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Les enfants ont aussi droit à leur chance.

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Les enfants ont aussi droit à leur chance. Vide
MessageSujet: Les enfants ont aussi droit à leur chance. Les enfants ont aussi droit à leur chance. EmptyJeu 28 Juil - 18:41

Malgré les années, le travail ne diminuait pas pour autant et Priam devait bien s’avouer que la gestion d’une filiale bancaire, ce n’était pas de tout repos quoi qu’on puisse en penser. Il y avait toujours tout un tas de petits problèmes à régler et une journée somme toute normale et banale pouvait vite virer au drame. Sans compter les braqueurs à la petite semaine qui s’amusait à dévaliser d’honnêtes conservateurs du patrimoine d’autrui. Par chance, le pacifiste était particulièrement convainquant quand il le voulait et on ne comptait plus le nombre de voleurs qui était sorti de son établissement pour se rendre directement à la police. Dure vie que voilà, même s’il avait déjà connu bien pire. Il avait évidemment tout le temps de gérer ce genre d’imprévus, mais malheureusement tout le monde ne le comprenait pas. Et comment le leur vouloir ? Après tout, ils n’avaient pas la même notion du temps que les jumeaux. Une journée de perdu, c’était souvent un drame alors que pour les deux pacifistes, ça ne représentait qu’une infime fraction de leur vie millénaire.

Un sourire aux lèvres, Priam s’admirait dans la glace tout en prenant soin de réajuster sa cravate. Lorsqu’il se rendit enfin compte de ce qu’il était en train de faire, il se donna une gifle mentale avant de s’éloigner du miroir. Il valait mieux éviter de retomber dans les mauvaises habitudes narcissiques du dragon, sans quoi les choses allaient finir par dégénérer. Non pas qu’il allait se montrer brutal et violent, loin de là même. Cela dit, c’est toujours un peu compliqué d’expliquer que sa villa a été ravagé par la soudaine apparition d’une créature imaginaire… De quoi passer pour un vrai fou, surtout qu’Achaea n’avait encore jamais vu ledit dragon. C’était même le cas du reste du monde depuis les deux derniers siècles et les choses valaient mieux ainsi. S’il pouvait se passer de reprendre cette apparence, ça serait bien mieux pour tout le monde. Mais il y avait fort à parier que ça serait tout simplement impossible…

Quittant la salle de bain du premier étage, Priam se dirigea vers la chambre de sœur. Frappant à la porte, il s’adressa à elle à travers le battant de bois décoré.
« Alors, tu es prête maintenant ? Tu sais que si tu mets encore deux heures, ça ne sera plus la peine de partir… Oui, le retard, ça fait bien. Mais bon, deux jours de retard, ça peut leur sembler exagéré, non ? Et puis, c’est pour les enfants que je dis ça… » En moins de dix secondes, la porte s’ouvrit et Callisto en sortit, pressant son frère de se dépêcher un peu. Souriant devant celle qu’il connaissait par cœur, le jeune homme la suivit. Ils se rendirent jusqu’au garage où les attendait déjà Ernest, le chauffeur de leur limousine depuis maintenant trente ans. Le vieil homme leur sourit en ouvrant la portière et ils montèrent à bord du véhicule qui démarra sans trop tarder.

Le trajet fut relativement rapide et les jumeaux quittèrent le véhicule avant de s’engager dans l’allée qui menait à la grande demeure. Leur chauffeur allait rentrer chez eux et ils le contacteraient lorsqu’ils voudraient quitter la fête. Il ne s’agissait pas réellement d’une fête d’ailleurs, plus d’un gala de charité donné pour récolter des fonds afin d’aider les jeunes enfants défavorisés de la ville et de l’état. Une cause qui avait toujours ému Callisto, parce qu’après tout, ils avaient aussi été dans cette situation, non ? Montant les marches qui menaient à l’entrée, les jumeaux saluèrent les quelques employés qui les accueillirent avant d’enfin pénétrer la demeure, abandonnant leurs vestes au passage. Ils y étaient, en pleine soirée mondaine… Dieu seul savait à quel point Priam pouvait en avoir horreur. Bien sûr, il savait que c’était vital pour leur association et leur entreprise de se montrer ainsi en public, mais aux yeux du dragon, ça n’avait absolument rien d’amusant. Les nuits passées à jouer au poker dans un casino clandestin à boire de l’alcool frelaté dans les années trente, ça, c’était amusant ! Les concerts en plein air de rock n’roll à la fin des années soixante-dix, ça aussi c’était super amusant ! Mais boire des cocktails en levant le petit doigt et en étant obligé de sourire à tous ceux qui passaient, c’était proprement chiant et il était inutile de chercher à le décrire autrement.

Abandonnant Callisto entre une discussion sur les bienfaits de la semence de rhinocéros blanc pour conserver un teint clair et la narration des exploits d’un ancien militaire, Priam partit faire un petit tour, slalomant entre les serveurs tout de blanc vêtu et les autres convives qui tentaient à tout prix de l’arrêter. Repérant une âme isolée un peu plus loin, le Grec se rapprocha afin de lui découvrir un visage inconnu qui lui rappelait quelques souvenirs. Il ne se souvenait pas avoir déjà rencontré cette jeune femme par le passé, mais il savait qu’il l’avait déjà vu dans des magazines et autres affiches publicitaires vantant les mérites de produits de luxe. Il était même plutôt étonnant de constater qu’elle n’avait pas encore fait ses preuves au cinéma, non pas qu’elle ait forcément le talent pour – Priam n’aurait pas parié là-dessus étant donné qu’il ne savait absolument rien d’elle – mais il fallait bien avouer qu’avec son physique, il était relativement facile de percer. Ne se souvenant pas avoir lu quoi que ce soit au sujet de son implication dans des œuvres caritatives, le jeune se demandait d’autant plus à quoi était due sa présence en ces lieux. Saisissant deux coupes de champagne pleines au passage d’un serveur, il se rapprocha d’elle, sourire aux lèvres.
« Mademoiselle, je n’ai pas le plaisir de vous connaître, il me semble. Vous ne m’êtes toutefois pas inconnue… Miss Parker ? Si je ne me méprends pas. » Lui laissant le temps de répondre et d’éventuellement le rembarrer, Priam lui tendit une coupe des deux coupes. Libre à elle de la prendre ou de lui mettre un vent monumental, comme on disait dans le jargon de la rue. « Je ne m’attendais pas à rencontrer une personne telle que vous au milieu de tous ces vieux briscards et de leurs femmes poudrées à en faire pâlir un clown. Il est vrai que les jeunes talents ne s’impliquent pas souvent dans les œuvres de charité et que leur présence à ces fêtes à surtout un but promotionnel. Vous êtes liées à l’association représentée ce soir ? » C’était un moyen comme un autre d’aborder la discussion, même si ce n’était pas ce qui intéressait le plus Priam. Bien qu’il était extrêmement vieux à sa façon, il préférait malgré tout la compagnie des jeunes gens à celle des vieux radoteurs. Ainsi, s’il pouvait se lier à de nouvelles connaissances, il n’allait pas le refuser. Mais avant tout, il fallait prendre la température.

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