◊ Age du Personnage : 32 Ans ◊ Pouvoirs / Armes : Un Colt M1911A1 9mm, l'équipement de base d'un Agent Spécial Apocalypto
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Sujet: Sortie de Reconnaissance [ Libre ] Sam 15 Nov - 14:45
Piotr était à présent sortit depuis pratiquement un an de l’endroit dans lequel il avait vécu pendant toutes ces années. Etrangement, il ne ressentait que de la haine et une forte envie de partir encore plus loin lorsqu’il songeait à cet endroit. Habituellement, les autres personnes de son âge ou plus jeunes avaient tous une bouffée de nostalgie en pensant à l’endroit qui les avait vus grandir et devenir les personnes qu’ils étaient…. Mais quant à lui…. En même temps, c’était plus que compréhensible lorsqu’on connaissait son passé, personne n’aurait été triste de s’enfuir d’un tel endroit à sa place, du moins c’était ce qu’il se plaisait à imaginer. Le jeune homme détestait le fait d’être aussi différent des autres, pourquoi ne lui avait-on pas permis de naître normal ?
Le jeune homme ferma un moment les yeux, se demandant pourquoi est-ce qu’il en revenait toujours à cette pensée d’être différent des autres, peut-être tout bêtement parce que c’était le cas ? Mais les autres mutants qu’il connaissait ne se comportaient pas de cette manière, enfin, ceux qu’il connaissait n’étaient pas passés par le même endroit que lui, cela expliquait peut-être une partie de cette sensation non ? Le jeune russe ouvrit les yeux avant de retirer sa main du rideau qui se referma avec un bruit sec. Il se détourna pour poser son regard sur la pièce dans laquelle il vivait depuis à présent plusieurs mois. C’était un endroit sobre, la pauvreté du lieu était affligeante, un endroit spartiate ou un jeune homme du même genre vivait seul. Il avait toujours connu les murs capitonnés blancs du laboratoire de son enfance alors cette sobriété ne le dérangeait pas tellement, il fallait de toute manière avouer qu’il avait d’autres problèmes et d’autres soucis à se faire que la décoration de sa chambre. Le jeune homme attrapa le tee-shirt posé sur le dossier de la chaise devant lui, l’enfila et se dirigea vers la porte avant de prendre la casquette posée sur la poignée. Piotr la posa sur sa tête, prenant soin de l’enfoncer jusqu’à bien dissimuler son visage, puis il sortit de sa chambre avant de refermer la porte à clé derrière lui. Dévalant l’escalier, il se rendit dans la rue avant de jeter un coup d’œil aux alentours.
Sa main se porta instinctivement vers son bras droit, là où la marque de son ancienne « maison » était toujours bien visible, même dissimulée par un bandage de fortune, il avait l’impression de la montrer à tout le monde, difficile de se sentir bien lorsqu’on savait que des membres de l’opération rôdaient souvent dans la rue. Mais comme le pensait Piotr, le meilleur moyen de passer inaperçu, c’était de se montrer là où on ne vous attendait pas. Et s’il y avait une chose que ces personnes ne pensaient pas, c’était qu’il puisse rester aussi près de la base secrète. Le jeune russe se sentait encore à l’abri pour un moment, enfin, abri était un bien grand mot, il bougeait en permanence durant la journée dans le but de trouver d’autres personnes de son style. Mais étrangement, il se disait que s’il rencontrait un autre mutant, il ne lui adresserait pas la parole, c’était uniquement afin de voir comment s comportait cette personne pour ne pas lui ressembler.
L’idée de se rendre à l’école pour passer inaperçu avait traversé l’esprit du jeune homme quelques jours, mais un élève ne sachant ni lire ni écrire avec un accent pour le moins étrange ne tarderait pas à passer en conseil de discipline, et ne tarderait pas à être très rapidement remarqué. Le jeune blondinet avait donc abandonné rapidement l’idée, et errait à présent tout seul dans les rues de la ville, mais jamais au même endroit, prudence oblige, il vaut mieux éviter de se faire trop remarquer. Piotr se rendit dans une rue assez fréquentée, puis s’appuya contre le mur d’une maison, dans l’ombre. Il avait prévu de rester ici quelques instants pour essayer de remarquer quelqu’un ou quelque chose d’inhabituel, puis il s’en irait ailleurs, du moins, si rien ne venait le déranger dans ses plans.
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Sujet: Re: Sortie de Reconnaissance [ Libre ] Dim 30 Nov - 9:28
Cours, cours ne t’arrête pas, tu respireras plus tard… pour l’heure tu dois t’enfuir
Et si tout ceci n’était qu’un rêve, et s’il s’agissait d’une hallucination ? Annabella venait tout juste de s’enfuir du centre pensant qu’elle vivrait mieux à l’extérieur, qu’elle pourrait enfin respirer sans avoir à penser aux nombreux tests du lendemain. Toute cette souffrance emmagasinée devait s’envoler à mesure qu’elle parcourait un chemin sombre, se dissimulant aux mondes extérieurs. Elle se souvenait très vaguement de son enfance, de sa vie et de son foyer. Elle n’avait que 8 ans lorsqu’elle avait tout quitté pour cette prison de verre. Ce monde n’était pas le sien, il lui était totalement inconnu et la troublait énormément. Son esprit libre, emmagasiné chaque image, chaque odeur et sensation qui se confronté à sa route. Un petit ordinateur photographique venait de naître. Jamais elle n’oublierait le chemin, qui, en sens inverse l’amènerait de nouveau au lieu de travail de son père. Il ne lui fallait pas perdre cette précieuse mémoire afin d’éviter tout piège à son encontre. Dehors, c’était la loi de la jungle, seul les plus fort survivait, les plus faibles faillissaient où se faisaient attraper sans aucune pitié. Le monde était divisé en deux camps et il lui fallait prendre part à cette guerre sans le vouloir. Depuis sa naissance c’était écris et elle saurait leur mettre des bâtons dans les roues si jamais ils se mettaient à sa recherche.
La jeune fille portait un pantalon de treillis un peut trop grand pour elle, qu’elle avait attaché modestement avec deux lacés. Un tee-shirt gris chiné couvrait ses épaules, mes ses pieds restaient nus. Les chemins tortueux qu’elle empruntait, écorchaient ses pieds mais la douleur n’était rien comparée à cette liberté qu’elle ressentait. Arrivée en ville, elle posa son corps contre un mur, visage en sueur de par sa course effrénée. Ainsi, la demoiselle s’accordait un temps de repos pour récupérer son souffle, se laissant glisser au sol laissant ses jambes tranquilles un moment. Son visage se tourna vers la grande rue où de nombreux êtres humains marchaient pour profiter du temps. Ce qu’elle cherchait ? Pour le moment, elle ne l’avait pas trouvé. Circuler dans de pareil vêtement était trop dangereux, il lui fallait se changer et vite avant de se mêler à la foule. De plus, des chaussures ne seraient pas du luxe, rester ainsi serait attiré l’attention sur elle. S’enfuir ainsi avait ses défauts, elle n’aurait plus l’assurance d’avoir de la nourriture, ni même un toit pour dormir et sans savoir non plus. Tant de facteurs à prendre en compte et incertain. Alors que son esprit divagué, elle se surprit à observer une petite boutique de rue. Si elle arrivait à troquer ses vêtements contre d’autres plus usuels …
Annabella quitta son mur pour se relever. Afin d’éviter la rue principale, elle fit le tour par une autre rue avant d’arriver devant un marché ambulant, attrapant au passage, un châle pour couvrir son visage et une partie de ses vêtements. Arrivant devant celle qui l’intéressé, elle prit un pantalon noir et un débardeur blanc qu’elle essaya dans la cabine avant de se faufiler vers l’extérieur, passant en dessous de la tenture. Elle laissa le châle et le treillis. Manque plus que les baskets, cela s’avèrerait plus difficile que prévu. Marchant discrètement, pendant un moment d’absence elle fonça dans un homme bousculant son porte feuille hors de sa verste. Après un rapide « pardon », elle ramassa son porte feuille mais l’homme était déjà loin grommelant de colère face à cette rencontre imprévue. Une chance ? Peut être … ses doigts ouvrirent le porte-feuille pour comptabiliser les billets qu’il contenait. C’est avec rapidité que la jeune fille s’avança vers un marchand, lui demandant des chaussures pas cher, les moins cher qu’il avait, n’ayant que peu d’argent sur elle. Malheureusement, elle était tombée sur un homme avec peu de liquide sur lui. Les seules paires de chaussures qu’il lui proposa pour l’argent qu’elle pouvait y mettre, étaient des chaussures à talon. Même si elle ne savait pas comment marcher avec, ce serait toujours mieux que sans. Au final, elle lança le porte feuille à présent vide d’argent dans un coin, positionna les chaussures à ses pieds et marcha ou plutôt tenta de marcher convenablement avec traversant la grande rue aux côtés d’autres individus. Ses chevilles vacillaient, rendant sa marche totalement instable bousculant deux personnes sur sa route.
« Ex.. Excusez-moi »
Ses mots sortirent péniblement de sa bouche alors qu’elle essayait de se faire pardonner. En relevant son visage, elle voyait trop de visage, trop de regard portait sur elle. Alors, sous la peur qui s’engouffrait en elle, Annabella observa la rue la plus proche avant de s’évaporer rapidement vers celle ci, faisant oublier son existence à ses êtres humains. Pour cette folie, elle avait dépensé le peu d’énergie qu’il lui restait, ayant courut plus que de nécessaire. La distance était courte mais cela restait tout de même un exploit qu’elle ait pu atteindre son but. Lorsque la jeune fille réapparut dans cette petite zone sombre, elle se laissa glisser sur le sol, ainsi allongée, elle reprenait sa respiration saccadée. Le monde extérieur restait dangereux, trop dangereux. Qu’est ce qu’il lui a pris de partir ? Il était trop tard pour revenir en arrière, elle devra se débrouiller seule. Son regard s’éleva vers le haut jusqu’au moment où elle aperçut une silhouette avec une casquette, appuyé sur le mur. Ses yeux s’écarquillèrent, une foule de question s’animait dans son esprit. Dans sa précipitation, elle n’avait pas attention à la présence d’un quelconque être humains, tout ce qu’il lui importait c’était de s’échapper de cette ruelle bondée. Néanmoins, il ne fallait pas qu’il parte ! Le rythme cardiaque d’Annabella s’amplifia sous cette peur. Et s’il était humain ? Et s’il faisait partie de ses hommes qui l’avait séquestré toutes ses années ? Et si par malheur, il l’avait vu qu’adviendrait-il ? Elle se redressa, passant de position allongée à assise, positionnant son dos contre le dit mur pour l’aider à se tenir dans cette position après quoi, elle dériva son attention sur cet individu.
« Hum … bonjour. Est … Est ce que vous auriez l’heure s’il vous plait ? »
Les montres ne lui servaient à rien mais dans ce monde, il était commun de demander l’heure aux autres. Son geste passerait pour normal. Elle voulait simplement voir de plus près cette personne tapis dans l’ombre. Etais-ce une femme ? Ou bien un homme ?
◊ Liam Winchester ◊
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Sujet: Re: Sortie de Reconnaissance [ Libre ] Dim 30 Nov - 12:30
Piotr était toujours appuyé contre le mur, l’ombre le dissimulant au regard des autres, du moins en partie, et lui permettant de pouvoir regarder les autres personnes. Cette rue était habituellement plutôt fréquentée, mais en l’occurrence, à cette heure de la journée, les personnes normales étaient en train de travailler, de s’occuper de leur maison ou d’étudier sagement, assis sur un banc à l’école ! Mais le blondinet n’entrait dans aucune de ces catégories. Il n’était pas ce qu’on pouvait qualifier de normal, loin de là même, mais pourtant, il avait tellement essayé de l’être ! Le plus difficile dans la vie, mis à part le fait d’être différent des autres n’était pas tellement le fait de l’être, mais plutôt de ne pas pouvoir devenir comme les autres malgré tous les efforts mis en place pour. Mais au fond, est-ce que cela valait mieux d’être né humain ? Piotr s’était souvent demandé ce que serait devenue sa vie s’il avait été un enfant comme les autres, et s’il ne possédait pas ce gène mutant dans son corps. Mais s’imaginer ce genre de chose ne faisait que remuer sa douleur et ses remords sur le fait d’être différent.
Piotr essaya de reporter son attention sur les passants si peu fréquents de la rue, il devait arrêter de toujours penser à ce genre de choses, sans quoi il risquait de se faire avoir par surprise ! Depuis sa fuite de la base secrète, le jeune homme se montrait toujours sur ses gardes. Chaque geste, anodin lorsqu’on était libre, devenait un calvaire. Impossible d’aller demander un service à son voisin, d’aller faire ses courses, de travailler tout simplement. Tout ceci représentant un danger, peut-être mortel, mais très certainement dangereux. Le jeune mutant avait entendu parler de plusieurs mutants tués lors des raids, il n’avait pas vraiment peur de la mort, la mort était des fois plus enviable à une vie passée à être enfermé dans une cellule, comme une souris de laboratoire. Ces souvenirs effrayaient encore toujours autant le blondinet, car même s’il n’avait peur de rien d’autre, l’idée de retourner là-bas le glaçait d’effroi. C’était étrange, mais lorsqu’on avait toujours connu la douleur liée à ce lieu, imaginer y retourner signifiait aussi retrouver la douleur et la peur qui s’y trouvait… Et ça, c’était hors de question !
Une petite fille et son chien passèrent devant le jeune homme qui les regarda d’un air suspect, tout le monde était dangereux et suspect, même les enfants… La fille laissa place à un homme visiblement pressé, portant une valise et un téléphone visé à l’oreille, il ne faisait attention à rien autour de lui, mais pourtant, cela ne signifiait pas qu’il était blanc comme neige… A ce moment précis, une jeune femme arriva en courant, puis elle s’arrêta immédiatement après, semblant essoufflée ou perdue, difficile à dire de là où était positionné Piotr. Malgré tout, ce dernier garda son regard visé sur la nouvelle arrivante. Il avait du mal à comprendre pourquoi, mais il était réellement intrigué par cette inconnue, qui pouvait donc arriver de la sorte dans une ruelle comme celle-ci, semblant avoir l’air d’être poursuivit par le diable en personne ? Une vague de soupçon submergea le jeune homme, non, des jolies jeunes femmes de cet air, il y en avait des tas dans les laboratoires de la base. Piotr en avait vu plusieurs, elles ressemblaient à des anges, et pourtant, elles étaient encore pires que les hommes. Le regard du jeune mutant se fit plus dur, et il se décolla distraitement du mur dans l’idée de s’en aller pour surveiller dans une autre rue, ne tenant pas particulièrement à se faire découvrir ici et maintenant.
Mais la jeune femme semblant en vouloir autrement, car elle s’adressa à lui. Du moins c’était ce qu’il en déduisait puisqu’il était seul dans la rue. Elle l’avait vu alors qu’il était pourtant dissimulé dans l’ombre, c’était mauvais signe, et cela ne rassurait certainement pas le blondinet qui s’immobilisa sur le coup, comme frappé de plein fouet. Elle demandait simplement l’heure, il aurait pût la lui donner et s’en aller, mais il n’avait pas l’heure, et il craignait trop d’attirer l’attention sur lui en s’en allant ainsi, sans rien dire. Le jeune homme inspira, essayant de contrôler sa voix pour ne pas laisser sentir la tension qui l’habitait à ce moment précis. Il se retourna, mais resta toujours dans l’ombre, ne tenait pas trop à se faire voir pour le moment, du moins pas avant de s’être assuré que cette fille n’était pas des leurs…
« Euh… Bonjour. Désolé, je crois que je ne pourrais pas trop vous aider, je n’ai pas de montre sur moi… Mais à première vue, étant donné que la rue est peu fréquentée, je dirais qu’il doit être aux alentours des 10h00. »
Il en avait trop dit, dire que la rue peu fréquentée lui donnait un indice de l’heure signifiait qu’il habitait non loin d’ici ou qu’il surveillait souvent la zone. C’était mauvais pour lui, il parlait sans réfléchir ! Piotr sortit sa main gauche de sa poche pour la placer sur la visière de sa casquette et la tirer vers le bas, dans le but de dissimuler encore un peu plus son visage, si du moins c’était possible… Il n’était pas du tout rassuré, mais pourtant cette fille avait l’air d’être dans le besoin, vu sa dégaine et sa démarche, on aurait dit qu’elle sortait pour la première fois. Mais ce n’était pas imaginable pour une humaine, alors à moins qu’elle ne le soit pas, ou que ce soit une ruse… Piotr ne voyait pas d’autre explication ! Ce dernier resta silencieux encore un moment, puis estimant qu’il ne pouvait pas réellement partir sans rien dire de plus, encourant sinon le risque d’attirer l’attention sur lui si la fille se mettait à lui reparler, il reprit la parole, ajoutant une phrase visiblement anodine, mais en réalité lourde de sens pour lui.
« Et qu’est-ce que vous faites ici à cette heure ? Vous devriez être en cours ou au travail normalement… Vous vous êtes perdue ? C’est pour ça que vous courez ? »
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Sujet: Re: Sortie de Reconnaissance [ Libre ] Dim 30 Nov - 15:03
Assise au sol, le dos contre le mur, elle ne voyait toujours pas le visage de l’inconnu. Cette sensation était étrange, ne sachant réellement qui il était, cela aurait pu lui porter préjudice si elle s’entêtait à lui adresser la parole. Pourtant, se relever et partir dans une autre direction pour le laisser vaquer à ses occupations ne lui semblait pas une issue très judicieuse. Il voulait rester dans l’ombre, soit, ça ne la dérangeait pas. Mais s’il voulait autant conserver son identité secrète, c’est qu’il avait une bonne raison. Et puis, pour le moment, elle ne pouvait bouger de par ses blessures aux pieds et par la fatigue qui l’avait gagnait entre la course effrénée et sa téléportation dans cette rue. La seule chose qu’elle réussit à demander c’était l’heure. Aucun geste hostile ne se fit sentir alors peut être n’avait-il rien vu ? Ce fut un soulagement pour Annabella. A partir de maintenant, chacun de ses gestes devait être calculer au millimètre près car si elle venait à faire une erreur, aussi ridicule soit-elle, cela pourrait lui coûter sa liberté. Ridicule ? C’était très certainement le mot le plus approprié pour une jeune fille de son âge, le problème c’est qu’elle ne savait pas prendre soin d’elle ni même faire à manger ou encore s’adapter comme chaque être humain devrait le faire.
Au centre, tout lui était préparé, nourriture, draps propres, vêtement en contre partie, elle n’avait qu’une chambre de 10m², totalement close et jamais la jeune fille ne put revoir le ciel. Les yeux bandés, elle n’entendait que des sons, des voix provenant d’autres enfants comme elle, retenu prisonnier dans cette galerie de glace. Des mots, simplement des mots mais jamais de visage, même pas celui de ces scientifiques qui prenait grand soin de prélever son sang et observer d’où peuvent provenir son don exceptionnel. Même son père, elle n’avait pas l’autorisation de le voir. Alors, si elle venait à croiser la route d’un autre mutant comme elle, ayant fait l’expérience du centre Apocalypto, elle ne le reconnaîtrait pas. Seule le symbole graver sur sa peau pourrait lui mettre la puce à l’oreille. Pourquoi fallait-il les marquer au fer rouge comme des animaux domestiques près à se rendre à l’abattoir ? Ils avaient choisi un endroit bien visible, tatouer derrière son omoplate droite, dans le dos. Sa longue chevelure brune, détachée, totalement en fouillis après avoir traverser une petite forêt, se prenant parfois certains branche qui lui laissaient en cadeau, de petites brindilles. Elle ne portait qu’un simple débardeur, une partie du symbole resterait visible sans cette masse de chevelure au-dessus. Pour l’heure, elle devra trouver le moyen de l’effacer de sa peau, seule, il lui est impossible de l’enlever et de toute manière, la jeune fille n’aurait pas le courage de s’auto mutiler pour supprimer à jamais cette marque de sa vie. Le tatouage disparaîtrait mais pas ses souvenirs.
Son regard était tourné vers l’inconnu qui restait tapis dans l’ombre. Il voulait très certainement partir mais elle avait contrarié ses plans en lui posant une question stupide. Au moins, elle avait l’assurance qu’il n’avait rien vu de la scène et qu’aucun témoin n’existait. La demoiselle serait saine et sauve. Seulement … la réponse de cette personne était remplie de sens caché. Sa voix lui indiqué qu’il s’agissait d’un homme, l’accent qu’il avait lui laissé supposé, qu’il n’était pas Américain de naissance mais voilà tout ce qu’elle pouvait dire sur l’individu à la casquette. Les yeux d’Annabella s’écarquillèrent devant la réponse, 10h00 voilà l’heure qu’il devait être. Autant de précisions qui était due à son habitude. Alors comme ça, il vivait dans le coin ? Mais pourquoi prenait-il autant d’énergie à vouloir dissimuler son visage ? Ne voulant pas rendre la situation plus tendue qu’elle ne l’était déjà, elle s’abstient de parler, souriant pour toute récompense à sa réponse. Cela faisait bien longtemps que son sourire ne s’était pas montré et s’était une sensation plaisante. Un peu de calme dans ce monde abrupt, une pause sans avoir à se justifier. Pour profiter de cet instant, elle ferma les yeux, amenant vers elle, ses jambes pliées, les entourant de ses bras, permettant à ses nombreuses cicatrices d’êtres dissimulées dans l’ombre. Le visage apaisé, elle sentait le vent frais rafraîchir sa peau mais ce calme apparent, ne survit pas à l’approche verbale de l’homme. Ses mains se crispèrent sur son pantalon. Les traits de son visage en firent autant. Que devait-elle dire ? L’école n’était pas pour elle, jamais. Cela signifierait vivre en société, avoir des amis et sortir comme tous les jeunes de son âge mais … son visage était connu. Dans cet esprit tout noir de par ses yeux clos, une petite voix l’interpellait.
*que dois-je faire ?*
*laisse moi prendre ta place*
*non, je survivrais seule*
Ses mains lâchèrent son pantalon pour aller se placer de chaque côté de sa tête. Ce genre de pensées lui donnait la migraine et si elle ne réagissait pas rapidement, cela s’amplifierait. Finalement, Annabella réussit à ouvrir les yeux les tournant vers celui qui posait tant de questions tout à fait normales pour un être humain. Il faisait peur être partie de la police ? Jamais ils ne l’auraient, maintenant, qu’elle connaissait beaucoup de lieu pour rester caché, ils leur seraient impossibles de lui mettre la main dessus. Et même si à l’heur actuel, sa fatigue était palpable, elle avait emmagasiné assez d’énergie pour s’envoler à 10mètres de là. Un seul pas de travers et elle disparaîtrait sans crier garde. Son calme reprit tout de même le dessus pensant que s’il se dissimulait c’était qu’il n’était pas tout à fait clean non plus.
« Pour être tout à fait franche, je ne connais plus cette ville, elle a tellement changé depuis mon enfance mais vous semblez la connaître bien mieux que personne. J’ai des affaires à récupérer, mais je ne resterais pas ici »
Le craquement d’une grille d’égout la fit sursautée pensant qu’elle était suivie et qu’on l’avait retrouvé. Elle se leva rapidement appuyant son bras sur le mur pour s’aider à rester debout sans perdre l’équilibre, s’approchant d’autant plus de l’inconnu qui avait trouvé un coin d’ombre afin de se protéger des regards un peu trop appuyés. Elle ne voulait pas être quelqu’un, simplement un fantôme qui vit avec les autres sans jamais se faire remarquer.
« Est-ce que vous pourriez me rendre un service ? »
Annabella stoppa sa marche et ferma les yeux pour lui montrer qu’elle ne voulait pas voir son visage s’il le refusait. Ca ne la gênait pas si c’est tout ce dont il avait peur. Elle ne constituait pas une menace pour lui mais peut être que c’était l’inverse. Il fallait bien qu’elle se rende à l’évidence qu’elle était pour le moment trop vulnérable pour continuer sa course vers une autre ville. Son esprit essayait de rationaliser pensant qu’il n’existait qu’un seul et unique centre dans le monde et qu’en déménageant dans une autre ville, elle pourrait vivre normalement. Mais dans le monde entier, des institutions s’étaient levées contre les mutants. Dans chaque coin du monde, ils se dissimulaient aux yeux de tous. Une vie de fugitif leur était réservée sauf pour ceux dont personnes ne connaissaient le secret mais pour les rares ayant réussit à s’échapper de l’établissement, cela devenait un véritable parcours du combattant. Elle comptait les minute avant que son visage n’apparaisse sur les postes de télévision et où des affiches à son effigie seraient collées dans toute la ville. De l’aide … il lui fallait de l’aide …
« Je suis désolée de vous ennuyer, je pense continuer ma route, simplement pourriez vous m’indiquer le chemin le plus court pour atteindre la montagne la plus proche ? »
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Sujet: Re: Sortie de Reconnaissance [ Libre ] Dim 30 Nov - 17:19
Cette fille était très étrange, Piotr n’était pas sûr de bien comprendre ce qu’elle était ou ce qu’elle voulait réellement. Elle avait une attitude vraiment étrange pour commencer. Sa manière de se tenir, de serrer son pantalon, le jeune homme avait vu ça des centaines de fois dans la base, lorsqu’il avait eu le droit de sortir de sa bulle. C’était ceux qui commençaient à perdre l’esprit, qui ne voulaient plus qu’une chose, mourir. Ce souvenir étreignit le cœur du jeune homme qui porta une main vers sa poitrine pour la poser à plat dessus. Repenser à ces enfants considérés comme du bétail, voir même moins bien, lui retournait chaque fois le cœur. Mais mieux valait ne pas montrer ses faiblesses, et le blondinet laissa retomber sa main droite le long de son corps, gardant toujours la gauche sur la visière de sa casquette qui ne servait à rien dans l’ombre… Rien que ce geste pouvait être un geste suspect, mais il ne pouvait pas s’en passer. Imaginer qu’il pourrait être aperçut par un des membres de l’opération en pleine rue sans sa casquette le glaçait d’effroi. Non pas qu’il s’imaginait que les chercheurs se souvenaient de chaque visage de leurs cobayes, mais il savait très bien qu’ils avaient une base de données avec les photographies et les dossiers de tous les enfants étant passés dans le centre. Et la sienne figurait dans celui des évadés. Il le savait, Piotr avait entendu un des membres le dire lorsqu’il en avait croisé en ville…
Perdu dans ses pensées, le jeune homme sursauta en entendant la jeune fille prendre la parole. Elle avait une voix étrange, semblant normale, mais pourtant on entendait clairement qu’elle semblait sur ses gardes. Ce point intrigua et rassura en même temps Piotr, après tout si elle craignait quelque chose, peut-être était-elle aussi une mutante ? D’un autre coté, les membres de l’opération étaient prêts à n’importe quoi pour essayer de débusquer des mutants, et le jeune homme refusait obstinément de retourner là-bas, plutôt mourir… Ou tuer… Non, pas tuer, il n’en était pas encore là, du moins, pas encore. Ces pensées étaient de plus en plus sombres et décousues, comment vivre dans un monde que vous ne connaissez pas ? Heureusement depuis le temps qu’il avait passé dehors depuis sa fuite, il avait réussi à se repérer un peu, mais ce n’était pas encore ça, et son accent le rendait encore trop facile à repérer, du moins à son goût. La jeune femme parla de son enfance, des changements de la ville, d’affaires à récupérer. Piotr était un peu perplexe, lui n’avait connu que sa Russie si belle et si fraîche, cette ville lui était inconnue, contrairement à ce que semblait croire l’inconnue, mais il la connaissait effectivement un peu, du moins les endroits tranquilles. Le jeune homme réfléchit un moment avant de reprendre la parole.
« Je ne connais pas tellement bien cette ville vous savez, et de quelles affaires parlez-vous ? La ville est très grande, si vous ne savez plus où c’est, je crois qu’on risque d’avoir des problèmes à les retrouver. »
Des problèmes, il connaissait bien ça en effet ! Mais pas aussi minimes en réalité, plus importants, alors cela semblait assez futile à coté. Mais la jeune fille ne semblait pas l’entendre, elle enchaîna tout de suite après la fin de la phrase du jeune homme, demandant un service. Puis elle se redressa avant de se diriger dans l’ombre là où Piotr était. Ce dernier eut un mouvement de recul, mais la jeune inconnue s’arrêta rapidement, comme si elle avait simplement voulu se mettre à l’ombre. Heureusement, Piotr ne tenait pas à ce qu’elle approche assez près pour sentir l’atmosphère glacée que dégageait le jeune homme à cet instant. Il avait fait la bêtise de refroidir la zone d’ombre là où il se reposait, ne supportant plus la chaleur perpétuelle des environs, il voulait rentrer en Sibérie, mais ce n’était pas le moment. Aucun doute que la jeune femme aurait trouvé étrange que l’air devienne soudain glacial lorsqu’elle s’approchait de lui, et le blondinet ne tenait pas à susciter des questions. Le Russe soupira, essayant de se contrôler, il était tellement bien seul, mais dès qu’on l’approchait, c’était une véritable catastrophe ! C’était tellement facile de remarquer son pouvoir lorsqu’on l’approchait, c’était trop risqué, surtout depuis que des milliers de personnes avaient vu sa photo sur leur écran. Bien que c’était il y a bientôt un an, Piotr était toujours aussi méfiant, les gens aux mémoires photographiques étaient sa hantise. Soudain, la jeune inconnue se mis à reparler, elle lui demanda de lui indiquer le chemin le plus court vers la montagne la plus proche. Le blondinet ouvrit de grands yeux, un air surprit affiché sur son visage pâle, il se demanda un moment si elle se moquait de lui, avant de constater que non. D’un air calme, bien que troublé, il répondit alors.
« Je suis désolé de devoir vous dire ça, mais il n’y a pas de montagne dans les environs mademoiselle. Nous sommes au milieu du désert ici. Je pensais que vous le saviez comme vous dites avoir connu la ville. Et même s’il y en avait, il n’y a pas d’eau ni de végétation aux alentours de la ville, vous ne pourriez pas vous y rendre plus d’une journée, sans quoi vous risqueriez de mourir rapidement. »
Il avait l’impression de lui faire la morale, mais que faire d’autre ? Un sentiment étrange lui serrait le cœur, elle était réellement étrange, comme lui en réalité. On avait l’impression qu’elle cherchait à se cacher de quelque chose, du moins c’était ce qu’en déduisait le jeune homme, car lui aussi l’avait fait avant, lors de sa sortie de là-bas… Est-ce qu’elle était une mutante ? Pourquoi est-ce qu’il était tellement troublé ? Lui qui jurait que ni les mutants, ni les humains ne méritaient de vivre plus que les autres, il avait envie de risquer le coup pour voir si cette fille était une mutante. Est-ce qu’il était fou ? Tenter d’introduire la conversation des mutants dans une discussion alors qu’il essayait à tout prix qu’on ne le lie pas à cela en temps normal. Le blondinet réfléchit un petit moment avant de laisser tomber son bras le long de son corps, puis de se retourner vers la jeune fille, posant son regard bleu sur elle. Finalement, après un long moment de réflexion, il prit la parole d’une voix mesurée, très tendue et visiblement très mal à l’aise. Dire qu’il risquait sa liberté pour essayer d’aider une jeune inconnue visiblement perdue !
« Est-ce que vous voulez vous cacher de quelqu’un, ou… de quelque chose ? Des fois, le meilleur moyen de se cacher, c’est de se montrer ouvertement vous savez. Avec une certaine réserve bien entendu… »
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Sujet: Re: Sortie de Reconnaissance [ Libre ] Dim 30 Nov - 21:36
Et si tout ce qu’elle vivait n’était qu’un rêve, que son esprit lui jouait des tours lui faisant croire qu’elle avait réussit à s’enfuir pour débusquer d’autres secrets que pourrait renfermer sa mémoire ? Et si tout ceci n’était qu’un piège monté de toute pièce et qu’en réalité, Annabella était en réalité dans un semi-coma contrôlé ? Cela paraissait irréel, la ville qu’elle avait toujours connu, lui semblait totalement inconnu. De nouveau building avait été construit, plus d’habitant vinrent peupler la ville qui prit de l’ampleur. Ce n’était plus cette petite bourgade, cette ville où tous se connaissaient. Les parcs avaient disparut pour laisser place aux murs de bétons vitrés par endroit. Non jamais cette ville n’avait été celle qu’elle aimait. La réalité finis par éclaté à ses oreilles car l’homme en face d’elle ne pouvait réellement l’aider. Et quand bien même, elle aurait accepté son aide, était-ce une bonne idée d’accepter de la part d’un inconnu, une aide quelconque ? Ce n’était pas le genre à profiter de la bonté d’autrui même si ça lui était indispensable pour sa propre sécurité. Comment définir la réalité de l’irréel ? Est-ce qu’il lui faudrait tester sa présence d’esprit ? Quand elle se releva pour s’approcher de lui, elle ne fit pas attention à la chute de température dans l’atmosphère pensant tout simplement que c’était dû à l’ombre, n’étant plus réchauffé par les doux rayons du soleil qui acceptaient de se montrer. La jeune fille conservait ses yeux clos ne voulant pas effrayer cet homme qui pour le moment lui tenait compagnie. Cette sensation la gênée, elle savait qu’elle ne représentait qu’un poids supplémentaire dans la vie de son vis à vis. Pourtant … oui pourtant, cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas eut l’occasion de dialoguer avec quelqu’un. Cette action aussi habituelle soit-elle devenait une compétition sportive pour la demoiselle. Pour preuve, ses paroles restaient sans grande référence pour celui qui lui répondait. Evasive afin de dissimuler sa véritable nature, elle repensa soudain à ce tatouage dans son dos. Ses yeux se baissèrent alors sur ses ongles relativement court, l’empêchant au centre de se faire le moindre mal mais qui pourtant pouvait s’avérer dangereux …D’un geste mécanique, elle positionna les ongles de sa main gauche sur sa peau à l’endroit du tatouage, grattant fortement pour faire disparaître cette marque. Au final, elle n’arriva à rien ou presque, seul un peu de son sang coula sans détruire le symbole graver sur sa peau.
A bout de force, elle se laissa tombée à genoux sur sol, regardant sa main comportant un peu de sang mélangé à un peu de terre sèche. Sans compter que la révélation du jeune homme en face de lui, l’avait assommé un peu plus devant une réalité visiblement moins belle que celle qu’elle avait imaginée. Sa vie était probablement meilleure dans ce centre, on prenait soin d’elle. En réalité, si elle y était restée, il lui aurait fallut peu de temps avant de s’enfoncer dans une folie profonde et irrémédiable. En agissant de cette façon, Annabella à sauver le peu de conscience qu’il lui restait et qu’elle comptait bien augmenter. Ses pensées étaient totalement déboussolées. Si un désert entouré cette ville alors elle ne pourrait jamais en partir car si, par un moment de folie, elle s’y essayait, le désert se chargerait de son sort en main propre. Pas besoin d’assassins ni de militaire, la nature se chargerait de son cas. La seule possibilité était de rester dans cette ville et de se cacher aux yeux de tous. Impossible de sortir à l’extérieur, d’ici peu son visage serait affiché à la télévision. La ville se présentait comme une prison plus grande mais sa vie ressemblerait au même tableau que celui qu’on lui peignait dans la prison de verre.
« Jurez-moi que tout ceci n’est pas un cauchemar, que je ne vais pas me réveiller d’un sombre rêve et qu’au final … je … je »
Ses mots avaient été prononcés très très bas, de manière à ce que seul une oreille avertis puisse entendre leur signification. Tout ce qu’elle avait fait jusqu’à maintenant, avait pour but d’atteindre son objectif : vivre sa vie à elle, comme une personne normale sans gêner qui que ce soit. La meilleure des solutions qui s’offrait à elle ? Vivre dans la montagne, où personne ne viendrait déranger sa tranquillité. Mais voilà que la réalité revenait au grand galop … bien trop vite d’ailleurs. Enfin elle pouvait voir le visage tout de même dissimulé par l’ombre et une partie de sa casquette mais elle voyait très distinctement ses yeux d’un bleu clair et envoûtant. Ce changement d’attitude l’interpella avant de lui glacer le sang par les mots qui arrivés à ses oreilles. Sa mâchoire refusa de répondre à sa question, mais on y répondit d’une autre manière. Un flash info spécial s’afficha sur tous les écrans de télévision. On entendait très clairement :
« Mesdames, messieurs, Bonjour,
Une information d’importance haute nous a été communiquée. La police requiert votre aide. »
Affichage de la photo d’Annabella en grand avec un numéro vert défilait juste en dessous.
« Une jeune fille s’est évadée d’un hôpital psychiatrique. Elle se prénomme Annabella Watkins. Très instable, il lui faut des soins très rapidement pour votre sécurité et la sienne. Si vous la rencontrez, ne la brusquez pas. Retenez là le plus longtemps possible et prévenez les forces de l’ordre qui s’occuperont de sa sécurité. Soyez vigilent, il se pourrait qu’elle vous glisse dans les mains.
Je vous remercie de votre attention et vous souhaite une très bonne journée. A tout à l’heure pour votre journal quotidien du midi.
C’était Katie Brooks pour le journal Acheanews »
A l’entente de son prénom, son visage se retourna à 90° vers l’un des postes dont elle voyait très moyennement l’image. Toujours au sol, elle sentait son cœur battre fortement dans son cœur. L’heure de la pause était terminée. Il était temps pour elle se partir et ses chaussures à talon ne lui servirait qu’à la ralentir. Les environs se faisaient de plus en plus dangereuse pour sa condition. Pourtant, elle ne bougea pas pendant le flash info. Seul des larmes trahissaient les émotions qu’elle ressentait à ce moment précis. Ils avaient donc décidé de la comparer à une folle plutôt que d’indiquer qu’il s’agissait d’une fugitive du centre Apocalypto. En même temps, ils n’avaient pas utilisé autant de moyens pour dissimuler leur base secrète pour la dévoiler maintenant au grand jour. Son regard se dirigea vers Piotr dont elle ne connaissait rien, un homme qui était caché mais qui pourtant lui avait parlé. C’était en fait sa seule connaissance extérieure au centre en dehors de sa propre famille. Au vu de ce flash info, cette entrevue venait de se terminer de manière aussi imprévisible qu’elle avait commencé. On entendait au loin, les cris des sirènes d’alarme.
« Pour la politesse, c’est terminé. Le moment de choisir ton camp vient d’être énoncé. Je ne t’empêcherais pas de me dénoncer mais ne compte pas du moi pour rester de marbre. J’aimerais me cacher quelques temps pour qu’ils oublient mon visage. Tout ce que je peux te dire c’est que les informations dévoilées sont en partie vraies. »
Annabella libéra ses pieds de ses chaussures à talon haut, laissant apparaître une peau ensanglantée sous les multiples déchirures dues à sa course en pleine forêt, avant de se remettre debout les yeux rivés sur l’inconnu.
« Avant pourrais-tu me dévoiler ton nom ? Je ne sais rien sur l’homme invisible ça n’aide pas à mettre en confiance»
L’heure de la plaisanterie n’était pas de mise. Sa liberté était en danger et de par cette information, elle savait à présent qu’il s’agissait bien de la réalité. Dans un rêve, le personnage principal ne pouvait souffrir c’était contre toutes les règles de l’inconscient. Pouvait-elle lui faire confiance ? C’était complètement inconscient de demander à un inconnu son aide alors qu’elle en connaissait les risques. Ne connaissant rien de ses rues, il ne lui faudrait pas longtemps avant de se faire débusquer comme un vulgaire lapin dans son terrier.
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Sujet: Re: Sortie de Reconnaissance [ Libre ] Dim 30 Nov - 22:31
Piotr était un peu hésitant devant la jeune fille, elle était tellement difficile à cerner avec ces quelques paroles, qu’il se sentait un peu démuni et ne savait pas comment répondre. Loin de là l’idée que c’était un expert en relations sociales, au contraire même, mais depuis l’année qu’il venait de passer dehors, le jeune blondinet s’était enorgueillit de constater qu’il commençait à développer une certaine faculté à avoir un avis sur les gens après quelques paroles échangées avec eux… Mais là… Cela lui rappelait un peu sa première rencontre avec un humain, et si cette jeune fille croyait qu’il en était un, il y avait de fortes chances qu’elle réagisse pareillement.
Perdu dans ses pensées, Piotr se remémora sa rencontre avec le vieil homme en face de sa chambre. Il était sortit pour poser ses ordures dans la benne en bas de l’immeuble, un des seuls habitant à faire encore ses devoirs de locataires, les autres se contentaient de laisser traîner leurs ordures dans le couloir. L’homme s’était arrêté à coté de la benne, dieu seul sait pourquoi, peut-être que dieu en personne l’avait incité à rester là ? Quoi qu’il en soit, le vieillard avait entendu des bruits étranges derrière la benne, et après être allé voir ce quoi il s’agissait, il avait trouvé un jeune homme dans une tenue ressemblant aux tenues médicales des asiles, plein de sang, un symbole étrange lui marquant le bras droit. L’homme n’avait rien demandé, il avait aidé le jeune homme à se mettre à l’abri le temps de se soigner de ses blessures, et il l’avait aidé à trouver ou dormir ainsi qu’un endroit ou se faire de l’argent. Jamais l’homme n’avait rien demandé à Piotr, il l’avait toujours aidé sans rien savoir. Sa gentillesse avait adoucit les piques de haine qui criblaient le cœur du jeune mutant, mais cela n’avait servit à rien… Deux mois après, le vieil homme avait été tué au bas de l’immeuble alors qu’il sortait ses poubelles, simplement pour le portefeuille remplit de 10 dollars qu’il portait sur lui. Depuis la haine de Piotr envers les humains s’était agrandit, mais il gardait toujours une part de réserve, pour la bonté dont cet homme avait fait preuve à son égard, et qu’il n’avait jamais pu remercier…
Piotr sortit soudain de ses pensées en entendant la jeune femme murmurer quelque chose, il ne saisit que la fin, et encore, à peine ! Trop prit par ses pensées, il n’avait pas assez tendu l’oreille, mais il comprit qu’elle parlait de rêve, et cela intrigua le Russe qui regarda son interlocutrice d’un air interrogateur. Mais alors qu’il semblait attendre un éclairement de sa part, une annonce fut passée sur les ondes, et les télévisions postées sur les façades des immeubles à une trentaine de mètres se chargèrent d’attirer l’attention du jeune homme sur un autre point. L’annonce parlait d’une jeune femme prénommée Annabella qui se serait enfuis d’un asile psychiatrique et qui serait recherchée par la police. Immédiatement cette nouvelle fit échos dans l’esprit de Piotr, à la sienne passée voilà un an plus tôt. Lui aussi avait été présenté comme un jeune homme interné dans un asile, sauf que lui avait été présenté comme dangereux, et à maîtriser avant d’appeler la police. Est-ce que c’était possible que… ? Le jeune homme reporta son regard bleu sur la jeune fille qui fixait l’image défilant sur l’écran géant. Aucun doute, c’était elle, son visage ressemblait à celui de la photo, bien qu’elle avait l’air plus effrayée ici. Qu’imaginer ? Un grand complot destiné à l’attraper lui et cette jeune fille n’était qu’un appât magnifiquement imaginé ? Non, c’était trop pour un seul homme, même pour un mutant. De plus, il ne devait pas risquer la vie de cette jeune femme, même s’il détestait les autres mutants, il se retrouvait en elle…
Soudain, la jeune femme changea d’attitude. De timide et hésitante, elle parla d’une voix plus sûre bientôt couverte par les sirènes de police, puis elle ôta ses chaussures à talon, révélant des pieds ensanglantés. Même avec un infime doute, Piotr ne pouvait se permettre de se protéger aux dépends de cette jeune femme, Annabella, même s’il s’était juré de le faire lorsqu’il avait été trahit voilà de cela un an… La jeune fille n’essaya pas de se défendre des informations données par la présentatrice, elle dit simplement que c’était en partie vrai, puis elle finit par demander à Piotr de se présenter, ce qu’il hésita à faire. Mais il n’y avait plus de place pour l’hésitation, tant pis, il se mettait en danger en allant l’aider ! S’ils se faisaient attraper, il serait prit en même temps qu’elle, mais il ne pouvait pas la laisser comme ça, ou plutôt il n’avait pas le droit. Lui on l’avait aidé, à son tour d’aider quelqu’un. S’approchant de la jeune femme, il sortit presque complètement de l’ombre, se présentant à seulement un mètre de la jeune fille, puis il prit la parole d’un ton pressé.
« Vous avez raison, fini les politesses. Je m’appelle Piotr Zakharine, et si je peux vous assurer quelque chose, c’est qu’ils n’oublient jamais votre visage. Je crois que je comprends ce que vous vivez en ce moment, c’est pourquoi j’ai décidé de vous aider. Maintenant faites-moi confiance, je crois que vous n’avez pas le choix de toute manière, si vous partez dans les rues, vous vous perdrez et ils vous attraperont en un rien de temps. Alors qu’avec moi, vous avez une chance… »
C’était vrai, il était très sérieux. Elle ne pouvait s’imaginer à quel point il comprenait sa position. Piotr passa sa main sur le bandage dissimulant son tatouage, marqué comme du bétail par les chercheurs du centre. Il n’avait toujours pas trouvé comment s’en débarrasser, mais si cette fille était aussi de là-bas, elle devait porter ce tatouage aussi. Le jeune homme pensa un instant à l’endroit qu’elle touchait sans cesse depuis avant, peut-être qu’elle souffrait autant que lui lors des premiers mois de sa fuite ? La pauvre dans ce cas, il savait à quel point c’était dur de vivre ça. Sans attendre la réponse de la jeune femme, Piotr tendit sa main vers elle pour lui saisir le poignet. Elle devait certainement sentir la main glacée sur elle, et aurait peut-être le mouvement de recul habituel des autres personnes. En plein hiver ici, il était impossible d’avoir aussi froid, c’était donc forcément effrayant pour les non habitués. Mais c’était le cadet des soucis du jeune mutant. Il avait décidé de l’aider, il le ferait. Le blondinet se retourna, constatant que les sirènes étaient de plus en plus nombreuses, et de plus en plus proches… Mieux valait déserter le coin au cas où quelqu’un aurait vu la jeune fille dans la zone, ce qui était fort probable vu ses chaussures récentes qui n’avaient pas dû l’aider à traverser le désert.
« Suivez-moi. Et faites-moi confiance je vous en prie. »
Piotr se retourna pour se diriger vers l’endroit où il allait lorsque le danger se faisait sentir, son immeuble. Les racailles habitant là-bas freinaient généralement l’entrain des policiers à fouiller le bâtiment, une aubaine pour des mutants ! Tirant le bras de la jeune femme au cas où elle résisterait, le jeune homme l’entraîna dans le bâtiment sans douceur, sa main glaciale toujours autour du poignet d’Annabella. Une vieille femme regarda passer l’étrange duo, mais sans rien dire, personne ne disait jamais rien ici, puis Piotr grimpa les escaliers, entraînant toujours la jeune fille derrière lui. Il n’écoutait pas si elle protestait, trop prit par ses pensées et son plan pour la cacher durant les heures qui suivaient, et il poussa enfin la porte de sa chambre spartiate après avoir ouvert la serrure, puis il fit entrer la mutante avant de fermer la porte derrière eux pour donner un nouveau tour de clé. Puis, lâchant le poignet de la jeune fille, il se dirigea vers la fenêtre pour fermer complètement les rideaux donnant sur la rue où ils se trouvaient quelques instants avant, regarda dehors avant de reporter son attention sur la fugitive.
« Je suis désolé de ce traitement peu galant, mais je ne pouvais pas vous demander l’autorisation avant. Ici vous êtes en sécurité pour le moment, ils ne sont jamais venus me chercher, ils ne viendront donc pas pour vous non plus. Du moins je l’espère. »
[ HP : Je signale juste que je pourrais difficilement répondre avant mercredi, peut-être mardi mais ce n'est pas sur n_n ]
Pourquoi maintenant ? Cela ne faisait que 5h qu’elle avait réussit à s’échapper de cette base et la voilà déjà placarder sur tous les écrans de la ville comme une âme à ré emprisonner pour son bien. Cette sensation de trahison était difficile à réaliser, pensant que son père, celui qui l’avait conçu, l’aiderait à disparaître pour vivre une vie plus ou moins normale, mais une vie ! Une vrai, avec des connaissances, une école, un travail à la clé, son propre appartement. Ce beau rêve lui était extirpé sans lui laisser une seule chance de naître. Pourtant, la jeune fille ne représentait pas une menace bien au contraire. Son pouvoir ne pouvait atteindre qu’elle, à la limite, elle pourrait emmener quelqu’un dans son déplacement en le tenant mais rien de plus. Elle ne pouvait tuer personne avec ça, seulement se protéger et disparaître comme si elle n’avait jamais existé. Peut être qu’il aurait été préférable que cela soit le cas. Les multiples tubes branchés dans sa peau, les yeux totalement clos ne pouvant distinguer que les couleurs de sa chambre sans jamais voir d’autres visages que les deux scientifiques qui m’emmenait chaque matin faire ses examens. Tout ceci pour ça, une annonce mensongère pour la récupérer quoi qu’il arrive. Alors soit, il ne lui restait plus qu’à se laisser prendre ou compter sur cette personne dont elle ne connaissait rien pour qu’il la guide dans un endroit sûr. Ah moins qu’il n’attendait qu’un geste de sa part pour la conduire gentiment dans un piège pour qu’elle retourne dans sa cage. Jamais, plus jamais, ils ne pourront la retenir prisonnière. Annabella avait vu bien trop d’endroit où se volatiliser sans crier garde. Bien qu’elle n’en avait pas grande utilité dans le centre, son pouvoir augmenter au fil des années. Un jour, elle serait capable de voyager à travers la carte du monde. Ce jour n’était pas encore arrivé.
Les genoux au sol, elle regardait son seul espoir de s’en sortir indemne, se maudissant d’être aussi inutile et incapable de s’occuper d’elle. Une petite fleure fragile, il lui faudra s’endurcir sinon, il ne lui faudra pas longtemps avant de se faire croquer. Contre toute attente, le blond car oui il était blond venait de sortir de sa cachette, lui dévoilant son visage et son nom par la même occasion, insistant également sur le fait que ceux qui la recherche n’oublieront jamais son visage… Ils oublient, il faut leur faire oublier. Pourquoi ne la laisseront-ils pas tranquille ? Il ajouta une chose qui la surpris d’autant plus…Piotr comprenait par quoi elle passait. Difficile de le croire quand celui-ci ne connaissait rien d’elle. Mais qui sait ? Peut être en avait-il deviné bien assez pour faire la liaison entre son passé et le présent de la demoiselle. Le jeune homme passa sa main sur un bandage pas très bien ficelé avant d’attraper son poignet. Froid, trop froid, ses sourcils se fronça au contact de la peau glacé de son vis-à-vis qui l’emmena rapidement avec lui sans qu’elle ne puisse dire ouf. Ce n’était pas tout à fait de sa faute, la jeune fille n’en croyait pas ses yeux. On l’aidait … on l’aidait vraiment. Même s’il existait une chance sur un million que ce soit le cas, elle venait de gagner sa liberté et ça n’avaient pas de prix. Durant tout le chemin, elle essayait de dissimuler son visage pour passer inaperçu et ne dit mot car au final elle ne savait pas quoi dire après ce geste altruiste. Les yeux grands ouverts, elle ne manquait pas une once de ce paysage dévasté, entre la pauvreté et les tags, on l’emmenait dans la partie la moins fréquentable. Une assurance certainement d’être protéger par les caïds du coin. Elle fut emporter sans douceur dans un immeuble délabré et ancien, montant les marche d’un escalier en bois comportant des trous et des fissures. Faisant bien attention de ne pas enfoncer d’échardes dans ses pieds, Annabella suivait son sauveur qui finalement s’arrêta devant une porte, l’ouvrit et l’amena à l’intérieur.
Sa première impression ? C’était petit, humide, ancien, précaire mais il avait un toit sur la tête. Son poignet fut libéré. Instinctivement, son regard se porta dans un coin de la pièce vie et alla s’y asseoir, pensant que dans cette partie de la pièce, comme un caméléon, elle se dissimulerait aux yeux tous et deviendrait invisible. Les yeux dans le vide mais tout de même consciente, Annabella repensait au geste de Piotr, à son aide et pourtant, elle n’avait rien à lui offrir, rien qui aurait assez de valeur pour le remercier. D’ailleurs elle ne comprenait pas comment il avait pris le risque de l’emmener avec lui alors que la police la cherche dans toute la ville. C’était un risque inconsidéré pour une inconnue. Les rideaux tirés, la pièce s’était assombrie, laissant une simple ampoule sans abajoue éclairer le centre de la pièce. Les yeux de la jeune fille fixés un point dans le vide pour s’empêcher de regarder les affaires personnelles qui ne lui appartenaient pas. Elle ne pouvait pas le juger mais au vu de l’ensemble des éléments présent dans la pièce, il ne devait pas avoir beaucoup d’argent.
« Merci … merci. Je ne sais pas ce que je peux faire pour aider mais je le ferais qu’importe la tâche, je le ferais »
Son regard se déposa sur son poignet à l’halo rougeâtre marquant la présence d’un objet froid sur sa peau. Le sens de ses dernières paroles lui semblaient soudains remplis de sens. Cet inconnu semblait avoir vécu ce qu’elle vivait en ce moment se rappelant qu’il avait fait mention d’une aide tout comme lui à son égard. Et si c’était vrai ? Et s’il était un mutant ? Le froid glacial de sa peau pourrait ainsi s’expliquer. Avant de lui accorder sa confiance, il lui fallait des preuves, une preuve. S’il faisait bien partie du même groupe qu’elle, il aurait un tatouage sur sa peau, quelque part sur son corps, bien mit en évidence pour lui rappeler son appartenance au centre. Lui demander une telle preuve lui était interdite.
« Tu les connais n’est ce pas ? Tu semblais savoir et avoir compris en voyant leur annonce à la TV. Est-ce que tu … est ce que tu serais spéciale ? »
Ayant peur de sa réaction, elle se dit qu’un geste de sa part pour l’aider à prendre confiance ne serait pas du luxe. Elle porta son attention sur le bandage qu’il avait au bras. Vu comment il l’avait ficelé, c’était typiquement un bandage artisanal fait par ses propres soins, sans grand intérêt. Elle chercha donc du regard, une sorte de trousse à pharmacie quelque part sans trouver mais elle vit sur la table une bande pratiquement déroulée. Ce serait suffisant pour le lui refaire. Alors, elle se leva, quittant par la même occasion, le coin qu’elle s’était appropriée à son arrivée pour prendre dans sa main droite l’objet déposé sur la table et de sa main gauche, une vieille paire de ciseau un peu rouillée par le temps avant de s’approcher de lui. Sans lui demander son accord, elle dénoua celui qu’il s’était fait, pas trop brusquement d’ailleurs afin d’éviter de lui faire peur. C’était bien la dernière chose qu’elle aurait en tête. Chaque tour découvrait un peu plus le symbole … elle n’avait pas besoin de le voir en entier pour le reconnaître. Décidément, cet homme était de plus en plus étonnant. Son premier geste fut de reculer pour emporter son bras près de la lumière afin de l’inspecter de plus près. Sans rien dire de plus, elle finit son travail, enlevant l’ancien bandage pour lui en faire un nouveau, cette fois ci, bien plus solide que le précédent.
« Tu es un mutant n’est ce pas ? Tu … tu as visité la base et y as vécu ? »
Même s’il était tout comme elle, un mutant provenant de la base militaire secrète de l’organisation anti-être exceptionnels, certains d’entre eux s’avérer néfaste pour les humains ou pour les autres mutants de par leur don. Il l’avait aidé jusque là mais au final, peut être l’avait-il emmené dans un endroit protégé pour la tuer en toute discrétion, sans que son corps inanimé se retrouve proche de la rue principale et retrouvable rapidement. Tous les scénarios étaient à prévoir…Pourtant, elle ne put s’empêcher d’espérer qu’il ne lui voulait aucun mal, qu’il n’avait fait ça que pour l’aider et rien d’autre. Ainsi, elle tourna le dos à Piotr, pour que ses épaules soient bien éclairées. De sa main gauche, elle dégagea sa nuque de sa longue chevelure brune avant que sa main droite ne vienne descendre qu’un petit peu, la bretelle de son débardeur, laissant apparaître le même symbole que lui.
« Je ne te fais pas confiance pour autant et toi non plus … mais j’aimerais écouter ton histoire »
[Aucun soucis =) Bon courage pour tes cours]
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Sujet: Re: Sortie de Reconnaissance [ Libre ] Mer 3 Déc - 14:25
La jeune femme se terra immédiatement dans un coin de la petite pièce lorsque la main de Piotr se détacha de son poignet. Elle semblait vouloir disparaître au fond d'un trou, et en même temps, il ne pouvait que la comprendre, il connaissait la peur et la douleur qu'on ressentait lorsque des sirènes de police se faisaient entendre non loin de l'endroit où l'on se trouvait... Du moins lorsqu'on était dans leur cas à eux deux, car il n'y avait plus aucun doute sur l'identité de la jeune fille dans l'esprit du russe. Jamais une humaine qui n'avait pas connu le douleur et la terreur d'être traquée n'aurait pu mimer une telle frayeur à l'approche de la menace policière... Mais après, est-ce qu'elle était réellement aussi blanche qu'elle le faisait croire dans son comportement ? Elle pouvait tout aussi bien être une mutante au service de l'opération, chargée de découvrir des mutants dans la ville. Piotr n'avait jamais vu cela, mais qui sait, peut-être que ça existait sans qu'il ne le sache, ou depuis son départ de là-bas... La jeune femme lui avait demandé s'il était spécial, comme si elle entendait être un mutant, mais il se contenta de la regarder sans rien dire ou montrer par son expression, ne sachant pas encore quelle attitude observer... Le jeune homme restait en permanence sur ses gardes, pas uniquement parce qu'elle était là, c'était une habitude naturelle après une vie comme la sienne, et lorsqu'elle se redressa, ce fut logique pour lui de la suivre du regard, un air neutre sur le visage, mais soupçonneux au fond de lui. C'était plus fort que son envie ! Il avait trop été déçu par les autres pour faire confiance, même à une jeune femme qu'il venait de sauver des autorités, une part de doute restait en lui malgré son apparente confiance, après tout, on ne brisait pas des années de doute et de déception en quelques secondes... Lorsque Annabella attrapa les ciseaux sur la table, le jeune blondinet fonça légèrement les sourcils. Non pas qu'il avait peur d'elle, il aurait pu se défendre contre une femme, enfin si ses pouvoirs étaient moins agressifs que les siens, mais simplement par surprise. Mais apparemment le but de la jeune visiteuse n'était pas de s'en prendre à son sauveteur du moment, elle avança sa main vers le bandage recouvrant le symbole de la base, et une alarme se déclencha dans l'esprit du mutant.
Il ne devait pas montrer ce tatouage, normalement il devait l'oublier, mais c'était impossible, la nuit lorsqu'il se réveillait, en sueur malgré sa température extrêmement basse, il souffrait inconsciemment de cette marque à vif. Même si elle semblait avoir cicatrisée depuis longtemps, dans l'esprit du jeune mutant, elle restait marquée à vie, jamais, même s'il l'enlevait un jour, il ne se sentirait bien en regardant son bras... Pourtant, comme si quelque chose le poussait en fond de lui à attendre en espérant découvrir quelque chose, il ne dit rien lorsqu'elle défit le bandage. Cela lui sembla une éternité, tour par tour, le bandage abimé laissa découvrir une marque en apparence anodine, mais qui avait gâché la vie de celui qui la portait. Comme à chaque fois qu'il ôtait son bandage, Piotr évita soigneusement de regarder le symbole, ne voulant pas revoir une nouvelle fois cette chose sur son bras. Cela lui rappelait toujours ce qu'il avait lu dans les livres au sujet des juifs marqués comme du bétail dans des camps pendant la guerre, ils étaient un peu comme les mutants à leur époque en réalité. Finalement, après un instant qui sembla trop long au blondinet, la jeune femme ôta ses mains du bandage à présent fait beaucoup plus professionnellement. C'était très gentil de sa part, mais cela n'atténua pas les soupçons qu'il avait à son égard pour autant. Comme s'il réfléchissait alors qu'elle prit la parole, il posa sa main glacée à plat sur son bandage tout neuf masquant son symbole, comme pour atténuer une douleur mentale, en vain. Annabella parla de la base, et il grimaça à ce nom, il ne voulait pas se souvenir de cet endroit, il ne voulait pas plus en parler, pourquoi posait-elle les questions qu'il évitait depuis si longtemps ?
Comme pour illustrer les pensées du jeune homme, la mutante se leva avant de dégager ses cheveux de son dos, puis baissant légèrement la bretelle de son haut, elle révéla le même symbole que celui qui ornait la peau du bras de Piotr. Ce dernier fronça à nouveau les sourcils, regardant sa compagnie du moment d'un œil neuf, même s'il avait comprit qu'elle en était aussi une, se voir confirmer qu'elle avait aussi été une pensionnaire obligée de cet endroit le faisait frissonner. D'autres enfants avaient autant soufferts que lui, et il avait osé espérer être le seul dans ce cas pourtant... Mais se doutant bien que ce n'était pas possible. Annabella formula alors une phrase simple en apparence, mais qui avait un très lourd sens aux yeux de son interlocuteur. Le blondinet resta silencieux un moment, ne parlant jamais beaucoup, puis finalement, il dirigea son regard sur elle, un regard bleuté mais triste et sans attente, celui qu'il s'était forgé là-bas, dans sa prison, sa chambre comme disaient les chercheurs. Peut-être pourrait-elle l'aider à comprendre quelque chose ? Il fallait essayer, après tout il souffrait toujours de son ancienne vie, la raconter remuerait tout cela, mais peut-être trouverait-il une réponse à ses questions ? Inspirant légèrement, il replongea son regard dans cela de la jeune fille avant de répondre d'une voix calme, mais étant au fond de lui extrêmement perturbé.
« Je n'ai pas pour envie de raconter cela habituellement, maintenant non plus j'avoue, mais peut-être pourras-tu m'aider à trouver des réponses, alors je vais répondre à ta requête, en attendant que tu fasses de même de ton coté après... Comme tu l'as compris toi-même, je suis un mutant tout comme toi, et j'ai été interné depuis l'âge de 5 ans dans ce qu'ils appelle, la base. Je n'ai pas besoin de m'étendre sur le sujet, je pense que tu le connais assez de ton coté... »
Piotr fit une pause, il détestait se souvenir de tout cela, mais il ne voulait pas le montrer à cette inconnue dont il ne connaissait que le nom. De l'intimité, il y a longtemps qu'il n'en avait plus eut dans ses pensées, elles avaient été disséquées par les chercheurs de la base, tout comme son corps... Mais les exprimer volontairement, c'était encore autre chose, surtout à une personne dans le même cas que lui. Sans faire de chichis, il reprit malgré tout la parole, ne regardant plus son interlocutrice dans les yeux cette fois-ci, mais dirigeant son attention sur ma main posée sur son genou.
« Je ne viens pas d'ici, je ne connaissais rien des mutants, j'ai été placé dans une pièce close, entièrement encerclée de miroirs sans teint. Durant toute mon enfance on m'a observé à travers eux, obligé à faire des choses que je ne voulais pas, traité comme un rat de laboratoire. Je ne vais pas me plaindre, d'autres ont vécu des choses pires que moi, j'aurais simplement aimé qu'ils ne me marque pas comme du bétail. Parce qu'en réalité, je me suis rendu compte de cela en m'évadant il y a bientôt un ans, les mutants ne sont que du bétail pour eux, du bétail qu'on peut acheter et retourner contre les autres mutants. Mon histoire n'a rien de brillant, je n'ai jamais rien connu que mon pays natal, et cette prison de verre jusqu'à il y a un an. Et toi, comment t'es-tu retrouvée là ? »
Repenser au mutant qu'il avait considéré comme un ami durant tout ce temps et qui l'avait lâchement trahit lorsqu'il était sortit de la base avec lui, lui broyait le cœur. Sa mère, son ami, tout le monde lui avait toujours menti, jamais personne n'avait jugé qu'il était digne de connaître la vérité sur n'importe quel point, il espérait seulement que pour une fois, cette jeune fille lui dirait la réalité, sans embellissement ou ajout pour la rendre plus sordide. Une simple réalité...
[ HP : Merci toi aussi =) ]
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Sujet: Re: Sortie de Reconnaissance [ Libre ] Ven 5 Déc - 21:00
Parfois le silence est bien plus parlant que les mots. L’expression dessinée sur le visage de Piotr, laissait transparaître ses pensées. Pourtant, Annabella n’arrivait pas à les décrypté totalement associable au vu de son incarcération forcée. Cette sensation qui traversait sa peau, il l’avait vécu. La marque sur son épaule en était la preuve, la preuve de ses expériences passées désagréable … L’expression figée sur le visage du russe lui prouvait simplement que les souvenirs pouvaient être douloureux, au point de vouloir les oublier. Les gestes les paroles, cette forme de communication était étrangère pour la jeune brunette qui avait été privé de tout contact par peur qu’elle ne puisse s’enfuir. Habituée à la noirceur d’un morceau de tissus, fermer les yeux l’aider à se concentrer sur l’essentiel et se détendre. Mais ces ténèbres la replongeaient inlassablement dans une période sombre de sa vie. Seule les bruits aux alentours devenaient plus sourd donnait un peu de vie à son existence. Une sorte de compagnie de substitution, sans sentiment, sans amour, sans contact, seul des draps, des aiguilles prenaient d’assaut son corps. Chaque parcelle de sa peau était étudiée, la manière dont son corps se déstructuré pour la transporter en une seconde dans un autre endroit restait un mystère qu’ils espéraient percer pour pouvoir contrôler ses déplacements. Ce n’était qu’une souris de laboratoire qui devait courir dans sa roue pour enclencher le mécanisme. Etre traiter comme un animal domestique restait une épreuve difficilement tolérable. Même un animal avait le droit à plus d’affection que ce qu’on lui accordait dans ce centre beau et propre mais froid.
Don’t be affraid …
La vérité devait éclater. La meilleure thérapie restait d’en parler même s’il s’agissait d’une totale inconnue. Le regard de la mutante croisa le bleu glacial de l’homme en face d’elle. Ce n’était pas un geste difficile mais certainement rassurant d’une certaine manière. Il était difficile de franchir les barrières seules. Au final, elle ne comprenait pas ce jeune homme tout simplement parce qu’à par son nom, le fait qu’il a été retenu prisonnier dans le même endroit et qu’il soit mutant, elle ne savait pas le plus important. Avait-il une famille ? A quoi rêvait-il la nuit dans son appartement de misère ? Avait-il simplement aimé sa vie ? Chaque question en son temps. Pour l’heure, elle écoutait attentivement ce qu’il avait à lui révéler. Alors, pour être plus à l’aise, Annabella chercha du regard avant de trouver proche de la table, une chaîne de fortune qui se trouvait en fin de vie, rafistolée de par en par à l’aide de sparadrap pour l’aider à tenir debout. Cela suffirait amplement à supporter son faible poids. Elle déplaça cet enchaînement de bois avant de s’y asseoir, le dossier contre la table ancienne au cas ou celle-ci cèderait. Une respiration, deux respiration .. Ses yeux se fermèrent pour écouter avec attention les moindres paroles qu’ils prononceraient. Il commença par une phrase qui lui glaça le sang… C’était donnant donnant, s’il avait le courage de lui révéler des informations le concernant, elle devra en faire de même. Ainsi, chacun aura l’assurance de voir leurs mots rester confidentiel sous peine de voir leur histoire étalée au grand jour. Il n’avait pas eut de chance en étant séquestré et observé. En étant un homme, ils avaient du le mettre bien plus à l’épreuve que son frêle corps et peut être avait elle bénéficiait d‘un traitement de faveur par les pressions que pouvait exercer son père sur les hautes sphères de l’opération Apocalypto. Elle n’aurait jamais la réponse mais elle ne voulait pas savoir. La vérité pourrait être plus sombre et jamais elle ne pourrait pardonner à quelqu’un de sa famille de l’avoir trahis et enfermé comme une bête de foire.
« Tu … tu es bien courageux . Je .. je suis désolé… je suis vraiment désolé»
La peur s’emparée d’elle non pas à cause de ma police qui grouillait dans la ville tout ça pour la retrouver elle, une personne parmi un millier d’autres mais s’il savait… s’il savait que son père travaillait là-bas chaque jour alors, sa vie serait peut être en danger. Ses mains tremblaient par l’anxiété. Elle essayait tant bien que mal de serrer fortement le tissu de son pantalon pour diminuer la visibilité de ses émotions.
« Je ne me souviens pas de grand chose, seulement des bruits par-ci par-là, des noms ou encore de la douleur des aiguilles s’enfoncer dans ma peau. Je ne voyais rien car ils m’en empêchaient par l’intermédiaire d’un bandeau. J’étais privé de ma vue en dehors de ma cellule. Je ..Ils m’ont marqués tout comme toi et j’avais seulement 8 ans quand on m’a amené à la base. J’y ais grandis. C’est tellement bizarre de savoir qu’on est différent des autres… et que cette différence nous a conduit à vivre enfermé, sans cadeau à Noël, sans histoire pour nous aider à nous endormir le soir »
Ses parents l’avaient trahi, son propre père l’a enfermé dans sa chambre. Aucun objet n’était autorisé dans sa cellule de quelques mètres carrés. Cela aurait pu avoir des effets néfastes sur la petite fille enfermée comme un peu de joie. Les animaux n’avaient pas le droit au bonheur, la souffrance était leur cadeau de bienvenue. Le seul moyen que son esprit avait trouvé pour s’échapper de son quotidien peu avenant, fut de se diviser en deux parties distinctes : la personne réfléchie q’elle devait être à son âge et l’autre une petite fille en manque de confiance en elle. Vivre était devenu un enfer et plus le temps passait et plus sa part de folie s’emparé de son esprit, emprisonnant sa raison afin qu’elle ne souffre plus. Ainsi, elle n’était plus consciente de tous les tests médicaux qu’elle passait, espérant qu’un jour, on la débarrasserait de ce gêne mutagène qui l’avait rendu différente. Les scientifiques avaient très bien fait leur travail, un sentiment de honte avait germé la transformant en moins que rie forcée à demander de l’aide au premier inconnu pour finalement se cacher dans un trou de souris. Elle ne remettait pas en cause l’hospitalité de Piotr mais c’était trop pour elle, pour sa première journée à l’air libre. Son regard dévia vers celui du mutant avant de se lever vers la porte d’entrée. Sa main s’était posé instinctivement sur la poignée de la porte d’entrée alors que ses pupilles s’agrandissaient.
« Est-ce cette vie qui m’attend ? »
Un instant, elle se demandait quel tableau serait le plus agréable, retourner là-bas, enfermée mais nourrit, logée, blanchit ou vivre dans cette ville entourée par du sable et vivre caché, épié, traqué sans argent ni confiance ? Aucune de ces deux possibilités ne l’emballait. Mais si elle repartait là bas, Annabella n’existerait plus. Elle sombrerait indubitablement dans la folie profonde sans espoir de revoir le jour. Sa main sur la clenche glissa le long de la porte froide pour supporter son poids. Le front collé à la porte, ses yeux étaient dirigés vers le sol. Difficile de se convaincre de vivre sa vie ayant toujours été assisté depuis sa plus tendre enfant. Son caractère devra se renforcer si elle souhaite survivre… Alors que l’atmosphère se faisait pesante dans cette situation difficile, entre deux personnes n’ayant aucune confiance à accorder mais pourtant ayant tant de points communs, un bruit sourd se fit entendre provenant du fin fond de son estomac. Annabella posa instinctivement les mains sur son ventre pour faire taire ce capricieux comme elle le pouvait. Le ridicule de la situation fit apparaître un petit sourire sur le visage de la demoiselle. Au final, cela faisait plusieurs heures qu’elle n’avait rien avalé et son estomac le lui rappelait de manière embarrassante.
◊ Liam Winchester ◊
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Sujet: Re: Sortie de Reconnaissance [ Libre ] Sam 6 Déc - 16:28
Bien courageux ? Les mots marquèrent le jeune homme, non, il n’avait certainement pas été courageux, sans quoi il aurait évité une telle enfance. Elle devait pourtant comprendre ça elle, puisqu’elle avait vécu la même chose que lui, mais peut-être dans son esprit, cela était-il une autre chose ? Le jeune homme resta silencieux, son regard bleu planté devant lui, comme si la jeune mutante avait disparut, comme s’il était seul ou ne l’entendait plus, mais pourtant dieu savait qu’il écoutait attentivement ses paroles ! Elle se tût, et Piotr jugea utile de souligner le point qu’il estimait comme complètement faux, il ne voulait pas passer pour un héros, il n’était pas un héros du tout, au contraire, c’était un paria de la société comme tous les mutants, comme tous les humains, à croire que seuls les animaux méritaient de vivre, eux au moins ne se confrontaient pas simplement parce qu’ils n’étaient pas de la même race.
« Je n’ai jamais été courageux durant ma détention, sans quoi je serais sortis bien longtemps avant l’année dernière. J’ai été un peureux, je n’osais pas m’enfuir, crois-moi, il n’existe pas moins courageux que moi, toi au moins tu as osé t’enfuir plus tôt que moi. Dans l’histoire la courageuse c’est toi. »
Il ne voulait plus parler de ce sujet, elle était désolée, pourtant elle n’était pas coupable, être navrée d’une chose qui ne regardait pas cette personne était plutôt étrange, et bien que le blondinet comprenait aisément qu’elle cherchait à être polie en disant cela, il le prit comme une tentative d’explications de ce procédé. Pourtant elle aussi avait été là-bas, ce qui permettait à Piotr de se dire que finalement, elle ne cherchait pas à excuser les chercheurs, mais simplement à être polie. Seulement, dans un monde comme celui d’aujourd’hui, il était complètement inutile de chercher à paraître aimable, le plus important était de survivre, et s’encombrer d’us et coutumes de ce genre ne faisait que couler toujours plus leurs auteurs. Le blondinet pencha la tête pour regarder le sol, puis posant son coude sur son genou, il appuya son front sur la paume de sa main, ouverte devant son visage. Il n’avait plus parlé à quelqu’un depuis présent presque un mois, et avoir une conversation sur ce sujet avec une parfaite inconnue dans un état comme celui d’Annabella le fatiguait plutôt. Piotr n’avait jamais été très sociable, il détestait devoir parler ou paraître gentil, et bien que son aide avait été sincère, il n’avait aucune envie de devoir jouer les gentils en lui disant qu’il compatissait à sa douleur. Certes il le faisait, avoir vécu dans la base était assez dur pour qu’il ne se comporte mal avec elle, mais il ne se sentait pas capable de dire qu’il était désolé pour elle, c’était plus fort que lui. Une chose passée était passée, pourquoi chercher à l’atténuer comme ça ? Il valait mieux l’envoyer dans les oubliettes et ne plus passer son temps à les ressasser.
Annabelle se mit alors à parler, elle raconta son histoire, elle avait ressentit les choses d’une autre manière que le jeune homme. Lui n’avait pas été privé de la vue, au contraire on l’avait fortement exposé à la lumière, aux regards et aux images violentes qui défilaient sur des écrans collés au plafond. Des fois il fermait les yeux pour ne plus les voir, mais elles continuaient à défiler dans son esprit, c’était comme lorsqu’on voulait arrêter une pensée sans y arriver. Il était étrange de constater à quel point deux personnes ayant vécues dans le même endroit durant tant de temps, ne se soient jamais connues et n’aient pas la même enfance. Peut-être qu’elle possédait un pouvoir qui lui permettait d’être utilisé uniquement lorsqu’elle regardait un endroit ? Piotr avait entendu parler de ça, et les chercheurs s’amusaient souvent à jouer sur les points faibles des pouvoirs de chaque mutant. Ainsi, le russe avait du vivre dans une pièce surchauffée qui le faisait atrocement souffrir, montant dangereusement sa température corporelle à celle d’un humain normal. Le sadisme de ces hommes et femmes avait toujours étonné le blondinet qui ne ressentait à présent que de la haine et de l’aversion envers les personnes de ce genre… Voir même la race humaine et mutante.
« Je ne crois pas que le fait que nous soyons seuls le soir, ou sans notre famille à noël est si important. J’aurais pus très facilement me passer de ma famille si on m’avait seulement accordé le droit de vivre comme une personne normale, et que même une fois dehors, je n’ai pas été prit en chasse comme un vulgaire gibier, traité comme un fou. Pas même les animaux ne se font ça entre eux. On compare les humains et les mutants à des animaux, mais en fait, ils sont largement en dessous d'eux. »
La seule créature vivante que Piotr ait pu aimer dans sa vie, mis à part sa mère, se trouvait être un chat qu’il avait laissé vivre avec lui durant quelques temps. Les animaux rendaient l’amour et le respect qu’on leur donnait, les humains eux faisaient le contraire, ils trompaient, ils étaient le vice en personne. Mais qui aurait pu comprendre ça ? Certainement pas la jeune femme qui n’avait pas dû connaître la vie avec un animal, elle ne pourrait jamais comprendre le point de vue du russe. La jolie brune s’était redressée et avait posé sa main sur la poignée de la porte, il n’était pas difficile pour elle de s’en aller, et Piotr ne l’aurait pas retenue si elle était sortie sans ajouter un mot. Elle était grande, libre à elle de préférer se débrouiller seule sans demander plus à l’inconnu qu’il devait représenter pour elle. Mais soudain, elle demanda si c’était la vie qui l’attendait. Le russe resta immobile, mais sa réponse était déjà toute faite dans son esprit, et après quelques secondes de silence, bercées uniquement par le bruit des voisins qui hurlaient, le jeune homme répondit d’une voix très basse, comme pour lui-même, mais sa réponse était aussi destinée à la jeune femme, debout devant la porte comme si elle hésitait entre deux vies.
« Ce n’est pas une vie. Tu ne vivras plus en dehors, tu seras toujours pourchassée, mais là-bas, tu ne vivras pas non plus, tu seras à eux, dans les deux cas, tu ne feras que survivre. A toi de voir ce que tu préfères comme possibilité, moi mon choix est déjà fait, et je mourais plutôt que de retourner là-bas. »
Piotr leva les yeux pour regarder la jeune fille toujours debout devant la porte close, verrouillée, dont la clé pendant au bout d’une ficelle accrochée autour de la poignée. Un lourd silence s’installa soudain, interrompu par un bruit des plus étranges qui se trouva venir du ventre de la jeune fille, c’était son estomac qui se manifestait en toute apparence ! L’étonnement se dessina d’abord sur le visage du blondinet, puis devant l’expression de la mutante, il ne put s’empêcher de réagir pareillement, et un faible sourire amusé se dessina sur ses lèvres, malgré lui. Comme quoi les choses les plus futiles pouvaient des fois faire sourire la personne la plus sombre du moment. Après quelques nouvelles secondes de silence, Piotr désigna d’un geste de la tête la sorte de réfrigérateur abîmé qui trônait aux cotés de la porte, il ne l’utilisait jamais, n’était pas un amateur de la nourriture, mais le meuble contenait quelques provisions au cas ou il aurait à s’abriter durant un moment.
« Tu peux te servir tu sais, rien n’est empoisonné, et tout est gagné légalement. »
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Sujet: Re: Sortie de Reconnaissance [ Libre ] Mer 10 Déc - 17:41
Un monde à part …
Dans cette pièce qui lui était totalement inconnue, Annabella ne se sentait pas à l’aise mais contrairement à ce qu’elle vivait dans la base de l’opération Apocalypto, elle était libre de partir. Une décision difficile en entraînait une autre. Pour le moment, son ventre réclamait famine et pour cause, après avoir traverser tout un désert pendant plusieurs heures et s’être perdue dans la foule, la jeune fille devait regagner de l’énergie avant de dire simplement au revoir à une nouvelle connaissance. Attentive, elle écoutait les paroles de Piotr, assit, sa main supportant le poids de son visage, marquant son profond ennui ou tout du moins, la fatigue que cela entraînait de discuter avec elle. De son côté, elle luttait pour ne pas sombrer dans les Ténèbres. Bien qu’il lui ait assuré un moment avant, que cet endroit n’avait jamais été trouvé par la police et les forces spéciales, la suspicion n’en demeurait pas moins palpable. Ils n’avaient pas vécut les mêmes expériences puisqu’ils étaient nés dans deux mondes différant mais au final, ils se retrouvaient seuls.
Dans sa cellule, Annabella montrait son profond mépris pour les scientifiques qui ‘obligeaient à perdre la vue pour les besoins des tests mais surtout afin qu’elle ne prenne pas la fuite. Il existe des pouvoirs utiles d’autres plus dangereux. Celui d’Annabella n’était pas dangereux mais fortement utile. D’un sens, cela lui convenait ne souhaitant pas faire de mal à qui que ce soit. Elle n’en voyait pas l’intérêt et surtout se rabaisser aux manières peu nobles des agents d’Apocalypto ne serait que leur prouver son infériorité. Hors, la jeune fille était consciente de son don et de ce qui en découlait derrière, bien que le monde dont elle foulait la terre lui était pour le moment totalement inconnu. En plus de dix ans, la ville avait bien changé, les rues n’étaient plus les mêmes. En même temps, sa mémoire d’enfant lui jouait des tours. Vivre pour survivre … La demoiselle ne pourra plus compter sur qui que ce soit. Il était important qu’elle s’en rende compte. Chaque individu était potentiellement un danger pour sa liberté neuve. Ses manières craintives et le fait qu’elle soit trop gentille avec les êtres humains qu’elle rencontrait, ne lui rendra la tâche que plus difficile.
« Je comprends ton point de vue … je ne compterais sur personne, ne vivrait plus que dans un trou de souris en espérant qu’un jour, on nous accepte tel que l’on est »
Son estomac sonna l’alerte en grognant férocement pour avoir de quoi remplir son appétit. Elle n’était pas chez elle. Bien qu’on l’ait enfermée dans une prison de verre, il lui restait quelques bribes de politesse sans doute obsolètes après les paroles du Russe. Voler pour manger, serait une tâche difficile, mais sans argent, ses choix se faisaient mince. Un moyen simple d’avoir de quoi manger ? Attendre derrière un restaurant que les cuisiner jette les reste ou derrière les supermarchés qui mettent à la benne tous les périmés du jour. Encore fallait-il qu’elle ait le loisir de sortir. A l’entente du gargouillis, Piotr sourit face à cette situation ridicule. Après tout, elle n’y pouvait rien ! Si son estomac réclamait, elle pourrait probablement tenir deux jours sans manger après quoi, cela deviendrait difficile. Fort heureusement pour elle, la jeune fille n’aura pas à faire régime, Piotr lui indiquait de la tête, la direction d’un frigo assez abîmé au coin de la porte, lui précisant par ailleurs qu’elle ne risquait pas l’empoisonnement … ça c’était à voir quand on sait quel cordon bleu était Annabella.
Un petit cours de cuisine ?
Le choix restait simple, soit elle se décidait à quitter les lieux en utilisant la clé qui entourait la porte d’entrée, soit elle se décidait à accepter de prendre un peu de nourriture à Piotr pour remplir son estomac. Son ventre aurait peu appréciait si celle ci s’était volatilisé. D’ailleurs, elle n’avait pas besoin de clé pour sortir … Annabella quitta la porte sur laquelle était appuyée afin de gagner le réfrigérateur, qui se trouvait dans un sale état. Lorsqu’elle fut assez près, sa main ouvrit la porte afin d’en découvrir le contenu. Difficile pour elle de comprendre ce qu’elle voyait. Pour la plupart des mutants, on ne leur inculquait rien mais elle eut la chance d’avoir des cours afin de s’instruire comme tout être humain normal. Par contre, les cours de cuisine n’étaient pas intégrés. Les seuls souvenirs de ces instants culinaires étaient un souvenir de ses 7 ans. Sa mère voulait cuisiner des cookies et un gâteau au chocolat. Comme toutes les petites filles, Annabella se colla à sa mère pour réclamer à l’aider dans ses réalisations. Tout ceci se trouvait bien loin. S’il n’avait pas peur qu’elle se serve alors il n’était pas conscient du danger qu’elle représentait pour sa cuisine. Le bras d’Annabella plongea dans le fond du frigo attrapant au passage un morceau de viande bien assez gros pour être manger à deux s’il souhaitait également remplir son estomac. La jeune fille ferma ensuite le frigo avant de poser cette viande sur la table et d’ensuite observer les ustensiles de cuisines qui se comptait au nombre de trois : une casserole, une poêle et une spatule. Le strict nécessaire, ils avaient également bien servi mais après tout, ils restaient utilisables. Ses yeux se fermèrent quelques instant pour visualiser les gestes qu’avait sa mère avant de regarder la plaque de gaz avec intérêt.
« Tu as peut être faim également ? »
Sa phrase se voulait simple, pour ne pas le brusquer. De toute manière, prise dans sa cuisine, peu d’éléments pouvaient déconcentrer son attention. Au loin, elle vit quelques allumettes un peu humides traîner. Elles lui seraient très certainement utiles pour allumer le feu et faire chauffer ce qu’elle avait posé sur la table. Après quoi, elle prit une allumette et ouvrit le gaz. La première cassa, la seconde ne s’alluma pas mais la troisième réussit dans une faible flamme tout de même suffisante pour enflammer le tout. Les yeux d’Annabelle furent comme méduser devant les flammes comme si elles lui étaient complètement inconnues. C’était simplement plus chaud que la normale mais rien de plus alarmant. Elle avant réussit, pas mal pour une novice. Ensuite, elle plaça la poêle puis la viande pour la lancer mijoter seule. La viande serait à elle seule suffisante pour lui redonner les forces dont elle avait besoin. En attendant que sa viande cuise, Annabella se tourna vers Piotr dont elle apprenait chaque minute un peu plus sur sa personnalité. Bien qu’il soit de nature mystérieuse et pas du genre à se livrer facilement, elle voulait essayer une conversation moins houleuse que la précédente.
« Dis-moi, Piotr, si tu devais m’énoncer les points positifs à derrière cette fenêtre, tu me parlerais … des parcs que tu aimes ? … de ma musique dont tu ne peux te passer ? … des saisons que tu préfères ? …. Et peut être de l’histoire de cet endroit assez ancien ? »
Ses paroles étaient peut être énoncées de manière maladroite mais ce qu’elle cherchait à savoir n’avait pas de prix à ses yeux. Malgré les points négatifs d’être à l’air libre, à la recherche d’une liberté qui n’existe pas, elle voulait connaître les paysage à ne pas manquer, les fêtes qui lui permettraient de participer, entourée de monde afin de dissimuler sa présence. Tant qu’elle pouvait s’amuser, rien de plus ne comptait.
« Je ne compte pas m’éterniser mais cela t’ennuierais si je reste jusqu’à demain matin. Je partirais ensuite sans jamais t’ennuyer. Il te suffit d’imaginer que je ne suis personne et d’oublier mon visage. Je ferais la même chose de mon côté. Avec quelques pistes j’arriverais bien à m’en sortir. Tu as bien réussit, je pense que je peux en faire autant avec un peu d’effort et de prudence ».
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Sujet: Re: Sortie de Reconnaissance [ Libre ] Sam 13 Déc - 15:50
La jeune femme sembla patienter encore quelques instants, comme si elle avait envie de s’en aller tout en ne sachant pas si elle devait réellement le faire. C’était plutôt étrange mais tellement compréhensible, Piotr ne savait pas comment il aurait agit à la place de la jeune fille s’il avait été dans son cas, mais une chose était sûre, il aurait eu énormément de mal à faire confiance, même à un mutant, ou plutôt, surtout à un mutant. Le jeune homme avait retenu la leçon, on ne peut faire confiance à personne d’autre qu’à soi-même, mais des fois c’était tellement fatigant ! Ne pas pouvoir mener une vie normale même après s’être enfuis de l’endroit responsable de tous ces mauvais souvenirs, c’était plutôt étrange et à la fois, ça donnait à sourire, sourire ironiquement bien entendu, car jamais jusqu’à présent le jeune blondinet n’avait sourit pour quelque chose de réellement soulageant, plutôt par réflexe ou par envie de ne pas se faire remarquer. Les paroles d’Annabella étaient malheureuses, mais hélas c’était les seules qui permettraient à un mutant de vivre en paix, à moins bien sûr de posséder un pouvoir qui permettrait à son possesseur de changer de visage. Si seulement, plusieurs fois le Russe avait espéré trouver un moyen de ce genre qui lui permettrait de passer au travers des fiches de recherche ou son visage était collé. Le jeune mutant garda ses yeux dirigés vers le sol comme s’il était plus intéressant que le reste, mais c’était simplement une manière d’occuper son regard, il détestait regarder les gens dans les yeux en leur parlant, c’était peut-être parce que les chercheurs l’obligeaient à le faire lorsqu’ils l’interrogeaient…
« Même si je trouve ça malheureux de devoir te dire ça, je crois que c’est la seule possibilité pour toi de survivre dans ce monde, ne plus te faire remarquer, et devenir une jeune femme parmi les autres, du moins si tu te sens capable de le faire, et de le supporter. Si tu ne peux pas, je peux t’assurer que tu peux directement retourner là-bas, car ils te trouveront avant que tu ne puisses comprendre ce qui t’arrive… »
Finalement la jeune femme recula pour se diriger vers le réfrigérateur de la pièce, Piotr ne le voyait pas mais il entendait les bruits de pas et de casserole qui signifiaient qu’elle se trouvait dans cette zone de la pièce. Le jeune blondinet avait apprit avec le temps qu’il devait des fois faire croire qu’il n’était pas sur ses gardes alors qu’en réalité il était en train d’écouter tout ce qui se passait avec une grande attention. La jeune femme était plutôt tranquille pour le moment, elle n’avait pas l’air ou plus l’air du moins, de penser qu’il représentait un danger pour elle. De toute manière, attaquer quelqu’un dont on ne connaissait pas les pouvoirs était totalement suicidaire, et quand bien même serait-il dans l’état d’esprit de s’en prendre à une inconnue, il l’aurait fait depuis longtemps. De toute manière, pour le moment le mutant n’avait aucune envie de se débarrasser de la jeune femme, elle pouvait lui donner d’autres informations, voir même l’aider à avancer dans ses recherches, mais il devrait encore s’assurer qu’elle avait les mêmes idées que lui. Depuis quelques temps, son envie de vivre tranquille avait fait place à un autre sentiment plus dangereux, mais il trouverait sans aucun doute quelqu’un qui pourrait l’aider, il fallait qu’il voit simplement ce qu’il pourrait tirer d’Annabella, en informations bien entendu. Cette dernière demanda soudain s’il désirait aussi manger, non, il n’avait envie de rien depuis plusieurs jours, et le simple fait de devoir manger le dégoûtait d’avance, cela lui rappelait trop là-bas, lorsqu’ils les obligeaient à manger, pouvoir contrôler ses envies et ses désirs là était une manière de se maîtriser. Annabella avait été aimable en proposant la chose, elle n’obligeait et ne demandait rien, c’était plutôt agréable à entendre et plus facile à supporter aussi.
« Non merci, je n’ai pas trop la tête à ça en ce moment… »
La jeune femme resta silencieuse plusieurs secondes, avant de changer complètement de sujet en demandant au jeune homme de lui parler des choses à l’extérieur qu’il aimait, des saisons, de toutes ces choses. Pour lui c’était difficile d’en parler, il n’avait connu que là-bas, dans ce pays, sinon il avait toujours habité avec sa mère dans son pays natal et quelques temps dans un immeuble assez joli de la ville, mais il avait été trop jeune pour sortir à l’époque. Comment est-ce qu’elle pouvait espérer qu’il lui réponde correctement, du moins s’il y avait une réponse correcte à ces questions. Piotr garda sa position, mais après un moment de réflexion, se décida à répondre d’un ton légèrement hésitant, mais plutôt réservé, peut-être comprendrait-elle qu’il ne pouvait pas beaucoup l’aider sur ce sujet ?
« Je suis désolé mais je ne connais pas grand chose de ce que tu demandes, du moins d’ici. Mais je crois que les points positifs de derrière cette fenêtre, c’est les grandes étendues de neige de mon pays, là où il n’y a personne qui vive, seulement les animaux. La musique que j’aime c’est le silence d’un lieu, les bruits de pas dans la neige, les animaux qui se déplacent, et la saison qui va avec tout ça, l’hivers. Les choses silencieuses et les paysages comme étant figés, morts, sont les plus belles choses sur terre, du moins d’après ce que je pense. »
Le jeune homme se tût soudain, il ne savait plus quoi dire, et étrangement, reparler de tout ce qu’il avait tellement aimé le rendait malheureux et mélancolique, il repensait à la seule personne qu’il avait connue sur terre, et vraiment aimé, il pensait à son ancien village, la vie était des fois trop dure pour certaines personnes. Et Piotr se sentait comme quelqu’un de faible, il ne pensait pas supporter encore longtemps une telle vie, c’était trop dur, trop long et trop ennuyeux, pour finalement ne rien avoir à la fin. Stupide personne qu’un jeune mutant pouvant espérer avoir une vie normale. Mais lorsque Annabella demanda à pouvoir rester là pendant la nuit, il se reprit et afficha une expression complètement neutre avant de quitter sa position pour se retourner et se relever en dirigeant son regard azur sur le visage de la jeune femme. Il hésita un instant avant de répondre d’une voix nettement plus sûre et sans émotion.
« Bien entendu que je t’autorise à rester ici cette nuit. Tu pourras y rester le temps que tu auras besoin, je ne suis pas souvent ici de toute manière, tu ne seras pas dérangée, ni par moi, ni par quelqu’un d’autre. Tu n’auras rien à craindre, j’oublierais ton visage comme je le pourrais, et même si je venais à me faire attraper, je ne dirais rien sur ce que j’ai fais dehors. Mais avant que tu ne restes vraiment ici, je veux que tu répondes à quelque chose. Je ne veux pas prendre de risque avec tes pouvoirs, je ne sais pas ce que tu as comme don, il peut être dangereux pour moi. Alors, quel est ton pouvoir… Annabella ? »
Piotr était sérieux lorsqu’il parlait de danger pour lui, il se souvenait trop bien de la jeune femme mutante qu’il avait rencontrée durant ne sortie et qu’il avait hébergé durant la nuit, ses cauchemars se matérialisaient, et le blondinet avait faillit y rester, il ne se ferait pas avoir une seconde fois, ça non !
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Sujet: Re: Sortie de Reconnaissance [ Libre ] Sam 27 Déc - 15:32
[Excuse moi pour l'attente :s]
La réponse de Piotr fut claire, il n’avait pas faim. Annabella n’allait pas le forcer à l’accompagner bien que cela lui permettrait sûrement d’avoir une mine moins pâle. La jeune fille se faisait du souci pour son « héros », elle venait d’atterrir dans ce monde, comme parachuté après un excès de zèle, il lui fallait maintenant reprendre sa vie en main. Tenant fermement la poêle dans sa main gauche, elle fouilla avec son autre main dans les placards de fortune qui étaient suspendu au mur pour y trouver une assiette. Après quoi, elle glissa le morceau de viande sur celle ci, déposa la poêle sur les plaques de cuisson et alla s’installer à table prenant comme appuis, un tabouret en bois clair assez usé. Finalement, si elle observait plus attentivement le lieu où elle se trouvait, c’était loin de ressembler au taudis qu’elle s’était représentait. Certes le confort n’était que peu présent mais il avait le nécessaire pour vivre. Comment avait-il pu collectionner autan d’objets sans avoir d’argent ? Pourquoi pensait-elle à ce genre de question déplacée ? Elle ne le connaissait pas et souhaitait en apprendre d’avantage au sujet du blondinet mais dans sa position actuelle, elle ne pouvait se permettre d’être trop curieuse. Lentement mais sûrement, Annabella coupa sa viande pour en prendre quelques bouchées. Une nourriture simple mais riche en protéine, fer et minéraux qui lui serait utile afin de reprendre des forces… Elle était bien consciente de ressembler à ces poupées de porcelaine affichées dans les vitrines des boutiques les plus chers. Fragiles, inutiles mais jolies à regarder … rien de plus rien de moins. Vivre seul devait pourtant faire partie d’un gêne ? Un code qui dictait malicieusement des informations à son cerveau pour l’aider à se diriger dans la jungle. Pauvre petite chose … si elle n’avait pas son pouvoir pour la protéger, elle ne réussirait pas à leur échapper, si elle n’était pas aussi intelligente, alors ils l’auraient déjà reprit et sans cette chance qui lui souriait, elle n’aurait jamais rencontré Piotr. Annabella croyait fermement aux coïncidences. Comment aurait-elle put voir le ciel sinon ? Stupide pensées inutiles qui grouillaient dans son esprit alors que son vis-à-vis devenait de plus en plus sérieux.
L’expression de la jeune fille se figea en entendant les paroles du blond. Ils ne connaissaient peut être pas bien l’extérieur bien qu’il se trouvait dans la même ruelle qu’elle dans la journée et sans oublier également, qu’il avait été capable de lui donner l’heure exacte de son arrivée en ville simplement en regardant ces mêmes personnes traversées la grande ligne droite de la ville. Impressionnant mais peut être ne se rendait-il pas compte de la quantité d’informations qu’il était capable d’emmagasiner ? Ni même de celles qui lui seraient utiles. La suite la rendit beaucoup plus pâle qu’elle ne l’était déjà. Elle n’osait pas le regarder en face après de telles révélations. Aimer les paysages désertiques, vide, froid, sans vie … comment une personne pouvait-elle aimer ce genre de lieux triste, chaotique ? Ne voulant pas l’ennuyer d’avantage, elle se promit de ne prononcer que le minimum de paroles. Cette situation restait difficile autant pour elle que pour lui. Elle était comme un parasite qui s’était greffé à lui. Sa main trembla par la nervosité, elle n’eut d’autre choix que de lâcher le couvert qu’elle tenait fermement dans sa main droite, avant de la dissimuler sous la table. Annabella se pensait sauver mais en face d’elle, un homme morbide était présent. Peut être voulait-il simplement la tuer dans un endroit sans aucun témoins ? ce serait le meilleur endroit pour passer à l’action. En le suivant, elle n’avait pas compris le danger qu’il pouvait représenter pour elle puisque au final, il restait sa seule et unique chance de s’en sortir. Lorsqu’elle eut assez de courage pour relever son visage et observer le sien, elle aperçut une expression mélancolique. Ses yeux s’ouvrirent grands sous cette vision étrange qu’était la sienne.
« Les paysages morts … remplis de neige … et vide d’être humains »
Répéta-elle bêtement. Elle comprit instantanément que cette haine qu’il vouait aux êtres qui l’avaient enfermé, étaient bien plus développées que la sienne. Ils n’avaient pas vécut les mêmes évènements dans le centre, n’étaient pas traités de la même manière et leurs exercices quotidiens semblaient différents. Annabella ne pouvait se résoudre à les haïr, son père faisait partie de cette organisation … Elle ne pouvait tout simplement pas le renier de cette manière mais de là à les trouver sympathique, cela n’était pas possible. De toute manière, la jeune fille ne pourrait pas faire de mal à une mouche, trop gentille et innocente, jamais elle ne pourrait tuer quelqu’un même si à cause de cela, elle devrait perdre la vie. Futile manière de penser et pourtant, le choix restait simple dans son esprit. Même l’homme qui se trouvait en face d’elle pouvait être dangereux. S’il le devenait pour elle, elle pourrait toujours fuir loin d’ici après tout, elle avait terminé son assiette et avait regagnait assez d’énergie pour se déplaçait très loin d’ici. Elle espérait qu’il accepte de l’héberger pour la nuit et lorsqu’il lui accorda ce souhait, elle sourit. La suite l’enchanta beaucoup moins, il enchaîna sur les pouvoirs des mutants et puisqu’il n’avait aucune idée du siens, il voulait le connaître avant d’accepter. Un chantage en somme, celui du blondinet pouvait également être dangereux pour elle et pourtant, elle avait choisi de lui demander l’hospitalité un peu plus longtemps. Dans son esprit, cela ressemblait à un vide total, le black-out…
*Ton don doit être dissimulé* *Si tu ne te dépêche pas de le lui avouer, tu risques ta vie* *La confiance n’existe pas dans ce monde, tu ne peux pas le lui dire* *Il t’a sauvé la vie, la moindre des choses c’est de lui prouvé qu’il a fait le bon choix*
Deux voix intérieures, un seul visage. Difficile pour Annabella de faire avec sa double personnalité, celle qui était apparut durant son séjour au centre Apocalypto. D’un côté la conscience de l’enfant qu’elle était avant d’être enfermée, de l’autre, une jeune femme de 18 ans, perdue, gentille mais intelligente. Ses mains allèrent se placer de chaque côté de son visage avant de fermer les yeux et de reprendre sa respiration.
« Mon don … mon don ne mettra pas ta sécurité en péril. C’est un pouvoir passif mais bien utile. Je … je ne sais pas si je peux te faire confiance. Tu es bien trop aimable avec moi pour être vrai. Est-ce que tu veux te débarrasser de moi pendant mon sommeil ou quelque chose dans ce genre là … Piotr »
A ce moment près, son regard clair se révéla fixant le regard de Piotr très sérieux. Elle savait au fond d’elle, qu’il n’était pas le genre d’homme à être inoffensif bien au contraire. Ses révélations de tout à l’heure contribua à son inquiétude mais elle n’avait pas le choix. Elle pourrait très bien disparaître en un instant, une seconde mais pour aller où ? Les forces spéciales grouillaient en ville simplement pour la retrouver, elle, la mutante qui connaissait l’endroit de sa détention alors qu’elle n’aurait jamais dut en partir. Elle représentait un danger pour tout le monde, voilà pourquoi, elle devait se résoudre à vivre seul.
« Je suis plus difficile à attraper que la plupart des mutants… car on ne peut mettre la main sur un courant d’air… mais si je te le dis, tu ne seras pas satisfait … alors plutôt que de te le révéler, je peux te le montrer … »
Elle était bien consciente que cette manière énigmatique de prendre les évènements pourrait se retourner contre elle mais ce qu’elle venait de dire restait vrai. Elle pourrait inventer n’importe quel pouvoir, sans preuve qui sait si elle dit vrai. Sûr d’elle, elle visualisa la pièce dans son esprit, cela ne pris qu’un quart de seconde. Annabella sera ses poings, laissant tomber par la même occasion les couverts qui se trouvaient sur la table. Un bruit sourd retentit, son corps venait de dématérialisé au même moment laissant derrière elle, une fine brume grise, apparaissant juste derrière Piotr
« Je me téléporte … voilà le secret dissimulé de mon don »
Elle recula ensuite au fond de la pièce afin de ne pas rester trop proche de lui de peur qu’il ait des gestes violent à son égard. La surprise pouvait engendrer plusieurs types de réactions selon l’individu. Elle n’était pas dangereuse mais elle ne pouvait pas le prouver autrement. Certes son pouvoir avait des avantages mais pas celui de blesser quelqu’un. La seule qui le puisse c’était elle et non ses pouvoirs. Si elle n’était pas aussi gentille alors peut être serait-elle une arme à ne pas négliger.
« Tu connais le mien, j’aimerais bien connaître le tien… Je pourrais ainsi être certaine que mon secret ne sera pas révéler. »
◊ Liam Winchester ◊
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Sujet: Re: Sortie de Reconnaissance [ Libre ] Dim 28 Déc - 16:12
[ HP : Pas de soucis ^^ ]
Annabella était en train de continuer sa cuisine, visiblement cela lui donnait en même temps matière à réfléchir. Piotr resta silencieux, il réfléchissait en même temps, d’un coté son envie d’aider cette jeune femme était présent, il comprenait qu’elle ne puisse pas s’en sortir toute seule, surtout si elle n’avait absolument jamais vécu en dehors du centre, mais cela ne risquait pas de lui porter préjudice à force ? Le jeune homme ne doutait plus trop des intentions de la jeune femme, elle ne pouvait pas mimer à ce point une peur panique, et un doute à son égard et à celui de l’opération, de plus jamais aucun mutant n’aurait volontairement accepté de se faire marquer à vie par un symbole horrible comme elle en portait la marque. L’esprit du blond était clair sur ce point, il n’avait pas à craindre de trahison de sa part pour l’instant, c’était pourquoi il avait accepté de la laisser dormir ici, sinon jamais il n’aurait prit un tel risque. Mais après, ce serait une autre histoire. Il ne pourrait pas être sûr qu’elle ne donnerait pas des informations à son sujet si jamais elle venait à se faire de nouveau capturer, ce qu’il ne lui souhaitait pas mais bon, les risques étaient trop grands, et les enjeux aussi pour ignorer ce détail. Sous la torture ou les tests, elle ne dirait peut-être pas tout ce que les chercheurs voudraient entendre, mais elle pourrait aussi bien donner l’emplacement des mutants qu’elle avait rencontrés non ? Le regard bleu du jeune homme se dirigea vers le visage pâle de la jeune fille, elle semblait extrêmement fragile à ce moment à se demander comment elle avait pu survivre dans cet endroit aussi longtemps, sans perdre la raison. Mais il connaissait la réponse à cette question, et ce n’était pas le plus importait, la chose qui le tracassait c’était qu’elle était fragile en apparence, et que cela ne ferait que motiver plus les militaires à la pousser à bout. C’était toujours comme ça avec les personnes de l’opération, ils s’acharnaient sur les faibles et les malheureux, surtout sur les femmes. Piotr avait vu une jeune mutante se faire capturer il y a quelques mois, et il n’avait pas osé intervenir, de toute manière qu’aurait-il pu faire contre une troupe de militaire ?
*Rien ! *
Cette pensée venait souvent hanter le jeune homme qui essayait de ne pas y penser, souvent il rêvait du visage de la jeune femme lorsqu’elle avait comprit ce qui lui arrivait, et lorsqu’elle l’avait regardé au moment de disparaître dans le fourgon. Lui était simplement passé à coté sans ne rien faire, ni ne rien dire, il en avait honte, mais au moins il était là. Cette fille aurait aussi bien pu être Annabella, il ne l’aurait pas aidée, il ne la connaissait pas là-bas et le blondinet ne digérait toujours pas la trahison dont il avait été victime il y a maintenant un an. Pourquoi aider une personne en se sacrifiant ? Piotr n’avait rien du gentil héros qu’on voyait toujours dans les histoires pour enfant, lui c’était le type même de l’anti-héros, il ne risquait pas sa vie, pour lui personne ne le méritait. Il ne savait même pas ce qui l’avait prit lorsqu’il avait aidé la jeune femme au lieu de la laisser dans la rue à la merci des autorités. Maintenant il devrait déménager une fois qu’elle serait partie, il ne pouvait pas risquer qu’elle le trahisse… Le jeune homme en avait assez de penser toujours à la trahison des autres, mais c’était une chose obligatoire dans sa vie désormais. A ce moment Annabella répéta ses paroles, sur les paysages morts et les étendues de neige. Le jeune homme se rendit compte que cela pouvait sembler étrange à une personne comme elle, mais la solitude était la seule chose qu’il aimait sur cette terre, sa mère ayant disparut, il ne lui restait que cela. Après un moment d’hésitation, il répondit, regardant tantôt son interlocutrice dans les yeux, tantôt promenant son regard sur la pièce miteuse.
« Je sais que tu ne peux pas comprendre ce que je ressens sur ce point. Je ne te demande pas de le faire, mais… Disons que mes seuls sentiments positifs et mes souvenirs heureux se trouvent dans des territoires comme ça, alors imaginer de la joie ailleurs, je ne peux pas vraiment. Et même si ça semble stupide, je cherche un endroit de paix et de joie, même si visiblement c’est trop demander. Tu sais Annabella, Au fond, les humains n’ont toujours été capables de me donner que des sentiments neutres ou mauvais… Tous. Donc je préfère ne plus en voir. »
C’était une sorte de justification, mais il n’avait pas besoin de le dire, après tout il se moquait de ce qu’elle pensait de lui, et pourtant pas entièrement. Le blondinet voulait bien entendu qu’elle se sente à l’abri et à l’aise, mais il n’allait pas lui dévoiler tous ses sentiments, alors pourquoi ajouter ces mots inutiles ? Difficile à dire, mais il savait qu’elle comprendrait, du moins il espérait. Sa mère avait été une humaine, et sa perte avait été tellement douloureuse qu’il aurait préféré ne pas la connaître, même si la joie passée à ses coté était présente, la douleur était plus amère et plus tenace. A ce moment, Annabella prit la parole, elle semblait avoir hésité sur la réponse à donner, et Piotr pouvait comprendre sa position, mais il devait savoir, il ne prendrait plus de risques inutiles pour aider une jeune femme, fut-t-elle aussi jolie et fragile que celle-ci. Mais lorsqu’elle lui demanda clairement s’il comptait s’en prendre à elle pendant qu’elle dormait, le jeune homme baissa les yeux, non d’un air coupable, mais d’un sentiment étrange de déception, il essayait de ne pas avoir l’air hostile, il n’avait jamais trahit, mais pourtant tout le monde doutait de lui, que comprendre ? Le jeune homme se redressa avant de regarder son interlocutrice droit dans les yeux, puis de répondre d’un ton très sérieux.
« Annabella, si j’avais voulu te tuer ou te faire quoi que ce soit de ce genre, tu serais déjà morte. Je ne t’aurais pas aidée à t’en sortir pour commencer, ensuite je ne t’aurais pas offert de t’aider, ni l’hospitalité. Je ne sais pas ce que tu penses de moi, mais je ne tuerais pas pour le plaisir, et j’essaye du mieux que je peux d’éviter d’arriver à ce point. Si ça peut te rassurer, je n’ai jamais tué personne, et je ne compte pas le faire, peut-être même si ma vie en dépendra. Je ne pense pas mériter de vivre plus qu’une autre personne. »
Cela étant dit, il espéra qu’elle comprendrait qu’il était près à tuer en cas de besoin, mais que cela ne voulait pas dire qu’il le ferait. Et quoi qu’il en soit, il ne s’en prendrait jamais à elle, déjà parce que c’était une fille, ensuite parce qu’elle avait l’air tellement fragile qu’il ne pouvait pas clairement penser pouvoir lui faire plus de mal qu’elle n’avait déjà subit, sentiment qu’il détestait mais qu’il ne pouvait s’empêcher de ressentir. Après quelques instants de silence, la jeune fille reprit la parole en disant qu’elle lui montrerait son pouvoir plutôt que de l’expliquer, et Piotr n’arrivait pas à saisir véritablement ses paroles, c’était assez étrange à comprendre. Mais il n’eut pas besoin de demander des explications, elle se concentra quelques instants avant de disparaître de sous les yeux bleus du mutant, qui regarda l’endroit ou elle était à l’instant d’un air surprit. Lorsque Annabella prit la parole derrière lui, le jeune homme se retourna d’un mouvement de surprise en reculant d’un pas, il ne s’attendait pas à la voir apparaître ici, et c’était plutôt une surprise de constater qu’elle possédait ce genre de pouvoir. Mais elle avait dit vrai, il n’était pas capable de tuer quelqu’un, et elle ne pourrait donc rien lui faire, ce qui n’était pas le cas de Piotr, même s’il ne comptait rien faire de ce genre. Mais la mutante demanda soudain la question qui inquiétait le blondinet, elle voulait bien logiquement connaître le sien à son tour, et cela embêta le Russe qui craignait qu’elle ne le prenne pour plus dangereux qu’il n’était. Après quelques instants, il finit par prendre la parole.
« Je suis conscient que tu ne peux pas faire de mal, mais moi ce n’est pas pareil. Même si je ne me suis jamais servi de mon pouvoir pour autre chose que pour me défendre, je sais que je pourrais tuer quelqu’un avec. Cela dit je ne compte pas le faire, mais je préfère que tu le sache, je ne veux pas te cacher la véritable nature de ce que je possède. Seulement, tu as juste ma parole pour croire à mon innocence si je puis dire. »
Après cela, Piotr leva son bras pour placer sa main devant lui, la paume en l’air, de manière à ce qu’Annabella puisse la voir de là où elle était, puis il se concentra quelques secondes avant de faire soudain apparaître de la glace dans sa main. C’était plutôt étrange de voir grossir le petit bloc de glace dans sa paume, et il s’arrêta après quelques secondes pour pose doucement la glace dans le verre posé sur la table à coté de lui. Après cela, Piotr regarda calmement la jeune femme dans les yeux, puis il ajouta quelques mots pour être sûr qu’elle comprenne qu’il ne lui ferait rien, et qu’il lui disait tous ce qu’il aurait pu faire à un humain.
« Je pourrais tuer quelqu’un en baissant la température de son corps au minimum ou en gelant son sang, mais crois-moi, tu te réveillerais bien avant que je ne sois capable de te tuer. Tu peux être rassurée, du moment que tu ne me touche pas, tu ne peux pas être touchée par mon pouvoir. Je crois que maintenant nous sommes quittes ? »
En effet, le fait de toucher sa peau aurait peut-être put faire refroidir la jeune femme en pensant que sa peau était très fraîche, mais ce n’était rien de douloureux, juste de surprenant, bien que cela arrangeait grandement le jeune homme que personne ne l’approche de trop près.
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Sujet: Re: Sortie de Reconnaissance [ Libre ] Mar 30 Déc - 23:11
Annabella se demandait si elle avait fait le bon choix en acceptant son hospitalité. Elle ne connaissait pratiquement rien sur cette personne mais son visage semblait atteint par différentes émotions successives engendrées par une jeune fille trop curieuse. Il n’avait pas l’habitude de dialoguer cela se voyait. D’un autre côté, elle trouvait cela adorable de sa part. Il ne l’avait pas coupé dans ses phrases ni même hausser le ton. Comme quoi, un aspect terrifiant peu se révéler bien plus intéressant lorsqu’elle y prêtait plus d’attention. Collée au mur qui se trouvait au fond de la pièce, la demoiselle restait calme, son visage neutre ne laissait apparaître aucun signe distinctif. Elle se contentait simplement d’écouter son interlocuteur avec la plus grande attention. Il avait prit le temps de lui expliquer ses paroles précédentes… et d’un certain côté, Annabella le comprenait. A force de souffrir, seul les lieux complètement isolés permettent une paix, celle qu’elle aussi cherchait. Dans ses rêves les plus fous, elle s’imaginait vivre une vie normale. Après tout, son don était loin d’être handicapant. Son physique n’avait pas été altéré, elle ne pouvait faire de mal à aucun être humains ni aucun mutants et pourtant .. Si sa vie venait à être en danger, son instinct lui dirait d’agir. Cette manière de voir les êtres qui arpentaient chaque jour les mêmes rues, des fourmis chronométrées qui ne souhaitaient que survivre comme ils le pouvaient sans avoir de compte à rendre à personne. Annabella souffrait non pas de maltraitance physique mais morale. Elle avait tout de même la présence d’esprit de voir en chaque être en face d’elle, un Homme torturé par ses propres erreurs ou faits et gestes l’ayant conduit jusqu’à ce point. C’est pourquoi, la jeune fille n’accordait sa confiance qu’à une poignée de personnes. Si celles ci venaient à la trahir, elle n’aurait plus foi entre l’être humain.
Pour toutes ses révélations, la demoiselle lui sourit doucement. C’était sincère … et surtout une preuve qu’elle n’avait plus d’inquiétude à son sujet. Tomber par coïncidence sur une personne ayant vécu à peu près la même expérience, relevé de la chance. S’il s’agissait d’une personne normale, d’un mutant hostile un encore d’un membre caché d’Apocalypto, elle n’aurait pas donné cher de sa carcasse. Oui son esprit partait dans tous les sens. C’était difficile pour elle d’emmagasiner autant d’informations autant visuelles que verbale. Après avoir été enfermée dans une prison de verre ne voyant que 8m² chaque jour et seulement deux visages. Cela changeait radicalement son quotidien. D’un autre côté, elle pensait que sa présence se révélait être un poids non négligeable pour son interlocuteur. Ainsi, elle essayait de se faire toute petite afin que sa présence ne soit que de l’ordre d’une plume. Son dos accolé au mûr, Annabella se laissa glisser jusqu’au sol avant de lever son regard vers Piotr afin de lui laisser assez d’espace pour ne pas se sentir étouffé par une intrus et lui montrer son don particulier. En effet, elle lui avait montré par choix stratégique. Si elle ne l’avait pas fait, alors elle ne serait pas digne de confiance et n’aurait pas pu rester plus longuement dans cette pièce humide mais plaisante.
Son impatience se faisait ressentir. Elle avait plaçait ses jambes plaquées devant elle et les avait entourés à l’aide de ses bras, pour se blottir comme dans un cocon douiller. Les paroles de Piotr ne rassuraient pas Annabella. Le pouvoir de la demoiselle était inoffensif mais de toute évidence, ce n’était pas le cas du blondinet. Il avait eu le courage et la présence d’esprit de la prévenir avant de réaliser une démonstration. Bien qu’au premier abord, sa révélation l’inquiéta plus qu’autre chose, elle était piquée par une curiosité naissante. Mais de quel pouvoir avait-il hérité à la loterie génétique ? La réponse suivit en quelques secondes. Dans la main de Piotr, elle avait vu apparaître de la glace. Il s’agissait d’un pouvoir bien plus puissant que le sien et surtout impressionnant. Son regard noisette faisait le bloc de glace qui passa entre les mains de Piotr avant d’atterrir dans le verre posé sur la table à ses côtés. Son attention n’en fut pas pour autant affecté, entendant très clairement la liste de ses capacités les plus néfastes ajoutant à cela la condition de toucher sa peau.
« Ton don est plus pratique… Je comprends mieux le froid que j’avais ressentis lorsque plutôt dans la journée, tu m’as prit le bras afin de m’amener dans ce lieu en toute sécurité. C’est impressionnant je dois dire. Je ne m’attendais pas à un dont aussi fantastique. Les paysages gelés, le froid, ce genre de lieux est comme ta seconde famille. Cela fait partie intégrante de ton code génétique. »
S’extasier de la sorte devant ce don pouvait la rendre simple d’esprit, pourtant, Annabella ne comprenait pas encore l’étendu des dons des autres mutants. Ceux qui contrôlaient l’un des quatre éléments devaient avoir une force impressionnante qui pourrait s’avérer dangereuse. Elle n’avait pas réfléchi à la possibilité qu’un jour, on demande à ce blondinet de s’en servir contre d’autres individus. Ceux-ci n’auraient aucune chance de survie. Son regard se posa sur le sol avant de s’avancer à quatre pattes pour se relever au fur et à mesure. Tel un félin, elle s’approchait de lui sans un bruit, ne faisant aucun geste brusque à son encontre. Finalement, elle releva son regard vers lui avant de monopoliser l’une des ses mains qu’elle enserra par ses deux paumes. Le froid a surpris quelque peu mais au bout d’un instant, elle s’y accoutuma.
« Je n’ai pas peur de toi. Tu ne m’as donné aucune raison de douter de tes intentions. Tu m’as aidé et je m’acquitterais de cette dette un jour, lorsque tu auras besoin de mon aide, alors je serais là… Je dois t’avouer que la confiance, je ne l’accorde qu’à très peu d’individus et tu en fais partie. Tu n’auras pas besoin de te justifier à chaque acte ou paroles que tu auras et si je parle trop, n’hésites pas à me l’indiquer. Cela fait longtemps que je n’avais pas eu de dialogue avec quelqu’un. C’est très plaisant … je ne suis pas seule au monde. Néanmoins, je le redis, je ne m’éterniserais pas ici. Je ne souhaite pas devenir un poids. »
A ces mots, elle lâcha la main de Piotr afin de se diriger vers la table et ramasser les couverts, verre et assiette qu’elle avait utilisé pour combler sa faim. La brunette se dirigea ensuite vers l’évier et y déposa tous les objets afin de les nettoyer. Chaque élément qu’elle dérangerait, elle les replacerait comme ils étaient entreposaient. Son sourire ne quitta pas son visage. A présent à l’aise dans cet endroit, elle voulait en profiter un maximum car bientôt, elle devrait s’attendre à des représailles, course poursuite à travers la ville. Cette tranquillité s’arrêterait aussi vite qu’elle était venue. Une fois la vaisselle nettoyée, elle les replaça à leur emplacement d’origine.
« Connaîtrais-tu par hasard quelques contacts de confiance en ville qui pourraient m’aider à trouver un logement ? Ou un travail sans que j’aie à me déplacer en plein jour ? Pour le moment, mon visage est connu du grand publique. Bien qu’il leur faille un certain temps avant de m’assimiler à cette image diffusée sur les ondes TV, la supercherie ne durera pas très longtemps. Demain, je me mettrais à la recherche d’un endroit ou vivre, tu ne me verras plus. Je te remercie encore une fois pour ce que tu as fait. »
Dans un petit coin de la pièce, elle aperçut la couverture qu’elle avait vu à son arrivée. Ce précieux objet lui permettrait de se réchauffer, elle se demandait d’ailleurs, pourquoi Piotr en avait une chez lui. Au vu de la température basse de son corps, il ne pouvait craindre d’attraper froid l’hiver. Elle prit le dit objet pour couvrir ses épaules avec. Celle ci l’entoura de tout son long ne laissant plus que son visage et le haut de son cou visible, le reste se retrouvait entouré d’un chapiteau.
« Tu es chanceux. Tu ne peux attraper froid puisque tu es insensible aux basses températures. En plus de cela, si on te lance une boule de neige, cela ne te fera même pas réagir quelle injustice ! »
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Sujet: Re: Sortie de Reconnaissance [ Libre ] Jeu 1 Jan - 16:39
Piotr fixait attentivement la glace qui grandissait dans sa main, il avait tellement l’habitude de voir ce genre de chose jadis, lorsqu’il était encore enfant dans son pays natal, c’était comme une part de son ancienne vie, en quelques sortes, son pouvoir lui permettait d’être heureux un moment. Et pourtant, c’était la cause de tous ses malheurs, la raison qui expliquait son enfermement solitaire depuis des années, s’il n’avait pas ce don, il aurait pu vivre une vie normale. Mais en même temps, les quelques minutes de soulagement qu’il pouvait avoir en regardant cette glace valaient bien tous ses sacrifices non ? Peut-être pas, il avait un peu de mal à y croire, ça aurait été comme imaginer que quelques secondes de bonheur pouvaient être équivalentes à des années de malheur. Difficile de comprendre ça ! Pourquoi est-ce qu’il commençait à penser aussi gentiment à ces personnes qui lui avaient fait tant de mal ? Piotr avait du mal à se comprendre ces derniers temps, comme si quelque chose l’empêchait de penser réellement ce qu’il voulait croire, comme si quelque chose le bloquait, mais il n’arrivait pourtant pas à se l’expliquer.
Le jeune homme fut soudain tiré de ses pensées par les paroles de la jeune femme qui fixait le bloc de glace dans le verre avec une expression étrange. Elle avait l’air soi pensive, soi étonnée, mais comment devait-il prendre ça ? Il avait un peu de mal à saisir son expression, déjà qu’il n’était pas doué comme ça pour deviner les sensations des gens, là c’était encore pire. Qu’est-ce qu’il voulait faire ? Piotr n’aimait pas l’idée d’effrayer la jeune femme, s’il arrivait à faire peur sans le vouloir à une personne à qui il venait de porter secours, comment espérait-il se faire accepter par des humains ? Plutôt improbable il fallait l’avouer, mais le jeune homme n’était pas près à abandonner, Annabella comprendrait qu’il n’était pas dangereux, du moins il espérait ça… Les paroles de la jeune femme rassurèrent un peu le blondinet qui fut malgré tout très surprit devant de telles paroles. Elle semblait réellement impressionnée par son pouvoir, lui pourtant trouvait plutôt cela comme une malédiction. Au moins le pouvoir de la belle ne touchait pas directement son physique, alors que lui, il ne pouvait pas réellement passer inaperçu. La preuve, Annabella parlait de la sensation de froid qu’elle avait sentie lorsque le jeune homme l’avait touchée plus tôt dans la journée. Piotr n’en revenait toujours pas, il n’avait pas l’habitude de susciter ce genre de réaction chez les autres, c’était plutôt du dégoût habituellement, et même si elle était aussi mutante, les autres mutants ne réagissaient pas aussi positivement à son pouvoir, bien qu’il fallait avouer qu’il n’en avait pas rencontré souvent.
« Je suis plutôt surprit de ta réaction, habituellement les autres personnes n’apprécient pas mon pouvoir, elles en sont dégoûtées en réalité, même les mutants ne l’aiment pas. Je ne qualifierais pas spécialement ça de fantastique, mais tu me vois plutôt content de voir que finalement, mon pouvoir ne te fait plus aussi peur qu’avant. Même si j’avoue que j’aurais préféré avoir n pouvoir comme le tien, ou tu ne peux blesser personne, et qui n’agit pas directement sur ton corps. »
C’était vrai, il aurait préféré être autrement, même quitte être un simple humain s’il avait réellement pu choisir. Alors qu’il avait finit de parler, la jeune femme s’avança soudain, d’un geste très lent comme si elle voulait lui faire comprendre qu’elle ne lui voulait pas de mal. En même temps, le jeune homme avait été plutôt rassuré par le comportement général de la jeune femme depuis le début de leur rencontre, il ne se serait donc pas sentit agressé si elle était arrivée plus brutalement, mais il appréciait l’attention. Annabella leva les yeux vers le regard du jeune homme qui sursauta lorsqu’elle saisit sa main entre les deux siennes. A quoi jouait-elle ? Piotr venait de lui dire que sa peau était désagréable au toucher pour une personne normalement constituée, et elle le touchait, c’était à n’y rien comprendre. Elle avait les mains chaudes, du moins de l’avis du blondinet, c’était comme mettre la main sur une plaque légèrement chaude, mais la sensation désagréable en moins il fallait l’admettre. La jeune mutante se remit à parler, et le Russe la regarda d’un air étonné, il ne s’était réellement pas attendu à quelque chose de ce genre comme réponse, c’était vraiment surprenant, agréablement surprenant. Après un moment de silence, le jeune homme reprit la parole.
« Tu me vois content de ses paroles Annabella. Je suis rassuré que tu n’ai plus peur de moi, je n’ai aucune intention dangereuse à l’esprit, et je vois que tu l’as compris. Je dois t’avouer que j’ai désormais moi aussi une personne en qui je peux avoir confiance, c’est quelque chose de tellement rare ici que j’ai du mal à y croire, à force de méfiance, je n’arrive plus à reconnaître les personnes méritantes des autres. Je suis… honoré de ce que tu dis, mais je n’attends rien en retour de mon aide, je ne le fais jamais dans cette optique, et je préfère que tu passes plutôt ton temps à essayer de te sauver, qu’à vouloir me rendre mon aide. »
Piotr ne ressentait pas le besoin de lui demander son aide, ou de lui demander plus tard, il avait toujours compté sur lui-même, alors pourquoi est-ce qu’il commencerait maintenant ? De toue manière, on l’avait aidé lui aussi lorsqu’il était sortit, c’était son aide pour le début de sa nouvelle vie, une aide qui ne demandait pas de remerciement, quelque chose, un cadeau en quelque sorte. Le jeune homme se tut, regardant la mutante se redresser pour commencer à laver les affaires qu’elle avait utilisé quelques minutes auparavant. Elle rangea tout à l’emplacement exact qu’il avait avant, c’était amusant et à la fois plaisant, elle prenait soin de ne pas bousculer le petit univers du blondinet, et il l’appréciait beaucoup. Le Russe regarda rapidement en direction de la fenêtre, il faisait toujours jour et la lumière filtrait à travers le rideau baissé, on aurait presque dit que le temps s’était arrêté dans cette pièce close. La jeune femme reprit la parole, attirant le regard du blond sur elle, mais il secoua légèrement la tête en entendant sa question. De l’aide, le seul homme qui l’avait aidé à trouver cet endroit était à présent mort, mais il ne voulait plus y penser, et s’il devait changer d’endroit, Piotr aurait aussi beaucoup de mal. D’un air peu assuré, il répondit, cherchant en même temps dans son esprit quelque chose qui pourrait peut-être aider la jeune femme.
« Des contacts de confiance ? Je ne crois pas, je ne connais personne de confiance dans cette ville, tout simplement parce que je n’ai jamais trouvé personne digne de ce bien. En réalité, je dois t’avouer que mis à part cet immeuble, je ne sais pas ou les mutants peuvent être à l’abri. Je crois que les zones du centre ville sont à éviter, je pourrais éventuellement me renseigner auprès des gens que je rencontre par hasard, mais je ne peux pas être sûr à 100% qu’ils sont honnêtes. C’est tellement risqué pour toi qui habiteras là-bas, je ne sais pas vraiment quoi te répondre. Mais pour un travail, je crois que comme moi, tu pourrais faire les travaux dont personne ne veut, le soir, comme t’occuper de ranger des salles de fête, des choses de ce genre, qui ne demandent aucune qualification. »
C’était les seules choses qu’ils pouvaient se permettre, eux mutants, les choses dont personne ne voulait, sinon c’était tout de suite trop difficile, il fallait donner trop d’informations qu’ils ne pouvaient se permettre… Mais Annabella comprendrait-elle que c’était tout de même très dangereux ? Piotr ne voulait pas voler ce dont il avait besoin pour vivre comme les autres mutants, il travaillait en échange, seulement c’était extrêmement risqué pour lui, il pouvait rapidement se faire démasquer, et conseiller ça à la jeune femme le gênait assez. Seulement elle était assez grande pour comprendre ça, mais ne devait-il pas lui dire ? Annabella se dirigea soudain vers le coin de la pièce ou se trouvait la couverture, puis elle s’emmitoufla dedans avant de reprendre la parole. Ses mots amusèrent le blondinet qui sourit d’un air amusé avant de secouer la tête, puis il répondit.
« J’avoue, c’est vrai, est-ce que tu as froid ? Je ne me rends pas compte de ça, je n’y peux rien, mais si tu as froid, je peux essayer de trouver quelque chose pour réchauffer l’atmosphère ? Et même si je ne peux pas avoir froid, ou être sensible aux boules de neige, ici ce n’est pas gênant, il fait beaucoup trop chaud pour que mon pouvoir serve à quelque chose. »
Un ton de regret, celui du manque de neige et de fraicheur, vivre ici était un véritable calvaire pour lui, mais ça, personne ne pouvait comprendre, mis à part lui.
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Sujet: Re: Sortie de Reconnaissance [ Libre ] Sam 3 Jan - 22:38
Annabella comprenait parfaitement que le don de Piotr était dangereux et difficile à porter. Une part d’elle-même pensait qu’un pouvoir avait été accordait selon la personnalité de son porteur. Elle pensait qu’un être faible ne pourrait utiliser un don trop puissant sous peine que son corps ne puisse le supporter. C’était tout simplement les lois de la physique qui primait. Le sien n’avait que peu d’importance. Elle l’appréciait pour ses caractéristiques. Un jour peut être, arrivait-elle à parcourir le monde à la seule force de sa pensée. Ce doux rêve, elle y croyait fortement. Mais pour que cela puisse arriver, il lui fallait prendre garde et conserver cette nouvelle liberté qui lui avait été accordée. Lorsque sa survie en dépendait, Annabella était capable de dépasser sa propre souffrance pour vivre comme elle l’entendait. Une fois cette étape terminée, elle redevenait cette jeune fille aux troubles psychologiques qui semblaient pouvoir se briser en millier de morceaux. Le Russe en face d’elle s’était tout autre chose, le blondinet bien que frêle avait une force intérieure. Il avait réussit à déjouer les plans des agents d’Apocalypto, trouvait un travail sans oublier qu’il possédait un endroit où vivre en paix. Voilà pourquoi la demoiselle trouvait son don extraordinaire parce que son porteur l’était également … Elle n’allait pas lui expliquer ce genre de pensées, il pourrait tout simplement se méprendre. Il était pour elle, un modèle à suivre, après tout, elle voulait le même genre de liberté même si tous ses faits et gestes seraient restreints, cela n’avait que peu d’importance à ses yeux.
« Pour faire plus simple, disons, que personne ne sera jamais satisfait de son propre don »
Un sourire naquit sur ses lèvres. Il est vrai que les blondes se teignent en brune, les brunes en blondes, ceux qui ont les yeux bleus les veulent verts, ceux qui ont les yeux bruns, les veulent tout simplement d’une autre couleur. Tout ceci était la preuve que personne n’était satisfait de ce qu’ils possédaient, cherchant à tout prix une perfection qui n’existait pas. Ce genre de jeu sans la moindre chance de gagner ne l’intéressait pas. Certes, être différente était en soit, une malédiction mais rien au monde ne lui enlèverait ce don qu’elle a depuis dix années. Chacun avait ses propres problèmes et elle se devait de vaincre ses propres démons pour continuer son chemin. Elle avait tout de même besoin d’un coup de pousse supplémentaire. Rie n’était gagné, il lui fallait trouver quelques contacts. Malheureusement, Piotr ne pouvait réellement l’aider sur ce terrain glissant. Pour demander de tels services, il fallait connaître des êtres humains ou mutants de confiance, qui accepteraient de se rendre utile. Tant puis, elle trouverait bien une annonce et qui sait, si elle trouve un emploi, peut être pourra t-on lui indiquer des lieux non utiliser pour faire son nid douillet, aussi petit soit-il.
« Merci Piotr, je trouverais bien un moyen pour trouver un logement. Pour ce qui est du travail, cela ne me fait pas peur. Je préfère travailler sans contraintes plutôt que de voler et risquer d’autant plus ma liberté. Le travail le soir est bien mieux à mes yeux. Ceux qui travailleront à mes côtés, seront également à la recherche d’anonymat alors ils ne poseront pas de questions qui puissent se retourner contre eux. Ainsi je serais payée à la journée sans avoir à ouvrir un compte en banque et … je vais devoir m’habituer à porter un autre prénom en face des autres. Ce serait comme vivre une double vie, sans avoir à faire une carte d’identité.»
Bien que cette vision des choses ne lui plaisaient guère, il le fallait. A partir de maintenant, elle devra faire preuve de plus de courage qu’auparavant pour être capable de s’occuper d’elle-même seule, sans attendre l’aide des autres. Sa sécurité en dépendait… Alors qu’elle nom et vie pourrait-elle s’inventer pour que cela soit crédible ? Anna ? Cette sonorité ne lui était pas inconnue. Si une personne venait à l’interpeller par ce nom, elle saurait rapidement qu’il s’agit d’elle mais peut être étais-ce trop proche de son véritable prénom ? Lily alors, le second prénom que lui avait donné sa mère. Annabella l’aurait presque oublié. Tendis qu’elle réfléchissait, Piotr se trouvait à la fenêtre d’où la lumière éclairait la ville. Le jour battait son plein et avait l’envie folle de sortir dans un espace vert pour voir les fleurs. Sa mère et elle, restaient des heures devant leur jardin afin d’en prendre le plus grand soin. Ces plantes ne mentaient pas, elles étaient éphémères pourtant égayaient le monde qui les entourait. La jeune fille voulait également être une jolie fleur, grandissant au soleil, ayant besoin d’attention pour s’épanouir et faire sourire son entourage pour rendre leur vie moins pénible qu’elle ne l’était en réalité.
Paisiblement emmitouflée dans la couverture qu’elle avait entourée autour de son corps, elle crispa ses doigts sur le tissu polaire à l’extérieur, afin de retenir celle-ci. Il ne faisait pas particulièrement froid seulement pour Annabella, avoir courut autant d’heure sous une chaleur étouffante puis s’être retrouvée en pleins centre ville durant quelques minutes, n’avaient pas aidé. Accoutumée à une certaine température, elle frissonnait lorsque celle ci descendait en dessous du seuil limite qu’elle s’était fixé. Ainsi réchauffé, son corps semblait se mouvoir correctement. Le froid avait tendance à la paralyser, peut être était ce dû aux traitements qu’elle avait reçu là bas ? Elle n’avait pas à s’inquiéter de ce genre de futilité dans le centre… Son visage bougea de droite à gauche rapidement pour effacer ses idées de sa tête. A quoi cela servait-il de remuer le passé sans cesse ? Ce la n’aurait que des conséquences néfastes. Il lui faudrait oublier tout ce qu’elle avait vécut, les gens qu’elle avait aimé en commençant par sa propre famille. Tous des traîtres, pourtant elle ne pouvait s’empêcher de penser à eux de manière tendre comme une fille bienveillante. Annabella ne pourra pas revenir en arrière. La jeune fille devait se résoudre à ne plus jamais les revoir même s’ils habitaient la même ville.
« Ne t’inquiète pas pour moi, avec ça sur le dos, cela va beaucoup mieux »
Elle avait vu le regard de Piotr vers elle et en profita pour lui sourire. Ce qu’elle n’avait pas prévu ? Un bruit sourd et un tremblement se fit entendre. A l’extérieur, un épais nuage de fumée montait rapidement dans l’atmosphère. Les verres en tremblèrent bien que rangés dans le placard et ainsi ne pouvant se briser sur le sol. Le lieu dans lequel Annabella se trouvait n’état plus aussi sûr qu’elle ne l’espérait. Ils l’avaient retrouvaient, ils étaient là pour elle et savaient où elle se trouvait… Son regard changea, ses yeux prirent une teinte sombre comme si ses pupilles étaient dilatées à leur maximum. Sa conscience s’était tout simplement envolée pour le moment, la peur s’était emparée d’elle. La première chose qu’elle fit fut de courir à la fenêtre pour voir de quoi il s’agissait. Des silhouettes apparaissaient coucher au sol les bras derrière leur tête tendis que les forces de l’ordre avec un masque protégeant leurs poumons. A mieux regarder dans cette épaisse fumée, des éclairs apparurent. Des éclairs bleus alors que le ciel restait sans nuage apparent. Se pourrait-il qu’il s’agisse d’autres mutants débusqués ? Les bruits fusaient à l’extérieur, sous l’état de choc, Annabella n’entendait rien, seule des bruits sourds sans aucun sens, arrivaient jusqu’à ses tympans. Ses yeux suivirent d’autres bombes lacrymogènes qui fusaient au-dessus de l’épais nuage gris. Les individus à l’extérieur semblaient souffrir, se tordant en deux après avoir aspiré le gaz dont ils ne pouvaient s’échapper. Au dehors, le nombre d’agent semblait augmenter de manière exponentielle. Les mains de la brunette se posèrent sur la vitre afin d’être certaine qu’elle ne rêvait pas et que tout ce qu’elle voyait était on ne peut plus réel.
« Ils .. ils sont là … dehors … ils sont à notre recherche … ils ont sut où je me trouvais … ils savent tout »
Elle quitta la fenêtre de peur qu’ils puissent s’apercevoir de sa présence en ce lieu bien qu’ils se trouvaient au moins au troisième étage et que de cette hauteur, ils ne pouvaient pas la voir distinctement. Annabella se glissa rapidement sous la table, plaçant la couverture au-dessus de son visage afin de ne rien voir de plus que l’obscurité. Le son revenait petit à petit. Elle entendait du bruit dans les escaliers, certainement les voisins qui souhaitaient partir au plus vite de cet endroit entouré par les forces de l’ordre. Des enfants pleuraient, d’autres bruits bien plus perturbant se faisaient entendre, comme les tirs dans l’air et les appels criés de la police pour indiquer aux fugitifs qu’ils n’auraient nul part où aller.
« Piotr … je t’ai mis en danger. Ils sont là, en bas »
*Ne dis rien ils vont te trouver*
Elle plaça ses mains sur ses oreilles, préférant de loin un silence fictif plutôt que le véritable vacarme extérieur. Cela lui rappelait le fait d’être prit au piège dans un endroit inconnu sans issues pour s’enfuir de ce piège à souris. Pourtant, à l’extérieur, aucun assaut n’était prévu dans les immeubles environnant. Ils avaient débusquaient deux, trois mutants ayant prit peur, tendis que les autres étaient simplement réduits au silence afin de conserver le secret de l’existence d’être différent. Les pressions politiques exercés par les grands Hommes de la ville s’assuraient que leurs millions de dollars dépensaient dans leur Agence Apocalypto n’avaient pas été dépensés vainement.
« Qu’allons-nous faire ? »
C’était dans un bruit étouffé qu’Annabella parlait, cachée sous sa fine couverture polaire de couleur beige.
◊ Liam Winchester ◊
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Sujet: Re: Sortie de Reconnaissance [ Libre ] Dim 11 Jan - 16:37
Annabella était visiblement très décidée à commencer sa nouvelle vie, et le jeune homme avait la très sincère impression qu’elle allait s’en sortir dix fois mieux que lui. Elle était plus sociable, elle était aussi plus à l’aise en société visiblement et elle arriverait donc largement mieux que lui à communiquer avec les humains et à s’intégrer correctement à leur mode de vie. D’un autre coté, il était plutôt content pour elle, mas se dire qu’elle avait une facilité que lui n’aurait jamais le rendait encore plus sombre. Quelque chose de visiblement très simple pour elle devenait extrêmement dur pour lui, mais en même temps il ne pouvait pas en vouloir à la brunette d’avoir cette facilité non ? Piotr n’avait pas à inventer de nom ou de prénom, on ne lui demandait jamais rien, du moment qu’il remplissait sa part de marché et qu’il était payé, quelles raisons pourraient le pousser à en dire sur lui, ou pousser ses employeurs à se renseigner sur ce jeune homme étrange ? Le Russe sourit légèrement comme pour montrer à la jeune femme qu’il lui souhaitait bonne chance, ce qui était entièrement vrai, mais en même temps histoire de cacher le trouble qui le tourmentait depuis avant, il n’avait pas envie qu’elle s’imagine qu’il était jaloux d’elle, c’était plutôt qu’il était déçu de ne pas posséder le même genre de don qui lui faciliterait amplement la vie.
Soudain des bruits qu’il ne connaissait que trop bien se firent entendre, et le blondinet se retourna vers la fenêtre très vivement, ses pupilles déjà dilatées par l’inquiétude qui était liée à ces bruits. Il espéra de tout son cœur que c’était des enfants qui jouaient avec des pétards voir même une dispute armée entre des jeunes du quartier, mais les paroles de la jeune mutante coupèrent court à ses espérances. Non, c’était eux, ils étaient de retour, comme s’ils avaient surveillé l’endroit assez pour deviner que plusieurs mutants se trouvaient ici. Cette pensée fit frissonner le jeune homme, peut-être avait-il rencontré ces personnes sans même s’en rendre compte ? C’était effrayant de l’imaginer mais c’était certainement le cas. Annabella parla plusieurs fois, disant qu’ils trouvaient toujours tout le monde, et Piotr ne pouvait qu’approuver ses paroles, mais que dire de plus sans risquer de la rendre encore plus sombre ? Le jeune homme ne réagit pas lorsqu’elle lui dit qu’elle l’avait mis en danger, non ce n’était pas vrai, mais essayer de lui expliquer ne servirait à rien. Ils avaient du surveiller l’immeuble depuis longtemps et la disparition de la jeune mutante n’avait été qu’une simple raison pour attaquer cet endroit. La jeune fille semblait paniquée, elle s’était blottie sous la couverture, plaçant ses mains sur ses oreilles comme si elle essayait de se cacher et de disparaître. Habituellement Piotr aurait prit le risque de rester là pour tester sa couverture et ne pas fuir, c’était trop risqué pour lui, son visage était un peu oublié depuis son évasion, mais avec Annabella dans la pièce c’était trop risqué. Elle venait juste de s’enfuir et ils la reconnaîtraient immédiatement. Le jeune homme décida donc d’essayer de fuir les autorités dans l’immeuble, il le connaissait, et eux non. Le Russe s’avança vers la jeune mutante toujours cachée par la couverture puis il lui prit la main avant de la tirer légèrement mais fermement pour qu’elle se redresse.
« Nous allons tout simplement faire ce que nous faisons toujours, nous enfuir pour qu’ils ne nous trouvent pas. Annabella, je vais te demander de me faire entièrement confiance. Tu n’as rien à craindre, je ne vais pas te laisser tomber, tu ne retomberas pas dans leurs mains, je t’en fais la promesse. »
Piotr esquissa un léger sourire destiné à rassurer la jeune femme, mais c’était certainement inutile, après tout elle n’avait pas besoin d’un sourire juste pour la rassurer alors que les autorités étaient non loin d’eux. Piotr tira la jeune mutante jusqu’à la porte qu’il ouvrit d’un coup avant de sortir dans le couloir pour regarder au-dessus de la rambarde des escaliers. Les militaires étaient au rez-de-chaussée, ce qui leur laissait le temps de s’enfuir pour le moment. Le Russe referma la porte à clé derrière lui après avoir attrapé une veste, comme pour faire croire qu’il n’était pas là de la journée, même s’ils n’allaient certainement pas y porter d’attention. Après un regard autour de lui pour voir que tous les habitants couraient dans tous les sens, même si la plupart étaient de simples humains qui détestaient les autorités, le blondinet se décida et commença à gravir les escaliers vers le toit, tirant toujours Annabella par la main. Il avait déjà du fuir une fois et son idée avait fonctionnée, en espérant que ce serait une nouvelle fois le cas, sans quoi il devrait détourner l’attention de l’endroit ou ils seraient pour ne pas mettre la jeune fille en danger.
« Le toit est le meilleur endroit pour de cacher, ils y montent rarement, et s’ils montent, on peut facilement se cacher ou s’enfuir vers les autres immeubles. Descendre serait du suicide, ils connaissent trop bien ton visage et ils te reconnaîtraient tout de suite, je ne peux pas risquer ça. »
Oui, il protégeait la jeune femme et non lui, il se serait facilement éclipsé s’il avait été seul, mais il ne pouvait pas l’abandonner comme ça sans rien faire, ce serait cruel, ce ne serait pas lui. Mais pourquoi aidait-il une autre mutante alors qu’il se disait neutre ? Parce qu’elle lui rappelait lui quelques mois plus tôt tout simplement. Gravissant rapidement les escaliers, les deux mutants montèrent plusieurs étages sans pour autant être encore arrivés en haut. L’immeuble avait une vingtaine d’étage, et tous les fouiller demanderait du temps aux autorités, mais aux bruits qui venaient d’en bas, Piotr devina qu’ils avaient déjà gravit cinq étages, tandis qu’eux étaient au huitième. Après un coup d’œil vers la jeune fille pour s’assurer qu’elle n’était pas trop fatiguée, Piotr se renseigna sur son état, inutile de la pousser à s’épuiser maintenant si une fois en haut ils devraient encore courir, elle avait l’air fatiguée lorsqu’elle était dans la pièce du jeune homme, alors mieux valait ménager ses forces.
« Est-ce que tu n’es pas trop fatiguée ? Il faudra certainement courir en haut, alors si tu es trop épuisée ce sera dur pour toi…. »
Après la réponse de la jeune fille, Piotr s’immobilisa soudain. Il voyait un homme en face en tenue civile mais qui les regardait avec une telle insistance que le Russe comprit qu’il les avait reconnus. Un agent ? Certainement, c’est ce que déduisit le mutant en voyant l’homme sortir un appareil de sa poche pour hurler quelque chose dedans. Très mauvais pour eux, et sans attendre plus longtemps Piotr poussa Annabella vers une fenêtre sur le coté pour finalement la rejoindre sur les escaliers de secours dehors de l’immeuble, contre la façade. Ils étaient très haut, et descendre était impensable avec toutes les voitures de police en bas, mais ce n’était pas l’idée du russe qui fit signe à la mutante de monter sans attendre plus longtemps. Il resterait derrière au cas ou quelqu’un les prendrait en course, même si sur ces escaliers il était difficile de monter rapidement et surtout à plus d’une personne.
« Monte, ne te retourne pas, je suis juste derrière toi ! »
Le jeune homme laissa Annabella monter plusieurs marches avant de la suivre en s’assurant que l’homme ne les suivaient pas. Comme ce n’était pas le cas, Piotr craignit qu’il ne les attende en haut, ils devraient donc arriver en premier sous peine de se faire attraper. Après un moment d’hésitation, le blondinet attrapa l’épaule de la jeune femme pour l’arrêter et la retourner de manière à ce qu’elle lui fasse face. Le jeune homme ôta sa casquette qu’il posa sur la tête de la jeune fille, elle était assez grande pour dissimuler une bonne partie de son visage. Puis il donna la veste à la brunette avant de s’expliquer rapidement en désignant une fenêtre ouverte juste un étage au-dessus d’eux.
« Ils cherchent une brune habillée de manière normale, avec cette casquette ils vont avoir du mal à te connaître, avec la veste encore plus. On va repasser dans le bâtiment avec cette fenêtre, mais je te demanderais, si nous devions nous faire coincer, essaye de te servir de ton pouvoir comme tu peux pour t’enfuir, je ne veux pas qu’ils te reprennent, pas aussi tôt, tu viens à peine de goûter à la liberté… »
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Sujet: Re: Sortie de Reconnaissance [ Libre ] Ven 23 Jan - 20:58
[Excuse moi pour l'attente :s J'espère que le message te conviendra, sinon n'hésite pas à me dire si je n'aipas donné assez d'idée ou s'il faut que je développe plus ^_^]
Les évènements s’accéléraient trop rapidement pour Annabella. Elle n’était pas prête à fuir ni même à bouger de cet endroit. C’était encore trop tôt. Une nouvelle fois, elle devra se faire violence, prendre sur elle et courir aussi vite et loin qu’elle le pouvait pour fuir ses assaillants. Une éternelle rengaine qui ne servait qu’à rendre sa vie plus difficile. Si le prix de la liberté était sa santé, combien de temps encore allait-elle tenir ? Son regard s’était noircit, symbole de sa perte de contrôle au niveau de son esprit. Elle voulait s’échapper de la réalité, trouver un endroit douiller où passer de bon moment sans jamais craindre de voir des regards portaient sur elle mais le temps n’était pas à la réflexion et Piotr l’avait très bien compris. Plus les minutes s’écoulaient, plus proche les autorités seraient de leur position. Cela deviendrait dangereux alors, sans perdre un instant, le blondinet sortis la jeune fille de sous la table, l’emmenant avec lui vers l’extérieur de l’appartement, n’oubliant pas de prendre sa veste par la même occasion. Toujours déconnecté, Annabella se contentait de suivre sans même regarder en bas des escaliers la venu des individus armés. Par moment son regard observait l’expression sérieuse du Russe qui s’efforçait tant bien que mal de la tirer d’affaire. Un geste qu’elle ne comprenait pas. Il l’avait déjà aidé et recommencé une nouvelle fois sans même sourcilier, à croire qu’il était masochiste ou simplement plus généreux qu’il ne le laissait entendre.
Les bruits sourds se rapprochaient d’eux, à mesure que les forces de l’ordre gravaient les marches pour fouiller le moindre mètre carré à la recherche d’Annabella ou d’autres mutants. Une vrai chasse à l’homme grandeur nature avec pour seule conviction, la protection des êtres humains qui vivaient paisiblement dans la ville. Représentait-il une menace si importante à leurs yeux pour mériter pareil traitement ? Ou était-il seulement envieux de leur don ? La réponse à cette question ne sera probablement jamais découverte. Parfois elle entendait les comprenait le sens des paroles de Piotr, comme si elle se retrouvait à moitié réveillait. Il lui demanda si elle arrivera à monter les douze étages restant. Ses yeux se perdirent sur le numéro de l’étage auquel ils se trouvaient, placé en haut d’une porte. Un bruit strident la sortit de sa torpeur, comme un bris de glas après qu’une personne soit passé au travers pour tenter de gagner les escaliers de secours. Soudain les bruits sourds devinent clairs, ses yeux reprirent leurs aspects normaux d’ailleurs, sa main se crispa aussitôt sur celle de Piotr.
« Je vais y arriver … je …. J’ai mangé. Cela suffira amplement pour faire plusieurs kilomètres de marche. J’ai fait bien plus ce matin. »
Ci tôt terminé, elle sentit que quelque chose clochait. Piotr semblait s’être immobilisé. Pour comprendre la situation, Annabella tourna son visage du côté qu’il regardait avant de comprendre. Ses yeux ne voulaient plus se détacher de cet homme dissimulé sous une fausse identité pour passer inaperçu à travers les individus en fuite pour trouver les perles rares. Ils étaient découverts et rien ne pourrait cacher leur présence dans cet immeuble. Pas le temps de penser, elle se sentit pousser vers la fenêtre pour sortir à l’extérieur de l’immeuble et ainsi gagner les anciens escaliers de secours, en ferraille rouillée, leur dernière chance de fuir sans encombre. Sous la demande de Piotr, Annabella s’exécuta, montant les marches aussi vite qu’elle le pouvait s’empêchant de regarder derrière elle pour ne pas ralentir sa course. La voix de blondinet la conforta dans l’idée qu’il la suivait de près, une façon pour elle de se rassurer de sa présence. Soudain, sans crier garde, elle sentit une main glacée sur son épaule. Elle s’arrêta net avant de se retrouver avec une casquette sur sa longue chevelure brune. Elle enfila également la veste écoutant attentivement ses paroles. Ils leur failliraient à présent être prudent, leur liberté en dépendait.
« J’ai compris. On peut y arriver »
Elle avait dit ces simples paroles pour se motiver, elle ne devait pas faiblir maintenant bien au contraire. La jeune fille lui sourit comme un remerciement pour son aide au cas où les choses deviendraient difficiles et qu’ils seraient forcés de partir chacun de leur côté. Piotr en avait déjà fait bien assez pour elle en risquant de voir sa véritable identité remonter à la surface. Annabella, ferma rapidement la fermeture de la veste trop grande pour elle, dissimulant sa silhouette avant de marcher d’un pas décidé vers le couloir du 15ème étage. Plus ils paraîtraient naturels et plus ils auraient de chance de s’en sortir. Le principe était simple, descendre dans la masse, se mélanger aux autres pour fuir discrètement cet immeuble devenu bien trop dangereux pour eux.
« On va descendre les marches en couvrant le bas de notre visage à l’aide de notre main ou avant bras pour ne pas aspirer trop de fumée et également pour paraître d’autant plus discret aux yeux des hommes armés »
Une fois qu’elle eut fini de parler, elle passa son bras autour de celui de Piotr avant de commencer à faire le chemin inverse. Ils croisaient des familles qui tentaient de monter aussi haut qu’ils le pouvaient afin de fuir les autorités et protéger ceux qu’ils aimaient ou alors ils tenteraient de passer de toits en toits pour gagner un lieu plus sûr. Le bruit de pas accéléré des troupes en direction du toit se fit entendre comme une marche bien réglée résonnant à travers les murs humides et délabrés de l’immeuble. Ils recherchaient une fille brune habillée simplement accompagnée d’une autre personne qui se dirigeaient dangereusement vers la sortie la plus proche, le toit. En montant les différents étages ils faisaient attention aux passants au cas où, les fugitifs auraient fait demi-tour. Cela aurait été du suicide mais mieux valait être prudent, leur chef n’accepterait aucun échec. Annabella passa inaperçu sans trop de difficulté à côté du premier peloton d’agent. Une première victoire certes mais ils étaient loin d’avoir regagner le rez-de-chaussée. Alors qu’un autre groupe venait vers eux, certains trop curieux regardaient avec insistance dans leur direction. La jeune fille se tourna face à Piotr et avança son visage auprès de l’oreille de celui-ci pour lui chuchoter quelques mots.
« Quoiqu’il se passe, reste près de moi. Je peux faire en sorte de nous sortir de la et vite si la situation devenait trop périlleuse. Tu ne m’as pas laissé tomber, j’en ferais autant alors ne cherche pas à jouer les héros »
Une manière pour elle de détendre l’atmosphère tout en protégeant son visage des curieux. Ses yeux se tournèrent en direction de leurs armes, portées soigneusement à leur bras. Cela n’avait l’air d’arme meurtrière, d’ailleurs leurs munitions posaient à leur taille ressemblaient à de petites seringues. A quoi jouaient-ils ? Là ça a fait tilt, ils ne voulaient surtout pas la tuer comme tous les autres mutants d’ailleurs, simplement les emporter avec eux dans leur labos secret. Une vision peu réjouissante mais c’était toujours plus sûr de connaître avec quelles armes se battait l’ennemi. Piotr et Annabella ne devaient pas traîner, ils leur restaient encore 5 étages à descendre. Les choses se corsaient d’avantage. Chaque individu qui descendait, se voyait fouiller et identifier à l’aide de leurs papiers. Ils passeraient pas par ce chemin miné. Une nouvelle fois, leur route devenait dangereuse. Un incident vint compliquer d’avantage la situation … Une jeune recrue qui tentait de rattraper ses collègues fonça sur Piotr, bousculant Annabella au passage et … faisant glisser de son visage la casquette n’étant pas réglée à sa taille. La jeune femme s’excusa auprès de Piotr, rougissant au passage avant de se relever maladroitement et croiser le regard noisette d’Annabella. Elle lui sourit avant de comprendre que son visage ne lui était pas inconnu. Aussi près du but, ils ne pouvaient pas abandonner. L’instant était mal choisi pour se confondre en excuse auprès de la demoiselle, les agents grouillaient juste à l’étage du dessous et celui du dessus. Alors, dans un acte désespéré, elle s’approcha rapidement du Russe, prit son bras, l’emportant avec elle vers la balustrade avant de s’agripper à la corde, attendant qu’il en fasse de même – s’était ça de faire intervenir les forces spéciales par hélico au-dessus du bâtiment et de laisser traîner les harnais. Lorsque tout fut bon, le temps que la jeune femme maladroite crie pour indiquer leur position, ils s’élancèrent dans le vide vers une grande baie vitrée. Certains pointèrent leurs armes en vu de tirer leur tranquillisant sur les deux fugitifs, Annabella protégea comme elle put son visage alors que ses pieds brisèrent avec fracas la vitre en face d’eux. L’extérieur était dissimulé sous un épais nuage de bombe lacrymogène, dissimulant leur venu.
« Est-ce que ça va ? Tu n’as rien ? J'ai du agir rapidement, je ne se savais pas quoi faire. C'était pour moi, la seule chance de nous en sortir indemne. Je te l'ai dit, je n'allais pas te laisser tomber. »
Elle voulait savoir s’il n’avait pas été touché par l’une des nombreuses munitions lancées vers eux durant le saut. Sa respiration se faisait plus difficile, les produits chimiques extérieur empêchait l’arrivée d’une quantité d’air correct ce qui avait pour effet, une sorte de blocage de la respiration. Sans compter sur les fumées qui avaient pour but de diminuer la vision des habitants de la zone et donc diminuer leur faculté à pouvoir fuir dans une zone moins dangereuse pour leur sécurité. Ce genre d'assaut n'était pas commun et peu d'habitant en avait déjà vécut. Les temps se faisaient difficiles.
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Sortie de Reconnaissance [ Libre ]
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