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J'espère me tromper | Barbara |

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J'espère me tromper | Barbara | Vide
MessageSujet: J'espère me tromper | Barbara | J'espère me tromper | Barbara | EmptyJeu 24 Déc - 13:30

Achaea – Terrain en Construction
16h04, 24 Décembre 2020


Journée propice aux rencontres, Dorian ne chômait pas, c’était la Noël mais il s’en fichait complètement, le chef n’avait même pas songé à appeler ses parents pour leur souhaiter de bonnes fêtes, il le ferait en retard comme toujours. La lutte contre les mutants n’attendait pas. Dans la matinée, Dorian avait rencontré la chasseuse Harmony Grace, maintenant il enchaînait avec l’agent spécial Bouquet. Une Française, encore une fois, Dorian n’avait strictement rien contre les étrangers, mais il devait néanmoins admettre qu’il avait quelques difficultés à comprendre que ses supérieurs demandaient aux étrangers de les aider. Sans compter que pour être franc, il doutait du système de sécurité Français. Comment vérifier qu’elle n’était pas porteuse du gène mutant ? Les Français prétendaient avoir attentivement contrôlé tous les agents, mais personne n’était mieux placé que lui pour savoir de quoi était capable un état en difficulté. La lutte contre le gène mutant était moins rigoureuse en France qu’en Amérique pour la bonne et simple raison qu’il était difficile pour les Français de comprendre tout à fait le fléau qu’ils représentaient, les mutants. Personne n’avait essayé de tuer des hauts dignitaires Français, et la vie semblait bien plus paisible dans le pays natal de Molière. Ainsi, il avait donné rendez-vous à 16h30 précisément, à l’agent Bouquet, au terrain en construction qui était abandonné depuis plusieurs années désormais. Difficile de comprendre pourquoi est-ce que les responsables de la ville s’obstinaient à garder cet endroit en l’état, il était une véritable aubaine pour les mutants, et l’équipe spéciale était malheureusement trop surveillée pour se permettre d’y aller tous les jours. Dorian avait donc une idée bien précise en donnant rendez-vous ici à cette mystérieuse femme.

Que savait-il d’elle ? Assez peu de choses. Bien sûr, le chef de la jeune femme avait prit le temps de lire tout son dossier, il connaissait certainement sa vie aussi bien qu’elle, mais est-ce qu’elle avait réellement dit la vérité ? Dorian était un homme de confiance, et qui faisait assez facilement confiance, mais une fois qu’il avait lui-même vérifié de qu’on lui avait dit. Une fois un mensonge placé, jamais plus l’homme ne refaisait confiance, c’était quelque chose de trop précieux pour le balancer par la fenêtre de la sorte, et un menteur le resterait éternellement, c’était comme une maladie. Par conséquent, même s’il avait récolté bon nombre d’informations sur la jeune Française, Dorian ne partait pas sur ces bases, il se ferait une idée précise au fil de la discussion, et pour tout dire, la Française était sur un fil tendue au-dessus d’un gouffre. La boulette dont elle avait été responsable lors de l'attaque du siège du gouvernement restait dans l’esprit de son supérieur qui avait noté plusieurs informations à faire vérifier à son sujet. Seulement fallait-il encore voir ce que ça donnerait, si les doutes qu’il avait au sujet de la jeune femme se révélaient être justifiées, elle devrait subir les traitements qui étaient destinés à des gens de son espèce. Mais si, et il l’espérait, Dorian s’était trompé, et que la jeune femme était aussi blanche que la neige de Sibérie, il lui transmettrait les quelques demandes qu’il avait préparées pour elle. Cela faisait trop longtemps maintenant que la demoiselle était visiblement au repos, il se demandait à quand remontait la dernière capture qu’elle avait faite de ses propres mains.

Dorian était donc arrivé avec sa mot sur le terrain en construction, juste après son rendez-vous avec l’agent Grace, et le temps de passer avant rendre visite à son supérieur au siège du gouvernement. Par conséquent, il était à peine 16h04 lorsqu’il posa le pied sur le sol accidenté du terrain. Le trentenaire regarda autour de lui, tenant son casque de moto à la main, et des dossiers bien classés dans l’autre, qu’il venait juste de sortir de son cabas arrière. Rien, le vide total, seul un vent froid se faisait sentir, bien que la température devait être proche de 5 ou 10°, très facilement supportable si l’on était bien couvert comme c’était le cas de l’homme. Ce dernier s’avança alors vers les murs et les quelques morceaux de briques qui traînaient un peu partout, ils donnaient l’impression d’un spectacle de fin du monde, c’était presque désolant, voir que cet endroit était à l’abandon alors qu’il avait une grande utilité pour les mutants. Le regard de Dorian se durcit lorsqu’il pensa que de nombreux mutants en fuite avaient trouvé refuge ici, c’était une véritable honte que le gouvernement ne fasse rien, à croire que la prétendue lutte contre les mutants était en réalité une simple façade ou un programme présidentiel comme celui de nettoyer plus souvent les rues, une simple promesse électorale. Une chose que le chef de l’équipe spéciale avait en tête, c’était que le fait que l’opération reste secrète était un signe. Les supérieurs de l’homme lui disaient qu’ils agissaient de la sorte pour éviter un soulèvement des humains pour les mutants, mais c’était tout simplement stupide, ils seraient plus nombreux à être contre, et au moins les bonnes personnes se rendraient compte que ce n’était pas vain, cette fameuse lutte, et que des choses étaient faites contre les mutants dangereux. Contrairement aux apparences.

Dorian parcourut quelques mètres, jeta des coups d’œil autour de lui, et chercha des traces de récent mouvement mutant. Rien de très intéressant, sauf peut-être là, contre un mur brisé, des traces de sang comme si quelqu’un de blessé s’était appuyé contre. Le sang avait séché depuis belle lurette, mais d’éventuelles analyses seraient encore possibles. Dorian s’avança donc vers le mur, posa son casque sur le sol et sortit de sa poche intérieure le petit kit qu’il portait toujours sur lui, un kit de prélèvement. Il sortit un coton-tige et frotta le sang avant d’enfermer le prélèvement dans une boîte spéciale, et il glissa à nouveau le tout dans sa poche en notant de transmettre tout cela le plus rapidement aux chercheurs du centre. Après quoi, Dorian attrapa à nouveau son casque et regarde une seconde fois autour de lui en songeant au prélèvement. Il pouvait bien appartenir à un clochard blessé du coin, peut-être par un mutant comme monsieur Giggle – Dorian ne perdait pas espoir de retrouver le meurtrier du pauvre homme – mais il pouvait aussi appartenir à un mutant en fuite. L’analyse nous le dirait, et il pourrait avoir une base de départ si jamais le prélèvement était d’origine mutante. Après un moment à déambuler, le chef e l’équipe spéciale ne trouva rien de plus intéressant, il se détourna donc de la zone pour revenir vers la route ou Barbara Bouquet devait arriver d’ici quelques minutes. Dorian consulta sa montre, elle indiquait 16h27, plus que trois minutes et le rendez-vous allait débuter. Il patienta donc, et lorsque sa montre sonna la demi, une voiture se présenta, roulant jusqu’à l’endroit ou il se trouvait, et une jeune femme correspondant à la photo du dossier de l’agent Bouquet, en sortit. Dorian attendit qu’elle se présente jusqu’à lui, puis il la salua d’un geste familier de militaire, avant de prendre la parole pour s’adresser à elle d’un ton très posé, qui reflétait totalement son état d’esprit naturel.

« Agent Bouquet, je vous attendais. »

Un moment de silence, Dorian analysa le regard de la jeune femme, le sien totalement fermé et avec un fond plutôt dur. Le coup du siège du gouvernement flottant toujours dans son esprit, il cherchait comment elle pourrait tenter de s’échapper si jamais il touchait un point important. Si elle tentait de fuir, il la descendrait d’une balle entre les deux yeux voilà tout. C’était aussi simple que ça, parce qu’elle serait devenue ce qu’il traquait. Dorian avait déjà prévu toute la discussion, en homme de terrain il avait minutieusement planifié tout ce qui allait se passer. Prenant un ton toujours aussi calme, il reprit donc.

« Combien de temps cela fait-il que vous êtes agent spécial, agent Bouquet ? Et pourquoi êtes-vous venue en Amérique déjà ? Je pensais que la France était plus accueillante pour ses ressortissants. »

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J'espère me tromper | Barbara | Vide
MessageSujet: Re: J'espère me tromper | Barbara | J'espère me tromper | Barbara | EmptySam 26 Déc - 16:23

Barbara finit par s’asseoir sur son lit en poussant un soupir qui en disant long sur sa volonté de se lever. Le regard le vide, la tête définitivement loin de tout, elle pensait sans doute à sa journée. La bretelle de sa nuisette glissa. Comment se présentaient les choses ? A vrai dire, elle n’en savait rien. Etait-ce bon ou mauvais ? Ca non plus, elle n’en savait rien. Sa main glissa dans ses cheveux. C’était sa faute, c’était elle qui avait voulu ça depuis le début, non ? Elle qui était rentrée dans l’Opération, elle qui avait fait pied et main pour ne pas être démasquée, et la voilà qui rebasculait dans la paranoïa. S’ils savaient tout ? Si tout ça n’était qu’un test ? Si c’était la fin. Elle était passée si près de la mort qu’elle se rappelait de son odeur. C’était le début de sa fin. Si c’était le cas, elle s’était toujours jurée qu’ils ne l’auraient jamais vivante mais là c’était différent, elle s’était trouvé un objectif.

L’homme du tunnel. Son sauveur.
Elle se leva, remonta sa bretelle et fila dans la salle d’eau de sa chambre. Devant la glace, elle observa rapidement ses traits puis passa de l’eau sur son visage. Sans se presser mais sans cérémonie non plus, elle ôta la délicate nuisette et entra dans la cabine de la douche. Elle enclencha l’eau chaude et respira profondément les yeux clos. Il fallait réfléchir à après. Sa jolie maison était compromise mais elle s’en moquait bien, depuis qu’elle était à Achaea, elle possédait un second appartement juste en face du siège du gouvernement bien douillet et à l’abri de tout soupçon. Barbara était de ces femmes qu’on ne peut trahir, car pour trahir il fallait accorder sa confiance et elle ne le faisait jamais. C’était ce trait de caractère paranoïaque que lui avait appris l’armée française et surtout la Ligue. On pouvait dire qu’elle en avait bavé en terme de confiance et de trahison. « Un traître ne peut être qu’un ami » C’était une phrase qu’elle ne connaissait que trop bien. Elle lâcha le robinet d’eau froide comme d’habitude pour se réveiller. Mais que se passerait-il après… ?
La petite Hannah et son frère, c’était plus ou moins réglé puisqu’elle en avait parlé avec « ses trois amis »…

    Achaea, 19 août 2020, 01 :30 AM
    Chez Barbara Bouquet
    .


La jeune française revenait le visage couvert de terre chez elle. La petite étendue par terre sur son frère qui la serra dans ses bras, lui aussi évanoui. Elle le regardait sur le plancher, assise au sol. Elle tourna son visage vers le canapé, trois personnes y étaient assises.

- Je dois vous parler.
- De quoi s’agit-il ? demanda l’homme en blouse blanche. Nous avons réussi, ils sont sains et sauf.
- Je sais. Mais il faut que je vous parle…de la suite, dit Barbara.
- La suite ? dit l’infirmière. A cette heure-ci, Miss Barbie, nous devrions les coucher et vous devriez vous reposer.
- Pas tout de suite, nous nous occuperons de ça après, pour l’heure on doit parler.
- Nous vous écoutons,affirma le second homme en faisant taire d’une main l’infirmière qui allait ouvrir la bouche pour parler.
- Ce que nous avons fait ce soir, récupérer les deux-là, commença Barbara en montrant d’un signe de tête les Svenberg. C’est très dangereux, déjà pour moi, je serais considérée comme un traître à la nation et je serais sûrement MOST WANTED. C’est pourquoi nous tacherons de les cacher. Ca, ça me paraît évident. En second lieu, il vous des instructions dans le cas où je disparaîtrais. Comme pour la maison, Comme pour le cas où je me ferais finalement attraper, parce qu’on est pas à l’abri. Je voudrais que vous vous occupiez d’eux jusqu’à ce qu’ils en arrivent à mon niveau, compris ? Vous ne les lâchez pas. Je vais laisser de l’argent sur ma troisième carte de crédit, celle qui est débitée au Mexique. Vous les cacherez soit à l’appartement Main Street ou celui à Reno ou en France, entendu ? En France, il restera chez Maman ou bien Paris. Je veux que vous veilliez à ce que l’argent soit bien utilisé et qu’ils soient bien en sécurité, c’est très important.

Un silence pesant s’installait et les trois compères sur le canapé se regardaient comprenant bien le sérieux qu’exigeait la chose. Barbara avait le regard dans le vide, il était à la dérive mais paraissait déterminé comme si elle avait une conviction et une foi indéniable en ce qu’elle disait et croyait. Vicky, l’infirmière brisa le silence.

- Ex…excusez-moi, Miss Barbie ?

Barbara leva les yeux vers elle.

- Mais pourquoi faire tout ça pour ces deux personnes ? Pourquoi prendre un tel risque ?
- Tu m’as déjà posé la question Vicky, tu ne te souviens pas ?
- Euh…peut-être.
- La première fois, quand j’ai décidé d’entrer dans la Ligue et surtout à Apocalypto. Et je t’ai répondu qu’il fallait bien un sens à toute chose mais il fallait que certaines choses n’en aient pas pour que d’autre encore en ait. Tu vois, la première fois, j’ai ajouté aussi qu’il fallait avant tout penser à ma sécurité et à moi. Ca c’est quelque chose qui a du sens, penser à sa survie, n’est ce pas ? Et bien tu vois ces deux là. Ca, ça n’a pas de sens, ils se sont retrouvés devant moi et alors que je ne les connaissais pas, ce n’est pas ma famille, ni même mes amis et bien je les ai aidés. J’ai pris des risques, j’ai mis en jeu ma vie pour des gens que je ne connaissais pas et ça n’a aucun sens parce que j’ai agit avec mon instinct, c’est tout. Alors maintenant que j’ai commencé et que je me suis épuisée bêtement, il y a plutôt intérêt à ce que ça ne foire pas vu comment je me suis donnée, vu ?
- Tout à fait, Miss Barbie, répondit Vicky avec un grand sourire en hochant la tête.
- Bien tout est clair ? ils acquiescèrent. Bon, aidez-moi, on va les monter dans la chambre d’ami pour l’instant, dit-elle en se levant.

….
    Achaea, 24 décembre 2020, 06 :00 AM
    Chez Barbara Bouquet.



Les cheveux roulés dans une serviette, un drap de bain autour du corps et Barbara préparait sa boisson habituelle dans la cuisine. Les Svenberg dormaient encore comme d’habitude. Le micro-onde sonna, la française retira sa tasse et alla la boire sur le comptoir de la cuisine américaine. Aujourd’hui, elle devait voir Dorian Whitewood, le chef du commando Bastet avec Al-Mansûr que Barbara avait eu le loisir de rencontrer il y a déjà quatre jours. Alors ce n’était pas fini ? De toute façon, elle le sentait. Que cette histoire elle allait la traîner pour un bout de temps. Ca faisait un mois aujourd’hui depuis l’attaque. Nar’Soll, Sonka, les autres. Sa sentait la fin de l’histoire là… elle tourna la tête, Vicky était assise à côté d’elle et souriait à pleines dents.

- Un peu de compagnie Miss Barbie ? demanda-t-elle d’un ton joyeux.
- Merci Vicky, répondit mollement Barbara. Je crois que l’heure de nos retrouvailles s’avance de jours en jours.
- Oh vous ne croyez pas si bien dire ! Mais nous en sortirons, c’est écrit bien sûr les choses ne se passeraient pas comme prévu mais nous nous accrocherons, souvenez-vous ce que vous cherchez.
- Je sais Vicky.
- Soyez rassurée, nous sommes là, nous ne vous laisserons jamais tomber.
- Je sais, dit-elle le regard perdu.
- Vous avez survécu à toutes ces choses, alors comme vous dites, il vaut mieux que ce ne soit pas pour rien.
- Je l’espère Vicky, je l’espère.

Elle alla mettre sa tasse dans le lave-vaisselle et monta dans sa chambre. Elle s’habilla comme à son habitude, se parfuma allégrement, se maquilla discrètement, elle se coiffa. Dans la commode, elle souleva une pile de vêtement et sortit son Desert Eagle. Et oui, son Magnum préféré était aux mains de Nar’Soll depuis la dernière fois. Elle prit aussi sa Beretta et attrapa son manteau. Elle sortit, lunettes de soleil, toque et écharpe contre le froid et alla travailler.
Durant le trajet, dans sa Lexus, elle se demandait pourquoi Whitewood voulait la voir en dehors des locaux. « Si c’est un timbré comme je le pense, il me mettra sûrement deux balles et m’interrogera ensuite, pensa Barbara.

Tout connaissait Whitewood à Apocalypto, il avait parlé à tout le monde au moins une fois mais il n’avait jamais réellement discuté avec la française. Le moment opportun se présenter enfin d’avoir une discussion avez lui. Elle ne savait pas qu’elle genre d’homme s’était, et n’avait jamais cherché à savoir, dans l’Opération pour ce qui était des ordres et du reste, elle était plus proche d’Andrews. Elle ne cherchait pas à rencontrer ses collègues, à leur parler, a faire connaissance. Tout ça, ne l’intéressait pas. Mais Whitewood la fascinait un peu à la manière de Al-Mansûr mais tout à fait pour les mêmes raisons. Il avait toujours fait figure de patriarche au sein de l’Opération, c’était plus ou moins ce qu’avait ressenti Barbara au contact des autres du moins. Quoi qu’il en fût le rencontrer dans de telles circonstances ne la réjouissait pas.
Ainsi, la journée passa au bureau. Elle ne voulait croiser personne alors elle s’était terrée dans son bureau, n’avait pas déjeuné et sortit pour le rendez-vous. Elle atteignit le parking et reprit sa voiture. Elle ne savait plus quoi penser désormais, peut être que son destin était d’ors et déjà scellés et elle ne le savait pas. Qu’avait-elle à regretter aujourd’hui ? Plus rien au fond.
Elle arriva. Dans sa voiture : 04 : 26 pm.
Elle se leva et se porta à la rencontre de son chef.

- Agent Bouquet, je vous attendais.
- Monsieur.
- Combien de temps cela fait-il que vous êtes agent spécial, agent Bouquet ? Et pourquoi êtes-vous venue en Amérique déjà ? Je pensais que la France était plus accueillante pour ses ressortissants.
- Je suis agent spécial depuis l’âge de dix-huit ans, je suis venue intégrer l’Opération Apocalypto, c’est la seule raison de ma présence en Amérique, c’était la seule façon d’être réellement efficace dans notre lutte, c’était Achaea.

« Direct, pensait la française. Elle ne lui mentait pas, elle était là uniquement pour le travail. C’est vrai, le monde avait les yeux rivés sur l’Amérique et sur Achaea, la ville qui avait vu naître les mutants dans le monde contemporain.

- La France est un très beau pays, je l’ai quitté à regrets. Mais quand je savais ce que je voulais.

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J'espère me tromper | Barbara | Vide
MessageSujet: Re: J'espère me tromper | Barbara | J'espère me tromper | Barbara | EmptyDim 27 Déc - 19:28

Efficacité. Le mot frappa Dorian comme une claque l’aurait frappé. Un léger sourire neutre se dessina sur les lèvres du commandant, il était franchement amusé d’entendre de telles paroles sortir de la bouche maquillée de la jeune française. Elle n’avait pas été beaucoup plus efficace que l’agent Grace durant les derniers mois, pour tout dire, elle l’avait même été moins. Lorsqu’on se basait sur ‘l’incident’ du siège du gouvernement notamment. Elle était donc agent depuis qu’elle avait dix-huit ans, ça remontait à un petit moment désormais, mais il n’y avait aucun doute sur le fait qu’elle soit motivée, à l’époque. Malgré tout, Dorian n’appréciait pas la tournure des évènements, et il était bien décidé à ne pas laisser la suite dévier encore autant. L’opération commençait à prendre une mauvaise pente, une pente savonneuse pour tout dire, et jamais au grand jamais, il n’accepterait de voir des années, des vies entières jetées sur les orties par des agents qui ne semblaient pas motivés, pour ne pas dire incompétents, voir peut-être même vendus. La chose que la jeune femme ignorait, c’était que depuis qu’il avait des doutes sur elle, Dorian avait fait surveillé l’agent en question, par d’autres agents dont il était sûr cette fois-ci. Et pour tout dire, il avait été plutôt déçu par ce qu’il avait apprit. D’un coté, parce qu’il constatait que mis à part le fait qu’elle avait beaucoup de monde dans son appartement, et qu’il était impossible d’identifier ces personnes, il était aussi déçu de savoir qu’elle ne faisait absolument rien pour aider l’opération. En gros, un poids mort, voir même davantage. Elle savait ce qu’elle voulait ? Dorian n’en doutait pas, lui aussi. De sa voix profonde, l’homme se mit à répondre.

« Vous saviez ce que vous vouliez dites-vous ? Et que vouliez-vous ? Empêcher le travail de l’opération agent Bouquet ? Je dois dire que je suis sincèrement déçu, j’ai constaté que vous étiez plus efficace pour vous faire capturer par des mutants et vous évader mystérieusement que vous réellement lutter contre ces derniers. Je doute donc que vous connaissiez la signification du mot ‘efficacité’, mademoiselle Bouquet. »

Il avait soudain abandonné le mot ‘agent’, un signe ? Peut-être bien, quoi qu’il en soit, la jeune femme devrait logiquement comprendre ce qu’il essayait de dire. Que ces derniers mois, elle avait plus servit d’otage pour les mutants que de se faire craindre de ceux qu’elle était sensé chasser. Dorian était calme, s’il avait réellement tenu à mettre la jeune femme à mal, il se serait débrouillé purement et simplement pour lui donner rendez-vous dans un lieu plus peuplé d’agents Apocalypto, ou tout simplement dans un endroit ou la tuer serait une chose simple. Mais il avait une idée précise derrière la tête, et ne voyait donc aucun intérêt à se fatiguer à essayer de se battre contre elle, en réalité, on va dire qu’il ne jugeait même pas cela intéressant. Dorian était partit dans l’idée qu’une telle femme ne pouvait plus être humaine, déjà un signe très clair avait été son évasion mystérieuse du siège du gouvernement, et l’autre, les mystérieuses informations qu’elle sortait d’un endroit que tout le monde ignorait. C’était un peu trop de coïncidences étranges pour une seule femme, qu’attendait-elle d’autre, que des questions en retour ? Soit elle était sotte au point de s’imaginer pouvoir dépasser les membres formés de l’opération par de subtils stratèges, soit elle sous-estimait l’opération à un point tel qu’elle se moquait d’être détectée…. Les deux étaient possibles, mais elle se trompait sur les deux. Dorian n’avait sincèrement pas apprécié de tomber sur un tel dossier, plusieurs mots avaient été laissés sur le bureau du commandant, parlant de l’agent Bouquet qui ne donnait pas énormément d’informations de ses traques, et il s’était donc penché sur son cas à ce moment. Se rendait-elle compte de ce qu’elle était en train de faire ? Si la jeune femme se révélait être une humaine, l’agent Whitewood ne pourrait pas la laisser continuer ainsi de toute manière, donc quoi qu’il en soit, le débouché serait difficile pour la jeune femme. Après un moment de silence, l’homme reprit la parole d’un ton toujours aussi calme et posé, l’air de rien.

« Agent Bouquet, je tiens à vous signaler que nous avons noté de graves manquements dans votre service. Vous ne donnez jamais d’information sur vos traques, vous ne prenez jamais la peine de vous renseigner sur des mutants en fuite…. En fait vous avez l’air de vous soucier uniquement de votre petit monde, mais vous oubliez une chose importante : nous sommes en Amérique. Ici on ne fonctionne pas comme en France, vous devez rendre de chacune de vos actions, alors j’attends. Qu’avez-vous fais pour lutter contre les mutants ces derniers mois ? »

Il était dur, très dur dans ses paroles. Mais l’idée qu’une mutante ait pu infiltrer l’opération lui donnait envie de la faire souffrir jusqu’à ce qu’elle en crève. Les mutants étaient tellement repoussants aux yeux sombres de l’homme qu’il n’imaginait même pas deux secondes l’idée que Barbara puisse encore vivre si elle en était une. Elle devrait mourir, il était hors de question de la laisser en vie avec autant d’informations que ce qu’elle connaissait, et de risquer une évasion si elle était enfermée. Dorian reprit la parole juste après, il avait laissé seulement quelques secondes à la jeune femme, pas assez de temps pour qu’elle puisse répondre.

« Et que pouvez-vous me dire au sujet de l’incident du siège du gouvernement ? »

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