● Nom : Sciuto
● Prénoms : Shawn
● Sexe : Masculin
● Âge : 25 ans
● Origine Génétique : Mutant
● Origine Géographique : Canadien
● Métier : Photographe à Achaea News
● Date de Naissance : 01 Mars 1999
● Lieu de Naissance : Vancouver, Canada

● Description Mentale : Mentalement, on va dire que mon groupe résume ma manière de penser. Bien évidemment, mon enfance avec des parents humains devait logiquement me pousser à aimer les humains, et le fait d’avoir une petite sœur mutante, me faire apprécier l’autre ‘race’. Mais néanmoins, j’ai eu quelques difficultés qui m’ont fait changer mentalement. Pendant de longues années, le fait de savoir que ma sœur cadette était abusée par mon père, qu’il osait porter sa main sur elle, et tout cela sans que je ne puisse la défendre à cause de mon âge, m’a poussé à me perdre moi-même. Je m’explique, ne pas être à la hauteur pour défendre et protéger la personne que vous aimez le plus, vous pousse obligatoirement à perdre confiance en vous, à vous détester, à vous sentir inutile. Je n’osais plus poser mon regard dans les beaux yeux d’émeraude de ma petite sœur, sans avoir honte de ce que j’étais, une personne incapable de la protéger. Ce sentiment a évolué avec l’âge, il est passé d’une honte qui me rongeait à une haine bouillante qu brûlait au fond de mon âme. Une haine que je ressentais à l’égard de cet homme qui traitait ma sœur comme une souillon, et malheureusement pour nous tous, cela s’est rapidement terminé en un meurtre. Malheureusement, mais ‘enfin’ d’un autre coté. Depuis que nos parents avaient découvert notre véritable origine à tous les deux, il était clairement posé que jamais plus, nous ne pourrions vivre comme avant tous les 4. L’amour avait été remplacé par de la haine et du dégoût, et hélas, lorsqu’un tel sentiment naît dans le cœur d’un père, il n’y a plus aucune chance pour que l’amour retrouve un jour sa place. Moi en tous les cas, je n’avais pas assez d’amour pour lui pardonner ce qu’il avait fait, ou justement si, j’avais trop d’amour pour ma sœur, pour laisser le coupable de ses peines survivre.

La vengeance s’est ensuite envolée, lorsque ma sœur et moi nous avons été libérés de notre père, mais cette vengeance n’a pas servit à grand chose au final, puisqu’elle a été rapidement remplacée par un amour débordant pour ma sœur qui m’a poussé à me sacrifier pour lui permettre de s’éloigner de moi, de pouvoir survivre et ne pas être enfermée. Là, l’amour s’est muté en mélancolie, en souvenirs, et dépression presque, pendant un long moment je me suis malheureusement trouvé dans l’incapacité de pouvoir imaginer devoir le visage de ma sœur autre part que dans mes rêves, et il m’a fallut longtemps avant que ma déprime ne devienne un nouveau courage, ce qui me manquait pour pouvoir sortir de la base ou j’étais enfermé depuis trop longtemps à mon goût. Depuis mon évasion, ce courage est devenu une envie, l’envie de revoir ma sœur, de retrouver celle pour qui je m’étais sacrifié.

Vous l’aurez donc compris, je suis quelqu’un de très changeant, n’hésitant pas à agir lorsque le besoin s’en fait sentir, mais malgré cela néanmoins, je reste fidèle à moi-même, un pacifiste. Jamais je n’hésiterais si je devais me sacrifier à nouveau, je suis persuadé que le monde peut être sauvé et que tout le monde est capable de bonté. Il faut juste trouver le fil conducteur de ce sentiment chez les personnes que nous côtoyons. J’ai donc de l’espoir qui m’habite, une envie, celle de pouvoir aider les autres, retrouver ma sœur et simplement l’aimer comme un frère et la protéger comme je n’ai jamais réussi à le faire avant ce jour. Ou trop tard du moins. Mon caractère est simple à cerner, j’aime ma sœur, c’est qui décide de tous mes actes, et de tout ce que je pourrais décider, ainsi que de mes sacrifices.

● Taille : Je fais environ 1m85 pour 70 kilos tout en muscle, on peut dire que je suis quelqu’un à l’apparence plutôt sportive, et tout au moins, assez impressionnante. Une chose est sûre, lorsqu’on me croise, généralement personne ne viendra me chercher des noises, je sais me défendre et ma musculature le montre tout de suite.

● Poids : 70 kilos tout en muscle, généralement c'est ce qui découle de quelques années passées 'à l'ombre' (et là je ne vous parle pas de la prison, même si c'est ce qu'on peut en déduire). Généralement, je ne prends pas facilement de poids, il faut dire qu'être dans un état permanent de stress n'y aide pas.

● Cheveux : Un front bien dégagé par mes cheveux bruns, coiffés en piques (enfin coiffés, mis en place à l’aide d’un coup de gel et d’un passage de la main sur ma chevelure courte), je porte généralement les cheveux courts et je ne me fatigue pas à me faire une quelconque coiffure. Juste assez pour ne pas avoir l'air trop négligé.

● Yeux : Mon regard à une certaine présence, généralement scrutateur et à la fois distant, des yeux vert pâles qui se foncent légèrement suivant le temps, c'est, je dirais, le point fort de ma personne, avec un regard accrocheur, les gens évitent de regarder les autres points chez vous, et quoi de mieux lorsqu'on est en fuite ?

● Style vestimentaire : Pour ce qui est des habits, je ne suis pas compliqué, rangers, jeans, chemises ou pulls confortables qui ne me gênent pas dans mes mouvements, veste en cuir, je ressemble assez à un Américain typique. Pour tout dire, je suis quelqu’un de plutôt passe partout dans ma manière d’être et de m’habiller, mais pourtant, un petit plus attire habituellement le regard des autres, mais je ne saurais pas moi-même vous dire quel est ce petit plus. Peut-être simplement le feu qui bouillonne en moi… ?

● Particularités : Concernant mon accent, mes manières ou les quelques cicatrices que j’ai, ce n’est rien de très surprenant au premier abord. Un accent Canadien qui reflète assez mon origine, il a tout de même légèrement disparut au fil des années, et je parle pratiquement avec un accent typiquement Américain depuis quelques années. Pour ce qui est des cicatrices, j’ai gardé quelques traces des coups que mon père avait l’habitude de me donner dans ma jeunesse, mais rien de très voyant, ou alors cela n’est pas assez visible pour provoquer les questions indiscrètes. Pour finir, dans mes comportements, je suis quelqu’un de sûr, ça se voit dans ma démarche, je n’hésite pas à aborder les autres, et j’ai quelque fois la mauvaise idée de rouler un peu des mécaniques en marchant, et ce malgré moi, mais dans l’ensemble, je suis – encore une fois – quelqu’un de très passe-partout, et ce n’est pas mon comportement qui va me sortir du lot. Le fait que j’ai été emprisonné par l’opération compte-t-il ? Bien entendu, les quelques mois passés là-bas ne sont pas comparables aux souffrances d’autres mutants emprisonnés depuis plus longtemps, mais j’ai vécu et vu des choses qui m’ont changé là-bas, bien que je le cache derrière mon humour à deux dollars. Je blague souvent, mais ce n’est qu’un moyen pour cacher des sentiments plus profonds, Abby compte sur moi, je dois être heureux. Pour elle.

● Points Forts : - Ma petite sœur, je suis prêt à tout pour elle, c'est pour elle que je suis prêt à tout pour me battre, elle me donne une raison de vivre. - J’ai le sens du sacrifice. - N’hésite pas à agir lorsque le besoin s’en fait sentir. - Je suis une des rares personnes à penser qu’il y a encore une chance pour que la guerre se termine dans de bonnes conditions pour les deux camps. - Connais assez bien le fonctionnement de son pouvoir, et par conséquent je sais plutôt bien le manier. - J’ai une certaine aisance pour parler avec les gens et n’hésite donc pas à parler aux inconnus lorsque le besoin s’en fait sentir. - Espère retrouver ma sœur bientôt, je suis donc animé par une très forte motivation et je ne me laisserai pas reprendre ou je ne déprimerai pas de sitôt ! - Compte bien protéger ma petite sœur et sera prêt à tous les sacrifices pour y arriver. - Je ne perds pas espoir facilement, et je suis réellement très difficile à énerver, du moins lorsqu’on ne touche pas à ma sœur.

● Points Faibles : - Ma petite sœur, je sais très bien que pour elle et pour qu’elle ne soit pas blessée, je serais prêt à n’importe quoi. Elle est ma force mais aussi ma plus grande faiblesse. - Mon caractère assez instable, je peux passer d’un moment d’exaltation à une inquiétude énorme si Abby était mise en danger. - Le fait que je sois considéré comme dangereux par les autorités, mon emprisonnement à la base en est la preuve. - Que je sois coupable du meurtre de mon père, même si je le hais encore à ce jour pour ce qu’il a fait à ma sœur, il était mon père pendant des années et m’a beaucoup apprit. Malheureusement la fin n’a pas été une happy end, et quelques fois des remords viennent me ronger, rapidement effacés par la pensée qu’il ait pu abuser d’Abby. - La confiance que j’ai placée en l’humanité, le fait que je ne cesse de croire en l’humaine, malgré ce que ma propre famille a put me faire, à moi et à ma sœur, en sachant que nous étions des mutants. - Mon manque d’expérience concernant la vie après l’emprisonnement, depuis mon évasion, je suis complètement perdu, et je suis prêt à tout risquer pour retrouver ma sœur.

● Aime : J'aime un peu toutes les bonnes choses, cela va de la bonne nourriture aux sorties entre amis. Malheureusement pour moi, ces dernières années j'ai autre chose en tête, et je suis plus du genre à aimer une vie paisible, ne pas être pourchassé. J'aime la présence des autres, mutants ou humains, et les bonheur simples de la vie.

● Déteste : Le fait d'être pourchassé, le fait de ne plus pouvoir vivre avec toute ma famille, même si c'est des mauvais souvenirs, j'aurais aimé voir ma vie prendre un autre tournant. Je déteste le fait de ne pas voir comment ma sœur se porte, de ne pas pouvoir la protéger comme je le devrais...

● Peurs : La mort de ma sœur, le fait que les mutants soient définitivement craints par les humains, être à nouveau capturé, perdre le peu de gens que j'aime, tuer à nouveau...

● Rêves : Retrouver ma petite sœur, pouvoir vivre tranquillement avec elle et lui permettre de retrouver la vie 'd'avant', qu'elle reprenne ses études. Et puis pourquoi pas évoluer dans mon métier de photographe ?

● Histoire : Premier mars de l’année 1999, ce fut ce jour là que je trouvai ma place dans ce monde. Pour tout dire, j’ai toujours amèrement regretté que mes parents n’aient pas attendu un mois avant de me concevoir, ce que j’aurais aimé pour dire que j’étais né le premier avril ! Mais la nature (ou les hormones), en a décidé autrement, et la nouvelle de ma naissance fit tout de même extrêmement plaisir à mes parents. Kristen et John Sciuto, mes parents, étaient l’image même du couple aimant, ils avaient tous les deux de brillantes carrières, une excellente avocate pour ma mère et un très bon militaire pour mon père, ils avaient une belle maison dans le coin de Vancouver, à coté d’un petit parc et à proximité de la forêt. Bref, il ne leur manquait plus que la cerise sur le gâteau, à savoir, une enfant à élever ! La cerise sur le gâteau se transforma rapidement en enfer pendant les deux années suivantes en réalité, John et sa femme avaient simplement oublié que les enfants de cet âge ne servaient généralement qu’à pleurer, à se faire changer, laver, à dormir, à manger, puis à nouveau à pleurer, tout cela dans la joie et la bonne humeur de se lever à 3 heures du matin pour nourrir son fils qui mourait de faim (en allant travailler à 5 heures du matin bien entendu !). Mais que sont des petits désagréments de la sorte lorsque quelques années plus tard on a le plaisir d’entendre son rejeton prononcer son premier mot ? (Bon, en l’occurrence ‘Agreuh’ n’était pas répertorié dans le dictionnaire, mais tout de même, c’était un son autre que des gazouillis et des pleurs !).

Visiblement, la joie d’élever un enfant devait avoir marqué Kristen et son époux, car 5 ans et quelques jours à peine après la naissance de leur garçon, ils eurent la joie d’accueillir une jolie pouponne dans la famille, Abbygail, ma nouvelle petite sœur. L’idée ne me charma pas outre mesure, sur le coup, du haut de mes 5 ans, je craignais plus qu’autre chose que cette bête là puisse me voler ses parents. Lorsque ma mère rentra de la maternité en portant dans ses bras une sorte de paquet de linge sale, elle se dirigea tout de suite vers moi, j’avais refusé d’aller la voir à la maternité, pour me présenter ‘ma sœur’. Elle me tendit le sac de linge et une petite main boudinée émergea d’entre les draps qui couinaient étrangement. A ma grande surprise, cette main se révéla être celle de ma petite sœur, et la curiosité prit le dessus, je ne pus m’empêcher de m’approcher pour regarder à quoi elle ressemblait. Deux grands yeux de la couleur du ciel, le crâne dégarni comme une boule de billard… Je fus immédiatement sous le charme (j’avais déjà des goûts spéciaux pour les femmes à cette époque vous remarquerez), c’était ma sœur, je devais la protéger et lui apprendre comment devenir un homme, euh, une femme ! Enfin comment grandir dirons-nous ! Abby grandit assez rapidement, ses yeux bleus devinrent de la couleur des émeraudes, des cheveux d’ébènes poussèrent, soulignant la couleur magnifique de ses yeux. En rentrant de l’école je ne pouvais m’empêcher d’aller la voir pour la serrer contre moi et lui dire combien je l’aimais, j’étais vraiment fier de pouvoir dire que c’était ma sœur !

Mes parents étaient ravis de voir que je m’entendais aussi bien avec elle, et ils encourageaient donc nos moments ensembles. Lorsque Abby fut en âge de sortir dans la rue, nous allions nous promener dans le parc ou la forêt voisine, elle aimait la nature, j’étais content de la voir sourire, j’adorais entendre son rire, c’était le bon vieux temps dirons-nous. Avec le temps, je me découvris un pouvoir, et nous comprîmes que j'étais ce que l'on appelait un 'mutant'. Abby était toute excitée, et elle m'aida à m'entraîner dans les bois, jusqu'au jour ou nous découvrîmes avec stupeur qu'elle possédait aussi ce don. Une chose qui nous rapprochait encore plus, et qui nous comblait de bonheur. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin, et un jour alors que je me trouvais à l'école avec ma sœur pour étudier, un prof s'amusa à trop me chercher. Perdant le contrôle de moi-même, je déclenchait mon pouvoir et mis le feu à l'école, faisant fuir ma sœur sous sa forme de louve par la même occasion. Ce fut ainsi que nous fûmes découverts. Mon père perdit son travail, ma mère sa crédibilité, la famille décida donc de déménager, nous déménageâmes donc à Achaea dans le Nevada, toujours près d’un parc bien entendu, mais la famille ne resta plus jamais la même, et la haine s'installa au cœur du foyer. Comment cela avait-il dont été possible ? Parce que Abby et moi n’étions pas comme les autres enfants, ma petite sœur chérie se transformait en une jolie petite louve, alors que moi je pouvais faire du feu rien qu’en claquant des doigts. Mon père devint un père violent et violeur surtout. Lui qui rechignait à lever la main sur ses enfants même pour une simple baffe, se mit à me frapper pour le moindre prétexte, et chose que je ne lui pardonnerait jamais, il viola Abby de nombreuses fois. Elle n’avait que 10 ans, je n’en avais que 15, j’étais incapable de lutter contre lui et je ne pouvais pas la protéger contre cet homme, contre notre père.

Je me détestai pendant des années pour cette incapacité à sauver celle que j’aimais plus que tout, elle était le souffre-douleur de notre père, du moins c’était ce que je pensais. Elle ne méritait pas ces viols, moi je méritais les coups de mon père, du moins je pensais que c’était légitime puisque je n’étais pas assez fort pour protéger ma sœur, contrairement à ce que je lui avais juré lorsque nous étions enfants. Pourtant personne ne savait que nous étions des mutants, mais l’incendie de notre ancienne maison avait trop éveillé les soupçons, tout était de ma faute, du moins en grande partie. Nos amis s’éloignèrent de nous, Abby avait toujours été assez distante avec les autres, mais elle fut carrément mise à l’écart, tout comme moi qui fut repoussé par tous mes amis. Abby changea de comportement, devenant une gothique qui fumait, se détruisait mentalement et physiquement en se droguant ou en se mutilant. J’essayais de faire tout mon possible pour la sauver, l’empêcher de faire le pire et de se suicider, mais malheureusement ce n’était pas suffisant à mes yeux. Un pas fut gagné lorsque Abby accepta d’étudier, elle se révéla excellente en sciences, et elle appréciait aussi beaucoup la lecture ainsi que le dessin (matière dans laquelle elle excellait), mais elle resta la Abby gothique et froide que je redoutais de voir rester définitivement. Ma petite sœur joyeuse, souriante qui rigolait toujours s’était métamorphosée en une femme froide et distante qui ne souriait plus, ne riait plus. Je ne pouvais plus entendre son rire cristallin lorsque je faisais de mauvaises blagues, la voir aussi triste me rendait encore plus sombre de mon coté parce que je savais que je devais mettre un terme à tout cela. Malheureusement tout s’aggrava encore lorsque notre mère choisit de se suicider pour éviter de voir les choses empirer, et notre père devint encore plus sombre, n’hésitant plus à frapper encore plus fort et plus longtemps, violant plus souvent Abby par la même occasion. Je ne pouvais pas laisser tout cela continuer encore longtemps, je devais y mettre un terme.

Un soir que notre père rentra d’une soirée bien arrosée, je l’attendais dans le salon. J’avais 20 ans, Abby en avait 15, je n’étais pas légalement adulte, mais je savais que je devais agir avant que ma sœur chérie ne soit plus touchée, j’avais déjà trop attendu. Il entra dans le salon pour me regarder d’un air aussi méprisant et dégoûté qu’à son habitude, avant de s’avancer vers moi, attrapant au passage une bouteille de vodka qui traînait sur la table, puis il s’arrêta devant moi pour me dévisager, s’attendant presque à ce que je m’excuse d’exister et d’être son fils. La suite fut comme un automatisme, j’étais plus grand et plus musclé que lui, en meilleure santé et en meilleure forme, je m’avançai vers lui après m’être levé, et alors qu’il reculait sans comprendre, j’avançai ma main vers lui, et je vis la surprise se peindre sur son visage lorsqu’une flamme se dessina dans ma main pour grossir toujours plus.

« Je suis désolé. J’aurais aimé que Abby puisse voir ça. »

Désolé qu’il n’ait pas su les aimer comme ses vrais enfants alors qu’ils n’étaient sûrs de rien, et en effet, j’aurais aimé que ma sœur puisse voir la mort de celui qui l’avait tant fait souffrir. Mais ce fut trop rapide, d’un geste de la main, la flamme sauta de ma main sur mon père, et il flamba en quelques minutes, criant que je l’aide, comme nous l’avions fait pendant des années, avant de se taire à tout jamais. Abby rentra quelques secondes après, et je la serrai simplement dans mes bras en lui disant que désormais, tout allait s’arranger pour nous deux. Je ne savais pas que j’avais encore fais une bêtise malheureusement, juste après, une descente de police nous coinça tous les deux. Je ne voulais pas sacrifier la vie de ma sœur une nouvelle fois, et je fis tout mon possible pour lui permettre de fuir alors que de mon coté, j’étais capturé. Mon inquiétude fut grande, jusqu’à ce que je sache qu’elle avait réussi à s’enfuir. A partir de ce moment, je me contentai de survivre dans la base ou j’avais été mené, des tests étaient menés sur ma personne, et souvent je pensais que c’était la fin, mais je survivais toujours. J’avais perdu l’intérêt de la vie, mais après quelques temps – je ne saurais dire combien de temps en réalité – alors que j’attendais, allongé sur le lit de ma cellule, le visage de ma sœur se dessina devant moi, et l’envie de la serrer dans mes bras me submergea. Elle était trop jeune ! Je devais sortir pour l’aider, la sauver si elle était en danger, la protéger des autres, elle ne devait pas rester seule.

Ce fut à partir de ce moment que je mis mon plan en place, une idée pour fuir et pouvoir sortir de cette base, puis rejoindre ma sœur. Cela prit longtemps, mais l’occasion se présenta un jour. Alors que je fus mené dans la salle d’entraînement pleine d’eau pour qu’on teste mon pouvoir, je ne me débattis plus, et fis mine d’être noyé. Les chercheurs évacuèrent rapidement les eaux, avant d’ouvrir les portes de sécurité pour me transférer à l’infirmerie en urgence. Pour tout dire, j’avais bu la tasse et pendant longtemps je craignis d’être bel et bien mort, mais bien heureusement, quelques minutes suffirent à me remettre sur pied, et à l’aide de mon pouvoir, je fis fondre la serrure de l’infirmerie pour sortir dans les couloirs. Bien entendu, je dus assommer un chercher qui passait là pour m’habiller comme lui et pouvoir avancer dans la base afin de me diriger vers la sortie, mais je manquai de me faire repérer en entrant dans une zone sécurisée, et il s’en suivit une petite bataille de laquelle je sortis vainqueur, du moins en partie car j’étais grandement épuisé de l’utilisation de mon pouvoir, et surtout d’avoir été touché par quelques tirs sans grande importance. Je fus perdu dans le désert pendant de longues heures, des jours peut-être, et au final, j’atteignis la ville par je ne sais quel miracle, pour réussir enfin à me cacher dans une zone industrielle en travaux. Pendant quelques temps, je restai dans cet endroit avant de pouvoir enfin bouger et trouver quelqu’un pour me soigner, ce n’était pas une mince affaire, mais je devais le faire, sans quoi je risquais malheureusement d’avoir fait tout cela pour rien, et de mourir avant de revoir le beau sourire de ma sœur, et de pouvoir à nouveau entendre son rire cristallin.

Toutes les choses doivent évoluer dans ce monde, et ma vie ne fit pas exception à cette fameuse règle. Mon évasion de la base Apocalypto ou j'avais été enfermé après avoir été séparé de ma sœur, ne fut qu'une broutille, bien que l'élément déclencheur de toute la suite. Les années de malheur passées au sein de cette petite chambre (pas d'un 4 étoiles en plus), testé par des chercheurs tous aussi avides de connaissance les uns que les autres (même si certaines étaient plutôt bien roulées, ça ne rattrapait rien), semblaient prendre fin dès ma sortie dans le sable chaud du désert. Plutôt bizarre comme endroit, mais je n'allais pas jouer les fines bouches alors que je venais de passer un bon moment à l'ombre (enfin, même si je pouvais faire du feu quand je voulais pour éclairer tout ça !). Ma première rencontre fut avec une jolie demoiselle, dont j'appris plus tard quelques informations à son sujet, elle me soigna bien aimablement afin de me permettre de ne pas aller à l'hôpital (heureusement qu'elle était blonde, au moins elle ne posait pas de questions gênantes). Puis ce fut le tour de la jolie Raven Ace, une journaliste rencontrée juste après avoir récupéré mes affaires laissées en dépôt dans un coffre de la ville. C'est d'ailleurs à elle que je dois beaucoup, la beauté fatale m'hébergea pendant une longue période, me trouvant même un boulot de photographe au journal local, sous le nom de Justin Connor's, et cela me permis de me débrouiller pour me trouver à certains endroits sans forcément en avoir le droit. Comme notamment ce jour-là au siège du gouvernement sans raisons, je me retrouvai au centre d'une attaque des forces d'Apocalypto. Bien que cela me permis de rencontrer plusieurs autres mutants, dont certains très intéressants, cela me mis aussi en mauvaise position, car mon tatouage fut aperçut par quelques personnes. Plusieurs mutants avaient attirés mon attention, mais tout cela prit fin lorsque nous nous séparâmes après avoir réussi à sortir de justesse. Puis je rencontrai successivement une jeune femme top modèle qui semblait très aimable (bien qu'un peu louche à se balader en mini-short au milieu d'une plage un matin de grand vent !), une jolie française blonde qui m'aida à chercher ma sœur, une hispanique visiblement mutante, et une femme étrange au milieu du désert. Mais malheureusement, aucune trace d'Abby, la seule mutante que je cherchais réellement à retrouver. Visiblement elle avait disparue de la circulation, et c'était un crève-cœur pour moi que de me dire que tout cela avait été en quelque sorte 'inutile'. Pourquoi sortir si je ne revoyais plus celle pour qui j'avais été capturé ? La vie avançait, après deux ans passés à vivre presque normalement en cherchant ma sœur et en faisant mon boulot de photographe, je du quitter le domicile de Raven suite à quelques rumeurs circulant sur nous, et qui bien sûr, attiraient trop l'attention sur ma personne. Je ne gardai néanmoins pas de mauvais contacts avec la beauté que je contactais dès que possible. Et là, ce fut la belle Ella que j'avais rencontrée sur la plage (passionnée par les poulpes, mais que voulez-vous, personne n'est parfait), qui me proposa de m'héberger, et j'acceptai provisoirement, le temps de me trouver autre chose. Une vie on ne peut plus normal, et pourtant, même si c'est ce que j'avais toujours rêvé d'avoir, sans ma petite sœur, cette vie n'avait aucun intérêt....

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