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Entraide, Parlotte et Boisson

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Entraide, Parlotte et Boisson Vide
MessageSujet: Entraide, Parlotte et Boisson Entraide, Parlotte et Boisson EmptyMer 9 Fév - 13:13

    « Nikita ? »


La voix que j’ai entendue n’était autre que celle de Svetlana. Aujourd’hui, samedi, on était tous deux en charge de la bibliothèque. Nos horaires étaient marqués à l’entrée de la bibliothèque, si jamais quelqu’un souhaitait nous voir. Et si vous avez un peu de patience, vous pourrez voir qu’en ce samedi de, on y était tous deux. Le samedi, c’est le moment où les gens peuvent le plus venir à la bibliothèque dans la mesure où c’est le week-end donc ils ont plus le temps. Et là, la bibliothèque était remplie. Toutes les tables, ou presque, comptaient du monde dessus avec des livres entassés par moment. Ce lieu n’est pas seulement le repère des rats de bibliothèque mais également des étudiants qui viennent pour leurs recherches ; le repère des familles qui veulent emprunter des livres ci et là pour la lecture le soir ; le repère de tout le monde puisque la bibliothèque est ouverte à tous. C’est d’ailleurs pour cela que l’on est deux. Avec nos études, il nous faut le temps de nous partager entre les cours et puis le job que l’on fait, si je puis dire. Mais tout était bien avec Svetlana. Elle aussi est russe, tout comme moi, et on s’entend plutôt bien. En général, on ne se tape pas dessus pour un rien alors bon, si un jour cela doit clacher, cela clachera mais je ne me fais pas trop de soucis : ce n’est pas dans nos caractères, je crois bien. D’ailleurs, on a jamais eu de réelle dispute … Cela montre bien, je crois, à quel point nous nous entendons bien, non ? Alors en entendant mon nom, je me suis retourné, étant à l’accueil en train de ranger quelques prospectus tombés au sol, pour savoir ce qu’elle me voulait. Normalement, rien de grave mais bon, on ne sait pas forcément ce qu’il peut se passer. Une fois, j’ai fait le coup à Svetlana et elle a cru que j’la laissais tomber. Oui, je sais c’est n’importe quoi, mais c’est Svetlana en même temps.

    « J’ai proposé à une amie de la conseiller dans ses lectures mais je dois m’absenter, lorsqu’elle arrivera je ne pourrais pas être là. Peux-tu t’en occuper en lui donnant mes sincères excuses ?
    - Pas de problèmes, tu pars dans longtemps ? Parce qu’il est seize heures et comme tu le vois, c’est plein.
    - Non malheureusement, je pars dans une demi-heure au maximum.
    - Okay ! Pas de soucis !
    »


Elle me remercia puis retourna à ses affaires. Quant à moi, je suis allé dans la réserve derrière pour me faire chauffer un petit café puis je suis revenu au bureau de l’accueil. Quelques personnes attendaient pour pouvoir emprunter des livres. Je me suis donc occupé d’eux avant de m’enfiler quelques gorgées du produit magique afin de rester en forme. Effectivement, ces temps-ci c’était de plus en plus dur de tenir. Les cours, l’apprentissage de ceux-ci, la bibliothèque … Madame Scott me dit tous les jours que je me surmène. Que nenni ! J’ai besoin d’être actif dans ma vie alors ce n’est pas ces quelques activités qui vont me surmener ! J’ai déjà fait bien pire comme quand j’étais en Angleterre où j’enchainais avec des cours de russe parfois, les cours et puis le sport. J’aime bien le sport, ça vide la tête comme les livres mais en même temps, pas de la même façon. Le sport, ça vous vide totalement, vous n’avez plus le temps de penser, juste de vous concentrer sur votre respiration et vous laisser guider par vos petits pieds alors que la lecture, c’est un tout autre univers. Lorsque vous commencez un livre, vous ne savez pas à quoi vous attendre. Même la quatrième de couverture parfois pas assez évasive ne rend pas compte du monde qui s’y crée. Ca vous transporte, vous êtes loin de votre corps, dans une autre réalité, difforme, changée, transformée et beaucoup plus réelle par moments. La lecture, c’est un passage vers l’autre, une dissociation totale du corps où on se demande ce qu’il va se passer, on fait abstraction de tout ce qui nous entoure pour seulement lire, lire et continuer de surligner les lignes. Voilà pour je suis dans une bibliothèque : j’ai besoin d’évasion et de connaissances. Je suis, ce que l’on pourrait appeler, un féru de livres. Je dois en avoir quelques uns dans mon appartement, et la bibliothèque m’offre l’opportunité d’en lire des centaines et des centaines alors autant en profiter, non ? C’est ce que je fais au maximum. Parfois même, on a des conférences qui sont données : quand les auteurs veulent bien venir à Achaea bien entendu. Et cela devient de plus en plus dur avec l’agitation et le trouble qui sévit ici !

Puis il y a les cours aussi … Là, par contre, ce n’est pas la même paire de manche. Il faut s’y atteler quasiment tout le temps. Non pas que je ne sois pas motivé, au contraire, mais c’est surtout que cela prend du temps. Les cours sont passionnants, ça c’est sûr, et j’aime ce que j’y fais. Mais je suis encore partagé entre mon envie de faire carrière dans la médecine et mon rêve autour de la littérature. Je sais pertinemment que si je fais route du côté de la littérature, mes parents ne seront pas d’accord. D’un autre côté, je les comprends, ils m’ont tout donné et choyé depuis qu’ils m’aient recueilli. Je suis leur seul « fils », il faut donc bien le préparer à son futur. Mes pensées évoluèrent ainsi pendant quelques minutes alors que j’étais censé étudier mes cours devant moi. Puis je fus distrait par le mouvement dans la réserve. Immédiatement, j’ai regardé l’heure. Il était cinq heures moins le quart. Svetlana rendait son tablier. Je l’ai donc saluée pour lui dire « à la prochaine » et j’ai repris mes dispositions envers mes cours. Mmh … intéressant tout cela mais je fus dérangé, une fois de plus, par un jeune garçon qui souhaitait un livre qu’il ne trouvait pas. Je me suis donc chargé de lui. Il voulait un livre sur les dragons. Drôle de période pour un livre sur les dragons. Non ? On est constamment entouré de rapports sur les mutants alors pourquoi ne prendrait-il pas plutôt un livre sur eux, ou même les super héros ? Je lui posai la question et sa réponse me surprit. Maturité ou folie à son âge ? Il me répondit que « l’on entend trop parler des mutants » alors il voulait un livre qui change un peu. Wosh. Jamais je n’aurais pu penser qu’un gosse de … dix ans pourrait dire cela. C’est assez surprenant d’ailleurs. Enfin … Après lui avoir sorti les quelques livres que j’avais pour lui, je l’ai laissé et me suis occupé des livres qui trainaient sur les tables. Eh oui, les gens ne changent pas : ce n’est pas à moi alors débrouille-toi seul ! Je dois constamment ordonner la bibliothèque que se soit avec Svetlana ou par moi-même. Une fois cela fait, je suis retourné à mon poste pour me charger des entrées niveau livres. Rien de bien passionnant là dedans, je vous l’assure. Puis pour terminer, j’ai observé la salle pour voir s’il restait du monde. On devait approcher les cinq heures et demies, il ne restait pas grand monde en effet.

Avec Svetlana, on a l’habitude de fermer la bibliothèque à dix huit heures, en général, donc les gens partent un peu plus tôt. Puis bon, faut aussi savoir que les gens ont autre chose à faire que de passer leur vie dans une bibliothèque comme celle-ci. J’arrangeai mes habits faits d’un jean et d’une chemise bleue, puis me repenchai sur mes cours qui ne m’attiraient pas plus que cela pour le moment : mais bon quand il faut y aller, il faut y aller : alors allons-y !

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Sólveig K. Bjørn

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Entraide, Parlotte et Boisson Vide
MessageSujet: Re: Entraide, Parlotte et Boisson Entraide, Parlotte et Boisson EmptyJeu 10 Fév - 15:04

     Solveig avait récemment téléphoné à Svetlana pour qu'elles puissent parler des cours de danse que la Norvégienne avait promis de donner à la jeune étudiante, elles avaient brièvement bavardé de choses et d'autres, puis l'avocate était finalement venu à demander des conseils de lecture à la demoiselle. Celle-ci lui avait parlé de quelques livres sympathiques avant de finalement proposer à la trentenaire de la conseiller lorsqu'elle passerait un jour à la bibliothèque, et comme ce n'était pas une mauvaise idée, au contraire même, la jeune femme avait accepté. Elle avait donc fixé une date avec Svetlana, un soir, peu de temps avant la fermeture logiquement puisqu'elle terminait sa journée aux environs des dix-sept heures, et avec le trajet, il fallait attendre les dix-sept heures trente facilement pour qu'elle puisse se trouver à la bibliothèque. La jeune blonde l'avait rassurée en disant qu'avec son collègue ils ne fermaient généralement qu'aux environs des dix-huit heures et que ça lui laisserait donc normalement le temps de pouvoir passer et choisir ses livres, une chance de connaître une jeune fille aussi aimable que la Russe. Solveig se promis d'aller lui offrir un bon café après leur choix de livre, avec un petit morceau à manger pourquoi pas, l'avocate était un fin gourmet et elle aimait bien grignoter de temps en temps. Elles avaient donc posé la date du 9 Février, au soir, un samedi et malheureusement la jeune femme devait travailler, même les weekend, surtout en ce moment. Dans son cabinet, ils étaient sur des affaires très difficiles en ce moment, qui demandaient beaucoup de temps, et malheureusement pour la trentenaire, elle ne pouvait pas trop se libérer, souvent la demoiselle se disait qu'elle apprécierait de pouvoir profiter de son chaton et de Curtis plus souvent, mais les aléas de la vie sont ainsi fait qu'ils rendent ces moment plus délectables car plus rares.

     Solveig était donc partie de bonne humeur au travail ce matin là, comme tous les jours d'ailleurs, elle avait tout même réussi à prendre une pause assez longue le midi pour pouvoir rentrer rapidement chez elle et voir comment le chaton se portait. Il dormait paisiblement sur les draps en lin de la jeune femme et n'avait visiblement pas de mal à se sentir bien dans le bel appartement de l'avocate, elle avait donc passé quelques temps avec lui en mangeant rapidement avant de courir à son cabinet pour enchaîner avec une après-midi lourde et chargée en émotions. Elle devait passer devant un jury pour défendre un mutant accusé d'avoir volé du matériel électronique dans un entrepôt, et grâce à l'aide précieuse de la police, Solveig avait réussi à prouver que les fameux « vols » n'étaient en réalité que des ventes sous le manteau des propriétaires des lieux. Le jeune homme avait donc logiquement été acquitté, Solveig était sortie ravie de son procès, elle avait été dénigrée par l'avocat des plaignants, et félicitée par ses supérieurs, le lot quotidien d'une avocate en somme. Au final, elle était retournée à son cabinet pour travailler sur l'affaire suivante, malheureusement leurs cabinets ne désemplissaient pas, tout le monde semblait avoir des soucis et ne pas savoir comment s'en sortir, et la jeune femme sentait de temps en temps son moral se plomber sous le coup de la lassitude. Jamais les humains n'accepteraient les mutants, c'était impossible, mais heureusement dans ces moments elle repensait aux gens qui comptaient sur elle et sur son travail, et ça réussissait généralement à lui remonter le moral. Au final, la journée avait donc été très chargée, elle avait essayé de d'esquiver après avoir terminé son travail sur le dossier qu'on lui avait confié, mais son patron lui était tombé dessus et l'avait recrutée pour faire bonne figure devant des investisseurs potentiels. Elle avait du faire la potiche pendant deux bonnes heures à sourire en hochant la tête bêtement aux questions on ne peut plus sottes des fameux investisseurs, puis après cela, la jeune femme avait – enfin – réussi à s'esquiver sans plus de difficultés.

     Il était déjà dix-sept heures dix lorsqu'elle était partie de son cabinet, mais la jeune femme ne tenait pas plus que ça à se prendre une autre voiture en roulant trop vite pour arriver à l'heure, Solveig s'excuserait sincèrement auprès de la jeune bibliothécaire en lui expliquant le pourquoi de son retard, et Svetlana comprendrait certainement. Profitant du bref trajet en voiture pour se détendre un peu, elle constata que pour une fois, elle avait de la chance, visiblement les autres conducteurs ne semblaient pas décidés à lui pourrir la vie. Une chance, mais peut-être que ceux qui étaient en weekend contrairement à elle profitaient de ça pour se montrer aimables avec les autres travailleurs allez savoir ? Finalement, la Norvégienne gara sa voiture sur le parking presque désert de la bibliothèque, puis elle sortit de sa voiture, son sac à la main, referma le véhicule avant de se diriger vers l'entrée du bâtiment. Elle était vêtue d'un tailleur tout à fait normal, bleu, qui soulignait la couleur de ses yeux, l'avocate portait de très légers talons étant déjà assez grande comme ça, et elle monta donc assez rapidement et avec une certaine grâce naturelle, les escaliers de l'entrée. Un jeune homme fort bien élevé lui tint la porte, et la belle le gratifia d'un sourire agréable accompagné d'un léger « Merci » puis elle pénétra dans le bâtiment. Il n'y avait pas grand monde, et après un coup d'œil à sa montre elle constata qu'il était l'à demi comme elle l'avait dit à Svetlana. Solveig chercha d'ailleurs cette dernière du regard, mais ne la trouva nul part, pas dans les rayons, pas à l'accueil, peut-être à la réserve ? Sans hésiter plus que cela, la jeune femme se dirigea vers le comptoir où la jolie étudiante blonde se trouvait généralement, il y avait un jeune homme, la tête penchée sur des feuilles et de livres, la trentenaire ne voyait qu'une masse de cheveux blonds comme les blés sans pouvoir apercevoir le minois de l'inconnu. Elle s'éclaircit légèrement la gorge pour attirer son attention avant de prendre la parole d'un ton calme et posé comme son métier le lui avait apprit, où tintait son léger accent.

     ▬ Bonsoir, je m'excuse de vous déranger, mais je cherche Svetlana, la jeune femme qui travaille ici. Nous avons rendez-vous pour qu'elle me conseille sur des livres, est-ce qu'elle est dans le coin ? »

     Des mauvaises langues diraient qu'elle s'amusait à raconter sa vie à un jeune homme qui n'en avait strictement rien à faire, mais disons qu'elle se voyait mal demander de but en blanc où se trouvait la jeune bibliothécaire sans donner plus d'informations que cela. Elle n'avait pas pour habitude de demander des choses sans en offrir en retour, une habitude d'avocate peut-être ! Solveig regarda rapidement le garçon qui leva ses yeux vers elle, il était plutôt séduisant, Solveig se demanda rapidement s'il pouvait plaire à Svetlana, puis elle chassa cette pensée, la vie privée de la jeune femme ne la regardait pas. Il portait visiblement un jean et une chemise de la même couleur que la tenue de l'avocate, elle nota qu'il avait un léger air slave, mais à force de croiser Svetlana, elle se faisait peut-être des idées ! Il avait l'air aimable, propre sur lui, c'était une bonne chose, même si elle ne s'arrêtait pas à ce genre de détails, la jeune femme portait souvent beaucoup d'importance à se première impression. Fouillant rapidement dans son esprit à la recherche du nom du jeune homme que la Russe devait déjà avoir lâché, elle se souvint que c'était un prénom mixte, puis il lui sauta aux yeux. Elle affiche un sourire à l'attention du beau blond avant de reprendre la parole en tendant sa main vers celui qui se prénommait Nikita dans ses souvenirs.

     ▬ Vous devez être Nikita, le collègue de Svetlana je présume ? Je m'appelle Solveig. »

     Peut-être qu'il s'en fichait, il ferait semblant d'être content de le savoir en se foutant d'elle par derrière, et bien tant pis, au moins elle faisait l'effort d'avoir l'air aimable ! Nikita, c'était Russe, il l'était peut-être aussi finalement ! Quel drôle de hasard, deux jeunes bibliothécaires Russes et blonds comme les blés, et qu'on ne lui dise plus que le hasard n'existait pas !

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MessageSujet: Re: Entraide, Parlotte et Boisson Entraide, Parlotte et Boisson EmptySam 12 Fév - 13:13

Tandis que je travaillais sur un des nombreux bouquins que l’on avait à étudier par nous même pour les cours, une voix féminine m’interpella. A ce moment, je su que cette voix était purement féminine. Oui, vous me direz qu’il est aisé de savoir si c’est une femme ou un homme qui parle. Cela reste quand même parfois difficile. Mais là, aucun doute permis. La voix était calme, posée et simple. Rien qu’à l’entendre, je sentais que je m’emballais pour savoir qui était cette nouvelle venue. Oui, parce que je ne me souvenais pas, à ce moment-ci, avoir déjà entendu cette tonalité. Et non, je ne suis pas un super héros qui a la capacité d’enregistrer tout ce qu’il entend et qui a donc une super mémoire. C’est juste qu’au bout d’un moment, on sait qui nous parle à force de les entendre. Alors tranquillement, j’ai relevé la tête de mes notes, qui étaient d’ailleurs très ordonnées et bien prises, sans vouloir me vanter bien entendu, et je regardai en direction de la voix. Un petit coup de main dans la tignasse que j’avais pour remettre mes cheveux correctement en place et j’écoutai calmement les dires de la personne qui se trouvait devant moi. D’après ses quelques paroles, ce devait être la personne dont Svetlana m’avait parlé auparavant. Je décochai donc un sourire pour lui faire entendre que j’avais compris ce qu’elle disait avant de me questionner intérieurement. En effet, la jeune femme semblait sensiblement plus vieille que moi, dans la trentaine sûrement, et elle était habillée assez … assez classe quoi. Alors je me suis demandé ce qu’elle pouvait bien rechercher dans une bibliothèque comme celle-ci. Bah, c’est vrai quoi ! Elle n’avait pas forcément à être en cet endroit pour chercher un livre. Les gens de sa classe sociale ne viennent pas souvent alors bon … c’était étonnant de la voir en ces lieux contrastants plutôt avec elle. Si vous voulez tout savoir, celle-ci portait les couleurs que je préfère. C'est-à-dire : bleu. Tandis que moi j’étais avec un ensemble bleu, elle avait copié mes teintes pour se mettre un tailleur bleu qui rappelait étrangement l’une des chemises que j’ai dans mon placard … Mais bon, mes questions pouvaient trouver réponse sans pour autant que je ne pose les questions, non ? Si je m’y prends bien, peut-être pourrais-je arriver à en apprendre un peu plus. Et oui je suis au courant du fait que la curiosité est un vilain défaut !

    « Mmh … Je suis désolé mais Svet … enfin, Svetlana est partie, elle a eu un empêchement. Elle m’a demandé de vous prendre en charge ! »


D’ailleurs, l’idée de demander à Svetlana le pourquoi du comment elle avait eu un empêchement me traversa l’esprit. Eh bien oui, il ne faut pas oublier que Svet c’est La Fille qui ne se désiste jamais, qui est toujours là à l’heure etc. Alors qu’elle se désiste ainsi alors que, justement, elle avait un rendez-vous, si je puis dire, de programmé, cela était suspect quand même. Enfin, après tout cela ne me regardait pas, il est vrai, mais cela pouvait toujours faire de quoi papoter un petit peu. Les quelques heures que l’on passait ensemble, on papotait plutôt bien alors autant continuer à bien discuter sur tout et n’importe quoi non ? Enfin bref. J’avais quelqu’un sur le feu alors il fallait que je m’en occupe comme toujours quoi. Mais avant que je n’ai pu questionner la jeune femme, celle-ci me décocha un sourire digne des studios hollywoodiens et m’interrogea à nouveau quant à mon identité. Comment pouvait-elle savoir qui j’étais ? Non … non … Ce n’était pas pensable qu’elle puisse connaitre mon identité. Certes de nombreuses personnes me connaissaient et me connaissent encore mais je ne suis pas non plus « the Achaea’s Super Star » quoi … Puis bon, elle me dit cela d’un naturel assez troublant alors que je me faisais des films dans ma petite tête. Puis bon, il faut quand même préciser que je ne suis pas d’un naturel méfiant, je sais que cela n’est pas correct, mais là cela m’intriguait quand même. … Puis d’un coup, j’exprimai un léger « Ah » de compréhension. Que tout cela soit clair entre nous, des fois je suis vraiment idiot ! Bah oui, elle connaissait Svetlana donc si elle et Svetlana parlaient de la bibliothèque et de l’emploi de Svetie, elles avaient peut-être parlé de moi. Voilà tout. Il faut dire que des fois je suis vraiment idiot quoi … Non, je ne le suis pas … Erf. Bon enfin bon, il fallait quand même que je lui réponde avant qu’elle ne se demande si j’étais totalement fêlé !

    « Oui … Nikita Zakharine. C’est un plaisir de faire votre connaissance, uuh … Sòlveig ! »


En même temps que je disais cela, je lui serrai la main en guise de sympathique. Puis mon « uuh » devait attirer l’attention sur le fait que je n’étais pas vraiment sûr de la prononciation de son prénom. Celui-ci avait une consonance à la slave aussi, peut-être était-elle russe également et que c’était ainsi qu’avec Svet elles avaient fait connaissance ? Peut-être, peut-être pas. Cela permettrait d’amorcer la conversation au moins qu’elle avait quand même bien lancée.

    « Mon prénom est russe, et vous ? Cela ressemble quand même assez aux sons des pays scandinaves ! Tout comme Svetlana. »


Svetlana s’entendait bien avec tout le monde, c’est un fait. Alors je pense bien que la jeune femme devant moi devait être également une grande amie à elle. Remarque peut-être pas dans la mesure où Svetlana, tout comme moi, proposait son aide à un peu tout le monde dans une moindre mesure bien entendu. Il faut dire qu’on se ressemble pas mal tous les deux. Etudes, bibliothèque, Russie : ouais on s’apprécie et c’est ça l’essentiel. Alors si elles s’appréciaient, je devais aussi pouvoir apprécier la femme devant moi : il n’y avait pas de raison qui s’oppose à cela, non ? D’ailleurs, pourquoi ne pas lui demander quel était le sujet de la rencontre avec la Russe. Enfin, je veux dire par là, de lui demander pourquoi elle venait ici. J’avais bien compris qu’elle venait pour chercher des livres mais ce pouvait être sur tout et n’importe quoi. La médecine, les contes pour enfants, les bandes dessinées, les romans etc. La bibliothèque avait cette chance de posséder de nombreux livres et surtout de nombreuses parties dans lesquelles étaient intégrées les livres. Cela allait du très bas étage pour les jeunes enfants afin de leur faire apprendre à lire à la grosse encyclopédie pour les études des nombreux jeunes, comme moi, qui venaient ici. Alors il était quasiment sûr et certain que si la jeune femme recherchait un livre, il se trouvait sûrement ici. Il n’y avait qu’à demander et je l’amènerai jusqu’à son point d’arrivée pour qu’elle puisse compulser tranquillement sur ses « affaires ».

    « Qu’est-ce que vous cherchez ? Enfin, quel est l’objet de votre venue ici ? Je peux peut-être vous aider à trouver votre bonheur plus rapidement qu’en vous laissant vous débrouiller dans les rayons ! »


Sur ces quelques mots, je me levai pour lui faire comprendre que j’étais apte à la conduire jusqu’où elle souhaitait. Je fermai mes quelques notes et cahiers, livres ouverts et je contournai le bureau. La jeune femme était plus impressionnante sans le bureau entre nous pour nous séparer. Effectivement, celle-ci portait des talons et elle faisait géante … ou moi nain, quoi. Certes je ne suis pas spécialement grand mais là, je me trouvais quand même avec un problème de taille ! Elle devait déjà être grande à la base et ses talons n’arrangeaient pas la chose. Elle devait bien faire un mètre quatre vingt quasiment sans les talons alors avec … Non pas que je fasse un complexe d’infériorité m’enfin bon … euh voilà quoi. Je me sentais rikiki à côté. Et n’était pas le regard des gens autour, pour le peu qui restaient, qui aillaient me rassurer …

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Dernière édition par Nikita Zakharine le Dim 13 Fév - 13:40, édité 1 fois
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Entraide, Parlotte et Boisson Vide
MessageSujet: Re: Entraide, Parlotte et Boisson Entraide, Parlotte et Boisson EmptyDim 13 Fév - 12:30

     Nikita avait l'air quelque peu surprit de voir une femme comme Solveig se planter devant lui, bien que la jeune femme de son coté ne voyait pas vraiment de raison à cet étonnement, après tout elle ne détonnait pas tellement dans cette bibliothèque, bien que sa tenue de travail pouvait la faire passer pour ce qu'elle n'était pas. Le jeune homme expliqua alors que Svetlana était partie et qu'elle avait eu un empêchement, donc que par conséquent elle avait demandé à son collègue de s'occuper de l'avocate. Cette dernière hocha légèrement la tête en se disant que ce n'était vraiment pas le style de la belle blonde d'avoir un empêchement, et elle espéra simplement que ce n'était rien de trop grave. Ça l'aurait embêté de savoir que l'étudiante avait un quelconque problème et qu'elle doive se débrouiller seule. Solveig avait aussi noté que Nikita avait emprunté un petit surnom pour parler de sa collègue, et un léger sourire se dessina sur les lèvres exemptes de maquillage de la Norvégienne qui voyait là un signe de proximité entre les deux jeunes gens. Bien que la Genesys n'était pas du genre à se mêler de la vie des autres, elle aurait été amusée et contente de savoir que Svetlana avait quelqu'un dans sa vie, mais visiblement elle ne devait être qu'amie avec ce séduisant blond, pour le moment du moins. Il avait utilisé son prénom avec une légère hésitation comme s'il n'était pas certain de la bonne manière de le prononcer, et il lui serra la main en même temps, son nom de famille aussi sonnait Russe, c'était un plaisir de rencontrer un « collègue » de prénom. Finalement le jeune homme déclara que son prénom était Russe avant de lui retourner la question en disant que ça sonnait de l'Est tout comme Svetlana. C'était on ne peut plus vrai, mais contrairement à la jeune femme qui était née en Amérique et portait un nom et un prénom Russe en héritage, Solveig était née dans un pays slave. Au final, le jeune bibliothécaire lui demanda ce qu'elle cherchait pour pouvoir éventuellement l'aider au lieu de la laisser se balader seule dans les rayons, puis il contourna son bureau en laissant son travail dessus et se posta à coté d'elle. L'avocate nota qu'il était plus petit qu'elle, et un léger sourire amical se dessina à nouveau sur ses lèvres alors qu'elle répondait aux questions du jeune homme, toujours de bonne humeur.

     ▬ Pour vous répondre, mon prénom est Norvégien, je suis Norvégienne en fait, mon nom de famille c'est Bjørn. On peut dire que nous sommes compatriotes en quelque sorte ! Vous êtes né en Russie, ou vous portez un prénom slave par choix de vos parents, comme Svetlana ? »

     Elle lui posait cette question non par envie d'en apprendre plus sur sa vie, mais simplement parce qu'elle aimait s'intéresser aux gens qu'elle côtoyait, après sa manière de poser la question laissait clairement comprendre qu'il n'était pas obligé de répondre s'il n'en avait pas envie. La jeune femme ne tenait pas à faire passer un interrogatoire à un ami de Svetlana, mais c'était simplement pour en apprendre plus sur sa personne, et pourquoi pas lier une conversation intéressante ? Le trentenaire ne se lassait jamais de rencontrer des nouvelles têtes, tout comme elle ne se lassait pas de rencontrer des autres slaves. Son pays lui manquait souvent, et elle avait toujours envie de revoir cette belle Norvège, mais son travail l'en empêchait malheureusement, mais peut-être qu'elle pourrait bien le proposer à Curtis un jour qui sait ? Quelques secondes de pause entre cette réponse et celle au sujet de ce qu'elle recherchait, remettant correctement la bandoulière de son sac sur son épaule, la jeune femme repoussa une mèche rebelle avant de répondre d'un ton calme.

     ▬ Et bien en réalité, si vous n'y voyez aucun inconvénient, j'aurais besoin d'aide pour qu'on me conseille quelques ouvrages intéressants à lire. Je lis beaucoup de théâtre ou de livres sur les lois et tout ça comme je suis avocate, et Svetlana m'avait proposé de me conseiller des romans intéressants qui me changeraient un peu. »

     La jeune femme n'avait pas énormément de connaissances en romans, elle se contentait d'œuvres originales généralement et ça lui plaisait bien, mais il était vrai que ça se rapprochait énormément de la réalité, et surtout, ça ne laissait pas des masses de place à l'imagination. Quelques personnes passèrent à coté d'eux, deux jeunes femmes regardèrent Nikita d'un air gourmand qui ne manqua pas de choquer Solveig, elle avait déjà vu ce genre de comportement mais ce n'était pas pour autant qu'elle l'approuvait. La demoiselle détourna le regard avant de poser ses yeux bleus sur le minois du jeune bibliothécaire, baissant légèrement la tête pour l'observer, puis elle lui offrit un nouveau sourire avant de reprendre la parole.

     ▬ Si vous avez le temps, j'aimerais bien que vous me donniez deux ou trois titres de romans assez différents, qui vous ont plut, comme ça au moins si une fois on sera amené à se revoir, on pourra discuter de ça. Si ça ne vous embête pas tout du moins. »

     La jeune femme jeta alors un rapide regard sur sa montre, constatant que l'heure de fermeture n'allait pas tarder à arriver, elle grimaça légèrement, le pauvre devait avoir hâte de terminer sa journée et elle venait en plus l'enquiquiner avec ce genre de question et de demandes. Solveig imaginait aisément que les personnes qui venaient là devaient généralement avoir des idées précises des romans qu'elles cherchaient, mais les années passées avec Laërte lui avaient surtout enseignées l'affection pour les vieilles œuvres comme « Le comte de Monte-Cristo » et des choses de ce genre, pas réellement le genre de lecture qu'un jeune de l'âge de Nikita devait avoir. Pour tout dire, elle se sentait des fois vieille dans sa manière d'agir, de lire certaines pièces de théâtre, d'être aussi prude et renfermée sur ses sentiments, en somme, comme si elle avait vécu des années en arrière ! Elle estimait donc qu'il était plus que temps de se mêler un peu des œuvres actuelles. Après avoir vérifié l'heure sur sa montre, Solveig reporta son attention sur le jeune homme à ses cotés avant de reprendre la parole.

     ▬ Si vous n'avez rien de prévu en sortant après, je pourrais vous offrir un verre si vous le désirez, pour me faire pardonner de vous prendre votre temps. Si vous êtes disponible bien entendu, vous avez le droit de refuser. »

     Elle sourit légèrement, ce n'était pas vraiment dans ses habitudes de s'amuser à obliger les gens, si Nikita avait autre chose de plus intéressant à faire, elle ne s'en formaliserait pas. Après quoi, laissant le choix au jeune homme de lui répondre pendant le chemin jusqu'aux rayons, elle lui fit un léger signe pour l'inviter à la suivre, il lui avait proposé son aide alors pourquoi s'en priver ? Ils marchèrent donc jusqu'au rayon des romans, la jeune femme passa son regard sur les différents ouvrages présents ici, il y en avait de toutes les tailles, tous les styles, pour tous les goûts ! Elle se mordit légèrement la lèvre en regardant la totalité du rayon, l'embrassant du regard, puis elle reporta son attention sur le jeune homme qui se trouvait toujours à coté d'elle avant de reprendre la parole comme si elle passait sa commande au père noël.

     ▬ La taille du roman est libre, je n'ai pas peur des gros romans, et pour le thème comme je viens de vous le dire, j'aimerais beaucoup quelque chose qui change de mes autres lectures, à savoir le théâtre et les œuvres originales. Je ne serais pas contre un peu de fantaisie pour tout dire, quelque chose qui puisse me permettre de m'évader en somme ! »

     Elle n'était pas exigeante, et Solveig espérait simplement ne pas trop déranger le jeune homme, s'il avait autre chose à faire, elle ne se formaliserait pas d'un refus de l'aider et piocherait au hasard dans le rayon. Mais Nikita avait surtout l'air d'être un jeune homme plein de bonnes intentions, un peu comme Svetlana ! Encore une fois, l'avocate nota qu'ils feraient réellement un beau couple, ce qui la fit sourire encore davantage.

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MessageSujet: Re: Entraide, Parlotte et Boisson Entraide, Parlotte et Boisson EmptyLun 28 Fév - 19:24

Il était assez amusant de savoir que de nombreuses personnes, bien que je n’en connaisse que trois ou quatre, qui soient d’origine slave. Avec Svetlana, on est russe et elle, norvégienne. C’est toujours une bouffée d’air positive de savoir qu’il y a d’autres personnes de sa région qui sont venus aux Etats-Unis d’Amérique. Cela permet de parler du bon vieux temps, de la patrie et de tout le tralala. C’est ce que je fais avec Svetlana, on discute d’un peu de tout et de rien alors peut-être que cela pourrait être la même chose avec l’amie de l’étudiante. De plus, elle me posa une question qui me fit plaisir à entendre. Effectivement, de plus en plus de personnes se disent d’origine X ou Y alors qu’ils ne sont jamais allés dans le pays en question, moi au moins, je me dis russe et j’en suis fier. D’ailleurs, c’est peut-être là, l’un de mes défauts, ma fierté par rapport à ma patrie. Elle se remit d’aplomb niveau vestimentaire et elle enchaina pour répondre à mes interrogations. Ca me fait penser que je n’ai pas spécialement apprécié qu’elle me vouvoie. Enfin. Celle-ci me demandait mon aide pour choisir des livres. Elle expliqua qu’elle était avocate, d’où alors la tenue vestimentaire. On ne voyait pas quelqu’un arriver au barreau avec un tee-shirt et un short, c’est certain. Alors je lui répondis, simplement mais clairement, tentant de reprendre point par point.

    « Non du tout. Je suis réellement slave. J’y ai vécu toute mon enfance ainsi que mon adolescence. Je ne suis aux States que depuis quelques temps, enfin quelques années. Je ne fais pas à l’idée du temps qui passe, c’est incroyable comme cela passe vite, énonça-t-il tout en marquant une pause, D’ailleurs, je suis content de voir quelqu’un originaire de « là-haut », ça réchauffe le cœur ! »


Puis considérant sa demande sur les livres qu’elle cherchait, des romans, je me suis retourné vers mon bureau pour y chercher une feuille. En général, j’aime bien classer quelques livres qui font le plaisir des adhérents de la bibliothèque. Cela nous permet de voir quels sont les livres qui sont plus ou moins aimés et appréciés des lecteurs, de confondre leurs points de vue, leurs envies par rapport aux auteurs etc. Du temps que je cherchais la feuille, la jeune femme reprit la parole pour me faire partager son envie d’avoir mon point de vue personnel. A croire qu’elle pouvait lire dans les pensées cette demoiselle tout en sachant faire des propositions qui m’intéressent plus qu’amplement. J’aimais et j’aime encore discuter littérature avec les gens comme étayer des sujets de médecine.

    « Alors là, je dois dire que je suis ravi de pouvoir faire cela. On pourra ainsi discuter de ces livres pour dériver sur d’autres ! Bonne idée ! Alors attendez un peu que je réfléchisse à des livres qui pourraient être intéressant. D’ailleurs, que souhaitez-vous comme genre de livres ? Roman mais encore ? »


Alors que je disais ceci, la jeune femme porta un coup d’œil à sa montre. Je fis de même, regardant l’heure à l’horloge installée sur le porche d’entrée/sortie de la bibliothèque. Effectivement, l’heure de fermeture arrivait mais je ne laisse en général jamais quelqu’un dans le besoin. Je demande aux autres de partir mais je conserve encore le temps de répondre aux attentes des derniers. Et puis, il fallait encore que je range les livres. Pour tout dire, je n’étais réellement pas pressé ce soir là, comme tous les autres d’ailleurs. C’est pourquoi je souris quand elle me fit une proposition plus qu’inattendue. Elle me proposa de sortir boire un verre pour continuer la discussion et surtout pour « se faire pardonner de me faire perdre mon temps ». A croire qu’elle se sentait coupable de quelque chose. En même temps, la pauvre n’était pas censée savoir que je baigne dans la littérature, et l’art plus globalement tout le temps. De ce fait, que cela ne me gêne pas de devoir rester. Cela n’est d’ailleurs pas un devoir, je dois dire … Puis celle-ci s’engagea en direction des rayons, elle ne devait sûrement pas savoir vers où aller, c’est pourquoi je la suivis pour la guider dans toute cette fourmilière, embarquant au passage les livres qui trainaient sur les tables.

    « Vous savez, cela ne me dérange pas de devoir rester. De toute façon je dois encore ranger les différents livres dans les rayons alors, ce n’est pas un problème. Il ne reste pas grand monde alors je peux rester et vous conseiller du temps que je finisse de ranger. Ce doit être de l’ordre d’une dizaine de minutes vu que je m’y suis déjà pris à l’avance. »


Je la guidai jusqu’au rayon des romans tout en lui disant cela. Arrivés au rayon, je grimpai sur une des nombreuses échelles en bois, et je rangeai quelques bouquins. Il était nécessaire, à ce que je pouvais constater, d’appeler la société de nettoyage pour passer sur les étagères et même dans toute la bibliothèque. Cela empirait dans certains coins. Puis elle répondit à mon interrogation posée plus tôt. Elle cherchait donc des livres pour s’évader. Mais cela posait un petit problème : elle demandait des livres de type fantaisie, enfin dont des livres de ce type, alors qu’en général, ces livres étaient plus tournés vers la jeunesse. Et surtout, avec le contexte sociopolitique actuel, tout tournait autour des mutants. Donc, du vu et du déjà vu quoi … Avec les informations, on trouvait souvent de quoi faire des romans et n’importe qui se mettait en tête d’écrire désormais … on trouvait donc de tout, même dans les bibliothèques comme Coreander.

    « Vous savez, niveau fantaisie, le paroxysme a été atteint il y a une dizaine d’années, depuis, se sont des livres de piètres qualités qui sont desservis. Des copies d’autres livres au mieux … Puis … enfin, ces livres sont plus tournés vers la jeunesse, pas de la grande littérature quoi. Parce qu’autrement, j’ai beaucoup apprécié un roman français, je ne sais si vous le connaissez, c’est Les Malheurs de Sophie, de la comtesse de Ségur. Il est très intéressant sur le plan de l’évolution d’un enfant … Je l’ai lu étant jeune et je ne m’en lasse toujours pas. Cela reste quand même de l’ancienne littérature. Sinon, il y a d’autres livres mais bon … »


Sur ces dires, je suis remonté sur l’échelle, tout en l’ayant décalée auparavant, et je me mis en quête du dudit livre. Du temps que je cherchais, je le voyais en bas en train d’attendre tout en regardant les étagères, en touchant du doigt le bout des livres qui respiraient l’ancienneté. Je trouvai le livre et le lui indiquai d’un petit cri de victoire, un léger : « Ah voilà ! ». Puis je fis décaler l’échelle pour me diriger vers les G. Si elle cherchait de la fantaisie, autant lui fournir un auteur du début du siècle, David Gemnell. J’en pris quelques uns de ma connaissance et je descendis de l’échelle. Je les lui tendis en expliquant de quoi il s’agissait.

    « Bon alors le premier, c’est celui dont je parlais de la comtesse de Ségur. Les autres, se sont des livres de fantaisie plus pour adolescent bien qu’ils s’adressent à tout un panel de personnes. A savoir que se sont des conseils de lecture pas forcément des obligations, hein ! Bon, je vous laisse fouiner ou vous installer sur une des tables du temps que je range un peu et je serai prêt ! »


Aussitôt dit, aussitôt fait. Je me suis retourné et j’ai demandé aux dernières personnes de quitter l’établissement : gentiment bien entendu. La bibliothèque fermait et comme on était pas en été, on ne faisait pas d’horaires de nuit. Puis je me suis mis en quête de quelques livres pour pouvoir les remettre à leur place. On pouvait me voir passer de rayon en rayon. De temps à autre, je passais devant la belle norvégienne. A un instant T, je me suis rendu compte que cela faisait déjà un quart d’heure, je me suis donc dirigé vers l’accueil pour y déposer les livres sur le chariot qui nous servait à transporter les livres. Une fois fait, je suis allé vers Sòlveig pour lui dire que c’était bon. Une fois fait, je suis allé dans la réserve pour prendre ma veste bleue – oui je sais – et je l’ai rejointe devant la porte de la bibliothèque. Je lui souris en fermant la porte. Nous nous dirigeâmes sur le parking tandis que j’avais une requête à lui faire.

    « Dites … est-ce possible que vous m’emmeniez ? A dire vrai, je me déplace le plus souvent à pied … »


Elle accepta gaiement et elle me conduit jusqu’à un des bars de la ville. Elle se gara sur le parking en face de celui-ci. Ils sortirent tous d’eux d’un commun accord, traversèrent la route et arrivèrent près de la porte d’entrée de celui-ci. Ce n’était pas un de ces établissements peu reluisant que l’on pouvait voir de temps à autre, plutôt un bar bien côté du centre ville, la femme savait choisir les bons lieux dis donc ! Ils s’installèrent à une petite table dans l’établissement d’où sortait la chaleur et le bruissement des diverses discussions. Une femme arriva pour commander. Je demandai une vodka, tout à l’honneur de ma nation. Puis j’engageai le sujet avec la demoiselle.

    « Alors ? Comment se fait-il que vous soyez venue aux Etats-Unis ? Ce n’est pas commun des slaves qui viennent ici. On trouve plus souvent des Européens. Et puis … est-il possible que l’on se tutoie ? Je déteste le vouvoiement … »


Tandis que l’on discutait, je pouvais voir au bar quelques messieurs qui ne cessaient de discuter en se tournant vers notre table. Ils devaient surement relooker Sòlveig. Il est vrai qu’elle était plutôt jolie et qu’elle devait surement susciter l’attention de par les hommes, voire même les femmes. Leurs regards restaient quand même assez gênants puisqu’ils étaient incessants avec parfois quelques éclats de rire bruyant, tout en sentant la force de l’alcool. Il fallait que j'en touche deux mots à Sòlveig car cela m'inquiétait quand même un peu. Non pas que je sois d'humeur inquiète mais depuis ce qu'il s'était passé avec Arthur, il valait mieux être sur ses gardes. Je lui fis donc comprendre par un regard le banc des accusés près du bar.

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MessageSujet: Re: Entraide, Parlotte et Boisson Entraide, Parlotte et Boisson EmptyMar 1 Mar - 13:49

     Nikita répondit qu'il était réellement slave et qu'il avait habité là-bas jusqu'à il y a peu, un peu comme la jeune femme en somme, sauf qu'elle était passée par la case Angleterre avant de se poser en Amérique. Il devait avoir l'âge que la Norvégienne avait au moment où elle avait quitté son pays natal, et elle se montrait à chaque fois très contente de constater que d'autres personnes originaires des pays baltes avaient élu domicile en Amérique, bien qu'elle se doutait évidemment qu'elle n'était pas la seule de ce pays ! Rencontrer des gens dans son cas, ça aidait souvent beaucoup, et ça lui montrait qu'au final, elle n'avait pas fait de grosse bêtise en décidant de quitter sa Norvège, après tout grâce à cela elle avait même rencontré Curtis et beaucoup de ses amis non ? Nikita se déclara finalement content de croiser quelqu'un qui venait de là-bas et que ça réchauffait le cœur, un sourire amusé et compatissant se dessina sur les lèvres bien ourlées de la demoiselle, elle comprenait ce qu'il voulait dire par là, après tout, c'était la même chose pour elle ! Solveig avait toutefois une certaine facilité à se « réchauffer » le cœur, son don le lui permettait plus aisément, mais évidemment, ce que le jeune homme avait énoncé était au sens figuré et non au sens propre du terme, mais chaque fois qu'on lui parlait de chaleur, ça faisait sourire l'avocate. Elle hocha la tête en douceur avant de répondre brièvement.

     ▬ Je vois ce que vous voulez dire, ça me fait la même chose, je suis bien heureuse de rencontrer d'autres slaves, Svetlana ne m'avait pas précisé ça ! »

     D'un autre coté, elles ne se connaissaient certainement pas aussi bien que les deux jeunes bibliothécaires devaient se connaître, ce qui était donc on ne peut plus normal que la belle blonde ne parle pas de ses amis à la trentenaire. Finalement, le beau blond se retourna pour considérer une feuille qu'il venait de prendre sur son bureau avant de déclarer à l'avocate qu'il était ravi de pouvoir faire ça et qu'ils pourraient discuter de ces livres pour dériver sur d'autres, visiblement ça l'emballait, c'était plutôt bon signe. La demoiselle était assez hésitante à chaque fois, même si son métier la poussait à souvent devoir poser des questions aux autres, elle n'aimait pas, dans la vie privée, devoir aller déranger des gens qu'elle ne connaissait pas, c'était plus fort qu'elle ! Mais son statut de seconde de Genesys et qui plus est, d'avocate dans un cabinet on ne peut plus important, la poussait forcément à devoir faire des choses dont elle n'avait pas envie, par conséquent, ça la rassurait de voir que Nikita ne se forçait pas. Il lui demanda d'ailleurs quel genre de livres elle souhaitait, et la jeune femme lui répondit avant de jeter un coup d'œil à sa montre. Le bibliothécaire imita la Genesys en observant le cadran de l'horloge de l'entrée avant d'esquisser un sourire au moment où la demoiselle lui proposa de sortir boire un verre après tout cela, puis il la suivit lorsqu'elle partit dans ses rayons. Ça ne le dérangeait pas de rester, tant mieux, elle était toujours embêtée de devoir chambouler les emplois du temps des autres, mais malgré tout, Solveig préférait toujours s'excuser, c'était plus poli, et la politesse avait une grande importance chez elle.

     Il grimpa alors que une échelle en bois avant de ranger quelques livres en commençant à parler, expliquant que niveau fantaisie le meilleur remontait à une décennie et que désormais c'était des livres plutôt passables qui sortaient, des copies de livre où des choses de ce genre. Puis il argumenta encore en expliquant que c'était des libres de jeunesse, pas de la grande littérature, et il lui parlait alors des Malheurs de Sophie, un livre qui semblait intéressant pour observer l'évolution d'un enfant. L'avocate esquissa un léger sourire avant de hocher la tête d'un air entendu, son père adorait la France, il trouvait toujours que c'était quelque chose de classe et de très intelligent, il avait donc insisté pour qu'elle lise un bon paquet de leurs œuvres, dont celui-ci. Mais ça remontait à pas mal d'années à présent, et comme Solveig s'était surtout bornée à lire du théâtre, elle n'avait pas trop eu l'occasion de le relire depuis.

     ▬ Je l'avais lu lorsque j'étais plus jeune, mais ça remonte à quelques années maintenant vous voyez, je l'ai oublié depuis le temps, mais il est vrai que j'en avais gardé un bon souvenir. »

     Elle ne se plaignait pas de son âgé évidemment, ce n'était pas dans ses habitudes, mais disons simplement qu'il était vrai que son adolescence était assez loin derrière elle désormais. De plus, elle l'avait lu en Norvégien, et l'on savait bien que les romans étaient toujours meilleurs dans leur langue d'origine, seulement le Français de Solveig était malheureusement trop piètre pour lire un roman aussi compliqué. Elle savait juste baragouiner quelques phrases toutes faites sans grand intérêt, et encore, ça faisait des années qu'elle n'en avait pas utilisé, alors autant dire que ça devait certainement être dépassé depuis longtemps, surtout avec son accent Norvégien. Ce n'était pas comme Curtis qui pouvait comprendre absolument tout ce qu'on lui disait dans n'importe quelle langue. Le jeune bibliothécaire était remonté sur son échelle après l'avoir décalé avant de trouver son bonheur, puis prit quelques autres livres avant de remettre les pieds sur le sol pour lui tendre tous les ouvrages agrémentés de quelques explications. Il lui avait trouvé le fameux livre de la comtesse de Ségur et d'autres livres de fantaisie pour adolescents qui pouvaient s'ouvrir à tous les âges, puis il précisa que ce n'était que des conseils de lecture avant de lui dire qu'elle pouvait fouiner et qu'il terminait de ranger un peu. Elle sourit légèrement en laissant le jeune homme se détourner pour s'occuper de demander aux autres de quitter les lieux, et elle posa ses livres sur une table pour les feuilleter rapidement jusqu'au moment où Nikita arriva pour lui dire qu'il état prêt. Il enregistra donc les livres de la demoiselle avant qu'ils ne sortent de la bibliothèque et que le Ruse ne ferme la porte, puis les deux slaves prirent la direction du parking au moment où Nikita demanda à Solveig si elle pouvait le déposer.


     Comme elle l'avait invité, c'est avec plaisir qu'elle accepta de le prendre avec elle, et ils grimpèrent rapidement dans le véhicule de l'avocate qui mit le contact et les mena jusqu'au petit bar qu'elle fréquentait généralement avec quelques collègues. La demoiselle se gara sur le parking en mettant son alarme avant qu'ils ne traversent la route pour pénétrer dans le bâtiment en face pour s'installer à une petite table dans un coin. La Norvégienne commençait à connaître les serveurs à qui elle accorda un léger sourire, Nikita commanda son verre et la demoiselle opta pour une tisane, un thé Russe qui était son préféré assez ironiquement, elle ne buvait de l'alcool que les weekend généralement mais là c'était un peu particulier comme elle devait travailler sur un dossier le soir même. Le serveur partit et le beau blond prit la parole en lui demandant comment est-ce qu'elle était venue aux états-unis, en expliquant que ce n'était pas commun de voir des slaves venir dans le coin, puis il lui demanda s'ils pouvaient se tutoyer, et la belle lui décrocha un sourire avant de répondre de son ton calme et enjoué.

     ▬ Oh oui, pas de problème pour le tutoiement, c'est plus agréable, et puis de toute manière, nous ne sommes pas si différents lorsqu'on regarde. Elle voulait dire qu'ils n'avaient pas 15 ans de différence et un monde entre eux. Sinon, je suis venue aux États-Unis pour le travail, j'avais fait mes études en Angleterre mais l'Amérique offrait plus de possibilités pour ce que je fais, je défends beaucoup plus les mutants vois-tu, et on va dire qu'en Angleterre, ce n'est pas trop ça. Elle marqua une pause. Et toi donc ? Les études ? L'envie de changer de paysage, ta famille a déménagé ici ? »

     Une discussion on ne peut plus normale, mais soudain la demoiselle détecta un regard étrange de la part de son interlocuteur, avant de comprendre qu'il s'inquiétait à cause des hommes qui se trouvaient non loin de là. La belle posa son regard bleu sur les individus qui la reluquait sans aucune gêne, et elle pinça légèrement les lèvres en reportant son attention sur Nikita au moment où une idée germait dans son esprit. Elle esquissa un sourire avant de faire comprendre à son jeune interlocuteur qu'il ne devait pas s'inquiéter de ce qu'elle allait faire et agir comme si c'était normal. Elle avança ses mains vers celles de Nikita qu'il avait posé sur la table devant lui, puis elle les attrapa avant de les serrer dans sa main en décrochant un regard tendre au pauvre jeune homme qui ne devait rien comprendre. Généralement les hommes laissaient tomber lorsqu'ils voyaient que la demoiselle était accompagnée, et puis bon, elle n'allait pas sauter sur le bibliothécaire pour faire croire ça tout de même ! Il devait sentir la chaleur qui dégageait ses mains mais vu qu'elle avait mit le chauffage dans la voiture pour lui, ça n'avait rien de surprenant. Elle mima un léger rire amusant comme si Nikita venait de lui balancer la blague du siècle et les regards se firent moins insistants. Après quelques secondes, alors que les autres avaient détourné le regard, elle libéra les mains du beau blond avant de reprendre la parole plus légèrement.

     ▬ Désolée, mais avec le temps j'ai constaté que c'était le meilleur moyen pour me débarrasser de ce genre de malotru. J'espère seulement que je ne t'ai rien cassé. »

     Elle regarda rapidement autour d'elle pour vérifier qu'il n'y avait pas une petite amie du blond en furie dans le coin, avec sa chance ça ne serait pas tellement étonnant, mais aucune fille ne vint l'agresser et elle reporta donc son attention sur son voisin de table avant de reprendre.

     ▬ Et sinon, ça fait longtemps que tu es à Achaea ? Svetlana m'a dit que vous êtes collègues depuis un petit moment, tu es étudiant aussi je présume alors ? »

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Entraide, Parlotte et Boisson Vide
MessageSujet: Re: Entraide, Parlotte et Boisson Entraide, Parlotte et Boisson EmptyMer 2 Mar - 13:43

L’ambiance dans le bar, on peut le dire, était plus que chaleureuse. Je pouvais aisément sentir que les gens se connaissaient depuis longtemps. Ce devait être un de ces bars où des habitués se pressent pour discuter de la journée passée avant de rentrer dans leurs chaumières respectives. C’était plus ou moins notre cas hormis que je ne suis pas un habitué de ce bar contrairement à elle, apparemment. Elle connaissait les serveurs et membres du personnel en général, ce qui me confiait une atmosphère de détente et de confiance. Et puis bon, il faut dire qu’elle était très agréable : elle avait accepté de le mener jusqu’au bar, elle prenait les conseils que je lui donnais et elle avait accepté le fait que l’on se tutoie. Alors bon, on peut dire que tout se passait pour le mieux. Et je préfère cela à une relation qui n’a ni queue ni tête. Elle me parla de sa venue, et des raisons, aux Etats-Unis d’Amérique. Chose intéressante puisque cela permettait d’en apprendre mieux quant aux motivations des gens ainsi que du pourquoi ils viennent. Cela aide grandement à cerner les gens. D’ailleurs, un point encore qu’ils avaient en commun : elle aussi était allée dans un pays étranger de sa Norvège profonde avant de venir aux Etats-Unis d’Amérique, comme moi. Puis quelque chose m’interpella.

    « Vous défendez les personnes qui ont le gène ? mmh … Ce ne doit pas être évident tous les jours de supporter les regards de travers de l’opposition, non ? »


Tandis que je disais cela, je sentis le contact de ses mains dans les miennes. Je tenais à ce moment là mon verre de vodka entre mes mains et je sentis. Au départ surpris, je l’ai regardée pour comprendre ce qu’il se passait. Et je vis son sourire joueur ainsi que son regard rempli d’informations. C’était pour les jeunes gens qui se trouvaient au bar, n’est-ce pas ? Lorsqu’on entra en contact, je vis à quel point elle semblait avoir chaud. Cela contrastait clairement des ondes de fraîcheur dégagées par mon frère. Pourtant, ses mains n’étaient pas humides mais sèches sans pour autant avoir la peau d’un grand travailleur. Je rentrai donc dans son jeu, autrement cela ne marcherait pas avec les gorilles qui nous regardaient. Si jamais ils ne voyaient pas un signe de réalité, ils n’auraient pas lâché l’affaire. Il fallait donc se mettre à contribution, bien que je ne savais pas si c’était bien pour cela qu’elle le faisait …

    « Je dois dire que ma famille adoptive m’a plus ou moins poussé à étudier à l’étranger. Et j’ai des recherches à faire aux Etats-Unis alors je profite de mes études pour venir ici. Donc oui, je fais des études de médecine. »


Je marquai une pause dans mes propos pour étudier le bar autour et surtout voir si les personnes qui nous regardaient plutôt avaient cessé de le faire. Elle explosa de rire d’un coup comme pour mimer une bonne discussion salace des suites de mes propos. Cela me fit aussi sourire avec un léger rire forcé mais tout en essayant de faire un rire vrai. Ce fut l’acte qui fit réellement foi puisqu’ils se retournèrent pour trouver une autre victime dans cet établissement. Elle s’excusa donc de son comportement pour se justifier quelque peu. Cela ne me dérangeait pas. Et lorsqu’elle retira ses mains, je sentis un manque profond. Non pas qu’elle m’était indispensable mais cela était plaisant de se sentir accepté ainsi, ce qui n’était pas toujours le cas. D’ailleurs, cela me donna une idée. Si elle était défenseure des droits des personnes ayant le gène, il était possible qu’il ait ou ait eu une relation avec un mutant ou qu’elle soit elle-même l’un d’eux, non ? Enfin, je pensais cela comme je pensais autre chose. Je me voyais mal lui demander : « Salut ! T’es une mutante toi ? » … Non franchement ça ne le fait pas. Puis elle me posa une autre question, une fois de plus dont une partie que j’avais déjà plus ou moins répondue.

    « Bah en réalité, cela ne fait que quelques années. J’ai réellement passé le plus grand de ma vie en Russie donc bon … Et dès que j’ai trouvé mon emploi à la bibliothèque, j’ai connu Svetlana. Ça a été assez facile de s’y accommoder vu qu’elle est aussi russe même si bon, c’est différent ! Et toi ? Je doute que tu aies eu à la défendre donc je me demande bien comment deux personnes de milieux professionnels si différents se sont rencontrés … C’est étrange quand même. »


Si elle n’était pas venue à la bibliothèque, on aurait bien pu se croiser dans la rue, on ne se serait surement pas trouvés. Donc bon, il est également possible qu’elle soit venue à la bibliothèque auparavant lorsque je ne travaillais pas. Je bu une gorgée de plus de mon verre de vodka qui s’approchait de la fin avant de reprendre mes pensées. La question me tournait toujours en tête mais ce ne pouvait pas être possible, non ? Enfin … je me voyais mal le lui demander et pourtant, je l’ai fait … Et ce n’est pas sans y croire que je l’ai fait.

    « Je ne comprends pas … Si tu défends les mutants, c’est que tu dois bien les apprécier non ? T’en connais ou tu en es un, toi-même ? Enfin … je sais que cela ne se dit pas forcément comme ça surtout par les temps qui courent quoi … »


Déjà je regrettais mes paroles. Pourquoi j’avais demandé ça ? J’ai eu un moment d’affaissement dans mon siège, de recul pour signifier que je regrettais mon acte. Je l’ai regardée d’un air désolé pour réellement lui faire comprendre tout en lançant un « non oublie ». Je ne voulais pas non plus la forcer à me répondre sachant la sensibilité du sujet à laquelle je n’aurais pas répondue si jamais j’avais été à sa place. Ce moment là me fit penser qu’un autre verre aurait été le bienvenue. C’est pourquoi, lorsqu’un serveur passa, je l’interpellai et commandai la même chose pour faire passer un peu plus mes paroles que je regrettais amèrement …

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Entraide, Parlotte et Boisson Vide
MessageSujet: Re: Entraide, Parlotte et Boisson Entraide, Parlotte et Boisson EmptyJeu 3 Mar - 12:40

     Nikita sembla étonné qu'elle défende les personnes porteuses du gène, déduisant que ça ne devait pas être aisé tous les jours de supporter les regards des opposants. Alors ça, c'était bien la dernière chose qui l'inquiétait ! Elle avait déjà essuyé depuis toujours les regardes négatifs et désapprobateur des autres femmes lorsqu'elles posaient leurs yeux pleins de jalousie sur sa silhouette, alors qu'elle n'avait jamais rien fait pour le mériter. Elle pouvait donc largement se permettre de s'attirer les foudres des autres pour une bonne raison, et Solveig estimait tout simplement que défendre les mutants était une réelle bonne raison. De plus, comment expliquer à Nikita qu'elle se débrouillait pour défendre les mutants parce qu'elle avait été aux cotés d'une personne qui se battait pour eux depuis toujours, et qui était morte pour ça. La jeune femme esquissa un léger sourire avant de hausser les épaules en répondant d'un ton calme.

     ▬ Pas vraiment, enfin, je veux dire que c'est difficile de devoir s'opposer à la masse, mais après tout, c'est le début, si des personnes comme moi ne faisaient pas leur possible pour défendre les mutants, personne n'oserait le faire. Je supporte assez bien les regards des autres, question d'habitude, on se fait toujours des ennemis lorsqu'on agit d'une manière qui ne convient pas à la norme non ? »

     Il avait l'air sérieusement étonné, cela amusait beaucoup la demoiselle qui sourit d'un air amusé. Après quelques secondes, Nikita expliqua qu'il avait été poussé à étudier à l'étrange par sa famille adoptive, et Solveig dissimula sa surprise, mais elle fut sincèrement étonnée de constater que le jeune homme avait été adopté. Est-ce qu'il était issu d'une famille qui avait été décimée ? Est-ce qu'il avait été retiré à la garde de ses parents ? La demoiselle aurait bien apprécié d'en savoir plus à ce niveau, elle avait songé à adopter un enfant un jour, mais c'était une pensée secrète dont elle ne parlait à personne, sans compter que désormais avec son changement de vie sociale, tout avait été chamboulé. Mais elle n'était pas vraiment sûre que Nikita apprécie de parler de cela, et elle décida donc de garder le silence sur ce point. Le jeune bibliothécaire annonça qu'il y avait des recherches à faire aux États-Unis et qu'il profitait donc de ses études de médecine pour venir ici, ceci expliquait cela. Elle hocha la tête en silence avant de poser quelques questions sur la dernière partie de sa déclaration, évitant soigneusement de parler du sujet de l'adoption, la jeune femme pourrait toujours y revenir plus tard si jamais.

     ▬ Oh je vois, et tu comptes donc rentrer en Russie une fois que tu auras terminé tes études ? Ou les États-Unis ont eu ton amour, ou quelqu'un qui s'y trouve. »

     Elle sourit d'un air amusé, pensant à Svetlana ou à une autre femme évidemment, il est vrai que bien souvent l'amour aidait à beaucoup de choses. Elle-même avait aimé un défenseur des mutants, et il y avait fort à parier sur le fait que si elle n'avait pas aimé Laërte, la demoiselle n'aurait jamais décidé de défendre les mutants de la sorte. Les études de médecine étaient généralement lourdes et plutôt longues, mais il est vrai qu'en Russie, il y avait beaucoup d'avenir. La Norvégienne rêvait souvent de rentrer au pays, mais maintenant avec Curtis ça avait changé. Nikita avait joué le jeu avec la belle brune en forçant un sourire, il n'avait pas l'air très à l'aise et la demoiselle se sentit un peu stupide d'avoir osé faire ça. Elle pouvait avoir l'air d'une allumeuse à première vue, mais lorsqu'on la connaissait, il était aisé de comprendre qu'elle n'était pas du tout de ce genre, et Nikita n'avait pas à s'inquiéter, elle n'allait pas lui sauter dessus devant tout le monde. Finalement, il expliqua que cela faisait quelques années qu'il était là et que le reste de sa vie était en Russie, puis qu'il avait rencontré Svetlana avec son emploi à la bibliothèque et que ça l'avait aidé comme elle-même était slave. Sauf que la belle était née en Amérique si Solveig se souvenait bien, mais elle parlait Russe et ça devait donc aider. Finalement, il lui retourna la question en lui demandant comment deux personnes aussi différentes que les deux femmes pouvaient se rencontrer. Elle sourit d'un air amusé, c'était plutôt surprenant en effet, Svetlana et Solveig n'avaient pas grand chose de semblable, mais pourtant, c'était extrêmement simple. Le serveur avait apporté depuis longtemps les consommations et la demoiselle avala une gorgée de thé avant de répondre d'un ton calme et posé.

     ▬ Étrange, pas tant que ça que au final, en fait je connais Svetlana par son meilleur ami, Fillan Davis. On se connait parce que je travaille dans le même cabinet que son père. Et puis j'avais aussi entendu parler de Svetlana par Curtis Langford, un professeur de l'université que je connais de l'association de l'Afflictis Lentae dont je fait partis. Nous nous sommes donc rencontrées comme les deux garçons nous parlaient beaucoup de l'autre, et voilà ! »

     Elle ne précisa pas que depuis le temps elle était devenue plus qu'une simple amie pour le fameux professeur, mais ça, ce n'était pas tellement important lorsqu'on y songeait, Nikita devait avoir d'autres questions que la vie privée de son interlocutrice. Elle avala une nouvelle gorgée de thé au moment où Nikita buvait de son alcool avant de lui demander si elle défendait les mutants parce qu'elle les appréciait. Puis il posa une question plutôt inattendue, lui demandant si elle connaissait des mutants ou si elle-même en étant une, puis ajouta que ça ne se disait pas forcément par les temps qui couraient. En effet, de prime abord ça pouvait avoir l'air vraiment très étrange, normalement on ne demandait pas si clairement aux gens s'ils possédaient le gène mutant ! Pour Solveig, c'était assez égal, elle n'avait pas honte d'être mutante, mais disons qu'elle ne pouvait malheureusement pas le dire étant donné qu'elle était tout de même seconde de Genesys. Toutefois, elle ne voyait aucune raison de ne pas répondre au jeune homme, peut-être que plus tard elle pourrait lui avouer son appartenance génétique, mais pas pour le moment, elle était non recensée et devait en profiter un maximum. Seul Curtis et ses proches connaissaient son statut. Elle esquissa un léger sourire alors que son interlocuteur s'affaissait sur son siège d'un air dépité avant de lui décrocher un regard désolé agrémenté d'une demande plutôt bizarre, puis il commanda un nouveau verre alors que l'avocate buvait une gorgée de thé tout en répondant.

     ▬ ne t'inquiètes pas, ça ne me dérange pas de parler de ça, on devrait toujours poser les questions qui nous pèsent au lieu de nous embarrasser inutilement de détours, je suis contente que tu le demandes ! Elle sourit légèrement avant de répondre. Je ne suis pas mutante moi-même, mais j'ai des amis qui le sont, j'ai été amoureuse d'un homme qui possédait le gène mutant, et j'ai rencontré beaucoup de personnes qui sont mutantes et que j'apprécie beaucoup. Elle marqua une pause. Mais crois-tu qu'il faille obligatoirement être concerné pour les défendre ? Je défens les gens victimes du racisme comme les noirs qui se voient refuser des privilèges, et pourtant je ne connais pas de noirs personnellement et je ne le suis pas. Elle observa Nikita avant d'enchaîner. Et toi, que penses-tu de tout cela ? »

     Elle ne savait pas s'il était aussi mutant ou non, elle ne le lui demandait pas clairement mais si le jeune homme voulait répondre, l'avocate ne l'en empêcherait pas évidemment ! Elle esquissa un léger sourire, toujours silencieuse, la trentenaire ne voulait pas le mettre mal à l'aise, et bien qu'il devait l'avoir comprit depuis le début de leur discussion, la jeune Genesys jugea utile de préciser qu'il n'était pas obligé de répondre à toutes ses questions s'il n'en éprouvait pas le désir.

     ▬ Tu n'es pas obligé de me répondre si tu ne veux pas tu sais, je ne me formalise pas pour si peu. »

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MessageSujet: Re: Entraide, Parlotte et Boisson Entraide, Parlotte et Boisson EmptySam 5 Mar - 10:22

Les questions qu’avaient posées Nikita pouvaient grandement mettre mal à l’aise le duo. Déjà que lui l’était au plus haut point … Demander si une personne est mutante, si elle aime les mutants et tout le tralala était et reste une chose bien compliquée. Effectivement, dans une société où la confiance envers autrui est quasiment perdue, c’est chose peu possible. Pourtant, l’ambiance n’en fut pas détériorée. Sòlveig parla d’une voix assurée, certaine pour expliquer ce qui l’avait poussé à faire ce métier. Enfin du moins, elle restait en surface pour ne pas trop rentrer dans son intimité. Il est que les deux personnes ne se connaissaient que depuis la fin de journée alors ils n’allaient pas rentrer dans leur affectif tout de suite quand même. Elle développa le fait que si personne ne s’opposait à la masse, les mutants ne seraient jamais acceptés, qu’elle le faisait parce qu’elle ne tenait pas compte des regards et tout ça. Ceci ramena quelque peu à la vie le blondinet puisqu’il se rapprocha d’elle et écouta d’un air attentif. Lui-même tentait de les aider mais en même temps, ce n’était pas toujours facile. Il faut dire que son aventure avec Arthur l’avait quelque peu laissé de marbre ne sachant plus trop quoi penser de toute cette pagaille génétique. Tout ce discours de la belle brune lui donna envie de lui narrer l’histoire mais en même temps, elle n’en avait peut-être pas grand-chose à faire des problèmes qu’il avait pu rencontrer. D’un autre côté, si elle avait une explication … Il se jeta à l’eau.

    « Je suis d’accord avec toi, moi-même j’essaie de faire mon possible pour aider les gens, dans leur globalité hein, mais en même temps … Tu vois, il y a une semaine de ça à peu près, un homme s’est fait agressé par un mutant … Je t’épargne les détails mais cet homme n’avait rien fait … Le mutant l’a attaqué juste pour la simple et bonne raison qu’il était humain … Tu ne trouves quand même pas ça normal ? Je suis plus ou moins quelqu’un de pacifiste et là … cette attitude me choque grandement quoi. »


Il est vrai que la rencontre avec Arthur lui avait laissé de nombreux doutes … Il ne savait plus tellement quoi penser. Et puis il faut dire aussi qu’avec la rencontre qu’il avait faite de Piotr à la bibliothèque … Tout semblait changer près de lui sauf lui. Il reprit contenance en regardant Sòlveig. Elle aussi semblait partie dans ses pensées, loin, très loin. Pourtant elle revint à elle en revenant sur les faits de sa rencontre avec Svetlana. D’après ses dires, c’était une rencontre ponctuée de concours de circonstances. C’était via leurs connaissances personnelles qu’elles avaient croisées pour se connaitre. Par contre, un petit point de ses propos attira l’attention de Nikita. « Afflictis Lentae » ? Il avait déjà entendu le nom de cette organisation quelque part mais il ne se souvenait plus de ce que c’était exactement. Il se rappelait que c’était une organisation connue … mais pour quoi déjà ? Il se promit de lui demander en notant cela dans un coin de sa tête tandis que celle-ci prenait conscience de ses dernières questions concernant les mutants. Elle semblait un peu décontenancée par la façon directe dont le slave avait posée la question. Il est vrai que par ces temps on ne demandait pas à une dame si elle était mutante mais en même temps, c’était dans les caractéristiques, dans les gènes de Nikita de poser des questions importantes de façon anodine. Il ne se rendait pas forcément compte de ce qu’il disait … ou du moins s’en souvenait par la suite quoi. Elle prit pourtant la peine de lui répondre tant bien que mal …

Elle tenta de le rassurer quant à sa question en lui disant que tout ceci pouvait effectivement être l’objet d’une conversation. Elle ponctua son discours de sourire pour rassurer le jeune homme mais celui-ci n’était pas forcément convaincu par la forme que prenait la conversation, bien que se soit lui qui ait lancé le sujet. Elle n’était pas mutante, dommage. En même temps, elle pouvait très bien dire n’importe quoi parce que le blond savait pertinemment que ce n’était pas une chose que l’on disait à des inconnus comme ils l’étaient l’un pour l’autre. Pourtant, elle rentra quand même un tant soit peu dans les détails en prenant le temps de revenir sur le fait qu’elle avait eu des connaissances qui avait été mutantes. D’ailleurs, l’emploi du passé le laissa dubitatif quant à al tournure qu’avaient pu prendre leurs relations. Elle s’arrêta et bifurqua un peu la direction, changeant de vent pour questionner le slave. Qu’est-ce qu’il pensait de tout cela ? Fallait-il être l’un des leurs pour, justement, les aider ? C’était bien là une question à laquelle il n’avait pas songé. Il plongea son bec dans son second verre une fois encore. Il ne répondit pas de suite, cherchant quoi dire, ce qui mit la puce à l’oreille – si je puis dire – de la jeune femme qui lui expliqua que s’il ne voulait pas répondre, il pouvait ne pas répondre. Mais dans un souci d’honnêteté, il répondrait à cette femme, comme il l’avait toujours fait depuis le début.

    « Je crois que tout le monde à le droit de vivre comme il le veut. Si les gens veulent vivre de débauche, ils en ont le droit. Si les gens sont des mutants, quelle qu’en soit la raison, ils sont obligés de vivre avec et on n’a pas à les en défaire. Les pouvoirs qu’ils ont sont une partie d’eux-mêmes et ne pas l’accepter, c’est ne pas se reconnaitre en tant que personne entière, non ? Donc on devrait les laisser vivre leur vie. Sachant que pour certains se doit être un fardeau plus qu’une bénédiction quand on voit ce qu’ils endurent … »


Il laissa sa phrase en suspens ici. Il se rappela de son enfance et du fait qu’il n’avait jamais connu son frère, emmené je-ne-sais-où par des personnes surement mal intentionnées. Cela lui ramena de mauvais souvenirs auxquels il ne voulait pas forcément penser. Puis il se rendit compte de la perspicacité de ses propos. Il en avait trop dit, il était parti dans son explication en déblatérant comme s’il était en train d’écrire à son journal. Il se reprit donc pour mettre les choses au clair, enfin tenter du reste de les mettre au clair : chose qui n’était pas encore évidente dans la mesure où il ne savait pas très très bien mentir …

    « Enfin … ce que je veux dire, c’est que j’imagine ce que cela doit-être que de vivre avec une partie de soi non contrôlée et qui peut faire du mal … j’imagine. Bref. Je souhaitais te demander : qu’est-ce que l’organisation Afflictis Lentae exactement ? Parce que tu en as parlé, j’en ai entendu parler mais après … je ne comprends pas trop. C’est une organisation qui aide les mutants, c’est ça ? C’est bien si c’est le cas … ils ont besoin d’aide, je crois bien. Je connais une certain Fillan qui y travaille. »


Il savait qu’il s’enfonçait plus ou moins encore dans son comportement et ses propos. Mais peu importait, peut-être qu’elle ne s’en rendrait pas compte et qu’elle ne ferait pas mention du fait qu’il semblait bien connaitre les mutants, plus qu’il ne le disait en tout cas. Il savait pertinemment qu’il se mettait plus ou moins en danger si cette femme était une chasseuse même s’il doutait clairement de son appartenance à un groupe tel que les chasseurs. Pourtant il fallait se méfier car tout pouvait arriver dans cette ville plus ou moins centrale des affrontements entre mutants et gouvernement, ce qu’il ne comprenait pas très bien. Il espérait vraiment qu’elle ne relèverait pas. Sur ce, il but un peu plus de son verre pour faire passer les nouvelles.

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MessageSujet: Re: Entraide, Parlotte et Boisson Entraide, Parlotte et Boisson EmptyDim 6 Mar - 14:43

     Nikita répondit en expliquant qu'il était d'accord avec elle, et qu'il essayait lui-même de faire son possible pour aider les gens, mais seulement dans leur globalité. Il ne parlait donc pas que des mutants, lorsqu'on y songeait, la jeune femme était assez semblable au final, elle aidait les gens qu'elle pouvait, même s'il n'y avait pas que des mutants, mais il est vrai que ses efforts se concentraient généralement sur les mutants. Il lui expliqua qu'il y avait environ une semaine, un homme s'était fait agresse par un mutants simplement parce qu'il était humain, et qu'il n'y avait pas plus de raisons que cela. Il lui demanda alors si elle trouvait cela normal, qu'il était lui-même une personne pacifiste mais que cette attitude le choquait grandement. Solveig avala une gorgée de son thé, toujours chaud et parfaitement délicieux, elle esquissa une légère inclinaison de la tête, comme si elle réfléchissait, mais en réalité, toute sa réponse était prête dans son esprit. La belle avocate pinça un instant ses lèvres, levant les yeux vers le plafond comme si les explications qu'elle pouvait donner y était notée, puis elle reporta ses yeux bleus sur le visage de son interlocuteur avant de répondre, un léger sourire flottant sur ses belles lèvres pleines.

     ▬ Je ne te cache pas que cela ne me plait pas plus qu'à toi, je me considère comme une personne assez pacifiste moi aussi, mais disons que je n'excuse pas pour autant ce comportement. Elle marqua une pause. Je dois avouer néanmoins, que je comprends, à force de provoquer la haine, on récolte la haine. Vois-tu, combien de crimes contre les mutants, avons-nous recensé simplement parce qu'ils possédaient le gène mutant ? Trop pour le dénombrer, peut-être que certains n'ont pas notre patience et veulent se venger personnellement ? Elle sourit doucement. Moi, je venge ces personnes pacifistes en gagnant des affaires pour elle simplement, je considère qu'on ne peut pas se faire justice soi-même, vois-tu, ton mutant il sera très certainement incarcéré et condamné, au final, ça ne servira à rien tout ce qu'il a fait. »

     Elle observa son interlocuteur en train de boire une gorgée de son verre, il avait bien une explication à lui donner d'ailleurs, mais la belle n'était pas vraiment persuadée qu'elle puisse en faire état devant un inconnu. Après quelques secondes de silence, alors que ses lèvres s'étaient à nouveau posées sur le rebord de sa tasse à thé, elle reporta son attention sur Nikita au moment où il lui disait qu'il croyait que tout le monde avait le droit de vivre comme bon lui semblait, de débauche, de manière droite, ou n'importe quoi d'autre. Nikita enchaîna en disant qu'il y avait des gens mutants qui étaient obligés de se cacher pour pouvoir vivre normalement, et que les pouvoirs faisaient partit d'eux, qu'ils avaient donc le droit de vivre en paix. Solveig était d'accord, elle possédait deux dons pour sa part, c'était quelque chose d'assez inhabituel, mais elle considérait que c'était totalement normal, même si malheureusement la demoiselle n'en faisait jamais l'utilisation. Elle n'allumait pas une bougie en claquant des doigts, elle se faisait pas griller des bananes au chocolat comme ça, peut-être simplement pour montrer que même les mutants étaient capables de vivre « normalement ». Au final, il conclut en disant que certains dons étaient plus une malédiction qu'une bénédiction, en effet, certains dons dévoraient leur possesseur de l'intérieur, mais certains s'en servaient pour faire de mauvaises choses, comme Aaron par exemple. Après un petit moment de silence, elle hocha la tête d'un air compréhensif avant de lui répliquer.

     ▬ Je crois comprendre ce que tu veux dire, je vais te dire quelque chose, que tu ne devras pas répété, mais dernièrement, j'ai défendu un mutant que j'étais persuadée de savoir innocent. En réalité, il était coupable, il me l'a avoué après, que je ne lui ai sauvé la mise. Il se servait de son don pour abuser des autres, et il a violé une jeune femme qui avait résisté à son don. Je me sens à la fois coupable et stupide de l'avoir laissé s'en sortir, mais pourtant, il a le droit de vivre comme un autre. Elle marqua une pause. En somme, il a eu de la chance, j'imagine qu'il a usé de son don sur ma personne pour me convaincre de son innocence, je me suis faite avoir, et bien je serais plus prudente la prochaine fois, mais si j'étais mauvaise, je pourrais décider de ne plus aider les mutants. C'est un cercle sans fin. »

     Ça pouvait lui sembler étrange comme réplique, elle ne dévoilait pas le nom de son client et Nikita ne saurait jamais qui c'était, mais disons qu'elle voulait lui montrer qu'il y avait différentes manières de percevoir les choses, et malheureusement, souvent du mauvais coté. La vie était compliquée lorsqu'on y songeait, et par conséquent, Solveig n'avait aucune envie de se la compliquer encore davantage en cherchant des choses là où il n'y avait pas besoin d'en avoir. Après tout, c'était le principe de la race humaine, ou mutante, la haine raciale, avant c'était la couleur de peau qui provoquait la haine, maintenant les gènes. La seule différence notable était évidemment que les gènes ne se voyaient pas à l'œil nu, et que les mutants pouvaient vivre à peu près normalement, alors que les noirs ou les asiatiques par exemple, portaient leur « tare » sur le physique. En somme, dans la guerre des haines raciales, Solveig considérait que les mutants étaient plutôt bien lotis. Le silence se fit quelques instants avant que Nikita ne reprenne la parole en lui demandant de s'imaginer vivre avec une partie de soi qui n'était pas contrôlée, et qui pouvait faire du mal. Il lui demanda en suite ce qu'elle connaissait exactement de l'organisation qui aidait les mutants, expliquant qu'il ne comprenait pas vraiment ce que c'était. Puis il parla de Fillan, et un sourire se dessina sur les lèvres pleines et exemptes de maquillage de la Genesys.

     ▬ Fillan, c'est de lui que je parlais, c'est le meilleur ami de Svetlana, et l'élève préféré de mon ami professeur. Il est membre de l'organisme en effet. Elle marqua une petite pause. On peut dire que nous aidons les mutants, les jeunes qui découvrent leur pouvoir, qui ont du mal à savoir quoi faire, ou encore des mutants en difficulté qui ne possèdent ni les connaissances, ni les moyens financier de se sauver seuls. En somme, on agit comme n'importe quelle association, SOS suicide ou les choses de ce genre, sauf que nous, nous aidons les mutants. Nouveau moment de silence. On peut dire que je « travaille » pour eux puisque j'aide les mutants en besoin du point de vue juridique comme je ne peux pas les aider sur le plan social, n'étant pas mutante moi-même. Elle observa Nikita boire son verre. Tu sais, les dons mutants peuvent faire du mal aux gens qu'on aime, mais je pourrais aussi bien faire souffrir mes amis sans le vouloir, il n'y a pas besoin de posséder de don offensif, des fois les mots suffisent. »

     Après tout, elle-même avait bien été amenée à faire souffrir son père par son comportement non ? Il avait été déçu de voir qu'elle avait délaissé ses études pendant quelques instants pour s'occuper de sa vie amoureuse, et à ce moment, elle n'avait pas encore usé de son don, enfin pas de manière concrète. Elle sourit légèrement en observant Nikita, il y avait peu de chances pour qu'il réponde à sa question, mais comme disait l'adage, qui ne tente rien n'a rien. Elle formula donc son interrogation.

     ▬ Tes questions sont bien précises, est-ce que tu connaitrais quelqu'un qui a besoin d'aide ? Un ami ou un proche qui aura besoin qu'on lui porte secours ? Sans demander, il n'y arrivera pas, des fois, il faut un peu forcer la main aux gens qu'on aime pour les aider. »

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MessageSujet: Re: Entraide, Parlotte et Boisson Entraide, Parlotte et Boisson EmptyMar 8 Mar - 10:35

Il s’interrogea réellement sur le devenir des mutants. Des personnes comme Sòlveig prenaient le temps de les défendre à visage découvert, risquant surement des menaces de mort ci et là. Pourtant, elle avait beau savoir que c’était difficile, elle continuait d’avancer. Nikita admira là son courage et sa ténacité. Il était vrai qu’elle devait faire face à de nombreux affronts dans le métier qu’elle faisait déjà à la base. Alors si en plus on s’interrogeait sur la place des mutants et leur légitimité de vie, là, on touchait le paroxysme. Mais elle ne semblait pas pourtant inquiète de sa place. Elle parlait avec calme et une pointe de fragilité même. Il voyait en elle une femme accomplie, possédant de multiples facettes. Une femme qui savait très bien gérer les conflits et les démons auxquelles elle devait être confrontée. Elle le regarda droit dans les yeux, en gage de son honnêteté, pour répondre à sa question concernant l’attaque de mutant. Il était vrai que cette nuit là, il avait eu peur, il avait fait ce qu’il n’avait quasiment jamais fait : utilisé ses pouvoirs à des fins nuisibles pour quelqu’un. Elle lui avoua ne pas aimer cette attitude d’attaque. Cependant, il nota dans ses propos une brève bifurcation. Elle n’aimait pas cette attitude et pourtant elle pouvait la comprendre, voire même la cautionner, ce que le blondinet ne comprenait pas. Il y avait beau avoir des personnes hostiles, sachant qui plus est que tout le monde est l’hostile d’un autre, il ne parvenait pas à mettre la main sur les motivations de ces personnes. En quoi faire du mal ou blesser venait à résoudre les problèmes, cela ne faisait que de les aggraver.

Sòlveig toucha un thème dont le slave avait beaucoup pensé auparavant. Le recensement. Il s’y était plié parce qu’il fallait bien faire preuve de bonne foi. D’un autre côté, accepter le puçage, c’était accepter d’être traité pareil à des bêtes. Comme les bovins auxquels on tamponnait un numéro dans l’oreille pour que l’on ne perde pas de vue qui était à qui. Il était parti dans ces considérations là et pourtant la norvégienne ne voulait pas du tout s’étaler sur ce point là. A y réfléchir même, elle n’en parlait pas du tout. Elle était plus sur les crimes, tout à fait dans l’optique de la question du jeune homme. Nikita trouva la philosophie de la jeune femme correcte. Bien qu’il ait vu quand même quelques pointes d’agression dans ses propos, il considérait tout de même sa théorie. Tous les textes écrits sur l’égalité des droits des hommes ainsi que la partialité dans les jugements … tout ceci avait été remis en cause par la simple et bonne apparition du gène mutant que personne n’avait forcément demandé à la connaissance du jeune homme. Certaines choses le dépassaient et c’était normal. Il introduit donc cette notion dans la discussion : celle de l’égalité dans les faits bien que sur le plan génétique, déjà, il existait bien des différences.

A la surprise la plus général, elle lui fit état de son expérience en tant qu’avocate. Elle lui avoua avoir sauvé un mutant de peines considérables grâce à une bonne défense et surtout grâce à sa conviction de croire que l’homme jugé était innocent. Lorsqu’elle annonça pourquoi il avait été mis en procès, Nikita détourna la tête : il ne pouvait pas regarder Sòlveig dans les yeux lorsqu’elle disait cela. Comment aurait-il seulement pu la regarder alors que toute l’ampleur du crime passait dans les yeux de la jeune femme comme si elle y avait été. Il l’écouta, la tête détournée de son regard dire que si elle s’était arrêtée là, elle n’aurait pas pu faire la justice pour d’autres. Il était vrai que si une persévérance certaine chez chacun d’entre eux n’avait pas été présente, peu de monde avancerait. Il avait été de même pour le blondinet qui voyait en son frère une raison de vivre bien plus qu’une raison quelconque, banale. Mais il souhaitait revenir ce qu’avait dit l’avocate. Si il avait utilisé son pouvoir sur elle, lors de l’affaire qu’elle avait manifestement perdue sur le plan personnel, il avait pu l’utiliser sur tout l’auditoire, pas seulement elle. Donc elle n’y était pas forcément pour quelque chose.

    « Oui mais si tu considères qu’il avait le pouvoir de persuasion, il a pu user de celui-ci autant sur toi que sur le juge et les jurés. Ce n’est donc pas ta faute ! Il s’est servi de chacune des personnes présentes. Voilà en quoi certains pouvoirs sont dangereux, on ne sait jamais quelle est la vérité dans leur utilisation. Je crois qu’il ne faut pas se blâmer sur ça, expliqua-t-il avant de marquer une pause. Toutefois, tu as raison. Si dès un échec tu t’arrêtes, tu n’as plus de raison d’être là. »


Il rejoignait l’avis de la norvégienne et bien que sa dernière phrase puisse paraitre comme une sentence, il ne la voyait pas ainsi. C’était plus l’envie de défendre la vérité qui l’intéressait et si personne ne continuait, il n’y aurait plus que l’anarchie et le carnage. Il se rendit compte, à ce moment-ci, à quel point la jeune femme le faisait avancer dans ses réflexions. C’était une bonne chose que de pouvoir confronter les idées et les mettre à jour pour trouver une solution meilleure aux problèmes. Puis le silence se fit, attendant clairement que quelque chose se passe. Il déblatéra une abstraction sur la partie de soi incontrôlée et la jeune avocate réagit sur ses dires. Elle connaissait donc Fillan, comme quoi le monde était effectivement petit. Ensuite, elle lui expliqua ce qu’était en résumé l’organisation pour laquelle ils travaillaient. Organisation ou association d’ailleurs. Si seulement le slave avait pu présenter Piotr à cette organisation, si seulement il avait pu, ne serait-ce que le présenter à ces services pour qu’il reprenne confiance en lui. Ne serait-ce qu’une once de confiance ? Même lui, Nikita Zakharine, aurait pu participer à cette organisation pour contrôler au plus tôt ses pouvoirs. Mais il n’avait pas eu la chance de rencontrer ces gens dans sa jeunesse russe. Puis la femme insinua quelque chose concernant le mal-être de personnes. Qu’il n’y avait pas que le recours aux « supers pouvoirs » pour briser une personne. Le slave ne le savait que trop de part sa rencontre avec son frère. Celui-ci le repoussait et ce, à cause de raisons encore obscures pour lui. Et cela faisait mal sans qu’il n’y ait forcément d’utilisation des pouvoirs.

    « Je sais bien … »


C’était plus une constatation faite à lui-même qu’une faite à son interlocutrice. Mais parfois les pensées et le langage se manifestent sans qu’on les ait forcément voulus. Il sortit de ses pensées lorsqu’elle le questionna. Une question étrange. Tout aussi étrange que celle qu’il avait posée auparavant. Avait-il une connaissance qui pouvait avoir le besoin de cette organisation ? Il y en avait bien un oui … un jeune homme perdu loin. Quoiqu’il disait cela, se souciant de son frère, et ne se rendant pas compte de ce qu’il était devenu lui aussi au fil des années passées. Il était tout aussi perdu que son frère quoique déjà plus en amont. Son frère lui, était bien dans le creux du ravin, au fin fond du monde, ne croyant à personne de sa condition … enfin, c’est ainsi qu’il le ressentait.

    « Je … je crois que oui. En fait, je ne sais pas trop. Parfois les gens ont beau vouloir aider les autres, la communication échoue … et la confiance aussi. Comment peut-on avoir confiance en des inconnus d’une association quand on n’a même pas confiance en son … … Non. Rien. »


Il s’arrêta si brusquement qu’il fut frappé de stupeur. Il allait parler. Il discutait énormément avec cette femme qu’il ne connaissait pas et aller lui confier ce dont-il n’avait jamais parlé à personne. Il ne pouvait pas parler de ce que lui-même avait peur à une femme si … si quoi ? Si gentille. Oui mais peut-être qu’il ne devait pas parler de tout cela à cette femme quoique soient ses intentions. Il attrapa son verre d’une main fébrile. Et le finit d’une traite. Il ne souhait pas regarder la jeune femme, gêné par ce qu’il avait failli dire. Et surtout de peur qu’elle puisse lire dans ses yeux. Tout en regardant une table à proximité, il la questionna.

    « Pourquoi avoir fait partie d’une organisation telle que celle-ci ? Ce n’est pas commun, si ? »


[ HS ] J'avoue ne pas avoir énormément relancé, dis-moi si tu veux que je modifie cela. Et vu le point où ils sont arrivés dans la conversation, je pense que Nikita ne va pas tarder à prendre congé.

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MessageSujet: Re: Entraide, Parlotte et Boisson Entraide, Parlotte et Boisson EmptyMar 8 Mar - 15:57

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     Nikita avança l'idée que le mutant que la jeune femme avait défendu possédait le don de pouvoir persuader les gens, malheureusement ce n'était pas cela, sans quoi l'avocate n'éprouverait pas autant de remords. Après tout, elle savait très bien qu'il était difficile de résister au pouvoir de certains mutants, on pouvait même dire que certains dons étaient impossible à esquiver. Mais si ça avait été aussi simple, Solveig n'aurait pas cherché midi à quatorze heures, elle aurait fini par accepter le fait qu'il n'y avait pas d'autres issues ! La demoiselle n'était pas vraiment du genre à se compliquer la vie et à pouvoir à tout prix se rendre fautive de quelque chose, elle culpabilisait bien assez pour pas mal de chose, inutile d'en ajouter de nouvelles. Mais dans le cas présent, c'était différent, déjà de un, parce que le mutant qu'elle avait défendu ne possédait pas le don de persuasion, et de deux, parce qu'elle s'était comportée comme une garce à l'égard de la jeune humaine. Généralement, cette technique était souvent utilisée par les avocats, salir la victime pour rendre l'accusé plus propre, prétexter qu'elle avait envie de coucher avec le jeune homme, seulement qu'en voyant le risque de sa relation avec un mutant éventée, elle avait fait machine arrière. Ça n'avait pas été très dur à faire gober au jury, la jeune humaine était séduisante à souhait, Cheerleader de son école, des cuisses admirablement sculptées et mises en valeur par une jupe un peu trop sage pour avoir l'air sincère, et surtout, un carnet de chasse long comme le bras. La Norvégienne n'avait eu qu'à distiller une goutte de doute, avancer le fait que le père de la victime était un anti mutant avéré et qu'il faisait souvent des descentes pour « casser du mutant », au final, la jeune femme violée était apparut comme une véritable garce égocentrique, et à n'en pas douter, elle se sentait coupable. Seulement Solveig ne pouvait pas s'excuser, parce qu'elle n'avait fait que son boulot, et présenter ses excuses à la belle blonde aurait été un aveux, et l'avocate ne pouvait pas mettre son client en danger par un autre biais, elle voulait s'en charger en personne. Son regard se troubla un instant alors qu'elle écoutait Nikita, puis la demoiselle hocha tristement la tête avant de répondre.

     ▬ Tout aurait été plus simple, en effet, s'il avait possédé un tel don, mais ce n'était pas le cas. Il possédait simplement le pouvoir d'empathie vois-tu, et il a réussi à calquer son comportement sur le genre d'attitudes qui éveillent ma pitié, j'ai fait tout le sale boulot, le jury m'a simplement crue. Elle marqua une pause en le regardant, hésitant un peu, puis elle reprit. J'ai utilisé la technique habituelle, de la faire passer pour une garce égocentrique, le jury a décidé que j'avais raison, et ils l'ont relâché juste pour ça, il n'a pas usé de son don sur eux. C'est simplement moi qui me suis faite avoir. Tu vois, je ne luis en veux pas tellement d'un coté. Elle le regarda dans les yeux. C'est une attitude de défense, fais mine de noyer un chat, il te griffera jusqu'au sang même s'il t'aime, ce jeune homme a simplement usé de son don sur moi pour se sauver la peau, c'est le réflexe naturel de survie, tu ne penses pas ? »

     Elle haussa finalement les épaules en faisant un geste de la main pour signifier que c'était sans importance lorsqu'on y songeant. Aaron était loin désormais, tout ce qu'elle espérait c'est qu'il n'avait pas fait d'autres victimes, elle en avait informé la femme policière qui travaillait sur l'enquête avec elle, parce qu'elle savait que cette femme avait une fille, Svetlana comme par hasard. Si jamais il arrivait malheur à la demoiselle, autant dire que l'avocate se sentirait mal au possible, c'était ce qui l'angoissait un peu, chaque fois qu'un délinquant était mis dehors, par sa faute ou parce qu'elle n'avait pas su bien défendre, c'était une peur qui se tapissait et attendait. Elle ressortait souvent la nuit lorsque la Norvégienne était couchée dans son lit, seule, et qu'elle entendait un craquement suspect dans son salon, qui finalement n'était rien de plus que le fruit de son imagination. Nikita la tira de ses pensées en lui disant qu'il savait bien, elle l'observa en souriant avant de vider sa tasse de thé, il avait été très bon et ne refroidissait presque pas puisqu'elle s'occupait de le garder au chaud avec ses mains contre la céramique, comme si elle cherchait à se réchauffer les mains alors que c'était le contraire. Après un petit moment de silence, il reprit la parole, déclarant qu'il croyait connaître quelqu'un qui avait besoin d'aide, et qu'au final, il ne le savait pas trop. Léger haussement de sourcils de la part de la demoiselle alors qu'elle se demandait ce qu'il voulait bien lui dire, puis il continua en disant que les gens avaient des fois envie d'aider les autres mais que la communication échouait. Elle le savait bien elle-même, avec l'Opération, combien de fois avait-elle tenté d'entrer en contact avec certains mutants qui refusaient de l'écouter ? Trop de fois malheureusement. Il continua en disant que la confiance échouait, et qu'il se demandait comment on pourrait avoir confiance en des inconnus alors que l'on éprouvait une méfiance envers quelqu'un qu'il refusa de qualifier. Il s'était coupé tout seul, et elle lui décrocha un regard stupéfait.

     ▬ Son... ? »

     Mais Nikita avala cul-sec le fond de son verre et elle comprit rapidement qu'il n'en dirait pas plus sur le sujet, certainement une personne qui lui était chère, allez savoir. Elle n'insisterait pas plus de doute manière, préférant laisser le temps faire son œuvre, même si malheureusement des fois, ça prenait plus de temps qu'ils n'en avaient. Il n'osait plus la regarder, la belle brune nota cela, et alors qu'il lui demandait pourquoi elle faisait partie d'une telle organisation et que ça ne devait pas être commun, elle haussa légèrement les épaules. Pourquoi ? Par envie d'aider les autres, parce qu'elle avait son « bébé » à porter jusqu'au bout, l'œuvre qu'elle avait débuté avec Laërte, faire accepter au monde entier la présence des mutants. Certes, c'était une tâche titanesque, une vie humaine ne suffirait pas, mais elle ne s'avouait pas vaincue pour autant, baisser les bras c'était abandonner trop de choses. Elle avait sacrifié son amour pour pouvoir permettre à ce « bébé » de grandir, et l'apport que chacun pourrait y faire aiderait pour beaucoup. Elle soupira légèrement avant de hausser les épaules puis répliqua.

     ▬ Et pourquoi pas ? Comme je te l'ai dit, je connais des mutants qui me sont chers, et ils ont la vie difficile à cause de tout cela, par conséquent, j'ai décidé d'apporter mon aide comme je pouvais pour alléger leur fardeau. Je ne suis pas mutante, donc j'aide sur le point de vue juridique vois-tu. Elle marqua une pause. En réalité, je ne suis qu'un grain de sable sur une plage, je ne pense pas faire beaucoup, mais c'est avec des petits gestes qu'on avance non ? Si chaque personne éteint la lumière en sortant de son appartement, on économise beaucoup d'énergie, si chaque personne fait un geste pour les mutants, on avancera de beaucoup. »

     Elle l'observa en silence, un léger sourire naquit sur ses belles lèvres, c'était un peu un discours utopique en effet, mais sans espoir, comment avancer ? Elle revint quelques instants sur la pause que Nikita avait observée juste avant.

     ▬ Tu ne souhaites peut-être pas me parler pour le moment, mais plus tard, si la confiance venait à s'installer entre nous deux, tu sais que je suis là si jamais. La confiance se gagne, et pour aider les autres comme tu le dis, il faut avoir cette confiance. »

     Elle sourit légèrement, en effet, Nikita parlait de confiance d'une autre personne à l'égard d'une autre, elle avait cerné que ça le concernait et retournait cela à leur cas de figure. La belle glissa sa main jusqu'à son sac et sortit une espèce de carte de l'intérieur, elle la posa sur la table et la fit glisser jusqu'à son interlocuteur, c'était ses coordonnées privées et publiques, au cas où il voudrait un jour la contacter.

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MessageSujet: Re: Entraide, Parlotte et Boisson Entraide, Parlotte et Boisson EmptyJeu 10 Mar - 15:03

Elle avança le fait que cela aurait été plus simple si jamais il avait eu ce don de persuasion. Mais apparemment ce n’était pas le cas et elle semblait réellement s’en vouloir d’avoir aidée un homme qui était en fait un coupable notoire. C’était compréhensible qui plus est. Elle était avocate et semblait plus qu’apprécier la justice, ce qui paraissait normal, et savoir que grâce à son plaidoyer, elle avait fait ressortir un coupable, cela ne pouvait qu’amener un sentiment de culpabilité. Pourtant il ne voyait pas les choses de la même façon qu’elle. Tout le monde faisait des erreurs qu’ils soient mutants ou non, excellents ou pas. Ce n’était une question d’être le meilleur mais d’être avant tout un homme et donc d’accepter de pouvoir se planter parfois car personne n’est infaillible. Il avait envie de lui dire que tout cela n’était pas de sa faute mais il voyait bien que c’était une blessure profonde qui n’avait que cicatriser mais qui était toujours présente en elle. Une de ces fichues cicatrices qui, même cicatrisée est toujours présente et toujours douloureuse, incolore, invisible mais là, latente dans le noir que quelque chose se passe pour mieux frapper. Elle expliqua la technique qu’elle avait utilisée pour le barreau. D’ailleurs, il ne connaissait rien à la justice mais il connaissait cela. Le fait de mettre en pâture les victimes présumées, de salir les gens avec les frasques de leur vie puisque tout le monde en a bien entendu. Il ne connaissait que trop bien ce sentiment de remord, de culpabilité naissant en soi. Pourtant, elle ne semblait pas se formaliser là-dessus. Son ton n’était pas du tout engagé, comme si cela était du passé et qu’elle ne reviendrait pas dessus, que c’était réellement terminé, pour toujours.

Elle semblait avoir réussie à faire le « deuil » de ce funeste procès alors que lui, il y avait tant de choses qu’il se reprochait n’en étant pas pourtant responsable. Son plus grand tourment était de ne pas avoir su se rappeler de son frère. L’avoir abandonné et laissé en pâture à une quelque personne ou même à la rue. Il ne pouvait pas éclaircir ses idées par rapport à cela. Tout ce qu’il voyait c’était qu’il avait échoué dans son rôle de frère et d’ainé surtout. Il l’avait abandonné et il n’avait même pas une idée quelconque de ce qu’avaient été les vingt premières années de sa vie. Il s’en voulait énormément. Il grimaça lorsqu’elle fit le geste de main pour signifier que tout cela ne voulait rien dire à présent et n’influerait pas sur son avenir. Il voulait faire de même mais en même temps, tout cela lui rappelait qu’il avait failli à sa tâche primordiale et qu’il n’était pas le moins du monde infaillible : comme un autre homme, égaux. C’est là qu’il avait avancé en pente glissante concernant son frère, Piotr, avant de s’arrêter net comme s’il s’était foutu lui-même dans un coupe-gorge. Il ne voulait pas continuer sur ce terrain là même si Solveig releva quand même la perte de fluidité dans la phrase. Il ne souhaitait pas la regarder et se contenta d’un petit bégaiement dans sa barbe. Il ne voulait pas revenir là-dessus, déjà trop pressé par lui-même d’en finir avec cette histoire. Mais il réussit quand même à sortir quelques mots.

    « … son plus fidèle compagnon. Celui en qui toute personne aurait confiance … »


Il se perdait dans ses idées, faisant plus ou moins abstraction avec ce qu’il se passait dans le bar. Ce n’était pas une façon d’insulter la jeune norvégienne, bien au contraire. Il était juste de nouveau en phase avec lui-même et son concert de culpabilité. Se savoir comme étant indigne de recevoir l’amour de son frère, c’était fort. Et puis il repensait à ce qu’il venait de dire. « celui en qui toute personne aurait confiance » et pourtant, il avait lui-même abandonné son frère. Il parlait mais dans ses actes, tout portait à croire qu’il était différent. C’était une chose qu’il n’acceptait pas dans la mesure où il avait tout fait pour être correct … alors qu’une petite tâche venait brunir le lot. La tâche c’était bel et bien son frère ou du moins, le fait qu’il n’avait pas réussi à le sauver, à l’aider, sans prétentions héroïques. Puis Solveig répondit à sa seconde interrogation sur le pourquoi rentrer dans une organisation telle que celle-là, pourquoi cette lutte effrénée … Si elle était réellement humaine, elle avait vraiment de quoi être fière d’elle. Elle semblait être transpercée par l’envie de faire mieux, toujours, d’aider au maximum les gens. C’était incroyable de voir à quel point elle donnait sa vie en échange de celle des autres. Et elle parlait correctement de ce qu’elle faisait, de ce qu’elle ressentait. Tout n’était qu’une question de mesure d’après ce qu’il pouvait ressentir. Il appréciait fortement la présence de la femme pour ses réponses solides et très détaillées. Elle l’avait plus ou moins aidé à faire le tri dans ses idées pour avancer d’un pas plus assuré vers son cher frère. Il pouvait maintenant faire ce qu’il avait toujours voulu soit réellement l’aider de façon conséquente. Il ne le laisserait pas en proie à une quelconque famine à l’extérieur, ou même à une quelconque mort. C’était son frère, il le resterait.

Puis la jeune femme lui tendit une petite carte de visite où il pouvait lire son nom et son prénom. Tout en lui donnant ce bout de papier, elle lui expliqua que si jamais il avait besoin de quoique se soit qui soit dans les compétences de celle-ci, il n’avait qu’à téléphoner. Tout en sachant qu’elle donnait ses coordonnées personnelles ainsi que professionnelles. Elle semblait avoir confiance ou du moins, elle prenait un risque en faisant cela. Il ne savait pas comment la remercier. Peut-être avait-elle réellement une bonne raison de faire cela. Le slave ne se méfia pas et prit la carte dans sa main avant de s’exprimer. Il fallait qu’il la remercie pour tout ce qu’elle avait fait en une soirée, c’était considérable pour la petite chose qu’était le blondinet.

    « Merci. Vraiment merci. Je ne saurais comment te remercier c’est tellement … Je n’hésiterai pas à te joindre si jamais j’en ai besoin. Tu es vraiment une bonne personne, Solveig Bjorn. Je ne me souviens plus si je t’ai donnée mon nom complet, en tout cas, moi c’est Nikita Zakharine, si jamais … »


Il laissa sa phrase en suspens et expliqua à Solveig qu’il allait devoir prendre congé de celle-ci. Il avait plus ou moins plombé l’ambiance et puis il commençait à se faire tard. Il avait des révisions entre autre et des lectures sur ses cours à effectuer. La nuit promettait d’être un peu plus longue que prévue m’enfin, ce n’était pas un souci notable après ce qu’il venait de vivre. Il salua la jeune femme et s’en retourna dans un dernier sourire, poussant la porte du bar, la laissant là, à la table, après avoir payé l’addition qu’il restait.

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