Kamila est une jeune femme a l'apparence remarquable - et entendez ici qu'on la remarque, et non pas que son physique est remarquable - : de petite taille et les cheveux d'un rouge flamboyant, elle a un visage fin et des traits extrêmement expressifs. Son regard brille toujours d'une étincelle rusée, narquoise ; ses yeux d'un joli vert tirant sur le doré sont très jolis, mais sont également acérés comme ceux d'un aigle et semblent vous transpercer par leur curiosité sans pudeur. Tout chez elle semble proportionné comme chez une enfant : petites mains, petites jambes fines. Elle est mince, un peu musclée mais se plaint souvent qu'elle n'a que la peau sur les os. Ses oreilles sont percées ; son épaule droite est ornée d'une tête de vouivre - ou Wyvern- au front sertie d'un rubis rouge. Elle est plutôt jolie, quoi que un peu trop garçonne aux goûts de certains : elle s'habille rarement selon la mode, préférant le confort à la beauté d'un vêtement ; elle ne recherche pas à être belle ou raffinée. C'est peut-être ce côté je-m'en-foutiste qui fait d'ailleurs ce petit charme coquin et rebelle qui semble émaner d'elle, comme d'un petit lutin.

La jeune mutante est un complexe mélange de deux personnalités qui s'opposent : d'un côté il y a la jeune femme douce et fragile, un peu comme une princesse qui espérerait encore que le Prince Charmant passe la chercher dans sa décapotable blanche ; de l'autre il y a cette partie d'elle qui est réaliste, et qui se refuse à fermer les yeux devant les atrocités qu'elle voit. Celle-là sait que le Prince Charmant a du prendre en stop une princesse au rebus sur le bord de la route, qui attendait, le pouce levée. Cette partie a presque effacé son caractère calme et effacé, et elle est devenue une boule de nerfs, bavarde et intenable. Elle est curieuse, et est devenue journaliste pour répondre à son rêve de petite fille. Elle déteste les humains, et a effacé toute pitié qu'elle a pu avoir pour eux pour la remplacer par du dégoût, elle a fini par les trouver simplement stupides. Elle est devenu solitaire, elle qui était autrefois une enfant sociable et qui adorait ses amis ; elle s'est faites à l'idée qu'elle ne pouvait compter que sur elle, et que compter sur les autres amenait à être blessée. Alors elle préfère blesser avant de l'être. Kamila est à présent vigilante et prudente avec ses relations, et avec ce qui se passe autour d'elle. Très perspicace, elle sait faire les bonnes conclusions quand il faut, et son don pour être là où il ne faut pas, en bonne fouine de journaliste, va finir par la perdre. Elle le sait, et veut s'en amuser. Vivre au jour le jour est devenu sa maxime. Très garçonne dans sa façon de penser, elle n'a peur de rien, se frotte à ceux qui l'ennuient, et elle sait se battre à la régulière et servir d'armes. Elle préfère la compagnie des garçons que des femmes, ce qui a fait courir sur elle qu'elle était lesbienne. Elle n'a jamais démenti, elle préfère rire de tout ça. Peu importe que l'on parle de moi en bien ou en mal, tant que l'on parle de moi, comme disait l'Autre ...

Elle est percée aux oreilles et à l'arcade sourcillière gauche, bien qu'elle n'affiche plus de piercing à cet endroit ; elle porte un tatouage sur l'épaule droite. Elle a un accent polonais, et selon ses désirs, elle peut l'alourdir pour ressembler à une jeune étrangère fragile, ou avoir un quasi-parfait accent américain, qui la ferait passer pour la première bouseuse du coin. Elle a horreur du jaune, et n'en porte jamais, plus par superstition d'ailleurs que parce que cette couleur lui va mal ; elle ne l'avouera cependant jamais.

« Groupe : Mutants Hostiles
« Raisons : Qui pourrait croire qu'une si jeune et frêle femme pourrait être aussi hostile aux hommes ? Il ne faut pas se fier aux apparences. Et encore moins quand il s'agit des femmes. Kamila n'était cependant pas contre les hommes au début. Elle se fichait qu'ils existent ; elle était une mutante, qu'ils l'acceptent ou non. Ce n'était pas en fermant les yeux sur leurs problèmes qu'ils allaient disparaître ; les voir essayer de voiler tout cela, s'empêtrer dans leurs petites combines politiques, cela l'amusait beaucoup quand elle était plus jeune. Mais une fois qu'elle a grandi, elle a vu quelles étaient les conséquences de tout cela ; elle a été sur le terrain, elle a vu des choses horribles : des mutants mourir parce qu'ils avaient seulement ce gène hérité de leurs parents ; une femme battue par son mari parce qu'elle avait un don, une capacité qu'il n'avait pas. A travers ces instants de violence qu'elle a enregistré dans ses dossiers pour la presse, elle s'est mise non seulement à haïr les hommes, mais aussi les Hommes. Avec un grand H. L'humanité, les Homo Sapiens. Plus elle enquêtait, plus elle trouvait leurs raisons de faire et d'être idiotes : pourquoi ne voyaient-ils pas la vérité en face ? Les mutants étaient fait pour régner ; face à leurs pouvoirs, ils ne faisaient pas le poids. Mais les hommes, dans leurs spasmes d'agonie, préfèrent emmener autant de mutants que possible dans la bataille, et il semble que malgré quelques organismes pro-mutant, il y ait peu de gens prêts à voir leur avenir en face : l'homme va s'éteindre, et avec lui les défauts les plus flagrants de l'humanité. Ne restera plus que la race parfaite : le Mutant.

Pour sa puce, elle l'a reçue en arrivant en Amérique. Une fois sur les terres américaines, elle a subie une prise de sang, et son gène mutant a été détecté aussi a t-elle été pucée.


« Pouvoir(s) : Cri de la Banshee & Modulation de la voix
« Description : Ses deux pouvoirs n'en forment qu'un, en réalité : la jeune femme peut moduler et faire vibrer ses cordes vocales de façon à changer le ton de sa voix, prendre la voix de quelqu'un d'autre, ou comme elle l'a appelé, lancer le Cri de la Banshee . La Banshee est une créature mythologique, dont la voix avait divers effets sur ceux qui l'entendaient : elle pétrifiait, elle résonnerait jusqu'à réveiller les morts. Le Cri de la Banshee est une sorte d'onde vocale qu'elle lance à plein régime, si fort que la victime peut soit être percutée violemment, soit être rendue sourde temporairement, voire à vie ; la jeune femme peut se servir de ses cordes vocales pour beaucoup de choses, et ces modulations sont très pratiques. Néanmoins, ces pouvoirs puissants ne sont pas sans effets secondaires : il lui arrive d'être aphone et de ne plus pouvoir utiliser son pouvoir, et quand elle est malade ou enrhumée, son pouvoir marche moins bien. De plus, moduler ainsi ses cordes vocales peut entraîner des lésions irréversibles, qui la rendraient muette. Mais elle n'a jamais voulu écouter son père, qui avait le même don qu'elle et qui la mettait en garde contre un usage abusif. Ses cordes vocales sont encore en bon état, mais elles risquent de se détériorer à la manière des poumons qui mourraient lentement chez un fumeur.

Son don peut-être utilisé plusieurs fois, et selon son utilisation, selon qu'elle change juste sa voix ou qu'elle forme des ondes de choc vocales avec, cela peut être utilisé longtemps, mais plus son don est utilisé régulièrement et longtemps, plus elle sera fatiguée. La portée d'une onde de choc vocale peut varier de quelques mètres à une dizaine. Plus la victime est loin, plus l'onde sera moindre en la percutant, et plus Kamila devra mettre de forces dans son envoi.

Elle avait l'habitude d'avoir froid. Les hivers polonais étaient froids, et sa famille trop pauvre pour avoir un moyen de chauffage décent ; elle allait souvent prendre du petit bois dans la forêt d'à côté avec son père. Ils en profitaient pour chasser. Elle était haute comme cinq pommes et âgée d'environ trois ans quand son père commença à lui apprendre l'art de la chasse. Elle aimait cela : autant le simple moment passé avec son père, l'être masculin suprême qu'elle vénérait, ou l'action de la chasse en elle même, la traque, la mort, le dépeçage, l'odeur de sang, métallique, qui s'infiltrait dans sa bouche, quand ils mangeaient la viande encore chaude et pleine de sang, découpée par le couteau de son père. Cela aurait pu paraître bestial à d'autres, mais pour elle, c'était normal. Ils rentraient avec du bois, l'estomac plein, les mains couvertes de sang et d'écorce cassée, et son père portait souvent le cadavre d'un lapin, d'un gros rat, avec un peu de chance d'un chevreuil ou d'une biche. Quand il prenait un cerf, il formait dans ses bois des manches de couteau. Sa mère venait, leur apportant une coupelle d'eau chaude et une serviette pour qu'ils se lavent avant de passer à table ; elle allait s'occuper de dresser le couvert avec grand-mère, et Kamila et son père s'asseyaient près de l'âtre où rougeoyaient les braises mourantes.

Ils passaient à table, ensuite ; ils dévoraient les tubercules, les légumes et la viande rôtie doucement sur le feu agonisant. Son père digérait en se balançant sur sa chaise, sa mère rangeait silencieusement la maison ; Kamila chantait doucement à voix basse, repue et heureuse. La vie était simple et elle était trop petite pour voir certaines choses pourtant évidentes.

En grandissant, elle devint une jolie petite fille, aux cheveux roux flamboyant, et à la langue bien pendue. Elle n'allait pas à l'école, passant ses journées à chasser avec son père et à apprendre à lire, à écrire, à connaître les secrets des plantes ; sa mère lui faisait savoir aussi comment tenir une maison et comment être une femme agréable. Kamila détestait ces moments entre femmes, et préférait aller vadrouiller dans la forêt, en compagnie des animaux qui semblaient s'être habitués à elle. Parfois, elle rencontrait son père qui travaillait comme bûcheron. Il portait ses mains à sa bouche et imitait à la perfection les cris des animaux, réussissant des fois à attirer un renard ou une pie avant qu'ils ne s'échappent, apeurés par la présence des hommes.

Un jour qu'elle voulut imiter le son d'un corbeau, elle réussit du premier coup. Son père haussa les sourcils ; trop heureuse de son coup de chance - ou de ce qui semblait en être un - elle se réjouissait, sans comprendre la lueur fugace dans les yeux de son père.

Recommence, lui dit-il, doucement, d'une voix caressante.

Etonnée, Kamila s'exécuta. Elle imita le cri du loup, le brame du cerf, le bruit du sanglier. A chaque fois, son imitation était criante de vérité. Kamila offrit un large sourire à son père.

Je sais faire comme toi, papa.

Sauf que ce don était bien au-delà du simple héritage. Son père l'avait toujours craint, et maintenant il savait. Elle était trop jeune pour comprendre, mais il n'avait pas pour habitude de lui mentir, aussi s'accroupit-il près de sa fille et la prit par les épaules. Son regard grave croisa celui de la jeune fille. Ses grands yeux verts, où pointaient une lueur de doré, s'écarquillèrent un instant, puis cillèrent ; Kamila se calma et se força à rester sereine, devant ce qu'elle croyait être une réprimande et une punition.

Ma chérie, papa sait faire des choses. Et tu sais faire ces mêmes choses. Tu as en toi le même sang que papa ; tu as hérité de mon don. Ecoute.

Kamila tendit l'oreille, et son père se mit à changer de voix ; il imita la voix de sa mère, de sa grand-mère, du voisin en face qui tenait les cochons. La jeune fille ne comprenait pas en quoi cela était un don ; ils savaient juste tous deux faire l'imitation des voix autour d'eux. Elle avait vu des hommes faire pareil, dans des cirques, qui parodiaient des gens connus. Devant la perplexité de sa fille, son père se leva et se mit face à un arbre. D'un geste, il la poussa derrière lui.

Reste bien à l'abri, Kamila.

Il ouvrit grand la bouche, inspira, puis projeta une onde sonore. Comme un cri, aigu, qui fendit l'air à la façon d'un projectile physique ; l'arbre en face reçut le choc et son écorce se lacéra violemment, projettant de petites débris de bois. Kamila observa la scène, interloquée ; comment était-ce possible ?

Tu es une mutante, comme papa. Mais il ne faut pas le dire. Chhhut. C'est un secret entre toi et moi, d'accord ? Des gens veulent du mal à ceux, comme toi et moi, qui ont un don.

A partir de ce jour là, plus rien ne fût comme avant. Kamila rejetait sa famille pour ne rester qu'avec son père ; ils s'entraînèrent à tirer à l'arc, à manier un couteau correctement - de façon défense ou offensive, contre un homme - et son père mit de l'argent de côté pour lui faire fabriquer une petite bague en argent qui sous son apparence inoffensive, pouvait percer la peau avec un crochet et y injecter un poison paralysant. Kamila devint plus agile, à force d'entraînement ; elle apprit également à maîtriser son don. Hélas, elle était souvent malade, à traîner dans la forêt humide ; lors de ses quintes de toux et de ses rhumes, elle ne pouvait plus contrôler son pouvoir. Elle détruisit une table basse, un jour, en éternuant violemment ; le meuble s'effondra, on aurait dit qu'un colosse était tombé dessus.

Sa mère et sa grand-mère savaient ; elles restèrent silencieuses là-dessus, comprenant la menace qui pesaient sur ceux qui avaient ce gène mutant en eux. De plus, elles avaient cessées de tenter de la faire devenir une vraie jeune femme : son père avait toujours voulu un fils, et elle était devenue assez garçonne pour faire son bonheur. Elle était heureuse ainsi, c'était ce qui comptait.

Cependant, vers ses 15 ans, son père tomba subitement malade. Gravement malade. Rendu aphone par son infection, lui et sa fille ne pouvaient plus s'entraîner ou se balader dans la forêt. Kamila prit soin de lui, lui lisant des histoires le soir, lui cuisinant des plats simples qu'il pourrait prendre plaisir à avaler. Mais sa voix ne revint pas. Il communiquait avec un crayon et un carnet, et après quelques semaines de deuil, il fit remarquer à sa fille de ne pas utiliser plus que de raison son don.

Tu penses que c'est ton don qui est à l'origine de ton malheur ? Oh papa, je suis si désolée, c'est ma faute ; si je n'avais pas eu mon don, tu n'aurais pas autant utilisé le tien ...

Elle pleura doucement sur l'épaule de son père ; ils se réconfortèrent l'un l'autre par leur présence mutuelle. Ne sachant plus que faire dans sa maison, ne supportant pas de tourner en rond, détestant la forêt sans la compagnie de son père, elle s'inscrivit à l'école. Intelligente et volontaire, elle passa quelques concours et réussit à passer un examen pour entrer dans une école de lettres. Elle aimait lire et écrire. Kamila trouva un petit boulot dans la ville voisine, et se mit à amasser de l'argent : elle en faisait profiter la famille, leur offrant une télévision, des rénovations pour la maison.

L'année du décès de grand-mère fut une année bien triste : c'est le moment qu'elle choisit pour partir en Amérique. Son père ne cessait de lui dire qu'elle ne pourrait s'épanouir que là-bas. De plus, il avait toujours rêvé d'y aller ; il fallait qu'elle y aille, non seulement pour elle mais pour lui. Kamila couvait également le voeu de devenir journaliste : curieuse et dynamique, elle avait développé un don de fouineuse et les faits et gestes des mutants lui devenaient intéressants.


Elle laissa à sa famille de quoi vivre, ne gardant avec elle que le strict minimum financier. Elle s'envola de Pologn et arriva en Amérique, à New-York, où elle prit un appartement ; elle trouva une colocataire de sa fac de lettres. Toutes deux étaient dans la même classe, et avaient choisis l'option journalisme. Elles s'entendirent tout de suite bien, malgré la faculté de Kamila à ne s'attirer que des ennuis. Hélas, le beau début se transforma vite en vinaigre : il était évident que sa colocataire détestait les mutants. Elles en vinrent aux mains, et Kamila déménagea, pleine de bleus et de contusions. Elle avait gagné la bataille, aurait pu rester là, mais cet endroit rempli de la présence de sa colocataire la faisait frémir. Elle déménagea par la suite très souvent ; elle rencontrait des anti-mutants, et cela se finissait souvent en bagarre.

La jeune femme trouva un poste de journaliste dans une ville, Achaea. Elle s'y installa, et cette fois-ci, ne fit pas d'erreur et s'installa seule. Les hommes étaient bêtes. Durant ces trois ans où elle avait sillonné l'Amérique, elle était arrivée à une conclusion : les mutants devaient dominer. Pour le bien des hommes. Et ceux qui se mettraient en travers de son chemin tâteraient de ses poings.

« Système de Puçage : Oui.

« Avatar : Yulia Savichova
« Recyclage du Personnage : Oui.