Une mission était prévue à ce jour, pas du genre traditionnel du tout, mais en prenant connaissance de l'ordre de mission, l'agent Winchester avait été agréablement surprit. Une mission spéciale qui ne se passait pas avec un autre agent Bastet, mais avec un chasseur, ce qui n'aurait pas particulièrement enchanté Liam en temps normal, mais en lisant le nom posé sous la colonne « coéquipier » du papier, son humeur s'éclaircit légèrement. Jules Sonka, un nom qu'il avait entendu une ou deux fois prononcé par ses coéquipiers et par son responsable. Il n'avait entendu que des bonnes choses, mais entendons-nous, Liam n'était pas du genre à porter une importance accrue aux rumeurs de couloirs, et il estimerait lui-même les capacités du chasseur. Dorian s'était attendu à ce que son agent proteste en voyant un nom pour son coéquipier, sachant très bien que le Bastet préférait travailler en solo, mais il avait manifesté un certain étonnement lorsque le trentenaire avait simplement répondu qu'il s'en occupait sans autre forme de protestation. Est-ce qu'il deviendrait sociable le Winchester ? Possible, mais plutôt improbable pour tour dire, il s'était certainement simplement levé du bon pied, pour une fois. En réalité, il n'était pas habituel qu'un agent Bastet et un chasseur soient réunis pour une même mission, mais il y avait quelque chose dans cette mission qui poussait leurs supérieurs à les mettre ensemble. Peut-être simplement une envie, voir comment se débrouilleraient deux membres d'une section différente de l'opération, et par-dessus tout, une très probable expérience du responsable Whitewood qui aimait voir comment se comportaient deux personnes totalement différentes, réunies pour une même mission.

Liam s'était donc rendu dans la zone destinée aux chasseurs, mais son coéquipier n'était pas là, les autres chasseurs expliquèrent au Bastet que Jules avait du s'absenter quelques minutes, mandé par leur chef de section, et qu'il ne devrait pas tarder. Mais l'Américain n'était pas homme à patienter, il signifia donc aux quelques hommes et femmes présents ici de transmettre à Jules qu'il était attendu à l'entrée de la base, et qu'il devait y arriver d'ici les dix minutes qui suivaient pour remplir au mieux leur mission. Le travail, encore et toujours, l'obsession permanente de l'agent qui ne vivait que pour ça. Il planta là les quelques chasseurs qui le regardaient avec un air de vache, il détestait les chasseurs, c'était juste de la chair à canon à ses yeux, et pour être sincère, il aurait préféré resté policier plutôt que de devoir vêtir l'un des uniformes de ces chasseurs. Liam se demanda pour quelles raisons Jules n'était pas devenu membre de l'équipe Spéciale s'il était aussi bon qu'on le disait, un choix, un manque de motivation ? Peu importait finalement, il n'était pas là pour dresser le profil psychologique de son coéquipier, il devait passer à l'armurerie pour récupérer les armes nécessaire au bon déroulement de la mission. Habituellement les chasseurs n'avaient pas le droit d'utiliser les armes spéciales, elles étaient réservées aux mutants de niveau 4 et 5, ceux traqués par les agents Bastet, mais comme la mission était aussi celle d'un agent de l'équipe spéciale, les armements seraient donc à la disposition des deux agents. Arrivé dans la pièce prévue à cet effet, le trentenaire prit les armes de base en plus de son arme se service habituelle, il emporta aussi quelques balles faites à partir des gènes de la mutante de l'équipe Bastet, et pour finir, un détecteur radar de puces mutantes, c'était obligatoire pour la mission du jour.

Après quoi, fin prêt pour débuter la mission, l'agent passa une nouvelle fois dans la zone réservée aux Bastet, posant sur la table le rapport de la veille qui avait été donné à chaque agent afin de les mettre au courant des dernières nouveautés des chercheurs. Un rapport à dormir debout, presque aussi assommant que les quelques informations données par la demoiselle Yulianov lors de leur rencontre, l'ironie de la blonde en moins. Alors qu'il rejoignait la zone qu'il avait citée aux autres chasseurs quelques instants avant, Liam ne put s'empêcher de se demander en quoi cette mission nécessitait deux agents d'une section différente. Ils devaient tout d'abord repérer deux mutants pucés qui ne s'étaient pas présentés à leur contrôle, et qui avaient visiblement fuis leur lieu de travail, des fugitifs en résumé. C'était normalement le travail des chasseurs que de retrouver les fugueurs, mais sans vraiment comprendre pourquoi, le trentenaire avait constaté qu'un autre objectif de mission avait été confié aux deux agents, celui de localiser, et dans le mesure du possible, de capturer, un mutant qui faisait des ravages dans la zone industrielle, et qui visiblement réussissait à cacher ses pouvoirs. Ils devraient donc trouver un mutant dont ils ignoraient non seulement les pouvoirs, mais en prime le niveau, génial, si ça se trouvait c'était un pyrotechnicien comme lors de la dernière sortie du Bastet qui avait gardé de mauvais souvenirs de ce mutant. Il lui avait collé une balle entre les deux yeux de toute manière, ça t'apprendras à essayer de cramer un agent Apocalypto mon coco. Personne ne lui avait fait de remarque cette fois-ci, pas même Al-Mansûr.

Arrivé devant l'entrée, il constata que Sonka n'était pas encore là, mais quelqu'un d'autre semblait attendre, un agent qui se retourna à l'arrivée de Liam. Le gars se révéla être un chasseur, il lui signifia que Jules avait été retenu plus longtemps que prévu par leur chef, et qu'il le rejoindrait donc sur le terrain, ce qui signifiait que l'agent Winchester devait déjà y aller. Soit, s'il n'y avait que ça, le trentenaire clos la discussion à l'aide d'un grognement peu avenant, puis il se rendit dans la zone des transports ou il croisa une équipe qui partait sur le terrain au même moment. Les chasseurs proposèrent donc de déposer Liam au bon endroit puisque logiquement Jules viendrait à l'aide d'un autre véhicule, et l'Américain qui n'était pas particulièrement fan des véhicules, accepta la proposition. Il arriva donc dans la ruelle ou avait été repéré le dernier signal de la puce du premier mutant qu'ils devraient capturer. Un pacifiste aussi trouillard que son ombre, avec le pouvoir assez surprenant de pouvoir contrôler les plantes. Stupide, surtout pour un gars qui vivait en pleine ville, à moins qu'il ne se balade avec des pots de fleur sous les bras comme Jean Reno dans un très bon film, il y avait assez peu de danger à craindre du mutant. Après ses réflexions sur la question, Liam entendit un bruit de moteur approcher, et il se retourna pour poser son regard sur un véhicule familier de l'opération. Jules en sortit, et c'est à ce moment que son coéquipier du jour constata qu'il ne l'avait jamais rencontré, et qu'il ne s'était pas attendu à voir une baraque comme ça. Liam n'était pourtant pas un gringalet, mais face à lui, il avait plutôt l'air maigrichon. L'agent portait la tenue habituelle des chasseurs, et le Bastet fit un pas dans sa direction, glissant sa main en direction de sa ceinture pour libérer la sécurité qui maintenant son arme, tout en s'adressant au chasseur, autant commencer la mission le plus rapidement possible.

« Agent Sonka ? Vous arrivez à point nommé. Est-ce qu'on vous a fait un bon topo de la situation, ou a-t-on encore oublié de transmettre l'ordre de mission ? »

Encore oui, parce que les ordres de mission avaient une fâcheuse tendance à se perdre ces derniers temps, et Liam n'avait attrapé le sien que parce qu'il était tombé dessus. Enfin il était rentré dans la jeune femme qui devait normalement les transmettre au détour d'un couloir, et la pauvre avait failli se mettre à pleurer lorsque l'agent avait râlé parce que l'ordre avait été autant retardé. Attendant la réponse de l'agent Sonka, Liam libéra donc son arme avant de vérifier qu'elle était parfaitement en état, bien qu'il le faisait très souvent, on ne sait jamais, puis il la prépara rapidement en reportant ses yeux noirs sur l'autre personne présente ici. Et bien mon coco, on la débute cette mission ?

Son habituel tasse à café dans la main, Jules fit son entrée dans la base d'opération en ce matin d'automne. Une autre journée habituelle au bureau aurait on pu croire, mais la vie d'un chasseur d'un mutant était tout sauf routinière. Avec les événements des dernière années, la tension dans cette base secrète de l'agence d'apocalypto avait augmenté drastiquement. Le gouvernement voulait des résultats, ce qui signifiait plus d'argent, plus d'effectif et plus d'équipement, choses qui ne déplaisaient pas à Jules. En même temps, avec l'apparition de cette nouvelle division de mutants qu'on nommait Génésis, les mesures de sécurité avait été haussées afin de contrer toute tentative d'infiltration et d'espionnage. Ainsi, au lieu de l'habituelle et sympathique secrétaire se trouvait une bande d'agents de sécurités planqués derrière un comptoir sur lesquels étaient disposé les nouveaux appareils d'identification dernier cri. Analyse oculaire, empreinte digital, test vocal et mot de passe, c'était le nouvelle procédure. Jules comprenait l'enjeu et se prêtait au procédé sans contestation. Une fois son identité validée, revalidée et re-revalidée, le colosse entra dans la caserne. Direction, la salle de réunion, endroit où se passait la répartition des tâches et postes pour la journée. Jules salua quelques collègues au passage et pris un siège peu avant que le sergent commence son briefing. Aujourd'hui, raid dans une fraternité constituée de mutants pour faire un contrôle surprise. Le sergent constitua chaque escouade, nomma les chef d'escouades et le chef d'opération, habituellement Jules. Mais, à la surprise de ce dernier, ce ne fut pas le cas. Le sergent nomma quelqu'un d'autre pour se poste et se contenta de mentionner qu'il voulait voir Jules dans son bureau avant de quitter la salle aussitôt. Le départ du sergent fut suivi d'un cours silence angoissant durant lequel Jules s'imaginait les pires scénarios possibles. Peut-être avait-il fait quelque chose de mal, allait-on le renvoyer? Les regards de ses collègues se posèrent sur lui de la même façon on regarde un condamné attendant sa peine. Sans un mot, le colosse quitta la salle et se dirigea vers le bureau de son supérieur sans perdre une seconde.

Ces avec une certaine amertume dans les yeux que Jules traversa le cadre de porte menant au bureau de son sergent. Ce-dernier lui demanda d'un ton formel de s'asseoir. Connaissant le tempérament de son agent, le sergent en vint directement aux faits. On l'avait choisi pour faire une opération en duo avec un agent de l'équipe spéciale Bastet. Évidemment, le sergent restait de marbre devant toute questions que pouvait lui poser Jules sur le pourquoi de cette décision. Il n'avait aucun moyen de savoir si c'était un test pour une future promotion ou bien simplement parce que l'équipe Bastet était en manque d'hommes. Jules, qui préférait de loin travailler avec son équipe, protesta légèrement mais, comme il s'y attendait, il n'avait rien à faire. Son sergent, aussi bête que ses pieds, se contenta de lui présenter un résumé de la mission qu'il l'attendait. Cela semblait bien simple; localiser et capturer deux mutants fugitifs. C'était une tâche plus qu'ordinaire pour un chasseur, mais il y avait plus. Un mutant inconnu et potentiellement dangereux sévissait dans la zone industrielle. Les ordres étaient de rammener ce mutant en vie, si possible. C'était cette partie de la mission qui contenait son lot de risque et de danger. Est-ce que le fait d'être en équipe avec un agent Bastet était supposer le rassurer? Le sergent fini son discour en lui rappelant que l'agent de Bastet était en chemin et que Jules avait intérêt à être prêt.

L'agent quitta aussitôt le bureau pour se rendre à armurerie où ses collègues lui annoncèrent qu'il avait manqué un certain Liam d'à peine quelque minute. Rageant, Jules se dépêcha de revêtir son gilet pare-balle. Il empoigna son pistolet et sortit sans même répondre aux nombreuses questions de ses collègues qui ne comprenaient pas ce qui se passait. Si cette mission représentait pour lui sa chance pour devenir un membre de l'équipe Bastet, Jules avait avantage à faire bonne impression. Et avec ce retard, les choses commençaient mal. Il descendit au garage et prit possession d'un des véhicules alloués aux agents. Le géant prit place dans le SUV aux proportions disproportionnées et démarra l'engin qui émit un puissant vrombissement. Sans attendre, il partit en direction du lieu de la mission.

Quelques minutes plus tard, Jules entra dans la ruelle et à distance il pu apercevoir un homme qui s'y trouvait. Jules arrêta le véhicule à proximité et descendit. L'agent était légèrement stressé, bien qu'il n'y paraissait rien. Le fait qu'il devait travailler en équipe avec un membre Bastet l'angoissait, mais pas autant que le fait qu'il ne savait pas à qui il avait à faire. L'autre homme semblait dans la trentaine, comme Jules, et était plutôt costaud sans être une armoire à glace. Disons qu'il était athétique, assez fort en gardant une certaine agilité. Il portait à la ceinture un Colt, un pistolet simple mais très robuste et fiable, en somme un bon choix.

Agent Sonka ? Vous arrivez à point nommé. Est-ce qu'on vous a fait un bon topo de la situation, ou a-t-on encore oublié de transmettre l'ordre de mission ?

Professionnel et direct, c'était quelque chose que Jules appréciait. En plus il ne semblait pas irrité à cause de son retard. Par automatisme, Jules s'empressa de répondre.

Vous êtes Winchester je présume. Je n'ai pas reçu d'ordre de mission mais mon sergent m'a fait un résumé. Comment vous voulez procéder m'sieur?

Imitant son partenaire, Jules vérifia une ultime fois son pistolet Glock. Il remarqua que son binôme possédait le GPS pouvant repérer les puces des mutants fugitifs, Jules attendit donc qu'il ouvre le chemin.

HP Important : /!\ Suite au changement de compte je reposte donc le message avec mon nouveau compte pour éviter qu'il ne soit posté en invité. Réponds comme si ne rien n'était ! ;)

Ton professionnel, le chasseur était arrivé et venait de répondre à l'interpellation de son coéquipier et mission. Pas de bonjour des deux cotés, par de « comment allez-vous », le genre de discussion que deux agents expérimentés pouvaient avoir en somme, le genre de discussion que Liam affectionnait. L'agent Sonka se pressa de répondre aux questions posées par son vis-à-vis, déclarant qu'il n'avait pas reçu l'ordre de mission mais que son sergent lui avait dressé un rapide résumé, puis il conclut en lui demandant comment ils comptait procéder. L'américain, achevait de contrôler son armement, et il porta alors son attention sur le colosse qui vérifiait aussi son arme, un Glock, une bonne arme que l'agent Bastet avait lui-même possédé pendant ses années de service dans la police. Pendant que Liam était en train de préparer le détecteur de puces, il entreprit de s'adresser à nouveau à son coéquipier, se bornait encore une fois à énoncer les faits et le but de la mission d'un ton toujours aussi dénué de sentiments, et posé qu'à son habitude, son regard sombre allant de son interlocuteur au matériel qu'il préparait.

« Entendu. Nous allons commencer par mettre la main sur les deux mutants pucés que nous sommes chargé de retrouver. Il s'agit de deux pacifistes qui ne se sont pas présentés à leurs derniers contrôle, et qui n'ont donc pas été surveillés de près depuis six semaines. Nous devons les ramener vivants, dans la mesure du possible bien entendu. Leurs pouvoirs ne sont pas très dangereux, ils sont classés en niveau 0 et viennent d'atteindre le niveau 1. Pour en revenir à leur pouvoirs ils sont.... »

Les informations données par l'agent avec un ton clair et appliqué s'interrompirent soudain alors qu'il observait l'écran de contrôle du détecteur qu'il avait attaché à l'endroit prévu à cet effet, à savoir une partie en plastique située sur l'avant-bras de la tenue des agents de l'opération et qui permettait d'avoir les mains libre. Le détecteur servait à beaucoup des choses, non seulement à repérer les puces situées dans un champ de cent mètres autour de l'appareil, mais il était aussi directement relié à la base centrale des données sur les mutants, située loin dans l'une des bases du désert. Les porteurs de ce GPS pouvaient donc rendre compte de leur travail en direct, et obtenir les informations dont ils avaient besoin, en l'occurrence connaître les pouvoirs des deux mutants que les agents Apocalypto allaient avoir à traquer. Après avoir prit compte de cette information, Liam termina son petit topo en donnant la réponse à l'agent Sonka.

« Absorption électrique pour le premier, pouvoir qui consiste à emmagasiner de l'électricité pour l'envoyer sur une cible précise, et pour le second, la pousse des plantes, ce qui sert tout simplement à faire pousser la végétation. »

Une nouvelle pause de quelques secondes alors que l'agacement traversa l'esprit de l'américain, s'il tenait celui qui était responsable de rédiger les ordres de mission, il lui ferait passer une sale quart d'heure ! Pas dangereux ? Bien sûr, ce n'était pas lui qui risquait de se payer une décharge électrique en pleine face, mais bon, leur tenue était en grande partie composée de sorte à résister à ce genre d'attaque, bien que l'agent préférait largement pouvoir compter sur ses capacités et non celles de son équipement. C'était vraiment la foire en ce moment, déjà que l'agent Sonka n'ait pas eu son ordre de mission agaçait vraiment Liam, mais c'était pousser le bouchon trop loin que de minimiser ainsi le danger, il en avait fait l'expérience sur le terrain et avait failli y passer à cause de ça. Son expression s'assombrit légèrement, mais tout ce chemin de pensées s'était déroulé en moins de deux secondes, et il reprit la parole pour conclure le bref topo destiné à l'agent Sonka.

« En résumé, les deux mutants ont été repérés ici par une équipe de chasseur il y a moins de deux heures, nous devons donc les débusquer et les interpeller avant de prévenir la base pour que l'équipe vienne les chercher. Il y a une femme et un homme de type caucasiens pour les deux. On va commencer par inspecter ce coin et je vous préviendrais dès que le GPS détectera quelque chose. »

Accompagnant ses paroles d'un geste, Liam désigna la zone des bâtiments désaffectés, qui se trouvait juste à une centaine de mètres d'eux, le coin idéal pour les clochards, les fugueurs et les mutants en fuite. Réajustant une dernière fois le GPS, l'agent Bastet décrocha un regard à son coéquipier pour s'assurer qu'il était prêt, avant de prendre son Colt à la main, puis dans la position habituelle des agents de terrain, d'avancer en direction des bâtiments qu'il avait désigné juste avant. Dans le principe, cette zone était sensée toujours être déserte, les personnes qui se trouvaient là sans avoir été mandatées par l'état, comme les deux agents en l'occurrence, étaient en infraction puisque c'était une zone interdite au public. Par conséquent, les quelques êtres vivants qu'ils trouveraient ici n'auraient aucun moyen pour protester s'ils se faisaient pointer par l'un des deux agents. La progression fut assez rapide, la zone étant dégagée il était facile d'avancer sans prendre de risques, de plus Liam qui surveillait son écran d'un œil et le chemin d'un autre, ne détectait rien, ce qui signifiait qu'il n'y avait rien d'intéressant dans le coin. Alors qu'ils avançaient entre les bâtiments, un bruit sourd parvint de l'un d'entre eux, attirant tout de suite l'attention de l'américain et de son coéquipier qui pointèrent le bâtiment de leur arme comme s'ils attendaient de voir quelqu'un sortir par la porte close de l'immeuble d'où provenait le bruit. Mais rien, si ce n'est qu'un léger bruit facilement identifiable comme le bruit de quelque chose qu'on trainait sur le sol, comme un corps ou quelque chose d'approchant. Liam se dirigea en silence vers la porte du bâtiment en question, s'arrêtant un peu avant pour se coller contre le mur du bâtiment et essayer d'écouter si le bruit persistait encore ou non. Plus rien, il fallait risquer pour voir par la fenêtre s'il y avait quelque chose là-dedans. Attendant quelques secondes, Liam décida de placer sa main gantée dans le coin de la fenêtre histoire de vérifier que personne ne s'amusait à tirer par les carreaux, mieux valait se faire blesser à la main qu'exploser la tête d'une balle bien placée. Mais rien. L'agent regarda donc rapidement par les carreaux sales de la fenêtre et ne vit rien de plus que des couvertures sales, et des signes très frais que quelqu'un vivait ici.

L'agent jeta un coup d'œil à son GPS après s'être éloigné, mais rien, pas de mutant, par de pucé du moins, ils ne pouvaient pas risquer de passer à coté d'un mutant. Orientant son regard de jais en direction de l'agent Sonka, Liam lui fit signe qu'il y avait quelqu'un là-dedans, puis ajouta un signe pour lui faire comprendre qu'ils devaient visiter l'endroit pour essayer de voir ce qu'il y avait. Conscience professionnelle oblige, un autre agent aurait peut-être décidé de ne pas s'embêter, mais ce n'était pas le genre de l'agent, et ce n'était pas pour rien qu'il avait été recruté par l'agent Whitewood en personne, restait juste à espérer que l'agent Sonka était du même calibre. Liam s'approcha de la porte toujours en silence, prenant soin de ne pas se montrer en passant devant les fenêtres bardées de planches de bois, mais ou l'on distinguait encore bien une silhouette dans la lumière, puis arrivé devant le seul moyen de pénétrer dans le bâtiment, l'agent testa la poignée pour constater qu'elle était verrouiller. La veine, il ne fallait pas faire de bruit sans quoi ils auraient aisément pu se débarrasser de ce soucis en donnant un bon coup de la vieille porte, mais là c'était différent, il fallait le faire en discrétion. Ni une ni deux, Liam rangea rapidement son arme en faisant signe à son coéquipier de le couvrir, puis il attrapa le bout de ferraille souple qu'il gardait toujours sur lui, et le glissa dans la serrure, dans la police on vous apprenait à utiliser les tactiques des voleurs pour savoir comment vous en protéger, il ne fallut donc pas longtemps à l'agent spécial pour déverrouiller la porte. Rangeant sa ferraille, il récupéra son arme tout en faisant signe à Jules qu'ils allaient ouvrir la porte ensemble.

Alors que le chasseur s'occupait d'ouvrir la porte d'un geste sec, le Bastet pointa son arme à l'intérieur pour constater que la voie était libre, les deux hommes entrèrent donc dans ce qui avait été le hall d'une grande usine fermée depuis longtemps. Là, le bruit reprit, beaucoup plus fort, beaucoup plus proche, et beaucoup plus nettement, les deux membres de l'opération n'eurent qu'à tourner la tête en direction du bruit pour voir une silhouette s'enfuir en courant dans les étages supérieurs. Là il n'était pas question de se lancer à sa poursuite sans réfléchir, Liam regarda rapidement autour d'eux jusqu'à ce que les deux hommes repèrent la même chose au même moment, il y avait bien un escalier miteux emprunté par la silhouette, mais de l'autre coté il y avait aussi une échelle qui montait directement à l'étage supérieur, permettant de prendre la silhouette en tenaille. L'agent spécial fit signe à son coéquipier de s'occuper de l'escalier avant de se diriger lui-même vers l'échelle, non pas envie d'être en retrait, mais Jules était largement plus grand et plus fort que lui, et l'américain n'était donc pas sûr que les barreaux pourris de l'échelle acceptent de ternir le coup. L'agent emprunta donc ce chemin, bien que c'était embêtant, il ne pouvait pas convenablement monter et garder son arme à la main, mais il n'y avait pas trop le choix, et Liam dit donc de son mieux pour escalader les barreaux tout en gardant son arme à la main pendant qu'il entendait à peine son coéquipier passer par les escaliers. Arrivé en haut, il emprunta le seul chemin qu'il y avait, prenant soin de surveiller la zone pour ne pas tomber dans une embuscade ou au travers du sol pourri. Liam tendait l'oreille, écoutant le moindre signe de son coéquipier ou de la silhouette qui les avait poussé a venir ici.

HP : Je te laisse un peu diriger le tout, à toi de voir ce que tu veux faire, je suivrais !

Tel le soldat exemplaire qu'il avait été il y a plusieurs années, Jules écouta attentivement et sans broncher tout ce que lui disait l'agent Wichester. Chaque détails pourraient lui être utile, chaque bribes d'information sur leur mission pouvaient être essentiels à la réussite de celle-ci. Le premier mutant possédait un pouvoir qui pouvait se révéler dangereux: le contrôle de l'électricité. Quand au deuxième, le contrôle des plantes, ne serait sûrement pas une menace en cas d'affrontement. Le chasseur acquiesta à l'agent Bastet, signifiant qu'il avait bien compris la description des suspects. Le géant suivi de près son collègue à travers la zone, tous les sens en alerte. LE GPS ne semblait rien détecter lorsque soudaitnement un bruit se fit entendre en provenance d'un des bâtiments. Les deux agents, aux réflexes aguerris par les années d'expériences, pointèrent instantanément leurs armes en direction de la porte menant à l'immeuble en question. La majorité des carreaux étaient brisé et des graffitis ornaient les murs de briques. S'attendant à voir sortir quelqu'un d'un instant à l'autre, Jules resta immobile un instant. Liam ,qui apparemment n'avait pas froid aux yeux, se risqua à jeter un coup d'œil par un des carreau, prenant bien soins d'utiliser sa main comme leurre avant par précaution. Jules ne s'attendait pas à ce que les mutants soient armés, mais mieux valait être plus prudent que pas assez. Apparemment, la voie était libre. La porte menant à l'intérieur de l'immeuble était verrouillée, mais l'agent Bastet , qui avait plus d'un tour dans son sac, la déverrouilla sans trop de complication. Jules se força à ne pas paraître impressionné et se contenta de couvrir son coéquipier. Il ouvra brusquement la porte et suivi ensuite son collègue à l'intérieur l'usine désaffectée qui n'était guère accueillante.

Une fois dans l'enceinte, une puissante odeur de moisissure et d'humidité prit d'assaut les narines de Jules qui réprima un air de dégoût. L'immeuble était insalubre à un point tel qu'on pouvait se demander comment une personne pouvait vivre dans un tel endroit. À l'affut, les deux agents apocalypto remarquèrent la présence d'un suspect qui courrait en direction du deuxième étage. Sans doutes Jules se serait jeter à la poursuite de cette silhouette si ce n'était de l'agent Bastet qui restait parfaitement immobile, analysant précautionneusement la situation.

Les deux hommes remarquèrent alors une échelle à la solidité discutable menant elle aussi au deuxième étage. Un regard , quelques signes de la part de Liam, il n'en suffisait pas plus pour que les deux hommes se comprennent et partent chacun leurs chemin. Jules fut reconnaissant envers Liam car il n'avait aucune envie d'utiliser cette échelle qui ne lui inspirait pas confiance. L'endroit était vaste et sans doute que se séparer était le moyen de couvrir tout le bâtiment, en plus cela permettrait un encerclement de leur proie. Jules, qui normalement avait une équipe d'agents d'apocalypto entièrement à sa disposition, se retrouvait à présent seul et donc en dehors de sa zone de confort. Il avait comme une incertitude. Liam était sans doute adapté à travailler de cette façon, mais ce n'était sûrement pas le cas de Jules qui avait l'impression de se retrouver trois ans en arrière, lorsqu'il avait effectué sa première mission en tant que chasseur.

À pas feutrés, le barbu progressait sans faire le moindre bruit. Liam était hors de vue et tant que le suspect ne serait pas repéré, le silence radio s'imposait. Il pourrait simplement s'agir d'un itinérant n'ayant rien à voir dans cette affaire, mais mieux ne valait pas prendre de chance. Peu à peu, Jules monta les esclaiers et s'enfonça dans une section qui était peu fenêtrée et où l'obscurité régnait. L'agent s'arrêta un court moment afin que ses yeux s'habituent à la noirceur. Un peu partout on pouvait voir des déchets qui trainaient, signe que quelqu'un avait déjà vécu ici. Quelque pas plus loin et il se retrouva devant une double porte à battant métallique presque entièrement rouillée. Lentement, Jules poussa les battants et se retrouva dans une salle qui, à sa grande surprise, était entièrement envahit par la végétation. Le plancher de béton fissuré et craquelé laissait place à de puissante racine qui parcourait le sol. Le fait que cela soit possible à un deuxième étage relevait du miracle. On pouvait croire que le plafond de cette salle était relativement haut mais à cause de l'épais feuillage, il était impossible de distinguer quoique ce soit à plus de trois mètres. Un rapide coup d'œil laissait aussi entrevoir que la progression dans cette jungle ne serait pas une partie de plaisir et que se déplacer silencieusement se révèlerait être bien plus difficile à présent. L'agent entama sa progression à travers la salle. Plusieurs arbres fruitiers ainsi au'un nombre considérable de plants de cannabis prenaient place ici et là, ainsi que de nombreux arbustes de chardons qui s'en prenaient aux vêtements de l'agent qui se surpris à vociférer dans sa barbe. Il s'agissait sans l'ombre d'un doute, de l'œuvre du mutant contrôlant la végétation car aucune plante normale ne pouvait pousser dans de tels conditions.

Un bruit suspect à distance attira son attention. Redoublant de prudence, l'agent s'avança. La dense végétation laissait place à ce qui semblait une zone dégagé où à une vingtaine mètre de lui, un cadre de porte débouchait sur un couloir transversal. Le chasseur fit un mouvement brusque dans le feuillage dont le bruit alerta le suspect qui traversa le couloir à pleine course. Il était beaucoup trop rapide pour Jules qui était encore prit dans les épais buissons. Jules maudissa son coéquipier qui brillait par son absence. Le chasseur commençait à penser que de se séparer n'était peut-être pas la meilleure des idées. Heureusement pour lui, la silhouette avait prit le couloir de gauche, ce qui normalement menait directement dans le chemin de Liam. Jules décida de briser le silence radio, sachant que de toute façon, sa position était compromise.

-Wichester, ici Sonka, j'ai localisé le suspect et il se dirige vers vous, terminé.

Sur ce, Jules emprunta le même couloir que le suspect, privilégiant une avance lente mais prudente.

L'agent Sonka avait emprunté l'autre chemin, et Liam ne se faisait pas vraiment de soucis à ce propos, après tout il était à présent responsable d'une équipe de chasseur et par conséquent il devait très bien se débrouiller de son coté. Le Bastet avait l'habitude de travailler seul, habituellement les équipes spéciales étaient en groupe mais n'hésitaient pas à se séparer, ce que certains jugeaient comme une faiblesse, mais qui au vue des capacités que possédaient chaque membre de cette équipe, était tout à fait normal. En effet, il n'était pas vraiment rare que les Bastet soient envoyés par équipe de deux ou trois personnes, surtout pour des traques aussi « faciles » que de retrouver des mutants pacifistes, sans compter que l'habitude solitaire de Liam le poussait souvent à partir seul de son coté, et jusqu'à ce jour, ça ne lui avait jamais posé de problème. L'idée que l'agent Sonka puisse donc être habitué à travailler en équipe ne lui avait pas vraiment traversé l'esprit, et pour tout dire, même si ça avait le cas, il aurait quand même agit de la sorte, après tout cet échelle était un endroit de fuite possible, il aurait été totalement stupide de ne pas l'emprunter pour contrôler cette zone. De toute manière, l'agent Winchester ne savait pas du tout ce qui se passait dans l'esprit de son coéquipier de la journée, et il était concentré sur l'ascension de cette échelle qui se montrait on ne peut plus aléatoire. Liam remercia mentalement son habituel entraînement à la base qui lui faisait monter et descendre des échelles aussi miteuses que celle-ci, mais ça ne l'empêcha pas de prendre toute l'attention nécessaire sans pour autant oublier de contrôler qu'il n'y avait personne pour l'accueillir par surprise en haut. Après avoir vu deux barreaux craquer sous ses pieds et s'être rattrapé tant bien que mal, l'agent Bastet finit par déboucher sur un petit palier où il se félicita de ne pas avoir envoyé l'autre agent. Si l'Américain était assez grand et fort, jamais au grand jamais Jules n'aurait pu passer ici sans devoir se mettre en position de faiblesse, et pour tout dire, plus il avançait, plus Liam avait la sensation que c'était l'endroit idéal pour tendre une embuscade.

Pendant que de son coté le chasseur avançait doucement, l'agent spécial s'était accroupit pour regarder plus loin et éviter de tomber sur quelques mutants en fuite en tentant de descendre du petit promontoire où l'avait mené cette échelle, la voie était libre, mais Liam ne se priva pas d'une dernière vérification pour autant. Après un bref regard autour de lui, il repéra un morceau du mur qui avait dû se décrocher avec le temps, il l'attrapa donc avant de le lancer plus loin où il retomba sans déclencher quoi que ce soit. Pas franchement satisfait de la vision qu'il avait, le trentenaire n'avait pas beaucoup le choix, et il s'avança donc pour sauter au bas du promontoire qui se trouvait être à deux petits mètres de l'étage inférieur, à se demander à quoi servait l'échelle si c'était pour monter deux deux étages et en sauter d'un ! Sans perdre plus de temps, Liam reprit correctement son arme avant d'avancer la le long couloir qui s'offrait désormais devant lui, et quelque chose dans cet endroit ne semblait pas franchement très normal. En effet, alors que tout le reste de l'immeuble était plein de poussière et sentait le moisi, cet endroit fleurait presque bon, des bonnes odeurs d'arbres fruitier lui venait aux narines, et pire que tout, preuve flagrante que l'endroit était habité, il n'y avait aucun gravas ou débris sur le sol. Quelqu'un s'était visiblement amusé à passer un coup de serpillère dans le coin, quelle idée stupide ! Liam n'en revenait pas, les mutants étaient traqués, pourchassés, et certains ne trouvaient rien de mieux que de s'amuser à nettoyer les lieux, de la logique typiquement féminine ou typiquement mutante. Alors qu'il avait bien avancé dans le couloir, l'américain entendit soudain un bruit rapide à coté de lui et pivota pour poser les yeux sur le vide, qu'est-ce que c'était ? Liam consulta rapidement d'un coup d'œil son détecteur de puces qui restait totalement neutre, ce n'était pas normal ! L'odeur des arbres signifiait qu'ils étaient forcément tombés sur le mutant possédant le don de faire pousser la végétation, et le détecteur ne le trouvait pas, quelque chose clochait, mais certainement pas l'appareil de l'agent qui avait fait ses preuves.

Puis soudain, tout s'expliqua, ou pas réellement immédiatement, mais l'explication arrivait doucement. Liam repéra un nouveau mouvement sur sa droite et cette fois-ci sans laisser à l'autre le temps de s'enfuir, il repoussa brutalement l'espèce de caisse en bois qui se trouvait à coté de lui contre le mur du couloir, et vit avec une certaine surprise, bien qu'il s'en doutait, la caisse reculer comme sous le coup d'un choc, et un cri d'enfant se fit entendre. A peine une fraction de secondes après, une enfant qui devait avoir entre huit et neuf ans, apparut, allongée sur le sol aux cotés de la caisse que l'agent venait de repousser, une mutante qui devait certainement posséder le don d'utiliser la lumière pour se rendre invisible. Bizarre qu'une enfant aussi jeune traîne dans ce lieu, mais Liam ne chercha pas cinquante ans, il s'avança vers la gamine tout en gardant son arme dans sa main directrice, et l'attrapa sans vraiment de douceur par le bras, juste sous l'épaule. Alors qu'elle se débattait en criant d'une manière qui agaça aussitôt le membre de l'opération qui s'adressa à elle d'une voix dénuée de toute gentillesse.

« Tais-toi ! Je vais m'occuper de toi dans cinq minutes, maintenant fermes-là ! »

La petite aux boucles noires comme l'ébène ne devait pas être habituée à ce qu'on lui ferme ainsi le clapet, et encore moins à ce qu'on se montre aussi vulgaire à son égard car elle retomba dans le silence, regardant l'homme dont elle était à présent captif, avec de grands yeux noirs bordés de larmes. Liam détourna le regard juste au moment où son talkie-walkie se mit en route et transmit l'avertissement de son coéquipier. La veine totale, il se retrouvait avec une gamine dans les pattes et devait en prime faire face à un suspect qui arrivait droit sur lui. Il n'y avait pas trente-six solutions, l'agent ne doutait pas que ce qu'il comptait faire allait très certainement provoquer la révolte chez les chercheurs, mais tant pis. L'agent qui tenait toujours la gamine par le bras la tira d'un coup plutôt brusque vers elle avant de lui donner un coup assez fort pour lui faire une bosse sur la tête, et elle retomba toute molle, assommée par le coup. Au moins il pourrait faire son boulot sans devoir la surveiller, et elle n'aurait qu'un petit mal de tête accompagné d'une jolie bosse ! Soudain, à la grande surprise de son porteur, le détecteur se mit en fonction et annonça que l'un des mutants traqué arrivait en courant par le couloir où il se trouvait. L'agent Winchester eut juste le temps de laisser la gamine sur le sol et de pointer son arme dans la direction d'où arrivait le mutant, lorsque celui-ci apparut en plein dans son viseur. Il était paniqué, ça se voyait, et 'il' se révéla être un 'elle', une femme à la même couleur de cheveux que celle de la petite sur laquelle l'américain était tombée juste avant. Sans prendre la peine de lui laisser le temps de réagir, l'agent Winchester, son arme pointée sur la femme, s'adressa à elle d'un ton autoritaire.

« Arrêtez-vous ! Plus un geste où je serais obligé de vous abattre ! »

Il ne blaguait pas, et la femme sembla hésiter un moment avant que son regard ne se pose sur le corps inerte de la petite aux pieds de Liam. Ce dernier vit son visage changer, elle devait certainement s'imaginer qu'il avait tué ce que le trentenaire identifiait comme était sa fille, et au moment où la mutante leva la main pour déclencher son pouvoir dans sa direction, le Bastet n'hésita pas et tira. Un seul coup qui atteignit la femme au bras avant qu'elle ne puisse l'attaquer avec ses arbres, ce n'était certes pas très dangereux mais sait-on jamais ce que ces créatures étaient capables de faire avec leurs pouvoirs. Liam ne prit pas la peine de consulter son détecteur pour vérifier le rythme cardiaque de la mutante, s'il y avait une chose dans laquelle il excellait, c'était bien le tir, et il savait parfaitement à quel endroit elle avait été touchée, au niveau du bras, zone non dangereuse ou mortelle, mais qui faisait suffisamment mal pour neutraliser le pouvoir quelques instants. Le canon de l'arme de l'agent fumait encore un peu lorsque le chasseur arriva derrière la femme juste pour pouvoir s'occuper d'elle avant que la mutante de se reprenne, elle était déjà en train de bouger pour essayer de se redresser, mais Liam laissa à Jules le soin de la redresser pour qu'ils puissent les mener au point de regroupement où elles seraient récupérées par une équipe spéciale. L'américain consulta alors seulement son détecteur pour constater qu'il n'y avait plus personne de pucé dans le bâtiment, et il porta son attention sur la gamine qu'il se pencha pour ramasser sans douceur particulière avant de porter son attention sur son coéquipier.

« J'imagine que ça doit être sa gamine, elle doit avoir deux pouvoirs, dont l'un de brouiller les ondes parce que dès que je l'ai assommée, le signal de sa puce a été détecté. »

Il désigna d'un geste de la tête, la mutante qui se trouvait aux cotés de Jules. Liam avait précisé que la petite était assommée, non par soucis de rassurer la mère, mais plutôt pour éviter d'éventuelles remarques de la part du chasseur qui pourrait s'imaginer qu'il avait descendu la gamine sans plus de cérémonie. Le trentenaire n'avait aucune considération pour les mutants, enfants comme adultes comme vieillards, mais il ne tuait pas aussi facilement pour autant, la petite n'avait eut aucun geste hostile à son égard après tout. Après avoir rapidement appuyé sur le bouton signalant à l'équipe de ramassage qu'ils pouvait venir, l'agent spécial attendit en silence que son coéquipier s'occupe de redresser la mère et de la neutraliser pour de bon de manière à ce qu'ils puissent ramener les deux femmes sur le point de ralliement avant de traquer les autres mutants.