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[ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général

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[ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptyMer 9 Déc - 7:58

- Echo, cette fréquence est compromise, passez à l’autre canal.

Sonka, très certainement. Il avait une voix un peu rauque, profonde, comme la sienne. Une voix habituée à se faire obéir. L’hostile aurait aimé pouvoir le rencontrer, histoire de voir de quoi l’homme avait l’air. Après tout, c’était lui qui constituait, avec ses équipes, la principale source de danger dans cet immeuble du Gouvernement. Sauf que l’homme semblait rompu aux inconvénients et aux surprises et sa réaction aux paroles du Second des Hostiles ne s’était pas fait attendre. On est écoutés ? On change de fréquence ! Jared savait aussi que malgré ce qu’il avait dit, jamais les agents d’Apocalypto n’accepteraient de négocier. Ce n’était pas dans leurs manières. Son regard tomba sur sa prisonnière et l’espace d’une seconde, il eut pitié d’elle. Ses alliés la laissait à son sort. Tu t’es fait prendre ? Démerde-toi toute seule ! En plus, comme Jared ne connaissait pas sur quelle fréquence les agents d’Apocalypto allaient se connecter, et comme il existait des dizaines de fréquences, il n’avait plus aucune chance d’entendre ce qu’ils se disaient. Résultat : retour à la case départ. Non, pas vraiment en fait. Là, il ne savait pas où étaient les autres mutants. Il espéra juste que le photographe, le ‘brasier’, avait pu les emmener en lieu sûr. Son instinct lui soufflait que pour le moment, tout se déroulait bien. Mais dans ce genre de situations, tout peut évoluer extrêmement vite et dégénérer rapidement. Il devait les retrouver.

Il enleva son casque et retira l’écouteur d’oreille qu’il avait pris à l’agent d’Apocalypto et le glissa dans sa poche après avoir hésité à s’en débarasser ou non. Finalement, il se dit qu’avec un peu de chance, un des autres mutants pourrait découvrir sur quelle fréquence les agents se parlaient. Dans le cas contraire… bah, il verrait bien. Son cellulaire sonna, résonnant entre les murs du couloir. Il sourit en répondant :


- Wizard ? fit-il. Qui d’autre que lui pouvait l’appeler sur le téléphone de son amante ? Cette dernière, bien sûr, mais Jared doutait qu’elle le fasse. Il en aurait été fort surpris, en tout cas.
- Branche-toi sur le canal 32, ‘J’.
- Merci, Wizard. Nouveau bonus pour toi.

Mais Wizard – qui était mutant lui aussi, il en était certain maintenant, sans quoi il aurait simplement cessé de l’appeler et de l’aider - avait déjà raccroché. Rien de très surprenant avec lui ; il n’avait jamais aimé s’éterniser et perdre son temps en vaines paroles. Il faisait son boulot – avec une redoutable efficacité – et c’était tout, en autant qu’on le payait. Jared remis donc le casque après l’avoir branché sur le canal 32. Aussitôt, une voix résonna de nouveau dans son oreille, en plein milieu d’une phrase :

« …groupe de trois mutants près de l’entrée principale et un autre groupe de sept mutants au deuxième étage. Jared est au dernier étage. Je vais laisser un homme ici pour surveiller les moniteurs et nous tenir au courant de la situation. À vous. »

Une nouvelle voix. Probablement le chef d’une autre escouade d’Apocalypto. La voix de Sonka suivit :

« - Bien reçu, moi et mes hommes allons nous occuper du groupe dans l’entrée, rendez-vous dans cinq minutes dans la cage d’escalier sud. Terminé. »

Jared leva les yeux vers le plafond, comptant mentalement le nombre de personnes que comptait le groupe de Rachel et de Sven. * Sven, Rachel, Aelys, le photographe, l’encapuchonné et les deux autres qu’il ne connaissait pas. 7 personnes. Ainsi, le ‘brasier’ avait mené son groupe en sécurité au deusième. Excellent !* Jared repensa au jeune homme au pouvoir de feu et à l’expression qu’il avait eu quand il s’était approché de lui pour parler. Presque inquiète, mais c’était normal, vu la façon dont il avait brusqué l’encapuchonné. Le ‘Brasier’ avait été surpris de sa demande polie, mais son visage s’était durci, et il était devenu plus sérieux, comprenant la lourde tâche que Jared lui avait confiée. « Compte sur moi, » avait-il dit en lui faisant une genre de salut militaire de la main. Jared avait bien vu que le jeune homme était curieux, car il scrutait attentivement la visière de son casque, cherchant sans aucun doute à voir un détail de son visage. Peine perdue cependant. La visière était bien trop sombre.

Jared était logiquement au troisième étage – dans sa hâte de coincer cette fichue nécromancienne, il n’avait même pas compté les étages qu’il grimpait - et le groupe se trouvait juste en-dessous de lui. Sonka allait donc s’occuper du groupe dans l’entrée en premier, puis rejoindre ses alliés. Les mutants cités étaient probablement le chef des investigateurs de cette prise de force lamentable et deux de ses équipiers mutants, venus vérifier si le jeune encapuchonné faisait ce qui lui a été ordonné. Jared pensa un instant à aller les rejoindre, mais il haussa finalement les épaules et se dit qu’ils réussiraient bien à se débrouiller sans lui. Ils s’étaient mis dans ce pétrin ; à eux de se débrouiller pour en sortir.

* En attendant… autant s’occuper un peu de mon invitée ! * se dit-il en se tournant vers Bouquet la Nécromancienne. Il l’observa un moment, notant qu’elle n’avait vraiment pas l’air dans son assiette. Pâlotte, les yeux quasiment fermés et cernés comme si elle n’avait pas dormi depuis des lustres, elle avait la peau blanchâtre, à la limite de la lividité. Il connaissait cet état, l’ayant lui-même vécu à quelques reprises. Elle avait trop utilisé son don, ou plutôt, s’était dépensée sans compter. Son énergie vitale était basse, trop basse. Les nombreux cadavres qu’elle avait animée dans le hall semblaient lui avoir aspiré sa force vitale à une vitesse hahurissante. Était-elle simplement faiblarde de nature ou c’était son pouvoir qui demandait trop d’énergie ? Peut-être les deux. Ses champs de force ne lui demandaient que peu d’énergie à créer, encore moins à manipuler. Certes, quand on le criblait de balles – ça lui était arrivé deux fois en l’espace de peu de temps -, son bouclier faiblissait, mais ce n’était pas véritablement épuisant. À la limite, il trouvait irritant de devoir en créer un nouveau, sans plus. L’Indestructible, l’Invincible, ‘Shield’, autant de surnoms que Jared avait reçu au fil des ans. Il n’était pas aussi redouté pour rien !

Jared revint à la mutante d’Apocalypto, traître à son sang. Elle tremblait faiblement, recroquevillée dans le globe trop étroit pour elle, sur le point de perdre connaissance. En réalité, plus il l’observait, plus il lui semblait qu’elle oscillait entre deux eaux. Pas tout à fait consciente, pas tout à faire inconsciente non plus. Sa tête balottait faiblement vers l’arrière et un mince filet de sans avait coulé au coin de sa bouche, traçant une larme écarlate jusque dans son cou gracile. Elle semblait quasiment morte. Mais l’hostile ne se laissa pas attendrir. C’était une nécromancienne, non ? Adepte des arts noirs ; réanimation de cadavres, parler avec eux et… Peut-être même simuler la mort, pourquoi pas ? Jared n’était absolument pas sûr de sa théorie, mais vu le bordel que cette femme pouvait créer avec ses cadavres ambulants, il préférait ne prendre aucune chance. Elle respirait encore, au moins. Haussant finalement les épaules, il se détourna d’elle et continua son chemin vers l’escalier qu’il avait emprunté un peu plus tôt.

Au rez-de-chaussée, le hall d’entrée était désert. Pas un chat en vu. Oh, bien sûr, dans l’entrée même et au-delà, Jared voyait les policiers consilider leurs positions à l’extérieur, prêts à intercepter et stopper toute tentative de fuite, mais le groupe d’assaut d’Apocalypto, dirigé par Sonka, n’était pas en vu. Par contre, l’odeur de la chair carbonisée des morts-vivants était encore très présente, désagréablement même. Apparemment, les mutants avaient réussis à s’enfuir et l’escouade de Sonka avait rejoint l’autre équipe d’agents. Jared réfléchit à nouveau, se demandant ce qu’il allait faire. Les rejoindre ? C’était assurément la meilleure idée. Oh, il croiserait probablement les équipes d’Apocalypto en chemin, mais ça ne l’inquiétait pas. Le résultat, s’ils l’attaquaient, était déjà décidé. Il se décida à prendr une petite pause. Il enleva à nouveau son casque et alla s’asseoir dans les marches de l’escalier sud-est - celui qu’il venait de descendre. Il s’alluma une cigarette – ce qui chassa un peu l’odeur de décomposition – tout en observant Bouquet, flottant toujours au-dessus du sol, dans la sphère d’énergie. Il fit distraitement bouger son champ de force, espérant obtenir une réaction de sa part. Rien. Pas même un frémissement, un gémissement ou quoi que ce soit d’autre. Était-elle morte ? Il l’observa plus attentivement ; non, elle respirait toujours. Faiblement, mais elle respirait, pâle comme la mort. Il se demanda une deuxième fois si elle ne faisait pas que stimuler son état affaibli, mais il n’en savait pas assez sur le pouvoir de nécromancie pour connaître cette réponse. Chow, peut-être, aurait su, lui. Malheureusement, son mentor était resté dans le fermette au milieu du désert. Dommage. Ou peut-être pas. Si Chow avait été ici, Jared n’aurait pu aider ainsi Rachel, Sven et Aelys. Selon la mentalité de Chow, chacun devait s’arranger tout seul. Pas d’entraide, ou le moins possible. Oui, finalement, c’était aussi bien que le chef des Hostiles ne soit pas là. Il l’adorait, mais leurs idéaux, sur de nombreux points, n’étaient pas semblables. Loin de là.

Il avait entamé sa deuxième cigarette quand il entendit, venant de l’extérieur du bâtiment, une voix crier aux terroristes de se rendre et de sortir les mains en l’air. Ridicule ! Digne des simples policiers, ça ! Tenter de négocier ! Se croyaient-ils dans un film ? Jared s’esclaffa, amusé par son humour médiocre. Et que penseraient les humains en le voyant ainsi, tranquillement assis à fumer ? La voix de Sonka résonna de nouveau dans l’écouteur, l’empêchant de continuer sur sa lancée mentale :


- Sergent McCormick, ici Sonka, le groupe de mutant que nous avons tenté d’appréhender s’est téléporté. Il y a un second groupe au deuxième étage mais un champ de force impénétrable nous empêche d’avancer. Jared à tué l’escouade Bravo et détient un de nos agent. Même les gaz sont inutiles, les mutants ont trouvé un moyen de neutraliser les grenades. Il n’y a rien que nous puissions faire pour le moment.

Le regard de Jared parcourut la salle, cherchant les grenades à gaz du regard. Effectivement, il y en avait plusieurs sur le sol. Il se leva et s’approcha de l’une d’entre elles, qu’il ramassa et observa. Une moue dubitative sur son visage, Jared se demanda ce qui avait bien pu arrêter le gaz de s’échapper des grenades. Vu ainsi, elles ne semblaient même pas abîmées. Rachel ! C’était son œuvre, assurément. Son pouvoir d’Altération de la réalité s’était déclenché – sans qu’elle le veuille ou l’avait-t-elle déclenché elle-même ? – et avait éteint les grenades fumigènes, chose qui, normalement, ne serait pas arrivé. Détourner les situations à son avantage, c’était définitivement son don, oui. Un sourire naquit sur les lèvres de l’hostile. La petite s’était défendue (bien que peut-être inconsciemment) contre l’aggression. Bien ! Cela lui ramena à l’esprit les paroles que Rachel avaient prononcées à Sven avant qu’il ne monte les escaliers : « …je suis plus redoutable que j'en ai l'air… » C’était particulièrement vrai ! Rachel avait prononcé quelque chose d’autre ensuite, mais dans sa hâte, il n’avait pas compris ce qu’elle avait dit. Il haussa les épaules. Ça ne devait pas être particulièrement important. L’important, c’était qu’elle était en sécurité avec les autres, tous protégés par un champ de force. Ainsi, un des investigateurs pouvait lui aussi créer des champs de force, comme lui ? * Qui est le plus puissant ? * ne put-il s’empêcher de se demander, quasiment par réflexe, avant de secouer la tête, amusé de nouveau. Lui, bien sûr ! Jamais encore il n’avait croisé quelqu’un capable de créer des champs de force avec une puissance approchant la sienne. À croire qu’il était une exception. Quoique… avec le mentor qui l’avait élevé, ça n’aurait rien eu de vraiment étonnant.

Bref. Jared décida qu’il était temps d’aller rejoindre tout le monde. Mais auparavant, il fit rapidement la visite des salles les plus proches du hall d’entrée, espérant croiser le groupe du chef des investigateurs de l’attaque. Ne voyant personne, il monta au deuxième par l’autre escalier, celui au sud. Personne en haut non plus. Jared dut rebrousser deux fois de chemin, ne trouvant personne dans les deux premiers couloirs. Enfin, il aperçut, au loin, quelques hommes dans l’uniforme d’assaut des agents anti-mutants. L’un d’eux l’aperçut presque en même temps et l’alerte fut rapidement donnée. Les humains se réfugièrent dans les salles adjacentes pour éviter d’avoir à lui faire face, avec un empressement presque comique. Excellente initiative de leur part. Seul un des hommes resta dans le couloir.

* Un véritable colosse *, telle fut la première pensée de Jared en l’apercevant. Aussi grand que Chow Watanabe, mais trois fois plus large et trois fois plus musclé, l’homme était un grand Noir – africain, peut-être - d’environ trente ans, aux traits grossiers. Gros nez, barbe imposante, regard intimidant. Il devait impressionner la grande majorité des gens qu’il croisait juste avec sa taille. Sa force physique devait être impressionnante, aussi. Malheureusement pour lui, Jared n’était pas n’importe qui et il en fallait beaucoup plus pour l’impressionner. Habillé de pied en cap de l’équipement d’un agent - gilet pare-balle, veste tactique, casque de combat -, Jared voyait qu’il portait en plus des grenades et un énorme fusil à pompe de combat, tout à fait adapté à sa grosse poigne. L’hostile s’approcha jusqu’à n’être plus qu’à quelques mètres du grand Noir, qui le toisa de haut. Jared releva sa visière, pour permettre à l’autre de voir son visage, même si le Noir savait déjà qui il était. Simple question de politesse envers son adversaire. Il vit le regard de l’homme aller vers Bouquet, prisonnière du champ de force, puis revenir sur Jared.


- Sonka, je présume ? Enchanté de te rencontrer, mon grand. Comment se portent tes hommes ?

Son ton moqueur ne devait certainement pas avoir échappé au chef d’escouade. Jared était certain, à voir les jointures énormes des mains de l’homme blanchir sur son arme, qu’il mourrait d’envie de lui tirer dessus. Hors, il savait que cela ne servirait à rien. Jared était virtuellement invulnérable, quoi que lui ou ses hommes fassent. Même les grenades que le Noir avait sur lui seraient inutiles contre son pouvoir. Injuste ? Peut-être, mais ne dit-on pas que chacun doit faire avec ce qu’il a ? Ils avaient leurs armes, Jared avait son don, aussi inégale que soit la comparaison. Sonka l’observa un moment, droit dans les yeux sans faiblir, bloquant par sa stature massive le passage, puis il s’écarta pour le laisser passer. Jared rabaissa sa visière après l’avoir gratifié d’un sourire en guise de remerciement, puis passa à côté de lui sans lui jeter un autre regard. Il sentait les regards des autres agents armés le suivre tandis qu’il avançait dans le couloir. Quelques pas plus loin, il sentit l’étrange sensation qu’il avait ressentie en entrant dans le bâtiment du Gourvernement. C’était comme s’il traversait quelque chose d’inconsistant. Jared se doutait qu’il venait de traverser le champ de force de l’autre mutant et il savait que si son Armure Souple ne l’avait pas enveloppé à cet instant même, jamais il n’aurait ressenti cela. Le mutant pouvait, semblait-il, créer un champ de force repoussant les humains. Utile, vraiment !

L’hostile fit le tour des salles adjacentes au couloir, cherchant dans laquelle s’étaient réfugiés ses alliés du moment. Bureaux à gauche, salles de réunion à droite, et ainsi de suite. Alors qu’il arrivait à hauteur de la porte de gauche, l’une des dernières salles qu’il n’avait pas visitées dans ce coin du bâtiment, il entendit la voix de Rachel, bien que très faiblement. Il entendit quelques bribes de ce qu’elle disait ; ‘qu’il faudrait trouver un moyen de rassembler tous les mutants présents dans le Siège du Gouvernement’. Il capta les mots ‘animer des objets’ et ‘endormir les gens’, qu’il trouva intéressants. Était-ce là les pouvoirs des autres mutants qui avaient planifiés l’attaque ? Si c’était le cas, ces gens pourraient se révéler très utiles. Si c’était là les dons des gens avec le chef de l’encapuchonné, Jared aurait aimé les renconter en chemin. Hors, il n’avait croisé personne dans le bâtiment en venant ici, hormis les équipes d’Apocalypto, qui avaient eu la brillante idée de s’écarter de son chemin en le voyant débouler. Sage décision ! Seul Sonka, leur chef, l’avait observé un moment avant d’aller se mettre à l’abri à son tour. Courageux, ce grand Noir, en tout cas. Un adversaire digne – ou presque – de ce nom. Il y en avait si peu en ce monde !

Rachel prononça une autre phrase que Jared ne comprit pas, puis il crut reconnaître la voix d’Aelys, la petite blonde évadée d’un des Centres de détention de l’Opération Apocalypto. Jared entra sans s’annoncer, ce qui fit sursauter tout le monde. Derrière lui suivait la nécromancienne, entre la vie et la mort, blafarde, flottant dans les airs, recroquevillée sur elle-même. Aux yeux de tous, excepté Jared bien sûr, rien ne semblait la maintenir ainsi dans les airs. Jared vit qu’ils étaient tous inquiets à différents niveaux. Le photographe s’était placé dans ce qui ressemblait, à ses yeux, à une position de combat. Ils semblèrent se calmer en reconnaissant le motard casqué qu’était Jared. Ce dernier échangea un signe de tête avec le ‘brasier’ puis son regard voilé par son casque fit le tour des gens présents.


- C’est une bonne idée, petite, dit-il en s’addressant à Rachel. Sauf que je n’ai pas croisé les autres membres de leur groupe et qu’ils doivent être dans une autre aile du bâtiment maintenant.

En disant ‘leur groupe’, Jared fit un signe de sa tête casqué vers le gamin toujours encapuchonné et les autres mutants qu’il ne connaissait pas. Il reprit la parole, tous les regards étant tournés vers lui.

- Je sais qu’ils étaient dans le hall d’entrée il y a peu de temps et ils ont échappés à l’équipe d’Apocalypto chargée de les capturer. L’un d’eux peut se téléporter, d’après ce que j’ai compris. Soit dit en passant, c’était une excellente idée d’entourer la zone d’un champ de force. Bravo à celui qui y a pensé. Comme vous le voyez, j’ai ramené notre amie qui crée des cadavres ambulants. L’un de vous détiendrait-il des talents de soigneur, histoire de la ranimer un peu ? Elle semble avoir surestimé sa capacité à user de son pouvoir et ça l’a mis ko… J’aurais quelques petites questions à lui poser.

Jared savait qu’ils allaient se demander comment il savait tout cela, surtout le fait qu’ils soient entourés par un champ de force et le fait qu’un des autres mutants pouvait se téléporter, mais il tenait à leur montrer qu’il n’avait pas perdu son temps en les laissant seuls. De plus, la présence de Bouquet pouvait encore lui être utile, même si elle ne pouvait servir de monnaie d’échange. Elle devait connaître quantité de choses sur Apocalypto, peut-être même l’emplacement des bases… Il y avait là une opportunité qu’il se devait de saisir, même s’il y avait le risque qu’elle prononce son prénom à voix haute. Risque ? Pourquoi se cachait-il réellement, en fait ? Pour éviter que Rachel et Sven ne découvrent certaines choses sur lui, surtout, mais si cela arrivait, il pourrait toujours s’arranger. Enfin… probablement. Il reprit la parole, décidé :

- Bon… On est tous dans la même galère, alors je vais cesser de me cacher.

Jared enleva carrément son casque, permettant à tous de voir son visage. L’expression sur le visage de Sven et de Rachel vallait un million de dollar, tandis que la blonde Aelys semblait fort inquiète, tout à coup. Bon, après leur rencontre en forêt, c’était un peu normal qu’elle craigne Jared. Quant aux autres… Le photographe ne semblait pas savoir qui Jared était vraiment, tout comme les deux autres. Seul le gamin encapuchonné sembla blêmir un peu en observant le Second des Hostiles. Savait-il qui Jared était réellement ? à savoir un Hostile, oui, mais surtout le bras droit de leur chef et l’un des mutants les plus redoutés sur cette terre. Probable, oui. Son chef le lui avait peut-être dit.

- Bonjour, Sven, Rachel, Aelys, dit-il, addressant un signe de tête à chacun en prononçant leur nom. Navré de vous avoir caché mon identité jusqu’à présent ; je tenais à rester discret. Maintenant, c’est raté. Cette petite sotte (il pointa la nécromancienne) a découvert qui j’étais et tous ceux d’Apocalypto savent que je suis ici.

Personne ne disant rien sur le coup, il enchaîna immédiatement :

- Pour ceux qui ne le savent pas, je suis Jared Nar’Soll, recherché par l’Opération Apocalypto. Sur leur liste de cibles, je suis classé dans le top 10. Pourquoi ? (Jared jeta un regard vers Rachel et Sven, sachant qu’ils ignoraient ce qu’il allait dire ensuite) Simplement parce que je suis quelqu’un qu’il ne faut pas énerver. Je suis un Hostile, mais ne vous alarmez pas, je ne suis pas aussi maléfique que les humains veulent le faire croire. Rachel, Sven, vous me connaissez – assez bien dans ton cas, Rachel – et vous pouvez êtres témoins que je ne fais jamais de mal sans y être forcé. Je suis dangereux et un peu brusque, certes, mais pas un démon tuant quiconque croise son chemin et détruisant tout sur son passage. Libre à vous ne me croire ou pas. En attendant, nous devons trouver un moyen de sortir d’ici. Seul, ce ne serais pas un problème pour moi, mais je ne tiens pas à laisser de jeunes mutants se faire capturer… Surtout vous trois, ajouta-t-il en pointant à nouveau Rachel, Sven et Aelys. Tes parents me tueraient, Rachel. Ta mère surtout, s’il t’arrivait quoi que ce soit... Alors on doit sortir d’ici.

Pari risqué ? Oui, vraiment beaucoup même. La majorité des gens, humains et mutants compris, croient que les Hostiles ne sont qu’une bande de sauvages terroristes, des meurtriers violents. C’est faux. Totalement faux. Certains le sont, mais c’est une minorité. Quoique… Bref. Jared espérait que ceux qui le connaissaient – Sven et surtout Rachel – garderaient le silence sur ce qu’il venait de dire. Dans tous les cas, il ne pouvait les laisser se débrouiller seul. Il savait que son mentor, Chow, adepte de méthodes plus radicales que les siennes, aurait désaprouvé ses actes en ce moment, mais les deux hostiles étaient différents sur de nombreux points. Jared se tourna vers le photographe, s’avança vers lui et lui tendit la main :

- Enchanté, ‘brasier’. Merci d’avoir veillé sur eux. Tu as un prénom ?

La suite serait peut-être délicate ; les Hostiles étaient très mal vus, même par les autres mutants. Qu’en pensait le photographe ? S’il lui serrait la main en retour, ce serait un bon début. De toute façon, ils ne pourraient s’en sortir sans coopérer.

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[ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptyMer 9 Déc - 14:55

J’étais presque sûr que tout le monde ici n’avait pas dit l’entière vérité. En même temps c’était quelque chose de tout à fait naturel, et si j’osais le dire, ironiquement ‘humaine’. Moi-même je cachais pas mal de trucs depuis le début de notre petite réunion (pas Tupperware visiblement), alors pourquoi imaginer que les autres n’étaient pas dans ce cas ? C’était sans compter le fait qu’on se sente en permanence obligés de mentir, même pour de petites choses, on en grossissait une, on atténuait une autre, et à la fin nos petites modifications devenaient de gros mensonges. C’est pour ça que je ne fus guère surpris lorsque j'entendis le minet blond prendre la parole pour dire qu’il n’avait pas dit la vérité complète. Ah ! J’entendais presque sonner le musique de la victoire (un peu comme les petites sonneries si débiles dans les jeux vidéos, comme ce plombier à la salopette rouge qui dansait avec des champignons (certainement un copain de la blonde, si du moins elle fumait bien)). L’explication du mensonge fut qu’il possédait deux pouvoirs, un peu comme moi en gros, sauf que lui c’était deux totalement différents, et que le second était vraiment intéressant, et très utile pour tout dire. Le pouvoir de soigner, c’était top ! Quel pied, il devenait quasiment indestructible dans ce cas, mais visiblement ce n’était pas ce qu’il aimait faire, bien que je comprenais qu’il dise ça, il n’avait pas très envie de l’utiliser sur l’un du groupe. Si seulement je l’avais rencontré lui lors de mon évasion au lieu de la blondinette sans humour, j’aurais vite été sur pied et j’aurais pus éviter d’avoir des leçons sur ma manière d’être, dispensée par une jolie poupée à l’accent pratiquement effacé.

Néanmoins je restai silencieux en le regardant alors qu’il se tournait vers les autres, puis de répondre finalement à la question que je venais de poser au sujet des idées qu’ils pourraient avoir. Visiblement il en avait une, car il expliqua qu’ils devaient trouver un moyen de contacter les autres membres du groupe, pour pouvoir trouver celui qui téléportait les gens. Je restai silencieux en l’écoutant, observant son visage de parfait garçon de mes yeux vers, j’avais aussi pensé utiliser les pouvoirs des autres mais je doutais malgré tout que le téléporteur puisse avoir suffisamment de puissance pour évacuer les gens présents dans la pièce assez loin pour qu’ils soient en sécurité. De toute manière une chose était sûre, moi je ne ferais pas confiance à ces zoulous, ils étaient coupables de nos emmerdes et sans compter qu’ils pourraient toujours jouer les gentils et nous vendre aux autorités en échange de leur liberté. Pacifiste ne signifiait pas débile ou fou, et je ne pensais être aucun des deux (enfin du moins, on ne m’en avait jamais fait la remarque à ce sujet). Après un bref silence du blondinet, il se retourna finalement vers les trois autres pour leur demander s’ils avaient de quoi communiquer. La jeune femme secoua négativement la tête et s’apprêtait à répondre, mais je la coupai aussitôt pour m’avancer d’un pas vers le minet en répliquant aussitôt, un ton toujours mi blasé, mi amusé, comme si tout ceci n’était pas vraiment réel.

« Tu sais, sans vouloir te vexer blondinet, je doute que ça puisse vraiment servir. Je crois que notre ami téléporteur n’aura certainement pas assez de force pour pouvoir téléporter tes deux copines ici présentes. Et quand bien même en serait-il capable, je ne compte pas faire confiance à ces tarés. Ils sont aussi fous que les humains présents dehors, et je doute que tu veuille mettre la vie de tes amies entre ses mains sans être sûr qu’il ne va pas les téléporter chez les flics dehors histoire de s’offrir une porte de sortie. Tu ne pense pas ? »

Nouveau silence (ou plutôt gros blanc cette fois-ci), je me rendais compte que j’agissais plus comme un neutre ou un hostile que comme un pacifiste, mais il y avait différents degrés de pacifisme, et je n’étais simplement pas assez naïf pour faire confiance aux autres aussi facilement. Encore, ils auraient été neutres dans notre venue ici, je ne dirais rien, mais ils étaient tous coupables de notre emprisonnement involontaire, et je n’allais pas placer ma vie entre leurs mains ! Les jeunes filles feraient ce qu’elles voudraient si jamais ils se mettaient à trouver le gars au pouvoir de téléportation, elles étaient assez grandes, mais je ne m’y fierais pas, c’était une chose certaine ! Ce fut ensuite le tour de la jolie brune (la copine du blond qui avait l’air aussi timide que silencieuse, à croire qu’elle pouvait encore avoir peur du ridicule alors qu’on était à deux doigts de passer l’arme à gauche, ou de se trouver enfermé aussi). Néanmoins elle expliqua son pouvoir, le don de pouvoir échanger’ la réalité et les évènements sur une certaine zone, ce qui ne se contrôlait pas mais pouvait se révéler très utile. Puis elle retomba dans le silence avant de prendre la main de la jolie blonde (et ses champignons), et de lui demander comment elle s’appelait avec un sourire. Pour conclure, elle expliqua qu’elle trouvait l’idée de son copain blond intéressante (bah tiens, le contraire m’aurais étonné, je me demandais vraiment si le blondinet n’avait pas le don d’attirer les filles comme des mouches. Ce qui ne servirait pas spécialement pour le moment, mais pourrait se révéler plutôt intéressant pendant une sortie dans un bar. Enfin si l’on sortait d’ici.). Je hochai simplement la tête, campé sur mes positions, alors qu’elle rougissait jusqu’aux oreilles en leur disant qu’ils feraient comme ils voudraient. Quelle timide décidément !

Le blondinet se décida enfin à prendre la parole pour expliquer son pouvoir, finalement elle n’était pas amatrice de fumette semblait-il, simplement très intimée et inquiétée. Pendant une seconde (pas plus tout de même, je n’allais pas virer cœur d’artichaut devant les jolies blondinettes aux yeux de chats perdus), et sentis un élan de compassion pour la demoiselle, je savais ce que c’était que d’avoir peur de se faire reprendre. Sur le coup, je me demandai depuis combien de temps elle était dehors, mais cela ne me servait à rien de me poser des questions auxquelles je n’avais pas les réponses ! (Enfin, à part m’énerver seul parce que je ne trouvais pas les réponses). L’évadée expliqua donc qu’elle pouvait voir ce qui allait se passer, que ça n’était pas sûr mais et que ça dépendait de ce que les gens faisaient, puis elle se présenta ensuite, Aelys, un prénom très joli et original, pour peu j’aurais à nouveau été content de pouvoir obtenir un prénom de fille (même si en l’occurrence c’était la jolie brune – Rachel – qui avait demandé, le résultat restait le même !). Après que tout le monde eut proposé ses idées pour pouvoir se sortir de là, elle glissa l’idée de pouvoir essayer de les voir, mais un regard sur elle me permit de constater qu’elle n’en serait pas du tout ravie. Sans hésiter, je secouai la tête avant de parler d’un ton sans réplique, espérant simplement qu’elle comprendrait que je ne me fichais pas d’elle, mais que je faisais ça pour lui éviter des désagréments.

« Non. Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, enfin, pas pour le moment. Il faudrait voir ce qu’on a en face avant, je pense. »

A peine mes derniers mots prononcés, quelqu’un entra dans la pièce, et je ne pus retenir un mouvement d’attaque (après tout l’attaque était la meilleure défense disait-on), mais mon regard se posa sur un casque presque familier, et je baissai donc aussitôt la main alors que Tom m’adressait un signe de tête auquel je répondis. Derrière lui, dans les airs, la nana aux cadavres (qui n’était pas ma copine du tout d’ailleurs), flottait dans les airs. Parce qu’en plus de son don de nécromancie elle pouvait jouer à Aladin (sans tapis volant et sans génie) ? A moins que ce ne soit le pouvoir du motard ? Mon regard se posa alors sur ce dernier qui répondait à la jolie brune qu’elle avait une bonne idée mais qu’il n’avait vu personne dans le bâtiment. Il continua ensuite en disant que l’idée d’avoir placé un champ de force était une bonne idée, puis il conclut en demandant s’il n’y avait personne qui possédait le don de soigner quelqu’un. Visiblement les autres étaient encore sous le coup de la surprise car ils restaient silencieux, et je répondis donc, du même ton qu’avant, je n’allais pas prendre un ton plus ‘professionnel’ tout de même, j’étais trop concentré sur mes réflexions pour le faire de toute manière (et à me dire que le motard avait une sacré classe tout de même, aussi).

« Ou peut-être tout simplement que nos amis restant se sont volatilisés et se sont en-allés en nous abandonnant. Tournant la tête vers l’encapuchonné je repris. Comment être sûr de personnes qui n’hésitent pas à sacrifier des innocents ? Je reportai mon attention sur le motard avant de continuer. Le champ de force on le doit à notre amie là. Je désignai la jeune femme au champ de force d’un signe de la tête, même si c’était moi qui avait suggéré de le mettre en place, je ne tenais pas spécialement à le dire, le premier plan et les honneurs, très peu pour moi ! Je continuai encore une fois. Et pour les soins, visiblement, y’a notre blondinet qui pourra s’en charger. »

Je retombai dans le silence en posant les yeux sur le jeune homme non recensé qui se tenait toujours aux cotés de sa copine, puis je soupirai doucement avant de passer ma main dans mes cheveux en parcourant la pièce du regard avant de reporter mon attention sur le motard qui avait annoncé qu’ils étaient tous dans la même galère, et qu’il cessait donc de sa cacher. Ah ? Tom allait nous dévoiler son vrai visage ? (enfon son visage, il n’avait jamais rien montré d’autre avant sans mauvais jeu de mot). Il ôta son casque, et visiblement les autres étaient tous surpris, car les expressions des trois gamins changèrent aussitôt, bien que celle de la blondinette ne me rassura pas du tout. Etant une évadée et moi aussi, est-ce que j’étais sensé faire pareil, ou est-ce qu’il avait simplement quelque chose contre les jolies blondes (sans forte poitrine) ? Un coup d’œil vers l’encapuchonné pour constater qu’il n’était pas non plus rassuré. Ah ? Il avait donc aussi quelque chose contre les gars à capuche ? Heureusement que je n’avais pas utilisé de chapeau finalement. Tom qui ne ressemblait pas à Tom du tout finalement (en fait il avait presque la tête d’un bon Américain que tout le monde voudrait comme voisin, mis à part peut-être son regard qui me mettait presque mal à l’aise). Il s’adresse au blond et à sa copine (bon dieu, Sven ? Un nom qui collait parfaitement à son physique pour tout dire), il semblait bien les connaître vu la manière dont il leur parlait. (C’était peut-être leur père ? Et bien, ce serait une relation tordue entre le fils et la fille, est-ce que les américains faisaient dans l’inceste ? Pouah, quelle idée, décidément les zombies avaient tapés dur sur mon cerveau, ou peut-être les inhalations de la fumée de cadavre).

Il résuma la situation en disant qu’il avait été découvert par la blonde (celle du jardin) et que du coup tout le monde savait qui il était. Ah ? Est-ce que je devais m’inquiéter de ne pas savoir quel était ce visage, et encore moins ce qu’il faisait ici ? Visiblement oui, décidément je savais que j’aurais du m’intéresser à d’autres choses qu’aux filles et aux sorties lorsque j’étais à la faculté avant de partir en camp de vacance dans le désert. Après une brève pause (et non un blanc), il reprit la parole, expliquant qui il était. Un nom plutôt étrange, un prénom commun, il était recherché par l’opération, bin tiens, ça nous faisait un point commun au moins, avec la blondinette aussi visiblement. Il continua en disant qu’il était recherché car il était hostile (oula, finalement il ne me ressemblait pas tellement que ça, pour tout dire c’était mon total opposé sur ce point. Les paroles sur la non-violence que j’avais prononcées avant me revinrent à l’esprit, quelles stupidités je pouvais déblatérer lorsque je m’y mettais !). Le blond et la brune le connaissaient en effet, et visiblement il savait qu’il pouvait être brusque sans pour autant être un monstre, au final, comme moi lorsque j’avais dis que l’on pouvait tuer sans être un assassin. Je m’étais coincé moi-même, je ne pouvais pas revenir sur mes paroles pour lui reprocher d’être un hostile. Pour conclure, il nous laissa le choix de le croire ou non (heureusement, il n’aurait plus manqué qu’il nous oblige à le croire, à grand renfort de gadgets (même si ce n’était pas Tom Cruise je le savais maintenant)). Puis il continua en disant qu’il pourrait s’en aller mais ne tenait pas à ce que de jeunes mutants se fassent capturer, surtout les trois jeunes (puisque visiblement il connaissait la mère de la Rachel, un homme qui craignait une femme, un soumit ? Difficilement j’avais du mal à l’imaginer comme ça !). Et moi je comptais pour du beurre ? Trop aimable, à moins que je n’entre pas dans la catégorie ‘jeunes mutants’, ce qui était plutôt bon signe (ou je devenais vieux ?). Finalement après ses paroles, il se tourna vers moi, et l’expression d’homme blasé quitta aussitôt mes traits pour laisser place à une neutralité qui ne tiendrait pas longtemps.

Qu’est-ce qu’il me voulait ? J’espérai juste qu’il ne m’avait pas mis dans le même groupe que les trois autres tarés, dont l’encapuchonné (je n’avais pas de chapeau, heureusement encore une fois !), mais finalement ce n’était pas le cas, car après s’être arrêté devant moi, il me tendit la main en m’appelant encore une fois ‘brasier’ (ça faisait vraiment classe finalement, y’avait rien à redire sur ce point), puis il me remercia d’avoir veillé sur eux avant de me demander si j’avais un prénom. Non, non, j’étais né sans prénom, enfin ce n’était pas le genre de gars à qui j’avais envie de faire des blagues de ce genre, surtout dans de telles situations. Mais pour tout dire, je n’avais absolument pas veillé sur eux, ils étaient grands, ils étaient intelligents visiblement, et ils étaient assez matures pour se protéger seuls. Mais s’il y tenait je pourrais toujours demander un règlement par chèque pour la garderie. Enfin, blague à part, pas mal de choses se jouaient à ce moment, je pouvais refuser de serrer sa main et ne pas lui répondre, il était hostile, moi pacifiste, mais je ne m’arrêtais pas à ce choses là, j’étais trop éprouvé par le passé pour penser que tout le monde était entièrement bon ou entièrement méchant. J’étais pacifiste et j’avais tué, alors pourquoi renier mes idées ? Le geste fut donc très naturel et sans aucune hésitation, je tendis la main pour serrer celle du mutant hostile, mon expression neutre rapidement balayée par un sourire mi sérieux, mi amusé (naturel pour moi en réalité, mais pouvant être mal interprété par certains (j’espérai juste que l’hostile ne faisait pas parti de ce groupe)), avant de répliquer sur le même ton que toujours.

« Enchanté aussi, si je peux utiliser ce terme dans cette situation du moins. Je n’ai veillé sur personne, ils sont assez grands pour se débrouiller seuls visiblement, j’ai juste tenu ma promesse. (Celle que je lui avais faite au bas des escaliers pour tout dire). Et ma mère m’a donné un prénom je crois oui, je m’appelle Justin. »

Justin, je le sortais désormais comme prénom de secours. Certes je faisais confiance à ce gars pour le moment, mais je n’allais pas non plus sauter dans les ennuis en donnant mon véritable prénom, je ne tenais pas à retourner dans une base parce que j’aurais fait la bêtise de donner mon prénom dans un endroit administratif (et certainement blindé de micros). Une fois que les présentations furent faites, je tournai la tête en direction des autres avant de reporter mon regard vert (celui qui Abby possédait aussi), et je repris la parole du même ton qu’avant. Certes Jared m’impressionnait, mais je n’allais pas changer mes habitudes pour autant, on était comme on était, et pas autrement.

« Je crois qu’il ne faut pas attendre que les autres rappliquent, je veux dire les copains de l’encapuchonné. En imaginant qu’ils soient partis, on ne perdrait que du temps ici, et permettant aux autorités d’approcher de la salle pour nous bloquer. Je ne fais pas confiance à ces types, pas assez pour leur confier ma liberté en tout cas ! Le mieux reste donc d’essayer de s’éloigner de membres de l’opération, et surtout de ne pas se faire voir, je ne tiens pas trop à voir mon visage passer aux informations du soir. Et puis on pourra se servir d’elle après tout. »

Je désignai Barbara d’un signe de la tête avant de reporter son attention sur les yeux étrangement pâles de Jared. Quelques secondes de silence et je tournai soudain la tête vers Aelys qui étaient aux cotés de Rachel, puis je fis signe à Jared que je ne partais pas loin, avant de me diriger vers l’évadée. Elle était effrayée et pouvait faire une boulette en parlant, mais je ne pouvais sincèrement pas la laisser dans cet état, si le fait de savoir qu’elle n’était pas seule dans son cas pouvait peut-être l’aider, je n’allais pas hésiter. Je m’arrêtai donc devant elle avant de tendre la main pour frôler son épaule gauche, endroit où son tatouage était placé, et je me penchai vers elle pour lâcher simplement quelques mots à son oreille. Les autres entendraient peut-être, mais seule elle allait en comprendre le sens.

« Numéro 3. Tu sais, tu n’es pas seule, tu n’as pas besoin d’avoir peur avec nous. »

Numéro 3, c’était le numéro tatoué sur mon épaule, elle comprendrait que ce n’était pas elle alors forcément, la jolie blonde en déduirait que je lui disais ça pour la rassurer, c’était faire une grosse confiance que de dire ça à quelqu’un. Je me reculai ensuite, avant de consulter les autres du regard pour voir ce qu’ils avaient décidés.

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[ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptyMer 9 Déc - 19:48

Barbara marchait dans un long couloir avec une lumière au bout et puis des cris…des cris lointains. On lui avait conseillé de s’asseoir, ce qu’elle avait fait. Elle était tailleur sur un sol un sol incertain dans une pièce, ou plutôt un tunnel. Un tunnel qui ne ressemblait à aucun autre. Ce que ressentait la française était proche du bonheur absolu. Etrange, non ? Elle ne se souvenait plus de comment elle avait atterrit ici mais elle y était. Tout le reste lui était complètement égal, elle se concentrait sur ce bonheur intense qu’elle vivait à cet instant ; ce bonheur inexplicable et étrange sur lequel elle n’arriverait pas à s’interroger. Elle ne sentait pas son cœur, son corps était léger comme une plume, elle était loin de tout. Dans sa tête, restait néanmoins les paroles d’un ami à elle, un ami qu’elle avait vu il n’y a pas si longtemps. Elle ne se souvenait pas de sa voix, ni de son visage, ni de son nom mais elle se souvenait de ses mots, ou presque. « S’asseoir, ne pas aller vers la lumière blanche surtout, ignorer les cris, attendre patiemment, ne pas aller vers la lumière blanche, s’asseoir… ». Elle appliqua cette dernière parole et regardait la lumière. Elle était douce et émettait une chaleur agréable perceptible à la jeune femme, elle l’attirait beaucoup. De tous les cris, il y avait comme un murmure, une parole, quelqu’un qui parlait calmement, c’était une voix masculine, une voix douce, calme et… familière. Etait-ce son ami ? Peut-être. Non. C’était une voix qu’elle n’avait pas entendu depuis très, très longtemps. Qui était-ce ?

« Petite Barbie, te voilà une grande fille, tu es très belle. Quel âge ça te fait ? Vingt-six ans, vingt-six ans ce n’est pas beaucoup. Qu’est ce que tu fais là ? Il te reste du temps, ma fille. Beaucoup de temps, tu n’as toujours pas d’enfants ! »

Il rigola. Une silhouette apparue dans la lumière blanche. C’était l’homme qui riait. La lumière se fit plus intense et la chaleur aussi. Son attraction grimpait encore et Barbara se sentait plus encore attirée par elle.

« Que s’est-il passé ? Pourquoi es-tu là ? Ta place n’est pas ici voyons. Je vois beaucoup de choses depuis que je ne suis plus là, Barbie. Tu ne dois pas encore venir, croies-moi. Je te suis reconnaissant de ne jamais m’appeler, c’est très bien de ne pas l’avoir fait. Tu aurais été vraiment malheureuse et j’aurai été déçu de toi. Mais je suis fière de ce que tu es devenue, de ce que tu as fait. Tu es une bonne personne, Barbara… »

La française commença lentement à réaliser ce qui se passait devant ses yeux. Cet homme qui parlait, qui la surnommait « Barbie », cet homme ne pouvait être que son père, Marcel. Elle ne s’en était pas rendue compte, c’est vrai mais il parlait en français.

- Papa… ?

Il riait encore. Il ne répondait pas à sa question mais elle le savait, c’était son père. L’homme à qui elle n’avait pas parlé depuis près de vingt ans…depuis qu’il était mort. Elle ne savait comment mais il était là, c’était bien lui. Cette conviction personnelle apparaissait comme une vérité générale bien qu’elle ne voyait pas son visage, elle imaginait et se remémorait bien ce souvenir.

« Tu le sais. Ma fille, je suis fier de toi car tu es quelqu’un de bien. J’ai vu, j’ai entendu, je le sais. Les actes seuls ne comptent pas, ce sont les intentions qui comptent. Tu entends ? »

- Papa, j’arrive, dit-elle en se levant. Je viens Papa, je suis fatiguée, j’aimerai me reposer.

« Je le sais. Tout le monde veut se reposer, mais chacun son heure, Barbie. Il faut être très patiente, et sage, ce n’est que comme ça que tu seras récompensée. A défaut de quoi, tu seras punie. Je te l’ai déjà dit, tu t’en souviens ? »

- Papa, comment était-ce, comment es-tu mort ? Pourquoi es-tu mort ? Papa, je n’ai rien vu mais j’ai entendu.

Elle se souvenait lentement comme d’un épisode d’une série télé, du jour de son enfance où son père décédait. C’était un mardi, un mardi très sombre. Le jour où Marcel décéda. Elle, elle était montée dans sa chambre automatiquement. Dès qu’on avait toqué à la porte, avant le dîner, Marcel et Marguerite Bouquet s’étaient regardés. Toute la petite famille était devant le poste de télévision comme d’habitude à cette heure-ci. La petite Barbie regardait successivement ses parents d’un œil interrogateur allant de « Maman » à « Papa » elle se disait qu’il se passait quelque chose de bizarre, quelque chose d’anormal, quelque chose qui allait…tout changer. Maman et Papa s’étaient levé, Barbara les avait suivi puis…devant la porte. Marcel regarda Marguerite et posa ses yeux sur la petite Barbie tant chérie, Barbara comprit et monta dans sa chambre. Elle se coucha dans son lit tremblante, et sous la couverture enfonçait sa tête dans son oreiller. Elle les entendit à peine parler et ensuite…un bruit, un bruit sourd qui allait lui devenir familier avec les années. Celui de balles. De balles qui atteignent leur cible.

« Je suis parti sous les coups de fusils de la Ligue Française. Ce n’était pas un secret, tout le monde savait ce que j’étais au village. Ils m’ont trouvé avec les autres et nous avons été fusillés en place publique. »

En disant ceci, bien que l’on ne distinguait pas son visage, on sentait qu’il souriait. L’évocation du souvenir ne semblait pas atteindre l’homme dans la lumière, au contraire, bien que ce fut un douloureux moment il en parlait comme d’une chose close, fini, banale, comme des courses à faire. Barbara en parlait d’une manière un peu plus détournée, un peu plus lourde aussi, on sentait qu’elle ressassait un moment pénible. La Ligue Française était une opération en France contre les Mutants qui se chargeait de leur persécution et de leur extermination. Elle était née dans les années 80 et avait prospérée pour devenir aujourd’hui une section secrète de l’armée française surpuissante et un lobby influant sur le gouvernement.
Barbara était pleine de nostalgie. Elle ne s’apercevait que maintenant, au bout de près de vingt ans, que son père lui manquait cruellement. Elle réfléchit. Elle était si fatiguée, elle voulait se reposer et rien ne la retenait. Pourquoi ne pas enfin les retrouver, ceux qu’elle côtoyait… ? C’est alors que surgirent des épisodes de son enfance et notamment un cadre photo, celui d’un nourrisson.

- Pierre…dit-elle. Où est Pierre… ?

Sa voix tremblait en prononçant ce nom. Elle ne l’avait presque jamais dit et s’en voulait d’avoir posé la question. Son père demeurait silencieux de longs instants, elle n’osait insister. Ca faisait tellement longtemps. Après avoir prononcé le nom, attendant la réponse et sachant qu’elle ne viendrait jamais. Elle se souvenait encore, des maintes souffrances suivant la mort de Marcel. Elle n’avait pas un moment de répit en ce temps là…. Et même après. Elle aurait voulu se reposer. Elle repensa à Paris…St Germain des Prés, un très bel endroit où elle avait séjourné à Paris…Elle savait qu’elle ne reverrait jamais St Germain des Prés ni la France. Profondément attristée par cette déduction, elle avançait vers la lumière. Son père ne disait mot mais avait son visage tourné vers elle, ce qui pouvait induire qu’il la regardait. Elle, elle regardait ses pieds. Le bonheur s’atténuant avec les souvenirs qui remontaient. Elle avançait doucement, oubliant les consignes de son ami…

Une main se posa sur son épaule. Barbara s’arrêta nette, le cœur battant. Elle regarda lentement la main posée sur elle. Celle d’un homme a priori. Tout doucement, son corps bascula et elle tourna le dos à la lumière alors que son intensité augmentait au fur et à mesure qu’elle se rapprochait d’elle, que la silhouette de son père se précisait, que le bonheur s’intensifiait. Il y avait un homme devant elle. Un homme qui lui semblait très familier. Qui cela pouvait-il être encore ? Il n’y avait plus personne. Pourtant, ses lèvres, elle les connaissait. La couleur de ses yeux, elle les reconnaissait. Cet air, dur, froid, sincère, pareil au sien….se pourrait-il… ?
Dans son souvenir, il y avait ce bébé. Ce bébé dans ce cadre, un petit bébé qu’on lui avait dit qu’il était mort à huit mois d’insuffisance rénale. Comment pouvait-il en être autrement ? L’homme la fixait sans défaillir avec une lueur qui lui rappelait la sienne.

- N’avancez plus. N’avancez pas.

Dit-il d’une voix dure, rauque. La française sentait son rythme cardiaque augmenter au fur et à mesure, une espèce de boule se formait dans sa gorge et son estomac se noua. Elle peinait à y croire, cet homme s’exprimait en…français. Lui aussi.

- Vous ne devez pas avancer. Vous ne devez pas avancer.
- P…Pierre ?
- Gevanni.

Son cœur fit un saut plus périlleux que les autres comme si allait jaillir de sa poitrine. Au moment même où il prononçait ce dernier mot, il l’a tira d’un coup sec. La française se reprit conscience dans son corps. Son cœur battant anormalement vite. Ses yeux s’entrouvrirent lentement. Sa peau était devenue si blafarde qu’elle oscillait avec la transparence morbide. Le goût du sang s’installa dans sa bouche, elle voulait vomir. Elle retrouva l’ouïe et entendait le petit groupe en pleine concertation sur la suite des opérations. Le souffle court, elle réfléchissait à sa présence ici. Elle entrouvrit la bouche, encore un peu de sang coula du coin de sa bouche. Le visage de l’homme qu’elle venait de rencontrer dans le tunnel était encore dans son esprit. Où étaient les autres ? Quand elle compta les membres du groupe, il en manquait. Il en manquait quelques uns dont l’encapuchonné. Les autres étaient tous en train de discuter, les plus jeunes quelques peu dépassés. Elle lui en voulait. Elle en voulait à cet homme qui ne l’avait pas laissé. C’est vrai que ce n’était pas le but principal de la manœuvre mais elle avait prévenu le docteur…qu’ils se retrouveraient en bas.

D’un coup soudain, la figure de l’homme du tunnel réapparu comme s’il se tenait devant la française et trois cadavres surgirent de terre l’attrapèrent à défaut de la sphère d’énergie, comme si elle était inexistante et l’entraînèrent avec eux six pieds sous terre dans un cri strident.

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[ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptyJeu 10 Déc - 20:24

La jeune fille blonde frémit quand Rachel lui prit la main, et elle eut l'air si effrayée qu'elle crut une seconde qu'elle allait se dégager. Mais elle n'en fit rien, même si manifestement ce contact était loin d'être aussi rassurant que la pacifiste l'aurait voulu. Avec beaucoup de réticence, elle finit par expliquer son pouvoir, qui était donc la précognition. Plutôt pratique dans un sens, mais sans doute effrayant. Finalement, elle se présenta aussi, assaisonné d'un "enchanté" qui sonnait plutôt cynique. Rachel pensa qu'Aelys n'appréciait pas trop sa compagnie ou ses démonstrations d'affection, aussi arrêta là ses bonnes intentions, par peur de la froisser.

L'homme aux boules de feu ne paraissait pas tellement enthousiaste à l'idée d'être aidé par les mutants qui avaient attaqué le siège du gouvernement. Il pensait qu'ils allaient les vendre à la police pour sauver leur peau. Quelle idée ! De plus, Rachel n'appréciait pas du tout son comportement désinvolte, presque méprisant parfois, trouvant que la situation ne se prêtait pas tellement à une telle attitude. Elle intervint alors pour défendre Sven, se surprenant toute seule de son audace. Décidément, rien de tel que les situations désespérées pour guérir momentanément la timidité.


- Tu ne leur fais pas confiance, c'est une chose, mais je ne pense pas qu'ils agiraient ainsi. Même s'ils nous livraient à la police, nous connaissons leurs pouvoirs, leurs visages, ce qui serait très risqué pour eux. Je pense qu'ils ont tout intérêt à nous sortir de là. Et puis je ne pense pas que la police se contente de nous, elle les traquera quoi qu'il arrive.

Elle se sentit flancher, d'avoir toute l'attention du petit groupe sur elle, mais essaya de toutes ses forces de se contrôler. Ses joues s'embrasèrent, virant au rouge brique, et elle baissa les yeux, mais sa voix resta audible et elle parvint à parler sans bégayer.

- S'ils ont fait cette action contre le siège du gouvernement, c'est pour les mutants. Nous sommes comme eux. Pourquoi nous vendraient-ils ? Personnellement, j'ai autant de raisons de me méfier d'eux que de toi, alors nous devrions mettre nos réserves de côté. A quatre, nous... nous... enfin... on a pas trop de chances de... s'en sortir. Voilà.

Rachel était arrivée au bout de sa résistance, et incapable d'ajouter un mot de plus, elle baissa la tête, dissimulant son visage derrière un rideau de cheveux, et pria pour que quelqu'un reprenne la parole et détourne l'attention d'elle. Elle avait été suffisamment motivée par l'envie d'asséner son point de vue, ce qui lui avait permis de dire quelques mots de façon intelligible, mais elle avait atteint ses limites. C'était presque une incapacité physique. Proprement handicapant... Plus elle y pensait, plus cela l'énervait, mais elle se sentait incapable de passer outre. Elle se tut donc, résolue à ne plus ouvrir la bouche pendant un moment.

Aelys proposa, avec une grande réticence, d'utiliser son pouvoir pour voir arriver les ennemis. Rachel était bien placée pour connaître les craintes liées à l'utilisation de son propre don, et comprenait parfaitement sa terreur. Malheureusement, tout comme elle-même, devant le danger qu'ils encouraient tous, elle n'allait sans doute pas avoir le choix. Le photographe s'y opposa néanmoins, disant que cela ne servirait à rien pour le moment. La pacifiste approuvait plus ou moins, ne voulant pas forcer sa coéquipière imprévue à user de son pouvoir tant que la nécessité ne serait pas absolue.


La porte s'ouvrit soudain, les faisant tous pivoter vers elle. Le coeur de Rachel fit un bond dans sa poitrine, morte de terreur à l'idée de voir débarquer des hommes armés jusqu'aux dents, mais ce n'était que l'homme au casque - Jared ? - qui revenait. Derrière lui flottait la nécromancienne, recroquevillée sur elle-même, le teint d'une pâleur si inquiétante que la jeune fille se demanda si elle était encore en vie. Le spectacle de cet imposant homme masqué suivi par la fragile jeune femme en position foetale, une auréole de cheveux blonds autour de son visage blafard, était quelque peu impressionnant. L'homme au casque fit un geste de la tête au photographe, chef autoproclamé du groupe, puis appuya l'idée de la mutante, rajoutant que malheureusement les autres mutants devaient être assez loin puisqu'il ne les avait pas croisé. Rachel jubila en silence - tu vois, boule de feu, Monsieur La-Classe-Et-Peut-Être-Jared m'approuve ! -, bien que finalement il n'y ait pas motif de se réjouir. La fille - Flavie, si elle se souvenait bien - avait dit qu'ils n'avaient pas de moyen de communiquer entre eux, alors à moins d'un miracle, ils auraient dû mal à se rejoindre. L'homme précisa qu'ils avaient réussi à échapper aux équipes d'Apocalypto lancés à leur poursuite (comment le savait-il ? Mystère), ce qui était déjà une excellente chose. Il demanda si quelqu'un ne voulait pas se dévouer pour soigner la nécromancienne. Sven pourrait peut-être s'en charger, quoi que Rachel ignorait s'il pouvait ranimer quelqu'un souffrant uniquement de blessures invisibles. N'ayant rien de spécial à dire sur la situation, elle garda le silence, toujours un peu rouge, pendant que le photographe continuait à émettre des réticences sur la loyauté des autres mutants. Et il faisait confiance à quelqu'un qui masquait son visage ? Il désigna Flavie en disant que c'était elle qui avait mis en place le champ de force, omettant de dire qu'il en avait eu l'idée. Rachel trouva étrange que l'homme ait pu sentir la barrière protectrice ; ses pouvoirs ressemblaient de plus en plus à ceux de Jared. Elle occupa donc les minutes suivantes à puiser assez de courage pour pouvoir lui demander sans bégayer s'il s'agissait bien de lui. Mais l'homme la devança, décidant de révéler son vrai visage, et enleva son casque.

Rachel s'en doutait un peu, et même si elle fut quand même surprise, le soulagement prit rapidement le pas. Avec Monsieur Jared dans la place, nul doute qu'ils allaient s'en sortir. Le mutant était fort, intelligent, puissant et rusé ; Monsieur Jared quoi ! Un genre de Superman qui tombait tellement à pic. La jeune fille se sentit tout d'un coup particulièrement heureuse d'avoir ici avec elle un visage connu, en plus de Sven, qui plus est quelqu'un qu'elle admirait beaucoup et qu'elle croyait capable de sortir de n'importe quelle situation. Elle afficha un sourire soulagé et radieux, qui plus est ravie de voir que l'homme au casque était bel et bien un allié et non un ennemi.

La suite ne lui plus pas vraiment.

Pourquoi la nécromancienne le connaissait ? Comment se faisait-il qu'elle l'ait reconnue ? Rachel eut la réponse immédiatement : il était recherché activement par Apocalypto car faisant partit des mutants dit "hostiles", ce pour qui le sang versé pouvait être nécessaire, qui croyaient déclarée la guerre contre les humains et n'hésiteraient pas à massacrer ceux qui se mettaient en travers de leur route. Et vu qu'il semblait au premier rang dans la liste des cibles à abattre, Jared ne devait pas être n'importe lequel de ces hostiles, c'était évident. D'ailleurs avec un pouvoir comme le sien, et une force d'esprit comme il possédait, cela aurait été étonnant qu'il reste en arrière-garde. Rachel sentit comme une brûlure au niveau de son estomac, un malaise affreux, lié à la sensation d'avoir été profondément trahie. Comme si brusquement, on l'avait lâchée nue au milieu d'un glacier. Les larmes jaillirent, ruisselant sur ses joues. On s'était joué d'elle. Les justifications de Jared, c'est à peine si elle les entendit. Elle s'en fichait assez, aussi.


- Vous nous avez menti, dit-elle d'une voix étrangement calme, à l'opposé du tumulte de ses émotions.

Pour le coup, elle s'en fichait totalement d'attirer l'attention sur elle. Sa colère et son chagrin avaient bâillonné sa timidité et l'avaient reléguée à l'arrière de son esprit. Et c'était eux qui faisaient trembler sa voix à présent.


- On vous faisait confiance et vous nous avez menti, moi et tous ceux du Powerhaus ! Mais pourquoi ?

Quelque chose d'encore pire la blessa de nouveau, lorsque dans un hoquet une nouvelle vérité s'insinua dans son esprit.

- Et Allan... Allan devait savoir, et il n'a rien dit ! Etais-je la seule à ne pas être au courant ?

Le vieux mutant savait quand les gens mentaient, il avait su quand Jared mentait, c'était évident. Et pourtant, il avait gardé le silence. Lui aussi, il l'avait trahie. La jugeait-on trop jeune, trop immature, pour connaître la vérité ? Pourquoi ne lui avait-on rien dit ? Elle avait le droit de savoir, elle aussi.

Elle serra les poings, sentant la rage monter en elle, comme rarement elle avait pu la ressentir. Son pouvoir se manifesta aussitôt, profitant de son relâchement émotionnel. Quelques ampoules claquèrent, laissant la pièce dans une pénombre relative, et la porte trembla violemment suite à un courant d'air inopiné. Se rendant compte qu'elle était à l'origine de ces évènements, Rachel fit un effort spectaculaire pour se reprendre. Elle ferma les yeux et s'obligea au calme, renfermant son pouvoir à l'intérieur d'elle. Ce n'était pas le moment de se donner en spectacle. Elle verra ça plus tard. D'autres choses importaient, pour le moment. Mais elle n'oublierait pas.


- On verra ça plus tard. Sortons d'ici, dit-elle d'une voix plus maîtrisée.

Ce fut le moment que choisit la nécromancienne pour invoquer trois cadavres qui l'entrainèrent sous terre dans un cri à glacer le sang. Occupée à gérer la découverte qu'elle venait de faire, Rachel ne s'était pas aperçue que celle-ci avait repris connaissance, tout comme le reste du groupe manifestement. Blême de peur, elle serra ses bras contre sa poitrine, terrifiée à l'idée de revoir surgir les cadavres à moitié décomposés. Il fallait fuir avant qu'elle ne revienne à l'assaut. Trop secouée, elle ne parvint pas à dire quoi que ce soit, mais se tint prête à suivre le mouvement.

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MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptyJeu 10 Déc - 21:52

Rachel sembla se rendre compte de la peur qu’elle pouvait provoquer, sans le vouloir, à la blondinette. Cette dernière eût un sourire timide, désolé. Impossible pour elle de rester aussi près de quelqu’un, impossible pour elle d’avoir l’impression d’être enfermée. Pourtant, Aelys était sûre et certaine que la brunette était bonne et gentille. Il suffisait de regarder son visage, d’observer ses actes, d’écouter ses paroles. Elle respirait la bonté, cette jeune fille. Pourtant … pourtant Lys ne pouvait pas. C’était plus fort qu’elle.

Son attention fût détournée vers le photographe, qui semblait avoir pris une décision quant-à la proposition qu’elle venait de faire. Il n’approuvait pas, au moins pour le moment. Imperceptiblement, elle se détendit. Au moins n’aurait-elle pas à provoquer son don, quitte à se prendre le retour de feu lorsque toutes les images dévaleraient en elle brutalement. Au moins ne subirait-elle que celles qui s’imposaient. Encore une fois, elle tenta un sourire.

Mais déjà, une nouvelle chose se passait. Quelque rentrait dans la pièce, sans se poser de questions. En un sursaut, ils se retournèrent tous et le brun fût presque à menacer l’entrant qui, lui aussi, affichait une position entre la défense et l’attaque. Mais … mais ce n’était que l’homme au casque. Et finalement, il ne semblait pas aussi tendu qu’elle l’avait pensé en premier lieu. Et il n’était pas tout seul. La femme de tout à l’heure, visiblement mal en point. Très mal en point. Morte ? Nerveusement, Aelys ferma les yeux et les rouvrit rapidement, comme espérant que tout aurait disparût. Bien sûr, ce ne fût pas le cas. Ils étaient encore tous là, dans la même galère. Tous pris au piège par les autres du Gouvernement. Et la femme était, quant-à elle, toujours suspendue dans le vide.
L’homme demanda alors si quelqu’un pouvait la soigner. Etait-ce une bonne idée, quand bien même il fallait lui poser des questions ? L’idée de la revoir debout, prête à agir et à créer ses monstres … un frisson la parcourut violemment. Ce n’était pas une bonne vision du tout, il faut l’avouer. Mais ce n’était pas à elle de décider, ni de s’exprimer, et ils avaient sans doute de bonne raison pour vouloir ceci – des raisons qui lui échappaient complètement !-. Aussi se contenta-t-elle de reculer d’un pas, comme pour mettre le plus de distance entre la femme d’Apocalypto et elle. Il eût aussi quelques petites mauvaises nouvelles. Les autres étaient déjà partis, téléportés …. Bande de sales lâcheurs. Ne pouvaient-ils pas, au moins, assumer ce qu’ils avaient créés ?! Mais qu’importe maintenant qu’ils étaient partis … ceux qui étaient ici ne pouvaient plus compter que sur eux-mêmes.
Mais le pire était à venir. Soudainement, l’Homme au casque se décida à se présenter. Et à retirer son ‘chapeau’. La réaction fût soudaine. Rachel parût soulagée, Aelys inquiète. Rachel sourit, Aelys referma sa mâchoire. Rachel resta immobile, Aelys recula aussitôt. Mouvement qui trahissait le fait qu’elle n’avait pas oublié leur dernière rencontre, ce qui lui avait dit Piotr. Jared. Les quelques mots qu’il eût ensuite – bref biographie de ce qu’il était – n’eurent pas pour effet de la calmer.


Mais tout irait bien. Du moins …. Rien ne serait trop mal. Ses visions ne s’alarmaient pas. Tout irait bien. Rien ne serait trop mal.


La nouvelle attaque vint de Rachel. Rachel qui semblait dans un état second, comme réprimant plusieurs émotions contradictoires. Le regard bleuté d’Aelys papillonna de Jared à la brunette, sans savoir sur qui s’arrêter. Sur qui allait être le moins dangereux, dans les quelques minutes à suivre. Les larmes jaillirent de ses prunelles chocolats, alors qu’elle fixait l’Hostile. Cependant, elle réussit à maitriser sa voix, par un tour de magie. Calme, presque polie.
« Vous nous avez mentit. » Que voulait-elle dire ? Comme pour répondre à la question interne de la blondinette, Rachel reprit. « … Vous nous avez mentit, moi et tout ceux du Powerhaus ! » Qu’était-ce que le Powerhaus ? Un bien joli mystère, dans tout les cas, puisqu’Aelys ne voyait pas. Ce mot ne lui rappelait rien, ni d’agréable ni de désagréable. Elle ne l’avait sûrement jamais entendu. C’était cependant un lieu, ou un groupe. Laissant de côté ses supputations, la blondinette préféra surveiller du coin de l’œil Jared. On était jamais trop prudent. Jamais.
De toute façon, la pièce fût rendue dans une semi-obscurité et elle ne pût retenir un léger bruit qui manifestait toute son angoisse. Le noir. Comme au Centre. Le noir, la porte qui bouge. Encore un pas en arrière. En serait-il toujours ainsi ? Des craintes infantiles, comme celles qu’ont habituellement les enfants de moins de huit ans ? « On verra ça plus tard. Sortons d’ici. ». Le retour d’une Rachel plus ou moins calme.


C’est à ce moment là que le photographe s’approcha d’elle. Les prunelles inquiètes de la jeune frôlèrent celles du brun, mais il se contenta de frôler doucement son épaule gauche et de se pencher pour murmurer quelques mots – naturellement, elle dût lutter pour ne pas reculer -.

« Numéro 3. Tu sais, tu n’es pas la seule, tu n’as pas besoin d’avoir peur avec nous. »
Difficilement, elle retint un hoquet de surprise. Ses yeux s’étaient agrandis sous l’étonnement. Numéro 3. L’épaule gauche. Il venait de là-bas, lui aussi. Il avait aussi subit ça. Comment faisait-il pour être si ouvert ? Comment vivait-il ? Combien de temps avait-il été enfermé ? Des dizaines de questions affluèrent, mais ses lèvres restèrent parfaitement closes. La loi du silence. Il n’y avait que ça d’important. La loi du silence. Espérant sincèrement pour lui que Jared n’ait pas entendu – ou pas comprit l’allusion –, Aelys tenta un sourire, qui se révéla plus convainquant que les autres avant d’acquiescer à moitié. Numéro 3, qu’il était.
« D’accord. »
Un mot, plus esquissé que murmuré. Juste un mot. Elle ne promettait rien – ne pas avoir peur n’était pas ou plus dans sa nature, mais elle pouvait toujours essayer.-


L’évènement qui suivit ne fût pas là pour lui permettre de prouver sa bonne fois. Soudainement, la nécromancienne disparût, entrainée encore fois dans les profondeurs. Instinctivement, et à l’instant même ou un nouveau cri perçait ses lèvres, la jeune ferma les yeux en fouillant vivement dans les images qui défilaient. Rien. Rien de visible. Les monstres n’allaient pas revenir ? Elle se détendit, imperceptiblement.

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MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptySam 12 Déc - 13:49

Tout arriva d’un coup, sans que le blondinet ne puisse réellement comprendre ce qui était en train de se passer. Avant qu’ils ne montent à l’étage, sous les conseils du chef désigné par l’homme casqué, la jeune pacifiste se servit de son pouvoir. Au début, Sven hésita à la retenir, il ne voulait pas que la demoiselle se mette en danger, il n’y avait aucun doute que Flavie aurait fait la même démonstration de sa force sur lui que sur la pauvre capsule qu’elle avait réduite en bouillie lorsqu’ils s’étaient rencontrés cet été, au Powerhaus. Mais ce n’était pas tant ça qui l’inquiétait que le fait simple que la jeune femme pourrait être blessée – trop blessée – pour que le jeune homme puisse la soigner avant qu’elle n’en décide. Mais la curiosité, et le respect de la demoiselle, prit le dessus. L’Allemand n’avait encore jamais eut l’occasion de voir le pouvoir de Rachel à l’œuvre, Jared lui avait simplement dit en quoi il consistait mais sans plus. Quelle ne fut pas la surprise du non recensé lorsqu’il vit soudain les bombes lacrymogènes lâcher un simple jet de fumée avant de rendre l’âme, est-ce que c’était ça le pouvoir de la jolie brune ? Décidément, dans leur famille tout le monde semblait avoir des pouvoirs très puissants, et en l’occurrence très dangereux pour Rachel et sa jolie mère. Mais le jeune homme n’eut pas le temps de s’extasier plus longuement sur le sujet, ils durent monter à l’étage avant que le jeune photographe ne se décide à poser les questions auxquelles le blondinet répondit sans hésiter. Après cela, Rachel et son amabilité si naturelle répondirent, avant de s’adresser à la jolie blonde à ses cotés qui gardait le silence depuis le début des chamboulements. En tous les cas, il fut plutôt content de voir Rachel l’approuver lorsqu’il suggéra son idée, et il ne s’attendait pas à la suite des évènements. Le brun au pouvoir du contrôle du feu répliqua soudain.

Il expliqua que sans chercher à la vexer, ce n’était pas spécialement une bonne idée. Le téléporteur n’aurait peut-être pas assez de force pour tous les téléporter, ou assez loin du moins, et il souleva aussitôt l’idée que les ‘tarés’ comme il disait si bien, pourraient éventuellement les téléporter chez les policiers dehors pour s’offrir une porte de sortie. Sven hésita un moment, le regardant d’un air étonné, il n’avait pas songé à cela en effet. Trop naïf qu’il était, presque comme les pacifistes serait-il tenté de penser, le non recensé n’avait même pas imaginé que ces personnes puissent profiter de la situation pour livrer deux jeunes femmes mutantes à la police. Pourquoi ? Parce qu’ils étaient tous mutants et surtout qu’ils avaient été attirés ici par ces personnes ? Ca ne signifiait rien ! Le brun avait peut-être raison, mais sans réussir à s’en convaincre, Sven hocha légèrement la tête, comme s’il ne trouvait rien à redire à la réplique méfiante du brasier. C’était le cas en vérité. Mais Rachel prit soudainement la parole en expliquant que ne pas faire confiance était une chose, mais qu’elle doutait que les autres s’en prennent à eux de la sorte, alors qu’ils pourraient les vendre à la police eux aussi. Elle marquait un point en effet. Virant au rouge brique si familier sur son visage, elle reprit la parole pour dire qu’ils avaient fait l’action pour sauver les mutants, exactement comme ce que Sven venait de penser, et elle souligna le fait qu’elle se méfiait autant d’eux que de lui, avant de conclure qu’ils avaient plus de chance de s’en sortir en étant tous ensemble qu’en se battant entre eux. Un sourire se dessina sur les lèvres bien ourlées du jeune non recensé qui hocha la tête en répondant.


« Elle a raison. Je vous fais confiance à vous, alors pourquoi pas à eux ? Nous aurons plus de chances tous ensemble, Rachel a tout à fait raison. »

Après cela, l’évadée expliqua qu’elle possédait le pouvoir de voir l’avenir, c’était encore un pouvoir très impressionnant, et Sven ne put s’empêcher de se dire qu’il semblait destiné à rencontrer des mutants qui le dépassaient de très haut. Mais ce n’était pas son principal souci, car immédiatement après que la blonde eut suggéré de se servir de son pouvoir pour voir les autres arriver, le photographe refusa l’offre. Sven lui décrocha un regard surprit, il demandait de l’aide depuis avant, et voilà que soudain il refusait ! Quelle drôle d’idée, mais en posant ses yeux sur le visage séduisant du brasier, l’Allemand nota une lueur étrange qu’il n’avait pas avant, une crainte ? Craignait-il pour la jeune femme ? Quoi qu’il en soit, s’il refusait, il devait avoir ses raisons, et le jeune homme resta donc silencieux, il faisait confiance à cet homme parce le motard lui faisait visiblement confiance, et que cet homme rappelait quelqu’un de confiance au blond. Etrange suite d’idée mais il fonctionnait comme ça.

Mais alors que tout le monde parlait, l’homme au casque entra soudain en trombe dans la pièce, et le photographe prit une position d’attaque avant de s’apercevoir que c’était seulement l’homme. Ils échangèrent un hochement de tête qui n’échappa pas au blondinet. Se connaissaient-ils ? Comment deux hommes inconnus pouvaient à ce point se faire soudain confiance et être sur la même longueur d’onde en si peu de temps ? Sven était réellement surprit, et par mal perdu pour tout dire. Le motard prit la parole une nouvelle fois d’une voix étrangement familière au blondinet, et il expliqua qu’il avait vu un groupe de trois personnes qui se téléportait dans le hall, avant d’ajouter que c’était une bonne idée que d’avoir entouré la zone d’une protection. Après cela, il demanda si quelqu’un possédait des talents de soigneur pour pouvoir ranimer la jeune femme – la nécromante responsable de la crise d’hystérie de la jolie blonde dans le hall – et pouvoir obtenir des informations d’elle. Sur le coup, Sven ne réussit pas à répondre, il observa le motard comme s’il ne comprenait pas, et finalement ce fut le brasier qui prit la parole pour lui répondre. Il exprima ses doutes sur le faire que les autres ne soient pas partis pour de bon, encore une fois, avant de dire que le champ de force était une idée de la femme, alors que c’était la sienne ! Pourquoi ne pas dire que le mérite lui revenait ? Etrange, ça contrastait avec son allure rebelle et vantarde ! Pour terminer, il expliqua que ‘le blondinet’ pourrait s’en charger, et cela fit sortir l’Allemand de sa rêverie, et il répliqua aussitôt.


« Oui, je peux m’en occuper, mais, enfin, elle est blessée ou quoi ? Sven tourna la tête vers le photographe avant de reprendre toujours aussi calmement. Et pourquoi vous ne dites pas que l’idée du champ de force vient de vous et non d’elle ? »

Une question comme une autre mais qui n’allait pas forcément plaire au jeune homme, tant pis. Le motard expliqua finalement qu’ils étaient dans la même galère et qu’il allait se montrer, puis il ôta son casque, et Sven resta bouche bée en posant les yeux sur le visage de Jared. Évidement ! Quelle logique, le pouvoir n’était pas celui du jeune encapuchonné, mais de Jared, tout comme la voix, puis la moto ! Le non recensé était monté dessus pendant les vacances d’été et il n’avait rien vu ! Quel idiot ! Jared salut les trois plus jeunes avant de s’excuser de s’être caché, expliquant que la nécromancienne avait vu qui il était, et que tous les membres de l’opération savaient qu’il était là. Il était donc si connu ? Le silence restait alors que Sven se souvenait que l’hostile avait dit plusieurs fois être justement un hostile, mais les explications arrivèrent ensuite. Jared expliqua qu’il était recherché car il était dangereux et qu’il était le second des hostiles, ainsi que de nombreuses choses qui inquiétèrent encore un peu plus le non recensé. Finalement il s’adressa à Rachel et le blond posa ses yeux sur elle pour constater que visiblement, elle ne savait pas plus que lui vu la tête qu’elle tirait. Après cela, Jared se détourna pour s’avancer vers le photographe et le saluer en lui tendant la main. Ce dernier lui répliqua aussitôt en saisissant sa main pour le saluer, et expliqua s’appeler Justin, avant de se dénigrer encore une fois en disant qu’il n’avait rien fait de spécial. Pourquoi est-ce qu’il agissait comme ça ?

Après cela, il ajouta qu’il faudrait se dépêcher de bouger, faisant écho aux paroles de Jared, et il expliqua ne pas avoir assez confiance en les trois autres pour leur confier sa liberté, puis il conclut en disant ne pas vouloir passer aux informations du soir. Il ajouta finalement qu’ils pourraient se servir de la nécromante, et Sven porta son attention sur elle alors que le photographe s’éloignait de Jared pour se diriger vers la jolie blonde et lui parler doucement. A ce moment, tout partit de tous les cotés. Rachel s’énerva contre Jared, et les yeux bleus du non recensé s’ouvrirent de surprise alors qu’elle commençait à faire bouger tous les meubles et à laisser son pouvoir se libérer visiblement. D’un geste naturel, Sven se dirigea vers elle pour poser sa main sur son épaule au moment ou elle disait qu’ils devraient s’éloigner d’ici. Ce fut ce moment que la nécromante choisit pour soudain disparaître, tirée par les mains de cadavres, à travers la sphère de Jared. Elle arrivait à la traverser de la sorte alors que Sven pensait qu’il n’existait rien de plus solide que le pouvoir de l’hostile ? Complètement perdu, le blond posa son regard sur Jared, puis sur le photographe, avant de prendre la parole.


« Comment on va faire pour s’en aller ? Elle peut dire où nous sommes, mais on sait qu’elle est mutante, peut-être qu’on peut l’obliger à se taire en lui proposant de ne rien dire sur son origine ? Je suis navré, je ne suis pas très utile, je n’ai pas l’habitude de ce genre de situation comme vous semblez en avoir l’habitude. J’ai vu une porte qui semblait condamnée dans le couloir avant cette pièce, c’est peut-être une zone ou l’on ne pensera pas forcément à nous chercher. Enfin, vous avez une idée pour sortir d’ici ? »

Sven retomba dans le silence de sa voix calme il venait de dire ce qu’il pensait, il avait été surprit par les déclarations de Jared mais ne voyait rien à y redire, après tout il le connaissait à peine et ne pouvait réagir comme Rachel. En songeant à elle, il tourna la tête vers la jeune femme pour lui décrocher un regard amical, elle était énervée et c’était normal, mais l’énervement devenait dangereux des fois, et il trouva bon de s’adresser doucement à la jeune femme, faisant en même temps une pression de la main sur son épaule qu’il tenait toujours.

« Je te comprends, je crois, mais sois tout de même prudente, l’énervement, ça nous fait faire n’importe quoi des fois, je ne veux pas que tu sois blessée. »

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[ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptySam 12 Déc - 19:58

Apocalypto :

Les membres attendaient sagement que des mutants veuillent bien se présenter, bonne ou mauvaise idée ? Difficile à dire, il fallait seulement essayer de survivre et d’en attraper le plus possible. Malheureusement pour les autorités, leur plan si bien huilé semblait tourner à la catastrophe. D’un autre coté, ils étaient tous bien placés, les mutants étaient presque tous regroupés dans une pièce, un coup de filet et hop ! Ils seraient tous à leur merci. Mais c’était impossible, le champ de force placé par la mutante rendait l’accès à la pièce trop difficile pour les humains. Heureusement tout semblait avancer dans le bon sens après quelques instants d’inactivité. Jules Sonka, membre de l’opération très expérimenté, entendit un bruit étrange non loin de l’endroit où il se trouvait. Après avoir regardé prudemment autour de lui, son regard se posa sur une fine silhouette, celle d’un des trois mutants qui s’était téléporté juste avant. Visiblement il s’était perdu, et errait en regardant autour de lui comme s’il cherchait quelque chose, sans réussir à le trouver. Il n’avait pas vu le groupe des humains armés jusqu’aux dents qui le guettait avec avidité. C’était une proie facile, et ils n’auraient aucune peine à l’attraper. Juste après cette constatation, un bruit familier se fit entendre, celui du talkie-walkie du colosse noir, et la voix familière de Dorian Whitewood se fit entendre.

« Sonka ! Ici Whitewood ! On a fait un balayage, les mutants du hall sont avec Nar’Soll dans une pièce au second étage, mais vous ne pouvez pas y accéder pour le moment. On sait qu’un mutant sans défense, ou presque, se trouve près de vous. Il est seul alors essayez de l’attraper, et pas le tuer, vous entendez ! Terminé. »

Le mutant était à leur merci, restait juste à tendre la main pour l’attraper, et espérer qu’il ne représentait aucun danger.

____________________________________


Mutants :

Tout le monde semblait hésiter sur la manière d’agir, des alliances se faisaient, et bien que les trois mutants responsables de leur venue ici étaient en retrait, ils semblaient avoir la confiance de quelques personnes de la pièce. Les deux jeunes gens, Rachel et Sven, semblaient prêt à faire confiance aux personnes responsables de cette épopée fantastique, pendant que Shawn, lui, montrait clairement des réticences à avancer dans ce chemin. Malheureusement le temps passait, et les membres de l’opération s’étaient tous préparés très longuement pendant ce temps. En face du bâtiment s’étaient postés deux tireurs d’élite, mais malheureusement la pièce dans laquelle les mutants se trouvaient, était entièrement fermée par des murs, les balles ne les attendraient donc pas. Heureusement pour l’opération, ils avaient travaillés longuement sur le sujet, et une nouvelle responsable de l’opération avait été nommée au même niveau que Dorian Whitewood. Elle avait apporté avec elle des balles capables de traverser deux à trois couchés d’un pais murs, et ils étaient décidés à tester tout cela à ce moment. Le tireur numéro un visa donc une silhouette qu’ils avaient identifiée comme étant celle de la responsable du champ de force, grâce à un scanner expérimenté qui situait la chaleur dégagée par l’utilisation des pouvoirs mutants. La silhouette fut visée par le tireur, puis la balle envoyée.

A l’intérieur, alors que tout le monde regardait Sven qui venait de parler, un bruit étrange se fit entendre, l’éclatement d’une vitre, et aussitôt un bruit plus surprenant, le mur qui explosait, du moins une petite partie comme l’impact d’une balle. Aussitôt Flavie s’écroula, tuée sur le coup, sous les yeux des personnes présentes dans la pièce, un mince filet se mit à couler de son front, la protection était annulée.

Tir numéro deux, ils visaient l’autre mutant qui dégageait une forte chaleur, sans aucun doute une autre protection mise en place par les mutants. Cette fois-ci il fallait le blesser simplement, deux balles bien placées suffiraient donc.

Le second bruit fut aussitôt entendu alors qu’ils comprenaient seulement que Flavie était décédée, et Shawn s’écroula sur le sol avec un cri de douleur. Il venait d’être blessé sur le flanc gauche, juste à coté de sa blessure si récente, et l’autre sur l’épaule gauche, traversant son bras juste sous le tatouage de l’opération qui y figurait. Les balles étaient ‘normales’ en occultant le fait qu’elles traversaient les murs, et Shawn risquait donc de se vider de son sang s’il n’était pas rapidement mis à l’abri et soigné. Le sang du jeune photographe avait giclé de sa blessure au flanc pour tâcher le beau visage angélique de Aelys qui se trouvait juste à coté de lui à ce moment. Shawn avait été détecté en raison de sa chaleur inhabituelle due à son pouvoir, malheureusement pour lui, ce dernier venait de le desservir. Les membres de l’opération venaient de déclencher la seconde salve des hostilités. Plus loin, Jules Sonka fut prévenu que la protection mutante avait été supprimée.

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[ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptyLun 14 Déc - 0:40

Des bruits de pas pouvaient se faire entendre venant du couloir se situant derrières la vingtaine d’agents infiltrés. Rapidement, les hommes se replièrent dans les salles adjacentes, tous sauf le chef de cette escouade. Peut-être était-ce l’instinct, mais quelque chose lui disait qu’il devait rester là et faire face à Jared. Cela semble peut-être insensé alors qu’on sait que ce mutant venait de tuer une douzaine d’hommes à lui seul il y a à peine cinq minutes. Quoiqu’il en soit, il était trop tard maintenant. Le colosse était juste devant Jared et enfin les deux hommes purent faire connaissance. Les présentations étant déjà faites, les deux ennemis avait peut à se dire. Le grand noir aurait bien aimé lui dire qu’il allait lui foutre son poing dans sa gueule de quinquagénaire, mais c’était tout simplement inutile. L’agent s’écarta, remerciant intérieurement au mutant de l’avoir épargné. Il ne pu s’empêcher d’avoir une pensée pour Bouquet trainant derrière le mutant. La pauvre femme avait l’air mal en point, sûrement morte d’après l’expression d’absence sur son visage blême.

Une seconde série de pas se fie entendre, cette fois-ci, il s’agissait d’un des mutants de l’entrée qui avait réussi à s’échapper qui errait. Un message radio vint confirmer les pensées du géant. Laissant l’escouade Echo sécuriser le présent couloir, Jules et sa section se dirigèrent silencieusement vers le terroriste. Ce dernier se rendit vite compte qu’il était suivi, mais il était trop tard. Un tir de fusil à pompe en pleine poitrine envoya le jeune mutant au tapis. Les cartouches de gros sel n’étant pas létale, un coup de crosse derrière la tête du terroriste fut nécessaire pour s’assurer qu’il était bien et bel neutraliser. S’était effectivement, une proie facile, il n’avait même pas usé de ses pouvoirs pour se défendre. Le chasseur de mutant ordonna à six de ses hommes d’escorter se mutant jusqu’au toit pour évacuation immédiate. L’autre moitié de la section accompagnée de Jules s’apprêtèrent à retrouver la section Echo lorsque trois fortes détonations se firent entendre au loin. L’agent n’eu pas le temps de s’interroger longtemps sur la raison cette fusillade car un message radio l’averti que les tireurs d’élites venait d’abattre un mutant et d’en blesser un second. La voie était donc libre. Il n’avait toujours aucun moyen de se défendre contre Jared, mais les autres mutants étaient vulnérables, ou du moins espérons le.

Jules et ses hommes s’empressèrent de retrouver la section Echo. Cette dernière comptait une douzaines d’hommes alors que celle de Jules comptait seulement sept agents à présent. Le groupe de mutants se trouvaient dans une des salles de la section Est du bâtiment, c’est tout ce qu’ils savaient pour le moment. Jules envoya l’escouade Echo dans le couloir de droite, alors que lui et son groupe allaient commencer les recherches de l’autre côté. Sans hésitation, Jules mena son escouade directement du côté vitré du bâtiment. Le regroupement de chasseur pénétra dans une grande salle jonchée de bureau à cloison. Comme il s’y attendait, une des fenêtres était brisée et face à celle-ci, complètement de l’autre côté de la grande salle, il y avait trois trou dans le mur. Les balles avaient brisé la vitre, traversé la salle, percé le mur pour finalement atteindre les mutants qui se trouvaient derrière. Pourquoi avoir utilisé des armes à gros calibre si on voulait les mutants en vie? En tout cas, ce n’est pas Jules qui allait se plaindre. La salle où se trouvaient les mutants était adjacentes à d’autres pièces et Jules ne pouvait savoir s’il y avait plus d’une issue car il ne pouvait voir qu’un côté extérieur de la salle en question. Les autres membres de sa section se réfugièrent dans les postes de travail modulaires à proximité et surveillaient la porte menant à l’endroit où était le groupe de résistants. Jules s’avança vers un des trous causé par les balles et jeta un coup d’œil à l’intérieur de la pièce.

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[ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptyLun 14 Déc - 17:52

Certaines journées sont calmes. Anodines. On se lève, on regarde dehors et, Oh joie ! le soleil brille. On se lave, on déjeune, on va travailler. Au midi, partie de plaisir avec les collègues, puis on reprend le chemin du boulot. La fin d’après-midi arrive, on rentre alors à la maison. Une petite surprise, un repas inattendu, une fleur, quelque chose d’aussi anodin ponctue la soirée. Termine la journée. On se couche, et l’instant d’après on dort. Ces journées là, puis que banales, sont rassurantes. Comme si le traintrain quotidien était suffisant. Et c’est sans doute le cas.
Mais certaines journées sont différentes. Gênantes. Le réveil est brusque, le problème diffus. L’on ne voit pas les heures passer et pourtant tout semble si long. Comme si quelqu’un jouait avec l’Horloge et avec nos nerfs par la même. Les évènements s’enchainent, rien ne semble aller. Le moindre minuscule grain de sable bloque toute la machine habituellement si bien huilée. Les catastrophes pullulent quand bien même l’on se bat pour les repousser.

Les heures que passaient le groupe de mutant ici présents étaient contenues dans le deuxième groupe. La journée aurait pût être habituelle, rassurante pour Shawn, Rachel, Sven, Jared et Aelys, si un grain de sable – ici personnifié par le mutant capable d’attirer les autres – ne s’était pas incrusté dans la mécanique de leur vie. Chacun aurait vaqué à ses propres occupations, ils ne se seraient sûrement pas rencontrés. Tout changé, pourtant. Tous dans la même galère. Tous dans les mêmes problèmes. Tous dans les difficultés jusqu’au cou – pour rester polie -.



Sven reprit la parole, calmement. Comment faisaient-ils, tous, pour conserver leur sérénité ? Si l’on omettait Rachel et son subit énervement envers Jared bien sûr, ils semblaient tous avoir une dose de tranquillité assez immense pour garder leur sang-froid dans une telle situation. Comme si rien ne les touchait. Ils étaient tous vraiment forts, avec leurs façons maintenir en eux leurs émotions. Très forts.
Le blondinet émit donc quelques idées, à propos de celle qui venait de s’évanouir une nouvelle fois par le plancher. La faire chanter ? Ca pouvait en être une très bonne, d’autant plus que ce n’était pas là du vrai chantage. Au pire, un marché. Du donnant-donnant. Elle ne disait rien, ils ne disaient rien. Oui, un marché. Le seul problème ? La miss aux poupées non vivantes n’était plus là pour en entendre les termes. Peut-être y penserait-elle, mais il était plus probable, dans l’état dans lequel la brune était partie qu’elle ne pourrait réfléchir à rien. Et sûrement pas à quelque chose d’aussi magouillé. Aelys manqua de parler, mais se tût. Si personne ne le faisait remarquer, elle finirait par le dire. Mais pour l’instant, il parlait encore. Il était maintenant question d’une pièce, fermée, devant laquelle ils étaient passés peu avant. Dans un reflexe inutile, la blondinette chercha des yeux la porte …. Mais ils étaient déjà dans une salle, impossible donc de poser ses yeux dessus. Aussi, elle revint sur le joli minois du blond, terminant d’écouter ses dernières explications et la question qu’il eût ensuite.
Car il avait raison. Le tout n’était pas de survivre. Le tout était de ne pas se faire capturer, ce qui sous entendait réussir à sortir de là. Ce qui n’était pas gagné. Enfin …. Fermant ses paupières, Aelys prit le temps de réfléchir à la question. Différentes issues existaient, mais elle repoussait d’office toutes celles qui débouchaient à l’air libre directement. Aux balles indirectement. C’était trop dangereux. Une seule solution s’imposa alors à elle : les égouts. Du moins, s’ils en existaient. C’était sans doute dégoutant, mais toujours mieux que finir encerclés par des dizaines d’hommes armés avec comme seul consigne de tirer à vu – sans tuer, bien sûr, sans tuer …. -. Toujours plus tentant que retourner là-bas, que revoir les scientifiques et leurs dizaines de produits et de tests. Ses paupières se rouvrirent brutalement et elle fit rapidement le tour des visages qui étaient à ses côtés. Juste eux. Les mêmes que depuis le début. Tout ira bien. Tout ira bien.

Lorsque le photographe avait murmuré le numéro, elle lui avait naturellement donné une part de sa confiance. C’était là quelque chose d’important, le genre de chose sur laquelle on ne ment pas lorsqu’on connait. Aussi était-elle restée près de lui, et l’était encore lorsque tout bascula.
Il y eût un sifflement, à peine audible, suivit presque dans l’instant d’un bruit de verre explosé. Comme dans la même seconde, un autre bruit se fît entendre, plus fort, plus près. Comme si on explosait le mur. Et juste après encore, Flavie s’écroula. Les yeux grands ouverts, on aurait pût croire qu’elle ne comprenait pas, et un filet de sang qui s’écoulait doucement de son front. Aelys tenta de démêler ce qui venait de se passer, de trouver une raison logique à toutes ces choses qui n’avaient ni queues ni têtes. Pendant un court instant, elle crût donc avoir halluciné. Peut-être était-ce une vision, après tout. Comment une balle pouvait-elle percer un mur ? C’était tout simplement incroyable. Incompréhensible. La suite des évènements se chargea de faire comprendre à la blondinette que ce n’était pas un rêve, que son pouvoir n’était pas en action. A l’instant même où certains débris de verres s’écrasaient sur elle, un nouveau sifflement se fit entendre suivit d’un bruit un peu plus mat. Celui qui annonçait que la balle avait touché sa cible. Un humain, ou plutôt un mutant dans ce cas.
Un deuxième coup et soudainement, une sensation chaude sur le visage. Se jetant au sol pour éviter d’autres tirs possibles, Aelys frôla du bout des doigts sa paume, cherchant pour savoir ce qui pouvait bien causer cette étrange chaleur visqueuse. Du sang. Son estomac se convulsa, alors que son esprit répondait aux abonnés absents. Du sang. Du sang rouge, chaud, sur son visage. Mais comment ? Elle ne souffrait pas, rien ne lui faisait mal. Comment ? La mort était-elle aussi rapide ? Ses pensées se remirent en action, brutalement, quand elle comprit que non, le liquide n’était pas sien. Et aussitôt, elle tourna son minois, s’éraflant le bout du nez sur le sol froid de la pièce. Shawn. C’était forcément Shawn. Un hoquet la surprit encore, plus violent. Du sang.


Elle voulut se lever, se rata. Tout n’avait duré que quelques secondes et ça avait été trop de choses à la fois. Son esprit se permettait de relâcher la pression et son don en profitait. Les images affluaient, désordonnées et d’une qualité extraordinaires. Elles sautaient du coq à l’âne, mettant en scène des personnes qu’elle ne connaissait pas.

Un fusil se relevait, près à tirer une nouvelles fois. / Des hommes cagoulés se déployaient autour de … / Un homme observait à travers un mur, par un petit trou. D’autres se trouvaient devant une porte, une porte qui donnait une impression de déjà-vu à la blondinette. La porte par laquelle ils étaient passés, quelques minutes auparavant.
Ces trois là furent les plus nettes. Courtes, intenses, comme si c’était bien ce qui allait se dérouler, dans les secondes qui allaient suivre.

De nouveau, ses joues étaient baignées de larmes. Haletante, repoussant celles qui arrivaient pour garder une part de clarté, Aelys murmura, sans même faire attention si quelqu’un l’écoutait.

« Ils sont là… Ils … ils arrivent. »
Son doigts monta machinalement pour montrer la porte, puis elle s’appliqua à essayer de se relever, fixant Shawn, espérant qu’il n’était pas entrain de passer l’arme à gauche et que quelqu’un l’aidait.

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[ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptyMar 15 Déc - 2:57

Sven ne répondit pas immédiatement à sa question – est-ce que quelqu’un pouvait guérir la nécromancienne ? -, se contentant d’observer Jared comme un idiot. Le photographe parla, et ensuite seulement, le blondinet ouvrit la bouche, disant que oui, il pouvait guérir la nécromancienne, demandant si elle était blessée. Jared répondit en hochant positivement la tête. Sven demanda ensuite pourquoi le photographe n’avait pas dit que l’idée du champ de force était delui et on de la créatrice du-dit champ de force. Le Second des hostiles pensait déjà connaître la réponse : l’homme affichait une attitude frondeuse mais n’aimait pas être mis à l’avant de la scène, tout simplement. Sven resta bouche bée en reconnaissant Jared lorsqu’il enleva son casque. Il devait probablement faire les liens entre le pouvoir, la voix, la moto et Jared. Jared avait pensé que le jeune Allemand serait le premier à le reconnaître sous son casque, car il était celui des trois qui avait le plus vu sa moto. L’été dernier, en effet, l’hostile l’avait plusieurs fois voyagé entre chez lui et le Powerhaus. Pourtant, il n’avait rien vu… Sven semblait le moins affecté d’apprendre qu’il était hostile. Le lui avait-il dit lorsqu’ils s’étaient rencontrés ? Jared n’arrivait pas à se le rappeler.

L’expression sur le visage du photographe changea lorsqu’il vit Jared venir dans sa direction. Il devint… presque sérieux. Après quelques instants où les deux hommes se dévisagèrent sans animosité, le jeune homme tendit sa main d’un geste naturel et quasiment gracieux et lui serra la main. Un sourire amusé où perçait une pointe de sérieux apparut sur son visage et il se déclara enchanté de le rencontrer également, si ce terme pouvait être utilisé dans une situation si inhabituelle. Jared n’avait aucun doute sur le fait que s’ils s’étaient rencontrés autrement, la situation aurait été fort différente. Très différent même. Il expliqua qu’il n’avait veillé sur personne, que tous étaient assez grands pour se débrouiller. Il avait juste tenu sa promesse. Il ajouta que sa mère l’avait nommé Justin. Jared doutait que ce soit là son véritable prénom, mais il n’allait pas faire l’inquisition ici et maintenant. La situation ne s’y prêtait absolument pas. Justin, qu’il avait dit ? Justin ce serait. Il répondit sitôt que le jeune homme eut fini de parler :


- Merci néanmoins d’avoir tenu ta promesse, Justin. Comme tu l’as sans doute deviné, je tiens personnellement à certaines personnes ici présentes et bien qu’ils soient effectivement capables de s’arranger seuls, je te suis reconnaissant d’avoir veillé sur eux.

Ça, il l’était, c’était certain ! Si quoi que ce soit était arrivé à l’un des trois jeunes gens – Sven, Rachel ou Aelys – Jared s’en serait voulu, malgré son titre d’hostile. Comme il l’avait dit plus tôt, il n’était pas un démon, malgré ce qu’en disaient ceux d’Apocalypto. Il faisait simplement – de son point de vue – ce qui devait être fait. Les mutants étaient en danger – le moment présent l’illustrait assez bien, il faut le mentionner – et quelque chose devait être entrepris pour remédier à la situation. Lui agissait pour que tout change, à sa façon souvent brusque mais moins radicale que les méthodes de Chow. Il se foutait carrément que les gens – mutants et humains – considèrent ses gestes comme maléfiques ; quelqu’un devait agir et il le faisait, point à la ligne.

Le photographe tourna ensuite la tête vers le reste du groupe et reprit la parole du même ton. Jared perçut comme une légère hésitation – l’homme était-il impressionné ? – tandis qu’il expliquait qu’il ne fallait pas attendre les autres mutants présents dans le building du Gouvernement. S’ils étaient partis, les attendre ici ne serait qu’une perte de temps monomentale. Hors, le temps, c’était précisément ce qui manquait. D’ici peu, et c’était chose certaine, les agents d’Apocalypto allaient passer à l’attaque sans faire de quartier. Et, comme le dit le photographe, attendre plus longtemps leur permettrait de bloquer l’entrée de la salle, même si pour le moment, le champ de force de la fille empêchait les humains d’approcher. Cela ne durerait probablement pas. Il ajouta qu’ils devaient s’éloigner des membres de l’Opération et de ne pas se faire voir. Jared se fichait d’être vu ; ils le connaissaient déjà et savaient qu’il était là, grâce à cette fichue nécromancienne. L’hostile lui jeta un regard et vit qu’elle semblait toujours KO, du sang ayant séché au coin de ses lèvres. Il reporta son attention sur ‘Justin’, qui ajouta qu’il ne voulait pas que son visage passe à la télévision et qu’on pourrait peut-être se servir de la nécromancienne. Il la désigna d’un signe de tête avant de replonger son regard dans les yeux pâles et inquisiteurs du Second des Hostiles.

Comme Jared s’y était attendu, au début, Rachel fut soulagée de voir que l’homme casqué, c’était bien lui. La jeune fille le savait capable de se sortir de n’importe qu’elle situation et lui ici, ils pourraient s’en sortir. La suite, lorsqu’il expliqua qu’il était hostile, plut beaucoup moins à la fille des Bosk. Pendant qu’il se présentait au photographe, il vit une foule de questions traverser le regard de Rachel, mais surtout, il y vit la douleur. La jeune fille devait avoir compris que vu son caractère et son pouvoir puissant, il n’était pas n’importe quel hostile et qu’il ne devait certainement pas rester en arrière-garde. Intelligente Rachel ! Et comme Jared avait avoué être dans le top dix des mutants recherchés, il était d’autant plus évident qu’il était encore plus dangereux qu’elle ne l’avait estimé. La jeune fille se mit à pleurer, des larmes jaillissant de son beau regard, tandis que Justin allait près d’Aelys, et c’est avec un calme étrange qu’elle prononça quelques mots, d’une voix claire et nette :
« Vous nous avez menti. »

Jared se tourna aussitôt vers elle, notant – même s’il savait déjà qu’elle serait ainsi – son visage convulsé par la colère et le chagrin. Sa timidité et sa gêne naturelles étaient disparues sous le coup des émotions qui s’étaient emparées de la jeune fille. Sa voix trembla un peu quand elle parla pour la seconde fois :

- On vous faisait confiance et vous nous avez menti, moi et tous ceux du Powerhaus ! Mais pourquoi ?

Jared soupira silencieusement, ne bougeant pas un muscle de son corps, se contentant d’observer la jeune fille piquer sa crise. Il n’avait trahit la confiance de personne au Powerhaus : tous, hormis Rachel, connaissaient déjà la vérité. Jackson, Flavia, Walter et lui en avaient discutés plusieurs fois – sur le fait de savoir si oui ou non Rachel devait apprendre la vérité sur lui – mais ils avaient décidés d’un commun accord qu’elle était trop jeune pour l’apprendre maintenant. Le danger inhérent à tout cela était trop grand pour elle. Un hoquet de la part de Rachel le fit émerger de ses pensées. Elle venait de se rendre compte que Jackson devait forcément être au courant, avec son pouvoir de détecter les mensonges. Oui, le vieil homme était au courant ; c’était même lui qui avait averti Walter et Flavia que Jared n’était pas qu’un simple mutant.

Walter avait accosté Jared dans les rues d’Achaea, ayant grâce à son don découvert qu’il était mutant – et un puissant mutant, qui plus est ! – et l’avait invité au Powerhaus. Bien vite, Alla Jackson l’avait mis à jour avec son pouvoir et il avait été… forcé ? Non, pas forcé, disons juste qu’il avait trouvé ces gens sympathiques et qu’il leur avait simplement dit la vérité. Pourtant, loin de le rejeter, les dirigeants du Powerhaus avaient accueillis l’hostile comme un des leurs. Et Jared avait découvert dans ce bar clandestin quelque chose qu’il ne connaissait pas : l’amitié. Voilà, dit simplement, pourquoi il tenait tant au Powerhaus et à ses habitants. Mais tout ça, Rachel n’était pas au courant. La vérité lui avait été cachée pour la protéger. La protéger de quoi ? Du danger que l’existence de Jared pourrait constituer pour elle, mais également le danger qu’elle dévoile trop de choses par accident, vu son caractère parfois… emporté. Comme dans ce cas-ci. Ne venait-elle pas de mentionner le Powerhaus devant tous ces gens ? Dans une salle peut-être truffée de micros ? Ne se rendait-elle pas compte du danger que ses paroles pouvaient apporter à ses parents et à Jackson ? Non. Du tout. Elle était fâché et le faisait savoir.

Rachel serra les poings de rage et Jared sentit sur son Armure Souple le pouvoir de la jeune fille. De colère, elle avait laissé son don d’altérer la réalité agir de lui-même. Danger ! Plusieurs ampoules du plafond éclatèrent et la pièce fut plongée dans le noir. La porte se mit à trembler violemment et Jared sentit le pouvoir de Rachel tenter de traverser le champ de force qui l’entourait. Enfin, la jeune fille sembla se rendre compte que c’était elle la source de tout ce bordel. Elle ferma les yeux et parut se calmer un peu, arrivant à maîtriser son pouvoir. En plus, elle se donnait en spectacle ! Sven s’approcha de Rachel au même moment, pour la rassurer certainement, posant sa main sur l’épaule de la jeune fille.


- On verra ça plus tard. Sortons d'ici, dit-elle d'une voix plus maîtrisée.

Quand à Aelys, sa réaction fut l’exact opposé de Rachel. Elle parut – comme il se devait – effrayée et recula de quelques pas. Elle n’avait pas oubliée leur première rencontre dans la forêt. La jeune blondinette observa la scène que fit Rachel, ses yeux verts écarquillés. Du coin de l’œil, Jared vit quasiment la question se poser dans ses yeux : qu’est-ce qu’était le Powerhaus ? Fort heureusement, la jeune fille ne pouvait connaître la réponse. Quand Rachel laissa le soin à son pouvoir de s’activer et que la pièce tomba dans la pénombre, Aelys lâcha un petit gémissement d’angoisse. Après la scène de Rachel, le silence se fit et après un court moment, le photographe tourna la tête vers Aelys. Il fit signe à Jared qu’il n’allait pas loin, ce qui était inutile vu la relative grandeur de la pièce où ils se trouvaient tous. Le blonde Aelys était effrayée – à la fois par la situation et par lui-même, ce qu’il ne comprenait que trop bien – et Jared se dit qu’il voulait la rassurer. Justin alla donc près de l’évadée d’une des bases de l’Opération d’Apocalypto et lui pris la main, frôlant son épaule gauche, là où Jared savait que se trouvait le tatouage que les chercheurs lui avaient faits. Un numéro qu’ils étaient une fois enfermés, rien de plus. Une autre chose que les humains faisaient aux mutants, une autre chose à ajouter à leurs actes barbares. Une autre chose à ne pas oublier…

C’est à ce moment que la nécromancienne, Bouquet comme elle semblait s’appeler, revint à la vie. Façon de parler bien sûr, puiqu’elle n’était pas morte, mais ça sonnait bien avec son statut d’amie des morts. Jared ne le remarqua pas immédiatement, mais lorsqu’il sentit un tiraillement étrange parcourir la bulle dans laquelle Bouquet était emprisonnée, il tourna aussitôt la tête vers elle. Il vit trois espèces de cadavres, un peu comme ceux qu’elle avait fait apparaître plus tôt dans le hall d’entrée, mais différents, l’agripper solidement et la tirer hors de l’effet de son pouvoir, comme si sa bulle n’existait pas. Les morts-vivants l’attirèrent vers le sol, où elle disparut tout simplement. * Pas possible ! * fit Jared en lâchant un juron à voix haute. Ses champs de force étaient les choses les plus solides qu’il connaisse. Jamais elle n’aurait pu le traverser ainsi. Unique explication : un autre mutant l’avait aidé. Ce qui n’était pas très rassurant, Jared l’admit volontiers. Surtout un mutant capable de traverser ainsi ses champs de force. Lâchant un second juron, il fit disparaître la bulle qui emprisonnait la nécromancienne et riva de nouveau son regard vers Rachel. Cette dernière, ses bras repliés contre elle, était terrifiée. Était-ce l’idée de revoir les cadavres ambulants qui lui faisait peur à ce point ? Possible… Mais comment diable avait-elle pu traverser son champ de force ? Ça, Jared ne le comprenait pas et ça le mettait en rogne. Il lui faudrait retrouver Bouquet pour lui poser la question. Mais plus tard. Là, ils devaient sortir du Siège du Gouvernement.

Sven prit la parole, demandant comment ils allaient sortir d’ici. La nécromancienne disparut, il craignait qu’elle ne dise aux agents d’Apocalypto qu’ils étaient dans cette pièce. Jared ne dit rien, mais il songea qu’ils savaient déjà qu’ils étaient ici. Sachant que Bouquet était mutante, pourrait-t-on l’obliger à se taire sous la menace ? Peut-être, mais Jared en doutait. Et Sven qui – encore ! – se dénigrait, s’affichant comme inutile. Bon, question combat, il l’était bel et bien, mais son don de guérison était on ne peut plus utile ! Jared résista à l’envie de lui donner une claque amicale derrière la tête – la situation ne s’y prêtait vraiment pas – et se contenta d’écouter ce que le jeune mutant disait. Sven avait vu une porte condamnée dans le couloir où l’équipe d’Apocalypto dirigée par Sonka se trouvait. Une zone à voir ? Possible, oui. Sven demanda finalement si quelqu’un avait une idée pour sortir, puis il tourna la tête vers Rachel, disant qu’il la comprenait et lui conseillant de rester calme. Jared approuva en hochant la tête et agrippa – le plus délicatement possible - les deux jeunes mutants par le bras et les amena un peu à l’écart. Il les dévisagea un instant tour à tour – le calme mais inquiet Sven et Rachel, encore fâchée contre lui – et il leur murmura :


- En quoi vous ai-je trahi, Rachel ? En rien, petite ; tes parents et le vieil homme sont au courant de mon identité réelle et ils m’ont acceptés comme je suis. Nous t’avons cachés la vérité d’un commun accord car nous te trouvions trop jeune pour la connaître. Je t’expliquerai tout – à toi aussi, Sven, si ça t’intéresse – lorsque nous serons loin d’ici. Sois prudente, Rachel : tu as prononcé à voix haute le nom de l’endroit où tu habites sans réfléchir… Et si l’endroit était truffé de micro, tu y as pensé ? Et si l’organisation anti-mutant se mettait à enquêter sur le bar, hein ?

Jared vit le visage de Rachel rougir tandis qu’elle réalisait ce qu’elle avait laissé échapper sous le coup de la colère. Il continua, s'addressant autant à elle qu'à Sven :

- Mais ne t’en fais pas ; je ne les laisserai pas faire de mal à aucun d'entre vous ; ni à tes parents, ni au vieil homme. Rachel, tu mets ce casque, s’il-te-plaît, et toi, Sven, met mon blouson sur ta tête. Je ne veux pas qu’ils voient votre visage. Une dernière chose : si tu crois vraiment que je vous ai trahi, que penses-tu de tes parents, qui m’ont accueillis sous leur toit ? Qu’ils sont fous d’avoir agi ainsi ? Si c’est le cas, jeune fille, tu as très mal compris ce que tes parents ont voulu faire en créant cet endroit…

Jared n’avait pas pris de pincettes avec la jeune fille en colère ; il n’en avait tout simplement pas le temps ni la patience en ce moment. Il lui mis entre les mains – bien plus qu’il ne le lui tendit - son casque de moto, lui ordonnant par le regard de le mettre, puis il enleva son blouson et le tendit à Sven pour qu'il le mette sur sa tête. Une voix dans son oreille lui fit tendre ses pensées vers les mots qui envahissaient son cerveau :

« Sonka ! Ici Whitewood ! On a fait un balayage, les mutants du hall sont avec Nar’Soll dans une pièce au second étage, mais vous ne pouvez pas y accéder pour le moment. On sait qu’un mutant sans défense, ou presque, se trouve près de vous. Il est seul alors essayez de l’attraper, et pas le tuer, vous entendez ! Terminé. »

Bon, le fait qu’ils sachent que Jared était avec la majorité des mutants n’était pas une surprise, mais le fait que l’un des autres mutants soit seul était nouveau. Avait-il été abandonné par les deux autres ? Possible. Que faisait-il seul ? Jared ne le savait pas et n’avait pas le temps de s’en préoccuper. Il devait sortir le groupe qui l’accompagnait en premier ; c’était sa priorité absolue. Une détonation se fit entendre, faisant sursauter tout le monde sauf l’hostile, qui s’y attendait. Le mutant isolé venait d’être arrêté. Terminé pour lui. Jared reprit la parole, parlant plus fortement cette fois, pour qu tous puissent l’entendre :

- L’idée de Sven ne fonctionnera pas. Je parle bien entendu d’essayer de faire chanter la nécromancienne. De toute façon, elle n’est plus là et vu l’état dans lequel elle était, je doute qu’elle décide de s’occuper de nous maintenant. De toute façon, nous avons d’autres préoccupations à prendre en compte. Ils vont bientôt attaquer et vous ne devez pas être capturés. Je ne le permettrais pas…

Un sifflement se fit entendre, coupant les paroles du Second des hostiles. Un bruit de verre brisé suivit puis un autre bruit se fit entendre. Avant que Jared ait pu dire à tout le monde de se coucher au sol, un petit pan de mur explosa puis la femme, Flavie, s’écroula au sol dans un geyser de sang. La mort l’avait surprise les yeux grands ouverts. Balle en pleine tête. Jared bougea la main, créant un champ de force qui les engloba tous, mais deux détonations fusèrent juste avant qu’il n’agisse. Bruit mat suivit par une nouvelle explosion du mur et un autre son mat. Un autre mutant s’écroula tandis que le champ de force de Jared les englobait. Maintenant ils étaient protégés. Jared se maudit intérieurement de ne pas avoir fait cela auparavant. La fille serait encore vivante et… son regard se porta sur l’autre blessé… Justin serait encore indemne. Au sol près du photographe, du sang sur les mains, Aelys observait le blessé, des larmes coulant sur son joli visage. Les yeux écarquillés, la jeune fille blonde haletait, cherchant son souffle, et Aelys murmura d’une voix saccadée :

« Ils sont là… Ils … ils arrivent. »

Son doigt pointait la porte tandis qu’elle tentait difficilement de se relever. Jared se redressa ; il s’était simplement accroupi lorsque les balles avaient traversées les murs, et posa son regard sur le jeune photographe. Blessures à l’épaule gauche et au flanc gauche. Il n’en mourrait probablement pas. Jared redressa Sven, qui avait poussé Rachel de façon à la protéger, et le poussa vers le mutant blessé. Au même moment, une voix parlait à son oreille :

- Sonka, les protections autour des mutants avec Jared ont été supprimées. Un mutant abattu, un autre blessé. À vous d’agir. Terminé.

- Soigne-le, Sven, dit-il simplement. Ensuite, je nous sors d’ici…

Jared créa un nouveau champ de force, augmentant la solidité et la taille du premier qui les entourait. Il faudrait un tank à ces enfoirés pour passer, maintenant ! Et encore… même avec un tank, rien n’était certain. Ce nouveau champ de force englobait toute la salle où ils étaient, mais également l’unique porte d’entrée. Les agents, même s’ils arrivaient à entrer – fut-ce en détruisant un mur – ne réussiraient jamais à les atteindre. Pas tant que Jared serait en vie, à tout le moins. Et le Second des Hostiles ne comptait pas mourir dans un tel endroit. Pas aujourd’hui, oh que non !

- Ceux qui ne sont pas recensés ou qui ne veulent pas être reconnus, cachez votre visage avec votre chandail ! Préparez-vous : sitôt que Justin est guérit, on file vers le bas ! Si vous voulez dire quelque chose, approchez-vous de celui à qui vous voulez parler ; je crois qu'ils nous écoutent. Ne leur facilitons pas la tâche !

Jared, comme Aelys y avait pensé quelques instants auparavant, avait envisagé la sortie par les égoûts. C’était là la sortie la plus sûre pour eux. Si Jared avait été seul, sortir par la grand porte aurait été très simple, mais avec les jeunes, c’était impossible. Les égoûts, c’était la seule solution pour faire sortir autant de gens du bâtiment…

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[ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptyMar 15 Déc - 17:42

La poisse un jour la poisse toujours, un instant j’étais sagement en train d’écouter tout ce qui se disait, deux secondes après je sentais mon flanc me faire à nouveau très mal. Je ne me souvenais plus exactement de ce qui venait de se passer, et après quelques secondes, je me souvins avoir tourné la tête pour voir la jolie mutante s’écrouler sur le sol, et une douleur au flanc quelques secondes après, ainsi qu’une au bras. Elle était morte, la belle blonde, Flavie s’était ça ? Je l’aimais bien finalement, elle n’était pas coupable de ce qui s’était déroulé ici, elle avait simplement des idées tout comme moi au final, et maintenant elle était morte. Et moi qu’est-ce qui se passait en réalité ? Je ne cernais pas réellement pourquoi j’étais… couché par terre. Quelle chouette découverte, la moquette était plutôt sympa couleur rouge sang, c’était en accord avec la nouvelle couleur de Flavie ! Humour morbide, décidément ça ne me réussissait pas d’être allongé sur le sol. Dommage que je ne travaille pas pour un tapissier ou un poseur de moquette, j’aurais passé le temps en comptant les brins de moquette. Quelques secondes à penser n’importe quoi, décidément ça ne me réussissait pas, je ne comprenais plus rien à ce qui se passait, et très franchement ce n’était pas drôle !

Le syndrome du poisson rouge m’avait touché, j’avais oublié les évènements entre mes dernières paroles et maintenant, peut-être un pouvoir mutant ? Ou peut-être simplement ma bêtise en action, c’était aussi très possible, même le plus probable je serais tenté de dire. Plutôt que de rester allongé sur le sol à faire potiche, je me retournai donc légèrement pour essayer de me remettre sur mes jambes, j’entendais du bruit autour donc pourquoi est-ce que personne ne me faisait remarquer que je jouais le chienchien allongé sur le sol ? Mauvaise idée aussitôt, une violente douleur dans mon flanc et dans mon épaule me fit étouffer un cri de douleur, décidément, dieu devait me détester pour me faire souffrir à ce point ! Je m’étais malgré tout allongé sur le coté droit (au moins ma douleur n’était pas vaine), et je portai ma main gauche en direction de mon flanc du même coté pour constater que dès que je le touchais, ça faisait mal et ça pissait le sang. Génial, je venais de me faire tirer dessus visiblement, mais comment ? J’étais exprès venu ici avec les autres pour ne pas avoir de risques d’être touché par une balle, ils étaient magiciens ou quoi ? A moins que ce ne soit l’encapuchonné qui se soit amusé à nous tirer dessus ? La jolie brunette aurait été bien verte (ça rimait, je devenais poétique avec le temps), elle aurait vu que les mutants étaient aussi capables de trahir tiens, ça m’aurait presque fait supporter le fait de servir de canard en plastique pour les cibles dans les foires (sauf que là c’était tir à balles réelles).

Je devenais méchant, pour un pacifiste c’était réellement le comble, mais c’était plus fort que moi et j’avais encore du mal à cerner ce qui venait de se passer. Néanmoins, la douleur de mon épaule (après tout comme un idiot je rappelle que je venais de me poser dessus), m’avait réveillé, et j’avais réussi à me retourner une nouvelle fois pour soulager mon épaule déjà douloureuse, décidément, c’était le jour de la poisse ! Après quelques secondes passées à regarder devant moi en comprenant que visiblement l’encapuchonné n’y était pour rien vu la tête avec laquelle il regardait sa copine, je tournai la tête vers le groupe des jeunes et le dénommé Jared histoire de voir ce qu’ils avaient, et heureusement je fus soulagé de constater qu’ils semblaient en parfaite santé. Décidément, j’avais vraiment une tête à me faire tirer dessus ! Lorsque mon regard se posa sur le visage de la jolie blonde évadé, je constatai qu’elle semblait tapissée de sang, la vache, elle avait été touchée elle finalement ! On aurait dit un dalmatien ou un champignon vénéneux, ce n’était pas glorieux comme comparaison mais bon, dans mon état c’était le mieux que je pouvais faire. Quoique, je n’allais pas me laisser vaincre par une petite balle quand même, enfin deux plutôt. J’étais plus occupé à regarder la fille qu’à me soucier du fait que mon flanc recommençait à m’élancer, la chance, deux jours après un premier tir je m’en tapais un autre, je n’avais pas terminé de me plaindre à dieu.

Finalement, la blondinette prit la parole, elle parlait comme si elle n’était pas blessée, c’était étrange, je ne comprenais pas trop (finalement c’était peut-être moi qui était shooté), mais ce qu’elle disant était franchement effrayant. Ils arrivaient, les membres de l’opération ? Quelle déveine décidément, dans mon état tirer des boules serait plutôt douloureux mais j’y arriverai tout de même, mes pensées furent coupées par la voix profonde de l’hostile qui s’adressait au minet en le poussant dans ma direction. Me soigner ? Sur le coup l’idée me plut aussitôt, j’allais être tout neuf en moins de deux, la chance, mais tout de suite après je déchantai. Il verrait le tatouage c’était obligé, je ne pouvais pas prendre le risque, et il risquait de voir mon ancienne blessure (pas si ancienne que cela d’ailleurs), et se poser des questions. C’était risqué très franchement, et je n’étais pas prêt à me mettre en danger comme ça. Lors de ma précédente blessure j’avais réussi à m’en sortir après des heures passées dans le désert, je n’aurais donc aucune peine à m’en sortir aussi bien cette fois-ci ! Lorsque le blondinet se retourna vers moi, je m’étais assis sur le sol, et je reportai mon attention sur Aelys en la désignant de ma main valide avant de regarder le blond en répliquant.

« Occupe-toi d’elle, tu ne vois pas qu’elle saigne ! J’ai déjà eu pire, je n’ai pas besoin de ton aide alors garde tes soins pour les autres. Ne te vexe pas minet, mais très franchement, je doute que nous ayons le temps de nous attarder ici pour deux blessés. Alors occupe-toi d’Aelys, elle saigne… »

J’entendis alors la voix de l’hostile s’élever à nouveau, il disait qu’ils s’en iraient lorsqu’il serait soigné, finalement ils pourraient y aller plus tôt que prévu. Certes je prenais de gros risques en agissant de la sorte, mais c’était hors de question de risquer de faire voir mon tatouage, et ils trouveraient étrange que j’accepte pour une blessure et non l’autre, je devais donc sacrifier celle du flanc. Je sentais bien qu’il faudrait soigner ça, mais ce n’était pas aussi urgent que ça devait en avoir l’air, après tout j’avais une expérience de médecine non ?! Je me redressai donc comme je le pouvais, évitant de grimacer pour ne pas montrer que je n’agissais pas comme ça de gaieté de cœur, et je regardai autour de moi avant d’attraper l’espèce de serviette posée sur le bureau de la pièce dans laquelle nous étions, pour le déchirer et le glisser sous mon tee-shirt de manière à ce que le sang soit bloqué, et je me servis de l’autre morceau pour l’accrocher autour de mon bras de la même manière, avec une petite difficulté, mais je finis par y arriver. Cela n’avait prit que quelques secondes, enfin une bonne minute, mais je me retournai ensuite vers Jared avant de marcher dans sa direction en me penchant pour attraper la balle qui était tombée à coté du corps de Flavie. Lorsque j’arrivai devant l’hostile, je le regardai un moment dans les yeux avant de détourner le regard.

« Comme tu l’as dis, on ne va pas traîner ici des heures, il faudrait vraiment qu’on s’y mette, si Aelys a vu ce qui va arriver, j’aimerais bien être loin d’ici lorsqu’ils arriveront devant les portes ! On va faire quoi en bas ? Tu as une idée, parce que je te fais assez confiance pour te croire capable de nous ‘sauver’, mais j’aimerais bien avoir une idée du plan quand même. »

Faire vite, nous n’avions pas des heures, et après quelques secondes à attendre la réponse de Jared, je me dirigeai ensuite vers les portes que nous avions fermées quelques instants avant, puis je collai mon oreille contre histoire d’écouter si nous entendions un truc. Rien, il ne fallait pas traîner, et puis bon, quelqu’un devait bien jeter un coup d’œil non ? Donc autant utiliser le blessé. Après une fraction de seconde d’hésitation, je posai ma main sur la poignée de la ronde avant de la tourner pour repousser le battant et jeter un œil dans le couloir. Rien, la voie était libre, je me tournai donc vers le groupe, un sourire à nouveau si habituel pour moi collé sur les lèvres comme si ne rien n’était.

« La voie est libre, on devrait se dépêcher non ? »

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MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptyMer 16 Déc - 9:29

Tout semblait sur une bonne voie, il était tout simplement difficile d’imaginer que la situation puisse dévier à ce point, et pourtant elle le fit. Alors que le blondinet était en train de terminer de parler, et qu’il regardait les gens autour de lui, son regard se posa sur le mutant hostile, Jared, celui en qui il avait une confiance étrange, d’un coté il se rendait compte que cet homme était un hostile en totale contradiction avec ses préceptes à lui, mais de l’autre coté, Jared dégageait un tel charisme que le blondinet se sentait attirer par l’aura que l’homme dégageait. C’était un meneur, et il le faisait sentir tout simplement. L’Allemand n’eut pas l’occasion d’insister plus sur le sujet, car très rapidement, Jared l’agrippa ainsi que la jolie brune pour les attirer légèrement à l’écart, avant de les dévisager tour à tour, puis de leur murmurer quelques mots. Il demanda à Rachel en quoi il l’avait trahie, expliquant que sa famille était au courant de son identité et qu’ils l’avaient tout simplement accepté. Ils trouvaient tous qu’elle était trop jeune pour savoir la vérité, et le blond trouva ça tout à fait normal, combien de fois sa famille lui avait caché des choses pour lui permettre de rester enfant plus longtemps ? On grandissait assez vite, trop vite, des attentions comme celle-ci étaient précieuses, même si elles étaient vexantes. Jared continua en disant qu’il lui expliquerait tout, et à lui aussi s’il voulait le savoir, puis il termina en disant à la demoiselle de ne plus parler comme ça, que si le bureau était sous écoute, les autorités pourraient bien chercher à trouver cet endroit. Sven sentit son cœur rater un battement, lui-même s’y avait pas songé, et idiot qu’il était il avait même donné son nom à voix haute ainsi que celui de la jeune femme, sauf que lui étant non recensé c’était légèrement plus dangereux.

L’hostile laissa une légère pause avant de reprendre en leur disant qu’il ne laisserait personne leur faire de mal, pas plus qu’à la famille de Rachel, puis il dit à Rachel de mettre son casque sur sa tête et au non recensé de cacher son visage avec son blouson, puisqu’il ne voulait pas qu’ils voient son visage. Sven apprécia l’attention, même s’il avait en effet prévu de se cacher pour le pas être reconnu, ou plutôt recensé. Il conclut sur quelques mots pour la jeune femme avant de se taire en tendant son casque à la jolie pacifiste, et il acheva en enlevant son blouson pour le tendre au blond qui le prit avec attention. Un bruit se fit soudain entendre et tout le monde sursauta, tandis que Jared prenait la parole pour dire que l’idée de l’Allemand ne fonctionnerait pas, celle de faire parler la nécromante, et Sven se rendit compte qu’il avait en effet parlé sans réfléchir sur le coup. Il expliqua que l’attaqua allait bientôt être portée et qu’il ne laisserait pas les personnes présentes dans la pièce se faire capturer. Sven buvait les paroles de l’homme barbu qui fut soudain interrompu par un bruit effrayant, un bruit de verre brisé rapidement suivit d’un autre. Le blond ne comprenait rien à la situation, et alors qu’il tournait la tête en direction du second bruit étrange, il vit avec effroi la mutante qui protégeait la zone s’étaler de tout son long sur le sol. Les yeux du jeune homme s’agrandir de frayeur, il n’avait jamais vu de mot, et vu les yeux grands ouverts qu’elle affichait, ainsi que le sang qui coulait le long du petit trou qui figurait désormais au milieu de son front.


Dans le coin de son œil, le blond vit Jared bouger la main alors qu’un second bruit puis un troisième se fit entendre. Un peu inutilement, le blond ferma les yeux une fraction de seconde sous le coup de la peur avant de finalement réagir pour tourner la tête vers Rachel et la pousser un peu brutalement pour qu’elle se baisse, elle risquait trop d’être blessée de la sorte. Un autre bruit de corps qui tombe, mais cette fois-ci, un cri de douleur se fit entendre alors que le jeune homme tournait à nouveau la tête vers les autres présents dans la pièce, en craignant de voir la jolie blonde ou le photographe allongé sur le sol. L’idée que Jared puisse être blessé ne lui traversa même pas l’esprit une fraction de seconde, ce serait comme imaginer que la glace était chaude à ses yeux. Sa crainte fut confirmée lorsqu’il vit le jeune homme brun, Justin d’après ce qu’il avait dit, allongé sur le sol qui ne bougeait plus, est-ce qu’il était mort ? Entendant un pleur, il tourna la tête vers Aelys et sentit un choc au cœur en voyant son visage moucheté de tâches de sang, qu’est-ce que ça signifiait, était-elle aussi blessée ? Elle pleurait visiblement aussi perturbée que le blondinet, et prit la parole d’un ton saccadé annonçant qu’ils arrivaient. La nouvelle le glaça d’effroi alors qu’il la regardait allongée sur le sol, les mains pleines de sang à coté du jeune homme qui ne semblait plus bouger sur le coup. La crainte qu’il soit mort effleura le blondinet qui regarda Jared comme s’il attendait quelque chose qui permettrait de mettre fin à la situation si nouvelle pour lui.

L’hostile s’était redressé et il sembla regarder un moment le jeune homme allongé sur le sol, puis il se tourna vers le blond avant de le redresser – sans s’en rendre compte, Sven s’était aussi agenouillé en poussant Rachel – et hésita un moment avant de lui demander de soigner le jeune homme, puis d’annoncer ce que le non recensé espérait depuis le début, qu’il les sortirait d’ici. Le jeune Allemand se tourna vers le photographe et fut surprit de le voir assit sur le sol alors qu’il semblait regarder la jolie blonde comme s’il voyait un fantôme. Sa voix s’éleva alors qu’il la désignait et qu’il regardait le soigneur du groupe. Justin disait à Sven de s’occuper d’elle puisqu’elle saignait, qu’il avait l’habitude d’avoir pire – cela étonna le blondinet au passage d’ailleurs – puis il ajouta qu’ils n’auraient pas le temps de soigner deux blessés, et qu’Aelys était blessée. Il l’avait appelé d’une manière intrigante pour le blond qui tourna la tête vers Aelys, ne voulant pas désobéir à ce que Jared avait demandé, mais tenté d’obéir à la demande du brun. Finalement, Sven se dirigea vers la demoiselle pour poser sa main sur son épaule et constater que le sang qu’elle portait était simplement des éclaboussures certainement récoltées lorsque Justin avait été touché puisqu’il se trouvait juste à coté d’elle à ce moment. L’Allemand tourna la tête vers Justin juste au moment ou Jared leur disait de se cacher le visage et qu’ils fileraient ensuite vers le bas, puis terminant en disant que s’ils voulaient parler, ils devraient s’approcher de l’autre pour ne pas être entendus. Le blond hocha la tête et s’apprêta à s’avancer vers le photographe pour le soigner, mais celui-ci se redressa sans aucun ménagement pour ses blessures avant de se faire une sorte de pansement de fortune plus destiné à arrêter le sang qu’à soigner, et il se dirigea ensuite vers Jared, ramassant au passage quelque chose à coté du corps de Flavie, sans que l’Allemand ne voit ce que c’était.

Justin tutoyait Jared, cela aurait presque fait sourire le blond dans une autre situation, quoi qu’il en soit, ce dernier les écouta alors que le brun disait qu’ils devaient filer rapidement puisque la vision d’Aelys semblait très proche. Il lui demanda ensuite quelques explications sur ce qu’il comptait faire une fois qu’ils seraient tous en bas, visiblement Justin semblait avoir du mal à faire confiance aux autres, étrange pour un pacifiste. Aussitôt après, le photographe se détourna de l’hostile pour ne pas perdre de temps visiblement, et il s’avança vers la porte pour poser son oreille dessus et sembla écouter pour essayer de percevoir un quelconque bruit. Sven attendit en le regardant, puis lorsqu’il posa sa main sur la poignée pour l’ouvrir, l’Allemand craignit une nouvelle rafale de balles, mais rien ne vint, et après un coup d’œil jeté dehors, Justin adressa un sourire surprenant à l’assemblée. Il avait l’air d’aller parfaitement bien alors que son tee-shirt était déjà imbibé de sang et passablement rouge, tout comme sa manche droite. Il dit simplement que la voie était libre et qu’ils pouvaient donc tous partir, ajoutant qu’ils devaient se dépêcher. Sven s’avança alors vers Justin d’un air visiblement sûr de lui puis il tourna la tête un instant vers Jared avant de reporter son regard sur le brun, plus grand que lui d’une bonne quinzaine de centimètres, et il s’adressa à lui d’un ton calme et posé.

« Tu sais, m’interdire de te soigner ne va en rien t’aider, tu risques de te vider de ton sang même avec tes pseudos pansements, tu irais largement plus vite si jamais tu me laissais faire ça. Ca ne fait pas mal si c’est ce qui t’inquiète. Ajouta le blond avec un sourire léger comme pour essayer de mieux faire passer la chose. Et puis ça ne prend que deux minutes, j’ai juste besoin de voir la blessure. Mais si tu insistes pour que je te laisse, je le ferais…. »

Sven n’aimait pas l’idée que Justin reste blessé alors que lui pouvait le soigner en deux secondes, il avait fait bien pire sur Abby en plus ! Le blond tourna un moment les yeux vers Jared, espérant qu’il obligerait le pacifiste à se laisser faire mais en doutait néanmoins. Puis il soupira légèrement, avant de faire signe à Rachel d’approcher, et il jeta un coup d’œil vers la jolie blonde pour la désigner à son amie pacifiste, espérant qu’elle saurait la convaincre d’avancer. Aelys semblait choquée, mais malheureusement il fallait avancer.

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[ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptyMer 16 Déc - 16:14

Jared agrippa Sven et Rachel et les tira à l'écart, voulant manifestement leur toucher deux mots en privé. Encore sonnée par son récent énervement et la spectaculaire disparition de la nécromancienne, la pacifiste se laissa faire, incapable de résister, même si cela aurait été complètement inutile. L'hostile allait sans doute lui passer un savon pour son comportement, et même si elle comprenait parfaitement pourquoi, Rachel n'avait pas envie de reprendre ses tords dans la figure, surtout en présence de Sven. Elle avait été bien sotte de se laisser aller, mais sur le coup, la surprise et la colère avaient été les plus fortes. Ce qui était fait, était fait, et il n'y avait plus qu'à assumer les circonstances. Surtout dans la situation où ils se trouvaient, ils avaient d'autres chats à fouetter que de disserter sur les états d'âme de la mutante.

Jared les observa tour à tour avant de commencer son discours. Il disait qu'il ne les avait pas trahis, qu'elle était la seule à ne pas être au courant, parce qu'elle était trop jeune et que ses parents voulaient la protéger. Evidemment, elle aurait dû s'en douter, d'ailleurs c'était ce qu'elle pensait. Cela la rassurait, cependant, si tout le monde acceptait Jared en connaissant sa vraie nature, alors il n'y avait rien à craindre de lui. Elle-même le savait de toute façon, et bien qu'elle refuse de l'admettre vraiment, sa réaction avait été dictée par une sorte d'égoïsme ; sa fierté personnelle avait été blessée, car on l'avait mis de côté à cause de son jeune âge. Mais à quoi elle s'attendait ? Qu'un homme comme Jared, presque trois fois plus âgé qu'elle, la traite comme une égale et une adulte ? Sans doute oui, c'est ce qu'elle avait cru et espéré. Mais c'était à l'opposé de la vérité, et le découvrir lui avait fait mal. D'un geste furieux, elle essuya les larmes qu'elle ne pouvait empêcher de laisser couler, incapable de s'arrêter de pleurer malgré ses efforts. C'était si agaçant de sangloter aussi facilement, elle voulait paraître sérieuse, mais elle perdait toute crédibilité.

C'est alors que Jared la rabroua d'avoir prononcé le nom du Powerhaus en public, surtout dans un endroit où ils pouvaient être espionnés, mettant ainsi en danger le bâtiment et ses habitants. Rachel sursauta et rougit, n'y ayant pas pensé ; elle avait prononcé ces paroles sur le coup de la colère et n'avait pas réfléchi aux conséquences de ce qu'elle pouvait dire, et maintenant elle s'en mordait les doigts. Elle baissa la tête, honteuse, se rendant compte des contradictions dans son raisonnement. Elle voulait qu'on la considère comme une adulte, sans la mettre à l'écart de la vérité pour soit-disant la protéger, mais parfois son comportement allait si à l'encontre de ce que l'on attendait d'elle, qu'elle ne pouvait reprocher à personne de la considérer comme une gamine, et encore une fois on en avait l'exemple. A la fois, elle voulait être traitée à égalité avec les adultes, mais d'un autre côté elle avait l'impression que les gens oubliaient fréquemment qu'elle n'avait que seize ans, qu'elle n'était qu'une adolescente avec son impulsivité, son immaturité et ses faiblesses. Bien qu'étant en avance par rapport aux autres jeunes gens de son âge, elle restait qu'une gamine aux yeux de gens comme Jared. Rachel baissa la tête, ne répondant rien. D'ailleurs, qui avait-il à répondre ? Il avait raison de toute façon, et elle ne tenait pas à l'avouer ainsi. L'hostile l'avait rabroué assez vertement, mais ce n'était pas bien son genre de faire dans la psychologie adolescente, surtout dans une telle situation. Il lui mit son casque entre ses mains, lui ordonnant de le mettre pour ne pas que leurs assaillants puissent voir son visage, additionnant cet ordre d'un regard sévère qui fit frissonner la jeune fille, au cas où elle aurait eu l'intention de protester. Rachel s'exécuta docilement ; elle releva rapidement ses longs cheveux qu'elle écrasa à l'arrière de son crâne en un chignon de fortune, et passa le lourd casque sur sa tête.

Elle avait l'impression d'être entrée dans une bulle qui atténuait tous ses sens. Sous le lourd étau de métal, les bruits étaient tellement atténués qu'elle n'entendit pas la détonation initiale qui fit sursauter le reste du groupe, et elle devait tenter l'oreille pour comprendre ce que disait les autres. De même, sous la visière opaque, elle avait du mal à voir autour d'elle, surtout que le casque agissait comme des oeillères, et qu'elle avait plongé la pièce dans la pénombre en faisant exploser les ampoules. Le casque était chaud, sentait l'odeur de Jared et était bien trop grand pour elle, mais la masse de cheveux à l'arrière de sa tête le calait plus ou moins et l'empêchait de bringueballer ce qui l'aurait certainement gênée.

En revanche, elle perçut très bien la détonation qui traversa le mur, et vit le crâne de Flavie exploser, et du sang couler le long de son front. La mutante avait une expression étonnée, la mort l'ayant surprise alors qu'elle ne s'y attendait pas, et elle s'effondra sur le sol, les yeux grand ouvert, dans une mare écarlate. Pétrifiée d'horreur devant ce spectacle, Rachel remplit ses poumons d'air pour crier, lorsque Sven la poussa au sol pour la protéger d'autres tirs éventuels. La mutante s'étala de tout son long, son regard dans l'axe du visage mort de Flavia, lui arrachant un haut le coeur. Tremblante, choquée, elle fut tout d'abord incapable de parvenir à se relever, encore plus lorsque Justin s'effondra lui aussi, blessé, et qu'Aelys porta ses mains à son visage ensanglanté. Persuadée qu'elle allait mourir elle aussi, Rachel saisit le casque à pleins mains, ferma les yeux et attendit la mort.

Qui ne vint pas. Elle tenta de souleva une paupière, et se rendit compte que manifestement, elle était toujours en vie. Les autres s'agitaient autour d'elle, et les tirs avaient cessés, du moins pour l'instant. Jared avait dû déployer un champ de force qui arrêterait les balles et les protègerait. Elle se releva difficilement, ses jambes tremblants sous elle et menaçant de la lâcher, et resta là sans savoir vraiment quoi faire, simple spectatrice inutile, se contentant de suivre passivement la suite des évènements.

Jared ordonna à Sven de soigner Justin, qui semblait avoir été salement touché, mais celui-ci refusa et dit au non recensé de soigner plutôt Aelys, qui était couverte de sang et semblait blessé aussi, vu son air passablement choqué. Sven sembla hésiter une poignée de secondes, puis se dirigea vers la jeune fille, mais secoua la tête après l'avoir touché. Rachel comprit qu'elle n'était pas blessée, elle avait seulement reçu des éclaboussures du sang de Justin lorsqu'il s'était fait touché. Ce dernier s'était levé, son air habituel décontracté rivé au visage, et après avoir parlé à Jared, ouvrit la porte pour jeter un coup d'oeil dehors, avant d'annoncer que la voie était libre. Rachel n'avait beau pas toujours apprécier son attitude, elle était assez impressionnée par son courage ; il cachait admirablement bien la douleur et parvenait à se déplacer malgré ses blessures sans soucis. Néanmoins, il lui fallait se soigner immédiatement, quitte à mettre sa fierté de côté. Il en allait de sa survie, mais également de celle de tout le groupe. Après que Sven eut insisté pour le soigner, Rachel s'approcha timidement et bredouilla derrière son casque :


- Ca ne te plaît peut-être pas de te faire soigner par Sven, mais tu dois le faire, sinon dans cinq minutes, tu perdras connaissance et tu deviendras un poids mort pour nous tous. Avec tes blessures, tu vas perdre rapidement du sang, surtout si tu es en position debout, et quand ton cerveau ne sera plus suffisamment oxygéné, tu n'effondreras. Et toute la volonté du monde ne permettra pas d'éviter cela.

Sa tirade faisait un peu cours de médecine, mais elle n'avait pas réussi à s'exprimer mieux que cela. Il fallait absolument que Justin fasse une entorse à son amour-propre et accepte de se faire soigner, car il perdait son sang plus vite qu'il ne le croyait, surtout vu la quantité qu'il y avait déjà sur Aelys, et au bout de seulement deux litres hors de son organisme, il allait subir des vertiges qui le ferrait tomber, volonté implacable ou pas. Rachel se tourna vers Jared, espérant qu'il insisterait ; avec son autorité et son charisme, s'il y en avait un ici qui pourrait faire plier Justin, ça serait lui.

Après avoir hésité quelques secondes, elle se rapprocha de Jared et reprit la parole d'un ton hésitant et troublé par les larmes.


- Monsieur Jared, je sais que vous n'avez pas apprécié mon attitude et que vous me jugez sans doute trop jeune, mais laissez-moi vous aider. Je suis la seule ici à pouvoir vous seconder avec mon pouvoir, avec Justin, et je veux l'utiliser si cela devient nécessaire. S'il vous plaît.

Il y avait de fortes chances pour que Jared refuse, et l'envoie à l'arrière-garde sous la protection de Sven, auquel cas elle s'exécuterait docilement, ne voulant pas de nouveau se donner en spectacle, mais elle espérait qu'il accepterait. Son pouvoir pouvait réellement leur être utile à tous, et elle supporterai difficilement d'être reléguée à l'arrière sous prétexte qu'elle était trop jeune, qu'il devait la protéger ou qu'il ne lui faisait pas confiance, surtout après son attitude précédente.

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[ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptyJeu 17 Déc - 10:54

Lorsqu’il parla à Rachel et Sven, la jeune femme pleurait à chaudes larmes, sans pouvoir s’en empêcher, semblait-il. Jared comprenait : ce qu’elle venait d’apprendre lui avait fait mal, et le savon qu’il lui avait passé devait l’avoir blessé et gênée, mais Jared n’était pas connu pour mâcher ses mots, alors pourquoi changerait-il ? Elle sembla se rendre compte de la bourde qu’elle avait faite en prononçant à voix haute le nom du bar de ses parents, le Powerhaus donc, sursauta et rougit avant de baisser la tête. Lorsqu’il lui tendit son casque, elle l’enfila sans dire un mot, ce dont il fut heureux. Une chose de moins à se préoccuper pour le moment. La suite, on la connaît : Flavie s’écroulant morte, Justin aspergeant Aelys de son sang, etc, etc.

Par contre, la réaction du photographe n’était absolument pas celle à laquelle Jared s’était attendu. Au lieu de laisser Sven le guérir comme il aurait dû, il ordonna de s’occuper d’Aelys, ajoutant qu’elle saignait. Sven sembla hésiter entre obéir à ce que Jared avait demandé et ce que Justin demandait et il se dirigea finalement vers la jeune mutante blonde. Il constata, comme Jared l’avait constaté sans même avoir besoin d’aller près d’elle, qu’elle n’était pas blessée. Le sang qui lui couvrait le visage et les mains était celui de Justin, qui semblait rechigner à se laisser guérir. Vu leur proximité quand les balles avaient percée le mur – et Justin par la même occasion -, c’était son sang qui avait giclé sur Aelys, tout simplement. Le photographe au pouvoir de feu ajouta qu’il n’avait aucunement besoin des soins de Sven, disant avoir eu son lot de blessures pire que celles-là. Connaissant les traitements réservés aux mutants emprisonnés, Jared ne s’en étonna pas, contrairement à Sven qui écarquilla les yeux. Le photographe continua en lui conseillant de garder ses forces pour les autres. Il ajouta qu’ils n’avaient pas le temps de traîner ici pour les blessés (il n’y avait qu’un seul – et une morte – en l’occurrence), ce en quoi Jared était d’accord, mais maintenant qu’ils étaient tous protégés par deux de ses champs de force, ils étaient en sécurité. Rien ni personne ne passerait. L’hostile ne put s’empêcher de penser à nouveau à la façon dont la nécromancienne avait traversée si facilement son champ de force. Comment avait-elle fait ? Bon, tant pis. Relative sécurité dans ce cas, puisqu’il semblait que ses champs de force n’étaient plus si impénétrables, mais au moins les balles ne les atteindraient plus. Normalement en tout cas… L’hostile jeta un nouveau regard vers la mutante morte et jura de nouveau mentalement. Il aurait pu la sauver si seulement il avait songé à les entourer en entrant dans la pièce. Mais il avait pensé que le champ de force de la fille – comme les siens – empêcherait les balles de les atteindre. Ça n’avait pas été le cas, apparemment, et la fille en avait payée le prix fort.

Le photographe se releva difficilement, tentant de son mieux de cacher sa douleur. Pas très bien, car Jared perça son manège à jour ; il ne voulait pas que Sven ou quiconque voit le tatouage de son épaule. C’était compréhensible, mais surtout très risqué. En tout cas, ce n’était pas Jared qui allait mentionner cela aux autres, surtout que Sven et Rachel, selon lui, n’étaient pas au courant de ce détail sur les évadés des bases d’Apocalypto. Justin prit sur un bureau proche une sorte de serviette et la déchira avant de glisser la première moitié sous son t-shirt pour endiguer le flot de sang de sa blessure. L’autre moitié de la serviette, il la mit autour de son bras dans le même but. Premiers soins vraiment inadéquats, mais vu l’air sérieux qu’affichait Justin, il avait décidé que cela suffirait. L’hostile en doutait fortement. Il leur faudrait courir pour se rendre à nouveau dans le hall et de là, trouver le sous-sol puis la sortie vers les égouts ; trappe ou autre. Un pansement si simplet ne tiendrait jamais et le jeune homme se serait vidé de son sang bien avant… et ils se retrouveraient avec un fardeau qu’il y avait moyen d’annuler.

Jared l’observa s’avancer vers lui, se pencher pour ramasser la balle qui avait touchée Flavie et river ensuite son regard vert dans le sien, tout aussi clair. Le photographe l’observa ainsi un moment, avec comme une lueur de… défi ? au fond de ses prunelles. Jared se retint pour ne pas éclater de rire, ce qui aurait paru à la fois déplacé dans une telle situation et aurait par conséquent fait peur aux jeunes. Justin s’imaginait-il qu’il s’agissait là d’un concours de testostérone ? Si c’était le cas, il se mettait le doigt dans l’œil jusqu’au coude ! * Fait le dur, mon gars et tu vas juste mourir plus vite *, songea Jared en affichant un sourire amusé, tandis que Justin détournait les yeux et parlait de nouveau, renvoyant au Second des Hostiles ses propres paroles. Oui, ils ne devaient pas traîner des heures ici, mais traîner un blessé se vidant de son sang n’était pas vraiment le meilleur moyen de sortir d’ici rapidement. Sans parler des traces que le sang laisserait sur le sol ! Leurs ennemis n’auraient qu’à amener des chiens pisteurs pour suivre leur trace encore plus facilement… Justin ajouta que si Aelys avait vraiment vu que les agents d’Apocalypto arrivaient, il aimerait être loin d’ici. Il demanda ensuite ce qu’ils feraient une fois en bas, lui demandant s’il avait une idée, disant lui faire assez confiance pour les sortir de cette situation précaire. Oh, il voulait une idée du plan , le ‘brasier’ ? Il l’aurait bientôt.

Jared se contentant de l’observer un peu plus, Justin se dirigea vers les portes par où Jared était passé quelques instants auparavant. Il colla son oreille dessus et écouta, histoire de voir s’il y avait du bruit dans le couloir derrière. Rien, apparemment, puisqu’il posa sa main sur la poignée et ouvrit la porte pour jeter un coup d’œil. La voie devait être libre, car il se tourna vers le groupe, souriant de toutes ses dents, malgré sa blessure. Il annonça que la voie était bel et bien libre et qu’on devrait se dépêcher. Il jouait bien la comédie, ce Justin, car à ce moment, il avait l’air en pleine forme, si l’on oubliait tout le sang qui le couvrait quasiment des pieds à la tête. Il allait certainement tourner de l’œil bien avant qu’ils arrivent au sous-sol ! Sven surprit Jared une nouvelle fois en s’avançant vers le photographe, un air confiant sur son visage. Il regarda Jared un instant puis reporta son attention sur Justin, lui disant que l’interdire de le soigner ne l’aidait en rien, qu’il risquait de se vider de son sang même avec – terme qui fit sourire Jared – ses pseudos pansements. Sven ajouta que le plus simple serait de se laisser soigner, que ça ne faisait pas mal et que ce ne serait pas long. Sven ajouta qu’il devait uniquement voir la blessure, mais qu’il le laisserait tranquille si Justin le voulait vraiment. Sven jeta un nouveau regard vers Jared, qui avait déjà saisit le message : à lui de l’obliger à se laisser soigner. Le jeune mutant blond soupira puis il fit signe à Rachel, dont le visage était dorénavant caché par le casque de Jared, d’approcher. Il pointa ensuite Aelys, toujours au sol, terrifiée et presque frappée d’état de choc, espérant probablement que Rachel réussirait à la faire bouger.

Mais Rachel s’était déjà avancée d’elle-même et s’adressa à Justin. Sa voix était quelque peu atténuée par le casque – après tout, elle n’avait vraiment pas la voix puissante de Jared - et elle le tança vertement, lui disant qu’il devait laisser Sven le soigner même s’il n’aimait pas ça, sans quoi il perdrait connaissance bientôt, vu la perte de sang dont il souffrait. Brave Rachel ! Elle s’était rapidement remise des dures paroles de Jared, ce qui était bien, vu la situation critique dans laquelle ils étaient tous. La jeune fille se tourna vers lui, comme l’avait fait Sven un peu plus tôt, lui demandant par le regard – qu’il ne voyait pas d’ailleurs, vu la visière du casque – d’insister pour que Justin se fasse soigner. Jared, tout comme Rachel et Sven, savait que si quelqu’un dans cette pièce pouvait faire plier le mutant aux boules de feu, au caractère si désinvolte, c’était lui et lui seul. Rachel hésita quelques secondes puis s’approcha de l’hostile contre qui sa colère s’était déchargée plus tôt. Elle s’adressa à lui d’un ton qu’on devinait fort hésitant. Elle savait qu’il n’avait pas apprécié son attitude, mais lui demanda de la laisser l’aider. La fille de Flavia Bosk ajouta qu’elle était la seule, avec Justin, à pouvoir la seconder avec son pouvoir. Oui, il n’avait pas aimé sa petite crise de colère contre lui, mais n’étant pas du genre à être rancunier, il ne lui en voulait déjà plus et ne lui en avait même pas voulu du tout, à dire vrai. Il comprenait sa réaction, en fait, qu’il trouvait légitime, quoique ses paroles aient dépassées son raisonnement. Cela pouvait arriver à tout le monde. La page était tournée. La laisser l’aider ? Ça, c’était tout autre chose ! Réfléchissant à sa proposition, Jared se tourna vers Justin, son regard se faisant plus glacial. Il fit rapidement les quelques pas qui le séparait du jeune homme, l’agrippa par son t-shirt et approcha son visage du sien. Son regard se planta dans celui du photographe et c’est de sa voix rauque que Jared prononça les mots suivants, murmurés de façon à ce que Justin uniquement les entende :


- Toi, tu te laisses soigner, point barre. Je sais ce que tu veux cacher, Justin, mais Sven n’est pas au courant de sa signification, ne t’inquiète pas. Et ils ont raison tous les deux : si tu restes ainsi, tu finiras vidé de ton sang. Comment prendrais-tu soin d’elle, alors ? Et il est hors de question que je risque leur vie à tous simplement parce que tu es têtu, compris ?

Il lâcha le chandail du jeune homme et pointa négligemment la blonde Aelys de sa main gauche, celle où il lui manquait les deux derniers doigts. Il se doutait que ses mots concernant Aelys feraient grandement pencher en sa faveur la décision de Justin de se laisser soigner ou non. Justin avait adopté une certaine attitude protectrice envers la jeune mutante blonde, évadée elle aussi des Centres de l’Organisation Apocalypto. Son comportement était tout à fait normal, tout comme son attitude frondeuse et insouciante. Il agissait ainsi pour se protéger du monde extérieur. Mais bon, comme ce n’était pas trop le temps de se lancer mentalement dans des débats théologiques ou philosophiques sur le comportement humain, Jared ajouta quelques mots :

- De toute façon, Justin, nous ne bougerons pas tant que tu ne seras pas soigné. Mes champs de force sont en place et rien ne passera, que ce soit pour sortir ou pour entrer.

Qu’il essaye si ça lui chantait ! Jared se tourna vers Sven et lui fit signe de s’avancer pour soigner Justin. Il observa les autres membres du groupe ; les deux mutants qu’il ne connaissait pas, Aelys et Rachel (son regard restant un peu plus longuement sur cette dernière), et s’avança vers le bureau où Justin avait pris son pseudo pansement. Il dénicha bien vite ce qu’il cherchait : un cahier spirale et un crayon. Jared se pencha et se mit à écrire rapidement. Son écriture était fluide et facilement lisible. Lorsqu’il eut terminé d’écrire, il fit signe à Rachel, Aelys et aux deux autres mutants de le suivre et il se rendit près de Sven et Justin. Il leur fit former un cercle, comme un cocus au football et leur fit lire à tour de rôle ce qu’il avait écrit.

‘’ILS nous écoutent. Lisez et ne parlez pas. Voici le plan : Lorsque Justin sera soigné, nous fonçons vers le hall d’entrée. De là, nous trouvons le sous-sol. Passage vers les égouts = SORTIE. Possibilité hommes armés sur le chemin : on fonce dans le tas et on se fraie un chemin. Ceux qui ne veulent pas se faire reconnaître, cachez votre visage avec votre chandail. Moi, Justin, l’encapuchonné et Rachel, nous éloignerons les obstacles en utilisant nos pouvoirs ; concentrez-vous sur ceux qui viendront trop près de nous : je m’occupe de tous les autres. Ne tuez pas - cela ne ferait que compliquer la situation - immobilisez-les uniquement. Sven, Aelys et l’autre mutant – toi, si tu utilises ton pouvoir d’attirer les mutants, je te brise les jambes, compris ? -, vous nous collez au train. Ne vous occupez pas des balles et du reste, je vais nous entourer de champs de force qui nous protégeront mieux que celui de cette pauvre femme. Et surtout, je dis bien SURTOUT, ne vous éloignez pas du groupe !’’

Jared les laissa lire son plan, ce qui prit quelques minutes à peine. Quand bien même les agents auraient lancés l’attaque à ce moment, ils n’auraient jamais pu les atteindre. Pas avec les deux champs de force de Jared qui les entouraient. Ensuite, Jared observa le visage des membres du petit groupe, guettant leurs réactions. Quasiment presque tous n’étaient pas habitués à ce genre de situation et ce qu’ils venaient de lire leur paraîtrait peut-être comme de la folie, mais c’était ce qui risquait de fonctionner le mieux. Et il était à peu près certain que leurs ennemis ne s’attendraient pas à ça. Jared leur montra le crayon qu’il tenait à la main et pointa le cahier spirale avec.

- Si vous avez quelque chose à dire, écrivez-le.

Ce fut tout ce qu’il ajouta à voix haute. Il était quasiment certain qu’ils étaient écoutés, d’une manière ou d’une autre, et ne tenait à prendre aucun risque. Pour le moment, l’écouteur des agents d’Apocalypto demeurait silencieux, mais au moindre message, il serait alerté de tout changement. Au pire - du moins il l’espérait - Wizard le contacterait rapidement pour l’avertir. C’était à espérer. L’hostile adressa un sourire et un signe de tête à Rachel, lui faisant comprendre qu’il ne lui en voulait pas de sa crise de colère et qu’il lui faisait assez confiance pour lui confier un rôle actif dans leur plan de sortie. Il espérait juste que Sven ne s’offusquerait pas d’être relégué à un rôle secondaire. Sa guérison était vachement utile, mais pas dans un combat, tout comme son second pouvoir. Il savait que les deux mutants survivants parmi les créateurs de ce bordel suivraient son plan sans rechigner : ils n’avaient pas le choix. Quant à Aelys… elle était terrorisée et donc pas très utile. Que penserait le ‘brasier’ de son plan ? C’était lui qui avait la plus grande gueule du groupe apparemment… Ce serait à voir…

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[ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptyVen 18 Déc - 9:39

Barbara se retrouva dans un lieu obscure, très obscure. Elle ne voyait plus rien, elle respirait difficilement. L'odeur était nauséabonde, quelque chose de poudreux entra dans sa bouche et elle vomit automatiquement. Elle s'enfonçait dans des épaisseurs qu'elle ne connaissait pas, vers des lieux tout aussi inconnus, des odeurs dissemblables et des sensations atroces.

Tremblant, un bras surgit de la bouche d'égout d'une petite ruelle d'Achaea, au croisement entre une rue principale qui menait tout droit au Siège du Gouvernement et une autre qui conduisait au périphérique. Le bras, blanc, pâle comme la mort s'agrippa et émergea le corps d'une femme vêtue d'un débardeur blanc sale, décoiffée, elle-même souillée, et aussi pâle que son bras. Elle avait visiblement froid et tremblait par terre, dans la pluie battante et l'orage qui grondait

Barbara se recroquevilla et chercha les cadavres qui l'avaient sauvée. Sa tête tournait et son voyage sous terre ne l'avait pas aidée. Elle était complètement gelée. Elle comprenait difficilement ce qui venait de se passer, elle se souvenait du tunnel, de l'homme qui s'y trouvait, de la bulle d'énergie dans laquelle elle avait été enfermée, du goût du sang, de cette envie de mourir pour enfin se reposer. Elle regrettait la lumière blanche, sa chaleur, cette sensation de bonheur absolue, la présence de son père. Elle était courbaturée, très faible, trop faible, et ses forces continuaient de l'abandonner. Elle regarda autour d'elle, la place était déserte. Elle entendait une cohue au loin, c'est tout. Mais elle n'y prêtait pas attention. Elle regardait autour d'elle, le visage triste, perdue. Les yeux humides, comme si elle venait de naître. C'était un dur retour à la réalité, à vrai dire, la française aurait voulu rejoindre son père...mais ce n'était pas possible. Elle regarda la pluie tomber sur elle. Comment se sentait-elle? En vie? Jamais de cette façon. Elle était lacérée par une douleur étrangère au ventre, son estomac se nouait, sa gorge se rétrécissait, elle allait mal. Elle s'étendit par terre, sur le dos, complètement trempée par l'eau de la pluie cherchait une once d'humanité, cherchant la vie quelque part en elle. Avait-elle disparu? Elle ne le savait pas. C'était-elle approchée trop près de la mort au point de lui ressembler?

Le souvenir lancinant de la lumière éclatante qui l'attendait au bout du tunnel et la joie qu'elle ressentait en s'approchant ne la quittait pas. Une seconde ne s'écoulait plus sans qu'elle la regrette. Elle en voulait à cet homme. Qui était-il? Il lui ressemblait un peu, mais il ressemblait davantage à son père à elle. Sûrement la projection de son esprit, la partie qui ne voulait pas encore partir. Mais c'était ridicule, elle ne voulait pas rester, rien de son esprit, de sa personne ne voulait rester ici bas. Elle ne voulait plus voir ses amis. Elle voulait les revoir plus bas. Elle les enviait, eux devaient y être dans la lumière et elle, alors? Elle était plongée dans l'obscurité. La solitude la lassait, elle voulait son père.

Soudainement, elle se rappela le visage de Nar'Soll, la prison, et le groupe de mutants. Elle soupira et se leva. Qu'était-il temps de faire? Que pouvait-elle faire? Nar'Soll l'avait signalée à Sonka et à surement d'autres agents, ils ne le croiraient pas. Impossible se disait Bouquet, Nar'Soll était un professionnel qui avait découvert sa supercherie mais les agents d'Apocalypto et qui plus est ses collègues de Bastet n'en croiraient rien et n'en sauraient rien même si ils refaisaient des tests comme ceux d'entrée à l'Opération.
Ce problème réglé, une question se soulevait dans son esprit: comment elle était sortie de cette galère? Comment? Ce n'était pas elle qui avait invoqué les trois cadavres pour la descendre sous terre et faire exploser le champs de force du second des Hostiles. Pas avec le peu d'énergie qui lui restait et même à pleine régime, le champs de force de ce mutant de catégorie S lui serait infranchissable. Mais...que faisait-elle ici? Sa place n'était pas là, il fallait germer un scénario pour les autres avant de retourner dans la gueule du loup, là où tout se passait. Elle réunit le peu de force qu'il lui restait et réfléchit: elle avait été captive et ce n'était pas un secret, il fallait en premier lieu trouver une excuser potable à sa sortie, comment avait-elle réussi à fausser compagnie à Nar'Soll sans aide? Elle regarda la bouche d'égout, oui ce serait une possibilité, si on admettait que Nar'Soll soit distrait, et que la bulle d'énergie cède...c'était tiré par les cheveux mais c'était sa seule issue. Elle regarda son bras et l'attrapa, elle prit une solide inspiration puis avec les traits de son visage durcirent et un craquement sinistre résonna dans l'impasse.

Difficilement, la française se traîna jusqu'à la zone quadrillée du siège du Gouvernement. C'était un attroupement de forces militaires toutes armées jusqu'aux dents. Des tanks, des véhicules de guerre, l'armée avait été déplacée en renfort des agents d'Apocalypto. Barbara regarda le charivari incroyable et continua à avancer malgré les cris répétés de policiers qui fermaient le secteur. Un agent se retourna et la visa immédiatement avec son AK-47.

- Star, dit-elle d'une voix pâteuse mais déterminée. Je suis Bouquet, équipe Bastet.

Le ranger d'Apocalypto abaissa son arme dès qu'elle eut prononcé le mot de passe. Lui étant inférieur dans le hiérarchie, il se mis au garde à vous devant elle.

- Madame, nous avons été averti de votre prise en otage...
- Je veux voir un supérieur, coupa Barbara. Et toute suite.

D'autres soldats se tournèrent vers elle, et un supérieur militaire vint à sa rencontre. Elle était au plus mal, elle sentait que quelque chose n'allait pas et que ce n'était que le début, pour le moment, elle devait les convaincre efficacement de son récit, les choses n'étaient pas évidentes pour la suite mais déjà, elle devait s'occuper de l'immédiat.

- Bouquet? grogna le commandant d'un air suspicieux. Vous allez devoir nous suivre pour nous expliquer ce qui s'est passé. Vous étiez avec Nar'Soll
- Je sais où j'étais, répliqua froidement Barbara. Je veux voir Whitewood ou Andrews au plus vite, ce qui s'est passé à l'intérieur n'a rien de...
- Deux mutants ont été neutralisés, l'un d'entre eux a été abattu.
- J'y étais je vous rappelle! C'est d'ailleurs grâce à vous je suppose que j'ai pu m'enfuir, non? A moins que comme d'habitude nous ne soyons à l'origine de cette offensive?
- Vous enfuir?
- Vous serez briefer plus tard, pour l'instant, il est temps de rémedier à cette situation, Nar'Soll doit avoir un contact qui capte toutes nos communications, informez vos hommes
- Ne croyez pas que vous allez vous en sortir Bouquet, nous savons ce qui s'est tramé à l'intérieur, et croyez-moi que ça ne s'arrêtera pas là.
- Ce sont des menances?elle rit. Parce que je n'en attendais pas moins de vous.

Elle s'éloigna du commandant et répéra un Apocalypto qui donnait des instructions à ses subordonnées.

- Mitchell...
- Bouquet? Bordel! Comment t'es arrivée là? Viens vite, tu as vu ton bras? Tu as une mine épouvantable, comment tu es sortie?! Put***!

Son bras était cassé, bien cassé. Le dénommé Mitchell appela l'équipe de secours, il semblait assez choqué de la voir là. Sûrement, ils devaient tous croire qu'elle ne s'en sortirait jamais qu'avec les pieds devant comme pour tous ceux de Bravo. L'information que lui avait transmise le commandant sur l'offensive à laquelle elle n'avait pas assisté l'aiderai pas mal, c'était vraiment un coup de chance. Les médecins secouristes l'examinèrent mais elle se débattu.

- Je vais bien, je vais bien...je me suis enfuit par les égouts en fait, c'est un peu compliqué, au moment de l'offensive, Nar'Soll a baissé sa garde et son champs de force qui me retenait, enfin c'est assez étrange, je ne sais pas comment j'ai réussi à m'en sortir en un seul morceau. Bref, il n'y a que mon bras qui ait souffert, j'ai regagné la sortie par les égouts comme je te disais. Je t'en parlerai plus en détails après, il voit que je voyes Andrews.
- Tu ne vas pas tarder à le trouver, parce que dès qu'il saura que t'es là, il viendra te trouver, il avait l'air vraiment furax tout à l'heure. Whitewood est avec le Ministre et Bravo est....
- J'étais là, je ne sais pas si il y a des survivants, je n'ai pas bien vu ce qui se passait, en tout cas nous sommes sur écoute. Sonka a croisé Nar'Soll
- Et il est...?
- Non, non.
- Attend un instant...

Il posa une main sur son oreillette et les secouristes commencèrent à s'occuper du bras de la française lorsque soudain, ils reculèrent. Barbara releva la tête. La moitié des factions qui l'entouraient braquaient leurs armes sur elle.

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[ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptyVen 18 Déc - 16:50

Ils me prenaient tous la tête à agir comme si j’étais un gamin de dix ans. Je n’avais pas besoin de leur aide pour savoir que les pansements que j’avais ne serviraient absolument à rien, j’étais un ancien étudiant en médecine tout de même ! Merde ! Bon bien sûr, eux ne le savaient pas, je m’imaginais facilement que je devais avoir l’air d’un abruti à refuser des soins aussi inespérés à un moment aussi désespéré, mais que voulez-vous, c’était non seulement ma nature de faire le contraire de ce qu’on attendait de moi, mais là j’avais une bonne raison. Lorsque j’étais gamin ma mère me disait toujours que je ferais un bon médecin parce que j’avais des réactions qu’on n’attendait pas, et que j’osais prendre des risques. Mais elle était morte et enterrée depuis longtemps, autant ma mère que cette époque révolue, je n’avais plus pensé à elle depuis longtemps, pourquoi maintenant ? Si ça se trouvait, j’étais en train de passer ‘larme à gauche et c’était pour ça que j’avais tendance à penser à des trucs aussi débiles. Pardi, je n’aimais pas la tournure des énervements, et pour tout dire, j’avais envie d’une seule chose, de ne jamais être venu dans cette saleté de ville. Bien entendu le blondinet n’avait agit qu’en son âme et conscience, il avait même ajouté une petite pointe d’ironie que j’avais plutôt apprécié, mais cela ne réglait rien à l’affaire, je n’avais pas plus envie de le laisser m’approcher, encore moins même, maintenant que j’étais au centre de l’attention. Merde, la boulette, j’aurais peut-être du me laisser très sagement soigner et personne n’aurait remarqué mon tatouage, alors que maintenant c’était complètement différent. Puis ça avait été le tour de la jolie brune, elle avait répliqué que ça ne me plaisait peut-être pas de me faire soigner, mais que je devais sans quoi je risquais de perdre conscience et de devenir un poids mort pour le groupe. Elle répliqua quelques autres trucs qui étaient plus que familiers pour moi et qui dessinèrent un sourire presque amusé sur mes lèvres alors que je m’étais trouvé obligé de leur répondre à tous les deux d’un ton badin.

« Pour peu on dirait que vous sortez de la fac de médecine tous les deux. Je sais ce que vous me dites, pas la peine de palabrer sur le sujet, vous gaspillez votre salive. Et puis si je suis un poids mort, ne vous en faites pas, je ne vous retarderai pas, je n’ai pas pour habitude de dépendre des autres. »

Ca faisait un peu glauque comme réponse, mais je préférais très largement ça qu’autre chose, je ne serais jamais assez débile pour prendre le risque de tous les mettre en danger, et si cela signifiait qu’il fallait scinder le groupe en deux, eux d’un coté et moi tout seul de l’autre, ma foi ça serait comme ça ! Les choses évoluaient souvent d’une manière qui n’allait pas dans le sens de la majorité. De toute manière, j’avais l’habitude de vivre de la sorte, en solitaire, alors une fois de plus ou de moins, sans compter que je pourrais jouer les cibles pour les autres, j’avais un coté amateur de sacrifice visiblement, si je me basais sur mon histoire, alors pourquoi pas encore une fois. La brunette était finalement partie dans le sens inverse vers Jared et avait échangé quelques mots avec lui, puis alors que mon attention se posait sur le gars barbu, son regard glacial manqua de me refroidir quelques instants. Lorsqu’il s’avança d’un pas ressemblant assez à celui avec lequel il avait approché l’encapuchonné, je sentis la crainte d’avant refaire surface, mais il fut trop rapide pour que je puisse m’inquiéter plus. Jared attrapa mon tee-shirt à la manière de l’encapuchonné et l’idée qu’il ait envie de nouvelles prunes me traversa l’esprit, mais il approcha son visage du mien pour murmure quelques paroles inquiétantes pour moi. Jared savait. Il savait que j’étais un évadé, et c’était un hostile. Mon cœur rata un battement (même deux), et mon expression amusée fut aussitôt remplacée par une lueur de crainte, je ne pouvais pas faire autrement, il représentait désormais quelque chose d’inquiétant pour moi. Ainsi le minet n’en connaissait pas la signification du tatouage, mais s’il l’apprenait plus tard ? Jared aborda le fait de prendre soin ‘d’elle’, et le visage de ma sœur traversa mon esprit une fraction de seconde avant qu’il ne désigne la jolie blonde, ce qui me rassura un peu, bien que le fait qu’elle soit aussi une évadée m’inquiétait beaucoup, pour elle bien entendu.

Je fus tenté de lui répliquer qu’il pouvait s’en aller avec eux sans soucis et me laisser de mon coté comme ça ils ne risqueraient pas leur vie parce que j’étais têtue. Mais le doute me submergea, il n’aimerait pas une telle réplique c’était sûr, et ce gars me fichait une frousse monstre avec ce qu’il savait sur moi. Mieux valait éviter de le provoquer pour le moment. Après m’avoir lâché, un léger silence se fit alors que je remettais ma veste et mon tee-shirt ensanglanté en place (je commençais à avoir un sacré budgets pour mes tee-shirt si je saignais à chaque fois dessus), puis il reprit la parole me disant très simplement que personne ne bougerait tant que je ne serais pas soigné. Il conclut en me disant que rien ni personne ne pourrait entrer ou sortir d’ici. C’était nul, j’en avais marre de ne plus rien maîtriser, ce gars qui admettait être ouvertement hostile et qui connaissait me statut d’évadé nous retenait prisonniers, bien qu’en sécurité. Je ne savais pas si je devais être heureux ou inquiet. Mon regard vert se reposa sur Aelys toujours allongée sur le sol, personne ne l’aidait, je voulais sauver ma sœur, je devais commencer par aider les autres avant non ? Et pour les aider, je devais accepter ce que l’autre me demandait. Le pied. Un soupire contrarié mais vaincu traversa mes lèvres alors que je répondis brièvement, un ton toujours assez effronté en fond.

« Vous pouvez dire que je suis têtu, vous vous en sortez bien aussi…. »

La suite s’enchaîna rapidement, je laissai le gars blond soigner les deux blessures et lui jetant un regard assez clair pour qu’il garde ses commentaires pour lui, et une fois que cela fut fait, Aelys était déjà debout, et je constatai qu’elle n’avait pas eu besoin de mon aide, j’aurais bien été aller l’aider si je n’avais pas du ‘obéir’ à Jared. La demoiselle arrivait avec Jared et les autres mutants, puis l’hostile fit passer un carnet de note avec tout un tas d’explications, dont quelques-unes dessinèrent un sourire sur mes lèvres, et je le tendis au suivant en reportant mon attention sur le barbu (copie de Tom Cruise et à la fois du père fouettard vu sa méchante humeur), puis j’attendis la suite. Celle-ci arriva rapidement, Jared expliqua qu’ils devaient écrire si quelque chose devait être ajouté, et il n’en fallu pas plus, je pris le bloc des mains de la personne qui l’avait avant de griffonner quelques instants, puis je le tendis à Jared, espérant un moment qu’il allait le garder pour lui et ne pas le faire tourner.

« Bien beau plan, mais tu n’imagine pas qu’ils ne vont pas surveiller tous les environs, égouts y compris ? Sans compter qu’ils vont chercher par tous les endroits possibles lorsqu’ils verront que nous ne serons plus là, les égouts seront donc vite cernés. Lorsqu’on sera en bas, on se divisera en deux groupes. Qu’ils sachent que nous sommes dans les égouts ne situe pas où exactement. Je me débrouillerai pour faire assez de bruit pour qu’on estime que je suis avec d’autres personnes de mon coté, et vous partirez dans le coin opposé, comme ça logiquement, il y aura moins de monde sur vous. Et pas la peine de me dire non, je suis têtu et je ne changerai pas d’avis sur la question, il faudra juste veiller sur elle et ça suffira. Après tout, même si je ne suis pas un héros j’ai bien le droit d’y jouer de temps en temps. »

C’était bizarre certes, mais je ne laissais nullement le choix à Jared. Je tournai la tête vers Sven quelques secondes, il se trouvait à coté de moi, et d’un coup de coude dans l’estomac (j’étais une saleté et je l’assumais), je lui désignai Aelys pour lui faire comprendre qu’il avait intérêt à veiller sur elle ou cette fois-ci ce serait moi qui ne serait pas content. J’étais certes moins impressionnant que Jared, mais néanmoins, je pensais qu’il était assez futé pour comprendre que je ne plaisantais pas sur la chose. Après qu’on se soit assuré que tout le monde ait donné son avis sur la question, je fis signe à Jared vers la porte pour lui demander de supprimer sa protection, ou alors du moins de se débrouiller pour qu’on puisse avancer, et je me dirigeai une nouvelle fois vers la porte qui se trouvait à un ou deux mètres de moi, et je jetai un nouveau coup d’œil vers l’extérieur. La voie était toujours libre, et après un coup d’œil vers le groupe derrière, je leur fis signe pour qu’ils comprennent, puis j’avançai légèrement, sortant de leur angle de vue, avant d’attendre qu’ils se décident enfin à me rejoindre. J’avais dis une chose précise avant, et j’étais bien partis pour la réaliser, de toue manière, je n’avais rien qui me rattachais à eux, et la seule chose que je craignais, c’était que la jolie blonde tombe entre les pattes de Jared, j’avais agis pour essayer de la protéger, tout devrait normalement fonctionner. Du moins je l’espérais.

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[ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptyVen 18 Déc - 18:23

Tout prenait un tournant un peu étrange. Le blondinet s’était avancé vers le brun qui refusait son aide, et après lui avoir brièvement parlé, Rachel était finalement venu à son tour. Sven avait été plutôt surprit de tout ce qu’elle avait réussi à déblatérer sans même bégayer, et surtout sur un ton aussi sûre d’elle, et avec des informations tellement précises. L’Allemand, fils de médecin rappelons-le, en connaissait une bonne partie sur le corps humain bine entendu, et il n’aurait pas mieux exprimé tout ce que son amie venait de dire. Finalement, Rachel s’éloigna en direction de Jared, et le blond reporta son attention sur l’homme têtu histoire d’espérer qu’il cède soudain, sans aucune raison. Mais voilà qu’il répliqua d’un ton toujours aussi badin comme s’il n’était pas en train de se vider de son sang, puis il leur annonça qu’ils avaient l’air de sortir de la fac de médecine, ce qui n’était le cas pour aucun des deux précisons, ajoutant qu’il était inutile de palabrer sur le sujet. Quelle déclaration, ils ne palabraient pas ! Ils parlaient d’un sujet sérieux comme sa mort par exemple, et cela semblait dépasser le photographe qui avait décidément une vision des choses bien surprenante. Il termina en disant que s’il était un poids mort, il ne les retarderait pas, et qu’il avait l’habitude de se débrouiller seul. En gros il voulait leur dire qu’il se débrouillerait seul et qu’il les quitterait ? Espérait-il sincèrement que le groupe accepte qu’un mutant s’en aille tout seul avec tous ces gens dehors ? Il était complètement dingue décidément ! Sven tourna la tête vers son amie et vers Aelys pour constater qu’elle était encore allongée, mais alors que l’idée d’aller vers elle lui traversa l’esprit, Jared s’était déjà avancé, balayant l’idée du blond aussitôt après.

L’expression qui habitait le visage de l’hostile n’aurait certainement pas rassuré le blond qui recula d’un pas sous le coup de la surprise, puis le barbu attrapa Justin aux habits pour l’approcher de son visage et lui murmurer quelques mots que seuls eux entendaient. Sen sentit sa curiosité s’éveiller lorsqu’il vit l’expression naturellement moqueuse du pacifiste se transformer en une sorte de… Crainte ? Jared menaçait-il le brun ? L’hostile désigna la petite blonde avant de reculer et de faire signe à l’Allemand de se diriger vers Justin pour le soigner, et à la grande surprise du non recensé, celui-ci accepte en lançant quelques mots à Jared histoire d’avoir le dernier mot peut-être. Quoi qu’il en soit, Sven s’avança vers le blessé pour lui faire signe d’ôter son bras de devant son flanc blessé, et le regard que l’homme lui lança suffit à le calmer, il ne dirait rien. Soulevant le tee-shirt ensanglanté du jeune photographe, Sven analysa la blessure qui était plutôt propre, mais quelle ne fut pas la surprise de l’Allemand lorsqu’il découvrit une plus ancienne trace de blessure par balle, encore très récente, mais qui devait le faire souffrir pas mal malgré tout. Risquant un regard surprit vers le brun, le non recensé positionna sa main au-dessus de la première blessure histoire d’extraire la première balle, ce qui prit quelques bonnes secondes, puis il entreprit de commencer à soigner les deux blessures par balle du flanc en reformant les tissus. Cela prit un peu plus de temps, mais laissa finalement un flanc dénué de toute blessure, et Sven enchaîna aussitôt avec la blessure du bras, défaisant le sommaire pansement que le brun avait installé juste avant. Nouvelle surprise, un étrange tatouage se situait juste sous la blessure du jeune homme, et l’Allemand ne dit rien bien qu’il ne put s’empêcher de le regarder attentivement alors qu’il procédait aux soins, ou plutôt qu’il retirait la balle restée dedans. Après cela, alors que Jared s’approchait du groupe, le jeune blond acheva de reformer les tissus du bras et recula une fois que se fut fait, avant de tendre les deux balles ensanglantées à Justin, qu’il avait gardé en main au moment de l’extraction.


« Comme tu sembles en faire collection. »

En référence à ce qu’il avait fait avant, à savoir ramasser la balle qui était sortie de la tête de Flavie. Cette pensée laissa un arrière-goût dans la bouche du blond qui porta alors son attention sur le papier que Justin lui tendait après l’avoir lu. Le blond le lu attentivement et hocha la tête en risquant un coup d’œil vers Rachel. Il se sentait honteux de rester en seconde ligne alors que la jolie brune se trouvait devant, en danger, mais Jared savait ce qu’il faisait et le non recensé avait une totale confiance en l’homme. Après cela, Justin lui colla un léger coup dans les cotés et le blond estimait qu’il ne méritait pas ça, mais nota ça sur le fait que le photographe n’avait pas du apprécier d’être obligé d’être soigné. Le jeune homme lui fit comprendre, à renfort de signe, qu’il devait protéger la jeune blonde, et après un regard vers elle, le jeune Allemand hocha la tête pour rassurer le brasier, puis attendit que Jared finisse sa phrase, s’attendant à ce qu’ils partent juste après. Sven fut donc assez surprit, mais pas tellement finalement, de voir Justin – avec son corps tout neuf – se saisir du bloc note pour y griffonner quelques mots avant de le tendre à Jared. Pendant un petit moment, l’Allemand espéra que Jared fasse tourner le bloc note, mais Justin s’éloigna déjà vers la porte située juste là, et Sven se sentit obligé de suivre le photographe pour regarder ce qu’il faisait. Justin sortit à nouveau, et Sven allait l’imiter lorsqu’il se souvint du blouson tendu par Jared juste avant. Le jeune homme s’en servit donc pour faire ce que Jared avait demandé, à savoir se couvrir le visage histoire de pouvoir éviter d’être recensé, puis il regarda Justin disparaître de son champ de vision avant de tourner la tête vers le groupe resté derrière histoire de voir ce qu’ils faisaient. Après un petit moment d’hésitation, le jeune homme imita le brun et le rejoignit dans le couloir. Il était désert mais pour combien de temps ?

[ HP : Désolé, post minuscule mais j’avais du mal à dire plus. ]

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[ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptyVen 25 Déc - 0:55

Et Barbara tomba. La pluie drue continuait elle de s’abattre sur la scène. Tous les agents prêts à tirer ne la quittaient pas des yeux. Au bout de quelques secondes, certains se regardaient avec un sentiment d’incompréhension générale, quelqu’un avait tiré ? Le dénommé Mitchell, apparemment connaissance de Barbara approcha du corps inanimé, pointant toujours sur elle son AK-47.

Sa tête était en arrière, ses cheveux complètement mouillés dans une flaque d’eau, son visage trempé était blafard, elle avait l’air endormie, les yeux presque clos. Un subordonné vint à la rencontre du militaire, il lui donna des instructions et lui ordonna de partir. Les secouristes s’approchèrent eux aussi.

A cet instant, Barbara ne comprenait plus rien, son esprit était flou. Elle parlait avec Mitchell puis d’un coup, un élan de chaleur intense puis un froid polaire et son cerveau s’était bloqué. Ils avaient tous braqué leurs armes sur elle, pourquoi ? Elle ne le savait. Elle s’était juste retrouvée à terre, dans l’eau, sans savoir comment. Avait-elle pris une balle ? Apparemment, non, elle réunit le peu de force qui lui restait et pour péniblement ouvrir les yeux. Pas de sang, pas de balle. Elle voulu sortir un son mais elle en était incapable, ses amygdales avaient considérablement grossi. Elle avait très froid et la pluie n’arrangeait rien. « Suis-je en train de mourir ?... » se demandait-elle. Non pas que ses membres ne répondaient plus mais elle n’avait plus la force d’en bouger le moindre. La tête sur le côté, elle entendit les pas du subordonné à Mitchell avancer avant de repartir. « Là …c’est vraiment la fin… ». Les secouristes arrivèrent près de son corps à leur tour, elle bougea la tête afin de voir ce qui se tramait. Sa dernière vision fut celle de Mitchell et d’autre agents donnant des ordres aux secouristes, puis sa tête bascula vers la gauche et ses yeux se clorent. « Je quitterais ce monde sans regrets… ».

- …dangereuse. A la base, immédiatement.

C’était la voix de Mitchell qui s’adressait aux secouristes. Ces derniers soulevèrent le corps de la française pour le placer sur un brancard. Plusieurs militaires avaient leurs armes pointées dans sa direction, elle représentait toujours une menace même inconsciente car à ce sujet, ils ne savaient plus ce qu’elle était. Il avait reçu une transmission entre Nar’Soll et Sonka avec ce mot : espionne. Et jusqu’à preuve du contraire Bouquet n’était pas une espionne. Alors quoi maintenant, tout le monde redoutait ce qui se produirait quand les boss de l’Opération Bastet où elle officiait apprendrait qu’elle était une mutante. Comment avait-elle fait ? Bouquet était un murmure au sein de l’Opération, la plupart ne l’avaient jamais vue et pensaient que c’était un homme pour certains, d’autre la croisait mais en elle n’avait pas vraiment d’ami au bureau, tout le monde savait qu’elle arrivait de France et qu’elle était d’abord entrée jeune dans la Ligue comme militaire et qu’elle avait été formée dès ses dix-sept ans. Une rumeur courrait toujours selon laquelle la férocité des français envers les mutants les poussaient à surentraîner leurs soldats au cours d’épreuves inhumaines. Puis arrivée à vingt et un ans en Amérique, elle avait gagnée les forces militaires et l’Opération Apocalypto avant de passer dans le commando Bastet sous la tutelle de Whitewood. D’ailleurs, elle côtoyait davantage Andrews, son second que Whitwood lui-même.

Mais la question subsistait, comment avait-elle d’une part dupé les forces françaises et d’autre l’armée américaine ? Elle devait être particulièrement puissante dans ce cas, pensaient la plupart des agents sur place et informés du drame. Car si l’information était confirmée, ce serait un drame. Si un mutant peut s’infiltrer au sein de l’organisation alors pourquoi pas d’autres ? Dans ce cas, un grand ménage serait fait et beaucoup en pâtiraient.
    Quelque part en France, 24 décembre 2011
    Base de Recrutement de La Ligue.


La jeune Barbara Bouquet se regarda dans la glace et attacha ses longs cheveux blonds. Elle passa de l’eau sur son visage, le temps de se baisser au robinet et trois silhouettes s’étaient dessinées derrière elle sur le reflet du miroir. Elle n’avait pas l’air surprise et pourtant il y aurait de quoi. Trois adultes, un femme, deux hommes. Un médecin apparemment, son infirmière et un autre homme avec un très bel accoutrement atypique. Le médecin prit la parole :

- Vous ne partagez plus votre chambre avec cette…Sarah ? demandait-il.
- Elle est morte hier, répondait en se retournant Barbara.
- Morte ? semblait s’étonner le médecin. Comment ?
- Je crois qu’elle a explosé avec sa propre grenade, une mort pas très intelligente en tout cas.
- Sa propre grenade ? dit avec un sourire le second homme.
- Elle m’a démasqué quand j’invoquais Jean, Mr. Klaus. Je n’ai pas eu le choix.
- Soyez prudente miss Barbie, les tests médicaux sont aujourd’hui, il ne faut pas que vous vous fassiez prendre, ajouta l’infirmière.
- C’est pour ça que je vous ai convoqué Vicky. Il est possible que notre manœuvre ne fonctionne pas, c’est pourquoi nous devons prendre nos dispositions.

Personne ne parla, une certaine tension monta. Barbara les regarda tour à tour et s’appuya contre le lavabo avant de poursuivre.

- Nous allons nous en tenir au plan initial, mais au cas où ça ne marcherait pas, je veux que vous me fassiez passer de l’autre côté.
- Comment ?! cria le médecin.
- Vous m’avez bien entendu, soit ça fonctionne, soit j’arrête ici les frais. Je n’ai pas le choix. Et je ne veux rien entendre, j’ai eu le temps d’y réfléchir et c’est une initiative que j’ai prise depuis le début, je savais en m’engageant quels risques je prenais.
- Je ne crois pas que je sois capable d’une telle chose, excusez-moi Miss Barbie, dit Vicky tristement.
- Vraiment ? Dans ce cas Mr. Klaus ou vous, docteur, vous vous en chargerez, mais c’est un ordre. Souvenez de ces mots, si nous échouons, rendez-vous en bas….mais si nous réussissons, n’oubliez jamais ces mots car cette situation est susceptible de se reproduire, auquel cas, nous appliquerons le même plan. Adieu.

    Achaea, 29 Novembre 2020
    Près du siège du gouvernement, fourgon blindé des équipes de secours Apocalypto.

L’équipe avait solidement attaché Barbara, certes elle n’était plus en état de répondre de quoi que ce soit mais si elle était une mutante, le pire était à craindre. On voyait que les secouristes n’étaient pas à leur aise, ils s’emmêlaient les tuyaux, beuglaient des ordres et ne comprenaient pas grand-chose à ce qui passait, il n’y avait qu’un médecin qui semblait plus attentif et concentré que les autres. Une fois branchée, la situation se compliquait nettement pour l’équipe, en effet, la respiration faible, un pouls presque inexistant, ils s’acharnaient à la stabiliser.

- On va la perdre ! hurlait un secouriste.


    Achaea, 01 décembre 2020
    QG de l’Opération Apocalypto



Une équipe de scientifiques observaient à travers la vitre la jeune femme reliée par plusieurs câbles à quelques appareils de mesures et diagnostic. Elle était assise sur une table de métal, les jambes allongées, le dos courbé, la tête vacillante.

- Pourquoi nous avons ce résultat à l’encéphalogramme ? demanda l’un d’eux
- Elle n’est pas réveillée, répondit un autre.
- Comment ?
- Elle est en plein sommeil léthargique.
- En sommeil léthargique ? Comment est-ce possible ?
- C’est ce que nous cherchons.
- Ce serait alors bel et bien…commença un autre homme qui n’était pas en blouse blanche.
- Non, tous les résultats jusqu’à présent sont négatifs. Si ce n’est pas ça, ça doit venir d’un problème de santé.
- Que dois-je répondre à mes supérieurs dans ce cas ? répliquait l’homme.

Quelques uns des scientifiques agglutinés contre la vitre avec leurs blocs-notes se retournèrent dont celui qui conversait avec l’homme de l’Opération.

- Dites lui que c’est en cours, et que pour l’instant, nous n’avons pas encore de résultats, mais que nous ne tarderons pas à trouver et percer la vérité.
- Pour cette histoire de…sommeil…
- Léthargique ?
- Oui.
- Nous y travaillons.
- Nous voulons des résultats, c’est pour ça que nous vous employons, cet état dur depuis déjà trop longtemps, nous l’avons admise il y a dix jours, vous devez nous donner des résultats.
- Nous faisons ce que nous pouvons, on ne peut pas aller plus vite que la musique.

    Achaea, 10 décembre 2020
    Salle d’interrogatoire de l’Opération Apocalypto



Enchaînée à une chaise renforcée en métal, Barbara la mine fatiguée, ses courts cheveux roux reprenant leur blond naturel attachés faisait face à Zahira. Zahira Al-Mansûr, responsable de l’équipe Bastet. Barbara l’avait croisée et la voyait uniquement pendant les réunions, mais elles n’avaient jamais vraiment parlé toutes les deux, le parcours de la saoudienne était assez connu dans l’Opération où elle et son mari étaient très respectés, ce respect Barbara n’en faisait pas défaut à son égard et qui plus est, elle la respectait en raison de l’autorité qu’elle avait su imposer alors qu’elle était une femme, et saoudienne de surcroît.

- Alors ? demanda-t-elle durement.
- Alors quoi ? Je me suis réveillée hier, répondit Barbara.
- Bouquet, vous savez de quoi on vous accuse.
- C’est Nar’Soll, je sais que vous tenez ça de Nar’Soll.
- Effectivement mais là n’est pas le problème, dit calmement Zahira. Je veux vôtre version des faits.
- J’ai dormi deux semaines, qu’est ce que vous voulez que je vous raconte, j’en ai déjà parlé, je n’ai pas plus de souvenirs que ça.
- Revenons au point de départ, vous arrivez dans le hall et vous trouvez le groupe de Mutants. Que se passe-t-il ?

- Je suis désarmée je crois, l’un m’attaque avec des boules d’énergie, j’esquive puis...je descend, je ne sais plus comment, je crois qu’ils me l’ont demandé et…quelque chose sous la terre m’entraîne, à ce moment précis j’ai un violent mal de crâne, je me retrouve dans la salle de réunion du premier, Nar’Soll défonce la porte je vois qu’il tire sur quelque chose mais je ne sais pas qui c’est ou ce que c’est… le reste…

La française regarda sur le côté, elle était complètement perdue…et sa locutrice le voyait. Elle devait cependant demeurer inflexible et juger de son récit et de sa crédibilité.

- Oui…il m’attrape la main, je me sens très très mal. Il m’enferme dans une boule d’énergie, un champ de force assez petit je crois…oui, c’était petit. J’ai du mal à rester éveillée, j’ai envie de vomir, je sens mes forces me quitter, c’était l’effet d’un mutant, j’en aurai mis ma main à couper et apparemment, ça aurait aussi agit sur Nar’Soll, il lui a fallu un moment de distraction pour qu’il oublie son champ de force, à ce moment précis…on a attaqué, oui, je me souviens, trois balles…je ne me rappelle plus qui avait été touché ou non et…là le champs s’est désactivé, je crois et je me suis traînée jusqu’à la bouche d’égout, celle du couloir de l’aile est, après la porte, celle qu’utilisent les femmes de ménage pour évacuer les eaux sales quand elles nettoient le hall…
- Je vois, et Sonka ? Vous rappelez-vous de Sonka ?
- Je ne crois pas, je devais être inconsciente à ce moment-là, je sais qu’à un moment Nar’Soll a neutralisé une équipe d’assaut et qu’il l’a contacté mais je n’ai pas le souvenir de l’avoir vu.
- Combien de mutants avez-vous compté ?
- Peut-être sept au moment où je suis arrivée, mais une chose est sûre, ils étaient plus. L’un d’entre eux s’est occupé personnellement de mon cas, je le sais, je l’ai senti.
- Ils étaient tous connus de nos services ?
- Non pas tous, c’est pour ça que je me demandais quel était celui de nos répertoires qui aurait le pouvoir d’aspirer la force vitale et l’énergie de ses adversaires, j’en suis arrivé à la conclusion qu’il n’était probablement pas recensé.
- Comment était-il ? L’avez-vous vu ?
- Non, je ne l’ai pas vu. Mais il était très puissant, ça se sentait…c’était effrayant. C’est lui qui m’a emmené dans la salle de réunion sûrement pour prendre emprise sur moi…je…j’ai toujours du mal avec cette idée…je…j’ai du mal à y croire.
- Nous allons lancer des recherches, je voudrais savoir si vous rappeliez des jeunes mutants dont vous aviez parlé hier lors de votre bref interrogatoire après votre réveil. Nous serions en mesure de les arrêter s’ils sont scolarisés.

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MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptyMar 29 Déc - 14:17

Du sang. Cette chose rouge, chaude, liquide, horrible. Du sang, partout. Aelys ne souffrait pas, non. Le sang n'était donc pas sien. Qui? Ses prunelles bleutées papillonnèrent de droite et de gauche. Rachel allait bien, Sven aussi. Ils étaient accroupis, peut-être couchés, mais ils allaient bien. Jared n'avait pas été touché, mais s'était abaissé. Celui qui pouvait appeler les autres mutants et le dernier était aussi vivant. Quant-à la femme ... elle était touchée. La mort était venue folâtrer avec elle, sous la forme d'une balle qui lui était passée dans le crane. Vision morbide, tout ce sang ... Mais Flavie était trop loin pour que son sang n'ait pût venir jusqu'à la blondinette ... c'était bien Justin, donc, qui avait souffert. Un peu de crainte dans ses yeux quand elle les posa sur le photographe, allongé à même le sol tout près. Oui. Combien y avait-il eût de tirs? Plus d'un, dans tout les cas. Combien avaient eût raison de la femme ou du brun? La moquette rougissait, luisait comme un rubis ... un haut le coeur la surprit, et elle ferma vivement les yeux. Mal lui en prit : les images revinrent, plus fortes. Elles étaient flous, peu précises, mais elles existaient tout en lui donnant l'impression qu'elle était folle. Définitivement folle. Certaines se mélangeaient, d'autres se contredisaient. Pourquoi le futur était-il si incertain? Tant de choses étaient-elles encore indécises? Bon sang, ce qu'elle pouvait détester par instant ce don qui l'habitait. Parce qu'il n'était pas sûr, parce que les gens y faisaient trop attention, parce qu'il était trop subjectif.

« Soigne le, Sven. Ensuite, je nous sors d'ici. »
Ca, c'était Jared qui reprenait les choses en main. Bien, car même si une pointe - une grande partie d'elle, en faite - était terrifiée par l'Hostile, il était fort. Puissant. Charismatique. Comme vous voulez, en faite. Si lui décidait, et au vu de son pouvoir, rien de mal ne pouvait arriver. Rien de trop mal, tout du moins.
« Occupe-toi d'elle, tu ne vois pas qu'elle saigne! » De qui parlait Justin? Après vérification, c'était bien d'elle-même. Mais pourquoi disait-il ça? Ce n'était pas le cas, elle allait parfaitement bien. Mais il n'avait pas finit. « J'ai déjà eût pire, je n'ai pas besoin de ton aide. » La première partie de sa phrase était sans doute réelle. Là-bas, la douleur était distillée, donnée pour durer dans le temps sans perdre de sa puissance. Mais là, il s'agissait de quelque chose de physique, de quelque chose qui allait le tuer à petit feu et l'amener à l'hôpital s'il n'y faisait pas attention. La deuxième partie relevait de la folie pure. Et d'une légère tendance suicidaire, sans aucun doute. Car avec tout le sang qu'il perdait - et le sang qui ornait la moquette et elle -, il ne pourrait pas tenir longtemps - même avec toute la motivation et les sourires qu'il pourrait asséner -. Pourquoi faisait-il ça? Ca n'avait pas de sens - ou plutôt ne le voyait-elle pas -. « Alors occupe toi d'Aelys, elle saigne. » Ne pouvait-il pas voir la vérité en face? Il était debout, mais perdait du sang. Elle était couchée, mais était parfaitement en état. Pourquoi refusait-il de se faire soigner, en plus par quelqu'un qu'on pouvait qualifier d'ami? D'au moins pas 'hostile'?
Jared avait reprit la parole.

«
Sitôt que Justin est guéri, on file vers le bas. » Bien! Les égouts. C'était un endroit sombre, tortueux. Parfait pour perdre des poursuivants - et malheureusement pour se perdre soi-même. Ils courraient sûrement des kilomètres sous la ville, et offraient par la-même une cachette parfaite. Les mutants ici-présents pourraient y fuir indéfiniment. Jusqu'à ce que la faim ou la fatigue ne les rattrape ... car ils ne pourraient se dérober éternellement devant ces dernières. Elles ne souffraient pas de la distance, pas des murs ... elles seraient sans doute les juges de paix de cette journée. Comment pourraient-ils faire, une fois dans ces égouts, pour en ressortir? L'esprit terrifié de la blondinette arrêta là la réflexion : il ne pouvait la pousser plus loin.
La dessus, le blondinet s'approcha pour vérifier ses blessures. Avant qu'elle ne puisse lui dire de ne pas s'occuper d'elle, il avait posé sa main sur son épaule, la faisant sursauter et lutter pour ne pas se relever et s'enfuir aussi vite que possible. Pas sûr que ses jambes ne tiennent le coup, en faite. Mais celui qui pouvait soigner se redressait déjà, signifiant dans un geste qu'il n'y avait rien. Un léger sourire parvint à se faire un chemin jusqu'à ses lèvres. Maintenant, il pouvait s'occuper du photographe qui était ...

Une porte s'ouvrit, et Aelys sursauta brutalement. Qui entrait? Pourquoi n'avait-elle rien vu venir? Passé l'instant de panique, elle réalisa qu'en faite c'était quelqu'un qui sortait. Voilà pourquoi elle n'avait rien vu du tout. Et bien sûr, c'était Justin qui tenait à aller vérifier de lui même ce qui se passait dehors. Les garçons étaient-ils toujours obligés de jouer les héros? Question sans réponse, bien sûre. La blondinette pria anxieusement pour ne rien voir de mauvais, pour qu'il ne se fasse pas attaquer au dehors. Car il était sans doute sortit pour vérifier ce qu'elle avait dit, et elle s'en serait voulu s'il tombait sous les coups à cause de ça. Saleté de don. Mais au moins ne se risqua-t-il pas dehors, observant juste d'un coup d'oeil les environs. Apparemment, il n'y avait rien.

Rachel et Sven essayèrent alors de le raisonner. Ils avaient raisons, au combien raison! Justin refusa bien sûr une nouvelle fois. A quoi jouait-il? A quoi jouaient-ils tous? Le temps coulait, et chaque seconde les rapprochait de sa vision. Rapprochait les militaires du bureau ... un frisson la parcourut, et son regard papillonna machinalement vers la porte de bois sombre. Peut-être étaient-ils derrières. Comment savoir?
Jared s'approcha de lui pour lui parler directement. Au vu de son visage, la discutions allait être sérieuse, peut-être même sèche. Elle n'entendit pas ce qu'il dit, mais fronça légèrement les sourcils lorsqu'il la pointa du bout des doigts. Que venait-elle faire dans une telle discutions? Qu'importe, en faite, puisque ça marchait : l'évadé accepta de laisser Sven faire. Le blondinet agit pendant quelques secondes, une minute peut-être. Voyait-il le tatouage qui ornait l'épaule du brun? Pouvait-il lire le numéro? Finalement, Aelys comprenait pourquoi Justin ne voulait pas se faire soigner. C'était là une marque qu'il valait mieux laisser en paix et oublier. Et ne surtout pas montrer ... Jared avait-il comprit? Ce expliquerait tout. L'homme d'âge mur avait peut-être fait chanter à moitié le plus jeune ... un frisson la reprit légèrement. L'Hostile était dangereux, il ne fallait jamais l'oublier. Jamais.
Doucement, elle se releva. Frottant son visage avec sa manche, elle ne pût retenir un frisson de dégout. Tout ce sang! Rouge, poisseux, encore un peu chaud ... écœurant. Elle repoussa vivement à la fois le haut de coeur qui la surprit et ses mèches légèrement gluantes de ce même sang. Beurf ...
Jared farfouillait dans le bureau, en sortant un carnet à spirale sur lequel il se mit à écrire. Une vague angoisse la reprit. L'action allait reprendre. C'était bien - il fallait avancer, ne pas laisser le temps aux visions de se réaliser -, et en même temps terrible. Quitter le couvert protecteur de l'endroit, s'exposer. Ho, elle ne parlait pas physiquement - apparemment, les balles pouvaient maintenant transpercer les murs et les vitres - mais d'une façon plus ... visibles. Après, ils seraient en vues. Tout les gens pourraient les voir. Mais déjà, le carnet passait d'une main à l'autre, et ils lisaient tous. Une fois qu'elle l'eût entre les mains, elle prit le temps de bien lire. Ne pas faire de contre-sens - ce pourrait être fâcheux, dans une telle situation ! - ... Plus facile à dire qu'à faire. Mais bon, elle comprit presque tout - à part une histoire de se cacher avec un ... un quoi? Impossible de comprendre le mot -.

« Si vous avez quelque chose à dire, écrivez-le. » Sourire amusé et ironique de la part de la blondinette. Ecrire? Elle mettait toujours des heures à le faire ... des heures pour juste gribouiller quelques mots maladroits. Justin, lui, semblait avoir de nombreuses choses à dire! Il écrit quelque chose sur le carnet, le rendit à Jared avant de faire comprendre à Sven quelque chose qu'elle ne comprit pas. Ou plutôt, ne voulait pas comprendre. Car si il lui demandait bien de la surveiller, ce voulait dire qu'il allait s'éloigner ... et c'était le seul en qui elle avait confiance. Sans aucun doute bête et inconscient, mais lui seul pouvait comprendre, lui seul avait vécu les mêmes choses. Mais il faisait demi tour, s'éloignant déjà. Ressortant déjà. Brusque crise d'angoisse qui la saisit, coupant légèrement son souffle. Comme si elle s'attendait presque à l'entendre hurler sous le coup des balles que les militaires pourraient lancer.


Mais rien ne se passa. La vision ne s'était pas encore réalisée. Peut-être même que le futur avait changé. Ce ne serait pas la première fois! Elle l'espéra, pendant quelques secondes, luttant contre l'envie de se replonger dans le flux des images. Ne pas se laisser envahir, ne pas tenter sa chance.


Sven prit lui aussi le chemin de la sortie. Il ne restait plus que Rachel, les deux, et Jared. La blondinette ne tenait sincèrement pas à être la dernière, seule avec l'Hostile. Aussi tenta-t-elle un sourire envers la brunette - un progrès ! - avant de faire demi-tour. Avant qu'elle ne passe la porte et ne devienne à découvert, elle ébouriffa ses cheveux, laissant les plus longues mèches tournoyer devant son regard. Voilà. Entre le sang qui séchait doucement sur sa peau - écœurant - et ça, on ne pourrait pas la reconnaître. Pas trop vite, en tout cas. De toute façon, elle n'avait pas mieux : il faisait si chaud, dans cette satanée ville, qu'elle ne portait qu'un Tshirt à manches presque longues. Aucun pull. L'angoisse étreignant toujours son estomac, elle sortit de la pièce.

En quelques pas, elle avait rejoint les deux jeunes. Son regard inquiet se posa sur les deux, tour à tour, avant qu'elle ne demande d'une petite voix.

« Et maintenant? Parce qu'il faut ... »
Elle hésita, posa son regard sur la moquette - magiquement d'une couleur différente! pas rubis, pas sanglante ... - avant de reprendre, encore plus doucement.
« Parce qu'il faut se dépêcher, c'est proche. Fort proche. »



[Désolée, je peux pas avancer plus ...]

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MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptyMar 5 Jan - 10:40

[ HP : Jared ayant annoncé une absence d’une ou deux semaines, je me vois dans l’obligation de faire avancer tout ça moi-même. Je vous demanderais donc de tenir compte de ce que je vais dire, et si jamais Jared revient avant la fin de l’intrigue, je cesserai de jouer pour le remplacer, sinon, on conclura suivant l’idée de Shawn. Donc essayez de clore le plus rapidement possible l’intrigue en donnant priorité à ce sujet sans quoi la suite de l’intrigue ne pourra jamais être lancée à temps ! ]

Tout s’enchaîna rapidement, Shawn, connu sous le nom de ‘Justin’ répondu rapidement au second des hostiles qui se décida ne seconde trop tard, en effet, le photographe brun s’était déjà éloigné pour rejoindre la porte qu’il avait ouverte, puis il décrocha quelques mots au groupe avant de sortir dans le couloir, sans se faire tirer dessus cette fois-ci. Son flanc était tout neuf, mais les habits qu’il portait étaient pleins de sang, et il n’y avait certainement aucune chance pour qu’il puisse sortir dans la rue sans prendre le risque de se faire repérer. C’était sans compter aussi que les agents Apocalypto qui connaissaient son visage à la perfection pourraient le reconnaître sans aucune peine. Le jeune homme s’était donc glissé dans le couloir, rapidement suivit par Sven qui avait protégé son visage à l’aide du tissu donné par Jared, puis la jolie Aelys décida ensuite de suivre les deux jeunes gens. Ils étaient désormais trois dans le couloir, et rapidement, voyant qu’il ne se passait rien dehors, les deux mutants participant à l’action (Derek et Dan, les deux survivants), décidèrent de suivre le petit groupe, laissant seuls Jared et la jeune Bosk. Ces derniers ne tardèrent pas à suivre l’action d’ailleurs, et bientôt tout le petit groupe fut dans le couloir, juste à temps pour entendre quelque chose traverser à nouveau le mur de la pièce dans laquelle ils étaient juste avant. Aussitôt, Dan réagit, il sauta sur la porte et la referma sèchement, tandis qu’au même moment, un gaz se libérait soudain à l’intérieur de la pièce. Ils venaient de l’échapper belle !

Pendant ce temps, Jules Sonka avait pu voir quelques petites choses dans la pièce, tout comme il vit rapidement les mutants sortir de la pièce, et juste après qu’il n’ait donné l’ordre par talkie-walkie, aux tireurs du toit, qu’ils pouvaient envoyer le gaz soporifique. Un soupire d’agacement fut soufflé par le chasseur qui se décida rapidement à changer de tactique, et il entendit soudain une voix dans l’oreillette, lui signalant que les mutants avaient bougé et qu’il fallait les intercepter avant qu’ils ne descendent trop bas et ne puissent plus être touchés par les armes de la nouvelle génération.

Le groupe, dirigé par Jared, Shawn, Derek et Rachel avançait pendant que les autres aux pouvoirs plus psychiques qu’offensifs suivaient derrière. Soudain un groupe de 5 membres de l’opération se présenta alors qu’ils étaient en train de descendre une autre volée de marche qui conduisait au rez-de-chaussée, sans risquer de rejoindre la salle principale. Une balle tirée par le premier des membres atteint le jeune Derek à l’épaule, et il poussa un cri de douleur mais ne tomba pas, elle l’avait seulement frôlé de peu, et le sang coula légèrement sur le sol avant de cesser, absorbé par le tissu de sa veste. Il fallait simplement que les quatre mutants protecteurs se débarrassent des 5 agents Apocalypto, et ils pourraient rapidement descendre pour rejoindre l’étage inférieur, puis après cela, les cuisines qui menaient à la cave, elle-même reliée aux égouts, seul point faible de ce bâtiment, et qui avait été détecté par deux des mutants.

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MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptyMer 6 Jan - 10:58

Le petit blondinet rapidement suivit par la petite blonde, arrivèrent dans le couloir, j’étais plutôt content de voir qu’ils suivaient, mais assez surpris néanmoins, je ne pouvais le cacher. Des mutants présents dans la pièce, je pensais sincèrement que le minet serait le dernier à sortir. Finalement il avait peut-être plus de courage que je ne l’avais pensé au départ, où tout simplement avait-il aussi envie que moi de sortir de cet enfer (parce que oui, c’était un enfer, les démones sexy en moins tout de même, la gueule d’ange et sa copine blonde en prime). Je ne tenais pas particulièrement à traîner plus amplement dans le coin, il fallait donc que les suivants se dépêchent un peu de se pointer, mais visiblement ce n’était pas trop ce qui les inquiétait le plus. J’allais faire demi-tour pour aller les chercher (je ne tenais pas à me prendre une nouvelle balle dans le bide quand même, même avec une infirmière blonde pour me soigner, ça faisait quand même sacrément mal, et puis mon sang n’était pas infini !), lorsque je vis une ombre se dessiner dans le cadre de la porte, puis l’encapuchonné et son copain se ramenèrent à leur tour dans le couloir. Visiblement ils étaient encore sous le choc de la mort de leur copine (en même temps quoi de plus normal, sans compter que j’avais failli la rejoindre au paradis, ou en enfer à définir encore), il fallait juste espérer qu’ils soient assez éveillés pour qu’on puisse un peu s’avancer. Juste après, alors que je me demandais encore ce que les deux autres faisaient dans la pièce (et pour tout dire, je ne préférais même pas l’imaginer, même si ce genre de pensées était plutôt étrange à ce moment de ma vie je dois l’admettre, on pensait autre chose que faire une partie de cartes ! (Vous imaginiez autre chose bande de pervers ? !)), et je m’apprêtais à aller les rejoindre pour voir ce qu’ils attendaient et leur dire qu’on ferait mieux de se dépêcher (et non les rejoindre pour jouer un peu), Jared arriva, suivit de près par sa petite copine brune, qui regarda aussitôt le blondinet comme si elle ne vivait que pour lui. (J’en venais à me demander s’il n’y avait pas de la romance dans l’air entre les deux, et peut-être même la petite blonde en prime, bien qu’elle ne connaissait visiblement aucun des deux jeunes).

A peine les deux derniers étaient-ils arrivés dans le couloir, qu’un bruit maintenant familier se faisait entendre, quelque chose qui traversait les murs de la pièce. Je manquai de sursauter et me baissai légèrement (bah oui, je ne voulais pas trop avoir une troisième balle dans le bide), mais la balle (ou ce qui avait été tiré), n’arriva pas jusqu’à moi, et je fus surpris de voir Dan réagir avec autant de vivacité. Il sauta sur la porter et la ferma aussi sec, juste au moment ou l’on entendait un bruit de gaz qui se libère, les salauds ! Ils avaient essayé de nous avoir comme des rates (ou des rattes pour les deux poupées), mais heureusement, les autres, ou plutôt Dan, avait réagi assez rapidement. Mieux valait ne pas traîner ici du coup, Jared prit les rennes du groupe comme depuis le début de l’incident, et il partit de l’avant, suivit de près par les mutants aux pouvoirs offensifs, pendant que les deux jeunes (les blonds), et Dan, restaient en retrait histoire de ne pas se faire toucher inutilement (je ne disais pas que se faire toucher moi, ou même un autre de l’avant, serait utile, mais on pourrait se défendre contrairement aux autres). Au moment ou l’on descendait un escalier différent de celui que nous avions emprunté pour monter dans la pièce ou nous étions, 5 gars se pointèrent juste à quelques mètres de là, et tirèrent dans notre direction. J’entendis l’encapuchonné gémir et je le vis porter à main à l’épaule, mais visiblement ce n’était rien de très grave car il retira aussitôt la main avant de s’occuper d’un des gars qui nous visait (et je le soupçonnais d’en profiter pour se venger d’ailleurs, ce que je justifiais aisément). Je ne tenais pas à crever ici pour tout dire ou à avoir la chance de pouvoir profiter une nouvelle fois des jolies chambres d’une base, offerts aux frais de la princesse (même si nous n’avions pas de princesse en Amérique je sais), et la seule solution restait de se débarrasser des cinq agents. Je ne comptais pas les tuer en tous les cas, et les autres feraient bien ce qu’ils voudraient, mais quelque chose me disait que la jolie brune ferait comme moi, c’était une pacifiste elle, j’en était sûr (et je ne me souvenais plus si elle l’avait dit ou non en fait).

Je levai la main droite, faisant rapidement naître une flamme au milieu de ma main, puis je la lançai en direction de l’agent le plus à gauche, le plus de mon coté par conséquent, ou plus exactement en direction de son arme. Aussitôt, je sentis quelque chose de différent, c’était bizarre, mais j’avais presque l’impression que le feu que je venais de lancer était plus chaud que d’habitude (à croire que l’adrénaline me chauffait aussi bien qu’une jolie fille, euh, pas dans le même sens bien sûr). Tant mieux si c’était le cas, tout cela ne se passerait que plus vite, je touchai donc ma cible, et l’agent poussa un léger cri de surprise (et non un cri du même genre que les filles qui remarquaient habituellement ma chaleur surnaturelle), puis lâcha son arme dans un mouvement de surprise. Je n’en demandai pas tant à la base, mais l’autre se reprit rapidement, il me décrochai un regard qui ne me disait rien de bon (il ne portait pas de lunette je précise, j’étais mutant mais je ne voyais pas à travers les habits et le verre, hélas). Aussitôt après, il se pencha pour essayer d’atteindre une nouvelle fois son arme, mais je le pris de devant, avant d’envoyer une nouvelle boule (de feu, pas de bowling), su l’arme qui sauta sous le coup de l’assaut pour atterrir quelques mètres à coté de son propriétaire, bien fondu sur certaines parties. Je lui décrochai un sourire qui se voulait tout à fait aimable, puis je tirai une dernière boule de feu, essayant de ne pas viser un endroit qui pourrait être trop douloureux, une petite boule qui plus est pour ne pas le tuer (ou en faire une banane flambée) et le touchai au niveau de la poitrine. Le gars recula sous l’impact et se cogna la tête contre le mur avant de tomber inconscient sur le sol, pure chance, rien de plus, rien de moins, mais ça me suffisait, je tournai la tête vers les autres pour voir comment ils s’en tiraient. La jolie Rachel était juste à coté de moi à ce moment et j’espérais qu’elle s’en sortirait bien, puis je tournai la tête du coté des trois mutants qui devaient rester à l’abri, avant de décrocher un regard tendu au blond en lui désignant la jolie Aelys, agrémentant le tout de quelques mots bien pensés.

« Fais attention à elle ! Ne restez pas derrière, et mettez-vous à l’abri en attendant ! »

Je n’avais pas le temps d’en dire plus, il y avait un léger renfort dans le mur qui pouvait facilement contenir trois ou quatre personnes, ils pourraient tous les trois se mettre à l’abri en attendant que le chemin soit libéré. Pendant que les trois autres étaient en train de ‘terminer’ leur travail, je descendis quelques marches pour jeter un œil en bas et m’assurer qu’il n’y avait personne, avant de remonter pour rejoindre les autres, et pouvoir les aider s’ils n’avaient pas encore maîtrisé les quatre agents qui restaient, même si avec les talents des trois mutants, je ne me faisais pas trop de soucis (Tom Cruise après tout !).

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MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptyJeu 7 Jan - 15:08

Le photographe parut assez étonné de voir que Sven l’avait suivi de près, peut-être qu’il s’imaginait qu’il serait le seul à oser sortir ? Fort possible, et d’un coté, pour être franc, le blond avait hésité un petit moment avant de se lancer à la suite du brun, après tout il n’était pas une personne spécialement habituée à se battre, pas plus qu’il n’était habitué à ce genre de situation, et pour tout dire, il s’en passait plutôt bien ! Le jeune homme avait donc attendu en compagnie du mutant au pouvoir du feu, que les autres les rejoignent, et cela ne tarda pas beaucoup, Aelys fit son apparition, plus ressemblante à un ange que jamais avec son auréole de cheveux blonds, et ses yeux gris comme le ciel un jour de temps troublé. Seules les taches de sang parsemées sur son visage et ses habits tranchaient étrangement avec le tableau, le sang de Justin qui l’avait éclaboussé, et Sven était encore troublé de la vivacité avec laquelle le photographe s’était défendu pour ne pas être soigné, comme s’il avait peur de quelque chose, ou qu’il voulait cacher autre chose tout simplement. Pendant une fraction de secondes, le souvenir du fait que le mutant avait précisé à Rachel qu’il ne faisait pas confiance aux autres mutants responsables de leur enfermement ici, lui traversa l’esprit, peut-être que Justin avait tout simplement eut peur de prendre le risque d’être encore plus blessé par le pouvoir du non recensé ? Possible, cela expliquerait plus clairement les raisons qui l’auraient poussé à se montrer aussi peu coopératif. Sven ne pouvait s’empêcher de se demander ce que Jared avait murmuré au jeune homme blessé pour que celui-ci accepte de se faire soigner, peut-être que ça avait un lien avec Aelys, vu que l’hostile avait fait un geste dans sa direction ? Sven regarda Justin et la jolie demoiselle tour à tour, il était fort probable qu’elle représente quelque chose pour lui, et pourtant il avait vraiment semblé ne pas la connaître avant de débarquer ici, ou alors il était très bon comédien tout simplement ! Quoi qu’il ne soit, l’essentiel était à présent que Justin était soigné, même si des soupçons semblaient encore planer dans son esprit, et l’Allemand avait un peu de mal à oublier l’autre blessure ainsi que la tatouage étrange qui marquait son épaule. Ce n’était vraiment pas le genre de tatouage que Sven se serait fait faire s’il en avait désiré un – même s’ils étaient loin de se ressembler, c’était trop bizarre comme signe – sans compter le numéro qui figurait au centre comme un code barre ‘3’, il ne l’oublierait jamais, c’était une chose certaine.

Sven fut tiré de ses pensées lorsque les deux survivants du groupe des responsables arrivèrent dans le couloir, suivis de près par Jared et Rachel qui étaient resté en retrait, puis alors que Sven allait demander ce qui se passait désormais, un bruit horriblement familier à présent, se fit entendre. L’Allemand se tendit sous le coup de la peur, avant de voir Justin se baisser légèrement mais soudainement, visiblement tout le monde avait eut la même idée et la même réaction, sauf Dan, si du moins Sven se souvenait bien du prénom, qui se jeta sur la porte. Pendant un instant, le non recensé pensa que le photographe avait touché juste et que les deux gars étaient bien des vendus et qu’ils s’en allaient en les laissant là, mais il fut honteux d’avoir pensé cela lorsqu’il vit Dan fermer la porte avec rapidité avant que tout le monde ne puisse entendre le bruit familier des bombes lacrymogènes, ils étaient sortis à temps ! Sven masqua un soupire soulagé avant de regarder en direction de Jared qui avait déjà avancé, et qui prenait les devants en signifiant à tout le monde de prendre sa lace comme demandé dans la note qu’il avait fait passer juste avant. Tout le monde se mis en marche alors que le non recensé se demandait encore ce que Justin avait put noter juste après l’avoir reçu, c’était certainement encore quelque chose de dangereux, mais dans le danger quoi de plus normal d’un coté ? Pendant ce temps, le groupe avait avancé, et la surprise fut de taille lorsque cinq membres de l’opération apparurent avant de tirer sur le groupe. Sven sentit son sang se glacer, ils voulaient vraiment les tuer ? Le gars au capuchon, Derek, gémit sous le coup d’une balle avant de porter sa main à sa blessure alors que le sang coula légèrement sur le sol, puis tout se passa trop rapidement ensuite. Le photographe envoyé quelques boules sur un gars pour le neutraliser, et Sven fut surprit de constater qu’il essayait de ne pas le tuer, pendant que Jared s’occupait de deux gars à la fois, assez fort pour ça, et même davantage, puis Rachel et Derek d’un chacun. Pendant ce temps, l’Allemand avait attrapé Aelys par les épaules pour la tirer en arrière et la placer derrière lui pour éviter qu’elle soit touchée par accident.

Sven avait juré à Justin qu’il protégerait son amie, et il le faisait, même s’il devait prendre des risques pour ça, il l’avait aussi fait pour Rachel alors pourquoi pas pour une autre aussi innocente que lui et que son amie pacifiste ? Sans compter qu’elle avait visiblement un passé aussi lourd que le Russe qu’il avait rencontré des mois plus tôt. A ce moment, le photographe se retourna après s’être ‘occupé’ de son gars et l’avoir neutralisé, puis il décrocha un regard tendu de ses yeux d’émeraude, à l’attention du jeune Allemand en désignant la blonde et en ordonnant de la mettre à l’abri et de faire attention à elle. Sven hocha la tête, mais Justin avait déjà tourné la tête pour descendre quelques marches, et pendant un moment, le non recensé pensa qu’il fuyait, mais il revint rapidement pour s’assurer que tout le monde allait encore bien. Des yeux verts qui frappèrent Sven sans qu’il ne fasse le lien avec Abby, trop perturbé qu’il était, et il tira Aelys avec un léger manque de douceur, en arrière pour la pousser dans le renfort du mur, ou Dan s’était déjà abrité, et il les suivit en adressant la parole à la jeune femme dans le but de la rassurer un peu.


« Ça va bien se passer, ne t’en fais pas, Jared sait ce qu’il fait, et s’il nous a promis qu’on sortirait d’ici sans tarder, on le fera. Et puis Justin veille sur toi, tu n’as pas à t’en faire. »

Sven risqua un sourire aimable et qui se voulait rassurant à l’attention de la jolie neutre, puis il tourna la tête autour de lui pour regarder ce qu’il en était. Visiblement les autres en avait terminé avec les membres de l’opération, une chance qu’ils n’étaient pas plus ! Sven risqua un coup d’œil en direction des trois autres, avant de reporter son attention sur Dan pour lui poser une question très simple, après tout le groupe devait bien avoir une idée de secours si jamais ça tournait mal comme ça, et qu’ils étaient séparés du mutant qui avait le don de pouvoir se téléporter non ?

« Quelle était votre idée si vous étiez séparés de celui qui est censé vous téléporter ? »

Mais l’autre eu à peine l’occasion de répondre qu’une voix se fit entendre pour leur dire qu’ils pouvaient sortir du mur, et Sven attrapa Aelys par la main après lui avoir jeté un regard qui se voulait toujours plus rassurant, et il la tira doucement mais avec assurance, pour rejoindre les autres qui devaient les attendre pour descendre. Sven avait toujours la veste de Jared sur la tête pour éviter qu’on ne le reconnaisse, et il était assez embêté qu’Aelys ne puisse pas l’être aussi, mais il n’avait malheureusement rien pour l’aider à se dissimuler.

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MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptyMar 12 Jan - 17:57

L’ambiance était lourde, la tension palpable, presque à couper au couteau. Que faisaient les autres ? Pourquoi ne se pressaient-ils pas ? Saleté de temps qui courrait trop vite … Saleté d’évènements qui s’enchainaient trop étrangement – et trop dangereusement -. Aelys jeta nerveusement un regard derrière elle, observant rapidement la porte. Il fallait qu’ils se pressent. Il ne fallait pas que l’Opération n’ait le temps de réfléchir … machinalement, ses pupilles légèrement hagardes se posèrent tour à tour sur le blond et sur Justin, avant de se perdre dans le noir des couloirs. Lorsqu’enfin, elle revint sur la porte d’où devaient sortir les derniers mutants, s’y découpait l’ombre de l’ancien chef et de son coéquipier. Eux aussi semblaient perdus, comme s’ils ne se remettaient pas de la mort de leur amie. Un frisson la prit. Une morte de plus. Mais il ne fallait pas penser à ça et aussi détourna-t-elle ses pensées en observant les deux garçons. Sven – ça devait-être ça – et Justin. Ils étaient totalement différents – autant physiquement que mentalement apparemment – et pourtant ils n’avaient guère le choix pour le coup : Sven devait faire confiance à Justin puisque celui-ci allait en quelque sorte le protéger ; Justin devait faire confiance à Sven puisque celui-ci allait marcher dans son dos. Enfin … du moins, ce devait être ainsi, si elle avait tout compris. Et tout ça, à cause de qui … ? En grande partie les deux jeunes hommes qui venaient de s’ajouter au groupe dans le couloir. Pourquoi avaient-ils fait ça ? La question lui brûlait les lèvres, mais elle la ravala. Ce n’était pas là un temps pour parler. Pas le moins du monde. Mais … mais pourtant, il devait bien y avoir une raison à tout ça. Un but. Autant de mort pour rien, c’aurait été horrible à imaginer. Et puis, qui étaient les autres ? Celui qui savait, notamment – parce que c’était le plus dangereux de tous, en faite -. Il avait pût voir qu’elle était évadée, il savait que … soudainement, elle bloqua. Comment n’avait-il pût voir que Justin était évadé, lui aussi ? Etaient-ils de mèches ? Lentement, elle revint sur le brun, l’observant à demi. Il semblait gentil, elle ne le voyait pas mentir, mais après tout … Peut-être étaient-ils de mèches. Ou peut-être que l’homme du début ne pouvait pas savoir comme elle l’avait imaginé, mais avait simplement eût des informations sur les mutants ici présents. Aelys préféra la deuxième solution, devinant toutefois que ce n’était qu’un pis-aller et sûrement une illusion pour rester calme.
Et, de toute façon, elle fût sortit quelque peu brutalement du court de ses pensées.


Alors même qu’elle s’était perdue dans ses suppositions, Rachel et Jared étaient sortis à leur tour de la salle. Au bon moment, car quelque chose siffla entre les murs de leur ancienne cachette. Machinalement, elle s’abaissa un peu, son regard hagard repartant vers la porte. Quelque chose qui s’écrasa au sol, dans un léger pouf alors que qu’il rebondissait contre la moquette. Mais Dan les laissa tous sur le carreau, s’empressant de refermer la porte sèchement. Et déjà la pièce s’enfumait. Bon sang, ils l’avaient tous échappés belle ! Que ce gaz soit soporifique ou irritant, c’aurait fait une belle jambe au groupe qu’ils étaient. Piégés comme des rats … Un nouveau frisson la parcourut. L’Opération devenait-elle agressive ? Quels ordres avaient-ils reçus ? Quels qu’ils soient, la blondinette ne voulait pas qu’ils puissent les mettre en action. C’était, dans tout les cas, trop dangereux.
Cette attaque manquée eût au moins le mérite de faire démarrer les sept personnes ici présentes. Pour l’instant, le silence était de mise. Ainsi, tachant de faire le moins de bruit possible tout en se dépêchant autant qu’elle le pouvait, Aelys marchait au côté de Sven. Combien de temps avant la prochaine bifurcation ? Finalement, ce fût un escalier qui arriva. Elle hésita, une courte seconde : ce n’était pas par là qu’ils étaient montés …. Qu’importe.


Pourtant, ce fût cet instant là que se décidèrent 5 agents à attaquer. Surgissant de nulle part – et après, on osait dire qu’Apocalypto n’utilisait pas de mutants ?!- ou plus vraisemblablement d’anfractuosité ou du bas de l’escalier, ils n’y allèrent pas de main morte. Des coups de feu retentirent aussitôt, un au moins fît mouche, Derek porta immédiatement sa main à l’épaule.
Du sang. Encore et toujours du sang.
Mais ce ne dût pas être une blessure terrible, puisqu’il revint tout de suite dans l’action. Dans un mouvement nerveux, Aelys se tourna vers les autres membres du groupe, mais n’eût le temps de voir s’ils allaient bien : Sven, doucement mais fermement, la tirait derrière lui. Alors qu’elle se laissait faire comme une poupée de chiffon, elle eût un léger regard pour lui. Etrange qu’il prenne autant au sérieux les directives du brun. Un sursaut d’adrénaline la poussa à reporter son regard sur la scène brutalement, alors qu’un bruit étrange en parvenait. Après quelques secondes, elle se rendit compte que ce n’était que le bruit des flammes. Hypnotisée par la couleur du feu, Aelys oublia un court instant sa peur. C’était quelque chose d’inhabituel, ou plutôt de mauvais signe dans des contrées aussi chaudes habituellement. Les feux qui s’embrasaient n’étaient jamais les bienvenues, tant ils pouvaient dégénérer en quelques secondes dans une atmosphère aussi propice. Pourtant, ici, dans ces conditions, les boules rougeoyantes étaient salvatrices. Comme le don de Rachel, mais la blondinette n’eût pas le temps de l’observer plus en détails, puisque la voix de Justin couvrit le chaos une courte seconde.


Et aussitôt, Sven la tira doucement vers un recoin. Dans un reflexe naturel, Aelys se raidit et refusa de suivre, une courte seconde. Mais le blondinet était gentil, aussi finit-elle par se laisser aller derrière lui, sans toujours rien dire. Oui, il était gentil. C’était écrit dans son visage, sur ces fins traits, sur cette peau clair, dans ces yeux qui brillaient doucement. Elle tenta un sourire, ne réussit qu’une grimace, abandonna l’idée tout en se retournant pour observer la scène. Y’aurait-il encore des morts ? Un frisson la prit, la peur réapparut comme par enchantement. Qui serait le prochain … ? Etait-elle horrible de prier pour que ce ne soit pas un gentil ?
Sven coupa court à ses pensées et elle ramena une nouvelle fois son regard un tant soit peu hagard sur son visage.

« Ça va bien se passer, ne t’en fais pas, Jared sait ce qu’il fait, et s’il nous a promis qu’on sortirait d’ici sans tarder, on le fera. Et puis Justin veille sur toi, tu n’as pas à t’en faire. »
Pendant quelques secondes, elle l’observa encore, avant de repartir sur les autres.
« Tu … tu lui fais vraiment confiance, hein ? »
C’était là quelque chose d’étrange. Du coin de l’œil, elle s’aperçut que Justin était revenu et se tranquillisa légèrement. Au moins n’avait-il pas eût de soucis. Jamais elle ne pourrait avoir confiance en Jared. Du moins le croyait-elle sincèrement …
Enfin.

« D’a … d’accords. »
Et en prime, un sourire. Une tentative de réussir presque réussit, du moins.

Pendant ce temps là, les autres semblaient en avoir finit avec les membres de l’Opération. Encore heureux qu’ils n’avaient été que cinq … elle fût tentée de regarder, de voir si d’autres pièges du genre avaient été posés mais …. Elle avait peur de se pétrifier, d’être emmenée dans le flot des images et de ne plus pouvoir s’en ressortir. Saleté de don qu’elle ne contrôlait pas parfaitement.
La voix de Sven se fît réentendre, alors qu’il posait une question perspicace à Dan. La jeune eût un pale sourire, avant de murmurer :

« Vous ne vous attendiez pas à ça, n’est-ce pas ? »

Mais ils devaient ressortir de leur cachette. Encore un sourire de la part du blondinet, et pour une fois elle ne sursauta pas lorsqu’il la prit par la main. Un simple [g]« Merci »[/g] franchit ses lèvres.
De son autre main, l’évadée secoua légèrement certaines mèches de ses cheveux, les laissant revenir se glisser devant son visage. Pas parfait comme camouflage, surtout avec tout ce sang qu’elle évitait de regarder mais qui ornait encore ses cheveux, mais elle ne pouvait faire mieux. Au moins rendait-elle la tache un peu plus ardue à qui voulait savoir qui elle était.

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MessageSujet: Re: [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général [ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général - Page 2 EmptyMer 13 Jan - 2:46

Les mutants s’échappaient et Jules ne voyait pas ce qu’il pouvait faire pour les arrêter. Il avait déjà envoyé cinq de ses hommes en embuscades. Résultat, un mutant à peine égratigné et cinq agents au sol. Est-ce qu’on se permettrait d’avouer au public que les autorités étaient impuissantes devant les terroristes? Jules s’apprêtait à réunir ce qui restait de son escouade pour poursuivre la troupe de mutants. Ces derniers semblaient se diriger vers le sous-sol. Ils avaient sans doute choisi de fuir par les égouts, un choix judicieux mais mal calculé. Savaient-ils seulement par où ils allaient? L’agent Sonka informa son supérieur par radio la direction probable des insurgés. On lui répondit que sa mission ici était terminée et qu’il avait pour ordre de faire évacuer ses hommes par le toit. «Et Bravo?» avait demandé l’agent. Il faut se rappeler qu’une escouade entière avait été décimée par Jared. La voix à la radio se crispa soudainement en répondant qu’une équipe de paramédicaux était déployé dans le bâtiment à l’instant même pour s’en occuper. Le groupe d’agents firent leur chemin jusqu’au toit de l’immeuble où les attendaient un hélicoptère militaire. Les hommes, épuisés et encore sous le choc après tout ce qui s’était passé, montèrent à bord de l’appareil. Ce dernier s’éleva lentement, laissant le plaisir aux passagers de contempler une dernière fois le siège du gouvernement qui avait une piètre mine avec tous ses vitrages cassés d’où s’échappaient des restes de gaz lacrymogène. Jules ne pu s’empêcher de soupirer. L’opération avait été un véritable désastre, un fiasco sans précédent. Une escouade de douze hommes avait été massacrée. Même dans sa carrière de militaire, jamais l’homme n’avait subit de plus lourde perte. Le moral des agents apocalypto étaient au plus bas et le débriefing s’annonçait très pénible; il y avait fort à parier que directeur serait en colère et tous redoutaient son terrible courroux. À tout cela venait s’ajouter que Jules avait terriblement faim; son maigre déjeuner constitué de deux simple beignet était déjà bien loin. Le trajet en hélicoptère se fit dans le silence le plus complet, la mort d’une douzaine de collègues était un deuil difficile à porter. Une fois arrivé à la base, les agents allèrent porter armes, munition et veste pare-balles aux vestiaires puis se rendirent à la salle de réunion pour un débriefing. Bilan : un civil mort, douze agents tués, cinq blessés, un mutant capturé, un mutant mort et un directeur vraiment, mais vraiment pas content. Il avait fait déployer des agents déguisé en civil à la plupart des sorties d’égout du secteur espérant pouvoir pister les mutants, mais rien ne garantissait qu’ils puissent les retrouver. Cependant, on ne pouvait rien reprocher aux hommes de terrain qui avaient fait du mieux qu’ils pouvaient. Ce n’était pas eux le problème, mais bien leur armes. Ce que Jules suggérait; moins de femme en habit militaire qui ordonne de ne pas tuer les mutants et plus de tireurs d’élites qui font éclater la tête des mutants. Le seul moyen de pouvoir capturer les mutants étaient de les prendre lorsqu’ils sont seuls. Pour ce qui est des mutants plus dangereux, Jules était d’avis que le moyen le plus sûr de les arrêter était une balle entre les deux yeux sinon il mettait trop en risque la vie des agents. C’était une question à débattre, mais pour plus tard. «Vous avez eu des nouvelles de Bouquet?» se risqua Sonka, question à laquelle son supérieur répondit simplement «C’est compliqué, je vous en parlerai plus tard». La rencontre se fini sur cette note. Jules en profita pour se rendre à la machine à café où il trouva la boîte de beignets qu’il avait laissé se matin. Par miracle, il restait encore un beignet, un fourré à la crème, sa sorte préférée. Jules dévora son beignet se disant que finalement, les choses auraient pu être pires.

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[ Intrigue 1 ] Rébellion au Siège du Gouvernement | Sujet Général

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