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Rencontre surprise ( Elodie )

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Rencontre surprise ( Elodie ) Vide
MessageSujet: Rencontre surprise ( Elodie ) Rencontre surprise ( Elodie ) EmptyLun 14 Déc - 15:13

Que de chamboulements en l’espace d’à peine une semaine ! Il y a à peine un mois, je n’aurais jamais osé penser que je puisse me balader en liberté dans la rue sans être poursuivis par les autorités (bon en l’occurrence je l’étais, mais elles n’étaient pas juste derrière moi !). Quoi qu’il en soit, je devais commencer ma collecte d’informations, j’étais sortis avec un but précis, c’était de retrouver ma petite sœur, et j’avais déjà assez chôme entre les soins que ma blessure avait nécessités, et le besoin très logique de trouver un endroit où dormir. Ces soucis mineurs (oui, j’avais un sens des priorités très particulier) enfin réglés, il ne me restait plus qu’à me lancer pleinement dans ma recherche de petite sœur perdue. Malheureusement je ne savais pas trop par où commencer, il y avait bien la forêt, et connaissant le caractère si particulier d’Abby les dernières années avant ma capture, je pouvais imaginer qu’elle se trouvait là-bas et vivait en ermite. Mais au fond de mon esprit, je ne pouvais pas m’empêcher d’espérer qu’elle serait redevenue la petite Abbygaëlle que je connaissais lorsque nous étions encore au Canada, et que ma disparition aurait au moins permis à ma sœur de redevenir elle-même. Dans ce cas elle se serait plus trouvée dans un lieu plus peuplé, avant elle aimait rire et s’amuser, alors pourquoi pas un bar du coin ?

Je me trouvais un peu stupide de penser de la sorte, en quoi la disparition de la seule personne survivante de sa famille l’aurait fait redevenir une fille aimante et sociable ? Aucune raison en réalité, mais je me voilais la face et surtout, j’avais assez peur de pouvoir la retrouver en même temps. Imaginer que l’état de ma sœurette se serait aggravé par ma faute m’inquiétait énormément, est-ce que je pourrais jamais me pardonner de l’avoir poussée à se sentir aussi mal et à s’enfoncer encore dans sa déprime déjà très présente avant ma disparition ? Et il fallait admettre, j’avais songé de très nombreuses fois à ce que je dirais à Abby le jour ou je serais sortit, mais malheureusement maintenant que j’étais justement dans le vif du sujet, je ne trouvais plus rien de potable. Comment excuser le fait de l’avoir laissée seule et abandonnée dans un monde qu’elle ne connaissait pas encore parfaitement ? Je ne connaissais pas non plus parfaitement la manière de vivre parmi les humains, mais avant nous étions deux, et c’était plus facile de s’en sortir que de rester seul comme elle l’avait été. Une grosse inquiétude donc, que ma sœur cadette puisse me reprocher de lui avoir mentis et de l’avoir abandonnée, lui avoir mentis car j’avais juré être toujours là pour elle, et que j’avais failli.

Ma décision avait donc été prise, autant guidée par le désir de retrouver ma sœur que par la crainte de ce que je pourrais découvrir, et j’avais donc décidé de me rendre au bar du coin, le plus peuplé pour être sûr de trouver des informations. Après avoir quitté l’appartement de Raven (qui m’hébergeait si aimablement rappelons-le pour les esprits mal tournés), je croisai son aimable voisin à qui je décrochai un sourire qui du lui faire peur étant donné qu’il rentra directement dans son appartement, et je me rendis ensuite en direction de la zone commerciale ou se situait le cœur de la ville (et donc les bars). Certes à cette heure de la journée (10h00), je n’avais pas de grandes chances de rencontrer grand monde, mais nous étions Samedi et par conséquent, ça me laissait espérer qu’une quelconque personne se serait rendu là-bas pour se reposer de sa semaine devant un café ou même étudier avec des amis (amies surtout !). Après un petit moment de marche, je me trouvai donc dans la zone qui m’intéressait, à savoir l’endroit ou le bar le plus coté du coin se trouvait. Pour une fois ma chance fut de mise, et je fut soulagé de constater que le bar faisait aussi café, ça permettrait peut-être bien de tomber sur des personnes qui ne seraient pas complètement saoules qui sait ?

D’un pas assuré, je poussai la porte du bâtiment, avant de la tenir pour laisser deux charmantes créatures entrer derrière moi, et je jetai un coup d’œil autour de moi histoire de voir ce que je pourrais bien tirer des personnes présentes ici. Trois gars au bar qui semblaient visiblement avoir déjà bien entamé la journée (et la bière devant eux occasionnellement), deux filles juste à coté qui bavardaient, puis aux tables, deux couples qui se bécotaient et une femme toute seule. Jolie blonde qui devait avoir mon âge et qui avait des cahiers posés autour d’elle sur la table, peut-être bien une étudiante qui révisait qui sait ? Mon regard revint aux deux filles du bar, l’une d’elle m’adressa un sourire alors que je posais les yeux sur elle, et je le lui rendis avant de me diriger vers les charmantes créatures (Qui n’attendaient que cela avouons-le !). Lorsque j’arrivai devant elles, celle au sourire me regarda un moment comme si je devais passer un test avant de pouvoir leur adresser la parole (et visiblement, je dus le passer avec succès étant donné qu’elle me décrocha un nouveau grand sourire), puis l’autre prit la parole, d’une voix sans accent, ou presque.

« On peut t’aider ? »

Tutoiement direct, j’aimais bien, généralement je ne me formalisais pas, ou du moins je préférais éviter de devoir jouer les snobs ou les bien élevés en vouvoyant des personnes de mon âge. Elles pouvaient m’aider, certes, sous plusieurs angles (malheureusement un de ces angles n’était pas prioritaire du tout), et je lui répondis d’un hochement de tête affirmatif. Je ne voyais pas comment introduire la question, mais bon, je n’allais pas palabrer et prendre des pincettes pour lui demander si elle n’avait pas vu une fille précise, elle pourrait penser que je cherchais une conquête, tant pis. Elles me plaisaient bien, mais ce n’était pas ma priorité (quoique j’en venais presque à la regretter), et je n’étais pas ici pour m’amuser (à mon grand regret). Je soupirai donc en essayant de passer outre ce que je gâchai (on a la même à la maison tu me diras, enfin à sa maison), et je répliquai, toujours souriant.

« Je suis désolé de vous déranger les filles, oui vous pouvez m’aider. Je cherche une fille, d’à peu près l’âge de la fille là-bas. Je désignai la jolie blonde qui semblait occupée par ce qu’elle faisait avant de reporter mon attention sur les deux poupées. Avec des cheveux noirs, des yeux verts, une gothique. Vous l’avez aperçue ? »

« Hum. »

Visiblement ce n’était pas le genre de répondre qu’elles attendaient, mais la première (celle au sourire), secoua la tête avant de répondre d’un ton calme.

« Désolée, nous n’avons vu personne comme ça. Tu devrais chercher la nuit dans les bars gothiques pour te dégoter ça tu sais. »

Qu’est-ce qu’elle allait s’imaginer, que j’étais en tripe sur les gothiques satanistes ? Très peu pour moi, mais je n’allais pas perdre du temps à m’expliquer, et je les remercia d’un geste de la min avant de me détourner alors qu’elles reprenaient leur conversation. Mon regard parcourut à nouveau la salle, se posant encore une fois sur la silhouette de la (jolie) blonde qui semblait travailler. Je pouvais bien l’embêter un peu tout de même, après tout quelle idée de bosser un samedi matin au lieu de s’amuser où de dormir ! Sans hésiter, je me dirigeai donc vers elle avant de stopper juste devant sa table. Attendant qu’elle lève la tête, je pris la parole, un sourire sur les lèvres comme pour m’excuser de la déranger (alors qu’en fait je m’en fichai pour tout dire, égoïsme puissance dix, surtout venant d’un pacifiste).

« Je te dérange ? Tu aurais deux minutes à m’accorder ? ne t’en fais pas, je te fais pas un vieux plan drague si c’est ce qui t’inquiète. »

Tutoiement encore et toujours, espérons juste que la demoiselle ne s’en formaliserait pas, même si mon style montrait de lui-même que je n'étais pas du genre à faire des manières. Quoi qu’il en soit, j’avais précisé que je n’allais pas la draguer (enfin ce n’était pas le but premier, mais la vie était faite d’imprévus !), histoire de ne pas me faire reofuler tout de suite si possible.

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Rencontre surprise ( Elodie ) Vide
MessageSujet: Re: Rencontre surprise ( Elodie ) Rencontre surprise ( Elodie ) EmptyMar 15 Déc - 6:36

    On dit souvent que plus ça change, plus c’est pareille. Que le temps file aussi vite qu’il est lent. Je ne suis pas d’accord, tout n’est pas pareil. J’aurais nettement préféré que rien ne change, que tout reste comme c’était avant. Ma vie était parfaite comme elle était, maintenant c’est tout à fait le contraire. J’ai l’impression que je vis dans un monde parallèle et pourtant aux yeux de presque tout le monde je suis Élodie. La même qu’il y a des semaines, la même depuis son enfance selon ma mère et Florent en tous cas. Je ne suis pas d’accord avec eux. Tout ce que je fais maintenant est différent. Le simple fait de marcher dans la rue me semble une expérience bien différente. J’ai toujours l’étrange impression que quelqu’un me regarde d’une drôle de manière. Un peu comme Tyler le fait. Je ne sais pas si ma mère lui a dit pour moi. Sincèrement, j’aime mieux ne pas savoir. Je risque de devenir paranoïaque et c’est loin d’être ce dont j’ai envie. Stupides chromosomes. Il faut vraiment que je parle à mon père. Je n’ai pas vraiment eu de temps pour lui dernièrement. J’espère qu’il pourra m’aider. Je ne sais pas comment, mais j’espère. J’ai peur de devenir folle à force de penser à cette histoire.

    Je sais très bien que je mets Florent dans tous ses états. Il s’inquiète pour moi ça parait. Il est en permanence à la maison, jamais chez lui. Je suis certaine que son copain, Jamie, va commencer à me détester. Ça serait dommage, je l’aime bien. Il faut absolument que mon frère cesse de s’en faire pour moi et qu’il commence à s’en faire pour lui. Depuis une semaine qu’il dort à peine. Je le sais parce que je ne dors pas beaucoup plus, seulement je fais semblant de fermer les yeux pour qu’il arrête de s’en faire. Il passe des heures entières sans bouger à me fixer. Vraiment, il est plus protecteur que mon père. Je l’adore et je suis vraiment heureuse qu’il soit là pour moi, mais il doit absolument reprendre sa vie. D’abord parce que c’est encore plus étrange que je passe tout mon temps avec mon frère qui me couve alors qu’avant j’arrivais à trouver un équilibre. Je le voyais souvent, mais jamais autant que maintenant. J’ai en tête que la seule obsession de mon nouveau « talent » et c’est le seul avec qui je me sens capable d’être normale ou comme avant parce que pour lui je suis toujours Élodie et je sais qu’il n’en a rien à faire qu’au fond je sois différente. Je veux retourner à l’école, pas juste physiquement, mais entièrement. Recommencer à écouter mes cours sans avoir peur que quelqu’un se rende compte de ce que je suis vraiment. Je veux retrouver mes amis, je veux que la vie reprenne son cours normal… Est-ce que quelqu’un peu modifier ma mémoire que j’oublie ce que j’ai fait et qu’on n’en parle plus jamais? De toute manière, j’ai fait bouger quelque chose qu’une fois. J’arrive plus à rien. Et c’est tant mieux comme ça. Peut-être au fond que j’ai halluciné. C’est sans doute ce que j’ai envie d’entendre de la part de mon père… Oui y a aucune autre option. Je veux qu’il me dise que je suis folle et que j’hallucine des choses!

    Quoiqu’il en soit, ce matin je me suis levé –non pas réveiller, notez bien la nuance – en me disant qu’aujourd’hui je recommençais à être moi. Et non une ombre de moi-même. J’ai embrassé Florent, j’ai pris mon sac et je suis partie de la maison. Je ne savais pas trop bien ce que j’avais l’intention de faire en quittant comme ça, c’est seulement en marchant dans l’air frais du petit matin – il était environ huit heure quand je suis partie de la maison – que j’ai eu l’idée d’aller m’installer au bar. Je connais bien le propriétaire de l’endroit et je m’entends bien avec lui. En fait, je m’entendais bien avec lui jusqu’à ce que je devienne une folle en liberté. J’espérais vraiment que rien n’est changé. Au fond, c’était ridicule. Je me cachais chez moi depuis seulement une semaine – semaine affreusement long me concernant. Je ne reste jamais chez moi, seule, aussi longtemps. – Bref je suis entré dans le bar, évidemment, il était presque vide. Personne ne vient prendre un café dans un bar, même si Joe l’offrait volontiers. Il y avait quelque petits groupes ça et là. J’ai choisi de m’asseoir à une table coller contre le bar comme ça je pourrais discuter avec Joe pendant que je fais des travaux. Du moins, que je tente de faire mes travaux.

    Parce qu’il y a déjà deux heures que je suis ici, j’en suis à mon troisième café au lait et j’ai a peine ouvert mes livres. Ils sont tous éparpillés devant moi, mais je m’entête obstinément à fixer la cuillère dans ma tasse pendant que Joe lave des verres. Je ne sais pas si j’ai écouté trop de film dans ma vie, mais je fixe ma cuillère en ayant l’intention de la faire tourné dans ma tasse. Elle ne bouge pas. Je sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle. C’est une bonne nouvelle si je me dit que comme elle ne bouge pas, j’ai encore plus de chance d’être folle. C’est une mauvaise nouvelle si je me dis que je n’ai rien halluciné, mais que je suis incapable de reproduire ce que j’ai déjà fait. La porte du commerce s’ouvre en laissant un courant d’air froid faire virevolter mes feuilles. Je soupire doucement en relevant la tête et la rebaisse immédiatement. Personne que je connais et personne qui pourrait m’intéresser puisqu’il se dirige déjà vers les deux filles au bar.

    « Je te sers un autre café ma chouette? Tu m’as l’air bien songeuse aujourd’hui… »

    « Écoute, trop de caféine pour moi ce matin… Je vais te prendre un jus d’orange d’accord? »


    Il me sourit. C’est drôle comment ses lèvres remonté jusqu’à ses pommettes me font pensé au sourire de mon père. Un sourire simple et chaleureux. Un sourire qui mettrait en confiance n’importe qui. Je lui rends son sourire bien heureuse d’être venue ici. On dirait que je me suis apaisée depuis que je suis ici. Et c’est tant mieux. Florent serait tellement heureux de le constater. Peut-être qu’il recommencerait à respiré normalement. Comme un jeune homme de vint-cinq ans doit le faire. Je plonge mon nez dans mon bouquin d’histoire de l’art en attendant que Joe revienne avec mon jus d’orange. Le manuel sans encore le café que j’ai renversé dessus la dernière fois que j’ai vraiment étudié. C’est fou, mais tout ce que fais me rend nostalgique aujourd’hui. J’aime bien l’histoire de l’art. Ça me permet de revoir la France d’une certaine manière puisqu’on voit plusieurs œuvres qui sont là-bas.

    Joe revient toujours aussi souriant avec sa serviette d’une main et on verre de l’autre. Dans la même main, il a une assiette avec un biscuit. Pour moi. J’en suis certaine je le connais. Rapidement, il dépose le tout devant moi. Vraiment, s’il était homosexuel, je le présenterai à Florent pour qu’ils sortent ensemble. Ça serait le meilleur copain que mon frère pourrait rêver d’avoir.

    « Voilà ma chouette, mange. C’est pour ton bien. Je te l’offre. »

    Je le remercie chaleureusement en lançant un regard au jeune homme qui est entré tout à l’heure. Il discute encore avec les deux filles du bar. Je me surprends à me dire qu’elles sont tout de même bien heureuses de discuter avec un mec aussi beau. Rapidement je retourne à mon bouquin en chassant cette idée. Vraiment qu’est-ce qui me prenait? J’ai sans doute été enfermée dans ma chambre pour trop longtemps, ça me donne de drôle de pensées. Découragée, je retourne à mon manuel et me met à la lecture d’un texte sur la Joconde de Léonard De Vinci. Joe retourne derrière son bar servir les autres clients. Alors que j’arrive presqu’à la fin de l’article, j’entends des pas dans mon oreille gauche. Plus léger que ceux de Joe. Je termine néanmoins ma lecture me disant que celui qui venait me voir pouvait bien attendre une minute de plus. Mais j’entends déjà les paroles d’un homme.

    « Je te dérange ? Tu aurais deux minutes à m’accorder ? ne t’en fais pas, je te fais pas un vieux plan drague si c’est ce qui t’inquiète. »

    En terminant ma lecture, je relève la tête lentement me demandant bien qui ça pouvait être. Et voilà que j’aperçois le beau jeune homme qui parlait avec les deux filles du bar. Probablement c’était-il fait poliment renvoyé et il cherchait une nouvelle victime, même s’il clamait le contraire. Peu importe, un peu de compagnie ne pourrait pas me faire de tord. Et puis, l’ancienne Élodie aurait acceptée volontiers qu’il se joigne à elle. Et si je voulais vraiment redevenir ce que j’étais, il fallait que j’accepte. Je l’observe un moment en souriant gentiment. Au bout de quelques secondes, je prends mes livres et les mets tous dans le même coin de la table pour faire une petite place à mon invité.

    « Oui. Oui, oui avec plaisir. Qu’est-ce que je peux faire pour toi? À part, partager un nouveau jus d’orange? »

    Je préfère prendre un ton léger tout de suite. J’ai assez donné concernant les conversations lourdes dans les derniers jours. De toute manière, il ne semble pas plus intéresser par une discussion pleine de manières et de formalités. Il doit avoir mon âge alors pourquoi se casser la tête? Il faut profiter de notre jeunesse, même si je suis différente. L’avantage avec tout ça c’est que lui ignore complètement qui je suis et comment j’étais avant. C’est comme si je repars en neuf.

    « Non, sérieusement. Tu veux quelque chose à boire? Je te l’offre. »

    Je ne lui laisse même pas le temps de répondre que je fais un signe de main à Joe pour qu’il vienne prendre une fois de plus ma commande. Décidemment, je vais dépenser une petite fortune en ce samedi matin.

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Rencontre surprise ( Elodie ) Vide
MessageSujet: Re: Rencontre surprise ( Elodie ) Rencontre surprise ( Elodie ) EmptyMar 15 Déc - 14:31

La jeune femme blonde termina sa lecture visiblement avant de lever les yeux, du moins c’est ce que j’en déduisais, à moins qu’elle n’apprécie particulièrement de regarder des mots en se disant qu’ils étaient bien beaux (dans ce cas, mieux valait me regarder moi bien entendu !). Un joli sourire se dessina sur le visage de la jeune femme, je ne l’avais pas spécialement remarqué avant alors qu’elle était penchée sur ses cahiers, mais elle était bien jolie, décidément le chance me souriait de ce je tombais sur des filles qui en valaient la peine ! (Et je comprenais occasionnellement pourquoi je ne rencontrais jamais de filles séduisantes à la fac de médecine avant puisqu’elles étaient toutes dans la ville, logique imparable). La blondinette réagit finalement au bout de quelques secondes en prenant ses livres pour les placer en bout de table histoire de libérer un peu le coin, et elle répliqua d’un voix où un léger accent semblait percer. Une étrangère ? Le jolie étudiante (enfin je déduisais qu’elle l’était visiblement avec tous les cahiers, elle ne lisait pas pour le plaisir quand même, ça n’existait pas ça ! La lecture pour le plaisir), accepta en me demandant ce qu’elle pouvait faire pour moi, à part partager une boisson. Sourire amusé sur mes lèvres, double chance, j’allais faire un combo si ça continuait comme ça. J’espérais simplement lui poser quelques questions au début, mais finalement ça se transformait en discussion sympathique, du moins ça en avait l’apparence. Je remarquai néanmoins qu’elle avait répondu en me tutoyant aussi, bonne chose, ce n’était pas une snob heureusement !

Après quelques secondes de silence pendant lesquelles j’avais rapidement analysé la situation, elle reprit la parole en disant qu’elle m’offrait ce que je voulais à boire, invité en plus de parler avec elle ? Le combo était fait, c’était plutôt sympa de sortir aussi tôt finalement (enfin tôt pour moi, même si nous approchions de l’heure de l’apéro). Elle avait déjà fait un signe de la main au serveur, et je haussai alors les épaules avant de tirer la chaise libre puis de m’asseoir à table avec la jolie demoiselle, et de prendre la parole d’un ton amusé (habituel pour moi pour tout dire), un sourire aux lèvres (encore une fois habituel), le regard plongé dans cela de lui jeune femme (moins habituel pour le coup).

« C’est sympa de ta part d’accepter, surtout que tu m’as l’air très occupée. Je regardai un instant les quelques libres relégués au bout de la table pour me laisser la place, avant de reporter mes yeux verts sur la jeune demoiselle. Et pour l’invitation, je te paye quelque chose on va dire, après tout je t’embête en prenant ton temps, c’est la moindre des choses. »

Je n’étais pas un mufle, en plus j’avais de l’argent alors autant en profiter non ? Petit sourire en coin adressé à la jeune femme alors que le serveur revenait encore vers elle, j’étais bien tenté de commander un truc alcoolisé, ça faisait longtemps que je n’en avais pas bu et puis ça permettait d’être plus zen, mais à 10h00 du matin et pendant une conversation sérieuse, mieux valait éviter tout de même. Je pris donc simplement un café, bien noir tiens, je détestais les cafés au lait ou ceux qui ressemblaient à l’eau ou du thé. Le serveur regarda ce que la jolie demoiselle voulait prendre, puis s’éloigna à nouveau alors que je le suivais du regard quelques secondes, pour finalement me concentrer à nouveau sur ma nouvelle interlocutrice. La jeune femme semblait plutôt partante pour m’aider, j’allais donc amener la situation avec plus de doigté qu’avant, j’avais été mufle c’était vrai, ce n’était pas trop le genre de question qu’on posait de la sorte quand même. Quelques secondes de silence, puis je repris la parole d’un ton aussi amusé qu’avant, toujours sans me départir de mon sourire amusé qui virait au sourire aimable (enfin presque, je n’étais jamais ‘aimable’, j’étais toujours un peu plus amusé, on ne se refaisait pas que voulez-vous !).

« Enfin, je te remercie encore une fois de m’accorder ton temps. En fait, je cherche…. Une fille, une gothique. Ma petite sœur, tu comprends, elle est partie de la maison depuis quelques jours et je m’inquiète, alors je la cherche. Elle a des cheveux noirs, des couettes, et elle est plutôt du genre sombre. Tu l’as déjà vu ? Enfin, tu viens souvent ici ? »

A ce moment je me rendis compte que ma dernière question pouvait avoir l’air d’un vieux plan drague (que j’avais justement promis de ne pas faire, quelle veine, je venant à parler en sous-entendus, plutôt en lapsus on dira. Léger moment de silence, un ange passe alors que j’espère juste une réponse positive, mais néanmoins, avant que la demoiselle ne puisse répondre, je ne peux m’empêcher de reprendre la parole, je l’interroge sans même me présenter, je devenais de plus en plus un mufle décidément (heureusement pas un buffle, les cornes, très peu pour moi). Tendant ma main à l’attention de la jeune femme histoire d’être un minimum poli en la saluant comme il se doit (bien qu’en généralement c’est le soulèvement de chapeau, mais, encore une fois, je n’en avais pas malheureusement), je repris.

« Et d’ailleurs, je t’agresse avec mes questions sans même me présenter, je m’appelle Justin. Justin Connor’s, je suis photographe. Et toi c’est comment ? Tu es étudiante à ce que je vois ? » Je désignai les quelques cahiers qui se traînaient au bout de la sable, encore une fois.

Voilà que je continuais avec mes questions personnelles, en fait je posais des questions comme j’aurais posé à n’importe qui, mais vu que j’avais juré de ne pas draguer, je trouvais des sous-entendus à tout ce que je demandais ! Bah, même si c’était le cas j’étais réellement venu ici dans le but de lui poser des questions, et pas d’obtenir son numéro (certes, si c’était le cas ça ne m’aurait pas dérangé, mais ce n’était pas le but premier, ou je serais venu dans ce bar tard le soir). Je me demandai ensuite pourquoi j’avais trouvé ce prénom lorsque j’avais rencontré Pixie, c’était laid. Justin. Franchement, en Français ça faisait presque ‘Juste un’, juste un sucre ? Avec ma chance, elle serait peut-être même bien française et ça lui ferait l’occasion de se moquer de moins intérieurement (ou extérieurement). C’était nul, quelle idée débile m’avait traversée l’esprit au moment ou je m’étais présenté ? Sincèrement, les années d’enfermement avaient tendance à se faire sentir sournoisement (notamment concernant mon inspiration). Après une nouvelle pose qui laissa enfin le temps à la demoiselle de répondre, je ne pus m’empêcher de lui poser une dernière question, son très léger accent me faisait trop tilter pour que je l’ignore.

« Et dis-moi, on dirait que tu as un accent, t’es étrangère ? »

Ce n’était pas une critique bien entendu, loin de là même, j’étais moi-même étranger, mais généralement les gens avaient plus tendance à dire la vérité lorsqu’ils voyaient qu’on s’intéressait à eux, et puis elle était jolie, elle devait avoir à peu près mon âge, alors qu’est-ce qu’il y avait de mal à ce genre de discussion ? De plus, ça faisait un sacré moment que je n’avais pas eu l’occasion de parler avec une étrangère comme moi (ou un étrange aussi certes), et je n’étais pas du tout contre le fait d’en apprendre plus sur elle (au contraire même). Sans compter que je n’arrivais pas à identifier son accent, une des pays de l’est ? Non, pas à ma connaissance, en tout cas pas du continent américain, c’était presque chose sûre dans mon esprit. Je restai enfin silencieux, ne trouvant plus rien à demander, enfin, pour le moment du moins. Restait à voir ses réponses.

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Rencontre surprise ( Elodie ) Vide
MessageSujet: Re: Rencontre surprise ( Elodie ) Rencontre surprise ( Elodie ) EmptyMer 16 Déc - 1:26

    J’ai aucune idée pourquoi, mais étrangement je me sens en confiance avec l’inconnu. Il n’a pas l’air méchant du tout et de toute manière une conversation ne m’engage à rien de bien compromettant. Il s’assoit finalement à la chaise prêt de moi alors que j’appelle Joe. Heureusement, il semblait prendre la conversation aussi légèrement que je le voulais. Il me sourit et je me rends compte que je souris bêtement en le regardant. J’ai l’impression d’avoir treize ans encore. Comme si je rencontrais un garçon pour la première fois. Je me trouve ridicule et je sais très bien que Florent me claquerait en me ramenant à l’ordre. Il aurait raison de le faire. Je suis ri-di-cule. En plus, comme si ce n’était pas assez, je me sens prendre une grande bouffé d’air et … il sent drôlement bon. Ça « Suffit Élodie!» me dis-je en continuant de sourire. Joe arrive près de nous et le jeune homme commande son café en me disant qu’il m’offrait lui-même ce que je voulais. Par chance qu’il avait promis de ne pas draguer, sinon ça aurait l’air d’une invitation. Quoique c’est quand même mignon. M’enfin je prends un autre verre de jus d’orange. Je vais devoir aller faire un tour à la salle de bain avant longtemps si je continue à ce rythme là.

    Joe me lança un coup d’œil avant de partir qui se voulait beaucoup trop complice à mon goût. Qu’est-ce qu’il allait imaginer encore? Je suis prête à parié que dès que je vais quitter le jeune homme – je ne sais toujours pas son nom d’ailleurs. C’est un peu étrange de toujours référé à lui en tant que jeune homme. – il va venir me demander comment ça c’est passé, comment il est et s’il a des chances. Vraiment je connais trop Joe et il est trop protecteur. Encore heureuse de ne pas être sa fille. Bref, mon nouvel invité me dit qu’il est heureux que j’aie accepté de lui accorder une minute. J’espère, en réalité, que ça dure plus qu’une minute parce que sinon, je vais devoir retourner à mes études et franchement j’ai en aucune envie. Il me regarde droit dans les yeux et je dois dire que c’est tout à fait charmant. Il y a tellement de monde qui fuit les regards dernièrement, moi la première. J’ai atrocement l’air d’une enfant en le regardant avec mes yeux tout ouvert et mes joues qui commencent à rougir.

    « En faite, tu ne me déranges pas du tout. J’arrivais pas vraiment à me concentré. Trop de café il faut croire. Tout ça pour dire que ça me fait plaisir que tu sois venu interrompre mes études. Da Vinci peut attendre encore quelques minutes. Depuis le temps qu’il est mort, il peut attendre encore le temps d’une conversation. »

    J’en fais vraiment trop parfois. Un peu plus et je lui disais que j’étais désespérés et que j’étais folle de joie de le voir débarqué. Un peu plus encore et je lui disais que ça m’enchantait qu’il se soit fait renvoyer par les deux filles. J’ai le cœur qui bat affreusement vite à cause de la caféine dans mon système et ça me donne encore plus mal à la tête, mais il est hors de question que je laisse affecter. Ma seule crainte c’est que je sois assez stupide pour arriver à faire bouger quelque chose pareille comme dans mon cours de chimie. S’il fallait que ça arrive j’en mourrais. Pourquoi diable est-ce que je suis aussi obsédé? Je me replace sur ma chaise en espérant pouvoir reprendre mes esprits par le fait même. J’en suis certaine, il doit me prendre pour une folle furieuse. Au moins, il ne passe aucun commentaire et il continue la conversation en souriant comme si de rien était. Avec un peu de chance rien ne parait dans mon visage. Il me partage enfin pourquoi il était venu me voir en premier lieu. Avant que je ne décide de l’inviter à prendre un verre avec moi. Il recherche donc sa sœur. Elle est partie de chez lui et il s’inquiète et moi je trouve tellement mignon qu’il recherche sa sœur en s’en fasse pour elle. Enfin quelqu’un qui pourrait comprendre le genre de relation que j’ai avec mon Florent. Je l’écoute et je le regarde et je me rends compte que dans ses yeux il y a vraiment quelque chose d’inquiet. Peut-être que c’est plus grave qu’il ne le laisse paraître. Je préfère ne pas poser de question, histoire de ne pas être trop indiscrète. J’écoute plutôt la description qu’il me fait de celle-ci. Une gothique aux cheveux noirs? C’est plutôt vague comme description.

    « Écoute, je te mentirais en te disant oui. Tu n’as pas une photo d’elle? Parce que vraiment c’est trop vague je pourrais penser à n’importe qui. Mais si tu veux je pourrais t’aider si tu veux…Quel âge a-t-elle? Peut-être comme ça tu saurais où chercher? Elle ne peut pas être bien loin j’imagine. M’enfin j’espère pour toi. M’enfin je ne l’ai jamais vu ici si c’est ce que tu veux savoir en me posant la question. Sinon, oui je suis ici trop souvent à mon goût. »

    Je rigolais doucement en m’entendant. C’était tout à fait vrai. Je suis ici trop souvent. Je viens avec mes amis, avec mon frère, seule et parfois même avec ma mère. Joe aime bien Marine. Il trouve son prénom à mourir de rire. Fichues origines françaises. Ma mère faisait rire de son nom parce qu’il correspondait à une sorte de soldat américain ou quelque chose du genre et moi, personne arrivait à le prononcer correctement. Ça donne chaque fois, immanquablement, un genre de « Ilody ». Bref, j’ai hâte de savoir son nom, même si je n’ose pas lui demander, mais je n’ai aucune envie de recommencer une nouvelle fois mon discours sur la manière de dire : Élodie correctement. Le jeune homme semble avoir le même genre de réflexion que moi puisqu’il me tend la main et se présente joyeusement. Justin Connor’s. Je souris en me souvenant que j’avais une copine en France qui s’appelait Justine et que ça sonne drôlement de la même manière dans mes oreilles. Je sentie mes lèvres formé un sourire en coin involontaire.

    « Je suis Élodie, mais tu peux m’appeler… Comme tu veux en faite. Je sais que c’est pas évident à dire. Photographe tu dis? Chouette! J’étudie en art. La photo étant considéré comme de l’art je serais bien heureuse de voir tes photos. Tu fais quel genre de cliché? »

    Je parle comme si on allait se revoir après notre discussion. Je n’en ai aucune idée. De mon côté ça serait un oui. On semble bien s’entendre quand même, mais j’ai aucune idée de comment il prend la situation de son côté. J’avale un une grosse gorgée de mon jus pour faire passer la rougeur dans mes joues. Même si ce n’est pas apparent je suis quand même gênée. Il me laisse le temps de finir mon verre avant de me demander si je suis étrangère. Touché. Quoiqu’il n’avait pas tellement eu à se casser la tête. Je veux dire, c’est quand même apparent. Je ne suis toujours pas arrivé à perdre l’accent français de ma naissance. Bien sûr, c’est beaucoup moins pire qu’au début, mais je n’arriverai jamais à l’effacer complètement.

    « Oui. Je suis française d’origine, mais il y a quand même assez longtemps qu’on est ici. J’étais assez jeune quand nous avons dû déménager. Et toi? Tu vis dans le coin? Depuis longtemps? »

    Je ne suis pas tout à fait certaine qu’il vive dans le coin parce que je ne l’ai jamais vu avant, mais on sait jamais la ville est tout de même assez grande et je n’ai probablement pas fait attention à lui. Ma mère désapprouverait mon comportement actuel en me disant que je ne suis pas prudente de raconter ma vie à un étranger, mais Justin me semble vraiment une bonne personne de toute façon je ne me suis pas introduite en disant : Bonjour je m’appelle Élodie et la semaine dernière j’ai découvert que je savais bouger les choses par la penser – enfin je crois. Je commence à avoir des fourmis dans les jambes à force d’avoir de l’énergie à cause du café et ne pas la dépenser. Je regarde Justin en lui souriant gentiment. Je me demande en même temps s’il ne me prend pas pour une folle furieuse. Parce que moi, je le trouve tout à fait intéressant!

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MessageSujet: Re: Rencontre surprise ( Elodie ) Rencontre surprise ( Elodie ) EmptyMer 16 Déc - 14:31

La jolie demoiselle avait une légère tendance à virer au rouge, enfin très légèrement, nettement moins que la brunette rencontrée au siège du gouvernement. C’était plutôt marrant, je ne pouvais pas me retenir de me dire que les filles qui rougissaient étaient de plus en plus fréquentes. C’était très étrange de constater d’ailleurs, que les filles le faisaient plus que les garçons. Pensées stupides qui traversaient mon esprit alors que la demoiselle était en train de répondre. Elle me signifia que je ne la dérangeais pas du tout et que visiblement elle n’arrivait pas trop à se calmer, puis elle ajouta qu’elle avait le temps d’une conversation. Le serveur était déjà passé apporter les commandes, à croire que visiblement la jolie blonde avait ses faveurs (enfin ça, je pouvais le comprendre tout de même). Léger sourire, c’était plutôt bien partit finalement, si elle ne m’envoyait pas bouler ça ne pouvait être que bon signe après tout, enfin, je ne devais pas perdre de vue que je venais de lui dire que je ne cherchais pas à la draguer (des fois on pouvait en revenir à regretter de dire de telles conneries, mais après tout je ne devais pas perdre de vue le fait que j’étais seulement venu ici pour rechercher des informations sur ma sœur, et rien d’autre).

« Trop de café certainement, enfin remarque, rien de mieux pour rester éveillé, et vu ce que tu es visiblement en train d’étudier, je comprends que tu en ai largement besoin ! Et comme tu dis, les études, on a le temps, autant profiter d’un petit moment pour se détendre, enfin même si je te colle une pseudo interrogation avec toutes mes questions. »

Un ton badin comme toujours, la jeune femme avait l’air un peu tendue, difficile de savoir pourquoi, est-ce que j’étais du genre à avoir l’air tellement louche que les filles ne pouvaient plus se sentir à l’aise en ma présence ? Ca m’embêterait bien cela dit, non pas que je passais mon temps à draguer des filles, mais en profiter un peu de temps en temps pour faire des sous-entendus agréables et complimenter les filles (et éventuellement obtenir un nom ou un numéro si elle était de bonne humeur), c’était plaisant des deux cotés. Bref, inutile de palabrer mentalement sur le sujet, je n’avais pas spécialement besoin d’avoir l’air plus louche à ne pas entendre ce qu’elle pourrait me dire parce que j’étais perdu dans mes pensées. Si j’en venais à être traité de gars louche par une nouvelle fille, ça risquait de me vexer réellement. Je fus tiré de mes pensées lorsque la jolie blonde se réinstalla sur sa chaise, est-ce qu’elle était en train de s’ennuyer ? Un regard rapide sur son visage pour essayer de voir si elle affichait une expression blasée, mais rien. J’adressai au sourire aimable à la blondinette histoire d’essayer de la détendre un peu, je n’avais pas envie qu’elle me claque entre les pattes (avec autant de café que ce qu’elle venait de dire dans le sang, en même temps c’était presque normal, mais tout de même, je devais tomber sur une droguée au café). La jeune femme répondit finalement au sujet de Abby, elle expliqua qu’elle mentirait si elle disait oui, et une légère grimace contrariée prit furtivement la place de mon sourire avant de disparaître aussitôt alors qu’elle était en train de continuer son explication.

Elle me demanda si je n’avais pas de photo d’elle, et avec une légère surprise, je constatai que non justement. Certes ma sœurette n’aimait pas les photos, mais j’étais quand même un photographe non ? J’étais légèrement sensé être justement celui qui avait le plus de photos des gens. J’en avais bien des autorités du coin, du gouverneur (de jolies filles croisées dans la rue, mais ça c’était autre chose), mais absolument aucune de ma sœur. D’un autre coté c’était logique, depuis mon évasion je n’avais pas recroisé Abby, et les photos que j’avais d’avant m’avaient été enlevées malheureusement. La blonde avait ajouté qu’elle pouvait m’aider, me demandant quel âge elle avait, et si je savais ou commencer à chercher. Elle ajouta qu’elle ne devait pas être trop loin, puis conclut en affirmant qu’elle était souvent ici, un peu trop à son goût même. Son rire était léger et franchement agréable, je ne pus m’empêcher de sourire à mon tour en l’entendant, et je secouai finalement la tête d’un air négatif avant de répliquer, un ton amical et légèrement amusé.

« Pour un photographe comme moi, c’est le comble en effet, mais je n’ai aucune photo d’elle malheureusement. Tu sais ce que c’est, vous, les filles, vous êtes toutes parfaites mais pourtant vous refusez d’être prises en photo ! Ma sœur en est un parfait exemple. Donc je crois que malheureusement, je vais devoir me débrouiller pour regarder ailleurs. Merci quand même. Légère pause accompagnée d’une expression passablement triste pendant quelques secondes, et je repris mon sourire avant de répliquer à nouveau. D’un autre coté, tant mieux si tu est trop souvent ici, au moins ça nous aura permis de discuter un peu ! Enfin, j’espère que tu verras bien ça comme un point positif. »

En effet, les gens avaient souvent tendance à virer à l’avis négatif sur moi après quelques échanges de discussion. Restait juste à espérer que ça ne virerait pas ainsi pour cette fois. Après que je me présente, la jeune femme laissa un sourire amusé se dessiner sur ses (belles !) lèvres, et je ne pus m’empêcher de sourire à mon tour, visiblement elle avait le même avis que moi sur la question du prénom ! La demoiselle répliqua, se présentant en tant que « Elodie », puis elle ajouta que je pouvais l’appeler comme je voulais. Puis elle enchaîna en me demandant quel genre de clichés je faisais, expliquant qu’elle étudiait dans l’art, puis elle précisa qu’elle serait bien heureuse de voir de mes photos. Ca aurait été avec réel plaisir que je lui aurais montré mes ‘œuvres’, mais malheureusement je venais justement de passer au journal pour les vendre à bon prix. De toute manière je doutais que ce genre de clichés étaient intéressants pour une étudiante en art comme elle. Un petit moment d’hésitation, puis je répliquai à mon tour.

« Elodie ? Ca ça dit comme ça ? Je ne connaissais pas comme prénom, enfin je vois que le mien te fait rire, je te comprends, c’est mon cas aussi, on ne choisi pas son prénom malheureusement comme on dit ! Petite pause avant de reprendre. Et photographe, je dirais indépendant, je vends mes photos aux journaux et aux magasines en réalité, je n’ai pas trop le choix pour l’instant, donc on va dire des clichés habituels, mais je préfère les portraits sinon, seulement je n’ai pas trop le temps pour le moment on va dire. Et des études en art, dans quelle branche exactement ? »

La jolie ‘Elodie’ (j’avais du mal à me faire à cette prononciation cela dit), but une gorgée de son verre avant de répondre à ma question sur ses origines. Elle habitait ici depuis quelques temps, mais se trouvait être française. Ah ! Ma veine, elle devait certainement avoir pensé à le vieille blague qui m’avait traversé l’esprit juste avant, j’étais tellement chanceux décidément…. Un sourire se dessina sur mes lèvres alors qu’elle m’expliquait qu’elle avait déménagé ici étant enfant, puis elle me retourna la question alors que je me retournai un instant pour regarder quelqu’un qui venait d’entrer juste à ce moment dans le bar. Reportant mon regard vert sur la demoiselle, je répliquai, toujours d’aussi bonne humeur.

« Française ? C’est original, c’est joli comme pays de ce que j’entends dire dessus, mais je comprends mieux la prononciation de ton prénom maintenant. Et tu vis avec ta famille ? T’as des frères ou des sœurs ? Je me basais sur le fait qu’elle parle de ‘nous’, pas obligatoirement elle et ses parents, peut-être aussi un frère ou une sœur. Sinon moi, je vis dans le coin depuis quelques années, je suis Canadien de base, mais j’ai déménagé ici avec ma famille, un peu comme toi en fait, mais c’était il y a longtemps. Et tu te plais bien dans le coin ? Ca chance beaucoup de la France non ? »

La jeune femme souriait, c’était plutôt plaisant de parler avec une personne de bonne humeur pour une fois, ça changeait. Pendant quelques secondes l’idée qu’elle puisse être un membre de l’opération me traversa l’esprit (ils seraient sadiques d’appâter les mutants à coup de jolie fille cela dit !), mais l’idée s’envola aussitôt, elle était trop…. Naïve ? Sincère ? Je ne savais comment qualifier ça, mais quelque chose se dégageait d’elle qui me rappelait presque Abby, avant qu’elle ne devienne gothique bien sûr (et les cheveux noirs ainsi que le regard assassin en moins).

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MessageSujet: Re: Rencontre surprise ( Elodie ) Rencontre surprise ( Elodie ) EmptyJeu 17 Déc - 7:40

    Ok. C’est définitivement clair : ma mère me tuerait si elle savait que je parle avec Justin et Florent l’adorerait. Florent a trop les mêmes goûts que moi c’est un peu troublant parfois. Je ne sais pas pourquoi je pense toujours à mon frère, pourquoi je ne suis pas capable de faire la moindre petite chose comme de parler à un très beau jeune homme. Florent hante toujours mes pensés j’analyse tout mes moindres faits et gestes en me demandant ce qu’il penserait ou s’il approuverait ou pas. Je sais très bien que je suis ridicule et je suis par le fait même tout à fait heureux que Justin ne puisse pas lire mes pensés ou les entendre parce que je serai morte de honte. … Qu’est-ce qui me dit qu’il ne peut pas les entendre au fond? Je ne suis pas la seule un peu étrange si ma mère est à ce point prudente avec moi ici. Hey merde! Pourtant, je le saurais s’il pouvait lire mes pensés parce qu’il y a longtemps qu’il aurait pris la clé des champs en me traitant de folle. Je le regarde alors qu’il me répond, lui aussi sourit. D’un œil extérieur, je suis certaine que nous avons l’air de deux jeunes en train de flirter ensemble, même si je sais que ce n’est pas le cas – quoique ça ne me dérangerait absolument pas. Je me mets à le détailler son visage alors qu’il me dit qu’il est désolé de me poser toutes ses questions. Il a vraiment de très beaux yeux. C’est dommage que ce soit lui derrière l’appareil photo et non devant parce que vraiment. Et son sourire! Tout à fait charmant!

    -Tu peux me poser autant de questions que tu veux! Ok, je sais pas trop ce que ça veux dire, mais ça me fait plaisir de pouvoir t’aider. De toute manière, je n’ai rien à cacher alors j’y vois aucun problème.

    C’est tout à fait faux. J’ai un gros secret, mais bon. Je ne suis pas assez tête en l’air pour me vendre au premier beau garçon qui croise ma route. Je fais vraiment de mon mieux pour rester assise en place. J’ai toujours de l’énergie à revendre, mais aujourd’hui c’est pire que jamais. Quelle idée aussi de venir s’asseoir au bar de Joe un samedi matin. Je regrette presqu’il ne soit pas onze heure du soir, que le bar ne soit pas plein à craquer et que la musique soit au fond. Parce que…j’irais danser. Bon peut-être pas parce que Justin m’avait promis de ne pas me draguer, mais peut-être que oui. Je danse souvent avec mes amis pourquoi pas avec lui? Faut-il vraiment que ça implique quelque chose de plus quand on ne connait pas beaucoup la personne?

    M’enfin, je reviens à la discussion que j’ai avec Justin parce que c’est très impoli de ma part de l’écouter à moitié. Il répond à ma question concernant la photographie de sa sœur. Apparemment il n’en possède pas. Ce que je trouve étrange parce que premièrement il est photographe de métier et il devrait prendre des photos des personnes les plus importantes de sa vie à tout moments. Ou c’est seulement moi qui vie avec des vieux clichés sociaux en tête? Je l’ignore, mais chose certaine moi je ne suis pas photographe et j’ai au moins une vingtaine de photo de Florent et de Clark dans mon cellulaire et c’est sans compté les autres photographies que j’ai d’eux à la maison. C’est étrange, mais comme on dit : cordonnier mal chaussé. J’imagine que c’est la même chose avec les photographes. De toute manière, il m’explique à la blague que comme presque toutes les filles, sa sœur n’aime pas se faire prendre en photo. Il dit « vous » en parlant de toutes les filles qui sont parfaites et je me sens drôlement concernée par le compliment. Je rigole complètement flatté et attendrie par le compliment. Et comme si je ne suis pas assez sous le charme il ajoute avec ce sourire qui me fait fondre que notre rencontre est un point positif.

    -Vraiment? Aucune photo de ta sœur? Dommage. Mais, c’est faux : pas toutes les filles détestent se faire prendre en photo. Ça dépend seulement du contexte. Et de ce que j’ai fait avant! Et je suis bien heureuse pour la première fois de passer tout mon temps ici. Sinon, je n’aurais pas une super conversation avec toi.

    Peut-être que Justin m’avait promis de ne pas me draguer, mais je suis, moi, en droit de le faire non? Parce que ce que je viens de dire ressemble tout à fait à ça. Sauf que moi je m’y prends vraiment mal! Et que c’est vraiment très apparent. Ce n’est pas ma faute toujours si je n’ai que de pitoyables échecs dans ce domaine? J’espère simplement qu’il n’en fera pas un cas. Vœux fait, vœux exhaussé. Il se bute à la prononciation de mon prénom comme, malheureusement, le monde anglophone entier. Je ne peux m’empêcher de rire en entendant son premier essai assez pitoyable. Comme je l’avais prédit ça ne ressemblait en rien à mon vrai nom. Pourquoi est-ce que je ne pouvais pas avoir un prénom aussi simple à dire que : Justin. D’accord, il y a bien Anne dans mon prénom, mais je ne l’utilise jamais et c’est tellement…commun? Je ne l’aime pas beaucoup pour être honnête.

    -T’en fait pas. Personne n’arrive à le prononcé correctement. Suffit de le découpé pour bien comprendre comme le dire… Faut dire Élodie comme si tu disais : Hey, low, Dee? Je sais pas trop en faite c’est ce qui ressemble le plus à mon nom avec des mots en anglais. Au moins, ton prénom est simple à prononcer. J’avais une amie qui portait presque le même prénom quand je vivais en France. Justine. Tu sais à la française! Mais Justin c’est parfait. Je t’assure!

    Je prends un pause question qu’il assimile toute l’information que je viens de lui balancer. Et reprend au sujet des photos qu’il fait. C’est dommage qu’il les ait déjà vendues. Je me console en me disant qu’au moins ce ne sera probablement pas les dernières parce que comme tout le monde il a besoin d’argent pour vivre.

    -Oh ça va. Il y en aura probablement d’autre après tout. Sinon, le portrait c’est très bien! Ça demande beaucoup de talent. Autant en photo qu’en peinture. C’est jamais facile de montrer les gens sur leurs bons côtés! J’étudie en art général pour le moment, alors j’en vois des quantités phénoménales et vraiment ce n’est pas toujours très beau.

    Je rigole timidement. Ça suffit la tempête de compliments! Il va finir par croire que je suis une psychopathe. Il me sourit encore, alors j’imagine que c’est un bon signe. Vraiment, il est trop génial. Comme première impression c’est réussit. Il y avait longtemps que je n’avais pas eu une conversation aussi intéressante avec un étranger. Il me raconte qu’il est Canadien, mais que comme moi il a déménagé lorsqu’il était plus jeune pour s’installer dans la ville. Le Canada, j’ai entendu tellement de bien sur ce pays mais je n’y suis jamais allée. Peut-être qu’un jour, j’aurais la chance d’y mettre les pieds. Sait-on jamais. Puis c’est son tour de m’assaillir d’une tempête, mais une tempête de questions. Je le regarde, les yeux suppliant de me laissé une chance de répondre à ses questions s’il ne veut pas que j’en oublie une et je ris.

    -Oui moi aussi je suis déménagée avec ma famille. Mes parents et mon grand-frère Florent, mais mes parents sont divorcés maintenant et ma mère s’est remarier avec un autre homme, alors j’ai un demi frère maintenant. C’est bien ici quand même. Pas Orléans, mais c’est chez moi maintenant.

    Mon ventre gargouille à ce moment là. Gênée, je rougis une fois de plus – une fois parmi tant d’autres – en m’excusant. Je pense à ce qu’il m’a raconté sur sa sœur et je me dis que si c’était pour Florent je ne resterait pas assise dans un bar avec une parfaite inconnue – un peu moins inconnue qu’au départ je l’avoue – et a discuter avec elle aussi intéressante pouvait être la discussion. Je fouillerais toute la ville pour le retrouver. Rapidement, je prends mes cahiers et les range dans mon sac à dos. Je lance un regard à Justin qui visiblement n’y comprend rien.

    -Je crois que ta sœur n’est pas ici. Et ce n’est pas en restant chez Joe que tu vas réussir à la retrouver. Alors je te propose ceci : On continue notre discussion en la cherchant ailleurs où je pourrais manger en même temps! M’enfin si tu veux de mon aide. Je pourrais comprendre que tu ne préfère pas… Au fait, elle s’appelle comment ta sœur?

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MessageSujet: Re: Rencontre surprise ( Elodie ) Rencontre surprise ( Elodie ) EmptyVen 18 Déc - 11:59

La jolie demoiselle avait répliqué que je pouvais lui poser toutes les questions que je voulais, que ça lui faisait plaisir de pouvoir l’aider et qu’elle n’avait rien à cacher de toute manière. Ah ! Un point de dissemblance entre nous deux, justement j’en avais un gros moi, de truc à cacher, la preuve en était que j’avais simplement mentis sur mon prénom, c’était un signe du fait que je n’étais pas du tout tranquille (et en même temps, pourchassé par des tarés à l’esprit de réflexion atrophié, quoi de plus normal). La jeune femme avait l’air de m’accorder assez facile sa confiance, et d’un coté ça me faisait bien plaisir (et puis ça me laissait peut-être même imaginer qu’elle agissait de la sorte parce que mon charme naturel la séduisait. Même si je pensais plutôt qu’elle était plutôt trop naïve de nature), mais de l’autre coté, je me disais que ça paraissait un peu louche, elle pouvait se mettre en danger ou alors chercher à ce que moi je la prenne trop en confiance et que je saute dans le piège. Bon, certes, je ne pensais pas que la séduisante Elodie puisse être une dangereuse femme de l’opération qui cherchait à me remettre dans mon ancienne location (ou plutôt celle aimablement prêtée par l’état), mais tout de même, méfiance était mère de sûreté. (bon, c’était sagesse le véritable terme mais l’idée restait la même donc on s’en fichait au final). Après quelques instants de silence de la part de la jolie jeune blonde (décidément, les blondes avaient toujours ce petit plus que j’aimais bien, peut-être bien l’air si naïves qu’elles en devenaient presque trop enfantines), je répondis à mon tour, un ton toujours aussi badin comme si nous parlions de la pluie et du beau temps.

« Je t’en remercie, ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre des personnes aussi altruistes que toi. »

Je ne mentais pas, c’était sincère lorsque je disais ça, en réalité on va dire que je n’avais pas spécialement le choix ces derniers temps, je tombais bien sur des filles gentilles (ah oui d’ailleurs, je rencontrais uniquement des femmes depuis ma sortie, peut-être que les hommes avaient été réduis à un nombre inférieur pendant mon emprisonnement, les rêves étaient tous permis !) et serviables, mais tout de même, je devais admettre que j’appréciais le fait qu’Elodie accepte aussi facilement que j’aborde des sujets de questions avec elle (bon, j’avoue, si j’avais demandé ses mensurations, je n’étais pas très sûr qu’elle ne me colle pas une baffe en s’en allant, mais tout de même. (De toute manière j’avais l’œil, et je savais à peu près estimer ce qui m’intéressait à ce sujet, inutile de risque une baffe par conséquent)). La jeune femme rigola finalement lorsque je parlai des femmes qui étaient très belles mais qui n’avaient pas envie de se faire prendre en photo, c’était tout à fait vrai, combien de fois est-ce que j’avais remarqué qu’elles étaient du genre à refuser d’être prises par peur de sortir sous un mauvais angle ? Malgré le fait que généralement elles sortaient toujours parfaites, du moins à mes yeux (bon certes, certaines étaient plus parfaites que d’autres, mais au final, une femme restait une femme, et c’était toujours beau à regarder). La française répliqua qu’elle trouvait ça dommage que je n’ai pas de photos d’elle, et je fus le premier à l’approuver dans mon esprit (entre les questions que je me posais sur elle, et la pensée de ma sœur qui passait encore une fois par l), puis elle affirma que j’avais raison concernant la prise de photo, ce qui me fis franchement sourire, pour une fois qu’une fille l’avouait. Après cela, elle conclut qu’elle était heureuse de passer autant de temps ici pour la première fois, sans quoi elle n’aurait pas pu parler avec moi. Mon sourire s’agrandit légèrement alors que je répondais, regardant rapidement autour de nous avant de reporter mon attention sur le beau visage de la jeune femme.

« C’est réciproque, j’ai bien fait de venir faire un tour dans ce bar, même si je pensais qu’aussi tôt le matin il n’y aurait personne. »

Après que je prononce son prénom la jeune femme sembla rigoler, elle avait visiblement l’habitude qu’on écorche son prénom, et c’était tant mieux pour moi parce que j’avais vraiment du mal à le dire. Elle le prononçait tellement bien, mais impossible d’utiliser le même accent. Elle expliqua rapidement comme le prononcer correctement, c’était plutôt marrant de se faire donner des cours de langue (enfin dans le sens des cours de langue étrangère, et pas l’autre sens connu de l’expression, du moins pour le moment. Non, j’avais juré, enfin je croyais), par une jeune femme rencontrée dans un bar. La demoiselle enchaîna en disant que mon prénom était au moins plus simple à prononcer, expliquant qu’elle avait aussi une amie qui s’appelait de la sorte. Quelle veine, j’avais choisi un prénom qui se trouvait être féminin chez les Français, un coup rude ma virilité (et j’espérai juste que la jeune femme ne songerait à rien ce sujet). Elle prit une légère pause avant de reprendre la parole en disant qu’il y aurait certainement d’autres photos, et elle enchaîna en disant que le portrait était une bonne chose. Elodie expliqua qu’elle trouvait difficile de rendre le bon coté des gens, puis elle répondit à ma question au sujet de ses études, expliquant juste qu’elle étudiait en art général et qu’elle en voyait de grosses quantités. Un léger rire qui me fit sourire de plus bel, et je hochai légèrement la tête avant de répondre brièvement à mon tour.

« Le portrait ne nécessite pas forcément de rendre la personne le plus beau possible, mais simplement de refléter ce qu’elle est réellement, enfin je trouve. »


Après mes multiples (trop multiples même) questions, la jeune femme me décrocha un regard légèrement suppliant. Bon, en effet, j’abusais un peu, mais elle venait de me donner l’autorisation de lui poser des questions non ? Alors je ne me gênais pas, même si malgré tout j’occultais les questions trop…. Louches, enfin, pour paraître encore une fois louche aux yeux d’une femme (yeux qu’elle avait fort jolis d’ailleurs !). Nouveau rire cristallin qui me pousse à me dire que l’accent français donne une touche particulièrement appréciable à son rire (je me disais soudain que les Françaises étaient aussi réputées pour le french kiss, décidément, elles avaient tout pour elles), et elle reprit la parole. Elodie répondit en disant qu’elle était ici avec sa famille, son grand frère et que finalement ses parents avaient divorcé, puis que sa mère s’était remariée avec un autre homme et qu’elle avait un autre frère désormais. Elodie cita Orléans, une ville que je connaissais bien (la pucelle d’Orléans, Jeanne d'Arc, j’en avais entendu parler, et avec un tel surnom, impossible que je l’oublie !). Je hochai légèrement la tête avant de répondre très brièvement, mon sourire s’étant légèrement effacé pour laisser place à une mine de circonstance.

« Ca n’a pas du être facile j’imagine. »

Mes parents ne divorceraient pas puisqu’ils étaient morts, au moins ça m’évitait ce malheur si je puis dire, il me restait juste ma sœur désormais. Soudain le ventre (bien plat d’ailleurs), de la demoiselle se mit à grogner, c’est qu’elle semblait avoir faim ! Un sourire amusé se dessina aussitôt sur mes lèvres alors que je reportai mon attention sur son visage qui rougissait. La jeune femme réunit alors tous ses cahiers et les rangea dans son sac à dos avant de me regarder pour reprendre la parole devant mon air légèrement surprit, je craignais un instant de l’avoir vexée. Si elle partait, ma foi, je serais déçu vu que la conversation tournait bien et qu’elle me semblait gentille, mais je ne pouvais pas l’obliger à rester bavarder. Mais voilà que Elodie expliqua que ma sœur n’était pas là, et qu’elle me proposait de continuer la conversation en la cherchant. Elle ajouta qu’elle comprendrait que je ne veuille pas de son aide, avant de me demander le prénom de ma sœur. Que de déclarations soudaines, mais je réagis aussitôt avant de répondre d’un ton plus sérieux, un léger sourire amusé flottant encore sur mes lèvres malgré tout.

« Oh, ce serait avec plaisir pour ton aide, on est jamais trop de deux je serais tenté de dire. Ma sœur s’appelle…. Une légère hésitation que me fit me dire que de toute manière, je ne risquais rien à dire réellement le prénom de ma sœur. Abbygaëlle, mais elle préfère Abby comme surnom. Enfin, tu as raison, pour de remercier de ton aide alors, je te payerais de quoi calmer la révolution. »

Je désignai son ventre d’un geste de la main avant de tirer mon portefeuille de ma poche pour payer les dernières consommations en laissant un bon petit pourboire tout de même vu que la jolie demoiselle semblait connaître personnellement le responsable des lieux. Puis je me redressai, imité par la Française, avant de saluer d’un signe de la main le barman, puis de tenir la porte à la jeune femme pour lui permettre de sortir dans la rue. Je la suivis ensuite dehors avant de reporter mon attention sur la jeune femme qui se tenait à mes cotés, et je repris la parole, toujours souriant.

« Tu veux que je te prenne ton sac peut-être ? Ca ne me dérange pas, et puis si tu veux manger un truc en marchant, ce sera plus simple. Alors dis-moi Elodie (notez que je fis un effort pour prononcer son nom correctement), une jolie jeune femme comme toi ou ma sœur, ou est-ce qu’elle pourrait se rendre pour être tranquille et observer les autres en fuyant le monde ? »

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Rencontre surprise ( Elodie ) Vide
MessageSujet: Re: Rencontre surprise ( Elodie ) Rencontre surprise ( Elodie ) EmptyLun 21 Déc - 11:01

    Ça fait vraiment changement de rencontré quelqu’un avec qui discuter et que ça se passe aussi bien. C’est tellement rare qu’on tombe sur avec qui l’atmosphère est si léger que ça me rend de bonne humeur. Je souris encore beaucoup trop pour la situation, mais bon au moins ça se passe drôlement bien. C’est simple, juste assez badin et tout aussi intéressant. Je me sens un peu mal d’être aussi à l’aise avec lui et de dire que je n’ai rien à cacher alors que c’est faux. Je ne suis pas une menteuse habituellement. Je n’aime pas les menteurs, mais je suppose que je n’ai pas le choix aujourd’hui. De toute manière, Justin ne peut pas savoir ce que j’ai à cacher. Personne ne doit le savoir non plus. Florent et ma mère c’est suffisant. De toute manière, Marine dit toujours que c’est dangereux pour moi de m’exposer. Elle est persuadée que la plupart des gens auraient peur de sa petite fille. Je vois pas pourquoi ils auraient peur de moi! Je suis incapable de faire du mal à quelqu’un de toute manière ça n’a jamais fait parti de mes plans. C’est en discutant avec le beau brun aux yeux verts – tout à fait mon genre en passant -- que je me rends compte que ma vie va devenir de plus en plus compliquer avec mon secret. Justin me dit alors que C’est pas tout les jours qu’on retrouve des gens comme moi… J’imagine que c’est vrai, mais je suis comme ça naturellement. Lui aussi est pas mal bien tout de même. Il répond à mes questions autant que je réponds aux siennes.

    « Mais pas tant que ça quand même! Et puis t’es pas mal aussi… Je veux dire pas mal dans le sens de beau, mais dans le sens de… oh pas que t’es pas beau… Seigneur! Je m’excuse! »

    Quelle conne je fais! Je me ridiculise intensément à cet instant. Heureusement je ne peux pas devenir plus rouge que je ne le suis déjà sinon c’est certain que je serais rouge comme un camion de pompier. J’ai l’air de quoi en ce moment? J’ai l’air d’une gamine! D’une gamine qui dit à son béguin qu’elle le trouve mignon. Comme si j’étais au primaire! En fait, je lui avais vraiment dit que je le trouvais mignon. Pourtant le but de mon intervention portait au départ sur le fait que je le trouvais, lui aussi, très ouvert à répondre à mes questions! Pareille comme moi. Pas du tout de faire une déclaration ridicule. J’ai l’impression de me revoir à l’âge de quatorze ans. J’essaye de revenir à la conversation puisque, même s’il a l’air amusé, Justin semble ne pas en faire un cas. Heureusement! Quel genre de personne dit ce genre de chose à la première rencontre? Pas moi! Pas habituellement. Même si je ne suis pas tout à fais moi-même dans les derniers jours, je ne fais pas ce genre de chose. Pourtant, mon interlocuteur enchaine en me disant qu’il est lui aussi très heureux d’être entré dans le bar de Joe finalement, même s’il croyait qu’il n’y aurait personne à cette heure. Mais, au fond, il y a plusieurs personnes qui passent leur temps ici. Dont moi. Je lui souris timidement, heureuse que ça lui fasse plaisir. Je songe aux deux filles avec qui il discutait plutôt et j’espérais égoïstement qu’il soit heureux d’être entré grâce à moi et non grâce à elles.

    Notre discussion continue naturellement. Je suis heureuse de constater que tout coule comme si on se connaissait depuis longtemps, malgré que l’on se pose les traditionnelles questions de départ. « Comment tu te nommes? D’où tu viens? Quel âge as-tu? » Ce genre de chose vous savez. En parlant de notre famille et de nos origines, il me dit que ça dû être dur de vivre le divorce de mes parents. Je n’y avais jamais vraiment pensé depuis parce que je vois mes deux parents quand j’en ai envie, mais oui c’était difficile. Probablement plus pour Florent que pour moi en faite, parce que moi, je ne suis pas du genre à abandonner. Mais mon frère, lui, un peu plus. Puis, Tyler compliquait extrêmement les choses. Ce n’est pas un secret pour tout le monde, il n’aime pas particulièrement Florent. Parce qu’il est différent, parce qu’il aime les hommes. Personnellement, je trouve ça ridicule parce que mon frère n’est pas une moins bonne personne. Donc, certainement que c’était difficile. L’adaptation qu’il y a eu faire quand nos parents se sont quittés, mais maintenant ça va mieux. Je parle pour moi évidemment, mais comme je vois mon père je ne me plains pas.

    « Un peu quand même, mais ça va de mieux en mieux pour moi. Et toi, tes parents sont encore ensemble j’imagine? »

    Comme il me demande si ça été dure, j’imagine qu’il ne peut pas se mettre à ma place n’ayant pas vécu le même genre de situation. Chanceux tout de même. J’espère qu’il le sait. M’enfin je ne suis pas là pour lui faire la morale. Surtout qu’il recherche sa sœur. Puis que c’est le principal. Il semble assez proche d’elle. Je ne sais pas à quel point, mais je peux comprendre qu’il s’inquiète. Je m’inquièterais aussi pour Florent. En fait, je serais probablement folle et je mettrais la ville sans dessus, dessous. Finalement, en finissant de ranger mes choses dans mon sac à dos, il me dit que ça sœur ce nomme Abbygaëlle, mais qu’elle préfère qu’on l’appelle Abby. C’est mignon comme nom. Malheureusement, je ne crois pas connaitre aucune jeune fille qui porte ce prénom. C’est dommage. Si je l’avais connu s’aurait été beaucoup plus simple, mais bon ça compliquerais juste un peu nos recherches. Je suis tout à fait heureuse qu’il accepte mon aide. Je me serais sentie mal de le laisser chercher tout seul même si c’aurait été sa demande. Il me dit même qu’il me paie de quoi calmer mon ventre qui crie famine. C’est vraiment gentil de sa part! Il paie de plus, les derniers breuvages que nous avons pris. Vraiment je me fais gâtée.

    « Merci beaucoup. Mais,… tu sais t’as pas besoin de faire ça. »

    Je souris gentiment. Il est vraiment beau! Je me dis d’arrêter de pensé à ça et me retourne vers Joe qui discute avec deux clients, eux aussi des habitués de la place. Je lui envoie la main rapidement en formulant silencieusement sur mes lèvres un de mes au revoir habituel qui voulait presque dire : à demain. Il me fait un signe de tête que je reconnais toujours et lance un dernier regard à Justin pas tellement certain. Pire que mon père je vous dis. Je lève les yeux au ciel en secouant la tête et je sors à l’extérieur du bar suivie de ma nouvelle… connaissance?
    Il fait beaucoup plus beau que je ne l’imaginais. C’est toujours ainsi lorsque je sors de chez Joe. L’ambiance sombre de l’endroit me fait toujours croire à tord qu’il pleut ou que le ciel est couvert. Au contraire, il fait tout soleil et le ciel est bleu. Ce qui est une bonne chose lorsqu’on souhaite pouvoir se promener dans la ville sans être entièrement trempé. Justin me demande alors si je veux qu’il prenne mon sac. Me donnant comme argument que ce sera plus simple pour moi de marcher et de manger en même temps. C’est vrai, mais je suis tout de même tout à fait capable de trainer mon sac toute seule. J’hésite un moment avant de lui tendre finalement certaine qu’il le fait pour avoir l’air d’un gentleman. Si ça peut lui faire plaisir, pourquoi pas? De plus, il s’adresse à ma en utilisant mon prénom ce que je trouve charmant. Entendons-nous, il doit faire des efforts pour que ça ressemble à mon prénom c’est évident. Alors que moi je me débrouille très bien pour le moment.

    « Bon d’accord, mais si jamais il te gêne tu me le dis immédiatement! Il est hors de question que tu porte mon sac si ça pose problème. Je peux quand même le trainer toute seule. »

    Je lui tends lentement pas encore tout à fait certaine que c’est ce qu’il mérite le pauvre. Au moins, c’est une preuve que je ne suis pas le genre de fille qui abuse des beaux mecs parce qu’ils me trouvent jolie. De toute manière, je ne sais même pas si Justin me trouve jolie. Il me demande où une jolie fille comme moi ou sa sœur irait pour se cacher – confirmation qu’il me trouve jolie. Ça fait quand même du bien à entendre. Par contre, sa question me pose problème. Sa sœur, aussi jolie peut-elle être, elle est, selon ses dires, une gothique. Forcément, elle ne vit pas de la même manière que moi. Personnellement, j’irais me caché dans le parc pour observer les autres, mais ce n’est pas la meilleure cachette que l’on peu trouver. Probablement qu’elle se retrouve dans un endroit plus sombre…

    « Peut-être qu’elle se cache dans un immeuble abandonné? C’est la meilleure façon de voir les autres, sans se faire voir soi-même non? Moi j’irais au parc, seulement si elle ne veut pas se faire retrouver. Je crois que ce n’est pas l’endroit où chercher. »

    Je passe une main dans mes cheveux en réfléchissant un moment. Je pense que c’est la meilleure idée que j’ai. Elle n’est définitivement pas moi et comme je n’ai jamais eu l’intention de me caché de mes parents ou de mon frère je ne suis pas une experte en la matière. Sinon, elle est peut-être chez des amis. J’entends une fois de plus mon ventre se tordre pour me signifier qu’il est temps de manger. Je cherche des yeux un endroit ou je pourrais prendre quelque chose à manger de rapide et je tombe sur un vendeur de rue typique des États-Unis. Je ne m’habitue jamais à les voir vendre de la nourriture, mais aujourd’hui je suis prête à faire une exception. Je souris au beau brun et passe mon bras sous le sien pour le tiré joyeusement avec moi. Geste tout à fait amical – du moins pour le moment – j’espère ne pas être trop intense pour lui. Puis, je me rends compte que sa peau est plus chaude que la mienne. Pourtant, il ne fait pas si chaud à l’extérieur. M’enfin, je n’ose pas lui demander s’il va bien. Il a l’air pourtant en parfaite santé. Peut-être qu’il réagit plus rapidement à la température extérieur… Je n’en sais rien. Je préfère ne pas en parlé et continuer d’avancer. De toute manière, ça ne doit pas être bien grave sinon, il m’en parlerait.

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MessageSujet: Re: Rencontre surprise ( Elodie ) Rencontre surprise ( Elodie ) EmptyLun 21 Déc - 15:50

La jeune femme avait répliqué quelque chose qui m’avait bien fait rire lorsque nous étions encore dans le bar café, elle avait tout simplement répondu à ce que je disais au sujet du fait que c’était agréable de parler avec elle, ma la jolie poupée s’était très rapidement emmêlé les pinceaux. Elle répondit que je n’étais pas mal dans mon genre avant de bafouiller qu’elle ne voulait pas dire dans le sens ‘beau’, puis elle continua en disant qu’elle ne voulait pas dire que je n’étais pas beau, puis elle termina en s’excusant, provoquant un sourire amusé sur mes lèvres. Je ne voulais pas la mettre mal à l’aise pour autant, et j’avais donc placé ma main devant ma bouche histoire de masquer le sourire amusé que je sentais grimper en moi, puis je m’étais tût, attendant la suite. Elle avait alors répondu que ça devenait de mieux en mieux pour elle au sujet de ses parents, avant de me retourner la question de savoir s’ils étaient encore ensemble pour ma part. Le choc fut assez inattendu, en fait je ne m’attendais sincèrement pas à ce que jolie blonde me retourne la question, et je ne savais pas trop quoi répondre (j’imaginais sa tête ‘oh, non en fait ma mère s’est suicidée lorsqu’elle a apprit que moi et ma sœur on était des mutants, et j’ai tué mon père il y a environ 4 ans pour sauver ma sœur qui se faisait violer. Donc ils ne sont plus trop ensembles tu comprends’ quoi de mieux pour la draguer ? Surtout que j’avais juré de ne pas la draguer, je rappelle au passage). J’occultai la question, assez facilement cela dit car elle proposa tout de suite après de sortir dans la rue, puis lorsque je payai les consommations, elle me répondit que je n’étais pas obligé, certes oui, mais après tout autant profiter vu que j’en avais l’argent et qu’en prime elle était franchement aimable avec moi.

Finalement, nous sortîmes donc dans la rue, et je lui proposai de prendre son sac, et bien que je notai une légère hésitation chez elle, Élodie me tendit tout de même son sac en répondant que je devais lui dire si ça me gênait, ajoutant qu’elle ne voulait pas que je poste son sac si ça me gênait en expliquant qu’elle pouvait le porter seule. Ca je n’en doutais pas, ce n’était pas de la drague encore une fois, simplement ma manière d’agir, et puis si elle volait manger après, il valait mieux qu’elle ait les mains libres non ? Je pris alors le sac qu’elle me tendait en répondant, un sourire dessiné sur les lèvres.

« Ne t’inquiètes pas, si je te propose ça, c’est que je veux le faire. Et rassure-toi, encore une fois, je ne te drague pas, je le fais aussi pour ma sœur, alors pourquoi pas avec toi, surtout que t’es très gentille avec moi. Donc rassure-toi, je devrais réussir à tenir ton sac sans trop de mal. »

La vache tout de même, vu la tonne de cahiers qu’elle avait sur la table, j’étais surpris de ne pas porter un sac plus lourd (non que j’avais envie de me faire des altères avec, mais finalement, l’éducation n’était pas si pesante que ça qui sait ?). Finalement, la jeune femme reprit la parole pour répondre à ma question au sujet de l’endroit où une jolie fille comme elle ou ma sœur pouvait bien se trouver, puis elle suggéra u immeuble abandonné. L’idée était très intéressante, en effet, la jeune femme était plus du genre à fréquenter ce genre d’endroit que le bar dans lequel je l’avais cherché au début (et en même temps c’était plutôt fun d’être allé là-bas étant donné que j’avais rencontré Élodie comme ça). Cette dernière argumenta en expliquant qu’on pouvait voir les autres sans se faire voir, puis elle expliqua que personnellement, elle, elle irait au parc, mais que ça ne serait certainement pas l’endroit ou chercher. Elle n’avait pas tord. La demoiselle se passa une main dans les cheveux alors que je la regardai un moment en silence, marchant à ses cotés, finalement, elle m’adressa un sourire avant de passer son bras sous le mien en me tirant vers elle, la manière d’agir que Abby empruntait lorsque j’allais la chercher à sa faculté de temps en temps. C’était bizarre la manière que les filles avaient de toujours devoir avoir des contacts physiques ! Ce n’était pas pour me déplaire bien entendu, mais j’étais toujours tendu lorsque quelqu’un me collait de trop près. Enfin, rien de mal quoi qu’il en soit, elle avait visiblement repéré un vendeur de nourriture, et je la suivis donc docilement vers cet endroit avant de glisser son sac sur mon épaule libre (celle qu’elle ne tenait pas en fait). On arrive devant le vendeur, il demande à la demoiselle ce qu’elle veut, puis en attendant que ce soit près, je tourna la tête vers la jolie demoiselle en répondant.

« Pour le coup de l’immeuble, je crois que c’est une bonne idée en effet, mais je dois dire que dans le coin, y’en a pas des masses non ? Ils sont plus du coté de la zone industrielle je crois ? En fait, plus j’y songe, plus je crois qu’elle se trouvera là-bas. Mais cela dit, je te vois bien dans un parc, ça te colle plus qu’un immeuble abandonné en effet. »

La jeune femme attrapa ensuite ce que lui tendait le vendeur, et je glissai une nouvelle fois la main dans ma poche histoire de sortir un billet froissé, celui que j’avais au fond de ma poche depuis quelques temps, et je le tendis au gars qui me rendis la monnaie avant qu’on ne s’éloigne à nouveau du stand qui fleurait bon la saucisse chaude (et pour tout dire, aussi tôt le matin, ça me rendait malade, je n’étais pas Américain pour les repas je dois dire). Élodie était encore à mes cotés (quoi de plus logique en même temps sachant qu’on était sensés retrouver ma sœur quand même à la base), et je me rendis compte que je n’avais toujours pas répondu à sa question au sujet de mes parents. Léger moment de silence pendant quelques secondes, puis je regardai le joli visage de la demoiselle avant de reporter mon attention sur le sol (très peu pour moi, de marcher dans une crotte de chien ou un mégot chaud, avec ma chance) et reprenant la parole d’un ton toujours aussi enjoué, un léger sourire éternellement gravé sur mes lèvres.

« Au fait, j’ai oublié de te répondre avant, au sujet des parents tu sais, on va dire qu’ils sont encore ensemble oui, mais ça fait quelques temps que je n’ai pas été les voir. »

Pas les voir eux, voir leurs tombes plutôt, et pour tout dire, ça faisait longtemps que je ne rendais plus visite à mon père, mais c’était normal en y repensant. Pour ne pas rester sur un sujet aussi glauque, (je ne mentais pas cela dis, ils étaient ensemble, quelque part ailleurs), je lui désignai une pancarte qui était accrochée à un gros panneau publicitaire. Elle vantait la destruction de futurs bâtiments qui se situaient à quelques pâtés de maison de là afin de construire de nouvelles demeures plus aux normes pour les riches. C’était peut-être le signe qu’ils attendaient qui sait ?

« Si on allait voir là-bas ? »

Sans vraiment attendre la réponse de la beauté blonde, je l’attirai de l’autre coté de la route, traversant sur le passage piéton en adressant un salut de la main pour remercier le gars qui venait de s’arrêter avec sa voiture pour nous laisser passer, et nous nous retrouvâmes de l’autre coté en direction des immeubles abandonnés. Je pourrais peut-être même bien prendre quelques photos intéressantes qui sait ? Après quelques secondes de marche en silence, je reportai mon attention sur la jolie française à me cotés en reprenant encore une fois la parole, histoire de me renseigner un peu plus sur elle.

« Et sinon, tu parles vachement bien l’Américain pour une française, ça n’a pas été trop dur de tout apprendre ? Et puis j’imagine que la vie ça change bien aussi, et le climat, tu venais d’une partie de la France ou il faisait aussi chaud qu’ici ? »

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MessageSujet: Re: Rencontre surprise ( Elodie ) Rencontre surprise ( Elodie ) EmptyMer 23 Déc - 11:13

    À force de l’entendre dire qu’il ne me drague pas, je commence à me demander s’il le fait pour se convaincre qu’il ne le fait pas ou pour me faire comprendre que je suis loin d’être son genre de fille. C’est un peu déroutant, mais j’ai finalement la prétention de croire que c’est pour se convaincre lui-même. Au moins, je me console en me disant qu’on s’entend bien depuis qu’il est venu m’aborder chez Joe. Ce qui est un point positif. Puis de toute manière, il ne m’aurait pas laissé prendre son bras comme je l’ai fait après que je lui ai donné mon sac à dos. Après lui avoir exposé mon idée sur l’endroit où chercher sa sœur, je ne lui laisse même pas le temps de réagir que je pars en direction du vendeur. Plus on approche de son petit kiosque, plus je sens l’odeur de la nourriture typiquement américaine. Je n’aime pas particulièrement ce genre de nourriture – ma mère préparant toujours et encore les recettes de ma grand-mère – mais une fois de temps en temps ce n’est pas trop mal… En faite, c’est horrible, mais j’ai beaucoup trop faim pour faire le difficile. De toute manière la priorité pour l’instant ce n’est pas moi, mais la recherche d’Abby. Encore une fois, Justin paya pour moi. Ça commençait vraiment à devenir une habitude! Et j’avoue que ça me gêne un peu. Le vendeur lui rend sa monnaie et nous sommes de nouveau en route. Justin qui semblait réfléchir depuis que je lui avais raconté où je croyais bon chercher sa sœur me dit finalement qu’il était d’accord avec ma proposition. C’est, selon lui, très logique et ajoute qu’il me voit effectivement bien plus trainer dans un parc que dans un immeuble abandonné. Question de personnalité j’imagine. Je me vois très mal trainé dans un endroit laissé pour compte, sale et sombre. Je préfère nettement les endroits lumineux – même si le bar de Joe est une exception.

    «Merci encore pour la nourriture! Ça devient une habitude de payé pour moi on dirait? Et oui, les immeubles abandonnés sont plus dans la zone industrielle, mais je ne crois pas que ça nous prenne des heures à vérifié parce qu’il y en a pas beaucoup qui soit accessible à n’importe qui.»

    Il me regarde un moment avant de ramener son regard vers le sol. Je mange rapidement mon repas pendant qu’il est encore chaud – déjà que ce n’est pas fameux, c’est horrible quand ça devient froid. Après quelques secondes de silence, Justin fini par reprendre la parole. Apparemment, il n’avait pas oublié ma question concernant ses parents. Il ne m’avait simplement pas répondu. Par contre, sa réponse est un peu vague… ils sont encore ensemble, oui, mais il n’est pas allé les voir depuis un moment. C’est dommage, mais j’ignore quel genre de relation il entretient avec eux. Probablement que c’est plus difficile entre eux que ça ne l’est pour moi et mes parents. Peut-être que c’est dans le genre de Florent et Tyler. J’espère que non parce que ce n’est pas très vivable pour les gens concernés et ceux qui les entours ce genre de relation. Au moins, il s’entend bien avec sa sœur. J’en suis certaine, sinon il ne la chercherait pas. Le beau brun me sorti de mes pensés en me pointant une affiche publicitaire pas trop loin de nous. Elle ressemblait à toutes les autres qui trônaient sur le bord de la route :: de nouveaux domaines résidentiels allaient être construits. Toujours plus gros, toujours plus riche. Pour se faire, les investisseurs immobiliers devaient faire détruire les anciennes résidences de ce secteur, ce qui aurait lieu dans quelques jours. Avec un peu de chance, Abby se cachait dans ces maisons en attendant le jour où elle devrait trouver une autre cachette.

    «Bonne idée! C’est tout près en plus. Avec de la chance elle sera là. En faite, j’imagine que c’est la meilleure place qu’elle ne pouvait pas trouver si jamais elle y est. »

    J’espère très franchement pour lui qu’elle se trouve à cet endroit. Je ne sais pas pourquoi elle est partie de chez elle, mais il faut vraiment qu’elle se trouve une place plus sécuritaire pour vivre. En y pensant, peut-être qu’elle se cache pour la même raison que Justin à de ne plus parler à ses parents. Ce serait possible. Au moins, elle a de la chance d’avoir un frère qui prend soins d’elle et qui la cherche sinon, elle serait bien seule. Le beau canadien me tire de l’autre côté de la rue. Il remercie l’automobiliste qui s’est arrêté pour nous laisser passer et nous continuons notre route en direction des immeubles à être détruits. Je tiens encore son bras en marchant près de lui. On dirait presque ma mère et mon père qui marchait le dimanche matin en allant faire les courses. C’était un geste plein de simplicité, mais je les trouvais tellement mignons les deux ensembles que c’est une image d’eux que je garde en tête. En faite, quand j’étais plus jeune, je me disais que peu importe l’âge qu’ils allaient avoir, ils marcheraient toujours de cette manière le Dimanche matin. C’est beau de rêver! J’ose espérer que mes rêves concernant ma vie n’éclateront pas en milles morceaux comme ceux que je gardais pour mes parents. Mais la découverte de mon super don – notez le sarcasme dans mes propos – complique drôlement les choses. Je préfère ne pas y penser pour le moment. Le jeune homme près de moi reprend la parole une fois de plus. Il me demande si ça été compliqué d’apprendre à parler anglais parce qu’il dit que je le parle très bien. Et termine en me parlant de la différence de Climat entre la France et les États-Unis.

    «J’avoue que quand je suis arrivé ici, ça n’a pas été facile. Le français et l’anglais c’est assez différent, mais j’étais jeune et j’ai fini par apprendre en écoutant les autres, en prenant des cours avec ma mère. J’ai encore des problèmes de prononciation des fois, mais qu’est-ce que je peux faire? Au moins toi, le Canada est un pays anglophone – majoritairement – j’imagine que t’as pas eu ce problème là. Je crois qu’ici il fait un peu plus chaud qu’en France, si je me souviens bien… Tu viens de quel endroit exactement au canada?»

    J’ai cette manie de beaucoup parlé! En espérant que ça ne le dérange pas trop. Nous approchons du secteur résidentiel où les nouvelles maisons seront construites. En fait, on ne peut absolument pas le manquer. Il y a des affiches partout pour nous le rappeler. J’observe les lieux quelques secondes avant de lancer un regard interrogateur à Justin.

    «Par où tu veux commencer ?»

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MessageSujet: Re: Rencontre surprise ( Elodie ) Rencontre surprise ( Elodie ) EmptyJeu 24 Déc - 15:32

Élodie avait l’air de plutôt apprécier le fait que j’ai payé pour elle, bien que cela semblait la surprendre, en même temps je me disais que de toute manière, je n’avais pas énormément de choses pour dépenser mon argent, donc qu’est-ce que je pouvais faire d’autre ? (Certainement pas aller dans un bar louche voir même dans un club de streaptease vu que j’étais légèrement recherché par les autorités). Laisser une aimable fille qui m’aidait à retrouver ma sœur, payer les consommations qu’elle avait ? Non franchement, du moment que j’avais l’argent, autant en profiter pour récompenser les gens non ? Et puis même si ça pouvait être interprété pour de la drague (je sais, j’avais juré de ne pas le faire mais bon, tout le monde à ses défauts non ? Et ça ne fait de mal à personne qui plus est), je préférais avoir l’air d’un dragueur que d’un rustre qui laissait les filles payer leurs consommations. C’était une chose claire au moins, et puis j’étais dans mon moment de bonté, sans compter que je devais faire honneur à groupe (quand même, j’étais sensé être un pacifiste, et jusqu’à présent in va dire que je n’avais pas trop l’occasion de le faire). Je répondis donc à l’attention de la jeune femme avec un sourire amusé, elle avait l’air visiblement étonnée, mais j’aimais bien faire cet effet sur les filles, c’était vraiment sympathique et plutôt plaisant pour tout dire !

« Et bien de rien, c’est la moindre des choses après tout non ? Tu m’aides quand même à retrouver ma sœur, donc je peux bien te remercier à ma manière tu ne crois pas ? Et si ça t’évite de payer, c’est tant mieux, tu utiliseras ton argent pour acheter des livres comme ça ! »

Léger sourire, elle allait croire que je me fichais d’elle, mais logiquement elle comprendrait assez facilement que ce n’était pas mon style, je disais ça juste pour l’embêter un peu et lui rappeler qu’elle était sensée être en train d’étudier normalement. Finalement, elle mangea son petit en-cas alors que j’étais en train de lui répondre au sujet de nos parents, puis elle sembla accepter ce que j’étais en train de lui dire puisqu’elle ne fit aucune remarque à ce sujet (pour une fois qu’une fille restait sur sa curiosité, j’avais de la chance, je devais l’admettre). C’était tant mieux, je n’avais pas spécialement envie de m’attarder sur le sujet, il viendrait sinon un moment ou je ne serais plus capable de changer la vérité à ma convenance, et pour tout dire, je n’avais pas spécialement envie de devoir mentir. (Mentir à une fille ne me dérangeait pas outre mesure, mais le mensonge était le début d’un tas de choses que je n’avais pas envie de faire, du moins pas avec elle (mais j’avais d’autres idées en tête par contre, que je garderai sous silence)). Finalement, la situation fut sauvée lorsque je désignai les affiches au sujet des immeubles qui seraient prochainement détruits pour être rencontrer par-dessus, et Élodie sembla approuver mon idée. La jeune femme dit que c’était une bonne idée, et que c’était tout près qui plus est, puis elle conclut en disant que c’était la meilleure place qu’elle aurait put trouver. Tout à fait d’accord avec elle, je hochai légèrement la tête alors que nous continuions à avancer. Alors que j’abordai le sujet de la langue (qu’elle avait bien entraînée visiblement, sans sous-entendu bien sûr) et du climat, elle répondit d’un ton calme, qui me plaisait bien, avec son petit fond d’accent.

Elle expliqua que lorsqu’elle était arrivée ici, ça n’avait pas été simple du tout (elle avait dû prendre des cours de langue il faut croire ? Un professeur particulier ?), puis elle expliqua que l’anglais et le français étaient deux langues très différentes (ce qui explique la réputation du french kiss peut-être). Elle expliqua qu’elle avait apprit en écoutant les autres et en prenant des cours avec sa mère (finalement les cours de langue étaient normaux visiblement), puis Élodie résuma en disant qu’elle avait encore des problèmes de prononciation mais que c’était tout ce qu’elle pouvait faire. Puis elle conclut en disant que j’avais du avoir moins de problèmes qu’elle concernant le changement de langue avant d’enchaîner en me demandant de quel endroit j’étais originaire, au Canada (finalement la curiosité refaisait surface, preuve que comme mon gène mutant, il existait un gène de curiosité chez les filles). Mais je n’allais pas la laisser sur sa faim (enfin sa faim d’informations du moins, même si je la nourrissais aussi), et je répondis donc, mon éternel sourire flottant sur mes lèvres (qui aimaient bien la langue d’Élodie, sans mauvais jeun de mot).

« Oh, je me doute que les cours de langue ont dû être difficiles, et je trouve que tu t’en tire très bien, je suis sûr que le reste de l’accent viendra avec le temps, surtout si tu côtoies tous les jours des Américains ! Moi je n’ai pas trop eu de problèmes en fait, on parlait les deux langues chez moi pour tout dire, même si je ne garde en tête que le Canadien, ou l’Américain plutôt. Je viens du coin de Vancouver, je ne sais pas si tu vois exactement ou c’est, mais plutôt sympa comme coin. »

Oui en réalité, mon père bougeant beaucoup avec son travail, j’avais été un peu obligé d’apprendre quelques rudiments de la langue française, mais je ne me souvenais absolument de rien puisque nous avions très rapidement déménagé ici, à Achaea. Élodie était plutôt bavarde comme fille, et j’aimais bien l’écouter discuter, elle avait la conversation facile comme moi, et semblait à l’aise en me parlant, je ne demandais rien de plus (pour le moment), donc je me trouvais ravi d’avoir adressé la parole à cette jolie demoiselle. Après avoir parlé, nous arrivâmes juste dans la zone qui promettait d’être un coin pour riches sous peu. Pour le moment elle ne payait pas de mine, et mis à part les affiches collées partout, rien ne laissait croire que nous allions voir une belle zone résidentielle pour riche d’ici quelques mois ! A ce moment la jeune femme reprit la parole pour le demander ou je désirais commencer, et j’hésitai un moment en jetant des regards inquisiteurs autour de moi pour chercher quel endroit serait le plus probable. Mon regard se posa sur une porte d’apparence condamnée mais qui visiblement semblait avoir bougé il y a peu de temps. Peut-être que quelqu’un était entré sans permission ? C’était fort possible, mas est-ce que ça signifiait que c’était Abby ? J’en doutais un peu, mais néanmoins je devais chercher à le vérifier. Après une petite pause, je reposai mon attention sur la jeune femme et ses beaux yeux bleus, et je repris la parole en désignant la porte de la main.

« Par là-bas ! »

Sans laisser plus le temps à la demoiselle de réagir, je la tirai doucement vers la porte et nous y arrivâmes après quelques pas. La porte avait bien été bougée, mais les pancarte collées sur la porte disaient bien qu’il était interdit de pénétrer dans la zone sous peine de sanctions (et dieu savait à quel point j’aimais les sanctions bien sûr ! Esprit contradictoire en action, me dire de ne pas faire une chose pour que je puisse sauter sur l’occasion). Je ne fis pas attention à cela, et lâcha le bras de la jeune femme avant d’ôter les affiches de la porte, puis de pousser cette dernière qui s’ouvrit avec un grincement digne des films d’horreur. Après un petit moment à regarder dans la pièce noire, j’y fis un pas, puis je me retournai vers Élodie pour reprendre la parole d’un ton calme.

« Tu sais Élodie. Je fis un effort pour prononcer son prénom correctement. Tu n’es pas obligée de me suivre, si tu ne veux pas avoir d’ennuis. »

Je faisais référence aux pancartes, elle n’avait peut-être pas envie de risquer de se faire arrêter, et je comprendrais son choix (bien que je le regretterais).

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MessageSujet: Re: Rencontre surprise ( Elodie ) Rencontre surprise ( Elodie ) EmptyDim 27 Déc - 1:43

    C’est le genre de journée à laquelle on ne s’attend pas en se levant le matin. Du moins à laquelle moi je ne m’attends jamais. J’aimerais bien pouvoir me préparé d’avance par exemple. Au lieu d’être une … mutante ridicule qui n’arrive pas à utiliser son « don », je voudrais simplement savoir en me levant le matin et en me brossant les dents quel genre de journée je vivrais. J’ai la drôle d’image de moi qui se regarde dans le miroir le matin et qui se dit finalement : Oh aujourd’hui je vais rencontrer un joli mec qui recherche sa sœur. Finalement ce n’est peut-être pas l’idée du siècle, mais c’est beau de rêver quand même! Le Canadien me répondit, lorsque je lui fit remarquer qu’il payait encore pour moi, que c’était la moindre des choses qu’il paie pour moi parce que je l’aidais à chercher sa sœur et que je devrais utiliser mon argent pour continuer d’acheter mes livres d’école… J’avoue avoir eu un petit temps de réaction. Mais en voyant son sourire, je compris que c’était une blague. Mais au fond, il n’avait pas tord. Les manuels d’histoire de l’art sont excessivement dispendieux.

    Je décide de ne rien répondre à ça puisque ça ne donnerai absolument rien. Je me contente d’hocher vaguement la tête. De toute manière ça ne mènerait à rien une conversation sur mes livres d’école! De toute manière je n’ai pas envie d’en parlé. Et j’étais prête à parier que lui non plus. Bref, nous continuons notre conversation sur un peu de tout. D’abord, il me répond concernant sa famille, mais aucun de nous deux n’a l’intention d’élaborer sur le sujet. J’ai appris avec le temps que certains sujets et certaines questions sont mieux de rester sans réponses. De toute manière, même si j’avais voulu ajouter quoique ce soit sur le sujet, Justin me pointa le panneau publicitaire. On était tout les deux d’accord avec le fait que ce soit la meilleure idée qu’on pouvait avoir pour commencer.

    En poursuivant notre route, on parle de notre langue – on s’entend de cette que l’on parle et non pas celle que vous avons dans la bouche. Si on parlais de notre langue personnelle, il aurait probablement fait un commentaire sur mon piercing… -- Il me dit qu’il comprenait que ce soit difficile à faire la transition entre les deux langues, mais que je m’en tirais très bien. Il me raconta aussi qu’il parlait deux langues chez lui, mais qu’il gardait en tête seulement que l’anglais américain. Une bonne chose pour lui si vous voulez mon avis. Il me dit ensuite qu’il vient de Vancouver plus exactement. Et me demande si je sais où c’est. Rapidement, j’essaye de me souvenir de mes cours de géographie, mais c’est un peu loin dans ma tête. Si je me souvenais bien, c’était du côté de l’océan pacifique, assez près de l’eau, mais je n’aurais su dire dans quel état – province en réalité pour le Canada – c’était.

    « Oui, je sais où c’est. Plus ou moins, mais je pense avoir une bonne idée. Je ne doute pas que ce soit sympa comme endroit. Si je me souviens bien, c’est assez près de l’océan non? J’imagine que ça devait être très beau. »

    J’imaginais une petite maison sur le bord de la plage. Un beau soleil, des gens qui s’amusaient dans l’eau. Probablement que je suis à côté de la plaque et que je vois trop de film. Mais j’aimerais bien avoir une maison comme ça. Puis, alors que je rêvasse encore à la maison de mes rêves sur une plage, nous arrivons au quartier résidentiel. C’était pas tout à fait comme ça que je voyais l’endroit. D’accord, je savais que l’endroit allait être abandonné, mais je m’attendais à quelque chose d’un peu plus entretenu que ça. Il va quand même y avoir de nouvelles maisons pour les riches de la ville à cet endroit. Je regarde autour de moi et tout semble dans un désordre un peu trop intense. Il y avait quelques maisons par-ci par là qui m’attiraient plus que les autres et je ne saurai dire pourquoi, mais le choix revient à Justin. C’est pour sa sœur Abby qu’on est ici après tout. Il décide donc de prendre une maison près de nous. La porte semblait avoir été ouverte ce qui signifiait qu’il y avait probablement quelqu’un à l’intérieur. Ou du moins ça laissait présager qu’il y avait eu quelqu’un dans la maison.

    Justin me tire alors vers la maison qu’il vient de me désigné. Et nous arrivons rapidement vers la porte en question. Même si elle est ouverte, on peut clairement lire les affiches qui sont collées dessus. Interdiction d’entré sous peine de sévères sanctions. C’est presque une bonne nouvelle pour nous deux. Je me dis que ce n’est sans doute pas ça qui a arrêté la jeune sœur de Justin. Si elle cherchait vraiment à se cacher du monde, elle serait simplement entrée en se fichant bien. Justin lâche mon bras et arrache les affiches. Lui aussi s’en fiche bien. Ce qui veut dire que si sa sœur lui ressemble un peu, elle a fait la même chose. Il ouvre la porte et jette un œil à l’intérieur avant de se retourner vers moi. Il me dit que je n’étais pas obligée d’entrer avec lui si je préférais ne pas avoir d’ennuis.

    C’est effectivement à prendre en considération. Je me ferai tuer par ma mère et probablement par Tyler si j’avais des ennuis avec les autorités. J’ai toujours l’option d’appeler mon père qui quelque chose tourne mal. Il est beaucoup plus du genre à avoir des réactions calme aux évènements contrairement à ma mère. Est-ce que ça veux dire que je suis Justin? Ça ne peux pas être bien dangereux entré dans une maison abandonner, et je ne peux quand même pas le laisser fouiller la maison tout seul. Si jamais il lui arrivait quelque chose? Je ne le connais pas beaucoup, mais assez pour m’en vouloir à mort! Puis je suis celle avec les supers pouvoirs ici. Même si pour le moment ils ne m’ont servit qu’à attraper un thermomètre! J’imagine que je pourrais arriver à l’utiliser en cas de problème. L’adrénaline aide à faire des choses qu’on n’arrive pas à faire habituellement. Je ne peux pas m’en servir habituellement, avec on peu de chance je n’aurais même pas à m’en servir!

    « Non! Je te suis! Je ne peux quand même pas te laisser chercher ta sœur tout seul! De toute manière, je ne crois pas que les policiers aient vraiment le temps de jeté un œil sur les résidences ici. »

    En tous cas, j’espère vraiment ne pas me tromper. Au pire, on pourrait toujours dire aux policiers qu’on cherchait sa sœur… Je me demande ça fait combien de temps exactement qu’elle est disparue. Parce que peut-être que les policiers sont déjà au courant de la situation. Je me promets de garder ma question pour plus tard et je m’accroche à Justin question me donner un peu de confiance, mais pour ne pas avoir l’air trop trouillarde. Ce n’est jamais très gagnant d’avoir l’air d’une trouillarde. Mais la maison sombre me faisait drôlement l’impression d’être sortie d’un film d’horreur,…

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MessageSujet: Re: Rencontre surprise ( Elodie ) Rencontre surprise ( Elodie ) EmptyLun 28 Déc - 0:09

Élodie répliqua qu’elle me suivait, expliquant qu’elle ne désirait pas me laisser chercher ma sœur tout seul, puis elle ajouta qu’elle croyait que les policiers n’avaient pas vraiment le temps de jeter des coups d’œils sur ces résidences. Un sourire contraint se dessina sur mes lèvres alors que j’entendais ses dernières paroles, si elle savait (Et c’était peut-être mieux que non, l’idée de rester encore un peu avec elle ne me déplaisait pas, loin de là même pour tout dire). Les policiers avaient tendance à souvent visiter des endroits improbables, et plus que tout, ils étaient du genre à s’incruster lorsqu’on les attendait le moins. (Surtout pour moi je dois dire, je n’attendais jamais les policiers). Mais je n’allais pas décourager la jolie blonde quand même, après tout ne venait-elle pas d’essayer de se rassurer plus qu’autre chose ? Visiblement elle avait compris que ce n’était pas une promenade de santé, et j’étais rassuré de constater qu’elle agissait en connaissance de cause, du moins à moitié, après tout je ne lui avais pas dis qu’elle était en compagnie d’un gars recherché activement par la police non ? (Et pourtant dieu savait que les filles aimaient normalement les rebelles en fuite, on va dire que pour une fois, je ne faisais pas mon fanfaron). Quoi qu’il en soit, histoire de rassurer encore un peu la jolie blonde, je lui souris d’un air assuré avant de répliquer doucement.

« Tu as raison, ils ont assez de travail ailleurs ! »

Ailleurs c’était aussi ici, mais bon, inutile d’inquiéter la demoiselle encore davantage. Élodie finit par me rejoindre dans la maison, elle s’accrocha aussitôt à moi en essayant d’afficher une expression à peu près sûre d’elle, mais pour tout dire elle n’aurait pas gagné le prix de la meilleure actrice de l’année ! Je souris doucement, ce n’était pas pour me déplaire, je n’étais jamais contre le fait qu’une fille s’accroche à moi pour se rassurer, et ce même si j’avais juré de ne pas la draguer (enfin non, je n’avais pas juré me semble-t-il ? Et de toute manière, j’adorais cette situation, ce n’était pas pour rien que j’invitais les filles les plus trouillardes de ma promotion à aller regarder un film d’horreur au cinéma lorsque j’étais encore à la fac). La jeune femme avait donc accepté de me rejoindre, je ne perdis pas de temps, inutile d’attirer l’attention en laissant la porte grande ouverte, et de ma main libre, je la repoussai donc légèrement, provocant juste un gros crissement à vous glacer le sang, je dois dire que même moi il ne me rassura pas (heureusement j’étais vacciné avec tous les navets des films d’horreur que j’avais regardé jusqu’à présent !). Je fis donc un signe de la tête à la jeune femme de manière à ce qu’elle comprenne qu’on avançait, et je la tirai doucement pour qu’on s’avance vers le fond de la pièce. C’était un bas d’immeuble plutôt habituel, mais les murs avaient été détruits en grande partie, et pour tout dire il ne restait plus grand chose mis à part quelques murs survivants un peu roués de partout comme du gruyère, et tagués par les délinquants du coin. Je regardai vers le sol, mais rien, ou alors des traces tellement entremêlées qu’il était difficile de distinguer quelque chose. Nous avançâmes donc un peu plus loin, moi devant et Élodie légèrement en retrait, le regard toujours dirigé vers le sol pour essayer de trouver des traces potables. Soudain, alors que je regardais dans un coin, mon regard se posa sur des traces de pattes de chien ou de loup. Mon cœur rata un battement, Abby était capable de se transformer en loup, c’était peut-être elle. Je m’étais arrêté et je sentis le regard étonné de la jolie blonde accrochée à mon bras, se poser sur moi, je tournai donc la tête vers elle avant de lui désigner les traces de pattes puis de les accompagner de quelques paroles.

« Regardes ! Ma sœur avait… Un chien loup qu’elle traînait souvent avec elle, un sauvage, mais qui sait, c’est peut-être lui, on peut jeter un œil après tout, on a rien à perdre non ? »

Je souris doucement pour essayer de rassurer la belle, puis je tirai une nouvelle fois sur son bras pour l’inciter à me suivre. Les traces se dirigeaient vers l’escalier, à l’étage, nous suivîmes donc très logiquement les traces pour commencer à gravir les marches. Elles n’étaient pas utilisées depuis longtemps visiblement, car après quelques pas, alors que je posai mon pied sur une marche, celle-ci céda et je faillis me retrouver avec la jambe dans un trou, si je ne m’étais pas retenu en arrière. Mon expérience des films d’horreurs m’avait poussé à ne jamais poser le pied sur une marche avec une trop grand assurance, surtout lorsque le décor était digne d’un film d’horreur de série B. Je me tournai vers la jeune femme avant de lui dire de faire attention, puis je reportai mon regard sur les marches pour essayer d’éviter un second incident du genre. Après quelques minutes sans autre incident, nous finîmes donc par arriver au premier étage, les murs étaient dans un aussi piteux état que le rez-de-chaussée, sauf que là, ils étaient encore tous débout, et les appartements étaient donc encore définis. Je regardai autour de moi histoire de vérifier qu’il n’y avait pas de zombis cachés dans un coin, puis je reportai mon attention sur Élodie avant de lui décrocher un sourire qui se voulait rassurant et charmeur à la fois, et je lui décrochai quelques mots destiné à la rassurer un peu, je ne voulais pas qu’elle me broie le bras sous la panique.

« Plutôt charmant comme lieu de rendez-vous tu ne trouves pas ? »

Je ne pouvais rêver de mieux comme lieu de premier rendez-vous avec la jolie poupée blonde c’était sûr, mais la chose sûre aussi, c’était qu’elle n’aimerait certainement pas que ce soit le cas, les filles étaient plus romantique, et elle le lieu idéal devrait plutôt ressembler à une large un soir d’été devant un coucher de soleil. Après une petite pause de circonstance sur le palier pour garder le suspens, je finis par entrer dans l’appartement de gauche avec la jeune femme, l’endroit semblait avoir été habité il y a quelques temps, et pas par des zombis, quelques morceaux d’emballages de nourriture traînaient un peu partout, et alors que je lâchai la jeune femme pour me pencher et vérifier la date, je constatai qu’elle remontait à seulement un ou deux jours, l’endroit devait donc avoir été habité il y a peu ! Sans compter que la poussière n’était pas encore trop installée sur les emballages. Je tournai la tête vers Élodie pour la consulter du regard au moment ou un bruit sourd se fit entendre à l’étage, comme quelqu’un qui sautait par terre. Mes yeux verts se posèrent sur le plafond comme si je m’attendais à voir débarquer quelqu’un à travers le plafond, mais rien. Aussitôt je me redressai pour sourire à la jolie blonde, accompagnant mes gestes de quelques mots.

« Ça devient intéressant ! »

Je lui fis signe de e suivre avant de me diriger vers le couloir ou nous étions il y a quelques minutes à peine, et tout de suite après, je tournai vers la gauche pour rejoindre l’escalier montant au second étage, étage ou nous avions entendu des bruits étranges. Élodie suivait juste derrière moi, et je m’assurai qu’elle n’était pas perdue avant de commencer à gravir les escaliers. Il faisait sombre, ça craignait pour la demoiselle, on distinguait à peine deux mètres devant soi. C’était très simple, la fenêtre derrière avait été fermée par des lattes en bois et ne laissait donc plus passer de lumière. Je m’apprêtai à monter à l’étage avant de voir qu’il avait été fermé par une sorte de grosse trappe, elle-même verrouillée par un gros cadenas. On voulait enfermer quelque chose là-haut, ou empêcher de monter ? Je désignai le cadenas à la beauté blonde avant de reprendre la parole.

« Élodie, tu peux voir si tu trouve quelque chose d’assez dur pour briser ce cadenas s’il te plait. Juste derrière toi là. »

Je désignai un tas de vieilleries, elle devait bien trouver une sorte de pied de biche ou quelque chose d’approchant non ?

HP : Je te laisse inventer aussi :p

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MessageSujet: Re: Rencontre surprise ( Elodie ) Rencontre surprise ( Elodie ) EmptyMer 30 Déc - 2:13

    J’ai fait un super boulot d’auto persuasion en me disant qu’aucun policier ne débarquerait ici. Juste assez pour me convaincre d’entrer avec bel homme qui m’accompagnait. J’ai vraiment l’impression d’être dans un mauvais film d’horreur. Le genre de film où on a manqué de budget sur tout : les décors, les costumes, les acteurs et même le script est très pauvre. Mes yeux s’adaptent tranquillement à la pénombre qui règne dans la place et je commence à distinguer ce qui m’entoure. L’état des lieux est pire que je ne le croyais mais j’arrive facilement à m’imaginer comment le bas de l’immeuble était configuré. Maintenant, il ne reste plus grand-chose de ce qu’il semblait y avoir avant. Les murs sont presque tous troués et me donnent la chair de poule, comme si j’allais voir un fantôme surgir de chacun d’entre eux. Je tiens le bras de Justin probablement plus fort que je ne le souhaite, mais je m’en fiche bien en se moment. En autant qu’il soit devant moi – quel cliché quand même : la jolie blonde trouillarde qui tient le bras de son valeureux prince charmant qui n’a peur de rien. Je me décourage intensément. Par contre c’est plus fort que moi. Nous avançons encore un peu plus vers l’intérieur. Plus on avance et plus je me demande comment quelqu’un ferais pour vivre ici. Même si c’est pour se cacher de quelqu’un. J’aurais bien trop peur de mourir de peur en restant toute seule ici. Vraiment c’est loin d’être rassurant comme endroit. Je crois que je préférais dormir en pleine rue qu’ici. Bref, je regarde autour de moi – toujours collé contre Justin – mais la seule chose que je vois est des déchets un peu partout et quelques traces de pas ça et là à travers la poussière. Rien de bien concluant pour moi considérant que je ne connais absolument rien sur Abby. Pourtant quelque chose semble attirer l’attention de Justin plus particulièrement. Je me penche vers lui pour voir de quoi il s’agit et je remarque qu’il y a dans la poussière du plancher des traces, différentes de celles que j’ai vues avant. En faite ce sont des traces de pattes et non pas de pieds. Elles sont trop grosses pour être celle d’un chien c’est certain, mais qu’est-ce qu’un animal sauvage ferait ici c’est ridicule. Ils vivent en forêt et quelqu’un l’aurais vue ou entendu. Je lance un regard à Justin en cherchant des explications dans ma tête mais comme ça ne fait aucun sens pour moi j’espère qu’il aura une bonne réponse. Il fini par me dire que sa sœur à un genre d’animal de compagnie sauvage et qu’il s’agit d’un chien loup. Il pense que ça pourrait s’agir de celui-ci. J’espère quand même qu’il n’est pas trop sauvage parce que je n’ai pas envie de me faire sauter dessus par un animal sauvage. J’avale de travers un peu, souhaitant que le beau canadien n’est pas remarquer ma ‘légère’ hésitation.

    « Oui, oui d’accord. Mais, heu… non ça va laisse tomber. On devrait peut-être monter, il y a pas grand-chose ici… »

    J’ai vraiment la trouille, mais je ne vais quand même pas l’avouer à Justin. J’ai beaucoup trop d’orgueil pour ça. Déjà que j’étais pendue après son bras, je n’allais pas lui dire en plus que j’avais très peur. De toute manière, il le savait probablement déjà. Il me fit un sourire rassurant comme on fait aux jeunes enfants qui ne veulent pas dormir la nuit de peur de trouver un monstre dans leur garde-robe. Je soupire, un peu trop fort a mon gout, mais Justin est déjà en train de me tiré avec lui vers l’escalier. Je me dis instantanément que j’allais avoir encore plus peur en haut considérant qu’il y aurait plus de racoin vue que c’était les anciens appartements. En montant les escaliers, Justin devant moi met le pied sur l’une des marches et elle se casse. Rapidement, je pose ma main sur son dos pour qu’il ne tombe pas à la renverse, mais il a trouvé un moyen de se retenir lui-même. Je continue de le suivre en faisant doublement attention où je mets les pieds. Arrivé au deuxième, je reprends le bras du jeune homme près de moi. L’étage est encore plus effrayant que celui du bas et encore plus facile de se cacher dedans. Justin me fait un beau sourire. Je soupçonne que c’est pour me calmer un peu, mais ça ne fonctionne pas trop. Il me demande alors si je trouvais ça charmant comme lieu de rendez-vous. Honnêtement pas tellement, j’avais beaucoup trop peu pour apprécier le moment. Le seul point positif dans tout ça c’est que je pouvais être collé contre lui sans que j’aille l’air d’une groupie folle ou un truc dans le genre.

    « C’est différent. Je dirais bien que t’es le premier qui ose m’emmener dans un endroit comme celui-ci pour un rendez-vous… Mais honnêtement, j’ai autant peur d’un rendez-vous pour souper que d’être ici… »

    Je souris malgré moi. Je blaguais. Je n’avais pas peur d’un souper romantique en tant que tel. J’avais souvent peur que sa vire mal et de ne pas savoir quoi dire avec le garçon qui m’invitait, mais présentement, j’avais la trouille. Vraiment peur qu’on tombe sur quelque chose dont je n’avais vraiment pas envie de voir. Justin et moi entrons donc dans l’appartement à notre gauche. Il y a encore des saletés et des déchets, mais la poussière est moins dense ici comme s’il y avait eu quelqu’un pour la déplacer. Il y avait des emballages de nourriture sur le plancher et le joli brun aux yeux verts sembla s’y intéressé. Alors qu’il se tournait vers moi pour me demander mon avis – en faite, je devinais que c’est ce qu’il voulait faire – j’entendis un bruit sourd provenant de l’étage du haut. Je sens mes yeux s’ouvrir de leur maximum et je dois me retenir de toutes mes forces pour ne pas sauter dans les bras de Justin. « ça devient intéressant » selon lui. Je n’en suis pas si certaine. Personnellement, je n’ai qu’une seule envie c’est de ressortir d’ici en courant, mais je préférais rester avec Justin plutôt que de devoir retourné dans le premier étage des fantômes toute seule.

    On sort de l’appartement pour retourner devant l’escalier. Je suis le beau Canadien de très près. De toute manière, je ne vois pas tellement bien devant moi. Il fait trop noir à cause des fenêtres qui sont condamnées. Vraiment on ne veut que personne ne puisse voir à l’intérieur. Justin passa devant moi pour monter à l’étage, mais il arrêté par une grande trappe cadenassé. Il me montre le cadenas en me demandant si je peux aller chercher quelque chose pour le brisé à travers toutes les choses qui y avait derrière moi. Je ne fais pas confiance du tout à ce cadenas. C’est loin d’être bon signe quand on y pense. Si on a entendu des bruits là-haut c’est que le cadenas l’empêche de sortir ou nous empêche d’entré.

    « Heu oui, oui. D’accord, si tu veux… »

    Je retourne rapidement vers le tas de vieilleries derrière moi. Je suis certaine que ce n’est pas l’idée du siècle, mais tout de même. Je me penche pour voir si je ne pourrais pas trouver quelque chose pour briser le cadenas. Je repère finalement une barre de métal, dans le fond. Je sais que Justin attend après moi et que je dois faire vite. J’avance un peu plus à travers les traineries pour tenter de rejoindre la barre de métal qui provient probablement d’un lit vue sa forme. J’entends alors un bruit sourd de l’étage supérieur comme si quelqu’un courait vraiment fort sur le plancher. Je sursaute rapidement en fermant mes yeux. J’ouvre mes yeux rapidement après le choc et remarque que la dîtes barre de métal est dans mes mains. Je sens mes joues perdre leur couleur rapidement. J’espère que Justin n’a rien vu. J’avale de travers une fois de plus, mon cœur battant très fort dans ma poitrine. Je me tourne vers lui en tentant de composé mon visage d’un sourire victorieux.

    « Voilà! Je… crois que ça devrais faire l’affaire. M’enfin j’espère… »

    …pas trop en faite.

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MessageSujet: Re: Rencontre surprise ( Elodie ) Rencontre surprise ( Elodie ) EmptyMer 30 Déc - 23:18

Élodie ne sembla pas particulièrement enchantée par l’idée de devoir ouvrir la trappe, j’entendis un léger ton d’hésitation dans sa réplique, et pour tout dire, je voyais depuis le début de l’expédition de recherche qu’elle n’était pas à l’aise ici. D’un coté, je pouvais la comprendre, à la base je l’avais abordée (sans sous-entendus bien sûr), dans un bar histoire de lui demander des renseignements, elle avait aimablement accepté de me répondre, puis la jolie Française avait même proposé d’aller plus loin (dans les recherches, pas sur un autre point), et m’avait suggéré d’accepter son aide pour chercher Abby dans la ville elle-même. Bien évidemment, l’envie de passer un peu plus de temps avec la jolie blonde, plus que de penser qu’elle pourrait réellement m’aider (elle était blonde quand même…) m’avait fait accepter (et même si j’avais dis que je ne la draguerais pas ma foi, je n’avais pas formellement juré ! Et tout le monde avait le droit de changer d’avis au cour d’une discussion non ?). Mais la pauvre jeune femme ne devait certainement pas imaginer que tout ça allait se terminer dans un coin glauque de la ville qui ressemblait plus à un jeu vidéo de Resident Evil qu’autre chose. Quoi de plus logique du coup que la réponse de la beauté étrangère soit aussi hésitante ? Je ne pus retenir un sourire amusé en concluant tout ça, la pauvre Élodie, j’allais vraiment devoir la remercier et l’inviter quelque part pour faire passer la pilule, elle avait l’air terrifiée mais faisait tous ses efforts pour m’aider. Charmant, vraiment, j’avais de la chance d’être tombé sur une jeune femme comme ça !

Élodie se retourna pour se pencher et regarder dans le tas de ferrailles derrière elle (m’offrant en même temps une magnifique vu sur son non moins magnifique fessier, mais bien sûr, vous avez tous que prude comme je suis, je n’y jette aucun coup d’œil ! Ou alors purement par intérêt scientifique rappelons que je faisais des études de médecines, l’anatomie ça sert !) bref, je ne regarde pas, ou alors juste un peu !). Puis la jeune femme fouilla un peu partout comme si elle cherchait quelque chose (bah peut-être la barre que je venais de lui demander non ?) avant de sembler sursauter lorsqu’un bruit sourd se fit à nouveau entendre au-dessus. Je levai les yeux vers le plafond comme si j’allais trouver quelque chose d’intéressant, mais bien sûr à part un bête plafond, il n’y a rien de plus ! A quoi je m’attendais ? Finalement, la jeune femme me sort de mes pensées en me disant qu’elle avait trouvé quelque chose, et je tourne la tête dans sa direction pour poser les yeux sur une barre de métal que la jeune femme tient dans ses mains. Je décroche un sourire ravi à la demoiselle avant de descendre quelques marches pour attraper la barre qu’elle me tend, et je lui décroche un regard qui se veut rassurant, bien que je vois clairement sur son visage qu’elle a l’air plus que paniquée. J’espère juste qu’elle ne va pas me tomber dans les pommes (je serais obligé de la réanimer, peut-être même avec un massage cardiaque qui sait !), mais bon, logiquement, elle devrait tenir le coup non ? Pas très sûr de l’idée, j’ajoute quelques mots histoire de la rassurer pour de bon, ou du moins d’essayer.

« Ça sera vraiment parfait, bon boulot Élodie ! Et ne t’inquiète pas, ça va bien se passer ! Tu te doute que je ne te ferais pas courir de risques inutilement ! Fais-moi confiance ! »

Fais-moi confiance, la dernière fois que j’avais servi ça à quelqu’un, ça avait plutôt mal tourné pour tout dire, mais inutile de compter ça à la jolie blonde. Je lui décrochai un dernier sourire avant de me retourner en prenant la barre de fer bien en main, puis avec le bout supérieur, je frappai plusieurs fois sur le cadenas, exactement 5 fois, avant que celui-ci ne saute. Le cadenas retomba sur les marches en bois avec un bruit digne des films d’horreurs, puis je fis le geste de jeter la barre sur le sol avant de me retenir. Finalement je ne savais pas ce qu’il y avait au-dessus, mieux valait peut-être garder la barre pour le moment non ? Après quelques secondes d’hésitation, je finis par prendre mieux en main la barre, et à l’aide de celle qui restait libre, je poussais la trappe close qui m’empêchait l’accès à l’étage supérieure. Elle s’ouvrit sans bruit, plutôt bizarre, elle ne devait donc pas avoir été fermée depuis longtemps ! Après avoir rapidement regardé par l’espace entre la trappe et le sol de l’étage du dessus, je la poussai complètement, et elle retomba avec un bruit d’enfer, dégageant un nuage de poussière. Je m’assurai qu’il n’y avait rien dans la pièce qui se trouvait certainement être un couloir, et après avoir contrôlé qu’il n’y avait nu vile zombi caché dans un coin, ni copain de Dracula, je redescendis légèrement pour regarder Élodie en lui décrochant un sourire, et je lui tendis la main en lui faisant un signe de la tête pour l'encourager à me rejoindre.

« Tu viens ? Ça m’a l’air tout aussi désert qu’ici, c’était certainement le vent qui faisait ce bruit ! »

En fait si le vent faisait ce bruit, je m’appelle Georges de la jungle, mais inutile d’inquiéter la poupée non ? J’attendis qu’elle me tende sa main pour l’attraper et la tirer légèrement histoire de l’inciter à me suivre, puis en quelques pas, voilà que nous nous retrouvons à l’étage du dessus. Il fait encore plus noir qu’au premier, et je me lâche donc la main de la jeune femme avant de me diriger vers la fenêtre la lus proche pour en casser les carreaux peints en noirs qui bouchent l’entrée des rayons de soleil. Aussitôt la pièce s’éclaire légèrement, permettant à Élodie de constater qu’elle se trouve juste à coté d’une belle grosse araignée qui escalade la rampe d’escalier. Avant que la blonde ne la remarque, je me dirige vers elle pour la dégager d’une pichenette, puis je plonge mon regard dans celui de la jeune femme. Elle était paniquée, ça se vouait dans son regard, et je ne peux retenir un sourire franchement amusé, avant de poser ma main libre sur son épaule, l’effleurant légèrement comme pour la rassurer, accompagnant mon geste de quelques paroles.

« Ne sois pas si paniquée Élodie ! Je te dis de me faire confiance. Tu as peur ? Tu peux me le dire clairement franchement, je comprendrais, autant que je le sache, que je puisse savoir à quoi m’attendre si jamais on tombe sur un truc qui peut t’effrayer. »

Je souris d’un air rassurant à la jeune femme, je n’arrête pas de l’appeler par son prénom alors que je suis sûr que je l’écorche horriblement (le prénom, pas Élodie !), mais c’est l’intention qui compte comme on dit non ? C’est l’excuse des perdants ça logiquement, mais peu importe. Je fais un signe de la tête à la jeune femme pour l’encourager à le suivre, et je me dirige vers la porte de l’appartement le plus proche. Seulement le truc chiant, en s’éloignant de la fenêtre, le noir se fait plus présent, et après quelques pas, je reprends la parole en décrochant un nouveau regard à la belle.

« Te ferais mieux de t’approcher, je ne veux pas te perdre dans le noir ! Et si on en profitait pour discuter un peu, ça t’inquiéterait peut-être moins ? Alors… Tu veux faire quoi plus tard, avec les études que t’es en train de faire ? Et sinon, j’espère que t’es fan des films d’horreurs au moins ? Tu vas garder un souvenir mémorable de notre rencontre c’est sûr, enfin, j’espère dans le bon sens ! »

J’espérais en effet, que la belle blonde ne garderait pas le souvenir de notre rencontre comme ‘le pire moment de sa vie’, je ne tenais pas à être classé section ‘à oublier’ dans son esprit. Habituellement, j’étais plutôt content lorsque j’arrivais à dégoûter quelqu’un de ma présence, mais uniquement lorsque je le voulais, et pour ce cas, la jeune Française me plaisait bien, je préférais passer encore un petit moment avec elle (voir même un long qui sait !).

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MessageSujet: Re: Rencontre surprise ( Elodie ) Rencontre surprise ( Elodie ) EmptyLun 4 Jan - 10:57

    Vraiment, le film d’horreur de série B je m’en passerai volontiers aujourd’hui. Jamais en me réveillant ce matin je ne pensais avoir la peur de ma vie. Tout s’annonçait pour être une journée normale au Joe avec mes trois milliard de café – je n’ai presque pas le sens de l’exagération, voyez – et mes devoirs long et emmerdant. Au moins eux ils étaient sécuritaire. Puis, il avait fallu que j’accepte de discuter avec ce beau photographe aux yeux verts – Je n’avais quand même pas pue résister à ce beau spécimen. De toute manière, c’est moi qui lui avais proposé de continuer notre discussion en cherchant sa sœur dans la ville. Bien sûr il avait fallu qu’il tombe sur l’endroit le plus épeurant de la ville. Jamais je n’aurais pensé avoir peur comme ça. D’accord je ne m’attendais pas à une marche de santé, mais quand même. Pour le moment j’avais l’impression d’être dans un film d’horreur, dans une maison hantée plus exactement par des fantômes. La premier étage ça allait encore, deuxième moins, mais cette fichue trappe que Justin veux ouvrir me rend complètement folle. Il doit bien y avoir une raison pour que cette porte soit fermée et cadenassée. M’enfin je lui tends quand même la stupide barre de métal que j’ai trouvé il y a quelques secondes. J’espère seulement qu’il se rend compte que les trois quarts des filles de la ville seraient partie en courant et en concluant qu’il était fou de nous trainer dans un endroit aussi étrange et – n’ayons pas peur des mots – horrible. Point positif : il ne semble pas avoir remarqué que la dîtes barre de métal est atterrie dans mes mains comme par enchantement. Il descend les quelques marches qui nous sépare pour la prendre dans ses mains. Je regarde son visage un moment. Encore ce fichu de beau sourire. Comment, bon sang, fait-il pour sourire? On est dans un immeuble abandonné où je soupçonne pleins de vilains fantômes qui veulent nous tuer. Ouais, je sais, j’ai vue trop de film dans ma vie mais que voulez-vous. La plupart des garçons vous invite au cinéma pour vous faire écouter ce genre de film question qu’on leur saute dessus parce qu’on a trop peur. Je pense vraiment que les hommes adorent avoir l’air sur d’eux, rassuré les belles filles en détresses et d’avoir l’air de prince charmant. Je commence à croire que Justin n’échappe pas à cette maladie très fréquente chez les mâles. Pas que ça me dérange, parce que pour le moment c’est exactement ce dont j’ai besoin : un prince charmant. Et celui aux yeux verts devant moi fait pas mal plus l’affaire que n’importe qui d’autre. Même Florent qui se dit mon prince n’arriverait pas à me calmer dans ce genre de situations. Le beau canadien me fait un de ces regards qui se veut rassurant, mais qui ne fonctionne absolument pas. Il me dit que j’ai fait un bon travail et que je ne dois pas m’inquiéter. Il ajoute qu’il ne me fera pas courir de danger inutilement et que je dois lui faire confiance… Lui faire confiance hein? Je lui ferais entièrement confiance si on était dans un autre endroit que celui-ci. Moins sale, moins sombre, moins effrayant. Pour toute réponse je lui sers un sourire atrocement forcé et un petit Hum a peine audible qui ne sort pas de ma gorge.
    Comme tout héro ou bon prince qui se respecte, sans peur et sans reproches, Justin prit la barre de métal de mes mains et remonte les quelques marches qui nous sépare de la trappe. En deux, trois temps – je dirais plus cinq finalement – il réussit – à mon grand malheur – à briser ce fichu cadenas. Dans ma tête, je le vois presque tombé au ralenti et puis Bang. Il tombe sur le sol juste assez fort pour que je sursaute, même si je savais qu’il tomberait la. Quelle idiote je fais. Le Typique des films d’horreur. Habituellement, c’est toujours la blonde un peu conne qui se fait tuer en premier! Dans ce rôle : Élodie Labelle! Je suis mal fichue. De toute manière, si ça continue comme ça je risque de mourir d’une crise cardiaque dans les dix prochaines minutes – pour tout dire ça serait presqu’une chance de mourir d’une cause naturelle et non tué par des fantômes fous. Je sais que j’exagère un peur beaucoup avec mes histoires, mais c’est plus fort que moi. J’espère juste qu’en sortant ici je trouve le moyen d’en rire en racontant l’histoire – bien que je ne sais pas à qui je vais dire ça puisque personne ne va me croire. Bref, Justin monte à l’étage supérieur alors que je reste derrière comme paralyser sur les marches. J’attends peut-être de voir s’il va se faire sauter dessus par quelque chose. Pourtant ça m’a bien l’air que non parce qu’il redescend me chercher. Il me tend la main en souriant – comme toujours – main que je prends avec très peu d’assurance vous imaginez. Il finit par me dire qu’il n’y a rien en haut et que c’est probablement le vent qui faisait craquer les murs. J’en crois pas un mot, mais bel effort quand même monsieur l’étranger. Je n’ai presque pas à bouger que je suis déjà à l’étage avec l’aide de Justin qui m’a tiré là-haut. Tant mieux pour lui, sinon je serais probablement restée figée sur la marche de l’escalier. Il fait drôlement noir ici. Plus que partout ailleurs dans l’immeuble. Justin lâche ma main. Moment de panique. J’essaye de rattraper la sienne sans succès. Il se dirige vers une fenêtre. En un grand coup, il casse le verre qui tombe sur le plancher. Et la lumière fût. Pas tant que ça quand même, mais juste assez pour que je vois la grosse araignée près de moi. Normalement, j’aurais sans doute reculé de trois pieds, mais cette fois j’ai de plus grosses préoccupations. Justin revient vers moi – je croyais sérieusement qu’il allait reprendre ma main – mais non, il donne un coup à la petite et insignifiante araignée. Finalement, il dépose sa main sur mon épaule pour me rassuré en me demandant si j’avais peur. D’après toi monsieur le héro? J’avance de deux pas à peine lorsque tu ne me tiens pas la main comme une fillette, alors je te laisse deviner et si tu as la bonne réponse tu auras une récompense! Il me dit que je ne dois pas être paniquée et que je dois lui dire question qu’il sache comment réagir si on tombe sur quelque chose d’effrayant. Est-ce qu’il ne sait vraiment pas lire mon visage ou il veut absolument m’entendre dire que c’est mon seul espoir de survivre. Je ne sais pas pourquoi je fais tant de sarcasme intérieurement, mais il est hors de question de lui répondre comme ça.

    « Oui, bah juste un peu quand même. Je fais une bien horrible compagne de recherche pour ta sœur quand même. Je… Désolé? »

    Fait étonnant : parler m’a donné un peu de courage. Peut-être qu’il faut
    que je recommence à être un véritable moulin à parole pour retrouver mon aplomb. Je ne suis pas certaine que Justin apprécie par exemple. Il me fait signe de le suivre et il entre dans l’appartement le plus près de nous. Noir total une fois de plus. Que de chance nous avons sérieusement. Le beau brun se tourne vers mois – je le vois à peine dans le noir – pour me dire de me rapprocher question de ne pas se perdre dans le noir. Je ne me fais pas prier deux fois avec ce genre de proposition. Comme un aimant, je retourne prendre la main de Justin. Je ne le serre pas trop fort, juste assez pour me donner la confiance qu’il est vraiment près de moi en cas de besoin. Puis, comme s’il lisait dans mes pensés il me propose de discuté un peu. Bonne idée champion. Merci beaucoup, vraiment je suis sincère. Il me demande ce que je veux faire plus tard avec les études que je fais… bonne question. Je n’y avais jamais vraiment pensé.

    « Je sais pas trop… Probablement enseignante ou bien du travail dans un musée. Je sais pas trop en autant que je sois en contact avec d’autre personne. Tu sais quoi? Les films d’horreur j’ai jamais aimé! J’ai toujours crue que c’était un moyen ridicule que vous avez les hommes pour qu’on vous saute dessus nous les filles. J’aime pas parce que ça marche souvent. »

    Je ferme et j’ouvre mes doigts sur ceux de Justin question de faire passer mon stress ailleurs. J’espère que ça ne le dérange pas trop. Je finis par sourire lorsqu’il me dit qu’il espère que je garde un bon souvenir de notre première rencontre – première parce que je souhaite qu’il y en ai plus qu’une si on sort vivant d’ici. C’est certain que je ne pourrais pas l’oublier! Ce n’est pas tout les jours quand même qu’on vit ce genre de truc et même si je suis certaine de mourir avant la fin de notre tour de l’immeuble, bien sûr que je vais en garder un bon souvenir. Peut-être pas du moment, mais de lui certainement. Ça serait quand même assez difficile de l’oublier. Il est beaucoup trop de mon goût pour l’oublier. J’arrête de pianoter les doigts de Justin avant de lui sourire. C’est vrai que de parler ça m’a calmé. On devrait quand même finir de faire le tour et partir le plus vite possible. Je lève la tête vers lui en souriant.

    « Bon mon tour. On continue à chercher? Le plutôt on fini le plus tôt on sort d’ici! Pas que je veux plus te voir, mais j’ai plus vraiment envie de voir cet immeuble. »

    Je regardais ses beaux yeux verts lorsque j’entendis quelque chose qui venait de la pièce près de nous. Je sentie mon corps se raidir rapidement. Fallait vraiment que quelque chose viennent briser mon état de presque stabilité. Pour vue que ce soit Abby. Pour vue que ce soit elle s’il vous plait

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MessageSujet: Re: Rencontre surprise ( Elodie ) Rencontre surprise ( Elodie ) EmptyMar 5 Jan - 13:02

Élodie répondit d’un ton qui montrait clairement qu’elle était loin d’être rassurée, mais d’un coté, je ne pouvais que la comprendre. C’était une fille, elle ne devait pas particulièrement apprécier de se retrouver dans cette situation, les filles étaient plus du genre à rêver de passer un moment avec leur amoureux ou un truc du genre, dans un lieu ‘romantique’ (personnellement je préférais l’antiquité mais bon, chacun ses goûts). Elle déclara qu’elle avait tout de même un peu peur (en même temps, si elle m’avait dit non j’aurais pensé qu’elle était bonne comédienne, rien que ses pupilles dilatées indiquaient qu’elle était dans un état proche de la crise cardiaque (en même temps, si elle en faisait une, ça ne serait pas tant dramatique que cela, j’étais un ancien étudiant en médecine après tout non ? Je pouvais donc lui refaire prendre rapidement conscience) surtout que j’étais spécialiste en massage cardiaque, le meilleur de ma promotion qu’elle disait mon professeur !). La jeune jolie déclara ensuite être une bien horrible compagne de recherche pour mettre la main sur Abby, et je ne pus m’empêcher de sourire en l’entendant s’excuser. Horrible dans le sens physique loin de là en tout cas, c’était une chose sûre ! Après le reste, je ne savais pas trop, disons que je ne proposais pas ce genre de sortie à toutes les filles que je rencontrais (bah oui, même si ça peut en surprendre plus d’un, je n’étais pas un rustre complet !), mais sa compagnie me plaisait vraiment, et secouai donc simplement la tête en répondant brièvement à sa déclaration, un sourire aux lèvres, plus pour la rassure que parce que j’attendais réellement une autre réponse de sa part.

« Non ! Ne t’excuses pas, et ne penses pas ça de toi, je te le dis, t’es parfaite comme compagne de recherche, plus d’une fille que je connais se serait échappée en courant dès qu’elle aurait entendu craquer le plafond. »

Je me doutais bien que la jolie blonde était tentée de faire de même, mais peut-être que le fait que je dise ça l’empêcherait justement de s’enfuir ? (Esprit contradictoire oblige, moi c’est ce que je ferais à sa place, mais après j’ignorais tout de la jolie poupée mis à part son prénom et son origine, donc je ne pouvais pas parier). Juste après que je lui fasse signe de me suivre pour ne pas se perdre, Élodie se rapproche soudain de moi avant de m’attraper la main, ce qui m’arrache un sourire malgré moi (décidément quelle bonne idée j’avais eu d’accepter sa proposition, pour une fois que ce n’était pas un plan foireux de ma part !), puis elle la serre légèrement comme pour se donner contenance, et je ne peux pas lui en vouloir (même si pour tout dire je n’étais pas fan des contacts physiques, avec elle ça ne me dérangeait pas plus que ça !). Après coup, je luis propose de parler un peu histoire de lui changer les idées, et visiblement l’idée semble lui plaie car elle répond juste après, expliquant qu’elle avait bien envie de faire enseignante ou de travailler dans un musée. Plutôt sympa, avec une professeur aussi sexy je n’aurais pas autant traîné en dehors des cours en les séchant lorsque j’étais au lycée ma foi ! La jeune femme continua en disant qu’elle voulait simplement être en contacta avec d’autres personnes, puis elle ajouta qu’elle avait toujours détesté les films d’horreur parce qu’elle pensait que c’était un moyen stupide pour les hommes d’avoir une fille qui leur sauterait dessus, et elle ajouta qu’elle détestait parce que ça fonctionnait souvent (Ca voulait dire qu’elle allait me sauter dans les bras ? Le pied, j’espérais qu’une araignée allait se laisser tomber en rappel devant son visage alors !). Je ne pus m’empêcher de rigoler franchement à ces paroles, c’était sûr, c’était pas la joie pour elle, mais je plaidais non coupable, l’idée venait d’elle ! Je répondis brièvement, lui jetant un coup d’œil bien que je voyais à peine le bout de mon nez.

« Ma foi, je dois avouer que c’est le genre de truc qui fonctionne plutôt bien habituellement, mais l’idée venait de toi, alors rassures-toi, ce n’est pas le but ! Petite pause avant de reprendre. Et pour le coup de professeur, c’est plutôt sympa, bien que je dirais que j’ai rarement vu des professeurs aussi jolies que toi. Et tu sais dans quel niveau de classe tu voudrais ? »

Et hop, un petit compliment glissé comme ça l’air de rien, la jeune femme serait certainement charmée, à moins que l’endroit n’ai atrophié le zone de son cerveau qui acceptait les compliment bien sûr. Je sentis les doigts de la jeune femme se fermer et s’ouvrir plusieurs fois comme si elle essayait de moins stresser, ce qui ne pus m’empêcher de sourire doucement devant le stress que cet endroit déclenchait chez elle. Puis elle bougea un peu, redressant la tête du peu que je pouvais voir dans le noir, avant de reprendre la parole. La jolie demoiselle me demanda si on continuait à chercher pour finir rapidement, histoire de sortir, non parce qu’elle ne voulait pas me voir, mais qu’elle en avait assez de l’immeuble en vérité (pour tout dire, moi s’il me permettait de l’avoir dans les bras je l’aimais bien, mais bon, je pouvais comprendre son point de vue). J’allais répondre positivement avant d’être coupé dans mon élan par un bruit à coté de nous, dans la pièce attenante, et je cessai de regarder les beaux yeux de la jolie blonde pour diriger mon regard vers cet endroit (comme si je pouvais regarder à travers les murs tien !). Bien entendu, je ne vis absolument rien, et je m’arrêtai après quelques pas, devant la porte qui donnait sur la pièce d’où le bruit venait. En fait avec moi c’était simple, il suffisait d’un bruit louche, ou d’une pancarte ‘interdit d’approcher, gros danger’ pour que je veuille faire une expédition dedans. Et cette fois-ci, ça ne faisait pas exception, je décrochai un regard à Élodie (elle était sur le bord de me sauter dans les bras là, à point !), avant de lâcher sa main en douceur pour prendre la parole quelques instants, d’un ton qui se voulait rassurant.

« On va regarder là-dedans, elle y est peut-être, mais restes en arrière, on ne sait jamais. »

On ne sait jamais quoi ? Peut-être qu’il y avait un zombi ou une star de cinéma sexy, une tueuse de zombie qui sait ? Non, au pire il pouvait y avoir un vieux clochard ou un groupe de jeunes gens qui cherchaient à se faire peur (comme moi avec Élodie, même si ce n’était pas le but premier), voir même encore un couple d’amoureux (preuve que je ne serais pas le seul à avoir une vision de l’endroit comme pouvant être un coin sympa pour amener une jolie fille ) ! Après avoir parlé à la demoiselle, je tendis la main qui tenait celle de la jolie blonde quelques instants avant, en direction de la poignée, et avant que je ne puisse l’ouvrir, celle-ci tourna sur elle-même, et la porte bougea légèrement mais sans s’ouvrir. Elle était fermée à clé ? J’essayai alors d’ouvrir moi-même pour me rendre compte que c’était bien e cas oui. Ma foi, qu’à cela ne tienne, je n’allais pas attendre le serrurier non ? Je reculai légèrement avant de donner un coup de pied dans la porte qui s’ouvrit comme du beurre, puis alors que je m’apprêtai à avancer, elle se referma aussitôt, et je manquai de me la prendre en pleine face. Quel pied, c’était soit un vent super balaise, soit il y avait un rigolo dedans (en quel cas, ça ne serait pas Abby, elle ne rigolait pas trop on va dire, j’aurais plutôt des crocs de louve plantés dans la cuisse). Je me tournai à nouveau vers la Française avant de lui sourire légèrement en reprenant la parole.

« C’est un rigolo là-dedans ma parole. »

Essayer de détendre l’atmosphère, ce n’était pas trop réussi mais bon, j’essayais comme je pouvais non ? Après coup, je reportai mon attention sur la porte pour la pousser à nouveau sauf que cette fois-ci lorsqu’elle s’entrouvrit, je collai mon pied devant pour la bloquer, et ainsi lorsqu’elle fut repoussée, elle tapa simplement mon pied et mon épaule, mais sans se refermer. Exactement ce que je voulais, je poussai donc la porte pour de bon avant d’entrer dans la pièce (je tenais toujours ma barre de fer au cas où quelques zombis auraient envie de me proposer une petite danse) mais mon regard se posa simplement sur un gars aux cheveux poivres et sel, (bien que plus de sel que de poivre), tellement longs qu’on voyait à peine son visage (comme les chiens, vous savez, ceux de la publicité), et revêtu d’habits qui flairaient plutôt mauvais. Je lui décrochai un regard étonné avant d’être agressé oralement par le gars (par en me faisant mordre hein, en l’entendant parler !).

« Qu’est-ce qu’vous faites ici ! Vous n’pouvez pas laisser les pauvres gars comme moi ! Fichez le camp, j’vous ai entendu parler, j’ai pas envie de discuter, alors laissez-moi tranquille ! »

Un accent de paysan à couper au hachoir, en tous les cas une chose était sûre, ce n’était pas ma sœur, ou alors elle avait prit de l’âge, de la mauvaise odeur, et quelque chose entre les jambes (bien que je n’étais pas allé vérifier notez bien). Je tournai la tête vers Élodie qui entrait juste après moi avant de reporter mon attention sur le vieux, et je lui décrochai un sourire amusé avant de faire la déclaration la plus logique de l’année qui était la preuve d’années d’études difficiles.

« Vous n’êtes pas ma sœur ! »

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MessageSujet: Re: Rencontre surprise ( Elodie ) Rencontre surprise ( Elodie ) EmptySam 16 Jan - 11:42

    Au fond, j’aurais du m’en douter. Nous n’allions jamais trouver Abby dans ce genre d’endroit. En faite, on ne l’avait absolument pas trouvé. Au lieu de ça nous sommes tombés sur un vieux clochard. Finalement, on pouvait dire que j’avais eu la peur de ma vie pour absolument rien. J’avais simplement eu l’air de la stupide fille blonde des films d’horreur pendant quelques minutes. D’accord, c’est quelques minutes avaient été absolument stressante pour moi – beaucoup plus que pour le beau Justin. Une chance qu’il avait été là lui sinon je serais probablement morte de peur. Après que nous aillons atteint – a mon grand malheur – le troisième étage de l’immeuble mon rythme cardiaque avait augmenté en flèche. Je souhaitais intérieurement que le joli photographe qui m’accompagnait soit capable d’effectuer un RCR en cas de besoin. Pour me rassurer il m’avait proposé de lui parler. C’était une très bonne idée. Gentiment, il m’avait demandé ce que je pensais des films d’horreur et ce que je voulais faire de ma vie après mes études. Je lui répondis rapidement –question de me calmer un peu plus vite – que j’avais envie de devenir enseignante ou de faire un travail dans un musée. Puis j’avais ajouté que je détestais les films d’horreur parce que les mecs s’en servaient toujours pour draguer les filles et faire en sorte qu’elles leur sautent dessus. Puis honnêtement ça fonctionnait la plupart du temps. Le canadien rigola à ma déclaration et avoua que j’avais raison – je savais très bien que c’était vrai – mais il ajouta que présentement il avait rien à voir avec ce qui nous arrivait et que ce n’était pas un plan de drague parce que j’étais celle qui avait proposé de venir ici en premier lieux. Quelle stupide idée j’avais eu quand même. Il ajouta concernant mon choix d’emploi qu’il n’aurait sans doute pas manqué autant de cours au lycée s’il avait eu une enseignante aussi mignonne que moi. Je rougis instantanément. Je remerciai la noirceur intérieurement de cacher mes joues rouges.

    «Oh Bah merci! Je crois que j’aimerais être professeure en 10ième année. Tu sais les élèves ne sont pas trop jeunes ni trop vieux. Sinon je pourrais faire l’école aux adultes… »

    Je ne sais pas pourquoi j’ai dit ça. Encore moins pourquoi je l’ai dit avec un sourire dans la voix. On aurait simplement dit que je le draguais. Si j’avais pue me frapper je crois que je l’aurais fait. Bref je serrai sa main pour me donner un peu plus de confiance et lui demanda de continuer nos recherche pour que l’on puisse sortir de cet enfer le plus rapidement possible. Le jeune homme devant moi n’eut même pas le temps de me répondre qu’on bruit sourd se fit entendre dans la pièce juste à côté de nous. Justin avait lancé un regard vers l’endroit en question et s’était approché comme s’il devait absolument aller voir ce qui se passait. Je me demandais pourquoi les hommes ont toujours besoin d’avoir l’être d’être les rois, les plus forts, les plus braves et prêt à affronter le plus de danger possible. Il approcha de la porte de l’endroit et je le suivis naturellement puisqu’il était hors de question que je lâche sa main. Si le faisait j’allais mourir de peur c’était absolument prévisible. Plus prévisible que ça, c’était écrit dans le ciel avec des néons orange : Elodie est morte de peur et si tu(Justin) lâche sa main elle crève. Malheureusement, il fallait qu’il entre dans la stupide pièce et qu’il agisse comme un stupide homme. Il me demanda de rester derrière lui – comme si j’avais réellement l’intention de passer devant lui. Pour me faire manger par un fantôme? Non merci. Avoir eu du courage, vraiment du courage, je crois que je l’aurais empêché d’entrer dans cette pièce et j’aurais simplement sauté sur lui pour lui changer les idées. Malheureusement, je ne suis pas tant courageuse – bon pas du tout en fait – et l’idée que sa sœur puisse se retrouver de l’autre côté de la porte m’empêchait d’agir – à moitié quand même. Justin tenta d’ouvrir la porte une première fois sans succès, elle semblait être fermée à clé d’ici. Une fois de plus il me fit une démonstration de sa virilité en poussant la porte à l’aide d’un grand coup de pied, mais il n’eut pas le temps d’entrer dans la pièce que la porte se refermait sur lui. Pratiquement sur son nez. Personnellement c’était mauvais signe. Je fixais la porte sans bouger complètement pétrifié de peur. J’étais à deux doigts de me jeter au coup de mon beau photographe. Il me lança un regard en essayant de détendre de l’atmosphère, mais ça ne fonctionna absolument pas. J’étais toujours aussi rigide sur mes jambes et je n’avais pas l’intention de bouger. Il reprit le même genre d’entrer ‘spectaculaire’, mais cette fois-ci il mit son pied et le haut de son corps entre la porte et le cadrage. Je fermai les yeux quelques secondes de peur qu’un fantôme sorte de là, mais comme je ne sentais aucun courant d’air froid autour de moi j’ouvris les yeux et j’entrai dans la pièce. De toute manière s’entendais un espèce de bruit grave derrière la porte et je préférais voir ce qui se passait. Finalement, il s’avéra que ce soit un vieil homme. Je lançai un regard étonné à Justin avant de reporter mon attention vers le vieillard lorsque le canadien lui dit le plus naïvement du monde comme si ce n’était pas assez évident qu’il n’était pas Abby. Je retournai ma tête vers lui et me mis à rire. C’était comme si on immense poids venait de quitter mes épaules. Je ris de plus bel en voyant le visage de Justin – bon d’accord je ne le voyais pas tant que ça, mais je me l’imaginais facilement. Je me tournai vers le vieil homme que l’on venait de déranger avec nos histoire.

    « Désolé Monsieur. Vraiment, absolument, totalement désolé. Nous… nous vous laissons chez vous? J’imagine. Franchement je m’excuse encore pour le dérangement. Au revoir monsieur! »

    Je me sentais atrocement mal pour le vieil homme, mais en même temps je me demandais comment il était possible que le vieillard soit enfermé ici. Et depuis combien de temps il était là? Je me suis abstenue. Au lieu de ça, je me suis dit que je devais laisser le pauvre homme en paix et je pris le bras de Justin et le tira vers la sortie en riant.

    « ‘Vous n’êtes pas ma sœur!’ Bravo Sherlock, haha. T’as rien trouvé de mieux à dire? Je veux dire c’est drôle, mais le pauvre il méritait mieux. »

    Et je le croyais, mais de sortir de l’immeuble était franchement mieux que
    tout. J’étais heureuse et soulagée. Mes yeux me font atrocement mal maintenant que nous sommes dehors. Je me suis habituée à la noirceur du bâtiment, mais n’empêche que je suis cent fois mieux en sentant le vent dans mes cheveux qu’en aillant peur des pseudos fantômes que je me suis inventée tout au long du temps où nous étions à l’intérieur. Je me rends compte que je tiens toujours le bras du photographe et le relâche aussitôt. Mes rouges rougissent une fois de plus. Je regarde ses yeux verts timidement puis baisse la tête immédiatement.

    « M’enfin j’imagine que tu n’as plus besoin de moi maintenant. C’était différent comme sortie, mais à y penser c’était super… »

    J’espère franchement qu’il me dise que ce ne soit pas le cas. J’avais passé un bon moment quand même avec lui. D’accord c’était étrange et terrifiant mais bon quand même. Je n’ai aucune envie que ça s’arrête. M’enfin, c’est clair que je lui demande son numéro de téléphone. On ne sait jamais quand on a besoin d’un photographe… ou de quelqu’un pour nous tenir compagnie. Je souris tranquillement.

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