Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
۞ Seconde de l'Opération Genesys ۞

Sólveig K. Bjørn

Sólveig K. Bjørn
۞ Seconde de l'Opération Genesys ۞

◊ Nombre de Messages : 682
◊ Nombre de Messages RP : 73
◊ Age : 35
◊ Informations :
◊ Age du Personnage : 30 Ans
◊ Pouvoirs / Armes : Pyrurgie et Pyrokinésie / Une Bombe au Poivre


Informations

» Métier
: Avocate dans le cabinet Balch & Bingham, LLP

» Statut RP
: Fermé

» Particularités
:

La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis Vide
MessageSujet: La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis EmptyVen 7 Jan - 17:03

Suite du sujet : La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes.

     Solveig avant contacté son patron après avoir promis à Curtis qu'elle allait voir pour avoir ses congés, il avait crié au bout du fil, demandant à son avocate si elle avait fumé quelque chose de répréhensible, mais lorsque la belle lui avait rétorquer qu'elle avait suffisamment de vacances en réserve, il avait flairé que quelque chose différait des autres fois. Solveig ne prenait que rarement des congés, et il avait du mal à concevoir que son avocate préférée puisse avoir l'idée saugrenue de le larguer pour deux semaines d'affilé, il avait donc demandé à la Norvégienne si elle lui cachait quelque chose, et placée devant le mur comme ça, l'avocate lui avait finalement avoué qu'elle avait été invitée par un ami à passer une semaine en France et une semaine en Italie. L'attitude de son employeur changea aussitôt, il lui demanda si « son ami » (il appuya bien sur ce mot), avait aussi prévu de la demander en mariage sous la tour Eiffel, chose qui sembla le faire rire grassement, et la demoiselle réprima son envie de l'envoyer bouler alors qu'il lui déclarait que finalement elle pouvait les prendre avec « son ami », et leur souhaita de bien profiter du paysage. Grimaçant devant cet idiot, elle raccrocha après l'avoir remercié brièvement, puis composa aussitôt le numéro de Curtis, tomba sur secrétaire qui avait prit son appel le matin même, et qui lui demanda avec un ton mielleux si elle voulait directement parler au professeur Langford. Cette fois-ci la réponse fut positive, et miss Bjørn annonça à son ami qu'elle avait pu prendre les congés nécessaires. Après avoir bavardé rapidement, elle raccrocha, et composa un dernier numéro, celui de l'aéroport, puis commanda les billets nécessaires, après avoir demandé des indications plus précises à ce sujet à Curtis lors de son appel bien évidemment. Au final, en fin de journée, elle était donc prête à partir avec son ami en fin de semaine pour deux semaines de « vacances », c'était un chamboulement inhabituel dans son emploi du temps, mais comme l'avait dit le professeur, ça ne faisait pas de mal de temps en temps !

     Solveig passa le reste de la semaine à travailler, puis elle préparait ses affaires une fois le soir venu, ça ne fut pas très difficile, la demoiselle avait une partie de sa garde-robe réservée aux tenues « hors travail », et elles étaient tout juste suffisamment nombreuses pour tenir deux semaines. Au pire si elle n'avait pas assez d'affaires, elle pourrait toujours en acheter sur place ce n'était pas très grave. L'avocate s'était un peu renseignée pour savoir ce que ça donnait au niveau de la météo au mois de janvier en Italie, mais ça ne fut pas très concluant. Finalement, le jour J, ses valises étaient prêtes, elle n'en avait que deux petites facilement transportables, heureusement qu'elle était bien organisée et qu'elle parvenait à ranger ses affaires de manière à économiser la place ! Le matin du départ, la jeune femme se leva suffisamment tôt pour se préparer sans se stresser, et elle fit rapidement son lit avant de se glisser sous la douche pour en profiter pour détendre ses muscles noués, imaginant qu'elle allait bientôt pouvoir découvrir des nouveaux lieux. Puis elle se sécha les cheveux comme à son habitude, enfila une tenue agréable avec une jupe style bohémien qui lui permettrait de pouvoir se sentir plus à l'aise une fois arrivé là-bas, et un petit haut léger, au pire Solveig prenait un gilet avec elle si jamais le froid devait se faire sentir, ce qui était peu probable vu la chaleur de son corps. Après un rapide passage par la case maquillage ou elle opta pour un maquillage toujours aussi léger qu'à son habitude, la Norvégienne se prépara finalement un café et un déjeuner sommaire comme toujours, quelque chose de typiquement Norvégien comme la majorité de ses plats. Finalement, une fois que tout fut bon, la jeune avocate rangea les affaires qui trainaient un peu partout, elle fit le tour de son appartement pour s'assurer qu'elle n'avait pas oublié de fermer telle où telle fenêtre, puis la demoiselle attrapa son sac à main qu'elle glissa à son épaule, et les deux petites valises qu'elle avait préparée. Après être sortie sur le palier, la demoiselle verrouilla son appartement, marcha jusqu'à atteindre la porte suivante de son étage, puis toqua avec douceur contre le bois de la porte. Des pas se firent entendre à l'intérieur, un bruit de clés qu'on tourne dans la serrure, puis une vieille femme ouvrit la parole avant d'afficher un grand sourire à l'attention de la demoiselle qui lui retourna.

     ▬ Bonjour madame Jenkins, c'est vraiment gentil à vous de vous occuper de mes plantes. Elle lui tendit une clé qu'elle avait à la main, et la vieille femme en pyjama à fleur l'attrapa avant de secouer la tête comme si ce n'était rien, puis de lui répondre d'un ton enjoué.
     ▬ Ce n'est vraiment rien Solveig vous savez, je suis contente de vous rendre service. Bon, allez-vous en ou vous allez rater votre avion ! Passez de bonnes vacances, et le bonjour de ma part à votre ami. Elle lui adressa un signe de la main, et Solveig se pencha pour lui déposer une bise sur la joue.
     ▬ Prenez soin de vous, et encore merci. »

     Elle lui adressa un signe de la main puis descendit les marches de son immeuble, n'aimant pas particulièrement les ascenseurs, puis elle se retrouva dans la ruelle presque déserte avant de se diriger calmement vers sa voiture. La jeune femme avait privilégié les chaussures plates mais élégantes comme à son habitude, elle était déjà suffisamment grande, inutile d'en rajouter, surtout qu'elle aurait besoin de marcher aujourd'hui, si elle pouvait éviter les ampoules aux pieds, c'était une bonne chose. Après avoir placé ses valises dans le coffre, elle fit le tour de sa voiture, entra dedans et la démarra avant de prendre le chemin de l'aéroport puisqu'ils avaient décidés de se rendre directement là-bas avec Curtis, ils se rejoindraient à un point qu'ils s'étaient fixés lors de la conversation téléphonique. La jeune femme parcourut la distance sans soucis, et elle se gara sur les places réservées aux clients qui partaient pour longtemps, le parking était garé et la jeune Genesys préférait éviter de voir sa voiture braquée en revenant en ville. Après avoir coupé le moteur, Solveig sortit, prit ses affaires dans le coffre avant de verrouiller la voiture, puis elle se dirigea calmement vers l'aéroport puisqu'elle était à l'heure, inutile de se presser. Quelqu'un lui ouvrit aimablement la porte et la norvégienne le gratifia d'un sourire avant d'entrer dans le bâtiment, et de se rendre au lieu de rendez-vous pour constater que Curtis venait juste de poser sa valise sur le sol et semblait l'attendre. Elle se dirigea vers lui et lui décrocha un sourire ravissant en lui adressant un signe de la tête, puis arrivée à ses cotés, la jeune femme posa ses valises sur le sol tout en prenant la parole.

     ▬ Bonjour Curtis, alors, de bonne humeur ? Elle regarda rapidement autour d'elle avant de reposer ses yeux clairs sur le jeune homme, puis elle reprit la parole. Je te préviens, je suis une novice en la matière, tu vas donc devoir jouer le rôle du chef de groupe, et je te suivrais docilement. La jeune femme posa les yeux sur Vianney qui se trouvait aussi là, certainement qu'il devrait passer le voyage dans une soute spéciale, Solveig n'avait pas prit l'avion depuis plusieurs années à présent, et les choses avaient peut-être changé. Elle reporta son regard sur l'autre Genesys avant de continuer. D'ailleurs je me suis demandé après coup, ton frère, est-ce que c'est ton frère cadet ou ton frère aîné, c'est amusant que tu n'en ai jamais parlé. »

     Étonnant serait plus approprié mais bon, peut-être qu'ils ne s'entendaient pas particulièrement bien, mais dans ce cas pourquoi accepterait-il d'aller passer un moment chez lui ? Elle ne voulait pas se mêler de ce qui ne la regardait pas, mais sait-on jamais, peut-être que Curtis accepterait de répondre. En tous les cas, s'il n'était pas de bonne humeur, la Norvégienne prévoyait de changer ça, elle avait préparé une petite fournée de gâteaux la veille et les avaient mis dans son sac pour que Curtis puisse en profiter pendant le voyage. Attentionnée ? Plutôt une manière de le remercier dirons-nous.

SIGNATURE
Revenir en haut Aller en bas
http://liberty-high.forumactif.fr/
۞ Membre de l'Opération Genesys ۞

Curtis Langford

Curtis Langford
۞ Membre de l'Opération Genesys ۞

◊ Nombre de Messages : 124
◊ Nombre de Messages RP : 30
◊ Age : 34
◊ Informations : _
Fiche de Curtis Langford
Sujets & Relations

◊ Age du Personnage : 33
◊ Pouvoirs / Armes : Clairsentance & Omnilinguisme


Informations

» Métier
: Professeur d'archéologie

» Statut RP
: Ouvert

» Particularités
:

La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis Vide
MessageSujet: Re: La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis EmptyDim 9 Jan - 22:55

Curtis avait laissé la belle femme partir, encore tout excité. Il espérait cette fois que la réponse serait positive de la part de son directeur. Il l’avait raccompagné jusqu’à sa voiture alors qu’elle lui fit comprendre qu’il pouvait s’en passer et replonger dans son travail. Il n’était jamais contre l’idée de le retardé pour être sûr que la femme atteigne sa voiture en tout sécurité, aussi gentille et belle soit elle. Mais quand il se retourna pour lui demander encore de l’attendre, perdant du temps à chercher ses clés, elle avait déjà disparue. Il lança le trousseau sur le bureau et soupira. De bonheur ? Presque. Elle l’informa qu’elle l’appellerait dès qu’elle saurait pour ses congés. Il attendrait son appel. Il attendit un petit moment, regarda les macarons, huma l’air qui sentait encore le doux parfum de Solveig et ses places pour partir en Italie. Il finit par pousser un petit cri de victoire et se laissa tomber dans son siège. Il ne comprenait pas qu’il était aussi excité qu’un adolescent. Il n’était pas du genre à aligné les filles, enfin si dans un certain sens, car elles ne restaient jamais. Mais, il n’était pas du genre à trainer les gens dans son lit, mais plutôt le contraire et encore avec insistance. Il ne profitait que d’occasion qui se présentaient à lui. Ce n’était pas un dragueur du tout, ou alors juste ça, pas un homme à femme. Il adorait les jeux de séduction, mais s’arrêtait souvent là. Il avait quelques points communs avec la jeune avocate à ce sujet. Or là, il ne se disait pas qu’il arriverait à l’avoir sous les draps, loin de là, mais sa présence le réjouissant tant. Un voyage avec elle était comme un rêve. Non vraiment, elle n’avait aucune crainte à avoir, il n’avait aucune attention, pas comme son petit frère. Il se retapa le front. Il fallait qu’il l’appelle et le prévienne tout de même.

Une fois bien installé chez lui, des nouilles instantanées fraîchement préparé, il alluma la télé. Il y avait le livre de son ex et le téléphone qui le regardaient avec insistance. Il repensait à ce qu’avait dit Solveig à propos de son frère. « Aussi gentil que lui », mon dieu, si elle savait … Il attrapa le téléphone et chercha le numéro de son petit frère. Ca sonna un bon moment avant qu’on ne lui réponde.

_Oui ?! S’écria une voix un ton en dessous de celle de Curtis.
_C’est Curtis, je te préviens peut-être un peu tard, mais je passe en Italie à la fin de la semaine …
_Sérieux ?! Y’a aucun problème, tu veux venir abusé de mon hospitalité ! Mais bon, on est frères, c’est fait pour ça non ? Par contre je suis dégouté que t’appelle juste pour me dire ça ! Ose pas dire que ça coute cher d’appeler, les e-mails, c’est gratuit connard !
_J’ai beaucoup de travail et rien à dire … grogna Curtis.
_Moi j’en ai des choses à dire ! Merde quoi ! Bref… Je t’accueilles, je suis gentil, MOI …
_Merci, c’est cool. Par contre, Jayson, j’aimerai que tu te tiennes bien quand je viendrais … J’ai une amie avec moi.
_Tu sais, si c’est pas une bombe, j’en ai rien à foutre, je serai sage …

Curtis se passa une main sur le visage. Il aurait peut-être du trouver un hôtel. Il voyait déjà tout le plan. Il serait déjà entrain de lui lécher tout le bras et de faire le coq bien fier.

_Ouais, non mais même …
_Elle est canon, c’est ça hein ! Salaud ! Toi tu fais aucun effort et tu te dégotes des nanas avec ta gueule d’ours mal peigné et …
_S’il te plait, tais toi. Ca me coûte cher là… Soit, me fais pas honte, c’est une amie et une collègue en quelques sortes. Merci vieux…

Il raccrocha et se laissa tomber dans son canapé, enfonçant sa tête dans un oreiller simple, fait en série dans une grande chaîne de boutique d’ameublement et poussa un cri primaire. Il tendit ensuite la main pour chercher son livre à l’aveuglette. Il releva la tête et le visage de Maelys lui souriait. Il eut un sourire en coin. Il avait raccroché avant que son petit frère ne se relance dans le sujet de son ex-petite amie. C’était un sujet très tendu entre eux.

Il se prit le livre et se l’écrasa sur le front pour finalement s’endormir dans son canapé. Puis bientôt son souhait se réalisa. Il fut vite informé de la venue de Solveig en Europe. Il fit mine de rien au téléphone mais tapa du poing conter le mur pour lâcher un surplus d’excitation. S’il pouvait se voir, il se trouvait fortement ridicule, mais la bêtise ne tuait pas heureusement. Oui, bêtise, car il venait de se faire une entorse à une phalange. Il se retint de gémir et ne disait plus que des « hum, hum » à la jeune Solveig. Il finit par dire dans un soupir qu’il la rappellerait pour les détails. Il raccrocha et se regarda la main en hurlant de douleur. Cela risquait d’être problématique même si sans sa présence, il arrivait à s’esquinter. Il mit de la glace, mais en fin de journée, son annulaire avait doublé de volume. Il n’avait pas d’autre choix. Le dispensaire ! Il avait assez d’argent, mais il ne voulait pas dépenser pour si peu. Il s’y rendit, attendit pendant des heures au milieu de personnes aussi malades que miséreuses pour la plus part et des enfants agités. Il y en avait un qui n’avait rien trouvé de mieux que de venir voir son doigts de plus près, doigt qui ressemblaient fort à une knacky à ce moment. Il lui attrapa à pleine main et voulu l’aplatir avec sa petite voiture. Il se retint de grogner après l’enfant et se demandait vraiment s’il voulait construire une famille.

Une belle infirmière arriva et l’appela. Il se leva subitement et s’assit sur un lit qu’on venait prestamment de changer. Il resta calme et regardait la jeune femme qui s’affairait avec son rapport entre les mains. Il se mit à sourire, pensant à ce qu’avait dit Solveig l’autre jour. C’est vrai que les infirmières avait un je ne sais quoi d’attirant. La tenue était bien sûr plus fade que dans un film pour adulte, mais peut-être le fait d’être à l’attention de la personne, à son petit confort, vous soigner comme une mère et son enfant. Le syndrome d’Œdipe y était sûrement pour quelque chose. Il ne disparaissait pas vraiment, juste se cachait au plus profond de votre esprit, dans cette boîte qu’on appelait l’inconscience. Elle était plus que mignonne en plus, les cheveux relevés, un air fatigué, des lunettes au cadre sévère et imposant. Elle lui prit un peu trop sèchement la main, l’empêchant de rêver trop loin. Elle appela un médecin qui lui arriva à lui soutirait de longs gémissements. On l’amena passer une radio. Encore de l’attente. Puis enfin le verdict :

_Fracture …
_Quoi ?! Non ! C’est pas possible !
_Le médecin, c’est qui ? Ah ! C’est moi … On va vous poser une atèle et au repos un mois. Vous avez de la chance, c’est bénin…

La jeune femme lui banda la main et posa l’atèle avec une nouvelle couche de gaze. Curtis admirait sa main invalide, complètement dépité. Fort heureusement pour lui, c’était la main gauche, la droite occupé à tenir le téléphone. Il reprit un taxi, comme pour venir, puis retourna chez lui. Il se laissa tomber dans le canapé et souffla encore et encore. Il n’était plus à un incident prêt, mais quand même. Cela ne l’arrangeait pas du tout.

A l’aéroport, il arriva un peu en avance. Il y avait son chien, toujours près de lui et avait une seule valise à roulette, de taille moyenne. Il avait aussi une chose assez plate et grande, bien étrange, sous le bras. Il dut prendre à nouveau un taxi pour venir. Cela lui évitait de conduire avec sa main blessée et de payer le parking. Se frayer un chemin parmi la fourmilière se révéla plus difficile qu’il ne le pensait et bien plus avec sa blessure. Il était conscient que dans la vie, il avait besoin de ses deux mains. Il avait donné rendez-vous devant la salle d’embarquement. Elle arriva, ponctuelle, le pas léger et gracieux. Le regard de Curtis était pétillant. Tant de féminité et de douceur dégageait de Solveig. Il n’était pas le seul à le penser. Tout les hommes se retournaient à son passage et jalousaient le professeur lorsqu’elle le salua. Il n’en pensa rien, juste content de la voir. Il s’excusa de ne pas pouvoir lui prendre ses bagages vu l’état de sa main. C’était un homme très galant, mais là, il devait faire exception à la règle. C’était vraiment dommage, lui qui se serait fait un plaisir de l’aider un petit peu.

Il se dirigea vers le tapis roulant qui, comme par magie mettaient tout les bagages dans l’avion. Son chien était bien trop gros pour qu’il le garde avec lui. C’est alors qu’il posa la chose étrange sur le sol et commença à la déplier. Il emboita des tubes en métal, munies de ressort et bientôt une cage solide et en toile épaisse fut montée. Il fit entrer le chien et le confia à une hôtesse qui s’occupa du pauvre animal. Il vérifia qu’il avait bien tout dans sa besace et laissa sa valise se faire dévorer par le grand intestin de l’avion. Il put enfin aider la jeune femme à poser ses deux valises sur le tapis, une fois le bras droit libre. Puis alors qu’il trainait, plus qu’il ne portait les bagages sur le tapis, la jeune femme le perturba. Pas comme d’habitude, il ne s’étala pas de l’autre côté du rail, ni ne renversa les valises. Il ne bougeait plus tout simplement. Il se redressa lentement, le regard perdu. Devait-il lui dire ? Comment lui dire ? Les valises partirent.

_Je n’en parles pas, car je n’aime pas ma famille… se confia-t-il, posant enfin ses yeux sur la jeune femme. Et tu comprendras vite pourquoi… C’est ma famille certes, mais j’ai une affection pour eux qui est comparable à un devoir. On a le même sang, mais ça s’arrête là… On y va ?

Son visage s’était légèrement assombri. Il avait cette impression d’être un monstre, mais il ne voulait pas jouer le même rôle qu’il offrait aux autres. Solveig était comme Svetlana à ses yeux, il ne pouvait lui cacher quoi que ce soit, il voulait jouer la vérité avec ces deux femmes. La jeune blonde était au courant de l’entente sommaire entre Curtis et le reste de sa famille. Il avait une relation plus proche et complice avec sa grande sœur, presque aussi ouverte que lui, mais tout aussi gâté par la pensée commune sur les mutants que le reste de la famille. Il aurait bien voulu les aimer plus que cela, mais dès qu’ils ouvraient la bouche, il souhaitait juste reculer encore d’un pas. Il avait eu cette chance d’être l’enfant du milieu, celui qu’on oubliait un peu, et que sa mère, pressée pour accoucher, le mit au monde dans un dispensaire. On ne put le dépister à cause d’un rapport trop rapidement fait. Il n’osait pas pensé ce que ses parents auraient fait s’ils avaient découvert qu’il avait le gêne. Donc, aucune attache, juste ce foutue tableau de la famille typique américaine. Il passa une main amicale derrière le dos de la belle avocate et la guida comme elle lui avait gentiment demandé. Il n’oublia pas de lui communiquer que le mot « mutant » était tabou devant les membres de sa famille et qu’elle devait aucunement en parler.

Ils montrèrent leur billets et ont leur souhaita un bon voyage. Cette fois-ci, ce fut l’hôtesse qui regardait Solveig d’un air envieux, mais Curtis ne vit rien. Pour une fois, il n’était pas préoccupé par son travail, du moins pas totalement, mais par la beauté envoutante de la norvégienne. Dans l’appareil immense, on les guida jusqu’à leurs places. Curtis avait la chaise près de la fenêtre. Il laissa le hublot à la jeune femme. Elle lui avait dit qu’elle prenait presque jamais l’avion et lui le prenait souvent. Il lui laissait le plaisir d’admirer les nuages et de voir comme la ville pouvait ressembler à une maquette miniature quand on gagnait de la hauteur. De plus, on était largement pas dérangé par les allées et venues des passagers ou des hôtesses. Il prit les affaires de mains de la jeune femme pour les mettre dans les petits compartiments au dessus des sièges. Il n’y eut que lui, non pas pour recevoir un sac en plein visage, mais ouvrir la visière en plein sur son front. Il claqua la porte et se le frotta énergiquement. Quelle idée d’ouvrir et de jeter un coup d’œil dans le décolleté de la jeune femme alors qu’elle cherchait sa place. Celui apprendra d’être qu’un vulgaire et faible humain XY. N’empêche que ce qu’il aperçut valait bien une petite bosse. Il lança sa besace au fond en grommelant des injures, envers lui-même. Il s’installa enfin auprès de la jeune femme qui le regardait avec le même air : un amusement et une certaine compassion.

Il tentait de se détendre un peu, oubliant les incidents, l’oppression de la foule, et toujours l’angoisse d’un accident en vol, il posa sa tête sur le dossier du siège. La couleur bleu et apaisante du reste de la décoration commençait à faire de l’effet sur son esprit, mais ce ne fut rien à côté de la petite surprise de Solveig. Encore des gâteaux ! Il fallait qu’elle arrête avec ses douceurs. Il s’était presque aussitôt raidit de joie. Quand il ouvrit, il se mordit la lèvre et lui déposa un baiser sur la joue. Il ne se rendit pas compte de son geste sur le moment, c’est qu’une fois en se reculant qu’il se mit à piquer un far. Des financiers ! Rien de plus simples au goût mais de délicieux. Ils n’étaient pas secs du tout et l’amande pas trop forte, juste ce qu’il fallait. Peut-être manquaient-ils d’un peu de sucre, mais il mangeait toujours trop sucré.

_Je vais grossir avec toi à force ! Mais n’empêche, si je cuisinais aussi bien que toi, je ferais la tête chez moi ! Je t’assure. Tes pâtisseries ont un don pour remonté le moral…

Il s’en garda quand même quelques uns pour le reste du trajet. Puis, pour passer un peu le temps, il parla de ses voyages à Solveig, autant professionnellement que pour le simple plaisir d’explorer le monde. Il lui raconta ce qu’il en avait pensé et tout les souvenirs enrichissant qu’il avait apporté dans son cœur, la magie des rencontres, certaines galères aussi dures que ludiques, le dépaysement, les paysages, … Ensuite, il ouvrit le livre écrit par une femme qui avait réussi à voler son cœur un bon moment. Il finit par somnoler, l’ouvrage ouvert sur les cuisses, froissants quelques pages, les lunettes en travers sur le visage et la tête qui penchait tendrement vers Solveig. Il dormit durant une bonne partie du trajet.

Les voilà dans un nouveau continent. L’atterrissage se fit sans mal et on avait applaudit le pilote. Curtis émergea difficilement, tentant de rassembler à la fois ses esprits et ses affaires. Chargé comme un vieux mulet aveugle, il cherchait la sortie. Il veillait toujours à ce que la jeune femme soit près de lui, faisant souvent des petits tours sur lui-même, ne la trouvant pas de suite.

Le professeur se précipita pour trouver leurs valises et son chien qu’il libéra tout de suite. Il lui sauta dessus en remuant la queue, content de retrouver son maître. Il alla aussi réclamer des caresses à Solveig. Curtis descendit les deux valises de la jeune femme sur le sol, et ensuite la sienne, manquant de peu de se la lâcher sur le pied. Elle était relativement lourde, il avait tout tassé à éclater dedans, sans parler de ses livres. Il était heureux d’en avoir prit une avec des roulettes. Il plia la cage, passa la sangle sur l’épaule, puis fit un effort. Dans la main droite sa valise et avec un doigt de la main gauche, tira le bagage le plus léger de la jeune femme. Il confia par contre, son chien tenu en laisse, demandé par la loi, à son amie. Après de longues démarches et marche, ils trouvèrent vite le petit frère de Curtis. Solveig aurait pu le reconnaitre elle-même, quoique… De beaux yeux bleus, pétillants, un sourire plein de charme, mais une beauté un peu plus insolente. (Jayson : http://static.cinemarx.ro/poze/postere/actori/dav/David-Clayton-Rogers-204371-786.jpg ) Ses cheveux étaient plus foncés et plus courts. Il était aussi grand que lui, mais plus sec. Il portait une chemise sous un petit pull noir et violet avec un jean fuselés et des chaussures noires pointues et vernies. Il tendit les bras vers Curtis et lui fit une grande accolade. Il n’arrivait plus à lâcher son frère de ses bras. Le plus vieux des deux s’autorisa une petite tape dans le dos. Soudain, les yeux qui faisait la réputation des hommes de la famille jaugèrent la Venus qui attendait derrière eux. Il quitta subitement son frère et prit la main de la jeune femme pour lui faire un authentique baise main, celui qui n’apportait que l’idée du geste, mais pas les lèvres directement sur la main.

_Solveig, je te présente mon petit frère, Jayson, soupira-t-il. Jayson, Solveig, une amie …
_Juste une amie ? Mauvaise réponse Curtis ! Merde alors ! T’aurais pu me dire que ton amie était aussi ravissante qu’un diamant ! J’aurais rangé la maison mieux que ça ! Vous inquiétez pas, je vais m’occuper de vous ! Vous serez servie comme une princesse. N’hésitez pas à me demander n’importe quoi ! Vraiment n’importe quoi…

Jayson prit la valise de la jeune femme et lui offrit son bras avant de prendre les devants. Curtis suivait. Derrière. Puis alors que Jayson lui demandait, avec des phrases réchauffé de dragueur incontesté, comment une femme comme elle pouvait être célibataire, … Quelqu’un l’arrêta. Un italien lui demanda un renseignement et bêtement il répondit. Le cadet de la famille s’arrêta brusquement et tourna une tête tout à fait interloquée. Il écarquilla les yeux et là ! Curtis devint pâle.

_Depuis quand tu parles italien mec ?
_Je… J’ai … J’ai appris quelques trucs pour impressionner une fille… dit-il en cherchant dans le regard de Solveig si son excuse tenait debout. Mais j’ai appris que des trucs de base…
_Ah, je te reconnais bien là ! Pauvre passionné ! Vas y, dis des trucs !

Curtis devint encore plus blanc que blanc. Malgré le monde autour de lui, c’était trop fouillis pour avoir un vrai stimuli de l’ouïe. Rien ne venait. Il essaya de se concentrer, mais, énervé et fatigué, il finit par bousculer Jayson.

_Me saoule pas avec ça, j’ai un accent de merde en plus ! On peut pas plutôt rentrer ?

Jayson ricana et continua de marcher vers sa voiture, tout en ne se lassant de complimenter la jeune femme. Dehors le temps était frais, à peine huit petits degrés. Il renoua son écharpe en soie bien autour de son cou. Dans la voiture, il crut mourir. Ce n’était pas vraiment qu’il était jaloux de son frère, Solveig était libre d’être séduite par qui elle le souhaitait, il s’en moquait, mais il sortait de ses âneries. Aucune inventivité, ni imagination. Était-ce vraiment là le secret de la réussite avec les femmes ? Curtis ne pouvait pas se vanter de bien les connaitre, au contraire. C’étaient à elle de se démener pour qu’il les voit, l’homme qui n’avait que ses recherches pour femme. Il finit par regarder la beauté de l’architecture italienne et tentait de mettre en sourdine la voix du benjamin de la famille.

Ils arrivèrent en centre ville. La voiture descendit dans le garage avec des boxes. Jayson les aida à prendre les bagages sans oublier de faire une remarque à propos du chien. Il n’était pas au courant qu’il aurait un animal relativement gros. Curtis s’excusa d’avoir omis ce détail, mais le rassura qu’il était propre et calme. L’appartement s’ouvrit enfin au deux touristes. Il était très spacieux, la décoration faite par un décorateur qui avait appuyé sur le style jeune célibataire et l’art design. Où est-ce qu’il trouvait autant d’argent ? Ca rapportait tant d’être courtier en bourse ? Oui, il avait oublié aussi que ses parents lui donnait beaucoup. Il grimaça et repensait à son petit appartement à Achaea, miteux, étroits, bordélique et les rangements qui se faisaient rares. Jayson leur fit une petite visite de son petit duplex. Il n’avait qu’une seule chambre d’ami. Il la désigna d’office à la jeune Solveig et informa son frère qu’il avait hérité du canapé. Le plus jeune posa une main sur le mur, près de la norvégienne et lui suggéra :

_Si tu as trop de remord à laisser Curtis dormir sur le canapé, il peut toujours dormir là … Pour toi, j’ai toujours de la place dans mon lit… dit-il avec un sourire narquois.

Curtis se mit à tousser, ayant avaler de travers. Sincèrement, il allait bien trop loin. Il préférait même pas faire de remarque et posa toutes les valises dans un coin de la chambre. Il y avait un lit deux place, une simple chaise, une commode vide et une armoire qui servait de débarra. Les murs étaient dans les tons chocolats avec des autocollant de fleur, bleu ciel. C’était très chaleureux. Il prit place au bout du lit et regarda la fenêtre. Elle était orienté à l’est. Solveig pouvait se réveiller en même temps que le soleil, avec douceur. Il finit par souffler et regarda la jeune femme, dépassé.

_ « Oh, on a les yeux bleus tout les deux ! On a un point commun ! » s’exclama Curtis en se moquant de la phrase que son frère avait sortit dans la voiture. Non, mais sérieusement ? Il a vraiment dit ça ? S’énerva gentiment Curtis, abasourdi. Heureusement qu’il est beau garçon, ça aide… finit-il par rire. Je suis vraiment désolé. J’ai tellement honte. Il n’a aucun respect pour personne. Je vais lui demander de se calmer quand même… Encore une fois.

Il commença à sortir son ordinateur et le posa sur le dessus de la commode. Il chercha sa prise pour le charger et comptait faire voyager la moitié de ses affaires dans le salon. Il prit ensuite sa valise et la tira dans la chambre de Jayson, préférant déranger son frère que son amie si besoin. Quand il revint dans la chambre, son frère le poussa contre le mur et entra le premier.

_Dis Solveig, tu m’as dis que tu aimais bien cuisiner ! Viens donc m’aider, je vais t’apprendre de ces petits plats ! Surtout que j’ai eu copine de longue date, pur italienne qui m’a appris des repas traditionnel. Je vais vous faire une vraie pizza napolitaine ! Je vais te montrer !
_Attends ? Une copine de longue date ? L’arrêta Curtis en lui attrapant le bras pour voir la vérité dans ses yeux.
_Ouais, quatre mois !
_Pourquoi ça a merdé ? Tu l’as trompé je suis sûr !
_Non, une salope de mutante ! Cracha Jayson.

Curtis serra un peu plus sa main et son regard devint noir. Voilà aussi pourquoi il parlait peu de sa famille, le sujet le mettait hors de lui et il ne les présentait pas non plus pour les mêmes raisons. Il le relâcha sèchement, puis continua le rangement.

_Vas y Solveig, il ne te laissera pas tranquille sinon, et fais attention à ses mains …

Jayson prit la jeune femme par la main et la tira dans la cuisine. Il se montra très tactile comme l’avait dit le plus vieux des Langford, mais il montrait quand même sincèrement quelques conseil de cuisine à la jeune femme.

SIGNATURE
Revenir en haut Aller en bas
۞ Seconde de l'Opération Genesys ۞

Sólveig K. Bjørn

Sólveig K. Bjørn
۞ Seconde de l'Opération Genesys ۞

◊ Nombre de Messages : 682
◊ Nombre de Messages RP : 73
◊ Age : 35
◊ Informations :
◊ Age du Personnage : 30 Ans
◊ Pouvoirs / Armes : Pyrurgie et Pyrokinésie / Une Bombe au Poivre


Informations

» Métier
: Avocate dans le cabinet Balch & Bingham, LLP

» Statut RP
: Fermé

» Particularités
:

La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis Vide
MessageSujet: Re: La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis EmptyMar 11 Jan - 10:10

     Après l'arrivée de Solveig, Curtis s'excusa de ne pas prendre ses bagages et lui montra l'état de sa main, ce qui dessina un « O » de surprise sur la belle bouche pleine de la Genesys qui se renseigna pour savoir à cause de quoi il s'était blessé, et si ça l'handicapait beaucoup. Le jeune homme passa rapidement dessus, comme s'il ne voulait pas s'attarder sur ce détail, et la demoiselle respecta sa décision en hochant la tête avec un léger sourire, lui disant simplement qu'il devrait faire attention à ne pas l'utiliser, qu'elle était assez grande pour prendre ses valises seule. Elle le remercia néanmoins de l'attention avec un sourire alors qu'ils se dirigeaient vers le tapis roulant qui chargeait les bagages dans les petits camions qui les emmenaient dans le « ventre » de l'appareil. La Norvégienne se rendit alors compte qu'elle n'avait effectivement pas quitté le sol Américain depuis un petit moment, son dernier voyage étant celui de Londres à Achaea alors qu'elle était encore très jeune. Solveig se nota qu'elle devrait se débrouiller pour essayer de retourner en Norvège dans sa famille pendant l'année qui venait, peut-être que son père lui aurait enfin pardonné les déboires qu'elle avait eu avec son école ? Allez savoir, quoi qu'il en soit, les rares fois où la belle avait eu ses parents au téléphone, ils avaient été heureux d'avoir des nouvelles d'elle, même si monsieur Bjørn ne manifestait pas une joie débordante, sa fille l'avait entendu dans sa voix, et d'un coté, ça la rassurait. Alors qu'ils s'étaient approchés de la zone d'enregistrement, Curtis posa une espèce de cage sur le sol, il la déplia en emboîtant les tubes en métal un peu partout, et le carrosse de Vianney fut avancé avant d'être confié à une jeune hôtesse qui s'occupa de lui. Finalement, après que les affaires de Curtis furent chargée sur le tapis, il aidait la jeune femme à charger les sienne, puis le professeur sembla hésiter un moment avant de lui répondre au sujet de sa famille. Il annonça qu'il n'aimait pas sa famille et qu'elle comprendrait rapidement. Il exprima le fait qu'il ressentait plus un devoir vis-à-vis d'eux, et elle hocha doucement la tête d'un air compréhensif, elle-même ne parlait pas énormément de sa famille mais pour d'autres raisons, chacun son petite secret dira-t-on, elle lui sourit donc légèrement.

     ▬ Je crois que je comprends. »

     Mais Solveig ne se doutait pas de la réelle raison qui poussait son ami à éviter sa famille, elle imaginait simplement une éventuelle dispute sur le fait qu'il n'avait pas encore de femme et d'enfants, les parents aimaient bien embêter leurs enfants sur ce point généralement. La Genesys était loin d'imaginer la réelle raison de cette distance, mais elle le découvrait bien assez tôt malheureusement. Après quoi, Curtis passa sa main derrière le dos de la jeune femme pour la guider vers la zone d'enregistrement, ils donnèrent leurs billets, et avec un sourire, l'avocate nota le regard envieux de l'hôtesse qui observa Curtis de haut en bas comme un steak en promotion. La brune sourit d'un air amusé à l'hôtesse qui baissa les yeux en constatant qu'elle avait été repérée, peut-être pensait-elle que le professeur et elle était ensemble à la ville, ce n'était pas le cas, mais la Norvégienne ne fit rien pour couper court au malaise de la jolie jeune femme, et elle se détourna pour suivre son ami qui se dirigeait vers l'appareil. Ils furent placés et Curtis laissa le siège coté hublot à Solveig qui le gratifia d'un sourire, puis il prit les affaires de l'avocate pour les ranger dans les compartiments au-dessus des siège avant de se prendre la porte en plein front. Cela arracha un léger rire amusé à la demoiselle qui ne se moquait pas du tout de son ami, mais rigolait simplement parce qu'il semblait tellement maladroit alors que c'était un professeur respecté et estimé. Décidément, le fait que certains génies étaient maladroits semblait vrai ! Finalement, il s'installa aux cotés de la demoiselle avant d'accueillir les gâteaux de la jeune femme avec une surprise visiblement positive. L'avocate avait cerné le point faible, ou plutôt le pêché mignon de son ami : la nourriture, elle lui faisait donc plaisir comme elle pouvait sur ce point, et elle fut récompensé d'une bise sur la joue qui élargit encore son sourire. Elle aimait faire plaisir aux gens, et si c'était réussi, tant mieux ! Finalement, le jeune homme lui lâcha qu'il allait grossir à force et que ses pâtisseries lui remontaient le moral. Elle haussa doucement les épaules avant de répondre d'un ton amusé et toujours aussi amène.

     ▬ Et bien si tu prends du poids mon ami, nous irons faire du sport ensemble que je m'occupe aussi de surveiller ta ligne, mais je crois que tu n'en auras pas besoin ! »

     Elle n'était pas extrêmement sportive, mais sa nature Norvégienne la poussait à entretenir son corps, dans les pays du Nord on était très regardant sur ce point, elle allait donc souvent faire un petit footing les weekend lorsqu'elle avait le temps, et un peu de yoga lorsqu'il pleuvait, ça détendait et ça faisait du bien autant à l'esprit qu'au corps. Ils parlèrent alors des voyages de Curtis pendant que l'avion volait, et lorsque le jeune homme entreprit de lire le livre qu'il avait apporté, l'avocate en profita pour regarder d'un air émerveillé par le hublot, elle avait oublié à quel point c'était beau vu de là-haut ! Ça donnait l'impression de sortir du lot, d'être hors du temps, c'était agréable, puis elle s'occupa en relisant un livre qu'elle n'avait jamais pu terminer, décidée à se détendre et à ne pas travailler pendant ses vacances. Elle avait donc banni ses dossiers de ses bagages, et lorsque Curtis somnola doucement en penchant la tête vers elle, Solveig lui ôta ses lunettes avec douceur pour éviter qu'il ne les casse, sans quoi il aurait encore été plus en difficulté, puis elle décida de l'imiter en fermant les yeux quelques temps. L'atterrissage, les applaudissements au pilote, ce qui avait toujours le don de faire sourire la jeune femme qui se demandait si c'était si rare qu'ils arrivent à se poser sans soucis, puis après avoir ramassé leurs affaires, ils se dirigèrent vers la sortie pour récupérer Vianney qui sortit en gambadant d'un air joyeux après avoir passé un moment dans sa petite cage. Il devait avoir les pattes engourdies le pauvres, et lorsque l'animal se dirigea vers elle, la demoiselle le gratifia de quelques caresses avant qu'il ne reparte courir plus loin. Les chiens et leur énergie, ils en avaient à revendre ! Finalement, ils descendirent les valises de la jeune femme avant que Curtis ne prenne la sienne, puis il chargea ses affaires sur son dos avant de saisir la valise à roulette la plus légère de l'avocate qui lui dit qu'elle pouvait la prendre seule, mais comme le brun lui confia la laisse du chien, elle capitula et s'occupa de surveiller l'animal. Après un petit moment, ils trouvèrent le cadet de Curtis, et Solveig aurait pu parier que c'était lui : même yeux, même charme (bien que Curtis le portait avec plus d'attrait), seule la coupe différait, mais après cette rapide analyse, elle conclut qu'il était séduisant, bien qu'elle lui préférait largement son ami. Ce dernier possédait un petit plus, peut-être son coté maladroit qui lui donnait un charme en plus, et l'avocate préférait largement les habits que portaient le professeur, mais c'était question de goût. Les deux hommes se firent une accolade avant que le jeune homme ne porte son attention sur l'accompagnatrice de son frère, et lui attrape la main pour un déposer un baise main, un vrai de vrai en plus. Quel charmeur. Solveig retint un sourire amusé alors que Curtis faisait les présentations, puis le dénommé Jayson déclara que la qualifier d'amie était la mauvaise réponse et qu'il aurait du lui dire qu'elle était aussi ravissante. La jeune femme réprima une envie de rire lorsqu'il la compara à un diamant, et elle hocha légèrement la tête d'un air poli.

     ▬ Enchantée Jayson, c'est un plaisir de vous rencontrer. »

     La jeune femme aimait rester polie, même avec les garçons du genre de Jayson qui avaient le don de la faire fuir, puis il lui attrapa sa valise avant de lui offrir son bras pour commencer à marcher, laissant Curtis derrière avec ses affaires. Solveig tourna la tête vers son ami pour essayer de le repérer pendant que son cadet l'abreuvait de phrases plutôt pitoyables en lui demandant comment une femme aussi séduisante qu'elle pouvait être célibataire, questions auxquelles la jeune femme répondait par des sourires contrits accompagnés de quelques mots sans trop d'importance. Puis soudain, un Italien s'adressa à Curtis, en retrait, et ce dernier lui répondit bien évidement dans sa langue puisque son don l'y obligeait presque. Jayson stoppa aussitôt avant d'exprimer sa surprise, et le professeur tenta de trouver une excuse en quêtant le regard de la demoiselle, puis lorsqu'il reprit le pas, Solveig se tourna vers Jayson, lui offrit son sourire le plus ravissant avant d'appuyer l'excuse de Curtis.

     ▬ Oh vous savez, il a potassé un livre sur l'Italien que je lui ai donné pendant le voyage, je ne suis pas de très bonne compagnie dans les avions, j'ai tendance à avoir peur de l'altitude voyez-vous. »

     Solveig mentait, mais Solveig savait aussi que les hommes comme Jayson voyaient les femmes comme des objets fragiles, jouer la pimbêche creuse allait certainement charmer cet homme, et pour faire passer l'excuse de Curtis, c'était la meilleure chose à faire. Ils arrivèrent devant la voiture du jeune homme alors qu'il persistait à servir ses compliments risibles à la jeune femme qui souriait simplement d'un air poli, puis ils s'installèrent dedans avant que Jayson ne prenne la route en continuant d'abreuver la jeune femme de ses pseudos compliments. Solveig répondait par des monosyllabes et des sourires mécaniques dont elle avait le secret, peut-être que Curtis qui connaissait le véritable sourire de la brune le remarquait, mais pour des gens qu'elle ne rencontrait que pour la première fois, ça pouvait paraître naturel. Elle était avocate, elle savait mentir comme il faut. Après être arrivés dans le centre-ville, ils descendirent de voiture, Jayson protesta à propos de la taille de Vianney et la Norvégienne retint une grimace d'agacement, il commençait déjà à l'insupporter, quel râleur cet humain ! En pénétrant dans l'appartement toutefois, l'avocate ne put s'empêcher de l'admirer, il était beau et spacieux, ça, on devait lui laisser, c'était décoré avec goût, et la demoiselle accrocha tout de suite. Après une rapide visite des lieux, Jayson céda la chambre d'ami à la jeune femme qui protesta à l'idée de laisser Curtis dormir sur le canapé, puis comme il s'obstina dans l'idée de la draguer en posant sa main sur le mur assez proche de la Genesys en lui suggérant que si elle avait des remords, elle pourrait dormir avec lui, Solveig déclina la seconde offre et accepta la première. Finalement, après le départ du frère, Curtis souffla en imitant son frère et sa prétendue drague, puis il s'excusa avant de dire qu'il lui demanderait de se calmer un peu, ce qui provoqua un léger rire chez la jeune femme qui haussa les épaules.

     ▬ Tu n'es pas non plus coupable de la bêtise de ton frère Curtis ! Qu'il essaye encore de jouer les beau parleur, et ça finira simplement par une mise au point, ne t'en fais pas, je saurais me débrouiller tout en restant polie, mais ce n'est pas de ta faute alors ne te tracasse pas ! »

     Elle était assez habituée à des choses de ce genre, des prétendus dragueurs qui lui sortaient des phrases préfabriquées sans aucune âme, le genre de chose qui l'horripilait ! Le professeur sortit son ordinateur avant de le charger, puis il déplaça sa valise dans la chambre de son frère pendant que la jeune femme rangeait rapidement ses affaires dans la chambre, puis elle sortit sur le palier de la chambre juste à temps pour saisir les derniers mots d'une conversation « salope de mutante ». Sur le coup, la demoiselle sentit son cœur s'arrêter, craignant que Jayson ait découvert quelque chose, peut-être en la serrant de trop près et qu'il avait sentit la chaleur de son corps ? Mais finalement, il se révéla que c'était une ancienne petite amie au jeune homme, et la Norvégienne fut soulagée. Curtis lui déclara finalement qu'elle pouvait y aller et qu'elle devait faire attention à ses mains, puis le cadet attrapa la main de la demoiselle avant de la tirer dans la cuisine pour lui montrer sa fameuse pizza. Solveig fit donc attention au cadet des Langford comme son ami le lui avait conseillé, mais il se révéla que c'était un bon cuisinier en effet, et la demoiselle en profita donc pour apprendre quelques trucs qui lui serviraient certainement à nouveau. Finalement, si l'on exceptait les tentatives pitoyables de drague et le fait que ce soit un anti-mutant, il avait l'air plutôt aimable et de bon goût. Toutefois, la Norvégienne n'avait toujours pas digéré le coup de la « salope » de mutante, et elle sentait encore que Jayson avait perdu un échelon dans son estime, bien que cela permettait à la demoiselle de mieux comprendre pourquoi Curtis ne s'entendait pas avec eux, si toute la famille était de ce type, ça promettait. Après une pizza de terminée et une dizaine de tentatives de drague avortée, les trois adultes se retrouvèrent finalement attablés autour d'une pizza qui se révéla très bonne en effet, et la jeune femme présenta ses félicitations à Jayson en essayant de paraître le plus aimable possible. La conversation se lia alors, Solveig nota qu'en effet, elle n'avait aucun point commun avec cet homme qui semblait vivre uniquement pour draguer les femmes et coucher avec le plus possible, puis lorsqu'elle constata que le cadet de Curtis semblait tout particulièrement affectionner le fait de se sentir supérieur à son aîné, une idée lui vint à l'esprit. Généralement le meilleur moyen de briser l'ego d'un homme c'était de pouvoir en profiter pour donner à quelqu'un qu'il veut dominer, ce que lui voudrait, et avec un léger sourire qu'elle camoufla assez aisément, Solveig posa ses yeux bleus sur Curtis alors qu'un blanc se plaçait dans la conversation, puis elle s'adressa à lui d'un ton amical qui tranchait étrangement avec celui qu'elle réservait au plus jeune des Langford.

     ▬ D'ailleurs Curtis, maintenant que j'y pense, c'est un lit deux places dans la chambre d'ami, ça ne serait pas gênant que tu dormes avec moi, j'ai confiance en toi sur ce point. Elle sourit légèrement, faisant clairement comprendre que contrairement à Jayson, elle ne serait pas dérangée de devoir dormir dans le même lit que Curtis. Et puis comme ça on pourra au moins parler des projets que tu avais pour tes vacances, ce sera plus simple et au moins ça laissera le salon propre et dégagé. Qu'en penses-tu ? »

     Elle espéra simplement que son ami allait comprendre pour quelle raison elle lui proposait ça et qu'il ne s'étoufferait pas avec une olive, ce serait le pompon, au pire elle était formée au bouche à bouche et au massage cardiaque, ça ne serait pas si grave que ça, mais dans la mesure du possible, la jeune femme préférait l'éviter. Après la réponse de Curtis alors que Jayson affichait une expression d'incompréhension, la Norvégienne orienta la conversation sur les charmes de l'Italie, puis ils terminèrent le repas peu de temps après. La demoiselle aida à débarrasser la table comme à son habitude, puis elle en profita ensuite pour caresser un peu Vianney qui devait tout de même être un peu perdu dans ce changement brutal de lieu de vie, à moins qu'il ne soit tellement habitué que ça ne le gênait plus du tout. Elle en profita ensuite pour faire un tour dans la ruelle, proposant à Curtis de l'accompagner, ce ne fut pas très long car il semblait y avoir un petit vent froid qui se levait chaque fois qu'ils mettaient le nez dehors. Oh, cela ne gênait absolument pas la brune qui était on ne peut plus habituée à ce genre de climat, en Norvège en été il faisait à peu près aussi chaud qu'ici à ce moment, sans compter que son pouvoir lui conférait une immunité au petits vents de ce genre, ils parvenaient à peine à diminuer sa température corporelle. Soudain, la belle pensa à ça, elle savait que son ami professeur était au courant de son statut de mutante évidemment, mais elle n'avait jamais parlé de son don, et il trouverait peut-être étrange qu'elle dégage autant de chaleur, la Norvégienne se mit donc en tête de lui en parler lorsqu'ils seraient tranquilles tout le deux. Après tout il avait fait preuve de confiance à son égard non ? La soirée était déjà bien avancée lorsqu'ils rentrèrent, la jeune femme en profita pour s'installer un peu dans le salon, supporta encore les quelques tentatives de séduction qui frôlaient le ridicule, de la part de Jayson, puis lassée de ce manège, elle se redressa finalement aux environs des 22h00 pour offrir un sourire contrit au propriétaire de lieux.

     ▬ Je suis un peu fatiguée avec le voyage, je n'ai pas trop l'habitude de tellement de changements en une journée, je vais aller me coucher tôt ce soir je crois. Merci encore de votre accueil, bonne nuitée. »

     Elle lui offrit un sourire totalement faux que Curtis devait certainement reconnaître comme étant celui qu'elle réservait aux gens qui l'importunaient, puis elle se retira dans la chambre d'amis pour en profiter pour ranger les quelques autres affaires qu'elle avait laissé traîner. Finalement, Curtis aussi monta peu de temps après, et la jeune femme lui proposa de déménager les affaires qu'il avait installées dans la chambre de son cadet, ici, pour qu'il puisse s'en servir sans devoir toujours parler à Jayson. Ils prirent un petit moment à tout déplacer, puis lorsque ce fut bon, Solveig se laissa tomber avec légèreté sur le lit pour constater que c'était un bon sommier, puis assise au bord du lit, elle leva les yeux vers Curtis avant de reprendre la parole d'un ton calme, un léger sourire flottant sur les lèvres.

     ▬ J'espère que je ne t'ai pas choqué en te proposant de dormir ici, mais Jayson m'agaçait, on dirait qu'il te considère comme une personne incapable de pouvoir séduire une femme ! J'ai voulu lui montrer le contraire. Elle marqua une pause. J'ose espérer que ça ne te dérange pas, sinon je peux toujours aller dormir sur le sofa. »

     Elle lui sourit légèrement, après tout ils ne se connaissaient pas vraiment plus que ça, entre amis ou collègues de Genesys mais sans plus. La demoiselle baissa les yeux vers la valise qu'elle avait glissé sous le lit puis se pencha pour attraper un livre qu'elle avait emprunté pour le voyage à la bibliothèque d'Achaea, à Svetlana justement. Une pièce de théâtre « Hamlet », elle lui rappelait tellement de souvenirs. La jeune femme soupira doucement, posant l'ouvrage sur l'oreiller, puis elle croisa les jambes avant de relever la tête vers Curtis puis reprendre la parole d'un ton un peu différent de celui qu'elle utilisait habituellement.

     ▬ D'ailleurs je dois te montrer quelque chose. Tu m'as toujours fais confiance sur ce point, et je t'ai toujours considéré comme quelqu'un de confiance, alors je pense que le moment est venu. »

     Elle leva doucement sa main devant elle, paume vers le haut histoire que Curtis puisse la voir, puis elle se concentra quelques instants avant de faire naitre une petite flamme au creux de sa main. Solveig ne lui laissa pas le temps de grossir, elle referma sa main pour étouffer la flamme avant de sourire à son ami qui lui faisait face. Elle n'avait pas voulu en parler à voix haute dans la demeure d'un anti-mutant, mais la Norvégienne voulait être entièrement sincère avec son ami. Après tout, c'était la moindre des choses !

SIGNATURE
Revenir en haut Aller en bas
http://liberty-high.forumactif.fr/
۞ Membre de l'Opération Genesys ۞

Curtis Langford

Curtis Langford
۞ Membre de l'Opération Genesys ۞

◊ Nombre de Messages : 124
◊ Nombre de Messages RP : 30
◊ Age : 34
◊ Informations : _
Fiche de Curtis Langford
Sujets & Relations

◊ Age du Personnage : 33
◊ Pouvoirs / Armes : Clairsentance & Omnilinguisme


Informations

» Métier
: Professeur d'archéologie

» Statut RP
: Ouvert

» Particularités
:

La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis Vide
MessageSujet: Re: La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis EmptyMer 12 Jan - 1:02

Curtis regarda la jeune femme s’éloigner avec son petit frère, comme s’il venait de vendre sa fille à une maison de geisha. Il avait encore une envie de taper dans le mur, mais il se retint par expérience. Il soupira. Il ne faisait que ça depuis qu’il avait retrouvé son frère.

_La semaine va être longue souffla-t-il pour lui-même.

Il prit un petit moment avant de rejoindre les deux autres. Il arriva ans un bruit et observa Jayson, exaspéré. Il ne ratait jamais une occasion de poser la main sur Solveig et celle-ci de s’éloigner avec un grand art. On voyait bien qu’elle avait l’habitude des hommes trop entreprenant. S’il ne la connaissait pas plus que cela, il n’aurait jamais pu remarquer la comédie avec laquelle elle faisait marcher son frère. Curtis eut l’occasion, de nombreuses même, d’apercevoir un réel et sincère sourire sur le charmant visage de la jeune fille. Là, c’était faux, avec un très léger pincement, un sourire commercial. Il avait de la peine. La pauvre, supporter son frère comme ça. Il retira enfin sa veste en cuir et l’accrocha dans l’entrée. Il garda son sweat rouge qui se mariait parfaitement avec son jean un peu large. Il entra dans la cuisine et piqua quelques olives pour calmer une faim imminente.

_Tu vas la laisser tranquille sérieux, finit-il par grogner.
_Et alors ? C’est juste ton AMIE ! Tu serais pas un peu jaloux ?!
_Oh trop ! Je suis jaloux du manque de respect avec laquelle tu la traites, répliqua Curtis avec ironie.
_T’es chiant ! A peine t’arrive, tu fais que des reproches !
_Bah écoute, mais fait pa regretter d’être venu non plus. Jusqu’à maintenant, je suis le seul à faire des efforts.

Jayson le poussa hors de la cuisine en l’injuriant. Il ne le disait pas méchamment, mais montrait qu’il était vexé par ce qu’il disait. Quand on avait pas l’habitude de les voir ensemble, il pourrait y avoir une certaine tension dans l’air, et encore une légère. On sentait bien que c’était de simples disputes fraternelles. Ils étaient comme leur père, ils haussaient souvent la voix et disait les choses crument, mais ça passait. Ils n’étaient pas rancuniers. La preuve, ils se mirent à rire une fois à table. La pizza était délicieuse ce qui donna des forces à la patience de Curtis et avait l’air de plaire à tout le monde. C’était une pizza traditionnelle à la pâte fine et craquante. Il avait mélangé les saveurs à la perfection et bien choisit ses ingrédients. Par contre, il ne fit pas comme son frère et prit la part à pleine mains pour la déguster, alors que Jayson se battait avec ses couverts. Il ne ressentit malgré tout pas le manque des pizzas américaines, celles qu’on roulaient et qu’on dévorait. Elle n’était pas non plus meilleures, mais différente, incomparable.

La discussion tourna vite sur les conquêtes de Jayson, pas toutes réussies. Il avait de ses histoires qui fit bien rire Curtis. Heureusement, le benjamin ne se relança pas sur le sujet tendu des mutants. Le repas fut alors agréable, si seulement il se vantait un peu moins d’être un tombeur. Curtis se reprit une part de pizza sans se faire prier et complimenta Jayson. Ce dernier ne manqua pas de lui dire une boutade sur le fait que son frère cuisinait mal, alors il fut normal qu’il appréciait. Il fit aussi remarqué à Solveig que c’était sûrement pour ça qu’elle n’avait pas encore mit un pied chez son aîné. (Il sut cette information quand il posa quelques questions sur leur relation). Ainsi, il se montra encore insolant en montrant sa supériorité. Curtis ne dit rien, revendiquant qu’l n’était pas encore mort de ses petits plats ratés et que la jeune femme veillait à ce qu’il mange de très bonne chose.

Solveig se mit à dire une chose qui réussit encore à mettre Curtis dans le pétrin. Un lit deux places, elle et lui dans la même salle pour une nuit était déjà difficile à imaginer, alors dans sur le même matelas, dans une tenue pudique, une forte proximité. Jayson s’était arrêté de mangé alors que Curtis vidait la bouteille d’huile pimenté sur sa part de pizza. Il ne dit rien. Sur le moment, il ne vit pas le message, mais même après, il resta totalement coi. Il hocha bêtement la tête pour dire oui, aussi naturellement qu’il puisse le faire. Il avait l’air d’un légume. Il amena la part à sa bouche, imaginant encore Solveig dormir près d’elle. Il risquait de la regarder toute la nuit. L’huile perlait sur ses doigts sans pour autant qu’il en soit conscient. Il s’en rendit compte lorsque qu’il avala une bouchée. Il se mit à tousser, le piment qui lui tiraillait la langue et irritait sa gorge. Il tapa fort contre sa poitrine, essayant de faire passer la brûlure superficielle qu’amenait tant d’épice. Jayson lui servit un verre, mais toujours avec une grande déception dans le regard. Il essayait de se consoler en se disant qu’elle préférait dormir avec son frère car elle le prenait pour un asexuel, incapable d’abuser de sa beauté. La jeune femme sut le refroidir en beauté, mais malheureusement pas pour longtemps.

_Oui, ce sera mieux, arriva enfin à dire Curtis.

Il se précipita pour débraser la table et tenter de reprendre un peu de dignité. Enfin, il tenta, vu que Solveig l’y aidait. Vianney attendait sa sortie avec impatience. Jayson lui avait donné la croute de la pizza à grignoter. Le chien se régala avant de partir à nouveau en expédition.

_T’as de quoi le faire manger ? Sinon je peux lui donner quoi ? … il s’appelle comment déjà ? Maelys ?!

Curtis se braqua alors qu’il cherchait la laisse de Vianney. L comptait ne fumer qu’une cigarette, mais finalement, il mit le paquet entier dans sa poche.

_Jayson, tais toi … Si tu veux pas que je m’énerve pour de bon.

A ces mots, le plus jeune n’eut pas envie de ricaner. Il remarqua aussi que c’était relativement d’une petitesse d’esprit. Curtis attacha son chien et sortit dehors. A son bon étonnement Solveig le suivit. Il lui fit un petit sourire morose et s’alluma une cigarette.

_J’ai oublié de te remercier à l’aéroport. Merci… Puis pour le coup de la chambre. Il l’a mal prit, crois moi. Il aurait pas sortit une telle connerie. La meilleure défense est encore l’attaque comme on dit.

Il continua de marcher, gardant un œil sur son chien. Il ne fit pas attention à la tenue légère de la norvégienne, trop perdu dans sa colère. Vianney marquait son territoire dans un paysage fort agréable. Son frère devait être tranquille. C’était si calme et de plus agréable à regarder. Il finit par s’arrêter.

_Maelys, c’est le nom de mon ex-fiancée… lui confia-t-il subitement en posant un doigts sur sa bouche pulpeuse.

Il la savait assez gentil et perspicace pour qu’elle comprenne que ce geste signifiait : « aucune question ». C’était encore un sujet sensible chez lui, surtout depuis qu’il avait vu la dédicace qu’elle lui avait faite dans son livre. Il continua la douce balade. Mais il n’osa aller trop loin, il commençait à avoir froid et il en était déjà à deux cigarettes. Il fumait, mais pas forcément beaucoup, bien qu’il pensait que lors de son séjour en Italie, il allait doubler sa consommation. Il rentra dans la maison. Il avait un bon sens de l’orientation et ne dut que regarder à deux fois pour trouver tout les détours qu’ils avaient fait. Puis, ils n’étaient pas aller trop loin. Il rentra et remit debout la cage du chien qui lui servirait de niche pour dormir. Jayson en avait profiter pour tenter d’envahir encore la forteresse qu’avait battit Solveig autour d’elle. Il n’avait qu’une envie, lui balancer quelque chose, mais malheureusement il n’y avait rien près de lui. Il se fit tout petit mais ne manquait jamais de surveiller que son frère n’aille pas trop loin dans ses gestes ou ses dire. Quoi qu’il aurait bien aimé que la jeune femme le rembarre sèchement pour qu’il comprenne. Forcement, venant de lui cela n’avait aucun effet. Il ne comprenait vraiment pas pourquoi son frère réagissait ainsi, aussi lourdement et bêtement.

Il profita que son ami soit vite allé se couche pour parler brièvement avec Jayson. Il lui demanda à nouveau de se calmer avec ses ardeurs et d’être plus respectueux envers Solveig. Il monta dans la chambre à son tour. Il resta un long moment dans le couloir à faire les cents pas. Il n’osait simplement pas. Après trois bonnes minutes à admirer la porte close, il toqua et pénétra dans la pièce quand on l’y invita. Il sourit et apprécia, très rapidement, la jolie vu que la jeune femme lui offrait, accroupit devant une valise. Il sursauta légèrement quand elle se retourna et chercha au plus vite ses yeux pour ne pas y décoller les siens. Elle lui proposa avec toujours cette naturel douceur de déménager ses affaires. Il hocha la tête et ramena sa valise, la trainant jusqu’à la chambre d’ami. Il la casa dans un coin de la pièce et observa la jeune femme qui testait le lit. Il remarqua de suite qu’il ne grinçait pas. Il se damna d’avoir eu cette pensée.

_T’as bien fait, mais tu m’as quand même choqué. Je m’y attendais pas du tout, surtout que j’ai pas compris tout de suite, c’est qu’une fois que j’ai vu la tête de mon petit frère. Après, si t’étais vraiment moche, ça m’aurait pas du tout gêné, mais t’es pas non plus un homme… Je sais pas si je vais réussir à me tenir ! Lui confia-t-il pour rire, ou pas.

Il eut un rire de gorge et lança un pantalon en coton vert kaki avec un débardeur noir. Son pyjama. Puis alors qu’il cherchait sa trousse de toilette dans une valise parfaitement rangée, mais secoué pendant le transport, la jeune femme attira à nouveau son attention. Il se redressa et la regarda en ouvrant bien ses oreilles, puis écarquilla les yeux. Il approcha un peu plus son visage en plissant les yeux et Solveig referma légèrement sa main. La femme qui dansait dans le creux de sa main, venait de s’évanouir. Il resta un moment silencieux.

_Eh bah … Je suis épatée, un petit bout de femme comme toi avoir un tel…. Don. C’est impressionnant. Et je suis touché que tu me fasses confiance…

Il passa une main sur sa tête et l’approcha doucement de lui pour embrasser son front. Encore une fois, cette marque d’affection n’était pas calculé, juste instinctive. Il ne s’était pas contrôlé, comme dans l’avion pour la remercier des petits gâteaux. De toutes les façons, ils allaient dormir ensemble, ce n’était rien à côté. Il sortit de la chambre pour aller se changer dans la salle de bain et faire sa petite toilette. Il revint vêtu de son marcel collant et de ce pantalon en coton épais, vert kaki avec une petite ficelle autour de la taille. Il était un peu dépité, repensant au pouvoir de Solveig lorsqu’il se brossait les dents. Même en tant que mutante, elle avait tout pour l’écraser. Heureusement pour lui, la jeune femme avait déjà choisi son côté. Il ne se voyait pas tout les deux débattre de qui irait où. Ce serait si génant, créant un plus fort malaise. Curtis tentait d’avoir l’air confiant et fort, mais ce n’était pas du tout le cas. Il lui arrivait peu souvent de s’allonger auprès d’une fille juste comme ça depuis qu’il avait quitté l’université. Il se glissa sous les draps qui étaient bizarrement brûlant. Il leva un sourcil sceptique avant de poser des yeux bleus pleins d’interrogation sur la norvégienne. Ce n’était pas elle quand même ?!

Une fois allongé, le jeune homme sentit son cœur battre moins vite et enfin il put se détendre. Il ne prit pas son livre, comme on aurait pu le croire. Son frère lui avait trop fait remarqué à quel point son ex pouvait encore lui manquer. Il est vrai qu’il avait acheter le chien sur un coup de tête pour calmer sa peine de cœur. Soit, pas de Maelys pour ce soir, juste son smartphone pour lire ses mails et un gros paquet de dragibus. Il se l’était posé sur le ventre et pianotait sur son téléphone, les lunettes sur le nez comme toujours. Il n’y avait rien, enfin rien d’urgent. Il reposa le téléphone sur la table de chevet. Il proposa des bonbons à la jeune femme et s’allongea sur le côté.

_Tu sais, pour mon frère. Laisse le me rabaisser comme ça, il en a besoin. Ca a toujours été comme ça. Je te ferai dire en plus que je suis incapable de séduire une fille, mais bon c’est sûrement parce que j’en ai pas plus envie que ça. Donc forcément, lui qui claque des doigts et fait qui il veut, il ne voit qu’une opportunité de se voir supérieur à moi… Tu sais, il se rend pas compte de la chance qu’il a. Il est le petit dernier et fait le même travaille que mon père. C’est sa fierté. Moi, bof, je suis juste le bon fils qui travaille bien, mais qui a préféré une voix qui le dépasse : l’intellectuel… Lui pense voir dans l’avenir et moi je cherche à aller toujours plus en arrière. Mais malgré tout, ma mère m’adore et me préfère largement. Car j’ai jamais mit mes parents dans des situations humiliantes. Jayson est une tête brûlée… Et ça, il a jamais pu l’accepter. Même si dans le fond, je ne sais pas pourquoi ma mère me chouchoute autant. Sincèrement, je crois qu’elle le sait… Enfin, elle sait ce que je suis et elle connait la mentalité de notre père. Enfin je sais pas pourquoi je te dis ça. Car peut-être que pour une fois j’ai pas de livre et de travail pour m’évader et qu’en plus je suis en présence de quelqu’un avec qui j’arrive à me confier.

Il s’étira et regarda l’heure. Il lui informa que demain il se renseignerait demain pour savoir les endroits qu’ils iraient visiter. Il posa ses lunettes et retira sa montre qu’il posa sur la petite table et s’endormit presque aussi sec. Il aurait bien aimé regardé le jeune femme du coin de l’œil, mais il avait une forte envie de dormir.

Le lendemain, il sortit des draps. La jeune femme dormait encore. Il fut réveillé par les pattes de son chien qui grattait à la porte. Il s’extirpa en douceur pour ne pas la sortir de son sommeil et resta juste quelques instant à admirer un si doux visage dans les bras de Morphée. Il se rendit dans la cuisine et s’étonna de voir son frère levé de bonne heure. Il était déjà habillé et devant son ordinateur, avec un bol de café, le tout branché dans la cuisine. Il vérifiait le cours de la bourse et voyait les actions qu’il pouvait vendre. Il tentait de prévoir ce qu’il allait hurler et marchander toute la journée. Curtis le salua sommairement et se versa une tasse de pur arabica. Il s’assit en face de son frère qui ne l’avait pas lâché des yeux depuis son arrivée. Curtis finit par soupirer.

_T’as même pas couché avec elle ! J’ai rien entendu …
_Et alors ? Tu m’expliques le problème ? Marmonna Curtis en mâchant une tranche de pain beurré.
_Non mais je sais pas moi ! Même pas un truc ? Je trouve que c’est dingue quoi d’avoir une si belle fille dans son lit et de pas en profiter un tout petit peu quoi ! C’est comme d’avoir un super gâteau là et que t’en goute même pas une part. Ca me dépasse…
_On est différent c’est tout.
_Faudrait que tu t’y mettes quand même… Elle est humaine ?
_Mais qu’est-ce que ça peut te faire ? S’énerva Curtis.
_T’es vieux, les parents attendent des petits enfants. Vous vous entendez super bien, elle est belle, intelligente… La femme parfaite ! Et elle te plait, je le vois dans tes yeux. Donc si c’est pas une mutante, faut que tu la serre ! Je sais pas comment tu fais n’empêche ! Grogna Jayson. Tu fais pas un seul effort, t’es pas super sexy, t’ignores les meufs et les pires beauté te tombent dessus. Regarde ton ex, elle était comme elle, super jolie, intelligente, drôle, grande gueule, une vraie femme ! Mais il a fallut que ce soit une putain de mutante ! Elle aurait pu te le dire d’avance quoi ! T’imagine si tu lui avais fait un gamin ?!
_Sincèrement arrête … Je t’ai déjà dit de pas parler d’elle. Certes c’est une mutante, mais que je le sache avant ou après, je l’aurais aimé, y’a rien à faire. Faut que tu comprennes que l’amour, ca passe au dessus de ça. Pour ça que t’es toujours seul en passant. Alors arrête de dire des conneries, parle pas d’elle comme ça. C’est pas un monstre…
_Pourquoi tu la défend encore comme ça merde !!! Tu l’aimes encore ou quoi ?!
_Non ! Ou peut-être, ca te regarde pas ! Gueula Curtis à son tour.
_Mais elle t’as jeté comme une merde ! Et qui te dis qu’elle t’es pas tombé dans les bras car t’étais un crétin d’humain qui aurait pu lui servir de couverture hein ?! Elle se serait vendue à n’importe quel homme comme toi pour sa survie !!!

Curtis bondit de son siège et attrapa Jayson par le col, le plaquant violemment contre le garde mangé. Le corps du jeune homme fit presque trembler les murs. Il donna un coup de poing à son frère pour qu’il le lâche, mais Curtis le maintenant contre la porte et ne cessait de le taper contre. Jayson tira sur les vêtements de son aîné, essayant de se dégager, il réussit simplement à déchirer son marcel.

_Retire ce que tu as dis !!! Hurla Curtis.
_Accepte ce que je dis ! C’est la simple vérité ! Assume Curtis…

Curtis soufflait comme un buffle et écrasait son avant bras sur la gorge de son frère. Il ne pouvait pas avancer de telle chose, car c’était de sa faute s’il était partit. Oui, c’était de sa faute et il s’en voulait.

SIGNATURE
Revenir en haut Aller en bas
۞ Seconde de l'Opération Genesys ۞

Sólveig K. Bjørn

Sólveig K. Bjørn
۞ Seconde de l'Opération Genesys ۞

◊ Nombre de Messages : 682
◊ Nombre de Messages RP : 73
◊ Age : 35
◊ Informations :
◊ Age du Personnage : 30 Ans
◊ Pouvoirs / Armes : Pyrurgie et Pyrokinésie / Une Bombe au Poivre


Informations

» Métier
: Avocate dans le cabinet Balch & Bingham, LLP

» Statut RP
: Fermé

» Particularités
:

La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis Vide
MessageSujet: Re: La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis EmptyMer 12 Jan - 15:06

     Curtis avait confié à la jeune femme qu'il avait été assez étonné de sa proposition, et qu'il n'avait pas tout de suite cerné ce qu'elle voulait dire, puis il déclara que si elle avait été vraiment moche ou un homme, ça aurait été plus aisé et qu'il n'était pas sûr de pouvoir tenir. Solveig laissa éclater un rire franc et cristallin en entendant ça, qu'est-ce qu'il pouvait dire comme bêtises décidément ! Le jeune homme montra finalement son étonnement devant le don qu'elle lui révéla avant de se déclarer épaté, et touché de la confiance qu'elle avait pour lui, puis il lui déposa une nouvelle bise sur le front avant de sortir de la chambre avec ses affaires. La demoiselle en profita pour se changer rapidement, heureusement elle opta toujours pour des chemises de nuit assez basique, pas le truc bariolé de dentelles qui servait plus à donner un semblant d'habit qu'à servir réellement à quelque chose. La jeune femme passa donc sa chemise de nuit faite de bretelles assez larges et d'un décolleté tout ce qu'il y a de plus normal, descendant jusqu'à mi-cuisse sans pour autant être moulante, une chemise qui convenait aussi bien à une gamine de 12 ans qu'à une femme qui ne tenait pas à trop dévoiler en somme. Solveig attrapa rapidement son livre avant de le poser sur la table de nuit, elle éteignit le plafonnier après avoir allumé les lampes de chevet, puisse glissa sous les draps pour les réchauffer naturellement avec sa chaleur corporelle largement au-dessus de la moyenne. Curtis revint alors, affublé de son pyjama, puis il se glissa sous les draps avant de décrocher un regard plein de surprise à la jeune femme qui lui décrocha un sourire amical avant de répondre.

     ▬ Bouillotte humaine, économie de chauffage, c'est écologique ! »

     C'est certain qu'avec son don elle faisait ses économies de chauffage, au moins les autres n'avaient pas à râler qu'elle avait les pieds froids, même si Solveig ne dormait pas particulièrement souvent avec d'autres personnes. Dernièrement elle avait dormit dans le même lit qu'une amie lorsqu'elle avait été passer une soirée chez elle, et cette amie savait qu'elle était mutante puisqu'elle même en était une, elles avaient donc profité comme il se doit de la chaleur diffusée par le corps de l'avocate; La Norvégienne était loin d'être gênée par la situation, Curtis était un ami, elle n'avait pas de gêne à dormir avec lui, c'était comme de dormir avec son amie en réalité, son coté encore un peu naïf lui permettait au moins de garder une certaine candeur de ce coté. Le professeur tira son téléphone de sa poche pour pianoter dessus avec ses lunettes sur le nez pendant que la demoiselle lisait quelques passages de Hamlet qu'elle tenait à la main, repensant en même temps à la révélation du beau brun au sujet de son ex petite amie. Elle avait noté le nom de l'auteur du livre qu'il lisait en le rangeant dans l'avion alors qu'il s'était endormit, c'était elle, et la décidasse qui y figurait confirmait ce qu'il lui avait révélé. La Genesys comprenait ça, après tout n'avait-elle pas elle-même l'habitude de ressentir un grand vide dans son cœur chaque fois qu'elle pensait à Laërte ? La brune ne se lassait pas de lire ce prénom alors que Curtis proposa des dragibus à la demoiselle : son pécher mignon.

     Elle accepta avec un sourire alors qu'il s'allongeait sur le coté pour lui déclara que c'était une habitude que son frère le rabaisse et qu'elle devait le laisser faire, ce qui étonna assez la demoiselle. Il lui lâcha aussi être incapable de séduire une fille et que c'était peut-être parce qu'il n'en avait pas envie, mais que Jayson séduisait qui il voulait quand il voulait. Et bien les femmes Italiennes ne devaient pas être compliquées alors ! Curtis exprima aussi la chance du jeune homme d'être le petit dernier et d'avoir le même travail que son père alors que lui-même n'était rien de plus que l'intellectuel de la famille. Elle sourit d'un air amusé lorsque Curtis avoua que sa mère le préférait tout de même et qu'il n'avait jamais mit ses parents dans une situation précaire contrairement à son cadet, ce qui était aisément imaginable. Lorsque Curtis exprima sa pensée au sujet de la connaissance de sa mère sur sa nature, elle hocha légèrement la tête avant d'entendre le jeune homme lui dire qu'il ne savait pas pourquoi il disait ça, et exprima quelques idées qui plurent assez à la Norvégienne. Elle sourit doucement en terminant le dragibus qu'elle avait en bouche, puis répondit d'un ton calme et qui lui était naturel.

     ▬ Je pense que c'est possible pour ta maman, une mère sent ce genre de chose, elle t'as porté 9 mois dans son ventre, elle te connait par cœur, je crois que c'est presque sûr. Elle fit une pause. Et puis tu sais, Jayson et toi, c'est un peu comme.... un gâteau à la pistache et un au chocolat, il y a beaucoup de monde qui aime le second, le premier est différent, mais lorsqu'on sait ce que c'est, un met raffiné, on est encore plus séduit par son goût. »

     En gros, elle comparait Curtis à un gâteau à la pistache, qu'il était plus raffiné et intéressant que son frère et que les personnes qui l'appréciait, elles l'appréciaient à sa juste valeur. Autant se servir de la chose préféré de Curtis pour imager : la nourriture. Finalement, le jeune homme regarda l'heure et informa la jeune femme qu'il se renseignerait le lendemain pour savoir quel endroits ils pourraient visiter, puis il se retourna et sombra dans le sommeil après avoir ôté ses lunettes. La Norvégienne lut encore un peu, puis décida de se coucher après quelques dizaines de minutes, elle posa donc son ouvrage et éteignit sa lampe avant de s'endormir sans soucis au bout de quelques secondes. Le lendemain, la jeune femme sentit le matelas bouger légèrement dans son demi-sommeil, mais lorsqu'elle était en vacances, l'avocate en profitait généralement pour ne pas déclencher de réveil et se laisser sortir seule du sommeil. Un bruit de fond de pattes de grattent quelque chose puis une porte qui s'ouvre et se referme, puis le silence. La Norvégienne lâcha un soupire de bonheur avant de s'étendre un peu plus dans le lit histoire de permettre à ses membres de s'étirer plus en avant, elle leva un instant la tête, constatant qu'elle était bien seule, puis la laissa retomber sur le coussin en plume. Heureusement qu'il n'y en avait pas qui dépassait, une plume dans la joue c'est plutôt moyen, surtout dès le matin, elle avait déjà testé. Solveig ne sait pas combien de temps cela prit, mais après un petit moment, elle entendit soudain un bruit étrange dans la maison, comme un bruit de lutte, et elle mit quelques secondes à comprendre qu'elle n'était pas dans son appartement mais en Italie et que ce n'était pas un cambrioleur qui venait d'entrer. Quoi alors ?

     La demoiselle repoussa aussitôt les draps, puis elle se précipita vers la porte pour l'ouvrir et tendre l'oreille avant d'entendre très nettement un bruit de lutte et des éclats de voix, Curtis et Jayson ? Qu'est-ce qu'ils faisaient ?! En chemise de nuit, la Genesys ne se fit pas prier, elle traversa le couloir pieds nus puis déboula dans la cuisine pour poser ses yeux bleus sur les deux garçons qui se tenaient au collet comme s'ils comptaient s'étriper littéralement. Solveig les regarda avec des grands yeux, ne comprenant pas trop ce qu'il venait de se passer, certainement qu'elle avait raté un épisode, mais sa réaction fut instantanée, elle agita les bras pour attirer leur attention avant de leur hurler dessus.

     ▬ Mais arrêtez ! Vous êtes fous, vous allez vous blesser ! »

     Zéro réaction, elle aurait peut-être du faire tomber la chemise de nuit ça aurait au moins eut le mérite de les arrêter, quoique ce n'était pas tellement sûr. Mais Solveig avait d'autres idées en tête que de se trimballer à poils devant eux, elle avança donc vers l'évier (au moins ils avaient été futés en se battant dans la cuisine), puis elle attrapa le récipient à salade qui s'y trouvait avant de le remplir d'eau, puis elle attrapa le tout pour le balancer sur les garçons sans plus de ménagement. L'eau était volontairement glaciale, même si elle avait sentit sa peau protester au contact de l'eau froide, ça valait la peine ! La réaction fut instantanée, les deux frères se séparèrent, et elle les regarda avec des grands yeux sans trop comprendre ce qu'il se passait, puis elle constata qu'elle s'était elle-même bien mouillée en envoyant de l'eau sur eux. La jeune femme leva à nouveau les yeux avant de prendre la parole d'un ton plus calme, mais toujours aussi surprit.

     ▬ Mais ça ne va pas ?! Qu'est-ce qui vous a pris ? J'espère au moins que vous n'êtes pas blessés. Elle regarda le sol complètement trempé. Désolée Jayson, je vais nettoyer ça, mais bon, je ne voyais pas trop quoi faire d'autre. »

     Elle reposa le contenant dans l'évier avant de les regarder rapidement puis de constater qu'elle était toujours en chemise de nuit, définitivement, heureusement qu'elle avait opté pour la soft. La Norvégienne demanda au jeune homme, le propriétaire des lieux, où était sa serpillère, puis elle essora rapidement le sol après avoir conseillé à Curtis d'aller prendre une bonne douche pour se rafraichir les idées, puis le temps qu'elle nettoie le bazar, sa chemise avait déjà séché grâce à la chaleur de son corps. Finalement, après un petit moment, elle rangea rapidement les affaires avant de retourner dans la chambre d'amis pour préparer ses habits du genre, attrapant une jupe simple, plissée et descendant jusqu'à mi-cuisse, puis un haut plus travaillé au niveau des couleurs que de la forme. Pendant son travail, elle devait se cantonner aux tailleurs de couleurs pastels, alors pendant son temps libre, elle se permettait quelques débordements. Curtis arriva finalement dans la chambre, et elle lui accorda un sourire montrant qu'elle avait déjà oublié l'incident avant d'annoncer qu'elle allait à la douche, puis elle embarqua ses affaires pour s'y rendre. Ce fut rapidement fait, bien qu'elle aimait se prélasser sous l'eau chaude en temps normal, lorsqu'elle n'était pas chez elle, c'était différent. Après quoi, elle rejoignit son ami qui était redescendu dans la cuisine, salua les deux hommes l'air de rien, puis opta pour un café sans manger. Il était alors déjà 9h30 passée, et Solveig proposa donc au professeur d'aller faire un tour à l'office de tourisme non loin de là pour voir ce qui pouvait être intéressant à visiter.

     D'un commun accord, ils s'y rendirent donc, la demoiselle était assez satisfaite du jour, il faisait beau sans pour autant faire extrêmement chaud, c'était plutôt surprenant pour un mois de janvier cela dit, mais après tout, on était en Italie ! Elle avait enfilé des chaussures plates comme à son habitude, et s'en félicita en voyant que les rues de Rome (comme disait Dany Brillant), étaient pavées de petits carrés où un talon pouvait aisément se coincer, se ramasser devant Curtis au milieu d'une foule d'inconnus, ça n'était pas trop de son goût. Finalement, le jeune femme et son ami arrivèrent à l'office de tourisme après avoir bavardé le long du chemin de choses diverses, puis ils poussèrent la porte de la boutique pur se renseigner un pue. Bien entendu, il y avait le Colisée, et ça de toute manière, la jeune avocate allait embêter Curtis pour qu'ils le visitent et peut-être même qu'il lui dispense quelques choses qu'il connaissait à ce sujet. Il y avait des théâtres publics dans la rue, Hamlet, Roméo et Juliette, MacBeth, des pièces magnifiques mais la brune ignorait si son ami les affectionnait, et ne désirant pas prendre le risque qu'il dise oui pour lui faire plaisir, elle ne dit rien. Il y avait de nombreux lieux antiques à visiter, des théâtres (antiques ceux-là) en ruines mais qui parlaient d'eux-même avec leur passé, en bref, tout un tas de trucs intéressants à visiter, bien que la majorité était en extérieur. Après avoir regardé pendant quelques instants, elle leva ses yeux bleus pour les planter dans les yeux de saphir de son ami avant de lui décrocher un léger sourire tout en répondant.

     ▬ Je sais que ça va avoir l'air vraiment très bateau, mais le Colisée ça te dit ? Je ne l'ai jamais visité, et puis avec un connaisseur dans tous les domaines comme toi, c'est le moment idéal non ? Ce sera ma première fois ! »

     Amis des phrases à double sens, bonjour, mais la jeune femme ne remarqua pas, elle pouvait dire des choses de ce genre avec un sourire en coin qui faisait foisonner l'imagination des autres, alors qu'en réalité, elle ne pensait rien de tordu. Après avoir obtenu l'accord du jeune homme, ils se rendirent donc vers là-bas, il y avait assez de monde dans les rues, mais les visiteurs et les touristes ne venaient pas trop dans le coin en hiver, ils étaient donc plutôt tranquilles. Une promenade matinale, quoi de mieux, sans compter que Vianney semblait particulièrement joyeux de sortir du bel appartement de Jayson. En moins de temps que s'ils avaient pris un taxi, les visiteurs arrivèrent devant le Colisée, et ils purent le visiter en compagnie d'autres groupes, de Japonais principalement qui eurent la bonne idée de s'adresser à Curtis pour lui demander des renseignements. La brune fut donc aux premières loges pour admirer le don de son ami alors qu'il conversait sans peine avec eux pendant qu'elle tentait de comprendre un tout petit bout, en vain. Finalement, la pause de midi arriva assez rapidement, et ils avaient eu le temps de visiter assez en avant le magnifique Colisée qui laissa un sourire béat sur les lèvres de la jeune femme qui avait vu des choses au-delà de ses espérances. Elle invita Curtis à manger dans un petit restaurant Italien tout à fait charmant, et opta pour un plat de pâtes puisque la pizza lui rappelait la scène d'hier avec Curtis manquant de s'étouffer avec le piment à pizza, ce n'était pas particulièrement drôle lorsqu'on y repensait.

     Ils discutèrent donc tranquillement de choses et d'autres pendant que le chien, accroché à la chaise de son maitre après que la demoiselle ait obtenu le droit de le garder dedans avec un sourire destiné au patron, s'occupait à gémir de temps en temps pour signaler sa présence comme si on pouvait l'oublier. La demoiselle en profita pour se rafraichir les mains comme elle avait l'habitude de le faire à grand renfort d'eau froide, puis elle rejoignit son ami dans le restaurant avant de régler la note pendant qu'ils ressortaient de la rue. L'après-midi fut dédiée à la visite de plusieurs lieux intéressants, des théâtres antiques qui firent briller les yeux de la jeune femme qui aurait tout donné pour pouvoir admirer une pièce dans ces lieux alors qu'ils étaient encore comme neufs. La Genesys se disait que les Italiens étaient bien des poètes dans l'âme, ils étaient décidément capable de construire des magnifiques endroits pour permettre à leurs récits et leur scènes de théâtre de montrer pleinement leurs capacités. Entre deux visites, connaissant bien l'affection de son ami pour la bonne nourriture, elle lui offrit une glace Italienne, elles étaient tout de même réputées pour ça, et acheta un petit beignet pour la pauvre Vianney qui ne cessait de humer l'air dans l'espoir de pouvoir attraper quelques bonnes odeurs. Il ne faisait pas particulièrement froid, du moins la jeune femme ne le ressentait pas du tout, elle observa plusieurs fois son ami pour essayer de vérifier que de son coté aussi ça allait bien, puis ils en profitèrent pour passer quelques heures dans un musée ouvert et gratuit aux trentenaires, est-ce que c'était un nouveau système pour amener aux rencontres ? Curtis attira le regard de pas mal d'Italienne, ce que Solveig ne se priva pas de lui faire remarquer avec un léger coup de coude et un regard en direction de ses fans : il n'avait rien à envier à son cadet définitivement !

     Un final, la fin de journée avançait doucement, elle ne savait pas si Jayson travaillait en ce moment et pour tout dire, elle s'en contrefichait assez. Alors qu'ils rentraient doucement en direction de l'appartement du jeune homme, Solveig aperçut une magnifique fontaine qui attira son attention, et suite à sa demande, ils passèrent encore un peu de temps là. La jeune femme en profita pour s'assoir sur le rebord sans trop s'approcher de l'eau toutefois vu qu'elle ne l'affectionnait pas vraiment, puis elle entreprit de détailler les statues qui figuraient au milieu de la fontaine : des magnifiques sculptures représentant des femmes aux courbes parfaites, ce qui attirait d'ailleurs pas mal de gamins et de jeunes hommes, les hommes décidément ! Après quoi, les deux amis et le chien retournèrent doucement à l'appartement, au fond d'elle-même la demoiselle espéra qu'il n'y avait pas encore la propriétaire des lieux, mais elle ne put vérifier comme sa voiture était garée au parking invisible de l'extérieur. Ils montèrent donc à l'appartement décoré avec goût et entendirent des bruits qui signifiaient clairement que quelqu'un d'autre était là. Solveig offrit un léger sourire au professeur avant de passer la tête dans la cuisine pour y jeter un œil et constater que Jayson était là. Elle le gratifia d'un bonjour avant d'annoncer qu'elle allait ranger ses affaires dans la chambre, laissant les deux frères en tête à tête pendant quelques minutes. Finalement, elle consulta rapidement son téléphone qu'elle gardait éteint pour les vacances, nota deux appels de son patron qui lui conseillaient de reprendre directement un dossier en cours à son retour des vacances, et elle pesta intérieurement pour les avoir écouté ! Finalement, après avoir passé un coup de brosse dans ses cheveux, elle rejoignit à nouveau les garçons avant de prendre la parole d'un ton calme, passant une main dans les poils de Vianney.

     ▬ Est-ce que je peux vous aider à faire quelque chose ? »

SIGNATURE
Revenir en haut Aller en bas
http://liberty-high.forumactif.fr/
۞ Membre de l'Opération Genesys ۞

Curtis Langford

Curtis Langford
۞ Membre de l'Opération Genesys ۞

◊ Nombre de Messages : 124
◊ Nombre de Messages RP : 30
◊ Age : 34
◊ Informations : _
Fiche de Curtis Langford
Sujets & Relations

◊ Age du Personnage : 33
◊ Pouvoirs / Armes : Clairsentance & Omnilinguisme


Informations

» Métier
: Professeur d'archéologie

» Statut RP
: Ouvert

» Particularités
:

La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis Vide
MessageSujet: Re: La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis EmptyVen 14 Jan - 14:23

Alors qu’il était complètement régis par de la pur colère, le professeur n’entendit pas la voix si particulière de Solveig. Lui si calme et discret en temps normal. Il travaillait trop et son frère était allé trop loin à son goût. La jeune femme eut la bonne idée de leur jeté de l’eau. Cela refroidit tout de suite l’humeur de Curtis. Il lâcha prise tout de suite et Jayson glissa le long de la porte, toussant fortement. Il essayait de récupérer l’air qui lui avait manqué. Il était tellement secoué par la brutalité méconnu de son frère qu’il n’eut pas al force de dire à la jeune femme qu’il pouvait bien nettoyer lui-même. Curtis quant à lui finit d’arracher ce qui restait de son débardeur et le roula en boule dans sa main. Il écouta la jeune femme d’un air absent et partit prendre une douche. Il avait tellement honte de son geste et surtout devant Solveig. Il n’était pas comme ça ! Qu’allait-elle penser de lui désormais ? Il espérait qu’elle saurait que c’était passer de sa part. subitement, il se mit à gémir. Maintenant que l’adrénaline était passée, sa main gauche irradiait d’une douleur à la limite du tenable. Il l’avait bien maltraité lors de la dispute avec Jayson.

Il laissa l’eau lui masser le dos, alors qu’il attendait de souffrir un peu moins. Il se doucha ensuite et jeta les lambeaux dans la poubelle. Il en trouverait sûrement un antre en chemin. Il ne fallait pas qu’il oublie. Peut-être que la jeune femme réchauffait le lit, mais il ne voulait pas dormir torse-nu. Il était angoissé à l’idée qu’elle pense à de mauvaise intention de sa part. Malgré ses petites attentions, il arriva juste vêtu d’une serviette autour de la taille dans la chambre. Solveig était là. Il se dépêcha de prendre ses affaires dans sa valise. Il avait oublié de les prendre avant, au vu des événements. Le voilà donc entrain d’exhiber un corps musclé avec finesse. Il n’avait toujours rien dit, pas un seul mot. Son regret lui bloquait la gorge. La jeune femme se prépara à son tour. Il attendit patiemment. Il était toujours simplement habillé : t-shirt noir, jean et sweat. Quand Solveig entreprit de prendre un petit déjeuner, il en profita pour sortir le chien, juste dans la rue au bas de l’immeuble et se fuma surtout une cigarette. La belle nymphe ne lui laissa pas vraiment el temps de retourner dans l’appartement. A peine dans le hall d’entrée, Solveig l’invita à la suivre. Faire une journée de visite, tout oublier. Ca ne pouvait que lui faire du bien. Jayson s’était préparer pour une matinée de travail, sans un mot, ni une remarque, restant discret.

Son frère n’habitait vraiment pas loin des parties les plus actives de Rome. C’était déjà un luxe de vivre dans la capitale. Il n’eurent donc aucun besoin d’arrêter un natif pour demander son chemin et encore moins de trouver des transports. Il y avait pas mal de place grandiose. C’était magnifique. On restait dans le temps avec les pavé ; il était rassuré de voir la jeune femme avec des chaussures plate. Cela lui éviterait une cheville froisse. L’architecture gothique et romaine entouraient des bâtisse récente, carré, plate, en verre. C’était comme partout, mais ça faisait toujours un très joli tableau. La ville restait quand même l’histoire italienne à elle-même. Il s’arrêta de temps en temps pour prendre quelques cliché avec son appareil photo. Il n’osa pas de suite volé le visage de la belle. Plus tard peut-être. Quoi qu’il avait bien dormit avec elle, il ne devrait pas se bloquer à de si futiles détails. L’office du tourisme était voyant et ils le trouvèrent rapidement. Curtis, en vrai gentleman, lui ouvrit la porte et la laissa entrer. Elle s’affaira devant des brochures dont la plus part étaient traduites en anglais. C’était à cela qu’on voyait les grandes villes touristiques. Dans le fond, Curtis s’en moquait, il lisait aussi bien toutes les langues qu’il les comprenait. Il les feuilleta avec elle et elle finit par lui proposer le Colisée. Pourquoi pas ? Ce n’était pas « bateau » comme elle l’avait dit, c’était surtout inévitable. Comme d’aller à Paris et oublier regarder le Louvre que de l’extérieur, ou la Tour Eiffel de loin. Le Colisée était la plus grande attraction de cette ville. Ils étaient à côté qui plus est. Ainsi, il ne se perdraient pas, ce qui était un gros détail vu le commencement de la journée.

Se détendre, flâner, voilà les règles pour aujourd’hui. Pour le reste, ils avaient tout le temps de fouiner et explorer la ville et ses alentours à la recherche de petits trésor. Sans parler du fait qu’il était sûr qu’il ne trouverait rien, ainsi il n’avait pas besoin de faire semblant de travailler. C’était souvent ainsi. Plus l’édifice où l’objet était officiel, moins il y avait de piste sur la trace du gêne. C’était assez logique. Alors par expérience, Curtis fouinait à des endroits plus retirés, des objets neutres, moins connus. Là, il pouvait faire le toursite comme tout le monde et partager sa passion pour l’histoire avec Solveig. Et elle le lui avait demandé avec une adorable phrase qui fit sourire Curtis. Il s’occuperait bien sûr de déflorer son innocence à propos des anecdotes concernant les monuments.

Le Colisée. Immense bâtisse qui obligeait Curtis à s’arrêter quelques bons mètres avant l’entrée pour l’admirer dans son ensemble. Il demanda à solveig de poser et il prit une belle photo en somme. Le soleil n’était pas là, mais la jeune femme était tout comme, à son humble avis. Curtis paya les entrées pour eux deux et ils marchèrent au milieu de l’immense amphithéâtre. Il ne se mêlèrent pas à un groupe pour profiter d’un guide. La jeune femme avait la chance d’avoir un compagnon qui s’y connaissait. Il l’avait déjà prit en sujet d’étude dans ses cours. Il savait tout ou presque. Or c’était la première fois qu’il y mettait les pieds. Il était déjà allé en Sicile, mais pas l’Italie. Puis alors qu’il vantait la réputation du colisée, des japonais se bousculèrent et un homme lui demanda quelques informations. Curtis entouré simplement d’inconnues et d’une amie consciente de son secret, il se laissa allé. Il répondit franchement en japonais. Quel délice d’utiliser ainsi son pouvoir.

L’homme resta complètement bouche-bée avant de laisser échapper un grande nombre de « ii desu ! » ou alors « sugee ! », montrant la joie avec laquelle il accueillit Curtis. Déjà, pour tout touristes, quel qu’il soit, il était rare de trouver des natifs parlant une base anglophone. Puis, ayant chacun sa façon de construire ses phrases, et les accents, la compréhension n’était pas parfaite. Ca avait beau être la langue la plus parlé dans le monde, il y avait toujours des zones d’ombres. Alors imaginer, une langue rare et difficile comme le japonais, parler sans une faute grammaticale, au beau milieu de l’Italie et par un américain. C’était un plaisir de retrouver une sorte de repère de son pays natal au milieu de l’Europe. On ne cacha vraiment pas sa joie. Curtis mentit en disant qu’il avait prit des cours et connut un correspondant qui vint vivre chez lui pendant une année et ainsi s’améliorer en anglais. Cela ne tenait pas réellement debout, surtout s’il devait amener des détails, mais les touristes étaient si excités. Il eut bien sûr le moment fatidique de la photo. Les nippons étaient friands de ces souvenirs et surtout quand une rencontre aussi agréable se faisait. Même si Solveig n’avait fait que sourire et était restée en retrait, ils lui demandèrent de s’approcher. Curtis passa un bras autour des fines épaules de la jeune femme et se mêla au groupe de touriste d’outre mer. Il en profita pour demander si l’un deux pouvait les prendre, tous ensemble avec son propre appareil. Une femme se proposa.

Ensuite, ils s’accordèrent une pause repas. Ce fut délicieux. Il y avait toutes sortes de pâtes avec toutes sortes d’accompagnement : fromage, jambon, fruits de mer, huile d‘olive, basilic, pesto, … Curtis se régala sincèrement. Vraiment, la nourriture, c’était toute sa vie dans le fond. Solveig avait eu du flaire et magnifiquement choisi. Il donna un peu de pain à Vianney qui restait tranquille à côté de la table, levant des fois le nez en se léchant les babines. L’odeur devait le rendre fou. Il passa un très bon moment. Les incidents de la matinée commençait à ne plus occuper son esprit. Il discuta un peu avec la jeune femme, lui ouvrant encore une partie de lui, de sa vie, de ce qu’il était, par ses pensées et ses avis. Il parla surtout de l’art italien, puis de ce qu’il avait vu en Sicile. Il lui confia aussi la mentalité bien différente à Rome, mais dont l’architecture et les paysages étaient proches. Il vit Solveig se rendre à la caisse pour payer. Il l’arrêta gentiment en l’attrapant par les épaules, la dirigeant vers la sortie du restaurant. Il s’adressa en italien au patron. Celui-ci, séduit par la fierté de la propagation de sa langue, et aussi simplement frémissant face aux charmes de Solveig, il ne leur compta pas les cafés. Curtis le remercia grandement et laissa un pour boire. Il sortit avec Solveig. Elle était peut-être plus aisée financièrement, mais elle n’allait pas payé ! Conquêtes, amies, famille, collègues, il n’aimait pas voir les femmes partager l’addition. Par conséquent, il évitait les restaurant trop cher. Aussi généreux qu’il était, il restait pragmatique.

Ils repartirent en balade dans des endroits moins connus et donc, moins peuplé. Des vieux théâtres… Ca sentait la vie. Si seulement il pouvait lire l’histoire des bâtiments ! C’était splendide. Il s’amusait comme un enfant. Il allait d’un coin à l’autre de la pièce et laissait discrètement ses mains se balader, ne serai-ce que pour sentir la pierre qui vibrait d’un fort passé. Il lui montra toute l’acoustique réfléchi malgré l’époque. La grande connaissance d’architecture qu’ils avaient. Puis soudain, voyant le regard pétillant et curieux de la jeune femme, il repensa à une chose. Elle avait l’air de s’y voir, là à regarder un grand classique. Il y avait ces pièces urbaines, publiques, à même les rues qui avait attiré l’œil de la belle dame. Il fit le rapprochement avec le livre qui était près d’elle la veille. Hamlet. Elle aimait tant cette pièce ? Pourquoi ne pas trouver un petit théâtre en ville qui le jouerait. Ce n’était que de tout petit détail, mais on avait vite le sens de l’observation pour des choses plus que futile quand on était amoureux. Il était sûr que ça lui ferait plaisir. Il irait voir avant de partir, ne serai-ce que pour la remercier pour ce matin. Elle les avait séparé, n’avait posé aucunes questions et avait tout fait pour lui changer les idées. Il pouvait bien faire ça pour elle.

Solveig s’arrêta encore pour manger. Cela se voyait tant dans les yeux du jeune homme qu’il avait faim par toutes ces spécialités qu’offrait ce beau pays. Elle lui offrit une glace qu’il accepta avec plaisir. Juste une glace, il se la laissait offrir et il vit bien qu’elle lui avait acheté avec amour. Il la savoura grandement alors que Vianney happait goulument ce beignet. Il n’en avait jamais mangé d’aussi bon à en voir sa queue qui frétillait gaiement. Curtis avait du mal à suivre. A cette allure, ils n’auraient plus rien à visiter pour s’occuper. Elle ne tenait pas en place. L’homme était plus contemplatif. Il aurait pu rester une heure assis dans le Colisée à dévisager le moindre détail : la construction, les ravages du temps, s’imaginer des courses de chars, des mises à mort. Ils finirent par un petit musée. A en voir les coup de coude amusées de Solveig à chaque femme qui lorgnait Curtis, on aurait cru à un meeting de célibataire. Au début, l’homme resta embarrassé, mais en joua très vite. Il chuchota à la brune qu’il était magicien : il transforme les nymphe en harpie. Il prit la fine et blanche main de la nordique et fit mine d’être un couple. Subitement les sourires dégoulinèrent en grimace et les regards taquins devinrent des dards envieux. Une fois sortit, Curtis rit de bon cœur. C’était ludique ! Il lui confia que si elles avaient son don, elles se seraient enflammer sur place.

Il était vrai qu’il n’était jamais bon de laisser une femme seule, et la faire attendre qui plus est, mais c’était pour la bonne cause. Il lui partagea le besoin de se rendre dans une boutique pour se racheter un débardeur qui constituerai son pyjama. Il lui proposa d’aller voir quelques boutiques de vêtement pour femme. L’Italie n’était pas une capitale de la mode ? Elle devait en profiter. Il se dépêcha d’acheter ce qu’il lui manquait et courut dans les rues, à la recherche d’un théâtre. Il trouva rapidement ce qu’il lui fallait. Il retrouva la jeune femme dans la rue et s’excusa du temps qu’il avait prit, trouvant comme mensonge qu’il était difficile à choisir. Ils prirent enfin l’initiative de rentrer à l’appartement de Jayson. Solveig fit un détour vers une fontaine. Finalement, elle était peut-être aussi contemplative que lui. Elle s’arrêta non pas pour profiter de sa fraîcheur, mais pour admirer le travail des sculpteurs. Il était vrai que ces femmes, bien en chair, mais débordant de grâce était joliment finies. Beaucoup de monde s’arrêtait pour les contempler et pour diverses raisons. Solveig avait l’air de faire parti de la fontaine, là, tendrement assise au bord, remettant quelques mèches en place. Il y avait un peu de vent. Il la voyait bien avec une toge et une jar, laissant l’eau couler à ses pieds. Il sortit son appareil et vola cette doucereuse image avec son appareil photo. Il jeta un œil à l’aperçut. « Woaw… » pensa-t-il simplement.

Ils gagnèrent enfin l’appartement de Jayson. Il était rentré du travail en début d’après-midi. Il tait dans le canapé, pianotant sur son ordinateur, la bourse à la télé et de la musique à fond. Il vit le chien se faufiler non loin et arracha le chargeur de l’ordinateur. Il soupira et le chien s’allongea dans sa niche, épuisé. Jayson fut avertit alors du retour des deux autres protagonistes. Il baissa le son et se rendit dans la cuisine. Solveig s’éclipsa et Curtis se sentit obligé d’alle voir son cadet. C’était l’occasion ou jamais. Il fallait mettre les choses à plats, plutôt qu’attendre en se regardant comme des chiens de faïence. Il pénétra dans le cœur du duplex et prit les devants.

_Excuse moi d’être allé aussi loin. Je ne voulais pas te faire de mal… Eh ! Tu m’écoutes ?! Finit par gueuler le plus vieux, horripiler par l’ignorance de son frère.

Jayson était occupé devant le réfrigérateur et sortit une boîte en carton. Il la posa sur la petite table mural. Un énorme gâteau aux fruits et à la crème au beurre y était conservé. Il en coupa une part et la tendit à son aîné. Curtis prit l’assiette, un peu subjugué. C’était sa façon de se faire pardonner alors ? Le professeur sourit et le prit à pleine main pour mordre dedans. Il avait du glaçage partout sur les doigts et autour de la bouche. La moitié des fruits coincés entre les deux génoises s’écrasèrent sur l’assiette.

_T’es un porc…
_Elle va finir dans ta tronche, fais attention… répliqua-t-il pour lui montrer qu’il ne lui en voulait plus.

Était-ce si flagrant qu’il avait un faible pour la nourriture ? A en voir la journée et les attentions de tout le monde, on ne cessait de l’amadouer ou de lui faire plaisir qu’avec ça. A croire qu’il passait ses journées à manger. Il se mit à réfléchir. Il mangeait toute la journée. C’était fou ! Il finit la part et attrapa son frère par le bras pour le serrer contre lui. Il n’attendait que ça, des moments pour se rapprocher de lui, il rêvait que de ça, mais à chaque fois, quelque soit le membre de sa famille, surtout Jayson et son père, gâchait tout avec leurs idées anti-mutants. C’est comme il aurait tellement souhaité le leur confié, mais, le peu de lien qu’ils avaient, il ne voulait pas les couper. Solveig arriva dans la cuisine, cassant ce moment rare et tendre entre les deux frères. Jayson plaqua sa main sur la nuque de Curtis et le secoua un peu, comme un objet dont il faisait la promotion.

_Nous aider ? Oui bien sûr ! Si tu pouvais épouser mon frère, ça m’arrangerait ! Il faut qu’il se presse et fonde une famille vu son âge, et t’es tellement parfaite … Bon certes, il a ses mauvais côtés, mais t’es gagnante, j’arrêterai de t’harceler au moins… répliqua le plus jeune.
_Arrête ça… Recommence pas, siffla Curtis entre ses dents, pire que gêné. Elle merite mieux qu’un clochard comme moi tsss…

Il le repoussa doucement et se reprit une part de gâteau. Jayson ricana. Non sincèrement, ça le gênait, car dans le fond, il aurait bien aimé d’une femme comme elle. Jamais il arriverait à se l’avouer. Ensuite, le repas. Puis, tout comme Vianney, Curtis était harassé et rejoignit vite sa couche pour récupérer de cette longue journée. Il n’oublia pas de dire à Solveig qu’elle pouvait se réveiller quand elle le souhaitait, ne comptant rien faire d’intéressant demain, ou alors quelques courses pour manger. Il s’endormit du sommeil du juste et ronronna, un ronflement léger.

Au réveil Curtis prit un petit déjeuner, et vit un mot sur la table, entre le sucre et une carafe de café. Il y avait marqué « pour Curtis ». Il déplia la fibre blanche et reconnu vite l’écriture minuscule de déstructuré de son frère.

« Eh ! Hier, tu m’as demandé le prix des taxis, c’est cher, laisse tomber. Tu vas prendre ma mini. Par contre, vas y doucement hein ! C’est pas le même prix qu’en Amérique, c’est super cher aussi ! Comme ça, tu pourras lui jouer le grand jeu avec ton théâtre à ta Solveig. Je viendrais pas finalement, mais merci d’y avoir pensé. Mangez au restaurant aussi. Je sens que je vais avoir une grosse journée et j’ai une soirée pour fêter ma promotion. Puis, avec ma voiture, ce sera plus pratique pour aller visiter les ruines aux alentours. Bonne soirée, et fait moi des magnifiques neveux, beaux et intelligent ! »

Curtis froissa le papier et le jeta à la poubelle. Il prit son petit déjeuner et beurra quelques tartines pour Solveig en espérant qu’elle se réveillerait assez tôt avant que le beurre ne fusionne avec la baguette de pain. Il vida le fond de jus d’orange qu’il restait et partit prendre une douche et se préparer. Il ne resta pas fidèle à ses superbes t-shirts. Il opta pour une chemise au style orientale, sans bouton, avec un laçage au niveau du col, offrant une belle ouverture, manche longue et légère. Quant à son vieux jean, il l’avait toujours. Il mit un gilet simple, toujours dans les tons chaud, un beau marron chocolat. Uenf ois que la déesse avait décidé de rejoindre le triste monde des humains et quitté son amant, Morphée, il l’attendit patiemment en lisant le livre de son ex. Il ne lui restait plus grand-chose et quand il finit la dernière phrase, il ferma l’ouvrage pensif. Il fallait qu’il lui envoie un mail, au moins pour dire qu’il l’avait lu. La réaction de Maelys l’informerait un peu plus sur les hypothèses qu’il se faisait dernièrement. Quoi qu’il n’en savait rien, ni même si l’adresse qu’il avait était encore bonne. Puis si elle l’aimait encore, ne l’aurait-elle pas contacté depuis. Ou alors, elle n’assumait pas.

La belle Norvégienne l’extirpa de ses pensée. Il posa le livre sur la table basse et lui sourit. Il lui proposa donc de faire des courses à la superette du coin. Curtis laissa Vianney dans la maison. Il prit de quoi manger en ne cessant de demander l’avis de la belle qui l’accompagnait. Il était curieux de connaître ses goûts et puis il en fallait pour tout le monde. Il n’oublia surtout pas les biscuits, chips et surtout de la bière et les dragibus. Voyant que Solveig les appréciait autant que lui, il en avait prit plusieurs sachets. Il paya une bonne partie, vu que la moitié n’était que de quoi satisfaire ses envies de gourmant. Il n’allait pas laisser la jeune femme investir dans son plus grand vice.

S’en suivit tout le rangement une fois à la maison. Il y avait assez de place dans la cuisine de son frère. Il vivait seul et n’était pas du tout comme Curtis. Il n’avait pas les placards remplis de cochonnerie, ni même d’aliments dans le fond. Il cuisinait bien et n’avait rien à envier à personne, sauf qu’il était très fatigué par son travail et manquait de temps. Il commandait à domicile la plus part du temps ou mangeait directement au restaurant. Curtis marqua la fin du service en s’ouvrant une bière et en tendit une à son amie. Il ne savait si la jeune femme appréciait le goût âpre de cet alcool. Le repas de midi apssa et Curtis se frotta les mains.

_Bon, maintenant, je vais te faire digérer le piètre repas que je t’ai fais…

Oui, Curtis avait cuisiné et objectivement ce n’était pas aussi gouteux et pas aussi travaillé avec une farandole de saveurs que les plats de Jayson. Il aurait bien laissé la jeune femme faire, mais n’osa pas le lui demander. Il se rendit dans le salon et brancha l’ordinateur de son frère au Home cinéma. Il chercha LA musique de la comédie musicale Grease. Il se précipita pour prendre la main de la magnifique brune. Il ne savait pas si elle savait danser le rock, mais saurait la guider et s’adapter. Il éviterait aussi les pas de voltige ; ils manquaient de place de toute façon. Il la fit tourner, la ramenait doucement contre lui. On retrouvait la véritable âme de Curtis. Elle n’avait jamais eu l’occasion de connaître cette facette joyeuse et fêtarde du jeune homme. Il était dur d’organiser un petit rock dans un bureau, endroit privilégié de leurs rencontres. Elle ferait bien d’en profiter.

Il continuait de danser avec entrain et un peu d’humour. Il chantonnait les paroles qu’il connaissait par cœur. Il se rappelait jeune, il avait vu ce film et souhaitait être aussi sexy et viril que John Travolta. Il était complètement séduit par la surprise et l’amusement qu’il lisait sur le visage de Solveig. Il ne comprenait pas cette euphorie de la voir sourire, cette chaleur qui envahissait son cœur et ses lèvres qui ne pouvaient s’empêcher de marqué un tel arc lumineux sur son visage d’ours. Tout ce qu’il savait, c’est qu’il appréciait cette sensation. Il s’arrêta quand els dernières notes s’évanouirent dans l’air. Il venait de passer un bras juste au dessus de sa tête pour l’entourer et la faire partir dans une petite pirouette. Mais, il n’eut pas le temps et dans son entrain, il la garda contre lui, se dandinant d’un pied à l’autre, agréablement épuisé par tant d’effort. Il eut un petit rire et déroula doucement l’étreinte avant de lui faire une petite révérence, la remerciant pour cette danse. Il lui confia, essayant de retrouver une respiration plus calme, qu’il n’avait vraiment plus le même âge, qu’il devait peut-être calmer ce genre de passe temps. Ah qu’il regrettait la forme de ses vingt ans. Puis enfin, il fouilla dans les poches arrières de son jean et sortit deux billets pour Hamlet. Il les lui tendit.

_Je voulais te faire la surprise pour ce soir, mais j’ai pas tenu et que j’ai surtout une autre surprise pour après. Je pensait qu’on pourrait manger un petit quelque chose ici, tranquillement et ensuite on irait voir la pièce. Jayson ne viendra pas. Il a une soirée. Si j’avais su, j’aurais prit pour demain soir… Par contre, c’est un opéra italien. J’espère que ça te gêne pas. Je me sui dit que c’était pas mal, le pays est réputé pour ses chanteurs, non ?

Ils mangèrent tôt et partirent en milieu de soirée. Curtis avait passée une bonne partie de son après-midi à trouver une couverture, ou un draps, une nappe, peu importe, puis une lampe torche. Il empaqueta le tout dans son sac avec un sachet de dragibus et une bouteille d’eau. Il imaginait bien qu’il devait éveillé une grande curiosité de la part de Solveig, mais ne dit rien. Elle aurait tout le temps de découvrir ce qu’il lui réservait, ce soir. Les clés de la voiture étaient sur la console à l’entrée, dans une coupelle avec un tas d’autre chose. Il descendit au garage et aida Solveig à monter. C’tait un homme à marier, ça ne faisait pas de doute. Il régla les rétroviseur et soudain, ce fut le drame. Une voiture manuelle. Il soupira. En Amérique, les automatiques avait envahies le marché. Le démarrage fut épique, comme la sortie hors du garage, jusque dans la rue. Il finit par se faire la main, mais callait souvent. Il fut plus qu’heureux d’arriver au théâtre. Entier.

Ils étaient à l’heure. Ils s’installèrent au niveau du devant de la scène. Les balcons étaient déjà complets quand Curtis prit les place et hors de prix. Il restait ue place vide à côté d’eux. L’homme l’utilisa pour poser les manteaux et le sac de son amie. Le sien était resté dans la voiture. Puis ça commença. Autant Solveig était sûrement plongé dans l’histoire que Curtis était transporté par les chants. Les pauses, les crescendo, les poussé de voix, la puissances des notes. L’adaptation était travaillée et mettait en scène le drame, les dilemmes, l’émotion digne de Shakespeare. Curtis ne parla pas une seule fois, ni ne bougea, en total admiration. Il ne put presque pas apercevoir une éventuelle nostalgie morose qui pouvait dévorer la jeune femme. Ensuite, ils devaient reprendre la voiture. Curtis faisait une tête de six pied de long alors qu’il n’était pas encore dans le véhicule. Ses reflexes de l’automatique persistait toujours les premières minutes. Par la suite, il arrivait à faire comprendre à son inconscience qu’il fallait s’adapter pour éviter tout accident. La conduite se vit enfin plus fluide. Là, il put enfin parler avec son amie de l’opéra qu’ils venaient de voir. Il quitta la ville. Il faisait nuit noire. Après une bonne heure, les immeubles et bâtiments qui déchiraient l’horizon, disparurent progressivement pour donner des villes plus pauvres en activité. Or, elle s’enrichissait de paysage indompté et de quelques maisonnées par-ci, par là. Il s’arrêta au milieu de nulle part. Une simple route entouré de pleine et de verdure. On devinait simplement les courbes de la terre avec la lueur de la lune.

Il avait conseiller à la belle de prévoir des chaussures confortables et pour la marche. Il passa le sac sur son dos et alluma la lampe torche. Ne pouvant la tenir avec sa main gauche, il proposa son poignet à la norvégienne, pour qu’elle le suive. Oh, il ne risquait pas de se perdre, mais au cas où elle perdrait l’équilibre. Il alluma sa source de lumière et traversa la route. Il monta une grande plaine et balaya l’horizon de sa lampe. Il vit enfin ce qui l’intéressait. Un peu plus bas, il y avait d’immense mur de pierre dévasté, dévorer avidement par la nature. Elle voulait faire sienne cet ancien temple dédié à Diane. Il devait être relativement grand à en voir la distance sur laquelle était éparpillé les quelques vestiges qu’il restaient. Il sourit. Il arriva sur le sol, là où devait sûrement se trouver un autel. Il y avait encore trois colonnes qui tenaient fièrement. Il s’en approcha pour les caresser, ressentir toutes les vibrations, quelles soit artistiques, voire historique. Il ne pouvait lire l’histoire dans des choses aussi brutes que de la pierre, même travaillée, mais il y avait une douce sensation. Plutôt pieuse à cet instant. Il voulut descendre un peu plus bas. Il y avait des restes d’un immense perron qui devaient sûrement entouré le temple. Il prit la main de la jeune femme pour l’aider à descendre. Malheur ! Eole tu lui veux la mort ?! Une bourrasque de vent les fouetta. La jupe légère de la jeune femme vola légèrement, assez pour laisser au professeur de quoi deviné la longueur et la douceur parfaites de ses jambes. Il fit bien trop sombre pour apercevoir un sous-vêtement. Encore heureusement, il aurait pu avoir un malaise. Perturbé, il mit un pied en arrière, un cailloux se détacha de la marche et il tomba en arrière. Par instinct de survis, il s’était rattrapé à ce qu’il avait : Solveig.

Il l’emporta dans sa chute. Il la sentit s’écraser sur lui. Alors qu’il s’inquiétait qu’elle n’eut pas trop mal, ils roulèrent. Il se retrouva au dessus d’elle. Ce n’était pas aussi adorable et sexy que dans les filmes. L’homme sur la femme, les jambes entrelacés. Il était en travers sur elle, sa robe était un peu remontée et son visage était tout près du sien. Curtis resta un moment sans bouger, appuyé sur ses coudes. Il la regarda longuement. Il ne pensait à rien pendant au moins quelques secondes et soudain, la forte envie de l’embrasser le harcelait. Il rougit fortement, plus que jamais. La nuit ne put offrir cette faiblesse de l’homme à Solveig. Il s’excusa subitement et voulu se relever. Comme si ce n’était pas assez, Curtis roula du mauvais côté. Il y avait un muret, dont il ne savait où il sortait. Il fit quand même une chute de 80 bons centimètres. Il eut le reflexe se collé sa main meurtrie contre son torse et l’autre au niveau de sa nuque. Il avait poussé un énorme râle et ajouta, formant une belle oxymore dans la suite des événements.

_Rien de mal … Je suis vivant…

Quelle idée d’avoir voulu faire ça en pleine nuit ! Il se disait que de toute façon, vu la poisse qu’il avait, c’aurait pu lui arriver en pleine journée. Il se releva et remonta auprès de Solveig aussi bien qu’il le put. Il avait le dos légèrement bloqué à cause du choc. Il fit quelques étirements pour consoler ses vertèbres et décida que l’endroit n’était pas trop mal. Au loin, on voyait les montagnes et des champs. Il posa la couverture et invita la jeune femme à s’asseoir. Il ne lui avait plus jeté un regard. C’était si ridicule. Satané pulsion humaine ! Pourquoi dieu à pousser les humains à se désirer ainsi ? Il finit par sortir le paquet de dragibus et les posa entre eux deux, assis sur la couverture. Il éteignit la lumière, juste éclairer par la lumière tamisé de l’astre lunaire. Il se dépêcha de remplir les blancs et ainsi oublier cette envie insatiable de goûter à ses lèvres. C’était si gênant. Il espérait que la jeune femme n’avait rien sentit, ni remarquer. Il commençait à se rendre compte de l’attirance qu’il avait réellement pour elle. Légèrement. Il se disait que la proximité poussait à des instincts impardonnable ! Il lui parla de la déesse Diane, de ses petites histoires. C’était une divinité qu’il affectionnait beaucoup, plus qu’Aphrodite, avec la femme de Pluton. Puis, la fraîcheur traversa son cuir. Il se mit un peu en boule, frissonnant.

SIGNATURE
Revenir en haut Aller en bas
۞ Seconde de l'Opération Genesys ۞

Sólveig K. Bjørn

Sólveig K. Bjørn
۞ Seconde de l'Opération Genesys ۞

◊ Nombre de Messages : 682
◊ Nombre de Messages RP : 73
◊ Age : 35
◊ Informations :
◊ Age du Personnage : 30 Ans
◊ Pouvoirs / Armes : Pyrurgie et Pyrokinésie / Une Bombe au Poivre


Informations

» Métier
: Avocate dans le cabinet Balch & Bingham, LLP

» Statut RP
: Fermé

» Particularités
:

La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis Vide
MessageSujet: Re: La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis EmptySam 15 Jan - 14:22

     Solveig eut la légère impression d'arriver au mauvais, elle pesta légèrement intérieurement en se disant qu'elle avait raté une occasion de laisser les deux hommes en solitaire, peut-être qu'elle aurait du rallonger un peu sa petite expédition dans la chambre. Tant pis, Jayson plaqua sa main sur la nuque de son aîné avant de déclarer à Solveig qu'elle pouvait l'épouser pour qu'il puisse avoir une famille vu son âgé, puis il lui sortit qu'elle était tellement parfaite et que même s'il avait de mauvais cotés, elle serait gagnante parce qu'il la lâcherait. Un bref sourire naquit sur les lèvres finement ourlées de la jeune femme, amusée par la petite vanne du plus jeune des Langford, sachant très bien qu'en prime ça allait mettre Curtis mal à l'aise. L'avantage lorsqu'on gardait une certaine naïveté comme l'avocate, c'est que ce genre de blagues pouvait vous laisser de marbre, après tout vous vous moquiez qu'on vous envisage mariée à un homme séduisant, puisque vous ne pouviez pas envisager tout ce qui y était lié. Curtis par contre, sembla ne pas trop apprécier la blague, il siffla à son cadet d'arrêter et « de ne pas recommencer », peut-être en référence à la discussion non désirée sur son ex-fiancée ? Certainement, quoi qu'il en soit, la jeune femme le regarda d'un air un peu étonné lorsqu'il déclara qu'elle méritait mieux qu'un clochard comme lui. Un clochard ? Quelle drôle de comparaison, la jeune Norvégienne sourit légèrement avant de secouer la tête d'un air d'incompréhension tout en répondant légèrement.

     ▬ Ne sois pas stupide Curtis, on dirait que tu te rabaisses toujours, surtout sans raisons ! »

     Le professeur reprit une part de gâteau, puis ils passèrent très rapidement la soirée, après le repas, Curtis alla se coucher et la jeune femme l'imita, lisant un peu avant de trouver le sommeil toutefois, et lorsque son ami lui dit qu'elle pourrait se réveiller lorsqu'elle voudrait, la demoiselle hocha la tête. Puis elle s'endormit peu de temps après le jeune homme qui ronflait légèrement, lui arrachant un sourire attendrit au passage. Finalement, son réveil se fit assez tard comparé à son habituel 7h00 du matin les autres weekend, elle se redressa pour s'habiller rapidement avec ses habits déjà préparés la veille. Elle enfila donc une robe qu'elle aimait beaucoup avec plusieurs couleurs vives bariolées un peu partout, sans toutefois tomber dans l'habit de clown, avant de rejoindre Curtis qui se trouvait en train de lire un livre, elle ne le dérangea donc pas tout de suite et mangea les quelques tartines trouvées à son attention dans la cuisine. Aimable attention que la belle apprécia sincèrement, puis lorsque ce fut fait, elle rangea le tout avec application avant de se diriger vers son ami qui lisait toujours. Il avait opté pour une tenue un peu différente de ce qu'il mettait habituellement, ce qui n'échappa pas à la demoiselle qui trouva l'ensemble très réussit, et Curtis posa son livre sur la table basse avait de lui adresser un sourire en proposant de faire un tour à la supérette du coin, ce que Solveig accepta tout de suite bien sûr.

Elle n'était pas très friande de courses, mais en bonne compagnie toutes les tâches habituellement plutôt désagréables, devenaient intéressantes, ils prirent donc de quoi manger (Curtis prit d'ailleurs soin de lui demander son avis, ce qui lui plut beaucoup), et quelques autres choses d'ordre « secondaire » (bien que les dragibus occupaient la place numéro 1 dans son cœur). De retour à la maison, il rangèrent tout dans la belle cuisine bien équipée du cadet de Curtis, qui rappelait étrangement celle de la Norvégienne, puis le professeur lui offrit une bière après en avoir prise une pour lui, et la jeune femme la but sa hésiter, elle ne consommait pas énormément d'alcool mais les bières étaient assez appréciées par l'avocate. Finalement, après le repas préparé par Curtis qui s'était révélé bon et intéressant (la jeune femme ne lui avait jamais soupçonné de talent culinaire aussi poussé d'ailleurs), il lui déclara qu'il allait lui faire digérer le repas, ce qui dessina une expression de surprise sur le visage de la belle. Et comment ? La trentenaire s'éloigna dans le salon de l'appartement pour mettre en route le Home cinéma de son frère avait de diffuser la musique d'un comédie musicale très connue, puis revint prendre la main de la Genesys pour l'inviter à danser. Solveig aimait bien la danse, elle avait apprit à danser surtout des danses classiques telles que la valse, ou encore même le tango et d'autres choses de ce genre, en compagnie de Laërte qui était un grand amateur de danse.

     Ce fut une agréable surprise de constater que Curtis était aussi doué, le rock n'était pas vraiment dans la branche de la demoiselle, mais vu que le professeur semblait très calé en la matière, ce fut pas difficile de le suivre. La jeune femme profita donc de ce moment, ne pouvant s'empêcher de tire aux éclats devant ce que ça donnait, c'était très agréable de pouvoir partager des moments comme ça avec une personne qu'on apprécie autant. Lorsque les dernières notes résonnèrent, Curtis continua de se dandiner légèrement avant de rire un peu en libérant l'avocate de son étreinte pour lui faire une belle révérence que la brune lui rendit avec un énorme sourire collé sur ses lèvres pleines. Essoufflé de l'effort, le professeur essaya de reprendre son souffle, déclenchant un nouveau rire léger chez la jeune femme définitivement joyeuse pour la journée, puis il fouilla dans la poche arrière de son pantalon avant de lui tendre deux billets. La brune le regarda avec des grands yeux avant de lire ce qui figurait sur les billets, et le peu de maitrise de l'Italien suffit à lui faire comprendre le titre alors que le jeune homme expliquait qu'il voulait lui faire la surprise et qu'il en avait encore une autre, puis expliqua brièvement le programme de la soirée avant de lui demander si ça ne la gênait pas que ce soit en Italien. Le regard bleu de la demoiselle s'était brouillé un instant, mais elle se reprit rapidement et avança vers Curtis pour l'enlacer en passant ses bras autour de sa taille dans un geste léger et naturel, puis lui colla une bise sur la joue avec un air visiblement très ravi et très étonné, collé sur le visage.

     ▬ Oh Curtis ! C'est vraiment trop gentil, merci ! »

     C'était sincère, ça la touchait énormément, il avait du remarquer son intérêt pour les théâtres en plein air ou son regard pétillant lors de la visite du théâtre antique, puis son livre de chevet, des attentions qui touchaient énormément la demoiselle. Sans compter que cette pièce avait une signification toute particulière pour elle, c'était vraiment le plus beau cadeau qu'on puisse lui faire, et comme il venait de le dire, les Italiens étaient réputés à ce niveau. De toute manière, l'avocate connaissait par cœur la pièce, le moindre mot, la moindre expression faciale, ça ne serait pas dur de suivre même si elle ne comprendrait pas. L'après-midi passa rapidement, la jeune femme s'occupa un peu à diverses choses, bien qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de se demander ce que Curtis préparait à empaqueter des couvertures et diverses autres choses, c'était surprenant, mais elle n'en disait rien, bien que ses yeux pétillait de curiosité chaque fois qu'elle croisait le jeune homme. Le repas du soir fut assez tôt, et ils partirent peu de temps après, Curtis aida la jeune Norvégienne à grimper dans la voiture, s'installa sur le siège du conducteur, régla tout, puis sembla soudain hésiter. Solveig comprit alors que le professeur n'était pas habitué aux voitures manuelles, pour la jeune femme ça ne serait pas un souci vu que la sienne l'était aussi comme elle avait apprit à conduire en Norvège, mais pensant que le professeur ne serait pas forcément très chaud pour qu'elle conduise, elle garda le silence, et ils finirent par arriver au théâtre en un morceau. Les places étaient assez chères, la jeune femme fit les gros yeux en regardant Curtis, sincèrement gênée qu'il dépense autant d'argent pour elle, mais il est vrai que ça en valait la peine. Ils étaient aux premières loges, et posèrent leurs affaires sur le siège à coté. Ce fut un très bon moment, les yeux de la jeune pétillèrent de bonheur, et elle tenta de camoufler son trouble en voyant la pièce, ce qui n'était pas très dur étant donné que tout le monde était très prit par le spectacle haut en couleur.

     A la fin, ils reprirent la voiture alors que la jeune femme se félicitait de ne pas être une adepte du maquillage très fournit, sans quoi elle aurait eu l'air fine avec les larmes qui avaient réussi à lui échapper. La conduite fut plus simple qu'à l'allée, ils parlèrent de ce qu'il venait de voir, et la jeune femme fut sincèrement contente de voir que son ami avait passé un aussi bon moment qu'elle, à n'en pas douter elle passerait une très bonne nuit à rêver de tout cela. Puis Curtis quitta la villa, la curiosité de la jeune femme fut à nouveau piquée alors qu'elle tentait de reconnaître les environs, mais lorsqu'on ne connaissait rien du coin, c'était plutôt difficile. La route se poursuivait, les zones s'éclaircissaient au fur et à mesure, sans que la curiosité de la demoiselle ne soit pour autant allégée, elle ne comprenait plus rien à ce qui se passait. Curtis lui avait conseillé des chaussures confortables pour pouvoir marcher, heureusement sans quoi elle aurait peut-être opté pour quelque chose de plus élégant et moins pratique avec la sortie au théâtre. La demoiselle avait donc passé des chaussures esthétiques mais confortables, et elle suivit donc le jeune homme sans trop de soucis en le tenant pas le poignet pour ne pas tomber, ça serait ballot de se casser une jambe au début des vacances tout de même ! Après avoir balayé la zone avec sa torche, il s'arrêta quelques instants comme s'il avait trouvé ce qui l'intéressait, et elle suivit son regard pour poser ses yeux bleus clairs sur un espèce de mur de pierre envahit par des herbes folles. L'intérêt de la jeune femme fit un nouveau pique, et elle observa Curtis en silence, sentant sa curiosité se manifester à nouveau alors qu'ils avançaient, puis après un bref sourire du professeur, l'avocate constata qu'ils se trouvaient au milieu d'une espèce d'ancien temple. On distinguait trois grandes colonnes, et Solveig lâcha Curtis qui s'avança vers ces derniers pour les caresser, est-ce que son don était effectif sur les matières de ce genre ?

     Curtis attrapa une nouvelle fois sa main, avant de commencer à descendre vers l'espèce de perron qu'il avait repéré juste avant, puis soudain un coup de vent plutôt fort se leva, la demoiselle sentit sa jupe remonter doucement et un courant d'air frai qui lui fouetta les cuisses. Puis tout s'enchaîna, la demoiselle qui avait posé sa main libre sur son habit pour essayer de retenir la jupe rebelle, vit le professeur reculer doucement, puis un bruit indiquant un cailloux qui se décrochait de la marche se fit entendre, et Curtis tomba en arrière. Il se raccrocha à la jeune femme qui malheureusement n'avait rien d'une Wonderwoman,et qui ne put le retenir, l'avocate chuta donc avec lui avant de s'écraser sur le malheureux Genesys. La Norvégienne eut juste le temps de se dire qu'elle espérait qu'il n'aurait pas trop mal, puis comme le terrain était légèrement incliné, ils roulèrent un peu et Curtis se retrouva au-dessus de la jeune femme qui sentait des légers cailloux sous elle, rien de douloureux heureusement, mais pour lui ça n'avait pas franchement dut être très agréable. Leurs visages étaient proches, malgré l'obscurité assez présente, elle pouvait voir ses magnifiques yeux de saphirs, le temps sembla s'être arrêté, la demoiselle gardait ses yeux plantés dans ceux du jeune homme qui l'observait en silence sans bouger. Puis soudain, il s'excusa, elle crut voir son visage se colorer légèrement, mais difficile de le savoir dans une semi-obscurité telle que celle dans laquelle il était, puis le trentenaire roula sur lui-même pour libérer la jeune femme, mais chuta soudain, disparaissant de la vue de la jeune femme. Elle entendit simplement un gros râle et se retourna à son tour pour passer sa tête au-dessus du creux ou son amie venait de tomber en l'appelant d'un air inquiet, espérant que ce n'était pas une chute de quelques mètres tout de même.

     ▬ Curtis ! Est-ce que ça va ?! »

     Au même moment il lui disait que ça allait bien et qu'il n'avait rien de mal, tant mieux, la chute n'était pas loin d'un bon mètre et avec un rattrapage sur le dos, on ne savait jamais, elle aurait du jouer les infirmières pour le soigner sinon. L'avocate s'était alors redressée, avait remis sa jupe en place pour qu'elle ne dévoile pas toute ses cuisses, puis Curtis se redressa à son tour avant de la rejoindre. Il fit quelques étirements certainement pour se remettre quelques vertèbres en place, puis posa la couverture sur le sol avant de l'inviter à s'asseoir. La demoiselle sourit légèrement, bien qu'il ne la regardait plus, puis elle s'installa tranquillement, passant ses mains sur sa jupe pour qu'elle reste en place, puis le jeune homme sortit un paquet de bonbon et le posa entre eux-deux avant d'éteindre la lumière. La lune était presque pleine, le ciel très dégagé, c'était plutôt surprenant pour un mois de janvier, c'était très agréable, on distinguait toutes les petites étoiles dans le ciel, les constellations, en bref, une soirée parfaite. Elle n'avait pas remarqué l'hésitation de son ami juste avant, et les efforts qu'il faisait pour combler les vides ne l'intriguait pas, elle était d'une naïveté surprenante sur ce point alors que dans son métier, elle faisait preuve d'un instinct surprenant. Finalement, alors que Curtis parlait de Diane et de toutes les histoires qu'on lui connaissait, la demoiselle le vit frissonner, ce qui n'avait rien de très surprenant, après tout pour quelqu'un qui ne possédait pas son don, la soirée devait être assez fraiche. La jupe légère et le haut plutôt fin qu'elle portait ne l'empêchaient pas de ressentir une certaine chaleur, malgré la fraicheur de la nuit, et elle pouvait en faire profiter Curtis après tout non ? Si son don pouvait servir à plusieurs personnes, autant s'en servir, elle observa donc son compagnon d'observation pendant quelques instants avant de lui faire un signe de la tête destiné à lui dire de se rapprocher, puis elle tapota doucement la couverture à coté d'elle, accompagnant le tout de quelques mots.

     ▬ Viens vers moi, j'ai beaucoup plus chaud que toi, je pourrais te réchauffer un peu si tu veux, ça sera plus agréable pour regarder les étoiles que si tu grelotes de froid ! Et puis autant en profiter non ? Tu as un chauffage naturel à disposition. »

     Comme Curtis semblait hésiter, la jeune femme lâcha un léger soupire amusé avant de se décaler pour se rapprocher de lui, puis comme le matin, elle glissa son bras dénudé autour de la taille du jeune homme, prit son bras à lui pour le passer autour de ses épaules à elle, et glissa son autre bras autour de la taille de Curtis pour coller son corps contre le sien. Elle avait sa poitrine au niveau de son torse, légèrement plus bas puisque le terrain était pentu, mais cela ne l'empêcha pas de sentir soudain le cœur du professeur dans sa poitrine, il battait rapidement ce qui intrigua la demoiselle d'un calme olympien. Elle leva le visage pour planter ses yeux dans ceux de son ami avant de reprendre la parole d'un ton intrigué.

     ▬ Est-ce que ça va Curtis ? Ton cœur bat vraiment rapidement ! Tu es encore sous le coup de la surprise d'avant avec ta petite chute ? »

     Elle sourit d'un air amusé, lui offrant une excuse malgré elle, puis cela la dépassa et elle reporta son attention vers la lune. Curtis devait déjà sentir la chaleur très forte de la jeune femme le réchauffer, elle ne forçait pas du tout, son corps étaient naturellement vingt degrés plus haut que celui d'une personne normale, alors ça avait de quoi réchauffer deux personnes sans soucis ! La soirée se passa bien, Solveig qui avait été « formée » par Laërte à la contemplation des étoiles, indiqua beaucoup de constellations qu'elle affectionnait, celle d'Andromède était d'ailleurs présente, une chance puisqu'elle n'apparaissait pas très souvent. Ils discutèrent pendant quelques temps encore, enlacés comme deux amoureux qu'ils n'étaient pas, puis il fallut se décider à rendre. Les deux amis rangèrent les affaires, l'avocate ne savait pas quelle heures il était et s'en moquait assez, puis ils retournèrent à la voiture après avoir fait attention de ne pas tomber, et le voyage de retour se passa tout aussi bien. En rentrant dans l'appartement de Jayson, ce dernier n'était pas encore de retour, mais Vianney leur fit la fête, certainement joyeux de revoir du monde avec lui. La demoiselle joua un peu avec lui et le caressa rapidement, puis elle aida son ami à ranger les affaires avant d'aller dans la chambre pour se préparer à dormir. Elle annonça à Curtis que s'il voulait faire dormir son chien dans la chambre, elle n'avait absolument rien contre, au contraire, puis cette fois-ci, sans lire avant, la belle sombra dans un sommeil peuplé de très beaux rêves, un sourire ravi flottant sur ses lèvres pleines.

     Le lendemain en s'éveillant, Curtis n'était plus dans la chambre, elle vérifia la salle d'eau, vit qu'il n'y avait personne et se doucha donc avec bonheur avant d'enfiler une tenue assez semblable à celles qu'elle avait avant. Puis elle se rendit dans la cuisine ou les deux frères étaient en train de discuter, elle les salua tous les deux, affichant un sourire de bonne humeur, but une tasse de café avant de prendre une petite tartine, l'avocate n'avait pas très faim ce matin. Après quoi, elle annonça à Curtis qu'elle sortait rapidement pour aller acheter quelques habits voyant qu'elle n'en aurait pas assez pour toutes les vacances, et bien que ce n'était pas une partie de plaisir en temps normal, elle fut assez contente de ce qu'elle trouva là. Après être rentrée elle constata que Curtis était encore là, puis la jeune femme passa rapidement dans la salle d'eau, lava ses habits dans le lavabo comme à son habitude, puis les sécha un peu avec son don (elle profita que Jayson n'était pas là), avant de les mettre dans la chambre pour qu'ils terminent seuls. Puis elle rejoignit le jeune homme dans le salon, caressa Vianney à ses pieds avant de s'installer sur l'accoudoir d'un siège en regardant Curtis. La matinée était déjà bien entamée.

     ▬ Je voulais te dire, merci beaucoup pour hier, ça m'a beaucoup touché que tu penses au théâtre, je ne savais pas que tu aimais aussi, c'était réellement une très bonne soirée, je ne m'attendais pas à ça, tu m'as surprise. Encore merci. Jayson a raison, tu es bon à marier. »

     Jayson avoir raison, c'était surprenant de la bouche de la demoiselle, mais c'était un compliment venant de la jeune femme, elle souriait sincèrement, il ne fallait pas que Curtis se vexe, pour Solveig, c'était un réel compliment qui venait du fond de son cœur. Elle ne savait pas s'il avait une idée pour la journée, et l'observa quelques instants, ne sachant pas s'il avait envie d'une journée tranquille à la maison ou encore d'une petite sortie en groupe, ou plutôt en duo.

SIGNATURE
Revenir en haut Aller en bas
http://liberty-high.forumactif.fr/
۞ Membre de l'Opération Genesys ۞

Curtis Langford

Curtis Langford
۞ Membre de l'Opération Genesys ۞

◊ Nombre de Messages : 124
◊ Nombre de Messages RP : 30
◊ Age : 34
◊ Informations : _
Fiche de Curtis Langford
Sujets & Relations

◊ Age du Personnage : 33
◊ Pouvoirs / Armes : Clairsentance & Omnilinguisme


Informations

» Métier
: Professeur d'archéologie

» Statut RP
: Ouvert

» Particularités
:

La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis Vide
MessageSujet: Re: La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis EmptyLun 17 Jan - 19:05

Curtis crut mourir sur place. Il avait froid certes, mais avant même de comprendre ce qui se passait, la jeune femme s‘était mises tout contre lui pour le réchauffer. Il n‘eut même pas le temps de se rendre compte que la femme l‘invitait à se réchauffer contre elle. Il se braqua complètement, mais il était vrai qu‘elle avait calmé ses frissons. Son cœur était prêt à exploser sa poitrine. Il rougit grandement, n‘osant plus bouger d‘un millimètre. Il appréciait sûrement un peu trop ce contact qui amenait à des familiarités. Puis alors, il se calma, sans réussir à répondre à la jeune femme. Il essaya de se détendre, de prendre sur lui. Il s‘adapta tant qu‘il se replaça pour offrir une position plus stable à la jeune femme. Il avait casé la jeune femme entre ses jambes qu’il releva légèrement, son torse lui servant de dossier. Ses bras était passé autour de ses épaules et sa tête contre la sienne. Il s’était dit que plus il serait naturel, moins on le soupçonnerait et qu’il pouvait aussi en profiter un peu. Pour envenimer les choses, madame étala sa culture ! Ne pouvait-elle pas être simple d’esprit et juste belle ? Elle avait presque tout ce qu’il aimait chez une femme et enfin ! Oui, enfin il en avait conscience. Il lui manquait le fort caractère ? Non, pas vraiment. Il la savait aguerrie à son travail. Encore une fois, le voil en plein supplice. Il savait que ce ne serait pas comme avec Maelys. Il se l’interdisait, voilà pourquoi ! Il ne voulait pas la faire souffrir. Pas elle… Même si elle répondait favorablement à ses envies, il ne voulait pas ! Il finit par se rendre compte qu’il avait plongé la question de la jeune femme dans le silence. Il fallait bien qu’il réponde à cet étrange pulsation. Il réfléchit. La chute ? Ca faisait bien un moment, ce serait étrange.

_Le changement de température je pense… avait-il murmurer.

Quelle excuse ! Elle ne valait pas mieux que l’autre, toute aussi idiote. Là, ses battements étaient à la même cadence que le cœur de Solveig, en parfaite union. Il était bien là. La belle contre lui, l’entendre parler de ces magnifiques constellation, puis ses friandises à portée de main. Vraiment, pourquoi devaient-ils rentrer ? Il aurait bien dormi là, rien que pour avoir une raison de la serré contre lui toute la nuit, bercé par leurs songes. Juste une minute de plus, le visage de Solveig tout près du sien, pour tenter d’avoir le même angle de vue et son doigts, tel un pinceau qui redessinait le tracé des étoiles. Elle se leva, cessant tout. Sa chaleur apaisante laissa une place froide, vide et morte autour de lui. Voilà un beau résumé de la vie. Ils rentrèrent, tout simplement.

Tout se passa très vite. Rangement, attention donné au chien et le lit. Solveig sombra alors que Curtis n’arrivait pas à fermer l’œil. Au début, c’était le plafond qu’il détaillait, puis ensuite la jeune femme. Il aurait aimé se réveiller tout les matins prochain avec elle. Elle prendrait son café alors qu’il était rentré de son jogging quotidien. Elle viendrait lui donner un baiser et il partirait au travail, guilleret. Et quelques fois, vers midi, ils mangeraient au restaurant pendant leur pause déjeuner. Ils parleraient de leur journée, Curtis lui caressant la main en l’écoutant. Il soupira. C’était fichu. Voilà qu’elle allait l’obséder. Il était allé trop loin. Soudain, un bruit de porte l’arrêta de se flageler mentalement. Il retira l’oreiller qu’il avait écraser sur son visage. Jayson était rentré. Il sortit dans l’appartement pour voir si tout allait bien. Il avait entendu pas mal de fracas. Une fois en bas, il remarqua que finalement, son frère était déjà a lit, à en juger par toutes ses affaires parsemés. Il alla vérifier que tout allait bien. Il ouvrit doucement la porte. Jayson était sommairement déshabillé et enroulé dans les draps. Il empestait l’alcool. Heureusement qu’il n’avait pas prit la voiture ce soir là. Curtis retourna dans la chambre.

Il n’avait pas réellement dormi. C’était un semi-sommeil. Il avait tant bouger qu’un à moment il s’était retrouver, la main non loin du dos de Solveig. Il ouvrit un œil. Elle était de dos et sa magnifique chevelure brillante tombait joliment. Il s’osa à pousser un peu plus sa main vers elle, et de son index, effleura à peine la nuisette ne coton de la jeune femme. Cela suffit pour sentir toute la chaleur de la femme, cette chaleur qu’il avait eu contre lui. Il avait tellement peur de la réveiller. Il sortit du lit quand il entendit son frère gueuler après le chien. Il sortit de la chambre et vit son frère au sol, Vianney lui faisant la fête. Il sourit. Le chien avait sûrement du lui sauter dessus et vu l’état du benjamin, il avait perdit l’équilibre. Bien sûr qu’il aurait préféré que ce soit une belle fille qui lui fasse un tel accueil. Curtis tapota sa cuisse et le chien courut dans le couloir, faisant légèrement claquer ses ongles sur le parquet. Il lécha la main de son maître et le suivit jusqu’en bas. Jayson mit le café à couler et cherchait une chaise, au radar. Il leva les yeux vers son frère. Il avait l’air d’être passé sous un camion.

_Tu travailles ? Demanda Curtis en sortant le beurre et deux tasses.
_Ouaiiiiis…. Souffla-t-il en regardant la vaisselle du matin comme si c’était des aliens. Ca me manque le super produit rose anti-gueule de bois tu sais… Ah, cette bouteille rose, elle m’a sauvé la vie au campus ! Là, j’ai que de l’aspirine.
_Je suis amoureux mec… soupira Curtis, s’asseyant comme si ses épaules l’avaient entrainé au sol par leur lourdeur.
_Bizarrement, j’ai une impression de déjà-vu… ah oui, quand t’es revenu d’Egypte avec ta pouf… Mais tu t’irais pas une tête de condamné comme ça. Où est le problème ? Tu t’es pris un râteau ou quoi ?
_Non, rien du tout. Je … On a passé une excellente soirée, enfin je pense. Mais regarde moi, je travaille tout le temps, et la dernière fille s’est cassée à cause de ça. J’ai pas envie de recommencer, je tiens trop à elle.
_T’es trop con. Qu’est-ce qui t’en empêche ? Tu m’as pas dis toi-même que le jour où tu trouveras la bonne, elle saura faire des concessions pour toi, qui te donnera envie d’en faire. Que si elle t’aime sincèrement, s’il faut qu’elle se fasse une place dans ton travail, pour ton cas, elle le fera. Elle saura s’adapter et c’est sa façon de te montrer qu’elle t’aime. Après, tu fais ce que tu veux Curtis, t’es grand, j’ai pas d’ordre à te donner. Mais tu préfères quoi ? La regarder sans rien faire ni même lui montrer à quel point tu l’aimes ? Ou alors enfin essayer et voir ce qu’il en est, réussir à l’oublier enfin. On oublie plus facilement une meuf qui te jettes…
_Je veux son bonheur Jayson, juste son bonheur…
_Et si c’était d’être avec toi… Moi à ta place, je te dirai fonce ! C’est pas tout les jours qu’on trouve la femme aussi belle physiquement que mentalement. Au moins tu seras fixé, et qui ne tente rien n’a rien. Pour être heureux des fois Curtis, faut prendre des risques. T’y perd quoi ? Je suis sûr que si elle ne veut pas aller plus loin, elle t’en tiendra pas rigueur d’avoir essayer. Elle t’adore, ça se voit. Au pire des cas, vous resterez amis… Enfin je prévois pas l’avenir tu me diras. Et merde quoi ! Si t’en essaie aucune, comment t’arriveras à te trouver la bonne quoi !

Jayson enfila son café encore tout chaud d’une traite. Il était noir et sans sucre. Il tapota le dos de Curtis. L’aîné donna presque l’impression de s’enfoncer encore plus dans sa propre tasse. Il en but juste une gorgée. Il était complètement déboussolé. Que faire ? Il n’avait pas dit de mauvaises choses. Son frère avait raison en quelques sortes. Il était si fatigué ! Ah, juste trente secondes, ne plus penser à rien. Il revoyait le sourire de Solveig, leur étreinte la nuit d’avant, Maelys qui quittait son appartement, et cet endroit laissé vide, sans aucune trace. Elle était passé un jour à son habitat alors qu’il n’y était pas pour récupérer toutes ses affaires et rendre celles de Curtis. Un footing, voilà ce qu’il lui fallait. Il n’attendit pas une minute de plus. Il enfourna des madeleines qu’il avait acheter la veille et se prépara pour courir un peu. Il avait prévu son pantalon de sport et ses baskets. C’était une chose importante dans son quotidien et il savait bien qu’il ne pourrait s’en passer.

Il arriva en tenue et préparait sa musique sur son téléphone. Jayson était dans le salon, peinant à enfiler ses chaussures, n’ayant toujours pas décuvé. Il regardait son frère, qui le décourageait encore plus d’aller travailler. Solveig était passée entre temps et lui confia qu’elle allait faire quelques emplettes. Assis près de son frère, il hocha la tête. Il sortit juste quelques minutes après. Il courut une vingtaine de minutes avec Vianney. Il apprécia bien plus sa douche qui finissait d’abattre le dédale qui s’était créer dans sa tête. Son esprit était plus clair et ça le détendait. Il finit dans le canapé, regardant les informations. Il avait cette chance de comprendre l’italien. Toutes les autres langues aussi. Solveig repassa en vitesse. Il se demandait bien ce qu’elle avait acheté. Ah curiosité, quand tu nous tiens ! Il se disait qu’elle s’était peut-être acheter des sous-vêtements. Il fronça les sourcils et se concentra sur un problème de vol à Venise. Retrouvant vite son intérêt pour maintenant, les affaires mondiale, il sentit un poids sur sa droite, amené avec une bouffée de chaleur. Depuis qu’il lui avait montré son pouvoir, il ne ressentait que ça à sa présence. Il leva la tête et la déesse était là, sur l’accoudoir près de lui. Il sourit simplement. Il était tout bonnement heureux de lui avoir fait plaisir, car c’était le but. Pourquoi elle en faisait autant hein ? Il avait qu’une envie, et il le fit. Il prit doucement le bras de la jeune femme et la tira vers lui. Le corps glissa doucement sur lui, en travers. Il mit son bras pour lui maintenir le dos et la gardait contre lui, ses jambes volant dans l’air, reposant sur l’accoudoir. Il la garda contre lui, entourant ses bras autour d’elle, puis remis une mèche brune et si douce derrière son oreille.

_Moi, je pensais… Que, bah… La journée commence bien. J’ai discuter sérieusement avec mon frère et ça m’a fait du bien. Je suis dans une ville magnifique et t’es là. Alors, simplement flâner m’irait… Ca te dis pas ? Puis, je me rend compte que… On va laisser tomber Paris. C’est trop risqué, en plus on n’est pas dans notre pays. Je veux pas te faire prendre ce risque. S’il le faut, on reste plus longtemps ici… On pourrait aller visiter l’église Chiesa Dei Santi Luca e Martina. Tu sais, à côté du Colisée. Elle était super jolie… Puis, c’est le genre d’endroit où… Pas forcément besoin de mon don, déjà je lis pas dans les bâtisses, mais où tu ressens une vibration énorme… Je vais me préparer.

Il posa la jeune femme à côté de lui sur le canapé et alla se coiffer brièvement et préparer ses affaires. Sa besace enfin remplis de son kit de survis, il attendit la jeune femme pour sortir. Toujours munis simplement de leurs pieds, ils arrivèrent au plein centre de Rome, concentré autour du grand Colisée. Il avait beau l’avoir visiter de l’intérieur et être passé devant à plusieurs reprises, il ne pouvait s’empêcher de laisser ses yeux se balader sur la pierre taillé de façon majestueuse. Il contournèrent le bâtiment, prenant les grande avenue. A quelques bons mètres, se trouvait donc la basilic et encore plus la fameuse cathédrale au nom bien long. La bâtisse en elle-même était bien conservée et en bon état. De grand pilone, des figure en pierre sur le dessus, un dôme grandiose, décoré au détail près. Curtis s’arrêta sur l’inscription pieuse qui surplombait la grande porte, puis prit la main de la jeune femme pour pénétrer dans cet endroit. C’était d’un calme religieux. Seuls les flash des touristes perturbaient la sérénité de l’endroit. Le plafond était haut, avec de magnifique voute, à la limite de la décoration gothique. Il photographia surtout des détail architectural, puis l’ensemble. Elle était construit comme par coutume, dans une idée d’une croix orientée.

Il s’approcha d’une statue et posa sa main dessus. Il déclencha son pouvoir. Un sourire apparaissait sur son visage. Une messe, avec des chants, de l’encens dans une sphère immense tiré à bout de bras par deux moines. Elle balayait la salle, comme un pendule, diffusant une fumée dont l’extrait ne pouvait plus se sentir, juste se voir et s’imaginer. Les bancs étaient remplis. Hm, à en juger les tenues, les années renaissance, période ou l’Italie et tout son art était à l’apogée. Les robes imposantes, les coiffes travaillée, les mouches. Quel plaisir. Il retira doucement sa main et regardait Solveig. Il lui confia qu’il était triste de ne pouvoir partager ce qu’il voyait avec les gens. C’était purement beau. Il lui expliqua ensuite, très discrètement ce que l’histoire lui avait offert comme vision. La visite à l’intérieur de la Chiesa Dei Santi Luca e Martina prit fin.

Ils sortirent enfin, le temps s’était assombris. Ca sentait la pluie à plein nez, mais l’homme ne remarqua rien. Il était passionné par toutes ces découvertes. Il voulait marcher un peu au milieu des décombres du parc qui se trouvait en face. Il marchait et regardait tout en détail. Il n’en ratait pas une miette. Il montrait des fois, la finesse du travail à la jeune femme, lui partageant toute son excitation et son admiration. Le ciel finit par éclater. Curtis n’avait pas pensé à un parapluie et à en voir la jeune femme, aussi démunie que lui, elle l’avait oublié. Il retira sa veste et la mit au dessus de leur tête. La jeune femme ne craignait peut-être pas trop le froid, mais elle n’était pas étanche. Dans un sourire amusé, il lui laissa prendre l’autre partie de la veste avec sa main, et passa son bras autour de ses épaules. Ainsi, il pouvait la guider vers un endroit qu’il avait repéré. C’était contre une colonne, sous un arbre. Il était légèrement protégés. C’était une belle averse qui venait de tomber. On apercevait à peine le paysage par toute l’eau qui la fouettait avec amertume et colère. Il se frotta les épaules et enfila sa veste à la jeune femme, riant encore. Il n’était pas du genre à râler, au contraire, il essayait de tout prendre du bon côté ou avec humour. Il regarda le ciel et secouait la tête face à son inconscience. Il aurait quand même pu regarder la météo et prévoir ce genre d’incident.

Puis soudain, de la voir, les cheveux mouillés, dans son immense veste en cuir, un petit sourire sur les lèvres, Curtis craquait complètement. Elle était plus que ravissante et ses transports pour elle ne le rendait surtout pas objectif. Il lui caressa doucement la joue et s’excusa, on ne savait vraiment pas à propos de quoi. Il n’était pas maître du temps qu’il faisait, alors il n’y pouvait rien. Ce genre de chose arrivait fréquemment. Malgré l’arbre, Curtis commençait aussi à être fortement trempé. Il se passa la main dans les cheveux. Un vent frais s’ajouta à tout. Le professeur frisonna en lâchant un petit râle. Il allait être malade, il le sentait. Vous savez, cette horrible impression d’être fusillé par quelque chose et une fatigue indomptable.

_Je peux attraper la mort, sincèrement peu importe … Je crois que je serai capable de supporter n’importe quoi, tant que t’es là…

Oui, c’était une sorte de déclaration, mais est-ce que la naïveté, l’innocence de Solveig le comprendrait ? Il allait répondre à ses doutes. C’était le moment où jamais. Il la trouvait plus que belle, l’ambiance lui donnait une forte envie de la serrer contre elle, puis il avait assez de courage, autant que l’envie de tenter le tout pour le tout. Il repassa encore une fois sa main dans la chevelure merveilleuse de la norvégienne. Il attrapa tendrement son visage et avec une lenteur calculé, il approcha son visage du sien. Il ne voulait pas y aller trop vite, apprécier le moment de l’attente, la dernière ligne droite, l’excitation à son paroxysme, son cœur qui se serrait, son corps qui se réchauffait. Comme disait Casanova, « le meilleur moment dans l’amour, c’est de monter les escaliers ». Là, il montait une à une les marches, marquant presque une pause à chaque fois. La chaleur de Solveig commençait à être présente. Son souffle le guidait jusqu’à sa bouche. Il posa à peine ses lèvres. Un test. Elle n’avait pas l’air réticente à l’attention qu’il lui portait. Il y alla plus franchement, approfondissant la douce étreinte de leur bouche. Sa pulsation était joyeusement rapide. Il souhaita descendre ses mains jusqu’à ses anches et rapprocher leur deux corps. Derrière sa nuque, effleurant ses clavicules et son doigts s’accrocha à son pendentif. Son esprit voyait toujours Solveig, mais non plus à Rome dans ses bras. Elle était devant un homme qu’on incinérait. Son regard était amoureux et remplis de peine. Un autre flash. Il la voyait, face à une personne masquée, l’appelant familièrement par le nom « Laërte ». Il revoyait la pièce, ce livre qu’elle lisait. Puis son air morose en sortant de l’opéra. Ce n’était plus son don, mais des liaisons qu’il venait de faire. Il se décolla sèchement de la jeune femme. Il referma sa main sur le bijoux et le fixait, les yeux hagard. Il retira sa main comme s’il l’objet l’avait brûlé. Il éclata, comme le temps quelques minutes plus tôt. Il était gêné d’avoir vu ça. C’était la vie privée de la jeune femme et il venait de la violer malgré lui !

_Je t’avais dit de ne pas laisser de telle choses sur toi non ?! Je peux pas me contrôler avec des objets aussi fort en souvenir ! Je t’avais prévenu … Je… Je suis désolé, je voulais pas savoir tout ça. Je suis désolé, encore et encore. Ca s’est imposé à moi.

Il se frotta le front. Il avait hausser le ton à cause de la déception et non pas une réelle colère. Elle l’avait tant aimé, il l’avait senti. Non, vraiment, il ne pouvait pas lui demander ça ! Ce serait trop égoïste. Elle avait déjà assez souffert, il ne souhaitait pas être le prochain. Il serait encore moins pardonnable qu’un mort, car de son vivant, il risquait de l’oublier à cause de son travail. Il avait une forte envie de pleurer. Cela faisait si longtemps qu’il n’avait pas verser une larme. Ca n’avait pas commencé qu’il était déjà malheureux. Il dansait, d’un pied sur un autre, pensif. Il finit par la prendre dans ses bras et la presser contre lui. Il la berça doucement.

_Oublie… Oublie ce que je viens de faire… Il ne s’est rien passé… J’ai pas le droit de t’infliger ça. Je ne m’amuse pas avec toi. Vu ce que j’ai vu, j’ai juste peur. T’es trop précieuse pour moi, alors oublie. Je m’en voudrais à jamais de te faire souffrir. Je me connais et je sais comment ça va finir… Je te mérite même pas de toute façon… Cherche pas, quoi que tu diras, je sais d’avance comment ça va finir. Je ne veux même pas essayé !

Il venait de se prendre une lame en plein dans le cœur. Une blessue qui risquait de se nécroser. Il comptait rentrer et il faisait bien. Le lendemain, le pauvre va vite découvrir que la pluie eut raison de lui. Rarement malade, les virus qui passaient la barrière étaient coriaces. Il risquait de rester au lit au moins deux jours. S’il le savait à cet instant, il se serait bien tiré une balle. Malade physiquement et brisé moralement : quelles vacances ! A moins que … Non, même si Solveig lui disait qu’elle aurait aimé qu’il essaie, qu’elle aurait été tenté d’une relation exclusives avec lui, il en serait incapable. Il la repousserai en l’ignorant, n’ayant pas non plus la force de lui dire non. Il espérait qu’elle n’avait jamais rien envisagé et qu’elle ne cherchait pas du tout l’attention de l’homme. Si seulement, elle pouvait ne rien réclamer ou même affirmer qu’elle n’aurait pas pu répondre à ses attentes. Si seulement… Malgré que, dans le fond, quelle lui communique l’envie de partager sa vie avec lui l’aurait comblé de joie, il préférait largement qu’elle lui retire son idée du bonheur que de se le refuser soit même.

Photo de l'église :
Spoiler:

HS :
Spoiler:


SIGNATURE
Revenir en haut Aller en bas
۞ Seconde de l'Opération Genesys ۞

Sólveig K. Bjørn

Sólveig K. Bjørn
۞ Seconde de l'Opération Genesys ۞

◊ Nombre de Messages : 682
◊ Nombre de Messages RP : 73
◊ Age : 35
◊ Informations :
◊ Age du Personnage : 30 Ans
◊ Pouvoirs / Armes : Pyrurgie et Pyrokinésie / Une Bombe au Poivre


Informations

» Métier
: Avocate dans le cabinet Balch & Bingham, LLP

» Statut RP
: Fermé

» Particularités
:

La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis Vide
MessageSujet: Re: La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis EmptyMer 19 Jan - 12:26

     Solveig s'était installée sur l'accoudoir, Curtis leva la tête avant de lui afficher un sourire qui respirait la joie de vivre, ce qui ne fit qu'en provoquer un plus large chez la jeune femme. Les sourires sont communicatifs, avec la Genesys il n'était pas très difficile de la faire sourire, du moins avec des faux sourires, pour ce qui était des sincères, c'était autre chose, et le jeune professeur avait visiblement trouvé le mode d'emploi puisqu'il parvenait à la faire sourire n'importe quand. La main du Genesys se posa sur le bras de l'avocate avant de la tirer doucement vers lui, la Norvégienne se laissa faire docilement et elle glissa en travers de corps alors qu'il plaçait son bras derrière le dos de la demoiselle pour lui offrir une position plus confortable. Les jambes en l'air, collée contre Curtis, elle le regarda calmement alors qu'il plaçait ses bras autour d'elle en remettant une mèche rebelle derrière ses oreilles, elle était plutôt tactile pour tout dire et aimait sincèrement sentir les gens qu'elle aimait près d'elle. Cette position ne la gênait donc pas du tout, au contraire même. Le jeune homme prit la parole, lui disant qu'il avait discuté avec son frère et que ça lui avait fait du bien. Cette annonce fit sourire la demoiselle ravie de constater que les deux frères s'entendaient mieux, même si elle ne connaissait las véritable raison de cette discussion et qu'elle croyait le savoir. Il lui proposa alors simplement de flâner avant de lui dire qu'ils allaient laisser tomber Paris comme c''était trop dangereux, il marquait un point. En tant que seconde de Genesys elle ne devait pas prendre trop de risques, et quand bien même, la belle ne voudrait pas que Curtis se retrouve en prison en France ! Il lui parla alors d'une église à coté du Colisée où il n'avait pas besoin de son don, puis il déclara qu'il allait se préparer, la jeune femme le libéra alors en lâchant une brève réponse.

     ▬ D'accord, je t'attends ici. »

     Elle avait déjà tout de prêt, il suffisait de prendre son sac, le temps que Curtis aille de préparer, elle alla le chercher avant de revenir dans l'entrée ou le professeur était déjà prêt, ils sortirent donc pour se diriger vers le centre de Rome, toujours à pieds. C'était vraiment une belle ville, la jeune femme constata que c'était particulièrement agréable, même à cette époque de l'année où il était sensé faire froid, et puis la langue en elle-même était assez poétique. L'Italie était très différent de la Norvège, mais cela n'empêcha pas la jeune femme de ressentir soudain une bouffée de nostalgie pour son pays. L'église était absolument sublime, Solveig aimait bien les matières brutes comme la pierre, et c'était véritablement impressionnant de voir ce que ça pouvait donner une fois sculpté par l'homme, Curtis s'arrêta à plusieurs reprise devant des inscriptions, puis il prit finalement la main de la jeune femme pour pénétrer dans le bâtiment. La belle constata, avec un certain amusement, que même s'ils n'étaient plus réellement dans une église proprement dit, mais dans un lieu de visite pour les touristes, les gens continuaient à chuchoter entre eux dans diverses langues. Les flashs crépitaient, la jeune femme se souvint qu'elle n'avait pas d'appareil et ne prenait presque jamais de photos, une erreur d'après ses amis, une habitude qu'elle n'arrivait pas à prendre malgré elle pour la concerné. Promenant son regard sur les environs, elle vit Curtis poser sa main sur une statue, puis un sourire apparut sur ses lèvres, soulignant le grain de beauté qui y trônait et lui donnait un petit plus que peu de gens remarquaient malheureusement. Le professeur devant certainement avoir activé son don, ça devait être intéressant de pouvoir voir de telles choses !

     Curtis avait peut-être trouvé le don de la belle intéressant, mais Solveig trouvait celui de son ami largement plus intéressant, il pouvait apporter tellement de choses, et le professeur semblait être en parfaite communion alors lui, c'était impressionnant. La Norvégienne de son coté se retrouvait plutôt à lutter éternellement contre lui, ce n'était pas du tout la même chose. Curtis expliqua alors à l'avocate que c'était triste de ne pas pouvoir partager de que son don lui donnait, au moins la jeune femme pouvait de son coté, elle en avait fait la démonstration la veille au soir d'ailleurs. Le jeune homme lui parla de sa vision, détaillant tout comme s'il voulait permettre à la jeune femme de comprendre ce qu'il avait vu, et elle put aisément l'imaginer. Puis ils sortirent finalement, le temps s'était beaucoup assombrit, la jeune femme ne l'avait pas vu venir, mais ça sentait la pluie, et elle n'avait malheureusement pas préparé de parapluie, ce qui l'inquiétait un peu vu qu'elle avait tendance à éviter trop l'eau en raison de son don. Au moins se trouvait-elle avec quelqu'un qui connaissait ce point particulier de sa personnalité, ça la rassurait un peu. Ils se promenèrent ensuite dans les décombres du par en face, et Curtis détaillait tous les bouts de ce magnifique lieu, montrant quelques détails à la jeune femme qui n'avait pas autant de perception que lui pour ce point. Puis l'orage éclata, le jeune homme n'avait pas non plus de parapluie, mais il ôta sa veste et la mit au-dessus de leurs têtes pour qu'ils soient protégés, et elle attrapa l'autre coté du vêtement alors que le Genesys passait son bras autour des épaules de la demoiselle. Il les guida alors vers un petit coin, une colonne sous un arbre assez protégé, la pluie tombait bien, promettant quelques rhumes pour certains. Curtis frotta ses épaules avant d'enfiler la veste à la jeune femme qui le remercia d'un sourire avant qu'il ne rigole encore en observant le ciel.

     Puis les choses échappèrent à l'avocate, Curtis lui caressa doucement la joue, s'excusa, ce qui provoqua une lueur de surprise dans le regard de la jeune femme, puis il passa sa main dans les longs cheveux désormais humides de la demoiselle. Il était trempé, un vent frai s'était levé et son ami frissonna avant de lâcher un râle, elle pensa aussitôt à lui rendre sa veste lorsqu'il lui déclara qu'il pouvait attraper la mort mais qu'il serait capable de supporter n'importe quoi tant qu'elle serait là. Elle fut surprise, quelque chose dans son regard montra qu'elle flairait que ce n'était plus les déclarations d'amitié qu'il lui faisait avant, mais peut-être que son esprit encore trop naïf sur ce point la desservit, car elle n'arrivait pas à envisager ça sous un autre angle. Elle resta silencieuse, son regard bleu planté dans celui de saphir du jeune homme alors qu'elle le regardait d'un air perplexe. Le professeur passa une nouvelle fois sa main dans les cheveux de la jeune femme, elle avait oublié l'Italie, l'église, Jayson et tout ce qui allait avec, un peu comme si le temps venait de se mettre sur pause. Curtis attrapa le visage de la demoiselle dans ses mains, puis avança légèrement son visage avec lenteur, comme pour donner le temps à la Norvégienne de reculer si elle le voulait. Mais Solveig ne bougea pas, elle sentait ses pensées se mélanger dans son esprit, l'avocate, malgré son physique d'aguicheuse, était encore très perdue dans ce domaine, elle sentait simplement son cœur accélérer légèrement, et elle attendit en silence. Leurs lèvres se touchèrent, légèrement, comme si Curtis voulait tester avant, Solveig ne le repoussa pas, et il raffermit donc sa prise pour approfondir le baiser, puis elle sentit sa main derrière sa nuque qui effleura sa peau, puis la chaînette de son pendentif qui contenait les centres de l'homme qu'elle avait aimé, et qu'elle aimait encore à ce jour. Puis tout se bouscula, il retira brutalement son étreinte et son baiser, refermant sa poigne sur le bijoux de la jeune femme en le regardant avec des grands yeux, l'avocate ne comprenait pas, elle ne fit pas le lien, et sa surprise augmenta lorsqu'il retira vivement sa main avant d'éclater de colère en lui disant qu'il lui avait demandé de ne pas laisser de telles choses sur elle, et qu'il ne pouvait pas se contrôler avec des objets qui avait un tel passé. Mortifiée, elle comprit enfin, il devait avoir vu Laërte, et peut-être fait le lien avec le théâtre et tout ce qui allait avec. Puis il se déclara désolé alors que ce n'était pas sa faute. Comme une enfant prise en faute, la jeune femme baissa les yeux avant de murmurer quelque chose, portant sa main à son pendentif comme pour le protéger.

     ▬ Je suis désolée, excuses-moi, je n'y avais plus pensé. »

     C'était vrai, la jeune femme n'était pas du genre à vouloir blesser sciemment quelqu'un qu'elle aimait, mais depuis le jour où elle avait recueillit les cendres de l'homme qu'elle aimait, la jeune femme n'avait plus quitté ce pendentif, que ce soit pour n'importe quelle occasion. Curtis se frotta le front d'un air dépité, puis après quelques instants, dansant d'un pied à l'autre, il la prit doucement dans ses bras pour la serrer contre lui en la berçant légèrement. Il lui dit qu'elle devait oublier, qu'il ne s'était rien passé et qu'il n'avait pas le droit de lui infliger ça. Elle savait qu'il ne s'amusait pas avec elle, et elle fut touchée par ses paroles avant de lui dire qu'il s'en voudrait de la faire souffrir et qu'il ne la méritait pas, qu'il ne voulait même pas essayer. Solveig n'osa pas lever les yeux, elle resta là, les yeux baissés vers le sol, une forte envie de pleurer qui pesait sur son cœur, ne trouvant pas, pour la première fois de sa vie, les mots à prononcer pour rassurer le jeune homme. Tout cela était tellement soudain, tellement inattendu, elle ne comprenait pas trop ce qui venait de se passer, ou refusait peut-être tout simplement de le croire en réalité. Les paroles de Curtis étaient dures, mais elle ne trouvait pas les mots pour le rassurer, il y avait fort à parier que s'il n'avait pas fait lui-même le geste de la serrer contre lui, elle aurait été pétrifiée et surprise et d'inquiétude. La grande avocate capable de fermer le clapet de ses collègues, de dénigrer un témoin parfait, se retrouvait comme une enfant devant son ami, de quoi faire rire les requins du barreau.

     ▬ Ne dis pas ça, ce n'est pas de ta faute, tu n'y peux rien ! »

     Elle se sentait fautive, même si d'un coté ce n'était la faute de personne, seulement la jeune avocate s'en voulait parce qu'elle voyait bien que ça avait blessé Curtis, pas très étonnant d'un coté ! Seulement la crainte de la Genesys restait qu'il ait réussi à lire quelque chose de très intime, elle ignorait quel souvenir était lié à ces cendres, même si c'était fort possible que ce soit l'incinération de son corps. Mais qu'est-ce qui y était lié ? Est-ce qu'il pouvait aussi ressentir les sentiments qu'elle ressentait à cet instant ? Solveig se rendit compte que sa connaissance du pouvoir de son ami restait très sommaire. Quoi qu'il en soit, ils décidèrent de rentrer, la jeune avocate oublia de rendre la veste à Curtis et ne s'en rendit compte qu'une fois dans l'appartement. Le reste de la journée passa plutôt lentement, la demoiselle remarqua bien que Curtis semblait vouloir l'éviter et n'aborda donc pas le sujet, elle se coucha tôt, histoire que son ami puisse quand même dormir ici s'il le décidait, et mis un petit moment avant de trouver le sommeil. Puis ce qu'elle redoutait au début de leur séjour arriva, et avec surprise la jeune femme se rendit compte que finalement ça la soulageait : son patron l'appela sur son téléphone, elle se leva avec rapidité avant de s'isoler dans la salle d'eau, s'en suivit une conversation où il lui demanda de rentrer en urgence, elle hésita et lui promis de le rappeler d'ici une petite heure, préférant demander l'avis de Curtis avant. En retournant dans la chambre, elle trouva un Curtis brûlant, visiblement une forte fièvre, et en prime, il avait les yeux brillants de température, elle alla chercher Jayson qui diagnostiqua rapidement un bon petit virus (il devait avoir des talents de médecin), l'aîné des Langford allait passer un bon moment au lit, peut-être la fin de semaine, et puisqu'ils ne se rendraient pas en France, ça laissait peu de temps pour profiter du séjour. Ce fut ce qui la décidé, elle s'assit à coté de Curtis, sur le lit, alors que Jayson était allé préparer une tisane pour son aîné, puis elle prit la parole d'un ton qui se voulait léger, essayant de chasser les souvenirs de la veille de son esprit.

     ▬ Je dois rentrer. Elle désigna son téléphone qu'elle tenait encore à la main. Mon patron vient de me téléphoner, il a besoin de moi en urgence pour une affaire qui tourne mal. Je suis désolée de mettre en l'air la fin des vacances, mais au moins ça te permettra de te reposer un peu. Elle se redressa avant de se diriger vers sa valise, puis regarda Curtis avant de lui lâcher quelques mots. Je suis navrée de t'avoir gâché tes vacances Curtis. »

     Peut-être que que ce n'était pas le cas, mais elle en avait l'air dans tous les cas. La jeune femme lâcha un sourire contrit à son ami, attrapa des affaires puis se rendit dans la cuisine pour annoncer à Jayson qu'elle devait rentrer en Amérique, avant de passer par la salle de bain. Une fois prête, elle rangea rapidement ses affaires, hésita à faire une bise à son ami pour lui souhaiter un prompt rétablissement, mais craignant de le mettre mal à l'aise, elle prétexta qu'il devait éviter d'attraper d'autres microbes. Solveig lui envoya donc un baiser de loin accompagner d'un léger sourire, puis elle appela un taxi avant de contacter son patron pour lui dire qu'elle rentrait. La jeune femme passa ensuite dans la cuisine, offrit un cadeau qu'elle avait acheté le matin de ses courses en solitaire, histoire de le remercier de son hospitalité, puis lui conseilla de prendre soin de son frère avant de caresser Vianney. La jeune femme avait la sensation qu'elle n'allait pas le revoir avant un moment malheureusement. Sortant dans la rue, elle patienta jusqu'à l'arrivée du taxi qui la conduisit à l'aéroport ou elle échangea ses billets avant de patienter jusqu'à ce que son avion arrive. Elle embarque donc, essaya de dormir pendant le trajet histoire de ne pas repenser à tout cela, puis elle débarqua finalement à Achaea où elle récupéra ses valises avant de se rendre jusqu'à sa voiture. Là, l'avocate eut la surprise de voir son pare-choc arrière enfoncé, visiblement un chauffard lui avait buté dedans, et une de ses plaques pendait lamentablement. Poussant un soupire de lassitude « bienvenu en Amérique », elle rangea ses affaires dans le coffre avant de rentrer chez elle. Sur la route, un « klong » lui indiqua qu'elle venait de perdre sa plaque, et elle dut s'arrêter tant bien que mal pour la récupérer avant de rentrer chez elle pour récupérer ses clés chez la voisine qui lui demanda si son « amoureux » allait bien. Solveig passa dessus tant bien que mal, puis remonta jusqu'à son appartement avant de téléphoner au garage pour savoir si elle pouvait avoir un rendez-vos dans le semaine, et elle posa ses affaires avant d'attraper celles de son travail, puis de redescendre jusqu'à son véhicule sans attendre, le travail permettait d'oublier le reste, et pour ça, elle était très forte.


Spoiler:

SIGNATURE
Revenir en haut Aller en bas
http://liberty-high.forumactif.fr/


Contenu sponsorisé



La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis Vide
MessageSujet: Re: La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis Empty


SIGNATURE
Revenir en haut Aller en bas

La vertu des femmes n'est souvent que la maladresse des hommes² ▬ Curtis

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
A p o c a l y p t o :: ◄ Archives RP-