voix lugubre qu’il cherchait plus rassurante qu’autre chose mais qui se feutrait dans les hurlements.
Un éclair zébra dehors le ciel de Achaea, et une pluie drue s’abattait, l’obscurité régnait alors doucement. Les lustres grinçaient, leurs lumières oscillaient doucement dans la salle. D’autres monstres apparaissaient avec des traits et parfois des figures qui ne pouvaient être inconnus à toutes les personnes vivantes dans la pièce.
Pendant ce temps, haletant et le visage souillé par des traces de cambouis, Barbara reprenait son souffle dans la salle de réunion qu’elle avait quitté tout à l’heure. Elle espérait que son stratagème fonctionnerait. Deux fauteuils se retournèrent devant elle, dévoilant le Dr. Carmichael et Vicky Lee. La française ôta son manteau négligemment avant de l’envoyer dans un coin et de s’effondrer par terre, la tête entre les genoux.
- Avez-vous besoin de quelque chose ? demanda doucement Vicky. Un remontant ? - Non, merci Vicky, ça va aller, répondit Barbara. - Qu’y a-t-il ? demanda à son tour le Dr Carmichael. - Rien, rien.
Elle releva la tête et ferma les yeux, son crâne contre la porte. Il lui était difficilement supportable de contenir autant d’esprits lui en voulant autant comme elle l’avait fait tout à l’heure, désormais elle en avait lâché pas mal dans divers corps un peu au hasard pour faire croire à la présence d’un autre mutant dans le bâtiment, un autre mutant qui s’en serait pris à elle et qui voudrait du mal au groupe dirigé par…
- Derek, c’est le prénom de l’assassin, dit Carmichael. Les autres sont jeunes, vous connaissez Bosk, Sciuto, et Pumphrey. L’autre c’est Sven Liederven, et celui sous le casque, c’est Nar’Soll. Jared Nar’Soll.
Elle leva la tête subitement. Nar’Soll, Jared Nar’Soll. Un extrémiste mutant très dangereux bien connu de l’opération Apocalypto. C’était lui qu’il l’avait désarmé. Elle reprit son souffle. Son dossier était très gros et comportait de nombreux rapports de police sur divers meurtres dont il s’était rendu coupable apparemment. Que faire ? Maintenant attendre et voir le déroulement des choses, l’opération ne mettrait pas une éternité à agir. Elle était désarmée mais il lui restait son pouvoir, et d’ici elle pouvait aisément l’exploiter sans se mettre en danger.
- Vicky, tu vas y aller aussi, finit-elle par dire très calme. Tu y vas et ne tue personne. Neutralises-les seulement, si tu n’as pas le choix je t’autorise en cas d’urgence extrême, tu as compris, en cas d’urgence à tuer mais pas les plus jeunes, eux épargne les quoi qu’il se passe. Compris ? - Entendu, miss Barbie, dit dans un sourire Vicky.
Son fauteuil pivota et quand il revint en position initiale il n’y avait personne. La française se tourna vers le docteur.
- Que pouvons-nous faire maintenant ? interrogea Carmichael. - Nous restons ici, et il faut que j’en sache le maximum avant de faire quoi que ce soit, d’ici j’ai une sécurité mais ce n’est pas le mieux pour diriger les autres, nous ne tarderons pas à approcher quand j’aurai mis quelque chose au point. Maintenant il faut que tu me dises, sommes-nous les seuls dans le bâtiment ou comme le disait Derek, il y en a d’autre ailleurs ? Attends, je suis conne ou quoi.
Elle sortit son téléphone cellulaire.
- Je dois prévenir le boss, dit-elle en composant le numéro. Allô, oui. C’est moi, c’est Bouquet. Arrête de hurler Andrews, je vais bien merci de demander. Ecoute, la situation est pas mal compliquée, je suis désarmée, ya Nar’Soll en bas. Comment je le sais ? Le connard qui est passé avec sa moto, c’est lui…J’ai reconnu la moto. Croies-moi, il m’a désarmé et j’ai détalé comme un lapin. Je suis dans la salle de réunion…Qui ça ? Sonka ? Oui, en haut, bon ça me rassure déjà. Rappelle-moi quand tu as du niveau. Hé ! Le patron ? Ca va ? D’accord.
Elle racccrocha.
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Dim 6 Déc - 19:05
Des dizaines de choses allaient se dérouler. Les images qui se pressaient dans son esprit en étaient la preuve : des gens armés, qui se préparaient autour du bâtiment dans lequel ils étaient, des militaires qui descendaient du toit … Mais Aelys s’appliquait à les repousser, à chaque fois qu’une se présentait devant ses yeux bleutés. Pas question, dans une telle situation, de laisser son pouvoir se mettre en marche et la laisser hallucinée, affolée, dans un état pas possible. Ses paupières se fermèrent légèrement, le temps qu’elle souffle et se calme. Un bruit de pas brisa le silence qui s’était installé après l’arrivée de nouvelles personnes – quatre au total, tous jeunes et inconnus pour la blondinette – et elle rouvrit précipitamment les yeux pour voir l’un de ceux qui étaient déjà présents s’approcher d’elle. Dans un reflexe instinctif, elle recula d’un pas, la mâchoire soudainement serrée. Il fût plus rapide et donc face à elle en quelques secondes. Sa voix s’éleva, dure et sûre. Mais les seuls mots qu’elle retint de ce qu’il dit furent les derniers. Il frôla sa joue, doucement – naturellement, Aelys retint sa respiration, comme paralysée par la peur … ce qui n’était pas loin de la vérité –, provoquant un tiraillement dans son esprit, puis il se remit à parler. Les mots sonnèrent et elle frémit sous eux. Elle manqua de s’écrouler sous eux, la blessure jamais cicatrisée se rouvrant brutalement. Evadée. Comment savait-il ? Neutre. Comment n’avait-elle put voir ça ? La peur dévala soudainement et elle se retrouva réellement paralysée par cette dernière.
Vint le tour du deuxième arrivé. Il avait déjà tué. Les deux derniers semblaient être des Non Recensés, vivant normalement comme tout à chacun. Comment l’homme faisait-il pour connaître autant de choses sur eux ? Avait-il un dossier sur chaque personne présente ? Sur chaque mutant de la ville ? Non … non, ce n’était pas possible qu’il ait pût prévoir qui serait là. Comment faisait-il alors ? Etait-ce lorsqu’il les touchait ? Mais déjà, il s’éloignait en lâchant quelques ordres et une menace non dévoilée. « Je peux savoir ce à quoi vous tenez. » Ses yeux parurent incertains. A quoi tenait-elle ? La liberté, en premier choix. Piotr aussi – n’était-il pas le seul à la laisser tranquille, à la comprendre ?-. C’était tout. Deux petites choses mais importantes pour elle.
Mais elle n’y faisait pas réellement attention, trop occupée qu’elle était à subir le choc de ce qu’il avait dit. Aelys était assaillie par les images qui s’imposaient presque à elle – notamment une, récurrente, qui lui montrait une brune descendant l’escalier, en retrait – et par les souvenirs qui remontaient, lui arrachant au passage une partie de son calme. Une main se posa sur son épaule et elle se retourna rapidement, prête à se défendre si besoin était. Mais ce n’était que celui qui était arrivé en deuxième. « Mademoiselle, je ne crois pas que ce soit une bonne idée de rester dans le coin, il faudrait vous mettre plus à l’abri, si ce gars dit la vérité, les autorités risquent de vous prendre pour cible si vous restez dans le champ de vision comme maintenant ! » Légèrement blême, la blondinette acquiesça. Un pale sourire naquit sur ses lèvres, comme pour le remercier – pas question de parler, elle était sûre de se mettre à pleurer dans la seconde si elle le faisait -. Lorsqu’il l’attira doucement, elle suivit machinalement, répétant cette tentative avortée de sourire. Le brun se pencha légèrement, désignant l’air de rien un coin de la pièce. Aussitôt, l’évadée tourna la tête pour apercevoir quelqu’un d’autre. Une femme. Une adulte. Un frémissement la reprit qu’elle maitrisa aussi vite que possible. Ne pas paniquer. Comme il disait, paraître calme et ne pas paniquer. Plus facile à dire qu’à faire, avouons-le.
Tout s’accélérait. Les décisions, les évènements, les images. La peur paralysait une bonne partie de son corps, les larmes menaçaient de couler, mais pourtant elle saisissait tout. Non pas comme si tout ralentissait, plutôt comme si son cerveau était soudainement capable de saisir des dizaines de choses en même temps. Le flash qui trahissait le brun, la moto qui déboulait dans l’entrée avec un bruit hors du commun. Tout s’enchaina encore. Le nouvel arrivant réussit à désarmer celle qui descendait l’escalier – comment ? C’était un mystère. Dans tout les cas, il n’avait prévu cela que dans la dernière des secondes puisqu’Aelys n’avait rien vu venir. Voir, dans tout les sens du terme bien sûr. -, celui qui avait demandé quel était leur pouvoir la tenait maintenant en joue, les deux autres jeunes s’étaient légèrement éloignés du centre de la pièce. Puis, ce fût tout. Tout pour le présent, du moins. Son regard se perdit, la blondinette se raidit. La réalité n’était plus, et elle n’entendit même pas l’homme à la moto parler et les prévenir que l’Opération comptait attaquer. Au lieu de ça, elle voyait des silhouettes souples, sombres, qui se glissaient dans des couloirs. Armés jusqu’aux dents qu’ils étaient tous. Dangereux aussi. Ils semblaient venir du toit – du moins pensa-t-elle cela – et n’avaient comme but que d’atteindre ceux qui étaient là. Brutalement, elle suffoqua, ses yeux revenant au présent. Les larmes revinrent – assez étonnement même, puisqu’elle ne se pensait pas capable de pleurer dans une situation aussi affolante -, et elle bredouilla à mi-voix, à peine audiblement et sans même s’en rendre compte. « Ils vont descendre du toit … »
Mais Derek était déjà entrain de parler sèchement à celui qui tenait toujours son appareil photo. «Toi ! Notre chef a dit que tu as déjà tué des humains, alors tu dois avoir un pouvoir offensif et dangereux, tu vas te placer avec ta copine blonde, devant l’entrée, pour que vous puissez arrêter les flics qui vont essayer d’entrer. Et lorsque je dis arrêter, c’est tuer, tu me comprends ? ! Et pas de blagues, notre chef saura qui sont les personnes à qui tu tiens, alors si tu désobéis, tu peux leur dire adieu. » Si cela était encore possible, Aelys blêmit. Tuer quelqu’un ? Non. Non ! NON ! Cela lui était impossible. Autant physiquement – imaginez-vous sincèrement qu’elle puisse faire feu quelqu’un ? je suis d’accords avec vous, l’idée est drôle – que psychologiquement. Neutre elle était, neutre elle voulait rester. Et par là même, elle ne souhaitait pas donner la mort à qui que ce soit … Ses pupilles bleues, tout à fait perdues, vinrent rencontrer celle du brun, implorantes. « Non, s’il te plait…. »Murmura-t-elle, sans se rendre compte qu’elle venait de le tutoyer.
Cette discutions réussit à détourner la blondinette de ses pensées, de son pouvoir, des images. Elle ne vit rien venir, à propos de la Française qui s’approchait du centre de la pièce. Rien du tout. Ainsi, lorsqu’elle disparut dans le sol, l’évadée fût aussi étonnée que les autres. Aussi affolée, peut-être aussi. Mais toute cette peur qu’elle ressentait depuis le début n’était rien, comparée à celle qu’elle allait ressentir la seconde suivante. Des dizaines de cadavres se matérialisèrent. Tous putrides, tous râlant, tous mauvais. Un hurlement força la barrière des lèvres de la blondinette. Des cadavres qui se précipitaient sur eux, semblant être guidés par quelqu’un d’autre. Quelqu’un d’autre qui, maintenant, descendait l’escalier avec une prestance presque inégalable. Totalement paralysée, elle tremblait en émettant de légers sons qui trahissaient la frayeur qui l’habitait, semblant voir dans les figures des têtes connues, dans les monstres des relents de ses plus grandes peurs. De toutes ses terreurs qui se précipitaient droit sur elle. Un éclair perça le ciel, au dehors, éclairant momentanément et brutalement la scène, rendant le tout un peu plus lugubre. Un peu plus affolant. La pluie s’abattit, toujours au dehors, alors que l’homme en costume se mettait à parler.
C’était un cauchemar. Ça ne pouvait-être que ça. Un cauchemar. Que quelqu’un la réveille.
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Dim 6 Déc - 21:16
Si je m’étais attendu à une foire pareille dans un endroit aussi sérieux, j’en aurais mangé mon chapeau pour peu (enfin, même si je ne cache pas que je n’ai pas une tête à chapeau et que je n’en porte généralement jamais). Comment est-ce que je pouvais me retrouver dans des ennuis pareils ? ! Je comprenais mieux comment j’avais atterris dans une base aussi rapidement, en fait je devais plutôt me demander comment est-ce que j’avais pus survivre quelques années sans mes parents, juste avec ma sœur, sans faire une boulette de ce genre ! J’étais entré dans ce bâtiment dans me demander pourquoi les gars allongés dans l’entrée étaient là, un peu comme une promenade de santé, je devais avoir le sens du danger légèrement atrophié (et non la nageoire comme un poisson de ma connaissance). Ce n’était pas particulièrement le genre de scène que j’aimais voir, ou du moins pas à laquelle j’aimais participer. Nous dirons simplement que moins j’étais au centre de l’action, mieux que je portais, et en l’occurrence que le zouave à la capuche s’adresse à moi, m’agaçais assez, il ne pouvait pas m’oublier deux minutes ? ! Pour ne rien arranger à la situation, un gars se pointa dans la pièce en débarquant sur sa moto, certes l’entrée était tout à fait classe et digne des films à gros budgets Hollywoodiens (pour peu, Tom Cruise avait du souci à se faire pour la suite des « Mission Impossible » avec un gars comme ça dans le coin). Mon regard vert se posa sur le nouvel arrivant qui fit je ne sais quoi sa main, et envoya valdinguer plus loin l’arme que la jeune femme tenait quelques instants avant. Pendant ce temps, le jeune mutant avait réagi en même temps, (certainement alerté par mon flash accidentel), et il avait lui aussi envoyé une sorte de boule d’énergie pour neutraliser la fille un peu bizarre. Pendant ce temps, j’avais tourné la tête en direction de la jolie blonde à qui je m’étais adressé, et qui affichait un sourire un peu étrange. A la fois complètement larguée et effrayée, sur le coup je me demandai si je n’étais pas en face d’une partisane du cannabis ou d’une amatrice de fumette détente. Elle avait l’air complètement à coté de ses pompes, et l’idée qu’elle ait pu prendre du bon temps avant de débarquer ici me traversa l’esprit. Ca aurait bien été ma veine, tomber sur une jolie fille complètement dans le cirage qui devait voir des champignons dansants apparaîtrent dans la salle, et peut-être même le gars à la capuche revêtu d’un tutu de danseuse (bien sûr, tout le monde comprendra que je n’avais jamais touché à ce genre de choses que ce n’était là que de pures spéculations d’un esprit prude).
Après que tout ce soit un peu enclenché du coté des autres et que la femme louche soit neutralisée par le jeune encapuchonné, je me tournai vers le motard qui avait gardé son casque et qui était en train de téléphoner. La vache, il était balèze le gars ! Moi j’avais déjà du mal à réussir à coller convenablement le combiné contre mon oreille pour bien entendre, sans casque, lui avec un casque il conversait tout à fait normalement. (Et là je me pose des questions sur mes capacités réduites, peut-être que j’avais autre chose d’atrophié que mon sens du danger en fin de compte). Le gars raccrocha finalement pour signifier que les autorités allaient bientôt débarquer, ah, le grand pied, je ne tenais pas spécialement à me voir à nouveau emprisonné alors que je venais tout juste de m’évader deux jours avant, pas fou le Shawn, je tenais à ma liberté moi ! Finalement, l’encapuchonné (comme je me plaisais à l’appeler), s’avança vers le motard avec une aisance qui me fit me demander s’ils se connaissaient avant ou s’ils étaient du même bord, puis il s’adressa à moi et la jeune blonde (droguée ?) à mes cotés. Le gars m’ordonna de me placer devant l’entrée avec ma ‘copine’ blonde pour tuer les gardes qui entreraient, prétextant que si j’avais déjà tué, j’avais forcément un pouvoir offensif. En effet, je pouvais faire un joli barbecue et des brochettes de poulet (sans mauvais jeu de mot je vous prie), avec ce qu’il y avait dehors, mais je n’en avais nullement envie. Sans compter que la jolie blonde s’éveilla soudain, pour me regarder de ses yeux bleus gris. C’était qu’elle avait un regard qui pouvait presque me retourner la fillette ! Je me mis à douter quelques instants, bien entendu je ne comptais pas tuer les gens dehors, mais j’avais imaginé m’éloigner un moment pour me renseigner sur ce qui se passait, seulement c’était mettre la blondinette en danger et je n’y tenais pas particulièrement.
Je n’avais pas trop le choix ! Sans compter que l’autre fillette s’y mis, elles s’étaient données le mot ma parole ! Le blondinet et sa copine s’étaient avancés pour signifier à l’encapuchonné qu’ils ne comptaient pas l’aider et qu’il s’était trompé en pensant trouver une armée ici, pas mal le courage, finalement le minet avait peut-être plus de courage que je ne le pensais. En tous les cas, la manière suppliante dont la jeune femme s’adressa à moi me fis détourner les yeux pour poser mon regard sur la femme (celle du jardin) qui disparut soudain sous terre (enfin sous le sol carrelé plutôt). La femme à Houdini ma parole ? Elle nous refaisait la traversée de la muraille de chine version carrelage en marbre dans un siège assiégé par les autorités. Plutôt classe, mais très glauque pour tout dire, enfin surtout la suite avec les cadavres qui sortaient d’on ne sait où. Pendant quelques secondes, je me dis que ça devait être quelque chose comme une illusion, mais finalement, constatant l’odeur peu agréable qui se faisait sentir, je me rendis compte que finalement, c’était bien des cadavres. Une nécromante ? Glauque, très glauque, un tue-l’amour direct, (même si en l’occurrence j’avais la tête à autre chose). Un regard en direction de la jolie blonde me fit remarquer qu’elle était visiblement choquée par ces apparitions, et n’aimais pas particulièrement les zombies non plus, je décidai donc de m’occuper de la situation, même si ça ne plaisait pas aux autres mutants présents dans la pièce. Une fraction de seconde plus tard, je m’étais légèrement éloigné de la mutante neutre pour tendre ma main en direction du groupe de deux ou trous cadavres qui avaient émergés (d’où ?) après le départ de la mutante qui semblait du coté des méchants (enfin méchants, on se comprenait). Il n’y avait pas à palabrer, autant s’en débarrasser tout de suite que ça soit fait. Quelques secondes après, j’avais concentré ce qu’il me fallait, et je formai une boule de feu dans le creux de ma main avant de l’envoyer valser contre un des cadavres ambulants. L’effet fut immédiat, il flamba avec le bruit si familier du feu qui consumait quelque chose, et comme il se trouvait à proximité des deux autres, cela eut tôt fait de les toucher aussi. Ce n’était pas spécialement agréable pour le nez et pour les yeux, mais au moins ça m’évitais de bader en voyant des cadavres marcher vers moi. Après ce rapide nettoyage et alors que les cadavres brûlaient rapidement, je pris soin d’éteindre la petite flamme rebelle qui persistait toujours après un lancé de boule de feu, au bout de mes doigts, et je l’éteignis en soufflant dessus avant de porter mon attention sur la blonde pour poser ma main sur son épaule de manière à la rassurer. Certes l’odeur écœurante était là, mais bon, je n’étais pas dieu je ne pouvais pas tout ôter niveau désagréments ! Quelques secondes après, je portai mon attention sur l’encapuchonné et le casqué avant de marcher légèrement vers eux, après avoir passé mon appareil à nouveau autour de mon bras, puis je pris la parole d’un ton légèrement blasé, et à la fois complètement distant, comme si tout ce qui se passait à ce moment ne me regardait pas. C’était ma manière de me sentir moins concerné, et souvent ça agaçait les autres, mais je m’en fichais, ça me rassurait c’était l’essentiel.
« Bon, écoute l’encapuchonné, je ne te demande rien, je me fiche de sortir ou de rester ici, mais très franchement, je n’ai aucune envie de tuer qui que ce soit. Tu pense que parce que j’ai déjà tué un humain je peux recommencer, mais désolé c’était le passé, et le passé je ne me sens plus concerné par ce qui a été. Donc ça ne compte plus pour moi. Je ne suis pas un héros, je ne vais pas jouer les sauveurs en te disant que je suis contre toi, mais ne m’assomme pas avec tes ordres, si t’as envie de tuer ces gars dehors, tu peux le faire toi-même, je ne suis pas à ta disposition, pas plus que les autres ici. J’ai déjà choisi mon camp tu vois, et je n’ai plus personne qui tienne à moi, alors tu ne pourras pas me persuader de t’obéir en me menaçant. Je suis l’anti-héros même alors je ne veux pas te persuader de changer de camp et tout ça. Mais laisses ces filles tranquilles, personne ne tuera personne, et je ne compte pas me servir de mon pouvoir contre qui que ce soit. La violence ne résout rien dans certains cas. »
J’étais un peu stupide de tout déballer comme ça, mais je partais de l’idée que pour sauver des personnes, il fallait commencer bas. SI je voulais faire honneur à mon groupe, éviter que quelqu’un de cette pièce soit tué était déjà une bonne chose. Les autres allaient peut-être être choqués que je laisse l’encapuchonné se battre seul contre les gens dehors, mais lorsque quelqu’un voulait tuer, il était presque impossible de l’arrêter. Je me faisais donc simplement une raison, et j’essayerai de sauver les personnes présentes dans la pièce, donc la jolie blonde et la petite brune pour commencer. D’ailleurs mon regard s’attarda sur elles quelques secondes, et je repris finalement la parole d’un ton toujours aussi posé. Je n’aimais pas jouer les héros, je posais simplement les choses, je n’empêcherai personne de faire ce qu’il voulait, j’essayais juste de sauver les innocents, c’était un bon début.
« Le fait que j’ai déjà tué ne signifie pas que je sois un assassin prêt à tuer lorsqu’on lui ordonne vous savez mesdemoiselles. Il y a des fois ou la mort d’une personne est la seule manière de sauver quelqu’un d’autre. Je ne regrette rien de mon passé. »
J’assumais avoir tué mon père, j’avais sauvé ma sœur et c’était une chose inestimable, mais j’étais conscient de peut-être choquer les jeunes femmes, et de risquer de les voir s’éloigner et ne plus me faire confiance. Mais au moins je ne mentais pas.
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Lun 7 Déc - 4:54
Jules mettait fin aux derniers préparatifs avant l’attaque lorsque son attention fut détournée par le son d’une intense fusillade. Les membres de la section s’échangèrent des regards interrogateurs alors qu’un lourd silence s’était installé entre eux. Finalement les détonations prirent subitement fin, le chasseur de mutant reçu alors un message radio de son sergent qui l’informa qu’un mutant avait pénétré le bâtiment. Selon le pouvoir que ce dernier avait utilisé pour stopper les projectiles, il s’agissait de Jared Nar’soll un des mutants les plus recherchés. L’homme étant apparemment très puissant et les militaires élaboraient un plan pour l’arrêter. Une confrontation directe avec ce mutant signifiait une mort presque assurée pour la section entière. À nouveau, les hommes de l’escouade qui avaient eux aussi entendu le message radio, se lancèrent un regard qui, cette fois-ci, laissait transparaitre une certaine inquiétude. La présence de ce mutant n’était pas prévue. S’occuper des autres mutants en essayant d’éviter ce mutant hostile ne serait pas une mince affaire. Une nouvelle communication parvint dans les casques d’écouteurs des agents. Cette fois, une bonne nouvelle; une agente était infiltrée dans le bâtiment et elle avait confirmé la présence de Jared parmi les terroristes. Le plan était donc simple, neutraliser les mutants et escorter l’agente à l’extérieur du building le plus vite possible.
-Et qu’est qu’on fait pour Jared? En pratique, ce mec est invinciblelança un des hommes de la section. Le colosse n’avait malheureusement pas de réponse à cette question. Qu’est ce que vous voulez, la vie est injuste. Pour compliquer encore plus les choses, une militaire s’approcha du groupe et leur transmit une série d’instructions. Le point de vue de la femme était parfaitement acceptable, personnes ne voulaient de bain de sang, mais il s’agissait tout de même de terroristes, de criminels très dangereux. Les ordres qu’elle venait de prononcer signifiaient que les membres de l’escouade allaient risquer beaucoup. Mais les ordres sont faits pour être suivis. Les hommes équipés de fusil à pompe comme Jules chargèrent leurs armes avec des cartouches à gros sel. Pour les autres armés de divers pistolets mitrailleur ou fusil d’assaut, ils se contenteraient de tirer seulement en véritable danger de mort, c’était le mieux qu’ils puissent faire.
Soudainement, une pluie torrentielle accompagnée d’éclairs ragea sur la cité. Quelque chose se tramait à l’intérieur du bâtiment et il était temps d’intervenir. L’intervention fut simultanée et instantanée. L’escouade Bravo descendant en rappel du toit, entra par les fenêtres qui éclatèrent à leurs passages. Echo, de son côté, utilisa un passage souterrain pour s’infiltrer au sous-sol. Jules et sa section défoncèrent la porte menant à la cage d’escalier et se dirigèrent vers le rez-de-chaussée. Une fois arrivé, la douzaine d’agents se positionnèrent dans un couloir désert. Une familière odeur de chaire carbonisée flottait dans l’air, rappelant à Jules de mauvais souvenir de ce qu’il avait vécu au Mali. Un mutant au pouvoir de feu pouvait être très dévastateur et meurtrier, ils allaient devoir être prudent. Le géant n’avait aucune nouvelle des deux autres sections, ce qui ne laissait présager rien de bon. À distance on pouvait entendre des voix, il semblait qu’une dispute avait éclatée dans le groupe de terroristes. Était-ce l’opportunité attendue pour passer à l’action? Il était plus sage de s’informer d’abord sur l’état des autres escouades.
-Bravo, Echo, ici Sonka, nous avons sécurisé un couloir nord-sud au rez-de-chaussée, quelle est votre situation, à vous, terminé.
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Lun 7 Déc - 8:15
Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’entrée fracassante de Jared, sur sa moto, dans une pluie de verre brisé par les balles, avait fait impression sur les mutants présents. Le fait qu’il désarme la femme qui se tenait au bas de l’escalier y était sûrement pour quelque chose également. Jared remarqua qu’une fraction de seconde après qu’il eut agit et désarmé la femme, le jeune au capuchon avait agit aussi ; il avait tendu sa main devant lui, paume dirigée vers la femme. L’instant suivant l’action de Jared, une sorte de petit tourbillon – une sphère d’énergie, Jared le comprit, ayant déjà affronté un mutant au pouvoir similaire – fila vers la pauvre femme, directement vers sa tête. Rapide, la femme évita la sphère d’énergie. Elle afficha ensuite un air profondément ennuyé et lâcha un juron en français, qui parut déplacé à Jared dans la bouche d’une jeune femme comme elle. * Étrange juron, d’ailleurs, * se dit-il en l’observant. Elle se releva et Jared vit qu’elle réfléchissait à la suite des évènements. S’être fait ainsi surprendre l’avait irritée, c’était certain.
Sven, Rachel, Aelys et le photographe ne semblaient pas comprendre grand-chose à ce qui se déroulait autour d’eux. Lorsque Jared prit la parole, un pli barra le front du jeune Sven et l’espace d’un instant, Jared craignit que le jeune homme n’ait reconnu sa voix. Mais les évènements allèrent en s’amplifiant et Sven ne dit rien. Pendant qu’il répondait à l’appel de Wizard qui l’avertissait de l’attaque imminente des agents d’Apocalypto, le jeune homme encapuchonné fit ensuite signe à la jeune femme de s’approcher de lui, paume vers elle, prêt à lui envoyer une de ses boules d’énergie. Mieux valait pour elle d’obéir, car le jeune homme semblait prêt à la tuer sans aucune hésitation. Le jeune, gardant la femme en joue avec sa main, s’approcha de l’hostile, une expression légèrement tendue sur le visage. Apparemment, il avait compris que Jared n’était pas n’importe qui, surtout après son entrée digne des films américains et ses paroles. Il s’adressa à lui, d’un ton qui lui déplut fortement :
« Notre chef est plus loin dans le siège, il s’occupe de quelque chose d’autre. Nous sommes ici pour retenir les autorités justement, alors ne comptez pas trop rencontrer notre chef tout de suite. Vous pourrez une fois que vous aurez réussi à nous aider à repousser l’attaque, je peux vous en assurer. »
Jared se retint de le frapper ; un homme tel que lui méritait le respect ! Les paroles du gamin sonnaient à ses oreilles comme un ordre et dans ce monde, seul son mentor, Chow Watanabe, pouvait lui ordonner de faire quelque chose. Pourtant, Jared se retint de punir le malotru. Son regard, caché par la visière foncée de son casque se posa tout à tour sur les trois jeunes gens qu’il connaissait – Rachel, Sven et Aelys – et il comprit qu’il devait avant toute chose les protéger, eux. Il devrait piler sur son orgueil et sa fierté, ce qui allait assurément le foutre en rogne pour le reste de la journée, mais il y survivrait. Avant toute chose, les protéger. Aucun d’eux n’avait un don véritablement utile en combat – hormis Rachel, peut-être, mais Jared savait que son don était par trop aléatoire et qu’on ne pouvait réellement compter là-dessus – et qu’il devrait donc agir pour eux. Il devait absolument les sortir de là, c’était la priorité numéro un ! Si Rachel était capturée, elle serait jugée coupable au même titre que les investigateurs de tout ceci, surtout en étant une mutante recensée. Walter et Flavia seraient dévastés si leur fille était envoyée dans une des bases d’Apocalypto et Jared ne voulait en aucun cas que cela arrive, surtout pas à Rachel, ni à Sven, ni qu’Aelys soit renvoyée là-bas, pas après tout ce qu’elle y avait déjà vécue. Aelys qui pleurait doucement, affolée, près du photographe. Oui, pour l’Apocalypto, il n’y avait aucune différence entre les véritables ‘terroristes’ comme ils appelaient les investigateurs de l’attaque du Siège du Gouvernement et ceux qui y avaient été attirés contre leur gré. Tous étaient mutants, et ça leur suffisait.
C’est le moment que choisit l’encapuchonné pour ordonner à la femme qui était armée auparavant de venir s’asseoir au milieu de la pièce et de ne pas bouger de là. Celle-ci affichait un sourire qui déplut à Jared et elle laissa percer un petit rire, comme si elle aimait ou trouvait drôle la situation dans laquelle elle se trouvait. Elle se reprit rapidement, affichant un air indifférent et avança au centre de la pièce. Elle resta debout, surveillée par le jeune homme. Jared pouvait la comprendre. Ensuite, le gamin se tourna vers l’autre jeune homme, celui à l’appareil photo et lui parla comme on parle à un chien, lui ordonnant de se placer avec Aelys à l’entrée et d’arrêter quiconque, flics ou autres, qui tenterait d’entrer dans le bâtiment. Il ajouta qu’il devait tuer et non pas seulement les empêcher d’entrer. Il ajouta que son chef serait au courant s’il désobéissait et que qu'il tuerait les personnes qui lui étaient chères. Aelys blémit devant les paroles du jeun homme et elle se tourna vers le jeune homme qui tenait l’appareil photo, lui murmurant un « Non, s’il te plait…. » d’un ton suppliant. La jeune fille n’avait pas un don offensif, loin de là, et elle ne pourrait rien faire. Ce chef, celui qui avait organisé ce raid, Jared avait hâte de le rencontrer. À la fois pour lui mettre une baffe pour avoir monté un coup aussi mal préparé, mais également pour voir s’il serait digne d’être enrôlé dans les Hostiles, sous ses ordres à lui et à Chow. Encore une fois, Jared tourna sept fois sa langue dans sa bouche, pour s’empêcher de remettre le jeune au capuchon à sa place. Ce dernier se tourna ensuite vers Sven et Rachel et leur fit signe de bouger, leur demandant à nouveau quel était leur pouvoir. Du coin de l’œil, Jared vit que Sven prit un moment la main de la fille des Bosk, pour la rassurer certainement et il éprouva comme une bouffée de fierté envers le jeune homme. Certes, Sven n’était en rien un mutant doté d’un pouvoir offensif ou utile durant un combat, mais au moins faisait-il preuve d’un certain courage et il tenait la promesse qu’il lui avait faite : garder le secret sur le Powerhaus et ceux qui y vivaient et, par conséquent, protéger Rachel si jamais le besoin s’en faisait sentir. Ce temps était venu. D’ailleurs, Jared voyait bien que Rachel était terrifiée, morte de peur presque. Elle n’était pas quelqu’un de violent et sa vie au Powerhaus était calme et paisible. Elle n’aurait jamais du se retrouver dans un tel endroit, c’était certain. Mais elle y était, et serait donc contre son gré impliquée dans les évènements. Fort heureusement, la présence de Sven à ses côtés semblait l’apaiser un peu, chose pour laquelle Jared était redevable au jeune blondinet.
Le gamin au capuchon se tourna à nouveau vers Jared et d’un ton strict et sévère, lui dit que la femme assise sur le sol pourrait leur être utile. Il lui demanda s’il voulait se charger de la questionner, ajoutant qu’il avait l’air plus expérimenté que les autres mutants présents. « …ne nous faisons pas la guerre et travaillons de concert, ce sera plus utile, nous n’avons pas de temps à perdre. »
- Change de ton avec moi, gamin. Je ne suis pas à tes ordres, loin de là ! Je n’obéis qu’à une personne dans ce monde et ce n’est ni toi ni ton pathétique chef. Mais tu dis vrai : des dizaines d’hommes armés jusqu’aux dents vont débarquer ici dans les prochaines minutes et nous devons les repousser. Cela uniquement parce que, chose que tu ne sembles pas remarquer et que ton chef n’a pas pris en compte, vous avez attirés ici de jeunes mutants qui n’ont aucun pouvoir offensif ou défensif pouvait vous aider.
Jared savait qu’il mentait un peu en affirmant cela, car le pouvoir de Rachel Bosk était totalement et indubitablement dangereux. Et Jared n’avait aucune doute que vu la situation, vu la peur que ressentait la jeune Rachel, son pouvoir se manifesterait de manière extrêmement violente. Comment ? Telle était la question. Blesserait-il tous ceux qui tenteraient – les fous ! – de toucher à un des cheveux de la tête de Rachel ? Ou se contenterait-il d’éloigner tout danger d’elle ? C’était à voir. Jared reprit la parole, sa voix rauque et profonde toujours atténuée par le casque :
- Par conséquent, toi et tes amis, vous allez devoir faire plus que votre part !
Pendant qu’il parlait, Jared gardait un œil sur les autres mutants de la salle, particulièrement sur Sven et Rachel, les deux qu’il connaissait le plus et surtout, les deux à qui il ne voulait vraiment pas qu’il arrive quoi que ce soit de mal. Il vit donc Sven prendre à nouveau la main de Rachel et l’amener derrière un des pilliers de la salle. Jared tendit l’oreille, tentant de capter ce qu’ils se disaient. Il en entendit une partie ; Sven avait compris que la situation était périlleuse et il disait à Rachel de lui faire confiance, ayant juré aux parents de la jeune fille qu’il ne ferait rien pouvait la mettre en danger. Sven avait dans l’intention d’attirer l’attention sur lui-même pour que Rachel se fasse oublier dans le feu de l’action. Jared sourit sous son casque, heureux d’entendre de telles paroles sortir de la bouche du jeune mutant blond. Oui, il l’avait bien jugé ! Sven se révélait digne de confiance, au-delà de ce qu’il avait prévu même ! Il était – il s’en rendit compte avec surprise – extrêmement fier du jeune homme, de son courage et de ce qu’il comptait faire. Étrange, comme sensation… Surtout pour lui, qui n’avait jamais éprouvé un tel sentiment envers quelqu’un d’autre. * Il faudra que j'y réfléchisse plus tard* se dit-il.
Sven laissa Rachel à l’écart, cachée derrière le pillier et vint directement vers Jared et le gamin au capuchon, un air qui se voulait confiant et sûr de lui sur le visage. Il se plaça en face de l’encapuchonné et répondit à la question qu’il lui avait posée plus tôt, demandant comment voulait-il qu’ils l’aident, ajoutant que son pouvoir n’était d’aucune utilité. Coincés ici, des boulets comme l’avait dit Jared. Sven s’emporta légèrement, ce qui fit à nouveau sourire Jared sous son casque. Le jeune homme lui plaisait de plus en plus ! Sven, comme Jared, n’était pas d’accord pour obéir au jeune homme qui jouait au chef, spécifiant qu’il n’était pas un assassin, qu’il ne tuerait personne, et qu’ils devraient laisser tomber l’opération avant qu’il y ait des morts. Réplique tout à fait légitime, mais qui, Jared en était à peu près certain, n’allait pas changer grand-chose à la situation. Peut-être même les paroles du jeune blond allaient l’envenimer… Sven resta là, attendant probablement une réponse à ses paroles, tandis que Rachel Bosk le rejoignait et se postait près de lui, un air décidé sur son joli minois. La fille des Bosk fit montre d’un courage qui impressionna Jared. Elle, si timide et réservé normalement, prit la parole d’une voix tremblante certes, mais très audible, disant que son pouvoir à elle aussi n’était pas utile et qu’elle ne le contrôlait pas, ce qui était vrai. Elle ajouta qu’elle refusait de l’aider, qu’elle aurait refusé même si son pouvoir avait été utile dans cette situation. Elle demanda au jeune mutant au capuchon de les laisser repartir. Belles paroles, mais encore une fois, Jared doutait que de simples mots changent quoi que ce soit. Rachel se tourna ensuite vers Sven et s’excusa, expliquant qu’elle refusait de l’abandonner, qu’ils sortiraient du Siège du Gouvernement ensembles. Elle lança ensuite un regard suppliant vers le jeune homme photographe et Aelys, leur demandant visuellement de ne pas obéir aveuglément aux ordres, donc de ne pas tuer.
Du coin de l’œil, Jared vit la jeune femme de l’escalier, celle à qui appartenait l’arme à feu qu’il portait à sa ceinture, se passer la main dans les cheveux et ensuite, d’étranges choses se produisirent. Mais quand on passait son temps à côtoyer des mutants, les choses étranges et inhabituelles devenaient monnaie courante. Néanmoins, ce fut étrange… La femme fut comme aspirée dans le sol et elle disparut tout simplement. * Le pouvoir d’intangibilité ? * se demanda Jared en scrutant la salle d’un air méfiant. La suite lui donna la réponse. Non, la femme n’avait pas ce pouvoir-là : c’était une nécromancienne. Jared n’en avait jamais croisé, mais Chow lui avait compté une rencontre que lui avait eue avec un homme doté de ce pouvoir assez particulier. Aelys se mit à hurler comme une démente, ce qui fit sursauter tout le monde, Jared comprit. Ses yeux bleus écarquillés de terreur, la blondinette tremblait de tous ses membres. L’instant suivant, des râles lugubres se firent entendre et une odeur désagréable envahit la salle. Plusieurs cadavres ambulants, repoussants, la plupart en putréfaction avancée, apparurent de partout et foncèrent vers le groupe de mutant en hurlant à la mort. Jared se contenta de sourire à la vue de ces êtres répugnants. Il avait vu bien pire ! Il claqua des doigts et fit apparaître un globe qui enveloppa également le jeune homme au capuchon, Sven et Rachel. Un mouvement dans l’escalier le fit lever les yeux. Un homme vêtu d’un ancien costume chic et tenant une canne était apparu. Un autre cadavre, mais ce dernier n’était pas en état de décomposition aussi avancé que les autres. Il se mit à descendre l’escalier et salua tout le monde d’une voix sépulcrale qui couvrit les hurlements des monstres et d’Aelys.
Jared enregistra tout ça en quelques secondes, puis la lumière sembla décliner dans la salle, tandis que la pluie se mettait à tomber à l’extérieur. Pouvoir mutant ? Non, c’était simplement la température qui se déglinguait. À moi qu’un des autres mutants, un des investigateurs, n’ait le pouvoir de changer la météo ? Cela pourrait se révéler utile. Peu importait vraiment en fait. Jared reporta son attention sur les cadavres qui arrivaient enfin sur eux. Ceux qui voulurent approcher Jared, Rachel, Sven et le jeune au capuchon en furent pour leurs frais : ils s’écrasèrent tête première contre son champ de force, incapables de les approcher. Peut-être Rachel ou Sven reconnaîtraient-ils là l’effet du pouvoir de Jared, mais c’était un risque qu’il devait courir. Jared reconnut les visages de quelques uns des cadavres : la dernière personne qu’il avait tuée, le Docteur Miller, sa mère, son père, deux visages qu’il n’avait pas revu depuis plus de trente ans… La nécromancienne cherchait-elle à créer la panique en faisant apparaitre les victimes de mutants tueurs ? Si c’était le cas, avec Jared, c’était raté. Aucun remord ne l’animait : il faisait ce qui devait être fait. Quant à sa mère et son père, leur mort avait été accidentelle et non préméditée. Jared posa une main sur l’épaule de Sven et l’autre sur celle de Rachel et leur murmura à travers son casque de garder leur calme, qu’ils étaient en sécurité. Il ne savait pas s’ils entendraient ses paroles à travers le vacarme que faisaient les cadavres ambulants, par contre. Tant pis.
Son cellulaire sonna. Jared le prit et répondit, criant presque pour couvrir les hurlements.
- Wizard ? - ‘J’ ? C’est quoi ce bordel que j’entends en arrière-fond ? - T’inquiète. Quoi de nouveau ? - Ben… Il y a une fille qui vient de faire un appel. Elle se nomme Bouquet et parlait à un certain Andrews. Ils savent qui tu es vraiment, ‘J’. Je l'ai trouvée grâce à son cellulaire, par tracking GPS :elle est dans la salle de réunion du bâtiment ou tu te trouves. Il y a aussi un certain Sonka qui, je crois, dirige le groupe qui se trouve sur le toit. J’ai confirmation que Bouquet est bel et bien un des agents d’Apocalypto. Et apparemment, son patron est en sécurité. - Son patron ? Qui, ça ? Whitehood ou le ministre ? - ‘Sait pas, ‘J’. Tu veux que je te dise comment aller où Bouquet se trouve ? - Oui.
Jared referma le cellulaire une fois que Wizard lui ait expliqué comment se rendre dans la salle de réunion où se trouvait la nécromancienne et le remit dans sa poche. Vu sa réaction, la femme devait appartenir à l’Opération Apocalypto. Elle pourrait leur servir de monnaie d’échange pour sortir d’ici. Pas d’otage signifiait simplement que les agents fonceraient ici rapidement. Il se tourna vers le jeune homme au capuchon pour lui parler, mais il vit, à sa gauche, le photographe s’éloigner d’Aelys. Jared se demanda ce qu’il allait faire quand la réponse apparut dans la main du jeune homme ; une boule de feu y était apparue. Boule qu’il lança adroitement sur un des cadavres qui prit feu immédiatement, s’embrasant comme un feu de brousse. Deux autres prirent feu et bientôt, tous ne furent plus qu’un tas de cendres au sol. Le photographe avait habilement pris le contrôle de la situation. Le jeune homme était un ‘Brasier’ comme Chow appelait ceux dotés du pouvoir du feu. Intéressant, vraiment ! Le photographe souffla sur ses doigts, éteignant les flammèches qui restaient. Il reporta son attention sur Aelys, qui avait cessé d’hurler, son attention soudainement reportée sur les flammes qu’avaient créées le mutant, et il posa sa main sur son épaule, ce qui sembla la rassurer. Jared dissipa son champ de force, libérant l’encapuchonné ainsi que Sven et Rachel et fit un signe de tête vers le photographe, comme pour approuver son acte. L’odeur de brûlé assaillie ses narines malgré le casque qu’il portait. Le photographe prit la parole d’un ton mi-blasé mi-amusé, que Jared apprécia.
Il s’adressa au jeune qui lui avait donné des ordres, disant qu’il se fichait d’être ici, mais qu’il ne tuerait personne. Il ajouta que même s’il avait déjà tué un humain, cela ne faisait pas de lui un meurtrier en puissance. Ses paroles firent sourire Jared sous son casque. Un autre qui lui plaisait beaucoup ! Le jeune homme encapuchonné sembla rapetisser un peu sous l’assaut du photographe, qui continuait sur sa lancée, expliquant qu’il n’acceptait pas ses ordres, que s’il voulait tuer les policiers dehors, il pouvait aller le faire lui-même, que personne, ici, n’était à ses ordres. Le photographe avait choisi son camp et ajouta qu’il n’avait personne à qui il tenait, qu’on ne pouvait donc pas le menacer ainsi. Il lui demanda de laisser les filles – Aelys et Rachel – tranquilles et qu’il ne se servirait pas de son pouvoir contre personne. Jared était en partie d’accord avec ces paroles, même s’il savait que tout n’était pas entièrement vrai. Dans certains cas, la violence était l’unique moyen de régler certaines choses. Dans ce cas présent… il n’était pas certain que sans violence ils puissent s’en sortir. Le photographe reprit la parole, s’adressant visiblement surtout à Aelys et Rachel :
« Le fait que j’ai déjà tué ne signifie pas que je sois un assassin prêt à tuer lorsqu’on lui ordonne vous savez, mesdemoiselles. Il y a des fois ou la mort d’une personne est la seule manière de sauver quelqu’un d’autre. Je ne regrette rien de mon passé. »
Jared était tout à fait d’accord avec ça. La plupart des fois ou il avait tué quelqu’un, ça avait été pour se sauver lui-même et comme le photographe, il ne se considérait pas comme un assassin. Il tuait lorsque c’était nécessaire, non par envie ou par plaisir comme certains. La façon dont il se percevait et dont les autres le percevait dépendait de chacun en fait. Jared réfléchit rapidement, évaluant la situation. Si, comme Wizard le lui avait dit, les agents l’avaient reconnus, il y avait fort à parier qu’ils devaient être morts de peur à l’idée de l’affronter directement. Ils connaissaient sa puissance et le craignaient, à juste titre d’ailleurs. Jared savait que sa présence n’avait pas été prévue par l’Organisation Apocalypto. Si Chow avait été présent, lui aussi, leur surprise aurait été de taille ! Jared prit une décision :
- Écoutez-moi tous !dit-il à travers son casque.La situation est risquée et nous ne pouvons nous permettre de nous bagarrer ainsi. Dans quelques minutes, nous allons être assiégés par des hommes qui n’ont qu’une idée : capturer les mutants qui ont pris d’assaut le Siège du Gouvernement. Ils ne feront pas de distinction ; ils captureront tous ceux qui sont ici, sans exception. Nous allons devoir nous défendre, nous n’avons pas le choix…
Il toisa le gamin au capuchon, qui sembla se rendre compte qu’il était allé trop loin en donnant des ordres à tout le monde, à Jared surtout, puis Jared observa l'un après l'autre les gens présents ; Rachel, Sven, Aelys, le photographe et les quelques autres qu’il ne connaissait pas. Jared continua :
- Nous allons simplement les repousser, d’accord ?Jared pointa le photographe du doigt et s'adressa à nouveau à l'encapuchonné :Dit-lui quels sont les pouvoirs de tes alliés, l’encapuchonné. Ensuite, avec son aide, tu dresseras un plan de défense. Maintenant !
Il agrippa le gamin par le col de son chandail et le secoua comme un prunier pour bien lui faire comprendre qu’il ne plaisantait pas. Il se dirigea ensuite vers le photographe et lui fit face, l’observant à travers son casque. Il prononça une seule phrase :
- Protège les tous, s'il-te-plaît, le ‘Brasier’. Je reviens très bientôt.
Il se tourna une dernière fois vers le jeune homme au capuchon et lui murmura un simple :
- Si toi ou tes amis leur faites du mal, je te tue à mon retour, c’est compris ?
Même modifiée par son casque, on pouvait entendre sa voix clairement et son ton glacial. Le gamin au capuchon hocha la tête en déglutissant et Jared se dirigea vers l’escalier, qu’il monta rapidement sans regarder derrière lui. Il suivit les directives données par Wizard. Pour faire le moins de bruit possible, il créa un champ de force sous ses pieds et lévita au-dessus du sol. Il crut entendre un bruit de vitres qui se brisaient au loin, mais avec le casque, rien n’était moins sûr. Il arriva devant des portes-doubles sans fenêtres, fermées. Il poussa un soupir et les défonça avec un bélier-champ de force. Il entendit un cri de surprise, une voix de femme, femme qui ne s’attendait nullement à se faire retrouver. Jared vit un autre cadavre sur une chaise, un homme, qui eut à peine le temps de se lever avant que Jared ne lui tire une balle-champ de force dans la tête, qu’il fit grandir démesurément. Le crâne éclata et le cadavre s’effondra au sol, inanimé. Jared leva son autre main, englobant la jeune femme d’Apocalypto dans une main-champ de force. Il serra le poing jusqu’à ce qu’elle gémisse de douleur et qu’elle soit totalement incapable de bouger. Il le souleva du sol et l’amena vers lui, prisonnière de son pouvoir. Lorsqu’elle fut face à lui, Jared souleva la visière de son casque, lui dévoilant son visage. Un sourire carnassier apparut sur ses lèvres et son regard glacial se posa dans celui de la femme.
- Tu sais qui je suis, Bouquet, dit-il d’un ton neutre, dépourvu de la moindre émotion,et tu sais ce que je peux faire. Si tu veux vivre, reste tranquille.
Flottant toujours au-dessus du sol, Jared modifia son champ de force et Bouquet fut bientôt enfermée dans une sphère ronde et invisible, si petite qu’elle semblait coincée à l’intérieur. Jared fit demi-tour, abaissant sa visière et traînant la femme derrière lui dans sa main-champ de force. Alors qu’il arrivait près de l’escalier, une voix lui cria de ne plus bouger. Jetant un regard derrière lui, il vit une des équipes d’Apocalypto. Les fous ! La femme, la nécromancienne, affichait une étrange expression. S’attendait-t-elle à ce que ces quelques hommes arrivent à le stopper ? Ah ! L’un des hommes hurla que c’était Nar’Soll qui leur faisait face et les premiers hommes s’écartèrent, laissant le passage à des hommes armés de mitraillettes. Balles de sel et vraies balles, hein ? L’une comme l’autre ne lui feraient rien. Il laissa les hommes tirer. Bien inutilement, d’ailleurs, encore une fois. Ils n’apprenaient jamais ? Apparemment, non. Jared se décida à agir. Un claquement de doigt et un champ de force en forme de mur aplatissait les hommes au sol. Ils étaient douze et même à douze, ils n’arrivèrent pas à résister. Jared leva et rabaissa ainsi son mur-champ de force une nouvelle fois, puis une autre, et encore une autre, et une autre… et une autre fois, oui. Il le fit jusqu’à ce que plus rien ne bouge dans le couloir. Étaient-ils morts ? Possible. Seulement évanouis ? Possible aussi. Quoi qu’il en soit, une équipe de moins était à craindre. Une voix se fit entendre :
- Bravo, Echo, ici Sonka, nous avons sécurisé un couloir nord-sud au rez-de-chaussée, quelle est votre situation, à vous, terminé.
Sonka ? L’homme dont lui avait parlé Wizard ! Celui qui dirigeait les équipes ! Jared s’empressa de ramasser le casque écouteur de l’agent qui semblait avoir été le chef de cette équipe. Il enleva son casque et mit le casque écouteur avant de remettre son casque de moto par-dessus. C’était juste, mais ça passait. Il parla :
- Sonka ? C’est Nar’Soll qui parle. Une de tes équipes m’a croisée, c’est amusant, non ? Fort malheureusement pour tes hommes, ils ont crus pouvoir m’arrêter… Je te laisse le soin de deviner quelle équipe c’était. J’ai votre espionne, la femme nommée Bouquet, la nécromancienne. Dégagez le périmètre, sortez du bâtiment ou elle est morte, c’est compris ? Vous avez deux minutes. Je ne le dirais pas deux fois. Terminé.
La nécromancienne affichait un visage blafard. Jared lui fit un sourire à travers son casque et continua son chemin. Il dévala les escaliers en flottant, traînant la femme derrière lui, flottant elle aussi au-dessus du sol et arriva dans la salle ou le groupe de mutants se trouvait… Que s’était-il passé durant son absence ?
Dernière édition par Jared Nar'Soll le Mar 8 Déc - 4:30, édité 1 fois
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Lun 7 Déc - 15:05
La jeune femme devait réfléchir à une vitesse prodigieuse. Elle entendait le fabuleux boucan qui s’élevait de l’antichambre, en bas. Ses réserves d’énergie diminuaient, elle le sentait nettement. Le docteur la regardait la mine grave. Il ne devait pas la rassurer, et il le savait. Elle venait de s’apercevoir de son erreur : elle s’était montrée aux autres. Quelqu’un d’aussi intelligent que Nar’Soll n’aurait pas mis longtemps à comprendre qu’elle était à l’origine du carnage. Il n’y avait pas trente-cinq possibilités. C’est alors qu’au comble de l’horreur, Carmichael prit la parole :
- Vous avez commis une erreur irréparable, Miss Bouquet, vous vous êtes vendue avec cet appareil.
Il désignait son téléphone portable. La tension grimpa encore et une chaleur intense se répandit dans son corps. Elle arracha son chemisier et se retrouva en débardeur, la peau brûlante et la figure pâle et laiteuse. Ses grands yeux bruns étaient plus que jamais cernés et la détresse se lisait dans l’expression présente sur son visage. Elle comprenait ce que voulait dire Carmichael. Le petit groupe d’insurrectionnels en bas devait avoir l’un des leurs avec la faculté de retenir et de décrypter les signaux radios envoyés par les téléphones et autres cb. Elle passa une main dans ses cheveux. C’était peut être la fin, sa fin. Se faire prendre comme une débutante ainsi ne lui ressemblait pas, elle le savait mais ne regrettait rien. Elle avait eu une belle vie même si elle devait s’achever ici et maintenant, elle aurait rien à regretter.
- Nar’Soll ne tardera pas, miss Barbie, il nous faut trouver quelque chose ou c’est nôtre fin, vous avez compris ?
En règle générale quand le docteur était dans un tel état, c’est que la situation l’exigeait. De toute façon si Nar’Soll savait qu’elle était mutante, ce qui était probablement le cas, il trouverait le moyen d’informer l’opération. Et quoi qu’il se passe, Barbara était foutue. Elle s’en foutait au fond. C’était la fin. Ses réserves d’énergies étaient pratiquement vides, ça craignait vraiment mais elle usait tout en insufflant la vie aux cadavres qui devaient tanguer sous les assauts du groupe de mutants en bas. Aujourd’hui, elle avait faite sa vie, elle avait une belle maison, une routine qui n’était pas désagréable, une très belle voiture, ce qu’elle regrettait c’était de ne jamais avoir eu d’enfants ou de s’être mariée. Comme la prévu sa mère, elle irait dans la tombe avant elle. Il n’y avait plus d’espoir mais elle ne partirait pas sans rien faire. Alors elle mit au point un plan. Sa respiration se faisait haletante, elle n’en avait plus pour très longtemps. Elle tint en son regard son fidèle ami toujours assis sur le fauteuil.
- Tu as compris ? lui demanda-t-elle. - Bien sûr, miss Barbie. - Si j’échoue, retrouvons-nous en bas, d’accord?
Le docteur sourit de son sourire habituel et s’approcha de Barbara qui essayait de tenir tant bien que mal. Elle se sentait tremblante, sa peau était très chaude mais elle avait très froid, elle aurait voulu se couvrir mais elle n’avait plus la force de bouger. Le trépassé s’agenouilla à son niveau et lui attrapa le menton. La française eut le regard troublé. Carmichael murmura quelque chose et Barbara vit en face d’elle l’un de ses anciens camarades d’école sur le fauteuil où se tenait le docteur qui avait disparu en un rien de temps. A peine eût-elle dit « qu’est ce que… ? » que ses forces la quittèrent. Sa tête vacillait alors qu’elle se demandait ce qui pouvait bien se passer et qu’elle luttait pour ne pas s’évanouir. La porte vola en éclat et elle lâcha un dernier cri de surpris.
Elle ne voyait presque plus mais elle distingua la silhouette imposante d’un homme qui logea une balle dans le crâne du jeune camarade réanimé de Barbara. Sa tête explosa dans une giclée de sang noirâtre qui se répandit sur la française. Elle était comme droguée. Elle le sentait, elle était faite comme un lapin. Il lui serra la main si fort qu’elle émit un faible gémissement de douleur. C’était Nar’Soll. Tous ses membres étaient engourdis, elle ne pouvait plus bouger. Il approcha son visage du sien avec cette expression vorace de victoire. Barbara n’y voyait presque plus, seule sa tête vacillait dans tous les sens. Le mutant hostile prononça des paroles inaudibles à la française qu’elle n’eut pas de mal à comprendre malgré tout. Son esprit oscillait entre le sommeil et l’éveil, alors que son ennemi l’enfermait dans une sphère étroite d’énergie. La jeune femme avait envie de vomir, un léger sourire tressaillit sur son visage et une goutte de sang apparut dans le coin de sa bouche pour rouler sur son menton. Des bruits de balles retentirent, un groupe d’assaut contre Nar’Soll. Au son, personne ne s’en était sorti apparemment. Ce n’était plus le problème de Barbara. Là aujourd’hui marquerait la fin d’un ère ; la fin de son ère. Qu’allait-il se passer maintenant ? C’était le grand saut vers l’inconnu, la grande peur humaine. La phobie commune, et maintenant ? Cette phrase que chérissait tant la française prenait tout son sens aujourd’hui. Avait-elle réfléchit au jour de sa mort ? Pas vraiment, elle se disait qu’elle aurait le temps d’y penser un peu comme tout le monde. Quoi qu’en y réfléchissant, elle l’avait longtemps crainte dans sa jeunesse avant qu’elle ne devienne sa plus proche amie, avant qu’elle ne fasse avocate du Diable. Elle aurait peut-être du parler davantage avec sa mère à la réflexion, c’était quelque chose qu’elle regretterait, de rejoindre les siens depuis le début. Elle avait été un ange déchu de la Mort, elle rejoindrait enfin celle qu’elle côtoyait. Barbara Madelaine Bouquet avait été quelqu’un persuadé de sa neutralité jusqu’au bout. Pourrait-on dire que c’était une bonne personne ? En tout cas, ce n’était pas une mauvaise personne. Pouvait-on lui en vouloir de penser à elle avant de penser aux autres pour tout principe ? En tout cas, on notera les exceptions à ce principe qu’elle s’était établie. Elle n’a toujours cherché que son bien-être à défaut de trouver quelqu’un qui veuille le sien. Elle n’était pas désespérée, elle n’était pas suicidaire, elle ne détestait pas la vie. Au contraire, elle l’aimait. La routine, elle l’aimait. Pour elle, c’était ça la vie, les émotions telles qu’elles soient, les instants peu importe lesquels, du moment qu’elle se sentait en vie. Elle ne voulait pas souffrir et avaient des amis qu’elle rejoindra. Elle ne le disait pas souvent mais elle aimait sa famille, ce qui l’en restait. Elle ne l’avait jamais dit, elle aurait voulu connaître son frère, elle ne se l’était jamais admit, elle avait pourtant déjà aimé. Elle avait eu une vie rempli, rien à regretter. Elle avait vécu comme elle l’avait défini, en se sentant plus qu’en vie. Les émotions, les fils de nos pensées de nos humeurs, celles qui contrarient nos jours et qui entache la routine ; c’était des jours comme aujourd’hui. Que pouvait-on avoir à regretter. Non, elle n’avait plus rien à regretter.
Le corps pâle, froid à présent, dans cette bulle trop étroite, la tête en arrière, le sang coulant de sa bouche lentement, les cheveux en arrière, les membres ne répondant plus de rien. La vie qui l’avait quittée.
Elle était otage certes de Jared Nar’Soll considéré comme l’un des plus dangereux et des plus hostiles mutants vivant sur cette planète mais au-delà de ça… elle était morte…ou presque.
Spoiler:
Hors-Rp: Voilà, donc je tenais à informer que j'avais limité les pouvoirs de Barbara car ils étaient beaucoup trop illimité. Ne craignez rien, c'est la fin mais j'ai plus d'un tour sous la main.
◊ Maitre du Jeu ◊
۞ Maître du Jeu ۞
◊ Nombre de Messages : 77 ◊ Nombre de Messages RP : 31 ◊ Age : 36◊ Informations : None◊ Age du Personnage : Tous et pourtant aucun... ◊ Pouvoirs / Armes : Tout et rien à la fois...
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Lun 7 Déc - 17:43
Extérieur :
Jules Sonka et les autres membres avançaient rapidement, ils avaient dégagés une voie principale qui leur permettait très facilement de pénétrer au cœur de l’action. Pour tout dire, il était plutôt étrange et inhabituel que les choses soient aussi simples. Ce n’était guère rassurant, les personnes expérimentées comme le membre de l’opération, devaient se douter qu’il y avait anguille sous roche. Seulement tout cela signifiait imaginer que les mutants étaient du niveau des humains, et malheureusement de trop nombreuses personnes estimaient que ce n’était pas le cas. Malheureusement ou heureusement ? Difficile à dire, quoi qu’il en soit, ce calme absolu n’était pas normal. En pénétrant dans le bâtiment l’odeur de la chaire carbonisée des cadavres était déjà très présente, sans le savoir, Shawn s’était vendu, même si les membres de l’opération ignoraient qui était le mutant, il savait que l’un d’entre eux possédait le contrôle du feu. Mais c’était ‘pour la bonne cause’, il avait protégé les personnes en bas en agissant de la sorte, et il ne le regrettait certainement pas s’il suivait ses paroles.
Soudain tout changea, quelqu’un apparut non loin de là, et il lui fut hurlé de ne pas bouger. Le mutant (puisque c’était un mutant), portait un casque de moto et pouvait donc être identifié, bien qu’il l’ignorait encore. S’en suivit une confrontation qui tourna en faveur du mutant, et celui-ci attrapa alors le talkie-walkie qui traînait sur le sol pour répondre au colosse noir qui appelait son coéquipier. La véritable confrontation venait de commencer.
[ HP : Je vous laisse vous débrouiller de ce coté, j’interviendrais si le besoin s’en fait sentir mais visiblement vous vous en tirez bien comme ça ! ]
____________________________
Hall d’entrée :
Tout avait été chamboulé avec les dernières actions, l’arrivée de l’homme à la moto, l’attaque de la femme et sa neutralisation, sa disparition soudaine sous terre, et enfin les ordres lancés par le jeune Derek. Sven n’apprécia pas tout ce qui se passait, et il s’approcha de lui-même après avoir mit la jeune femme à l’abri, essayant de la protéger, une jeune pacifiste pourtant plus dangereuse que lui. Derek n’apprécia pas de voir le non recensé lui répliquer une telle chose, et il s’apprêtait à répliquer à son tour lorsque Rachel s’avança pour ajouter son grain de sel. L’encapuchonné n’aimait pas la tournure des évènements et il avait tendance à trop vite donner des ordres, mais cette fois-ci il resta silencieux quelques secondes. Cela ne semblait pas satisfaire Jared qui fit vertement remarquer au jeune mutant qu’il avait intérêt à se tenir calme et à ne pas le traiter comme son chien. Le gamin recula sous le coup des mots assénés par le mutant hostile, ils étaient du même bord mais visiblement n’étaient pas d’accord sur de – trop – nombreux points, et Derek ne comprenait pas pourquoi. Il baissa la tête comme honteux, avant de reculer légèrement pour s’éloigner de Jared qui semblait regarder ailleurs.
Ce fut alors le tour de Shawn de balancer en pleine face de Derek, ses quatre vérités. D’un ton qui perturba grandement le jeune mutant, le photographe lui laissa le choix d’aller se battre seul, refusant simplement de se battre de son coté et surtout, de voir les deux jeunes femmes mêlées à tout ça. Mais comment la situation avait put lui échapper de la sorte ?! Derek était incapable de contrôler quoi que ce soit, et il regarda calmement le pacifiste face à lui qui montrait clairement une assurance que le mutant ne possédait pas. L’encapuchonné était perdu, il regardait les yeux verts de son interlocuteur sans savoir quoi répondre, comme s’il venait d’être soudain éveillé au milieu d’un rêve.
Une fois que Shawn eut terminé ses remarques, Jared reprit la parole pour donner quelques ordres et conseils, avant de porter son attention sur Derek pour lui dire qu’il devait dire au photographe, quels étaient les pouvoirs des autres mutants présents dans la pièce. C’était risqué, le chef se vengerait sur le mutant perdu, mais il n’avait guère le choix malheureusement. Jared s’avança vers le mutant pacifiste qui semblait avoir gagné son respect pour le moment, et lui demanda de protéger les autres en attendant son retour, puis il lança une ultime menace avant de disparaitre. Derek resta un moment perdu, puis il soupira finalement avant de s’avancer vers Shawn pour répliquer.
Derek : « Je n’ai pas le choix, autant en terminer ! Les pouvoirs des 6 autres présents sont simples. Le chef est capable de lire le passé des gens en les touchant, Flavie peut créer des champs de force qui empêchent les humains de les traverser. Dan peut attirer les mutants. Travis quant à lui peut endormir les gens avec un gaz soporifique. Liam a le don d’animer les objets pour les faire obéir à sa volonté. Sonia, elle peut téléporter des personnes et des gens dans une zone de 5 mètres autour d’elle. Et moi, vous l’avez tous vu, je peux envoyer des boules d’énergie. Une légère pause, puis Derek reprit. Je pensais que c’était une bonne chose tu vois, aider les mutants, je me suis trompé je crois. Les autres sont avec le chef, il n’y a que Dan, Flavie et moi en plus de vous. On va devoir se débrouiller comme ça. L’autre te fait visiblement confiance, alors qu’est-ce que tu suggère. Et vous autres ? »
Le jeune mutant regarda tour à tour les mutants présents dans la pièce, insistant sur Shawn qui semblait avoir gagné le respect de Jared qui impressionnait le jeune homme. Mais soudain, après quelques minutes, tout bascula. Quelques réponses échangées furent coupées par des éclats de verre, et des bombes fumigènes tombèrent dans le hall ou ils se trouvaient tous. Des cris les sommant de se rendre se firent entendre, et l’on voyait déjà clairement des silhouettes se dessiner non loin des portes du siège, les autorités allaient bientôt entrer, il fallait se mettre à l’abri !
[ HP : Même remarque, n’hésitez pas à inventer des ennuis et chacun résoudra ceux postés dans les messages des autres, avancez comme vous le sentez, je répondrais si besoin est, mais le principal est lancé ! ]
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Mar 8 Déc - 8:27
L’encapuchonné avait rapidement été remis à sa place lorsqu’il avait ‘osé’ s’adresser à Tom Cruise (ou du moins sa doublure) sur un ton aussi pompeux. Visiblement l’autre n’était pas du genre à particulièrement apprécier d’être traité comme un vulgaire second rôle, ce que je pouvais aisément comprendre en constatant le charisme qu’il dégageait (une vraie bête du cinéma, cela ne faisait plus aucun doute dans mon esprit !). Le motard avait simplement fait remarquer au jeune mutant à la capuche qu’ils avaient juste été capables d’attirer des pauvres mutants sans aucun pouvoir offensif, et de se retrouver finalement plus avec des boulets qu’avec des vraies armes. En résumé, ils étaient tous dans les ennuis jusqu’au coup puisqu’ils devraient faire le double du travail prévu à la base. Certes, c’était dit avec la classe en plus sortant de la bouche du gars toujours camouflé sous son casque de moto, mais l’idée était le même en gros. La suite fut donc un enchaînement plutôt surprenant, certains cadavres s’étaient écrasés sur une sorte de champ de force (peut-être que l’encapuchonné avait finalement jugé plus utile de se servir de son pouvoir pour protéger les autres ?), qui disparut après que j’ai fais rôtir les trois cadavres ambulants qui restaient. Mon attention se porta alors sur le motard (même si je ne voyais strictement rien à travers la vitre de son casque, et que je ne pourrais rien apprendre de plus, c’était un geste naturel, du moins pour moi !). Un signe de la tête me répondit, c’était qu’il semblait approuver ce que je venais de faire ! Un léger sourire arriva pour répondre à ce signe, on jouait les mimes, plutôt bizarre de s’envoyer des réponses et des approbations en souriant bêtement comme je venais de le faire. Mais je n’avais jamais été spécialement doué pour ce genre de communication, (il fallait dire qu’elles se soldaient généralement par la gifle de la fille à qui j’avais adressé le clin d’œil).
S’en suivit ma réplique au sujet du fait que je n’allais pas me battre, et que je concluais en disant aux jeunes femmes (puisque je dois l’avouer, c’était elles qui m’inquiétaient le plus, elles avaient visiblement imaginé que je serais capable de tuer des gens comme ça, parce qu’on me le demandait et parce que j’avais déjà ôté la vie à une personne). Quoi qu’il en soit, je fus coupé dans mes pensées par l’homme au casque qui reprenait la parole. Il avait une voix classe, c’était un fait, une voix profonde comme les meneurs dans les films, en fait on se croyait presque dans un film à gros budgets Hollywoodien (certes, les risques en plus et les actrices séduisantes en tenue de secrétaire, en mal de tendresse et de sécurité en moins). L’homme expliqua que la situation était trop risquée pour que nous puissions nous battre de la sorte. C’était une chose certaine, il marquait un point, si nous nous battions déjà entre nous, comment est-ce qu’on pourrait sortir d’ici en liberté et surtout en vie ? Le casqué continua en disant qu’ils seraient bientôt assiégés pour être capturés et enfermés. Il fallait se défendre. Pour moi-même, je ne pus m’empêcher de hocher légèrement la tête en regardant le sol carrelé comme s’il pouvait me donner une quelconque explication ou solution. Malheureusement ce n’était pas le cas, visiblement la séduisante nécromante avait épuisé toute la dose de magie du sol avec son tour de passe-passe digne de Houdini, et le marbre resta aussi muet qu’une carpe. Le casqué laissa quelques secondes passer avant de reprendre la parole en disant qu’ils allaient simplement les repousser. Puis il me désigna du doigt, et pendant quelques secondes je le regardai sans comprendre, m’attendant à encore un nouvel ordre aboyé à mon encontre, mais cette fois-ci par le casqué et non plus l’encapuchonné (si j’avais su que la mode était aux couvres chefs, j’aurais apporté un chapeau, au moins j’aurais pu le manger comme j’y avais songé avant).
Mais mes inquiétudes furent coupées lorsqu’il reprit la parole pour ordonner au jeune mutant me dire quels étaient les pouvoirs de ses alliés, donc des autres mutants qui se trouvaient ici, et ceux partis avec le chef (ou du moins celui qui semblait être le responsable de ce tintouin). Le motard conclu en disant que nous devrions ensuite dresser un plan de défense, c’était une chose plutôt logique dite comme ça, mais disons que je n’avais aucune expérience en la matière…. Le summum fut lorsque le casqué agrippa le jeune homme pour le secouer comme un prunier (pour peu j’aurais entendu ses dents claquer entre elles), et qu’il se tourna ensuite vers moi pour s’avancer jusqu’à me faire face. Le sourire qui s’était momentanément dessiné sur mes lèvres s’évapora aussitôt et je retrouvai un semblant de sérieux, je n’avais pas spécialement envie de jouer les pruniers, et je ne comptais pas me mettre Tom a dos vu ce qu’il avait comme charisme et comme idées. Mais bien heureusement, il ne s’était pas approcher pour satisfaire son envie de prune, mais simplement pour me regarder quelques instants (enfin j’imagine étant donné que je ne voyais strictement rien à travers son casque, pas même quelques moucherons collés sur la vitre), et il m’adressa une simple phrase. Je devais les protéger tous (je notai qu’il m’adressa un ‘s’il te plait’, chose à laquelle je n’étais pas habitué au contraire, c’était habituellement plus des ordres que des prières), et il me donna un surnom assez inattendu ‘le Brasier’. C’était sympathique, ça faisait presque super héros, mais je venais juste de dire que je n’en était pas un. La dèche. Il allait revenir bientôt, c’était déjà ça, restait à garder tout le monde en vie jusqu’à son retour. Je hochai la tête en adressant une sorte de salut militaire avec la main pour signifier que j’avais compris et enregistré ce qu’il venait de demander, puis j’ajoutai quelques mots prononcés d’un ton plus sérieux que jamais.
« Compte sur moi. »
Le tutoiement directement, je ne savais pas quel âge il avait ni qui il était, pas plus que je ne savais s’il était réellement aussi bon qu’il semblait l’être. Mais certaines situations rapprochaient, et je n’avais jamais trop été partisan des ‘vous’, quoi de plus normal donc, que d’utiliser les termes les plus courts ? De toute manière je doutais qu’il se formalise pour si peu, nous avions d’autres chats à fouetter (ou poulets à repousser plutôt). Le casqué se retourna une dernière fois pour lâcher quelques mots lourds de menace au jeune homme en lui disant que si quelqu’un faisait du mal à une des personnes ici, il le tuerait. Plutôt sympa comme petit mot d’amour, ils s’adoraient c’était évident. Aussitôt après, l’homme se détourna et fila dans l’escalier pour disparaître de la vue de toutes les personnes présentes dans le hall. L’encapuchonné soupira d’un air blasé avant de s’approcher de moi pour reprendre la parole mais d’un ton plus modéré toutefois. Il expliqua qu’il n’avait pas le choix et que par conséquent il lui expliquerait tous les autres pouvoirs. Ainsi il y avait deux femmes et trois hommes dans le groupe. Les deux femmes pouvaient créer des champs de force et téléporter des gens et des objets dans une zone de 5 mètres. Intéressant. Le chef pouvait lire le passé des gens, et sur le coup l’inquiétude me submergea, et s’il avait vu Abby dans mes souvenirs ? Je ne pouvais pas risquer de la perdre comme ça, mais je devais tenir ma promesse et protéger les gens ici, je l’avais juré. Les autres gars pouvaient attirer des mutants (ce qui expliquait ma soudaine envie de venir ici) endormir les gens (ce qui expliquait les gardes endormis et non décédés), et faire vivre les objets pour le contrôler. Pour conclure, l’encapuchonné expliqua que lui pouvait créer des boules d’énergies, un pouvoir mortel, je l’avais constaté lorsqu’il avait faillit tuer la nécromante et l’envoyer rejoindre ses amis.
Je hochai la tête en réfléchissant rapidement lorsqu’il reprit la parole en attirant mon attention sur lui. Le jeune homme avait l’air dépité, il pensait que c’était une bonne chose et qu’il voulait aider les mutants mais qu’il s’était trompé. Il y avait donc lui, la femme qui bloquait les humains, et celui qui attirait les mutants. C’était un bon ensemble, bien que j’ignorais encore les pouvoirs des autres dans la pièce. Le jeune mutant conclut en disant que le casqué semblait me faire confiance et que je devais donc suggérer quelque chose. Puis il interrogea les autres personnes présentes dans la pièce. Alors que tout le monde réfléchissait, je regardai le jeune homme quelques secondes avant de répliquer.
« Tu sais, tu as fait de belles boulettes je ne te le cache pas, et t’es dans un sale pétrin, mais on fait tous des erreurs, alors pour te rattraper si tu viens de comprendre que tu t’es trompé, essaye de nous aider à repousser les flics le temps de permettre aux mutants présents ici de s’en aller. C’est notre priorité. Je désignais les deux filles et le blondinet de la tête. Les garder en vie et leur permettre d’évacuer la zone. Entendu ? Si tu fais ça, tu pourras te pardonner à toi-même tes bêtises, du moins j’imagine. »
Je tournai la tête en direction des autres pour écouter les réponses qu’ils pouvaient apporter, lorsque soudain un éclat de verre se fit entendre après quelques minutes. Tout le monde tourna la tête du même coté pour constater que des bombes fumigènes avaient été envoyées pour nous rendre aveugles, du moins en partie. Un juron Canadien traversa mes lèvres alors que je me dirigea aussitôt vers la bombe pour shooter dedans sans aucune grâce et l’envoyer valser à travers la vitre, dans la rue. A ce moment je vis passer une silhouette, puis deux, les autorités étaient prêtes à entrer visiblement ! Il ne fallait pas traîner dans le coin. Aussitôt, je me retournai pour me diriger vers les personnes restantes, il ne fallait pas attendre pour le moment, c’était trop dangereux ! Je leur fis donc signe de ne pas rester là et d’avancer.
« Dépêchez-vous ! Ils sont juste dehors, on ne peut pas rester là, il faut monter à l’étage c’est le seul endroit sans danger, enfin pour le moment ! »
Poussant un peu brutalement le jeune blond pour qu’il entraîne sa copine avec lui, je fis signe au jeune mutant et à ses deux copains de suivre le groupe avant de poser ma main sur l’épaule fragile de la jolie neutre, pour lui faire comprendre qu’elle ferait bien de suivre elle aussi. Tournant la tête en direction des portes, je suivis alors le groupe qui montait les escaliers avant d’emprunter le couloir opposé à celui que le motard avait prit juste quelques instants avant. Une fois arrivé au bout de ce dit couloir, il fut assez simple de trouver une pièce plus en sécurité, car éloignée de vitres trop faciles à briser. Je tournai ma tête vers les trois autres mutants arrivés en même temps que moi avant de reprendre la parole.
« Bon, je suis désolé, mais les filles il faut vraiment me dire vos pouvoirs, sinon on ne va jamais pouvoir s’en sortir ! Est-ce que vous avez quelque chose capable de nous aider à nous défendre ? Juste à nous défendre, rien de plus ! Comprenez bien, je ne vous demande pas ça de gaieté de cœur…. »
Je n’avais pas le choix, je n’aimais pas demander ce genre de choses, mais bon ! Je me tournai alors vers la jeune femme qui avait le don de dresser des barrières pour éviter de laisser passer les humains, et je repris la parole d’un ton aussi calme comme pour essayer de communiquer mon calme aux autres personnes présentes dans la pièce.
« Tu peux nous dresser une zone protégée comme tu avais fait juste en bas ? Autour de cette pièce histoire qu’on puisse aviser en sécurité, du moins pendant un temps. »
Puis je tournai enfin la tête en direction du jeune homme blond et de sa copine, avant de porter mon attention sur la jolie blonde dont j’avais à peine entendu la voix ces derniers temps.
« Je suis désolé d’agir comme ça, mais il faut qu’on trouve rapidement un moyen de les repousser, alors est-ce que vous avez des idées ? »
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Mar 8 Déc - 8:31
Le motard avait un comportement qui semblait très clairement familier au jeune homme, mais Sven n’arrivait pas à mettre un nom sur cette personne, qu’il se détestait lorsqu’il était dans de tels cas ! Le gars au capuchon parla plusieurs fois en s’adressant aux gens d’une manière plus que déplaisante, et pour tout dire, Sven fut plutôt content lorsque le motard lui répliqua d’un ton tranchant qu’il avait intérêt à changer de ton puisqu’il n’était pas à ses ordres. Le jeune Allemand cacha un sourire amusé lorsque l’inconnu si familier ajouta qu’ils avaient fait la bêtise d’attirer des jeunes mutants sans aucun pouvoir offensif, puis après une légère pause, il reprit la parole pour résumer la situation en disant qu’ils allaient devoir se débrouiller seuls par conséquent avec des jeunes gens inexpérimentés sur les bras en prime. Pendant ce temps, Sven avait simplement poussé la jeune femme à se mettre à l’abri d’une manière très simple, à savoir, se cacher en retrait dans une zone ou elle ne risquait pas d’être atteinte par une balle perdue ou quelque chose de ce genre. Lorsque le non recensé revint vers les deux hommes aux visages masqués pour expliquer qu’il ne comptait pas se battre et cetera, il fut surprit de soudain sentir la présence de la jeune Rachel à ses cotés. Les yeux bleus du mutant se posèrent sur la demoiselle avec un air surprit et à la fois légèrement chargé de reproches. Pourquoi est-ce qu’elle était là ? Elle était normalement sensée être à l’abri en arrière ! Toutefois l’expression qu’elle affichait avait de quoi perturber plus d’une personne, surtout quelqu’un comme Sven qui avait l’habitude de la voir si timide et renfermée, là, elle donnait l’air d’être… Sûre d’elle !
Rachel expliqua qu’elle n’était pas plus utile et qu’elle ne contrôlait pas son pouvoir, ajoutant qu’elle refusait aussi de l’aider et demanda au jeune homme de les laisser partir. Selon Sven, c’était peine perdue, mais elle pouvait toujours tenter. La pacifiste tourna alors la tête en direction du jeune homme pour poser ses yeux sur lui en s’excusant de ne pas être restée là-bas, mais qu’elle ne pouvait pas l’abandonner et qu’ils sortaient tous les deux du siège du gouvernement. L’Allemand afficha un léger sourire en hochant la tête pour signifier à Rachel qu’il comprenait et appréciait, même s’il n’approuvait pas totalement – pas du tout même – son geste. Après cela, elle se tourna vers le photographe et la jeune femme blonde pour les supplier de ne pas tuer comme le jeune mutant venait de leur demander. Mais soudain tout fut chamboulé, la femme armée qui avait été neutralisée juste avant disparut soudain sous terre d’une manière que le jeune non recensé ne comprit pas, et la mutante blonde se mit soudain à hurler, faisant presque sursauter tout le monde dans la salle. Qu’est-ce qu’elle avait donc ? La réponse ne tarda pas, des sortes de cadavres émergèrent d’on ne sait où sans raison – étaient-ils liés à la femme qui venait de disparaître ? – et Sven ne put retenir un geste de recul devant de telles choses, disons que mis à part dans les films d’horreurs que Siegfried affectionnait, il n’avait jamais eu l’occasion de constater de telles choses, et pour tout dire s’en passait plutôt bien.
Sven ne se concentra pas trop sur tout ce qui se passait autour de lui, trop effrayé par les cadavres qui semblaient émerger de partout, il ne constata donc pas l’apparition d’un cadavre plus ‘classe’ que les autres, et le changement du temps dehors, c’était trop secondaire pour lui. Le non recensé n’était pas un garçon habitué à ce genre de manifestations, et par conséquent il se voyait mal agir comme si tout ça était normal, dans son monde, ça ne l’était pas. Les cadavres s’avancèrent soudain dans leur direction, et Sven ne sur pas quoi faire sur le coup, ses pouvoirs n’étaient d’aucune utilité dans de tels moments ! Heureusement quelqu’un sembla agir plus rapidement, car les cadavres butèrent contre une sorte de mur invisible, et sur le coup cela rappela étrangement le pouvoir de Jared au blondinet. Mais l’homme au casque ne pouvait être lui, pourquoi serait-il resté caché sinon ? Sven risqua un coup d’œil en direction du casqué avant de se dire que finalement, c’était peut-être le gars à la capuche qui faisait ça. Alors qu’il avait une nouvelle fois attrapé la main de la jeune femme pour la rassurer si elle était aussi surprise que lui, le non recensé manqua de sursauter en sentant une main se poser sur son épaule. Le blondinet tourna aussitôt la tête pour constater que l’homme au casque avait posé sa main sur son épaule et prononça quelque chose qu’il ne comprit pas très clairement. Soudain, le téléphone de l’homme sonna une nouvelle fois, et un échange rapide se passa alors que Sven avait reporté son attention sur les deux autres mutants, le photographe et la jolie blonde si effrayée.
Quelques secondes après, Sven constata que le photographe s’éloigna un peu de la demoiselle avant de tendre sa main devant lui. Le blondinet ne put s’empêcher de le regarder avec intérêt, qu’est-ce qu’il faisait ? La réponse arriva aussitôt, une boule de feu apparut soudain de sa main et il la lança en plein sur le cadavre du milieu qui se dirigeait vers lui-même et la jeune évadée. La réaction fut immédiate, le cadavre se consuma en touchant les autres, propageant ses flammes aux autres cadavres qui brûlèrent comme du bois sec, avec une odeur plus écœurante toutefois. Il n’y avait plus de cadavres dans le coin, une vrai veine, heureusement que le photographe contrôlait le feu, mais en effet, à ce moment Sven comprit qu’il pouvait être mortellement dangereux, un peu comme Piotr qui manipulait la glace. Soufflant sur ses doigts pour éteindre les dernières flammèches, le jeune homme s’occupa quelques secondes de la jeune femme blonde comme pour la rassurer, geste que Sven trouva très approprié, puis il prit la parole d’un ton qui collait parfaitement à son allure générale. Expliquant de multiples choses, dont le fait notamment qu’il refusait de tuer quelqu’un, il invita le jeune homme à s’occuper lui-même des autorités, et surtout à laisser les filles en paix, chose que Sven apprécia une nouvelle fois, finalement il était peut-être mieux qu’il ne le semblait ? Après une brève pause, le photographe reprit la parole en disant que le fait d’avoir tué ne signifiait pas qu’il était un assassin, et que des fois c’était le seul moyen de sauver une vie. En effet, l’Allemand approuvait, mais il ne pouvait pas le comprendre, n’ayant jamais tué personne, néanmoins Abby avait du tuer un homme de l’opération pour survivre par exemple, et Sven ne la jugeait pas comme une tueuse pour autant.
Après cela, le motard expliqua qu’ils devaient tous faire le maximum pour essayer de repousser les autorités, et là le jeune blond fut satisfait, repousser et non tuer, c’était ce qu’il attendait ! Désormais le plus important était de pouvoir sortir en vie, en sachant que Rachel était en sécurité, et surtout si possible, en évitant d’être vu, sinon s’en était terminé de son statut de non recensé. Et malheureusement sa famille toute entière dépendait de ce statut, il ne pouvait pas se permettre de le mettre en péril. Alors que tout s’enclenchait et que l’homme au casque était en train de parler avec le jeune photographe qui semblait avoir été choisi pour gérer la crise, Sven se retourna en direction de Rachel pour poser ses yeux bleus dans ceux de la demoiselle, avant de lâcher sa main avec un sourire qui se voulant rassurant sur ses lèvres.
« Rachel, tu es inconsciente d’être sortie, mais je suis content que tu ai décidé de venir ici tout de même. Néanmoins essaye de rester prudente, je peux te soigner si jamais tu venais à être blessée, mais je préfèrerais pouvoir te ramener en bon état chez tes parents ! Essaye de ne pas t’éloigner s’il te plait, je veux savoir où tu es si jamais tu as besoin d’aide. Entendu ? »
Son ton calme essayait de rassurer la jeune femme, habituellement ça fonctionnait bien sur Abby alors pourquoi pas sur Rachel ? Le jeune homme reporta son attention sur le groupe derrière lui alors que l’homme au casque s’était éloigné et gravissait les escaliers pendant que le jeune mutant s’était approché du contrôleur du feu. Ils échangèrent quelques paroles, le second donnant des informations très claires sur les pouvoirs des autres membres de l’équipe, pouvoirs qui effrayèrent plusieurs fois le blondinet, notamment le fait de lire dans les pensées, mais plusieurs se révélaient très intéressants pour la suite. Après quelques mots de regrets, le mutant à la capuche retomba dans le silence alors que le photographe prenait la parole d’un ton qui laissait penser qu’il était peut-être capable de pardonner au jeune homme ce qu’il venait de faire. Dans l’esprit de Sven une chose fut claire, le mutant du feu était un pacifiste. L’Allemand tourna la tête vers le groupe après que l’encapuchonné eut répliqué, et il hésita quelques secondes avant de répondre à son tour.
« Je pense que c’est dangereux de rester ici, à la base j’imagine que vous n’aviez pas songé à ce que l’action se déroule ici non ? Il vaudrait mieux s’éloigner des fenêtres, on ne sait jamais s’ils avaient l’idée de tirer à vue. On ne sait pas à quoi s’attendre avec eux. »
Il ne voulait pas inquiéter les filles, mais il devait réaliser lui-même dans quel pétrin ils se trouvaient tous. Après les quelques réponses, un bruit de verre coupa court à la discussion. Tout le monde regarda du même coté pour constater qu’une bombe fumigène était tombée dans le hall, mais avant que quiconque puisse réagir, le photographe s’était avancé pour shooter dans la bombe qui décolla pour casser une vitre avant d’atterrir dans la rue au milieu de cris de surprise. Un sourire amusé se dessina sur les lèvres rosées du blondinet, quelle réaction surprenante, il n’aurait jamais songé à ça ! Mais le sourire du jeune mutant disparut lorsque le mutant au feu se retourna pour leur gueuler de s’éloigner et de monter, que les autorités étaient en train d’arriver juste devant le hall. Il poussa assez brutalement l’Allemand qui réagit aussitôt et attrapa la main de Rachel une nouvelle fois – ça devenait une habitude – puis il l’entraîna derrière lui alors que les trois autres mutants étaient déjà en train de monter les marches du premier étage. Tournant la tête pour voir s’ils suivaient, Sven constata que le photographe et la jeune femme blonde étaient juste derrière eux, tout le monde suivait, c’était déjà ça ! Après quelques tournants, ils débarquèrent dans une pièce plus sécurisée, et le mutant pacifiste se tourna vers eux trois avant de reprendre la parole pour leur demander une nouvelle fois leurs pouvoirs, mais cette fois-ci c’était pour une bonne raison. Sans hésiter, Sven s’avança doucement avant de prendre la parole d’un ton calme, il n’était pas une fille certes mais l’autre ignorait qu’il avait deux pouvoirs.
« Avant je n’ai as dis toute la vérité, j’ai deux pouvoirs, je peux soigner les blessures les plus graves, enfin jusqu’à présent, je pense que ça peut être utile même si je préfèrerais ne pas avoir à m’en servir sur l’un d’entre nous. »
Il tourna ensuite la tête en direction de Rachel pour l’encourager à répondre, avant de porter son attention sur la jeune femme blonde qui avait l’air aussi perdue que lui visiblement. Raison de plus, elle avait déjà été captive, elle devait donc craindre plus que tous les autres ici d’y retourner. Le pacifiste s’adressa alors à la mutante du groupe du gars en capuche d’un ton très calme, ce qui plut assez au blondinet qui imaginait que ça aiderait largement les jeunes femmes à se sentir plus à l’aise et plus calmes, du moins si c’était suffisant. Alors que la mutante répondait par la positive et qu’elle commençait à s’occuper de sécuriser la zone, le mutant au feu se tourna vers les trois jeunes gens pour les consulter quelques instants du regard avant de leur demander s’ils avaient des idées pour avoir un moyen de les repousser. Sven réfléchit rapidement avant de hocher la tête à son tour pour répliquer d’un ton calme et maîtrisé qui le surprenant lui-même.
« Oui. Je crois qu’on doit trouver un moyen de contacter les autres membres de leur équipe. Sven désigna alors les trois autres mutants responsables de l’attaque avant de reprendre. Celui qui peut téléporter les gens aura peut-être une chance de nous permettre de nous éloigner de la zone de danger, sans compter que ça sera aussi clairement plus simple si l’on peut se cloîtrer dans une pièce comme ici sans devoir avoir une sortie comme une porte. Puisque l’autre pourrait téléporter les personnes de cette pièce dans une autre plus sécurisée. Vous me suivez ? »
Le jeune homme regarda le gars aux cheveux bruns, et constata qu’il avait des yeux aussi verts que ceux d’Abby, mais il chassa ces idées de son esprit avant de tourner la tête en direction des trois mutants à coté d’eux qui suivaient l'action sans rien dire. La femme avait posé la barrière de sécurité contre les humains, c’était déjà ça de gagné.
« Est-ce que vous avez un moyen de communiquer entre vous ? »
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Mar 8 Déc - 16:30
Sven lui adressa un regard d'abord chargé de reproches suite à sa petite rébellion, et Rachel crut qu'il allait insister et la forcer à se mettre à l'abri, mais finalement il sourit et hocha la tête. Soulagée qu'il la comprenne, elle lui renvoya le sourire le plus éblouissant qu'elle pouvait faire, compte tenu des circonstances. Elle aussi avait un rôle à jouer, et comptait bien le faire jusqu'au bout.
Rachel n'avait guère fait attention à la jeune femme blonde qui était descendue un pistolet à la main, trop occupée par ses propres problèmes sur le moment, et se disant qu'elle était désarmée donc inoffensive pour l'instant. Grave erreur. La jeune fille blonde, silencieuse depuis un moment, poussa soudain un hurlement qui fit sursauter Rachel, avant qu'elle ne regarde frénétiquement autour d'elle pour comprendre d'où venait l'immense terreur qui brillait dans les yeux bleutés de sa voisine. Et elle comprit. Saisie d'un haut le coeur, elle aurait bien crié à son tour si sa gorge n'avait pas été aussi sèche et ses lèvres aussi immobiles. Hébétée, paniquée, elle sentit un grand froid l'envahir tandis qu'elle voyait avec une répulsion sans nom les cadavres à moitié décomposés se matérialiser puis de mouvoir de leur démarche gauche vers leur petit groupe. Jamais Rachel n'avait vu spectacle plus incroyable. Le tonnerre grondait au-dessus d'eux, les lustres tremblaient, la lumière vacillait, rajoutant encore à l'ambiance glauque, pendant que les morts faisaient entendre leurs plaintes gutturales. Incapable de supporter une telle vision, Rachel ferma les yeux. Elle sentit son pouvoir monter brusquement en elle, prêt à agir pour la protéger. Lâchement, elle préféra le laisser faire, ne pouvant affronter l'horrible réalité qu'elle s'apprêtait à distorde.
Elle sursauta de nouveau lorsqu'une main se posa sur son épaule, prêt à hurler s'il s'agissait de celle, putride, d'un des cadavres. Mais une voix rassurante, une voix connue, lui murmura que tout allait bien, qu'ils étaient en sécurité. Rachel cilla. Monsieur Jared ? Non, c'était l'homme au casque de moto ; elle avait cru reconnaître sa voix, mais s'était probablement trompée. Que ferait Monsieur Jared ici, manifestement si informé sur la situation ? Mais ses soupçons se confirmèrent lorsqu'elle vit l'un des cadavres se heurter à une barrière invisible qui semblait les entourer, elle, Sven et l'homme aux boules d'énergie. Cela ressemblait vraiment au pouvoir d'onde de force qu'elle connaissait si bien.
- Monsieur Jared ?murmura-t-elle à voix si basse qu'elle doutait que quelqu'un d'autre qu'elle ait entendu.
Un spectacle plus surprenant encore l'attendait cependant. Le photographe venait de faire jaillir de ses mains une boule de feu qui consuma en un rien de temps le cadavre le plus proche. Stupéfaite, Rachel vit les flammes se répandent de mort en mort, jusqu'à ce que tous les zombies soient tombés en poussière. L'odeur n'avait rien de glamour, et la mutant plissa le nez, écoeurée et se demandant si elle n'allait pas finir par rendre son petit-déjeuner. Malgré un haut le coeur supplémentaire, elle porta la main à sa bouche et se força au calme, pensant que ce n'était pas exactement le bon moment pour se trouver mal. En tout cas, le pouvoir du jeune homme était très impressionnant, et très dangereux aussi. Il prit ensuite la parole pour affirmer qu'il ne voulait pas exécuter les ordres de l'homme encapuchonné, ce qui soulagea grandement Rachel, contente de voir qu'il ne lui obéissait pas aveuglément. Il ajouta que même s'il avait déjà tué, il n'était pas près à recommencer et refusait d'être considéré comme un meurtrier. Bon... La jeune fille se dit qu'elle pouvait lui accorder le bénéfice du doute, mais elle ne lui ferait absolument pas confiance. Pour le moment, vu qu'ils étaient dans la même galère, elle allait mettre ses réserves de côté, mais restait tout de même un peu méfiante.
L'homme au visage masqué reprit alors la parole, leur disant qu'ils allaient être attaqué d'une minute à l'autre et qu'il leur faudrait se défendre. C'était une évidence, même si elle ne plaisait pas beaucoup à Rachel, peu motivée par l'idée du combat. Enfin, elle n'avait guère le choix pour l'instant. L'homme alla ensuite menacer l'encapuchonné, l'attrapant par le col et le secouant avec une telle conviction que la pacifiste se serait presque attendue à le voir faire tomber des noix de coco. Pas commode. Décidément, il lui faisait de plus penser à monsieur Jared. Elle prit son courage à deux mains, s'apprêtant à lui en faire la remarque, lorsque Sven lui lâcha la main et lui adressa la parole. Rachel en fut surprise ; elle ne s'était même pas rendue compte qu'il la lui tenait, mais à présent ce contact rassurant lui manquait. Le jeune homme lui conseilla de ne pas s'éloigner et de faire attention à elle ; manifestement il s'inquiétait pour elle, ce qui faisait plaisir à Rachel, mais elle ne voulait pas non plus avoir l'air d'un boulet. Elle pouvait très bien se gérer seule, et elle prit la parole d'un ton aussi assuré que possible, désireuse de cacher sa peur et son angoisse.
- Oh, ne t'en fais pas, je me gère ! Et je suis plus redoutable que j'en ai l'air, tu le sais.
Le ton joyeux dénotait avec son humeur du moment, mais l'aidait à se sentir un peu mieux. Elle voulut ensuite se tourner vers l'homme au casque, mais constata avec dépit qu'il montait déjà les escaliers.
- Mon... monsieur Jared ! Attendez ! C'est vous ?
Mais l'homme ne dut pas l'entendre, ou ne comprit pas ce qu'elle voulait dire, car il ne se retourna pas et disparut à l'étage. Dépitée, Rachel baissa les yeux, ayant préféré qu'il reste avec eux. La présence de cet homme puissant la rassurait un peu, même s'il semblait louche et que son visage était masqué. Apparemment, il avait dû décider de partir s'occuper de la nécromancienne, ce qui était une bonne chose, la pacifiste n'ayant pas envie de la revoir débarquer avec sa horde de cadavre, bien que le photographe ait une parade efficace contre les zombies. Cela restait un spectacle qu'elle ne se sentait pas le courage de contempler à nouveau.
Manifestement, l'encapuchonné avait décidé de plier à la volonté de Jared, et récita les pouvoirs que possédait le petit groupe de six personnes qui avait attaqué le siège du gouvernement. Des pouvoirs puissants et utiles, surtout celui de la fille qui permettait de tenir les humains à l'écart pour l'instant. Elle nota aussi celui aux gaz soporifiques, rassurée (même si dans sa situation actuelle, c'était un peu dérisoire de s'en préoccuper) de penser que les gardes qu'elle avait vu en entrant n'étaient sans doute pas morts mais juste endormis. En tout cas, l'homme avait décidé d'unir leurs forces, ce qui était déjà un bon point ; ils avaient plus de chances de s'en tirer en s'entraidant qu'en se tirant dans les pattes. Tout comme pour le photographe, elle décidait de lui faire momentanément plus ou moins confiance, sans oublier ses réserves à son encontre.
Sven émit l'idée de partir d'ici et de gagner l'étage pour se mettre à l'abri, proposition sensée à laquelle Rachel s'apprêta à approuver, lorsque les fenêtres explosèrent, rependant des bris de verre dans un bruit assourdissant. Des bombes fumigènes avaient été lancées, menaçant d'exploser. Le photographe poussa un juron, shoota dans l'une d'elles qui alla rejoindre son lanceur en passant de nouveau à travers la fenêtre brisée, puis somma tout le monde de gagner l'étage. Sven saisit la main de Rachel pour l'entrainer à sa suite, mais celle-ci résista un instant, voulant faire quelque chose pour tenter de les ralentir.
- Attends deux minutes,pria-t-elle, et elle se retourna pour faire face à l'entrée du bâtiment.
Rachel détestait se servir de son pouvoir, mais dans ce genre de situation, c'était plus ou moins une question de vie ou de mort, alors elle le laissa faire, et l'onde invisible jaillit de son corps, partant bouleverser la réalité et les évènements en place. Les bombes fumigènes en place s'éteignirent brusquement dans un "pchiit" ridicule, et des exclamations de surprise se firent entendre venant de dehors. La jeune mutante ignorait totalement ce qu'elle avait pu provoquer, mais avec un peu de chance cela leur serait bénéfique. Ne perdant pas une seconde de plus, elle suivit le reste du groupe et grimpa quatre à quatre les escaliers.
Le photographe, improvisé chef de la petite troupe (manifestement, c'était aussi des quatre celui qui était le plus âgé) leur dégotta une pièce où ils seraient provisoirement en sécurité. Rachel reprit son souffle et calma le rythme affolé de son coeur, l'utilisation de son pouvoir l'ayant un peu éprouvée. Le jeune homme leur demanda quels étaient leurs pouvoirs, et Sven s'exécuta le premier, révélant qu'il pouvait soigner les blessures. Sa camarade était réticente à dévoiler son propre don, mais puisque Sven le faisait... Et puis vue la situation, inutile de faire la délicate. Elle essaya d'être le plus clair possible, mais compte tenu du fait qu'elle-même connaissait mal les tenants et aboutissants de son pouvoir, c'était difficile à expliquer.
- Quant à moi, désolée mais ça risque d'être difficile à résumer. Je peux altérer la réalité autour de moi, comme provoquer des évènements en quelque sorte, sur un faible périmètre. Malheureusement je ne peux pas décider ce qui va se passer quand je déclenche mon pouvoir, juste que cela va forcément tourner en ma faveur ; mais cela peut blesser mes alliés s'ils se trouvent au mauvais endroit, alors comprenez que c'est un peu délicat pour moi de l'utiliser.
Voyant que sa compagne blonde était toujours silencieuse et effrayée, Rachel lui prit amicalement la main. Difficile de la rassurer car elle-même était sans doute encore plus apeurée, mais au moins, elle sentirait qu'elle n'était pas la seule à flipper.
- Et toi ? Au fait, je m'appelle Rachel. Autant connaître nos noms, cela peut être utile.
Elle lui lança un sourire un peu bancal qu'elle espérait réconfortant, lorsque le photographe demanda s'ils avaient des idées. Sven proposa alors de rassembler les membres responsables de l'attaque. Rachel se dit que c'était une bonne idée ; cela pourrait leur permettre d'avoir plus d'opportunités pour s'enfuir avec leurs pouvoirs réunis.
- Je suis d'accord, il faudrait que l'on trouve le moyen de tous se rassembler. L'homme qui anime les objets, et puis celui qui peut endormir les gens, Travis il me semble, pourraient nous être très utiles pour couvrir notre fuite.
Se rendant compte que l'attention de tout le monde était centré sur elle, la timidité de Rachel refit surface, après s'être fait discrète suite aux derniers évènements, et elle rougit jusqu'aux oreilles, morte d'embarras.
- Enfin euh, je crois, c'est vous qui voyez...
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Mar 8 Déc - 18:51
Comment une aussi belle journée avait-elle pût se transformer en un cauchemar aussi absolu qu’il était réel ? Qui aurait crut, le matin même, que la ville d’Achaea se retrouverait dans un pétrin aussi profond, qu’il y aurait des morts ou au moins des blessés, un état presque de siège ? Et même dans l’équipe d’Apocalypto … Aelys aurait parié qu’ils ne s’étaient pas attendus à devoir vivre une journée à la fois trépidante et catastrophique. Car après tout, la ville n’avait rien de particulier. Du moins, rien de réellement important, ce n’était pas une immense cité, un centre de la drogue, un endroit où se rassemblaient plus les pros ou antis mutants …. Et pourtant, c’était bien dans cette ville d’Achaea que se déroulaient tant d’évènements inattendus. Car par exemple, parlons du temps : Il avait été synonyme de ciel bleu, de moutons paresseux et calmes. D’une secondes à l’autre, des trombes d’eaux s’étaient abattues sur des personnes qui ne devaient rien y comprendre, alors l’azur était devenu noir et que la lumière s’était presque évanouie. Mais changeons d’idée et parlons maintenant de l’intérieur du Siège du Gouvernement : ça aurait dût, sans aucun doute, être une journée banale : métro – boulot – dodo pour des dizaines d’employés. Par exemple, pour cette fille qu’Aelys avait vu mourir lorsque ses visions l’avaient prévenu. Au lieu de ça, un élément avait réussit à tout faire basculer, à changer le bien en mal, le calme en tourmenté. Les quelques compères avaient décidé d’attaquer le lieu, modifiant la donne. Voilà le résultat : au lieu de ce jour quelconque, des mutants se retrouvaient piégés en pleins milieux du bâtiment, avec comme équipe adverse une pelletée de zombis morts mais pas réellement qui, sans qu’on ne puisse en douter, n’avaient comme but que de les tuer.
Mais passons : la blondinette n’avait pas le temps de réfléchir autant alors que les mots-vivants s’approchaient de leur démarche indécise, avec leurs râles incessants. Soudainement, le brun à l’appareil photo fît quelques pas sur le côté et tendis sa main. Un sursaut la surprit alors que des boules de feu en jaillissaient, touchant leurs cibles en éclatant en milles flammèches. Aussitôt, l’odeur fût insupportable et difficilement Aelys se retint de recracher la maigre pomme qu’elle avait avalée au matin. Inutile de se rendre malade dans une telle situation ! Au lieu de ça, elle se contenta d’un regard dans lequel, malgré la terreur, perça une pointe d’étonnement envers le gentil brun. Au moins, sur les quatre qui étaient arrivés en premier, un avait un don qui pouvait être utile. Mais ce n’était pas tout : Une partie des autres s’écrasèrent sur ce qui lui sembla être un mur, bien qu’elle ne vit rien. Vague impression de connaître, mais qu’elle laissa filer aussitôt : sûrement une vision qu’elle avait pût avoir durant les quelques dernières minutes. Un coup d’œil sur le côté lui apprit que la brunette n’aimait pas tant que ça non plus l’odeur que relâchaient les revenants en brûlant. Le blondinet restait immobile – mais il avait déjà dit que son don n’était pas offensif … à partir de là, que pouvait-il faire ? -, toujours prêt de la brune. Se connaissaient-ils ? Inutile à savoir, évidemment, mais une question aussi naïve avait le don de banaliser la scène. Qu’importe.
Une main se posa sur son épaule. Pendant une courte fraction de seconde, elle manqua d’hurler sous le coup de la frayeur. Puis, son regard croisa celui du brun – c’était lui qui venait de la toucher, pas la peine de passer l’arme à gauche pour cette raison – et elle tenta un sourire qui se perdit en un rictus. Bah … avec un peu de chance, il comprendrait que c’était un remerciement. Avec un peu de chance.
Puis il s’éloigna, pour visiblement parler à la fois à l’homme masqué et à celui qui cachait ses cheveux. Au moins lui avait décidé de son sort : il ne se laisserait pas contrôler, par qui que ce soit, et n’irait pas tuer au dehors. Un léger soulagement la prit – il n’y aurait peut-être pas de morts de leur faute ?- et elle pût enfin respirer. Les quelques mots que Shawn eût ensuite, et qui avaient pour viser la brunette et elle-même, furent comme un moyen pour lui de se discréditer. De faire comprendre qu’il n’était pas méchant, dans le fond. « Il y a des fois où la mort d’une personne est la seule manière de sauver quelqu’un d’autres. » Ces quelques mots la laissèrent pensives, comme si elle pesait le pour et le contre, préférant laisser son esprit vagabonder sur ceci plutôt que sur les cadavres putrides et à moitiés désagrégés qui ornaient le sol.
La voix de l’homme casqué revint toujours aussi puissante. Encore une fois, cette impression de déjà-vu : cette fois-ci, Aelys en vint à se demander qui possédait autant de charisme ? C’était sur le bout de sa langue, mais ça ne voulait pas sortir. Qu’importe de toute façon, tant que quelques personnes savaient quoi faire – et lui correspondait parfaitement à ceux qu’elle classait dans ‘quelqu’un qui sait quoi faire’ – et se décidaient à prendre l’affaire en main … elle suivrait. Que pourrait faire-t-elle d’autre, de toutes façon ? Et puis, il partit.
Mais soudainement – alors même que le fameux Derek se décidait enfin à céder du terrain sur le commandement qu’il imposait depuis le début et qu’il annonçait les différents pouvoirs dont ils étaient pourvus -, la blondinette se raidit. Ses yeux, à l’instant même ou légèrement auparavant, parurent lointain, comme déconnectés de là où les mutants étaient. Un air effrayé réapparût sur son minois, et elle coupa court à ses visions en suffoquant. « Att… » Mais, déjà, les bouteilles de gaz percèrent les vitres, s’écrasant par terre dans un ‘pticht’ qui n’était pas de bonne augure : des bombes lacrymogènes. Ainsi, ils comptaient les faire sortir d’ici comme on oblige un lapin à sortir de la tanière dans laquelle il dort ? Au dehors, ils se mirent à leur demander de sortir, sans pour autant paraître gentils et près à discuter puisque des silhouettes se dressaient déjà à contre-jour – pour autant qu’on puisse imaginer du contre-jour alors que le soleil ne brillait plus -. Les larmes refusèrent de couler – ce qui était bien, au moins restait-elle un minimum calme bien que totalement effrayée – et elle suivit le mouvement à l’instant où la main du brun revint sur son épaule. Pendant quelques secondes, Aelys garda ses pupilles fixées sur les cheveux brun de la fille qui se balançaient devant elle, marchant aussi vite qu’elle en était capable. Mais … mais la brunette s’arrêta net, puis se retourna en se libérant de la main du blondinet. Etonnée, l’évadée s’écarta légèrement pour pouvoir passer à ses côtés, sans pour autant la perdre du regard. Si le brun s’énerva de la sentir ralentir, elle ne s’en rendit compte. Peut-être même l’avait-il lâché. C’était une possibilité. Il n’y eût rien de visible et pourtant à l’instant même les bombes arrêtèrent de fonctionner. L’étonnement réussit à percer sur sa peur, et le cri qui retentit dehors lui indiqua qu’autre chose s’était passé … incompréhensible. Un escalier l’obligea à reposer son regard devant elle – pas question d’être un boulet encore plus !-.
Le photographe – qui faisait apparemment aussi partie des gens qui savaient réagir avec calme et réussite à de telles situations – réussit à dénicher une pièce plus close, moins dangereuse. Preuve en était son pouvoir, qui réduisit la puissance des visions qui glissaient le long de son esprit. A peine un timide souffle qui ne réduisit pas sa panique, et le garçon redemandait la nature de leur pouvoir, à la brunette et à elle. Aelys grinça des dents mentalement à cette idée, se raidissant alors qu’un éclair effrayé naissait de nouveau dans son regard. Mais Rachel – puisque c’était Rachel, comme elle l’apprendrait quelques secondes après – commença, se lançant en tentant d’expliquer le tenant de son don – ce qui permettait d’expliquer, en partie, ce qui s’était déroulé quelques secondes auparavant. – Ainsi, elle pouvait changer la réalité. Réellement – c'est-à-dire faire basculer quelque chose dans le présent – ou bien juste suggérer à l’esprit de quelqu’un ? Question idiote : les bombes ne s’étaient pas arrêtées toutes seules et sans aide. La même brunette prit gentiment la main d’Aelys, qui eût comme premier réflexe de paraître encore plus affolée. Mais, lorsqu’elle reprit la parole, la jeune se tranquillisa un peu, tentant un sourire qui se perdit encore.
D’une voix difficilement audible, la blondinette se décida à répondre. « Je … Je peux voir. Ce qui risque de se passer, ce qui va se passer. C’est … » Bon sang qu’elle détestait parler de ça. Comme si, soudainement, on violait son intimité. Fronçant légèrement les sourcils, elle reprit. « C’est jamais bien sûr. Ca … ça dépend des décisions que les gens prennent. Et je peux pas toujours décider. » Une nouvelle pause, qui se solda par une tentative de sourire un peu plus réussie que les précédentes. « Enchanté, Rachel. Aelys. » L’enchanté était légèrement ironique. Elle aurait été enchantée de rencontrer une fille aussi calme, aussi gentille dans d’autres circonstances. Il existait mieux que les bombes, les morts et la peur pour faire une bonne connaissances, n’est-ce pas ?
Lorsqu’ils en vinrent à parler des idées que tous pouvaient avoir, la blondinette se concentra de nouveau. Le blond émit l’idée que les chefs se rejoignent dans un endroit – pour discuter, sans aucun doute -. Rachel renchérit, proposant même le moyen de, par la suite, s’enfuir. Ils avaient de bonnes idées, tout les deux. Finalement, l’évadée reprit la parole, doucement sans quitter le sol des yeux. « Je … je peux toujours… essayer de les voir arriver. » Cette idée la mettait mal à l’aise. Fouiller dans les visions, les provoquer. Risquer de refaire une crise qui l’affolerait d’autant plus. Mais le côté bon de l’histoire était qu’alors, elle serait utile. Au moins un peu.
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général Mer 9 Déc - 1:02
L’agent écoutait attentivement la réponse qu’il lui fut donné à travers le radio. L’équipe Bravo était morte et Jared détenait une agente en otage. Bien qu’il menaçait de la tuer, c’était une convention de ne jamais négocier avec les terroristes, Jules poursuivait l’opération. Dommage pour Bouquet, elle allait probablement mourir, le colosse ne pouvait rien faire pour elle. Jared était indestructible, cela limitait considérablement les options qui s’offrait aux agents apocalypto. -Echo, cette fréquence est compromise, passez à l’autre canal. Joignant le geste à la parole, le géant mit sa radio à une fréquence prévue en un tel cas.La section Bravo a été tuée, où en êtes-vous?
-Nous avons atteint la salle de contrôle, les caméras de sécurité révèlent qu’il y a un groupe de trois mutants près de l’entrée principale et un autre groupe de sept mutants au deuxième étage. Jared est au dernier étage. Je vais laisser un homme ici pour surveiller les moniteurs et nous tenir au courant de la situation. À vous.
-Bien reçu, moi et mes hommes allons nous occuper du groupe dans l’entrée, rendez-vous dans cinq minutes dans la cage d’escalier sud. Terminé.
L’escouade de Jules passèrent par le hall à présent désert et se dirigèrent vers l’entrée principale. Silencieusement, l’escouade fit son chemin en longeant le couloir. S’adossant à un des murs, Jules s’assura que le reste de son escouade était prête à passer à l’attaque. La douzaine d’agents pénétrèrent dans la salle, pointant leurs armes en direction des suspects. Jules les somma de se coucher à terre. Les trois mutants étaient peu nombreux, mais les agents d’apocalypto ignoraient qu’un de ses mutants avait le pouvoir de téléportation. La mutante en question utilisa sa capacité pour téléporter elle et ses deux amis en dehors de se pétrin. On peut facilement imaginer la surprise des agents lorsqu’ils virent les trois suspects disparaitrent soudainement. Jules lâcha un juron, laissant transparaitre sa frustration naissante. Sans doute se groupe de mutants allaient essayer de rejoindre l’autre groupe situé au deuxième étage. Le bâtiment était encerclé et cette mutante restait leur seul façon de s’échapper.
Jules et sa section se dirigèrent vers la cage d’escalier sud où ils avaient rendez-vous avec Echo. Une fois les deux escouades réunies, le groupe de dirigea vers le deuxième étage, se dirigeant vers la salle où les caméras avaient repéré le second groupe de mutants. Traversant un couloir, le regroupement fut arrêté net par ce qui semblait être un champ de force. Le groupe de résistants devaient se trouver dans une salle juste un peu plus loin, mais il n’y avait aucun moyen de progresser. L’agent soupira. Il mit un genou à terre avant d’empoigner sa radio. -Sergent McCormick, ici Sonka, le groupe de mutant que nous avons tenté d’appréhender s’est téléporté. Il y a un second groupe au deuxième étage mais un champ de force impénétrable nous empêche d’avancer. Jared à tué l’escouade Bravo et détient un de nos agent. Même les gaz sont inutiles, les mutants ont trouvé un moyen de neutraliser les grenades. Il n’y a rien que nous puissions faire pour le moment. Jules ordonna à ses hommes d’occuper le couloir et de se replier dans les salles adjacentes si jamais Jared se pointait. Il ne restait plus qu’à attendre.
◊ Contenu sponsorisé ◊
Sujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général
[ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général