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L'Associée du Diable ?

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Salvatore Gambino

Salvatore Gambino
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MessageSujet: L'Associée du Diable ? L'Associée du Diable ? EmptyJeu 3 Fév - 16:29

L'Associée du Diable ? Ico_sa10 L'Associée du Diable ? Av3vi9

Ce qu’il y avait d’étonnant quand on vivait dans le désert du Nevada, c’était que même en plein hiver, le temps était encore au soleil et à la chaleur, relative certes, mais chaleur quand même. Alors dans ces conditions là, le mieux était encore d’en profiter au maximum. C’est pourquoi Salvatore était debout sur la terrasse située à l’arrière de la villa, les mains croisées dans le dos, observant le paysage. A ses pieds s’étendait un grand parc. Il était vert, comme on s’y attend forcément de la part d’un parc et surtout, il accueillait de nombreuses essences végétales, notamment des arbres bien entretenus. Bien évidemment, pour beaucoup de gens dans la ville, principalement les défenseurs de la nature, la possession d’un tel parc était une véritable aberration. En effet, Achaea étant située dans le désert, ils considéraient bien souvent que la quantité d’eau nécessaire pour entretenir cette surface verte était tout simplement gaspillée. Peut-être que c’était vrai, mais peut-être que c’était aussi faux… Dans tous les cas, Salvatore s’en moquait. Après tout, il avait l’argent pour financer tout cela et surtout, ce qu’il appréciait par-dessus tout, c’était une petite promenade matinale à l’ombre des arbres. Alors, tant qu’aucune loi n’interdirait la possession d’un tel parc dans l’état du Nevada, il n’allait certainement rien changer à son mode de vie actuel… D’autant plus que même la loi pourrait se révéler inefficace pour cela.

Un petit sourire de contentement sur les lèvres, Salvatore pénétra dans la maison et traversa quelques pièces avant d’arriver dans le hall d’entrée. De là, il suivit un petit couloir qui partait sur sa droite – autrement dit, sur la gauche en entrant dans la demeure – et arriva jusqu’à un petit vestibule. Cette petite pièce était décorée sobrement, avec quelques tableaux de peintres célèbres. Il s’agissait surtout d’une petite salle d’attente avec des bancs sculptés dans des bois riches et des plantes vertes pour agrémenter l’ensemble. Elle s’ouvrait directement sur une autre salle, un peu plus grande, qui servait de bureau à la secrétaire personnelle de Salvatore Gambino. Cette pièce là semblait déjà plus chaleureuse et s’ouvrait sur le parc et l’entrée de la propriété par de larges fenêtres. La secrétaire, Elena Rodriguez, était au service de la famille depuis maintenant 20 ans et connaissait donc largement son travail. Elle gérait notamment l’agenda de Salvatore et c’était donc elle qui organisait ses rendez-vous.


« Oh, monsieur Salvatore, vous voilà. Je comptais envoyer quelqu’un pour vous chercher. J’avais peur que vous oubliiez votre rendez-vous de ce matin. »

« Ne vous inquiétez pas Elena, je m’en souvenais. J’étais juste allé prendre un peu l’air. Bon, j’ai encore quelques affaires à voir mais dès que mademoiselle Bjørn, vous pourriez me l’envoyer ? Merci. »

Attrapant une pile de dossiers au passage, le vieux mafieux entra dans son propre bureau. Deux fois plus grand que la pièce précédente, il montrait clairement le caractère de la personne qui l’occupait. Deux murs étaient ornés des mêmes fenêtres que le reste de la demeure – celui qui faisait face à l’entrée et celui à sa gauche – tandis que le mur de droite avait été transformé en une incroyable bibliothèque qui devait contenir plusieurs centaines d’ouvrages, certains parfois très rares. Un grand bureau faisait face à l’entrée tandis qu’à la droite de la porte, juste devant les étagères, quatre fauteuils de cuir entouraient une petite table. On pouvait ressentir le fait que cette pièce avait vu de nombreuses choses, des réunions de travail importantes à des entretiens plus privés… et surtout plus douteux. En effet, la famille Gambino étant une famille mafieuse, elle avait aussi à gérer des affaires plus délicates. Et c’était justement à ça que Salvatore, ou oncle Sal’ pour les intimes, allait passer sa matinée.

On dit bien souvent que le crime ne paie pas… Pourtant, c’était totalement faux, il suffisait de voir la fortune des Gambino pour s’en assurer. Bien entendu, une bonne part de cette dernière était due à leurs activités légales, notamment dans le domaine du loisir et du jeu, mais les activités illégales remplissaient aussi largement les caisses. Malheureusement, dans ce genre de domaine, on s’attire beaucoup d’ennemis… Il pouvait s’agir des forces de l’ordre, encore qu’elles n’étaient pas les plus difficiles à combattre. Bien souvent une petite compensation financière dissuadait les policiers les plus zélés. Pour les autres, il leur arrivait fréquemment d’avoir de malencontreux accidents… Un seul y avait échappé jusque là, Liam Winchester. Mais ce n’était que pour revenir de plus belle, tel un parasite dont on n’arrive pas à se défaire et qui devient toujours plus virulent… Toutefois, ce parasite pourrait bien s’avérer utile, un jour… D’autant qu’il pouvait poser bien moins de problème que les propres hommes qui travaillaient pour Salvatore.

Quand on dirige un empire tel que le sien, il est bien évident qu’il est très difficile de connaître tous ses employés, que ce soit ceux qui le sont légalement ou les autres. Ce travail là était plutôt celui de ses lieutenants, ses hommes de confiance. Mais leur jugement peut aussi se tromper par moment, comme ça avait été le cas au sujet de ce Gabriel Loveless, une autre forme de parasite… Un cas qu’il avait été difficile à gérer, notamment à cause des hommes de Viktor… Ils avaient bien sûr rempli leur mission, mais au détriment de trop nombreuses vies. Ce n’était pas quelque chose d’acceptable pour Salvatore. On pouvait être un chef de la mafia, faire preuve de dureté, être capable de donner la mort, mais on pouvait quand même avoir certains principes. En l’occurrence, à cause de cette erreur de sa part, il y avait eu de nombreux morts… Et surtout, un seul survivant, un jeune garçon. Depuis lors, il veillait sur lui, de loin, dans une tentative de racheter ses fautes.

Ses fautes… Elles pouvaient être nombreuses, la première étant sans doute le fait d’avoir choisi la voie du crime organisé plutôt que celle des bonnes actions. Mais c’était ainsi, et ça lui permettait de lutter de manière plus efficace contre le véritable ennemi, à savoir cet intolérable gouvernement qui n’hésitait pas à attaquer les mutants. Ce n’était pas en distribuant des fleurs qu’il y serait parvenu, alors s’il fallait faire des concessions, et ça, il y était prêt depuis des dizaines d’années déjà. Mais ce n’était plus le moment d’y penser maintenant. Le signal de l’interphone s’alluma, signalant un appel de sa secrétaire.


« Oui, Elena ? »

« Votre rendez-vous vient d’arriver monsieur. Je la fais entrer ? »

« Oui, allez-y. Merci, Elena. » Tandis que la porte s’ouvrait pour laisser place à la jeune femme qui était attendue, Salvatore se leva et s’avança vers elle, tendant sa main en avant pour la saluer. « Mademoiselle Bjørn, c’est un plaisir de vous voir enfin. Je vous en prie, prenez place. » Tout en finissant sa phrase, Salvatore désignait les fauteuils à l’entrée du bureau. Bien souvent, il préférait s’entretenir avec ses visiteurs dans ces conditions, les jugeant moins formelles et donc plus propices à un dialogue sain. Une fois qu’ils furent installés, le vieil homme reprit la parole. « Puis-je vous proposer quelque chose à boire ? Un café ? Un thé ? Peut-être autre chose ? » Lorsqu’elle donna sa réponse, Salvatore se dirigea vers la porte du bureau pour transmettre la commande à sa secrétaire. Même si la jeune femme choisissait de ne rien prendre, lui-même avait bien envie d’un café. C’était donc justifié. Une fois cela effectué, il revint donc vers son rendez-vous du matin. « Bien, où en étions-nous ? Ah, oui ! Je sais que cela fait maintenant plus d’un an que vous travaillez pour nous, pourtant, bien que nous nous soyons déjà rencontrés à plusieurs reprises, c’est, je crois, la première fois que nous nous rencontrons dans de telles conditions. Je souhaiterais donc m’entretenir avec vous de votre travail au sein de notre famille. Si j’ai bien compris, vous vous intéressez plus particulièrement aux affaires judiciaires qui touchent des mutants en difficulté… Je me demandais donc… Pourquoi avoir accepté de travailler aussi pour nous ? »

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Sólveig K. Bjørn

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MessageSujet: Re: L'Associée du Diable ? L'Associée du Diable ? EmptyVen 4 Fév - 15:04

     Solveig s'était éveillée de très bonne heure le matin même, elle devait se rendre à la villa des Gambino située dans la zone résidentielle la plus riche de la ville, pour parler « affaire » en quelque sorte. Salvatore Gambino était le père d'Antonio, un jeune mutant qu'elle connaissait de Genesys, il semblait plutôt lointain de la vie particulière que semblait mener son père, mais la jeune garçon lui avait tout de même parlé de quelques points à son sujet. Visiblement celui que tout le monde appelait « Oncle Sal' » était très apprécié par son fils, quoi de plus normal me direz-vous, mais la jeune femme avait apprit que les liens du sang n'étaient pas toujours les plus forts dans ce bas monde. Quoi qu'il en soit, après avoir conversé avec le jeune homme, la Norvégienne avait apprit qu'elle pourrait éventuellement travailler pour la famille Gambino, sauf qu'elle voyait mal pour quelle raison une famille aussi célèbre que celle-ci voudrait d'une avocate dans son style. Elle était réputée pour défendre des affaires concernant les mutants, mais pas uniquement, et les rumeurs de couloir qui parlaient d'une appartenance à la mafia pour les membres de cette famille avait titillé la curiosité de la jeune femme. Comme à son habitude par conséquent, lorsqu'une affaire où un client particulier retenait son attention, elle n'était pas du tout décidée à laisser passer ça aussi facilement, elle la belle avocate avait donc prit contact avec la famille Gambino qui avait finit par accepter de l'employer, mais cela ne résolvait pas tout, et elle devait encore rencontrer le grand patron.

     La jeune femme se prépara donc, très simplement comme à son accoutumée, son emploi d'avocate lui demandait une apparence irréprochable. Adieu des décolletés affriolants (chose qu'elle n'affectionnait pas de toute manière), exit les mini-jupes (qu'elle ne possédait pas en même temps), et bonjour les tailleurs bien coupés qui soulignaient juste ses courbes comme il fallait, sans virer à la provocation. La Norvégienne enfila donc une paire de collants couleur chair et une jupe de tailleur dans les ton bleu pastel, puis elle opta pour une chemise blanche et une veste de tailleur qui complétait son ensemble. Les cheveux lâchés, sans maquillage comme à son accoutumée – elle préférait le naturel – la belle enfila aussi une paire de chaussure presque plate. Étant assez grande de nature, c'était plutôt malvenu de se présenter avec des talons hauts alors qu'elle dominait presque déjà la majorité des hommes de son cabinet. Certains estimaient qu'une femme devait être inférieure, même en matière de taille, et Solveig essayait donc de ne pas provoquer ouvertement les autres, inutile de créer des tensions sans raison après tout. La jeune femme passa rapidement dans la cuisine pour avaler une tasse de café noir et un petit quelque chose à manger, puis elle s'assura que le chaton offert par Curtis ait suffisamment à manger pour la matinée et que ses affaires étaient préparées, puis elle lui donna une dernière caresse avant de prendre ses clés de voiture pour se diriger vers la sortie de son appartement. Après avoir verrouillé la porte d'entrée, la jeune femme descendit jusqu'au sous-sol où sa voiture était garée, elle avait fait réparer les quelques rayures et autres choses qu'elle avait récolté après avoir laissé sa voiture garée pendant quelques jours à l'aéroport, elle était comme neuve !

     Après avoir posé ses affaires sur le siège passager, elle démarra rapidement le moteur et conduisit jusqu'à la sortie du parking avant de saluer sa voisine qui descendait les ordures lorsqu'elle passa devant l'immeuble, et Solveig prit la direction de la villa de Gambino qui se trouvait quand même assez loin de chez elle. Après avoir patienté au moins le double du temps du trajet à des feux rouges, la jeune femme arriva légèrement en avance, heureusement elle avait été assez inspirée pour prendre une bonne longueur d'avance, elle détestait arriver en retard ! La Genesys gara sa voiture là où on le lui indiqua, puis elle sortit de sa voiture avant de décrocher un sourire avenant au jeune homme qui se trouvait à l'extérieur, puis elle sonna à la grande porte d'entrée de la magnifique villa avant d'être accueillie par une femme dans la cinquantaine. Celle-ci se présenta comme était Elena Rodriguez, la secrétaire de monsieur Gambino, et les deux femmes échangèrent quelques banalités jusqu'au bureau de la secrétaire avant que celle-ci n'annoncer l'arrivée de l'avocate à son patron. Solveig fut ensuite conduite devant une autre porte qu'Elena ouvrait pour laisser entre la Norvégienne qui posa ses yeux de saphir sur un homme d'un âge respectable qui se leva à son entrée pour s'avancer vers elle et lui tendre la main afin de la saluer. Solveig tendit la main pour une poignée de main solide, son père disait toujours que les gens qui n'avaient rien à se reprocher faisaient toujours des poignées de main fermes, qui signifiaient la conscience tranquille. Elle offrit un sourire à « Oncle Sal' » tout en répondant un bref « Pour moi de même monsieur Gambino » lorsqu'il déclara que c'était un plaisir de pouvoir enfin la voir. L'homme lui proposa de prendre place en désignant des fauteuils à l'entrée du bureau, et la jeune femme s'exécuta donc en silence alors que son interlocuteur faisait de même, puis il lui proposa quelques chose à boire, et après une légère réflexion elle répondit « Un café serait parfait, merci. ». Sa dose de café do jour pour ne pas changer !

     Le chef des Gambino se dirigea alors vers la porte du bureau pour transmette la demande à Elena qui devait certainement s'occuper de tous les détails de ce genre. Puis il reprit place en face de la jeune femme histoire d'entrer dans le vif du sujet. Il lui déclarait que celui faisait plus d'un an qu'elle travaillait pour eux désormais, et que bien qu'ils s'étaient déjà rencontrés quelques fois, c'était une première dans un tel cadre. En effet, ils s'étaient croisés lors de précédentes affaires, ayant échangé quelques mots et quelques banalités sans plus, Solveig avait d'ailleurs trouvé Salvatore toujours très présentable et digne du chef de famille que tout le monde s'imaginait. Mais ça n'avait jamais était plus poussé que cela, et pour quelqu'un qui travaillait pour eux, c'était tout de même préférable de connaître plus en avant son employeur en effet ! L'homme continua en expliquant qu'il souhaitait s'entretenir avec elle de son travail au sein de leur famille, et il parla du fait qu'elle s'intéressait beaucoup aux affaires qui impliquaient des mutants en difficulté. En effet, c'était même son cheval de bataille si l'on pouvait dire, et la question de son interlocuteur sur les raison qui poussait la belle à travailler pour eux était donc on ne peut plus justifier. Solveig posa ses yeux clairs sur le visage marqué par les années de son interlocuteur. On disait que les rides étaient les symboles d'une épreuve passée et le fait qu'on avait bien vécu, c'était une belle vision des choses. Offrant un léger sourire qu'elle arborait à chaque procès, la jeune femme répondit donc d'un ton posé, calme, et professionnel. Le ton qu'elle réservait toujours aux relations de travail.

     ▬ Il est vrai que les affaires que j'ai le plus souvent l'habitude de défendre concernent des mutants, mais comme vous devez le savoir, ce n'est pas la seule chose qui attire mon attention. Elle marqua une légère pause. Pour tout vous dire, au début je n'avais pas réellement l'intention de travailler un jour pour la famille Gambino, j'imagine que vous devez avoir des dizaines d'avocats pour vous, et qu'une de plus ne changerait rien. C'était on ne peut plus vrai et elle le savait bien. Mais je dois dire que lorsque votre fils, Antonio, que je connais par l'association de l'Afflictis Lentae, m'a parlé de quelques affaires vous concernant, cela a attiré mon attention. »

     Elle pensait surtout au fait que le jeune homme lui avait parlé de son oncle disparut et la jeune avocate avait recherché quelques petites choses à ce sujet, elle avait constaté avec surprise que l'enquête semblait avoir été quelque peu bâclée par certaines personnes. Un avocat digne de ce nom aurait hurlé au vice de procédure, mais tout s'était déroulé trop vite visiblement, et Solveig ne pouvait s'empêcher de se demander si les choses n'auraient pas pu mieux tourner.

     ▬ Je n'ai pas la prétention de me juger la meilleure des avocates, mais lorsque Antonio m'a parlé de son oncle disparut, j'ai jeté un œil à ce sujet, et j'ai constaté qu'il y avait pas mal de vice de procédure qui auraient peut-être été utiles pour empêcher son emprisonnement, et l'incident qui en découle. Elle faisait référence à la mort présumée de Vittorio. Après une brève pause, la jeune femme laissa son sourire s'élargir légèrement plus. De plus, comme vous devez le savoir, des rumeurs au sujet de votre famille se baladent un peu partout, on y parle de mafia et de choses de ce genre, mais votre fils a énormément d'estime pour lui, et comme il m'a demandé de prouver que ce n'était pas vrai en acceptant de travailler pour vous, je l'ai fait. Mais ce n'est qu'une chose parmi tant d'autres. »

     Solveig avait la réputation de refuser les pots-de-vin et surtout de ne pas faire confiance à la mafia et aux personnes de cet acabit, travailler pour les Gambino aiderait peut-être leur réputation à remonter, ou au contraire, entacherait celle de la demoiselle. Quoi qu'il en soit, elle appréciait Antonio, il était mutant, et donc intrinsèquement lié à la cause qu'elle défendait. Peut-être que d'autres Gambino possédaient le gène mutant qui sait ? Sachant très bien qu'elle risquait de provoquer un mécontentement de la part de son interlocuteur, elle ajouta une légère phrase.

     ▬ De plus, Antonio est un mutant, donc indirectement, je continue de travailler pour ma cause préférée. »

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Salvatore Gambino

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MessageSujet: Re: L'Associée du Diable ? L'Associée du Diable ? EmptySam 5 Mar - 17:49

Cela faisait longtemps que Salvatore Gambino voulait discuter avec cette jeune avocate qui travaillait pour eux. En effet, oncle Sal’ aimait en connaître plus de la vie de ses employés les plus proches. Il était vrai que l’avocate n’était pas son employée, à proprement parler, étant donné que c’était un cabinet d’avocats qui l’avait embauchée, mais il n’en demeurait pas moins que Salvatore payait grassement pour ses services. De plus, il n’était pas impossible que la jeune femme se voit remettre des suppléments financiers ou matériels en fonction de ses résultats. Par conséquent, le vieil homme pouvait bien la considérer comme une de ses proches collaboratrices, au même titre que la jeune Sasha ou le froid Viktor.

Lorsque la jeune femme était entrée dans le bureau, oncle Sal’ l’avait saluée avant de l’inviter à rejoindre les fauteuils qui entouraient une petite table, lieu de réunion bien moins formel que le bureau massif. Il avait ensuite gentiment demandé à sa secrétaire de leur apporter deux cafés avant de revenir vers la jeune avocate pour débuter leur entretien. A la fois curieux de savoir ce que mademoiselle Bjørn savait de la famille Gambino et ce qui avait motivé son choix d’accepter leur dossier de client, Salvatore avait donc posé sa première question en rapport avec ce sujet. Il écouta silencieusement ce que la jeune femme répondait, souriant parfois du sourire d’un gentil grand-père. Mademoiselle Bjørn se révéla d’une rare franchise et confirma tout d’abord le fait qu’elle défendait généralement plutôt les mutants. De plus, elle avoua n’avoir pas eu au départ de réel intérêt pour la famille, ce qui pouvait aisément se comprendre. Quelle chance une jeune avocate pouvait avoir de percer en travaillant pour un clan qui en embauchait déjà plusieurs autres ? Toutefois, elle se ravisa ensuite en expliquant qu’Antonio, le propre fils de Salvatore avait fait beaucoup pour la convaincre, notamment en lui évoquant certaines affaires familiales. Pour oncle Sal’, le fait que son fils ait parlé à de cela à la jeune avocate représentait déjà un gage de confiance certain. Il était cependant curieux d’apprendre de quelles affaires il pouvait bien s’agir.

Il n’eut guère à attendre car la jeune femme évoqua alors Vittorio, le petit frère de Salvatore. L’ancien directeur de l’Hôtel Nevada avait effectivement été arrêté par les autorités policières et selon les faits, il aurait péri des suites d’un accident lors du transfert vers le tribunal. Toutefois, la vérité était bien différente… En effet, de ce que Salvatore avait pu apprendre, Vittorio avait été simplement capturé par une organisation secrète qui depuis, le retenait prisonnier. Il avait alors pris la décision de le libérer, coûte que coûte. Toutefois, oncle Sal’ se demandait bien ce que mademoiselle Bjørn pouvait connaître de cette affaire. Elle devait avoir lu les actes de la procédure judiciaire, mais qu’en était-il du reste ? Il allait peut-être bien l’apprendre. L’avocate mentionna tout d’abord plusieurs vices de procédure qui auraient pu permettre d’éviter l’emprisonnement de Vittorio. Salvatore ne connaissant rien au droit, il devait la croire sur parole, mais il se demandait toutefois pourquoi l’avocat précédent n’avait pas fait part de ces faits. Elle ne détailla pas plus ce fait et termina en expliquant qu’Antonio avait fini de la convaincre de travailler pour eux malgré les rumeurs. En effet, les rumeurs… Il en existait beaucoup et la plupart étaient fondées. Que dirait la jeune femme si elle apprenait cela ? Il n’en savait rien, mais sans doute que sa soif de justice allait la pousser au loin, comme de nombreux autres avocats avant elle.

Enfin, la jeune femme termina sa tirade en expliquant un autre fait, à savoir qu’Antonio était un mutant. Ainsi donc elle le savait. Peut-être qu’Antonio en avait parlé au sein de cette fondation pour laquelle il travaillait, l’Afflictis Lentae. A moins que ce ne soit encore autre chose. Quoi qu’il en soit, Salvatore savait aussi que la jeune avocate partageait le gène mutant avec eux. Ce dernier lui conférait le doute de ressentir la présence de leurs frères et il ne pouvait nier le fait qu’il le sentait chez mademoiselle Bjørn. Il allait en faire la remarque, mais c’est le moment où Elena revint avec les deux cafés. Elle déposa le plateau devant eux et repartit avec les remerciements d’oncle Sal’. Ce dernier s’adressa ensuite à la jeune avocate.


« C’est un café assez particulier, le Kopi Luwak. Les gens sont souvent quelque peu bloqués par son mode de production, mais il possède un goût hors du commun. Je ne vous en dirais pas plus et je vous laisserais le déguster. » Salvatore but lui-même une gorgée avant de reprendre la discussion. « Nous en étions donc à la particularité de mon fils. Vous semblez sûre de vous, je ne le nierais donc pas. Toutefois, je pense ne pas me tromper en disant qu’il n’est pas le seul concerné par ce fait ici. C’est peut-être ce qui expliquerait un tel acharnement à défendre cette cause. Néanmoins, vous avez raison, en travaillant pour nous, vous n’en êtes pas si loin. » Reposant sa tasse sur la petite table, oncle Sal’ réfléchit quelques instants avant de poursuivre. « Vous me parliez de mon frère, Vittorio. Selon vous, il aurait été possible d’empêcher son incarcération ? Vous savez, les tribunaux et la police de ce pays croient un peu trop aux rumeurs. Selon eux, notre famille serait liée au crime organisé, bien qu’ils n’aient aucune preuve à ce sujet. Je pense que notre nom fait beaucoup dans ces assimilations faciles, mais elles n’ont aucun fondement. Toutefois, ce sont elles qui poussent les instances judiciaires à enquêter à notre sujet, à ennuyer nos employés et à emprisonner nos responsables, comme mon frère. Si nous avions pu faire quelque chose pour l’éviter, nous aurions évité bien des ennuis par la suite. Je ne vous le cacherais pas, ce qui a ensuite causé tous ces soucis, c’est le simple fait que Vittorio ait lui aussi été un mutant. »

Les choses avaient été dites. Salvatore voulait maintenant savoir si mademoiselle Bjørn était prête à les aider à ce sujet. Si c’était le cas, il lui en dirait plus au sujet de Vittorio. Dans le cas contraire, il changerait simplement de sujet. Mais surtout, ce qu’il voulait savoir, c’est ce qu’elle allait faire de ces rumeurs. Parce qu’après tout, une rumeur a toujours des fondements réels, quoi qu’on puisse en dire.

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Sólveig K. Bjørn

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MessageSujet: Re: L'Associée du Diable ? L'Associée du Diable ? EmptyDim 6 Mar - 19:18

     Solveig observait calmement son interlocuteur, il avait l'air de plutôt bien prendre tout ce qu'elle venait de lui dire, chose rassurante si l'on prêtait foi aux rumeurs à son sujet ! Mais la jeune femme n'était pas du genre à écouter les on-dit, elle faisait uniquement confiance à ce qu'elle apprenait d'elle-même et à que des personnes dignes de confiance lui confiaient. Il était bien sûr évident que la demoiselle n'avait pas demandé au fil de Salvatore Gambino, si son père était effectivement le parrain de la pègre que les journaux à scandale prétendaient, elle s'en moquait d'un autre coté, bien que la belle était du genre à demander à la justice d'être impartiale, elle avait des fois recourt à certains procédés peu recommandables. Après tout, n'avait-elle pas été en lien avec Laërte, un homme considéré comme terroriste par les autorités Anglaises, et qui n'avait fait qu'aider pour la lutte contre la haine à l'égard des mutants ? La demoiselle observait son interlocuteur en silence, alors qu'il ouvrit la bouche comme pour répondre, l'arrivée de sa secrétaire coupa court à sa tentative, et le temps qu'elle dépose le plateau et que l'avocate esquisse un léger hochement de tête pour la remercier, la femme s'en alla avec les remerciements de son patron. Celui-ci porta à nouveau son attention sur son employée avant de prendre la parole pour déclarer que c'était un café particulier et qu'il possédait un goût hors du commun. La jeune femme le regarda en silence, elle n'était pas trop connaisseuse en matière de café, disons qu'elle avait plus l'habitude de boire du thé, même si elle n'était pas contre une tasse d'un bon breuvage de ce genre de temps en temps ! Elle hocha donc la tête avec approbation avant de prendre la tasse qui lui était destinée pour tremper ses lèvres dans le liquide noir et chaud, au moment où « Oncle Sal' » prit la parole pour entrer dans le vif du sujet.

     Le café était très bon en effet, elle ne le connaissait pas, et même si les paroles de son interlocuteur au sujet de son mode de production pouvaient laisser entendre que c'était quelque chose de peu ragoûtant, elle ne se formalisait pas. Après tout, toute chose vue sous un certain angle apparaissait comme écœurante, les baisers échangés par deux amoureux passionné n'étaient que des échanges de microbes et de bave, si l'on prenait ce geste d'amour du mauvais coté. Lui aussi avait pris une gorgée de son café, et elle l'écouta lui déclarer qu'elle avait l'air sûre d'elle au sujet de l'appartenance génétique de son enfant, et que par conséquent, il ne chercherait pas à la détromper. En effet, Antonio était entré dans l'Opération Genesys en tant que mutant, et par conséquent, la belle avait bien évidemment eut accès à des données le concernant en tant que seconde de cette opération, elle savait sans aucun doute possible, que l'enfant de son interlocuteur était un mutant. Il le lui avait lui-même avoué de toute manière. Salvatore Gambino poursuivit en déclarant qu'il ne pensait pas se tromper en disant qu'il n'était pas le seul dans ce cas, sous-entendant évidemment que l'avocate en était aussi une. Plutôt surprenant, rien en elle ne le montrait, mis à part sa température corporelle très élevée, mais à moins qu'il ne possède un thermomètre intégré, il y avait peu de chances pour que ça se voit, seul Curtis l'avait constaté jusqu'à ce jour. Elle ne le niait toutefois pas, lui-même avait l'air sûr de ce qu'il avançait, et la belle préféra l'observer en silence alors qu'il déclarait que cela expliquait un tel acharnement à défendre les mutant, mais que puisqu'il travaillait pour lui, elle n'avait pas complètement tord.

     Il reposa sa tasse sur la table, imité par Solveig dans un mimétisme involontaire, elle l'écouta alors qu'il reprenait la parole pour lui dire qu'elle avait parlé de Vittorio, sujet qui lui tenait visiblement à cœur, ce qui était normal puisque c'était son frère cadet si la belle se souvenait bien. Il lui demanda si elle pensait que son incarcération aurait pu être évitée, avant d'expliquer que les tribunaux de ce pays croyaient trop aux rumeurs et que des choses circulaient à leur sujet au fait qu'il soit le parrain d'une famille liée au crime organisé. Elle avait entendu parler de cela bien évidemment, et pour être sincère, elle n'y portait pas trop d'importance, à ses yeux, cet homme lui apparaissait bien plus digne de confiance que les trois quarts de ses collègues en accord avec la loi. La Norvégienne préférait largement s'en tenir aux lois de ce pays pour défendre les mutants, mais malheureusement des fois il fallait passer outre, et si monsieur Gambino se montrait digne de la confiance des autres mutants, et bien c'était une bonne chose. Il avança le fait que leur nom y soit pour beaucoup, et en effet, le nom des Gambino avait un certain passé dans la mafia, mais c'était totalement stupide de faire un lien, après tout Solveig elle-même avait un nom porté par un joueur de Tennis, ce n'était pas pour autant qu'elle savait y jouer ! L'homme poursuivit en expliquant que les autorités ennuyaient les employés et les responsables de leurs affaires pour tenter de découvrir quelque chose à leur sujet, et que s'ils avaient pu faire quelque chose pour éviter tout cela, ils auraient évité beaucoup d'ennuis. C'était assez logique en effet, et lorsqu'il termina en disant que le fait que Vittorio soit mutant ait été pour beaucoup dans la balance, Solveig opina gravement du chef. Tout ce qu'il disait était terriblement véridique, et l'avocate lui répondit alors de son ton professionnel.

     ▬ Il est vrai que comme vous dites, l'origine génétique de votre frère a été pour beaucoup dans son arrestation. Je pense que l'association de son nom et de ce léger détail ont été un combo fatal pour lui, même si je me permets de vous exprimer mes doutes quant à sa prétendue mort. Elle marqua une pause. J'ai assez conservé avec Antonio pour savoir que votre famille avait beaucoup d'importance pour vous monsieur Gambino, je sais que vous seriez prêt à tout pour permettre que votre frère soit à nouveau parmi vous, mais les autorités ont prétexté un accident auquel il aurait succombé, seulement, si tout cela n'était pas vrai ? Elle l'observa quelques instants en silence avant de reprendre. J'imagine que vous avez enquêté de votre coté, et le fait que je vous dise qu'il existe une Opération hostile aux mutants, ne vous sera certainement pas nouveau. Il y a des personnes hautes placées dans la hiérarchie de ce pays, qui désirent se débarrasser des mutants, se débarrasser de nous. Et pour ce faire, ils doivent faire des tests sur nos semblables. »


     Elle marqua une pause, sondant de son regard clair le visage de son interlocuteur, il devait certainement déjà savoir cela, même si Antonio n'était au courant de rien, il avait d'autres moyens d'en apprendre à ce sujet. Solveig connaissait l'existence de l'Opération uniquement par le biais de Aileen qui lui en avait parlé, mais l'avocate n'allait pas tout dévoiler à monsieur Gambino pour autant, il fallait avancer à tâtons. Elle reprit finalement la parole d'un ton toujours aussi posé.

     ▬ Monsieur Gambino, avez-vous entendu parler, il y a environ un ans, de l'arrestation d'un prétendu terroriste Canadien ? Un jeune homme répondant au nom de Shawn Sciuto, il était photographe au journal de la ville. Cela pouvait sembler étrange comme question, mais elle enchaîna aussitôt. Ce jeune homme est aussi terroriste que vous et moi, il possède simplement le gène mutant dans son organisme, et j'ai entendu dire qu'il était évadé d'une base de l'Opération dont je vous ai fait état juste avant. Ils capturent et emprisonnent des mutants pour les étudier comme des rats de laboratoire, et ils ont remis la main sur lui. Elle soupira. Il a disparu du jour au lendemain, changement de pays qu'ils disaient, comme Vittorio, je suis sûre que votre frère est encore en vie, et peut-être qu'en aidant ce jeune homme, nous pourrons en apprendre plus sur votre frère. Qu'en pensez-vous ? »

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L'Associée du Diable ? Vide
MessageSujet: Re: L'Associée du Diable ? L'Associée du Diable ? EmptyMar 26 Avr - 15:29

La conversation qui se déroulait entre Salvatore Gambino et l’avocate Sólveig Bjørn était des plus particulières. Chacun semblait posséder des informations sur l’autre et ils ne les distillaient qu’au fur et à mesure de l’avancée de leur dialogue. Sólveig avait commencé par faire comprendre qu’elle savait qu’Antonio Gambino, propre fils de Salvatore était un mutant. Ce fut ensuite à lui d’expliquer à l’avocate qu’il savait qu’il en était de même pour elle, même s’il n’avait pas précisé par quel moyen il l’avait appris. Finalement, ils avaient abordé le sujet de Vittorio Gambino, frère cadet de Salvatore. Ce dernier était aujourd’hui encore en vie, prisonnier d’une opération gouvernementale secrète alors que dans les faits, il était censé être mort. Mademoiselle Bjørn avait expliqué que son incarcération aurait pu être évitée, mais Salvatore se demandait si elle n’en savait pas un peu plus sur le personnage qu’était son frère que ce qu’elle laissait entrevoir. Il attendit donc de voir quelles seraient ses réactions devant les révélations qu’il venait de lui faire.

L’avocate mentionna un fait que Salvatore avait compris depuis longtemps, mais ça le rassura quant au fait qu’ils étaient visiblement sur la même longueur d’onde. Ce qui avait condamné Vittorio, c’était avant tout qu’il soit un membre de la famille Gambino. Mais passé ce détail, ce qui lui avait été fatal, c’était sa nature mutante, celle-ci semblant par ailleurs fortement liée à leur famille. Tous les membres de sang Gambino étaient en effet des mutants, que ce soit lui, son frère ou leurs enfants. Et il en était peut-être de même de leurs ancêtres, mais si tel avait été le cas, il ne l’avait jamais su. Ensuite, mademoiselle Bjørn précisa qu’elle doutait quelque peu de la mort de Vittorio. Voilà qui était vraiment surprenant. Soit cette jeune femme avait une intuition surdéveloppée, soit elle avait des contacts vraiment bien renseignés. Décidément, ils ne s’étaient pas trompés en l’engageant. Salvatore continua d’écouter la jeune femme, sirotant parfois son café, comme s’il pesait chacun de ses propos. En réalité, il savait déjà ce qu’elle lui expliquait, mais il préférait attendre de voir où cela mènerait avant de le lui préciser. Elle parla donc du possible fait que Vittorio soit encore en vie et le mit ensuite au courant de l’existence d’une opération secrète hostile aux mutants. En effet, il la connaissait. L’Opération Apocalypto, comme elle se nommait. Lui-même avait créé un groupe pour la contrer, l’Exodus. Jusqu’à présent, ils n’avaient fait que mettre leurs pions en place, doucement mais sûrement. Toutefois, viendra un jour prochain où il leur faudra agir.

La suite de la conversation prit alors une autre tournure, bien qu’elle semblait toujours liée à cette histoire. L’avocate mentionna en effet l’existence d’un jeune Canadien, supposé terroriste, du nom de Shawn Sciuto. Salvatore se souvenait vaguement de cette histoire, mais il ne voyait pas où elle voulait en venir. A moins que… Mademoiselle Bjørn dissipa en effet son incompréhension en rapprochant l’histoire de ce garçon de celle de Salvatore. Il était lui aussi l’une des victimes d’Apocalypto. Mieux encore, il s’était déjà évadé de l’un de leurs centres. Voilà qui devenait vraiment intéressant. Elle lui fit ensuite miroiter une offre, lui proposant d’aider ce jeune homme pour obtenir des informations sur Vittorio. Que jouait-elle donc là ? Cherchait-elle à le voir avouer qu’il dirigeait bien des criminels, qu’il avait les moyens de lutter à armes égales avec le gouvernement ? Où voulait-elle autre chose… Salvatore la scruta un long moment, reposant sa tasse sur la table, essayant de lire en elle à travers ses expressions faciales. Finalement, il prit enfin la parole.


« Mademoiselle Bjørn, je pense que vous présumez beaucoup de forces que je ne possède pas. Je ne suis que le modeste dirigeant d’une chaîne de loisir, je ne vois pas ce que je pourrais faire contre un tel organisme. » Il marqua une petite pause, changeant légèrement de position dans son fauteuil. « Toutefois, si par le plus grand des hasards, les rumeurs que l’on entend au sujet de ma famille étaient fondées, que pensez-vous que je pourrais faire ? Ceci n’est qu’une possibilité parmi tant d’autres et rien ne permet de la prouver, mais pensez-vous que des loubards, des casseurs, des dealers et autres petites racailles de ce genre pourraient quelque chose contre un tel organisme ? On assimile ma famille à la mafia, mais même si cela était vrai, nous n’aurions rien à voir avec ce que l’on peut voir dans les films. » Nouvelle pause. Il semblait évident que l’avocate savait des choses, sinon elle ne le lui aurait pas proposé. On ne vend des Ferrari qu’aux riches clients, pas aux simples citoyens. De la même manière, on ne propose pas au premier venu de déclencher une guerre ouverte… Mais que savait-elle vraiment, telle était la question… « S’attaquer ainsi à un groupe gouvernemental demande une préparation très spécifique. Il faudrait avoir le soutien de nombreux mutants aux puissants pouvoirs ou alors bénéficier d’une véritable armée privée. J’ai bien quelques gardes du corps, mais qu’est-ce qui vous fait penser que j’ai à ma disposition ce qu’il faudrait pour m’opposer à un groupe paramilitaire ? Qui plus est si ce groupe est spécialisé dans la traque et la capture des mutants… Cela dit, quelque chose me dit que vous ne proposez pas cette option à la légère. Je pense donc que si vous m’exposiez vraiment tout ce que vous savez, je serais plus à même de vous répondre. C’est à vous de voir. La confiance se gagne. Mais sachez aussi que la confiance reçue n’est jamais retirée… » Un moyen comme un autre de signifier que ses informations seraient récompensées par d’autres informations à la hauteur de ses révélations. C’était du cinquante/cinquante, comme on dit.

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L'Associée du Diable ? Vide
MessageSujet: Re: L'Associée du Diable ? L'Associée du Diable ? EmptyJeu 28 Avr - 11:40

     Solveig observa le chef de la famille Gambino qui sirotait tranquillement son café alors qu'elle enchaînait les paroles, expliquant les différentes choses qu'elle savait, passant d'autres sous silence afin de garder un certain avantage, il pesait visiblement chacun des mots qu'elle prononçait. L'avocate n'était pas stupide, elle n'était pas du genre à camoufler des informations très importantes, simplement pour avoir plus de possibilités d'agissement, elle tenait simplement à vérifier l'état d'esprit de son interlocuteur avant d'aller plus loin. Après tout, le but de Genesys était d'aider les mutants, malheureusement des fois les moyens légaux n'étaient pas suffisants, ils ne parvenaient pas à libérer les mutants qui n'avaient rien fait de plus que de naître comme ils étaient. Il était vrai qu'Aileen avait un point de vue plus libre à ce niveau, ayant été victime pendant des années, des traitements des agents de l'Opération à son encontre, la cinquantenaire avait décidé que certaines fois, la matière forte était plus efficace que les chemins détournés d'une prétendue justice. Seulement l'avocate, de part son métier, ne pouvait décemment pas laisser n'importe qui faire n'importe quoi. Genesys était une Opération de grande envergure, qui demandait énormément de travail et Solveig assurait le côté juridique. Malheureusement, des fois il fallait se rendre à l'évidence : les moyens légaux ne suffisaient plus, l'état trichait, avec Shawn, avec Vittorio, ils faisaient passer ces personnes comme étant décédées ou hors de leur juridiction, empêchant à des gens comme la Norvégienne, de faire leur métier. Dans ces cas, il fallait faire appel à un autre moyen.

     Et ce moyen, c'était l'homme qui se trouvait face à elle, Salvatore Gambino. Peut-être qu'il n'était qu'un simple homme d'affaire comme il le faisait croire, qu'il entretenait le mythe du mafioso simplement pour attiser la curiosité des autres. C'était une possibilité, en quel cas la demoiselle devait le savoir, Solveig ne pouvait malheureusement pas se permettre de donner trop d'informations à un homme qui ne serait pas capable de les aider. Ce n'était pas par manque d'envie, mais par devoir. Il était impossible de mettre autant de personnes au courant des agissements de l'Opération sans pouvoir obtenir leur aide. Si les agents Apocalypto apprenaient que Genesys diffusait des informations à leur sujet à qui veut bien l'entendre, ils risquaient de faire une campagne de désinformation, comme lors de l'attaque d'une base qui avait permis l'évasion de Aileen et d'autres mutants. Il fallait qu'elle en sache plus au sujet de l'homme qui l'observait maintenant en silence, reposant sa tasse sur la table située entre eux, cherchant à sonder son esprit à travers ses gestes. La trentenaire était habituée à ce genre de comportement, elle était avocate, les autres cherchaient en permanence à la mettre mal à l'aise, à voir une indication de ses pensées au travers de ses gestes, en vain. Finalement, l'homme prit la parole pour lui répondre et la jeune femme l'écouta avec sérieux. Salvatore Gambino lui expliqua qu'elle présumait de beaucoup les forces qu'il possédait et qu'il n'était qu'un modeste dirigeant d'une entreprise de loisir. C'était ce qui se disait à son sujet, mais ce n'était peut-être pas l'entière vérité après tout non ? La jeune Norvégienne ne demandait pas à connaître tous les secrets de sa famille, au contraire même, moins elle en savait, mieux c'était, elle ne se parjurerait pas de la sorte, mais Solveig devait savoir s'il pouvait les aider ou non. C'était important, très important.

     Après une brève pause pendant laquelle la jeune femme en profita pour boire une gorgée du café aimable servi, son interlocuteur reprit la parole, demandant ce qu'il pourrait bien faire si jamais les rumeurs que l'on entendait au sujet de sa famille étaient bien fondées. Voilà quelque chose qui lui plaisait, sonnant agréablement à son oreille, la demoiselle espérait vraiment que ce soit le cas. Il toucha un point très particulier, expliquant que si c'était bien le cas, il n'était en rien le parrain d'une mafia qui serait prétendument capable de tout faire comme on le voyait dans les films. Elle le savait bien, mais si le métier de Solveig l'avait poussée à côtoyer beaucoup de mutants, il l'avait aussi poussée à côtoyer des personnes peu recommandables, des gens qui méritaient de moisir en prison et elle avait aussi appris que les mafieux n'étaient jamais pris par surprise, à son grand agacement d'ailleurs. Monsieur Gambino reprit la parole, déclarant que s'attaquer à une organisation de ce genre demandait une préparation très particulièrement et qu'il lui faudrait le soutien de nombreuses personnes aux dons très utiles. Elle y avait aussi longuement songé avant de venir ici et il suggéra, à juste titre, qu'elle ne lui proposait pas une telle option sans être sûre d'elle. Il voulait en savoir plus, une affaire de confiance en effet, il y avait un moment où il fallait lâcher la corde de sécurité pour traverser le pont et quelque chose lui disait que c'était le moment idéal. La jeune femme inspira légèrement, reposant sa tasse sur la sous-tasse posée sur la table, puis elle reprit la parole d'un ton sérieux qui laissait bien entrevoir qu'elle avait longuement songé à tout cela.

     ▬ Vous avez raison, il faut savoir donner pour mieux recevoir comme le dit si bien l'adage. Elle inspira un moment avant de reprendre. J'ai longuement songé à tout cela avec la dirigeante de Genesys voyez-vous, elle a.... Quelques connaissances approfondies de la base principale de cette Opération, pour y avoir été pensionnaire dans sa jeunesse. Inutile de vous cacher le fait que nous n'aurons aucune chance si nous attaquons de front. Vous avez certainement entendu parler d'une attaque de mutants sur une base gouvernementale top secrète, propos démentis par les autorités d'Achaea, bien entendu. La désinformation, encore et toujours. Et bien cette opération a échoué, parce que les mutants qui ont préparé cela, avaient imaginé qu'ils pourraient faire le poids. Mais c'était une grave erreur, dans leur base, ils sont en position de force, sans compter que depuis cet incident, les systèmes de sécurité ont été décuplés. Une mouche ne pourrait entrer et sortir sans être scannée. Alors que pouvait-elle bien attendre de lui ? Non, voyez-vous monsieur Gambino, leur point faible, c'est à l'extérieur. Ils ne seront pas nombreux s'ils transfèrent un prisonnier, pas assez pour résister à une troupe entraînée et je suis sûre que vous connaissez quelques personnes aptes à remplir ce rôle. »

     Elle sourit légèrement, oh, Solveig n'était pas totalement sotte, si Salvatore Gambino faisait bien honneur à son nom de famille, il devait avoir certains contacts avec des personnes capables de pouvoir attaquer un convoi armé. Encore fallait-il trouver le moyen de déclencher ce transfert, en menaçant quelque peu la base principale où il devait être retenu certainement, peut-être envoyer de fausses informations à l'aide d'un mutant doué de technopathie. L'avocate en connaissait quelques-uns qui pourraient faire l'affaire et ce devait aussi être le cas de l'homme face à lui. Après un bref moment de silence, elle reprit la parole.

     ▬ Comme je vous l'ai dit, je connais quelqu'un qui a été familier avec le comportement des agents de l'Opération, elle m'a clairement exprimé le fait qu'ils chercheraient à transférer ce mutant si jamais ils apprenaient qu'une attaque se prépare, ou un événement pouvant être gênant pour eux. Il suffirait de leur glisser une fausse information au milieu d'une masse d'autre, leur permettre de croire qu'ils ont découvert quelque chose de Genesys. Elle était prête à leur livrer quelques fausses informations en passant par Genesys, ou peut-être même l'Afflictis. Elle peut aussi nous situer approximativement le trajet qu'ils comptent emprunter, nous pouvons vous fournir les informations nécessaires monsieur Gambino, mais nous ne possédons pas les moyens d'agir. Beaucoup de nos membres possèdent des dons très utiles, ils ne seraient pas contre vous aider dans cette opération, mais comme je viens de vous le dire, sans une aide conséquente, cela ne restera qu'un bien beau projet. »

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L'Associée du Diable ? Vide
MessageSujet: Re: L'Associée du Diable ? L'Associée du Diable ? EmptySam 30 Avr - 15:28

Salvatore Gambino savait que les gens se méprenaient beaucoup sur la Mafia. On imagine très souvent que ces familles fonctionnent encore comme ce fut le cas dans les années 30, mais c’était loin d’être vrai. Bien sûr, ils avaient toujours la même organisation, les mêmes méthodes et le même code d’honneur. Mais ce qui changeait, c’était les gens à leur service. Si leurs chefs étaient toujours des Américains d’origine Italienne, il n’en était pas autant des sous-fifres de base, ces derniers rassemblant la petite délinquance d’Achaea. Et on ne pouvait pas décemment opposer des dealers colombiens, des prostituées russes, des assassins européens ou des pickpockets chinois à des agents gouvernementaux entraînés et armés. Ca ne serait que du pur suicide. S’attaquer à Apocalypto demandait une préparation intense et Salvatore ne se sentait pas encore près. Exodus devait encore mûrir quelque temps.

Il attendait toutefois de voir ce qu’avait à proposer la jeune avocate. Après tout, elle pouvait permettre qu’on avance certaines dates pour une grande victoire. Déstabiliser Apocalypto ne serait pas de refus. Elle accepta donc de lui parler de leur idée, à elle et une certaine dirigeante de… Genesys ? Qu’était-ce donc que cela ? Un obscur groupe terroriste ou autre chose de plus… intéressant. Il nota mentalement le nom afin d’en parler avec l’avocate, un peu plus tard, écoutant le reste de ses propos. Ainsi donc, cette deuxième femme s’était évadée d’une base de l’Opération. Toute seule ? Cela pourrait en effet être une information capitale dans leurs recherches. Même si Akira surveillait la base de loin, grâce à ses oiseaux, ils n’avaient jamais rien appris au sujet de ce que l’on pouvait trouver à l’intérieur. C’était un mystère impossible à résoudre sans aide.

Elle expliqua ensuite une évidence, à savoir qu’il ne fallait pas espérer attaquer la base de front sans y être bien préparé. Ca, Salvatore le savait et c’est pourquoi il attendait, sans libérer Vittorio. Mademoiselle Bjorn expliqua ensuite que même s’ils étaient très forts sur leur terrain, les membres de l’Opération étaient plutôt vulnérables en extérieur, surtout s’ils n’étaient pas préparés à une attaque. Et le mieux restait de les surprendre lors du transfert d’un prisonnier, au hasard, ce fameux Shawn Sciuto. Pour cela, il suffisait d’hommes bien armés et elle supposait qu’il puisse connaître ce genre d’individus.

Alors qu’elle marquait une pause dans ses propos, Salvatore ne l’interrompit pas, attendant la suite, qu’elle aille au bout de ses pensées. Ensuite seulement, il donnerait son avis. Elle reprit donc la parole en ajoutant qu’une fausse information pouvait les pousser à transférer un prisonnier et qu’il suffirait ensuite de connaître l’itinéraire du trajet pour intervenir. Son groupe, sans doute ces Genesys, disposait des informations, mais pas du moyen d’agir. Elle espérait donc qu’il puisse lui apporter cette aide. Salvatore attendit un petit moment, vidant sa tasse de café, avant de s’exprimer.
« Je vais être tout aussi franc avec vous, mademoiselle. Ce que vous me proposez là m’a l’air mûrement réfléchi et je ne vous mentirais donc pas. Je dispose en effet d’hommes et d’armes capable de lutter avec des agents du gouvernement, du moins, tant que ces derniers se retrouvent en petit nombre. J’ai aussi la possibilité de suivre le convoi de loin, sans qu’il ne repère quoi que ce soit d’inhabituel. » Il marqua un instant de pause avant de reprendre. « L’aide de certains de vos… amis peut aussi apporter un plus et je ne la refuserais donc pas. Néanmoins, tout cela demande que l’opération soit enclenchée et je ne peux pas faire cela. Il vous faudra donc introduire ce message d’alerte dans le système… Etes-vous certaine que vous y arriverez ? » Salvatore laissa planer la remarque un moment puis se décida enfin à trancher dans le vif. Il n’aimait pas ce qui n’était pas clair. « Puis-je vous poser une question ? Qu’est-ce que c’est, Genesys ? Vous en avez parlé plusieurs fois dans votre explication, mais je n’avais jamais entendu ce nom avant. Est-ce un organisme de défense ou quelque chose de similaire ? C’est peut-être là, que vous avez connu Antonio… C’est pour cela que vous connaissiez son secret. Et dire qu’il ne m’a rien dit ! Vous devez avoir de solides arguments pour conserver le silence de vos partisans ! »

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Sólveig K. Bjørn

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L'Associée du Diable ? Vide
MessageSujet: Re: L'Associée du Diable ? L'Associée du Diable ? EmptyDim 1 Mai - 15:59

     Solveig avait bien remarqué qu'elle avait abordé le sujet de Genesys alors qu'elle n'en avait pas parlé plus tôt dans la conversation, mais c'était une chose tout à fait volontaire, la seconde comptait sur la confiance de cet homme et elle n'ignorait pas qu'en lui donnant quelques détails auxquels il ne songeait pas vraiment, elle pourrait la gagner peu à peu. Salvatore lui avait demandé de lui faire confiance et qu'il le faisait en échange, la demoiselle n'avait rien fait de plus que de glisser le nom d'un organisme qu'il ne connaissait pas, comme un pêcheur lance ses filets en espérant attraper un gros poisson dedans. Est-ce que c'était le cas de l'homme face à elle ? Bonne question. Le père d'Antonio vida sa tasse de café, prenant le temps d'ordonner ses pensées sans aucun doute, puis il lui répliqua d'un ton sincère qui rassura quelques peu la jeune femme. Le non recensé lui déclara qu'il comptait être aussi sincère qu'elle l'avait été à son égard et que les projets qu'elle venait d'exposer avaient l'air mûrement réfléchis. Ce n'était pas peu dire, Solveig et Aileen avaient toutes les deux tourné et retourné les différentes possibilités qui s'offraient à elles, en revenant toujours au même point : seules, elles ne feraient rien. C'est pourquoi, lorsque l'interlocuteur de l'avocate reprit la parole pour lui déclarer qu'il disposait effectivement d'hommes et de matériels capables de lutte contre les agents de l'Opération, celle-ci se sentit soulagé. Il fallait avouer qu'elle n'était pas sûre à cent pour-cent que Salvatore Gambino était réellement ce que l'on disait de lui et en envisageant le fait que ce ne soit que des rumeurs et rien de palpable, les plans de la demoiselle se seraient retrouvés à l'eau.

     Salvatore enchaîna en exprimant le fait qu'il avait aussi la possibilité de suivre le convoi à distance pour ne pas se faire remarquer, ce qui était bien sûr primordial dans une telle opération. Si le moindre doute venait à naître dans l'esprit des agents qui seraient responsables du transfert de Shawn, ils feraient immédiatement demi-tour pour remettre leur protégé en sécurité. Un mutant évadé déjà une première fois d'une base, qui réitèrerait cette opération serait sans aucun doute une véritable honte pour l'Opération, mais surtout un très grand danger. Il leur avait fallu plusieurs années avant de remettre la main sur le pacifiste, si jamais il s'évadait à nouveau, autant dire qu'il redoublerait de prudence. La demoiselle hocha la tête en silence alors que Salvatore marqua une pause avant de reprendre la parole pour déclarer que l'aide de certains de ses contacts ne serait pas refusée. Il fallait surtout tenir compte du fait que chaque mutant possédait la capacité d'ajouter sa pierre à l'édifice et que plus sils seraient nombreux, plus ils pourraient être difficiles à retrouver. La discussion enchaîna sur le fait qu'avant que toute l'opération ne soit lancée, il faudra que le message d'alerte soit envoyé dans le système, puis il lui demanda à juste titre si elle était certaine de pouvoir y parvenir. Alors qu'il marquait une légère pause, la Norvégienne esquissa un sourire très léger en hochant la tête d'un air convaincu, toutefois elle le laissa reprendre la parole avant de dire quoi que ce soit à ce sujet. Salvatore continua, lui demandant s'il pouvait lui poser une question avant de la lui poser, voulant savoir à juste titre, ce qu'était Genesys. Solveig s'était attendue à cette question, elle avait abordé plusieurs fois le sujet sans vraiment l'approfondir, ce qu'il souligna d'ailleurs.

     Les suppositions arrivèrent alors qu'il lui demandait si c'était un organisme de défense ou quelque chose d'approchant, imaginant que c'était à ce moment qu'elle avait connu son fils, ce qui expliquerait qu'elle avait connaissance de son statut de mutant. La belle resta impassible alors qu'il formulait les hypothèses, s'étonnant que son fils ne lui ait rien dit à ce sujet avant de suggérer qu'ils devaient avoir de très bons arguments pour parvenir à ce résultat. Ce n'était pas faux, Aileen et Solveig insistait sur le silence que leurs membres devaient garder, ils ne se connaissaient pas tous entre eux et pouvaient très bien croiser quelqu'un de Genesys dans la rue sans le savoir. Toutefois, elle n'allait pas « trahir » ce secret, Salvatore aurait droit à quelques explications supplémentaires en raison de son aide, mais sans connaître tous les méandres de leur organisme. Elle marqua une pause alors qu'il avait terminé, vidant elle aussi sa tasse de ce délicieux café, puis la Norvégienne prit enfin la parole afin de répondre aux interrogations de l'homme face à elle.

     ▬ En réponse à votre première question, je suis persuadée que je fait de glisser une informations erronée dans leur système ne serait pas un problème, nous n'en sommes pas à notre première tentative. En effet, le mutant qui avait été responsable de ces envois de fausses informations testait souvent les résultats de son don. Concernant Genesys, je ne peux que vous dire que c'est une des nombreuses branches de l'association de l'Afflictis Lentae, une manière plus secrète d'aider les mutants dans le besoin, notamment lorsque la justice et les actions publiques ne sont pas probantes. Elle marqua une légère pause, regardant son interlocuteur en silence. Je n'ai pas fait la connaissance de votre fils à Genesys, en réalité il est uniquement membre de l'Afflictis, mais même si ça avait été le cas, je n'aurais pas eu l'autorisation de vous en dire plus. Vous connaissez l'existence de Genesys, mais nous ne pourrons pas vous en dire davantage pour le moment, c'est une marque de confiance, mais afin d'assurer la sécurité de tous nos membres, je me dois de garder le silence sur certains points. Vous comprendrez j'en suis sûre. »

     Solveig ne tenait pas à avoir l'impression de manquer de respect ou de confiance à son égard, mais il devait comprendre qu'une personne faisant partie d'un groupe de ce genre ne pouvait pas trop s'exprimer sur ce point. Sans compter qu'il ignorait que la demoiselle était la seconde du groupe en question. Après un petit moment de silence, elle acheva.

     ▬ Je vous tiendrais au courant de l'avancée de ce message, il faudra aussi que vous me fassiez savoir lorsque vos hommes pourront... Procéder à l'opération. Je vais vous faire transmettre des informations à ce sujet sous peu pour que vous organisiez tout cela au mieux. Aviez-vous d'autres questions monsieur Gambino ? »

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Salvatore Gambino

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L'Associée du Diable ? Vide
MessageSujet: Re: L'Associée du Diable ? L'Associée du Diable ? EmptySam 21 Mai - 12:40

Salvatore Gambino était un homme calme, posé et intelligent. De par ses multiples fonctions, il avait appris à connaître les humains comme les mutants et il savait qu’il n’y avait rien à gagner à brusquer les gens. Plus on était calme et conciliant, plus les gens réagissaient comme on l’attendait et dans son métier, ce n’était pas un élément négligeable. Il avait donc attendu avant de poser ses questions au sujet de cette organisation que mentionnait la jeune avocate qui travaillait pour lui, Genesys. Un nom intéressant, de par son sens, bien qu’il se demandait toutefois ce qu’il allait se voir révéler. S’il devait les aider un minimum, il y avait fort à parier qu’elle lui livrerait quelques informations, mais sans doute rien de très mirobolant. Toutefois, un peu valait toujours mieux que pas du tout.

De ce qu’elle lui révéla, Genesys semblait être une des nombreuses branches affiliées à la fondation Afflictis Lentae qui venait en aide aux mutants. Etrangement, il n’en avait jamais entendu parler et on pouvait donc supposer que cette branche n’était pas tout à fait légale… Ce qui fut confirmé par la jeune avocate, dans le sens où Genesys intervenait après que la justice ait échoué. C’était un peu une sorte de Zorro qui venait en aide aux démunis face à un gouvernement qui les opprimait. Elle poursuivit ensuite en précisant bien qu’elle n’avait pas rencontré Antonio à Genesys, mais bien dans les locaux de la fondation. Ce pouvait être une manière de ne pas l’inquiéter sur la vie de son fils ou un moyen de garder leurs secrets pour eux. Lorsqu’elle lui fit comprendre qu’elle ne pouvait lui en dire plus à ce sujet dans le but de protéger la sécurité de leurs membres, Salvatore acquiesça d’un signe de tête. Il respectait la confiance qu’on mettait en lui en lui révélant cela et il n’allait donc pas s’amuser à la trahir.

Mademoiselle Bjorn revint ensuite sur les modalités de leur arrangement, mettant au clair les éléments dont ils avaient convenu.
« Ne vous inquiétez pas, mademoiselle. Je contacterais mon homme de confiance plus tard, dans la journée et à partir de ce moment, vous pourrez compter sur le fait qu’il soit opérationnel à n’importe quel moment. Il pourra facilement agir dans l’heure, tant que vous tenez compte du temps de déplacement, bien entendu. » La jeune avocate lui demanda ensuite s’il avait d’autres questions à lui poser. Salvatore réfléchit un petit moment à cela, sans vraiment trouver d’autres choses à lui demander. Il souhaitait toutefois lui parler d’autre chose, ne serait-ce qu’en raison de ses propos sur la confiance. S’ils devaient en venir à travailler ensemble, il se devait de faire preuve de franchise à son égard, des fois que la jeune femme décide de changer de client.

Changeant de position dans son fauteuil, oncle Sal reprit alors la parole.
« Je souhaiterais à mon tour vous gratifier de ma confiance. Nous risquons sans doute de travailler ensemble de manière régulière à l’avenir et je pense qu’il est nécessaire que vous sachiez dans quoi vous vous lancez. » Se levant de son fauteuil, Salvatore se dirigea vers son bureau, ouvrit un des nombreux tiroirs du meuble en bois laqué et en tira quelques papiers. Il revint ensuite s’installer face à la jeune avocate et il lui tendit une brochure. « Comme vous le savez peut-être, je suis le PDG d’une société de loisir, la Gambino Pleasure SA. Cette société gère de nombreux actifs dont le Casino Gambino et l’Hôtel Nevada que vous connaissez peut-être. Elle s’étend toutefois bien au-delà ce ces deux aspects et nous employons de très nombreux collaborateurs, sans compter que plusieurs projets sans actuellement en cours de mise en place. Selon vos capacités et vos envies, il se peut que vous soyez mêlée à ces activités, une avocate ayant toujours à faire dans ces domaines. » En effet, une telle société avait de quoi fournir un travail important à un avocat, que ce soit pour régler les litiges avec les employés mécontents, avec la justice, voire pour gérer d’autres affaires liées à ces activités.

Cependant, ce n’était pas là la seule activité dans laquelle trempait Salvatore Gambino…
« Je ferais ensuite preuve d’une grande franchise à votre égard. Beaucoup disent de nous que nous sommes des mafiosi… En un sens, je ne le nierais pas, mais je vous demanderais alors de me définir ce qu’est un mafioso. Si l’on parle là d’un homme qui exerce des activités illégales, je devrais plaider coupable. Mais en soit, je vous demanderais de me définir la légalité. Vous êtes avocate, vous devez le savoir. On peut violer ou tuer des gens et, si l’on a le bon avocat, être libéré. Au contraire, on peut ne pas payer son amende ou frapper son voisin et se faire emprisonner… Que sont donc la justice et la loi, de nos jours ? N’oublions pas non plus qu’en son temps, Al Capone était un dangereux mafioso dont la principale activité était de vendre de l’alcool. Un crime grave à son époque, mais qui n’est plus un crime aujourd’hui. » Salvatore fit une courte pause, laissant à la jeune femme le temps d’assimiler ses propos. Peut-être serait-elle d’accord avec ce qu’il disait, peut-être pas. Mais c’était bien pour ça qu’il le lui expliquait, afin qu’on ne le lui reproche pas plus tard. « A mes yeux, tout peut devenir un crime, selon comment on voit les choses. On raconte que nous racontons les gens. Je dirais surtout qu’on leur offre une protection adaptée, cette dernière étant évidemment payante. Nous ne forçons pas les gens à nous payer s’ils ne le veulent pas et nous n’agressons pas ceux qui le refusent. Mais lorsque des jeunes loubards en mal de sensation s’en prennent à de pauvres citoyens et que la police ne fait rien, nous n’aidons que ceux qui payent notre aide. Je dirais que ça n’a rien d’illégal, si ce n’est aux yeux de la justice. » Nouvelle petite pause, avant de passer à un sujet plus délicat. « Nous tentons aussi d’offrir d’autres formes d’aide à certaines personnes qui le demandent. Quand une banque refuse de vous prêter de l’argent, nous nous chargeons de vous donner ce que vous demandez. Bien entendu, comme nous prenons là de grands risques, le taux de remboursement est forcément plus élevé. Mais c’est un bien moindre mal que de ne pas avoir d’argent du tout, non ? »

Changeant une nouvelle fois de position dans son fauteuil, Salvatore reprit une dernière fois la parole. « En ce qui concerne les histoires de drogue et de paris illégaux, je ne le défendrais pas. Oui, ce sont des choses que nous faisons, mais uniquement parce qu’une clientèle existe. Qui sommes-nous pour refuser ce droit à nos acheteurs ? L’alcool et le tabac sont tout aussi dangereux mais parfaitement légaux. Je ne vois donc pas pourquoi la drogue ne pourrait pas bénéficier du même statut. Vaut-il mieux que nous vendions une drogue de qualité ou que nous laissions notre place à des petits dealers qui donneraient davantage du poison ? Qu’est-ce qui serait plus dangereux, selon vous ? » On pouvait voir là-dedans une manière de se chercher des excuses, mais ça n’était absolument pas le cas. Oncle Sal se moquait de ce que les gens pensaient, d’autant plus qu’on ne pouvait pas le prouver. Il essayait juste de montrer à la jeune avocate que tous les crimes reprochés pouvaient être interprété différemment, si l’on s’en donnait la peine. Maintenant, c’était à elle de décider. Allait-elle continuer à travailler pour eux en toute connaissance de cause ou préférerait-elle voir ailleurs ?

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Sólveig K. Bjørn

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MessageSujet: Re: L'Associée du Diable ? L'Associée du Diable ? EmptyMar 24 Mai - 14:27

     Salvatore rassura la jeune femme concernant son homme de confiance, déclarant qu'il allait le contacter plus tard dans la journée et qu'il devrait être rapidement opérationnel. La demoiselle hocha la tête d'un air entendu alors qu'il expliquait que cet homme pourra agir très rapidement, ce qui n'était pas franchement pour déplaire à la Norvégienne. Cette dernière enchaîna alors en lui demandant s'il avait d'autres questions, sans quoi la fin de leur entrevue risquait d'arriver. Sólveig se doutait que son employeur avait d'autres chats à fouetter que de bavarder avec elle pour le plaisir. L'oncle Sal changea de position avant de reprendre la parole pour lui déclarer qu'il souhaitait lui montrer sa confiance en annonçant à juste titre qu'ils allaient être amenés à beaucoup travailler ensemble, c'était on ne peut plus véridique et il serait d'autant plus simple de collaborer s'ils étaient sur la même longueur d'ondes. Alors que son interlocuteur lui déclarait qu'il était nécessaire qu'elle sache dans quoi elle allait se lancer, la demoiselle l'observa en silence, se demandant ce qu'il pouvait bien entendre par là. Le mafieux se leva de son fauteuil afin de se diriger vers son bureau pour sortir quelques papiers d'un tiroir qu'il venait d'ouvrir, puis revint à sa place initiale avant de tendre le document à l'avocate qui s'en saisit. Comme elle le savait, le vieil homme lui annonça qu'il était PDG d'une société de loisir qui gérait plusieurs bâtiments importants de la ville, Sólveig avait déjà été au casino avec quelques amis, mais sans vraiment s'y intéresser plus que de mesure.

     La Norvégienne ne comprenait pas vraiment où il voulait aller, elle patienta donc alors qu'il expliquait que tout cela s'étendait bien au-delà et qu'il collaborait avec de nombreuses personnes, nombre qui allait en augmentant puisqu'ils avaient des projets sur le feu qui finiraient par aboutir d'ici peu. En somme, Salvatore conclut en lui déclarant que de part son activité, elle pourrait être amenée à prendre par à tout cela. Ce n'était pas inhabituel et pour tout dire c'était même le genre de choses auquel la jeune femme s'était attendue en acceptant de travailler pour la famille Gambino, bien que Antonio y avait joué un rôle non négligeable. Les choses s'éclaircirent lorsque l'oncle Sal aborda le vif du sujet, expliquant qu'il allait faire preuve d'une grande franchise et que si certains disaient qu'ils étaient des mafiosos, ce n'était pas totalement faux. Il toucha un point sensible en abordant le sujet de la légalité, l'on pouvait dire que la jeune avocate n'était pas vraiment toujours dans la légalité non plus lorsqu'elle agissait avec Genesys. Les yeux clairs de la trentenaire ne quittaient pas le visage de son interlocuteur, après avoir regardé quelques instants le papier qu'il lui avait donné, puis elle hocha la tête d'un air approbateur à ce qu'il lui disait au sujet des crimes et des anciennes lois. C'était tout à fait vrai, elle ne pouvait pas le contredire sur ce point, sans compter que certaines fois, l'avocate était obligée d'utiliser les coins obscurs de la loi pour parvenir à faire acquitter son client.

     Sólveig analysa pendant quelques temps ce qu'il lui disait, elle se sentait presque obligée de comprendre ces paroles, après tout c'était le principe même des avocats de parvenir à utiliser les côtés les moins règlementaires, sans compter que la brune était des fois stupéfaite de constater la stupidité de certaines lois sans aucun fondement. Les années passaient et malheureusement les hommes politiques ne jugeaient pas nécessaire de remettre les lois au goût du jour. En France, certaines lois refusaient le droit, aux femmes, de porter un pantalon, loi violée par pratiquement toute la population féminine sans qu'elles ne soient au courant. L'oncle Sal reprit la parole pour lui déclarer qu'un crime dépendait de la manière de voir les choses de l'accusateur, c'était tout à fait véridique et la jeune femme ne se voyait pas hurler au scandale devant les paroles de son interlocuteur, même si elle était avocate et devait prôner la justice, en compagnie de Laërte elle avait été hors-la-loi, il avait fait exploser des bâtiments sans tuer qui que ce soit, mais en violant les lois, ce serait donc être bien hypocrite de sa part de critiquer son interlocuteur. Au final, le mafioso assumé lui expliqua qu'il faisait son possible pour rendre des services aux gens dans le besoin, qu'ils prenaient des risques en agissant de la sorte, mais qu'il fallait des fois le faire. Une nouvelle pause, puis il avoua qu'ils faisaient bien des choses qui étaient « dangereuses » et qu'il ne défendrait pas cela, bien qu'il tenta de lui expliquer ses raisons concernant ce comportement. Le silence retomba alors qu'elle réfléchissait aux paroles du mafioso, Sólveig ne pourrait plus nier être au courant de tout ce qui se passait dans les affaires de la famille Gambino, mais ce n'était pas pour autant qu'elle allait jeter l'éponge. La jeune femme inspira doucement avant de répondre.

     ▬ Je n'ignore plus vos affaires, et je vous remercie de me faire confiance sur ce point monsieur Gambino. Je n'approuve pas tout ce que vous m'expliquez, mais là n'est pas la question, ce que vous avez à nous offrir est intéressant, sans compter que Genesys ne respecte pas toujours les lois. La proposition que je viens de vous faire en est la preuve d'ailleurs. Je reste malgré tout avocate, je vous demanderais donc de ne pas me détailler davantage vos agissements futurs, sauf si je vous en fait la demande, je ne veux pas être utilisée contre votre famille. »

     Il était possible qu'on l'oblige un jour à témoigner contre la famille Gambino si elle n'était plus leur avocate. Finalement, après avoir résumé la situation et lui avoir répondu sincèrement, Sólveig constata qu'il n'avait plus de questions, elle le remercie donc de son attention, lui déclara qu'elle le contactait sous peu au sujet de ce qu'elle venait de lui dire, puis elle s'en alla après l'avoir salué, retournant à ses activités d'avocate ainsi que de seconde de Genesys.

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