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La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes ▬ Curtis

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۞ Seconde de l'Opération Genesys ۞

Sólveig K. Bjørn

Sólveig K. Bjørn
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MessageSujet: La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes ▬ Curtis La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes ▬ Curtis EmptyMer 29 Déc - 21:38


Curtis LangfordSólveig K. Bjørn

En cette matinée fraîche, la jeune femme s'éveilla d'un humeur assez bonne pour ne pas changer à son habitude. Il était assez rare que Solveig soit de mauvaise humeur, les quelques années passées avec Laërte lui avaient appris qu'il fallait profiter de l'instant présent, et ne pas perdre son temps en de vaines bouderies qui ne nous apportaient rien de plus que l'aversion des autres. La demoiselle paressa un moment dans son lit, elle avait sa journée pour elle bien que nous étions un jour de semaine, après tout l'avocate bossait assez pour se permettre de prendre une journée de congé de temps en temps, et après la rude affaire que la jeune femme avait préparée et défendue avec un collègue, Solveig ne désirait qu'une chose : passer une journée sans voir ses collègues. Oh, la belle aimait son boulot, mais comment dire, à force de voir les mêmes têtes, la jeune femme ressentait le besoin de changer d'air, de ne plus parler des mêmes choses avec les mêmes gens, de ne pas avoir à se soucier de ne pas se compromettre en parlant trop d'un sujet, bref, pouvoir vivre. Au travail, Solveig était efficace, mais elle devait aussi beaucoup se brider, se la jouer provocatrice et aguichante, ça commençait sérieusement à la lasser, mais malheureusement la Norvégienne n'avait pas d'autre choix que celui de continuer dans cette voie, au travail du moins. Pour le coup, la demoiselle décida de se détendre aujourd'hui, tout d'abord elle songea à passer un moment au lit, dans les draps chauds en compagnie de sa fidèle peluche, mais après avoir reposé la tête sur l'oreiller en plume d'oie, la mutante se dit soudain que ce serait plus agréable d'aller rendre visite à un ami. Alors qu'elle se redressait dans son lit, les cheveux décoiffés, Solveig passa mentalement les noms des amis qui pourraient lui permettre de se détendre un peu, mais personne ne collait à la description, jusqu'à ce que le visage avenant de Curtis Langford lui vienne à l'esprit. Quelle bonne idée ! C'était décidé, elle allait passer à la faculté lui dire un petit bonjour en espérant qu'il soit disponible !

La jeune femme se redresse en sortant de ses draps fripés avant de se diriger vers sa commode pour en sortir quelques habits. Vu qu'elle ne travaillait pas, la jeune femme en profitait pour enfiler un pantalon et un pull assez simples tout en restant élégant, sait-on jamais, peut-être qu'elle croiserait un futur client aujourd'hui ! Après être entrée dans la salle d'eau en se cognant au passage le pied au coin de la porte de sa chambre, Solveig pesta tout en se dévêtissent pour entrer dans la douche après avoir testé que l'eau était assez chaude, mine de rien lorsqu'on possédait sa température corporelle, c'était presque vital ! L'avocate n'avait aucune envie de se payer une hydrocution dans sa douce, nue comme un vers, il ne manquerait plus que que cet incident fasse la une du journal et elle perdrait toute crédibilité. Après s'être longuement douchée, la jeune femme se décida finalement à sortir de l'eau, elle se sécha avec rapidité avant de s'occuper de mettre ses cheveux en état, puis elle s'habilla rapidement tout en finalisant le tout avec une touche de maquillage, juste ce qu'il faut sans paraître grossière et vulgaire pour autant. Solveig ouvrit la fenêtre histoire d'aérer la pièce et se rendit dans sa cuisine Américaine (et non parce qu'elle avait été fabriquée en Amérique), puis elle entreprit de se préparer un petit café avant de se diriger vers son téléphone pour consulter son carnet de contact et décrocha le combiné en suivait de son doigt à l'ongle manucuré, les lignes de noms jusqu'à atteindre celui de la faculté. Solveig tapa le numéro sur son téléphone avant d'écouter les bips de sonneries à l'autre bout, rapidement remplacés par la voix agréable d'une hôtesse d'accueil que l'avocate connaissait de vu.

Allô ? Secrétariat de la faculté je vous écoute ?
Bonjour, je m'appelle Sólveig Bjørn, je voulais savoir si le professeur Langford serait à son bureau aujourd'hui ? La jeune femme entendit un bruit de feuilles qu'on tournent avant que la voix de la jeune femme ne résonne à nouveau dans l'oreille de la brune.
Oui, toute la journée normalement. Elle marqua une pause. Dois-je le prévenir de votre venue ou passer un message mademoiselle Bjørn ?
Non, ce sera bon, je ne suis pas sûre de passer, merci beaucoup mademoiselle.
C'était un plaisir, bonne journée »

Solveig raccrocha, elle préférait s'assurer que Curtis serait là au cas où elle passait, inutile de faire le chemin pour rien. La jeune femme était persuadée qu'elle passerait, mais n'avait pas particulièrement envie que la secrétaire aille annoncer son arrivée au jeune homme, la Norvégienne avait décidé de lui faire la surprise, en espérant que ça en soit une bonne pour le coup. Le brunette se demanda ce qui se passait si elle s'incrustait dans son bureau et qu'il était en pleine « occupation » avec une élève ou la secrétaire, ça risquait de compliquer légèrement la situation. Rigolant légèrement à cette pensée, la belle chassa tout cela de sa tête avant de se diriger vers le plan de travail de sa cuisine, puis elle enfila un tablier et entreprit de sortir tout ce qu'il fallait pour préparer des gâteaux. La demoiselle hésita un moment, pensant à faire des choses de chez elle, mais comme elle ne connaissait pas les goûts de son ami en la matière, elle décida finalement de se rabattre sur de simples macarons, normalement tout le monde aimait ça. Après une bonne heure de travail, elle glissa ses préparations dans le four et rangea la pièce pendant qu'ils cuisaient, puis lorsque tout fut bon, la jeune femme sortit les macarons du four, finalisa la petite gourmandise, et emballa le tout avec application dans une boîte qu'elle réservait à cet effet, et la posa sur le plan de travail après quoi elle retourna dans sa chambre pour enfiler une paire de chaussure avec de légers talons, à peine deux ou trois centimètres c'était bien suffisant.

Après avoir enfilé une veste légère, après tout elle était originaire d'un pays beaucoup plus froid qu'ici, la demoiselle attrapa son sac, ses clés de voiture, et la boîte contenant les macarons destinés au professeur, puis elle sortit de son appartement qu'elle ferma à clé avec application, ne tenant pas particulièrement à être volée pendant son absence. Solveig salua sa voisine de palier, une vieille femme avec qui la demoiselle s'entendait bien, puis elle descendit rapidement les quelques étages à pied avant de se diriger vers le parking qu'elle louait pour garer sa voiture. Ce n'était pas une voiture de compétition, la jeune femme préférait largement la sureté à la vitesse, et elle avait donc opté pour un modèle assez petit, deux places pour être exact, avec un coffre assez grand, et qui lui permettait de se garer assez facilement. Contrairement à la rumeur, même si elle était une femme, la mutante conduisait bien, et elle se rendit donc à la faculté sans encombres, et gara sa voiture assez loin de l'entrée, ne tenant pas à voir un crétin lui rayer la peinture alors que c'était une voiture pratiquement neuve. La Norvégienne récupéra son paquet plein de gâteaux avant de fermer la porte de sa voiture et de verrouiller cette dernière, puis elle se dirigea d'un pas assuré et soutenu vers le grand bâtiment de la faculté où se situaient les bureaux des professeurs. Elle ne connaissait pas trop l'endroit, mais étant venue rendre visite au jeune homme plusieurs fois, la belle commençait à se repérer assez facilement maintenant !

Après avoir croisé une jeune femme qui lui décrocha un regard assassin sans aucune raison, l'avocate pénétra dans le bâtiment et prit immédiatement la direction du bureau de Curtis, faisant claquer légèrement ses talons qui résonnaient dans le grand bâtiment aux plafonds hauts et décorés, puis elle atteint finalement le bout du couloir où la porte du bureau se trouvait. Sans hésiter, la Genesys frappa deux fois à la porte, et elle entendit une voix à l'intérieur qui lui signifia de rentrer, ce qu'elle fit sans attendre. Solveig était une femme simple sur ce point, on lui disait quelque chose, elle le faisait, sans ambages. Après être entrée dans la pièce, son regard bleu de posa sur un Curtis occupé à lire quelque chose sur son bureau, il ne leva pas la tête lorsqu'elle entra ce qui arracha un sourire à la belle. Cette dernière ferma la porte du bureau avant de s'avancer vers le bureau tout en prenant la parole d'un ton amical.

Est-ce que je dérange le professeur Langford dans ses études ? Elle afficha un léger sourire avant de lever le bras pour tendre le paquet en carton au jeune homme face à elle. Un petit cadeau, histoire de redonner des forces à mon professeur préféré. »

En réalité, Curtis était le seul professeur que la jeune femme connaissait, ce qui expliquait que ce soit son préféré, mais inutile de préciser ce point. Restait à espérer qu'il allait aimer les macarons, la demoiselle était une très bonne cuisinière, Laërte lui avait apprit lorsqu'ils vivaient ensemble pour qu'elle puisse se débrouiller seule, après si ce n'était pas du goût du jeune homme, c'était autre chose ! La Genesys attendit de voir la réaction du professeur, elle avait volontairement emprunté un ton badin et amusé comme ça lui venait naturellement avec Curtis, à croire qu'elle arrivait presque à être elle-même avec lui ! Il est vrai que ça devait être le seul homme avec qui la Norvégienne ne se sentait pas obligé de jouer de son charme, et elle en était plutôt satisfaite pour tout dire. Après un petit moment de silence, alors que Curtis n'avait pas encore répondu, elle reprit la parole d'un ton presque navré.

J'espère que je ne te dérange pas en plein travail au moins ? Je peux repasser une autre fois si tu es trop occupé tu sais. »

En fait elle espérait que ce n'était pas le cas, la brune avait bien envie de passer un petit moment en sa compagnie, mais il est vrai qu'un professeur comme lui devait avoir d'autres obligations, il ne pouvait pas passer son temps à discuter avec quelqu'un qui n'avait aucun lien avec la faculté. Mais bon, il avait aussi le droit à une petite pause non ? Du moins en imaginant qu'un moment avec Solveig soit reposant !

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Curtis Langford

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La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes ▬ Curtis Vide
MessageSujet: Re: La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes ▬ Curtis La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes ▬ Curtis EmptyMer 5 Jan - 1:47

Alors que la jeune Solveig se prélassait dans son lit, Curtis était débout depuis un très long moment. Il faisait encore nuit et les lampadaires étaient déjà éteints. Il portait un pantalon de sport noir, très large en coton et doublé avec un sweat énorme. La capuche sur les bras et une lampe frontal. Il faisait son footing. Son chien, Vianney courrait à ses côtés. Il faisait quelques pointes de vitesses et s’asseyait pour attendre Curtis tout en se reposant. Le professeur détestait quand il faisait cela : il pensait à une provocation de sa part. Il fit le même itinéraire que chaque matin. Une demi-heure de course tempérée. Il adorait le faire en hiver. La fraîcheur du vent le vivifiait. Il ne pouvait se passer de son exercice sportif. Il pouvait ainsi s’évader un peu. Il ne pensait plus à rien, ni à Genesys, ni à ses cours, ni à sa vie de mutant, juste la douleur dans les jambes et la musique qui risquait de lui abîmer ses pavillons. De plus, il se fatiguait un peu trop souvent mentalement, et il n’y avait rien de mieux qu’une bonne fatigue physique pour décompresser un peu. Une fois rentré, il appréciait mille fois mieux une bonne douche chaude qui dénouaient tout ses muscles tendus.

Puis alors que la dame se douchait et se préparait avec lenteur, lui, était entrain de débattre de l’impartialité des historiens à propos des témoignages de l’histoire. Et si ce bol n’était qu’un crachoir et non un récipient pour les rites ? Ah ! Ces étudiants qui cherchaient des idées farfelues pour ne pas travailler. Les vacances relativement courtes, qui servait à préparer l’examen, allait bientôt arriver. On pouvait les comprendre. Alors Curtis laissa son cours divaguer vers la deuxième moitié d cours. La séquence était achevée et en début de cours, on révisa quelques notions puis éclaircissait quelques zones d’ombres. D’un côté, il aimait ce genre d’intervention. Les élèves faisaient le cour et travaillait leur esprit. Mais, il le tolérait que quelques fois. Ensuite, il eut une petite pause. Il alla dans son bureau personnel. C’était un vrai chantier. Il était assez grand, ce qui lui donnait la liberté d’empiler des livres partout malgré la présence de deux bibliothèques. On pouvait aussi se frayer un chemin entre des montagnes de papiers, des sachets et boîtes d’aliments à grignoter.

Il posa son sac prêt à craquer sur le bureau et se laissa mollement tomber dans son fauteuil. Il en avait prit un avec des roulettes et qui pivotait. Il adirait gigoter dessus pendant qu’il réfléchissait. Cela l’aidait à se concentrer. Avant de continuer à travailler, il balaya la salle des yeux pour voir tout ce qui s’était accumulé. Curtis était humeur plus cossarde en hiver. Il avait du mal à se lancer, mais une fois fait, il avait du mal à s’arrêter. Pour retarder le début de son lancement, il se commanda un mocha chocolat blanc, avec un jus d’orange frais et un donut. En attendant, il chercha sur quel sujet il allait bûcher : ses cours ou Genesys ? Le programme du second semestres était déjà bien avancé et Genesys, il tournait en rond. Il ouvrit son ordinateur portable et fit des fouilles virtuelles. Il relisait des informations d’amateurs ou professionnels passionnés. La place des Césars dans le monde antique romain. Il connaissait le sujet par cœur.

C’était toujours les même faits, les mêmes idées, rien ne changeait. Il ne savait pas où se trouvait la piste sur laquelle il devait bifurqué. Il fallait dire qu’il n’était pas vraiment d’humeur ces derniers temps, et il ne faisait pas d’effort. Il espérait que la réponse viendrait bêtement comme un cheveux dans la soupe. Il savait qu’il devait gratter sur la pistes d’un simple homme mit au statut de dieu. C’était un peu étrange qu’on donne tant d’importance à un simple humain qui savait être un très bon orateur et influencé son public. Mais, non, il n’y avait rien malgré qu’il se soit mit à chercher encore et encore aussi profondément qu’il pouvait. Les écrits avaient malheureusement une limite, celle de la censure. On avait la liberté d’expression à condition qu’on ne dise pas n’importe quoi ou qu’on dévoile de chers secret. Il grimaça devant son ordinateur en tapant ses doigts sur le bureau. Il n’avait qu’une solution, encore partir parcourir le monde. Mais lequel ? La France aussi avait le château de ces dieux rois … Les deux pays n’étaient pas si éloignés l’un de l’autre, pourquoi ne pas faire deux semaine, une en Italie et une autre en France, Versailles et Paris. Il était vrai qu’il n’avait pas beaucoup d’argent en tant que professeur, mais Genesys en avait et il avait confiance en Curtis. Ils savaient bien qu’il ne se donnait pas des vacances sous le nom de ses recherches. Il le savait sincère et n’hésiterait pas à payer quelques frais comme l’hôtel ou la nourriture et les transports. Il s’occupait lui-même des extra comme les restaurants, les visites, les billets. Aller ! C’était partit. Il se connecta sur l’agence de la grande ligne d’avion américaine et se prit un allé pour l’Italie. Il ne prévoyait pas le billet pour la France. Il ne savait jamais sur quoi il pouvait tombé une fois sur place, s’il devait partir plutôt ou rester plus longtemps au cas où il y aurait des recherches approfondis à faire.

Il imprima les tickets et une fois payés, il rédigea la lette de demande d’allégement de frais. Il pensait sincèrement qu’il n’accepterait pas trop, mais il pouvait toujours essayer. Un coursier était venu déposer sa commande entre temps. Il lui donna un bon pour boire et commençait à dévorer l’anneau débordant de sucre et de graisse. Malgré la pâtisserie nourrissante, son ventre se mit à gronder. Il regarda l’heure. 11h05. Il ne serait pas repu avec cela. Or c’était un peu tôt pour un repas… Tant pis ! Il se leva et se tapota la cuisse. Vianney le suivit au pas. Il sortit dehors et en profita pour allumer une cigarette. Il marcha dans les rues sans même regarder où il allait. Ses pieds connaissaient le chemin pour lui. Il arriva vers une petite place. Il prit un menu de restaurant chinois pour dernière lecture. Son chien quant à lui, remuait la queue devant un stand de hot-dog. Il finit par aboyer. Curtis tourna la tête surpris et soupira. Le voilà sur un banc avec un hot-dog sauce chedar, grande taille et un nature pour Vianney. Les deux mâles appréciaient le repas en regardant les gens passer, mastiquant inlassablement le bon pain brioché.

Une jeune femme avec un berger allemand femelle s’arrêta. Les deux chiens faisaient connaissance. Elle avait beau l’appeler fermement, la chienne n’en fit qu’à sa tête pour faire la belle devant le chien en couleur monochrome. Puis les deux humains finirent par faire de même pour passer le temps. Les deux animaux ne voulaient plus se quitter.

_Elle est en bonne compagnie ma Candy ! Tout comme moi, finit par dire la ravissante jeune femme.
_Hein ? De quoi ? Lâcha Curtis, préoccupé par autre chose.

L’inconnu finit par lui offrir un sourire pincé et partit un peu déçue. Curtis ne pensait pas au travail, mais observait la vitrine d’une libraire. Il y avait une pancarte conséquente pour la publicité d’un livre. De la vie à la résurrection par Briec Maelys. Il pensait à une hallucination. Il entra dans la boutique. L’ouvrage était consistant avec une belle couverture épaisse. Derrière, il y avait une petite photo de son ex. Elle était toujours aussi charmante. C’était une biographie de plusieurs pharaons. Il l’acheta bêtement et surtout nourrit d’une forte curiosité.

Dans son bureau, il finit son jus d’orange qui s’était légèrement réchauffé et retira le filme qui protégeait le livre. Il regarda de nouveau la photo. Dommage, elle était en noir et blanc : on ne pouvait pas voir ses beaux yeux bleus. Il tourna les pages et sur une des premières pages blanche, juste avant l’introduction, il était écrit « à Curtis Langford, un archéologue qu’on ne peut oublier. ». Il resta interloqué un long moment, relisant plusieurs fois la dédicace. Le livre avait été publié récemment, de deux ou trois ans. Elle était fiancée à cette époque et maintenant marié avec un enfant en route. Il remerciait les réseaux sociaux qui l’aidait à avoir des nouvelles de la belle sans l’harceler. Il espérait juste qu’elle trouverait le bonheur, quelle aurait ce qu’elle ne put lui donner. Elle ne lui avait donné non plus aucune nouvelles. C’était étrange… Il commença ç lire. Ce fut comme si elle était à ses cotés. Il se revoyait tout les deux sous la tente, l’écoutant parlé de l’histoire ancienne d’Egypte avec passion. Il lisait les mêmes histoires qu’elle lui avait contées, l’un dans les bras de l’autre. Il ne put décidément pas arrêter sa lecture qui l’enveloppait d’une telle nostalgie.

Soudain, on toqua. Il autorisa la personne à entrer par réflexe. On aurait été à côté de lui et qu’on aurait tapé sur le bureau, c’aurait eut le même résulta. Il avait déjà lu une vingtaine de pages. Il en tourna encore une. Il n’y avait que ces lignes sur la vie quotidienne d’un pharaon qui se reflétaient sur les lunettes à la monture fines et argenté de Curtis. Il ne sentit pas la présence s’approcher de lui, ni n’entendit cette voix lointaine. La boîte émanant une douce effluve de pâtisserie ne réussit à le sortir de sa lecture. Ce parfum fruité et frais, sûrement une touche de citron, puis cette odeur naturellement sucrée. Il quitta enfin ses souvenirs et aperçut le beau visage de Solveig, puis sa poitrine dans un adorable petit pull. Il ouvrit la bouche, sursauta et tenta de fermer son livre en même temps. Grossière erreur. La biographie lui échappa des mains et vint cogné contre le chien. Celui-ci bondit, effrayé et sauta sur son maître. Le siège bascula avec Curtis. Il poussa un gros râle puis rassura Vianney avant de se relever avec honte. Les joues légèrement rouges, il remit sa chaise en place et fit comme si de rien n’était.

_Excuse moi… Assis toi voyons ! Et… Et tu ! Non ! Tu me dérange jamais ! Enfin tu trouves toujours le bon moment pour venir je veux dire …. C’est pas comme si tu égayais toute ma vie en venant ! Enfin ca veut pas dire le contraire non plus. Ca me fait toujours plaisir de te voir ! Oh ! Un cadeau ! Merci ! Changea-t-il de sujet et cessa-t-il de bredouiller n’importe quoi.

La présence de Solveig l’épuisait toujours. Il se sentait s ridicule face à elle quand il ne faisait pas de bêtises comme renverser quelques chose. Il était si intimidé et vulnérable face à elle et il ne savait pas pourquoi. Il envait croisé et rencontré des jeunes femmes toutes aussi belles que l’avocate et cela se passait bien. Elles n’étaient pas non plus parfaites physiquement, tout comme Solveig, même si pleines de charmes. Était-ce parce qu’elle était douce, avenant et surtout très intelligente ? Curtis était très critique à ce propos. Il ne créait pas des liens, quels qu’ils soient avec des belles plantes sans culture ni conversation. Il n’avait que faire d’avoir de jolies filles parmi ses amis. Il aimait apprendre des autres et leur apporter quelques chose. Il aimait les très bons échanges. De plus, il la savait très bonne cuisinière. Il eut l’occasion de manger un délicieux repas chez elle. Elle était tout simplement la perfection personnelle qu’il s’était faire de la femme qu’il recherchait. Sa faiblesse était du à des sentiments qu’il niait, il se voilait simplement la face. Tellement prit par son travail et ses peurs de l’engagement, il avait craqué pour elle sans en être conscient.

Il ouvrit la boîte en carton avec émotion quand il découvrit des macarons. Solveig connaissait un de ses points faibles : la nourriture et surtout celle qui était sucrée. Il ne fallait pas s’étonner : dès qu’elle le voyait, il grignotait. On voyait bien qu’ils étaient fait maisons. Ils avaient de l’âme, le charme artisanal. Il ne fut que plus touché par le geste. Il ne fit pas attendre la chef pâtissière et en mit rapidement un en bouche. Cela lui évita en passant de continuer à déblatérer des idioties. La meringue fondait sur la langue avec douceur avant de laisser la ganache exploser de saveur dans son plais. C’était vraiment fin et délicieux. Il était conquis. Elle le surprenait à chaque fois. La première fois qu’il l’avait croisé, il pensait que ce n’était qu’une simple fille qui mettait toute son énergie à être belle. Puis, il apprit que c’était une grande avocate, ensuite qu’elle avait de la discussion, une femme très cultivé. Pour la suite, elle avait de l’humour, sans oublier qu’elle était généreuse et attentionnée. En cuisine aussi ce fut une surprise. On pouvait faire de bons petits plats mais ne pas maîtriser tout l’art de la pâtisserie.

_Sincèrement, c’est magique. Bravo ! Puis, tu sais quand j’y pense, si on ne venait pas me rendre visite de temps en temps, je ne ferais presque jamais de pause. Merci beaucoup. C’est un break de rêve que tu m’offres là. Des choses succulentes à manger, une ravissante compagnie……….. Enfin.

Il ferma les yeux et grimaça. Il ne réfléchissait jamais avant de parler, surtout avec lui. Il tenta de faire mine de rien, mais c’était trop tard. Il se mit à poser les mains sur la boîte et ne remonta pas trop en arrière, juste dans l’après-midi. Lentement, la tenue de Solveig changea, comme une diffusion en fondue d’une image sur une autre. Elle avait un petit tablier avec des crises dessus, blanc, puis elle tait toujours aussi resplendissante, même les cheveux sommairement attachés. Et cette douceur avec laquelle elle déposait un à un chaque macaron dans la boîte qui avait sécurisé le transport. C’était aussi une qualité qu’il appréciait chez elle. Elle n’était pas superficielle, elle ne cachait rien sous des tonnes de maquillages ou autres artifices. Elle était aussi attrayante dans une tenue aussi simple que celle-ci, même s’il préférait ses tailleurs qui mettaient en valeurs ses formes et ses jambes.

_Très saillant ton tablier… lui confia-t-il avec une voix peu assurée.

Solveig savait qu’il était mutant et surtout quels étaient ses pouvoirs. Bien sûr, il était rare qu’il viole ainsi sa vie privée. Il ne se l’autorisait pas avec des objets trop personnels. Il l’avait rassuré à ce propos. Il est vrai qu’il ne devrait pas du tout s’infiltrer dans la vie des gens comme ça, mais il était quand même un peu trop curieux de nature.

Pistache et framboise. Un mariage exquis. Elle était tout aussi très informée sur les goûts peu communs de Curtis. Il aimait les mélanges innovateurs, frais et en parfaites adéquation. Il ne pouvait s’arrêter de les manger, même si le goût restait longtemps en bouche. Il ne voulait pas qu’il disparaisse. C’était si léger qu’il ne s’en écœurait pas. Il en proposa à Solveig avant qu’il ne finisse la boîte à lui tout seul. Puis, il se frotta le bras. Il risquait d’avoir un beau bleu sur le coude. Le choc lui avait tétaniser le bras de longues secondes lors de sa chute. Il se disait qu’il allait mourir un jour à force.

La moitié des macarons étaient déjà dans son estomac. Il posa ses yeux sur la jeune femme, tentant de ne pas laisser son regard descendre trop bas, et subitement, il divagua. Il voyait l’avocate, nue et pour seuls habits, des sous vêtement fait de macarons. Il les grignoteraient lentement tout en dévoilant un corps qui faisait appel aux plaisirs charnels. Trop perdu dans ses fantasmes, il s’en mordit le doigts de bon cœur. Il n’était pas assez lucide pour voir qu’il n’y avait plus de petit gâteau dans sa main. Cela le sortit de ses pensées lubriques, toujours de façon idiote soit dit en passant. Il angoissa… Il savait que la jeune femme était une mutante, mais pas la nature de son pouvoir. Et si elle pouvait lire dans les pensées ? Il se figea, rougissant légèrement. Impossible ! Elle aurait eu quelques réactions à plusieurs occasions. Ou alors elle était bonne actrice…

L’imprimante se mit en veille. Il pensa subitement à son ticket d’avion. Il le sortit et plia le papier munit d’un code bar pour la validité du titre de voyage. Il eut soudain une idée. Il voyait peu cette femme avec qui il s’entendait si bien et dont la présence le réjouissait à chaque fois, il travaillait beaucoup trop et elle aussi.

_Dis moi, tu tombes bien enfaite. Je … tu … tu veux m’accompagner en Italie ? T’aurais un creux pour deux semaines même ? Une à Rome et l’autre à Paris ? Pas trop de frais sur la capitale italienne, j’ai de la famille là-bas. Je viens de me rendre compte que je ne veux pas y aller seul. C’est un peu déprimant et triste. J’y vais pour des soit disantes recherches. Je te vois bien dans le cadre ! Oui, j’aurais pu y aller avec Fillan, mais ça deviendrait trop officiel. Je ne suis même pas sûr de trouver quoi que ce soit, et son copain va m’en vouloir. Puis j’y vais officieusement pour des vacances. J’ai besoin de m’évader un peu. Pas toi ? Même s’il est dur de s’évader dans un monde où on nous crains presque partout… Dis moi oui ! J’aurais bien demandé à Svetlana, mais elle est fauchée… Je ne veux que toi… Pour venir hein ! C’est pas… Enfin ! Soit ! T’as besoin de vacance aussi …

Il se mit bizarrement à imaginer qu’il serait capable de faire écraser leur avion avec la maladresse qui le poursuivait quand Solveig était à ses côtés. Très mauvaise idée … Mais on ne vivait qu’une fois ! Il mit ses mains en forme de supplice, tentant de lui soutirer une réponse plus que positive.

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La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes ▬ Curtis Vide
MessageSujet: Re: La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes ▬ Curtis La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes ▬ Curtis EmptyJeu 6 Jan - 13:58

     Curtis daigna quitter du regard son livre, et posa sur elle ses yeux d'un bleu que la belle admirait toujours lorsqu'elle croisait son regard. Comme à son habitude, le jeune homme sembla sous le coup d'une grosse surprise puisqu'il entrouvrit la bouche et referma un peu trop rapidement son livre qui lui échappa des mains et tomba sur le pauvre chien qui sommeillait alors sans rien demander. S'en suivit une figure digne du cirque de Moscou lorsque l'animal sauta dans les bras de son maître qui bascula avec son siège en lâchant un râle. Solveig haussa les sourcils d'un air intriguée en se penchant pour mieux voir comment s'en sortait Curtis, et se dernier se releva pour remettre sa chaise en place, les joues rosies, mais la jeune femme ne savait pas si c'était en raison de cette magnifique entrée en matière, ou de la surprise liée à la chute. Un sourire amusé se dessina sur les lèvres pleines de la Norvégienne alors qu'elle regardait son collègue Genesys reprendre contenance en s'excusant et en lui proposant de s'assoir. L'avocate s'exécuta sans se départir de son sourire amusé, décidément, Curtis parvenait toujours à la faire sourire si ce n'était rire, avec sa maladresse, c'était presque attendrissant de voir l'effet que pouvait avoir la surprise sur cet homme ! Solveig n'avait jamais vraiment fait le lien entre elle et ces incidents, elle voyait toujours le jeune homme dans un état de maladresse impressionnant, chaque fois qu'il la voyait, ça arrivait, donc obligatoirement, la brune pensait que c'était une habitude chez lui. Même en étant une bonne avocate par conséquent, elle ne pouvait deviner que la raison de ces incidents successifs, mais heureusement sans grande gravité, étaient liés à sa présence. La jeune femme écoutait Curtis parler, il lui déclara qu'elle ne le dérangeait pas et qu'elle trouvait le bon moment pour venir, puis il glissa une phrase moins appropriée en disant qu'elle n'égayait pas sa vie en venant, puis se rattrapa en disant que ce n'était pas non plus le contraire, et il opta pour une conclusion satisfaisante : Que c'était toujours un plaisir de la voir. Au final, il changea de sujet en la remerciant alors qu'il attrapait la boite en carton tendue par la jeune femme qui lui répondit brièvement en souriant toujours aussi amusée.

     ▬ C'est toujours un plaisir de te faire plaisir Curtis, ravie que ça te plaise. »

     La jeune femme posa son sac à main sur le sol à coté du bureau, puis elle tira une chaise qui avait été poussée sur le coté histoire de s'installer dessus face à son ami alors qu'il découvrait les macarons préparés par l'avocate, et il en prit un en bouche avant de lui déclarer que c'était magique. Magique ? Solveig appréciait le compliment, on lui avait déjà dit qu'elle cuisinait assez bien, sans jamais en venir jusqu'à là, mais ça remontait toujours l'estime de soi lorsqu'on accueillait de tels compliments, et elle ne s'en plaignait pas. Curtis enchaîna en disant qu'il ne faisait jamais de pause si on ne lui rendait pas visite de temps en temps, et il la remercia une nouvelle fois en lui annonçant que c'était le break de rêve, de la nourriture succulente et une ravissante compagnie. Ce dernier mot lui arracha un léger rire alors que le professeur ferma les yeux derrières ses lunettes aux montures argentées, puis elle pencha légèrement la tête sur le coté en répliquant brièvement.

     ▬ C'est rassurant de savoir que tu me vois comme ça, au moins je sais que je ne fais pas de boulettes en venant avec des gâteaux, je connais ton addiction pour la nourriture, et ça fait du bien avant de faire du mal comme on le dit. »

     Et puis bon, ce n'est pas comme si Curtis avait besoin de perdre du poids, il était en très bonne forme et il n'avait donc pas besoin de s'inquiéter pour sa ligne. Solveig cuisinait souvent, elle ne se refusait pas un bon gâteau de temps en temps sous prétexte qu'elle dépassait le quota de calories de la journée, si Curtis était aussi amateur qu'elle sur ce point, il aurait le droit à plusieurs petits cadeaux de ce genre ! La jeune femme aimait faire des cadeaux aux autres, surtout aux gens qui appréciaient sa cuisine comme c'était le cas du jeune homme, et en prime, c'était quelqu'un qui la faisait toujours rire aux éclats, si elle pouvait le remercier de la sorte, ce n'était que juste récompense. Les yeux bleus de l'avocate quittèrent un instant le professeur qui avait posé ses mains sur la boite, certainement pour mettre son pouvoir en action, et elle chercha le chien de son ami du regard avant de baisser la main pour essayer de l'attirer un peu vers elle. La demoiselle aimait beaucoup les animaux, bien qu'elle n'en possédait malheureusement pas personnellement, et elle ne perdait jamais une occasion de bichonner un peu celui de Curtis. Alors qu'elle réussissait enfin à attirer l'attention du canidé, le Genesys reprit la parole en lui déclarant qu'elle avait un tablier très saillant, et elle reposa ses yeux clairs sur lui avant de lui décrocher un sourire et un haussement de sourcils faussement séducteur comme pour mimer ironiquement une bimbo. Chose dont elle était on ne peut plus éloigné.

     ▬ Je sais, je sais, que veux-tu, tout me va, c'est presque lassant à force. »

     Elle rejeta ses cheveux avec désinvolture, mimant une collègue avocate qu'elle avait déjà croisé en ville lorsqu'elle était en compagnie du beau professeur, le type de femme totalement à l'antipode de la Norvégienne en réalité. Cette dernière lâcha un rire bref mais sincère qu'elle ne se permettait qu'en compagnie de son collègue Genesys, et elle l'observa quelques instants alors qu'il se frottait le coude après lui avoir offert un macaron pour qu'elle goutte à sa cuisine. La demoiselle le mis en bouche et décida qu'il était assez réussit pour une fois, habituellement elle ratait toujours la ganache ou les chapeaux avaient tendance à accrocher, heureusement pour le pauvre trentenaire, elle ne l'avait pas intoxiqué ! Il ne manquerait plus que ça, et Solveig pourrait s'imaginer qu'elle était devenu le porte-poisse du beau brun aux yeux de saphir. Après avoir vidé la bouche (elle n'allait quand même pas postillonner sur Curtis, ça aurait été malvenu), elle reprit la parole, la main toujours tendue vers le beau chien qui ne semblait pas particulièrement avoir envie de bouger son popotin.

     ▬ J'espère que tu ne t'es quand même pas démis le coude, je m'en voudrais d'être responsable de ton hospitalisation ! Remarque, tu pourrais rencontrer une jolie infirmière à domicile si jamais, bien que je pense que les trois-quart de tes étudiantes tenteraient de me tuer pour les avoir privé de leur professeur préféré. »

     Elle lui décrocha un sourire goguenard agrémenté d'un regard moqueur mais aimablement bien entendu, elle ne cherchait pas à mettre son ami mal à l'aise, loin de là. Disons simplement qu'elle était consciente que Curtis était très bel homme et qu'il ne devait pas laisser ses étudiantes (qui étaient des jeunes filles en fleur rappelons-le) insensibles. Solveig s'imaginait bien la scène du film « Indiana Jones » où l'étudiante dessinait un « I love you » sur ses paupières pour faire passer le message à son professeur. L'idée la fit légèrement rire et elle plaça sa main libre sur sa bouche pour pour empêcher à son rire de traverser la barrière de ses lèvres. Le coup de l'infirmière, c'était parce qu'elle connaissait bien le fantasme des hommes à ce sujet, la demoiselle n'était pas stupide, et en sachant que le Genesys était célibataire, elle se doutait qu'il ne serait pas contre une jolie jeune femme pour lui tenir compagnie les longues soirées d'hiver. Son chien pouvait bien réchauffer le lit autant qu'il pouvait, ce n'était pas la même chose ! La Norvégienne constata soudain que que le regard de Curtis était planté sur elle, et qu'il venait de se mordre les doigts parce qu'il n'avait plus de macaron en main mais qu'il continuait à mastiquer. Alors qu'il s'interrompait soudain, la demoiselle haussa légèrement les sourcils tout en reprenant la parole d'un ton quelque peu surprit.

     ▬ Tu es sûr que tout va bien ? Tu m'as l'air un peu dans les nuages aujourd'hui. Une dure nuit, trop courte ? »

     Sans sous-entendus entendons-nous bien, la jeune femme pensait surtout au fait qu'il travaillait beaucoup, et que par conséquent il y avait de forte chance pour qu'il se soit trop concentré et ne voit pas passer l'heure. Mais après avoir formulé sa question, Solveig se rendit compte qu'elle était à double sens, bah, il comprendrait ce qu'il voudrait ma foi ! Le chien ne voulait toujours pas bouger ses petites fesses, et la demoiselle lâcha un bref soupire avant de reposer sa main sur l'accoudoir de son siège alors que le maitre du canidé pliait quelque chose tout en reprenant la parole. L'avocate dirigea toute son attention sur lui, et fut assez surprise de sa première question. L'accompagner en Italie ? Elle avait un peu de mal à comprendre, mais Curtis s'expliqua en demandant à sa collègue si elle aurait deux semaines de creux pour en passer une à Rome et une autre à Paris. L'idée était intéressante, la jeune femme n'avait jamais visité ces deux villes qui avaient pourtant la réputation d'être magnifiques, et il fallait avouer qu'elle ne serait pas contre un break dans son travail harassant. Le trentenaire avança le fait que sur Rome, il avait de la famille, et que par conséquent, il n'y aurait pas trop de frais, ce qui était assez pratique, mais pas vraiment un problème pour l'avocate qui avait un petit pécule de coté depuis le temps qu'elle exerçait. Cela dit, la raison du « pourquoi », n'était pas encore là, et Curtis y répondit en annonçant qu'il ne désirait pas y aller seul, et qu'il la voyait bien dans le cadre. Il parla de Fillan, son étudiant « préféré », et une très bonne connaissance de la Genesys, mais expliqua que c'était trop officiel, sans parler de son compagnon qui risquait de ne pas trop apprécier. Il lui demanda de dire oui, ce qui lui arracha un léger sourire, on aurait presque dit qu'il la demandait en mariage tiens ! La jeune Svetlana, bibliothécaire et étudiante à la faculté, n'avait pas assez d'argent pour venir, et il conclut en disant qu'il ne voulait qu'elle, avant d'ajouter avec empressement que c'était pour venir. Il s'emmêla une nouvelle fois les pinceaux, arrachant un regard amusé à son interlocutrice qui se laissait peu à peu gagner par ses mots, et lorsqu'il joignit ses mains en un geste implorant, elle rigola légèrement malgré elle avant de répondre d'un ton de réflexion.

     ▬ C'est très tentant, j'ai toujours eu envie de visiter Rome, c'est une belle ville de ce que j'ai entendu dire, et puis Paris... Ça me permettrait au moins de pouvoir constater si mon Français n'est pas trop nul. Elle regarda Curtis tout en réfléchissant. Tu as de la famille en Italie ? Je ne savais pas que tu étais originaire de là-bas, je comprends mieux votre charme légendaire maintenant monsieur Langford. Elle sourit légèrement avant de porter ses yeux bleus sur le chien qui humait l'air à la recherche de l'odeur de nourriture qui se faisait sentir. Et tu vas faire quoi de lui ? Tu as quelqu'un à qui le confier ? J'aurais éventuellement pu le garder, j'aime bien les animaux, mais si je viens avec.... Cela dit, du point de vue pratique, je pourrais prendre les congés oui, j'en ai à revendre et les affaires se calment doucement en ce moment, et le financement ça ne sera pas un problème, mais ce serait pour quand ? »

     Elle regarda Curtis d'un air interrogateur, c'était une bonne idée au final, les deux Genesys se côtoyaient depuis quelques temps maintenant, mais malheureusement, ils n'avaient jamais plus eu l'occasion que cela de faire connaissance, même lorsque la Norvégienne avait invité le professeur chez elle pour un repas. C'était des moments rapides, et il est vrai que deux semaines de pseudo vacance seraient idéales pour palier à ce souci. Elle réfléchissait toujours alors que son regard erra un moment sur le visage de son ami, puis elle reprit la parole d'un ton toujours aussi concentré.

     ▬ Si jamais tu avais envie d'y aller avec Svetlana comme je sais qu'elle est étudiante ici, je pourrais lui avancer la somme au pire. Elle serait certainement plus apte que moi à profiter de ces vacances, mais si elle n'a pas le temps, je crois que oui, ça me dirait bien, vraiment. »

     Elle se redressa soudain sur son siège, plus intéressée que jamais par cette idée, maintenant que le brun abordait le sujet, l'avocate se rendait en effet compte qu'elle ne s'était pas offert des congés depuis un bail, et que son patron lui en devait un bon nombre ! Sans compter qu'à Achaea, prendre des vacances était synonyme d'impossible, soit son patron l'appelait, soit on venait la déranger pour autre chose. Solveig passa un instant sa main sur sa bouche alors que son regard bleus s'était planté sur le chien qui humait toujours l'air d'un air concentré, puis elle sembla sortir de ses pensées avant de lui lâcher quelques questions.

     ▬ Et qu'est-ce que tu vas chercher exactement là-bas, tu le sais déjà ? »

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Curtis Langford

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La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes ▬ Curtis Vide
MessageSujet: Re: La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes ▬ Curtis La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes ▬ Curtis EmptyJeu 6 Jan - 22:16

Ah ! Cette femme en plus d’être belle à vous en faire perdre les moyens et aussi intelligente que vuos n’arriviez pas à dire une phrases sans bégayer, elle avait un humour trop taquin au gout de Curtis. Il avait toujours ce côté perturbé qui se lisait dans ses yeux, mais tentait d’y répondre naturellement. C’était très discret, et plus il y allait franchement dans ses jeux, plus il était maître de lui. Il essayait tout comme elle de rire avec sous entendu. Puis, là à un moment, pour une fois, elle parlait avec une grande innocence, mais Curtis vit tout de suite le double sens. La nuit fut courte ? Bien sûr ! Il avait répondu avec un sourire fier et faussement fatigué de longues étreinte.

_Ouais… J’ai passé toute ma nuit avec Mme de Pompadour… Elle n’a fait que me venter les mérites de son roi, … Même pas un câlin… T’aurais du passer dans la nuit avec tes macarons, j’aurais été bien plus gagnant je suis sûr. Puis mon coude va très bien, je te rassure, aucune folle étudiante ne sera à tes trousses. Ah, et tu sais, je me passerai bien d’être leur professeur préféré … Sont trop jeunes, elle m’ennuie à la fin. Même si j’ai jamais l’idée de construire quoi que ce soit avec quelqu’un, autre chose que des étudiantes. Ca fait cliché et elles sont trop, puériles… Je les préfère comme toi, mais malheureusement, ça ne cours pas les couloirs de la fac…

Il lui fit un grand sourire naturel. A des moments comme ça, il se détendait un peu plus. Forcément, c’était toujours plus facile quand c’était votre propre boutade et non pas celle d’une femme fatale qui vous mets mal à l’aise. Mais si seulement il n’arrêtait pas de repenser à Solveig en tenue macaron. Il regardant brièvement en l’air, grimaçant comme reprochant à dieu de laisser le diable le tenter. C’est ensuite qu’il put lui parler du voyage. Il était heureux, elle avait l’air plus que partante. Un de ses petits rêves allait se réaliser ? Passer un peu de temps avec Solveig ? Partir même en vacances ?

Alors qu’il se faisait des films comme un pauvre adolescent, le chien roulait des yeux. Il voyait la jeune femme l’appeler, mais Curtis l’avait un peu trop bien éduqué. On tolérait son chien dans cette endroit, bien parce qu’il se tenait tranquille. Il l’avait appris au chien de ne pas être trop social. Beaucoup de gens entraient et sortaient de son bureau. Il ne s’en sortirait pas s’il allait faire la fête à tout le monde. De plus ce n’était pas un petit gabarit, il faisait bien 18 kg. Alors Vianney restait dans sa couche, fixant Solveig. Il fallait l’appeler pour qu’il vienne ou venir à sa couche. Sa queue remuait légèrement, balayant le bord de sa couche. Ou encore, si elle lui proposait un macarons, il aurait peut-être bougé et serait venu jusqu’à la belle. Tout comme son maître, il avait envie de se faire câliner par la jeune femme, ou alors espérait avoir quelque chose à manger. Tel chien, tel maître : il aimait les belles femmes douces et était gourmand.

Elle débâtait enfin le pour et le contre, enfin surtout le pour. Elle avait l’air plus que tenté de venir. Curtis essayait de ne pas crier victoire trop vite, il y avait toujours des hésitations dans sa façon de parler, ses attitudes et la formulation de ses phrases. Puis il se figea sur une de ses phrases. Venait-elle de lui faire un magnifique compliment ? « Beauté légendaire » ? On ne lui avait jamais dit une chose de la sorte. Il rougit légèrement et remercia le soleil d’Achaea qui rendait sa peau halé, on ne pouvait voir sa réaction face à aux mots touchant de la jeune femme.

_Non, je ne suis pas italien, je t’assure ! Rit-il. Je suis simplement américain avec peut-être des ancêtres nordiques qui ont légué à ma famille nos yeux bleus… Arrête de me faire autant de compliment, je ne suis pas si beau non plus ! Tu me gênes… Mais c’est gentil. C’est mon frère qui s’est installé à Rome. Il trouve les femmes chaudes là-bas…. Enfin, se racla-t-il la gorge, honteux.

Il prit un macaron avec un léger sourire très discret qui montrait une certaine béatitude. Il adorait quand Solveig lui faisait des compliments sur son physique. Il valait autant qu’un autre homme. Ce n’était pas qu’il n’en était pas conscient, mais il était assez modeste, puis cela faisait toujours plaisir d’entendre de telles fleurs à votre propos. C’était aussi tout simplement Solveig. Un compliment en valait plusieurs venant d’elle.

_Puis le chien, il vient avec moi, je te le confierait pendant les vacances si tu veux. Des fois, j’en ai un peu marre de m’en occuper. Mais, t’inquiètes pas, il a l’habitude de voyager en voiture, train, avion. Il a tout fait. Il supporte très bien. Et tu aimes les animaux ? Pourquoi t’en as pas ? J’ai rien vu chez toi qui montre la présence d’un petit animal… T’imagine pas ce que ça apporte ce genre de petit être. T’es comme moi, tu travailles beaucoup, t’es loin de ta famille, et t’es seule en plus. Quand tu rentres, ça te fais une vie et de la chaleur. Je peux plus m’en passer de mon Vianney hein ! Celui que tu regardes depuis tout à l’heure. Fais attention, je vais être jaloux !

Il eut un rire jaune, n’assumant ce qu’il venait de dire. Il avait peur qu’elle y voit trop de flirt à ce moment. Même s’il aurait tant aimé flirté avec elle, comme toute les fois où il la voyait : il restait un homme. Mais non, il se retenait, trop angoissé de se faire sèchement jeté alors qu’ils s’entendaient très bien. Ce n’était pas forcément plus facile de tenter le diable une fois le contact établi. Quand une relation amicale s’était bien installé, on osait plus aller plus loin et tout gâcher.

Il s’était penché pour câliner la tête de Vianney. Celui-ci fermait progressivement les yeux, puis son maître lui proposa une des délicieuses pâtisseries de la jeune femme. Il le mit bien haut et Vianney fit le beau, sautillant d’un pied à l’autre. Début, il faisait la même taille que Curtis assis sur son fauteuil. Le chien n’en fit qu’une bouchée et resta à côté du bureau. Il posa son grand museau tacheté sur le bord et regardait l’avocate avec des yeux de chien battu. Soudain, Solveig réussit encore à figer Curtis. Payer le voyage de Svetlana ? Et puis quoi encore ?! Elle le mettait dans une très mauvaise position. Il chercha brièvement une nouvelle excuse qui pourrait tenir la route, mais rien ne vint assez rapidement ou alors l’idée était bien trop ridicule. Il lui répondit alors franchement.

_Sincèrement, vous les femmes vous avez la manie de nous mettre face au mur. Pourquoi vous avez besoin de nous proposer une camarade quand on vous invite vous ! Ca m’agace … Souvent c’est parce qu’on vous veux vous et pas une autre. Moi personnellement j’essaie d’être plus subtile que de dire carrément que je veux la personne, ou même lui faire comprendre qu’il n’y a rien d’autre derrière l’invitation. Oui, car dire qu’on vous propose ce genre de choses sans arrière pensées, vous nous croyez jamais, alors on invente n’importe qu’elle excuse. Pour continuer franchement, t’était là et je me suis dit que ce serait bien. T4es une amie formidable, mais je te connais pas vraiment. On se voit qu’en coup de vent. J’avais aucunement l’intention de vouloir inviter Svetlana. J’y serai allé seul. T’es de très bonne compagnie et ca nous donnerai l’occasion de se détendre. C’est tout.

Il n’avait pas quitté les beaux yeux de la jeune femme à son grand étonnement. Il était fier d’avoir été sûr de lui à ce moment. Il se leva et tapa sur sa cuisse. Le chien se retourna subitement et vint gratter ses pattes sur son torse. Il tira le t-shirt usé du professeur avec une citation de Shakespeare. Il sourit en lui grattant l’arrière des oreilles puis se pencha pour attraper une chaine. Il lui arrivait rarement de s’échapper, voire pas du tout, alors il avait une simple chaine. Il la plia en deux et passa les deux bouts par la boucle, l’entourant autour du cou du chien. Il enfila sa veste en cuir et fit signe à Solveig de le suivre. Il lui fit comprendre facilement qu’il devait sortir Vianney. Il attendit que la jeune femme se lève. Il lui conseilla de laisser ses affaires ici, et sans crainte car il allait fermer à clés. Une fois la jeune femme hors de son antre, il verrouilla et marcha vers la sortie. Il resta sur le campus de l’université. Il détacha Vainney qui alla gambadé en veillant à ne pas trop s’éloigner de son maître. Curtis marchait calmement auprès de la ravissante Solveig. Cette femme était sensationnel, elle attisait la jalousie d’homme et de femme rien qu’en se promenant auprès du professeur Langford. Toutes les idées étaient partagé, mais les filles étaient surtout envieuse de voir une si belle femme avec leur professeur tant aimé et les hommes, ne comprenait pas comment un rat de bibliothèque comme lui, pas forcément bien habillé pouvait discuter sagement avec une beauté pareille. Même les étudiants ne comprenaient pas. Solveig était aussi un des indices qui affirmait de fausse rumeurs sur Curtis, ou pas. Il le considérait comme un tombeur. Les étudiant l’adorait ou le haïssait, jamais de juste milieu. Bizarrement ceux qui ne le portaient pas dans son cœur, avait une petite amie qui assistait à tout ses cours. Soit dit en passant, Curtis ne se considérait pas comme tel, sinon il aurait déjà flirté avec la moitié des filles de cette faculté, surtout celles de sa classe.

_Moi j’ai pris la place pour la fin dans une semaine. Ce serai bon pour toi ? Certes on à rien préparé, mais j’aime l’aventure et les petits plan galères. J’ai dit petit hein ! … Puis sincèrement, je te l’ai dit… J’y vais pour des vacances, après j’essaie juste d’aller dans des endroits aussi agréables que serviable. On sait jamais ce que je peux trouver, mais j’y vais pas avant tout pour ça. C’est juste qu’on ne sait jamais…

Un élève le bouscula un peu méchamment. Curtis se retourna et le gamin ricanait avec ses amis avant de lui lancer un regard plein de désinvolture. Il soupira. Puis alors il mima avec vulgarité l’action d’une fellation. Curtis lui en aurait bien décollé une, mais on était en publique, il n’aimait pas les esclandre. Il continua de amrcher, deux pas juste, et fit demi-tour, laissant la jeune femme poursuivre seule. Il attrapa le jeune homme par le col qui eu l’impolitesse de l’attendre et le regarder de haut. Il lui demanda clamement mais fermement d’arrêter. Le regard perçant du professeur l’obligea à s’exécuter. Curtis retourna aux côtés de Solveig, le visage crispé. Après un petit silence, son humeur s’apaisa.

_Je disais ? Oui, faire d’une pierre deux coups. Je cherche une piste sur quoi avancer. J’en peux plus d’être enfermé dans mes bouquins, il faut que j’aille sur le terrain. Je coince un peu en plus, ces derniers temps. Ca me déprime ! Je tourne en rond. Encore je serai du genre extrémiste, ça irait, j’aurais toujours des solutions pour remuait un peu les esprits de tout ces humains intolérants, mais je n’ai que mes recherches. Sauf que là, j’avance pas et si j’avance pas, j’arriverais à rien. Il faut que je trouve quelque chose ! Je suis prêt du but, j’en suis sûr ! Sinon, j’ai plus un seul objectif dans ma vie. Je veux faire bouger les choses. Si mes efforts sont vains, je peux dire au revoir à mes rêve et à ma force de vivre. Si, continua-t-il en chuchotant, on reste dans cette situation, je n’aurais plus la force de sourire à la vie, de me construire une famille, et de vouloir vieillir en profitant de ma vie, vu qu’on ne le pourra pas. Je veux que les mu-, marchent la tête haute sans qu’on les dégommes avec des lois ou des regards. T’imagine ce que c’est que de se dire tout les jours : si je donne pas un peu de ma contribution, rien n’avance. Je me dis déjà que je commence à vieillir, alors même si je réussis, il sera trop tard pour faire un enfant sans crainte, mais j’aimerai au moins le faire pour les prochaines générations. En plus on est seul. Tout le monde à trop peur de dire ce qu’il pense. On est seul…

Il se frottait les mains, geste trahissant son anxiété et la dépression qui commençait à le ronger. Il avait tellement besoin de ces vacances, même si dans le fond, il devait chercher un indice, un signe. Il ne se doutait pas vraiment que la jeune femme avait aussi un énorme rêve qu’on lui avait confié comme un enfant, qu’elle comprenait parfaitement ce qu’il ressentait. Ou alors un peu quand même, cette femme étant la seconde de Genesys, celle qui avait lancé la création d’un tel groupe plein d’espoir. Il eut une sorte de mélancolie qui venait lui serrer le cœur. Enfaite, il n’était pas si seul, Fillan se donnait complètement et des fois même plus que lui. Il lui arrivait tant de fois d’alléger le professeur de quelques sujets de recherches quand il voyait que le jeune Curtis touchait le fond. Ce n’était pas la première fois qu’il était dans cet état et encore, là c’était gentillet, le pire était passé. La dernière fois qu’il avait fait une grosse crise, Fillan du se rendre chez lui et l’empêcher de faire n’importe quoi, comme de trop boire. Il lui hurlait qu’il voulait tout abandonner, qu’il ne serait jamais assez intelligent pour trouver quoi que ce soit et qu’il mourrait pour rien. Il ne voulait pas de ça, et préférait en finir tout de suite avec sa vie. Bien sûr, Fillan savait que ce n’était que des paroles, mais malgré tout, il préféra garder un œil sur lui ce soir là. Il en sortait un peu trop fraîchement, mais était bien plus motivé. Curtis voulait aider les mutants comme il pouvait et adorait la contribution qu’il pouvait donné, mais c’était aussi beaucoup de pression, un poids énorme sur ses épaules. Sa plus grande peur était de ne pas y arriver. Son rêve, celui de marcher comme quelqu’un de normal et de le dire enfin à sa propre famille. Il se frappa soudainement le front. Son frère… Ses parents très pieux, voyait les mutants comme des tares et par conclusion, étaient des anti-mutants.

_Alors ? La princesse de Norvège veut bien m’accompagner dans mon excursion ? Je t’assure, je serais pas tout le temps plongé dans mes livres. Je te laisserai tout le plaisir d’apprécier Rome. Ecoute, tu me diras, tu dois préparer ça et je dois te brusquer un peu. Tu n'as qu'à voir si tu as vraiment envie et si tu peux t'arranger, puis tu m'appelles ?

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La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes ▬ Curtis Vide
MessageSujet: Re: La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes ▬ Curtis La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes ▬ Curtis EmptyVen 7 Jan - 16:59

     Curtis afficha un sourire fier et épuisé comme s'il avait réellement passé la nuit dans les bras d'une charmante créature, ce qui n'était pas impensable lorsqu'on y songeait après tout. Comme elle venait de le penser, le professeur était un très bel homme, et bien qu'elle ne le pensait pas de ce genre, il pouvait avoir ramassé une jolie fille rencontrée dans un bar avec qui il aurait terminé la soirée chez lui. Solveig avait du mal à concevoir que ça puisse être le genre de comportement du Curtis qu'elle connaissait, mais il restait un homme, et la jeune femme ne connaissait que la phase publique et amicale, et non celle intime du personnage. Quoi qu'il en soit, il coupa court à ses pensées sur le sujet en annonçant qu'il avait passé toute la nuitée avec madame de Pompadour et qu'elle n'avait fait que lui vanter les mérites de son roi sans un câlin, ce qui arracha un rire bref à la jeune femme alors qu'il annonçait qu'elle aurait du passer pendant la nuit avec ses macarons. Possible, mais jamais la Norvégienne ne pourrait se pointer chez un homme au milieu de la nuit, même pour lui apporter des macarons, bien que tout cela n'était qu'une vanne lancée par Curtis évidemment. Même si ça pouvait sembler étrange, et surtout on ne peut plus décalé lorsqu'on voyait son physique, l'avocate n'était pas du genre à draguer les hommes sans vergogne pour les inviter chez elle après avoir brièvement parler histoire de leur faire tester la solidité du matelas de son lit. Non, Solveig était tout le contraire, et ses amours se comptait sur les doigts de la main d'une tortue ninja amputée d'un doigt, sans compter que l'une de ses deux histoires avait été complètement platonique, et durait encore même après le décès de l'être aimé. Sauvée de ses pensées tristes par Curtis qui annonçait qu'elle n'aurait aucune étudiante folle à ses trousses parce que son coude allait bien, la jeune femme sourit lorsqu'il déclara ne pas tellement apprécier l'idée d'être leur professeur préféré. Il expliquait que les jeunes femmes étaient trop puériles et qu'il les préférait comme elle, seulement que ça ne courait pas les couleurs la faculté, nouveau sourire amusé de la part de l'avocate qui mima un clignement des paupières digne d'une bimbo top niveau, et elle répliqua brièvement.

     ▬ Ah, mais c'est la rançon de la gloire mon cher Curtis, tu ne peux pas espérer t'en tirer sans dommage tout de même ! Et c'est justement parce qu'elles sont encore étudiantes qu'elles sont aussi puériles, heureusement pour elles, elles changeront avec le temps, peut-être que tu finiras avec une de tes étudiantes qui reviendra te rendre visite comme moi qui sait. »

     La jeune femme sourit légèrement en faisant écho au sourire de son interlocuteur, puis après sa remarque au sujet de sa beauté indéniable, le jeune homme la regarda quelques secondes sans que son visage ne se montre particulièrement gêné, bien qu'elle cru percevoir un léger rougissement de ses joues, sans pouvoir s'en assurer. Le cerveau humain, ou mutant dans son cas, faisait voir ce que l'on voulait bien voir, bien que son premier but n'était nullement de provoquer une quelconque gêne chez lui, ou si peu... Finalement, il lui déclara ne pas être Italien mais simplement Américain avant d'avancer une éventuelle origine Nordique pour ses beaux yeux de saphir, puis lui dit d'arrêter de le complimenter parce que ça le gênait, ce qui arracha un nouveau rire cristallin à la jeune femme qui ne cacha pas son amusement, même si c'était un compliment sincère. L'explication arriva alors, Curtis avait un frère qui s'était installé à Rome et qui trouvait les femmes chaudes là-bas, et Solveig ne put s'empêcher de rire en voyant l'air gêné de son ami comme s'il avait honte pour son frère.

     ▬ C'est qu'il n'est jamais venu dans le Nord ton frère, là-bas les femmes ont justement besoin de se réchauffer alors qu'en Italie ils n'y a presque plus rien à enlever. Elle sourit légèrement. Enfin j'ignorais que tu avait un frère, je serais ravie de le rencontrer s'il est aussi gentil et choux que son frère. »

     Histoire d'en rajouter une couche, un sourire malicieux se dessina sur les belles lèvres bien ourlées de la jeune femme alors que ses yeux bleu ciel étaient dirigés sur Curtis qui prenait un nouveau macaron en bouche avec un léger sourire, décidément, ils ne cessaient d'afficher un air béat lorsqu'ils étaient ensemble ! Finalement, il coupa court au sujet en disant que le chien venait avec lui mais qu'il pourra toujours lui confier comme il en avait des fois assez de s'occuper de lui. Visiblement le bel animal avait l'habitude de voyager, c'était un avantage pour un chien de professeur, même s'il n'était pas Indiana Jones certes. Curtis lui demanda alors si elle aimait les animaux et pourquoi est-ce qu'elle n'en avait pas comme il n'avait rien vu qui indiquait qu'elle puisse en avoir, il avança alors les arguments qu'on lui donnait toujours, qu'elle bossait, était loin de sa famille, et que ça faisait du bien de rentrer chez soi et d'avoir quelqu'un qui nous attendait. Elle sourit d'un air conquit juste avant que le professeur ne lâcha qu'elle le regardait depuis tout à l'heure et qu'il risquait de finir par être jaloux. La jeune femme lui décrocha un regard malicieux de ses yeux pétillants avant de répondre aussitôt.

     ▬ Ne t'en fais pas, si je pars avec toi, je m'occuperai aussi de toi, comme ça pas de jaloux. Elle sourit doucement. Et j'aime les animaux, j'aimerais bien un chat pour tout dire, mais j'ai un peu peur de ne pas avoir de temps pour m'occuper de lui, bien qu'un chat c'est assez indépendant tu me diras. Je ne sais pas, je verrais bien, c'est vrai que ça doit être moins pesant avec un animal. »

     « Ça » c'était la solitude bien entendu. Finalement, la jeune femme le regarda caresser la tête de Vianney alors que le chien sembla hypnotisé en fermant les yeux petit à petit, puis il fit le beau pour attraper un macaron survivant que son maitre lui tendait. Visiblement, le chien était comme le maitre, il appréciait aussi la bonne cuisine, puisque Curtis venait de lui dire qu'elle était bonne. Le chien posa sa tête sur le bout du bureau avant de poser un regard de chien battu sur l'avocate qui le regardait faire avec un air amusé. Quel bon comique ! Finalement, le Genesys lui déclara que les femmes avaient la sale habitude de les mettre au pied du mur, et qu'elles devaient toujours proposer une amie lorsqu'ils les invitaient elles. Solveig le regarda sans se départir de son sourire amusé, même lorsque Curtis disait que ça l'agaçait, et que généralement lorsqu'on invitait quelqu'un, c'est parce qu'on le voulait lui, et non quelqu'un d'autre. Il avait fait preuve de finesse en l'invitant, mais que visiblement ça ne fonctionnait pas, et il conclut en lui déclarant qu'elle était une bonne amie mais qu'ils ne se connaissaient pas plus que ça, et que n'ayant aucunement l'intention d'inviter Svetlana, il lui proposait à elle. Soit, c'était une bonne chose, surtout qu'il venait de faire écho aux pensées de la Norvégienne à ce sujet, lorsqu'elle s'était dit que ce serait sympathique de se retrouver en dehors de Genesys ou de son travail, et lorsqu'il quitta finalement les yeux de la jeune femme du regard pour se concentrer sur son chien, elle se dit que ce ne serait définitivement pas une mauvaise idée. Après avoir passé une chaîne dans le collier de son chien, Curtis se redressa, rapidement imité par la demoiselle qui posa sa veste sur la chaise et laissa son sac posé à coté du bureau de Curtis avant de le suivre avec Vianney dans l'herbe qui encerclait le bâtiment qui abritait la faculté. Il faisait peut-être froid pour quelqu'un de « normal », mais pour une jeune femme comme Solveig qui venait d'un pays froid, et qui en prime avait un don qui réchauffait naturellement son corps, c'était comme de se balader en bikini en été : tout à fait supportable ! Curtis lui annonça avoir réservé pour la fin de semaine et qu'il aimait bien les petits plans galères, et qu'avant tout, c'était des sortes de vacances, ce que la jeune femme approuva du chef.

     ▬ Je vois, j'aime bien aussi, et puis ça doit suffire pour poser mes congés si je peux je pense. »

     Solveig fut interrompu dans sa réponse par un élève qui bouscula Curtis sans grande délicatesse alors que les deux adultes tournaient la tête dans la direction du jeune homme qui décrocha un regard désinvolte à celui qu'il avait bousculé avant de mimer une action plutôt vulgaire. La Norvégienne pinça les lèvres avant de détourner la regard, elle n'aimait pas ce genre de situation, ça la mettait toujours mal à l'aise, sans compter que ce gamin se fichait clairement d'eux. Pour peu, elle lui aurait cramé le fond de sa culotte si elle n'était pas pacifiste dans l'âme. Finalement, pensant l'incident passé, l'avocate continua aux cotés de Curtis jusqu'à ce que celui-ci se détourne soudain pour aller faire comprendre au crétin qui l'avait bousculé que ce n'était pas une manière d'agir, ce qui arracha un sourire à la demoiselle qui leur tournait le dos. Le professeur revint après quelques secondes, et reprit la parole après un bref moment de silence pour lui dire qu'il voulait faire d'une pierre deux coups et qu'il en avait marre d'être coincé dans ses bouquins. Ça se comprenait largement, Solveig elle-même commençait à saturer de ses dossiers, même si elle aimait son métier, et les récents évènements qui l'avait opposé à un de ses anciens clients n'ajoutait rien de bon à l'affaire. Il avait l'impression de stagné et devait avancer pour que ses efforts ne soient pas vains et il chuchota qu'il n'aurait plus la force de vouloir continuer, qu'il désirait que les mutants puissent enfin commencer à vivre normalement. La jeune femme lui accorda un sourire encourageant alors qu'il lui déclarait qu'elle pouvait imaginer ce que c'était que de se dire que si on ne bougeait pas, rien n'avançait, et que s'il commençait à vieillir au moment où il réussissait, jamais il ne parviendrait à pouvoir faire un enfant sans crainte pour les générations futures. Elle le comprenait, c'était la même chose, son bébé à elle c'était cette lutte justement, et elle devait le faire avancer pour Laërte. Alors que Curtis se frottait les mains pour trahir son anxiété, il acheva en lui demandant si elle acceptait de l'accompagner et qu'il ne passerait pas son temps à potasser ses bouquins, ce qu'elle espérait bien ! Au final, le professeur lui suggéra de préparer ça de son coté et l'appeler si elle avait décidé. Solveig porta ses yeux bleus sur lui avant de répliquer aussitôt.

     ▬ Si un prince invite une princesse, elle ne peut pas refuser. Plus sérieusement, je suis tout à fait partante pour venir, et ne t'en fais pas, on trouvera quelque chose là-bas, je t'empêcherais de déprimer, je sais ce que c'est de se dire qu'on n'avance à rien et tout ça. Dans ses affaires aussi elle était confrontée à ce problème. Je vais appeler mon bureau en rentrant, et je t'appellerai juste après pour te dire si je peux me réserver ça ou non. »

     Après quoi, ils bavardèrent encore un peu, et la jeune femme accompagné du professeur et de son chien retournèrent dans le bureau de Curtis. La demoiselle salua son ami en lui disant qu'elle le laissait terminer son travail, puis elle ramassa ses affaires et lui décrocha un grand sourire accompagné d'un signe de la main avant de sortir de son bureau, non sans lui avoir promis une nouvelle fois qu'elle lui téléphonait sous peu. Solveig marcha jusqu'à sa voiture en croisant un groupe de jeunes filles qui lui décrochèrent des regards assassins qu'elle ignora, puis une fois dedans, la demoiselle conduisit jusqu'à chez elle sans encombre pour entreprendre de contacter son bureau afin de tenter de parlementer avec son patron pour pouvoir avoir deux semaines de congés dans l'immédiat. Il allait peut-être faire une crise cardiaque, mais tant pis pour lui, la Norvégienne avait assez de vacances comme ça en réserve, et si ça ne lui plaisait pas, ce serait pareil.

Suite du sujet : La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes.

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