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MessageSujet: Vous aimez la photo ? (Raven) Vous aimez la photo ? (Raven) EmptyLun 14 Déc - 15:16

Précision temporelle : Ce topic se situe entre mon RP avec Pixie et le scénario de l’intrigue (autorisation accordée par le grand manitou en personne. Non pas bison futé, Piotr).

J’étais seulement sortis de ma galère (enfin si je pouvais me juger comme tel du moins, bien que visiblement les ennuis étaient loin de prendre fin pour moi), que m’y voilà replongé aussi soudainement qu’un escargot dans une casserole d’huile (les condiments en moins toutefois). Ca ne faisait même pas 24 heures que j’avais été secouru et soigné par une jolie poupée Russe (qui n’en cachait pas d’autre), puis que je semblais sur la bonne voie pour m’en tirer, que voilà que les ennuis pointaient à nouveau leur vilain nez. En fait, à proprement parler, je n’avais pas littéralement vu ces fameux ennuis, mais au moins j’étais sûr d’une chose, ils semblaient me retrouver aussi facilement qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine. (Oui je sais, ce n’est pas la bonne expression, mais que je sache j’ai encore le droit de remanier tout ça à ma guise !). Au moins le point positif dans l’histoire, c’était qu’à défaut d’avoir de la chance, je serai au moins certain d’être heureux en amour (puisque je n’avais pas la chance des cocus). Bien qu’au final je n’étais pas tellement persuadé que l’échange était équitable sachant que les amours, ce n’était pas ma principale occupation pour le moment. Mais bon, autant prendre ce qu’on nous donnait (surtout que je préférais ça que me retrouver sans rien du tout).

En conclusion donc, les ennuis m’avaient retrouvé. J’étais sortis de l’appartement de Pixie (la poupée Russe si vous suivez bien l’histoire), juste quelques heures après mon évasion, il fallait que j’admette que la chance avait été au rendez-vous pour cette fois (contrairement à mes ex cela dit), j’étais tombé sur une fille capable de soigner ma blessure, bon, certes elle était hermétiquement fermée à mon humour, mais c’était déjà un bon début (qu’elle ne soit pas partie en m’abandonnant j’entends). La balle avait donc été extraite avec succès, et j’avais finalement pu ressortir dans la rue pour faire la petite commission que j’avais abordée sur le terrain en construction. Je devais impérativement remettre la main sur mon appareil et mon colt, heureusement pour moi, mon médaillon m’avait été laissé, j’aurais donc toute ma vie sur moi, du moins une fois ces fameuses affaires récupérées. Une fois dans la rue je m’étais donc très logiquement dirigé vers le centre ville, à pied bien entendu (je n’allais tout de même pas payer un taxi non mais), le fait que mon flanc me tiraillait encore et que mon visage était passé sur les ondes ne me dérangeait nullement ! Il en fallait plus que cela pour m’avoir quand même (enfin quoique, je n’étais pas passé loin de passer l’arme à gauche avec ma tentative de fuite).

Bien sûr, j’avais seulement (volontairement ?), occulté le fait que la ville avait très légèrement changée depuis les quelques années que j’avais passé enfermé dans la jolie chambre louée par l’état aux frais de sa majesté. Par conséquent, trouver le centre-ville fut légèrement plus ardu (et très chiant surtout), que prévu, et la petite balade de 15 minutes que je prévoyais se transforma juste en randonnée de 1 heure (les marmottes et les chamois en moins, et les bousculades et insultes en supplément offert par la maison). L’arrivée au centre-ville fut donc une libération, et avant d’aller consulter mon casier loué depuis quelques années désormais, je me posai un moment dans le parc histoire de me reposer un peu, mine de rien ça faisait sacrément mal un flanc troué ! Je devais admettre que le sang que j’avais perdu dans le désert et dans les ruines y était peut-être aussi pour quelque chose, mais au moins j’étais libre et sain et sauf (enfin pour le moment). Après une (grosse) petite pause, je finis par me redresser histoire de me rendre dans le bâtiment qui gérait les locations des casiers ou mes deux trésors étaient précisément gardés. Restait juste à espérer que je n’avais pas dépassé la date limite.

Je rentrai donc dans le bâtiment, mon tee-shirt ensanglanté camouflé pour une veste dont j’avais délesté un jeune homme quelques instants avant (je sais, étant pacifiste je ne devais pas avoir recourt à ce genre de pratique, mais c’était pour ma survie…. Et j’irai lui rendre une fois en meilleur état, si du moins je le trouvais). Je n’attirais pas plus l’attention qu’une autre personne de la sorte (si du moins l’on occultait ma beauté naturelle qui devait m’attirer tous les regards bien entendu, mais c’était tellement logique que je n’ai même pas besoin de le préciser), et je pus me rendre jusque devant le casier que je louais depuis des années à un faux nom (Ezekiel Adams, quel nom ridicule tout de même, comme si j’avais une tête à m’appeler comme ça), et dont le numéro me trottait dans la tête depuis tout ce temps : 366. Malheureusement, pour récupérer la clé il fallait payer une caution, et disons que je n’avais pas spécialement d’argent sur moi, sans quoi je me serais payé un taxi au lieu de venir ici à patte ! Problème assez agaçant qui risquait de mettre tout mon plan à l’eau, mais je ne m’avouais pas vaincu pour autant ! Après des années passé enfermé, mes idées foisonnaient dans ma tête (bon certes, certaines très stupides et d’autres passables, mais une restait très acceptable), je sélectionnai donc l’une d’elles avant de me rendre en direction du comptoir ou se trouvait le responsable des clés des casiers.

Ma chance légendaire refit surface ! C’était un adorable vieux schnock qui ne m’aurait pas donné l’heure si je lui avais demandé. Ca aurait pu être une belle blonde pulpeuse, mais non, que voulez-vous (en même temps les belles blondes devaient avoir autre chose à faire que de travailler dans un tel endroit j’admets), je devais me débrouiller comme je pouvais. Je me postai à coté du guichet où il se trouvait et attendis de voir quelqu’un débarquer. Je regardai comment se passait l’entrevue avant d’observer la personne s’éloigner pour ouvrir son casier. Alors que le gars (la personne quoi) revenait, un sourire se dessina sur mes lèvres, et je me dirigeai dans la même direction que lui avant de lui rentrer dedans ‘accidentellement’ bien entendu, pour lui voler ses clés en même temps (j’avais des talents cachés que voulez-vous). Il ne se rendit compte de rien et s’excusa même avec un sourire avant de disparaître. Après coup, j’attendis deux petites heures que le temps fasse son œuvre dans la mémoire du vieux schnock (et avec ma chance il avait une mémoire d’éléphant), puis je me rendis tranquillement au guichet l’air de rien avant de m’adresser à lui en secouant la clé dans la main comme pour râler.

« Dites, ma clé n’ouvre pas mon casier, j’ai payé donc j’aimerais bien récupérer mes affaires quand même si ce n’est pas trop demandé. » Le ton outré en prime, j’aurais du faire acteur je le savais bien.

« Oh ? Rendez-moi la clé, quel nom ? »

« Ezekiel Adams, numéro 366. » Je tendis la clé au vieux qui la regarda rapidement avec un œil d’expert avant de reprendre.

« C’est la mauvaise clé, c’est normal que ça ne fonctionne pas, je vais vous donner la bonne. Tenez monsieur Adams, merci d’utiliser nos services. »

Trop facile, je pris la clé gentiment tendue par le vieux schnock avec un sourire en prime, puis je me dirigeai vers mon casier en me dépêchant. On ne savait jamais, si sa mémoire de poisson rouge se réveillait soudain et qu’il appelait les flics, je devais être prudent, mais j’étais obligé de récupérer mes affaires. J’introduis la clé dans la serrure une fois devant le casier et constatai avec soulagement que mes affaires étaient toujours là. Un sourire ravi, je jetai un coup d’œil aux environs pour m’assurer qu’il n’y avait personne avant de prendre mon colt pour le glisser dans mon pantalon, et je pris ensuite l’appareil dont je passai la bandoulière autour de mon cou. Après cela, je fermai à nouveau le casier pour aller rendre la clé à l’accueil en disant que je conservais la consigne. C’était totalement faux bien entendu, je ne comptais pas revenir ici, mais si les autorités apprenaient ma fausse identité ça me permettrait au moins et les faire mariner ici pour rien.

Après tout cela, je sortis dans la rue en regardant autour de moi, mine de rien mon flanc me faisait encore souffrir, j’estimais donc que j’avais le droit de me reposer un peu, et je me dirigeai vers le parc juste à coté du centre-ville, un peu en retrait et ou je serais donc (logiquement) en paix (mais avec ma chance bien sûr, il allait y avoir le marathon de la ville juste à ce moment). Mais non, une fois arrivé devant les grilles du parc, je constatai que l’endroit était presque désert à mon grand soulagement. Je trouvai un banc (sans crottes d’oiseaux dessus et sans amoureux en train de fricoter dans les buissons juste derrière), et je m’installai en soupirant de soulagement et en posant ma main sur mon flanc comme si ça pouvait freiner la douleur. Finalement Pixie avait peut-être raison, j’aurais du essayé d’éviter de bouger en attendant que ça cicatrice un peu, bah, tant pis ! La boulette était faite et voilà ! Alors que j’attendais (quoi ?), mon regard se posa soudain sur un attroupement de gardes du parc à une cinquantaine de mètres de là, visiblement ils devaient parler de quelque chose d’important. Je saisis donc mon appareil, retirai le cache avant de pointer les gars de mon champ de vision, et je pris quelques photos sans trop savoir pourquoi. Mais voilà qu’au même moment une jolie fille aux cheveux aussi bruns que le bois brûlé (je sais glamour comme comparaison), passa dans mon viseur, et bien évidemment je ne pus m’empêcher de la suivre histoire d’admirer ce que la nature était capable de faire. Mais visiblement la demoiselle n’avait pas l’air de trop apprécier mon attention, car elle s’arrêta soudain en posant son regard sur moi. Je baissai aussitôt mon appareil avant de lui adresser un signe de la main.

« Ca ne vous gêne pas de vous coller dans mon viseur ? Enfin, si vous y êtes autant en profiter non ? Continuez à marcher comme si je n’étais pas là ! »

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MessageSujet: Re: Vous aimez la photo ? (Raven) Vous aimez la photo ? (Raven) EmptyLun 14 Déc - 19:18

Mais quel... Emmerdeur ! Là, voilà, c'était dit. Sorti de mon esprit. Incontrôlable, enflammé, et proprement... Inutile. D'un soupir, je me déplaçais du mur contre lequel j'étais appuyée pour tourner autour de mon canapé, mes doigts jouant du piano avec automatisme sur le portable à mon oreille. Et ce bourdonnement. A croire que tout ce que ce gars touchait finissait par merder sans autre forme de procès. J'allais devoir le jeter, à coup sûr. Quel sans-gêne, hein ? Eh bien pour vous contrarier un peu, je ne vous parle absolument pas de mon ex. D'ailleurs, pour combler votre curiosité, je n'en ai même pas. Plutôt des passages d'une nuit qui avaient mis le feu au poudre, pour ne pas me la jouer diable.

Raven ▬ Allô ? Dis-moi chéri, t'es toujours au téléphone ? »

La grande classe à l'américaine, j'avais cette affreuse tendance à renommer mes correspondants avec une sensualité qui ne m'amenait que des ennuis. Mélanger travail et amour ? Enfin, si amour il y avait, ce n'était pas mon truc. Eux par contre, en bon petits chiens, ils avaient tendance à vite remuer la queue au moindre de mes signes. Pitié, pas encore...

Raven ▬ Battaven ! Hey, betterave, réponds quand on te parle ! »

Mieux. Beaucoup mieux. Écoutant le son de mes talons claquant sur le sol, je savourais ma victime en imaginant un homme avec une tête de légume prêt à atterrir dans le grand pot-au-feu. Exquis, et mon ventre était plutôt d'accord avec ça vu le ronronnement qu'il laissa échapper tandis que mon correspondant décidait de... Mettre une musique pourrie pour me faire patienter ? J'y crois pas ! J'y crois pas. J'y crois ? Je vais le tuer. Le brûler vif dans le bûcher de mon courroux. En faire une buche de noël que personne n'aurait envie de manger tellement elle était moche. Faisant les gros yeux sans piper un mot de mes pensées, je menais le bout de mes doigts à ma tempe pour effectuer un massage proprement inutile censé faire passer mon mal de tête. Sérieusement, je n'aimais pas me faire ignorer de cette façon.

Sim ▬ Sin ? »

Gna gna gna. Grimaçant, je me permis de faire un nouveau tour du canapé, levant les yeux vers le plafond que j'avais toujours jugé trop blanc selon mes goûts personnels.

Sim ▬ Sin, ma choupinette... J'ai des informations pour toi. »
Raven ▬ Ferme-la Battaven, et dis-moi plutôt ce qui m'intéresse. » Réussi, m'appâter avec des informations marchait toujours.
Sim ▬ Tu m'accorde un dîner en tête à tête ? Je viens te chercher à 20H. »
Raven ▬ ... Vas te faire foutre Battaven. » Lâchais-je dans un long soupir.
Sim ▬ Je vois, jamais d'humeur avec moi ? »
Raven ▬ Ni d'humour, tu peux le dire. Accouche. »

Il allait s'en prendre une, et une belle, la prochaine fois que je le croiserai au bâtiment. Heureusement qu'en tant que chroniqueuse je n'avais pas besoin de voir les têtes boutonneuses des gars de la réserve des informations, sinon j'aurai déjà démissionné plus d'une fois. Attendez voir... J'avais déjà essayé de faire ça. Après avoir cramé accidentellement les papiers envoyés par ces mêmes gars au sujet d'une bataille de mutants version Godzilla contre King-Kong.

Sim ▬ Ton article, là... »
Raven ▬ Sur la base ? Un problème ? »
Sim ▬ Non, aucun. Enfin, peut-être bien que si. T'es certaine de ce que t'as annoncé dans ton texte, n'est-ce pas, Sin ? »
Raven ▬ Les photos ne t'ont pas suffit ? Je me suis déjà assez fait chier pour aller les prendre alors tu vas pas commencer à... » Je fus coupée dans mon élan par son rire.
Sim ▬ Excuse, Sin. T'es tellement charmante quand t'es énervée... »
Raven ▬ Vas t... » Interruption bis. Il venait de signer son arrêt de mort.
Sim ▬ Je sais, je sais, et c'est quand tu veux ma belle. Bref, pour ce qui es de ton annonce... Vraie ou pas, l'information a déjà fait le tour de la ville, et ça gronde pas mal du côté des concernés. J'ai entendu parler d'une attaque prochaine sur le gouvernement, et je me disais que tu pourrais peut-être faire un tour dans les milieux que tu sais pour te renseigner un peu là-dessus. »
Raven ▬ Tu me prends pour une mafioso ? »

Je fronçais les sourcils. En fait, j'étais déjà au courant de tout ça, mais je me voyais mal expliquer à mon patron ce qui menait à de si croustillants articles. Patron, je dois vous prévenir que je risque de mourir sous peu, mais surtout, ne vous faite pas de soucis, pas besoin de pompe funèbre. Je serai de retour avant que vous ayez eut le temps de faire ouf ! Ah ah, très drôle. Je suis persuadée qu'il va en rire jusqu'à étouffer, ce porc. Je grimaçai, concluant que le silence qui me répondait était une façon de me faire comprendre que qui ne disait mot consentait. A bas les phrases toutes faites, mais on avait tendance à m'en faire manger plus que de raison de peur de me voir gueuler sur tous les passants du coin. Pas faux, en même temps. Je n'avais pas la réputation d'être gentille, et encore moins celle d'être calme.

Raven ▬ Reçu cinq sur cinq, betterave, je vais aller y faire un tour. »
Sim ▬ Tu passe me prendre ? J'ai envie d'action, de sang, de... »
Raven ▬ Bye betterave. »

Raccroché. Ouf. Je jetais avec négligence le petit téléphone blanc à terre, savourant avec plaisir le craquement émit qui m'indiquait qu'il était fichu, avant d'étirer mes bras par-dessus ma tête. Je tendais le coup en arrière, yeux fermés, féline. Appréciatrice. Encore un défi que j'allais devoir relever parce que personne d'autre n'était foutu d'être utile, que ce soit aux infos comme à la rédaction, sans même parler des photographes. Rah, ceux-là ! J'aurai leur tête sur une pique un jour, c'était certain. Dire que j'avais dus piquer l'appareil d'un de ces idiots pour mon expédition dans le désert. Ce n'était pas mon boulot, enfin ! Mais bon, les images avaient été d'une qualité remarquable. Tout ce que je faisais l'était, de toute façon. Contrairement à cet idiot, j'avais le don de me la jouer Midas, ce qui expliquait ma tendance à casser les choses autour de moi sans avoir peur du coût que ça allait engranger. Sincèrement ? Je suis riche, riche comme crésus, tout du moins si on s'en tiens aux standards plutôt miteux d'Achaea. Mon appartement est génial, je suis canon et douée, les hommes que j'amène dans mon lit ont une fâcheuse tendance à disparaître durant la nuit, bref... Dont ce dont une femme normale peut rêver, n'est-ce pas ? Je ne suis pas normale. Dommage pour vous, je n'ai pas assez comparé à ce que mon statut pourrait m'amener.

Sur ces pensées, j'allais me lancer dans une fouille rapide au fond de ma garde-robe pour enfiler une robe,longue aux chevilles, moulante à col roulé et longues manches, d'un blanc qui collait parfaitement pour faire ressortir ma chevelure auburn et ma peau légèrement rosée. Depuis l'enfer de ma dernière mort, presque un mois était passé, de quoi profiter de ne pas avoir l'air de sortie d'une cheminée trop sale. Hop, des bottes basses à talons, une pince en forme de fleur dans les cheveux et un sac suffisamment grand pour accueillir tout ce dont j'avais besoin pour une course spéciale travail, et je sortais déjà en claquant la porte derrière moi. Ce que j'aimais cette routine ! Quoique justement, son désavantage résidait dans le fait d'être habituelle. Mais depuis cette annonce, je ne doutais pas que le quotidien de la ville allait bientôt se modifier et, de ce fait, le mien avec. Sin Ace, ma signature, serait bientôt la reine d'Achaea, celle qui aurait les remerciements humains pour avoir prévenu sur tant d'affaires de mutants, et vénérée par ces derniers pour leur avoir donné l'occasion d'enfin se bouger les fesses contre le gouvernement. Et moi, eh bien... J'étais anonyme, une mutante charmante et inconnue, qui n'allait pas se salir les mains avec leurs affaires mais récolterait tous les fruits encore mûrs. Un plan parfait qui me convenait très bien.

Pour l'heure toutefois, j'avais juste dans l'idée d'aller faire les boutiques pour récupérer un nouveau téléphone, et j'attirais tous les regards sur moi tant ma présence suffisait généralement à illuminer un endroit. N'allons pas jouer les modestes quand c'est inutile. Et pour ça, vu l'endroit situé du quartier le plus chic de la ville, il fallait forcément passer par le parc quand on avait la flemme de prendre sa voiture. Ou sa moto, ce qui était mon cas. Clic. Clic. Clic. Encore un clic ?! Bon sang ! Un petit coup d'œil sur le côté me permis de surprendre l'éclat du soleil froid sur l'objectif d'un inconnu occupé à... Me prendre en photo ? Je lançai un autre regard de l'autre côté, sourcils froncés. Il n'était sans doute pas en train de viser les gardes du parc quand même ?! Brusquement, je m'arrêtai, lui accordant un nouveau regard que je n'arrivai pas à décider entre la surprise et le fait que son attention était particulièrement déplaisante. J'étais journaliste, pas mannequin ! Même si je pouvais le comprendre.

??? ▬ Ça ne vous gêne pas de vous coller dans mon viseur ? »
Raven ▬ Ça ne te gêne pas de prendre en photos des gens sans le leur demander ? »

Sérieusement, il se fichait de moi, c'était évident. Main serrée sur la bande de mon sac, je me retournai lentement vers lui, posant l'autre main sur ma hanche tandis que d'un coup de tête je faisais voler quelques mèches de cheveux dans mon dos.

??? ▬ Enfin, si vous y êtes autant en profiter, non ? Continuez à marcher comme si je n'étais pas là ! »

Non... Je haussai un sourcil, le regardant sans arriver à me décider. Il ne se démontait pas, et en plus il insistait. Si il voulait jouer à ça, après tout. Mes épaules firent bientôt le même geste désinvolte que mes sourcils plus tôt, et c'est d'un pas furibond que je m'approchai de lui en tendant les mains. Un petit sourire presque charmant se dessina au coin de mes lèvres. Vous voyez déjà ce que je vise, hein ? D'un geste sec, j'abaissai son appareil photo, penchant la tête sur le côté pour prendre le temps de l'observer.

Raven ▬ Ah, tu... ! »

Le choc. Je lâchai rapidement l'appareil du beau brun qui me faisait face, toujours figée dans mon observation. Numéro 3, Shawn Sciuto, évadé... Hier. L'information avait rapidement été passée sur les ondes, présentant le jeune homme comme un évadé de l'asile de la ville, mais je n'aurais pas été Sin Ace si je n'avais pas compris directement. De toute façon, avec un peu de jugeote, tout le monde aurait fini par suivre l'histoire : Autant d'évadés, entre la prison et l'asile, c'était franchement louche. Je n'en savais pas plus que ça, mais j'avais rapidement coché son nom dans ma liste. Tous les noms des mutants retenus par l'Opération Apocalypto, celle que je m'appliquais à viser par mes articles prônant avec discrétion le soulèvement des personnes dotées du gêne. C'était presque aussi pratique et amusant que d'avoir le nom des membres de l'équipe Bastet, et je me sentais d'un coup joyeuse comme une enfant.

Raven ▬ Tu travaille en amateur ? En professionnel ? »

J'ouvris ma bouche en un rond parfait, jouant l'écervelée. Après la furie, il n'allait quand même pas se plaindre. Prévoyant d'avance la question conne, je pointais brièvement mon doigt vers l'appareil que j'avais voulu maltraiter. Bien mal m'en aurait prit, dire que j'avais l'envie folle de le lui arracher pour le défoncer net à terre...

Raven ▬ C'est marrant, en voyant ta tête j'ai d'abord pensé que tu étais un stalker, un truc de ce genre. »

Je secouais la tête, puis tendait une main fine dans sa direction, bien déterminée à ce qu'il la serre. Un petit pigeon pendu au plafond... Un problème avec le fait que je change d'animal quand ça me chante ? Tant mieux, j'aime ennuyer les gens.

Raven ▬ Je m'appelle Sin Ace, je bosse au journal de l'AN. Tu comprends, les droits à l'image, tout ça... Tu es ? »

Le plan se formait déjà dans ma tête, et l'oiseau qui n'en avait plus était déjà près à se faire griller. Mais croyez-moi, c'est pour son bien : Je suis persuadée qu'il s'attend à une fille idiote, un peu naïve sur les bords. Autant lui en donner pour son argent. Il ne sait pas encore à quoi il a affaire.

|HRP : J'espère que je m'en sors pas trop mal pour une première avec le 'je'|

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MessageSujet: Re: Vous aimez la photo ? (Raven) Vous aimez la photo ? (Raven) EmptyMar 15 Déc - 13:46

Elle avait de la réplique la donzelle, première pensée qui me traversa l’esprit lorsque la jolie demoiselle à la robe moulante qui mettait parfaitement ses formes (harmonieusement et judicieusement posées par la nature), me répliqua en me demandant si je prenais souvent en photo les gens sans demander la permission avant. Elle prit alors une pose tout à fait digne d’un mannequin comme quoi elle avait ça dans le sang, et je ne pus m’empêcher d’effectuer une nouvelle pression sur le bouton de mon appareil ‘Clic’. Dans la boite ma jolie. A défaut d’avoir un truc intéressant aujourd’hui, au moins je garderai un souvenir d’une charmante demoiselle rencontré dans le parc. Enfin rencontrée, on se comprenait. Après ma réplique, elle sembla hésiter un moment et je m’attendis à la voir lâcher un soupir navré pour moi avant de s’en aller, mais ce ne fut pas le cas. Elle haussa légèrement les épaules avec une grâce naturelle avant de s’approcher en tendant les mains. Elle jouait aux aveugles ou quoi ? Manquait plus que le bandeau et on se serait cru dans une cours de récré (cela dit, je retournerais bien à la primaire si j’avais des camarades de classe comme elle). Mais ce ne fut pas pour jouer qu’elle agissait ainsi (ou alors nous n’avions pas la même conception du mot jeu), elle abaissa mon appareil avant de pencher la tête sur le coté à la manière des petits chiens (les poils et la bave en moins, la poitrine en prime), et sembla m’observer un moment (pour peu on se serait cru au zoo, elle allait bientôt me lancer des cacahuètes à cette allure.).

La jolie fille prit alors la parole, seulement deux mots, pourtant elle n’était pas blonde pardi, peut-être belge ? Non, elle sembla… choquée, oui c’était le mot, choquée de me voir. Décidément, j’étais soit repoussant à faire peur, soit ma beauté naturelle et mon charme l’avaient frappée, (cela dit je préférais la seconde possibilité à choisir). En tous les cas, elle avait lâché mon appareil et resta un moment silencieuse en m’observant (toujours à la manière des petits chiens, dommage j’avais oublié ma balle), mais finalement sa jolie bouche rosée s’ouvrit en un charmant rond alors qu’elle répondait en me demandant si je travaillais en amateur ou en professionnel. Quelle drôle de question ! Je voyais mal quoi lui répondre, mais d’un coté je pouvais mentir, on me l’avait implicitement autorisé en me permettant de m’évader non ? Un léger sourire amusé se plaça donc sur les lèvres alors que je baissai mon appareil de quelques centimètres en écoutant la suite alors qu’elle pointait mon appareil chéri de son doigt. Le canon (pas la marque de l’appareil, non, la fille en face de moi) reprit la parole en disant que vu ma tête elle avait pensé que j’étais un stalker ou un truc du même genre. Sympa, je ne savais pas comment le prendre, compliment ou insulte ? Peut-être bien les deux. Elle secoua alors légèrement la tête avant de tendre sa main fine et à la peau visiblement douce (elle devait être abonnée à Nivea elle), puis elle se présenta avant de m’annoncer qu’elle travaillait au journal, avec les droits et l’image etc. Quelle veine, j’avais décidément la grosse poisse. Léger moment de gêne qui ne fut nullement reflété par mon sourire toujours présent, et je répondis d’un ton badin à ses questions.

« En quoi je travaille ? Les deux on va dire, j’ai de l’expérience de professionnel, mais pas le boulot qui va avec on va résumer ainsi ! Je ne sais pas si je dois prendre ça en compliment, ce à quoi tu me compare. »

Je tendis la main pour attraper la sienne et la serrer, pas longtemps malheureusement, elle avait bien la peau douce comme prévu, mais je ne tenais pas à ce qu’elle soit intriguée par ma chaleur inhabituelle. Le lâchai donc aussitôt sa main avant de reprendre, un regard toujours très franchement amusé alors qu’en réalité, j’étais plutôt inquiet du fait qu’elle ait pu avoir vent des affiches de recherche à mon sujet.

« Et, ‘en voyant ta tête’, je dois le prendre comment ? Vu celle que tu as tiré en me voyant, ça m’a l’air plutôt réciproque. Je sais que je dégage un charme fou mais quand même, t’as pas besoin d’avoir l’air aussi ébahie en me voyant. »

Humour un jour, humour toujours, certes je ne cachais pas que c’était très nul, sans compter que la demoiselle ne me connaissait pas du tout donc qu’elle pouvait très bien imaginer que j’étais très sérieux en me vantant d’être charmant. Bah ! Si elle le pensait ma foi, tant pis, ce serait dommage de passer pour un looser dans un esprit hébergé par une tête aussi bien faite, mais bon ! La vie était injuste malheureusement. Quoi qu’il en soit, elle m’avait donné son prénom et son nom, et visiblement elle attendait que je fasse de même, pas cool, aussitôt le bobard balancé à Pixie la veille me revint en mémoire, et je lui adressa un salut en soulevant un chapeau imaginaire de ma main libre, et je répliquai.

« Enchanté mademoiselle Ace, moi c’est Justin. Justin… Je regardai un instant autour de moi alors que mon regard se posa sur un homme sandwich qui se baladait juste là, avec une pancarte ‘Connors’ collée sur le bide, et je continuai en reportant mon attention sur le beauté. Connor’s. Et ne l’occurrence je prends des photos pour des magasines, un photographe indépendant si je puis dire. »

Petite pause, j’espérais juste que la très légère hésitation qui pouvait être associée à un effet recherché (genre à la James Bond), et qu’elle ne trouverait pas ça louche du tout (et pas moi louche non plus par la même occasion). Un sourire de vainqueur toujours gravé sur mes lèvres, j’inspirai légèrement une fraction de seconde craignant toujours qu’elle ne me reconnaisse soudain (alors que les affiches n’existaient peut-être pas) et je repris la parole l’air de rien, elle toujours debout, moi toujours assis avec mon appareil en main à la regarder avec mon sourire amusé.

« Et le droit à l’image ? Bah, c’est assez souple comme droit on ? Et tu ressembles plus à un mannequin qu’à une journaliste. Enfin mannequin de mode, pas ceux des vitrines bien sûr. Et puis… »

Une idée pour détourner l’attention me vint soudain à l’esprit, et un bref sourire encore plus amusé se dessina sur mon visage avant que je ne redresse mon appareil pour le replacer devant mon visage et prendre à nouveau le visage de Sin en photo. Certes elle n’allait pas aimer mais elle oublierait certainement l’hésitation sur mon nom (j’étais peut-être amnésique en même temps, elle n’en savait rien !). Baissant à nouveau mon précieux appareil, je repris la parole, franchement amusé, et un brin tendu.

« Et puis si tu me colle un procès pour tes photos, ça sera l’occasion de se revoir, et peut-être bien que je deviendrai célèbre grâce à ce procès qui sait ! Mais dis-moi, le journal c’est de l’autre coté, qu’est-ce que tu viens faire ici ? Rendre visite à une source anonyme, ou te faire prendre en photo par tes admirateurs ? »

Je ne disais nullement que j’étais son admirateur, j’admirais la nature pour avoir modela une forme aussi parfaite et un décolleté aussi généreux, certes, mais c’était autre chose. Elle avait l’air jeune, en fait je me demandais si j’avais lu un de ses articles avant de me faire arrêter, je n’en avais plus idée pour tout dire. Aucun doute sur le fait que si je l’avais rencontrée en vrai, je ne l’aurais pas oubliée, mais sur papier, bah, c’était autre chose. Laissant le silence planer un moment, je lui adressai finalement un signe pour désigner le place à coté de moi sur le banc.

« Tu peux t’asseoir, tu paye aussi cher. A non, j’oubliais, c’est gratuit. »

[ HP : C’est parfait ! J’aime Raven ! XD ]

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MessageSujet: Re: Vous aimez la photo ? (Raven) Vous aimez la photo ? (Raven) EmptyVen 18 Déc - 18:17

Shawn ▬ En quoi je travaille ? Les deux on va dire, j'ai de l'expérience de professionnel, mais pas le boulot qui va avec on va résumer ainsi ! Je ne sais pas si je dois prendre ça en compliment, ce à quoi tu me compare. »
Raven ▬
Devine. »

Automatique, je ne pouvais vraiment pas m'empêcher de répliquer la phrase qui me permettrait d'embêter mon monde. Quoiqu'à bien le regarder, le petit évadé ne m'avait pas l'air d'être du genre à se noircir la vie pour si peu. Même le fait de ne pas avoir de job -Tu m'étonne !- ne semblait pas l'ennuyer plus que ça, ce qui ne fit qu'attirer un petit sourire presque compréhensif à mes lèvres. Il ne le savait pas encore mais, en moins de quelques secondes, son problème venait d'être réglé. Ne restait qu'à lui faire la surprise, même si je n'avais pas le gâteau à portée. Je me contentais donc de compter sur sa poigne pour satisfaire une envie de proximité quelconque, notant qu'au passage il était aussi chaud que je m'y attendais, satisfaite. Physiquement, s'entend. Du reste, je n'étais pas encore en mesure de juger. Ce n'était pas faute d'avoir eut la pensée pour autant, il était trop charmant pour ça... Bien qu'à écouter ses paroles, il m'avait tout l'air d'être aussi chieur que moi. Bref, je ne m'attardais pas à sa main, le laissant la retirer en moins de quelques secondes afin de ne pas éveiller ses soupçons.

Shawn ▬ Et, 'en voyant ta tête', je dois le prendre comment ? Vu celle que tu as tiré en me voyant, ça m'a l'air plutôt réciproque. Je sais que je dégage un charme fou mais quand même, t'as pas besoin d'avoir l'air aussi ébahie en me voyant. »

Souriante, je secouais la tête, laissant mes cheveux frôler mes épaules sans aucune gêné, mon regard toujours fixé sur ce joli jouet que je venais de dégoter. Et le meilleur dans tout ça, c'est qu'il ne semblait absolument pas inquiet par sa sortie récente d'une base de l'Apocalypto ! Tout bonnement excellent.

Raven ▬ Prends-le dans le sens que tu veux, je suis sûre que ça pourrait être marrant... »

Le fait qu'il soit charmant ? Allons, vous vous attardez à des détails futiles. Bien sûr, il était on ne peut plus agréable à regarder, et ça me donnait envie de le croquer à belles dents, mais une femme ne réplique jamais ce genre de choses à un homme. Et puis, il fallait tout de même avouer qu'il était loin d'arriver à ma cheville point de vue charme, ce qui fait que lui faire honneur en mentant sur ce point ne lui ferait pas que du bien. Attention aux chevilles. De toute façon, il semblait capable de se jeter des fleurs sans l'aide de personne, comme un grand, aussi me contentais-je de hausser les épaules avec légèreté, préférant me concentrer sur la suite de notre conversation : La présentation. Dieu que j'aimais la résonance de ce mot ! Moi qui avais la bonne habitude de ne jamais dire la vérité sur moi-même, je n'en attendais pas plus des autres. Mais de lui, ah ! Lui, Shawn Sciuto, ça devait vraiment valoir de l'or. J'imaginai le paquet d'argent que j'allais pouvoir me faire si j'arrivai à m'attirer sa confiance et à le faire parler... Mieux : Il pourrait même m'indiquer la zone dans laquelle se trouvait une autre base, peut-être même la principale du groupe. En l'observant, je ne pouvais vraiment pas m'empêcher de penser à la gloire. Après le viol. Mes lèvres s'étirèrent un peu plus, ma mimique éclairant mes yeux d'un regard autant moqueur que gourmand.

Shawn ▬ Enchanté mademoiselle Ace, moi c'est Justin. Justin... »

Il regardait ailleurs. Évident. Je ne pus m'empêcher de fermer les yeux, le temps de me recomposer un visage de fille parfaitement à l'ouest, ou tout du moins, parfaitement normale. La beauté en plus. Cela ne dura que quelques secondes, mais... Suffisant pour le mensonge de chacun. Lorsqu'il reposa son regard émeraude sur moi, j'affichais un air tout à fait détendu, quoique légèrement impatienté par le manège qu'il faisait pour lâcher son nom.

Shawn ▬ Connor's. Et en l'occurrence je prends des photos pour des magasines, un photographe indépendant si je puis dire. »

Bien sûr. Et moi, j'étais la reine d'Angleterre voir, encore mieux question d'influence, le Pape. Cependant, je ne me retint pas de hocher la tête, de ce mouvement très léger que les gens se sentaient obliger de faire lorsqu'ils voulaient signaler à leurs interlocuteur qu'ils avaient compris. Et dans le sens contraire, ça voulait dire quelque chose ? Un soupir essaya de franchir mes lèvres, sans résultat probant, tandis que je me lamentais quelques secondes sur le rôle misérable que j'étais obligée de jouer. J'aurai pus également dire la vérité. Quoique... Non.

Shawn ▬ Et le droit à l'image ? Bah, c'est assez souple comme droit non ? »
Raven ▬
Trop souple, tu devrais être envoyé en prison pour ça. »

Pure impulsion, j'avais juste une soudaine envie de changer de métier et de me faire flic, histoire de pouvoir le coller dans une cellule. Une bonne base pour une prochaine sortie ça, notez.

Shawn ▬ Et tu ressembles plus à un mannequin qu'à une journaliste. Enfin mannequin de mode, pas ceux des vitrines bien sûr. Et puis... »

J'avais déjà haussé un sourcil, ne cachant absolument pas mon amusement à sa réflexion. Bien sûr que j'étais photogénique, mais quand même, je n'étais pas narcissique. Juste réaliste, ce qui tout de même instaurait une différence primordiale dans mes pensées et, normalement, dans celles des autres. A cet instant, il releva l'appareil vers moi, prenant le temps d'une petite visée, avant de cliquer sur le déclencheur, poussant mon sourire proprement félin à s'étirer d'autant plus. J'étais ravie. Il avait un don évident pour éviter les choses désagréables. Ou tout du moins, pour essayer de se débattre dans une glue bien collante. Ça m'amusait toujours, ces gens qui étaient persuadés que quelqu'un comme moi pouvait être dupe à ce genre de réponses basiques. Mignon, pas mais futé.

Shawn ▬ ... Et puis si tu me colle un procès pour tes photos, ça sera l'occasion de se revoir, et peut-être bien que je deviendrai célèbre grâce à ce procès qui sait ! Mais dis-moi, le journal c'est de l'autre côté, qu'est-ce que tu viens faire ici ? Rendre visite à une source anonyme, ou te faire prendre en photo par tes admirateurs ? »

Un petit rire m'échappa, malgré-moi, et d'un geste gracieux je ramenais mon sac sur mon épaule avant de froncer les sourcils pour faire mine de réfléchir, presque détournée de son secret. Ça lui ferait plaisir, et je me voyais mal l'aborder tout de suite. Imaginez un peu la scène : 'Bon, arrêtons de jouer. Je sais que tu es un des cobayes de l'Opération Apocalypto et que tu es échappé depuis hier. Tu m'accorde une interview ?'. Magnifique.

Shawn ▬ Tu peux t'asseoir, tu paye aussi cher. Ah non, j'oubliais, c'est gratuit. »

Merci, j'avais compris. Rah, j'avais envie de faire demi-tour aussi sec juste pour faire le contraire de ce qu'il me proposait ! C'est comme si il m'avait dit de ne pas l'embrasser, je l'aurai fais à tous les coups même si il avait eut la tête d'un geek en puissance. Ce qu'il n'était pas, toutefois. Après une pause de quelques secondes pendant lesquels je fis mine de réfléchir, je m'appliquais à m'asseoir à côté de lui, laissant une démarcation de quelques centimètres entre nos corps qui ne m'empêchait toutefois pas de sentir une vague de chaleur venant de son côté. S'en rendait-il seulement compte ?

Raven ▬ Vas savoir pourquoi, je ne meurs pas envie de te rendre célèbre. T'imagine ? Je devrai oublier l'idée de garder un beau gosse pareil rien que pour moi, ce serait un crime. Par contre, je te déconseille de dormir à partir de maintenant si tu ne tiens pas à ce que ton appareil soit vide dès demain. D'ailleurs, ça peut s'effacer, hein ? »

Momentanément distraite, je l'admets, je me penchais vers mon compagnon pour jeter un coup d'œil à son appareil. Pas du tout le genre que j'avais utilisé pour l'article de la base. Sérieusement, je n'y connaissais rien quand il s'agissait de les prendre, ni même de les admirer, et c'était la principale raison pour laquelle mes murs étaient restés rouges, sans rien pour décorer mon salon. Ma chambre aussi était aussi pauvre en décoration. Plissant la bouche dans une moue boudeuse, je prenais note de changer ce détail.

Raven ▬ Ça te dirais de bosser pour le journal, 'Justin' ? »

Je faisais toujours mine d'observer son outil de travail - Certes, j'étais intéressée par son fonctionnement, mais bien moins que par la réaction que le joli môme allait avoir.

Raven ▬ En fait, je venais ici pour traquer un mutant caché se faisant passer pour un humain. Belle contrefaçon, il paraît. Mais figure-toi que je ne l'ai pas trouvé ! C'est qu'ils se cachent bien en général, et que je ne suis pas très douée pour ça. D'ailleurs, tu vis dans le coin ? Je ne t'avais jamais vu auparavant, c'est bizarre. Enfin, tu me diras, dans un parc... Mais sérieux, il n'y a que les habitants du quartier d'à côté qui viennent ici tu sais. »

Ben quoi ? Vous saviez que j'allais mentir, ne dites pas le contraire. Quant à l'indication sur les habitants, je ne me mouillait pas trop : C'était totalement faux, mais ça ne risquait pas d'être lui qui serait en mesure de me prouver le contraire. Je lançais un regard curieux à mon partenaire, glissant une main vers son appareil, faisant mine de ne pas me concentrer du tout sur ce que je laissais échapper fortuitement.

Raven ▬ Tu vas me montrer le résultat au moins, dis ? Et si c'est satisfaisant, je pourrai même te donner un susucre. »

Blague à part, je mourrais franchement d'envie de supprimer ces foutues photos de son appareil. Appréciatrice des dénonciations, j'avais une tendance horrible à adorer mon anonymat au point d'agir comme une harpie pour le protéger, raison pour laquelle je me présentais systématiquement sous mon pseudonyme plutôt que mon vrai prénom. Y avait l'avantage que personne ne cherchait dans mon quartier pour me faire la peau, au moins. En règle générale.

|HRP : Essai numéro deux sur la façon d'écrire avec Raven, tu es mon cobaye :o|

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MessageSujet: Re: Vous aimez la photo ? (Raven) Vous aimez la photo ? (Raven) EmptySam 19 Déc - 20:39

Un ton cinglant, une expression qui collait parfaitement à son physique, quoi qu’elle puisse dire la jolie brune dégageait quelque chose de spécial. J’avais du mal à comprendre si elle était ‘normale’ ou plutôt naturelle dans sa manière d’être à ce moment, ou si elle jouait une comédie, mais quoi qu’il en soit, j’aimais bien le répondant qu’elle semblait avoir. Juste après ma réponse au sujet de mon expérience, elle me répliqua simplement de deviner. Deviner ? C’était trop facile comme réponse ! Un léger sourire se dessina sur les lèvres (pulpeuses) de la jeune femme alors qu’elle me regardait quelques instants après ses dernières paroles, puis après les saluts en règle et ma dernière réplique au sujet de mon charme, qui était complètement moqueuse et en aucun cas sérieuse notez bien (enfin, pas à ce que je sache, bien que ma beauté restait tout de même évidente !), la demoiselle secoua doucement la tête. Ses cheveux allaient parfaitement bien avec la forme de son visage, elle était sacrément séduisante comme fille, ça je ne pouvais pas le lui retirer, et elle avait une manière de se servir de ses charmes qui m’en laissait presque pantois. Certes j’avais déjà rencontré des sacrés allumeuses dans ma vie, mais elles ne jouaient absolument pas dans la même cour que la jolie journaliste face à moi. On ne mélangeait pas les torchons et les serviettes (ou les jolies filles et les moins jolies….). Elle répliqua tout aussi brièvement, disant que je pouvais le prendre dans le sens que je voulais, et que ça pourrait être marrant. Dans le sens que je voulais ? Avec un esprit mal tourné (ce qui n’était pas du tout mon cas bien entendu comme vous le savez), on pourrait peut-être imaginer une invitation ou un sous-entendu salace. Un sourire franchement amusé se dessina sur mes lèvres alors que je hochai doucement la tête (sauf que moi, mes cheveux n’allaient pas bouger avec grâce comme ceux de Sin, et heureusement d’ailleurs).

Après sa brève réponse, un silence se fit alors que la jolie Sin me dévisageait, et que de mon coté je ne me privais pas d’admirer ce que la nature était capable de faire (en toute discrétion et d’un point de vue purement artistique notez bien !), puis un sourire s’étira sur ses jolies lèvres (qui attiraient bien le regard il fallait avouer), et je répondis à sa question, au sujet de la présentation comprenons-nous. Alors que je cherchais comment faire pour inventer le fameux nom, mon attention se reporta sur elle, pour constater qu’elle avait les yeux fermés. Elle devait carrément en venir à fermer les yeux pour ne pas succomber à mon charme ? Et bien ! Je devais vraiment être éblouissant (à moins que ça ne soit le soleil qui reflétait sur le viseur de mon appareil). Histoire de vérifier tout ça, alors que je lui répondais, j’en profitai pour replacer le cache sur mon viseur afin de le protéger et d’éviter les reflets des rayons du soleil. La conversation revint ensuite sur le droit à l’image, et après ma réponse, elle répliqua du tac au tac en me disant que les droits étaient trop souples et que je devrais être envoyé en prison. Un léger sourire s’étendit sur mes lèvres, puis s’agrandit en l’espace de quelques secondes alors que je répondais aussi soudainement, le ton moqueur en prime néanmoins.

« Envoyé en prison pour ça ? Dans ce cas tu devrais être envoyée en prison parce que tu es bien trop jolie pour te balader dans la rue comme ça. Je te rendrais visite dans ce cas, enfin, lorsque je sortirai de prison. »

Petite remarque sans intérêt, je ne me moquais pas d’elle loin de là, j’étais simplement dans le sujet, et pour tout dire, c’était sa photo si je devais la prendre en photo, quelle idée d’être aussi photogénique. C’était presque un crime. La demoiselle avait haussé un sourcil en entendant ce que je disais au sujet du fait qu’elle ressemblait plus à un mannequin qu’à une journaliste, puis s’en suivit ma petite tentative pour faire passer plus simplement mon mensonge, à grand renfort de photo (après avoir retiré le cache bien entendu, je n’étais pas stupide, enfin pas trop). Cela permis à Sin de rire légèrement, un joli rire vraiment, en accord avec son visage, et mon sourire s’agrandit légèrement malgré moi devant ce rire si spécial, puis elle remit son sac sur son épaule en affichant une mine de réflexion. Je glissai une dernière phrase pour l’inviter à s’asseoir avant de retomber dans le silence pour de bn, enfin pour le moment. La demoiselle marqua un moment de pause, s’asseyant tout de même à mes cotés en prenant soin de laisser une petite distance entre nous deux. Avant ça m’aurait vexé pour tout dire, qu’un canon de beauté comme elle prenne ses distances mais maintenant j’étais plutôt rassuré, cela m’évitais tout simplement d’avoir à essayer de brider ma chaleur corporelle (chose que je n’arrivais pas à faire de toute manière donc bon). Sin répondit à son tour, signifiant qu’elle n’avait aucune envie de me rendre célèbre, argumentant la chose en disant qu’elle devrait oublier l’idée de garder un beau gosse comme moi pour elle. Pas mal, elle essayait de me séduire pour que j’arrête avec mes blagues vaseuses ou quoi ? Ou peut-être tout simplement que c’était sincère ? Un coup d’œil en coin vers la jolie demoiselle ne m’aida pas à en apprendre plus, et je laissai mon sourire amusé figurer sur mes lèvres, accompagné d’un léger haussement de sourcils comme si l’intérêt de la conversation était monté d’un cran (et de toute manière, depuis son apparition mon attention avait gravit d’un échelon). La demoiselle continua en disant qu’elle me déconseillait de dormir si je voulais garder mon appareil plein, puis ajouta une question en me demandant si ça pouvait s’effacer dès maintenant. Avant qu’elle ne s’avance, je répondis d’un ton légèrement moqueur.

« Qui te fais dire que je ne suis pas déjà célèbre d’ailleurs ? Peut-être pas dans le même sens que toi nous dirons. Et puis, je dors toujours avec mon appareil, donc à moins que tu ne te glisse dans ma chambre pendant la nuit, d’ailleurs je me demande bien ce que tu pourrais y faire, je crois que je peux dormir sur mes deux oreilles. Et ça ne s’efface pas aussi facilement tu sais. D’une journaliste quand même, j’en attendais un peu plus…. Je serais presque déçu. »

Alors que je terminais ma réponse, la jeune femme se pencha vers moi et je pus sentir un léger parfum se dégager d’elle, la vache, elle était jolie et en plus elle sentait bon. Comme une fleur, les moucherons en moins, et le besoin de l’arroser aussi (enfin pas dans ce sens, sans sous-entendus comprenons-nous), sans compter que les fleurs c’était inutile, alors qu’une jolie journaliste comme elle, c’était tout le contraire. Enfin j’imaginais, je ne fréquentais pas particulièrement de journalistes avant. Finalement elle reprit la parole avec un air de réflexion sur le visage, me posant une question apparemment anodine mais qui me laissa sans voix pendant quelques secondes. Elle me proposait de bosser pour le journal de la ville ? La vache, j’avais bien envie d’accepter, ce serait vraiment parfait pour découvrir des informations à ce sujet, mais c’était aussi très risqué. Elle regardait toujours mon objet (enfin mon appareil bien sûr !) alors que je n’avais pu me retenir d’afficher une expression surprise, et elle reprit la parole d’un ton toujours aussi particulier. Sin expliqua qu’elle venait ici pour traquer un mutant dissimulé en humain, puis elle ajouta qu’elle ne l’avait pas trouvé (chose qui m’étonna je dois l’avouer, elle avait tout à fait l’air d’une bonne traqueuse, à mon grand regret), puis elle me demanda si je vivais dans le coin, expliquant qu’elle ne m’avait jamais vu avant ce jour, et ajouta que seuls les habitants du coin venaient ici. Cela voulait donc dire que la beauté vivait dans le coin ? Fort possible, mon sourire amusé laissa place à un sourire mi-charmeur, mi-moqueur alors que je répondais.

« Je dois comprendre que tu veux savoir ou j’habite pour venir me rejoindre dans ma chambre ? Enfin, pour me voler mes photos je veux dire bien sûr, je ne pensais à rien d’autre. Et toi, tu vis dans ce quartier alors, puisque tu te balade dans le parc ? Sinon…. Une légère pause se fit dans la conversation alors que je regardai un instant autour de moi, puis je repris la parole d’un ton toujours aussi amusé. Sinon, pour le boulot, vous recherchez des photographes ? Je croyais que ça fonctionnait avec les photographes indépendants comme moi ? Une nouvelle pause avant de reprendre. Et ton mutant, il avait l’air de quoi ? »

La jolie poupée resta un moment silencieuse, puis elle avança doucement sa main fine et gracieuse vers mon appareil photo en affichant une expression distante, comme si elle était en train de rêver. Elle espérait toucher mon appareil ? Non mais c’était dans ses rêves, j’acceptais tout type de choses (enfin purement professionnelles entendons-nous bien !), mais toucher mon appareil, ça non, c’était trop précieux pour ça ! Alors que Sin prenait la parole pour me demander si j’allais lui montrer le résultat, m’appâtant en me disant qu’elle pourrait me donner un sucre si elle était satisfaite, j’attrapai aussitôt sa main au vol, alors qu’elle était simplement à une dizaine de centimètres de mon précieux appareil. Tu t’imagines que tu allais tâter de mon appareil (photo !) comme ça ma jolie ? Rêve en couleur, même pour tes beaux yeux je n’accepterais pas un tel affront. Je tenais donc la main fine de la demoiselle dans la mienne alors que je reportai mon attention sur elle (détournée sur mon appareil quelques instants avant), puis je lui adressai un sourire presque moqueur réservé aux gamins pris en faute, allié à un sourire de défis, et je secouai doucement la tête en répondant.

« Non, par contre ma jolie jeune journaliste, je crois que tu vas trop loin. Pas de familiarités entre nous, nous nous connaissons à peine, tu ne peux pas tâter de mon objet de travail aussi rapidement, je ne suis pas un homme facile tout de même. Qu’est-ce que tu dirais si je venais tâter ton bloc note ou ton stylo, un peu de respect. Peut-être que tu t’es sage, je pourrais même te permettre de le toucher. »

Reprise de sa dernière réplique, je tenais toujours sa main dans la mienne pour être sûr qu’elle n’essaye pas d’approcher encore mon appareil. Logiquement elle ne pouvait rien lui faire, mais j’avais quelques clichés qui risquaient de me compromettre, comme ceux que je prenais juste avant qu’elle n’entre dans mon champ de visée, et elle risquait de les trouver étranges, sans compter que je voulais les regarder de plus près avant de les jeter (ou les conserver). Et puis soyons sérieux, je devais avant tout trouver un endroit ou développer mes photos, parce que pour le moment je n’avais rien de plus que ce que je portais sur moi. Mon sourire n’arrivait plus à s’effacer de mes lèvres, et après un léger silence, je pris un air tout à fait aimable pour reprendre la parole d’un ton calme cette fois-ci, avec un arrière-fond de moquerie tout de même, on ne changeait pas sa nature.

« Tu sais, si tu as envie de quelque chose, tu peux me le dire clairement au lieu d’essayer de me charmer. Enfin, d’essayer, je me doute que c’est naturel chez toi, mais je suis sûr que si je te montre tes photos, elles ne te plairont pas. Les filles parfaites, vous imaginez toujours avoir des défauts. Et je suis sûr qu’à tes yeux, être en photo c’est déjà un trop gros défaut, non ? Légère pause avant de reprendre, l’air de rien, tenant toujours la main de la belle. D’ailleurs, mon labo photo a des soucis en ce moment, tu ne sais pas ou je pourrais me dépanner ? »

[ HP : J’aime Raven ! Bon navré, j’ai eu du mal à avancer le Schmilblick là je crois ! ]

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MessageSujet: Re: Vous aimez la photo ? (Raven) Vous aimez la photo ? (Raven) EmptyDim 3 Jan - 13:06

Dire que j'avais imaginé que ma journée serait ennuyante, et voilà que je me retrouvais assise à côté d'un beau mutant évadé d'une des bases d'Apocalypto à discuter frivolités. Bon, pas vraiment. Pour lui, sans doute la conversation ne se résumait-elle qu'à cela, mais pour ma part, j'y trouvais mon compte à coup d'insinuations qu'il ne semblait absolument pas comprendre. Qu'il était naïf ! Un véritable plaisir de l'observer avec curiosité, en somme, tandis que je cherchais encore ce que j'allais faire de lui. Pas le laisser partir, ça, c'était certain.

Shawn ▬ Envoyé en prison pour ça ? Dans ce cas tu devrais être envoyée en prison parce que tu es bien trop jolie pour te balader dans la rue comme ça. Je te rendrais visite dans ce cas, enfin, lorsque je sortirai de prison. »

Bien envoyé, et je répliquais pas un petit sourire du bout des lèvres, portant brièvement ma main fine jusqu'à mes lèvres pour en caresser la pulpe de manière sensuelle, faisant jouer mes doigts sur le rose de ma peau. Trop jolie, hein ? C'était presque flatteur. Mais j'aurais parié, allez comprendre la raison, qu'il ressortait toujours la même phrase aux filles, juste pour se donner un beau genre qu'il ne devait pas assumer outre mesure si on s'aventurait à aller plus loin avec lui. Mon sourire se permit de s'élargir un peu plus alors que j'imaginais déjà la scène. Serait-il du genre à s'enfuir, ou bien à tenter de repousser les avances avec le manque de tact qui semblait presque coller à l'image qu'il donnait de lui ? En tout cas, il était doué. N'importe qui n'ayant jamais vu l'avis de recherche qui le concernait se serait laissé prendre par l'apparente normalité qu'il affichait. Je laissais un rire mélodieux s'échapper d'entre mes lèvres en me penchant un peu en avant, faisant glisser ma main sur ma joue dans une imitation parfaite de la jeune fille flattée.

Raven ▬ Tu crois vraiment qu'on oserait m'envoyer en prison pour ça ? Je te parie ce que tu veux que le gars en charge de mon arrestation me relâchera rien qu'en croisant mes yeux. Mhh, imagine ! Je deviendrai une fille recherchée et je serai en cavale. Tu crois que tu viendrais toujours me retrouver ? »

Et la pique était envoyée. Comme si moi j'allais me faire rechercher. Lui par contre, c'était son cas, même si il n'était pas au courant du fait que je connaissais presque tous les détails de cette fuite. D'ailleurs, la bonne question était de savoir pourquoi il se promenait aussi librement dans la ville alors qu'il devait y avoir au moins une dizaine d'agents à ses fesses, sinon tous qui au minimum le guettaient. Perdue dans cette nouvelle pensée, je lui lançais au hasard une pseudo-menace au sujet de son appareil, me penchant vers ce dernier pour l'observer avec une trace de curiosité réelle que je ne pouvais tout simplement pas masquer. Attendez, je n'allais quand même pas mentir à tous les coups, n'est-ce pas ? Et puis, si je voulais m'amuser, il fallait quand même que je trouve un moyen de l'ennuyer un peu, de lui faire croire que j'étais une personne parfaitement normale, dans une ville typiquement américaine, avec des goûts parfaitement classiques. La bonne blague ! Avant ce jour, je ne m'étais jamais particulièrement intéressée à la photographie, et celles que j'avais pris de la base quelques jours auparavant n'avaient vraiment rien de professionnel. J'étais intriguée à l'idée de voir la tête que je pouvais bien avoir sur ces photos. Parfaite, ça c'était clair et net. Mais tout de même.

Shawn ▬ Qui te fais dire que je ne suis pas déjà célèbre d'ailleurs ? »

Inconsciemment, j'étouffais un petit rire charmant. Oh ça, pour être célèbre, il l'était ! N'est-ce pas, petit Justin ?

Shawn ▬ Peut-être pas dans le même sens que toi nous dirons. »

On ne peut plus vrai. Dans un sens, il me semblait plutôt doué malgré cette impression d'être un peu limité sur les bords : Il disait la vérité, on ne pouvait pas lui retirer cet avantage. Il omettait juste quelques détails essentiels, mais je n'allais pas le remettre sur le droit chemin à ce sujet, aussi me contentais-je d'esquisser un charmant sourire tout en penchant la tête de côté pour continuer à regarder son appareil. A coup sûr, si je relevais la tête, je n'arriverai pas à contenir mon envie de me moquer de lui. Ce serait trop rapide, et largement moins amusant.

Shawn ▬ Et puis, je dors toujours avec mon appareil, donc à moins que tu ne te glisse dans ma chambre pendant la nuit, d'ailleurs je me demande bien ce que tu pourrais y faire, je crois que je peux dormir sur mes deux oreilles. Et ça ne s'efface pas aussi facilement tu sais. D'une journaliste quand même, j'en attendais un peu plus... Je serais presque déçu. »
Raven ▬ Moi je vois parfaitement ce que je pourrais y faire. » Mon sourire se fit un peu plus marqué « Par contre, j'aurai cru que tu connaissais la différence entre journaliste et photographe, Justin. Je serai presque déçue ! » Lui renvoyais-je aussitôt, malicieuse.

En fait, intérieurement, j'enrageais. Je détestais qu'on me fasse remarquer mes défauts, et ce crétin réussissait bien ça ! Grinçant discrètement des dents, je mordillais intentionnellement le bout de mon pouce avant de me redresser un peu et de lui lancer une proposition qu'il, j'en étais certaine, ne pourrait pas refuser. Devenir photographe pour le journal de la ville, attendez ! Ce n'était pas tous les jours qu'on se voyait proposer un boulot pareil, surtout quand on était sans ressources, et à plus forte raison en étant recherché. C'était genre, comme lui offrir le Valhöll sur un plateau d'or alors qu'il n'était pas encore mort ! En tout cas, notant qu'il restait plongé dans un silence ébahi, j'enchainais sur le sujet qui m'avais mené dans le parc, inventé de toute pièce, mais Ô combien jouissif dans le fait de voir si il réagirait ou non. Le reste, je ne doutais pas qu'il y répondrait en temps et en heure, un homme n'ayant jamais rien ignoré venant de ma personne. Ce qu'il fit presque aussitôt la fin de ma phrase prononcée. Ah, enfin ! Il s'était ressaisit. D'adorable fossette virent se glisser sur mon minois alors que je lui lançais un petit regard enchanté, presque fasciné pour lui donner l'illusion que j'étais suspendue au moindre de ses mots.

Shawn ▬ Je dois comprendre que tu veux savoir où j'habite pour venir me rejoindre dans ma chambre ? »
Raven ▬ Ça te dérangerait ? » Répliquais-je du tac au tac.
Shawn ▬ Enfin, pour me voler mes photos je veux dire bien sûr, je ne pensais à rien d'autre. »

Je laissais échapper un nouveau petit rire, proprement amusée par son besoin de préciser directement qu'il n'avait aucune pensée un tant soit peu perverse. Ah non, vraiment ? Inconsciemment, je me penchais un peu plus en avant, me rapprochant au point de quasiment frôler son épaule de la mienne, laissant mon parfum s'envoler vers sa personne. Chaud, me disais-je dans la seconde. Tellement chaud que ça en devenait agréable et que je prenais un court instant à penser aux sensations qu'il devait procurer à une femme lovée entre ses bras puissants, nus sous des draps. Ou sans les draps, pour la visualisation, c'était sans doute mieux. Je ne rougissais même pas, absolument pas gênée d'oser imaginer mon interlocuteur dans cette situation alors que j'écoutais ses paroles d'une oreille distraite.

Shawn ▬ Et toi, tu vis dans ce quartier alors, puisque tu te balade dans le parc ? Sinon... »

Profitant de son silence, je hochais doucement la tête alors qu'il regardait autour de lui. Alors comme ça, savoir ou je vivais l'intéressait quand même un minimum, hein ? Pas étonnant, vous me direz. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de trouver cette idée agréable. Et légèrement provocatrice, mine de rien.

Shawn ▬ Sinon, pour le boulot, vous recherchez des photographes ? Je croyais que ça fonctionnait avec les photographes indépendants comme moi ? »
Raven ▬ En général ça fonctionne plutôt bien, mais on a besoin de personnes fixes qui ne vont pas aller voir la concurrence pour augmenter discrètement leur fiche de salaire. »

Je vous vois venir, mais non. Pour le coup, je ne mentais même pas. J'avais déjà eus affaire à ce type de personnes, et j'en avais plein le dos de cette tendance à vouloir aller voir ailleurs, à trahir les gens. Je détestais avec force les gens qui ne vivaient que par la trahison, comme l'avait fait mon frère autrefois. Imperceptiblement, mon regard s'obscurcit, et je sentis une étrange vague de chaleur se glisser au creux de mon ventre, m'indiquant qu'il était temps de me calmer si je ne voulais pas déclencher le monstre que je ne maîtrisais pas, à l'intérieur de moi. Il n'aurait plus manqué que ça ! Mais de temps à autre, il m'arrivait de m'enflammer pour un rien, et surtout pour rien, dans tous les sens du terme. Il était difficile de dompter un pouvoir qui n'en faisait qu'à sa tête.

Shawn ▬ Et ton mutant, il avait l'air de quoi ? »

« De toi » lui aurais-je bien dis dans un sourire. Au lieu de quoi, je me contentais juste d'avancer lentement ma main vers son appareil photo, me sentant dans un drôle d'état de transe rien qu'à l'idée de le toucher. Un lien. Il me fallait un lien avec la réalité.

Raven ▬ Tu vas me montrer le résultat au moins, dis ? Et si c'est satisfaisant, je pourrai même te donner un susucre. »

En moins de temps qu'il en faut pour le dire, je sentis une chaleur intense envahir ma main, chose qui me poussa à relever mes yeux écarquillés d'un coup, surprise par cette réaction. Ah non, ça, je dois dire que je ne m'y attendais pas. De la même façon, je rebaissais la tête pour observer la main du joli môme, tenant la mienne dans un élan de possession qui m'arracha un frisson malgré l'impression que j'avais d'être rongée par le feu. Moi qui croyais qu'il allait éviter tout contact pour ne pas entrainer trop de questions, à ce rythme là c'était ma propre personne qui risquait de prendre la mouche pour s'enfuir : En effet, depuis quelques minutes, ma température avait considérablement augmenté, et sans doute ma peau devait-elle lui paraître tiède contre la sienne. Une chose incroyable, puisque les gens devaient habituellement lui paraître froids en vérité. Je retenais une grimace tandis qu'à nouveau je posais mon regard chocolaté sur son beau visage, surprenant sa mine réjouie de m'avoir prise la main dans le sac. Je rêvais ou quoi ? Je n'allais quand même pas me laisser faire par ce gamin incapable de garder son identité secrète ! En colère, moi ? Vous avez parfaitement raison, et je l'assumais carrément. Il ne fallait quand même pas croire que juste parce que je le trouvais à mon goût j'allais oublier ce sourire de vainqueur et me damner pour qu'il continue à serrer ma main dans la sienne.

Shawn ▬ Non, par contre ma jolie jeune journaliste, je crois que tu vas trop loin. Pas de familiarités entre nous, nous nous connaissons à peine, tu ne peux pas tâter de mon objet de travail aussi rapidement, je ne suis pas un homme facile tout de même. Qu'est-ce que tu dirais si je venais tâter ton bloc note ou ton stylo, un peu de respect. Peut-être que si t'es sage, je pourrais même te permettre de le toucher. »
Raven ▬ Je te dirai que tu peux les garder et que j'irai m'en acheter d'autres. » Répondis-je aussitôt au sujet du fait de toucher mes affaires. « Et je suis toujours sage. » Ajoutais-je juste derrière, lui faisant les yeux doux sans vraiment le contrôler. « Mais c'est ok, si tu ne veux pas qu'on touche, Ô homme difficile ! »

Tu parle ! Je jurais devant tout ce qui pouvait se trouver de supérieur qu'un jour, j'allais toucher de son appareil, voir même mieux : Le casser avec soin, petit bout par petit bout, avant de le balancer à la poubelle. Non mais ! Pour qui se prenait-il ?! Heureusement, ma voix ne contenait qu'un petit arrière-fond de moquerie, restant toujours égale à elle-même. Décidément, mentir avait du bon pour préparer sa vengeance. Et croyez-moi qu'il y aurait droit, un de ces jours, quand j'aurais bien fini de profiter de lui.

Shawn ▬ Tu sais, si tu as envie de quelque chose, tu peux me le dire clairement au lieu d'essayer de me charmer. »
Raven ▬ Tu... ! »

Il ne manquait pas de toupet l'homme en détresse, et si il avait été autre chose qu'un des mutants évadés, nul doute que ma main libre aurait déjà volé pour lui coller une gifle monumentale. Mais il se croyait irrésistible, ou quoi ?! Non, sincèrement, je détestais les gens comme ça. Il n'y avait que chez moi que j'admirais ce trait de caractère, mais qu'il ose faire gonfler ses chevilles en croyant qu'une fille comme moi avait besoin de le charmer... Incroyable.

Shawn ▬ Enfin, d'essayer, je me doute que c'est naturel chez toi, mais je suis sûre que si je te montre tes photos, elles ne te plairont pas. Les filles parfaites, vous imaginez toujours avoir des défauts. Et je suis sûr qu'à tes yeux, être en photo c'est déjà un trop gros défaut, non ? » Il fit une pause, je le laissais faire, préparant d'avance mes répliques. « D'ailleurs, mon labo photo à des soucis en ce moment, tu ne sais pas où je pourrais me dépanner ? »
Raven ▬ Je suis parfaite, je n'ai aucun défaut. » Ça, c'était dit, et je me sentais déjà mieux. « J'espère que tu n'es pas trop choqué à l'idée que je puisse être ravie de me trouver à mon goût ? Quant à te charmer, je m'en passerai bien, si tu veux tout savoir. Je peux avoir qui je veux, quand je veux. Alors toi, sérieusement... » Je haussais les épaules, soulagée tandis que je laissais sortir toute ma vanité. « Je veux voir ces photos. » Finis-je sur un ton sans appel, adoptant une moue d'enfant blessé dans son orgueil.

Bon, eh bien... Ça, c'était fait, pas de doute là-dessus. Il fallait juste espérer qu'il n'allait pas fuir vu que je venais de faire tomber un bon quart de mon masque - Mais je ne doutais pas qu'un peu de franchise ne pouvait pas être mauvaise, quand bien même semblais-je bien différente de toutes les cruches qu'on pouvait habituellement rencontrer en ville. Des filles qui couchaient avec tout le monde en prétendant être vierges et attendre le Prince Charmant, pour la plupart. La belle affaire ! Ça les regardait. Pour ma part, je n'aimais pas me mentir à moi-même, et je reconnaissais volontiers que j'étais une peste qu'il fallait supporter. Détournant la tête pour faire mine d'observer le parc, tentant de retrouver mon sang-froid (Chose difficile, j'étais une vraie tête brûlée), je serrai légèrement ma main dans celle de mon compagnon, vérifiant qu'il n'allait pas la lâcher de sitôt. Une manière comme une autre de lui demander de rester sans pour autant devoir y perdre mon amour-propre en le suppliant à voix haute. Mes sourcils étaient froncés sous la concentration, et mon autre main se releva avec légèreté pour se glisser dans mes cheveux que je commençais à rouler autour de mon index dans un mouvement mécanique, serrant les lèvres. Le Phoenix refluait, doucement, hésitant sur la manière de réagir à l'emportement de sa porteuse, soit moi. Tout cela ne résidait qu'à un seul point : Mes émotions étaient la seule chose pouvant inciter mon pouvoir à agir, et le fait de me sentir agressée suffisamment parfois à ce qu'il se manifeste. Il n'y avait pas que le réel danger qui pouvait l'éveiller, mais également ceux que je m'imaginais. Hors j'avais pris les paroles de Shawn comme un tel affront... ! Je fronçais un peu plus les sourcils avant de prendre une inspiration profonde et de me retourner à nouveau vers lui, stoppant du même coup le mouvement de mon doigt dans ma sublime chevelure auburn.

Raven ▬ Pas besoin de demander, je te pardonne. Et sinon, tu pourras être dépanné à ton nouveau boulot. Ça ne te semblait pas logique ? »

Je lui lançais un nouveau sourire rayonnant, avec une dose de provocation dans ma voix chaude tandis que je penchais la tête de côté, l'observant avec intérêt. Il pouvait refuser, bien sûr, mais entre temps je prenais son intégration à l'Achaea News comme argent comptant.

Raven ▬ Si tu veux, je peux t'y emmener dès maintenant. Comme ça, tu pourras peut-être m'en apprendre plus sur la façon dont on développe des photos, et j'aurais la satisfaction de voir à quel point tu es doué pour me décider à te présenter au patron. Après ça, en gentleman, tu pourras m'inviter à manger un morceau - Je t'y autorise-, et puis tu m'inviteras à boire un dernier verre dans ton appartement. » Mon sourire se fit plus félin, presque une invitation à la tentation. « Ça me semble être un bon plan, tu ne trouve pas, 'Justin' ? »

Intérieurement, je ricanais déjà. Comment allait-il se défiler cette fois-ci ? Car je doutais fortement du fait qu'il possède déjà un chez lui alors qu'il venait tout juste de s'échapper de la base, ce qui impliquait beaucoup de choses. Et qui ne lui laissait pas beaucoup d'options de réponse, d'ailleurs. Un instant, l'idée me traversa l'esprit, franchement intéressante : Si j'arrivais à lui faire admettre qu'il ne possédait pas de toit, je pouvais peut-être même l'inviter à profiter du mien. Là, je pourrais aisément l'observer jusqu'à plus soif, et petit à petit obtenir toutes les informations qui me faisaient envie - L'emplacement de la base principale, les tests qu'on y effectuait, le type d'armement que possédaient les agents d'Apocalypto, les contacts qu'avaient les mutants entre eux. Tout ce qu'il me fallait pour enfin accuser cette opération gouvernementale aux yeux de tous. Et là, boum ! La guerre serait déclarée pour de bon, et moi je serai confortablement assise à profiter des dégâts qu'aurait fait ma bombe sur le monde entier.

Raven ▬ Ce serait bien que tu te décide vite. Après tout, tu m'as détournée de mes plans de la journée - Oh, au fait, je rigolais pour le mutant : J'en cherche bien un, mais il n'est pas ici. Du moins, pas pour le moment. D'ailleurs, à ce propos, tu ne m'as toujours pas dis si tu vivais loin d'ici, alors que moi je t'ai déjà révélé cette information à demi-mot. » J'esquissai une moue charmeuse, par habitude. « Et sinon, je te disais donc de te dépêcher, parce que je commence à avoir faim. Enfin, sauf si tu veux me tenir la main encore quelques temps, ça ne me dérange pas... » Ajoutais-je dans un petit souffle ravi, faisant un léger mouvement de la tête pour lui signaler nos mains toujours étroitement enlacées.

Allez Justin, il est temps que tu te bouge si tu veux avoir accès à cette vie de plaisir que je te propose. Je souriais toujours, ayant retrouvé toute ma confiance en moi et mon esprit joueur. Et quel jeu ! A bien y réfléchir, je m'amusais vraiment follement.

|HRP : Je crois que j'ai trouvé mon écriture de Raven <3 Et t'inquiète pas sur le fait de pas faire avancer =P|

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Vous aimez la photo ? (Raven) Vide
MessageSujet: Re: Vous aimez la photo ? (Raven) Vous aimez la photo ? (Raven) EmptyLun 4 Jan - 15:28

La jolie demoiselle laissa un rire aussi léger que le tissu qui semblait faire son haut (du moins je pensais, je n’avais pas (encore) eu l’occasion de toucher son haut pour en voir la texture), elle glissa sa main sur sa joue comme pour faire style que je venais de la toucher par mes paroles flatteuses. Elle était soit une parfaite actrice, soit elle avait gobé la flatterie que je venais de lui servir (Elle n’était pas blonde, ni belge, par conséquent la seconde possibilité était moins probable). C’était le truc typique que je pouvais donner à n’importe quelle fille que je rencontrais, bien qu’il fallait admettre que ce n’était pas spécialement le cas. Habituellement je n’avais pas besoin de faire tellement d’efforts, un petit sourire, un compliment minable glissé entre deux mots, et les filles rougissaient aussi vite que les feux tricolores du centre-ville ! La jeune femme répliqua en me demandant si je croyais qu’on pourrait l’envoyer en prison pour ça, puis elle paria que le gars chargé de son arrestation la relâcherait dès qu’il croiserait son beau regard. Elle avait l’air d’apprécier l’idée de pouvoir devenir une personne recherchée, puis elle me demanda si je viendrai la retrouver si un tel cas se présentait. Je décrochai un sourire à la jolie Sin, elle m’amusait bien pour tout dire, restait juste à voir ce que ça pouvait donner plus tard dans la conversation, pour le moment, je n’aimais pas spécialement la tournure que celle-ci prenait (un peu trop personnelle, je préférais tourner vers la jolie demoiselle !), disons que ce n’était pas mon sujet préféré, les personnes en fuite, mais inutile de m’attarder sur la question, je pouvais tourner ça à ma manière pour que ça m’arrange ! Je répondis donc d’un ton toujours amusé à la jolie jeune journaliste qui semblait prendre autant de plaisir que moi (à la discussion bien sûr, n’allez pas imaginer autre chose ! Quoique, ce que la nature lui avait donné me plaisait aussi bien !).

« Tu t’imagines franchement qu’ils vont te coller un gars pour t’arrêter ? Tu rêves ma chère, en couleur même, ils te colleront une vieille moche qui te prendra en grippe parce que tu représentes tout ce qu’elle n’aura jamais, : la beauté et la classe ! Et hop, encore une petite couche de compliment, c’était comme les tartines, il n’y avait jamais assez de beurre dessus ! Puis pour ce qui est de te retrouver…. Hum, je ne sais pas, à voir, si tu en vaux la peine pourquoi pas, mais je suis quelqu’un de posé moi, alors faudra vraiment que tu le mérites ! »

Comment casser en deux minutes et complimenter à la fois, je devenais doué en la matière, à cette vitesse j’allais pouvoir me faire expert en compliments (et si ça n’existait pas, je créerai la section). Pour la seconde partie de la discussion, ma foi, j’avais inventé une vieille excuse qui ne passerait certainement pas plus difficilement que les autres, après tout, la jolie demoiselle serait (logiquement), trop prise par le nouveau compliment que je venais de lui glisser, pour remarquer que je n’avais pas du tout l’aspect du type qui aimait être posé. La maison prise sur un prêt de vingt ans, le costard craignos et le métro le matin pour aller travailler avec la femme et les moutards sur les bras, très peu pour moi, (les gamins, la seule chose intéressante avec eux, ça se passait neuf mois avant leur naissance !) et pour tout dire, ma tenue vestimentaire devait certainement suffire à le faire comprendre, mais peu importe, après tout l’habit ne fait pas le moine comme on dit non ? (Et ce même si j’étais très loin de ressembler à un moine !). Après coup, la jolie demoiselle afficha un sourire des plus agréable en penchant la tête à la manière de petits chiens (décidément, toutes les filles de la ville avaient un problème de nuque pour pencher la tête ? Ou alors leur cerveau était trop rempli du coté ‘achats et boutiques’ et du coup il penchait de ce sens, qui sait ?), puis elle prit la parole juste après que je caresse le sujet du fait qu’elle n’aurait rien à faire dans ma chambre, et de mimer le pseudo déçu. Elle répliqua aussitôt, signifiant qu’elle savait bien ce qu’elle pourrait y faire (Ah ! Moi aussi pardi, mais je n’étais pas spécialement sûr de vouloir me payer une baffe de la jolie demoiselle donc mieux valait passer ça sous silence), puis elle sourit encore plus avant d’ajouter qu’elle pensait que je connaissais la différence entre journaliste et photographe, puis ajouta qu’elle était déçue. Ah ! Tourner mes blagues contre moi, c’était vraiment nul, (en fait je détestais qu’on me renvoie mes trucs en pleine face tout simplement), et je souris d’un air amusé à mon tour avant de riposter aussitôt.

« Tu vois ce que tu pourrais y faire ? Oh moi aussi bien sûr ! J’avoue que ma chambre est assez bordélique, tu pourrais la ranger je suis sûr ! Léger sourire moqueur, bien sûr je pensais à autre chose, surtout avec un canon comme ça (et un boulet comme moi), mais je préférais la charrier que trop la draguer, elle n’était pas blonde, elle risquait de flairer le truc louche (pas moi, mes blagues hein). En même temps, je n’avais pas de chambre, ça serait difficile pour elle de s’y glisser du coup. Et je connais la différence ma chère, c’était juste pour voir si tu suivais ! Je vois que tu n’es ni blonde ni Belge du coup. Et c’est sournois de retourner les blagues des gens contre eux tu sais ! »

Je me moquais gentiment d’elle, après tout elle me cherchait, donc autant lui donner un peu pour son argent non ? (Même si me parler restait gratuit je dois l’avouer). La demoiselle avait ensuite répondu du tac au tac à ma question de savoir pourquoi est-ce qu’elle voulait me rejoindre dans ma chambre, et la réponse était plutôt intéressante. J’aimais bien son petit sourire charmant pour tout dire, mais je ne devais pas me laisser rouler comme ça ! Je haussai donc légèrement les épaules alors que la jeune femme me demandait si ça me dérangerait, et je répliquai doucement, un sourire aux lèvres.

« Entre ce qui me dérangerait, et ce que je pourrais avoir, il y a de grosses différences. Mais en l’occurrence…. Non, je ne crois pas que ça me dérangerait, enfin, ça dépendrait pour quoi après ! »

Elle avait rigolé doucement lorsque j’avais parlé de l’idée de me voler les photos, et rien d’autre, puis elle s’avança doucement et je sentis une nouvelle vague de parfum qui se dégageait de la jeune femme. C’était plutôt sympa, certaines filles avaient l’habitude de mettre tellement de parfum que ça me rendait malade (ça faisait l’effet tue-mouche en fait, ou la bombe à toilette aussi), pas très agréable pour tout dire, mais avec Sin, ce n’était pas ça. Elle était en train d’essayer de me faire craquer ou quoi ? Il en fallait plus que cela, et je lui décrochai un regard en coin, sourire léger flottant sur mes lèvres pleines, un regard totalement innocent (vous savez, à la manière des petits chats qui se demandent ce que le gros chien qui bave devant eux veut leur faire, bien que Sin ne bavait pas je sais). Je jetai un regard autour de moi alors que la jolie demoiselle observait le silence le plus parfait (difficile d’imaginer une femme, canon de surcroît qui possédait une qualité rare : le silence, surtout une journaliste !). Elle reprit la parole après que je demande des informations supplémentaires sur le sujet des photographes qui étaient recrutés pour le journal. La jeune femme expliqua alors que ça fonctionnait bien comme ça habituellement, mais visiblement le journal avait besoin de personnes fixes qui n’iraient pas vendre leurs photos aux journaux rivaux. C’était plutôt intéressant, mais restait à voir combien ça payait encore ! Je me ferais un salaire assez intéressant en papillonnant d’un endroit à un autre, et les photographes attitrés n’étaient pas toujours très bien payés. Mais l’idée de travailler avec la jolie Sin (et peut-être d’autres journalistes sexy), m’intéressait davantage je dois l’admettre !

« Ah ? Ça m’intéresse bien dans ce cas, mais bien sûr, faudra voir ce que ça donne, je me fais assez d’argent en travaillant comme ça, faudra voir si un emploi fixe rapportera autant…. »

Après coup, un moment passa, et la jeune femme avança doucement sa main vers mon appareil, puis sans qu’elle ne puisse dire quelque chose de plus, j’attrapai sa main qui se révéla extrêmement douce (j’étais néanmoins sûr que le reste de sa peau l’était davantage, surtout les endroits plus cachés….), ce qui déclencha un regard surprit de Sin sur moi. Un léger et rapide frisson sembla traverser la demoiselle, tien, je faisais autant d’effet rien qu’en la touchant ? Elle devait vraiment être sensible, à moins que ça ne soit simplement le fait que ma peau était largement plus chaude que la normale (ce qui était plus probable je devais l’avouer), et je repris la parole en arborant un sourire de vainqueur alors que je lui disais qu’elle n’avait pas intérêt à toucher mon objet de travail. Elle avait répondu d’un ton qui flairait clairement la moquerie, et je ne pus m’empêcher de rire légèrement alors que j’enchaînais avec la suite, et qu’elle sembla outrée de ce que je venais de dire. Puis elle reprit la parole pour annoncer qu’elle se trouvait parfaite, avant d’enchaîner en disant qu’elle espérait que je n’étais pas choqué, puis ajouta qu’elle préférait se passer de me charmer, et que comme elle pouvait avoir qui elle voulait lorsqu’elle voulait, pourquoi me vouloir moi. Certes, c’était une bonne explication que je ne pouvais que comprendre et approuver, puis elle termina en disant qu’elle voulait voir les photos, affichant une moue de gamine pourrie et gâtée qui lui allait à ravir. Je ne pus me retenir de rigoler légèrement avant de hausser les épaules, et je repris la parole, arborant un grand sourire moqueur, tout en répliquant d’un ton qui faisait mine d’être légèrement amusé, et très franchement moqueur.

« Ma foi, ma chère Sin, si tu as l’argent de t’acheter des blocs note à gogo, tant mieux pour toi, moi c’est mon seul appareil, et j’y porte beaucoup d’attention, puis je doute que tu sois quelqu’un de sage sans vouloir te vexer, les journalistes ont toujours tendance à fouiner partout…. Une petite pause alors que je souriais doucement, puis je repris la parole. Puis je t’approuve, enfin une fille qui se trouve parfaite, c’est donc parfait pour moi ! Et puisque tu peux aller te chercher le fils de Brad Pitt (rappelons tout de même qu’à notre époque, monsieur Pitt était un vieux croulant), ne perds pas ton temps avec un photographe de seconde zone comme moi, je m’en voudrais de te retenir…. Je détournai les yeux un instant avant de reprendre, toujours sans la regarder. Et tu ne verras pas les photos pour la peine. »

Nouveau silence, alors que je reportai mon regard sur Sin (après tout elle était parfaite alors je pouvais me permettre de regarder une perfection de la nature non ?), et je vis qu’elle avait détourné la tête pour regarder les environs, puis je sentis une légère pression sur ma main, ce qui orienta mon regard dans cette direction. Un peu stupidement, je me rendis compte que je tenais toujours la main de la demoiselle, elle avait la peau sacrément chaude pour une fille ! Habituellement elles étaient toutes du genre à avoir les extrémités gelées (et les pieds tout particulièrement, rien de plus horrible que de sentir des pieds froids se coller contre vous dans le lit, même si je ne songeais pas à avoir Sin dans mon lit, enfin pas à cet instant précis du moins, … Quoique maintenant si !), mais Sin c’était différent, et d’un coté tant mieux. Quand au pourquoi elle m’avait serré la main, allez savoir, je ne comprenais pas trop, peut-être pour éviter que je parte ou pour me faire remarquer que je tenais encore sa main (vu son dernier discours, plutôt la seconde possibilité cela dit, je n’étais que Shawn Sciuto, enfin Justin Connor’s pour elle). Je reportai mon attention sur le joli profil de la demoiselle (très beau profil pour les photos cela dit), et m’aperçus qu’elle fronçait les sourcils comme sous le coup d’un contrariété, puis passa sa main libre dans ses beaux cheveux auburn, restant silencieuse un petit moment, avant de finalement desserrer les lèvres en inspirant, pour tourner la tête dans ma direction en stoppant son jeu avec ses mains (dans ses cheveux), (ça faisait beaucoup de choses en même temps, décidément elle n’était pas blonde). Sin m’annonça que je n’avais pas besoin de lui demander et qu’elle me pardonnait, avant d’ajouter que je pourrais me dépanner à mon nouveau boulot. J’affichai un air surpris, lui demander pardon pour quoi au juste je vous le demande ? Et je n’avais pas encore accepté son boulot que je sache, elle agissait comme si j’étais dans sa poche (et pas son lit précisons), puis elle afficha un sourire éclatant avant de pencher la tête de l’autre coté (tien, elle ne pensait plus aux boutiques, alors à quoi ? Les hommes penchaient la tête de ce coté, et généralement étaient plutôt du type à ne penser qu’à la même chose…. Au foot ! Sin, fan cachée du foot ?), et de reprendre la parole en m’observant comme un paquet de gâteau. Elle proposa de m’y emmener dès maintenant pour pouvoir lui en apprendre un peu plus pour le développement des photos, et elle argumenta ça pour dire qu’elle pourrait se faire une idée de mes talents pour en parler au patron (mes talents de photographe, entendons-nous). Elle aborda ensuite l’idée de pouvoir l’inviter à manger un morceau, me donnant l’autorisation de l’inviter, et lui proposer un dernier verre à mon appartement. Puis après un sourire tentateur, elle me demanda si je trouvais que c’était un bon plan. Ma foi, si j’avais été Shawn Sciuto, étudiant en médecine, j’aurais sauté sur l’idée en effet, mais là c’était un peu plus tendu…. Je soupirai au haussant les épaules avant de répondre d’un ton hésitant.

« Et pourquoi je devrais te demander pardon je te prie ? C’est toi qui viens de me dire que tu pouvais avoir mieux que moi, pas l’inverse ! Je la regardai un moment avant de détourner mon regard vers le groupe que je prenais en photo juste avant et qui avait malheureusement disparut pendant que je parlais avec la jolie demoiselle. Et pourquoi pas pour le développement des photos, tu veux vraiment voir à quoi tu ressembles dessus hein ? Puis pour l’invitation, faudra voir, t’as peut-être Brad Pitt ou son fils qui t’attendent au journal, je ne voudrais pas leur passer devant, et puis tu comprends, mon appartement, ce n’est pas trop ça en ce moment on va dire…. Je dirais donc si t’es sage ! »

Après quoi la jeune femme reprit la parole pour me dire que ça serait bien que je me décide maintenant comme je venais de la détourner des plans de sa journée, puis elle ajouta qu’elle plaisantait pour le mutant, et qu’elle en cherchait bien un, mais qu’il n’était pas ici (bien qu’elle avait un mutant juste à coté d’elle, mais elle l’ignorait très certainement, c’était ça l’anonymat que voulez-vous !). Tant mieux ! Elle continua en disant que je n’avais toujours pas dis si j’habitais loin d’ici alors qu’elle m’avait presque dit ce que je voulais savoir, puis elle esquissa une moue charmante en enchaînant sur le fait qu’elle commençait à avoir faim, puis souligna le fait que si je voulais tenir sa main encore quelques temps, ça ne la dérangerait pas. Si elle avait voulu me faire sursauter, elle n’aurait pas eut besoin d’agir autrement. Je me rendis alors bien compte qu’en effet, je m’amusais à lui tenir la main depuis un petit moment (moi qui détestais les contacts physiques quand même rappelons-le !), puis je manquai de sursauter avant d’ouvrir ma main pour lâcher celle de la jeune femme comme si je venais de me brûler (bien que j’étais ignifugé remarquez la logique). Je plongeai mon regard dans le sien durant quelques secondes, elle avait de bien beaux yeux d’ailleurs, puis je lui décrochai finalement un sourire qui voulait me faire reprendre contenance, avant de répondre à mon tour.

« Je ne vais pas t’imposer ça encore longtemps, je comprends le supplice que ça doit être pour toi. Bon, comme tu dis, ne perdons pas de temps ! Ma foi, allons-y alors, je te suis, et puis tu me montre ton petit univers, ça me décidera pour la suite au moins, à savoir si je suis intéressé par ta proposition. Petite pause de quelques secondes avant de reprendre. Du métier bien entendu. »

Précision inutile sans aucun doute mais j’avais l’habitude de parler pour ne rien dire, je me redressai donc aussitôt (un peu violemment certes, car je sentis un tiraillement du coté blessé), m’éloignant de la jeune femme en sentant sa bonne odeur une dernière fois, et je passai mon appareil, ou plutôt sa bandoulière, autour de mon cou et de mon bras gauche pour le glisser sur mon flanc droit et cacher l’endroit qui me faisait encore mal. Après coup, je tournai la tête vers la jolie demoiselle, glissant en même temps mes mains dans mes poches, et je lui décrochai un sourire avant de lui faire un signe de tête vers la sortie du parc qui se trouvait du coté d’où elle venait quelques instants avant. Puis je repris la parole d’un ton toujours aussi amusé, un sourire flottant sur mes lèvres comme toujours, alors qu’il n’y avait aucune raison (vu que je venais de me faire passer pour un idiot en la lâchant aussi soudainement comme si j’avais été pris en faute).

« Alors, on y va, ou tu préfères finalement rester sur le banc ? »

[ HP : Je vois ça ! xD C’est vraiment super comme manière de la jouer, sincèrement ! ]

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