Abbygaëlle Sciuto, de son nom entier, était une jeune gothique plutôt spéciale. De par son style, certes, mais aussi par ce don étrange dont elle avait hérité, ou ce gène défaillant comme certains l'appellait. Vous l'aurez bien comprit, Abby, comme elle préférait qu'on l'appelle, était une mutante. Son pouvoir était la métamorphose, mais pour l'instant, Abby ne se métamorphosait qu'en louve, une grande et fine louve noire, très puissante et aggressive. Je tiens à rappeller que la puissance de la machoire d'un loup est bien plus élevée que celle d'un rotteweiler.

C'était une journée très ensoleillée. Quelques cummulus immaculés flottaient parresseusement dans le ciel, au gré du vent quasi inexistant. La température état bien remontée grace à ce soleil de plomb, mais on restait en hiver, pas de quoi se ballader en débardeur. Abby, qui devait normalement dormir à cette heure là, n'était pas encore couchée. L'odeur de printemps qui arrivait la rendait surexcitée, bien qu'elle préférait l'hiver, la nuit, le froid, la pénombre, elle était incompréhensiblement sur les nerfs. Surement a cause de l'agitation générale de la forêt. Car oui, a cause, ou plutôt grace à son pouvoir, tout dépend du point de vue, elle vivait depuis deux ans dans la forêt, auprès des autres animaux, traquée comme un monstre, en fuite.

Abby avait été repérée par l'opération apocalypto le jour où elle a fuit, quand son frère a été capturée. Elle a donc jurée de se venger, elle s'est installée en forêt dans le but de s'entrainer, avec son pouvoir, afin de tuer les plus d'humains et d'anti-mutant possible. C'était une meurtrière, et c'est en partie pour ca qu'elle est poursuivit par l'opération apocalypto. Mais comment voulez-vous retrouver une métamorphe parmis d'autres loups ? Sans parler de ses sens bien plus développés qu'un humain ! Bref, après deux ans d'enrainement et de meurtre, elle décide de redescednre en ville, prête à tuer plus encore.

C'est ainsi, qu'après 3 tentatives ratées, elle voulu réessayer. Les 3 premières, elle avait choisi la nuit, dans le noir, mais là, elle tenta au grand jour. Pourquoi ? Surement pour pouvoir utiliser d'autres techniques, se cacher dans la foule, prendre des repères, avoir plus de victimes. Mais ce n'était pas une très bonne technique, Abby était agoraphobe, ne supportant pas la foule, et en plus, elle aurait du mal à se métamorphoser devant tout le monde... Mais tant pis, elle déscendit quand même. Quand je dis déscendre, c'est qu'Abby vivait dans une tanière, en lisière de forêt, sur une butte qui surplombait la ville.

C'est donc une louve noire qui déscendit de la forêt, puis une jeune femme vétue de noir qui prit sa place. Abby était habillée d'un pantalon noir avec des chaines, par dessus des new-rock cloutés, un top noir, avec une tête de mort blanche dessus, le tout avec une ceinture à boucle argentée en forme de tête de mort, et une veste en cuir noire. La jeune femme avait les cheveux noirs de jaie, attachées en deux couettes hautes, laissant tomber une frange sur son front. Ses cheveux faisaient ressortir la pâleur de son visage, ainsi que son maquillage très noir qui lui faisait ressortir ses yeux d'un vert très clair. Ces yeux qui étaient bien étranges, froids, vides, perçants et pénétrants. Des yeux qui semblait vouloir lire au plus profond de la personne qu'ils regardaient, a faire froid dans le dos. Son visage ne laissait voir aucune émotion, aucune expression, aucun sentiment.

La jeune gothique entra donc dans le village. Elle arpenta quelques rues, puis déboucha sur le parc. Il était grand, une chemin de gravier le traversait, décrivant une boucle, il y avait des bancs, des tables de pic-nic, et de nombreux enfants jouait dans le sable ou sur des balançoire, sur l'oeil attentifs des parents bavardant entre eux. Elle s'immobilisa un instant, contemplant cette scène qui la remplissait de souvenir. C'est un grésillement de radio qui la sortit de ses pensées. Voir une gothique en plein milieu d'un parc attira l'attention des forces, qui reconnurent la gothique tant recherchée. Abby réagit au quart de tour, et elle fuyait déjà quand les renforts arrivèrent. Habituée, elle courrait vite malgré les new-rock, pour une fois, les balles ne sifflaient pas à ses oreilles, avec tout le public, ce n'était pas possible. Tiens, c'était a mettre dans les avantages du plein jour !

Jetant un coup d'oeil rapide derrière elle, elle vit une dizaine d'hommes armés, vétus de noir. C'est alors qu'un jeune homme se matérialisé pas si loin devant elle. D'où venait-il ? Pourquoi apparaître ici ? Qui était-il ? Etait-ce volontaire ? Mais toutes ces questions restèrent en supens. L'homme fuyait à son tour, pourquoi ne pas de nouveau se téléporter ? Peut-être ne contrôlait-il pas son pouvoir ? Ou alors ne voulait-il pas l'utiliser devant tout le monde ? Sauf que c'était trop tard, si elle avait pu le voir, les anti-mutants aussi. Les hommes leur hurlaient de s'arrêter, de se rendre, demandaient aux humains de les arrêter, mais en vain. Dans un virage, Abby coupa et rattrapa l'autre mutant. Profitant que les hommes ne les voyaient pas l'espace d'un instant, le temps que le virage finisse, elle attrappa la main du mutant, puis l'entraina sur le côté, à angle droit, derrière un buisson.

Comme Abby s'y attendait, les hommes filèrent tout droit. Tenant toujours la main du jeune homme, elle l'entraina cette fois-ci dans le sens inverse, prenant de l'avance le temps que les militaires remarquent qu'ils n'étaient plus devant eux. Elle courrait alors vers la sortie du parc, puis trouva une ruelle sombre, à l'ombre de deux immeubles, et se cacha derrière des poubelles, afin de reprendre son souffle avant de retourner en forêt après un nouvel échec. Elle s'interessa alors au jeune homme, qu'elle détailla avec toujours le même regard. Au moins, elle était sûre que c'était un mutant, qui se téléportait, elle en avait eut la preuve. Elle voulait quand-même savoir son nom et son groupe.

« Qui es-tu ? »

[Désolée, j'ai pas trouvé mieux.. j'espère que ca te conviendra quand-même !]

Les pas du garçon se faisait de plus en plus pressant, il n'avait pas vu les hommes entrer dans le parc. Il se dit immédiatement que les cris qu'il entendait ne le concernait pas. * Je suis normal... Je suis normal... Laissez moi... * Il était tellement tendu et paniqué, qu'il n'osait même pas regarder en arrière. Son coeur battait la chamade. Il se dit alors qu'il n'aurait jamais dut s'en aller comme ca sur un coup de tête... Il pensa à son père qui devait être mort d'inquiétude.

Ce fut la surprise totale quand une fille lui attrapa la main pour l'emmener se cacher derrière un buisson. Là, Mutt vit les hommes en noir passer. Il comprit qu'il venait de l'échapper belle. Il se maudit alors de n'avoir pas fait plus attention. Mutt commença à se poser des questions. Était-elle en train de l'aider ? Pourquoi ? Était-elle comme lui ? Les questions se bousculèrent mais ils avaient plus important à faire : fuir. Celà serait si simple de se téléporter... Mais il n'osait pas.

La demoiselle le tira de nouveau par la main, l'emmenant de l'autre côté. Ils sortirent du parc, et se cachèrent derrière des poubelles. Mutt était à bout de souffle... Il leva ses grands yeux marron-verts vers sa sauveuse... Il remarqua le look gothique de celle-ci. Alors que les questions se bousculaient dans la tête de Mutt, et qu'il allait prendre la parole, la jeune femme fut plus rapide que lui. * Et toi ? * Par méfiance, Mutt aurait répondu celà, mais elle venait de lui sauver la peau. Il espérait maintenant qu'ils n'eurent pas repéré son visage et ses traits, sinon il risquait de gros ennuis. Il avait peur, non... Il était mort de trouille, et il était sur le point de céder à la panique...

" Je... m'appelle... Henry. "

Répondit-il seulement. Le garçon se méfiait. Il ne révéla pas son nom de famille, ni rien d'autre. Malgré le fait qu'il soit en repos, son cœur continuait de battre fort. Il fit une grimace alors et continua :

" Je veux pas finir enfermé... Je n'y survivrais pas. J'aurais pas dût partir sur un coup de tête face à mon père... J'veux qu'on me laisse tranquille, c'est tout... Je me fiche de ces histoires de mutants et tout le reste... Compris ? Ce que je veux, c'est vivre ma vie, pouvoir faire mes études, rentrer chez moi le soir, pouvoir manger les plats de ma mère... Je ne sais pas qui vous êtes. Je suis reconnaissant que vous m'ayez aidé, mais ca s'arrête là. "

Il se passa une main dans ses cheveux bruns et coupé court, posa son autre main dans sa poche pour attraper son portable et pour appeler son père. Il constata sa poche vide. Le garçon devint livide, son regard devint fixe. Il cligna plusieurs fois des yeux, se rendant compte de la bourde qu'il avait faite. Il déglutit alors que sa gorge se nouait. Il soupira et ajouta :

" J'ai fait tomber mon portable... Quel boulet ! S'ils ne retrouvent pas ma famille avec ca. M*rde ! "

Il fixa la jeune femme devant lui. Un craquement se fit entendre alors qu'il disparut. Mutt se retrouva dans sa chambre. Il se dirigea vers son armoire et attrapa son Kéfier gris et noir. Il en profita pour déposer son sac. Comme si de rien était, le garçon se matérialisa de nouveau dans la ruelle. A peine quelques secondes s'était passé. Il commença à cacher son visage à l'aide du Kéfier puis le garçon se leva et repartit dans la rue. Il devait retrouver son portable, avant les anti-mutants. On risquait de le repérer de nouveau, mais dans l'autre cas, il risquait aussi de se faire repérer. Même s'il était mort de trouille, il devait y aller. Allait il se téléporter de nouveau ? Il n'aimait pas utiliser son pouvoir en public...

[HJ : T'inquiètes ;)]

La jeune femme, toujours derrière les poubelles en compagnie de Mutt, attendant la réponse à sa question. Réponse qui finit par arrivée, hésitante. Il s'appelait donc Henry. Elle ne savait pas son groupe. Peut-être non recensé ? Il n'avait pas l'air repéré par les anti-mutants... En tout cas, il ne correspondait pas à un hostile ! Le garçon, au lieu de lui renvoyer la question, s'emporta, surement paniqué à l'idée d'être poursuivit. Tout ce qu'il lui dit, vouloir être normal etc, tous les mutants avaient surement eut cette pensée, mais c'était impossible, ou alors il fallait partir, bien loin d'ici.

« Je m'appelle Abby. Et je suis désolée, mais je crois que tout ce que tu veux est impossible. Les mutants ne peuvent pas vivre comme les autres dans cette ville. Ils sont poursuivis, traqués, chassés, tu es repéré, tu ne peux plus petre tranquille... Tu es conserné par ces 'histoires de mutants', que tu le veuille ou non. »

Abby ne paraissait pas du tout sympathique avec ces paroles, mais c'était la vérité, a moins d'être non recensé, les mutants était pourchassés par l'opération apocalypto, impossible d'être tranquille et de vivre une vie d'humain. Humains, qui au passage, ne veulent pas de mutant parmis eux pour la plupart, ils ont bien trop peur... Ca ne dérangeait pas Abby d'être différente, ce qui se voyait bien dans son style, mais tout le monde n'était pas comme elle. Non pas qu'elle apréciait d'être traquée, mais elle aimait son pouvoir et sa différence, et l'acceptait la tête haute, elle en payait le prix, mais c'était surement mieux que cette monotonie de vie humaine.

Le 'je ne veux pas être enfermé' raisonna dans la tête d'Abby. Personne ne veut être enfermé. Elle ne pu s'empêcher de penser à son frère. Peut-être n'avait-il pas survécu à l'enfermement ? C'était même probable... Et même s'il avait survécu, les anti-mutant l'avait surement tué... Mais Henry était l'un des mutants les plus chanceux, comment pouvait-il être capturé ? Même ligotté il devait pouvoir se téléporter ? A moins que les anti-mutants connaissent une façon de neutraliser son pouvoir ? Elle n'en avait aucune idée, mais il semblait bien plus dur à capturer, le tuer devait être bien plus simple...

Le comportement de Mutt changeait. Il semblait chercher quelque chose. Quand il lui dit qu'il avait fait tomber son portable, Abby se rappella qu'elle l'avait ramasser, ayant vu la scène, en arrivant au parc, elle avait vu le sac rattrappé, et le portale continuer sa chute, elle l'avait donc ramassé en passant à côté, juste avant de rattrapper Mutt. Mais le temps d'ouvrir la bouche, et il avait disparu dans un craquement sourd. Où était-il partit ? Abby jura, elle détestait ca. Elle le sauve, et il disparaît sans un mot. Ce pouvoir était très désagréable, c'était comme discuter avec de la fumée, qui pouvait s'envoler au grès du vent sans prévenir.

Un autre craquement, quelques secondes plus tard, et le jeune homme était de nouveau là, sans son sac, non loin d'elle, avec une écharpe pour se cacher le visage. Comptait-il retourner au parc ? La jeune gothique lui attrappa le bras avant de parler, comme si elle avait peur qu'il disparaisse à nouveau sans qu'elle ait le temps de dire quoi que ce soit. Abby tenait le portable du jeune homme dans l'autre main, qu'elle tendit.

« Attends ! J'ai ton portable. Je l'ai vu tomber, je l'ai ramassé en passant à côté en te rattrappant. »

[Désolé, c'est un peu court aujourd'hui, je me rattraperai quand j'aurai un peu plus d'inspiration...]