JiaLi Kim Hills ▬ “La liberté de se battre pour conquérir la liberté.”
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◊ JiaLi Hills ◊
۞ Membre de l'Opération Genesys ۞
◊ Nombre de Messages : 509 ◊ Nombre de Messages RP : 3 ◊ Age : 35◊ Informations :
▬ Fiche
▬ Sujets & Relations◊ Age du Personnage : 24ans ◊ Pouvoirs / Armes : Téléportation
Sujet: JiaLi Kim Hills ▬ “La liberté de se battre pour conquérir la liberté.” Sam 7 Mai - 19:05
» Informations de Base
"Rien ne devrait recevoir un nom, de peur que ce nom même ne le transforme"
● Nom : Hills ● Prénoms : Jia Li, Kim ● Sexe : ♀ ● Âge : 24ans ● Origine Génétique : Mutante ● Origine Géographique : Amérique ● Métier : // ● Date de Naissance : 9 Août 2000 ● Lieu de Naissance : Achaea ● Orientation : Hétérosexuelle
» Informations des Groupes
"Il y a quelque chose de plus grand pourtant que d'appartenir au monde, c'est de s'appartenir à soi-même"
● Groupe : Opération Genesys ● Raisons : Parce que c’était ce qu’il lui fallait : un but, une utilité, un entourage. Jia Li était neutre par défaut avant qu’elle apprenne l’existence de l’organisation qui se cache derrière l’Afflictis Lentae.. Evadée d’une base de l’Opération Apocalypto, elle vivait comme une fugitive sachant qu’elle serait traquée jusqu’à la fin de ses jours par une équipe nommée « Bastet ». Pour autant elle se refusait totalement à alimenter la violence, ça aurait été contre-nature pour elle. Elle n’était pas hostile envers l’Humanité dans sa globalité mais envers ce qu’on lui avait fait et ceux qui le lui avaient fait ; et donc elle ne pouvait se prétendre Pacifiste parce qu’elle ne pouvait pas non plus pardonner la torture. Fuir et enchaîner les refuges était tout ce qu’elle savait faire jusqu’à ce qu’elle rencontre Dakota et qu’elle prenne connaissance de ce qui prenait forme dans l’ombre. Evidemment, elle ne fut pas tout de suite convaincue mais elle se rendit vite à l’évidence : s’il existait une Opération Anti-Mutants, l’équilibre cosmique voulait qu’existe une Opération pour les défendre. C’était ce prix qu’il faudrait payer pour que peut-être la résistance soit viable, mais cela sans désirer pour autant imposer la supériorité de sa race « évoluée ». Jia Li n’a toujours aspiré qu’à vivre normalement mais on ne lui a simplement pas laissé le choix. Pour une fois, elle l’avait sur quelque chose d’important à ses yeux et elle pouvait aider Genesys, elle voulait aider Genesys.. Pour commencer, il fallait juste se montrer courageuse et oser prendre ce virage. Surtout que rien arrive sans faire preuve de persévérance et que « détourner les yeux » ne rime pas avec « être libre ».
● Pouvoir(s) : Téléportation ● Description : Le pouvoir de Téléportation permet à Jia Li de se déplacer instantanément d’un endroit vers un autre par un cheminement psychique et une dématérialisation associée. Elle ignore la procédure scientifique exacte mais pour elle, il suffit juste qu’elle pense à un lieu, à imaginer y être et le tour est joué. C’est avant tout un pouvoir passif, il agit donc uniquement sur elle-même et ne représente en l’état aucun danger pour les autres. Mais il est loin d’être sans limite. En effet Jia Li ne peut se déplacer de cette manière que vers des endroits qu’elle a déjà visité au moins, ce qui se fera pour elle très facilement. Ou alors dont elle connaît bien la structure, ses détails, sa taille.. par exemple à l’aide de plan et d’images mais en aucun cas uniquement d’une photo ne représentant qu’une seule vue de l’endroit ; malgré tout cette deuxième solution est d’une difficulté supérieure et pour cela, Jia Li a besoin de beaucoup de concentration. Si elle tentait de se téléporter dans un endroit qui lui était inconnu, il se pourrait fortement qu’elle n’y survive pas car le risque serait qu’elle ne réussisse jamais à se rematérialiser. Ceci dit il est évident que ce pouvoir est un véritable trésor pour une fugitive comme Jia Li, non seulement il est totalement invisible aux yeux des autres car il lui offre tout simplement la possibilité de disparaître d’un lieu à sa guise en cas de danger. Elle ne laisse quasiment aucune trace de son passage en se téléportant, si ce n’est une très vague volute de fumée grise et inodore et, paraît-il, un bruit sourd presque inaudible se produit lorsqu’elle parcourt une très longue distance, ce qu’elle évite de faire pour ne pas se fatiguer. Car la gestion de sa fatigue entre aussi en compte dans l’utilisation de son pouvoir. Plus les distances sont longues et/ou plus le processus est répété, moins Jia Li est apte à maîtriser ses rematérialisations. Il se peut donc qu’elle apparaisse à plusieurs mètres de l’endroit voulu. En cas de trop grande fatigue, son corps refuse tout bonnement de se dématérialiser et elle ne peut donc pas bouger. Elle arrive généralement à éviter d’en arriver à ce point et sa marge ne fait que grandir dans le nombre des utilisations en 24h. Par ailleurs, Jia Li a beaucoup travaillé sur son pouvoir avec Andrew ces trois dernière années. Elle est ainsi capable de téléporter des objets mais surtout une personne avec elle, mais pas plus d’une à la fois et surtout elle a besoin pour cela d’un contact physique solide, d’un point d’attache. De simples touchés, des frôlement sont insuffisants.
» Informations Descriptives
"La beauté de l'apparence est seulement un charme de l'instant ; l'apparence du corps n'est pas toujours le reflet de l'âme"
● Description Mentale : Jia Li est avant tout une chipie torturée qui ne veut absolument pas le montrer. Velléitaire, pétillante même triste, rieuse mais réaliste, spontanée mais réfléchie, forte mais faible à la fois, elle est à elle toute seule un regroupement de paradoxes. Ecorchée par la vie, elle rattrape son temps perdu, apprend la maturité tout en ayant l’image de se laisser porter par le vent, et tout ça aussi dans le but de dissimuler ses doutes et ses descentes aux enfers aux autres pour mieux feindre l’optimisme. Sans doute aussi qu’elle ne s’est pas encore vraiment trouvée et qu’elle nage en eaux troubles. Elle sait alors s’effacer devant le savoir d’autrui et ne rate pas une occasion d’apprendre. Jia Li est sur ce point très disciplinée et exige beaucoup d’elle-même, tenant ce trait de la culture asiatique de sa mère. Angoissée par l’échec et susceptible à ce propos, elle voudrait tout connaître et trouve perpétuellement qu’elle n’en fait pas assez mais elle sait s’en remettre à ceux qui savent mieux qu’elle, sans toutefois avoir la langue dans sa poche car elle n’hésite jamais à exprimer ses désaccords, ses idées ou toute ses observations. Elle se refuse à être inutile et simple spectatrice mais elle craint énormément d’être un grand centre d’attention. Discrète mais présente, Jia Li cherche plutôt à ne pas être transparente aux yeux des autres car elle est inquiétée par une solitude qu’elle a réussi à laisser derrière elle. Alors elle se met en quatre, souvent, pour faire plaisir aux gens qu’elle aime, elle cherche à les protéger, à leur faciliter la vie pour qu’ils ne soient jamais ou plus jamais blessés comme elle l’a été. En effet c’est difficile, c’est fatiguant mais Jia Li a de l’énergie à revendre. Charmante capricieuse montée sur piles, c’est une jeune fille agitée qui s’emballe parfois pour peu, elle met du cœur à ce qu’elle fait et la chaleur qu’elle dégage fait qu’elle attire généralement la sympathie des autres. C’est son côté solaire, ingénu et névrosé tout en étant bienveillant. Chaque jour, elle se bat contre sa peur de faire confiance aux autres pour avancer dans la vie ; mais en tant qu’amie, vous pouvez lui confier tout ce que vous voulez, elle ne vous trahira jamais et acceptera vos doutes et vos secrets même si ce sont les pires qui soient. Elle semble ainsi capable de voir du bon chez tout le monde.. ou presque. Elle a tendance à aider ceux qui en ont besoin en évitant les pièges. Ça ne veut pas dire pour autant que vous pouvez vous permettre de la prendre pour votre esclave ou pour une idiote, elle n’est pas prête à tout pour qu’on l’aime. Ce n’est pas parce qu’elle a peur du vide social qu’elle préfère être mal accompagnée plutôt que seule, de plus Jia Li se fait à un noyau de proches dont elle serait incapable de se détourner. Avec eux, elle a apprit à avoir ce début de confiance en elle inébranlable qui la pousse souvent à répliquer, aussi bien verbalement que physiquement. Si hier elle avait parfois trop peur de s’opposer, aujourd’hui elle est déterminée dans son combat et ne rate pas une occasion de se servir de ses acquis même si elle reste prudente compte tenu de son statut et des avis de recherche à son propos. Froide et cassante dans la colère, Jia Li croit pourtant dur comme fer à la justice, elle est consciente qu’on ne mène pas une résistance en baissant les armes, elle sait faire des sacrifices et se montre par ailleurs entièrement dévouée à l’Oracle et son Organisation. Si vous la trouvez naïve ou irresponsable, elle est au contraire tout l’inverse et joue de cette image d’écervelée agitée. Elle peut paraître simple mais rien ne l’est jamais. L’Opération Genesys l’a sauvée de la fuite vers le néant et l’aide au quotidien, grâce à ce but qu’elle a dans sa vie, elle a gagné en estime d’elle et de son entourage. Révoltée du cœur, rancunière dans l’âme, Jia Li considère qu’elle a une revanche à prendre sur l’Opération Apocalypto et son père. Elle ne courbe l’échine que par nécessité et montre les dents impulsivement. Entière, son honnêteté et sa loyauté si elle vous apprécie n’a d’égal que sa sournoiserie et son mépris si elle vous hait.
● Description Physique : Jia Li est une jeune fille à la peau très légèrement halée dû à son métissage et à la silhouette menue. Elle est toutefois loin d’être frêle mais la musculature fine qu’elle s’est façonnée ces dernières années ne déforme pas l’harmonie féminine de son corps. Elle avoisine à peine le mètre soixante cinq mais ce n’est pas ce qui attire particulièrement le regard chez elle, plutôt l’expression appuyée de son visage qui peut d’une détermination charismatique à une fulgurante vulnérabilité mais qui lui est difficile de montrer neutre. De ce visage se détachent ses yeux brillants mis en valeur par ses longs cils, ils sont caractéristiques de ses origines asiatiques et d’une couleur sombre de prime abord. Cependant ceux-ci reflètent deux teintes selon l’axe de lumière, allant d’un noisette foncé de ton cacao jusqu’à un vert proche du kaki. S’ils révèlent ses humeurs, ils ne dévoilent jamais ses pensées. Jia Li tient aussi ses cheveux de sa mère, ils sont fins et châtain foncés avec quelques reflets auburn. Elle les porte longs, sans coupe particulière et ne les attache pas souvent, seulement en queue de cheval pratique quand elle ne veut pas qu’ils la gênent, ou en chignon quand elle veut soigner son apparence pour une raison ou une autre. Enfin, Jia Li n’a pas de style vestimentaire particulier. Elle ne s’en est jamais trop occupée en réalité, même s’il lui arrive d’avoir des accès de coquetterie avec le peu de choses qu’elle possède. Sinon elle va au plus simple pour être à l’aise mais elle n’est pas difficile, sachant s’en sortir aussi bien en jupe qu’en pantalon. Elle privilégie cependant les tennis aux escarpins à talons. Petite, sa mère lui a fait percer les oreilles, à part ça elle n’a jamais pris l’initiative de se faire d’autres piercings ou des tatouages. Ce qui nous amène au dernier détail et pas des moindre : la marque des captifs de l’Opération. Jia Li la possède à l’intérieur de sa cheville droite.
● Particularités : • Elle se fait aussi appeler Kim, son second prénom plus passe-partout. • Elle n’en parle jamais mais Jia Li se sent énormément coupable d’avoir laissé mourir sa mère. Et cette souffrance l’a poussé à rester très attachée aux valeurs liées à ses origines maternelles. Elle pioche diverses inspirations dans le taoïsme, par exemple il n’est pas rare de l’entendre parler du karma et elle croit à la force et à l’équilibre spirituels. Elle pratique par conséquent plusieurs styles de Taï-Chi, et cela tous les jours. Elle a également pu réapprendre la langue chinoise dont on l’avait privé au Centre, elle l’écrit couramment mais ne le parle que très peu, par volonté de sa part et non parce qu’elle ne sait pas le faire. • Jia Li collectionne aussi les névroses. En effet, c’est une obsessionnelle pleine de manies et de questions existentielles, de répulsions idiotes et de phobies passagères qui composent l’ensemble de son caractère et qui lui dictent en parti ce qu’elle est. Mais ce ne sont en aucun cas des troubles obsessionnels compulsifs et elle est donc capable de se maîtriser, ce qu’elle fait d’ailleurs autant qu’elle le peut devant les gens qu’elle ne connaît pas, ou pas assez pour dévoiler ses nombreux travers. De sa crainte intense d’être à nouveau seule, à sa façon de penser à voix haute, jusqu’à celle d’écrire systématiquement ses notes en chinois, Jia Li est une éternelle angoissée à propos de détails qui paraîtraient anodins à n’importe qui. • Elle pratique le Kick-Boxing (au sens large) mais elle gère mieux les coups de pieds que les coups de poings. Elle n’a pas beaucoup de force dans les bras. • Ses plus grands désirs consistent à faire tout ce qui est en son pouvoir pour Genesys, y comprit de protéger Elena. Tout cela afin qu’un jour elle puisse peut-être retrouver une vie normale. • Sa plus grand peur est d’être à nouveau capturée et enfermée par l’Opération Apocalypto.
» Informations Générales
"Le roman est l'art de créer un homme, la biographie l'art de le ressusciter"
● Histoire : « Chéri, qu’est-ce que tu penses de Jia Li ? » Mes parents, alors mariés depuis environ un an, ne m’avaient toujours pas trouvé de prénom lorsque je suis née, très tôt le matin du 9 Août 2000. Pendant plusieurs jours, je suis restée le bébé N°33 de l’hôpital du Sacré-Cœur d’Achaea. C’est ironique comme signe, quand on sait que j’ai porté un numéro au lieu d’un nom pendant la majeure partie de ma vie et que ce fameux numéro fut le #66. Comme ma mère avait souffert pendant plus de douze heures pour me mettre au monde, le droit lui revenait de choisir comme j’allais m’appeler.. C’est ce que mon père avait décrété les yeux remplis de bonheur en tout cas. Mais pour ma mère rien était plus beau que les décisions prises à deux, ils partageaient tout et c’est donc ensemble qu’ils décidèrent de me donner un prénom chinois, par désir que le métissage apparaisse dans mon nom. Jia Li. Force, Bonté, Beauté. Ils souhaitaient que ces qualités fassent parti de mon âme, de moi. J’ignore si c’est finalement le cas.
« Papa, papa ! C’est quoi une promotion ? » J’étais encore très jeune, je ne parlais pas très bien.. à part pour poser un tas de questions sur tout et n’importe quoi. Vous connaissez les enfants, ils veulent toujours qu’on s’occupe d’eux et en même temps ils sont tellement francs que si vous êtes trop derrière eux ils vous envoie bouler sans la moindre diplomatie, prétextant que « c’est bon », ils sont « grands ». Je n’était pas comme ça, moi du haut de mes trois ou quatre ans, je ne manquais jamais d’attention et notre famille était aussi unie qu’on puisse l’imaginer. Ma mère, Luang Liu Hills, avait démissionné de son travail à ma naissance. C’était une de ces décisions qu’ils avaient pris d’un commun accord comme toujours. Elle voulait pouvoir passer le plus de temps possible avec moi, ne rien rater de mon enfance, pouvoir m’enseigner ses valeurs, ce qui était bien ou mal. Ancienne institutrice, ma mère était une excellente pédagogue et je me souviens encore la force de l’amour que je lui portais. Par conséquent c’est mon père qui subvenait en majorité aux besoins de la famille. Ce soir d’automne, j’avais vu par la fenêtre sa voiture se garer dans l’allée, comme d’habitude j’avais prit mon élan du bout du couloir pour courir vers lui dès qu’il ouvrirait la porte d’entrée et sauter dans ses bras en riant. Après m’avoir embrassé, il annonça l’obtention de cette fameuse promotion et il m’expliqua que c’était parce qu’il faisait bien son travail, qu’on lui en avait proposé un autre. Mon père était médecin mais il s’était lancé dans la recherche à l’université. Je trouvais ça super puisqu’il avait l’air d’être heureux.. ma mère ne sut jamais qu’il venait d’être recruté par une Opération Militaire secrète.
« Jia Li ! Jia Li, ma puce, qu’est-ce qui s’est passé ? Jia Li ! » A huit ans, j’allais à l’école. Je commençais à écrire, je parlais bien, même en chinois puisque ma mère avait voulu faire de moi une bilingue. J’avais toute la vie devant moi et des rêves plein la tête, je savais par exemple que plus tard je voulais devenir soit bonne fée, soit patineuse artistique, soit dresseuse de pokemons. Je ne manquais pas d’espoir donc.. Seulement rien ne se passa comme prévu. Le jour était levé, notre rue était calme, comme d’habitude ma mère m’emmenait à l’école en voiture, mais contrairement à d’habitude elle fut trop occupée par ma grosse quinte de toux pour vérifier avant de tourner. Elle le savait pourtant, mes parents n’arrêtaient pas d’en parler, ils disaient que la sortie du quartier était dangereuse, que les voiture qui arrivaient sur l’axe allaient trop vite et que sans panneau de signalisation, ils grillaient tous la priorité à droite. Le camion de déménagement qui roulait à vive allure ne respecta pas la priorité à droite lui non plus. Attachée à l’avant, je le vis arriver sur notre voiture déjà engagée, je crois que j’ai hurlé avant de fermer les yeux comme si ça nous sauverait de l’impact. L’instant d’après j’étais entrain de regarder ce camion plier notre voiture et la pousser sur une dizaine de mètres dans des bruits de tôle qui se froisse, de vitres et de phares qui éclatent.. J’étais sur le trottoir d’en face. Tétanisée, je venais de voir toute la scène alors que j’étais dans cette voiture il y a quelques secondes. Ce n’était pas ce qui me préoccupait le plus à vrai dire, non, je sentais plutôt que c’était grave pour ma mère. Des voisins appelèrent les secours, des gens sortirent de leurs maisons pour regarder le spectacle, avec leur curiosité malsaine. J’étais incapable de bouger, je n’ai même pas pu regarder mon père quand il s’est précipité vers moi en me demandant ce qui s’était passé, si j’allais bien. J’étais bloqué sur l’amas de métal qui emprisonnait ma mère, le reste était flou, ralenti.. Quand les pompiers sortirent le corps de ma tendre maman de la carcasse, ils la couvrirent intégralement. A la façon dont il me serra contre lui, mon père était fou de douleur et de chagrin. Quant à moi.. Le 7 Mai 2008, le temps s’est arrêté en moi.
« Je vais te soigner ma petite chérie, tu verras, Papa trouvera.. » Rien n’était plus pareil après le décès de ma mère, rien ne le serait plus jamais. Mon père a fait le plus magnifique des éloges à ses obsèques et moi j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps alors que des gens, certains que je ne connaissais même pas, venaient me dire qu’il fallait que je sois courageuse. J’étais vide, obnubilée par la façon dont j’avais échappé à cet accident, je ne me l’expliquais pas. Tout ce que je savais, c’était que j’avais abandonné ma mère. L’attention décuplé de mon père envers mon traumatisme ne m’aida pas beaucoup, pourtant au fond j’avais envie de l’aider lui.. je n’y arrivais pas. Quelques jours après l’enterrement, je lui ai raconté ce que je croyais qu’il était arrivé. J’avais huit ans à peine, autant dire que je n’avais aucune connaissance des questions raciales qui agitaient le monde. Mais mon père, lui, en connaissait beaucoup plus que n’importe quel civil lambda. Que je parle d’avoir fermé les yeux pour me retrouver hors de la voiture fut suffisant pour que nous nous retrouvions en route pour le désert. Si j’avais su, à ce moment-là je me serais téléportée le plus loin possible de lui. Mon père m’aimait -il m’aime toujours d’ailleurs-, il m’aimait de façon si inconditionnelle qu’il fut prêt au pire pour ce qu’il appelait « me guérir ». ça a commencé par une ribambelle d’examens médicaux qui ont mis en évidence le gène mutant dans mon organisme. Mais en vérité, je n’avais absolument aucune idée de ce qui m’attendait..
« Comment est-ce que tu te sens aujourd’hui ? » C’était la question qui débutait chacune de nos conversations, la question que mon père m’a posé presque tous les jours pendant douze ans. Au début, ignorante et docile, je lui parlais encore, je lui posais des questions, je lui demanderai quand je pourrais rentrer à la maison. Très attentionné mon père essayait de passer du temps avec moi, de me donner des repères et surtout de ne pas me laisser dépérir. Il disait que tout irait bien et je le croyais. Et puis au fur et à mesure d’autres gens sont venus, ils voulaient que j’utilise mes pouvoirs alors que moi-même j’ignorais comment le faire. Des tests plus importants ont débuté, j’ai souffert, j’ai pleuré, j’ai imploré même. Mais mon héros, mon papa, ne m’a jamais sortie de là. Ils m’ont privé de nourriture, de sommeil, de lumière jusqu’à ce que je devienne amorphe, que je réponde par automatisme, que je n’écoute plus réellement ce qu’on me disait. Les années se sont écoulées à une vitesse dont je n’avais pas conscience, j’ai grandit, j’ai comprit la capacité que je possédais, ce que j’étais. J’ai comprit que je n’étais pas le seul sujet de leurs expériences, j’ai comprit qui étaient ces gens, qui était mon père.. ça m’a profondément choquée. Comment est-ce qu’il pouvait dire faire ça « pour mon bien » ? De nombreuses fois j’ai essayé de m’échapper mais soit j’étais trop faible, soit mon pouvoir n’arrivait pas à franchir les murs de ma cellule froide et aseptisée. Un rat, voilà ce que j’étais pour eux et ça m’a révoltée. Je suis devenue violente, j’essayais d’attaquer tout ceux qui se trouvaient à me portée, j’ai craché sur mon père, je ne voulais plus qu’il soit mon père et j’ai vu la blessure dans ses yeux, j’ai vu la tristesse de la résignation et j’ai su qu’il ne ferait rien pour m’aider à partir. Ils m’ont brisée encore, et encore.. je les ai laissé faire. Je refusais de mourir dans ma cage alors j’ai attendu mon heure. J’ai patienté, probablement encore des années, pour endormir leur méfiance. Je me suis rendue malade, j’ai joué la comédie et quand ils ont voulu me transférer d’urgence pour me soigner, j’ai saisi la faille et.. j’ai disparue dans un vague nuage de fumée. Je me suis retrouvée devant la maison où j’avais passé les huit premières années de ma vie, sur les pavés de l’allée devant la terrasse usée en lamelles de bois vernis. Je ne suis même pas entrée, j’avais trop peur, c’était sûrement le premier lieu où ils viendraient me chercher. Lorsque j’ai tourné le dos à cette maison où j’avais tellement aimé vivre avec mes deux parents, je pleurais. Désormais, j’étais seule.
« Tu as été là-bas toi aussi, c’est ça ? » J’aimais l’accent russe de Piotr. Il me cachait depuis que je l’avais rencontré. Je ne sais pas, peut-être qu’il s’était reconnu en moi quand il m’avait trouvée entrain de errer sans but dans une petite rue éloignée du centre-ville. Je venais de m’évader, j’avais à peine eu le temps de décrypter les journaux pour me rendre compte que j’avais déjà vingt ans. J’avais songé à quitter la ville mais je ne savais même pas où aller. Pendant environ deux mois, Piotr a été la seule personne que j’avais. Il a été mon ami, il m’a aidé comme jamais je n’aurais pu le lui rendre. J’avais comprit vite que c’était aussi un mutant mais ce n’est que ce soir-là, où il me montra son tatouage laissé par l’Opération Apocalypto que je pris conscience tout ce qu’on avait bien pu avoir en commun. Subitement j’ai craqué et je me suis effondrée. Toute la nuit qui a suivi je lui ai raconté : ma mère, l’accident, mon pouvoir, mon père, le centre, les expériences dont je me souvenais, la façon dont j’avais réussir à m’enfuir.. tout de A à Z dans les moindres détails qui me revenaient à l’esprit. J’avais besoin d’en parler je crois, d’alléger tout le poids qui m’oppressait, ou peut-être même juste de me l’entendre dire pour pouvoir y croire vraiment. Après ça j’ai pu dormir d’un sommeil tranquille que je n’avais plus connu depuis plus de dix ans.
« Identification confirmée, attrapez-la ! » La quiétude fut de courte durée, à peine quelques semaines plus tard je me suis retrouvée encerclée par des militaires : l’équipe « Bastet », les pitbull armés jusqu’aux dents de l’Opération Apocalypto. Comment ils m’avaient retrouvée ? Je n’en avais aucune idée. Je savais que ce n’était pas Piotr, j’ai plutôt eu peur qu’il soit lui aussi en danger. J’ai couru, grimpé, me suis cachée jusqu’au toit d’un immeuble où deux de mes poursuivants me rattrapèrent. Ils levèrent leurs armes, je savais qu’ils allaient tirer sans hésiter.. soit ils allaient me tuer, soit ils allaient me recapturer. Je n’avais pas le temps de réfléchir alors j’ai sauté dans le vide. Dans ma chute j’ai entendu les coups de feu et l’un d’entre eux beugler. Puis j’ai heurté l’herbe d’un parc où j’allais de temps en temps, à plus d’un kilomètre de là. C’était certain, je ne serais jamais tranquille.. rester avec Piotr était beaucoup trop dangereux pour nous deux. Je suis repassée chez lui, il était absent alors je lui ai griffonné un mot mal assuré, lui disant seulement que je reviendrais. Je n’ai jamais pu tenir cette promesse.
« ..ignaler aux autorités toutes informations concernant les dang.. » ça faisait à peu près quatre mois que j’avais réussi à m’évader de la base, depuis que j’avais quitté l’appartement de Piotr, je vivais de nouveau de mes disparitions soudaines et du vol, je changeais tout le temps de quartiers et j’étais à nouveau isolée. Quand j’avais vu les visages de ces personnes recherchées aux informations, j’avais comprit qu’elles n’étaient pas plus criminelles que j’étais folle échappée de l’asile. Mais cette fuite-là était bien plus grosse, les chasseurs seraient de plus en plus à l’affût.. mais les temps étaient entrain de changer. Il y avait de plus en plus de mutants déclaré, le sujet divisait plus que jamais. Peut-être qu’il finirait par y avoir une chance pour les gens comme moi ? Je n’y croyais qu’à peine malgré toute la volonté du monde. Au fond je subissais mon propre pouvoir et plus le temps passait, plus je me disais qu’un jour je finirais par disparaître à son image, comme si je n’avais jamais existé.
« Tu sais des choses. Tu peux.. donner un sens à ce qui nous est arrivé. » Vivre en fugitif vous apprend à être réactif. Je me sentais suivie depuis quelques jours, épiée même, mais je n’avais pas réussi à identifier ce qui était à mes trousses.. jusqu’au soir où Dakota est apparu. Sincèrement, au début je n’avais pas du tout envie d’entendre ce qu’il était entrain de me dire. Je ne lui faisais pas confiance, ni à ce truc d’Afflictis Lentae, ni à personne d’autres. Je voulais qu’on me laisse tranquille, je ne demandais pas la lune et j’avais bien l’intention de faire de l’anniversaire de mon unique année de liberté, un jour comme tous les autres. Mais il a choisi ces mots-là devant ma réticence. A vrai dire je ne pourrais pas dire exactement comment j’en suis arrivée à changer d’avis mais j’ai bel et bien fini par le faire. J’ai rejoins l’Opération Genesys peu après mes vingt et un ans tout en me demandant ce que je pourrais bien leur apporter. Après tout je n’étais qu’une fille terrorisée qui essayait de faire bonne figure afin de s’en sortir dans la vie. C’est peut-être justement ça qui me poussa à accepter aussi, l’idée d’être en sécurité et de sortir de la solitude permanente. J’ai rencontré Aileen, et Elena l’Oracle, Andrew le sauveur, Gregory la figure publique.. et j’ai irrémédiablement été prise par un élan de loyauté sans faille. Seulement j’étais loin d’être à la hauteur de mes propres espérances. J’étais restée captive si longtemps que je ne savais pas énormément de choses de plus qu’une gamine de huit ans. J’avais de nombreuses lacunes à combler avant de pouvoir me jeter à corps perdu dans ma cause. Les trois années et quelques suivantes, je les ai passé à apprendre tout ce que je pouvais apprendre. Lire et écrire mieux, reprendre le chinois, me tourner vers les enseignements traditionnels de ma mère, littéralement m’abreuver de culture. Les efforts ont été de mise, j’ai même pu apprendre à me défendre -et à attaquer en passant- afin de pallier à la passivité de mon pouvoir, que j’ai lui aussi travaillé. J’ai noué des liens, je me suis épanouie et cela parce que j’avais des gens autour de moi et un but dans la vie. Je suis loin d’être parfaite, j’ai encore du chemin à faire ne serait-ce que pour mon équilibre mais je suis en bonne voie je crois. Et surtout.. je sais quoi faire.
« Jia Li, il faut que tu comprennes pourquoi j’ai fait ça ! » Oh que non. Comprendre, je pense que je ne le pourrai jamais ; pardonner non plus d’ailleurs. J’avais rayé mon père de ma carte lorsque j’ai pu quitter la base du désert, à ce moment-là je me disais que je ne voulais plus jamais le voir de ma vie, que je ne supporterai même pas d’entendre à nouveau le son de sa voix sans exploser de haine. Mais une partie de moi n’avait jamais cessé de le considérer comme père ni de se souvenir de son sourire et de sa fierté quand ma mère était encore vivante. Je ne pouvais tout de même pas lui faire confiance, je l’aurai souhaité que je n’en aurait pas eu la force. Pourtant un jour je suis retournée le voir au milieu des fantômes qui hantaient notre maison, je lui ai dit que je disparaîtrais pour toujours s’il prévenait son organisation. Il ne l’a pas fait parce que je sais qu’il tient encore à moi.. Mais mon père est un chercheur qui travaille pour mes ennemis, tout ce que je veux, c’est savoir tout ce qu’il sait.
● Avatar : Kristin Kreuk ● Recyclage du Personnage : Dans la mesure où j’en ai fait un PV, hein, bah oui x)
» Informations de Base
"Jamais personne n'a trompé tout le monde, et jamais tout le monde n'a trompé personne"
● Comment avez-vous connu le forum ? ça commence à faire un moment que je suis dessus^^ ● Parrainage : J’vais m’auto parrainer, ça ira^^ ● Un commentaire à faire passer aux administrateurs ? Ouéééé ! héhé ● Quelque chose à dire sur le forum ? Je l’aime *-* ● Quelles sont vos disponibilités ? Autant que je peux (nan nan c’est pas vague) ● Parlez-nous un peu de vous : Loutre féerique nourrie au Nutella <3
◊ Liam Winchester ◊
۞ Fondateur - Equipe Spéciale Bastet ۞
◊ Nombre de Messages : 7431 ◊ Nombre de Messages RP : 481 ◊ Age : 36◊ Informations :
◊ Age du Personnage : 32 Ans ◊ Pouvoirs / Armes : Un Colt M1911A1 9mm, l'équipement de base d'un Agent Spécial Apocalypto
Informations » Métier: Agent de l'équipe spéciale 'Bastet' - Policier (sous couverture) » Statut RP: Fermé » Particularités:
Sujet: Re: JiaLi Kim Hills ▬ “La liberté de se battre pour conquérir la liberté.” Dim 8 Mai - 12:27
Re bienvenu sur le forum !
Donc franchement, que dire sur ta fiche mis à part qu'elle est niquel ? J'adorais le personnages lorsque tu 'lavais proposé en scénario mais là il est vraiment super *O* Et puis tu parles de Piotr quoi \o/ Elle va être sympathique à voir en jeu, j'ai hâte de voir comment tu vas la jouer avec son caractère ! xD
Sinon tu gagnes 15 points pour avoir pris un personnage prédéfini et 5 points pour avoir opté pour un groupe défavorisé.
Je te valide donc avec beaucoup de plaisir ! Il te faudra simplement remplir ton profil et ton profil personnalisé, et créer les sujets pour gérer ton personnage par ici. Ensuite je m'occupe de tout te recenser, tu connais tout le tintouin mieux que personne donc je te laisse faire tout ça
(Re) bon jeu sur Apocalypto !
◊ JiaLi Hills ◊
۞ Membre de l'Opération Genesys ۞
◊ Nombre de Messages : 509 ◊ Nombre de Messages RP : 3 ◊ Age : 35◊ Informations :
▬ Fiche
▬ Sujets & Relations◊ Age du Personnage : 24ans ◊ Pouvoirs / Armes : Téléportation