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Quand y'a du renouveau dans l'air

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MessageSujet: Quand y'a du renouveau dans l'air Quand y'a du renouveau dans l'air EmptyJeu 13 Jan - 18:19

Il faisait beau ce jour-là, pas comme la fois où il avait rencontré la jeune femme au parc. Enfin beau, dans son sens commun : beau temps quoi. Même s'il préférait la pluie, il devait quand même avouer que c'était plus agréable de voir un bon rayon de soleil que des gens qui tiraient la tête à longueur de journée … quand on les voyait. C'est pour cela qu'il avait décidé de se faire un petit footing dans Achaea. Bien que les circonstances ne soient pas forcément propices à l'exhibition par ces temps un peu complexes, le slave s'en contrefichait. Bah oui, quand on a un caractère des plus insensés comme le sien, eh bien vous vous retrouvez avec un mutant recensé en train de faire son footing dans les rues de la ville. Sa tenue était, comme à son habitude, faite de bleue. Prévisible, non ? Eh oui que voulez-vous ? Chassez le naturel, il revient au galop, c'est ainsi … Et puis, avouez que de toute façon le bleu fait largement mieux ressortir la couleur très claire de ses yeux qu'un rouge ou un vert. Qui plus est, on le remarque bien comme s'il était le porte parole d'une cause quelconque et qu'il ferait un marathon à la Forest Gump. Du reste, il courrait et ne pensait qu'à cela. L'effort physique lui permettait de ne plus penser aux différents problèmes qu'il avait tout comme les différents points positifs, cela lui faisait le vide. Le néant. Sa tête ne se concentrait que sur l'instant présent, courir et seulement courir, voilà l'objectif, le but ultime. Le blondinet en avait plus que besoin de cette échappatoire qui lui faisait un bien fou. C'était inimaginable de se sentir à l'aise pour quelques temps, vidé de tout et être empli d'un rien. Enfin …

On se trouvait en début d'après midi. Nikita avait fini les cours vers douze heures trente. C'est pourquoi, au lieu de prendre le temps de manger, il était directement rentré chez lui après son module de médecine spécialisée dans les maladies mentales. Le temps de trouver quelques affaires de couleur bleue et le tour était joué ! Il avait pris son envol pour les rues de la ville pour suer un tantinet. Mais désormais, il devait être dans les quatorze heures, il avait terminé son petit tour alors il s'empressait de rentrer chez lui pour faire couler une bonne douche bien fraiche sur sa petite peau toute douche – oui il a la peau douce. Il venait d'entrer dans le quartier riche quand il vit au loin un camion de pompiers traverser la rue à toute vitesse. Des gens devaient avoir besoin de leur aide. Le camion n'était pas imposant comme ceux dans les films que l'on pouvait voir à la télévision, se devait donc être pour un malaise ou quelque chose comme cela. Le slave avait remarqué auparavant que les pompiers ne se déplaçaient plus tellement pour des feux mais réellement pour des malaises et autres problèmes moins « grandioses » depuis quelques temps. Cela devait surement être dû aux différents évènements comme la propagation de la nouvelle drogue dans Achaea. La Cardamine. Cette nouvelle ingéniosité était effroyable et les autorités n'agissaient pas tellement en conséquence. Nikita avait rédigé un billet à ce propos pour le journal de la ville, Achaea News. Il ne pensait pas du tout que celui-ci serait publié mais si – il en était plutôt fier, soyez-en sûrs ! Dans tous les cas, Nikita ne pouvait pas être utile dans de telles circonstances, c'est pourquoi il continua son chemin, cette fois-ci au trot pour arriver devant son immeuble.

En ouvrant la porte du hall d'entrée, il s'aperçut qu'il y avait du bruit dans l'escalier. Il monta donc les quelques marches et vit madame Scott qui peinait à monter ses sacs pour ses courses. Le blondinet lui avait déjà dit de prendre l'espère d'ascenseur attenant aux escaliers mais cela n'avait rien changer … Elle était têtue comme une mule, voire pire. Comme la fois où elle avait voulu changer une ampoule par elle-même alors que sa corpulence et son âge ne le lui permettaient pas. Mais non, elle y allait directement en prenant la chaise et en grimpant dessus, malheureusement quand on tombe de la chaise … Bref. Il l'aida à porter ses sacs dans sa cuisine et ils discutèrent un petit peu de l'immeuble. La conversation se portait surtout sur ceux qui logeaient en haut, enfin ceux … celle. Oui la jeune femme que Nikita ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam et qui était pourtant présente dans l'immeuble depuis quelques temps déjà. Il était d'ordinaire plutôt d'humeur curieuse mais là, rien ne semblait réellement choquer dans cette femme : elle était comme les autres. Et il se voyait mal aller sonner à sa porte et lui souhaiter une bonne journée alors il ne comprenait pas pourquoi M'dame Scott lui parlait d'elle. Il posa donc la question et la réponse fut sans appel, sans équivoque.

    « Elle héberge un adolescent ! »


Le slave se dit qu'elle devait penser à de la famille ou quelque chose comme ça puisque Madame Scott avait la fâcheuse tendance à tout exagérer de façon assez considérable. Et après quelques tentatives de défense de la femme en question. Mais rien. Pour elle, c'était une délinquante sexuelle qui avait « kidnappé » un ado pour assouvir ses pulsions sexuelles. Nikita ne dit rien même s'il n'en pensait pas moins. La façon dont Madame Scott avait à extrapoler était impressionnante. De plus, il se dit à ce moment-là qu'elle ferait mieux de ne plus trop regarder la télévision sans quoi elle deviendrait folle à lier. Sur ces quelques mots Nikita rentra dans son appartement et se mit en quête de trouver des vêtements propres dans son armoire puisqu'il était déjà quinze heures quarante cinq et il n'avait toujours pas mangé et ne s'était pas non plus douché. Le repas pouvait attendre mais pas la douche : il détestait la saleté en elle-même. Il choisit donc une chemise de couleur bleue blaire ainsi qu'un jean délavé … - suspens – bleu. Oui le monde de Nikita n'était pas fait de rose mais bien de bleu même si cela contrastait quelque peu avec l'apparence de l'appartement qui était dans des teintes blanches cassées, marron, beige et noir. Tout à l'opposé de l'identité du jeune homme. Enfin hormis la sobriété. Il mit l'un des Cds emprunté à la médiathèque de la ville dans le lecteur et partit pour prendre sa douche. Il ne connaissait pas du tout la musique qui passait. La seule chose qu'il connaissait c'est que c'était une chanson d'amour européenne, après … Prout comme dirait l'enfant. Il se déshabilla, mit les affaires au sale et commença sa douche sous une eau plus que glaciale – pour nous. Oui, son côté russe ressortait un peu puisqu'il ne se douchait qu'à l'eau très froide sans quoi il n'était pas satisfait de son lavage.

Alors qu'il était en train de se sécher avec en fond la musique européenne toujours, il entendit quelqu'un frapper à la porte de l'appartement. Quelle drôle d'idée de venir à quatre heures de l'après midi. Nikita se demanda ce que Madame Scott lui voulait. C'est pourquoi il enfila vite fait un jean et un caleçon sans prendre plus de précaution et alla directement à la porte pour voir qui venait de sonner à la porte de l'appartement même s'il ne doutait pas une seule seconde que ce soit la voisine. Il ouvrit la porte d'un grand coup de bras avec la serviette encore au coup et vit que ce n'était pas la voisine en fait. C'était un jeune homme à peine plus grand que le blondinet, de taille « normale » donc avec les cheveux bruns. Il est vrai qu'il ressemblait à un adolescent mais il devait quand même bien avoir une vingtaine d'années selon le russe. Il ne s'attarda pas sur son physique et demanda directement les faits.

    « Oui ? Tu es le nouveau, non ? »

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Dernière édition par Nikita Zakharine le Sam 15 Jan - 17:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand y'a du renouveau dans l'air Quand y'a du renouveau dans l'air EmptySam 15 Jan - 17:49




Quand y'a du renouveau dans l'air 00110 Quand y'a du renouveau dans l'air Robbie11

    « Quand y'a du renouveau dans l'air »
      Nikita & Baby
      14:23 - 27, Barbary Lane


    Il devait être deux heures de l’après-midi quand le caniche de Mme Warren se mit à japper bruyamment dans la cour de l’immeuble. La propriétaire réussit à faire taire son affreux cabot aux poils blancs et frisés mais il était déjà trop tard, le mal était fait. Au balcon, les voisins pointaient déjà leurs visages mécontents hors de leur fenêtre. Leurs regards sévères étaient braqués sur la malheureuse grand-mère qui détala à une vitesse folle pour des gambettes âgées de plus de soixante-dix printemps. Les mines en colères disparurent ensuite entre leur rideaux, laissant ainsi le silence et la sérénité redevenir les maîtres des lieux. Depuis leur nid construit sur le croisement de deux grosses branches, un couple de pigeons avait observé la scène dans la plus grande indifférence. Trop occupés à roucouler, les volatiles ne prêtaient guère d’attention à ces humains plus barjots les uns que les autres qui s’adonnaient au même numéro tous les matins. Ce coin d’Achaea était particulièrement morne et monotone, l’endroit idéal pour l’espèce de piaf la plus détestée au monde. Enfin, il y avait une petite nouveauté ces temps-ci, un nouvel habitant s’était introduit dans le cercle très fermé de la petite bourgeoisie de la ville. Cette nouvelle tête faisait jaser le voisinage car cette dernière n’avait pas son propre appartement, mais partageait celui d’une autre résidente. Quoi de plus naturel pour des petites vieilles de se mêler de ce qui ne les regardait pas. Etait-il un cousin ? Un ancien fiancé ? Un sans-domicile à qui elle aurait offert l’hospitalité ? Il fallait dire que Sasha Webster s’était déjà faite une jolie réputation au 27 Barbary Lane. Fille unique d’un riche industriel, la demoiselle était devenue le cauchemar de l’immeuble en organisant régulièrement des soirées jusqu’à pas d’heure, célébrant l’ivresse et la débauche. Inutile donc de dire que le petit nouveau allait devoir se montrer très convaincant se faire bien voir des autres habitants.

    Le voilà d’ailleurs qui arrivait, une sacoche en toile dans un bras et un sac en bandoulière. Il portait un pull en faux-cachemire ainsi qu’un jean près du corps gris clair. Le haut bleu marine était recouvert par un sweat à capuche de même couleur ou à peine plus clair. Les deux ficelles blanches de ce dernier vêtement pendaient négligemment sur la poitrine de notre adulescent comme sur celles de tant de lycéens. Malgré ses vingt-trois ans, Baby Douglas donnait encore l’illusion d’une jeunesse qui commençait doucement à l’abandonner. Il était un peu comme ces acteurs de séries pour ados qui malgré avoir dépassés la vingtaine depuis longtemps déjà, incarnaient des collégiens avec une crédibilité certaine. Les piafs penchaient leur cou magenta en avant, prit d’un intérêt soudain pour cette silhouette à laquelle ils n’étaient pas encore tout à fait habitués. Ils remarquèrent de multiples bracelets sur ses poignets. Bien que tous très rudimentaires, ils ne trahissaient pas moins l’excentricité de leur propriétaire. Il portait également trois bagues réparties sur ses dix doigts. Ses tennis blanches se pressaient sur les pavés de l’allée et se dépêchèrent de rejoindre la porte d’entrée. Sous une marquise raffinée, l’index de Baby hasarda une combinaison sur le pavé numérique du digicode, puis entra dans le vestibule une fois l’ouverture activée.

    Le jeune homme s’aventura dans les escaliers qu’il grimpa deux à deux. L’appartement de Sasha… Enfin, non ! C’était son appartement à lui aussi désormais. Arrivé au sixième étage, quelque peu essoufflé, Baby fouilla dans sa poche à la recherche de son trousseau de clés. Il l’extirpa après un long effort et inséra la clé ancienne dans la serrure et entra. Après avoir refermé derrière lui, il arracha ses pompes de ses pieds et les balança dans un coin. Avec le même entrain, il ôta ses chaussettes et emmitoufla ses pieds délicats dans une paire de chaussons un peu particuliers. Il s’agissait en fait d’énormes poussins en peluche munis d’une petite ouverture sur le dos pour y fourrer les pieds. Certes, ils étaient affreux et leur existence à elle seule était un blasphème pour le stylisme de manière générale, mais ils étaient si confortables que Baby daignait faire ce sacrifice cent fois.

    Le futur ingénieur poussa un soupir de soulagement lorsque ses orteils purent remuer délicieusement dans cet univers de coton et de mousse. Le garçon se dirigea ensuite vers sa chambre et alluma tour à tour les trois ordinateurs qui s’y trouvaient. Le temps que ces derniers deviennent opérationnels, il alla dans la cuisine se préparer un petit encas. Il ouvrit le réfrigérateur et examina minutieusement tout ce qui s’y trouvait. Il choisit une canette de coca-cola ainsi qu’une salade toute prête mélangée à de petits morceaux de cheddar. Il disposa le tout sur un plateau en plastique et y ajouta serviette et couverts. Il voulût alors retourner à sa chambre, mais il s’obligea à faire volte-face quand il remarqua la pile de linge sale qui s’était entassée dans la buanderie. Au sommet de l’édifice, un string turquoise et un soutien-gorge assorti.

    « - Sasha, t’es vraiment qu’une feignasse dégoûtante ! » Se plaignit-il en levant les yeux au ciel.

    Abandonnant sa collation sur le parquet du couloir, Baby rassembla le plus de linge de couleur possible et l’enfonça dans l’œil béant du lave-linge. Il ajouta deux bouchons de lessive et un autre d’adoucissant puis procéda à différents réglages. Il y avait tellement d’options disponibles sur l’engin qu’on pouvait croire qu’il avait été construit dans le but d’aller dans l’espace ou un truc du genre. On lui demandait seulement de rendre les vêtements propres, à quoi pouvaient bien servir toutes ces options délirantes dont il ne connaissait même pas la moitié. Les techniciens qui fabriquaient ces machins étaient complètement barrés décidément ! Quoiqu’il en soit, l’étudiant pressa le bouton aluminium de l’appareil pour le mettre en marche mais il ne s’attendait absolument pas à ce qui arriva. Un bruit sec retentit et la lumière s’éteignit. L’électricité venait de sauter…

    Cognant la paume de sa main contre son front, Baby fit un pas en arrière en maudissant copieusement les constructeurs de ces machines du diable. Évidemment, ses chaussons touchèrent en plein dans le mille le plateau de tout à l’heure ce qui le fit glisser en arrière. Sa malheureuse tête cogna avec fracas contre la chambranle. Son flot d’injures fut alors interrompu par un douloureux ‘Aïe’. Se massant vigoureusement l’arrière du crâne, décida d’aller demander de l’aide. Sortant de cette appartement maudit, il dévala les escaliers et s’arrêta devant la première porte qu’il trouva. Courroucé par son petit accident, il frappa énergiquement. C’était toujours plus classe que de sonner… Il attendit un peu en tapant du pied, puis on ouvrit. Il s’attendait à découvrir un bedonnant quadragénaire vêtu d’un marcel d’où dépasserait une forêt touffue et grisonnante de poils ou bien sa bobonne, des bigoudis plein les cheveux et un masque d’argile sur le visage. Mais certainement pas cette apparition miraculeuse d’un blondinet sexy en diable et à moitié nu. Le regard du geek se perdit dans la description de ces abdos humides et affriolant, lui faisant presque oublier le but de sa visite. Il se ressaisit heureusement après quelques secondes et tendit une main un peu tremblante à cet ange chaud comme la braise.

    « - Baby Douglas ! Enchanté ! » S’empressa-t-il de répondre à Nikita.

    L’informaticien remarqua le charmant accent de son interlocuteur. Bien qu’il ne sût pas l’identifier précisément, il devina que son voisin devait être originaire des pays d’Europe de l’est. Il trouvait pourtant tout à fait charmant et ne demandait qu’à en entendre davantage. Baby n'avait en effet que voyager très peu au cours de sa vie. Si l'on mettait de côté ses quelques années dans un trou perdu au fin fond de la campagne française, il ne connaissait rien d'autre qu'Achaea.

    « -J’ai un petit souci chez moi ? Vous auriez le temps de m’aider ? » Ajouta-t-il en s’empêchant de bafouiller.

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Dernière édition par Baby A. Douglas le Lun 24 Jan - 20:49, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Quand y'a du renouveau dans l'air Quand y'a du renouveau dans l'air EmptyDim 16 Jan - 9:41

Nikita se demandait si le jeune homme allait rester ici ou s'il était juste de passage. Eh bien oui, que voulez-vous ? Il est du genre à vouloir savoir s'il doit nouer contact avec ce nouvel arrivant ou tout simplement le laisser en faisant juste connaissance. Cet immeuble n'accueillait quasiment plus de jeunes ces temps-ci donc il était agréable de voir une nouvelle présence qui faisait tomber le taux de vieillesse plus que avancé dans cette partie du quartier. Au même étage vous trouviez Madame Scott mais il avait aussi le couple Reneegan et tous les autres dont faire une liste serait lourd et épuisant. Cette présence redonnait quelque peu le sourire à Nikita puisqu'il n'avait pas vu de jeunes, hormis la fille qui habite au sixième qui devait être celle qui hébergeait le nouveau venu, depuis des lustres. Ce n'était pas une mauvaise chose non plus puisque le slave avait plus d'affinités avec les « anciens » qu'avec les jeunes … Mais comme toute nouvelle relation, celle-ci méritait d'être approfondie et, croyez-moi, ce n'est pas le slave qui vous dira le contraire ! Alors lorsqu'il entendit le nouveau venu se présenter, il sourit puisqu'il n'avait jamais entendu de nom pareil. Baby ? Cela faisait quand même assez enfantin surtout que de nombreuses personnes, entre couples, se nommaient entre elles « bébé » ou même pour les enfants : « mon bébé viens là ». Enfin, cela pourrait faire l'objet d'une discussion. Par contre, le nom que celui-ci donnait ne signifiait rien à Nikita. Douglas … non celui-ci n'avait jamais connu de personne portant ce nom jusqu'à aujourd'hui. La politesse souhaitait une réponse au jeune homme alors le blondinet se présenta lui-aussi.

    « Nikita Zakharine … Ravi de te connaître aussi en espérant que tu te plaises parmi nous … Ce qui, entre nous, ne devrait pas trop poser de soucis ! »


Dans cette envolée, il ne put que s'attarder réellement sur le physique du jeune homme qui s'était présenté à lui. Il était vrai que M'dame Scott ne s'était pas tellement trompée sur son apparence bien qu'elle ait légèrement exagéré la situation. Certes il paraissait jeune mais son assurance lui donnait bien la vingtaine et non l'âge d'un adolescent. Mais d'un autre côté, comme Nikita s'attardait sur son visage, il remarqua que celui-ci avait des traits encore très fins, tels les enfants et adolescents. Il n'avait pas encore réellement développé de marque flagrante de virilité – soit dit en passant, le blondinet s'en fichait quelque peu. Puis la couleur de ses yeux était très classique, le marron en vogue dans le monde. D'ailleurs, disait-on que le marron dominerait un jour le monde même si le slave ne puisse penser une seconde que cela arrive, trop attaché à la couleur de ses yeux. Trop perdu dans ses pensées et les descriptions qu'il faisait de Baby, il ne se rendit pas compte qu'il se focalisait sur son apparence. Effectivement, celui-ci portait un jean, classique, ainsi qu'un léger pull qui lui saillait très élégamment le corps. Encore un être des plus fin dans ce monde de gros. Parole philosophique de la journée ou pensée de Nikita du moins. Enfin, celui-ci remarqua ses « chaussures » ? Mais avant qu'il n'entreprenne sa description, il revint à la réalité avec l'intervention du jeune homme.

    « J’ai un petit souci chez moi ? Vous auriez le temps de m’aider ? »


Vouvoiement ? Pourquoi le vous alors qu'ils n'était surement pas d'un âge très élevé ? Nikita l'avait tutoyé pourtant non ? Il fallait corriger cela au plus vite sinon il allait passer pour un vieux et cela ne ferait que de mettre des distances entre les deux personnes ce qu'il ne souhaitait pas. Avec Svetlana, ils se tutoyaient, avec Hester et Eden aussi. Enfin bref, en général c'est par là qu'on commence à tisser des liens, lorsque l'une des personnes invite l'autre à rentrer dans son cercle. Et l'envie de discussion du blondinet était telle qu'il ne refoulerait pas cette aubaine pour lui.

    « Pas la peine de me vouvoyer, tu sais ! Je n'ai que vingt cinq ans ! Et c'est quoi ton problème ? Je pourrais éventuellement t'aider mais est-ce qu'il faut que je prenne des outils ou tu as tout là haut ? »


Si dès le premier jour où avait des problèmes dans l'appartement dans lequel on s'installait, c'était le début des emmerdes en général. Sachant qui plus est qu'ils étaient au sixième alors s'il fallait l'aider, autant que ce soit de suite avant qu'il n'y arrive quelque chose de plus grave. Enfin, de plus grave en attendant il ne savait pas ce qu'il se passait. Peut-être était-il un tueur à gage envoyé par je-ne-sais quelle organisation gouvernementale. Je sais il faut que j'arrête de regarder des films, mais en attendant pour le blondinet, la demande était anodine et sans plus d'arrière pensées, il proposait son aide comme toujours. Et cela lui coûtera cher un jour, peut-être même aujourd'hui, qui sait ? Puis il se retourna et alla vers sa commode laissant la porte grande ouverte, tel qu'il l'avait fait lors de la venue de Baby. Il chercha les clefs de l'appartement du meuble pour fermer si jamais quelqu'un pénétrait à l'intérieur. Ce n'était pas tant l'idée d'un cambriolage qui lui faisait peur mais surtout que quelqu'un trouve des papiers sur son frère et sur ses parents, sur toute sa vie quoi. Il était d'âme généreuse et tout le tralala mais il n'empêchait pas que tout le monde avait ses mystères, même lui, le plus gentil de l'immeuble. Et personne ne savait hormis les principaux intéressés. Personne et cela devait rester ainsi. Même Hester qui lui avait avouer avoir un pouvoir ne savait rien. C'était étrange puisque Nikita donnait un peu sa confiance à toute personne venant ou pas vers lui, et pourtant il ne pouvait pas se résigner à dire ce qu'il se passait dans sa famille. Pour tous ceux qui le connaissaient un tantinet, c'était un jeune homme russe faisant des études de médecine aux États-Unis d'Amérique et issu d'une famille aisée. Voilà tout ...

    « D'ailleurs, jolies chaussures ! » annonça-t-il de là où il était dans l'appartement.


En effet, Nikita n'avait jamais vu de chaussures plus excentriques que celle que le jeune homme avait aux pieds. Des canaris ou quelque chose comme cela avec la tête au devant, du côté des orteils. Cela était d'une étrangeté affligeante et pourtant cela plaisait à Niki. Il trouvait que cela donnait un peps d'excentricité au jeune homme qu'il arborait déjà par sa tenue devant la porte. Et puis bon, ce jaune ressortait clairement sur la sobriété de ses habits donc cela faisait un contraste très voyant. Cela révélait au moins que celui-ci n'avait pas peur du ridicule au contraire du blondinet qui lui, n'aurait jamais osé porté ce genre de chaussures. La seule fois où il avait osé mettre quelque abomination pareille, c'était pendant quelques mois après avoir reçu à son anniversaire une paire de pantoufles des Simpson. Et voilà tout. Heureusement, maintenant il ne voyait plus ces chaussures … avant aujourd'hui.

    « Cela me fait penser que j'en ai porté à une époque … lointaine mais oui, je dois l'avouer. C'est confortable jusqu'à ce que la mousse s'en aille … Après, bam, on sent le sol dur sous ses pieds. »


Et il continua de chercher ses clefs dans la commode, où avait-il bien pu les mettre. Il n'était pas dans ses habitudes de perdre les choses mais là, c'était le gros trou. Le néant. Il se souvenait qu'après être rentré il s'était dirigé vers la cuisine pour … Ah bah voilà, elles devaient être dans la cuisine. Il s'empressa donc d'y aller pour trouver les clefs passant d'abord par le salon d'une sobriété époustouflante. Puis il cria quelque chose à Baby pour qu'il comprenne qu'il avait trouvé ses clefs. Il rangea un verre posé sur la table dans l'évier et s'en retourna trouver le jeune brun qui devait encore attendre sur le perron qu'il revienne pour qu'ils puissent partir au sixième étage réparer ce qui méritait d'être réparé.

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Dernière édition par Nikita Zakharine le Lun 24 Jan - 20:22, édité 1 fois
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Quand y'a du renouveau dans l'air Vide
MessageSujet: Re: Quand y'a du renouveau dans l'air Quand y'a du renouveau dans l'air EmptyDim 23 Jan - 22:16

    Comme la cire d’une bougie sous une chaude flamme, Baby fondait devant Nikita. Le russe avait de ces « arguments » aussi… Comment résister à un spectacle pareil ? L’emménagement avait réclamé l’entière attention de BB pendant les derniers mois, si bien qu’il avait quelque peu négligé sa vie sexuelle. Plutôt que de s’enticher d’un breton en marinière avant son départ, il avait passé ses dernières semaines auprès de sa grand-mère qu’il n’était pas sûr de revoir avant un certain temps. Cela n’avait bien sûr rien eu d’une corvée. Le garçon adorait Beth comme si elle l’avait faite – ce qui était presque la vérité, à une génération près – et être à ses côtés était chaque fois un plaisir renouvelé. Mais elle avait beau être la plus incroyable femme du monde et qu’elle occupait merveilleusement ses journées, il n’en demeurait pas moins que Baby avait besoin de quelqu’un pour pimenter ses nuits. Mais le jeune homme préférait mettre ce besoin de côté bien que ce dernier se montrait de plus en plus persistant. C’est pourquoi, cette apparition sulfureuse fit émerger telle l’éruption inopinée d’un ancien volcan, une foule de désirs refoulés.

    Sous l’action des orteils nerveux de Baby, les chaussons-poussins agitaient leurs larges têtes en mousse dans tous les sens. Trahissant l’excitation de leur propriétaire, le duo quelque peu crasseux n’en continuait pas moins leur étrange chorégraphie. Leurs petits yeux noirs de plastique observaient malicieusement le voisin athlétique qui déclinait son identité. Ils étaient bien placés pour savoir tout l’effet qu’il produisait sur leur maître chéri. Mais la nature étant bien faite, ces créatures n’étaient pas douées de paroles et ne purent caqueter tout ce qu’ils avaient bien envie de raconter à cet instant précis.

    « - Merci, vous êtes le premier à me souhaiter la bienvenue ici. Après Sasha bien sûr, et le sans-abri assis devant le portail. »

    Il dit ça avec tout le sérieux du monde, plongeant son regard dans celui du russe avant de se concentrer sur l’intérieur de l’appartement qu’on devinait derrière ce buste musclé. Pas de désordre apparent ni d’odeur suspecte. On voyait bien que le blondinet avait la chance infinie de ne pas partager son foyer avec Sasha Webster. Pour sûr, la jeune femme était ce qu’il y avait de plus adorable dans le genre hystérique nymphomane, mais le rangement et l’ordre ne faisait pas partie de ses attributions. Baby était loin d’être maniaque mais il ne pouvait s’empêcher d’être choqué par une personne capable d’essuyer la vaisselle humide avec des chaussettes sales. Disons que si votre truc, c’est les filles gracieuses, élégantes et douces, vous feriez mieux de passer votre chemin, ou bien d’opter pour son colocataire gay qui possède toutes ces qualités avec un pénis en prime.

    Lorsque Niki l’encouragea à le tutoyer, l’informaticien laissa un échapper un soupir de soulagement. Il avait bien besoin d’amis pour son grand retour à Achaea et son interlocuteur n’avait apparemment rien contre cette idée. Il fallait dire qu’après son long séjour dans le pays du vin et de la baguette, il avait perdu le contact avec presque tous ses amis d’autrefois. Il lui paraissait donc de plus en plus urgent de remplir son téléphone de numéros de gens sympas et si possible, tous aussi bien gaulés que cet européen. Poussé par ce tic qu’il était incapable de dominer depuis un paquet d’années maintenant, Baby passa sa main dans ses cheveux et arrangea sa mèche aussi vite qu’il pût, afin de ne pas paraître trop précieux devant l’apollon.

    « - Je n’ai jamais eu l’occasion d’habiter dans un quartier aussi uppé. Je pensais qu’ici le vouvoiement était d’usage. Mais je serai ravi de te tutoyer, Nikita. » Avoua-t-il les joues empourprées de rose avant d’enchaîner. « Je suis pas certain que du matériel soit nécessaire. En fait j’ai juste un souci avec le disjoncteur. Enfin, je crois. Je ne sais absolument pas comment il fonctionne et j’ai peu de faire une conne… Une bêtise. Il faut peut-être un tournevis. Je sais même pas à quoi ça ressemble à l’intérieur. J’ai jamais rien compris à ces bidules, moi. » Confessa-t-il les yeux baissés.

    Il avait à peine fini sa phrase que Niki était parti en quête d’on ne sait quoi sans en avoir informé son invité. Baby fourra ses mains dans ses poches et fit quelques pas dans l’entrée qui donnait rapidement vers un salon spacieux et dégagé. Tandis que le télékinésiste s’affairait à chercher ses clés, l’autre mutant inspectait le mobilier de la pièce. La décoration était très épurée, mais on voyait malgré tout que les meubles n’était pas à portée de toutes les bourses. Le geek s’attarda sur la chaîne audio qui passait le dernier tube du groupe « Colors of the Wind ». Il n’était pas très friand de pop anglaise, il trouvait ça un peu trop distingué et pédant comme registre musical. Mais un regard vers la croupe alléchante de Nikita lui fit immédiatement pardonner cette faute de goût. Il dût se faire violence pour ne pas monter à l’étage au-dessus afin d’y chercher son best-of Aretha Franklin et l’apporter. Apprécier les plus grands tubes des divas du disco n’était pas donné au premier hétéro venu, hélas...

    « - Oh ! On me les a offert pour mes vingt ans et je dois dire que je suis incapable de m’en séparer. Les essayer c’est les adopter. » Expliqua-t-il en souriant.

    Niki se moquerait-il de lui ? Il fallait croire que non puisque ce dernier lui avoua avoir déjà porté ce genre de pantoufles atypique. Baby aurait adoré voir cette créature sulfureuse perchée sur des chaussons informes et criards. Cela devait être un spectacle des plus amusants. Tandis que son esprit se perdait dans un fantasme étrange, le boys-band avait fini par remettre la main sur ce qu’il cherchait et se dirigeait vers l’escalier de service. Baby abandonna l’appareil et la maudite chanson qui le mettait sur les nerfs et rejoint la sortie de la garçonnière. C’est à ce moment qu’un léger bourdonnement le fit sursauter. Une demie-seconde, il crût qu’une abeille voulait sa peau, mais il se rendit compte qu’il s’agissait seulement le vibreur de son téléphone. Il venait seulement de recevoir un texto. Non sans grâce, il extirpa son mobile de la poche de son pantalon et lut le message à mi-voix.

    « - Coucou Babycakes, je suis dans le taxi, je suis sorti du boulot. J’ai passé une journée de merde… J’espère que t’es à la maison, j’ai volé de la vodka dans une boutique, le vendeur m’a vu mais il n’a rien dit. Je crois bien qu’il a eu peur ce trou duc’ ! On se l’enfilera ce soir en ruminant sur nos vies amoureuses minables. A bientôt, mon cœur. Sasha. »

    Baby glapit en rangeant l’appareil dans sa poche. Il ne fallait surtout pas que son amie apprenne qu’il avait fait sauté l’électricité. Une semaine à peine qu’il était là et voilà qu’il y avait déjà des problèmes. Puis la connaissant, elle risquait de lui fracasser le crâne avec sa bouteille en verre. D’un autre côté, après avoir passé ses nerfs sur lui, elle pourrait lui raconter tout ce qu’elle savait sur le beau Nikita. Est-ce qu’il ramenait beaucoup de filles dans son repaire ? Des garçons ? Non, là il rêvait tout éveillé. Il y avait bien d’autres questions qui le taraudaient et qu’il n’osait poser pour l’instant comme ce qu’il faisait dans la vie, s’il habitait ici depuis longtemps, s’il avait des enfants. Enfin sur ce dernier point, il était certain que l’appartement du russe n’abritait aucun enfant. Habituellement, ces monstres baveux et sales laissaient traîner leurs jouets grossiers un peu partout et Baby n’avait rien vu de tel chez l’européen. Quand le frère de Piotr referma derrière lui, BB lui adressa un autre de ses sourires et entama la montée des marches. Cela lui brisait le cœur d’écourter ce moment de voyeurisme mais s’il voulait que le problème soit réglé avant le retour de sa colocataire, il fallait faire vite.

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MessageSujet: Re: Quand y'a du renouveau dans l'air Quand y'a du renouveau dans l'air EmptySam 29 Jan - 17:29

Mais lorsqu’il revint, le jeune homme n’avait pas attendu sur le perron comme Nikita avait pu penser auparavant. Celui-ci se tenait dans la partie qui lui faisait office de hall et qui donnait sur le salon. Rien de bien extraordinaire pour le slave et pourtant cela semblait intriguer le jeune homme présent dans la pièce. Ce qui lui permit de détailler un peu plus le brun qui se tenait à quelques mètres de lui, en train de se concentrer sur la musique qui passait en boucle depuis quelques temps dans l’appartement du blondinet. Le jeune homme n’était ni très petit, ni très gros. Effectivement, il devait faire un mètre quatre vingt à peu près, soit plus que Nikita qui ne voyait pas tellement la différence mais il se savait plus petit que la norme. Après, il ne devinait pas de formes sous les vêtements de Baby, nom étrange nous en conviendrons, qui n’avait pas l’air musclé comme trop gros. Il ressemblait plus à une jolie planche à repasser qu’à un joueur de catch. Rien de surprenant sur ce point là hormis son petit minois des plus singulier. En effet, il n’avait aucune caractéristiques spéciales et pourtant son visage se démarquait par son côté un peu gamin. Non pas que cela doit être pris du côté négatif, dans la mesure où Nikita n’a pas la capacité de juger réellement les gens, mais plutôt l’inverse. Le slave trouve que cela lui donne un côté des plus intéressant et se démarquant pas mal du commun des mortels.

Les phrases de Baby étaient toutes simples mais significatives. Oui, significatives. Nikita parlait des chaussures un peu comme il parlait de la météo et pourtant, le brun lui répondait alors qu’il n’avait pas forcément à se justifier. Tandis que le blondinet trouvait ces chaussures d’une horreur pas possible, son homologue, lui, adorait ses chaussons. Chose improbable dans la mesure où ces « choses » étaient en général faites pour des gosses. Mais ce qui arrêta plus le russe c’est l’âge qu’il donna. Effectivement, il dit qu’il avait eu ces chaussures pour ces vingt ans. Comme Nikita le pensait, il n’était pas adolescent mais il avait encore du mal à croire que celui-ci avait plus de vingt ans. Etrange non ? Surtout quand on se dit que celui-ci devait avoir quelques années de moins que Nikita. Au moins, il y avait enfin des jeunes avec qui le slave pourrait discuter. Il se sentait de plus en plus éloigné des gens et ça il ne le supportait pas du tout. Une nouvelle venue ne serait pas de trop. Bien entendu, discuter potins et devenir, pourquoi pas, de bons amis ?

Cette idée fut très largement vite effacée de son esprit lorsque le jeune homme reçut un texto qu’il lut à mi-voix et que Nikita entendit. Dans celui-ci, des termes assez extravagants étaient employés. Le slave n’avait pas tellement l’impression que la personne qui lui envoyait le message soit réellement « fréquentable ». Pourtant, vu la fin du message, cela devait être une personne proche de lui. Alors pourquoi pas sa colocataire ? Dans tous les cas, ce n’était pas tellement un texto que le télékinésiste aurait pu recevoir de ses amis puisque non, il ne se bourrait pas la gueule avec ses quelques connaissances. Mais en même temps, peut-être qu’il était temps pour Nikita de s’ouvrir à d’autres horizons et de se faire de nouveaux amis. Même si l’idée paraissait un peu saugrenu de la part du jeune, il fallait changer dans la vie, non ?

    « Vodka ? Pas besoin de la voler pour en boire, non ? J’en ai toujours en réserve de mon côté. »


A cette idée, le slave regarda l’étagère vitrée où se trouvaient les diverses bouteilles qu’il avait et dont il ne faisait usage qu’à des occasions rares. Lorsqu’une amie passait à la maison ou bien quand il se trouvait avoir envie de goûter aux plaisirs de son pays natal, entre autre chose. Mais interrompu dans ses pensées, il suivit de le jeune homme sur le pallier et ferma la porte à clef afin d’être sûr que personne ne visite l’appartement même si dans ces quartiers, peu de personnes volaient … quoique les temps aient changés. Après avoir fermé la porte correctement, il se retourna et vit Baby dans les escaliers en train de lui adresser un large sourire. Il n’y avait plus qu’à le suivre. Nikita n’avait pas eu souvent l’occasion de monter plus haut que son étage. En règle générale, les gens se faisaient discrets dans l’immeuble alors il n’était pas rare de ne pas connaitre son voisin, qui plus est avec les temps qui courent. Cela lui permettrait de visiter les étages au-dessus. De dos, Baby n’avait pas l’air de quelqu’un de différent plus qu’un autre, et pourtant, le russe voyait qu’entre eux deux, un large fossé les séparait. Ils semblaient différents en tout point : Nikita était blond, Baby quant à lui était brun ; l’un semblait musclé tandis que l’autre plus frêle ; l’un extraverti, l’autre réservé et timide. Tout, tout semblait mettre un fossé entre les deux jeunes gens, et pourtant ils commençaient à sympathiser. La vie est bien faite, non ? Les deux sont différents et pourtant ils arrivent à discuter, ou du moins à échanger quelques mots. Peut-être est-ce par la différence d’âge qui ne devait pas être flagrante. Dans tous les cas, adviendra que pourra.

    « Il ne fait pas bon de se promener à moitié nu quand même. J’aime bien le froid mais bon … ! »


Non pas qu’il fasse réellement froid dans l’immeuble pour Nikita. En effet, slave d’origine et surtout de naissance de Sibérie, il savait ce que c’était que de se peler réellement. Là-bas, les « fraicheurs » matinales n’étaient pas connues aux USA et encore moins en Amérique latine, par exemple. Donc je ne peux pas dire que le froid était bien présent mais après une bonne douche quand même, tout ceci restait frais. Et le torse dénudé, les cheveux encore un peu humides, tout ceci laissait le froid passer de l’air à son corps. Puis il continua de suivre Baby dans les étages pour enfin arriver au sixième, là où il avait élu domicile avec la fille nommée Sasha. Sur le pallier, le blondinet vit que Baby sortait ses clefs pour ouvrir la porte. Pendant ce temps, Nikita se pencha sur la rambarde pour voir à quelle hauteur ils étaient. Il ne lui semblait pas avoir monté de nombreux étages et pourtant, il s’perçut que le sol était extrêmement loin. Oui, le blondinet ne venait pas souvent souvent dans cette partie de l’immeuble. Au plus haut, second voire troisième étage et puis basta quoi. Or, il se trouvait au sixième, près à « visiter » l’appartement d’un jeune homme tout à fait ordinaire. Enfin ordinaire à ce qu’il pensait. Après tout pourquoi ne serait-il pas comme Nikita. Lui avait des pouvoirs qu’il n’utilisait pas souvent, ok, mais il en avait. Et puis tout le monde pouvait en avoir ici exceptée Mme Scott bien entendu qui n’a pas un semblant de super pouvoir quel qu’il soit … Mais pourquoi pas … Cela faisait longtemps que le russe n’avait pas rencontré quelqu’un comme lui, différent et comme les autres à la fois.

    « Alors d'où tu nous viens ? Tu fais des études ? Tu vas rester pour longtemps ? Vous êtes ensembles vous deux ? »

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MessageSujet: Re: Quand y'a du renouveau dans l'air Quand y'a du renouveau dans l'air EmptySam 12 Fév - 23:34

    « - Oh mon Dieu, tu as entendu ça ? » Articula Baby gêné au possible.

    La situation était embarrassante. Nikita avait surpris la lecture de ce sms étrange – on pouvait en trouver beaucoup de la sorte dans le téléphone de Baby cela dit – provenant d’une expéditrice à moitié cinglée. Cela faisait moins d’un quart d’heure qu’il avait rencontré le slave et il s’était déjà ridiculisé. Bien joué BB, encore un autre prétendant à rayer de ta liste ! Si le blondinet n’avait pas été dans les parages, le geek se serait volontiers frappé la tête contre un mur. Ce qu’il pouvait être crétin parfois… Bon, il ne fallait pas se débiner. Il connaissait le remède à ce genre de situations. C’était l’un de ses atouts les plus précieux. Ce genre de carte maîtresse qu’il ne faut pas utiliser à tout va. Mais étant donné que la situation l’exigeait, il s’en servit. Rompant avec le trouble qui habitait son visage quelques instants auparavant, Baby offrit à Nikita le plus beau de ses sourires. Il s’agissait d’une expression ravissante qui le faisait ressembler à la créature la plus gentille, la plus inoffensive -, la plus sexy aussi, il faut bien le dire – qui soit.

    A la fois pour ne pas rompre le charme de l’instant mais aussi car il ne souhaitait pas s’enfoncer davantage, Baby choisit de ne rien ajouter de plus par rapport à cette histoire de vodka volée. Même quand elle n’était pas là, Sasha avait le chic pour le fourrer dans des histoires complètement loufoques. Le garçon jeta un œil intéressé à l’armoire à laquelle il n’avait pas du tout fait attention en arrivant. A croire qu’elle venait de se matérialiser sous ses yeux. En même temps jusqu’ici son regard se concentrait sur les abdos et les fesses du russe. Et toutes les vodkas du monde faisaient pâle figure à côté d’un tel spectacle.

    « - Une prochaine fois peut-être ? » Laissa-t-il échapper à l’adresse de Nikita en pointant de son index l’alignement de bouteilles qui dormaient sur leur étagère.

    Baby accompagna sa proposition d’un regard qui se voulait enjôleur. Encore fallait-il être suffisamment perspicace pour ne pas le confondre avec une œillade purement amicale. Notre héros n’était certes pas un dragueur invétéré mais il connaissait heureusement les rudiments de la séduction comme ce genre d’attentions à première vue dérisoires mais qui pouvaient pourtant se révéler cruciales lors d’un premier contact. Abuser de l’aura de sympathie et de confiance qui se dégageait de lui était l’un des petits plaisirs de l’informaticien. Il ne faisait pas ça à de mauvaises fins. Oh que non, même s’il l’aurait voulu, il en était tout bonnement incapable. Mais si cela pouvait lui faciliter l’existence, Baby pouvait distribuer ses sourires angéliques comme des friandises un soir d’Halloween. Et puis, qui allait s’en plaindre ?

    Déjà habitué aux escaliers, Baby les grimpa en vitesse, prenant une bonne avance sur Niki, encore occupé à refermer la porte de son logement. Celui-ci toujours torse nu, ne semblait pas s’être aperçu de tout l’effet que ses muscles saillants produisaient sur l’étudiant. Il fallait dire que celui-ci redoublait d’efforts pour cacher son excitation, évitant autant que possible de mater ces appétissantes tablettes de chocolat. Un courant d’air venu d’on ne sait où vint rafraîchir l’atmosphère. Espérons que l’européen soit trop paresseux pour faire demi-tour et se chercher de quoi s’habiller. Il émit un commentaire qui fit glousser inévitablement le nouveau locataire. A qui donc comptait-il faire gober ça ? BB avait bien compris que le russe se plaisait à faire complexer les autres mâles du coin. Afficher cette plastique irréprochable c’était un peu comme ce réflexe animal de chercher à devenir le mâle dominant. Et cela fonctionnait presque trop bien sur Babycakes qui ne demandait qu’à se soumettre à cette toute puissance.

    « - Ton calvaire ne va pas durer longtemps. Sasha et moi sommes super frileux. Le chauffage est à fond chez nous. D’ailleurs, si on ne se serait pas entendu là-dessus, je n’aurais certainement pas emménagé ici. » Affirma-t-il en fronçant légèrement les sourcils.

    Arrivé devant son palier, Baby jeta un œil amusé au paillasson posé devant la porte renforcée. On pouvait y voir la tête du christ surmonté d’une auréole. Bien sûr, l’image était un peu flou mais le dessin était malgré tout très facilement identifiable. Il s’agissait d’un souvenir que Sasha avait acheté dans une église lors d’un séjour en Hollande. Si à l’origine, il s’agissait d’un objet qui permettait de montrer à tous ses voisins que l’on croyait en les bienfaits du Seigneur, la demoiselle, elle, prenait un plaisir pervers à essuyer ses semelles sales sur le visage du saint. BB avait au départ été quelque peu réticent à utiliser le dit objet, mais il avait fini par s’adonner au rituel de la maison et y avait même pris goût. Ses chaussons moelleux écrasèrent généreusement le pieux visage. Les poussins de mousse avaient l’air particulièrement fiers d’eux. Ils pouvaient se vanter d’être les premiers de leur espèce à avoir vaincu le fils du tout-puissant. Et ce n’était pas demain la veille qu’on viendrait les détrôner.

    C’est ce moment que Nikita choisit pour lui poser la question la plus inattendue qui soit. Baby imaginait déjà la tête que Sasha aurait fait en entendant ces paroles ainsi que le rire tonitruant qui aurait suivi. Il connaissait son amie depuis la crèche. C’est dire qu’ils étaient comme frère et sœur tous les deux. Quand bien même il aurait aimé les dames, leur duo n’aurait jamais pu former un couple, pas même dans le rêve – ou le cauchemar - le plus sordide qui soit. Et puis, il fallait se le coltiner le caractère de Miss Webster. Princesse pourrie gâtée, grande gueule et salope notoire c’était parfait en meilleure amie. Par contre, comme femme, c’était le suicide assuré. Cependant, la blondinette n’était pas dans les parages quand le russe démarra son mini-interrogatoire. Du coup, ne voulant pas griller ses cartouches trop vite, notre petit génie opta pour un vilain mensonge.

    « - Tu travailles pour le KGB, c’est ça ? » Demanda le garçon en riant. « - J’arrive d’Europe, de France plus précisément. J’ai grandi ici, à Achaea mais j’ai passé un peu de temps chez de la famille pour changer d’air, tu vois ? Pour ce qui est de la durée de mon séjour, je ne sais pas encore. Sasha est tellement soupe au lait… Je pourrais très bien dégager ce soir avec un bon coup de pied dans le derrière ou bien m’encroûter ici jusqu’à ma mort. Et pour satisfaire ta curiosité, on est ensemble. » Acheva-t-il en enfonçant ses mains dans les poches de son pantalon.

    A peine eût-il terminé sa phrase, qu’il regretta immédiatement ses propos. Mais quel con il était ! Et si le slave lui avait posé cette question parce qu’il voulait tâter le terrain et sortir avec lui ? Vu comme la chance lui souriait, Niki était peut-être homo et célibataire. Si ça se trouvait, il attendait seulement une petite opportunité pour le draguer plus ouvertement. Raaah ! Il fallait qu’il réagisse et vite !

    « - Enfin, on était ensemble. J’ai dit ça parce que … Parce que j’ai oublié. Hahaha ! » S’empressa-t-il d’ajouter juste avant de rire jaune.

    Finalement, il regretta de ne pas s’être tu. Afin de mettre fin à cet horrible malaise, le brun sortit son trousseau de sa poche et inséra l’une des clés dans la serrure. Une fois le mécanisme enclencé, il invita son hôte à entrer d’un signe de la main. L’appartement était tel qu’il l’avait laissé quelques minutes plus tôt. Se souvenant du plateau repas qui l’avait fait choir sur le sol tout à l’heure, il s’empressa d’aller le récupérer puis de le poser sur l’un de pans de travail de la cuisine. Quelques morceaux de laitue et de fromage jonchaient encore dans le couloir. Il abandonna donc le télékinésiste à nouveau et s’occupa d’aller nettoyer cela armé d’un rouleau d’essuie-tout. Il ne souhaitait pas que la même mésaventure arrive à son nouvel ami.

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MessageSujet: Re: Quand y'a du renouveau dans l'air Quand y'a du renouveau dans l'air EmptyDim 13 Fév - 13:32

D’ailleurs, lorsqu’ils étaient encore dans l’appartement du jeune slave, les remarques de Nikita avaient paru percuter Baby de plein fouet. Effectivement, il répondit d’un air gêné voire même embarrassé à Nikita sur la provenance du message qu’il avait lu à haute voix, ce qui ne manqua pas de faire sourire le blondinet. Il n’était pas spécialement pour ces débauches – enfin si on peut appeler cela ainsi – alors il ne dit rien pour ne pas froisser son invité. De même que lorsqu’il aborda le sujet de la boisson, le sujet parut plaire au jeune brun dans la mesure où celui-ci lui rétorqua qu’il pouvait peut-être se faire inviter à l’occasion. Ce ne fut pas sans mal que le jeune homme cacha son contentement. Il appréciait avoir un contact avec les gens et là c’était le déclencheur parfait pour entamer une bonne relation amicale avec le jeune homme – non pas qu’il le veuille pour coucher ensemble : ôtez de suite cette idée dans la tête, vous entachez la pureté du jeune homme ! Mais quand même … lorsque l’on s’intéresse au comportement de son interlocuteur, on ne peut que se demander ce qu’il cherche. En effet, celui-ci se voulait un peu avenant avec le blondinet puisqu’en lui proposant de venir boire un verre de temps à autres – voire peut-être même la bouteille, qui sait – il ne cessait pas de lui sourire à foison. Mmh … je me fais peut-être des films mais cela semble quand même louche, non ? Tout en est-il que le slave accorda cette proposition avec respect puisqu’il sourit gracieusement en hochant la tête. Cela pourrait être sympathique de pouvoir connaitre un peu plus le jeune homme qui semblait bien décidé à discuter et apprendre à connaitre Nikita. En plus, cela ferait un peu plus de connaissances dans l’entourage du blondinet. Quitte à voir quelqu’un dans cet immeuble, autre que Madame Scott, autant que ce soit un jeune homme de sa tranche d’âge, non ? Qui plus est, peut-être que celui-ci faisait des études dans le coin ou quelque chose dans le genre. Ainsi, ils pourraient refaire le monde quant aux infrastructures du campus, les gens, les livres etc. Une multitude d’idées venaient se bousculer dans l’esprit clair de l’étudiant.

Puis en montant les escaliers, suite à la remarque de Nikita qui ne faisait que plus une constatation qu’autre chose dans la mesure où il ne craignait pas bien le froid, Baby le répondit à sa remarque qui ne nécessitait pas forcément de contre poids. Nieh ? Comment ça le chauffage était monté à fond ? Mauvais point pour le blond puisqu’il supportait largement plus les températures basses que hautes. Et dès qu’il faisait un semblant trop chaud, celui-ci se mettait à suer comme une bête de foire. Oui, ce n’est pas super sexy, je l’avoue. Mais comprenez que s’il réagit correctement aux températures fraîches, il ne peut pas non plus être « compatible » aux chaudes températures. C’est pourquoi il esquissa une grimace que son compagnon ne put voir puisqu’il était devant lui. D’ailleurs, cette interminable montée d’escaliers commençait légèrement à l’agacer. Quand est-ce qu’ils répareront la cage d’ascenseur qui était inutilisable depuis déjà quelques mois. Ils s’occupaient tellement d’autres points qu’ils en omettaient de faire les rudiments pour une bonne vie en société. C’est ce qu’il se dit à lui-même repensant encore à cette pauvre Madame Scott, n’habitant qu’au premier étage je l’admets, qui ne pouvait pas se servir de l’ascenseur à son âge. Une petite pensée vola jusqu’à elle pour la réconforter. Enfin, Nikita ne fit pas mention de la chaleur ni de l’ascenseur dans cette épopée au sixième étage pour qu’il puisse questionner un petit peu le jeune homme. Bah oui, si ils devaient apprendre à se connaitre, autant que ce soit dès maintenant et pas dans dix jours quoi. Puis, il était vrai que le jeune homme ne savait rien de son compagnon. Juste son nom et puis à la limite son âge, approximativement quoi puisqu’il avait dit que les « magnifiques » pantoufles qu’il portait lui avaient été offertes pour ses vingt ans.

Puis Baby répondit à ses questions, ce qui était très sympathique à lui dans la mesure où ils ne se connaissaient pas encore. Allez commençons. Quand celui-ci lui demanda s’il était du KGB, Nikita ne sut s’il fallait rire ou pas. Venant d’un pays étranger, il avait pas mal de recul sur cette organisation mais lui, ayant vécu en Russie, savait que ce n’était pas une organisation qui se promenait dans les rues pour acheter des fleurs. Et franchement, les films américains retranscrivaient d’une façon très mauvaise les exactions commises par cette « entreprise ». Mais bon, il se dit qu’il ne fallait pas lui en vouloir alors toujours accoudé à la rambarde donnant sur le vide intersidéral de l’immeuble, il rit légèrement pour donner contenance à la remarque du brun : oui il ne savait pas mentir alors autant rire, ce qui faisait plus réel, que de dire des conneries et de froisser son interlocuteur. Ensuite, il le laissa continuer son discours et prit bien note dans sa tête. Un petit frenchie ! Original ! Nikita avait eu l’occasion de faire escale lors de son voyage pour les Etats Unis d’Amérique en France. Enfin c’était rapide, juste le temps de prendre des passagers pour ensuite foncer droit sur le continent. Cela avait été extraordinaire de survoler la ville de Paris avec toutes ces lumières tout autour. Et puis après dans l’avion, entendre la multitude de langues : russe, anglais, français et même des chinois, c’est pour dire ! En plus, l’anglais se découpait en deux parties distinctes avec l’anglais britannique et l’anglais américain … Enfin, cela avait été une bonne aventure pour lui. A la remarque concernant Sasha, le slave rit un petit peu, plus qu’avant en tout cas. Oui, il trouvait que qualifier celle qui nous hébergeait de « soupe au lait », était quand même assez fort. Surtout quand on n’avait pas un endroit où aller après. Enfin, il s’intéressa de plus près à la dernière remarque de celui-ci. Il comprit mieux pourquoi il avait été hébergé maintenant, ils étaient ensemble. Dans ce cas, pas de problème de loyer et de se faire foutre à la porte … quoique bon, ce n’était pas forcément certain. Mais il se reprit bien vite en disant que c’était avant. Mmh … étrange de dire que c’est maintenant, puis avant … Peut-être n’étaient-ils plus ensemble mais qu’il était encore de la douce demoiselle ? Douce … façon de parler quoi.

Tandis que Nikita se retournait pour lui faire une remarque, il s’aperçut que celui-ci s’était déjà engagé dans le couloir de l’appartement sans que le slave s’en rende compte tellement il était perdu dans ses pensées. Il sentit la chaleur ambiante sortir de l’appartement ce qui ne manqua pas de lui faire, une fois encore, esquisser une grimace peu avenante. « Quand faut y aller, faut y aller » se dit-il à lui-même. Il vit Baby ramasser une sorte de plateau à l’intérieur et le suivit dans l’appartement. Mais avant de rentrer, un joli paillasson attendait les nouveaux venus. Il se demanda ce qu’il faisait là dans la mesure où : de un, il était tout crotté et donc vraiment sale, et de deux, il représentait le Christ du Christianisme. Euh … Ils s’essuyaient vraiment les semelles là-dessus ? Il ne fit pas de commentaires mais n’en pensa pas moins. Il n’était pas spécialement croyant mais cela relevait quand même d’un manque certain de respect à l’égard de ceux qui pratiquaient et croyaient en cette religion, voire même n’importe quelle religion qui soit puisque ce pouvait très bien être le Prophète comme le Guide également plutôt que le Sauveur. Il enjamba donc l’objet de sa pensée et s’engouffra dans la Soufrière. Plutôt aisé de comparer la chaleur ambiante à celle d’un volcan mais bon, c’était la réalité pour lui. Déjà il sentait que la température de son corps augmentait énormément. Il se dirigea dans ce qui semblait le salon, et vit que Baby se trouvait en face, dans la cuisine en train de laver énergétiquement un « truc ». Il le héla donc pour reprendre ce qu’il voulait lui dire sur le paillasson.

    « Dis … Concernant ta relation, dit-il en faisant mine de faire des guillemets pour le mot « relation », si tu as encore des sentiments pour elle … il faut que tu le lui dises. Et ne me dis pas que tu n’éprouves plus rien parce que parler du passé au présent, ça montre bien ton attachement plus que profond à elle ! ‘faut qu’vous parliez, non ? »


Il est vrai que cela n’était pas ses affaires, ok. Mais en attendant, s’ils venaient à en devenir amis, il fallait bien qu’il puisse le conseiller, non ? Et cela passait par de petits gestes comme celui-ci pour le réconforter ou l’aider. En tout cas, c’est le comportement qu’il avait lorsqu’il était avec Hester et cela marchait bien. Du genre : soirée grosse déprime : pyjama et bol de chips sur le lit devant la télévision. Pas de soucis, cela devait marcher à coup sûr aussi avec lui. Puis il vit Baby arriver qui lui fit emprunter le couloir se trouvant sur sa droite. Ils passèrent devant une chambre sur la gauche, ou du moins, cela y ressemblait en passant devant : qui devait être celle de sa colocataire à la vue de l’intérieur et de la décoration. Puis il s’arrêta devant une petite porte juste à côté qui devait être là où se trouvait la buanderie. Ils y rentrèrent donc tous les deux et Baby l’invita d’un signe de la main à se faire plaisir avec le disjoncteur et les différentes machines. Nikita se précipita donc sur le tout se demandant réellement ce qu’il faisait là. Il avait des connaissances, sommaires mais il en avait. Et là, il était devant le fait accompli alors autant qu’il réussisse correctement sa réparation pour que l’entente entre les deux jeunes hommes soit correcte. Il proposa donc au brun de l’aider dans sa tâche. Il lui demanda de débrancher les machines tout d’abord, on ne sait jamais, un court circuit et bam, plus de machines. Puis il s’approcha du disjoncteur. Il ouvrit la petite porte qui fermait le couvercle et s’y intéressa. Alors chose étrange, il n’y avait pas de petit papier pour dire que tel ou tel bouton correspondait à telle ou telle pièce. En général, c’était toujours présent pour ne pas se compliquer la tête à essayer les boutons et donc à perdre du temps. C’est pourquoi il regarda Baby d’un air perdu : oui, il ne savait plus quoi faire réellement. Mais il se repencha sur l’engin et vit qu’un bouton s’était abaissé. Etrange dans la mesure où c’était le seul qui était dans la position inverse de tous les autres. Oui, il avait la tête en bas alors que ce ne devait pas être lui qui devait se trouver en bas. Le slave le monta donc, ce qui produit un petit claquement au niveau du panneau : bon signe puisque cela signifiait qu’il l’avait bien enclenché et dit au locataire que « normalement ce devait être bon ». Ils rebranchèrent donc la machine à laver et le petit engin qui se trouvait à côté et Nikita appuya sur le bouton de démarrage de la machine. Oui, il fallait voir à vide ce que cela donnait.

Miracle, elle fonctionna. Il décocha donc un sourire victorieux et tendit sa main pour la claquer dans celle de Baby en signe de conquête. Oui, il ne connaissait pas grand-chose aux machines mais là, il fallait avouer que cela s’était révélé assez aisé. Le brun ne devait vraiment rien y connaitre parce que remonter le bouton d’un disjoncteur, bon … non pas que ce soit dur, mais disons que c’était à la portée de n’importe quelle personne qu’elle soit experte ou non en la matière. Puis Nikita retourna près du disjoncteur et referma le couvercle, la porte correctement pour bien que tout ceci soit fermé. Et il expliqua à Baby que ce n’était pas bien compliqué, qu’il fallait juste remettre les boutons correctement. Que là, il y en avait qu’un qui avait claqué mais que parfois cela pouvait être tout le panneau donc que c’était le gros bouton tout en haut. Et il finit sa chère phrase en précisant que cela pouvait aussi ne pas provenir de son disjoncteur mais de celui de l’immeuble donc qu’il ne pouvait rien faire pour cela. Puis le slave se retourna vers la machine, la remit contre le mur et s’aperçut qu’un sous vêtement trainait par terre, caché derrière qui avait du être oublié depuis le temps. Il se baissa et le ramassa. Il n’était pas poussiéreux et ne devait trainer là que depuis quelques jours voire même quelques heures. Il se tourna donc vers son compagnon pour le lui montrer. On pouvait voir dessus de petits dessins représentants des animaux. Comme c’était un sous vêtement non identifié, Nikita se dit que se devait être à lui puisque peu de personnes féminines en avaient, cela ressemblait fort à un jockstrap même s'il n'en avait jamais vu de sa vie ... enfin, cela faisait une première au moins. Il regarda donc Baby d’un air interrogateur.

    « Euh … ? »

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MessageSujet: Re: Quand y'a du renouveau dans l'air Quand y'a du renouveau dans l'air EmptyVen 4 Mar - 21:28

    Raconter des cracks n’était pas chose facile pour notre amoureux de la justice et de l’équité. D’abord il détestait cela de part ses principes. Un mensonge en amenait toujours un autre puis encore un autre, jusqu’à vous faire sombrer dans un enfer. Du moins, c’était ce qu’apprenait les dessins animés aux enfants, lorsqu’ils abordaient le sujet. En vérité, mentir était une chose bien pratique ; chose à laquelle l’on cédait un peu trop aisément. Mais Baby ne proférait de mensonges qu’en dernier recours surtout car ses talents d’improvisation étaient absolument pitoyables. La preuve en était faite quelques instants auparavant. D’ailleurs, il regretta rapidement sa tromperie. Aussi mal joué qu’elle l’avait été, Niki avait semble-t-il malgré toi été dupé. Voilà qu’il lui donnait des conseils pour se rabibocher avec son ex-copine imaginaire. Si les circonstances avaient été différentes le premier réflexe de l’étudiant aurait été d’exploser de rire. D’ailleurs, c’est certainement ce qu’il ferait bientôt en racontant toute cette histoire à Sasha. Malheureusement, les festivités n’étaient pas pour tout de suite et Baby devrait encore jouer le jeu encore un peu. Embarrassé, Baby préféra faire avorter cette discussion par une pirouette adroite.

    « - Ecoute, je ne veux pas être désagréable, mais je ne tiens pas vraiment à parler de ça… »
    Lâcha-t-il en évitant de croiser le regard du slave.

    Avant que Nikita ne puisse rétorquer quoique ce soit, Baby l’entraîna vers la buanderie. Il ne servait à rien de tergiverser dans le vide. Surtout maintenant qu’ils livraient une course contre la montre. Il n’avait pas oublié que Sasha était sur le chemin du retour. Si elle s’apercevait que son bel appartement était privé d’électricité, son colocataire pouvait être certain qu’il allait se faire cogner. Quoique… Étant un ami proche, il n’allait peut-être pas subir de vilaine rouste mais son amie allait l’engueuler sévèrement. Et plutôt deux fois qu’une…

    Une trace brillante sur le sol devant la buanderie attira l’œil du garçon brun. Il s’agissait de la trace humide de son chiffon après qu’il ait nettoyé les restes de son feu-plateau-repas. Les deux hommes entrèrent dans la pièce bien qu’ils furent quelque peu à l’étroit dans cet endroit exigu. La proximité des corps ne sembla pas déranger le russe qui avait déjà entrepris une observation rapide du disjoncteur et de ses composants. Quel foutoir là-dedans ! Rien que de voir cette multitude d’interrupteurs aussi semblables les un des autres, Baby fut pris de nausée. Il laissa donc l’initiative au blondinet qui avec son expérience d’hétéro viril était plus à même de désamorcer la situation. D’ailleurs, en un tour de main, l’électricité était de retour dans le foyer Webster/Douglas. L’étudiant fut un peu gêné d’avoir quémandé l’aide de quelqu’un pour une manœuvre aussi basique. Les joues rouges et le regard fuyant, il bredouilla un mot de remerciement à l’attention de son sauveur et le raccompagna à l’entrée.

    « - Merci pour le coup de main. Ah mais j’y pense ! Je suis informaticien, donc si t’as un souci avec un ordinateur ou un truc du genre, n’hésite pas à m’appeler. Je t’en dois une, mec ! » Dit-il en tapotant amicalement l’épaule de son interlocuteur.

    Nikita retourna donc à son logis après un ultime signe de main pendant que BB refermait la porte. Pfiouu ! Il laissa son dos glisser le long de cette dernière jusqu’à ce que son postérieur se pose délicatement sur le parquet. Il sentait qu’il allait se plaire ici… Il hésitait presque à frapper à une autre porte avec l’espoir d’y dénicher un autre beau gosse. Maintenant il comprenait enfin le prix du loyer. Ce n’était pas tant les murs, le coin où la situation de l’immeuble, mais les beautés qui s’y cachaient. Avec un zeste de vanité, il pensa que le prix des apparts allaient grimper encore un peu maintenant qu’il avait emménagé, si sa théorie s’avérait juste.

    On sonna. Nikita aurait-il oublié quelque chose ? Non, il avait ses outils dans les mains lorsqu’il était sorti. Il n’était quand même pas revenu pour lui sauter dessus quand même ? Baby se leva d’un bond, comme un chat surpris par un enquiquineur pendant sa sieste. Sans jeter un œil au judas, il tira la poignée avec un enthousiasme sans doute trop grand. Évidemment, son espoir candide s’effondra. Il s’agissait de Sasha qui débarquait sa bouteille de vodka à la main. Etouffant un soupir déçu, le garçon lui fit la bise en regrettant déjà son apollon.


(Excuse-moi pour le retard et la taille du message. Je n'étais plus très inspiré pour clore le sujet. ) Bras

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Quand y'a du renouveau dans l'air

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