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Sujet: Un colis à livrer [ Ella ] Dim 20 Déc - 22:46
20 Décembre 2020 10h30 du matin – Agence de mannequinât
Piotr n’était pas du tout le type de garçon que l’on pourrait imaginer croiser dans un lieu comme une agence de mannequinât, mais la journée s’était enclenchée de telle manière à ce qu’en ce début de matin – déjà bien avancé – il n’avait d’autre choix que de se rendre dans cet endroit. Le début de la journée avait été assez tôt pour le slave, Piotr était en réalité levé depuis près de 5 heures du matin, alors qu’Aelys, la jeune femme qui partageait son appartement, dormait encore, paisiblement pour une fois. Le jeune homme n’avait jamais été quelqu’un de très adepte au sommeil, mais depuis qu’il était sortit de la base, voilà bientôt un an et demi à ce jour, le jeune étranger dormait d’un sommeil agité. Et cette nuit n’avait pas fait exception, de toute manière, quoi qu’il en soit, le blondinet refusait l’idée même de prendre des cachets pour trouver les bras de Morphée, la vieille dame qui vivait l’appartement de dessous et pour qui le jeune homme travaillait de temps en temps, lui avait de très nombreuses fois expliqué que ça lui donnerait un air moins fatigué, et plus d’énergie. Mais le slave avait – malheureusement – trop dû subir les obligations des chercheurs du centre qui poussaient et obligeaient le jeune cobaye à avaler des pilules de toutes les couleurs, dans le but d’en observer les effets sur son organisme. C’était…. Etrange, triste, et même navrant à la fois, de constater qu’une vie pouvait être détruite par quelques actions isolées. Désormais, le jeune homme éprouvait des inquiétudes étranges chaque fois qu’il voyait certains objets. Sentir une fumée de pipe provoquait une vague de panique en lui, il voyait là le souvenir d’un chercheur qui sentait toujours cette odeur, alors qu’un enfant au passé normal verrait simplement une bonne odeur, peut-être celle d’un grand-père même. Mais une vie de mutante n’était rien aux yeux des chercheurs, et le jeune Russe ne pourrait jamais savoir ce que c’était que de vivre une vie ‘normale’, avec une famille. Que pouvait-on regretter, lorsqu’on ne connaissait pas cette vie ? Ce que l’on entendait à ce sujet, ce que l’on imaginait, c’était bien pire que de connaître en réalité….
Le sommeil perturbé, donc, le blondinet avait été très tôt dehors, après avoir vérifié que la jolie jeune blonde, que le neutre considérait comme une sœur, qu’il n’avait jamais eu et n’aurait jamais, dormait ben paisiblement, il avait simplement passé sa main froide sur les cheveux de la demoiselle, oh, une simple fraction de seconde, pas plus. Piotr craignait trop de réveiller la demoiselle avec le contact glacial de sa main, mais depuis quelques temps, il éprouvait l’envie de s’assurer qu’Aelys dormait bien, et ne faisait pas semblant. Sa respiration régulière et son léger mouvement du au rêve qu’elle faisait, confortèrent le blondinet dans son idée qu’elle dormait, et il déposa donc simplement, sur la chaise qui servait de table de chevet à la jeune femme, une mariochka, une poupée Russe qu’il avait sculptée dans la glace, ou plutôt formé avec de la glace. C’était une petite habitude qu’il avait prise, pour rassurer la jeune femme lorsqu’elle s’éveillerait, et verrait cette poupée de glace originaire du même pays que le mutant qui l’hébergeait. Un sentiment de servir à quelque chose, de pouvoir imaginer que quelqu’un s’inquiétait pour lui, en plus de la fleur de cerisier qui habitait ses pensées brumeuses, et bien souvent trop noirs à son goût. Aelys et Ai étaient les deux rayons de soleil qui permettaient à son esprit de ne pas sombrer dans les ténèbres, et il savait bien qu’il ne serait jamais capable de les remercier assez pour ce qu’elles faisaient pour elle. Le jeune homme s’était donc rendu dans la rue, en direction du garage pour lequel il travaillait depuis quelques mois, le jeune homme savait qu’il ne devait pas travailler aujourd’hui, mais il avait du mal à se faire à l’idée d’avoir une journée de libre. Une journée de libre, c’était une occasion de s’ennuyer, une journée à ruminer ses idées noires, une journée à passer seul, parce que le slave refusait d’imaginer pouvoir montrer aux deux femmes qui comptaient pour lui, les idées noires qu’il ne pouvait dissimuler à ses yeux aussi purs que ceux des jeunes femmes.
Alors qu’il arrivait en vue de son garage, le jeune homme vit son patron sortir du bâtiment juste à ce moment, et lorsqu’il leva la tête pour regarder la rue, il posa ses yeux sur son employé en journée de libre, et lui adressa un grand signe pour qu’il vienne vers lui. Piotr obéit docilement et rejoignit son patron qui l’attendait, puis il s’arrêta à quelques mètres de lui avant de constater que le gros bonhomme chauve qui lui servait de patron, tenait quelque chose à la main. L’homme s’avança vers lui pour le lui tendre en expliquant qu’une beauté fatale qui était tombée en panne et qui avait déposé sa voiture ici, avait oublié ça dans le bolide, et qu’elle avait téléphoné pour signifier qu’elle en avait besoin rapidement. Le gros homme était donc partit pour se rendre à l’agence de mannequinât histoire de le rendre, mais puisque le slave passait par ici, autant en profiter non ? Piotr n’avait pas trop le choix, et avec son expression aussi neutre que son groupe, il avait donc accepté le colis, et la demande qui allait avec. C’était donc comme ça que Piotr Zakharine, évadé d’une base de l’opération, garagiste pour un garage minable, s’était retrouvé dans une des agences de mannequinât ou les plus séduisantes femmes se côtoyaient. Le blond ne se sentait pas à son aise dans cet endroit, trop de monde, des femmes séduisantes certes, mais qui affichaient des airs supérieurs qui ne plaisaient pas du tout au jeune analphabète.
Gros problème d’ailleurs, à ce sujet, le Russe se retrouvait devant le bureau de l’accueil – et en prime la secrétaire venait de prendre sa pause, il n’y avait donc personne pour l’aider – avec un paquet, incapable de lire le nom qui figurait dessus pour demander la jeune femme et se débarrasser au plus vite de sa tâche. Son regard se posa sur plusieurs filles, extrêmement séduisantes mais qui lui décrochaient des regards trop hautains pour que le blond ose leur parler. Puis finalement, enfin, une jeune femme, blonde comme lui, presque de sa taille, s’approcha de lui, ou du moins vint dans sa direction. Elle lui accorda un regard, et presque un sourire, elle avait une expression naturelle, et surtout, une chose qui choque presque le Russe, la jeune femme était plus…. Naturelle que les autres. Elle ne semblait pas aussi squelettique que les autres femmes, elle s’approchait le plus du type de femme que le blond avait l’air de croiser tous les jours. Prenant son courage à deux mains, le blond profita du moment d’attention que la jeune femme lui accorda, pour lui adresser un signe accompagné de quelques mots ou son accent perçait très clairement.
« Excusez-moi.Une pause, devant son audace, il avait au moins réussi à ce que la jeune femme s’arrête. Pendant un moment, le blond avait craint de la voir continuer son chemin en l’ignorant. Le blond resta silencieux quelques secondes le temps que la top le regarde plus sérieusement, puis il reprit la parole d’un ton calme, et dénué de toute émotion affichant une expression neutre comme à son habitude.Excusez-moi, je ne veux pas vous déranger, mais je dois donner ça à une personne qui travaille ici, mais il n’y a personne pour réceptionner…. »
Le blond fit un signe en direction du bureau de l’accueil complètement vide, puis reporta son attention et ses yeux vairons sur la beauté devant lui, il n’avait pas regardé comment elle était réellement, trop prude pour le faire en réalité, et il espérait juste une chose à présent : qu’elle ne lui réplique pas vertement qu’elle n’était pas secrétaire et qu’il n’avait qu’à lire. Un peu d’amabilité, c’était si dur que ça ? Pour un jeune homme éprouvé comme Piotr, c’était tout simplement difficile de concevoir qu’on pouvait être aimable avec lui, en effet, malheureusement….
◊ Ella Parker ◊
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Sujet: Re: Un colis à livrer [ Ella ] Lun 21 Déc - 0:27
Je n’aimais pas spécialement travaillé dès le matin, mais je n’avais pas le choix. Je devais gagner ma vie, comme tout le monde ! Bien sûr, moi j’avais la chance d’être mannequine, et donc par la même occasion, être assez bien payée. Ce n’était pas le cas de bien des gens. Alors je m’estimais heureuse. De plus, si ma mère m’avait bien appris une chose c’était d’aimer et de chérir tout ce qu’on a… Bien sûr, il m’était impossible d’aimer mon statut de mutante, mais quant à mon travail, avec les années, j’ai su l’apprécier. En même temps, top-modèle… Ce n’était pas non plus un boulot qui demandait bien des choses. Il ne fallait pas être intelligent. Il ne fallait pas non plus avoir fait de longues études. Et il fallait rarement avoir un passé dans une quelconque autre agence de mannequinat. Alors oui, je m’estimais réellement chanceuse d’avoir put faire carrière dans le métier aussi facilement. J’étais devenue assez ‘bonne’ et les gens n’hésitaient pas à m’appeler pour me proposer des boulots. Je n’étais pas spécialement meilleure que les autres, mais mon image beaucoup plus naturelle plaisait peut-être plus au public visé. En même temps, je ne pouvais être que ravis de ce fait. Mais d’un côté, je me sentais pas toujours à ma place à côté des autres grandes filles qui se disaient mes ‘collègues’ – je n’y croyais pas du tout, snob comme elles étaient - et parfois ce n’était pas l’envie qui me manquait de retourner aux études.
Mais passons ! J’étais donc arrivé de bonne heure au boulot. J’avais pris ma voiture, question d’arrivé bien plus rapidement qu’en train ou bien qu’en bus. Je regrettais d’ailleurs ma décision. Effectivement, ma voiture avait ‘planté’. Elle m’avait délaissé, abandonné… D’autant plus que je ne pouvais absolument pas arriver en retard à l’agence de mannequinat. C’était primordial d’arriver à la bonne heure. Un boulot aussi simple, le minimum c’est de s’y présenter à la bonne heure. Par chance, j’étais tombé proche d’un garage qui accepta bien de m’aider. Je leur avais dis donc laissé ma voiture et j’avais pris un taxi pour me rendre à l’agence. Vous vous doutez bien la rage qui m’avait parcourue. Pourquoi cette satanée bagnole m’avait-elle laissé en plan comme ça au mauvais moment. Il n’avait rien d’autre à dire, j’étais en rogne à ce moment-là et j’avais besoin de décompresser. Et par pur hasard plus qu’autre chose, la séance photo me réconforta. Peut-être parce que ce ne fut pas trop dure et que pour une fois le photographe était de bonne humeur… Je n’en avais aucune idée et je n’avais pas osé lui demander par peur qu’il change de comportement. En gros, je sortis heureuse et le sourire aux lèvres contrairement à bien de mes ‘collègues’. Je fus très surprise par l’expression sur le visage des autres filles. Elles semblaient tous hautaines et on aurait presque put affirmer qu’elles essayaient d’impressionner quelqu’un. En tout cas, ce n’était certainement pas moi, car elles me faisaient honte plus que toute autre chose.
Je vis alors la personne qu’elles scrutaient tous comme un morceau de gâteau au chocolat. C’était un beau et fin blond. Il semblait jeune, même, alors je ne voyais pas pourquoi toutes les filles le scrutaient comme ça en se croyant supérieur à lui. Je m’avançai vers lui en lui envoyant un sourire naturel et joli. Je voulais le réconforter. Il devait probablement trouver tous ses regards sur lui assez lourds. Je m’étais supposé à moi-même qu’un sourire allait peut-être arranger les choses. Et puis, de la même façon, je cachais ces snobs à deux balles de la vue du beau blondinet. Je fis encore quelques pas vers lui, et je me retournai une dernière fois en lançant un regard aux autres filles, question de leur dire d’allez voir ailleurs. Puis en me retournant, alors que j’allais m’excuser pour elles, il me prit d’avance en s’excusant lui-même. J’affichai bien sur une mine surprise, mais à la fois amusée, quant à lui, on ne semblait pas voir une quelconque émotion sur son visage. Il me dit alors que personne n’était à la réception, je lâchais alors un léger soupire ; Kayleen avait encore prit une pause de plus. Quelle fainéante.
« Oui, la secrétaire à prit une pause… Tu sais les gens ici croient qu’ils sont tous supérieurs aux autres et qu’ils n’ont pas besoin d’autorisations… Je suis vraiment désolé que tu sois obligé à regarder ce massacre… » je marquai une pause et lui afficha un autre sourire pour le réconforter « Alors, voyons voir… »
Je fis une autre mine de surprise. C’était mon colis, celui que j’avais oublié dans ma voiture. J’avais, naturellement, demandé au garagiste de l’emmener. J’étais tout de même étonnée de voir un beau jeune garçon à la place du vieux obèse et chauve qui me servait de garagiste. Je pris délicatement le colis et remarqua qu’il n’était même pas ouvert. Je souri alors. Ce garçon était au moins de confiance. Quelqu’un d’autre aurait pu l’ouvrir et voir les nombreux bijoux dedans – et en prendre par la même occasion. Je me retournai donc vers lui, en baissant légèrement la tête sur la droite et lui affichai un sourire de sympathie.
« Merci beaucoup, beaucoup… Merci aussi de ne pas l’avoir ouvert… Tu sais, certaine personne aurait ouvert ce paquet et aurait certainement volé ce qu’il y avait à l’intérieur ! Je sais au moins que tu es une bonne personne. » lui dis-je en laissant sortir un petit rire amical et niais comme à ma grande habitude.
Je remarquai ensuite que le jeune adolescent ou homme – je ne savais même pas pour tout vous dire – semblait assez froid et un peu triste. Je le regardai alors sans trop lui montrer que j’essayais de voir qu’est-ce qu’il ressentait… Mais c’était beaucoup trop dur. Je lui re-adressai donc la parole en espérant pouvoir arranger certaine chose.
« Dis-moi, tu vas bien ? Tu sembles fatiguée et triste… Je peux t’offrir un café, quelque chose d’autre, peut-être ? J’ai accès à tout ici, alors il y a aucun problème, dis-moi de quoi tu as besoin ! » et je lui réafficha un beau sourire de pleines dents en espérant le voir sourire lui aussi.
◊ Liam Winchester ◊
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Sujet: Re: Un colis à livrer [ Ella ] Lun 21 Déc - 11:26
La jolie blonde au sourire aussi accueillant qu’une île au milieu d’un océan pour un naufragé, s’était donc arrêtée après avoir regardé quelques secondes le slave blond, puis avant de répondre, elle avait lâché un léger soupire contrarié. Le jeune homme s’était un moment demandé s’il s’était trompé, en pensant qu’elle semblait plus amicale que les autres, et qu’elle allait finalement lui répondre ce qu’il craignait, mais il se trouva que le soupire agacé était en réalité, destiné à la secrétaire, et cela ne conforta que plus le beau blond dans ses pensées au sujet de la demoiselle. Au moins il savait encore différencier les gens qui semblaient bons en apparence, à contrario avec les gens plus distants et plus hautains comme les autres femmes de ce bâtiment. Malgré tout, Piotr n’était pas encore assez…. Doué ? Expérimenté ? Pour discerner le véritable fond des personnes, au premier coup d’œil, mais il se consolait en se disant que finalement, personne ne pouvait se vanter d’un tel don – mis à part éventuellement un mutant possédant un pouvoir de ce genre bien entendu – et il était donc comme… Tout le monde ? La demoiselle avait donc répondu, elle lui expliqua que la secrétaire avait prit une pause, et lui expliqua que les gens ici se croyaient tous supérieurs aux autres, sauf elle, nota mentalement le jeune Russe, et elle s’excusa ensuite du fait qu’il soit obligé d’assister à ce massacre. Elle afficha un léger sourire avant de reprendre en se concentrant sur le colis. Docilement, et en silence comme à son habitude, le blondinet lui tendit le paquet en se disant qu’à sa place, il y aurait certainement beaucoup de gars qui seraient heureux de venir dans ce bâtiment, et pour tout dire, Piotr était plutôt surprit sur son patron, Tony, Italien de son état, ne soit pas venu ici pour pouvoir mater à sa guise les jolies filles. Peut-être que le blond jugeait mal son patron ? Non, ce n’était pas pour rien qu’il cachait son travail à la fille qui habitait son cœur, il ne tenait pas à voir la jolie et ingénue Ai regardée de haut en bas par un tel pervers. L’idée était vraiment écœurante.
La demoiselle saisit délicatement le colis, elle avait l’air de prendre quelque chose de grande importance, et se mouvait avec une grâce que le jeune homme n’avait pas remarqué en le voyant approcher, trop prit par son souci certainement. L’inconnu regarda le colis pendant quelques secondes, comme pour contrôler quelque chose, peut-être qu’il n’était ni abîmé, ni ouvert, ce qui était tout à fait légitime, et pour tout dire, l’idée d’ouvrir le paquet n’avait même pas traversé l’esprit naïf du blondinet. C’était comme de regarder les filles qui passaient devant lui, son passé avait ça de bon finalement, il lui avait évité de prendre des mauvaises habitudes qui s’apprenaient avec le temps, et la proximité des autres garçons du même âge. Par conséquent, le vol ne faisait pas partit de ce que le jeune homme connaissait, pas plus que de regarder outrageusement les filles, comme trop de personnes le faisaient visiblement. Un joli sourire se dessina sur les lèvres maquillées de la jolie mannequin qui se retourna vers le Russe en inclinant légèrement la tête, d’une manière qui rappela au blondinet, malgré lui, la jeune fleur de cerisier que le blond côtoyait depuis plus de 6 mois désormais. Elle afficha un nouveau sourire de sympathie, auquel le mutant neutre n’était réellement pas habitué, puis elle reprit la parole en le remerciant avec une ferveur qui impressionna le jeune garçon. Décidément, cette fille semblait réserver des surprises étonnantes. Elle remercia alors le blond de ne pas avoir ouvert le paquet, et expliqua qu’une autre personne aurait pu ouvrir ce paquet pour voler ce qu’il y avait dedans, et conclut en disant qu’il était une bonne personne, accompagnant le tout d’un petit rire qui respirait la bonne humeur. Le blond était assez surprit de se voir tutoyé, pour tout dire il préférait ça, mais son manque d’expérience, avec la langue américaine, le rendait des fois un peu perdu. Un léger sourire, une esquisse de sourire plutôt, se dessina sur ses lèvres bien ourlées alors qu’il répondait d’un ton toujours aussi calme et posé, très brièvement comme toujours, à force de ne jamais parler, ça le rendait mal à l’aise de devoir dire des choses trop longues.
« Oh, de rien, vraiment, je n’ai fait que mon travail. Et puis, c’est normal, après tout, ça ne m’appartient pas, je ne vais pas regarder ce qu’il y a dedans. »
Le blondinet retomba alors dans son silence, par réflexe maintenant qu’il ne tenait plus rien dans les mains, il avait glissé ces dernières dans les poches larges de son manteau trop épais à son goût, mais qui cachait bien sa fraîcheur naturelle. La demoiselle resta un moment silencieuse, et Piotr s’attendait à être congédié avec un nouveau remerciement au mieux, mais la jeune femme l’observa un moment avant de finalement reprendre une nouvelle fois la parole pour prononcer quelques mots qui laissèrent le blond pantois sur le coup. La jeune mannequin lui demanda si tout allait bien, qu’il avait l’air fatigué et triste, c’était bien vrai, les deux, mais pour des raisons trop complexes pour être comprises. Elle enchaîna en lui proposant un café ou autre chose, expliquant qu’elle avait accès à tout ici, et conclut en lui disant qu’il devait dire de quoi il avait besoin. Le blond resta interdit, trop étonné de tant de bienveillance soudaine, un peu à la manière des animaux sauvages qui ne comprenaient pas qu’on puisse soudain être gentil avec eux, mais il essaya de masquer sa surprise au maximum, difficile devant le magnifique sourire que la demoiselle arbora soudain. Le Russe resta un moment silencieux il détestait mentir, mais il pouvait essayer d’arranger la vérité à sa manière simplement pour une fois, histoire de rassurer la demoiselle qui semblait si bienveillante à son égard non ? Un léger sourire arriva alors sur les lèvres bien dessinées du blond, qui baissa un moment les yeux avant de reporter son attention sur la jolie demoiselle aux cheveux couleur des blés, et il affichait à présent l’expression d’un garçon ‘normal’ de son âge, comme prit sur le fait.
« Oh, oui ça va très bien, merci de t’en inquiéter.Petite pause, il avait du mal à la tutoyer, elle avait l’air tellement plus classe que lui que ça le rendait presque trop perturbé.On va dire que la journée a déjà été longue et pas forcément bonne simplement. Mais, c’est gentil pour la proposition de café, seulement j’imagine que tu dois avoir beaucoup de travailler, je ne voudrais pas…. Te sucrer ta pause de la matinée. »
Le jeune homme sourit doucement, d’un sourire étrangement calme, comme avec son attitude, en fait, il avait des fois l’air d’un gars un peu simplet voir même naïf, ce n’était pas exactement le cas, mais nous dirons que ça lui évitait généralement les questions trop gênantes, et puis lorsqu’on y regardait, il était analphabète, donc logiquement moins futé que les autres. On le lui avait assez répété dans sa jeunesse au centre. Le blond regarda furtivement autour de lui alors que quelques filles passaient de nouveau à coté d’eux, il nota le regard froid qu’elles lui décrochaient, et le regard franchement glacial qu’elles offraient à la jolie blonde qui lui parlait. S’il n’était pas un homme du froid, le slave aurait presque frissonné sous le coup. Automatiquement, le jeune garçon nota ça comme une manifestation de contrariété, pensant qu’elles snobaient leur collègue parce qu’elle parlait avec un livreur, et le Russe porta donc son attention sur la jeune fille face à lui, posant ses yeux vairons dans le regard clair de la jolie demoiselle, avant de reprendre la parole.
« Elles n’ont pas l’air d’aimer le fait que tu me parles, tes collègues je veux dire…. Ne vas pas t’attirer leurs foudres en étant aimable avec moi, j’ai l’habitude qu’on me snobe, je suis garagiste et je m’en contente. »
Le blond retomba dans le silence, laissa son léger sourire contraint qui avait presque l’air naturel, flotter sur ses lèvres légèrement rosées, pour tout dire, il trouvait que la jeune femme était vraiment aimable, et pour tout dire, il appréciait bien de parler avec elle, et tout au fond de lui, le Russe espérait finalement qu’elle se moquerait de ce qu’il venait de dire, et continuerait la conversation. Mais trop de chance d’un coup était difficile à concevoir pour lui, et le slave en avait déjà eut pas mal pour la journée, il devait l’admettre !
◊ Ella Parker ◊
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Sujet: Re: Un colis à livrer [ Ella ] Mar 22 Déc - 4:08
Il m’affirma pourtant que tout allait bien et que c’était gentil de s’en inquiéter. Comment pouvais-je prendre ces dires ? Devais-je le croire ? Devais-je essayer de soutirer la vérité et pas ce mensonge à deux balles ? J’avais tout de même décidé de ne rien dire ; de faire semblant de croire à ce genre de mensonges qu’on sort lorsqu’on n’a pas envie d’en parler. Et puis le fait que les autres filles l’avaient assez snobés et que les regards qu’elles continuaient de lui envoyer ne rendait pas forcément le slave plus heureux avait joué dans ma décision. Je m’étais dis à moi-même qu’il avait déjà bien du trouble dans sa propre vie et que s’il avait besoin de le cacher – même s’il le cachait assez mal, il fallait l’avouer – j’allais respecter sa humble décision. D’autant plus que je ne me sentais pas en position de la juger. Puis il m’expliqua que sa journée avait été longue et pas forcément bonne. Puis il recommença à devenir plus réservé, plus timide, en repoussant gentiment ma proposition. Je fus tout de même surprise, mais seulement l’instant de quelques secondes. Je n’aurais pas dis « oui » au premier venu qui m’offrirai un café sans même connaître son nom... Je le comprenais, c’était sur, mais je décidai de lui tenir tête encore jusqu’au moment où il accepterait mon invitation. Et puis se faire inviter par une top-modèle, est-ce que ça arrivait tous les jours ? Le cher slave pourrait-il allez dehors demandez au premier passant si une magnifique top-modèle l’avait déjà invité à boire un café ? Non, n’est-ce-pas ? Alors, j’allais privilégier ce grand garçon afin de lui mettre un beau sourire sur le visage. Et puis, ceux qui me connaissait savait très bien que je ne pouvais m’empêcher de voir du bien partout et de vouloir faire le bien. C’était une facette de ma personnalité comme une autre, après tout.
J’attendis alors un toussotement arrogant. Je me retournai donc discrètement, sans trop dévisager mon interlocuteur devant moi. C’était encore ces bimbos anorexiques qui me jugeaient. Je ne comprenais absolument rien à leur comportement. J’étais gentille avec elle comme avec tout le reste de mon entourage et elles arrivaient quand même à me snober. Le blondinet devant moi l’avait aussi entendu et les regards froids qui en suivirent le déstabilisèrent clairement et ça se voyait. Je me sentais soudainement mal. Ces filles ne daignait même pas de montrer une bonne image des top-modèles comme je m’efforçais à le faire. Elles préféraient peut-être nous faire passer pour des filles complètement superficielles et privée de quelconques émotions, mais moi, je ne le souhaitais pas et je ne souhaitais pas non plus que le beau jeune homme devant moi sorte de l’immeuble avec une idée négative sur les top-modèles – ou du moins pas chacune d’entres elles.
Il reprit parole en disant que mes collègues ne l’appréciaient pas – et c’était vrai d’après ce que je pouvais en juger – et qu’il ne voulait pas que je m’attire des foudres à cause de lui. Je souris à cette idée ; il était adorable, quand même. Il voulait m’éviter d’avoir des problèmes. À ce moment-ci, j’avais presque envie de lui donner un gros câlin ; mais je le prenais certainement trop pour un gamin, alors je me retins. J’agitais la tête de gauche à droite en signe de contradiction envers ce qu’il venait de dire et j’ajoutai enfin mon mot à moi.
« Non, non, non et non ! Écoute… Ne te préoccupe pas d’elles… Je sais qu’elles peuvent paraître snobs et assez chiantes, mais ce ne sont pas des monstres… Ce sont des personnes aussi normales que toi et moi, et elles ont un bon côté comme tout le monde … » je marquais une pause et lui souris et je lâchai un petit rire naïf et reprit ; « Bon...J’avoue que dit comme ça, ça fait un peu ‘gaga’ mais je te jure que c’est vrai ! » je riais encore doucement, comme un ange.
Puis, je remarquai encore une fois pause. Je le regardai son sourire s’effaçait un peu. Je le comprenais ; comment pouvait-on rester souriant devant ce genre de comportement ? C’était vraiment immature et stupide de la part des autres filles de faire ça, mais je ne pouvais pas retourner dans le temps – non, malheureusement je servais seulement à m’électrocuter moi-même – pour leur dire de ne pas snober le blondinet qui entrerai dans la pièce. Alors qu’il entendait une réponse de ma part, je passai ma main dans mes cheveux, les secouai un peu – avec grâce bien sûr, je ne changeai pas mes habitudes en dix secondes ! – et je repris d’une voix très amicale, douce, et jolie bien évidemment.
« Elles me snobent moi aussi et pourtant je suis top-modèle moi ! Alors tu vois que tu sois garagiste ou top-modèle, elles chercheront sans cesse à paraître meilleures que toi. Moi, j’ai envie de t’offrir un café pour te faire plaisir et me faire plaisir par la même occasion ; alors au diable ces autres poufs ! » Lui dis-je en lâchant un rire amusé.
Alors, écoute, je te propose de venir avec moi à l’étage ci-dessous. Elles ne seront pas là pour snober et ils servent de meilleurs breuvages qu’à cet étage… Il faut dire qu’ici, les autres » j’insistai sur le mot ‘autre’ « filles ne veulent pas vraiment boire ou manger… L’étage juste en dessous, c’est l’étage des garçons si on veut, et eux ils ne s’en privent pas ! » Dis-je amusé comme toujours.
C’était vrai, généralement les hommes aimaient mangés. Même ceux qui étaient maigrichons, ils mangeaient comme des goinfres. Les hommes ne pouvaient jamais être rassasiés du côté nourriture et c’était bien courant. Bon, bien sur, je ne savais pas si le slave qu’était Piotr était identiques aux autres. Il n’était pas si mince que ça, mais il ne semblait pas être quelqu’un qui mangeait beaucoup. Non au contraire, il semblait plutôt être quelqu’un qui se contentait du strict minimum. Ça faisait changements des filles qu’elles côtoyaient tous les jours qui demandaient sans arrêt des choses. Les miles et un caprice des top-modèles d’Anchea, ne serait-ce donc pas un bon titre de film ? Je rigolai intérieurement suite à cette idée. Mais trêve de plaisanterie dans le genre, je tendis mon bras au beau garçon devant moi de façon enjouée afin de bien le rassurer et de le détendre un peu de cette atmosphère lourde qu’était celle de mon lieu de travail. Je m’exprimai d’ailleurs d’une voix douce, belle, sereine, bref, qui inspirait vraiment le calme.
« J’ai complètement oublié de me présenter ! Je m’appelle Ella. Ella Parker. » J’affichai un gros sourire presqu’idiot. Et je repris ; « Je me suis dis qu’il fallait bien que je me présente, sinon, tu aurais peur de moi ! En même temps c’est compréhensible. On ne demande pas un café à un jeune homme alors que celui-ci ne connait même pas votre nom. Alors voilà… Dis-moi, tu t’appelles comment toi mon cher ? »
Je le regardai de mes yeux noisette clairs. Ils affichaient à eux seuls une certaine gentillesse qui pouvaient faire retrouver le sourire à n’importe qui. Je ne savais pas si ça marcherait sur le beau slave… Toutefois, je m’essayais quand même. Il me paraissait si froid, distant et malheureux que je ne pouvais m’empêcher de découvrir plus de chose sur lui et de lui montrer que les gens ne sont pas tous comme ceux qui l’entourent. Il ne savait peut-être pas qu’il ne fallait surtout pas juger quelqu’un sur les premières apparences ? Cependant, je ne préférais ne pas avancer d’hypothèses, car je ne le connaissais pas suffisamment et son caractère n’était peut-être que le résultat d’une histoire passé douloureuse. Je lâchais un autre rire - il pourrait presque commencer à croire que je ne pouvais pas m’empêcher de rire – afin de le rassurer et de l’inciter à entrer dans la conversation sans avoir peur des mots.
◊ Liam Winchester ◊
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Sujet: Re: Un colis à livrer [ Ella ] Mar 22 Déc - 12:00
Après la réplique du jeune slave au sujet des collègues de la demoiselle qui n’avaient pas spécialement l’air de l’apprécier, la jeune femme sembla marquer un petit moment de pause, puis elle sourit légèrement, un sourire qui semblait étrangement familier, mais que le Russe n’arrivait pas à identifier. Elle continua alors en agitant doucement la tête, faisant légèrement bouger ses cheveux blonds, puis elle répliqua d’un ton que le jeune homme avait à mal à cerner, elle semblait changer de ton d’une phrase à l’autre, et aucun accent ne perçait de ses mots, ou du moins aucun accent que le jeune homme ne puisse identifier. Les cheveux de la top-modèle étaient très différents de ceux de la jeune demoiselle qui habitait le cœur du blond, autant les cheveux de l’inconnue étaient blonds et légèrement bouclés, autant ceux d’Ai étaient noirs comme le jais et aussi raides que les autres étaient bouclés. Les paroles de la jeune femme à la plastique parfaite tirèrent le blond de ses pensées, elle dit plusieurs fois ‘non’ avant d’ajouter qu’il ne devait pas se préoccuper d’elle. Elle savait visiblement le coté snob que les filles pouvaient dégager, enfin les filles de cet endroit, mais elle ajouta que ce n’était pas des monstres et qu’elles étaient aussi normales qu’eux deux, avant de conclure qu’elles avaient un bon coté comme tout le monde. Normales ? Piotr ne pouvait certainement pas se qualifier de normal, quoi qu’elle puisse en dire, il était beaucoup trop…. Différent pour pouvoir se comparer à des humaines. Et même si le Russe avait été humain, il doutait encore que ces femmes puissent imaginer être comme lui.
Le blond resta silencieux devant cette déclaration, la jeune femme semblait croire ce qu’elle disait, qui était-il pour exprimer des doutes ? Personne, sans compter que s’il refusait de penser qu’elles puissent lui ressembler, ça risquait de paraître étrange aux beaux yeux de la jeune femme. Après une légère pause, la demoiselle avait continué, en souriant doucement et en rigolant en même temps d’un rire encore une fois, très différent de celui qu’il avait l’habitude d’entendre chez une femme. Elle ajouta que ça faisait ‘gaga’ de parler comme ça, mais que c’était vrai. Le sourire du blond s’élargit légèrement devant l’expression utilisée par la jeune femme, elle parlait effectivement comme une enfant, mais il n’était pas spécialement bien placé pour pouvoir se moquer de ça, et de toute manière, se moquer de quelqu’un, c’était contraire à sa manière d’être. Un léger sourire flottant sur les lèvres, Piotr répondit donc, brièvement, comme pour manifester à la demoiselle qu’il comprenait ce qu’elle voulait dire.
« Je vois ce que tu veux dire. » Encore une fois tutoyer lui semblait très étrange mais il s’y faisait petit à petit, comme à chaque fois. « Mais tout de même, j’avoue que cet endroit dégage, une autre atmosphère que dans le reste de la ville. Enfin, je te crois, tu le sais mieux que moi puisque tu les côtoie tous les jours. »
La demoiselle passa ensuite une main dans ses cheveux, les secouant en même temps, et le blond se rendit compte à ce moment qu’elle n’avait, en effet, rien à voir avec lui et son environnement de tous les jours. Le slave n’était pas le genre de garçon à se faire à tous les changements, à toutes les manières d’être, il essayait de s’adapter, mais malgré tout, pour le Russe, c’était difficile d’imaginer qu’il aurait put être abordé, ou aborder lui-même une femme comme ça pour discuter dans la rue. Déjà parce qu’ils n’avaient certainement rien à se dire, et ensuite parce qu’ils ne pourraient pas rester neutres sans attirer l’attention sur eux, comme c’était le cas à ce moment. Et il fallait dire qu’aux yeux du jeune homme, il était hors de question de sacrifier son anonymat pour pouvoir parler deux minutes. Mais là c’était différent, le ‘mal’ était fait, les filles autour d’eux avaient déjà repéré le garçon étrange qui semblait faire tâche au milieu du décor somptueux dans sa tenue pour le moins commune, et surtout trop grande pour lui. La jeune femme reprit alors la parole d’une voix douce, amicale, qui semblait entraînée pour mettre les autres à l’aise, et il fallait dire que le mutant neutre se sentait un peu plus en paix, preuve que ça fonctionnait. La demoiselle expliqua qu’elles la snobaient aussi, et qu’elle était comme elles pourtant, en effet, mais la jeune femme semblait beaucoup plus aimable que les autres, ce qui suffisait logiquement à s’attirer les foudres des autres.
Elle résuma la situation en disant qu’il soit garagiste ou top-modèle, cela ne changerait pas énormément, et elles cherchaient en permanence à avoir l’air meilleures que lui. Puis elle acheva en disant qu’elle avait envie de lui offrir un café, alors au diable les autres poufs. L’expression dessina un franc sourire sur le visage du blond qui hocha légèrement la tête, soit, elle avait raison d’un coté, et Piotr se faisait toujours l’impression d’être un gamin effrayé, mais c’était plus fort que lui, à force de vivre comme il vivait, à savoir traqué il était logique qu’il se comporte de la sorte. Un miracle que la blondinette le supporte, mais elle ne pouvait pas comprendre ses raisons. Devant sa gentillesse, le jeune étranger décida donc qu’il pouvait faire un effort de son coté, et essayer de se comporter ‘normalement’ en acceptant l’invitation non ? De toute manière, il n’était que garagiste, et par conséquent, personne ici n’avait à se sentir supérieur à lui, c’était une chose sûre et certaine, pourquoi s’inquiétait-il donc ? Il avait l’habitude qu’on le descende, donc ça ne le changerait pas, sans compter que la demoiselle faisait tous les efforts de bonté possibles. Elle enchaîna en lui disant qu’elle proposait d’aller à l’étage du dessus, et que les autres filles ne seraient pas là, puis elle enchaîna en disant que l’étage du dessous était celui des hommes, ce n’était pas forcément plus rassurant mais tout de même. Après le silence de la jeune femme, Piotr hocha doucement la tête, essayant de garder l’expression de rare bonne humeur qui était apparut devant l’expression de la jeune femme, et il répondit calmement.
« Bon, je crois que tu m’as convaincu, et puis, si c’est ta manière de me montrer que les top-modèles peuvent être gentilles, même s’il n’y a pas besoin de ça, ma foi. »
Il avait essayé de parler calmement, mais il avait un peu de mal à se comporter aussi normalement qu’il le voudrait, le fait d’avoir accepté la demande de la jeune femme lui donnait l’impression étrange de se jeter dans la gueule du loup, mais elle avait dit que ça serait différent en bas, le blond espérait que ce serait différent dans le bon sens du terme. Quoi qu’il en soit, après cela, la jeune modèle tendit la main d’une manière enjouée qui semblait coller à la perfection à sa manière d’être, puis elle déclara avoir oublié de se présenter, et expliqua qu’elle s’appelait Ella Parker. Un nom qui sonnait plutôt du continent pour tout dire, et le sourire qu’elle afficha rassura un peu le blond, et le fit sourire d’avantage lorsqu’elle expliqua qu’elle se présentait pour éviter qu’il n’ai peur d’elle, puis elle lui retourna la question, avant de rire légèrement quelques instants après. Elle avait l’air détendue de nature, c’était vraiment étranger, les filles que le jeune étranger côtoyaient étaient presque toutes sombres, Ai, Aelys, elles avaient des passés plus lourds qu’Ella peut-être ? Difficile à dire, quoi qu’il en soit, le blondinet répondit au geste et aux paroles de la demoiselle.
« Je ne m’étais pas présenté non plus, je m’appelle Piotr Zakharine. »Petite pause de quelques secondes le temps d'enchaîner.« Et je suis navré d’ailleurs, je dois avoir l’air bien stupide à me comporter comme ça, je n’ai pas peur de toi, mais on va dire que je n’aime pas trop qu’on me dévisage comme ça, comme tout le monde il faut dire. »Comme tout le monde en effet, il avait ajouté ça dans le but d’accentuer le fait qu’il était ‘normal’ bien que ce n’était pas le cas. Il reprit ensuite. « Enfin, je te remercie de l’invitation et de ta gentillesse, ça change des autres personnes, et pas seulement d’ici. »
Des autres dans la rue aussi en effet, ce n’était pas la bonté qui étouffait la ville, mis à part quelques rares personnes bien entendu. Le blondinet reporta alors son attention sur la demoiselle, adressant un bref sourire à la jeune femme, un sourire de remerciement de sa sincérité pour une fous, en fait, maintenant qu’il avait accepté l’invitation, il en était presque content. Presque, restait à voir comment ça tournerait.
[ HP : Bon navré, je ne fais pas trop avancer ces derniers posts mais ça ira mieux dans la conversation après > .< ]
◊ Ella Parker ◊
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Sujet: Re: Un colis à livrer [ Ella ] Jeu 24 Déc - 6:08
Piotr Zakharine ? Il faut que je vous l’avoue, j’eus bien de la misère à le prononcer ‘correctement’ dans ma tête. Il n’y avait plus de doute, il était bien russe. J’avais quelque soupçon avec son accent, mais son nom venait de me prouver qu’il venait de la Russie ou d’un des territoires environnants. Mais bon rien n’était sur. Il venait peut-être des territoires nordiques, mais de là à savoir lequel, je ne le savais pas. D’autant plus que je n’étais pas une experte en géographie – non au contraire, j’étais bien plus performante en histoire – et puis même si je savais certaines choses, je ne m’étais jamais intéressé aux pays nordiques (comme la Russie, l’Allemagne, etc.). Alors, en gros, je ne pouvais même pas identifier réellement ses origines. Mais comme je le dis un peu plus haut, il devait venir des pays du nord. Il se débrouillait quand même assez bien en anglais, et c’était intéressant. Il avait certainement dût apprendre avec les années ; peut-être avait-il quitté son pays d’origine pour l’Amérique ? Je ne le savais pas trop, mais je m’étais dis que si j’arrivais à interposer un lien de confiance entre moi et lui, j’essayerai de lui demander. Toutefois, je savais que pour bien installer un lien de confiance entre deux personnes, il ne fallait surtout pas y allez directement avec les questions. Au contraire, répondre à ses questions et lui faire des confidences poseraient certainement une base amicale entre moi et lui – ou du moins, c’est ce que je me disais, car cela me semblait réaliste. Alors, je me contentais de lui sourire suite à sa propre présentation, en guise de remerciement envers son grand ‘dévouement’ envers moi… Bon d’accord, c’en était pas vraiment un, mais cela semblait si dure de socialiser un peu pour lui, qu’il devait certainement se forcer à paraître le plus possible sociable.
Puis il commença à dire qu’il devait sans doute paraître stupide. Je penchai alors juste un peu la tête, et commença à secouer la tête de gauche à droite en signe de désaccord. Il ne paraissait pas stupide à mes yeux et même qu’il me semblait déjà plus intelligent que moi (ah oui, si il est stupide, je ne fais pas très fort, effectivement…). Il continua ensuite par dire que je ne lui faisais pas peur. Au moins, je savais que je ne ressemblais pas à un monstre, et que j’avais donc aussi par la même occasion gagné un minimum de sa confiance. Certes, il n’allait quand même pas devenir un confident, mais j’établissais déjà un lien avec une bonne base. N’était-ce pas le stricte nécessaire ? À mes doux – bruns et petits - yeux ça l’étaient. Puis il m’annonça que, comme tout le monde, il n’aimait pas qu’on le dévisage. Il n’était peut-être pas habitué ? Moi, j’en avais tellement l’habitude maintenant que ce genre de choses m’importaient peu. Les autres top-modèles, autant que les gens dans la rue. Ils avaient peut-être de la misère à porter chaque personne dans leurs cœurs ? En même temps, c’était compréhensible. Toute fois, je ne comprenais pas pourquoi c’était moi qu’on dévisageait à chaque fois… Mais avec les mois, je m’y suis fais… C’est peut-être d’ailleurs ce genre de souvenirs qui m’empêche de me révéler en tant que mutante. Ma carrière serait foutue puis je n’aurais certainement pas moins de problèmes avec les autres. Tout le monde me dévisagerait, me regarderait de haut, me prendrait pour une ‘chose’… Bref, c’était affreux. Je préférais me fondre dans la masse et ce travail de top-modèle me permettait de m’y fondre tout en étant difficile à côtoyer… Mais en même temps, la vie sociale me manquait. Je m’éloignais le plus possible des autres, tout en essayant de me rapprocher de certains. C’était difficile et pourtant c’était ce que j’essayais de faire ce jour-ci avec Piotr. Il finit par la suite en me remerciant de ma gentillesse – ce qui me fît sourire et chaud au cœur, tout bonnement – et il me raconta que ça changeait des personnes et non seulement de l’agence. Décidemment, ce jeune garçon ne semblait pas vivre le bonheur parfait… En même temps, je le comprenais, il semblait jeune et était garagiste… Devait-il aider sa famille à payer le loyer ? Je n’en avais franchement aucune idée, mais je ne voulais pas lui poser trop de questions (déjà car ça ne se faisait pas, c’était impoli et ensuite parce qu’elle ne voulait pas l’effrayer.)
« Alors, c’est partit… Piotr... » Je fis une pause et exprimai une mine incertaine qui voulait tout dire. Je repris donc. « Ça se prononce bien comme ça, non ? Pi-au-trrrre. Non ? Tu sais, moi et les noms de d’autres ethnies, ça fait deux. » Dis-je en rigolant.
Je ne savais même pas si j’arrivais à bien prononcer son nom. Finalement peut-être que la teinture blonde me contaminait vraiment ? Ça serait marrant tout de même. Mais passons, me dis-je. Je souris au jeune homme. Plus je le regardais, plus je voyais qu’il semblait reprendre un certain moral. Je me sentais bien. Il ne me semblait pas comme les autres. Cette sensation était bizarre. Je le voyais autrement et je ne savais pas comment l’expliquer. Pourtant, je sentais qu’il n’était pas comme les autres et je m’étais presque sentit obligé d’essayer d’en savoir plus sur lui. Puis le fait d’avoir vu mes collègues le snober m’avait certainement poussé à me lancer. Pour l’instant, je n’étais pas déçue. Malgré sa froideur et son silence, il m’amusait. Vous vous demandez certainement comment je pouvais apprécier un garçon comme Piotr ? Je ne savais pas. Peut-être parce qu’il était si différent des hommes que je racontais ? Il avait quelque chose de spécial, on pouvait lire quelque chose d’énigmatique dans ses yeux, quelque chose de tragique sur son visage et tout ça m’avait attiré à le connaître d’avantage. Vite, comme ça, cela pouvait sembler un peu étrange de dire ça. Cependant c’était la façon la plus simple de représenter ce que je ressentais.
« Bon, bon, bon ! Que dirais-tu, finalement, d’allez à l’étage du dessous hein ? On ne va pas rester ici ; on ferait trop plaisir aux autres filles, elles pourraient encore nous snober ! Allez, viens, on y va. » Dis-je en lui souriant et agitant ma main pour lui dire de venir.
Je commençai déjà à marcher sans même avoir prit la peine de regarder s’il me suivait ou non. Pas par manque d’éducation, non ! Seulement, je croyais qu’il allait me suivre naturellement. Une fois rendu dans les couloirs, je vis bien que Piotr était derrière moi et lui souris encore question de lui montrer qu’il fallait juste descendre les escaliers. Je ne le prenais pas pour un idiot, au contraire, et bien loin de cette idée. Ce sourire servait davantage à lui dire qu’enfaite ça ne serai pas long, mais je me rendis compte à la fin qu’il ne pouvait pas comprendre la signification de ce sourire. Je ne savais pas trop ce qui m’était passé par la tête. Un sourire, normalement ça représentait de la joie, sincère ou fausse peu importe, mais cela restait quelque chose de simple. Je me trouvais idiote à ce moment-ci. Je commençai à m’adresser à lui tout en descendant doucement les escaliers.
« Surtout, Piotr, il faut que tu saches que tu ne dois pas te sentir obliger de rester là-bas… Je ne sais pas qu’il y aura vraiment une fois de plus… Alors on peut aussi allez dehors, ou quoique ce soit d’autre… Je ne veux pas te forcer la main ou quoique ce soit d’autre… » Dis-je d’une voix qui devenait incertaine de plus en plus que je m’approchais de la fin de mes dires.
Je descendis les marches avec grâce comme à mon habitude. Je marchai comme une mannequin ( j’en étais une après tout !). Je ne faisais pas attention réellement à ma démarche, ni au fait si Piotr remarquerait quoique ce soit… Mais cela m’étonnerait, car, lui, au moins, il vivait simplement. Ces façons de marcher, se coiffer, s’habiller, il ne connaissait pas ça… D’un côté, je me disais tant mieux pour lui. Je n’étais pas une fan de la mode, ni de mon travail. Je ne le répéterais certainement jamais assez, mais j’avais pris ce travail que pour les bienfaits qu’il m’apportait ; argent, vêtements, entourage, et il me fondait dans la masse sans pour autant me faire passer pour quelqu’un qu’on pourrait aborder tous les jours. Et malgré que cela me déplaisait parfois de devoir vivre comme une personne asociale, je savais que je le faisais pour essayer de vivre le mieux dans un entourage composé entièrement d’humains… Car après tout, qui connaissais-je comme mutant ? Ma mère et ma grand-mère ? Seulement. Alors que pourtant, je travaillais avec bien des gens qui auraient put être mutant. Et je remarquai peu à peu qu’en m’éloignant pour me faire discrète sans ne l’être trop, je fuyais en même temps les autres mutants et je n’avais jamais la chance de les rencontrer.
Nous arrivâmes vers l’étage des ‘hommes’. Il était plutôt vide. Il y avait quelque mannequins mâles assis un peu partout, au nombre de trois-quatre. Ce qui était ‘vachement’ moins que l’étage du dessus. Je m’avançai un peu et je me retournai vers Piotr qui était ma priorité il fallait l’avouer ! Je le regardai et l’interrogea alors.
« Alors… On reste ou on part ? C’est comme tu veux ! Comme je t’ai dis tantôt, on peut allez où tu veux. Ça ne me dérange pas de partir d’ici, pour allez ailleurs, j’ai déjà fini.. Et puis si tu veux ne pas rester ici, on peut trouver quelque chose de plus calme dehors et ensuite tu pourrais me ramener au garage pour ma voiture car j’ai déjà oublié où il est ! » Dis-je en riant et en paraissant bien naïve sur le coup.
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Sujet: Re: Un colis à livrer [ Ella ] Jeu 24 Déc - 18:13
La jeune femme pencha doucement la tête sur le coté après les paroles du jeune slave, un peu à la manière d’un petit chat, un peu comme Ai avait l’habitude de le faire. Mais dans l’esprit du blond, la différence entre les deux femmes était très clairement palpable. Autant Ai était douce et fragile avec une innocence de petite fille, autant Ella semblait posséder un très claire assurance, ainsi qu’une séduction plus développée que la jolie Asiatique. Ca donnait l’impression d’un charme recherché – bien que Piotr se doutait clairement que la jeune femme ne le draguait pas soyons clairs – alors que pour la femme de son cœur, c’était quelque chose de tellement naturel que ça en devenait attendrissant. En résumé, Piotr était rassuré de voir que la top-modèle agissait comme une femme ‘normale’ et non comme une séductrice en puissance, sans quoi il ne faisait aucun doute dans l’esprit du slave qu’i se serait en allé vite fait bien fait. Il aimait trop l’innocence et la tendresse de la fleur de cerisier de ses pensées pour pouvoir imaginer réagir autrement. La confiance était une chose tellement précieuse, qu’il ne saurait jamais la perdre. Mais bien sûr, toutes ces pensées étaient totalement vaines puisque la séduisante jeune femme était purement et simplement aimable avec lui, comme elle agirait avec n’importe quel homme, et non comme une charmeuse. C’était donc la relation qu’il fallait, du moins le début de relation qui se présentait pour eux deux. La jeune femme répondit alors, disant qu’ils pouvaient donc s’en aller, puis elle s’interrompit un moment avant d’afficher une expression incertaine, et elle reprit la parole en lui demandant comment ça se prononçait. Elle imita plutôt bien la manière de le dire, avant d’ajouter que les noms des autres ethnies, et elle, ça faisait deux. Un bref sourire amusé se dessina sur les lèvres bien dessinées du blond qui hocha doucement la tête en répondant aussi calmement qu’avant.
« Oui voilà, Pi – o – treu en gros. Et tu es toute excusée, je sais que dans votre langue, ce n’est pas forcément facile de le dire. Et puis je dois dire, je ne suis pas plus doué que toi en la matière, c’est plus facile comme tu as un prénom court nous dirons. »
Juste après cela, la jeune femme adressa un sourire au slave, puis elle s’éloigna en lui faisant signe de la suivre, ce que Piotr fit après quelques secondes d’hésitation. Allons, de quoi pouvait-il avoir peur ? Elle semblait une femme tout ce qu’il y a de plus gentil, et elle lui avait très aimablement proposé un café, donc il n’allait pas rester planter ici sans aucune raison. D’autant plus que le regard hautain d’une top-modèle qui passa à coté de lui acheva de l’inquiéter, elles étaient tellement spéciales ici, il sentait presque des piques lui traverser la peau avec leurs regards ! Le jeune homme sortit donc de ses pensées, puis il suivit calmement la jeune femme qui continuait d’avancer dans le couloir. Après qu’elle se soit retournée une fois dans le couloir pour s’assurer que l’étrange la suivait bien, Ella lui adressa un nouveau sourire qui rassura une seconde fois le blond. Décidément, il se faisait l’impression d’être une sorte d’animal sauvage à dompter, un peu comme le Renard dans le Petit Prince. Prince des Glaces, il ne sut pourquoi mais cette expression passa dans son esprit, et le doux visage d’Ai s’afficha au même instant. Le blond sourit légèrement, puis après une douce inspiration, il tourna la tête en direction de Ella qui prenait à nouveau la parole. Elle lui disait qu’il devait savoir qu’ils n’étaient pas obligés de rester là-bas si lui n’en avait pas envie. Elle suggéra l’idée qu’ils puissent aller dehors ou ailleurs si cela lui convenait plus, et elle parlait d’un ton qui interpella le blond, un ton étrangement hésitant. Piotr ne sut pas quoi répondre sur le coup, il resta un moment silencieux, se disant qu’il pourrait assez bien attendre de voir ce que ça donnerait une fois arrivé à l’étage qui semblait moins ‘hautain’. Il n’avait pas envie d’embêter la jeune femme avec ses habitudes pour le moins asociales, mais il était vrai qu’un endroit comme celui-ci achevait de le mettre mal à l’aise. C’était les inconvénients lorsqu’on avait toujours vécu dans une base, séparé de toutes les autres personnes.
Elle termina de descendre les marches avec une grâce certaine que personne ne pouvait nier, et qui impressionna assez le blond, bien que ce n’était pas vraiment le genre de démarche qu’il avait l’habitude de croiser. C’était certainement la marque de fabrique des top-modèles ! Ils étaient donc arrivés à l’étage que la demoiselle avait cité juste avant, et il jeta un coup d’œil sur l’endroit. Moins peuplé que l’étage du dessus, mais néanmoins, les personnes présentes dans la pièce étaient clairement trop…. Parfaites. Piotr se mordit la lèvre inférieure l’espace d’une seconde, puis il reprit une expression neutre au moment ou Ella se retourna vers lui pour reprendre la parole après l’avoir regardé. Elle lui demanda s’ils restaient ou s’ils partaient, précisant que c’était comme il le désirait. Elle rappela ce qu’elle venait de dire juste avant, qu’ils pouvaient s’en aller et que ça ne la dérangerait pas comme elle avait terminé sa journée, puis elle terminé en disant qu’ils pouvaient trouver un coin plus calme dehors et qu’ensuite ils pourraient se rendre au garage comme elle avait oublié ou il était. Partant dans un éclat de rire, elle sembla plutôt s’amuser de son oubli, et le blond laissa un léger sourire s’esquisser sur ses lèvres rosées alors qu’il réfléchissait rapidement, parcourant une nouvelle fois le coin de son regard vairon et naturellement distant. Après une brève hésitation, le jeune Russe soupira finalement, il esquissa un nouveau sourire légèrement gêné, puis finalement qui s’acheva sur une expression d’excuse, et il hocha la tête à l’attention de la demoiselle en reprenant la parole d’un ton calme.
« Je ne te cache pas que dehors, je pense que ce sera plus intéressant. Et puis, je serais ravi de pouvoir t’aider à retourner au garage ; Je préfère cette option du coup. »
Le jeune homme sourit doucement avant de regarder une dernière fois autour de lui, puis la jeune femme sembla approuver ce qu’il disait, après tout Ella lui avait laissé le choix non ? Piotr et la jeune femme se détournèrent donc avant d’emprunter à nouveau les escaliers, et ils descendirent calmement les quelques marches qui menaient jusqu’au rez-de-chaussée. Celui-ci se trouvait d’ailleurs être beaucoup plus bas que l’étage des femmes, et des hommes – à croire que c’était fait de manière à faire marcher les modèles – et ils arrivèrent en bas après quelques minutes, dans le silence le plus complet, bien que Piotr et la jeune femme échangèrent quelques regards, et un léger sourire de temps en temps. Le jeune homme n’était vraiment pas du style bavard, et il semblait qu’Ella aimait plutôt échanger des informations, mais peut-être qu’un autre cadre aiderait plus à des échanges, qui sait ? Le jeune homme et sa compagne débouchèrent alors enfin dans le hall d’entrée, et ils sortirent dans la rue en croisant quelques autres top-modèles qui les regardèrent plutôt étrangement. Une fois dans la rue, devant la façade de l’immeuble, les deux jeunes gens s’arrêtèrent, et Piotr plongea son regard vairon dans celui de la jeune femme. Un moment il fut frappé par la couleur de ses yeux, ils étaient bruns, le blond s’était attendu à des yeux bleus pour une blonde, mais peut-être que ce n’était pas sa couleur naturelle ? Difficile à dire, et puis lui était bien blond, pourtant il avait aussi les yeux de deux couleurs différentes non ? Le blond sourit doucement à la jeune femme avec son calme naturel, il semblait déjà plus posé maintenant qu’ils étaient dehors.
« Je connais assez le coin, je sais qu’il y a quelque chose d’intéressant juste au bout de la rue. Là-bas. »
Il désigna d’un geste tout aussi calme que son ton, le bout de la rue, et il fit un léger signe de la tête à la jeune femme pour lui dire qu’ils pouvaient se mettre en marche. Ella sembla d’accord car elle le suivit, et Piotr se débrouilla donc pour essayer de ne pas emprunter les chemins trop fréquentés sur le trottoir – il fallait dire que le trottoir était très fréquenté à ce moment de la journée – et ils se débrouillèrent alors finalement pour arriver en vue de l’endroit dont le jeune homme avait parlé quelques instants avant. C’était un petit café pas très coté, un peu comme le jeune homme en fait, il avait l’air intéressant, mais sans être trop peuplé. Le blond l’avait découvert par hasard, il savait que Dakota travaillait ici avant, mais elle avait disparut depuis quelques mois, et le slave n’avait jamais revu l’étrange mutante aux yeux de chat. Il jeta un coup d’œil à Ella pour voir ce qu’elle en pensait puis il lui fit signe qu’ils pouvaient traverser. Visiblement la prestance – ou le physique – de la jeune femme aidèrent, car les voitures laissèrent passer les jeunes gens contrairement aux fois ou le Russe devait presque attendre une dizaine de minutes avant de traverser. Ils arrivèrent alors de l’autre coté de la rue, et en quelques pas ils furent devant la porte que Piotr ouvrit pour laisser entrer la jeune femme, puis ils furent installés par un serveur qui le plaça juste à coté de la fenêtre, puis s’en alla après avoir dit qu’il revenait dans quelques minutes. Piotr regarda alors la jeune femme avec un nouveau sourire d’excuse.
« Je suis navré, je t’ai fais marcher, mais on va dire que l’endroit est légèrement moins peuplé que ton lieu de travail. J’ai du mal à comprendre comment est-ce que tu arrives à faire ce que tu fais. Tu croise tous les jours ces filles ? J’espère que les autres sont plus gentilles, je t’admire je dois dire. Je préfère largement mon travail de garagiste je crois. »
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Sujet: Re: Un colis à livrer [ Ella ] Dim 27 Déc - 7:32
Je lui avais demandé si on restait ou si on partait. Je lui laissai le libre arbitre. Il faisait le choix qu’il voulait. Sincèrement cela ne me dérangeait pas de quitter mon lieu de travail comme cela ne me dérangeait pas d’y rester. Je m’y étais habitué après tout. Mais on pouvait avoir bien des surprises à l’extérieur, et c’était – avuons-le – nettement plus amusant, non ? Puis comme je lui avais dis, on pourrait de cette manière déjà faire les pas qui me mèneraient au garage où j’avais laissé ma voiture. Il fallait bien que je la récupère un jour après tout. Bien que cela m’empêcherait d’allez au travail demain matin, je ne serais pas payé et demain était un jour qui m’offrait un énorme contrat. Stupide, je serais de le rejeter. (Et petite boule de poil – nommé Yoda, en autre – je parle comme.) On descendit donc ensemble – on aurait presque dit un couple ! - les escaliers qui nous menèrent au hall d’entrée. Nous échangeâmes quelques sourires, rendant le tout légèrement niais. Nous nous souriions comme des enfants et seulement pour nous rassurer. Bref, je pris bien évidemment mon manteau d’automne – même en hiver, ce n’était pas réellement nécessaire d’en avoir un d’hiver, nous n’étions pas au Canada ou en Russie – et je rejoignis le cher slave en marchant assez rapidement, faisant claquer mes talons, afin de rattraper le blondinet qui avait prit bien de l’avance. Ils sortirent, firent quelques pas, et s’arrêtèrent. Piotr me regarda droit dans les yeux, me déstabilisant un peu. Je reculai mon visage légèrement et souris bêtement… Je me demandais seulement ce qu’il avait à me regarder dans le blanc des yeux… Peut-être les regardait-il ? Peut-être avais-je même un œil qui louchait ?! Je ne pouvais pas savoir, une fois de plus, car je n’étais pas le beau blondinet. Cependant il arrêta de me fixer, et prit une expression plus naturelle. Son regard ne me fixait plus réellement le blanc des yeux, mais me regardait simplement. Je lui souriais ‘doucement’ et il en fit de même. Son sourire était accompagné d’un calme naturel, alors que le mien semblait être accompagné d’une gaieté naturelle. Il me dit alors, d’une façon beaucoup plus posé que les dernières fois, qu’il connaissait le coin et qu’il savait qu’il y avait quelque chose d’intéressant ‘là-bas’. Je lui souris comme si je m’adressais à un enfant – il devait déjà avoir l’habitude avec moi – et regardai l’endroit qu’il désigna avec un geste assez calme – ou en d’autre terme, assez lent et doux. Je lui souriais simplement et acquiesçais en lui disant.
« Et bien, Piotr… Si tu connais le coin et des endroits intéressants…Je te fais entièrement confiance… Tu ne me sembles pas être un menteur après tout ! Bon et bien…allons-y ! »
Ils commencèrent alors à marcher. Je suivais le jeune slave comme je le pouvais. Il marchait plus vite que moi, ayant la chance d’avoir des chaussures accommodables et non une paire de bottes à talons haut comme la mienne. Les trottoirs étaient assez fréquentés par ce moment de la journée et je regrettai presque de lui avoir proposé de sortir à ce moment-ci de la journée. Les gens à Anchea a ce moment de la journée n’avait aucun respect et ce pour personne. Ils pouvaient vous pousser en étant encore plus snob que tous les autres top-modèles avec lesquels je travaillais. Je restais quand même sur un certain côté du trottoir, évitant de cette façon, le plus de gens possible. J’avais tout de même de la chance, j’avais une certaine prestance dessiné sous forme de ‘grâce’ qui me permettait souvent d’avoir plus d’attention que les autres ; ainsi donc, certaines personnes me laissaient passer, ne me bousculant pas, me souriant même. Les gens pouvaient être malpolis tout aussi que polis. C’était peut-être ça qui faisait de moi une mutante qu’on qualifiait de ‘pacifiste’. J’étais une personne qui croyait en tout le monde, d’une certaine manière. De voir certaines personnes être désagréables avec moi ne me choquait pas du tout car je savais que tout de suite après d’autres seraient si agréables avec moi que je pourrais presqu’en pleurer. C’était de là que venait probablement mes intentions de pacifistes. J’avais l’habitude de me faire convaincre que chaque chose négative que je voyais pouvait se transformer en quelque chose de positif très rapidement après. C’était un peu le cas des gens pressés d’Anchea. Certains humains étaient détestables à me bousculer de la sorte, je pourrais presque les détester et devenir ‘hostile’ avec eux… Mais tout de suite après, je me faisais convaincre que malgré certains, ils étaient bons. Voilà pourquoi je pense que les humains peuvent cohabiter avec les mutants sans problèmes. Toutefois, passons sur ce détail peu intéressant de mes idéaux et faisons un retour sur les faits qui s’étaient passés il y à peine quelques secondes.
Nous eûmes finalement la force de passer à travers le tas de gens et nous arrivâmes vers le coin de rue. On n’avait pas réellement de chance, les feux permettaient autant aux véhicules de passer qu’aux personnes. Piotr semblait d’ailleurs assez dérangé par ce fait. Cependant une fois arrivé à ses côtés, je souris à l’homme qui conduisait la voiture qui allait nous prendre ‘notre tour’. Il me retourna le sourit et me fit un signe de la main pour dire qu’on pouvait passer. Nous passâmes donc bien évidemment ! Faisant claquer mes talons comme d’habitude, laissant allez légèrement mes hanches de chaque côté, je faisais preuve là encore de mes talents de top-modèles qui me donnait cette prestance – qui me donnait à son tour des privilèges, soulignons-le ! Bref, j’arrivai de l’autre côté de la rue et Piotr avait prit une toute petite légère avance sur moi afin de prendre la peine de m’ouvrir la porte du café. Je ne pus m’empêcher de lui sourire en signe de remerciement et je lui dis d’ailleurs d’un murmure qui pouvait presque sembler être une mime des lèvres. C’était, certes, bas et léger, mais c’était sincère ;
« Merci… » lui avais-je donc dis.
Nous nous plaçâmes à côté de la fenêtre ayant une vue sur les gens qui défilaient à toute allure dans les trottoirs et même dans la rue. Piotr me sourit de nouveau avec son sourire d’excuse, et je repenchai ma tête en la secouant légèrement. (À force, on pourrait presque croire que Piotr n’avait appris que quelques sourires et que j’avais un gros torticolis qui m’obligeait à pencher ma tête du même côté et de la secouer comme une idiote.) Il me dit donc qu’il était navré de m’avoir fait marcher – notez que je roulai les yeux suites à ces mots (il fallait dire que j’avais l’habitude de marcher bien plus souvent dans une journée, c’était courir qui était plus difficile pour moi !) – et que cet endroit lui convenait mieux car il était moins peuplé. Il n’avait pas tord. Le café était plus ou moins grand et peu remplit. C’était calme, c’était frais ; bref, c’était une atmosphère que je commençai déjà à apprécier. Il continua sa lancée en me disant qu’il avait du mal à comprendre comment je faisais pour endurer ses filles. Mais je ne lui répondis rien en attendant qu’il finisse ce qu’il avait à dire. Il finit en m’avouant qu’il préférait son travail de garagiste. Je souris alors très finement, ne laissant apparaître aucune de mes dents, mais seulement de légères pommettes. Je dis alors d’une voix qui semblait légèrement ‘perdue’ mais n’en restait pas moins belle, tout en regardant le plafond du café ;
« Oh, tu sais… On s’y fait avec les jours. On apprend à les apprécier… À leur façon. Puis, je ne suis pas le genre de fille à me mettre des gens à dos. Je préfère largement ma paix du moment. Et il faut dire que je ne suis pas le genre de fille qui va cracher sur les choses. J’ai peut-être un métier qui rapporte beaucoup, des vêtements qui coûtent plus cher qu’un lave-vaisselle, mais je ne suis pas forcément entouré des meilleurs amis du monde… Alors je ne crache pas sur leur présence. Elles sont peut-être snobs, mais elles peuvent être gentilles lorsqu’elles le veulent… Et puis, oui, certaines, avec qui je m’entends le mieux bien évidemment, sont beaucoup plus gentilles que celles que tu as vu aujourd’hui, mais elles ont eu un contrat récemment et ont prit l’avion pour l’Europe… Bref, c’est un peu ça la vie d’une top-modèle… » Dis-je en baissant mes yeux du plafond, vers la table.
Je voulus lui demander pourquoi ‘lui’ faisait le travail de garagiste (Il n’avait peut-être pas la malchance d’être accompagné de gens snobs comme mon entourage, mais son boulot n’en restait pas moins peu gratifiant.) mais un serveur vînt prendre notre ‘commande’. Je posai alors mes yeux bruns caramélisés et pétillants sur son regard vert assez sombre et je lui dis d’une voix légèrement incertaine mais à la fois décidée ce que j’allais prendre.
« Euh, je voudrais seulement un Vanilla Latte, si possible. » - Et vous, jeune homme ?
Je laissai donc Piotr passer sa commande et lorsque le serveur partit en direction des petites cuisines (il n’en fallait pas non plus des gigantesques pour faire des cafés et des petits déjeuners !). Je le regardai de nouveau et lui adressa une fois de plus quelques mots. J’essayais de ne pas trop lui poser de questions pour ne pas le bousculer, mais il me paraissait comme une personne intéressant à découvrir et je me demandais bien des choses à son sujet…
« Et toi, pourquoi faire ce travail de garagiste ? Tu sembles jeunes… Tu ne fais pas d’études ? »
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Sujet: Re: Un colis à livrer [ Ella ] Lun 28 Déc - 20:15
Ella leva les yeux vers le plafond, sembla le fixer un moment comme si elle y lisait une réponse aux questions qui se posaient devant elle. La jolie demoiselle avait roulé des yeux lorsque le slave lui avait présenté ses excuses, elle semblait visiblement se moquer de savoir qu’elle avait du marcher, et lorsqu’il y repensait, le jeune homme se trouvait bien stupide d’avoir parlé de la sorte ! Après tout, elle n’était pas une poupée, même si elle en avait l’apparence, Ella devait avoir l’habitude de marcher, bien que ses talons ne devaient pas être extrêmement confortables pour la marche. Peu importait, elle avait clairement montré qu’elle n’avait pas besoin d’excuses à ce niveau. Le blond resta donc silencieux, attendait simplement la réponse de la jeune femme. L’espace de quelques secondes, Piotr fut tenté de lever les yeux pour essayer de voir ce qu’elle lisait là-haut, mais alors qu’il orienta légèrement son regard vairon vers le plafond, la jeune femme prit la parole, et ce qui fit presque sursauter le jeune homme de nature anxieuse, et il reporta illico son attention sur le joli minois de la demoiselle. Ella expliqua qu’avec le temps on s’y faisait, qu’on apprenait à les apprécier. Elle ajouta ensuite qu’elle n’était pas le genre de fille à se mettre les gens à dos, et surtout qu’elle préférait sa paix. Elle expliqua qu’elle avait un métier qui rapporta, mais que ça ne signifiait pas qu’elle était entourée de bonnes personnes pour autant. Le blond sourit tristement, il comprenait, le jeune homme connaissait ça, par pour lui bien sûr, c’était le genre de garçon sans intérêt, mais pour les autres, comme Nikita, son frère aîné, par exemple.
La jeune femme enchaîna, résumant la situation en disant que c’était pour cela qu’elle ne crachait pas sur leur présence, et tout compte fait, le jeune homme pouvait comprendre les raisons de la top-modèle. Cette dernière continua en disant qu’elles étaient snobs, mais pouvaient devenir gentilles lorsqu’elle le désirait, même si certaines étaient évidemment plus gentilles que d’autres. Puis la demoiselle continua, ajoutant que ces personnes s’étaient envolées pour l’Europe il y a peu, ce qui résumait le tout en disant qu’elle se retrouvait donc seule ici. La jeune femme baissa ses yeux foncés vers la table, et le slave ne put s’empêcher de laisser son sourire s’envoler, c’était triste, vraiment. Il n’avait pas pitié d’elle bien sûr, la pitié était un sentiment qui rendait le jeune homme dégoûté, il détestait qu’on éprouve de la pitié à son égard, alors le contraire était inimaginable. Le regard bleu et vert du blondinet se baissa aussitôt, alors q’il portait son attention sur les quelques pots posés au milieu de la table. Il y avait de très nombreuses écritures, dans une langue que le blond connaissait logiquement puisqu’elle était celle de l’Amérique, mais il était tout simplement incapable de déchiffrer ce qui était noté. Analphabète un jour, analphabète toujours. Déjà qu’il avait un mal fou à déchiffrer le Russe, il ne fallait même pas parler de l’Américain ! A ce moment, le serveur arriva et coupa cour à la conversation. Il demanda tout d’abord ce que la jeune femme voulait, elle répondit quelque chose d’assez connu visiblement, et alors que le serveur lui posait la même question, le blond répondit très simplement.
« Un chocolat chaud. »
Une boisson simpliste et enfantine, comme le blond lorsqu’on regardait de plus près en fait. Il détestait le café et tous les trucs du genre, c’était trop sophistiqué, trop ‘adulte’, ça ne lui collait pas. A ce moment, Ella reprit la parole, semblant hésiter un petit moment comme si elle craignait quelque chose, ou qu’elle hésitait tout simplement sur les mots à utiliser. Puis elle prit alors la parole une nouvelle fois, lui demandant pourquoi il faisait ce travail, et surtout qu’il avait l’air jeune. Elle posa alors LA question, à savoir s’il ne faisait pas d’études. Il était plutôt hésitant sur ce point, ne désirant pas particulièrement partir sur le sujet, il ne pouvait éviter de mentir lorsqu’il abordait ce point, et très franchement le slave n’avait aucune envie de partir sur cette voie. Tout de même, il ne pouvait pas la laisser plantée comme ça à attendre une réponse non ? Il repensait encore aux quelques mots qu’elle avait abordés juste avant, et l’envie d’y répondre, même brièvement, était toujours présente, seulement peut-être qu’il ne le devait pas ? Le blond décida néanmoins de répondre, brièvement s’il le fallait, mais au moins de répondre quelque chose pour faire comprendre à la jeune fille qu’il avait à peu près saisi ce qu’elle essayait de lui expliquer.
« Je crois que je vois ce que tu veux dire…. J’imagine que les filles de ton agence doivent avoir un bon fond, comme toute personne normalement constituée. Mais tout de même, elles pourraient faire preuve d’un peu plus de bonne volonté, j’ai du mal à comprendre pour quelle raison, elles doivent se faire un masque. »
Le jeune homme retomba dans le silence après quelques mots, il voulait juste bien faire comprendre à Ella qu’il comprenait ses raisons, mais comme une femme avec un métier comme le sien pourrait imaginer qu’un pauvre garagiste la comprenne ? La vie réservait des choses étranges, il n’aurait par exemple jamais pensé poser les yeux sur une femme comme Ella en se levant le matin, et encore moins de boire un café avec elle. Pourtant c’était le cas. Le slave décida donc qu’il était impossible pour lui d’observer le silence et d’ignorer – volontairement ou non – la dernière question de la demoiselle. Piotr s’efforça donc de lui répondre, un ton un peu hésitant, sans déformer la vérité, ou du moins en évitant de mentir. Il détestait le mensonge, mais malheureusement des fois, ce dernier était obligatoire. Le blond passa sa main sur sa casquette comme pour se donner une certaine contenance, et il répliqua donc.
« Et bien, on va dire que je fais ce métier parce que je n’ai pas trop le choix en réalité….. Comme tu le dis, je ne fais pas d’études, on va dire que je suis arrivé dans le pays sans trop le vouloir, à cause de certains problèmes de famille, dirons-nous. Le jeune homme prit alors une légère pause, il ne mentait pas, après tout est-ce qu’il n’était pas arrivé ici à cause de ce gène que son père lui avait donné ? Après quelques secondes, il reprit la parole.Donc on va dire que je dois me débrouiller pour faire vivre ma famille, et je n’ai pas d’autres choix que de travailler, tu sais, ma famille à quelques difficultés, si je puis résumer les choses ainsi. Et toi Ella, tu as décidé de devenir top-modèle parce que tu aimes les photos ? Ou est-ce que ça t’es tombé dessus comme ça, par hasard ? »
Le jeune homme avait changé de sujet pour essayer d’éviter les questions sur ses déclarations, il ne mentait qu’à demi-mot. Il disait travailler pour sa famille, sa famille d’adoption, pour Aelys. Elle n’était pas sa véritable sœur bien sûr, juste une fille évadée de la base comme lui, rencontrée par hasard et que le Russe considérait comme sa sœur de cœur depuis. Mais pour lui, c’était la vérité, elle représentait sa seule famille, avec Ai, mais Ai vivait de son coté, refusant l’aide du jeune homme. Une petite pause, il plongea alors son regard fuyant dans les yeux de la jeune femme, elle avait des yeux intéressants, brillants, mais à la fois légèrement tristes, comme si elle cachait quelque chose, de beaux yeux. Il sourit légèrement, presque tristement, essayant simplement de présenter une visage qui se voulait calme, mais qui était plutôt perturbé en réalité. Le slave aurait aimé faire des études, mais malheureusement il ne le pouvait pas trop, un analphabète devait tout prendre à zéro, et comment expliquer qu’il ne savait lire alors qu’il avait presque vingt ans ? Le jeune homme baissa alors les yeux, attendant la réponse de la demoiselle, juste au moment ou le serveur vint dans leur direction pour servir les deux jeunes gens, puis repartit, laissant planer le silence sur la table.
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Sujet: Re: Un colis à livrer [ Ella ] Mar 29 Déc - 6:28
Après qu’il m’ait dit qu’il m’admirait pour avoir enduré mes collègues. Je lui dis alors qu’avec les jours on s’y faisait, qu’on apprenait à les apprécier, à leur propre façon. Puis que je n’étais pas ce genre de fille à se mettre d’autres gens à dos (Je détestais d’ailleurs ça. C’était la solution pour ruiner une vie, à mes yeux) et que je préférais largement ma paix actuelle. Puis je lui racontai que je n’étais pas le genre de fille qui allait cracher sur les choses, peu importe ce qu’elles étaient. Comme je lui ai dis; j’avais peut-être un métier rapporte beaucoup, des fringues qui coûtent un bras à n’importe quelle personne normale (comme Piotr, pensais-je), toutefois je n’étais pas entouré des meilleurs amis du monde… Effectivement, mutante que j’étais, je ne pouvais considérer une personne qui ne savait pas ce que j’étais (et qui l’acceptait bien sur) comme un ‘ami’. Alors, je lui dis que je ne crachai pas sur leur présence, préférant avoir ces ‘connaissances’ positives plutôt que d’être seule et broyer du noir à cause d’une chose qui m’ait arrivé sans que je le demande. Je lui dis, pour le rassurer, que les filles qu’il croyait snobs, pouvaient être gentilles lorsqu’elles le voulaient. Et j’ajoutai que oui, certaines d’entres elles l’étaient plus et c’était avec eux que je m’entendais le mieux mais qu’elles étaient partit et c’est pour cela que le beau blondinet n’avait eu que la malchance de voir celles qui le snoberait. Une vie sans réels amis, c’était un peu ça la vie d’une mutante top-modèle, non ? Je lui dis simplement la vie d’une top-modèle. Il semblait déjà avoir été craintif que je le mange après l’avoir invité prendre un café, si je lui avouais être une mutante, il allait certainement me fuir comme la peste. Après tout rare était ceux qui aimaient les mutants. Et je savais de quoi je parlais après tout, j’avais la malchance de côtoyer bien des gens qui parlaient mal dans leur dos (sauf que dans mon cas, il me disait des choses affreuses en pleine figure ne savant même pas ça me vexait au plus haut point.)
Le serveur prit notre commande. Piotr avait commandé un chocolat chaud, et je souriais à cette idée. Je trouvais déjà qu’il avait l’air jeune, cependant le fait d’avoir commandé un tel breuvage ne me faisait que le trouver encore plus jeune. Il avait ce côté enfantin que j’adorais chez lui. C’était mignon à tout croquer. Il me dit alors qu’il me comprenait suite à mon explication sur mon boulot. Et qu’il se disait bien que les autres filles de l’agences, mes collègues, avait certainement un bon fond comme toute personne normalement constituée. Je souris, en lui démontrant qu’il avait tout compris. Chaque personne, peu importe comme elle agissait, avait un bon fond. C’est une histoire de dissimulation, pour la plus part du temps. Chaque personne avait tendance à juger une personne dès le premier ‘rendez-vous’ (et j’en faisais partit, bien évidemment, je n’étais pas parfaite malgré mon statut de mannequin, malgré ce que nos supérieurs essayaient de faire croire. ) et parfois oublier de voir que derrière une certaine méchanceté se trouve une histoire, une blessure mentale ou quoique ce soit d’autre habillant un bon fond. Comme les vêtements normaux, ils ne pouvaient pas faire à tout le monde et chez certaines personnes un vêtement pouvait paraître carrément mal à une personne et carrément bien chez une autre. C’était donc le même cas avec le bon fond habillé de quelque chose. Il ajouta alors qu’elles auraient pu faire preuve de meilleure volonté et qu’il avait du mal à comprendre pourquoi elle devait se faire un masque. Comme chez les mutants, les humains ont parfois des choses à cachés. Cette attitude de snob, cette attitude qui démontrait votre désir de vouloir être supérieur aux autres, créait effectivement un masque faisant de vous une personne qu’on ne veut pas approcher ou que seuls certains gens pouvaient approcher. C’était un peu signe distinctif. Mais, je décidai de ne pas expliquer tout ça au pauvre slave, car je m doutais bien qu’il ne comprendrait rien au charabia que je lui aurais sorti.
Je lui demandais alors plutôt pourquoi il faisait le métier de garagiste et non des études tout comme bon étudiant normale. Il me dit alors qu’il faisait ce métier car il n’avait pas réellement le choix. Je repensai alors à ma conversation avec le jeune homme de hier sur la plage. Ne lui avais-je donc pas dis que c’était par obligation que je faisais ce boulot de mannequin ? Alors cela me fit sourire car Piotr était dans la même situation que moi. Et plus il avançait plus, plus je m’associai à lui. Il devait se débrouiller pour faire sa famille disait-il. C’était pareil avec moi. Ma mère vivait assez bien pour l’instant, mais ça ne saurait durer. Son salaire se réduisait de plus en plus, et ma grand-mère n’avait même plus un sous pour elle…Alors forcément, je devais passer un peu d’argent…Et comme je devais par la même occasion me faire vivre moi-même, je devais gagner assez pour ma propre personne. Il me demanda alors j’avais décidé de devenir top-modèle parce que j’aimais les photos ou si c’était parce que cela m’était tombé dessus par hasard. Je souriais, repensant à la journée précédente avec cette conversation presque similaire. Je me penchai un peu, ayant marre d’être assise droite comme une planche de bois et je dis d’une voix légèrement amusée ;
« Et bien… Je dirais plus par hasard… Je devais trouver un boulot, quelque chose de facile qui ne me demanderai pas de longues études…et comme j’avais le corps apte pour le travail, on peut dire que le métier de top-modèle m’ait un peu tombé dessus par hasard… Mais je ne fais pas ça pour les photos, ne t’inquiètent pas. Si je le fais, c’est plutôt pour ma famille comme toi. Je dois aussi faire vivre certains membres d’entre eux… C’était lourd au début, mais avec le temps, je m’y suis habitué et comme ils comptent sur moi, je continue de faire ce travail…mais il ne me plait pas réellement….même si j’ai appris à lui accorder un peu de mon amour ! » Finis-je, laissant sortir de ma bouche bien dessinée un rire angélique et pas trop fort.
Le serveur vînt nous apporter nos breuvages, et je lui dis tout simplement; « Merci » …
Un silence plana sur la table. C’était monstrueux. Je haïssais le silence. Quoique, cela dépendait de la situation… Mais un silence causé par un malaise envers une certaine réponse ou question, me dégoutait toujours. Non dans un sens réellement négatif. Disons seulement que je n’aimais pas voir des gens se taire à cause d’une remarque qu’on n’aurait pas dut placer dans une conversation. Je regardai donc discrètement Piotr, me demandant si tout allait bien. Je pris une gorgée de mon vanilla latte, qui à ma grande surprise, était très délicieux. Comme quoi, même les cafés de bas étages étaient tout aussi bons – pour ne pas dire meilleur – que les grands cafés. Après la petite gorgée de ma boisson chaude, je décidai de briser ce silence pesant. Je pris alors un ton enjouée et lui demanda une question qui m’intéressait.
« D’accord, et si, on te donnait la chance de pouvoir exercer n’importe autre métier, comme ça, d’un claquement de doigt, par magie, quel métier serait-ce ? »
Je souriais pour le mettre à l’aise comme d’habitude. Je me demandais quel métier aurait-il put choisir si on lui avait permit. Cela me ferait une idée de lui sans même à avoir à lui demander des questions indiscrète, déplacées, gênantes etc. Par exemple, s’il me sortait qu’il voulait devenir gynécologue, et bien ça voulait dire que ça voulait dire non ? Bien que j’aurais été surprise de le voir me sortir une telle réponse ! Non, j’attendais tout simplement sa réponse, sirotant doucement mon vanilla latte.
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Sujet: Re: Un colis à livrer [ Ella ] Mar 29 Déc - 15:39
La jeune femme se pencha légèrement comme si elle en avait assez de se tenir droite, il fallait dire que ça lui donnait un air un peu distant, et presque trop hautaine, ça contredisait complètement son caractère. Elle venait de montrer au blond qu’elle était capable d’être plus gentille que la plupart des filles ‘normales’ qu’il rencontrait, alors emprunter cette attitude ne l’aidait pas. Mais visiblement, Ella s’en était rendue compte seule, et le slave dut admettre qu’il préférait la voir se détendre un peu, elle devait avoir remarqué qu’il n’était vraiment le type d’homme qui portait de l’importance à ce que les femmes dégageaient. D’un coté, quoi de plus normal ? Piotr avait été élevé dans une base, si du moins on pouvait utiliser le terme ‘élevé’, plutôt il avait vécu sans autre forme de tendresse ou d’apprentissage. Par conséquent, ses sentiments, ses connaissances, bref, tout ce qui faisait qu’une personne grandissait et devenait adulte, tout ça, c’était resté au stade ‘enfant’ dans son esprit, il était donc impossible pour le blond de pouvoir porter une quelconque importance à la manière d’agir d’une jeune femme aimable qu’il venait de rencontrer. Piotr trouvait Ella intéressante, elle ressemblait un peu aux poupées des livres imagés qu’il avait trouvés pour Aelys, mais il n’aurait jamais été imaginer quelque chose de plus profond, qu’elle était séduisante par exemple. Ce serait comme si on agitait un paquet de cigarette devant quelqu’un qui n’avait jamais fumé de sa vie. La demoiselle tira ensuite le jeune homme de ses pensées, lorsqu’elle prit la parole d’un ton déjà plus amusé qu’avant. Il aimait bien entendre ce fond d’amusement dans sa voix, ça lui donnait un air moins sérieux, moins hautain, plus aimable, plus ‘Ella’ que top-modèle en résumé !
Elle expliqua qu’elle avait décidé de faire ce métier par hasard plus qu’autre chose. Elle devait trouver un boulot, quelque chose de facile qui ne demanderait pas de longues études, et qu’elle avait tout simplement ce que l’on peut appeler ‘le physique de l’emploi’, elle l’était donc devenue très logiquement. Un sourire compréhensif se dessina sur les lèvres finement ourlées du blond qui hocha légèrement la tête, en fait elle avait fait un peu comme lui en résumé, il devait trouver un travail qui ne demandait aucune études dans son cas, et il ne pouvait pas se permettre d’attendre trop longtemps. Il devait aussi faire attention sur un autre point, son visage était placardé dans les commissariats, avec comme notice ‘évadé d’un asile’, il ne pouvait donc pas prendre le premier boulot venu, quoi de plus logique ! Au moins Ella n’avait pas cet ennui, peut-être même était-elle humaine qui sait. C’était le genre de questions qui ne frappaient pas le slave lorsqu’il rencontrait quelqu’un, pour lui, humains ou mutants, aucune race ne se valait plus que l’autre, par conséquent, il serait bien stupide de s’attarder sur ce point. Ella pourrait être mutante comme humaine, cela ne changerait rien à la visions que le slave avait d’elle. La jolie demoiselle poursuivit, expliquant qu’elle ne faisait pas ça pour les photos, lui disant de ne pas s’inquiéter. Il ne s’inquiétait pas, en fait, il pensait que chaque métier devait exister, donc pourquoi verrait-il plus mal le métier de la demoiselle que le sien ? Ella continua en soulignant qu’elle faisait ça pour sa famille, comme le Russe, et qu’elle devait faire vivre certains d’entre eux, mais que même si c’était une chose plutôt lourde, la jeune femme s’y était finalement habituée. Ils comptaient sur elle, et elle les aidait, même si cela ne lui faisait pas forcément plaisir.
La jeune femme sourit légèrement, et en reflet, un léger sourire se dessina à nouveau sur les lèvres du blond avant de s’effacer comme toujours. Il avait du mal à sourire longtemps, et pour tout dire, il souriait plus souvent pour se donner contenance que pour autre chose, ses lèvres restèrent hermétiquement closes jusqu’à ce que le serveur s’approche des deux jeunes gens histoire de leur apporter la commande, ce que le jeune homme remercia, puis il s’éloigna encore une fois. Le silence pesant reprit sa place, et pour tout dire, le slave en était venu à aimer le silence plus que les paroles, il n’aimait pas trop parler, plus écouter les autres discuter entre eux, c’était une manière de communiquer sans se mouiller. Déjà que son accent le gênait beaucoup, il avait quelques fois certaines difficultés à parler correctement dans cette langue, tout comme à la comprendre pour certaines choses. Il ne brisa donc pas le silence, sentant quelques fois le regard de la jeune femme sur lui, mais n’osant pas lever son regard vairon. Le slave avait tellement l’habitude d’avoir vécu observé, qu’il avait un avantage, il sentait presque le moindre regard sur sa personne. Pour une fois, ce ne fut pas une sensation de malaise qui l’envahie, simplement une certaine gêne qui fut rapidement dissipée par les paroles de la demoiselle, juste après qu’elle ne prenne une gorgée de sa boisson. Elle empruntait à nouveau un ton enjoué qui rassurait le blond, comme on rassurait un animal affolé avant de l’attraper, sauf que dans ce cas, Ella n’était pas une chasseuse de l’opération, du moins le blond ne le pensait pas. Le top-modèle lui posa alors une question surprenante qui le laissa quelques instants sans voix. Qu’est-ce qu’il ferait comme métier si soudain il pouvait choisir n’importe lequel ? Piotr leva les yeux pour plonger son regard hétérochrome dans celui plus foncé de la jeune femme, et il sourit doucement avant de répondre, une voix hésitante.
« Quel métier se serait ? Euh… Et bien…. »
Le silence, il reprit une nouvelle fois sa place alors que le jeune homme orientait son regard vers la table, parcourant des yeux les quelques pots de condiments posés entre les deux mutants, ornés d’écritures illisibles pour le blond. Qu’est-ce qu’il voudrait faire ? C’était…. Un rêve, il fallait rêver, imaginer que ce soit possible, un jour. Seulement ce n’était pas le genre de choses que le slave se permettait. Piotr ne pouvait jamais se permettre de rêver à de telles choses, il ne pouvait pas imaginer devenir un jour médecin, vétérinaire, avocat ou quoi que ce soit. Avoir des rêves, c’était de l’espoir, et l’espoir permettait trop facilement d’être déçu…. Il ne rêvait pas, la seule fois où le blond s’était permis une telle chose, c’était lorsqu’il avait osé avouer ses sentiments à la jolie fleur de cerisier qui habitait désormais son cœur, mais plus depuis. Il avait de l’espoir pour Aelys, pour qu’elle puisse devenir ‘quelqu’un’, mais pour lui, c’était autre chose, jamais rêver, jamais imaginer, ne pas prendre trop d’espoir à la fois. Le silence s’éternisait, il devait avoir l’air d’un idiot à regarder comme ça le pot de poivre devant lui, sans répondre. Piotr s’anima alors, il passa une nouvelle sa main sur sa casquette histoire de la remettre en place, puis il osa enfin lever les yeux pour regarder à nouveau le joli visage de la jeune femme, et il laissa un pauvre sourire navré apparaître sur ses lèvres bien dessinées. Un léger haussement d’épaule, rien de très vif, comme sa nature, il était trop posé pour être caractériel. Le slave trouva enfin le courage de prendre la parole, doucement, comme toujours, avec un fond de timidité.
« En fait…. Tu vois, je n’ai jamais imaginé pouvoir faire autre chose de ma vie, donc…. Je crois que je ne serais même pas capable de répondre à ta question. Je dois avoir l’air stupide, tout le monde fait des projets et espère changer ou évoluer, mais, j’avoue, j’avais d’autres choses en tête… Je suis désolé de ne pas pouvoir te répondre. Une nouvelle pause de presque une trentaine de secondes alors qu’il semblait réfléchir sur la manière dont il devait prendre la parole, puis il s’adressa à nouveau à la jeune femme.Et toi Ella ? Tu as quelque chose que tu veux plus que les autres métiers ? »
Pas très motivant comme question, Piotr ne posait pas grand chose comme question à la jeune femme, mais disons qu’avec le temps, il commençait à avoir une certaine difficultés pour trouver les mots justes. Poser des questions alors que toute sa vie on vous l’interdisait, poser des questions alors que vous-même vous passiez votre temps à les éviter. En réalité, interroger quelqu’un était totalement contraire à la nature même du beau blond. Mais pourtant, le slave avait envie d’en savoir plus sur elle. Il était possible que jamais plus après cette rapide rencontre, ils n’échangent de mots, la ville était grande, et le hasard n’existait pas, ils auraient donc peu de chances de se croiser à nouveau, qui sait…. Après une petite pause, il laissa donc le temps à la jeune femme de répondre, puis il enchaîna alors, osant enfin poser une question sincère à la demoiselle, preuve de sa bonne volonté, c’était la première qu’il posait depuis le début de la conversation.
« Et dis-moi Ella…. Tu vis à Achaea depuis longtemps ? Tu parles de ta famille, je m’imagine que tu dois être originaire du coin non ? Enfin je dis ça, mais je n’ai jamais été très bon en déductions…. »
Un faible sourire orna un moment les lèvres pleines du blond alors qu’il détournait les yeux du visage avenant de la demoiselle, puis il but enfin une gorgée du breuvage chocolaté qui commençait déjà à refroidir. De toute manière, avec lui, tout devenait froid, Piotr aurait à peine absorbé le chocolat qu’il deviendrait aussi froid que son corps à lui. C’était triste, ne jamais savoir ce que c’était réellement la chaleur, ne jamais savoir ce que ça allait donner lorsqu’on toucherait quelqu’un…. C’était un enfer, mais pas brûlant cette fois-ci, plutôt glacial comme les steppes de Russie.
◊ Ella Parker ◊
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Sujet: Re: Un colis à livrer [ Ella ] Mar 29 Déc - 19:23
Je lui demandai alors quel métier il voudrait faire si on lui donnait le choix de choisir n’importe quel métier. Il leva alors les yeux vers moi, me regardant de ses beaux yeux vairons. Je n’y avais pas trop réellement fais attention avant, mais il avait de très beaux yeux. Normalement je n’étais pas fan des yeux de couleurs bleus-verts, je les trouvais ‘agressant’. Vous ne voyez pas ce que je veux dire ? Vous savez le genre de yeux si colorés, si vifs, si imposants, qu’on avait l’impression que ce regard allait nous déchirer ? Certains trouvaient cela sensuel, chez les femmes. Certaines trouvaient ça sexy chez les hommes. Mais, moi, je n’étais pas fan. Pourtant, les yeux de Piotr, je les aimais. Pourquoi ? Car ils n’étaient pas agressants. Ses yeux n’exprimaient pas de la joie, le désir, ou quoique ce soit d’autre. Ils n’exprimaient rien. Et si on devait leur donner une expression, ça serait certainement celle de la tristesse. Voilà pourquoi j’aimais son regard à lui. Il voulait dire tant de chose. Il était énigmatique à la fois. On ne savait pas trop ce qu’il voulait dire, et on savait tout à la fois. C’était étrange. Alors j’aimais ses yeux pour ça. Ce n’était pas des yeux imposants qui m’obligeraient à détourner le regard comme un enfant tourne la tête à sa mère lorsqu’elle le punit. Au contraire, j’appréciais plonger mes yeux dans les siens, essayant de lire ce qu’ils voulaient exprimer. Bien sûr, j’essayais de faire ça avec le plus de discrétion possible, je ne voulais pas non plus qu’il croit que je l’observai au peigne fin ; depuis le début, je faisais de mon mieux pour le mettre à l’aise, alors je ne gâcherai pas tout ! Alors en gros, je le regardais, je plongeai mon regard triste – mais beaucoup moins – dans celui de Piotr, et j’admirais tout simplement. Il me sourit, je fis de même bien évidemment. Je pensai même à un moment que Piotr pourrait faire mannequin. Il était assez bien bâtît pour son âge sans ne l’être trop, il avait une peau lisse, des yeux vairons à croquer, des lèvres magnifiquement dessinés et colorés d’un rose à faire rêver, ainsi qu’un très joli sourire. Je trouvais donc dommage qu’un garçon aussi beau que lui semblait avoir cette allure triste. D’autant plus que je n’étais pas du tout fan de l’attitude ‘le beau solitaire’ chez les garçons, bien que là je m’en contre-fichais un peu car Piotr était quand même beaucoup plus jeune que moi, et je le considérais davantage comme un petit enfant plus qu’un homme.
Bref, il me répondit alors d’une voix hésitante qui me laissa à mon tour hésitante. Avais-je posé une question trop indiscrète ? J’espérais ne pas avoir fait cette erreur de jugement, qui allait certainement laisser d’autres doutes dans la tête du jeune slave. Il semblait déjà avoir de la misère à me faire confiance car il n’en avait pas l’habitude, si je venais à lui poser des questions auxquels il est malaise de répondre, je perdrai toute chance de découvrir ce jeune homme intéressant. Il était mystérieux tout en étant facile à prédire. Un esprit contradictoire, en d’autres termes. On se demandait qu’est-ce qui se cachait derrière son visage (j’attendais par là, une histoire, un passé… Pas un cerveau, et tout autre système) mais en même temps on s’en doutait et ça se lisait dans ses yeux. Vous voyez certainement le genre à présent. C’était probablement pour ça que j’avais invité Piotr à prendre un café si on oublie les top-modèles qui le dévisageaient et le snobaient. Mais oublions le côté mystérieux du jeune blond, et retournons plutôt aux quelques mots qu’ils m’avaient dis. Car oui, il n’aurait pas mérité l’oscar de la personne la plus bavarde (contrairement à moi !), il ne m’avait pas répondu et semblait presque hésiter. Peut-être que finalement il ne savait pas la réponse ? Après tout, certaines personnes ont mieux à faire que de penser à ce genre de choses qui n’arriveraient jamais ? Le silence vînt de nouveau s’installer. Décidemment, je ne pouvais plus rien faire. Il aimait ce silence. Il devait certainement apprécier les moments calmes. Alors je décidai pour une fois de ne rien dire et d’attendre sa réponse ; comme ça, nous étions tous les deux gagnants dans l’histoire. Il semblait perdu dans ses pensées, regardant la table, puis les objets qui s’y trouvaient dessus. Son regard devenait plus triste qu’il ne l’était déjà, et je me sentais coupable de lui avoir posé une question qui lui rappelait peut-être de mauvais souvenirs, ou bien de mauvais faits dans la présent actuel. Je fis disparaître mon sourire, mais il ne me regardait toujours pas pour le voir. J’attendais sa réponse patiemment. Il leva donc enfin les yeux, après quelques secondes d’hésitation, me lança un sourire navré qui me rendit à mon tour navré de ne pas avoir affiché un sourire au moment même, puis il dit de sa voix timide qu’il ne se voyait pas faire autre chose de sa vie. Qu’il était incapable de répondre à ma question, et qu’il avait l’air stupide. Je repenchai ma tête, et la secouai comme à mon habitude pour démontrer mon désaccord. Comment pouvait-il penser à une telle chose de lui ? Il s’excusa de ne pas pouvoir me répondre. Je répondis alors immédiatement.
« Écoute, ce n’est pas de ta faute voyons. Tu as le droit de vouloir penser à autre chose que des choses qui n’arriveront jamais. Allez, souris un peu. »
Puis le silence revînt quelques petites secondes seulement. Mais Piotr le brisa en me posant une question. Il me demanda si je vivais à Anchea depuis longtemps. Il avait déduit puisque je parlais de ma famille, je devais être originaire du coin, et il ajouta ensuite qu’il n’avait jamais été très bon en déductions… Puis il fît apparaître un léger sourire sur ses lèvres, me faisant sourire à mon tour, et détourna mon regard pour le diriger sur sa boisson – notez que je fis de même, curieuse de savoir où il regardait - et je vis tout de suite que le chocolat chaud ne faisait même plus de légère fumée. J’étais blonde, certes, mais ce genre de boisson était toujours extrêmement chaude, non ? Après tout, le nom était ‘Chocolat Chaud’ alors pourquoi son breuvage ne faisait-il plus cette légère fumée presque invisible des fois ? Le serveur venait à peine d’apporter sa boisson chocolatée, alors comment était-ce possible ? Je fronçai les sourcils, me demandant si le café ne lui avait pas un donné une boisson au chocolat tout simplement. Je décidai donc de répondre, par pure politesse envers mon interlocuteur, à la question du blondinet, avant de continuer de réfléchir à cette tasse de chocolat chaud. Je dis alors d’une voix tout à fait normale, quoique joyeuse sans non plus déborder de gaieté, quelques mots pour répondre au slave.
« Et bien euh… Je vis à Anchea depuis un moment, effectivement, mais je ne suis pas originaire de la ville. Je suis née aux États-Unis, mais ailleurs… Même si ma famille est d’origine italienne d’abord. J’ai souvent visité l’Italie d’ailleurs, mais je n’y ai jamais vraiment vécu… Alors originaire du coin, plus ou moins. Je suis effectivement née en Amérique, mais je tiens quand même mes origines de l’Italie grâce à ma famille. » Je marquai une pause, trouvant que je n’en avais peut-être trop dis. Je ne voulais pas casser les oreilles du pauvre garçon. Je repris; « Et toi, dis-moi, tu es bien russe n’est-ce-pas ? Enfin, je dis ça, mais tu peux être polonais aussi ou allemand, quelque chose dans le genre… Alors suis-je moi aussi nulle en déduction ? » Puis je souriais à Piotr, faisant référence à ses dires précédents.
Je le voyais donc reposer sa boisson sur la table après avoir finit de m’écouter. J’essayais d’y jeter un coup d’œil rapide, mais c’était dur. La forme et la grandeur de la tasse ne me permettant pas vraiment de voir l’intérieur. Mais je ne voyais pas une quelconque source de chaleur. Je me disais ; le pauvre, il a bu un chocolat chaud…froid. Mais comme cela ne semblait pas l’embêter, je me dis qu’il ne valait mieux rien dire. Et puis, ça serai stupide comme question, non ? ‘Ton chocolat chaud est froid…c’est normal ?’… Bien sur que ce n’était pas normal, mais puisque cela ne semblait pas du tout déranger le beau blondinet, je préférais tout simplement me taire et continuer de siroter mon vanilla latte, laissant le jeune homme prendre son temps pour me répondre (Vous me direz que de dire ‘Oui, je suis russe’ ça ne prenait que deux secondes, mais tout de même. Il semblait si hésitant à mon égard, que je préférais lui laisser amplement le temps de trouver ses mots et me répondre. Et puis, il me l’avait dit, non ? Il était d’origine d’un autre pays, alors forcément son anglais n’était pas au plus haut niveau et donc cela devait être difficile pour lui de communiquer avec moi et c’était seulement à ce moment-ci que je m’en rendis compte). Je penchai la tête de l’autre côté cette fois-ci, plaçant ma longue chevelure blonde et brune à la fois sur le même côté et je passai mes mains dans ceux-ci. Petite manie, tout simplement. Je continuai quand même de regarder sa boisson d’un œil discret, me demandant comment elle avait put être froide de la sorte, ou même comment elle avait put refroidir aussi rapidement. Bien évidemment, le fait de penser que Piotr était un mutant ne me traversa même pas l’esprit, après tout, je n’en avais pas encore rencontré un, alors je n’étais pas habitué à les côtoyer.
◊ Liam Winchester ◊
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Sujet: Re: Un colis à livrer [ Ella ] Ven 1 Jan - 21:06
La jeune femme pencha la tête de coté à la manière de petits chiens lorsque la réponse et l’excuse du jeune homme se firent entendre. Elle avait réellement une manière amusante de prendre les choses, et le blond avait du mal à s’imaginer qu’elle puisse réagir comme ça aussi naturellement, et pourtant c’était le cas. La blondinette secoua doucement la tête, faisant légèrement bouger ses cheveux, certainement teints, comme pour montrer qu’elle était en désaccord avec ce qu’il venait de dire. Le regard vairon du blond l’observa en silence, il ne comprenait pas spécialement pour quelle raison Ella montrait un quelconque désaccord, mais la réponse arriva assez rapidement. Le top-modèle répliqua que ce n’était pas la faute du slave de ne pas savoir ce qu’il voudrait faire d’autre comme métier s’il en avait le choix. Il fut légèrement rassuré, d’un coté il avait un instant redouté une réponse moqueuse de la jeune femme, même s’il avait constaté que ça ne semblait pas du tout être le style d’Ella. De l’autre coté, il se sentait réellement stupide, avait-on idée de ne pas savoir ce que l’on voulait faire dans la vie ! Quand même ! Logiquement les humains vivaient justement pour leur métier, ou était-ce l’inverse ? Ca dépendait, les membres de l’opération par exemple, vivaient uniquement pour travailler. A contrario, le slave lui, vivait simplement pour espérer avoir une meilleure vie, rien de plus, le travail n’était qu’un moyen d’y parvenir – peut-être seulement – et de devenir ‘quelqu’un. Mais n’était-il pas déjà quelqu’un ? Pourchassé qu’il était, Piotr pouvait presque se considérer comme une personne ‘connue’, même si ce n’était pas forcément dans le bon sens. Certains donneraient tout pour se trouver à sa place, seulement le Russe n’était pas ‘certains’, il était juste ‘lui’. Ni plus ni moins, et cela lui suffisait largement. Elle enchaîna, disant qu’il avait le droit de penser à autre chose que des choses qui n'arriveront jamais. En effet, des choses qui n’arriveront jamais, le slave ne pourrait jamais rêver d’avoir une vie normale, vivre était déjà un affront qu’il faisait à l’humanité, les années passées enfermé dans cette base avaient presque formaté l’esprit du blond qui venait souvent à croire qu’il n’avait pas le droit de vivre, si du moins la nature était bien faite. La jeune femme termina en lui disant de sourire un peu, et cela provoqua une esquisse de sourire sur les lèvres pleines du blond qui baissa un moment les yeux comme pour esquiver un regard trop pressant, alors que ce n’était pas le cas, une simple crainte innée, habituelle pour lui.
Le silence retomba doucement alors que le jeune homme regarda à nouveau Ella qui répondait à son sourire par un sourire de sa part, puis Piotr reporta son attention sur sa boisson avant de sentir le regard de la demoiselle imiter le sien. Le Slave craignit un instant qu’elle lui demande si la boisson était assez chaude, il ne lui viendrait jamais à l’idée de mentir pour une chose aussi banale, et le blond se sentirait forcément oppressé, sans pouvoir trouver le moyen très simple de mentir. Il savait que la seule chose qu’il contrôlait restait ses dires, et par conséquent, le mineur n’aimait pas devoir déformer la vérité, ou même carrément mentir, c’était un affront qu’il ne pouvait se permettre, un affront à sa liberté. Mentir à sa petite amie le rendait déjà malade, alors s’il pouvait l’éviter avec une inconnue – plus si inconnue que cela puisqu’il connaissait on prénom – il le ferait avec grand plaisir. La voix étonnamment calme et douce du top-modèle s’éleva alors une nouvelle fois, et Ella expliqua qu’elle vivait à Achaea depuis un bon moment, mais qu’elle n’était pas originaire de la ville. Le regard du blond s’éclaira d’une lueur d’intérêt pendant un moment, il aimait beaucoup rencontrer de nouvelles personnes, et encore plus des personnes étrangères, même si la proximité et le fait de voir de nouveaux visages le stressait beaucoup. Ella expliqua qu’elle était née aux États-Unis, mais sa famille était originaire d’Italie. L’Italie, il en avait vaguement entendu parler, si le slave se souvenait bien, c’était un pays avec une forme de botte, assez loin de la Russie – il se basait uniquement sur son pays pour se repérer, avec le peu de connaissances qu’il avait, cela suffisait – mais c’était un pays assez réputé d’après ce qu’il entendait. Elle continua en disant avoir souvent visité l’Italie, mais qu’elle n’y avait jamais vécue, et que par conséquent, elle était plutôt originaire du coin. La demoiselle termina en disant qu’elle tenait à ses racines Italiennes, puis retomba dans le silence un petit moment, avant de reprendre en demandant au blond s’il venait de Russie, avant de suggérer quelques autres pays puis de terminer en demandant si elle était aussi nulle en déductions. Le blond ne put s’empêcher de sourire, et même de rire légèrement, puis il secoua doucement la tête, orientant son regard hétérochrome vers la vitre donnant sur la rue avant de le reporter sur le visage de Ella, tout en répondant doucement.
« Non, je te rassure, tu n’es pas nulle en déductions ! Je suis bien de Russie, mais en effet, ça ressemble assez aux autres pays que tu as cité, les pays de l’Est sont tous un peu semblables. » Le blond retomba un moment dans le silence, en fait, son pays était très différent des autres cités par la demoiselle, et l’accent Russe tranchait étrangement avec celui des Polonais ou des Allemands, mais pour quelqu’un qui n’avait pas l’oreille, c’était difficile de le deviner. Piotr fit légèrement bouger sa tasse sur la table comme pour la soustraire à la vue de la jolie demoiselle, et il reprit la parole comme pour essayer de détourner son attention du geste qu’il venait d’avoir, il ne tenait pas à la vexer, loin de là.« Et tu as encore de la famille en Italie ? Ou tout le monde est venu ici ? L’Italie, c’est bien le pays qui a une forme de botte non ? Désolé, je dois te sembler bizarre de te demander ça, mais la géographie et moi tu sais…. Et tu parles Italien ? J’ai entendu dire que c’était un beau pays, un peu comme la Colombie au niveau du climat, c’est vrai ? »
La Colombie, le pays était venu à l’esprit du blond tout simplement parce qu’il savait, beaucoup mieux que les autres pays, comment il était niveau climat, sa rencontre avec Tina l’avait aidé à en apprendre plus à ce sujet. Les questions du jeune Russe étaient sincèrement intéressées, il ne les posait pas juste pour combler le silence, en fait, il avait bien envie d’apprendre des choses. Mais malheureusement, on va dire que toutes les personnes qui côtoyaient le blond était comme lui – analphabètes ou presque par conséquent – et qu’il ne pouvait donc pas leur demander d’aide, ou alors c’était des gens qu’il ne voulait pas décevoir – comme Ai et Nikita – et le blond ne pouvait se résoudre à leur dire n’avoir aucune culture. Par conséquent, dès qu’une chance comme celle-ci se présentait de poser quelques questions sur un pays, il ne ratait pas l’occasion. Mais à ce moment, le jeune slave se rendit compte qu’Ella n’avait peut-être pas envie de bavarder sur elle avec un inconnu rencontré quelques instants avant, et il sursauta presque avant de reprendre la parole aussitôt, ne laissant même pas à la jeune femme, le temps de répondre.
« Oh ! Je ne veux pas t’obliger à parler de toi. Si tu ne veux pas, je comprendrais, je suis navré, des fois je ne me montre pas très explicite dans mes questions. »
Il sourit d’un air d’excuse, décidément, presque à chaque réponse il présentait ses excuses au top-modèle, elle allait le prendre pour un dingue à force ! Mais c’était plus fort que lui, Piotr avait du mal à se montrer sûr de lui, et encore plus lorsqu’il parlait avec un ou une étrangère. Ella sembla chercher un petit moment à regarder dans la tasse du blond, et l’idée qu’elle se demande pourquoi il ne buvait pas lui traversa l’esprit, mais ça ne devait pas être ça, alors quoi ? Le jeune homme laissa le silence se poser quelques instants entre eux, une nouvelle fois comme à son habitude, puis il but une nouvelle gorgée, le chocolat était complètement froid à présent, mais ça ne dérangeait pas le Russe comme il était habitué au froid. Le silence s’installa le temps d’un tour de cadran de l’aiguille des secondes, puis le jeune étranger reprit alors la parole, n’arrivant pas à interpréter le regard de la beauté devant lui, sur sa tasse.
« Il y a quelque chose qui ne va pas ? Tu as l’air de regarder bizarrement ma boisson ? »
Peut-être tout simplement que, la femme qu’elle était, n’était pas habituée à voir des garçons qui avaient bientôt la vingtaine commander un chocolat chaud – plus très chaud d’ailleurs – dans un café lorsqu’ils sortaient avec elle. C’était sûr, la femme qu’elle était devait être plus habituée à côtoyer des gars qui buvaient de l’alcool à gogo sans prendre la peine de songer au fait qu’ils n’auraient plus le contrôle d’eux-mêmes après. C’était la mode en ce moment, mais le Russe ne faisait pas honneur à ses origines, il n’aimait pas l’alcool du tout, et pour tout dire c’était même le contraire, il exécrait le goût, et bien entendu, les souvenirs qui étaient liés à l’alcool. Le visage des hommes saouls de son village natals qui insultaient sa mère parce que son époux l’avait laissée en Russie alors qu’il était partit loin de là, le hantait encore. Il ne boirait jamais, c’était une chose sûre, et il était plutôt content que la jeune femme n’ait pas commandé un alcool elle aussi.
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Sujet: Re: Un colis à livrer [ Ella ] Sam 2 Jan - 5:16
Alors que je lui avais répondu à sa question sur mes origines, j’attendis sa réaction. Le russe me regarda de son regard vairon, ses beaux yeux de deux couleurs, et me répondit quelques mots d’une voix douce (me faisant presque penser à la mienne mais en version masculine. Je commençais presque à croire qu’il essayait de m’imiter !) Il incita à me rassurer en me disant que je ne faisais pas du tout des mauvaises déductions, et qu’il était bien né en Russie et qu’effectivement les pays que j’avais cités ressemblaient tous un peu à la Russie. Je souris alors à cette idée. Je me serais bien permis de m’exclamer en disant que ma teinture blonde n’avait pas trop déteinte sur moi, mais j’avais peur de vexer le slave devant moi, après tout, n’était-il pas blond lui aussi ? Nombreux sont les blonds (mais surtout les blondes) qui ne sont pas capables de prendre les blagues sur les blondes au 2ième degré. Et puis, je ne voulais pas non plus lui paraître méchante. Il semblait porter les top-modèles aussi mal dans son cœur que le photographe aux yeux verts que j’avais rencontrés hier. Alors si je devais me montrer aussi méchante que celles de ce matin, comment allait-il le prendre ? Il semblait déjà m’apprécier, mais allait-il faire comme si je n’avais rien dis ? Je ne savais pas, et je ne saurais pas tant que je le connaitrais pas plus, m’étais-je dis. Je regardai donc Piotr retombé dans un silence, et je commençai plutôt à regarder sa tasse de chocolat chaud. Pourquoi semblait-elle…froide ? Un chocolat chaud normalement préparé était ‘chaud’ (Vous avez vu ça ? Même pas d’études, et je sais ça quand même !) d’aussi loin que je me rappelle ? C’était une nouvelle mode peut-être ? Un chocolat chaud froid ? Non c’était ridicule. Autant du nom, que de l’idée générale. Je regardai donc discrètement – du moins, j’essayais – sa tasse mais le jeune slave sembla avoir comprit et la fit bouger légèrement afin que j’arrête de la fixer – probablement. Je tournai donc immédiatement la tête vers la fenêtre, regardant les gens qui passaient et je passais ma main dans mes cheveux placés sur le côté. Je jouais ‘l’innocente’, en gros. Je ne voulais pas qu’il croit que je scrutai comme s’il était une expérience ou quoique ce soit, alors j’essayais (notez bien, j’essayais !) de jouer à l’actrice, en faisant semblant de faire comme si ce n’était pas la tasse que je regardais (mais plutôt le gros bourrelet de graisse qui ressortait du chandail de l’homme derrière Piotr !) mais ce ne fût pas si convaincant que ça… Quoique Piotr ne pouvait pas réellement s’en douter d’une manière.
Il brisa alors le silence, attirant mon attention immédiatement sur lui (et puis ce n’était pas dur. Il n’y avait que des hommes hideux qui passaient devant le café et qu’un gros obèse derrière Piotr, alors où autre pouvais-je mettre mon attention si ce n’est que sur Piotr, je me le demande) je la regardais de mes yeux brun caramel et pétillants. Il me demanda si j’avais de la famille en Italie. Certes, il y avait quelques membres, mais la plus part de ma famille s’était réunit à travers les États-Unis et certains au Canada. C’était certainement dût aux crises économiques, mais surtout que je tenais des origines américaines de mon père aussi. Bref, il continua en m’interrogeant sur la forme de l’Italie ; il me demanda si c’était le pays en forme de ‘botte’. Je détestais ces comparaisons. Bon, d’accord, détester était peut-être un mot exagéré, mais disons que je n’avais jamais été d’accord avec les comparaisons qu’on faisait des pays. L’Italie ne ressemblait pas du tout à une bonne. On pouvait mettre une botte au sol et un dessin de l’Italie à côté et même un déficient mental pouvait devenir que la botte c’était la botte, et non pas le dessin de l’Italie qui ne ressemble pas du tout à une bonne. C’était identique pour le Canada ; en quoi leur pays à une forme de tête de chien ? Ma parole, est-ce des aveugles qui nous implantés ces idées dans nos têtes ? Mais je me contentai quand même de sourire avec niaise devant Piotr, car malgré tout, cette comparaison venant de sa bouche me faisait rire. Puis il continua en me demandant si je parlais italien. Je le parlais, certes, mais pas aussi bien que les vrais natifs. J’avais appris l’anglais avant l’italien après tout. Et puis alors que je m’attardai à lui répondre, il me posa une autre question, il me demanda si ce qu’il avait attendu (l’Italie était identique à la Colombie sur le point de vue climatique) était vrai ? Je ne connaissais pas réellement le climat de la Colombie, mais puisque la pays se trouvait assez proche de l’équateur, on pouvait penser qu’il avait un climat tropical, contrairement à l’Italie qui avait lui un climat méditerranéen (avec quelques nuances tout dépendamment de la direction prise, nord ou sud). Moi-même je ne savais pas trop quoi répondre à Piotr. L’Italie n’était pas semblable à la Colombie loin de là, mais je ne connaissais pas comme ma poche le pays dont avait parlé le slave. Je commençais donc à réfléchir, essayant de me rappeler de mes cours de géographie.
Mais avant même que je puisse dire quoique ce soit (d’autant plus que j’avais à peine eu le temps de réfléchir. Non, mais j’étais blonde, il me fallait un peu de temps) il sursauta très légèrement me faisant moi-même presque sursauter. Il fallait dire qu’il m’avait sortit une drôle de tête à ce moment-là, mais enfaîtes, il ne tenait qu’à s’excuser car il ne voulait pas je crois qu’il m’obligeait à parler de moi et que si je ne voulais pas, qu’il comprendrait et qu’il en était navré et que des fois il ne se montrait tout simplement pas très explicite dans ses questions. Décidemment, ce jeune homme allait vraiment m’obliger à lui dire qu’il manquait beaucoup de confiance en lui. Je songeai encore une fois à penché la tête sur le côté, toute fois, je ne le fis pas (je ne voulais pas l’effrayer, il pourrait croire que j’avais un torticolis contagieux !) et je me désignai seulement à laisser sortir de ma bouche sensuelle un soupire amusé. Je le regardais alors droit dans les yeux, et lui répondis d’une voix douce et calme.
« Tu n’as pas à t’inquiéter pour si peu, Piotr. » Je laissai un silence de deux trois secondes se placer en scène seulement dans le but de bien éclaircir mon avis. « Tu sais, la curiosité, n’est pas un si vilain défaut… Il est normal de vouloir savoir des choses chez certaines personnes lorsqu’elles nous intéressent, et ce même juste un tout petit peu » notez que je mimais avec mes doigts le mot petit, en collant presque mon index à mon pouce (décidemment, je ne me rendais pas compte, mais je jouais vraiment la boniche qui s’occupe d’un garçon de quatre ans). « et puis tant ce n’est pas des questions trop indiscrètes il n’y a rien de mal, non ? »
Il n’allait pas me demander la taille de mon bonnet, ou combien de partenaires sexuels j’avais eu dans ma vie (comme si je pouvais les compter… #zbaf #), après tout. Du moins, il ne me paraissait pas comme quelqu’un qui serait capable de me demander ça. Et c’était pareil pour moi, il devait bien se douter que je ne lui poserai pas de questions sur la taille de ses caleçons ou des préservatifs qu’ils utilisent (ou pas). Bon d’accord, il y avait bien sur d’autres questions indiscrètes telles que de demander si un de nos parents est mort, etc. Mais vous voyez bien ce que je veux dire en gros ? Je toussai légèrement, plaçant mon poignet fermé devant ma bouche (je ne voulais pas non plus dégoûter le jeune homme, ou alors postillonner dans sa boisson. En plus avec le froid de hier, peut-être serais-je malade, m’étais-je dis) puis je repris en disant d’une voix toujours aussi douce, belle et légèrement ‘enfantine’ quelques mots pour répondre aux questions du jeune homme curieux qui se trouvait devant moi.
« Sinon pour te répondre… J’y ai réfléchis un peu, essayant tant bien que mal de me rappeler de mes cours de géographie, et je ne dirais pas que la Colombie est un pays identique à l’Italie. Certes, ce sont deux pays très chaud en général, mais ce n’est pas tout à fait le même climat si je puis dire. Et puis les deux pays sont assez loin de l’autre, alors ça m’étonnerait qu’ils aient autant de ressemblance… Mais bon, les cours de géographie, ça remonte à si loin déjà… Ça me rappelle presque des souvenirs de mes années au collège, au lycée, etc. ! » Dis-je en laissant se dessiner un sourire sur mes lèvres teinté d’un beige rosé.
Cependant, le jeune homme laissa se poser entre eux un silence. Peut-être l’avais-je touché avec mes paroles sur le parcours d’un étudiant, après tout, il ne semblait pas avoir eu la même chance que moi. Je le regardais alors, mais je détournai une fois de plus mon regard sur sa tasse de chocolat chaud. Pour une raison quelconque, je n’arrivais pas à me faire à l’idée que le liquide soit passé d’une chaleur normalement assez élevé (pour une boisson je parle) à un liquide aussi froid que de l’eau sortir d’un frigo. La meilleure excuse que je m’étais trouvé c’était l’incompétence du café qui n’était pas forcément connue, mais j’effaçai rapidement cette idée de ma tête en me disant que le Vanilla Latte que je buvais en ce moment était d’un délice inégalable. Alors comment se pouvait-il que le serveur m’offre un délicieux vanilla latte, mais qu’il offre un chocolat chaud froid au jeune Piotr ? L’idée que j’étais top-modèle me passa à la tête, mais j’hésitais quand même… Le serveur ne m’avait pas vraiment regardé, alors j’en avais conclus que je ne l’intéressais pas, tout simplement, alors cette hypothèse ne pouvait pas être vrai. Ou du moins, pas pour moi ! Il devait donc bien avoir une explication, non ? Cependant, plus le temps pour réfléchir, Piotr parla de nouveau me demandant si tout allait bien et incita sur le fait que je fixais sa boisson. Je ne savais pas quoi répondre et je laissai sortir quelques ‘huumm’ de ma bouche. Devais-je lui faire la remarque ou non ? C’était louche, après tout, et peut-être voulait-il commander un chocolat chaud ‘chaud’ et non ‘froid’ ? Il fallait donc je tente le coup.
« Rien…rien… Seulement, ta boisson ne me semble pas très chaude pour ne pas dire qu’elle est aussi froide que de la glace… Ils se sont peut-être trompés, et ils ne t’ont donnés qu’un lait au chocolat… Tu sais je peux lui demander de nous en resservir un vrai, un chaud, si tu y tiens, bien évidemment. »
Bah oui, je n’allais pas l’obliger. Il était si gentil avec moi et commençait tout doucement à me faire confiance. Si je devais commencer à l’obliger à certaine chose, je n’allais certainement pas parler plus que cinq minutes avec lui avant qu’il ne décide de partir. Alors j’essayais de me montrer le plus gentille possible. Pour avoir sa confiance, car, apparemment lui, il avait des problèmes à l’accorder (ou peut-être était-ce seulement moi qui avait des problèmes à l’accorder trop facilement. Je n’en étais pas certaine, à vrai dire) et j’avais réussit à le convaincre de faire les premiers pas comme on dit. Je le regardais alors droit dans les yeux, puis je lui dis d’une voix amusée pour lui faire oublier ma remarque de tout à l’heure.
« Oh ce n’est pas bien grave. Si tu veux la garder, pas de problème, si tu veux l’échanger, pas de problème non plus, mon cher. Ça va me faire plaisir, et puis c’est moi qui paye, après tout, alors fais-toi plaisir ! Qui sait ? Ça sera peut-être la dernière fois qu’une top-modèle t’invite à boire quelque chose avec elle ! À moins que bien sur, tu viennes me voir une prochaine fois à l’agence, là, c’est certain que tu as des chances d’avoir l’opportunité de boire un autre café avec moi ! » Dis-je en riant tout doucement.
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Sujet: Re: Un colis à livrer [ Ella ] Sam 2 Jan - 21:32
Le jeune homme regardait calmement la demoiselle alors qu’elle était en train de soupirer doucement, qu’est-ce qui pouvait donc provoquer cet agacement soudain ? Après quelques secondes, le blondinet comprit enfin ce qu’elle voulait dire, elle avait l’air plus amusée qu’énervée en réalité, et pour tout dire, cela rassura clairement le blond qui afficha un sourire contraint, mais légèrement plus à l’aise. Piotr essayait d’éviter le regard de la jeune femme, mais elle plongea ses yeux foncés dans ceux vairons du jeune Russe qui se résigna à l’écouter parler d’une voix douce et apaisante. La jeune femme lui dit de ne pas s’inquiéter, et surtout que la curiosité n’était pas un vilain défaut et que c’était tout à fait normal de vouloir savoir des choses sur les personnes qui nous intéressaient. Le jeune homme sourit doucement, plutôt une esquisse de sourire en réalité, et il baissa aussitôt les yeux, en effet, elle avait raison d’un coté, mais pourtant le slave avait du mal à comprendre qu’on puisse accepter de répondre aussi facilement à des questions. Pour lui c’était tout simplement difficile d’imaginer pouvoir répondre sans problèmes et surtout ne pas se sentir oppressé comme lui, chaque fois que l’on entendait une question qui nous était adressée. Elle avait fait un geste qui l’amusa assez, elle le prenait réellement pour un gosse semblait-il, mais le jeune garçon ne se formalisa pas, et ne se vexa pas d’avantage, après tout il appréciait plutôt la discussion qu’il avait avec la jolie demoiselle donc en quoi pouvait-il se vexer qu’elle agisse comme ça ? Certains gars se seraient sentis blessés dans leur virilité, mais pour tout dire, le Russe savait qu’il avait un aspect assez enfantin, et qu’il dégageait une sensation de fragilité, c’était donc tout simplement normal qu’Ella lui parle de la sorte. La jeune femme avait terminé en disant que tant que ce n’était pas des questions trop indiscrètes, il n’y avait rien de mal. En effet, et des questions indiscrètes ce n’était pas du tout le type de discussion que le blond avait l’habitude d’avoir ! Il hocha donc doucement la tête, faisant légèrement bouger sa casquette, puis il répondit d’un ton calme et un peu plus à l’aise.
« Ma foi…. Je crois que tu as raison, et ne t’inquiète pas non plus, je ne suis pas du tout du genre à poser des questions indiscrètes. » Déjà que le jeune homme avant du mal à poser des questions toutes simples, il n’allait pas lui demander si elle avait un petit ami en ce moment ! Enfin, ce n’était pas vraiment ‘indiscret’ comme question, mais c’était un exemple. Le jeune homme regardait le visage de la demoiselle, puis il reprit après quelques secondes de silence.« Et puis c’est vrai que discuter avec toi, je trouve ça vraiment intéressant, je suis donc content que tu prennes ça aussi bien tu vois. »
La demoiselle toussa un moment, et le blond redressa aussitôt la tête dans un mouvement de réflexe, il avait tellement l’habitude que les gens toussent lorsqu’ils étaient à coté de lui, le froid qu’il dégageait touchait plus certains personnes que d’autres. Le Russe recula doucement dans le fond de sa chaise pour s’éloigner un peu de la demoiselle, certes, elle était peut-être tout simplement enrouée à cause de la ‘fraîcheur’ de la ville. Pour le jeune homme, elle n’était pas du tout ‘fraîche’, au contraire, c’était même dans les trente degrés supérieurs à la température du printemps de son village natal, mais la belle avait des origines Italiennes, elle ne devait donc pas trop aimer la fraîcheur non ? Ella prit alors la parole d’un ton très agréable, une voix douce, et presque enfantine, mais par contre largement moins que celle de la fleur de cerisier qui habitait son cœur. Encore une fois, leur différence était trop grande pour les comparer. Le jeune homme leva les yeux vers le visage de la demoiselle, une nouvelle fois, histoire d’écouter ce qu’elle lui répondait. Ella répliqua que la Colombie n’était pas trop le genre de pays qui ressemblait à l’Italie, qu’ils étaient bien chauds tous les deux, mais sans avoir le même genre de climat. Elle continua en expliquant qu’ils étaient loin l’un de l’autre, et qu’ils ne devaient donc pas avoir trop de ressemblances. Puis elle termina en disant qu’elle n’était plus sûre d’elle sachant que ça remontait à longtemps, des souvenirs de ses années de collège et de lycée, puis elle sourit légèrement, et le blond essaya de l’imiter sans trop y arriver. C’était bizarre, il était plutôt content de constater qu’elle avait de telles connaissances, mais malgré cela, il se sentait un peu stupide d’avoir parlé de la sorte sachant qu’il n’avait aucune connaissance qui puisse l’aider. Le slave soupira doucement avant de finalement baisser les yeux, puis regarder sa tasse glacée, et répondre doucement.
« Oh, je pense en effet ! Je ne suis vraiment pas doué en géographie il faut croire, on va dire que je ne me souviens plus du tout de tout ce qui parlait de ça vois-tu, enfin, je me coucherai moins bête ce soir nous dirons ! »
Le silence retomba, il n’avait pas trop envie de s’éterniser sur ce sujet va-t-on dire, il y avait plus urgent et plus important comme discussion, et le jeune homme ne tenait pas particulièrement à s’étendre sur ce sujet. Piotr sentit à nouveau le regard de la jeune femme se poser sur lui, puis sur sa tasse, il ne pouvait s’empêcher de se demander ce qu’elle avait comme problème avec cette dernière pour la regarder avec autant d’instance. Elle avait tellement l’habitude de voir les hommes avec qui elle traînait, boire autre chose que des boissons ‘enfantines’ ? Le slave parla alors du fait que la demoiselle regardait sa tasse, puis il lui demanda s’il y avait un problème et seul un ‘hum’ lui répondit alors que la demoiselle semblait ne pas trop savoir quoi répondre. Est-ce qu’il avait posé une mauvaise question ? Possible, mais elle n’avait pas l’air trop perturbée pour autant, cela voulait dire qu’elle n’était pas surprise par ce qu’il venait de lui demander ? Fort possible, le jeune homme attendait en silence, alors que la beauté blonde prenait la parole. Ella expliqua qu’elle constatait simplement que la boisson ne semblait pas très chaude, et même carrément froide, puis elle continua en disant que le serveur devait peut-être lui avoir donné un lait au chocolat, et elle suggéra l’idée d’en demander un nouveau s’il le désirait. Sur le coup, Piotr se sentit clairement stupide d’avoir demandé une telle chose, il devait s’y attendre, à une telle réponse, pourquoi est-ce qu’il avait demandé ça ? ! Il se sentit un peu mal à l’aise, et baissa les yeux avant de secouer la tête d’un air qui se voulait léger, puis la voix de la jeune femme se fit à nouveau entendre alors que le slave levait encore une fois les yeux pour croiser son regard. Ella dit qu’il pouvait garder son chocolat s’il préférait, mais qu’il pouvait aussi l’échanger, et elle ajouta que ça lui ferait plaisir sachant que c’était elle qui payait. Ah bon ? Le blond s’était plutôt attendu à le payer lui, et non elle, enfin l’inviter, il n’allait pas laisser une fille payer pour lui non ? Surtout qu’elle était aussi gentille avec lui ! Le top-modèle avait continué du disant que ça serait peut-être la dernière fois qu’un mannequin l’inviterait à boire quelque chose avec elle, à moins qu’il ne retourne lui rendre visite à l’agence, ce qui lui donnerait l’occasion de boire un autre café en sa compagnie, puis elle rigola doucement alors qui hocha doucement la tête en répondant.
« Oh, je te remercie, mais ça va aller, on va dire que j’avais les mains assez froides avant, et que ça a légèrement trop vite refroidi à cause de ça, mais rien de grave ne t’en fais pas ! Je vais garder le chocolat froid, ça ne me dérange pas le froid. »Il fit une légère pause, bien sûr que ça ne le dérangeait pas loin de là ! C’était plutôt sa manière de vivre, mais allez l’expliquer à une jeune femme comme elle. Après une petite pause alors qu’il souriait doucement, le slave reprit la parole. « Et puis on pourra toujours voir tu sais, je pense que tu as largement trop de travail pour qu’on puisse se revoir là-bas, et comme tu as remarqué, ce n’est pas trop mon style de traîner dans ce coin on va dire. Mais qui sait, si ta voiture à de nouveau des problèmes qui sait. »
Non qu’il lui souhaitait d’avoir de nouveaux problèmes avec sa voiture, loin de là même, mais bon, manière de parler. Pour tout dire il avait du mal à imaginer pouvoir retourner dans cette agence de mannequinât ! Le jeune homme resta un moment silencieux, regardant devant lui en plongeant son regard vairon dans celui de la demoiselle, puis il baissa les yeux en buvant une nouvelle gorgée de son chocolat chaud gelé, puis il posa à nouveau la tasse sur la table avant de se poser une nouvelle fois la question qui le taraudait. Il avait bien envie de lui demander si elle n’était pas trop malade, et surtout si elle avait une idée particulière de ce que sa voiture avait. Piotr ignorait totalement le genre de problème qu’elle avait, restait juste à espérer qu’elle le savait, et il pourrait juger combien de temps cela prendrait avant qu’ils ne puissent aller la récupérer. Après un petit moment de silence il reprit donc.
« Tu as l’air malade ? Tu as attrapé quelque chose…. A cause du froid ? Et, tu sais ce que c’était le problème de ta voiture au fait ? »
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Un colis à livrer [ Ella ]
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