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Pourquoi moi ? || Nikita

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Pourquoi moi ? || Nikita Vide
MessageSujet: Pourquoi moi ? || Nikita Pourquoi moi ? || Nikita EmptyJeu 3 Fév - 22:15

Arthur inclina sa tête sur le côté, provoquant de la part de sa nuque un craquement sonore qui fit grincer quelques dents. Deux des employés qui travaillaient à proximité de lui lui jetèrent un regard courroucé, l'obligeant à marmonner un  « Désolé » peu convaincu. Retenant un soupir et l'envie se faire craquer ses doigts, il s'efforça de continuer à se concentrer sur ce qui se passait sur son écran. Il programmait une nouvelle partie du site web de son employeur et avait rarement connu activité si peu passionnante. Son travail lui pesait de plus en plus, et il se demandait combien de temps encore il tiendrait avant d'être obligé de tout plaquer pour la sauvegarde de sa santé mentale.

Avait-il vraiment le choix ? « On a toujours le choix », disait le personnage de ce film ultra connu des années quatre-vingt dix (qui était un des préférés d'Arthur, évidemment). Certes. En l'occurrence, il avait fait son choix dans un sens, mais une décision qui écrasait son quotidien. L'équation était simple à résoudre. Il fallait retrouver Evey et à court terme libérer Caitlyn de l'influence d'Apocalypto, si cela était un tant soit peu possible. Donc, il fallait rester à Archaea. Donc, il lui fallait un travail, si possible de ceux qui ne se remarquent pas par leur originalité et qui apportent un chèque au montant fixe tous les mois. Donc il lui fallait supporter ce boulot chiant, le seul qu'il ait pu dénicher. Le nombre de fois où il s'était repassé ce raisonnement dans sa tête devait frôler le million. Mais cela ne suffisait guère à le motiver, surtout maintenant qu'il subissait cela depuis presque huit mois.

Il envisageait de passer freelance, l'idée de travailler chez lui était alléchante d'autant plus qu'en se servant de son pouvoir, il pouvait expédier le boulot bien plus vite. Mais cela occasionnerait un emploi peu stable, un salaire également, et une assignation à domicile. Arthur se connaissait suffisamment pour savoir que s'il n'y était pas obligé, il ne sortait pas de chez lui. Et il était peut-être flemmard, mais il tenait à sa santé. Marcher un peu tous les jours et prendre l'air lui était salutaire. C'était bien la seule consolation qu'il pouvait trouver, et il espérait que ses articulations l'en remerciaient.

Perdu dans ses pensées, il n'avait guère avancé depuis tout à l'heure. Il n'y mettait guère d'ardeur, il faut dire. En plus il n'aimait pas travailler entouré de gens comme ça. Il régnait un silence de mort et dès qu'il toussait ou faisait grincer sa chaise en bougeant, il s'attirait des regards outrés de la part de ses voisins qui étaient d'un sérieux à pleurer. Même en essayant d'être le plus normal possible, Arthur restait peu standard et ils le sentaient, ce qui expliquait qu'ils ne l'aimaient guère. Bah, il s'en fichait après tout, il n'était pas non plus là pour se sociabiliser, juste pour gagner de l'argent. Il jeta un coup d'oeil à l'horloge de l'ordinateur ; une heure depuis son dernier café, il avait droit à sa tasse suivante. Il se leva, non sans faire racler avec délectation sa chaise sur le sol pour ennuyer ses collègues, avant d'arpenter tranquillement le couloir jusqu'à la machine à café.


- Bonjour Arthur !

L'interpelé interrompit la fouille de ses poches à la recherche de quelques cents et leva les yeux, enfin les baissa car la personne en question ne lui arrivait qu'à l'épaule. Ah, une collègue de la section graphisme. Il la fixa d'un air incertain, évidemment il ne se souvenait pas de son prénom, même s'il lui parlait tous les jours.

- Bonjour, hem...

- Sally, compléta obligeamment la jeune femme.

Elle lui adressa un sourire. Arthur sentit fondre sa misanthropie et s'efforça d'y répondre sans avoir l'air de grimacer.


- Sally, répéta-t-il avec l'air un peu gêné qu'il jugea convenable d'arborer. Tu vas bien ?

- Oui, je te remercie.

Il s'ensuivit un silence de quelques secondes alors qu'elle hésitait entre le cappuccino avec ou sans sucre, pendant qu'Arthur essayait de se convaincre mentalement qu'il n'avait pas du tout remarqué qu'elle semblait adepte des dessous qui dépassent un peu. Il se concentra sur le comptage des pièces pêchées au fond de ses poches pendant que Sally récupérait son gobelet en plastique et se tournait pour lui faire face.

- Ce soir, on mange au Starlight et ensuite on va boire un verre, entre gens du bureau. Ça te dit de venir avec nous ?

Cette invitation lancée sans préambule justifia sans doute le regard ahuri qu'il lui jeta. Cela faisait presque sept mois qu'il travaillait ici et jamais il n'était sorti avec ses collègues, et aucun d'ailleurs ne lui avait sacrifié plus de trente secondes de son temps à lui faire la conversation.

- … Moi ?

L'absolue stupidité de sa question lui parvint alors et il se rattrapa aussi rapidement que possible, se raclant la gorge pour l'empêcher de parler avant d'ajouter rapidement :

- Oui merci, ça me dit, c'est gentil de proposer.

- Cool, ça va être sympa ! Alors on se retrouve avec les autres dans le hall à la fermeture. A ce soir !

Arthur la regarda s'éloigner, se demandant s'il avait bien fait. La vue qu'offrait Sally de dos suffisait amplement à le convaincre de réfuter ses convictions de ne copiner avec aucun collègue, ainsi qu'à vaincre la flemme qui lui conseillait de rentrer se mettre au chaud devant un bol de nouilles japonaises et une série, plutôt que de supporter un bar bruyant et la société de ses congénères avec qui il n'aurait sans doute aucun point commun. Sally ne l'avait probablement invité que par politesse, mais il se sentit quand même le courage d'essayer. Au moins pour tâter le terrain. Autant avoir le coeur net.

Il fut coupé dans ses réflexions par la harpie blonde de la comptabilité qui lui demanda sèchement s'il comptait prendre quelque chose, lui faisant ainsi remarquer qu'il stationnait les bras ballants devant la machine depuis plusieurs minutes. Il s'empressa de se servir un café avant de se lancer dans l'épreuve périlleuse consistant à regagner sa place sans rien renverser.





Il le savait, il n'aurait pas dû venir. Il avait été idiot de se bercer d'illusions, ça lui apprendrait à vouloir épater les filles tiens. Quand il y repensait, il se trouvait extrêmement stupide. Suffisamment, il l'espérait, pour le guérir à l'avenir de ce genre de tentatives.

Le restaurant encore, ça avait été. En lui-même, le Starlight n'avait rien de désagréable. La nourriture y était classique et bon marché et Arthur n'était pas du genre difficile, il se remplit donc la panse avec plaisir en songeant que cela lui épargnait de faire lui-même à manger ainsi que la corvée de vaisselle qui suivait. Niveau ambiance, cela était resté tolérable, bien qu'il ne se trouvait pas très bien placé pour essayer de concrétiser ses espérances. Sally se trouvait à l'autre bout de la table, dans un groupe où la conversation semblait nettement plus animée et agréable qu'autour de lui. Il était cerné par des agents immobiliers pur jus qui discutaient inflation et bulle spéculative, quand ce n'était pas de football ou il ne savait quel autre sport collectif à base de ballon pour lequel il éprouvait autant d'intérêt que pour la classification des protozoaires. Heureusement qu'il pouvait se concentrer sur la nourriture. Il ne se mêla guère à la conversation, ne se donnant même plus la peine d'écouter sur la fin. Au début, on lui demandait son avis, par politesse ; voyant qu'il répondait par des onomatopées affirmatives, on finit par ne même plus faire attention à lui. Il se consola avec un moelleux au chocolat et la perspective d'être mieux placé au bar.

Le bar, justement. Il aurait pu être tolérable si la musique n'était pas si abominable. Arthur n'avait rien contre ce genre de délire sonore tant qu'il n'était pas forcé de l'écouter et il dut faire preuve de tout son self-control pour rester de bonne humeur. La migraine en profita pour s'inviter à la soirée. L'Irlandais pouvait l'imaginer sans peine s'amusant avec délectation à faire raisonner ses hémisphères comme des bongos en rythme avec la musique, à condition que l'on soit assez hardi pour qualifier ceci de musique. Il s'accrocha à sa pinte de Guiness comme un morpion à son poil, essayant de trouver du réconfort dans la saveur amère de la boisson brunâtre. Pendant ce temps, son regard dériva sur ses espoirs déçus, magistralement incarnés par cette horrible garce de Sally, qui dévorait du regard une espèce de bellâtre insupportable, si remarquable aux yeux d'Arthur qu'il ne savait même pas dans quel service il travaillait. Il ne connaissait évidemment pas son prénom, mais comme son visage pouvait presque exclusivement se résumer à une incroyable rangée de dents presque luminescentes à la lumière des spots, le beau gosse finit par se retrouver mentalement surnommé Colgate. Plus il les observait, plus il sentait que son seuil de résistance s'abaissait dangereusement vers le point zéro. Arthur était certes patient, mais si avec autant d'éléments irritants réunis, son sang-froid légendaire était rudement mis à l'épreuve. Son voisin avait bien tenté d'engager un peu la conversation, et lui de son côté avait bien tenté d'y répondre, mais après s'être entendu dire que les jeux vidéos étaient responsables de la délinquance chez les jeunes, l'Irlandais avait fini par douter qu'ils aient vraiment des choses à se dire.

Il réussit néanmoins à s'occuper en sirotant sa bière, et heureusement pour lui la compagnie finit par se disperser rapidement. Arthur échangea les salamalecs d'usage, puis se retrouva seul pour son plus grand plaisir. Personne n'avait proposé de le ramener évidemment, dans un sens si l'idée de marcher deux kilomètres dans le froid (tout relatif ceci dit) ne le réjouissait pas vraiment, elle lui remettrait les idées en place et lui permettrait de décuver. Il avala un comprimé de morphine, plaça son casque sur ses oreilles et se mit en route. Il n'avait aucune idée du chemin à prendre, mais il ne se faisait pas de soucis pour ça. Son intuition suffisait pour qu'il sache quelle rue emprunter. Il se contenta donc de suivre son instinct sans trop se poser de questions.

Arthur se perdit donc dans ses pensées, marchant mécaniquement sans réfléchir, concentré sur sa musique et sur le fil de ses réflexions personnelles. Complètement fermé au monde extérieur, il n'entendit pas les pas derrière lui et redescendit brusquement sur terre alors qu'on le saisissait au col pour le jeter brutalement au sol. Ahuri, le casque tombé sur les épaules, il se redressa difficilement, jetant un regard à son assaillant. C'était un homme de haute taille, dont l'aspect et l'expression n'étaient guère encourageantes sur la suite des évènements. Arthur déglutit.


- Alors l'humain, on se promène seul dans les rues la nuit ? Et t'oublie que le grand méchant rôde ?

Arthur songea à protester, mais ne trouva pas grand-chose à répondre. Apparemment, il se trouvait en face d'un mutant agressif qui le prenait pour un humain et qui tenait à lui faire payer son absence de modification génétique. Quelle ironie du sort, quand même. Il pouvait toujours protester en disant qu'il était lui-même muté, mais ne pouvant pas apporter de preuves de ses dires, il avait bien l'impression que ça ne servirait à rien.

Alors qu'il s'efforçait de se remettre debout, l'autre l'y aida à le saisissant par le col et en le hissant à sa hauteur, qui était conséquente, encore plus que celle de l'Irlandais. Il semblait disposer d'une force nettement supérieure à la normale. Maintenant qu'il le voyait de plus près, Arthur remarqua également qu'il semblait avoir les yeux d'une étrange couleur jaunâtre et qu'il paraissait de plus particulièrement poilu. Navrant de se montrer ainsi observateur dans les situations d'urgence. Il jugea qu'il ferait mieux de se débattre, ce qu'il fit.


- Ecoute, laisse-moi tranquille, j'ai rien fait...

- Toi peut-être, mais il faut bien que quelqu'un paye pour ce que tes copains font. Malheureusement pour toi, tu es au mauvais endroit au mauvais moment.

Il lui décrocha une mandale qui l'envoya valser à nouveau au sol. Arthur se cogna durement la tête contre un pavé saillant, et eut le déplaisir de sentir la douleur exploser à l'intérieur de son crâne. C'était à ce moment qu'il aurait dû s'évanouir, normalement. Cela aurait été particulièrement bienvenue, mais évidemment il resta parfaitement conscient, du moins autant que possible compte-tenu de la douleur intolérable générée par sa boîte crânienne. A moitié assommé, il vit l'homme retrousser ses manches et tendre vers lui une main dont les doigts se muèrent en longues griffes dangereusement pointues. Pourquoi il fallait que ça tombe sur lui ?

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Pourquoi moi ? || Nikita Vide
MessageSujet: Re: Pourquoi moi ? || Nikita Pourquoi moi ? || Nikita EmptyDim 6 Fév - 12:33

Cela faisait déjà deux heures que Hester le baratinait pour qu’il vienne. Ils étaient à l’université, enfin sur le campus, et elle voulait qu’il y aille. Mais lui n’était pas partant. Son petit appartement, son petit canapé et sa télévision l’appelaient à tout moment pour qu’il puisse passer une soirée agréable. Il faut dire qu’une soirée chez le blondinet, c’est plus tranquille que la fête. Jamais dira-t-on il n’a vraiment su s’amuser avec les autres à des fêtes et autres soirées de ce genre. Quand il était à l’étranger, il avait été invité à une soirée pour fêter la nouvelle année. Bon, il avait accepté mais il en garde encore un piètre souvenir. Les gens étaient saouls, ils disaient et faisaient n’importe quoi. Il avait même fallut appeler les services d’urgence pour que certains d’entre eux ne décèdent pas d’un coma éthylique … Alors l’idée de refaire une soirée qui allait tourner en cauchemar, non merci. Mais l’esprit du slave est faible alors que Hester conserve une large avance dans ce domaine là. Soyez-sûr et certain qui si une quelconque personne venait à torturer le jeune homme, l’assaillant saurait tout dans les détails. Oui, il craqua. Non pas parce qu’il avait spécialement envie d’y aller mais plus parce qu’elle avait réussi son tour de jeu dans la persuasion. Il ne se doutait pas une seconde de ce qui allait se dérouler ce soir. Il ne savait même pas où il allait dans la mesure où elle lui avait seulement dit d’être prêt pour vingt heures et qu’elle venait le chercher. Point. Aucun renseignement supplémentaire vu qu’elle avait pris lâchement la fuite après l’avoir convaincu – ou persuadé, à sa guise.

Alors le jeune homme rentra chez lui et tua le temps comme il pouvait. Cet après midi, il ne travaillait pas à la bibliothèque. Bien que se ne soit que dix huit heures, il languissait déjà de revenir à l’appartement après cette soirée « déjantée ». Pfff … Rien qu’à cette idée, il grimaça en maugréant et alla préparer ses cours à son bureau où se trouvait son ordinateur. Les études ne lui prenaient pas tellement de temps puisqu’il n’avait pas forcément beaucoup d’heures de cours – quoique plus que la normale – mais il fallait quand même se charger de faire les devoirs qui étaient prévus. Puis bon, on dira que le blondinet a toujours eu quelques facilités de compréhension niveau intelligence donc il ne fournit pas forcément le travail qui est nécessaire pour les autres. Voilà pourquoi il pouvait cumuler le boulot à la bibliothèque et les cours, ce qui lui prenaient déjà quatre vingt pourcents de son temps sur une semaine. Mais bon, il avait choisi et il aimait cette dualité dans ses activités alors il ne s’en plaignait pas. Puis les heures passèrent et passèrent tandis qu’il faisait ce qui devait être. Tantôt il allait chercher un petit truc à manger, tantôt il allait chercher un verre d’eau. Jusqu’à ce que la sonnette de l’appartement retentisse. Là, il regarda l’heure. Merde, se dit-il intérieurement. L’horloge affichait vingt heures dix. Il alla ouvrir et fit entrer Hester. Ce ne fut pas sans reproches qu’il alla chercher quelques habits à se mettre dessus et passa sa main dans ses cheveux pour sembler un poil coiffé. Il ressortit de sa chambre et vit Hester de plus près. Celle-ci s’était parée d’une robe bleue magnifique saillant ses hanches à merveille. Il lui demanda si c’était bon et ils partirent.

En réalité, Hester ne l’amenait pas à une soirée réellement mais plutôt à un anniversaire dans un restaurant du coin de la ville. Dans la voiture, elle l’en avait informé. C’était le jour de l’anniversaire d’une des filles de sa promotion, à Nikita, qui était bien amie avec elle. Il se demanda alors pourquoi il venait dans la mesure où il ne la connaissait pas plus que cela. Ce devait être quelques mots échangés ci et là, rien de plus, rien de moins. Et celle-ci le lui avait répondu que c’était pour le faire sortir de son trou. Non satisfait de la réponse, il se renfrogna quelque peu. Arrivés au restaurant, ils allèrent vers la table concernée par les festivités, où se dressaient déjà plusieurs personnes. Ils saluèrent tout le monde et souhaitèrent un joyeux anniversaire à la fille concernée. Elle s’appelait June et était plus que belle. Le visage fin, les yeux verts avec une chevelure ondulée et noire, le teint mat, on aurait dit une princesse à un bal de fin d’année. Effectivement, elle portait une robe à paillettes rouges qui rendait le tout très sensuel. Bref. Il ne s’attarda pas et chercha son nom à l’autre bout de l’intéressée. Mais June s’approcha de lui et lui annonça qu’il avait été placé près de la jeune fille en question. Il s’inquiéta légèrement mais fut rassuré de voir Hester à sa gauche – malgré le fait de trouver June à sa droite.

    « Tu as fait ça exprès ? J’n’y crois pas ! Comment peux-tu faire ça, sérieux ! »


Oui, cela faisait déjà plusieurs mois qu’elle essayait de lui faire rencontrer quelqu’un. Elle avait déjà quasiment essayé tout son carnet d’adresses mais Nikita ne donnait pas du sien. Etrange, non ? Mais là, il semblait que June avait bel et bien tapé dans l’œil du slave. Hester sourit et ricana un peu avant de se tourner vers une autre personne pour discuter. La soirée fut longue et très stressante pour le blondinet qui se devait impérativement d’éviter de croiser les formes de June et ses yeux pour ne pas trahir son « intérêt » assez particulier. Mais chose inévitable, il dut se résoudre à discuter avec elle. Ils parlèrent des cours de médecine, des activités en dehors de ceux-ci, des amis, des parents, de leur origine … Saviez-vous que la jeune femme couleur cacao était originaire de la Réunion ? Moi non, et c’est assez surprenant qu’elle soit ici, à Achaea. Puis l’heure vint aux festivités plus que certaines. Avant les cadeaux, le restaurant se trouva être dans le noir et une musique se fit entendre. Quelques couples allèrent sur la piste de danse qui se trouvait toute proche et Hester donna un coup de coude au blondinet. Il fit la moue puisqu’il ne comprit pas ce qu’elle voulait lui dire

    « A ton avis ?
    - Quoi ? Je ne vais pas l’inviter à danser !
    - Bah bien sûr que si, Niki, je t’ai amené ici ! C’n’est pas pour rien !
    - Je fais quoi alors ? Je l’invite à danser ?
    »


Elle ne prit même pas la peine de répondre à la question idiote, voire naïve et fit une tête de désolation. Bon, Nikita devait prendre son courage à deux mains et emmener la jeune femme sur la piste de danse avant que quelqu’un d’autre ne le fasse. Heureusement, la présente musique n’était pas un slow alors il pourrait éviter le gros contact. Il se tourna vers June et, empourpré, il lui demanda si elle désirait faire quelques pas avec lui. Ils allèrent tous deux sur la piste de danse, puisque bien entendu elle accepta, et dansèrent durant toute la chanson. C’était un des anciens tubes des Rolling Stones donc une musique assez rapide et bruyante. Après avoir rigolé et aimé la danse, le blondinet ramena sa cavalière à la table et passèrent aux choses sérieuses. Les cadeaux. Il se dit à ce moment là qu’il n’avait rien prévu. Mais Hester, fourbe qu’elle était, avait prévu le coup et avait acheté un bon de réduction dans un grand magasin. Elle se tourna vers le russe en lui faisant comprendre qu’il la rembourserait ultérieurement. Puis les festivités continuèrent dans la bonne humeur et une chaude ambiance. C’étaient des soirées de la sorte qui remontaient le moral des troupes dans des circonstances pareilles. Le temps de se quitter arriva et tout le monde s’éclipsa dans sa voiture. Le jeune homme ne savait pas quelle heure il était même s’il se rendait compte qu’il était déjà avancé dans la nuit. Hester lui proposa de le raccompagner mais il souhaitait marcher. Elle lui dit de faire attention, s’étreignirent et partirent tous deux dans des directions opposées.

Le blondinet aimait profiter de ces moments de calme où personne n’était présent pour déranger ses pensées. Au coin de certaines rues, il voyait des sorties de bar ou de restaurant mais cela ne le choquait pas. Il appréciait voir les gens heureux ainsi et non inquiets par rapport à une quelconque menace inexistante d’ailleurs. Puis au fil de ses pas, il tomba sur une scène quelque peu troublante. Sa Maman disait toujours : la vie c’est comme une boite de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber. Et effectivement, il vit un homme à terre, sonné, voire même saoul et un autre, assez « encombrant » au dessus de lui : un chocolat bien pimenté ? Tout ceci semblait bien louche. Est-ce que le « gros » tentait d’aider son ami qui aurait chuté ou étaient-ils en train de se battre ? Il ne savait pas et pourtant, la réponse lui fut bientôt donnée quand l’homme baraqué lança une pique bien consistante. Alors comme ça c’était un mutant. Nikita savait que certains mutants n’appréciaient pas le contrôle des humains du pouvoir etc comme les humains n’appréciaient pas les mutants, mais pourquoi tant de haines contre un homme qui n’avait rien fait ? Surtout que celui-ci semblait bien plus qu’humain ! Cela se confirma lorsque l’assaillant l’envoya une nouvelle fois valser au sol après un échange de paroles que le russe ne comprit pas forcément dans l’immédiat. Il ne pouvait pas rester sans rien faire alors que son étique prônait d’aider toute personne nécessiteuse. Il s’approcha rapidement avant que l’homme ne puisse refermer ses mains, une nouvelle fois, vers le col de la victime.

    « Eh ! Laisse-le tranquille ! Tu n’as rien d’autre à faire ? »


Mais malheureusement pour le slave, l’homme ne semblait pas enclin à conclure un quelconque marché moral. Effectivement, il s’arrêta dans sa course vers l’homme au sol qui faisait une tête à mourir, et il commença à ricaner en voyant le blondinet. Oui bon, l’homme faisait deux à trois têtes de plus que lui, et alors ? Le russe a bien la capacité de télékinésie, non ? Oh et puis si jamais ça tourne mal, il ira pleurer chez Hester qui lui fera les reproches qu’il faut comme quoi il n’avait pas qu’à se promener à des heures si tardives le soir … Mais ce n’était pas tant le fait de se faire battre qui l’inquiétait, plutôt celui de faire mal. N’oublions pas que Nikita est un pacifiste et qu’il a déjà eu l’occasion de se battre même s’il ne l’a pas fait. Mais son attitude changea face à cette situation.

    « Parce que tu crois que tu me fais peur le petit ? Prends ça dans ta gueule ! »


Suivant ces mots, il fit quelques pas vers le russe et tenta de lui décocher un poing avec sa … main ? Oui et non. Ce n’était pas tant une main humaine que Nikita est un crapaud. C’était une chose difforme, poilue et semblant dangereuse. Le slave ne bougea pas d’un poil et se concentra juste assez pour faire valser la bête hirsute à quelques mètres de là, dans un petit bosquet de l’autre côté de la rue. Une fois qu’il eut bien pris connaissance que celui-ci ne se relevait pas, il allait vers l’homme qui était au sol. Celui-ci était plutôt bien habillé, preuve qu’il avait dut, lui aussi, faire la fiesta. Mais il ne semblait pourtant pas saoul à en vomir jusqu’à rejeter ses tripes. C’est pourquoi le jeune homme l’aida à prendre appui sur lui et fit quelques mètres avec lui.

    « Ça va aller ? Pas trop cassé ? »


Questions idiotes, je suis d’accord, après une telle situation. Mais il ne faut pas oublier qu’aider son prochain est l’une des préoccupations premières du blondinet. Tandis qu’il attendait une réponse, il put s’apercevoir qu’il n’y avait pas un chat dans la rue. Pourtant, il entendit un léger bourdonnement dans les oreilles. Ce n’était pas un bruit inconnu alors il se retourna et vit que l’homme se relevait dans les bosquets après avoir été sonné quelques secondes. S’ensuivit un petit « Merde » de la part de Nikita qui tenta de presser le pas quoique ralenti par la masse qu’il transportait.

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Pourquoi moi ? || Nikita Vide
MessageSujet: Re: Pourquoi moi ? || Nikita Pourquoi moi ? || Nikita EmptySam 12 Fév - 18:25

Alors qu'Arthur était occupé à regarder sa vie défiler devant ses yeux, son sauveur arriva. Ça aurait pu être une sauveuse, en habit court et moulant de préférence, mais non. Enfin compte-tenu de la situation, il n'allait pas faire le difficile. Le sauveur en question n'avait même pas de cape blanche, mais il l'aurait carrément mérité. Il l'entendit apostropher son agresseur, qui interrompit son projet de trancher Arthur en morceaux, pour se tourner vers le trouble-fête. L'Irlandais, malgré ses vertiges et sa vision trouble, se redressa tant bien que mal sur ses coudes pour avoir un aperçu de la scène.

Celui qui était venu à son secours, sans être particulièrement fluet, n'était guère impressionnant non plus. Et assez jeune, autant qu'Arthur pouvait en juger, quelques années de moins que lui-même. Soit il avait des ressources cachées du genre pouvoir mutant, soit il était extrêmement attaché à l'idée de justice au point de prendre une raclée à la place de quelqu'un d'autre. Quoiqu'il en soit, Arthur le congratula mentalement. Il fallait du cran et ça l'arrangeait bien que l'inconnu en ait.

Le mutant hostile lui, se prit à ricaner en voyant la carrure de son nouvel opposant. Assuré de n'en faire qu'une bouchée, il abandonna temporairement l'Irlandais pour se diriger vers le blondinet. Arthur en profita pour essayer de ramper un peu plus loin, même si ce n'était guère utile. Mais sa tête lui tournait trop et il finit par s'étaler de nouveau au sol, incapable de bouger un muscle de plus. Sa position lui permit quand même de voir le vol plané de l'homme qui alla finir dans un buisson quelques mètres plus loin. Le blondinet devait être un mutant alors, ou un Jedi en devenir. La deuxième hypothèse était possible, vu sa proportion à se mettre dans les ennuis pour sauver autrui. Il vint vers lui pour l'aider à se relever, et Arthur s'appuya lourdement sur lui pour se remettre péniblement debout. Il tenait à peine sur ses jambes et n'aurait sans doute pas réussi à marcher sans l'aide du jeune homme. L'arrière de son crâne cognait en rythme avec ses battements cardiaques, produisant une douleur à la limite du supportable. Machinalement, il chercha dans ses poches un deuxième comprimé de morphine. Avec l'alcool, même avec la quantité raisonnable qu'il avait pris, cela ne faisait guère bon ménage, mais depuis le temps qu'il prenait des opiacés, Arthur était devenu assez résistant et ne risquait pas de s'effondrer.

Son sauveur lui demanda comment ça allait. Il répondit d'abord par un grognement, avant de faire l'effort d'articuler une réponse plus convenable.


- Je me suis cogné la tête. A moitié assommé.

Il essaya d'organiser un peu plus ses mots afin de faire une phrase de remerciements qui soit à peu près compréhensible ; il lui devait bien ça.

- Merci de m'aider, vraiment. Je vous dois une fière chandelle.

Et ce n'était rien de le dire. Il aurait aimé être plus explicite et reconnaissant, mais sur le moment c'était un peu dur, il espéra donc que le Jedi s'en contenterait. Le duo commença à s'éloigner des lieux du crime, lentement et en zigzaguant un peu. Le blondinet soutenait Arthur comme il pouvait, et ce dernier faisait tous les efforts en son pouvoir pour arriver à mettre un pied devant l'autre.

Ils n'étaient pas tirés d'affaire pour autant. Le poilu avait fini par se relever et comme on s'en doutait, il était moyennement ravi d'avoir fait connaissance avec le bosquet. Sans prendre la peine de retirer les feuilles qui étaient restées coincées dans ses cheveux, il se dirigea vers le duo avec un air franchement peu cordial. S'arrêtant à quelques mètres d'eux, il croisa les bras et apostropha le plus jeune des deux.


- Alors comme ça, t'es un mutant hein ? Et tu défends cette lopette d'humain ?

Sa main, qui était revenue à son état normale suite à sa chute, reprit son aspect canin. Il la leva vers le jeune homme en guise de menace.

- Ca m'ferait mal de tabasser un collègue, mais si tu te mets sur ma route, tu vas déguster pareil. Faut choisir ton camp, mon gars. C'est encore temps de renoncer. Toi ou lui !

Arthur espérait sincèrement que son sauveur continuerait sa bonne action en le choisissant lui. Il ne lui venait pas à l'idée de dire avec noblesse « laisse-moi et sauve ta vie », autant ne pas donner de conseils qu'il pourrait suivre. Il ne s'abaissa pas non plus à le supplier de le sauver. Il croisa simplement les doigts en réfléchissant si ça valait le coup de hurler à l'aide, compte-tenu du fait qu'il n'y avait pas un chat pour tenir tête au grand méchant loup.

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Pourquoi moi ? || Nikita Vide
MessageSujet: Re: Pourquoi moi ? || Nikita Pourquoi moi ? || Nikita EmptyVen 25 Fév - 21:04

Eh oui, un super héros doit toujours affronter de supers méchants. Enfin, c’est ce que l’on voit dans les dessins animés et autres séries de ce style. Sachez pourtant que tout n’est pas noir ni blanc. Parfois même si le moyen qui est utilisé est plus ou moins négatif, les intentions ne sont pas forcément mauvaises. Oui, je dis « pas forcément » parce qu’elles peuvent l’être. Dans le cas précis auquel Nikita faisait face, les intentions n’étaient pas forcément positives. Comment justifiez-vous l’attaque d’une personne, qu’elle soit humaine ou non, par une autre personne, qu’elle soit mutante ou non, en usant de la violence ? Je trouve cela d’une débilité, et le blondinet également même s’il n’avait pas tellement le temps de réfléchir à cela. Eh oui, quand on prend le collant et le masque d’un justicier, on doit endosser également les coups et les réussites. Pour l’instant tout cela semblait mitigé. Il avait bel et bien réussi à repousser son adversaire pour quelques temps mais la nuit semblait s’annoncer longue. Vous savez ces journées où vous savez pertinemment que vous allez la subir deux fois plus longtemps qu’à l’accoutumée, eh bien dans ce cas, c’était la même chose.

Le blondinet tentait de s’en aller, après avoir pris sur son épaule son compagnon de scène, pour le mener plus loin. Cependant, celui-ci semblait avoir bien profité de la soirée puisqu’il titubait légèrement. Une personne passant par ici aurait pu se demander s’ils n’étaient pas des compagnons de boisson. Ils marchaient tellement maladroitement qu’on aurait également pu croire qu’ils répétaient une chorégraphie pour un musicall. Enfin bref, tandis qu’ils tentaient de se dépatouiller comme ils pouvaient, le russe entendit derrière lui le bosquet remuer avec des bruits de souffle extrêmement fort, tel un coureur ayant fait le marathon. Or, cela n’était pas le cas, bien malheureusement pour les deux comparses. L’homme, le mutant plus précisément, qui avait attaqué le soulard semblait bien plus en colère qu’auparavant. Cela ne fit pas tellement plaisir à Nikita dans la mesure où c’était bel et bien le signe d’une partie non achevée. Il s’approchait vers eux assez dangereusement et le blond ne cessait de donner des coups de tête vers l’arrière, de façon presque maladive, pour surveiller l’avancée de l’homme. Il ne fallait pas qu’il puisse toucher Niki. Certes, il est pacifiste mais lors de cas extrêmes comme celui-ci, il se défend quels qu’en soient les conséquences.

Oui parce que voyez-vous, une fois le blondinet s’était fait coincer dans une ruelle lors de ses recherches à propos de son frère par un groupe anti-mutant d’extrême. Il allait se faire abattre royalement sans qu’il n’agisse. Oui, vous avez bien lu. Il se considère comme pacifiste, prônant la non violence. De ce fait, il n’apprécie pas le moins du monde de faire du mal à quelqu’un surtout quand c’est un humain et qu’il n’y a pas de raisons valables pour faire mal. Ouais … se faire attaquer par des gens n’est pas une raison valable, allez savoir … C’est le credo du russe en même temps. Enfin, là il semblerait que les données aient changées puisqu’il avait correctement réagi à la menace imminente de destruction massive de son corps. C’est pourquoi, il ne répondait pas toujours et qu’il attendait que l’homme arrive près, mais pas trop non plus, pour réagir.

L’assaillant héla le russe tandis que son comparse s’effondrait quasiment sur son soutien qui n’était autre que le blond. Le voltigeur disait que Nikita devait choisir son camp. Choisir son camp, choisir son camp ? Le voltigeur n’avait pas réalisé que son camp était déjà tout décidé de par son acte de répression envers lui ? Parfois les gens sont quelques peu idiots … Il arrêta donc sa marche à quelques mètres de l’homme, lui aussi à l’arrêt avant de décocher un bon sourire cynique – sachant qu’il ne sait pas sourire ainsi. Et il remarqua la main qui avait été transformée en … en une chose croisée entre bête et ogre. Ouais, c’était un de ces costumes et effet spécial de cinéma pour faire en sorte que l’acteur ait des griffes au bout à la Wolverine. Bah là, c’était exactement le cas. C’est pourquoi, il retira bien vite son sourire pour ne pas sous estimer son adversaire. Lors d’une joute c’est bien ainsi que l’on appelle son opposant, non ? Bon, on dira son adversaire alors. Il souffla un petit coup comme pour évacuer le stress et inhaler du courage : chose étrange, je l’accorde.

    « Mon camp est déjà tout décidé puisque c’est celui de la vérité et de la bonté. Je n’ai que faire de ton attitude violente et sans considération des autres. Au lieu de taper un pauvre mec qui a bien bu, tu devrais te rendre dans les ruelles d’Achaea pour trouver des militants pro-gouvernementaux si c’est cela qui te fait plaisir !
    - La vérité ? dit-il d’une voix violente, la vérité ? Je crois que tu te trompes gamin ! La vérité c’est que ces putains d’humains ne méritent pas de vivre puisqu’ils n’ont pas été sélectionnés par Dieu pour écrire le futur ! C’est pour cela qu’ils doivent être sacrifiés ! »


Nickel chrome. En plus d’être un gros connard de première, il était également un fanatique religieux se basant sur l’une des diverses idées à but catholique, ou je-ne-sais-quoi d’autre. C’était le pompon. Eux, ce sont les plus dangereux puisqu’ils se battent, non pas seulement pour l’hégémonie de leur catégorie de personnes, mais aussi pour cette hégémonie couplée aux fins religieuses. Donc le russe fit les yeux ronds en entendant ces absurdités. Bien qu’il provienne de Russie, où un des fondements de l’éducation est la religion, il n’avait jamais cru à ces balivernes concernant des entités supérieures et gnagnagna et gnagnagna … Il ne faut pas abuser non plus quoi … Il y a des limites à la connerie, il faut le dire.

    « Tu sais, c’est facile de se dire le missionnaire d’une cause comme tu le fais. Mais en fait, tu en fais que de cacher ton plaisir à frapper et torturer des gens, non ? Je … »


Nikita n’eut pas même le temps de répondre qu’il sentit un bon coup d’épaule au niveau de sa cage thoracique. Il se ramassa sur le sol tandis qu’il vit son comparse faire de même en moindre mesure. Le blond, tombé sur le ventre, se retourna sur lui-même après une petite roulade et vit son agresseur, le voltigeur, juste aussi de lui qui souriait et s’esclaffait à plein poumons. De celui-ci provenaient des sons et paroles quelques peu confuses. Les seules bribes de paroles que le télékinésiste put retrouver furent : « Ah ah, j’vous ai bien eus ! Bande de … » Et prout. Pas moyen de trouver la suite … Enfin, peu importait sur le moment. Tout ce qu’il fallait, c’était le faire s’éloigner de là. Il s’imagina donc, comme à son habitude, l’envol de son agresseur mais avait qu’il n’ait pu effectuer cette tâche, il se reçut un bon coup de patte dans la tronche ce qui lui amena un reflux du banquet précédemment pris. Pas moyen de s’y faire, il régurgita sur le côté. Non, non, cela ne pouvait pas finir ainsi. Il voyait le sourire sadique de son assaillant qui prenait son pied. C’est pourquoi il se remit sur pied au niveau psychique et refit une tentative. Cette fois-ci, pile poil.

Le voltigeur voltigea jusqu’au poteau qui servait d’éclairage et dût s’exploser le dos puisque le blond put discerner un bruit de craquement dans la nuit. Soit un homme tranchait la gorge de personnes, soit il s’agissait bel et bien de ses cotes. Il ne prit pas le temps de vérifier, se mit sur quatre pattes et se releva tant bien que mal pour se diriger vers l’homme qui gisait à côté. Il était courbé, lui aussi, et semblait avoir du mal. La soirée devait être longue autant pour l’un que pour l’autre … Il le releva en lui disant qu’il fallait vraiment filer cette fois-ci. Et ils avancèrent un peu tandis que dans leur dos, l’homme n’avait pas dit son dernier mot quant à cet affrontement.

    [ HS ] Soit tu fais encore intervenir le 'poilu' pour que Arthur se fasse cogner un peu, aussi ? Soit tu peux les faire bouger plus loin, à toi de décider (;

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Pourquoi moi ? || Nikita Vide
MessageSujet: Re: Pourquoi moi ? || Nikita Pourquoi moi ? || Nikita EmptyMar 8 Mar - 19:48

Arthur attendait avec un peu d'angoisse la réponse de son sauveur, et ne fut pas déçu. Ah vraiment, il lui offrirait un beau costume avec un X dessus pour Noël, il le méritait. Il aurait même applaudit pour le coup, s'il avait été capable de lâcher son soutient sans risquer de s'aplatir par terre comme une crêpe. Le blond avait l'attitude et les paroles d'un vrai justicier. Hé, attends, « pauvre mec qui a bien bu » ? Arthur faillit protester. Il n'était pas bourré, il était assommé, nuance. Quoi, depuis quand un Irlandais finissait bourré avec une Guiness ? Ça aurait été la honte de sa race pour sûr, déjà qu'il avait échappé au caractère bouillant de ses collègues (contrairement à ses sœurs, d'ailleurs). On en avait pendu pour moins que ça. Bref, s'il avait été en état de râler, il aurait défendu sa cause. Et puis « le camp de la bonté et de la vérité », ça faisait too much quand même. Mais pour un premier discours passionné sur la justice, c'était quand même pas mal. Arthur lui donna un huit sur dix.

Le mutant lupin par contre, se tapait un podium dans le genre fêlé grave. L'Irlandais avait cru que c'était un simple mutant hostile, qui s'amusait à casser la gueule de tous les humains qui passaient (au risque de se tromper en plus, comme c'était le cas à présent, suprême ironie), mais non, c'était un taré de fanatique religieux. Ô joie, maintenant on était sûr qu'il était impossible de le raisonner. Pas qu'il y ait eu de grandes chances avant ceci dit, mais quand même. Arthur lui décerna un titre honorable pour l'originalité, c'était la première fois qu'il l'entendait l'argument religieux, pour un mutant. D'habitude c'était plutôt les humains qui brandissaient leur croix, croissant de lune ou il ne savait quoi comme justification pour le tabassage de congénères. Comme quoi, génome différent mais tous égaux quand il s'agissait de se montrer totalement crétin.

Le poilu ne semblait de toute façon pas paré pour discourir de ses convictions. Une fois certaine que le blond ne lâcherait pas le morceau ni l'Irlandais (au grand bonheur de celui-ci), il chargea de nouveau, interrompant le Jedi dans sa tirade. Tous deux boulèrent sur le sol, un peu moins rudement pour Arthur que précédemment cependant. Cette fois, ce fut l'épaule qui prit, mais elle protesta avec moins de virulence que la bosse modèle géant qui lui poussait à l'arrière du crâne. Il resta étendu comme un sac pendant quelques secondes, étourdi par cette nouvelle chute. Il entendit le mutant, ce salopard, jubiler dans son coin. Ah, il en deviendrait presque haineux pour le coup. Personne ne vint le relever, aussi fut-il tenté par la possibilité de faire le mort. Mais même pour ça, il n'était guère doué. Il se résolut donc à rassembler tous ses efforts pour se remettre sur pieds. Ce n'était pas une mince affaire quand on a la tête qui tourne comme un derviche tueur. Cela lui prit une demi-minute et encore, il n'était pas très stable.

La station debout lui permit d'admirer son sauveur, qui avait un magnifique œil au beurre noir en devenir, envoyer de nouveau voltiger l'agresseur canin. Il eut trois secondes pour apprendre à voler avant d'embrasser le poteau, sans succès manifeste. Il s'y écrasa sans douceur, produisant un craquement désagréable qui sembla résonner dans la ruelle. Ça devait faire mal. Même, Arthur espérait que ça fasse mal. Le blondinet, qui commençait à tituber un chouïa lui aussi et qui ne semblait pas au meilleur de sa forme, vint de nouveau le soutenir et ils tentèrent un deuxième replis, qui se solda également par un échec.

Après la raclée qu'il s'était prise, on aurait pu penser que le fanatique lâcherait l'affaire. Mais non. Il semblait même encore plus mal gratté – bon, ça en soit, c'était logique. Il leur fonça dessus en poussant un hurlement bestial, à une vitesse qui interdisait au duo d'éclopés toute manœuvre d'évitement. Arthur le regarda arriver en se disant qu'il avait déjà vu ça quelque part. Son pouvoir devait lui conférer une décharge d'adrénaline colossale qui l'empêchait de ressentir la douleur sur le coup. Ah, oui, dans un de ses jeux préférés il y avait une capacité de ce genre ; charge du Berserkeur, ou un truc comme ça. Ça faisait sacrément mal. Il en eut la confirmation.

Le poilu lui rentra dedans tête la première, envoyant au tapis Arthur et son sauveur, le premier ayant le souffle coupé sous la force de l'impact. Le sternum meurtri de l'Irlandais se joint au concert de plaintes douloureuses que son organisme produisait depuis tout à l'heure, ainsi que son coude droit qui heurta un des pavés. Nouveau contact avec le sol, décidément. Bonjour sol, veux-tu être mon ami ? Ah oui, comme ça serait agréable de rester là, lovés l'un contre l'autre ! Mais non. Le mutant devait être d'une incroyable stupidité, ou d'un fanatisme exacerbé, puisque son premier réflexe fut de s'en prendre à sa cible initiale, c'est-à-dire Arthur, au lieu de chercher à neutraliser celui qui semblait posséder des pouvoirs psychiques (et qui pour l'instant, il fallait l'avouer, imitait plus une carpette qu'un Jedi).

Arthur fut donc remis sur pieds, tout ça pour se prendre deux pains en pleine figure, dont l'un comportait l'option griffe qui lui égratigna profondément le visage de bas en haut, lui laissant une blessure de warrior et la perte momentanée de la vision d'un oeil, aveuglé par le sang qui y coulait abondamment. Avant d'avoir pu réagir, l'Irlandais se prit également une beigne dans son thorax déjà souffreteux, faisant déclarer forfait pendant quelques secondes à ses poumons. Le poilu distribuait chaque mandale avec une imprécation que les oreilles sifflantes de sa victime ne parvenaient pas à saisir. Il fallait faire quelque chose là, ou il allait y passer avant que le Jedi eut le temps de se ressaisir et de lancer une nouvelle attaque psychique. Mais dans l'état où Arthur se trouvait, ça allait être velu, et c'était le cas de le dire. Il n'avait même plus la force de crier. Dommage de ne pas avoir un pouvoir un peu plus pratique en cas de crise quand même. S'il survivait, il s'achetait une bombe lacrymo ou s'inscrivait dans un club de karaté.

Pendant qu'il se faisait tabasser, Arthur essayait donc de réfléchir, avec plus ou moins de succès. Bon, pas la peine d'essayer de lui rendre ses coups, il avait la force d'un protozoaire et en avait conscience, ça serait comme pisser dans un violon. Restait une solution, pas très glorieuse et à laquelle un homme ne pense même pas en temps normal ; mais nécessité fait loi et le poilu l'avait quand même bien cherché. Arthur remonta donc violemment son genou en direction des parties génitales du fanatique. C'était mou, mais apparemment ça faisait mal, puisque le mutant cessa aussitôt de le frapper pour arborer un air de poisson hors de l'eau. L'Irlandais en remis un coup, à tout hasard, faisant se reculer son adversaire, puis par un réflexe qu'il ne devait jamais comprendre, le frappa en pleine poitrine. Strike. Quand on a des côtes cassées, décharge d'adrénaline ou pas, c'est le truc qui fait mal. L'air d'avoir été frappé par la foudre, le poilu bascula lentement sur le côté et s'effondra sur les pavés. Et sembla, enfin, vouloir y rester.

Arthur restait debout, assez ahuri, ne parvenant pas à comprendre qu'il avait réussi à mettre K.O. le colosse à lui tout seul, juste avec ses petits poings velus. Comme quoi, la maxime sur le danger qui fait faire des prouesses, elle avait quand même quelques petits côtés véridiques. Ou alors c'était le côté Jedi du blond qui déteignait. Lui qui était si trouillard en temps normal et qui s'était fait tabasser sans broncher, avait finalement des ressources cachées. Ca méritait réflexion.

Le blond en question s'était remis debout, aussi Arthur s'approcha maladroitement de lui, le corps entièrement douloureux, le visage ensanglanté et la tête prise dans un étau modèle géant. Il s'accrocha à moitié à son sauveur, luttant pour ne pas s'évanouir.


- Je suggère qu'on s'en aille avant qu'il ne se réveille, préconisa-t-il d'un ton pâteux, sans se départir de sa nochalance habituelle. Il risque de nous en vouloir un peu quand il reprendra connaissance.

Doux euphémisme. A le laisser là, il risquait d'être ramassé par Apocalypto, ce qui était un sort qu'il ne souhaitait à personne, mais en même temps un fou pareil, ça serait bénéfique pour tout le monde s'il finissait enfermé.

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Pourquoi moi ? || Nikita Vide
MessageSujet: Re: Pourquoi moi ? || Nikita Pourquoi moi ? || Nikita EmptyMer 9 Mar - 17:58

Cela faisait sourire, vous ne trouvez pas ? Un mutant qui attaque un autre mutant pour défendre une petite poche d’humanité. C’est à rire à souhait non ? Non, vous avez raison, ce n’est pas correct. Enfin, ce qui est surprenant dans cet échange de … pouvoirs, c’est de voir un mutant pacifiste faire du mal à quelqu’un. Croyez bien qu’en général qui dit pacifiste dit non-violence et cætera. Oui mais voilà, un pacifiste devant une situation de crise, il panique, ses neurones s’entrechoquent et il ne sait plus quoi faire. Prendre la voie réelle de la justice ou passer son chemin sur la bonne raison qu’il a des principes et qu’il se doit de les respecter. Je crois bien que le blondinet, l’un des trois acteurs central de notre histoire, oui parce qu’il n’y en a pas d’autres, était confronté à cette situation plus qu’embarrassante pour lui. Faire un choix n’est jamais facile et on le sait pertinemment les supers héros sont constamment à l’affût de cette question. Lui n’était pas un héros. Il n’en avait pas l’étoffe ni les capacités pourtant il avait choisi le même chemin que ses aïeux, le chemin de la justice tout simplement. Il s’était donc lancé dans la bataille sans tirer partie des conséquences. M’enfin tout était-il que désormais il était plus ou moins en sécurité. Son adversaire était hors de portée, de l’autre côté de la route contre un poteau, et sa Lana Clark était présente à ses côtés. Pourtant, son adversaire, ou plutôt l’adversaire de Lana, n’avait pas dit son dernier mot puisqu’il ne semblait pas avoir apprécié le contact manifeste avec le poteau. Il s’était relevé et les jaugeait de l’autre côté de l’asphalte. A croire qu’il possédait des dons surnaturels ce monsieur – ola, petit humour de ma part, c’bon hein !

C’est pourquoi, lorsque notre blondinet international tourna la tête, il n’entendit qu’un cri rauque, qui devait être un rire à la base, puis se retrouva percuté par une masse difforme, celle du mutant castagneur. Malheureusement pour le slave, la chute fut … difficile. Dans la mesure où celui-ci était en train de supporter son compagnon dans leur fuite, il chuta assez étrangement. Il ne put se rattraper avec l’aide de ses mains sur le béton du trottoir et tomba sur le dos ce qui n’eut d’autre effet que de produire des craquements venus du tréfonds des Enfers. A croire que ce mutant avait le don de faire subir à ses congénères des souffrances semblables à celles qu’il avait endurées. Il ne sentait pas la douleur pour le moment mais il savait que lorsqu’il tenterait de bouger à nouveau, il sentirait son thorax se déchirer à petit feu, ou en petits morceaux pour être exact. Sa vue s’était brouillée et ce n’était pas le lampadaire au-dessus d’eux qui allait l’aider à recouvrer la vue étant donné que celui-ci l’éclairait de toute sa puissance. Il mit sa main devant ses yeux pour empêcher la lumière de passer dans son iris lorsqu’il commençait à peine à retrouver ses esprits. Cette brute mégalomane avait de la ténacité et ne comptait surement pas s’arrêter au point où il en était, non ? Il se mit sur le côté, pour trouver le mutant des yeux et constater ce qu’il attendait pour frapper, lorsqu’il sentit son dos craquer. En fait ce n’était pas le thorax qui avait menacé Nikita d’imploser mais bien son dos. Dans un effort effroyable, il réussit tout de même à basculer sur le côté pour voir l’assaillant en proie à une violente poussée d’adrénaline avec l’autre victime. A croire que la nuit était écrite sous le signe de la violence gratuite.

Le blondinet chercha un appui et trouva derrière lui un merveilleux pan de mur qui allait aisément l’aider à se remettre debout. Quoi ? oui j’ai dit « aisément », je n’aurais peut-être pas du ? Effectivement, ce ne fut pas aisé du tout de se relever puisqu’il sentait que son corps ne voulait pas se relever. Bien qu’il ne faille pas déranger un corps gémissant comme celui-ci, il se releva quand même tant bien que mal voyant le sol sous ses pieds et le ciel plus haut. Ok. C’était déjà ça, il avait réussi à se remettre d’aplomb, une première réussite. Bravo. Enfin bravo, ce n’était pas tellement le bon mot puisqu’il fallait encore aider son ami de castagne à sortir du pétrin dans lequel il était. Le blondinet eut bien l’idée de les soulever tous les deux grâce à sa télékinésie mais il n’était pas sur d’être correctement en état de le faire après les coups qu’il avait reçus. A croire qu’il en fallait peu pour un jeune homme de son âge et de sa condition physique. Il s’approcha donc en titubant tandis que son compagnon se débattait fébrilement du mutant mégalo. Alors qu’il commençait à arriver devant eux, il se passa une chose incroyable – oui, ce que je vais vous raconter est assez dur à croire. L’homme saoul avait une montée d’adrénaline gigantesque qui le fit apparemment réfléchir puisqu’il donna un bon coup dans les parties génitales de l’assaillant. Celui-ci se cabra, lâchant sa prise et il donna d’autres coups pour bien le calmer. A croire que les pouvoirs ne réglaient pas toujours tout.

Il n’avait usé d’aucuns pouvoirs d’après la vue qu’avait Nikita et pourtant, l’homme – ‘fin le mutant quoi – était à terre. Incroyable mais vrai ! Le blondit s’était démené comme il pouvait avec ses pouvoirs alors qu’il suffisait de foutre un coup de pied dans les castagnettes pour que celui-ci comprenne qu’il n’était pas l’heure de cogner les autres. Il nota l’information dans sa tête et s’approcha de quelques pas de son compagnon. Il sentait sa tête faire défaut mais il tint bon jusqu’à ce qu’il sente à nouveau le contact avec le vainqueur de la baston. Finalement, les bagarres, ça réveille, bon à savoir ça aussi. Le « vainqueur » lui dit qu’il ne valait mieux pas trainer dans les parages des suites de cet affrontement et le slave n’en fut qu’on ne peut plus d’accord. Si jamais une personne les avait vus faire usage de leur(s) pouvoir(s), ils étaient bons pour finir en prison, au mieux – même si Nikita n’avait pas réellement conscience du pire. Il approuva également la remarque pertinente de son comparse quant au réveil du mutant qui gisait maintenant à moitié entre le trottoir et l’asphalte. Cependant il ne pouvait pas laisser ce pauvre homme, mutant ou non, gros con ou pas, sur la route. Il risquait de se faire embarquer par les services de police. Le blondinet fit un signe de tête à son « ami » qui commençait à enclencher le pas pour déplacer le corps. Il ne souhaitait pas le déplacer à l’aide de sa force physique mais bien grâce à son don. Il prit le temps donc, se concentra et le corps de l’homme défia l’apesanteur. Il s’éleva et alla trouver les buissons où personne ne pouvait le voir de la route. Au moins, c’était une bonne sécurité pour qu’il ne se fasse pas prendre bien qu’il puisse faire du mal par la suite. Nikita remarqua le regard interrogateur de l’autre homme mais ne nota pas cela. Il se contenta de dire ceci.

    « Bon. Je ne loge pas loin. J’t’y emmène. »


Il n’avait encore jamais ramené l’une de ses connaissances impromptues comme ça chez lui. Mais vu l’état de l’homme, il y avait bien besoin de faire le nécessaire. Ils se mirent donc en marche, chacun se taisant. Ils traversèrent les quelques routes qui les séparaient de l’immeuble de Nikita en essayant de ne pas trop se faire repérer bien que de nuit, on aurait pu croire à des saoulards qui erraient. Ils pénétrèrent dans l’immeuble et il s’arrêtèrent au premier étage. Pas l’choix, il ne fallait pas que Mme Scott les voit sinon elle allait poser tout un tas de questions plus douteuses les unes que les autres – vu la façon avec laquelle elle considérait la relation entre Baby et son amie et colocataire, Sasha … Ils pénétrèrent dans l’appartement et Nikita le laissa sur le canapé puis alla dans la cuisine.

    « Si tu veux la salle de bain, c’est la porte juste là, annonça-t-il en désigna la porte à côté de la cuisine, tu peux te débarbouiller avec une serviette, voire prendre une douche si tu veux. D’ailleurs, moi c’est Nikita. J’ai quelques trucs à manger, si l’envie t’en dit. »


[ HS ] J'ai pris la liberté de les amener à l'appartement de Nikita ! (: Si cela ne convient pas, fais un signe.

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Pourquoi moi ? || Nikita

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