"Rien ne devrait recevoir un nom, de peur que ce nom même ne le transforme"
● Nom : Macalister. Aucun doute possible nous avons là une anglaise et plus précisément d’écosse. C’est un nom incroyablement commun et si vous vous rendez dans le pays des Highlands vous vous rendrez compte que vous trouverez au moins un Macalister par ville si ce n’est plus. Ce nom n’est pas d’une originalité incroyable, peut être même que vous l’avez déjà entendu. ● Prénoms : Leah. C’est un prénom assez commun aussi mais il est également emprunt d’une origine écossaise. En bref, Leah porte l’écosse dans son identité même. ● Sexe : Une femme, même si des fois on en doute. ● Âge : 24ans. Un age où on vient juste de quitter les jupes de sa mère normalement et où on voudrait bien être adulte mais on a peur des responsabilités. ● Origine Génétique : Mutante. ● Origine Géographique : Elle vient d’Ecosse et plus précisément de Glasgow. ● Métier : Horlogère. ● Date de Naissance : 12 Mai 2001 ● Lieu de Naissance : Leah a vu le jour dans la grande ville Ecossaise : Glasgow. ● Orientation : Purement hétéro même si elle n’envisage pas vraiment le contact physique avec les autres.
» Informations des Groupes
"Il y a quelque chose de plus grand pourtant que d'appartenir au monde, c'est de s'appartenir à soi-même"
● Groupe : Mutant pacifiste ● Raisons : Evidemment que les mutants sont des menaces pour les humains. Et ça, même si ils ne le cherchent pas. Si ça avait été normal d’être comme ça, ils l’auraient été depuis le début de l’humanité, depuis la naissance même de l’espèce humaine. Mais preuve est faite que nous n’avons pas connaissance de telles présences obscures dans le passé. Ainsi, il y a un problème et un problème, c’est forcément négatif. Leah n’a jamais voulu blesser personne et pourtant, à cause de sa présence sur terre, elle a blessé des gens qu’elle aimait et qu’elle respectait. Elle ne se le pardonne pas et elle est en colère contre ce gêne qui est en elle. Elle a d’abord haït les scientifiques qui n’avaient pas découvert le remède à ce mal, et finalement elle s’est raisonnée : peut être qu’ils n’ont pas eu assez d’aide. Après tout, pour pouvoir analyser ce phénomène destructeur, il fallait pouvoir le côtoyer. Et ainsi, peut être qu’ils arriveraient à trouver quelque chose pour l’empêcher d’effrayer et de faire du mal aux humains qui sont mines de rien l’espoir d’un monde stable et équilibré. Elle donnerait n’importe quoi pour l’approcher et en faire partit mais son ADN, ce truc littéralement impalpable l’en empêche maladivement et la force à vivre recluse et isolée de tout. Alors, comme pour toucher son rêve du bout des doigts, elle essaye de faciliter la tâche aux humains normaux et aide le projet Apocalypto à mettre hors de danger les individus mortels comme elle. Ainsi, il semble évident qu’elle est pacifiste et essaye de faciliter la vie à tout le monde, surtout les humains qui n’ont pas demandés la présence des mutants.
● Pouvoir(s) : Sécrétion d’acide. ● Description : Sous l’emprise d’une forte émotion comme l’énervement, la tristesse ou l’étonnement, Leah sécrète de l’acide par sa peau. Généralement elle en sue par son visage ou ses bras et ses mains mais lorsque ça lui prend trop les tripes elle en sue de partout et détruit souvent ses vêtements, ainsi, sa garde robe est très éphémère ainsi que ses meubles et son plancher qu’elle a tendance à souvent refaire. Il n’est pas rare de voir des trous dans sa boutique venant de son appartement au dessus. Au tout début, ce n’est pas visible. Lors d’une sécrétion lente, on aurait d’abord l’impression que sa peau est légèrement mouillée, voir qu’elle est transpirante. Mais après quelques secondes, une fois que le liquide a prit un peu d’épaisseur, on peut clairement voir une teinte verdâtre se faire de plus en plus présente. S’en suit un liquide d’abord très pâteux et épais et ensuite très liquide qui pourrait s’insinuer n’importe où et qui est, du coup, très volatile. Si elle contracte ses muscles, l’acide vient plus vite et plus liquide comme sous l’effet d’un pincement : ainsi, si elle donne un coup de poing en étant très énervée et en contractant ainsi sa main, il peut lui arriver d’en projeter une rasade à forte vitesse. Il n’y a strictement rien qu’elle puisse faire lorsque le processus est enclenché à part se calmer. Dans les lieux publiques, elle va essayer de rentrer chez elle le plus vite possible pour ne blesser personne et aussi ne pas se retrouver totalement nue dans un coin, suintant un liquide vert dégueulasse et mortel. Le truc chiant c’est qu’une fois la crise passée, il reste collé à sa peau. Ainsi, elle a une douche fabriquée en brique de chemines, résistantes à l’émission d’acide. Elle doit donc prendre de longues douches, des fois plusieurs fois par jour pour enlever la moindre particule destructrice.
» Informations Descriptives
"La beauté de l'apparence est seulement un charme de l'instant ; l'apparence du corps n'est pas toujours le reflet de l'âme"
● Description Mentale : Leah n’est pas le genre de personne qu’on retient forcément dans une soirée. En fait, elle évite soigneusement les foules et les groupes nombreux. Elle se sent mal à l’aise au milieu des gens et du bruit et préfère largement rester toute seule dans le silence quitte à passer pour la ringarde et la trouble fête du coin. D’ailleurs c’est simple : ses voisins savent tout juste quelle tête elle a et à part des « bonjour » et des « bonsoir » ils n’ont jamais plus parler avec elle.
La jeune femme s’imagine que puisqu’elle doit éviter de toucher les personnes, elle doit éviter de les fréquenter pour ne pas être tentée. Tombée amoureuse est son plus grand cauchemar car ça voudrait dire qu’elle aurait envie de souvent enlacer, embrasser et même plus, son compagnon ; et en sachant ce qui se passerait en cas de surplus de sentiments, elle ne voudrait pas le blesser. Leah a toujours soigneusement éviter de rester trop longtemps en contact avec un homme qui lui plaisait physiquement.
Mais elle essaye de se complaire dans l’idée qu’elle est très bien toute seule, sans cesse le nez dans ses montres. Paradoxalement, elle doit lutter contre sa nature car aussi étrange que cela puisse paraître, l’horlogère adore littéralement le contact physique. Elle a tellement été privée de ça pendant toute sa vie, qu’à chaque contact amical qu’elle a avec quelqu’un, ça lui illumine littéralement sa journée.
De plus, Leah n’est pas une femme désagréable. Elle engage facilement la conversation et a toujours un mot pour faire rire histoire de dérider les gens. Elle ne supporte pas les ambiances lourdes et inconfortables et a tendance à s’enterrer sous des flots de paroles histoire de dissiper le malaise (ce qui ne marche pas toujours il faut bien l’avouer). Elle est le genre à facilement papoter dans un bar avec un inconnu ou à aller voir quelqu’un qui pleurait dans la rue. Elle est très empathique et n’hésite jamais à faire ce dont elle a envie de faire même si ça la met en danger ou est ridicule. Elle n’hésitera pas à se mettre en travers d’une victime et de son agresseur même si il mesure deux mètres de plus qu’elle. Ce n’est pas forcément malin, mais Leah se laisse souvent dicter par ses sentiments en considérant qu’elle n’a pas de compte à rendre tant qu’elle ne blesse personne.
Malheureusement, qui dit écouter ses sentiments, dit forcément les ressentir très fort et donc provoquer sa capacité. Ainsi, ses sorties à l’extérieur sont souvent brèves et ça ajoute encore plus à sa volonté d’engager la conversation lorsque l’occasion se présente.
Avec ses amis, elle est plutôt dévouée. Lorsqu’elle vient à fréquenter des gens de manière habituelle elle avoue immédiatement sa capacité et sa condition de mutante. Elle préfère les mettre en garde et les prévenir qu’ils peuvent être blessés en traînant avec elle. Avec les amours c’est une autre histoire : elle ne veut pas en avoir. Elle a déjà connue un homme qui se fichait des risques, mais l’angoisse qu’elle avait de le dévisager, de le blesser ou de le tuer, l’a forcée à le plaquer du jour au lendemain. Elle s’est promit, depuis, de ne plus jamais refaire la même erreur. De cette manière, elle est souvent un peu brusque avec les hommes qui se montrent attirés par elle.
Du côté « débat mutant » elle méprise les mutants hostiles car ils mettent en danger les humains et les gens n’ayant rien demandés. Dans l’écosystème, ce sont eux les erreurs et ils ne doivent pas blâmer le maillon à peu près équilibré de toute la chaîne. Elle aime beaucoup fréquenter des humains et fuit pas mal les mutants histoire de se sentir encore un peu « normale ».
● Description Physique : Leah est le genre de femme que vous ne voyez pas dans une foule. Elle est le genre de physique très banal et même un peu disgracieux : un nez assez conséquent, un visage très carré et des yeux assez grands. Si vous la voyez dans un bar, vous ne vous y arrêteriez pas certainement. Elle a des longs cheveux châtains et des yeux bleus et c’est certainement le seul trait à peu près joli de son physique. Elle n’a pas une poitrine impressionnante et même si elle est mince et grande, elle n’a pas de formes généreuses et attirantes. C’est typiquement le genre « j’étais pas la jolie, moi j’étais sa copine » à 200%.
Mais si Leah n’est pas attirante aux premiers abords, on ne peut nier qu’elle semble avoir un charme certain. Une sorte d’électricité qui réside dans ses faits et gestes et qui la rend finalement un peu intrigante. Finalement, ce « truc » qu’elle semble avoir est peut être mieux qu’un petit nez tout mignon, que de jolies lèvres fines et un visage harmonieux. Ella une élégance innée qui se ressent à chacun de ses pas et à cause de son métier, elle est très minutieuse dans ce qu’elle fait et elle est très peu maladroite : elle semble avoir le contrôle sur tout ce qui l’entoure comme si elle était maître de sa destinée et de celle des autres. Le fait qu’elle se montre très peu étonnée et choquée en temps normal rajoute à cette impression de sagesse calme.
● Particularités : Leah a un petit tatouage au creux des reins, le signe « toxique » histoire de sans cesse lui rappeler que les contacts physiques avec elle doivent être limités au possible et que jamais elle ne pourra se prélasser tranquillement dans les bras d’un homme sans avoir peur qu’il lui arrive quelque chose. Il est noir et très classique car elle pense que le signe n’a pas besoin d’être magnifié par des flammes et autres effets graphiques : les gens savaient ce que ça voulait dire et ils étaient prévenus.
Leah fume la pipe adore boire des chocolats chauds avec des marshmallows, c’est l’invention américaine qu’elle préfère au monde. Ce sont ses petits pêchés mignons avec sa tendance à mettre des montres partout dans la maison. Sa passion est telle qu’elle n’arrive jamais à se décider sur laquelle elle doit prendre pour la journée quand elle sort.
Dans sa petite horlogerie, tout est rangé impeccablement. La boutique est classée et les verres de la vitrine sont toujours très propres. Dans son atelier chaque petit composant est dans la boite qui lui ai destiné et elle fait souvent le compte de tous les objets en notant ses résultats dans un carnet dans son bureau. Elle n’a encore jamais perdu une seule vis ou un seul engrenage. Autant dire qu’elle est assez maniaque et organisée. En même temps, un horloger bordélique, ce serait le comble.
» Informations Générales
"Le roman est l'art de créer un homme, la biographie l'art de le ressusciter"
● Histoire :
Il devait être trop tard ce soir, pour souffrir encore une fois.
Sarokov avait passé une journée assez mouvementée. Un accident assez violent avait provoqué un carambolage sur une autoroute à la sortie de la ville et tous les blessés avait été conduits à leur hôpital. Il avait fait un premier service de six heures d’affilés avant que son chef ne l’envoi se reposer. Le docteur était d’origine russe, un véritable colosse d’un mètre quatre vingt dix. Il était blond avec un visage très musclé et carré et d’immenses mains. Pourtant il manipulait les cœurs habituellement. Un organe fragile qui était toujours traité avec soin et finesse par l’immense européen. Il aimait l’écosse, ses paysages sauvages tout ça… Il aimait aussi le whisky tout ça, même si en cet instant il ne buvait qu’un café fade en salle de repos.
Soudain, une jeune interne débarqua dans la salle, ayant certainement vu le chirurgien attablé. Affolée, elle lui déclara que madame Caitlin MacCalister avait commencé à avoir une hémorragie interne suite à son accouchement et que l’obstétricien était occupé à réanimer le bébé qui était prématuré. L’homme bondit sur ses deux immenses jambes et courut à la suite de la petite jeune femme qu’il dépassait de plus de deux têtes. Il arriva en salle de travaille où on avait éloigné le bébé et où une femme inconsciente gisait autour d’internes et d’infirmières affolées. Il l’envoya directement au bloc où il passa une heure à essayer de sauver quelque chose avant d’être rejoint par une collègue gynécologue. Finalement, ils sauvèrent la femme, mais pas son utérus. Dans la salle d’attente, le père attendait, fatigué, le pyjama sortant du jeans enfilé à la va-vite lors de l’appel de l’hôpital. Devant lui, sur la table basse, gisait des cadavres de gobelets de cafés. Le médecin soupira. Il n’avait encore aucune nouvel de l’enfant et il n’aimait pas annoncer les nouvelles au compte goutte. Tant qu’il ne savait rien, il n’en souffrirait pas plus… Il fit une moue. Finalement, son café fade lui manquait. Mais le russe n’était pas du genre à laisser une chose inachevée. Il aimait bien faire tout, du début à la fin. Il se dirigea vers la salle d’opération où on avait conduit l’enfant. Il vit devant la porte son collègue, signant des papiers qu’il ne connaissait que trop bien.
LEONID – Alors Scherlan ?
Le vieux médecin hocha négativement la tête. Le russe jeta un regard dans la pièce où le bébé dormait paisiblement, seul. Encore un à signaler aux autorités. Il entra dans la pièce et jeta un coup d’œil au dossier. Oui, les tests étaient clairs. Un mutant. Ou plutôt, une mutante. Leonid sourit, il avait lui-même eu une fille il n’y a pas si longtemps que ça, mais elle était décédée, mort du nourrisson, elle avait arrêté de respirer. Elle, par contre, elle respirait très fort, se remettant de la réanimation qui était bien trop violente pour un être de cette taille. Si certains de ses collègues faisaient de la résistance aux mutants, lui n’en avait rien à faire, ils étaient des individus comme les autres. La porte s’ouvrit.
SCHERMAN – Et la mère ? LEONID – Hystérectomie mais elle est vivante… J’irais voir le père.
Il entendit un bref grognement de la part de Scherman qui referma la porte. Sarokov était presque hypnotisé par l’enfant. Sa poitrine se gonflait très très fort mais ce n’était pas anormal. Même en étant endormie, elle semblait incroyablement active. Il soupira. Il fallait y aller maintenant. Il accrocha le dossier au berceau et poussa le lit devant lui. Il trouva la chambre accordée à la mère, vide. Elle n’était pas encore sortie du bloc ou de la salle de réveil. Il appela une infirmière pour garder le nourrisson et alla dans la salle d’attente. En entrant, l’homme se leva d’un coup pour regarder intensément le médecin. Une question sourde retentit, une question sourde qu’il connaissait : alors qu’est-ce qui s’est passé ? Le russe lui indiqua le siège derrière lui. Erik MacAlister s’assit, peu sur de lui.
LEONID – Votre fille va très bien même si elle est prématurée. Votre femme par contre, il y a eu des complications. Elle va bien, mais nous avons du pratiquer une hystérectomie. Vous savez ce que ça veut dire ?
L’homme en face de lui était blême et ne réagit même pas. A cette heure avancée de la nuit, ce n’était pas étonnant que les gens en difficulté psychologique n’arrivent pas à encaisser les choses aussi bien que le jour. Le médecin reprit.
LEONID – Une fois le bébé mit au monde, votre femme a eu une hémorragie interne. Ma collègue a du enlever son utérus pour garantir sa survie. Votre femme ne pourra plus enfanter.
Toujours aucune réaction. Il ne manquait plus que la dernière mauvaise nouvelle à annoncer et Leonid pouvait affirmer qu’il avait eu une nuit assez pourrie pour la peine. Il se racla la gorge indiquant qu’il n’avait pas finit.
LEONID – Suite aux tests qu’on pratique à chaque naissance, nous avons découvert que votre fille est une mutante aux vues des gênes qu’elle possède. Nous allons être obligé d’envoyer une fiche au gouvernement la concernant.
Il bougea enfin. Erik MacAlister n’était pas quelqu’un de très vif mais cette nouvelle l’avait bien écoeuré. Il accordait une importance non négligeable à ce que les autres pensaient de lui et ça, c’était mauvais. Savoir que sa fille était un truc comme ça, ce n’était pas bon pour lui, pour son commerce et pour sa femme qui allait être fatiguée. Il y avait tellement de choses mauvaises qui arrivaient autour du monde avec le mot « mutant » dedans, ce n’était pas génial. Dans ses pensées, il fut ramené à la réalité encore une fois par l’immense montagne russe (amis des jeux de mots bonsoir).
LEONID – Vous voulez la voir ? ERIK – Ma femme ? Je peux ? LEONID – Heu… Non, elle n’est pas encore réveillée, mais votre fille est dans la future chambre de votre femme.
L’homme hocha la tête sans rien dire. Et dire qu’il avait attendu ce moment longtemps et qu’il ne l’attendrait plus. Ils ne pourraient pas essayer d’avoir un enfant normal, il faudrait se contenter de celle-là ; Il se leva en traînant la patte sous la fatigue et le découragement. Lorsqu’il découvrit sa fille, il ne pu s’empêcher de regretter tout ce qu’il avait pensé. Ce petit truc, un monstre ? Il gigotait en gazouillant, et même si il ressemblait à un petit alien, c’était l’alien le plus mignon qu’il avait jamais vu.
Quelques heures plus tard, Caitlin arriva dans la chambre, épuisée par l’opération et d’avoir perdu autant de sang. Elle découvrit sa fille avec un grand sourire qu’elle perdit légèrement à l’annonce de la Nouvelle. Elle ne l’aimait pas moins, mais elle était un peu déçue de savoir que la vie n’allait pas être très facile avec un tel bagage.
Le docteur Sarokov lui, alla dormir avant de se faire réveiller pour une urgence en cardiologie. La vie reprenait et il savait que chaque rencontre était éphémère... Enfin, pas SI éphémère que ça concernant les MacAlister et plus particulièrement, leur fille.
On a tord de croire que les acariens sont inoffensifs.
Zarokov commençait à se faire vieux. Ses belles années étaient passées aussi vite que sa pause à cet instant même. Vieux de la vielle, il voyait passer les jeunes aussi vite que les blessés par accident de voiture. Et ce soir là, il avait eu un pressentiment. Peut être qu’avec la rétrospection il exagérait, mais ce qui était sur c’était que c’était la nuit la plus dure qu’il avait jamais eu de sa vie. Mais reprenons au début : Leonid est à l’accueil des urgences entrain de remplir des papiers pour une patiente qui avait eu un malaise cardiaque. Son célibat servait à tout le monde : il prenait les services chiants de la nuit que personne ne voulait. Puis, des cris et une agitation se firent entendre dans le téléphone de la standardiste. Elle coupa le téléphone et s’adressa au médecin le plus proche : le russe.
STANDARDISTE – Deux ambulances. Ils parlent de trucs corrosifs ou je ne sais pas quoi. 3 victimes dans la première, un homme, une femme et une petite fille et dans la deuxième deux ambulanciers. La substance toxique est inidentifiable et n’a pas été correctement éliminée.
L’homme soupira. Une mesure d’urgence c’était toujours la débandade. La procédure était simple : combinaisons de protection et ensuite il fallait appeler le service de santé du compté. La standardiste s’en chargeait et après avoir recruté trois internes, Zarokov se dirigea, en combinaison, vers la porte menant au parking des ambulances. Les deux véhicules arrivèrent brusquement en s’arrêtant violement. La première porte s’ouvrit. Une femme brûlée au troisième degré sur tout le devant du corps. Elle avait du sang partout, même sur le visage et l’homme n’avait que ses mains de brûlées. La première était inconsciente et le deuxième hurlé à la mort. Les internes emmenèrent rapidement les deux adultes aux douches anti-toxiques. Les deux ambulanciers eurent le même traitement. Finalement une ambulancière désigna le dernier brancard où reposait une enfant nue, recroquevillée.
AMBULANCIÈRE – Apparemment c’est elle qui a fait tout ça. J’ai regardé vite fait le fichier de santé, elle est fichée en tant que mutante. Faut appeler la sécurité nationale et leur signaler qu’elle produit un truc corrosif. LEONID – Allez le dire à Yasmine à l’accueil, je m’en occupe, elle va dissoudre le camion…
La femme blonde s’éloigna, déplorant un trou dans sa manche mais pas sur sa peau. Le médecin se tourna vers l’enfant nu dans le camion. Autour d’elle, le brancard commençait à fondre. Il savait que sa combinaison avait une chance sur deux de ne pas être assez étanche pour le composant qu’elle suintait de sa peau. Il fallait aller vite. Il la saisit rapidement dans ses bras et courut vers les douches anti-toxiques. Il ouvrit immédiatement l’eau et resta avec l’enfant. Il constata que sa combinaison n’avait pas trop souffert. Soudain, il aperçut le visage de la petite fille. Elle lui disait quelque chose. La porte de la pièce s’ouvrit sur un interne.
INTERNE – Les brûlés sont mis hors de dangers et on a les noms. La femme est dans le service des grands brûlés mais pour les autres c’est pas nécessaire.
Le vieux russe hocha la tête. Il se tourna ensuite vers la petite fille, elle n’avait strictement rien. Sa peau était laiteuse et aussi net qu’un bébé sortant du ventre de sa mère. Que dalle. Finalement, il la sortit des douches et la mit dans une chambre à part avec une serviette et demanda à une infirmière de lui apporter un pyjama de l’hôpital. La jeune femme se débarrassa de la tâche aussi rapidement que possible, ayant peur de se faire aussi brûler. Il demanda à une interne de surveiller l’enfant pendant qu’il allait voir les parents. En entrant dans la chambre du père, ça lui sauta à la figure : les MacAlister. Alors l’enfant qu’il avait reconnu était leur fille… Les services de police arrivèrent en grande pompe dans les couloirs de l’hôpital. Leonid était curieux et en même temps il se sentait triste pour l’enfant. Les parents racontèrent ce qui s’était plus ou moins passé dans la panique : la petite fille venait de perdre son chien et elle était rentrée dans une crise de nerf. Sa mère avait essayée de la calmer en la prenant dans ses bras mais au bout de cinq minutes, Caitlin hurla : elle était brûlée sur la surface du corps qui avait été en contact avec sa fille. Le père les sépara en se brûlant la paume de ses mains. Il avait tout de même réussi à appeler les urgences en constatant que sa femme suffoquait, certainement atteinte aux poumons. Il s’était ensuite retrouvé impuissant devant sa fille, poisseuse, dont les vêtements semblaient se dissoudre à vue d’œil, détruits par le liquide qui naissait sur sa peau. Mais essayer de rassurer une enfant de six ans qui voit ses parents pleins de sangs et sa mère inconsciente… Ca n’avait pas été chose facile. Dans la chambre, le père ne faisait que demander à voir sa fille mais les autorités refusaient obstinément. Erik interpella discrètement le chirurgien qu’il avait reconnu. Il lui demanda d’aller voir si sa fille et sa femme allaient bien et de venir lui raconter les nouvelles.
Le russe avait beau venir du pays du communisme, du KGB et de l’espionnage, il n’était pas bon comédien. Mais heureusement, être chirurgien donnait une prestance et on avait tendance à moins refuser à un homme de médecine qu’à un autre. Il s’approcha de la chambre désormais pleine de policiers et d’agents gouvernementaux ainsi que de scientifiques. Il prétexta devoir s’enquérir de l’état de sa patiente avec un air calme et paisible. De plus, sa prestance habituelle et son air d’homme sage facilitaient grandement ce genre de manœuvres. Les gardes le laissèrent passer.
Dans la pièce, Leah restait silencieuse. Les scientifiques avaient prélevés du sang et avaient prit note des témoignages. Leonid entendit entre autre le mot « acide ». Pauvre gamine, sécréter de l’acide ce ne serait pas facile à assumer. De son côté, la petite fille n’avait pas bien comprit ce qui s’était passé et ne comprenait pas beaucoup pourquoi les policiers la traitaient comme ça. Bien sur, elle avait entendu ces histoires de mauvais mutants et elle savait qu’elle en était une, mais les méchants l’étaient de manières conscientes d’habitude… Là, elle avait fait du mal sans le vouloir et ça lui donnait des nausées rien que de penser avoir tué sa mère sans le vouloir. Mine de rien, la présence du médecin blond à ses côtés qui prenait énormément de temps pour prendre sa tension, son pouls, sa respiration et plein d’autres examens inutiles, la rassurait.
Le constat de la journée fut simple : la mère était dans le coma, le père ne garderait que des séquelles superficielles, les ambulanciers s’en remettraient et la gamine ? Physiquement, elle n’avait rien. Et pourtant, psychologiquement c’était la catastrophe. Son père n’arrêtait pas de lui répéter que ce n’était pas sa faute, mais dans sa voix, un regret incroyablement présent se faisait ressentir. Et les enfants, ça sentait deux fois plus les choses non dites. Zarokov souhaita de tout cœur ne plus jamais les recroiser sauf pour qu’ils viennent lui dire un bonjour sympathique. Il se coucha cette fois là, incroyablement épuisé aussi bien physiquement que psychologiquement. Leah… Aussi bien pour elle que pour les autres, il souhaitait qu’elle n’envoie plus personne là.
L'hospitalité russe
Il soupira. Il n’avait plus rien à faire ces temps-ci. A la retraite depuis trois mois, il avait cru prendre des vacances et en fait, il se faisait bien chier. Il avait râlé sur le bordel qui régnait à l’hôpital, que tout allait trop vite pour lui… Mais là, assit dans son salon à attendre (attendre quoi ? Rien.) Il se rendait compte que l’agitation du bloc lui manquait. Les palpitations à sentir un cœur entre ses mains… Ouai, il pouvait bien s’asseoir dessus maintenant qu’il était vieux, croulant et diminué. Il ne ferait plus que des désastres avec sa fatigue de papy.
C’était décidément un jour comme hier et ça l’agaçait. Mais si il avait su ce qui allait arriver cette après-midi il aurait bien voulu être au courant pour se préparer. Leonid était un homme partage : il voulait de l’action mais quand il y en avait, il n’en voulait plus. C’est à quinze heures trente quatre qu’on sonna à la porte. Il se leva avec flemme pour aller ouvrir. Et lorsqu’il ouvrit il fut surprit : une jeune femme, de dix huit ans peut être un peu plus jeune. Cheveux châtains, yeux clairs, grande et un nez assez grand. Sur le coup, il pensait que c’était encore une de ces nanas qui démarches au porte à porte mais il se rendit compte que, déjà, elle n’avait aucune feuille ou carton plein de choses à vendre, et ensuite, elle lui rappelait quelqu’un.
Cette femme ne semblait pas emprunte d’un souvenir positif mais pourtant, le docteur se souvenait avoir ressentit une infinie tendresse envers elle. C’était Leah MacAlister, la dernière personne qu’il aurait cru voire devant sa porte. Il se poussa avant même qu’elle n’ai eu le temps de dire quoi que ce soit, pour la laisser entrer. La femme fut dans la pièce en trois pas. Elle n’était peut être pas aussi grande que le grand russe, mais elle avait aussi de longues et hautes gambettes. Il l’invita ensuite à s’asseoir dans le salon et après avoir demandé si elle buvait quelque chose, il ramena deux tasses de thé noir aux agrumes, directement importé de Russie, la seule chose qu’il avait gardé de là bas. Il s’assit et entre les deux personnages s’installa un silence léger mais pas gênant. Leonid détailla le visage de la jeune fille. Elle avait l’air vielle tout en étant jeune. Elle avait l’air dure tout en étant inoffensive… Elle avait quelque chose d’intriguant. Il finit par prendre la parole.
LEONID – Tu… Fais quoi maintenant ? Tu es au lycée ou … ? LEAH – Je suis en stage, chez un horloger.
Cette remarque décrocha un haussement de sourcils au vieux. Ce n’était pas courant comme métier ça. Généralement c’était pas des petits pépés qui faisaient ça avec des grosses lunettes ? Il manqua de rire devant les préjugés qu’il avait alors que lui-même en était souvent victime. Il hocha la tête.
LEONID – Ca te plait ?
La jeune femme hocha la tête en souriant. Elle avait un beau sourire. Même si sa beauté n’était pas conventionnelle, elle avait un petit truc qui empêchait le docteur de détacher ses yeux de son visage. Lui attiré par elle ? Pas vraiment. Cette gamine, il ne l’avait pas vu beaucoup. Presque pas, même pas vingt quatre heures en tout… Et pourtant il se sentait électrisé par sa présence. Il avait l’impression d’avoir sa fille devant lui. C’était absurde, il ne savait rien d’elle à part son prénom, son nom et sa capacité meurtrière. Etait-ce plus que le reste de son entourage ? Peut être… Il reprit.
LEONID – Tu es venu pourquoi Leah ?
La jeune femme but une gorgée de son thé avant de lever ses yeux vers l’homme. Il reçut ça comme une décharge électrique. Elle se redressa de toute sa hauteur, se cala mieux dans le fauteuil et l’observa un petit moment avant de dire :
LEAH – J’avais 6ans quand ma mère est tombée dans le coma… Elle est morte quand j’en avais 8… Je ne m’en rappel pas et mon père refuse de me dire ce qui s’est passé. Croyez-le ou non, je ne m’en souviens pas. Je me suis renseignée, vous étiez le médecin qui avait reçu ma mère ce soir là. Vous vous en souvenez ?
Le docteur la considéra un moment. Bien sur qu’il s’en souvenait. Il en avait vu des trucs horribles provoqués par les mutants, mais un truc aussi atroce tout en ressentant de la compassion envers l’individu responsable, ça ne s’était jamais reproduit. Et d’ailleurs, ses collègues lui avaient souvent reprochés de s’être occupée de la meurtrière de madame MacAlister plutôt que la mourante. Mais Zarokov était un médecin jusqu’au bout : il soignait et s’occupait des gens sans prendre en compte leurs antécédents ou leurs implications dans les évènements. La mère était entre de bonnes mains pendant que la petite fille pourrissait à l’arrière de l’ambulance, ça aurait été un drogué en manque ayant délibérément attaqué une mère de famille qu’il n’aurait pas agit autrement. Mais il y avait une différence énorme : Leah lui avait semblé sympathique et profondément douce. Et ça, ça lui était resté.
Il lui raconta ce qui s’était passé et ce dont il se souvenait en mettant un bémol : c’était ce que ses parents avaient dit, elle, n’avait jamais parlé et raconté ce qui s’était passé. La jeune femme écouta patiemment appréciant la franchise de son interlocuteur. Après quoi, elle accepta de rester manger et quitta le russe en promettant de passer le revoir.
Elle referma la porte derrière elle, laissant le vieux somnoler sur son sofa. Dehors, le ciel déclinait doucement et le froid était très présent. Elle remonta la fermeture éclair jusqu’à son cou pour se protéger du vent qui lui fouettait le visage. Elle inspira et expira. Ca avait été une bonne soirée et elle avait eu l’impression de connaître l’homme depuis très longtemps alors qu’elle ne s’en souvenait même pas. Pourtant, elle s’était sentit en sécurité avec lui. Ils avaient parlés comme si ils étaient amis de longue date. Elle qui avait l’habitude de se faire regarder de haut où qu’elle passait, ça lui changeait et elle avait eu l’impression d’être normale pendant quelques heures. Sans le savoir, Leonid lui avait fait un très gros cadeau. Elle se rendit compte que les humains étaient le meilleur espoir de la planète et que les préserver était essentiel. Elle avait longtemps ressentit de la haine envers les autres qui l’évitaient mais finalement, elle n’aurait pas été très différente et la colère qu’elle avait, c’était une colère dirigée vers elle. Elle repartit chez son père le cœur léger, elle avait à présent une personne pour laquelle elle devait se battre même si elle ne la connaissait pas beaucoup, ça lui était suffisant. Après tout, elle était une optimiste et une personne qui ne se décourageait pas facilement. Maintenant, elle était reboostée à bloc.
Lorsque les oiseaux se mettent à chanter il ne fait pas toujours beau.
Elle observait tout ça de loin. Elle était restée en retrait et dévisageait les gens venus ce jour là. Que des têtes inconnues. Certainement des médecins et des chirurgiens pour la plus part. En tout cas, son fond de retraite devait être bien garnit à en voir la qualité de son cercueil et la qualité de la cérémonie. Elle n’avait pas été invitée, évidemment, personne ne savait qui elle était pour le russe… Il n’avait pas choisit un cimetière de tapette non plus. Le genre pompeux, le genre villa au bord de la plage pour les morts. Leah sourit. Il cachait bien son jeu le chirurgien. Il semblait avoir une vie simple mais il avait tout économisé pour sa mort peut être. Mais son sourire ne reste pas longtemps sur son visage. En repassant rapidement dans sa tête la dernière fois qu’elle avait vu Leonid, elle se souvint qu’elle lui avait promit de repasser. C’était vrai, elle l’avait fait, mais trop tard : il était mort d’une crise cardiaque, le comble pour un cardiologue.
Après, elle avait été boire un café. C’était la seule sortie qu’elle allait s’autoriser avant longtemps, il fallait qu’elle ne profite. Elle avait eu peur de sécréter de l’acide sous le coup de l’émotion. Mais sa crise, elle l’avait eu la veille et elle avait dormit dans la baignoire renforcée de peur d’abîmer la maison. Mais là, elle allait bien, elle se sentait bien étrangement. Elle avait bien pleurée, criée hier soir, mais finalement, ce n’était que le juste déroulement des choses. Il avait vécu, et maintenant il était partit. Est-ce qu’il avait pensé à elle avant de mourir ? Elle aurait bien voulu savoir mais elle devrait attendre très longtemps certainement avant d’avoir sa réponse.
Dans le bar, elle observa un moment les clients. Ils avaient l’air si normaux, si tranquilles. A côté d’elle qui, bien qu’elle revêtait un visage détendu et agréable, était toujours à l’affût du moindre signe de sa capacité destructrice. Et c’était ça qu’elle aurait bien voulu pouvoir préserver : la tranquillité des humains. Non pas qu’elle les considérait comme des animaux pour lesquels il fallait préserver l’environnement naturel. C’était chez eux ici et elle était l’intruse. Elle paya sa consommation en laissant un gros pourboire. Elle se dirigea vers la porte et l’ouvrit. Elle sortit et soudain, elle vit passer deux hommes en noir. Ils venaient de l’enterrement. Ils parlaient et elle fut frappée du sujet de leur conversation.
H1 – Une amante ? Tu l’as regardé ? H2 – Ben quoi, Leo’ était pas si moche. H1 – Nan, Leah ça sonne petite minette ! H2 – Ben écoute, t’a qu’à dire ça au notaire…
La jeune femme suivit les deux petits pépés du regard. Le notaire ? Leah ? C’était quoi cette affaire ? Elle se dirigea vers l’église mais la cérémonie était terminée et ils avaient certainement tous foutus le camp. Et puis, elle aurait fait quoi ? Elle serait arrivée comme une fleur en disant qu’elle était peut être la Leah que le notaire cherchait par rapport à Leonid ? La bonne blague, personne ne l’avait jamais vu alors bon il ne fallait pas exagérer. Elle tourna le dos à l’immense bâtiment avant d’entendre quelqu’un héler. Elle ne percuta pas tout de suite que c’était elle qu’on appelait, jusqu’à ce qu’elle sente une main sur son épaule. Le contact fut électrisant et elle aurait décollé son poing dans la tête à la personne en temps normal. Elle ne devait pas être touchée. Elle se retourna en se dégageant habillement de l’étreinte. C’était une petite dame rondouillarde, rousse avec un nez retroussé. Un gros cliché de vendeuse de charcuterie. Elle semblait essoufflée.
TRUDDY – Vous êtes pas Leah ? LEAH – Heu oui… Pourquoi ? TRUDDY – Je suis… *reprend son souffle* La notaire de monsieur Zarokov. Il a laissé quelque chose pour vous, il m’a *reprend son souffle* dit que vous seriez sûrement là.
Leah affichait une mine étonnée. Il avait dit à sa notaire qu’il pensait que elle, personne qu’il n’avait vu que trois fois dans sa vie, allait venir à son enterrement ? C’était déjà très glauque mais en même temps étrange et réconfortant. Elle se gratta l’arrière de la tête.
LEAH – Il a dit que je serais là à son enterrement ?
La petite dame hocha vigoureusement la tête et elle commença à fouiller dans son énorme sac à main. C’était un bordel sans nom. La jeune femme aperçut entre autre des clés, un porte monnaie, des gants, ce qui semblait être une chaussure, des carnets en tout genre remplit de chiffres, du maquillage… Et entre tout ce bazar Truddy en ressortit une lettre un peu chiffonnée qu’elle tendit à la femme. Sur le dessus était écrit « Leah » dans une écriture simple, directe et très droite. Comme le russe. La petite grosse lui sourit.
TRUDDY – Voilà, ma mission est terminée mademoiselle !
Elle s’apprêta à partir lorsque la jeune femme la retint en lui posant une main sur son épaule, sur son épais manteau marron.
LEAH – Attendez ! Comment vous avez su que c’était moi ?
La femme lui sourit en refouillant dans son sac. Finalement, si elle avait su, elle n’aurait pas demandé, elle sentait que ça allait un peu durer. Truddy retourna une fois de plus son sac dans tous les sens pour en extirper une petite photo. Dessus, on voyait la jeune femme sortir d’une horlogerie, celle où elle avait fait son stage. L’homme était allé jusque là pour la prendre en photo ? Elle ne savait pas vraiment si elle devait bien ou mal le prendre. En même temps, ce n’était pas un classeur entier qui lui était dédié, donc ce n’était pas si flippant que ça. Mais elle se trouvait assez flattée aussi. Ca voulait dire qu’elle avait peut être un peu compté pour elle. La petite rouquine secoua la main.
TRUDDY – Vous pouvez la garder, je n’en ai plus usage.
Puis elle reprit sa marche sautillante de petite grosse en manteau épais tel une espèce de tonneau à bière avec des jambes. La jeune femme n’ouvrit pas tout de suite la lettre. Elle rentra en sentant le poids du papier peser dans son manteau. Une fois chez elle, elle jeta un rapide coup d’œil à son père avachit devant la télé, comme depuis une bonne vingtaine d’années. Puis elle alla dans sa chambre. Elle ferma la porte, se dirigea vers son bureau ayant déjà quelques trous provoqués par l’acide, elle sortit la lettre, la posa et s’assit en face.
Dans sa tête, c’était l’ébullition. Elle avait peur et en même temps ça lui brûlait les doigts (sans mauvais jeu de mots). Elle soupira. Ca ne lui ressemblait pas : elle fonçait, elle y allait et elle avançait quoi qu’il arrivait. Elle ne se laissa pas submerger plus longtemps et ouvrit la lettre. Ecrite de la même écriture directe et très nette que son nom sur le dos de l’enveloppe, elle la lut en une seule fois :
Citation :
Leah,
Je ne sais pas comment commencer cette lettre. Et je suis entrain d’écrire ça, je me rends compte que je l’ai commencé. Je n’ai rien à te conseiller. J’ai beau être vieux, être chirurgien, je n’ai rien à t’apprendre. J’ai juste envie de te dire une seule chose :
Ne subis pas les évènements, essayes d’agir pour les changer.
Amicalement,
Le reste fut dissout. La jeune femme ne remarqua même pas que ses doigts s’étaient gorgés d’acide et que maintenant le papier était entrain de fondre. Elle poussa un cri d’énervement alors que ses larmes se mêlaient à l’acide. Elle se leva et avant de faire plus de dégâts, elle s’enferma dans la cabine de douche en attendant que ça passe. Si la lettre avait disparue à présent, les mots restaient gravés dans sa tête. Elle se rendait compte qu’elle n’avait que subir, comme un acteur de film nanar, elle avait simplement attendue que les merdes lui tombe sur le coin de la gueule et c’était stupide. C’était énervant. Elle resta dans sa douche pendant toute la soirée. Son père vint toquer à sa porte l’ayant entendu crier mais devant l’absence de réponse il ne s’obstina pas et retourna devant la télé. Ce fut le lendemain que Leah agit vraiment pour une fois dans sa vie.
Elle était devant son père, valises à la main. Elle avait un regard dur. Avoir pleuré presque toute la nuit l’avait asséché et lui avait ouvert les yeux. Ici, elle allait étouffer à voir son père détruit tous les jours, lui faisant sans cesse penser que tout était de la faute de Leah. Il fallait bouger, il fallait agir. Elle partait pour les Etats-Unis. Son ancien maître de stage lui avait donné quelques adresses pour essayer d’avoir un job ou un local pour commencer. La jeune femme était compétente et avec le dossier qu’elle avait, elle n’aurait aucun de mal à trouver, son métier n’étant pas si courant que ça.
LEAH – Je m’en vais papa… Je sais pas si je reviens.
L’homme esquissa un sourire et décrocha son regard de l’écran.
ERIK – Ne t’inquiètes pas pour moi. Bon voyage.
Et il retourna à son émission débile. Leah n’aimait pas les effusions de sentiments mais pour le coup, elle aurait largement voulu qu’il éclate en sanglot, lui demande de ne pas partir. Non pas qu’elle voulait faire une sorte de remake de films bobos et culculs mais un peu de sentimentalisme n’avait jamais tué personne. Elle s’en alla, énervée contre lui, contre tout le monde, sauf Leonid qui l’aurait certainement soutenu. Tous des dégonflés, petites quéquettes tient ! Elle arriva à l’aéroport et prit le premier avion pour les Etats-Unis.
2 mois plus tard.
Elle poussa la porte de la maison. Elle venait juste de l’acheter. Son père lui avait viré de l’argent qu’ils avaient gardé pour d’éventuelles longues études. Elle allait ouvrir une horlogerie dans une des nombreuses villes des Etats-Unis qui ne possédait pas de boutique spécialisée. Elle avait eu un permit de séjour il y a quelques jours. Elle déposa ses affaires dans sa nouvelle demeure. Elle avait encore quelque chose à faire. Elle avait demandé si un transfert de dossier était possible de l’écosse à ici mais l’administration était lente. Elle avait prévu de régler cette « affaire » aujourd’hui. Le russe lui avait dit d’agir pour changer sa destiné et non plus la subir, ça allait être chose faite dans la journée.
Elle était maintenant face à une secrétaire sceptique. Lorsqu’elle avait dit qu’elle venait se faire recenser en tant que mutante, la vielle s’était légèrement raidit. Elle avait aussi demandé directement si des tests et des recherches de remèdes étaient en cours. La femme lui prit ses coordonnées en lui disant qu’elle allait se renseigner. Ca ne semblait pas vraiment être une réponse positive ça… Mouais, elle verrait bien. Elle trouverait bien quelqu’un qui voudrait lui débarrasser de ce truc. Elle sortit et prit la température de la ville… Nouvelle ville, nouvelle vie ? Ouai, ça promettait d’être toujours aussi merdique, mais au moins elle allait s’arranger pour s’amuser un petit peu.
"Jamais personne n'a trompé tout le monde, et jamais tout le monde n'a trompé personne"
● Comment avez-vous connu le forum ? Par Land of the Dead et ses administrateurs. ● Parrainage : J’aimerais bien oui. J’ai lu le contexte mais je ne suis pas sure de le maîtriser totalement. De plus la situation de mon personnage étant aprticulière, j’aurais besoin d’être un peu guidée si ça ne dérange pas. En plus j’ai tendance à être très tête en l’air et maladroite alors je commet assez facilement des erreurs… ● Un commentaire à faire passer aux administrateurs ? Forum génial, je pensais toujours m’y inscrire mais j’ai simplement hésité sur le personnage. Maintenant je suis sure^^ ● Quelque chose à dire sur le forum ? Rien à dire, tout est parfait et magnifique, ça donne vraiment envie de jouer et de passer un bon moment. ● Quelles sont vos disponibilités ? Je passe tous les jours. Après, pour le RP, c’est en fonction du travaille que me donne l’université mais en règle genérale je répond sous 24h. ● Parlez-nous un peu de vous : Chloé, 20ans, étudiante en université, filière LLCE Anglais donc je speak pas mal english quoi… Je suis sur les forums RPG depuis mes 12ans et JDR sur table depuis 3ans. Donc bon, je suis une vielle de la vielle (ça me rajeunit pas toute cette affaire). J’aime beaucoup les évolutions inattendues en RP et c’est d’ailleurs pour ça que je suis sur les forums. Les city où on ne fait que blablater pour rien ne m’intéresse pas et comme je sais qui est fondateur de ce forum, je ne m’inquiètes pas sur ce point ! Je suis très contente d’être ici et je vais plancher sur mon histoire très vite (après avoir fait mes devoirs en retard… Pas bien !!!)
Dernière édition par Leah MacAlister le Lun 7 Mar - 23:04, édité 11 fois
◊ Liam Winchester ◊
۞ Fondateur - Equipe Spéciale Bastet ۞
◊ Nombre de Messages : 7431 ◊ Nombre de Messages RP : 481 ◊ Age : 36◊ Informations :
◊ Age du Personnage : 32 Ans ◊ Pouvoirs / Armes : Un Colt M1911A1 9mm, l'équipement de base d'un Agent Spécial Apocalypto
Informations » Métier: Agent de l'équipe spéciale 'Bastet' - Policier (sous couverture) » Statut RP: Fermé » Particularités:
Sujet: Re: Leah MacAlister Mar 8 Mar - 10:44
Bienvenue sur le forum ² !
Alors que dire, je trouve le personnage vraiment très intéressant, l'idée du don a l'air très cool, à utiliser avec prudence mais je pense que je peux te faire confiance sur ce point ! Sinon ça fera une copine pour Asling avec une Écossaise ! Bref, rien à redire, y'a quelques fautes mais rien de gênant, donc tout est parfait !
Sinon tu gagnes 5 points pour rejoindre un groupe défavorisé ^^
Je te valide donc avec grand plaisir ! Il te faudra simplement remplir ton profil et ton profil personnalisé, et créer les sujets pour gérer ton personnage par ici. Ensuite je m'occupe de tout te recenser, toi tu peux te chercher des partenaires de RP, il y a des recherches de sujets donc si ça t'intéresse, tu peux y jeter un œil ;)
Bon jeu sur Apocalypto !
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Invité
Sujet: Re: Leah MacAlister Mar 8 Mar - 10:46
Merci beaucoup \o/ désolée pour les fautes je suis tête en l'air souvent >< et je ferais attention avec la capacité sinon y a aucun soucis pour me limiter ^^
Allez je vais créer mes sujets !!
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Invité
Sujet: Re: Leah MacAlister Mar 8 Mar - 18:39
Bienvenue Leah ! Joli perso, j'aime beaucoup le pouvoir très original ^^
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: Leah MacAlister Mar 8 Mar - 18:59
Merci beaucoup Rachel !
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Sujet: Re: Leah MacAlister
Leah MacAlister
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