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Enorah ❝ Sombres Pensées. Sombres Cœurs. Sombres Passés. ❞

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Enorah ❝ Sombres Pensées. Sombres Cœurs. Sombres Passés. ❞ Vide
MessageSujet: Enorah ❝ Sombres Pensées. Sombres Cœurs. Sombres Passés. ❞ Enorah ❝ Sombres Pensées. Sombres Cœurs. Sombres Passés. ❞ EmptySam 5 Mar - 19:54

» Informations de Base
"Rien ne devrait recevoir un nom, de peur que ce nom même ne le transforme"

● Nom : Spooner
● Prénoms : Enorah, Lux
● Sexe : Femme
● Âge : 26 ans
● Origine Génétique : Mutante
● Origine Géographique : Amérique
● Métier : Dessinatrice de BD
● Date de Naissance : 26 novembre 1998
● Lieu de Naissance : New-York
● Orientation : Bisexuelle

» Informations des Groupes
"Il y a quelque chose de plus grand pourtant que d'appartenir au monde, c'est de s'appartenir à soi-même"
● Groupe : Les mutants neutres
● Raisons : Être dans ce groupe n'était pas vraiment une évidence pour moi. Disons simplement qu'en procédant par élimination, je me suis rendue compte que finalement c'était dans ce groupe que j'avais le plus de chances de me sentir le mieux. En effet, ayant une puce électronique implantée sous ma peau, il était impensable que j'aille chez les Destructeurs ou encore dans l'Opération Génésys. Je me serais fait repérée en moins de deux, et adieu la liberté. Je ne suis pas assez bête pour ça, même si mon besoin de vengeance me pousse à rejoindre ces groupes. Du fait que j'ai cette puce, j'aurais aussi pu rejoindre les Pacifistes, car quitte à avoir la puce, autant avoir les avantages qui vont avec. Mais là encore mon besoin de vengeance fut le plus fort. Je ne peux plus aider les humains, je ne peux pas tourner le dos aux miens. C'est plus fort que moi. Non, ce qu'il me fallait, c'était me fondre dans la masse, essayer de vivre sa vie le plus naturellement possible, comme si rien au monde ne s'était passé. Ne pas favoriser les humains (car au fond ils sont la cause de pas mal de mes problèmes) et ne pas favoriser non plus les mutants (car à cause de cette maudite puce je serais plus un boulet qu'autre chose). Ma place est donc parmi les neutres, pour une durée plus ou moins déterminée. Car j'ai bon espoir d'assouvir mon besoin de justice et d'éliminer tous ces membres de l'Apocalypto. Mais tout est une question de temps. Au jour d'aujourd'hui c'est impossible, mais qui sait, plus tard... Je ne suis pas prête, mon pouvoir n'est pas assez fort, je le sens bien. Et puis cette puce est un lourd handicape. J'attends des opportunités, qui peut-être viendront, ou pas.

● Pouvoir(s) : Le Dessin. Ou l'Art de faire basculer une pensée dans la réalité pour une durée plus ou moins longue.
● Description : Un pouvoir qui n'en est encore qu'à ses balbutiements. Un pouvoir qui pourrait s'avérer intéressant si j'arrivais à le maitriser et à dépasser mes limites. Le contrôler n'a pas été chose difficile, ça j'y arrive depuis de nombreuses années. Non, le plus dur, c'est l'énergie titanesque qu'il me faut pour l'employer. C'est ce à quoi je m'entraine depuis pas mal de temps. Résister, repousser mes limites, continuellement. Essayer, s'entrainer, et éviter d'échouer. Chaque objet que j'imagine dans ma tête peut prendre forme dans la réalité en échange de mon énergie vitale. J'imagine un objet dans ma tête, je lui donne une forme, un poids. Je lui fournie des couleurs, et une durée de vie. Plus l'objet est lourd, plus il est gros, plus il est complexe, ou encore plus il doit durer dans le temps, et plus la quantité d'énergie à fournir est grande. Il faut faire un bon calcule, une bonne évaluation, car je n'ai pas le droit à l'erreur. Souvent je suis essoufflée, j'ai la tête qui tourne, des vertiges, des vomissements aussi des fois. Si je me surestime, je m'évanouis. Cela peut-être pire. J'ai déjà été plongée une semaine dans le coma, et je suppose que je peux aussi mourir. Il ne faut donc pas prendre ce don comme un jeu, car après tout je risque ma vie en l'utilisant. Actuellement, je suis capable de créer des objets qui restent transportables. C'est-à-dire de l'argent, des rollers, des ballons. En somme tout ce qui est à peu près inférieur à la taille d'un chat. Quoi que des objets trop complexes sont encore irréalisables. Prenons l'exemple d'une montre. Il m'est impossible de la réaliser, car ses mécanismes de fonctionnements sont trop compliqués. Je peux tout à fait réaliser une montre (même aspect, même poids, même couleur...) qui a l'apparence d'une montre mais qui en fait ne contient pas le mécanisme. Je peux donc créer des sortes de coquilles vides pour contourner le problème. Avant de pouvoir réaliser un objet, il faut que je connaisse l'objet en question. Par exemple que j'ai déjà vu des rollers, et je connaisse son mode de fabrication. Cela signifie qu'il faut des recherches au préalable pour créer un nouvel objet. En moyenne je ne donne vie à mes créations que pendant une dizaine de minutes. Plus l'objet est volumineux, complexe... Bref compliqué, plus le temps sera réduit. Et puis ça dépend aussi de l'utilisation que je veux en faire. Quoi que je crée, j'en suis encore au stade où je suis très affaiblie, quel que soit l'objet crée. Vu qu'il me faut du temps pour récurer, il est impensable l'idée que je crée à répétition. Non... En général au moins deux heures sont nécessaires entre chaque création. Comme je vous l'ai déjà dit, mon pouvoir n'en ai malheureusement qu'à ses balbutiements, mais je sais qu'avec de la volonté, de la détermination et de l'entrainement, tout pourrait devenir possible !


» Informations Descriptives
"La beauté de l'apparence est seulement un charme de l'instant ; l'apparence du corps n'est pas toujours le reflet de l'âme"

● Description Mentale : L'être humain est complexe, et il est par conséquent toujours compliqué de commencer par un point. Peut-être y'a-t-il un caractère dominant dans le mien ? Je ne sais pas trop. Le caractère est en continuel changement. Des traits apparaissent, d'autres apparaissent. On peut s'adoucir, s'assagir avec les années. Mais je pense que quoi qu'il arrive on garde toujours une base qui ne changera jamais, et qui fait qu'on ne peut jamais changer totalement. Ma base à moi ? C'est sans toute mon imagination, le principe qui me caractérise et qui fait que je suis continuellement dans mon monde. La vie réelle n'est pas idéale pour un mutant, alors je me suis inventée un monde à moi, qui vivrait dans mes rêves. J'aime rêver, car c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour m'évader pendant un temps, de goûter à la vraie liberté. Là-bas je n'ai aucun problème, aucun soucis. Mon frère est à mes côtés, et tout le monde est heureux. Une sorte de monde utopique. L'inverse du monde réel surement. On m'a toujours dit que j'étais trop tête en l'air, trop vite distraite. Un brin trop naïve aussi, je l'ai découvert à mes dépends. J'ai tendance à donner trop rapidement confiance aux inconnus, à trop facilement me faire manipuler, influencer. Dans mon monde à moi tout le monde est honnête, gentil, serviable. La cruauté, l'injustice, la violence n'existent pas. J'aimerais tant que ce soit pareil dans la réalité. Mon frère aimait me taquiner en me disant que je n'étais pas capable de faire de mal à une mouche. Il avait raison. J'avais tendance à être contre la violence, à toujours vouloir aider tout le monde, à sourire à ceux qui nous injuriaient car nous étions différents. J'avais l'espoir qu'en leur montrant que l'on pouvait être gentil ils finiraient par nous accepter. J'étais une bonne poire, trop bonne trop conne comme on dit. Mais j'ai changé tout ça, j'ai arrêté de vouloir me montrer aimable aux yeux de tous. Ils ont enlevé mon frère, et ils l'ont tué. Tout ça parce qu'il avait pris ma défense, tout ça parce qu'il avait voulu me protéger. Les humains ont brisé mes rêves, mes espoirs, mon monde. Ils m'ont fait ouvrir les yeux sur la dure réalité. Ils ont tué mon frère. Ils l'ont tué en toute conscience, et sans pitié. Comme un animal. Pire qu'un animal. Une honte. Un vide s'est ouvert en moi. Un vide laissé par l'innocence, et comblé par le besoin de vengeance. Les membres de l'Apocalypto doivent payer pour tout le mal qu'ils m'ont fait et qu'ils ont fait à mon frère. J'avais fait tout ce qu'ils attendaient de moi, et ils n'ont pas tenu parole. Ils m'ont menti, se sont servis de moi. Encore et toujours pour nuire aux mutants qu'ils croient si hostiles. Étais-je hostiles ? Non, je ne crois pas. Pas du tout. J'avais tout fait pour me faire accepter, sans cesser de sourire et de croire en un monde meilleur. J'avais tort. J'ai arrêté d'être cette personne trop gentille, trop serviable, trop aimable. Ils ne le méritent pas. Les humains nous voient comme des monstres. Pourtant ma vision sur eux n'a pas changé. J'ai toujours l'espoir qu'un jour le monde change. Je n'ai pas arrêté d'avoir l'espoir. J'ai simplement arrêté de vouloir les aider. Qu'ils se débrouillent. Ils ne veulent pas des mutants, alors qu'il en soit ainsi. Je sais qu'ils ne sont pas tous comme ça, c'est pour ça que je continue à vouloir me mêler à leur monde. Après tout il n'y a que ça à faire. Se fondre dans la masse, et attendre. Attendre que mon pouvoir se développe, et que je sois plus forte. Plus forte, plus courageuse. Pour venger mon frère, et déclarer la guerre aux Apocalypto. Ils m'ont volé mon frère, je volerais leur vie. Tout n'est qu'une question de temps.
● Description Physique : Le physique... Cela définit qui on est aux yeux des autres. Mais la beauté n'influence pas dans ma façon de penser. J'ai une vision assez particulière du physique, dans le sens où, étant mutante, j'ai plus tendance à croire que le physique sert plus à être reconnu qu'à autre chose. Mon physique n'est pas spécial, j'ai tout fait pour passer pour une humaine normale. Pas de cheveux d'un rose bonbon, pas de piercing à tout bout de champ. Non, je fais tout pour paraitre invisible. Être banale, être humaine. Mes cheveux sont d'un blond naturel, ondulant. Ils m'arrivent jusqu'au niveau de la poitrine. Je change souvent de coupe de cheveux, je n'aime pas rester trop souvent la même. J'ai peur des autorités, ou quelque chose comme ça. Il m'arrive donc souvent de me lisser les cheveux, de me faire des colorations allant du brun au roux en passant par le châtain ou le blond platine. Je me sens mieux en sachant que je change continuellement de tête. Ca m'aide à garder plus longtemps l'anonymat. Mes yeux sont bleu, tirant quelque fois vers le vert. Ma peau bronze facilement au soleil. Je mesure 1m63, que je compense en mettant souvent des talons. J'aime être féminine, j'aime jouer de mes formes avantageuses. Je ne fais pas spécialement beaucoup de sport, me contentant de faire des exercices de souplesse.
● Particularités : J'ai un don pour le dessin. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai décidé de faire dessinatrice de BD. C'est plus qu'une simple activité, c'est ma passion. Et j'ai fait de ma passion mon métier. J'aime dessiner, que ce soit pour une BD ou pour le plaisir personnel. J'aime me poser dans un endroit, un bloc et un crayon dans les mains, et dessiner la réalité, les paysages, le calme. C'est ma manière de réfléchir, de me poser. J'aime aussi la peinture et la photographie, et je visite souvent des galeries d'art.
Autre particularité, je possède un don particulier : une mémoire photographique. Chaque chose que je regarde, je le mémorise instantanément. Pratique pour apprendre rapidement, ou pour noter des petits détails, comme une plaque d'immatriculation ou un visage. Cela m'aide pour mon pouvoir, car j'arrive à me souvenir parfaitement des objets réels que je veux reproduire dans mes pensées.
Mémorisant très vite, cela m'a permis de développer une certaine culture. J'aime lire des livres, sentir le savoir couler entre mes doigts. Même si j'aime lire de tout, mes préférés restent quand même les livres fantastiques. Les autres mondes, les créatures magiques... Cela me permet d'alimenter mon imagination pourtant débordante et de concevoir des histoires pour mes BD.
Je possède une cicatrice, trace de l'implantation de ma puce électromagnétique, et aussi divers autres en raisons de mauvaises chutes. Comme je l'ai déjà dit, je ne possède pas de signes distinctifs, donc pas de piercings ou tatouages en tout genre. Je ne cherche pas à être reconnue facilement. Ma puce est déjà amplement suffisante.
Lorsque j'utilise mon don, mes yeux se mettent à briller de milliers d'éclats colorés. Preuve que la création est en marche. Assez fascinant à regarder, mais pas très discret en pleine foule. D'où le pourquoi j'évite d'utiliser mon don en public. Même si c'est beau, je ne pense pas que ça rassure les humains, loin de là.

» Informations Générales
"Le roman est l'art de créer un homme, la biographie l'art de le ressusciter"
● Histoire :

    Prelude

« Ça sera Enorah. Enorah et Julian. »
La mère esquisse un sourire. Un sourire que seules les nouvelles mères ont le secret. Son regard caresse les deux nouveaux-nés qu'elle tient aux creux de ses bras. Ses deux bébés, ses deux trésors. Des jumeaux, ou plutôt des faux-jumeaux, vu que ce sont une fille et un garçon. La fille a dix minutes de plus que son frère, mais qu'importe, puisque ce n'est qu'une poignet de sable dans le désert que représente la vie. Les deux bébés dorment tranquillement, peut-être un peu trop d'ailleurs. Des bébés aux apparences normales. Personne n'aurait pu prévoir qu'ils se révéleraient être mutants, personne. Les parents étant tous deux des humains, rien ne l'aurait prédit. La famille le découvrira dans quelques années. Alors que le monde connait un affolement, une lutte entre le monde des humains et des mutants, les parents seront confrontés à un choix. Un choix que, même sans y avoir pensé, ils ont déjà fait. Ces deux enfants sont ce qu'ils ont de plus précieux. Qu'ils soient différents ou non ne le changera pas. Des perles de parents, si peu nombreux à avoir fait ce choix.

    Chapter one

« Julian ! Arrête de faire ça, des gens vont te voir ! »
Je me précipite aux côtés de mon frère, le faisant tomber à terre. Ce dernier perd sa concentration, et pousse un grognement de mécontentement. Il se dégage rapidement, puis se relève et regarde autour de lui. Le sol est parsemé de crevasses, de fissures. Tremblement de terre. Julian pose ses mains contre ses hanches, un sourire satisfait aux lèvres. Je me relève à mon tour, et m'arrête à côté de lui. Sa main cherche la mienne, et la trouve. Voilà plusieurs mois que mon frère et moi avons découvert que nous sommes différents. Différents. Ce mot me fait frissonner rien qu'en y repensant. Julian semble le sentir, car il serre plus fort ma main. Je pose ma tête contre son épaule, et pousse un soupire. Maman et papa nous ont interdit d'utiliser nos dons en dehors de la maison. Trop dangereux. Des rumeurs circulent sur les enfants mutants se faisant enlever. Enfin... Mutants tout court. Les humains n'aiment pas les mutants. Julian dit qu'ils ont peur de nous, et qu'ils sont jaloux. Qu'ils ne supportent pas que certains soient privilégiés. Moi, je ne sais pas quoi en penser. Je ne veux pas y penser, en fait. À huit ans, on est trop jeunes pour penser à ce genre de choses. On ne pense qu'à jouer, qu'à s'amuser, qu'à profiter dans l'innocence la plus parfaite. Julian aime utiliser son don, il dit qu'il ne se sent bien qu'au contact de la terre contre ses mains. C'est sûr que dans la maison il serait insensé de l'utiliser, c'est pourquoi on va à Central Park, cachés entre deux buissons. Le problème c'est que mon frère ne contrôle pas vraiment son don, alors on part souvent très vite en courant après, histoire de ne pas se faire attraper par... Par qui ? Je ne sais pas trop. La police, ou quelque chose du genre.

    Chapter two

« Sales mutants, l'école c'est pas pour vous ! »
Mon frère serre les poings devant les quatre jeunes qui sont devant nous. Moi, je suis assise par terre, les larmes dévalant contre mes joues. Je pensais que ces quatre garçons étaient des amis à mon frère. Ça fait quoi, quatre ans qu'on se connait ? C'est comme si ils avaient changé, comme si ils étaient transformés. Je suppose que ça a un rapport avec la visite de l'infirmière d'il y a deux semaines. Test sanguins obligatoire. Je sens bien que depuis que les résultats sont connus les autres élèves sont différents avec mon frère et moi. Plus distants, plus hostiles aussi. Mes amies ne m'adressent plus la parole, et voilà qu'en sortant de l'école les amis de mon frère m'ont frappé au visage. Je ne comprends pas. Le fait qu'ils sachent que je suis une mutante ne change rien. Enfin, je ne sais pas... Ça fait deux ans que Julian et moi avons découvert notre don. Ces amis, ils nous ont connu avant, et après. Ils n'y ont vu que du feu, alors... Pourquoi ? Ça me fait mal au cœur. Nos parents avaient raisons, il va falloir être forts et garder la tête haute. Et puis je ne suis pas toute seule, il y a Julian. Heureusement. Les quatre humains se jettent sur mon frère, et l'envoient à terre. Ils se mettent à le rouer de coups. Je me relève et hurle à l'aide. Personne ne fait attention à nous dans la rue. Les passants accélèrent même le pas. Ils ont entendu ce qu'à balancer le garçon surement, et ne veulent pas défendre un mutant, qu'il soit enfant ou pas. Je me précipite à corps perdu dans la bataille, tapant dans le genou d'un des garçons. Ce dernier pousse un hurlement de douleur, s'arrête, se redresse, puis avec des yeux noir se jette sur moi, les mains autour de mon cou. Je suffoque, des étoiles brillent autour de moi. Oxygène, oxygène. C'est tout ce que j'arrive à articuler. Je finis par plonger dans l'inconscience. Je me réveille quelques minutes plus tard. Julian me secoue, l'air paniqué. Son visage est en sang, et son regard affolé. « Enorah, Enorah, ça va ? Tu as mal quelque part ? » Je fais non de la tête. Non, tout va bien. Je me redresse difficilement, la tête me tournant encore. Je plante mon regard dans celui de mon frère. « Il s'est passé quoi ? » Je regarde autour de moi. Plus de traces des quatre garçons. « Paul a eu peur en te voyant sombrer dans le coma. Il a cru qu'il t'avait tué. Il a appelé ses copains et ont déguerpi. Oh Enorah, ils me le paieront, ils n'ont pas le droit de nous faire ça, nous sommes des... » Je pose ma main contre sa bouche. Nous sommes des mutants, eux des humains, et ils ont tous les droits. Nous ne pouvons rien y faire, la société est faite comme ça. Je me relève, Julian m'aidant. « Il ne faut pas qu'on se défende en utilisant nos dons Julian, tu le sais très bien. On pourrait être arrêtés à cause de ça, papa et maman ne font que de nous le dire, tu sais. » Mon frère murmure, grognon. Je sais qu'il vit mal le fait que l'on soit prit à parti et rejeté de tout le monde. Mais c'est ainsi. On est deux dans la même galère, et nous devons nous serrer les coudes.

    Chapter three

« Oh mon Dieu. Ne me dis pas que tu l'as fait. »
Mon regard fixe l'homme a côté de mon frère. Il est dans une position assez atroce, tout tordu. Broyé par des blocs de pierres qui viennent de s'effondrer du mur d'à côté. Mon frère pose son regard sur moi. Les larmes inondent ses joues. « Je... Je... Je voulais juste te protéger. Je... Il te voulait du mal Enorah, je ne pouvais pas rester là à te regarder. » Je me jette dans ses bras, éclatant en sanglots. L'homme était dans la même université que moi. Il avait vingt-quatre ans, c'est-à-dire deux ans de plus que moi. Il m'avait aperçu un jour, pendant notre cours de peinture, utiliser mon don pour faire apparaitre un pinceau car on m'avait volé le mien. Il avait compris que j'étais une mutante, et depuis ce jour il avait décidé que le reste de mon cursus scolaire serait un enfer. Tous les jours il m'agressait, me poussant dans les couloirs, me faisant des croche-pieds, faisant des blagues douteuses et m'insultant ouvertement devant tout le monde. Bientôt tout le monde avait su pour ma condition de mutante, et j'étais devenue la bête noire du lycée. J'avais beau sourire, faire comme si de rien n'était, je voyais bien les regards hostiles des autres. Une souffrance continuelle, une exclusion douloureuse. Soit forte. Aller à l'université était devenue une torture, un défi quotidien. J'étais la meilleure de ma classe, et les autres pensaient que je trichais, ou je ne sais trop quoi. J'étais mutante, alors forcément j'étais une tricheuse. En cette fin d'après-midi là, il avait décidé de pousser plus loin son intimidation. Il m'avait suivi, et entre deux rues avait commencé à me frapper. Julian était alors intervenu, me suivant de quelques mètres. L'homme était plus fort que lui, alors Julian avait utilisé son don. Don qu'il peinait à contrôler. Le sol avait tremblé avec violence, emportant un pan de mur et écrasant l'homme. Mort sur le coup. En voulant m'aider Julian s'était condamné. Mon frère caresse ma joue, me souriant tendrement. Les sirènes des voitures de police se font déjà entendre au loin. Nous n'avons plus beaucoup de temps. Que va-t-il devenir ? Je ne sais pas, nous ne savons pas. La peur nous tort le ventre, mais pourtant nous restons là, sans rien dire. Fuir ? La belle affaire, en moins de deux nous serions retrouvés. « Soit heureuse. » Ce sont les deux seuls mots qu'il réussit à articuler entre deux sanglots. Nous nous étreignons avec force. La police arrive, les policiers sortent des voitures et pointent des armes sur nous, nous demandant de mettre nos mains sur nos têtes. « Je t'aime. » Un amour fraternel. Un amour fort et indestructible. Lentement nous obéissons aux ordres. Nous sommes tous les deux arrêtés, direction le centre de police.

    Chapter four

« Mademoiselle Spooner, nous avons vérifié et il s'avère qu'en effet vous n'êtes en rien dans l'assassinat de cet homme. Vous êtes libre. »
L'agent spécial, malgré ses paroles polies, a le regard aussi froid et dur que la glace. La haine et le mépris sont palpables. J'essuie mes larmes, regardant autour de moi. Je vois Julian passer, entouré de plusieurs hommes. Qui sont-ils ? Des membres de l'Apocalypto, à ce que j'ai pu comprendre. Une sorte d'opération secrète lutant contre les mutants. « Où l'emmène-t-on ? » L'homme ne prend même pas la peine de me regarder. « Confidentiel. » Mon rythme cardiaque s'affole. Il faut que j'aide Julian. « Je... Je peux l'aider à sortir ? Si... Si je coopère, vous le ferez sortir ? » Le soldat arque un sourcil, l'air perplexe. Il incline son regard vers moi, un sourire sur les lèvres. « C'est possible. Mais il faut une totale coopération. » J'ai du mal à respirer tellement que je suis stressée. « Comment ? » Le sourire de l'homme s'agrandit. Son regard pétille. « En acceptant de me suivre. Mon équipe vous introduira une puce pour vous suivre à la trace. Et quelques fois par mois vous viendrez dans un laboratoire spécialisé pour pratiquer des tests. » Mon regard se fige vers Julian entrant dans un vanne blindé. « Quel genre de tests ? » Le soldat répond du tac au tac. « Confidentiel. » De longues secondes passent. Accepter que l'on m'incorpore une puce... Céder une partie de sa liberté. Un lourd sacrifice. Mais pas pour n'importe qui. Pour Julian. Je suis prête à tout pour lui. Mon regard se durcit. « Entendu. »

    Chapter five

« Quand mon frère sortira ? »
Déjà deux ans qu'à chaque visite dans ce foutu laboratoire je pose cette question. Et toujours cette même réponse. "Bientôt, ne vous inquiétez pas". J'ai vingt-quatre ans, j'ai fini mes études et je suis diplômée. J'étais la meilleure de ma promotion. J'aurais du être fière, mais à quoi bon ? Personne ne m'avait applaudi lors de la remise des prix, à part mes parents. Une honte. J'étais mutante, je ne méritais pas d'applaudissements. C'était surement désobligeant que je sois arrivée première déjà. Je fus moi-même surprise en voyant les résultats. Ils n'avaient même pas pris la peine de trafiquer les résultats. Le directeur était peut-être plus tolérant que la plupart des autres humains. J'aurais pu devenir professeur, ou encore gérante dans une galerie d'art. Mais à quoi bon ? Tôt ou tard les gens sauraient qui j'étais, et ils déserteraient. C'était marqué dans mon CV, je ne pouvais pas le cacher. Personne ne voudrait de moi. Je me suis donc tournée vers la BD. Un travail que je peux faire chez moi. Les fins de mois sont difficiles, mais bon, il faut bien faire avec. Tous les mois je me rends dans ce laboratoire, où ils ne demandent d'utiliser mon don pour diverses raisons. Je n'ai jamais réussi à savoir pourquoi. À force j'ai appris à ne plus poser ces questions. Confidentiel. Deux ans que je coopère sans broncher, que je cède à tous les caprices tordus des scientifiques, comme un bon petit cobaye. Et toujours pas de nouvelles de mon frère. Je ne sais pas si il va bien, je ne sais pas où il est. Tout est top secret ici. Frustrant.

    Chapter five

« Personne ne revient de là-bas. Il faut vraiment être naïf pour croire à ça ! »
La voix du soldat claque. Comme une gifle reçue en pleine figure. Je m'effondre face à ces paroles. Mon souffle se coupe, mes oreilles bourdonnent. Dans un excès de colère, le soldat venait de me révéler quelque chose qu'il n'aurait pas du dire. Son corps se raidit, il regarde autour de lui. Il quitte la pièce en silence. Je reste allongée par terre, à l'entrée du bâtiment. Ils m'ont menti. Ils m'ont tous menti, et ce depuis trois ans. Mon frère ne sortira jamais. On s'est servi de moi. On a abusé de moi. J'ai cédé à toutes leurs demandes, pour rien. Rien. Juste pour leurs intérêts cupides et malsains. Ces armes, ces prototypes... Je serre les dents, puis j'hurle ma douleur et ma frustration. Manipulée. Trop naïve. Julian ne reviendra plus. Mon frère est perdu. Mort, surement. Si ce soldat n'avait rien dit, combien de temps cela aurait-il duré ? Les salauds. J'avais accepté cette puce, j'avais sacrifié mon indépendance. Je savais que j'étais traquée, que j'étais surveillée dans mes moindres faits et gestes. À chaque meurtres suspects aux informations qui impliquaient un mutant, un agent spécial venait m'interroger. Je n'avais plus de vie privée au fond. Et tout ça pour quelque chose qui était déjà perdu d'avance. Je m'étais bien fait avoir. En beauté. Du beau travail. Bravo, vraiment.

    Chapter six

« J'arrête la coopération. Je ne viendrais plus aux rendez-vous. Vous m'avez menti, vous vous êtes servis de moi. N'avez-vous aucune moralité ? Bande de monstres, de monstres sans âme et sans cœur ! »
Voilà maintenant un an que j'ai proféré ces paroles. Je n'ai jamais remis les pieds dans un de ces laboratoires. J'ai quitté New-York, d'ailleurs, pour partir dans une ville plus calme, à Achaea. Recommencer une nouvelle vie. Une nouvelle vie pourtant semblable à l'ancienne. Les mutants sont toujours aussi mis de côté. Je profite pourtant d'un anonymat précaire. Là-bas personne ne sait encore ce que je suis. Mais ce n'est qu'une question de temps. Les membres de l'Apocalypto me rendent toujours des visites fréquentes histoire de vérifier si je n'ai toujours pas fait de dégâts avec mon don. Mais j'ai appris depuis longtemps qu'avec cette puce cela ne servirait à rien, et je ne referais pas la même erreur que Julian. Tant bien que mal j'essaie de vivre une vie normale. Une vie humaine. Mais c'est dur, si dur. Le manque de mon frère me ronge le cœur, la manipulation de l'Apocalypto assombrit mon âme. Je vis pour la vengeance, qui arrivera un jour ou l'autre. Tout n'est qu'une question de temps. Et la vengeance est un plat qui se mange froid.





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● Recyclage du Personnage : Nop, ce n'est pas au programme. Mais au pire, on verra au moment voulu ! Faut pas parler de malheurs, ça porte la poisse.

» Informations de Base
"Jamais personne n'a trompé tout le monde, et jamais tout le monde n'a trompé personne"


● Comment avez-vous connu le forum ? Bazzart
● Parrainage : Nop
● Un commentaire à faire passer aux administrateurs ? Bon boulot !
● Quelque chose à dire sur le forum ? On s'y perd un peu, mais je suppose qu'il faut juste que je m'habitue à tout
● Quelles sont vos disponibilités ? 5/7 en moyenne
● Parlez-nous un peu de vous : Je suis un utilisateur mystère ! 8). Vous ne saurez rien de moi, et pour ma part je saurais tout de vous, héhé. (aa) Bon allez, je vais quand même vous donner quelques indications, parce que je suis gentille. Je me fais appeler Ayenaë, j'ai 17 ans, et je vis en France. Je suis un peu radine en informations, mais il faudra vous contentez de ça les loulous. Sourire

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Liam Winchester

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Enorah ❝ Sombres Pensées. Sombres Cœurs. Sombres Passés. ❞ Vide
MessageSujet: Re: Enorah ❝ Sombres Pensées. Sombres Cœurs. Sombres Passés. ❞ Enorah ❝ Sombres Pensées. Sombres Cœurs. Sombres Passés. ❞ EmptyDim 6 Mar - 12:33

Bienvenue sur le forum !

     Donc, je viens de lire ta fiche, elle est parfaitement compatible avec ce qu'on avait dit donc c'est niquel, il n'y a presque aucune faute, tu as un style agréable à lire, pas trop lourd et avec des détails qui donnent du relief à ton personnage, bref, les fiches qu'on aime lire ! Le personnage m'a l'air très intéressant, j'aime beaucoup l'idée de la mémoire photographique qui peut être très utile avec ton don, et le coup de la dessinatrice de BD, c'est vraiment original ! (:

     Sinon tu gagnes 5 points pour rejoindre un groupe défavorisé ^^

     Je te valide donc avec grand plaisir ! Il te faudra simplement remplir ton profil et ton profil personnalisé, et créer les sujets pour gérer ton personnage par ici. Ensuite je m'occupe de tout te recenser, toi tu peux te chercher des partenaires de RP, il me semble qu'il y a des recherches de sujets donc si ça t'intéresse, vas y jeter un œil ;)

     Bon jeu sur Apocalypto !

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Enorah ❝ Sombres Pensées. Sombres Cœurs. Sombres Passés. ❞

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