L'automne débarquait brusquement sur le ville d'Archea. Les feuilles des arbres se coloraient peu à peu de jaune, orange, rouge, dû à la mort des pigments verts de chlorophylles. Oui détail inutile, mais Abby était une scientifique, et tous les événements avaient une explication. Explication qu'elle se plaisait à donner. Elle aimait tout observer, tout décrire, tout comprendre. Bref, l'automne était apparu d'un coup, sans que la jeune mutante gothique ne le voit venir. Soudainement, sans que personne ne s'y attende, le vert avait disparu, les feuilles avaient changés de couleur, colorant la forêt de teintes joyeuses et variées. Le sol terreux et herbeux se recouvrait peu à peu de feuille brunes et orangées, feuilles mortes comme on les appelait, mais elle formait un tapis épais, moelleux et confortable. Mais c'était un tapis souvent trompeur. On ne savait pas quand les feuilles étaient sèches et craquait au moindre contact, ou quand elles atténuaient les bruit de pas. Abby avait appris à les reconnaître et savait marcher uniquement sur les feuilles humides, qui lui permettait de passer inaperçu. Enfin, sous sa forme de louve, car en humaine, elle était capable de tomber sur un piège de la nature, les feuilles pouvait aussi bien recouvrir une branche morte qui craquerait et dévoilerai ça présence.
La jeune femme avait depuis bien longtemps perdu la notion du temps. Mais, avec ce changement de saison, elle se rendit compte que ça faisait 3 ou 4 mois qu'elle n'était pas sortie de la forêt, 3 ou 4 mois qu'elle n'avait vu personne, ni même tué quelqu'un, 3 ou 4 mois à errer dans la forêt, en compagnie ou non de loups. Ses pensées étaient presque en permanence tournées vers Sven et Shawn, et puis parfois ses autres rencontres, plus ou moins bénéfiques. Autant dire qu'elle était en sale état. C'était comme si elle avait passer des mois dans un état second, à utiliser seulement son cerveau, son esprit, et délaissant totalement son corps. Elle était un peu sur un autre planète, ne dormant que quand son corps tombait littéralement de fatigue, ne mangeant qu'au bord de l'évanouissement. On la trouvait soit immobile, louve ou humaine, quelque part en hauteur ou sous un arbre, ou sinon errant en marchant quelque soit sa forme, ignorant tout ce qui se passait autour.
Mais pourquoi cet état de déprime ? Pourquoi cet état second ? A cause de Sven... Un baiser, un simple baiser, et c'est le fouillis. Déjà son frère absent est à la base de sa déprime, mais alors ce mélange de sentiments en plus... On peut dire que Sven avait bien perturbée Abby ! La jeune gothique était devenue bien plus louve que humaine, tellement qu'elle pensait comme les loups. Les loups n'ont pas vraiment de sentiments d'amour. Un loup s'attache à un autre par nécessité, ils vivent en meutes seulement par intérêt. Les loups dominants sont en couple, car ce sont les plus forts de chaque sexe. Abby avait donc oublié ce qu'était que l'amour. Pourtant c'était de l'amour qu'elle ressentait pour son frère, mais ça faisait tellement longtemps, qu'elle n'y pensait pas de cette manière, et puis, c'est les liens du sang ! La mutante avait essayé de parler à Chef, le loup dominant de la meute. Lui ne comprenait pas toutes ces complications. Il connaissait bien Abby, et savait qu'il lui fallait un 'loup dominant', et quand elle parlait de Sven, il ne comprenait pas comment elle s'était attachée à une personne si douce et attentionnée. Lui était sur qu'il n'y avait pas de 'sentiment', mais qu'elle tenait à lui avec son pouvoir, un instinct de survie en quelques sortes. Mais Abby savait bien qu'il y avait autre chose.
Quelque chose qu'elle n'avait jamais ressentit d'aussi fort. Elle lui faisait confiance, et ça, s'était exceptionnel, ordinairement, elle se méfiait de tout et de tout le monde, mais avec lui, elle était en confiance, surement sa douceur, sa sincérité. Elle pensait tout le temps à lui, et sa présence lui réchauffait le cœur, qui battait plus vite et plus fort, quand il était présent, elle ne le quittait jamais des yeux. Elle en oubliait presque tous ses problèmes. Mais elle ne voulait plus aimer, elle ne pouvait plus, ce sentiments l'embêtait beaucoup trop. C'était un sentiment qui faisait beaucoup trop mal, elle en souffrait encore, et elle ne voulait plus blesser son entourage. Mais c'était trop tard, comment lui dire sans lui faire du mal ? Comment elle survivrait sans lui ? Non, c'était trop tard. C'était la conclusion qu'elle avait trouvé il y a déjà un bout de temps, mais elle ne changeait pas de comportement. Elle aurait pu le chercher et sauter dans ses bras pour vivre une belle histoire d'amour. Mais elle restait là à se faire des cheveux blancs, elle ne savait pas comment agir, comment le protéger, le garder, l'aimer. Elle ne savait plus aimer. D'un côté elle avait envie de le voir, de rester juste près de lui. De l'autre, elle préférait le fuir.
Mais qu'avait-il fait d'elle ? Elle restait là, bien sage, à se morfondre. Pourquoi passait-elle son temps à réfléchir ? Pourquoi ne craquait-elle pas ? Depuis quand elle n'avait pas tué ? Ou n'était-elle pas sortie de la forêt ? Le pire, c'est qu'elle prenait un sacré risque. La louve en elle ne ressentait pas grand chose pour Sven, enfin elle voyait juste le côté 'pratique' de cette relation. Et elle sommeillait depuis plus de 3 mois, à attendre de pouvoir tuer, de sentir le sang couler entre ses crocs. Mais Abby tellement ailleurs, qu'elle ne s'en rendait même pas compte, et le prochaine fois qu'elle croisera un humain, ça sera fatal pour lui. Et il valait mieux en trouver un vite, car elle risquait de perdre le contrôle, que son instinct de louve reprenne le dessus, au risque de rester louve bien trop longtemps. Mais Abby semblait tellement déprimée, que son instinct animal restait bien tranquillement enfouie, sage.
Bref, voilà dans quel état était Abby depuis ce fameux baiser, cette remise en question lui avait donner un sacré coup inattendu. C'était un jour assez sombre, mais sec. Les nuages couvraient dangereusement le ciel, mais la pluie ne tombait pas, il faisait juste plutôt froid. La jeune gothique était là, assise dans sa position fétiche, les genoux ramenés à la poitrine, les bras autour, et le menton posé dessus. Mais pour une fois, ses cheveux emmêlés étaient lâchés sur ses épaules et son maquillage avait coulé autour de ses yeux. Elle portait un pantalon noir trop grand pour elle, une chemise blanche très longue qu'on voyait dépassé sous un sweat large, noir, les deux derniers ayant appartenu à son frère. Ses mains bleutées a cause du froid était invisible dans les manches. Elle portait ses new-rock les plus sobres, avec toujours sa dague cachée dedans. Elle était sur une des hauteurs de la forêt, sous le couvert d'un chêne orangé. Une petite brise soulevait quelques cheveux ébènes. Son regard était plongé dans le vide, les yeux vitreux, sans aucune émotion. Elle était immobile, ne prêtant même pas intérêt à ce qui l'entourait. Heureusement pour elle, les loups étaient au courant de son état et restaient roder aux alentours histoire de vérifier toute présence et pour l'avertir ou la protéger en cas d'approche d'inconnu et surtout d'agent.
[Désolée, c'est tout ce que je peux faire pour mon 1er poste, ca ira mieux au fur et à mesure je pense. J'espère que ca te va que tu trouveras quelque chose <3 Bisous]
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Sujet: Re: Dur dur [Pv Svenou <3] Mer 4 Nov - 15:14
Trois ou quatre mois sans nouvelles, habituellement le jeune homme ne portait pas réellement d’importance au fait que ses ‘amis’ ne lui donnent aucune nouvelle pendant plusieurs mois. En réalité, il avait toujours été conscient d’être une personne secondaire, les gens avaient généralement besoin d’une personne à qui parler de temps en temps, mais qui ne faisait pas office d’ami réel. Lui-même pensait que c’était une bonne chose, Sven n’avait jamais aimé devoir avoir des amis fidèles, des gens à qui donner des nouvelles tous les jours, en fait peut-être avait-il simplement l’habitude de vivre comme ça avec sa famille, et il ne trouvait pas inhabituel d’agir comme ça avec les autres, ou que les autres agissent comme ça avec lui…. Alors pourquoi se sentait-il tellement mal de n’avoir aucune nouvelle d’elle, de n’avoir aucune nouvelle de la jeune gothique à laquelle il pensait depuis tout ce temps ? Peut-être simplement parce qu’elle représentait plus à ses yeux qu’une simple amitié, en réalité, il ne se bernait pas, elle représentait totalement autre chose qu’une simple amitié. Cela il le savait depuis longtemps, depuis que la demoiselle avait commencé à se montrer sous son véritable jour, ou du moins lorsqu’elle était moins méfiante à son égard. Lorsqu’elle avait accepté son aide, ça avait été une difficulté en moins, lorsqu’elle était venue le chercher chez lui, c’était un pas en plus, et lorsqu’ils avaient échangé leur premier baiser, c’était peut-être quelque chose de trop aux yeux de la demoiselle. Pourtant elle avait accepté le geste qu’il avait eut à son égard, contrairement à l’idée que Sven avait eut au début. Sur le coup, il avait été sûr qu’elle le repousserait, mais le fait qu’elle n’agisse pas de la sorte l’avait grandement rassuré, seulement depuis ce moment il ne s’empêchait de se demander s’il n’avait pas fait la boulette du siècle.
En effet, il avait remarqué que c’était justement depuis ce baiser que la demoiselle n’avait plus donné signe de vie, elle avait peut-être considéré qu’il avait abusé de la confiance qu’elle avait en lui ? Possible, pourtant il avait vraiment tout fait pour qu’elle puisse reculer si jamais elle ne voulait pas qu’il la touche, il avait essayé de faire son possible pour qu’elle ne se sente pas en position inférieure, en vain, il avait visiblement échoué. Dieu seul savait à quel point il s’en voulait, il était sûr d’avoir fauté, et ça le rendait encore plus malade de savoir qu’il avait perdu la seule personne qui comptait réellement à ses yeux en ce moment. Il avait de nombreuses fois essayé de se rendre dans la forêt pour chercher son amie, en vain. Une seule fois il avait osé demander des renseignements, lorsqu’il avait croisé la jeune Rachel Bosk qu’il avait rencontré en accompagnant Jared au bar dans la forêt, il avait demandé à la jeune mutante si elle avait vu des loups dans les bois. Mais malheureusement sa réponse avait été négative, et il avait rapidement laissé tomber la question pour ne pas trop attirer l’attention sur tout ce qui se passait réellement avec ces loups. Il n’était donc sûr de rien, malheureusement il n’avait pas le choix, il devait attendre que la jeune femme décide de revenir d’elle-même, ou tenter une dernière fois de la retrouver, sinon il ne pourrait rien faire de plus. Retourner dans la forêt revenait à risquer de tomber sur Jared où les personnes du bar, et même s’il avait souvent envie de les revoir, il ne pourrait pas expliquer facilement sa présence dans la forêt ailleurs qu’aux alentours de leur maison. De lus il n’avait vraiment aucune envie de leur mentir en leur disant qu’il venait ici juste pour leur rendre visite alors que ça ne serait pas le cas du tout, ils étaient trop aimables pour qu’il mente. Mais il ne pourrait pas vendre Abby non plus, il ne saurait pas quoi faire, c’était risqué, mais pourtant…..
Mais pourtant il n’avait pas le choix, le blondinet avait suffisamment attendu désormais pour savoir qu’elle ne viendrait pas d’elle-même, il devait prendre les devants et aller la chercher chez elle, dans la forêt. Certes c’était risqué, il ne tenait pas à se retrouver encerclé par des loups, mais avait-il le choix ? Non, enfin pas s’il voulait revoir un jour la jeune femme qui hantait ses pensées. Sven se redressa, il était assit sur sa chaise à traîner devant un devoir depuis quelques heures, il avait largement mieux à faire désormais, et il en était sûr pour une fois. Un coup d’œil à la montre lui indiqua qu’il était neuf heures passées, le matin débutait juste, et son jumeau dormait encore dans la chambre d’à coté, le blond l’entendait bouger dans son lit avec sa porte ouverte. Le jeune mutant attrapa une veste peu épaisse, l’enfila et saisit au passage une espèce de sacoche, puis il sortit de sa chambre en silence avant de descendre les escaliers pour déboucher dans le salon de la demeure. Là, il regarda un moment le fauteuil ou Abby était assise il y de cela quelques mois, puis il se dirigea vers l’entrée avant de s’arrêter devant le tableau blanc ou leur mère écrivait les mots destinés à toute la famille. Rapidement il griffonna quelques mots pour indiquer qu’il sortait à la bibliothèque, voilà longtemps que le fait de mentir à ses parents ne lui faisait plus rien, puis il sortit en fermant silencieusement la porte derrière lui. De là, il contourna la maison pour se rendre dans le débarras ou il prit son skateboard, puis il sortit enfin dans la cours pour se rendre dans la rue histoire de s’en aller en direction de la forêt. La route était plutôt dangereuse à pied ou avec un skate, mais il n’avait pas spécialement le choix, et il l’avait déjà fait après tout non ?
Après s’être élancé sur son skate, Sven attrapa un bus qui passait par là, chose très dangereuse il en était certes conscient, mais plus rapide que de rouler normalement. Après avoir procédé comme ça quelques fois, il finit le chemin normalement, puis arriva à la lisière de la forêt environ trois quarts d’heure plus tard. Avec attention, il essaya de se souvenir où il avait rencontré Abby la première fois, mais il eut beaucoup de mal à repérer les lieux en raison du changement de couleur et des arbres qui avaient été coupés depuis le temps. Finalement, il fut contraint de vadrouiller en évitant simplement de traîner du coté du bar, après tout Abby n’irait jamais là-bas si elle savait qu’il y avait des humains non ? Le jeune homme marcha doucement dans les feuillages, heureusement ils étaient secs et évitaient donc des chutes douloureuses lorsqu’on marchait sur une zone glissante. Il marcha en silence pendant quelques minutes, sans rien voir qui ne puisse lui indiquer la présence de la jeune femme, ça en devenait presque désolant. Sven avait garder son skate en main, et il commençait à se demander s’il ne perdait pas son temps, après tout si elle avait envie de le voir, peut-être qu’elle serait tout simplement venue le voir non ? Le fait qu’elle ne le fasse pas ne signifiait pas qu’elle en avait assez de le croiser ? Peut-être bien, ou peut-être qu’elle était en danger ? Une vague d’angoisse noua le ventre du jeune homme qui chassa cette idée, pas Abby ! Il marcha encore vers le centre de la forêt, cherchant où est-ce qu’il pourrait bien tenter de trouver quelque chose qui lui donnerait un indice sur l’endroit ou la demoiselle se trouvait, mais en vain. Après une bonne demi-heure de recherche, il en était pratiquement au point de faire demi-tour lorsqu’il entendit un grondement sourd qui le figea sur place. Faisant volte-face en direction du grondement, il se sentit à la fois heureux et inquiet de poser les yeux sur un loup qui se tenait quelques mètres derrière lui. A la fois il se demanda s’il était en train de faire une bêtise ou s’il avait bien fait de venir ici, mais le loup se détourna pour s’en aller légèrement et sans bruit, ce qui renforça l’idée du jeune homme de trouver Abby.
Immédiatement, il suivit le loup, en retrait bien sûr, mais pour lui il représentait le seul lien qu’il avait avec Abby, et après l’avoir suivit plusieurs minutes, l’animal finit par disparaître au grand dam du blondinet qui se retrouva à nouveau perdu dans sa rechercher. Mais un autre bruit le fit sursauter, il y avait plusieurs loups dans le coin, il en voyait certains et en entendait d’autres. Sven se demanda si ces loups étaient peut-être des autres que ceux qu’i avait vus avec Abby ? Mauvaise pioche, et manque de chance énorme si c’était le cas ! Mais Sven prit son courage à deux mains et continua d’avancer en ignorant les grondements hostiles autour de lui, et après quelques minutes, il déboucha dans un endroit qu’il reconnut après quelques instants, un de ceux ou il était passé lorsqu’il avait rencontré Abby. C’était très différent vu de jour et en automne, mais le souvenir de la belle jeune femme était encore présent, le décor aussi, il n’y avait pas de doute. Son regard bleuté parcourut la scène, et il sentit son cœur manquer un battement lorsqu’il vit une silhouette familière, ou plutôt une position familière, celle de Abby lorsqu’elle était assise et qu’elle se protégeait seule. Sven avança doucement vers elle, mais n’osa pas s’approcher trop. Elle était légèrement en hauteur par rapport à lui, et il s’arrêta au pied de la butte ou elle était, à quatre ou cinq mètres d’elle, puis il l’observa un moment avant d’oser enfin prendre la parole pour signaler sa présence à la demoiselle.
« Et bien, tu es plutôt difficile à contacter en ce moment. Je sais que tu n’aime pas qu’on t’oblige à quelque chose mais…. Je n’avais pas envie de rester sans tes nouvelles encore longtemps, et comme tu ne venais pas de toi-même…. Abby, est-ce que tu veux que je m’en aille ? Si tu veux être seule et ne plus me voir, je le comprendrais, il suffit de le dire, mais…. Ca me sera difficile si c’est ce que tu demande. Enfin, je le ferais, pour toi…. Alors…. ? »
Il le ferait, si elle le lui demandait, il se retournerait et partirait pour ne plus jamais venir l’embêter, mais il en souffrirait énormément et ce pendant longtemps. Une déclaration lui brûlait les lèvres, l’envie de lui dire une chose simple mais sincère, qu’elle comptait beaucoup pour lui tout simplement parce qu’il avait comprit par son absence, à quel point il l’aimait. ‘On se rend compte qu’on tient à une chose lorsqu’on ne l’a plus.’
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Sujet: Re: Dur dur [Pv Svenou <3] Mer 4 Nov - 19:52
Abby se remémorait toutes les fois où elle avait croisé Sven, l'évolution de leur relation. Elle n'oubliera jamais la première fois, leur première rencontre. Abby avait eut le malheur de se prendre des coup de couteau en tuant un homme, et par miracle Sven était de sortit avec sa classe dans le coin. Prétendant aller chercher du bois pour fuir le groupe, le blondinet avait croisé le chemin d'Abby. A force de persévérance, de douceur et de calme, il parvint à la convaincre de se laisser soigner par son père, mutant aussi. Il la sauva donc d'une mort certaine. Elle lui avoua même son côté hostile, et la capture de son frère à une autre rencontre, où Sven voulait encore l'aider en récoltant des informations à son père. La fois d'après, Abby n'en était pas très fière. Elle avait attaquée une humaine, amie de Piotr, et c'était battue avec ce dernier, tout ça car elle avait perdu le contrôle de son pouvoir. Mais Sven ne lui en voulait pas, et elle avait sentit les liens se resserrer. Et la dernière, sans doute la plus mémorable. Abby, blessée par deux balles a cause d'un agent apocalypto, était elle-même partie chez Sven pour lui demander de l'aide, chose plutôt exceptionnelle. Son père absent, Sven a découvert un nouveau pouvoir, il a pu la soigner lui même ! Et après ça, il échangèrent leur premier baiser. Paniquée, la jeune femme s'était enfui de la maison, et depuis, elle ne l'avait pas revu, trop perdue, déboussolée. Réfugiée en forêt, elle en était toujours là, perdue, déboussolée, même déprimée.
Toujours dans ses pensées plus ou moins gaies, de lointains bruits de pas, d'une incroyable légerté se fit entendre, accompagnée d'une vague odeur familière. Mais elle n'y prêta pas attention, persuadée que c'était dans sa tête, a force de penser à lui, elle l'entendait et le sentait. Elle finirait par le voir, accompagné de son frère aussi ! Bref, elle resta là, le regard dans le vide, voyant sans voir l'agitation des loups. Il parlait entre eux, se demandant s'il le laissait approcher ou s'ils le chassaient. La plupart voulaient l'attaquer pour ne pas le laisser s'approcher. Μais c'est chef, le loup blanc dominant qui eut le dernier mot. Le laisser approcher, pour sauver Abby, la sortir de cet état second. De quoi parlaient-ils à la fin ? La jeune femme, une fois encore, entendait sans écouter. Elle ne cherchait même pas à savoir qui Chef connaissait et voulait laisser venir ? Non c'était encore dans sa tête. Chef ne connaissait pas d'humain a part Abby, et Sven, son sauveur. Les pas semblaient se rapprocher, l'odeur se préciser, elle entendait même le souffle qui s'accélérait, et le cœur qui battait plus vite. Mais elle ne daigna même pas tourner la tête, son regard toujours vide et immobile.
Quand la voix douce et apaisante de Sven s'éleva dans la forêt, elle ne sursauta même pas, contrairement à son habitude. Elle tourna lentement la tête et baissa les yeux en direction de la silhouette familière, en contre bas. Elle posa sur lui un regard mort, elle ne le détaillait même pas, ne plongeait pas ses yeux dans l'océan turquoise des siens. Elle entendait ce qu'il disait et tentait de décrypter l'info. Les paroles mirent un temps fou à monter à son cerveau. Ce qu'il disait correspondait. C'était le vrai Sven, pas une hallucination. Il avait parcouru la forêt, affronté les loups, rien que pour la voir, et demander si elle voulait encore de lui, rien que pour en avoir le cœur net. La jeune femme tentait d'analyser les paroles et de refaire surface. Elle qui analysait toujours tout si vite, aujourd'hui, de longues minutes s'écoulèrent le temps de tout comprendre.
Difficile a contacter. Effectivement, elle avait disparu de la circulation, mais elle ne savait pas depuis quand. S'était-il inquiété ? Était-ce la première fois qu'il venait la chercher en forêt ? Elle ne savait pas du tout. Obligé ? A le voir ? Ça n'avait rien d'une obligation... A moins qu'il pensait qu'elle le fuyait ? Sans nouvelle plus longtemps. Alors elle avait disparu si longtemps ? Possible, elle ne s'en rendait pas compte. Elle ne savait vraiment pas comment agir, alors oui, elle voulait avoir finit ses réflexions avant de se retrouver face à lui. Mais c'était trop tard, il était là, et lui posait une question qui changerait leur vie à tous les deux. Rester en contact, ou ne plus jamais se voir. La deuxième solution lui ferai beaucoup de mal, et à Sven aussi à priori. Pourraient-ils cicatriser après ça ? Elle non, c'était sûr, et lui était-il assez fort ? Surement... Mais le blesser maintenant, ou plus tard, ça reviendra au même, il sera capable de s'en remettre, elle non.
« Sven... »
Le cœur d'Abby se serra. Quoi dire ? Elle voulait laisser parler son cœur, et faire le bon choix. Sa voix était faible et enrouée, elle n'avait pas servit depuis leur dernière entrevue. Hésitante, elle poursuivit.
« R...restes... J...je suis désolée... Je ne voulait pas... disparaître... si longtemps ? Combien de temps ? »
La dernière question était plus adressée à elle-même qu'a Sven. Elle se leva péniblement, elle devait être assise ici depuis bien trop longtemps. Elle vacilla légèrement, puis avança lentement vers Sven sur ses jambes flageolantes. La mutante revenait peu à peu à la réalité. Une fois face à lui, elle l'enlaça, le serrant faiblement dans ses bras, puis enfouit son visage dans le creux de son épaule, pour se retenir de pleurer. Elle ne le méritait pas. Vraiment pas. Elle entendait les pas des loups qui semblaient décrire d'immenses cercles autour d'eux. Elle se rendait compte la chance qu'elle avait d'avoir une meute avec elle, et un jeune homme comme Sven aussi. Abby se sentait d'un coup très égoïste. Comment avait-elle pu délaisser Sven à ce point ? Et monopoliser l'attention des loups pour rien ? Sans parler de l'inquiétude. Elle faisait tout pour tous les protégé, mais au final, elle était bien plus dangereuse pour elle même que pour les autres. Son état le prouvait.
Cette étreinte était peu de chose, mais pour Abby, elle voulait dire beaucoup, vraiment beaucoup. C'était comme pour le remercier d'être là, s'excuser, et lui prouver à quel point elle tenait à lui en un geste. Abby ne bougeait pas, elle était bien, à l'aise, en confiance. La jeune femme s'imprégnait de l'odeur de Sven, qui l'apaisait tant. Elle voulait que ce moment ne s'arrête jamais. Elle redressa la tête et posa un doux baiser sur la joue de Sven. Elle entendit alors Chef autoriser les loups à aller chasser, qu'il resterait à veiller seul dans le coin, il savait qu'il devrait rester attentif encore un moment, et profitait de la présence du jeune homme pour que les autres loups se détendent un peu. Elle réalisa alors son manque de chasse, son manque de sang, de meurtre. Abby espérait qu'elle ne craquerait pas encore une fois en présence du jeune homme, elle souhaitait que sa présence l'apaise au contraire, comme d'habitude.
[C'est dur la reprise XD Je finirais pas réussir à poster plus, tkt ^^]
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Sujet: Re: Dur dur [Pv Svenou <3] Ven 6 Nov - 0:04
Elle prononça le prénom du jeune homme d’une manière totalement nouvelle, le blondinet n’avait pas l’habitude de l’entendre parler comme ça. Il redoutait ce ton, elle avait l’air presque blasée, épuisée, ne sachant pas quoi faire, il n’arrivait pas à identifier ce ton sur un simple mot. Mais après quelques secondes d’hésitation pendant lesquelles le jeune homme sentit son cœur s’arrêter de battre quelques secondes. La jeune femme lui demande ce qu’il espérait sincèrement, de rester, c’était déjà suffisant pour le rassurer un peu, mais ce n’était pas encore assez pour qu’il soit sûr de ne pas risquer d’être repoussé par la jeune femme plus tard… Abby continua en disant qu’elle ne voulait pas disparaître, et elle demanda combien de temps est-ce qu’elle avait été absente. Bien qu’il se rendit compte qu’elle était en train de se poser une question à elle-même plus qu’à lui, il sourit légèrement en remarquant qu’elle n’était pas encore complètement remise. Elle devait certainement avoir passé une bonne partie de son absence dans le corps d’une louve, voir même la totalité. Un moment il frissonna en se demandant si jamais il avait croisé la belle gothique en louve, est-ce qu’elle l’aurait reconnu ou aurait-elle peut-être tenté de le tuer ? Il n’avait pas de réponse, mais il préférait ne pas en avoir pour le moment pour tout dire. Après quelques secondes, il prit donc la parole d’un ton calme, du moins calme en apparence, pour répondre à la demoiselle.
« Ca fait… Trois ou quatre mois Abby. L’automne est arrivé, l’été est terminé, les cours ont repris et tout ce qui va avec. »
Le jeune homme se tut, levant les yeux pour poser son regard sur la silhouette de la jeune femme, une nouvelle fois, comme s’il n’osait pas la regarder en continu, craignant de provoquer une réaction négative de sa part. Le jeune homme fut surprit de voir qu’elle se redressait, il se serait presque attendu à voir la demoiselle rester assise et lui demander de s’en aller après coup. Il se rendait compte qu’il sous-estimait peut-être les sentiments de la jeune femme à son égard, mais il en doutait néanmoins, il savait qu’elle avait une certaine confiance en lui, mais remarquer à quel point elle avait fuit la civilisation après qu’ils aient échangé un baiser, Sven se laissait aller à penser qu’elle ne ressentait pas le même genre de sentiments à son égard que lui pour elle. Abby s’avança doucement vers lui, les jambes qui tremblaient, et il craignait de la voir tomber mais n’osait pas aller vers elle pour autant, encore craintif quant à la possibilité de la voir reculer s’il prenait trop les devants. Mais lorsqu’elle fut enfin devant lui, la gothique l’enlaça faiblement, ses bras tremblants, il sentait à quel point elle était glaciale, contrairement à lui qui avait chaud en permanence. Il sentit Abby enfuire son visage au creux de son épaule, et dans un geste naturel, il leva doucement le bras pour poser sa main à plat, sur le dos de la jeune femme pour l’enlacer et lui faire comprendre qu’il était là pour elle désormais. C’était un peu stupide mais pour lui c’était important. Le jeune Allemand prenait malgré tout, les précautions habituelles pour permettre à la jeune femme de reculer si elle en avait envie.
Après quelques instants qui semblèrent extrêmement délicieux aux yeux du jeune homme, la gothique leva les yeux, redressant la tête part la même occasion, puis elle déposa un doux et léger baiser sur la joue du jeune homme qui sentit son cœur se gonfler sous le coup. Elle avait agit comme il fallait pour le rassurer, l’Allemand avait l’impression qu’on venait de lui offrir la plus belle chose qui soit, et en y regardant de plus près, c’était exactement ça non ? Le jeune homme ne fit rien, laissant simplement un sourire à la fois, ravi, joyeux et rassuré se dessiner sur ses lèvres rosées bien dessinées. Le jeune homme ne fit pas attention aux loups qui rôdaient autour d’eux, en réalité il n’était pas encore assez habitué à les voir pour réussir à discerner lorsqu’ils étaient là où non. Il n’y avait aucun doute quant au fait que les loups avaient accepté de se laisser voir lorsque le jeune homme avait cherché à savoir ou était son amie, sans quoi jamais il n’aurait réussi à la retrouver. Il apprécia le moment comme il pouvait, l’envie de serrer encore plus fort la jeune femme, partagé par la peur de risquer qu’elle s’en aille si jamais il la serrait trop contre lui. Sven resta un petit moment dans cette position, la jeune femme contre lui, ses bras glissés autour d’elle et sa main dans son dos. Doucement, il caressa le dos de Abby à la fois pour lui faire comprendre qu’il était là pour elle, et pour essayer de la réchauffer légèrement, elle était tellement gelée la pauvre ! Le blond tourna doucement la tête, son visage à coté de celui de la jeune femme, et il parla d’une voix douce, de sa voix habituelle, essayant de la rassurer, et surtout de lui faire comprendre à quel point elle comptait pour lui.
« Abby, si tu savais à quel point ça m’avait manqué. Je suis venu plusieurs fois pour essayer de te trouver, mais il n’y avait jamais personne, je n’ai jamais réussi à mettre le nez sur une trace de loup ou une trace humaine. Je t’ai cherchée, j’ai espéré que tu viendrais à nouveau chez moi, mais malheureusement ça n’a pas été le cas. Je me suis inquiété pour toi tu sais, est-ce que tu es blessée ? Quelqu’un t’as fait du mal Abby ? Tu es glaciale, ma pauvre Abby…. »
Le blondinet ne voulait pas mettre la jeune femme dans une situation de gène au contraire, il voulait simplement lui avouer à quel point il avait eut peur pour elle, à quel point elle avait laissé un vide dans sa vie, il brûlait d’envie de lui dire tout ce qu’il avait sur le cœur mais il ne pouvait pas sincèrement le faire…. La jeune femme avait trop mal réagit lors de leur dernière rencontre, lors de leur dernier échange, lors de leur premier baiser. Le blondinet soupira doucement, puis il retira rapidement ses bras de Abby pour ôter sa veste, puis entoura les épaules de la jeune femme avec, avant de passer ses bras autour de sa taille et dans son dos pour essayer de la réchauffer légèrement. Elle avait encore maigrit si c’était possible, il sentait à quel point elle était fine, même maigre plutôt, ce n’était pas imaginable, il était horriblement inquiet de constater qu’elle perdait sa santé. Sachant qu’elle n’en avait déjà que très peu avant, il était réellement paniqué à cet instant. Le jeune homme se demanda alors si elle avait ressentit le besoin de se faire du mal comme elle lui avait confié l’avoir fait lorsqu’elle était plus jeune. A cette idée, son enlaçade se resserra légèrement et son cœur rata un battement, mais il se reprit et relâcha aussitôt son étreinte, craignant de la faire paniquer par ce geste. La question lui brûlait les lèvres, il avait envie de la poser à la demoiselle, mais c’était hors de question, elle avait l’air assez mal au point comme ça. Il devait d’abord essayer de s’occuper un peu d’elle, maintenant qu’il l’avait et qu’elle acceptait de le voir, il ne voulait plus la lâcher aussi facilement que l’autre fois. Il ne pouvait plus imaginer vivre encore ce sentiment de vide.
« Abby, tu es encore plus maigre que la dernière fois, est-ce que tu as mangé ? Je suis content de te retrouver, mais tu as l’air encore en moins bonne santé que l’autre fois. Et déjà que tu n’étais pas en bonne forme, ce n’est pas peu dire. Abby, tu as fais attention à toi ? »
Ce n’était pas exactement ça qu’il voulait lui demander à la base, il voulait savoir si le baiser qu’il lui avait donné avait eut l’effet qu’il craignait, à savoir à ce qu’elle s’éloigne de lui et se pose la question de savoir si elle était réellement intéressée ou non ? Elle avait d’autres inquiétudes, il ne pouvait pas se permettre de lui poser une telle question, mais tout de même, il ne pouvait pas agir comme si rien ne s’était passé entre eux, et il ressentait quelque chose pour elle, impossible de le nier, de plus il n’en avait aucune envie. Le jeune homme remonta doucement sa main pour caresser doucement la nuque glacée de la jeune femme, puis il glissa sa main dans ses cheveux comme pour essayer de se rassurer, toujours très doucement pour permettre à la demoiselle de s’en aller si jamais elle le voulait. C’était une manière de comprendre qu’elle était bel et bien là pour une fois et qu’il ne rêvait pas, Sven glissa à nouveau sa main dans la dos de la demoiselle en savourant ce moment, avant de murmurer à nouveau quelque chose à l’oreille de la jeune femme, essayant de trouver les bons mots pour exprimer ses sentiments sans l’accuser.
« Abby, tu dois comprendre, je suis prêt à faire tout ce que tu me demanderas, je regrette de…. De t’avoir embrassée si tu m’as fuis à cause de ça…. Enfin non, je ne regrette pas vraiment, je garderais toujours en bon souvenir ce moment, le meilleur de ma vie certainement…. Je regrette juste d’avoir creusé un fossé entre nous. Je…. Je mettrais mes sentiments de coté si tu me le demande Abby, mais il faut que tu le sache, je tiens énormément à toi, tu l’as compris je ferais ce que tu me demande, mais tout de même, comprends, lorsque je t’ai embrassée… Ce n’est pas pour rien, c’est parce que je t’aime tout simplement. »
Il avait parlé d’une voix posée, comme à son habitude il essayait simplement d’exprimer ses sentiments, et il avait une seule envie, c’était qu’elle lui dise ce qu’il devait faire, il avait avoué ses sentiments, il voyait mal quoi ajouter de plus, c’était comme ça et pas autrement. Si Abby reculait, il souffrait un temps mais ferait de son maximum pour ne pas avoir à le lui faire ressentir encore, il resterait un ami et tiendrait bon, du moins il essayerait de le faire.
Lors de sa première réponse, la jeune femme posa un regard un peu plus vivant sur le jeune homme, en entendant son cœur changer pour le verdict, puis se calmer, c'était bien ce qu'il voulait. Elle remarqua aussi un faible sourire, puis un frisson. Elle se demandait bien ce qu'il pouvait penser. Le sourire correspondait à quoi ? Et le frisson, pourquoi ? Ça faisait tellement longtemps qu'elle ne l'avait pas vu qu'elle avait beaucoup de mal à le comprendre, avant elle arrivait à comprendre certaine de ses réactions, là, tout ce qui se passait dans sa tête était un réel mystère. Elle baissa les yeux un instant, toujours plus ou moins vitreux et vides. Trois ou quatre mois effectivement. Elle se mordit la lèvre inférieure, comme à chaque fois qu'elle était stressée, gêné, anxieuse, mal à l'aise, ou fautive. L'automne, oui elle avait vu, les cours en revanche, elle n'était plus vraiment concernée. La jeune femme ne pu néanmoins s'imaginer en cours, sa blouse blanche par dessus ses affaires noires, ses gants en latex couvrant ses bagues, la musique accompagnant les manipulations. Elle ne savait même plus depuis combien de temps elle avait dû arrêter les cours, ni même à quel niveau elle était arrivée. Elle savait juste qu'elle était un scientifiques plutôt douée. Souvent elle s'imaginait travaillant dans un labo, voyant régulièrement son frère médecin. Mais tout ça n'arrivera jamais, elle en était consciente.
Abby sentit bien que Sven ne la fixait pas. Elle chercha dans sa mémoire pour savoir s'il l'avait déjà fait auparavant. La gothique se souvenait de ses long moment perdue dans le bleu océan de ses yeux, et il ne détournait pas le regard, c'était plutôt elle, quand elle voulait cacher de fortes émotions, mais lui, non, il était toujours sincère, ne cachait pas ses yeux. Il semblait juste mal à l'aise. Avait-il cru qu'elle regrettait le baiser ? Ou avait-il peur de la froisser ? Elle capta aussi de la surprise quand elle se leva, malgré ses sens embrouillés. Il avait l'air de beaucoup douter, de ne pas être sûr de lui. Et elle s'en voulait encore plus. Elle était tellement égoïste, sa réaction l'avait surement troublé, il s'en voulait peut-être de l'avoir embrassé. C'est ce genre de remarque qui lui donnait envie d'ajouter une fine cicatrice sur son avant-bras. Mais là, devant lui, elle devait résister, elle se contenta de serrer les poings, invisibles dans ses manches trop longues. Elle se détendit une fois en contact avec le jeune homme , qui dégageait plus de chaleur qu'elle ne pensait. Elle sentit les mains de Sven dans son dos, toujours aussi prévoyant cependant, et elle se calma. Ses tremblements diminuèrent, et elle se réchauffait un peu, reprenant de plus en plus ses esprits, ou plutôt sortant de son état second.
Après un simple bisous sur la joue, elle sentit le blondinet se détendre aussi, ce qui eut effet de la calmer définitivement. Bien-sûr, Abby vit le sourire de Sven sur ses lèvres, il semblait tellement heureux. Un fin sourire glissa rapidement sur ses lèvres, à peine une seconde. Elle voulait le voir toujours comme ça, mais savait qu'elle était incapable de le rendre joyeux plus longtemps. Il finira par être blessé, triste, et cette pensée la détruisait. La jeune gothique détourna les yeux, silencieuse. La jeune femme frissonna quand elle sentit les mains de Sven passer doucement dans son dos, comme s'il voulait la réchauffer. Mais à part la chaleur évidente de Sven, elle ne se rendait pas compte qu'elle était gelée. Il prit rapidement la parole, et Abby du produire un effort de concentration pour l'écouter, et comprendre ce qu'il disait surtout.
Son cœur se serra quand il avoua qu'elle lui avait manqué, s'il savait à quel point elle s'en voulait et à quel point elle avait voulu le voir aussi... Et il lui appris qu'il était venu plusieurs fois en forêt. Étonnée, Abby comprit que l'odeur de Sven n'était pas toujours une hallucination... Et elle se demandait comment elle aurai réagit s'il l'avait trouvé 2 mois plus tôt, ou sous forme de louve... Elle changea vite ses pensées, ne voulant même pas savoir. Venir chez lui ? Elle ne voulait même pas y penser... Elle ne voulait pas risquer de croiser les parents de Sven ou son frère, et surtout pas le père. Elle ne voulait pas le mettre en danger. Elle se demanda si elle devait répondre aux deux questions. La mutante n'allait pas lui avouer qu'elle s'était fait du mal elle-même. Elle jeta un œil sur ses bras, dans la nuque de Sven. Les manches du sweat trop grand s'étaient remontées, et elle était contente qu'il ne puisse pas voir dans son dos les avant-bras nues, où on voyait les fines cicatrices parallèles plus ou moins ressentes, et elle regretta de ne pas avoir mit de mitaines longues. Le mutant ajouta qu'elle était gelée.
« Je suis désolée Sven, je ne voulais pas te faire de mal... J'ai eut tort de partir comme ça... Je ne suis pas blessée, personne ne 'ma fait de mal, les loups m'ont protégés... Je n'ai pas froid, ne t'inquiète pas. »
Il était toujours aussi attentionné et inquiet pour un rien. Il avait eut peur, s'était inquiété, encore par sa faute. Elle se mordit une nouvelle fois la lèvre inférieure, elle s'en voulait tellement. Abby l'entendit soupirer, elle baissa les yeux, prenant ce soupir comme un reproche, plutôt qu'un soulagement. Quand il la lâcha, elle se crispa, pensant qu'il voulait partir. Elle rebaissa rapidement ses manches sur ses avants-bras avant qu'il ne puisse voir les marques. Mais à sa grande surprise, Sven retira sa veste et la glissa sur les épaules d'Abby, avant de la reprendre dans ses bras. La gothique se blottit dans ses bras et posa sa tête contre son épaule. Une vague de chaleur la submergea, sa veste était chaude, son contact aussi, elle était bien, se rendant compte qu'elle était effectivement gelée.
Tout contre Sven, elle sentit son cœur battre plus vite et son corps se crisper, comme paniqué. Elle se posait déjà des questions, quand elle sentit en plus l'étreinte se resserrer, elle se crispa aussi, se sentant emprisonnée et inquiète, manquant de paniquer. Que pouvait-il avoir dans la tête? Comme conscient de sa réaction involontaire le blondinet se ressaisit et relâcha son étreinte tout en se détendant. Abby se détendit alors. Mais à peine relâchée, le jeune homme reprit la parole. Il la trouvait maigre, « encore plus maigre que la dernière fois », Sven lui demanda même si elle avait mangé. Il trouvait même qu'elle n'était pas en bonne santé et lui demanda si elle avait fait attention à elle. La jeune gothique se crispa instantanément, tout en se mordant l'intérieur des lèvres pour se contrôler, plus attristée que vexée. Ce n'était pas un mauvais sentiment de la part de Sven, mais ça la mettait absolument mal à l'aise, la gênant beaucoup.
« Je ne suis pas maigre, je vais bien. Bien-sûr que j'ai mangé, sinon je ne serai pas en vie après tout ce temps. »
La jeune femme répondit d'une voix un peu plus sèche que d'habitude, ignorant volontairement la dernière question. Elle préférait ne rien dire que mentir. Elle voulait reculer, mais n'en n'eut même pas la force. La mutante gothique se demandait quand-même s'il n'avait pas quelque chose derrière la tête, ou s'il se souciait réellement de sa santé. Il sentit sa main glisser dans son dos, jusqu'à sa nuque, puis ses cheveux. Elle ne pu s'empêcher de frissonner, mais ce geste l'apaisa, il restait si doux, elle sentait un peu d'hésitation dans son geste, mais elle le laissa faire, silencieuse. Un fois sa main retournée à son point de départ, le jeune homme reprit encore une fois la parole. Elle l'écouta, calmement, bien plus posée et active. Il s'accusait de l'avoir embrassé et s'excusait des conséquences, mais pas du baiser, qu'il considérait comme un bon souvenir. La dernière fois provoqua un sursaut chez Abby, suivit d'un frisson. Il avouait qu'il l'aimait tout simplement.
Une fois le choc passé, Abby se recula un peu, sans quitter les bras rassurant de Sven, mais juste pour plongé son regard plus vif dans les yeux bleu du jeune mutant. La jeune femme rapprocha lentement son visage de celui de Sven, sans le quitter des yeux. Leur souffle se mélangèrent, puis leur lèvres s'effleurèrent. Abby ferma les yeux et l'embrassa, tout simplement. Geste qui voulait dire énormément de chose pour Abby, plus qu'un 'je t'aime'. Au bout de quelques longs instants, elle reprit ses esprits, recula pour relâcher Sven, et repensa à tout ce qu'avait dit le mutant juste avant le 'je t'aime'.
« Je n'ai pas fuis pour ça Sven. Je suis sincèrement désolée. Je ne voulais pas que tu crois ça. J'ai fuis car je suis perdue. Je crois que je t'aime, mais je ne suis pas sûre, je ne sais plus ce que c'est que ce sentiment, les loups n'aiment pas de cette manière. Et j'ai peur... Peur de te faire du mal, de te blessé. Ça arrivera, c'est sûr, tu vas finir par souffrir et moi aussi. C'est toujours comme ça... »
La jeune femme avait la voix tremblotante, les yeux baissés, refusant de montrer ses émotions, ou l'humidité de son regard. Le lèvre inférieure à nouveau entre ses dents, déboussolée. Elle ne savait pas quoi penser, ni comment allait réagir Sven. Allait-elle le décevoir ? Allait-il prendre peur ? Fuir ? Rester ? Abby croisa ses bras menus sous sa poitrine et évitait de croiser le regard si doux de Sven.
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Sujet: Re: Dur dur [Pv Svenou <3] Dim 15 Nov - 17:21
La jeune gothique répondu doucement après sa première réplique, le jeune homme garda le silence lorsqu’elle dit être désolée, et ne pas avoir voulu lui faire de mal. Le blondinet le savait bien, même si Abby était une jeune femme que généralement on ne pouvait pas connaître comme les autres personnes, le jeune Allemand avait tout de même rapidement comprit qu’elle était très loin d’être mauvaise, et que jamais la demoiselle n’aurait prit plaisir à lui faire du mal. Elle avait bien entendu prononcer des paroles très dures avant qu’il ne l’embrasse il y a de cela quelques mois (cela semblait presque être des années en réalité), mais Sven n’avait pas douté un moment de la raison de cette hostilité. Elle avait simplement voulu le protéger, le protéger d’elle et du fait que son père refusait de voir un de ses fils côtoyer une mutante, hostile qui plus est. Il n’avait jamais gardé les mots qu’elle avait prononcés à l’esprit, et par conséquent, il était tout à fait inutile que la jeune femme précise qu’elle ne voulait pas faire de mal. Il ne répondit pas, écoutant la suite, lorsqu’elle dit qu’elle avait eut tord de partir soudain, et ajouta qu’elle n’était pas blessée, que personne ne lui avait fait de mal et surtout qu’elle avait été protégée par les loups. Les loups, en effet, sa seconde famille après celle qu’elle formait avec son frère, il avait toujours admiré ce lien qui unissait la demoiselle aux loups. Sven hocha doucement la tête lorsqu’elle dit qu’elle n’avait pas froid, puis il sourit très légèrement avant de répondre très simplement. Ses mots n’attendaient pas de réponses, en réalité il cherchait plutôt à rassurer Abby.
« Ne t’en fais pas Abby, ne sois pas désolée, et je sais bien que tu ne voulais pas me faire de mal. Pas la peine de te justifier ou de t’accabler. Arrête de te reprocher d’être partie, si tu l’as fais, c’est que tu devais le faire un point c’est tout. Après tout, tu es une louve sous certains aspects, tu dois avoir un meilleur instinct que moi. Donc je respecterais toujours tes choix, quels qu’ils soient, même si cela doit m’attrister. Et puis comme on dit, la séparation est dure, mais les retrouvailles n’en sont que meilleures non ? »
Une question sans en être une, il n’attendait pas de réponses, et sourit pour lui-même. Après quelques secondes, après qu’il eut reprit la parole une nouvelle fois, le jeune mutant sentit la jeune femme se crisper lorsqu’il dit qu’il la trouvait encore plus maigre qu’avant. Certes ce n’était pas fin, mais il était comme ça, sincère, il se voyait mal masquer ses pensées pour une chose aussi importante, c’était même plus des inquiétudes que des pensées. Néanmoins le non recensé se sentit stupide d’avoir prononcé ces mots lorsqu’il entendit la réponse prononcée d’un ton sec, de la part de la gothique. Sven se mordit légèrement la lèvre sans oser regarder la jeune femme, il était évident qu’elle n’appréciait pas la réponse, certainement parce qu’il parlait d’un point faible de sa personne, elle n’appréciait jamais ce sujet. Mais il ne pouvait jamais brider ses inquiétudes au sujet de la jeune femme, alors qu’avec les autres il n’avait aucun mal ! C’était une chose bien étrange, mais il s’y habituerait, du moins il espérait y arriver un jour. Il n’y avait rien à répondre à la réplique de la demoiselle, moi malgré cela il ne put retenir un mot d’excuse à son attention.
« Désolé. »
Désolé de son manque de tact, d’avoir abordé ce sujet, enfin un peu tout ce qui venait de la vexer, il venait juste de la retrouver et il arrivait déjà à la vexer ! Très fort ! Mais heureusement, la jeune femme sembla se détendre lorsque le blond passa sa main dans son dos avec sa douceur naturelle, il fut rassuré de voir qu’elle ne le repousse pas brutalement ! Après qu’il reprenne la parole pour parler très sincèrement, et qu’il dise enfin les sentiments qu’il avait à l’égard de la jolie demoiselle, le blond sentit Abby sursauter entre ses bras, et ne sût comment interpréter ce fait. D’un coté cela voulait dire que la déclaration ne la laissait pas insensible, mais c’était peut-être un sursaut de contrariété comme un sursaut de joie, ou aucun des deux, peut-être simplement de la surprise. Il avait du mal à s’y faire complètement, prendre une décision claire et nette et arrêter de toujours douter, il pouvait juste attendre, attendre que la demoiselle développe sa réaction, avec une certaine pression pour lui bien entendu. Après quelques secondes, l’hostile recula légèrement mais sans quitter ses bras, ce qui rassura l’Allemand qui baissa les yeux vers ceux couleur émeraude de la jeune femme. Abby approcha doucement son beau visage, et Sven n'osa pas trop bouger, craignant de mal réagir, et pour tout dire, il avait encore du mal à croire qu'il puisse réellement serrer la jeune femme dans ses bras après des mois à avoir rêvé de le faire !
Les lèvres de la jeune femme effleurèrent celles du blondinet, et pendant quelques secondes, il se sentit revenir quelques mois en arrière, à l’instant ou il avait enfin osé approcher de la jeune femme pour lui montrer ce qu’il ressentait pour elle. L’effleurement se transforma en baiser très simple mais qui signifiait bien assez pour le jeune homme. S’il avait bien cerné quelque chose avec Abby, c’était qu’elle n’était pas du genre à agir sans raison, et qu’un geste avait plus de signification à ses yeux que des paroles. La preuve en avait été qu’elle avait été en confiance avec lui pour ses gestes et non les éventuelles paroles maladroites qu’il avait prononcées lorsqu’ils étaient ensemble. Ainsi ce baiser prit tout son sens aux yeux du jeune homme qui sentit tous les doutes, les inquiétudes et les peurs qui le plombaient depuis longtemps, s’envoler tout simplement, comme une libération agréable à ressentir. Après un petit moment, Sven n’aurait pas pu dire combien de temps exactement, la jeune femme recula avant de reprendre la parole, pour répondre à tout ce qu’il avait dit avant de lui avouer clairement les sentiments qu’il éprouvait à son égard. Elle le rassura beaucoup en expliquant qu’elle ne l’avait pas fuit pour le baiser qu’il avait osé lui donner, mais qu’elle avait fuit à cause d’autre chose. Parce qu’elle pensait l’aimer, mais ne pouvait en être sûre, et il ne pouvait que la comprendre. Lorsqu’elle expliqua que ce genre de sentiments n’existaient pas chez les loups, et qu’elle avait peur de le blesser, que ça finirait forcément comme ça, il la regarda tendrement comme à son habitude, sans répondre tout de suite.
Plus que les paroles, c’était le ton tremblant de la jeune femme qui avait troublé le blondinet, il n’avait presque jamais entendu ce ton, une seule fois, lorsqu’elle avait parlé de son frère, c’était le seul moment. Abby baissa les yeux comme pour ne pas montrer ses sentiments, et Sven sentit son cœur se gonfler d’une irrésistible envie de la rassurer, mais il ne trouvait pourtant pas les mots. Qu’est-ce que c’était les mots après tout ? Le blondinet n’hésita plus, après quelques secondes, il leva doucement sa main et la posa sur la joue de la jeune femme pour la caresser très doucement, touchant à peine sa peau comme toujours, par peur de l’effrayer. Il ne l’obligea pas à lever les yeux, il ne voulait plus la forcer à faire quoi que ce soit, mais c’était sa manière de montrer qu’il ne lui en voudrait jamais, même si elle venait à devoir le blesser un jour. Quelques secondes passèrent, le silence uniquement bercé par le sifflement du vent et les feuilles qui roulaient sur le sol, puis l’Allemand osa enfin reprendre la parole de sa voix caressante et rassurante.
« Abby, oh, Abby. Ne sois pas désolée je t’en prie. Ce que j’ai pus croire n’est pas important tu sais, je sais maintenant pourquoi tu es partie, alors c’est le plus important, le passé c’est le passé. Je ne te demande pas de me dire tes sentiments, je ne veux pas que tu te rende malade parce que tu ne peux pas identifier correctement ce que tu ressens. On a la vie devant nous non ? Si tu ne peux pas être sûr, c’est que ce n’est pas le moment, ça viendra en temps voulus, j’ai confiance pour ça. Et si tu dois un jour me blesser ou me faire mal, et bien ça arrivera et voilà tout ! Tout sentiment positif est obligatoirement lié à une douleur, c’est ce qui fait que le positif est aussi fort. Je prends le risque, excuse-moi de le dire comme ça Abby, mais tu ne peux pas refuser de prendre le risque par peur de me faire mal, si moi je décide d’en prendre le risque, non ? Et puis qui sait… Peut-être que cette fois-ci, ça ne sera pas comme toujours ? »
C’était un peu étrange comme réponse, mais il ne voyait aucune raison pour la jeune femme, qu’elle se sente coupable de quoi que ce soit. Il ne demandait pas de réponse, ne voulait pas savoir si elle l’aimait ou n’éprouvait rien envers lui, ils avaient le temps, elle savait ses sentiments à son égard, après elle agirait en conséquence. Il ne la forcerait jamais et ne changerait de comportement à son égard pour prendre ses distances, que si Abby elle-même le lui demandait. En résumé, il voulait qu’elle cesse de douter et attende que le temps explique lui-même ce qui se passait dans son cœur, et qu’ils puissent simplement pouvoir se voir, parler et s’aider sans avoir besoin de douter chacun de son coté….
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Sujet: Re: Dur dur [Pv Svenou <3] Mar 17 Nov - 23:21
Sven répondit à la jeune femme qu'elle n'avait pas à s'excuser, et qu'il savait qu'elle ne voulait pas lui faire de mal. C'était pourtant la deuxième fois qu'elle le blessait. Volontairement ou non. Ce qui commençait assez mal. Il comprenait qu'elle soit partie. Même elle avait du mal à comprendre, mais elle l'avait fait, et lui l'avait accepté. « Une louve sous certains aspects », effectivement, elle était souvent plus louve qu'humaine. A force de vivre dans les bois elle avait beaucoup changé. Elle avait certaines réactions, certaines habitudes, certains comportements qui n'avaient rien d'humain, et Sven semblait s'y être habitué. Il ajouta même qu'elle avait un certain instinct, et qu'il respecterait toujours ses actions. Pourtant Abby était plutôt perturbée, et ne se fiait pas toujours avec son instinct... Ses paroles n'attendaient pas de réponse, mais elle ne pu s'empêcher de déposer un bisous sur sa joue chaude. Elle hocha la tête, d'accord avec sa dernière phrase.
« Je suis contente de te revoir... »
Abby sentit Sven gêné quand elle lui répondit un peu sèchement. Elle avait encore réagit un peu fort... Comme d'habitude. Ça ne partait pas d'un mauvais sentiment, il était encore sincère, et s'inquiétait seulement pour elle. Ce n'était que son côté protecteur et inquiet, côté qu'elle aimait pourtant beaucoup, même si il l'agaçait par moment. Abby ne supportait pas aborder ce sujet. La nourriture, le sommeil, l'auto-mutilation, tout ça étaient des sujets tabous, qu'elle avait du mal à supporter. Abby se sentit coupable quand Sven s'excusa. Elle voulu lui dire que ce n'était rien, que c'était de sa faute, mais aucun son ne sortit, elle préférait couper cour à ce sujet. Mais Sven risquait de revenir un jour sur l'un des sujets désagréables... Ce qu'elle redoutait. Mais elle avisera à ce moment là.
Pendant ce baiser qui sembla durer une éternité de bonheur, elle sentit tous les muscles de Sven se détendre, comme si toutes ses inquiétudes, tous ses doutes s'étaient évaporés. Elle était contente de le sentir bien. Il attendait cette réponse, enfin cette réaction, et elle avait la preuve qu'il était sincère quand il avait avoué ses sentiments, comme toujours, c'était pour ça qu'elle lui faisait confiance. Une fois ses paroles dites, le regard tendre et doux de Sven la troublait. La jeune mutante gothique sentit la peau chaude de Sven sur sa joue. Elle jeta un oeil et le vit caresser tendrement sa joue. Elle détourna à nouveau les yeux, pour pas croiser son regard. La jeune mutante prit tendrement la main du jeune homme dans les siennes, posa un baiser dessus et la garda contre elle. Il prit alors la parole, pour réagir à ce qu'elle avait dit. Tout ce qu'il disait avait le don de la rassurer et de la calmer.
Le jeune homme lui demandait de ne pas s'excuser, que c'était le passé. Il préconisait le temps pour comprendre ses sentiments, pas besoin de se torturer l'esprit. Il se résignait même à souffrir s'il pouvait être heureux avant, pourtant, elle ne supportait pas l'idée. Et pourtant, il avait raison, si lui le voulait, elle ne pouvait pas l'en empêcher, le blesser maintenant ou plus tard, ça reviendrait au même, autant en profiter un maximum avant. De toute manière, elle savait que lui s'en remettrait si ça se terminait mal. Elle non, mais elle se suicidera, et tout sera finit pour de bon. Après tout, si elle n'avait plus Sven, et pas retrouvé son frère, personne ne la regrettera. Et s'il avait raison ? Si ça se passait bien jusqu'au bout cette fois ci ? Elle regrettera de ne pas avoir tenté... Mais elle en doutait, il se passait toujours quelque chose avec elle.
Comment ne pas douté dans sa situation ? Elle voulait bien attendre seulement que le temps passe pour être rassurée, mais son mode de vie compliquait beaucoup de chose. Tomber amoureuse n'était pas vraiment une bonne idée. C'était trop simple de se servir de Sven pour la faire souffrir, ou la capturer. Et encore plus simple de conclure que Sven était un mutant en le voyant avec Abby. C'était trop risqué, mais les sentiments ne se commandaient pas. Elle savait maintenant qu'elle tenait vraiment à lui, et qu'elle ne se voyait pas vivre sans lui, il était devenue une nouvelle raison de vivre, en plus de la meute et de son frère. La jeune gothique savait qu'elle devait rapidement savoir, si c'est sentiments valait le coup de prendre tous ces risques, ou s'il valait mieux arrêter maintenant. Actuellement, elle préférait la première hypothèse. Elle aimait beaucoup le blondinet, elle tenait réellement à lui, et peser le pour et le contre de cette relation plus poussée était à prendre en considération. La jeune femme secoua la tête pour sortir de ces pensées, elle était avec Sven, ce n'était pas le moment.
« D'accord, prenons le temps, essayons. »
Abby ne voulait pas l'embêter à partir dans ce genre de discussion. Ils n'avaient pas le même passé, pas les même idées, et elle ne voulait pas se prendre la tête, ce n'était pas le moment. Elle préférait attendre qu'il soit rentrer chez lui pour replonger dans ses pensées. Avec sa visite, elle avait au moins l'avantage que ça avait avancé, et elle saurait que lui ne serait plus dans le doutes, c'était déjà ça. Et puis, elle comptait bien profiter de sa présence, et de son retour à un était 'normal'. Elle était totalement sortie de son état second. La forêt reprenait vie autour d'elle. Elle entendait de nouveau tous les moindres bruits allant de l'oiseau au plus petit insecte. Toutes les odeurs l'envahirent, cette odeur d'humidité, de feuilles mortes, de l'automne tout simplement. Elle sentait aussi l'odeur des loups tout autour d'elle, ce qui lui indiquait que les loups avaient marqués des rondes de surveillance. L'odeur plus forte du loup dominant qui était resté dans les parages était aussi présente, avec celle de tous les autres animaux, et surtout l'odeur de Sven qu'elle aimait tant. Abby sentait aussi les vent caresser doucement sa peau blanche et légèrement froide, ainsi que la peau chaude et douce de la main de Sven dans les siennes.
La jeune femme relâcha le mutant, pour s'éloigner de quelques pas, elle se tourna vers le bois, et s'accroupit, en silence. Le grand loup blanc majestueux sortit du sous-bois et s'approcha de la jeune femme, de sa démarche souple et élégante. Son attitude n'était ni dominante, ni soumise, il traitait Abby d'égal à égal, il était juste fier. Une fois tout près de la gothique, celle-ci enroula ses bras autour de son cou et déposa un simple bisous entre ses deux yeux noires. Elle chuchota à l'attention du grand loup, qui avait prit la place de son frère quand il avait disparu, tout en enfouissant son visage dans le poil épais et immaculé du canidé :
« Merci... Tu peux y aller, vas te reposer avec les autres, ça va maintenant. Je ne mérite personne ici... »
La jeune femme se releva et laissa partir le dominant, qui partit rejoindre la meute. Elle le regarda s'éloigner, puis fouilla sa new-rock pour vérifier la présence de sa dague. Elle mit la main dessus et la sortit. Elle la glissait machinalement dans sa chaussure tous les jours, mais n'en avait pas été consciente, donc elle préférait vérifier. La lame était brillante et bien propre, elle la nettoyait à chaque fois, jusqu'à pouvoir voir son reflet dedans. Elle replaça son arme à sa place, et retourna auprès du jeune allemand. Une fois à ses côtés, elle glissa sa fine main froide, timidement dans celle de Sven. Elle la serra faiblement, puis lui jeta un oeil, avant de détourner à nouveau le regard. La jeune mutante l'entraina doucement dans les bois, elle avait besoin de marcher, et avait envie de passer du temps avec le jeune homme.
« Sven... Parles-moi un peu de toi... Je ne connais pratiquement rien... »
Enfin, rien... Elle connaissait beaucoup de chose sur lui, comme son caractère, sa personnalité. Mais elle ne connaissait rien de son passé, son pays natal, depuis combien de temps il était là, ou même en quelle classe il était, ce qu'il faisait en cours, ni même à quel lycée il était. Elle connaissait toutes ses qualités, ses pouvoirs, son père, son frère, et même sa maison, mais tous le reste, elle l'ignorait totalement. La jeune femme avait l'impression que lui connaissait absolument tout d'elle, une partie de son passé, son frère, sa déprime, l'auto-mutilation, son caractère, son pouvoir, sa vie actuelle. Presque tout. Elle se sentait une nouvelle fois égoïste et elle voulait se rattraper, tout savoir.
La jeune femme gothique marchait près de Sven, se collant un peu plus à chaque pas, comme aimantée. La forêt avait une toute autre signification en compagnie du jeune homme. Elle voyait plus des couleurs gaies, de la joie, plutôt que la mort des pigments et des feuilles. Le sol recouvert de feuille était plus un tapis, qu'un cimetière. Le vent jouait de la musique dans les feuilles au lieu du sifflement lugubre. Elle était sortie de cet état second et comateux, mais pour combien de temps ? Retomberait-elle dans sa torpeur sitôt le jeune blond repartit ? Elle ne pourrait pas répondre tout de suite, mais elle risquait effectivement de retomber dans ses pensées plus ou moins glauques, jusqu'à ce que ses idées soient claires, ou au moins jusqu'à le revoir. Elle avait peur de pas le voir assez souvent vu leur situation. Entre ses cours et son père, pour Sven, et entre ses meurtres et ses planques pour Abby, ce n'était pas vraiment évident de se voir...
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Sujet: Re: Dur dur [Pv Svenou <3] Sam 21 Nov - 14:01
Abby répondit brièvement comme pour mettre fin à la conversation qui tournait en rond, et d’un coté le jeune homme en fut soulagé, bien que néanmoins gêné. Il avait envie de pouvoir aider la jeune femme, et il ne pourrait rien faire du moment qu’elle refusait toute conversation à ce sujet. Mais leurs retrouvailles étaient encore trop fraîches, et le jeune homme encore trop inquiet à l’idée de pouvoir la perdre à nouveau si peu de temps après l’avoir retrouvée, pour espérer pouvoir oser relancer le sujet. Il se passerait certainement quelques semaines, voir quelques mois, avant que le blondinet ne puisse oser parler sérieusement de ce sujet. Abby avait tendance à trop vite se sentir agressée et à imaginer que le jeune homme puisse vouloir autre chose que l’aider, pour que ce dernier puisse seulement s’imaginer oser aller aussi loin. Mais il tenait beaucoup à Abby, et s’il voyait qu’elle souffrait de trop de son comportement, il ne prendrait plus de pincettes et n’hésiterait pas à parler à la jeune femme, même si cela voulait dire qu’il devait risquer qu’elle le repousse. Que voulait-il au fond ? Simplement pouvoir aider la femme qu’il aimait, pouvoir la protéger, peut-être pas de la même manière que Abby le protégeait lui. Mais chacun sa manière de se comporter, Sven n’était pas une personne forte et par conséquent, il se servait uniquement de ce qu’on l’on qualifiait de ‘qualité’ chez lui, pour pouvoir aider la demoiselle. Même si cela devait signifier qu’elle pourrait lui en vouloir, elle passait avant lui, et il en avait fait la preuve aujourd’hui en lui disant qu’il la laisserait si elle le lui demandait. Même s’il savait qu’il était amoureux d’elle et qu’il en souffrirait….
Abby finit par prendre la main de l’Allemand dans les siennes, elles étaient glacées et auraient certainement fait frissonner plus d’une personne, mais le jeune homme avait du mal à imaginer pouvoir frissonner au contact de la jeune femme qui faisait battre son cœur. Il fut surprit mais content d’un tel geste, il fallait avouer que Sven ne pensait pas que la gothique puisse être le genre de personne à faire de tels gestes, et par conséquent il ne pouvait s'empêcher d'être agréablement surprit chaque fois qu’elle agissait de la sorte. Abby était une femme surprenante, la demoiselle était mystérieuse et pourtant tellement facile à comprendre sous certains angles, il ne pouvait pas vraiment savoir comment agir à chaque fois. Sven savait lorsqu’elle était de bonne humeur ou lorsqu’il ne devait pas la toucher, mais lorsqu’elle se montrait soudain vexée comme quelques secondes avant lorsqu’il s’était inquiété pour sa maigreur, là il était perdu. C’était plus fort que lui, il ne pouvait pas s’empêcher de se faire du souci, mais visiblement la gothique avait encore beaucoup de mal à accepter qu’il puisse agir de la sorte à son égard. Un léger sourire se dessina sur les lèvres finement ourlées du blond, il ne pouvait pas s’empêcher d’agir comme ça, il était tellement naturel qu’il agissait sans pouvoir réfléchir auparavant. Après un léger sourire, le jeune homme baissa rapidement les yeux sans chercher à obtenir l’attention de la jeune femme, mais trop rapidement il redressa la tête pour pouvoir observer le visage de la jeune femme. Il voulait pouvoir la regarder sans devoir s’arrêter, mais il n’avait pas le droit pour autant de l’obliger à le regarder, c’était étrange comme situation.
Après quelques secondes, la jeune femme lâcha la main du blondinet pour s’éloigner légèrement, puis elle se retourna vers le bois et pendant une seconde le jeune Allemand craignit qu’elle ne puisse s’en aller aussi rapidement qu’elle lui était apparut. Mais ce ne fut pas le cas heureusement, Sven comprit la raison de l’agissement de la jeune fille lorsqu’il vit apparaître un grand loup aussi blanc que la neige, et lorsque celui-ci se dirigea vers la demoiselle accroupie. Après qu’elle n’ait entouré son coup de ses bras fins, elle sembla lui parler, du moins quelque chose se passa entre eux, et elle sembla lui dire qu’il pouvait s’en aller, car lorsque la jeune femme se redressa, le loup se détourna pour s’en aller, peut-être rejoindre les autres animaux. L’Allemand était toujours étonné de voir de loups dans cet endroit, mais pourtant il savait bien qu’ils étaient directement liés à la jeune femme aux cheveux noirs, seulement qu’est-ce qu’elle aurait put faire s’ils n’avaient pas été là ? Sven ne préférait même pas songer à cette possibilité, c’était un fait, ils étaient là, heureusement pour elle, il n’y avait pas à chercher plus loin. Le jeune homme observa toujours sa compagne lorsqu’elle fouilla dans sa chaussure, et un moment le blondinet se demanda si elle cherchait la dague avec laquelle elle l’avait menacé lors de leur première rencontre. C’était très possible, mais cela ne lui importait pas, en réalité c’était même très rassurant pour lui, au moins il savait qu’elle pouvait se défendre si jamais elle était agressée, même si selon lui, elle n’avait pas besoin de ça sous sa forme de louve, mais lorsqu’elle était en humaine, c’était autre chose. Après un petit moment, elle sembla ranger quelque chose, la lame certainement, puis elle se retourna avant de revenir vers le jeune homme qui la regardait toujours.
Encore un geste surprenant mais qui réchauffa le cœur du jeune Allemand, lorsqu’elle arriva à ses cotés pour glisser sa main froide dans la sienne. C’était un simple geste, un geste mille fois répété par des tas de jeunes hommes sur la planète, mais pourtant, à ses yeux cela avait une signification toute particulière, le fait que la demoiselle puisse agir de la sorte avec lui valait tous les trésors du monde à ses yeux. Abby jeta rapidement un regard vers le jeune homme avant de le détourner aussitôt, et Sven fit de même pour ne pas gêner plus la demoiselle qui devait certainement être perturbée par le regard calme qu’il posait sans cesse sur elle. Une légère pression de la main, la jeune gothique entraîna doucement le blondinet dans les bois comme si elle avait besoin de bouger un peu, et cela ne pouvait pas être contre les goûts du blondinet qui appréciait les bois de nature, et encore plus en compagnie de la jeune femme. Finalement, la voix si familière de la jeune femme, que Sven avait rêvé d’entendre pendant des mois, s’éleva dans les airs, berçant simplement le silence autour d’eux, et les quelques mots de la jeune femme étonnèrent une nouvelle fois le non recensé. Abby posait rarement ce genre de questions, mais il pouvait comprendre ce qu’elle voulait, il connaissait pratiquement tout d’elle, la demoiselle lui avait avoué beaucoup, mais d’un autre coté, cette dernière ignorait pratiquement tout de lui, mis à part sa famille et ses origines. Le regard bleu océan du jeune homme s’attarda un moment sur le visage pâle de la jolie gothique, puis après un léger haussement d’épaules, le blondinet prit la parole de son ton calme et posé, comme s’il répondait à une question courante.
« C’est vrai, je m’en rends compte maintenant. Tu ne connais presque rien de moi, ce n’est pas par mauvaise foi ou manque d’envie de te le dire pourtant. Tu sais, il n’y a pas grand chose à dire en vérité, c’est peut-être pour ça que je n’ai jamais parlé de rien me concernant. »
Le jeune homme retomba dans le silence pendant un petit moment, il hésitait sur les choses à dire, tout ce qu’il voyait était sans importance à ses yeux, il n’y avait strictement rien d’intéressant pour la jeune femme. Pourtant elle lui demandait de lui parler de lui, alors il ne pouvait pas s’imaginer ne rien dire simplement par peur de l’ennuyer. Sven avait du mal à croire qu’il puisse parler de choses aussi futiles que son déménagement et tout ce qui suivait, sachant que la vie de la demoiselle avait toujours été beaucoup plus difficile et plus rude que la sienne, c'était comme la narguer. Mais pourtant, elle venait de lui demander clairement de lui parler de lui, il ne pouvait donc pas se taire. Le jeune allemand soupira légèrement, puis il sourit avec un air d’excuse à l’attention de la demoiselle, et reprit la parole toujours aussi calmement.
« Tu sais, ce n’est pas très intéressant je crois. Je suis né en Allemagne ça tu le sais, et lorsque mon frère et moi on avait 9 ans, nos parents ont déménagé en Amérique, ici plus exactement, à Achaea. Mon père était un infirmier à domicile, il s’occupait d’un ambassadeur Américain qui a fait son possible pour que nous évitions les tests, ce qui explique que nous soyons non recensés. Après, ici, nous avons essayé de trouver notre place, mon père à l’hôpital, ma mère à la maison, et mon frère et moi dans des écoles d’humains. Ma mère est humaine, je ne sais plus si je te l’ai dis, et comme tu auras compris, ma famille est entièrement contre les mutants. Sinon, je crois qu’il n’y a rien de plus intéressant à dire… Enfin intéressant, de plus. Ma vie n’est pas très intéressante, elle est très commune en vérité. »
Le jeune homme regarda Abby en silence, il n’y avait plus que quelques bruits autour d’eux, c’était agréable, le léger vent frai était juste assez pour permettre au blondinet de se sentir presque chez lui. Sven était juste heureux de pouvoir rester en paix auprès de Abby, à ses cotés, comme s’il attendait depuis toujours ce moment, ce qui était quelque chose de véridique au fond. Après quelques pas, le jeune non recensé reporta finalement son attention sur la gothique. Depuis longtemps il se posait une question, mais n’osait pas la poser à voix haute, mais pour une fois, il pourrait peut-être…. ? Après un petit moment de silence, le blondinet sourit doucement et il reprit la parole d’un ton calme et apaisé.
« Abby…. Ma question va te paraître étrange, mais tu as déjà songé à tout ce que tu pourrais faire… Après ? Si tout ça termine un jour, parce que ça se terminera…. Tu as déjà songé à ce que tu ferais plus tard, lorsque tout serait… Comment dire… Normal ? »
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Sujet: Re: Dur dur [Pv Svenou <3] Jeu 26 Nov - 1:07
Abby ne pouvait pas s'empêcher de continuer ses réflexions malgré leur discussion. Elle se sentait vraiment mieux depuis que Sven était à ses côtés. Elle se rendait compte de l'intensité du sentiment qu'elle éprouvait pour lui. Même si elle n'était pas sure que ce soit de l'amour, elle éprouvait quelque chose de fort, comme si la présence du jeune homme aidait son cœur à battre. Il fallait toujours qu'il soit dans son champ de vision, et si possible qu'elle le touche pour être sure. C'était une présence calmante, apaisante, que ce soit son sourire agréable, son regard tendre, sa peau chaude et douce, son odeur, sa démarche légère, le bruit régulier de sa respiration, ou son cœur qui battait plus fort quand elle l'embrassait. Son caractère était pourtant à l'opposé de celui d'Abby, il était tendre, attentionné, doux, calme, protecteur, sincère mais c'est ce qui plaisait tant à la gothique. Les opposées s'attirent parait-il.
La jeune femme sentait les sourires réguliers et les longs regards de Sven. Elle ne pouvait pas s'empêcher de penser à ce qu'il lui avait dit. Il l'aimait, et depuis qu'il l'avait avoué, elle en voyait les différents signes, qui était passés totalement inaperçu avant ça. Elle avait du mal à se dire qu'une chose aussi énorme avait réussit à échapper à ses observations continuelles. Elle qui passait son temps à observer les gens, les expressions, mais elle se rendait compte qu'elle ne comprenait finalement pas tout, ou du moins pas tout la concernant. C'était facile de voir quand quelqu'un était amoureux de quelqu'un d'autre, mais quand c'était amoureux d'elle, c'était autre chose, et encore pire quand c'était elle qui était amoureuse de quelqu'un. Paradoxalement, elle comprenait bien mieux les autres qu'elle même. La jeune femme se rendait compte que Sven l'avait bien cerné, il la comprenait bien, et agissait avec elle en la respectant, ce qui ajoutait à son charme.
Les deux jeunes gens marchaient dans les bois. Sven ne devait surement pas savoir où il était. Abby elle, connaissait tout sur le bout des doigts, elle l'avait parcouru de long en large et en travers, en humaine ou en louve. Ils marchait sur un petit chemin terreux, qui laissait juste assez de place pour marcher côte à côte, recouvert d'un mince tapis de feuilles, qui ne glissaient pas. Ils étaient bien sûr entourés d'arbre plus ou moins vieux, plus ou moins imposant, certains avaient totalement perdus leurs feuilles, d'autres gardaient un manteau coloré. La jeune femme regardait droit devant elle, concentrée sur tous ses sens surdéveloppés. Elle regardait le jeune homme à ses côtés régulièrement, mais ne plongeait pas son regard dans celui de Sven, de peur qu'il puisse lire quelque chose dans le vert de ses yeux, même si c'était un effort pour elle, car elle aimait vraiment se perde dans le bleu de ses yeux. Mais là elle était trop perturbée pour se le permettre.
La jeune mutante était donc concentrée sur ses autres sens qu'elle avait enfin retrouvé. Elle écoutait tout ce qui se passait autour, à l'affût d'un bruit suspect. Le vent lui apportait des odeurs qu'elle guettait avec attention. Elle avait l'impression d'être deux fois plus vigilante en présence de Sven, surement pour le protéger. Elle savait qu'elle avait de bons réflexes en cas de mauvaises rencontres. Avec Sven, elle se devait d'avoir le temps de voir venir pour tenter une 'organisation', pour éviter de le mettre en danger. C'était plus fort qu'elle, mais elle tenait trop à lui pour qu'il prenne des risques à cause d'elle. Mais ça ne l'empêchait pas d'écouter Sven parler et d'être concentrée sur la discussion en cours. Elle lui avait demandé de parler de lui, et comptait bien retenir toutes les réponses.
La jeune femme écouta la première réponse du jeune homme, qui suivit un haussement d'épaule, qui devait signifier qu'il n'y avait rien d'important ou d'intéressant, que c'était banal. Son regard, qu'elle n'osait regarder directement, en disait long sur sa surprise. Il devait la croire incapable de s'intéresser à quelqu'un, ou de poser des questions, ou même de parler de choses comme ça. Les paroles qui suivirent approuvèrent sa pensée sur son haussement d'épaule. Il avouait qu'elle ne savait pratiquement rien, et ajouter que ce n'était pas de sa faute, mais car il n'y avait rien a dire. Ce qui décevait un peu la jeune femme. Elle se fichait que ce soit important ou non, elle voulait juste le connaître, si ça le concernait, c'était intéressant.
Un long silence s'ensuivit. Sven semblait réfléchir, se demander quoi dire. Abby ne le coupa pas et attendit. La vie de Sven était loin de la narguer. Certes elle n'était pas aussi dure, mais ça faisait du bien à Abby de savoir que Sven avait une vie tranquille, sans danger imminent, ça la rassurait, et elle aimait se dire que lui avait de la chance, et elle voulait qu'il la garde. Après un léger soupir, qu'Abby interpréta de la même manière que le haussement d'épaule un peu plus tôt, il sourit, un drôle de sourire, coupable, comme s'il s'excusait de ne pas avoir grand chose a dire. La jeune femme fronça les sourcils, sur le point d'intervenir, quand il finit par reprendre la parole, avec sa voix si douce. Il assura une nouvelle fois que ce n'était pas intéressant, puis racontas un peu sa vie. Il était allemand, elle le savait, et était arrivé à l'âge de 9 ans. Elle ne pensait pas qu'il était là depuis si longtemps, et qu'il ne s'était toujours pas habitué. Il expliqua pourquoi il n'était pas recensé, c'était grâce à son père, mais ça elle le savait aussi. Son père travaillait à l'hôpital, sa mère était humaine, et les jumeaux allaient à l'école, et surtout que sa famille était 'anti-mutante'. Mais tout ça, Abby le savait. Effectivement, c'était le plus important, mais ce n'était pas ce qu'Abby recherchait.
« Je ne veux pas savoir le plus important, je le sais déjà, je veux savoir tout ce qu'il y a autour. Tout ce qui te concerne est important et intéressant pour moi. Je veux savoir tes goûts, ce que tu aimes, ce que tu étudies à l'école, ce que tu veux faire plus tard, les gens que tu côtoies. Ta vie n'est peut-être pas intéressante pour toi, mais pour moi si. Ça va mieux dans ta famille ? Et à la gym ? Tu as travaillé un peu ton pouvoir ? Je veux savoir plein de chose. »
Le jeune homme posa une question à Abby, avec un sourire, calme et apaisé, mais pourtant hésitant, étrangement sérieux. La jeune femme fronça les sourcils quand il lui parla d'une question étrange. Faire après ? Après quoi ? Après cette guerre ? Normale ? La jeune femme baissa les yeux, se demandant quoi répondre. Elle n'avait pas vraiment de réponse à cette question, elle n'y avait jamais vraiment songé. Elle avait beaucoup pensé à ce qu'elle serait devenue si elle n'avait pas été mutante, son frère médecin, elle scientifique, et une famille aisée avec leur mère avocate et leur père militaire. Beaucoup d'amour et de protection. Elle n'aurait jamais connu Sven, ni les loups, n'aurait jamais eut une vie si difficile. Toute une vie bouleversée a cause d'un simple gène. Le regard au sol, dans le vague, elle tenta de répondre ce qu'elle pensait.
« Après ? Après cette guerre ? Tu crois qu'elle se terminera un jour ? Tu crois qu'on verra la fin en une vie d'homme ? Elle dure depuis des siècles, je ne pense pas voir la fin un jour, on sera mort bien avant, si elle se termine un jour. Je ne serais jamais normale tant que les mutants seront considérés comme des monstres ou des malades, tant que les humains seront dominants. Et puis ça pourrait dépendre de beaucoup de choses... Si je retrouve Shawn, si tu es encore là, si la meute est encore en vie... »
Elle ne lui parla pas de son rêve d'être une simple scientifique, n'en voyant pas l'utilité, persuadée qu'elle ne pourrait jamais, persuadée qu'elle mourra bien avant la fin, qu'elle ne vivrait pas sans Shawn ou Sven, elle était trop instable. Et puis comment elle se remettrait de tout ça si ça se terminait un jour ? Comment reprendre une vie normale après un exil pareil ? Une vie pareille ? Comment pardonner ? Comment obliger les gens à vivre avec un loup ? Elle doutait que ça arrive un jour. Tout ne prendrait pas fin du jour au lendemain. Et elle doutait être capable de reprendre une vie normale, comme un soldat qui revient de guerre, même avec l'aide de Sven. Elle s'était résignée à vivre différemment, pour toujours. Et puis elle n'était pas sûre de survire à un changement si radical, elle risquerait de 's'ennuyer', de ne plus savoir quoi faire. Elle avait un but, si tout se terminait, elle n'aurait plus de raison de vivre, ou plutôt de survivre.
La jeune femme finit par lâcher la main de Sven, pour se glisser délicatement sous son bras, de manière à marcher tout contre lui. Elle se sentait bien sous son bras rassurant, elle ne voulait pas que ça s'arrête. Elle aimait le sentir tout proche d'elle, pour être sûre qu'il était bien là, à ses côtés, que ce n'était pas une hallucination. Elle l'entrainait dans la forêt, sans destination précise, elle errait simplement, comme elle le faisait seule, sauf que là, c'était différent, beaucoup plus agréable, sans objectif précis, si ce n'est d'être avec celui en qui elle tenait tant. Juste profiter, discuter, se faire plaisir, simplement, comme elle ne l'avait pas fait depuis si longtemps. Bien sûr, elle ne savait pas où elle allait, mais elle savait qu'elle n'était pas perdue.
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Sujet: Re: Dur dur [Pv Svenou <3] Ven 27 Nov - 17:42
Sven avait du mal à comprendre ce que sa compagne voulait réellement, en fait, il se rendait compte de l’erreur qu’il avait toujours fait à l’égard de la demoiselle. L’Allemand avait toujours vu Abby comme une combattante qui ne vivait que pour réussir à faire ce qu’elle voulait, pour retrouver son frère et pouvoir peut-être reprendre une vie normale après. Après quoi ? Après avoir retrouvé Shawn ? Peut-être. En tous les cas, jamais le non recensé n’avait réussi à se faire une véritable idée de ce qui pouvait réellement intéresser Abby, enfin mis à part les informations au sujet des mutants évadés de l’organisation. Le fait que l’hostile lui pose alors des questions aussi simple, ça le perturbait à un tel point qu’il se sentait stupide, et légèrement égoïste. Comment avait-il put oublier à un tel point que n’importe qui avait envie de pouvoir connaître des choses sans véritable importance sur les autres ? Abby n’était pas une femme égoïste, Sven l’avait déjà remarqué de nombreuses fois, il était donc logique qu’elle s’intéresse à quelqu’un d’autre qu’à se personne, bien qu’elle avait déjà assez d’ennuis pour elle, mais il n’avait jamais laissé l’effleurer, l’idée qu’elle puisse s’intéresser à ses préoccupations mineures à lui. Elle devait l’avoir remarqué, il avait tellement hésité, et avait affiché un tel air surprit qu’elle avait du comprendre qu’il ne s’attendait pas à une telle demande. Cela signifiait donc assez clairement qu’il ne pensait pas qu’elle puisse penser à quelqu’un d’autre qu’elle, alors que ce n’était pas du tout la raison qui le poussait à réagir comme ça ! L’Allemand ne voulait pas vexer son amie, et il n’avait aucune envie qu’elle s’imagine qu’il avait une piètre opinion de son humanité, elle comptait beaucoup pour lui, peut-être trop, et l’idée de pouvoir la vexer lui noua l’estomac sur le coup.
Sven risqua un coup d’œil en direction de son amie, elle n’affichait aucune expression capable de lui faire comprendre ce qu’elle pensait sur le coup. Est-ce qu’elle avait été vexée ? Abby finit néanmoins par reprendre la parole, et elle répondit d’un ton qui ne laissait pas vraiment d’idée sur ce qu’elle pensait à ce moment précis. La jeune femme répliqua qu’elle ne voulait pas savoir le plus important, qu’elle le savait déjà, mais qu’elle avait envie de savoir ce qu’il aimait, ce qu’il étudiait, les gens qu’il côtoyait, tout ce qui était de ce genre. C’était intéressant pour elle, même si pour lui ça ne l’était pas forcément. Pendant un moment, le cœur du blond rata un battement, il s’était vraiment planté en répondant avant, elle devait penser qu’il la jugeait comme une femme égoïste alors que ce n’était pas le cas ! Sven se mordit la lèvre inférieure sous le coup de la bêtise, et il orienta son regard sur le sol comme pour éviter de se prendre les pieds dans les branches alors qu’il cherchait juste à éviter le regard de Abby. Même s’il n’avait pas trop à se soucier de cela, puisqu’elle faisait pareil avec lui. Visiblement la jeune femme avait aussi quelque chose à lui cacher pour agir de la sorte. Quoi qu’il en soit, Sven inspira doucement après la réplique de son amie, il ne savait pas comment aborder le sujet mais malheureusement il n’avait pas trop le choix, s’il tardait trop elle pourrait réellement se vexer, et il n’en avait aucune envie ! Le blondinet reprit donc la parole d’un ton calme et posé, bien que tendu et légèrement perturbé, Abby le sentirait certainement.
« Abby, excuse-moi ! Je ne voulais pas laisser croire que je pensais que tu ne pouvais pas t’intéresser aux autres. Tu n’as peut-être pas compris ça, mais je ne veux pas prendre de risques. Je me suis mal exprimé, tu as beaucoup de soucis de ton coté et je pensais que te raconter mes petites anecdotes ne ferait que t’ajouter davantage de chose à penser alors que tu n’en as pas forcément besoin. J’avais peur de t’avoir vexée en parlant avant, je n’ai pas été très fin sur ma dernière réponse je l’admets. »
Bon, la manière de le dire n’était pas non plus extrêmement fine, mais malheureusement le jeune homme n’avait pas trop le choix. Il n’était pas sûr qu’elle avait compris ce qu’il venait de dire dans le sens qu’il avait imaginé, mais il ne pouvait pas laisser la demoiselle l’imaginer si c’était le cas. Après une légère pause, Sven se sentit très stupide, il arrivait à s’embrouiller comme ça alors que d’habitude il se sentait tout de suite à l’aise lorsqu’il parlait avec les gens, enfin en général. Il fallait croire que le fait d’avoir peur de faire des bêtises le poussait à se comporter encore moins bien. Il ferait certainement plus de bêtises et de gaffes que d’habitude vu comme il commençait ! Après un petit moment, donc, le jeune homme se décida finalement à répondre aux questions et précisions de la jeune femme, espérant juste qu’elle ne se vexerait pas de tout ce qu’il venait de dire et qu’il avait bien agit. Sa voix était légèrement plus calme qu’avant, mais il était néanmoins encore un peu tendu, mais quoi de plus normal vu la situation ?
« Ce que j’aime ? Oh, il y a beaucoup de choses tu sais, je ne suis pas quelqu’un de difficile, la nature, la forêt, les animaux, le dessin, des choses que tous les adolescents aiment en réalité. A l’école, en fait je ne sais pas encore réellement ce que je veux faire, donc je me suis simplement lancé dans l’art, c’est très vague, mais c’est du dessin et je me débrouille plutôt bien on va dire. Et pour tout te dire, je n’ai jamais songé à l’avenir, alors ce que je veux faire, je n’en ai aucune idée malheureusement, et ça ne changera pas avant longtemps je crois. Sinon, les gens que je côtoie, tu sais, il n’y a pas grand monde, quelques humains de mon école, une mutante avec qui je m’entends bien, et des gens que je rencontre par hasard. Mais à part toi, en réalité, pas grand monde que je peux considérer comme des amis. En ce qui concerne mon pouvoir, je me suis entraîné comme tu me l’avais conseillé oui, et dans ma famille, ça va aussi beaucoup mieux, grâce à toi en partie. Tu sais, ma mère m’a dit qu’elle était contente que je t’ai rencontrée, et qu’elle espérait qu’on puisse se voir encore longtemps. Elle ne t’a jamais vue, mais elle t’aime bien. »
C’était vrai, étrange mais vrai, Anja aimait bien Abby sans la connaître parce que grâce à elle son fils semblait avoir retrouvé une certaine joie de vivre, et visiblement c’était tout ce qui comptait pour une mère. Après la question du blondinet au sujet de son avenir, Abby baissa les yeux comme si elle songeait à une réponse, et le silence resta assez longuement à flotter entre eux. Finalement, Abby lui demanda s’il croyait que la guerre se terminerait un jour. Elle ne pensait pas qu’une vie d’homme puisse durer assez longtemps pour qu’ils puissent en voir la fin, et elle avait certainement raison, mais sans espoir ils ne pouvaient avancer, alors pourquoi ne pas espérer ? Elle considéra tout cela sous un angle très rationnel, si elle retrouvait son frère, si la meute vivait encore, s’il était encore là. Cette dernière phrase manqua de faire sursauter le jeune homme qui regarda sa compagne d’un air interloqué. S’il était encore là ? Est-ce qu’elle pensait sincèrement pouvoir un jour être abandonnée ? Il avait juré qu’il ne la laisserait jamais cette réplique le laissait donc sans voix, et après un petit moment de silence, il osa enfin répondre. Sa voix était un peu perdue, elle changeait assez de son ton habituel, bien qu’on le sentait encore au fond.
« Si je suis encore là ? Est-ce que tu crois que je pourrais t’abandonner Abby ? Si c’est ton inquiétude, tu n’as pas de soucis à avoir, je serais là, et je t’ai promis de tout faire pour t’aider à retrouver ton frère. Je suis sûr que tu y arriveras. Et j’ose rêver que la guerre se terminera pendant notre vie, oui, il faut espérer, si l’on n’espère pas, rien ne pourra avancer je le crains malheureusement. »
Après un petit moment de silence, la main légèrement réchauffée de la jeune femme quitta celle du blondinet qui orienta son attention sur son amie avant de constater qu’elle se glissa délicatement sous son bras. C’était encore une fois un geste auquel le jeune homme n’était pas habitué, mais il se disait volontiers que se serait le genre d’habitudes qu’il saurait prendre rapidement ! Sven laissa un sourire flotter sur ses lèvres, et apprécia le moment présent. Certes il y avait la guerre à leur époque, ils étaient tous les deux très différents et la vie allait devenir de plus en plus rude. Mais ils étaient là, Sven était tout simplement heureux de pouvoir se trouver à ce moment en la compagnie de la seule personne qu’il aimait réellement. Egoïstement, le jeune homme arrivait à oublier pendant un moment tout ce qu’il se passait en dehors et cette promenade tranquille avec Abby, ne voulant pas assombrir l’horizon avec des questions tristes. Le blondinet observa une petite pause, avant de finalement trouver une phrase toute simple qui reflétait assez bien son humeur actuelle.
« Tu sais Abby, lorsque je suis avec toi, comme maintenant, j’ai l’impression que le temps n’est plus pareil, j’arriverais presque à oublier tous les malheurs qui nous entourent. Ce n’est pas forcément bien, mais je crois que j’ai enfin trouvé la seule chose qui était capable de me faire enfin aimer ce pays. »
Abby n'avait pas vraiment quelque chose à cacher. Elle était juste très perturbée, et et elle se sentait étrangement vulnérable. Même si elle accordait une grande partie de sa confiance à Sven, elle ne supportait pas sentir que son regard n'était pas aussi vide, froid et distant que d'habitude. Elle sentait pertinemment qu'on pouvait lire du doute, de la faiblesse, et beaucoup d'autres choses dans son regard vert, surtout après une période aussi longue de déprime et de questionnement. Ce n'était pas contre Sven, mais elle ne supportait pas l'idée que quelqu'un puisse lire quelque chose dans ses yeux. Mais même en fuyant le regard du blondinet, Abby ne pu louper la gêne de Sven, qui se mordit la lèvre inférieure, habitude qu'ils avaient tous les deux, et là Abby comprit ce geste comme de la gène, comme s'il avait fait un bêtise, puis il se mit lui aussi à fuir son regard, regardant le sol, à la place des fréquents coups d'œil depuis qu'ils s'étaient retrouvés. Tous ces signes, la jeune femme était habituée à les repérer chez Sven, il s'en voulait pour avoir dit quelque chose qui ne fallait pas. Et la preuve ne tarda pas à suivre, il prit la parole d'un ton qui avait légèrement changé, plus tendu et hésitant.
Le non recensé s'excusait, la jeune femme dû attendre la suite pour comprendre. Il s'excusait s'il avait pu lui faire croire qu'il la prenait pour un égoïste dans ses propos. La jeune femme du faire un effort de concentration supplémentaire pour le suivre. Il assurait s'être mal exprimé, qu'il pensait qu'elle n'avait pas à se soucier de ses petits soucis vu qu'elle en avait de plus importants. La fronça les sourcils, réfléchissant à ce qui venait de se passer. Certes l'idée lui avait traversé l'esprit, qu'il pouvait la croire incapable de s'intéresser aux autres, mais elle avait été vite remplacée quand elle avait comprit que Sven trouvait sa vie simplement banale ou ordinaire. Elle n'avait pas mal pris ses paroles, elle comprenait bien que Sven pouvait croire qu'elle avait d'autres choses plus importantes en tête, il ne devait pas se rendre compte que même avec la vie qu'elle menait elle pouvait s'intéresser aux personnes en qui elle tenait, quelque soit la vie qu'elles menaient. La jeune femme n'était pas du tout vexée des paroles, certes maladroite, du jeune homme. Il avait simplement du mal à côtoyer quelqu'un avec une vie si étrange et incompréhensible pour lui. Elle s'empressa de rassurer Sven, d'une voix étrangement plus calme et posée que d'habitude.
« Hey Sven ! Calmes toi ! Je sais bien que tu as du mal à comprendre que je puisse m'intéresser à un vie... ordinaire ? Mais je t'aime beaucoup et j'aime savoir comment tu vis, ce que tu aimes. Ça me fait du bien de savoir que les gens que j'apprécie ont une vie 'normale', sans danger, qu'ils sont en sécurité. »
D'un côté, les paroles maladroites du jeune homme avaient tendance à rassurer Abby, il avait des doutes sur la façon d'agir avec elle, il avait peur de dire des bêtises, ce qui était une preuve qu'il tenait à elle, qu'il ne voulait pas la vexer et encore moins la blesser. Et la jeune femme ne pu s'empêcher d'éprouver un élan de tendresse envers lui. Il était si naturel, et sa maladresse avec elle était touchante. Il était vraiment vrai et sincère, qu'elle ne pouvait que lui faire confiance. Elle laissa un mince sourire se dessiner sur ses lèvres, avant de l'effacer rapidement. Elle attendit, le temps qu'il se démêle les pinceaux et qu'il se reprenne, qu'il retrouve sa confiance en lui, et qu'il reprenne la parole, ce qu'il finit par faire. Son ton était un peu plus calme, mais tout de même tendu. Elle l'écouta alors parler calmement. Il aimait la nature, la forêt, les animaux, le dessin, que des choses qu'elle aimait aussi. Par contre, elle ne devait pas connaître les même adolescent que lui... Elle ne se souvenait que de jeunes superficiels, inintéressants. Tout le contraire de Sven. Mais elle laissa passer, écoutant la suite. Il ne savait pas quoi faire, il étudiait l'art, et le dessin en particulier, ce qui réchauffa le cœur d'Abby, ils partageaient une passion sans le savoir. Il semblait seul, ce qui attrista la jeune gothique, il avoua seulement quelques humains et une mutante, mais pas assez proche pour être amis... A ce moment là elle voulait le prendre dans ses bras pour le serrer fort contre elle, mais elle ne voulu pas le couper. Il ajouta s'être entrainé comme elle l'avait conseillé, puis avoua que ça allait mieux dans sa famille. La suite, Abby eut du mal à l'encaisser. Grâce à elle ? Disait-il ça juste pour la rassurer ? Car c'était elle qui avait tout déclenché aux dernières nouvelles... Sa mère appréciait Abby, pourquoi ? La jeune femme mit un certain temps à retrouver ses esprits, elle tacha de répondre à tout, la voix un peu hésitante.
« Pourquoi ? Pourquoi m'aimerait-elle bien ? Alors que c'est moi qui a tout perturbé dans ta famille ? »
Après sa réponse, la jeune femme enchaina sur ce qu'elle avait retenu.
« Sven ? Tu me montreras tes dessins ? Je voudrais voir ce que tu fais... et puis tu sais, tu as le temps, je suis sûre que tu trouveras ta voie, dans la dessin ou dans autre chose... »
La jeune femme voulait s'intéresser aux dessins qu'il faisait, voir son style, son talent. Bien-sûr, elle cacha qu'elle dessinait beaucoup. C'était d'ailleurs surprenant qu'il ne l'ait jamais vu son carnet et son crayon à la main. Mais ça ne dérangeait pas la jeune femme, qui avait beaucoup de mal à montrer ses dessins. C'était comme montrer ses émotions, c'était très personnel, et ça la rendait vulnérable. Et puis son carnet avait plus de feuilles déchirées que de dessin. Éternelle insatisfaite, elle déchirait la plupart de ses dessins. Ce qu'elle avait gardé jusqu'à présent, c'était un portrait de Shawn, un de Sven, la meute, et quelques paysages qui étaient important, comme la forêt, le Canada, le port, le parc, ou d'autres lieu de ce style. C'était des dessins en noir et blanc, dans un style plutôt sombre, gothique. Elle ne voyait pas trop l'intérêt de lui parler de ça, ou de lui montrer quoique ce soit. Elle n'osa pas aborder le sujet de ces quelques humains et de la mutante, de peur qu'il pense qu'elle se renseignait plus par intérêt que par simple curiosité.
Après sa réponse, elle sentit le jeune homme, surpris, choqué, voire déçu. Un silence pesa entre les deux mutants, et Abby ne pu se résigner à lever les yeux sur Sven, de peur d'avoir dit quelque chose qui l'avait blessé. La raison de cette réaction se fit vite savoir. Sven reprit la parole, d'un ton étrange qu'elle ne lui connaissait pas, comme perdu. Il lui rappela sa promesse de ne jamais l'abandonné et de l'aider à retrouver son frère. Il était plein d'espoir, et l'avouait et l'expliquait. Le jeune femme regretta de répondre, mais elle le fit, inquiète de le casser. Pourtant son ton était très calme, rationnel, mais au font d'elle, elle n'aimait pas devoir lui dire ça.
« Shawn m'avait fait la même promesse. Et pourtant, tu le vois quelque part ? Même si tu ne veux pas m'abandonner, tout peut arrivé... Et s'il est mort ? Hein ? Peu de mutants survivent la bas, et encore moins en sorte ! C'est bien d'avoir de l'espoir... Mais la vie est dure, trop dure pour que tout ce qu'on veut se réalise. Je fais tout ce que je peux, mais ça ne suffira peut-être jamais assez. »
Abby réagissait surement mal, mais elle en voulait parfois à Shawn, elle lui en voulait de l'avoir abandonné ainsi, même si c'était pour la liberté de sa sœur, elle aurait préféré être enfermée avec lui, que seule et abandonnée en liberté. Ce que peu de gens comprenait. Et elle aurait encore plus préféré inverser les rôles, subir les expériences, les tortures, voire mourir mais de savoir son frère libre, plutôt que de vivre ainsi dans l'ignorance, seule. Cette fois la gothique plongea son regard vert clair dans le bleu océan des beaux yeux de Sven. Son regard en disait long sur ses pensées, ce qui choquerait peut-être Sven, qui était tellement habitué à son regard vide et froid. Elle resta bien sûre moins longtemps que d'habitude perdu dans sa contemplation. Après un long silence, et après s'être glissée sous son bras, la jeune femme laissa son regard se perdre dans le vague. Elle profita de ce moment, sentant le bonheur simple du jeune homme à ses côtés. La voix du jeune homme si douce et calme s'éleva dans le silence de la forêt. Ses paroles touchèrent la jeune femme au plus profond, son cœur se serra, ses yeux pleins d'émotions ne purent s'empêcher de se poser sur le visage bien dessiné du jeune mutant. La mutante resserra un peu plus son étreinte et déposa un doux baiser sur la joue du non recensé.
« Oh, Sven... Tu me touches. Je suis réellement bien avec toi. Tu m'apportes plus de bonheur que j'aurais pu rêver. »
Si la jeune femme n'avait pas été si blanche, elle en aurait rougit. Mais elle se contenta de détourner le regard, et de chercher un autre sujet, de peur de pleurer, ou d'être vraiment gênée. Abby, comme par un regain d'énergie, se décolla de Sven et s'arrêta, puis prit la parole, avec tout l'enthousiasme dont elle était capable.
« Et si tu me montrais ton pouvoir ? Que je vois de quoi tu es capable ? Je n'ai jamais vu tes capacités avec ton premier pouvoir ! Je peux t'aider à te perfectionné, c'est parfois plus simple avec l'aide de quelqu'un ! Pour ton deuxième pouvoir aussi je peux t'aider à être plus efficace ou plus rapide. »
La jeune femme attendit une quelconque réponse, elle avait plusieurs idées en tête, que ce soit pour le premier ou le deuxième pouvoir. Il y avait des arbres pour l'agilité, une louve pour voir si ça le rendait plus rapide, et une dague pour les soins, même si ça ne plaira pas à Sven. Elle avait envie de bouger, depuis le temps qu'elle était immobile, et envie d'aider Sven a être plus performant, et même à le rendre capable de se défendre, pour s'inquiéter un peu moins. En tout cas, elle voulait éviter de réfléchir pour le moment, ou d'entendre Sven dire des choses auxquelles elle ne pouvait as encore répondre.
Abby sembla écouter très attentivement les paroles du jeune homme, visiblement elle n’avait pas mal interprété ses dernières paroles comme Sven l’avait craint. Mais d’un autre coté, c’était un peu normal lorsqu’on prenait du recul pour y songer, après tout, est-ce qu’elle ne commençait pas à très bien le connaître, du moins la surface, ce qu’il y avait de réellement ‘important’. Le blondinet était très simple à cerner en fin de compte, il avait toujours peur de vexer les gens ou que l’on puisse mal interpréter une de ses paroles, Abby devait très bien savoir que son compagnon n’était pas du genre à la voir comme une femme égoïste qui ne s’intéressait aux autres que parce que ça pouvait lui rapporter quelque chose. Mais dans le doute il avait préféré la rassurer sur ce point, et en même temps se rassurer lui aussi, et visiblement Abby ne s’était pas attendue à une telle réaction de sa part car elle s’empressa de répondre d’une voix que le blondinet ne lui avait jamais entendue. Il fut troublé pendant quelques secondes d’entendre qu’elle empreinte une voix aussi calme et posée pour le rassurer, mais l’effet fut immédiat, il sourit légèrement comme pour montrer qu’il était rassuré, puis il hocha doucement la tête lorsqu’il entendit ses paroles. Abby lui disait de se calmer, qu’elle savait qu’il avait du mal à comprendre qu’elle puisse s’intéresser à une vie aussi ordinaire que la sienne. Mais elle expliqua cela en lui disait qu’elle l’aimait beaucoup, ce qui fit chaud au cœur du jeune Allemand, et qu’elle aimerait savoir les choses qu’il aimait et comment il vivait pour se sentir rassurée de savoir que les gens qui tenaient pour elle, avaient une vie normale et sécurisée. Le regard bleu océan du blond passa un moment sur le visage de sa compagne, et il répondit très simplement, comme pour montrer qu’il était aussi rassuré, bien qu’à la base il cherchait à la rassurer elle.
« Oui, c’est vrai, je devrais arrêter de toujours m’emballe en craignant que tu prennes mal mes paroles, mais je ne pouvais pas rester dans le doute, j’avais vraiment trop peur que tu comprennes mal ce que je voulais dire. J’ai parlé pour rien, mais je préfère ça que le contraire. Et je peux comprendre ce que tu veux dire, j’aimerais aussi pouvoir savoir que tu vis normalement et que tu n’as aucun danger à craindre, mais malheureusement ce n’est pas encore le cas. »
Pas encore, en effet, il avait bien dans l’idée que cette vie ne continuerait pas comme ça des années et qu’il finirait par pouvoir savoir que la jeune femme qui habitait son cœur vivait comme toutes les jeunes femmes de son âge en faisant ce qu’elle aimait, et en parlant de banalités en compagnie de son frère. Après toutes ses réponses au sujet de sa famille et des questions que la jeune femme venait de lui poser, elle sembla hésiter un petit moment, avant de répondre d’une voix dont le ton montrait clairement que justement, elle n’était pas très sûr de ce qu’elle voulait répondre. La gothique lui demanda pourquoi sa mère pourrait l’aimer alors qu’elle était responsable de tout ce qui avait perturbé la famille, puis après une petite pause, elle enchaîna directement pour lui demander s’il accepterait de lui montrer ses dessins pour voir de quoi il était capable, avant de conclure en disant qu’il trouverait sa voix, soit dans le dessin, soit dans autre chose. Le jeune mutant l’observa quelques secondes avant de répondre, reprenant sa voix calme et posée qu’elle lui connaissait depuis toujours, comme si aucune inquiétude ne l’habitait plus, ce qui n’était pas le cas du tout bien entendu. Mais il avait presque un don pour avoir l’air d’aller bien en toutes circonstances.
« Ma mère t’aime bien pour une raison très simple, parce qu depuis que je t’ai rencontrée, je me sens mieux, je parle plus, je souris plus, bref, je ressemble un peu plus à ce que j’étais avant d’arriver ici. Et ma mère a toujours été plus attirée par moi que mon frère comme il ressemble trop à mon père, donc, elle t’aime bien parce que tu peux me rendre plus heureux. Ce serait toi ou quelqu’un d’autre, elle agirait pareillement. Tu sais, elle est humaine, mais elle comprend plus que mon père qui est mutant, elle sait regarder ou il faut. »
C’était certainement un peu étrange de parler de la sorte de sa mère, mais en tous les cas il savait très bien qu’elle comprendrait, ou il l’espérait. Anja aimait Abby comme elle aurait aimé une autre fille si Sven avait rencontré quelqu’un d’autre capable de le rendre aussi heureux. Elle aimait plus ce que la jeune femme savait faire à son fils que ce qu’elle était, elle savait le rendre heureux, et même en étant une hostile aux humains (donc à Anja qui était humaine), elle lui revaudrait ces quelques moments passés avec son fils qui lui rappelait les moments passés en Allemagne. Après une petite pause, le jeune homme soupira doucement comme pour sortir de ses pensées, et enchaîna tout de suite après sur la seconde réponse de la demoiselle qui marchait à ses cotés.
« Et, je serais content de te montrer mes dessins, mais ce n’est rien de spécialement…. Particulier ou original dirons-nous, simplement ce qui me traverse l’esprit. Et je t’avoue, le dessin c’est mon loisir, si je travaille dans mon loisir, je ferais quoi pour me distraire ? J’ai encore le temps je crois, du moins ce n’est pas ma priorité pour le moment. »
Sa priorité pour le moment c’était de pouvoir espérer voir la jeune femme qu’il aimait retrouver son frère et peut-être même une vie normale par la même occasion, mais il ne pouvait pas le dire, enfin pas encore, les enjeux étaient trop importants pour se griller aussi facilement aux yeux de la jeune femme. Car Sven ne doutait pas qu’Abby n’apprécierait pas de savoir qu’il pensait plus à son avenir à elle qu’au sien pour l’instant. Finalement, la jeune femme reprit la parole après lui, d’un ton qui se voulait calme et rationnel, mais qui pourtant n’arrivait pas à atténuer les paroles dures qu’elle prononçait. L’hostile expliqua que son frère avait fait la même promesse, et qu’il était pourtant absent. Elle effleura l’idée de sa mort avant de dire que l’espoir était bien, mais la vie était plus dure, trop dure certaines fois. Que même en faisant ce que l’on pouvait, ça ne suffirait jamais assez. Elle touchait un point sensible et tut à fait vrai, elle ne pourrait pas nier qu’elle-même ne pourrait pas tenir les promesses faites au jeune homme, et inversement. Sven hésita un moment, puis il hocha la tête comme s’il comprenait qu’elle disait la pure vérité, et il répondit doucement, son ton calme et posé ayant de nouveau prit le dessus, avec un fond fataliste malgré tout.
« Tu as raison, j’aurais du y songer avant. Mais même si je ne connais pas ton frère, je suis sûre qu’il fera comme moi, tout son possible pour pouvoir te retrouver et pouvoir tenir sa promesse. Tout comme moi je le ferais lorsque quelque chose m’empêchera de tenir ma première promesse, mais ne désespère pas, je te demande juste ça Abby. »
Il était sûr que son frère ferait tout son possible pour retrouver la jeune femme, après tout il s’était sacrifié pour elle, quoi de plus logique pour lui que de chercher à la revoir dès sa sortie ? S’il sortait un jour du moins, c’était une question plus difficile à laquelle le jeune Allemand n’avait aucune envie de songer pour le moment. Après ses paroles au sujet de l’Amérique, il observa Abby et vit ses yeux verts se poser sur son visage, ils étaient tellement surprenants, pleins d’émotions, que cela chamboula le blond pendant quelques secondes, avec en prime un sursaut de cœur lorsque la demoiselle resserra son étreinte en déposant un baiser sur sa joue. La gothique prit alors la parole et prononça des mots qui surprirent le blondinet, qui ne trouva pas quoi répondre et la regarda simplement dans les yeux, un sourire sur ses lèvres bien dessinées, avant de reporter son attention sur le sol devant lui. Elle venait de lui dire la chose la plus belle qu’on lui avait dite depuis des années. Après quelques instants, elle finit par regarder autour d’elle avant de soudain se décoller du jeune homme ne prenant la parole avec beaucoup d’enthousiasme, ce qui étonna une nouvelle fois son compagnon. Abby proposa de se servir de cet endroit pour pouvoir lui montrer ce qu’il savait faire avec son premier pouvoir, et elle suggéra de l’aider à s’entraîner pour le second, bien que l’idée ne plaisait pas trop au blond, cela signifierait qu’il devrait y avoir un blessé, et il devinait trop qui. Malgré tout, la première idée plaisait franchement au jeune homme, et il hocha la tête en répondant brièvement.
« D’accord, bonne idée en fait, je crois que je ne me suis jamais trop entraîné dans un tel endroit, mais c’est bien plus réaliste que les salles de gym au centre de la ville. J’espère que je serais la hauteur de tes attentes. »
Il leva les yeux pour regarder en hauteur, les endroits qui semblaient les plus intéressants, cela ressemblait à son entraînement avec Jared mais il n’en avait jamais parlé à Abby, il observa donc le silence. Après avoir jeté un dernier coup d’œil à la demoiselle, le non recensé se lança, il grimpa rapidement et lestement sur la branche basse qui lui permettrait de commencer, et avec son habitude et son assurance habituelle, il se lança pour quelques figures qui demandaient beaucoup de choses à son pouvoir, qui auraient été impossibles à faire sans son don pour tout dire. Il redescendit finalement sur le sol au pied de l’arbre, toujours un peu essoufflé comme d’habitude à chaque entraînement, et il reporta son attention sur la jeune femme, un léger sourire sur les lèvres.
« Bon, ça ne vaut pas les autres pouvoirs, même entraîné. »
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Dur dur [Pv Svenou <3]
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Mer 4 Nov - 2:39
