◊ Age du Personnage : 32 Ans ◊ Pouvoirs / Armes : Un Colt M1911A1 9mm, l'équipement de base d'un Agent Spécial Apocalypto
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Sujet: Lorsque le passé resurgit [ Privé Phoenix ] Jeu 25 Juin - 21:37
Piotr était toujours de sortie comme à son habitude, depuis plusieurs semaines il commençait à se promener dans des coins de la ville qu’habituellement il ne fréquentait jamais, après tout pour espérer avancer dans sa quête il devait bien se mettre en danger de temps en temps non ? Quoi qu’il en soit, le blondinet était descendu de son appartement très tôt ce matin, mais pour une fois étant donné qu’il ne savait pas pourquoi une sensation de gêné l’habitait depuis plusieurs jours, le mutant était sortit par la fenêtre de l’escalier, sautant quelques mètres de haut mais se rattrapant avec brio, ça avait du bon de ne pas peser trop lourd finalement. Bien qu’il ignorait pour quelle raison il se sentait aussi observé depuis environ une semaine, il n’arrivait pas à deviner la véritable raison de cette gêne, bien qu’il ne tarderait certainement pas à le faire sans aucun doute. Quoi qu’il en soit le mutant était passé par le chemin de derrière, une espèce de chemin en brique, abîmé, jonché de détritus qui devaient aussi servir de lieu de restauration à pas mal de clochards du coin. Piotr avait la chance de ne pas en rencontrer souvent, c’était déjà ça parce qu’il n’avait pas spécialement envie de tomber sur des personnes qui pourraient le dénoncer contre quelques pièces ou même simplement une possibilité de pouvoir faire une bonne action contre les mutants, pour certains ça suffisait amplement comme raison.
Le jeune russe avait envie d’essayer de mettre la main sur des nouveaux mutants qui seraient arrivés dans la ville, depuis quelques semaines, bien qu’il ignorait pourquoi, il semblait visible que les mutants devenaient de plus en plus nombreux dans la ville, mais certains disparaissaient mystérieusement d’après les rumeurs, mais ce n’était que des rumeurs en même temps. Piotr n’avait jamais réussi à comprendre pourquoi est-ce qu’il tenait autant que ça à faire la rencontre de nouveaux mutants, d’un coté il savait bien qu’il pourrait se dire qu’il n’était pas si seul comme ça, mais de l’autre il se disait que de toute manière les trois quarts des personnes concernées par le gène mutant ne savaient rien de plus au sujet de l’opération. En réalité, il se rendait compte avec effroi, que c’était certainement lui le mutant le plus qualifié pour parler de la base. Après tout il avait passé la moitié de sa vie, même plus, là-bas non ? Comment pouvait-il seulement penser qu’il pouvait par hasard tomber sur un mutant qui connaîtrait plus tout ce système que lui ? Il ne devait pas se faire d’illusion, mais bien heureusement pour lui personne ne connaissait on secret, pas même les gens qu’il considérait comme des amis, en réalité seule Abby était au courant de son origine de la base des chercheurs d’Apocalypto, mais elle ne connaissait pas les détails bien qu’elle le voudrait certainement. Tout ce qu’il espérait au fond de lui en réalité, c’était que jamais aucun autre mutant du groupe de la gothique ne soit au courant de son passé, c’était trop… Trop risqué pour lui comme pour ses proches, même si là ils se résumaient à Ai et peut-être Dakota par la suite. Seulement dans les deux jeunes femmes, la première semblait l’éviter depuis l’incident du port, la seconde il ne la connaissait que très peu et il ne voulait pas la mettre en danger en lui en apprenant plus.
Le blondinet chassa les deux visages des jeunes femmes de ses pensées, puis il se lança dans une légère course pour éviter de se faire remarquer en avançant trop rapidement. Aujourd’hui il avait privilégié quelque chose de particulier, il avait revêtu des habits moins voyants, plus humains, mais il portait toujours sa casquette et bien précieusement, sa veste épaisse. Cette dernière était un point plus qu’important de sa vie, il était le point principal qui lui permettait de cacher la température glaciale de sa peau, et surtout elle recouvrait le gros bandage enroulé autour du muscle de son bras gauche, là où figurait toujours le tatouage laissé par les chercheurs de l’opération. Cette marque perturbait toujours autant le jeune homme, il ne pourrait jamais plus être quelqu’un de normal sachant qu’il aurait cette marque permanente tatouée à vif dans son esprit, même si un jour il était possible de pouvoir ôter ce tatouage, il en garderait une marque indélébile dans son esprit et dans ses souvenirs. Comment voulez-vous survivre lorsque vous êtes quelqu’un sans enfance, sans vie, sans passé, quelqu’un de marqué comme une bête, et traquée pareillement. La tête pleine de pensées, le jeune homme emprunta une ruelle détournée. Alors qu’il regardait autour de lui avec le même sentiment de gêne permanent, son regard se posa sur la silhouette d’une jeune fille. Son regard s’attarda sur elle, elle marchait quelques dizaines de mètres derrière lui, mais son visage lui disait quelque chose, comme s’il l’avait déjà vue plusieurs fois dans les derniers jours. Après un moment d’hésitation il détourna la tête l’air de rien, mais il était presque sûr que cette fille était en train de le suivre. Depuis plusieurs jours il était mal à l’aise en raison de ça, il comprenait maintenant, il était persuadé qu’il était suivi, par cette fille, peut-être, mais par quelqu’un qui voulait savoir quelque chose, c’était presque sûr.
Instinctivement, le blondinet détourna la tête et se dirigea vers un chemin plus loin, il voulait avoir le cœur net, savoir si cette fille en avait après lui ou s’il se faisait simplement des idées. Quoi qu’il en soit si c’était le cas il n’y avait pas de doute, ce devait être une mutante qui lui voulait quelque chose ou encore une des membres de l’opération, et dans ce cas il devrait fait fi de son habituelle galanterie qui le poussait à ne pas se battre comme une femme, comme il l’avait fait contre Abby lorsque la mutante s’en était prit à son amie humaine. Le blondinet se dirigea donc à pied vers la zone extérieure de la ville, heureusement qu’il habitait un coin assez proche de la banlieue extérieure. Sa marche le mena vers la petite église plutôt déserte les trois quarts de l’année, au moins là s’il était seul avec elle il saurait qu’elle lui voulait quelque chose, et qu’il ne se faisait pas seulement des idées. La jeune femme était toujours présente derrière lui, et après plusieurs longues minutes de marche, il arriva finalement à l’endroit voulu, devant l’église. Bien entendu pour être persuadé des idées de cette fille, le mutant poussa la porte de l’église avant d’y entrer en refermant avec précaution derrière lui, si jamais elle venait ici, il serait au moins prévenu par le bruit de la porte qui grinçait. Après ces quelques secondes de répit, le blondinet se retourna pour se diriger vers le centre de l’église, et il resta debout ici, les mains dans les poches, son regard vairon planté sur la porte d’entrée.
*Je t’attends !*
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Sujet: Re: Lorsque le passé resurgit [ Privé Phoenix ] Ven 26 Juin - 18:09
Sa cible : Piotr Zakharine. Mutant générant et contrôlant la glace - classé dans les mutants dangereux, à ramener vif, plutôt que mort. Elle relut les informations qu'il y avait dans son portable, la tête cachée sous sa capuche, même si on pouvait voir ses cheveux blancs, qui eux-même camouflaient ses yeux violets. Elle était habillée d'un long sweat et de collants, ainsi que de converses noires. Une tenue de combat - surtout que le sweat était sans manches, et ses mains libres, sans gants pour protéger sa peau venimeuse. Piotr était un mutant, son père aussi - en prison - et son frère aussi. Frère dont il ne savait pas l'existence, ce qui lui sembla tout aussi bien. On arriva au plus intéressant : il avait grandi à l'Opération. Cela devenait si intéressant ... Il s'était enfui - il était une choses choses de l'opération, comme elle, alors il devait revenir, tout simplement. C'était l'ordre des choses. Voilà tout. Les autres choses étaient peu intéressantes, ou du moins n'avaient pas d'intérêt aux yeux de la chasseuse de mutants.
Elle s'était donc vêtue comme tout le monde - ou presque - et suivait le mutant depuis quelques jours. C'était son boulot. Mais elle s'amusait plus à le tourmenter. Elle se demandait si il l'avait vue, si il la sentait qui rôdait tel un animal. Elle savait déjà comment faire son travail, mais décida de pimenter encore le tout, et de n'utiliser son pouvoir qu'en cas d'urgence, et de plutôt utiliser les paroles - dures et froides, comme elle savait si bien le aire. Phoenix savait être cassante et dure, comme la roche. On l'avait conditionnée ainsi, elle était donc comme cela, et n'avait pas appris à être autrement. Son esprit, encore vierge, avait été habitué à recevoir des ordres, et elle avait été formé comme un gentil petit toutou obéissant, un gentil petit instrument, capable de tuer de lui-même, mais sans esprit propre.
Pheonix, marchant un peu loin du mutant, ne le quittait pas de ses cinq sens, même si elle observait sa photo, qu'on lui avait diffusée : un blond. Elle détestait les blonds. Elle avait été blonde, avant. Avant la nuit ... Elle repoussa le souvenir comme si il avait été physique : elle se recula d'un pas et zigzagua à travers une foule qui l'injuria, mais elle n'y fit pas attention - se concentrer sur sa mission, et non sur elle. Elle n'avait pas le droit de penser à elle, sinon elle était morte. Morte. Un euphémisme, en pensant à ce que pourraient lui faire l'Opération. Mais elle n'y songeait pas vraiment, elle savait juste que si elle désobéissait ou que sa mission ne réussissait pas, elle serait punie. D'autres avaient été punis : on ne les avait jamais revus, mais elle n'y faisait pas attention, trop occupée par ses missions et soi-même.
Phoenix suivit Pior, mettant son mp4 sur ses oreilles - la musique, lancinante, la mit en éveil, et sembla éveiller encore plus ses sens qu'auparavant. Une vraie chasseuse. Elle était fière d'elle. Elle vit le mutant disparaître dans une église : elle l'avait vu, mais elle sentait son effluve, du moins sa peau le sentait, sensible. C'était désagréable, mais il le fallait. Elle hésita, mais ne pénétra pas dans l'église. Elle se dit qu'incendier l'église serait amusant, et alors qu'elle sortait de sa poche un briquet d'argent, elle sentit clairement qu'il changeait : il n'était plus aussi tendu. Aussi rapide qu'une vipère, Phoenix se retrouva debout sur l'un des bancs, alors que la porte qu'elle venait d'ouvrir commençait à peine à se refermer. On lui avait appris que le secret d'une vie plutôt que la mort était la rapidité. Et elle ne voulait pas mourir - pas encore, du moins.
<< - Pardonnez-moi, mon dieu,si j'ai pêché. Veuillez éclairer mon chemin si sombre, et me guider vers la lumière. Vous, si clément , veuillez accorder à vos serviteurs le pardon et l'éternelle reconnaissance de ce qu'ils sont pour ce qu'ils sont. Amen. >>
Couplet tout à fait ironique. Elle aimait bien faire de l'ironie. Rabaissant sa capuche, elle révéla son visage de porcelaine, ses yeux violets perçants et où ne pointait aucune émotions, et ses cheveux blancs ondulèrent un peu, le temps qu'ils se remettent du brusque rabaissement de la capuche. Elle mit les mains dans les poches, le sweat arrivant à mi-cuisse, et braqua ses yeux sur Piotr, ne sachant par où commencer.
<< - Et nous retournerons à la poussière, car nous sommes poussière. Tu connais ? Alors c'est simple : suis-moi, et viens retrouver ta maison. Ils t'attendent depuis longtemps. Ils te veulent. Je ne sais pas pourquoi, tu m'as l'air peu intéressant, mis à part faire joujou avec de l'eau dure. C'est si ... si ordinaire ... >>
Ca pouvait paraître bizarre qu'elle converse comme ça avec lui. Mais elle voulait mettre toutes les chances de son côté : si elle le mettait en colère, elle pourrait fondre sur lui et utiliser son poison, ce dont elle avait envie. Mais elle ne voulait l'utiliser qu'en dernier recourt. L'instrument aimait torturer, à sa manière.
<< Piotr Zakharine. Sais-tu que tu as un frère ? Ton père est en prison, ta mère morte ... Pauvre petit ... >>
Ton ironique, elle partit d'un éclat de rire blessant et glacé, fait pour transpercer les coeurs comme un pic de glace froid et douloureux. Elle se laissa tomber sur le sol. Elle virevolta un instant sur elle même, comme pour voir de quoi elle avait l'air, puis d'un coup de pied, envoya se briser une chaise contre un mur de pierre grise, puis songea que briser les vitraux divins pourrait aussi être amusant - mais Pior, tout d'abord. Elle reviendrait jouer plus tard, quand elle aurait le temps. << Sois un gentil garçon. Ha non, tu n'en es même pas un. Sois un gentil mutant, mon petit Piotr. Ne m'oblige pas à te faire du mal ... >>
Mais alors qu'elle s'avançait vers Piotr, un bruit la gêna et elle se retourna, prête à s'écarter si il l'attaquait - mais on l'avait mise au courant : il était incapable d'attaquer les filles. Quel esprit galant ! Ca lui servirait à quoi ? Quel crétin !Phoenix regarda un religieux approcher d'elle et faire un signe de croix. << Vous êtes des mutants ! Mon dieu et vous ... vous ! >>
Il avait reconnu Piotr apparemment. Phoenix soupira et s'approcha de lui, il émanait d'elle des effluves inodores et incolores, mais le prêtre finit par tomber sur le sol, inanimé. Elle se frotta les mains, comme si elle s'était salie, puis fit vole-face. << Je disais donc : ne m'oblige pas a te faire du mal. Ca serait dommage : apparemment tu palis aux femmes. Pas à moi. Je ne ais pas attention à ces détails;insignifiants. Pour moi tu es ce que tu es : un monstre qui doit être remis dans une cellule. Mérite ta liberté comme moi. Tu es intelligent, tu sais qui m'envoie. Alors ne te fais pas prier ! >>
Elle avait crié, et sa voix claire résonna sous le toit de briques. Elle écarta les bras, comme dans un signe de croix, mais on voyait dans ses yeux toute la haine du monde : elle détestait les mutants. Ils lui volaient l'attention de ses pères et de ses mères. Elle aurait souhaité être la seule dont ils s'occupaient - heureusement qu'elle ne savait pas comment ils s'occupaient des mutants ... Phoenix fit un pas et un sourire presque sensuel passa sur ses lèvres, alors qu'elle formait sous ses doigts un acide transparent, qui rongea néanmoins la chaise de bois le plus proche, faisant disparaître le matériau, comme si des termites l'avaient mangé. Elle fixait toujours Pior, avec cet air neutre, ces yeux vides de tout sens - elle n'en avait plus depuis longtemps. Sa vie n'avait aucun sens, et la gamine tout au fond d'elle pleurait encore, mais personne ne l'entendait, et personne ne faisait attention à elle, alors Phoenix en avait conclu qu'elle était vilaine, et elle avait enfermé cette partie d'elle-même au fond, tout au fond. Là où personne ne pourrait la chercher. Elle ne voulait pas qu'on la troue, d'ailleurs. Elle voulait rester telle qu'elle était, mais indéniablement, elle ne pouvait deviner ce que ses "parents" faisaient à ceux qu'elle ramenait. Car elle avait été changé, de humaine elle était passée à mutante, et cela l'avait bouleversée, et il existait diverses complexités en elle, qui faisaient parties de ce processus long et douloureux. Encore maintenant, il lui arrivait de se mettre à trembler et à suer sans raisons. Elle avait mal dans les tempes, dans les doigts. L'acide la rongerait. Son propre corps se tuerait : c'était un suicide collectif des cellules ! Mais elle assumait cela. Et elle voulait servir tant qu'elle était en vie :servir toujours. Servir uniquement : servir était sa raison de vivre - car elle ne connaissait pas d'autre vie, ni d'autre alternative.
Phoenix regarda Piotr et lui fit une grimace. Elle n'allait pas encore passe à l'attaque : elle était curieuse de voir de quoi il était capable :allait-il la geler ? Non, elle devinait qu'il serait réticent. Quel dommage ! Il aurait sûrement été plus beau en colère ! Les hommes ne savaient jamais faire de belles choses. Ses yeux vacillèrent un instant, tandis que son corps produisait son poison, et elle baissa les yeux un instant, pas assez longtemps pour qu'il puisse s'enfuir néanmoins. Elle hésita à appeler l'Opération pour qu'ils viennent les chercher, mais elle trouva un jeu plus sadique.
<< - Tu sais que si j'appelle la police, ils viendront te chercher ? Et ils feront quoi de toi ? Tu fuis, comme un lâche! Tu es un lâche ! LACHE ! Est-ce une façon de se comporter ?! Vilain Piotr ! Mechant mutant, méchant ! >>
Bon, côté insulte, elle pouvait s'améliorer, mais le ton mordant y était. Elle se demanda si elle n'en faisait pas trop, mais rien n'était de trop pour ce garçon : il était un peu l'ennemi numéro 1 : il s'était enfui, et il défiait l'autorité, autant humaine que celle de l'Opération, et Phoenix savait qu'il ne fallait pas mettre les gens de l'Opération en colère, sinon ils se fâchaient et les mutants dans le bâtiment ils se mettaient à crier par ce qu'on leur enfonçait des aiguilles dans le corps. Phoenix savait , comme lui avait dit sa "mère" qu'ils essayaient de trouer un antidote au gêne mutant. Mais elle avait rassuré la jeune fille : elle resterait leur ... quel était son mot ? Elle resterait leur associée. Cela avait bien fait rire la jeune fille - elle était un instrument, et au milieu de sa folie douloureuse et perdue, elle le savait, mais elle le niait, pour ne pas souffrir davantage et ne pas tomber dans une douleur perdue, dans un monde qu'elle ne connaissait pas. Qui de elle ou de Piotr était lâche ? Ce genre de questions ne lui venaient pas à l'esprit :seule sa mission comptait ! Oui,elle devait se concentrer. Elle sentait le froid alentour : il le faisait exprès ou pas ?
<< Je pourrais tuer le prêtre pour te montrer de quoi je suis capable ... >>
Menace en l'air : tuer de l'humain, très peu pour elle ! Elle était tout de même plus haute placée que ça ! Les assassins de l'opération tuaient les hommes. Elle, elle était l'élite, la chasseuse de mutants ! Elle ne devait pas le laisser filer : ils le voulaient vif, mais ils pourraient l'avoir mort, aussi, si elle n'avait d'autre choix. Elle serra doucement les poings, prête à en découdre.
◊ Liam Winchester ◊
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Sujet: Re: Lorsque le passé resurgit [ Privé Phoenix ] Sam 27 Juin - 13:37
Piotr ne s’était pas trompé, la jeune femme qu’il avait repérée le suivait bien. Néanmoins, l’entrée plutôt surprenante qu’elle fit étonna le blondinet qui recula légèrement, d’un pas, en la voyant se dresser sur un banc. Qui était-elle ? Il l’ignorait pour l’instant, mais une chose était sûre, elle n’était pas là pour faire connaissance. Le russe resta silencieux, son regard vairon figé sur la jeune femme inconnue, sa silhouette était très féminine mais pourtant elle dégageait une aura qui mettait le blondinet très mal à l’aise. Piotr glissa instinctivement une de ses mains dans sa poche de gauche, celle ou il avait le couteau de chasse qu’il avait reçu de l’humain qui ‘lavait recueillit à sa sortie de la base. Bon il fallait admettre que le couteau n’était pas vraiment utile en temps normal, le jeune homme avait plus tendance à se débrouiller avec ce que la nature lui avait donné, à savoir son pouvoir de contrôler de la glace. Et qui plus est, la jeune homme sentait très nettement que cette fille n’était pas normale, ce devait être une personne de l’opération, mais pourquoi est-ce qu’elle était seule dans ce cas, et surtout pourquoi est-ce qu’elle était habillée de cette manière et non dans la tenue habituelle des agents de l’opération ? peut-être qu’ils avaient enfin compris pourquoi est-ce qu’ils ne débusquaient aucuns mutants, à savoir parce qu’ils étaient aussi visibles que le nez au milieu de la figure dans leurs tenues flamboyantes ? Possible, en tout cas cette fille n’inspirait vraiment pas confiance au blondinet qui ne put s’empêcher de froncer les sourcils sous le coup de l’incompréhension. La tension était vraiment forte pour lui, comme s’il sentait venir le danger, des souvenirs trop familiers et trop douloureux, jamais il ne retournerait là-bas. Toutes ces pensées étaient passées dans son esprit en quelques secondes, juste le temps d’observer la jeune femme, et il était bien décidé, avec une telle entrée elle devait forcément être membre de l’opération, et jamais il ne retournerait là-bas, c’était hors de question !
La jeune femme se mit soudain à parler, elle récita une espèce de couplet religieux qui dans ce lieu en temps normal aurait du passer pour tout à fait normal, mais là… C’était comme si elle ajoutait une touche de danger, de moquerie, l’intonation utilisée ne rassura pas le jeune homme, au contraire, elle ne fit que renforcer son sentiment de gêne et surtout de danger. Finalement la jeune femme se tut, baissant la capuche qui recouvrait son visage depuis tout à l’heure, et il confirma son idée première, cette fille était vraiment trop normale pour pouvoir être de l’opération il fallait donc en déduire qu’ils avaient tous fini par comprendre que de rester dans leurs mœurs habituelles au sujet des vêtements ne faisait que les desservir. Habillée d’un sweet trop large pour elle ou elle glissa ses mains dans les poches, elle avait un visage de poupée de porcelaine, des yeux d’un violet étrange, pas naturel, tout en elle avait l’air surfait, comme si elle n’était pas tout à fait naturelle, comme le résulta d’une expérience étrange. Le blondinet se demandait pourquoi est-ce qu’il était aussi mal à l’aise en la regardant, elle était plutôt le genre de fille que les garçons trouvaient belles habituellement, mais dans son regard il y avait un vide étrange qui donnait véritablement à l’impression de poupée un corps plus présent, on aurait réellement dit qu’elle n’avait pas d’âme ou que son esprit était vide et qu’elle se contentait de marcher. Non décidément, elle ne plaisait vraiment pas au blondinet, autant dans son attitude étrange que dans le sentiment d’inquiétude qu’elle imposait à son esprit.
Finalement, elle braque ses yeux indigo sur le visage du jeune homme qui soutenu son regard, bien que l’envie n’y était franchement pas. Son expression neutre ne laissait pas voir qu’il n’était pas du tout ravi d’avoir eut raison en se sentant suivit, et qu’il aurait vraiment préféré s’être trompé et être à présent chez lui ou quelque part dans la ville, mais loin de cet endroit et de cette fille. Les paroles qu’elle prononça achevèrent d’éveiller les craintes du jeune homme, quelle ironie que ses craintes et ses peurs qui le réveillaient souvent en nage pendant la nuit soient symbolisées et prennent forme sous l’apparence de cette jeune femme étrange. Elle était une d’entre eux dans ce cas, il n’y avait pas besoin de qualificatifs, elle savait qu’il comprenait tout à fait lorsqu’elle parlait de ‘ils’, pas besoin d’un dessin, tous les deux savaient qu’elle faisait allusion aux chercheurs et aux membres de l’opération. Qui était-elle ? La manière de présenter les choses qu’elle avait agaça Piotr, comment pouvait-elle dire qu’il devait retourner et surtout comment parler de sa maison ? Il ne retournerait pas, il s’était persuadé depuis sa fuite qu’il n’était pas à eux et qu’il ne retournerait pas là-bas, non, qu’il n’irait pas. Retourner signifiait qu’il se sentait chez lui là-bas, seulement ce n’était pas le cas, si un jour il devait à nouveau mettre les pieds dans la base, il irait mais ne retournerait pas ! Et bien tant mieux si elle trouvait qu’il n’avait rien d’exceptionnel et surtout qu’elle estimait son pouvoir comme ordinaire ou commun, au moins il avait peut-être une chance de descendre sa valeur et peut-être par conséquent de pouvoir s’en aller ? Difficile à croire mais on ne savait jamais. Essayant de garder sa neutralité habituelle le jeune homme répondit d’un ton calme et toujours aussi dénué de sentiments.
« En effet c’est très ordinaire, ils n’ont pas besoin de moi, crois-moi ils s’en sortiront très facilement pour me remplacer. Je ne vais pas aller là-bas, ce n’est pas ma maison, je ne peux pas rentrer. Je ne rentrerais nul part, sauf là où je déciderais. Ils n’ont pas besoin de moi, après tout ils ont l’air de t’avoir toi, pourquoi se fatiguer à vouloir chercher ailleurs ? »
Le jeune homme était dans une position plutôt gênante, d’un coté il voulait s’en aller rapidement d’ici mais de l’autre il savait bien que si cette fille était aussi folle qu’elle en avait l’air elle ne se laisserait pas avoir aussi rapidement. Qu’est-ce qu’il pouvait bien faire d’autre en même temps, il n’avait pas trop le choix, mieux valait attendre un peu et aviser suivant le sens que prendrait la discussion, enfin si l’on pouvait qualifier ça de conversation du moins ! La jeune femme se mit à parler une nouvelle fois, lui demandant s’il savait qu’il avait un frère et établissant la situation du reste e sa famille. Immédiatement Piotr changea d’expression, son regard se fit hostile et sa poigne autour du couteau de chasse se referma, mais il s’interrompit. Non, quelle bêtise il allait faire ! Il ne devait pas entrer dans son jeu, son rire montrait clairement qu’elle voulait le tester et surtout trouver une excuse pour l’attaquer, mais qui était-elle, une humaine ou une mutante ? Il ne savait pas. Essayant de reprendre son expression naturelle, bien qu’il devait serrer les dents pour ne pas se mettre à attaquer la folle, le mutant se dit que s’il n’avait pas rencontré par le plus grand des hasards son grand frère, il aurait été très touché et certainement affaiblit par cette révélation. Le jeune homme inspira légèrement avant de plonger son regard dans celui si étrangement vide de la fille.
« Je sais tout ça, tu ne m’apprends rien tu sais. Mon père n’est pas mon père, je ne le considère pas comme tel alors si tu croyais me blesser, tu viens de faire un gros bide ma chère. Et toi, tu as de la famille ? Tu ferais mieux de t’en occuper que de la mienne. »
Son ton était toujours aussi posé, il se demandait pourquoi il répondait aussi simplement à la jeune femme, mais en réalité c’était simplement parce qu’il se rendait compte qu’elle représentait tout ce qu’il craignait et évitait depuis un an, retourner là-bas. La jeune femme se laissa alors tomber au bas de son banc pour virevolter comme une danseuse, bien que le coup brutal qu’elle asséna à la chaise lui donnait plutôt l’air d’une amazone en furie. Décidément, ça promettait d’être plutôt difficile pour se sortir de cette situation, il n’allait pas pouvoir s’en aller simplement en lui disant qu’elle s’était trompée de numéro ou encore qu’il était sans aucun intérêt, visiblement c’était plutôt une espèce de pantin qui agissait sur les ordres de l’opération, et elle risquait certainement de ne pas le laisser s’en aller avant d’avoir terminé sa mission, ou encore de s’être fait tuer… Mais c’était une chose sûre, jamais Piotr ne s’en prendrait à elle, c’était une femme, et en plus on voyait clairement qu’elle n’agissait pas comme quelqu’un de normal, elle devait être manipulée depuis des années comme lui l’avait été lorsqu’on lui disait qu’il n’était qu’un monstre afin d’éviter qu’il ne s’en aille pour débuter une nouvelle vie… Puis voilà qu’elle reprit la parole, lui disant d’être gentil, d’éviter qu’elle doive lui faire du mal, mais elle fut interrompu dans ses paroles par l’arrivée d’un prêtre qui devait certainement être venu voir quelle était la source des bruits de chaises et des paroles qu’il entendait.
Le pauvre n’avait pas de chance, il tombait là juste lorsque deux mutants en pleine confrontation étaient en train de discuter, il n’avait aucune chance à moins de faire demi-tour sur le champ et de s’en aller sans plus de cérémonie. Mais il comprit qui ils étaient, bien que la jeune femme laissait encore des doutes sur sa nature dans l’esprit du russe, puis il reconnut le visage de ce dernier qui était passé de nombreuses fois sur les ondes télévisées. Mauvais. Très mauvais. Mais avant que le blondinet ne puisse faire quelque chose elle s’approcha du prêtre et ce dernier tomba sur le sol sans qu’elle n’ait rien eut à faire. Immédiatement les doutes du mutant s’effacèrent, c’était bien une mutante et visiblement son pouvoir était très dangereux, mais venait-elle de tuer l’homme ou est-ce qu’il était simplement inconscient ? Le blondinet n’eut pas le temps de s’attarder sur la question car la folle se retourna en frottant ses mains comme après un travail bien fait, et elle reprit la parole du ton toujours aussi étrange qui l'identifiait maintenant dans l'esprit du jeune homme. Ses paroles étaient sincères, elle ne prenait pas de pincettes et au moins ça rassura un peu Piotr qui resta de marbre face à es déclarations, sa main gauche toujours dans sa poche refermée autour de la poignée du couteau, et son regard vairon plongé dans celui si violet de la fille. Non il ne retournerait pas là-bas c’était une chose sûre. Alors qu’elle s’était un peu approchée de lui avant, Piotr bougea légèrement, faisant un pas sur le coté en direction d’une espèce de porte qui débouchait sur la salle réservée aux prêtres. Il ne devait pas montrer qu’il voulait y aller, il ne l’avait même pas regardée, simplement donner l’impression de bouger pour s’éloigner d’elle, rien de plus ! Piotr était toujours aussi tendu, il avait envie de la laisser là et de s’en aller le plus rapidement possible mais elle ne le laisserait pas il en était sûr. Avec son expression toujours neutre, l’esprit éveillé et sur ses gardes, il répondit, toujours aussi concentré sur ses gestes.
« Je ne suis pas un monstre, pas plus que tu en es une. Je n’irais jamais là-bas, comprends-le bien, ça m’embête de te faire rater ta mission, mais tu perds ton temps. J’ai mérité ma liberté, ils m’ont perdu pour toujours, alors pas la peine d’essayer de me convaincre, je ne me ferais pas prier si tu me laisse partir sans rien dire. Comment est-ce que tu peux travailler pour eux alors qu’ils veulent te transformer en humaine ? Tu as tellement honte de ce que tu es ? J’imagine qu’ils ne t’ont même pas donné de prénom, tu ne dois pas valoir mieux pour eux qu’un animal de laboratoire. »
Sa voix, ses yeux, sa manière de se tenir, tout montrait clairement qu’elle en voulait aux mutants, mais pourquoi ? Elle en était une, comment pouvait-elle en arriver à ce point ? Souvent il avait espéré devenir humain, mais jamais il n’avait détesté les mutants, seulement lui, et eux pour lui avoir gâché sa vie. Mais la jeune femme changea d’attitude, son sourire devint étrange, presque effrayant associé aux yeux qu’elle affichait, et lorsque ses mains blanches se posèrent sur la chaise, celle-ci se mit à fondre comme si elle était rongée par des termites ou un quelconque acide. Un acide ? A ce moment il comprit que c’était certainement ça qu’elle possédait comme force, un poison ou un acide, c’était l’explication de l’évanouissement soudain de l’homme d’église, il n’était peut-être pas mort alors ? Mieux valait ne pas se concentrer sur ça pour le moment, le jeune homme inspira légèrement pour essayer de trouver son calme, il se déplaçait toujours en direction de la porte sans quitter le visage de la fille des yeux, qu’elle s’approche, il reculerait, hors de question qu’elle ne puisse s’avancer à plus de deux mètres de lui ! Son instinct lui disait de garder une distance de sécurité sans quoi il n’arriverait jamais à gagner la partie, enfin, à s’en sortir indemne du moins. Dans sa main droite, le bras le long de son corps, Piotr commença à concentrer son énergie, si jamais elle s’approchait trop il voulait pouvoir la repousser sans qu’elle ne le touche, mais ce n’était pas non plus le bon moyen à utiliser ! Non, il ne devait plus s’en prendre aux autres mutants comme il avait fait avec Abby, c’était terminé il avait perdu trop de choses la dernière fois qu’il avait osé faire ça. Et quand bien même il s’en prendrait à elle, la pauvre semblait complètement manipulée par les membres de l’opération, il n’avait pas le droit de la juger comme étant coupable de quelque chose alors qu’elle était dans le même cas que lui quelques années avant, bien que lui n’avait jamais servit à chasser les autres mutants.
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Sujet: Re: Lorsque le passé resurgit [ Privé Phoenix ] Sam 27 Juin - 13:37
Pourquoi est-ce qu’elle semblait aussi obéissante ? Il n’arrivait sincèrement pas à comprendre qu’un mutant puisse devenir comme ça, elle était comme un pantin, il ne pouvait pas se défendre devant elle, ce serait comme blesser le corps d’une personne possédée. Le jeune homme ferma un instant les yeux, quelques secondes à peine, puis il plongea une nouvelle fois ses yeux dans ceux de la jeune fille avant de lâcher la garde de son couteau, puis de sortir sa main de sa poche. Dans une attitude défensive quelques temps avant, il passa à une pose plus détendue, toujours en retrait, mais il n’était plus autant sur la défensive, il était prêt à reculer si elle avançait ou attaquait, mais jamais il ne se permettrait de riposter, c’était clairement décidé dans son esprit, il ne s’attaquerait pas à elle. La fille détourna un instant le regard mais pas assez pour qu’il sauta vers la porte, et elle reprit la parole en lui disant qu’elle pouvait appeler la police pour qu’ils viennent le chercher, qu’il était lâche et que ce n’était pas une manière de se comporter. C’était étrange mais elle apparut soudain comme une enfant en colère, nettement plus dangereuse soit, mais malgré son apparence adulte, elle restait quelqu’un de très naïve dans ses insultes, comme si elle ne connaissait rien à la vraie vie, comme lui il y a seulement une année de cela, une année, qui lui semblait à présent être toute une vie. En une année il avait vécu plus que toute sa vie d’enfant. Le jeune homme secoua légèrement la tête, répondant d’un ton neutre, mais ou l’on sentait moins de réserve qu’avant tout de même.
« Tu ne vas pas les appeler, à moins que tu ne veuille qu’ils pensent que tu n’es pas capable de te débrouiller seule ? Je sais comment ils marchent tu sais, si tu te montre trop inutile, ils ne jugeront plus que tu leur sert et tu seras reléguée au rang de simple cobaye ! »
Menacer, essayer de gagner du terrain, et pourquoi pas semer un peu de doute dans son esprit ? Si seulement c’était possible, mais il en doutait un peu, enfin du moment qu’il gagnait quelques secondes, ce serait déjà un pas en avant ! Après un long moment de silence pendant lequel le blondinet réfléchit intensément tout en essayant tout de même de s’approcher de la porte, la jeune fille reprit la parole, proposant l’idée de tuer le prêtre histoire de montrer de quoi elle était capable. Le jeune homme s’arrêta et la regarda droit dans les yeux, ainsi il n’était pas mort, mais il n’était pas sauf non plus, il détestait voir les humains ou les mutants souffrir à cause de lui, mais pourquoi ne pas essayer de s’en sortir en cherchant un peu à connaître le terrain ? S’il pouvait se permettre de toucher une corde sensible en imaginant qu’elle en ait une, il arriverait peut-être à gagner un petit délai pour pouvoir s’en aller, et si par la même occasion il pouvait éviter de se retrouver avec elle aux basques dans deux jours, ce serait aussi quelque chose de gagné ! Le silence pensant fit place aux paroles du blondinet, cette fois-ci il avait une voix plus sincère, moins neutre, bien qu’elle était loin d’être aimable ou tout simplement plus avenante qu’avant.
« Tuer des mutants ? Ce serait vraiment navrant je pense, pourquoi tuer ? Tu n’en as pas assez de servir de pantin à des personnes qui se moquent de ta vie ? Tu n’es rien pour eux, comme moi ou les autres mutants nous ne sommes que de simples cobayes, tout ce qu’ils veulent eux, c’est trouver des mutants pour pouvoir tester leurs vaccins et supprimer le gène que nous avons. Et tu sais pourquoi, parce que si tu te retournais contre eux, tu pourrais tout simplement les tuer et prendre leur place au lieu d’être juste un pantin dans leurs mains. »
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Sujet: Re: Lorsque le passé resurgit [ Privé Phoenix ] Sam 27 Juin - 16:27
Phoenix avait envie de rire, à s'en mordre les doigts. Il était drôle ! Il essayait donc de la convaincre qu'il ne servait à rien. Et effectivement, elle était sûre qu'il ne servirait à rien : il n'était qu'un élément, comme un bloc dans le jeu du tétris. Mais une pièce, néanmoins, et si elle le laissait s'échapper, pourquoi ne pas laisser s'échapper les autres ? C'était trop simple de le laisser courir.
<< Tu n'es pas une exception. J'en ai ramené des pires que toi, mon petit ... Même si tu n'es pas utile, ils te veulent, et il vaut mieux leur obéir. Je dirai même que tu as été sage. Ne m'oblige pas à te faire du mal ... >>
Cette phrase revenait, comme un leitmotiv. Elle souriait doucement. Elle le sentait qui tentait de s'enfuir : elle voyait distinctement où il voulait en venir, et elle le laissait essayer, tout en sachant que cette porte donnait sur une impasse, et que de toute façon, elle ne le laisserait pas sortir : il en était hors de question. Ils la puniraient si elle laissait s'enfuir un être pareil. Même si il n'était qu'un glaçon, il était à eux.
« Je ne suis pas un monstre, pas plus que tu en es une. Je n’irais jamais là-bas, comprends-le bien, ça m’embête de te faire rater ta mission, mais tu perds ton temps. J’ai mérité ma liberté, ils m’ont perdu pour toujours, alors pas la peine d’essayer de me convaincre, je ne me ferais pas prier si tu me laisse partir sans rien dire. Comment est-ce que tu peux travailler pour eux alors qu’ils veulent te transformer en humaine ? Tu as tellement honte de ce que tu es ? J’imagine qu’ils ne t’ont même pas donné de prénom, tu ne dois pas valoir mieux pour eux qu’un animal de laboratoire. »
A ces paroles, Phoenix eut un rire lugubre, et elle pencha la tête sur la droite, laissant des mèches blanches cacher son visage où une lueur démente brillait, et son sourire se fit plus accentué, bizarrement dénué de joie. Comme le rire d'un mort. Elle passa sa main sur sa joue, griffa sa peau qui ne laissa pas couler de sang. Elle fronça le nez, et retentit encore un fois son rire sans joie et autoritaire.
<< Je ne serais pas humaine. Je suis à eux, ils ont besoin de moi. Et tu te trompes, j'ai un prénom. Un garde. J'ai un rôle, pour eux. Espèce de vermine. C'est les mutants comme toi qui nous font échouer. Quand tu es parti, ils se sont fâchés contre beaucoup de mutants ... Ils en ont punis et on ne les a jamais revus ! >>
Elle mentait, mais elle donna ces détails avec l'accent d'une gamine qui récite ce qu'elle a vu, sans en comprendre la moindre interprétation. Le prêtre arriva, mais Phoenix s'en occupa, facilement, en deux trois coups de cuillère à pots. C'était fait. Même si il finit par se douter de ce qu'elle était et de son pouvoir, ce n'en était que plus amusant encore : il avait peur, peut-être ? La main dans la poche, il devait tenir quelque chose : un téléphone ? Ou une arme ? Oui, qu'il essaye de l'approcher, de lui faire mal !
<< Allons, approche ! Pourquoi tu ne m'attaque pas ? Lâche, lâche ... Tu as peur, tu as peur, mais tu ne fais rien ... Ca ne m'étonnes pas que tu sois recherché, tu es si pathétique ... Comment peuvent-ils te vouloir ? Mais tu es à eux, à eux ... >>
Elle chantonnait comme une vieille comptine, ralentissant son accent, et ponctuant le tout de son rire si enfantin, et pourtant dénué d'humanité. Elle le haïssait de tout son être : il n'était qu'un mutant parmi les autres, il n'était rien ! Ils l'avaient elle, pourquoi en vouloir d'autres ? Cet egoisme, celui d'une enfant unique qui vient d'avoir un frère ... Elle ressentait cela depuis longtemps, mais elle repoussa ses sentiments, et le laissa parler, avec une mine ennuyée, comme si tout cela n'avait pas de sens, et qu'elle avait hâte d'en finir. Il avait lâché son couteau, et se montrait en position défensive : comme si cela allait le sauver ! Futiles illusions !
« Tuer des mutants ? Ce serait vraiment navrant je pense, pourquoi tuer ? Tu n’en as pas assez de servir de pantin à des personnes qui se moquent de ta vie ? Tu n’es rien pour eux, comme moi ou les autres mutants nous ne sommes que de simples cobayes, tout ce qu’ils veulent eux, c’est trouver des mutants pour pouvoir tester leurs vaccins et supprimer le gène que nous avons. Et tu sais pourquoi, parce que si tu te retournais contre eux, tu pourrais tout simplement les tuer et prendre leur place au lieu d’être juste un pantin dans leurs mains. »
Elle pencha la tête, sur le côté, comme si elle y réfléchissait, s'appuya sur une chaise comme ayant une faiblesse, et d'un geste violent, l'envoya contre les portes où espérait s'enfuir Piotr, le regardant avec un sourire de carnassier. Elle avait un air mauvais. Même si les paroles la faisait se perdre dans des méandres de réflexion qu'elle ne connaissait pas. Il ne fallait pas qu'elle se laisse contaminer par l'ennemi !
<< N'essaye pas de m'amadouer ! Je t'interdis de me donne matière à réfléchir ! Etre la patronne ? Cela ne m'intéresse pas ! Je suis bien comme je suis ! On est content de moi, ils me laissent vivre, alors que d'autres disparaissent ! Fuir, je pourrais, oui, mais je n'en vois pas l'intérêt ! J'ai une maison, des gens qui m'aiment ! Et .. >>
Elle se retint. Des gens qui l'aimaient ? Sa mère lui avait-elle déjà dit une fois je t'aime ? On sembla souffler dans son crâne, comme si des voix s'insufflaient en elle. Elle poussa un hurlement qui résonna encore longtemps, lugubre et empli d'une douleur étonnante. Elle fit voler plusieurs chaises, brisant des vitraux et faisant tomber une croix, et elle se laissa tomber à genoux, dans un silence plus effrayant encore, se tenant la tête entre les mains, le regard vide, posé sur Piotr.
<< Regarde ce que tu fais ! TAISEZ VOUS ! CES VOIX ... ARRETEZ ! Allez vous en !!! Tu es celui qui cause tout ceal ! Fais les cesser! TAISEZ VOUS ! TAISEZ VOUUUS ! >>
Elle se redressa, le regard flamboyant, et de sa peau s'échappa son poison, incontrôlé cette fois, alors qu'elle sentait une larme de rage s'emparer d'elle. Elle haletait de colère. Puis elle sourit, et eut quelques soubresauts de rire, alors que son air n'annonçait rien de bon.
<< Allons ... Tu es aussi fou que moi ! La folie n'est qu'un état d'esprit .. Piotr Zakharine ... Tu as une famille, mais tu es seul, alors que je vais te tuer ... Si ce n'est pas malheureux ... Qui compte sur toi ? Personne. Personne ne te connaît vraiment : tu es seul, fais-toi à cette idée ... Petit enfant, perdu ... Tu as été confectionné par les scientifiques, tu es leur chose, rends-toi en bien compte ... Ta vie est entre leurs mains - enfin, maintenant les miennes ! >>
En disant cela elle se redressa encore, ses mains devant elle comme une prière, ses doigts se tordant de façon inattendue, comme des serpents fous. Elle avait mal : elle ne comprenait pas pourquoi sa mère ne lui avait jamais dit de choses gentilles. Pourquoi on ne voulait pas qu'elle s'approche des autres mutants, pourquoi on la poussait à haïr les siens comme cela. Ces interrogations étaient douloureuses, et elle pleurait, sans s'en rendre compte, gardant son masque de colère et de folie.
< As-tu peur de la mort ? Je suis Poison Avy. Je suis Phoenix. Je te suis depuis longtemps, et c'est toi qui va me suivre maintenant ! Pourquoi fuir, comme cela, tout le temps ? Tu n'es pas fatigué ? Tu .. >>
Elle se tut encore, alors que son pouvoir cessait, dans un brusque accès d'hormones : son corps répandait autour d'elle comme une aura de colère et de tristesse : elle ne comprenait pas ce qui se passait, mais elle poussa un nouveau cri, digne des harpies, aux cri légendaire qui rendait sourd. Elle braqua son regard furieux contre Piotr.
<< Pourquoi ?! Pourquoi ?! Tu n'es rien ! Je dois te tuer .. .Je leur dirais que je n'ai pas eu le choix ... Ils m'ont moi ... Je ... Tu ... Tu as des parents et un frère ... As-tu des amis, Piotr ? Pourquoi ils ne sont pas là ? Tu es froid, être mort n'y changeras pas grand chose ... >>
Elle changeait de sujet, par intermittence, sans le vouloir , au gré de ses pensées, son corps secoué par son poison et par les sentiments qui se jetaient en elle comme dans une mer déchaînée : elle avait l'impression de devenir folle, cinglée. Elle écarta les bras, et d'un bond, se retrouva plus proche de Piotr qu'il ne le fallait. Mais au lieu de l'empoisonner, elle le griffa aux joues, et frappa sans force son torse, comme une gamine.
<< Pourquoi ?! Pourquoi ?! Tu es ... Je ... Pourquoi ... >>
Elle s'épuisa, et recula d'un pas, furieuse, perdue. Il avait fait remonter par ses réflexions mauvaises la gamine qui était enfermée. Il était mesquin,sournois : elle devait l'éliminer, mais elle ne s'en sentait pas la force. Mais il le fallait, ou ils allaient la punir. << Si Phoenix ne tue pas, elle sera puni ... Beaucoup puni ... Phoenix doit obéir, comme un gentil chien, et être heureuse de ce qu'elle a. La vie est un cadeau de maman, Phoenix doit être heureuse ! Phoenix doit tuer .. Toujours tuer, encore encore ... Phoenix a les mains rouges, mais elle n'est pas heureuse, je suis vilaine ... >>
Elle avait récité les premières phrases, et regardait ses mains, comme si elles étaient réellement rouges, avec un air écoeué, et griffa ses paumes de main, d'où suinta un sang étrange, rouge foncé, presque violent, et elle eut un hoquet. Elle devait le tuer ! Elle devait, devait ... Se balançant d'avant en arrière, elle gémissait, et répétait cela : je dois, je dois ... Elle se sentait comme une gamine, perdue et seule - pourquoi tout le monde était méchant avec elle ? Elle ne faisait qu'obéir aux ordres - elle était gentille ! Elle se rappelait qu'avant, on lui donnait des bonbons acides, pour lui dire qu'elle travaillait bien : où était passé ce temps ? Comment la remerciait-on maintenant ? C'était simple : on ne la remerciait plus. Mais elle ne devait pas s'y attendre, en bon instrument ! Elle n'était pas là pour recevoir les honneurs : elle était la méchante de l'histoire, et elle devait donc obéir sans discuter, sage et douce. Elle devait ramener Piotr, quoi qu'il advienne. Ce changement n'était pas permanent !
<< - Fais cesser ces voix dans ma tête ... C'est toi le méchant ! Maman ne sera pas contente si je reviens seule ! J'ai toujours réussi, et elle est toujours fière de moi, elle me tapote la tête ... Elle me montre de la douceur, alors que je fais peur à tout le monde et que personne ne veut être mon ami ... Personne ne veut de moi, maman me l'a dit, personne ne veut de moi, sauf elle et les monsieur en blancs, eux ils m'aiment bien ,tellement qu'ils m'attachent, pour ne pas que je me sauve ... Je ne veux pas qu'ils soient tristes ! Je dois te ramener, tu comprends ? Dis-moi que tu comprends ... Je suis gentille, je suis sage, je ne veux pas avoir les mains encore plus rouges - elles sont sales, comme moi, comme mon coeur, mon esprit ... Je suis sale de penser tout ça, je suis méchante, méchante ! Phoenix est tellement méchante ... Maman va me punir ... Et ce sera ta faute ! >>
Elle dirigea un regard d'enfant perdue vers Piotr et le pointa d'un doigt accusateur. Elle était revenue des années en arrière. Piotr était comme un grand frère, et elle le haïssait, jalousement. Elle devait le tuer, et en même temps ...
◊ Liam Winchester ◊
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Sujet: Re: Lorsque le passé resurgit [ Privé Phoenix ] Sam 27 Juin - 21:44
‘Ne m’oblige pas à te faire de mal’ cette phrase ne cessait de revenir dans les paroles de la jeune femme comme si elle lui adressait une prière ou un ordre suivant l’impression qu’on en ressentait. Est-ce qu’elle ne voulait vraiment pas lui faire de mal ? Il n’en était pas vraiment sûr, elle avait l’air sincère lorsqu’elle parlait mais ça ne signifiait pas forcément qu’elle ne désirait pas lui faire de mal… Après tout lui-même mentait souvent en disant des choses totalement fausses et ce juste pour essayer de s’en persuader lui-même. Les choses n’allaient certainement pas tourner comme ça, il n’avait pas de doute, elle était complètement folle et par conséquent imprévisible, alors pourquoi est-ce qu’elle serait cohérente en évitant de le blesser ou de lui faire du mal ? Il n’y croyait pas trop, même s’il ne le montrait pas, son regard neutre toujours plongé dans celui de la jeune femme, il donnait une impression de calme et de détente, mais en fait au fond de lui il était vraiment stressé, autant sur le fait d’être attaqué que de devoir riposter, il ne voulait pas la blesser, non vraiment pas. L’assurance qu’elle affichait avant de quoi le perturber, mais il ne l’était pas trop, en réalité ses paroles étaient lourdes de sens de l’avis du blondinet qui les écoutaient avec intérêt, et finit par secouer la tête avant de répliquer, sa voix toujours aussi calme, étrangement calme même.
« Je me moque qu’ils pensent que j’ai été sage, ils s’en contrefichent, qu’est-ce que tu crois, qu’ils vont me donner une chambre avec vue sur la mer simplement parce que j’ai été sage ? Je ne retournerais pas là-bas, ne te fatigue pas, ça ne servira à rien, tu perds ton temps. »
La jeune femme rit aux paroles du blondinet, comme si elle était amusée par cette idée, alors qu’en réalité le ton qu’elle utilisait avait tout à fait de quoi faire peur à une personne aussi consciente et éveillée que lui, mais ce n’était pas normal, il ressentait un malaise grandissait devant la jeune femme, sa manière de se griffer la joue pendant qu’elle parlait, sa manière de rire sans joie, sa manière de baissant les yeux pour laisser les mèches recouvrir son visage, tout ça lui donnait plus que jamais l’apparence d’une poupée sortie tout droit d’un cauchemar, pourquoi est-ce qu’il fallait qu’il ne veuille pas s’en prendre à elle ? S’ils combattaient le plus fort gagnerait, tuerait peut-être l’autre mais au moins la question serait réglée, alors que là, il s’étendait et cherchait à la connaître sans raison, après tout n’était-elle pas une d’eux ? Elle travaillait pour les humains et trahissaient ses frères de race, elle ne méritait aucune gentillesse de sa part et pourtant, il voulait lui donner sa chance comme le vieux lui avait donné sa chance à lui lorsqu’il l’avait trouvé blessé, errant dans une rue, le premier geste qu’on avait fait pour lui, mais celui qui avait changé sa vie et qui lui donnait la possibilité de prendre sa vie en main maintenant. Lorsqu’elle reprit sa parole, ses paroles la firent frissonner bien qu’il n’en montra rien, c’était impossible ! Ils n’avaient pas pu tuer d’autres mutants parce qu’il s’était enfui, ils n’avaient pas le droit, c’était injuste et totalement hors du règlement, mais le règlement c’était eux qui le faisait non ? En tout les cas elle avait au moins répondu qu’elle avait un prénom et un grade c’était déjà ça, et au moins ça signifiait qu’elle n’était pas complètement perdue comme il le pensait au début. Mais ce n’était pas pour autant qu’il allait se laisser avoir, il devait essayer de lier la conversation c’était le plus important, ne jamais la laisser tranquille, essayer de la faire réfléchir. Si elle était comme lui avant, il arriverait à la faire changer d’avis, du moins il espérait sincèrement y arriver.
« Au moins ils ont jugé utile que tu gardes un fondement d’humanité, enfin humanité, si on peut dire ça pour une mutante je ne sais pas. Et je ne pense pas qu’ils punissent les autres pour ma décision, pour punir il faut avoir fauté, et ce n’est pas une faute que de vouloir vivre normalement, plutôt un droit. Et quel est ton prénom alors si tu en as un ? A moins que tu ne me juge trop comme une vermine ? De toute manière, mutante ou pas, tu es comme nous même si tu ne veux pas le voir, tu as le même gène que nous alors tu n’es pas différente de moi. »
La jeune femme se tut en l’observant et elle sembla se rendre compte qu’il avait glissé sa main dans sa poche, mais après tout pourquoi pas ? En tant que mutante elle devait se douter qu’il ne se servirait certainement pas de son arme blanche pour l’attaquer s’il devait le faire mais bien de ses pouvoirs, après tout ils lui rendaient la vie impossible donc autant qu’ils la lui sauvent dans certains cas non ? En tout cas la jeune femme sembla réagir tout de suite après, lui disant de venir l’attaquer s’il en avait le courage et que c’était un lâche qui avait peur de tout et qui n’osait pas se battre, qu’il n’était pas recherché pour rien. Le jeune homme tiqua à ses derniers mots, et il secoua légèrement la tête comme s’il n’était pas d’accord avec elle avait de répondre, regardant toujours la jeune mutante et surveillant ses yeux avec attention.
« Je ne vais pas t’attaquer alors pas la peine de me provoquer. Si je suis lâche à tes yeux tant pis, je n’ai pas peur, mais si ça te rassure ou si tu pense que ça te permettra de te sentir plus en sécurité ici, alors pense ce que tu veux ! Mais si je suis un lâche, je ne devrais pas être recherché justement, puisque je n’aurais absolument rien qui puisse intéresser, ou même tout simplement ils n’auraient rien à craindre de moi. Mais remarque, tu dois avoir raison, ils n’ont rien à craindre, alors si ça les rassure et que tu me laisse tranquille avec ça. Et pour finir, je n’appartiens à personne, sauf à moi. »
Oui, il refusait d’appartenir à quelqu’un, c’était vraiment blasant et vexant de l’entendre lui dire ça, il n’était à personne alors pourquoi est-ce qu’elle le rabâchait sans cesse avec ces mots ? Il n’appartenait pas mais alors pourquoi est-ce qu’il était marqué comme du bétail ? Le jeune homme inspira légèrement, puis avec son bras droit, il posa instinctivement sa main à plat sur sa veste à l’endroit ou le tatouage était, à savoir sur l’épaule gauche, marquée à vif. Piotr regardait toujours la jeune femme, elle avait vraiment l’air de fulminer et ressemblait plus que jamais à une enfant en colère. Lorsqu’il eut terminé elle se laissa aller un moment sur un chaise avant de la prendre et de l’envoyer se fracasser contre la porte vers ou il se dirigeait. Elle avait donc remarqué avec autant de facilité ? Tant pis, il ne ferait pas comme ça alors, le seul moyen restait de sortir ici avec son consentement ou il n’en sortirait pas. Peut-être qu’il était complètement fou de penser pouvoir agir comme ça, mais pour lui elle était comme lui il y a un an, elle était un peu perdue, encore enfantine, ayant été contrainte à vivre trop rapidement comme une adulte. Au fond de lui il la plaignait, elle devait vraiment être une fille sympathique, si seulement elle avait été élevée comme une personne normale ou par une famille de mutants mais qui l’aurait aimée. En tout cas, il lui avait visiblement donné matière à réfléchir, la jeune femme avait l’air en colère, mais il savait qu’il venait de marquer un point. Elle répondit brutalement en disant qu’ils la laissaient vivre et que ça suffisait, qu’elle avait une maison et des gens qui l’aimaient, puis elle s’interrompit brutalement avant de sembler hésiter. Piotr profita du moment pour lui répliquer, toujours de son ton aussi neutre, bien que légèrement plus doux.
« Vivre ? Parce que tu trouves que tu es en train de vivre là ? J’étais comme toi avant, avant de partir de là-bas, crois-moi la vie n’est pas ce qu’ils disent, la vie c’est être ou tu veux lorsque tu veux, la vie c’est dur et c’est fatigant, mais la vie c’est être libre, et je ne laisserais personne me reprendre ça. Ils ne t’aiment pas tu sais, ils profitent de toi, ils te manipulent, mais ils sont incapables d’aimer, l’amour ce n’est pas ce qu’ils veulent te faire croire. Ils t’ont serrée une seule fois contre eux ? Ils t’ont dis qu’ils t’aimaient ? »
Visiblement elle était perturbée par ce qu’il venait de dire, car après un moment de silence, elle cria avec de pousser les chaises pour casser plusieurs vitraux et une croix accrochée au mur, puis elle se laissa tomber à genoux avant de poser ses ainsi sur sa tête comme si elle ne voulait plus entendre quelque chose. Son regard indigo complètement vide posé sur lui, elle lui dit de faire arrêter les voix, mais il ne pouvait pas, c’était certainement sa conscience, elle devait enfin se réveiller un peu après les paroles du blondinet qui devaient avoir eu un léger impact au moins. Tout ce qu’il espérait c’était qu’elle ne se ferait pas de mal à elle comme elle venait de faire avant, seulement il devait peut-être choisi entre eux, soit elle soit lui, et dans ce cas se serait lui, dommage mais il ne la connaissait pas assez, et il ne retournerait pas là-bas, ça jamais ! Finalement elle se mit à rigoler légèrement avant de se redresser, les yeux visiblement très en colère, et elle s’adressa à nouveau à lui. Ses paroles étaient blessantes, et il était réellement touché par ses mots mais il ne le montrait pas, c’était trop difficile de faire les deux, de cacher son impression et aussi de devoir essayer de retourner ses attaques contre elle. Après son silence pensant, la jeune femme sembla se reprendre un peu plus, et elle tendit ses mains devant elle, comme si elle ne les contrôlait plus et qu’elle ne savait pas quoi faire, mais son visage toujours aussi froid et hostile semblait pleurer. Finalement, elle lui demanda s’il avait peur de la mort et qu’il devait être fatigué de fuir… De son expression neutre, il répondit d’un ton calme, sa main toujours posée sur l’endroit ou son tatouage se trouvait, même à travers sa veste il avait l’impression de le sentir vibrer en sentant une personne de son organisation aussi proche.
« Oui je dois être fou, mais toi, est-ce que tu as de la famille ? Tu es aussi seule que moi ma chère. Je n’ai peut-être personne qui compte sur moi, peut-être que si. J’ai rencontré des gens qui comptaient pour moi, mais vois-tu à cause d’eux j’ai du m’éloigner. Je ne veux pas que les gens que j’aime soient blessés, mais vois-tu la différence entre toi et moi sur ce point, c’est que moi j’ai décidé d’être seul, alors que toi personne ne s’approche de toi mais parce que tu n’en as pas le droit. Je ne suis pas une chose, et toi non plus, je suis persuadé que si tu voulais tu aurais des amis. Mais tu as raison, je suis fatigué de fuir, mais je n’ai pas peur de mourir, j’ai peur que mes amis meurent par contre. Et toi, tu as peur de ça, ou tu n’y pense même pas ? »
Soudain la jeune femme sembla essayer de s’en prendre à lui, mais après quelques essais elle poussa un cri aigu qui fit sursauter le jeune homme, puis elle s’exclama disant des paroles sans aucun lien entre elles, elle cherchait à se rassurer, puis elle lui posa des questions, et elle semblait ne plus contrôler son corps, comme si elle perdait la maîtrise de son esprit et de son physique, difficile de garder sa contenance devant un tel déferlement de sentiments mais le jeune homme la regardait simplement sans rien dire. Mais soudain la jeune fille sauta en avant, très proche de lui et Piotr sentit un moment le danger le frôler, mais elle ne fit rien, du moins elle se contenta de le griffer aux joues et de le frapper comme si une sœur se disputait avec son frère, puis elle recula d’un pas, elle avait l’air furieuse, épuisée et perdue, il fut perturbé un moment en la voyant ainsi, puis elle se mit à parler, elle semblait perdue, tellement perdue qu’il regretta de l’avoir poussée à bout comme ça, mais au moins il avait obtenu une réaction de sa part. Alors qu’elle délirait, il l’observa, elle ressemblait plus que jamais à une fillette, mais il ne pouvait pas en rester là, pas maintenant qu’il semblait avoir trouvé quelque chose. Le jeune homme inspira légèrement, puis il répondit, d’un ton toujours aussi calme, mais beaucoup plus amical, comme s’il commençait à la considérer.
« Oui j’ai des amis, tu peux aussi en avoir toi. Je n’ai plus de parents, mais j’ai bien un frère, même si parce qu’ils veulent que je retourne là-bas, je ne peux pas me permettre de rester proche d’eux, j’ai trop peur de voir quelqu’un débarquer ici pour les attaquer et me menacer. »
◊ Liam Winchester ◊
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Sujet: Re: Lorsque le passé resurgit [ Privé Phoenix ] Sam 27 Juin - 21:44
Ainsi elle s’appelait Phœnix ? Ce n’était pas vraiment un prénom, certainement plus un surnom que les chercheurs avaient du lui donner. Lui ils l’appelaient simplement ‘numéro 9’ comme les autres portaient des numéros. Son numéro était tatoué au centre du tatouage qu’il portait, il était marqué à vie par ce chiffre et serait toujours considéré comme tel. Au moins ils avaient eu la bonté d’esprit de penser qu’elle devait avoir un prénom, ou un semblant de prénom, sinon elle serait rapidement devenue folle, même s’il fallait avouer que maintenant c’était un peu le cas. La jeune femme se griffa à nouveau le visage et Piotr avança instinctivement vers elle avant de s’immobiliser, c’était dangereux, mais il ne voulait pas la laisser se blesser comme ça, il voulait vraiment essayer de lui montrer qu’elle ne devait pas se laisser faire par les membres de l’opération. La jeune femme reprit la parole, disant qu’elle devait le ramener sinon sa mère ne serait pas heureuse, que c’était lui le méchant, qu’elle n’avait pas d’amis, que les chercheurs l’attachaient pour qu’elle ne parte pas. Elle avait l’air tellement naïve sur le coup qu’il sentit son cœur se serrer. Elle essayait peut-être de l’apitoyer mais il se rendit compte que c’était sincère, elle pensait vraiment qu’il devait venir pour qu’elle soit gentille, elle lui demandait vraiment s’il comprenait. Le cœur du blondinet manqua un battement, son expression se détendit légèrement et son regard vairon toujours dirigé sur elle se fit moins dur, moins hostile. Elle était tellement enfantine, il avait presque envie de la rassurer, mais c’était certainement trop dangereux.
Le jeune homme ne réfléchit plus alors, il ne voulait pas la voir se blesser encore et encore comme ça, ce n’était pas normal pour une fille de cet âge de se sentir aussi mal dans sa peau. Elle lui faisait penser à lui quelques mois avant, et il ne pouvait s’empêcher de vouloir l’aider pour qu’elle ne souffre pas comme lui. Après un moment d’hésitation, le blondinet avança soudain d’un pas pour se placer juste devant la jeune femme, puis il la regarda dans les yeux, un regard différent, comme s’il cherchait à voir ce qu’elle voulait vraiment, voir si elle était sincère, puis dans un réflexe, il leva ses mains pour attraper les deux poignets de la jeune fille. Il ne voulait plus qu’elle se fasse mal, ainsi Piotr baissa doucement mais fermement ses mains pour qu’elle cesse de se griffer les joues, son regard toujours fixé dans le sien. Après quelques secondes ainsi figé, le jeune homme se décida finalement à lui répondre.
« Je suis désolé de te mettre dans cet état, mais c’est tout simplement normal tu comprends que tu n’es pas seule. Ta mère, comme tu dis, elle te montre de la douceur pour se servir de toi, tu peux avoir de vrais amis si tu veux, mais il faudra que tu comprenne qu’on peut être gentil même sans être de l’opération. Je ne suis pas le méchant, les méchants c’est eux, ils essayent de tout contrôler même s’ils doivent te rendre malheureuse tu ne vois pas ? Je ne veux pas te faire de mal tu comprends, alors si tu m’oblige à t’attaquer, je crains que ça ne finisse mal pour moi, je ne m’en prends pas aux personnes qui ne sont pas responsables de leurs actes. Tu es gentille oui, tu veux rendre les gens que tu considère comme tes amis heureux, mais tu sais, ce n’est pas le bons. J’étais comme toi avant, mais j’ai appris à devenir différent, et maintenant je rencontre des gens que j’aime et qui me donnent de l’espoir. Je te comprends, je voudrais pouvoir t’aider, je ne veux pas que tu sois punie si tu rentrais là-bas sans moi, mais j’ai trop souffert dans cette chambre, je ne peux pas retourner là-bas, je préfèrerais encore mourir, au moins je ne souffrirais plus. Mais pourquoi est-ce que tu dois y retourner ? Si tu prenais ta propre vie en main ? Comment t’appelle-tu, dis-moi s’il te plait ? Pour avoir des amis, il faut se présenter, tu connais mon prénom, alors dis-moi le tien… S’il te plait ? »
Ces paroles étaient sincères, il avait vraiment envie de lui faire comprendre qu’elle était seule parce qu’elle voulait l’être, mais si elle s’ouvrait un peu elle pourrait se faire des amis, il avait compris lui aussi que c’était comme ça qu’il fallait fonctionner. Le problème restait qu’elle était visiblement imprévisible et surtout qu’elle semblait toxique, il ignorait si elle risquait de le blesser lorsqu’il la touchait, mais tant pis, il prenait le risque et advienne ce qu’il adviendrait !
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Sujet: Re: Lorsque le passé resurgit [ Privé Phoenix ] Dim 28 Juin - 14:33
Piotr essayait de l'embrouiller ! Elle se mettait à réfléchir, sans le vouloir. Les rouages se mettaient en marche, et elle n'arrivait pas à les arrêter. Ses pensées, déjà confuses, formaient à présent une masse grouillante, et elle pensait, encore et encore ! Elle avait un prénom, avant celui de Phoenix, on le lui avait dit, mais Phoenix était plus joli, alors on avait changé ! Ils n'étaient pas méchants avec elle ! Non, non ! C'était Piotr le méchant dans l'histoire ! « Au moins ils ont jugé utile que tu gardes un fondement d’humanité, enfin humanité, si on peut dire ça pour une mutante je ne sais pas. Et je ne pense pas qu’ils punissent les autres pour ma décision, pour punir il faut avoir fauté, et ce n’est pas une faute que de vouloir vivre normalement, plutôt un droit. Et quel est ton prénom alors si tu en as un ? A moins que tu ne me juge trop comme une vermine ? De toute manière, mutante ou pas, tu es comme nous même si tu ne veux pas le voir, tu as le même gène que nous alors tu n’es pas différente de moi. »
Il essayait encore de l'embrouiller ! Elle gémissait doucement, tout bas comme une enfant. Elle était perdue, et il continuait de lui parler, encore et encore ... Pourquoi il disait tout cela ? Pourquoi il était méchant, pourquoi il faisait du mal à Phoenix ?! Elle était gentille, elle ne voulait pas avoir mal !
« Vivre ? Parce que tu trouves que tu es en train de vivre là ? J’étais comme toi avant, avant de partir de là-bas, crois-moi la vie n’est pas ce qu’ils disent, la vie c’est être ou tu veux lorsque tu veux, la vie c’est dur et c’est fatigant, mais la vie c’est être libre, et je ne laisserais personne me reprendre ça. Ils ne t’aiment pas tu sais, ils profitent de toi, ils te manipulent, mais ils sont incapables d’aimer, l’amour ce n’est pas ce qu’ils veulent te faire croire. Ils t’ont serrée une seule fois contre eux ? Ils t’ont dis qu’ils t’aimaient ? »
Pheonix recula d'un pas. On ne lui avait jamais dit qu'ils l'aimaient, mais elle le savait : c'était pareil non ?! Ils la caressaient gentiment, comme un bon chien, elle était une sorte de monstre, mais ils avaient la gentillesse de l'accepter comme elle était ! Alors elle ne leur ferait pas faux bond !
<< Arrête de m'embrouiller ! Ca ne marchera pas >>
Mais elle n'arrivait pas à trouver d'argument à ce qu'il avançait, et il continuait, encore et encore, et cela la traversait de part en part comme mille petites aiguilles. Elle se sentait perdue - maman n'était pas là et ses papas non plus. Elle n'avait pas d'amis. Est-ce qu'elle vivait ? Etait-ce ça, la vie ? Elle passa ses mains sur ses oreilles, pour ne pas entendre la suie : il l'agaçait, à essayer de l'embrouiller ! Elle avait mal, les voix dans sa tête hurlaient qu'elle était méchante, qu'elle avait les mains rouges, qu'elle était vilaine, qu'elle allait être punie, et se retrouver loin, sous terre. Qu'on allait la tuer ...
« Oui j’ai des amis, tu peux aussi en avoir toi. Je n’ai plus de parents, mais j’ai bien un frère, même si parce qu’ils veulent que je retourne là-bas, je ne peux pas me permettre de rester proche d’eux, j’ai trop peur de voir quelqu’un débarquer ici pour les attaquer et me menacer. - A quoi servent les amis alors ? Ils sont sensés pouvoir t'aider ! Et toi les aider ! Tu ne peux pas compter sur eux ... Ce n'est pas de l'amour alors ! Arrête de mentir ! Ne mens pas! Phoenix ne veut pas ... >>
Et elle s'affaissa sur le sol, se griffant le visage, sans réussir à démêler le fil de ses pensées. Elle sentait tout son corps secoué de soubresaut. Elle pleurait à chaudes larmes, le visage rongé d'appréhension : pourquoi ces larmes coulaient ? Pourquoi elle avait si mal ? Ce n'était pas juste ! Elle avait toujours voulu être gentille ! Et ce Piotr mettait tout par terre ! Il était si méchant ... Il s'approcha d'elle et lui prit les poignets. Elle aurait pu l'empoisonner, mais elle ne le fit pas : pourquoi il n'avait pas peur d'elle ? Elle essaya de se débatte, mais elle n'avait plus de force.
« Je suis désolé de te mettre dans cet état, mais c’est tout simplement normal tu comprends que tu n’es pas seule. Ta mère, comme tu dis, elle te montre de la douceur pour se servir de toi, tu peux avoir de vrais amis si tu veux, mais il faudra que tu comprenne qu’on peut être gentil même sans être de l’opération. Je ne suis pas le méchant, les méchants c’est eux, ils essayent de tout contrôler même s’ils doivent te rendre malheureuse tu ne vois pas ? Je ne veux pas te faire de mal tu comprends, alors si tu m’oblige à t’attaquer, je crains que ça ne finisse mal pour moi, je ne m’en prends pas aux personnes qui ne sont pas responsables de leurs actes. Tu es gentille oui, tu veux rendre les gens que tu considère comme tes amis heureux, mais tu sais, ce n’est pas le bons. J’étais comme toi avant, mais j’ai appris à devenir différent, et maintenant je rencontre des gens que j’aime et qui me donnent de l’espoir. Je te comprends, je voudrais pouvoir t’aider, je ne veux pas que tu sois punie si tu rentrais là-bas sans moi, mais j’ai trop souffert dans cette chambre, je ne peux pas retourner là-bas, je préfèrerais encore mourir, au moins je ne souffrirais plus. Mais pourquoi est-ce que tu dois y retourner ? Si tu prenais ta propre vie en main ? Comment t’appelle-tu, dis-moi s’il te plait ? Pour avoir des amis, il faut se présenter, tu connais mon prénom, alors dis-moi le tien… S’il te plait ? - Tu es méchant ... Tu me donnes mal à la tête ... Les voix dans ma tête répètent que je suis méchante ... Si je te ramenai je serais gentille ... Pourquoi tu ne veux pas être gentil, et me laisser te ramener ? Tu serais heureux dans une maison ... Dans ma maison ... Phoenix est même prête à se montrer gentille avec toi, si tu es gentille ... Les gens sont gentils, mes parents sont gentils, tu mens ! Ils m'ont prise avec eux, ils ont fait de moi leur fille, ils m'ont protégée des gens méchants du dehors ... >>
Elle se recula, comme apeurée par Piotr, et libéra ses poignets d'un geste brusque.
<< Ne me touche pas ! Je pourrais te tuer avec ma peau ! Même là ... Tu n'as pas peur de moi ... Je dois te faire peur ... Je devrais ... Tu n'as pas peur ... Tu as pitié, ce qui es pire .... >>
Moment insipide, lucide et clair. Pour sombrer dans la folie la plus pure. Un prénom ? Oui ...
<< Pourquoi ... J'étais ... Cyrrus avant ... Cyrrus avant Phoenix ... Mais Cyrrus était méchante, elle pleurait tout le temps. Elle avait peur des aiguilles. Et des gens en blouse blanche - alors on la faisait beaucoup dormir. Et puis elle est morte, le soir où j'ai eu de la fièvre et que j'ai tué le monsieur qui m'avait apporté de l'eau - parce que j'avais beaucoup mal. Ma peau brûlait beaucoup très fort - mais le monsieur a eu le doigt brulé, et puis la peau ... Je l'ai tué. Lui et tout les autres ... Beaucoup d'autres ... >>
Elle leva son regard violet vers Piotr, yeux remplis de larmes qui coulaient, larmes de couleur foncée, presque violettes - comme ses yeux et le sang qui coulait de ses griffues aux mains. Elle n'était décidément pas normale.
<< Tu as des amis, Piotr ... As-tu déjà tué ? Pourquoi vouloir me faire avoir ta vie ? Je ne suis pas toi ! Je ne m'enfuierais pas de là-bas : pourquoi je le ferais ? J'ai une vie organisée et même si elle ne te corresponds pas, elle est tout ce que j'ai. J'ai des parents, et même si , comme tu dis ils se servent de moi et ne m'aiment pas, ça me va très bien ! Ils ont toujours montré un peu d'amour pour moi, et ce peu me suffisait - et me suffit encore largement. Dans un monde où l'on aurait fait de moi une dingue, où l'on m'aurait envoyée à l'asile, où l'on aurait fait de moi le bouc-émissaire, je suis devenue importante aux yeux de certains, et même si cela fait de moi quelqu'un de servile, de soumis, sans liberté, j'accepte ce sort, parce que c'est le seul que je connais et le seul que je veux connaître ! >>
Elle s'était redressé et son regard c'était fait plus décidé.Elle refusait de se faire atteindre par les paroles de ce blond si arrogant - croyait-il vraiment réussir à la convaincre de s'enfuir avec lui, ou même s 'enfuir seule de l'opération ? Comment pouvait-elle quitter le seul monde qu'elle connaissait ? Autant lui demander de mourir tout de suite. Mais elle réfléchissait encore, et dans un coin de sa tête, des rouages avaient été disposés et mis en route, et elle n'arrivait pas à les arrêter : quelle vie pourrait-elle mener au dehors ? Elle n'arrivait pas à se l'imaginer ...
<< Vivre une vie au dehors, hein ... Vivre coursée par l'opération ? Si on me rattrape, je serais morte, alors autant rester avec eux. Et puis, tu ne dois pas travailler, juste voler : vivre de larcins ce n'est pas pour moi. Là-bas, j'ai à manger, à boire, ce que je veux - tant que je fais ce qu'on me demande. C'est comme un travail, en bien mieux. Tu ne sais pas ce que tu rates ! Tu n'as du voir que le mauvais côté des choses ! Si ce que tu dis est vrai, ils se servent de moi, et veulent faire redevenir les autres mutants humains, en sacrifiant grand nombres d'entre eux. Et bien : les hommes n'ont-ils pas toujours eu besoin de cobaye ? Ils se sont servis d'animaux, sauf que là, seuls les humains sont contaminés ... >>
Elle avait une façon d'expliquer qui était enfantin. Et elle croyait, comme les membres de l'opération, que le gêne était une maladie : la preuve, elle l'avait attrapée. Ce n'était pas exact : ils avaient finit par modifier son organisme, et ce n'était pas une maladie qui en résultait mais une modification, une évolution, mais ça elle ne le savait pas. Elle ne pouvait imaginer les horreurs qui se passaient en bas, et pourtant, au fond d'elle même, elle s'en doutait depuis longtemps. Le prêtre derrière elle reprenait conscience lentement, mais elle tendit son bras en arrière, comme pour lui interdire de bouger.
<< Si tu ne me laisse pas t'attraper, je n'aurais pas le choix : je devrais le tuer, Piotr. Je sais que tu ne veux pas de morts sur ta petite conscience. C'est ce qui fait notre différence : je suis prête à tout pour mon but, pas toi. Je sais que tu te refuses à contre attaquer, que tu ne veux pas m'attaquer. Je ne comprends pas pourquoi ... >>
Qu'il la frappe, et elle lui injecterait son poison ! Elle ne comprenait pas pourquoi elle ne l'avait pas ait tout à l'heure, elle ne comprenait pas l'instant où elle avait compris qu'il disait la vérité, pour la repousser. La vérité faisait souvent mal, et sa vision rendait parfois aveugle. Elle s'était juste dit :c'est ça, la vérité ? Et elle l'avait refusée. Elle refusait cette vérité, si cette vérité mêlait à ses parents et à sa vie une quelconque honte qu'elle pouvait avoir : si elle comprenait ce que disait Piotr, si elle arrivait à s'y faire, cela voudrait dire que toute sa vie n'avait servi à rien, et qu'elle avait agi comme un monstre ! Elle ne voulait pas de ça. Elle voulait être comme maintenant : fière et sûre d'elle; mais cet ennemi face à elle, ce yéti des glaces avait enfoncée en elle un dard plus empoisonné que sa peau, le dard du doute. C'était quelque chose qu'elle ne comprenait pas, elle ne savait ce qui se passait en elle; mais ce qu'elle savait, c'est que son pouvoir remarchait.Elle pourrait l'empoisonner à distance ? Mais elle n'était plus aussi sûre d'elle-même, et elle était sur le point de lâcher prise.
<< Que m'as -tu fais ? >>
Elle cria cela, comme si elle lui crachait au visage ces paroles, qui étaient dures, froides, emplies d'une haine immense : la haine de celle qui comprends ce qu'il dit, mais qui ne veut pas changer, sans comprendre que le changement opère déjà.Elle serra les dents, ses yeux lançant des éclairs tellement elle était furieuse - furieuse contre lui, qui lui avait fait quelque chose qu'elle ne comprenait pas, et qui chamboulait tout son être à présent.
<< Tu n'aurais pas que le don de glace ? Quelque chose que l'Opération ne saurait pas ? Tu m'as fait quelque chose ! Parle ! Ou je le tue ! Ces choses en moi ... Je n'arrive plus à les arrêter ! Fais cesser mes pensées ! Arrête de vouloir me faire changer d'avis ! Arrête ! Arrête de parler ! >>
Mais il ne disait rien encore - c'était les voix dans sa tête qui lui parlaient, et elles étaient si véhémentes avec elle. Elles l'insultaient, et Phoenix eu presque l'impression que c'étaient les voix des morts qu'elle avait sur la conscience. Elle eut un frisson de peur, et n'entendit pas le prêtre s'enfuir à toutes jambes.
<< Les morts ... Ils parlent dans la tête de Cyrrus ... Non ! Je suis Phoenix ! Regarde ce que tu as fait de moi ...Tu m'as perdue dans un labyrinthe dont tu ne connais pas toi même les murs. Tu m'as perdue pour toujours, et maman sera fâchée de me voir dans un tel état ... Quand je rentrerais, je serais punie ... Pourquoi rentrer ? Parce que je n'ai que là-bas. Je ne veux ps être plus perdue encore, je veux revoir maman ... >>
Elle ne pleurait plus - mais son visage exprimait une plus grande tristesse que si elle avait pleuré. Et c'est en regardant Piotr, avec l'air d'une gamine - un air plus flagrant encore qu'auparavant, qu'elle prononça ses paroles, sur un ton bas et doux, presque un souffle inaudible :
<< Je veux juste que l'on aime Phoenix ... >>
Oui, c'était juste ce qu'elle voulait : qu'on l'aime. Elle avait peur du rejet. Elle voulait retrouver sa mère parcequ'elle était le seul pilier constant dans sa vie à être quelqu'un qui l'aimait ou presque. Phoenix ne savait où elle était, et posa son visage dans ses mains - elle était loin la mission. Et tout ça par la faute de Piotr ! Il lui avait fait quelque chose, c'était évident ! Ses larmes n'avaient pas coulées depuis longtemps ! Et pourtant, elle se sentait mieux, en cet instant de doute, que toutes ces années au centre ... Elle avait toujours été seule, dans un sens, alors que paradoxalement elle était entourée de monde. Mais là, elle sentait vraiment que Piotr lui tendait la main : a savoir si c'était une main amie ou non, et Phoenix ne savait si elle devait la prendre pour se relever ou la prendre pour l'entraîner avec elle dans sa chute. L'aiguillon du doute s'enfonçait dans ses chairs, doucement et sûrement, empoisonnant son être d'un sentiment intense de perdition.
<< Personne ne peut aimer Phoenix. Phoenix n'aime personne, personne ne l'aimera - elle est toujours seule, toujours, toujours; dans le noir, on crie, dans le noir ... Dans le noir, tu pousses un cri sans voix ; les hommes en noirs vont venir chez toi ... >>
Dernière édition par Phoenix Autumn le Dim 28 Juin - 14:36, édité 1 fois
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Sujet: Re: Lorsque le passé resurgit [ Privé Phoenix ] Dim 28 Juin - 14:33
Elle chantonna le début de cette comptine, lugubre et macabre. Cela représentait bien son monde intérieur : venu d'en dessous, ça dévorait tout. Cette inconscience dévorait son être, comme l'Opération dévorait sa vie. Elle ne se rendait pas compte d'à quel point elle frôlait la mort, à chaque fois qu'elle utilisait son pouvoir, et les gens du centre l'y obligeaient. Elle savait qu'elle mourrait jeune à ce train là, son corps n'aurait plus la force de supporter le poison en elle, mais elle faisait cela car elle était sûr que c'était pour une bonne cause : celle de son amour pour ses parents. Mais Piotr avait tout gâché ! Voilà qu'elle se remettait en question, et surtout qu'elle remettait en question la façon dont sa vie était organisée. Elle ne comprenait plus rien, elle voyait floue - mentalement. Elle repassait en elle les moments les plus intimes de sa vie - c'était ceux où elle restait seule avec sa mère, assise à ses pieds, à l'observer sans rien faire. Elle n'avait jamais connu de fille ou de garçon de son âge. N'avait jamais eu d'amis. Elle enviait Pior, tout en le haïssant : comment pouvait-il se satisfaire de cette vie, et lui insuffler à elle d'en avoir envie ? Il était un sans coeur ! Il ne comprenait pas son point de vue, mais elle ne comprenait pas le sien non plus ... Elle baissa la tête vers le sol, et posa son front sur les dalles blanches, d'où s'échappa un suintement - elles fondaient lentement.
<< Piotr ... Quel effet ça fait d'avoir des amis ? >>
La curiosité était la plus forte : qu'il raconte donc ce que c'était que sa vie, et peut-être qu'elle verrait que ce n'était pas aussi bien que ça ? Elle pourrait décider, mais sa curiosité d'enfant prenait le pas sur sa mission, et c'était bien la première fois ! Elle leva lentement les yeux vers Piotr, regard caché par ses cheveux blancs en bataille.
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Sujet: Re: Lorsque le passé resurgit [ Privé Phoenix ] Lun 29 Juin - 10:33
Phœnix avait l’air perdue, comme si elle ne voulait pas croire ce que le jeune homme était en train d’expliquer, mais d’un coté il pouvait la comprendre, elle semblait avoir été élevée comme une enfant par les membres de l’opération, certainement que les chercheurs avaient essayé de lui faire croire qu’ils étaient ses parents. Visiblement la chose semblait fonctionner, elle devait croire que ces personnes étaient sa famille à elle, ça devait lui donner des repères plus précis et lui permettre de ne pas perdre complètement la tête dans l’affaire. Seulement il n’était pas vraiment sûr que c’était une bonne idée, après tout même si elle trouvait de quoi rester consciente et de ne pas perdre la tête, c’était un lourd mensonge qui restait dangereux pour les responsables. Si jamais la jeune femme découvrait un jour qu’ils avaient mentis et qu’elle n’était pas leur fille, elle risquait de se retourner contre eux. Et du point de vue de la jeune fille, elle était plus fragile, si jamais ils venaient à lui avouer la vérité sa vie serait brisée, tout ce qu’elle aurait fait jusqu’à maintenant serait devenu inutile, des mensonges, elle n’aurait plus de raisons de vivre. Pour ce dernier point, le mutant hésitait à avouer la vérité à la jeune femme, après tout il n’avait aucune envie de la blesser autant moralement que physiquement, la pauvre devait se sentir bien seule même sans s’en rendre compte. Il imaginait aisément qu’elle commençait à douter d’elle, mais c’était une partie nécessaire pour lui permettre d’ouvrir les yeux. Comment voulait-elle faire autrement ? Piotr savait que ça valait la peine, mais elle s’était différent, elle ignorait complètement ce que la vie réservait de l’autre coté, et elle ne savait pas que c’était certainement la plus belle chose que l’on puisse avoir après une vie aussi rude et solitaire que la vie qu’elle devait mener. Le jeune homme ignorait si elle avait aussi servit de cobaye, elle avait brièvement parlé de ça mais pas assez pour qu’il puisse comprendre ce qui se passait, peut-être n’était-elle tout simplement qu’un objet ? Peut-être qu’elle n’avait pas eu à subir les difficiles expériences mais quelque chose de différent mais d’équivalent ? Possible.
La jeune femme répliqua qu’il devait arrêter d’essayer de l’embrouiller et surtout que ça ne fonctionnerait pas. Le jeune homme avait vraiment envie de l’aider, il ne devait pas la pousser trop loin, il préférait encore risquer de devoir s’en aller brutalement que de trop la chambouler, peut-être se rencontreraient-ils ailleurs dans des temps futurs ? Mais la jeune femme répliqua tout de suite après qu’il ne lui réponde qu’il avait des amis mais qu’il les protégeait en évitant de les voir. Se à quoi la jeune femme répondit que ça ne servait à rien d’avoir des amis s’ils ne les protégeaient pas et surtout si les autres ne pouvaient pas nous protéger. Certes les amis étaient une chose très complexe, ils étaient plus souvent à protéger que de pouvoir passer du temps en leur compagnie, du moins dans le cas du blondinet, mais après tout, ils servaient aussi à remonter le moral et tout ce qui va avec. Le jeune homme soupira légèrement puis il secoua juste la tête, elle avait raison d’un coté mais de l’autre coté, il ne pouvait vraiment pas imaginer que ce soit quelque chose de mauvais. Piotr savait désormais, que les amitiés, même si elles étaient des choses extrêmement dures à réaliser, amenaient un bonheur et un sentiment qu’on ne connaissait que rarement, et qu’en étant solitaire, on ne pouvait pas avoir. Le blondinet regarda la mutante dans ses yeux indigo avant de répliquer.
« Si c’est de l’amour justement, les amis sont uniques. Les gens aiment tellement leurs amis qu’ils veulent les protéger. J’aime les rares amis que j’ai, ce sont les choses les plus précieuses que j’ai, c’est les perles de ma vie. Tu vois, je sais que je dois protéger mes amis, qu’ils ne peuvent pas m’aider, mais même seul personne ne peut m’aider. Les rares moments que je passe avec eux me remplissent de bonheur, et ce que je me dis tu vois, c’est que c’est ça qui me fait tenir jusqu’à la fois suivante. Si je n’avais personne, je pense que depuis longtemps je serais rentré là-bas, ou que je serais mort. Tu pense que c’est quelque chose de difficile, mas crois-moi, l’amitié ne se décrit pas, c’est à toi de comprendre ce que c’est. »
La jeune femme était tombée et lui s’était approché d’elle pour attraper ses poignets et l’empêcher de se griffer. La jeune femme ne se dégagea pas tout de suite, du moins elle semblait manquer de force pour le faire. La jeune femme répliqua, lui demandant pourquoi il refusait d’être gentil et qu’elle pourrait même se montrer aimable avec lui s’il rentrait là-bas, ajoutant qu’il serait plus heureux dans une maison, et que les gens là-bas l’aimaient et qu’ils étaient vraiment comme ses parents. La jeune fille ne voulait pas croire ce qu’il lui disait visiblement, et lui n’avait pas envie de briser ses rêves mais il ne pouvait pas se permettre de la laisser comme ça, il n’allait pas retourner là-bas et elle ne semblait pas comprendre pourquoi. En même temps si elle avait toujours vécu comme une enfant pour eux, elle voyait peut-être ça d'une autre manière que lui ? Quoi qu'il en soit, il n’accepterait jamais de lui laisser dire ça, il ne pourrait jamais la laisser penser ça, et si elle refusait de le faire, qu’est-ce qu’il ferait ? Le blondinet répondit tout de suite, observant le visage perdu de la jeune fille comme si elle n’était plus la même.
« Je ne suis pas méchant, mais tu ne peux pas me demander de rentrer, tu ne comprends pas, j’ai découvert une famille et des amis en dehors, si je rentrais, ce serait comme si je perdais tout. Tu vois ? Tu peux aussi être gentille ici tu sais, même si tu n’obéis pas à ce qu’ils disent, ce sont eux qui disent que leur obéir c’est être gentil, mais ce n’est pas forcément vrai tu sais ! Ce ne sont pas tes parents, ce sont que des gens qui rendent les autres malheureux, ils me rendaient malheureux avant en me séparant de ma famille, ils ne sont pas gentils. »
La jeune femme recula finalement en lui disant qu’elle pourrait le tuer avec sa peau, mais elle ne l’avait pas fait pourtant, à croire qu’il y avait une goutte d’espoir en elle ? Puis après un petit moment de silence elle ajouta qu’elle avait eut un prénom mais qu’elle avait tué des hommes et que depuis ce jour elle était morte pour devenir ce qu’elle était. Piotr comprenait un peu mieux, ainsi donc elle était une ancienne cobaye qui finalement devait avoir été assez manipulée pour pouvoir donner ce qu’elle était devenue. C’était effrayant de voir comment est-ce qu’elle avait pu devenir, la pauvre, le blondinet sentit un moment de compassion pour elle, mais jamais de pitié, non, plutôt une sorte de compréhension, mais jamais un sentiment aussi négatif que de la pitié. Après un petit moment il répondit.
« Je n’ai pas pitié de toi, j’ai simplement une tristesse de voir ce qu’ils t’ont imposé comme vie. Cyrrus, c’est un joli prénom, c’est celui que tes vrais parents ont donné, c’est ta vraie identité. Ils t’ont manipulée, mais tu es quelqu’un de bien Cyrrus, sinon jamais tu n’aurais agis comme ça pour moi, tu m’aurais tué lorsque je t’ai touchée et tu n’aurais pas reculé. Je ne veux pas te rendre malade en te parlant, mais tu dois te rendre compte de ce que c’est la vérité. Tu étais comme moi avant, tu servais de cobaye. »
Des armes coulèrent des yeux violets de la jeune fille, des larmes sombres comme un venin ou du poison, mais pourtant elle n’effrayait plus autant le blondinet, en réalité il la comprenait un peu. Elle avait vécu une vie dans un simulacre de vérité, une illusion, et les paroles du jeune homme lui montraient qu’elle se trompait depuis tant d’années. Comme lorsqu’il était sortit de là-bas, mais il ne voulait plus s’en aller maintenant. Il voulait pouvoir en apprendre plus sur elle, et si jamais cela signifiait qu’il risquait de se faire attraper, tant pis, il trouverait un autre moyen de s’en aller, mais il ne pouvait pas prendre le risque de la laisser seule ici dans l’état dans lequel elle était. La jeune femme répondit ensuite en tenant un discourt qu’il connaissait bien, et après ses paroles il secoua négativement la tête en répondant d’un ton non plus hostile, ni empli de pitié, simplement normal, comme il parlerait à une connaissance humaine.
« Je n’ai jamais tué, j’ai toujours évité d’en arriver là. Cyrrus, je ne veux pas t’obliger à avoir ma vie, je sais simplement que j’étais comme toi avant, je pensais que la vie que j’avais là-bas dans cette chambre c’était la vie que je méritais. Ils me disaient que j’étais un monstre et que personne ne voudrait de moi à l’extérieur, et je les croyais, je ne sortais jamais à cause de ça. Mais après avoir pu sortir de ma chambre, j’ai vu que le monde était grand, que je voulais le visiter, et une fois arrivé ici je me suis rendu compte que je ne voulais plus vivre comme avant. Seulement j’ai du voir par mes yeux et comprendre ce que je n’avais pas pour me rendre compte que ça manquait à mon ancienne vie. Tu aimerais des amis Cyrrus ? Tu pourrais en avoir ici tu sais. »
Les paroles suivantes de la jeune femme touchèrent le blondinet, il est vrai que sa vie en dehors à vivre de petits boulots et toujours caché était vraiment fatigante, mais il se ressourçait auprès de ses amis, en les voyant, en souriant, en pouvant les serrer contre lui de temps en temps. Seulement elle ne pouvait pas comprendre ça, en fait elle était un peu comme lui, personne ne la touchait, sauf qu’elle, c’était mortel et non repoussant comme lui, elle en la touchant elle nous empoisonnait, lui il donnait des frissons et refroidissait les gens. Ce n’était pas le même degré, mais néanmoins ça revenait à quelque chose d’approchant, il ne pouvait que comprendre ce qu’elle pouvait ressentir, si du moins elle avait pensé à cette chose une seule fois dans sa vie. Le blondinet hocha la tête avant de baisser les yeux comme pour admettre qu’elle marquait un point, puis après quelques secondes il reprit la parole en la fixant dans les yeux.
« Tu as raison. Je ne dirais pas que la vie en dehors de la base est facile. Mais je ne vole pas, je travaille comme je peux, je dois bien sûr fuir les autres et au début j’ai vraiment douté de la vie comme ça tu vois, je pensais que retourner à la base serait une bonne choses j’étais perdu, je n’avais pas connu d’autre vie que ça avant. Mais en fait, lorsque j’ai rencontré la première fois une jeune femme qui m’a parlé, j’ai vu que les gens valaient la peine qu’on vivent comme ça. Je reviens encore une fois dessus, mais les amis, ils valent ce sacrifice. Peut-être que tu pense ne pas être faite pour ça, mais je suis sûr que si. Tu réfléchis à mes paroles, ça montre bien que tu es quelqu’un qui mérite de vivre. Et, notre gène n’est pas une maladie, peut-être une malédiction oui, mais il est une partie de nous-même. »
Après un petit moment de silence la jeune fille désigna le prêtre derrière elle toujours allongé mais qui semblait reprendre conscience. Après un petit moment, elle répliqua qu’elle pouvait le tuer, qu’elle n’était pas comme lui et qu’elle tuait sans hésiter. Elle ne comprenait pas non plus pourquoi il refusait de l’attaquer, comme si elle pensait visiblement qu’il voulait la blesser. Dans ce cas elle se trompait bien, ce n’était pas du tout son but et il refuserait toujours de la blesser, même s’il le faisait tout de même en partie depuis qu’il était en train d’essayer de lier un contact avec elle.
« Je ne t’attaquerais pas, parce que je ne veux pas te blesser Cyrrus. Tu sais, même si tu as du mal à le comprendre, on peut ressentir des choses en rencontrant une personne, j’ai l’impression que tu es quelqu’un de bien, je te vois… Comme une enfant perdue. Je ne dis pas pouvoir t’aider, simplement te dire ce qu’on m’a dit lorsque je suis sorti. Tu ne tueras pas cet homme, parce que tu n’es pas mauvaise, parce que tu peux changer je pense, non en fait j’en suis sûr. »
Soudain, elle fut complètement perdue, elle n’arrivait pas à comprendre ce qui lui arrivait la pauvre, elle était en train de réfléchir, elle devait chercher une explication, peut-être n’arrivait-elle pas à tuer le prêtre ou simplement à l’attaquer lui ? Difficile à savoir, mais une chose était sûre, elle semblait réfléchir à ses paroles, et c’était déjà un point de départ. Elle lui parla alors avec une grande haine, comme si elle venait de changer complètement, mais la jeune femme semblait pourtant encore perdue, ses paroles enfantines elle avait un mal fou à sembler comprendre ce qui se passait en elle, toujours comme une enfant. Alors qu’elle parlait, lui demandant ce qu’il avait fait, lui demandant s’il n’avait pas seulement le don de la glace et surtout semblant avoir sa conscience qui parlait, car elle demandait au jeune homme de les faire cesser. Le blondinet secoua la tête, comme pour lui montrer qu’il n’y était pour rien, mais il n’y avait rien à répliquer à ça, les paroles de la jeune fille restèrent seules dans le silence Le prêtre était partit en courant sans demander son reste, et la jeune fille frissonnait simplement sans pouvoir répondre, sans pouvoir bouger, elle devait certainement être traversée de pensées diverses et Piotr ne disait rien, attendant qu’elle comprenne ce qui se passait. Ses paroles s’élevèrent ensuite pendant qu’elle disait au jeune homme qu’elle était Phœnix et que ses parents lui en voudraient, son visage était tellement triste que le russe se sentit touché, ses yeux s’attristèrent légèrement, puis lorsqu’il entendit la simple phrase de la jeune femme, il sourit légèrement, puis il répondit d’une voix simple, plus douce qu’avant, presque un murmure destiné à la jeune fille.
« Tu mérite d’être aimée comme tout le monde, mais si tu repousse les autres gens, comment veux-tu que l’on puisse apprendre à te connaître et t’aimer ? J’aimerais apprendre à connaître Cyrrus, Cyrrus et non Phœnix, Cyrrus c’est le vrai toi, l’autre ce n’est que ce qu’ils ont voulu faire de toi. Tu peux apprendre à avoir plus que là-bas, est-ce que ta maman t’as déjà serré dans ses bras ? Elle t’as déjà dit qu’elle t’aimait ou qu’elle tenait à toi ? Et ta famille ? »
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Sujet: Re: Lorsque le passé resurgit [ Privé Phoenix ] Lun 29 Juin - 10:33
La jeune femme sembla être prise d’un doute, elle posa ses mains sur son visage comme pour ne plus le voir et essayer de voir ce qu’elle pensait plus clairement. Mais visiblement elle ne semblait pas y arriver, comme si le doute restait encore et qu’elle n’arrivait plus à savoir ce qu’elle voulait à cause de lui. Piotr s’en voulait, des fois rester dans l’ignorance était mieux, mais quelque chose dans cette fille lui avait fait réagir comme ça, il devait essayer de la connaître ou du moins lui dire ce qu’il savait de la vie, ce qu’on lui avait apprit avec le temps et surtout ce qu’il avait découvert. Mais qu’est-ce qu’il voulait donc faire de plus ? Il espérait tellement pouvoir l’aider un peu depuis le début de leur rencontre, maintenant il ne pourrait plus partir sans s’inquiéter de la laisser là. Elle marquait un point, en rentrant seule elle serait punie, mais il ne pouvait pas rester ici et rentrer avec elle à la fin de leur conversation ! Puis elle ajouta quelque chose, disant qu’elle n’aimait personne et que jamais elle ne serait aimée, seulement pourquoi est-ce qu’elle en était aussi sûre ? Elle avait peut-être simplement peur de connaître vraiment ce sentiment ? Piotr resta silencieux un moment avant de répondre d’une voix plus calme et moins douce qu’avant, mais toujours amicale.
« Cyrrus, si tu force les gens à rester loin de toi c’est pour ne pas risquer d’avoir d’amis, parce que tu as peur de ne plus pouvoir t’en passer. Moi je pensais comme toi avant, mais maintenant je sais que je réagissais comme ça parce que je ne voulais pas souffrir en ayant un ami. Mais tu peux être aimée, et tu peux aimer comme n’importe qui. Si je peux tu peux. »
La jeune femme semblait penser, elle regarda d’un air perdu, puis elle pencha légèrement la tête avant de poser son front sur le carrelage qui se mit à suinter en étant touché par le poison. C’était effrayant de voir à quel point son pouvoir était dangereux, mais qu’est-ce qu’elle voulait faire pour s’en protéger ? Elle ne pouvait peut-être pas s’empêcher de le faire sortir de son corps comme ça ? Piotr était toujours à quelques mètres d’elle, et comme sur un coup d’une décision importante, il s’avança légèrement pour s’approcher d’elle, puis s’accroupit pour se mettre au même niveau que la jeune fille qui ne le vouait pas. Il était assez près d’elle pour qu’elle puisse espérer le toucher et le tuer sans soucis si jamais elle en avait envie. C’était dangereux, il ne la connaissait pas assez pour savoir si elle pouvait changer d’avis et l’attaquer, et surtout il ignorait ses réactions, elle était un peu folle sur les bords avec son passé et elle pouvait aussi bien rester gentille comme elle était maintenant que de décider de l’attaquer sans raison. Soudain, elle demanda ce que ça faisait d’avoir des amis. Le blondinet resta un moment silencieux, puis regarda son visage enfantin lorsqu’elle redressa la tête, à travers les mèches blanches il apercevait son regard violet. D’un ton un peu rêveur, il répondit.
« Avoir un ami, c’est quelque chose que tu ne peux pas décrire. Tu penses souvent à lui, tu te demande s’il va bien, ce qu’il fait, s’il est heureux… Lorsque tu le vois triste tu es aussi malheureux, tu as envie de le rassurer de lui remonter le moral, le serrer dans tes bras. Lorsqu’il est heureux tu te sens bien, léger, tu as envie de le protéger. Lorsque tu vois son visage ou que tu entends sa voix, ton cœur est de bonne humeur, c’est vraiment la plus belle chose que tu puisse avoir. Je pourrais vivre uniquement de ce sentiment. Tu ne veux pas connaître ce sentiment Cyrrus ? »
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Sujet: Re: Lorsque le passé resurgit [ Privé Phoenix ] Sam 4 Juil - 13:10
Phoenix ne sentait plus. Elle ne se sentait plus. Comme si elle flottait doucement - mais ce n'était pas ce moment de pur bonheur que l'on connait dans de tels moments. Elle avait déjà réussi à faire produire à son corps des substances que le bonheur faisait jaillir dans le sang, normalement, mais c'était comme si elle prenait de la drogue : juste une illusion de bonheur. Elle ne comprenait pas le soudain déchirement qui la prenait : pourquoi hésitait-elle ? Si elle le tuait, tout cela finirait ! Il essayait de lui décrire l'amitié comme un sentiment génial : comment pouvait-elle savoir ? Elle n'avait jamais connu cela. Et elle ne voulait pas connaître ça ! C'était un sentiment de lâche, à son avis, si il faisait d'elle quelqu'un qui voulait protéger des amis sans leur confier qui elle était vraiment. Il continuait de parler. Il essayait de la convaincre que ses parents n'étaient pas gentils. Même si au fond d'elle elle savait qu'ils n'étaient pas ses vrais parents, qu'ils ne l'aimaient pas, elle ne voulait pas qu'il parle d'eux comme cela ! Elle gigota, gênée et furieuse qu'il ose ainsi juger ceux qu'elle aimait. Ou croyait aimer, plutôt.
Piotr enchaîna sur le fait qu'il n'avait pas pitié d'elle. Elle aurait pu se laisser avoir par ses paroles, mais elle ne le voulait pas. Ou du moins, tout son être entier ne le voulait pas : elle était tiraillée entre la curiosité, l'envie de faire comme Piotr, c'est à dire essayer de vivre d'une manière différente; mais d'un autre côté, elle était outrée de pouvoir s'imaginer tourner le dos à ceux qui l'avaient prise sous leurs ailes et élevée, même si ils s'y étaient mal pris. Il continua à parler, encore et encore, répondant de travers, ou du moins elle en avait l'impression. Si elle voulait des amis ? Qui ne le voulait pas ? Elle ne voyait pas ce que cela apportait, et il avait beau décrire la beauté de l'amitié, cela ne lui faisait rien. Elle essayait de rester insensible, et de se convaincre de cela : qu'elle ne voulait pas d'amis, et que ce qu'elle avait déjà lui suffisait, mais c'était très dur : il continuait, encore et encore. Il lui disait qu'il n'allait pas l'attaquer, et elle ne comprenait pas pourquoi il ne voulait pas la tuer, alors que c'était son intention à elle de le tuer lui. Il pouvait se défendre, elle était son ennemie. Elle était ce qu'il devait haïr le plus : un surgissement de son passé qui venait le hanter, quelque chose venu du fond de sa mémoire pour le tuer, pour le réduire à ce qu'il était avant. Et au lieu de ça, il restait là à essayer de parler avec elle : pourquoi faiait-il cela ? L'évidence même s'insinua en elle alors qu'elle avait un hoquet de stupeur : est-ce qu'il était juste ... gentil ?
« Tu mérite d’être aimée comme tout le monde, mais si tu repousse les autres gens, comment veux-tu que l’on puisse apprendre à te connaître et t’aimer ? J’aimerais apprendre à connaître Cyrrus, Cyrrus et non Phœnix, Cyrrus c’est le vrai toi, l’autre ce n’est que ce qu’ils ont voulu faire de toi. Tu peux apprendre à avoir plus que là-bas, est-ce que ta maman t’as déjà serré dans ses bras ? Elle t’as déjà dit qu’elle t’aimait ou qu’elle tenait à toi ? Et ta famille ? »
Non, encore ces choses qu'il disait ! Encore une fois il essayait de l'embrouiller. Non, il n'essayait pas : il continuait à enfoncer le ard du doute dans son coeur, et comme un couteau enfoncé jsuqu'à la garde, le poison s'insinuait en elle sans qu'elle s'en rende compte : elle doutait déjà depuis longtemps, mais elle ne s'en était pas rendu compte. Elle avait remarqué les gestes d'indifférence, les regards la jaugeant comme un animal ... Elle était humaine, ou du moins se jugeait l'égal de ces scientifiques, mais sa mère ne l'avait jamais consolée quand elle pleurait dans sa cellule, seule, encore adolescente, quand elle sentait sa peau brûler sous les effets du gêne mutant. Personne n'avait été là pour la soutenir, pour lui expliquer les changements de son corps d'adolescente, pour lui expliquer les rêves étranges qu'elle faisait ... Personne n'était là en réalité. Ce qu'elle essayait de sauver, c'était une grande illusion, une belle et grande illusion. Et le voile devant elle qui l'étouffait, elle essayait avec force de le garder. « Cyrrus, si tu force les gens à rester loin de toi c’est pour ne pas risquer d’avoir d’amis, parce que tu as peur de ne plus pouvoir t’en passer. Moi je pensais comme toi avant, mais maintenant je sais que je réagissais comme ça parce que je ne voulais pas souffrir en ayant un ami. Mais tu peux être aimée, et tu peux aimer comme n’importe qui. Si je peux tu peux. - Arrête de me nommer Cyrrus ! Je suis Phoenix, je t'ai déjà dit ! Cyrrus est morte et enterrée, loin dans ma mémoire, elle ne peut plus refaire surface. Tout ce que tu dis est vain, Piotr ! Je ne veux pas d'amis. Cela ne me servira à rien ... Recule-toi ...
Elle avait essayé de prononcer ses paroles d'un ton menaçant, en le voyant s'approcher, mais elle n'avait réussit qu'à prendre le ton d'une gamine capricieuse. Pourquoi s'approchait-il si près ?! Elle pouvait le tuer, il le savait ! Mais il savait aussi qu'il y avait une différence entre pouvoir et vouloir. Et elle n'était plus sûre de rien à présent. A cause de lui. Ou bien grâce à lui ? Elle avait ouverts les yeux sur une vérité qu'elle connaissait depuis longtemps, mais qu'elle refusait d'admettre. Elle demanda finalement ce qui lui tenait à coeur, comme si elle avait laissé son côté doutant prendre le dessus.
« Avoir un ami, c’est quelque chose que tu ne peux pas décrire. Tu penses souvent à lui, tu te demande s’il va bien, ce qu’il fait, s’il est heureux… Lorsque tu le vois triste tu es aussi malheureux, tu as envie de le rassurer de lui remonter le moral, le serrer dans tes bras. Lorsqu’il est heureux tu te sens bien, léger, tu as envie de le protéger. Lorsque tu vois son visage ou que tu entends sa voix, ton cœur est de bonne humeur, c’est vraiment la plus belle chose que tu puisse avoir. Je pourrais vivre uniquement de ce sentiment. Tu ne veux pas connaître ce sentiment Cyrrus ? - Je ne veux pas ... Je suis sûre qu'on peux connaître la douleur avec ce sentiment - la trahison, le mensonge, l'hypocrisie ... Faire semblant, prendre des masques ... Tout ça ce n'est pas pour moi. Le monde n'est qu'une illusion. Il faut être comme la société le veut, comme elle le dit. Personne ne dit ce qu'il pense : comment réagiraient les gens en me voyant arriver ? Déjà que je ne suis pas belle, avec mes cheveux blancs et mes yeux violets, mais en plus avec mon franc parler et mes manières grossières, je ne pourrais plaire à personne ... Il faut que je ... >>
Elle cessa en entendant son téléphone sonner. Elle se redressa, remit de l'ordre dans ses cheveux et essuya les larmes - bien que son nez et ses joues fussent légèrement rougis. On avait l'impression qu'elle allait voir quelqu'un plutôt que décrocher un simple téléphone. Elle regarda Piotr, comme pour le défier d'oser partir. Elle finit par décrocher, la main légèrement tremblante.
<< Oui ? - Phoenix, c'est maman ! Tu as suivi le numéro 9 ? Tu es avec lui ? Tu l'as peut-être déjà attrapé ? - Maman ... Je ... Je n'ai pas trouvé le numéro 9. >>
Elle lança un long regard à Pior, puis continua sur sa lancée, sans savoir pourquoi elle faisait ça. Sa main tremblait plus fort, mais elle avait dans le regard une lueur décidée.
<< - Je ne l'ai pas trouvé. Vous m'aviez donné des indications, mais elles étaient fausses. Je ne l'ai pas trouvé. Il c'est comme volatilisé. Il me semble que j'ai entendu des ragots disant qu'il était parti, parcequ'il avait peur qu'on vienne le chercher, vous devriez chercher du côté des régions plus au Sud, au lieu de perdre votre temps par ici. - Tu es sûre, mon ange ? - Oui. >>
Et eller accrocha. Le ton mielleux de sa mère lui disant mon ange ne lui avait pas plu : comme un serpent essayant d'hypnotiser sa proie. Elle se tourna vers Piotr, et fourra ses mains dans ses poches. Elle détourna le regard, et avant qu'il ai pu dire quoi que ce soit, elle le devança de sa voix perçante, mais calme et maîtrisée. << J'ai pris une décision. Je ne m'échapperais pas, ni ne viendrai avec toi et ta petite bande de joyeux lurons. Mais ... Je réfléchis. Tu m'as ouvert des portes que je croyais scellées. Certains n'avaient même pas leur existence dans mon esprit. Si j'étais toi je me ferais discret quelque temps, le temps qu'ils s'en aillent dans le sud voir si il n'y a pas un homme des glaces à trouver. >>
Elle fit un sourire amusé - un sourire d'adolescente de son âge. Comme si elle bavardait tranquillement avec un ami, et non face à un adversaire qu'elle avait promis de ramener à la base. Il y avait des jours où on aurait mieux fait de rester coucher. Celui là n'en était pas un. Elle était fière de ce qu'elle venait de faire - et en même temps, elle ne comprenait pas exactement toute l'ampleur de ce qu'elle venait de faire. Son action allait sûrement avoir des répercutions dans tout les futurs possibles. Elle avait fait face au chemin, et avait choisi une direction, voilà tout. Et elle acceptait les risques qu'elle prenait.
<< Maintenant casse-toi vite avant que je ne changes d'avis. J'ai plus intérêt à te revoir. Je ne resterai pas aveugle plus longtemps. Et ne me remercie pas ! Ce n'est pas un service que je te rends, banane ! ... Allez, au revoir , mon ami. >>
Et sur ce, elle bondit sur une armoire et traversa le vitrail dans un bruit de carreaux brisés.Elle atterrit de l'autre côté, dans l'herbe, et sentit les morceaux de verre fondre sur sa peau sans l'entailler. Elle essuya néanmoins son visage, et se dépêcha de courir à travers le cimetière retourner à la base. Elle continuait de réfléchir. Finalement, elle qui ne voulait pas d'amis venait de s'en trouver un, non ? L'idée qu'il puisse retrouver sa vie normale, seul, celle qu'il avait désirée, grâce à elle, la remplissait d'un sentiment étrange et envoûtant, comme quand elle avait très faim et qu'on lui donnait à manger. Avait-elle toujours désiré ressentir cela ? Elle n'en avait jamais eu conscience. Tout comme elle n'avait jamais eu conscience des manques qu'il y avait en elle avant que Piotr n'ouvre les protes de son esprit.Elle se sentait bizarre, animée d'un sentiment nouveau. Elle espérait le revoir un jour - et ne pas tenir sa promesse. Peut-être qu'elle finirait pas partir de là, elle aussi, en suivant l'exemple de ce blondinet étrange et si amical. Jusqu'à la fin, il n'avait pas eu peur d'elle, et cela était nouveau. On avait toujours eu peur d'elle, de ses pouvoirs. Lui en avait peur, mais avait bravé cette peur. Elle continua de penser à cette amitié qu'il lui présentant : était ce cela ? Confronter les avantages et les inconvénients de chacun, avoir peur et affronter sa peur , cette peur des autres ? Etait-elle vraiment capable de se tourner vers les autres ? Seul l'avenir nous le dirait.
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Sujet: Re: Lorsque le passé resurgit [ Privé Phoenix ] Mar 7 Juil - 20:43
Le blondinet était encore très étonné, il ressentait quelque chose d’étrange avec elle, comme si la jeune mutante était un peu comme lui, et c’était le cas car lorsqu’on réfléchissait bien, elle était aussi un objet du centre comme il l’avait été avant. La jeune fille aux cheveux blancs avait l’air d’hésiter comme si elle ne trouvait pas vraiment quoi répondre, comme si elle réfléchissait encore à tout ce qu’il venait de dire, à croire que les pensées de la jeune fille étaient nouvelles pour elle. La mutante devait chercher la vérité dans les paroles du blond, elles étaient complètement nouvelles pour elle, comme lorsqu’on avait annoncé au jeune mutant pour la première fois qu’il pouvait aussi avoir des amis, hélas il n’avait pas trop eut l’occasion de s’en servir, de prendre ce droit et de l’utiliser à foison, mais désormais il changeait d’avis, en voyant comme elle était. Phœnix était débutante dans le domaine, comme lui quelques semaines avant, mais il avait retrouvé des gens qu’il avait oublié comme Nikita, rencontré des nouveaux comme Ai, bref, la vie avançait lentement et lui ne pouvait pas rester comme il était, il fallait évoluer avec ou rester seul. Et Piotr en avait assez de rester seul, une chance pour lui qu’il était dans un bon jour, sinon il aurait presque été aussi sombre que lors de sa rencontre avec Ai, pensant qu’il n’avait pas le droit d’avoir d’amis et que par conséquent il n’aurait pas réussi à parler aussi sincèrement à la jeune femme aux yeux violet, ils auraient du se battre et cela aurait mal terminé pour un d’entre eux. Piotr n’avait aucune envie de prendre le risque de blesser a jeune mutante, après tout elle avait l’air gentille malgré son coté hostile, et lui ne voulait pas se battre, ni se laisser emprisonner une nouvelle fois.
- Arrête de me nommer Cyrrus ! Je suis Phœnix, je t'ai déjà dit ! Cyrrus est morte et enterrée, loin dans ma mémoire, elle ne peut plus refaire surface. Tout ce que tu dis est vain, Piotr ! Je ne veux pas d'amis. Cela ne me servira à rien ... Recule-toi ...
« Non. »
Non il ne voulait pas reculer, il s’était avancé pour s’approcher toujours plus près, elle aurait pu le toucher et le tuer ou tout simplement le rendre assez malade pour qu’il ne puisse plus se sauver, et elle l’aurait amené à la base à moins qu’elle n’appelle tout simplement ses amis. Mais ce n’était pas le cas, elle restait simplement là à le regarder sans rien faire, elle avait l’air d’hésiter, il aurait tellement aimé savoir ce qu’elle avait dans la tête à ce moment précis. Mais il ne pouvait pas, et il la regarda simplement en reprenant la parole avant de l’entendre répliquer de sa voix si étrange.
- Je ne veux pas ... Je suis sûre qu'on peux connaître la douleur avec ce sentiment - la trahison, le mensonge, l'hypocrisie ... Faire semblant, prendre des masques ... Tout ça ce n'est pas pour moi. Le monde n'est qu'une illusion. Il faut être comme la société le veut, comme elle le dit. Personne ne dit ce qu'il pense : comment réagiraient les gens en me voyant arriver ? Déjà que je ne suis pas belle, avec mes cheveux blancs et mes yeux violets, mais en plus avec mon franc parler et mes manières grossières, je ne pourrais plaire à personne ... Il faut que je ...
Piotr était amusé de l’entendre dire ça, elle ne se trouvait pas belle ? Elle pensait que les gens la voyait d’une manière hostile, bon, il fallait admettre qu’elle était plutôt surprenante avec ses yeux étranges et ses cheveux si clairs, mais elle était jolie dans on genre et le blond avait du mal à comprendre qu’elle puisse se sentir aussi repoussante. Mais il se voyait mal le lui dire, enfin pourquoi après tout ? Qu’est-ce qu’il y avait de mal à dire à une fille qu’elle était jolie lorsque c’était le cas comme ici ? Peut-être bêtement qu’elle penserait qu’il profitait de sa faiblesse pour essayer de la complimenter ? Avec elle difficile de savoir ce qu’elle pensait réellement, et il valait mieux la laisser terminer avant de répondre, mais soudain ils s’immobilisèrent tous les deux pendant qu’une sonnerie de téléphone se faisait entendre. Piotr regarda la jeune femme avec des grands yeux pendant qu’elle essayait son visage comme pour se rendre plus présentable, puis elle décrocha avant de parler, elle avait l’air de savoir qui c’était.
<< Oui ? -… - Maman ... Je ... Je n'ai pas trouvé le numéro 9. Je ne l'ai pas trouvé. Vous m'aviez donné des indications, mais elles étaient fausses. Je ne l'ai pas trouvé. Il c'est comme volatilisé. Il me semble que j'ai entendu des ragots disant qu'il était parti, parce qu'il avait peur qu'on vienne le chercher, vous devriez chercher du côté des régions plus au Sud, au lieu de perdre votre temps par ici. - … - Oui. >>
La jeune femme raccrocha avant de lancer un long regard au blond, visiblement elle venait de prendre une décision qui était importante pour elle. Son cœur s’était arrêté de battre, il avait comprit qu’elle venait de mentir pour lui en disant qu’elle ne savait pas ou il était, et en les envoyant sur une fausse route, elle prenait de gros risques et il le savait. La jeune mutante glissa ses mains dans ses poches en le regardant longuement avant de reprendre la parole.
<< J'ai pris une décision. Je ne m'échapperais pas, ni ne viendrai avec toi et ta petite bande de joyeux lurons. Mais ... Je réfléchis. Tu m'as ouvert des portes que je croyais scellées. Certains n'avaient même pas leur existence dans mon esprit. Si j'étais toi je me ferais discret quelque temps, le temps qu'ils s'en aillent dans le sud voir s’il n'y a pas un homme des glaces à trouver. >>
« Es-tu sûre ? Comme tu le désire, je ne vais pas gâcher ce que tu viens de faire pour moi, merci, mais tu sais que si jamais un jour l’idée te venais de t’en aller de là-bas, je serais là, et tu n’auras pas à hésiter, tout se passera bien. Enfin, à toi de choisir. »
La jeune femme le regarda longuement, elle pensait certainement à ce qu’elle venait de faire, elle avait désobéit pour la première fois à ceux qu’elle considérait comme sa famille depuis des années entières. Le jeune homme pouvait comprendre le sourire qui habitait son doux visage maintenant, et il ne put s’empêcher de sourire un moment en la voyant comme ça, elle avait presque l’air d’une jeune femme normale à ce moment. Puis brutalement, elle commença à reprendre la parole.
<< Maintenant casse-toi vite avant que je ne change d'avis. J'ai plus intérêt à te revoir. Je ne resterai pas aveugle plus longtemps. Et ne me remercie pas ! Ce n'est pas un service que je te rends, banane ! ... Allez, au revoir , mon ami. >>
Mon ami ? C’était vraiment quelque chose qu’il avait espéré mais qu’il n’avait pas forcément trop attendu. Le jeune homme soupira légèrement avant de la regarder dans les yeux une dernière fois pendant qu’elle sautait par le vitrail pour s’enfuir au loin, elle n’arrivait certainement pas à quitter encore aussi rapidement son esprit conditionné, mais avec le temps ça viendrait. Piotr regarda autour de lui, ils avaient fait beaucoup de dégâts, mais une chose était sûre, ils avaient bien avancés tous les deux. Sans attendre plus longtemps, le blond sortit rapidement de l’endroit et s’en allant chez lui.
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Sujet: Re: Lorsque le passé resurgit [ Privé Phoenix ]
Lorsque le passé resurgit [ Privé Phoenix ]
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