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Pluviôse, irrité contre la ville entière, ft Lukaz.

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Pluviôse, irrité contre la ville entière, ft Lukaz. Vide
MessageSujet: Pluviôse, irrité contre la ville entière, ft Lukaz. Pluviôse, irrité contre la ville entière, ft Lukaz. EmptyMer 4 Mai - 22:34

Un jeune homme passait, l'air tranquille. Il pleuvait quelques gouttes, mais le paisible promeneur continuait son chemin, indifférent. Andreas semblait néanmoins pressé le pas, même, il paraissait être aux aguets; or seul un observateur aguerri aurait pu le remarquer. Sorte de déformation professionnelle. Paradoxalement, le jeune passant était coupé du monde qui l'entourait; il ne prenait pas garde aux autres piétons. Indifférence, froideur, personne ne se serait risquer à aborder un garçon aussi distant. Cela était voulu; Andreas n'aimait pas être dérangé, même lorsqu'il rentrait chez lui après les cours universitaires du soir. Il n'appréciait pas les inconnus, et leur bavardage futile et vain, leurs mines hypocrites et prévisibles. Et Dieu, que cette ville était bruyante, et laide! Décidément, le garçon ne s'acclimaterait jamais aux États-Unis. Ce début de soirée-là, il portait des vêtements sombres qui contrastaient joliment avec son teint pâle. Au vue des habits portés, tout indiquait que le jeune hollandais était un étudiant. Pourtant, il y avait quelque chose dans la démarche, dans l'allure, qui supposait que le jeune homme appartenait à une classe sociale dite bourgeoise. Plongé dans ses réflexions, il se souvint de quelques vers poétiques qu'il avait tant aimé à réciter : « Pluviôse, irrité contre la ville entière. De son urne à grands flots verse un froid ténébreux. Aux pâles habitants du voisin cimetière. Et la mortalité sur les faubourgs brumeux ». Andreas avait oublié le quatrain suivant, mais la fin lui revint soudainement en mémoire : « Héritage fatal d'une vieille hydropique. Le beau valet de cœur et la dame de pique. Causent sinistrement de leurs amours défunts. » A ce moment précis, une vielle dame richement vêtue passa à côté de l'étudiant. Celui-ci ne put se défaire de l'envie, de cette tentation bien connue désormais, et sa main se fit baladeuse. Un geste précis, vif et discret, et voilà le porte-feuille de grand-mère entre les doigts experts du garçon. Cette action illégale pouvait paraître étrange de la part d'un héritier de la famille Hesse. Et pourtant, il commettait des vols depuis plusieurs années maintenant, et autres petites actions pouvant le conduire jusqu'en prison. Alors pourquoi ce genre d'activités le faisant hors-la-loi? Un Robin des temps modernes? Dieu, non. Le jeune homme, par principe, méprisait l'humanité. Oui, il était un misanthrope en bonne et due forme; il éprouvait cette haine du genre humain. Mais celle-ci était contenue, ou plutôt canalisée par un sentiment tout aussi dominant chez le hollandais, l'indifférence, le plus parfait je-m'en-foutisme. Les deux formaient ainsi un étrange duo, qui finissait de rendre le jeune homme singulier. Alors, les raisons de cet acte illicite? Peut-être était-ce tout simplement l'excitation procurée par le geste punissable, sentir le pouls devenir de plus en plus rapide, se croire intouchable... Et priver les autres de leurs biens matériels. Un petit sourire en coin vint se dessiner sur les lèvres du promeneur. Il se souvenait du cours d'architecture, ou plutôt, du cours d'architecture passé dans les toilettes à culbuter le charmant bibliothécaire. Andreas avait pris beaucoup de plaisir, là aussi, il y avait la notion d'interdit qui planait... Qu'arriverait-il si on les surprenait? Assurément, tout le monde serait surpris. En effet, le jeune européen s'était bâti une excellente réputation, et son air angélique la rendait encore plus crédible. Oui, personne n'aurait supposé qu'il se serait tapé Oliver dans les WC. Les deux avaient fait de leur mieux pour taire leurs gémissements et cris de plaisir, mais en compagnie d'un tel amant que le suisse, il n'était guère aisé d'être silencieux. Le garçon empruntait à présent une petite ruelle, étroite et sinueuse. Celle-ci abritait bon nombre de sexshop, de pubs, et de nightclub. Cette rue rappelait à Andreas, non sans un certain plaisir, le quartier chaud d'Amsterdam, appelé le Red Light District. Mais rien n'était comparable à ce dernier. Quelques connaissances du jeune Hirsch l'apostrophèrent joyeusement, et comme celui-ci se trouvait toujours disponible pour faire la fête, il les rejoignit sans plus tarder. Avec naturel, et comme il était de coutume, on offrit au nouvel arrivant un peu d'herbe. Andreas accepta, satisfait de la qualité de la marchandise. Il dut par la suite écouter les lamentations d'un poète complètement ivre : « Doux mot, agonie... Me croyant immortel, emporté par la frénésie d'un torrent de haine. Alors, j'ai abandonné mes souvenirs, je les ai laissé, derrière moi... J'ai tout abandonné. Jusqu'à mon avenir. Contemple moi, prend moi ! Disperse aux quatre vents les morceaux de ce corps perfide, torturé... Vient à moi, mon malheur est grand, alors acharne toi sur mon esprit jusqu'à me faire crier. C'était une belle journée. Allongé le corps est mort... Mais pour toi, c'est un homme qui dort. J'ai le souffle court, ultime, jusqu'à mon repos éternel. Faible, seul, j'ai cette souffrance au fond de moi... Ce regard posé sur mes lèvres desséchées... Je suis. Oui, mais à l'agonie. » Lassé de cette dramatisation, le garçon entra dans une boîte de nuit, espérant y trouver une compagnie plus agréable et moins suicidaire.

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Lukaz Le Guen

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Pluviôse, irrité contre la ville entière, ft Lukaz. Vide
MessageSujet: Re: Pluviôse, irrité contre la ville entière, ft Lukaz. Pluviôse, irrité contre la ville entière, ft Lukaz. EmptyVen 6 Mai - 23:52

Ces derniers temps, Lukaz avait eu beaucoup à faire. En effet, sa vie avait pris un tournant inattendu depuis qu’il était tombé sur un fou furieux dans les rues d’Achaea. Il s’était pris une balle dans l’épaule, avait été soigné par une charmante jeune femme et il avait ainsi pu faire une bonne action envers une autre demoiselle. Il l’avait en effet accueillie chez lui et depuis quelques temps, il se voyait remercier par des gâteries plus ou moins poussées. Il avait aussi fait la rencontre d’un étrange antiquaire qui lui avait volontairement proposé de voler des objets variés pour ses clients. Il était même allé jusqu’à lui proposer de coucher contre certaines pièces particulières, ce que Lukaz s’était empressé d’accepter. Des vols, de l’argent et du cul, que demander d’autre ? Pas grand-chose, de l’avis du Français !

Ou peut-être que si, il y avait bien quelque chose qu’il pouvait demander, mais il y avait peu de chance qu’il soit exhaussé. Si on lui avait laissé le choix, il aurait demandé à être débarrassé de sa déprime solaire, le mauvais côté de son pouvoir mutant. Quand il y était soumis, le seul moyen de lutter pour ne pas sombrer, c’était de se droguer, ce qui avait ensuite des incidences sur le reste de sa vie. Après tout, quand il était shooté, il ne pouvait plus cambrioler et donc, il perdait son gagne pain… Par chance, dans une certaine mesure, l’été arrivait enfin et le soleil se faisait plus fort et plus présent. Il avait donc moins besoin de se droguer et il comptait bien en profiter, comme par exemple en allant se détendre un peu.

Quittant son petit nid pas si douillet que ça, Lukaz se rendit en ville, dans les quartiers mieux favorisés de cette ville. Il connaissait l’endroit parfait pour s’amuser, puisque c’est ce qu’il entendait par le terme détente. Il flemmardait assez en temps normal, il était donc temps d’y remédier un peu en cherchant de l’action et il connaissait l’endroit parfait pour ça : une boite de nuit. Bon, évidemment, la rue dans laquelle il remontait en rassemblait un très grand nombre, sans oublier les pubs et les sexshops, mais c’était vers un établissement précis que se dirigeait Lukaz. Quand il y parvint, il y entra comme à son habitude et il se mit presque immédiatement en chasse. Il fallait quand même être franc, s’il était venu là, c’était dans le but de passer une nuit de folie et si possible, avec un beau gosse. Ou une fille, même si à ce moment là, il avait plus envie d’un mec. Et il en avait repéré un de loin… Jeune, mignon, plutôt sexy… Tout à fait le genre qu’il aimait. Restait à essayer de l’aborder…


*** *** ***

[Plus tard dans la nuit]

Lukaz était un peu perdu là… Il ne comprenait plus tout à fait ce qu’il s’était passé, mais c’était assez normal en fait, vu l’alcool qu’il avait ingurgité. Cherchant à remettre les idées en place, il secoua doucement sa tête, faisant ruisseler l’eau de la tignasse sur son corps maintenant torse nu. Fermant les yeux, il inspira, maintenant le jeune homme devant lui plaqué contre le mur.

Bon, il se souvenait son arrivée dans la boite. Il se souvenait aussi avoir dragué à droite et à gauche, ce qui l’avait obligé à boire à chaque fois. C’est ce qui expliquait son état actuel. Du moins, c’est ce qu’il pensait, puisqu’il le faisait à chaque fois, mais là, trou noir… Par contre, ce dont il était sûr, c’est que ça faisait maintenant quelques minutes qu’il était sorti d’une voiture inconnue. Là, il avait appris à un jeune homme un peu plus jeune que lui comment on faisait une bonne fellation… Et le petit avait été plutôt doué à ce jeu-là. Seulement voilà, il avait pas voulu aller plus loin et Lukaz était parti dans l’idée de trouver un autre partenaire potentiel.

Il avait donc remonté la ruelle dans laquelle la voiture était garée, trempé comme pas possible sous une pluie abondante, histoire de revenir à la boite par la porte de derrière. Mais c’est là que les choses avaient un peu dérapée, si l’on pouvait dire ça. Le mec qu’il avait repéré au début de la soirée – ça, il s’en souvenait ! – était sorti par la porte que le Français comptait emprunter et ils s’étaient toisés du regard. Sans que Lukaz ne comprenne vraiment comment c’était arrivé, ils se sont retrouvés dans un échange un peu houleux. Est-ce qu’il avait dit quelque chose de travers ? Ou c’était l’autre type ? Ils avaient peut-être juste trop bu, chacun de leur côté. Quoi qu’il en soit, Lukaz en avait eu un peu marre de cette situation, même s’il avait peur que ça dégénère. D’un autre côté, ça l’ennuyait aussi parce que ce type était mignon et qu’à trop s’énerver, ils ne pourraient pas finir la soirée ensemble. Enfin, c’est ce qu’il pensait jusqu’à ce que le type en question l’agresse ouvertement… Lukaz s’était vu attraper et sans trop comprendre, il se retrouvait dos au mur, les lèvres collés à celle de l’autre gars… Pis, dans la violence du mouvement, son t-shirt avait été en partie arrachée… En même temps, c’est pas comme s’il servait encore dans l’état dans lequel il était.

Bon, dans la situation telle qu’elle se présentait, Lukaz s’était laissé faire et il en avait profité un peu. Mais pas trop longtemps non plus, puisqu’il était pas du genre à se laisser traiter en jouet. En théorie, c’est lui qui prend les devants ! Du coup, il avait réussi à saisir son agresseur qui n’en était pas vraiment un et il l’avait plaqué à son tour contre le mur. Retour à la situation de départ. C’était pas tellement plus clair en fait… Mais il doutait d’avoir mieux. En plus, maintenant, sans t-shirt, il pourrait sans doute plus rentrer dans la boite. Ce mec avait vraiment tout fait foirer… Et en même temps, il lui avait simplifié la tâche. Plus besoin de tenter de le draguer ou quoi que ce soit du genre. Que risquait-il donc à tenter sa chance maintenant ? Rien de plus grave en théorie.
« Ca t’arrive souvent d’agresser les gens comme ça ? Pas que je trouve pas ça intéressant comme concept, mais avoue qu’il y a mieux comme approche… » C’était vrai, sans l’être. Lui-même trouvait que l’idée de faire comprendre ce qu’on attendait d’un inconnu de cette manière était terriblement séduisante. Sauf pour son t-shirt, mais c’était un détail ça.

La ruelle n’était pas couverte et la boite de nuit n’avait pas la moindre trace de toit pour les protéger. Là où ils se trouvaient, ils se prenaient la totalité de la pluie sur la tête. Par chance, c’était une de ces pluies d’été, abondante, fine et chaude. Sentir l’eau ruisseler comme ça sur son corps, c’était même plaisant dans un sens. Mais ça l’aurait été encore plus si l’autre mec était dans la même situation…
« Cela dit, tu vas pas t’en tirer comme ça… Va falloir te faire pardonner et comme c’est toi qui as imposé la situation, tu pourras t’en prendre qu’à toi-même. » Un grand sourire vint alors orner les lèvres du jeune Français. « Si on allait plus loin ? On serait tranquille comme ça. J’ai bien envie de tirer un coup moi. » Et il ponctua sa phrase d’un magistral roulage de pelle.


HP : Voilà, j’ai tenté un truc… A toi de me dire si ça te convient comme ça ou pas x)
Si ça ne va pas, je changerais, c’est pas un problème !

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Pluviôse, irrité contre la ville entière, ft Lukaz. Vide
MessageSujet: Re: Pluviôse, irrité contre la ville entière, ft Lukaz. Pluviôse, irrité contre la ville entière, ft Lukaz. EmptySam 7 Mai - 11:01

A peine entré dans l'établissement, Andreas entendit une voix qui l'appelait. Le jeune homme resta immobile un instant, puis il ferma brièvement les yeux, exaspéré. Le poète drogué n'allait-il donc pas lui laisser un moment de paix? Le garçon se retourna à contre-cœur, et considéra avec plus d'attention son poursuivant, que tout le monde appelait Gabriel. Celui-ci était en vérité pas si mal que cela. Même, un certain charme se dégageait de ce dandy assidu. Andy apprécia le teinte mate, les yeux clairs et les lèvres sensuelles. Et la chute de rein. Le jeune hollandais allait lui demander de le laisser tranquille quand Gabriel l'entraîna dans un coin sombre. Le poète commençait à défaire Andreas de sa ceinture quand celui-ci s'exclama : « Mais que fais-tu? ». Gabriel, qui s'était laissé choir sur ses genoux dans le but certain de donner un plaisir au bel européen, se releva doucement. L'éclat de ses yeux verts était voilé, et les pupilles dilatées, sous l'effet de la drogue. Néanmoins, le poète gardait une part d'attirance, bien qu'il semblait complètement désemparé. Il poursuivit son monologue d'une voix entrecoupée : « « Il n'y avait rien à faire, presque rien à dire. Personne ne peut envahir la pensée parce que la pensée c'est l'exil et que chacun a l'exil qu'il désire. Qui étais-je ? Et ma vie, cette espèce de longue insomnie ? C'est à trop voir les êtres sous leur vraie lumière qu'un jour ou l'autre nous prend l'envie de les laisser. Ma lucidité est un exil construit, une porte de secours, le vestiaire de l'intelligence. C'en est aussi une maladie qui me mène à la solitude. Depuis toujours. J'étais mort, et je n'avais ni patrie, ni tombeau. Ne sait-on pas que les pires exils, sont ceux de l'intérieur ? Et dans celui-ci, mon cœur compare, aime ou déplore : mais jamais il ne reconnaît. Tout commence lorsque le présent est confisqué. Quand on est condamné à rêver le temps d'avant et attendre l'avenir. Alors il n'y a plus d'histoire. Que des histoires. Il n'y a plus de vérité. Que des dogmes. Croyez-vous que les fous existent ? Je pense qu'il n'y a seulement que des incompris. Qu'importe, il est consolant d'imaginer que si la folie ne gagne rien au contact de la raison, en revanche, la raison s'altère au contact de la folie. Eh, quoi ! Ne suis-je pas un homme sain d'esprit qui n'a plus les moyens de sa folie, qui perd les eaux de sa folie, d'un seul coup. Il fait faillite. Il lâche ce qui ne reposait que sur lui : la corvée du langage, la comédie du travail. Le monde entier. Mes excès sont les seules choses que je ne regrette jamais, puisque j'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence. Pourtant, cette indifférence, qui est loin d'être sage, régit mes actes et mes dires. Non, vraiment, les hommes sont si nécessairement fous, que ce serait être fou, par un autre tour de folie, de n'être pas fou. Dans ce diable d'univers où bruit et fureur se complaisent, c'est le bruit de certains qui provoque la fureur des autres. N'oublions pas que le champ de bataille ne fait que révéler à l'homme sa folie et son désespoir, et la victoire n'est jamais que l'illusion des philosophes et des sots. Le calme est... léthargie, l'émotion... fureur. Oui ! Le calme est léthargie, l'émotion fureur ! Léthargie ! Fureur ! Mais mon corps ! S'était-il délesté de sa fureur de vivre ?... Fureur... J'ai bien connu l'adversité, cette route qui m'a conduit le plus sûrement à la vérité. » Puis Gabriel se tut et durant quelques minutes, on n'entendit plus que les souffles des jeunes hommes. La respiration du beau parleur était rapide et haletante; à l'inverse, celle de Andreas était lente. Ce dernier semblait quelque peu s'amuser de la situation. Il réprima un sourire moqueur, trouvant que Gabriel faisait un Hamlet assez convaincant; presque aussi ennuyeux que le héros de Shakespeare. Andy prit son compagnon désabusé par le col et l'emmena à l'extérieur. Il appela un taxi afin de le conduire à l'hôpital, car déjà le poète perdait toute notion spatio-temporelle. Cela était presque normal; Gabriel était un grand habitué de la clinique d'Achaea. Une grande partie du personnel hospitalier le connaissait et certains même l'avaient adopté. Il n'était pas un méchant garçon, juste un peu seul. Andreas resta un peu au dehors, attendant qu'on vienne chercher Gabriel. Le jeune artiste se mit à fumer une clope, repensant au regard du drogué. Un instant, un autre visage lui vint en tête, celui de sa défunte sœur, qui avait la même couleur d'iris. Puis on héla Andy, et celui-ci commença vraiment sa soirée, une bouteille de vodka à la main.

Quelques heures plus tard, le jeune homme titubait légèrement en se dirigeant vers la sortie de la boîte. Il y avait encore quelques cris et de l'agitation, mais Andreas ne préféra ne pas trop y penser. Penser, dans l'état où il se trouvait, était un exercice assez complexe. Mais il n'était ni ivre ni complètement stone, juste oscillant entre ces deux points extrêmes... Lentement... Le garçon atteignit la porte, et il resta un moment appuyé contre la poignée. Enfin, quand il reprit pleine possession de ses esprits, il ouvrit la porte brusquement. Andy était un peu énervé, mais il ne savait pas pourquoi. En fait, beaucoup de choses lui échappaient, comme les dernières heures qu'il avait passé dans le club. Une sorte de brouillard entourait ses souvenirs, devenus flous. Lorsque le peintre sortit, il leva la tête vers le Ciel, sentant une multitude de gouttes se déposer sur lui. Il apprécia cette sensation quelques secondes. Puis son regard tomba sur un jeune homme qui lui était inconnu. Ou presque; Andreas crut l'avoir déjà croisé... Peut-être même ce soir, et un désir fulgurant l'avait certainement traversé à sa vue. Les yeux de l'artiste étaient sombres, reflétant l'état colérique dans lequel il se trouvait. Quoi, qu'est-ce qu'il lui voulait? Andy n'aimait pas cet échange de regard, et avec emportement il plaqua l'inconnu contre le mur. Dans le mouvement brusque, le jeune hollandais déchira le t-shirt du garçon. Il ne prêta pas attention à cela car déjà ses lèvres s'emparaient de celle de son compagnon, et la langue d'Andy vint un instant caresser la sienne. Le suisse ne savait plus vraiment ce qu'il faisait. Il écouta distraitement son charmant interlocuteur, plus attiré par sa bouche que par les paroles qui en sortaient. Andreas s'écarta de lui, et un sourire moqueur aux lèvres, il retira lentement son propre haut en faisant habilement jouer ses muscles. Puis le garçon lança son t-shirt vers l'inconnu. Déjà de fines gouttes perlaient au torse parfaitement imberbe et modelé de l'étudiant. Celui-ci s'approcha du beau blond, en répliquant : « Tiens, comme ça mademoiselle n'aura pas peur de se mouiller... ». Andreas finit de franchir les dernières mètres qui le séparaient de son compagnon, et une lueur d'intérêt vint danser dans son beau regard sombre lorsque son interlocuteur reprit la parole. L'étudiant fit mine de réfléchir : « Mh... Je ne sais pas... Je ne suis pas du genre à coucher à n'importe qui et n'importe comment... ». Mais il n'eut guère le temps de poursuivre car le mystérieux jeune homme reprenait déjà ses lèvres. Andy n'opposa aucune résistance; bien au contraire, ses ardeurs démontraient tout à fait qu'il en avait aussi envie. Il aimait le contact de sa peau nue contre celle de l'inconnu, et lui aussi désirait « tirer son coup ». Peut-être aurait-il dû demandé son prénom. Peut-être pas.

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Lukaz Le Guen

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Pluviôse, irrité contre la ville entière, ft Lukaz. Vide
MessageSujet: Re: Pluviôse, irrité contre la ville entière, ft Lukaz. Pluviôse, irrité contre la ville entière, ft Lukaz. EmptySam 7 Mai - 21:45

Après avoir rendu sa liberté de mouvement au jeune et beau garçon qui l’avait plus ou moins agressé, Lukaz ne l’avait plus vraiment lâché du regard. Il le trouvait vraiment très attirant, le genre de jeune homme à qui l’on décernait facilement un quinze sur dix, si l’on devait lui attribuer une note. Autant dire que sa soirée n’était pas encore foutue. S’il n’avait plus la possibilité de se trouver un partenaire dans la boite, il allait devoir tout faire pour que son interlocuteur le devienne. Ca serait une très grande victoire en plus, parce qu’il avait très peu de chance de trouver mieux ailleurs. En plus, comme il l’avait embrassé, il y avait fort à parier qu’il était plus qu’intéressé par les hommes. Ca lui ouvrait donc de belles perspectives pour cette nuit.

Dans le feu de l’action, le bel inconnu avait arraché le t-shirt de Lukaz, ce qui faisait que le Français se retrouvait torse nu sous la pluie. Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, ça ne le dérangeait pas plus que ça. Il aimait même sentir les gouttes d’eau glisser sur son corps. C’était presque frissonnant de plaisir. Mais quoi qu’il en soit, d’un trop plein de gentillesse ou d’une dévotion sans faille à faire le bien, le bel éphèbe retira son propre haut pour le lancer vers lui. Lukaz le rattrapa au vol mais il était surtout hypnotisé par le spectacle qui s’offrait à lui. Dans le genre bien foutu, le garçon était gâté… Au point de lui faire ressentir une grande honte, vu qu’il était lui-même plutôt maigrichon et pas du tout aussi bien musclé. D’accord, il n’était pas dépourvu d’une musculature, mais ça n’avait rien à voir avec lui… En plus, la pluie qui coulait déjà sur lui ne le rendait que plus séduisant encore.

Lukaz n’eut pas le temps de réagir, puisque le jeune homme s’avançait déjà vers lui. Il put quand même lui proposer ce dont il avait tant envie, de s’écarter un peu pour un moment d’intimité charnelle. L’inconnu commença par lui répondre, mais Lukaz ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase qu’il collait déjà ses lèvres aux siennes, avant de se lancer dans une fougueuse danse de la langue. Lors de cette étreinte, il pouvait surtout sentir leurs deux corps collés, peau contre peau, dans un échange de chaleur vraiment très plaisant. De quoi revoir toutes les priorités… Rompant finalement le contact, Lukaz regarda le vêtement qu’il tenait toujours à la main. Souriant, il finit par le poser près de lui, sur une poubelle ou tout autre élément du décor susceptible de l’en débarrassé.
« Après ça, je crois que j’ai plus vraiment envie de me couvrir. Et tu n’en as pas besoin non plus. C’est quand même largement mieux sans rien… » Toujours souriant, il laissa glisser ses doigts sur le torse de l’éphèbe inconnu, dessinant doucement les contours de ses muscles saillants, faisant couler les gouttes d’eau toujours plus bas.

Se collant une nouvelle fois à l’inconnu, Lukaz s’empara encore de ses lèvres, glissant ses mains dans son dos.
« Je ne suis pas n’importe qui… Tu peux m’appeler Lukaz, si tu veux, ça rendra la situation moins incongrue… Quant au n’importe comment… » Lentement, le Français ramena sa main vers l’avant, caressant le torse du bel éphèbe, descendant vers son nombril, jusqu’à atteindre enfin le pantalon. Là, il commença par ouvrir les boutons avec une lenteur calculée. « Je peux te montrer que je suis plutôt doué dans ce que je fais. Comme ça, tu seras peut-être plus enclin à en vouloir plus. » Comme dans un plan calculé, Lukaz acheva sa phrase en même temps qu’il finissait de déboutonner le vêtement. Le sourire toujours rivé aux lèvres, il vint déposer un baiser passionné dans le cou du jeune homme, profitant par la même occasion de la situation pour glisser sa main dans le pantalon, tâtant la marchandise, comme on le dit si vulgairement. Doucement, du bout des doigts, à travers le tissu de ses sous-vêtements, le Français caressait le trésor caché de son partenaire qu’il avait tant envie de découvrir. Mordillant gentiment la peau de son cou, Lukaz vint saisir le membre dissimulé du bel éphèbe, cherchant à le faire réagir à ses attouchements. « Toujours pas envie ? Peut-être qu’en insistant un peu… » Souriant à quelques centimètres du visage si attirant, le blondinet remonta légèrement sa main, glissant un doigt sur son nombril, avant de la ramener plus bas, vers sa position de départ, en prenant toutefois soin de la glisser à l’intérieur du vêtement qui dissimulait tout. Caressant maintenant directement le membre tant désiré, Lukaz ne faisait toujours pas quelque chose d’extraordinaire. Mais ça allait venir… « Peut-être qu’avec une bonne pipe, tu serais plus enclin à te faire plaisir. A moins que tu ais d’autres envies… Je suis ouvert à tout… »

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