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Sujet: Qu'est-ce que c'est ? [ Libre - Général ] Lun 13 Avr - 18:18
[ Sujet libre ouvert pour deux posteurs, voir trois grand maximum, donc les deux ou trois premiers à poster seront les posteurs du topic ;) ]
Journée normale en apparence, mais en réalité il s’agissait d’un jour très spécial. Les forces mutantes semblaient s’être mieux organisées, les rumeurs et les informations commençaient à laisser penser que ces personnes considérées comme des parias jusqu’à ce jour en avaient tous assez de vivre de la sorte. Malheureusement cela signifiait que les humains devaient subir le courroux de ces groupes. Seulement les trois quarts de ces personnes ne se mêlaient pas de près ou de loin aux évènements ayant traits avec les mutants, ils se contentaient d’avoir des avis plus ou moins justes et équitables. Mais ce matin-là, une sorte d’explosion avait été entendue par tous les habitants du quartier, et après que les autorités soient passées pour regarder la raison de ce bruit, et étaient reparties aussi rapidement, les habitants avaient compris qu’il s’agissait simplement des résultats d’un pouvoir d’un mutant utilisé contre un mur. Le pouvoir en question devait décupler la force, car on pouvait voir une énorme trace de poing au centre d’un mur complètement défoncé, à croire que certains mutants avaient assez de cette vie. Les habitants étaient regroupés autour de ce mur, et les conversations allaient de bon train…
[ Note : Ce résumé est extrêmement court c’est uniquement un sujet destiné à que vous puissiez poster donc à vous de choisir les évènements à suivre ! ]
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Sujet: Re: Qu'est-ce que c'est ? [ Libre - Général ] Dim 19 Avr - 13:23
Lou était dans le coin des habitations des personnes moins aisées qu’elle lorsqu’elle entendit des bruits de voix non loin de là. La jeune femme s’était rendue ici dans le but de rencontrer un de ses amis qu’elle avait connu en aidant au nettoyage des rues lorsqu’elle était à la primaire. Lou était des fois lassée de voir que les efforts qu’ils faisaient tous étaient toujours envoyés bouler par les autres qui estimaient que ce n’était rien d’important, mais peu importait désormais ! La jeune femme descendait la rue en regardant autour d’elle, mais que pouvaient bien signifier ces voix ? L’humaine avait envie de voir ce qui se passait mais en même temps elle se disait que si elle faisait trop attendre son ami, il risquait d’en avoir rapidement assez et de s’en aller. Tant pis, la curiosité était une chose beaucoup trop forte pour elle et Lou avait tellement envie de savoir ce qui se tramait là-bas qu’elle ne pouvait résister à l’envie de suivre son instinct.
*Et puis qui sait, je suis absolument persuadée que je vais découvrir quelque chose de bien, j’ai vraiment envie de rencontrer quelqu’un d’intéressant aujourd’hui, mais bien évidemment, je sens trop venir la déception et la journée habituelle, la vie est tellement injuste ! *
La brunette suivait toujours la rue principale lorsqu’elle déboucha sur une sorte de petite place qui devait servir de lieu de regroupement aux jeunes du quartier d’autres journées, mais là tous les habitants semblaient être de sortie, plutôt étrange lorsqu’on savait qu’on était tôt le matin et que la plupart des habitants travaillaient dans le coin et devraient être à leur boulot. Lou fronça les sourcils en s’approchant de la foule dans l’espoir d’apercevoir quelqu’un, elle avait très envie de savoir ce qui pouvait bien pousser tous ces gens à se trouver ici, mais elle savait bien qu’elle ne trouverait certainement rien digne d’intérêt, enfin mieux valait tenter après tout non ? La jeune femme poussa doucement un jeune homme debout devant elle en s’excusant puis elle essaya de regarder devant elle.
« Mais qu’est-ce qui se passe donc ? »
Lou parlait pour elle-même mais elle avait en même temps déclenché quelques regards interrogateurs vers elle. Elle avait tellement envie de savoir ce qui se passait qu’elle parlait à voix haute, et visiblement ici personne ne savait qu’elle ne pouvait pas être au courant d’une telle situation. La situation en question était un énorme trou au centre d’un mur épais comme ceux d’une prison, elle se demanda bien ce qui pouvait avoir été déclenché ou responsable de cette chose. Mais la jeune femme fut tirée de ses pensées par une voix juste à coté d’elle qui lui répondit, bien qu’elle ne s’y attendait pas.
« C’est un mutant. »
« Un mutant ? »
La jeune femme regarda la personne qui venait de lui répondre d’un regard interrogateur comme si elle voulait en savoir plus, encore faudrait-il que cette personne accepte de l’aider, mais vu qu’elle s’était adressée à elle, Lou se laissait penser qu’il le ferait…
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Sujet: Re: Qu'est-ce que c'est ? [ Libre - Général ] Ven 24 Avr - 12:03
« A bas les monstres ! On s'est abstenu pendant des années, maintenant, il faut les éradiquer ! »
Un soupir désespérément mélancolique traversa la petite pièce principale de la maisonnette qu'avait put s'offrir la famille Mei. Dans le noir, Ai ne voyait presque rien, sinon le seul rai de lumière paresseux qui s'offrait le luxe et le courage d'esquiver un épais rideau masquant l'unique fenêtre du lieu, mais elle n'avait au final pas besoin de ses yeux pour deviner qu'une partie des habitants dormait encore. Une grande partie, d'ailleurs, puisqu'aucun bruit ne répondit à la phrase qui l'avait sortie de sa rêverie permanente, la faisant se retourner dans le lit large qu'elle occupait seule depuis à peu près deux heures.
S'il-te-plait... ?
A peine l'idée lui traversa-t-elle l'esprit que le son se vit réduire de moitié alors que le présentateur annonçait à l'habitant lambda le but même de la majorité des humains de cette ville. Une moue se dessina sur les lèvres pulpeuses de la jeune fille, alors même que d'une caresse légère elle repoussait la couverture trop lourde qui l'avait tenue au chaud jusqu'à présent.
Tu ne devrais pas regarder ce genre de chose. Tu ne devrais pas les écouter.
Et dans un nouveau soupir, elle se releva et s'approcha de l'unique silhouette au centre de la pièce sans plus prêter d'attention à la fin du flash; Il verserait sans doute une larme, une seule, sans espoir de pouvoir laisser s'évacuer toute sa tristesse. Elle le savait. Et cet état de fait lui serrait le cœur au point que, lorsqu'elle s'agenouilla pour le serrer contre elle, elle ne put retenir un petit hoquet de douleur à l'accroche un peu trop violente de ses mains d'homme. Évidemment, il grandissait. Mais pour lui, chaque fibre de son corps combattait sa peur, et c'est ainsi que la jeune japonaise ferma les yeux en berçant tendrement son frère jumeau contre elle.
« - Pardonne-moi de ne pas pouvoir te protéger de ça, Akio. »
Mais à peine ces paroles furent-elles prononcées que ce dernier repoussa sa jeune sœur, la laissant désemparée, le regard figé sur son visage qu'elle distinguait à présent avec plus de netteté grâce à l'accoutumance de ses yeux à la pénombre. Depuis combien de temps n'avait-il pas eut ce genre de mouvement face à elle ? Perdue, se recroquevillant sans même s'en rendre compte, Ai suivi du regard son frère pendant qu'il se levait lentement et sortait. Simplement. Pour aller où ? Un bref instant, son regard chercha autour d'elle un objet, une personne, n'importe quoi qui aurait put l'aider à comprendre et à réagir. Mais bouger était un acte qu'elle avait oublié depuis un long, très long moment. Suffisamment long en tout cas pour qu'elle ne connaisse personne, ni même son quartier, et que l'école ne soit plus qu'un nostalgique souvenir sur une pellicule empoussiérée et abandonnée dans un coin. Suffisamment long pour qu'elle ne comprenne pas directement qu'elle n'avait qu'une seule solution si elle tenait réellement à son frère, surtout en ce moment, après cette annonce qui ne pouvait que le faire tomber d'avantage.
Enfin, au bout de quelques secondes qui lui semblèrent pourtant plus longue encore que l'éternité, la jeune fille se remit péniblement debout. Par où ? Par quoi ? Quel était le chemin à prendre exactement pour ne pas se retrouver emprisonnée dans un monde dont elle avait à présent tout oublié ? Par des gestes purement automatiques, la brune alla récupérer une longue robe blanche resserrée à la taille, enfila par-dessus un manteau long assez simple de couleur beige, enfila de petites chaussures claires et saisit sa peluche fétiche. Sortir ? Elle ne savait même plus ou se trouvait la porte, et ce fut donc dans cet état second provoqué à la fois par l'inquiétude, la peur et l'espoir, qu'elle en trouva la poignée.
L'extérieur attendait.
La lumière, tout d'abord, vint enflammer son regard au point qu'elle fut forcée de fermer les yeux aussitôt, vacillant d'une jambe à l'autre comme une poupée que l'on vient à peine de réparer. Puis elle les rouvrit avec lenteur, et le monde sembla s'ouvrir tout grand devant elle comme un chemin aussi long que la vie qui n'attendait que d'être parcourut. Sur ses rétines s'imprimèrent les images fixes de la rue, du trottoir défoncé et gris jusqu'aux bâtiments droits comme des soldats de plombs, des rares personnes qui s'avançaient d'un air fatigué dans cette ville aux couleurs tristes, tandis qu'arrivait à ses oreilles une rumeur sourde et pourtant encore lointaine. Les bruits d'une vie propre, de l'entité même du lieu ou elle se trouvait, les bruits que déclenchaient les âmes des gens jusqu'à leurs lèvres, si tant est qu'ils possèdent encore une conscience suffisante pour oser parler entre eux.
Le pas toujours aussi hésitant, la fragile créature qu'était la japonaise s'avança, les bras serrés d'une manière presque convulsive sur sa peluche, observant de l'air effrayé d'un animal traqué tout ce qui se trouvait autour d'elle, redécouvrant ce qu'elle avait abandonné avec autant de facilité. Un endroit à l'apparence aussi neutre pouvait-il vraiment se montrer mauvais, blessant envers ce qui ne lui ressemblait pas ? Fallait-il être aussi terne que tout ce que ses yeux rencontraient pour espérer posséder un jour une place rassurante au sein du système régnant sur Achaea ? Les questions se succédaient, se ressemblaient ou pas, dessinant une trame complexe dans l'esprit pourtant si simple d'Ai Mei, dont les pas la menaient à présent vers un attroupement de personnes au bord d'une petite place.
D'un coup, la tension artérielle de l'humaine augmenta, écarquillant ses yeux et raidissant un peu plus ses membres alors même que son cœur s'accélérait comme un tam-tam prêt à exploser sous les coups de son musicien.
« - Akio ! »
Oh, son ton de voix n'était pas particulièrement élevé, si peu habituée qu'elle l'était à parler à voix haute, et personne ne l'entendit bien sûr. Par contre, sa discrétion habituelle lui fit cruellement défaut puisqu'elle se précipita comme une furie vers le rassemblement, sa minuscule et fine silhouette se glissant dans chaque ouverture pour rejoindre la cause de ce remue-ménage.
« - Aki... ? - Ne pousse pas ! Tu te crois où toi ? Pas dans ton pays natal en tout cas, alors reste à ta place ! A croire que tous les jeunes de cette ville ne savent plus que s'intéresser à tout ce qui concerne les mutants, comme si ils étaient les Anges du Seigneurs, un truc comme ça. - Go... Gomen... Apai... »
Et sans plus de formalité, la silhouette tremblante de la jeune fille se recula, les larmes aux yeux, observant à reculons l'impressionnante marque imprimée sur le mur face à elle. Ce n'était pas Akio. Évidemment. Il n'y avait d'ailleurs même pas besoin de regarder autour d'elle, il était tout aussi logique qu'il ne serait pas ici, aussi proche de la maison qu'il avait soudainement décidé de fuir. Était-il partit vers la mairie pour défendre sa cause ? Idéaliste comme il l'était, il en aurait sans doute était parfaitement capable, et qu'importait pour lui de prévenir sa jumelle alors même qu'il se dirigeait dans la gueule du loup.
« Mais qu'est-ce qui se passe donc ? »
Sursautant d'entendre une personne parler assez fort afin de se faire entendre de tous, Ai se retourna de moitié, serrant toujours sa peluche contre elle, le regard peureux. A tous les coups, sa première pensée avait été de s'enfuir vite et très loin. Chose compréhensible. D'autant plus que la proximité d'autant d'hommes autour d'elle la faisait trembler des pieds à la tête, ne lui donnant pas vraiment un air rassurant ou même rassuré. Mais comment ? A présent, tout le monde se serrait, poussait, essayait d'avancer pour avoir une vue plus dégagée sur le mur 'fautif'. Mais à quoi bon, à quoi donc leur servirait cette activité alors même que rien d'autre ne se passait ? D'une voix blanche proche du murmure, la japonaise se décida malgré elle à répondre à cette inconnue au visage intrigué.
« - C'est un mutant. - Un mutant ? »
Décontenancée par le regard bleu qui se posa dès lors sur elle, la petite brune s'empressa de rebaisser la tête vers le sol, laissant retomber de longues mèches noires devant son visage trop pâle pour qu'elle en paraisse en bonne santé. Mais quelle idiote ! Elle qui ne désirait en rien se faire remarquer, voilà qu'elle avait en quelque sorte engagé une conversation à laquelle elle ne pouvait plus vraiment réchapper sans faire montre d'une politesse monstrueuse. Et le regard interrogateur de cette inconnue, qui lui semblait un peu plus âgée qu'elle-même malgré la difficulté qu'elle avait à juger l'âge des occidentaux, n'arrangeait guère la gêne qui sembla la bloquer durant un court laps de temps. Puis après une petite réflexion qui la mena naturellement au fait qu'une fille ne pouvait pas être dangereuse pour elle, elle esquissa un petit sourire timide et enchaina d'une voix un peu plus rapide qu'auparavant, renforçant l'impression qu'elle était prête à prendre la poudre d'escampette.
« - Un mutant, oui. Tout du moins, je pense pouvoir le croire, bien que je ne sois pas sûre de pouvoir accorder ma confiance totale dans les paroles des gens. Enfin... Pardonnez-moi ! »
Elle releva les yeux d'un geste désespéré avant de les rebaisser aussitôt, le rouge montant à ses joues. Depuis combien de temps n'avait-elle pas parlé à quelqu'un ? Trois ? Quatre ans ? Quelque chose comme ça, sans doute.
« - Ce que je veux dire, c'est qu'une personne m'a annoncé d'un ton plein de reproche que les jeunes de cette ville ne s'intéressaient plus qu'aux mutants, ainsi donc j'en ai conclus que c'était le cas. Mais ce n'est qu'une marque, une trace sur un mur, pas de... Ce que je veux dire, encore, c'est que je ne pense pas que la personne l'ayant provoquée soit encore dans les parages à l'heure qu'il est. Je crois... »
Et de nouveau, elle se tut, fronçant les sourcils en analysant sa façon de parler qui, il fallait bien le reconnaître, était complètement empêtrée d'un accent parfois difficile à comprendre et d'une forme de politesse assez peu courante dans les environs. S'en était presque si elle n'avait pas envie de récupérer son micro-dictionnaire dans sa poche afin de se vérifier, mais à quoi bon ? Elle cligna des yeux, fronçant le bout de son petit nez comme une enfant boudeuse, et lança un regard incertain à son interlocutrice, se recroquevillant pour éviter au maximum un quelconque contact physique avec les gens les entourant.
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Sujet: Re: Qu'est-ce que c'est ? [ Libre - Général ] Sam 25 Avr - 14:17
Lou ne s’était pas attendu à ce que la jeune femme se mette soudain à s’excuser, elle semblait désolée de lui avoir adressé la parole. Cela surprenait plutôt la jeune humaine qui avait pour habitude de s’excuser à la place des autres, cette fille faisait exactement comme elle. La jeune brunette afficha un léger sourire attendrit en constatant qu’elle n’était finalement pas la seule à faire ce genre de choses, chose qui avait le don de provoquer l’agacement chez les gens qu’elle connaissait il fallait avouer. Mais pour une fois ce ne serait pas le cas, d’autant plus que désormais elle parlait avec une personne comme elle, ce qui ferait que se serait à elle de se montrer compréhensive envers la jeune inconnue. Lou ne chercha donc pas à savoir pourquoi est-ce que la jeune femme s’excusait, elle avait trop l’habitude qu’on le lui demande et qu’elle ne sache pas quoi répondre tout simplement parce qu’il n’y avait absolument rien à répondre ! C’était comme ça alors inutile de chercher plus loin quelque chose pouvant expliquer.
« Ne vous excusez pas, c’est plutôt moi d’avoir redemandé quelque chose que vous veniez de dire. Je crois que vous devez avoir raison, je vois mal quelqu’un qui ne possède pas une force plus qu’humaine faire ça. On peut faire confiance aux autres pour une fois, du moins je présume ! »
La jeune inconnue avait l’air réellement très timide, cela attendrissait vraiment Lou, son instinct de douceur était toujours touché lorsqu’elle voyait des personnes comme elle, et surtout lorsqu’elle voyait que d’autres jeunes filles étaient encore plus timides qu’elle. Au moins Lou pouvait se permettre de penser qu’elle était très extravertie, ce qui lui donnait la possibilité de cacher sa timidité derrière son humeur très joyeuse, mais là ce serait différent, il faudrait qu’elle essaye de mettre l’inconnue à l’aise, du moins d’après ce qu’elle ressentait à ce moment ! Après un moment de silence la jeune femme reprit la parole en expliquant pourquoi elle avait comprit que c’était un mutant qui avait été la cause de ce trou. Lou hocha la tête d’un air entendu avant de répondre, un sourire aimable aux lèvres et une voix extrêmement détendue, espérant peut-être mettre son interlocutrice un peu plus à l’aise.
« De toute manière toutes les personnes qui sont contre les mutants disent que nous en parlons trop, ou alors pas assez si l’on en parle d’une manière un peu trop gentille ! Mais je suis d’accord avec vous sur ce point, je pense que la responsable de cette chose n’est plus dans le coin, enfin j’espère pour lui parce que je crois que les policiers n’aiment pas tellement voir des mutants traîner dans le coin. Ils sont vraiment trop bêtes pour comprendre qu’on peut vivre ensemble. »
Lou parla pour elle-même à la fin de sa phrase, elle en avait assez qu’on traite les mutants comme s’ils étaient des créatures démoniaques alors qu’ils étaient exactement comme eux, voir même mieux des fois pour certains. La jeune humaine reporta son regard sur son interlocutrice, elle se demandait vraiment ce que cette fille avait pour se sentir aussi mal, du moins elle en donnait l’apparence, mais Lou était trop aimable pour essayer d’en savoir plus, certaines personnes se sentaient mal lorsqu’elles en disaient trop. La jeune femme se tût, elle regardait la fille au visage si charmant et si étranger, puis elle lui afficha un léger sourire avant de lui faire signe de reculer légèrement. Lou avait remarqué à quel point elle se sentait oppressée ici, et peut-être qu’en reculant un peu elle se sentirait plus à l’aise en étant moins cerclée de personnes neutres.
« Tu veux peut-être reculer un peu histoire qu’on soit plus en retrait, je n’aime pas tellement être entourée de trop de personnes, surtout ici vu comme ça toutes ses personnes nous regardent bizarrement, j’en ai un peu marre qu’on se fasse regarder comme des personnes trop différentes. »
La jeune femme voulait essayer de la mettre à l’aise en faisant ce qu’elle voudrait, en gros, elle disait qu’elle n’était pas à l’aise ici parce qu’elle voyait que c’était le cas de la jeune fille. Sans chercher à pousser la jeune femme hors de la foule, Lou s’en extrait elle-même pour s’asseoir sur une sorte de petit banc à plusieurs mètres de la foule qui s’était regroupée devant le mur troué. Lou espéra que la jeune femme la rejoindrait, après tout elle avait l’air très aimable et la jeune humaine était absolument sûre qu’elle se montrerait plus causante si elles étaient un peu éloignées de toute la foule. En essayant de rester toujours aussi normale, la jeune femme finit par reprendre la parole en s’adressant toujours à la jeune asiatique qu’elle voyait légèrement en retrait dans la foule, mais qui devait certainement encore l’entendre, du moins c’était ce qu’elle espérait. Après tout, elles devraient pouvoir mieux parler lorsqu’elles seraient seules non ?
« Au fait, je m’appelle Lou, Lou Denzell et je suis au lycée de la ville, et vous ? »
[ HP : Désolée c’est vraiment minable à coté de toi ! ]
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Sujet: Re: Qu'est-ce que c'est ? [ Libre - Général ] Sam 25 Avr - 16:35
[HRP : Mais non, c'est pas minable ! C'est même très bien \o/]
Le bleu tendre du ciel et la température, fraiche pour une fois, ne suffisaient pourtant pas à chasser les soucis de l'esprit de la petite japonaise serrée parmi cette foule. D'habitude, une note de nature, et tout allait pour le mieux. Mais tant de gens en un seul endroit ? Courage, fuyons. Mais au côté du reste, le visage de la jeune fille à qui elle avait répondu était pour le moins rassurant, à défaut d'être celui qu'elle avait espéré retrouver dans les environs.
« - Ne vous excusez pas, c'est plutôt moi d'avoir redemandé quelque chose que vous veniez de dire. Je crois que vous devez avoir raison, je vois mal quelqu'un qui ne possède pas une force plus qu'humaine faire ça. On peut faire confiance aux autres pour une fois, du moins je présume ! »
Peut-être, peut-être pas. A vrai dire, Ai n'avait jamais eut beaucoup de contacts avec les gens l'entourant en dehors de sa famille, ainsi donc avait-elle toujours été persuadée qu'il ne fallait croire que ces derniers. D'un certain côté, cette pensée était elle-même assez contraire à la façon de réagir de la petite brune qui, il fallait bien l'admettre, prenait tout ce qu'on lui donnait comme acquis, mais que voulez-vous : La différence entre éducation et comportement est parfois énorme, sans même que la personne concernée puisse s'en rendre compte. De plus, elle n'avait pas un discernement exemplaire lorsqu'une personne devenait un peu plus complexe que d'autres. Autant arrivait-elle à comprendre les gens d'un simple regard sur leur façon d'agir, autant ne pouvait-elle tout simplement pas digérer que certains ne soient pas simples du tout. Aussi se contenta-t-elle d'hocher un peu la tête à la réponse de l'inconnue, relançant un regard éperdu dans la foule compacte.
« - La police est venue. Vous les avez vu, non ? Ils ont regardé, ont chuchoté entre eux, puis ils sont repartis dans cette direction. »
Par pure curiosité enfantine, le regard doucement écarquillé, la japonaise suivit des yeux le mouvement de la personne juste devant elles qui venait de parler, désignant la sortie nord de la rue, passage menant vers les limites extérieures de la ville. Un court instant, la nuit éternelle de ses yeux fut troublée d'une vague inquiète, avant qu'elle ne se rappelle que rien ici ne concernait Akio.
« - Vraiment ? Vous croyez qu'ils ont trouvé une trace pouvant les mener au... Mutant ? - Sans aucun doute, voyons ! Ou tout du moins le vaudrait-il mieux pour nous; Si les gardiens de l'ordre ne protégeaient pas les citoyens, qui le ferait ? Ce sont des monstres après tout, ceci en est bien la preuve ! » Oui... Dans un sens, c'est un peu vrai, non ? Non !
Secouant la tête d'un mouvement assez sec qui fit voler ses cheveux devant ses yeux, Ai se reconcentra aussitôt sur la jolie brune qui lui parlait, admirant au passage son air parfaitement à l'aise alors même qu'elle ne rêvait que d'une seule chose, partir en courant et ne plus jamais remettre les pieds dehors. Ou donc celle-ci avait-elle apprit à se montrer aussi bavarde et joyeuse ? L'humaine, elle, aurait donné tout ce qu'elle avait pour que son maintien soi tout différent, mais après sa vie reculée en tant que fille au Japon et les tortures subies dans ce pays, elle ne pouvait tout simplement pas agir avec autant d'insouciance. Bien entendu, elle possédait naturellement un trait de caractère proche de cette idée, mais il n'était malheureusement pas couplé avec quelque chose comme l'excentricité, la joie ou quoique ce soit s'en rapprochant. Chez elle, ce courant était un peu plus subtil, bien moins voilé d'œillère que celui d'une personne n'ayant rien vécut de bien trop dur. Oh, en aucun cas elle n'en était fière, bien au contraire. Elle n'y pensait même pas, à vrai dire, ignorant ce qui se cachait réellement au plus profond de sa petite personne insignifiante.
« - De toute manière toutes les personnes qui sont contre les mutants disent que nous en parlons trop, ou alors pas assez si l'on en parle d'une manière un peu trop gentille ! Mais je suis d'accord avec vous sur ce point, je pense que la responsable de cette chose n'est plus dans le coin, enfin j'espère pour lui parce que je crois que les policiers n'aiment pas tellement voir des mutants traîner dans le coin. Ils sont vraiment trop bêtes pour comprendre qu'on peut vivre ensemble. »
Le nez un peu relevé alors qu'elle observait son interlocutrice, Ai marqua assez vite un air surprit et hésitant. Une personne pensant comme ça à voix haute ne risquait-elle rien ? Dire qu'elle avait toujours crut que se montrer d'une manière aussi flagrante favorable aux mutants était une faute grave dans cette ville... En réalité, pourtant, les choses étaient une fois de plus plus compliquées que ce qui passait si clairement dans l'esprit de l'innocente. Évidemment, chacun avait le droit d'émettre ses idées. La seule chose à ne pas faire était d'aider un mutant en pleine rue alors qu'il venait de se faire repérer, c'est tout. Ou presque. En tout cas, voilà la façon dont Haya lui avait présenté les choses en essayant vainement de s'expliquer avec sa fille après ce que son père lui avait fait subir. Un voile d'ombre tomba dans le regard enfiévré de la japonaise alors qu'elle serrait un peu plus contre elle sa peluche fétiche, seule personne à qui elle ait parlé durant ces dernières années.
Déteste les mutants. Déteste-les du plus profond de ton cœur. Tu en as le droit, là où il n'en avait aucun sur toi. Hurle si l'un deux s'avise de te toucher, débats-toi, ne reste jamais seule avec l'un d'entre eux, mais surtout... Surtout... N'en aide jamais un seul ! ... Tu m'entends Ai-Chan ? Ne fais jamais rien pour eux ! Te montrer bonne envers eux, c'est le meilleur moyen pour toi d'être détruite. Il n'y a pas que ces êtres pour être mauvais. Les Hommes, Dieu l'a voulu, peuvent se montrer encore bien plus cruels qu'eux. Car l'Homme, vois-tu, n'as pas besoin de se cacher.
L'image floue du visage de sa mère se dissipa alors, lui permettant d'intercepter au passage le mouvement de l'autre jeune fille pour la faire reculer. Pourquoi ? D'un nouveau regard paniqué, elle se rappela exactement d'où elle se trouvait et entrouvrit légèrement ses lèvres rosées, comme si elle était prête à lancer un appel de détresse dans une eau trop froide pour elle.
« - Tu veux peut-être reculer un peu histoire qu'on soit plus en retrait, je n'aime pas tellement être entourée de trop de personnes, surtout ici vu comme ça toutes ses personnes nous regardent bizarrement, j'en ai un peu marre qu'on se fasse regarder comme des personnes trop différentes. »
Elle referma aussitôt la bouche, perdant son air de poisson hors de l'eau, pour jeter un regard plus attentif à la ronde. Oui. Ils les regardaient et, oui, leurs regards à tous n'étaient pas à proprement parler sympathiques et pleins de bonnes attentions. Dans un film de science-fiction catastrophe - Ou réaliste ? Avec le monde tel qu'il était, le terme était peut-être plus véridique -, ils seraient partis au pas de charge pour les dénoncer, un peu comme à l'époque de la chasse aux sorcières. L'image n'était pas si mauvaise, à vrai dire, et elle suffit à ce qu'Ai hoche de nouveau la tête pour seule réponse à sa compagne avant de la suivre d'un pas léger et discret, un peu plus lent malgré tout. D'une certaine façon, on devait sans doute les regarder comme ça à cause des paroles de l'autre fille, mais la japonaise n'était pas d'une nature rancunière, surtout lorsqu'elle-même oscillait entre les deux extrêmes sur le même sujet.
« - Au fait, je m'appelle Lou, Lou Denzell et je suis au lycée de la ville, et vous ? - Ai Mei. Enchantée. Prenez bien soin de moi, s'il-vous-plait ! »
D'un mouvement gracieux, après deux trois petits pas qui l'avaient rapprochée imperceptiblement du banc sur lequel Lou s'était installée, la jeune fille s'inclina, baissant les yeux sur le sol froid et gris. Certes, ce n'était pas le genre de présentation à laquelle l'américaine devait être habituée, mais quitte à se décider une bonne fois pour toute à parler, autant y aller jusqu'aux tréfonds des politesses qu'elle avait apprises dans son pays d'origine. Se redressant, elle se risqua même à étirer sa bouche en un fin sourire, accomplissant d'un trait les quelques pas qui la séparaient encore de l'autre jeune fille. Toutefois, elle ne s'assit pas, se contentant pour une fois d'être un peu plus haute que la personne lui faisant face et s'appliquant à observer un peu mieux l'inconnue. De deux choses, dans le tas, se trouvaient plutôt rassurantes dans les actes et paroles de cette dernière : Tout d'abord, de ce qu'elle disait, il y avait de forte chance pour qu'elle soit on ne peut plus humaine, et de seconde, son naturel à l'attirer plus loin de la foule alors qu'elle-même ne semblait pas particulièrement gênée avait un côté presque maternel qui ne pouvait que la mettre un peu plus à l'aise.
« - D'habitude, chez moi, on ne parle pas des mutants... Du tout. Alors je dois avouer que j'ignore ce qu'en pensent généralement les gens, à part du mal, évidemment. »
Levant devant elle une main qu'elle secoua d'une manière négative tout comme le faisait sa tête, elle se hâta de rectifier ce qu'elle prenait directement pour une faute grave.
« - Non, pas évidemment comme évidemment, bien sûr ! Ce que je voulais dire, c'est qu'il y a fort peu de choses qui filtrent jusqu'à ma famille, et ma mère n'a pas un avis très positif sur eux, alors je reste encore très ignorante de tout ça. Par exemple, je n'imaginais pas que les choses en étaient au point que les membres de votre police doivent les arrêter pour nous protéger... Est-ce vrai ? Les poursuivent-ils vraiment tous sans exception, sans faire de concession ? »
S'approchant un peu plus, Ai se risqua enfin à se poser sur le banc, replaçant délicatement jupe et manteau sous ses fesses dans un mouvement très féminin, avant de regarder le groupe des personnes toujours devant elles d'un air vide. Fronçant les sourcils et les lèvres plissées comme si elle était en plein effort de concentration, elle croisa ses fines mains sur sa peluche, elle-même posée sur ses genoux, avant de soupirer tristement.
« - Même si je ne sais pas exactement où me placer, je trouve ça cruel. Ils ne peuvent pas tous être mauvais et incontrôlables. Je suis même persuadée que certains se montreraient bien meilleurs si nous nous décidions à faire ne serais-ce qu'un pas vers eux, leur tendant la main. Celui qui a fait ça, va-t-on le poursuivre uniquement parce qu'il a frappé dans un mur ? Akio aussi pou... »
Se ressaisissant soudain, grimaçant sous l'effet des derniers mots qu'elle avait prononcé sans terminer sa phrase, elle libéra une de ses mains pour la passer sur son visage pâle. Pourquoi penser à ça maintenant ? Cela ne l'aiderait pas. Cela n'aiderait même personne, elle qui ne désirait que faire le bien. Tournant son regard, redevenu normal bien que parcourut d'une tristesse et d'une douleur sans nom, Ai Mei se remit à observer Lou tout en rougissant de parler autant, elle qui se voulait de ne jamais déranger les gens avec ses propres idées et blessures.
« - Croyez-vous que des gens comme vous et moi pourraient y faire quelque chose ? Bien sûr, on nous regarde étrangement lorsque nous parlons de ce genre de chose, mais au final ce ne sont que des mots, non ? Pas de mouvement, pas de soulèvement. Autant mes yeux peuvent voir les manifestations comme celle de ce jour, révoltées contre les mutants, ne demandant qu'à les voir brûler sur le bûcher, autant je n'arrive pas à voir un seul geste en leur faveur, pas même une seule personne clamant haut et fort leurs droits et leur douleur. »
Les lèvres de l'asiatique laissèrent alors échapper un rire désabusé et plein de dégoût, pour elle-même semblait-il, alors que sa main passait à présent avec nervosité dans ses cheveux à moitié décoiffés.
« - Pardonnez-moi... Vous devenez me trouver si bête d'oser parler de cela alors qu'au final je ne fais pas mieux que quiconque, enfermée dans une idéologie que je n'ai même pas encore été amenée à oser respecter. Ne faites pas attention à mes paroles, je vous en prie... Elles ne sont pas dans mes habitudes... »
Enfin, la brune retomba dans le silence qui l'avait jusque là caractérisée au milieu de la foule, le regard douloureux, montrant à quel point elle était en proie à des tourments intérieurs directement liés à la cause des mutants. Le bien, le mal ? Dans la tristesse, qu'en savait-elle exactement pour en parler soudainement si fougueusement ?
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Sujet: Re: Qu'est-ce que c'est ? [ Libre - Général ] Mar 16 Juin - 23:29
[ HP : Bon encore une fois désolée du retard c’est honteux lol ]
Lou avait vraiment une sorte de coup de cœur pour la jeune inconnue. Elle semblait à la fois si hésitante dans ses paroles mais dès qu’elles furent un peu éloignées de la foule, la jeune femme se mit à parler. Lou l’écouta avec attention, elle était absolument ravie de voir quelqu’un s’intéresser comme ça à ce sujet sans compter que Ai ne semblait pas connaître beaucoup de choses sur le sujet. Lou était un peu étonnée d’entendre ça il fallait l’avouer, chez elle les mutants était un sujet assez important, la preuve son frère avait disparu depuis maintenant trois ans en essayant de se lancer dans une quête pour faire bouger les choses. Ce sujet attristait encore la jeune femme qui malgré tout ne pouvait pas s’empêcher d’être sûre au fond d’elle qu’il était encore en vie. La jeune brunette sourit légèrement aux paroles de l’Asiatique, mais d’un sourire intéressé et non moqueur comme elle avait souvent l’habitude de voir sur les visages des autres. La conversation promettait d’être très intéressante, et la jeune fille se chargea de répondre à son interlocutrice d’un ton toujours aussi enjoué, bien qu’elle voyait encore la gêne que semblait éprouver la jeune femme.
« Je dois vous avouer que je suis plutôt surprise de savoir que certaines familles ne sont pas encore aussi au courant des faits que la majorité des personnes. Mais vous me direz c’est peut-être normal, si vos parents ne s’intéressent pas à ce sujet je présume qu’ils n’y font pas attention, et c’est peut-être mieux des fois que de haïr ce que l’on ne comprend pas. Pour vous répondre, on va dire qu’ils les poursuivent tous mais mon frère qui était très intéressé par le sujet m’avait dit qu’ils étaient aussi des fois prêt à faire des concessions pour faire travailler des mutants pour eux. Mais je dois dire que les mutants ne sont pas plus dangereux que les humains ne le sont entre eux, disons simplement que les humains craignent ce qu’ils ne connaissent pas, et les mutants ne sont pas très connus. Moi je le comprends comme ça voyez-vous. »
Lou ne voulait pas obliger la jeune femme à penser comme elle, loin de là cette idée mais elle avait toujours tendance à donner son avis sur des sujets comme ça. Elle se moquait pas mal d’être mal vue auprès des autres parce qu’elle aimait les mutants et qu’elle les voyait comme des gens normaux. Après tout la normalité était un peu un concept étrange, elle-même était jugée comme bizarre alors qu’elle était humaine, comme quoi les humains n’aimaient pas la différence, et que pour eux la différence était synonyme de danger. Après tout Ai serait assez mûre pour se faire une idée seule, et Lou se contentait de répondre à ses questions. Lou fut ravie de voir la jeune femme s’asseoir finalement, puis elle écouta attentivement ses paroles, faisant comme si elle n’avait pas entendu la fin de sa dernière phrase qui avait semblé provoquer un mouvement de gêne chez la jeune asiatique, puis elle répondit.
« Je suis d’accord avec vous ! Vous voyez on leur reproche d’être différents tout simplement et moi je pense que la meilleure chose serait de les laisser vivre leur vie avec nous sans les obliger à se montrer en tant que mutant, enfin je ne sais pas comment expliquer ça. Seulement je déteste l’idée de savoir qu’on va poursuivre le pauvre mutant coupable de ce dégât, alors qu’on laisse les taggueurs salir les murs de la ville sans rien dire, c’est exactement la même chose, je crois qu’ils poursuivent toujours les mauvaises personnes ! »
La jeune femme soupira doucement, elle était tellement triste lorsqu’elle pensait à l’injustice et la douleur que devaient ressentir tous ces gens ! Les pauvres mutants qui n’y pouvaient rien, elle était prête à tous les aider si elle pouvait mais hélas elle n’était pas très efficace seule. Quoi qu’il en soit, elle était absolument charmée de la conversation intelligente qu’elle avait avec cette nouvelle connaissance. Depuis longtemps Lou n’avait pas eu la joie de pouvoir parler aussi clairement et sincèrement avec une personne qui semblait aussi sensée et intelligence que Ai. Après un moment de silence pendant qu’elle écoutait Ai tout en la regardant gentiment avec un sourire ravi collé aux lèvres, elle hocha la tête et répondit à son tour d’une voix toujours aussi aimable.
« Vous voyez, vous touchez le point qui m’attriste depuis des années. Les mouvements en faveur des mutants sont extrêmement rares, mon frère avait fondé un groupe en faveur des mutants et ils faisaient des manifestations en leur faveur, mais comprenez que cela n’était une goutte d’eau dans un océan de mauvaises intentions. Je crois que même si nous faisons tout ce que nous pouvons, nous n’arriverons jamais à être aussi nombreux que les opposants aux mutants. Mais je me console et je sais être patiente en repensant à ce que mon frère me disait, on est comme le roseau, le roseau plie sous la tempête mais il ne casse jamais ! Je sais que même si nous sommes moins nombreux que les opposants, nous serons toujours là, et lorsque nous pouvons aider les mutants nous le faisons. Qu’ils sachent que nous sommes aussi là les aide peut-être à mieux passer leur journée, en tout cas je l’espère. »
Lou sourit à la pensée de son frère, maintenant la tristesse blessante de son cœur était devenue une douce mélancolie et elle attendait avec patience le retour de son frère chéri. Mais voilà que la manifestation de gêne de la jeune femme se mit soudain en action, Ai sembla être gênée et regretter ce qu’elle venait de dire. Un moment Lou craignit de l’effrayer en lui disant de telles choses après tout Ai n’avait visiblement pas encore décidé de ce qu’elle voudrait comme clan, et peut-être qu’elle avait été gênée de voir que Lou étalait de la sorte ses opinions. Mais rapidement grâce aux paroles de la jolie asiatique Lou comprit que Ai semblait gênée d’avoir autant parlé. C’était triste car la brunette avait adoré ce début de conversation et elle secoua vivement la tête en attrapant instinctivement la main de Ai pur la prendre dans la sienne comme un geste rassurant et maternelle, puis affichant une expression un peu stupide mais à la base étant sensé être ravie de leur discussion, elle regarda le visage de Ai tout en répondant d’une voix énergique.
« Oh ! Ne dites pas ça je vous en prie ! Je suis vraiment ravie de notre conversation vous savez, je suis quelqu’un comme vous, je donne des avis et des impressions mais je ne fais pas grand chose pour les faire avancer, mais avoir des convictions c’est déjà mieux que ne rien avoir du tout vous ne pensez pas ? J’ai eu peur un instant de dire des choses qui vous gênaient mais si ce n’est pas le cas j’aimerais beaucoup que l’on continue notre discussion, si vous le voulez bien. J’aime beaucoup parler avec vous, vous êtes tellement naturelle et tellement différente. Tellement comme moi en fait, vous ne vous voilez pas la face en parlant et vous ne censurez rien. J’espère que je ne parle pas trop pour vous quand même ! »
Oh oui un gros défaut de la pauvre fille, elle ne cessait de parler et n’arrivait pas à s’arrêter lorsqu’elle commençait à parler. Seulement elle espéra que ce ne serait pas quelque chose qui gênait la jeune femme avec qui elle parlait. Lou était extrêmement familière lorsqu’une personne lui plaisait, et tenir la main de Ai était une manière de lui montrer, mais peut-être que la jeune fille allait prendre ça plutôt mal, Lou n’y pensait généralement pas, trop naïve qu’elle était.
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Lun 13 Avr - 18:18
