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Hasard ou Destin? [Pv Annabella]

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Hasard ou Destin? [Pv Annabella] Vide
MessageSujet: Hasard ou Destin? [Pv Annabella] Hasard ou Destin? [Pv Annabella] EmptyVen 2 Jan - 21:15


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    « Sans transition, nous n’avons toujours aucune nouvelle du géant vert qui a ravagé une partie de la ville avant-hier. Le bilan final et d’une vingtaine de blessés ainsi que de quatre défunts semblant être des membres des groupes spéciales d’intervention. Selon nos informations, ces derniers étaient chargés de neutraliser ce mutant afin de protéger notre ville. Un incident qui ne vient pas calmer le jeu sur ce que l’on a surnommé la grande tr… »

    David coupa sa télévision et vint jeter la commande de l’appareil électronique sur le fauteuil de sa chambre de motel. La seule mention de l’apparition de son alter-égo et des dégâts qu’il avait pu causer le mit fortement mal à l’aise. Il ne pu se retenir de venir s’asseoir sur le bord de son lit et de prendre sa tête entre ses mains tout en soupirant de désespoir.

    « Il faut que ça s’arrête… Il faut que je m’en débarrasse… »

    Marmonna-t-il tout en fixant la carpette rougeâtre qui recouvrait la moquette miteuse posée de part et d’autre de sa chambre. Sa lutte devait continuer mais aucune voie de délivrance ne se présentait sur son chemin. Ses recherches informatiques quand à des traitements virologiques ou autres ne donnaient absolument rien. Aux informations, la chasse aux mutants battait son plein et, dans son désespoir, il se voulait de plus en plus émotif et fragile psychologiquement. Autrement dit, plus facilement en proie à une perte de contrôle et une énième mutation. Si au moins Sylvia était encore présente, il aurait certainement plus de force et de courage. Car, oui, même s’il avait une détermination sans faille, qu’il ne déviait jamais de son but ultime, il arrivait à David de perdre espoir et de baisser quelque peu les bras. Un sentiment quelque peu désagréable mais qui lui permettait de se sentir humain, oui, humain, un homme normal ressentant les mêmes émotions que tout un chacun. Un paradoxe qui, quelque part, lui apportait du réconfort dans son malheur et sa solitude. Mais tel était la vie et seule sa force de se ressaisir et de continuer son combat le différencierait de tous.

    Une minute, deux minutes, trois minutes… Le temps défilait sans qu’il ne s’en rende compte. Il pourrait rester des heures comme ça, en position fermée, voire semblable à celle d’un autiste plongé dans son monde, son univers et dont aucun évènement n’aurait pu le faire sortir dudit univers en question. Mais quel était cet étrange lieu dans lequel il se réfugiait ? Fermez les yeux, oui, fermez les et imaginez un rectangle de deux mètres sur trois. Un rectangle dont les parois se voyaient symbolisées par des couches de plastique transparent et qui donnait une vision floue de ce qui pouvait se dérouler à l’extérieur. Un rectangle dans lequel il n’y avait qu’un lit en métal gris foncé et d’où se dégageait une effrayante froideur. Un lit n’étant que l’unique décoration pouvant être présente sur cet espace de six mètres carré. Un espace confiné, sans bruit, sans le son d’une âme pouvant vivre, sans ressentir la peur, la joie, la douleur ou le soulagement. Un espace dans lequel l’on était enfermé et coupé du monde de la manière la plus parfaite que ce soit. Un lieu où l’odeur vaporeuse des tranquillisants et autres traitements médicaux venaient vous prendre aux narines au point de vous donner des hauts le cœur. Oui, pour David, l’univers dans lequel il s’enfermait n’était autre que le lieu qui avait été sa ‘maison’ durant les quinze premières années de sa vie. Des années d’emprisonnement et d’esclavage. Et bien qu’il voulait les fuir, il retournait se réfugier dans cette cloison inviolable. Pourquoi ne serait-ce pas normal, hum ? Pourquoi ne pourrait-il pas se réfugier dans ce lieu ? Après tout, c’est à jamais le seul endroit où il n’avait jamais subit de transformation et, de ce fait, n’a jamais causé de torts et de mal à qui que se soit…

    Un long quart d’heure passa de la sorte, sans que David n’émette un seul soupir, un seul son. Sans qu’il ne bouge ou ai une quelconque réaction. Ce fut le son de la batterie de son portable, arrivé à la fin de son autonomie, qui le sortit de sa transe. Il secoua sa tête de manière négative pour sortir de sa torpeur tout en se relevant pour venir recharger son ordinateur. Cette simple action le poussa à jeter un coup d’œil par sa fenêtre afin de constater que cette journée était marquée par un soleil radieux et un ciel on ne peut plus dégagé. Autrement dit, une journée type pour ne pas rester chez soi et profiter du bon temps. Une journée que David mettrait à contribution pour aller se changer les idées en allant se prélasser au cœur du parc de la ville. Il avait déjà maintes fois croisé ce dernier du regard. Il en avait ressenti une certaine attirance, une forme d’appel inconscient auquel il se décida, en une fraction de secondes, enfin à répondre. Après tout, que risquait-il ? Être pourchassé par un chien un peu trop taquin ou bien un enfant d’une demi-douzaine d’années qui lui poserait une farandole de questions sans queue ni tête ? Rien de bien méchant et puis, il n’avait pas son mauvais pré sentiment quotidien. Oui, aujourd’hui, la journée serait belle et sans soucis, il voulait s’en persuader. Il avait besoin d’être comme tout un chacun aujourd’hui, rien de plus.

    Laissant ses doutes et ses questions habituelles au placard, c’est avec un entrain non négligeable qu’il se dirigea vers sa penderie pour y prendre un jean’s bleu clair ainsi qu’une chemise de soie noire. Un de ces petits plaisirs qu’il ne portait que rarement, par peur de les déchirer suite à une quelconque perte de contrôle de sa part. S’il y tenait, c’est parce que ladite tenue lui avait été offert par la Sylvia mentionné quelques instants plutôt. Une personne d’une grande importance dans le vie de David puisqu’elle fut la seule et l’unique à qui il confia consciemment son secret sur sa ‘double personnalité’. La seule et unique personne qui décida de l’aider dans sa quête et qui, au fil du temps, partagea avec lui bien plus que son combat. Malheureusement, c’est sans elle qu’il devait continuer, priver de sa compagnie par la force du Destin. Telle était la vie… Bien que les débuts de sa disparition furent impossibles à supporter pour le jeune homme, les années passées lui permirent de ne plus tomber dans le chagrin et le désespoir quand il pensait à elle. Non, au contraire, il souriait et se fortifiait de tout ce qu’ils avaient vécu ensemble.


    « On est de sortie monsieur Barker ? »

    Salua le gérant du motel en voyant David sortir de sa chambre. Par sécurité, David s’était fait connaître sous le pseudonyme de Nathan Barker. Le fait de n’avoir aucun papier d’identité ne semblait pas déranger le gérant de l’établissement ce qui, soit dit en passant, arrangeait pleinement notre mutant.

    « Oui, il fait beaucoup trop beau que pour rester enfermé ! »

    « Comme je vous comprends… Et bien passez une bonne journée ! »

    « Vous aussi Mike. »

    Les deux hommes se saluèrent, le prénommé Mike retournant au bureau de réception, David, lui, prenant la direction du grand parc d’Achaéa.

    Une quarantaine de minutes plus tard…

    David se trouvait adossé à un arbre, les genoux recroquevillés contre sa poitrine, ses bras noués autour desdits genoux. Calme et silencieux, assis bien à l’ombre du soleil, il observait le petit théâtre qu’offrait le quotidien des familles étant venu se prélasser dans ce lieu de détente. Des amoureux se tenant par la main et flânant tout au long du grand lac qui se trouvait au centre du parc. Un père qui aidait son fils à prendre les commandes d’un avion miniature téléguidé qui virevoltait dans les airs. De l’autre côté, prenant un bain de soleil, un couple de retraités assis sur un banc et discutant de choses et d’autres. Non loin d’eux, un homme, clope au bec, promenant son dalmatien tout en regardant de manière avide une paire de copines vêtues très légèrement pour leur footing habituel. Enfin, à quelques mètres de lui, deux enfants devant avoir entre 6 et 9 ans. Un petit blondinet et une petite fille aux cheveux coiffés en couette. Ces derniers semblaient avoir fait connaissance il y a quelques minutes de cela et s’amusaient à créer une situation imaginaire en réunissant leur deux poupées respectives, l’une promenant le dernier modèle de la Barbie sortie en date, l’autre jouant les gros bras avec sa figurine Action Man. Le regard attendri de David les observait et, au gré d’une brise fraîche, les images d’un passé lointain ressurgit au cœur de son esprit…


    ~ Flash Back ~


    Base militaire d’Apocalypto…

    « Viens David, nous allons devoir faire des nouveaux tests aujourd’hui. »

    Le docteur Lester, avec sa chevelure grisonnante et son sourire de père aimant, était un scientifique responsable du projet ‘Mutation X’. Malgré ses airs bienveillants et protecteurs envers le jeune adolescent, il n’était qu’un monstre de barbarie ayant réduit la vie du jeune patient à néant.

    « Encore ? »

    Répondit David d’un air faible et absent.

    « Oui mais, rassure toi, ce ne sera pas aussi douloureux que la dernière fois, d’accord ? »

    Le petit se leva alors de son lit et hocha de la tête.

    « D’accord. »

    Son expression monocorde était typiquement symbolique de l’état végétatif dans lequel on le maintenait constamment grâce à des médicaments et autres traitements assommants. Son regard absent, il sortit du six mètres carré décoré de plastique dans lequel il vivait depuis maintenant une bonne dizaine d’années. Il traversa un couloir qui semblait pareil à tous les autres par lesquels il pouvait passer et ne pris même plus attention aux choses qui l’entouraient. Enfin, pour être honnête, David n’eut jamais la présence d’esprit de venir s’intéresser aux diverses choses pouvant se passer dans ces laboratoires secrets. Son esprit et sa perception avait été tellement été anéanti que pour lui, ce n’était qu’un ensemble de voile blanc dissimulant une vie qu’il ne connaitrait pas et dont il n’aurait certainement jamais conscience.

    « Attends moi là, je reviens dans un instant. »

    Lui intima le docteur Lester avant de passer un sas métallique qui se ferma derrière lui. Docile, le petit David vint se mettre dos au mur et tourna son visage vers le sol, toujours sans aucune émotion ou intérêt quelconque. Même pas une minute après, ce fut un autre médecin, accompagné d’une petite fille aux yeux bandés qui sortirent de la même salle. A son tour, le médecin ordonna la même chose que le docteur Lester à sa patiente et, tout comme David, elle s’exécuta en venant se coller dos au mur, juste à côté du jeune garçon. Ce dernier, relevant la tête vers cette fille, l’observa vaguement alors qu’elle s’exprima la première.

    « Pourquoi tu es là ? »

    Demanda-t-elle de sa petite voix toute fraîche et innocente, sa tête tournée vers David bien qu’elle ne pouvait le voir à cause de ses bandages.

    « Je dois faire des tests. »

    Comme on ne lui avait jamais appris à se taire en quelque sorte, il n’avait aucune raison de mentir ou de dissimuler la vérité d’une toute autre manière que ce soit face à cette jeune enfant.

    « Ah ? Toi aussi… Et tu aimes bien ça ? »

    Il haussa les épaules, ne répondant rien. A vrai dire, il n’avait pas fait attention au fait qu’elle n’avait pas pu voir son haussement d’épaules. Pourtant, étonnement, elle lui répondit comme si de rien n’était.

    « T’as raison, moi aussi… Je m’appelle Annabella ! »

    « Moi c’est… »

    Mais il n’eut pas le temps de terminer sa réponse. Le bruit du sas métallique et la voix du docteur Lester vint reprendre possession des lieux.

    « David, viens, c’est prêt. »

    « Oui docteur. »

    Répondit-il en regardant une dernière fois la jeune fille pour s’en aller aussitôt près de son médecin. Lorsqu’il arriva à la hauteur du sas, elle sourit et le salua avec enthousiasme et innocence.

    « Au revoir David. »

    Il tourna son visage vers elle et, pour la première fois, une forme de sourire léger apparu sur son visage avant qu’il n’entre une nouvelle fois dans cette salle ‘d’expérience’ qu’il connaissait si bien.

    ~ Fin du Flash Back ~


    Oui, tels étaient les images que la simple vue de ces deux enfants lui provoqua au fin fond de son esprit. Il ne pu néanmoins s’empêcher de se demander comment les souvenirs de cette période arrivaient encore à lui revenir en mémoire. C’est vrai, comment un être à l’état purement végétatif pouvait emmagasiner de telles choses pour s’en rappeler des années et des années après ? Tel était l’un des mystères de notre cerveau et notre psychisme. Annabella... Un prénom ancré dans son esprit depuis pas mal d'années. Il ne la connaissait pas, ne savait rien d'elle et, pourtant, il ne pouvait oublier ce tout premier contact réellement humain qu'il reçu durant son existence. Il se demandait constamment pourquoi elle était présente à la base et, surtout, si comme lui, elle avait eu la chance de s'enfuir et, par ce fait, la malchance d'être constamment en fuite. Quoiqu'il en soit, comment David aurait pu penser la revoir un jour...?

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Hasard ou Destin? [Pv Annabella] Vide
MessageSujet: Re: Hasard ou Destin? [Pv Annabella] Hasard ou Destin? [Pv Annabella] EmptySam 10 Jan - 13:24

Hasard ou Destin? [Pv Annabella] The-in10 Hasard ou Destin? [Pv Annabella] Iconan10


Le jour s’était levé sur Achaea, laissant apparaître quelques rayons de soleil qui réussirent à traverser les mauvais volets en bois d’une habitation délabrée. Un petit minois s’y reposait paisiblement, recroquevillée sur elle-même comme une enfant en manque d’une présence maternelle sous une épaisse couverture de mauvaise qualité. « Debout la belle au bois dormant » chantait gaiement les oisillons installés sur le rebord de la fenêtre, profitant de la chaleur exquise prodiguait par le soleil. Mais Annabelle n’avait pas l’intention de se lever, grimaçant lorsque le bruit strident de ces piaillements l’arrachèrent à son profond sommeil…

'Cause I wanted to fly, so you gave me your wings


Voilà maintenant une semaine que la demoiselle s’était échappée du centre de recherche Apocalypto, gardant comme magnifique souvenir, leur symbole tatoué en noir sur son épaule droite. Durant ce laps de temps qui l’avait séparé de l’enfer pour lui faire goûter à une liberté nouvelle, la jeune fille avait fait la rencontre de Piotr, un russe ayant été retenu contre son gré dans la même base qu’elle. Cet homme avait sauvé sa liberté en l’amenant dans son appartement la protégeant ainsi des forces spéciales qui patrouillaient en grand nombre dans la ville afin de la capturer. En peu de temps, Annabella était devenue l’ennemie publique numéro 1 présentée aux informations télévisées comme une jeune femme perturbée ayant réussis à déjouer ses gardes et à échapper du bâtiment en direction d’Achaea. Quelle imagination ! Depuis lors, la demoiselle savait que les médias étaient contrôlé par les politiciens, et que l’opinion publique ne connaissait pas encore l’existence d’être humain légèrement différent, ayant un don particulier. L’opération Apocalypto s’abstiendrait de tous mouvements néfastes pouvant avoir pour conséquence, la fuite de telles informations. Sans oublier que la brunette connaissait le lieu où elle a été séquestrée durant dix années, de quoi faire couler de l’ancre et créer une émeute dans la population. Le risque était trop grand, ils avaient donc déployé des patrouilles supplémentaires en ville, des êtres humains passant pour de simples habitants dans les rues d’Achaea… pourtant, ils étaient loin des doux agneaux protecteurs des concitoyens qu’ils laissaient entendre. Si seulement ils savaient quelle souffrance leur test pouvait engendrer sur les mutants. Si seulement ils se rendaient compte de la haine grandissante à leur égard sans qu’ils ne puissent s’expliquer ni même s’impliquer dans les affaires des êtres humains « normaux ». Pourquoi un simple gêne d’apparence inoffensif, pouvait avoir de tels conséquences sur un organisme vivant, allant jusqu’à faire regretter l’existence de son porteur. Au fond, les mutants n’étaient pour l’Agence Apocalypto que des animaux en cage qu’il fallait éliminer ou dresser … rien de très humain en somme.

Are you happy now ?


Annabella savait que cette sécurité nouvelle était éphémère. Un seul faux pas de sa part lui vaudrait un ticket de retour dans le centre se trouvant en pleins désert maquillé en usine nucléaire. Avec l’aide de Piotr, elle trouva un emploi minable de nuit, consistant à nettoyer les restaurants après leur fermeture. Ce qui en soi, n’était pas si terrible. Le patron ne lui demandait rien de plus qu’un prénom et un nom de famille même si celui ci était faux. Cela n’avait que peu d’importance. Ils ne posaient aucune question à son sujet, la payant bien moins cher que la législation ne l’exigeait. De son point de vue, elle aurait une paye chaque nuit lui permettant de vivre dans un petit appartement légèrement excentré mais tranquille. Bon nombre de famille pauvres ou réfugiés s’étaient installés dans cet immeuble délabré bien loin des normes sanitaires en vigueur mais qui leur permettait de payer un appartement à loyer modéré. Annabella avait choisi un 15m² tout équipé par des meubles anciens, récupérés des vieilleries donnés par les habitants de la ville. Ce n’était ni plus ni moins que du recyclage. Pourtant, ce ridicule habitat lui rendait la vie bien moins difficile. Une carte vers une vie normale qu’elle souhaitait plus que tout. Son don la comblait, il pourrait s’avérer utile sans pour autant être néfaste pour ceux qui l’entourent. Malheureusement, les autres êtres humains la prenaient pour un monstre, dangereuse pour leur propre sécurité ou encore comme un merveilleux cobaye….

Ses yeux s’ouvrirent lentement afin de s’accoutumer plus facilement à la luminosité de la pièce. Du bout des doigts, elle chercha la petite radio portative qui marchait à pile, pour entendre les informations. Une éternelle habitude qu’elle avait prise pour savoir si les modes de communications parlaient toujours de sa fuite … Une garantie pour pouvoir sortir sans être épiée comme une vulgaire chose dangereuse. Son visage à demi collé sur le parquet en bois ancien, elle augmenta le volume pour entendre les paroles du présentateur. Une petite musique introductive au journal se fit entendre avant de laisser place au journaliste.


Archaea News


« Bonjour Achaea. Ici John Smith comme chaque matin à l’antenne pour vous délivrer les dernières news.

Sans transition, nous n’avons toujours aucune nouvelle du géant vert qui a ravagé une partie de la ville avant-hier. Le bilan final et d’une vingtaine de blessés ainsi que de quatre défunts semblant être des membres des groupes spéciales d’intervention. Selon nos informations, ces derniers étaient chargés de neutraliser ce mutant afin de protéger notre ville. Un incident qui ne vient pas calmer le jeu sur ce que l’on a surnommé la grande Terreur. Certains indices ont été retrouvés sur les lieux. En ce moment même, les équipes scientifiques tentent d’en soutirer des indices permettant de retrouver cet étrange personnage. Nous faisons appel à vous, si jamais il venait à apparaître dans les rues de la ville, appelez le numéro vert suivant 555- XXX- XXX.

Une fuite de gaz a été recensé proche de l’hôtel de ville. Tout le périmètre a été sécurisé. Deux personnes ont été amené à l’hôpital « X » pour des examens supplémentaires. La police pense à un groupe extrêmement dangereux qu’ils tentent de capturer depuis plusieurs semaines. Les forces de l’ordre en grand nombre permettent à Achaea de vivre des jours heureux palliant ainsi les problèmes de violence. Ne vous inquiétez pas chers concitoyens, leur présence garantis votre intégrité au sein de la ville.

Les cinq minutes de news quotidienne sont à présent terminées. Je laisse place à la météo du jour présenté par Bob Sullivan.
Bonjour à tous !
Sortez, profitez de ce soleil radieux, bien que les températures restent moyenne autour des 10°C. Aucun nuage à l’horizon ne viendra perturber votre sortie. Cet après midi, un temps radieux est attendu, laissant place à de plus douces températures, autour des 14°C. Demain, abritez-vous, le retour de la pluie est attendu.
Sur ces belles paroles, je vous laisse. Bonne journée à tous et à demain pour de nouvelles prévisions. »


Sans laisser place à la musique, elle éteignit la radio, soupirant de contentement. Cela faisait maintenant trois jours qu’aucune annonce la concernant n’avait été passée aux informations. De quoi lui donner l’espoir de pouvoir enfin sortir de son 15m² . Certes, elle s’était échappée de la base secrète d’Apocalypto mais au final, elle se sentait piégée dans un espace plus grand mais tout de même restreints sans avoir le moyens de voir la vie à l’extérieur, ni de sentir la douce brise fraîche sur son visage… Une belle façon pour elle de commencer une vie normale ou presque. Sans attendre, la demoiselle s’approcha de sa fenêtre pour en ouvrir les volets et laisser sa pièce profiter de ce beau temps. Par cette vitre, une vue imprenable sur un parc lui rendait la vie bien plus intéressante. Par habitude, Annabella faisait un jogging le soir, lorsque presque plus aucun visage ne traversait l’espace vert, lui laissant tout le loisir d’apparaître sans avoir à dissimuler son visage sous une épaisse capuche. Une façon également de pouvoir augmenter sa forme physique et de se laisser transporter dans un autre monde sans avoir à penser à l’éventualités de se faire attraper négligemment. Avec un soleil aussi éclatant, les habitants de la ville seraient de sortie aujourd’hui, lui laissant la place nécessaire pour en faire de même sans risquer sa liberté. Avec autant de monde autour d’elle, se serait comme chercher l’aiguille dans la botte de foin pour les forces spéciales. A cette simple idée de sortir enfin à l’extérieur en plein jour, un sourire naquît sur ses lèvres.

Avant cela, elle devait se préparer de quoi déjeuner, prendre sa douche avant de s’habiller convenablement. Après une demi-heure, elle était enfin prête à sortir de son petit monde habillée simplement d’un tee-shirt bleu marine, dont les manches étaient inexistantes, un jean de couleur bleu clair et des baskets de ville noires. Ses cheveux restaient détachés, glissant le long de ses épaules. Ainsi dissimulée par sa chevelure, elle pourrait passer plus facilement entre les mailles du filet. De plus, si Annabella avait choisi un sweat-shirt avec une capuche, l’attention se serait posé directement sur elle, interrogeant l’esprit des passants qui la croisaient en chemin. Bien qu’il y ait un soleil radieux, la température restait tout de même basse, elle noua sur ses hanches, un gilet fin en laine de couleur bleu pour le placer sur ses épaules si elle avait froid au court de sa promenade. La voilà donc paraît pour une excursion dans le grand espace vert peut être même l’unique de la ville. Qui sait ? Elle n’avait pas encore eut l’occasion d’en faire le tour, elle y trouverait certainement des lieux sympathiques. Pour l’heure, chaque chose en son temps. Elle prit ses clés, ouvrit sa porte avant de la refermer, descendit les escaliers –son appartement se trouvait au 4ème étage- avant de sortir enfin l’extérieur. Son sourire restait figé sur son visage, tendis que ses yeux recherchés la moindre petite parcelle de vie aux alentour. Plus vite elle suivrait les pas d’un groupe plus en se sentira en sécurité. Marchant à un rythme normale, elle traversa la route qui séparé son immeuble de parc avant de fouler le sol sableux comportant des gravillons blancs pour la première fois en plein jour. L’espace vert était imposant par ses nombreuses espèces de fleurs, d’arbre, minutieusement décoré pour attirer le regard tout en proposant de nombreuses places pour une détente bien méritée au soleil. Après une dizaine de minutes de marche, Annabella se retrouva sur l’herbe, près du lac disposé au centre de celui-ci. Autour d’elle, un couple se tenait par la main se murmurant quelques mots doux pour rendre leur journée plus romantique, deux enfants jouaient ensemble, leur parents les surveillaient de près pour ne pas les perdre. Plusieurs jeunes filles faisaient leur footing dans des tenues très légères attirant les regards mal avisés de pervers en tout genre. En même temps, elles le cherchaient bien en s’habillant de la sorte, chose que la demoiselle avait du mal à comprendre. Assis à l’abris d’un arbre, un homme regardait les environs et semblait retenu par ses pensées. Lorsqu’elle eut terminé son panoramique, deux jeunes qui jouaient non loin d’elle au frisbee, lancé cette chose verticale en plastique, volant sur l’air avec grâce et force tendis qu’ils s’amusaient à le récupérer en faisant quelques acrobaties. L’un des deux, un pu trop prit dans l’action, lança l’objet bien trop loin pour que son ami puisse le récupérer. Par contre, le frisbee arrivait dangereusement en direction d’Annabella. Pour elle ce n’était qu’un objet volant non identifié pourtant, elle voulait le récupérer à tout prix, sans savoir pourquoi. Cela semblait amusant. Elle prit donc son élan tout en suivant le dit objet des yeux sans se rendre compte que sa course l’amenait dangereusement près d’un arbre où se trouvait un jeune homme. Lorsque le frisbee fût à sa portée, elle le prit en main, par la même occasion, elle se prit l’arbre qui arrêta sa course effrénée avec une belle bosse à la clé. La demoiselle avait fermé les yeux et lorsqu’elle les ouvrit de nouveau, son regard se posa sur l’homme qu’elle avait renversé près sa chute. Elle tenait d’une main l’objet en plastique qui s’était positionné sur le haut de sa tête, tendis que son autre main était posée sur l’herbe sèche. La situation était totalement ridicule, la mettant dans une situation plutôt embarrassante. Annabella se releva précipitamment, pour laisser sa liberté l’inconnu dont le quotidien venait d’être légèrement modifié par une tornade.


« Exc… excusez-moi. Vous allez bien ? Rien de casser ? »

N’ayant pas les moyens de payer un avocat si celui-ci avait été blessé par sa faute, elle prenait note de sa réponse pour savoir si elle devait filer très loin d’ici pour protéger ses intérêts. Ses yeux fixèrent ceux de l’homme dont elle ne connaissait rien pour lire sur son visage si une douleur apparente venait de prendre racine. Les deux jeunes arrivèrent en courant vers elle pour récupérer leur bien, ayant assisté à la scène d’un air amusé.

« Hey vous ! Bonne réception ! » Dit-il avant de lui faire un clin d’œil ce qu’elle n’avait visiblement pas apprécié, restant muette.

« Laisse la tranquille. »

Annabella lui tendit le frisbee pour mettre fin à cette situation. Les deux jeunes partirent de leur côté, sans chercher plus d’explication. Son attention fut ensuite reporté sur David. Si elle n’avait pas été aussi gentille, elle serait partie rapidement de cet endroit pour disparaître dans la foule sans ce soucier des conséquences de ses actes, mais jamais elle n’agirait ainsi.

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