Je suis vraiment maladroite | Elodie |

La jeune femme s’était levée très tôt pour profiter de la journée, elle avait vraiment envie de pouvoir s’amuser pour une fois. La brunette avait reprit confiance depuis quelques jours, et elle avait une simple envie pour le moment, se reposer en profitant d’une journée de liberté, peut-être même pour pouvoir sortir un peu ! En effet, il fallait admettre que la beauté simple avait quelque peu des petites problèmes pour se sentir tout à fait bien ces derniers temps. Elle commençait à se prendre sincèrement d’affection pour Eric Braden, le jeune mutant séduisant qu'elle avait rencontré y a pas mal de temps pour le moment, mais qui se trouvait à un endroit qu’elle ignorait totalement. Il ne donnait plus de nouvelles, il avait peut-être été attrapé, ou peut-être était-il en danger quelque part dans le besoin même ? La jeune femme n’arrivait pas à sortir le visage du jeune homme de sa tête, et elle se souvenait encore du sourire niais de Madison lorsqu’elle avait osé venir lui demander, à l’école, comment se portait ‘le beau brun de la piscine’. Lou avait riposté en souriant aimablement pour dire à la jeune femme que si Eric voulait lui donner des nouvelles, il le ferait seul. Visiblement cela n’avait pas trop satisfait la jeune femme, car elle avait vertement riposté qu’il ne devait pas plus donner de nouvelles à Lou sans quoi elle ne répondrait pas comme ça, étant trop fière pour pouvoir cacher une telle relation avec un beau gosse. La jolie brune n’était pas du genre à se vanter d’avoir une relation avec quelqu’un, même quelqu’un comme Eric, mais en l’occurrence Madison avait raison, elle n’avait pas de nouvelles du jeune homme. Lou se sentait donc plutôt triste, elle ne sortait plus spécialement, et à force, la jeune femme se rendait compte qu’elle risquait de finir comme vieille fille. La demoiselle avait donc décidé de sortir d’ici quelques temps, mais il fallait encore trouver le courage.

La jeune femme regarda autour d’elle en soupirant, tout le monde dormait encore pourtant l’horloge affichait déjà sept heures. A croire que ses parents profitaient de ce Samedi matin pour faire la grasse matinée, tant pis, elle sortirait toute seule alors ! Peut-être même en profiterait-elle pour faire une nouvelle connaissance ? Peut-être, la vie réservait de bonnes surprises, après tout n’avait-elle pas rencontrée Eric lors de la fête de l’hiver ou elle avait été seule ? Comme quoi tout n’était pas mauvais après tout ! L’humaine se dirigea vers la salle de bain pour se doucher et se sécher les cheveux avant d’enfiler rapidement une tenue qui lui ressemblait bien, très colorée, orange rouge et jaune, avec une sorte de jupe de bohémienne et un haut léger mais avec de grosses fleurs colorées dessus, très ‘Lou’ quoi ! La jeune fille descendit rapidement pour sortir dans la cour jouer quelques temps avec son petit chien, qui était toujours aussi heureux chaque fois qu’il voyait sa maîtresse, puis elle le fit entrer pour le nourrir avant de se servir elle aussi, mais en céréales bien sûr ! L’horloge marquait seulement huit heures lorsqu’elle eut terminé tout ça, et elle entreprit donc de faire les travaux ménagers qui attendaient, un coup de dépoussiérage sur les meubles en bois, un rapide coup de balais dans la maison puis elle passa la serpillière pour finir le tout, au moins sa mère n’aurait pas à le faire en se levant. La brunette regarda l’heure, il n’était pas encore 9h00 et elle avait prévu d’y aller pour les 10h00. Lou fronça les sourcils en se décidant à finir le ménage, nettoyant puis mettant à sécher la vaisselle, elle finit le tout en sortant les habits de la machine à laver puis en faisant partir une nouvelle avant de sortir dans le jardin pour accrocher tous les vêtements humides pour qu’ils sèchent. Puis la jolie brune rentra dans la maison avant de consulter une nouvelle fois l’horloge, il était 9h30, le temps d’arriver à la place à pied à la place il serait l’heure ! Elle remonta rapidement dans sa chambre pour prendre son sac avant d’y fourrer son portable au cas ou ses parents voudraient l’appeler, son porte-monnaie avec l’argent qu’elle avait retiré la veille, juste assez pour acheter quelques babioles, puis son trousseau de clés au cas où ses parents seraient sortis lorsqu’elle rentrerait. Puis la jeune femme dévala les escaliers, vérifiant qu’il n’y avait rien d’oublié et que tout était prêt pour ses parents, oui, c’était le cas !

La jeune femme joua donc une dernière fois avec son chiot avant de le saluer, mieux valait lui éviter d’être trop compressé par la foule en l’emmenant avec elle ! Bien qu’elle regrettait de ne pas pouvoir le faire, Lou ferma la porte de leur entrée après avoir laissé un mot sur la table à manger déjà préparée ‘je suis à la bibliothèque je vous aime, à ce soir’, à l’attention de ses parents, puis elle se dirigea vers la place, son sac sur l’épaule. Elle était bien décidée à s’amuser, et si elle tombait sur les espèces de poufiasses de son école et leurs copains, et bien tant pis, elle en avait assez de toujours se cacher parce qu’elle ne se maquillait pas, parce qu’elle ne se parfumait pas, bref, parce qu’elle était naturelle et non factice comme elle ! Mais à son âge allez dire ça aux autres filles qui ne juraient que pas la beauté ! Lou soupira doucement avant d’emprunter la rue principale, ses claquettes claquant doucement sur le trottoir en béton, un sourire joyeux affiché sur ses lèvres bien dessinées, et elle avançait en regardant autour d’elle comme si elle visitait la ville pour la première. Après une trentaine de minutes, elle arriva en vue de la bibliothèque ou elle avait prévu de travailler pour la journée. Lou avait glissé quelques affaires de travail dans son sac, et elle pourrait donc bien s’occuper, la demoiselle entra donc dans le bâtiment avant de se diriger vers le guichet de réception, et elle salua la bibliothécaire qu’elle connaissait bien depuis le temps que la jeune femme venait travailler ici. C’était plutôt étrange comme vision de la journée, elle allait se détendre en travaillant, enfin, sans travailler ! La jeune femme prévoyait de se lancer dans une nouvelle recherche sur les mutants dans le but d’avancer un peu dans sa lutte personnelle. L’humaine se détourna donc du guichet pour se diriger vers le rayon situé plus loin, près des ouvrages historiques, puis elle prit une table libre ou elle posa ses affaires avant de s'éloigner pour chercher quelques livres. Ce fut lorsqu’elle revint que la jeune femme posa ses yeux sur une jeune femme aux longs cheveux blonds qui avait prit place juste la table en face d’elle. L’humaine était toujours contente de voir de nouvelles personnes, et par conséquent elle n’allait pas envoyer balader la jeune femme quand même ! Lou arriva devant sa table, posant ses affaires sur cette dernière, puis elle adressa un sourire aimable et accueillant à la jeune femme qui levait la tête au même moment. Elle avait de beaux cheveux et de beaux yeux, c’était indéniable ! Lou hocha doucement la tête pour saluer la jeune femme, puis ôta ses mains de sous la pile de livre avant de remettre sa mèche rebelle en place derrière son oreille, et elle s’adressa à l’inconnue.

« Bonjour ! J’espère que mes affaires ne vous dérangent pas trop ? »

Elle retomba dans le silence avant de tirer les livres vers elle, puis la jeune femme assit sur la chaise, quittant l’autre du regard, et elle commença à trier les livres, mais au moment ou elle allait prendre celui au-dessus de la pile, elle fit glisser le tout, et les quelques gros livres situés juste au-dessous tombèrent à coté de la jeune femme aux cheveux blonds. Lou sursauta et elle se redressa aussitôt avant de se précipiter vers la jeune femme pour récupérer ses livres en s’excusant.

« Oh ! Je suis navrée, excusez-moi, vous n’avez rien ? Vraiment, je suis maladroite ! »

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Stupide réveille-matin qui sonne trop fort, trop longtemps et surtout trop tôt le matin. Je lance mon oreiller sur celui-ci pour qu’il cesse de crier une minute encore. Je veux dormir! Encore un peu. Il est trop tôt pour se lever une journée de congé, mais j’ai trop de choses à faire pour l’école. Je me suis mise en retard dans les dernières journées à force de rester cacher chez moi. Ma mère trouve que j’exagère et que j’ai l’air autant plus étrange de rester toute seule ici. Je ne fais jamais ça et je dois avouer qu’à force de rester à la maison mes amis vont se demander ce que je fais et pourquoi je le fais. Je dois donc aller à la bibliothèque pour avoir l’air de continuer de vivre normalement. Pas que je sois un rat de bibliothèque, mais je dois m’y rendre de plus en plus souvent afin de trouver les références nécessaires pour faire mes travaux d’école. Puis, c’est un bon endroit calme pour faire ses travaux. Je ferme mes yeux quelques secondes, la tête appuyer directement sur mon matelas, les cheveux emmêlés que j’entends sur ma porte quatre coups assez fort que j’ai l’impression que la porte va fendre en deux.

« Élodie! Lève-toi! Tu m’as dit que tu allais faire des devoirs aujourd’hui. Aller debout! Et ne va surtout pas chez Joe! On sait toutes les deux à quel point tu travailles quand tu te retrouve la! »

Ma très chère maman crie souvent le matin pour se faire comprendre. C’est quelque peu désagréable quand même surtout que je me rendormais pour à peine quelques minutes de plus. Je sais qu’elle est debout depuis plus longtemps que moi juste au timbre sonore de sa voix. Mon petit frère avait dû la réveiller avec ses jouets. Heureusement, moi je suis immunisé contre les bruits d’enfant tannant! Et j’ai la chance d’avoir la chambre la plus éloignée de celle de Clark. Bref, je soupire un long moment avant de me redresser dans mon lit. Je me passe une main dans les cheveux en regardant l’heure : 9h08. Pas trop mal finalement pour un samedi. Je pousse mes couvertures au bout de mon lit et sort du lit. Manque d’énergie total ce matin c’est incroyable. Et alors que dans ma chambre tout est calme et un peu trop tranquille, je sais que de l’autre côté il y a un véritable tourbillon de vie. Mon petit frère qui court partout, ma mère qui fait le déjeuner pour Florent et mon beau-père. Ces deux là qui sont soit en train de se chicane ou se lance des couteaux par les yeux, mais reste au même endroit, pour faire croire à ma mère trop occuper avec la nourriture, que tout vas bien.

J’ouvre la porte de ma chambre en espérant que l’énergie extérieure m’envahisse un peu. Au lieu de ça, Florent entre en coup de vent et referme la porte aussitôt. Il a l’air très en colère et je devine contre qui il l’est. C’est toujours et encore la même histoire. Ma grand-frère s’assoit sur mon lit comme à son habitude. Je lui fais signe de parler pendant que je m’assois à ma maquilleuse histoire de démêler la masse blonde qui traine sur ma tête en ce moment.

« Écoute! J’en ai assez de vivre ici! On déménage ensemble Éloe! Tu sais pas ce qu’il vient de me dire encore!? Il a dit que je devrais arrêter de me faire croire des choses et concentré mes énergies sur trouver une femme pour moi et fonder une famille. Parce que c’Est-ce que dieu veux. Je regrette, mais ton dieu il n’existe pas et je vais pas essaye de trouver une fille quand j’aime les hommes! ARGH! Il sait très bien en plus que toi et maman êtes les seules femmes de ma vie! Vraiment! Il me pompe l’air! Tu déménagerais avec moi ? »

Trop d’informations dans la même phrase en même temps. J’ai besoin d’analyser ce que mon frère vient de me dire. Je trouve mon Florent trop mignon lorsqu’il s’énerve. Il a ce petit air contrarié qui le change beaucoup et lui donne beaucoup de charme. En plus, il me parle en français et ça fait du bien d’entendre du français. Pas comme ma mère qui essaye par tous les moyens de faire plaisir à son homme et nous adresse la parole seulement qu’en anglais. Je continue de peigner mes cheveux en pensant à ce que mon frère vient de dire.

« Tu sais que papa nous prendre chez lui. Il serait très content. Arrête d’écouter Tyler bon sang. Il dit des choses comme ça parce qu’il ne comprend pas ce que tu vis. Il ne comprend pas que tu puisses aimer les hommes. »

Immédiatement je sentie les bras de Florent autour de moi. Mon frère est un grand compulsif, mais je crois qu’il pensait que j’avais raison, sinon il m’aurait dit sa façon de penser. En faite, je sais qu’il va avoir besoin de temps avant de me donner une décision définitive. Florent est plus du genre à prendre des décisions réfléchis que moi. Je suis beaucoup plus spontanée que lui. Je pousse mon frère tranquillement vers mon lit parce que je dois me changer et que je n’ai aucune envie que ma mère vienne frapper à ma porte une nouvelle fois. Florent se coucha à plat ventre sur mon lit question de me laisser un peu d’intimité afin de revêtir une paire de jeans et un chandail long jaune. Je lance rapidement mon pyjama sur mon frère et explose de rire. Sans que je n’ai le temps de bouger, je le sens dans mon dos en essayant de me chatouiller. Pendant quelques minutes je n’arrive pas à me déprendre de ses bras et je n’arrête pas de rire jusqu’à ce qu’on entende Tyler nous crier de faire moins de bruit! Quel emmerdeur il peut-être parfois. Je sortie de ma chambre un peu fâché de l’attitude de mon beau père pour attraper mon déjeuner. En passant près de Clark, je m’arrête pour lui faire un très gros câlin et il rit comme toujours. Je salue Tyler et ma mère et mange rapidement mon bol de fruit avec ma crêpe. Je n’aime pas l’ambiance qui règne autour de la table le matin. C’est toujours plein de non dit, de colère et ça m’énerve.

Un peu trop rapidement au goût de ma mère, je sortie de table pour retourner à ma chambre et prendre les choses essentielles pour faire mon travail de recherche. Soit, mes livres, mes cahiers et mon ordinateur portable. Je ne pourrais absolument pas vivre sans mon ordinateur portable! Je mets tout sa dans mon sac à dos et je suis prête à partir. Direction la bibliothèque. Il est presque 10h00. Ni trop tôt ni trop tard selon moi! Une heure parfaite. Si je finis assez tôt je pourrais peut-être aller prendre un verre chez Joe. Même si ma mère m’a dit de ne pas y aller. J’ai 22 ans ! je pense être en mesure de prendre mes décision toute seule. De toute manière, je ne vais pas allé travailler là pour une fois, simplement boire un verre avec mes amis et Joe.

Dehors, le ciel est couvert de gros nuage blanc et il fait un peu trop froid à mon goût. Je marche pendant quelques minutes vers l’édifice. J’habite quand même assez près de celle-ci. Heureusement parce que mon sac se fait lourd sur mes épaules avec tout les documents qui sont à l’intérieur. Puis, finalement j’arrive devant la grande bibliothèque de la ville. Ça fait plaisir d’être déjà rendue et de pouvoir aller se réchauffer à l’intérieur. C’est un grand bâtiment très bien décoré selon moi. Il y a déjà plusieurs personnes à l’intérieur : des étudiants, des enseignants ou simplement des lecteurs. Je repère une grande table où il semble n’y avoir qu’une seule personne. En faite, cette personne doit être dans les rayons puisque ses choses sont sur la table, mais pas elle. Je me dis que ça ne devrait pas la déranger si je m’installe face à elle. Dans le pire des cas, j’irais m’asseoir ailleurs. Je tire la chaise vers moi et dépose mon sac à dos sur la table pour m’installer. Je devrais plutôt dire m’éparpiller partout autour de moi, mais j’essaye de me contenir un peu considérant qu’une autre personne viendra partager ma table dans quelques minutes. J’ai à peine le temps de sortir mon ordinateur portable, qu’une jolie brunette un peu colorée arrive devant moi. J’imagine que ça doit être elle qui est assise de l’autre côté de la table. Je lui souris à la jeune fille qui déposait ses choses sur la table. Elle me demanda si ses choses me gênaient. Quelle question! Je devrais lui retourner la question : est-ce que mes choses la dérangent! Après tout, elle était là en premier.

« Oh non! Ça va ne… ne t’inquiète pas. Je pense prendre beaucoup plus de place que toi en ce moment. Si jamais ça pose problème t’as qu’a me le dire. »

Je me suis permis de tutoyer la jeune fille parce qu’elle avait visiblement l’air plus jeune que moi. De toute manière, je ne suis pas du genre à faire des histoires pour ce genre de truc. Qu’elle me vouvoie me gêne un peu parce que je ne suis pas si vieille que ça, mais bon c’est son choix. Ça ne semble pas déranger la brunette outre mesure de toute façon puisqu’elle s’assoit devant moi et semble se concentrer sur ses choses. Tant mieux me dis-je. J’ouvre mon grand livre sur Picasso et m’apprête à prendre en notes les informations importantes lorsque j’entends un drôle de bruit près de moi. Les livres de la jeune femme aux vêtements orange sont tombés près de moi. Elle se précipite sur moi en se confondant en excuse.

« Ça va, il y a eu plus de peur que de mal. »

Elle se dit maladroite. La pauvre ne connait pas ma mère c’est évident. Je l’aide à reprendre ses livres. Je cherche un moyen de lui faire comprendre que ça ne m’a pas déranger outre mesure et faire en sorte qu’elle se détende un peu.

« Je m’appelles Élodie! Tu te nommes comment? »

D’accord ce n’est peut-être pas le moyen de détente par excellence, mais au moins ça permet de briser la glace.

Spoiler:

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HP : Pas de soucis vraiment !

La jeune femme assura Lou que ses affaires ne la dérangeaient pas, et un sourire se forma aussitôt sur les lèvres exemptes de maquillage de l’humaine. Elle était plutôt rassurée, la demoiselle n’avait pas spécialement l’habitude de déranger les gens, mais elle savait tout de même que son attitude u peu survoltée et tout ce qui allait avec – à savoir ses habits et tout le tintouin – n’était pas du genre à plaire à tout le monde. Chez certains le simple fait de se trouver à la même table qu’eux aurait suffit à provoquer l’agacement. Mais bien heureusement, la demoiselle était tombée sur une fille qui semblait tout ce qu’il y a de plus aimable. L’inconnue avait prit la décision de tutoyer la brunette qui ne remarqua même pas le changement de registre pour s’y calquer aussitôt. Facile, lorsqu’on voyait Lou, de comprendre qu’elle n’était pas du genre à s’arrêter au vouvoiement, au contraire même. Ainsi, la demoiselle sourit de plus bel à l’attention de la jolie jeune blonde devant elle, et répondit rapidement en secouant la tête négativement.

« Oh ! Non pas plus que je te pose problème, après tout on a la place ! »

La demoiselle désigna simplement les autres tables de l’autre coté, elles pourraient facilement s’étendre sur d’autres tables si jamais le besoin s’en faisait sentir ! Il fallait dire que généralement pendant les vacances, les écoliers et lycéens pensaient davantage à s’amuser qu’à aller à la bibliothèque pour faire leurs devoirs. Les deux jeunes femmes étaient donc logiquement tranquilles. A ce moment, les livres tombèrent sur la jeune femme, ou plutôt à coté d’elle, et la jolie humaine se précipita pour retirer les gros volumes avant qu’ils ne fassent réellement mal à sa voisine de table. Après s’être confondue en excuse, la jeune femme fut rassurée d’entendre l’inconnue lui dire qu’il y avait plus de peur que de mal, et cela dessina un nouveau sourire sur les lèvres bien remplies de l’adolescente. Elle resta silencieuse alors que la jeune femme blonde reprenait la parole pour se présenter avant de retourner la question. Cela plut instantanément à l’humaine qui était tout à fait le type de fille à vouloir connaître rapidement les gens, elle décrocha donc un sourire encore plus grand – si du moins c’était possible – à l’attention de la jolie blonde, et elle répliqua aussitôt, utilisant un ton enjoué qui collait parfaitement à son physique et à sa bonne humeur.

« Enchantée Élodie ! Moi je m’appelle Lou, ravie de te rencontrer. Dis-moi, ça va te sembler bizarre, mais ton prénom, il n’est pas d’origine Américaine non ? C’est très joli, sincèrement, je n’en avais jamais entendu de tel avant ! »

La jeune femme ramassa ses affaires qui traînaient un peu partout du coté de la table de la jolie blonde, elle ne mentait pas, Lou trouvait le prénom de la demoiselle vraiment original et joli ! Il fallait avouer que les connaissances de la jolie brune au sujet des noms étrangers, restait très sommaire. L’humaine côtoyait presque uniquement des gens uniquement originaires d’Amérique, mis à part un ou deux qui venaient d’Allemagne ou des coins de ce genre. Après avoir rassemblé ses affaires, la demoiselle se retourna pour les poser de son coté de table, sur le coté de manière à ne pas bloquer sa vue, et elle prit finalement place sur la chaise de l’autre coté, s’asseyant sur sa jambe après avoir replier celle-ci sur la chaise. Elle aimait bien s’asseoir sans vraiment être assise, une manière de se dire que si jamais elle voulait sauter sur ses pieds pour bouger à nouveau, elle n’en aurait aucune peine. Il fallait avouer que la jeune femme était le type de fille qui ne pouvait pas tenir deux minutes en place, Lou ne voyait pas un quelconque intérêt à rester sagement assise sur ses fesses et à ne pas bouger pendant des heures, pour elle, plus de deux minutes, posée sagement sur une chaise, ça relevait du grand exploit ! La demoiselle commença à sortir ses affaires de son sac après l’avoir tiré vers elle, puis elle reporta son attention sur la jeune femme en face d’elle, remarquant que celle-ci semblait tenir des livres et d’autres affaires de travail traitant de l’art. Intéressant ! Lou était plutôt passionnée par la sculpture, mais c’était bien le seul art qui lui plaisait ! Le reste était trop plat, trop restreint, la sculpture permettait de pouvoir travailler sur tous les plans. Aussitôt, elle laissa un sourire d’intérêt prendre place sur ses lèvres alors que ses yeux pétillaient d’intérêt et de malice, puis elle s’adressa à la demoiselle, toujours aussi enjouée.

« Et sinon, je vois que tu travailles l’art ? Tu es étudiante en art ? Oh, je ne te dérange pas au moins ? Je sais que certaines personnes viennent ici pour être tranquilles, et j’ai la sale habitude de parler un peu trop, donc si je t’embête, surtout, dis-le moi ! Je me tairai ! »

Nathan, son grand frère, lui disait souvent qu’elle était trop bavarde, et que la jeune femme finirait par se faire remettre à sa place à force de poser des questions aux gens. Il était vrai que certaines personnes n’aimaient pas parler d’elles, mais là, c’était plus fort que la jeune femme, elle ne pouvait pas se retenir ! Il avait suffit que la prénommée Élodie daigne lui répondre assez gentiment pour éveiller son intérêt, et elle commençait sur sa lancée de questions. En même temps, autant l’avouer, Lou était assez semblable à un jeune chiot, il ne fallait pas grand chose pour l’intéresser, et agiter quelque chose d’un peu original devant elle, suffisait à la motiver pour la journée à venir ! Généralement les gens étaient vite agacés de constater qu’elle était incapable de se reposer deux minutes, et ils finissaient par lu dire de s’asseoir et de fermer sa bouche. Il y avait seulement avec Eric, le bel Eric, que la jeune humaine réussissait à se brider, un peu du moins, mais ce n’était pas encore ça, son esprit débordait de questions. Pour le cas de la jolie blonde, c’était encore pire. Poser les yeux sur elle faisait fuser des tas de questions dans son esprit. Est-ce qu’elle vivait dans le coin ? Avait-elle de la famille ? Est-ce qu’elle venait souvent à la bibliothèque ? Si la curiosité avait une image, ce serait la photo de la jolie brune qui figurerait dans le dictionnaire, après la définition. Mais elle ne pouvait pas brider plus longtemps ses paroles, n’ayant même pas laissé le temps à Élodie de répondre à ses dernières questions, Lou reprit alors la parole, souriante comme une gamine.

« Dis-moi…. Tu as un drôle d’accent, enfin, sur certains mots, tu ne viens pas d’Achaea ? Ça fait longtemps que tu vis dans le coin ? Je ne t’ai jamais vue à la bibliothèque je dois dire, pourtant j’y viens souvent, tu viens d’un autre quartier de la ville ? Oh, je suis navrée, je n’arrête pas de poser des questions, si je t’ennuie, vraiment, dis-le moi ! Je comprendrais ! Je provoque souvent l’agacement chez les gens, je suis habituée ! »

Lou laissa un léger rire traverser la barrière de ses lèvres bien dessinées avant de plaquer brutalement sa main sur sa bouche en jetant un regard inquiet du coté de la documentaliste. Elle aimait bien la jeune femme, mais il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin tout de même ! La demoiselle ôta alors sa bouche avant de sourire d’un air d’excuser, puis de rigoler, plus doucement, elle devait réellement avoir l’air d’une idiote à rigoler comme ça sans raison, et surtout à agresser la jeune blonde avec ses questions. Lou analysa la demoiselle pendant quelques secondes, puis hocha légèrement la tête, elle plairait beaucoup à Nathan, c’était sûr ! Il aimait les jolies blondes, et encore plus celles avec un petit accent !

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Depuis que j’ai découvert que j’avais mes…talents – je dirais plus emmerdements pour le moment parce que ça ne m’apporte que des problèmes – et que j’avais recommencé à sortir de chez moi, je rencontrais que des gens qui me sont super sympathique. J’imagine que j’inspire ce genre de rapport. Habituellement, j’essaye d’être le plus chaleureuse possible et souriante. J’adore discuter avec les autres et parler de tout et de rien. Surtout de rien. Ça donne des conversations légères, joyeuses et parfois drôles. Aujourd’hui à la bibliothèque, il semble que je sois encore tombée avec une heureuse chance, sur une jeune fille tout à fait adorable. Je partage une table avec la brunette. Elle me demande si elle me pose problème avec ses livres et je lui retourne rapidement la question. C’est moi après tout qui me suis invité à sa table. Elle me répond d’un sourire en me disant que je ne lui pose pas plus problème qu’elle ne me dérange. Tant mieux. Elle ajoute que de toute manière nous avons suffisamment de place sur les autres tables près de nous. J’avoue. Un samedi matin, aucun étudiant ne venait faire leurs devoirs. Habituellement – j’aurais fait la même chose si je n’avais pas dit à ma mère que je venais ici – ils dormaient.

« Oui, je suis d’accord! »

Je prenais en note mes informations sur Picasso lorsque les livres de la demoiselle devant moi sont tombés à mes côtés. Elle s’excuse plus qu’il ne faut et elle me fait pensé à mon petit frère. Clark fait exactement la même chose lorsque mon beau père est dans le coin. J’ai l’impression qu’il s’excuse plus qu’il ne faut parce qu’il a peur de se faire punir par son père. Tyler est un peu trop autoritaire à mon goût avec son fils et mon frère. Avec moi ça va, mais quand même, il a un sale caractère de cochon contrairement à mon père qui est beaucoup plus calme beaucoup moins expressif et beaucoup plus tempéré. Bref, je dis à la jeune fille en lui souriant le plus possible que tout va bien et qu’elle n’a pas à s’inquiété. La jeune brunette me sourit joyeusement visible rassurée. Je profite donc de l’occasion pour me présenté et lui demander comment elle se nomme. Elle semble assez facile d’approche. Finalement, elle se dit ravie de me rencontrée et me se présente. Elle se prénomme Lou. C’est très jolie comme nom et plutôt rare. Je me demande si c’est son prénom au complet ou seulement un diminutif parce qu’elle n’aime pas son vrai nom. Bref, je trouve que c’est très jolie Lou, mais évidemment, ça risque de me posé problème avec la prononciation. Je suis certaine de le dire avec un accent français bien trop évident et probablement très énervant pour la dite Lou. En un élan, elle me pose l’éternelle et même question : Ton nom, il n’est pas d’origine Américaine. Tout le monde est assez perspicace pour s’en rendre compte, mais personne ne semble savoir de quelle origine il en retourne. Je luis souris avant de lui répondre.

« Oh. Ne t’en fait pas! Tu n’es pas la première à me poser la question. Je suis français d’origine, mais j’ai déménagé ici assez jeune. J’aime bien ton prénom aussi! C’Est vraiment joli. Est-ce que c’est ton prénom au complet ou un diminutif? M’enfin j’aime bien! »

C’était absolument vrai. Moi non plus je n’avais jamais entendue son prénom au paravent et c’est très joli. Lou reprend sa place devant moi et je me dit que je devrais peut-être commencer à me mettre au travail sinon je n’arriverai jamais à avancer mes projets, mais je n’ai aucune envie de m’y mettre vraiment. J’ai plutôt envie de me mettre à discuter avec la jeune fille devant moi et de sortir faire autre chose que d’être assise devant mon ordinateur sur une chaise en bois de la bibliothèque. Je tourne les pages de mon livre plutôt distraitement. Je pense que je souhaite intérieurement que la jeune femme devant moi se remette à parler. Elle a l’air pleine d’énergie et je soupçonne que sa ne tardera pas, mais pour le moment je n’ai rien à ajouter. Sérieusement, pour le moment je n’ai rien à faire de Picasso pour le moment. Je laisse mon esprit vagabonder un moment les yeux posés dans mon livre en me demandant ce que Justin pouvait bien faire… Pourquoi est-ce que j’y pensais de toute manière? Ça n’avait aucun intérêt pour le moment. Puis la jeune brunette devant moi fait du bruit sur sa chaise, elle donne l’impression de vouloir bouger et de ne pas restée en place. Je la comprends TEL-LE-MENT! La jolie jeune femme en face de moi se mit alors à me poser une tonne des questions en parlant rapidement. Elle me demande si sa fait longtemps que je vis ici, de quel coin de la ville de viens et tout plein d’autre trucs dans ce gens là. Elle s’excuse de posé trop de question et me dit de lui dire si ça m’agace parce que c’est fréquent chez elle d’embêter les gens avec ses nombreuses questions. Je ne suis pas étonnée du tout en l’entendant dire ça. Personnellement, ça ne me dérange pas parce que je suis un peu comme ça aussi, mais pour certaine personne c’est carrément de la violation de se faire poser autant de questions personnelles d’un coup. Je pris une grande respiration en rigolant pour la taquiner un peu. Je ne voulais pas vraiment répondre d’un trait à toutes ses questions mais ça donnerait probablement ce genre de chose quand même.

« Alors, comme je disais, je viens de France. De la ville d’Orléans je ne sais pas si tu sais où ça se trouve? Bref, voilà le mystère qui plane autour de mon nom et de mon accent. Pour répondre à ta question, je vis dans le coin c’est juste que je ne viens pas souvent à la bibliothèque, j’ai trop de difficultés à ne pas parlé trop fort ou ne pas bouger. J’étudie toujours chez Joe, le bar. Bref, j’avance moins vite, mais je me fais beaucoup de plaisir. T’inquiète tu ne m’agace pas du tout. Je suis un peu comme toi je crois. »

Joe… Je parle trop de cet endroit, je vais trop à cet endroit et … oh encore Justin qui se pointe dans ma tête. Vraiment, il faut que je cesse de penser à lui ça devient pratiquement une obsession mon affaire. Je repense au beau photographe canadien aux yeux verts et …oh seigneur! Si je pouvais me frapper sans avoir l’air d’une idiote je le ferai sans attendre. Je rapporte mon attention sur la jeune femme qui rigole devant moi. Je ne sais pas exactement pourquoi elle rigole. Je pense que Florent pourrait l’aimer. Elle est un peu plus énervée que moi, mais je pense qu’on se ressemble beaucoup. Je ne sais pas pourquoi on dirait que j’ai toujours besoin que mon frère approuve mes fréquentations. C’est un peu fatiguant à la longue. Peut-être parce qu’il est homosexuel et que je suis la seule princesse de sa vie. Ça me rend heureuse de savoir que je suis la seule femme pour lui avant maman même. J’avoue ça fait vraiment égocentrique dit comme ça, mais je ne le suis pas. Peut-être un peu trop possessive de mon grand-frère, mais c’est mon jumeau spirituel même s’il est plus vieux que moi. Je me demande si Lou à un frère elle aussi. C’est tellement spécial les relations qu’on peut avoir avec eux. Soit bonnes ou mauvaise. Une minute : si Lou a un grand frère, ça va être la deuxième personne que je rencontre dans cette situation. En faite, Justin était le grand-frère, mais ça compte quand même non? La jolie me sourit. Je me dit que c’est mon tour de l’attaquer avec mes dix milles questions.

« Et toi? Je veux dire tu viens souvent à la bibliothèque? Tu étudie en quoi? Tu viens d’ici!? Je me demandais si par hasard tu n’avais pas un frère? Je sais que c’est étrange demandé comme ça, mais c’est juste pour savoir. Désolé je crois que c’est mon tour de poser des questions. »

J’attends la réponse de la jeune fille en souriant. Si ma mère me voyait je savais que je l’entendrais me dire – en anglais je vous rappelle – de me mettre à travailler plutôt que de sociabiliser avec n’importe qui. En vérité j’avais beaucoup plus envie de continuer ma discussion avec Lou que de l’entendre me dire : « Élodie Anne! Étudie tout de suite. Tu sais que tu es très en retard. » J’ai plutôt envie d’un bon café froid au caramel et peut-être d’une pomme. Il y a plein de chose que je veux dans la vie et que je n’ai jamais, mais ça, ça pourrait être facile d’accès. Pas comme de déménagé chez mon père par exemple. M’enfin voyons voir ce que la jeune fille va me répondre.

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Élodie avait l’air plutôt contente de se trouver en face d’une fille aussi bavarde, et pour tout dire, la jeune femme était plutôt rassurée, disons que Lou n’avait pas trop envie d’embêter la demoiselle simplement parce qu’elle posait trop de questions ! Malheureusement pour elle, c’était très – trop – souvent le cas, les gens appréciaient de l’entendre parler quelques temps, puis après quelques discussions, quelques phrases et quelques amabilités échangées, voilà que la situation se retournait et que les gens déclaraient qu’ils avaient autre chose à faire pour s’en aller. Et encore, ça c’était lorsqu’ils étaient polis, sinon ils lui disaient clairement qu’ils avaient envie qu’elle ferme sa grande bouche. Mais heureusement pour l’humaine, sa nouvelle rencontre se montrait beaucoup plus ouverte, et le sourire ravissant que lui offrit la demoiselle en répondant à sa question, ravi totalement l’humaine qui décrocha à son tour un grand sourire à son interlocutrice. Élodie répliqua qu’elle n’était pas la première à lui poser la question, puis expliqua qu’elle était Française d’origine, puis qu’elle avait déménagé ici lorsqu’elle était jeune. Plutôt sympathique, voir plusieurs pays c’est intéressant comme vie ! La jeune femme déclara qu’elle trouvait le prénom de l’humaine joli, avant de lui demander si c’était un vrai prénom ou simplement un diminutif. Les gens posaient rarement la question, et elle ravi donc véritablement la demoiselle qui répondit à son tour en souriant toujours.

« Oh, Française, c’est vraiment super, tu as de la chance de voir plusieurs pays, et je suis sûre que ça doit bien changer de ce pays, ça te permet certainement de voir plusieurs manières de vivre ! Enfin, sinon, mon prénom c’est effectivement un véritable prénom, mon père voulait m’appeler Louane, et ma mère Lilou, du coup ils ont prit la syllabe en commun pour mon prénom : ‘Lou’ ! »

La jeune femme rigola légèrement, elle ne racontait pas ça à tous les gens qu’elle croisait, peut-être simplement parce qu’elle ne parlait pas spécialement d’elle-même lorsqu’elle parlait avec des inconnus en fait. Ce qui était plutôt amusant avec la brunette, c’était que lorsqu’elle parlait, les gens répondaient à ses questions, mais sans jamais penser à lui retourner les questions, car elle parlait beaucoup trop pour ça. Elle restait donc extrêmement secrète, malgré le fait qu’elle parlait comme personne, mais c’était justement ça son secret pour tout dire. La jeune humaine reprit sa place devant la demoiselle avant que cette dernière ne consulte son livre, visiblement elle n’avait pas spécialement envie de travailler, tout comme Lou ! Sauf que l’humaine travaillait pour son frère, et non pour elle, c’était donc totalement différent. La brunette reprit alors la parole en déclenchant le mode ‘questions’ de son caractère, et elle s’excusa juste après auprès de la jolie blonde à cause de ses questions innombrables. Élodie inspira avant de rigoler légèrement, elle avait un bien joli rire qui charma l’humaine en face d’elle, puis elle commença à répondre d’un ton qui se montrait très aimable, et qui plaisait tout particulièrement à Lou. La belle blonde expliqua qu’elle venait donc de France, d’Orléans plus précisément avant de demander à Lou si elle savait où c’était. Pas exactement, mais l’humaine la connaissait à cause de Jeanne D’Arc, mais sans plus de détails. Après quoi, elle résuma ça pour dire que ça expliquait son nom et son accent, puis sinon elle continua en disant qu’elle vivait dans le coin mais qu’elle ne venait pas souvent à la bibliothèque parce qu’elle avait des difficultés à ne pas parler, ce que la brunette la comprenait ! Heureusement que la documentaliste était une femme qui connaissait bien Lou, sans quoi cette dernière se serait de nombreuses fois fait sortir, comme maintenant d’ailleurs ! Élodie continua en disant qu’elle travaillait chez Joe, un bar, habituellement, mais qu’elle avançait moins vite, en se faisant plaisir malgré tout. Conclusion, Lou ne l’agaçait pas, elle était même comme elle.

La jeune femme sourit doucement, puis rigola franchement, alors que la jolie blonde reportait son attention sur l’humaine, puis elle lui sourit avant d’entendre des questions qui lui étaient adressées. Lou ouvrit les yeux un peu plus grand sous le coup de la surprise, habituellement les gens ne lui posaient pas de questions derrière celles qu’elle demandait, excepté peut-être le jeune Allemand de son école. Avec attention, la brune écouta Élodie lui demander si elle venait souvent à la bibliothèque, puis en quoi elle étudiait, si elle venait d’ici, avant de lui demander si elle avait un frère, puis de s’excuser à son tour de poser autant de questions. Lou ne put s’empêcher de poser sa main sur sa bouche alors qu’elle rigolait, essayant d’éviter que le bruit soit trop fort, mais la documentaliste apparut au bout de la rangée de livres, avant de voir qui était responsable de ce bruit, puis de s’en aller sous le regard amusé et pétillant de Lou. Cette dernière aimait bien les questions, elles permettaient toujours d’en apprendre plus sur les gens, c’était sympathique, et elle ne s’offensait pas de la curiosité des autres, d’autant plus lorsqu’elle était aussi justifiée, après tout, Lou venait de lui poser les mêmes questions non ? La demoiselle pensa un instant à son frère, disparut depuis trois an, bientôt quatre, elle n’était pas triste de parler de lui, au contraire, ça lui permettait de le faire vivre dans ses souvenirs, c’était encore mieux que d’y penser toute seule non ? La jeune fille sourit donc à son interlocutrice avant de répondre d’un ton toujours aussi avenant et amusé que depuis le début de la conversation.

« Je connais un peu Orléans oui, on l’a vu en histoire, et puis j’ai un ami d’école qui vient d’Allemagne et qui m’en a un peu parlé. Enfin, je comprends ce que tu veux dire à propos de la bibliothèque, je viens ici parce que je connais bien la documentaliste, sinon je t’avoue que je serais très certainement en vadrouille dans les autres coins de la ville ! »

Lou rigola doucement, elle avait d’abord répondu à ce que la jolie blonde lui avait dit, puis elle enchaîna juste après sur les questions posées par la demoiselle. Elle trouvait vraiment Élodie gentille, du peu qu’elles venaient de parler, mais sans aucun doute très jolie ! Elle avait une grâce tout à fait naturelle, des beaux cheveux blonds, et une beauté toute Française ! Elle plairait sans aucun doute à Nathan, le grand frère de Lou, il aimait les belles filles, mais encore plus les étrangères. C’était un homme de goût.

« Sinon, je viens très souvent à la bibliothèque en effet même si je parle beaucoup, la documentaliste est gentille avec moi. Concernant mes études, je suis en 12th grade, au lycée d’Achaea, en littérature plus exactement, j’aime bien les livres on va dire ! Et je viens d’ici oui, je suis née à Achaea, rien de très original en fait ! » Lou rigola un peu avant de reprendre. « Sinon, j’ai un frère oui, un grand frère, il s’appelle Nathan, il a 24 ans, mais je ne l’ai pas vu depuis un moment, il bouge beaucoup on va dire…. Et toi, tu as un frère ou une sœur ? Et ne t’en fais pas pour les questions, on est pareilles donc ça va ! »

Lou aimait bien discuter des trucs de ce genre, et principalement de son frère et des frères des autres, après tout c’était le centre de leur vie non ? En tous les cas, pour Lou, c’était quelque chose de très important, Nathan représentait la vie qu’elle choisissait, aider les mutants et apprendre des choses sur leur vie, c’était ce qui faisait avancer la lutte de son frère, et c’était ce qu’elle voulait apprendre pour se rapprocher de lui. La demoiselle ouvrit quelques livres et commença à tourner les pages sans pour autant quitter l’attention qu’elle portait à la jolie Française. Après un petit moment de silence, sans vraiment laisser le temps à Élodie de répondre, elle reprit la parole.

« Et j’ai encore des questions bien sûr, tu fais quelque chose en dehors des études, u sport, un truc comme ça quoi, peut-être qu’on s’est déjà rencontrées sans le savoir qui sait ! »

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