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La Souffrance est un Art | Abby |

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La Souffrance est un Art | Abby | Vide
MessageSujet: La Souffrance est un Art | Abby | La Souffrance est un Art | Abby | EmptyVen 6 Nov - 15:31

Plic, plac, ploc, les bruits continus et agaçants pour certains étaient agréables et tout à fait familiers pour moi. J’écoutais patiemment depuis des heures, le bruit des gouttes d’eau qui tombaient du filet de pêche accroché à un clou juste à coté de moi. J’aimais bien cet endroit, l’odeur du port avait une odeur étrangement familière à celle de la mort, c’était peut-être le cas d’ailleurs, lorsqu’on y songeait, avec tous ces poissons crevés autour de moi, j’aurais du mal à ressentir autre chose. Un regard autour de moi, rien qui ne mérite réellement mon attention, c’était presque blasant en réalité. J’avais particulièrement apprécié la rencontre que j’avais fait ici la veille au soir. Un jeune homme complètement saoul qui était visiblement en route pour aller détrousser quelques pauvres femmes qui passeraient dans les environs, mais je m’étais occupé de lui avant qu’il ne perde son temps. A quoi bon s’amuser à effrayer les autres comme il comptait le faire en détroussant ses victimes, s’il ne les faisait pas réellement souffrir à coté ? C’était comme de passer le permis de conduire pour refuser de rouler en voiture, une chose stupide à mes yeux, il avait l’envie mais ne se donnait pas les moyens. Je m’étais donc occupé de lui apprendre comment est-ce qu’il fallait réellement faire souffrir les autres, mais malheureusement pour moi, cet homme n’était pas un bon élève. Il avait tourné de l’œil en moins de dix minutes, et après avoir réussi à lui faire reprendre contenance, j’avais malheureusement été mené à devoir supporter ses jérémiades. Au final je lui avais laissé le choix entre la vie et la mort, en lui proposant un petit jeu bien entendu.

Tout le long de l’apprentissage, je m’étais servis de mon rasoir de l’ancien temps histoire de lui faire un peu découvrir ce que c’était réellement que de ressentir la douleur, après avoir attaché sa main gauche à un poteau et ses pieds à l’aide de menottes que je gardais toujours sur moi en cas de besoin. J’avais très simplement entaillé des zones qui contenaient des veines plutôt importantes histoire de permettre à son sang de se libérer un peu et de lui montrer la couleur de ce qu’il avait à l’intérieur de son corps. Mais cette petite nature avait tout simplement tourné de l’œil, et le temps que je le réveille, l’irresponsable avait déjà perdu une bonne dose de sang. Il s’était alors immédiatement mis à verser de larmes et de la morve en me suppliant de le laisser en paix et de l’amener à l’hôpital, mais j’avais simplement répliqué que j’étais déjà en train de le sauver. De le sauver d’une vie de décadence et de perte de force inutile, je ne pouvais pas le laisser gaspiller son envie d’aider les autres à comprendre la souffrance non ? Mais hélas tout s’était rapidement terminé, trop rapidement, il avait perdu beaucoup de sang et j’avais donc malheureusement été contraint d’en venir à bout. Je lui avais montré la clé qui ouvrait les deux paires de menottes, et avec un léger sourire, j’avais attrapé, un peu brutalement peut-être, son bras pour l’entailler profondément, avant de glisser la clé dans la blessure. Il s’était bien entendu débattu, et cela n’en avait été que plus douloureux, mais malheureusement les clés de menottes étaient petites, et il n’avait pas beaucoup souffert lorsque je m’étais occupé de lui donner la clé. Il avait simplement à mettre ses doigts dans sa plaie pour chercher la clé qui était enfoncée plus bas dans la chaire, mais c’était visiblement un trouillard, déjà affaibli en prime, il avait préféré ne rien faire d’autre que me supplier, et il était finalement tombé dans les vapes pour ne plus se réveiller. J’avais laissé son corps accroché à son poteau, je n’avais rien fait de mal, je lui avais donné les moyens de se libérer mais il n’avait rien fait pour y arriver, c’était qu’il ne tenait pas à la vie pour de vrai.

Mais maintenant j’étais dans le besoin, habituellement porter mon aide à une seule personne dans la journée me suffisait, mais cet idiot avait coupé court à tout mon plaisir lorsqu’il s’était évanouit, ce qui faisait que je devais donc m’occuper d’une autre personne. Il fallait admettre que ce lieu n’était pas spécialement un endroit pratique pour rencontrer des personnes dans le besoin, mais je devais faire mon maximum pour pouvoir aider les gens. Je me mis à siffloter doucement un air bien connu que j’appréciais assez, je trouvais ses sonorités déprimantes à souhait. C’était une musique très simple, ma mère aimait les choses Russes, lorsque j’étais enfant mon ‘père’ m’avait donc mis en route un de ces stupides mobiles avec des chansons pour bébé, c’était la kalinka des Russes, mais en version musique pour enfant qui me faisait penser aux musiques des cirques avec leur clowns. Les clowns faisaient peur à de nombreuses personnes, c’était donc forcément une chose que j’aimais ! Après ce bref interlude musical, je me redressai finalement, à quoi bon essayer de trouver quelqu’un dans le coin en restant assit, si j’avançais un peu j’étais sûr que je finirais par trouver mon élève du jour, Il m’aidait toujours à mettre la main sur les gens dans le besoin. Je pris donc le chemin en direction de la berge ou quelques arbres étaient plantés non loin, et après l’on pouvait trouver les champs d’herbes folles, un endroit propice à toute nouvelle rencontre particulièrement intéressante. J’avais pris soin de revêtir une tenue passe-partout qui ma rajeunissait légèrement, mais ce n’était pas pour cela que je m’en servais, uniquement pour avoir l’air de venir du même monde que mes élèves, ils se sentaient plus en confiance généralement, et ça les effrayait plus après lorsqu’ils comprenaient.

La marche fut rapidement jusqu’à ce que j’arrive là où je voulais, c’était près d’une espèce de petite chemin en terre, un sentier qui s’enfonçait derrière une butte après et devait donner sur la route qu se dirigeait vers la forêt, un endroit que j’appréciais aussi assez, mais l’on trouvait plus facilement des élèves dans cette forêt pendant la nuit malheureusement. Je m’arrêtai et écouta doucement après un moment de silence, me demandant ce que je venais faire ici, j’obéissais à ce que mon esprit me disait, mais sans vraiment savoir pour autant ce que je cherchais. A ce moment un bruit se fit entendre, comme une branche qui craquait, et je me dirigeai alors vers ce bruit en silence, j’étais maintenant sûr que j’étais venu ici pour une raison précise. L’autre n’avait malheureusement été qu’un raté, je n’aurais peut-être même pas eus besoin de m’occuper de lui, il était perdu d’avancer, depuis sa naissance pour tout dire, et maintenant j’allais m’occuper d’une nouvelle personne, un nouvel élève. Arrivé en haut de la butte, je m’arrêtai avant de jeter un œil autour de moi, puis de poser mon regard noir sur une silhouette tout aussi sombre. Une jeune femme aux cheveux retenus en hauteur par deux maigres couettes me tournait le dos. Elle était habillée d’une couleur très sombre avec des habits qui semblaient visiblement assez vieux. Elle devait être une ‘gothique’, comme les jeunes qui disaient aimer la mort et tout ce qui y était rapporté, ils faisaient généralement de piètres élèves, je n’avais jamais rencontré de gothique qui soit à la hauteur de mes attentes. Peut-être cette jeune femme le serait-elle ? Je m’approchai doucement, mais elle sembla m’entendre car elle se retourna pour me regarder d’un air étrangement animal. J’étais à une dizaine de mètres d’elle seulement, et il fallait que je m’approche un peu avant de pouvoir me servir de mon pouvoir. La regardant droit dans les yeux, je fronçai les sourcils d’un air irrité comme si je venais de la prendre en faute, puis je m’adressai vivement à elle.
    « Qu’est-ce que vous faites ici ? Ce n’est pas censé être un lieu ou tout le monde peut se balader, on pêche ici, on ne vient pas s’amuser ! »

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La Souffrance est un Art | Abby | Vide
MessageSujet: Re: La Souffrance est un Art | Abby | La Souffrance est un Art | Abby | EmptyMer 11 Nov - 0:16

    C'était une nuit plutôt sombre. Le temps état lourd et pluvieux. Ce n'était qu'une bruine qui voletait dans les airs, mais l'humidité dura tout la nuit. La louve noire d'ébène avait le poil mouillé et gonflé par cette humidité. Elle rôdait depuis le soir dans la forêt, dans ses pensées. Elle aimait particulièrement se déplacer ainsi, dans son allure de croisière, un trot léger et souple, régulier qui lui donnait l'impression de ne pas toucher le sol, elle parcourait de longues distances sans ressentir la moindre fatigue. L'animal en profitait donc, allongeant l'allure depuis déjà plusieurs heures. Elle s'arrêta boire un instant, puis repartit de plus bel. Des hurlements retentir dans la nuit, elle accéléra l'allure pour rejoindre la meute, qui annonçait une partie de chasse. Elle ne participait pas toujours, mais là, elle voulait se défouler et passer un bon moment avec les loups. En forme, elle avait reprit des forces et de l'énergie, surtout grâce à Sven.

    Elle arriva donc joyeusement parmi la meute, qu'elle salua amicalement, avec un engouement supérieur pour Chef, le loup blanc dominant qu'elle appréciait particulièrement. Ils partirent donc tous en chasse, laissant les louveteaux du couple alpha aux canidés les moins gradés de la meute. Un ou deux éclaireurs avaient repéré une proie, un jeune chevreuil, à quelques kilomètres de là. Ils s'y rendirent donc, en prenant soin de se séparer en plusieurs petits groupes, et de partir dans plusieurs direction différents. Un groupe avançait lentement droit devant. Deux groupes partirent plus rapidement de chaque côté, et le dernier avança à vive allure pour contourner l'animal. Le but étant de chasser en se fatiguant le moins, c'est-à-dire sans course, ils se séparaient donc pour encercler le cervidé pour le prendre simplement au piège.

    Une fois tous les loups en position. Chef donna l'attaque. Le pauvre animal paniqua, prit au piège. Les canidés laissèrent Abby attaquer la première. Elle ne s'en priva pas, mais ils furent plusieurs autres pour l'aider à le maitriser, et pouvoir lui planter les crocs dans la gorge. Le sang des artères s'écoulèrent entre les crocs blancs de la louve noire. Elle sentit les muscles contractés qui se relâchèrent d'un coup, et le souffle quitter le pauvre herbivore. Les loups se jetèrent sur le cadavre, Abby les regarda, à l'écart. Si elle avait pu, elle aurait sourit. Non elle n'aimait pas tuer les animaux de bon cœur, mais passer un moment privilégié avec ces habitants de la forêt, les voir manger avec joie, lui faisait plaisir. Elle accepta un petit bout de viande, puis s'éclipsa, reprendre sa longue ronde dans la forêt sombre et humide.

    Retour au point de départ, à la lisière de la grande forêt multicolore. On la voyait à peine antre les arbres de la sombre forêt, on distinguait surtout ses yeux jaunes briller à la lueur de la lune brillante, qui peinait à percer les nuages. Les oreilles pointées vers la ville, elle entendit alors un sinistre hurlement. Sous forme humaine, elle en aurait eut des frissons. Elle chercha l'origine du cri de douleur et d'effroi. Mais le silence s'ensuivit. Un silence mortel dans cette nuit glaciale. Elle aurait juré que ça venait du port. Mais rien n'était certain, ce n'était peut-être qu'une fausse alerte, un accident. Pourtant on aurait cru de la torture. Secouant la tête pour chasser cette idée lugubre, elle fit demi-tour et s'enfonça à nouveau dans les bois humides.

    La tête ailleurs, elle retourna à sa tanière se laver un coup et se changer. Elle ne pensait qu'à ce cri et à ce port. Distraitement, elle se lava, coiffa ses cheveux toujours en deux couettes hautes, avec une frange sur le front. Ses yeux cerclés de noir, ses bijoux gothiques à pointes, ses new-rocks cachant sa dague, et de longues mitaines noires accompagnaient un pantalon large à franges, un petit top blanc avec crâne noir et une veste de cuir noir avec chaines. Bref, un accoutrement banale pour cette jeune gothique. La jeune femme reprit forme animale, direction le port, pour vérifier ce qui ne quittait pas ses pensées, pour être tranquille. Plusieurs heures s'étaient écoulées, elle prenait un risque, mais espérait que ce soit désert. Elle fila à vive allure vers le quai à la sortie de la ville.

    La jeune louve arriva au bout de quelques longues minutes. Le port était désert, du moins par ici. Le sol humide assonorisait le bruit déjà discret de ses coussinets. Sur son chemin, elle croisa le ponton où s'était déroulé la rencontre avec Ai, Sven et Piotr. Elle ne pu résister à y faire un tour. Le bois craqua sous son corps léger et mince. Une tache du sang d'Ai était encore présente, incrustée dans le bois humide. Elle balaya le lieu du regard, se remémorant la scène. Ce qui lui fit automatiquement penser à Sven. Elle se demandait ce qu'il faisait en ce moment, pendant qu'elle même prenait des risques, qu'il n'aurait pas du tout, mais alors pas tu tout apprécié ! Une forte odeur de sang réattira son attention, et une chose était sûre, ce n'était pas le ponton.

    La jeune femme retourna sur le quai qui longeait l'eau sombre et polluée du port, guidée par l'odeur de plus en plus forte. Et elle finit par trouver ce qu'elle cherchait. Un cadavre était attaché à un poteau, menotté pour être exacte, avec de nombreuses plaies, et une beaucoup plus grosse dans le bras, surement celle qui lui a été fatale. Elle s'approcha, l'odeur de celui qui avait fait ça était beaucoup trop caché par l'odeur du sang, en plus elle sentait l'instinct de la louve s'exciter avec tout ce sang et cet humain. Elle espérait juste que c'était un hostile qui s'était vengé sur un humain, plutôt qu'un anti-mutant sur un mutant ! Elle ne resta pas là plus longtemps, pas assez pour remarquer la clef fichée dans la plaie sanguinolente.

    Reprenant son chemin, la louve stoppa nette sa progression en apercevant un homme assit contre une structure en bois à environ 100 mètres d'elle. Sans réfléchir, elle ne le regarda pas, ne le sentit pas, rien, elle bifurqua et déguerpie aussi vite qu'elle était arrivée, ne prenant pas le risque de voir s'il était mort, ou si c'était le tueur, bien qu'un tueur ne restait pas près de sa victime généralement. Elle ne voulait pas non plus qu'on la prenne pour la meurtrière retournant sur les lieux du crime. Contournant largement le lieu, cachée derrière des maisons, dans des rues parallèles, elle retourna en vitesse vers la forêt, imperceptible, silencieuse, et gardant une large distance. Elle regagna ainsi la lisière de la forêt. Elle grimpa sur une butte, juste à l'orée des bois.

    Ici, elle reprit forme humaine, histoire de reprendre ses esprits, sans supporter les élans sanguinaires de la louve, qui étaient beaucoup plus forts sous forme animale. Là elle baissa la tête et revisualisa la scène. Elle en déduit, vu l'odeur, que c'était bien l'homme qui était mort dans la nuit, en hurlant, et vu les blessures, c'était bien de la torture. Légèrement troublée, elle reprit ses esprits et regarda droit devant elle. C'était le matin, grisâtre, bruineux, froid. Le soleil tentait désespérément de percer le ciel sombre, en vain. La jeune femme souffla, ferma les yeux, quand un bruit de pas attira son attention. Elle se retourna vivement, un homme était à une dizaine de mètre d'elle. Instinctivement, elle recula de quelques pas, et voulu attraper sa dague, mais se ravisa. Elle devait l'observer avant.

    Comme avec chaque inconnu, elle le détailla de son regard vert vide et froid, tout en s'imprégnant de son odeur. L'homme en question était plutôt intimidant, une trentaine d'année, et sur toutes les parties de son corps visibles, d'innombrables cicatrices plutôt effrayantes. Rien qu'en croisant son regard, elle se méfia intensément. Ses yeux semblaient fous, il avait le regard d'un psychopathe. Mutants ou anti-mutant ? Elle sentait que ce détail lui importerait peu. Et si c'était lui le tueur du port ? Un long frisson lui parcouru l'échine. Bien-sûr, elle ne laissa rien paraître, hésitant entre fuir, se battre, ou tenter l'approche. Mais la réaction de l'homme ne la rassura pas.

    La fixant droit dans les yeux, il fronça les sourcils, comme mécontent. Elle recula encore légèrement, toujours face à lui, quand il prit la parole, il semblait énervé. Ses paroles semblaient incohérentes, et mirent Abby en rogne. Mais toujours sans rien laisser voir sur son doux visage, ou dans ses yeux, la gothique répondit sèchement.


    « Ce que je fais là ne vous regarde pas ! Et je ne me ballade pas et ne m'amuse pas non plus ! Et puisqu'on pèche ici, où est votre canne à pèche ? Allez vous en ! »

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La Souffrance est un Art | Abby | Vide
MessageSujet: Re: La Souffrance est un Art | Abby | La Souffrance est un Art | Abby | EmptySam 21 Nov - 16:42

Elle était très méfiante, Marek lut la méfiance sur le visage – trop – maquillé de la jeune femme. Son accoutrement semblait accentuer encore plus les pensées négatives qu’elle semblait avoir, rien qu’à regarder son visage, on pouvait imaginer qu’elle se comportait comme les autres gothiques, à être malheureuse et sombre en permanence. Très souvent, stupidement, les gens s’imaginaient qu’il fallait aimer les couleurs sombres et le sang pour être quelqu’un plein de souffrance et malheureux. C’était stupide, il ne fallait pas s’arrêter aux simples idées que la moyenne des gens pouvaient avoir, il n’y avait pas besoin d’aimer tout cela pour aimer la souffrance. Marek aimait particulièrement le rouge, souvent vu comme assez sombre, certes, mais qui n’était pas autant affectionné par les gothiques que le noir. L’hostile n’aimait pas forcément les choses glauques, il n’empêchait que l’homme était capable plus que personne de parler de la souffrance et de la douleur. Est-ce que cette fille était du même acabit que les autres ‘gothiques’ qu’il connaissait, ou est-ce qu’elle allait être une meilleure élève ? Marek espérait réellement qu’elle serait de la seconde catégorie, depuis combien de temps n’avait-il pas eut le bonheur de faire souffrir quelqu’un pour de bon ? Trop longtemps, généralement tout se terminait avant qu’il ne puisse réellement prendre le plaisir qu’il avait en attente, ils ne jouaient pas le jeu, ils mouraient tous trop rapidement. Peut-être tuerait-il cette fille, peut-être pas, il allait encore voir, il laisserait peut-être la possibilité à la jeune femme de vivre sans trop souffrir, s’il pouvait la revoir plus tard pour continuer. Mais elle devrait alors simplement se montrer à la hauteur, Marek ne donnait pas le plaisir de le revoir une seconde fois à n’importe qui, il fallait en être digne.

La jeune femme fixa l’hostile dans les yeux pendant quelques instant, et elle sembla s’énerver, car la réponse qu’elle formula était prononcée d’un ton sec qui devait certainement lui servir de défense. Combien de fois avait-il constaté que les gens qui se sentaient faibles et qui étaient plutôt démonstratifs du point de vu de leurs sentiments, agissaient en attaquant ? Trop de fois. Il avait très vite comprit que les gens qui étaient faibles ne pouvaient pas se débrouiller autrement, la meilleure défense était l’attaque, qui avait envie d’attaquer un chien qui montrait les dents ? En l’occurrence la demoiselle lui faisait penser à un petit roquet, pas très glamour comme comparaison, mais c’était plus les sentiments sombres qui semblaient l’habiter, si l’on tenait compte de son accoutrement, qui laissaient penser qu’elle devait avoir souffert, peut-être…. Très souvent les gens confondaient la souffrance avec une simple peur, ou une idée qu’ils n’avaient pas réussis à mener à bien, en réalité leur souffrance était une simple déception, rien de très glorieux, mais heureusement il était là pour ça, il était là pour leur apprendre à vraiment souffrir ! La demoiselle lui dit que ce qu’elle faisait là ne le regardait pas, ajoutant qu’elle ne se baladait pas et ne s’amusait pas plus. Puis pour terminer, elle lui demanda où était sa canne à pêche s’il pêchait, avant de lui dire de s’en aller. Un sourire étrange se dessina sur les lèvres ornées de son sourire de l’ange, et une voix profonde avec un arrière-fond de folie, s’éleva pour répondre à la gothique qu’il ne quittait pas de ses yeux d’ébènes.

    « Sotte que tu es, ici on ne pêche pas avec des cannes ! La pêche se fait sur le lac, au centre de l’eau, les poissons se cachent, comme les humaines et les mutants. Il n’y a pas besoin d’une canne ici, simplement d’un bateau. Mais je ne suis pas un pêcheur, enfin, pas comme tu l’entends. Je ne suis pas venu pour pêcher, mais peut-être bien pour t’aider…. »

Généralement on lui répliquait qu’il n’avait pas besoin d’aider les autres, que le concerné se fichait de son aide et n’en avait pas besoin. Mais pourtant après, lorsqu’ils étaient dans ses filets, ils le suppliaient de l’aider. Marek laissa son sourire étrange sur ses lèvres, et quitta le visage de la gothique des yeux pour parcourir les environs de son regard sombre. Il avait un regard de fou, c’était le mieux placé pour le savoir, mais il ne cherchait pas à le masquer généralement. Marek glissa ses mains dans sa poche, supprimant soudain le sourire de ses lèvres cicatrisées, et il plongea son regard dans les yeux d’émeraude de la jeune femme. Il avait envie de commencer, maintenant, tout de suite, ne pas attendre, mais il devait patienter, il risquait de mal s’y prendre sinon, ce serait dommage de gâcher un sujet comme ça ! L’hostile avança d’un pas, voyant bien que la jeune femme se méfiait de lui, il prenait plaisir à voir la méfiance grandit dans les yeux de la jeune gothique. Habituellement il aurait peut-être cherché à entrer dans la confiance de la jeune femme, mais là c’était différent, il voyait qu’elle devait être du genre à dompter longtemps avant. Un peu comme le renard dans ‘le petit prince’, et Marek n’aimait pas les renards. Il ne perdrait donc pas de temps à essayer de dompter quelque chose d’indomptable, et il attaquait tout de suite. Lui, il fallait qu’un chien montre les dents pour qu’il veuille attaquer ! Pour commencer, l’hostile avança son esprit vers la jeune femme, elle était assez éloignée de lui, mais suffisamment proche pour qu’il puisse tirer un petit souvenir, plus s’il voulait, mais le trentenaire préférait commencer en douceur pour le moment, il voulait voir ça durer.

Marek sentit un bon souvenir récent, et immédiatement il le tira, c’était un petit souvenir, un frôlement de main d’un être aimé, une caresse, un baiser, n’importe quoi, quelque chose de minime. Pas autant que le plaisir de boire un café bien entendu, il voulait éviter qu’elle ne s’en aille, et cela serait suffisant, sans pour autant la déprimer trop d’un coup. Un sourire de plaisir se dessina sur les lèvres de Marek lorsqu’il sentit le souvenir sortir de l’esprit de la jeune femme, et il s’avança encore d’un pas comme s’il se fichait du fait qu’elle lui ait dit de s’en aller. Le mutant allait s’occuper correctement de cette jeune femme, mais avant il devait d’abord la pousser un peu, la rendre malheureuse, visiblement ça n’allait pas être extrêmement dur vu qu’elle semblait avoir une bonne quantité de mauvais souvenirs. Marek sonda un peu son esprit, tâtant le tout comme on touche quelqu’un pour vérifier qu’il n’a pas de blessure, sauf que c’était mental, donc largement plus désagréable, certaines fois même, douloureux. D’un ton toujours aussi peu aimable, le mutant reprit la parole, avant il avait traité la demoiselle de sotte, ce n’était pas une insulte à ses yeux, il aurait put l’appeler gothique que ça serait revenu au même, il se fichait des prénoms et des appellations.

    « Tu me dis de partir comme si cet endroit t’appartenait, qu’est-ce que tu crois ? Que les gens t’obéissent comme tu le désire ? Si tu veux gouverner quelqu’un, il faut avoir l’ascendant sur lui, mais ce n’est pas ton cas. Tu es une faible, tu aboies plus que tu ne mords visiblement, la meilleure défense reste l’attaque. T’imagine-tu que je vais prendre peur devant ton accoutrement gothique ? Et si tu me disais, ce que tu fais ici… Tu es seule, ce n’est pas étonnant, personne ne doit vouloir de toi…. »

C’était comme une sentence, une déclaration qui ne laissait aucun doute, oui, il lui disait clairement qu’elle devait être repoussée de tout le monde. Il y avait une simple chose qui lui disait cela, le fait qu’il la trouve seule, le fait qu’elle soit agressive, le fait qu’elle soit vêtue comme ça, généralement les gens exprimaient leur mal-être par leur manière de se comporter ou d’être habillés. Elle montrait qu’elle était sombre, et cela expliquait à Marek qu’elle devait chercher à être acceptée. Elle avait peut-être bien des personnes qui comptaient pour elle, mais pour le moment, Marek avait prévu de faire quelque chose de particulier, de lui faire perdre son bonheur, de lui faire oublier qu’elle pouvait compter pour quelqu’un, et de la miner moralement. Les apprentissages physiques viendraient après, il allait d’abord commencer par manier son mental, il avait tout son temps, et comptait bien en profiter. L’hostile s’arrêta finalement, après une légère moue comme s’il venait de comprendre qu’elle ne représentait pas d’intérêt, il secoua la tête avec un air navré en reprenant la parole d’un ton calme mais néanmoins moqueur et dégoûté.

    « Je me demande comment tu peux encore vivre en fait, rien qu’à te voir, je ne ressens que de l’aversion, j’imagine qu’il doit en être de même pour les autres personnes qui t’entourent. Pourquoi tu t’obstine à vivre dans ce cas ? Lorsqu’on ne sert à rien, il vaut mieux tout laisser tomber, tu ne crois pas ? Peut-être que tu étais venue ici pour ça ? »

Est-ce qu’elle avait vu le cadavre qu’il avait laissé juste avant, l’homme qu’il avait formé, mais qui ne s’était pas révélé être à la hauteur ? Marek n’était pas du genre à tuer pour le plaisir, non, ce n’était pas ça, il détestait les meurtriers, il ne tuait pas, pas directement, en réalité il essayait simplement d’aider les autres, et eux choisissaient s’ils le voulaient ou non. En l’occurrence Marek ne cherchait pas à casser la jeune femme mentalement, juste à savoir ce qu’elle pensait d’elle, et à jouer là-dessus ensuite. Il n’ôtait pas tout espoir pour qu’elle ne veuille pas vivre, non il s’occupait juste de lui mettre en tête les doutes qui pourraient l’assaillirent. Il était plus facile de penser le contraire de ce que l’on vous dit, alors si l’hostile n’avait pas soumit ces idées, la gothique les auraient imaginées tout de suite après. Mais maintenant, il y avait fort à parier qu’elle pense le contraire et le lui dise clairement….

[ HP : Bon, je n’arrive vraiment pas à la première personne, désolé mais je change XD ]

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La Souffrance est un Art | Abby | Vide
MessageSujet: Re: La Souffrance est un Art | Abby | La Souffrance est un Art | Abby | EmptyVen 4 Déc - 0:36

    Pourquoi Abby était-elle restée là ? Elle aurait été bien plus inspirée de faire demi-tour et de fuir le plus vite possible. Rien qu'en voyant le regard sombre et fou de l'homme, son visage marqué de nombreuses cicatrices, tout le monde aurait eut envie de fuir. Mais Abby était encore face à lui, bouillonnante de rage, et elle sera bientôt prise dans un filet. Il était trop tard pour fuir, elle n'avait pas réagit à temps. Elle allait souffrir, ou mourir. Mais elle ne s'en sortira pas indemne, et ça elle ne le savait pas encore. Enfin, vu le regard de psychopathe de l'homme, on pouvait quand même s'en douter. Le sourire qu'il lui adressa après ses paroles étaient encore plus inquiétant. La jeune femme fronça les sourcils, il semblait n'avoir rien à faire de la jeune femme, comme s'il ne voyait qu'un jeu en elle. Les poings de la jeune gothique se serrèrent en l'entendant parler. Mais pour qui la prenait-elle ? Sotte ? Sa dague la démangeait, mais elle était figée par sa dernière phrase. L'aider ? Comment ? Les mâchoires serrées, elle siffla une réponse entre ses dents.

    « Et en quoi vous pourriez m'aider ?! »

    La jeune femme continuait de fixer l'homme. Son sourire persistait. Puis son regard fou regarda les environs. Abby aurait du en profiter pour faire demi-tour et s'enfuir sous forme de louve, mais le sourire de l'homme s'effaça, ses mains plongèrent dans ses poches, et son regard sombre fixa les yeux verts vides et froids d'Abby. La jeune mutante se figea, prête à réagir. Le mutant s'approcha d'un pas, Abby ne fit que se crisper, ne sachant pas qu'elle aurait du reculer. Mais ce fut trop tard. Une vive douleur traversa la tête le la jeune femme, le temps de sursauter, que ça avait disparu, mais elle sentait comme une force dans sa tête. Incapable de bouger ou lutter, elle faisait tout ce qu'elle pouvait pour contrer cette intrusion. Mais n'ayant aucun pouvoir psychique, ce fut un désastre. Trop tard, elle sentit comme un vide en elle. Minime, mais étrange. Comme si un souvenir, tout petit soit-il, avait disparu. Un souvenir du genre une des nombreuses fois où elle prenait la main de Sven dans la sienne, mais elle n'aurait su dire, elle ne s'en souvenait pas ! Mais c'était plutôt flippant et inquiétant !

    La jeune femme n'eut pas le temps de réagir, qu'un sourire s'immisça de nouveau sur les lèvres torturées de l'homme. C'était donc lui... Mais trop tard, il continuait sa fouille dans l'esprit d'Abby, elle le sentait, mais ne pouvait rien faire, elle n'arrivait même pas à faire un pas en arrière, figée, interloquée. Elle sentait l'intrusion dans sa tête, qui était très désagréable, et parfois même douloureuse. L'homme avança d'un pas. La jeune femme plissa les yeux, comme sous le coup d'une migraine, et porta sa main sur son front.


    «C'est vous ?! Qu'est ce que vous faites ? Laissez-moi ! »

    L'homme prit la parole, sur un ton désagréable et peu aimable. Abby commençait à avoir peur. Un incroyable mélange d'émotions se bousculait dans sa tête. Elle écoutait l'homme de plus en plus horrifiée. Son cœur rata un battement devant les affirmations de cet inconnu. Oui d'un côté elle se sentait responsable de cette forêt, et savoir un fou dangereux psychopathe ici la mettait en rage. Il lui balança à la tête qu'elle était faible, qu'elle aboyait plus qu'elle ne mordait, qu'elle espérait faire peur avec son style, et qu'elle était seule. Tout ces affirmations auraient pu être vraies il n'y avait pas si longtemps que ça, et elle aurait pu être achevée par ces phrases. Mais depuis que Sven était là, elle y croyait beaucoup moins, elle n'était plus seule, et elle était assez forte pour avoir tuer un membre de l'opération apocalypto, et d'autres nombreux humains, elle était assez forte pour protéger Sven. Mais elle ne pu s'empêcher de douter. Après tout, elle avait été tellement rejetée, elle avait essuyé de nombreuses moqueries sur son style. Elle voulait lui prouver, se transformer et le mordre une bonne fois pour toute, un loup n'aboyait pas de toute manière.

    Mais la jeune femme n'eut pas le temps de réagir que l'expression de l'homme changea, il afficha un air dégouté. Le même air dégouté qu'elle avait tellement vu chez les humains, dans son entourage, dans ses parents même. Il était comme moqueur, navré, dépité. Et les paroles qui s'ensuivirent transpercèrent Abby. Il se demandait comment elle pouvait vivre, ajoutant que tout le monde devait la détester, qu'il valait mieux laisser tomber. Balancer ça à une jeune femme suicidaire, c'était très habile. Il y avait peu de temps, elle se serait empresser de se couper les veines ou de se pendre. Mais là elle avait une raison de vivre, et elle n'allait pas abandonné si facilement. Elle avait Shawn, elle se devait de vivre tant qu'elle n'aurait pas la preuve qu'il était mort. Et puis Sven. Elle devait rester, le protéger, l'aimer. Ces paroles qui auraient pu la détruire, des paroles si vraies, qui reflétaient ce qu'Abby pensait d'elle il y avait si peu de temps, eurent l'effet inverse, elle devait se battre pour prouver le contraire, des gens tenaient à elle, et elle devait vivre et se battre pour eux.


    « Qui êtes-vous pour avancer des choses pareilles ? Vous ne connaissez rien de moi ! Que voulez-vous ? C'est vous qui avez tué l'homme au port ? Pourquoi faites-vous cela ? »

    La jeune femme réagit à vitesse grand V pour appuyer ses paroles, d'un mouvement vif et expérimenté, elle sortit sa dague et se jeta sur l'homme. C'était un geste tellement répété qu'elle le faisait avec une facilité déconcertante. D'un geste brusque, elle le plaqua contre un arbre non loin, se servant plus de sa vitesse que de sa force pour le faire bouger. Dans son élan elle avait sortit sa dague et plaquait la lame sous sa gorge déjà balafrée. Dans son regard on pouvait nettement voir qu'elle n'hésiterait pas à s'en servir. La lame aiguisée entailla légèrement la peau fine du cou du mutant. Peut-être que la meilleure défense était l'attaque, mais elle n'avait pas peur de se battre si c'était la seule solution pour échapper au sort de l'homme du port. Sa main droite maintenait la dague plaquée sous la gorge, sa main gauche était posée sur le torse de l'homme pour le maintenir plaqué à l'arbre, les deux protégées par de longues mitaines qui cachaient ses fines cicatrices parallèles déjà présentes sur ses avant bras. Bien qu'elle risquait de se faire envoyer valser vue le peu de force qu'elle avait, elle voulait avoir ses chances.

    La jeune femme était loin de se douter des intentions de l'hostile, comment pouvait-elle deviner qu'il voulait juste jouer avec elle ? Lui apprendre la souffrance. Elle le voyait juste pour un fou qui voulait torturer pour le plaisir et ensuite tuer. Elle espérait pouvoir s'en sortir, sans savoir ce qui l'attendait réellement. Mais le mutant avait déjà réussit à installer le doute dans l'esprit de la gothique, ce qui n'était pas vraiment difficile, vu sa faiblesse mentale. Faiblesse qu'elle avait accumulée au cours de ses années de jeunesse. Le rejet par ses parents, avec les viols et les coups, puis le rejet de tout son entourage, le dégoût de nombreuses personnes quand elles savaient qu'elle était mutante, tout avait contribué à affaiblir Abby. Et quand elle s'était réfugiée dans l'alcool ou la drogue, elle avait suscité les même réactions, la pitié remplacée immédiatement par le dégoût. Sans parler des réactions des gens face à son style gothique. Et l'abandon de son frère, capturé par l'opération avait finit de la mettre plus bas que terre. Elle avait réussit à survivre dans l'objectif de retrouver son frère, grâce aux loups. Et maintenant Sven l'aidait à sortir la tête hors de l'eau. Marek choisissait le moment où elle se sentait le mieux, où elle arrivait à trouver un peu de bonheur pour intervenir et lui rappeler ce qu'était la souffrance et la douleur, alors qu'elle connaissait si bien. Mais Shawn, Sven et les loups étaient assez présents pour la rassurer, du moins pour le moment...


    [Désolée, réponse minable et courte... Je suis pas très productive, pourtant je suis inspirée, mais j'arrive pas à mettre sur papier >. < J'essayerai de me rattrapper, et si ca te convient pas, dis le moi et je modifierais.]

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La Souffrance est un Art | Abby | Vide
MessageSujet: Re: La Souffrance est un Art | Abby | La Souffrance est un Art | Abby | EmptySam 5 Déc - 21:13

[ HP : Franchement j’ai toujours été satisfait de tes réponses donc ne t’inquiète pas, il ne faut aucun changement c’est parfait comme ça, continue et ça sera bon ! ]

Visiblement la réponse de Marek avait touché la jeune femme, elle afficha une expression qui montrait clairement qu’elle n’était pas très sûre d’elle, et ses mâchoires serrées ainsi que son ton énervé prouvèrent à l’hostile qu’elle avait été surprise de ce qui venait de se passer. Marek aimait particulièrement voir lorsque ses cibles agissaient de la sorte, lorsque la surprise, la douleur ou l’inquiétude prenait la place d’une insouciance ou d’un bonheur factice. Pour peur, l’hostile se serait trouvé satisfait de cette expression, mais il voulait aller plus loin, cette gothique était un sujet de choix, il le sentait jusque dans ses os. La mâchoire serrée de l’élève semblait presque trembler sous le coup de la colère, mais ce n’était pas un dixième de ce que le fou voulait voir sur le visage de cette femme. S’il aimait particulièrement voir une expression de colère laisser place à une tristesse sans nom, il prenait encore plus de plaisir à effrayer se cible avant de lui faire comprendre qu’elle venait de mettre le pied dans un piège qui ne s’ouvrirait pas de si tôt. Elle venait de lui demander en quoi il pourrait l’aider, elle ne comprendrait pas avant de sentir ce que c’était réellement, ce n’était pas le genre de chose qui se disait oralement, ça se sentait, jusqu’au fond de ses tripes, elle se sentirait trembler et pleurer jusqu’au fond de son âme, et seulement là elle comprenait que c’était lui qui était venu juste pour elle. Marek avait été bien inspiré bien venir se balader dans ce coin ! Il souriait intérieurement, par extérieurement, ce n’était pas encore assez pour lui, mais ça viendrait. De son ton toujours aussi posé et maîtrisé, mais ou l’on sentait bien la folie et le danger qu’il représentait pour elle, il lui répondit, ne quittant pas ses yeux verts qui contrastaient étrangement avec sa chevelure sombre.

« Tu comprendras, je t’aiderais, et tu comprendras lorsque ce moment arrivera. »

Elle ne le quittait pas de son regard si particulier, elle avait des yeux surprenants, peut-être que si l’hostile avait été complètement normal il aurait pu la trouver séduisante, mais avec son esprit il voyait simplement un regard qu’il devait formater. Elle avait une expression hostile qu’il aimait bien, et il allait se faire un véritable plaisir à l’effacer pour ne laisser qu’un air perdu et triste dans son regard. Après que l’hostile eut farfouillé dans l’esprit de la jeune femme pour tirer quelque chose de son esprit, elle porta tout de suite la main à son front comme si elle pouvait empêcher son souvenir de s’envoler. Quelle bonne blague ! Il était sérieusement toujours aussi amusé de voir des réactions aussi pitoyables, elle avait l’air tellement surprise et perdue, elle ne pouvait pas lutter, l’oubli était une chose ancrée dans les mœurs, tout le monde oubliait, il ne faisait qu’accélérer les choses ! La demoiselle lui demanda alors si c’était lui qui faisait tout ça, mais Marek ne trouva pas ça important, elle n’avait pas besoin d’entendre une réponse, elle comprendrait bien ce qui se passait. L’hostile reprit finalement la parole pour essayer de l’enfoncer un peu plus, et après ses paroles il constata que quelque chose passa soudain dans ses yeux, comme si elle était visiblement dans le doute. La jeune gothique devait commencer à sentir le doute s’insinuer en elle, c’était le début de la fin. L’élève répliqua aussitôt, lui demandant qui il était pour pouvoir dire des choses pareilles sur elle, qu’il ne la connaissait pas. C’était vrai mais les souvenirs en apprenaient assez à son goût, et Marek savait donc par exemple que le joli blond de ses souvenirs faisait battre son cœur fané. Elle lui demanda ce qu’il voulait, puis enchaîna en demandant s’il était coupable de la mort de l’homme du port, en concluant sur une ultime question, pourquoi est-ce qu’il faisait ça. L’hostile ferma les yeux un moment, secouant la tête comme s’il n’était pas content de quelque chose, comme s’il remettait une enfant à se place, et il répondit d’un ton toujours aussi tranchant.

« Des questions, toujours des questions ! C’est moi qui pose les questions, et non le contraire. Tu comprendras bien assez tôt pourquoi je suis là, tu es dans mon collimateur, alors ne cherche pas à t’enfuir, tu ne peux pas fuir la vérité, tu sais mieux que personne que je dis la vérité. Sotte que tu es, tu cherches simplement à te voiler la face. »

Il mentait sans mentir, elle se voilait la face mais il ne disait pas l’entière vérité à son sujet. Il ne répondait pas volontairement à ses questions pour la troubler encore plus, laisser le doute et les questions la noyer. Mais la jeune femme riposta aussitôt, comme il s’y attendait elle était agressive et ne devait pas se contrôler, les nerfs à fleur de peau, elle était réellement une élève de choix. La gothique tira une dague comme si elle en avait l’habitude avant de se jeter sur Marek pour le placer contre un arbre juste à coté d’eux. Elle plaça sa pointe de dague sur la gorge déjà cicatrisée de l’hostile en affichant un regard qui montrait clairement qu’elle n’hésiterait pas. Une bonne chose, cela rendrait la partie encore plus amusante. Marek sentit la lame de l’arme se planter doucement dans sa peau pour faire goutter légèrement quelques gouttes se sang. Intéressant, mais guère impressionnant pour un homme avec son passé. Elle le maintenant collé contre l’arbre avec son autre main et sa position lui laissait l’avantage, sotte qu’elle était, elle devait croire qu’elle avait le dessus, mais elle ne savait pas qu’elle venait de sauter dans la gueule du loup. Marek laissa un sourire étrange se dessiner sur ses lèvres ornées du sourire de l’ange, et il leva doucement la main, sans craindre de se faire planter, pour la poser sur la main de la jeune femme, celle qui tenait la dague. Après cela, il la fixa droit dans les yeux pour parler doucement mais d’un ton sentencieux.

« Lorsqu’on menace de quelque chose ma chère élève, il est conseillé d’aller tout de suite jusqu’au bout. »

Marek poussa ma main de la jeune femme pour planter plus profondément la dague dans sa peau, et il la fit bouger légèrement sur le coté pour dessiner un sillon sanglant dans son cou. Il n’avait pas touché la jugulaire mais le sang coula légèrement, bien assez pour montrer à la demoiselle qu’il n’avait pas peur de mourir, et que sa dague ne l’inquiétait pas, sans compter que son regard montrait clairement qu’il était assez fou pour se tuer lui-même. Marek aimait assez la douleur pour trouver ce moment particulièrement intéressant ! L’hostile avait sa main posée sur celle de la demoiselle, et même si sa mitaine séparait la peau du mutant de la sienne, il pouvait commencer à ôter un nouveau souvenir. Marek chercha plus loin, l’esprit de la jeune femme fut retourné, aucun doute qu’elle n’aimerait pas du tout cela, mais ça faisait partit de la formation. Finalement le fou trouva un souvenir intéressant, remontant à quelques temps à présent. Un jeune homme aux yeux de la même couleur qu’elle, son frère visiblement. A contrecœur l’hostile visionna rapidement le souvenir pour en extraire un nom ‘Shawn’. Rien d’intéressant pour lui qui se fichait de noms, mais pour elle, aucun doute qu’elle serait perturbée et très touchée. Le sourire étrange toujours dessiné sur ses lèvres, toujours dans une position qui se trouvait plutôt précaire, il ôta un souvenir heureux de l’esprit de la demoiselle avant de chuchoter légèrement, son visage se trouvant seulement à une trentaine de centimètre du visage de la demoiselle, un regard mauvais était présent dans ses yeux sombres, il avait trouvé un sujet ô combien intéressant.

« D’ailleurs. Shawn te passe son bonjour, il a crié ton nom avant de mourir, au moins tu peux te rassurer en disant qu’il est mort en songeant à toi. Mais ce n’était pas forcément quelque chose de bien. Je crois qu’il t’en voulait pas avoir vécu ses dernières années, enfermé là-bas. »

Il ne savait pas comment elle s’appelait, mais normalement elle serait trop perturbée par sa déclaration pour songer à lui demander ça, elle essayerait de se persuader qu’il mentait, mais le fait qu’il connaissait le nom de son frère allait l’intriguer. Le bon dans les souvenirs c’était que les sentiments liés y étaient, il savait qu’elle se sentait coupable de son emprisonnement (où ?), et qu’elle craignait pour sa vie, pensant qu’il était peut-être décédé. Il faisait le contraire des horoscopes, Marek disait simplement les choses que les autres craignaient d’entendre.

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