◊ Age du Personnage : 32 Ans ◊ Pouvoirs / Armes : Un Colt M1911A1 9mm, l'équipement de base d'un Agent Spécial Apocalypto
Informations » Métier: Agent de l'équipe spéciale 'Bastet' - Policier (sous couverture) » Statut RP: Fermé » Particularités:
Sujet: Retour au bercail ▬ Theo & Leeloo Mar 15 Fév - 14:11
Liam avait rencontré l'agent Paradise il y a quelques temps déjà, il n'était pas particulièrement ravi de savoir qu'ils allaient devoir réitérer l'exploit de la mission en duo, mais bon, les choses étaient comme elles étaient et l'agent Bastet n'était pas du genre à discuter les ordres (en fait si, mais pas de cette manière). De plus, cette mission ne serait pas réellement en duo, ils allaient avoir le plaisir d'être accompagné d'une personne que l'Américain détestait au plus haut point : Leeloo Littleton. L'ancien policier avait toujours eu du mal à comprendre qu'on puisse autoriser une telle chose à être membre de l'Opération, Dorian ne cessait de lui dire que c'était un bon élément, mais Liam ne rêvait que d'une chose : lui coller une balle en pleine tête. Il est vrai que la jeune fille était particulièrement utile, après tout c'est à partir de son don que les scientifiques de l'Opération étaient parvenus à la réalisation des balles qui privaient les mutants de leurs pouvoirs, mais malheureusement, l'agent spécial avait eu l'occasion de connaître les limites de ces balles. Il n'y a pas si longtemps, environ un an, il avait récolté une semaine de congé forcé avec passage obligatoire par la case hôpital après avoir manqué d'être écrasé par un mutant possédant le don de gigantisme et de force accrue. La balle avait été presque sans effet sur l'homme qui possédait un organisme beaucoup plus fort que les autres mutants, et l'ancien policier avait précédé comme habituellement : tiré la balle, avancé pour le neutraliser pour de bon, seulement le mutant avait riposté aussitôt, ayant récupéré son don en moins de deux. Liam s'était retrouvé avec quelques cotes enfoncées, et c'est uniquement grâce à Dorian qui se trouvait sur le terrain avec eux ce jour là, qu'il avait réussi à s'en tirer. Bien sûr, Leeloo n'était pas plus responsable de cet incident que les scientifiques, après tout le métabolisme de chacun était différent, et le militaire se voyait donc mal pouvoir leur reprocher quelque chose qu'ils ne pouvaient pas gérer. Et pourtant il le faisait. Sa haine déjà féroce à l'encontre de la jeune mutante avait encore gagné un cran, et rien que de la voir lui faisait ressentir un dégoût plus que celui qu'il ressentait face à un mutant « neutre ».
Autant dire qu'il ne sauta pas de joie en apprenant qu'il allait faire partit d'une mission en trio avec deux personnes qu'il n'appréciait pas du tout, et surtout pour traquer une mutante de niveau 5, qui plus est une jeune femme que le militaire avait déjà rencontrée plusieurs fois. Aelys Pumphray, une mutante évadée de l'Opération il y a plusieurs années, elle était visiblement neutre et on avait entendu dire qu'elle travaillait dans une petite boutique de fleuriste non loin de la zone « délaissée » de la ville, là où l'on regroupait les pauvres, les étrangers et les mutants en fuite, les raclures de la ville en somme. Elle avait des connaissances au sujet de l'opération, et le tatouage qui figurait sur son épaule montrait clairement cette appartenance. Le militaire l'avait rencontrée à plusieurs reprises, bien que « rencontrée » était plus spécial comme mot vu la situation de leur première entrevue. Elle était dans une pièce blanche, seule, face à un appareil semblable à celui des entraînements de tennis qui envoyaient des balles. Elle devait deviner quand la balle allait sortir et l'éviter, mais elle avait été particulièrement mauvaise et était sortie le corps plein de bleus. Liam était dans un coin de la pièce, les bras croisés sur son torse, à la regarder faire, alors que des scientifiques prenaient des note à son sujet. Il n'avait pas été choqué ou ravi de voir le traitement qu'elle subissait, à ses yeux elle n'était rien de plus qu'un rat de laboratoire simplement plus humaine en apparence, mais rien chez elle n'avait éveillé sa pitié. Ça avait été une de leur rencontre, après de temps en temps, Dorian l'envoyait dans la base du désert pour savoir comment les tests se passaient, et il l'avait vue à deux ou trois reprises, sans jamais lui adresser la parole pour autant, puis dernièrement, il avait remit la mains sur elle. Dans le terrain vague qui se trouvait non loin du désert, elle était là-bas, en train de lire, mais elle s'était enfuie sans qu'il ne puisse la rattraper, et maintenant il tenait sa revanche, elle finirait soit dans une chambre spécialement préparée pour elle, soit dans un cercueil, pas d'autre alternative possible pour le trentenaire.
Le trentenaire avait donc commencé la journée en apprenant qu'il allait devoir faire équipe avec un chasseur, pour traquer du mutant de niveau 5, généralement ce n'était pas possible, mais tous les Bastet étaient de sortie ce jour là et Liam avait donc du choisir. Il avait bien été tenté de prendre Ilona avec lui, mais les choses en avaient décidé autrement, et on lui avait collé le jeune Paradise dans les pattes. L'ancien policier s'était donc préparé avec l'équipement traditionnel de l'agent spécial, puis il avait prit le chemin pour se rendre dans la zone réservée à Leeloo. A mi-chemin entre l'aile des Bastet et l'aile des chercheurs, la demoiselle était enfermée dans une chambre qui résistait à ses dons, et comme un chien, on ne la sortait que de temps en temps, sort peut enviable, mais juste pour la souillure qu'elle portait en elle. Le militaire attrapa l'espèce de bracelet qui résistait à son don qu'il devait lui enfiler à chaque sortie pour éviter qu'elle ne puisse s'enfuir, un bracelet qui l'électrisait si elle tentait de s'enfuir puisque les balles faites à partir de son gène mutant ne fonctionnaient pas sur elle, logique me direz-vous. L'agent Winchester ouvrit alors la porte de sécurité de sa chambre après être passé par la reconnaissance digital et d'ADN, puis il pénétra dans la pièce pour trouver la jeune femme assise dans un coin, sans bouger. Elle leva les yeux à son entrée, et il s'approcha d'elle avant de lui ordonner quelque chose, sans aucune délicatesse ou compassion dans la voix.
« Debout ! »
Il aurait parlé plus aimablement à un animal sans aucun doute, et lorsque la jeune femme fut redressée, il lui attrapa le poignet sans délicatesse pour lui enclencher le bracelet autour, avant de la pousser en avant pour qu'elle marche. Habituée au traitement du militaire, la demoiselle ne devait pas se formaliser de l'aversion qu'il montrait clairement à son égard, puis ils traversèrent alors la zone des Bastet avant de se diriger vers l'aile réservée aux véhicules, ils devaient se rendre dans une autre partie de la ville, et même si ça horripilait Liam de devoir conduire, il fallait le faire. Leeloo fut donc chargée à l'arrière de la voiture comme un paquet peu désirable, puis sans un mot à son attention, il monta à l'avant pour mettre le contact et prendre le chemin de la zone Est de la ville sans plus de cérémonie. La voiture avait été « banalisée », elle ressemblait à une voiture traditionnelle de police, Liam avec son accoutrement pouvait passer pour un policier, et Leeloo pour une gamine qui avait été arrêtée, menottée qu'elle était à la grille de séparation. Si les passants avaient su que cette jeune femme était une « chose » aux yeux du conducteur et qu'il n'éprouvait rien si ce n'est de la haine à son égard, ils auraient certainement été étonnés. Après avoir conduit à travers la moitié de la ville, ils débouchèrent finalement dans la zone des habitations que le militaire visait depuis le début, la jeune femme devait se trouver dans son appartement au dernier étage, une petite chambre de bonne. Certains voisins disaient qu'elle vivait avec un autre homme avant mais qu'il avait disparut, ils pourraient toujours le retrouver plus tard au pire. Arrivant sur le lieu de la mission, Liam coupa le contact en laissant la voiture non loin de là, puis contourna le véhicule pour ouvrir la porte de Leeloo, ouvrir ses menottes avant de lui adresser brièvement la parole.
« Suis-moi, et gares à toi, si tu fais quelque chose, tu sais ce qui t'attendras. »
L'électrisation, ou au pire la mort, Liam ne faisait pas dans la dentelle et déjà qu'il n'était pas du genre à laisser partir une mutante qu'il ne connaissait pas, il n'hésiterait pas à descendre la jeune femme si elle partait. Mais étrangement, la jolie mutante semblait prendre plutôt bien le traitement qu'il lui réservait depuis des années, seulement l'ancien policier ne cherchait pas à comprendre le pourquoi du comment. Ils marchèrent jusqu'à la zone déterminée par l'ordre de mission où ils attendraient l'arriver de Theo, en espérant qu'il arrive à l'heure, Liam avait une sainte horreur des personnes en retard. Consultant sa montre, il constata que le jeune homme avait encore environ cinq minutes pour débarquer, ils patientèrent donc. Le Bastet espérait simplement que l'ordre de mission du chasseur était bien arrivé, ils avaient tendance à se perdre ces derniers temps, encore une chose qui l'agaçait, mais ce n'était pas comme si quelque chose avait encore le don de ne pas l'énerver.
Ordre de Mission : Agent PARADISE Theo
Vous devez vous rendre dans la zone Est de la ville, l'agent WINCHESTER Liam, et le Cobaye LITTLETON Leeloo vous y attendrons. Vous devrez capturer une mutante de niveau 5 du nom de PUMPHRAY Aelys, évadée de l'Opération il y a quelques années. Elle possède le don de Précognition et n'est donc pas dangereuse, toutefois nous ignorons quels liens elle a tissé avec ses voisins, vous devrez donc vous montrer très prudents. Veuillez vous présenter sur le lieu de rendez-vous à 7h00 tapantes, l'agent Bastet vous expliquera ce que vous devez faire plus précisément. Vous êtes prié de vous rendre sur les lieux avec votre véhicule personnel, non voyant.
◊ Theo Paradise ◊
۞ Chasseur de l'Opération Apocalypto ۞
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Sujet: Re: Retour au bercail ▬ Theo & Leeloo Ven 18 Fév - 19:08
Theo avait innocemment cru que sa journée serait vouée à son passe-temps préféré : la farniente. Il avait cru, plein des illusions débordantes de la jeunesse, pouvoir dormir jusqu'à des heures honteuses, et regarder la télé le reste du temps, jusqu'à une sortie le soir, pour faire bonne mesure. Il avait même prévu cette journée détente depuis un moment, certain qu'il était de n'avoir rien à faire de précis en ce jour sacré. Aucune mission de prévue, personne d'important à aller voir... Bref, le repos total du guerrier.
C'est en quittant la Base la veille que ses beaux rêves s'étaient fissurés. Le sourire aux lèvres - comme à son habitude - il avait salué distraitement la secrétaire de l'asile, couverture de leur Opération, avant de jeter son sac sur son épaule et de se diriger vers la sortie en sautillant presque. Et puis, mince alors ! La jeune femme le retenait précipitamment, elle avait oublié quelque chose à lui donner. Etonné, mais pas encore franchement paniqué, Theo avait rebroussé chemin pour se saisir de l'enveloppe scellée qu'elle lui tendait. S'il avait su, il serait parti en courant sans se retourner...
Un ordre de mission. Pour le lendemain matin, bien sûr. Theo crut d'abord à une plaisanterie, pas décidé à accepter de voir sa journée-farniente réduite à néant, et se pencha vers la secrétaire pour lui murmurer d'un ton doux qu'il devait y avoir une erreur. S'il jouait un peu de ses charmes, il devrait réussir à faire pencher la balance...
Mais non. Elle était restée intraitable, plus douce au moment de lui expliquer que les ordres de missions se perdaient sans arrêt, en ce moment. Theo resta calme, parce qu'on lui avait bien expliqué étant enfant que frapper les femmes étaient très, très mal, mais il s'en fallut de peu. Ecoeuré, il avait quitté la base en jetant un regard meurtrier à la secrétaire parfaitement indifférente.
Par provocation - contre qui, on se le demandait bien - Theo ne lut même pas le document détaillant la mission du lendemain. Dans son esprit vexé, contrarié, il avait décidé qu'il n'irait pas, qu'il trouverait bien une solution, et conduisant à vive-allure jusqu'à son appartement, n'avait cessé de se répéter que personne ne pourrait le forcer.
Chez lui, il avait résisté encore un moment. Il avait tourné en rond, appelé quelques connaissances, bu un petit apéro avec un ami. Et les heures défilant, il ne pouvait s'empêcher de songer à ce qu'il lui arriverait s'il n'allait pas à cette mission, ce qu'on penserait de lui, ses perspectives d'avenir. Il avait grogné, déblatéré, il s'était plaint, et puis... Aux environs de minuit, il était brusquement descendu jusqu'à sa voiture pour récupérer l'ordre de mission nonchalamment laissé, puis l'avait lu avec rage, prostré sur son grand canapé.
Il décrochait vraiment le gros lot...
Quand son réveil tinta désagréablement au petit matin, Theo eut du mal à s'arracher à son lit. Il avait passé la nuit à ruminer et n'avait pas eu son comptant de sommeil, chose inhabituelle et surtout très désagréable. Le jeune homme n'était pas du matin - pas du tout - et se lever fut la pire corvée qui lui était arrivée depuis des mois. Mais conscience professionnelle oblige - keurf - il s'était lavé et habillé avec attention, revêtant cette saleté d'uniforme. La Base lui avait fourni une nouvelle arme, mais Theo n'avait pas abandonné l'idée de posséder un revolver, un vrai. Simplement, il savait qu'avec Winchester comme collègue, il ne pouvait pas se permettre ce genre de fantaisie peu digne d'un piètre chasseur.
Parce que oui, comble du bonheur, il avait récolté d'une nouvelle mission avec le Bastet. Theo avait froncé les sourcils à cette nouvelle, pas parce qu'il trouvait cela trop assommant, mais parce qu'il doutait que Winchester soit très ravi. Ca n'allait pas être une pure expérience de fraternité et de sollicitude. Mais fait encore plus étonnant, c'était pour traquer une Mutante de niveau 5 qu'on l'avait dépêché aujourd'hui, ce qui était rarissime. Un chasseur se contentait des petits bébêtes à peine dangereuses, les Mutants neutres ou les Pacifiques qui avaient pété un plomb. Bien sûr, il était assez fier qu'on l'ait désigné, lui, et pas un autre, probablement parce que les Bastets étaient en sous-effectif. Il s'interrogea un instant sur la réaction qu'avait du avoir Liam quand son nom avait été affecté à la mission, et ne put s'empêcher d'en rire. Assis dans sa voiture, en tenue, il relisait soigneusement le document en fumant ce qui serait certainement sa dernière clope de la matinée. Il plissait les yeux un peu plus à chaque mot, une petite ride apparaissant entre ses sourcils. Il était fatigué, exténué même, et pas du tout motivé à aller chasser du Mutant. Avec un petit grognement, il vit que Leeloo Littleton serait avec eux aujourd'hui. Ca, il ne se l'expliquait pas. Cette jeune fille frêle et soumise était une expérience de l'Opération, à ce qu'il avait compris. A peine humaine. Il ne savait pas quel était son don, mais bon nombre des armes fournis aux Apocalypto étaient créées à l'aide de son code génétique. Il grimaça.
En allumant le contact, il écouta le ronronnement puissant de son moteur. L'ordre de mission avait bien précisé qu'il fallait venir avec son véhicule personnel, non ? Hé bien, ce n'était pas de sa faute si son véhicule personnel était ce beau petit coupé sport gris, décapotable, bien entendu. Voyant, peut-être... Evidemment, si on l'avait prévenu plus tôt, peut-être Theo se serait fendu d'une petite dépense et aurait acheté une vieille bagnole au garage du coin... Mais pour l'heure, si Winchester n'était pas content, ils feraient co-voiturage pour la prochaine fois !
Le visage tendu, marqué par les traces de fatigue, Theo se dirigea vers l'Est en baillant toutes les minutes. Sa conduite souple, nerveuse, l'aidait à ne pas s'endormir sur son volant ; songer à la mission qui l'attendait en compagnie d'un supérieur qui ne l'aimait pas et d'une Mutante le démoralisait trop. Il consulta sa montre d'un coup d'oeil las ; bien, il avait encore quelques minutes. Pas qu'arriver en retard le gênait particulièrement, il était simplement fier d'avoir réussi à calculer exactement le temps nécessaire pour se rendre aux quartiers... uhm, modestes.
Le regard de Theo se fit inquisiteur à travers sa fenêtre. Il n'avait jamais mis les pieds dans cette zone d'Achaea, là où on entassait les rebuts de la société faute de pouvoir les aider. Les pauvres, les Mutants se cachaient ici. Il fit la grimace. Sa belle voiture était une provocation splendide envoyée aux voleurs, une insulte même, dans un quartier comme celui là. Theo enclencha rapidement l'alarme de son véhicule.
Bientôt, il arriva au point où Leeloo et Liam l'attendaient déjà. Il regarda autour de lui, trouva le quartier encore plus inquiétant et fut tenté d'aller se garer plus loin ; mais Winchester allait encore l'engueuler, ça ne valait pas le coup. Il déposa sa voiture le long d'un trottoir, dans l'ombre, déjà angoissé à l'idée qu'on puisse la lui voler. Puis il soupira, jeta sa clope par la fenêtre, et sortit enfin.
Il avait déjà vu Leeloo, une ou deux fois. Ils n'étaient jamais rentré en contact, mais il l'avait aperçu dans la Base, ou en photo. Pas mal de chasseurs parlaient sur son compte, certains avaient peur, et d'autres étaient dégoûtés. Theo se situait avec sagesse entre ces deux extrémités. Il était gêné à l'idée de collaborer avec une Mutante pour aller traquer ses condisciples, plus encore quand cette jeune fille était traité comme un pauvre clébard au bout d'une laisse. Il s'approcha d'un pas coulant et s'arrêta juste à côté d'eux. Il était pile à l'heure.
- " Winchester..." salua-t-il son collègue, sans sourire, avec un petit hochement de tête très raide.
Il tourna les yeux vers Littleton et fut frappé par l'impression de soumission générale qu'elle dégageait. Il l'examina un dixième de seconde, songeant qu'elle avait l'air humaine malgré tous les ragots circulant en boucle à son sujet. Malgré cela, Theo n'était pas très rassuré, et il se demanda si elle serait vraiment en mesure de les aider. Brrr, c'était vraiment bizarre...
- " Heu... Salut." marmonna-t-il à son intention.
Le jeune homme se détourna assez vite, pas très à l'aise devant Leeloo. Et si elle faisait une crise et qu'elle leur sautait dessus, hein ? Il était étonnant que Liam soit si serein à l'idée de travailler avec une des leurs, et Theo ne put s'empêcher de lui jeter un coup d'oeil interrogatif. Il se rappela alors leur dernière mission en commun, les quelques blessures et les nombreuses frustrations. Winchester ne devait déjà pas être de très bonne humeur, autant ne pas envenimer la situation ou lui tendre le bâton pour se faire battre. Il resterait silencieux, ne poserait pas de question, se contentant de s'interroger mentalement sur la raison de la présence de Littleton. Pas qu'elle lui faisait peur, non... Mais niveau problème d'éthique, il y avait de quoi être un tant soit peu touché, non... ?
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Sujet: Re: Retour au bercail ▬ Theo & Leeloo Ven 25 Fév - 11:07
Etrangement, aujourd’hui personne n’était encore venu me chercher, que ce soit pour pratiquer un quelconque exercice, une nouvelle expérience, ou autre chose… J’avais l’habitude de ce quotidien là, et j’avais appris à passer le temps d’une manière ou d’une autre. Comme toujours, j’enfilais donc mon uniforme, puis m’asseyais quelques temps sur mon lit, les yeux perdus dans le vague. J’aimais ces instants que je passais à rêvasser, à me demander avec une curiosité tranquille comment était le monde hors des murs d’Apocalypto. Même si je savais pertinemment ne pas avoir le droit de m’y rendre, je me plaisais à imaginer les rues, telles qu’elles étaient dans mon souvenir. Ces endroits se coloraient vivement, parfaits dans mon esprit, éclairés d’une lumière douce qui les mettait en valeur. Je pouvais habituellement rester bien longtemps ainsi, à ne rien faire en fait, mais aujourd’hui j’avais la bougeotte. Je me sentais plus inutile que jamais ces temps ci. Depuis que les balles créées à partir de mon code génétique avaient vu le jour, on avait moins besoin de moi. Ce qui était normal, en soi. Je n’aurais même pas dû avoir l’honneur de servir ainsi l’Opération. Je me morigénais donc intérieurement, car je n’avais strictement aucune raison de me plaindre. Un mutant n’en avait pas le droit. Quelle que soit sa vie, elle lui était gracieusement offerte par les hommes, les enfants légitimes de la Terre.
Je me levais sur ces pensées, qui toujours me tranquillisaient, bien que je ne sois pas à proprement parler agitée. Après quelques pas dans la pièce, pas bien grande, je m’étirais, avec un plaisir simple. Je ne restais pas bien longtemps debout, changeant simplement de support, et allais m’asseoir dans un coin de la pièce, à même le sol. Là, je recommençais de nouveau à rêvasser, sans penser à quelque chose en particulier en fait. J’écoutais le silence paisible qui régnait dans ma petite cellule, pensais à tel ou tel souvenir, laissant les pensées passer sans chercher à les retenir. Je fus tirée de ma rêverie par le son de l’ouverture de la porte. Je levais la tête pour voir l’Agent Winchester entrer, remarquant bien malgré moi qu’il n’avait pas l’air très heureux. Je me demandais naïvement pourquoi, sans imaginer un instant que je n’étais pas étrangère à cet état d’esprit. Il s’approcha de moi, et m’ordonna d’une voix un peu sèche de me lever. Intimidée, je m’empressais d’obtempérer, et, devançant ses intentions, tendais mon poignet pour qu’il y passe le bracelet neutralisant que je devais porter en permanence à l’extérieur. Pas assez rapide cependant, puisqu’il l’attrapa avant que j’ai eu le temps de faire quoi que ce soit. Enfin, j’étais toujours désemparée devant les réactions de cet homme, et j’avais depuis un certain temps décidé de me contenter d’être comme avec les autres agents : polie, obéissante, et calme. Cependant, je me réjouissais intérieurement, parce que cela signifiait que j’allais enfin participer, enfin, faire quelque chose de mes dix doigts. Je m’encourageais mentalement à ne pas perdre mes moyens, me répétant calmement que je pouvais me débrouiller très bien.
Quand il eut passé le bracelet, il me poussa, pour me faire avancer. Je me laissais guider docilement jusqu’à une voiture de police. Il me fit monter à l’arrière, et j’attendais, toujours aussi calme, qu’il me menotte à la grille de séparation. Ce n’était certes pas très confortable, mais je comprenais qu’il se méfie de moi. Après tout, je portais en moi ce gène qu’il combattait assidument depuis longtemps. J’admirais l’agent pour cela, par ailleurs : parce qu’il se battait avec acharnement pour cette cause que je chérissais moi aussi. Je fis le trajet comme cela, bien que ce ne soit pas extrêmement confortable. Le silence était lourd, mais j’avais l’habitude, et j’aimais de toute manière le calme. J’étais un peu mal à l’aise, mais je le cachais, ne voulant pas indisposer encore plus Monsieur Winchester… Si cela était possible. Je crois que ma seule présence suffisait à l’embêter, ou plutôt l’énerver. Je ne me savais pas si insupportable, j’essayais avec tellement d’assiduité de me faire la plus petite, la plus discrète possible pourtant. Mais tous mes efforts restaient vains avec lui.
Le trajet dura un certain temps, du moins en avais-je l’impression. Au final, nous arrivâmes dans un endroit où de nombreux petits immeubles se côtoyaient. Je me disais que nous devions être dans une zone d’habitations, puisqu’il n’y avait pas de commerces… Les lieux étaient plutôt modestes, visiblement. L’agent ouvrit la porte arrière, me décrocha de la grille, et m’ordonna de le suivre, ce que je fis hâtivement. Il me menaçait aussi de sévir si je tentais de me sauver ou de me rebeller, ce que je trouvais un peu inutile. Depuis le temps, il devait savoir à quel point j’étais emplie du désir de combattre le gène mutant. Pourquoi aurais je changé d’avis ? J’étais née dans l’unique but de servir l’humanité, et ce serait ma seule tâche jusqu’à ma mort. Cela me paraissait être une vérité inaltérable. Nous attendions quelque chose, apparemment, puisque l’agent scrutait la rue, avec impatience, sans cacher son état d’énervement. Cette attitude m’était toujours destinée et j’avais du mal à comprendre pourquoi… Après tout, je faisais le même travail que lui, non ? Je m’interrogeais toujours sur les raisons de cette froideur, et de l’aversion qu’il ressentait à mon égard. J’en revenais invariablement au même point : ça devait être dû à mes gènes. Je le comprenais parfaitement, si c’était bien cela. C’était normal.
Je patientais donc, le temps que l’inconnu que nous attendions arrive. Je me demandais qui il était. Un Bastet, peut être ? Sûrement même, les missions de l’équipe étaient assumées par les membres de celles-ci. Je savais tout de même qu’il était rare que ceux-ci se mélangent avec les chasseurs de l’Opération. J’étais loin de me douter qu’il arriverait dans un véhicule on ne peut plus voyant, décapotable grise… Je devais avoir un regard un peu étonné, mais je fis bien vite disparaître cette expression. Je ne voulais pas faire mauvaise impression dés le départ. Je regardais l’homme s’approcher en silence. Sans doute un chasseur, puisque j’avais déjà travaillé avec tous les membres de l’équipe Bastet au moins une fois, et son visage m’était inconnu. Il salua l’agent Winchester, puis, à ma grande surprise, m’adressa un « salut », certes marmonné, gêné, mais tout de même… La plupart des membres de l’Opération se contentait d’un regard dégoûté, apeuré, haineux parfois à mon égard. Je m’empressais de la saluer poliment, d’une manière neutre, à mon tour :
« Bonjour monsieur. »
Je me tus ensuite, me doutant que monsieur Winchester n’apprécierait pas que j’aille plus avant. Et de toute manière, je n’avais pas grand-chose d’autre à dire. Je n’étais pas très douée pour parler aux autres. Je n’avais pas beaucoup de pratique, qui plus est. Je préférais donc l’observer curieusement. Lui aussi était mal à l’aise, ça se voyait. Il me regardait comme si je risquais de lui sauter à la gorge à tout instant. J’en aurais presque souri, mais c’était si peu dans mes habitudes, et je n’en fis rien. Je me contentais de reporter mon attention sur l’agent Winchester. J’aurais voulu lui demander en quoi consistait la mission, qui était la cible, mais j’avais trop peur de me faire rabrouer. J’hésitais, entrouvrais les lèvres pour poser mes questions, le poliment possible, mais pas un mot ne franchit le barrage de celles-ci. Je me ravisais finalement. J’étais bien trop timide pour oser prendre l’initiative. Et puis, il allait me dire ce que je devais faire, c’était forcé, non ?
Je me sentais un peu bête, mais qu’importe. Je n'étais pas ici pour me soucier de mes états d'âme, mais pour apporter mon aide aux deux autres. Je me tournais donc vers le Bastet, attendant timidement qu’il m’informe de mon utilité. Le chasseur dont je ne connaissais pas le nom restait lui aussi silencieux, bien que je n’eus pas l’impression que ce soit pour les mêmes raisons. Il n’avait pas vraiment l’air timide, lui. Les secondes me paraissaient être des heures, dans l’immédiat. J’étais vraiment mal à l’aise dans cette situation.
◊ Liam Winchester ◊
۞ Fondateur - Equipe Spéciale Bastet ۞
◊ Nombre de Messages : 7431 ◊ Nombre de Messages RP : 481 ◊ Age : 36◊ Informations :
◊ Age du Personnage : 32 Ans ◊ Pouvoirs / Armes : Un Colt M1911A1 9mm, l'équipement de base d'un Agent Spécial Apocalypto
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Sujet: Re: Retour au bercail ▬ Theo & Leeloo Dim 27 Fév - 18:39
Liam entendit le bruit, non familier mais facilement identifiable d'une voiture qui avait toutes les caractéristiques de la bagnole qui se faisait braquer dans les quartiers de ce genre. L'agent spécial était prêt à parier que le propriétaire de ce véhicule devait être Theo Paradise, un sale gosse incapable de respecter la principale demande d'un ordre de mission on ne peut plus clair et net. Mais tant pis pour lui, il risquait de retrouver son véhicule délesté de ses pneus ou de quelques autres trucs du genre, ou de ne pas le retrouver du tout. S'il imaginait que son petit système antivol suffirait à faire fuir les voleurs potentiels, il se mettait le doigt dans l'œil jusqu'au coude ! Ils n'étaient pas dans le quartier où il avait grandit, ici, les voleurs étaient bien souvent dotés de dons qui dépassaient l'ordre de l'humain normal, et par conséquent, ouvrir une porte fermée se bornait à un claquement de doigts pour certains. Il comprendrait bien assez tôt de toute manière, et Liam n'était pas sûr du propriétaire du véhicule puisqu'il n'avait entendit que le bruit de la voiture ralentissait un peu plus loin. Au moins il n'avait pas le culot de venir se pointer devant son « supérieur » avec sa caisse de gamin frimeur, sans quoi le Bastet l'aurait peut-être envoyer bouler et rentrer chez lui pour la journée. Pire que de passer inaperçu devant Liam, se faire renvoyer pour une mission signifiait qu'on ne toucherait jamais rien de plus que le contrôle mensuel des puces des mutants recensés, au moins lorsque l'Américain ne regardait pas quelqu'un, il ne s'arrangeait pas pour lui pourrir la vie comme il savait si bien le faire. Un bruit de moteur qui se rapprocha, et Liam comprit que le gamin était assez culotté pour se pointer devant eux, ce qu'il fit avec sa caisse qui avait tout ce qu'il y a de plus voyant. l'agent passa rapidement son regard de jais sur les environs, ignorant superbement la jeune femme frêle qui se trouvait à coté de lui, il avait hâte de débuter la mission.
Un bruit de pas, lorsqu'on était quelqu'un d'entraîné et de très orienté sur l'audition comme c'était le cas de Liam qui faisait plus confiance à ses oreilles qu'à ses yeux, il reconnut le bruit de pas d'un vaurien qui les renseignaient sur les lieux, et pourtant, ils ne s'étaient pas croisés souvent. Chacun avait son mode de fonctionnement, et l'ancien policier se basait sur ça pour reconnaître ses coéquipiers, dans un endroit sombre ça permettait de ne pas truffer de plombs ses collègues en les prenant pour des cibles. Cet « indique » était un contact que l'ancien flic s'était fait lorsqu'il était encore dans la police, et depuis ce jour, comme il nourrissait aussi une certaine haine à l'égard des mutants, il renseignait directement Liam sur l'occupation des lieux par des mutants. C'était lui qui avait indiqué qu'Aelys avait élu domicile ici, et il s'arrêta à quelques mètres de là, seul le Bastet l'avait remarqué. Le gamin qui se prétendait agent d'Apocalypto déboucha tout à coup, balayant les environs de son regard moqueur, ça horripilait déjà l'agent spécial de voir ce chasseur de balader comme au milieu d'une foire, mais le trentenaire se contint et attendit patiemment que le jeune crétin se pointe après avoir balancé sa cigarette par la fenêtre de sa bagnole. Theo posa ses yeux sur Liam pour l'appeler à nouveau par son nom de famille, l'interpellé pinça les lèvres, il détestait qu'on l'appelle de la sorte, mais n'en faisait pas la remarque. L'agent Paradise se contentait de se prendre une bâche et de descendre dans l'estime de son collègue à chaque fois qu'il prononçait son nom sur ce ton suffisant. Puis il posa son regard de jade sur la demoiselle qui n'en était pas une, l'examina quelques secondes comme s'il s'attendait à voir quelque chose de particulier, et la salua brièvement.
Nouvelle descente dans l'estime de l'agent Winchester, celui-ci ne portait aucune importance à la politesse à l'égard d'une mutante, mais au moins le chasseur ne lui avait pas adressé de sourire. Un nouveau regard du jeune homme à l'attention de son collègue, Liam le croisa et crut noter une pointe de surprise, et bien, il craignait la jeune femme ? Elle n'était pas dangereuse, pas avec ses dons, seulement pour les mutants et non les humains, comme si étrangement elle avait été créée pour détruire ses frères de sang. Si le gamin s'inquiétait, il devait certainement ignorer le fait que la jeune femme ne pourrait jamais s'enfuir, sans quoi elle serait aussitôt neutralisée par l'appareil que son « protecteur » tenait à la main, pour la protéger d'elle-même évidemment. Leeloo avait rétorqué au salut du jeune chasseur, en l'appelant « monsieur », Liam ignora superbement le fait qu'elle parle, mais guettant tout de même la moindre initiative de sa part, heureusement pour elle, la mutante cerna qu'elle devait se la fermer pour ne pas risquer de prendre une remise à sa place dans les dents. Alors que le silence retombait légèrement, l'agent Bastet sentit le regard de la jeune mutante se poser sur lui, elle semblait attendre quelque chose, mais il l'ignora, et bien qu'il remarqua sa tentative de prise de parole, la chose se tut heureusement et ne demanda rien. Heureusement, il n'avait aucune envie de lui adresser la parole directement, avant il l'avait fait par obligation et non par plaisir, déjà que bavarder avec un chasseur l'agaçait, alors avec une mutante.... N'en parlons pas ! Après quelques secondes, il leva finalement la main, portant son regard noir comme une nuit sans lune, pour le poser sur son indique à quelques mètres de là, et lui fit signe d'approcher avant de prendre la parole pour s'adresser uniquement à Theo alors que l'autre homme approchait derrière lui.
« Enzo ici présent est un indique qui travaille pour moi, il nous a expliqué que la mutante citée dans votre ordre de mission vit au dernier étage, dans une chambre de bonne sans vraiment d'intérêt. L'homme s'était posté à coté de Theo, il avait le teint mat et était habillé de manière on ne peut plus pauvre. Elle n'a pas de don dangereux, mais par souci, comme elle est classifiée de niveau 5, nous avons avec nous une arme spéciale, pour le cas où elle serait aidée par d'autres mutants. Il faut la ramener en vie, elle doit pouvoir servir. »
Il disait ça comme si Theo était responsable du plus de pertes au niveau des mutants, lors de leur dernière mission, mais c'était le dernier de ses soucis, de ne pas offusquer le jeune chasseur. Ça pouvait sembler surprenant que Liam parle de la sorte devant un civil, mais ce n'était pas n'importe qui, et depuis le temps que le jeune homme « travaillait » pour l'agent Apocalypto, une sorte de confiance s'était installé entre eux. Pour tout dire, l'américain avait même plus confiance en ce pauvre ère qu'en Theo lui-même. L'arme spéciale dont l'agent avait parlé était évidemment la jeune femme à ses cotés, et cela exprimait clairement le fait que l'ancien policier ne voyait nullement la mutante comme une personne vivante, mais uniquement comme une chose qui pouvait être utile de temps en temps. Après quelques secondes, alors que le regard sombre de Liam était passée du visage de gamine du chasseur au visage plus expérimenté du jeune indique, celui-ci prit la parole avec un léger accent étrange, Mexicain ou quelque chose d'approchant.
« Il y a une mutante neutre qui vit en face d'elle, une amnésique, elle est plutôt du genre à vouloir défendre tout le monde, et elle est aussi dangereuse qu'un homme, je peux vous assurer qu'elle ne vous laissera pas vous en tirer si elle vous voit. Il marqua une pause avant de regarder Theo, un léger sourire aux lèvres. Vous avez fait une erreur, votre voiture sera détroussée le temps que vous redescendiez, sauf si vous me demandez de m'en occuper, je sais me faire respecter. »
Il fit un signe de la main qui indiquait clairement que c'était moyennant finance, si Theo voulait voir sa voiture encore entière en redescendant, il devrait demander de l'aide à ce jeune homme, et y mettre le prix. Liam esquissa un haussement d'épaule au cas où le chasseur l'interrogerait du regard, il avait fait une connerie en se pointant avec son véhicule de luxe, à lui d'assumer, pour tout dire, ça lui faisait même très franchement plaisir de voir ce gamin des rues emmerder un peu le chasseur. Après quelques secondes, juste le temps de laisser à Theo le temps répondre à la proposition qui lui avait été faite, il reprit la parole.
« On va monter, en se faisant simplement passer pour un contrôle de police normal, débrouillez-vous pour interroger quelques personnes sur des choses sans importance, mais sans vous faire remarquer. Logiquement les gens se cacheront en nous voyant, alors n'interrogez que ceux dehors. Personne n'ira l'avertir s'ils savent que nous pouvons leur poser des problèmes. »
Sans attendre plus en avant, il fit un signe à Theo pour qu'il se bouge avant de planter son regard assassin sur le visage de la demoiselle et lui faire comprendre qu'elle devait le coller comme son ombre. Ils pénétrèrent dans le bâtiment alors que l'agent spécial s'était approché de la porte, et que l'indique avait traversé la rue pour se poster non loin de la voiture du jeune chasseur, puis une fois dans le hall, il fit un signe à Theo pour lui désigner un couple enlacé qui s'était interrompu pour poser les yeux sur les nouveaux arrivants. Le gamin devait donc s'en occuper pendant que les deux autres montaient les escaliers après avoir regardé rapidement les environs, et ils arrivèrent au premier étage en quelques pas, avant de tomber sur une mère de famille qui sortait de son appartement à ce moment. Liam posa ses yeux noir sur le visage asiatique de la jeune femme avant de s'adresser à elle de son ton mielleux qui exprimait clairement qu'il n'avait que du dédain pour vous.
« Madame, contrôle de police, est-ce que vous savez quelque chose du vol de voiture qui a eu lieu hier soir dans votre rue ? »
Pendant ce temps, la porte d'entrée s'était ouverte et un jeune homme d'environ 25 ans était entré, il avait gravit les escaliers pour se retrouver au niveau des deux agents Apocalypto sans avoir porté d'attention à Theo, puis décrocha un sourire plein de sous-entendus à Leeloo avant de glisser discrètement sa main jusqu'au fessier de la demoiselle.
Spoiler:
HP : Vous faites ce que vous voulez, Leeloo, tu peux faire répondre la mère et me PNJiser pour avancer, Theo, la même chose si tu veux nous rejoindre ! N'hésitez pas à avancer comme vous voulez !
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Sujet: Re: Retour au bercail ▬ Theo & Leeloo Mer 2 Mar - 2:29
Bonjour Monsieur. Haha. Sans regarder Leeloo, Theo savoura cette petite phrase vide de sous-entendus en songeant à quel point c'était rare qu'on l'appelle ainsi. Certaines connaissances de son père, pour lui lécher un peu le cul, étalait du Monsieur en veux-tu, en voilà, mais de la bouche de cette frêle jeune fille, qui finalement, était plus âgée que lui, c'était tout simplement tordant. Il n'en fit pas la remarque, bien sûr, se contentant d'un petit soupir discret. Winchester, lui, avait ignoré son salut avec brio, il ne s'en étonnait pas. Il était déjà assez surpris qu'il ne lui fasse aucune remarque quant à sa voiture, contraste étonnant dans les quartiers pauvres de la ville. Le regard inquisiteur de Theo se tourna d'ailleurs vers son coupé, qu'il couvait amoureusement de ses yeux vifs, prêt à prendre sur le fait n'importe quelle racaille voulant se l'approprier. Ce superbe bijou mécanique était le fruit d'un petit boursicotage dans les actions de son père, et la première rentrée d'argent dont Theo avait profité sans l'aide du géniteur. Il y tenait énormément, en prenait soin comme s'il s'agissait d'un enfant et n'aurait pas supporté la douleur de se la faire voler, couplé à l'humiliation d'avoir à contacter la police pour la retrouver.
Soudain, Liam reprit la parole et ne semblait s'adresser qu'à lui. Le jeune homme darda un regard hésitant sur Leeloo, sans comprendre pourquoi le brun la négligeait à ce point alors qu'elle était censée faire partie des Bastet elle aussi, juste avant de remarquer que quelqu'un s'avançait derrière lui. Il se décala légèrement sur le côté et examina sans vergogne le nouveau venu. Un homme mat, habillé de fripes qui le firent grimacer discrètement. Theo, après ce regard scrutateur et assez méprisant, se tourna vers Winchester pour l'écouter d'une oreille semi-attentive. Il pensait encore à sa pauvre voiture... Mais néanmoins comprit enfin qui était cet énergumène qui venait de se pointer parmi eux. Un indique. Drôle de façon de faire son boulot que d'en venir à coopérer avec ce genre de serviles personnages. Theo ignora l'indicateur aussi superbement que Liam traitait Leeloo, avec ce genre de normalité supérieure parfaitement insupportable. Il le méprisait, naturellement, comme il méprisait la plupart des gens n'entrant pas dans son cercle.
Il écouta aussi les informations sur la Mutante de niveau 5 qu'ils devaient traquer, et ne cacha pas sa surprise quand Liam en parla si librement devant un civil. Ses sourcils se haussèrent, il fit la moue. Mais comme pour faire comprendre à son supérieur qu'il avait bien compris son agacement devant son comportement insolent, il se contenta d'une mine atterrée et d'un regard lourd de jugement.
- " La ramener en vie. C'est noté." souffla-t-il d'un ton froid, un délicat rictus aux lèvres.
Theo avait bien constaté le ton incisif de Liam, mais ne voulait pas réagir. Il songea un instant à leur mission en commun, et à la Mutante que le Bastet avait tué si froidement, quand lui, pauvre petit chasseur émérite, avait réussi à ramener vivante sa proie. En son for intérieur, le jeune homme pensait que Winchester avait voulu par cette remarque lui faire porter le chapeau, mais il n'y accorda pas d'importance. Il avait décidé d'enterrer le jour où par malchance, on l'avait collé avec Liam sur cette mission catastrophe dans la zone industrielle, et évitait désormais de penser aux Mutants qu'ils avaient traqués, et à ce sang sur le sol métallique lorsque la balle s'était fichée dans la tête d'une des proies. Il sourit un peu plus franchement, comme s'il ne pouvait pas s'en empêcher, comme s'il avait voulu faire remarquer au Bastet que ses mains à lui étaient bien proprettes et qu'elles allaient le rester un maximum de temps.
Soudain, et il en fut si surpris qu'il oublia Liam, le jeune indique prit la parole. Theo ne comprenait pas pourquoi ce dernier se permettait d'y aller de son commentaire, lui qui n'était qu'un pauvre civil bien loin de toutes ces histoires, et il se mit à l'observer de ses yeux hautains, pour le jauger, l'évaluer. Son accent latino lui irritait les oreilles, lui qui le trouvait d'habitude si chantant, et il ne cacha pas son ennui et son arrogance devant une personne telle que lui. Et alors, la cerise sur le gâteau, l'individu lui fit une remarque sur sa voiture et termina par une proposition tout à fait indécente, geste du bras y compris, avec l'intention évidente qu'il y dépose une petite somme d'argent.
Stupéfait, la bouche un peu ouverte sous l'incrédulité, Theo contempla l'indique sans vraiment y croire. Comment osait-il ? Comment osait-il le racketter pour surveiller une voiture qu'il n'aurait jamais les moyens de se payer, même dans ses rêves les plus fous ? Lui, Theo Paradise, héritier de la firme du même nom, devoir payer un loquedu pour faire le voiturier ? Le rêve intégral. Le jeune photographe tourna son regard vexé et furieux vers Winchester, mais ce dernier se contenta de hausser les épaules. Theo soupçonnait même que cette situation devait lui apparaître vraiment très drôle, et il n'osait même pas regarder Leeloo de crainte d'y voir la même expression ; il ne l'aurait pas supporté. Et il savait qu'il avait fait une erreur, bon dieu, mais il n'avait qu'une voiture après tout et n'allait pas s'en excuser ! Avec un sifflement mauvais, il mit la main à la poche intérieure de son uniforme, là où il gardait son portefeuille. Il détestait ce procédé humiliant, il détestait avoir à donner de l'argent à un type comme lui, mais si cela pouvait préserver sa belle voiture... Après tout, Winchester semblait lui faire confiance... Keurf.
Sans quitter de ses yeux bouillonnant le visage mordoré de son interlocuteur, Theo ouvrit le portefeuille et en sortit quelques billets, qu'il compta. Des coupures de 100 dollars, 5 plus exactement. 500 beaux dollars qu'il tendit à l'indique d'un geste lent ; certes, cela faisait une somme, mais il avait préféré viser haut pour ce que pourri ne trouve rien à lui redire. Et c'était une façon comme une autre de lui montrer que la monnaie, pour lui, n'était pas un problème. Theo était très superficiel vis-à-vis de l'argent, reflet d'une existence dorée et paresseuse. Saleté de gosse de riche.
- " T'auras qu'à t'acheter du savon..." marmonna-t-il en rangeant son portefeuille au creux de sa poche, le dénigrant d'un long regard dédaigneux, de haut en bas.
A ce prix là, Theo allait examiner le moindre centimètre de sa carrosserie, c'était certain. Mais enfin délivré de l'éventualité d'un vol ou d'un casse, il put tout à loisir se concentrer pleinement sur la mission, enregistrant chaque détail donné par son supérieur. Il hocha la tête à ses directives, jetant parfois un coup d'oeil au jeune indique, puis enfin, la troupe d'Apocalypto partit vers le bâtiment. Dans le hall, Liam lui indiqua un couple et partit ensuite vers les étages avec sa petite Mutante domestique tandis que Theo se dirigeait vers les deux jeunes gens.
- " Contrôle de police..." lança-t-il d'un ton lourd en s'arrêtant à leur hauteur. "Avez-vous vu quelqu'un ou quelque chose de suspect hier dans la nuit ?"
Les deux amoureux se jetèrent un regard incrédule, puis la fille prit la parole, expliquant qu'il y avait toujours des bruits bizarres dans le quartier, qu'elle ne s'était pas inquiétée outre-mesure la veille. Patiemment, Theo fit mine de noter tout ce qu'ils pouvaient leur dire, d'un air professionnel au possible, posant quelques autres questions. Connaissaient-ils bien les habitants de l'immeuble ?
- " On vient d'emménager, en fait..." baragouina la fille en rougissant un peu. "Peut-être que d'autres pourront vous renseigner..."
Elle avait l'air pressé de se séparer de l'agent de police qu'il pouvait représenter, tout comme son compagnon d'ailleurs, qui l'observait à la dérobée. Theo laissa un instant de silence planer entre eux, ses yeux allant de l'un à l'autre très lentement. A cet instant, un jeune homme de son âge rentra dans le bâtiment et passa à leurs côtés sans même le remarquer, gravissant ensuite les étages vers l'endroit où Winchester et Littleton avaient disparu. Il le suivit du regard, avant de reporter son attention sur le couple. Un sourire glacé prit place sur ses lèvres.
- " Très bien, merci de vos renseignements. Je vous conseillerais de rentrer chez vous le temps de l'enquête, d'accord ?"
Peut-être y avait-il une légère trace de menace de sa voix, comme pour leur prouver qu'il pouvait aisément leur coller des ennuis sur le dos s'il en avait simplement l'envie. Les deux jeunes gens s'empressèrent de lui obéir et s'engouffrèrent dans un appartement situé un peu plus loin. Theo soupira, vérifia s'il ne restait personne dans le hall, et se dirigea à son tour vers les escaliers.
Il tomba bientôt sur Winchester et Leeloo qui s'étaient arrêté près d'une femme que visiblement le trentenaire questionnait. Le jeune qu'il avait vu débarquer dans l'immeuble un peu plus tôt avait glissé près de la jeune fille et Theo, bien sûr, n'avait pu voir le geste légèrement déplacé qu'il venait d'avoir. Il s'approcha donc de ses collègues qui devaient bientôt en avoir fini avec leur propre "suspecte", s'arrêtant juste derrière Leeloo. Qui sait si elle se retournait à cet instant, elle aurait peut-être pu douter de l'identité de la personne qui venait de si joyeusement la peloter.
- " S'il-vous-plaît, contrôle." lança-t-il en posant une lourde main sur l'épaule du jeune homme. "Vous habitez dans l'immeuble ?"
Theo n'aimait pas trop cette démarche consistant à faire croire à un contrôle de police. Si ça n'avait tenu qu'à lui, il aurait déjà gravi tous les étages menant à leurs cibles avant de défoncer sa porte, purement et simplement. A trois, ainsi regroupés, il avait l'impression que leur groupe n'était pas assez discret - mais qu'y pouvait-il ? Il avait simplement suivi cet homme après s'être débarrassé du couple, non...? Et une fois que tous ces pleupleus seraient bien gentiment cachés chez eux, la mission allait vraiment débuter. Enfin, il l'espérait. Le contrôlé ouvrit de grands yeux atterrés, avant de les tourner vers Leeloo. Sans comprendre cette réaction, Theo se tourna à son tour vers la Mutante et fronçant les sourcils, lui jeta un regard interrogatif.
[HJ : promis, je rattraperai ce post pourri au prochain tour XD]
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Sujet: Re: Retour au bercail ▬ Theo & Leeloo Mer 9 Mar - 20:00
Visiblement l’agent Winchester faisait tout pour m’ignorer. J’en déduisis que j’avais bien fait de me taire. Je n’aurais pour rien au monde voulu l’importuner. Je regardais s’approcher le jeune homme qu’il désigna : Enzo, indique de son état, qui par son aide avait permis à l’opération de retrouver la trace d’une de ses évadées. Evadée. Une notion que je ne saisissais pas. Il me semblait d’un ridicule particulièrement poussé de chercher à échapper à l’opération. Je doutais que ce soit possible, tout d’abord, et surtout, elle n’était pas animée de mauvaises intentions. Comme on disait parfois, la fin justifie les moyens. Il fallait faire quelque chose, et c’était Apocalypto qui portait le chapeau simplement parce qu’elle agissait. Chaque mutant de cette planète aurait pourtant dû comprendre comme je comprenais. Peut être était-ce dû à l’éducation que j’avais reçu, qui sait. Enfin… Je n’y pouvais, ma foi, pas grand-chose. Je revenais à la réalité, mettant mon incompréhension de côté. Arme spéciale… Il me semblait bien que l’on parlait de moi en ces termes. Tandis que je m’en faisais la réflexion, je me rendis compte que le jeune chasseur qui était arrivé après nous me regardait, avec un air un peu… déconcerté aurais-je dit. Mal à l’aise je me contentais de baisser le regard, sachant très bien que mon protecteur ne voulait pas que j’intervienne. J’écoutais donc la suite ainsi, le regard baissé avec une certaine humilité, enregistrant consciencieusement les informations qui étaient utiles. De une, ramener la cible vivante. Aucun souci pour moi, je n’étais présentement pas armée. Mis à part pour des crises réellement majeures, on m’avait rarement confié une arme. Ce manque de confiance à mon égard m’interloquait par moment, mais quand je voyais le comportement imprévisible de certains de mes frères de sang, je comprenais davantage.
Justement parlons-en, des autres mutants. Le jeune homme, qui avait un étrange accent, que je ne saurais loca liser personnellement (je n’avais pas eu l’occasion d’entendre énormément de parlers différents. Il me semblait que c’était un truc du genre latino, mais je n’en étais pas tout à fait certaine), signala la présence d’une mutante qui pourrait être gênante. J’enregistrais ces propos avec attention, tout en me disant qu’en tout cas, quel que soit son pouvoir, ladite mutante ne pourrait pas compter dessus longtemps. Si les effets directs de mon don duraient moins longtemps que ceux d’une des balles fabriquées à partir de mon ADN, ils avaient un avantage : eux ne laissaient pas de traces. Je me disais donc que quoi qu’il arrive, elle ne devrait pas nous poser trop de problèmes. Pourtant, je savais aussi qu’Apocalypto privilégiait la discrétion… Enfin, pendant ce temps, la voiture de l’autre agent revenait au goût du jour. Je fus légèrement choquée de l’attitude de l’indique, moi qui avais pour habitude d’être polie et serviable en toutes circonstances. Je regardais alternativement les trois hommes qui m’entouraient, attendant de voir les réactions de chacun, toujours en silence. Finalement, avec un dédain suprême, notre collègue posa dans la main tendue du jeune latino une liasse de billets verts. Je ne vis pas la somme exacte, mais me disais tout de même que ce nouveau venu ne devait pas être pauvre. Remarque, rien qu’à voir son véhicule, on pouvait arriver à cette conclusion. Monsieur Winchester, lui, semblait se ficher royalement de toute cette affaire là, attendant avec un genre d’agacement que son collègue se décide à écouter ses directives.
Aussitôt qu’il rouvrit la bouche, je reportais toute mon attention sur lui, cependant. Il expliqua calmement que nous monterions en nous faisant passer pour un contrôle de police. J’acquiesçais mentalement, tout en sachant pertinemment que mon rôle pour l’instant se cantonnerait à faire bonne figure aux côtés des deux autres agents. Je n’avais pas voix au chapitre, c’était aussi simple que ça. De toute manière, avec le peu que je connaissais réellement de la vraie vie dans la ville, je ne serais pas très utile. Certes, j’avais suivi des cours, j’avais appris beaucoup de choses, mais il n’en restait pas moins que j’avais passé la majeure partie de ma vie entre les quatre murs rassurants de la base. Liam fit un geste à l’intention de l’autre agent, l’incitant à se dépêcher, puis me décrocha un de ces regards assassins dont il avait le secret, et qui m’était, ceux là, exclusivement réservés. Je bataillais ferme pour ne pas me décomposer, et le suivis avec empressement dans l’immeuble. Nous abandonnâmes le chasseur dans le hall, avec un couple installé là. Je continuais avec mon « protecteur » jusqu’à l’étage du dessus, où il arrêta une mère de famille. Je restais discrètement à ses côtés, un peu en retrait, tout en me forçant à soutenir le regard de son interlocutrice. Je doutais qu’un agent de police se soit comporté comme moi, timidement et avec hésitation. Il me fallut pour cela me faire tout de même violence. L’agent Winchester inventa une histoire de vol de voiture, et je regardais la mère de famille intimidée, quand, interloquée je sentis quelqu’un « me peloter », comme on disait, il me semble.
Je me sentis rougir à vitesse grand V, une sensation de chaleur sur les joues, mais tentais tant bien que mal de cacher mon embarras grandissant. Je ne savais juste pas quoi faire. Techniquement, j’aurais bien voulu avoir assez d’aplomb pour me retourner et remettre à sa place l’espèce d’idiot qui se permettait cela. Et le temps verbal que j’utilise ici expliquait très simplement à quel point je m’en savais incapable. J’étais atrocement gênée, à la limite de la colère, mais je ne pouvais tout simplement pas m’énerver. C’était tellement indigne de moi, comme attitude : je me devais de faire figure d’exemple à chaque seconde, pour rattraper les bévues de mes congénères trop colériques… Je me retournais légèrement malgré tout, et ouvrais de grands yeux surpris : derrière moi se trouvaient deux personnes : l’agent mystère, dont je ne connaissais toujours pas le nom, et un sinistre inconnu qui devait avoir à peu près mon âge. A l’instant où je fis ce mouvement, le chasseur posa une main sur l’épaule du jeune homme, tout en signalant :
" S'il-vous-plaît, contrôle. Vous habitez dans l'immeuble ?"
Bien que je n’avais que très peu de doutes sur l’identité de coupable, j’en reçus la confirmation en voyant l’interpellé se tourner vers moi avec de grands yeux accablés, d’une manière qu’il pensait peut être fugitive… Je retins un léger sourire, qui me venait, chose étrange, spontanément aux lèvres, en comprenant qu’il s’imaginait avoir mis la main aux fesses à une policière. Bon au final, ce n’était pas si loin que ça de la vérité, ce qu’il ignorait simplement, c’est qu’il n’avait pas de quoi s’en faire : j’étais trop timide pour réagir. Je faisais un léger signe de tête à mon coéquipier pour lui indiquer que ce n’était rien, qu’il pouvait effectuer son contrôle. Il me regardait en effet en fronçant les sourcils, visiblement interrogateur. Je reportais mon attention sur la mère de famille que Liam continuait d’interroger.
« Avez-vous déjà eu des problèmes de vol, par hasard ? » « Je… j’imagine que oui. Je ne suis pas trop au courant de ces choses là, mais si ce quartier n’a pas bonne réputation, je suppose qu’il y a une raison » Elle était hésitante, comme si elle ne savait pas exactement quoi répondre. Par peur de possible représailles, peut être ? « Très bien. » Ton sec comme à son habitude. « Je vous demanderai d’ouvrir l’œil et de ne pas hésiter à rapporter toute situation anormale à nos services. »
Monsieur Winchester ne s’attarda pas. A nouveau, il me fit signe d’un mouvement de tête de le suivre. Je grimpais donc les marches à sa suite, l’autre agent rapidement dans notre sillage, et, en nous arrêtant une ou deux fois encore pour de prétendus contrôles, nous arrivâmes finalement à l’étage convoité. J’étais plus discrète que jamais. Arrêtés dans la cage d’escalier, j’attendais de nouvelles directives de mon supérieur (qui ne l’était pas techniquement parlant, mais je le considérais comme tel). Il parlait d’une voix plus basse, à présent, sans non plus chuchoter. De toute manière, je doutais que la mutante amnésique censée nous poser des problèmes puisse réellement être gênante. Honnêtement. Néanmoins tandis que j’attendais patiemment les instructions de Liam, je me posais une question. La mutante que nous souhaitions interpeller et ramener à l’opération, n’était-elle pas censée avoir le don de précognition ? Si c’était le cas, il y avait un risque qu’elle sache déjà que nous arrivions, non ? Après réflexion, je me disais que sans doute que non. Dans notre attente, je tendais soudain l’oreille. Il m’avait semblé entendre un de ces légers couinements qui annonçaient l’ouverture d’une porte. Inquiète je levais les yeux vers le palier, mais d’où j’étais, je ne voyais strictement rien…
◊ Liam Winchester ◊
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Sujet: Re: Retour au bercail ▬ Theo & Leeloo Jeu 10 Mar - 16:13
Liam entendait la voix de Theo qui interpellait un couple en train de se becotter sur un banc, décidément, ils n'avaient plus aucune pudeur, les jeunes, tous les mêmes ! On aurait aisément pu croire que c'était un vieillard qui pensait tout cela alors qu'en réalité, c'était un homme qui aurait tout à fait pu les imiter en imaginant qu'il soit assez décoincé pour se faire, mais évidemment, les mots Liam et femmes, même si ça rimait, n'étaient tout simplement pas à placer dans la même phrase ! Il ignora les murmures lointains qui venaient d'en-bas alors que le jeune homme obéissait aux ordres du Bastet, visiblement de mauvaise grâce, mais que ça lui plaise où non, il n'avait pas le choix ! C'était le résumé de la vie entière de l'agent Winchester, le manque d'envie d'agir de la sorte, le manque d'envie de vivre dans un monde pourri jusqu'à la moelle par les mutants, le manque d'envie de vivre tout court peut-être ? Il n'était pas suicidaire évidemment, mais des fois, c'était ce que son comportement laissait envisager. L'Américain ne lâchait pas l'Asiatique face à lui du regard, elle devait certainement sentir l'aversion naturelle de ce qu'elle pensait être un policier, pour les gens de son origine. Liam n'aimait pas les étranges, par les mutants, pas les femmes, pas les gosses de riche, pas les chasseurs, en somme, une liste non exhaustive et tellement longue qu'elle ne pourrait être résumée. Sa haine pour autrui suintait par tous les pores de sa peau, il suffisait de lui jeter un coup d'œil pour comprendre qu'il ne ressortirait jamais rien de bon d'une conversation avec lui.
Elle hésita quelques temps avant qu'il ne la relance pour lui poser des questions au sujet des vols avant qu'elle n'hésite encore une fois, puis il la congédia et elle rentra rapidement dans son appartement, désireuse de s'éloigner de la vue de cet agent peu aimable. Au moment où il se retourna, le Bastet posa son regard d'ébène sur le minois agaçant du jeune homme qui les avait rejoint, il l'avait bien sûr entendu approcher, tout comme l'homme qui se tenait derrière eux et que Theo avait visiblement contrôlé, puis son regard coula jusqu'au visage de Leeloo qui représentait tout ce qu'il arborait, et avec une certaine surprise, l'Américain cru déceler une vague rougeur, et bien, qu'est-ce qu'elle avait ?! Nouveau regard en coin vers Theo qui terminait de contrôler les papiers du gus, puis dernier regard vers Leeloo alors que Liam envisageait le pire, à savoir que la mutante puisse rougir à cause du jeune chasseur. Dans sa tête, c'était la seule solution possible, elle était jeune, lui aussi, et bien qu'elle devait tout simplement ignorer ce que le mot « attirance » devait dire, le Bastet imagina un instant qu'elle avait craqué sur le gosse arrogant. Il ne manquait plus que cela ! Comme si tous les agents de l'Opération ne pouvaient pas être comme lui, des personnes sans aucuns sentiments, si ce n'est la haine des mutants. Il pinça les lèvres en lâchant un soupir clairement contrarié, décidément, ces deux là s'étaient ligués pour lui rendre la vie impossible ! Liam n'avait aucune envie de s'emmerder avec ça pour le moment, et si l'autre crétin s'amusait à poser ses mains sur son arme secrète, il comprendrait assez rapidement qu'il y avait des choses qui ne passaient pas. Leeloo pouvait le considérer comme son protecteur, mais en réalité, le Bastet n'était simplement qu'une assurance pour les Responsables, que leur arme secrète ne serait jamais abîmée, et ne tomberait jamais aux mains de l'ennemi, plutôt la perdre définitivement.
« On monte, et en silence, pour ne pas changer. »
Regard appuyé à Theo, de toute manière si quelqu'un devait se ramasser quelque chose dessus cette fois-ci, ça serait lui, et non Leeloo. Liam la considérait comme une simple « chose », il ne lui adressait jamais la parole directement, ce serait donc totalement stupide pour lui de s'en prendre à elle. Sans hésiter, ils commencèrent donc à monter les quelques étages suivants pour finalement arriver au dernier étage après avoir essuyé quelques contrôles sans vraiment de gravité. Les indésirables s'étaient tous éloignés, et désormais, il ne restait que cet étage avec deux paliers à contrôler, et pas des moindres ! Un couinement de porte qui fit réagir instantanément le Bastet, il tourna la tête vers la gauche, appartement de la jeune femme, mais ne vit qu'une porte mal fermée qui bougeait au gré des courants d'airs qui n'étaient visiblement pas rares dans le coin. Liam tourna la tête vers Theo pour lui faire signe que c'était cette porte qu'ils allaient devoir pousser pour trouver leur mutante, puis il lui fit ensuite comprendre qu'il n'avait pas à bouger avant de glisser sa main vers la poche qui contenait l'équipement le plus utile mais aussi le plus bateau de leur profession : Le détecteur de chaleur. Ce serait l'idéal pour vérifier si la jeune femme était ici sans risquer d'éveiller tout l'étage. L'agent l'alluma en en moins de deux, alors qu'il sondait les environs, ses yeux sombres s'arrêtèrent sur une portion de mur, l'avantage avec l'Opération, c'est qu'ils étaient capables d'améliorer le moindre objet pour le rendre plus performant ! La mutante était là, derrière le mur, en train de marcher dans sa petite chambre de bonne sans se douter qu'elle allait bientôt retrouver une chambre familière qu'elle avait déjà occupée.
Le problème maintenant, c'était qu'ils ne devaient pas rameuter tout le quartier pour l'arrestation, il fallait le faire avec autant de douceur que possible pour éviter que leur intervention ne soit liée à un contrôle sur les mutants. Liam esquissa donc un pas pour se rapprocher du jeune homme qui ne devait pas comprendre grand-chose à la situation, puis il sortit quelque chose de sa poche, une sorte de sachet en plastique transparent qui servait dans les enquêtes de police. On voyait simplement une espèce de stylo portant la marque d'une boutique de fleurs du coin, et en apparence cette « preuve » n'avait rien de très intéressante, restait à voir ce que ça signifiait réellement, parce que l'agent Bastet n'était pas homme à s'encombrer de choses inutiles. Il tendit le sachet à Theo, ils se trouvaient normalement hors de portée de voix des appartements de l'étage, mais Liam parla à voix basse par prudence.
« Vous allez y aller vous, elle me connait et me reconnaitra aussitôt si je m'en occupe. Vous devez lui raconter que nous avons trouvé ce stylo avec ses empreintes sur le lieu d'un vol, et qu'elle doit vous suivre pour que vous puissiez l'interroger, à moins qu'elle ne préfère répondre à vos questions dans son appartement, normalement elle cherchera à rester ici. Après tout en tant que mutante recherchée, elle préférait rester chez elle, quoi de plus logique. C'est un stylo de l'établissement où elle travaille, elle va donc vous servir un mensonge, mais peu importe, dès qu'elle vous laisse entrer, vous vous débrouillez pour éviter qu'elle ne parle, et on interviendra juste après, elle ne doit pas crier, j'insiste là-dessus ! Il martela cela comme si c'était quelque chose de vital. Après quelques secondes, alors que Theo avait prit le stylo, Liam ne toisa de haut en bas avant de lâcher quelque chose. Et par pitié, ôtez cette expression de minet en manque de votre visage, ou elle croira que vous voulez abuser d'elle et vous claquera la porte au nez. »
Bam, plutôt dur à encaisser lorsque c'était un gars aussi frigide que Liam qui vous sortait que vous aviez l'air en manque. Aux yeux sombre du Bastet, même une none devait avoir l'air en manque si elle regardait un curé d'un peu trop près. Sans attendre la réplique du jeune chasseur, l'agent spécial Winchester le poussa sa ménagement vers la porte comme pour l'encourager à se bouger les fesses, puis il se retourna vers Leeloo, et sans la regarder, lui attrapa le bras avec rudesse avant de l'entraîner avec lui vers le mur de l'appartement qui les cacherait à la vue d'Aelys. Habituellement, le contact avec une mutante le dégoûtait, comme avec une femme me direz-vous, mais là il portait des mitaines qui bloquait le contact, et la tenue de policière de Leeloo masquait presque son statut. Un moment de silence le temps que Theo se dirige vers la porte, puis un bruit familier de personne qui toque contre la porte, Liam tendait l'oreille et entendit les bruits de pas d'Aelys alors qu'un « J'arrive » se faisait entendre. Un bruit de chaîne qu'on enlève, ce qui expliquait certainement pourquoi la porte ne s'était pas complètement ouverte, puis une interrogation, certainement teintée de surprise en voyant un jeune policier se présenter devant elle. La suite, Liam et Leeloo ne l'entendirent pas, une pétarade de moteurs se fit entendre devant l'immeuble, masquant la discussion aux deux Bastet, et après un rapide coup d'œil vers la porte, l'Américain constata que Theo entrait juste dans l'appartement de la jeune femme. Alors que Liam attrapait à nouveau le bras de Leeloo pour l'entraîner avec lui, la porte en face s'ouvrit, et une femme typée Mexicaine déboucha sur le palier en tenant des bouteilles de bière à la main. Elle s'interrompit un instant en voyant les deux policiers alors que Liam prenait les devants en voyant la situation se gâter, il fallait se débarrasser d'elle rapidement. Il lâcha la mutante pour avancer d'un pas vers cette femme, une mutante neutre, possédant le don d'invulnérabilité pour les arranger tiens.
« Mademoiselle, je vais vous demander de rentrer dans votre appartement, contrôle de police de routine, nous avons été appelés suite à des vols, après que nous ayons interrogé votre voisine, nous viendrons nous rendre visite. »
Une lueur de doute passa dans le regard sombre de la belle, qui haussa légèrement les épaules, tout aurait été pour le mieux, si à ce moment un bruit sourd ne s'était pas fait entendre dans l'appartement d'Aelys. Un bruit de table qui bouge, puis de verre cassé, certainement qu'elle avait montré plus de résistance que ce à quoi Theo s'attendait et qu'elle avait fait tomber une bouteille en verre de la table. Quoi qu'il en soit, cela déclencha une lueur d'inquiétude dans le regard de la mutante neutre qui poussa un cri avant de courir vers la porte de la mutante qu'ils cherchaient à capture.
« Aelys ! Laissez-là ! »
Liam se jeta en avant pour se placer entre la femme qui s'apprêtait à les doubler pour rejoindre la jolie blonde, et elle le percuta de plein fouet. La demoiselle devait avoir été joueur de Rugby dans une autre vie, elle manqua de couper le souffle de l'agent Bastet qui parvint néanmoins à la freiner. Elle le repoussa de toute ses forces mais Liam l'attrapa au col pour essayer de la neutraliser en plaçant son bras dans son dos, mais elle réagit instantanément et passa ses bras autour de la taille de l'agent spécial pour l'entraîner avec elle, et le dos de l'agent Winchester entra durement et brutalement en contact avec le mur de l'appartement d'Aelys. Une nouvelle fois, le choc coupa le souffle de l'Américain qui glissa rapidement sa main vers sa poche avant, devant en même temps lâcher le bras qu'il tenait et ainsi lui rendre plus de mobilité, mais c'était utile. Il attrapa rapidement l'espèce de petite seringue qui était remplie d'un liquide capable de calmer un cheval, et Liam le planta dans le dos que lui offrait la jeune femme, sans aucune douceur, seulement, l'effet escompté ne fut pas au rendez-vous. Elle était indestructible, dans tous les sens du terme, l'aiguille de la seringue s'était pliée sans même entamer la peau de la mutante, et visiblement, le produit resterait sans effet. Restait une seule solution, et ce n'était pas de gaieté de cœur que l'Américain y fit appel, mais c'était bien pour cela qu'il l'avait amenée avec lui non ?
« Grouilles-toi ! »
Il parlait à Leeloo évidemment, mais ne l'appelait jamais par son prénom de toute manière, elle devrait se reconnaître. Il glissa une nouvelle fois sa main vers sa poche à seringues, il n'en avait que trois, et normalement si Leeloo parvenait à priver la mutante de son don, Liam pourrait lui en planter une à nouveau et la neutraliser pour de bon cette fois-ci, avant de porter « secours » à Theo qui semblait encore se débattre avec Aelys vu les bruits qui parvenaient de l'appartement. Restait à espérer que personne n'allait venir voir ce qui se passait ici. Il ne manquerait plus que ça pour gâter totalement la journée.
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Sujet: Re: Retour au bercail ▬ Theo & Leeloo Jeu 17 Mar - 0:22
Les yeux de Theo se firent un peu plus inquisiteurs alors qu'il observait fixement le jeune inconnu. Il ne comprenait toujours pas pourquoi ce dernier avait jeté ce drôle de regard à Leeloo, qui pour toute réponse à son propre étonnement, ne lui avait adressé qu'un geste de la tête censé lui faire comprendre que ce n'était pas grave. Il haussa les épaules ; après tout, les affaires de la Mutante ne le regardaient absolument pas, et c'est avec une froide impersonnalité qu'il effectua son contrôle. Lorsqu'il eut bien fait durer le suspens, qui lui donnait vraiment la sensation d'être très supérieur à lui, Theo finit par rendre ses papiers à son interlocuteur, puis le congédia. Ce dernier ne se fit pas prier ; en quelques secondes, il avait disparu à leurs vues.
Alors que le photographe en herbe se tournait vers ses collègues, il surprit un étrange regard de la part de Liam, qui semblait les avoir jaugé, lui et Leeloo. Un de ses sourcils se haussa légèrement sur son front, mais il préféra ne pas faire de commentaire. Qui sait ce qui avait pu traverser l'esprit tordu du Bastet... En tout cas, Theo n'avait aucune envie de creuser pour le découvrir, et se contenta de fourrer les mains dans les poches de son uniforme, ce qui certes, n'était pas une attitude très professionnel de la part d'un policier. Winchester leur indiqua alors de monter, et le tout en silence, bien entendu. Plus exactement, il lui mitrailla ses mots en le fixant de son air mal aimable au possible, comme si Leeloo n'avait été qu'une plante à côté d'eux, et que lui au contraire, devait subir toutes les injonctions. Il fit la grimace, mais obéit, grimpant les marches à la suite de Leeloo qui elle même suivait leur insensible supérieur. Pendant un instant, il rumina sur le comportement de Liam, qui devait tellement haïr cette pauvre arme Mutante qu'elle n'existait même pas pour lui. Et comme il devait le mépriser lui-même, pour il ne savait quelle obscure raison - après tout, comment pouvait-on décemment ne pas l'aimer, uhm ? - preuve en était dans la façon qu'il avait de lui grogner dessus à tout bout de champ. C'était singulièrement agaçant, surtout pour un jeune homme si motivé comme lui qui avait tant envie de faire ses preuves (keuf keuf) ; aussi Theo ne se priva pas de marmonner, s'assurant tout d'abord que Liam était suffisamment en avance dans la montée des escaliers pour ne pas l'entendre :
- " Gnagnagna, va chier..."
Peut-être que Leeloo l'avait entendu, mais à vrai dire, il s'en moquait parfaitement. Premièrement, la demoiselle avait l'air tellement soumise et malléable qu'il ne doutait pas de pouvoir la contredire très fermement si elle osait jamais ouvrir le bec pour cafter à ce cher Liam. Secondo, elle n'ouvrirait jamais son joli bec, justement. Et pendant qu'ils montaient, montaient, s'arrêtant parfois pour un autre contrôle, Theo se surprit à jeter un petit regard à son postérieur parfaitement en face de sa vue - la tentation était trop grande, il pouvait presque comprendre la réaction qu'avait eu l'autre jeune homme un peu avant. Elle était plutôt bien roulée, pour une de ces affreuses bébêtes. Héhé.
Finalement, le trio hétéroclite arriva au dernier étage de l'immeuble. Avec un agacement teinté de vexation, Theo constata qu'il était légèrement essoufflé, et se promit d'arrêter la cigarette pour la sixième fois, ce mois-ci. Il tâcha de se reprendre au plus vite pour ne pas donner une nouvelle raison à Liam de le couvrir de reproches, et lorsqu'ils s'arrêtèrent près de la porte de la Mutante qu'ils recherchaient, il affichait un air impassible et une posture raidie. Theo n'avait même pas remarqué le couinement que les gonds avaient produit juste avant, et il se contenta d'observer les directives de Liam qui lui disait, s'il comprenait bien, que c'était effectivement ici qu'ils allaient devoir capturer leur proie.
Le corps du jeune homme se tendit. C'était toujours ainsi avant une mission, quand il devait traquer les Mutants. Il pouvait être tête en l'air, pas très concerné par son travail et ma foi, très agaçant, il n'en oubliait jamais l'importance de ses actes, et surtout les conséquences que pouvait provoquer un surplus d'inattention. Il ne se souvenait que trop bien de la dernière mission qu'il avait eu en commun avec Winchester et ne tenait pas à se retrouver avec les mêmes douleurs et menues blessures que cette fois-là. Pour cela, il tâche de se concentrer au maximum, et ne quitta pas des yeux son supérieur qui...
Mais que faisait-il, au juste ?
Theo fronça les sourcils en l'observant sortir un étrange objet de son attirail de guerre. Sa mine se déconfit un peu plus lorsque Liam promena cette chose devant les murs de l'appartement, et il avait l'air franchement perplexe quand ce dernier se tourna vers lui. Il n'avait aucune idée de ce que le Bastet venait de faire, mais encore une fois, Theo choisit le silence. Peut-être que Winchester devenait sénile, après tout ? Ce serait en tout cas très impoli - et dangereux - de le lui faire remarquer, ce pourquoi il se limita à une moue soupçonneuse en le voyant se tourner vers lui, puis s'approcher. Il lui tendit alors un petit sachet en plastique que le jeune homme étudia immédiatement, croyant que c'était peut-être une arme spéciale, ou un outil pour mieux parvenir à leurs fins. Il fut d'autant plus étonné, et soyons honnête, effrayé d'y découvrir un simple stylo... Les yeux verts de Theo se fichèrent dans ceux, très noirs, de son supérieur, qu'il tâcha de sonder pour vérifier qu'il n'était pas en train de se foutre de lui. Malgré cela, il prit le sachet entre ses mains gantées, un peu embarrassé par ce qu'il ne comprenait définitivement pas.
Mon dieu, ça y est, il est devenu taré...
Plus par réflexe qu'autre chose, Theo lança un bref regard à Leeloo comme pour vérifier si elle voyait à peu près où il voulait en venir. Non, mais en quoi un misérable stylo pourrait l'aider à capturer une Mutante ? Le jeune homme commençait à vraiment douter de la santé mentale de Winchester, jusqu'à ce que ce dernier se mette à lui parler à voix basse, l'obligeant à tendre l'oreille et à se pencher légèrement vers lui.
Bon, en tout cas, il était à peu près rassuré sur les facultés intellectuelles de ce cher Liam. Le stylo appartenait au magasin que la Mutante derrière ces murs tenait, visiblement, et ne serait qu'une piètre excuse pour entrer chez elle en prétextant l'avoir trouvé sur les lieux d'un vol. Theo enregistra ces informations en se demandant au grand diable pourquoi c'était à lui de remplir ce devoir, se préparant mentalement à tenir tête à une faible femme. Si elle ne devait pas crier, il la ferait taire. Si elle ne voulait pas le suivre, il s'occuperait d'elle à l'intérieur. Tout était compris, il s'apprêtait à aller faire son devoir lorsque les dernières paroles de Liam l'achevèrent.
Il n'aimait déjà pas beaucoup se faire toiser ainsi par quelqu'un, mais qu'on le traite de minet en manque... Theo aurait bien aimé lui rétorquer qu'il devait sans doute être beaucoup moins en manque que lui, mais Liam l'interrompit en le poussant sans douceur vers la porte d'Aelys. Ses doigts se serrèrent convulsivement sur le sachet contenant le stylo tandis que son visage se teintait d'une délicate crispation. On aurait pu entendre ses dents grincer jusqu'au hall d'entrée.
- " Ca va, j'y vais, merde ! Pas la peine de me pousser !" grogna-t-il à voix basse tandis que ses pas lourds le menaient jusque devant la chambre de bonne de la Mutante.
Il s'arrêta sur le seuil et lorgna les alentours pour vérifier s'il n'y avait personne qui pourrait le surprendre. Liam et Leeloo avaient déjà disparu, probablement planqués dans un coin pas très loin, et Theo soupira longuement. Il sortit sa carte de prétendu flic, prêt à la flanquer sous les yeux d'Aelys, et toqua enfin à la porte.
Il n'attendit pas longtemps avant que cette dernière ne s'ouvre, laissant apparaître une jeune femme pas très grande. La blondinette parut surprise de voir un policier à son embrasure, mais après les salutations d'usage, consentit à le faire rentrer chez elle. Theo pénétra donc dans l'appartement tandis que le bruit satisfaisant de la porte qui se fermait derrière eux lui assurait la discrétion. Son regard méprisant fit le tour de la misérable chambre de bonne, un une pièce pauvre et mal décoré qui lui arracha un petit tic d'irritation. Il n'arrivait pas à croire que certaines personnes pouvaient vivre dans des bouges comme celui-ci... mais après tout, il était là en tant que flic et pas comme décorateur d'intérieur, voila pourquoi il se tourna vers elle en arborant un masque de rigidité digne de Liam.
- " Mademoiselle Pumphray, nous avons trouvé cet objet... - il lui tendit le sachet en plastique pour qu'elle puisse voir le stylo qu'il renfermait - "... contenant vos empreintes sur les lieux d'un vol. Etes-vous prête à répondre à quelques questions ?"
La demoiselle resta un instant silencieuse, la contemplant de ses yeux de merlan frit, puis elle fronça les sourcils. Visiblement, elle avait l'air de se douter de quelque chose, et Theo tâcha de durcir son regard pour paraître convaincant et professionnel au possible. Son interlocutrice finit par secouer la tête et prétendit qu'elle ne comprenait pas, qu'il devait y avoir une erreur. Elle tendit ses fines mains blanches pour qu'il lui passe le stylo, dans le but qu'elle l'examine, et Theo ne se fit pas prier. Ce ne serait qu'une très bonne excuse pour détourner son attention et la prendre par surprise, après tout, car le jeu des petites questions et du flic/suspecte ne pouvait pas durer éternellement. Se penchant vers le sachet, toujours aussi manifestement incrédule, la blonde argua qu'elle n'avait pas envie de se déplacer et qu'elle était prête à répondre à son interrogatoire ici-même, dans ce taudis. Liam avait parfaitement prédit ses réactions, beau travail... Il penserait à le féliciter en sortant d'ici.
Passant discrètement dans son dos, Theo bandit ses muscles et lui sauta soudain dessus, plaquant sa main contre sa bouche. Il avait simplement oublié le don ce cette chère Aelys, qui visiblement avait prévu son geste, certes un peu trop tard. Il réussit à serrer sa poigne sur sa bouche et elle ne put crier, mais elle avait pu se décaler légèrement et il ne parvint pas à la maîtriser. Emportés par l'élan de Theo, ils percutèrent tous deux la table trônant au milieu de la pièce, et une bouteille d'il ne savait quoi tomba par terre et se fracassa dans une pluie de bout de verre. Le jeune homme jura entre ses dents : pour la discrétion, il pourrait repasser ! Néanmoins, la sale petite diablesse qui se débattait entre ses bras ne pouvait toujours pas crier ; il réussit à lui bloquer un bras tout en maintenant la prise contre sa bouche - non mais oh, qui était l'homme ici ?! Mais la Mutante continuait de bouger en tout sens, allant jusqu'à mordre férocement ses doigts, et à force de buter contre les murs et les divers objets qui composaient le mobilier de sa chambre de bonne, ils continuaient à faire trop de bruit.
- " Mais tu vas te laisser faire, ouais !" râla-t-il en raffermissant l'étreinte qu'il portait à son bras, jusqu'à le faire craquer douloureusement.
Il n'arrivait pas à croire que cette blondasse continuait à résister et à batailler, à chaque fois à deux doigts de se mettre à crier avant qu'il ne réussisse in extremis à couvrir sa bouche. C'en devenait à vrai dire assez humiliant ; lui qui arrivait à tenir tête à des méchants costauds ne pouvait pas faire entendre raison à ce petit bout de femme ? Ahurissant. Il s'apprêtait à la faire basculer purement et simplement contre un mur lorsque cette dernière, par il ne savait quel miracle, réussit à les faire tomber tous deux en mêlant ses jambes aux siennes. Ils s'effondrèrent dans un grand "boum !" sur le sol miteux ; Theo par chance avait atterri au-dessus d'elle et assurait donc sa prise. Ce n'était plus qu'une question de seconde avant qu'il parvienne à la maîtriser. Aelys sous le poids de son corps se tortillait en silence, le visage rougi, les cheveux en bataille et gémissant en continu sous la poigne de sa main qui tordait sa belle bouche. Un bâillon, il lui fallait un bâillon ! Theo jeta un coup d'oeil à la chambre de bonne en quête d'un bout de tissu qui pouvait lui servir, et Aelys en profita pour ramasser un bout de verre qui traînait sur le sol, le reste de la bouteille qui s'était cassée un peu avant. Le jeune homme, sous l'impulsion d'une salvatrice appréhension, eut tout juste le temps de reculer la tête. Le tesson zébra violemment sa peau, tout près de son arcade gauche, et la douleur fut comme un petit choc électrique : brève, mais intense. Theo n'y réfléchit pas à deux fois. La rage qu'elle se défende aussi bien, la colère de s'être peut-être fait défigurer, et enfin la simple exaspération l'obligèrent à passer aux bonnes vieilles méthodes. Sans s'interroger plus longuement, il lui colla une bonne droite au visage, un coup qu'on réservait généralement aux hommes, mais aux grands maux, les grands remèdes ! Aelys fut sonnée, son bras retomba comme une fleur sur le sol tandis que son regard se faisait vitreux. Pour être sûr, Theo lui porta un autre coup, et le corps qu'il avait sous les bras ne fut plus qu'une flasque poupée inanimée.
Il soupira longuement, levant les yeux au ciel. Bon sang, mais quelle mégère ! Tout ça pour une petite Mutante de rien, qui n'avait même pas de talent particulier pour le combat ! Il n'y avait pas à dire, c'était incroyablement dégradant, heureusement que les deux autres n'avaient rien vu... Theo se dégagea finalement et retourna le corps d'Aelys sans ménagement pour lui passer les menottes. Il n'était pas particulièrement fier de sa méthode, mais cette conne l'avait cherché. Essuyant d'un air rageur le sang qu'il sentait couler le long de sa pommette - fait d'ailleurs inutile, la blessure continuait de pisser tranquillement son contenu rouge vif - il se releva et traîna Aelys avec lui, sans délicatesse aucune, ne faisant pas attention à son corps qui passait sur les bouts de verre. Il ouvrit la porte en tirant toujours le corps avec lui, jusqu'à se retrouver sur le palier où il la lâcha purement et simplement, avant de jeter un regard autour de lui.
Et il fut très étonné. Liam semblait aux prises avec une autre femme, et Leeloo était près d'eux. Son visage se teinta d'une surprise ahurie et assez comique, les traces de sang séché autour de sa tempe ne faisaient qu'accentuer le gouffre qui les séparait. Il y eut un instant de flottement, sans que Theo ne comprenne quoique ce soit à ce qui pouvait bien se passer. La Mutante qui se débattait contre Winchester arrondit grand ses yeux en découvrant le corps sans vie d'Aelys, aux pieds du jeune homme, et poussa un cri de rage qui ne les aiderait certainement pas à rester discret. Le jeune homme se précipita vers eux pour tenter d'aider Winchester en attrapant un des bras de la Neutre.
Un petit sifflement joyeux se fit alors entendre. Sans oser y croire, Theo se tourna pour voir un vieil homme en bleu de travail apparaître au recoin d'un mur. Il tenait à la main une grande serpillière qu'il frottait contre le sol d'un mouvement régulier et plein de dynamisme, traînant avec lui un seau rempli d'eau savonneuse. A ses oreilles pendaient des écouteurs, ce qui expliquait certainement le fait qu'il n'entendît pas tout le boucan que faisaient les trois faux policiers. Nouveau flottement. Pendant quelques secondes, au contraire, il y eut le silence, et Theo ne faisait même plus attention aux mouvements de la Mutante que Winchester essayait de maîtriser ; il était fixé sur le concierge, qui chantonnait gaiement sans les avoir remarqué. Comment était-ce possible ? Et surtout, pourquoi cela leur arrivait à eux, hein ? Sans pouvoir se retenir, Theo lâcha un rire incrédule et nerveux. La situation était trop irréelle, trop absurde pour qu'il ne réagisse pas.
Et puis le vieil homme leva la tête, et se figea devant la scène qu'il avait sous les yeux. Comprenez que cela devait être surprenant de tomber sur deux hommes en tenue de flic, aux prises avec une pauvre femme ; un corps de gonzesse étendue sur le sol, menottée ; et une dernière jeune fille qui se tenait près d'eux, elle aussi habillée en policière. Le concierge eut l'air choqué ; sa moustache tressaillit tandis qu'il retirait les écouteurs de ses oreilles d'un geste tremblant. Après les avoir contemplé chacun un par un, dans un silence cotonneux et très instable, rempli de l'illogisme de cette scène, il murmura :
- " Mais au nom de Dieu, que se passe-t-il ici ?!"
Theo jeta un coup d'oeil à Liam, puis à Leeloo qui avaient l'air tous d'eux très occupés. Puis, avec un petit pincement au coeur à l'idée de violenter un vieux, il se jeta sur le concierge pour que ce dernier n'attire pas plus l'attention.
Spoiler:
Mon dieu, que du blabla ! Je relance peu mais c'est parce que je n'avais guère d'idées :(
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: Retour au bercail ▬ Theo & Leeloo Dim 20 Mar - 20:40
Liam nous ordonna finalement – ou plutôt ordonna à l’autre apocalypto – de monter en silence. Je grimpais donc les marches à la suite de mon « supérieur ». Derrière moi, j’entendis celui qui me suivait marmonner quelque chose de visiblement pas très poli, mais ne fit aucune remarque, simplement étonnée de sa réaction. Et puis, je ne savais pas exactement ce qu’il avait dit. En tout cas, nous arrivions à destination. J’étais tranquille, jusqu’à entendre ce couinement de porte… Mais l’agent Winchester se débrouilla pour localiser la source de ce fameux bruit. Apparemment, ce n’était rien d’important, puisqu’il se retourna immédiatement vers le chasseur, pour lui montrer une porte d’entrée banale et comme toutes celles que nous avions croisé jusqu’à maintenant. Je m’étais décalée d’un pas ou deux pour voir correctement l’étage, et je remarquais à mon tour le mouvement de la porte. Apparemment, les courants d’air l’agitaient, d’où le son que j’avais perçu peu de temps auparavant. Le Bastet sortit ensuite un petit appareil qu’il alluma, dont il se servit pour détecter la présence de la jeune femme que nous traquions. Détecteur de chaleur, un outil que j’avais souvent vu utiliser. Ce n’était visiblement pas le cas de mon coéquipier d’un jour qui observait Liam en se demandant visiblement s’il n’était pas devenu fou.
Je restais quand à moi tranquillement immobile, attendant de savoir ce que l’on attendrait de moi, tout en surveillant le bas de l’escalier, des fois que quelqu’un décide de monter ici. Savait-on jamais. Pendant ce temps, mon protecteur et gardien s’était approché du jeune chasseur, lui tendant une pochette en plastique contenant… Un stylo ? Pour le coup, je ne saisissais pas trop quel était l’intérêt de ce simple objet. Visiblement, le chasseur ne comprenait pas non plus, puisque qu’il me jeta furtivement un regard perplexe, auquel je ne répondis bien évidemment rien du tout. Mon interrogation fut de toute manière tout de suite levée, puisque le Bastet expliqua aussitôt au jeune homme ce qu’il attendait de lui. Bien évidemment, monsieur Winchester avait déjà croisé la jeune femme que nous cherchions à capturer. Je comprenais enfin l’intérêt d’amener une autre personne avec nous. Il m’était fort inhabituel de travailler avec quelqu’un d’autre que mes coéquipiers de l’équipe spéciale. Je retournais à mon attention sans failles. Et voilà que je recommençais à m’éparpiller, alors que j’avais besoin de toute ma concentration… Enfin, apparemment, la mot d’ordre du jour était la discrétion. J’avais connu des missions où on ne faisait au contraire pas dans la dentelle. En revanche la suite me laissa sans voix. C’était sans rapport direct avec la mission. Minet en manque ? Je retins un très léger sourire devant l’expression, tout en me disant que, vraiment, le Bastet ne devait pas aimé du tout le chasseur. Il était encore plus brusque qu’habituellement, ce qui n’était pas peu dire.
Enfin, je n’eus pas le temps de m’attarder longtemps sur cette scène. L’Agent Winchester poussa en effet le jeune homme vers la porte, avant de m’attraper par le bras et de m’entraîner vers le mur qui nous cacherait. Pendant ce temps, le chasseur s’était approché de la porte (après avoir vaguement râlé, me sembla-t-il), et avait frappé. J’entendis le son de quelqu’un qui toquait à la porte, suivi rapidement d’un « j’arrive » étouffé. Je me demandais de plus en plus à quoi il servait de m’avoir amené, puisque je n’avais strictement rien fait jusqu’à maintenant. Bien sûr, je ne me plaignais pas de cette distraction bienvenue. En fait, je me demandais surtout quand les ennuis allaient commencé. Jamais une de missions sur lesquels j’avais été mandaté n’avait été si calme. Je n’attendais que le moment où tout basculerait. En espérant qu’il n’arrive pas, puisque cela signifierait que l’arrestation aurait eu lieu en douceur. Je guettais l’écho de la conversation entre le chasseur et notre proie, mais des bruits de moteur m’empêchèrent de saisir celle-ci. J’entendis simplement un peu plus tard la porte se refermer. Le silence s’étant fait sur le palier, je devinais qu’il avait dû entrer pour « interroger » la jeune femme que nous recherchions. Je regardais alors la porte d’en face s’ouvrir en me demandant si ce ne serait pas les fameux ennuis qui débarquaient…
Une femme au teint hâlé, basané même, sortit sur le palier. Elle tenait je ne sais quoi à la main (Liam était dans mon champ de vision). Alors, c’était la fameuse mutante. Je restais pourtant calme : il n’aurait pas fallu l’alerter. Et puis, je faisais confiance à mon gardien pour se sortir de la situation. Il s’avança vers la femme, et lui ordonna de rentrer chez elle le temps que nous ayons fini d’interroger sa voisine. Elle parut sceptique, mais sembla décider de rentrer, quand un bruit de verre brisé déchira le silence. Je me tendis involontairement. Aelys avait dû resister, et en entendant les sons qui provenaient, étouffés, de l’appartement, elle continuait de le faire. La mutante en face de nous se précipita en criant le nom de l’interpellée pour intervenir. Liam, cependant, réagit immédiatement en se mettant en travers de sa route, pour l’arrêter. Il accusa visiblement le cou. Je haussais un peu les sourcils, étonnée de cette réaction. Enfin, l’agent parvint tout de même à la freiner, et malgré sa résistance, l’attrapa par le col. Cependant, les choses ne s’arrêtèrent pas là. Le don de la femme était visiblement physique, car elle précipita le bastet contre le mur avec violence. Je me préparais à réagir, faisant fonctionner mon pouvoir. Enfin, l’un d’entre eux. Une légère concentration et les hormones qui neutralisaient les pouvoirs mutants étaient produits par mes cellules de l’épiderme. Je n’avais pas encore pris de décision quand à ce que je devais faire, redoutant une réaction violente de l’agent Winchester si j’intervenais dans ses affaires. Celui-ci sortit d’ailleurs une petite seringue, remplie à n’en pas douter d’un sédatif. Il la planta dans le dos de la mutante… ou plutôt tenta de le faire. L’autre chasseur était pendant ce temps ressortit de l’appartement et avait lâché sur le sol le corps inerte de la jeune Aelys. A cette vision, la mutante se débattit encore plus, et je me décidais finalement, tandis que je suivais du regard la seringue qui n’atteignit jamais son but.
A l’instant où je vis l’aiguille se plier, je réagissais. L’ordre de mon coéquipier (« grouilles toi ») n’avait pas fini de sortir de ses lèvres, que j’atteignais la résistante. Celle-ci se doutait visiblement que j’allais intervenir, puisque qu’elle se débattit plus violemment encore. Je me pris un coup de coude dans la mâchoire, mais elle ne pouvait pas s’occuper de maintenir Liam contre le mur et de moi. Le goût du sang, si particulier, emplit ma bouche, mais je réussissais tout de suite, malgré ce léger dégât, à saisir le poignet de la mutante. Je comptais mentalement jusqu’à dix posément, en me cramponnant. Normalement, l’action de mon pouvoir était quasi instantanée, mais j’avais appris à me méfier des imprévus, et préférait prévoir trop large le temps de contact. Si intérieurement, j’étais calme, au dehors, je devais solliciter tous mes muscles pour m’empêcher de lâcher prise. Enfin, je faisais un signe de tête bref à l’intention de Liam, qui réagit aussitôt. J’avais volontairement occulté le petit sifflotement que j’avais entendu, malgré l’agitation ambiante. Pour la discrétion, c’était raté… En tout cas, le chasseur qui s’était d’abord approché pour tenter de nous aider avait lâché prise pour se retourner et s’occuper du nouveau venu. Je ne lâchais pas prise, tenant fermement le bras de la mutante, décidée à tenir au maximum. Ce n’était pas grand-chose, mais je ne pouvais pas faire beaucoup plus dans l’immédiat. Enfin, je sentis ses muscles se relâcher. Le produit faisait son effet. J’avais les cheveux en désordre, la lèvre qui saignait (je m’étais apparemment mordu, d’où le goût de sang), et j’étais quelque peu essoufflée. Je ne me reposais pas pour autant. Je demandais d’abord à Liam, tout en sachant pertinemment qu’il m’enverrait voir ailleurs si il y était :
« Vous allez bien ? »
J’attendais un instant sa réponse, avant de me tourner vers mon second collègue, et le trouvais en train de s’approcher d’un homme âgé, le concierge visiblement : l’auteur du sifflement, à n’en pas douter. Je me demandais pourquoi les choses se passaient à ce point de travers, en fait. Le chasseur avait l’intention de le maîtriser visiblement. Je me demandais si cela était réellement nécessaire, puis, également, si il était possible que cet homme soit porteur du gène mutant également. Néanmoins, je demeurais accroupie auprès de la neutre que nous avions maîtrisée, après m’être passée la main sur la lèvre pour essuyer le peu de sang qui y gouttait, et gardais la main posé sur son bras. Ainsi, je retardais le moment où mes hormones devraient fonctionner en autonomie, sans apport régulier, et prolongeais la durée de l’efficacité de mon pouvoir. Sûrement celle du sédatif également, par ailleurs.
Finalement, l’autre jeune homme atteignit le concierge, avec l’intention manifeste de le maîtriser. Je me demandais vaguement si c’était bien nécessaire, mais puisqu’il avait décidé de le faire. Dés que Liam eut passé les menottes à la femme à la peau mate, je me dirigeais d’un pas rapide vers le vieil homme, qui paraissait tout simplement ahuri, et posais sans trop de difficultés la main sur sa peau nue, activant à nouveau mon don. Dans le doute, mieux valait prévenir que guérir. Qui sait quel pouvoir il aurait pu avoir. Enfin, je regardais le chasseur, et murmurais, les yeux baissés :
« par précaution. »
Puis, je retournais en silence auprès de Liam. Pas de doute, ce vieil homme avait été plus facile à atteindre que la folle furieuse qui me faisait honte, allongée là par terre.
◊ Liam Winchester ◊
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Sujet: Re: Retour au bercail ▬ Theo & Leeloo Mer 23 Mar - 13:44
Liam entendit un bruit facilement à identifier, Theo venait de les rejoindre, cela signifiait donc qu'il avait réussi à se débarrasser de la jeune fille. Un miracle lorsqu'on entendait le remue-ménage qu'ils avaient fait tous les deux, à se demander s'il avait décidé de faire un peu de valse avec elle avant de l'arrêter, ils avaient dû déménager tout l'appartement de la demoiselle ! L'agent Winchester de jura de faire la remarque à Theo qu'il devait s'acheter un dictionnaire et revoir le sens du mot « discrétion ». Déjà avec sa bagnole tape-à-l'œil alors que l'ordre de mission demandait bien un véhicule passe-partout et maintenant il s'amusait à rameuter tout l'immeuble en faisant du bruit dans l'appartement d'Aelys, il tenait le pompon décidément ! L'agent Bastet ressentit une vive aversion pour le jeune chasseur, il semblait bel et bien décidé à lui pourrir la vie et déjà Liam regrettait d'avoir accepté de bosser avec lui sur cette mission. Il aurait dû la refiler à Kailee, comme ça avec un peu de chance le gamin aurait tenté de la séduire et il se serait retrouvé émasculé à la petite cuillère par l'agent Kerry qui était certainement croisée avec les gènes d'un pitbull vu la mauvaise humeur permanente qu'elle arborait. Et c'était bien loin d'être le genre de mauvaise humeur que Liam affectionnait, même lui trouvait la jeune fille irritable et insupportable, ce n'était pas peu dire. Le trentenaire risqua un coup d'œil dans la direction du bruit, essayant de voir si c'était bel et bien le jeune chasseur ou s'il avait réussi à se faire maîtriser par une gamine aussi frêle qu'une mioche, mais non, c'était la silhouette si désagréable du gosse de riche qui se dessinait et Liam eut juste le temps de voir qu'il avait visiblement Aelys avec lui. Puis un coup de la mutante en furie attira à nouveau son attention il recula pour l'esquiver et sentit sa tête entrer en contact avec le mur derrière, pas très fort mais assez pour ne pas être agréable. Quelle sale garce, elle était vraiment insupportable.
Le rapide coup d'œil que l'agent spécial avait jeté au jeune homme lui avait visiblement montré que Theo avait été légèrement blessé par la mutante, quel bras cassé, ils auraient dû inverser et le gosse se serait retrouvé face à cette furie Mexicaine qui l'insultait copieusement. Aucune sympathie ces mutantes et dire que l'état Américain avait accepté de laisser la jeune femme vivre dans son pays sans avoir de papiers en règle, simplement parce qu'elle était amnésique. Ça leur apprendrait à se montrer aimables avec cette sous-race. Un cri de rage passa soudain la barrière des lèvres de la femme au teint mat, elle venait de voir le corps d'Aelys, visiblement inconsciente, aux pieds de Theo et cela décupla sa rage alors qu'elle comprit visiblement qu'ils n'étaient effectivement pas des policiers, mais bien des agents de l'Opération dont la jeune femme lui avait parlé. Pas de bol pour elle, de toute manière c'est à ce moment que Leeloo décida d'intervenir, il ne s'était passé que quelques secondes le temps que Liam constate que le chasseur les avait rejoint et que la mutante s'attaque de plus bel à l'agent qui essayait de la maîtriser. L'agent Winchester n'avait jamais été particulièrement doué au corps-à-corps, son truc à lui c'était le tir à l'arme de poing et éventuellement à celle de précision, mais rien d'autre. La « chose » s'était approchée et la mutante neutre envoya un coup en arrière certainement pour éviter que la jeune fille ne s'approche et elle parvint à coller un coup dans la mâchoire de Leeloo. Liam espéra simplement qu'elle n'allait pas trop l'abîmer, non qu'il s'inquiétait pour la mutante captive, mais simplement parce que c'était une arme importante pour l'Opération et qu'ils ne pouvaient pas se permettre de la mettre au repos pendant quelques temps si elle venait à être trop gravement blessée.
L'avantage, si l'on pouvait voir ça de la sorte c'est que Liam était aux prises avec la neutre et qu'elle n'avait heureusement que deux bras, elle ne pourrait pas lutter contre Leeloo pendant ce temps. L'agent Bastet entendit un sifflement provenir du côté de Theo, un autre mutant ? Peut-être bien, mais il n'avait nullement l'occasion de s'en occuper pou le moment, Theo pouvait bien servir à quelque chose, si jamais il y avait un imprévu (encore un me direz-vous), il était apte à se démerder. Leeloo adressa un léger signe à son « supérieur » qui se démerda pour attirer l'attention de la Mexicaine sur lui, ce qui n'était pas vraiment très difficile vu qu'elle semblait désireuse de le tuer vu l'expression de rage qu'elle affichait, le pied. Et après on se demandait pourquoi est-ce qu'il avait un tel problème avec les femmes lorsqu'elles s'amusaient à le coller contre le mur pour essayer de l'étrangler joyeusement. Il avait à nouveau glissé sa main jusqu'à sa poche, en essayant d'aller assez rapidement pour que la neutre ne capte rien, puis il réitéra l'opération et planta l'aiguille dans le dos de la jeune femme qui ouvrit les yeux sous le coup de la surprise en sentant la seringue traverser sa peau. Elle lâcha un cri de surprise mêlé à de la douleur, avant de tourner la tête pour constater que son don n'avait visiblement pas arrêté l'aiguille cette fois-ci, elle ignorait que c'était lié à Leeloo évidemment. Après quelques secondes, son corps de relâcha peu-à-peu, Leeloo put enlever ses mains de la peau de la Mexicaine alors qu'elle s'affaissait sur le Bastet qui se trouvait au mauvais endroit visiblement. La mutante captive demanda alors à son « supérieur » s'il allait bien et il se contenta de lui décrocher un regard peu amène.
« Occupe-toi de toi »
Autrement dit, elle n'avait pas à se mêler de sa petite santé, il préférait encore crever que de lui donner un état de santé à son sujet, ça l'étonnait toujours de voir que la jeune fille s'inquiétait visiblement sincèrement de son état alors qu'il faisait tout pour la détester. Les mutants étaient réellement stupides, il n'y avait pas à dire. Leeloo se redressa pour s'approcher des deux autres, Liam tourna rapidement la tête pour voir un concierge qui tenait un balais et une serpillère, la poisse, il n'aurait pas dû être là ce crétin. Ils avaient vraiment la poisse, certainement à cause du sale gosse ! Quoi qu'il en soit, ils étaient assez grands pour se démerder et n'ayant pas envie de garder la Mexicaine dans les bras pendant des heures, l'agent Winchester la repoussa tant bien que mal pour se débarrasser d'elle et se relever, elle pesait plus lourd qu'elle n'y paraissait visiblement ! Le policier regarda une nouvelle fois en direction des deux jeunes gens pour constater que la mutante captive s'était occupée du vieil homme, mais normalement il n'était pas mutant, il avait été contrôlé il y a peu et c'était simplement un humain paumé. Le Bastet glissa ses mains jusqu'à ses menottes avant de les défaire de sa ceinture, puis s'agenouilla aux côtés de la Mexicaine avant de la retourner pour la placer sur le dos, puis il attira ses bras derrière son dos et menotta les poignets de la neutre pour l'empêcher de se réveiller et de les attaquer si jamais elle reprenait son don plus rapidement que prévu. Puis le trentenaire se redressa et se dirigea vers le trio avant de se glisser aux côtés de Leeloo pour poser son regard sur le vieil homme en retenant Theo en posant sa main sur son épaule avec fermeté.
« Police, ceci est une intervention tout ce qu'il y a de plus normal. En parlant il glissa sa main jusqu'à son insigne et le montra brièvement au concierge ahurit. « Normal », ça se discutait, mais inutile de palabrer sur la chose. Vous l'ignorez peut-être, mais cette jeune femme est évadée de l'asile psychiatrique, elle représente un danger pour tous les habitants de l'immeuble. Il désigna Aelys, allongée inconsciente sur le sol. Et cette jeune femme est une immigrée clandestine, vous vous exposez à de graves sanctions pour l'avoir dissimulée ici, je vous conseille de faire plus attention la prochaine fois et de ne pas raconter ce que vous venez de voir partout, ou nous pourrons revenir contrôler vos autres locataires prochainement.... »
Il avait désigné la Mexicaine, que du mensonge, Aelys n'était nullement évadée d'un asile, mais plutôt d'une base de l'Opération, seulement son visage passait sur les grandes ondes avec la mention « évadée de l'asile » pour que les gens soient plus enclins à la dénoncer. Liam avait opté pour son ton plein de reproche et très rude, il accablait le pauvre homme de reproches, sachant très bien qu'un homme aussi paumé que lui ne prendrait pas le risque de répliquer. L'agent Winchester s'adaptait au comportement de sa cible avec une aisance qui montrait clairement qu'il adorait flairer le point faible de ses interlocuteurs, avec un gosse comme Theo il aurait joué une autre carte, mais avec un homme faible comme ce concierge, c'était la fermeté et les reproches. L'interpellé ouvrit la bouche, déglutit difficilement, puis la referma sans rien dire. Il avait peur, Liam savait bien que l'immeuble était plein de clandestins, de revendeurs de drogue, de proxénètes qui devaient payer le vieux assez grassement pour qu'il ferme sa gueule. Le policier qui sommeillait en lui savait pertinemment qu'il se ficherait de deux jeunes femmes qui ne faisaient que payer leur loyer, il préfèrerait passer ça sous silence et protéger les autres locataires. L'autre hocha la tête avec raideur, comme s'il cherchait à faire comprendre au policier qu'il avait compris, puis Liam rangea son insigne avant de lui faire un signe de tête vers l'escalier.
« Dégagez, rapidement, et débrouillez-vous pour que les autres locataires ne sortent pas, on embarque tous ceux qui pointent le bout de leur nez. »
Le pauvre homme attrapa rapidement son balais, planta son seau et commença à se diriger vers les escaliers avant de les descendre en perdant la serpillère au passage, puis il jeta quelques coups d'œils aux trois « policiers » avant de disparaître plus bas. Il n'allait rien dire, si ce n'est qu'il ne fallait pas sortir si jamais il croisait quelques personnes, mais finalement ils s'en sortaient plutôt bien, si l'on pouvait dire ça comme ça. Le policier observa les deux jeunes gens, constata que Leeloo saignait un peu à la lèvre et Theo à l'arcade, il soupire de dépit en reportant son attention sur Aelys et la Mexicaine, puis il prit la parole sans regarder les jeunes gens.
« Vous avez décidé de rameuter le quartier en jouant avec votre amie agent Paradise ? Menottez-là plutôt que de bailler aux corneilles, il faut être prudent avec ces choses. Il se fichait que Leeloo aussi soit une chose douée de sentiments. Liam s'adressa d'ailleurs à elle, sans la regarder évidemment. Suis-moi. »
Il se retourna pour se diriger vers la chambre de bonne d'Aelys, puis commença à fouiller rapidement dans le peu de meubles présents ici alors que Theo s'occupait de menotter son « amie », puis il les rejoignit jusqu'au moment où Leeloo attira l'attention de Liam en trouvant quelque chose. Ils ne savaient pas ce que Liam cherchait, mais la demoiselle avait mis la main sur des dossiers de l'Opération, et le Bastet l'attrapa, regarda rapidement à l'intérieur, les deux autres purent simplement voir un nom de famille « Zakharine » et visiblement un dossier de recherche, puis le Bastet referma rapidement le tout et le glissa dans une poche avant de leur faire un geste vers la sortie.
« On a ce qu'il faut, on déménage. »
Ils avaient trouvé le dossier de l'ancien compagnon de chambrée d'Aelys, un autre évadé que Liam traquait depuis quelques temps aussi, il finirait aussi par retrouver la jolie chambre qu'il avait à la base Ptah. Ils sortirent dans le couloir alors que Liam se penchait sur la Mexicaine, puis il tourna rapidement la tête vers Theo pour conclure.
« Démerdez-vous pour transporter votre mutante, j'ai déjà à faire avec elle. »
Il ne pouvait pas la plomber malheureusement, Liam devait donc se taper la corvée de porter la Mexicaine excitée. Leeloo quant à elle, pouvait toujours aider Theo, à moins qu'elle ne décide de la jouer surveillante pour s'assurer que personne ne regardait ce qu'ils faisaient.
Spoiler:
HP : On arrive à la fin de mission normalement, si vous avez d'autres idées pour relancer, ne vous gênez pas, je suivrais, sinon vous pouvez raconter la descente de l'immeuble et le retour à la base, comme vous voulez ! ;)
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Sujet: Re: Retour au bercail ▬ Theo & Leeloo Lun 4 Avr - 12:11
Avant d'avoir pu lever la main sur le vieil homme, Theo sentit une présence à ses côtés et détourna la tête au moment même où Leeloo passait près de lui. Il fronça les sourcils, automatiquement tendu - il ne savait pas de quoi elle était vraiment capable et ce qu'elle voulait faire - mais se força à ne pas reculer. Pour qui serait-il passé ? Il vit alors la Mutante appliquer ses mains sur la peau parcheminée du concierge et la lumière de la compréhension éclaira enfin son cerveau. Elle s'assurait simplement qu'il ne soit pas dangereux au cas où il posséderait le gêne défaillant dans son organisme. Après quelques secondes d'incrédulité, Theo la regarda lui murmurer quelques paroles, les yeux baissés. N'était-elle pas censée protéger Liam, et uniquement Liam ? Enfin, c'est ce qu'il avait compris, il n'avait jamais vraiment pigé le rôle de Leeloo chez les Bastet. En tout cas, son geste était plutôt... uhm, quel était le mot déjà ? Sympa ? Sans pouvoir se retenir, Theo lui offrit son sourire numéro 66, le sourire-charmeur-éclatant-plein-de-gratitude, un bon cru celui-là.
- " Merci."
Un ton certes un peu froid, mais elle restait une expérience génétique, tout de même, il ne fallait pas trop lui en demander. Alors qu'il se disait que cette Mutante avait un comportement plutôt humain et qu'il allait lever la main sur le pauvre concierge qui ne comprenait plus rien, Theo sentit une main rigide se poser sur son épaule, et une voix revêche le fit sortir de ses pensées rêveuses, lui remettant immédiatement les pieds sur terre. Liam. Vraiment, cet homme devait faire un remède exceptionnel aux gueules de bois ; il suffisait de le voir ou de l'entendre pour retrouver une sobriété morose. Youpi.
Le jeune homme s'écarta alors que le Bastet entamait son speech de policier modèle. Cette partie très ennuyeuse ne l'intéressait plus et il avait déjà fait sa part. Theo s'approcha d'une grande fenêtre encastrée dans le mur et se pencha pour tenter d'apercevoir un bout du quartier. Ce qu'il cherchait, en fait, c'était bien évidemment sa voiture. Il n'avait pas cessé de ressentir un petit pincement au coeur depuis qu'il l'avait confié à ce grippe-sou un peu plus tôt, et il commençait à vraiment s'inquiéter. Mais elle était toujours là, fidèle au poste et rutilante comme jamais ; son protecteur cher payé était appuyé contre la carrosserie métallique. Mouais.
Il se détourna alors que Liam finissait de faire peur au vieillard. Sentant encore un peu de sang couler sur son visage, Theo appuya fermement son poing contre la blessure pour qu'elle cesse de suinter. C'était pourtant une légère entaille, mais la profondeur du bout de verre qu'Aelys lui avait presque planté dans le visage semblait avoir fait des merveilles. Son visage se teinta d'une bouderie habituelle à l'idée qu'il puisse être vraiment défiguré ; les cicatrices au visage, c'était bon pour les criminels évadés ou les vieux briscards en quête de mystère - Liam, par exemple. Pas pour lui. Lui, il aimait son visage lisse, ses traits droits ; c'était sa vision de la perfection.
Liam venait de s'adresser à lui, et évidemment, ce n'était pas sur un ton des plus charmants. Il ressentit l'habituelle colère, l'envie de lui répondre quelques insanités, mais il se contenta d'un soupir bruyant et indifférent. Il aurait bien aimé voir Liam face à Aelys, tiens, lui qui se débattait quelques minutes plus tôt avec sa mexicaine amnésique ! Alors qu'il traînait Leeloo derrière lui pour aller voir l'appartement de leur proie, Theo se rendit soudain compte que son supérieur lui avait demandé de menotter Aelys... Qui l'était déjà. Il eut une légère exclamation de dédain et lança à la volée, sans être certain que quiconque l'entendrait :
- " Au lieu de bailler aux corneilles, vous auriez pu voir qu'elle est déjà menottée !"
Mais autant parler à une porte de placard, cette dernière aurait sûrement plus de conversation que Winchester. Avec un tic d'agacement, qu'il avait souvent lorsque Liam était dans les parages - fait très étonnant n'est-ce pas ? - Theo s'avança vers Aelys et la considéra de toute sa hauteur. Il ne l'avait pas trop abîmé, encore heureux. C'était une jolie fille, dommage que les Mutantes puissent être belles, ça pouvait induire en erreur, parfois. Liam et Leeloo ressortirent alors de l'appartement, et le vieux râleur lui conseilla de se démerder avec Aelys. Theo lui adressa un regard chargé de haine et de reproches, puis il se pencha sans un mot vers sa Mutante désignée. Il la chargea dans ses bras, puis, peu désireux de se faire chier à porter ce poids mort dans les escaliers, il se contenta de la jeter sur son épaule comme un sac. Ce n'était peut-être pas très orthodoxe pour un policier, mais au moins il avait assuré sa prise.
Ils entamèrent donc leur descente, Theo laissant Liam passer devant. Il aurait bien aimé discuter un peu avec Leeloo qui n'en finissait pas de l'étonner. Il ne savait même pas qu'elle savait parler avant aujourd'hui, et se demandait si elle était capable de ressentir les mêmes émotions qu'un être humain. Ce serait tellement... bizarre. Et puis, si Winchester l'entendait, il allait encore faire une remarque à la con, et ce n'était vraiment pas le moment. Faisant mine de vouloir bouger un peu le corps qu'il portait sur son épaule, Theo se laissa volontairement distancer par Liam et retint Leeloo qui passait à côté de lui.
- " Tu peux me dire comment tu fais pour le supporter ?" lui demanda-t-il en désignant le bas des escaliers vers lesquels Liam avait disparu de leur vue.
Pas qu'il s'intéresse réellement à la question. Quoique, un peu, en fait. Depuis le début de leur mission, il n'avait cessé de remarquer la façon dont Winchester traitait la pauvre fille, et cette dernière ne répondait que par un air de soumission assez embarrassant. Il était donc déplacé de considérer cette Leeloo comme quelqu'un capable de ressentir des émotions ; une personne normale ne pouvait qu'être continuellement agacée par Liam. Un peu déçu par cette considération, et sans comprendre pourquoi d'ailleurs, Theo reprit sa marche en laissant le loisir à Leeloo de lui répondre si elle le voulait.
Ils arrivèrent bientôt dehors et Theo sourit comme un gosse en couvant des yeux sa voiture. Le véhicule de service de Liam était à côté ; le moteur tournait déjà comme pour faire remarquer à la Mutante qu'ils étaient un peu pressés. Le jeune homme eut un sourire de dépit. Charger le corps d'Aelys dans son coupé pouvait être assez délicat ; en effet, que diraient les gens s'ils voyaient un corps inanimé dans un cabriolet bien visible, conduit par un jeune homme se disant policier ? D'un autre côté, s'il mettait la Mutante dans la voiture de Liam, en plus de la Mexicaine, il ne resterait pas beaucoup de place pour Leeloo à l'arrière, coincée entre les deux corps inanimés.
- " Loin de moi l'idée de nous faire perdre un temps précieux..." commença Theo en fixant Liam, l'air de vouloir lui faire perdre du temps, au contraire. "... mais si je fous celle-ci dans ma voiture, je vais paraître légèrement suspect. Je peux la mettre dans la vôtre ? Si la place manque, elle peut monter avec moi et on se rejoint à la base."
Quand Theo disait "elle", il parlait de Leeloo. Il avait bien vu que Winchester ne s'adressait pas à elle directement, et il avait cru bon de le copier, sans même la regarder. C'était une affaire d'hommes, après tout... Même si, bien évidemment, Theo se doutait de la réponse. Coooomment ? Elle reste avec moi ! Démerdez-vous, ça me concerne pas ! Gnagna ! Scandaleux ! Petit con ! Quelque chose dans ce goût-là.
Et puis restait aussi la réaction de Leeloo. Pas sûr qu'elle ose dire quelque chose si jamais cette idée lui déplaisait, mais on ne savait jamais. Theo tourna vers elle un visage conciliant et haussa un sourcil interrogateur, comme pour lui demander de se ranger à son avis. Enfin, il ne se faisait pas beaucoup d'espoir. Se préparant à un court voyage jusqu'à la base, Theo s'avança vers sa voiture, prêt à étaler le corps sans vie sur ses places arrières.
Spoiler:
Bon, je crois que c'est fini pour ma part :) A moins d'un revirement de situation incroyable, je laisse Leeloo clôturer tout ça :p *pas taper, pas taper !*
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Sujet: Re: Retour au bercail ▬ Theo & Leeloo Dim 24 Avr - 19:37
Comme je m’y attendais, mon supérieur m’avait aussitôt envoyé bouler, alors que je m’inquiétais pour lui. En me disant de m’occuper de moi, et ce avec un regard froid et plutôt désagréable. Ce n’était certes pas étonnant, et puis, peut être n’était ce pas très délicat de ma part de lui poser cette question. Si ça se trouve, c’était un peu comme une insulte, comme si je doutais de ses capacités. Je savais bien évidemment que je n’avais que de bonnes intentions, que je souhaitais sincèrement qu’il aille pour le mieux. L’amnésique était plutôt robuste, il n’y avait qu’à voir le coup de coude qu’elle m’avait mis dans la mâchoire, que j’avais bien senti. Troublée à l’idée d’avoir encore attisé involontairement la colère de monsieur Winchester à mon égard, je me détournais et me rendais donc auprès du vieil homme arrivé il y a peu, pour neutraliser ses possibles pouvoirs. Je justifiais bien entendu mes actes auprès de l’autre membre de l’Opération, dont je ne connaissais par ailleurs toujours pas le nom. Un peu hésitante, à l’idée de m’adresser à lui. Je ne me sentais pas vraiment le droit de parler ainsi à un humain, vous comprenez ? Surtout un agent d’Apocalypto. Je fus de plus on ne peut plus perturbée par le large sourire, éclatant qu’il m’offrit en retour, accompagné, fait si rare, d’un remerciement. Je le regardais un instant, interloquée, comme s’il m’avait dit que les mutants étaient nos amis et qu’ils ne nous avaient rien fait de mal. Pour le coup, je ne comprenais pas trop, mais c’était une agréable surprise, j’en avais conscience. Je lui adressais un timide sourire et murmurais doucement :
« C’est naturel. »
Je m’apprêtais à repartir immédiatement vers Liam, mais ce fut lui qui vint vers nous de suite après, pour stopper son collègue avec une certaine fermeté (et sécheresse). Il commença à débiter son entrée en matière typique de la police, justifiant d’une manière assurée notre présence et le remue-ménage que nous provoquions. Je remarquais à ce moment là le sang qui coulait sur son visage, alors que lui s’éloignait vers la fenêtre du palier. Je haussais les sourcils, étonnée. Cette femme, Aelys si je me souvenais bien, était visiblement décidée à ne pas se laisser reprendre par l’Opération. Je retins un soupir intérieur, si seulement elle avait décidé de coopérer, tout se serait passé pour le mieux, et elle ne serait pas allongée par terre, assommée. Pourquoi tant des nôtres s’accrochaient-ils ainsi à leur liberté, généreusement offerte par l’état américain ? Je revenais cependant à Liam, qui continuait à faire des reproches d’un ton peu amène au concierge ahuri qui visiblement n’en revenait pas. Il restait en effet bouche bée devant l’étrange spectacle que nous offrions sans doute aucun, bouche bée et un peu effrayé. Monsieur Winchester conclut son laïus par un ultime avertissement, entraînant la fuite désordonnée et précipitée du vieil homme, après un dernier regard.
Mon supérieur nous contempla alors tous les deux, d’abord moi, et je me rendis compte par ailleurs qu’il s’attardait légèrement sur ma lèvre fendue (je m’empressais d’essuyer le peu de sang qui coulait encore, apeurée à l’idée de recevoir encore de la désapprobation malgré tous mes efforts) avant d’observer notre coéquipier. Un soupir de dépit pour ponctuer ses observations. Je me raidissais imperceptiblement, m’attendant à de cinglants reproches, mais ce fut plutôt à l’autre homme qu’il s’adressa. Pour une fois, je ne regrettais pas qu’il me traite avec autant d’indifférence, de dédain et de dégoût marqués. J’apprenais à cet occasion que ma nouvelle connaissance avait Paradise pour nom de famille, en me demandant quel pouvait bien être son prénom. Je ne relevais bien entendu pas l’emploi du mot « chose » à notre égard. Nous n’étions en effet pas grand-chose de plus que cela, si ? Enfin, ne nous attardons pas sur cet état de fait, qui personnellement me semblait immuable. Il m’ordonna ensuite de le suivre, ce que je fis aussitôt, toujours aussi calme et docile. Je saisissais alors la réponse un peu acerbe de l’agent Paradise derrière moi.
" Au lieu de bailler aux corneilles, vous auriez pu voir qu'elle est déjà menottée !"
Je retenais le léger sourire qui voulait me venir aux lèvres. Son impertinence à l’égard d’un homme que je respectais énormément (quelle que fut par ailleurs son attitude à mon égard) provoquait une réaction partagée : j’étais amusée par sa répartie, un peu choquée de tant d’hardiesse. Je ne m’attardais donc pas là-dessus, et entrais dans la minuscule chambre de bonne où la mutante que nous avions capturée vivait. L’agent Winchester était déjà en train de chercher Dieu sait quoi, et je me mis à regarder autour de moi, fouiller, sans trop savoir comment reconnaître quelque chose d’utile. Pourtant, en ouvrant un tiroir d’une commode qui servait à la fois de rangements pour des vêtements et de la paperasse, je tombais sur des dossiers portant un logo que je connaissais bien. Je m’apprêtais à le lui signaler, mais il avait déjà remarqué ma trouvaille. Je lui tendais donc les papiers, qu’il feuilleta rapidement, avant de tout refermer. Dossier d’un certain Zakharine. Je ne cherchais pas à en savoir plus, et sortais à sa suite alors qu’il signalait que nous avions tout ce qu’il nous fallait.
Liam se pencha sur l’amnésique, ordonnant au chasseur de se débrouiller avec l’autre neutre. Puis il commença à descendre les escaliers, sans un regard en arrière. Je restais là indécise, avant de suivre le jeune homme qui avait lui charger la mutante sur son épaule, visiblement peu désireux de faire attention à elle. Je voulus rattraper mon supérieur, qui m’avait déjà distancé (j’avais plus ou moins ordre de ne pas le quitter d’une semelle, après tout), mais l’agent Paradise me retint alors que je passais à sa hauteur. Je me figeais, inquiète de l’avoir importuner, mais non. Je restais muette de stupeur un court instant à sa question, alors qu’il reprenait sa marche assez lentement, puis repartais et bafouillais :
« Je… C’est quelqu’un de très compétent, et je le respecte beaucoup… Et puis, j’ai l’habitude de travailler avec lui. »
Je ne répondais pas réellement à sa question, mais j’avais déjà les joues un peu rougies par la confusion. Comment pouvait-il être si méprisant à son égard ? J’étais d’accord qu’il n’était pas toujours facile de supporter le caractère de Monsieur Winchester, mais de là à parler de le supporter… il ne se comportait pas d’une manière exceptionnelle à mon intention. C’était normal, dans l’ordre des choses. J’accélérais de nouveau, en m’excusant de devoir rejoindre au plus vite mon « protecteur », et sortis donc rapidement du bâtiment. Liam avait déjà lancé le moteur de son véhicule, pressé de retourner à la base, sans doute. La mexicaine était à l’arrière, menottée comme je l’avais été à l’aller. Surprise, j’entendis alors monsieur Paradise prendre la parole.
" Loin de moi l'idée de nous faire perdre un temps précieux mais si je fous celle-ci dans ma voiture, je vais paraître légèrement suspect. Je peux la mettre dans la vôtre ? Si la place manque, elle peut monter avec moi et on se rejoint à la base."
Je regardais sa voiture, puis le corps inanimé de la jeune femme. Effectivement ça pouvait être problématique. Je regardais Liam, sourcils froncés, sachant pertinemment qu’il ne voudrait pas que je monte dans une autre voiture que la sienne. En un sens, ça me rassurait. Je préférais encore sa froideur détachée. La curiosité que l’autre manifestait à mon égard et son dédain à l’égard de monsieur Winchester me mettait un peu mal à l’aise, de part ma timidité naturelle. L’agent Paradise me regardait cependant d’un air interrogateur, conciliant, et je détournais le regard. De une, je ne comprenais pas qu’il voulut mon avis, de deux, ce n’était pas à moi de décider. De toute manière, comme je m’y attendais, il refusa que je rentre avec l’autre agent.
« Chargez là à l’arrière. L’autre montera devant avec moi. »
Je le regardais, interloquée. Il avait l’air extrêmement mécontent, ne me regardait toujours pas, et faisait signe à l’autre de se dépêcher de mettre la seconde captive dans son véhicule de fonction. Il m’ordonna ensuite sans un regard, de monter. Je lançais un timide « au revoir » à l’agent Paradise qui me salua en retour (étonnement de nouveau), et grimpais dans la voiture. Je n’avais pas fini de boucler ma ceinture que nous démarrions, direction la base. Je jetais un coup d’œil par la fenêtre mon ex-coéquipier (je doutais de retravailler de sitôt avec lui), puis restais sagement assise, sans mot dire. De retour à l’Opération, je refis le chemin inverse, Liam confiant le soin à deux agents de s’occuper des deux mutantes, avant de me ramener, toujours aussi sec, à ma cellule. Il me fit entrer, retira le bracelet de sécurité que je portais, puis sortit sans mot dire. Je l’observais, le regardant faire, puis retournait à mon attente patiente. Il était encore tôt, et il était possible que l’on vienne me chercher pour une quelconque expérience. Enfin… Silencieuse dans ma « chambre », je me demandais tout de même d’où pouvait bien sortir le chasseur qui avait fait équipe avec nous. Et pourquoi il avait été si aimable avec moi. C’était tellement rare, au fond.
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Retour au bercail ▬ Theo & Leeloo
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