Sujet: Good Game ! ... Or not [PV Eric] Sam 31 Oct - 20:26
Agenouillée derrière une poubelle, dans une rue qui avait tout l'air d'être vide, l'asiatique sondait la nuit de son regard ambré sans discontinuer, les mains serrées sur ses genoux. Depuis presque un mois, ses sorties se faisaient de plus en plus dangereuses. Sans qu'elle ne puisse en parler à personne. Et surtout pas à Piotr, lui qui croyait qu'officiellement elle était enfin rentrée au lycée et profitait à fond de la vie d'adolescente qu'elle n'avait pas eue jusque là. Elle afficha un bref sourire du bout des lèvres, triste du constat, avant de se redresser d'un mouvement gracieux en rejetant ses longs cheveux en arrière. Ce n'était pas la première fois ni la dernière qu'elle aurait l'air aussi méfiante au moindre bruit, l'oreille grande ouverte et les muscles tendus sous sa peau diaphane. Fuyait-elle ? Ai Mei reposa d'un geste sa casquette noire au large bord sur sa tête avant de pincer les lèvres tandis que ses pas s'enclenchaient vers la gauche, prête à rejoindre d'un air faussement insouciant la grande rue principale d'Achaea.
Si on lui avait dit avant, nul doute que la femme-enfant aurait été tentée de rire à l'image qu'elle donnait à présent. Mais tout était différent depuis ce jour. Ce jour de neige ou elle avait échangé son premier baiser ainsi que ses dernières souffrances. Elle l'avait dit, l'avait juste murmuré, mais y avait crut du plus profond d'elle-même. « - Je te promet que je ne les laisserai plus t'approcher. ». La situation depuis était simple, peut-être un peu trop, à ses yeux. Vivre cachée, terrée comme une souris au fond de son trou, n'était plus une option si elle désirait enfin protéger sincèrement ce qui comptait à ses yeux, et encore plus à son cœur. Rien qu'à l'image émouvante du regard de Piotr sur elle, à la tendresse qu'accompagnaient ses baisers, à la caresse froide de ses doigts, son organe vital se serrait comme si il ne devait plus jamais battre sans lui. C'était la raison pour laquelle elle avait fait ses propres recherches, bon gré mal gré, avec ses moyens... D'humaine.
Elle n'était rien de plus que ça, et de ce fait les réponses avaient été dures à trouver. Découvrir une opération d'une telle envergure, à demi-mots, n'avait pas suffit au tout début, car il ne lui avait pas dit suffisamment de choses pour qu'elle avance autrement à tâtons. Mais elle avait des moyens. Risqués, trop risqués pour son Russe qui lui avait fait comprendre à quel point il ne désirait pas la voir blessée. C'était trop tard. Et même mourir, tant que la raison était bonne... Certes, d'une certaine façon, c'était peut-être la seule manière que l'adolescente avait trouvé pour se suicider sans en avoir trop l'air. Un jour, elle ne serait pas assez rapide. Oui, l'asiatique avait profité de son statut de personne recherchée pour attirer ces hommes et ces femmes passablement stupides dans un piège à sa propre envergure. A droite, à gauche, elle avait tout d'abord cherché un appartement, bien qu'elle y passait probablement moins de temps que dehors ou encore auprès du blond qui occupait ses pensées. Une fois cela fait, ça avait été facile. Encore une fois, il faut bien le préciser, trop facile. Il lui avait suffit de poser les bonnes questions aux bonnes personnes pour commencer à fréquenter un peu plus assidument des mutants, en particulier Adonis et Sky, des jeunes hommes dont elle avait fait la connaissance quelques mois auparavant, et... De se montrer. Officiellement, la jeune fille n'était plus une fugueuse, mais bel et bien soupçonnée d'aide active aux mutants. Pire, les soupçons n'étaient plus vraiment d'actualité, certains de ceux qu'elle fréquentait ayant été très clairement référencés un bout de temps auparavant. Au final, aux yeux du gouvernement, elle était devenue un monstre. Aux yeux de sa famille ? Rien, rien du tout, ou le plus possible puisqu'elle évitait les contacts avec eux - Ce n'était pas faute pour Masao et Rai d'avoir essayé de la retrouver, pourtant.
Plongée dans ses pensées, la fine silhouette vêtue de noir, totalement extérieure à son habitude de paraître si innocente que chacun se trouvait tenté de la détruire, n'entendit pas le cliquetis brut des talons sur le sol. Ni le bruit infime du pistolet qu'on arme.
« Bouh... ! »
Cette phrase à peine chuchotée, par contre, l'atteignit de plein fouet, plus sûrement que la balle prochaine. Lentement, sans se brusquer, la brune se retourna, sourcils froncés dans l'ombre de sa casquette, les mains cachées par ses manches trop grandes, s'attirant un regard moqueur du grand baraqué qui lui faisait face. Quatre ou cinq têtes de plus, sans doute. La musculatures, il était inutile d'en parler, et l'arme... Eh bien, ce n'était pas parce qu'elle était recherchée que la fillette se promenait en permanence avec un bouclier anti-balles à brandir fièrement devant elle, telle un chevalier de l'ancien temps. De toute façon, à la voir, elle n'avait pas vraiment l'acabit de ce dernier mais plutôt celui de la princesse en danger, retenue en otage par le dragon. Ou la sorcière, au choix.
Gagner du temps. Très délicatement, elle recula son pied droit sur une petite distance, faisant mine de fixer le sol avec l'énergie du désespoir qu'on pouvait s'attendre à retrouver chez n'importe quel étranger vivant à Achaea. Entre temps, elle avait noté l'absence de cheveux de son vis-à-vis, son costume plus militaire que civil et le calibre de son arme, sans même oser aborder le point du silencieux posé sur cette dernière. A première vue, elle n'avait pas vraiment de chance de s'en sortir sans user de ses moyens dans l'instant présent. Mais sans savoir qui il était, ou plus exactement ce qu'il était...
Bon. Admettons, malgré son comportement un peu plus feu follet qu'avant, Ai n'avait quand même pas été jusqu'à gagner en crédibilité durant ces derniers mois. Peut-être même en avait-elle perdu, elle ne savait pas trop. A défaut, son apparence quant à elle jouait toujours en sa faveur, et tandis que l'homme s'avançait en l'observant de haut en bas sans perdre de sa sympathie affichée, la gamine s'appliqua à... Disparaître. Certes, plus facile à dire qu'à faire, et c'est en démarrant en trombe qu'elle tourna aussitôt le coin de la rue, entendant presque dans la seconde suivante la balle menaçante ricochant sur le mur où juste avant se trouvait son épaule. Un frisson remonta le long de son échine, accompagné de la dose d'adrénaline qui allait de paire avec la sensation procurée par la poursuite. Un seul faux pas, et c'était la mort. Si cet homme osait la poursuivre dans la rue illuminée de mille feux par les premières décorations destinées aux fêtes de fin d'année. D'une moue, elle fut tentée de se dire qu'il était peut-être un peu tôt pour ça, puis... Elle bifurqua à l'entrée d'un bâtiment sans en regarder l'apparence, son but étant bien entendu de perdre par ce moyen celui qui se destinait à lui faire comprendre sa douleur d'aider les mutants de plus en plus activement.
Aussitôt entrée, la demoiselle cligna ses yeux de chat pour s'acclimater, approximativement tout du moins, à l'ambiance décalée du bar ou ses pas l'avaient menée. Rires gras, groupes serrés, petits tabourets vides devant le bar, serveurs dépassés par l'action perpétuelle d'un samedi soir rempli. D'habitude, Ai n'aurait jamais mit les pieds ici, même dans sa nouvelle situation. Pour sa vie... Les choses étaient différentes. Il n'était pas encore temps de se laisser aller, plus pour quelqu'un d'autre que pour elle-même. Ce n'était pas encore assez. Visiblement pressée, l'humaine se faufila entre les corps serrés pour rejoindre un coin un peu plus espacé dans le fond du bar, qui d'apparence offrait l'avantage certain de pouvoir parcourir ce dernier des yeux sans avoir à bouger. Avec un soupir agacé, tout en lançant un regard de biais par derrière elle, ses longs doigts fins s'appliquèrent à détacher le gilet large qu'elle portait avant de le balancer dans un coin, s'affichant très simplement en jean moulant noir et chemise à manche courte ouverte de quelques boutons. La casquette suivit bientôt le même chemin que le reste sans qu'elle ne prête attention du coin envahi par ses affaires – Elle ne comptait pas les récupérer, de toute façon. Presque aussitôt, elle en semblait métamorphosée, et à plus forte raison pour quiconque la connaissait en dehors de ses heures de... Travail, faute de mieux.
Avisant à l'arrivée un crâne parfaitement rasé, la japonaise s'appliqua à terminer sa course sur le coussin d'un banc déjà occupé par un homme qu'elle ne prit pas le temps de dévisager. En fait, sans réfléchir, elle se contenta de poser sa main sur la sienne, posée sur la table devant eux, serrant brièvement des dents pour se permettre ce contact sans se mettre à crier directement.
« - Ojisan, vous êtes qui ? Votre nom ? »
Sur le coup, le fait de se montrer un peu moins familière, voir un peu moins insultante de par le temps pressant, ne lui traversa pas l'esprit en tant que besoin vital. Aussi se contenta-t-elle d'appuyer ses doigts avec fermeté sur la main qu'elle tenait avant de tourner un peu son beau regard sur l'inconnu, laissant ses cheveux couler comme de l'encre le long de son bras pour venir masquer une partie de son visage encore légèrement enfantin. Presque automatiquement, elle esquissa un sourire délicat, quoique hésitant d'une certaine façon visible pour quiconque ayant déjà été poursuivi au moins une fois dans sa vie. Elle enchaina, sa voix se faisant murmurante comme une caresse, susurrant comme le vent le ferait de ses secrets avec son mélodieux accent marqué d'exotisme.
« - Ce n'est pas que je veux vous déranger, mais permettez-moi de vous emprunter votre main pendant quelques minutes encore, ne~ ? »
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Sujet: Re: Good Game ! ... Or not [PV Eric] Ven 18 Déc - 17:09
C'est une journée assez ordinaire qui semble montrer le bout de son nez en ce début novembre. Oui, je sais, on dirait que j'ai un train de retard, mais ce n'est pas vrai du tout, je suis à la page. D'ailleurs, je dis que c'est une journée assez ordinaire, pour le moment, car j'ai ce sentiment qu'il va se passer quelques choses de plutôt sympathique ou peut être pas. Je n'ai pas ce pouvoir là, de deviner le futur quelques minutes, heures, jours avant qu'il ne se produise. Je ne controlais que les ombres, mais c'était déjà pas mal du tout je dois dire, ça me convenait bien car beaucoup de personnes dans ce bas monde n'avait pas de capacités spécifiques comme la mienne. Ces pauvres humains ne savaient pas ce qu'ils manquaient, mais à vrai dire ils n'avaient pas de pression sur eux au moins, rien qui puisse leur nuire, à part peut être leur travail et encore, moi je suis journaliste et franchement, ce n'est pas le travail le plus stressant du monde. Bien évidemment, je ne travaille pas dans une usine ou quelques choses dans ce goût là, je ne suis pas dans un travail à la chaine, mais bon, de toute façon, on verra bien ce que l'avenir nous réserve, peut être que je pourrais perdre mon statut de journaliste freelance, ou peut être pas. Bref, je ne suis pas là pour parler de métaphysique sur mon travail, mais bien, pour raconter mon début de journée. Je sais, quelques fois les gens racontent leur vie et ça n'est pas plaisant mais moi je sais que ça va vous plaire ! Prétentieux ? Comment ça ? Mais non, je suis simplement réaliste, tout le monde adore mon style. Bon ok, je suis peut être le seul à relire ma vie que j'ai écris, et alors ?
C'était donc une journée tout ce qu'il a de plus banale pour le moment. Les températures n'étaient pas extraodinaire pour la saison, mais bon, elles étaient largement supportables à vrai dire. Il n'y avait pas une pique de pluie. Je crois que la situation au niveau du temps est clair. Je me levais donc de bon matin, heureux comme si j'avais passé ma nuit avec une femme mais non, j'étais resté étrangement seul. Etais-je en train de m'assagir grandement ? Possible, mais ne vous trompez pas sur mon compte, je ne suis pas quelques de foncièrement gentil, même si je ne suis plus quelqu'un de foncièrement méchant, mais je reste mauvais. I'm a bad person in a bad world; isn't it ? Je suis simplement une mauvaise personne dans un mauvais monde, dans un monde de plus en plus malsain, alors finalement ? Je suis pratiquement dans la norme et c'est bien ce qui fait le plus peur. J'avais décidé de clore un de mes derniers reportages, il me fallait interviewer un dernier patron de sex shop. J'en avais déjà interroger 3, et il me fallait un 4ème avis pour pouvoir faire une bonne analyse de l'habitude des gens à propos de ces magasins particuliers. Bon, vous voulez du détail ? Non ? Vous êtes certains de cela ? Pourtant c'est tellement enrichissant. Quand vous savez que le client type est en général une petite asiatique dans les 1 mètres 60 avec un bonnet a, ça vous jette un froid. Ben oui, vous vous seriez plutôt attendu à la blonde plantureuse 1 mètres 75 avec un tour de poitrine généreux, non ? Il n'y a que moi qui aurait pensé cela ? Non, non, je suis sûr que vous aussi vous auriez pu pensé ça. Mais c'est un grave préjugé car en fait, il n'y a pas de clients types. Du petit gars à peine majeur qui veut tenter une expérience nouvelle, au vieux pervers qui viens acheter son film pornographique pour essayer d'avoir une petit érection, il y a de tout, et c'est autant des femmes que des hommes, puisque la proportion est de 51, 7 % et de 48,3 %. Enfin selon les estimations des 4 gérants de ces sex shop. Je ne vais pas vous en dire plus, je ne vais pas spoiler mon propre article à paraitre prochainement dans le journal, non ? Je peux vous donner le titre : Sex Shop, un commerce en plein essor. Je sais, c'est peut être pas vrai, mais apparemment quand il fait assez froid, les gens aiment bien faire des trucs un peu loufoque pour se réchauffer, aller savoir pourquoi. En sortant du sex shop, j'avais d'ailleurs croisé une bien belle femme qui apparemment sortait juste de chez le concurrent et elle semblait être très coquine. Bien entendu, mon esprit se retrouva dans une position de prédateur, et je n'eut rien besoin de faire car c'est elle qui m'aborda. Je lui montrais ce que je venais d'acheter dans le sex shop, car oui, je venais dans les sex shop mais je ne repartais jamais les mains vides. Il y avait un petit gel lubrifiant très pratique parfois ... Je vous passerais les détails de la suite, car cela pourrait choquer les plus jeunes. Quoi vous voulez du détail là ? Je vous reconnais bien là bande de petits pervers mais vous n'aurez rien c'est top secret. Bien entendu, je n'ai pas relaché la belle blonde, la pauvre s'est fait casser la nuque après 4 bonnes heures de débats philosophiques très chatoyant. Et oui, j'adore les débats phisiologiques qui partent souvent en sucette, et avec cette belle blonde ce fut particulièrement subjectif. Elle m'a fait un petit cours de langue, je ne savais pas ce que c'était, du chinois peut être, mais c'était très goutu comme plat. Et puis une fois que j'ai fini le cours, et bien j'ai jeté mon mouchoir, je n'en avais plus besoin, et je peux vous dire que quand je me suis mouché une dernière fois, et que j'ai jeté le mouchoir usagé, ça m'a fait un bien fou. Je ne vous révélerais ni l'endroit, ni la suite des événements, mais ce que je peux vous dire c'est que la cachette est très très bonne. Celui qui la trouvera sera très fort.
Il était déjà 17 heures, et à cause de débat je n'avais pu manger un morceau, c'était bien dommage. Il était 17 heures alors que faire ? Manger un petit repas, ou juste un encas ? C'était un cruel dilemme je vous l'accord, je ne savais que faire. Qu'auriez-vous fait à ma place ? Personnellement, je n'ai choisi ni l'un ni l'autre. Je sais, mais je suis comme ça, j'ai préféré me rendre dans un petit bar sympathique où j'ai l'habitude de me rendre pour boire un peu, pour me remplir le ventre jusqu'à plus soif. En général, au bout de 4 verres, je suis remplis ? N'allez pas croire que je suis saoule avec seulement 4 verres, hein, mais je n'ai en général plus soif, mais cela peut changer si je rencontre une belle jeune femme. Il était bientôt 20 heures, j'allais partir, je venais de finir mon 4ème verre en 3 heures, je n'avais pas aperçu de proie à faire dorer sur mon cuiseur alors j'allais partir quand une petite asiatique a fait son entrée dans le bar toute affolée. Tiens, tiens, cela semblait être une proie sympathique à rassurer. Elle fit son entrée, je la regardais du coin de l'oeil pour voir où elle allait. Elle se rendit à un table proche de la mienne, y déposant ces affaires. Puis, à ce moment là, un brave type, chauve, membre de l'opération apocalypto, fit son entrée. Une mutante étant traquée par l'opération ? C'était intéressant tout cas dis donc. Une hostile peut être ? Pourtant, je ne l'avais jamais vu contraire à ce crâne rasé que j'avais déjà eu à mes trousses. D'ailleurs, je ne sais pas pourquoi je ne l'avais pas liquider ce bonhomme, je lui avait juste casser le bras et la jambe droite. Cela avait suffit à mon bonheur à l'époque mais aujourd'hui je me demandais pourquoi je ne l'avais pas tuer. Ben tiens, c'est ce que je ferrais ce soir peut être. A moins que je trouve une meilleure activité ? A moins que je fasse ça et autres choses ? C'était en tout cas à méditer. Cependant, la jeune asiatique fut encore plus imprévisible que je ne le pensais. Elle laissais son couvre chef et son manteau sur sa table et elle se leva pour me rejoindre et me tenir la main. Euh, c'est quoi le truc là ? Elle me connait, elle sait que je suis mutant et que je pourrais la protéger ? Ou c'est un pur hasard ? Je penchais pour la seconde solution car elle avait les yeux rivés sur Igorchka, enfin c'était comme ça qu'il s'apelait apparemment selon mes souvenirs. Elle prononça alors probablement son prénom et me demanda qui j'étais et mon nom. Elle ne pensais quand même pas que j'allais le lui donner aussi facilement. Je me mettais à côté d'elle à l'arrivée du crâne rasé. Puis elle me demanda le prêt de ma main. C'était une proposition ça, non ? Oui, non ? Non, elle voulait joué à un jeu, celui du rendez-vous avec le potentiel petit copain mais elle ne savait à qui elle avait à faire, sinon, je ne crois pas qu'elle se serait permisse cela car de cette façon, elle disait oui pour coucher avec moi sans prononce ce mot là. Ojisan, c'est ce qu'elle avait dit ? Ce devait être son prénom, du moins je le supposais. Je n'avais pas encore dit un mot quand le grand Igorchka arriva à notre hauteur. A ce moment là, jouant le jeu de la jeune asiatique à fond, je penchais mon visage vers le sien pour faire semblant de l'embrasser. Le russe de l'opération apocalypto regarda un peu de partout, notamment au fond du bar mais il ne vit personne ressemblant à celle qu'il cherchait. Tant pis pour lui, il rebroussa chemin pour se caller à une table vers l'entrée du bar. Si la petite voulait ressortir, il faudrait le faire par un autre endroit, ou alors à la méthode Eric, à travers une ombre pratiquement invisible.
" Désolé d'avoir fait semblant de vous embrasser mais Igorchka, l'homme qui vous poursuis vous aurez sûrement reconnu sans cela. Moi c'est Eric, et vous donc c'est Ojisan ? Ou c'était juste votre façon de dire bonjour ? "
Voilà, nous allions pouvoir discuter plus ou moins librement. Elle ne m'avait toujours lacher la main, à croire qu'elle aimait ma belle peau douce, une vrai peau de bébé.
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Sujet: Re: Good Game ! ... Or not [PV Eric] Sam 19 Déc - 17:21
La jeune fille n'avait pas compris, sur le moment, ce qui venait de se passer. Voir l'inconnu se pencher vers elle, à presque frôler le bout de son petit nez du sien, l'avait laissée de marbre. Ou plus exactement, son visage s'était craquelé d'une grimace imperceptible alors que le bout de ses doigts légers se faisaient plus présents sur la main du brun. Ce qu'il faisait exactement n'était pas très clair pour Ai, elle qui n'avait connu dans sa vie qu'un seul homme, et ne possédait pas une expérience des baisers très évoluée. Cela ne dura qu'un instant, puisque dès le recul de l'homme, l'asiatique ne se fit pas prier pour pencher la tête sur le côté afin de vérifier que le colosse avait décidé de la lâcher pour de bon : Manque de bol, il s'était assis vers l'entrée, tentant de se faire discret. La demoiselle esquissa une moue boudeuse à cette vue, replaçant ses cheveux derrière son oreille dans un geste automatique, mais délicat.
« - Désolé d'avoir fait semblant de vous embrasser mais Igorchka, l'homme qui vous... »
Clignant ses beaux yeux ambrés vers son interlocuteur, la nipponne prit le temps de hausser un sourcil, cherchant à suivre la conversation malgré son envie flagrante de filer. Impossible à appliquer de suite, de toute façon.
« - ... Poursuis, vous aurait sûrement reconnue sans cela. Moi c'est Eric, et vous donc c'est Ojisan ? Ou c'était juste votre façon de dire bonjour ? » « - En fait, c'était plutôt une façon de vous nommer 'vieil homme', à défaut de savoir votre nom. Eric... »
Avec un petit sourire désolé, la demoiselle ne put s'empêcher de soulever une épaule dans un haussement presque retenu, penchant la tête de côté pour observer son vis-à-vis. Un prénom inconnu, mais d'un autre côté, il y avait tellement d'Eric en Amérique que ce n'était guère étonnant - Toutefois, ça lui indiquait qu'au moins il ne trempait pas dans les affaires autour desquelles elle tournait à l'heure actuelle. Continuant à afficher un air innocent, la brunette s'appliqua à retirer sa main de celle du jeune homme avec douceur, la récupérant pour la poser sur ses lèvres entrouvertes. Ses yeux s'écarquillèrent enfin en réaction à l'explication de son compagnon : Il avait fait mine de l'embrasser ! Déjà que le toucher du bout des doigts était un véritable calvaire, alors l'idée d'avoir été si proche de l'idée même de... Cette fois, sa grimace fut plus que franche.
« - Moi, c'est Ai, au fait. Désolée de vous faire subir ça, mais je n'ai pas réellement l'habitude de me faire courser par les balèzes du quartier. » Pause « Enfin, par les hommes en général non plus... » Marmonna-t-elle au bout de quelques secondes, dégoûtée.
Tant qu'à y être, autant ne pas mentir sur toute la ligne, même si sa première pensée avait été de lui donner un autre prénom que le sien. Toutefois, à bien y penser, l'idée n'était pas vraiment maligne. Quant au reste...
« - Igorchka ? Vous le connaissez ? Rassurez-moi, c'est pas un ami à vous quand même ? »
Mais à peine les mots eurent-ils franchis ses lèvres rosées qu'elle fronça les sourcils, persuadée qu'il n'était pas du genre à faire ce genre de coup à une pure inconnue. En fait, à bien y réfléchir, la phrase semblait même plutôt indiquer le contraire, bien que la confiance d'Ai était loin d'être au rendez-vous envers cet homme. Comme envers tous les autres, en vérité. A nouveau penchée pour observer les gestes de la brute, notant qu'il commandait tranquillement un verre, visiblement persuadé de l'attraper sans trop se fouler le poignet, l'adolescente laissa son regard s'assombrir. Les souvenirs n'étaient jamais bon, comme en témoignait de discrètes cicatrices à la naissance de sa poitrine, ainsi que la longue en spirale qu'elle avait au creux du bras, le tout largement dévoilé par sa chemise. Et rien qu'au fait d'être assise à côté d'Eric, sans rien savoir de lui, un frisson de peur remontait le long de son échine, ramenant dans sa tête les images d'une autre rencontre, quelques longs mois plus tôt. Cette fois-là, elle avait fait confiance bien trop vite, déroutée par le pouvoir d'un mutant plus qu'hostile à la race humaine, et sa vie avait été détruite. Une seconde fois. Depuis que Piotr l'avait retrouvée, l'humaine ne vivait plus que pour lui. Si bien sûr on pouvait dire qu'elle vivait, ce qui était encore moins sûr dans l'état des choses, trop occupée qu'elle était à risquer ce qu'il lui restait pour en persuader son entourage. De toute façon, elle n'avait plus approché sa famille depuis des lustres.
« - Je crois que je risque de rester ici un moment... »
Le regard félin se reposa sur le jeune homme, plissé malgré l'air décontracté que pouvait afficher la jeune fille. D'une certaine façon, on pouvait presque sentir qu'elle était prête à lui sortir à nouveau qu'elle était désolée, et ce malgré le fait qu'il ne semblait absolument pas gêné de la voir là. Au contraire en fait, il semblait presque content, un petit sourire naturel affiché sur son visage plutôt agréable, à croire qu'il jouait le jeu tous les jours avec des demoiselles en détresse. Oserait-elle lui poser la question ? Se mordillant la lèvre inférieure, occupée à réfléchir, Ai glissa son coude sur la table avant de poser son menton au creux de sa main, continuant à dévisager l'homme sans se troubler. Bien qu'il avait l'air d'être comme tous les hommes seuls dans un bar, occupé à chercher la fille qui le ferait sortir pour une nuit de folie, quelque chose clochait. N'importe qui d'autre, en la voyant, aurait crié pour la dénoncer de suite. Après tout, malgré le temps, l'avis de recherche au nom de la lycéenne n'avait pas encore été annulé des programmes de l'Achaea Canal News, et il arrivait parfois qu'elle soit forcée de s'esquiver pour ne pas croiser de policier dans les rues. Sans parler des membres de l'Opération qui avaient ruiné la vie de son prince des glaces, bien sûr, mais ceux-là... Pour les reconnaître, c'était une toute autre histoire. La japonaise était on ne peut plus novice dans ce qui se passait à ce sujet.
« - Ce serait impoli si je vous demandais de me commander un verre, l'air de rien, en nonobstant le fait que je vous ai traité de personne âgée ? »
Toute à trac, l'idée de rester avait l'air on ne peut plus séduisante, et ce malgré le fait que c'était un homme. Il avait quelque chose à cacher, que ce soit le fait d'un pouvoir ou du fait d'être un humain habitué à aider les mutants au point de connaître un traqueur. Avait-il déjà eut affaire à celui-ci en face à face ? Comment s'en était-il sorti ? Les cheveux de la jeune fille retombèrent sur le côté de son visage, dressant comme un rideau entre elle et la salle, étrange créature comme sortie d'une estampe japonaise, alors qu'elle observait son interlocuteur d'un regard profond et rempli de questions.
Dernière édition par Ai Mei le Lun 21 Déc - 14:37, édité 2 fois
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Sujet: Re: Good Game ! ... Or not [PV Eric] Dim 20 Déc - 0:32
Il a de ces jours comme ça, vous vous demandez sur quoi vous allez tomber. C'est comme les boites de chocolats, vous avez souvent des surprises, surtout quand c'est le moment d'en acheter. Des fois le chocolat n'est pas bon, ou alors il est fondu ou à moitié noir et à moitié au lait. Enfin, c'est souvent une surprise car une fois l'emballage enlevé, et bien le résultat est souvent moins poétique qu'on l'aurait espérer, et cela se passe bien trop souvent. J'avoue, l'emballage que je préférais enlever en général, n'est pas celui du chocolat mais bien celui des jeunes femmes. L'effeuillage se fait souvent en règle, d'abord ce qui se voit, les vêtements puis les sous-vêtements. Je me suis bien amusé quelques fois à enlevé d'abord les sous-vêtements, mais cela n'a pas tellement de charme, et puis c'est moins facile. Vous allez me dire, après cela, lorsque vous enlevez les vêtements, il n'y a plus rien dessous mais bon, je n'apprécie pas trop cela à vrai dire. Mais ne parlons pas de cela, parlons plutôt de ce soir, ce bar qui était assez remplis, d'Igorchka et de cette jeune asiatique. Finirait-elle dans mon lit ? Franchement ? Je n'en savais trop rien, mais si cela devait se faire, ce serait avec un malin plaisir à berner la brute russe qu'était ce membre de l'opération apocalypto.
C'est vrai que Igorchka ne faisait pas partis des plus intelligent. Je ne crois pas que son QI dépasse celui de l'huitre bien mûre. Il n'était bon que pour s'empiffrer, boire et cogner bien fort. Alors s'il était là, il devait y avoir son double, en plus intelligent non loin. Je ne devrais pas me tromper en disant que s'il s'est mis vers l'entrée, ce n'est pas pour attendre la jeune asiatique, mais bien pour attendre son collègue un peu plus intelligent que lui. Mais mon attention ne se portait pas tellement sur cette petite brute de bas étage, mais bien sur la jeune asiatique. En effet, alors que j'avais fait semblant de l'embrasser pour faire partir l'homme, lorsque j'ai retiré mon visage, elle s'est empressée de vérifier s'il était partis. Et non ma chère, il était juste à l'entrée mais ne vous en faites pas, vous êtes tomber sur la bonne personne pour échapper à ce genre de personne. Ce n'est pas pour rien si après des dizaines de meurtres, personne n'a retrouvé de corps, et que personne ne me soupçonne de quoi que ce soit. Et cela sans aucun pouvoirs mentaux, juste avec des ombres, c'est pour vous dire si l'opération apocalypto et le monde en général peut être berner facilement. Bien entendu, je demandais à ma collègue poursuivis par l'opération ce que signifiait Ojisan. Je parlais bien un peu anglais et espagnol mais le chinois, le coréen ou le japonais n'était pas dans mes cordes. C'est qu'elle m'a expliqué qu'elle m'avait traité de vieux. Et prends ça dans ta face. Je faisais si vieux que ça ? Et faut pas exagérer c'est pas comme si j'avais 40 ans non plus, je n'étais pas vieux. Heureusement qu'il en fallait plus pour me vexer car sinon, j'aurais pu le lui dire ouvertement, que ça ne se fait pas de traiter les personnes de vieux alors qu'on ne les connait pas. Non, mais je ne fais pas vieux quand même, si ? Elle me faisait presque douter sur mon apparence que j 'avais soin à laisser de son plus bel apparat. Bref, passons sur le fait que cette jeune asiatique qui devait avoir la vingtaine venait de me dire. Je n'étais pas de ce genre à m'énerver très facilement face à une jeune femme plutôt mignonne. J'aimais plutôt caresser la demoiselle dans le sens du poil. Apparemment, elle était un peu désolé de m'avoir appeler ainsi, c'était parce qu'elle ne connaissais pas mon prénom. Bon, d'accord, on oublie donc cela, c'est déjà pardonner.
Passons maintenant à l'offensive, enfin plutôt à la reconnaissance faciale. Je me devais de scruter ces gestes, ces mimiques, ces paroles pour en savoir un peu plus sur elle. Et le premier geste qu'elle fit, fut d'enlever sa main de la mienne. Tiens, elle ne voulait pas continuer à ce petit jeu du petit ami et de la jeune femme ? Tant pis, moi j'aimais bien cela, mais bon, on continuerais cela peut être plus tard dans un toilette, ou dans un lit tout simplement. En tout cas, elle ne semblait pas tellement avoir apprécié le presque baiser échangé. Tant pis, elle aimerait sans doute cela plus tard. Elle se présenta alors sous le nom de Ai. Tiens, aie aie, elle pourrait faire mal cette jeune femme. Bon d'accord, c'est d'un bas niveau mais je ne savais pas si cela était son véritablement prénom, mais si elle l'avait dit de façon assez naturelle. A moins qu'elle soit une bonne menteuse, elle m'avait révélé son véritable prénom. En même temps, elle ne cachait pas ces émotions, donc elle ne devait pas être une menteuse hors pair. Apparemment, elle était assez timide puisqu'elle n'avait pas l'habitude de se faire poursuivre par des hommes de l'opération apocalypto, du moins par quelqu'un en réalité. Elle devait être habituée à un certain confort mais si elle avait agis de façon visible avec son pouvoir, elle devait être poursuivis par ceux-ci. A moins qu'elle ne soit qu'une simple humaine voulant aider les mutants que nous sommes. Pour le moment j'opterais pour la première solution, elle devait être une mutant venant tout juste de découvrir ces pouvoirs, peut être pas depuis hier, mais depuis quelques jours, semaines et elle avait peut être perdue le contrôle agitant le radar de l'opération apocalypto. Toutefois, si elle n'avait pas le contrôle, la situation qu'elle vivait actuellement était plutôt stressante, non ? Alors à moins que ce pouvoir ne soit que peu visible, il ne s'était pas manifester. J'étais donc assez sceptique sur ce qu'elle était vraiment. Une simple jeune femme perdue ou une mutante perdue ?
Puis elle me demanda si Igorchka était un de mes amis. La bonne blague, c'était très marrant ce qu'elle venait de dire même si elle ne s'en rendait pas compte. Si cet homme était mon ami j'avais quand même pas mal de soucis à me faire, parce qu'une grosse brute comme celle-ci ne pouvait pas avoir résolument d'ami sauf ces collègues, et encore, il faut réussir à suivre les raisonnements simplets de l'armoire à glace. Je faisais un large sourire à ces propos.
" Moi, ami avec Igorchka ? Non, pas du tout mais il m'a déjà poursuivis quelques fois moi aussi. Mais j'ai toujours réussi à la semer facilement. "
Je ne sais pas si elle croirait à ces propos, mais c'était la vérité. L'opération m'avait traquer quelques fois, et j'avais eu le bonheur de toujours tomber sur ce pauvre Igorchka qui revenait toujours bredouille de ces chasses à l'homme. Il y avait bien son acolyte, Brandon qui devait être dans le coin pour superviser un peu tout cela. D'ailleurs la brute sortit son téléphone portable et passa un appel, probablement à cet homme pour qu'il le rejoigne dans le bar afin de faire le point sur la traque manquée à propos de Ai, la petite asiatique toute timide. Puis une fois cet appel terminé, il commanda deux verres, probablement de la vodka comme il aimait en boire. J'avoue, en parlant comme ça, j'ai l'impression de le connaitre mais en fait, si j'ai échappé à ces mains, c'est bien grâce aux bars remplis de la ville. Et aujourd'hui ne semblait pas faire exception à la règle. Ai me dit qu'elle allait resté ici un bon moment. Elle semblait avoir peur du presque inoffensif Igorchka. Je dis presque inoffensif car quand même, j'ai réussi à me prendre une bonne droite dans la tête lors de notre premier face à face et je peux vous dire qu'il en a une bonne, mais mise à part ça, il ne sait pas faire grand chose. En tout cas, si Ai voulait resté longtemps à côté de moi, ça ne me dérangerais pas, je pourrais apprendre à la connaitre et je pourrais la draguer doucement mais surement. Il me semblait que son visage me disait quelques choses, mais bon, pour moi les asiatiques se ressemblent tous. Je sais, ça fait très préjugé, mais c'est comme ça, pour moi c'est la réalité. J'arrive quand même à reconnaitre un homme d'une femme, hein, mais après, si vous me mettez deux petites asiatiques comme Ai à côté d'elle et que vous les changeait de place, pas sur que je puisse faire la différence. Enfin, là n'est pas la question. Alors que j'allais lui demander pourquoi Igor la poursuivait, elle me demanda si je pouvais lui commander un verre. Mmm, d'habitude c'est moi qui propose d'offrir un verre, les filles ne me demandant jamais si elles voulaient que leur offre un verre. Il n'y a pas à dire, cette jeune femme était différente des autres. Je ne saurais dire si c'était par rapport à son pouvoir ou ses façons d'agir mais il y avait un truc en plus, une valeur ajoutée sur sa tête qui faisait d'elle quelqu'un sans doute de bien, contrairement à moi.
" Et bien, j'allais vous offrir un verre mais puisque vous demandez ... Qu'est ce que je vous prends ? Une limonade ? Un truc avec de l'alcool ? "
Je ne savais pas trop quoi lui prendre, je ne la connaissais pas assez pour cela. Si j'avais appris à la connaitre un peu plus en dehors de sa timidité, j'aurais pu deviner le genre de boisson qu'elle prenait mais là, je ne pouvais pas. J'attendais la réponse pour le moment, puis je lui posait quand même la question qui me trainait dans un coin de la tête.
" Mais comment ce fait-il que cette brute vous poursuive ? Vous êtes une mutante ? Ou vous aidez les mutants ? "
Voilà, c'était poser pas très délicatement sur la table dans la conversation, mais je ne me cachais pas d'être un mutant. Je ne le criais pas non plus sur les toits mais bon, voilà, il me fallait vivre, et comme ce pouvoir faisait partie intégrante de moi, je me devais de lui demander cela. Je ne sais pas mais il y avait pleins de possibilités. Déjà, c'était 50/50 sur le fait qu'elle me réponde franchement ou à côté. Et puis cet alternatif, aider les mutants ou être un mutant, n'était pas simple ... Bref, je sentais que l'acolyte d'Igor allait faire son apparition, il faudrait se montrer plus prudent maintenant.
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Sujet: Re: Good Game ! ... Or not [PV Eric] Lun 21 Déc - 15:48
A l'entendre babiller autant, les personnes de son entourage seraient sans doute restés figés devant elle, la bouche grande ouverte par la surprise. Ai n'aimait pas parler pour ne rien dire. Mais en cette fin d'après-midi, les choses étaient différentes... En fait, tout était différent depuis un moment. Plus elle se rapprochait de la flamme, touchant du bout des doigts une information qu'elle jugeait capitale pour se glisser dans le monde dangereux des mutants, plus tout se compliquait. Après tout, la brunette n'avait pas vraiment les moyens pour s'en sortir seule, et si quelques connaissances voulaient bien la sauver par-ci par-là, ce n'était pas comme si l'asiatique possédait une babysitteuse derrière elle tous les jours. Toutefois, sans se détourner un seul instant de son vis-à-vis, elle ne pouvait pas s'empêcher de se sentir rassurée, de manière infime. Il ne semblait pas prêt à se redresser pour faire signe à l'autre brute, ni même capable de réellement la forcer à faire quoique ce soit comme elle l'avait pensé tout d'abord lorsqu'il lui avait avoué le but de son geste précédent. Moins il y aurait de contact physique, moins il y aurait de risque pour sa santé mentale, déjà Ô combien rendue fragile par son passé.
Il y avait malgré tout un malaise que la demoiselle n'arrivait pas à s'expliquer, aussi se dandina-t-elle brièvement sur le banc, s'écartant de quelques centimètres bien sentis de son compagnon tandis que celui-ci semblait tout entier concentré sur ce qu'elle venait de lui dire. Que pensait-il à cet instant ? La tête toujours penchée sur le côté, la nipponne porta son index à ses lèvres, le glissant sur sa bouche pulpeuse, résistant à l'envie d'en mordre le bout pour calmer la peur qui tordait son ventre. Au final, malgré l'air sympathique du jeune homme, il n'en restait pas moins un homme, et elle ne voulait l'oublier pour rien au monde. Quoique... Un petit sourire discret se dessina sur son minois, accentuant la pensée du fait qu'il fallait être complètement aveugle pour risquer à ne pas remarquer à quel point il était masculin. Sans aucun doute le type de n'importe quelle fille d'ailleurs, même si l'innocente n'y connaissait pas grand chose au charme que pouvaient dégager certaines personnes.
« - Moi, ami avec Igorchka ? »
A nouveau, une grimace remplaça le sourire, et c'est un regard chargé d'inquiétude qui se glissa à nouveau vers l'entrée du bar pour constater que l'homme visé n'avait toujours pas bougé d'un pouce. Il n'y avait qu'un portable de plus à la scène, fermement vissé à son oreille, et qui fit froncer les sourcils de l'adolescente, la poussant à se recroqueviller d'une manière inconsciente.
« - Non, pas du tout, mais il m'a déjà poursuivis quelques fois moi aussi. Mais j'ai toujours réussi à le semer facilement. »
Dans un petit sursaut, l'asiatique reporta sa pleine attention sur Eric, les yeux plissés à la manière d'un chat se préparant à prendre la poudre d'escampettes - Ainsi donc, il était coutumier des courses poursuites et c'était justement ce qui l'avait poussé à l'aider. Son autre main libre vint se glisser sur la table, ses jointures blanchissant alors qu'elle la serrait légèrement, et elle se mordilla la lèvre inférieure, son doigt se promenant toujours aux alentours tandis qu'elle réfléchissait à toute vitesse à ce qu'elle pourrait faire à présent. Les questions ne tarderaient pas à venir. Et hormis son nom, elle ne voulait vraiment rien dire à quelqu'un qui lui-même gardait un peu trop de zones d'ombres dans ce qu'il lui annonçait. Avait-il dans l'idée qu'elle puisse être une mutante ? Dans les yeux de l'humaine passa l'éclat d'un amusement blasé, presque triste. Elle se rappelait d'une époque ou son cœur hésitait encore avec fermeté quant à son combat contre ceux qui voulaient du mal aux gens dotés de pouvoirs. Une part d'elle-même avait pensé égoïstement à combien ce serait agréable d'en posséder elle-même. Mais tout cela était passé, et sa part humaine avait apprit à connaître les mutants, à les aimer, à les protéger comme une part d'elle-même : Ils n'étaient pas si différents des gens dont le gène n'était pas modifié, et beaucoup auraient tout donnés pour échanger la vie qu'elle avait eut contre la leur. Même Piotr, alors qu'il en parlait si peu... Une forme de tendresse balaya tout sur son visage, dévoilant à quel point la jeune fille restait une poupée fragile, prête à se briser au moindre coup de vent qui la jetterait au bas de sa commode.
« - Eh bien, j'allais vous offrir un verre mais puisque vous demandez... Qu'est-ce que je vous prends ? Une limonade ? Un truc avec de l'alcool ? » « - Limonade... S'il-vous-plait... »
Elle ne fit que le chuchoter dans un souffle, trop occupée à laisser ses pensées et ses souvenirs l'envahir, habituée à vivre entièrement pour le passé plutôt que pour le présent. Son visage délicat n'affichait que de la nostalgie, tandis que son regard mordoré se promenait aux alentours pour surveiller les mouvements de chaque personne les entourant. L'idée même de toucher à de l'alcool n'avait pas effleuré son esprit. Tout d'abord, elle ne le supportait pas, ce qui était en soi une bonne raison pour décliner sans réfléchir ce type de proposition et, deuxièmement, elle n'avait tout simplement pas l'âge d'en boire. D'un autre côté, à bien y réfléchir, elle n'avait pas l'âge non plus d'entrer dans un bar sans personne pour la surveiller, ce qui risquait de poser problème si elle continuait à s'écarter de son partenaire, affichant très clairement sur son visage la douceur de l'enfance malgré ses yeux qui parlaient clairement d'expériences qu'on aurait pas dut avoir à cet âge. Dans d'autres pays, sa majorité aurait presque été acquise, mais ici, ses 21 ans étaient encore loin de voir leur apogée. Mais à part le fait qu'elle risquait de se faire virer proprement par des coups de pieds au cul après avoir inventé un tas d'excuses pour qu'on ne puisse pas contacter sa mère, il n'y avait rien de grave là-dedans. Sauf le fait de devoir repasser par la case départ dans laquelle était figée l'autre brute, occupée à boire tout son saoul, ne se souciant même plus d'observer les clients. Que faisait-il d'ailleurs celui-là ? Comptait-elle sérieusement rester là jusqu'à ce qu'elle bouge, ou sa grosse tête avait-elle déjà réussi à oublier la petite asiatique qu'il poursuivait ?
« - Mais comment se fait-il que cette brute vous poursuive ? Vous êtes une mutante ? Ou vous aidez les mutants ? » « - Hé ? »
En un instant douloureux, la demoiselle revint à la réalité, ses muscles se tendant d'un coup sous sa peau, accentuant son apparence d'animal prit au piège. Les yeux écarquillés, il fallait le temps que la question atteigne une part de son cerveau qui avait complètement mit de côté le fait qu'elle ne pouvait décidément pas rester tranquille à ne rien dire dans la situation actuelle. Quelques secondes suffirent à ce qu'une foule de choses passent dans la tête de la japonaise : Igorchka attendait quelqu'un d'autre, l'homme à ses côtés avait beaucoup de chances d'être un mutant, elle ne pouvait pas mentir sans rougir. A ce stade, le rose lui monta justement aux joues alors qu'elle se dandinait à nouveau, faisant glisser sa main sur sa cuisse, écarquillant des yeux choqués. Que répondre ?
« - Je... »
Le mieux était aussi de garder le silence, si possible, même si d'une certaine façon tout était déjà joué. Après tout, mutante ou humaine aidant les mutants, son vis-à-vis avait clairement compris qu'elle n'était pas contre les personnes dotées de pouvoirs, ce qui par les temps qui couraient était peut-être la chose principale à savoir de quelqu'un d'autre.
« - Avant, dites-moi pourquoi vous avez été poursuivi par Igorchka, et comment vous vous êtes débrouillé pour le semer aussi facilement que vous le dites. Si cela ne vous gêne pas, bien entendu, mais... Il me semble être en droit de vous le demander. »
Le 'ouf' discret qui s'échappa de ses lèvres, les dessinant en un O assez tentateur, ne fut peut-être pas discret, mais à défaut... Il soulageait. Lentement, l'humaine reprenait ses moyens, quoique le rose de ses joues semblait vouloir se faire la part belle pour rejoindre une teinte plus proche de celle d'une pivoine à présent. Un nouveau coup d'œil vers l'entrée du bar vint confirmer que personne n'arrivait encore pour accompagner la grosse brute, aussi se remit-elle à scruter son vis-à-vis, se mordant doucement la langue pour se retenir de dire quelque chose qu'elle regretterait plus tard.
Une excellente question, dont la réponse n'était pas forcément en mesure de lui apporter cette confiance qu'elle désirait plus que tout ressentir envers quelqu'un. Mais qu'importait, non ? Peu importe ce qu'il était, du moment qu'il n'était pas un des membres de l'organisation qui l'intéressait. A cette idée, la jeune fille laissa échapper dans un nouveau souffle :
« - Que savez-vous sur l'Opération dont fait partie cet homme ? Je vous en prie... ! » Elle semblait désespérée à présent, perdue « ... Dites-le moi... »
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Sujet: Re: Good Game ! ... Or not [PV Eric]
Good Game ! ... Or not [PV Eric]
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Sam 31 Oct - 20:26
