Sombre retour [Liibre]

C'était une sombre journée, le ciel était gris, l'air froid. Un de ces jours ou le soleil reste invisible derrière les nuages épais, gris et bas dans le ciel. Dans la forêt, l'ombre des arbres assombrissait ecore plus les environs, le brouillard épais n'arrangeait rien.
C'est dans ce milieu qu'une louve noire se déplaçait frutivement entre les arbres, se cacahit dans les buisson, le tout la tête basse, les plus silencieusement du monde. Que faisait-elle ? Elle traquait. C'était un jour idéal pour la chasse de ce carnivore. Sa proie, perdue dans la forêt ne se doutait absolument pas de la présence d'un loup sur ses traces.
C'éait une louve fine, très fine bien trop maigre, les côtes étaient apparentes, elle semblait affamée, la bave aux babines, la tête au ras du sol, ses yeux jaunes orangés fixait sa proie sans ciller.

Or non. Elle n'avait pas faim. Cette louve n'était autre que Abby, une mutante. Elle se cachait depuis deux ans dans cette forêt, proche de la ville, fuyant les humains, mas pas n'importe lesquels, les humains de l'opération Calypto. Les yeux de la louve étaient remplies de haine. La proie n'était pas un cerf, ou animal du genre appréciés des loups en général, cette proie n'était autre qu'un homme. Un homme perdu dans la forêt, qu'Abby traquait depuis plusieurs jours, sans rien avaler, très concentrée.
Abby s'entrainait depuis deux ans, pour s'améliorer, tuer, se battre, elle voulait éhanger les rôles, traquer ceux qui la traque, ceux qui ont tuer son frêre.
L'homme déboucha sur une clairière, l'endroit idéale pour l'attaque. La louve noire resta à la lizière de la forêt, observant l'humain. Celui-ci commençait à se douter de quelque chose, il devait sentir le regard perçant posé sur lui en permanence.
Un branche craqua non loin de la louve. Non, ce n'était pas elle, elle était immobile dans un buisson. La nuit tombait, l'homme sursauta, il commençait à transpirer, seul et effrayer. Abby aimait beaucoup ce moment là. Il se retourna brusquement, et sortie un couteau de sa ceinture. Ah ! Ca se compliquait ! Mais Abby n'avait pas attendu si longtemps pour abandonner maintenant !! Le craquement n'était qu'un lapin, qui traversa la clairière en bondissant, effrayé par la louve, qui n'y fit pourtant pas attention.

L'homme soupira de soulagement et baissa sa garde. C'était le moment ! La jeune louve noire se mit en position, pret à bondir. Abby poussa sur ses pattes arrière, et en deux sauts riva à côtéde l'humain. Un bond et elle s'accrocha à sa gorge, l'homme était condamné.
La louve serra ses machoires sur le cou, elle sentit ses crocs s'enfoncer dans la chair tendre, les vaisseaux se percer, le sang couler, le goût du sang humain dans sa bouche. Le plaisir de la vangeance. Oui, elle était prête à sortir de la forêt, à retourner dans laville, à traquer sans relace, a exterminer les humains hostiles.
Elle secouait sa tête avec rage, l'homme au sol, la chair se déchirant dans sa puissante machoire. Mais un événement innatendu se produisit. Eh oui, l'homme avait toujours le couteau à la main. De sa main droite, il saisit les poils épais sur le cou de la louve, et de l'autre main il asséna un coup violent de la poignée dans les côtes de lanimal, qui sentit ses os se briser sous le coup, puis suivit un autre coup, et elle sentit la lamme se planter sur son coté droit, entre les cotes brisées. Elle poussa un faible gémissement, sans lacher prise. De rage, elle tira un coup violent, et sentit les os se briser dans sa gueule, les bras se relachèrent, l'homme était mort.
La louve lacha sa prise et se recula, elle se lécha les babines, ensanglantées. Elle regarda l'homme, sans vie, dans un sal état, toujours son couteau dans sa main gauche. Parfait, on voit bien que c'est une attaque de loup !
Fière d'elle, elle fit demi-tour, pour prendre la route vers la ville. C'est alors qu'une douleur fulgurente lui rappella sa blessure. Du sang coulait abondament sur son coté droit, les côtes brisées lui faisaient mal à chaque pas.

La tête basse, elle avança tant bien que mal vers la sortie de la foret. Elle rejoignit la cachette qu'elle utilisait, à la lizière de la forêt. C'est là qu'elle vivait, dans une tanière, bien cachée, sous terre, sous un branchage bien feuillu. C'est là qu'elle avait toutes ses affaires, c'était chez elle, sa maison. L'entrée ne permettait qu'à un loup de rentrer, mais à l'intérieur, c'était assez spaciex pour un homme. Un lit en feuille et mousse, des tables et meubles en terre, avec tout son labo, ses bouquins, ses affaires de dessin. Cette tanière était situé sur une colline, avec une vue imprenable sur l'immense ville en contre-bas. Elle bue, puis fouilla a la recherche de quoi se soigner, ce qu'elle ne trouva pas... Elle soupira, et ressortit de la tanière.
C'est là qu'elle se métamorphosa. A la place de la louve au poil noir, boueux et sal, apparu une jeune femme, de style gothique, propre, les cheveux d'un noir de jaie, les yeux verts pâles, aussi perçant que lesyeux de sa forme animale.
Elle éatit habillée d'un pantalon noir, avec une ceinture à boucle d'argent, en forme de tête de mort. Elle portait un petit top noir avec une tête de mort blanche, des new-rocks cloutés aux pieds, et des bijoux bien goth, collier de chien a pique, bracelets assortis. Un maquillage bien noir, faisant ressortir la paleur de son visage, et le vert très pâle de ses yeux.
Un trou dans son top montrait le sang qui coulait d'une blessure, large et plate, la trace d'un couteau, entre deux côtes, elles-même brisées. La douleur faisait bourdonner ses oreilles, plissait ses yeux.
La jeune gothique posa sa main sur la blessure et grimaça de douleur. Déconcentrée, ele n'entendit pas et ne sentit pas non plus la présence humaine non loin.

SIGNATURE

Sven était de sortie avec sa classe, leur professeur d’écologie avait jugé qu’il était bon pour leur esprit de la nature de passer quelques temps en forêt. En l’occurrence les quelques temps risquaient forts de se transformer en quelques heures à la vue du temps qui commençait à devenir plutôt sombre. Cela ne gênait pas tellement le blond de passer du temps en forêt, lorsqu’il habitait encore en compagnie de sa famille dans son pays natal, ils allaient souvent se promener dans les bois et camper lorsque le temps était de mise. Seulement avec les camarades de classe, c’était autre chose ! Une partie de plaisir se transformait en un véritable calvaire ! Sven n’était pas très apprécié par les autres garçons de sa classe, ils considéraient que le sport qu’il faisait était un sport de fille, et rien que cela suffisait à justifier le fait qu’ils lui pourrissaient la vie, contrairement à son jumeau qui était très apprécié par ses camarades. E l’occurrence Siegfried était absent, une maladie soudaine l’avait empêché de prendre part à la sortie, et Sven se retrouvait à présent seul avec les personnes de sa classe, pendant que le professeur essayait d’expliquer aux filles les intérêts de la vie dans la nature. En vain, c’était des filles typiquement de la ville, elles ne vivaient que pour les choses futiles et sans intérêts, ne pensaient qu’aux garçons et aux stars de cinéma, alors comprendre la nature, c’était trop leur en demander ! Le feu commençait à faiblir, et le jeune allemand saisit une branche de bois pour tisonner un peu les flammes, essayant de les faire prendre un peu plus, mais cela lui valut une nouvelle fois les vannes de ses camarades de classe.

« Ca te rappelle ta vie dans la campagne Liederven hein ? Tu ferais mieux de retourner dans ton pays, après tout on a déjà ton frère comme blondinet coqueluche des filles, pas la peine d’en avoir un second, surtout lorsqu’il te ressemble ! »

Sven n’arriverait jamais à comprendre comment ces imbéciles pouvaient blaguer sur son physique alors qu’il avait exactement le même que son frère jumeau ? Mais c’était trop demander à des idiots de réfléchir un peu, et le jeune homme préféra oublier quelques temps ces personnes pour se concentrer sur le moment présent. La vie en ville avait des avantages, mais il n’aimait pas tellement l’idée de devoir prendre la voiture pour aller à la campagne, seulement dans leur cas c’était le seul moyen. Les villages étaient trop peu peuplés, on comprendrait rapidement que les étranges dons des membres de sa famille étaient en réalité des pouvoirs liés au gène mutant, c’était dur, mais c’était pour leur bien à tous ! Constatant que le feu ne reprenait pas, le jeune homme se dressa avant de s’adresser rapidement à son professeur.

« Je vais chercher du bois professeur, je reviendrais rapidement ! »

Le professeur, trop occupé par sa discussion avec les jeunes filles hocha simplement la tête, et le jeune homme se détourna de ses camarades pour se diriger vers la forêt. Il n’était pas peureux, Sven n’avait jamais eu peur de se trouver seul en réalité, c’était plutôt la présence des autres qui avaient tendance à l’effrayer lorsqu’il était en compagnie de personnes qu’il savait qu’elles ne l’aimaient pas. C’était le cas ici, et le seul moyen de se sentir bien cette fois-ci, c’était de ‘en aller un peu plus loin. Il avait plut quelques heures plus tôt, ce qui laissait fort penser que tout le bois serait humide et qu’il ne trouverait rien de bon, mais le blondinet se mit tout de même à chercher un peu partout autour de lui dans l’idée de trouver quelque chose. Du bois ? Certainement pas, mais un moyen de passer du temps loin du camp, ce serait déjà quelque chose de bien ! En arrivant dans l’après-midi, Sven avait constaté qu’ils étaient non loin d’une sorte de rivière, peut-être qu’il y avait des animaux là-bas ? Cela valait la peine d’aller jeter un œil, de plus c’était à peine à une cinquantaine de mètre en contrebas. Le jeune allemand se mit à marcher en direction de la rivière, prenant garde de ne pas tomber en se prenant les pieds dans les branches, en effet, les arbres bloquaient le peu de lumière qui filtrait jusqu’à eux, et il n’y voyait pas grand chose. Sven arriva rapidement à la rivière en question, mais il essaya de remonter un peu plus haut, là où le courant était moins fort. A ce moment là, il entendit un bruit étrange, comme de l’eau qui bougeait mais d’une manière trop chaotique pour être celle de la rivière. Le jeune mutant regarda plus précisément pour finalement poser son regard sur une silhouette penchée au-dessus de l’eau. Un campeur ? Sven s’approcha doucement avant de stopper lorsqu’il constata que la personne était habillée d’une manière surprenante, on aurait dit une de ces gothiques qui vivaient non loin de son école. Le jeune homme hésita un moment avant de finalement s’approcher encore un peu pour s’adresser à l’inconnue d’une voix calme et maîtrisée.

« Ce ne va pas mademoiselle ? Vous avez besoin d’aide ? Bonjour tout de même, désolé de vous déranger, mais je cherchais du bois sec…. »

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Abby ne savait pas quoi faire. Aller maintenant en ville ? Ou attendre de se soigner ici ? Mais elle n'était pas sûre de pouvoir se soigner seule... Et aller à l'hopital n'était pas une bonne idée, elle devenait une prise facile... Que faire ? Elle n'avait pas de bandage pour arrêter l'hémoragie, ni même de quoi désinfecter... La main sur sa blessure, elle essayait d'appuyer pour arreter le flux de sang, mais les côtes cassées lui faisait trop mal pour appuyer assez fort...
La jeune gothique était déscendue un peu plus bas, à la rivière. Elle pouvait toujours essayer de nettoyer la plaie. La jeune emme s'agenouilla au bord de l'eau et plongea les mains dedans, toujours accompagné d'une grimace, chaque mouvement lui déclenchait une douleur fulgurante. Elle prit une grande inspiration et passa de l'eau sur la blessure.

C'est à ce moment là qu'un jeune homme parla. Elle se releva d'un sursaut, ce qui lui arraha un gémisement e douleur. Elle se pencha d'un geste aussi rapide pour essayer d'atteindre sa cheville pour saisir sa dague, en vain. Elle resta pliée en deux de douleur, la main sur ses côtes.
Mais comment avait-elle pu être surprise ainsi ? Avec ses sens surdévloppés, elle ne l'avait ni entendu, ni sentir venir ! Pourtant il n'était pas discret ! C'est à ce moment là qu'elle entendu des voix, plus loin, un groupe, avec une odeur de feux. Oui, elle était bien plus vulnérable dans cet état ! Elle espérait au moins qu'il ne faisait pas partit de l'opération apocalypto. Il n'en avait pas l'air... On aurait plutôt dit des voix d'ado, un groupe de lycéen peut-être... Elle leva ses yeux verts pâles sur le jeune homme et lui jeta un regard perçant, pénétrant, un regard a faire froid dans le dos. Elle le détailla des yeux, semblant lire en lui. Elle le voyait parfaiement malgré le peu de visibilité.

C'était un beau jeune homme, blond aux yeux bleus, qui semblait solitaire. Elle penchait pour un allemand, mais elle se trompait peut-être. Sa façon de parler laissait penser qu'il était posé et sur de lui. Chercher du bois sec ? Par ce temps humide et détrempé ? Il avait de l'espoir... A part si c'était une excuse pour fuir les autres...
Abby se sentait si vulnérable qu'elle fit un pas en arrière, et se concentrait au maximum pour ne pas se transformer. Ce qui ne servirait à rien, dans cet état elle ne pourrait pas le tuer...

"Bonsoir. Qui es-tu ? Que fais-tu là ? Tu peux peut-être trouver du bois sec à la lizière, là où les hommes font des réserves en tas..."

Sa voix était un peu enrouée, elle n'avait pas parlé tout le long de sa traque. Et en deux ans, elle avait plus hurlé que parlé... Sa voix était tramblante, peu sûre d'elle, presque un chuchotement, mais quand-même sec. Elle était très méfiante, comme un loup dans un piège entouré d'hommes, et ca se voyait plus qu'elle ne l'aurait voulu. Elle avait peur de ne pas pouvoir se défendre et refusait souvent l'aide, solitaire.

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Sven détestait se trouver dans une position gênante comme maintenant, même si visiblement la jeune femme n’était pas hostile, il sentait clairement qu’il l’embêtait, peut-être préférait-elle se retrouver seule ou encore en compagnie d’une personne qui s’était juste absentée ? Après tout combien de fois son père lui avait fait remarquer que les filles étaient toutes étranges, encore plus celles qui se donnaient des styles comme les filles d’en face qui prônaient leur appartenance au groupe gothique et punk ? Mais bien qu’il ignorait pourquoi, le jeune homme avait légèrement l’impression que celle-ci n’était pas tout à fait pareil, après tout, les gothiques étaient généralement des jeunes femmes intéressées uniquement par la nuit, les choses sombres, mais certainement pas la campagne et les campings ! De plus, après une rapide analyse du coin, Sven constata qu’il n’y avait ni tente, ni cabane, et l’inconnue n’avait pas de seau d’eau ou quelque chose qui expliquerait qu’elle soit venue ici pour prendre de l’eau. Le blond secoua la tête, il devait essayer d’arrêter de penser à des choses de ce genre, à force d’écouter son père narrer ses aventures de garde forestier lorsqu’il avait prit son année sabbatique, voilà qu’il commençait à s’imaginer qu’il était capable de faire pareil ! Mais voilà que la gothique répondit, elle lui demanda qui il était, et souligna que le bois se trouvait à la lisière de la forêt, là où les humains ramassaient le bois habituellement. Sven sursauta au mot humain, était-ce une mutante comme lui ? Habituellement seuls ces personnes utilisaient ce mot comme ça, à moins qu’elle ne se prenne pour un animal comme certains gothiques avaient l’habitude de le faire ? L’Allemand hésita avant de répondre d’une voix toujours aussi claire, bien qu’un peu perturbée par le terme utilisé par la jeune inconnue.

« Je m’appelle Sven, et encore une fois je m’excuse de vous déranger comme ça, j’avais entendu du bruit, j’ai cru que c’était un animal… Et pour vous avouer, je ne cherche pas vraiment de bois, enfin normalement je suis sensé le faire, mais je n’en ai pas spécialement envie. »

Sven se tût, il remarqua qu’il commençait à s’emmêler les pinceaux comme chaque fois qu’il parlait avec une fille. Même si celle-ci ne ressemblait pas aux autres de sa classe il fallait l’admettre, elle avait l’air plutôt jolie, mais difficile de voir correctement ses traits avec le manque de lumière et le fait qu’elle lui tournait plusieurs fois le dos, le contraire des pimbêches de sa classe en réalité ! Mais ce n’était pas là la question, et le blondinet essaya de ne pas se concentrer sur ce point et chercha comment est-ce qu’il pouvait essayer de lui parler. Sa voix avait eu l’air assez basse, comme si elle ne voulait pas parler trop fort pour éviter de se faire entendre ou quelque chose de ce genre, mais pourtant il sentait encore une fois qu’il ne devait pas s’en aller comme ça, elle avait l’air d’avoir besoin d’aide, mais n’accepterait certainement pas aussi facilement que ça. Le blondinet hésita une nouvelle fois avant de s’avancer en direction de l’inconnue, il ne voulait pas avoir l’air agaçant ou lourd, mais quelque chose le poussait à chercher plus loin, et après tout son père lui avait bien dit de toujours aller au bout de ce qu’il voulait non ?

« Je suis désolé de vous embêter comme ça, mais est-ce que vous êtes vraiment sûre que tout va bien ? Je ne vous veux pas de mal si c’est ce qui vous inquiète, je ne pense pas avoir l’air d’être un dangereux psychopathe, et si ça peut vous rassurer, je ne suis pas armé. Seulement, vous n’avez pas l’air spécialement dans votre assiette, et au risque de paraître lourd, je préfère m’en assurer… Laissez-moi au moi vous aider ? »

C’était une question comme une proposition, Sven n’avait pas envie de laisser tomber la jeune femme, il n’avait pas spécialement envie de retourner vers ses camarades et il sentait qu’il y avait quelque chose qui tournait mal dans cet endroit. De plus, il fallait l’avouer, cette jeune gothique l’intriguait et il mourait d’envie d’en savoir plus à son sujet. Geste totalement futile, et très adolescent, mais après tout c’est ce qu’il était non, comment s’en vouloir sur ce point ? De plus, si Sven racontait à son père qu’il avait rencontré une jeune femme étrange qui semblait mal, et qu’il ne l’avait pas aidé, son père lui passerait un sacré savon ! Le blondinet avança encore un peu en direction de la jeune fille avant de s’arrêter à quelques mètres, mieux valait ne pas trop se risquer, après tout s’il savait qu’il n’était pas dangereux, la gothique n’avait pas l’air très commode de son coté, et Sven n’avait pas spécialement envie de se faire agresser au milieu de la forêt. Mais bien entendu, son coté curieux et aimant aider les autres prenait le dessus, restait maintenant à voir ce que ça allait donner sur cette inconnue…. Sven espéra simplement qu’elle ne le repousserait pas aussi brutalement que la première fois !

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Abby se rendit compte de sa bourde. Elle avait parlé des humains comme si elle n'en faisait pas partit. Elle prenait des risques... Elle jura intérieurement, surtout quand elle remarqua que ca avait troublé le jeune homme. En grande solitaire, elle faisait souvent des erreurs comme ca. Elle fuyait les humains en tant que mutante, mais aussi en tant qu'animal. Un loup a peur des humains, et un mutant a peur de l'opération apocalypto... Elle se demandait donc ce qu'elle faisait là, blessée, face à un homme, qu'elle ne connaissait pas, elle ne savait pas s'il était humain ou mutant, s'il la traquait, si elle devait le traquer, ou s'il était totalement neutre. Elle était un peu perdue là. Abby ne savait pas si elle devait fuir, tenter de l'attaquer, ou s'en faire un allié. Il n'en montrait pas assez...

Il répondit à sa question. C'était un certain Sven... Pas sûre q'elle retienne son nom, chez les loups, on n'utilise pas de noms, on nomme les choses comme on les voit. Pour elle, c'était plutôt le jeune homme blond de la forêt fuyant ses semblables. Certes, c'était plus long que Sven... Mais en deux ans, elle avait eu le temps de laisser son côté loup prendre le dessus... D'ailleurs, il la prit pour un animal, ce n'état pas faux, elle était encore louve peu de temps avant...

Il avoua en quelques sorte fuyer le groupe d'humains, pour elle, il pouvait y avoir plusieurs raisons. Soit c'était un mutant, rejeté, qui avait du mal à supporter des humains normaux, soit un simple ado solitaire, soit un membre de l'organisation anti-mutant à la recherche de mutants cachés en forêt. Elle préférait largement les deux premières solutions...
Cherchait-il à l'aider pour mieux la capturer ? Il semblait tellement calme et sûr de lui, elle avait peur qu'il ait quelque chose derrière la tête. A moins qu'il soit au ontraire très sincère. Rhaaa, elle était perdue, elle ne savait pas quoi penser... Il n'avait pas vraiment répondu à la question Qui es-tu, elle ne voulait pas son nom, elle s'en fichait, elle voulait plutôt savoir à quel groupe il appartenait. Humain ou Mutant ? Mais il n'allait pas l'avouer comme ca... Et il était capable de mentir...

La jeune gothique était toujours immobile, face à lui, la main sur ses côtes douleureuses et qui saignaient encore abondamment. C'est là qu'il avança vers elle. Elle se figea encore plus, se raidit. Elle se contrôla, évitant la transformation imminante. Un soupir et elle l'écouta parler. Il voyait bien qu'elle avait un problème, mais il faisait trop sombre pour qu'il voit lequel.
C'est vrai qu'il ne semblait pas dangereux, mais les apparences sont parfois trompeuses... Pas armé ? Ca elle devait le vérifier...
Le jeune blond fit encore quelques pas. Ses yeux verts passèrent au jaune pendant quelques secondes, avant qu'elle se ressaisisse. Elle pria qu'il ne remarque rien.

"Ne bouges pas !"

Ce fut à son tour de s'approcher, d'un pas hésitant et furtif. Elle s'arrêta à quelques centimètres, il n'avait pas intéret à bouger d'un poil sinon elle déguerpissait. Elle posa ses mains sur le jeune homme, tachant de sang ses vétements, et le fouilla, s'assura ainsi qu'il n'était pas armer. Elle se recula alors, reposant sa main sur ses côtes ensanglantées, puis regarda furtivement autour d'elle.

"Tu es seul ?"

Elle était un peu plus rassurée, effectivement, il n'avait pas d'armes dangereuses, et personne auprès d'eux a part les humains autour du feu, qui ne devait pas savoir ce qui se passait là.

"Si tu n'es pas médecin, tu peux partir."

Elle s'éloigna encore un peu, le dos courbé, ne tournant pas le dos au jeune homme. Elle n'aimait pas accepter de l'aide, mais là, elle ne savait vraiment pas quoi faire...

SIGNATURE

Si Sven pouvait dire quelque chose, c’était que cette jeune fille était réellement sur ses gardes, comme si elle s’attendait à ce qu’il lui saute à la gorge ! Le jeune homme avait du mal à comprendre tant de méfiance à son égard, n’ayant jamais connu la véritable vie des mutants, il était bien obligé de s’imaginer ce que c’était, seulement l’imagination allait bien souvent moins loin que les faits en ce qui concernait les mutants. Le jeune homme n’avait donc qu’une très minime idée de ce que pouvait bien ressentir cette jeune femme, mais il savait par contre qu’il ne lâcherait pas la grappe avant d’avoir pu vérifier lui-même qu’elle n’avait pas besoin d’aide. C’était peut-être pour ça qu’il avait tellement de mal à se faire des amis, il était trop prévenant et trop attentif aux besoins des autres pour pouvoir être supporté par tout le monde. En l’occurrence, le jeune homme n’avait pas à comprendre s’il l’embêtait ou si elle était simplement fatiguée, mais il se laissait aller à penser qu’elle n’hésiterait pas à l’envoyer bouler rapidement lorsqu’il l’agace de trop. Sven s’était avancé vers elle et elle l’avait arrêté d’une voix forte et sûre, étrange, alors qu’elle était à bout de force quelques secondes avant, qu’est-ce que ça signifiait ? De plus, il avait eut la surprise de voir un film passer devant les yeux de la gothique à moins que ce ne soit simplement une impression ou une illusion d’optique ? Difficile à comprendre, mais une chose était sûre, cette personne n’était pas une simple gothique comme il rencontrait tous les jours, maintenant restait à voir ce que ça donnerait…. La jeune inconnue avança vers l’Allemand qui resta immobile, il ne voulait pas qu’elle croit qu’il essayait de l’attaquer alors qu’il bougeait juste comme ça. L’inconnue posa ses mains sur les vêtements du blondinet qui se laissa faire sans rien dire, elle vérifiait qu’il n’avait pas d’arme, c’était vrai, son couteau suisse était resté dans son sac en haut, au campement. Mais alors qu’elle reculait, le jeune homme constata que ses vêtements étaient à présent maculé d’une substance poisseuse à l’odeur métallique, il la connaissait bien, c’était du sang.

« Mais… »

Le jeune homme se tut en entendant à nouveau l’inconnue prendre la parole en lui demandant s’il était seul. Sur le coup il n’arrivait pas à répondre, il savait ce qu’il devait dire bien entendu, mais d’un autre coté, il avait constaté que le sang venait des mains de la jeune femme. Cela signifiait qu’elle était blessée, mais que pouvait-il bien faire pour l’aider ? Sven doutait qu’elle le laisse s’approcher d’elle, et il ne pourrait pas l’aider à distance. Après un moment de silence, le jeune homme répondit finalement à la question de la jeune fille laissée en suspend.

« Je suis seul en ce moment, mais il y a toute ma classe qui se trouve à une soixantaine de mètres de là, seulement je doute qu’ils essayent de venir dans ce coin, ils sont beaucoup trop peureux, vous n’avez pas à vous en faire. »

A ce moment la jeune femme recula encore plus en lui disant que s’il n’était pas médecin, il pouvait partir. Cette pensée agaça le jeune homme, si seulement son père avait été l’accompagnateur ! Il aurait pu l’aider à soigner cette jeune femme. Dans un geste stupide mais purement désireux d’aider, Sven fit un pas dans la direction de la blessée en tendant sa main vers elle.

« Attendez ! »

Sven s’immobilisa, constatant qu’il s’approchait d’elle, mais elle n’apprécierait certainement pas, ce qui fit reculer le jeune homme d’un pas, il ne voulait pas la vexer ou la faire trop bouger pour aggraver sa blessure. Sven inspira longuement, il connaissait assez la médecine pour savoir soigner quelques petites choses, mais pas de blessure très grave, si seulement il possédait le don de son père, il pourrait la soigner rien qu’en touchant sa blessure, mais ce n’était pas le cas, alors mieux valait la jouer finement. Le jeune homme regarda la blessée dans les yeux avant de reprendre la parole d’un ton qui se voulait calme.

« Désolé, je ne voulais pas m’approcher, mais mon père est médecin, je peux peut-être vous aider, laissez-moi regarder ce que vous avez, et je ne ferais rien de mal je vous assure. Faites-moi confiance juste cinq minutes, après je m’en irais lorsque je saurais que vous êtes tranquille. Et… Comment vous appelez-vous ? »

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Le calme du jeune homme la troublait. Un mutant devrait avoir peur de se retrouver seul avec une inconnue. Quoique, non, on voyait bien qu'il ne pouvait rien risquer d'une jeune femme blessée. Sans arme, pourquoi ce serait un chasseur de mutant ? Elle baissa les yeux un instant. C'était peut-être vrai, juste un ado avecun groupe de lycéen qui voulait s'éloigner un peu... Un humain qui n'avait pas peur des mutants... Elle soupira, ne sachant quoi penser. Le jeune homme s'était laissé faire pendant qu'elle le fouillait. Abby prenait un peu confiance. Elle remarqua alors qu'elle avait laisser des traces de sang sur Sven. Elle se mordit la lèvre inférieure. C'était sûr, il savait qu'elle était blessée. Un membre de l'opération apocalypto en aurai profité pour lui saur dessus. Au contraire, elle pu lire une trace d'inquiétude, de compasion dans son regard. Son envie d'aider était sincère. Pöurquoi ne pas lui faire confiance ? Elle pourrait toujours le tuer s'il change d'attitude...

Sven assura qu'il était seul, et confirma que c'était sa classe plus haut, autour d'un feu de camps, et qu'ils étaient tranquils. Quand elle lu conseilla de partir, le jeune homme paru offusqué, agacé. Il fut un pas brusquement en avant et lui demanda d'attendre. La jeune gothique se figea, se raidissant une nouvelle fois. Il recula alors, sage décision. Ce geste lui redonna un peu confiance, il la respectait, la comprenait presque. La jeune gothique écouta ce qu'il avait a dire. Son père était médecin. Il devait bien connaitre quelques gestes de soin.

"Je..."

Elle interrompit sa phrase. Elle s'appuya à l'arbre le plus proche et ferma les yeux. La tête lui tournait, elle était affaiblie par la perte de sang qui ne s'arrêtait pas. lle hocha la tête, rouvrit les yeux et dans un souffle elle accepta.

"D'accord."

Elle déglutit et se mordit la lèvre inférieure, elle détestait accepter de l'aide, mais là, elle en avait besoin.

"Mais par cette pénombre tu ne vois rien..."

Elle dit bien 'tu' et pas 'on', elle, elle voyait très bien, ses yeux ayant la capacité de vision nocturne des loups... Un autre problème lui apparu.

"Regarder, c'est bien jolie, mais si tu n'as rien pour soigner, ca ne servira a rien... Tu n'as pas d bandage, ou de désinfectant sur toi j'imagine ?"

Toujours appuyée à l'arbre, la main sur sa blessure, elle soupira. Elle n'aurait pas du accepter son aide, elle regrettait déjà...

[Dsl, c pas très long :S, je me rattraperai ! XD ]

SIGNATURE

[ HP : Pas de problème, ça me va moi ! ]

La jeune femme semblait avoir accepté son aide, cela soulagea un peu le jeune homme qui ne serait certainement pas partit avant d’avoir été sûr qu’elle soit en état de rester seule. Des fois il se demandait s’il n’était pas fou de faire des choses comme ça, c’était tellement risqué d’embêter les gens pour les aider, si elle avait été dangereuse ou de mauvaise humeur, elle aurait très bien pu s’en prendre à lui, mais cela n’avait même pas effleuré l’esprit du jeune homme, il ne s’était pas rendu compte qu’en étant trop gentil, il devenait une cible potentielle et extrêmement facile. Le père du jeune allemand avait essayé d’épargner une vie de souffrance à ses enfants, il les avait trop protégés, et maintenant, il ne se rendait pas compte que cette surprotection avait mis ses enfants en danger. Ils n’étaient pas capables de reconnaître des personnes hostiles de personnes pacifistes, ils n’arrivaient pas non plus à jauger les personnes avant de leur parler, en résumé, ils étaient comme des enfants devant un animal féroce, ou non. Mais ces pensées ne traversaient pas l’esprit du blond qui regarda la gothique d’appuyer contre un arbre avant de poser sa main sur ce qui devait être sa blessure. Pour avoir ainsi maculé son habit de sang, elle devait avoir beaucoup saigné, ce qui n’était pas bon signe, si seulement son père avait été là, il aurait put soigner la jeune femme en un claquement de doigt ! Malgré tout, elle souligna plusieurs points importants, il n’avait pas pris de bandages ou de choses de ce genre avec lui, et il faisait sombre sous ces arbres, il ne pourrait rien faire dans ces conditions. Le jeune homme réfléchit un instant avant de prendre la parole sans bouger, il avait vu que ça rendait la fille nerveuse lorsqu’il s’approchait, alors autant rester à distance tant qu’il le pouvait, pour elle et non pour lui.

« Restez ici, je vais remonter à mon camp, j’ai la trousse de secours dans ma tente, je prendrais ça et je reviens. Rassurez-vous, personne ne me verra, ils sont trop pris par leurs blagues et autres bêtises, ils ne chercheront pas à me suivre je vous assure. Attendez et ne bougez pas, je reviens dans à peine cinq minutes. »

Le jeune homme regarda une dernière fois la jeune femme avant de se retourner pour remonter rapidement la pente qu’il venait d’emprunter et qui menait à sa tente et au reste du campement. Avant de voir les tentes, il entendit les bruits des voix de ses camarades de classe, et il évita soigneusement de passer par cette zone, préférant emprunter l’autre coté plus escarpé mais plus calme. Sven entra dans sa tente par l’arrière avant de saisir la trousse de secours et la lampe de poche posée sur l’oreiller du professeur, car malheureusement, le jeune blond avait hérité de la seule place avec le professeur. En même temps celui lui éviterait les vannes des autres garçons, ce n’était pas plus mal finalement. Sans s’attarder d’avantage, le blondinet descendit la pente une nouvelle fois pour retrouver l’endroit ou était allongée la jeune femme. Elle n’avait pas bougé, heureusement, il fut ravi de voir qu’elle avait suivit ses conseils. Sven s’avança devant elle avant de lui montrer l’espèce de petite trousse avec une croix rouge dessinée dessus.

« Voici la trousse de secours de mon école, elle n’est pas très grande, mais il y a de quoi faire les premiers soins, j’espère seulement que ça suffira pour soigner votre blessure. Vous me laissez approcher maintenant ? Ou vous voulez de nouveau vérifier que je n’ai pas d’arme sur moi ? Je peux vous donner la trousse pour que vous vérifiez avant si vous voulez… »

Il était agacé de devoir ainsi demander la permission de s’approcher d’elle pour la soigner, il ne savait pas si le temps pressait mais il préférait malgré tout essayer de prendre le moins de temps possible. Mais Sven préférait perdre du temps pour approcher en y étant autorisé que de s’approcher dans demander et se faire repousser, ou encore pire planter par la jeune femme. Car même si c’était elle la blessée, elle devait l’être pour une bonne raison, ce n’était pas normal qu’on soit blessé aussi gravement simplement en se promenant dans les bois, mais il préféra mettre ses pensées de coté pour le moment, après tout, elle ne lui avait pas donné son prénom même après qu’il l’ai demandé, cela voulait dire qu’elle n’avait pas envie de parler d’elle…

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[Je me disais bien que j'avais oublié quelque chose !! MDR J'ai oublié de la présenter XD]

Sven avait l'air gentil, très gentil, trop gentil... Il ne semblait pas se rendre compte qu'Abby avait toujours sa dague sur elle, et qu'une louve aggressive et tueuse d'hommes pouvait remplacer la jeune femme d'une seconde à l'autre. Mais elle se contrôlait, et en plus, elle prenait confiance peu à peu. Il gardait ses distances, et ca la rassurait. L'idée qu'il pouvait la capturer lui sortit de la tête. Elle ne réfléchissait même plus à savoir si c'était un humain ou un mutant. Peu importait, du moment qu'il ne lui faisait rien... Sa tête continuait de tourner, heureusement que l'arbre était là, sinon elle serait déjà tomber. Ses oreilles bourdonnaient, si bien qu'elle n'entendit quasiment pas ce qu'il lui dit.

Le temps que le jeune homme aille chercher la trousse de soins, elle s'addossa à l'arbre et se laissa glisser le long de celui-ci, jusqu'à être assise au pied de l'arbre, une rimace de douleur sur le visage. Elle souffla et posa sa tête sur le tronc et femra un instant les yeux. Un instant qui lui parru une éternité. Pourtant ce ne fut pas si long. Elle rouvrit les yeux et le jeune homme était revenu, une trousse de secours dans une main, un torche dans l'autre. Il parlait, mais elle n'écoutait pas vraiment, elle entendu juste la demande de permission pour approcher. La jeune gothique le regarda un instant.

"Oui, à condition que tu arrêtes de me tutoyer.. On doit bien avoir le même âge, c'est génant..."

Elle voulu sourire, mais elle n'y arriva pas, elle en avait perdu l'habitude. A la place elle soupira, redoutant la douleur quand il allait toucher... Mais elle l'avait bien cherché aussi, c'était une meurtrière après tout. C'était dur de se définir ainsi... Elle se mordit la lèvre inférieure, mieux vallait ne pas dire ca comme ca... Elle se rappella soudain qu'elle ne s'état pas présentée.
Elle s'appellait Abbygaëlle, mais détestait ce prénom en entier, Abby suffisait.

"Je m'appelle Abby."

Les loups la nommait 'La femme en noir qui devient louve noire tueuse d'hommes'. Mais autant garder ca pour les loups, ce n'était pas la peine de dévoiler on pouvoiret son activité en un surnom...
Elle remonta son tee-shirt, dévoilant la large blessure saignant abondament, ainsi qu'un oedème tout autour, révellant les côtes cassés. La jeune femme était d'ailleurs squelettique, la peau sur les os, extrémement maigre. Mais beaucoup de choses resteraient caché, elle ne dévoilerait que son nom.

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Sven était toujours debout devant la jeune femme, semblant attendre qu’elle donne son feu vert, mais il se dit que si ça tardait trop à venir, il prendrait la liberté de s’approcher de son plein gré. Heureusement il n’eut pas besoin de le faire, la jeune femme accepta toute seule qu’il s’approche, ce qu’il fit avec précaution tout de même, essayant de ne pas marcher sur la jeune femme, ni sur une zone du sol un peu trop accidentée. Quand bien même il aurait marché sur la jeune femme, ce qui ne risquait pas d’arriver mais bon, elle n’aurait pas remarqué ça immédiatement, après tout son pouvoir lui donnait un poids tellement léger qu’il était difficile de penser que c’était réellement le sien, mais mieux valait éviter ce genre d’incidents… Son père ne sera pas ravi s’il lui annonçait qu’il avait dévoilé son pouvoir à une jeune femme blessée qu’il avait soigné dans la forêt. Le jeune homme resta quelques instants silencieux avant de s’agenouiller aux cotés de l’inconnue en répondant d’un ton calme.

« Très bien, désolé j’ai l’habitude de vouvoyer les gens que je rencontre, mais je vais arrêter puisque tu me le demande. »

C’était étrange comme rencontre, mais après tout, ça en restait une ! Alors pourquoi agir différemment ? De toute manière le blondinet commençait à apprécier la présence de la jeune fille, même si elle était un peu hostile et un peu distante, il trouvait que parler avec elle était tout de même intéressant. Cela lui permettait de mieux comprendre comment agissait les gens lorsqu’ils n’avaient pas envie d’être approchés ou envie d’être seuls, mais mieux valait éviter de dire à cette gothique qu’il en profitait pour s’entraîner dans ses relations pendant qu’ils discutaient, il n’était pas sûr qu’elle aime. Mais alors que Sven alluma la lampe de poche pour mieux voir la blessure, la gothique reprit la parole pour dévoiler enfin son nom. Le jeune homme fut ravi de voir qu’elle lui faisait assez confiance pour lui dévoiler ce point, et il lui répondit par un sourire épanoui avant de formuler quelques mots prononcés d’une voix plus joyeuse qu’à l’habitude.

« En d’autres circonstances j’aurais dis que je serais enchanté de faire ta connaissance, mais je crois que dans ces circonstances, je ferais mieux de dire que je suis content de connaître ton prénom. »

Sven sourit légèrement avant de se concentrer pour de bon, pendant que Abby levait son habit pour permettre au jeune homme de voir la blessure. Cette dernière était vraiment effrayante à voir, elle saignait abondamment et était entourée d’un bleu qui signifiait que la blessure remontait à quelques temps, pas des jours ni beaucoup d’heures, mais un petit moment tout de même. La plaie était assez ouverte, et visiblement quelques os étaient cassés à l’intérieur, donc inutile d’y toucher avec les armes traditionnelles des soins, sinon la pauvre allait hurler de douleur bien rapidement. Sven se mordit la lèvre dans un geste de réflexion comme il faisait toujours dans de tels moments, puis il se retourna enfin pour prendre quelque chose dans la trousse de secours. Histoire de ne pas faire les choses sans en parler à Abby, il expliqua ce qu’il faisait en même temps.

« Bon, la plaie est très ouverte et tu as des os abîmés ou cassés à l’intérieur. Ca je ne peux rien faire, je ne suis pas assez qualifié pour ce genre de blessures, mais avant toute chose on doit désinfecter sinon ça risque de s’aggraver et là, ça serait vraiment très mauvais. La plaie ouverte nécessite une désinfection sans alcool ou alors ça risque de t’arracher le ventre. Je vais donc utiliser quelque chose de plus léger, mais ça risque tout de même de te faire mal par contre. Désolé d’avance. »

Sven posa sa lampe à plat sur le rocher à coté de lui en dirigeant le faisceau vers la blessure de la jeune femme puis il prit la petite bouteille de produit désinfectant sans alcool. Après avoir regardé si la blessure n’était pas sale de cailloux ou de choses de ce genre, il appliqua le produit sur la blessure en prenant soin de ne pas faire mal à la jeune femme. Après cela, il attrapa un morceau de gaze pour enlever le surplus de produit. Bien entendu, il avait prit soin de ne pas faire ça sur la zone ouverte qui devait certainement rentrer profondément dans la chaire, sinon ça risquait d’être trop douloureux et même dangereux pour Abby. Après un moment d’hésitation, il releva la tête pour regarder la blessée dans les yeux.

« Tu sais, même si je te soigne sommairement, tu devras aller à l’hôpital, ta blessure est trop grave, je peux la bander mais elle ne guérira qu’avec des soins plus poussés. Si seulement mon père était là… »

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Sven attendit sa permission avant de s'approcher, avec précaution. Abby ne su pas si c'était car il ne voyait pas grand chose, ou si c'était qu'il se méfiait d'elle ? Après tout, elle s'en fichait, il pouvait très bien se méfier d'elle, elle était très imprévisible, et avec tous les meutres, on pouvait bien la considérer comme dangereuse... La jeune gothique se crispa quand il sagénouilla auprès d'elle. Elle avait l'impression d'être dans un mauvaise position, prise au piège, vulnérable. L'impression que tout loup blessé a quand un homme l'approche... Normal. Elle devait contrôler son instinct qui lui disait de se transformer et de fuir le plus rapidement possible. Mais elle ne devait pas, elle ne pouvait pas. Le jeune homme ne devait pas savoir qu'elle était mutante, il s'en doutait peut-être, mais elle ne devait pas lui prouver comme ca !
Il accepta sa demande de la tutoyer. Elle qu'on considérait comme une gamine, ou un monstre il n'y avait pas si longtemps, avait du mal à supporter le vouvoyement.

Sven finit par allumer la lampe torche, en direction de la blessure. Il baraguoina quelques chose, mais elle n'écouta pas un mot. Elle ne vit même pas son sourire. Elle regardait la blessure, plus profonde et plus impressionnante qu'elle ne pensait. Elle jura à voix basse, pour elle, maudissant cet homme qui lui avait infligé ca. Bon d'accord, elle l'avait cherché, et l'image du corps sans vie sur le sol la fit souire intérieurement. La blessure était bien profonde, et les côtes cassés se voyait. Abby soupira, elle regarda la tete de Sven, qui semblait ne pas savoir quoi faire. Déçue, elle reposa sa tête sur le tronc d'arbre auquel elle était adossé, et regarda le bout de ciel étoilé qu'on voyait entre les arbres.
Le farfouillement dans la trousse de secours fit rebaisser le regard d'Abby sur le jeune blond. Qu'allait-il tenter ? Elle ne tarda pas à le savoir, le jeune homme lui expliqua tout en détail, une manière de se rassurer ? De prouver qu'il savait de quoi il parlait ? Ou tout simplement la rassurer ? Aucune idée, mais il annonça que ca risquait de faire mal, ce à quoi elle se doutait...

La jeune gothique hocha la tête, elle n'avait pas trop le choix. Sven appliqua le produit. Abby serra les dents, ainsi que les poings. Elle devait surmonter la douleur, tout en acceptant la présence de l'humain, et aussi se contrôler pour ne passe transformer. Elle ferma les yeux, de la sueur perlait sur son front, mais elle s'efforçait de ne rian laisser voir. Elle avait l'impression qu'elle n'allait pas résister, et qu'une louve blessée s'enfuira bientôt à sa place. Mais non, elle tenu le coup, et rouvrit les yeux, le jeune homme la regardait, elle sourtient son regard, plongeant ses yeux verts pénétrants dans le regard bleu du jeune homme.
Après ce que dit Sven, Abby se retient d'exploser. Non, jamais elle n'ira à l'hopital, elle préférait mourrir. De toute manière, elle n'avait rien a perdre. Elle baissa les yeux, consciente qu'elle ne survivrait peut-être pas en refusant, mais qui sait ? Peut-être s'en remettrait-elle ?

"Si tu ne peux rien faire, laisse moi une bande et va-t'en."

Elle siffla la phrase entre ses dents, rebaissa son tee-shirt sur la blessure et se releva tant bien que mal. Ca tanguait, mais elle ne fit comme si de rien n'était, ne laissant rien paraître, que la froideur et la distance, le vide sur son visage. Elle avait espéré que fils de médecin, il aurait au mois pu recoudre la plaie, la bander et hop, fini. Cest ce qu'elle pensait, elle regretterait d'avoir accepter l'aide, comme elle s'y attendait. Toujours appuyée à l'arbre, elle attendait qu'il donne ce qu'elle avait demander pour fuir.

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Sven était de nature plutôt calme et douce comme sa mère avait l’habitude de le dire, mais lorsqu’il savait quelque chose, il n’en démordait pas. En l’occurrence, il savait que cette fille avait besoin d’être soignée sérieusement, une bande, recoudre la blessure ou quoi que ce soit de ce genre, ça ne servirait à dire, d’ici quelques jours elle risquait de mourir d’une perforation de poumon ou de l’estomac. C’était un peu stupide à dire comme ça, mais c’était arrivé à son chien, celui-ci s’était fait buter par une voiture et avait eut des cotes cassées, seulement personne ne l’avait remarqué dans la famille, mais après quelques jours, le chien était mort, l’estomac avait été perforé et le liquide s’était répondu dans son ventre. Une mort plutôt horrible, et que le jeune homme ne souhaitait même pas à son pire ennemi. Seulement voilà que la jeune femme se redressait alors qu’elle était tellement blessée, puis elle envoya bouler le blondinet qui la regardait avec de grands yeux, elle voulait simplement une bande et qu’il s’en aille. Le jeune homme fut agacé par la réaction de la jolie gothique, même si elle était visiblement peu envieuse d’aller à l’hôpital, elle n’avait pas trop le choix si elle voulait rester en vie ! Sven attrapa le poignet de Abby, s’attendant bien à une baffe ou quelque chose de ce genre mais peu importait sur le coup, il voulait la résonner. Alors, contrairement à son attitude aimable et douce depuis le début de la conversation, l’Allemand s’adressa à elle d’une voix nettement plus sèche et hostile, mais en réalité, c’était un énervement du au fait de voir cette fille refuser de se soigner.

« Mais tu es folle ? Si je te donne une bande sans rien faire de plus, tu va mourir dans moins d’une semaine ! Franchement, même si je respecte toujours les gens, hors de question de te laisser partir sans rien faire ! Je sais que tu devais t’attendre à ce que je te soigne plus que ça, je pourrais te recoudre, mon père m’a apprit à faire ça sur les animaux blessés, les humains c’est pareil, mais ça ne serait d’aucune utilité pour toi ! Tu as des cotes cassées et si tu ne les fais pas signer rapidement, elles vont te perforer un organe et tu vas mourir dans des souffrances que je préfèrerais éviter à ta place ! Alors je t’en prie, vas à l’hôpital… A moins que… »

Soudain, le clair se fit dans l’esprit du jeune homme. Elle était au milieu de la forêt, seule, blessée, refusant de se laisser approcher, un peu comme un animal traqué. Traqué ? Normalement, les seules personnes traquées dans ce monde étaient les tueurs, et les mutants. Le jeune homme recula d’un pas, lâchant le poignet de la jeune fille qu’il tenait fermement quelques instants auparavant. Il ne savait plus comment réagir, est-ce qu’elle était mutante ? Si oui que devait-il faire ? Lui avouer en être un aussi pour lui montrer qu’elle pouvait avoir confiance en lui ? Non, impossible, ce serait mettre la vie de sa famille aimante en danger, juste pour une fille qu’il ne connaissait pas. Mais il n’allait pas la laisser mourir ici, il ne pourrait plus jamais se regarder en face. Sven était tiraillé des deux cotés dans son esprit, il voulait l’aider, mais est-ce qu’il pouvait le faire ? C’était une sensation horrible, pourquoi ne pouvait-il pas simplement la laisser ici et s’en aller ? Non, il ne le ferait pas, il le savait, son père comprendrait, il l’avait éduqué dans l’esprit d’entraide des autres, alors il ne pouvait pas imaginer que Sven ferait passer sa vie avant celle d’une jeune femme blessée et traquée. Soupirant légèrement, Sven essuya ses mains pleines de sang sur son tee-shirt déjà rouge de sang, puis il plongea son regard dans celui de la jeune femme avant de reprendre d’un ton beaucoup plus calme, bien qu’hésitant.

« A moins que tu ne sois une mutante ? Je n’en ai pas peur je te rassure, mais dis-moi la vérité, je peux t’aider je pense… Non j’en suis sûr en vérité. »

Oui, il était bien décidé, il allait aider cette fille, et il ne la laisserait pas s’en aller, même si visiblement elle devait être dangereuse. Sven se demande si la blessure qu’elle avait, avait été faite par un soldat, et si elle avait tué le responsable de cette blessure. Comment est-ce qu’il pouvait rester à quelques centimètres d’elle alors qu’elle devait déjà avoir tué plusieurs fois ? C’était stupide de sa part, mais il ne se sentait pas capable d’abandonner cette jeune femme et ensuite de pouvoir encore se regarder dans un miroir, c’était peut-être stupide, mais c’était lui, que dire de plus mis à part qu’il se ferait sans doute avoir un jour ? La vie était tout de même très étrange, lorsqu’on y pensait, il se trouvait être une des personnes les moins courageux de sa classe, il n’osait pas jouer aux sports violents, il n’osait pas parler aux filles, il n’osait pas faire pleins de choses que les garçons de son âge faisaient, mais lui c’était différent, il se sentait capable de tout pour aider quelqu’un dans le besoin, et pour lui c’était largement plus important que tout le reste !

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Le jeune homme ne lui donna pas la bande, au lieu de ca, il attrapa le poignet de la jeune gothique. Abby eut un violent sursaut. Son poing se serra fort, elle essaya de retirer son bras vivement, mais le jeune homme la tenait fermement. Abby serra les dents, évitant de se transformer dans cette situation. Seuls ses yeux changeaient de couleur, passant de vert à jaune et inversement. Elle souffla un 'lâches moi' entre ses dents, hostile, à peine audible. Elle manqua de se transformer, mais se ressaisit, ce n'était pas le moment. Elle se débattait, essayant de fuir l'étreinte, elle se sentait prise, elle regarda autour d'elle, paniquée. Elle avait l'impression de vivre ce qu'elle avait fuit depuis la début, être attrapé par les anti-mutants.

L'attitude de Sven changeait soudainement. Il devint plus sec, il semblait vraiment inquiet par cette blessure. C'était si étrange, il semblait vouloir vraiment l'aider, qu'elle se soigne. Elle que tout le monde fuyait et rejetait, elle que les humains préféreraient voir morte. Il lui annonça qu'elle mourrait si elle n'allait pas à l'hopital, elle le savait, bien-sûr, elle restait une scientifique, et elle connaissait les risques des côtes brisées. Elle fut vraiment touchée par cette attitude, tellement qu'elle n'essayait plus de dégager son bras. Abby avait les larmes aux yeux, Sven lui évoquait son frère, mort pour la protéger, elle secoua la tête, voulant effacer cette idée. Son coeur se serra, il nétait vraiment pas comme les autres humains. Elle se redemanda donc si c'était un simple humain ou un mutant ?

Elle se ressaisit quand il la lacha, sa main plongea vers sa chaussure, et malgré la douleur, elle attrappa sa dague, qu'elle pointa immédiatement vers Sven. Elle essayait de le regarder comme un simple humain, pour avoir l'air vraiment mençante. Elle lut dans les yeux du jeune blond qu'il avait deviné. Il avait mit le temps, mais il avait trouvé. Par contre, elle ne savait pas s'il la croyait mutante ou tueuse ? Quelque soit sa pensée, il avait raison pour les deux... Il avait d'ailleurs eut un mouvement de recul, comme s'il avait conclu de sa dangerosité. Et il n'avait pas tord. Les yeux d'Abby étaient restés sur le jaune, indiquant que l'instinct animal était encore plus fort, qu'elle pouvait se métamorphoser d'une minute à l'autre.
Sven ne semblait pas décider à la laisser, loin de là. Plus calme, il lui proposa encore une fois son aide. Elle eut sa réponse, il savait qu'elle était mutante. Bien-sûr,elle évita à tout moment de lui confirmer !

"Pourquoi m'aider ? Je m'en fiche de mourrir. Laisses-moi, tu ne peux rien faire !"

Elle fit un pas vers lui, toujours la dague pointée. Si demander simplement ne suffisait pas, elle allait menacer. Bien qu'elle doutait pouvoir vraiment le tuer, elle arriverait peut-être à lui faire peur. Et puis, si elle perdait le contrôle de sa forme animal, ce ne sera pas un couteau planté, mis des crocs dans la chair du jeune homme. Les yeux lançant des éclairs, elle ajouta, d'une voix plus menaçante que jamais.

"Je t'ai dit de partir ! Va t'en !"

SIGNATURE

Le jeune homme sentait clairement l’humeur sombre de la jeune mutante. Maintenant il était sûr qu’elle en était une, mais il ne comprenait pas vraiment son pouvoir, bien qu’il sentait que quelque chose d’étrange se dégageait de la jeune fille. Sven était partagé entre deux possibilités, il voulait l’aider et rester en l’obligeant à accepter son aide, mais tout son corps lui dictait d’obéir à la jeune femme et de reculer pour remontrer tranquillement vers le campement des autres de sa classe. Abby avait à présent reculé et semblait prendre quelque chose en direction de sa cheville, puis avec étonnement, le jeune blondinet la vit prendre une dague fine et propre pour la diriger vers lui. Cela étonna plutôt l’Allemand qui s’attendait à ce qu’elle ait été blessée par accident, mais cette dague prouvait visiblement qu’elle n’hésiterait pas à tuer. Pourtant il ne pouvait pas se résoudre à l’idée de la laisser là, c’était plus fort que lui ! Elle lui demandait pourquoi est-ce qu’il voulait l’aider, puis elle lui dit de s’en aller, le menaçant de son arme en s’approchant toujours un peu plus. Sven hésita longuement avant de finalement répondre, mais sans bouger.

« Pourquoi te faut-il ne raison ? Je t’offre mon aide, accepte-là donc ! »

Mais cela n’allait pas décider le jolie gothique, il le sentait bien, elle était à présent trop en colère, et même dans la pénombre il voyait ses yeux devenus jaunes, qui le fixait. Est-ce que c’était son pouvoir ? Mais en quoi consistait-il ? Le jeune mutant sentit ses alarmes mentales s’allumer et résonner dans sa tête, elles lui disaient de s’enfuir sans demander son reste, ce regard était celui d’un prédateur, et lui c’était le lapin sans défense. Mais il ne pouvait pas ! Le jeune homme inspira profondément comme pour se donner du courage dans sa réflexion, et il reporta son regard sur la lame de la dague qui approchait dangereusement. Son père lui dirait qu’il n’était pas assez courageux, il ne devait pas jouer les héros, ses camarades de classe lui disaient qu’il n’était une fille, incapable de faire la même chose qu’eux, pourquoi personne ne croyait qu’il était capable d’être courageux ? Même son frère, son jumeau, sa seconde âme, lui disait qu’il était trop frêle et trop peureux pour être un héros, contrairement à lui. Pourquoi ? Tout le monde s’attendrait certainement à ce qu’il s’enfuit en courant devant cette fille mortellement dangereuse, mais il ne voulait pas. Il n’était pas ce poltron pour qui on le prenait, il était seulement courageux à sa manière. Mais que pouvait-il lui répondre ? Pourquoi ? Parce qu’il savait ce que c’était d’être repoussé par les autres ? Sauf que lui c’était des gamineries, alors qu’elle c’était très sérieux, elle risquait certainement sa vie, mais il n’avait pas d’autre réponse. Le jeune homme se reprit, plongeant son regard sérieux dans celui de la jeune femme, ignorant les signaux d’alerte de son corps, puis il avança vers la jeune femme comme s’il n’avait pas peur alors qu’en réalité, il était presque pétrifié, puis il répondit d’un ton très calme, contrastant avec tout ce qui se passait dans son esprit.

« Je veux t’aider Abby, je veux t’aider, parce que je sais un peu ce que c’est d’être différent, je sais ce que c’est le regard des autres, même si toi c’est certainement quelque chose de plus sérieux, alors que moi ce n’est que des gamineries. Et je veux t’aider parce que… parce que… Parce que tu n’as pas eu la chance que moi j’ai eue, tu n’as pas eu ton père pour cacher ton identité, et ne pas dire à tout le monde que tu étais un mutant. »

Il l’avait dit. Voilà. Il venait de dire les mots qu’il n’avait jamais dit à quelqu’un, dont il ne parlait jamais avec son père, son frère, sa famille. Peut-être ne comprendrait-elle pas, mais il lui disait vouloir l’aider parce qu’il n’avait pas été dans le même cas qu’elle. Lui n’avait pas connu la vie de traque de la plupart des mutants, il avait été élevé comme un gentil humain, alors qu’Abby avait visiblement extrêmement souffert durant sa jeunesse. Le jeune homme soupira doucement, avançant encore d’un pas comme pour montrer qu’il n’avait pas peur d’elle, et qu’il était prêt à risquer de se faire blesser pour lui montrer qu’il était sûr de ce qu’il disait. Bien entendu, il aurait été plutôt mal vu qu’il remonte ensuite au campement complètement plein de sang et blessé, mais il espéra simplement que la jeune fille ne ferait rien d’inconsidéré. Après tout, si elle prenait le parti de le blesser ou de le tuer, tant pis, il aurait au moins compris qu’il venait de faire une grosse bêtise, ou le bon choix ? Difficile de savoir, mais il n’allait pas lâcher l’affaire. Toujours son regard plongé dans celui de la jeune femme, Sven reprit la parole.

« Pourquoi tu ne me laisse pas t’aider ? Tu n’en as pas assez d’être seule Abby ? »

Lui ne comprenait plus la position que prenait cette fille, pourquoi refusait-elle tellement ce qu’il avait envie de lui donner ? Il ne demandait pas grand chose, il demandait juste à l’aider et à avoir un peu de sa confiance, mais visiblement, c’était trop pour la jeune gothique…

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Abby ne comprenait pas. Il semblait comprendre que c'était une mutante, une mutante tueuse, prédateur. Mais il restait là, semblant lutter contre lui même, faisant tout pour l'aider. Elle avait l'impression que quoi qu'elle ferait, il ne partirait pas. Mais pourquoi ? Avait-il quelque chose derrière la tête ? Elle se méfiait d'un coup. Pour elle, les gens ne se souciait plus des autres. Ils ne pensaient qu'à eux. Cette réaction l'intriguait et lui faisait peur en même temps. A part son frère, elle n'avait jamais recontré quelqu'un comme ca... Et encore, son frère c'était différent, puisqu'elle était sa soeur, pas une parfaite inconnue blessée seule dans les bois...

"Pourquoi m'aider absolument ? Qu'est-ce que ca te rapporte ? Et comment comptes tu m'aider ?"

La jeune gothique n'acceptait pas mais ne refusait pas non plus son aide. De toute manière, il n'avait pas l'air de vouloir la laisser, quoiqu'elle fasse. Elle n'arriverait pas à le tuer, et elle se méfiait trop pour se métamorphoser pour fuir. Et si elle fuyait comme ça, sous forme humaine, il la rattraperait en deux pas... Il voulait l'aider au point de risquer sa vie, ce qui la surprenait le plus. A moins qu'il sache qu'elle ne pourrait pas le tuer ? Non, il avait l'air trop mort de peur pour ca... Sven était là, planté devant elle, sans bouger. Pourtant, il dégageait un odeur qu'Abby ressentait bien. Il ne puait pas, non c'est pas ce que j'ai dis. Mais tous les sentiments ont une odeur différente. Tout le monde ne peut pas les sentir non, mais les animaux sentent le changement d'odeur à chaque émotion. Ce serait trop scientifiques d'expliquer ca. Bref, Abby sentait la peur à plein nez. Une odeur qu'elle connaissait bien, toutes ses proies dégageaient la même à un moment ou un autre. La peur et le sang, elle adorait. La menace marchait, il avait peur, mais il ne bougeait pas. Elle sentait bien qu'il était pétrifié, mais pourquoi ne s'enfuiait-il pas ? Il restait là, à lutter contre lui même.

Abby, qui avait toujours la dague dans une main pointée sur Sven, et l'autre main sur sa blessure, luttant toujours contre la douleur, fit brusquement un mouvement en avant. Elle le plaqua vivement contre un arbre, avec une étrange facilité, auquelle elle ne porta pas attention, le bras sur son torse, le poignard en travers de sa gorge. C'était une manière de lui prouver que c'était elle qui avait le dessus, et si elle finissait par accepter son aide, elle devait garder le contrôle. Elle faiblissait, mais elle ne laissait rien paraître.
Sven s'expliqua, elle le laissa finir. Il l'avait pas mal cerné, mais elle ne voulait pas comprendre qu'elle était si facile à comprendre.

"Tu ne connais rien sur moi ! Tu ne peux rien dire ! Je suis solitaire et tu ne pourra rien y changer ! Personne ne pourra ! Je me débrouille seule, je n'accepte de l'aide de personne. Jamais je n'accorde ma confiance."

La jeune gothique en avait dévoilé beaucoup d'un coup, elle toujours silencieuse habituellement, elle n'en disait jamais autant. Mais de toute manière, c'était des choses qu'il avait bien comprit. C'était l'état d'esprit de beaucoup de personnes traquées, et c'était souvent grace à ca qu'elles survivaient. Elle réagit alors seulement à ce qu'il venait de dire, après sa dernière phrase. Son cerveau marchait au ralentie, trop sur ses gardes. Elle eut un mouvement de recul en réalisant. D'un battement de paupières ses yeux redevinrent verts, écarquillés, la bouche bée, elle lacha sa dague qui se planta sur le sol. Décidément, elle allait finir par tuer plus de verres de terre que d'homme à ce rythme ! C'était un mutant ? Figée sur place, elle le fixait. Pourquoi elle n'avait rien remarqué ? Quel était son pouvoir ? L'étonnement avait remplacé la colère. Elle n'arrivait pas à le quitter des yeux. Un mutant non recensé. Pour elle ce n'était pas réellement un vrai mutant, au niveau des pouvoirs, mais pas du statut, elle ne savait pas si ca devait changer son point de vue. Elle devait savoir s'il était contre les humains ou les mutants. Un non recensé peut très bien se comporter en humain, comme en mutant. S'il n'était pas poursuivit, ce n'était pas un mutant comme elle, il ne pouvait pas comprendre, elle ne pouvait pas lui faire confiance, il n'avait pas vécu ce qu'elle vivait. Mais il allait surement finir par le vivre, tôt ou tard. Là, elle ne savait pas quoi faire, ni quoi penser. Elle attendit un mot, un geste de Sven.

SIGNATURE

Abby était trop étrange et rebelle aux yeux du jeune homme pour qu’il puisse imaginer la laisse ici sans aide. Étrangement, plus elle le repoussait, plus il se sentait envieux de l’aider. Etait-ce pour lui montrer que finalement faire confiance aux autres n’était pas si mal ? Non, il n’avait rien envie de prouver, d moins pas forcément à elle, mais il avait bien envie de se montrer à lui-même qu’il était capable d’aider une personne. Est-ce que c’était sa seule motivation ? Certainement pas, l’idée d’aider Abby était venue avant qu’il ne décide d’aller jusqu’au bout de son intervention, il voulait avant tout lui porter secours pour qu’elle puisse s’en aller, qu’elle puisse survivre, car même avec ses connaissances sommaires en matière de sociabilité des gens il savait bien qu’elle était trop solitaire pour pouvoir lui accorder pleinement sa confiance, et que dès qu’il l’aurait aidée, elle s’enfuirait. Mais c’était peut-être quelque chose du suffisant pour lui ! Après un moment d’hésitation, le jeune homme reprit la parole d’un ton qui se voulait maîtrisé, mais qui était en fin de compte plus destiné à le rassurer lui que la jeune femme.

« Ça ne me rapportera rien, mis à part peut-être le fait que je vois que finalement tout le monde n’est pas égoïste et que certaines personnes sont encore assez intelligence et pas trop fières pour accepter de l’aide lorsqu’elles en ont besoin ! »

Sven regardait la jeune femme dans les yeux. Il était vraiment décidé à l’aider, pourquoi est-ce qu’elle le repoussait autant que ça ? Le jeune homme n’était pas habitué à parler autant à une fille, mais comment est-ce qu’il arrivait à se forcer autant à avoir l’air sûr de lui ? Dans le regard de la jeune femme, le mutant lu un instant qu’elle voyait sa peur, est-ce qu’elle était tellement visible que ça ? Pourtant il était absolument sûr qu’il ne faisait pas une tête paniquée ! Elle était tellement habituée à voir la peur qu’elle le devinait au premier coup d’œil ? Cela rappela l’idée que le jeune homme s’était faite d’Abby, soi une mutante traquée, soi une tueuse, et il espéra simplement que ce n’était pas la seconde possibilité, elle avait l’air trop différente de ces personnes qu’il voyait à la télé, qui tuaient pour le plaisir, mais peut-être qu’elle c’était par besoin ? Difficile à savoir.

Mais voilà que la gothique avança d’un pas étrangement rapide pour une personne blessée, et le colla à l’arbre derrière le blondinet. Ce dernier se cogna la tête contre le tronc sous le choc, et sentit sa tête lui faire mal quelques secondes, puis sa vue se troubler un instant sous le choc, il n’avait franchement pas l’habitude de se battre ou d’être trop brusqué, tout le contraire d’Abby visiblement. La jeune femme semblait plus énervée que jamais, elle le menaçait à présent d’une dague, collée contre le cou blanc du jeune homme. Ce dernier n’en menait pas large, il n’était pas une forte personnalité, il était gentil et désireux d’aider les autres, pas un combattant comme cette fille. De plus, il voulait l’aider, alors pourquoi aurait-il riposté ? La gothique avait répondu très vivement aux dernières paroles du blond, et il s’en voulait presque d’avoir osé dire ça, mais en s’énervant elle avait donné des informations sur elle, bien que Sven jugea plus intelligent de ne rien dire sur ce point. Après un moment de silence, essayant de reprendre son calme en vain, le jeune homme s’adressa finalement à elle d’une voix étrangement troublée.

« Abby, je suis désolée de t’avoir dit ça, je ne connais pas grand chose à ce genre de chose, je ne sais vraiment pas ce que j’ai dis de mal mais je m’en excuse. Alors si tu penses que j’ai voulu te défier, ce n’est pas le cas, c’est toi la plus forte, je ne fais pas le poids face à toi. Mais je te le demande comme une faveur alors, même si tu ne fais pas confiance, laisse-moi t’aider. Je peux t’amener vers chez mon père, il te soignera sans que tu n’aille à l’hôpital. Son pouvoir te soignera sans délais, en moins de deux minutes. Mais accorde-moi cette faveur dans ce cas. »

C’était presque une prière qu’il lui avait adressée, mais finalement la jeune femme recula, laissant tomber sa dague qui se planta dans le sol. Sven ne bougea pas sur le coup, il ne comprenait pas sa réaction, pourquoi est-ce qu’elle réagissait soudain de manière aussi étonnée ? Sven se redressa finalement avant de se décoller de son arbre pour plonger son regard dans cela de la gothique. Elle semblait attendre quelque chose, mais quoi exactement ? Qu’il lui dise quelque chose ? Qu’il lui montre ses pouvoirs ? Le jeune homme ne pouvait pas, il ne devait pas plutôt, et finalement, le blondinet se décida s’adresser à elle une nouvelle fois, d’une fois toujours aussi hésitante. Est-ce que cette fois-ci elle se montrerait différente avec lui, ou serait-elle aussi violente que la première fois ?

« Qu’attends-tu ? Je ne tenterais rien contre toi, tu devrais l’avoir compris maintenant ? »

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Abby écouta Sven parler. Elle ne savait pa quoi penser, elle avait l'impression qu'il voulait la caresser dans le sens du poil, l'amadouer. Comme pour approcher un animal sauvage. C'était une sensation très désagréable. Il lui redemandait encore de le laisser l'aider. Elle baissa les yeux sol. Elle réfléchissait à sa proposition. Si son père avait ce don si spécial, pourquoi ne pas essayer ? S'il pouvait lui éviter l'hopital, c'était la meilleur occasion. Elle avait un peu peur des hopitaux, l'odeur de mort, et ses expériences passées la faisait éviter ce genre d'endroit. Et de plus, pour soigner un blessure comme ca, il y avait un risque d'opération, et opération signifiait anesthésie. Elle détestait ne plus contrôler la situation. Et qui sait ? Elle pouvait très bien se métamorphoser à tout moment ! A la proposition de Sven, elle hocha la tête, pensive.

"D'accord. J'accepte de voir ton père."

La jeune gothique avait l'impression de laisser gagner Sven, qui devait petre bien conten. Elle releva aors les yeux pour donner un condition. Elle était un peu décalée comme fille, une propostion comme ca s'acceptait sans réflechir, et sans émettre de conditions, puisqu'elle dérangeait déjà assez. Mais sécurité oblige, elle ne pouvait pas prendre de risques.

"Mais je ne vais pas chez les humains. N'importe où, mais pas en ville."

Elle laissait entendre qu'elle préférait que ce soit lui qui vienne plutôt qu'elle qui se déplace. Elle ne pouvait pas se premettre de débarquer en ville dans cet état, elle ne faisait déjà pas confiance en Sven pour qu'il l'aide, mais alors pour qu'il la protège ! Hors de question ! Elle ne connaissait même pas la nature de son pouvoir ! Et s'il lui avait mentit ? Si c'éait un membre de l'opération apocalypto qui se faisait passer pour un mutant pour la capturer, et le père en question ne serait que le chef ? Elle se faisait des idées, il était trop sincère, elle commençait a avoir des allucinatons... Elle se méfiait trop. Raison de plus pour ne pas se laisser emmener. Mais ces scénarios catastrophes l'avaient souvent sauver, imaginer le pire l'aidait à se préparer.

Avec toutes ces réflexions, et la trop grande perte de sang, sa tête se mit à lui tourner dangereusement. Prise d'un vertige, elle s'écroula au sol. Elle qui l'instant d'avant plaquait le jeune blond contre l'arbre, ca jurait beaucoup. Elle attrappa alors le couteau qui était à sa porter maintenant. Elle se redressa, assise dans la terre et le pointa sur le jeune homme avant qu'il n'eut le temps de faire quoique ce soit. Elle ne voulait pas qu'il profite de ce moment de faiblesse. Mais elle commençait à voir flou. Elle donna encore une 'condition' si elle accepte l'aide.

"Un geste de travers, toi ou ton père, et cette dague te tuera avant que ton père ne puisse tenter quelque chose pour te sauver. C'est clair ?"

Elle essayait de rester menaçante, sûre d'elle alors qu'elle sentait ses forces l'abandonner de plus en plus. Elle voulait rester fière alors qu'elle se sentait ridicule. Elle détestait se retrouver dans cet état là, elle se détestait. Elle baissa la tête au bord de l'évanouissement, puis baissa finalement sa dague. De toute manière, elle n'avait plus la force de la planter, elle se sentait vaincu tout d'un coup. S'il était vraiment mutant, et que son père était vraiment capable de la soigner, tant mieux, sinon elle n'avait plus qu'à se laisser mourrir. Quand on y pense, proportionnellement, ce que l'homme avait infligé à un loup, avec une dague, se transformait à ce qu'un géant aurait fait avec une épée sur Abby...

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Sven commençait à sentir qu’Abby hésitait, il espérait simplement qu’elle se sentait assez faible pour accepter de l’aide. Le jeune homme n’arrivait pas à comprendre comment est-ce que ça se faisait que les personnes en difficulté étaient toujours celles qui refusaient le plus l’aide des autres. Est-ce qu’elle interprétait sa demande comme de la pitié ? Elle était loin du compte si elle pensait ça, le jeune homme était trop effrayé par la gothique pour penser une seule seconde à avoir pitié d’elle, et même dans cette situation, elle restait assez imposante pour qu’il n’ait pas pitié d’elle. Avec soulagement, et non avec un sentiment de victoire, le jeune homme accueillit la réponse positive de la jolie gothique, elle acceptait enfin son aide, ce n’était pas trop tôt, depuis le début il essayait de faire accepter sa demande, et elle daignait enfin la lui accorder. Dans l’esprit de l’allemand, ce n’était pas une victoire, mais plutôt une gentillesse de sa part, bien qu’il semblait qu’Abby ne puisse pas comprendre son point de vue. La jeune femme dit simplement que la rencontre devrait se passer ici et non en ville. Le blondinet resta un moment silencieux, se mordant la lèvre, il ne voyait pas comment contacter son père sur le coup. En parlant à Abby de l’emmener chez son père, il voyait très simplement « emprunter » la voiture du professeur, ça aurait été extrêmement simple, il avait déjà conduit plusieurs fois la voiture de son père, et les clefs du professeur était dans sa veste, dans la tente. Après un moment de réflexion, le jeune homme hocha la tête en répondant brièvement.

« D’accord, la rencontre se passera ici, mais je te demanderais cinq minutes, je dois aller le prévenir, il ne devrait pas mettre très longtemps à venir. Attends-moi, et je t’en prie, ne t’enfuis pas entre temps. »

Sven se retourna, la lampe de poche et la trousse de secours étaient tombées par terre lorsque la jeune femme l’avait poussé contre l’arbre. Le blondinet regarda une dernière fois la jeune femme avant de se retourner pour commencer à monter une sorte de chemin qui menait vers la cabine téléphonique qu’il avait vue sur la route principale. Il y serait en moins de cinq minutes au pas de course. Cela faisait qu’il devait laisser Abby seule dix minutes, il espérait simplement qu’elle ne partirait pas, bien que dans son état… Sven commença à gravir le chemin avant de se retourner une dernière fois pour s’adresser à Abby, une expression sincère sur le visage.

« Merci. »

Elle comprendrait certainement pourquoi il disait cela, du moins le jeune homme l’espérait. Après avoir dit cela, Sven se concentra sur sa montée, il gravit rapidement le chemin sombre qui menait à la route principale, la route de la ville plus précisément. Le jeune homme savait que son père allait souvent dans le coin étant donné qu’il aimait bien pêcher, restait à espérer qu’il était bien au lac, ainsi il ne mettrait que cinq à dix minutes avant d’arriver, alors que s’il était à la maison, il risquerait de mettre pratiquement une heure. Le blondinet arriva rapidement sur le chemin principal, il faisait encore bien jour et les voitures passaient rapidement sur le chemin. L’idée qu’il allait attirer l’attention avec son habit maculé de sang ne lui traversa pas l’esprit, il se contenta de marcher vers le téléphone public au bout de la route, avant de le décrocher pour composer un numéro en PCV, le numéro du portable de son père. La tonalité fit place aux sonneries… Une, puis deux, puis une troisième, le jeune homme allait raccrocher et recommencer lorsqu’une personne décrocha à l’autre bout.

« Allô ? »

« Allô papa ? C’est Sven ! Tu dois venir rapidement au camp, j’ai trouvé une fille blessée, elle est en train de mourir, dépêche toi je t’en supplie, je lui ai dis que tu pourrais l’aider… »

« Quoi ? Mais de qui parle-tu ? Une fille de ta classe ? Et ton professeur ne peut pas l’aider ? Je dois appeler les urgences avant, attends ! »

« Non ! C’est… C’est une d’entre eux, comme nous tu comprends ? Elle ne veut pas aller à l’hôpital, mais elle va mourir si tu ne peux pas la soigner. J’ai promis qu’il n’y aurait pas d’hôpital, et personne à part moi ne sait qu’elle est là, c’est au bout du chemin qui se trouve non loin du téléphone, tu vois lequel ? Tu y allais souvent au début, je t’en supplie, dépêche-toi de venir, elle est trop blessée pour survivre encore longtemps je crois ! »

« D’accord, attends-moi, je suis au lac, j’arrive dans cinq minutes. »

Sven raccrocha, rassuré d’entendre une voix qu’il connaissait, puis il se retourna pour se diriger vers le chemin en essayant de ne pas se faire écraser par les voitures qui passaient à coté. Plusieurs d’entre-elles klaxonnèrent à l’attention du jeune homme, certainement le pensant blessé, mais il n’y porta pas attention, et se dépêcha de redescendre vers la jeune femme, espérant toujours la trouver au même endroit. Sven marchait en essayant de ne pas tomber, et il arriva assez rapidement à l’endroit ou Abby était toujours assise contre un arbre. Visiblement elle était à bout de force, et Sven aurait facilement pu lui enlever son arme, mais il ne voulait pas profiter de la situation, et il se contenta se s’approcher de la blessée avant de s’agenouiller à un mètre d’elle, il ne voulait pas risquer de se faire planter par un réflexe de sa part. Les paroles qu’elle avait prononcées avant qu’il ne parte lui revinrent à l’esprit, et le jeune mutant ne put s’empêcher de se demander comment réagirait son père s’il la voyait avec une arme. Après un moment de silence, le jeune homme s’adressa finalement à la blessée, espérant qu’elle accepterait sa demande.

« Abby… Je voulais te demander de cacher ton arme s’il te plait. Je n’ai pas dis à mon père qui tu étais, il sait juste que tu es une mutante. Mais si'’ voit que tu me menaces, il n'hésitera pas à te laisser ici, même s'il vit pour sauver les autres, il n'acceptera jamais de soigner quelqu’un qui menacerait un de ses fils. Tu peux le faire en cachant ta lame, je resterais à coté de toi pour te prouver ma bonne foi si tu veux, mais ne le montre pas à mon père je t’en prie. »

C’était quelque chose d’entièrement vrai, jamais le père du jeune homme n’accepterait de soigner la blessée si elle menaçait un de ses fils chéris. Sans compter que Sven se prendrait la pire correction de sa vie pour avoir risqué sa vie pour sauver celle d’une mutante tueuse d’humains. Mais il ne lui avait rien dit, et il ne tenait qu’à elle maintenant d’accepter cette minime demande, après tout si Sven restait à coté d’elle et qu’elle cachait la dague, elle pourrait toujours mettre sa menace à exécution en cas de besoin.

« Il arrive dans cinq minutes, alors que décide-tu ? »

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Sven accepta sa première condition, après avoir longuement réfléchit. Il devait bien comprendre pourquoi. Elle observa un moment le jeune homme. Il semblait réjouit, soulagée qu'elle accepte. Sven lui demanda de l'attendre le temps qu'il prévienne son père. Mais où voulit-il qu'elle aille ? Elle ne tenait même plus debout, elle ne risquait pas de s'enfuir. Elle hocha la tête, puis le regarda partir. Il se retourna pour lancer un merci. Merci ? De le laissait l'aider ? De ui faire confiance ? Surement... Mais c'était plutôt à elle de le remercier... Elle avait du mal à comprendre ce jeune homme, qui voulait tellement l'aider, et qui remerciait même d'accepter son aide... C'était un peu le monde à l'envers.

Elle sortit de ses pensées quand une odeur particulière vint lui chatouiller les narines, une odeur qu'elle connaissait bien. Elle tourna la tête dans la direction opposé où était partit le jeune homme. Oui, c'était ca. L'doeur était une odeur de loup. Un grand loup gris, presque blanc, imposant, approchait la jeune gothique, qui esquissa un sourire. Il avait sentit l'odeur du sang, mélangée à l'odeur d'Abby, ce qui l'avait fait venir, mais il avait profiter del'absence du garçon pour approcher, en silence. Les autres loups l'appellaient tout simplement Chef, elle non, elle l'appellait Loup blanc protecteur. C'était le loup qui avait remplacé son frère dès son arrivée en forêt, qui l'avait prise sous son aile. Il l'aidait à se nourrir, la protégeait des autres loups, ou de ce qu'il connaissait. Elle, elle les aidait contre les hommes. L'espace d'un instant, Abby eut envie de ramper, de fuir pour aller mourrir dignement parmis les loups, mais Sven la retrouverait, elle ne pourrait pas fuir assez loin. Et puis, contre toute attente, Chef lui dit de resté, il avait observé l'humain, et lui assura qu'il n'avait pas de mauvaises attention. Et Abby pouvait faire confiance au loup. Elle acquiéça en silence, déposa un baiser sur la tête du loup en remerciement, et en adieu au cas où... Loup blanc protecteur fuya rejoindre sa meute au moment où les pas du garçon se fit entendre. Abby espéra qu'il fut assez rapide pour ne pas que Sven le voit.

Le jeune homme revint auprès d'Abby, gardant une distance de sécurité. Il lui demanda alors de ranger son arme, pour éviter d'alarmer son père, ce qu'elle pu comprendre. Elle avait complètement oublié la dague dans sa main, quelle regarda, avant d'hocher la tpete, et de la remattre dans sa chaussure. Après tout, elle n'avait plus assez de force pour l'utiliser, et Sven pouvait lui arracher des mains sans difficulté, c'était d'ailleurs un bon point pour lui qu'il lui demande à la place. Et même s'il restait près d'elle, elle n'aurait pas assez de force pour mettre sa menace a exécution. Elle releva alors les yeux sur Sven, elle avait par ce geste accepté de se faire soigner par le père du mutant.
Abby se sentait partir, elle perdait la notion de temps, la tête lui tournait de plus en plus, et elle ne distinguait plus Sven très clairement. Faiblement, elle tendit la main et prit celle de Sven, qu'elle serra de toutes ses forces, autant dire qu'il ne devait rien sentir. Elle plongea son regard vide et trouble, vitreux, dans les yeux de Sven, son expression semblait le remercier d'avoir essayé. Puis sa main glissa de celle de Sven et elle perdit connaissance, glissant jusqu'à être allongée au sol, la main sur sa blessure.

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Sven était rassuré de voir que la jeune femme semblait avoir accepté sa demande, elle était certainement assez consciente de son état pour ne pas lui refuser sa demande. A la grande surprise du blondinet, la gothique lui attrapa la main pour la serrer faiblement, ce qui l’inquiéta plutôt, est-ce que c’était toute la force qui lui restait à présent ? Il espérait que non, sinon elle devait être réellement affaiblie, peut-être même trop, son père pouvait soigner les gens, mais pas ressusciter les morts… Abby glissa légèrement le long de l’arbre, sa main glissa de celle du jeune homme qui sentit une vague de panique le submerger. Est-ce qu’elle était morte ? Grand dieu, il espérait que non ! Si près du but, ce serait injuste ! Le blondinet se pencha vers la gothique pour essayer de l’allonger du mieux qu’il pouvait, elle avait perdu énormément de sang, et bien que le jeune homme n’était pas expert médecin, il savait que ça n’était pas bon signe.

*Dépêche-toi bon dieu ! *

Sven pesta intérieurement contre son père qui mettait si longtemps à arriver, mais aussi contre lui-même, s’il avait un peu plus brusqué la jeune femme au lieu de jouer les aimables en lui demandant sa permission à chaque fois, elle serait peut-être encore consciente et son père l’aurait soignée depuis belle lurette. Mais bon, il était à présent inutile de chercher le coupable dans l’affaire, et le plus urgent était d’essayer de calmer l’hémorragie en attendant l’arrivée de son père. L’Allemand déchira un morceau de son tee-shirt déjà maculé de sang, puis le posa sur la plaie de la jeune femme après avoir légèrement soulevé son habit. La blessure était profonde mais laisser saigner était plus dangereux qu’aggraver les cotes cassées, car son père pourrait soigner les cotes, mais pas donner du sang à la blessée. Alors que le blondinet pestait contre son père aussi lent, des bruits de pas se firent entendre non loin de là, et le jeune homme leva les yeux pour voir une silhouette familière se dresser sur le chemin. Son père était enfin arrivé. Physiquement il ressemblait étrangement à son fils en plus âgé, et on remarquait vite qu’ils étaient en famille. Sans poser de question, l’homme s’agenouilla aux cotés de la jeune femme avant de regarder son fils qui répondit avant d’entendre la question.

« Plusieurs cotes cassées je crois, je ne sais pas comment elle a été blessée. J’ai essayé de désinfecter la plaie avec un désinfectant sans alcool, mais elle a perdu beaucoup trop de sang et sa blessure est trop ouverte pour que je puisse faire quelque chose seul. »

« Tu as bien fais, à ta place personne ne pouvait faire grand chose à moins de la conduire à l’hôpital. »

L’homme se tut ensuite, reportant son regard sur la blessure que son fils venait de découvrir, puis il remonta ses manches avant d’avancer sa main droite vers la blessure, pour la poser dessus avec une douceur étonnante pour un homme. Après cela, une légère lueur bleuté se dégagea de la main de l’homme, et on put entendre la jeune femme gémir. C’était normal, la reconstruction des cellules était longue, et quelques fois douloureuses lorsqu’il y avait en prime une reconstruction d’os à faire. L’opération prit plusieurs minutes pendant lesquels Abby resta silencieuse et inconsciente, puis ce fut terminé. Le père de Sven retira sa main pour révéler un flanc en parfait état, bien que salit par le sang.

« Elle devra simplement se reposer maintenant, je ne peux rien faire de plus, je te proposerais bien de l’amener à la maison, mais je doute qu’elle accepte. Je ne peux pas rester plus longtemps Sven je ne veux pas connaître les raisons de sa blessure, fais attention à toi simplement, et essaye de l’aider encore si tu peux, mais sans te mettre en danger tu m’entends ? »

Si seulement il savait, Sven avait déjà risqué sa vie tellement de fois ce soir qu’il n’était plus à une fois près ! Après un hochement positif de la tête de son fils, l’homme se redressa avant de tendre sa veste à son fils. Même s’il aidait les mutants, il n’aimait pas l’idée que son fils doive se mettre en danger après tout ce qu’il avait fait pour cacher son identité secrète. La veste était pour le jeune homme, bien que celui-ci savait déjà qui en faire. Après un geste de la main, l’homme se retourna pour gravir lentement le chemin avant de se retourner une dernière fois pour regarder son fils, puis de disparaître dans les arbres. Pour peu, on aurait pensé qu’il n’était même pas venu ici. Bien que Sven savait que son père n’avait rien demandé ici, il s’attendait à de lourdes questions une fois rentré chez lui, mais peu importait, il avait au moins aidé une personne. Le jeune homme prit la veste que son père lui avait donnée avant de la poser sur la jeune fille toujours allongée, puis il se pencha légèrement vers elle pour essayer de voir si elle était consciente, ou si elle dormait.

« Abby ? »

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Après s'être évanouit, Abby vécu quelque chose d'étrange, mais qui faisait couler l'encre de beaucoup de magasines. Une EMI : Expérience de mort imminente. C'est ainsi qu'appelait les scientifiques le fait de frôler la mort et de vivre une expérience étrange, qui marquait quelqu'un à vie. La jeune gothique se sentit sortir de son corps. C'était comme si son âme se détachait de sa chair, pour venir flotter au-dessus. Abby voyait la scène d'au-dessus. Elle voyait son corps ensanglanté au sol, Sven à côté. Il semblait paniqué. Il déchira un morceau de son tee-shirt pour tenter de stopper l'émoragie, elle serra les dents en le voyant appuyer si fort, mais étrngement, elle ne sentait rien. Elle se sentait légère, flotter dans les airs, elle était si bien. Toute la douleur avait disparue, toute la tristesse, la peine, la peur, tout, elle ne sentait que le bien-être, le bonheur.

Plus loin, elle aperçut de la lumière, une lumière aveuglante, attirante, comme la si connue lumière blanche a bout du tunnel. Comme un moustique vers une ampoule, elle voulut s'y diriger, l'approcher, pour fuir ce monde cruel, mais là, quelqu'un lui bloqua le chemin. Non, ce n'était pas son frère comme elle l'espérait, ce fut son défunt grand-père préféré, grande silhouette vétu d'un blanc immaculé, tel la sagesse incarnée, accompagné d'un loup blanc, le frère de Chef, qu'elle n'avait pas réussit à sauver après l'ataque d'un chasseur. Ils lui interdirent de passer, Abby voulut discuter, passer quand-même, mais en vain, soit-disant que ce n'était pas son heure, qu'on avait besoin d'elle encore sur Terre. Elle jeta un oeil vers Sven et son corps, quand une silhouette approcha. Un ange ? Non, on aurait dit Sven dans quelques années. C'était son père. Oui, aucun doute, ca ne pouvait être que lui ! Il discuta avec son fils, quelques paroles sur l'état d'Abby. Puis il posa sa main sur la blessure, ce contact si doux et si étrange fit frissonner Abby de la tête aux pieds. Une lueur bleutée, une douleur violente, puis elle se sentit aspirée dans son corps, et ensuite le trou noir.

Abby avait réintégré son corps faible, qui le resterait jusqu'à ce qu'elle refabrique tout le sang manquant. Elle était très pâle, et toujours inconsciente. Elle sentit très lointain qu'on posait une veste sur ses épaules. Une voix toute aussi lointaine l'appella. Le temps sembla être une éternité. Puis Abby se réveilla en sursaut, elle se redressa difficilement, faisant tomber la veste, reprenant une grande respiration, comme si elle avait été en apné trop longtemps. Son coeur battait la chamade, elle respirait vite et fort, par saccades, elle tremblait de tout son corps. Elle regarda autour d'elle, paniquée. Elle fouilla dans sa poche et en sortit une boîte de cachets contre les crises d'angoisse, en prit un et l'avala, ce n'était pas le moment de faire de la spasmo. Elle avait peur de regarder la plaie, de découvrir un cicatrice qu'elle garderait à vie. Prenant son courage à deux mains, elle posa sa main sur la plaie, et décrouvrit qu'il n'y avait plus rien, sa peau était lisse, comme neuve. Un peu calmée, mais toujours aussi tremblante et morte de froid, ses yeux se posèrent sur Sven, qui était toujours là, près d'elle. Les yeux humides, elle entoura le cou de Sven de ses bras faibles, geste très inattendu, puis chuchota à son oreille d'une toute petite voix.

"M...merci..."

Sa voix était a peine audible, hésitante, tellement Abby était faible. Elle avait froid et tremblait fortement, elle était d'une pâleur effrayante. La jeune gothique restait faible, elle ne pouvait même pas se métamorphoser. Mais là, elle n'en avait pas envie, elle voulait rester près de Sven, c'était la première fois depuis la capture de son frère qu'elle se sentait un peu en séurité. Le jeune blond avait gagné un peu de confiance de la jeune sauvage solitaire. Pour l'instant, Abby était sous le choc, elle avait du mal à réaliser tout ce qui s'était réellement passé, elle avait du mal à réfléchir tout simplement.

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Abby se réveilla finalement, du moins elle sembla revenir de très loin. La jeune femme devait certainement avoir eut l’air d’être simplement endormie, mais en étant en réalité extrêmement affaiblie et très certainement sur le bord de mourir. Est-ce qu’il avait pensé qu’elle était plus forte qu’elle ne l’était en réalité ? Fort probable, quel idiot était-il de se tromper ainsi sur un point aussi important, comment est-ce qu’il avait pu seulement attendre aussi longtemps au lieu de forcer la jolie gothique à se laisser faire ? Elle aurait pu mourir si son père n’avait pas été dans le coin à ce moment, en imaginant qu’il était près de son frère à la maison au lieu de prêcher au lac voisin, maintenant ce ne serait pas aux cotés de la jeune femme qu’il se trouverait, mais ce serait aux cotés d’un cadavre encore chaud. Cette pensée fit frissonner le jeune homme, il n’arrivait toujours pas à croire qu’il avait put patienter aussi longtemps, et cela aurait évité une bonne partie de la future douleur que la jeune femme allait ressentir, même si sur le coup elle ne devait rien sentir, trop fatiguée, et trop éloignée sur le point de vu de ses pensées.

Sven fut tout à coup surprit de la réaction d’Abby, après avoir avalé une pilule dont Sven ignorait les effets, la jeune femme passa ses bras autour du cou du jeune homme qui ne comprit pas ce soudain revirement de situation. Elle glissa un simple mot à son oreille, mais qui déclencha un sourire sur le visage inquiet du garçon. Il n’avait pas fait tout cela dans le simple but de recevoir un remerciement de la jeune femme, il voulait simplement l’aider au début, mais qu’elle le remercie était la manière de le satisfaire la plus simple, comment récompenser quelqu’un qui s’inquiétait pour vous mieux qu’en lui disant ce simple mot ? Le jeune homme resta silencieux un moment avant d’oser poser sa main sur le dos fragile de la jeune fille, comme pour répondre par les gestes plutôt que par les mots. En l’occurrence, même si le mot d’Abby avait valu énormément à son cœur, pour lui les gestes étaient plus parlant que le reste, et le simple fait qu’elle le serre autour du cou valait toutes les paroles qu’elle aurait pu dire, c’était un peu, comme un geste de confiance, mais Sven n’en profiterait pas, il respectait trop Abby à présent pour cela. Après un moment de silence, alors que la jeune femme s’était à nouveau allongée, le blondinet reprit la parole d’un ton plus rassuré, un léger sourire sur son visage pâle, comme si à présent il était rassuré de voir qu’elle se sentait bien.

« Tu n’as pas à me dire merci Abby tu sais. Je te remercie plutôt de m’avoir fais confiance je dirais, et je tiens à m’excuser du fait que je n’ai pas réagis avant, tu vas certainement te sentir un peu mal pendant quelques temps, mon père a réussi à te soigner complètement, mais tes cellules vont un peu protester d’avoir été malmenées aussi rapidement. Mais je ne doute pas que tu supportes ça très bien. »

Sven sourit légèrement, elle était vraiment impressionnante, et Sven avait été épaté par la résistance et la volonté dont elle avait fait preuve. Seulement, il ne pouvait pas s’empêcher de penser qu’elle risquait trop sa vie en refusant de l’aide de personnes bien intentionnées, même si elle avait certainement raison de se méfier de certaines autres. Le jeune homme soupira légèrement, il était tellement soulagé que tout cela soit terminé maintenant ! Sven repositionna la veste sur la jeune femme, elle devait avoir vraiment froid, mais il n’avait rien de très chaud sur lui, il pouvait éventuellement remonter chercher son sac de couchage et quelques autres affaires, mais le fait de laisser Abby seule l’inquiétait, même si elle se débrouillait bien sans lui avant, elle était tout de même très faible à cet instant, et il ne se sentait pas trop capable de risquer la laisser de faire trouver par d’éventuels voyageurs. Après un petit moment de silence, le blondinet finit par reprendre la parole d’un ton calme et maîtrisé, bien qu’il n’arrivait pas vraiment à se concentrer sur ses paroles, trop prit encore par les sentiments étranges qu’il avait ressentit avant.

« Même si je n’ai pas à me mêler de tes affaires Abby, j’espère que tu feras plus rapidement confiance aux autres si jamais tu venais à être de nouveau dans cette position, ce que je ne souhaite pas malgré tout ! Mais, est-ce que tu veux que j’aille chercher de quoi te couvrir dans ma tente ? Tu vas avoir très froid, et tu ne peux pas rester ici comme ça. Si tu veux, je peux m’arranger pour t’apporter de quoi te sentir mieux. Et si tu permets, j’aimerais bien rester un peu avec toi. A moins que tu ne veuille être seule, je te laisserais te reposer ne t’en fais pas. »

La jeune femme avait l’air tellement faible qu’il se demandait comment est-ce qu’elle arriverait à se remettre rapidement, elle n’allait certainement pas vouloir rester dans cet endroit obscur aussi longtemps, et Sven était un peu perdu face à la réaction de son père. Pourquoi n’avait-il pas prit la jeune femme avec lui ? Normalement il le poussait toujours à aider les autres même les mutants, et là il s’était en aller sans rien demander pour aider la jeune femme. Sven avait l’impression que son père n’avait pas aimé qu’il se mette en danger pour elle, et c’était pour ça qu’il se sentait aussi coupable d’être responsable du manque de compassion de son père. Comment s’expliquer ça autrement ? Impossible. Sven se décida finalement à vérifier si la jeune femme n’avait pas de fièvre, et après un moment de silence, il posa sa main légèrement froide sur le front de la jeune fille, il n’était pas chaud, son père avait soigné tous les problèmes d’Abby, et empêché en même temps à la fièvre de se déclencher… Heureusement pour elle.

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La main du jeune homme posée sur le dos d'Abby lui déclencha un frisson dans tout son corps. Cette situation n'était pas très naturelle pour Abby, enfin plus très naturelle. Eh oui, avant sa découverte par les anti-mutants, c'était un jeune femme normale, qui passait beaucoup de temps dans les bras des beaux mecs. Enfin, normale, elle était et resterait très différente, de par son style, de par son pouvoir. Mais elle avait néanmoins beaucop changé depuis deux ans, laissant son côté animal, solitaire reprendre le dessus. Elle sentit le souire de Sven sur ses lèvres, le bonheur qu'un mot si simple lui procura, simple, mais pourtant si dur à prononcer de la part le de gothique.
Puis le jeune homme lui expliqua qu'elle sentirait surement de la douleur le temps que ses cellules se remettent. Elle n'avait pas peur, la douleur, elle connaissait bien. Mais là, elle ne sentait plus aucune partie de son corps. Comme si ses nerfs ne voulaient pas fonctionner. Sven remit la veste de son père sur les épaules d'Abby. Celle-si s'était assise, emmitouflée dedans, les genoux ramenés à sa poitrine, les bras les entourant. Elle tentait désespérement de contrôler ses tremblements et de se réchauffer, en vain.
Le jeune blond reprit encore une fois la parole. La jeune gothique le coupa, d'une voix tojours faible, hésitante et tremblante, presqu'un chuchottement.

"Sven. Tu en as déjà fait assez, ne t'inquiètes pas."

C'était le première fois qu'elle prononçait son prénom. Elle lui en avait d'ailleurs donné un autre : 'Le mutant blond protecteur de la forêt au père guérisseur". Il voulait rester un peu avec elle. Malgré son irrésistible envie de fuir, elle avait aussi envie de rester avec lui, de le connaître un peu plus. Et elle savait bien qu'elle était encore vulnérable, trop faible. Elle essaya de se relever, en vain, elle abandonna l'idée et resta assise au sol, dans la même position.

"Ton prof ne va pas s'inquiéter si tu restes ? Je ferais peut-être mieux de partir..."

Elle était toujours très indécise, et en réalité, elle avait envie de rester près de lui, quitte a agrandire l'entrée de sa tanière pour le faire rentrer avec elle et se sentir encre plus en sécurité et pouvoir se reposer en paix. Ses réflexions furent coupés par le hurlement d'un loup, suivit de plusieurs autres. C'était la meute qui l'aidait et qu'elle protégeait et inversement. Même si elle était solitaire, elle avait quand même des relations, qu'on pouvait qualifié d'étrange, au sein de la forêt. Attentive, elle écouta ce que signifiait les hurlement. C'était le chef qui annonçait qu'elle était guérit aux autres loups, qui eux exprimaient leur joie. Un faible sourire flotta un instant sur les lèvres d'Abby. Elle voulait ler répondre, mais elle avait peur de la réction du jeune homme en face d'elle. Déjà qu'elle sourit en écoutant des loups devaient sembler étrange, mais hurler à son tour, c'était pire. A moins qu'elle se métamorphose, tout simplement ? Non, il n'avait pas dit son pouvoir, elle ne donnerait pas le sien. Et puis, déjà qu'elle n'arrivait pas à se lever, comment pourrait-elle se transformer ?!

Une douleur vive la sortie de ses pensées, elle posa la main à l'endroit où la plaie se teait quelques instants plus tôt. Elle grimaça de douleur. Voilà, elle était totalement reven à la vie, et à cette dure réalité, elle ressentait à nouveau la douleur en plus du froid qui l'envahissait encore. Elle regrettait la vision de mort qu'elle avait eut, cette EMI qui la hantait encore. Ele avait peur d'en parler, mais cette vision ne la quittait pas. Troublée, elle leva une nouvelle fois ses yeux sur Sven. Elle le regardait d'un autre oeil, elle voyait un peu un ange en lui. Elle lui prit une nouvelle fois la main et la serra dans la sienne, faible et tremblante, silencieuse.

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[ HP : Désolé je réponds un peu moins ces derniers temps, j’ai pleins de devoirs en retard ! ]

Abby était visiblement assez partagée, elle ne semblait plus se méfier du jeune homme, mais elle devait certainement avoir peur d’être de trop, à moins qu’elle ne préfère rester seule ? Le blondinet commençait à se dire qu’il ferait certainement mieux d’arrêter de toujours se demander ce qu’elle pouvait penser, à quoi est-ce que ça l’avançait ? Il ferait mieux de se concentrer uniquement sur ce qu’elle était en train de faire, arrêter de deviner ce qu’elle avait en tête à ce moment, après tout, elle avait l’air beaucoup trop secrète pour qu’il puisse espérer pouvoir comprendre en quelques minutes ce qu’elle cachait certainement depuis longtemps. Le jeune homme se tût lorsque la gothique prit la parole en lui disant qu’il en avait déjà assez fait, peut-être aux yeux de la jeune femme qui ne devait pas avoir eu d’aide depuis longtemps, mais de son point de vue, c’était loin d’être le cas. En même temps, il avait toujours été plus utile aux autres personnes qu’il ne l’était avec Abby, donc c’était surtout ça qui le perturbait.

Mais il décida qu’il devait essayer d’arrêter de penser à tout ça. Abby semblait avoir envie de rester ici, et elle ne semblait pas contre l’idée qu’il reste aussi un peu avec elle. C’était vraiment agréable de se faire enfin accepter, même juste un peu, elle tolérait sa présence et il ne demandait pas plus que ça, c’était suffisant, il se contentait de la regarder en écoutant ce qu’elle disait. Une autre personne aurait pu croire qu’il pensait à quelque chose de particulier, mais en réalité il se demandait simplement si elle allait accepter pour de bon qu’il reste un peu avec elle, même si visiblement elle avait nettement calmé sa méfiance à l’égard du jeune homme. Après un moment de silence, la jeune femme demanda si le professeur du jeune homme n’allait pas se demander ou il était passé, et cela le fit légèrement rire.

« Non certainement pas, il a plus à faire à essayer de regarder les filles en train de se plaindre de la forêt et de tout ce qui peut y avoir d’aussi écœurant d’après leurs critères. Sans compter que les autres garçons doivent être en train de s’amuser à jouer les machos, non franchement, il n’y a aucun risque qu’il remarque ma présence, il ne me remarque pas souvent de toute manière. »

Le jeune homme sourit légèrement, en effet même si son frère jumeau arrivait à être le chouchou de tout le monde, lui c’était le contraire, et il ne s’en plaignait pas en même temps, ça lui suffisait. Le jeune homme ne savait pas trop quoi ajouter, il avait bien envie de poser des questions à la jeune fille, mais comment est-ce qu’il pouvait risquer de braquer la jeune femme alors qu’elle lui faisait enfin confiance ? Après un moment de silence, le blondinet se mordit légèrement la lèvre comme il le faisait lorsqu’il hésitait sur une manière d’agir, puis il plongea son regard dans celui de la jeune femme. Il ne pouvait pas sincèrement lui parler des questions qu’il se posait, il ne voulait pas risquer qu’elle l’envoie balader, il avait trop espéré qu’elle accepte enfin sa présence pour tout gâcher avec des mots. Après un petit moment de silence, le jeune homme se décida finalement à prendre la parole d’un ton calme et beaucoup plus détendu.

« Et, tu viens de loin sinon ? Tu as l’air d’être une personne qui aime bien bouger non ? Je crois que je comprends que tu viennes dans la forêt, c’est beaucoup plus calme et moins peuplé de mauvaises intentions. J’aimerais bien habiter de nouveau près de la forêt… »

Son ancienne vie lui manquait, sa maison près de la forêt, sa maison loin de tout, là où il avait ses animaux qui pouvaient entrer et sortir sans restrictions, maintenant il se retrouvait à vivre dans une demeure en plein milieu d’un quartier surpeuplé. Certes il avait eut la chance de vivre dans une maison et pas un appartement au milieu d’une banlieue, mais c’était tout de même quelque chose de difficile à supporter lorsqu’on venait d’un endroit ou la forêt entourait toute la demeure. Le jeune homme espéra simplement que la jeune femme n’allait pas se sentir mal de répondre à ça, après tout cela lui demandait de répondre sur quelque chose qui la concernait directement, et peut-être n’allait pas apprécier cette question non ?

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[T'inquiètes, j'ai le même problème XD En plus de mon manque d'inspiration -_-']

Quand Abby lui demanda s'il ne devait pas retourner auprès de sa classe, le jeune homme eut un rire qui en disait long sur sa façon de penser et l'avis qu'il avait des humains de son lycée. Effectivement, ses paroles confirmèrent ses pensées. Elle se rendit compte qu'il était rejeté par les autres. A cause de ses pouvoirs ? Non... Puisque personne n'était au courant... C'était surement a cause de sa façon d'être, de son caractère. Et preuve qu'Abby était bien différente, c'est que c'était justement cette différence qui lui plaisait chez le garçon. Entre rejetés, il y a de quoi se comprendre, non ? En tout cas, elle apréciait de plus en plus Sven, il était si doux, si gentil, surement un des rares qui sera capable d'apprivoiser la jeune gothique sauvage et solitaire. Il avat déjà bien commencer. Avec d'autres, Abby serait déjà partie epuis longtemps, mais avec lui, c'était différent, elle se sentait bien, et presque en sécurité.

Le jeune blond semblait réfléchir, il avait le même tic qu'elle, se mordre la lèvre quand il réfléchissait ou hésitait, puis il entama la discussion. Il voulait parler d'elle, la connaitre un peu mieux. Mauvais sujet. La gothique referma son visage, se cachant à nouveaux derrière cette façade distante et froide. Elle répondit brièvement qu'elle venait de Louisiane, puis ignora le reste des paroles de Sven. Oui, elle avait la bougeotte, mais elle n'avait jamais choisit où vivre. Et elle n'était pa prète à avouer que cette forêt c'était chez elle, elle y vivait, elle n'y venait pas simplement s'y ballader.

Les sens d'Abby étaient revenues en même temps que la douleur. Elle se rendit compte qu'ils étaient très proche de la route, et qu'on entendait encore les voix des camardes de classe de Sven malgré l'heure tardive. Elle sentit l'odeur de la meute de loups qui étaient restés dans le coin, n'aimant pas trop qu'Abby soit si proche d'humains dans cet état de faiblesse. Ils étaient prets à intervenir, Sven n'avait pas intéret à faire une pas de travers...
La jeune gothique avait envie de dire son pouvoir au blondinet, de lui présenter les loups, de lui montrer sa tanière. Mais elle ne supporterait pas qu'il en sache tant sur elle, elle ne supporterait pas une telle intrusion dans sa vie si rapidement. Elle pouvait toujours lui montrer l'endroit où elle vivait, sans pour autant lui dire qu'elle vivait là. C'est vrai, l'emplacement de sa tanière était à un endroit révé. Parfait pour voir les levers et couchés de soleil. La jeune gothique aimait ce rythme : se coucher au lever du soleil, se lever au coucher du soleil, des instants magiques qui lui donnait cette volonté continuer de vivre.

D'ailleurs, elle en avait marre d'être là, et stressait de cette proximité avec humains et civilisation. Et puis, elle voulait couper cours à cette discussion à peine entmmée. Elle n'osa pas demander à Sven de l'aider à se lever. Elle s'aida de l'arbre le plus proche et se hissa sur ses jambes tremblantes et flageollantes. Elle attendit qu'il l'imite, puis lui prit délicatement la main dans la sienne glacée, pour qu'il la suive.

"Viens, j'aimerais te montrer quelque chose."

La jeune gothique l'entraina vers les hauteurs de la forêt, plus profond. Abby marchait difficilement, toujours à bout de forces, ses jambes supportants a peine son poids pourtant très léger, titubant et tribuchant souvent. Elle zigue-zaguait entre les arbres, connaissant le chemin par coeur. Ils arrivèrent en lisière de forêt, proche de sa tanière, sur une sorte de colline vierge, qui surpombait la ville en contre bas. Ils avaient une vue improbable sur l'immensité de la civilisation éclairée dans la nuit sombre et étoile. La lune n'était qu'un fin croissant rougeâtre, et le soleil commençait à pointé le bout de son nez à l'horizon. Un faible sourire apparu sur les lèvres d'Abby devant cette beauté.

"Ne parles de cet endroit à personne s'il te plait."

Si Sven divulgait l'existence de ce lieu, elle ne sera plus jamais en sécurité ici.

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