Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn]

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Ella Parker

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MessageSujet: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptySam 19 Déc - 21:49

Je n’haïssais pas mon travail, certes, mais parfois il pouvait être un vrai fardeau. Je me lassais de jour en jour de ses séances photo qui duraient des heures. Je me laissais de porter ses talons hauts de dix centimètre pendant des heures. Bref, je ressentais le besoin de changer d’air… Vous savez, prendre du recul, regarder le tout sous un autre angle par la même façon ; c’est ce que je voulais. M’éloigner seulement un tout petit peu afin de pouvoir respirer, de repenser à ma situation. Après tout, je vivais seule et dans la crainte de blesser un jour un homme que j’aimerai et tout cela à cause de pouvoirs que je n’avais jamais souhaité. D’ailleurs, plus j’y repensais, plus je me disais que si Dieu ne m’avait pas fait malédiction de ces « dons », ma vie entière n’aurait pas été la même. J’aurais probablement opté pour des études longues et enrichissantes qui m’auraient mené à une carrière brillante et intéressante. Aujourd’hui, par peur de blesser mon entourage, j’étais devenue top-modèle car mon corps me le permettait et je pouvais réaliser le travail sans réel problème. Mais vous pouvez vous en doutez, je n’étais pas satisfaite de ma situation. Si je n’aurais pas eu ces dons, je serais certainement déjà en amour avec quelqu’un d’autre de normal… Car oui avuons le, je suis anormale. Je suis une « mutante » et non une humaine. Malgré que je ne détestais pas les humains, ni les autres mutants, il ne fallait pas que je me voile la face, j’étais une mutante et j’étais donc anormale. Toutefois, je m’y suis fais, puis j’ai commencé à vivre avec, après tout, de jour en jour, j’arrivais à mieux contrôler mon pouvoir. J’évitais les sources d’eau, et j’évitais les émotions trop fortes, et personne ne m’embêtait de cette façon.

Ainsi donc, je quittai le lieu de mon travail. Un espèce de bâtiment avec une centaine d’étages. L’un d’entre eux avait servi de studio pour la séance d’aujourd’hui. Je quittai donc cet endroit assez rapidement, gardant les vêtements qu’on m’avait attribué. C’était certes pas très commode pour sortir en ville, mais j’entrai très rapidement dans ma voiture, alors personne ne vit ce que je pouvais porter. Quoi donc me direz-vous ? Et bien, j’étais vêtue d’un mini-shirt blanc, d’un espèce de chemisier blanc à moitié transparent – bien sur, je portais un soutien-gorge, jamais je n’aurais accepté de poser a moitié nue. On m’avait aussi orné de pleins de bijoux que je devrais remettre aux propriétaires la semaine prochaine, mais pour l’instant, je gardais ces belles merveilles. Bref, j’entrai la clé dans l’engrenage et je conduisis jusqu’à la fameuse plage. Plage qui je rappelle n’était pas très fréquenté en décembre. Après tout, nous étions tout de même le 19 décembre, les gens courraient dans les boutiques pour acheter des cadeaux pour leurs familles. Alors la plage était déserte. Puis on pouvait aussi supposer que c’était dût au fait que la température de la saison ne donnait pas envie d’allez se baigner. Mais aujourd’hui, je sentais le besoin d’endurer le froid pour me faire réfléchir à des choses importantes. En autres, aux mutants, à ceux qui se vouent cœur et arme à nous donner une mauvaise réputation alors qu’au fond nous sommes tous gentils, à l’amour aussi, etc. Bref, plusieurs sujets traversèrent ma tête comme les voitures traversent une autoroute.

Je débarquai de la voiture et je sentis un courant d’air caressé mes jambes… Je tremblai. Ce vent était vraiment froid. Il faisait environ 11 degré dehors, mais pourtant j’avais l’impression qu’il faisait un peu plus froid. Je retirai mes talons hauts qui ne me permettraient pas du tout de marcher sur tout ce sable et je tins ces escarpins avec ma main gauche. Je commençais à marcher, pieds nus, sur le sable plus ou moins chaud. J’aimais la sensation. Il faisait froid, sans ne l’être trop et c’était pareil pour le sable. C’était… magique. Oui, même pour si peu. J’appréciai cette sensation, mais je sentais aussi le besoin d’arrêter de marcher et de couper fin au vent qui caressait mes cheveux et mon visage. Je me retournai vers la plage. L’eau était magnifique et ça, personne ne pouvait le dénier. L’eau, malgré la pollution de la ville, était tout de même belle. Certes, c’était peut-être une plage artificielle, en fait, mais je n’en savais rien. De plus, je préférais croire que c’était mère nature qui avait créé cette belle plage. Et puis, j’étais seule, personne pour me contredire ou bien me dire que je rêvais en couleur ou quoique ce soit d’autre. Je vénérais cette sensation de tranquillité, totalement différente à ce que je ressens normalement en studio.

Je me relevai et m’approchai de la plage, mais je ne voulais pas toucher l’eau…J’avais peur... J’étais seule et si quelque chose m’arrivait personne ne serait là pour me sauver la mise. Si je perdais le contrôle de mon pouvoir ? Après tout, cela faisait au moins deux semaines qu’il ne s’était pas « retourné » contre moi. Je ne l’avais pas utilisé depuis longtemps d’ailleurs, peut-être aurais-je une surcharge en moi ? Non, je ne voulais vraiment pas prendre le risque de m’électrocuter une cinquième fois dans ma vie. Les nombreuses autres fois où je fus victime de cet incident, j’avais ressentis une peur si immense que j’avais l’impression que même le pire des monstres ne m’aurait pas autant effrayé. En plus d’avoir eu la peur de ma vie en craignant de la perdre justement, je ressentais aussi une énorme douleur. Une douleur que je ne pouvais absolument pas expliquer aux autres. Ils ne pourraient pas comprendre… Eux, ils ne sont pas victimes de nombreux chocs. Je les trouvais chanceux et je les enviais énormément.

Je caressais mes jambes délicatement avec mes mains en cherchant à les réchauffer. Toute fois, je restais quand même frileuse. Mais ce froid – comme je l’avais prédis – me faisait réfléchir. Il me faisait revenir sur moi-même. Je restai donc silencieuse, regardant la plage, souhaitant un jour pouvoir me baigner dans celle-ci sans avoir peur de m’électrocuter. Un simple bain m’effrayait à chaque fois, alors la plage entière ? Je ne savais plus trop où mettre la tête.

Je me recroquevillai sur moi-même, souhaitant me réchauffer par moi-même, car décidément j’étais seule, comme à ma grande habitude…

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MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptySam 19 Déc - 23:09

Journée habituelle, du moins pour moi. Levé assez tard comme toujours, c’était ça l’avantage de ne pas avoir à pointer au boulot à une heure précise, on pouvait arriver à l’heure que l’on désirait. En l’occurrence, avec ma très chère colocataire (ou plutôt la propriétaire de l’appartement qui m’hébergeait très aimablement contre un simple échange de bon rapport (purement professionnels notez bien) et sans rien demander de plus, pour le moment), avait l’habitude de se lever plutôt…. Tôt. En fait même clairement trop tôt à mon goût, sans compter que le canapé que je partageais avec les coussins se situait juste dans la pièce centrale ou Raven devait obligatoirement passer pour sortir de son appartement. Autrement dire, la jolie demoiselle ne prenait pas des pincettes avec moi, et j’étais généralement éveillé bien avant mon heure habituelle par les charmantes habitudes de la journaliste. Bien entendu, hors de question de râler, il ne manquerait plus que ça, et puis ça me donnait l’occasion d’observer une femme en train dans son environnement naturel (autre que ma sœur), et je dois avouer que c’était plutôt… Intéressant ? Effrayant ? Les deux à la fois, surtout lorsque je voyais tout le temps que la demoiselle passait à entretenir sa beauté (certes, le résultat était très agréable à regarder, mais tout de même !). Bref, sans palabrer sur le sujet, je m’étais donc retrouvé seul dans l’appartement de la charmante Sin, pour me décider enfin à me lever aux environs des 9h00 (faut avouer que les disputes des voisins dans le couloir, juste devant la porte, étaient une bonne raison pour me décider). Sans perdre de temps, je m’étais donc rapidement levé, et habillé avant de saisir mon sac contenant mes quelques affaires et mon appareil (top chrono, 5 minutes de préparation contre au bas mot 1 heure pour Sin, les hommes au pouvoir, les femmes aux fourneaux.).

Après être sortis dans la rue pour me rendre rapidement en direction de l’Achaea News, je me rendis à l’étage ou je devais apporter mes photos, et après une rapide discussion avec la jolie secrétaire (répondant au doux nom de Gracie), je cédai mes dernières photos pour la modique somme de 200 dollars. Par grand chose pour tout dire, mais elles ne cassaient pas des briques, et je devais garder ma couverture de journaliste ‘normal’, si par conséquent je devais agir en prenant des clichés sans intérêt, ma foi…. Je préférais ça que de retourner dans une base. Après un passage chez la gentille (jolie) secrétaire que je saluai avec un léger sourire, je me rendis donc dans la rue principale, histoire de chercher un petit sujet intéressant. Malheureusement Pamela Anderson ne semblait pas avoir envie de se balader en bikini dans la rue, et je me mis à penser que je risquais encore de devoir me contenter de clichés sans réel intérêt des personnalités à peu près en vue de la ville (et encore mieux s’ils étaient en train de se gratter l’entrejambe ou de se curer le nez je dois dire, mais visiblement ils n’étaient pas pour me faciliter la tâche). Je me mis donc à errer dans les rues pendant quelques bonnes heures, cherchant un sujet intéressant, mais ne trouvant que des personnes communes (et pas mal de jolies filles près de la faculté, il fallait croire que c'était un nid à canon dans le coin). Malheureusement rien qui ne me permettrait de trouver de quoi payer mes frais (même si grâce à Sin je n’avais pas énormément de frais, on ne savait jamais, si du jour au lendemain elle venait me demander paiement (bien que le paiement en nature était envisageable, je parlais de lui offrir un animal bien entendu, rien d’autre !)).

Mes pas finirent par me mener près des bus qui s’éloignaient de la ville, je ne savais pas spécialement pourquoi, mais un moment l’idée de me rendre à la plage me traversa l’esprit. Difficile d’imaginer une plage à proximité d’une ville du désert, mais avec l’évolution tout arrivait, et avec de la chance, je pourrais bien tomber sur un concours de miss tee-shirt mouillé (et espérer qu’ils seraient blancs). Malheureusement la chance n’était pas très présente dans ma vie pour le moment (au moins je serais heureux en amour si je n’étais pas seul, ça me consolait un peu je dois dire…. Quoique). Je grimpai donc dans le bus, payai le ticket avant d’attendre sagement mon arrêt, prenant tout de même la peine d’adresser la parole à la jolie jeune femme à coté de moi qui semblait sur le point de se pendre vu la mine qu’elle affichait. Pure perte de temps lorsque je compris que la demoiselle était visiblement une déprimée de la vie, et je me rabattis donc sur l’observation du paysage à travers la vitre sale du bus, évitant juste le regard de la vieille en face de moi qui semblait me regarder comme si j’étais le diable en personne (tout de même, pas tant de compliment). L’arrêt de la plage arriva, longtemps après mon départ selon moi, plus rapidement que si j’étais venu à pied d’après le chauffeur (quelle logique imparable, si je payais 2 dollars c’était mieux tout de même !). Après être arrivé sur la route qui longeait la plage, je finis par emprunter l’escalier qui descendait vers le sable, et je parcourus les environs du regard comme si je cherchais quelque chose de particulier.

En fait j’étais bien encore en train d’espérer qu’un concours de miss tee-shirt mouillé avait lieu, mais malheureusement ça ne semblait pas être le cas, et pour tout dire, le coin était plutôt…. Désert. Même franchement vide. J’allais reculer lorsque mon regard se posa soudain sur une silhouette assez loin de moi, une cinquantaine de mètres environ, mais cela me suffit largement à repérer les cheveux longs qui signifiaient dans mon esprit ‘une fille’. (Et là, j’aurais l’air fin si c’était un gars fan de Nirvana). Imperceptible hésitation, c’était bizarre une fille seule sur une plage avec une température moyenne comme aujourd’hui. Avec ma veste et ma chemise je n’avais pas froid, sans compter que le Canada d’où j’étais originaire était bien plus frais qu’ici, mais pour une fille (elles étaient toujours frileuses pour que les gars les réchauffent, du moins d’après ce que je remarquais), c’était surprenant ! Je me décidai donc, et avançai vers la jeune femme assise qui semblait regarder la mer. Qu’est-ce qu’il avait à regarder à part de l’eau moche, c’était de l’eau quoi, je détestais ça, c’était vraiment inutile, ça mouillait et en plus ça se glissait partout. Mais les filles trouvaient toujours du romantique ou il n’y en avait pas (personnellement je préférais la Grèce antique). Après quelques secondes de marche, j’arrivai donc derrière la demoiselle qui observait toujours la mer, mais j’étais assez près pour remarquer qu’elle portait un short tellement court que j’avais du mal à le voir (et des jambes à se damner soit dit en passant !), ainsi qu’un haut à moitié transparent, finalement mon concours de tee-shirt mouillé avait peut-être quand même lieu ? Un geste de la demoiselle m’indiqua qu’elle avait visiblement froid, elle se frottait les jambes comme pour se réchauffer (ou vérifier qu’elle était bien épilée ?), et elle se recroquevilla sur elle-même (à la manière des Bernard l’Hermite, les pattes et la coquille en moins). Je ne pouvais sérieusement pas laisser une demoiselle en détresse, mon âme de pacifiste me poussait à lui porter secours (et sa tenue me criait de même au passage). Je m’arrêtai donc juste à un ou deux mètres d’elle, la regardant, puis je pris la parole, un léger sourire dessiné sur mes lèvres comme toujours.

« Bonjour, je vous dérange ? Vous aviez l’air seule, c’est étonnant de voir quelqu’un sur cette plage à cette époque…. »

J’avais été tenté de lui demander si elle était seule, mais c’était débile, bien entendu qu’elle l’était, ou alors son copain s’était noyé dans l’océan ou elle l’avait enterré sous le sable parce que je ne voyais personne d’autre que nous deux sur cette plage. Un moment d’hésitation, alors qu’elle avait l’air d’avoir toujours aussi froid, je marquai une légère pause de quelques secondes, alors que le silence me répondait simplement, puis je repris la parole d’un ton toujours aussi amical et amusé.

« Vous avez l’air d’avoir froid ? En même temps je dois avouer qu’à votre place, je n’aurais pas chaud, habillé comme ça. Enfin je ne m’habille pas comme ça, on s’entend. »

Je ne m’habillais pas comme ça heureusement, manquerait plus que ça. Je ne critiquais pas sa tenue vestimentaire, loin de là, en fait c’était plutôt le contraire, mais bon, je n’allais pas jouer le malpoli en ignorant le fait qu’elle avait l’air d’avoir froid, quoique, vu la vue que ça donnait, c’était tentant de la laisser se peler sans sa tenue.

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Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Vide
MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptyDim 20 Déc - 0:54

Je restais là, un peu sans émotions devant la plage. C’était beau et je ne sentais plus le besoin de bouger réellement. Je m’imaginais des scènes dans ma tête. Je voyais des images que j’aimais nettement plus d’avantage que celles que je voyais avec mes propres yeux. Dans ma tête, avec les yeux fermés et avec le son du vent dans mes oreilles, je pouvais voir un autre monde, un monde bien plus beau, bien plus pacifique. Je rêvais d’un monde où mutants tant qu’humains seraient mis sur le même piédestal. Après tout, avais-je demandé de pouvoir électrocuté les autres et moi-même ? Avais-je demandé d’être une mutante ? Non et non. Pourtant, je restais calme. J’essayais de vivre cette vie du mieux que je pouvais… Mais j’étais malheureuse et ça se voyait. J’espérais voir le jour où je pourrais avoir une légère perte de mon contrôle et ne pas devoir me cacher comme une prisonnière qui a fuit la prison. J’étais peut-être naïve, certes, mais, moi – au moins ! – je croyais qu’il y avait du bon chez les humains autant que chez les mutants. C’est certainement cette notion de la vie que j’avais appris par moi-même qui me permettait de m’aimer. Peut-être que tout cela vous paraîtra loufoque, pourtant, c’était bel et bien la vérité ; comment s’aimer soi-même en tant que mutante et renier les autres mutants ? Et dire que certains en étaient capables. J’étais dégoutée juste en réfléchissant à cette idée. Toutefois, je repris mon calme, essayant de respirer profondément pour retourner vers des pensées et des images beaucoup plus positives comme celles d’il y a quelques minutes. Ce ne fût pas difficile ; moi qui était tant ouverte d’esprit.

Bref, je continuai d’imager un monde parfait dans pauvre petite tête, tout en essayant de me réchauffer. On était peut-être proche d’un désert, cela ne voulait pas dire qu’il faisait chaud tous les mois de l’année. À défaut d’avoir une canicule en été, en hiver on avait souvent des brises de vents froids. Mais on s’y habituait. Bien sûr, j’aurais préféré venir ici avec un beau temps, mais cela m’aurait empêché d’être seule. Je n’étais pas vraiment une de ces fanatiques de la solitude, au contraire, je préférais largement être entouré de gens joyeux, mais, pourtant, aujourd’hui, je sentais la nécessité d’être seule pour réfléchir. Dernièrement, je ne savais plus où mettre la tête et je pensais même à faire du yoga… Mais me retrouver avec une jambe enroulé autour du coup, une autre formant un triangle, puis une main enroulée autour des hanches et seulement une main pour tenir mon corps me déplaisait un peu – pour ne pas dire beaucoup. Oui, il fallait carrément rayer le yoga de la liste, je n’aimais pas ça – du tout !

Je lâchai mes escarpins de ma main gauche et commença à caresser mes deux jambes assez rapidement avec mes deux mains. Je commençais réellement à sentir le froid parcourir chaque petit bout de mon corps, mais au bout de quelques secondes je sentis le froid disparaître peu à peu. Il était encore là, mais en moins grande quantité, c’est comme si on avait allumé une dizaine de bougie derrière moi. Ce n’était pas suffisant pour réchauffer la température mais assez pour faire disparaître « un petit peu » le froid environnant. Puis avant même d’avoir le temps de me retourner pour comprendre cet étrange phénomène, une voix vînt à raisonner dans mes douces oreilles. Je fus choquée au début car je croyais être seule, mais finalement je regagnai mon calme. Il – car oui s’était un homme, à moins que cette barbe du lendemain était un surplus d’hormone avalé par une travelo – me demanda s’il me dérangeait. Dur de répondre. Il ne me dérangeait pas, mais, j’aurais quand même préféré restée quelques minutes de plus au calme.

Je ne lui répondis pas vraiment, contentant seulement de me retourner sans me lever, et j’arrangeai mon mini-shirt question de ne pas laisser voir quoique ce soit à ce cher inconnu. Après tout, pourquoi devrais-je lui accordé cet honneur ? Je levai les yeux et le regarda. En son genre, il était assez beau. Grand, plus ou moins musclé sans être baraqué ; en gros, il était pas mal. Cependant, je ne m’attardai pas trop son physique qui m’importait peu chez un homme. Il remarqua mes vêtements et me fit une remarque Ôh que constructive ; en bref, il m’a dit que je semblais avoir froid. Oui ! Il avait remarqué ! J’eus presque envie de lui dire qu’il venait de gagner 1000 dollars pour avoir détecté ce détail ! Mais j’eus aussi peur qu’il prenne mal mon sarcasme alors qu’il ne m’avait rien fait. Je lui souri alors et lui dit ;

« Oh, pourtant, je suis certaine que mes vêtements vous iraient si bien ! » dis-je en m’exclamant beaucoup sur le mot 'bien' .

« Puis, ça va… Je n’ai pas 'si' froid… Je crois que je n’en mourrai pas. Enfin j’espère ! » Dis-je en laissant passer un léger rire naïf.

J’hésitais à me présenter, après tout, peut-être passait-il seulement son chemin et que c’est sa bonne volonté qui l’a fait venir à elle. Peut-être avait-il mieux à faire, alors j’hésitais vraiment à continuer la conversation. Il semblait sympathique et me paraissait intelligent, quoique, il avait ce petit air « farceur » collé sur son magnifique sourire. Alors peut-être avait-il un petit côté enfantin, je ne savais pas. Après tout, je ne le connaissais pas, alors c’était tout à fait normal. Puis, je décidai qu’il valait mieux faire connaissance. Après tout, il ne semblait pas mauvais, il n’allait pas me manger – du moins, j’espérais, après tout, on m’avait bourré de parfum et de produits dans les cheveux, alors s’il osait me manger, vive l’intoxication alimentaire – alors pourquoi pas discuter avec lui ; question de ne pas faire croire à Monsieur qu’il s’était déplacé ici seulement pour une snob.
Je brisai le silence en lui adressant quelques paroles.

« Je m’appelle Ella… » - notez qu’elle ne sentit pas le besoin de lui donner son nom de famille – « J’étais venue sur la plage en espérant pouvoir regarder la plage en réfléchissant, mais j’étais loin de me douter qu’il ferait si froid… Ça m’apprendra à essayer de jouer la plus intelligente contre mère nature. »

J’étais quand même un peu idiote de ne pas avoir pris mes vêtements en même temps. Quelle blonde je pouvais être des fois ; s’en était déconcertant. J’essayai tant bien que mal de rester au chaud sous ce vend froid, mais plus je m’approchai de lui, plus je ressentais une chaleur très faible recouvrir mon corps. C’était peu fort, certes, mais ça faisait un bien étrange sous ce froid. Vous savez la sensation de l’inconnue. Puis la chaleur humaine, quoi de mieux ?

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MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptyDim 20 Déc - 10:37

Le demoiselle sembla hésiter un moment alors qu’elle tournait la tête dans ma direction, est-ce qu’elle s’attendait à tomber sur un gros pervers en quête de jolie minette ? (Ma foi, elle aurait bien tord, je n’étais pas un pervers, ni gros d’après ce que je savais, et je n’étais pas particulièrement en quête de jeune femme, excepté des participantes au concours). Quoi qu’il en soit, elle sembla rester un moment silencieuse, ça y est, j’avais une veine phénoménale, je tombais sur la seule fille muette du coin, enfin à moins qu’elle ne soit trop impressionnée par mon physique pour répondre (et là je pouvais le prendre dans le sens d’être trop beau comme de ressembler à un calamar (les dreadlocks en moins toutefois). La demoiselle resta assise, ce qui ne m’offrait qu’une vue plus plongeante sur son charmant haut, mais elle dû deviner la chose (la vue hein), car elle arrangea ses habits comme pour couper court à toute observation de ma part. Mauvaise joueuse, lorsqu’on s’habillait comme ça c’était pour permettre aux autres d’admirer (sans compter que de ma part, c’était un regard purement professionnel de journaliste, vous imaginez bien). Maintenant qu’elle me faisait face, je pouvais constater que mon flaire ne s’était pas trompé, c’était une jolie fille (aussi bien du visage que du reste cela dit, enfin du moins ce que je pouvais voir, donc environ 90% de la surface de son corps (bien que les 10% restant étaient les plus intéressants je dois l’avouer)). De beaux yeux noisette, bien que légèrement plus clairs que ceux des autres filles que je connaissais. Puis le summum arriva avec un charmant sourire qui se dessina sur ses lèvres maquillées avec soin (et ô combien pulpeuses notez bien), puis elle répliqua d’un ton visiblement légèrement amusé. Moi je ne trouvais pas ça drôle, enfin m’imaginer avec ces habits, je ne préférais même pas le faire, mais l’humour était toujours appréciable, et cela dessina donc un sourire encore plus présent lorsqu’elle termina sa phrase. Puis elle enchaîna en disant qu’elle avait bien froid, mais qu’elle n’en mourait pas, accompagnant de tout d’un léger rire. Je ne pus m’empêcher de lui répondre, le sourire aux lèvres.

« Ne vous en faites pas, en imaginant que vous tombiez en hypothermie, je ne compte pas vous laisser mourir ici, j’ai une conscience civique tout de même. Et puis on n’en est pas à rencontrer des ours blancs sur la banquise, ça devrait le faire je pense ! »

Enfin ours blancs plutôt jaunes, quoi qu’il en soit, elle ne mourait pas de froid c’était une chose certaine. Finalement après un moment de silence, la jeune femme reprit la parole pour se présenter, elle avait une bien jolie voix qui me plaisait bien (tout comme le reste de son corps cela dit en passant, certainement une top modèle ou un truc du genre). Elle s’appelait Ella, un nom plutôt original de ce que je connaissais, puis elle enchaîna en expliquant qu’elle était venue ici pour observer la mer en réfléchissant, mais qu’elle ne se doutait pas qu’il ferait aussi froid. Finalement la demoiselle qui s’était redressée, s’approcha de moi et je ne pus m’empêcher de me dire que sa couleur capillaire devait expliquer le fait qu’elle soit venue ici toute seule et surtout sans aucun habit de rechange. Je tournai un moment la tête en regardant autour de nous sans rien voir, avant de reporter mon attention sur la jolie poupée qui se tenait à un ou deux mètres de moi, et je repris, un sourire toujours amusé collé sur mes lèvres (ça allait me jouer un tour à force, un jour on me prendrait pour un dingue ou un débile, bien que je passais déjà pour un gars louche chez certaines filles).

« Je dois admettre que venir ici en plein hiver pour regarder la mer c’est plutôt… Surprenant. Surtout dans cette tenue, à moins que vous ne vouliez jouer les sirènes, mais je crois qu’il n’y a rien d’intéressant dans le coin à part quelques calamars et un ou deux poulpes. »

Elle avait froid, moi j’avais presque toujours chaud avec mon pouvoir, je pouvais bien lui passer ma veste non ? Je n’allais pas jouer les rustres alors que la pauvre se caillait complètement. De toute manière j’avais bien assez chaud, et ce n’était pas 10 petits degrés qui allaient me refroidir. Je fis donc glisser mon sac contenant mon appareil de mon épaule pour le poser doucement sur le sable avant d’ôter ma veste et de la tendre à la demoiselle en accompagnant mon geste de quelques paroles.

« Tenez, ça va vous réchauffer un peu, ce n’est pas de la vieille drague je vous rassure, et je suis navré ce n’est pas du cuir de veau ou de daim, mais une veste tout à fait basique. Je n’y connais rien en mode, mais même si ça ne collera pas avec votre tenue actuelle, mieux vaut ça que vous geler non ? Une légère pause avant de reprendre. D’ailleurs, vous ne venez jamais ici d’habitude pour avoir été surprise par le froid ? »

Attendant de voir si elle allait prendre la veste, je remis mon sac en place sur mon épaule (et fus un instant tenté d’en sortir mon appareil, mais je me retins, quand même, je n’allais pas passer pour un taré qui photographiait tout ce qui bougeait). Je me demandais si elle état étrangère, je pourrais comprendre sa surprise en arrivant ici du coup, mais si elle vivait dans la ville depuis toujours, je devais m’en remettre à sa couleur capillaire encore une fois. Observant la mer derrière elle, je me dis que, encore une fois, je ne voyais réellement pas ce que les filles pouvaient trouver d’intéressant là-dedans. C’était moche, on risquait de se faire chier dessus par les mouettes, y’avait une foule monstrueuse d’ordinaire, et on pouvait autant profiter des filles en maillot de bain à la piscine municipal du coin, le sable qui collait à la peau en moins. Que des inconvénients, sauf le concours de miss tee-shirt mouillé bien entendu. Après une légère pause, je repris la parole d’un ton toujours amusé, désignant ses habits pour en parlant, mon éternel sourire collé aux lèvres.

« Et pour être habillée comme ça, vous êtes modèle ? Non, parce que je vois rarement des filles aussi jolies que vous se balader dans cette tenue sur la plage, même pour regarder la mer, vous devriez vous acheter un aquarium et un ou deux poulpes, vous risquerez moins d’attraper froid. »

Elle allait réellement finir par croire que j’avais un souci avec les poulpes, mais c’était histoire de l’embêter un peu, même si je devais avouer que je jouais dans le petit niveau pour le moment. Mais j’étais parti dans l’idée de ne jamais attaquer plus faible que moi, et elle était gelée, elle était donc forcément plus faible (cela dit les femmes étaient plus faibles que les hommes, je ne devrais donc jamais attaquer les femmes, la vie était dure quelques fois !). Après une légère pause, j’en vins à constater que mon manque de politesse était plus développé que je ne le pensas (et pas d’autres parties malheureusement, ou bien…) et que les trois années d’enfermement m’avaient malheureusement poussé à oublier de me présenter. J’affichai donc une expression soudain surprise, et je repris la parole, un sourire d’excuse mêlé à un sourire amusé de mon oubli, collé sur mes lèvres.

« Sinon enchanté Ella, joli prénom, et original. Oh, puis je suis désolé, je ne me suis même pas présenté. Justin pour ma part, et je ne venais pas ici pour observer la mer, mais simplement voir s’il y avait quelque chose d’intéressant qui se passait sur la plage. Je suis photographe…. Visiblement je me suis trompé, enfin, je ne dis pas que vous n’êtes pas intéressante, mais je m’attendais plus à un cachalot échoué sur la plage par exemple, et vous n’entrez pas dans la catégorie loin de là. »

Drague ? Certainement pas, où alors c’était plutôt effrayant, dire à une fille qu’elle ne ressemblait pas à un cachalot, quelle finesse tout de même, personne ne m’égalait en compliments je crois. Un léger sourire posé sur les lèvres, j’attendis quelques secondes de voir si la demoiselle allait répondre à mes questions, puis si elle était réchauffée, là je pourrais réellement attaquer (les blagues, pas la fille). J’avais mentis sur mon prénom bien entendu, comme toujours, mais elle ne remarquerait rien.

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Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Vide
MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptyDim 20 Déc - 15:45

Dès le moment où il m’avait parlé, j’ai senti ses intentions. Il n’était, certes, pas attiré par moi, mais il avait cette grande envie de jouer les plus malins avec quelqu’un. Toute fois, la question était ; allais-je lui accorder cet honneur ou m’amuserais-je avec lui un petit peu ? Je le cernais assez bien pour l’instant ; c’était un personnage sur de lui et assez humoristique. Il était quand même naïf de croire qu’il pourrait gagner aussi facilement à ce jeu contre moi. Je décidai donc d’entrer dans la partie ; c’était peut-être ce qu’il voulait réellement…Et alors ? Si je le satisfaisais de cette façon, peut-être pleurerait-il moins lorsqu’il n’aurait plus rien à dire. Je riais – intérieurement, sinon ça serai louche dans le genre « mais qu’est-ce qu’elle fait celle-là à rire comme une pauvre conne » - seulement à l’idée de voir ce bel apollon devenir moins sur de lui-même. Moi, j’étais top-modèle – et je gagne pas 200 dollars la semaine, moi – et la confiance en moi, je l’avais accru au fil des années. Car oui, il en fallait pour réaliser ce métier. Après tout quand un de vos patrons vous sort que vous êtes trop grosses contrairement aux autres modèles anorexiques, il faut forcément avoir de l’estime de soi pour ne pas tomber dans l’enfer de l’anorexie ou bien de la boulimie. Cependant, j’ai toujours aimé mon corps – vous me direz que c’est normal – et ce n’est pas des vieux personnages déjà accusés de pédophilie – en gros, mes patrons – qui me diraient que je suis grosse ! Non c’est mon propre boulot ça (XD) !

Alors comme je le pensais – après tout, j’étais une femme, je me trompais jamais - il s’amusait avec moi. Son sourire moqueur, mais de bonne volonté, sur son visage approuva bel et bien mon hypothèse. Devais-je continuer à le relancer ? Telle était ma question. Après tout, je me disais que je pourrais bien m’amuser avec ce beau brun. Question de voir si tête d’ange lui servirait à la fin quand il n’aura plus rien à dire. Il me scruta le corps – et ça paraissait – alors je fis de même. Regardant attentivement chacun des détails de son corps, je remarquai qu’il était assez bien dans son genre. Allais-je avoir pitié de lui car il était beau garçon ? J’hésitais encore. Mais je venais à peine de faire sa connaissance, alors je ne pouvais pas trop m’avancer sur les évènements à venir. Il me reprocha une deuxième fois le fait de porter ma tenue. Je commençai presque à croire qu’il ne l’aimait pas finalement. Il dit en autre que je semblais jouer une sirène et qu’il n’avait rien d’intéressant dans le coin mise à part des calamars et des poulpes. Je le regardai alors avec mon sourire habituel ; sympathique, beau et légèrement naïf. Je n’allais pas le laisser avancer des vannes comme ça sans moi-même en sortir ! Je lui dis alors ;

« Oh, mais j’adore jouer les sirènes… Et puis regardez ça marche, vous êtes là ! »

Lui dis-je avec un sourire encore plus grand que les autres, mais aussi plus enfantin. Je ne voulais pas qu’il croit que je me moquais de lui, car au contraire, j’appréciais déjà sa présence et je ne voulais pas non plus qu’il croit que j’étais une de ses snobs qu’on trouvait à chaque deux coin de rue. Je me suis donc dis qu’on sourire amical et enfantin ferait l’affaire. Puis, jouer la mignonne, ça marchait presque toujours pour se faire pardonner.

Puis je le vis faire glisser son sac sur le sol. Pendant deux secondes environ j’ai cru qu’il allait se déshabiller. Puis quand il ôta sa veste, j’étais à deux doigts de crier au meurtre. Toute fois, quand il me la tandis, j’ai compris ses intentions. En plus de vouloir jouer le malin avec moi, il voulait aussi me draguer ! Bon, limite, ça ne serai pas bien grave, car il était mignon ; mais il avait quand même du culot. Mais il continua assez vite et me demanda de ne pas prendre cet acte comme de la ‘vielle drague »… C’était dur ! Vous en connaissez beaucoup des hommes qui prêtent leur veste à une femme simplement pour qu’elle lui dise merci ? J’étais un peu perplexe. Je ne savais pas trop quoi lui dire, je lui répondis alors seulement d’un ton léger et faible mais Ô que sincère ceci « Merci… ». Il enchaîna donc avec une autre question. Je répondis tout en prenant délicatement la veste que m’avait offerte le beau brun.

« Je n’ai pas vraiment l’habitude de sortir avec des shirts aussi petits, normalement… Mais bon, c’est le métier ! »

Je pris bien évidemment la veste, et l’enfila doucement. Et doux jésus, qu’elle était chaude… C’était affolant. Jamais je n’aurais cru qu’une veste aussi simple aurait put être aussi chaude un jour. J’hésitais même à lui demander s’il était toujours aussi chaud… mais bon… vous m’auriez vraiment vu lui demander ça ? ''Oh, vous – parce que je connaissais toujours pas son nom ! – êtes toujours aussi chaud ?'' … Comment allait-il le prendre ? Bien, évidemment… Mais un peu trop bien. Il penserait que je le complimenterais sur son physique divin – car oui, plus je le regardais, plus je trouvais qu’il était assez bien foutu.

Toute fois, il ne s’attarda pas trop longtemps et répliqua une deuxième fois, me coupant le droit de parole. Il me demanda si j’étais modèle – oh mais il avait de l’œil, le bel apollon ! Puis alors que j’allais lui répondre toujours pour le « rembarrer », il sortit d’un ton assez naturel – on pouvait donc envisager qu’il était sincère – que j’étais jolie. Je restais un même perplexe – une fois de plus – sous l’effet de cette remarque. Me draguait-il, oui ou non ? Puis il me ressortit son poulpe à deux balles. Je soupirai alors et lui répondis.

« Euh… oui, top-modèle, vous avez du flair, mon cher ! » elle passa sur la remarque du jeune homme sur sa beauté et continua ; « Arrêtez, ou je vais commencer à croire que vous êtes louche et que vous chercher à violer un bébé poulpe ! … Eurk, c’est assez dégoutant comme image … » dis-je avec un ton de dégout et d’amusement.

Puis il se présenta. Il s’appelait Justin. Un nom plutôt pas mal pour un homme qui l’était aussi. Et il était photographe. Je compris même avant qu’il me le dise qu’il voulait photographier quelque chose dans les alentours de la plage, mais il y avait effectivement rien d’intéressant.

« Oh mais je vous comprends, voyons ! Si vous êtes plus attirés par les cachalots et les poulpes, ce me va très bien. Je ne vous jugerai pas sur ça. Et puis vous êtes si charmant et adorable, j’outrepasserai ce détail ! » Dis-je en roulant les yeux.

Provocation ? Peut-être. Mais je le trouvais si rigolo et comme je ne pouvais pas m’empêcher de m’amuser un peu avec lui… La provocation était ma meilleure arme. Bien sur, je ne le provoquais pas méchamment. Ce n’était pas mon intention, sinon ça prendrait une tournure assez ennuyante. Je préférais largement m’amuser à répondre à ses vannes en lui lançant des sourires ou rires enfantins. Puis, il avait quand même été gentil avec moi. Il m’avait offerte sa veste qui m’avait réchauffé le haut du corps en à peine une minute ; alors je me devais de rester à mon tour gentille avec lui. Et quelle mauvaise joueuse, je ferais si je m’attaquais à lui aussi rapidement. Bien sûr, je parlais bien sûr d’attaquer verbalement, à coup de blague… Pas l’attaque physiquement ; genre en le frappant….ou en lui sautant dessus.

« Puis bon si vous voulez vraiment quelque chose d’intéressant… Je peux enlever mes vêtements, courir nue sur la plage et vous pourriez prendre des photos ! Ça fera un bon scoop non ? » Dis-je d’un nettement plus amusé que les autres.

On pouvait directement le sentir dans ma voix. Je ne 'l’allumais' pas. Ma voix et mon attitude que j’empruntais à ce moment-même n’était pas celles d’une piètre allumeuse mais plutôt celle d’une gamine qui s’amuse avec un garçon plus vieux qu’elle. Je trouvais cette sensation marrante d’ailleurs. J’avais l’impression de retourner dans mon enfance quand je m’amusais avec mes grands cousins, c’était assez étranges même.
Je me mis d’ailleurs à reculer de quelques pas en lui souriant toujours. J’avais un sourire sympathique qui inspirait la confiance, je dirais et lui aussi. Donc je reculais un peu et je m’assis sur le sol, lui tournant le dos. Je retournai tout de même ma tête pour lui adresser encore quelques mots. Après tout, je ne l’ignorais pas ! Je lui dis alors ;

« Alors, vous venez ? Asseyez-vous, regardez la mer, concentrez-vous et vous allez voir qu’il y a quelque chose de beau… » je marquais une pause et repris d’un ton 'faussement sensuel' « Ne vous inquiétez pas Juuustin, je ne vous mordrai pas… à moins que vous me le demandiez bien sûr ! »

Je lâchai encore un petit rire d’amusement et me retournai vers la mer. Je serrai la veste du jeune homme contre moi et rapprochai mes jambes de mon corps.

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Dernière édition par Ella Parker le Dim 20 Déc - 23:24, édité 1 fois
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Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Vide
MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptyDim 20 Déc - 20:39

Visiblement la beauté n’appréciait pas spécialement le fait que je la regarde de haut en bas, et je devais admettre que c’était compréhensible, certes elle était habillée d’une manière qui attirait forcément l’attention, mais combien de fois ma sœur m’avait fait remarquer qu’il n’y avait rien de plus désagréable pour une fille que d’être déshabillée du regard ? (En l’occurrence, il n’y avait plus grand chose à déshabiller, mis à part le short et le léger haut transparent, et ce n’était pas spécialement nécessaire, mon imagination et mon expérience alliées, pouvaient aisément dessiner les bouts manquants dans mon esprit, mais je n’en avais pas spécialement envie). Abby m’aurait très certainement envoyé une remarque bien sentie parce que je regardai la jolie poupée blonde comme un morceau de bifteck (bien que je ne comptais pas la manger, loin de là même), et le fait que la demoiselle fasse presque la même chose avec moi (néanmoins avec plus de respect je dois l’admettre), me fit remarquer qu’en effet, ce n’était pas spécialement agréable. Imaginez si elle avait un regard laser capable de voir sous les couches de vêtements ? Mon dieu, je préférais même ne rien imaginer à ce sujet ! Elle laissa un sourire ravissant qui collait à la perfection avec son physique de bimbo, se dessiner sur ses lèvres maquillées. Après une fraction de seconde de silence, elle reprit la parole pour dire qu’elle aimait jouer les sirènes, et que la preuve ça fonctionnait puisque j’étais là. Je lui avais tendu la perche, sans mauvais jeu de mot, et je m’attendais à une réponse de la sorte. Mais cela n’empêcha pas à mon sourire de s’agrandir encore un peu alors que je répondais à mon tour d’un ton tout aussi amusé.

« Certes, j’avoue, mais normalement les sirènes sont sensées chanter pour attirer les marins pour les manger, en brossant leurs cheveux avec une fourchette. (J’avais un peu trop regardé la petite sirène étant enfin pour le dernier détail je dois avouer). Et sachez que je ne suis pas marin, et que j’aimerais bien ne pas servir de repas à une jeune femme, même aussi charmante que vous. De toute manière, les sirènes ce n’est pas très glamour. Vous imaginez une femme mi-thon, mi-humaine, elle doit sentir le poisson en plus… Beurk, non, vraiment, restez comme vous êtes ! »

Shawn Sciuto, ou l’art de casser les belles images. J’avais du mal à imaginer une sirène sexy en fait, pour moi ça devait puer le poisson, et je détestais le poisson pour tout dire. Le joli sourire de la demoiselle n’était pas partit de ses lèvres, au contraire, elle semblait même l’avoir laissé s’agrandir un peu, elle devait peut-être poser pour une publicité pour dentifrice qui sait ? Finalement, après que je fasse mon petit manège pour lui tendre ma veste, je constatai qu’une expression visiblement surprise figurait sur son beau visage à la place de son sourire enjôleur quelques instants avant. Elle s’était attendue à ce que je lui saute dessus où quoi ? Je n’étais pas un pervers ou un gars en manque quand même, je commençais à avoir quelques doutes quant à mon physique et ce que je dégageais réellement vu les têtes que toutes les filles tiraient lorsque je bougeais un peu trop. Heureusement que je n’étais pas facile à vexer tout de même, et que je savais prendre une certaine distance vis à vis des autres. Finalement, elle murmura presque un faible merci, c’était déjà ça, au moins elle n’avait pas hurlé au viol (même si pour tout dire, il n’y avait personne dans le coin pour l’aider en cas de besoin éventuel). Après ma seconde question, la beauté répondit en prenant ma veste comme si j’étais en train de lui tendre un cobra royal en train de siffler. Un léger sourire se dessina sur mon visage (puisque mon sourire précédent s’était envolé lorsque j’avais vu l’expression surprise sur son visage), puis je répondis en hochant la tête avec un air compatissant, et légèrement navré.

« J’imagine que ça ne doit pas être facile, surtout avec un physique comme je tiens, tous les gars doivent te reluquer, ça doit être barbant à force. Enfin, je te tutoie, j’espère que ça ne te gêne pas ? Mais le vouvoiement, ça me donne une impression de snobisme qui ne me va pas. Et puis, ce n’est pas comme si on avait cinquante balais. »

Le principe même, que j’avais depuis toujours, c’était justement de mettre les gens à l’aise, restait juste à espérer que la beauté blonde n’était pas du genre à se vexer d’être tutoyée, quoi qu’il en soit, pour moi le tutoiement était le meilleur moyen pour commencer une relation amicale sur de bonnes bases. Et pour tout dire, le répondant d’Ella me plaisait bien et me donnait envie d’en connaître plus sur elle. Restait à voir si c’était réciproque, et l’avenir (ou plutôt la conversation), nous le dirait. La jeune femme attrapa la veste et l’enfila donc avec un geste gracieux qui me faisait me demander si elle n’était pas du genre à lever le petit doigt en buvant une tasse de thé (Déjà boire du thé, quelle idée franchement !). Pendant une fraction de seconde, je me dis que décidément, c’était bizarre, elle avait autant de classe que moi je ressemblais à l’Américain de base (le paysan plutôt), on était bien différent. Quoi qu’il en soit, après mes quelques paroles, et le poulpe qui débarqua à nouveau dans la conversation, Ella soupira doucement en prenant la parole. Elle affirma mon idée, elle était bien modèle, normal d’un coté avec une plastique aussi parfaite que la sienne, et dire que si j’avais décidé de devenir photographe de mode, je prendrai des canons comme ça en photo à longueur de journée au lieu des chiens écrasés que je trouvais un peu partout pour me mettre sous la dent en attendant la photo avec un grand ‘p’. Un sourire ravi se dessina sur mes lèvres, je la regardai rapidement de haut en bas une nouvelle fois pour me dire qu’elle avait en effet des jambes à se damner (et c’était bien plus intéressant qu’une queue de poisson, si vous voulez mon avis). Elle continua après quelques secondes, en me disant d’arrêter ou qu’elle allait me trouver louche ou que je voudrais violer un bébé poulpe. Dans le genre gore elle me dépassait sur le coup ! Je ne pus retenir une grimace de dégoût en entendant sa phrase (et en me prenant l’image horrible en pleine face, que mon imagination venait très aimablement de créer). Après quelques secondes de silence, je rigolai légèrement avant d’afficher un sourire amusé et moqueur, puis je répondis.

« Pas du flair, des yeux tout simplement on va dire. Légère pause avant de reprendre. Et pour le coup de violer un bébé poulpe, non merci, et pourquoi un bébé en plus, j’ai une tête de pédophile ou quoi ? Puis franchement, les filles, vous êtes compliquées ! Si je t’avais dis que je venais ici pour…. Petite pause alors que je regardais autour de moi avant de reporter mon regard sur elle. Un concours de miss tee-shirt mouillé par exemple, tu m’aurais prit pour un gros pervers. Alors que là, je te parle d’animaux, tu me parle de zoophile. Décidément, vous êtes trop compliquées les filles ! »

Encore une qui me trouvait louche, décidément j’en avais vraiment l’air, mais comment est-ce que je devais prendre ça ? Comme d’habitude, avec un sourire ! J’affichai donc une expression amusée alors qu’elle reprenait la parole pour me dire qu’elle comprenait, et que si j’étais plus attiré par les cachalots et les poulpes, ça lui convenait. Puis la belle ajouta qu’elle ne me jugerait pas sur ce point, même si j’étais charmant et adorable. Ces derniers mots dessinèrent une expression de surprise sur mon visage alors que je haussai un sourcil avec un air de surprise, en répondant d’un ton amusé.

« Au moins si je suis attiré par les cachalots, tu n’as aucun risque avec moi, puisque tu es le contraire. Et puis, on ne t’as jamais dis de ne pas faire de compliments à un inconnu, imagine que je sois un gars louche, enfin même si tu le crois visiblement, je pourrais mal interpréter tes paroles. Mais t’as de la chance, je suis un gars qui préfère les crustacés et les poissons aux jolies filles ! »

Sourire moqueur, elle voulait la jouer comme ça ? D’accord, je la trouvais canon et tout à fait à mon goût, mais si elle me balançait des compliments pour me provoquer, j’allais donc l’ignorer et me concentrer sur les poulpes, en espérant juste que la mer n’en rejette pas un au même moment. Finalement elle suggéra l’idée que si je voulais quelque chose d’intéressant, elle pouvait se déshabiller et courir nue sur la plage pour que je prenne des photos. Ca ferait un bon scoop c’était sûr, mais en plus ça me permettait de prendre quelques clichés personnels non ? Mais je pris un air tout à fait sérieux qui contrastait tellement avec les yeux pétillants que j’affichais qu’elle devait se douter que je bluffais.

« Non, je ne pourrais pas te demander ça, j’ai trop de respect pour les filles quand même. Et puis tu sais ce qu’on dit ma chère, garder quelque chose caché permet plus de faire travailler l’imagination et l’intérêt. Si tu montres tout, tout de suite, ça gâcherait la surprise. »

La surprise, elle risquait de croire que j’avais l’intention de la déshabiller (mentalement c’était fait depuis longtemps, mais physiquement c’était autre chose), mais je ne corrigeai pas ma manière de le dire tout de même. La jeune femme recula finalement avant de s’asseoir puis de se tourner une dernière fois pour me demander si je la rejoignais, me proposant de m’asseoir pour regarder la mer et voir ce qu’il y avait de beau, puis avec un ton plus sensuel, elle ajouta qu’elle ne me mordrait pas, sauf si je lui demandais. Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres alors que la beauté rigolait doucement en se tournant vers la mer, puis je me dirigeai alors vers elle d’un pas léger, pour m’asseoir à ses cotés sur le sable, après avoir posé mon sac sur le sol. Je détestais le sable, ça collait partout et c’était franchement nul, surtout qu’il était presque froid, et avec ma veine une grosse vague allait nous tomber dessus et nous tremper. Mais bon, pour le beau sourire d’Ella je pouvais bien me sacrifier deux minutes non ? Je tournai la tête vers la belle alors que je m’étais enfin assis, puis je répondis à sa dernière réplique d’un ton amusé.

« La mer, je ne vois pas ce qu’il y a de beau franchement, c’est…. De l’eau quoi, et plus c’est plein de bestioles bizarres, je préfère largement regarder sur la plage en été que dans la mer. Et puis pour le coup de mordre…. Petite pause alors que je regardais la mer. Ne me fais pas de propositions aussi intéressantes, tu pourrais en venir à le regretter qui sait ! »

Sourire moqueur, elle ne ressemblait pas à un poulpe mais ce n’était pas pour autant que je ne pouvais pas l’embêter aussi et la jouer comme elle. Certes avec moi, c’était purement pour l’embêter, et visiblement elle aussi, sans compter qu’un canon de ce genre, ce n’était pas donné d’en trouver tous les jours sur une plage abandonnée de tout le monde. Petite pause pendant que le vent sifflait autour de nous, et je regardai la mer en silence en me demandant ce qu’il y avait de bien à faire ça (mis à part le sable qui se glissait juste sous mon jean et crissait désagréablement à chaque mouvement que je faisais), puis je repris la parole une dernière fois, d’un ton amusé.

« Et sinon, tu viens souvent dans le coin ? Je suis déjà venu ici plusieurs fois, mais je ne t’ai jamais vue pourtant ! Enfin, tu n’es pas le type de fille qu’on doit pouvoir côtoyer facilement. Sinon, tes photos que tu fais, enfin pour lesquelles tu poses, c’est pour des habits ou pour quoi ? »

Je m’intéressais à elle, pure politesse ou intérêt réel ? Non, j’aimais bien sa manière de parler, et puis pour tout dire, ça faisait un moment que je n’avais pas discuté ‘normalement’ avec quelqu’un, donc ça ne faisait pas de mal. Mais bien entendu, ça ne signifiait pas que je n’allais pas lui balancer encore quelques vannes bien senties en plein visage (qu’elle avait fort joli notez bien), c’était ma manière d’être tout simplement.

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Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Vide
MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptyDim 20 Déc - 22:02

Deux joueurs, une partie, mais qui allait gagner ? Bonne question. Pour tout dire, je me fichais un peu de perdre ; cela n’avait pas de réelle importance de montrer au bel homme que j’étais ‘meilleure’ que lui. Car toute façon, je le savais déjà ! Il ne fallait pas avoir la tête d’Einstein pour le savoir, voyons ! Prétentieuse, moi ? Oui, peut-être un peu. Mais en même temps, le beau brun qui se trouvait à mes côtés n’aidait pas la cause. Si je le relançais, il me relançait. À première vue ce jeu semblait pouvoir durer des heures comme quelques minutes si l’un d’entre nous s’en lassait. Pourtant je sentais qu’il prenait le tout plus à la légère, et qu’il s’aventurait plus à me connaître qu’à jouer. D’un côté, ça ne me déplaisait pas. Qui n’aurait pas voulu faire connaissance avec lui, d’ailleurs ? Il était souriant et inspirait la sympathie. Il était beau – avuons-le – charmant, malgré ses légères vannes à deux balles (mais en même, je n’étais pas mieux !). Du coup, l’avoir dans mon cercle d’amis ne me ferait pas de mal. Je pensais même que ça ferait changement ; après tout, lui, il avait l’air – je dis bien il avait l’air – vrai et pas menteur et snob comme les amis que j’avais l’habitude de fréquentés. Le genre de riches qui se croit au dessus de tout le monde. Non, Justin semblait être le contraire, et j’appréciais ça. Toute fois, il faut dire que j’étais loin de me douter qu’il continuerait – peut-être – à me cacher bien des choses.

Il m’avait rejoint, sur le sable. Il semblait inconfortable et cela me fit sourire. Non, pas que je me moquais de lui – quoiqu’un peu, effectivement – mais plutôt parce que malgré le fait que ça ne lui plaisait pas, il l’avait fait. Il ne semblait pas réticent à venir s’asseoir à côté de moi malgré ses opinions Ô négatives sur le sable et la mer. Peut-être avait-il prit ma proposition, au sérieux, peut-être voulait-il vraiment que je le morde. Et bien si c’était vraiment ce qu’il voulait, il n’aurait pas ce privilège dès la première rencontre et ce même malgré ses beaux yeux verts, son sourire d’ange et son corps de dieu. Je n’avais pas encore eu le temps de regarder ses fesses, mais ça devait allez avec le reste… Puis comme il se permettait bien de me fixer en essayant d’imaginer certaine chose ; pourquoi n’aurais-je pas le droit à cet honneur moi aussi.

Il commença à commenter la mer ; il ne trouvait rien de beau dans celle-ci. Je ne fus pas choquée, non je souriais même ! C’était un garçon… Depuis quand un garçon connait la définition du mot romantique – a défaut de bien connaître les mots sexe et sous-vêtements coquins – et Justin ne faisait pas exception à la règle. Il me demanda de ne pas faire de propositions intéressantes, car je pourrais le regretter. Je souris suite à cette remarque. Je me retournai donc vers lui, en secouant légèrement la tête avec mon sourire de môme comme d’habitude et je repris cette voix de la bimbo sensuelle – stéréotype que je n’appréciais pas forcément, mais qui me faisait bien rire – et lui dit tout simplement.

« Arrête, tu pourrais presque me faire peur… Et puis, faut prendre des risques dans la vie… Il ne faut pas avoir peur d’essayer … » je marquais une pause car moi-même je ne croyais pas ces mots et je repris « Puis, je ne vois vraiment pas comment je pourrais regretter. Un homme aussi beau que toi, même louche, ça ne déçoit jamais… Enfin, normalement … » dis-je en roulant les yeux, le laissant forcément perplexe sur la vraie signification de mes dires.

Il me demanda si j’étais du coin. Je vivais ici depuis ma naissance, alors forcément je venais du coin. Mais, effectivement, mes horaires et les lieux que je fréquentais n’étaient certainement pas similaires à ceux du bel apollon. Puis il commença alors à avancer que je n’étais pas le genre de fille qu’on pouvait côtoyer tous les jours. Je le pris bien sur mal. Je me demandais tous simplement, pourquoi je serais si différente des autres filles ? Parce que j’étais bien habillée ? Parce que j’étais riche ? Je ne savais pas trop ce que voulait dire Justin, mais je trouvais que sur le coup, il aurait pût faire preuve de plus de tact. Je lui adressai donc la parole, en essayant de garder un sourire, question de bien l’embêter.

« Euh, oui, je viens du coin, mais bon, mon boulot ne me permet pas forcément toujours de venir ici, poser pour vendre des vêtements, des accessoires, des bijoux, ça se fait pas souvent sur la plage… Et puis, je ne vois vraiment pas en quoi je serai plus dure à côtoyer qu’une autre fille ?! »

Je me retournai, regardant la plage, faisant semblant de bouder le jeune homme. J’étais ‘légèrement vexée’ mais pas de quoi être détruite ou quoique ce soit ; alors je faisais semblant. Je faisais comme si j’étais vexée que je le boudais … Toute façon, sa remarque était quand même déplacée. Il l’avait mérité. Je le voyais d’ailleurs – depuis une ou deux minutes – bouger incessamment sur le sable, car celui-ci l’énervait. Le sable rentrait peut-être dans ses poches, dans ses jeans, dans ses souliers, je ne savais pas… Mais j’eus une autre idée de vanne pour le remballer. Je me retournai donc vers lui, oubliant ma mine boudeuse mal-réalisée, et je recommençai à sourire. Je détournai mes yeux de son visage pour regarder son pantalon. Et je lui adressai quelques mots (à Justin, pas au pantalon hein !).

« Tu sais, « Justin », si tu arrêtais de bouger, peut-être que tu pourrais mieux relaxer devant la mer et voir que finalement ça peut nous faire réfléchir même si c’est ‘hideux’ à regarder… Puis si le sable te dérange, retire ton pantalon ! Ça me fera de quoi me réchauffer les jambes ! »

Dis-je en affichant toujours ce sourire niais. Cela faisait à peine dix minutes que je connaissais Justin et je l’adorais déjà. J’aimais son caractère et sa façon d’agir. D’autant plus qu’il m’avait quand même prêté sa veste et – apparemment – ce n’était pas pour me draguer. Donc, à mes yeux, il semblait être quelqu’un de bien. D’autant plus qu’il était beau, que des merveilles pour mes yeux. Je me disais que ça me changerais bien des vieux croutons qui me servent de photographes ou de patrons. D’ailleurs si Justin aurait pût être mon photographe aujourd’hui, peut-être aurais-je fais un meilleur travail ?

Je remarquai que les vagues commençaient à s’approcher de plus en plus de nos corps. Je n’avais pas peur de l’eau pour le moment… Mais si je venais à avoir le pied mouillé et que soudainement une émotion vive venait à apparaître, je pourrais m’électrocuter moi-même. Et mine de rien, l’idée me plaisait pas trop ! Je reculai donc un peu, serrant mes bras contre la veste du beau Justin. Je le regardai en lui affichant un sourire qui semblait bien faux et qui démontrait bien que je n’avais plus trop de l’air de m’amuser en voyant que les vagues s’approchaient de plus en plus de moi…

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Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Vide
MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptyLun 21 Déc - 0:38

Ella souriait lorsque je lui répliquai que la mer était vraiment moche, et tout ce qui allait avec, elle me regarda en secouant la tête comme si elle se tenait devant un gamin qui ne comprenait rien à ce qu’elle lui expliquait, puis elle répliqua d’un ton sensuel, celui qui collait bien à son physique je devais l’admettre, et qui commençait à bien me plaire (enfin, qui me plaisait depuis le début pour tout dire). Elle me dit que je devais arrêter ou que je finirais par lui faire peur, ce qui dessina un sourire amusé sur mes lèvres alors qu’elle m’annonçait qu’il fallait prendre des risques dans la vie, ne pas avoir peur d’essayer. D’essayer quoi au juste ? D’essayer de la draguer, c’était une invitation (décidément, je finissais par avoir réellement des pensées louches en permanence, vu comme ça tournait, mais je n’y pouvais rien, elle me provoquait ouvertement !) ? Une petite pause s’installa le temps d’un battement de cil de la beauté, puis elle reprit en disant qu’elle voyait mal comment elle pourrait regretter puisqu’un homme ‘beau’ comme moi, ne décevait jamais. Elle ajouta ‘normalement’ avec un roulement des yeux digne des plus grandes stars de cinéma. Mais c’était qu’elle me défiait la poupée ? Elle s’imaginait que j’allais gonfler la poitrine en me vantant parce qu’elle venait de me complimenter sur mon physique (peuh, c’était tous les jours que des top-modèles venaient me balancer des compliments, tous les jours dans mes rêves du moins, et elles étaient moins canon que la beauté en face de moi pour tout dire). Un petit moment de silence alors que je la regardai en haussant les sourcils comme sous le coup de la surprise, puis un sourire en coin vint remplacer le sourire amusé que j’arborais depuis avant.

« Pas avoir peur d’essayer ? C’est une proposition que tu es en train de me faire Ella ? Petite pause avec que mon sourire en coin s’agrandissait encore d’avantage, puis je repris, toujours d’aussi bonne humeur. Et tu sais, à force de généralités, tu risques d’être déçue un jour, j’aime faire dans l’originalité, alors qui sait, rien que pour t’embêter je pourrais me débrouiller pour te décevoir. Enfin, bien que je dois avouer que tu ne donne pas envie de faire ça, mais qui sait avec mon esprit contradictoire surdéveloppé…. »

La jeune femme écouta finalement mes réponses, puis elle observa un petit moment de silence, avant de sourire doucement en prenant la parole. Elle me répondit qu’elle venait du coin, mais que son boulot ne lui permettait pas de venir trop souvent ici malheureusement, et elle expliqua que de poser pour des vêtements et des choses de ce genre ne se faisait pas sur une plage. Tout à fait logique en effet, en même temps qu’est-ce qui se faisait sur une plage avec une jolie fille comme elle (enfin mis à part une chose particulière qui permettait de perpétrer l’espèce humaine (remarquez mon sens du devoir civique tout de même), mais qui n’était pas spécialement top dans le sable non plus, comme dans le foin d’ailleurs), mis à part discuter bêtement comme je le faisais en me débrouillant pour déblatérer le plus de sottises possibles à la minute (j’allais battre mon record à ce rythme). Finalement, en conclusion, Ella ajouta une dernière phrase qui me laissa perplexe, elle me demanda en quoi elle serait plus dure à côtoyer qu’une autre fille, puis afficha un air vexé avant de se retourner pour regarder la mer, une expression boudeuse sur le visage (un canon qui faisait du boudin, mémorable, je ne verrais jamais quelque chose de pareil dans toute ma vie). Un petit moment d’hésitation perplexe alors que je regardais la jeune femme avec un air un peu pommé, décidément les filles me dépassaient (et après elle me demandait pourquoi je me rabattais sur les poulpes.), mis je répondis néanmoins, ne me départissant pas de mon sourire amusé et de bonne humeur à toute épreuve.

« Je disais simplement que tu étais plus dure à côtoyer parce que généralement les canons dans ton genre sont soit encerclées de garde du corps, soit en train de se faire prendre en photo, et donc trop occupées pour pouvoir être approchées. Je sais que j’ai l’air d’un rustre paysan, mais tu sais, à la base, c’était un compliment. Enfin si tu préfère que je te traite de sirène sentant le poisson que de canon, je comprendrais, la logique féminine me laissera perplexe. »

Elle boudait, je voyais simplement le dos de la demoiselle, et en l’occurrence en même temps ma veste, je regrettais presque de la lui avoir prêtée, je pourrais en profiter pour regarder à travers son chemisier transparent si elle n’avait pas ma grosse veste en cuir par-dessus. Trop bon trop con malheureusement, être pacifiste ne rapportait pas toujours (à moins que la récompense ne vienne plus tard avec les intérêts). Finalement, Ella sembla oublier sa bouderie (pas Boudha, bouder comme le verbe) puisqu’elle se retourna vers moi avec un sourire coller aux lèvres puis orienta son attention vers mon pantalon (pour peu, avec mes idées ‘louches’, j’aurais pu me faire des idées (ce qui me traversa un moment l’esprit sans que je ne m’en rende compte en réalité), pas étrange après qu’on me traite de gars louche avec les filles que je rencontrais), avant de prononcer quelques mots. Ella me déclara que si j’arrêtais de bouger, je pourrais peut-être me relacer en regardant la mer, et que si le sable me dérangeait, je pouvais toujours retirer mon pantalon pour le lui donner. Un sourire moqueur se dessina sur mes lèvres, alors que je répondais du tac au tac.

« Et après tu dis que c’est moi le gars louche, alors que depuis le début de la conversation, tu fais tout pour me déshabiller. En fait c’est ça, ta technique, te ramener ici en tenue légère pour que des gentils gars comme moi te passent leurs habits. Finalement t’agis comme une sirène je dois dire, mais… Je ne vais pas te faire ce plaisir je crois, et puis ça serait dommage de cacher tes belles jambes de sirène terrestre quand même. »

Sirène terrestre qui obligeait les hommes à se déshabiller au lieu de les manger, originale comme idée, et puis visiblement ça fonctionnait plutôt bien, heureusement pour moi j’avais flairé le danger et je m’étais arrêté à temps ! Mais voilà que le regard de la demoiselle s’était orienté en direction des vagues, et je suivis son regard pour constater que l’eau s’était approchée de nous, bah tiens, le contraire m’aurait étonné, moi et ma poisse, manquait juste la vague et je me payerais certainement un poulpe sur les jambes en prime. Je reportai mon attention sur Ella, pour constater avec surprise qu’elle avait légèrement reculé, et elle me décrochai un sourire qui semblait légèrement crispé. Visiblement la belle n’aimait pas voir l’eau s’approcher d’elle, et je ne pu m’empêcher de sourire légèrement, mais pas pour me moquer, un sourire simple pour une fois, et je reculai doucement à mon tour pour me remettre à coté du canon, essayant d’avoir une position à peu près confortable cette fois-ci, (bien que je sentais le sable dans mes chaussures et mon pantalon), puis je regardai la demoiselle avant de prendre la parole.

« Tu n’aimes plus trop la mer du cou non ? Et très franchement, je n’ai pas spécialement envie de me payer de l’eau sur la tête non plus, sinon on va vraiment finir par se cailler tous les deux, et moi détester la mer. Je plaisantais pour les poulpes et tout ça hein, je ne voulais pas t’effrayer tu sais. Une petite pause, c’était vrai je ne cherchais pas à l’inquiéter (enfin pas trop), avant, mais visiblement elle n’était plus aussi amusée tout à coup. Je regardai donc autour de moi d’un air sérieux avant de reporter mon regard sur la belle. Y’a un banc juste là-haut, tu veux t’éloigner de l’eau, ou on reste ici, c’est comme tu veux, mais si je me fais tremper pour tes beaux yeux, je te préviens, tu te débrouilleras pour me sécher mes habits. »

Pas trop de gentillesses à la fois, je devais lui lancer une dernière pique sachant que je venais d’être aimable en lui proposant de nous éloigner de l’eau (et en même temps d’admirer encore sa manière de marcher et ses belles jambes je dois l’avouer).

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Ella Parker

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Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Vide
MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptyMar 22 Déc - 6:05

Et merde il avait découvert mon plan, pensais-je, ironiquement bien sur. Il avait déduit des mes provocations que je voulais le déshabiller. C’était faux, bien évidemment. Toute fois, s’il le faisait, je n’allais pas me cacher les yeux ou bien l’empêcher de continuer. Non par perversité, seulement par curiosité ! Vous savez question de voir s’il est aussi ‘fort’ qu’il prétend l’être comme des garçons. Bref, vous avez compris – si non, c’est que n’avez pas écouté les cours de science sur la perpétuation des espèces. Il me refusa bien sur le plaisir de le voir en caleçon. Bon c’était compréhensible, mais moi, je lui montrais quand même mes délicieuses jambes, non ? Quel radin ce Justin. Pour l’instant, il avait peut-être la chance de les observer, mais la prochaine fois qu’il se reverrait, il pourrait clairement oublier la possibilité de les voir. C’était fini, plus rien pour le cher monsieur. Après tout, je ne voyais pas pourquoi j’étais si généreuse avec lui en lui faisant part de mes délicieuses formes… Bon c’est vrai qu’au départ, c’était pour une séance-photo et que je ne m’étais pas habillé comme ça pour lui, mais ça ne voulait absolument rien dire ! Peut-être aurais-je du placer cette veste sur mes jambes ? Hmm, non ; ça aurait été stupide, j’aurais quand même eu froid au haut du corps. Décidemment le destin jouait en faveur de Justin et lui permettait de bien se régaler – contrairement à moi qui devait regarder un homme habillé de la tête au pied, ne démontrant aucune forme si ce n’est que des biceps au niveau des bras. J’étais déçue, mais il m’affichait quand même un sourire d’ange que j’appréciais énormément. Dure de trouver des hommes avec un aussi beau et naturel sourire, après tout. Ce n’était pas comme si on les trouvait à chaque coin de rue et surtout ce n’était pas le genre d’homme qui prendrait son courage à deux mains pour me côtoyer, moi qui était top-modèle. Plus je réfléchissais d’ailleurs à ce point, plus je me trouvais idiote d’avoir boudé Justin pour cette affirmation qu’il avait fait sur moi. Après tout, peut-être était-elle vraie ? Malgré qu’Ella n’était pas – encore ! – entouré de gardes du corps, elle avait souvent des ‘paparazzi’ à ses trousses lors des publications des photos.

Mais passons. En voyant l’eau de la mer qui remontait peu à peu sur le sable. J’eus peur. Je ne savais pas pourquoi. Je savais très bien que tant que je ne ressentais pas un trop gros surplus d’émotions, mon pouvoir n’allait pas ‘exploser’, mais pour une raison quelconque, j’eus peur. Peut-être était-ce parce que j’étais à côté de Justin et que je n’avais pas envie qu’il prenne peur de moi parce que j’étais une mutante. Après tout, j’aimais sa personnalité, c’était le genre de garçon qu’on voulait bien avoir dans son cercle d’amis, et pourtant, je me connaissais très bien et je savais que jamais je ne pourrais lui dire que j’étais une mutante. Comment le prendrait-il ? Peut-être me dénoncerait-il ? Peut-être essaierait-il même de m’attaquer ? J’exagérais peut-être les choses, certes, mais, ma foi, je ne savais vraiment pas comment il pourrait réagir. Et puis, j’aurais put même ne plus être là pour voir sa réaction. Une décharge électrique… Comment peut-on savoir si elle sera de haut voltage ou de bas voltage ; comment savoir qu’elle ne vous tuera pas ? C’était un peu cette pensée qui m’empêchait de vivre ‘normalement’ aurais-je même dis.

Puis il avança d’un ton plutôt amusé que j’avais soudainement peur de l’eau. Je ne l’avais même pas regardé… Car je savais que si je l’aurais fais, je lui aurais balancé les quatre vérités à propos de moi. Que si je me fâchais soudainement et que l’eau me touchait, mon pouvoir pourrait bien se libérer sur mon corps entier au lieu de se libérer seulement par les mains. Mais bon, il prendrait peur de moi et fuirait comme bien des autres humains. J’espérais quand même d’une personne aussi comique et ouverte d’esprit comme lui qu’il acceptait les mutants ; mais je ne savais rien de lui et je ne pouvais absolument pas le juger. Il me dit par la suite qu’il n’avait pas voulu m’effrayer avec les poulpes – et tout, et tout – et qu’il plaisantait. Il me proposa par la suite d’allez nous assoir sur le banc, on peut plus haut. Je lui souris, comme en guise de remerciement, ne prêtant même pas attention à sa vanne sur ses vêtements, préférant vite dégager de ce point précis où les vagues commençaient à monter.

Je me levai doucement, comme à ma très grande habitude. Je me repenchai, cependant, pour reprendre mes escarpins que j’avais laissé sur le sable, et je marchai vais le bang. On pouvait remarquer que même sans talons et que même sans défilé, je faisais preuve d’une grâce inégalable en marchant. C’était quand même des mois et de mois de pratique. J’étais forcément devenue ‘bonne’. Je ne prêtai pas attention au fait que le beau brun pouvait encore observer mes formes, car, j’avais vraiment qu’une envie c’était de partir loin des vagues. Puis j’avais même assez honte d’être partit comme ça, me laissant passer pour une faible devant un homme qui n’attendait que ça de me rabaisser. Je m’étais déjà assise et je pouvais encore voir Justin marcher (décidemment en plus d’être voyeur, il était lent !) et je l’attendais afin de m’expliquer à propos de ma soudaine peur des vagues. C’est qu’une fois à côté de moi, que je ne lui laissai même pas le temps de me dire quoique ce soit, en prenant tout de suite la parole. Bien sur, j’attendis quand même qu’il soit installé mais, il n’eut pas le temps de sortir une de ses vanne, disons !

« Je dois certainement te paraitre vraiment louche, là, n’est-ce pas ? Avoir peur des vagues … Il faut que tu saches que j’ai mes raisons… C’est assez compliqué d’ailleurs… Disons que je préfère que de regarder l’eau me calme, mais que d’y être me stresse plus qu’autre chose… Je suis une vraie peureuse, en vérité… Je dis sans arrêt aux autres qu’il faut se lancer, essayer des choses… mais » je marquais une pause, en me disant que Justin n’en avait certainement rien à foutre de ce que je lui racontais et qu’il préférait probablement regarder mon corps. Toutefois, je terminai tout de même ma phrase. « Enfin… Je ne veux pas t’ennuyer non plus avec mes conneries… Je ne voulais juste pas que tu te dis que j’avais peur des vagues sans aucune raison… Car là, oui, je te laisserai bien me qualifier de louche ! » Dis-je en essayant d’y mettre un peu du mien vers la fin afin de ne pas trop lui paraitre neutre.

J’étais un peu naïve de croire que le bel apollon n’avait que ça à faire ; m’écouter ! Je me dis aussi qu’avec son boulot de photographe de bas rang, il avait certainement beaucoup plus de problèmes que moi. Je ne voulais pas m’apitoyer sur mon sort, surtout pas à côté d’une personne qui avait peut-être plus de raison de s’apitoyer sur le sien que moi. Puis, je ne voulais pas non plus lui paraitre faible… C’était peut-être une obsession. Mais il me menait à la baguette depuis le début. Si j’avais répondu à ses vannes, c’est parce qu’il avait bien trouvé les siennes pour pas que je reste muette. Il avait aussi trouvé en me complimenter et à répliquer à chacune de mes répliques. En gros, je le savais bien qu’il était clairement meilleur que moi à ce petit jeu et j’avais bien l’impression qu’il allait me le faire remarquer. Je n’essayerai pas de le contredire, je n’en avais plus vraiment la force. Le froid me congelait de la tête au pied. Je fermais même la veste du beau brun car je sentais le vent s’y infiltré. Il n’y avait plus de doute, il faisait froid aujourd’hui et ça allait certainement chuter encore pendant les heures qui allaient suivent.

Je me retournai vers lui une deuxième fois et lui adressa quelques mots encore, à peine quelques secondes après ma petite explication.

« Tu sais tout à l’heure quand tu as dis que j’étais une fille difficile à côtoyer… Tu n’avais peut-être pas si tord… Et je me sens mal de t’avoir fait sentir comme un ‘rustre paysan’… tu sais bien que ce n’était pas mes intentions. Et puis tu ne l’es pas du tout, au contraire… » Je marquais une pause comme toujours, je cherchais un peu mes mots quoi.

Puis, je me dis que trop de révélations et de gentillesse envers lui n’allait certainement pas améliorer son jugement sur moi. Je ne voulais pas qu’il croit que j’étais une personne qui baisse aussi rapidement les bras – même si, après tout, je l’étais – et je ne voulais pas non plus lui paraitre trop rude. Je ne savais pas non plus pourquoi je me sentais obliger de lui plaire. Mon statut de top-modèle peut-être ? Je ne savais guère. Puis cela m’embêtait plus qu’autre chose. J’essayais quand même de dissimuler mes questions, mes doutes et mes craintes à Justin grâce à des sourires bien faux mais qui semblaient bien plus vrais que l’ancien que je lui avais montré devant les vagues. Je le regardai encore une deuxième et lui dit d’un ton amusé comme les dernière fois.

« Mais va pas croire que tu as gagné, que tu es le plus malin, etc. C’est ma tête de blonde qui m’empêche de trouver d’autres vannes … En plus ! Un jeu ça se joue en plusieurs parties… La prochaine fois qu’on se verra, je serais de retour avec des vannes qui te cloueront au sol, mon cher Justin ! » dis-je pour enlever cette atmosphère silencieuse que j’avais installé.

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Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Vide
MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptyMar 22 Déc - 21:32

Ella avait l’air de me remercier de lui avoir proposé de changer d’endroit, du moins ce fut ainsi que j’interprétai son sourire (pour une fois que je n’avais pas une idée louche derrière la tête, c’était un exploit, et en même temps c’était un sourire tout ce qu’il y a de plus ‘normal’ et non ‘pervers’, à mon grand regret.), elle se redressa donc, doucement et avec une grâce qui devait certainement être liée à son métier. J’avais remarqué que les modèles avaient souvent pour habitude de marcher comme si elles avaient un balais dans,… Euh, comme si elles étaient en train de marcher sur des œufs. Habituellement on va dire que ce n’était pas mon tripe, certes elles possédaient des plastiques parfaites et tout à fait attrayantes (et je n’aurais jamais été contre faire des roulades dans le sable avec une d’elles), mais pour tout dire, tout le monde qui y était lié m’horripilait au plus haut point (ce qui expliquait en partie le fait que j’ai dit à la demoiselle que je ne voyais pas souvent des modèles comme elle, parce que je n’allais pas les chercher). Mais bon, les canons que je voyais généralement étaient plutôt sur des pages de magasine (et as des magasines interdits au moins de 21 ans je précise), et cela me suffisait amplement. Bien sur, j’étais en présence d’une jolie top-modèle, je n’allais pas cracher dessus (sur la présence, pas sur Ella). La jeune femme s’était redressée donc, puis avait attrapé ses chaussures (ses escarpins, ce n’était pas pareil voyons), sur le sol avant de se retourner pour se diriger vers le banc que j’avais désigné juste avant.

Je tournai la tête en restant assis sur le sable pour la regarder partir pendant quelques secondes, avant de me décider à me relever à mon tour, je n’allais pas la laisser s’en aller toute seule quand même, ça aurait bien servit, et puis elle avait ma veste quand même, je n’allais pas la lui laisser. Après avoir admiré la démarche de la beauté blonde (et regretté que ma veste soit aussi longue et couvre son fessier), je me redressai donc pour la suivre, époustant au passage mes habits pleins de sable, et constatant qu’encore une fois, cette saleté s’était infiltrée partout (même dans les endroits les plus improbables, comme ma poche de pantalon, n’allez pas croire autre chose). Et j’arrivai finalement à ses cotés alors que la jolie demoiselle s’était déjà installée sur le banc et me regardait arriver. J’espérais juste qu’elle ne faisait pas la même analyse détaillée que je venais de faire, j’aimais bien regarder, mais être regardé c’était autre chose. Juste après que je ne puisse enfin m’asseoir, la jeune femme reprit soudain la parole, me disant qu’elle devait avoir l’air louche, puis elle expliqua pourquoi elle avait peur des vagues. La jeune femme précisa qu’elle préférait regarder l’eau qu’autre chose, et qu’elle craignait simplement les vagues. Elle fit une petite pause avant de dire qu’elle ne voulait pas m’ennuyer avec ses histoires, mais qu’elle ne voulait pas que je la trouve bizarre. Je regardai la demoiselle avec un air un peu étonné, elle n’avait pas à se justifier ma foi, chacun ses phobies serais-je tenté de dire !

Finalement, la jeune femme ferma ma veste, elle avait l’air littéralement frigorifiée ma foi, mais je ne pouvais pas faire grand chose de plus, je n’allais quand même pas lui refiler mon tee-shirt en prime non ? Elle se retourna alors vers moi avant de reprendre la parole pour me dire que je n’avais pas eus tord de dire qu’elle était difficile à côtoyer, et qu’elle se sentait mal de m’avoir fait me juger comme un rustre paysan et que ce n’était pas du tout le cas. Elle fit une nouvelle pause, sembla réfléchir un petit moment, avant de reprendre une nouvelle fois la parole de sa voix si agréable. Elle m’annonça que je ne devais pas croire que j’avais gagné et que j’étais plus malin qu’elle, puis mis le fait de ne pas trouver de blagues sur sa couleur capillaire. Elle avait bon dos le chevelure blonde tien ! Je ne pus m’empêcher de rigoler légèrement en entendant ses paroles, puis elle acheva en disant que la prochaine fois qu’on se croiserait, elle me coulerait au sol (enfin, pas au sens littéral du terme heureusement). Je souris donc légèrement avant de hausser les épaules en faisant une moue amusée avec ma bouche, puis je lui répondis d’un ton toujours aussi détendu, prenant les répliques dans le sens de ses précédentes déclarations.

« Oh, il me faut plus que ça pour qualifier quelqu’un de louche, moi. J’insistai sur le ‘moi’ avec un regard moqueur en direction de la jeune femme, en référence au fait qu’elle m’avait trouvé louche juste avant, une simple taquinerie, rien de méchant bien sûr. Je repris alors la parole. Et puis franchement, je n’aime pas l’eau non plus, alors les vagues pas plus, et puis on ne sait jamais, imagine, t’as une vague qui te tombe dessus et te balance un poulpe dessus, berk. »

Le retour du poulpe, super nom de film notez bien, je venais de tourner à l’humoristique histoire de montrer à la demoiselle qu’il n’y avait rien à se faire comme soucis, et par la même occasion de lui dire que j’aimais bien parler avec elle, et qu’elle ne m’ennuyait donc pas avec ses ‘conneries’ comme elle disait si bien. Puis après une petite pause, j’en vins au sujet qu’elle avait dit, que je n’étais pas un rustre paysan et tout le truc mêlé, avant de reprendre la parole, toujours un sourire amusé flottant sur les lèvres, mon regard vert posé sur son joli minois de top-modèle.

« Et tu sais, t’as pas à prendre mes paroles au premier degrés. Lorsque j’ai dis que j’étais un rustre paysan, je le pense vraiment, mais tu n’as rien fais qui me fasse croire ça, ne t’inquiète pas. T’as la classe naturellement de toute manière, j’imagine que ton métier y est pour quelque chose, mais je me considérais comme tel avant de te rencontrer. Puis franchement, ce n’est pas une insulte, on a besoin des paysans après tout non ? Alors, pas d’inquiétudes, pour moi tu n’as rien fais de mal hein…. »

C’est vrai, j’aimais bien les paysans, sans eux il n’y avait rien d’autre que le désert, et pour tout dire lorsque je m’étais qualifié ainsi, ça n’avait rien de péjoratif à mes yeux du moins. Visiblement, Ella avait imaginé que c’était son comportement qui me faisait me sentir inférieur, mais pas du tout, enfin un peu si, mais ça c’était naturel, allez comparer un pauvre photographe et un canon top-modèle. Après une petite pause de quelques secondes, j’enchaînai aussitôt sur la dernière réplique, cette fois-ci un sourire franchement amusé et intéressé (avec un arrière-fond de moquerie taquine), collé aux lèvres.

« Et je dois comprendre que tu compte sur le fait que l’on se revoit un jour très chère ? Je te rappelle que je suis photographe des chiens écrasés, des poulpes sauvages et des cachalots échoués, par des canons dans ton genre. Je doute donc que le hasard nous fasse nous retrouver un jour, même en pensant le plus positivement du monde. Petite pause, je n’étais pas cocu, je n’avais pas de copine, je n’aurais donc pas leur chance, à moins de me trouver une blonde entre-temps et de me faire tromper, mais je n’étais pas tordu à ce point. Et puis, je trouve ça facile de mettre ton manque de répartie sur la couleur de tes cheveux, je suis sûr que c’est une teinture en plus, tricheuse ! »

Je taquinais la demoiselle bien sûr, elle devait avoir saisi maintenant que je n’étais pas le type de gars à répondre méchamment comme ça, sans compter que mon sourire montrait bien que je n’allais pas lui répliquer un truc hostile (en même temps j’étais pacifiste). Je portai mon attention sur le sable avant de tourner les yeux vers Ella pendant une fraction de seconde, puis de me concentrer à nouveau sur la mer en m’adressant à nouveau à elle d’un ton posé.

« Et puis en fait, pourquoi tu fais ce métier ? Je n’ai jamais compris, qu’on puisse aimer se faire prendre en photo sans pouvoir choisir comment on voulait être dessus. »

J’aimais le naturel, rien n’était mieux que les photos prises sur le vif, j’adorais les défauts visibles chez les gens, je trouvais que ça donnait un charme fou. Rien ne me déplaisait plus que les personnes parfaites, peut-être parce que, à coté de ces gens, je ne pouvais m’empêcher de constater à quel point j’étais loin de leur arriver à la cheville….

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Ella Parker

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MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptySam 26 Déc - 7:48

Il me répliqua ensuite qu’il lui en fallait plus pour trouver quelque chose – ou quelqu’un, à l’occurrence moi – de louche. Bien sur, il rigolait. Toutefois, je me sentis quand même légèrement vexée, mais je n’essayais de ne pas lui montrer, lui qui était partit dans un de ses délires moqueurs. Je ne voulais pas non plus à nouveau le critiquer ou bien le descendre davantage ; car, étrangement, je trouvais que j’en avais déjà assez fait. J’acquiesçais alors d’un sourire totalement faux, mais qui semblait quand même vrai – il le fallait bien, je viens de dire qu’elle ne voulait pas le vexer. Je le regardais, en espérant qu’il continuerait à me comprendre, sans non plus me ridiculiser par l’aveu que je ne venais de lui faire. Après tout, il avait quand même de quoi me clouer le bec. Et ça lui ferait certainement trop plaisir de lui laisser cette chance. Enfin je ne savais pas, peut-être appréciait-il que je lui parle, je n’en avais aucune idée, mais le fait qu’il passait son temps à me scruter le corps comme s’il allait me le dévorer, me laissait parfois penser qu’il préférait vraiment me ‘relooker’ davantage que de me parler. Me faisais-je des illusions ? Probablement. C’était un homme après tout. Un homme aimait bien regarder les formes d’une femme… Du moins, c’est ce que je me faisais comme idée des hommes. Je n’avais pas de poils partout sur le corps, deux pommes et une banane entre les jambes ; alors je ne pouvais guère me mettre à leur place.

Puis, Justin finit par m’avouer que lui aussi il n’aimait pas les vagues. Ça m’aurait peut-être rassuré dans une autre situation, mais dans celle-ci, cela ne me rassurait pas tant que ça. Il croyait que j’avais peur des vagues. Je n’avais pas peur d’elle. Je n’avais pas peur de l’eau, même ! J’aimais l’eau. J’aimais me baigné.. Et je dis bien, j’aimais. Car, je ne pouvais plus me permettre ces plaisirs. Pourquoi ? À cause des mes pouvoirs bien évidemment. Ils étaient si écœurants, parfois, que je n’en pouvais plus de vivre avec. Comment vivriez-vous une vie où vous devez sans cesse vous maîtriser alors que vous voulez seulement prendre un bain ? J’avais pour l’habitude, normalement, d’utiliser un peu de mon pouvoir pour recharger des piles, briser des appareils électroniques à certaines personnes – oui je sais, je suis vilaine, que voulez-vous – comme ça je n’avais pas de surplus d’électricité en moi. Cependant, je n’avais pas cette opportunité tous les jours, malgré que je le l’aurais voulu - j’aurais ainsi pu donc faire le concours de chandail mouillé pour faire plaisir à notre ami Justin – et je devais m’y faire. Je devais me contrôler et me tenir loin de toute grande étendue d’eau. C’était mon seul moyen de ne pas me blesser moi-même ou alors de ne pas blesser les autres…

Il finit par ressortir cette histoire de poulpe. Décidemment, il était accro au poulpe. Je me disais que je devais même le surnommer ‘Monsieur Poulpe’. En à peine dix minutes, il avait réussit à me sortir le mot poulpe peut-être cinq fois ? Et pourtant, les conversations ne laissaient pas penser que ce mot ressortirait une autre fois de plus. Peut-être que finalement, Justin était un homme à surprise ? Je n’arrivais même pas à croire que j’étais surprise. N’aurais-je pas dut me douter qu’il serait ce genre d’homme ? Un homme à me réserver bien des surprises ! Je ne pouvais que devenir encore plus impatiente de voir les autres taquineries qu’ils me sortiraient. Je continuai de sourire suite à cette fameuse blague sur la vague et le poulpe, me disant finalement que c’est vrai que ça serait vraiment dégueulasse. Surtout pour une top-modèle de mon genre, recevoir un poulpe sur un corps maquillé, parfumé, coiffé, habillé luxueusement… C’était – en plus d’être dégueulasse bien sur – vraiment irritant.

Je lui présentai mes excuses à propos d’une mésentente sur un sujet de tout à l’heure ; le côtoiement d’une top-modèle. Tout en m’excusant de lui avoir fait ressentit le sentiment d’être un rustre paysan. Il m’expliqua cependant que ce n’était pas du tout de ma faute et qu’il se sentait déjà comme ça bien avant de me rencontrer. Vous vous en doutez certainement, mais mon visage exprima une assez grande stupéfaction. Comment un homme qui semblait aussi charmant – voir même adorable dût à ses petites taquineries – pouvait croire qu’il était un ‘rustre paysan’. Il dit ensuite que ce n’était pas une insulte. Certes, effectivement, ça n’en était pas une, mais cela n’en restait pas moins dégradant pour soi-même. J’exprimai alors mon désaccord avec lui en lui disant verbalement.

« Mais… Comment peux-tu croire qu’un homme comme toi peut être un ‘rustre paysan’. Tu vis dans un monde où on dirait qu’il faut être top-modèle et superficielle pour être classe ? Tu sais, je ne trouve pas que j’ai la classe ‘naturellement’, je dirais plutôt que c’est un résultat grossier d’un lavage de cerveau d’imbéciles qui me servent de patron… Je crois que ce sont plutôt les hommes séduisants et souriants comme toi qui ont une classe naturelle. Les ‘rustres paysans’, je crois que ce sont plus mes collègues qui manquent d’éducation et qui se pensent tellement supérieur aux autres qu’ils en deviennent grossier… C’est dommage, n’empêche, que tu aies une idée comme celle-ci de toi… » Dis-je en penchant la tête vers le bas, éprouvant presque de la pitié pour le bel apollon.

Je lui sortis ensuite que j’étais que la prochaine fois qu’on se reverrait, je lui clouerai le bec, en lui sortant des vannes qui allaient l’obliger à s’incliner devant moi. Vous vous en doutez, le beau Justin répliqua ! Il lui dit alors qu’il ne pensait pas la revoir mais que je pensais moi le revoir. Il ajouta qu’il était qu’un photographe de chiens écrasés, de cachalots échoués et de poulpes sauvages. Je riais doucement suite à cette remarque, repensant encore à cette histoire de poulpe. Ce mot commençait vraiment à me faire rire. Il commença ensuite à m’accuser de mettre mon manque de répartie sur ma couleur de cheveux… Bon d’accord, il n’avait certes pas tord. Mais pensez-vous vraiment que j’allais le laisser mener le bal comme ça ? Non, j’allais lui sortir une connerie à deux balles qui m’était passé par la tête. Je lui dis alors d’une voix faussement arrogante mais assez taquine quelques mots afin de le remplacer. On pouvait tout de même entendre une certaine essence de naïveté dans le son de ma voix, remplaçant peu à peu la ‘fausse’ arrogance.

« Ouais, mais non… TOI, tu ne pouvais le savoir, j’avoue. Mais ça été prouvé. Les scientifiques, partout dans le monde je précise hein, disent que la teinture blonde contient beaaaauuucouuuppp plus de produits chimiques que les autres teintures, et que ces produits chimiques en plus attaque les cellules grises de notre cerveau. Du coup, c’est comme la drogue. C’est mauvais pour nous, on devient conne à force d’être une jolie blonde… Mais oui, que veux-tu que je te dise…Tout le monde le dit, faut souffrir pour être belle, chéri ! » Dis-je, finissant mes dires par un joli rire d’ange.

J’étais un peu idiote de lui avoir sortit une excuse bidon comme celle-ci. Mais je voulais, comme il l’avait fait auparavant, remonter un peu l’atmosphère vers une autre plus amusante. J’avais donc utilisé un ton naïf et une excuse totalement stupide sans aucun fondement. Quoique… C’était peut-être vrai que la teinture blonde contenait plus de produits chimiques que les autres teintures. Je n’avais pas la moindre idée. Cependant, j’étais sure qu’une teinture ne détruisait pas les cellules grises du cerveau… Du moins, j’espérais ! Car je n’irais plus vraiment loin dans la vie si c’était le cas, avec une teinture de cheveux à presque tous les deux mois. Je souris alors, puis je continuai mes dires avant qu’il puisse ajoutai un mot. Il fallait bien que je revienne sur le sujet qu’il avait abordé avant. Comment pouvait-il penser qu’on ne se reverrait pas, avais-je presque envie de crier. Je lui dis alors sur le même ton enfantin, taquin et naïf – comme si je m’adressais à un gamin âgé de cinq ou six ans – quelques mots afin de le taquiner un peu comme il prenait tant de plaisir à faire de même avec moi.

« Et puis, bien sûr qu’on va se revoir ! Non, mais ! On va discuter, tu vas tomber raide dingue en admiration avec moi. Je vais te laisser planter sur la plage, mais bien sur tu ne m’en voudras pas hein, parce que n’oublie pas, t’es en admiration avec moi, alors oui, je vais te laisser pourrir et le lendemain, tu vas feuilleter toutes les pages du butin téléphonique afin de me trouver pour me proposer un café ! Un bon café, hein. Pas un à deux dollars… » Rétorquais-je en faisant une mine de dégout amusé vers la fin.

Je repris ensuite, en posant mon index sur sa bouche. « Hmm, non plus un mot sur ce sujet. Tu vas le faire, je te dis. Là tu te tais ! »

Un silence plana quelques secondes, rafraîchissant l’atmosphère. Je souriais toujours, car je m’étais quand même pris des rires à cause des mes excuses à la noix ou alors les histoires avec les poulpes. Je pris donc une respiration, le calme prenant plus d’espace dans la conversation. Justin, tout comme moi, souriait. On se taquinait déjà depuis des minutes, on prenait à présent une pause question de regarder la mer. Mais cela ne dura pas trop longtemps. Justin vint à briser ce silence qui malgré moi m’étouffait. J’aimais finalement la voix de Justin. J’aimais ce qu’il me sortait. Même si ce n’était parfois que des vannes ou bien des blagues pourries, il m’amusait et je l’appréciais déjà beaucoup. Et pourtant…Ne le connaissais-je pas depuis seulement une quinzaine de minutes ? (Si ce n’est déjà pas trop. Après tout, il n’avait fait que parler, et on avait prit peut-être deux minutes pour regarder l’eau, alors, à moins d’avoir parlé comme des commentateurs d’un match de football, peut-être exagérais-je réellement la notion du temps…) Mais peu importe, le beau brun me demanda pourquoi je faisais ce métier. Question compréhensible. Comment une fille comme moi, qui avait certes peut-être un ‘léger’ côté superficielle mais pas aussi grand et surdimensionné que les autres top-modèles, pouvait-elle exercer ce métier alors qu’elle n’avait rien d’un top-modèle si ce n’est que le corps de une d’entre elles. Toutefois, l’interrogation de Shawn se reposait sur le fait que je pouvais aimer me prendre en photo sans pouvoir choisir comment être dessus. Il n’avait pas tord sur ce point… Mais il fallait qu’il sache que je n’étais pas une fanatique de la photographie alors je n’accordais que très peu – pour ne pas aucune – d’attention sur ce point.

« Tu sais, tu dois savoir que je n’accorde pas de réelle importance à mes photos. Je fais ce qu’ils me demandent tant que ça ne devienne pas trop vulgaire, et je suis payé. Je m’arrête à cette vision des choses… » Je marquais une pause, reprenant une voix délicate et belle, mais ne faisant même pas attention aux aveux que j’allais laisser sortir de mes lèvres soigneusement maquillée. « Tu sais… Je fais ce métier par contrainte je dirais… J’ai voulu m’éloigner un peu des autres pour ce que j’étais, et le métier de top-modèle s’offrait à moi. Je devenais ainsi une fille difficile à côtoyer et donc je m’éloignais des autres tout en me fondant dans la masse… Mais très franchement, si ça ne tenait qu’à moi, je lâcherai tout, je reprendrai des études… Mais je ne peux pas. Il faut que je vis, il faut que je fasse vivre ma mère qui ne travaille pas assez, je dois aussi faire vivre ma grand-mère qui n’a déjà plus de réer… Toutefois, j’ai toujours aimé apprendre, découvrir de nouvelles choses… Mais bon, ce n’est plus possible à présent… Et je me retrouve à être une fille qui est et qui continuera d’être manipulé encore bien des années. Sur mes photos, on ne me reconnaîtra encore toujours pas… Mais c’est la vie. À force, on s’y fait, non ? » Dis-je en essayant de sourire – ce qui m’était dure après ce long monologue sincère.

Je pris une respiration ; question de reprendre mon souffle après tant de confidences envers un homme que je ne connaissais que depuis des minutes. Je le regardai, et essayais de changer de sujet. Je ne voulais pas qu’il me juge. Je voyais dans ses yeux, qu’être top-modèle, être mince, être sans cesse modifiée et retouchée dans les photos, ne lui plaisaient guère. Et je ne voulais pas entrer dans un débat sur ce sujet. Je décidai donc qu’il me fallait changer de sujet. Mais quoi lui dire, quoi lui demander ? Je devais surtout faire vite, car je sentais venir ses idées, ses pensées, ses dires, sur ce que je venais de lui avouer…D’autant plus que je venais presque de lui dire que je n’étais comme les autres, et donc en d’autres mots j’avais sous-entendu être une mutante. C’était clair et net comme de l’eau pour moi, je devais changer de sujet. Je sortis alors bêtement – et ça se ressentit dans ma voix – la même question qu’il m’avait posée, en espérant avoir de quoi l’occuper. J’espérais surtout qu’il n’allait pas dévier ma question pour faire un retour sur ce que je lui avais dis. Parfois, je trouvais que j’avais une grande bouche. Il fallait vraiment que j’apprenne à me taire. C’était ‘pratiquement’ une urgence capitale.
Je dis donc.

« Et toi, Justin… Pourquoi tu fais ce métier ? Photographier des cachalots échoués, des chiens écrasés… Tu sembles intelligents, tu pourrais certainement faire mieux, non ? » Je marquais une pause comme à mon habitude, question de voir s’il me suivait bien et en autre pour trouver d’autre chose à dire. « Je veux dire… Il n’y a rien d’intéressant à voir un pauvre chiot décapité, non ? C’est même répugnant… C’est sur en tant que mec tu ne dois pas forcément exprimer le même dégout que moi à voir un pauvre chien écrasé, mais, quand même… Je t’aurais bien vu en journaliste, en médecin, en avocat… Tu sais ce genre de métier… »

J’essayais effectivement de le flatter pour qu’il ne me change pas de sujet et fasse un retour sur mes précédents dires. J’espérais avoir imposé la meilleure stratégie possible. Mais il ne fallait surtout pas oublier que je n’avais eu que deux – voir trois à peine – secondes pour trouver quelque chose à dire et lui voler son droit de parole. Je restai donc là en silence, insécure, presque tremblante même. Heureusement pour moi, je pouvais mettre ces tremblotements sur le dos du froid. Je me disais à moi-même que je n’avais même pas été précise et qu’il fallait être un génie pour déduire des mots « je suis différente des autres » que j’étais une mutante. Je pouvais aussi espérer que Justin n’oserait pas m’en parler.

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Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Vide
MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptyDim 27 Déc - 21:20

Ella jugea utile d’ajouter encore quelque chose au sujet du rustre paysan, me demandant comment est-ce que je pouvais croire qu’un homme ‘comme moi’, pouvait être un paysan, rustre de surcroît. Elle entendait quoi exactement ‘comme moi’, justement c’était le ‘moi’ le problème, mais la demoiselle avait visiblement du mal à comprendre (peut-être que les années de teinture blonde commençaient à agir qui sait) et elle me demanda si je vivais dans un monde ou il fallait être superficielle et top-modèle pour être classe. Je me mis à rigoler, très franchement, c’était légèrement impossible pour moi de garder mon sérieux devant une telle idée. Les top-modèles représentaient exactement ce que je jugeais de plus ‘navrant’ sur cette planète. Enfin, pas Ella, la jeune femme semblait avoir autre chose qu’un petit pois (ou une paire de chaussures) dans la tête elle entrait donc dans la section ‘femmes normales’, mais les top-modèles, franchement, j’avais un mal fou à leur trouver un intérêt quelconque, mis à part une plastique de rêve (ce qui n’était déjà pas mal avouons-le, mais je n’étais pas un chien qui aimait baver devant le gigot – ou la fille – sans pouvoir y goûter). Elle ajouta qu’elle n’avait pas la classe naturellement et que c’était à force à lavage de cerveau, et je ne pouvais la contredire sachant que je pensais exactement la même chose d’elles, puis elle me sortit que c’était les hommes séduisants et souriants dans mon genre qui avaient une classe naturelle. Quelle bonne blague, si moi j’avais de la classe, je voulais bien m’appeler Bambi en même temps, mais visiblement nous n’avions pas la même définition du mot. Dans ma tête, le mot ‘classe’ s’appliquait uniquement à une certaine catégorie de personnes, comme Jared, le mutant rencontré il y a quelques temps par exemple (Tom Cruise avait du souci à se faire notez bien !). Elle expliqua qu’à ses yeux, les rustres paysans c’était ceux qui travaillaient avec elle puis elle conclut en disant qu’elle trouvait dommage que j’ai une telle idée de moi (Et bientôt elle allait me dire qu’elle avait pitié de moi, quelle classe quand même, c’était sûr et certain là). La jeune femme baissa la tête alors que je laissais un sourire se dessiner sur mes lèvres, franchement amusé, puis je haussai simplement les épaules avant de répondre, toujours aussi amusé de la tournure des évènements.

« On va simplement conclure en disant que nous n’avons pas la même vision ni la même définition du mot ‘classe’. Pour tout te dire, je n’aime pas les top-modèles, elles sont souvent trop snobs pour adresser la parole à des gars comme moi. Sauf toi, t’es l’exception qui confirme la règle, le vilain petit canard, même si tu es plus au stade du cygne si tu veux mon avis. M’enfin, on va résumer en disant que je pense quelque chose de moi, et toi tu as une autre idée, et j’en tire la conclusion que tu n’as jamais rencontré des personnes avec réellement de la classe, sans quoi tu saurais faire la différence. Mais bon ! »

Ella répliqua ensuite au sujet de la teinture blonde, et elle prit une voix clairement naïve, à un tel point que je me demandai si finalement elle n’était pas réellement aussi naïve (stupide ?) qu’elle voulait le faire croire, mais non, elle avait trop de répartie pour être une blonde naturelle. (Cela dit, je n’en avais jamais rencontré de vraie blonde platine, je ne savais pas si elles étaient réellement aussi idiotes que ça). Un sourire de plus en lus amusé s’étendit sur mes lèvres alors que je l’écoutais raconter ses conneries au fur et à mesure de sa réplique, elle voulait me faire croire que la teinture blonde était coupable de son manque d’inspiration, la bonne blague ! Elle pouvait toujours se faire embaucher chez Carambar dans la section ‘excuses foireuses’, si celle-ci existait bien sûr. La demoiselle termina en disant qu’il fallait souffrir pour être belle, et je secouai la tête d’un air blasé en levant les yeux au ciel, n’arrivant pas à faire disparaître le sourire moqueur qui s’était dessiné sur mes lèvres, néanmoins, et je repris la parole, toujours aussi amusé par le tournant de la discussion.

« Ma chérie, ce que tu ne comprends pas dans l’affaire, c’est que ce n’est pas vous qui souffrez, mais c’est nous, les hommes, qui devons vous supporter ! Franchement, il a fallut que je tombe sur une blonde teinte, je dois vraiment avoir fat quelque chose à dieu pour qu’il m’en veuille à ce point ! Et dis-moi, pourquoi tu dois te teindre en blonde ? Je trouve ça d’une banalité, le brun c’est plus joli… Ou le noir, pas mal non plus… Tu es de quelle couleur naturelle, Ella la Blonde ? Finalement, je comprends que toutes les blondes soient mannequins, si elles étaient postières ou quoi que ce soit d’autre, on reconnaîtrait les vraies blondes. Ca serait celles qui seraient incapables de répondre comme toi ! »

Après quoi, la jeune femme ne resta pas longtemps silencieuse, décidément, elles étaient incapables de garder le silence deux minutes ! Lorsque je songeais que mes ‘discussions’ avec mes anciens amis étaient plus des longs moments de silence à regarder passer les jolies serveuses, attablés à un bar, sirotant une bière. Avec les filles, c’était le contraire, il fallait toujours les écouter, regarder leurs yeux (et surtout pas Riri et Fifi juste en dessous (oui je donnais des surnoms à tout, ça vous dérange ?) sans quoi vous écopiez d’un sermon sur le fait de les apprécier pour leurs paroles et pas leurs sei… leur physique, la bonne blague.), supporter d’entendre parler de choses sans intérêt comme la voisine qui avait acheté une cocotte-minute capable de cuire 50 patates et pas juste 32 et demi, faire semblant de tout comprendre alors que la plupart du temps vous décrochiez à partir de ‘je voulais te dire un truc’, et surtout, surtout, savoir qu’à la fin, elle allait juste vous dire ‘je suis content d’avoir un ami comme toi’, et s’en aller en ruinant tous vos espoirs. Bref, je n’étais pas fan des discussions avec les filles, mais pour une fois, je devais dire que je n’étais pas mécontent de parler avec Ella, restait à voir ce que ça allait donner après. La jeune femme annonça alors qu’on allait se revoir, et elle expliqua que j’allai tomber raide dingue d’elle, et qu’elle me laisserait planté sur la plage, donc que forcément je chercherai à la retrouver en feuilletant toutes les pages de l’annulaire du coin pour lui proposer un café. Elle insista sur le fait de payer un ‘bon’ café, et j’allais riposter alors qu’elle posa son doigt sur ma bouche en me disant que je devais le faire et me taire. Je fronçai un moment les sourcils en songeant que ça serait plus simple qu’elle me donne son numéro parce que je n’avais pas trop envie de me taper les 3000 et quelques pages de l’annuaire de la ville, avec seulement son prénom, qui était peut-être même un diminutif comme seule indication. Mais je gardai néanmoins le silence, laissant finalement un léger sourire amusé par l’idée, remplacer mon expression précédente.

Après coup, nous en arrivâmes à parler des photos sur lesquelles elle figurait, et la demoiselle répliqua qu’elle n’accordait pas d’importance à ses photos, et qu’elle demandait juste à ce qu’elles ne deviennent pas vulgaire, puis qu’elle soit payée, le reste n’était que secondaire. Je portai mon attention sur elle après avoir regardé le mer pendant quelques instants (je ne trouvais toujours rien de beau, et j’attendais de voir un poulpe sauvage attaquer un baigneur égaré, en vain notez bien), elle avait l’air songeuse (ça faisait bizarre de mettre le mot blonde et songeuse cote à cote dans mon esprit). Elle reprit juste après, expliquant qu’elle faisait ça parce que c’était le seul métier qui s’offrait à elle, et qu’elle commençait à devenir difficile à côtoyer à l’époque, que par conséquent, elle devait se fondre dans la masse. Ce qu’elle disait m’intriguait franchement, et elle continua en disant qu'elle devait faire vivre sa mère et sa grand-mère qui ne gagnaient pas assez, c’était plutôt difficile, devoir faire vivre sa propre famille sans avoir une chance pour fonder la notre. Bien que dans mon cas, je ne risquais pas de l’avoir sur le dos. A mon grand malheur. Elle poursuivit en disant qu’elle avait toujours aimé apprendre et découvrir (décidément elle était réellement teinte, et non naturellement blonde, je ne pouvais pas mettre ‘apprendre’ et ‘blonde’ cote à cote mon esprit refusait), puis elle conclut en disant que c’était impossible désormais. Et pourquoi ? Rien n’était impossible logiquement, du moins pas des choses comme celle-ci. La jeune femme ajouta qu’elle ne voulait plus être manipulée, et que les photos ne permettaient même pas de la reconnaître, puis elle termina tristement en disant qu’avec le temps on s’y faisait. Elle avait l’air mal à l’aise, et plusieurs de ses mots me disaient qu’elle n’était pas clairement tranquille, mais lorsque j’étais en train de formuler des questions dans mon esprit, elle reprit aussitôt, coupant court à mes envies de poser quelques questions précises.

Visiblement elle ne tenait pas particulièrement à ce que l’on continue sur le sujet, et je me tus donc, écoutant ce qu’elle disait, oubliant de poser mes questions, si elle voulait éviter le sujet, soit, je me tairais, je n’avais aucun droit de lui en poser après tout non ? Ella me demanda pourquoi je faisais ce métier, disant que photographier de telles choses, ça ne devait pas être pour moi, ajoutant que j’avais l’air intelligent (seulement ‘avait’ justement) et que je devais pouvoir faire mieux. Elle fit une légère pause avant de reprendre en me disant qu’il n’y avait rien d’intéressant à voir un pauvre chiot décapité, que c’était plus répugnant qu’intéressant, puis elle termina en disant qu’elle me voyait plus journaliste, médecin ou avocat, un métier du genre. Elle essayait de me flatter, je le sentais bien, mais la jolie blonde teinte n’avait pas tapé loin, à la base j’étais partis pour être médecin et non photographe, mais désormais ce métier me plaisait, et je n’avais plus aucune envie de reprendre mes études de médecines pour tout dire. Je souris doucement d’un air distant, portant mon attention sur le bois du banc à mes cotés avant de me tourner légèrement, en entier, pour pouvoir regarder Ella en face alors que je lui répondais d’un ton presque sérieux, bien qu’un léger sourire flottait encore sur mes lèvres bien dessinées.

« Tu n’as pas tellement tord, j’étais partis pour devenir médecin à la base, mais finalement j’ai fais… Une réorientation on va dire. Tu sais, je ne vois pas pourquoi être médecin serait plus intéressant que de photographier un chiot décapité. Tu sais, il y a différentes manières de voir les choses. Moi je ne vois pas un chiot décapité, je vois la petite fille qui a aimé ce chien durant des mois, et qui s’inquiète de savoir qu’il a disparut, et se rend malade de ne pas le voir rentrer. Si ma photo peut permettre à ses parents de lui annoncer que Fido ne rentrera pas, j’aurais fait une bonne action. Pourquoi les cachalots échoués ou les chiens écrasés méritent moins d’intérêt que les humains ? Parce qu’ils sont des animaux ? Parce qu’ils ne sont pas…. Humains ? Tu crois qu’il faut juger que ce qui n’est pas humaine est inférieur en intérêt ? Je ne crois pas Ella. Tu vois, je préfère photographier des cachalots échoués ou des poulpes sauvages attaquer des touristes plutôt que des mannequins dans ton genre, parce que les animaux, ils ne mentent pas, et ils subissent sans avoir rien demandé. »

Un silence, pesant cette fois-ci, je venais de parler à double sens, je pensais ce que je venais de dire, mais d’un autre coté, lorsque je parlais des ‘non humains’, je pensais aussi bien sûr aux gens comme moi, aux mutants. Et peut-être que d’après les derniers dires de la beauté en face de moi, elle en était aussi une. Après un moment de silence à observer le visage de la jeune femme de mes yeux clairs, je souris finalement avant de reprendre la parole, plus sérieusement.

« Ella. Si tu veux que nous changions de sujet lorsque tu parles de quelque chose, dis-le moi clairement. Mais n’essaye pas de me flatter inutilement. Je respecte les choix des gens et je ne force personne à parler, mais ne t’abaisse pas en essayant de me flatter, j’ai une trop bonne estime de toi pour te voir jouer les top-modèles hypocrites. »

Je détournai alors le regard, m’asseyant à nouveau normalement, à savoir le dos contre le dossier (il s’appelait comme ça pour ça justement que hasard), les yeux dirigés vers la mer, je retombai dans le silence. Elle allait peut-être mal prendre ma dernière remarque, mais c’était plus un compliment qu’une insulte, après tout je venais de dire que je l’avais en estime non ?

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Ella Parker

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MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptyLun 28 Déc - 21:26

Je lui demandais alors comment il pouvait croire qu’un homme ‘comme lui’ – j’attendais par là, de son attitude qui ne montrait vraiment rien de rustre. Je ne faisais pas allusion à ses dires ou bien à son métier – pouvait croire être ce qu’on qualifie de ‘rustre paysan’. Je le questionnai alors en lui demandant s’il fallait vivre dans un monde où on devait être top-modèle et superficielle – je faisais allusion à moi et à mes collègues – pour être classe. Et lui sortit que je n’avais pas du tout la classe naturellement, et que si je semblais l’avoir, c’était surtout dût à un gros ‘lavage de cerveau’ de la part de mes ‘patrons’. (Notez qu’il semblait être de mon avis et ce seulement sur cette remarque. Comme quoi, je commençais réellement à croire qu’il avait une dent contre les top-modèles et je me sentais presque effrayée d’être devant quelqu’un qui détestait ce que je faisais avec autant de fureur.) Je lui dis donc que je croyais que c’était plutôt les hommes séduisants et souriants comme lui qui avait une classe naturelle. Là encore, il ne sembla pas m’approuver, et préférai plutôt trouvai cette remarque comme une banalité sortant de la bouche d’une blonde alors qu’elle était bel et bien sincère. Je lui dis donc que les vrais rustres paysans étaient plutôt mes ‘collaborateurs, mes collègues’ qui eux manquaient bien souvent d’éducation – ou du moins, de respect ! – et qui ne pouvait pas s’empêcher de snober les autres et d’être carrément grossier envers certaine personne. Je lui dis que c’était dommage qu’il ait une telle idée de lui, mais bien sûr, il sembla croire que je le prenais en pitié. Décidemment, Justin me paraissait si têtu qu’il ne pouvait pas s’empêcher de tout confondre. Il répliqua seulement en disant qu’on n’avait pas la même définition du mot ‘classe’. J’avais presque envie de lui dire qu’il y avait deux secondes, c’était moi la personne ‘classe’ et je me connaissais très bien moi-même alors je pouvais certainement savoir la définition du mot classe, non ? Mais je me tus ; je ne voulais pas être désagréable avec lui. Il continua en me racontant qu’il n’aimait pas les top-modèles – notez que je fonçai les sourcils suite à ces mots-ci – car elles étaient souvent trop snobs pour adresser la parole à des hommes comme lui. Et j’étais quoi moi, avais-je presque envie de lui dire ? Mais il répliqua alors que j’étais l’exception à la règle, le petit vilain canard comme il disait – ou le vilain cygne corrigeait-il après, comme s’il y avait une bien grande différence. Il finit en disant qu’il pensait une chose de lui et moi une autre de lui. Et tout compte fait, c’était réciproque pour mon cas aussi. Il pensait quelque chose de moi et moi je me faisais une toute autre idée de ma personne. Ce n’était pas si anormal que ça, alors je conclus dans ma tête de blonde qu’il avait forcément raison et je décidai de ne rien dire, question d’approuver les dires du beau brun. Il ajouta quand même que je n’avais certainement jamais rencontré des gens avec de la classe. J’avais presque l’impression qu’il m’insultait.

Décidemment l’atmosphère devenait pénible et c’est pour cela que je décidai de me taire sur le sujet précédent et me lancer sur la remarque sur ma teinture blonde en prenant un air naïf. Je prenais le risque de paraître assez stupide aux yeux de Justin, mais je n’en avais rien à faire. Il portait si mal les top-modèles dans son cœur, alors qu’il croit que j’étais ‘stupide’ ne me faisait guère rien. Je lui avais donc sortit une excuse bidon – voir même foireuse – pour lui expliquer le fait que la blondeur détruisait mon cerveau. C’était beaucoup plus ironique plus qu’autre chose, mais j’avais quand même peur qu’il me prenne au sérieux et qu’il croit que j’étais débile. Il dit alors que c’était eux les hommes qui souffraient. Je ne voyais pas réellement pourquoi, il me sortait une telle chose, alors je fonçai les sourcils me demandant en quoi les hommes pouvaient plus souffrir que les femmes (on avait davantage plus de problèmes à ‘chaque mois’ nous, après tout…). Il dit alors qu’il avait fallu qu’il tombe sur une blonde teinte qu’il avait certainement fait quelque chose à dieu pour mériter tout ça. Je me demandai presque si finalement il m’appréciait vraiment. Il détestait les top-modèles, j’en étais une. Il semblait détester les blondes, j’en étais une. Alors pourquoi serais-je sans cesse l’exception à la règle, avais-je presque envie de dire. Pourquoi tu ne me détestes pas moi, aurais-je presque dis aussi. Je l’écoutai alors, mais avec un certain dégout des mots qui sortaient de sa bouche. Il semblait amusé et avait toujours ce sourire moqueur au visage, mais je voyais bien qu’une part de sérieux se reflétait dans ses dires – contrairement à moi, notez-le – et c’est de là que je tenais le dégout. Je ne comprenais pas cette haine – qui, certes, n’était pas énorme mais qui en était quand même une – envers tant de chose qui était pourtant superficielle. Il détestait les top-modèles, mais que lui avaient-elles fait ? Il semblait ne pas aimer les blondes. Elles n’avaient pas tués personne, à ce que je sache, non ? C’était des choses pourtant si superflues, mais Justin semblait y apporter tant d’importance. Il essaya quand même d’y ajouter un certain tournant d’humour en disant qu’on reconnaîtrait mieux les blondes si elles n’étaient pas mannequins, ‘ça serai celles qui ne sauraient pas répondre comme moi’. J’esquissais encore une fois un faux sourire sur mon visage. Car même s’il disait cela pour me faire plaisir et me montrer que j’avais bien plus de reparties que les autres top-modèles, j’étais quand même amie avec certaines d’entre elles autant blondes que brunes, et je trouvais ça assez sournois pour eux. Alors je me contentais de lui sourire comme si cela me faisait plaisir d’entendre ça de ses jolies lèvres bien dessinées.

Puis le tout s’enfila assez rapidement. Nous discutâmes d’une prochaine rencontre, puis de mes photos, de mon travail…Bref, tout se passa assez rapidement. Je lui avais sortit qu’il allait tomber raide dingue de moi et qu’il allait tout faire pour me retrouver. Il fallait bien que je sorte quelque chose d’idiot, car il ne semblait pas être capable de le faire. Ce n’était pas que j’avais peur des conversations sérieuses, où qu’elles m’ennuyaient. Je sentais – vous savez, l’instinct féminin – qu’il fallait mieux prendre le tout au deuxième degré avec des touches d’humours – oui plusieurs, pas qu’une – et que si je me lançais dans une conversation sérieuse avec lui, j’allais certainement en ‘ressortir’ encore plus idiote et faible que je pensais l’être. Après tout, pour moi, il semblait être quelqu’un d’intelligent.
Mais passons. Je lui avais raconté un long monologue à propos de mon travail faisant l’erreur de sous-entendre que je n’étais pas comme les autres. Puis, comme je ne voulais pas entrer dans une conversation sur les mutants et devoir répondre à la question terrible qui était ‘Ella, es-tu une mutante ?’ je changeai seulement de sujets assez rapidement en lui posant des questions sur son métier à lui. J’avais bien vu sur son visage qu’il comptait me poser des questions sur ce que je venais de lui dire et comme je ne voulais pas faire face à cette option, j’avais changé de sujet vers lui en lui renvoyant la balle, mais avec un petit mot disons. En gros, je l’avais flatté, pour qu’il oublie ce que je viens de dire et qu’il parle de lui. Normalement cela aurait dût marcher. Mais ça ne fut pas un succès…

Il me dit alors qu’il aurait put devenir médecin – ce qui était bien, après tout, ça rapportait beaucoup. Cependant il ajouta qu’il ne voyait pas pourquoi être médecin était plus intéressant que d’être photographe. Je reculai alors légèrement la tête, faisant ‘grossir’ mes yeux par la surprise de la réponse. Pourtant, cela semblait évident non ? Être médecin était cent fois mieux qu’être photographe ? Du moins c’est ce que je pensais. Comme il me dit ensuite ; il y a plusieurs façons de voir les choses. Et là il n’avait pas tord. Je baissai alors les épaules, soupirant alors très doucement – voir silencieusement – démontrant mon accord envers ses dires. Il dit qu’en photographiant un chien décapité, il ne le voyait pas lui, mais la petite fille à qui il appartenait et qui se demandait où était passé son chien. Suite à ses mots qui semblaient être une énorme gifle à mon visage, je ne pouvais que me taire et baisser les yeux. Il dit alors que si sa photo pouvait permettre aux parents de dire que pauvre chiot ne rentrerait plus, il aurait fait une bonne action. J’avais presque envie de lui dire qu’en médecin, si cette fille venait à avoir un accident, tu pourrais la sauver et allez dire aux parents qu’ils pourraient voir leur fille grandir encore. Toutefois, je me tus. Pourquoi ? Car, enfaite, il n’avait pas tord. Malgré que mon argument était tout aussi pesant que le sien, je ne désapprouvai pas ce qu’il disait. Je ne faisais que le regarder, étant assez gênée par le sujet. J’avais l’impression d’être un enfant qui se faisaient gronder par ses parents car il avait fait quelque chose de mal et encore, j’avais aussi cette sensation qu’un enfant a lorsqu’il fait quelque chose de mal et qu’il devrait le dire à ses parents pourtant il continue à leur mentir… Bref, vous voyez certainement le genre de sentiment, non ? Il me demanda pourquoi les cachalots échoués ou les chiens écrasés mériteraient moins d’intérêt que les humains ? Il me demanda si c’était parce qu’ils étaient des animaux… Ou parce qu’ils n’étaient pas humains. Je sentis alors un frisson me parcourir tout le corps. Me doutant bien que finalement il avait des soupçons sur ma vraie nature. Sauf qu’on n’avait réellement pas la même vision des choses. Il comparait les animaux, et ce qui n’était humains aux humains…Outre moi, je m’étais sur le même étage autant humain, mutant ou animal. Pourtant quand j’écoutais Justin, il me semblait si hostile envers les humains, envers tant de chose que je me demandais presque de quoi il avait bien put souffrir durant son enfance. Il me dit alors qu’il préférait photographier des cachalots échoués ou des poulpes sauvages attaques des touristes plutôt que des mannequins dans ‘mon’ genre. Dans mon genre, qu’il avait dit. Décidemment, je commençais presque à me demander s’il ne jouait pas la comédie avec moi et qu’il me vouait autant de haine que les autres top-modèles.

Un silence s’installa de nouveau. J’en avais marre. Je ne le briserai pas une deuxième fois, m’étais-je dis. Je n’aimais pas cette conversation. Je me sentais si mal à cause de celle-ci. C’était écœurant. J’avais tout bonnement l’impression d’être l’enfant et Justin l’adulte. Je détestais ça… Pourtant, je me disais que c’était peut-être vrai. Justin était si mature, si intelligent… Des qualités que je me demandais si finalement j’avais réellement à mon tour. Avais-je fais preuve d’intelligence depuis le début ? Non. Et de maturité ? Non plus. Je me sentais coupable, idiote et faible. Le fait qu’il me fixait avec autant de force me donnait presque envie de laisser couler une ou deux larmes. J’avais la répugnante impression qu’il commençait à me détester. Il me regardait droit dans le blanc des yeux, comme si j’avais commis un meurtre et que j’étais la pire des meurtrières. C’était décidé. Je me sentais vraiment mal à ce moment-là. Il me sourit, mais je ne lui renvoyai pas ce sourire. Je n’en étais plus capable tout simplement. Il me dit alors qu’il respectait les choix des gens et que si je voulais changer de sujet, il fallait que je lui dise clairement. Il me dit alors qu’il avait une trop grande estime de moi pour me voir jouer les hypocrites. Les hypocrites… Ce fût le mot qui bouscula le tout. C’était comme la deuxième claque au visage qui laissait finalement la réelle marque rouge preuve d’une douleur immense. Ou bien comme la dernière goutte d’eau faisant renverser le vase sur quelque chose qu’on apprécie... Ou alors, le domino qui tombe et qui fait tomber tous les autres par la même occasion. Bref, c’était le mot qui me fit sentir horriblement mal. Je voulais pleurer. Toutefois, j’aurais eu l’air de quoi ? Pleurer devant lui ? Non, étrangement, je ne pouvais pas. Il détourna son regard du mien me faisant croire qu’il m’ignorait comme si je l’avais carrément blessé, alors que je n’avais encore rien dis depuis un long moment.

Comment aurais-je dût réagir à ‘ça’ ? Je ne pouvais rien dire ; il avait entièrement raison. Je commençai même à croire que finalement, j’étais hypocrite. Après tout, pourquoi ne l’aurais-je pas été ? Parce que Monsieur m’avait dans son estime parce qu’il me connaissait seulement depuis quinze minutes ? Non, décidemment, pour moi, c’était clair et net, j’étais probablement comme les autres top-modèles. Hypocrite et snob. Disons que je l’étais d’une façon différente, mais je l’étais. J’avais cette sensation qui me faisait sentir tout drôle – dans un sens négatif, bien évidemment – et je ne pouvais pas réellement la décrire. Vous savez lorsque quelqu’un vous lance en pleine figure vos quatre vérités et que vous vous rendez compte que c’est peut-être vrai et qu’enfaite vous avez vécu longtemps sans même avoir remarqués ses ‘points’ chez votre personne. Bref, c’était ‘cette sensation’ que je ressentais. Et je pouvais vous dire, ce n’était pas d’une gaieté de ressentir ce genre d’émotions.

Je regardai alors le visage du bel apollon. Il ne me regarda pas ; je me sentais encore plus mal. D’autant plus que je n’arrivais même pas à dire un mot. Ni même à respirer doucement. J’avais l’impression qu’on m’avait donné un coup dans le ventre, m’empêchant pratiquement de respirer normalement. En même temps, les remarques que m’avaient dis le cher photographe n’était pas si différente qu’un coup de poing bien placé. Il fallait l’avouer, mon égo avait été touché. Je ne savais plus quoi faire, quoi dire, quoi penser. Bref, j’étais perdu. En même temps, j’avais de la chance de tomber sur quelqu’un d’aussi intelligent que lui, mais je ne me sentais plus du tout à ma place à ses côtés, sur le banc. J’avais l’impression d’être la photographe de bas étage, et lui la grande star connue de partout. Comme si soudainement, on avait échangé nos rôles. Une fois de plus, je n’aimais pas du tout cette sensation. Je ne pouvais pas allez plus mal à mon avis. Je retirai alors la veste du beau brun – doucement, pour ne pas faire de bruit et attirer le regard du pacifiste sur moi – et je commençai à la plier gracieusement. Je murmurai d’une voix qui était peu forte, mais tout de même raisonnable pour les oreilles.

« Je crois… je crois que finalement, je ne mérite pas d’être dans ton estime Justin… Je veux dire… Enfaite, je suis peut-être hypocrite… Non, je le suis, même beaucoup… Puis, tu n’as pas du tout tord sur le boulot de photographe, il n’y avait qu’une personne égoïste comme moi pour ne pas voir le boulot de photographe d’une autre façon… Ton intelligence est imposante, Justin, je ne vois pas pourquoi tu devrais parler à une fille comme moi… Je suis top-modèle après tout, je suis tout aussi hypocrite que les autres, et je suis blonde de nature, même, alors je suis certainement tout aussi idiote que les autres… »

Je fis une pause. Je commençai à me lever très doucement, et je lui donnai sa veste qu’il m’avait prêtée. Je sentis alors tout de suite le froid parcourir mes épaules, puis mes bras, et enfin mes mains. J’étais bien mieux avec sa veste, mais je comptais rentrer chez moi. J’avais eu ma dose de mauvaises sensations aujourd’hui. Et je me voyais mal de rester avec lui encore, je devais certainement l’ennuyer plus qu’autre chose finalement. Je veux dire. Je ne lui servais à rien. Il voulait prendre en photo des poulpes en train d’attaquer des touristes en vacances, et comme il l’avait si bien dit, je n’étais qu’une top-modèle. Et puis, n’étais-je pas venu ici pour réfléchir…seule ? En rentrant chez moi, je pourrai à nouveau réfléchir seule, mais cette fois-ci, penser à ce que le brun venait de me dire. J’avais besoin de faire un petit retour sur moi-même. J’étais peut-être une personne hypocrite et égoïste et je ne m’en étais jamais douter car je n’avais jamais pu parler avec des personnes aussi franches que Justin (enfin…). Je voulais donc prendre le temps de réfléchir, de penser un peu à tout ça et puis de voir où tout cela me mènerait. Alors que je pensais être assez similaire à lui au début par nos caractère de moqueurs, je commençais à présent à remarquer qu’on était différent. Et Justin me l’avait bien prouvé avec ses deux dernières remarques. Alors, comme j’étais debout, et devant lui, je lui dis alors, en déviant son regard – car je savais que je n’aurais pas été capable de le voir me regarder une fois de plus droit dans les yeux – d’une voix qui semblait très désolée et assez stressée.

« Merci… »

Puis je commençai à m’éloigner en faisant quelques pas dans le sable froid… J’essayais déjà de réfléchir à ce qu’il venait de me dire. Je ne savais pas quoi lui dire d’autre. Il m’avait prêté sa veste, et je le remerciais le plus sincèrement possible que je le pouvais. Mais à présent, peut-être devrais-je rentrer chez moi, pensais-je. Je voulais prendre ce recul que je voulais prendre en venant ici mais que je n’avais pas pu prendre à cause de l’arrivée de Justin. Pourtant, malgré que sa compagnie me plaisait énormément et que j’aurais pu rester avec lui, je sentais le besoin de le laisser seul lui aussi. Après tout, je lui avais demandé de regarder la mer, de s’y concentrer et essayer de voir quelque chose de beau, peut-être qu’en quittant les lieux, il saurait mieux s’y prendre.

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Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Vide
MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptyLun 28 Déc - 23:56

Je sentis le regard de la jeune femme se poser sur moi, et pour une fois, je dois dire que ça ne m’aida nullement à me sentir mieux. En réalité, elle avait l’air vraiment sur les nerfs, il suffisait d’entendre sa respiration (j’avais l’impression de me trouver à coté d’un taureau ou d’une asthmatique), rien de très sexy pour le coup, je devais l’admettre. J’entendis un léger bruit à coté de moi, je voyais la demoiselle bouger, mais je ne regardai pas de son coté pour autant, elle avait visiblement l’air plutôt agacée, et je n’avais aucune envie de devoir supporter quelque chose de négatif, un regard chargé de reproche ou un truc du genre. Ce que j’avais l’habitude d’éviter avec les filles, c’était justement ce genre de choses, des remarques, des discussions sérieuses (c’était vraiment épuisant et désolant, les femmes avaient toujours besoin de parler, du genre ‘on doit parler’, c’était vraiment blasant !) et quoi qu’il en soit, je refusais de me trouver confronté à ça, pas avec Ella en tous les cas ! Elle était beaucoup trop drôle, je pouvais parler beaucoup trop légèrement avec elle, je n’avais aucune envie que ça vire à la discussion sérieuse. Pourtant j’avais fait la connerie de lui dire un truc sérieux, et je venais certainement de faire la boulette du siècle (en occultant ma dernière copine bien sûr), bien que je ne savais pas à quel point à ce moment. Ella prit alors la parole, elle commença à parler d’un ton qui ne me disait rien de bien, mais je n’avais pas plus envie de regarder dan sa direction pour autant.

La jeune femme disait croire qu’elle ne méritait pas d’être dans mon estime, et j’avoue que je ne comprenais pas spécialement ce qu’elle voulait dire. Si elle n’était pas méritante, qui est-ce qui l’était dans ce cas ? Après tout, elle était la top-modèle en vue, et moi le photographe miteux, donc quoi de plus étrange comme déclaration ? Néanmoins, je ne tournai pas la tête dans sa direction, elle commençait réellement à discuter dans un sens qui ne me plaisait pas. Elle annonça être hypocrite, et je ne dis rien de plus lorsqu’elle ajouta que je n’avais pas tords sur le boulot de photographe, continuant en disant que seule une personne égoïste comme elle pouvait ne pas le voir sous cet angle. La jeune femme répliqua ensuite que mon intelligence était imposante, et je me retins d’éclater de rire. Elle se moquait de moi sérieusement ? Si seulement mes professeurs à la faculté avaient été capables de me dire de telles paroles, ou même encore mes ex copines qui me répliquaient que j’étais aussi sot qu’une barrique (ou saoul qu’une barrique ? Je ne sais plus, je n’étais pas attentif en fait…), quoi qu’il en soit, c’était le genre de réplique qui ne s’appliquait pas à moi. ‘Shawn’ et ‘intelligent’ ne se mettaient pas dans la même phrase, bon, en l’occurrence la jeune femme ne savait pas que je m’appelais comme ça, mais tout de même ! Ella continua en disant qu’elle ne voyait pas pourquoi je devais parler avec une fille comme elle, qu’elle était top-modèle, hypocrite et blonde de nature, certainement aussi idiote que les autres. Ah. Je comprenais maintenant, la tournure des évènements. Elle avait mal interprété mes paroles, habituellement je m’en fichais, vexer une fille, j’en trouvais une autre après ma foi, mais franchement, pourquoi compliquaient-elles toutes les choses ? J’avais charrié Ella comme j’aurais charrié ma sœur, seulement la jolie blonde semblait avoir compris que je me fichais ouvertement d’elle.

Justement voilà le problème, elle n’était pas ma sœur, combien de fois Abby m’avait suggéré d’être un peu plus gentil, faire preuve d’un peu plus de tact (être plus tactile ?) avec les filles que je ne connaissais pas ? Trop de fois pour les compter, et pour tout dire je n’écoutais jamais ce qu’elle me disait sur ce point. A ce moment, Ella se redressa doucement, puis elle me rendit la veste que je lui avais prêtée juste avant. Ce geste me fit la regarder avec un air étonné, elle était réellement vexée ma parole ? Un regard un peu perdu, je ne comprenais plus rien à ce quelle disait et ce qu’elle faisait, je dirigeai mes yeux verts vers le visage de la jeune femme pour constater qu’elle tirait vraiment une tête d’enterrement (est-ce que le chiot était mal passé ?), rien de bien pour moi visiblement. Elle reprit alors la parole, me disant simplement ‘merci’ d’un ton qui semblait encore plus stressé que celui de la jeune femme qui m’était rentrée dedans le matin même. Merci pour quoi ? Les filles étaient des miss Terre, mais aussi des mystères, je n’avais vraiment aucune chance de les comprendre un jour…. Ella se mit soudain à se détourner, puis elle avança doucement dans le sable qui volait autour de nous, soulevé par le vent, et elle continua à s’en aller. Visiblement la jolie blonde aux formes généreuses et tout à fait séduisantes, semblait bien décidé à s’en aller ! J’étais planté là, la regardant s’éloigner doucement, sans rien comprendre, qu’est-ce qu’elle me faisait là ? Je la regardai sans pouvoir bouger, je ne savais pas réellement comment réagir, est-ce que je devais me diriger vers elle pour essayer de la retenir, ou la regarder s’éloigner et ne rien faire ?

Difficile, trop difficile pour quelqu’un comme moi en fait, j’esquissai un geste pour rejoindre la jeune femme, mais je me retins après quelques secondes d’hésitation, m’appuyant à nouveau contre le dossier en observant toujours la demoiselle s’éloigner. (Ce n’était pas comme ça que j’allais lui éviter de s’en aller en gardant d’elle une opinion proche de zéro cela dit). Je n’arrivais pas à comprendre comment elle avait put virer de la sorte (se retourner comme une crêpe ! Habituellement j’aimais bien les filles qui se retournaient, mais là quand même, ça virait dans un sens qui me dépassait), je n’avais pourtant rien dit de réellement méchant ! A part le fait que je n’aimais pas les blondes, que je n’aimais pas les mannequins, et qu’elle était une mannequin blonde. Manquait plus que je m’amuse à lui dire que je détestais les filles avec des formes parfaites et des prénoms qui commençaient pas un E et finissaient pas un A. J’aurais la totale. Après ces quelques secondes, je finis par me redresser du banc (pas trop tôt cela dit), et j’esquissai un pas dans sa direction avant de m’interrompre. Elle était loin, en plus le sable qui soufflait avec le vent ça fouettait, et s’était sans compter que je n’avais pas envie de sauter dans le sable pour m’amuser à courir après une jolie fille comme dans les films d’amour. Mon dieu, rien que d’imaginer ça, ça me rendait malade. Mais je n’allais pas rester perché devant mon banc à la regarder s’éloigner sans rien dire non ? Je ne pouvais pas, tout simplement j’aimais bien déconner avec elle, je n’avais pas envie de la voir s’en aller sur cette réplique, et surtout je ne voulais pas me taper toutes les pages de l’annulaire pour pouvoir trouver son numéro (en plus j’étais sûr qu’elle se ferait mettre sur liste rouge juste pour m’embêter). Il n’y avait pas trente-six solutions (ni trente-sept), j’essayai de retenir la jeune femme, elle n’était pas si loin après tout….

« Ella ! Attends ! »

Il ne manquait plus que les violons, j’étais vraiment nul sur ce coup, pourquoi j’avais jugé utile de l’appeler (en plus ça faisait vaguement chien, j’aurais presque pu lui dire de venir au pied, elle se serait autant vexée), je commençais bien mal ! Ni une ni deux, je me dirigeai vers la jeune femme, ma veste à la main, mon sac sur l’épaule, je n’avais pas envie de lui courir après tout le long de la plage (en plus le sable rentrait dans mes godasses, je détestais ça, franchement, ça virait plus au cauchemar qu’autre chose). La jeune femme marchait doucement (en même temps avec des petites jambes c’était normal), et il ne me fut donc pas difficile de la rattraper en quelques foulées. Elle me tournait le dos, j’ignorais si la jeune femme avait entendu ce que je venais de lui dire (ou plutôt que je venais de l’appeler comme un chien, même si ce n’était pas l’attention à la base et que je ne comptais pas lui mettre la laisse, enfin pas encore, euh, pas du tout !), et qu’elle m’ignorait, ou si elle n’avait vraiment rien compris. J’avançai la main pour l’attraper avant d’hésiter, j’avais déjà récolté une grosse gifle de la part d’une autre fille, pas une seconde, ma main se suspendit donc en l’air pendant quelques secondes, laissant à la demoiselle, le temps de s’éloigner à nouveau d’un pas. Je soupirai d’agacement contre moi-même, ma foi, tant pis si je me tapais une gifle bien sentie, après tout je n’étais pas à ma première ni à ma dernière non ? J’avançai donc pour me remettre à la hauteur, du moins juste derrière elle (et son chemisier transparent), puis je posai ma main sur son épaule pour la retenir et lui demander de se retourner, accompagnant mon geste de quelques mots.

« Ella, attends s’il te plait, je crois qu’on s’est mal compris…. »

Non c’est vrai, je devais au moins avoir fait Harvard pour avoir deviné ça. Je ne savais pas si la demoiselle allait bien réagir que j’ose la toucher, sans compter que je ne voulais pas qu’elle sente la chaleur inhabituelle que ma main dégageait, je l’ôtai donc aussitôt après m’être assuré que la jeune femme avait tourné la tête dans ma direction. Je ne savais pas spécialement pourquoi je venais de lui demander de m’attendre, qu’est-ce que j’allais lui dire ? Que je m’excusais, que je ne pensais pas tout ce que je venais de dire ? C’était stupide, bien sûr que je ne le pensais pas ! Sans quoi jamais je n’aurais dis ça d’une telle manière ! Bon, certes, je n’aimais pas les mannequins (sauf pour le plaisir des yeux bien sûr), mais ce n’était nullement dirigé contre la jeune femme. Je restai un moment à la regarder, le silence planait, elle devait se demander ce que je voulais, peut-être croire que j’allais lui coller une nouvelle réplique bien sentie en pleine face qui sait ? Il ne fallait pas laisser planer le doute, je repris donc la parole, toujours d’un ton aussi peu assuré, pour la première fois depuis le début de la conversation, j’hésitais sur mes dires.

« Ella, tu sais, je ne voulais pas que tu t’imagines que tu étais une personne…. Egoïste. Ce n’était pas ce que je voulais dire, en fait… Je cherchais juste à montrer mon métier sous un autre angle…. Pour tout dire, je t’ai mentis, je n’ai qu’une envie, c’est de reprendre mes études de médecin pour avoir une bonne paye. Même pas sauver les gens tu vois. Si je voulais vraiment rendre les gens heureux, je ferais médecin ou vétérinaire, tu crois que voir Fido écrasé en première page du journal consolera une gamine ?…. Je t’ai mentis, je ne pense pas faire de bonnes choses en étant journaliste, je veux juste…. Satisfaire ma curiosité. Au moins toi, tu fais rêver les femmes, les hommes aussi, et tu fais naître des vocations. Alors que moi… Franchement, dis-moi Ella… Tu crois que devenir photographe de presse, ça intéresse quelqu’un… ? »

Je me tus, baissant les yeux pendant une fraction de secondes, en parlant je me rendais compte que je disais la stricte vérité. Je réussissais à me voiler la face depuis des années en faisant croire aux autres et à moi-même que j’aimais le fait de devenir un photographe de presse, alors que pour tout dire, je voulais juste une chose : reprendre mes études de médecine et devenir un vrai médecin. Mais c’était impossible désormais, je n’avais pas le choix, j’étais condamné à vivre en tant que Justin Connor’s, photographe de presse minable, jusqu’à la fin de ma vie. Je n’étais pas stupide, je savais que la lutte qui opposait les deux races du monde, les mutants et les humains, ne finirait pas pendant ma vie. Je mourais avant qu’elle ne soit réglée, je n’aurais jamais de famille, Abby serait toujours pourchassée, je serais considéré comme un rat de laboratoire, et ce, pour toujours. Mon regard dirigé vers le sol, je me rendis compte qu’elle risquait d’interpréter mon regard fuyant comme une preuve que je mentais à ce moment, mais c’était uniquement de la honte sur le coup, et je redressai alors mon visage pour plonger mes yeux verts dans ceux foncés de la demoiselle, de manière à ce qu’elle voit que je ne mentais pas. Je n’étais pas fan des discussions à cœur ouvert (je préférais voir autre chose d’ouvert personnellement), mais visiblement elle avait réellement été blessée par ce que je venais de dire, juste avant qu’elle ne s’en aille du moins. Je soupirai doucement, seul le silence me répondait, est-ce qu’elle attendait autre chose ? De toute manière je n’avais pas fini, si la jeune femme gardait le silence, tant mieux d’un autre coté. Je repris, essayant d’éviter le regard de la jolie blonde.

« Tu sais, lorsque je parlais des blondes, des top-modèles, je ne voulais pas te vexer. Je ne te cache pas que je n’aime pas les mannequins normalement, et les blondes, c’est juste parce que c’est facile de plaisanter sur elle, comme les Belges. Mais ce n’était pas… Dirigé contre toi Ella. J’en conviens que je n’ai pas un humour qui casse des briques, mais tu n’as aucune raison d’être vexée. Ella, je mens sur beaucoup de choses, mais pas sur mes relations. On vient juste de se rencontrer, on ne se connaît pas, mais je t’aime bien, tu sais répondre, tu n’es pas bête, pas égoïste de ce que j’ai pu voir, la preuve…. Tu as essayé de me faire croire que j’étais autre chose qu’un rustre paysan. Maintenant tu vois que tu t’es trompée par contre…. Mais sincèrement, si je te trouvais égoïste, stupide ou horripilante, je t’aurais plantée ici depuis longtemps. Et je ne t’aurais pas proposé ma veste. »

Je retombai dans le silence, une nouvelle fois, je lui avais proposé ma veste avant de la connaître, mais si elle m’avait réellement tapé sur les nerfs, je lui aurait reprit la veste et je me serais fais la malle vite fait bien fait, et voilà tout. Quel intérêt de perdre mon temps avec des idiotes ? Aucun, et Ella m’avait tout de suite interpellé, je n’avais donc aucune raison de vouloir m’en aller. Après quelques secondes de silence, je ne vis rien de plus à ajouter, ma foi, si elle refusait de m’écouter, je comprendrais et je m’en irais. Un vent froid se souleva aussitôt après, envoyant du sable partout autour de nous, je m’en pris plein le visage et du fermer les yeux en sentant le vent froid et le sable me fouetter la peau (est-ce que c’était ma manière de me faire punir ?). Après quelques secondes de vent, il retomba aussitôt, et je reportai mon regard sur le visage de la jeune femme, avant de lui tendre à nouveau ma veste. Elle pouvait la refuser, mais elle pouvait aussi l’accepter, sans pour autant accepter mes excuses en même temps.

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Ella Parker

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Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Vide
MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptyMar 29 Déc - 5:34

J’étais parti. Je l’avais laissé là. Je lui avais redonné sa veste, car après tout, elle lui appartenait… Et peut-être sentais-je aussi l’étrange sentiment de ne pas mériter autant de gentillesse envers mon égard de sa part ? Je ne savais pas vraiment, mais je continuai tout de même d’avancer. Effectivement, je marchais doucement. Mes pas étaient hésitants. Je n’avais plus autant de grâce dans ma démarche. J’en gardais certainement un peu car je m’y étais habitué en une-deux années de travail dans le domaine, mais je ne me forçais pas. J’avais la tête ailleurs, des pensées qui me traversaient la tête aussi rapidement qu’un avion, bref, je ne pouvais pas me concentrer à marcher ‘comme le désirait mes supérieurs’. Car pouvait-on vraiment dire que c’était gracieux ? Après tout, ce n’était pas réellement toujours impressionnant ou bien beau pour les yeux de voir une fille marcher en faisant allez ses hanches de chaque côté. Et bien, si Justin n’appréciait pas cette démarche, peut-être allait-il davantage apprécier celle-ci (bien que je me fichais carrément de savoir s’il l’appréciait ou pas. Je n’étais pas non plus partit en le laissant pourrir sur le banc de bois pour qu’il note ma démarche lorsque je semble triste) ? Je faisais des pas très petits, je ne faisais allez que quelques fois mes hanches sur le côté, préférant coller mes jambes l’une contre l’autre essayant de les réchauffer (je n’allais certainement pas recevoir la palme d’or pour avoir trouver la meilleure solution, mais j’aurais peut-être celle pour avoir coller la meilleure colle à l’un des plus beaux garçons d’Anchea – non je ne parle pas de Bob le poulpe, mais de Shawn – et ce seulement après quinze minutes de connaissances ! ). Je continuai donc à faire mes pas, essayant de me diriger vers ma voiture. Si je me sentais mal il y avait à peine quinze secondes suite aux remarques désobligeantes de Justin, je me sentais à présent encore plus mal de l’avoir laissé là en plan. Mais je devais me rappeler, que je n’étais pas venu ici pour me faire des amis qui risqueraient de découvrir que j’étais une mutante et m’abandonner, mais plutôt pour réfléchir à cette situation ; celle de devoir vivre comme une mutante qui se fond chez des humains sans réellement ‘socialiser’ réellement avec eux. Après tout, oui, je parlais avec des humains, tous les jours, je travaillais avec des humaines tous les jours, mais les liens avec eux étaient-ils vraiment forts ? Non. Après tout, c’était des humains et je ne pouvais pas vraiment établir un lien de confiance et d’amitié entre eux et moi sans leur avoir avoué que j’étais une mutante. C’était tout simplement impossible pour moi. Je devais – car oui s’en était presqu’une obligation – être totalement connue de ce que j’appelle mes amis. Je ne veux pas être celle qui réserve des surprises (j’attends par là, de mauvaises surprises), je veux pouvoir être moi-même avec ceux que je qualifiais d’amis. Mais en même temps… Je n’avais pas cette force. Je disais que c’était un devoir, mais je ne faisais pas l’effort de m’attacher à des gens, c’était parfois trop dur…

Et ça en venait déjà trop dur avec le beau photographe. Au départ, je n’aurais pas pu m’empêcher de vouloir faire connaissance avec lui, après tout un homme beau, souriant, et qui sait sortir des vannes amusantes, quoi de mieux ? (Vous me direz, un homme beau, souriant, qui sait sortir des vannes amusantes et nu sur une plage…. Vous n’avez pas tord, mais on ne peut pas tout avoir dans la vie, n’est-ce pas ? ) Mais au fil des conversations, j’ai commencé à apprendre que c’était le genre d’homme à avoir un avis sur quelque chose, il savait de quoi il parlait – cf. le métier de photographe - c’était pour ça que je l’avais qualifié d’intelligent malgré ce qu’il pensait de lui – je commençai d’ailleurs à croire qu’il se portait tout aussi mal dans son estime que les mannequins – et que je continuai de le penser. Puis il avait prit cette tournure sérieuse et m’avait demandé de ne pas être hypocrite avec lui… Ce fût vraiment le déclic pour moi qui me dit que je ne pouvais pas lui parler plus longtemps ; en lui cachant ce que j’étais – ce que je ferais longtemps, je le savais – je devenais hypocrite et je savais que je ne pouvais me lier d’amitié avec lui à cause de ça. L’hypocrisie. Je commençais vraiment à croire que j’en étais capable. J’avais quand même été à deux doigt de vouloir rester, parler, rire avec lui, mais je savais que ça ne servirai rien si ce n’est me procurer du plaisir pendant quelques temps (et j’avais franchement mieux pour me procurer du plaisir… Comme faire les boutiques, roh, ne vous imaginez pas des choses vulgaires…) parce que je savais que je ne pourrais pas être entièrement moi-même avec lui tant que je ne lui aurais pas avoué ce que j’étais vraiment…et donc je n’aurais pas pu le considérer comme ami avant ça de toute façon. Et puis, il n’aimait pas les gens hypocrites, alors pourquoi resterais-je avec lui ? Pourquoi devrais-je l’énerver avec mon statut de top-modèle, ma couleur de cheveux et mon hypocrisie alors qu’il détestait ces trois ‘éléments’ ? Alors très franchement, je me dis qu’il fallait mieux que je parte maintenant et que je reprenne ma vie de top-modèle après un moment de réflexion envers ma propre-personne. Je ne savais pas si c’était le temps des fêtes qui me faisaient cet effet-là (j’aurais bien foutu un coup de pied au cul du père noël car je n’avais pas du tout demandé un mec qui me ferait descendre encore plus bas dans mon estime, mais un mec qui serait faire descendre son pantalon très bas devant moi. Comme quoi, il était analphabète celui-là. Vive ses lutins qui savent lire.) mais je me sentais vraiment mal depuis quelques secondes. Et le fait qu’on ne pouvait décrire cette sensation et le fait qu’elle soit causée par un homme tel que Justin m’enrageait.

J’attendis alors une sorte de murmure. Non c’était légèrement plus fort. Effectivement, d’origine ça semblait dit fort, mais rendu à mes oreilles ce n’était que l’écho faible d’une voix. C’était le beau brun qui m’appelait et qui me demandait d’attendre, si j’avais bel et bien attendu. Je n’allais quand même rester là à l’attendre et à me les geler alors que je pouvais atteindre bientôt ma bagnole. D’autant plus que je ne savais pas ce qu’il allait me dire pour une fois. Il était plutôt du genre à se moquer des autres, et de tout prendre avec un sourire – même s’il m’avait prouvé qu’il pouvait être sérieux, ce qui créait un gros bordel contradictoire dans ma petite tête de blondinette – alors je ne savais pas si en arrivant vers moi il allait me sortir une vanne sur le fait que je sois partit comme ça comme une idiote faisant un retour sur ma couleur de cheveux. Je continuai de marcher, le vent faisant virevolter mes cheveux dans tous les sens, tout en faisant virevolter le sable un peu partout sur mes délicates jambes. J’attendis des pas derrière moi, et je soupirai. Je ne voulais pas qu’il me parle. Je savais que s’il me parlait, soit j’allais me sentir encore plus vexé et stupide, soit j’allais me sentir coupable de l’avoir laissé là après des excuses. Du coup, je préférais qu’il me laisse partir. Puis je sentis alors sa main se poser sur mon épaule. Il ne la posa pas fortement, ni brusquement, au contraire. Mais je l’avais quand même sentit. Comme si sa main était brûlante. C’était assez étrange. Je tournai alors doucement ma tête, n’avant pas réellement le choix, n’étant pas capable de l’ignorer surtout après qu’il m’ait dit qu’on ne s’était mal compris. Je le regardais, et il me regardait. Pourtant, on laissait planer un silence une fois de plus. Le troisième depuis le début. Cela voulait dire ce que ça voulait dire. On ne pouvait plus se tromper à présent, si un silence commençait à s’installer, c’était parce que quelque chose de sérieux s’apprêtait à sortir de la bouche d’un d’entre nous. À l’occurrence, cette fois-ci ça allait être Justin une fois de plus.

Il me dit alors qu’il ne voulait pas que j’imagine que j’étais une personne égoïste. Pourtant, je n’avais pas réellement besoin de lui pour me demander la question à moi-même. Certes, il avait déclenché le tout, mais n’importe qui d’autre aurait pût le faire, alors ce n’était pas réellement sur ce point-ci que je lui en voulais. Il me dit alors qu’il avait voulu me montrer son métier sous un autre angle. Je l’avais compris ça et j’avais même approuvé son point de vue, même s’il ne pouvait pas le savoir puisque je ne lui avais pas dis. Il m’avoua alors qu’il m’avait mentit, ce qui me força automatiquement à le regarder un peu plus dans les yeux. Il me dit alors qu’il voulait reprendre ses études et ce pour une bonne paye. Il continua en disant que s’il voulait vraiment rendre les gens heureux, il aurait fait médecin ou vétérinaire. Justin me demanda ensuite si voir le pauvre Fido écrasé en première page du journal consolerait une gamine. Certes, ça ne la consolerai pas. Mais une gamine, ça ne lit pas les journaux, normalement. Alors quelle chance ? C’est comme il disait il n’y avait à peine trois minutes, ses parents pourraient lui dire qu’il ne reviendra plus. Mais je ne fus pas étonnée de le voir se rabaisser encore. Le brun ajouta ensuite qu’il faisait le métier seulement pour satisfaire sa curiosité. Et que moi, au moins, je faisais rêver les femmes et les hommes. Ah bon ? Avais-je envie de lui dire. Car Monsieur avec la haine qu’il vouait aux top-modèles seraient bien étrange de rêver à une d’entre elle non ? Puis celle-là avait failli me faire rire ; je faisais naître des vocations. Lesquelles ? Je ne voyais vraiment pas. Puis il me demanda si franchement devenir photographe de presse pourrait intéresser quelqu’un. Je n’en avais tout simplement aucune idée. Et lui répondre non, lui ferait trop plaisir et il lui donnerait surtout raison, faisant croire qu’il avait raison sur toute la ligne – ce qui était faux, bien évidemment. Je gardai alors le plaisir et il continua. Il m’avoua qu’il plaisantait depuis le début, et qu’il n’y avait rien de dirigé envers moi. Je restais quand même perplexe. Je me doutais bien que rien n’était dirigé vers moi sauf sa remarque sur mon hypocrisie. Ce qui m’avait surtout déranger, c’était ses remarques sur les top-modèles et les blondes, des personnes que je côtoyais tous les jours qui étaient plus ou moins des amies (car comme je le disais plus haut, je ne pouvais pas être totalement ami avec quelqu’un sans lui avouer mon statut. Je considérais donc les autres personnes comme des connaissances très positives.) Le bel apollon m’avoua par la suite qu’il mentait beaucoup. Elle avait presque envie de lui balancer si Justin était son vrai nom (mais elle se ferait lancer un ‘Non’ en pleine figure et qui lui clouerait le bec ! Donc…) mais elle se doutait bien que c’était le sien (la naïve…). Ce fût donc au tour du brun de la flatter en lui disant qu’il l’aimait bien et que si ça aurait été le contraire, il m’aurait planté là depuis longtemps et il ne m’aurait pas proposé sa veste.

Je jetai un coup d’œil à sa veste. Puis je le regardais. Il plissait les yeux à cause du sable et du vent qui fouettait sa peau. J’avais presque pitié pour lui, sincèrement. Je croyais ce qu’il m’avait dit. Mais je voulais rentrer chez moi. Prendre un bain chaud, oubliez ce froid glacial du mois de décembre et pensez à ce que je voulais depuis le début. Pourtant, je regardais Justin dans les yeux, le regardant rester là à m’observer et à attendre ma réponse quitte à se prendre cent grains de sable dans les yeux. Je lui dis alors pour l’empêcher d’attendre plus longtemps, d’une voix tout aussi désolée que triste.

« Je suis navrée… Mais, je dois y allez… »

Je me retournai et je fis quelques pas rapides pour me rendre à ma voiture. J’essayai d’ouvrir la porte de celle-ci, mais elle était fermée. Normale, sinon je me le saurais faîtes voler, non ? Je commençai alors à toucher mes vêtements, mon corps etc., avant de me rendre compte que…j’avais laissé mon sac comme une pauvre idiote dans le véhicule et que les portières étaient à présentes fermés, et que mes clés se trouvaient dans mon sac. J’étais détruite. J’avais envie de pleurer et de demander ce que j’avais fais pour mériter ça. Avoir planté Justin là ? Quand même. Je lui jetais un dernier coup d’œil et repensa à sa ‘déclaration’. Il avait quand même été sincère avec moi et je l’avais presque ignoré, voir snobé en lui répondant seulement que je devais y allez. Je m’avançais alors vers lui, doucement, toujours aussi tremblante de froid. Je ne savais pas quoi lui répondre, quoi lui dire. Je le regardais alors, mais je baissai rapidement mes yeux vers le sable. Je lui dis alors d’une voix faible, car je ne me sentais pas encore prête à lui parler sur le ton amusé que je m’étais habituée de prendre.

« … Justin… Je crois que cette situation à vraiment viré au drame pour rien… Je suis désolée… Je ne voulais pas que tu te sentes obligés de me rattraper alors que je venais de te laisser planter comme une idiote sur la plage. C’était même totalement stupide d’avoir réagit de la sorte. J’aurais du ignorer cette dernière remarque, je ne sais pas ce qui m’a prit de réagir comme ça… Je veux dire, tu as été adorable avec moi quand même tout le long si nous oublions tes derniers mots de tout à l’heure… » Je marquai une pause, ayant froid, je sentais le besoin de passer mes mains sur mes épaules et le haut de mes bras. Je repris donc après ; « Je ne sais pas… Il faut dire que dernièrement, je n’ai plus réellement une bonne estime de moi-même, comme toi apparemment, et je ne sais plus trop parfois où mettre la tête… J’ai des pensées floues, assez ridicules des fois… Bref, je vis un peu dans la peur disons... Mais tu n’y es pour rien, et j’ai vraiment agis comme une idiote… »

Je m’arrêtai. Retournant mes yeux sur les siens, je continuai de regarder son regard vert. Il exprimait tant de chose. C’était impressionnant. Et le fait qu’il plissait les yeux de cette façon à cause du vent et du sable qui fouettait apparemment sa peau, me faisait croire qu’il était triste. Vous pouvez donc imaginez comment je pouvais me sentir mal à ce moment-là. Je me demandais même ce que je pouvais bien avoir. Un moment je me sentais vexée, après je sentais le besoin de ne plus être à ses côtés, puis de l’être à nouveau… Je n’aimais pas cette journée. Malgré la rencontre du beau jeune homme qu’était Justin, je ne pouvais pas aimer cette journée remplit d’émotions que je ne portais pas dans mon cœur – à savoir le doute et la tristesse – et surtout car elle était d’une froideur à me geler les jambes. Je le savais que si je restais là, j’allais attraper un rhume. C’était évident. Qui sortirait en minishort et en chemiser en plein décembre ? On sortait dans les rues d’Anchea, et on pouvait voir au moins cent personnes vêtues d’un manteau et d’un foulard et surtout d’un pantalon ; alors que moi, je n’avais rien de ces trois-là. Mon regard posé sur le sien, j’approchai ma main de sa veste qu’il me tendait encore. Il était vraiment gentil. Après l’avoir ignoré de la sorte, je croyais qu’il allait finalement la garder pour lui-même. J’essayai de lui sourire, en espérant revoir sur son beau visage, cette expression de joie qui me faisait craquer chez n’importe homme. Je dis d’une voix un peu plus forte que la précédente quelques mots.

« Merci… Je ne crois plus vraiment la mériter, mais merci…beaucoup. » Je marquai une pause, puis reprit, alors d’une voix plus hésitante. [b]« Mais, je n’ai pas la chance d’avoir un pantalon comme tout le monde assez intelligent pour en mettre un en décembre, alors j’ai encore froid…et je dois t’avouer que je n’ai pas trop envie d’attraper un rhume… J’ai oublié mes clés dans ma voiture… » Je baissai les yeux de honte, mais quelle idiote, pensais-je. « Donc forcément je ne peux pas quitter les lieux… Alors si tu as une idée, je suis toute ouïe… »

Je laissai une pause, puis reprit immédiatement d’un ton pressé oubliant presque le plus important.
« Ah oui...Euh…je voulais te dire que finalement ça va… Je ne crois pas tu aurais dus t’excuser enfaîtes… Je veux dire… Tu viens d’être sincère avec moi, alors qu’enfaite ça ne fait qu’une quinzaine de minute que nous nous connaissons… et je dois dire que je trouve ça admirable… Certains » je haussai ma voix pour ce mot, faisant référence à ma propre personne d’une façon ou d’une autre. « Ont souvent peur de montrer leur soi-même aux autres, alors il mente… Alors je trouve ça admirable de ta part d’être sincère avec moi, ou du moins avoir avoué que tu aies mentis… »

Elle avait encore fait une espèce de double sens. Que signifiait le mot ‘certains’ ? Voulait-il dire humain, voulait-il dire mutant ? Telle était la question. Après tout, l’affirmation était bonne pour les deux. Qui ne prend pas peur et ne ment-il pas afin de se protéger lui-même ? En tout cas, à mes yeux, Justin me semblait tout à fait honnête avec moi (Notez donc qu’elle était loin de se douter d’entièrement tout…) et je faisais d’avantage référence à moi-même plus qu’à n’importe quel autre mutant ou humain.

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Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Vide
MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptyMar 29 Déc - 20:36

‘Je suis navré, mais je dois y aller’, j’avais entendu cette phrase un tel nombre de fois que je ne saurais même plus dire combien exactement. Mais habituellement, la différence, c’était que celui qui disait ça, c’était moi, et pas la fille (Et elle qui tirait la tête que je devais tirer à ce moment). J’avais pour coutume de m’éloigner d’une fille dès que la discussion devenait beaucoup trop sérieuse à mon goût, et pour tout dire, c’était plus le cas que jamais (Franchement, je détestais entendre de tels mots, c’était tellement cliché, et c’était tellement ce que je disais que ça me faisait peur vu ce que j’avais dans la tête lorsque je les prononçais). Je ne comprenais pas spécialement comment je m’étais débrouillé pour que la discussion vire comme ça, mais voilà que j’étais en train de présenter des excuses à une fille rencontrée quelques minutes avant (Moi m’excuser ? ! Alors que je ne le faisais jamais d’habitude, j’allais battre un record là). J’étais doué, on ne pouvait pas le nier, pour m’attirer des ennuis du moins. La jeune femme avait jeté un coup d’œil à ma veste comme si elle était faite en peau de skons, elle craignait quoi exactement ? Que je lui ai mis du poil à gratter dedans ? La demoiselle orienta alors son regard fondé sur moi avant de me répondre ce que je venais d’entendre, qu’elle devait s’en aller. Navrée ? (Moi lorsque je disais ça habituellement je pensais le contraire, j’étais plus du genre à me dire que je n’allais plus jamais revoir cette tarée, puisque je tombais souvent sur des tarées pour tout dire). Ma foi, je n’en étais pas tellement sûr, peut-être que finalement elle était plutôt contente de s’en aller, et je ne pouvais pas lui reprocher cela dit (et moi j’allais aussi devoir y aller visiblement, bien que je devrais attendre le prochain bus, sans être sûr qu’il y en avait un en fait).

La demoiselle se détourna alors sans dire autre chose, puis elle s’avança vers sa voiture, une belle voiture pour tout dire, habituellement j’aurais passé un petit moment à regarder la caisse de plus près (et la carrosserie de sa conductrice en même temps), mais en l’occurrence, je n’avais pas trop la tête (et les yeux), à ça. Ella se tâta un petit moment (elle essayait de me dégoûter ou quoi ? J’étais presque tenté de lui demander si elle avait besoin d’aide, mais je me retins.), puis elle sembla ne pas trouver ce qu’elle voulait. Et elle voulait quoi exactement ? Peut-être les clés pour ouvrir la porte et s’en aller non ? Ca serait en effet plus pratique si elle avait envie de s’éloigner de moi, mais sans clés, forcément, pas de bol, peut-être qu’elle était réellement blonde finalement ? Je n’avais pas intérêt à dire ce qui venait de me traverser l’esprit, sans quoi la jeune fille n’aurait qu’à me retourner une gifle en plein visage pour clore la discussion. De toute manière je n’étais pas stupide à ce point quand même, même si je comptais bien l’embêter un peu, je ne m’attaquerai pas à elle dans un tel moment, un moment de faiblesse ? (Les femmes étaient plus faibles que les hommes, alors est-ce que ça comptait ? Non, sans quoi jamais je ne pourrais charrier les filles c’était évident !). La jeune femme se retourna alors, me jetant un coup d’œil comme si elle attendait quelque chose (de l’aide peut-être ?), je tenais encore ma veste comme un portemanteau, je pourrais toujours me recycler si jamais je venais à ne plus avoir de photos de poulpes sauvages à prendre. Ella s’avança doucement, comme si elle allait me répondre un dernier truc, à moins qu’elle n’opte pour la gifle finalement ? J’avais peut-être réussi à faire de la transmission de pensées qui sait ? (Dans ce cas ça devait être chaud, le cerveau d’une blonde quand même, ce n’était pas mince à viser….)

Elle tremblait de froid, ça se voyait clairement, mais visiblement la blondinette avait sa fierté et refusait d’accepter ma veste puisqu’elle baissa les yeux pour admirer le sable (ou compter les grains ?), avant de finalement reprendre la parole, mais d’une voix étrangement basse et presque intimidée. Elle utilisa le prénom que je lui avais donné, visiblement Ella pensait vraiment que je m’appelais Justin. C’était bien la première personne, habituellement ils devaient tous avoir de détecteurs de faux prénoms parce que tout le monde devinait que je mentais, à moins que Justin soit tellement moche qu’on pensait qu’il était impossible d’appeler son gamin de la sorte ? Possible en effet, à méditer. La jeune femme s’excusa, disant que tout avait viré au drame pour rien, ça c’était sûr en effet ! Elle enchaîna ensuite en disant que je n’avais pas à me sentir obligé de la rattraper alors qu’elle m’avait laissé planté comme un idiot sur la plage (j’appréciais la comparaison, vraiment !), puis elle continua en disant qu’elle aurait du ignorer ma dernière remarque, sachant que j’avais été adorable avec elle. (Adorable ? Ca faisait vaguement chaton perdu, mais je ne refusais pas l’appellation !). Elle termina en disant qu’elle ne savait pas ce qui lui avait prit (ma foi, si même les files ne se comprenaient plus, ou allait le monde, je vous le demande ? !). La jeune femme fit une pause le temps de se réchauffer un peu, alors que je tenais encore ma veste (et que j’aurais bien accepté de la réchauffer aussi cela dit), puis elle reprit en expliquant qu’elle n’avait plus de bonne estime d’elle, et qu’elle ne savait plus vraiment quoi penser. Ella conclut en disant avoir agit comme une idiote, et je la regardai d’un air un peu perdu devant ce nouveau retournement de situation.

Elle retomba alors dans le silence, posant son regard sur le mien, puis elle sembla hésiter quelques secondes (le temps que l’information trouve le cerveau de la blonde teinte ?), et elle avança finalement sa main vers ma veste pour la prendre en esquissant un maigre sourire, qui pour le coup devait peut-être plus ressembler à une grimace ratée qu’à un sourire éclatant pour une publicité colgate. Après une petite pause, la jeune femme reprit finalement la parole alors que je la regardais toujours un peu bêtement (le blond était contagieux pardi), comme si je ne comprenais pas ce qui se passait (ce qui était le cas), et que je craignais un nouveau retournement de situation (encore une fois, bingo !). Ella annonça qu’elle ne pensait pas la mériter avant d’enchaîner avec une pause pour le style (elle regardait trop de films, puis c’était une veste achetée à 15 $ dans un magasin de surplus de l’armée ma foi, pas du Chanel (je ne savais même pas si c’était une marque de vêtements), elle la méritait donc largement non ?). Finalement la demoiselle reprit la parole, expliquant qu’elle n’avait pas de pantalon et qu’elle n’était pas assez intelligente pour y penser, puis elle termina en expliquant qu’elle avait oublié ses clés dans la voiture et ne tenait pas à attraper un rhume, avant de terminer en s’ouvrant à toutes les idées que je pouvais avoir. Bien sûr que j’avais une idée ! Mais je n’étais pas spécialement sûr qu’elle convienne à la jeune femme, nous dirons que c’était plus dans l’idée de la réchauffer autrement qu’en lui prêtant mon pantalon, mais quand même, je n’allais pas lui suggérer cela alors qu’elle se traitait d’idiote non ? Je n’étais pas du genre à profiter de la sorte (enfin pas trop). Je n’eus pas l’occasion de répondre comme Ella reprit aussitôt la parole en me disant que ça allait et que je n’avais pas à m’excuser parce qu’elle trouvait ce que j’avais fait admirable. Je n’aurais jamais qualifié quelque chose venant de moi d’admirable (ou alors pas dans ce sens là), ma si elle y tenait ! La jeune femme reprit alors en concluant sur le fait que les gens avaient souvent peur de montrer qui ils étaient réellement, et qu’elle trouvait ça admirable que je sois sincère avec elle. Si la jeune femme avait voulut me mettre mal à l’aise, elle n’aurait pas pu la jouer autrement, je lui mentais depuis le début et voilà qu’elle me trouvait sincèrement ! Je souris d’un air détendu alors que c’était bien loin d’être le cas, puis je passai ma main dans mes cheveux avant de répondre enfin.

« Tu sais, ce n’est pas grave tout ça, on oublie, tu n’es ni idiote, ni blonde, ni quoi que ce soit, ça arrive tout le monde d’oublier ses clés de voiture ! Enfin sauf moi vu que je me tape le bus, mais bon, on se comprend je crois. Donc on oublie tout, et on recommence sur des bonnes bases entendu ? »

Enfin sur de bonnes bases, c’était une blague sachant que je lui mentais un peu sur mon identité depuis le début. Je n’allais pas trop m’amuser à lui dire comment je m’appelais puisque j’étais tout de même sensé être en fuite, pourchassé par des tas de personnes de l’autorité ! Déjà que j’avais avoué mon prénom à Tina, jolie demoiselle rencontrée il y a peu de temps, je n’allais pas la jouer pareil maintenant non ? Pourtant, je n’avais pas spécialement envie de rester silencieux, de ne pas lui dire la vérité, elle venait de me sortir quelque chose de tellement sincère, c’était… Sournois ! Oui voilà, je trouvais que les filles étaient sournoises (je suis sûr, au fond d’elle, elle me soupçonnait d’être quelqu’un de différent et elle voulait que je lui avoue, venant d’une fille rien ne m’étonnait). Mais je n’allais pas lui sortir, avec un sourire ‘bon en fait Ella, je m’appelle Shawn Sciuto, je suis un mutant de niveau 5, recherché par les autorités parce que je me suis évadé d’une base secrète, tu comprendras que je t’ai mentis avant’ ! Quelle bonne blague, rien ne pourrait plus faire fuir la jolie demoiselle qu’une telle déclaration ! De toute manière, la question n’était pas d’actualité, elle m’avait tendu la perche en disant qu’elle avait froid, je pouvais en profiter pour essayer de détourner l’attention sur le sujet. Souriant doucement, je regardai alors la demoiselle avant de reprendre la parole d’un ton totalement différent, à nouveau presque enjoué, mais sans être moqueur cette fois-ci.

« Alors écoutes Ella, je remarque que tu as froid, mais en même temps, je crois que ça ne serait pas trop présentable de te donner mon pantalon, je ne vais pas me défroquer devant une fille quand même, ce n’est pas mon genre, tu t’en doute bien. Qu’est-ce que tu en dirais si je te faisais un feu ? Normalement ce n’est pas autorisé, mais on est seuls, alors on s’en fiche non ? »

Je souris de plus belle, je ne tenais pas particulièrement à me servir de mon pouvoir, mais j’avais un briquet dans ma poche, on ne savait jamais si une jolie fille venait vous demander si vous aviez du feu, ou même si j’avais envie d’en griller une soudain (même si je pouvais l’allumer avec mon doigt. Pas Ella, la cigarette !). Je regardai autour de moi avant de reporter mon attention sur la voiture, elle était ferme à clé mais je pouvais l’ouvrir en deux secondes, j’avais l’habitude (je n’étais pas un délinquant, n’allez pas imaginer ça mais bon !), mais pas l’envie pour le moment ! Si j’ouvrais la porte, la demoiselle s’en irait, autant en profiter un peu pour la garder encore quelques instants non ? Du moins si ça ne virait pas au drame une nouvelle fois ! J’étais sérieux lorsque j’avais dis que je n’avais pas envie de me défroquer devant elle, ce n’était pas trop mon genre, enfin pas sur une plage du moins, et puis même su j’avais quelque chose en dessous, je n’allais pas jouer les streapteaser en lui offrant mon pantalon non ? Quand même ! Quelle opinion est-ce qu’elle aurait de moi si je me déshabillais aussi facilement ? ! Après quelques instants de silence, je finis par décrocher un nouveau sourire à la charmante demoiselle, et je repris la parole une nouvelle fois, désignant la voiture d’un geste de la main.

« Et tu crois faire comment exactement ? J’avoue que je ne suis pas trop calé en voiture comme ça, mais bon. Et tu es si pressée que ça de rentrer ? Sinon, au pire, je pourrais tenter quelque chose, mais je préfère éviter, vaut mieux réfléchir un peu avant…. »

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Ella Parker

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Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Vide
MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptyMer 30 Déc - 4:32

Je lui expliquai que la situation avait viré au drame pour rien (ce qui était faux, bien évidemment, mais vous me connaissez, je sentais le besoin de faire plaisir à cette petite gueule d’ange). Je lui dis que je ne voulais qu’il se sente obligé de la rattraper alors que je l’avais planté comme une idiote…Ça faisait si ‘stéréotype’. Vous savez, un cliché tout à fait typique, le garçon qui rattrape la fille ? J’avais horreur de ça moi-même et en partant comme ça, je laissai l’occasion à Justin d’être dégouté mais aussi à moi. Je lui dis alors que c’était totalement stupide de la sorte et que j’aurais dut ignorer cette dernière remarque (Ce que j’aurais fais si normalement je ne serais pas venu pour réfléchir… Après tout, après ce qu’il m’avait dit, j’avais vraiment ressentit le besoin de réfléchir à tout ça… Et n’aurait-ce pas été un peu bizarre que je reste là à ignorer le beau canadien pendant des minutes parce que je réfléchissais ? Un peu, non ? J’ajoutai ensuite qu’il était adorable. Mais j’aurais peut-être dut employer un autre terme (il ne semblait pas l’apprécier… Peut-être parce que ce mot donnait une touche de douceur, et donc de faiblesse ? C’était un homme, un vrai, après tout, et on sait tous qu’ils adorent montrer qu’ils sont forts). Je lui expliquai par la suite que je n’avais plus de bonne estime de moi-même (Ce qui était vrai, après tout. Le fait de le voir me juger sur ma couleur de cheveux, ensuite sur mon métier de top-modèle et tout cela si rapidement m’avait fait sentir étrangement vexée. Je ne savais plus pourquoi je faisais ça, je ne savais pas pourquoi je cachais ma nature de mutante, pourquoi j’étais en vérité égoïste et hypocrite ? Bref, ces derniers temps, je n’avais pas été dans tous mes états. Sauf que j’avais seulement oublié le fait que Justin ne pouvait pas savoir ce point et que donc ce n’était pas ‘entièrement’ sa faute. Je finis en ajoutant que j’étais idiote, et qu’il n’y était pour rien (Là encore, c’était à moitié faux. Il y était pour quelque chose en partit, il n’aurait pas été vexant de la sorte, je ne serais pas partit. Mais mes sentiments du moment jouaient aussi en jeu, alors je ne le blâmais pas entièrement). Je jetai un coup d’œil à son visage, et il semblait perdu. J’avais vraiment fais une belle connerie en faisant ça et je souhaitais seulement retourner trois minutes en arrière et juste ignorer ce qu’il allait me dire. Je venais de faire prendre au tout une certaine ‘calme’. Ce n’était pas triste. C’était seulement désagréable et je me sentais plus qu’idiote à cause de ça. Le silence était mortel, il me coupa le souffle, j’avalai tout de travers – mais silencieusement, ça va de soi – et je n’arrivai pas à aligner deux mots de suite. Je commençai donc par un merci, et lui expliquai que je ne croyais pas mériter sa veste… Pas qu’elle était trop bien pour moi (après tout seulement le faux ongle de mon petit doigt devait couter le double de la veste – et pourtant, j’appréciais quand même celle-ci, notez bien.) mais plutôt que je venais quand même de lui redonner sa veste en le laissant pourrir sur une plage et maintenant il me l’offrait de nouveau. En gros, en lui disant que je ne croyais pas la mériter, je disais aussi ‘Je t’ai redonné ta veste parce que je comptais rejoindre ma caisse avec chauffage, mais tu vois maintenant que j’ai plus les clés, tu passeras un peu mon ‘bouche trou’ en me la redonnant’ mais il ne sembla pas comprendre la même chose que moi alors que je continuai en disant que je n’avais peu l’intelligence de porter un pantalon (j’aurais quand même pût me changer après la session, voilà pourquoi je me trouvais idiote). Je lui avouai que j’avais oublié mes clés, tout de suite, sans perdre de temps. Je ne voulais pas qu’il me le demande après, lors d’une atmosphère plus joyeuse et qu’il commence à se moquer de moi à cause de ça. Je lui dis que s’il avait une certaine idée, il pouvait la dire. Et j’oubliai un certain point, alors j’ajoutai qu’il n’aurait pas dût s’excuser, qu’il avait été sincère avec moi en m’avouant qu’il m’avait mentit alors qu’on se connaissait depuis seulement des minutes. Je trouvais ça admirable de mon côté, mais il ne devait pas penser pareil que moi…

Je terminai donc et je lui laissai le droit de réponse. Il semblait mal à l’aise… J’avais trop parlé peut-être ? Il dit alors qu’on devait tout oublier, que j’étais ni idiote, ni blonde (Effectivement, à ses yeux, j’avais les cheveux verts. J’avais été idiote, certes, mais je sais au moins que j’ai les cheveux blonds ! ) Il ajouta que ça arrivait à tout le monde d’oublier ses clés dans leurs voitures, sauf à lui. Je tournai les yeux discrètement. Modeste qu’il faisait ! Mais il répliqua que lui il se tapait le bus. Je retirai donc ce que je m’étais dis dans ma tête. Il n’avait juste pas un sous. En même temps, c’était compréhensible, avec son métier. Et comme il l’avait avoué, il souhaitait devenir médecin pour avoir une bonne paye, donc forcément, en ce moment, il devait en avoir une misérable. Il finit donc, en disant qu’on oubliait tout et qu’on repartait sur des bonnes bases. Je lui souris alors, faisant bouger mes belles lèvres (bien dessinées et légèrement teintées d’un beige rosé à cause du maquillage) comme avant. Il me sourit à son tour, me faisant retrouver légèrement le bonheur. On s’était entendu sur un point ; on allait recommencer sur des bonnes bases, oublier les égarements de notre part. Alors, je me forçai pour retrouver un sourire amusé, celui que je lui offrais depuis un moment. Je passai ma main dans mes cheveux pour les replacer un peu, mais ce ne fût pas vraiment utile, puisque le vent les déplaça immédiatement après. J’avais envie de jurer contre ce vent, mais pour quel genre de fille passerais-je aux yeux du beau brun ? Je me tus et je laissai l’homme aux beaux yeux verts parler. Il constata que j’avais froid (Il fallait vraiment avoir de l’œil après tout. Je ne faisais que trembler de froid depuis le début, mais ça ne paraissait pas du tout que j’avais froid, non non) et qu’il ne trouverait pas présentable de me donner son pantalon. Je ne lui avais pas demandé ? Ah si ; avant. N’avait-il pas refusé ? Je ne lui demandais plus à présent, alors je ne savais pas pourquoi il me sortait ça. Je fronçai les sourcils, mais je gardai mon sourire. Il me dit ce que je penserai d’un feu… Je restais perplexe. Il voulait faire un feu sur une plage ? (Comme dans les films ? Avec les amis qui courent sur la plage tout la journée et qui pendant la soirée se réunissent autour d’un feu à manger des guimauves ? Pitié, cliché. Je préférais de loin qu’il me joue une scène romantique plutôt que ça !) Je n’allais pas l’empêcher d’accomplir ce qu’il voulait, après tout, mais je me demandai comment il pensait s’y prendre. Je fronçai donc encore plus les sourcils, faisant disparaître mon sourire, pour le remplacer par une moue incertaine. Je regardai alors le jeune homme et je lui dis d’une voix amusé et troublé à la fois, légèrement taquine.

« Euh… Et tu comptes t’y prendre comment ? Tu te la joues la torche humaine ? Il n’y a même pas de bois… Tu ne vas quand même ne pas faire brûler le banc !? » Je marquais une pause, me demandant vraiment ce qu’il allait faire. Je souris alors, croisant les bras sur mon buste, et repris ; « Mais, je te fais entièrement confiance. Impressionne-moi ! »

Je le taquinai de nouveau. Je voulais lui faire oublier cette image sensible de moi. Je n’aimais pas tout simplement. Mon égo qui râlait ? Probablement. Je ne savais pas trop, mais j’avais cette impression que Justin voulait encore jouer au plus malin. Je trouvais ça marrant, et je n’allais pas refuser de m’amuser un peu ? Au diable, les réflexions alors, m’étais-je dis. Il n’allait pas m’obliger à passer toute ma journée à la plage avec lui (je n’aurais pas refusé un jour d’été, mais là, aujourd’hui, je n’allais pas frigorifier les jambes et attraper un vilain rhume pour son sourire d’ange et sa belle petite gueule !) alors je pourrais très bien penser à ce qu’il m’avait dit et à ce que je m’étais dis à moi-même ce soir, non ? C’était donc décidé. Je souris au bel apollon qui se tenait devant moi, mais je ne pus m’empêcher de regarder ma voiture. Je voulais bien rester avec lui (en même temps, je n’avais pas trop le choix hein) mais il fallait bien que je rentre un jour et même si ce n’était pas pour tout de suite ; et je ferais comment ? Je ne pouvais pas ouvrir la porte de la voiture sans les clés. Puis le photographe me sourit et désigna d’un geste de la main ma voiture et me demanda comment j’allais m’y prendre. J’avais eu – pendant un dixième de seconde – l’impression qu’il avait lue dans mes pensées. J’étais bouche bée, mais je ne le montrais pas. Vous imaginez l’image que je donnerai au cher Justin ; il se dirait ‘Mais la vache, elle tire la tête…bah d’une vache’. Alors je me contentais de monter un visage neutre, tout simplement, et je continuai de l’écouter. Il dit qu’il n’était pas si calé en la matière (ce qui m’étonnait, d’habitude les hommes savaient tout sur les voitures. Alors que moi, je ne pouvais même pas dire combien de chevaux avaient la mienne…) et me demanda si j’étais pressée de partir. Je soupirai, il me semblait clair maintenant non que j’avais décidé de rester avec lui encore un peu non ? Il continua en disant qu’il pouvait essayer de faire quelque chose, mais qu’il préférait éviter, et qu’il fallait réfléchir avant. Connaissant les garçons dans son genre, il allait certainement casser quelque chose. Et je ne voulais pas non plus le ruiner (car oui, je ne payerai pas pour ses erreurs à lui, ne vous imaginez pas des choses. Il est assez grand pour payer des choses, non ?), alors je me contentai de lui adresser quelques mots.

« Euh… Je vois le genre, je crois. Si tu es pour briser une vitre ou la poignée…euh non merci. Mine de rien, elle vaut cher cette caisse… Et je ne crois pas que c’est ton salaire de photographe qui va te permettre de tout casser, sans vouloir te vexer… » J’affichai quand même un sourire pour ne pas le blesser à ce sujet. « Puis tu ne m’as pas encore répondu pour le feu et je crois que c’est ça le plus important ! »

Je le regardai, plissant légèrement les yeux, comme si je m’amusais à le menacer. Vous savez, jouer les fausses brutes intimidantes (bon c’est sur que ce n’était pas une top-modèle d’un mètre soixante cinq, mince, et blonde qui allait intimider un homme d’un mètre quatre-vingt avec des muscles et un beau fessier) comme dans les films de filles (décidemment on aimait faire les clichés). Bref, je souris suite à tout ça, et regarda encore le brun dans les yeux. Je me demandais ce qu’il allait me sortir comme solution. Il allait allumer le feu avec quoi ? Tout de même pas un briquet ? Était-ce suffisant pour allumer un feu capable de réchauffer des gens ? Puis avec le vent, il faudrait une plus grande source de feu que ça pour tenir le coup ! Je me dis donc à moi-même que la seule personne ici présente capable de faire un feu assez puissant, c’était moi. Il fallait seulement que je trouve du bois assez gros et que je lance une décharge électrique dessus, le feu allait prendre en feu et voilà. Alors je me demandais tout simplement comment il allait s’y prendre. J’étais vraiment intéressé, voir même excité, de voir tout ça. Peut-être allait-il prier les dieux pour que du feu apparaisse (sauf que je ne savais même pas moi-même si ça me ferait fuir ou si je trouverais ça moi-même amusant…) ou allait-il sortir un énorme briquet (aussi gros que son… vous voyez, quoi… vous savez…son pied) ? C’était à voir (le feu ! Pas autre chose.)

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Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Vide
MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptyJeu 31 Déc - 0:44

Ella laissa son sourire s’évaporer pour le remplacer par une expression incertaine, visiblement elle ne croyait pas trop à ce que je venais de lui servir au sujet du feu. Bon, d’un autre coté, je pouvais bien comprendre ce qu’elle se disait, que je lui servais un vieux truc pour la draguer (et ça ne serait pas vieux ce que je lui sortirais pour ça cela dit, sans sous-entendus comprenons-nous !), elle ignorait ce dont quoi j’étais capable, mais on va dire que l’envie de la réchauffer et la crainte de me faire remarquer comme mutant, étaient assez équilibrées (bien que je pouvais la réchauffer d’une autre manière cela dit ! Mais je n’étais pas certain qu’elle apprécie beaucoup mon autre manière, ou du moins aucune fille ne s’était plainte jusqu’à ce jour !). Ella prit alors la parole, me demandant comment je comptais m’y prendre, si j’allais jouer la torche humaine (elle n’était pas si loin que ça finalement), puis elle continua en disant qu’un n’y avait pas de bois, mis à part le banc du moins. Mon regard vert se tourna vers le banc, je haussai les sourcils avec une moue de réflexion, comme si je songeais réellement à faire cramer le banc, puis la demoiselle reprit la parole en croisant ses bras sous sa poitrine (la faisant remonter comme par magie, la vache, ça faisait presque airbags ou coussins pour poser la tête dessus), et elle termine en disant qu’elle me faisait confiance et que je devais l’impressionner. Si j’avais envie de l’impressionner, ce n’était pas trop de cette manière dirons-nous ! (Et n’allez rien imaginer de louche !).

La conversation revint alors sur le sujet de la voiture, j’étais en train de lui servir des conneries en disant que je ne connaissais rien en voiture, et surtout que je pouvais l’aider mais sans vraiment être utile, sous-entendant que je risquais de faire une boulette. Pourtant je savais très bien que j’étais capable de lui ouvrir sa bagnole en deux temps trois mouvements avant qu’elle n’ait le temps de me dire ‘ouf’ (et pourquoi elle voudrait dire ouf déjà, plutôt encore !?). Mais l’envie n’était pas là, voilà tout ! La jolie blonde teinte soupira alors, et après quelques instants, elle reprit la parole pour me dire qu’elle voyait le genre mais qu’elle ne tenait pas à ce que je brise quelque chose de sa caisse. Visiblement elle valait plus chère que tout ce que je pouvais avoir sur moi, et elle affirma cela en disant que je ne pourrais certainement pas payer les dégâts avec mon salaire, sans chercher à me vexer. Je ne me vexais jamais des choses vraies (même des fausses en fait), et je savais bien qu’avec un salaire je pourrais à peine me payer les jantes de sa caisse, et encore, plaquées argent, en inox pour le reste (même si je me doutais qu’elles n’étaient pas en argent !). Ella laissa ses belles lèvres se dessiner en un sourire avant de conclure que je n’avais pas encore répondu pour le feu, et que c’était plus important que sa bagnole. Ah bon ? La beauté plissa les yeux comme si elle cherchait à me menacer, et j’affichai un air faussement inquiet, avant de sourire franchement, je préférais la voir comme ça que comme tout à l’heure ! Elle voulait savoir de quoi j’étais capable ? Je n’allais pas me mettre à flamber pour ses beaux yeux quand même (et très franchement, je n’avais pas d’habit ignifugé alors je ne tenais pas à me retrouver à moitié défroqué ! Sans compter que ce n’était pas trop l’endroit pour faire une démonstration de mes talents (je parle de mes pouvoirs, pas d’autre chose ! Même si l’autre chose, le sable n’aidait pas forcément je dois l’avouer). Je décrochai un sourire moqueur (mais pas méchant bien sûr), à la beauté, avant de répondre d’un ton léger, levant les yeux au ciel comme si je venais de prendre une grande décision.

« Non, en fait je vais être honnête avec toi Ella ! Je peux t’ouvrir ta voiture en deux secondes sans l’abîmer si je veux, je m’y connais bien en voiture, et on va dire que je faisais quelques…. Hum…. Extras lorsque j’étais étudiant, du coup j’ai quelques ‘dons’ pour ouvrir les voitures sans avoir des clés. Mais bien sûr, pourquoi je ferais ça ? Si je t’ouvre la voiture, tu vas pouvoir partir, et moi je devrais chercher ton numéro dans l’annuaire, alors que si je te garde ici, j’aurai peut-être une chance de l’avoir de ta jolie bouche non ? Alors, qu’est-ce que tu me donnerais pour que je t’ouvre la porte ? »

Je décroche un nouveau sourire à la beauté, ne lui laissant pas trop le temps de répondre. J’étais à peu près sûr qu’elle allait protester et prendre le temps de songer à ce que je venais de dire (même en étant une fausse blonde, elle pouvait donc réfléchir), et qu’elle allait finir par accepter ma proposition, et peut-être même me proposer quelque chose d’intéressant en échange ! Quoi, je n’en savais absolument rien, en fait je n’avais aucune idée de ce qui me ferait plaisir (ou pas), lorsque j’avais posé cette condition, mais les filles étaient pleines de mystères, et Ella m’avait déjà surprit d’assez nombreuses fois ! Elle saurait le faire une dernière tout de même (ou peut-être pas une dernière justement qui sait ?). J’avais passé le sujet du feu, je ne comptais pas faire flamber ma main pour réchauffer la demoiselle, j’allais peut-être plutôt le jouer sur l’humour, après tout c’était ma principale qualité (qui a dit mon principal défaut ?), alors autant essayer d’en profiter un maximum non ? Je regardai donc Ella de haut en bas, puis je reportai mon attention sur son haut presque transparent, avant d’avancer ma main pour écarter légèrement ma veste qu’elle portait, et tirer deux petits coups sur son haut, tout en prenant la peine de m’expliquer oralement.

« Oh, mais tu sais que tu pourrais te brûler les ailes à provoquer quelqu’un comme ça ? ! Je pourrais toujours me servir de ton haut pour combustible, genre faire une torche avec tu vois, ça te réchaufferait je suis sûr ! Et puis franchement, il ne sert plus beaucoup ! Je te prêterais ma veste comme ça tu serais obligée de me retrouver pour me la rendre, t’en pense quoi ? »

Je rigolai légèrement avant de relâcher l’habit de la demoiselle (je ne voulais pas bousculer Riri et Fifi quand même, d’autant plus qu’elle le tenait bloqué en croisant ses bras). Elle allait peut-être bien me proposer de cramer son haut qui sait ? Même si je me doutais qu’il devait valoir le triple de mon salaire mensuel, mais bon, c’était ça ou mourir de froid non ? Je laisse le temps à la jeune femme de répondre, mais tout de même, je me dis à l’avance que la poupée refusera obstinément de me laisser m’occuper de la réchauffer de cette manière, pourquoi ne pas lui proposer l’autre manière alors ? Non, vous pensez quand même ! Je n’allais pas lui suggérer un footing sur la place histoire de faire circuler le sang (bande de pervers, je suis sûr que vous imaginiez autre chose !). Après un bref moment de silence, donc, je plonge mon regard dans celui de la demoiselle (évitant de regarder Riri et Fifi qui me disent bonjour), puis je croise mon bras gauche sur ma poitrine (ce qui ne provoque pas le même airbag que Ella bien sûr), avant de passer mon autre main sous mon menton (mal rasé) à la manière des personnes en pleine réflexion (mais comme elle était blonde, est-ce qu’elle saurait ce que ça veut dire ? Non, je plaisante bien sûr ! Enfin….). Je prends alors la parole d’un ton qui se veut très sérieux, bien que le sourire éclatant qui plane sur mes lèvres montre le contraire.

« Enfin, sinon je peux toujours te proposer de se servir de la chaleur corporelle humaine ! Tu sais, les garçons sont réputés pour avoir le sang plus chaud que les filles, donc à défaut d’un feu, je peux toujours te suggérer cette possibilité non ? Je fais une pause histoire de ne pas me taper une gifle avant d’avoir pus développer mon idée. J’enlève ma main de mon menton, et je déplie mon bras croisé sur mon torse avant d’avancer la main pour attraper celle de Ella. Elle était gelée, littéralement, je la regarde d’un air surpris tout à fait sincère, avant de poser mon autre main dessus pour réchauffer la sienne, tout en reprenant la parole. Là, tu vois, rien que ta main je suis sûre que tu sens la différence. Après moi je dis ça, mais bon, connaissant les filles, vous râlez mais lorsqu’on vous propose des solutions, vous les refusez toutes ! »

Après quelques secondes à réchauffer sa main (douce, j’imagine le reste de sa peau d’ailleurs), je la libère en retirant mes mains pour les glisser dans les poches de mon pantalon. Elle devait avoir très clairement sentit la chaleur que je dégageais, logiquement ce n’était pas ‘normal’, mais lorsqu’on avait froid, on avait tendance à voir plus chaud, quelque chose qui était seulement tiède, peut-être qu’Ella penserait ça qui sait ? Je lui décrochai un nouveau sourire avant de regarder autour de moi, puis finalement, alors que ma main s’enfonce au fond de ma poche, je sens le briquet vide que je traîne toujours avec moi. Une idée me vient soudain, je le sors pour le brandir devant moi avec une tête de vainqueur (et là Ella part en courant de frayeur en me prenant pour un serial killer qui fait flamber ses victimes, et me laisse planté là), puis je lui désigne d’un geste de la tête avant d’enclencher la roulette pour faire sortir la flamme. Bon, bien sûr il n’y avait aucun feu dedans puisqu’il était complètement vide, mais je lui donne un coup de pouce et faisant jaillir une petite flamme qui se dirige aussitôt vers ma main (décidément même les flammes ne me résistent pas, comme les filles), mais le vent se lève soudain, et coupe court à mes efforts en éteignant la petite flamme qui promettait de bien belles choses (enfin, ce n’était pas une chandelle mais tout de même). Je soupire d’un air triste en affichant une mine de circonstance, avant de regarder la jolie demoiselle puis de reprendre la parole.

« Visiblement même le vent ne veut pas que je te réchauffe avec du feu tu vois ! Donc à moins que tu ne puisses me donner assez de tissus pour que je puisse faire un beau feu de joie, je crois qu’on va devoir opter pour une autre solution ! Enfin, à moins que tu ne me dises quelque chose qui soit capable de me convaincre d’essayer réellement de te réchauffer, sans devoir te toucher du moins…. »

Je laisse tomber mon bras le long de mon corps, tenant toujours en main mon briquet vide, j’espère juste que la minette ne va pas avoir l’idée de me demander de le lui prêter pour qu’elle puisse essayer à son tour, manquerait plus que ça. J’avais bien une idée lorsque j’avais lancé ma dernière réplique, visiblement la jeune femme était ‘différente’, cela signifiait peut-être qu’elle était mutante ? Si c’était le cas et qu’elle me faisait confiance, peut-être pourrais-je faire de même qui sait ? Mais pour le moment, je préférais passer pour un looser et ne pas être capable de lui offrir plus que mes mains (et plus si affinités) pour la réchauffer. C’était quelque chose de trop précieux pour être donné comme ça (le fait que j’étais mutant bien sûr, pas mon briquet). Je regarde une dernier fois la jolie plante de haut en bas, comme si je cherchais quelque chose qui pourrait me servir de combustible, puis je souris d’un air ravi avant de lui adresser quelques derniers mots.

« Enfin, c’est quand même le comble, je te prête ma veste, t’es la plus couverte de nous deux en haut, sans compter tes deux rembourrages avant, et pourtant t’as encore froid, enfin, sauf en bas, je te l’accorde, mais bon, là, je crois que je ne peux pas faire plus que ce que je t’ai proposé…. »

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Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Vide
MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptyJeu 31 Déc - 22:45

Le beau jeune homme reprit en me disant qu’il allait être sincère avec moi. ‘Tu vas enlever ton chandail pour me faire plaisir’ avais-je envie de dire. Je fus plutôt déçue car ce qui en suivit me déplut ; il affirma être capable d’ouvrir ma voiture en deux secondes sans même l’abîmer. J’oubliai le chandail, et j’avais presque envie de lui dire ‘Mais oui, vas-y ouvre ma voiture, mon beau pour que je parte loin, T’as – un peu – levé tes grosses fesses du banc pour rien si tu me laisses partir là’. Mais il continua sur le fait que s’il m’ouvrait la voiture, j’allais partir (c’était bon, j’en étais sûre à présent, il était bel et bien brun, lui) et il ajouta qu’il devrait chercher mon numéro dans l’annuaire téléphonique. Je souris à cette idée, l’imaginant réellement en train de chercher mon numéro avec mon simple prénom. Il dit ensuite que si je restais, cependant, avec lui, il aurait peut-être (notez bien le peut-être ! Ça ne serait pas aussi amusant si je lui donnais sans hésiter, non ?) mon numéro de ma jolie bouche (ça se voyait dans ses yeux qu’il ne voulait pas que mon numéro de ma jolie bouche !) Et il finit en me demandant ce que je lui donnerais pour qu’il ouvre ma porte. Ma foi, voulait-il vraiment que je parte ? Je réfléchissais alors à ce que je pouvais bien dire. Devrais-je lui offrir quelque chose pour de vrai, ou devais-je plutôt l’envoyer balade, me disais-je. Je n’étais pas sur de moi. Après tout, je pourrais lui sortir une vanne question de lui fermer le clapet, mais je pourrai en autre lui offrir quelque chose. Mais quoi ? Je n’allais tout de même pas tomber dans ses bras… Pas tout de suite, tout de même, et caresser son énorme égo d’homme. Après tout, une fille dans les bras d’un mec, était comme un trophée dans une de leurs mains. Et qui serais-je pour faire cet énorme plaisir à un beau brun rencontré il y a vingt minutes ? Non, c’était ridicule, ne trouvez-vous donc pas ? Et puis, il ne m’avait pas fait le plaisir de retirer un quelconque tissu (ne me parlez pas de sa veste, je n’ai pas finis !) me permettant de voir un peu plus de sa peau. Alors non, je me dis que je ne vous pas lui faire plaisir de ce côté-là… Mais je pouvais toujours jouer son jeu. Lui faire croire à quelque chose… d’intéressant (c’est un terme que Justin devait certainement utiliser au lieu de vicieux) ! Toutefois, je ne voulais pas non plus paraître comme une de ses allumeuses. Après tout, celles-là, elles étaient si faciles à côtoyer, je perdrai donc tout intérêt de la part du photographe (lui qui n’avait jamais certainement discuté avec une top-modèle aussi différente que les autres) et ce n’était pas trop ce que je voulais. Alors, non, je me dis, que je pourrais peut-être emprunter un ton taquin, voir même, coquin, mais tout en restant souriante et moqueuse, et ce dans le seul et unique but de lui casser les pieds (Pas le troisième, quand même ! C’est lui qui perdrai tout intérêt de ma part, après…) Justin me sourit alors, mais je ne vis pas les choses venir, il approcha alors ses mains de mon buste. Mes bras, toujours croisés, je n’avais pas daigné les bouger pour réagir. Je faisais confiance au beau brun, il n’allait quand même pas me tripoter ! Quoique, je repensai à sa question ‘Que me donnerais-tu si je t’ouvrais la porte’… Il ne pensait quand même pas que j’allais le laisser me tripoter ?! Cependant il effaça cette idée de ma tête, en écartant seulement légèrement ma veste et tirer deux petits coups sur ma veste (faisant sursauter – de peur ! – mes deux amis Riri et Fifi) et m’expliquai alors que je pourrais me brûler les ailes à provoquer les gens comme ça. Ma foi, j’avais presque envie de lui dire, que moi, au moins, il m’en fallait peu pour mettre le feu à quelque chose. Il dit alors qu’il pourrait toujours se servir de mon haut comme combustible en trouvant comme excuse qu’il ne me servait plus beaucoup puisque que j’avais sa veste et que forcément je devrais la garder si j’enlevais mon haut mais aussi obligée de le retrouver pour lui la rendre. J’avais presque envie de lui dire qu’il inversait les rôles. Ça serait à lui de me retrouver s’il voulait récupérer sa veste ; après tout, pourquoi lui la redonnerais-je ? Il rigola légèrement et lâcha mon haut.

« Obligée… de te la rendre ? Elle est marrante celle-là ! Et brûler mon haut ? Bonne idée ! Tiens, je pourrais aussi enlever mon short et te le donner aussi, qu’est-ce que tu en penses ?! Franchement, Justin … »

Dis-je avec le ton d’une personne qui venait de trouver la meilleure idée du siècle, mais à la fois mélangé d’un touche de sarcasme bien sentit. Il ne pensait quand même pas que j’allais lui donner mon haut comme ça ? D’accord, si je le connaissais depuis déjà plusieurs mois, et que j’avais sa veste, oui, peut-être lui aurais-je donné mon haut (en prenant bien soin qu’il ne regarde rien, tout de même! Je n’allais pas lui procurer deux plaisirs ! Du moins de cette façon.) pour qu’il s’en serve comme combustible. Cependant, là, tout de suite, à ce moment-là, non. Je tenais à cette idée ; ne pas trop faire plaisir au bel apollon. Suite à ma réponse, il ne me répliqua rien, et nous entrâmes de nouveau dans un silence. Il replongea son regard dans le mien, et je lui souriais. Je le vis alors croiser son bras gauche sur son torse bombé (il essayait certainement de faire mieux que moi) et musclé et passa son autre main sous son menton. Il se tapait la pause du génie en réflexion ? Ça lui donnait plutôt un air idiot de mon avis. Mais je le laissai se ridiculiser à mes yeux, souriant à cette pause niaise. (Et c’était moi la blonde, dans l’histoire ? Quelle horreur…) Il prit alors un ton sérieux, mais il se trahit lui-même en affichant un sourire éclatant sur ses belles lèvres rosés. Je l’écoutai donc attentivement me demandant bien ce qu’il allait bien pouvoir me répondre.

Après lui avoir demandé que je pouvais lui passer aussi mon short et sur un ton ironique – qu’il semblait avoir comprit – il me sortit que ‘sinon’ on pouvait toujours utiliser la chaleur corporelle humaine. Je mis à rire doucement. Mais quelle idée. Dans une des situations, il voulait qu’on se colle et dans une autre il voulait que je me déshabille. Encore une fois, le cher photographe aux yeux verts ne se faisaient plaisir qu’à lui-même (quoique me coller à lui ne me déplairait pas d’un côté, mais de l’autre, je lui accorderai un si gros cadeau (et puis ce n’était pas encore Noël) à son égo que ça me ferait presque mal). Il enleva rapidement sa pause de l’homme érudit qui réfléchit et prit ma main. Sur le coup, je ne savais pas comment réagir. J’avais envie de l’enlever immédiatement croyant presque qu’il allait me sortir une déclaration d’amour. Cependant, je ne fus pas capable de la retirer. Il ne la tenait pas fortement pourtant. Non au contraire, il l’avait prit si doucement… Et ma main sembla devenir rapidement chaude. Une fois de plus, j’avais envie de lui sortir ‘Mais tu es chaud !’, mais vous vous en doutez que ça ne le ‘faisait’ pas du tout... Il sentit quand même la froideur de ma main, et me lança un regard sincèrement étonné. Ma foi, j’avais presque envie de lui dire cette fois-ci ‘Bah oui, tu croyais quoi ? Qu’à 10 °C, en mini short, j’allais avoir la peau comme de la braise ?’… Mais il ne fallait pas le vexer, alors je ne dis rien tout simplement. Il me dit alors qu’avec seulement sa main, il était sure que je sentais une différence, mais que nous les filles on râlait toujours lorsque les garçons trouvaient des solutions. J’avais presque envie de lui faire plaisir, en le détrompant.

Puis il finit par retirer ses mains, et je lâchai seulement un soupire. Je voulais qu’il laisse encore ses mains sur les miennes. La sensation du chaud/froid était magique. D’autant plus que seul dieu sait comment les mains étaient très facilement aptes à devenir plus froide que n’importe quelle autre partie du corps. Je ne pensai même pas une seconde à cette drôle d’anormalité qu’était cette chaleur qui venait de ses mains. Trop occupée peut-être à imaginer cette chaleur un peu partout sur mon corps… Dieu, voulait-il vraiment que je lui saute dessus pour faire des roulades dans le sable afin de me réchauffer ? Je me sentais idiote de ne pas avoir retiré mes mains au moment voulu, car à présent, je n’avais qu’une envie, c’était qu’il repose ses mains sur les miennes. Cependant, il sortit de sa poche d’un pantalon un briquet (assez petit, finalement je me trompais pour la taille du pied…ou alors c’était celle du troisième peut-être ?). Il le brandit alors devant mon visage et j’eus presque peur (Je savais qu’il n’aimait pas mon travail de mannequin, mais il y avait d’autres moyens que me défigurer le visage pour que j’arrête le métier !) et il afficha cette expression de vainqueur. Il avait plutôt la tête d’un idiot pour le moment, mais je trouvais ça adorablement mignon. Je souris donc, reculant tout de même la tête un peu, ne souhaitant pas trop qu’il m’attaque à coup de briquet. Il recula un peu son bras et m’incita à regarder, il l’alluma alors le briquet (quel exploit ! Une chance qu’il avait fait des études, sinon, il n’aurait jamais été capable !). Toutefois, malheureusement pour le beau Justin, le vent souffla si fort que la flamme ne perdit pas de temps à s’éteindre. Je me retins alors immédiatement pour ne pas éclater de rire. Il afficha alors une mine triste sur son visage, et je penchai la tête en faisant la même, pour me moquer (gentiment) de lui. Le photographe sortit alors que même le vent ne voulait pas qu’il me réchauffe avec le feu. Je le voyais déjà venir à partir de ces mots, et je replissai les yeux, sachant très bien ce qu’il allait me sortir. Il me dit qu’à moins que je puisse lui donner assez de tissus pour faire un feu, on allait devoir opter pour une autre solution (une, une, une…mais il pensait à LA solution ; celle de tout à l’heure). Justin finit en me disant qu’à moins de trouver un moyen de me réchauffer sans me toucher, il n’y aurait pas vraiment d’autres solutions. Il jouait les malins, ma parole ! Il m’adressa alors de nouveau la parole, d’un ton ravi ; il insinua que j’étais la plus couverte de nous deux (ce n’était pas faux, mais je n’avais rien demandé) et qu’il ne pouvait pas faire plus. Je souris alors, puis je pris la parole, décidant de mettre terme à son ‘règne’.

« Oh bien sûr… Je suis la plus couverte de nous deux ? Mais on peut équilibrer ça voyons ! Réfléchis un peu, l’étudiant en médecine. Si on brûle ton pantalon, tu te retrouves en caleçon, et franchement, c’est beaucoup plus gros et large que mon short à moi. Et puis après on partage la veste à deux ! » Je marquais une pause, souriant malignement et repris « Après tout, si tu fais le calcul… Tu as un chandail assez épais, j’en ai un chemisier très mince, tu as un caleçon, j’ai un short encore plus petit, et on partage une veste à deux. On est tout à fait égaux de cette manière. Je suis désolé, mon minet, mais c’est toi qui va devoir te défroquer. » Je marquais une pause, regardant son pantalon, penchant ma tête et fit bouger mes sourcils pour lui montrer qu’il pouvait déjà se préparer à l’enlever. « Et puis, si on partage la veste, forcément tu te colles à moi… Du coup, t’es encore plus gagnant que moi dans l’histoire ! Réfléchis-y un peu, hein. »

Car oui, je décidai de lui laisser le choix. Après tout, s’il voulait tellement me coller, je lui en donnais l’occasion, mais c’est lui qui allait devoir sacrifier un peu de lui-même. Je n’allais pas accorder ma douceur de ma peau à un inconnu seulement pour deux sous, il fallait forcément qu’il fasse quelque chose (j’aurais certes préférer autre chose, mais nous n’étions pas encore à ce ‘stade’). Je le regardais alors d’un air nettement plus amusé que ceux d’avant. Pour je ne sais quelle raison, je sentais la sensation d’avoir gagné quelque chose à mon tour. Comme si mes dires étaient sans faille, qu’il ne pouvait plus me sortir de vanne. Pourtant, je savais bien aussi qu’il certainement essayer d’en sortir une. N’était-il pas un des meilleurs blagueurs qu’elle avait pu rencontrer jusqu’à présent ? Quelle moquerie, quelle vanne, quelle blague, quelle stupidité allait-il me sortir ? Telle était la question. Je passai donc ma main dans mes longs cheveux blonds, les déposants sur un seul côté (tiens, laissant paraître mes boucles d’oreilles en diamants. Décidemment, tout ce que je portais valait plus que tout ce qu’il pouvait avoir sur lui, c’était navrant.) et commençai alors à jouer avec mes cheveux avec un doigt, détournant mon regard brun caramel de celui d’émeraude de Justin et regardant à nouveau la mer, je mis à parler d’un ton amusé et taquin.

« Après, bien sûr… Je pourrai comprendre que tu n’aies pas envie de devoir rentrer chez toi en caleçon. Alors si tu te sers de ton pantalon pour faire un feu, je te ramènerai chez toi et… » Je marquais à nouveau une pause. Retournant doucement ma tête vers celle de Justin, replongeant mes yeux doux sur ses yeux (qualifiez-les de ce que vous voulez) à lui. J’arrêtai de jouer avec mes cheveux en stoppant net le mouvement de mon index dans ma chevelure (j’allais les friser par moi-même, je n’aimais pas trop ça). Je me mordillai la lèvre inférieur par légère timidité (pour je ne sais trop quelle raison enfaite. Peut-être le fait de me mordre la lèvre m’était simplement passé par la tête) et d’une voix toujours aussi belle, je continuai mes dires; « … et, je te donnerai mon numéro de téléphone en plus ! »

Je détournai une fois de plus mon regard du sien, le retournant vers le ciel. J’observai les nuages passés doucement en attendant la réponse du beau brun. Je ne l’obligeais à rien. Même, que je lui faisais plus que plaisir, mais il allait bien sur devoir faire des sacrifices. Et puis, c’était courant, tout le monde savait que dans la vie, pour avoir ce qu’on veut, il fallait faire des sacrifices. Ce n’était pas nouveau, je n’inventais rien et je laissais entièrement le choix au bel homme. Il voulait me réchauffer par sa chaleur corporelle humaine, mais serait-ce suffisant ? (Après, j’étais loin de me douter qu’il était un mutant, n’oubliez-pas) Alors il fallait bien évidemment faire un feu. Et ça ne serai pas très équitable pour moi d’enlever mon haut. Maintenant, moi, je lui offrais de venir me coller en plus. Que voulait-il de plus ? D’autant plus qu’il ne se permettait même pas de se ridiculiser car je lui offrais aussi le retour chez lui et le plus important, je lui offrais mon numéro. Ne m’avait-il pas dit qu’il voulait me garder à ses côtés pour entendre de ma jolie bouche les chiffres de mon numéro ? Vous l’avez entendu, vous aussi, il me l’avait bel et bien demandé. Alors que faisais-je de plus si ce n’est que marchander loyalement et honnêtement pour faire plaisir au plus beau des photographes ?

[HP : 23:45, pour ta petite naissance \o/ ]

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Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Vide
MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptySam 2 Jan - 18:17

La jeune femme ne sembla pas trop bien prendre le fait que je lui dise que je pourrais me servir de son haut pour réchauffer l’ambiance (à défaut de la réchauffer elle), puis elle répondit d’un ton plutôt étonné lorsque je lui annonçai qu’elle devrait me rendre ma veste. C’est qu’elle avait l’air de vouloir garder ma veste ! (Elle pouvait rêver, même en couleur si ça lui faisait plaisir, jamais au grand jamais elle n’aurait ma veste en cuir !). Je grimaçai légèrement en l’entendant répondre, alors qu’elle continuait en disant qu’elle pourrait aussi enlever son short pour me le donner, et je souris légèrement à cette idée, ma foi, ça ne me dérangerais pas du tout (je pouvais même l’aider à enlever son short si elle en avait envie, j’avais l’habitude de défaire les boutons de pantalon (ou short) après tout non ?). Elle retomba dans le silence après avoir répliqué avec un ton qui se voulait sarcastique, et je ne pus m’empêcher de sourire à mon tour, rigolant même légèrement, puis je répondis à mon tour, en mimant un salut digne des plus grands nobles de l’ancien temps.

« Ma foi, je ne refuse jamais une telle proposition, je suis sûr que tu dois avec des jambes parfaites, c’est dommage de les cacher vraiment…. Et je ne vois pas ce qu’il y a de drôle dans le fait de rendre ma veste, tu n’imagines quand même pas que je vais t’en faire cadeau non ? Même si maintenant elle va sentir la fille, je dois l’avouer…. »

Je souris d’un air moqueur, je parlais dans le vent bien sûr, après tout elle dévoilait déjà assez ses jambes, la seule chose qu’elle cachait encore c’était un fessier que j’imaginais à la hauteur du reste de son corps (à savoir ferme et très certainement bien musclé, juste ce qu’il faut quoi !). Là où je ne plaisantais pas par contre, c’était bien sur ma veste. C’était un peu comme mon amulette cachée sous mon tee-shirt de la vue des autres, je l’avais depuis tellement longtemps, que je me souvenais à peine de quand elle datait. Abby me l’avait offert pour mes 18 ans si je me souvenais bien, et par conséquent elle avait prit une valeur tout ce qu’il y a de plus précieuse à mes yeux. Il était donc impossible pour moi d’envisager la laisser partir, même sur un mannequin pareil (c’était bien le cas de le dire là), et de toute manière, c’était beaucoup trop long pour elle, ça cachait son beau fessier (enfin, son fessier que j’imaginais beau, rectification). Seulement je n’allais pas trop sortir ça à la demoiselle quand même non ? ‘Je ne veux pas te laisser ma veste parce qu’elle m’a été offerte par ma sœur que je n’ai pas vu depuis environ trois ans, c’est une mutante et moi aussi tu comprends’, la grande joie vraiment, encore une fois cliché, on en avait déjà fait bien assez pour le moment (à cette allure là, on pourrait tourner un film si ça continuait). Après coup, je saisis la main de la jeune femme en sortant tout mon baratin sur le sujet de la chaleur corporelle qui était bien meilleure que les autres, puis elle sembla sur le point de retirer sa main, mais ne le fit pas. Tant mieux, j’aimais bien l’embêter, et pour tout dire c’était vraiment sympa de regarder une expression incertaine s’afficher sur son beau visage. J’essayai de retenir un sourire amusé, en vain, c’était difficile de rester normal lorsque je voyais la beauté qui me résistait depuis avant, sembler perturbée au point de ne plus savoir quo faire.

Après quoi, je retirai ma main, et la demoiselle lâcha un léger soupire qui me fit afficher un air étonné, mais véritablement amusé, alors elle regrettait que je retire mes mains (habituellement elles regrettaient que je retire autre chose... Mes lunettes de soleil bien entendu, n'allez pas imaginer autre chose !), de toute manière, elle n’avait pas le choix, pour le moment j’avais retiré ma main, et j’avais déjà retiré ma veste pour elle, je n’allais pas m’arrêter en si bon chemin non ? A voir, j’allumai le briquet et tout le reste avant que le vent ne souffle la flamme, puis le levai les yeux vers la jeune femme qui afficha une mine faussement triste avant de pencher la tête à la manière des petits chiens (encore, décidément, j’allais lui donner une laisse si ça continuait, et lui proposer de l’emmener en promenade !). Après ma réplique au sujet du vent qui ne voulait pas que je la réchauffe avec le feu, elle afficha un air méfiant en plissant les yeux, et elle sourit franchement après mes dernières paroles, tout en répliquant d’un ton qui se voulait certainement normal, mais ou je sentais bien qu’elle avait une idée derrière la tête (qu’elle avait très bien faite d’ailleurs). La demoiselle répliqua qu’elle était la plus couverte mais qu’on pouvait équilibrer ça, que si on brûlait mon pantalon, je serais comme elle, en caleçon, et que d’ailleurs c’était beaucoup plus épais. Mais qu’est-ce qu’elle en savait d’ailleurs, que j’avais quelque chose sous mon pantalon ? Si ça se trouvait je faisais des économies sur les vêtements qui sait ! Elle sourit légèrement avant de continuer, disant que j’aurais un chandail assez épais, elle une chemise fine, puis elle un short encore plus court, et moi un caleçon, ce qui nous permettrait de partager la veste à deux. Pas mauvaise l’idée, mais je n’y tenais pas tant, je n’étais pas un mec facile, je ne me mettais pas en caleçon devant la première nana venue (de toute manière je ne portais que des boxer donc elle serait bien embêtée). Visiblement, elle était bien décidée à ce que je me défroque, mais pas moi, loin de là même, mais elle me décrocha un regard qui se voulait encourageant avant de me dire que si je me collais à elle, je serais plus gagnant qu’elle dans l’histoire, et elle me dit de réfléchir (une blonde qui me dit de réfléchir, comme un belge qui m’offrirait des frittes tien !) et je devais prendre comme le fait que moi j’en profiterais plus qu’elle ? J’étais si repoussant que ça ? Je lui décrochai un regard hésitant, pour la première fois, avant de sourire franchement tout en secouant la tête, croisant mes bras sur mon torse, répondant d’un ton amusé.

« Tu crois peut-être que j’ai les moyens de faire flamber mes jeans comme ça et de m’en repayer aussitôt après avec mon salaire de photographe ? Je suis photographe, pas médecin hein ! Je souris légèrement avant de reprendre. Et puis bon, je trouve que tu insistes vraiment beaucoup pour que je me défroque non, même peut-être un peu trop, imagines, un car de touriste débarque soudain, et moi je me retrouve en caleçon devant tous les pauvres Japonais, t’imagines ? ! Non mais vraiment, elle me prenait pour un mec facile ? Après une brève pause je repris. Et pour sans compter, je dois le temps comment le fait d’être plus gagnant que toi dans l’histoire ? Ca t’embêterais tellement que ça de devoir te coller à moi ? Ma foi, je ne veux pas t’imposer ce supplice, donc je vais garder mon pantalon, tu ne m’as rien fait qui mérite que je brûle mon jean préféré pour tes beaux yeux. Moi je n’ai pas froid de toute manière. Nouvelle pause avant d’afficher un sourire vraiment amusé, puis je repris. Et de toute manière, je porte que des boxers, donc le caleçon, désolé, ce n’est pas pour maintenant ! »

Non mais, elle me prenait pour qui cette jolie blonde canon (tout à fait mon genre cela dit), elle n’imaginait quand même pas que j’allais la jouer streapteaser pour elle non ? Je voyais qu’elle me provoquait, et bien ça tomberait à plat ! (L’idée de m’embêter, pas autre chose, soyons clair, enfin, même si ce n’était pas encore dans une autre position), et puisqu’elle cherchait à ce que je la joue comme ça, ma foi, je la laisserais tranquille. Ce avait fait pareil avec le canon que j’avais rencontré juste avant de me faire arrêter il y a trois ans, elle m’avait tellement provoqué et repoussé à la fois que je l’avais envoyé balader en ne portant plus un intérêt autre qu’amical à son encontre (bon après je m’étais fait enlever donc j’ignore ce que ça aurait donné d’autre si j’avais utilisé son numéro). Ca pouvait donc bien tourner dans ce sens cette fois-ci aussi, en tous les cas, pour le moment c’était bien partit pour ! Elle passa sa main dans ses beaux cheveux, découvrant une boucle d’oreille qui valait plus chère que mon jean, mais ce n’était pas pour ça que j’allais la laisser le cramer ! Je pouvais compter mes affaires sur les doigts d’une main, alors je n’avais aucune raison de me laisser commander comme ça, sans compter que j’évitais d’utiliser mes pouvoirs avec mes habits pour ne pas les cramer…. Elle regarda mes yeux, puis la mer alors qu’elle était en train de tourner ses mèches de cheveux autour de ses doigts, puis elle continua à répliquer d’un ton amusé.

Mais voilà qu’elle aborda un sujet intéressant, le fait que je ne voudrais pas rentrer chez moi en caleçon, c’était sûr ça, je n’allais pas me taper le trajet de bus en boxer, sans compter qu’il y avait toujours des gens louches dans le bus à ce moment…. Et elle suggéra donc l’idée de me ramener chez moi après coup. C’était plutôt sympa comme idée, et alors qu’elle tournait les yeux vers moi, je me disais que j’aimais le ‘et’ laissé en suspend (contrairement au ‘mais’ que mes ex me servait habituellement), puis elle lâcha ses pauvres cheveux qu’elle malmenait avant de se mordre la lèvre d’un air que de trouvais vraiment sournois (les femmes qui se mordent les lèvres, c’était toujours un truc qui me faisait craquer.), puis elle reprit la parole d’un ton toujours aussi enjôleur, et elle me dit les paroles que j’attendais depuis le début de la conversation, elle me donnerait son numéro. En gros, je devais brûler mon futaille pour avoir son numéro et me faire ramener chez moi ? (Enfin chez Sin plutôt, sachant que je n’avais pas réellement de chez moi pour le moment). Malheureusement, même si ça me tentait beaucoup, je ne pouvais pas trop accepter, je doutais que Raven apprécie particulièrement de voir une fille me déposer devant son appartement (non parce que nous avions une amitié améliorée ou un truc du genre (nous n’avions même pas encore d’amitié donc bon), mais simplement le fait qu’elle ne devait pas vouloir que toutes les filles de la ville connaissent son adresse). J’hésitai un moment alors qu’elle détournait les yeux vers le ciel, et je répondis finalement.

« Je dois dire que je suis vraiment tenté, après tout ce n’est pas tous les jours que je peux obtenir le numéro d’un top-modèle, et encore moi d’être raccompagné par elle…. Mais (Ah, le fameux mais que je détestais chez mes ex, voilà qu’elles étaient contagieuses) je crois que je vais avoir du mal sachant que je vis pas chez moi, mais chez une…. Amie on va dire. Et puis, tu peux me le donner aussi si je trouve le moyen de te réchauffer autrement non ? »

Je disais ça mais je n’avais vraiment aucune idée de ce que j’allais faire pour espérer pouvoir la réchauffer autrement. Je soupirai doucement, vraiment agacé de constater que je refusais quelque chose qui me faisait vraiment plus qu’envie, mais de toute manière, on va dire que ma fierté m’aurait empêchée d’accepter en cramant mon pantalon ! Je regarda alors autour de moi, dépliant mes bras de sur mon torse, puis je repérai aussitôt ce que je cherchais, comment est-ce que j’avais pu ne pas voir ça ? Une poubelle à quelques mètres de là (certes ce n’était franchement pas reluisant ou glamour, mais bon, on faisait avec ce qu’on avait sous la main….) mon regard se posa sur des papiers qui sortaient en haut (la chance, elle n’avait pas été vidée depuis longtemps), et je lui fis signe de ne pas bouger avant de faire quelques pas vers elle (la poubelle, pas Ella), puis j’attrapai les quelques papiers qui traînaient en haut (et qui n’étaient donc pas sales, comprenons-nous.), avant de revenir vers la jeune femme, puis d’attraper à nouveau sa main pour l’entraîner un peu plus loin pour lui permettre de se réchauffer (pas dans le sable derrière les dunes, mais avec le feu que je comptais faire soyons clairs !). Je lâchai la main de la jeune fille lorsque nous arrivâmes dans un coin ou le vent ne passait pas (derrière une dune en fait), et je creusai légèrement dans le sable pour faire un petit trou et protéger le feu du vent, avant d’y fourrer les morceaux de papier, et de sortir mon briquer (vide rappelons-le), pour mettre le feu aux papiers. Ils flambèrent immédiatement, et je levai les yeux vers la jeune femme (accroupis comme j’étais, je voyais ses magnifiques jambes, et j’avais un bel angle de vue pour tout dire) en lui décrochant un sourire, alors que je m’étais servis de mon pouvoir et non de mon briquet, puis je répondis quelques mots.

« Alors, ce feu, il mérite aussi un numéro ou seulement si j’y ajoute mon jean ? »

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Ella Parker

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MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptySam 2 Jan - 22:42

Après m’être fait dire que je devais le retrouver pour lui rendre sa veste, je rigolai intérieurement. Comment pouvait-il penser que j’allais la lui redonner ? Bon peut-être après, s’il venait la chercher, là, ça serait possible, mais sinon, je ne voyais pas pourquoi je devrais bouger mes fesses pour lui m’étais-je dis. C’était ridicule après tout, tout le monde le sait que c’est aux hommes de faire les premiers pas, et donc aussi d’allez chercher une veste qu’ils ont prêtés. D’autant plus, qu’il aurait une bonne excuse pour me revoir ! Décidemment, le jeune homme n’arrivait pas à penser à deux choses à la fois (si on oublie qu’il pensait à sa veste et à me réchauffer à sa façon). Je dis donc d’un ton très sarcastique que je trouvais sa blague marrante (car oui, je traitais ses dires comme si c’était une blague). Et que l’idée de brûler mon haut était excellente (c’était certainement la partie la plus sarcastique de ce que je disais) et que même je pouvais enlever mon short et lui donner (rectification, c’était cette partie qui était le plus ‘bourré’ de sarcasme). Puis il répliqua alors en disant que c’était une proposition qu’il n’aurait normalement jamais refusé, et qu’il était sur que j’avais des jambes parfaites et que c’était dommage de les cacher. Ma foi, il était myope, ou quoi ? Comment pouvait-il me sortir que je cachais mes jambes ? Mais je vus aussi tôt sur son visage, un sourire moqueur se formé, et ses yeux verts exprimaient sa joie, j’en déduis donc qu’il ne faisait que ça se moquer de moi. Je roulai donc légèrement les yeux, tout en écoutant la suite ; c'est-à-dire qu’il ne voyait rien de drôle au fait de réclamer sa veste et que je n’imaginais pas que j’allais la garder en tant que cadeau de sa part. J’avais envie de lui dire que oui, et pourquoi pas, mais je me retins. Il continua qu’elle allait sentir la fille, et je ne pus m’empêcher de rire. Le jeune serait certainement intimidé de voir tous les autres hommes le regarder – voir même le renifler ! – car il sentait le parfum de fille. Je ne me contentai de ne rien dire et de seulement sourire à ces dires. Puis il me sortit alors un baratin pas possible sur la chaleur corporelle (je commençais vraiment à me demander s’il n’avait pas une idée derrière la tête depuis le début). Puis ce fût à ce moment-là qu’il prit ma main et que je ne sus pas comment réagir. J’avais hésité à l’enlever brusquement, mais je n’en avais pas été capable. Je sentis la chaleur de sa main se mélanger à la froideur de la mienne, en formant un tout assez tiède voir même plutôt chaud. J’aimais la sensation, bien que je trouvais sa main bien chaude pour une température aussi froide. Il continua aussi son baratin sur la chaleur corporelle en faisant allusion à sa main qui avait suffit à réchauffer la mienne (il voulait certainement dire que s’il utilisait tout son corps collé contre le mien, là je n’aurais plus froid… Le vicieux). Il alluma alors son briquet qui fit vivre une flamme, mais celle-ci disparu à cause du vent, je lançai un regard faussement triste à Justin tout en penchant légèrement la tête (à la manière d’un chien pour de nombreuses personnes) mais celui me sortit un deuxième baratin sur le fait que le vent ne voulait pas que je la réchauffe par du feu, et qu’il fallait donc nécessairement utiliser la chaleur corporelle. Je le regardai alors en plissant les yeux, le menaçant humoristiquement et je lui sortis alors ‘mon baratin’ à moi. Je lui dis qu’on pouvait très bien équilibrer les choses en énumérant les vêtements qu’on portait, leur taille etc. Je lui dis alors qu’il serait davantage gagnant dans l’histoire que moi car il pourrait se coller à moi. Bien sûr, je ne lui avais pas dis que je ne détesterais pas me coller à lui (j’aurais été la fille facile de la journée à ses yeux) et c’était peut-être pour ça qu’il me décrocha un regard hésitant. Mais celui-ci disparu rapidement, car il commença à secouer la tête, puis à me sourire tout en croisant ses bras sur ton torse (décidemment, il voulait vraiment essayer de m’imiter, mais il savait bien qu’il n’aurait jamais les mêmes ‘airbags’ que moi) et me répondit de ton amusé.

Il me demanda si je croyais qu’il avait les moyens de faire flamber ses jeans et de s’en repayer aussi tôt un autre jean avec sa paye de photographe. Ma foi, je ne l’imaginais pas aussi ‘pauvre’. Je me demandais même s’il avait d’autre vêtement que ce qu’il portait. C’était peut-être exagéré de penser ça, après tout, j’avais bien plus de vêtements que lui et j’hésitais tout autant que lui de brûler un des miens. Alors je me dis qu’il aimait certainement ses jeans. Après tout, pourquoi pas ? Des gens aimaient les chats, d’autres aimaient faire du parachute, et bien, Justin, lui, il aimait ses jeans ! Mais d’un autre côté, je me disais que s’il enlevait son pantalon, je pourrais lui proposer de lui acheter un pantalon, un jean pour lui… Mais j’hésitai à mon tour. Le méritait-il après tout ? Et puis, on pouvait bien se passer de vêtements pour faire un feu et brûler le banc, m’étais-je dis. Je gardai quand même un arrière goût déprimant dans la gorge, repensant au fait que s’il avait accepté, j’aurais pu voir son joli fessier et sa… marque de boxer (n’allez pas penser autres choses voyons). Il continua donc en disant que j’insistai beaucoup pour que je me défroque et voir même un peu trop. Ma foi, j’avais presque envie de le gifler suite à cette remarque. Ce n’était pas moi qui avais eu l’idée de brûler mon haut pour faire du feu. Et il me demanda d’imaginer si un car de touriste se pointant soudainement et que lui il se trouvait en caleçon. Je ne voyais vraiment pas le mal dans l’histoire pour tout dire. Un caleçon c’était généralement plus ou moins long sans l’être trop, et c’était la même chose pour de nombreux maillot pour se baigner, d’autant plus qu’on serait coller, alors les Japonais penseraient plutôt que nous sommes un couple, pensais-je, en me disant que le photographe n’avait pas été très brillant de penser à ça. Et me demanda comment je devais prendre le fait qu’il était plus gagnant que moi dans l’histoire et que ça m’embêterait tellement de me coller à lui et qu’il ne voulait pas m’imposer ce supplice et que donc il allait garder son pantalon. Sur ce coup, j’avais été idiote, je l’avouais. Il me sourit quand même d’une manière amusé, quoique moi j’étais toujours hésitante sur ses derniers mots. Il me dit qu’il portait des boxers et non des caleçons. Je me mordis alors la lèvre. Un boxer c’était bien plus serré qu’un caleçon… J’avais presque envie de pleurer suite à cette défaite de ma part.

Je décidai quand même de lui répondre pour essayer d’arranger le tout. « Je n’ai jamais dis que ça m’embêterait voyons… Enfin, je veux dire… Je ne veux pas non plus te coller…enfin si, enfin non… Roh, mais tu comprends ! » Dis-je d’un ton découragé. Je lui disais que je ne veux pas me coller à lui, il pensait que je le trouvais repoussant et que c’était un supplice pour moi, je lui disais que je voulais me coller à lui et je passais pour une fille facile. Alors que devais-je dire ? Je me dis tout simplement que Shawn comprendrai. Je repris donc d’un ton plus sur de moi-même « Et puis, caleçon, boxer, quelle différence. Si ce n’est que l’un te va certainement mieux. »

Je fis une pause et commençai à jouer avec mes cheveux à l’aide mon doigt. Mais je repris assez rapidement en lui disant que je comprendrai s’il ne voulait pas rentrer chez lui en caleçon (j’avais déjà oublié que c’était des boxers) et lui proposa de le ramener chez lui en plus (c’était le plus important, la cerise sur le dessus du gâteau) mon numéro de téléphone. Puis il posa ses yeux sur les nuages du ciel et commença par me répondre en me disant qu’il serait bien tenté. Je sentais déjà le ‘mais’ avant qu’il n’arrive. Et je soupirai. Décidemment, je ne pourrais pas le voir en boxer. Puis je n’écoutai pas vraiment le reste de ses paroles, me disant que franchement, j’avais mieux à faire que d’écouter une réponse négative à une aussi bonne offre de ma part. (J’aurais dut devenir avocate ou marchande, me disais-je. Je faisais les meilleures offres qu’on pouvait avoir sur terre, non ? Mais après, si Justin ne pensait pas la même chose…et bien tant pis, non ?). Il m’avait dit qu’il vivait chez une amie, mais comme je ne l’écoutai pas vraiment, je ne mémorisai pas vraiment cette information et j’écoutai encore moins sa question d’après où il me demandait s’il n’y avait pas d’autres moyens d’avoir mon numéro. Je regardais moi aussi le ciel, et je ne répondis pas à cette question. C’est probablement pour ça qu’il se leva (je crus d’ailleurs un moment qu’il faisait comme moi il y a quelques minutes lorsque je l’avais laissé en plan) et s’en alla. Toutefois, il me fit quand signe de ne pas bouger. Alors je restai alors, assise sur le sable. Je passai mes mains avec agitation sur mes jambes pour les réchauffer. Je notais à moi-même qu’une fois à la maison, de mettre un vieux ‘pantalon à jogging’, un ‘chandail kangourou’ dans sa voiture. Comme ça si un jour l’envie de retourner sur une plage en plein décembre lui reprenait, elle aurait de quoi se réchauffer.

Bref, je le vis alors commencer à ‘fouiller’ une poubelle. J’affichai alors une mine très surprise et étonnée. Il était si pauvre que ça ou quoi ? Cependant, je le vis très rapidement sortir du papier. Beaucoup de papier, et je fus rassurée. Il revint me chercher et me prit la main (notons que cette fois-ci, j’étais quand même vraiment hésitante. Il venait quand même de fouiller dans les poubelles…) et il m’emmena derrière une dune et il lâcha ma main. Je le vis alors commencer à creuser le sol. Ma foi, il cherchait son os ou quoi ? J’espérais qu’il ne comptait pas sur moi pour le lui lancer, car, je n’avais pas franchement envie de jouer à ce genre de jeu. Je le regardais alors le jeune brun fourrer ses morceaux de papiers dans le trou et les allumer… ‘Pas mal’ pensais-je. Ce n’était pas si idiot que ça. Même si je me demandais bien comment le feu avait-il put prendre vie …D’autant plus qu’il ne durerait pas aussi longtemps qu’avec du bois. Il me regarda alors, accroupis au sol, alors que j’étais debout devant lui. Le bel apollon me demanda alors si son feu méritait mon numéro ou s’il fallait qu’il y ajoute son jean. Je souris alors, me mordillant une fois de plus la lèvre. Je me demandai vraiment ce que je pouvais bien lui dire. Je commençais d’abord par m’asseoir pour me rapprocher du feu que le beau photographe avait réussit à me faire. Et je commençais à réfléchir. J’en vins à une décision assez rapidement et regarda le brun devant moi avec mon regard qui semblait exprimer la plus belle gentillesse au monde (vous allez comprendre) et un sourire franc mais léger s’afficha sur mes lèvres maquillées.

« Tu as ton appareil photo, non ? » dis-je en pointant des yeux son sac. « Et bien, écoutes, Justin… Le pantalon et tout, c’était pour rigoler. Il ne fallait pas prendre ça trop au sérieux. Tu sais, tu aurais pu refuser mon numéro comme n’importe qui d’autre l’aurait fait si je leur avais demandé de brûler leur pantalon… Mais comme tu insistes encore pour l’avoir, je suppose que tu le veux vraiment…et moi ça me suffit largement. » Dis-je en souriant mais aussi en baissant les yeux, ne souhaitant pas voir son expression de vainqueur.

Je reculai un peu du feu et m’accroupit un peu à mon tour. Je retins d’une main mes cheveux pour pas qu’ils cachent ma vue, et de mon index de l’autre main, je commençais à écrire sur le sable des chiffres. Un ‘neuf’ d’abord, un ‘un’, un ‘sept’. C’était les trois premiers chiffres. Je fis alors un tiret rapidement avec mon doigt et lâchai un rire très léger. Je m’amusais étrangement à écrire tous ses chiffres sur le sable. Je continuai alors en écrivant un ‘sept’, suivit d’un ‘trois’ et d’un ‘zéro’. Et je refis le tiret de la même façon, et je mordis la lèvre encore une fois pour une raison quelconque. Puis je finis enfin en écrivant un cinquante et un quarante (enfin normalement, c’était un ‘cinq’, puis un ‘zéro’, un ‘quatre’ et encore un ‘zéro’ mais n’était-ce pas strictement la même chose ?). Je levais alors la tête pour regarder Justin, mais je pensai tout de suite à quelque chose et je sursautai presque et me repencha rapidement vers le sable. Je mis alors un ‘xoxo’ juste en bas du numéro. Et je fis un grand cœur autour de tout ça tout en mordillant la lèvre, pensant à la réaction qu’aurait Justin. Je me retournai donc pour de bon vers lui, levai les sourcils et dis d’une voix ironique.

« Tu vois ‘ça’ ? Et bien, c’est une œuvre d’art mon cher Justin. Si, puisque je te le dis ! Ça vaut déjà plus que ton appareil-photo. Et ouep ! Mais je t’interdis de vendre mon numéro et mon œuvre d’art sur internet ! » Dis-je en agitant l’index devant lui comme une mère le fait pour punir son gosse.

Et je me mis à rire doucement. Je trouvais ce que je venais de faire à la fois ridicule et amusant. Je ne sais pas pourquoi je prenais un malin plaisir à écrire mon numéro sur un sable à l’intérieur d’un cœur joliment dessiné (un cœur de fille, vous savez, bien gonflé et tout beau). En même temps, je n’aurais pas pu lui écrire sur un papier, je n’avais même pas mes clés sur moi, alors encore moins du papier et un crayon. D’autant plus que je ne savais pas le photographe en avait non plus. Alors le sable avait été ma meilleure solution et puis Justin pourrait prendre le numéro en photo et ne pas le perdre comme il perdrait un numéro de téléphone sur un bout de papier tout chiffonné. Bien sur, après, si son appareil se brise, ce n’était pas ma faute. Mais il semblait quand même le chérir, alors, je me doutais qu’il prendrait soin de celui-ci (tout autant que mon numéro, d’ailleurs ! du moins j’espérais) et que donc il ne brisera pas cet objet typique de son métier après tout. Je regardais une nouvelle fois Justin, plongeant mes beaux yeux dans les siens.

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MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptyLun 4 Jan - 19:15

Juste après avoir demandé à la jolie demoiselle si mon feu méritait son numéro ou si je devais l’agrémenter de mon jean (ce que je n’étais pas prêt à faire cela dit, mais ça faisait toujours mieux de la suggérer, après tout si elle me disait de l’ajouter, je pourrais toujours lui dire que j’avais demandé ça par curiosité dans intention de le faire pour autant !), et un sourire se dessina sur ses belles lèvres, puis elle se mordilla cette dernière d’un air qui me plaisait bien (décidément, les lèvres des filles et mi…. Une grande histoire d’amour (bien que j’avais un faible pour les langues aussi)). Sans répondre dans l’immédiat, Ella s’assit sur le sable en se rapprochant du feu qui commençait à bien prendre (et en même temps j'étais en train de me servir de mon pouvoir pour l’attiser un peu histoire d’éviter qu’il s’éteigne aussi rapidement qu’un claquement de doigts), et leva finalement les yeux vers moi avec un regard si aimable que je me demandai si ça cachait quelque chose (déjà que je n’étais pas rassuré lorsqu’une fille me souriait gentiment, un regard comme ça…. C’était effrayant !). Un sourire franc se dessina sur ses belles lèvres maquillées avec soin (dommage, je préférais les lèvres sans maquillage, le rouge à lèvre ça collait et c’était difficile à faire partir, berk), et elle répliqua alors en réponse à ma demande. La question me prit au dépourvu, elle me demanda si j’avais mon appareil photo, bien sûr quelle question ! Un photographe ne se déplaçait jamais sans son appareil, c’était comme un top-modèle sans son tube de rouge à lèvres. A quoi elle pensait exactement ? Est-ce que finalement elle allait réellement courir toute nue sur le sable pour que je la prenne en photo ? Ou est-ce qu’elle était tellement accros aux photos qu’elle ne pouvait pas s’en empêcher ? Ella annonça ensuite que tout le reste était pour rire, le coup du pantalon notamment, puis elle enchaîna en me disant que j’aurais pu refuser son numéro comme n’importe qui à qui elle aurait demandé de brûler son pantalon (en même temps j’osais espérer pour elle qu’elle ne demandait pas ce genre de chose à n’importe qui quand même.) puis elle termina en disant que comme, j’insistais encore pour l’avoir, ça voulait dire que je le voulais vraiment, et que du coup ça lui suffisait largement.

Bah si j’avais su ! Je ne me serais pas creusé la tête trouver comment obtenir le précieux numéro, les filles étaient compliquées décidément ! Enfin je n’allais quand même pas protester parce qu’elle avait (enfin) accepté de me donner son numéro, après j’espérais juste que ce n’était pas un natel, je n’avais aucune envie de taxer en imaginant que j’ai l’idée de l’appeler (après bien sûr, il me faudrait une raison…. A voir !). La demoiselle avait baissé les yeux en souriant légèrement comme si elle n’avait pas envie de me voir (sourire peut-être ?) de toute manière, j’étais plus étonné que victorieux, je m’attendais plutôt à un vent (pas du bord de mer, mais de la blonde accros aux poulpes), et avoir une réponse positive me laissait pantois. Enfin, comme dit, j’étais content de la tournure des évènements, et je souris donc légèrement d’un air plutôt content d’apprendre que j’aurais bien le numéro sans devoir brûler mon pantalon, mais pas vantard (pour une fois). La demoiselle recula en s’éloignant un peu du feu, et s’accroupit avant de retenir ses cheveux (blonds) d’une main puis de commencer à dessiner dans le sable. Est-ce que c’était bien le moment de dessiner vraiment ? Je pensais qu’elle allait me donner son numéro et elle ne trouvait rien de mieux que de dessiner ! Je la regardai sans trop comprendre avant de remarquer qu’elle dessinait des numéros. Oh, pas blonde finalement, ou pas tellement, elle notait son numéro dans le sable, et je comprenais mieux sa demande au sujet de mon appareil photo, j’en profitai donc pour me redresser et la regarder écrire (ou dessiner). Je laissai la jeune femme terminer d’écrire son numéro alors que je venais de faire glisser mon sac devant moi pour en sortir mon appareil photo (et bien que la vue offerte par le dos (et les fesses à moitié couvertes) de la jeune femme était très tentante, j’attendis calmement la suite), pis Ella tourna la tête pour me regarder avant de se retourner aussitôt pour écrire quelque chose d’autre sur le sable. Elle avait le plus long numéro que je connaissais ! Et je me demandai comment elle pouvait s’en souvenir, mais je vis alors qu’elle ajouta un petit ‘xoxo’ et encercla le tout d’un cœur avant de se retourner en levant les sourcils pour me déclarer que c’était une œuvre d’art. Elle me sortit que ça valait plus que mon appareil photo et qu’elle m’interdisait de vendre son numéro ou son œuvre d’art sur le net. L’idée était plutôt intéressante, mais je préférais le garder pour moi tout de même, je ne pus m’empêcher de rigoler légèrement autant pour sa remarque que pour le cœur (décidément les filles étaient toutes romantiques, moi j’aurais collé un cœur mais un vrai comme j’apprenais en cours avant, mais bon, c’était déjà top d’avoir un numéro d’un top-modèle et dans un cœur en prime !). Je répondis alors à mon tour, regardant la jeune femme tout en souriant d’un air aussi moqueur que le sien.

« Pour tout te dire, je n’y pensais pas à l’idée de vendre ton numéro ou ton œuvre d’art, mais t’imagine l’argent que je pourrais me faire si je le mettais aux enchères sur ebay ? Plus que mon salaire du mois j’en doute pas ! Surtout que tu n’as même pas dédicacé pour moi…. Quand même, après tout ce que j’ai fait pour toi…. Tu pourris m’écrire un petit ‘Justin’ non ? »

Je fis une mine de chien battu histoire de jouer mes martyrs, je trouvais encore le moyen de râler alors que j’avais obtenu ce que je voulais, mais vous savez comment sont les gars, jamais contents…. Ah, non, ça c’était les filles en effet ! Mais bon, je n’allais pas prendre le risque que la beauté blonde m’efface son numéro parce que je venais de râler ! Je pris donc mon appareil bien en main, ôtai le cache, puis visai rapidement le cœur, le numéro et tout le reste avant d’appuyer sur le déclencheur pour que le petite oiseau sorte (celui de l’appareil bien sûr, n’imaginez pas autre chose). Puis alors que la jeune femme était en train de rire doucement, et qu’elle me regarda droit dans les yeux, j’eus pendant quelques secondes l’envie de la viser à son tour pour la prendre en photo, mais je suspendis mon geste en l’air, elle était pise en photo à longueur de temps, et elle n’apprécierait peut-être pas le geste, mais si je lui demandais ça serait différent….. Je détestais prendre des photos sur demande, enfin, lorsque la personne était préparée, à ce moment la photo aurait été tip top, elle était souriante, naturelle, les cheveux en bataille qui volaient au-dessus de sa tête à cause du vent, les joues rosies par le froid, et un regard à se damner. De plus, la lumière était parfaite, le soir tombait doucement, et il ne tarderait pas à faire nuit, c’était le moment idéal avec le décor de sable uni derrière…. Mais je baissai mon appareil, souriant légèrement avec un petit fond de regret, non, je n’avais pas envie de vexer la belle en l’offensant avec une photo surprise. J’avais presque envie de lui demander l’autorisation, mais finalement je ravalai la question, elle n’avait pas à supporter encore des photos alors qu’elle venait de prendre un moment de libre. Je tapotai donc mon appareil avec un surire amusé qui masqua le trouble et l’hésitation précédente, puis je repris la parole d’un ton tout à fait habituellement maintenant, tout simplement amusé.

« Je vais le garder très précieusement, et puis pour un photographe, c’est le truc rêvé d’avoir ton numéro sur une photo dans le sable en prime. Bon, par contre faudra qu’on songe à l’effacer avant de partir parce que quand même, y’a pas mal de monde qui passe sur la plage en temps normal, et que vu ton cœur, ça se voit que c’est une fille qui l’a fait ! »

Avant de partir, je ne pensais pas spécialement à partir tout de suite, mais le temps passait rapidement en sa compagnie, et je ne voulais pas qu’elle attrape froid en mini-short au milieu de la plage, même si le feu brûlait encore avec délice (entretenu par mes soins et mon pouvoir cela dit). Un nouveau moment de silence alors que je consultai ma montre, mon bus n’allait plus trop tarder, et si je ne voulais pas payer de nouveau 2 dollars (parce que mine de rien, en étant photographe deux dollars c’était quelque chose !), je devais prendre celui-ci, ou repayer un ticket lors du prochain passage, soit deux heures plus tard (et là il ferait nuit et en prime j’aurais les gens louches de la ville…. Même si j’étais considéré comme louche moi aussi !). Peu importait, je n’avais pas envie de penser au départ pour l’instant, enfin pas tout de suite, le sourire de la demoiselle faisait s’envoler toutes les autres pensées (et ses belles jambes aussi cela dit), et lui adressai donc un nouveau sourire avant de m’accroupir à nouveau, tenant encore mon appareil en main et prenant garde de ne pas lui envoyer de sable dessus. Cet appareil était exactement comme le collier, l’amulette que ma sœur m’avait offerte, en fait, toutes mes possessions avaient une valeur sentimentale, je ne voudrais pas l’abîmer du coup, et surtout maintenant qu’elle contenait un précieux numéro en prime ! Le feu crépitait doucement, et je lui adressai à nouveau la parole après un bref silence.

« Au moins je peux me dire que ma journée n’aura pas été vaine, je t’ai rencontrée et j’en suis bien content, même si j’ai démontré que j’étais proche du rustre paysan du début de la conversation, et j’ai manqué de passer pour un violeur de bébés poulpes à tes yeux, ça valait la peine. Et la cerise sur le gâteau, c’est ton numéro ! Enfin, je ne dis pas que t’es un gâteau…. Remarque c’est un compliment, je ne t’ai pas traité de boudin. »

Shawn ou la grâce naturelle et la finesse, je devrais écrire un roman sur les compliments à adresser aux filles tien, mais elle devait être habituée maintenant, même si ça ne faisait pas plus d’une heure qu’on discutait, c’était déjà facile de cerner mon caractère. Du moins le caractère que je montrais, parce que le reste c’était bien différent, je n’étais pas réellement aussi insouciant et aussi ‘stupide’, j’étais quand même recherché et j’avais eu le droit de tester quelques bonnes idées et des tests que les chercheurs de l’opération avaient. Ce n’était pas de bons souvenirs, mais le meilleur moyen de ne pas souffrir de pensées sombres, c’était d’oublier les avoir vécues, exactement comme le coup du meurtre de mon père. Mon père, cette pensée me frappa soudain, je n’avais même pas demandé à Ella si elle avait une famille, en fait je ne savais pas grand chose d’elle à part ce qu’elle avait bien voulu me dire, qu’elle travaillait par obligation et tout ça, pour sa mère, mais rien de plus. Je décrochai un regard hésitant à la beauté blonde qui ressemblait plus que jamais à un ange (pas une sirène, ce n’était pas un thon quand même, même que la moitié !) et je repris la parole.

« Ella, dis-moi…. »

Je refermai la bouche aussitôt, non, ce n’était pas le genre de trucs à demander, mais pourtant j’en avais très envie. Je passai ma main libre sur mes lèvres en regardant de l’autre coté, vers la mer (et aucun poulpe sauvage ne sautait hors de l’eau hélas), puis je dirigeai ensuite mon regard sur le feu qui flambait encore (elle devrait trouver ça louche à force), et je repris la parole, baissant à nouveau ma main pour toucher mon appareil comme pour me rassurer.

« On parle depuis avant, mais je ne t’ai pas posé cette question, mais t’as de la famille en fait… ? T’es pas obligée de répondre hein… Pure curiosité…. Je pourrais me recycler en journaliste qui interview les stars comme ça ! »

Je souris légèrement en lui jetant un coup d’œil et en affichant une expression pleine d’humour histoire de masquer le sérieux de ma question. Elle ne pourrait pas deviner que j’avais vraiment envie d’entendre la réponse, et ma foi…. Si elle refusait, et bien tant pis !

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Ella Parker

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MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptyMar 5 Jan - 6:00

Il me sourit alors d’une façon tout aussi moqueuse que la mienne mais – tout comme moi – sans devenir méchant. Et il m’avoua par la suite qu’il ne pensait pas vendre mon œuvre d’art, mais qu’il voyait bien l’argent qu’il pouvait se faire s’il la mettait en enchère sur eBay. Il ajouta même que c’était beaucoup plus que son salaire du mois (je pouvais aussi lui donner ma culotte, ça valait certainement son salaire de l’année. Mais je n’appréciais pas spécialement l’idée que plein d’hommes la convoitent et finissent par l’avoir. Ça me répugnait et ce même si je ne faisais qu’y penser légèrement) et ajouta encore que je ne l’avais pas dédicacé pour lui et qu’après tout ce qu’il avait fait pour moi, il s’attendait à ce que je lui écrive un petit Justin. Ma foi, si ça ne te suffit pas, je peux l’effacer, avais-je envie de lui dire. Cependant après avoir fait sa petite mine du chat potté, il comprit assez rapidement (il est brun) qu’il avait peut-être dût se faire sur ce sujet et prit le sable en photo. Je souris instinctivement probablement. Je le regardais faire avec son appareil photo, il avait l’air doué. Cela m’amusait presque. D’ailleurs pendant un moment, j’eus presque l’envie de lui demander de voir les photos qu’il prenait. Toutefois, je ne savais pas comment il allait prendre. Allait-il me les montrer ou allait-il les garder ‘secrètes’ ? En gros, je ne savais pas comment il pouvait réagir. J’avais la crainte qu’il le prenne mal, car après tout, peut-être avait-il des choses à cacher (un peu comme tout le monde, et je n’allais certainement pas l’obliger à me dire quoique ce soit) ? Il avait parlé d’une amie tout à l’heure, mais il avait semblé pesé sur ce mot-ci justement. Peut-être parce qu’il n’y accordait pas le bon terme ? J’eus d’ailleurs – pendant trois secondes seulement – l’incroyable et impossible idée que cette amie était une prostituée et que c’était des photos obscènes qui se trouvaient sur cet appareil. Cependant, je me disais bien que c’était moi qui divaguais. Justin ne me paraissait pas du tout de la sorte. Puis, je décidai tout simplement de rien demander. Ce n’était pas si important après tout, non ? Ce qu’il y avait sur son appareil n’allait certainement pas changer mon opinion de lui. Et puis, ne m’avait-il pas dit qu’il n’était qu’un photographe voulant prendre en photos des poulpes sauvages échoués ou bien en train d’attaquer des touristes japonais (ou autres, mais il semblait aussi faire une obsession sur les japonais autant que sur les poulpes) et encore, probablement aussi des chiens écrasés et toute autre chose qui finalement me dégouterait plus qu’autre chose. Non, c’était clair et net à présent ; ces dernières images m’avaient suffis à me décider ; je vivrais tout aussi bien en ne savant pas ce qu’il y avait sur cet appareil (à part mon numéro…et peut-être une photo de mon popotin s’il avait été assez pervers pour en prendre une !). De ma main, je replaçai un peu mes cheveux qui étaient en batailles et je regardai le beau brun aux yeux verts qui me semblait bien troublé. Je n’aurais peut-être pas dût faire le cœur ? Peut-être s’imaginait-il des choses ? J’effaçai cette idée de ma tête de blonde (il fallait préciser, c’est pour ça que j’arrivais à supprimer aussi facilement) et je me dis à moi-même qu’il aurait certainement sortit une vanne sur ce fameux cœur depuis déjà des siècles. Je continuai de sourire au photographe (qui tenait soi-disant-passant son appareil photo comme un imbécile dans les airs) et celui-ci effaça sa chère mine troublée pour la remplacer par ce beau sourire qu’il avait et qui me faisait craquer.

Il tapota alors légèrement son appareil (photo, pas autre chose) et me dit qu’il allait le garder précieusement (j’espère ! C’était mon numéro, pas n’importe lequel !) et que c’était le truc rêvé d’avoir mon numéro sur une photo. Mais qu’il fallait quand même songer à effacer cette œuvre d’art car il y a beaucoup de monde qui passe par la plage et que forcément avec le cœur il serait attiré à avoir le numéro d’une fille. Le brun n’avait pas tord (vous me direz que c’est normal !) ; je ne devais pas oublier de l’effacer. D’ailleurs, je devrais le faire maintenant m’étais-je dis. Sinon que ferais-je ? Endurer cinq-cent-quatre-vingt-quatre appels dans une journée ? Non merci. Et puis, je n’étais pas si idiote, je n’allais pas rester là à ignorer le téléphone si ça arriverait. Je changerai probablement de numéro. Cependant, dans ce cas-là, j’aurais donné mon numéro à Justin pour rien. Alors il valait mieux à mes yeux d’effacer le tout de suite sans perdre une seconde. Je m’accroupis de nouveau, m’asseyant sur mes genoux plus précisément enfaite, et à l’aide des mes deux douces paumes de main, j’effaçai le message laissé sur le sable avec des mouvements horizontaux. J’exprimai la mine de chien battue que Justin m’avait sortit il y avait à peine quinze secondes, pour cette fois-ci démontrer ma tristesse suite à la ‘mort’ de mon œuvre d’art. Chaque chose à une fin, comme on dit ! Puis avec le vent, le message serait devenu ‘flou’ ou plus ou moins ‘incompréhensible’ et donc mon œuvre d’art ne vaudrait même pas deux sous, m’étais-je dis pour me ‘réconforter’ moi-même. Je ne dis rien, si ce n’est qu’un léger « Voilà » que le photographe n’avait certainement pas attendu car ce n’était qu’un murmure. Je regardai alors la mer, me rapprochant d’avantage du feu que le bel apollon avait ‘fait’ (d’ailleurs je commençais à trouver sa louche que son papier n’est pas finit en miette. Décidemment, Justin était un bon ‘allumeur’ !) afin de me réchauffer du froid. Le temps passait vite, le froid devenait donc de plus en plus présent, le ciel commençait tout doucement à changer de couleur et je trouvais ce paysage admirablement beau et je trouvais dommage que le beau brun à mes côtés ne puisse pas voir la même chose que moi. Puis pendant que je complimentai (dans ma tête, par contre) ce tableau admirable qu’était la plage, le photographe préféra jeter un coup d’œil à sa montre et vint à s’asseoir ensuite à côté de moi (sans ne l’être trop ! Et moi qui croyais qu’il voulait me coller !) et c’est ce qui attira enfin mon attention sur lui. Je ne l’avais pas remarqué, mais il y avait un silence qui s’était installé de nouveau. Je ne savais même plus quoi dire pour le briser, comme si j’avais déjà épuisé toutes mes ressources. Heureusement pour moi, je n’eus pas le besoin de faire quoique ce soit puisque ce fût le photographe aux yeux verts qui s’en occupa. Il me dit alors sa journée n’aurait pas été vaine, et qu’il était bien content de m’avoir rencontré. Je souris alors sincèrement suite à ces mots qui sortirent de la bouche bien dessiné de notre Justin. Mais il ajouta que même si il avait passé pour un rustre paysan au début de la conversation (j’eus envie de le stopper net là, et lui foutre une gifle. Il me tapait plus sur les nerfs à force de penser ça.) et qu’il avait faillit passer pour un violeur de bébé poulpes (il en faisait réellement une obsession, s’en était presque…effrayant !) et bien que pour mes yeux ça en valait la peine. Je le regardai alors – timidement, sans ne l’être trop – et le remerciai d’un sourire sincère. Et il finit en disant que la cerise sur le gâteau c’était mon numéro. Je souris alors de plus belle, mais j’effaçai quand même ce surplus d’excitation de mon sourire pour ne pas trop paraître joyeuse de tous ses compliments. Toutefois, il saccagea un peu son ‘moment de sincérité’ en sortant une blague foireuse en notant qu’il ne m’avait pas comparé à du boudin, mais à du gâteau. Décidemment, il ne changerait pas, me dis-je. Je le regardai tout simplement droit dans les yeux et lui dit d’une voix taquine comme à ma grande habitude depuis que j’étais à ses côtés.

« C’est sur. Et puis venant de toi, être comparé à un gâteau, ça ne doit être que valorisant ! Et puis si ça peut te faire plaisir, je suis toute aussi contente de t’avoir rencontré. Sincèrement, ça change de ceux qui font partit de mon entourage. »

Puis un silence s’installa de nouveau entre nous. Le sujet était clos d’une certaine manière. On s’était un peu dit ce que l’autre voulait attendre sans le dire. Le silence n’était donc toujours pas mort. Mais on en profita tous les deux pour respirer et penser chacun à quelque chose de notre côté. Je repensai une fois de plus à ceux que je considérais comme ami sans ne l’être vraiment. Vous savez… Ceux que je devrais plutôt qualifier de connaissances positives, car il ne me connaissait pas vraiment. Et c’est un peu la même chose pour Justin, me dis-je. Je pouvais bien exprimer de la joie suite à notre rencontre, cela ne changeait rien au fait que je le connaissais si peu et qu’il me connaissait encore moins. Et que donc, même s’il me semblait être quelqu’un de génial à mes yeux, je ne pouvais pas en être sur et je ne pouvais à peine le considérer comme connaissance car justement je ne connaissais rien de lui. Il était photographe, il s’appelait Justin, et il a arrêté ses études de médecine. Trois informations. Je ne savais même pas son âge. Ma foi, je ne connaissais pas non plus son nom de famille ! Je me rendis compte alors que je venais de donner mon numéro à quelqu’un dont je connaissais seulement le prénom, le métier et le parcours scolaire. Il y avait des hommes qui me draguaient en boite pendant des heures, et qui me racontaient leur vie, et pourtant je ne leur donnais pas plus mon numéro. Décidemment, le sourire du photographe me faisait peut-être réellement craquer. Aurais-je dus céder à ses caprices ? Quoique non…Je ne devais pas regretter ce genre de choses. Je ne le connaissais peut-être pas, mais je lui accordai très facilement ma confiance. Il ne me semblait pas comme les autres ‘garçons’ et dieu sait comment je me fiais sans arrêt à mon instinct.

J’attendis alors mon nom, et je me retournai immédiatement vers le beau brun. Il détourna son regard du mien, et caressa ses lèvres d’une de ses mains (je le détestais rien qu’avec ça ; cela lui donnait un air sensuel que je ne voulais pas voir, par peur de céder) et j’avais qu’une seule envie c’était de lui demander de continuer. Cependant, je n’allais pas l’obliger à me parler. Il déposa sa main sur son appareil et il gagna soudainement en confiance. Je soupirai intérieurement. Enfaite il souligna le fait qu’on se parlait depuis longtemps mais qu’il ne m’avait toujours pas posé une question qui le trottait la tête. Une question à laquelle je n’étais pas obligé de répondre car c’était sa curiosité qui avait gagné le dessus. Enfaite, il me demandait si j’avais de la famille. Mais il changea légèrement de sujet en disant qu’il pouvait se recycler en journaliste qui interview les stars. Je ne me considérais pas forcément comme une star, dans un sens où je n’étais pas connu ailleurs que dans le mannequinat et dans d’autres continents. Mais je ne dis rien, pensant plutôt au fait que le beau brun semblait manquer de confiance en lui de plus en plus qu’il me parlait. Il semblait sincère d’un coup, et il voulait ensuite rattraper le coup en me sortant une vanne. Il ne voulait pas que je vois ce côté franc chez lui ? Bien, je ne lui ferai pas remarqué, m’étais-je conseillé. Je repensai alors à la question qui me semblait si simple, que je me demandais bien comment je ne pouvais pas y répondre. J’étais juste loin de me douter que lui et moi nous n’avions pas eu la même relation avec notre famille. Je dis alors d’une voix calme, douce, sans réellement montrer d’importance à la question, mais sans non plus ne pas y apporter d’intérêt.

« Et bien… Oui j’ai de la famille un peu partout. Étant donné que je suis italienne » je sentis le besoin d’ajouter cette information sur moi, probablement car il ne savait rien de moi « j’ai un peu de famille ici et là de ce côté. Mais sinon, la plus part des mes oncles et tantes vivent ici à Anchea ou certains du côté de mon père vivent au Canada… Enfin ! » Dis-je en soupirant légèrement, repensant au divorce de mes parents et donc forcément à mon père. Je repris quand même pour finaliser le tout sur le sujet de la famille ; « Sinon…Je n’ai pas eu la chance d’avoir une sœur ou un frère… Mais j’aurais bien aimé avoir une petite sœur… Je ne sais pas… Je me suis toujours bien vu dans le rôle de grande sœur, et puis, j’aurais pus raconter mes histoires avec les mecs et tout à une sœur quoi… Et j’aurais pu la pratiquer des coiffures et tout sur sa petite tête ! » Dis-je en riant légèrement. « Décidemment, j’aurais bien voulu une sœur…ou un frère éventuellement. Je trouve beau le lien fraternel… »

Je m’arrêtai là pensant à ce que je venais de dire. Avoir une sœur ou un frère m’aurait vraiment plus. J’aurais pus m’occuper d’elle, raconter mes histoires d’amour, écouter les siennes, la conseiller, jouer aux deux sœurs supérieures à toutes les autres filles de la Terre. Mais bien sur, si ça aurait été un garçon, je lui aurai appris ce qu’il fallait dire aux filles pour les séduire, etc. Enfaite, je n’avais jamais ressentit ce besoin d’avoir un lien fraternel avec quelqu’un avant aujourd’hui. Quoique, j’avais peut-être déjà voulue devenir sœur avec des amies du collège/lycée etc., mais c’était une autre histoire ça. Moi je parlais d’un lien de sang. J’aurais d’ailleurs certainement aimé avoir quelqu’un qui me comprenne…Quelqu’un comme moi. Je n’aurais pas eu le besoin de tisser des liens avec cette personne. Elle aurait été ma sœur ou mon frère et donc forcément j’aurais pu lui parler de mon statut de mutante, de mes pouvoirs. Je rêvais de ce lien enfaite. Je ne m’en étais jamais rendu compte auparavant mais c’était probablement ce qu’il me manquait le plus au monde. Après tout, j’ai argent et beauté, donc forcément la vie n’avait pas voulu m’accorder le privilège d’avoir quelqu’un sur qui compter, quelqu’un avec qui parler de ce qui m’occupe la tête dernièrement. Je n’aurais certainement pas eu besoin de ce petit tour à la plage pour réfléchir à mes idées, car j’aurais pu le faire avec mon frère ou ma sœur. Je replaçai mon regard – devenue étrangement moins joyeux qu’avant sans être trop triste – dans les yeux émeraude de Justin, et je lui murmurai doucement ;

« Et toi ? » par rapport à sa question sur la famille.

Je le regardai, mais je le savais légèrement hésitant sur la question. Je rajoutais alors ; « Enfin, tu n’es pas obligé de me répondre non plus ! Pure curiosité de mon côté aussi… » Puis je fis une pause, me disant qu’il fallait remettre un sourire sur nos deux visages, je dis alors ; « À moins que tu ne préfères d’abord commencer par me dire tu as quel âge, mon cher Justin. Est-ce que je me trouve devant un vieux de la trentaine ou alors quelqu’un qui débute plus ou moins la vingtaine ? »

Je souriais alors, plissant à nouveau les yeux, mais pas pour le menacer cette fois-ci, mais pour me donner un air stupidement intelligente. Il fallait bien remettre un peu d’ambiance moqueuse et taquine dans l’air, non ?

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Dernière édition par Ella Parker le Mar 5 Jan - 18:19, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptyMar 5 Jan - 16:57

Le regard de Ella au moment où je lui faisais les compliments (du chef !), changea un peu de son regard habituel, elle avait l’air plus…. Intimidée, et sincère aussi, c’était plutôt drôle (sans se fendre la poire cependant je vous l’accorde, de toute manière je préférais amplement les pommes) de voir ce soudain changement, mais elle ne me laissa pas cinq secondes pour en profiter, prenant tout de suite après un ton qui se voulait plus taquin, et qui pour être franc, lui allait comme un gant (je faisais dans les rimes, à force je pourrai me recycler en poète si jamais). La poupée Barbie (sans son Ken), m’annonça que venant de moi, être comparé à un gâteau devait être valorisant, je devais le prendre comment ? Je ne pesais pas deux quintaux donc ça ne voulait pas dire que j’aimais les gâteaux ! Et pour être franc, les gâteaux ce n’était pas trop mon truc, je préférais la glace (pour un créateur de feu, quelle logique vous allez me dire, mais les contraires s’attirent !), seulement l’expression était avec les gâteaux et pas les glaces donc tant pis ! Ella continua en exprimant le fait que si ça pouvait me fa ire plaisir, elle était aussi heureuse de m’avoir rencontré. Le moment des révélations ? Hum ! J’aimais tout particulièrement ça, c’était tout à fait le genre de moment où c’était l’occasion d’échanger les numéros… Ah, mais non, j’avais déjà obtenu le numéro de la demoiselle, du coup ça ne servait plus à grand chose ! Mais bon, c’était toujours plaisant. Puis la beauté blonde teintée, conclut en disant que ça changeait des gens de son entourage. Je rigolai doucement en tournant la tête de l’autre coté pour regarder vers la mer (qui était toujours aussi moche selon moi mais bon), sûr que ça changeait, ce n’était pas un mannequin pour slip qui lui disait ça, mais un photographe qui prenait des poulpes sauvages mutants qui attaquaient les Japonais, et des chiots écrasés en photo (et non des canons, des mannequins pas des vrais canons hein ! Ah les boulets je vous jure). Quel changement de situation en effet, c’était certain qu’elle garderait un bon souvenir de ma personne !

Inutile de répondre à une telle déclaration, le silence retomba donc une nouvelle fois entre nous. Quelques secondes, ou minutes passèrent pendant que je regardais tantôt la mer, tantôt la jolie poupée à coté de moi, et alors que je pris la parole pour l’appeler, elle tourna aussitôt la tête pour plonger son regard dans le mien, mais je le détournai au même moment histoire de réfléchir un peu (oui j’étais brun, et un vrai, pas blond, ça se voyait tout de suite). Après cela s’en suivit tout le tintouin, les questions et le silence qui retombait en attendant de voir si Ella allait répliquer, ce qu’elle fit d’un ton calme et doux comme à son habitude (enfin lorsqu’il n’était pas moqueur du moins), puis elle aborda le sujet que je venais de lancer. Elle annonça qu’elle avait de la famille un peu partout comme elle était Italienne, ah, ça expliquait beaucoup de choses vu la réputation des Italiennes (qu’elles étaient belles, n’allez pas imaginer autre chose !), puis elle expliqua qu’elle avait de la famille de tous les cotés, mais que la majeure partie des membres vivaient à Achaea ou au Canada. Au Canada ? Tien, si ça se trouvait j’avais rencontré la jeune femme lorsqu’elle était en couche-culotte lorsqu’on vivait encore au Canada avec ma famille. Enfin, je ne savais pas si elle était plus jeune que moi pour tout dire, je ne lui avais même pas posé la question ! Ella soupira doucement avant de reprendre la parole pour dire qu’elle n’avait pas de frère ou de sœur mais qu’elle aurait toujours voulu en avoir une, puis elle rigola doucement en concluant sur le fait qu’elle trouvait le lien fraternel très beau. Ma foi, c’était sûr, plutôt sympa mais lorsqu’on était aussi nul que moi comme frère, ce n’était pas forcément top. Je souris doucement, légèrement amusé, légèrement sincère, puis je répliquai d’un ton toujours moqueur pour essayer de mieux faire passer le moment de presque vérité qui venait de passer.

« Italienne ! Je comprends mieux ! T’es canon c’est normal, c’est dans tes gènes, tricheuse, t’aurais pu le mettre dans ton CV au moins. Mais en effet, ça me semble être très particulier chez toi, au moins t’as beaucoup de famille c’est déjà ça ! »

Après quoi la jeune femme réfléchit un petit moment, je n’étais même pas sûr qu’elle ait entendu ce que je venais de lui dire, puis elle finit par tourner la tête pour me regarder droit dans les yeux, elle avait un air un peu plus…. Bizarre, je ne savais pas trop comment qualifier ça, quoi qu’il en soit, elle répondit doucement (elle voulait que je me penche vers elle pour entendre ce qu’elle avait à me dire où quoi ? Cette vieille technique de drague je rêve). Néanmoins la question ne demandait pas beaucoup d’oreille, elle me retourna simplement ma question, bien que c’était légèrement plus tendu pour moi d’en parler. J’avais été stupide (ou le blond était contagieux), je devais me douter qu’elle me retournerait obligatoirement la question, c’était le truc bateau ! Après un petit moment, elle rajouta que je n’étais pas obligé de répondre et qu’elle était aussi simplement curieuse. Je souris légèrement juste au moment ou elle déclara que je préférais peut-être lui dire mon âge, et qu’elle voulait savoir si elle se trouvait en face d’un vieux de la trentaine ou d’un du début de la vingtaine. Vieux à trente ans ? Ma parole, elle catégorisait vite ! Je souris légèrement en faisant une moue de réflexion comme si j’étais en train de jauger l’idée de lui répondre, puis je finis enfin par formuler la réponse aux questions qu’elle venait de me poser.

« Hum, moi, j’ai une sœur, une petite sœur pour être exact. C’est plutôt sympa, mais c’est une fille quoi…. Je souris légèrement, je sous-entendais que les gars étaient mieux que les filles mais je plaisantais bien sûr, pour rien au monde je n’aurais échange ma sœur chérie contre un gars, loin de là même ! Après une fraction de seconde de silence (le temps de sourire), je repris la parole d’un ton moqueur. Et sinon, pas de la trentaine ma chère, non non, plus vers la fin quarantaine, mais avec le botox et tout ça, tu sais, ça conserve bien ! Et dis-moi, toi, t’es près de quel âge ? La cinquantaine ? Je lui fis un sourire amusé avant de reprendre. Et le Canada, t’y étais souvent ? Vers quel coin d’ailleurs ? »

Je levai les yeux vers le ciel qui commençait à se couvrir de plus en plus, décidément dans le désert la nuit tombait encore plus rapidement que dans les autres endroits du globe ! Je pris mon appareil avant de remettre le cache en attendant la réponse de la jeune femme, puis je tirai mon sac que j’avais laissé tomber sur le sol (avec une grande délicatesse notez bien), pour le ranger avec mille précautions dedans. J’avais rapidement passé le sujet de ma sœur, et je n’avais absolument pas parlé de mes parents, au pire j’aurais pu mentir et lui dire qu’ils étaient retournés là où nous habitions en étant enfants, et que je n’allais pas les voir souvent, c’était vrai ! Enfin d’une certaine manière, leurs affaires avaient été rapatriées là-bas, certaines, pour leurs amis après notre disparition à tous les deux, et je n’allais jamais leur rendre visite. Mais pour tout dire, j’ignorais ou ils avaient été enterrés, enfin sauf ma mère qui était décédée lorsqu’on était encore enfants. Je soupirai doucement avant de reporter mon attention sur la jeune femme, puis je lui décrochai un léger sourire, un air d’excuse mêlé à un air amusé, puis je repris la parole une dernière fois.

« Sinon…. Je ne suis pas pressé de te quitter loin de là, mais mon bus ne va pas tarder à passer, et si je ne veux pas payer un ticket supplémentaire, je devrais prendre celui-ci, ou attendre encore deux heures et me taper les gens louches qui le prennent ! Donc je crois qu’il ne nous reste plus beaucoup de temps, et il vaudrait peut-être mieux que je te débloque ta voiture maintenant avant de devoir m’enfuir pour éviter de rater mon bus non ? »

Toutes les bonnes choses avaient une fin en effet, et au moins ça me donnerait la possibilité de la revoir plus tard, mais restait encore le point sensible de ma veste, achetée dans une surplus de l’armée et offerte par ma sœur je vous prie (allez chercher la logique je sais), je pourrais lui prêter la fameuse veste pour qu’elle rentre chez elle, mais de l’autre coté ça ne me tentait pas de risquer de ne plus voir cette précieuse veste en cuir, après tout je n’étais pas sûr que c’était le bon numéro qui sait ! Combien de fois est-ce que j’avais donné un faux numéro de téléphone à une fille plus que chiante (je n’étais ni une fille, ni chiant je sais, mais sait-on jamais avec une blonde !). Le feu brûlait encore alors qu’il touchait presque le sable, je ferais peut-être mieux de le laisser s’éteindre avant d’éveiller ses soupçons, mais j’aimais trop le bruit du feu pour m’y résoudre, j’attendis donc sa réponse (et en même temps il n’y en avait pas 50), en observant le feu, avant de diriger mon regard vert sur les yeux foncés de la demoiselle en mini short.

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Ella Parker

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MessageSujet: Re: Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] Cette fois-ci, je n'aurais pas peur d'essayer ... [Shawn] EmptyDim 10 Jan - 21:39

Le bel apollon me demanda par curiosité si j’avais de la famille. Il souligna le fait que je n’étais pas obligé de répondre, qu’il faisait ça seulement par curiosité. Ma foi, je n’allais pas l’empêcher de s’intéresser à moi ! J’hésitai un peu quand il me dit qu’il pourrait se recycler en journaliste de star, en me demandant si ce n’était pas vraiment ce qu’il était, mais j’effaçai cette idée rapidement. Puis, alors que je lui avouai le fait que j’étais italienne et que j’avais un peu de famille un partout et ailleurs, en plus d’ajouter le fait que je voulais bien une sœur ou un petit frère, le jeune Justin ajouta d’un ton moqueur que j’étais une tricheuse et que c’était à cause de mes gênes italiens que j’étais belle. Je souriais, mais je préférai placer mon regard vers le ciel, et je le replaçai ensuite sur celui du photographe en lui reposant la même question sous la forme de deux mots ‘Et toi ?’ . Je rajoutai d’ailleurs la même chose que lui en lui disant qu’il n’était pas obligé de me répondre, que je lui demandais par pure curiosité comme il l’avait fait avec moi. Mais suite à une légère hésitation que j’avais su percevoir sur son visage, je me décidai de changer de sujet sur un ton amusé afin de le mettre plus à l’aise, comme j’en avais l’habitude de le faire. Je lui dis tout simplement qu’il pouvait commencer par me dire quel âge il avait, si ça lui plaisait davantage. Et puis je dis d’un ton moqueur, plissant les yeux une fois de plus, si je me trouvais devant un homme de la trentaine ou alors de la vingtaine (j’espérais qu’il me réponde la vingtaine, très franchement). Je le regardai alors, naïve, mais assumant mes dernières paroles et attitudes (qui me faisaient passer pour la pire des idiotes, notez bien). Enfaites, j’espérais quand même qu’il me réponde sur ma question sur sa famille, mais je me doutais bien que l’hésitation qui s’était dessiné sur son visage il y avait cinq secondes exprimait tout à fait ce qu’elle devait exprimer. Justin ne voulait certainement pas me répondre. Je ne savais pas comment le prendre ? Mais il ne me connaissait que depuis si peu de temps, que je me disais bien que c’était compréhensible. J’avais le défaut d’accorder ma confiance à un peu n’importe qui et lui semblait faire le contraire (malgré ce qu’il laissait paraître). Je ne pouvais pas le blâmer, car c’est un peu la réaction d’à-peu-près tous les habitants d’Anchea. Après tout, avec les dernières histoires de mutants hostiles etc., on pouvait bien comprendre que certaines personnes ne savaient pas – ou plus – comment accorder leur confiance aussi facilement à des inconnus. À mes yeux, le brun me semblait tout à fait bien et gentil, alors je lui avais accordé ma confiance rien de plus, rien de moins. Je trouvais donc cette hésitation normale, finalement. Et puis, savoir où sa famille n’était pas plus important que savoir son âge, non ? Je tenais quand même à savoir à qui je venais de donner mon numéro et je ne m’en sentais pas coupable de me poser des questions. Après tout, vouloir savoir si on a donné un numéro à un gosse de dix-neuf ans ou alors à un vieux de trente ans était tout à fait légitime et compréhensible (ou tout du moins, pour moi, ça l’était).

Il me répondit alors (et oui, c’est étonnant, je sais !) en me disant qu’il avait une sœur (une petite, précisa-t-il après. Petite dans le sens, plus jeune… ou peut-être par rapport à sa taille aussi enfaîtes…). Il dit ensuite que c’était sympa, mais que ça restait une fille. ‘Et bah merci beaucoup’ avais-je presque envie de lui dire. Mais c’était assez courant normalement chez les frères-sœurs, un sexe dénigrait l’autre et vice-versa. C’était peut-être pour ça que je préférais une sœur et non un frère (du moins, je supposais). Un frère c’était vil. Venir vous déranger pendant la nuit, vous faire des farces qui ne sont drôles que pour lui, etc. Alors qu’une sœur, c’était généralement bon seulement à vous piquer vos fringues. Mais limites, ça n’était pas un gros problème avec la garde-robe que je possédais. Oui, décidemment, une sœur c’était beaucoup mieux qu’un frère. D’autant plus que les mecs sont tous – à quelques exceptions – cons ; tout différent des jeunes demoiselles qui elles faisaient preuve de répartie (qui a dit que j’étais un mec ? ><). Il me sourit alors, et je lui souris aussi, ce fût automatique. Son sourire me donnait envie de sourire. Pas que je m’en moquais ou quoique ce soit. Mais son sourire (moqueur ou sincère, ça me faisait réagir de la même façon) me donnait l’envie de faire pareil que lui, il me mettait de bonne humeur, en confiance. Bref, difficile à expliquer en détails. Il me dit alors qu’il ne faisait pas partit de la trentaine, mais de la quarantaine. Je fis une mine stupidement surprise (=O) mais je me doutais bien qu’il se foutait de moi. Toutefois, je trouvais ça assez rigollot et je souris suite à cette remarque, ne souhaitant pas rire pour ne pas le déranger. Justin me raconta alors qu’avec le botox, on pouvait tout se permettre, et très bien se conserver. Je riais alors doucement, trouvant ces excuses bidon assez marrantes. Et il me demanda, quel âge j’avais. Et il supposa la cinquantaine. Je secouai la tête et soupirai comme pour dire qu’il avait tord (oui, bon ça ne vous étonne pas, mais je voulais ironiser sur mon âge moi aussi et supposer plus). Le photographe aux yeux verts repris sur le sujet du Canada, en me demandant si j’y avais été souvent et dans quels coins. J’avais peut-être oublié de préciser davantage de choses sur ce sujet, finalement. En même temps, il s’y était intéressé pendant un moment, alors c’était évident qu’il allait continue à s’y intéresser, non ? À moins que de l’avoir déçu, mais puisqu’il semblait demander davantage d’informations, je supposai qu’il était curieux sur le sujet et que forcément il cherchait à en savoir plus, non ?

« Moi, la cinquantaine ? Oh tu es gentil toi, je pourrais presque croire que tu me refais un de tes vieux plans de drague ! Non, j’approche de la soixantaine enfaites, mais tu sais, comme tu dis le botox, mais aussi le maquillage, les perruques, la chirurgie plastique et tout… C’est ce que ça donne ! » Dis-je en me regardant moi-même. « Non, je rigole. J’ai vingt deux ans et toutes mes dents… enfin j’espère bien ! » Dis-je d’un ton amusé. Je savais quand même que j’avais toutes mes dents, mais j’avais ressentit le besoin de placer une blague. Je repris donc « Sinon pour le Canada... Je n’y ai jamais vécu, mais j’y suis allez pour rendre visite à des oncles, et tantes, lorsque mes parents étaient encore ensemble, je veux dire… Du coup, ça doit faire des lustres que je n’y suis pas allez… »

Je me retournai vers lui, et il semblait déjà occupé. Je me demandais même s’il m’avait écouté. Il semblait ranger son appareil photo. Il semblait embarrasser, voir plus. Il soupira et je me demandais bien ce qu’il pouvait le faire soupirer de la sorte. Je n’avais pas dis des choses vexantes, alors pourquoi, m’étais-je demandé. Peut-être avais-je fais disparaître tout intérêt de sa part quand je lui ai expliqués que je n’avais jamais vécu au Canada ? Je n’en savais rien. Rien, du tout. Il semblait désolé, mais à la fois amusé. J’en conclus rapidement qu’il essayait de cacher ce premier air avec son sourire et ses expressions enjouées, mais on pouvait bien voir qu’il était légèrement dérangé. Je le regardais alors, laissant de côté mon sourire, affichant plutôt une mine incomprise. Le brun se mit à parler, et ses mots qui sortirent de sa bouche ne me firent pas forcément plaisir (même si ils ne me faisaient pas de mal ou quoique ce soit d’autre). Justin me dit qu’il n’était pas pressé de me laisser, mais que s’il voulait rentrer chez lui, il fallait qu’il prenne le bus qui allait passer. Je souris, comme si j’avais compris, mais je baissai les yeux, me doutant bien de la sincérité de ses dires. Il ajouta qu’il fallait mieux pour nous deux qu’il débloque sa voiture tout de suite pour qu’on puisse partir chacun de notre côté. Je refis le même sourire qu’il y avait deux secondes comme pour approuver ses dires. D’un côté, il n’avait pas tord, alors j’oubliais mes doutes, et je me dis que c’était finalement le temps de rentrer. J’avais prévue de rentrer depuis un bon moment, et si Justin devait partir à présent, je partirais moi aussi, m’étais-je dis. Il regarda le feu une fois et redirigea son regard dans le mien. Je souriais toujours légèrement, comme pour lui montrer mon accord envers son jugement. Je lui dis alors en me levant et en me tapent les cuisses quelques mots.

« Je te comprends pour le bus et tout… Alors si tu ne veux pas manquer ton bus, partons maintenant ! » Dis-je amusé. Je ne l’étais pas vraiment, mais quand il le fallait. « Enfin…Je ne sais pas si tu veux partir tout de suite, mais effectivement, il faut mieux s’y prendre maintenant pour être sur que tu ne manques pas ton bus. »

J’aurais pu lui proposer mon aide en l’emmenant chez lui en voiture, mais il avait refusé une fois et je me doutais bien qu’il allait certainement refusé une deuxième fois. S’il ne voulait pas que je le raccompagne chez son ‘amie’ et bien, ma foi, je n’allais pas lui retirer ce droit. Il faisait ce qu’il voulait après tout. Je restais quand même déçue de le laisser là, car après tout, je ne savais pas si nos chances de se revoir étaient grandes. Je lui avais donné mon numéro, certes, mais allait-il m’appeler ? Peut-être que non, peut-être que oui. Et puis allais-je être là quand il allait m’appeler ? Mon métier de mannequine me permettait d’avoir des jours de congés entiers, mais je pouvais parfois travailler toute la journée pendant une semaine et le pire c’est que tout cela était aléatoire. Je ne contrôlais rien de mon horaire enfaites. Du coup, je repensai à la veste que je portais. C’était celle de Justin après tout. Si je la gardais, n’allait-il pas essayer de m’appeler pour la ravoir ? Ne serait-ce pas normal, après tout ? Peut-être était-elle importante pour lui ? Alors si je l’emmenais avec moi, avec une excuse, ne serait-il pas obliger de m’appeler pour que je la lui redonne ? Oui ? Et bien j’avais trouvé mon idée, à présent. Je souris alors au beau brun aux yeux verts et lui dit d’une voix amusée, tout en commençant déjà à faire quelques pas vers ma caisse.

« Bah alors, tu viens ? »

Je commençais à marcher et me dirigea vers la voiture. J’attendais les pas du photographe s’approcher de moi, et je me doutais donc bien qu’il me suivait à présent. J’arrivai finalement à ma voiture. Je la regardais rapidement et je jetai un coup d’œil au photographe qui me suivait avec son sac. Je le regardai de haut en bas, me disant que j’avais bien le droit de le scruter de nouveau puisqu’il allait me quitter que j’allais probablement ne pas le revoir avant quelques semaines, voir plus s’il ne m’appelait pas. Je lui souris et je dirigeai mon regard vers la voiture une fois de plus, et retourna mon regard sur lui. J’essayai de diriger son regard vers la voiture, Levant les sourcils et en regardant furtivement ma caisse. Je m’approchai de lui, même un peu trop, pour me coller à une dizaine (ou quinzaine) de centimètre son oreille et je lui dis d’une voix provocatrice et taquine.

« Je te regardes faire, mon beau ! »

Je ne l’avais pas touché, non, j’avais seulement approché ma bouche de son oreille. Si je m’amusais ? Peut-être. Je laissai quand même un léger rire sortir de ma bouche d’ange (un ange qui approchait les hommes pour leur susurrer des mots dans l’oreille, oui oui) pour qu’il ne se fasse pas d’idée et qu’il comprenne que je faisais ça par pure moquerie plus qu’autre chose.

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