◊ Age du Personnage : 32 Ans ◊ Pouvoirs / Armes : Un Colt M1911A1 9mm, l'équipement de base d'un Agent Spécial Apocalypto
Informations » Métier: Agent de l'équipe spéciale 'Bastet' - Policier (sous couverture) » Statut RP: Fermé » Particularités:
Sujet: Rapport à effectuer ▬ Zahira Mer 10 Nov - 15:32
La veille Dorian avait annoncé à l'agent Winchester qu'il serait absent pour la journée du lendemain, une réunion importante avec les hautes autorités comme il l'avait si bien dit, bien que la grimace affichée par son supérieur expliquait bien au Bastet l'envie qui l'habitait. D'un autre coté, Liam ne pouvait que comprendre cette réticence, qui aurait envie de se retrouver avec des abrutis bedonnant, incapables de comprendre le véritable travail déployé sur le terrain par les membres de l'opération ? Pas lui en tous les cas, il était bien content pour le coup que son supérieur soit chargé de cette tâche à chaque fois, même si le trentenaire avait du mal à imaginer que l'on puisse coller quelqu'un d'autre sur cette affaire. Dorian avait un don, c'était indéniable, même Liam était touché par le charisme incontestable de l'agent Whitewood, ses sourires calmes, son expression avenante, tout en lui mettait en confiance les gens avec qui il parlait. L'agent Bastet était réputé pour sa mauvaise humeur et son manque de respect pour les autorités supérieures, et par conséquent tout le monde s'étonnait que l'un des Responsables de l'opération se montre aussi aimable à son encontre. Liam était aussi étonné qu'eux pour tout dire, il n'avait jamais compris l'attitude de Dorian à son égard, sa manière d'être toujours de bonne humeur et de chercher à se mêler de la vie privée de son agent, comme s'il avait envie de jouer les Cupidons à ses heures perdues. L'ex agent du Swat ne s'en plaignait pas, entendons-nous bien, il appréciait à sa manière, les attentions de son supérieur, et restait toujours poli à son encontre, même s'il n'affectionnait pas particulièrement les tentatives du responsable à essayer de le dérider. En fin de compte, c'était devenu comme ça pour tout le monde Dorian racontait des choses à Liam qu'il ne partageait pas avec les autres agents, et ce dernier se contentait de l'écouter avec une expression blasée et sans rien répondre. Une relation professionnelle des plus étrange mais qui s'était imposée d'elle-même aux yeux de tous, et désormais plus personne ne voyait de raison de s'en étonner. Toutefois, l'agent Winchester fut assez surprit lorsque son supérieur lui confia la raison de son absence pour le lendemain, habituellement il se contentait de lui annoncer qu'il partait pour la journée sans entrer dans les détails, mais peut-être était-ce simplement une manière de partager son agacement ? Possible, mais Liam en doutait, même si la tâche l'embêtait sans aucun doute, jamais Dorian ne se serait permis de critiquer ouvertement un ordre, c'était donc une déclaration qui troubla assez le Bastet qui n'en dit rien pour autant, et rentra chez lui pour la soirée, impatient de revenir travailler le lendemain pour éclairer ce point obscur.
A son arrivée à l'asile psychiatrique, couverture de la base principale de l'opération dans la ville aux yeux des civils, il fut assez étonné de constater que la secrétaire qui s'obstinait toujours à la taper la discute en espérant un sourire de sa part chaque matin, était absente. Elle avait visiblement été remplacée par une espèce de grosse mégère qui ne devait jamais avoir esquissé un sourire de sa vie, et dont les cheveux épars semblaient plus invisibles qu'autre chose tant ils étaient blancs et parsemés. En gros, la secrétaire sexy par excellence, ironiquement bien sûr, c'était vrai que l'autre greluche présentait mieux, même si son niveau intellectuel devait frôler celui des fans de Lorie (une vieille chanteuse que tout le monde a oublié depuis, mais qui marque le traumatise de toute une génération). La grosse secrétaire remplaçante à la tête de crapaud salua brièvement Liam d'un grognement, du moins il qualifia cela de salut, et se jura de ne jamais devenir comme ça vu que visiblement le vieille femme semblait partager le même goût pour la mauvaise humeur que lui. L'agent Bastet se rendit au sous-sol avant d'utiliser l'ascenseur qui menait à la zone réservée à Apocalypto, l'élévateur étant le seul moyen pour rejoindre l'étage inférieur et qui était étroitement surveillé par des agents en uniforme, armés jusqu'aux dents. L'endroit était très fréquenté, même aussi tôt, la base de l'opération étant en ébullition permanente et Liam passa donc inaperçu comme à son habitude alors qu'il se dirigeait vers l'aile réservée à l'équipe spéciale Bastet et qui ne devait pas être particulièrement peuplée à cette heure de la journée. Les horaires des agents spéciaux étaient plutôt souples car généralement, les membres de cette équipe préféraient travailler à leur rythme qui était plus souvent qualifiable de trop soutenu que de trop souple. L'agent Winchester en était la preuve vivante, pas de vie sociale à coté de sont travail, pas de famille, pas de maison à entretenir, pas de chien à promener, en bref, la vie idéale d'un militaire, et ce n'était pas ses supérieurs qui s'en plaignaient. Alors que le trentenaire se prépara, il repensa rapidement à son supérieur, Dorian Whitewood, qui s'obstinait à lui conseiller de ne pas dédier sa vie à son travail sans quoi il finirait seul comme lui, et Liam avait été troublé pendant un moment en constatant que son responsable semblait regretter l'absence de famille. L'américain lui voyait plus tout ça comme une bénédiction ce que son supérieur ne se cachait pas de réprouver, enfin, chacun ses idées, le brun n'allait pas se mêler de la vie privée de Dorian, alors l'autre n'aurait pas à le faire de son coté !
Son casier ouvert devant lui, Liam finissait de se préparer avant d'attraper l'ordre de mission de la journée qui avait été glissé par l'ouverture prévue à cet effet, et il ouvrit le cachet pour prendre connaissance de son travail du jour. Sa surprise fut assez vive lorsqu'il vit le nom du responsable qui lui avait confié la mission, tout en haut du papier 'Zahira Al-Mansûr'. Bien entendu, en temps que co-responsable de l'équipe Bastet, il avait déjà eu affaire à elle et la respectait beaucoup, bien qu'elle était mariée à un homme qu'il ne pouvait sentir, mais habituellement, c'était Dorian qui s'occupait de lui confier ses missions, même pendant une absence. Haussant les sourcils sous le coup de la surprise, il consulta le briefing de la mission pour constater qu'il n'y avait rien de très particulier, simplement 'rapport à effectuer'. Mais quel rapport ? Liam prenait toujours soin de rédiger un rapport complet sur chaque mission, à la main je vous prie, l'agent exécrant les ordinateurs, et de le transmettre à Dorian qui s'occupait de tenir Zahira au courant. Le trentenaire était toujours très poli avec le responsable, aimait beaucoup son coté 'totalitaire', elle avait exactement les mêmes idées que lui quant au traitement à faire sur les mutants, et cela ne faisait que renforcer son incompréhension du fait qu'elle était mariée à un création comme Sahid Al-Mansûr. La simple pensée du responsable des chercheurs agaça le Bastet qui ne supportait plus cet homme, surtout depuis qu'il avait discuté avec l'une des chercheuses, Pixie Yulianov qui lui avait remit les points sur les I concernant le traitement des mutants. Avec un regard agacé, Liam claqua la porte de son casier en se retournant pour poser les yeux sur sa collègue, la protégée de Dorian et plus si affinités selon des rumeurs de couloirs, j'ai nommé Kailee Kerry. Il ne l'avait pas entendue approcher et elle lui décrocha un regard moqueur avant d'ouvrir son casier tout en répliquant.
« Tu peux te vanter d'être un agent Bastet, tu n'entends même pas approcher une femme dans ton dos. En plus maintenant que l'agent Whitewood n'est pas là, tu vas t'amuser avec une femme comme Responsable. Ton machisme n'en prend pas un coup ? »
Elle plongea ses magnifiques pupilles d'azur dans le regard noir de son interlocuteur qui ne répondit rien, sachant bien que c'était son sale caractère qui parlait, et non la jeune femme. Kailee était l'une des femmes que l'agent Bastet supportait le mieux, peut-être parce qu'elle fonctionnait exactement comme lui et qu'il comprenait sa mauvaise humeur permanente, sans compter que Dorian lui avait conseillé de faire preuve de patience avec elle. Faire preuve de patience, la bonne blague ! Liam ne devait pas connaître ce mot, du moins en dehors du boulot, pour les relations sociales. Mais il fit un effort et secoua simplement la tête avant de se diriger vers la sortie des vestiaires pendant que la demoiselle commençait à se mettre en tenue sans aucune gêne. Il devait donc logiquement faire un rapport à sa supérieure, ce qui sous-entendait d'aller frapper à la porte de son bureau, mais pour tout dire, il n'en avait pas réellement envie, la dernière fois que le trentenaire s'y était rendu il avait eu le malheur de croiser l'époux de la belle ce qui n'avait pas arrangé son humeur. Mais il n'avait pas vraiment le choix, et Liam prit donc la direction de la partie Est de l'aile, endroit où les bureaux des deux responsables se trouvaient, restait juste à espérer qu'elle serait déjà là malgré l'heure, et surtout qu'elle serait de bonne humeur. Arrivé devant la porte du bureau de Zahira, ou son identité et son statut dans l'opération étaient bien visibles sur une petite plaque, l'Américain hésita un moment avant de finalement lever la main pour toquer deux fois, l'ordre de mission dans son autre main, attendant une réponse qui arriva rapidement, prononcée d'une voix claire et sûre d'elle. Liam ouvrit donc la porte avec son habituelle humeur passable, et il resta dans l'encadrement de la porte, la main droite sur la poignée, l'ordre de mission dans l'autre qu'il leva pour présenter le papier que la responsable devait reconnaître alors qu'il s'adressait à elle de son ton professionnel et dénué de sentiment.
« Agent Al-Mansûr, j'ai trouvé cet ordre de mission dans mon casier, il émane de vous et me parle d'un rapport à faire, mais j'ai transmis tous mes rapports à l'agent Whitewood qui a du vous les faire parvenir. »
Agent, c'était le mot qu'il utilisait pour tout le monde et après tout c'est ce qu'elle était, il ne voyait pas comment l'appeler autrement. L'américain patienta donc, toujours debout au même endroit comme s'il attendait qu'elle le congédie ou lui donne plus de détails sur la fameuse mission.
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Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Mer 10 Nov - 17:36
[H.S : Finalement tu aura ma réponse ce soir]
L'agent était assise à son bureau depuis des heures. Elle était arrivée à peine le soleil levé, alors qu'elle était partie la veille bien après le coucher de l'astre, se réservant quelques heures d'un sommeil qu'elle considérait désormais comme un luxe. De toute façon elle ne voyait pas d'intérêts particuliers à trainer chez elle alors que son mari travaillait sans relâche jour et nuit. Les deux époux se voyaient très peu, au grand regret de la jeune femme, qui devenait presque nostalgique des moments de libre qu'ils passaient ensemble, lorsqu'ils vivaient encore en Arabie Saoudite. Depuis leur intégration dans l'organisation, ils ne se croisaient que quelques minutes par journée, une heure au maximum, et ses minutes étaient alors synonyme de joie pour la responsable. Mais la vie était faites de choix, et le choix qu'elle avait fait d'intégrer l'organisation, elle ne le regrettait en aucun point, car dès qu'elle passait la porte de son bureau, le travail qui l'attendait la faisait oublier le doute qu'elle avait pu ressentir.
Aujourd'hui, comme les autres jours, était une journée qui lui réservait une quantité phénoménale de travail, qui se matérialisait par une pile, d'ordres de missions, rapports et autre paperasse qui trouvaient à peine la place sur le m2 que représentait son bureau. Dorian était absent pour seulement un jour et son sens de l'organisation manquait déjà terriblement à la jeune femme, plus habituée aux exercices de terrain. Elle ne s'entendait pourtant pas du tout avec son co-responsable, qu'elle trouvait bien trop doux et compatissant. Bien qu'il soit en faveur de l'élimination des mutants, il montrait bien trop d'affection envers les hommes de l'équipe. Après tout ces hommes devaient être prêts à se sacrifier, sinon il n'avait pas leur place au sein de cette équipe, ni de cette organisation. Mais bon, il n'était pas là, obligé d'assister à une réunion, qui aurait ennuyée la jeune femme encore plus que tous ces papiers qui s'étalaient sur son bureau. D'ailleurs, l'impulsivité de l'agent était une des raisons pour laquelle c'était Dorian qui assistait à cette réunion et non pas elle. Un excès de colère au cours d'une discussion pourrait causer du tort à l'équipe et à ses dirigeants. Zahira en était bien consciente mais en avait marre de se coltiner toujours toute cette paperasse, après tout ils pourraient engagés une secrétaire, les agents n'étaient pas formés pour s'amuser avec les problèmes administratifs.
En tout cas, la jeune femme ne savait plus où elle en était et avait l'impression d'avoir réaliser plus de trente fois de suite la même chose depuis son arrivée. Elle avait hâte de quitter cette chaise pour le plaisir du terrain, le plaisir de chasser sans relâche les mutants. Elle avait commencée par distribuer un nombre incalculable d'ordres de missions sans même pouvoir en faire partie, elle savait pertinemment que les responsables n'étaient envoyés qu'en cas de mission urgente et prioritaire mais ne dit-on pas que l'espoir fait vivre ? Cet espoir lui avait permis de traverser bien des épreuves et elle continuait à croire en son pouvoir. Sans espoir, on ne gagne pas la guerre, car c'est sa lueur qui jaillit lorsque tout semble perdu, oui, c'est cet espoir, encore une fois, qui rendrait victorieux la race humaine sur les mutants, il n'y avait pas d'autre issue possible. Mais en cette matinée ennuyeuse et cette journée qui s'annonçait de la même nature, la femme saoudienne espérait qu'un geste, n'importe quoi viendrait s'immiscer dans sa journée pour y mettre un peu d'action. Elle aurait bien souhaitée une des rares visites de Sahid, mais cela ce serait apparenté au rêve.
Elle se surprit alors à rêver, lasse de toute cette paperasserie, elle pensa à l'homme qu'elle aimait, elle revoyait son visage, elle essayait de réentendre le son de sa voix douce et chaleureuse qui savait si bien la rassurer et l'apaiser dans les moments difficiles. Elle rêva à la vie qu'ils auraient pu mener si elle avait été une femme comme les autres. Une femme avec si peu de force qu'elle nécessitait sans cesse la protection d'un homme. Une femme qui aurait pu attendre son mari avec un repas chaud, lorsqu'il entrait chez lui. Une femme qui aurait eu le courage et le temps de lui faire des enfants. Mais à vrai dire ce rêve lui correspondait si peu, après tout, elle ne regrettait rien à sa vie actuelle car elle était remplie d'un but et si elle venait à en être dépourvue, elle n'aurait alors plus aucun sens. Car la jeune femme avait deux sens à sa vie, l'amour qu'elle portait à son mari et les sentiments si féminins qu'il pouvait lui inspirer et la haine qu'elle avait envers les mutants, la force qu'ils lui donnait et la cruauté qu'elle pouvait ressortir du plus profond d'elle même pour détruire cette race.
C'est alors qu'elle fut interrompue dans ses réflexions, deux coups distincts retentirent, elle eu d'abord du mal à en trouver l'origine, puis revenue à elle-même, elle comprit qu'on frappait à la porte.
- « Oui, entrez ! »
L'homme qui apparut alors devant Zahira lui était familier, il s'agissait d'un membre de son équipe qu'elle appréciait tout particulièrement. Il partageait, en effet, les même idées qu'elle et l'absence de sentiments dont il faisait preuve envers tout le monde, lui rappelait une longue période de sa vie, avant qu'elle ne rencontre Sahid. Le fait qu'il s'entende si bien avec Dorian l'étonnait toujours, son collègue représentait l'exact contraire du jeune homme et la manière dont il s'adressait à lui aurait du exaspérer le responsable au plus haut point. Mais ce n'était pas le cas, les deux hommes s'entendait bien et témoignait d'un profond respect mutuel. Dorian l'avait d'ailleurs interdit d'envoyer son protégé dans certaines missions, qu'il jugeait trop dangereuses. Ce souvenir l'énerva au plus haut point et elle avait envie d'en finir vite et de savoir ce que souhaitait ce membre de son équipe. Il s'agissait de Liam Winchester, le jeune homme d'environ trente ans, s'était adressé à elle de manière spontanée avant même qu'elle n'est le temps de réagir, l'informant d'une demande de rapport qu'elle lui aurait adressée. Zahira paressait tout aussi déroutée que Liam, elle ne se rappelait pas de cet ordre qu'elle lui aurait adressé. Ce qui n'était pas étonnant puisque cet ordre devait être l'un des millions qu'elle avait donné ce matin et sa mémoire pouvait s'avérer plutôt bonne, elle était incapable de se souvenir de tous ces papiers.
Le rapport en question, que l'homme disait avoir transmis à Dorian, devait être dans la pile de rapports qu'elle avait reçu la veille de son collègue. Les quelques feuilles que contenait le dossier « Rapports de mission – Dorian Whitewood », était dispersés, mais entre elles on pouvait, en effet, lire le rapport de mission n°4563, écrit soigneusement à la main, d'une écriture fine et claire. La responsable se sentit tout à coup confuse, avoir envoyé une demande par erreur lui donnait une si mauvaise image, qui ne collait pas avec sa réputation, elle aurait eu envie de reculer le temps pour ne jamais avoir commis cette bourde. Si Dorian avait été là, il n'y aurait jamais eu ce problème, il se serait occupé de la paperasserie habituelle, laissant à sa collègue le soin de lire les rapports de ses missions et de lui transmettre les siens. Elle s'adressa, a l'agent qui lui faisait face, essayant de rester imperturbable pour ne pas entacher son image.
- « L'agent Whitewood me les a transmis hier, je m'excuse pour cette erreur, je lirais votre rapport mais je crois que vous avez parfaitement rempli cette mission, comme les précédentes d'ailleurs. »
L'efficacité de Liam était, en effet, impressionnante. Il avait à lui seul remplit un bon nombre de missions des plus difficiles. La responsable eu alors une idée, puisque cette paperasse l'ennuyait, Liam apparaissait comme l'espoir, l'élément déclencheur qu'elle attendait depuis le début de la journée. Elle allait pouvoir satisfaire son envie d'action, lui donnant une mission, qui ne s'avérait pas réellement en être une, mais après tout, en ce moment c'était le calme plat alors …
- « Puisque vous êtes là, vous allez pouvoir m'aider. Après tout vous êtes un des chouchous de l'agent Whitewood, et ce travail s'avère être celui qu'il réalise habituellement. Vous êtes surement au courant de l'absence de votre responsable, il m'a laissé cette montagne de papiers à régler et puisque vous êtes le premier à vous être présenté ici, vous allez malheureusement devoir partager le plaisir qu'est celui de trier tout cela. »
La pointe d'ironie qu'avait glisser Zahira à la fin de sa phrase avait plus un air de sadisme mal placé, plutôt que de gentillesse. Après tout elle ne savait pas en faire preuve. Elle était consciente que sa demande était des plus énervantes mais qui sait peut-être que les deux agents trouverait une mission intéressante parmi ce tas de futilités. En attendant elle redoutait la réaction du jeune homme, et était prête à s'imposer à un refus de sa part. Même s'il était fidèle à Dorian, ce n'était pas autant le cas avec elle. Pas au point d'accepter n'importe laquelle de ses demandes, même les plus folles. Peut-être prendrait-il cela aussi comme un moyen de le tester.
◊ Liam Winchester ◊
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Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Mer 10 Nov - 21:04
Alors que Liam avait adressé la parole à sa responsable s'attendant à ce qu'elle le congédie rapidement, il fut légèrement surprit lorsqu'elle le regarda d'un air neutre comme si ce qu'il venait de lui dire ne l'intéressait pas, où qu'elle ne s'en souvenait tout simplement pas. L'agent n'avait jamais réussi à décrypter la manière de fonctionner de sa supérieure, elle était des fois si ressemblante à la sienne que ça l'effrayait presque, un peu comme si vous rencontriez votre double mais dans la version de l'autre sexe. L'absence de don pour les relations sociales était aussi présent chez Zahira que chez son interlocuteur, mais à la différence près que la jeune femme de son coté était mariée alors que l'agent Bastet vivait avec son ombre pour seule compagne. Finalement, la voix claire et limpide de la jeune femme s'éleva enfin, des fois Liam en venait presque à oublier qu'elle était originaire d'Arabie Saoudite, sa maitrise de la langue était parfaite et son accent des plus mince, en réalité, mis à part son physique qui laissait entrevoir des origines étrangères, elle collait parfaitement à la femme Américaine tout à fait professionnelle. Zahira déclara à son vis-à-vis que l'agent Whitewood lui avait transmis les rapports la veille et qu'elle s'excusait de l'erreur bien qu'elle pensait qu'il avait rempli sa mission comme d'habitude. Le regard sombre de l'agent resta un moment en suspens, oscillant entre l'expression de sa responsable et ses yeux comme s'il cherchait l'arnaque, elle venait en gros de le complimenter sur son travail, et pour tout dire, l'Américain avait plutôt l'habitude de se voir remettre à sa place parce qu'il y avait eu ce qu'on appelait des « dommages collatéraux » dans le jargon militaire. Une expression euphémique pour désigner des victimes innocentes, qui se trouvaient être des mutants dans le cas présent, et généralement ça lui retombait toujours dessus, il fallait avouer qu'il était le seul à descendre ces personnes sans scrupules.
Sa méfiance était donc plus que justifiée. L'agent ne répondit rien toutefois, cherchant simplement quelque chose dans le regard de sa chef qui pourrait lui montrer qu'elle était ironique, mais rien, il laissa donc ce point de coté et écouta la suite de la réponse formulée par sa supérieure. Cette dernière suggéra que puisqu'il était là, il pouvait lui porter secours en prétextant qu'il était l'un des chouchous de l'agent Whitewood. Cette déclaration amusa franchement l'agent qui ne put retenir l'esquisse d'un sourire amusé, elle se fichait de lui là ? Chouchou ne collait pas du tout à son prénom, c'était comme de vouloir coller 'gentil' et son prénom cote à cote, c'était de la science fiction. Dorian pouvait certes l'apprécier dans pour son efficacité légèrement discutable, mais en aucun cas il n'était son chouchou, quoi qu'il en soit, Liam ne se voyait pas comme tel, et il se demandait bien ce qui pouvait avoir poussé la jeune femme à se faire cette idée. Une fraction de seconde, l'idée que d'autres personnes puissent penser ça de lui, lui traversa l'esprit, mais il s'en débarrassa rapidement tout en reprenant une expression des plus sérieuse tout en écoutant la suite de ce que lui disait Zahira. Elle se doutait qu'il était au courant de l'absence de son chef, et décida que puisqu'il avait laissé une montagne de papiers à régler alors que c'était son travail à lui, et que Liam avait été le premier à se présenter ici, il allait donc devoir l'aider à tout trier. Sur le coup, l'agent Winchester ne réalisa pas exactement ce qu'était la « mission » qui venait de lui être confiée, et lorsqu'il comprit qu'il ne s'était pas fourvoyé, son expression se troubla un moment et toute envie de sourire s'évapora comme par magie. Elle plaisantait ? Il était venu ici pour traquer et tuer les mutants et non pour jouer à la secrétaire, et plus il exécrait les papiers et tout ce qu'il y avait à faire de ce genre. Mais la pointe d'ironie qu'il avait détecté dans son ton et l'expression qu'elle affichait ne laissaient pas de doutes sur la véracité de ce qu'elle venait de dire.
« Vous vous moquez de moi ? »
Ce n'était pas vraiment le type de phrase à dire à sa supérieure, surtout lorsqu'elle semblait aussi agacée que Zahira de devoir régler ses papiers. La jeune femme était, tout comme Liam, une personne de terrain, et elle devait donc détester autant que lui l'idée même de devoir s'amuser à trier tous les papiers totalement inutiles pour la plupart, qui trônaient sur son bureau quelque peu désordonné. Il ne venait pas de faire preuve d'une grande politesse à l'égard de sa supérieure, et elle pouvait certainement lui faire la remarque qu'il lui devait le respect, mais l'agent Winchester s'en fichait comme d'une guigne, il ne respectait pas la plupart de ses supérieurs sur ce point et ne s'était pas privé de dire clairement aux responsables de l'opération, les supérieurs de Dorian et Zahira, ce qu'il pensait d'eux. En gros, c'était ce qui avait failli lui valoir une mise à pied, autant dire que ce n'était pas quelque chose qu'un enfant était sensé entendre. Néanmoins, le ton de l'agent était resté tout ce qu'il y a de plus calme et de plus posé, il avait le don de garder un ton tout à fait neutre et professionnel dans la majorité des cas, après, si certains s'en vexaient, ce n'était pas ses soucis ! Le regard noir de l'agent quitta les yeux bruns foncés de son interlocutrice pour se poser sur le bureau de la propriétaire des lieux, et constater que dans son cas, le mot 'bordel' était utilisable. Les femmes avaient un don pour faire ressembler tout lieu qu'elles habitaient, à un véritable zouk, et malgré ses dons pour le commandement et son sérieux dans son travail, le gène X rattrapait la responsable et l'obligeait à s'étaler partout où il y avait une parcelle de vide. Des fois c'était impressionnant de constater la rapidité avec laquelle les femmes arrivaient à envahir tout un espace, même très vaste. L'expression de Liam ne disait rien de tout ce qui passait dans son esprit, mais lorsqu'il porta son attention sur le visage de sa responsable, il ne put dissimuler une certaine appréhension.
« Vous devez réellement trier tout ça ? Vous n'avez pas de secrétaire pour faire ce travail ? »
Il jugea inutile de préciser qu'il n'était pas secrétaire de son coté, elle devait s'en rendre compter toute seule après tout. Liam laissa retomber son bras qui tenait l'ordre de mission le long de son corps tandis que son autre main restée posée sur la poignée comme s'il était en train de chercher une excuse pour refermer la porte, chose qu'il était très tenté de faire avouons-le. Mais Zahira avait toujours fait preuve de respect à son égard, elle venait même de le complimenter sur son efficacité, ça aurait été plutôt salaud de sa part de la laisser en plan comme ça. Le fait qu'elle soit sa supérieure et qu'il devait par conséquent obéir à ses ordres ne lui traversa même pas l'esprit comme si ce n'était qu'une chose secondaire, ce qui était le cas pour tout dire. Si ça avait été Dorian, Liam n'aurait pas hésité et aurait accepté son ordre sans broncher, tout en râlant un peu pour la forme, mais là vraiment.... Il avait rêvé d'action et trier des papiers en se battant avec le bordel présent dans ce bureau, ce n'était pas le genre d'action dont il avait rêvé. Lâchant un soupire las, l'agent finit par hocher la tête, après tout elle devait certainement avoir autant envie que lui de sortir de ce bureau clos, s'il pouvait l'aider rapidement en espérant être cherché par un collègue, ma foi.
« Soit. Mais c'est vraiment parce que je compatis à la tâche. »
Manière ô combien élégante de faire comprendre à sa supérieure que ce n'était pas pour passer du temps en sa compagnie, mais parce qu'il avait pitié d'elle. Pas forcément une bonne chose pour entrer dans ses bonnes grâces mais c'était le moindre soucis de l'agent qui se fichait totalement de ce que l'on pensait de lui, supérieurs y compris. L'agent fit donc un pas dans la pièce, fermant la porte d'un geste peu délicat de la main certainement en accord avec son humeur actuelle, puis il s'avança vers le bureau derrière lequel la responsable était assise à trier ses papiers. Il y en avait vraiment partout, un écologiste serait mort d'une crise cardiaque en voyant tout les petits arbres qui avaient du être sacrifiés pour imprimer tout ça. On aurait pu repeupler la moitié de a forêt Amazonienne avec ce qu'il y avait ici. Après un regard légèrement désespéré à l'ensemble des papiers qui trônaient un peu partout sur le bureau, Liam replia soigneusement l'ordre de mission qu'il tenait toujours à la main avant de le ranger avec soin dans la poche de son uniforme qu'il avait réservé à cet effet, puis il répondit une nouvelle fois à sa supérieure.
« Et en quoi puis-je exactement vous êtes utile ? Je ne suis pas secrétaire et je n'ai malheureusement aucun diplôme qui pourrait vous être utile dans le cas présent.... Comment faites-vous pour avoir autant de paperasse ? »
Tout en finesse, tout Liam quoi. Il est vrai qu'il avait un don certain pour le rangement bien qu'il n'y prenait aucun plaisir, chez lui, tout avait sa place. Son appartement ressemblait presque à un appartement témoin avec chaque chose à sa place exacte et tout ranger dans un ordre parfait, proche de la maladie. L'agent Winchester aimait l'ordre, c'est indéniable, mais ce qu'il aimait encore plus que le reste, c'était sa tranquillité et son habitude, et il doutait un peu que l'agent Al-Mansûr possède la même manière de ranger que lui. En fait, il doutait tout simplement du fait qu'elle possède une quelconque manière de ranger.
Spoiler:
HP : J'attends les ordres XD
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Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Jeu 11 Nov - 18:28
Le jeune homme avait plutôt bien réagi, en tout cas mieux qu'elle ne l'espérait. A vrai dire, l'agent ne s'attendait pas qu'il réagisse bien, mais lorsque l'on connaissait la personnalité du jeune homme, le fait de ne pas avoir refusé et d'être parti en claquant la porte, était une bonne réaction. Ce que lui avait demandé sa chef était aussi tout ce qu'il devait exécré faire. Mais bon un des avantages à être chef était bien celui d'ordonner sans attendre de refus, si l'on réussissait à se faire respecter, ce qui était son cas. Le jeune homme eu tout de même quelques réticences, et sa première réaction aurait énervé n'importe qui d'autre. Mais Zahira restait calme, elle connaissait son agent et savait qu'il ne fallait pas s'attendre à beaucoup de politesse de sa part, mais voilà il était plus qu'efficace et une des seule personnes à ne pas hésiter à tuer de sang froid n'importe quel mutant, même s'il s'agissait d'un enfant. Sa chef l'appréciait pour cette seule et unique raison, elle s'était déjà trouvé des points communs avec le jeune homme mais ne s'attardait pas à nouer des amitiés futiles qui ne l'avancerait pas dans sa quête. Non, la seule chose qu'elle souhaitait à cet instant précis c'était d'en finir vite, de renvoyer son agent et de pouvoir, enfin, s'attarder sur quelque chose de plus intéressant.
Il voulait connaître la raison pour laquelle elle avais entassé autant de paperasse, et bien c'était la paperasse habituelle de chaque journée, mais alors qu'elle ne devait qu'en trier une infime partie, aujourd'hui elle devait tout faire, son travail de lecture et de vérification mais aussi celui, bien plus important, de son collègue absent. Elle avait l'impression que l'agent venait de débarquer, pensant, que cette organisation marchait toute seule et que les missions n'étaient ni répertoriées, ni classées ni même élaborées. Elle se serait bien passé de toute cette organisation, mais elle avait appris que l'on n'arrivait à rien sans un peu de stratégie et de rangement. Ce qui ne semblait pas être le cas de son agent, mais elle pouvait se tromper. Elle avait, en effet, beaucoup de mal à cerner le caractère du jeune homme qui lui faisais face et cette « mission » improvisée serait une bonne occasion d'en connaître plus sur ce Liam qu'elle ne connaissait finalement que très peu. Il était peut-être temps de connaître les raisons de son efficacité au travail. Car la jeune femme était persuadée que cet homme avait un passé aussi lourd que le sien.
Malgré les apparences, le bureau était un temps soit peu organisé, les missions d'un coté, les ordres de rapports ou autres ordres en tout genre d'un autre, il ne restait qu'un grand tas de rapports divers, de lettres adressées à l'organisation, qu'elle devait lire puis classer comme elle pouvait. Rien qu'à l'idée de devoir passer des heures à faire ça lui donna l'envie de hurler. Même avec l'aide de Liam, qui était loin d'être la personne idéale finalement, il leur faudrait des heures. L'homme attendait ses ordres et elle se dit que si elle ne lui répondait pas dans la minute suivante il partirait pour de bon. - « Dites-vous que rien n'est rangé ici, il vous suffit de trier cette montagne de paperassse. », elle désigna les papiers à la gauche du bureau, qui n'était pas encore triés. « Je m'occuperais de lire les ordres de missions et les trier par ordre de priorité. Qui sait, peut-être repartirez-vous avec une mission a effectuer. »
Sa dernière phrase se devait rassurante, comme on dit à un enfant que s'il travaille bien il gagnera une friandise. Mais la jeune femme n'était pas sur du tout qu'elle ferait son effet, elle pensait même qu'il en faudrait bien plus pour motiver le jeune homme, qui avait l'air plus que dépité par sa tâche. Mais bon, il lui fallait arrêté de penser au jeune homme et se mettre à l'action, grâce au peu de motivation qui lui restait. Elle commença par le début, le dernier ordre de mission qu'ils avait reçu de la part des hautes instances de l'organisation. Car oui, ses supérieurs hiérarchiques étaient ceux qui lui envoyait les missions spécifiques à l'équipe 'bastet' et puis son rôle était de les redistribuer à ses agents. Cette première mission concernait un fait mineur, elle aurait aimer la transmettre à Liam pour tester la patience du jeune homme mais elle pensait que cette fois elle ne s'en sortirait pas avec simplement une phrase impolie, et elle n'avait pas envie de chercher à punir ses agents sans raison, surtout qu'ils n'étaient que très peu à être aussi efficace et pragmatique que Liam. Les dix missions suivantes n'avait rien de plus à envier à la première, elle les mit rapidement sur une pile à part, Dorian s'occuperait de les distribuer dès son retour, après tout il préférait toujours donner des missions simples, de peur que ses agents y laissent leur vie. Il ne comprenait vraiment rien au danger qu'habitait cette ville, ses mutants qui, eux, n'avait aucune pitié, aucune compassion envers ceux qui les pourchassait. Le simple fait que certains d'entre eux puissent faire partie d'Apocalypto, énervait la jeune femme au plus haut point. Elle aurait aimé détruire tous ceux qui arpentait les même couloirs qu'elle, profitant de l'indulgence de l'organisation à leur égard pour la seule raison qu'ils les aidaient à pourchasser les mutants. Car les vraies horreurs ce n'était pas ceux qui tuaient sans hésiter n'importe quel mutant, mais bien ces mutants qui se prétendaient neutres ou pacifistes et qui tuaient leur semblables croyant ainsi obtenir de l'indulgence de la part des hommes. S'ils en obtenaient de la part des autres, il n'en obtiendrait jamais de sa part. A la première occasion elle les détruirait.
Elle était toujours en train de lire les ordres de missions, n'en trouvant aucune digne de son talent ou de celui de l'homme qui travaillait désormais à ses cotés. C'était vraiment le calme plat en ce moment. Rien de plus intéressant que la capture de quelques mutants isolés aussi perdus que des rats dans des égouts. Ces proies faciles étaient isolées et n'avaient pas encore découvert l'existence des mutants hostiles, ils étaient trop effrayés pour oser parler à la police ou qui que ce soit d'autre. Non, ces pauvres créatures ne représentait aucun danger dans l'immédiat mais leur capture était tout de même nécessaire, Zahira donnerait cette mission à un agent secondaire, pas besoin de s'encombrer avec ce genre d'individus. Si elle avait eu le temps elle se serait bien charger de le tuer, il n'apporterait de toute façon rien à l'organisation, ni à l'humanité. Il n'était qu'un déchet à éliminer. Elle voulut se renseigner sur ce qu'il se passait du coté de son agent, mais le nom inscrit sur l'ordre de mission suivant lui fit oublier tout ce qu'elle était en train de faire à présent : Carmen Quadradas. Le visage de l'agent se transforma, arborant une expression haineuse sur le visage. L'ennui et le dépit la quittèrent d'un seul coup laissant place à l'envie de tuer qui l'envahissait chaque fois qu'un mutant faisait surface, mais elle, elle c'était pire que tout elle la haïssait non seulement parce-qu'elle était un mutant mais elle l'aurait haie en tant qu'humaine aussi. Une haine décuplée, voilà ce que lui inspirait le seul nom de Carmen.
- « Voilà ce que j'attendais ! »
Oui, sa journée allait enfin pouvoir s'égayer, enfin pas de la manière dont la majorité des humains l'entendait mais pour Zahira, cet ordre était plus qu'une lueur d'espoir, c'était le prétexte de partir, qu'elle attendait depuis des heures. Le prétexte aussi de pouvoir tuer la jeune femme qu'elle haïssait tant. Elle n'en avait pas réellement besoin mais elle ne pouvait pas réellement se permettre de se mettre ses supérieurs à dos, pour un déchet de cette nature. Elle réfléchit au moyen de se débarrasser rapidement de tout ce travail, elle posa son regard autour de la pièce mais à part Liam, personne ne l'aiderait, et elle en aurait besoin, de Liam. Il était là après tout et puis c'était un agent plus qu'efficace, un des seuls qui saisirait l'étendue de sa haine, enfin elle l'espérait.
- « Je pense que nous allons écourter cette tâche, une mission nous attends, je vous laisse vous en informer. »
Elle lui tendit le papier sans autre forme d'explications, après tout il n'avait pas besoin d'en savoir plus. Le fait que la jeune mutante aimait particulièrement utiliser les sentiments de l'agent pour son mari et user de ses charmes pour le séduire, aurait pu révéler des faiblesses qu'une responsable aurait eu tort de montrer à son agent. Ainsi il lui suffirait de savoir la raison officielle de sa traque, cette mutante hostile aimait se faire remarquer par divers moyens, et cela aurait énervé n'importe qui et d'autant plus quelqu'un doté d'un caractère similaire à celui de la jeune femme, ce qui était le cas de Liam.
- « Je compte sur vous pour ne pas avoir de pitié envers elle, je la déteste personnellement et je ne pense pas être la seule à ne plus supporter ses interventions incessantes qui perturbent le bon fonctionnement de l'organisation. J'espère que vous pourrez comprendre, après tout vous n'avez pas à comprendre, contentez vous de suivre mes ordres à la lettre, je ne tolèrerais... »
Un bruit qui n'était pas familier et qui n'avait pas retenti depuis des mois, ce fit alors entendre, coupant net la jeune femme dans sa phrase. Ce bruit était le signal de l'alarme. Comment cela se faisait-il ? Il n'y avait pourtant pas de tests de prévus, enfin pas à sa connaissance. Le système de sécurité était tel que toute les entrées se refermaient, l'air était transmis par un système particulier d'aération, qui transmettait certes peu d'oxygène, mais assez pour survivre quelques heures. L'agent fit volte-face en direction de son bureau, il lui fallait vérifier si tout ceci était du à une intrusion, ou s'il s'agissait simplement, et encore une fois, de la routine. - « Ne vous inquiétez pas, je vérifie simplement si tout ceci ne serait pas du à un test. »
Elle était consciente que le fait d'essayer de rassurer son coéquipier était bien inutile, il semblait être le genre d'homme à ne pas en avoir bien grand chose à faire de paroles de réconfort. Mais c'était devenue presque une habitude, elle prononçait toutes ses phrases machinalement, parce-que ça se faisait. Cela aurait pu tout aussi bien s'adresser à elle, elle craignait non pas la présence d'autres ennemis, mais qu'elle est fait une autre bourde énorme. Dorian ne l'épargnerait pas à son retour, elle aurait encore le droit au discours bienveillant de son collègue. Car en plus de ne pas savoir elle-même si cela était un test, tous les agents 'bastet' ne devait pas l'être plus, puisque son rôle était de les prévenir pour ne pas les alarmer lors d'un test. Après avoir fouillé, et détruit le travail de rangement qui avait été effectué sur son bureau, elle trouva enfin l'avis qui mentionnait le test à cette date et cette heure précise. L'agent poussa un soupir qui suffisait à lui seul à décrire les sentiments de la jeune femme.
- « Je crois que cette journée s'avère l'une des plus mauvaises de ma vie. Nous allons malheureusement être coincés une heure ici. »
Cela ne lui était jamais arrivé, elle fuyait toujours la base après l'annonce d'un futur test. Elle savait qu'elle ne supportait pas le fait d'être enfermée, sans pouvoir ne serais-ce que bouger le petit doigt. Elle se sentait impuissante alors qu'elle était censé représenter l'autorité ici, elle était sur le même plan que les autre agents, obligée d'attendre, et en plus de ça, elle était en compagnie de la personne qui devait être la moins loquace de tout Apocalypto. Cette heure allait être extrêmement longue. Elle s'était réjouie bien trop vite.
◊ Liam Winchester ◊
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Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Ven 12 Nov - 14:07
Liam ne savait pas si Zahira essayait de le rassurer en lui promettant une éventuelle mission lorsqu'il repartirait d'ici, mais c'était un peu raté, l'agent Winchester n'était pas le type d'homme à se laisser rassurer par de simples mots, de toute manière il n'avait pas vraiment le choix, donc autant faire le plus rapidement ce qu'elle venait de lui demander. Le Bastet était l'homme appliqué par excellence, mais contrairement à ce que certaines personnes pensaient de lui, ce n'était nullement parce qu'il aimait son travail plus que tout, bien qu'être membre de cette opération était un véritable honneur pour lui. Non, la raison de son application c'était principalement qu'il n'aimait pas beaucoup de choses, et que dans sa manière de penser, lorsqu'on détestait faire quelque chose mieux valait le faire du mieux possible et le plus rapidement possible histoire de ne pas perdre trop de temps, et de ne pas faire durer le supplice. Liam n'était pas amateur du masochisme et par conséquent, il ne voyait pas le fait de traîner sur quelque chose qu'il n'aimait pas faire, comme une bonne idée, au contraire, s'il le faisait rapidement et correctement, il n'en entendrait plus parler. C'est pour ça que lorsque Zahira lui déclara qu'il lui 'suffirait' de trier la montagne de bordel qui traînait sur le coin gauche de son bureau, il se contenta de hocher la tête avec une expression redevenue neutre. Le trentenaire avait clairement fait comprendre à sa supérieure qu'il se fichait de son ordre et qu'il détestait jouer les secrétaires, maintenant il n'y avait rien d'autre à faire puisque c'était elle qui fournissait les ordres de mission, le mieux restait donc de l'aider pour obtenir rapidement une autre mission et fuir de ce bureau féminin. Sans prendre la peine de répondre 'à vos ordres' ou quelque chose d'approchant pour flatter l'ego de se chef, Liam la regarda s'occuper de lire les ordres de mission pendant qu'il tira la chaise face au bureau de la responsable pour la placer à coté de la pile de papier à trier. Décourageant, dire qu'il avait fait l'école de police et le SWAT pour terminer à trier les papiers sous les ordres d'une femme. Ses anciens collègues trouveraient bien ça hilarant.
Liam était réputé pour sa mauvaise humeur permanente et pour le manque d'estime qu'il avait à l'égard des femmes, bien que dans le cas présent il respectait sa supérieure, non parce qu'elle était au-dessus de lui dans la hiérarchie de l'opération, mais parce qu'elle avait les mêmes idées que lui tout simplement. Malgré tout, le ton presque maternel qu'elle avait prit en lui déclarant qu'il obtiendrait peut-être une autre mission s'il travaillait bien, l'avait quelque peu agacé, mais qu'est-ce qui ne l'agaçait pas ? Rien, tout était énervant du point de vue de l'américain et il ne se privait pas de le faire savoir autour de lui, il s'assit donc sur sa chaise pour commencer à trier les papiers désignés par sa supérieure pendant qu'elle commençait à lire une pile assez impressionnante d'ordres de mission. Tout ça en une seule journée ? Difficile à croire, Liam se disait plutôt que Zahira devait avoir une sérieuse tendance à la procrastination, aidée par son co-responsable, c'était impossible d'avoir autant de travail en une journée, où l'agent devait sérieusement se faire du soucis ! Ils ne faisaient pas plus de deux missions par jour et par agent, et bien que leur nombre était assez élevé, ils ne pourraient jamais écouler une telle masse de travail, surtout quand certaines missions traînaient sur plusieurs mois, voir années, comme la capture de certains évadés. Mais si ce qu'elle disait était bien vrai, ils avaient du soucis à ce faire, et l'américain comprenait mal l'obstination de Dorian à le pousser à prendre des jours de libre, obstination qui le faisait des fois se demander si son supérieur cherchait à se débarrasser de lui en douceur. L'agent Bastet ne portait plus d'attention à sa supérieure, assit devant sa pile qu'il commençait à trier avec application, et efficacité vu le gène qu'il semblait posséder pour le rangement, lorsque soudain, après quelques minutes d'un silence tout à fait délectable, la voix de Zahira se fit entendre. Liam redressa la tête dans sa direction, plutôt surprit du ton qu'elle avait emprunté pour parler, et surtout, il ne comprenait pas ce qu'elle était en train de baragouiner.
Lorsque les yeux noirs de l'agent se posèrent sur le visage de sa chef, il fut plus qu'étonné d'y lire une très claire expression de haine, jusqu'à ce jour il n'avait jamais vu Zahira arborer un tel masque. D'un autre coté, l'agent Winchester n'était pas vraiment ce qu'on pouvait qualifier d'intime de la jeune femme, elle pouvait très bien réserver ce regard à des personnes qu'elle n'affectionnait pas particulièrement, et il fut assez content de voir qu'il n'y avait jamais eut droit. Le regard foncé de la belle arabe erra un moment sur la pièce comme si elle cherchait quelque chose, puis il se posa sur l'autre personne présente dans la pièce, à savoir l'agent Bastet qui s'était immobilisé, un dossier dans une main, une feuille volante dans l'autre, le regard braqué sur sa supérieure comme si elle venait d'interrompre une minute de silence. La jeune femme déclara qu'ils allaient devoir écourter la tâche en cours avant de lui tendre un papier qu'il attrapa sans attendre après avoir lâché le dossier qu'il tenait en main (sur la bonne pile notez bien), puis de prendre connaissance de cette fameuse mission. Pas beaucoup de détails, un simple nom 'Carmen Quadradas', et quelques petites explications sur un endroit où elle aurait été repérée, mais très franchement, rien qu'un chasseur ne puisse pas faire. Elle était recensée comme étant hostile mais ce n'était pas une chose peu commune et Liam n'arrivait pas à analyser ce qui pouvait pousser une femme aussi importante que Zahira, à s'intéresser à ce cas pour le moins 'mineur'. L'agent Al-Mansûr prit alors la parole pendant que son interlocuteur s'était éloigné de sa chaise pour la suivre à distance alors qu'elle rejoignait la porte de son bureau. La demoiselle lui déclara qu'elle comptait sur lui pour ne pas faire preuve de pitié à l'égard de cette mutant en expliquant qu'elle la détestait tout particulièrement. Le trentenaire ne put s'empêcher de lui décrocher un regard neutre, avoir pitié ? Il ne connaissait pas ce mot, c'était bien ce que l'époux de sa vis-à-vis lui reprochait d'ailleurs, mais il estimait inutile de préciser ce petit détail et se contenta de l'observer alors qu'elle lui déclarait qu'elle espérait qu'il la comprenait et suivrait ses ordres à la lettre, puis elle fut interrompue au milieu de sa phrase.
Un bruit plutôt étrange qui fit tout de suite relever la tête à l'américain qui avait reporté son attention sur le papier qu'il tenait encore à la main, puis Zahira se retourna brutalement pour se diriger vers son bureau en déclarant à Liam qu'il ne devait pas s'inquiéter. Elle rigolait ou quoi ? S'inquiéter, ce n'était pas dans ses habitudes, et si ça avait été le cas, ces quelques mots n'auraient pas vraiment aidés à le rassurer. La supérieure farfouilla sur son bureau et remit tout en bazar, déclenchant une expression agacée sur le visage de l'agent Bastet qui n'aimait pas bosser pour rien, mais elle sembla trouver ce qu'elle cherchait puisqu'elle déclara soudain qu'ils allaient être coincés ici une bonne heure.
« Quoi ?! »
Il n'avait pas pu retenir ce mot, elle se moquait de lui où quoi ? Liam n'était pas du genre à aimer être coincé pendant un certain temps, pas qu'il soit claustrophobe ou quoi, simplement son esprit contradictoire qui le poussait à faire le contraire de ce qu'on lui ordonnait, lorsqu'il était coincé, il était obligé d'obéir et ça n'avait rien de particulièrement agréable avouons-le. L'agent Winchester s'était approché de sa supérieure pour regarder rapidement le papier qu'elle tenait en main, par dessus son épaule, et il ne pu retenir un soupire agacé avant de reprendre la parole d'un ton où filtrait clairement la mauvaise humeur qui débarquait.
« Vous ne vérifiez jamais ce genre de chose ? Et nous n'avons rien eu dans nos casiers, c'est la nouvelle organisation de tout faire par surprise ? »
Effronterie un jour, effronterie toujours, il était franchement énervé, coincé une heure alors que ce bureau débordait d'ordres de mission. Liam détourna la tête en direction de la porte comme s'il pourrait y trouver une réponse avant de reporter son attention sur sa chef, ses yeux noirs étant plus agacés qu'à leur habitude, et il reprit la parole, toujours clairement conscient qu'il parlait à sa chef mais c'était un peu le dernier de ses soucis pour le moment.
« Vous ne pouvez pas contacter quelqu'un avec votre téléphone ? On ne va pas perdre notre temps pendant que les mutants courent dans la rue non ? Pas étonnant que cette organisation soit aussi mal organisée justement, si les habitants de cette ville savaient qu'elle existait, ils seraient morts de rire devant notre incompétence. »
C'était presque ce mots qui lui avaient valu d'être avertit, et de manquer de passer en cour martiale, mais il n'était pas du genre à cacher ses pensées, et même si Liam était en face de sa chef, il s'en fichait. L'agent Bastet ne connaissait que très peu cette femme, pour tout dire le fait de savoir qu'elle était mariée à un crétin de la pire espèce lui suffisait, sans compter qu'elle était aussi douée que lui pour tisser des liens. L'américain semblait être du type à préférer que ses relations professionnelles le reste, et vu qu'il n'avait aucune relation en dehors de son boulot, ça résumait sa vie quotidienne. L'agent Winchester soupira une nouvelle fois avant de baisser les yeux tout en reposant son regard sur l'ordre de mission qu'il tenait à la main. Une question apparut alors soudain dans son esprit et il regarda la jeune femme de ses yeux d'ébène en reprenant la parole.
« Agent Al-Mansûr, qui est cette Carmen Quadradas ? Je n'ai jamais entendu parler d'elle, et j'ai du mal à voir en quoi une simple mutante hostile peut vous intéresser à ce point. Une ancienne connaissance, si je puis dire ? »
Depuis le temps où elle était arrivée en Amérique elle avait eu le temps de se faire des ennemis sans aucun doute, mais tout de même, l'agent avait du mal à concevoir qu'une femme comme elle puisse se laisser dominer par une haine pour une simple mutante sans aucun intérêt. Après tout, s'ils avaient du temps à perdre, autant en profiter pour en apprendre sur la future mission non ? Si Zahira risquait de péter les plombs devant la mutante, Liam préférait le savoir, il avait déjà donné dans les femmes hystériques et n'était pas pressé de réitérer ce moment.
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Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Sam 13 Nov - 16:08
Zahira était sur les nerfs, et c'était le moins qu'on puisse dire. Elle était déjà énervée en arrivant mais là sa patience était à bout, déjà qu'elle n'était pas très développée habituellement. Sans parler du fait qu'elle allait restée coincée dans cet endroit pendant une heure, ou plus, elle avait préférée ne pas préciser que la durée des tests était très aléatoire. L'impolitesse de son agent commençait à devenir insupportable. Pour qui se prenait-il, non pas qu'elle soit très à cheval sur le règlement, mais sa tolérance avait des limites, même plus que cela d'ailleurs. Elle trouvait déjà qu'elle s'était plutôt bien comportée alors que son agent faisait tout le contraire de ce qu'elle voulait. Alors qu'elle l'avait vu comme un espoir il y a à peine une heure il s'était transformé en tare à devoir supporter pendant au moins une heure. Son visage ne devait pas avoir une expression très amicale, à l'image de ses pensées.
Perdre notre temps, croyait-il qu'elle n'était pas conscience que ces tests étaient tout aussi ridicule que cette montagne de papiers qui trônaient sur son bureau. Bien sur, mais voilà, ils étaient coincés là et la dernière chose à faire était de perdre son sang froid, quoique dans cette situation le mot calme serait plus adapté. Mais la jeune femme doutait que Liam pouvait justement faire preuve de calme. Il avait l'air d'être constamment sur les nerfs, ne cherchant jamais un seul moment de répit. A vrai dire depuis le début de sa journée, la responsable, avait elle aussi, du mal à garder une once de calme. Dire que cette journée était pourrie serait un euphémisme. Les ennuis s'étaient accumulés depuis le moment où elle s'était levé et, ils n'avaient pas l'air de vouloir s'arrêter avant qu'elle ne se retrouve dans les bras de Morphée. Et puis ce Liamrien que d'y penser elle avait envie de le frapper mais bon, ce n'était pas le meilleur moment pour se battre, et puis sa réaction aurait été digne d'un homme, qui agissent avant de penser aux conséquences. Même si c'était souvent son genre, elle s'efforçait de refouler ce coté de sa personnalité avec les personnes qu'elle disait proche d'elle, dans la vie privée comme dans le travail, et Liam en faisait partie. Il ne lui restait que la force des mots, même si elle doutait fort, qu'ils aient un quelconque impact sur le jeune homme, ne dit-on pas que l'espoir fait vivre ?
- « Serait-il trop vous demander de faire un peu plus attention à ce que vous dites. Et sachez que je peux moi aussi me montrer très impolie et agressive quand je le souhaite. »
Il n'allait pas croire que Zahira se laisserait faire, non, elle était loin de se laisser marcher sur les pieds, surtout par un de ses agents, non, elle n'avait pas survécu à un entrainement militaire saoudien, à la tyrannie de son père pour se laisser faire par un homme de son espèce. La jeune femme était prête à exploser d'une minute à l'autre et la moindre parole de travers de Liam, pourrait faire regretter au jeune homme d'être venu au monde. Elle bouillonnait littéralement de l'intérieur, et ce n'était presque plus une métaphore, au vu la chaleur qui s'étaient désormais installée, à cause de la fermeture des issues. Mais bon la jeune femme était habituée à un climat bien plus rude que celui-ci. Bien que la colère qui émanait d'elle aurait pu faire monter la température jusqu'à des extrêmes.
Voilà qu'il cherchait à en savoir plus sur elle, son ton avait littéralement changé, comme s'il s'était rendu à l'évidence, ce qui était peut-être le cas. Qui sait ? Après lui avoir tapé sur les nerfs, il devenait fouineur. Mais qu'est-ce qu'il pouvait bien en avoir à faire de sa vie ou de ses sentiments. Elle pensait qu'il se contentait d'agir sans poser de questions. S'était-il rendu à l'évidence, abandonnant son costume d'homme rebelle pour celui de l'agent compréhensif envers sa supérieur. Cela lui allait tellement mal, mais après tout, elle aussi, commençait à se rendre à l'évidence. Ils n'allaient pas rester ici sans rien dire ni rien faire. Mais qu'allait-elle bien pouvoir lui dire ? Liam lui était presque inconnu, elle ne savait rien de lui, alors pourquoi lui raconter une partie de sa vie. Pourquoi lui confier une partie de ses sentiments, il en avait rien à faire après tout, puisqu'il ne comprenait pas ceux qu'elle ressentait pour son mari. Alors qu'avait-il à vouloir savoir ses choses sur Carmen. Il pourrait s'informer sur la victime qu'il devrait tuer lorsque tout serait redevenu normal. Mais pourquoi lui demander ce qu'elle ressentait contre elle. Zahira pensa d'abord à lui mentir, détourner sa question ou encore essayer de lui dire « poliment » de s'occuper de ses affaires. Mais il était là, après tout, prêt à l'écouter. Enfin cela restait Liam, alors elle ne s'attendait pas à grand chose de sa part non plus; mais bon, s'il lui avait posé cette question c'était bien pour une raison, passer le temps certes, cela semblait le plus probable mais aussi connaître la réponse qu'allait lui donner Zahira, donc une partie de son histoire et de ses ressentiments. Même s'il ne semblait pas être intéressé par les sentiments que ce soit les siens ou ceux des autres, il avait pris le temps de réfléchir et de lui poser cette question, alors la moindre des choses serait de lui répondre. Le plus franchement possible.
Mais les réponses pouvait être multiples. Que dire alors qu'elle ne savait elle-même pas définir ses propres sentiments, si elle haïssait Carmen, c'était plus qu'un fait, mais pourquoi ? La question qu'elle détestait le plus, pourquoi, fallait-il toujours donner des raisons à des faits qui nous semblaient évident. Dire pourquoi, cela aurait pu être parce-qu'elle était mutante et de plus hostile, ou simplement parce-qu'elle avait élue pour cible préférée Zahira et son mari, plus compatissant qu'elle. Mais que pouvait bien y comprendre Liam, alors qu'il déteste Sahid. Rien, surement rien, mais voilà le fait était que la responsable détestait mentir, alors, elle se contentait toujours de dire la vérité, même si cette vérité pouvait être blessante, ou dans ce cas peu intéressante.
- « Même si je ne comprends pas la raison de votre question, je vais vous répondre, à vrai dire je ne supporte pas Carmen , pour la simple raison qu'elle à tendance à user de ses charmes contre mon mari. Cette raison peut paraître bien éphémère, en comparaison à celle que n'importe qui pourrait trouver pour haïr quelqu'un. Mais pour moi le simple fait qu'elle soit mutante suffit à ce que je la déteste, alors quand elle se plait en plus de cela à séduire l'homme de ma vie, j'ai comme l'envie de le lui faire regretter. »
Sa réponse lui convenait, car elle ne voyait pas grand chose à dire de plus. Mais maintenant qu'elle avait oser s'ouvrir à quelqu'un elle avait envie que Liam en fasse de même. Peut-être qu'il pourrait lui donner les raisons pour lesquelles il haïssait Sahid, mais elle craignait qu'il ne réagisse mal. Après tout, c'était lui qui l'avait questionnée en premier. Mais elle n'avait pas particulièrement envie d'en savoir beaucoup sur son agent. Elle n'était pas du genre à aimer questionner les gens, elle trouvait cela indiscret. Même si elle en avait l'occasion et que celle-ci ne se présenterais peut-être pas à nouveau, elle n'avait pas envie. A vrai dire la seule envie qui lui restait à ce moment précis, était celle de préparer la mission qui l'attendait. Elle savait que ce ne serais pas si simple de capturer la mutante, même si Liam semblait en douter, elle ne se laisserait pas faire, non surtout pas si elle savait que Zahira serait là pour la capturer. La jeune femme avait déjà essayé de capturer et même de tuer la mutante à plusieurs reprises et cela s'était toujours fini sur un échec. Cela l'énervait d'ailleurs de plus en plus que la mutante lui échappe toujours d'une manière à laquelle elle ne s'attend pas. Après tout Carmen est connue pour être manipulatrice, et elle arrive même à manipuler la responsable et son mari, ce qui à tendance à mettre la jeune femme en rogne. Oui, qu'importait les sentiments de Zahira ou ceux de Carmen, le plus important était bien de savoir comment capturer cette dernière, et si Liam prenait cette mission à la légère ce ne serait pas gagné.
- « Je vous conseille de ne pas prendre cette mutante à la légère, elle n'est certes pas très active dans les hostiles mais elle sait parfaitement manipuler tout le monde, de plus son pouvoir peut être très impressionnant et déstabilisant, bien qu'elle n'en use que rarement, à ma connaissance. »
En effet, Zahira avait pu constater de prêt, la dangerosité du pouvoir de Carmen, puisque celle-ci l'avait utilisé contre elle. Lorsqu'on se trouve propulser sans pouvoir rien faire à une hauteur vertigineuse, nos repères sont complètement changés et l'on à tendance à se laisser facilement surpasser par les événements. Si Carmen usait à nouveau de son pouvoir, il serait fort probable que Liam ne soit pas préparé à l'affronter.
Mais la curiosité l'avait alors emportée sur la raison. Alors que la jeune femme parlait de sa future mission, elle s'était surprise à révélé énormément de son passé, en tout cas plus qu'elle n'en avait jamais révélé à quiconque, excepté Sahid, pourquoi se sentait-elle en confiance, alors que Liam, lui, n'avait pas ouvert la bouche, à part pour lui répondre des choses on ne peut plus énervantes. Rien en tout cas qui aurait pu mettre la jeune femme en confiance. Mais puisqu'elle avait autant de mal à répondre à cette question, pourquoi, elle pouvait simplement changer le cours des événements en essayant de faire dévoiler à son interlocuteur, une partie de ses sentiments, à lui, et puis peut-être qu'elle connaitrait plus son agent, et que ses premières impressions s'avéreraient fausses.
- « Mais, vous pourquoi me poser toutes ces question sans oser me parler un peu de vos sentiments; pourquoi n'aimez-vous pas Sahid par exemple ? Je sais que vous ne partagez pas les même opinions mais il doit y avoir une autre raison, non ? »
◊ Liam Winchester ◊
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Informations » Métier: Agent de l'équipe spéciale 'Bastet' - Policier (sous couverture) » Statut RP: Fermé » Particularités:
Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Dim 14 Nov - 12:53
Liam avait bien remarqué que son effronterie passait très mal auprès de la grande majorité de ses supérieurs, même avant d'arriver ici, ça lui avait joué des tours. A l'Académie de police il avait été major de promotion mais s'était vu collé un rapport en raison de son comportement asocial. L'agent se souvenait encore parfaitement de son supérieur, le gradé en charge de leur promotion qui l'avait souvent prit entre quatre yeux afin de lui demander la raison de son comportement aussi exécrable. Comment lui avait-il résumé sa manière d'être ? Qu'il pourrait être le meilleur flic de la ville si seulement il avait un caractère à la hauteur de ses capacités, soulignant le fait qu'il était né pour devenir policier, mais que son caractère allait souvent lui jouer des tours. Ce n'était pas faux, même si à l'âge de 22 ans seulement il avait été recruté par Dorian Whitewood, il avait du attendre ses 27 ans pour avoir un poste fixe dans l'opération, pendant 5 – trop – longues années, il avait été à cheval entre l'unité Bastet et l'unité du SWAT où il avait été muté. Liam n'avait jamais compris ce traitement exceptionnel puisque tous ses collègues de l'opération étaient recrutés à temps plein. La raison de tout cela avait été connue il n'y a que deux ans, l'année de ses trente ans lorsque Dorian lui avait expliqué que s'il voulait un jour obtenir un poste plus intéressant, il devrait prendre sur sa personne et se montrer un peu plus avenant avec les autres. L'agent Winchester avait simplement secoué la tête en ignorant la remarque, et son responsable lui avait alors annoncé qu'il ne devait sa place qu'aux multiples demandes de l'agent Whitewood, à ce qu'il intègre l'équipe spéciale en étant provisoirement placé au SWAT pendant ce temps. En résumé sans Dorian il serait certainement encore à moisir dans ce commissariat de quartier à faire des rondes de nuit en compagnie d'un collègue trop gros pour courir après les suspects. Un coup dur, c'était peut-être pour ça que le brun était si tolérant vis-à-vis des incursions de son responsable dans sa vie privée, même si Liam ne le montrait pas, il avait eu du mal à accepter qu'il devait sa réussite à cet homme.
En fin de compte le savoir n'était pas forcément une bonne chose, loin de là même, mais d'un autre coté ça lui avait fait prendre conscience de la précarité de sa situation. L'agent Bastet s'était finalement fait une raison, il était encore assez jeune, l'un des plus jeune agent spécial de l'opération, et il pourrait facilement monter en grade si du moins il s'en donnait les moyens, mais la conclusion s'était imposée d'elle-même : il ne changerait pas. C'était son caractère, asocial, frigide, aussi aimable qu'une porte de prison, autant de qualificatifs qui faisaient pourtant de lui ce qu'il était, qui faisaient son efficacité. S'il devenait tendre avec les autres, il ne pourrait pas sérieusement se montrer aussi implacable à l'égard des mutants, et finirait par devenir comme n'importe quel chasseur qu'il exécrait tant. La question ne se posait pas, il ne changerait pas, voilà pourquoi lorsque sa supérieure lui demanda s'il pouvait faire plus attention à ce qu'il disait, cela ne provoqua rien de plus qu'une lueur amusée dans son regard. Désolée madame Al-Mansûr, ça sera sans moi, Liam n'était pas le type d'homme à surveiller ce qu'il disait, et même si ça devait provoquer sa perte, et bien tant pis. L'agent Bastet ne doutait pas du fait qu'elle pourrait se montrer aussi désagréable que lui, et il ne l'empêchait pas de le faire, si elle en avait envie, que pourrait-il faire pour la faire changer d'avis ? La liberté faisait tout simplement que chacun avait le droit d'avoir son avis et sa manière de penser. L'humain n'était pas du genre à sourire, sans quoi il aurait fait comprendre à sa supérieure qu'il n'allait pas changer sa manière d'être pour ses beaux yeux, elle n'aurait certainement pas apprécié ce geste de toute manière, et si Liam savait être insupportable au possible, il ne provoquait pas sciemment ses interlocuteurs. Le silence retomba après la question de l'agent spécial pendant qu'il attendait sa réponse, et celle-ci arriva après un moment de réflexion de la demoiselle qui lui déclara ne pas comprendre la raison de sa question. C'était plutôt clair pourtant non ? Quoi qu'il en soit, Zahira résuma cela en disant qu'elle usait de ses charmes contre son mari et qu'elle la haïssait aussi pour le simple fait qu'elle était mutante, ce que l'agent comprenait largement cela dit.
Liam observa un moment la feuille de mission tendue par la responsable, il y avait un petit encadré faisant état de la nature du pouvoir de la mutante et une micro photo d'elle, visiblement son pouvoir était plutôt puissant en effet, ce qui accentuait la déclaration de la responsable de l'équipe spéciale. Mais la manipulation, l'agent Winchester connaissait. Est-ce que ce n'était pas ce qu'il faisait un peu tout les jours en permettant à certaines rumeurs de circuler à son sujet ? Ainsi tous les autres membres de l'opération pensaient le connaître et tout savoir de lui alors qu'ils ne connaissaient que le coté qu'il voulait leur faire connaître, gardant le reste pour lui. En prime, même si la photo de la mutante représentait une femme loin d'être repoussante, l'agent Bastet n'était pas du style à se laisser abuser par de tels artifices, il s'en fichait comme d'un guigne de son 90 C et de ses beaux yeux. Morte, ils ne lui serviraient à rien. Liam leva les yeux du papier lorsque Zahira lui demanda pourquoi il lui posait toute ces questions sans parler de ses sentiments personnels, et elle aborda la haine évidente que l'américain nourrissait à l'égard de son époux, ce qui fit passer une esquisse de sourire sur les lèvres du trentenaire qui regarda son interlocutrice avant de répondre.
« Peut-être que je n'en parle pas parce que je n'ai aucun sentiment ? Vous devriez plutôt poser la question à votre époux agent Al-Mansûr, il ne m'aime pas plus que ne l'aime, sa réponse vous importera certainement plus que la mienne. Vous devez certainement mieux savoir que moi qu'il ne faut pas grand chose aux humains pour détester les autres.... Les habitants de cette ville haïssent bien les mutants simplement parce qu'ils ont des gènes supplémentaires. Pourquoi chercher une excuse à tout sentiment ? »
Il esquivait la question de sa responsable, Zahira avait été sincère dans sa réponse et elle avait clairement donné une explication sur sa haine à l'égard de cette femme, mais Liam n'allait pas gâcher des années de rumeurs en disant quelque chose de personnel à qui que ce soit. C'était comme ça, il avait apprécié le coté direct de sa supérieure mais n'allait pas se fondre en explications détaillées sur ses ressentiments personnels pour autant, même Dorian ignorait ce qui animait la haine de l'agent à l'égard du responsable des chercheurs, peut-être même que Sahid en personne l'ignorait. Quoi qu'il en soit, l'Américain avait obtenu sa réponse, et il n'allait pas s'attarder sur celle attendue par l'agent Al-Mansûr. Cette dernière ne serait certainement pas pleinement satisfaite de l'esquive de son agent qui répondait à des questions par d'autres questions, mais tant pis, il avait l'habitude de décevoir les gens.
« Quand à ma question elle me paraissait pourtant très claire agent Al-Mansûr, si nous devons aller traquer cette mutante je ne veux pas prendre le risque de me retrouver entre deux feux parce que vous perdriez le contrôle de vous-même pour une raison que j'ignorerais.... Je ne doute pas de vos capacités loin de là et vous le savez bien, mais je n'en suis pas arrivé là où je suis à ce jour en m'appuyant sur la confiance que je pourrais avoir à l'égard de mes collègues. »
C'était vrai, c'était même l'exact contraire, Liam en était arrivé ici en posant des limites et des barrières entre lui et les autres personnes, qu'elles soient des collègues à lui, des éventuelles compagnes ou des connaissances pouvant évoluer en amitiés. Chacun avait sa manière de se protéger, et l'agent Winchester c'était en ne comptant que sur lui-même, puis jusqu'à ce jour, tout avait fonctionné comme sur des roulettes, il n'y avait donc aucune raison pour que tout cela change. Toutefois, il trouvait plutôt étrange, la crainte éprouvée par Zahira à l'encontre de cette mutante, il n'arrivait pas à cerner le fait qu'elle la haïsse pour les charmes qu'elle tentait sur Sahid. Après tout on était jaloux uniquement lorsqu'il y avait un danger quelconque, et là très franchement, la responsable ne risquait rien. Pourquoi se laissait-elle donc aller à de telles futilités ? Après un bref regard sur la fiche de mission, Liam reporta ses yeux noirs sur le visage bronzé de son interlocutrice avant de reprendre, toujours aussi posément, bien qu'on sentant clairement son incompréhension derrière le ton professionnel dont il usait.
« De plus, je ne comprends pas votre haine pour le premier point. Avec tout le respect que je vous dois, même si votre époux est totalement à coté de la plaque pour beaucoup de choses, je ne pense pas qu'il soit assez stupide pour se laisser avoir par une telle mascarade. Déjà elle est mutante, et s'il vous a vous en épouse, pourquoi voudrait-il aller voir ailleurs ? »
Compliment ? Pas compliment ? Difficile à cerner, il venait clairement de dire que même si Sahid était un peu stupide sur certains points, il ne voudrait pas échanger de femme, donc par conséquent c'était presque un compliment pour la responsable, mais vu la réputation de l'agent au sujet des femmes, il valait mieux mettre ça sur le compte d'une simple remarque nullement destinée à complimenter qui que ce soit. En fait l'agent Bastet disait surtout que le fait qu'elle soit mutante suffirait à faire en sorte que Sahid ne perde pas la tête, même si l'apparence vulgaire de la mutante faisait plus penser à une prostituée qu'au genre de femme à laquelle un homme sensé pourrait s'intéresser. Bref moment de silence avant que la voix grave de l'agent ne se fasse à nouveau entendre.
« Maintenant que je suis sûr de vos raisons, je vous rassure à mon tour, j'ai pour habitude de ne pas sous-estimer les mutants, et les mutantes non plus, mais je ne me laisse pas manipuler facilement si ça peut vous rassurer agent Al-Mansûr. »
Pas du tout même, Liam semblait avoir un don pour détecter les gens qui voulaient se servir de lui, ou peut-être était-ce simplement parce que l'agent Apocalypto avait tellement de mal à croire qu'on puisse s'intéresser à lui pour autre chose que pour profiter de sa position, quoi qu'il en soit, il soupçonnait tout le monde. Comme à cet instant précis où il se demandait si Zahira ne posait pas des questions vis-à-vis de Sahid pour essayer de lui rendre la tâche plus facile pour ses rapports avec l'Américain. Cela rappela furtivement à Liam l'épisode avec Pixie Yulianov, la chercheuse que Sahid avait envoyée pour rencontrer l'agent Winchester, ce dernier avait aussi été sûr qu'elle cherchait à profiter de lui lorsqu'elle s'était montrée aimable avec lui alors que ce n'était finalement pas le cas. La responsable était donc tranquille sur ce point. L'agent Bastet avait observé quelques instants sa supérieure, elle semblait très clairement agacée par la situation, lui aussi l'était, mais visiblement, se trouver avec lui dans ce bureau ne rendait que son humeur plus exécrable. Il pouvait la comprendre, des fois le trentenaire s'énervait même tout seul, pour les autres ça devait être encore pire. Liam n'était pas le genre à poser des questions sans cesse, en fait généralement il se fichait de la vie des autres et la questions sur la mutante avait été uniquement pratique et non personnelle. Il retomba donc dans le silence avant de finalement reprendre la parole après avoir laissé passer quelques instants de blanc.
« Agent Al-Mansûr, est-ce que vous vous débrouillez bien en tir ? J'avoue ne jamais vous avoir vu à l'œuvre en mission, et je ne sais absolument pas quelle est votre manière de travailler. »
Encore une question professionnelle, Zahira devait clairement comprendre qu'il n'y avait que ça dans la vie de son agent. L'agent spécial ne vivait que pour son boulot, et ses cigarettes, souvent il se disait [ MISSION ] « C'est ma meilleure amie. Toujours de bonne humeur, jamais de questions... Et puis, elle est comme moi tu vois, pas de racines. » [ MISSION ]. Ce n'était pas comme les femmes, c'est certain.
Dernière édition par Liam Winchester le Mar 16 Nov - 22:51, édité 1 fois
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Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Lun 15 Nov - 19:53
La curiosité qui m'avait semblé habiter le jeune homme avait totalement disparue. Il ne parlait plus que de la mission, comme si elle l'obsédait, je m'étais peut-être même trompée depuis le début, et le travail avait été le seul intérêt de sa question. Il n'avait lui-même pas osé ne serais-ce qu'évoquer ces sentiments. Non, il était là en train de se livrer presque à un monologue, il essayait de se justifier, sans doute, ou tout simplement broder une réponse qui n'en étais pas une. Demander à Sahid, je le voyais déjà si peu que j'avais bien autre chose à faire et à dire en sa compagnie que de m'encombrer de questions concernant ses relations avec mes agents. Mais il fallait croire que l'amour et les relations en général étaient totalement inconnues au jeune homme et ne l'intéressaient pas. Un peu comme la jeune femme l'avait fait, il se fermait aux moindres sentiments, n'acceptant ni l'amitié, ni l'amour. Zahira aurait aimé lui ouvrir les yeux, lui donner un peu du souffle que lui avait apporté Sahid, enfin, elle aurait peut-être pu avoir envie si Liam était à peine plus réceptif. La responsable avait la sensation nette que ses paroles lui passait au-dessus de la tête et ne le préoccupait pas plus que la couleur du ciel ou de sa chemise. Il avait un air si indifférent qu'il en devenait provocateur, ce qui avait tendance à énerver la jeune femme. Elle se doutait qu'il ne faisait pas exprès, et puis le fait de montrer qu'il n'en avait rien faire était déjà mieux que de faire semblant d'être intéressé, si seulement Liam était capable de faire semblant de quelque chose, son honnêteté était très appréciée par la jeune femme, même si elle se limitait au cadre professionnel, c'était déjà mieux que rien, dira-t-on.
De plus, la jeune femme était persuadée que même si elle trouvait le temps de questionner l'homme qui partageait sa vie, il détournerait la question, elle n'avait jamais réussie à connaître la raison de la haine mutuelle des deux agents. Elle avait tenté sa chance avec Liam, sans résultats, cela l'énervait d'ailleurs un peu, qu'aucun des deux ne veuille se confier, la laissant imaginer tout et n'importe quoi. Bon elle n'avait pas non plus chercher plus que ça, elle n'avait pas vraiment le temps de penser à ce genre de futilités. Chercher des excuses aux sentiments, voilà ce que lui avait dit le jeune homme, pour elle il n'y avait pas d'excuse aux sentiments, ils étaient là, ils venaient, et la raison pour laquelle ils étaient là pouvait paraître inexplicable, ne pas frapper aux yeux, mais elle était là. Et la raison de la haine entre Liam et Sahid, elle était persuadé que tous les deux la connaissait parfaitement, la seule raison pour laquelle ils ne voulaient pas en parler, elle ne pouvait que la supposer comme la raison elle-même de leur haine. L'agent fuyait son questionnement, esquivant d'une manière certes habile mais visible. S'il ne fallait pas grand chose aux humains pour détester les autres, certes, elle en était la preuve même, mais la différence était que la raison était futile, mais la raison était là, la différence entre les humains et les mutants faisait que les premiers haïssait les seconds. Oui, il y a toujours une raison qu'elle soit évidente ou non.
Sa question était tout sauf claire, en tout cas la raison de celle-ci était plus que floue. Savoir si l'agent allait perdre son sang-froid, il ne la connaissait évidemment pas ou très peu. La dernière chose qu'elle pouvait se permettre était de foncer tête baissée, il était vrai qu'elle agissait aisément de la sorte mais pas avec Carmen, sa capture était bien trop précieuse, non pas vraiment pour l'organisation, mais pour elle. Oui, lorsqu'elle pourrait enfin voir son visage derrière les barreaux d'une cage, se serait un grand jour pour l'agent. De toute évidence, Liam n'y connaissait rien dans les sentiments de sa responsable, ni dans ceux d'une femme d'ailleurs. Il ne devait pas en côtoyer souvent et il faudrait beaucoup de patience à celle qui se risquerait à vouloir séduire le jeune homme. Elle ne doutait pas dans les sentiments de son mari, ce n'était pas de la peur qu'elle ressentais, simplement de la jalousie, on ne touche pas à quelque chose qui appartient déjà à quelqu'un, et bien cela s'appliquait aussi à son mari et surtout à son mari. La raison, pouvait paraître futile mais elle lui était suffisante, en même temps il n'en fallait que très peu à la jeune femme pour détester tout le monde, et d'ailleurs Liam allait bientôt franchir la limite, il avait de la chance de plaire par certains cotés à sa responsable. Oui, elle sentait comme une proximité entre elle et son agent, le fait qu'il soit si renfermé, si absent dans ses sentiments, tout cela lui rappelait sa propre personnalité, peut-être que c'était d'ailleurs la seule raison, pour laquelle elle s'intéressait aux sentiments de Liam, elle souhaitait s'y retrouver, juste un peu. Faire s'exprimer Liam l'aiderais peut-être à s'ouvrir elle aussi. Oui peut-être... - « Vous ne comprenez pas mes sentiments, mais j'ai comme l'impression que vous ne comprenez ni ne saisissez les votre. J'ai moi-même du mal à saisir les miens parfois, si ce n'est souvent. Vous savez, vous me ressemblez beaucoup par certains cotés. Malgré ce que vous semblez penser. »
Le machisme évident de Liam lui avait frappé aux yeux, et elle était persuadée que la dernière chose qu'il voulait c'était ressembler à une femme même aussi masculine que Zahira. D'ailleurs aussi masculine qu'elle l'était, elle n'oubliait pas le passé, ni le machisme des hommes qu'elle avait côtoyé toutes ces années, ces discriminations dont elle avait été victime. Alors elle le connaissait bien, l'orgueil du mâle, dont pouvait faire preuve un bon nombre d'hommes. Ils vous aurait haï pour la seule raison que vous auriez osé parler de droit des femmes, ou simplement de liberté ou d'égalité. Mais chez Liam, tout cela était différent, il n'avait pas été souvent en contact avec des femmes, à part celle qu'il voyait dans son travail. Alors, il se voyait toujours seul, seul et dominant, méprisant le reste. La seule chose qu'il semblait aimer était son travail, il le prouvait assez par son efficacité, son enthousiasme, enfin ce que l'on pouvait appeler enthousiasme chez lui, et sa présence plus que régulière au sein de l'organisation. Il ne semblait d'ailleurs intéressé que par ce sujet de conversation, ce sujet qui définissait sa vie, non pas que ça dérangeait la jeune femme, elle aimait elle aussi se pencher sur ce sujet, parler de son passage chez les militaires, ses anciennes missions et ses techniques de combats.
Si elle se débrouillait bien au tir, on pouvait dire ça, même plus que ça. Le jeune homme devait sous-estimé totalement les capacités de sa chef, après tout, il ne pouvait connaître ni les méthodes d'entrainements, ni la vie au sein des institutions militaires saoudiennes. Même si celle-ci n'avait pas de réel impact au niveau international, sa lutte contre les terroristes qui se logeaient au sein même de son organisation était permanente, exigeant une vigilance de tout instant, il n'y avait pas de place ni pour les faibles, ni pour les traitres. Y entrer était difficile, mais plus dur encore était d'y rester. Le risque de la mort était permanent, sans parler de blessures physiques ou mentales qui pouvaient être pires que la mort. La mort, la torture, la détresse était des réalités de tout instant, la chasse aux mutants n'y étaient encore pas très importante mais bien plus cruelle qu'aux Etats-Unis, car non organisée, ni réellement efficace. Oui, les capacités de combats en plus des capacités physiques et mentales de la jeune femme surpassait surement celle du jeune homme, même si elle ne doutait en rien de la force de son agent.
- « Je crois que vous me sous-estimez, croyez-vous que je suis entrée ici par hasard. Savez-vous simplement d'où je viens ou ne serais-ce qu'une partie de ce que j'ai vécu. »
Ces questions oratoires et bien inutiles ne servait qu'à réveiller l'orgueil du jeune homme. Elle attendait l'impact qu'aurait ses paroles sur lui. Elle cherchait à le confronter à sa propre faiblesse pour le pousser à se surpasser, encore et toujours plus car le combat ne serait jamais facile. Non, il la croyait peut-être faible car elle ressentait de la haine facilement et pour des raisons, qui ferait rire n'importe qui. Mais les sentiments et le travail n'avait rien à faire ensemble, non, elle les avait séparés depuis bien longtemps, pour la simple raison qu'elle maitrisait l'un et pas l'autre. Quand elle était sur de son travail et de sa force elle doutait en permanence de la nature et de la sincérité de ses sentiments. Sachant encore moins les exprimer.
Sa manière de travailler, en avait-elle réellement une ? Si oui, elle l'ignorait, elle se contentait de voir sur place, d'élaborer une stratégie qui correspondait aux situations présentes, ce qui lui fallait c'était des hommes qui lui obéissent au doigt et à l'œil sans jamais poser de questions ni rechigner ses ordres et surtout qui n'est aucun scrupules. Elle détestait les hommes hésitant à tuer les enfants mutants, alors qu'elle, ne faisait pas la différence entre enfants et adultes, car leur nature était profondément identique. - « Tant que vous savez suivre des ordres correctement, ma manière de fonctionner vous conviendra, je préfère toujours évaluer de la situation sur place plutôt que d'élaborer des stratégies qui reposent sur des suppositions, avant la mission. Certains diraient que je fonce dans le tas, sachez que je sais évaluer très vite une situation pour en tirer une stratégie. Vous pouvez me faire confiance là-dessus et la mission devrait se passer parfaitement bien si vous savez vous tenir »
Elle espérait que cette allusion au comportement du jeune homme ne le mettrait pas trop hors de lui, elle n'aimait pas trainer des agents hargneux et trop susceptibles, elle ne pouvait qu'espérer que ce n'était pas son genre. Ce qui lui restait à faire était de le vérifier, questionner à son tour Liam en espérant qu'il ne détournerait pas ses questions, comme il l'avait déjà fait. Il n'en avait aucune raison, puisque sa question allait être purement professionnelle, mais qui sait, l'homme appréciait-il peut-être poser des questions mais ne pas y répondre.
- « Et vous, il m'a été dit que vous n'aviez pas de scrupules, j'espère que c'est le cas, car je n'en ai moi-même aucun. Avez-vous une façon particulière d'agir ? Je ne voudrais pas être surprise, et puis nous avons le temps après tout. »
Du temps il en avait à revendre c'était certain, et seulement quelques minutes, qui lui avait semblé des heures, s'étaient écoulés. Elle espérait que le jeune homme serait aussi loquace qu'il l'avait été jusqu'alors. Il suffisait de trouver assez de questions à lui poser, et des questions elle en avait des centaines à l'esprit. Cet homme l'intriguait, il était aussi si mystérieux, même plus que mystérieux il était secret, complètement caché, elle doutait même que quelqu'un ait percé un jour sa carapace. En tout cas, ce n'est pas elle qui y arriverais, d'abord parce-qu'elle était aussi nulle que lui dans les relations et aussi parce-que même si elle en avait eu les moyens, il n'aurait jamais cédé à une personne comme elle, il lui fallait quelqu'un qui l'aime vraiment, ce qui n'étais pas le cas de la jeune femme. Oui, une personne qui saurait percer son cœur, comme Sahid avait percé le sien.
◊ Liam Winchester ◊
۞ Fondateur - Equipe Spéciale Bastet ۞
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Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Mar 16 Nov - 13:09
Liam n'apprécia pas vraiment les quelques mots prononcés par sa supérieure, lorsqu'elle lui annonça d'un ton très calme, qu'il ne comprenait pas ses sentiments parce qu'il était tout simplement incapable de comprendre les siens, il se demanda si elle était en train de se moquer de lui. Certes c'était un fait, l'agent Winchester n'aurait jamais pu devenir profiler ou psychologue, les contacts humains ce n'était pas son fort, au contraire, ça se trouvait même être son talon d'Achille, mais contrairement à ce que la grande majorité des gens semblaient croire, il ne prétendait pas le contraire. Son éducation très sévère lui avait apprit à se ne jamais se contenter de ce qu'il avait, à toujours chercher plus loin, ne pas se reposer sur ses lauriers, mais son expérience lui avait aussi enseigné qu'on ne pouvait pas exceller dans tous les domaines et que tout être vivant possédait au moins un, sinon plusieurs, points faibles. Certaines personnes estimaient pouvoir tout savoir, tout connaître, être bon de chaque domaine, mais c'était tout simplement impossible, Liam avait cerné son principal point faible, pourquoi se fatiguerait-il à chercher à améliorer ses compétences en relations humaines alors qu'il n'avait aucune chance d'y parvenir ? Certes, ce n'était pas dans ses habitudes d'abandonner sans combattre, mais peut-être qu'il agissait de la sorte parce que les sentiments et tout ce qui s'y rapportait n'avait aucun intérêt pour lui ? Sans aucun doute, en résumé, Liam n'était peut-être pas très doué – pas du tout ? - pour les relations humaines et les codes sociaux, mais il ne prétendait pas s'y connaître contrairement aux gens qui s'imaginaient pouvoir briller sur tous les plans. Prendre conscience de ses points faibles c'était pouvoir les contrôler, et l'agent Bastet contrôlait ce point en repoussant toute personne qui tentait de prendre une quelconque place dans sa vie. Sa mère et son frère y comprit.
Ainsi Zahira trouvait qu'ils se ressemblaient ? Et bien elle avait tord, ils étaient peut-être aussi handicapés sur le plan social l'un que l'autre, mais ça ne leur donnait pas de ressemblances pour autant. Elle était mariée, il était célibataire, elle vivait avec quelqu'un, il avait la solitude pour seule compagne, la jeune femme était une femme justement, et lui était un homme. De quoi creuser un gouffre énorme entre eux, sans compter le dernier point important à souligner, elle aimait plus que tout au monde la personne avec qui l'agent Winchester avait le plus de tensions à ce jour, sans compter les mutants bien entendu. Non, sincèrement, il ne voyait vraiment pas en quoi ils pourraient se ressembler, le fait d'avoir un point commun ne signifiait pas forcément qu'ils étaient pareil, sans quoi Liam pourrait lui donner une liste non exhaustive de noms de personnes qui travaillaient pour l'opération et qui étaient aussi atrophiés qu'eux du gène de la sociabilité. Kailee Kerry par exemple, elle ressemblait largement plus à Zahira que lui, et pourtant il n'avait jamais vu les deux femmes converser ensemble. Le Bastet ne cachait pas le manque d'appréciation qu'il éprouvait en entendant ces paroles, et Zahira devait facilement deviner qu'elle l'avait plutôt contrarié, mais au final c'était presque inévitable, à moins de fermer la bouche pendant l'heure qu'ils devraient passer ensemble, il y avait vraiment peu de chances pour qu'elle ne risque pas au moins une fois de lâcher un mot malheureux. Quand bien même c'était le cas, l'agent spécial avait du mal à croire que ça puisse toucher sa supérieure, après tout elle n'avait rien à gagner à être dans les bons papiers de Liam Winchester. Ce dernier ne répondit toutefois rien à ce que sa responsable venait de lui déclarer, son regard dénué de tout sentiment devait résumer l'humeur qui l'habitait à présent.
Après quoi le sujet des compétences de la demoiselle fut abordé, elle demanda à l'agent en face d'elle s'il pensait qu'elle était entrée ici par hasard en déclarant qu'il la sous-estimait. Elle se trompait complètement, la preuve qu'elle était aussi douée que lui dans les relations sociales, sans quoi la jeune femme aurait remarqué depuis longtemps que le semblant d'amabilité qu'il avait à son égard venait justement de ses capacités. Le passé de Zahira, il n'y connaissait rien en effet, ayant simplement entendu parler d'un pays lointain dont elle serait originaire, mais mis à part les rumeurs de couloirs qui lui étaient arrivées aux oreilles, l'agent n'avait en effet jamais porté d'importance à l'histoire de sa supérieure. Liam ne vivait pas dans le passé, il s'efforçait d'oublier le sien et le seul moyen qu'il avait trouvé pour ne pas y repenser, était de ne pas s'intéresser aux autres et à leurs histoires. L'agent Winchester pensait que ce n'était pas les actes passés ou un lourd passé qui faisaient d'un homme ce qu'il était, mais bine ses capacités réelles. Le Bastet ne mettait pas son passé en avant lorsqu'il discutait avec quelqu'un, et cela arrivait très rarement, en fait c'était même le contraire, l'Américain faisait son possible pour que son passé soit oublié, craignait qu'un point important de sa vie ne soit dévoilé.... Si Zahira pensait qu'il la sous-estimait, elle se trompait, et lourdement, il avait beaucoup de respect pour elle, et pas uniquement pour ses pensées et ses idéaux, mais bien parce qu'il savait de quoi elle était capable, sans l'avoir vu à l'œuvre plus d'une fois pour tout dire. Il avait déjà croisé la responsable au stand de tir du bâtiment, endroit qui était insonorisé afin de permettre aux membres de l'opération de pouvoir s'entraîner au tir sans être entendu par les voisins du bâtiment, après tout ils avaient la couverture d'un asile psychiatrique.
Zahira enchaîna sans lui laisser le temps de répondre, déclarant que s'il savait suivre des ordres, tout fonctionnerait bien, et qu'elle préférait établir une stratégie sur place que longtemps avant. Tant mieux, c'était aussi la manière d'agir de Liam, sa dernière mission avec l'agent Sonka en était la preuve d'ailleurs, mais un petit soucis se posait quant à l'obéissance, ce n'était pas vraiment son fort. L'agent Bastet ne répondit rien sur le coup, bien que le regard amusé qui passa rapidement dans son regard d'ébène du clairement faire comprendre à sa responsable qu'il n'était pas parfaitement genre à obéir à tout ça. L'agent Al-Mansûr poursuivit en annonçant à son interlocuteur qu'elle avait peut-être la réputation d'être de rendre dans tas sans réfléchir, mais qu'elle savait évaluer rapidement une situation pour en tirer le meilleur. Il n'en doutait pas, la jeune femme ne devait pas avoir décroché un poste aussi important que celui de responsable de l'équipe Bastet simplement pour ses beaux yeux, mais bien pour ses capacités. Liam était peut-être très machiste et refusait de voir une femme endosser le rôle d'un homme, mais ce n'était pas pour autant qu'il nierait les capacités réelles d'une personne, la preuve en image avec l'agent Kerry, il se montrait presque aimable avec elle parce qu'elle savait se battre. En fait, le seul moyen pour gagner l'estime du trentenaire était généralement de lui ressembler bien que ça ne signifiait pas pour autant gagner sa sympathie, si Liam était aussi hostile avec les autres, c'était peut-être tout simplement parce que lui-même n'arrivait pas à se supporter....
La demoiselle termina sa réplique en lui retournant à nouveau la question, déclarant qu'il lui avait été rapporté qu'il n'avait pas de scrupules et soulignant le fait qu'elle espérait que ce soit le cas, puis l'arabe amena le sujet de sa façon d'agir en lui demandant s'il avait une manière particulière de se comporter. Puis elle fit écho à ses paroles précédentes en lui déclarant qu'elle ne voulait pas être surprise, puis qu'ils avaient le temps. C'est le moins qu'on puisse dire en effet, le temps qui passait trop longuement pour tout dire. L'agent consulta rapidement sa montre pour constater qu'il n'y avait pas plus d'une dizaine de minutes d'écoulées, de quoi agacer quelqu'un d'aussi à cheval sur les horaires que l'était l'Américain, une véritable torture, sans compter qu'il n'entendait aucun bruit en dehors du bureau ce qui devait signifier que tout le monde avait déserté l'aile. Le pied. L'agent laissa retomber son bras après avoir regardé l'heure pour finalement porter son regard de jais sur le visage de son interlocutrice, il était vrai qu'en la regardant comme ça, elle avait l'air tout ce qu'il y a de plus féminin et doux, si ce n'est son regard qui en disant long. Liam avait été plutôt surprit lorsqu'il avait vu cette étrangère se pointer pour la première fois au siège de l'opération déclarant qu'elle seconderait l'agent Whitewood dans sa tâche. Déjà l'agent n'avait pas apprécié de voir une femme en tant que chef de son unité, encore moins une étrangère, non qu'il était raciste mais plutôt conservateur, et le summum avait été d'imaginer que Dorian puisse avoir besoin d'aide alors qu'il était un excellent agent. Finalement, le trentenaire répondit enfin, après avoir laissé planer quelques longues secondes de silence suite à la réplique de son interlocutrice.
« Ce que je comprends de mes sentiments me suffit amplement agent Al-Mansûr, et je n'ai jamais prétendu être le profiler du siècle. Voyez-vous, je ne me mêle pas de ce que je ne connais pas, par conséquent estimez-vous heureuse que je ne cherche pas à vous comprendre. »
Il n'était pas effronté, mais pas particulièrement aimable pour autant et elle finirait par lui coller une bonne gifle pour le remettre à sa place si ça continuait étant donné que les mots ne semblaient pas fonctionner sur sa personne. Souvent, Liam repensait à ce que son cadet lui avait dit, la dernière fois qu'il avait croisé sa route, avant de partir pour l'école de police : Quiconque se sent méprisé fait tout au monde pour être haï. Sur le coup, le brun n'avait pas compris, il était encore très jeune à l'époque mais son passé avait déjà joué dans la balance, l'obligation de jouer le rôle de second père pour son frère et de second époux pour sa mère en bossant après les cours pour ramener de quoi vivre, tout un tas d'évènements qui avaient déjà fait de lui un homme aigri. A présent il comprenait mieux, Seth l'avait percé à jour, ils étaient plus proches que l'aîné ne voulait se persuader qu'ils étaient, et le cadet qu'il détestait à ce jour comprenait que sa manière de repousser les gens venait de la peur d'être repoussée. Mais bien entendu, jamais il ne l'avouerait, même si on le mettait devant le fait accomplit. Après une brève pause, il poursuivit.
« J'ajouterais aussi que je suis loin de vous sous-estimer, voyez-vous, avec tout le respect que je vous dois, même si vous étiez ma responsable mais que j'estimais que vous ne valiez pas deux sous, je ne prendrais pas de gants avec vous. Ça signifiait en gros qu'il était très aimable avec elle pour le moment, difficile à croire mais totalement véridique. Je me doute bien qu'une femme ne peut pas être collée à un poste aussi important simplement pour ses beaux yeux, je suis peut-être considéré comme primaire par certains de mes collègues, mais ce n'est pas pour autant que je ne sais pas reconnaître un bon agent lorsque j'en vois un.... Même une femme. »
Plutôt bizarre comme réplique avouons-le, mais il se moquait du fait qu'elle risquait de se vexer, il avait déjà fait une tentative pour être aimable avec Pixie et elle lui était revenue en pleine poire, alors pas question de réitérer le suicide avec une femme comme Zahira. Un vent ça suffisait pour l'année. Après quoi il regarda rapidement autour de lui tout en répondant toujours d'un ton aussi peu encouragé, et toujours aussi dédaigneux.
« Je ne dirais pas que je brille par mon obéissance, mais je ne fais rien qui puisse être inconsidéré si ça vous rassure agent Al-Mansûr. Son habitude de toujours planter le nom de son interlocuteur revenait au grand galop, il imposait une certaine distance de la sorte et éviter que l'autre ne se permette trop de familiarité, même si avec sa supérieure il y avait peu de chances que ça arrive. Un réflexe défensif qui ne disparaitrait pas d'aussitôt. Pour conclure, je vous répondrais simplement que les rumeurs sont fondées, je n'ai pas de scrupules, mioches, femme, homme, vieux, ça ne change pas du moment qu'ils ont le gène mutant. Vous devriez le savoir, votre époux me reproche assez mon manque de pitié à ce niveau. Il regarda Zahira un moment avant de reprendre. Puis ma manière d'agir, il n'y a rien de spécial à dire, j'effectue la mission en prenant en compte les éléments du terrain, pas de stratégie hautement scientifique, je préfère coller une balle dans la tête d'un mutant trop dangereux plutôt que de m'amuser à risquer la vie d'un autre humain. »
Et il l'avait déjà fait plusieurs fois, ce qui lui avait valu les protestations de Sahid qui s'évertuait de faire comprendre à l'agent Bastet qu'un cadavre ne lui était pas utile. Pas plus tard qu'il y a deux jours, Liam avait d'ailleurs récolté la gifle d'une garce fraichement engagée dans l'opération, elle n'avait pas apprécié qu'il descende un mutante qui leur avait tiré dessus, sans les toucher certes, mais il avait fait mine de les attaquer, ça lui avait suffit. L'agent passa un moment sa main sur sa joue au souvenir de la cuisante baffe qu'il avait récolté devant tous ses collègues, puis il reprit la parole en laissant retomber son bras le long de son corps.
« Et alors, estimez-vous sincère l'opération active et utile agent Al-Mansûr ? J'imagine que dans votre pays natal c'est autrement plus efficace, vous avez du être surprise par le manque de capacités et d'efficacité des agents de ce pays j'imagine. »
Il était sérieux, à ses yeux les agents qui travaillaient dans cette opération, sauf quelques-uns, étaient tous des bras cassés, à son grand dam d'ailleurs.
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Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Jeu 18 Nov - 20:38
La remarque concernant son insensibilité ne semblait pas être passée très bien auprès du jeune homme. Le ton amer qu'il emprunta pour répondre à la jeune femme et le temps qu'il mit, à réfléchir, ou se demander s'il avait envie de répondre, en étaient les preuves. Après tout l'agent elle-même se demandait comment elle aurait réagi, mais bon, la relation qu'elle avait avec Liam n'était pas la même que celle que Liam avait avec elle, il lui devait le respect et l'obéissance et ainsi, supporter les remontrances, ou remarques de ce genre. Ce qu'il comprenait de ses sentiments lui suffisait, voilà ce qu'il avait dit, oui à vrai dire, cela pouvait suffire, si l'on était aussi fermé aux autres que Liam, la responsable n'était même plus sur que le jeune homme éprouve des sentiments, en tout cas pas les même que le commun des mortels. Elle ne le prenait pas pour un extra-terrestre, ou autre créature imaginaire, non, mais elle avait énormément de mal à comprendre sa personnalité. S'il était maladroit dans ces remarques, c'était plus qu'un fait, il semblait se cacher derrière son impolitesse, même si cette hypothèse semblait presque trop normale pour lui. La responsable n'était après tout, pas là pour jouer le rôle d'une psychologue, et elle se trouvait elle-même plutôt bizarre durant ces quelques minutes en compagnie de Liam, comme si son caractère avait quelque peu changé au contact du jeune homme, instinct maternel qui se réveillait ? La bonne blague. Il lui fallait vraiment arrêter de penser ce genre de choses ridicules. Elle se trouvait étonnamment douce, gentille et aimable ses derniers temps. Ses traits qu'elle ressortait habituellement au contact de son mari, semblait vouloir s'exprimer en dehors de sa vie privée. Mais au contact de Liam ? La situation était pour le moins étrange.
Il disait comprendre ses sentiments et s'en contenter, la jeune femme trouvait ça plutôt sage, à vrai dire, mais là il n'était pas question de ses sentiments mais bien de ceux de sa responsable, et elle n'avait pas l'impression qu'il saisissait le sens de sa remarque, non pas, qu'elle trouvait sa réponse évasive, ou imprécise, comme les réponses qu'il avait pu lui donner précédemment. Il semblait au contraire des plus sincères dans ses propos, ce qui avait d'ailleurs étonné la jeune femme, sans réellement comprendre ce changement de comportement. Il gardait ce ton hautain, qui le caractérisait, mais arrêtait de rester si secret, si impersonnel dans ce qu'il disait. Enfin c'était l'impression qu'il donnait à Zahira en tout cas. Bien qu'elle soit tout sauf douée pour comprendre les sentiments d'autrui, et oui, contrairement au jeune homme elle n'arrivait même pas à comprendre les siens, alors … Elle aurait aimé lui demander comment il arrivait à être en accord avec lui-même et rester si fermé aux relation et sentiments des autres. Il était imperméable aux relations humaines. Il affirmait ne pas se mêler des affaires des autres, c'était plus que vrai, il semblait d'ailleurs le faire non pas par respect mais par dégout, ou dépit pour les autres. Mais voilà qu'elle reprenait cette sorte de psychanalyse des paroles de Liam, elle essayait de se retenir mais cet homme l'intriguait au plus haut point, il ne représentait rien de normal, il était si mystérieux et secret que l'on peinait à lui trouver des sentiments humains qui aurait pu révéler l'une de ses faiblesses.
Elle repensait, aux souvenirs qu'elle avait eu en entendant la question de Liam concernant ses capacités. Ses souvenirs lointains de sa vie en Arabie Saoudite, cette armée qui l'avait abritée une si grande partie de sa vie, si ce n'est sa vie entière. C'est en y repensant qu'elle avait remarqué le fossé entre cette organisation militaire saoudienne et celle des Etats-Unis. A son arrivée en Amérique ce fait l'avait frappée, trouvant l'armée bien tendre, comparée à celle de son pays d'origine. Mais tendresse ne rime pas avec faiblesse, et la surprise avait été plutôt bonne en découvrant l'intérieur de ses institutions qui étaient pourtant très efficaces. En fait, ils possédaient des moyens 30 fois plus importants que les saoudiens mais leurs principes : respect des droits de l'homme entre autre, leur donnait une image de faiblesse aux yeux de Zahira. Elle était ainsi devenue toujours de plus en plus « gentille », enfin en son sens bien sur, car les bruits qui circulaient à son propos était loin de lui envoyer des fleurs et cet adjectif n'avait jamais été sur les lèvres de qui que ce soit la concernant. Les dires de Liam, vinrent pourtant contredire ce qu'elle pensait, il était particulièrement conscient, si l'on croyait ce qu'il disait, des capacités de sa chef et semblait même la respecter en tant que tel. Bien qu'elle soit un femme, il disait qu'elle n'était pas arrivée là par hasard, sur ce point il avait raison, elle était venue ici, pour un seul et unique but et c'est elle même qui l'avait voulu : exterminer les mutants, et par la même occasion quitter son père et ce pays qu'elle détestaient tant. Et ce poste, elle l'avait obtenu, par sa seule force et sa seule volonté, alors oui, elle n'était pas là par hasard, mais elle doutait de ses capacités actuelles, elle restait, aussi apte sur le terrain qu'elle ne l'était avant, en tout cas, rien ne semblait prouver le contraire au vu de sa dernière mission. Mais ses sentiments changeait, ses priorités avait été revisité sans même qu'elle ne s'en rende compte. Elle se posait d'ailleurs la question : pouvait-on modifier ainsi autant sa personnalité sans en avoir le contrôle ? Il fallait croire que oui, mais ce fait lui faisait peur, car elle n'avait pas vécu une enfance si difficile pour ce la voir détruire par une force extérieure, peut importe son nom.
Elle n'eut pas réellement le temps de se poser plus de questions, elle s'en posait d'ailleurs bien trop à son goût. Elle qui avait l'habitude de ne pas réfléchir autant, elle était bien pensive, bien rêveuse et nostalgique. La réponse à sa question arriva, toujours d'un ton dédaigneux, qui semblait caractériser son interlocuteur, réponse qui la satisfaisait enfin. La chance avait-elle tournée ? Liam était bien comme on le décrivait, bien comme indiqué sur tous ces rapports qu'elle avait épluchés. Exactement la même idéologie qu'elle, rien ne différenciait un enfant mutant d'un adulte et les scrupules que l'on pourrait avoir ne nous ferait que perdre un temps précieux qui pourrait même s'avérer fatal, voilà ce qu'elle pensait et son agent semblait partager ce point de vue. Bien qu'il semblait être plus impulsif qu'elle, il se disait lui-même pas très enclin à l'obéissance, ils avaient la même façon de penser, et comme il le disait cette pensée était contraire à celle de son mari.
- « Je suis rassurée sur ce point, j'aurais mieux voulu m'éviter le poids d'une personne trop faible pour tuer un mutant quelque soit son âge ou son état. L'agent Withewood doit être des premiers à vous reprocher ce fait, il n'a de cesse d'essayer de me faire comprendre que la pitié existe. Ainsi, que mon mari, comme vous l'avez fait remarquer. Mais évitons de parler des sujets qui fâchent. »
Elle préférait éviter d'évoquer à nouveau son mari pour le moment, et encore moins les sujets de disputes qu'il avait avec Liam et avec elle aussi d'ailleurs. C'était d'ailleurs un sujet récurrent dans les critiques qu'il faisait parfois à sa femme. Les deux époux se disputaient souvent à ce propos, ils avaient d'ailleurs même, instauré une règle : ne pas parler ni boulot, ni mutants. Mais ça n'avait pas été réellement possible, puisque ce sont les deux seuls sujets que Zahira ne pourrait se lasser de traiter. Alors ils faisaient avec, laissant passer des deux cotés, leur points de vue respectifs. La situation restait ainsi, stable, enfin relativement, car tout pouvait exploser à tout moment. Mais bon, les deux époux, s'aimait, sur ce point il n'y avait pas de place pour le doute, mais ils étaient si différent dans leur idéologie, façon de penser que les tensions étaient fortes entre eux, apportant toujours plus d'actions et de rebondissements dans leur vie de couple, comme s'il n'y en avait pas déjà assez. C'était comme même étrange comment le simple fait d'évoquer Sahid, pouvait la faire réfléchir aussi longtemps sur leurs relations. C'était comme si elle s'expliquait à elle-même des choses qu'elle vivait, ou qu'elle avait comprises depuis longtemps.
Voilà que le jeune homme optait pour un tout autre sujet, sujet auquel elle avait pensé quelques minutes plus tôt. L'organisation d'Apocalypto et de l'armée ou des forces de défense américaines. Si elle trouvait sincère l'opération ? Cette question lui apparut plutôt étrange aux premiers abords, elle ne voyait pas comment y répondre, sa haine était sincère à elle, et elle était persuadée que c'était le cas pour tous les agents de l'opération, même s'ils avaient tous des méthodes ou points de vue différents, ils restaient tous, extrêmement semblables quand à la nature de leur sentiments envers les mutants. Mais si cette réponse était bien celle qu'il attendait. Si non, il s'efforcerait à poser des questions un peu plus claires la prochaine fois. Il utilisait des sortes de métaphores ou je ne sais quoi, que la jeune femme avait du mal à comprendre, subtilités de langue sans doute.
- « Même si je ne saisis pas parfaitement le début de votre question, j'estime que les sentiments de chacun des membres d'Apocalypto sont sincères. Si votre question attendait une autre réponse, et bien si vous voulez-bien m'en expliquer le sens. »
Active et utile ? Utile, tout était relatif, il était vrai qu'avec les méthodes saoudiennes, elles, serait d'autant plus efficaces, mais celle-ci ne passerait jamais auprès de ses collègues ou responsables. Seul très peu de membres partageaient le même point de vue qu'elle en ce qui concerne les méthodes d'extermination ou de capture des mutants. Et les autres ne se lassait de lui répéter que ses idées étaient follement dangereuses. Son mari en était le meilleur exemple, il connaissait mieux que quiconque, dans cette organisation, les méthodes de guerre saoudienne, en dehors de Zahira bien sur, il avait vu les conséquences qu'elles avaient eu sur la population, il avait supporté certains jours les coups de faiblesse, du à la pression mentale qu'avait subie sa propre femme. Il connaissait, et était d'ailleurs le seul à connaître, l'histoire de Zahira et son vécu dans l'armée. Il ne supporterait jamais que ces méthodes se retrouve dans l'opération à laquelle il participait. Alors même si la jeune femme, elle, voulait adopter toutes les méthodes possibles pour augmenter l'efficacité de cette opération, elle savait pertinemment que si elle le faisait son mari ne saurait la pardonner. Alors elle ne parlait jamais de ce qu'elle pensait vraiment, pas en ce qui concerne ce sujet. Elle ne parlait de toute manière jamais de son histoire, et elle était persuadée qu'elle n'intéressait pas Liam. Alors, oui, elle ferait silence sur ses vraies pensées, même si avec Liam le risque qu'il la juge était minime. Elle ne prendrait pas le risque de blesser qui que ce soit. De plus elle n'était pas du genre à se pencher sur ce passé qui lui faisait honte. -«Je ne vous exposerais pas mes réels sentiments, mais sachez qu'en ce qui concerne l'efficacité de cette organisation et surtout en comparaison avec mon passé dans l'armée de mon pays, mon point de vue est plutôt controversé. Même si vous partagez des points radicaux communs aux miens, je ne vous expliquerais pas cela, les raisons de mes pensées sur ce point, serait trop longues à expliquées.»
Elle avait pourtant envie de savoir, le point de vue du jeune homme, sur ce sujet. Elle doutait qu'il lui réponde, il semblait déjà très peu enclin à s'épancher sur ses pensées personnelles, alors là, alors que sa question restait presque sans réponse, elle doutait très fort qu'il ne dise mot. S'il partageait le même point de vue que sa responsable, peut-être qu'elle voudrait bien lui faire part d'un fragment de son histoire, même si elle n'en avait pas l'habitude. Partager ses pensées avec quelqu'un qui aurait les même, la soulagerait peut-être d'un poids. Ce poids qu'elle portait depuis longtemps, le poids de ces centaines d'âmes auxquels elle avait pris la vie.
- « Mais si vous me confiez votre point de vue, peut-être aurez-vous une vraie réponse de ma part. Mais ne vous attendez pas à quelque chose de bien précis ou développé de ma part, bien qu'il me semble que cela vous importe peu. »
Son agent n'avait, en effet, jamais montré, en tout cas depuis le début de leur conversation, un quelconque intérêt pour les sentiments, le passé ou quoique ce soit, en dehors du travail, concernant sa responsable, elle doutait fort, que l'incitation à parler pour en savoir d'avantage, lui donne l'envie de se confier, mais peut-être aurait-il envie de parler, après tout ce sujet concernait leur travail.
◊ Liam Winchester ◊
۞ Fondateur - Equipe Spéciale Bastet ۞
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Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Ven 19 Nov - 16:38
Zahira avait rapidement répondu à sa réplique au sujet de ses compétences en matière de travail, elle semblait soulagée de constater que les rumeurs étaient justifiées, et d'un coté, il la comprenait. Lui-même n'était pas du genre à porter une quelconque importance à ce genre de racontars, et il avait donc tenu à vérifier par lui-même les compétences de sa responsable, enfin par lui-même, en lui demandant clairement bien que ça ne l'assurait de rien. Elle semblait être assez intelligente pour comprendre dans son propre intérêt que mieux valait ne pas mentir sur ce point, son agent risquant de s'en rendre rapidement compte pendant une mission, et le résultat pouvant être désastreux. Il n'y avait pas de petit mensonge dans la vie, simplement un mensonge qui en entraînait un autre, et l'effet domino faisait qu'à la fin on se retrouvait avec une catastrophe à gérer, comme par exemple la mort d'un collègue parce qu'on avait joué les malins ou les intéressants. Liam pouvait donc comprendre le soulagement éprouvé par sa chef mais il n'en montra rien, gardant un simple visage neutre en écoutant la suite de ses paroles au sujet de Dorian et de Sahid. Là elle touchait un point sensible en effet, l'agent Winchester s'était souvent demandé ce qui avait bien pu pousser l'agent Whitewood à lui adresser la parole, et surtout à se montrer aussi avenant à son égard, après tout ils avaient exactement deux points de vue totalement différents ! Dorian disait souvent comme excuse que les opposés étaient les plus aptes à s'entraider, que si par exemple Liam était du même point de vue que lui, il ne lui soulignerait pas les défauts dans ses idées, les dangers et tout ce qui était plus facilement remarquable lorsqu'on cherchait une faille dans la manière de penser de son interlocuteur. C'était un fait, ils étaient totalement contraires, autant sur le plan professionnel que personnel, et pourtant c'était la personne avec qui le trentenaire entretenait les meilleurs rapports dans toute la base, mieux, c'était l'homme qui était venu le chercher au commissariat de son quartier pour lui proposer une place dans son équipe. Et Dorian connaissait les défauts, ou du moins ce qui était vu comme tel par les supérieurs, et si son supérieur avait accepté de lui confier la raison de la durée de son engagement, il avait toujours fermement refusé de lui donner les raisons de son engagement, mis à part son efficacité.
Zahira suggéra toutefois de laisser de coté les sujets irritants, et là son agent ne pouvait que l'approuver, il était toujours aussi étonné lorsqu'il entendait cette femme si particulière parler de son « mari ». Encore une fois l'éternelle question passa dans l'esprit de l'agent Bastet « comment une femme comme elle pouvait supporter d'être attachée à un homme, faible qui plus est ? » Parce que oui, Liam voyait Sahid comme un homme faible et sans envergure, malgré l'intelligence sur-développée qu'il possédait, il était incapable de comprendre les choses les plus simplistes, comme le fait que l'agent Winchester ne pouvait pas confier un mutant dangereux à leur garde. Le silence s'éternisa un petit moment avant que la jeune femme ne reprenne la parole pour lui demander ce qu'il entendait exactement dans le début de sa question, et qu'elle estimait que tous les membres de l'opération étaient sincère. Avant de lui suggérer de mieux développer sa question s'il avait autre chose en tête, mais l'agent secoua simplement la tête d'un air négatif en observant un silence digne des cimetières. Il n'avait pas vraiment ciblé cette question, il voulait juste savoir si Zahira pensait que certains agents pouvaient vouloir aider les mutants et s'étaient simplement incruster dans leur Opération pour les espionner. Ça avait été le cas avec une chasseuse qu'il n'avait pas comme personnellement, elle s'appelait Alexander de nom de famille, mais impossible de remettre la main sur son prénom. Cette fille était mutante, et elle avait réussi, on ignore encore comment, à passer à travers les mailles du filet, et était entrée dans l'Opération malgré son gène. Apparemment elle avait été tuée lors de la fameuse attaque contre la base, et Liam n'avait jamais plus entendu parler d'elle, mais l'idée même que d'autres agents aient pu être mutants le hantait. Ils se fichaient totalement de l'Opération en l'intégrant avec leur don ! Ce n'était pas vraiment le sujet idéal pour discuter avec sa responsable finalement, l'agent Winchester avait trop tendance à s'énerver lorsqu'il y pensait, et il s'efforça donc de repousser ces pensées noires avant d'écouter la suite de la réponse de l'Arabe.
Celle-ci lui annonça qu'elle ne lui exposerait pas ses réels sentiments mais qu'elle avait un point de vue controversé en raison de son passé dans l'armée d'Arabie Saoudite. C'est vrai, assez logique, Liam lui-même avait failli intégrer l'armée lorsqu'il était à cheval entre ce service et le SWAT, mais il n'avait pas autant d'expérience en la matière que Zahira semblait en avoir, et l'armée Américaine n'était pas l'armée Saoudienne. La demoiselle ajouta que même s'ils partageaient les mêmes idées, elle ne pourrait pas lui expliquer sa manière de penser, car elle était trop compliquée, et l'agent Bastet resta silencieux en la regardant simplement dans les yeux. Après un instant de silence pendant lequel les deux protagonistes restèrent immobiles, la demoiselle reprit finalement la parole pour annonça à l'Américain que s'il lui confiait son point de vue, elle prendrait peut-être la peine de lui répondre plus amplement. Une lueur amusée passa furtivement dans le regard de l'agent spécial alors qu'il écoutait la fin de sa phrase ou elle disait penser que le développement de ses pensées personnelles ne l'intéressait pas plus que cela. Elle n'avait pas trop, en effet Liam n'était pas du genre à porter une réelle importance aux vies et pensées personnelles des gens, que ce soit sa voisine – envahissante – de palier ou sa chef, il n'avait tout simplement pas de place pour de telles pensées. Ce n'était pas pour rien qu'il refusait d'avoir des relations, qu'elles soient professionnelles ou personnelles, qui disait relations disait amis, qui disait amis, disait embarras. Il avait déjà connu ce genre de relation et ne tenait pas à réitérer l'expérience, pour rien au monde. Après un bref moment de silence, Liam passa son regard d'ébène sur l'ensemble du bureau comme s'il réfléchissait, avant de répondre de son ton professionnel avec un fond dédaigneux, tout en reportant son attention sur son interlocutrice.
« Ne prenez pas pour vous le fait que je n'accorde que peu d'importance aux vies et aux pensées personnelles des autres, je ne vois pas l'utilité de connaître la vie des autres tout simplement. Mais dans le cas présent, c'est différent, votre pensée est directement en lien avec notre travail, et c'est tout ce qui m'intéresse. »
Il retomba dans le silence quelques instants, en résumé il venait d'avouer qu'il n'avait que son travail dans sa vie, même s'il ne devait pas y avoir le moindre doute là-dessus pour les membres de l'Opération qui connaissaient l'agent Winchester. Sa manière de parler était plutôt bizarre, d'un coté il rassurait la demoiselle en lui disant qu'il n'avait rien de particulier contre elle, même si elle devait s'en ficher comme de sa première chemise, et de l'autre, il soulignait qu'il n'avait que peu d'intérêt pour ses collègues, donc elle. Un peu comme si on vous embrasse pour mieux vous gifler, Liam était le type d'homme qui faisait un compliment pour mieux coller un vent à son interlocuteur, ce n'était pas volontaire, c'était sa manière d'être. Un peu comme si vous tendiez de la nourriture à un chien pour finalement la lui retirer juste lorsqu'il veut la manger. Le silence était pensant, on aurait entendu voler une mouche avant que le Bastet ne prenne le choix de briser la tension.
« Il n'y a pas de secrets sur mes pensées à ce sujet agent Al-Mansûr. J'ai déjà eu des rapports sur mon comportement en raison de mon honnêteté, visiblement nos supérieurs n'aiment pas qu'on dise la vérité, surtout lorsqu'elle est aussi risible que celle-ci. Il fit une légère pause avant de continuer. J'estime que cette Opération n'est qu'un simulacre d'organisme un tant soit peu ordonné, il règne ici un bordel énorme, excusez l'expression, mais c'est se foutre du monde que d'imaginer qu'on puisse un jour réussir à stopper ou soigner le gène mutant avec ce qu'on fait aujourd'hui. Il désigna les dossiers étalés sur le bureau de sa chef, qu'ils étaient en train de trier juste avant. Vous rendez-vous compte de la masse de travail que nous avons à abattre, et nous pouvons compter nos agents efficaces sur les doigts d'une main. La moitié s'imagine trouver la gloire ici, l'autre désire aider l'humanité mais rechigne à tuer des enfants. Comment voulez-vous qu'on mène à bien une opération d'une telle envergure alors qu'on manque de temps ? »
Il disait « vous » sans l'accuser pour autant évidemment, c'était simplement sa manière de la prendre à témoin, et il savait qu'elle comprendrait. Liam était toujours inquiété par le temps qui défilait, ils ne pourraient jamais vaincre tout ce qu'il y avait comme masse de travail, c'était tout bonnement impossible, ce n'était pas humain.... Plus le temps passait, plus les mutants avaient les moyens de se reproduire, de se cacher, des associations les défendaient, c'était perdu d'avance, et pourtant l'agent Winchester ne décrochait pas. Souvent il avait du mal à fermer les yeux la nuit parce qu'il se demandait s'il n'était pas du coté des perdants, si l'Opération ne finirait pas par être abandonnée par des sénateurs trop poltrons qui décideraient de prendre les mutants avec eux. Jamais sa haine pour cette race ne disparaitrait, mais il avait l'impression d'avoir sacrifié sa vie pour rien, que tout le boulot qu'il abattait ici ne servirait pas, et qu'à la fin du compte, il serait seul avec seulement quelques souvenirs. Son regard n'avait pas changé, planté dans celui de la jeune femme alors qu'il reprenait la parole de son calme impérial qu'il n'avait pas perdu pendant sa dernière réplique comme si tout cela ne le touchait pas en réalité.
« Et les chercheurs, ils n'avancent pas, avec l'arrivée de votre époux à l'époque on pensait que ça changerait, mais finalement, ils stagnent, ils n'arrivent pas à trouver comme se débarrasser de ce gène et tout est inutile. Ils ne veulent pas qu'on les tuent, mais ils n'arrivent pas à les soigner, qu'est-ce qu'il font à part retarder l'inévitable, ou permettre aux mutants de se multiplier partout ? »
La réponse de la première question que Zahira avait posé se trouvait ici, mais Liam l'avait habilement dissimulée et Zahira ne devrait pas le remarquer, normalement. L'agent Winchester détestait Sahid Al-Mansûr pour de multiples raisons, mais la haine viscérale qu'il avait développé à force venait de ça. Liam remarquait que les ordres de ne pas tuer de mutants venaient de cet homme, Dorian était du même bord mais il ne rechignait pas à tuer un mutant lorsqu'il le fallait, alors que Sahid, c'était autre chose. Le responsable des chercheurs semblait des fois préférer garder ces mutants en vie, quitte à sacrifier un agent, et ça, le Bastet ne pouvait pas accepter. A cause de lui, les mutants pouvaient se permettre d'être agressifs ou même de s'enfuir d'une base, parce que les hommes de terrain n'avaient pas le droit des les tuer. L'Américain détestait Sahid, c'était indéniable, il avait l'impression que cet homme ne se rendait pas compte du sacrifice de certaines personnes, du sien par exemple. Mais Liam n'était pas le type d'homme à se plaindre, il pensait aux autres, oui ça lui arrivait, Dorian par exemple qui avait sacrifié sa vie personnelle au profit de cette Opération, et qui éprouvait à présent l'envie de fonder une famille mais ne le pouvait pas. Si tous les efforts déployés par les agents, les sacrifices et tout le reste, se retrouvait à la poubelle en raison d'un homme qui estimait trop la vie de ces choses, jamais le Bastet ne pourrait le permettre. Liam détestait Sahid parce qu'il était égoïste dans sa manière de penser, et contrairement à ce que tous les agents Apocalypto semblaient croire de l'agent Winchester, ce dernier pensait surtout aux autres et à l'avenir de l'humanité en agissant de la sorte. Il ne se prenait pas pour dieu, pas du tout, c'était simplement le type l'homme qui pensait pouvoir aider à faire changer l'avenir, en anonyme bien entendu. Loin de laisser filtrer toutes les pensées qui venaient de défiler dans son esprit, le trentenaire affichait une expression totalement neutre, un regard toujours aussi froid et dédaigneux, puis il reprit la parole après que le silence ne se soit éternisé lors de sa dernière réplique.
« Et maintenant, consentez-vous à me donner votre position, ou cela ne vous convient-il pas assez agent Al-Mansûr ? »
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Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Lun 22 Nov - 19:59
Comme Zahira le pensait, Liam se préoccupait seulement de ce qui se liait à son travail. Les sentiments ou pensées de sa chef ne l'intéressait que si il y avait un intérêt au niveau de son travail derrière, après tout le seul moyen d'être aussi efficace qu'il l'était, était bien celui de récolter autant d'informations nécessaire à la réussite de ses missions. Après tout, les méthodes de travail de la responsable, tout autant que ses convictions pouvait préparer le jeune homme à toute éventualité, au cours de leur mission, il était fort possible que la jeune femme montre, même sans le vouloir ses vraies pensées. La responsable avait d'ailleurs compris depuis le début de leur conversation, que l'agent ne voulait, ni ne pouvait comprendre ou accorder de l'intérêt aux vies personnelles de ses collègues. Cela l'importait que très peu, s'il n'en avait rien faire de sa chef, alors elle n'en aurais rien à faire de lui, c'était donnant donnant. Il avoua par la suite son honnêteté, celle-ci ne devait se manifester que dans les conversation sur et au travail, car il n'avait toujours pas lâcher sur un quelconque élément de sa vie. Mais la jeune femme, appréciait cette honnêteté, elle en faisait elle-même souvent l'usage, mais certaines choses ne se disent pas, et l'agent Winchester se le faisait rappeler par bon nombre de ses collègues. La responsable, elle, n'avait pas vraiment prêté attention à ce genre de détails et de débordements, seul comptait le résultat, par n'importe quel moyen et les convictions de ses agents l'importait peu, elle se plaisait bien plus à connaître leur passé au travail pour accentuer leur efficacité. Le mot « bordel » que le jeune homme employa pour décrire l'organisation de l'opération rappela à la jeune saoudienne, le véritable carnage qui régnait encore sur son bureau. En effet, vu d'ici le mot « bordel » était le plus approprié, car si la totalité de l'opération ressemblait au bureau de la responsable, l'état se rirait bien d'eux, et cette opération ne serait pas un tant soit peu efficace.
D'ailleurs on pouvait se poser la question de cette efficacité, comme son agent semblait le penser, la jeune femme était sur que cette opération n'était plus que l'ombre d'elle-même. Rien n'avait jamais été aussi désorganisé. Pourtant l'apparition de Genesys aurait du augmenter l'efficacité et la motivation de tous les agents d'Apocalypto. Mais le renforcement de la rébellion mutante, à eu l'effet inverse, bon nombre des membres de l'organisation ont abandonné la lutte, préférant se retrouver dans leurs petites vies bien vaines, qui leur paraissent bien tranquilles et protectrices. La naïveté de ses personnes, dégoutait Zahira, ils se pensait en sécurité mais ne réalise pas la menace qui pèse sur eux, ces milliers voir plus, mutants qui rode, eux, se rebelle, ils prennent peut-être conscience de la menace qui pèse sur eux, mais cette menace se fait de moins en moins forte. Rien ne pouvait plus vraiment inquiéter ces parasites, l'efficacité de l'organisation était quasiment nulle ses derniers temps, et les institutions qui la formait n'était là que pour faire semblant. Semblant d'être encore ce qu'elle était, mais seul les quelques personnes encore particulièrement impliquée, formaient l'âme de cette opération. Ce bilan catastrophique, pourrait sembler exagérer ou alarmiste, mais malheureusement la responsable craignait que cette opération ne s'écroule. Son jeune agent, était comme elle, désillusionné, il ne semblait plus croire en leur lutte ou leurs objectifs. Le fait qu'il évoque la possibilité de soigner le gène mutant, lui fit encore penser à son mari, Sahid passait son temps à chercher sans relâche le moyen d'extraire ou de détruire le gène mutant des hommes qui en était infectés. Sa femme ne partageait pas ses convictions et ses espoirs, mais elle ne pouvait faire autrement que de le soutenir de loin, il était un des rares agents de cette opération qui croyait encore dur comme fer en son rêve, et les chercheurs, malgré qu'elle ne les appréciait pas plus que ça, était les seuls à être réellement au travail.
Le temps, ce n'était pas le seul à manquer ici, il manquait des moyens, et une coalition entre les membres de cette opération. Ce but commun, de tuer les mutants, n'était plus suffisant pour motiver tous ces agents. Bien que ni Liam ni elle ne pouvait réellement être les exemples idéaux de relations entre agents d'Apocalypto, ni l'un, ni l'autre ne devait avoir un seul ami ici. Mais ces deux agents devait aussi être les seuls à encore s'impliquer réellement dans leur mission. Oui, la seule chose qu'elle ne pouvait pas reprocher à l'agent Winchester serait son manque d'implication dans son travail, et elle était persuadée qu'elle n'aurait jamais à lui reprocher. Sa vie se résumait à son travail, et cela ne lui permettait peut-être pas de nouer des relations, mais la poursuite des mutants n'avait plus de secrets pour lui. - « J'espère que vous ne deviendrez jamais un de ces agents, qu'on ne peut plus nommer comme tel, ceux qui ont abandonné notre cause par peur et par faiblesse. Je ne doute pas de votre efficacité et je suis sur que je pourrais toujours compter sur votre efficacité et votre appui. »
Elle était sur que son agent n'abandonnerais jamais son rêve, non pas par amitié ou respect pour sa responsable mais par simple besoin, comme elle, elle était persuadée que son agent ne pourrais jamais arrêter sa lutte, et que même seul il passerait sa vie à combattre et tuer les mutants. Zahira ne voyait plus d'autre sens à sa vie, ni aucun autre rêve à vouloir exaucer. Sa vie passée lui paraissait si lointaine, si vaine, que son présent lui semblait remplir sa vie entière. Elle n'avait plus ni histoire, ni passé, sa seule place à Apocalypto, lui suffisait pour combler un passé qu'elle haïssait. Depuis sa rencontre avec son mari, sa vie ne se résumait plus seulement à une simple existence et un but de survie, elle se sentait enfin vivre, vivre pour elle, pour ses rêves et ses envies, plus pour quelqu'un d'autre, plus pour une seule raison : satisfaire son père.
Liam évoqua le travail de son mari, enfin celui des chercheurs en général, mais la jeune femme avait remarquée l'allusion quelque peu maladroite à l'arrivée de son mari, qui ne s'était pas traduite par la réussite. L'accusation et les ressentiments de Liam était clairement exprimés dans cette phrase. Il s'était enfin résolu à s'ouvrir à elle, à lui répondre , même de façon indirecte et incomplète. Elle comprenait que son mari l'empêchait de tuer les mutants, l'empêchait de sortir ses pulsions meurtrières et cela dans le but de guérir des mutants, ce qu'il n'arrivait pas, leur donnant une masse de travail supplémentaire, celui de rechercher les mutants qui s'échappaient du centre de recherche. La colère de Liam semblait justifiée, mais cette haine qu'il ressentait, elle était plus forte encore comparées aux raisons qu'il lui donnait. Bien que toute sa vie tournait autour du travail, et qu'il en aurait fallu bien moins au jeune homme pour haïr qui que ce soit, le fait que cette raison soit si simple et si évidente semblait bien trop simple comparée à la personnalité si complexe de Liam. Zahira voulait en savoir plus, sa curiosité n'était pas encore étanchée et elle cherchait plus de raisons encore pour connaître son agent. Oui, ce n'était que ça, la raison et le but de ses questions, n'était pas de passer le temps, qui passait d'ailleurs très lentement, le but était de connaitre, découvrir et cerner le caractère de son agent. Le seul agent pour qui elle éprouvait une once de sympathie, un peu de respect et surtout d'admiration. Oui elle l'admirait par certains cotés, surtout sa résistance sans failles aux aléas de la vie, qui ne semblait jamais le toucher. Il était comme un roc indestructible et impénétrable. Même si Zahira savait résister à bien des difficultés, elle avait été maintes fois à bout, à bout de force, dans ces moment la peine et la faiblesse s'était emparée d'elle, de son esprit et de son cœur. Et cette faiblesse avait eu un impact sur son travail, c'est pourquoi elle s'efforçait à la brimer. Et ce qui se passait depuis son arrivée aux Etats-Unis, c'est qu'elle ne ressentait plus cette peine, non pas qu'elle était plus heureuse ici que sans don pays d'origine, mais les conditions de vie qu'elle y avait était 30 fois supérieures aux conditions dans lesquelles elle vivait avant, malgré son statut.
La dernière question de Liam l'intrigua quelque peu, elle ne s'attendait pas à ce qu'il pense et qu'il soit intéressé par les vraies positions de sa chef. Elle pensait qu'il esquiverait l'idée, qu'il ne réagirait pas, posant d'autres questions, car il semblait plus doué pour les poser que pour y répondre. Mais là il avait répondu, sincèrement et il était curieux, pour une fois. Zahira ne pouvait pas lui conter son histoire ni lui expliquer toutes les conditions de travail militaire qu'elle avait subies. Elle ne pouvait que les évoquer, les comparer à celles qui étaient en vigueur dans ce pays. Elle ne pouvait pas savoir l'impact qu'aurait ses paroles sur Liam, si elle se permettait de tout divulguer, s'il ne le supportait pas, elle ne se le pardonnerait jamais. Il semblait fort, très fort, mais ce qu'elle pourrait lui raconter était incompréhensible pour un étranger. Il ne pourrait pas comprendre ni accepter. Même un homme aussi fort, insensible et radical que Liam. Il avait beau vouloir changer l'organisation de cette opération, il ne se doutait pas de ce qu'il y avait à changer, il en voyait pas le fossé qui séparait les militaire saoudiens des forces de défenses américaines. Alors elle lui raconterait ses réelles convictions, elle lui conterait une infime partie de son travail, oui cela elle en était capable, mais l'essentiel était de savoir si lui même était prêt à accepter la dureté des paroles de sa responsable, même si elle n'attendrait pas sa réponse, elle se doutait tellement de ce qu'elle était.
- « Je vous demande simplement d'être prêt à écouter et essayer de comprendre, sachez que ce que je vous dis n'est qu'une partie de la réalité, je ne peux vous en conter l'entière histoire. Je ne vous laisserais qu'imaginer les suites, et j'espère que votre imagination n'approchera jamais de la réalité. » elle continua en laissant quelques secondes à son interlocuteur, le regardant fixement dans les yeux, elle aurait voulu lui transmettre ses pensées, pour ne pas avoir à entendre ses propres paroles. « A vrai dire, je voudrais que les mutants soient considérés comme toutes ces personnes que j'ai tuées lors de mes missions, je voudrais que seule la haine et la douleur guide les pas des agents de cette organisation. J'ai déjà vu la douleur dans les yeux d'un enfant, et cette douleur était humaine, j'en est déjà tuer des centaines, ces enfants, ils étaient humains et pourtant. Je voudrais que tous ces mutants qui trainent dans les rues subissent le même sort, je voudrais qu'ils souffrent, qu'ils soient traqués sans relâche, je ne veux pas qu'ils espèrent la rédemption car il ne l'obtiendront jamais. Ils sont nés inhumains et si cette terre appartient aux humains, alors les mutants qui n'en sont pas doivent la quitter, ils ne peuvent pas vivre à nos cotés jamais. Dans mon pays, les hérétiques étaient considérés de la même façon, ils n'étaient rien de plus que des déchets. Et toute les personnes qui vivait à leur cotés les rejetaient, c'était le régime d'une peur permanente entre les hommes, cette peur qui n'a pas encore envahie les humains, cette peur n'est pas encore assez forte pour que les humains s'impliquent réellement dans notre cause. C'est cette peur que je veux voir dans les yeux de tous ceux que je croisent. »
Oui car la propagande seule, qui régnait en Arabie Saoudite ne suffisait pas à rallier les populations aux causes de l'état, le plus important était de leur faire peur. Non pas que la jeune femme était partante des tyrannies, mais elle voulait vaincre la mal par le mal, et qu'importe les sacrifices, qu'importe les combats ni la difficulté de leur mission, seul comptait le résultat : la disparition totale et entière de cette race maudite.
◊ Liam Winchester ◊
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Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Mar 23 Nov - 16:38
Zahira déclara à son agent qu'elle espérait de tout cœur qu'il ne deviendrait jamais le genre d'agent qui ne méritait plus de s'appeler de la sorte, en somme les esprits faibles qui oubliaient leur but et les raisons de leur engagement. Ou ceux qui prétextaient soudain s'être « éveillés » et avoir compris que l'Opération faisait fausse route. A choisir, Liam détestait certainement plus cette catégorie, au moins les autres ne perdaient pas complètement la tête en imaginant que les mutants avaient le droit de vivre, ils se contentaient d'être de simples lopettes sans aucun courage. Quoi qu'il fallait tout de même féliciter le courage des abrutis qui osaient annoncer clairement leur changement de cap, à leur place, la grande majorité des agents de l'Opération préféraient passer sous silence la raison de leur départ de cette organisme, au moins eux avaient le courage de soutenir leurs opinons, même si elles étaient complètement erronées. Enfin ce n'était pas pour autant que l'Américain pardonnait, en réalité, il était extrêmement rancunier, peut-être les origines Irlandaises de sa mère, allez savoir. Liam avait du mal à pardonner, la preuve avec sa mère qu'il n'avait plus rencontré de visu depuis bientôt sept ans, et à qui il se contentait de téléphoner une fois dans l'année, lorsqu'il n'oubliait pas tout simplement son anniversaire. C'était difficile d'avoir une relation avec l'agent, mais c'était encore plus difficile de la conserver, le trentenaire était très facile à décevoir, trop exigeant dans ses rapports sociaux certainement, espérant que les autres puissent être plus parfaits que lui, mais la perfection n'existait malheureusement pas. Il n'y avait donc aucune crainte à avoir du coté de l'agent Al-Mansûr, elle aurait toujours Liam dans les pattes pour ce qui est du travail, et même si sa motivation était des fois entachée par l'agacement de voir l'Opération tourner au ralenti, ses convictions n'étaient en rien ébranlées. Zahira aurait toujours le soutien de l'agent Winchester, du moins du moment où elle ne changerait pas de cap et ne se laisserait pas embobiner par son époux dans l'idée stupide que la race mutante pouvait être sauvée. Si ce jour là arrivait, il y avait fort à parier que l'Américain prendrait un coup dans les dents, et que ses convictions seraient fortement ébranlées, restait donc à espérer que tout cela ne serait que des pensées sans fondement, et non une réalité.
Zahira avait eu l'air plutôt étonnée lorsque son interlocuteur lui avait retourné la question, peut-être imaginait-elle qu'il n'était pas sincèrement intéressé par son avis ? Elle se trompait, complètement, déjà parce que le Bastet aimait connaître tout ce qui concernait le travail au sujet de ses collègues, ne tenant pas à faire équipe avec une personne en qui il ne pourrait pas avoir un tant soit peu confiance, et surtout, un minimum de respect. La voix de la jeune femme s'éleva tout de même dans le silence de la pièce, elle demanda à son vis-à-vis d'être prêt à écouter et à comprendre, parce qu'elle ne lui dirait qu'une partie de la réalité, ne pouvant lui parler du reste, et elle laissait à ses soins le fait d'imaginer ce qu'il fallait pour combler ce vide. Le regard de jais de l'Américain se teinta d'une expression de surprise, rapide et furtive, il se reprit rapidement, mais n'avait pas réussi à dissimuler tout de suite l'étonnement que provoquaient ces paroles. Il resta toutefois silencieux alors que sa chef le regardait droit dans les yeux, puis elle reprit la parole d'un ton qui lui était maintenant familier. Elle exprima l'envie que tous les mutants soient considérés comme les gens qu'elle avait tué, et que la haine et la douleur devait être le principal atout de agents de cette opération expliquant qu'elle avait vu la douleur dans les yeux d'un enfant humain au moment de mettre fin à son existence. Cette déclaration étonna assez l'agent qui n'en montra rien, il voyait mal sa responsable en tueuse d'enfant humains, si de son coté il n'avait aucun mal à tuer tout mutant qui soit, il ne pourrait jamais mettre un terme à la vie d'un humain, même les gamins qu'il exécrait pourtant au plus haut point. Leurs éducations étaient différentes, mais leurs idées se rejoignaient lorsqu'elle parla du fait qu'elle voulait que les mutants de cette ville soient traqués sans relâche et qu'il n'espèrent pas pouvoir obtenir un salut quelconque car ils étaient nés mutants et que cette vie appartenait aux humains.
En silence, Liam se contentait d'écouter les paroles dures et fortes de sa supérieure, mais il ne pouvait s'empêcher de penser la même chose, en fait c'était comme si elle venait de lire dans ses pensées et qu'elle avait reformulé ça à sa manière. Zahira enchaîna sur les hérétiques qui étaient traités de la même manière, tels des rebuts de l'humanité, exactement comme l'agent Winchester le pensait, et elle aborda le fait que toute personne qui vivait à coté de ces êtres devait les rejeter, chose qu'il approuvait encore une fois. En somme, elle en arrivait à la même conclusion que son agent, les humains n'avaient pas encore assez peur de la menace mutante et ils prenaient cela trop légèrement, son contentant de refuser que leur enfant joue avec un élève mutant alors qu'en réalité ils devraient purement et simplement exiger l'expulsion, si ce n'est la mort, du gamin possesseur du gène. L'Arabe acheva en déclarant qu'elle voulait voir cette peur dans les yeux des gens qu'elle croisait, puis elle retomba dans le silence après avoir répondu si clairement à la question posée par son interlocuteur. Pour être sincère, Liam ne s'était pas du tout attendu à ce genre de réponse, il avait imaginé qu'elle survolerait la question sans s'y attarder, et il en aurait déjà été content, mais là, c'était la preuve qu'elle était bien comme lui, mais l'incompréhension pointa aussi. Comment une telle femme pouvait accepter d'être liée à vie à un homme aussi faible d'esprit que son époux ? L'agent rejeta la question avant de quitter les beaux yeux de sa supérieure du regard, puis il le promena sur la pièce dans laquelle ils se trouvaient, comme à son habitude lorsqu'il conversait avec quelqu'un. Liam n'avait pas le regard fuyant par mauvaise conscience, il n'aimait tout simplement pas rester immobile ou ne pas prendre pleinement conscience de ce qui l'entourait. On en apprenait beaucoup sur une personne en voyant dans quel endroit elle vivait, c'était peut-être pour cela que l'Américain s'efforçait de garder un intérieur dénué de toute personnalisation, de tout souvenir. Alors qu'il avait laissé passer quelques secondes de silence, comme pour permettre à toutes les informations d'entrer dans son esprit et d'y être classées soigneusement, il hocha doucement la tête tout en reposant ses yeux d'ébène sur le visage bronzé de son interlocutrice, puis il s'adressa à nouveau à elle de son ton professionnel, un peu plus apaisé que précédemment, bien que ce soit à peine constatable à moins de le connaître réellement, ce qui n'était pas le cas pour beaucoup de monde.
« Je suis plutôt agréablement surpris agent Al-Mansûr, je ne m'attendais sincèrement pas à une réponse aussi complète, même si visiblement vous n'en avez dévoilé que la moitié, et encore. Il fit une légère pause avant de reprendre. Mais je comprends, je crois, et j'approuve ce que vous dites, vous n'aurez aucune crainte à avoir, je ne compte pas délaisser mes idées par facilité, j'ai pris pleinement conscience de la véritable nature de ces rebuts de l'humanité depuis longtemps, trop longtemps malheureusement. »
Exactement douze ans à ce jour, depuis son entrée dans la police et depuis le coup de téléphone affolé de sa mère qui avait déclaré que Seth s'était enfuit de la maison et qu'elle avait reçu un coup de téléphone d'une amie infirmière qui avait découvert le gène mutant dans l'organisme du concerné. Liam avait sentit son cœur s'arrêter à ce moment, la haine que leurs parents leur avait inculquée à l'égard des mutants, et apprendre que le seul autre membre de la famille Winchester en était un, c'était un coup dur pour lui. Il avait du batailler pour convaincre l'amie de sa mère de garder le secret, et s'était efforcé de faire disparaître toute trace de Seth de sa vie, faisant passer un faux rapport de police sur lui prétextant qu'il été décédé, ça avait la seule et unique fois où Liam passait outre le règlement, et rien que pour ça, il en voulait encore plus à son cadet. Les secondes s'égrainaient dans le silence, le temps avançait à peine malgré les silences qui se posaient à chaque fois entre chaque phrase, et l'agent se décida à continuer.
« Vous parlez des hérétiques, vous êtes croyante je présume agent Al-Mansûr ? La question avait de quoi surprendre, surtout venant d'un agnostique comme lui, il évitait toujours de parler de religion, bien que Zahira devait tout ignorer de son avis sur la question, ce n'était pas noté dans son dossier. Comment est-ce que vous expliquez qu'un dieu puisse coller une telle tare à un être humain ? Enfin, si l'on imagine que c'est bien des êtres humains au départ, j'ai du mal à imaginer une faute assez grande pour qu'un dieu puisse à ce point punir une personne. »
Pour tout dire, Liam doutait que les mutants soient humains au fond d'eux, ce n'était qu'une raison de plus pour rejeter l'idée même qu'ils puissent être soignés, après tout, on ne peut pas supprimer un gène pour permettre à quelqu'un de redevenir quelque chose qu'il n'a tout simplement jamais été. Si les mutants étaient une race à part, un défaut de la race humaine, il n'y avait aucune chance de les soigner, il fallait tout simplement prendre la mal à la racine et tout arracher. Une conviction qui ne quittait pas l'agent depuis toujours, bien qu'il avait du mal à voir comment ses parents, humains tous les deux, pouvaient avoir donné naissance à un mutant comme son frère. L'idée que Seth ne soit pas son frère génétiquement parlant l'avait effleuré, il avait faire effectuer des tests sur leurs deux ADN, et la réponse avait été sans appel, ils étaient plus frères que n'importe qui, le même sang coulait dans leurs veines. Une inquiétude de plus concernant Liam qui s'était souvent demandé comment sa vie aurait été s'il avait été touché et non son cadet. L'Américain chassa à nouveau ses pensées de son esprit avant de reprendre la parole, toujours aussi septique.
« Je ne vois vraiment pas comment on pourrait qualifier ça de « punition divine » comme je l'ai vu dans certains articles de journaux, c'est totalement stupide, un dieu ne peut pas décider du destin d'une race, ou alors il a tout foiré et ne s'est pas rendu compte qu'il handicapait plus les humains que les mutants. »
Parce que c'était exactement ça, Liam voyait tous les jours à quel point les humains étaient désavantagés par rapport aux mutants, ils devaient supporter de voir des créatures comme ça dans leur ville, dans leur maison, à leur travail, tous les jours. Les agents de l'Opération qui luttaient pour combattre ces rebuts de la nature perdaient leur vie tout entière, il y avait fort à parier que bon nombre d'entre eux auraient des vies totalement différentes et plus proches de celle qu'ils désiraient, si les mutants n'existaient pas. L'agent Winchester n'était pas croyant, ça devait clairement se voir et s'entendre dans la teneur de ses paroles, mais il ne tenait pas à vexer sa supérieure, même si c'était déjà certainement le cas, c'était simplement sa manière d'être, il ne croyait pas à une chose, et par conséquent ne comprenait pas que d'autres puissent y croire. Liam avait du mal à voir que Zahira, aussi intelligente et futée soit-elle, puisse porter foi à de l'or de farfadet. Mais encore une fois, ça faisait parti de l'un des nombreux points de désaccord qu'il avait avec ses collègues, le fait qu'il soit si étroit d'esprit et ne puisse pas accepter qu'on lui dise blanc lorsqu'il dit noir. Il n'y avait aucun doute que la demoiselle n'allait pas forcément apprécier l'affaire, mais il prenait le risque, après tout il n'avait pas dénigré le dieu de la jeune femme, au contraire, l'agent Bastet avait même fait l'effort de ne pas être vulgaire, preuve qu'elle devait réellement l'avoir impressionné.
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Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Mer 24 Nov - 16:02
La relation qu'elle avait désormais avec son agent, semblait s'être apaisée, le ton rebelle qu'il avait emprunté au début de leur conversation s'était presque éteint. Il était devenu, non pas plus amical, mais plus enclin à la parole et à l'échange. Il ne se braquait plus pour quoi que ce soit, pour quelques paroles de trop. Non, le fait d'être passée à un sujet qui concernait le travail, l'avait ouvert sur sa vie privé, enfin s'il en avait réellement une. Il s'était ouvert, avait exprimé ses sentiments, enfin c'est ce que sa responsable pensait, pour son plus grand plaisir, car elle aimait d'autant plus confier ses pensées au jeune homme. Elle avait l'impression qu'il la comprenait enfin. Qu'il partageait ses ressentis, ses convictions. Mais elle doutait encore qu'il comprenne l'étendue de ses missions, et de son passage dans l'armée saoudienne. Mais elle ne pouvait pas lui en demander trop, elle n'avait développé que très peu de sa vie et de son ancien métier. Le massacre des populations civiles qu'elle avait voulu lui faire deviner, derrière l'image de cet enfant mort de ses mains, n'était qu'une image bien floue derrière l'impact de la totalité de ses paroles. Son agent semblait surpris qu'elle est autant développé, il attendait surement une réponse plus brève et évasive. Elle s'était sentie bien, elle avait eu envie de parler, ce qui ne lui arrivait que très rarement. Elle ne parlait que très peu aux personnes qu'elle côtoyaient, aussi étonnant que cela puisse paraître, Liam était une des seules personnes à en connaître autant sur sa responsable. Même ses collègues, directs, comme Dorian ne pouvait que deviner ses convictions, et n'en avais jamais eu les raisons. Comme l'avait penser Zahira, Liam ne rejetterait jamais ses convictions que ce soit par facilité ou par obligation, même s'il ne l'avait pas précisé. Il semblait d'ailleurs cacher un haine profonde et de longue date envers les mutants, mais en cachait la raison, qui semblait pourtant l'affecter profondément. Elle pensait à la raison même de sa propre haine, elle n'avait jamais réussi à la définir et ne touchait en rien son histoire personnelle, quoique peut-être quelque peu. Mais non, rien ne la prédestinait à cette haine si forte. Peut-être avait-elle besoin de haïr quelqu'un pour ne pas devenir folle, pour ne pas se perdre elle-même à cause de ses actions si cruelles. Elle avait surement besoin de trouver un but à sa vie, un but juste et que non seulement elle, mais d'autres, partagerait.
Les questions que formula Liam quelques minutes après, étonnèrent la jeune femme. Cette question de sa foi, ne lui avait pas souvent été posée. Dans ce pays ou le mot islam était presque tabou et où la religion n'avait plus sa place depuis bien longtemps. Le fait que encore une personne, s'intéresse un temps soit peu à cela l'étonnait. Mais ce qui la surprit d'autant plus, c'était que cette personne, c'était Liam. Elle ne l'imaginait pas croyant, plutôt sceptique sur les bords, du genre à douter de tout et n'importe quoi, n'accordant du crédit qu'à une quantité infime de choses. Mais cette question qu'il lui posait, elle aussi elle ne voulait pas y accorder de crédit. Car il touchait un domaine qu'elle classait dans la catégorie, privé. Elle n'était d'ailleurs pas la seule, à se faire plus que discrète sur ses convictions religieuses, et dans son pays la question ne se posait même pas. Si elle croyait ? Elle ne le savait pas elle-même, car ce dieu à qui on lui avait dit de croire, ce dieu elle l'avait mainte fois trahie. Ce dieu, qu'importe son nom, était censé être amour, paix et bien absolu. Les règles que la religion formulaient, elle les avaient mainte fois enfreintes. Elle avait tué, ne s'était pas mariée pure et ne faisait ce que lui dictait l'islam qu'aux moments où elle était obligée de le faire. Son père la voulait parfaite et irréprochable sur ce point, il voulait contrôler ses croyances, comme il contrôlait déjà sa vie. Alors depuis sa plus tendre enfance on lui avait dit de croire, on lui avait prouvé qu'il existait un dieu au-dessus du monde, et que l'on devait à ce dieu le respect et la foi. Oui, dans son pays, la jeune femme n'avait pas eu le choix, les juifs ou chrétiens étaient très mal vus si ce n'est pas persécuté, sans parler de ceux qui étaient nommés hérétiques, ce terme qui était rentré dans son vocabulaire, après l'avoir entendu mainte et mainte fois, désignait les non-croyants : athées ou agnostiques. Ceux-là étaient tués dans son pays, de manière cachée bien sur, mais elle en avait tués un certain nombre pour ne plus se voiler la face. Cette tyrannie avait atteint jusqu'aux convictions les plus profondes des hommes, leur foi, qui était censée être une des choses qui transcendait toutes les règles, leur était enlevée et désignée. Elle ne pouvait ainsi, plus parler de réelle foi qu'elle possédait, elle n'avait jamais eu le droit de se poser la question ni ne ce l'était posée même à son arrivée en Amérique. Elle ne pouvait pas lui répondre, ni lui donner les raisons de cette fois qu'elle avait ou non, elle pouvait être ce genre de personnes qui pratiquait une religion par habitude, quand elles en avaient le temps et non plus par foi. Ce fait la dégoutait aussi mais la religion musulmane était entrée dans les mœurs de son pays, mœurs qu'elle n'avait jamais eu l'idée de transgresser. Tout comme la fidélité sans faille qu'elle vouait à son mari, elle lui venait de cette religion qu'on lui avait inculqué et obligé à pratiquer. Même si elle n'en avait pas respecté tout les principes, elle avait su s'en approprier certains. Elle s'était mis d'accord avec une grande partie de ses fondements qui donnaient un certain sens à sa vie.
- « Si pour vous, être née et voir été élevée dans la tradition musulmane, fait de moi une croyante alors j'en suis une. Je ne peux moi-même pas me définir comme tel, ni d'ailleurs autrement. J'ai été obligée, toujours, à croire en un dieu que j'ai pourtant mainte fois trahi. »
Elle ne savait toujours pas quoi répondre à la deuxième question de Liam, elle ne pouvait pas lui dire ce qu'elle ressentait, car elle ne le comprenait pas non plus, elle était simplement persuadée que les mutants n'étaient plus humains, ils n'avaient plus le droit à cette protection divine qui s'appliquait aux humains. Cette liberté d'agir qui nous était donnée par ce dieu, cette liberté leur était interdite. Les mutants n'avaient pas le droit de choisir entre la vie et la mort, ils n'avaient plus le choix entre plusieurs chemins, ils étaient condamnés depuis longtemps à emprunter le chemin de la mort. Voilà pourquoi ils n'avaient pas de dieu, il ne pouvaient pas prétendre croire en un dieu, qui ne voudrait que les détruire. Que ce dieu soit celui des juifs, des chrétiens ou des islamistes, que ce dieu soit un unique ou une infinité. Il ne protégerait jamais le péché originel, ce péché que les mutants représentait. Ils n'étaient pas nés humains, ils n'avaient ainsi pas le droit, ni d'ailleurs le devoir de croire en dieu. Car cette foi pouvait aussi être vue comme un bienfait, un bienfait que nous donne notre nature humaine, un bienfait qui nous amène la liberté. Cette liberté de croire, dont les mutants était privé. Elle n'était pas sur que Liam comprendrait tout ça, elle le voyait plus radical, plus axé sur le dénis, sur l'assurance qu'un tel dieu n'existe pas et n'existera jamais, mais elle pouvait se tromper. Sa question elle-même d'un dieu bienfaiteur qui abandonne les humains, la confortait dans son idée qu'il n'était pas croyant, car la plupart des hommes croyait en dieu comme à un guide qui devrait nous pousser automatiquement vers le bien sans nous laisser la liberté de choisir le bien. Zahira ne pensait pas de la sorte, on lui avait toujours appris que dieu laissait le choix aux hommes entre le bien et le mal, mais après tout, on lui avait aussi appris que les femmes représentait le péché originel et devait servir les hommes qui leur apporterait le bien. Les histoires religieuses étaient trop métaphoriques, trop vastes et trop inexplicables, que l'on pouvait les utiliser pour faire autant le bien que le mal. Son pays avait décidé de les utiliser dans ses propres intérêts, comme la plupart des hommes d'ailleurs. Comme elle, elle se rendait compte, qu'elle ne se servait de la religion que comme d'un prétexte à bon nombre de ses péchés ou vertus. Elle n'était qu'un Homme après tout, bien faible pour accepter ses propres défauts.
- « Vous me demandez quelque chose de bien vague et de bien philosophique. Je ne puis vous répondre réellement car cela prendrais bien trop de temps. Je peux seulement vous dire que je pense que Dieu n'est pas là pour éradiquer le péché et encore moins celui d'êtres qui ne sont plus humains, comme les mutants. »
Comme son agent elle ne voyait pas dans le gène mutant une punition divine, elle était bien plus persuadée qu'il n'était en rien l'œuvre d'un dieu. Ce gène venait à la rigueur du plus profond des enfers mais ne serait jamais généré des mains de dieu. Pourquoi les mutants était comme ça ? Personne ne le savait et personne ne voulait le savoir. La préoccupation des hommes était soit de continuer à vivre avec eux, même dans la peur ou de les chasser tous autant qu'ils étaient car la question du pourquoi de leur existence semblait trop secondaire. Était-il vraiment utile de connaître les raisons de l'existence d'un être abject, le seul fait qu'il existe était suffisant pour vouloir le détruire. C'était le cas des mutants, même s'il est vrai que la jeune femme s'était déjà posée la question de l'origine du gène mutant, le fait de ne pas en savoir la cause ne l'avait jamais empêchée de continuer sa lutte, elle n'avait pas besoin de raisons à sa haine. Certains aimait, en effet, parler de « punition divine », et son mari appréciait d'ailleurs ce terme, bien plus croyant que sa femme et ainsi convaincu qu'il existait un remède au destin cruel de ces créatures. Pour Zahira il n'y avait pas de solution au problème mutant, en tout cas pas de solution qui ne mette pas leur vie en péril. La solution était la destruction et le meurtre de cette race. Elle se rendit compte que sur beaucoup de sujets, elle était en désaccord avec son mari, comprenant mieux la raison de la haine de Liam envers Sahid. Son agent semblait partager ses convictions, ainsi contraires à celle du chercheur. Mais ce qu'aurait voulu savoir la jeune femme allait au-delà de la simple curiosité. Elle aurait bien sur aimer connaître les réelles convictions de Liam ce qu'elle ne tarderait pas à demander, mais elle voulait connaître la raison de son questionnement, et la place qu'avait dieu dans sa vie. Il semblait si loin de l'image que l'on se fait d'un croyant qu'il semblait fort douteux de croire qu'il soit croyant encore moins pratiquant, alors pourquoi accordait-il de l'importance aux questions divines. Ces questions qui avaient déserté les valeurs de ce pays, pourtant prétendu très chrétien.
- « Je ne pense pas que vous croyiez en dieu, alors en quoi cette question vous intéresse-t-elle ? »
Le plus intéressant était encore de savoir le pourquoi de ce changement dans l'attitude de Liam, il semblait s'être résigné à ne plus vouloir dévoiler ses sentiments, il avait l'air de vouloir se confier quelque peu, sur des questions qui lui semblaient importantes et essentielles. Et il était vrai que celle qu'il posait, apparaissaient aux yeux de Zahira comme essentielles, surtout pour les croyants ou ceux qui vivait proches d'un environnement religieux comme elle. Il était intéressant de savoir si la destruction des mutants allait à l'encontre des principes divins ou non. Cela pouvait surement varier en fonction de nos convictions, car une personne qui se sentait proche des mutants, les considéraient surement comme égaux aux humains et ainsi protégés par les lois divines.
- « Pensez-vous réellement que les mutants son ce que l'on pourrait appeler des créatures de dieu, comme les hommes. Je sais que tout comme moi vous ne les considérez pas comme nos égaux, alors vous êtes-vous déjà demandé s'ils l'étaient, aux yeux de dieu ? Et si ainsi nos actions étaient profondément mauvaises. »
Même si la nature des actions de la jeune femme, qu'elles soient bonne ou mauvaises lui importait peu. Elle avait fait le mal à plusieurs reprises, et une fois de plus elle osait défier dieu, si elle le défiait, pour son but et ses convictions. Elle ne souhaitait être qu'en accord avec elle-même, et les idées ou la pensée d'un être invisible l'importait peu. Même si elle aurait du être attentive aux lois divines qu'elles se devait de respecter, la foi qu'elle avait en dieu était éphémère, oui, cette foi ne lui avait été que inculquée par son père, par son pays, jamais ses envies n'avait été mises en jeu. Elle se sentait malgré tout attachée aux questions religieuse mais elles lui semblaient bien moins importantes que la question de sa propre existence, de ses propres envies. Envies qu'elle matérialisait par son rêve, celui de détruire les mutants, pour ou contre dieu, cela ne venait qu'en deuxième, après elle-même elle pouvait se préoccuper de cet être qu'elle connaissait si peu.
◊ Liam Winchester ◊
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Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Jeu 25 Nov - 14:56
Zahira semblait croire que ses origines avaient joué dans la question de son interlocuteur, mais ce n'était pas du tout le cas, bien entendu Liam savait bien que les musulmans étaient plus réputés que les autres pour ce genre de chose, et que leur foi était apparemment plus poussée que celle des autres croyants, mais le fait qu'elle soit Saoudienne n'avait aucun rapport avec sa demande. L'agent Bastet ne pouvait comptait le nombre de croyants dans son entourage, ils étaient tellement nombreux qu'il se sentait des fois seul – pour changer – à être agnostique, il n'allait donc pas se préoccuper des origines de sa responsable. Après tout, la mère de l'Américain en première était une véritable croyante, elle parsemait toujours la maison de crucifixs et d'eau bénite, allant même jusqu'à cacher des croix dans la chambre de son aîné parce qu'elle savait qu'il était un hérétique, ce qui avait souvent donné lieu à des disputes entre eux d'ailleurs. Madame Winchester se rendait à la messe tous les dimanches et chaque fois qu'il y avait un événement spécial dans sa paroisse, elle faisait une prière tous les soirs et n'oubliait pas de donner un chèque à l'église chaque fin d'année, et pourtant ça ne l'avait pas empêchée de perdre son époux et l'un de ses fils, puisque c'était comme si Seth était mort depuis.... L'incident. Non, sérieusement, ce n'était pas le genre de Liam de se baser sur l'origine géographique des gens pour se faire une idée de leur croyance, comme il le pensait, inutile de se rendre aussi loin lorsqu'on voyait que des Américains étaient aussi stupides. C'était méchant, mais il pensait ça de tous les croyants, n'arrivant pas à comprendre que des êtres normalement supérieurs aux animaux, ne pouvaient se raccrocher qu'à une puissance « divine » pour expliquer les choses qu'ils ne comprenaient pas, alors que toutes les trouvailles scientifiques disaient le contraire. L'être humain pouvait être très stupide lorsqu'il commençait quelque chose.
La jeune femme signifia qu'elle avait été obligée de croire à un dieu qui l'avait trahi, mai une fois encore l'incompréhension flotta dans l'esprit de l'agent qui ne voyait pas pourquoi est-ce qu'elle ne pouvait pas changer d'idéologie maintenant. Après tout plus rien ne l'obligeait à rester dans des croyances stupides, elle valait mieux que ça, mais l'idée que son époux puisse s'interposer devant une telle action arriva à l'esprit du Bastet qui imaginait aisément Sahid se rebeller contre sa femme simplement parce qu'elle imaginait pouvoir quitter le cercle très fermé des croyants. Rapidement moment de flottement alors que Liam se souvint que l'une de ses anciennes collègues dans la police lui avait lourdement reproché d'être un païen, elle ne connaissait même pas la signification des termes qu'elle utilisait, sans quoi la crétine qu'elle était se serait rendu compte que l'agent n'était certainement pas un « païen » mais un hérétique, ce qui prouvait encore une fois la stupidité de certaines personnes. Le trentenaire chassa rapidement ses pensées alors que la jeune femme poursuivait en disant qu'il demandait quelque chose de plutôt flou et digne d'un cours de philosophique, ce qui aurait presque pu le faire rire s'il avait été d'humeur. C'était bien la première fois qu'on lui disait que quelque chose venant de lui était philosophique, habituellement il était plus qualifié de « rustre » ou de « butor », mais certainement pas comme ça. Zahira était réellement une femme particulière. Elle continua en lui déclarant qu'elle ne pouvait pas développer ce coté de la discussion sans quoi ça prendrait trop de temps, mais qu'elle pensait que Dieu n'était pas là pour s'occuper d'êtres comme les mutants, ce qui n'était pas forcément faux, mais les croyances de l'Américain étaient tellement limitées dans ce domaine qu'il ne pouvait pas approuver ou désapprouver, et de toute manière au fond, il s'en fichait.
Vint alors la question à laquelle il n'était pas sûr de pouvoir répondre, l'Arabe lui demanda pourquoi est-ce que cette question l'intéressait alors qu'elle pensait qu'il n'était pas croyant. Ça se voyait tellement que ça ? Comme si c'était inscrit sur son visage, mais ce n'était guère étonnant lorsqu'on y réfléchissait, après tout est-ce qu'il n'était pas l'une des personnes les plus étroites d'esprit de l'Opération ? Si, certainement, la jeune femme avait donc du se baser sur ces rumeurs pour se forger une idée de ses croyances à ce sujet, même si ça ne restait que des rumeurs et non des certitudes. L'agent Al-Mansûr avait eu de la chance de tomber sur l'une des rares rumeurs justifiée à son sujet, parce que même si Liam ne se privait pas de laisser courir les autres, une grande majorité était totalement erronée, mais il laissait passer pour ne pas s'embêter à trouver des explications pour se justifier, et il fallait aussi avouer que ça l'arrangeait sur beaucoup de points. La responsable continua en demandant à son agent s'il pensait que les mutants pourraient être des créatures de dieu comme les hommes, puis elle exprima son point de vue en disant qu'elle ne les voyait pas comme leurs semblables, et avança la question de savoir s'ils l'étaient aux yeux de dieu. Puis elle conclut sur une touche pas forcément encourageant, suggérant l'idée que si c'était le cas, ils seraient peut-être dans le faux, et leurs actions seraient mauvaise. Le regard inquisiteur de l'agent qui se promenait sur le bureau alors qu'elle parlait, passant une énième fois sur le pot à crayon ou tout un tas de stylos étaient rangés, revint soudain sur le visage ovale et bronzé de la jeune femme alors qu'elle terminait sa phrase, est-ce que c'était un doute qu'il venait d'entendre ? Non, tout simplement parce qu'elle avait dit que pour elle les mutants n'étaient pas leurs égaux, et que les paroles dures qu'elle avait prononcé juste avant ne laissaient aucun doute permis quant à sa position sur le traitement réservé aux mutants, c'était simplement une question comme celle que son interlocuteur venait de poser. Pour Liam, c'était très simple, il n'y avait pas à tourner autour du pot de midi à quatorze heures, et il répondit donc sans hésiter à l'interrogation orale de sa responsable, un ton toujours aussi professionnel, bien qu'il se rendait compte que pour obtenir des révélations de la belle Arabe, il devait aussi se mouiller de son coté.
« Déjà je vous rassurerais, ce n'est pas parce que je sais que vous êtes originaire d'Arabie Saoudite que je vous vois forcément comme une croyante dévote, au contraire, ce n'est pas du tout l'image que j'ai de vous. »
Liam répondait volontairement aux premières déclarations de sa supérieure en premier, il aimait bien faire durer le plaisir, et puisque le temps semblait s'être ligué contre eux, autant s'amuser un peu non ? De toute manière il imaginait facilement que Zahira était aussi patiente que lui, du moins en ce qui concernait les discussions de ce genre, et le fait qu'il retarde sa réponse de quelques secondes n'allait pas la mettre sous pression, ou alors il aurait sérieusement été surpris. Le trentenaire ferma la bouche quelques secondes alors que son attention se portait sur la montre qu'il portait au poignet et qu'il avait déjà consulté il y a quelques minutes, comme s'il espérait que le temps avancerait plus vite en le consultant souvent, seulement c'était plutôt le contraire dans le cas présent. D'un air dépité, il laissa retomber son bras le long de son corps, non pas que la discussion le désintéressait, mais ils avaient des choses plus importantes à faire, surtout vu ce que Zahira semblait avoir trouvé comme mission. Il reporta son attention sur la jeune femme après un léger soupire, et reprit la parole.
« Si je m'intéresse à la question, c'est parce que j'ai pour habitude d'explorer toutes les facettes d'un travail, et en l'occurrence la donnée de divinité reviendrait souvent dans tout ce qui est lié aux mutants, on entend parler de ça à tous les coins de rue. Ça me semblait donc logique de vouloir votre avis comme sur tout le reste. »
C'était aussi simple que ça oui, il n'y avait aucune raison de vouloir connaître sa position sur le sujet pour son plaisir personnel après tout que Zahira soit croyante ou non n'allait pas changer sa vie s'il l'apprenait. Peut-être serait-il simplement étonné de constater qu'elle était du type de femme à croire à ce genre de stupidités, mais ça ne changerait pas sa position quant à son efficacité. Après tout, même s'il jugeait beaucoup les personnes vis-à-vis de leurs capacités et de leurs croyances, le Bastet n'allait pas changer de point de vue pour si peu. Après une brève pause pendant laquelle les secondes s'égrenèrent doucement, l'agent se décida enfin à répondre à la dernière question de la femme mariée, celle qui avait volontairement esquivée au début de ses répliques.
« De mon coté c'est beaucoup plus simple agent Al-Mansûr, je ne crois pas en dieu, comme vous l'avez deviné toute seule. Pour moi leur mutation génétique n'est pas un châtiment divin ou une stupidité du genre, tout a une explication scientifique, mais certaines choses ne peuvent être soignées. Le fait que je crois que l'origine du gène mutant n'est pas miraculeuse ou divine ne signifie pas que je pense qu'il puisse être supprimé. Il fit une légèrement pause avant de reprendre. On va dire que pour moi, les mutants ne sont que des essais ratés, un défaut dans le beau chemin de la route de l'humanité. Vous voyez, même chez les humains il y a des personnes qui différentes, les fous, les handicapés, ce ne sont que de simples défauts, mais j'imagine que le gène mutant pourrait être originaire des mêmes tares. Il resta un instant silencieux alors que son regard noir ne quittait pas le visage de la jeune femme, puis il termina enfin. Pour tout vous dire, je crois que c'est peut-être un simple retour de manivelle. »
Un peu obscur comme réponse et pas forcément très développé, il avait expliqué que pour lui le gène mutant était une tare qui ne pouvait pas être soignée, mais Zahira devait déjà avoir entendu ce genre de discours et elle ne serait pas très surprise, tandis que la seconde partie de sa réplique était déjà plus.... Originale. Liam n'avait jamais parlé de ce genre de toutes avec quelqu'un d'autre, en fait il lui était déjà arrivé de se demander si l'arrivée de ce gène n'était pas liée aux multiples expérimentations de l'humain sur son environnement ou sur les autres êtres vivants, tels que les animaux. Après tout, peut-être qu'à force de manger trop d'organismes génétiquement modifiés, le gène des humains avait justement été modifié ? Mais ce serait admettre que ces créatures aient pu être humaines à un moment ou l'autre de leur vie, et ce n'était tout simplement pas concevable pour une personne comme lui. Bien entendu, rien n'éclairait sur sa dernière phrase, et il pouvait se contenter de garder le silence sur ce bout de phrase plutôt mystérieux, s'il voyait que Zahira trouvait cela étrange, c'était faisable sans aucun soucis. L'agent était retombé dans le silence, si Liam savait que la responsable était plutôt ouverte d'esprit sur ce point, il n'était pas stupide, et on lui avait de trop nombreuses fois signifié que sa vision des personnes handicapées ou folles n'était pas exemplaire pour un membre de l'Opération, mais s'il voyait ces personnes comme inférieures, c'était son droit non ? L'Américain n'était pas le type d'exemple qu'on voulait montrer pour parler du fleuron des membres de l'organisme, ce n'était pas sa photo qu'on mettait dans les prospectus pour le gouvernement, ce n'était pas lui qui devait en parler aux autorités, en résumé, c'était celui qu'on envoyait sortir les poubelles lorsque quelqu'un d'important arrivait. Ses idées dérangeaient, il disait tout haut ce que les autres pensaient tout bas, et on le lui reprochait, ironique, ce n'était pas en faisait des simagrées et en disant à demi-mot ce que l'on pensait que l'humanité allait avancer. Il ne se prenait pas pour un sauveteur de la race humaine, oula, jamais, il préfèrerait encore être renvoyé qu'endosser un tel rôle, mais il fallait admettre que l'agent Winchester était l'un des seuls à ne pas mâcher ses mots. Après un long moment de silence, il ignorait exactement combien de temps, et ne consulta pas sa montre cette fois-ci, l'agent reprit la parole.
« La folie ne se guérie pas, du moins par pour faire d'un fou un être normal, et les handicapes non plus, un paraplégique le restera toute sa vie. Si on réfléchit, en imaginant que le gène mutant soit pareil, ça signifie qu'on ne peut pas le soigner. Il laissa juste une brève seconde passer avant de continuer. Agent Al-Mansûr, êtres-vous du type de personne qui s'offusque devant de telles paroles, ou imaginez-vous que ça soit possible ? »
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Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Dim 28 Nov - 14:57
L'agent Winchester était décidément un être dénué de préjugés. Il ne croyait en rien, voilà pourquoi sa responsable avait pensée qu'il n'était pas croyant. Il doutait de tout, et l'existence de dieu n'aurait pas pu faire exception à son esprit sceptique. Mais voilà, la question n'était plus de savoir si l'on croyait ou non, si l'on pensait que nos vies et celles des mutants venaient de dieu. Non tout cela allait beaucoup plus loin, loin dans les origines de cette race et celle des hommes. Comment connaître la raison de l'existence d'une race dérivée de l'Homme quand on ne connait même pas la raison de notre propre existence. Beaucoup croyait en un châtiment divin, parce-qu'ils avaient envie d'y croire, ils avaient envie de se résilier à l'idée qu'ils ne pouvait pas lutter contre les mutants, car on ne peut lutter contre Dieu. Mais c'était le discours des faibles, croyante ou non, Zahira ne pouvait se contenter de fuir, survivre alors que le danger se faisait de plus en plus grand dehors. Cette question divine reviendrait sans cesse, comme l'avait précisé Liam, et sans pouvoir l'élucider, il fallait au moins en trouver une explication. La stupidité humaine ? Sans doute, car le savoir humain était bien infime comparé au savoir divin, infini. Alors les Hommes voulaient toujours se cacher derrière un Dieu qui se devait bon et sauveur. Mais ce n'était pas à Dieu de sauver l'humanité mais bien aux Hommes. C'était à eux de se lever contre ces envahisseurs transgéniques. Même sans savoir d'où ils venaient, l'on se devait de faire tout ce qui était en notre pouvoir pour éliminer ce fléau sans précédent. Douter de leur but, Zahira n'en avait jamais douté, simplement elle se demandait parfois comment faire si l'opinion publique se trouvait un jour ébranlée et tendait en faveur de l'intégration des mutants. Si l'opération se trouvait compromise, serait-elle seule à continuer la lutte. Elle connaissait la fidélité de Liam, mais elle avait des limites, car peut-on lutter contre les forces que nous lancent Dieu ? Même si elle ne se considérait plus comme croyante, si un jour ses faits s'avérait vrais, elle se retrouverait non plus des cotés des plus forts mais des plus faibles, ceux qui avaient trop doutés, ceux qui avaient tort et que le châtiment divin atteignait enfin.
Liam croyait en un défaut de l'humanité, il donnait à l'origine du gène mutant la même origine que le mal qui détruisait les humains atteints de folie ou de handicaps. Mais ces maux pouvaient se soigner, s'atténuer, ce gène, lui, naissait et mourrait avec son hôte, comme un parasite contre lequel on ne peut lutter, un fléau qui fait des Hommes des créatures horribles. Des essais ratés ? C'est ce qu'il disait, mettant sur le même plan une expérience scientifique ratée et l'apparition du gène. Après tout on ne savait rien, rien de ce qui se passait dans les laboratoires obscurs et secrets gardés bien précieusement par l'état pour financer des expériences à la limite des droits de l'homme, à la limite de ce qui était humain. Ces choses inhumaines faites parfois, auraient pu engendrer quelque chose de plus terrible encore, une chose dont on n'aurait perdu le contrôle. Mais tout cela revenait à dire, encore, que les mutants ont été humains, et puis comment contrôler ce gène, pourquoi des mutants naissaient alors que le reste de leur famille était humaine. Ceux qui parle de punition, ne comprennent pas qu'on ne peut punir un nourrisson, un fœtus, avant qu'il n'est de contrôle sur sa propre vie. Alors pourquoi ? Encore cette question à laquelle elle détestait répondre et encore plus devoir répondre. Car les réponses qu'on devait apporter étaient plus encore floues que cette question qui nous obligeait encore et toujours à trouver des raisons à tout. Pourquoi ne pas laisser une part de mystère, de relativisme à nos chois, nos décisions et nos origines. La jeune femme ne voulait plus chercher de raisons ni à l'existence du gène mutant, ni à leur extermination. Les faits était là et la réflexion empêchait d'agir. Bien qu'elle respectait les questions de son agent, qu'elles se posaient d'ailleurs aussi, elle n'en pouvait plus de penser, elle ne voulait plus trouver des réponses ni des raisons, ce temps qui s'écoulaient l'éloignait de plus en plus de son but, de l'accomplissement de son rêve, alors que les mutants devenaient de plus en plus fort. Elle ne pouvait pourtant pas faire part de son agacement à son agent, elle ne pouvait pas lui laisser entrevoir ses doutes et ses déceptions. Elle devait se contenter d'avancer, encore et toujours, car l'abandon n'avait plus de place dans sa vie depuis longtemps.
- « Je suis heureuse de constater que vous ne vous arrêtez pas à l'apparence dans vos jugements. J'avoue m'être arrêtée sur l'impression que vous m'avez laissée entrevoir pour juger de votre foi. Mais ces questions que vous vous posez, et les réponses que vous leur apportez me paraissent moi, sans réponse. Je ne peux donner aux mutant aucune origine, je ne peux que douter de celles que me donnent les autres. Je peux vous paraître bien lâche de ne pas me mouiller, je ne vous donne pas mes ressentis, ni mes impressions, mais l'essence des mutants m'est inconnue et je ne prétendrait pas en connaître une infime partie. »
Sa réponse pouvait être vue comme un reproche même si elle ne se voulait pas en être un. Elle ne reprochait en rien à son agent de vouloir croire en ce qu'il croyait vrai, elle voulait simplement mettre les choses au clair concernant ses opinions et ses ressentis. Elle n'était d'ailleurs pas complètement persuadée que son agent voyait vraiment les mutants comme ils les avaient décrits, elle le croyait plus sceptique en tout cas. Elle croyait qu'il doutait de tout, ne s'en remettant jamais au jugement d'autrui. Mais cette théorie elle l'avait entendue dans la bouche de nombreuses personnes, bien qu'elle devait venir de quelqu'un d'Apocalypto, elle voyait mal Liam prendre la parole et influencer le jugement d'autrui. Il était plus du genre à penser tout seul dans son coin, et avoir des opinions bien plus radicales et controversées que ça. Alors voulait-il juste en connaître plus sur le jugement de sa chef et avait ainsi donné une des raisons à l'apparition des mutants qui lui avait traversé l'esprit. En tout cas ce qui était sur c'est que Liam avait une explication précise au gène mutant et la curiosité qui habitait l'esprit de la jeune femme, voulait absolument la connaître. Elle voulait percer au plus profond les convictions de son agent, même si elle n'en avait dit que très peu sur les siennes. Leur conversation tournait de toute manière comme un compromis, si il lui donnait quelque chose sur lui, elle lui donnerait quelque chose sur elle. C'était comme ça depuis le début et ça ne changeait pas, la jeune femme alimentait d'ailleurs parfaitement ce climat de compensation.
Ce n'est que quelques minutes plus tard, que Liam précisa sa pensée. Pour lui les maux dont été atteints fous et handicapés étaient incurables, et comme le gène mutant en était de même nature il n'avait pour destin que la destruction. Elle comprenait ce point de vue, mais pensait que la science avait tout de même réussie à atténuer une partie des souffrances de ces malades, alors qu'elle n'arriverait jamais à supprimer ce gène mutant de leur hôte. Ces discours de scientifiques n'étaient que des leurres et elle l'avait d'ailleurs maintes fois répété à son mari, sans résultats. Mais ce qui intriguait Zahira c'était que Liam mettait sur un même plan humains et mutants, ou considérait-il les handicapés comme quelque chose d'inhumain ? Ou avait-elle mal saisi les pensées de son agent. Si tel était le cas, cela la rassurait car elle ne pensait pas l'agent Winchester si radical. Et cela l'aurait d'ailleurs étonnée. Elle-même ne pensait pas pouvoir un jour avoir des opinions si radicales, alors qu'elle se sentait déjà bien hors des limites de la norme. Alors si elle s'offusquait ? Pas vraiment, à vrai dire rien ne pouvait encore la choquer. Elle en avait vu de toutes les couleurs, et c'était encore un euphémisme. Alors non, elle ne s'offusquait pas, surtout qu'elle ne pensait pas avoir compris les paroles de son agents, elle n'en était pas sur en tout cas. Elle essayait toujours de respecter les opinions d'autrui.
- « Bien que je ne saisis que très mal vos opinions à ce propos, je me demande, en effet si vous considérez bien les fous et les handicapés comme des humains ? Vous les mettez sur le même plan que les mutants c'est pourquoi je reste sceptique quand à vos vrais valeurs ? Je respecte cependant votre point de vue. Je ne considère pas les mutants comme curables. Je pense qu'ils ne méritent que la mort, je pensais d'ailleurs vous l'avoir déjà dit. La question de leur origine n'est en rien ni la raison de ma haine ni une raison qui pourrait l'arrêter. Je ne crois pas qu'il soit nécessaire de connaître la raison de leur venue pour les haïr. »
Elle croyait d'ailleurs que son agent était une de ses personnes qui tout comme elle, n'aime pas répondre aux pourquoi, n'aime pas devoir se justifier. Non pas impulsif, simplement déterminé et sur d'eux. Elle pensait avoir cerné son caractère mais n'y étais parvenu qu'un moment, avant que la complexité du caractère de son agent ne se révèle à elle comme bien plus importante qu'elle ne l'avait imaginé. Elle ne briserait pas la coquille qui refermait son cœur si facilement, même si elle avais de plus en plus envie d'en connaître d'avantage sur lui, car il l'intriguait énormément. En fait ce n'était pas vraiment son caractère qu'elle voulait connaître mais bien plus ses pensées, ses opinions, ce qu'il était réellement et son vrai but. Elle aurait voulu lui demander pourquoi, mais elle connaissait si bien l'effet qu'avait cette question sur elle qu'elle ne pouvait l'infliger à son agent. Bien que cette question lui brulait les lèvres, elle était persuadée qu'il l'esquiverait, comme toutes les autres. Il lui fallait faire comme toujours un premier pas en avant, révéler quelque chose pour avoir comme le droit d'en savoir plus sur Liam. Leur relation c'était établie sur cet échange donnant-donnant.
- « Vous savez je n'ai jamais eu de vraies raisons à mon intégration dans Apocalypto, ce n'étais pas une évidence, ni vraiment la providence ou quoi que ce soit d'autre. Je haïssais les mutants et la guerre était mon lot quotidien. Je ne sais pourquoi vous avez intégrer cette opération, mais je doute que ce ne soit que vos idées qui vont y ait guidée ? Moi mon mari y a aussi contribué, si je ne l'avais pas rencontré je ne serais pas là aujourd'hui. Je ne cherche jamais de raisons à quoi que ce soit, elles sont là et je me dois d'agir en conséquence, voilà comment je fonctionne. »
Elle avait l'impression de répondre à toutes les questions qu'il lui avait posée jusqu'alors en cette unique phrase. Les questions sur l'existence de Dieu, sur sa foi, les questions sur l'origine des mutants et celle sur sa relation avec Sahid. Oui tout était là, résumé dans cette longue phrase. Mais peut-être qu'il n'y verrais qu'une réponse bien facile et évasive. Peut-être qu'il ne trouverais pas dans cette réponse les réponses qu'il cherchait. Il était si facile de se battre sans raisons, mais bien plus difficile d'en trouver, les sentiments nous guide toujours dans ces moments où deux camps se font face. L'Homme est ainsi fait, il ne sait pas tout et son instinct, ses sentiments sont ce qui fait de lui un être non pas toujours rationnel mais qui laisse au hasard une partie de sa vie. Ce hasard, ces coïncidences, ces choix qui ne trouvaient pas de réponses étaient tous dus à cette âme qui guide nos cœurs et non plus nos esprits.
- « Croyez-vous qu'il existe une raison pour chaque chose et une réponse à tous les pourquoi ? Car moi je suis persuadée que non. Je ferais fuir bien des esprits scientifiques, mais voyez-vous je hais les mutants, je les exclus alors que j'ai moi-même subi le même sort pour d'autres raisons. La raison ne nous guide pas toujours, ne croyez-vous pas ? »
Elle s'était rendue compte qu'elle avait dévoilée un pan de son passé, sans même s'en rendre compte. Une honte qu'elle s'était efforcée de cacher à tout ceux qui aurait pu la juger. Mais voilà que c'était sorti tout seul, elle n'y avait pas réfléchi. Elle avait juste envie de s'expliquer, de se justifier peut-être sur ces raisons qui faisaient d'elle ce qu'elle était : une responsable d'Apocalypto.
◊ Liam Winchester ◊
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Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Lun 29 Nov - 18:27
Zahira répliqua qu'elle était heureuse de constater qu'il ne s'arrêtait pas simplement à ce qu'il pensait, bien que de son coté elle s'était arrêtée sur ce qu'il dégageait comme impression, et cela ne le gêna nullement. L'agent était habitué à ce type de réaction, et ce n'était pas demain la veille que ça changerait, en fait si les idées reçues agaçaient certains, de son coté ça le satisfaisait pleinement. Après tout le fait de donner une impression permettait de la maitriser. Si Liam voulait qu'on s'imagine qu'il était un coureur de jupons, il s'arrangerait pour se forger cette réputation, tout comme il agissait actuellement avec ses idéaux en faisant croire qu'il était un incroyant total et qu'il ne connaissait rien à tout ce qui touchait de près ou de loin à ce genre d'affaire. C'était donc tout à fait logique que Zahira se soit laissée entraîner dans ce genre de situation, après tout les apparences jouaient pour beaucoup, contrairement à ce que certains hypocrites disaient. Elle continua en expliquant que les questions qu'il posait restaient sans réponse à ses yeux, qu'elle ne donnait aucune origine aux mutants et qu'elle ne pouvait qu'exprimer son avis sur les idées qu'on lui présentait, puis elle ajouta qu'il devait la trouver lâche d'agir de la sorte mais qu'elle ne connaissait pas le sujet comme certains le prétendaient, et par conséquent qu'elle préférait garder le silence. Si c'était un reproche, l'américain ne le prit pas comme tel, après tout il avait exprimé cet avis parce qu'elle le lui avait demandé, mais d'un autre coté, bien qu'il y réfléchisse souvent, cela ne signifiait pas qu'il en parlait à tout le monde, au contraire c'était même la première fois qu'il faisait état d'une telle pensée à quelqu'un. Après tout, si le trentenaire s'intéressait autant à ce point c'était parce qu'il s'inquiétait souvent de savoir si les gènes qui avaient touché son frère pouvaient exister chez lui, et bien qu'il ne craignait pas d'être mutant, ses doutes revenaient toujours lorsqu'il y avait des contrôles sanguin d'effectués sur les agents de l'Opération. C'était principalement pour ça qu'il se refusait à l'idée même d'avoir un jour une famille. Au fond, Zahira pensait qu'on pouvait la voir comme lâche de ne pas se mouiller, et de son coté son interlocuteur était lâche de refuser d'avoir un gamin mutant.
Après sa réplique sur les handicapés et les fous, il s'était attendu à une éventuelle réplique outrée de la part de sa supérieure qui restait une femme, et comme telles, elles étaient toujours plus sensibles sur ce type de sujet, mais c'est au contraire une Zahira des plus posée qui lui répliqua, à sa grande surprise. Elle exprima le fait qu'elle saisissait mal ses idées à ce propos et lui demanda s'il voyait les humains handicapés comme des humains ou s'il les mettait sur le même plan que les mutants, ce qui la laissait septique sur ses valeurs. Les valeurs, encore un bien grand mot qui ne valait pas dire grand chose. Bien entendu, il en avait, mais pas comme bon nombre de personne les attendaient, « force et honneur » toutes les conneries de ce genre ce n'était pas pour lui. L'agent Winchester ne vivait pas dans un monde utopique, il voyait chaque menace comme très dangereux, et pour l'instant son esprit était trop accaparé par les mutants pour pouvoir imaginer prétendre à des belles valeurs qui pouvaient figurer en page d'un magasine de promotion pour l'opération. Non, L'Américain avait des valeurs, ça ne faisait aucun doute, mais il n'était seulement pas comme la majorité des gens, les siennes se résumaient à protéger sa patrie et sa race, et après le reste n'était que secondaire, bien que ça avait de quoi choquer certaines personnes. La supérieure exprima toutefois le faire qu'elle respectait son avis et qu'elle ne voyait pas non plus les mutants comme pouvant être soignés, puis la belle ajouta qu'ils ne méritaient la mort comme elle lui avait déjà dit, et que la question de leur origine n'ajoutait rien. L'Arabe marquait un point, il ne fallait pas obligatoirement connaître la raison pour haïr, lui-même haïssait beaucoup de chose sans en connaître l'origine, ça serait l'hôpital qui se fout de la charité s'il disait le contraire.
Arriva le sujet de son intégration à l'Opération alors qu'elle expliquait que ce n'était pas une évidence et qu'elle haïssait simplement les mutants, puis que la guerre était son lot quotidien comme beaucoup trop de personnes sur cette planète. Zahira expliqua qu'elle ignorait pourquoi on l'avait intégrée à l'opération mais qu'elle doutait que ce ne soit que des idées qui l'ai poussé lui, ce qui n'était pas totalement faux lorsqu'on pensait qu'il voulait surtout retrouver Seth en priorité, et accessoirement aider sa patrie bien sûr. Sahid avait joué un rôle important dans la vie de la belle apparemment, bien qu'il avait encore du mal à le concevoir, et elle ne cherchait donc plus à comprendre pour quelle raison est-ce qu'elle était là, mais que c'était comme ça. Bonne manière de penser, de son coté Liam agissait aussi souvent de la sorte, même si ça ne l'empêchait pas de penser en permanence à tout cela, tournant et retournant toutes les possibilités dans son esprit, en fait même s'il n'en donnait pas l'impression, c'était une personne qui analysait chaque informations qui arrivait à son esprit et que même s'il n'en disait rien par la suite, il se faisait une idée sur la chose. Elle enchaîna après en lui demandant s'il croyait qu'il existait une raison et une réponse à chaque question ou à chaque interrogation. Assurément non, ça servait simplement à justifier la paye des chercheurs qui perdaient leur temps inutilement, ou encore à provoquer des débats scientifiques sans aucun intérêt, en somme, Liam était une personne très septique qui ne croyait donc pas à l'idée qu'une question avait une réponse. Vu que certaines interrogations avaient plusieurs solutions, quoi de plus normal que certaines n'en aient aucune ? Zahira était d'accord avec lui, et elle expliqua qu'elle risquait de faire fuir des scientifiques, assez amusant lorsqu'on savait que son époux l'était, parce qu'elle haïssait les mutants alors qu'elle avait subit le même traitement. L'attention de l'agent fut éveillée par cette confession inattendue, et il porta son regard noir sur le visage bronzé de sa vis-à-vis alors qu'il regardait une énième fois le bureau juste avant. Elle avait conclu en disant que la raison ne guidait pas toujours, et comme le disait l'adage : Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas. L'américain ne parla pas tout de suite du fait qu'elle venait d'aborder un sujet personnel, il préférait profiter pleinement de la situation pour pouvoir en savoir d'avantage sur la manière de fonctionner de sa chef, après tout ce n'était pas un rapace à l'affut du moindre faux pas sur sa vie privée. Même si elle avait révélé le plus grand secret de son époux, l'attention de l'agent serait restée médiocre et ce n'est pas peu dire.
« Pour en revenir à ce que vous disiez, c'est normal de se laisser abuser par les apparences, c'est la première chose que l'on ressent après tout. Je ne ferais donc que dire que les réponses que je vous ai formulé suite à votre demande n'engagent que moi et que je me doute que peu de personnes sont en accord avec. Mon but principal n'étant pas de convertir tout le monde à mon avis. Il fit une légère pause. Que vous êtes la seule à connaître d'ailleurs. »
Il ne le disait pas souvent, mais c'est vrai que les idées qu'il avait restaient généralement dans son esprit, déjà parce qu'il était rare qu'on lui demande son avis sur la question, et ensuite parce qu'il savait que ça provoquerait des remouds sans aucun doute vu qu'il était presque considéré comme extrémiste dans l'Opération. Contrairement à ce que l'on pouvait penser, Liam n'était pas du genre à provoquer ouvertement les autres, il ne s'amusait pas à donner son avis juste pour faire chier ses supérieurs, non, du moment qu'il pouvait éviter les confrontations, il le faisait. Les trois quarts du temps lorsqu'une dispute éclatait avec l'agent Bastet de mêlé, c'était quelqu'un qui lui avait demandé son avis et n'avait pas supporté de l'entendre. Comme quoi les problèmes ne venaient pas toujours de lui, même si c'était souvent ses idées qui déclenchaient les disputes, ce n'était pas lui qui cherchait à se faire détester. Après ce bref instant de réflexion qui n'avait duré que quelques secondes, il reprit donc la parole.
« Je ne considère pas les handicapés ou les fous comme des mutants, mais plus bas sur l'échelle humaine, au même niveau que je situerais les mutants, mais sans pour autant aller dans l'extrême et dire qu'ils valent aussi peu que les mutants. Je dirais simplement qu'une personne qui ne peut être utile à l'humanité n'est plus au même niveau que les autres, comme je vois les enfants et les vieillards au même point. C'est un point de vue pratique je précise, cela ne signifie rien d'autre. »
En somme il voulait dire que ça ne signifiait pas qu'il voyait les handicapés et tout le reste comme des personnes inférieures, même si c'était l'idée, en réalité, son raisonnement était très difficile à suivre pour toute personne qui ne serait pas dans son esprit. Zahira ne devrait certainement pas comprendre ce qu'il voudrait dire par là, mais ça lui était assez égal, comme l'agent Bastet l'avait dit précédemment, son but n'était pas de convertir les autres à ses idées, ni même de se faire adorer et aduler par les autres. Si sa supérieure venait à le détester parce qu'il avait répondu sincèrement à ses questions, ce serait malheureux, mais il n'en mourait pas pour autant de chagrin. Il avait dépassé le stade de se froisser pour un rien depuis belle lurette. Quoi qu'il en soit, il laissa planer quelques instants de silence avant de poursuivre son monologue.
« Mes raisons ne sont pas simplement la providence ou mes idéaux, tout comme vous ne cherche pas à comprendre pourquoi, les faits sont là, c'est le plus important. Inutile de se fatiguer à chercher des solutions et manquer de temps pour les choses qui en demandent réellement. »
Il marqua une nouvelle pause ne voulant pas s'éterniser sur le sujet, après tout il ne tenait pas à raconter à cette femme qu'il avait uniquement accepté la proposition de Dorian Whitewood pour pouvoir se permettre de mettre la main sur son frère plus rapidement, même si cette idée avait changé depuis. Liam ignorait pourquoi Dorian l'avait recruté lui, c'était un fait, mais le plus important restait quand même le résultat, ce n'était pas pour ça que le trentenaire avait harcelé son supérieur pour connaître les raisons de son recrutement. Trop de curiosité n'était jamais bon, il l'avait malheureusement constaté. Après un bref silence, il se lança donc pour la dernière question de sa supérieure qui semblait voir sa langue se délier avec le temps.
« Je ne crois pas qu'il existe une réponse ou une raison à chaque question où interrogation, certaines en ont plusieurs, alors pourquoi d'autres n'en auraient pas aucune ? De toute manière chercher à comprendre le fondement des choses n'aide pas toujours à pouvoir vaincre cette chose, c'est tout ce que je sais, le reste m'importe donc complètement. Il fit une petite pause avant de poursuivre, s'attendant à se faire rabrouer sur ce point, mais qui ne tente rien n'a rien n'est-ce pas ? Vous avez été exclue pour des raisons qui ne sont pas les mêmes j'imagine, même si je pense que vous devez le ressentir. La raison n'est qu'une excuse de toute manière, n'importe qui se permet un coup de folie dès qu'il le peut. »
Lui-même avait été exclu à sa manière, mais non en raison de son origine génétique ou de son sexe, du moins si c'était ce à quoi Zahira faisait référence, lui c'était beaucoup plus simple et beaucoup plus stupide, il avait simplement été repoussé par la grande majorité des gens parce que ses idées n'allaient pas dans le sens des leurs, et parce qu'il était trop humain. Trop humain, c'était de la sorte que Liam qualifiait la sincérité de ses réactions, il n'aimait pas quelqu'un, il le faisait comprendre, quelque chose l'embêtait, il l'ignorait, seulement les codes sociaux semblaient vouloir que tout le monde garde une réserve, restait à voir si Zahira était comme lui.
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Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Mer 1 Déc - 18:39
La réaction de son agent quant aux apparences la surprit quelque peu, elle ne pensait pas qu'il se laissait aller à ce genre de jugements, quoique il n'avait pas certains cotés pas tort. Nos premières impressions, guidaient toujours nos jugements, et même si la responsable essayait toujours de ne pas se fier aux apparences, préjugés ou rumeurs infondés, comme tous elle ne pouvait pas les ignorer. D'ailleurs elle pensait que le but des paroles de Liam, était bien d'exprimer ceci, cette tendance à ne se fier qu'à nos acquis, qu'à ce ne qui nous est donné en apparence. Nos impressions nous donnent une connaissance parfois bien erronée sur les personne que l'on côtoie, bien qu'il semblait que Zahira ne ce soit pas trompée au sujet de son agent. Il précisa que son avis n'engageait que lui, et qu'il ne comptait en rien la convertir ou qui que ce soit d'autre. Même s'il l'avait voulu il aurait difficilement pu atteindre son but, la responsable n'était pas du genre à se laisser manipuler par les opinions d'autrui ou abandonner facilement ses rêves, buts et opinions. Tout ce qu'elle pensait était profondément ancré en elle et y resterait sans aucun doute, même ses proches peinait à lui faire entendre raison sur des sujets quelconque. Le moins que l'on pouvait dire c'était que la jeune trentenaire était têtue et surtout déterminée, elle se qualifiait elle-même de sur d'elle, bien que cet adjectif semblait trop positif pour son entourage. Liam semblait, sur ce point, tout comme elle, savoir ce qu'il voulait et ne pas en démordre. Zahira ne souhaitait d'ailleurs en aucun cas le convertir à quoi que ce soit et leur conversation avait pour seul but le partage d'idées, que l'autre les partage ou non. La dernière phrase que prononça son interlocuteur la surprit d'autant plus, déjà parce-qu'elle sonnait comme un certain aveu et aussi parce-qu'elle toucha d'une certaine manière le cœur de pierre de la chef, qui se sentait un peu plus en confiance. Savoir que son agent c'était confiée à elle, spontanément, alors qu'il ne l'avais jamais fait auparavant, lui semblait être un signe de confiance mutuelle et surtout de profond respect de la part de l'agent Winchester, respect qu'elle appréciait tout particulièrement.
Les idées de son agent était pour le moins radicales, mais cela lui importait peu. L'on pensait bien ce que l'on voulait et elle serait bien la dernière à le juger. Elle en avait entendu de bien pires d'ailleurs, les idées parfois prononcées et mises en place par le gouvernement saoudien égalaient ou même dépassaient les idées qu'exprimait Liam et qui semblait être à l'origine de nombreux conflits et controverses. Les agents d'Apocalypto et pas seulement d'ailleurs, le monde en général s'était fermé dans des valeurs qui interdisaient tout dépassement de ses dites valeurs, les hommes ont crées un monde fermé dans ce qu'ils appellent la normalité, un mot si abstrait qu'il ne signifie pas grand chose. CE qui était la norme ici, ne l'était pas ailleurs et ces deux normes contraires se condamnaient mutuellement, l'absurdité humaine était tout de même profonde et étonnait toujours autant la jeune femme. Bien qu'elle ne comprenait pas tout ce que lui disait son agent, et trouvait ses idées floues, elle savait que pour lui elles signifiaient quelque chose et en ça elles étaient importantes et digne de respect. L'on n'est pas obligé d'approuver les opinions d'autrui mais la moindre des choses reste de les respecter. La jeune femme considérait le respect comme une valeur bien plus importantes que toutes celles que la morale et la religion donnait aux hommes. C'était d'ailleurs une autre des raisons de son scepticisme vis-à-vis de la religion, qu'elle considérait comme un frein à la liberté, car elle enfermait les Hommes dans des valeurs qui ne se fondait que sur une interprétation erronée et personnelle des textes sacrés.
D'ailleurs, tout en parlant d'idées et d'idéaux, son agent partageait une fois de plus les même que sa chef, et semblait ne pas vouloir connaître les raisons de tout et les réponses à toutes les questions. Lorsqu'il évoqua la recherche de solutions qui font perdre du temps pour en trouver de vraies dans l'action, la responsable pensa tout de suite à la chasse aux mutants. A ce nombre infini de personnes qui cherchaient une raison à leur combat sans oser combattre sans cette raison. Mais chercher des années et des années une réponse qu'ils ne trouveraient jamais, importait si peu contrairement au travail utile qu'ils auraient pu fournir en pourchassant ses créatures, sans raison tout simplement sans chercher pourquoi. Mais c'était encore cette morale qui guidait ces personnes, cette morale qui les forçait à faire ce qui était bien, juste, idées des plus abstraites que la jeune femme ne comprendraient jamais. Cette morale qui repoussait dans l'avenir de plus en plus, le jour où ils vaincraient enfin les mutants, la dégoutait. Tout comme ces personnes qui avaient quittés Apocalypto pour et à cause de cette même morale. Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que ces méthodes, qu'ils disaient violentes et inhumaines étaient les seules qui permettrait de vaincre les mutants. Ces raisons étaient d'ailleurs les même que celles pour lesquelles ces lâches avaient rejoint l'opération. La faiblesse humaine l'étonnera toujours. Elle était heureuse qu'il existe encore des personnes comme Liam et elle qui vivent pour leurs idéaux sans se poser plus de questions, sans y réfléchir, simplement comme ça parce-qu'il faut bien une raison de vivre.
- « J'ai toujours cette nette impression que nos idéaux sont parfois communs même si certains diffèrent, je respecterais toujours vos pensées, même sans les partager. Sachez que je suis honorée d'en connaître plus que d'autre, je pense que vous irez loin dans cette opération et vous pourrez compter sur mon soutien. Essayez juste de ne pas vous attirer trop les foudres de vos collègues. »
Elle prononça cette phrase d'un ton plutôt ironique, sachant pertinemment qu'elle n'aurait aucun impact qu'elle commençait à connaître de plus en plus, à son plus grand plaisir. Elle avait aussi la nette impression que leur relation s'était un peu détendue, elle lui parlait de manière plus spontanée, plus amicale et cela ne pouvait être que positif, pour elle mais aussi pour lui. Chacun à bien le droit à quelques paroles gentilles parfois, même si la jeune femme n'était pas la plus douée pour en donner. Elle espérait que Liam apprécierait son soutien, même s'il ne lui offrait pas le sien en échange. Elle avait désormais compris que cet homme ne donnait pas beaucoup de sa personne aux autres, il se réservait à son travail, à son but et cela le rendait des plus efficaces, au grand plaisir de sa chef. Les dernières paroles que prononça Liam l'intriguèrent quelque peu, il avait remarqué cette référence à son passé, et même si cela l'avait dérangé un moment, elle n'en avait plus ni honte ni peur. Il semblait d'ailleurs partager la même histoire qu'elle sur ce point et comprendre une part de ses souffrances passées. En effet, la raison de la discrimination, de l'exclusion, de la moquerie, n'était pas définie ni rationnelle. Elle venait de la nature profonde de l'Homme, d'un penchant qu'ils ont de toujours vouloir se délester sur quelqu'un, Cette nature non pas maléfique, mais faible oui cette faiblesse qui les habite et qui les pousse à mimer un semblant de force contre ceux qui possède cette force dans un domaine quel qu'il soit. Oui, cette nature humaine relevait de la folie mais d'une folie mauvaise, d'une folie qui ne guidait non pas vers le bien mais vers un avenir bien triste. Parce-qu'il faut être tout aussi fou pour oser parler, se battre, se rebeller ou assumer. Mais cette autre folie qui guidait ses hommes faibles, elle, leur donnait l'illusion de posséder une force qui guidait les fous, ceux en tout cas que l'on disait fous, ceux qui ne suivait ni normes, ni valeurs.
- « Comme vous, je n'associe pas ces mouvements de discriminations à la raison, mais bien à une sorte de folie, qui pousse à vouloir montrer une force dont on est dépourvu. Il est d'ailleurs fort possible que je soit dotée de cette même folie, bien d'une nature différente, folie qui m'oblige à vouloir pourchasser les mutants, si tel est la cas je continuerais ma lutte de toute manière, car je n'ai dans mon but jamais laissé place à la raison mais bien aux instincts qui me guident jour après jour et m'aident à accomplir ma tâche. »
Comme elle ne cherchait jamais une raison aux choses, elle ne laissait pas cette raison lui dicter ses actes, elle se laissait aller à ses sentiments et c'est ce qui la rendait impulsive et téméraire. Elle n'était pas courageuse ni vraiment forte comme certains se laissait à penser, elle se disait bien plus terre à terre, guidée par son rêve sans trop y réfléchir et ce même rêve lui donnait sa force. Bien sur elle avait été entrainée de manière militaire et ses talents au combat étaient indéniables, mais ceux-ci lui avaient toujours été donné par cette force de caractère que lui apportait sa lutte contre les discriminations ou sa lutte contre ce père tyran à qui elle voulait prouver sa valeur. La folie était la meilleure amie de l'Homme et le guidait dans le mal comme dans le bien et la raison n'était que le frein aux actes. Lors d'une mission la raison n'avait plus sa place dans l'esprit de la jeune femme, ce qui la guidait c'était toutes les connaissances qu'elle avait acquises, cette sorte d'instinct qui ressortait d'elle. C'est pourquoi elle ne réfléchissais jamais avant aux stratégies, elle ne réfléchissait d'ailleurs pas très souvent. En tout cas elle s'évitait toujours de penser à ses actes, à son passé et à son avenir surtout elle ne vivait que dans le présent ce qui lui garantissait le bonheur. Ce bonheur même éphémère lui suffisait, bien qu'elle ne pouvait s'empêcher de penser à l'avenir de cette planète et celui des Hommes qui l'habite.
Elle regarda rapidement l'heure, une demi-heure s'était déjà écoulée, qui lui avait paru bien plus longue. Mais la moitié du temps qu'ils devaient passer ici était écoulé et cela, malgré l'excitation de leur future mission, l'attristait quelque peu. Ce moment, qu'elle ne s'accordait jamais, moment de réflexion et de questionnement elle venait de le passer avec un de ses agents qu'elle ne pensait jamais pouvoir cerner. Et pourtant ces quelques minutes en sa compagnie lui avait appris beaucoup sur elle-même et sur son agent. Elle savait désormais comment réagir pendant une mission avec Liam. Elle savait quoi penser de lui. Malgré qu'elle ne pourrait jamais percer tous ce secrets, cela l'importait peu, elle connaissait ses positions elle savait à quoi s'en tenir désormais, elle savait aussi qu'elle n'était plus seule, qu'elle pouvait se reposer sur son agent, qu'elle pouvait lui faire confiance, il reprendrait toujours la mission qu'ils accomplissait ensemble aujourd'hui. Elle pouvait compter sur lui et pour elle s'était bien plus important que de savoir quoi que ce soit de la vie privée de Liam. Elle était bien plus intéressée par ses discours concernant le travail que quoi que ce soit d'autre, elle voulait d'ailleurs connaître, quelque chose qui l'avait intriguée quelque peu, et qu'elle n'avait jamais cherché. Elle voulait en connaître un peu plus sur les circonstances de l'arrivée de Liam dans l'opération, elle savait que Dorian l'avait recruté et qu'il était un ancien membre du SWAT, déjà très efficace dans ce métier qui restait sa couverture, mais elle ne connaissait mais les circonstances de sa rencontre avec Dorian ni ce qu'avait décidé son collègue à recruter le jeune homme. On pouvait d'ailleurs se le demander puisque les deux individus étaient plutôt opposés mais semblaient tout de même s'apprécier, ce qui avait toujours surpris la responsable, qui elle, n'arrivait vraiment pas à s'entendre avec l'agent Whitewood. - « Excusez-moi, je dérive du sujet mais je me demandais les circonstances exactes de votre recrutement. Vous vous opposez en tout point aux idéaux de mon collègue, l'agent Whitewood et pourtant il semble avoir vu de grandes qualités en vous pour vouloir vous recruter. Il m'a toujours dit que vous lui aviez fait forte impression sans me donner plus de détails. »
◊ Liam Winchester ◊
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Informations » Métier: Agent de l'équipe spéciale 'Bastet' - Policier (sous couverture) » Statut RP: Fermé » Particularités:
Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Jeu 2 Déc - 12:55
La jeune femme était visiblement honorée d'en savoir plus que les collègues de l'agent sur sa manière de penser, le terme dessina un léger sourire sur ses lèvres alors qu'il se disait qu'elle avait vraiment une manière bien à elle de présenter les choses. Une autre personne aurait pu répondre qu'elle se fichait comme d'une guigne de connaître ses pensées profondes, alors qu'un autre collègue aurait pu se vanter d'avoir obtenu un aveux de la part de l'ancien militaire, mais concernant la Responsable, Liam était persuadé que ça ne serait pas son genre. Des fois, bien qu'il n'était pas partisan de ce genre de pensées, l'agent Winchester se disait que seuls les responsables avaient le cerveau nécessaire pour contenir l'intelligence de ne pas passer sa vie à se mettre en avant. En effet, presque tous les collègues du Bastet étaient du genre à se sentir plus intéressants qu'ils ne l'étaient en réalité, et il avait déjà eu à essuyer une remarque bien sentie d'un autre collègue après avoir parlé assez longuement avec l'une des femmes de l'équipe des chasseurs, la jalousie et l'envie étaient les deux péchés les plus répréhensibles aux yeux sombres de l'agent, et il n'avait aucune envie d'y être à nouveau confronté. Quoi qu'il en soit, la belle Arabe marquait un point en disant qu'ils avait des idéaux à peu près semblables tout en restant différents, en réalité il s'était toujours retrouvé dans la manière de penser de la Responsable, et lorsque Dorian lui parlait des idées de missions que sa collègue pouvait avoir, Liam rétorquait toujours qu'elle avait raison. Cela dessinait immanquablement un sourire amusé sur les lèvres de l'agent Whitewood puisqu'il savait bien que son agent n'était pas du genre à affectionner les femmes militaires, ça devait donc signifier que s'il disait une telle chose, c'était que Zahira devait avoir marqué un point dans son estime.
Malgré les désaccords de l'agent et de son supérieur, les deux hommes s'entendaient tout de même très bien, ils n'étaient pas du genre à se crêper le chignon bien qu'ils ne seraient pas non plus du style à aller boire un verre entre collègues pour parler du bon vieux temps et de leurs projets d'avenir. Malgré les neuf années qu'ils se connaissaient à présent, Dorian Whitewood et Liam Winchester se conduisaient comme des parfaits inconnus, ne s'appelant jamais par leurs prénoms, même les rares fois où ils s'étaient rencontrés en dehors du travail. C'était le type de relation dont l'agent avait besoin, ni plus ni moins, ça lui suffisait largement et le Responsable du concerné n'offrait rien de plus, comme s'il comprenait qu'une amitié avec l'agent Bastet était pour le moment impossible. Ses pensées avaient cheminé rapidement dans l'esprit agité de l'agent qui entendit alors sa responsable terminer sa phrase en lui disant qu'il irait loin dans l'Opération et qu'il pourrait compter sur son soutien, mais qu'il devait simplement essayer de ne pas s'attirer les foudres de ses collègues. Un nouveau et bref sourire passa sur les lèvres de l'agent alors que son regard d'ébènes s'attarda un moment sur le visage bronzé de la jeune femme, elle était ironique il l'avait bien entendu et elle n'avait rien fait pour le dissimuler comme si cela l'amusait de savoir que ses paroles n'y changeraient rien. Il laissa un bref moment de silence passer avant de répliquer quelques mots histoire de souligner le fait qu'elle n'avait pas besoin de croire au père noël même s'ils s'approchaient de cette période.
« Je n'y crois pas trop. »
Ce n'était pas parce qu'il n'avait pas envie d'essayer, mais c'était tout simplement parce que de toute manière, quoi qu'il fasse, ça tournerait mal, Liam pouvait avoir toute la bonne volonté du monde, les autres militaires adopteraient toujours une attitude négative à son encontre. Comme il l'avait signalé à sa supérieure, les gens s'arrêtaient souvent à l'apparence qu'on donnait de soit, et dès son entrée dans cette organisme, l'agent s'était montré clair quand à sa position et sa vision des choses. Les membres de l'Opération l'avaient rapidement classé dans la section à éviter et à ne surtout pas côtoyer simplement parce qu'il avait remballé quelques personnes qui ne lui plaisaient pas, et depuis neuf années qu'il travaillait ici, cela ne s'était amélioré, au contraire. Après un bref instant de silence, la jeune femme avait reprit la parole pour expliquer qu'elle n'associait pas la discrimination à la raison, mais à une folie pure et simple, puis elle conclut en disant que si elle était elle-même dotée de cette folie, celle-ci l'aidait à se comporter de la manière dont elle était actuellement. C'était sûr que pour devenir aussi efficace que semblait l'être la jeune femme, il fallait posséder une pointe de folie, le seul problème restait de ne pas basculer complètement de l'autre coté, ce qui n'était pas une chose facile pour autant. Combien de fois avait-il rencontré des anciens policiers qui avaient été mis au piquet parce qu'ils avaient fini par s'imaginer qu'ils étaient dieu et qu'il avait le droit de vie et de mort sur tout le monde ? De trop nombreuses fois, et il gardait encore à l'esprit sa dernière intervention avant de décider de quitter la police. Un collègue de bureau qui n'était pas loin de la retraire, ni femme ni gosse, il avait attrapé une secrétaire du commissariat avant de l'attirer avec lui dans les vestiaires ou il l'avait retenue en otage. Liam et ses collègues avaient bien essayé de calmer les choses, mais au final il avait tiré une balle dans la tête de la pauvre gosse avant d'être descendu lui-même pas ses collègues et amis qu'il menaçait de son arme.
Ça avait fait choux gras dans la presse le lendemain, mais Liam gardait encore à l'esprit l'image du flic sur le sol et de la gamine avec une balle dans la tête, ce n'est pas le genre de choses qu'on oublie facilement, pas plus que ce que la folie peut faire chez l'homme. C'était aussi pour ça qu'il était aussi direct sur son avis à propos des fous et des handicapés, même si ce n'était pas vraiment le genre de choses qu'il était habitué à penser, pour le coup cet incident avait changé toute la donne. La brun avait mis du temps à ne plus se dire qu'il risquait un jour de finir comme lui à se retrouver à quelques années de la retraire, bedonnant et incapable de faire trois pas sans être essoufflé, vieux célibataire dans son appartement miteux, n'ayant plus que son boulot pour vivre et au final se retrouver descendu par ses collègues. Rien de très intéressant, et pas franchement motivant, mais au fond de lui l'agent s'était toujours dit qu'il finirait par se faire descendre en service et s'en sortait avec les honneurs en prime, le pied quoi. Les paroles de la jeune femme virent couper court aux pensées noires de l'Américain qui redressa la tête après avoir laissé son regard vaquer dans le vide pendant qu'il était en train de pense au passé, et il se reprit histoire de se concentrer sur ce que son interlocutrice disait. La jeune femme s'excusa de dériver le sujet avant d'annoncer qu'elle se demandait les circonstances exactes de l'enrôlement de l'agent face à elle, prétextant qu'elle trouvait surprenant le fait que si les deux hommes soient aussi opposés, Dorian semblait avoir vu des qualités en lui pour le recruter. Elle ajouta qu'il avait toujours dit avoir eu une forte impression de l'agent Bastet mais sans aller plus en avant dans ses explications, ce qui n'avait rien de très surprenant lorsqu'on y pensait, après tout le Responsable refusait même de le dire au concerné donc.... Toutefois, Liam possédait un petit avantage vis-à-vis de son interlocutrice, c'était les paroles que Dorian était venu lui porter après leur première rencontre. Un bref moment de silence et l'agent Winchester prit la parole alors que son regard s'orientait vers la montre du bureau histoire de vérifier que l'heure avançait toujours.
« L'agent Whitewood est plutôt mystérieux sur ses raisons, vous devez le savoir mieux que moi agent Al-Mansûr. »
Liam se souvenait encore d'avoir reçu un appel de la part d'un dénommé Dorian Whitewood il y a de cela neuf ans, cet homme lui demandait une entrevue à son bureau de manière à ce qu'ils puissent parler d'un poste qui pourrait se révéler intéressant pour lui. Sur le coup le jeune policier avait refusé, il était en pleine reconversion, après avoir été témoin de l'incident avec le retraité, l'Américain avait demandé à intégrer le SWAT, et sa demande était en plein traitement sans compter qu'on lui avait annoncé qu'il était dans les premiers sur la liste, mais Dorian avait insisté. Après avoir refusé plusieurs fois, le brun avait finalement accepté l'entretien puisque cet homme semblait si avide de le rencontrer, et c'est ainsi qu'il avait rencontré l'agent Whitewood qui deviendrait son supérieur, pour la première fois de sa vie. Ils avaient longuement discuté de la vision du jeune homme à propos des mutants, et bien entendu il ne s'était pas trahit en ce qui concernait son frère, mais le charisme de l'agent face à lui avait fait son effet, et il était repartit avec la promesse du jeune policier de réfléchir à cette proposition. Au final, un soir alors qu'il terminait son service, Liam avait eu la surprise de voir l'agent Dorian l'attendre à son commissariat, expliquant qu'il devait lui montrer quelque chose, et c'était là, la première fois, où il avait réellement vu ce dont l'Opération était capable. Bien qu'il ne repensait pas souvent à cette soirée, le trentenaire savait que c'était ce moment précis qui l'avait décidé et pas un autre, mais pourtant il avait encore fallu attendre sept longues années avant que son recrutement ne soit approuvé par les hauts dirigeants de l'Opération, preuve que le jeune policier n'avait pas été leur choix premier, ni dernier d'ailleurs. Avec un bref soupir comme s'il ne tenait pas à se souvenir de ça, Liam répondit néanmoins à la question de la belle.
« Autant vous le dire comme je ne sais pas si l'agent Whitewood vous l'a dit, je n'ai pas été embauché à plein temps par l'Opération dès le début, cela ne fait que deux ans que je suis un membre effectif, tout simplement parce que les hauts dirigeants de l'Opération ne désiraient pas avoir une personne comme moi dans leur groupe. Autant vous dire que j'ignore ce qui a réellement poussé l'agent Whitewood à autant me réclamer. »
En fait il en avait une certaine idée, Dorian lui avait plusieurs fois signifié qu'il manquait des hommes avec son tempérament dans l'opération, et qu'il avait été major de promotion doublé du meilleur tireur de son école, ce n'était pas rien, mais c'était malheureusement les deux seules qualités qu'il possédait, par conséquent il n'y avait aucune raison pour qu'elles priment sur la mauvaise réputation qu'il avait. Son dossier disciplinaire était aussi épais qu'une encyclopédie, et c'était ce qui avait joué en sa défaveur d'après ce que son supérieur lui avait dit, malheureusement son attitude prenait des fois le pas sur son efficacité, et il savait bien que le fait d'avoir explosé le nez d'une collègue un jour n'allait pas de paire avec le comportement admirable qu'un agent Apocalypto devait posséder. Un bref moment de silence comme s'il réfléchit avant de continuer.
« Autant le dire, l'agent Whitewood m'a dit que le fait d'avoir été major de promotion avait joué en ma faveur, tout comme le fait que j'étais très bon tireur, mais je ne peux pas m'avancer là-dessus, il a toujours formellement refusé de me parler de ce point, et je doute d'être plus intéressant que la moyenne des agents si l'on additionne mes défauts et mes qualités. Il n'était pas le type d'homme à ses rabaisser, pas plus qu'il n'était le type d'homme à se vanter, il connaissait simplement ses valeurs et ça lui suffisait, même si les autres le détestaient ou l'adulaient. Et vous m'avez dit ne pas connaître les raisons qui vous ont poussé à devenir Responsable de cette Opération, mais pourtant vous avez bien quelque chose qui vous a poussé à accepter ce rôle, on peut refuser quelque chose qui n'est pas de notre goût, non ? Je doute que votre haine pour les mutants soit la seule raison, surtout partir aussi loin de votre pays natal. »
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Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Sam 4 Déc - 19:29
La relation entre les deux agents devenait de plus en plus amicale, et leur discrétion sur leurs passés respectifs semblait s'être atténuée. L'atmosphère c'était détendue, et la jeune femme se sentait plus en confiance et sa soudaine curiosité atténuée. Son agent appuya d'ailleurs sa remarque ironique concernant ses relations avec les autres agents de l'opération. Elle n'en attendait pas plus de sa part, il était insociable et ne changerais pas, elle ne s'efforcerait pas à le changer d'ailleurs, elle était elle-même plutôt allergique aux relations, bien qu'elle faisait des efforts. De plus on ne pouvait pas en vouloir à Liam, ses collègues n'étaient pas toujours des agents remarquablement compréhensifs et la responsable en avait parfois plusieurs qu'elle ne pouvait pas voir en peinture, bien qu'elle respectait leur travail. Les relations humaines ne sont décidément pas si simple et la vie sentimentale semée d'embuches. La deuxième affirmation de son agent le lui prouva encore, il parlait de Dorian, il dit qu'elle devait mieux connaître ses secrets concernant les raisons de ses décisions, insinuant ainsi une proximité entre les deux collègues. Mais ce n'était pas vraiment le cas, elle ne se serait pas dites proche de Dorian ni même connaître une partie de sa vie. Elle croyait même en savoir plus sur Liam que sur Dorian alors qu'ils n'avaient presque jamais travaillé ensemble et ne se connaissais pas depuis aussi longtemps. Elle avait rencontré Dorian à son arrivée à l'opération, il était alors l'unique responsable de Bastet, son supérieur à l'époque. Elle ne fit jamais vraiment sa connaissance et leur relation restait très complexe, vu le caractère de la jeune femme. Quand elle devint responsable elle se complexifia et leur conversations aboutissaient souvent à des désaccords voir des disputes. Ils ne s'entendaient pas si bien, ni ne se connaissaient vraiment. Bien sur elle savait ce que pensait Dorian à propos de l'opération, ses réticences concernant les méthodes de Zahira. Elle trouvait aussi qu'il surprotégeait énormément ses agents, et d'autant plus ceux qu'il avait recruté. Liam était un des agents qu'il appréciait le plus, en tout cas c'est ce que la jeune arabe avait cru comprendre, dans la façon dont il parlait de l'agent Winchester, bien qu'il l'appelle toujours par son nom de famille, preuve d'une certaine distance, il respectait énormément, peut-être même admirait Liam.
Liam ne savait pas les raisons de Dorian pour l'avoir recruté et défendu face aux dirigeants d'Apocalypto. Car, comme l'avait précisé l'agent Winchester, son intégration à plein temps dans l'opération n'avait pas été aisée, son caractère et ses idéaux qu'ils avait aussitôt revendiqués n'avaient pas plus du tout aux dirigeants et aux autres membres non plus d'ailleurs. Il était difficile de leur en vouloir quand on connaissait mieux l'agent on se rendait compte que lui faire confiance était difficile. Dorian l'avait défendu mainte fois auprès des dirigeants, vantant ces mérites qu'il avait remarqué lors de ses investigations et discutions avec l'ex-agent de police. Qualités jamais réellement reconnues par les dirigeants qui n'ont que récemment lâché prise concernant le cas de l'agent Winchester, qu'ils surveillent encore de près. Comme Liam, Zahira s'était toujours demandé les vraies raisons de cet acharnement qu'avait eu Dorian a vouloir recruter à tout prix Liam au sein de son équipe. La jeune femme reconnaissait ses qualités et son talent au combat mais son efficacité au travail n'était pas vu de la même manière par tout le monde. Comme toujours les préjugés, normes et valeurs empêchaient de réellement apprécié la valeur d'un agent ou autre être humain. Dorian était une personne qui n'y prêtait guère attention, ce qu'appréciait d'ailleurs tout particulièrement si ce n'est essentiellement sa collègue, mais il était du genre à tiquer sur les idéaux des personnes qu'il côtoyait, comme Zahira par exemple. Elle ne comprenait pas pourquoi l'agent avait été aussi attentionné envers Liam ,qui partageait de nombreux points de vue avec elle, alors qu'il avait été si intolérant envers ses idées et méthodes de travail. Il faut croire que le monde est fait d'une bien étrange façon, n'offrant pas le même destin à des personnes semblant parfois devoir ce réserver ce destin commun. Encore fallait-il que le destin existe, que nous n'ayons plus main mise sur notre existence, et la jeune femme était persuadée du contraire, elle savait qu'elle pouvait changer à tout moment de vie, et que ce n'était que ses propres choix qui l'avait guidé jusqu'ici.
- « L'agent Whitewood reste toujours très secret, je n'ai jamais pu cerner ses réelles intentions ou pensées. Bien qu'il est ouvertement contre les miennes, il semble pourtant pousser les votre, alors qu'elles sont communes aux miennes. Je ne le comprendrait jamais, et vous non plus à ce que je crois comprendre. »
Son agent semblait tout de même plus au courant qu'elle, il mentionna ses qualités intellectuelles et de tireur, qui lui aurait valu de monter dans l'estime de Dorian. A vrai dire si c'était le cas cela n'aurait pas étonné la jeune femme, il était du genre à porter de l'attention à ce qu'elle, considérait comme des détails. Pour elle, un agent pouvais bien sortir de l'université la moins réputée du pays, voir de quelque lycée comme simple diplôme, le baccalauréat, la seule et principale qualité qu'il devait détenir, selon elle, était bien l'envie, la force et l'envie qui allait de pair, l'envie de détruire les mutants. Alors que Dorian, lui, s'arrêtait sur des points bien plus terre-à-terre, quantifiables, comme Zahira les qualifiait, pour elle, il lui semblait qu'il recrutait des élèves pour intégrer une grande école. Elle ne pouvait pas non plus lui reprocher de recruter des personnes incompétentes, car Liam était loin de l'être, et les personnes qu'il avait déjà recruté bien avant l'était tout autant, bien qu'ils n'égalaient pas les qualités du jeune homme. Il fallait dire que ce n'était pas facile de monter dans l'estime de la jeune femme, très exigeante avec elle-même et envers les autres, on pouvait dire que Liam marquait un point, ainsi que son recruteur mais son cas restait particulier dans l'esprit de la jeune femme. C'est pourquoi le fait que Liam se dénigre quelque peu en évoquant ne pas être plus intéressant que les autres, tiqua légèrement la jeune femme, elle croyait déjà lui avoir fait part de son admiration et de ses compliments pour son travail, mais il n'avait pas du mesurer l'importance de ses compliments, il avait du les prendre à la légère. Cela faisait longtemps que Zahira attendait un agent qui puisse suivre sa route, en éliminant aussi efficacement les mutants, c'est pourquoi elle était plus que sincère et dire qu'elle était fière de son agent était presque un euphémisme. Oui elle voyait d'une certaine façon en lui, l'avenir d'Apocalypto, ce qu'on pouvait appeler la relève.
- « Je pense que les qualités que vous venez de citer on en effet pu jouer en votre faveur, l'agent Whitewood, prête souvent attention à ce genre de détails. Mais ne croyez pas être moins intéressant que les autres, tous les agents présents ici ont des qualités hors-normes, vous y-compris, bien que seul très peu de personnes les reconnaissent. Je vous tient, moi-même, en très haute estime. »
La question de Liam étonna la jeune femme, c'était bien la première fois qu'il se montrait aussi curieux, bien qu'il semblait toujours porter plus d'intérêt au passé de la jeune femme, tant qu'il se rapportait au travail. Il semblait curieux de connaître les vraies raisons de sa venue aux Etats-unis pour intégrer Apocalypto. En évoquant son pays natal, Liam avait une partie de la réponse qu'il désirait, car ce pays, malgré ce qu'il semblait croire, ne lui manquait en rien. Même si elle était favorable à l'utilisation des méthodes militaires saoudiennes contre les mutants, leur utilisation sur les humains la rendait parfois encore, malade. Elle ne supportait ni le gouvernement, ni les valeurs et encore moins son père, qu'elle avait laissé au pays. D'ailleurs son père, avait peut-être été l'élément déclencheur de son départ, grâce à Sahid elle avait réussie à sa détacher de lui et enfin revendiquer sa liberté, qu'il n'avait pu refusé. Mais tous ces éléments n'étaient que des causes sous-jacente, la vraie raison de son départ était tellement plus simple mais complexe à la fois, pour quelqu'un qui ne la connaissait pas en tout cas. Oui la haine des mutants l'avait guidée tout au long de sa longue quête pour intégrer l'opération. Cette haine était la raison première à son intégration dans Apocalypto mais elle avait quitté son pays pour une toute autre raison. Elle fut presque chassée de son pays, à son plus grand plaisir, lui permettant de quitter la tyrannie de ce pays pour les Etats-Unis où elle savait qu'il existait cette fameuse opération. Mais comment expliquer cette histoire à son agent, déjà parce-qu'elle ne voulait pas vraiment reparler de Sahid quand elle connaissait les sentiments de Liam, mais elle ne voulait pas non plus ne pas répondre, car elle se sentait plutôt confiante, enfin. Elle devait simplement rester évasive.
- « Vous avez un peu raison en disant que ma haine des mutants n'est pas la seule raison de mon intégration ici, bien qu'elle ma toujours guidée vers Apocalypto. Vous n'êtes surement pas sans savoir que l'Arabie Saoudite est sous le joug d'un régime autoritaire islamiste très sévère, ainsi, pour une raison que je ne vous dirais pas, j'ai été « priée » de partir, quitter l'armée, pour avoir enfreint les valeurs du pays. Mon choix se tourna logiquement vers les Etats-Unis, car mon désir de rejoindre Apocalypto était déjà très présent à l'époque. Partir loin de mon pays natal est d'ailleurs plus une libération qu'une tare. »
Cette explication la satisfaisait bien qu'elle croyait bien être la seule à se confier ici, ce qui lui donnait une impression de faiblesse très désagréable envers son agent, d'un grade inférieur. Elle avait pris la mauvaise habitude de vouloir dominer les personnes inférieures d'une quelconque façon à elle. Mais Liam la coinçait toujours avec ses questions trop personnelles sans l'être vraiment. Alors que lui ne disait jamais rien sur lui, la jeune femme elle, avait balancé quelques élément de son passé, gardés longtemps secrets. Cette situation l'énervait c'était sur mais bon elle n'était pas mécontente non plus car elle pouvait enfin faire ressortir un coté de sa personnalité qu'elle ne montrait jamais. Ce petit coté sympathique qu'on pouvait lui trouver, cette faiblesse, peur que lui avait transmise les difficultés de son passé. Mais bon il n'était plus temps de jouer et elle restait la chef ici, elle espérait d'ailleurs que leur longue conversation imprévue ne le lui ferait pas oublier, on ne savait jamais avec lui, il s'était lui-même dit pas très obéissant. Elle l'avait d'ailleurs déjà remarqué, il n'avait pas opté pour ce ton distant avec lequel s'adressait à elle les autres agents d'Apocalypto. La jeune femme voyait bien qu'il n'avait aucunement peur d'elle, ni de sa force ni de sa colère. Ce qui n'était pas négatif en soi d'ailleurs, juste un peu, voir très énervant pour une femme, qui avait vécue dans l'armée où les codes sont des plus stricts.
- « Je vous parle beaucoup de moi, alors que vous êtes bien plus discret sur votre passé. Vous n'avez d'ailleurs pas peur de me poser ce genre de questions, plutôt indiscrètes, vous m'étonnez sur ce point, je vous sais différents des autre agents d'Apocalypto mais votre curiosité à presque tendance à m'énerver, surtout qu'elle ne marche que dans un sens. Vous n'auriez pas envie de m'en dire plus sur vous, maintenant que vous en connaissez plus sur moi ? »
Le vain espoir qu'avait alors la jeune femme, se transforma en attente interminable d'un réponse de la part de l'agent. Une réponse sincère, réelle et pas une réponse sous forme de question comme il en avait l'habitude. Elle ne voulait pas grand chose, juste une petite chose, un détail qui lui fasse se sentir un peu plus forte et fasse disparaître ce sentiment qui la hantait désormais.
◊ Liam Winchester ◊
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◊ Age du Personnage : 32 Ans ◊ Pouvoirs / Armes : Un Colt M1911A1 9mm, l'équipement de base d'un Agent Spécial Apocalypto
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Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Mar 7 Déc - 11:52
Zahira n'avait pas tord lorsqu'elle disait qu'ils ne comprendraient jamais la manière de penser de Dorian, c'est un fait, il se comportait de manière très ouverte avec son agent Bastet alors que les relations avec sa collègue Responsable étaient on ne peut plus tendues à certains moment. Pourtant Liam était bien placé pour savoir que ça n'avait rien à voir avec le fait qu'elle soit une femme, encore moins qu'elle soit étrangère, Dorian n'était pas du genre à porter une quelconque attention à ce genre de chose, en fait pour lui c'était même plus que secondaire, c'est à peine si ça avait sa place dans son esprit. L'agent Winchester n'avait jamais cerné la manière de penser de son supérieur, et il n'y avait pas à douter sur le point qu'il ne comprendrait jamais, quand bien même s'y intéresserait-il surtout. Seulement le Bastet n'était pas du genre à se mêler de la manière d'analyser les choses des autres, il se contentait de savoir ce que lui voulait savoir, le reste il s'en fichait comme d'une guigne. Aussi étrange que cela puisse paraître lorsqu'on voyait les multiples questions qu'il posait à Zahira depuis le début de leur entrevue forcée, la curiosité n'étouffait pas le brun, au contraire, il pouvait faire preuve d'un désintérêt désarmant qui en agaçait plus d'un. Certains n'arrivaient pas à dormir lorsqu'ils n'arrivaient pas à savoir quelque chose d'une autre personne, si l'on refusait de dire quelque chose à Liam, il se contentait de hausser les épaules et de reporter son attention sur autre chose, oubliant déjà la question qu'il avait posé. Ce n'était donc pas lui qui pourrait d'avantage renseigner sa supérieure sur la manière de penser de Dorian, et il y avait fort à douter que ce dernier ne soit du genre à confier ses états-d'âmes à son agent dans un moment de folie puisqu'il restait silencieux sur ce point depuis le début de leur rencontre.
Pour toute réponse à son interlocutrice, l'agent Winchester haussa les épaules en observant une expression totalement neutre, preuve du fait que ça ne lui importait pas spécialement, c'était même loin de le tracasser. La jeune femme marqua un moment de pause avant d'enchaîner en disant que les qualités qu'il avait cité pouvaient avoir joué en sa faveur lorsque Dorian l'avait recruté, et elle souligna le fait que l'agent Whitewood portait souvent attention à ce genre de détails. Une expression interrogatrice passa un moment dans les yeux d'ébène de l'agent en face d'elle, est-ce qu'elle n'était pas intéressée par le fait de savoir que l'homme qu'elle recrutait savait abattre quelqu'un à vingt mètres de distance sans prendre le temps de se poser correctement ? En tous les cas, Liam comprenait tout à faire la manière de penser de son supérieur sur ce domaine, il ferait d'ailleurs pareil s'il était lui-même Responsable, chose qui n'arriverait jamais et à laquelle il ne rêvait absolument pas comprenons-nous. Après quoi Zahira enchaîna en lui disant qu'il ne devait pas se croire moins intéressant que les autres, et que tous les agents de l'Opération étaient hors norme, lui y compris, et elle conclut sa réponse en annonçant qu'elle le tenait elle-même en très haute estime. S'il avait été du genre à sourire, Liam l'aurait fait sans aucun doute, mais pour le coup il était surtout étonné d'entendre la jeune femme parler de la sorte, il n'avait pas précisé ce point dans l'optique d'obtenir un quelconque compliment. En réalité il ne se considérait pas comme inférieur aux autres, ça n'entrait pas du tout dans son caractère pour tout dire, mais il avait simplement souligné le fait que certains le considérait comme manquant d'intérêt, tout simplement parce que ses idées étaient jugées trop radicales. Mais le fait d'entendre ce genre de réplique à son sujet n'était pas non plus pour lui déplaire bien qu'il ne portait que très peu d'attention à ce que l'on pouvait bien penser de lui, pour ne pas dire aucune.
Après quoi, la responsable répondit à sa question en lui déclarant qu'il avait touché juste en disant que sa haine n'était pas la seule raison de son intégration à l'Opération, même si ça avait toujours été une direction qui l'intéressait plus que les autres. En clair, Zahira lui expliqua qu'elle avait été « priée » de quitter l'armée de son pays pour avoir enfreint les règles de ce dernier, chose qui n'étonna pas spécialement l'agent, après tout elle était déjà une femme et ça ne devait pas plaire à la grande majorité des militaires de ce pays. Même si Liam était macho et pensait lui aussi que les femmes valaient moins que les hommes, il ne niait pas les capacités évidentes de la belle Arabe devant lui, le contraire aurait été stupide, il était peut-être butor et tous les noms qu'on voulait, mais pas aveugle. Après, l'Américain n'était pas non plus très étonné d'entendre le fait qu'elle avait enfreint les règles, Zahira Al-Mansûr n'était pas le type de femme qui semblait particulièrement aimer l'idée d'être cantonnée à des règles, et comme lui elle devait des fois dépasser les bornes, ce qui ne plaisait que rarement aux supérieurs, quel que soit leur origine. La jeune femme acheva en déclarant que son choix s'était très logiquement tourné vers les États-Unis et qu'elle avait toujours très envie de rejoindre Apocalypto, en somme, quitter son pays natal était une libération, ce qu'il comprenait aisément. Il est vrai que l'agent Bastet n'avait jamais été en Arabie Saoudite, mais il n'en avait aucune envie, car même si ses idées étaient très radicales pour la grande majorité, il ne voudrait pas se retrouver dans un pays ou la moitié des militaires étaient comme lui. Si tout le monde dépassait les règles, au bout d'un moment c'était l'anarchie, un peu, ça se tolère, mais de trop c'est la fin d'un pays. En somme, ce n'était pas le genre d'endroit que Liam affectionnait particulièrement, il préférait largement rester dans son pays natal en pur Américain qu'il était.
Mais alors qu'il pensait être libéré des questions à son sujet, le trentenaire entendit la supérieur annoncer qu'elle parlait d'elle alors que lui restait très discret sur son passé. C'était normal lorsqu'on savait qu'il en avait honte pour la grande majorité, et que l'autre était trop personnelle pour être contée à n'importe qui, et même si Zahira n'était pas n'importe, il doutait pouvoir aborder ces sujets avec elle. La jeune femme continua en disant qu'il n'avait pas peur de poser des questions plutôt indiscrètes et qu'il avait tendance à l'énerver même si elle le savait différent des autres agents de l'Opération. C'était un fait, il posait des questions qui n'étaient pas toujours très agréables à entendre, mais Liam n'obligeait personne à répondre, si l'agent Al-Mansûr n'avait pas envie de dévoiler des pans de son passé, il lui suffisait de rester silencieuse ou de lui dire clairement qu'elle n'avait aucune envie de lui répondre. Il ne s'en vexerait pas et ils passeraient à autre chose, par conséquent, il la belle répondait, c'est qu'elle avait ses raisons, et si c'était l'espoir d'entendre son vis-à-vis répondre comme elle, elle se mettait malheureusement le doigt dans l'œil jusqu'au coude. Même Dorian n'avait jamais obtenu de confession de la part de son agent, ce n'était donc pas Zahira qui allait le faire céder. Cette dernière déclara que maintenant qu'il en connaissait plus sur elle, peut-être serait-il plus apte à parler de lui, et sur le coup il faillit lui répliquer un « non » catégorique, mais se retint à la dernière minute, elle risquait de le prendre mal et de se refermer comme une huitre. L'agent observa un moment son interlocutrice, décidant de se laisser le temps de la réflexion après avoir répondu à ses précédentes déclarations comme à son habitude, une manière de toujours faire patienter la jeune femme pour lui signifier qu'il ne répondait que s'il voulait.
« Je doute que même l'agent Whitewood soit capable de comprendre ce qu'il pense, après tout c'est le mystère de la nature humaine, peut-être est-ce que c'est simplement parce qu'il m'a choisi et que vous lui avez été imposée ? Allez savoir, pour ma part je m'en soucis asse peu, seul le résultat compte, et du moment que mon avis est écouté, le reste m'est égal. »
C'était quelque peu égoïste de parler de la sorte, en effet la jeune femme avait raison de se poser la question, et le fait que son agent lui déclare qu'il se moquait de savoir si elle avait une chance d'être écoutée un jour par son collègue pouvait avoir de quoi la vexer. Mais il n'y avait nul besoin de prendre des pincettes lorsqu'on s'appelait Liam Winchester, le point positif avec sa réputation, c'était que dire ce qu'il pensait avait au moins pour effet de montrer aux autres qu'ils ne se trompaient pas sur son compte. C'était ironique à dire, mais en réalité la chose qui poussait l'agent Winchester à se montrer aussi peu aimable et aussi franc, en plus de son caractère exécrable, c'était le fait qu'on soit sûr qu'il était réellement comme ça. Mais ce n'était que secondaire et comme à son habitude, le trentenaire oublia ce détail pour passer à la suite et ne pas s'encombrer inutilement l'esprit par des questions sans intérêt pour lui, et qui n'avait absolument rien à lui apporter.
« Que ce soit clair, je ne me considère pas comme inférieur aux autres, je ne veux pas que vous vous fassiez une fausse idée de moi, je ne suis pas du genre à me descendre vis-à-vis des autres, je ne faisais qu'exprimer l'avis des autres. Pour ma part je connais mes capacités et ça me suffit amplement, même si pour la grande majorité je n'ai nullement ma place ici. Quoi qu'il en soit je suis content de voir que vous me voyez comme tel. »
Pourtant son expression neutre ne le montrait pas spécialement, mais c'était secondaire, il es vrai que ça faisait toujours plaisir de savoir que l'autre avait une certaine estime pour vous, même si c'était uniquement sur vos capacités au travail et non dans la vie personnelle. De toute manière, Liam n'était pas le type d'homme à se soucier des pensées des autres à son égard, et bien que c'était toujours plaisant de s'entendre dire qu'on était apprécié à sa juste valeur, même si le contraire n'aurait pas pour autant déprimé l'agent Bastet. Après cette brève réponse et avoir consulté sa montre pour constater que le temps passait légèrement plus vite maintenant qu'il commençait à bien converser avec sa supérieur, Liam reprit la parole.
« Enfin je cerne l'idée de votre entrée ici, on pourra simplement dire que c'est une perte pour votre pays, mais au moins ça les sanctionnera de leur stupidité. »
Il ne lui faisait pas du rentre-dedans, pas plus qu'il n'était en train de la charmer ou de chercher à lui faire de la lèche, ce n'était tout simplement pas son style et il n'avait aucun intérêt à tirer d'une telle manœuvre de toute manière. Maintenant arrivait le moment crucial de la question à son sujet, et pour tout dire, Liam n'avait toujours aucune envie d'y répondre, c'était comme si l'on demandait à un gamin s'il avait envie d'aller chez le dentiste, désagréable, mais peut-être obligatoire à faire. Après un bref soupir agacé, l'agent détourna le regard du beau visage de son interlocutrice, et il prit la parole d'un ton las et pas franchement motivé ou inspiré.
« Le fait que je passe mon passé sous silence vient peut-être du fait qu'il n'y a rien d'intéressant à en tirer agent Al-Mansûr. Il marqua une pause avant d'enchaîner. Je ne vois pas quoi vous dire, je suis Américain, j'ai fait l'école de police et je devais être embauché par le SWAT mais le recrutement de l'agent Whitewood a coupé court à tous ces projets. Je ne vois pas quoi ajouter. »
Il ne la jouait pas vraiment fair-play sur le coup autant ne pas se voiler la face. En donnant des informations sans grand intérêt, il donnait l'impression de répondre à la requête de la jeune femme, et si elle se laissait avoir il s'en titrerait sans avoir dit quelque chose d'autre que ce qui figurait dans son dossier. Et encore, le mensonge passait parce qu'il parlait de ses origines Américaines alors qu'il avait normalement la double nationalité puisque sa mère avait tenu à ce qu'il ai celle de son pays natal, l'Irlande. Essayant de faire passer la pilule, l'agent enchaîna en s'adressant à nouveau à sa supérieure histoire d'atténuer sa curiosité soudaine.
« Vous vous montrez aussi assez curieuse pour le coup agent Al-Mansûr, comme quoi ça fait partit de la nature humaine. »
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Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Jeu 9 Déc - 20:27
Liam semblait plutôt désintéressé, son enthousiasme s'était évanoui pour laisser place à cet éternel dépit que montrais son visage. Alors que la curiosité avait envahie la jeune femme, son agent, lui, semblait bien plus enclin à vouloir laisser passer le temps qu'ils leur restait à attendre. Il n'avait pourtant pas l'air très emballé par ses propres paroles, peut-être était-ce la dernière question de sa responsable qui l'avait quelque peu décourager à communiquer. Le fait qu'il croie que que même Dorian ne pouvait comprendre ses propres pensées étonna la jeune femme et semblait pour le moins étrange. Quoi qu'il en soit, elle, n'en était pas persuadée, elle croyait même le contraire et il y avait bien une chose qu'elle ne pouvait reprocher à Dorian, était son manque d'honnêteté ou simplement de convictions. Alors qu'elle, n'arrivait pas à comprendre ses propres pensées, et ses convictions étaient floues en dehors du monde du travail, elle ne pensait pas qu'il en soit de même pour son collègue. Il semblait toujours très sur de lui, de ses opinions et ne se privait pas de les rappeler à sa collègue, en s'opposant à elle, prenant un air supérieur alors qu'ils avaient le même rang, ce qui avait d'ailleurs tendance à énerver la jeune femme qui n'aimait pas être prise de haut. Liam pensait l'inverse, ce qui confortait la jeune femme dans son idée, malgré ce qu'il disait, Liam connaissait bien plus le responsable qu'elle, sa collègue directe. La relation que Dorian avait avec Zahira n'avait rien à voir avec celle qu'il partageait avec Liam. Les deux hommes semblaient avoir un lien étroit, malgré qu'il semblait aller à sens unique, Liam plutôt indifférent aux attentions de son responsable. Rien ne semblait pourtant les destiné à ce genre de relation, compte tenu de leur opinions contraires. Il évoqua l'appui qu'il obtenait de Dorain sur son avis, ou plutôt la considération de celui-ci, alors que c'était bien loin d'être le cas concernant Zahira. Dorian ne faisait que la critiquer dès qu'il en avait l'occasion, c'était presque à se demander si ce n'était pas une haine personnelle qu'il vouait à la jeune femme. La preuve que Dorian était un homme bien contradictoire et le paradoxe qu'il était en lui même, était bien ce fait qu'il écoute les idéaux de son agent chouchou, alors qu'ils ignorent voir dénigrent ceux de sa collègue, pourtant de même nature. Elle avait déjà posé cette question à Lima, qui se contentait de lui répondre que c'était une question de choix, enfin le fait que le présence de la jeune femme lui fut imposée contrairement à son agent, qu'il recruta.
La théorie qu'il avait élaborée concernant la haine que Dorian vouait à Zahira, semblait pourtant bien plus un prétexte qu'une réelle réponse, une manière d'éviter un sujet, auquel il n'avait pas envie de prêter attention, ni l'envie de répondre aux questions de sa responsable. En effet ce sujet le rapprochait d'une certaine façon à faire des confidences sur sa vie personnelle, chose dont il avait de toute évidence, horreur. La jeune arabe, doutait fortement de la raison qu'avait évoqué Liam, elle ne pouvait comprendre que l'on puisse haïr quelqu'un simplement parce-que cette personne ne nous convenait pas. Déjà, ça ne ressemblait pas vraiment à Dorian d'agir de la sorte, non il n'était pas du genre à se limiter à ces jeux adolescents. Et puis, il n'était aucunement le chef de cette opération, bien qu'il est un haut rang en son sein. Dorian était bien trop gentil, caractère que détestait d'ailleurs particulièrement Zahira, mais qui l'empêchait d'être aussi puéril, compte tenu également de son âge. De plus, bien que la majorité des personnes de cette opération était opposées à l'idée d'un durcissement de l'organisation d'Apocalypto, certains, souvent recrutés par la jeune femme d'ailleurs, partageait ses idées. Ces agents n'étaient ni détestés ni critiqués par Dorian. Non la théorie de Liam ne tenait pas debout. Mais comme elle l'avait pensé, elle semblait plus être une excuse pour montrer un dépit profond et un besoin profond d'action. En effet les deux agents se languissait de pouvoir enfin sortir ou au moins qu'un peu d'action vienne écourter cette heure qui semblait particulièrement longue. Pour en revenir à la relation qu'il entretenait avec Dorian, Zahira était persuadée qu'ils existait entre les deux hommes un lien particulier, un quelque chose qui les rapprochait. Ce quelque chose l'énervait d'ailleurs, car elle n'avait pas la liberté totale de commander son agent, toujours protégé par Dorian, et d'ailleurs protégé était un bien grand mot, chaperonné serait plus approprié. L'efficacité, les talents et surtout les opinions de Liam, aurait pourtant bien servie à la responsable dans certaines missions, mais Dorian l'empêchait toujours d'utiliser son agent préféré pour faire de sales besognes, comme tuer ou kidnapper des enfants mutants. Ainsi, Zahira se coltinait souvent des agents trop scrupuleux qui mettaient presque en péril la mission. La jeune femme, était heureuse, d'enfin pouvoir faire une mission en compagnie du jeune homme, et qui lui tenait à cœur d'autant plus. Dorian n'était pas là et ne pourrait que voir le fait accompli, et puis elle n'allait pas non plus le tuer son cher petit Liam, vraiment que croyait-il, elle cherchait simplement des agents vraiment efficaces et non pas des lèche-bottes ou des faibles. Elle voulait que le talent de Liam soit reconnu dans une mission difficile. Elle ne considérais pas celles que lui donnait Dorian de second plan, c'était simplement que la stratégie qu'il adoptait était contraire à la sienne. Bien qu'elle appréciait le fait qu'un agent aux opinions presque semblables aux siennes puisse s'immiscer dans les missions de Dorian, y mettre en quelque sorte son grain de sel.
- « Dorian restera toujours un mystère pour moi, je ne pense d'ailleurs pas comme vous, je suis plutôt persuadée qu'il existe un lien particulier entre vous, auquel Dorian tiens particulièrement. Bien que celui-ci semble vous laisser indifférent, ce que je peux comprendre. »
Liam, mit ensuite les points sur les « i », concernant ce qui avait été dit auparavant, il ne voulait pas que sa responsable se fasse de fausses idées concernant l'estime qu'il avait de lui. La jeune femme avait , en effet, insinué qu'il se sous-estimé, poussé par le jugement d'autrui. Mais il n'en était rien à en croire les paroles de Liam, il n'avait fait qu'exprimer l'opinion des autres sans pour autant la partager, conscient de ses capacités. Le compliment de sa chef ne semblait pas lui avoir fait grand effet ou simplement plaisir, en tout cas l'expression de désintéressée qu'il arborait semblait le confirmer. Elle s'opposait à ses paroles, qui remerciaient la jeune femme. Que ce soit par politesse, ce qui aurait expliqué son expression, ou par honnêteté, sa responsable s'en fichait un peu. Elle n'avait exprimé ce qu'elle ressentais que par simple respect envers son agent, ou envie de lui témoigner sa reconnaissance. Après, la réaction de son agent ne lui importait que très peu, elle préférait se concentrer sur ses prochaines paroles, qui la concernait, elle et qui l'étonnèrent. Il exprimait son respect et son admiration envers Zahira, et d'ailleurs ce compliment lui fit esquisser un léger sourire. Elle n'était pas persuadée être une perte pour son pays, qui l'avait surement rapidement remplacée. Un des jeunes saoudiens, entrainés spécialement au combat, avait du la remplacer, enthousiaste de pouvoir servir son pays. Son père avait, d'ailleurs du l'oublier depuis ce temps et elle s'en fichait, s'était presque une libération non c'était plus que cela c'était un poids en moins, tous le poids qu'elle avait du porter sur ces épaules qui s'était effacé, c'était la liberté, enfin. Mais Liam ne pouvait pas comprendre, il ne devait pas imaginer sa vraie faute comme étant telle, croyant surement à une faute plus professionnelle.
- « Je ne pense pas que je sois une grande perte pour mon pays, vous savez, chaque jour des enfants sont éduqués dans le but de servir l'armée. »
Liam répondit, enfin, à la question qu'elle lui avait posée en dernier, question qu'elle regrettait presque d'avoir posée en entendant la réponse de Liam, en effet il semblait, comme elle le pensait, très peu enclin à se confier. Les quelques fausses révélations, montraient d'autant plus le grand mystère qui se cachait derrière cet homme. Oui il n'avait dit que des choses qu'elles connaissaient depuis longtemps, essayant surement de lui dire indirectement de se mêler de ses affaires. Zahira se serais énervée, ou aurais au moins réagi, mais là elle était trop ennuyée, elle en avait marre de cette pièce qui commençait par lui sortir par les yeux, et puis rester assise plus d'une heur n'était pas bon pour elle. Oui la force de résister à l'envie de défoncer la porte blindée qui la séparait du monde extérieur, devenait de plus en plus forte, mais c'était complètement impossible, malheureusement. Elle ne semblait pas d'ailleurs la seule à n'avoir pour seule envie que de quitter cet endroit. Liam semblait tellement dépité, qu'il n'arrivait même plus à faire semblant de s'intéresser à la vie ou aux opinions de sa responsable. Il semblait simplement vouloir sortir d'ici et envoyer valser sa responsable qui devait lui ressortir par les yeux. A vrai dire, si ce sentiment était réel, il était réciproque, rien de personnel, simplement un gros ras-le-bol. Mais bon il fallait croire que ses prières avaient été entendues...
Tout à coup, la porte blindée qui les séparait de la sortie s'ouvrit, sans pour autant qu'il y est le moindre signal de fin d'alerte, de plus elle était la seule à s'être ouverte et ceci était impossible sans que quiconque l'ait actionnée. D'ailleurs cette personne apparut devant eux, quelques instants devant eux, une expression e peur dur le visage. Zahira la reconnut tout de suite, c'était une des responsables de l'administration de l'opération, une personne de rang inférieur qui n'avait pour responsabilité que la bonne marche administrative de l'opération et celle de ce genre d'exercices. Elle croisait la jeune femme régulièrement sans réellement l'apprécier, à vrai dire elle trouvait son travail inutile et n'avait pas vraiment eu de pitié pour lui dire. En tout cas il semblait y avoir eu un problème avec cette alerte, compte tenu de l'expression de la demoiselle, ce qui réjouissait presque Zahira. Avant que la responsable n'est pu poser la moindre question, la voix de la jeune femme dit :
- « Agent Al-mansûr, je craint qu'il n'y est eu une défaillance dans nos systèmes, cette alerte, elle a pour conséquence la perte totale de nos données informatiques. Je ne sais comment c'est arriver... »
La jeune femme ne finit pas sa phrase, surement coupée par le regard noir qu'arborait désormais la responsable, le peu de réjouissance qu'elle avait ressenti c'était complètement évanouie et l'inquiétude couplée d'un peu de colère, l'envahissait désormais. Si la secrétaire disait vrai, cet événement anodin pouvait avoir eu pour conséquence la perte d'années de recherches et surtout la perte d'informations capitales sur l'opération et ses agents. Bien qu'une partie des document de l'opération restaient sur papier, comme les rapports de missions ou les ordres, les informations plus importantes et durables étaient informatisées et ultra-sécurisées. Une alerte de ce type n'auraient d'ailleurs pas du affecter le système, surtout si celle-ci était prévue. Rien à faire la journée tournait vraiment à la catastrophe, surtout que Dorian était absent ainsi que tous les participants à la réunion, haut-gradés. La seule responsable présente en ces lieux à ce moment, c'était Zahira et elle se devait de prendre les choses en main. Elle déciderais de la marche à suivre après avoir constaté les dégâts, de plus le fait que l'opération soit encore en quarantaine de l'aidait pas énormément, les systèmes informatiques qui la reliait à l'extérieur se coupaient, en effet, automatiquement.
- « Je vais d'abord constater l'étendue des dégâts en espérant que ceci ne soit une alerte que de courte durée. Veuillez simplement ne pas vous mettre en travers de mon chemin, mademoiselle, merci de m'avoir prévenue mais maintenant vous devriez retourner à votre bureau attendre simplement la fin de cet exercice. »
La dernière chose dont Zahira avait envie était d'avoir cette secrétaire dans les pattes et elle allait s'en débarrasser facilement. La jeune femme ne lui répondit même pas et ne fit que suivre ces ordres, surement trop inquiète pour oser répondre à la responsable qui se tenait devant elle, c'était vraiment ridicule. Heureusement que Liam était là, car il allait lui être d'une aide plus que précieuse, elle espérait qu'il ferait ses preuves dans cette sorte de mission improvisée, les deux agents n'avaient pas le droit à l'erreur.
- « Je crois qu'il nous faut suspendre cette conversation, je compte sur votre aide pour régler ce problème dans l'ordre et sans bavures. L'absence de l'agent Whitewood et d'autres collègues haut-gradés n'arrange pas vraiment les choses, donc j'aimerais que cela se fasse plutôt en douceur, si possible. »
◊ Liam Winchester ◊
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Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Sam 11 Déc - 13:35
Liam commençait vraiment à en avoir plein les bottes de cette heure qui n'en finissait pas, à force de parler il en avait presque des crampes à la mâchoire, lorsqu'on n'avait pas l'habitude de converser aussi longuement, quoi de plus normal d'un autre coté ? C'était sans compter que la conversation commençait à tourner en rond, à force de parler de choses et d'autres, les deux agents en revenaient toujours au même point, et ça commençait légèrement à taper sur le système de l'agent Bastet qui voulait seulement une chose : que cet exercice se termine enfin. Sans aucune discrétion, il consulta sa montre pour constater que ça risquait d'être encore assez long, ce qui le fit lâcher un soupire las. Décidément, si Zahira ignorait encore que la patience de l'agent dans de telles situations était proche du néant, elle le savait bien maintenant, malheureusement toutes les protestations qu'il pouvait avoir ne changeraient rien à la situation, il fallait juste se taire, attendre et se montrer patient. La Responsable répondit finalement, ce qui sortit le trentenaire de ses pensées, elle déclara que Dorian restait un mystère pour lui et qu'elle ne pensait pas comme lui. C'était toujours le cas, les femmes pensaient rarement comme Liam, que ce soit sur un sujet quelconque comme là, où plus précis. L'Arabe expliqua alors qu'elle était persuadée qu'il existait un lien particulier entre les deux hommes et que Dorian semblait y tenir, mais comme Zahira le souligna si bien, l'Américain s'en fichait assez. Il est vrai qu'elle avait peut-être raison, il y avait des chances pour que l'agent Whitewood considère Liam un peu mieux que la majorité de ses agents, mais ce n'était pas pour plaire au concerné, il ne voulait pas être le « chouchou » en imaginant que ce soit le cas, pas plus qu'il ne pouvait supporter l'idée même d'avoir un traitement de faveur.
Sans compter que ce traitement lui évitait souvent d'hériter des missions les plus dangereuses, ou alors uniquement si Dorian lui-même était membre de l'équipe, ce qui commençait clairement à taper sur le système de l'agent qui n'était pas entré dans l'Opération pour être chaperonné, au contraire, il avait espéré avoir une certaine indépendance. Mais peu important, Liam fut tiré de ses pensées par la voix de sa chef qui esquissa aussi un sourire pour la première fois depuis le début de leur conversation forcée, et lui déclara qu'elle ne pensait pas avoir été une grande perte pour son pays en raison du nombre d'enfants éduqués comme elle. Peut-être bien, mais l'Américain avait tendance à penser que ce genre de caractère ne découlait pas d'une éducation stricte, certes la jeune femme était certainement devenue aussi efficace en raison de son passé, mais elle devait déjà posséder les prémices d'un talent dans ce domaine. La preuve, bien que Liam avait été élevé dans l'idée que l'humain était supérieur au mutant, jamais sa mère n'avait eu dans l'idée de faire de lui un combattant de cette race, au contraire, c'était même plutôt le contraire, elle ne voulait pas qu'il risque sa vie, ou la sacrifie, mais simplement qu'il évite cette race. En somme, l'agent Bastet ne pensait pas que la jeune femme serait rapidement remplacée, mais si c'est ce qu'elle croyait, il n'allait pas chercher à la convaincre du contraire non ? Ce n'était pas dans ses habitudes de s'amuser à essayer de faire remonter les gens dans leur estime personnelle, chacun sa débrouillait avec ses ennuis, et ce n'était pas son rôle de les aider à y parvenir.
Mais quelqu'un avait peut-être ressentit le besoin d'air des deux agents présents dans la pièce, mais tout à coup la porte blindée qui bloquait la sortie depuis tout à l'heure, s'ouvrit toute seule comme si on l'enclenchait de l'extérieur, ce qui ne signifiait généralement rien de bon. Un visage familier apparut soudain, une jeune femme que Liam reconnut comme étant l'une des responsables de l'administration, arriva d'un pas assez rapide, comme si elle devait annoncer quelque chose d'important à l'un des chefs de l'équipe spéciale. L'agent Bastet n'avait jamais conversé avec cette femme, elle n'était que secondaire pour l'Opération, ne servant généralement que d'intermédiaire entre les agents et l'administration, d'ailleurs si Liam n'avait pas été aussi agacé par la situation et en présence de Zahira, il lui aurait certainement lâché quelques vérités en plein visage. L'Américain en avait assez de constater que les ordres de mission se perdaient, récemment ça avait failli mal faire tourner l'une des missions de niveau 5, en catastrophe car un ordre n'avait pas été transmis à l'un des membres de l'équipe spéciale, mais heureusement que la communication entre collègues était plus efficace. De toute manière, l'expression affichée par la jeune femme ne laissait rien paraître de bon, elle avait l'air à la fois stressée et anxieuse, mais avant que la Responsable ne puisse l'interroger, la demoiselle avait annoncé qu'une défaillance dans les systèmes avait provoqué la perte totale des données informatique. En entendant ces mots, l'agent Bastet ne pu retenir un soupir agacé, lui-même était un fervent défenseur des dossiers papiers, ce qui expliquait d'ailleurs qu'il s'obstinait à rédiger ses rapports à la main au lieu de les écrire sur l'ordinateur comme tous ses collègues. Souvent on le traitait d'homme de l'âge de pierre qui refusait d'évoluer, mais c'était comme ça, l'agent Winchester détestait tout simplement ce qui avait trait de près où de loin à l'information, la mécanique ou quelque chose d'approchant.
Pourtant rien dans son passé ne laissait penser qu'il avait une quelconque raison de porter une telle aversion à la technologie, c'était comme ça et pas autrement simplement. La jeune femme s'était tût seule lorsqu'elle avait sentit le regard noir que l'Arabe qui avait soudain lancé, visiblement ce n'était pas dans ses habitudes de se faire darder ainsi du regard, surtout par une Responsable aussi importante et réputée que Zahira l'était. Quoi qu'il en soit, la chef de l'équipe spéciale se mit à répondre, expliquant qu'elle devait d'abord constater l'étendue des dégâts, et qu'il fallait espérer que ça ne serait que provisoire. En effet, mieux valait imaginer les choses sous le meilleur dans angles, au pire ils auraient simplement perdu des années et des années entières de lutte contre les mutants, rien de bien grave, ça ne signerait que la fin de l'Opération et de tout ce qui gravitait autour ! Zahira enchaîna en déclarant à la responsable de l'administration qu'elle ferait mieux de ne pas se mettre dans son chemin, et qu'elle serait plus utile à son bureau, en termes beaucoup plus diplomates, mais qui ne signifiaient rien de plus. Sans répondre, la blonde qui observait toujours son interlocutrice se détourna pour rentrer à son bureau comme le lui avait conseillé la Responsable, les bureaucrates étaient vraiment des poltrons, surtout les femmes. Liam était occupé à observer la jeune femme qui s'éloignait, synonyme de liberté bien entendu, s'imaginant déjà qu'il allait pouvoir s'en aller pour remplir ses missions et laisser son interlocutrice se débrouiller seule avec ses ennuis, mais celle-ci coupa court à ses pensées positives en lui adressant la parole. Alors que l'agent reportait son attention sur sa Responsable, il l'entendit avec une très net déplaisir, annoncer qu'elle comptait sur son aide pour régler ce problème sans bavures. La bonne blague, il était tout sauf expert en informatique, il ne lui serait absolument d'aucune utilité, et le fait que Dorian et les autres soient absents ne changeait rien à la donne, ça ne le rendait pas plus doué en la matière. Faire ça en douceur, et bien elle n'allait pas être déçue du voyage, l'agent lâcha un bref soupir contrarié avant de répondre à sa chef qui semblait le surestimer sur ce coup.
« Agent Al-Mansûr, je crains que cette fois-ci vous me sous-estimiez réellement. Je ne connais strictement rien à l'informatique et aux technologies de ce genre, je ne pourrais pas vous êtes utile pour le coup. C'était le moins qu'on puisse dire, Liam était un homme de terrain et certainement pas un rat de laboratoire, mais il y avait fort à douter que cela réussisse à convaincre Zahira, la jeune femme n'allait pas se laisser avoir aussi facilement. Enfin vous vous pensez que ça pourra aider. »
L'agent avait été très tenté de lui dire qu'elle pouvait aller demander de l'aide à son mari qui devait certainement mieux s'en sortir sur ce terrain que lui, en même temps ce n'était pas dur, n'importe qui s'en tirait largement mieux que l'agent Winchester. Ce dernier observa un moment son interlocutrice, parler ne servirait à rien, Zahira avait l'air sûre d'elle, et il serait donc mieux de lui montrer clairement en action qu'il ne pourrait pas l'aider. L'Américain lui fit donc un signe de la main pour l'inviter à ouvrir la marche, après tout, même s'il connaissait bien la base, ses connaissances se limitaient généralement à la section des Bastet, aux bureaux des deux Responsables, et bien entendu, au stand de tir. Le reste était plutôt obscur comme il n'y passait qu'à de rares occasions, notamment pour aller un peu embêter l'époux de sa Responsables. Zahira ouvrit donc la marche afin de les conduire jusqu'à l'endroit d'où ils pourraient régler les ennuis qui venaient d'être détectés, mais Liam doutait de l'efficacité de tout ce qu'ils pourraient faire. Pessimiste dans l'âme ? Jamais ! Bien sûr, déjà qu'il croyait peu aux technologies de ce genre, il doutait encore plus des capacités des gestionnaires de cette zone, autant dire que l'amalgames de tout cela ne donnait rien de bien à ses yeux. Alors qu'ils étaient entrés dans la pièce où les techniciens se trouvaient, Liam lâcha quelques mots qui ne devaient certainement pas avoir échappés aux techniciens qui décrochèrent des regards contrariés aux deux nouveaux arrivants.
« Tout ça, c'est de la connerie, j'ai du mal à comprendre qu'on puisse privilégier les ordinateurs alors qu'ils ont toujours des pannes. Un bon vieux dossier écrit main c'est largement plus sûr, les archives prennent moins souvent feu que ces bécanes ne tombent en panne. »
Si Zahira n'avait pas encore compris que son agent était plutôt fermé aux technologies, maintenant elle devait clairement connaître sa pensée. Et en même temps, ça lui permettait de découvrir le don naturel de Liam pour provoquer chez le autres un agacement soudain, rien qu'en ouvrant la bouche une seule fois. Après avoir décroché un regard noir à l'attention des crétins binoclards qui le regardait, l'agent Winchester reporta son attention sur sa Responsable pour reprendre la parole une dernière fois, se sentant plus que jamais en dehors de son élément. En fait, il était vrai que cet homme en tenue d'agent de terrain faisait plus que décalé au milieu des blouses blanches que les techniciens de la zone portaient toujours.
« Alors ? »
Spoiler:
HP : Désolé je ne fais pas beaucoup avancer, mais je ne savais pas trop ce que tu avais en tête ^^
◊ Invité ◊
Invité
Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Lun 13 Déc - 20:24
//HRP : Je pensais clore ce topic, mais il me fallait une sortie plus rapide et plus originale que la fin de l'alarme. Je te laisse trouver une suite si tu en vois une, sinon tu finis ^^ //
La jeune femme était énervée, et pas qu'un peu, cette journée était décidément une journée que l'on pouvait qualifier de pourrie, et elle ne trouvais pas un terme plus poli ou plus positif pour la qualifier. Non mais vraiment on aurait dit que les dieux s'étaient acharné contre elle, et s'il n'en existait pas, les agents de cette opération. Pour ne pas arranger les choses, Liam avait repris ce ton si arrogant qui ne donnait envie que de le frapper pour lui faire comprendre que ce n'était pas lui qui commandait ni décidait ici. Bien qu'elle appréciait les progrès technologiques, en ce jour précis elle aurait eu envie de jeter par-dessus la fenêtre tout ce qui se présenterait un peu trop énervant à elle. Il lui en fallait beaucoup pour perdre son sang froid et cette nouvelle avait été la goutte qui fait déborder le vase et pour l'avoir fait déborder on pouvait même dire exploser dans ce cas précis. Non là rien ne pouvait être pire ou alors elle ne le supporterait pas, elle était vraiment à la limite et cette limite était d'ailleurs plus développée que celle des autres. Elle avait déjà du se retenir de ne pas frapper cette secrétaire inutile alors bon, il ne fallait pas lui chercher les poux. En plus, il y avait encore Liam, ah ce qu'il pouvait être énervant par moment, malheureusement c'était le seul agent à peu près efficace qui lui restait sous la main, il fallait bien qu'elle s'en serve. Il n'avait d'ailleurs pas l'air d'être très motivé ni décidé, non il se contentait juste de répondre qu'il serait inutile, non mais elle ne lui demandait pas de trouver à répondre à ses ordres elle voulait juste qu'il la suive, au moins pour éviter une autre catastrophe avec les techniciens informatiques, ces gars étaient toujours dans le pattes de la responsable pour des problèmes mineurs, comme si elle n'avait que ça à faire, non mais vraiment le monde était vraiment inutile et énervant parfois.
- « Si vous saviez combien je me contrefiche de vos talents inexistants en informatique, je ne dois pas en avoir plus que vous, vous êtes juste là pour suivre les ordres alors pour une fois, suivez-les. »
La jeune arabe avait parlé d'un ton plutôt direct, et elle espérait qu'elle aurait pu marquer un tant soit peu l'esprit borné du jeune homme. En tout cas il était toujours en train de se plaindre, faisant fi de ses théories antiques sur l'utilisation du papier. Elle aurait bien eu envie de débattre avec lui, mais là franchement elle n'en avait plus la force, cette conversation faussement amicale l'avait presque plus épuisée que n'importe laquelle de ses missions. Il était difficile pour elle d'être plus ou moins amicale plus de 5 minutes de suite, sans parler qu'elle en avait trop dit, oh oui beaucoup trop, ce qu'elle regrettait désormais. Elle avait montré bon nombre de ses faiblesses à cet agent qui lui tapait sur les nerfs, mais bon ce qui était fait était fait, on ne pouvait vraiment rien y changer alors bon, elle ferait avec, comme toujours. Elle essayait toujours de s'accommoder aux situations les plus complexes ou les plus énervantes, elle ne pouvait pas faire mieux, elle faisait toujours ce qu'on attendait d'elle, mais les personnes en face d'elle semblait se délecter d'agir autrement. Elle avait pourtant eu l'impression de s'être fait respecter depuis qu'elle était arrivé ici, mais ça ne devait être qu'une illusion, non si l'opération avait été mieux dirigée tout cela n'aurait pas pu arriver, il n'y aurait jamais eu besoin de batailler autant pour faire régner un minimum d'ordre dans Apocalypto. Quand Liam lui rétorquait croire en un retour bénéfique aux anciennes méthodes d'organisations, sans user de nouvelles techniques, elle avait envie de lui répondre de vivre un peu dans son temps. Non seulement il était plus jeune qu'elle, ce qui aurait du le rendre plus proche de ces machines, mais c'était un homme, enfin on pouvait parfois même se demander s'il était vraiment humain, enfin dans le sens où il agissait de façon contraire aux autres êtres humains en tout cas de son âge et de son sexe. Mais bon là elle était vraiment trop énervée pour se poser plus de question sur l'agent Winchester et sa manière d'être. En plus il n'y connaissait rien dans la manière de gérer une organisation, enfin c'est ce que laissait croire toutes ces questions, qu'elle trouvait bêtes et inutiles. Oui, bien sur que la technologie s'était dur à entretenir, ça tombait souvent en panne et elle-même ne s'en servait que très peu, malheureusement c'était juste nécessaire au bon fonctionnement d'Apocalypto, sans ça tout serais vite parti à la dérive, il n'y avait qu'à voir l'état de son bureau. Enfin elle ne voyait pas l'intérêt de débattre, ça n'aurait servi qu'à mettre encore plus de tensions dans l'air.
Elle avança donc simplement dans le couloir, invitée par le geste de son agent, laissant pour seule réponse aux affirmations de celui-ci, une moue rébarbative. Elle avança dans le couloir, sans se retourner pour vérifier si Liam la suivait toujours, les couloirs qui s'entrecroisaient ne reflétait dans ces yeux qu'une légère teinte métallisée, si familière qu'elle la laissait totalement indifférente. Oui tous ces murs, toutes ces couleurs, elle n'y avait jamais prêtée attention et c'est pourquoi elles étaient en même temps connues et inconnues, comme le bruit de ces pas qui résonnait dans le couloir silencieux. Le QG était presque entièrement vide, les agents avaient été, pour la plupart, prévenus de cet entrainement et avait quitté les lieux, sans parler de la réunion au sommet à laquelle participait bon nombre de responsables. Ce vide était cependant bénéfique, un trop grand brouhaha n'aurait pu qu'aggraver les choses, sans parler de la multitudes d'agents qui se seraient rués vers la salle informatique, cherchant une solution, alors qu'ils en étaient incapables. Ce que les gens pouvaient l'énerver aujourd'hui, à cet instant précis, à vrai dire elle n'était jamais très amicale avec eux, ni ne les appréciait vraiment, non mais au moins ils ne lui tapait pas continuellement sur les nerfs, mais la laissait toujours dans des situations délicates, entre obligations professionnelles de tenue et envie personnelle de les frapper un bon coup. Heureusement que seul Liam restait dans les parages, elle n'avait pas particulièrement envie d'être amicale en sa présence mais elle se laissait à penser qu'il ne prendrait pas mal ses reproches, elle pouvait se défouler en quelque sorte. Enfin elle essayait tout de même de garder son calme un minimum, pour ne pas exploser, voir éclater.
Les deux agents venaient de pénétrer dans la salle informatique, dans laquelle la jeune femme ne se se sentait pas particulièrement à l'aise, bien au contraire. De nombreux techniciens et scientifiques y étaient attroupés, le regard inquiet, se déplaçant dans tous les sens et parlant en langage technique. Zahira n'avait aucunement sa place ici, enfin, elle n'étais pas habituée à ce milieu plutôt. Toutes ces techniques lui était plutôt étrangères, pour n'avoir pu les utiliser que de rares fois. Dans son pays les systèmes informatiques n'étaient accessibles qu'aux plus riches, sans parler d'internet qui n'était en rien en accès libre. Elle mesurait ainsi leur chance de pouvoir l'utiliser à leur guise, une des raison pour laquelle elle ne supportait pas la remarque de Liam, mais après tout c'était son avis, il avait vécu dans ce luxe toute sa vie, et comme la plupart des américains ne mesurait pas sa chance. En tout cas le problème semblait ne pas s'être aggravé, car la jeune arabe n'avait pas senti dans cette atmosphère déjà lourde, de sentiments de culpabilité. Bon elle n'était pas très douée pour décrypter ce genre de choses mais n'en restait pas moins une femme avec un certain 6eme sens. En tout cas il lui fallait désormais mettre au point les dernières nouvelles et surtout savoir ce qu'il en était réellement de ce système informatique, non pas qu'elle prenait cette secrétaire pour une incompétente, mais juste un peu. Elle s'approcha donc d'un des informaticiens, un de ceux qu'elle avait déjà côtoyé et qui semblait occuper une fonction légèrement supérieure aux autres. Elle ne connaissait pas vraiment ces personnes avec qui elle échangeait le moins possible.
- « Agent Al-mansûr, responsable de l'équipe Bastet. J'aimerais que vous me fassiez un compte-rendu rapide de la situation, si possible. »
Elle serra brièvement la main de l'homme qui lui faisait face, plus par obligation que par politesse même. Elle attendait sa réponse, qui ne tarda pas à arriver, et qu'il prononça faussement rassurante, on n'entendait derrière ce ton faussement détaché toute son inquiétude, peut-être plus vis-à-vis de la réaction de la responsable que de la situation. C'est que la jeune femme pouvait faire peur parfois.
- « Je ne pense pas que ce soit si alarmant... nous pourrons régler cela nous-même... ce ne sont que quelques données qui ont été égarées... »
La voix de la responsable coupa nette la phrase de l'homme qui se tenait en face d'elle.
« Égarées ? Qu'est-ce que ça veut dire, hein égarées ? Vous avez fait n'importe quoi tout simplement, je vais peut-être commencer à croire que l'agent Winchester à raison de revenir à l'âge de pierre, non mais vous croyez que je n'ai que ça à faire. Soit vous me dites ce qui s'est passé, vraiment, ou je vous renvoie sur le champ et en embauche un plus compétent que vous, c'est clair ? »
Ca y est la jeune femme avait littéralement explosé, c'est ce pauvre type qui avait tout pris, il avait pris pour tous les crétins qui avaient rendu cette journée impossible. D'ailleurs les menaces qu'elle avait proférée ne serait jamais vraiment réalisable, elle n'était, en effet, pas en mesure de congédier qui que ce soit dans cette opération, les seuls pour qui elle avait le droit de dire mots étaient ses propres agents, et ce jeune homme n'en faisait pas partie, heureusement. Elle avait d'ailleurs complètement oublié son propre agent, Liam, qui n'avait pas l'air d'aimer être ignoré. Le jeune homme reprit cependant, la voix encore tremblante, il était vraiment ridicule :
- « A vrai dire, une quantité importante de fichiers a été perdue, non ne pouvons savoir exactement ce qui à été perdu, ni ce qui en est la cause. »
- « Si je résume, vous ne savez rien, et que voulez-vous que je sache, faites votre boulot ! »
La jeune femme avança légèrement vers un des ordinateurs de la pièce, elle se tourna légèrement vers la personne qui l'occupait, avec un regard qui signifiait « part d'ici » dans un langue un peu moins polie. Elle s'assit sur la chaise de la jeune femme, et pianota légèrement sur le clavier de l'ordinateur, elle fit signe au jeune homme qu'elle avait réprimandé de s'assoir à coté d'elle, et elle dit ce même signe en direction de Liam. L'ordinateur afficha une suite de messages d'erreurs, tandis que la jeune femme essayait de se souvenir des quelques notions qu'elle avait acquise en informatique. Elle se tourna vers son agent pour lui signaler :
- « Désolé de vous ignorer quelque peu, je ne pense pas que ce soit si grave, il me semble que seuls certains rapports ait été perdu. Ce qui est plus inquiétant c'est plutôt de trouver la cause de cette erreur, et surtout quels sont les rapports perdus, mais je vais laisser cela aux informaticiens de ce service. Maintenant que nous sommes sortis du bureau. »
Finalement elle n'avait pas eu besoin énormément de temps, elle ne se soupçonnait d'ailleurs pas ce petit talent caché, elle avait penser avoir oublier ces formations informatique à l'armée mais il fallait penser que non.
◊ Liam Winchester ◊
۞ Fondateur - Equipe Spéciale Bastet ۞
◊ Nombre de Messages : 7431 ◊ Nombre de Messages RP : 481 ◊ Age : 36◊ Informations :
◊ Age du Personnage : 32 Ans ◊ Pouvoirs / Armes : Un Colt M1911A1 9mm, l'équipement de base d'un Agent Spécial Apocalypto
Informations » Métier: Agent de l'équipe spéciale 'Bastet' - Policier (sous couverture) » Statut RP: Fermé » Particularités:
Sujet: Re: Rapport à effectuer ▬ Zahira Mer 15 Déc - 14:42
Spoiler:
HP : C'est parfait, je m'occupe de clore, merci pour ce très bon sujet ! *-*
Liam était quelque peu fatigué de constater que la conversation semblait s'éterniser, bien sûr, le jeune agent appréciait assez la conversation menée avec sa Responsable, mais comme il l'avait clairement manifesté au cours de leur échange de belles paroles, l'Américain n'était pas vraiment quelqu'un de très doué pour converser longuement avec la même personne. Et là ça commençait tout doucement à lui prendre le chou, il ne savait plus quoi dire, comment détourner la conversation, comment esquiver les questions trop bien placées de la jeune femme face à lui, en somme, tout ça devenait un peu trop tendu pour lui, et le Bastet préférait donc que tout prenne fin. Visiblement, l'Arabe avait aussi la même vision des choses, la réplique cinglante qu'elle fit à l'attention de son agent lui signifia qu'elle devait avoir du mal à le supporter présentement, et lorsqu'on y songeait, la Responsable avait tenu plus que les autres, un exploit si l'on pouvait dire comparé aux autres avec qui le Bastet pouvait des fois converser. Quoi qu'il en soit, le militaire ne tint pas rigueur à la jeune femme, après tout il l'avait bien cherché, et elle avait fait preuve d'une grande tolérance à son égard depuis la petite heure qu'ils étaient coincés dans ce bureau, Liam lui-même en venait à s'énerver lui-même des fois, à se demander comme s'était possible, mais bon. Après avoir suivit sa Responsable dans le dédale des couloirs, l'agent Bastet attendit patiemment que les crétins de techniciens se décident à expliquer clairement la situation à l'agent Al-Mansûr, enfin « clairement », tout était relatif. S'ils avaient parlé en chinois, Liam aurait autant comprit, décidément, la technologie et lui ça faisait vraiment deux.
Quoi qu'il en soit, l'autre expliqua simplement que ce n'était pas si alarmant, déclarant qu'ils pouvaient tout régler seuls et que ce n'était que quelques informations d'égarées, rien de plus. Sur le coup, l'agent Bastet fut tenté d'envoyer son poing dans la gueule de ce crétin, comment est-ce qu'il pouvait dire une telle chose, surtout face à la Responsable de l'équipe spéciale, accompagnée d'un de ses agents. S'il devait aller lui-même sur le terrain pour obtenir ses informations, peut-être qu'il ne se serait plus aussi léger sur sa manière d'aborder le sujet ! Mais le trentenaire n'eut pas l'occasion de s'expliquer sur le sujet étant donné que Zahira s'occupa elle-même d'éclaircir la situation en déclarant au concerné qu'il avait fait n'importe quoi, et qu'elle allait commencer à croire son agent qui disait que revenir à l'âge de pierre était mieux. Le Bastet décrocha un regard en coin à sa supérieure, décidément tout le monde semblait avoir l'habitude de le considérer comme un homme préhistorique, vraiment très aimable, entre Pixie et Zahira, ça y allait, mais heureusement l'agent n'était pas du genre à se vexer pour un oui ou pour un non. La jeune femme déclara ensuite au chercher qu'il avait intérêt à lui dire ce qui s'était passé sans quoi elle le faisait renvoyer directement pour embaucher quelqu'un de plus compétent, ce qui ne manqua pas d'arracher un sourire à l'Américain qui suivait la scène en silence. Décidément, lorsqu'elle était énervée, la jeune Arabe avait l'air plus impressionnante que Dorian, et tout à coup, Liam comprit pourquoi est-ce qu'elle effrayait généralement plus ses collègues que l'agent Whitewood.
Le technicien assez stupide pour avoir défié la jeune femme expliqua donc en résumé qu'une quantité assez importante de documents avaient été perdus, et qu'ils ne pouvait pas bien savoir quelle zone exactement avait été touchée, ce que Zahira résuma en le qualifiant d'incapable et qu'il avait intérêt à faire son boulot. La situation était assez amusante si l'on exceptait le fait que des informations avaient été perdues, ce qui n'avait rien d'amusant par contre, le militaire opta donc pour une expression neutre, bien que légèrement contrariée, il en avait sérieusement marre que tout ça tourne toujours aussi mal, c'était comme si une malédiction s'acharnait sans cesse sur les membres de l'opération. Alors que la Responsable s'avança vers un ordinateur avant de se tourner vers la personne qui s'en occupait et lui fit comprendre qu'elle devait s'en aller, elle s'assit ensuite sur la chaise et pianota ensuite sur le clavier de l'ordinateur. Tout ça c'était trop pour Liam qui ne s'était jamais aussi peu sentit dans son élément, encore limite, l'agent avait plus apprécié la conversation avec sa supérieure, bien qu'elle ne cessait d'aborder des sujets assez gênants, mais au moins il pouvait se maitriser et servir à quelque chose, alors que là il était plus proche du rôle de potiche que d'autre chose. Semblant se souvenir qu'elle avait été accompagnée par son agent, la jeune femme lui fit signe de prendre place à ses cotés, mais il préféra se contenter de rester derrière elle et de regarder par-dessus son épaule pour savoir ce que c'était que tout ce bordel, même si les informations qui défilaient à l'écran ne lui disaient absolument rien sur la situation. Quoi qu'il en soit, Zahira reprit la parole pour lui signaler qu'elle ne pensait pas que c'était très grave et s'excusait de l'avoir quelque peu ignoré. Ce n'était pas tant ça qui embêtait le concerné, il se fichait d'être ignoré, ce n'était pas comme si ça ne lui arrivait pas souvent après tout, mais le fait de ne pas pouvoir être utile était bien plus agaçant de son point de vue, seulement ça n'était pas la faute de sa Responsable, même s'il l'avait avertie de son inutilité. Elle résuma la situation en disant à son agent que comme ils étaient sortis du bureau, elle en profiterait pour laisser ça aux techniciens, et Liam ne pouvait que l'approuver. Il hocha donc la tête avant de lui répondre d'un ton légèrement plus aimable, sortir de ce bureau l'avait rendu plus avenant à croire.
« Bonne idée, au moins qu'ils servent à quelque chose puisque ce sont leurs conneries. Quoi qu'il en soit agent Al-Mansûr, loin de moi l'idée que votre compagnie m'est désagréable, mais je crois que je vais retourner auprès de mes autres collègues, peut-être qu'une mission digne de ce nom se sera présentée. »
Liam détourna la tête en direction de la porte, comme si l'idée de s'enfuir de cet endroit était trop tentant, il commençait à en avoir marre de jouer la potiche et de ne pas pouvoir bouger, mieux valait donc se concentrer sur une éventuelle future mission, ça lui permettrait de se sentir un peu plus dans son élément ! Au moment ou il engagea le pas pour s'en aller, l'agent Bastet se souvint qu'il n'avait pas salué sa supérieure, et que si Dorian s'en contrefichait, en apparence du moins, Zahira ne risquait peut-être pas d'apprécier la chose. Il freina donc son élan avant de tourner la tête dans la direction de la jeune femme pour prendre une dernière fois la parole.
« Bonne journée agent Al-Mansûr. »
Pas de « merci pour votre conversation », rien, il n'allait quand même pas se fondre en gentillesses et compagnie alors qu'il n'avait absolument aucune envie de parler devant ces crétins qui n'étaient même pas capables de faire convenablement leur boulot. Après avoir décroché un dernier regard noir, pour changer, aux techniciens, l'agent sortit de la salle pour se diriger vers le quartier réservé aux agents spéciaux en priant pour que quelqu'un ai décroché une mission digne de ce nom, mais Liam sentait que cette journée promettait d'être des plus agaçante malheureusement. Après avoir pesté une dernière fois contre le manque de maitrise des techniciens, et avoir imaginé les différentes catastrophes qui seraient provoquées si jamais ces imbéciles avaient perdu des informations très importantes, l'agent pénétra dans l'espace réservé aux membres de son équipe sans grande conviction, il avait déjà oublié les évènements de la matinée pour se concentrer sur son boulot. C'était ça la manière de travailler de Liam, et personne ne s'en plaignait, enfin presque.
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Rapport à effectuer ▬ Zahira
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