◊ Nombre de Messages : 106 ◊ Nombre de Messages RP : 30 ◊ Age : 34◊ Informations : Fiche de Cindrella Tennessee◊ Age du Personnage : 33 ◊ Pouvoirs / Armes : Ses sous-vêtements
Sujet: Bon film, mauvaise sortie ! Mar 25 Jan - 15:24
Cinderella était à un point de sa vie où elle ne savait plus vraiment où elle en était. Un valeur était venu cambrioler sa maison et chambouler sa vie en lui laissant un enfant. Elle l’avait appris il y a peu et cela sans faire une crise. Ces périodes dépressive et morose ne s’arrêteraient donc jamais ?! Or, elle le prit bien mieux qu’elle ne le pensait. Son garde du corps, ami avant tout et elle-même, avec le médecin prirent l’initiative de lui faire faire une thérapie. C’était ce qu’il y avait de mieux, vu les derniers événements. Ca l’aidait énormément à ne pas se laisser plonger dans le fin fond de ses angoisses. Elle prenait quand même quelques cachet contre la nervosité et le stress, un cocktail de plantes naturel pour ne pas de complication vis-à-vis du bébé. Ca allait, enfin presque. Elle n’avait plus du tout le goût à aller sortir le soir, voir des amis, faire des rencontres. Elle n’était qu’à un mois et des poussières, son ventre restait plat, on n’y voyait rien. Puis en plus de tout ça, Theo. Ce jeune homme qu’elle avait rencontré avant les derniers incidents, enfin l’heureux événement. Elle s’était accroché à un gamin. Elle aimait sa présence, être avec lui, non loin de dire qu’elle était amoureuse. Mais voilà un moment qu’elle ne répondait plus à ses messages, ni même le contactait pour sortir un peu. Même là, elle voulait aller au cinéma. Elle hésita à trois fois, pour finalement effacer le message qu’elle comptait lui envoyer pour l’y convier. Elle préférait y aller seule. Elle avait besoin de se retrouver un peu, de prendre soin d’elle, de se recentrer.
On lui avait toute façon conseiller de sortir oui, de voir des gens, mais des amis, des personnes qui n’amèneraient rien à part de la détente. Il fallait qu’elle évite les nouvelles rencontres, les relations à droite à gauche qui risquait de la disperser. Elle devait accepter ce petit garçon (oui car ce serait un garçon, même si personne ne le savait encore) en elle, vivre avec l’idée d’avoir un enfant, et non une source de problème ni de mauvais souvenir. Elle devait l’aimer d’hors et déjà. Ca avait l’air idiot comme ça, mais c’était dur pour elle. C’était sensible même. Vu ce qu’elle avait vécu, elle risquait de faire soit un déni, ou une névrose qui provoquerait la perte de l’enfant. Mais, supporterait-elle de perdre une nouvelle fois un être à qui elle allait donner la vie ? Donc là, tout allait bien. Cinderella se ferait un film, tranquillement, seule avec le popcorn. C’était mieux que rien. La gourmandise pouvait largement compensé l’absence d’une présence familière, du moins pour elle. Elle resta un moment devant les affiches aligné dans la grande salle de velours, aux tons sombre : noir et marron. C’était chic, et ainsi les lumières vives guidaient les client : friandises, salon de thé pour patienter, toilettes, les films, les salles. Que voir ? Un film d’horreur ? Non, elle n’en n’avait pas la tête. Un film à l’eau de rose ? Alors là, c’était pire, donc pas de drame non plus, ni d’œuvre tiré d’histoire vraie. Un film d’action alors peut-être ? Pas trop non plus. Elle ne souhaitait pas un film trop idiot, juste bon pour la testostérone. Le dernier Templier répondait à ses attentes et même si elle n’affectionnait pas vraiment ni l’histoire, ni Cage, ces légendes étaient passionnantes et l’acteur jouait très bien. Aller ! C’était partit.
Elle se présenta devant le guichet et demanda une place. Le vendeur lui fit un petit sourire et lui souffla que c’était triste, une femme si ravissante, seule. Elle lui rendit simplement son sourire. Il venait d’illuminer sa journée, comme tout les hommes qui lui faisaient des compliments sans être irrespectueux. Pourtant, ce jour là elle n’avait pas jouer sur sa séduction : une simple robe, couleur crème, plissé au niveau de la poitrine, un ruban chocolat juste au dessous, et une jupe, jusqu’aux genoux, en mousseline et soie légères et douces. Des collants blanc, un peu transparent et des chaussures assortit au ruban. Elle ne s’était même pas réellement coiffé, juste une baguette dans ses cheveux ondulés. C’était rassurant, elle avait toujours autant de charme. Elle prit le ticket qu’elle rangea dans son sac à main, sur la petite pochette extérieur et marcha vers le comptoir qui vendait de quoi manger et boire lors du film. Trop de choix, vraiment. Sucrée, elle voulait quelque chose de sucrée, mais pas écœurant, alors pas au chocolat. Hm, un aliment qui tenait au corps, elle avait vraiment faim et ne voulait pas se remettre à grignoter dans la journée. Il n’y avait rien de mieux que le popcorn. Puis une petite bouteille de soda. Elle resta raisonnable sur la taille du cornet. Bien sûr, la plus petite étant l’équivalent au moins de la moyenne en France. Les 125cl n’existaient pas chez eux. Elle attendit un peu avant d’entrer, profitant d’un expresso, assise sur un des beaux fauteuils de parts et d’autres des portes des salles. Elle avait fait cacheté son ticket et appréciait le concentré horrible d’une machine à café de grande surface comme celle-ci.
Le film allait commencé. Elle se dépêcha de prendre place, bien sûr sans le montrer. Une femme bien éduquée, de l’ancienne école ne s’agitait pas, ne courait pas, ni ne riait fort. Elle devait marcher vite, mais sans le paraitre. Elle le fit bien et se prit une bonne place, au milieu de tout. Elle était seule avec un couple au début, puis la salle se remplit rapidement. Il y avait au moins 70% de places prises. Les lumières s’éteignirent, pub et bandes d’annonces, puis enfin, le générique du film à la musique si bien choisie. Cinderella pretait une forte attention aux bande originale. Elle aidait à être envoyé dans le films, intensifier les sentiments des scènes, et vous envoyer dans l’atmosphère propre du film. Elle jouait autant que les scènes tourné, les plans, le scénario. Un film sans musique qui lui donnait corps était fade. Le début fut calme et la jeune femme pu apprécier le nouveau look de l’acteur. Les cheveux longs lui allait tellement bien, bien mieux que ses cheveux plus court dans Benjamin Gates ou encore Kick Ass. C’était comme Jake Gyllenhaal, il était devenu beau en vieillissant, et ce bouc ne faisait que lui rendre plus de maturité, de charme. Le film était pas trop mal, de joli effet, une histoire qui tenait la route, des rebondissements, de l’action, quelques faits historiques. Un bon mélange. Elle en sortit conquise, ou du moins pas déçue. Passant ses journées à regarder des films chez elle quand elle ne sortait pas, elle devenait de plus en plus difficile. Il était dommage que le film Le Rite n’était pas encore sortit. Elle se serait fait une joie de le voir. C’était sombre, mais pas trop, subtil, réfléchi et il y avait Anthony Hopkins. Rien que la bande d’annonce avait montré le bon jeu d’acteur de cet homme. Elle affectionnait tant cet homme, surtout dans les mauvais rôles. Ce regard perçant, cette posture charismatique. Pour elle, le rôle d’Hannibal lecteur fut son meilleur.
Il attrapa le paquet vide, ou juste habité de quelques miettes ou graines qui n’avait pas explosé dans la machine. Elle le jeta dans une grande poubelle qui attendait à la sortie. Il lui restait le fond d’un soda allégé en sucre. Elle l’avait glisser dans son sac à main. Elle se faufila entre les familles qui cherchaient leur enfants, les personnes âgés qui trainaient des pieds et les idiots qui attendaient leur amis en s’arrêtant en plein milieu du chemin. Elle en avait marre. Trop de monde, trop de sot, pas assez d’espace. Elle poussa, à l’aide de grand coup de coudes un homme immense qui gueulait le nom de sa femme ou d’une amie et s’extirpa tant bien que mal. A ce moment, un jeune homme passa, il la percuta, délicatement, mais pas sa boisson qui se rependit sur sa jolie robe, celle d’un grand styliste. Il ne fallait surtout pas touché la bel achat d’une femme qui avait d’horrible vague d’hormone. Elle le poussa s violemment qu’elle l’encastra sur le mur feutré. Elle avait grogner ! Jetons les idées toutes faites de la dame qui se tient en société ! Il avait salit sa robe ! En plus, il ne but pas de l’eau ! Non, un liquide coloré qui se voyait bien sur le blanc de cette création digne d’elfe. Elle allait le couvrir de nom d’oiseau, mais finalement, elle se mit à pleurer. Elle était fatiguée et énervée. Elle releva la première couche, en mousseline un peu transparente, laissant découvrir le jupon en soie en dessous, lui aussi souillé. Quel carnage ! Elle espérait qu’elle n’aurait rien et que le pressing ç’aurait la rendre aussi belle que le jour où elle l’avait acheté. C’aurait pu être pire se disait-elle : du vin, de la sauce tomate, ou de soja, du sang même ! Elle finit simplement par dire, en reniflant.
_Je vous déteste… A vous voir, on sent que vous ne comprenez pas la hauteur de vos actes ! J’aurais rien dit si je portais des haillons comme les vôtres…
Ses yeux vert, rougis par les larmes se plantèrent dans les siens. Et subitement, elle se mit à fondre. Un visage si doux, si innocent et ces yeux bleus, juste magnifique. Elle aurait aimé se noyer dedans. Elle fit une petite moue.
_Non, enfaite, je vous déteste pas, mais je suis… J’aimais cette robe, et je suis fatiguée… Je me contrôle pas trop. Dit-elle, penaude.
L'esprit d'Arthur était divisé, infini. Son cerveau n'était plus que connexions nerveuses, que jonctions électriques, que données informatiques. Il ne faisait qu'un avec la machine, partageant ses capacités, élevant son intellect au niveau de celui de l'ordinateur. Ses pensées défilaient à une vitesse incalculable, cryptées, codées, en accord avec les données de la machine. Puis une par une, il rompit les connexions. Comme des étincelles éteintes, elles disparurent en laissant derrière elle le néant du retour à la réalité.
Retour qui n'était jamais agréable. Il se sentait lent, paralysé et complètement comateux. Lentement, il se laissa tomber sur le côté, manquant d'écraser Chuck Norris qui méditait couché sur la moquette à côté de lui. Le chat fila à la dernière minute en grognant de mécontentement, laissant son maître déprécier à sa juste valeur le contact rêche avec le sol. Arthur resta sans bouger pendant une dizaine de minutes qui furent longues à passer, attendant que la nausée et la sensation de lourdeur qui parasitait son esprit finissent par disparaître. C'était à ses yeux le gros désavantage de son pouvoir. Même au fil des années, alors que sa maîtrise de son don augmentait sensiblement, il n'avait jamais remarqué d'amélioration sensible de ce côté-là. Il soupira et se retourna de l'autre côté avant de finir complètement ankylosé. Peut-être que chez Genesys, ils pourraient lui donner quelques conseils pour réduire ces « effets secondaires » d'un genre pénible. Il ne se leurrait pas non plus, il ne fallait pas imaginer qu'ils détenaient les solutions miracles. Mais cela ne lui coûtait rien de demander. Avec tous les mutants qu'ils voyaient défiler, tous les tests qu'ils effectuaient, ils devaient en connaître un rayon sur les effets des mutations. La prochaine fois qu'il irait pour les tests, il demanderait, s'il n'oubliait pas avant.
En parlant d'oublier, il fouilla dans sa mémoire l'heure de la séance de cinéma qu'il y avait noté alors qu'il était en synchronisation avec l'ordinateur. En la « téléchargeant » dans son esprit comme il était capable de faire avec certaines données, il était sûr de s'en souvenir, et c'était heureusement le cas. Il jeta un coup d'oeil à sa montre ; il avait environ un quart d'heure avant d'avoir à partir. Le cinéma était (grosse influence quand il s'était décidé dans le choix d'un appartement) juste à côté, ce qui ferait qu'il n'aurait que quelques minutes de marche avant d'y parvenir. Il se décida finalement à se lever, une fois qu'il eut la certitude de pouvoir tenir sur ses deux jambes sans tituber. Une fois debout, il s'étira longuement, laissant ses os produire une série de craquements plus ou moins agréables à entendre. Néanmoins, ça allait un peu mieux, il se sentait suffisamment réveillé à présent. Il quitta le bureau et rejoignit la salle principale de l'appartement, qui servait à la fois de cuisine, de salle à manger, de salon et d'entrée, à la recherche de ses clés et de son porte-monnaie. Une fois équipé, il n'eut plus qu'à enfiler ses chaussures et son manteau, et en avant.
Arthur s'accordait deux séances de cinéma par semaine. C'était quasiment le seul budget sortie qu'il avait. Il n'aimait guère sortir de chez lui, aussi cela lui donnait une occasion de prendre l'air en dehors du trajet jusqu'à son travail. Le temps était agréable bien que frais (cela restait relatif vu la température clémente d'Achaea, qui n'avait rien à voir ce qu'il avait pu connaître en Irlande ou même à New-York) aussi sans être un grand amateur de marche, il apprécia quand même les quelques minutes de trajet jusqu'au cinéma et l'occasion de respirer l'air pollué de la ville.
Il y avait du monde au cinéma, l'inconvénient d'aller voir un film grand public. Ce n'était pas dans les habitudes d'Arthur mais il avait épuisé le quota de films intéressants ces derniers temps. Il prit donc son mal en patiente et supporta avec stoïcisme la foule bruyante, l'attente au guichet ainsi que pour s'acheter un soda et le côté pénible de trouver une place à côté d'un couple qui vu leur attitude, allait passer la séance à produire des bruits mouillés. Prophétie qui se réalisa, à son grand déplaisir. Pourquoi les gens venaient-ils au cinéma pour se bécoter ? Autant rester chez eux, ils économiseraient sept dollars. Cela devait venir d'un côté exhibitionniste qu'Arthur décelait régulièrement dans la nature humaine. Lui-même, sans être excessivement pudique, n'aimait guère embrasser goulument ses copines dans des lieux publiques. Il essaya néanmoins de supporter patiemment les démonstrations bruyantes des deux tourtereaux, se concentrant au maximum sur le film. La salle était bien remplie ceci dit, et pour un film à gros budget comme celui-là, ils en avaient choisi une grande, de salle. Conséquemment, la séance fut régulièrement gâchée par des mômes hurlants, des téléphones qui sonnent ou par des bavardages bruyants. Arthur formula le vœu d'être millionnaire pour pouvoir louer des salles de cinéma pour lui tout seul. Heureusement, le film fut suffisamment intéressant pour le happer loin de ses congénères mal élevés, et il réussit quand même à passer un bon moment malgré tout.
La sortie du film se fit dans la bousculade, conséquemment au nombre de gens qui se trouvaient dans la salle. Arthur était un peu dans le coton, ayant la faculté de se laisser facilement absorber par les films, en sortir était dur surtout quand il s'agissait de projection sur grand écran. Cramponné à son soda, resté à moitié plein, il essaya vainement de s'en tirer sans heurter personne. Tentative ratée ; quelqu'un le poussa et, déséquilibré, il fut déporté sur la gauche. Il réussit à esquiver une femme qui se trouvait là et allait se féliciter de ses réflexes lorsqu'il se rendit compte qu'il avait oublié le soda qu'il tenait toujours. Lui par contre, heurta sans cérémonie la dame et se répandit sur sa robe.
Arthur n'eut pas le temps de s'excuser, ni même de réaliser ce qui venait de se passer. La réaction de la femme fut instantanée et violente, lui démontrant qu'on ne plaisantait pas avec les beaux habits. Avec une force surprenante pour quelqu'un de sa taille, elle attrapa le mutant et l'envoya valser dans le mur le plus proche. Arthur se cogna rudement le dos et se rattrapa de justesse à un cendrier judicieusement placé qui l'empêcha de tomber, tellement il fut pris au dépourvu. Il se redressa, un peu sonné, et décrocha à son agresseuse un regard profondément ahuri. Sa réaction l'avait tellement surpris qu'il ne parvenait même pas à en être offensé. Histoire de parfaire le tableau, la femme finit par se mettre à pleurer, ce qui laissa l'Irlandais dans la confusion la plus totale. Incapable de savoir comment réagir, il la regarda inspecter sa robe d'un air désolé, avant de lui tomber dessus. Elle ne criait pas, mais ses paroles n'avaient rien d'agréable. Arthur resta là, les bras ballants. La situation était quand même un poil surréaliste. La femme devait être passablement hystérique pour accorder autant d'importance à un bout de tissu. Enfin quoi, ce n'était qu'une robe. Il ne l'avait pas blessée, alors pourquoi se mettre dans un état pareil ? Même jolie, elle ne valait pas la peine d'en pleurer, du moins de l'avis d'Arthur. Enfin, elle disait vrai ; il ne voyait vraiment pas ce qu'il avait fait de si dramatique. Des haillons ! Elle y allait un peu fort quand même. Décidément, il avait du mal à comprendre les femmes parfois.
Un peu dépassé par la situation, il resta là à chercher ses mots, se demandant ce qu'il convenait de dire en pareil cas. Vu comment elle avait l'air de prendre les choses à coeur, il se doutait que de simples excuses seraient mal reçues. Il pouvait aussi s'enfuir en courant et la laisser là, mais ça ne serait guère gentleman, et il n'avait pas le cran pour faire une pareille chose. Finalement, elle leva les yeux vers lui, et parut se calmer. Arthur lui, sentit la culpabilité lui tirer les oreilles. Il faisait pleurer une femme, il y avait de quoi avoir honte. La moindre des choses était d'essayer d'arranger les choses, même s'il ne voyait guère comment pour l'instant. Il tenta de faire amende honorable.
- Écoutez, je suis vraiment désolé d'avoir abîmé votre robe. J'aurais dû faire plus attention. Apparemment vous avez l'air de beaucoup y tenir, aussi si je peux faire quelque chose pour vous aider...
Euh, attends. Arthur s'arrêta et regarda la robe de plus près. En s'efforçant de faire abstraction du buste mouillé de sa propriétaire et de ses formes qu'il n'avait pas remarqué avant et qui lui prenaient maintenant un malin plaisir à lui sauter aux yeux. Bref, il ne s'y connaissait pas tellement en chiffon, mais elle avait l'air cher, cette robe. Il commença à regretter ses paroles. Pourvu qu'elle ne lui fasse pas payer le pressing, ou pire, qu'elle ne lui demande pas de la rembourser. Il en avait des sueurs froides rien qu'à cette idée. Il ne roulait pas sur l'or et ne pouvait pas se permettre de faire un trou pareil dans son budget pour une simple robe tâchée. Quel genre de personnes mettaient des tenues hors de prix pour aller dans un cinéma de quartier, et seule de surcroît ? Il réfléchit à toute vitesse pour savoir comment se rattraper.
- J'habite juste à côté. Si vous voulez, vous pouvez venir chez moi pour essayer de la nettoyer.
Voilà, ouf. Euh, peut-être pas. Il se dépêcha de préciser :
- Et sans arrière-pensée, je vous jure sur mon honneur que ce n'est pas une technique de drague ratée.
En espérant qu'elle le croit. Avec un peu de chance, être gentil et lui payer un café suffirait à la dissuader de le forcer à sortir le porte-monnaie. Ne connaissant pas la personnalité de la donzelle, il n'avait guère d'autres options pour le moment. Comme elle acceptait, ils se présentèrent rapidement avant de se mettre en route sans plus tarder.
Les quelques minutes de trajet se firent en silence, Mrs Tennesse sans doute occupée à pleurer sa robe et Arthur occupé à essayer d'estimer combien de centaine de dollars elle pouvait valoir. Et à s'extasier sur la beauté de la propriétaire. Jamais il n'avait été en compagnie d'une femme aussi belle. Son visage était d'une sensualité qui rivalisait avec le corps qu'il avait eu rapidement l'occasion d'observer. Bien que ravagé par les larmes, il gardait un éclat que peu de femmes pouvait se targuer d'avoir. Elle dégageait une élégance étourdissante, qui devait offrir un contraste intéressant avec sa propre maladresse. Il devait former un duo bien étrange pour un spectateur extérieur. Son voisin qui lui faisait remarquer qu'il ne ramenait presque jamais de fille chez lui allait être servi. Et quelle femme ! Même si le mutant n'avait sincèrement aucune arrière-pensée si ce n'est de préserver son porte-monnaie.
Ils arrivèrent enfin à l'immeuble d'Arthur. Il s'agissait d'une construction banale des années 1990, tout en fonctionnalité bétonnée et dénuée du moins charme, mais il ne pouvait guère se permettre de faire la fine bouche vu son budget loyer. L'entrée était étroite et limite sale, et devait horrifier la jeune femme si elle venait d'un milieu un tant soit peu aisé, comme l'attestait la fameuse robe. Ils empruntèrent un escalier froid et étroit, qui les menèrent au deuxième étage. Arthur ouvrit la porte et la laissa entrer la première.
La pièce principale était étrangement chaleureuse et lumineuse, à des années-lumières de ce que l'immeuble miteux pouvait laisser supposer. L'endroit n'était pas très rangé mais propre, contrairement à ce qu'on pouvait penser Arthur avait une certaine hygiène de vie. La pièce comportait un coin cuisine minuscule avec le stricte nécessaire, une table, un canapé et un écran plat principalement, et était meublé de façon un peu étrange. N'ayant pas les moyens de s'acheter ses propres meubles, Arthur avait récupéré ceux qui se trouvaient chez ses parents, faisant que l'ambiance était un peu vieillotte et surprenait pour un homme de son âge. La décoration elle, témoignait des goûts éclectiques du propriétaire, qui avait affiché tout ce qu'il aimait bien sans essayer d'obtenir une harmonie entre les différents éléments. Le mur au dessus du canapé était occupé par une énorme lithographie extraite d'une de ses bande-dessinées préférées, accompagnée par une photographie en noir et blanc représentant une jeune indienne en sari de cérémonie, d'une carte postale du Burkina-Faso punaisée de travers, d'un masque rituel africain, d'une affiche du film Kill Bill, d'une batte de base-ball et d'une photographie récente d'une adolescente d'une quinzaine d'années. Près de la porte-fenêtre donnant sur un minuscule balcon où Arthur semblait cultiver des cactus, un gros coussin accueillait un volumineux chat angora qui ne broncha pas à l'arrivée des deux visiteurs.
Sans laisser Mrs Tennesse s'attarder dans l'observation de l'endroit, Arthur la mena à travers un couloir étroit vers une salle de bains de petite taille. Une fois là-bas, il se racla la gorge et prit la parole.
- Si vous avez besoin de quelque chose, n'hésitez pas. Je serais au salon en attendant. Ah, et si vous voulez je peux vous donner des habits de rechange. Pas les miens, ajouta-t-il précipitemment, ceux qu'une ex a laissé. Ils devraient vous aller.
Et s'il pouvait s'en débarrasser sans avoir la culpabilité de les jeter à la poubelle, ça ne serait pas plus mal.
◊ Cinderella Tennessee ◊
۞ Humaine - Neutre ۞
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Tout se passa très vite. Arthur l’étonna, ou pas du tout dans le fond. Consciente de sa grosses, elle n’avait plus ce besoin de séduire ou d’y porter attention. Toutes ses pensée travaillait sur l’idée d’un « heureux événement ». Elle allait parler, mais le charmant jeune gomme aux yeux cyan parla.
_Écoutez, je suis vraiment désolé d'avoir abîmé votre robe. J'aurais dû faire plus attention. Apparemment vous avez l'air de beaucoup y tenir, aussi si je peux faire quelque chose pour vous aider... Lui dit-il.
Faire quelques chose. Elle comptait lui dire d’oublier tout ça, mais elle dut retenir une nausée. Arthur en profita pour lui proposer de venir nettoyer sa robe chez lui. A quoi bon ? Elle risquait d’aggraver la chose. Ou peut-être pouvait-elle retirer le plus gros. C’était mieux que de se balader avec cette tâche sur son « bijou » qui était comme le nez au milieu du visage. Elle hocha simplement la tête en essuyant quelques larmes honteuse. A ses paroles dîtes innocentes, elle eut un petit rire. Rien de mieux pour l’aider à cacher cette eau de tristesse qui restait en suspend dans ses beaux yeux vert gris.
_Ca vous ressemblerait bien pourtant ! Répliqua-t-elle, juste pour l’embêter. Avouez que vous aviez une bonne excuse pour me mettre à nue chez vous…
Bien sûr qu’elle le taquinait et ça se sentait. Il n’était pas du tout ce genre d’homme, ou alors il était vraiment bon acteur. Cela ressemblait tellement à un scénario pour un mauvais porno. Elle rit encore plus rien que d’y penser. Elle se retint de lui faire partager cette idée.
Il n’habitait vraiment pas loin, c’est vrai. Par conter les escalier faillirent la démotiver complètement. Elle se voyait mal annuler pour un caprice, alors elle prit son courage à deux mains, puis son talon claqua sur la première marche, pour enchainer les autres. Elle ne montra aucun dégoût sur son visage, ni dans ses gestes contrairement à ce qu’on pouvait croire. Ce genre d’immeuble miteux et froids, elle en avait que trop connu. Devons-nous lui rappeler par la peinture qui craquait et faisait des cloques à cause de l’humidité, son passé de strip-teaseuse ? Elle peina vers les dernières marches. On lui avait conseillé, en plus des corsets, d’abandonner les talons pendant quelques temps. Elle venait enfin de comprendre toute la signification de ses conseils et qu’aussi butée elle pouvait être, il faudrait qu’elle se couche. Elle attendit patiemment qu’Arthur la guide jusqu’à l’habitat. Elle resta immobile et muette comme une petite fille, découvrant le jeune homme, du moins ce que son appartement reflétait. Une certaine chaleur rétro sur les meubles et une froideur d’homme dans les quelques touches de décorations. Elle ne put s’attarder sur ce qui équilibrait la jeunesse d’Arthur, dans les décorations murales, en contradiction avec le confort de vieille personne, qu’il l’invita à se déshabiller. Elle repensa au film pornographique et sourit encore.
_Je veux bien si ça ne vous dérange pas. Je vous les rendrais… lui répondit Cinderella quand il lui proposa des vêtements.
Elle trottina jusqu’à la salle de bain et attendit les vêtements. Arthur arriva rapidement comme il repartit tout aussi vite. Cinderella laissa ses yeux se balader dans la salle de bain, masculine : épurée et meublé du stricte nécessaire. (Tu me dis si tu n’es pas d’accord) Elle retira enfin sa robe et s’empressa de s’habiller. La jupe était parfaite, quoiqu’elle s’y sentit un peu à l’étroit. Fichu ventre ! C’était une jupe trapèze, arrivant aux genoux avec deux rangée de bouton : chic et décontracté. Cinderella aimait énormément.
La chemise. Ca, c’était une autre histoire ! Elle l’enfila, c’était parfait. Juste qu’au moment de fermer les boutons. Elle essaya de joindre les deux bouts au niveau de sa poitrine. Rien à faire, ça ne laissait même pas le loisir d’espérer que les deux parties se joignent, même tiré au maximum. Elle souffla. Tant pis, elle passera pour une femme aguicheuse ! Mieux valait ça que de tout déchirer. Puis, ce n’était pas comme si elle ne le faisait pas souvent. A chaque occasion, un certain nombre boutons lâchés. Bon là, c’était la situation de fin de soirée : il fallait conclure ! Elle continua de boutonné qu’à partir de sous sa poitrine, laissant voir un joli soutien-gorge blanc, avec des brillants comme des larmes sur la dentelle, et du satin sur le reste du bonnet. Elle s’entreprit enfin à frotter le plus gros des tâches de sa robe. Elles s’en allèrent presque, laissant comme une ombre sur sa robe, des empruntes du crime.
Elle sortit de la salle de bain, son habit sur le bras et l’accrocha sur une des chaises de la salle de séjour. Elle le remercia et ajouta avec une pointe d’humour :
_Ca me va oui, enfin si on prend en compte que vous avez sous estimé la circonférence de ma poitrine… Mais fallait pas vous donnez tant d’effort. Je serai rentrée chez moi sinon, mais bon c’est sûr que cela aurait été plus énervée… Je le serai encore moins si vous aviez un café à me proposer le temps que ma robe sèche juste un peu … Et que vous me devez bien ça … Non ?
Elle avait retrouver son humeur taquine et bien moins étrange qu’il y a plus tôt : ni énervée, ni en pleure. Rien que de s’en souvenir, elle avait envie de disparaitre ! Vraiment, une femme ne se tient pas ainsi en société, surtout devant un homme. Pourquoi elle allait passer ? Une femme riche, capricieuse et complètement rongé par la folie des mondanités ? Une hystérique couverte de diamant ? Elle était si douce en temps normal, après couverte de diamant. On n’allait pas cracher sur un mari qui donnait plus d’éclat à la parure que vous êtes. Elle soupira. Elle prit place sur une des chaises autour d’une table simple où quelques affaires trainaient : un journal, des crayons, puis bientôt deux jolies tasses avec assiette. Elle avait peut-être vécu à la dure avec des gens très mal élevée, mais elle ne pouvait rejeter l’éducation de ses parents ni celle de l’orphelinat. Pour elle, une petite tasse se devait d’être accompagnée d’une assiette. Les sucres, puis la cafetière arrivèrent aussi. Elle lui fit un petit sourire et le remercia dans un murmure.
_J’ai vraiment envie de vous faire comprendre à quel point je suis quand même navrée. J’étais énervée sur le coup, et je n’ai pas envie de fuir mes responsabilités derrière mes humeurs… J’ai … Comment dire, dit-elle, pensive. Un peu trop d’hormones, comme toute femme à une certaine période importante de leur vie et je ne fais pas attention à mes actes. Tout n’est pas noir ou blanc. Des fois, c’est gris. J’ai ma part de faute dans l’histoire. J’aurais du faire plus attention avant de m’extirper de la foule. Vous avez ruiner ma robe, mais je vous ai gâché votre demi soda ! Je le remplacerai. Je ne sais pas comment. J’ai pas envie de vous donnez de l’argent comme ça, c’est tellement… Anti… Enfin détaché et impersonnel ! Voilà. Impersonnel…
Elle mit un sucre dans son caf et le touilla lentement. Il joua avec son alliance et sa bague de fiancialle : très joli solitaire. C’était un acte manqué, car ce qu’elle allait dire trahissait ce que signifiait ces bijoux.
_Puis, je dois vous dire que … Je vous trouve adorable, et je cherche quelques peu une excuse de vous revoir. Quand j’ai vu votre visage perdu lorsque je vous ai poussé… J’ai craqué. Je m’en voulais tellement. Puis, vous sembler naturel, gentil… Je vous connais pas assez aussi. Mais je crois en votre sincérité quand vous parler d’ « aucune arrière pensée ». Ca me changerait. Je vous assure, j’en ai aucune aussi… Juste, une rencontre sans sexe, sans avenir, à part discuter. J’imagine très bien ce qu’on pense de moi, vous inquiétez pas. Mais pour une fois, je suis séduite socialement… Vraiment. Le seul témoin de sincérité que j’ai, c’est que je suis enceinte et mariée. Surtout enceinte alors je ne vais pas m’amuser à draguer à tout va… Je m’appelle Cinderella. Et vous ? Parlez moi de vous… Votre travail, par exemple. Moi, je suis juste une femme au foyer.
Elle lui laissa le temps de répondre et en profita pour boire une gorgée. La pauvre, il n’avait encore rien dit qu’elle s’imaginait déjà qu’il la voyait comme une prostituée de luxe. Mais d’un autre côté, elle découvrait vraiment quelque chose qui changeait. Elle omit par contre de lui dire que son cœur s’amourachait d’un adolescent, un adulte tout frais. Elle avait déjà trop dit, mais elle voulait mettre les choses au clair. Elle cherchait juste, quelque chose de différent. Une simple personne avec qui parler, autre qu’une personne à séduire. Voilà trop d’année qu’elle ne connaissait que ça. Même les femmes, elle n’en connaissait pas beaucoup, trop jalouse. Elle reposa doucement sa tasse, se rendant compte que finalement, elle n’avait pas d’ami. Le seul étant Kyung et encore ils couchaient ensemble et ce dernier était amoureux d’elle. Elle eut la soudaine envie de pleurer. Elle renifla et se frotta les cuisses pour se reprendre. Elle le regardait avec un sourire et pour continuer la discussion, lui demanda s’il avait vu le même film qu’elle et ce qu’il en avait penser. Puis cela se perdit dans la comparaison avec d’autre film. Elle était surprise de voir enfin quelqu’un qui en avait vu autant qu’elle, même plus. Il lui donna plein d’œuvre à regarder qu’elle lui demanda de noter sur un papier. C’était une pauvre femme au foyer et elle n’avait rien de mieux à faire que de regarder des films toutes la journée.
Cinderella accepta sa proposition d'habits de rechange, précisant qu'elle les lui rendrait. Oh, non, surtout pas, faillit dire Arthur. Mais il ne voulait pas s'enliser dans des explications superflues, alors il se contenta de hocher la tête et de se mettre en quête de la tenue en question. En espérant qu'il parvienne à la retrouver, il allait passer pour un idiot sinon – même s'il avait un peu l'impression que le mal était déjà fait.
Il rentra dans sa chambre, un endroit curieusement bien rangé dû au fait qu'il n'y allait en général que pour dormir et y passait donc peu de temps. Il fouilla dans le grand placard au bois sombre légèrement abîmé, et finit par en retirer la chemise et la jupe qu'Alice avait oublié en partant de chez lui, coincé sous le T-shirt à l'effigie du groupe Scorpions, qu'elle lui piquait souvent pour dormir et qu'il avait enterré avec le reste comme pour faire disparaître les relents de nostalgie et les images désagréables. Se forçant à une absence totale d'états d'âme, Arthur s'empara des vêtements et alla les porter à Cinderella.
- Je vous attends dans le salon, lança-t-il avant de s'éclipser.
Une fois là-bas, il eut enfin l'occasion de souffler et de réfléchir un peu à la situation. La jeune femme semblait s'être calmée entre temps, arborant même une humeur taquine qui contrastait énormément avec la façon relativement peu féminine avec laquelle elle l'avait encastré dans le mur. Il ne savait pas trop quoi penser d'elle, en fait. Son humeur avait tellement changé en si peu de temps qu'il ne pouvait pas avoir un avis vraiment fixe, du moins pas encore. Elle semblait aguicheuse cependant, même si d'après ce qu'il avait pu en voir, elle pouvait se le permettre. Enfin elle n'avait rien à craindre d'Arthur, à moins de lui sauter dessus elle avait peu de chance de conclure. De par son caractère, aussi par le fait qu'il n'avait pas suffisamment confiance en lui pour se jeter sur une aussi belle femme. Elle était intimidante, avec son aura quasi sexuelle, et Arthur ne savait pas vraiment comment réagir à ses insinuations.
Un miaulement plaintif vint interrompre le fil de ses pensées. Chuck Norris avait fini par quitter le coussin confortable sur lequel il végétait, pour tourner autour des jambes de son propriétaire en couinant. Arthur se pencha pour le ramasser, le soulevant pour caresser son épaisse fourrure noire, mais le chat ne se montra guère réceptif. A peine reposé au sol, il vint se poser devant sa gamelle vide en arborant un air profondément ennuyé devant le manque de compréhension de l'humain. Arthur soupira et obéit docilement, versant sa ration de croquettes au félin affamé. A croire qu'il était né pour se laisser tyranniser par tout ce qui pouvait posséder un cerveau.
Cinderella reparut, faisant se retourner le jeune homme vers elle avec un sourire.
- Alors, ça vous va ?...
La réponse vint d'elle-même et il se détourna aussitôt, écarlate, faisant un effort sur lui-même pour retrouver son sang-froid. C'est vrai qu'Alice avait des bonnes hanches mais était plutôt du genre plate. Il avait négligé ce détail et sa punition serait sans doute d'avoir sous le nez une poitrine avantageuse à moitié dénudée. Cinderella n'avait pas l'air embarrassée d'être exhibée ainsi, lui-même fini rapidement par s'en remettre même si la situation était quand même un poil étrange.
- Désolé, je n'avais pas pensé... Enfin bref, installez-vous, je vais faire du café.
Il avait l'impression que ses réponses étaient un peu froides et sèches alors qu'elle se montrait nettement plus douce et pleine d'humour. Arthur n'était guère un champion des relations sociales et il faisait ce qu'il pouvait pour arriver à s'en sortir sans faire d'énormes boulettes. Il retrouva son calme alors qu'il s'activait pour préparer le café, essayant de ne pas marcher sur Chuck Norris qui lui tournait autour pour l'ennuyer. Il ouvrit son placard, inspectant sa vaisselle ; il réussit à dénicher des tasses qui ressemblaient à quelque chose et qui comportaient surtout des assiettes assorties. Cinderella avait l'air de venir d'un milieu plutôt riche et à voir la tête qu'elle avait fait en découvrant le hall d'entrée, il ne voulait pas la traumatiser d'avantage.
Il vint poser sur la table les tasses qu'il remplit de café, le sucre et les petites cuillères et s'installa en face d'elle, repoussa les quelques affaires qui traînaient ainsi que Chuck Norris qui voulait se joindre à la conversation. Alors qu'il essayait de dire quelque chose, probablement pour s'excuser encore une fois du désastre dont il avait été la cause, elle lui épargna cette peine en prenant la parole. Son discours avait totalement changé par rapport à tout à l'heure. La robe, qui lui avait valu une rencontre avec le mur du cinéma et bien des larmes, semblait oubliée et elle paraissait nettement plus préoccupée par son attitude. Elle parlait même de lui rembourser son soda ! Consterné et largué, Arthur ne trouva rien à répondre. Les hormones féminines étaient décidément un mystère, même s'il ne comprenait pas bien ce qu'elle entendait par là. Son attitude était celle d'une femme de la haute capricieuse et matérialiste, du moins c'est l'impression qu'il avait eu au premier abord, et même s'il n'était guère observateur il avait pu constater ses vêtements luxueux et ses bijoux hors de prix. Mais il avait la sensation de s'être trompé, même s'il ne pouvait toujours pas la définir clairement.
- Laissez tomber pour le soda, ça n'a guère d'importance, je ne sais même pas si je l'aurais fini de toute façon. Disons que les tords sont partagés, et passons à autre chose. J'aurais pu faire une rencontre bien pire de cette façon.
Il toussa, espérant que ses paroles ne seraient pas mal interprétées, il les avait prononcées sans se soucier des sous-entendus. Bref, il n'était plus à ça près. Cinderella reprit la parole, le laissant encore une fois un peu étonné. Mais de façon plutôt positive, elle était sincère et expliquait ce qu'elle pensait sans rien dissimuler, ce qu'il trouvait agréable, d'autant plus que lui-même avait du mal à en faire autant. Quand même, il n'y avait qu'à lui qu'une femme magnifique venait lui expliquer qu'elle serait ravie de l'avoir en temps qu'ami et qu'elle était lassée de séduire etc. Arthur se sentit maudit, dit comme ça. Mais honnêtement, il s'en sentait soulagé, vu qu'il n'aurait pas du tout su comment gérer la situation si les choses avaient dérapé. Elle était enceinte ? Ca y est, il comprenait ce qu'elle avait voulu dire. Il essaya de trouver des mots convenables.
- … Hé bien, félicitations.
Echec critique. Arthur se creusa la tête, maudissant sa connaissance limitée des relations sociales. Il voulut se montrer sincère en espérant que ça ne tourne pas à la catastrophe.
- Ecoutez, j'apprécie votre franchise et je suis très touché par votre confiance. Vous n'avez pas à vous excuser pour votre attitude, votre réaction peut s'expliquer par votre état et ça me sert de punition pour vous avoir bousculée. N'en parlons plus, d'accord ?
Puisqu'elle lui posait des questions sur son métier, il sauta sur l'occasion pour changer de sujet de conversation. Elle-même était femme au foyer ; Arthur la devinait femme d'un homme riche qui la délaissait, aussi comme elle n'avait aucune occupation elle s'ennuyait et se sentait seule, et se servait donc de sa beauté pour séduire et se sentir admirée et chérie. Il pouvait se tromper bien sûr mais il sentait qu'il n'avait guère besoin d'être perspicace pour saisir la situation.
- Il n'y a pas grand-chose à dire sur moi. Je suis informaticien, chez Anderson & Grant, je ne sais pas si vous connaissez...
Parler de lui n'était pas son fort, aussi fut-il ravi de saisir l'occasion de discuter du film qu'ils avaient vu. Le sujet lui était nettement plus facile aussi la conversation devint plus détendue. Il fut étonné par sa perspicacité, sa sensibilité dans ce domaine. Elle avait un certain esprit critique, chose rare et hautement appréciable, aussi se montra-t-il plus communicatif, se lançant dans la comparaison avec d'autres films. Elle en avait vu beaucoup, pas autant que lui cependant, mais elle tenait sans problème la conversation. Arthur commença à bien l'aimer. Il l'avait mal jugée et le regrettait. Au delà de son apparence de séductrice, il découvrait une femme pleine de gentillesse et de qualités intellectuelles. Ils pourraient peut-être bien s'entendre. Arthur avait du mal à s'investir dans des relations, qu'elle soit amicale ou amoureuse, mais si Cinderella faisait l'effort de le prendre comme il était, comme Sòlveig, peut-être que cela pourrait marcher. Elle avait l'air si triste et esseulée qu'on ne pouvait qu'avoir envie de la prendre sous son aile. Arthur songea, non sans cynisme, qu'il allait finir par faire collection des canons qui lui font bien comprendre que l'amitié c'est préférable entre eux. Quelqu'un d'autre que lui s'en serait sans doute arraché les cheveux, lui cela lui convenait bien. Comme elle lui demandait de lui noter des noms de films à regarder, il se leva et sortit plusieurs blue-ray d'une étagère, qu'il lui tendit.
- Prenez-les et regardez-les, vous reviendrez ensuite me les rendre et me dire si vous avez aimé.
Après tout, cela valait peut-être la peine de tenter le coup.
◊ Cinderella Tennessee ◊
۞ Humaine - Neutre ۞
◊ Nombre de Messages : 106 ◊ Nombre de Messages RP : 30 ◊ Age : 34◊ Informations : Fiche de Cindrella Tennessee◊ Age du Personnage : 33 ◊ Pouvoirs / Armes : Ses sous-vêtements
Elle l’écouta parler aussi attentivement qu’il le fit quand elle avait pousser sa voix. Il était donc ingénieur. Elle fit un grand sourire, pensant que ceci expliquait cela. Il avait tout à fait la tête de l’emplois. Elle se retint de le lui dire, étant assez taquine comme ça. Puis le passage où ils parlèrent de film dura un petit moment. Vraiment, quel homme cultivé et passionné, puis toutes ces œuvres qu’il citait ou résumait al rendait curieuse. Sortant son magnifique Mont Blanc, Arthur l’arrêta dans son élan. Il n’énuméra pas les fameux films qui avait aspirés toute l’attention de la jeune femme. Il quitta la table et revint les mains chargées de DVD. Elle écarquilla les yeux et gratta quand même le papier. Elle lui donna ses coordonnées.
_Merci beaucoup… Dès que je les aurais vu, je vous les rendrait, ne vous inquiétez pas. Il me faudrait votre numéro aussi, ce sera beaucoup plus simple. Je ne vais pas tarder. Je vous demanderais juste un sac plastique pour y mettre mes affaires. Vous en avez ?
Elle attendit patiemment que le jeune homme prenne à nouveau congé d’elle. Il revint avec de quoi ranger méticuleusement la robe et ses DVD. Elle vaqua à s’appeler un taxi. Elle préférait ce transport ci, aux autres et vu sa tenue, mieux valait ne pas prendre de risque. A entendre la confiance avec laquelle elle demanda son véhicule, on sentait qu’elle était une habituée. Puis il revint avec de quoi transporter les DVD et sa robe, qu’elle rangea rapidement. Elle lui fit un grand sourire pour le remercier et regarda l’heure. Elle enregistrera le numéro de téléphone de Arthur, heureuse. Elle combla ensuite l’attente, par de nouveau remerciements et quelques excuses renouvelées. Elle lui proposa même l’idée de se revoir pour se faire des séances de cinéma. Elle lui confia par la même occasion que son mari travaillait beaucoup et était souvent en déplacement. De plus, elle n’avait pas beaucoup d’amis qui partageait la même affection pour ce genre de divertissement. Cela la changerait donc d’y aller seule. Elle le trouvait si sympathique et charmant. On rappela sur son téléphone. C’était son carrosse. Elle soupira. Pour une fois qu’une rencontre était hors du communs. Elle n’était pas pressée de quitter les lieux qui étaient si chaleureux. Or, elle ne souhaitait pas abuser de son temps. Elle se pencha vers lui pour lui faire la bise. Elle lui dit à très vite et quitta l’appartement. Sur le pallier, elle tourna un peu la tête et s’exclama.
_Dommage que je sois une future mère mariée…
Le tout était pimenté d’un clin d’œil coquin et elle descendit les escaliers avec grâce avant de gagner sa calèche éphémère. Elle tomba sur une conductrice agréable qui avait de l’expérience. Elle vita les bouchons, du moins une grande partie, lors de l’heure de pointe. Cinderella apprécia énormément, ne supportant pas la voiture trop longtemps. Ca lui provoquait de violent maux de tête dont elle avait du mal à se débarrasser même une fois à la maison.
Une fois chez elle, elle rangea son sac dans le tout petit placard à l’entrée. Elle récupéra le sac en plastique. Elle y retira la robe et monta dans sa chambre pour l’étendre dans sa penderie. Une fois fait, elle se changea, optant pour une robe dans le même style, en coton léger avec quelques arabesque brodées mains, couleur sable. Elle se tapota le ventre et descendit dans le salon. Elle sortit la bonne poignée de film et opta pour Dangereuse Séduction avec Halle Berry et Bruce Willis. Il y avait déjà un très bon casting, il fallait voir de quoi il en résultait. Tranquillement installée dans son canapé, elle lança le DVD dans son home cinéma. Elle avait prit le soin de fermer les rideaux pour éviter les reflets, bien avant de prendre place. Les vidéos promotionnelles pour d’autres films passaient. Elle se disait qu’il manquait quelque chose. A manger. Elle se fustigea d’être si faible et de manger tant ces derniers jours, mais elle avait faim ! Elle quitta son petit canapé confortable en toile grise et chocolat. Elle revint avec des biscuits. Quel vilain pêché que la gourmandise. Puis enfin, le film commença, implosant d’intrigue et de petits secrets.
La porte grinça. Au bruit, c’était des chaussures italiennes et vernis avec talonnettes. C’était son mari. Ensuite, le bruit sourd de son énorme et lourde mallette qui s’écrasait sur le carrelage. Grosse journée. Elle augmenta le son. Puis l’ombre de Johnson apparut dans la pièce. Il resta silencieux. Ce n’était pas un homme loquace en temps normal. Il jaugea ce que faisait sa femme, puis quelques minutes de l’œuvre. Il passa devant elle, s’assit auprès d’elle et posa une main sur son ventre. Malgré leur relation, et elle-même, elle se mit à sourire. C’était des gestes qui se perdaient et qui étaient si agréables. Elle se laissa aller et posa sa tête sur l’épaule imposante de son mari, appréciant le film, du début, à la fin. Elle n’oublia pas d’envoyer un message à Arthur pour lui dire que le film était divin, au scénario très bien ficelé et plein de rebondissement. Ne parlons pas du jeu des acteurs qui était exquis et vous plongeait littéralement dans l’intrigue.
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Sujet: Re: Bon film, mauvaise sortie !
Bon film, mauvaise sortie !
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