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La curiosité est un vilain défaut. [Niki-Chou]

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La curiosité est un vilain défaut. [Niki-Chou] Vide
MessageSujet: La curiosité est un vilain défaut. [Niki-Chou] La curiosité est un vilain défaut. [Niki-Chou] EmptyVen 14 Aoû - 20:15

On ne force pas une curiosité, on l'éveille. Daniel Pennac


    Machinalement, Aelys marchait. Ses pas raisonnaient dans le presque calme de la ville, tant il était tôt. D'ailleurs, elle ne savait pas vraiment ce qu'elle faisait. Elle suivait ses pieds, elle n'y faisait pas attention, elle ne paniquait même pas. La jeune mutante s'était habituée aux bruits discrets ou pétaradants de la ville et des rues. Elle ne s'affolait plus dans les ruelles où les gens ne se pressaient pas. C'était bien loin de la biche aux abois que Piotr avait trouvé, perdu et affolée à l'aube des jours auparavant. Ce n'était pas encore parfait, elle n'était pas encore à l'aise dans toutes les situations. Lorsqu'on la suivait dans ces fameuses ruelles, lorsqu'on se glissait subrepticement derrière elle, lorsqu'on la fixait un peu trop longtemps. Dans ces cas là, elle sentait son cœur battre et accélérer, elle sentait les vagues d'adrénalines qui se glissaient dans tout son corps, elle sentait son souffle s'accélérer légèrement et elle n'avait alors plus qu'une envie : fuir. Fuir, courir à sentir ses poumons bruler et hurler de douleur, fuir à s'éloigner de ses poursuivants. Mais elle savait que ce n'était pas la chose à faire. Que ses réactions curieuses et trop affolées attiraient encore plus les regards curieux et étonnés, les on-dits et les discutions sur elle. Ce que la blondinette évitait le plus possible … Impensable pour elle d'attiser la curiosité d'une personne sur là où elle vivait. Et sur Piotr, donc. Ainsi, elle essayait de s'appliquer à être calme, à paraître normale et souriante et non plus fuyante et terrifiée. De toute façon ... la plupart du temps on ne voyait pas son visage qu'elle cachait derrière ses longues mèches blondes. C'était trop dangereux, puisqu'on pouvait reconnaître dans ce minois un de ceux qui étaient placardés sur les murs ou montrés à la télévision. Et comment pouvait-elle savoir qui était la personne qui lui faisait face? Comment être sûre que ce n'était pas quelqu'un du Centre, prêt à l'attraper et à la renfermer, ou même simplement une personne qui la dénoncerait? Que la vie était compliquée et affolante, hors du Centre … mais qu'elle était bonne à gouter.
    Mais là, elle ne paniquait même pas. Son esprit semblait déconnecté et pourtant elle savait exactement ce qu'elle était entrain de faire. Juste, elle se laissait aller. A cette heure, qui pourrait-elle croiser? A l'endroit où elle allait, qui y serait? Elle n'avait pas de réponses à ces questions, mais elle ne pouvait s'empêcher d'espérer qu'il n'y aurait personne dans les deux cas. Parce qu'elle n'était pas sûre de ce qu'elle allait faire, de l'endroit où elle allait, de ce qu'elle y découvrirait. Après tout, Aelys n'avait jamais connu de religion, ne comprenait qu'à peines les préceptes qu'on y prêchait. C'était un tabou au Centre. Et pour être exacte … elle ne pouvait y croire sincèrement. Si quelqu'un existait au-delà d'eux, comment pouvait-il laisser faire de telles horreurs? Comment pouvait-il cautionner que certains groupes de gens souffrent autant? La jeune ne parvenait à trouver qu'une réponse, qui la désolait à chaque fois. C'est qu'ils le méritaient. Que, par leurs actes ou leurs natures, les mutants avaient à subir de telles choses. C'était peut-être encore une fois le résultat d'un rabâchage constant qu'elle avait entendu pendant de nombreuses années. Ou bien c'était la réalité. Un choix qu'elle avait fait depuis des années. Ils le méritaient, par ce qu'ils avaient fait.

    La chaleur n'était pas encore à s'écrouler, à fondre sur place. La journée serait agréable, sans orage sûrement puisque les nuages n'étaient pas au rendez-vous. Aelys se hâta donc, sans trop s'en apercevoir. Ce n'était pas par peur, ou plutôt par malaise à l'idée de ce soleil qui tapait implacablement, jours après jours. Autant être à l'ombre – puisque à ce qu'elle avait entendu et vu, le lieux où elle allait était ombragé et calme -. Oui, vous avez bien lu. Elle s'était vue, face à un immense édifice de pierre alors qu'elle descendait les escaliers de l'immeuble. Naturellement, elle s'était arrêtée en se tétanisant, la main crispée sur la rampe d'escalier alors que les images défilaient devant ses yeux sans qu'elle ne puisse en saisir le sens. Elle s'avançait dans une allée et quelqu'un était accroupi tout devant et … et les images s'étaient brouillées, comme si quelque chose empêchait la vision de se continuer. Aelys n'avait pas essayé de la retenir ou de la provoquer. C'était toujours inutile. Au contraire, elle s'était appliquée à comprendre l'endroit où elle était supposée se rendre. Après quelques secondes, la jeune avait opté pour l'Eglise. A ce qu'elle avait entendu, c'était un lieu paisible et frais, sombre avec des teintes étranges. La configuration – à ce qu'elle avait comprit dans des brides de conversations entre différentes grands-mère – coïncidait à peu près avec ce qu'elle avait aperçut dans sa vision … Et ses pas l'avaient guidée, sans qu'elle n'y fasse attention, machinalement.

    Après un certain bout de temps, elle fût devant un édifice de pierres vieillies, aux fenêtres qui portaient de magnifiques vitraux aux multiples couleurs elles aussi passées et sur sa façade une porte en bois, immense et sûrement lourde, déjà ouverte. Pourtant, quelle heure était-il? 6H? 7H peut-être? Tout au plus alors. On pouvait déjà s'y réfugier, chercher un peu de fraicheur ou de paix. Cependant, elle n'était justement pas en paix. Était-ce de savoir ce qu'elle allait y découvrir, sans pouvoir être sûre de la fin? Était-ce justement ce calme, cette façon qu'avait l'endroit d'être sans bruit? Aelys ne savait pas. Une boule naissait dans son estomac, tordant légèrement ses boyaux et plombant ses entrailles. C'était une nervosité qu'elle avait plusieurs fois ressenti... Tout ça a cause de ses visions, de ces bouts de futur qu'elle entrapercevait. Ce pouvait, réellement être une aide comme la fois où elle s'était évadée. C'était aussi par moment un poids, un fardeau, quand elle se laissait influencer par l'avenir qu'elle voyait. Comme elle aurait aimé ne pas avoir ce don, ou mieux être humaine. Avoir une famille aimante, grandir entourée de celle-ci, connaître l'école, le lycée, l'université, ne pas devenir adulte trop vite … Mais ce n'était pas ainsi. La vie en avait décidé autrement, et elle ne devait pas trop y penser. Avancer, fuir, continuer. C'était tout ce qui comptait.

    Ne voulant pas épiloguer là-dessus, ne souhaitant pas se replonger dans des pensées qu'elle ne connaissait que trop bien, Aelys s'avança. Naturellement et sans plus se poser de questions, elle plongea dans l'ombre fraiche de l'église. Ses yeux mirent quelques secondes à s'habituer mais elle continua à avancer. Au point où elle en était. Ses pas brisèrent le silence, marqueur de son hésitation et de ses nombreux questionnements.
    Pourtant, lorsque ses yeux se posèrent tour à tour sur les vitraux, sur les bancs de bois, sur le pupitre et l'orgue, sur la grande croix de bois qui se dressait fièrement au bout de la nef …. elle ne pût s'empêcher de s'arrêter. Sans s'en rendre compte, elle leva la tête, révélant pour une fois son visage. Ses yeux bleu étaient sans cesse happés par les couleurs, par le côté sombre et paisible du lieu, voguaient de choses en choses. Elle en oublia même la présence du blondinet, qu'elle avait pourtant prévu.
    Quelques secondes encore, et Aelys s'avançait à petits pas mesurés, jaugeant la taille de la croix, celle de l'orgue. Tout était si nouveau... Tout était si beau et tout ne pouvait porter qu'à un certain respect – même si elle n'y croyait toujours pas -. Sans s'en rendre compte, trop fascinée maintenant par les dessins qui s'inscrivaient dans les vitraux et sur des tableaux, elle fit de nouveau quelques pas. Elle en vint à se trouver légèrement devant - bien que sur le côté - l'inconnu. Comme si ses instincts de survies s'étaient tus, elle ne réalisa pas qu'il pouvait, juste en effectuant un pas de côté, se retrouver derrière elle et lui barrer ainsi le chemin de la sortie. Non, elle était intriguée, curieuse de toutes ces couleurs et cette grandeur. Pourquoi?

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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut. [Niki-Chou] La curiosité est un vilain défaut. [Niki-Chou] EmptyLun 17 Aoû - 16:25

Nikita ouvrit les yeux. Le soleil l'aveuglait très fortement. Comment cela se faisait-il ? Une minute auparavant, même pas, il se trouvait à la bibliothèque seulement éblouit par la lampe de bureau qui éclairait faiblement les lignes qu'il lisait. C'était … bizarre. Mais le jeune slave ne se posa pas de questions plus qu'il n'en fallait étant donné que dans le monde dans lequel il vivait, tout était étrange. Le temps que ses yeux s'habituent à la lumière proposée par le soleil, il put se rendre compte qu'il était dans Achaea, la ville qu'il habitait depuis quelques mois déjà. Désormais, il connaissait les moindres recoins de la ville connue. C'est à dire qu'il n'allait pas fouiner dans les bas quartiers afin de ne pas se faire taper par les mécréants qui s'y trouvaient, sauf pour voir son frère. Il reconnaissait donc là, le quartier près des terrains de jeux d'Achaea, mais c'était spécial. Jamais il n'avait entendu parler d'un regroupement pour faire la fête et pourtant devant lui il voyait un attroupement de personnes en cercle huant contre un quelconque mal. Ces personnes prenaient tout l'espace qui leur était proposé, et de ce fait, la rue était complètement bouchée. Non loin de là, un homme arrivait en voiture, n'ayant pas pu passer, il sortit de sa voiture pour aller fulminer contre eux. Seulement, arrivé à l'endroit de l'attroupement, à la grande surprise de Nikita, au lieu d'exposer son mécontentement, il se joignit à la troupe de crieurs. Sa curiosité attisée, il ne fallut pas plus longtemps au russe pour que ses pas se mettent en marche et qu'il se retrouve près de la troupe qui s'agrandissait au fil du temps. Au fur et à mesure que le jeune homme s'approchait de la cohue, une masse difforme se dessinait au sol. On aurait dit une personne humaine. Que se passait-il donc ? Y avait-il une battue contre les mutants dans la ville encore une fois ? Pourtant aucun préavis était passé dans les immeubles pour que le plus de personnes participent, c'était étrange … encore une fois. Tout dans ce qu'il se passait aujourd'hui prenait une tournure particulière ! Le fait de passer de la nuit au jour en l'espace d'une minute, de changer de lieu, de voir cette battue … Nikita s'approcha encore pour voir qui avait eu le malheur d'attiser la fureur et la connerie humaine. Au fil de ses pas le rapprochant au centre du cercle, son cœur s'emballa avec des pulsations de plus en plus rapides. La personne qui se trouvait à terre n'était pas très grande, d'après ce qu'il pouvait voir bien qu'elle soit repliée sur elle-même, les cheveux blonds, le teint pâle et une casquette recouvrait le sol à côté de lui, puisque c'était un homme … Piotr ? Était-ce possible que cet homme ressemblant très étrangement à Piotr soit son frère ? Comment la simple hypothèse que se soit lui soit vraisemblable ? Dans le bénéfice du doute, Nikita s'empressa de questionner la femme brune à ses côtés.

« Qui est-ce ? »

Ces simples mots, cette simple question qui amena l'étonnement sur le visage de la jeune femme. Son expression voulait tout dire : un mutant. La haine qui défigurait son si beau visage était tel qu'il se demandait si lui non plus n'allait pas passer à la casserole. Et pourtant, difficilement mais surement, elle prononça quelques mots écorchés par la colère.


« Mutant … vivant dans les bas quartiers ! D'ailleurs … il vous ressemble ... »

Les derniers mots furent prononcés avec une telle rage que le russe eut peur d'être mis à couvert mais elle se retourna en signe de dénégation voulant reporter son attention sur le festival qui se passait devant elle. Les craintes de Nikita était donc fondées … l'homme au centre du cercle pouvait de plus en plus être son frère d'après ce que disait la femme. C'est pourquoi, sans vraiment réfléchir, il s'élança au centre voulant porter secours à la personne concernée. Personne n'avait le droit de juger autrui, personne ne se devait de mettre à mort quelqu'un d'autre. Que se soit son frère ou non, il se devait de l'aider. Les rumeurs se turent lorsque le jeune homme blond se mit au milieu. Les gens semblaient inquiets de voir une autre personne se mettre en travers de leur chemin. Même le plus fou et fêlé des fous ne viendrait pas entraver leur travail. Comment cet homme pouvait-il se permettre devant toute l'assemblée ici présente se lever et crier au scandale ? La surprise passée sur quelques visages, un homme lui cracha dessus ces paroles : « Pauvre fou ! Ôte toi de notre chemin ! » Mais Nikita ne se laissa pas démonter, ce qui amena encore plus de surprise sur leur visage. Il se pencha sur la personne recroquevillée sur l'asphalte et le retourna afin qu'elle soit sur le dos. Horreur. L'image que le jeune mutant se refuser à imaginer venait d'apparaitre comme un coup de massue sur la tête. C'était bel et bien Piotr qui s'était fait tabasser par ces personnages sans vergognes. Il le regarda en long en large et en travers pendant que les gens autour médusés ne comprenaient pas ce qu'il se passait et remarque plusieurs plaies qui avaient cessé de saigner, d'autres qui s'étaient ouvertes et quelques bleus qui commençaient à apparaître. Ces gens n'avaient donc ni foi ni loi ! Ils n'avaient pas respecté celles-ci et ils le payeraient. Mais avant qu'il ne puisse exprimer sa colère, une main le retourna violemment ce qui le fit tomber sur le bitume et le frappa au visage … La douleur était telle … violente comme jamais il n'avait perçu cela. Il se sentait perdu, mais en même temps confiant, il se retrouvait avec son frère qu'il avait toujours cherché et ils étaient dans la même galère … Puis … une voix retentit dans sa tête, criant, il allait exploser …

« NIKITA ! REVEILLE-TOI ! »

Le jeune homme ouvrit les yeux, et se releva. Il était en sueur … dans son appartement, sur son lit. Il avait dû … faire un mauvais rêve. Quel mauvais rêve ! Quand on voyait son frère se faire taper à mort par une bande de personnes sans remords. Lui, avait fait son possible pour sauver son frère comme avant, mais comme à son habitude, cela avait échoué. Vainement il s'était interposé mais rien n'avait marché. Dans son périple pour trouver son frère, le hasard les avait fait se voir. Puis maintenant, dans un rêve, il n'arrivait pas à le protéger puisque lui-même tombait au combat. Fier cavalier descendant dans la bataille … Mais pour le moment, il ne fallait pas qu'il pense à cela, il fallait qu'il évacue. C'est alors qu'il s'aperçut que la voix qui l'avait réveillée n'était autre que celle du jeune Keith, son voisin d'étage mais aussi son fidèle ami. Que faisait-il ici déjà ? Nikita ne s'en souvenait plus … Il le regarda un moment, son visage était différent des personnes qu'il avait vu dans son cauchemar. Il paraissait soucieux, inquiet. Ah ! Il était là parce qu'ils avaient passé la journée ensemble et qu'il dormait ici. Le bruit du jeune mutant avait dû l'effrayer et le réveiller. Nikita se prit la tête dans les mains comme pour avoir un autre appui que la nuque pour la porter, étant trop lourde. Son cauchemar revenait.


« Niki ? Ça … Ça va ? Tu t'es agité pendant ton sommeil … Ça m'a réveillé mais tu semblais en … transe ! C'est … tu veux que je rentre ? »

Un ange passa. Laissant les questions de Keith en suspend. Nikita ne savait pas quoi lui dire. Il ne voulait pas qu'il parte, lui son fidèle ami mais en même temps, s'il n'était pas capable de veiller sur lui alors que c'était l'inverse qu'il se passait. Quel ami le russe faisait à son voisin !

« Si tu veux rester … reste … Je … Je suis désolé pour tout ça ! Je vais aller prendre une douche.

- Il est 4h00, tu sais !
- Ce n'est pas grave … Recouche toi, et désolé encore. »


Le visage de Nikita était perturbé et ça, Keith l'avait vu, de même que le visage du jeune garçon était inquiet. Mais après avoir vu l'insistance faite par le russe de ses yeux sur ses paroles, Keith alla se mettre dans le deuxième lit que Nikita avait à sa disposition. Une fois qu'il fut reparti se coucher, Nikita lui se leva, laissant paraître son corps à la lueur de la lune filtrant à travers les volets de la fenêtre. Il s'approcha de l'armoire seulement vêtu de son sous-vêtement et entreprit de prendre les affaires qui lui serviront pour sortir après. Oui, bien qu'il ne soit que quatre heures du matin, il fallait qu'il se mette à l'air pour respirer un peu afin de comprendre ses songes et ses pensées, tout ce qu'il lui arrivait. Mais avant de se faire, il devait se rafraîchir les idées et le corps afin de se mettre au calme, la veine de la tempe palpitant toujours par la peur mêlée à l'inquiétude pour son frère. Il prit donc la direction de la douche après avoir sélectionné un pantacourt en jean et un tee-shirt prenant le corps ainsi qu'une paire de chaussette d'été. Arrivé dans la salle de bain, il ferma à clef la porte, sous le regard inquisiteur de Keith, il le savait et se dévêtit du peu de vêtement qu'il lui restait, un sous vêtement, et rentra dans l'antre de la fraicheur, la douche. Il tourna le robinet de l'eau froide et sentit couler sur lui de l'eau fraiche qui lui fit donner les frissons après un léger moment jusqu'à ce qu'il s'habitue à cet état de froid. Il aimait les douches, c'était l'un des endroits qu'il appréciait le mieux … L'eau qui lui tombait sur la tête semblait prendre toutes les ondes négatives qui le parcouraient pour y amener dans l'évacuation qui faisait glisser l'eau jusqu'aux égouts. Mais cet effet était à très court effet. Une fois sortit de la douche, plus rien ne retenait ses pensées. C'est d'ailleurs à se moment qu'il arrêta de faire couleur l'eau. Puis il sortit doucement de la cabine de douche comme un malade qui doit prendre le temps qu'il faut pour pouvoir se contenter de ne pas tomber comme bénéfice. Il se sécha doucement car il savait pertinemment que les pensées reviendraient en un flot continue. Comme un tsunami qui amène un état de désespoir tel sur une ville que rien n'était réparable. D'ailleurs, cet effet de se sentir bien dans la douche et de tout recevoir en n'en sortant, faisait penser à un ascenseur, il revient toujours. Une fois séché et les pensées revenues de son rêve précédent, il s'habilla. Une fois vêtu de tout son corps, il sortit de la douche et s'aperçut qu'il était quatre heures trente désormais. Il alla vers la glace, se coiffa puis se rapprocha de Keith. Celui-ci semblait s'être rendormit. Tant mieux. Il n'avait pas la force d'affronter son regard inquisiteur. Il n'était pas encore près à lui parler de ce qu'il s'était passé la nuit qu'il venait de passer.

C'est pourquoi il ne le réveilla pas, de peur de devoir parler. Même s'il sortait, à cette heure-ci, personne ne devait se trouver dehors. Mais étant donné qu'il en avait la charge par rapport à sa mère, il alla quand même chercher un bout de papier et de quoi écrire et inscrivit les mots suivants : « Je suis parti. Je reviens bientôt si possible. Ne t'inquiète pas. Il y a de quoi manger dans le frigo. A midi je serais là normalement. Bisous. Nikita » Puis il reposa le crayon où il avait prit et déposa le mot sur son lit qui était encore sans dessus dessous avec les draps mal remis. Ce n'était rien, il le ferait plus tard, trop occupé à faire autre chose. Il s'approcha de Keith pour voir s'il dormait vraiment puis s'en alla vers la porte à pas de loup. Une fois fait il sortit, descendant les marches ralliant son palier au sol et s'engouffra à l'air libre afin d'avoir la brise de vent sur ses cheveux. Enfin dehors, enfin libre, ses pensées vagabondant dans son esprit sans qu'il ne puisse les arrêter. C'était étrange et en même temps normal. Il savait que s'il sortait, se serait pour méditer sur tout ce qu'il s'était déroulait mais en même temps, cela le gênait. Le vent bruissait au-dehors, les objets voltigeaient, enfin, les moins lourds comme les détritus légers, les papiers, les feuilles des arbres. Il avait l'impression de voir son pouvoir se déchainer contre la gravité et pourtant son pouvoir lui amenait les objets à s'élever, il ne les conduisait pas dans une direction comme le faisait le vent. Il marcha, continuellement, ses pieds le menant devant des lui qui avait été fort. La bibliothèque, son lieu préféré où il venait souvent se divertir, se rafraîchir la culture; puis les lieux de détente où il appréciait revenir en souvenir de sa première rencontre avec Piotr … son frère. Ce lieu où il eu tant d'émotions au fil du temps. Ce frère perdu et puis retrouvé. Re-perdu dans son rêve, et pas encore retrouvé dans la réalité. Il ne savait plus réellement où se trouvait la frontière entre réalité et imaginaire. C'était spécial, tout comme cette journée qui débutait. Puis ses pieds l'amenèrent vers un lieu qu'il n'avait pas encore visité. L'église. Que pouvait-il venir faire ici ? Une église chrétienne, qui plus est lui étant athée, il ne les avait jamais visité. Peut-être que le Tout-Puissant serait avec lui à l'intérieur pour l'aider à mettre au point les pensées qui le parcouraient. Il monta les quelques marches puis ouvrit la porte qu'il penserait fermé maintenant qu'il devait être cinq heures trente voire six heures. Et pourtant, à sa surprise, elle s'ouvrit. Était-Il avec lui ?

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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut. [Niki-Chou] La curiosité est un vilain défaut. [Niki-Chou] EmptyLun 17 Aoû - 16:26

Il poussa la porte qui s'ouvrit dans un grand grincement sonore. A ce moment là, il se figea, quelqu'un l'entendrait surement. Mais aucun autre bruit ne se fit sentir. Il referma donc la porte après s'être glissé à l'intérieur tout en conservant le couinement de la porte. Une fois rentré, il se retourna et vit la hauteur du dôme, les vitraux, les bancs, la chair, le cœur et tout ce qu'il faisait d'une église ce qu'elle était. Avec ses pensées misérables, cet endroit lui paraissait légèrement glauque. Mais il essaya d'y faire abstraction afin de se confier à lui-même dans cet antre de la religion. Il s'avança lentement, ses pas résonnant plusieurs fois dans l'édifice comme un rappel pour dire où l'on était puis il se mit au premier rang. S'assit sur le banc avec une légère appréhension. Que se passerait-il si le prêtre venait à se prendre à idée de venir voir si son sanctuaire n'était pas souillé ? Rien surement, rien … En attendant, Nikita baissa la tête et commença à se remémorer les différents actes de la première scène : son rêve.

« Pourquoi … Mais pourquoi avoir rêvé de cela ? Un rêve prémonitoire ? Non … non je ne possède pas ce pouvoir, pas encore … ! Alors quoi ? Mon inconscient qui me joue des tours ? Mais pourquoi ferait-il cela ? Est-ce qu'il voit des choses en moi et se sert de mes expériences pour les noircir ? Qu'ai-je donc fait ? Qu'ai-je donc fait pour mériter tout cela ? RIEN … justement je n'ai RIEN fait pour Piotr … Tout ce que j'ai réussi à faire c'est l'abandonner péniblement puis lorsque je l'ai retrouvé, m'attacher à lui comme une sangsue s'accrochant à je-ne-sais-trop-quoi. Comment se faisait-il que je n'ai pas su savoir où il était … comment se faisait-il que je n'ai pas pu voir au fond de Maman la vérité … ? Comment ? … … … Tant de questions restent encore sans réponses … tant de questions restent des questions … J'en veux plus, je veux savoir la vérité même si pour cela je dois me déchainer et donner de tout mon être … Je ... »

C'est à ce moment là que les larmes lui montaient aux yeux. Tout ce qui avait fait de lui revenait en pleine figure comme un poing qu'il se prenait en pleine tête. La situation lui échappait des mains comme toujours. Et puis, il y avait aussi cet état de transe qu'il avait eu avec Piotr, le jour où ils s'étaient retrouvés … Tout ce qui faisaient les fondements de Nikita s'effondraient petit à petit, fissure après fissure, morceau après morceau. Puis le silence fut rompu par le grincement de la porte. Le jeune russe n'eut même pas la force de se tourner pour voir qui arrivait. Il était trop emporté par ses larmes. Ce n'étaient pas des pleurs ou mêmes des sanglots c'étaient juste … des larmes. Jamais il n'avait été très émotif afin de ne pas faire voir ses faiblesses mais seul, il se fourvoyait de ses faiblesses. Puis des pas se firent entendre dans l'édifice, raisonnant parmi le silence, le rompant petit à petit comme ses fondations. Pour terminer, le slave vit une ombre se profiler à sa gauche. Qui pouvait-il bien être à cette heure-ci ? Quelqu'un qui l'avait surement vu rentrer dedans sans en avoir l'autorisation ? Il releva un peu la tête et vit une femme blonde. Etait-ce la femme qu'il avait vu à la télé hier avec Keith ? Maintenant ils passaient des flashs spéciaux à la télévision pour mettre la population en garde des personnages dangereuses qui rôdaient à Achaea. Mais comment savoir ? La télévision avait les appuis du gouvernement Anti-Mutant. Alors comment savoir … ? Dans un murmure à peine inaudible il lui dit.

« Aelys … Pumphray ? »

Ses larmes avaient été ravalé. Son visage s'était illuminé comme si une bête l'avait piquée. Il voyait quelqu'un … enfin. Et même si elle avait un pouvoir, il savait qu'il pourrait s'échapper. Si elle était humaine, il n'aurait pas de mal. Mais si elle l'attaquait, s'en serait fini de lui pour le moment … Il la regardait, toujours assit sur son banc, elle contemplant la voûte, les vitraux, le cœur ...

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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut. [Niki-Chou] La curiosité est un vilain défaut. [Niki-Chou] EmptyLun 17 Aoû - 21:16

    Aelys ne bougeait toujours pas. Son regard s'était maintenant porté sur le bois de la croix, redessinant les nervures qui le parcourait machinalement, s'arrêtant aux nœuds plus sombres. Ce paressait être si ancien et si éternel. Comme si le temps n'avait pas d'emprise dessus et que l'immuabilité trouvait enfin une incarnation dans cet objet. C'était étrange, pourtant elle ne s'en lassait pas. La blondinette se savait trop curieuse, heureuse qu'elle était de découvrir des choses nouvelles et différentes après des années d'une privation sensorielle qui aurait finit par la mener aux portes de la folie si elle n'avait pût s'en échapper. Chaque son, chaque couleur, chaque odeur, chaque goût, chaque sensation … Elle voulait tout voir et tout goûter, malgré la peur qui régnait en maître dans son esprit. Mais ce ne confinait jamais à la démence. Elle s'imposait des barrières si rigides dans ses contacts avec les autres qu'elle ne se permettait aucun écart. Elle était consciente de l'importance qu'elle avait pour le Centre et savait que la moindre erreur pouvait lui être mortelle. Car se serait une mort que de retourner au Centre. Se retrouver dans les salles blanches et toutes les mêmes. Subir encore les tests, les tortures mentales, les examens médicaux. Un brutal retour en arrière après avoir effleuré le plaisir d'être libre. Ce ne serait qu'une petite mort, mais s'en serait une. Bien sûr, Aelys était prête dans certains cas à la subir. Si c'était un moyen de protéger ses quelques connaissances. Si c'était un moyen de protéger un innocent. Mais la question n'était pas là et si ces pensées lui traversaient l'esprit elle ne s'en rendait même pas compte tant elle était concentrée sur toutes ces nouveautés qui affluaient en même temps.

    Encore une fois, l'évadée n'était pas vraiment consciente de la présence du blondinet. Il était là, elle le savait. Mais une insouciance à laquelle elle n'était pas habituée s'était imposée à elle. Elle n'avait même pas encore vu son visage, tendue comme elle était vers la croix et les vitraux et le cœur.


    « Aelys … Pumphray? »

    Il n'avait fait que murmurer, elle sembla pourtant sursauter et plier sous ce souffle. Comme s'il avait hurlé.
    Tout se brisa. Le charme, le calme, la paix. Les trois en même temps, la vidant de toute légèreté. Ses entrailles lui parurent plus lourdes. Les couleurs plus sombres. Le bois plus ancien. Le lieux plus glauque. En quelques infimes fractions de secondes, sa vision du monde venait de basculer du bon au mauvais. Aelys Pumphray. Son prénom, son nom. Son identité. Comment vous décrire la terreur qui naquit à cet instant en elle?
    Lorsqu'on est enfant, on a parfois peur du clown dans le placard. Il est là, tapi, prêt à se jeter sur nous dès que la nuit tombe. La porte se ferme sur la lumière, un dernier souffle d'espoir qui s'amenuise et finalement la pièce plonge dans la pénombre. Lentement, on relève la couverture jusqu'en dessous du nez et on ferme bien fort ses yeux pour ne rien voir. Le moindre bruit s'amplifie alors. Une porte qui se ferme à côté devient l'ouverture de l'armoire. Un craquement du plancher le pas du-dit clown. Un souffle d'air quelconque sa respiration rauque. Tout se met à tourner autour de cette peur, on peut trouver une explication en rapport avec elle pour tout. En réaction, cette peur grandit de plus en plus et bientôt elle devient tout. L'esprit se résume alors à ça. Les battements du cœur s'accélèrent. On doit s'obliger à calmer sa respiration. On n'ose plus ouvrir les yeux ou les tourner. La peur de l'inconnu. Et de toute façon, que verrait-on? Le noir. Le noir absolu, celui qui supporte et exagère toutes les peurs. Le corps se résume à cette terreur aussi. Et puis, avec le temps, on se raisonne. Le bruit du placard ne reste qu'un bruit de placard, le craquement du plancher un craquement de plancher, le souffle frais un simple courant d'air. Cette peur ne disparaît jamais totalement, on peut la retrouver dans un rêve, ou bien quand le sommeil est presque là. Mais elle devient sous-jacente. On grandit …
    Si Aelys avait eût la chance de connaître une telle expérience – je peux vous promettre que pour elle c'aurait été une chance -, elle aurait défini sa peur ainsi. Une terreur profondément ancrée en elle. L'opération au centre de sa vie, point fixe et immuable. La seule différence étant qu'elle ne s'en remettrait jamais : Un regard un peu trop fixe appartiendrait toujours à quelqu'un du Centre, une personne se glissant derrière elle viendrait éternellement pour la piéger, une ruelle sombre serait à jamais le lieu idéal pour la coincer. Cet effroi n'était pas enfantin, aucune mère ne viendrait jamais lui chuchoter que le clown dans le placard n'existerait pas et il avait des bases fondées. Des personnes qui voudraient sans arrêt la capturer.
    Les quelques mots – deux au total, deux mots si petits et insignifiants! - l'affolaient complètement. Son corps se figea, mais aucune vision n'apparût. Aelys ne savait pas ce qu'elle devait faire – fuir ou rester? - mais était sûre d'une chose : dans son souvenir du futur, l'homme était passablement grand. Il pourrait la rattraper, en quelques secondes … elle se mordit la lèvre, presque à sang. La douleur n'était rien après tout ce qu'elle avait enduré dans le Centre. La seconde qui suivit, elle se retournait déjà – d'une façon un peu raide - pour lui faire face. Dans ses yeux luisait cette terreur profondément ancrée et il ne faisait doute que si elle en avait l'occasion, elle fuirait. D'ailleurs, tout son corps s'y était préparé. L'avantage de la peur : il donne à l'humain – le mutant – qui en est la victime la possibilité de réagir. Bien quand, comme Aelys, son seul don se résume à prévoir le futur et est donc …. défensif. Si on pouvait dire ça.
    Il était encore assit. Elle resta sur ses gardes. On aurait pût croire à un chat. Un chat fuyant, affolé et tellement sauvage qu'elle en était incapturable. Son regard se perdit vers la porte d'entrée, comme si elle jaugeait le temps qu'il lui faudrait pour rejoindre celle-ci. C'était peine perdue, mais elle ne pouvait s'empêcher de chercher tout les moyens pour se soustraire à la peur qui gagnait du terrain en elle, pour cavaler à travers les rues et se réfugier chez Piotr. Là, elle pourrait réfléchir et se calmer, mais pour l'instant ...

    « Non, non! »
    Même sa voix mentait mal. Ses mots tombaient trop vites, comme si elle se brûlait à les dire. La peur s'infiltrait peu à peu dans ses veines alors que l'information remontait à son cerveau en la tétanisant. Aelys avait été reconnu. Elle ne savait pas à qui elle avait à faire. Bon sang, elle avait été imprudente! Malgré la recommandation de sa vision, elle était venue! Comme si elle cherchait les ennuis. Difficilement, elle déglutit tout en reculant d'un pas. Son regard ne se posait jamais sur celui du blondinet. L'évadée l'évitait comme la peste. Peut-être pour elle était-ce plus simple ainsi de mentir. La raison la plus logique était tout de même sa peur panique.
    « Je … je ne suis pas folle. »
    Pitoyable tentative pour paraître un minimum convaincante. Encore une fois, elle déglutit et sa lèvre rougit de nouveau lorsqu'elle la maltraita pendant une seconde.

    Aelys sentait, presque contre son dos, la croix de bois. Elle fût bien obligée de s'arrêter, même si pendant quelques instants flotta dans on esprit l'idée de devenir soudainement une souris. De pouvoir se glisser dans tout les trous les plus petits et de s'y cacher en laissant passer l'orage. Mais puisqu'elle ne pouvait fuir, elle s'efforça à l'observer légèrement, de biais et derrière des mèches blondes qui cachaient encore à moitié son regard. Lui aussi avait des cheveux blonds. Des traits fins. Agréables même si elle ne s'en rendit compte de suite puisqu'elle était terrifiée. Et surtout … un air qui lui disait quelque chose. Pourtant, elle était sûre de ne l'avoir jamais croisé. Ni au Centre, ni dans sa cavale, ni en Achaea depuis qu'elle y était. Il semblait avoir pleuré, même si ses larmes n'étaient plus présentes. Elle ne comprenait pas son expression – elle avait encore du mal avec celles-ci malgré les progrès qu'elle faisait à parcourir les rues – et ne cherchait pas à la décrypter. C'était peine perdue. Comme si, encore une fois, la blondinette se brûlait à parler, elle finit par murmurer.

    « Qui … Qui êtes-vous? »
    Cette fois, sa fine voix s'était faite suppliante. Non pas qu'elle chercha à être rassurée, puisque c'était impossible. Aelys souhaitait juste … Elle même ne savait pas. Son esprit lui hurlait de fuir, mais son corps ne voulait lui répondre. Elle répugnait à se rapprocher de lui, trop affolée qu'elle était et la porte se retrouvait de l'autre côté. On aurait pût croire cette fois-ci à une biche affolée, plus représentative de la jeune. Une biche n'attaque pas, elle se contente de fuir. Une biche n'est pas violente, elle est innocente. Ou un oiseau, prêt à s'envoler pour ne plus avoir à faire face. Et malgré la terreur qui emplissait son petit corps, la blondinette n'aurait pas pût lever la main même s'il se précipitait soudainement sur elle. L'évadée se contenterait sûrement de plier, la seule et unique chose qu'elle était vraiment capable de faire en faite. Plier. Être lâche. Fuir. Vivre. N'était-ce pas ironique pour quelqu'un qui était recherché de vouloir la paix? Elle n'y aurait jamais le droit. Aujourd'hui en était une preuve. La peur serait toujours la, présente et vicieuse. Une punition pour ce qu'elle était bien malgré elle : mutante. Aelys continua, meublant une nouvelle fois le silence du lieu de sa légère voix qui trahissait sa terreur aussi bien que l'éclat qui brillait dans ses yeux.
    « Que … que me voulez-vous? »

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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut. [Niki-Chou] La curiosité est un vilain défaut. [Niki-Chou] EmptyMar 25 Aoû - 12:33

Nikita ne s'attendait pas à ce que la jeune femme réponde en signe d'approbation bien au contraire. Si elle n'était pas cette femme, elle ne ferait que de le regarder en mettant sur lui un regard interrogateur. Et à l'opposé, si c'était bien elle, elle devrait surement s'enfuir en courant puisqu'elle était recherchée et qu'elle pouvait voir en Nikita un ennemi à sa liberté. Cependant, sa réaction fut bien autre que celle qu'il avait prévu. En effet, au lieu de prendre les jambes à son coup, celle-ci avait plus l'air d'être désorientée après le calme magistral dont elle avait fait preuve auparavant. Cependant, si elle avait cette réaction c'était soit qu'elle connaissait cette fille, soit qu'elle était cette fille. Elle paraissait ailleurs, comme si elle réfléchissait, ses yeux dans le vague pendant quelques secondes jusqu'à ce qu'elle reprit contenance. Que se passait-il donc ? Qu'avait fait Nikita ? Et puis, d'après l'avis de recherche, elle était très dangereuse. Cependant, la voir ainsi faisait plus penser à une fleur qui était dans la pelouse avec la tondeuse qui arrivait. Elle semblait déboussolée, perdue, comme si elle se trouvait dans un endroit qui lui rappelait de terribles souffrances. D'un coup, Nikita replongea lui aussi dans ses souvenirs … « Piotr ». Oui, il avait vu ce même regard, cette même souffrance dans les yeux de celui-ci. Se pourrait-il que cette femme, ce pauvre papillon prêt à mourir soit une des leurs. Une mutante pacifique en fuite … ? Incompréhension totale face à cette femme. Si il était aussi maladroit avec elle qu'il l'avait été avec Piotr, c'était sûr, le carnage serait assuré. La réaction qu'avait eu son frère cadet avec lui avait été si inattendu que cela avait fait un grand choc à Nikita. Alors si elle réagissait de la même façon … Cependant le slave avait des intentions pacifiques alors tout devrait normalement bien se passer. La norme ? Quelle norme y avait-il maintenant dans le monde régit par une société totalitaire ? Aucune ! Au lieu de promouvoir les mutants, le gouvernement ne faisait que de les exploiter pour les utiliser ou les éradiquer. Ceux-ci auraient pu faire partis de certaines équipes spéciales ! Ils en auraient été bien plus efficaces que les simples « humains » avec leurs armes à feu dérisoires. Mais non mais non ils s'entêtaient à prendre des hommes « normaux » laissant les mutants comme des bêtes. Certains reportages passants à la télévision étaient horribles pour la race mutante. Même Keith qui était pourtant un humain, tout simplement, avait horreur de voir ces émissions. D'ailleurs, il dormait encore ou il avait vu son mot ? Nikita s'en voulait de lui faire vivre toutes ses expériences douloureuses … mais il fallait qu'il lui dise, sinon il se faisait frapper gentiment par son ami.

Le regard de la jeune femme revint parmi le temps présent, tout comme celui de Nikita. Celle-ci tourna la tête dans tous les sens. Peut-être pour essayer de trouver une issue cachée pour pouvoir partir rapidement si il avait un quelconque problème. Il se rappela Piotr, celui-ci avait le même comportement, à toujours chercher un endroit qui servirait d'issue si jamais il arrivait quelque chose. Elle faisait de même. Regardant la porte principale, relevant surement la distance qui la séparait d'elle, les portes sur les côtés, puis le cœur, pour voir si il n'y avait pas une porte secrète. A cette idée, Nikita sourit. Jusqu'à ce que la jeune femme parle … effarée. Ses deux seuls mots relevaient de l'impossible. Ils trahissaient sa précédente réaction. Elle avait refusé de se dire comme la femme que Nikita pensait avoir devant lui seulement le fait qu'elle soit si affolée faisait d'elle une mauvaise menteuse. Le russe connaissait cela, Piotr avait fait de même avec lui pour le « protéger ». Mais là, elle, c'était pour se protéger et garder une part de liberté dans sa vie qu'elle n'avait peut-être pas eu. Comme elle lui faisait penser à Piotr mais elle n'était pas lui. Pourquoi ? Pourquoi pensait-il encore à lui ? Toujours, jour après jour … s'inquiétant pour un rien, le regard affable … Mais sa deuxième parole ne fit que de raidir la posture de Nikita. Folle ? Elle n'était pas folle ? Mais qui ne l'était pas dans ce monde cinglés ? Toutes les personnes de la terre étaient folles. Nikita, Keith, Piotr, elle, et puis tous les autres, tous ceux que le slave ne connaissait pas. Cependant, elle semblait réellement perturbée. Que s'était-il passé avant qu'elle vienne ici ? Elle avait été maltraité ? Violée ? Ou pire encore ? Encore une zone d'ombre que Nikita ne pouvait relever seul. En même temps qu'elle disait ces paroles, elle reculait comme si Nikita allait la prendre et la violenter. Cependant il n'avait pas la moindre intention hostile à son égard. Lui était plutôt calme, posé, gentil, sympathique contrairement à ces méchants mutants hostiles qui crachaient sur tout ce qui n'était pas correct à leur dogmes. Il se leva et fit quelques pas

« Je ne … je ne compte pas vous faire de mal … rassurez-vous ... »

Rassurer. Comment pouvait-il la rassurer alors qu'il était si impulsif avec elle. Il fallait comparer là un cheval apeuré face à son dresseur. Il fallait d'abord essayer de regagner la confiance de celui-ci. Néanmoins Nikita ne comprenait pas comment rassurer la jeune femme. Elle avait l'air si différente de lui. Et puis elle était en fuite, alors que lui, n'était qu'un soupçon d'imagination face à tous les souvenirs que la blonde avait du encaisser. Mais il supposait, supposait mais ne savait encore rien sur elle jusqu'à ce qu'elle lui demande qui il était. Dire réellement qui il était pouvait peut-être la mettre en confiance ou pas après tout. Mais il n'avait rien à perdre, Nikita n'avait pas peur de donner son matricule à tout le monde. Un nom était un nom, rien de plus. Alors autant dire qu'il était si cela pouvait la mettre en confiance …

« Je m'appelle Nikita Zakharine … »

Demander tout de suite si elle était bien la personne qu'il avait prétendu qu'elle soit ne ferait que de casser ce climat de confiance qu'il aimait mettre en place. Cependant la dernière question de celle-ci le désempara … Ce qu'il voulait ? En voilà une question à laquelle il n'avait pas de réponses … Comment lui dire qu'il ne lui voulait rien ? Est-ce que c'était réellement une réponse « rien » ? Est-ce qu'elle accepterait cette réponse ? Il ne savait pas, il ne savait plus … Comment prévoir les réactions de la jeune blondinette ? Impossible, il n'était pas visionnaire ! Et puis d'abord, s'il se trompait carrément de personne ? Elle n'était peut-être pas celle qu'il prétendait malgré qu'il mettrait sa main à couper au feu qu'il avait raison.

« Rien … je … ne vous veux rien ... »

Une réponse qui n'en était pas une. Si Keith était là, il dirait surement que Nikita était un écervelé sans raisonnement et fondements. Qu'il était aussi doué qu'un enfant de quatre ans pour parler. Cependant il ne pouvait pas répondre autre chose à la femme. Il était vrai, il ne lui voulait rien … Son esprit était vide d'idées alors que répondre de plus à une femme qu'il ne connaissait ni d'Adam ni d'Eve ? Son cauchemar de la nuit passée l'avait tellement tourmenté qu'il n'était même pas capable, à ce moment là de répondre quelque chose de plus censé que ce qu'il venait de dire à l'instant présent. Il se sentait totalement désemparé. C'était la deuxième fois en peu de temps qu'il se retrouvait dans une telle situation. Pourtant, il n'était pas facile pour lui de ne pas savoir que faire et de ce fait, de perdre ses moyens ...

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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut. [Niki-Chou] La curiosité est un vilain défaut. [Niki-Chou] EmptySam 26 Sep - 20:26

    Des dizaines d'images défilaient devant ses yeux, mêlant le présent au passé, comme dans une danse qu'elle même ne comprenait pas. Aelys sentait le futur se rapprocher, elle voulait le voir, elle voulait savoir. Savoir la rassuré, en quelque sorte, elle pouvait alors se soumettre à ce qui serait son futur …. Mais il se refusait à elle comme s'il lui manquait une clé, un quelque chose pour pouvoir y avoir accès. Pourquoi son don se mettait-il à se rebeller là, maintenant, tout de suite?! Ce n'avait qu'un bon côté : lorsqu'elle était en danger, les images s'imposaient d'elles-même, qu'elle ne le veuille ou pas. La jeune adulte n'avait pas le choix et devait les subir … Aussi, elle s'obligeait à conclure de tout ça qu'elle n'était pas face à quelqu'un qui allait lui faire du mal, qui allait la capturer. Vaine tentative pour se rassurer, j'en conviens. Mais Aelys essayait de ne pas céder à cette terreur anarchique qui montait peu à peu en elle, en vagues de plus en plus importantes face à ce silence, à ces bruits, à cette absence de personnes connues et cette apparition d'une nouvelle personne. Elle s'en voulait presque d'être sortie, de ne pas être restée sagement cachée chez Piotr comme elle faisait toujours. Elle s'en voulait de ne pas s'être endormie comme elle faisait parfois. Etait-elle destinée à tant de douleurs, de peurs, de fuites? Sûrement.

    L'église était imposante, tant par son architecture que par les valeurs qu'elle montrait. Tout semblait grandi, l'orgue, les chaises, les murs …. Les sons raisonnaient, s'amplifiaient et revenaient encore plus forts sur les deux humains, les deux grands adolescents, les deux jeunes adultes. Aelys sursautait à chaque fois, à peine perceptiblement. Le raclement de la chaise de Nikita quand il se leva, aussi léger qu'il était possible qu'il fût, la poussa à reculer d'un demi pa, et elle dût se battre contre elle même pour ne pas s'enfuir alors qu'il s'approchait. Pourtant, il ne semblait pas méchant, avec ses mèches blondes, avec son joli visage, avec ses yeux calmes et doux … pourtant, à chaque bruit qu'il émettait – lorsqu'il marchait, lorsqu'il parlait -, la blondinette se refermait un peu plus sur elle même. Les marques de ce qu'elle avait pût vivre ne s'effaceraient jamais, elle n'en doutait pas. Il en serait toujours ainsi. Elle fuirait toujours, s'effacerait encore, se ferait oublier à chaque instant. N'était-ce pas là le seul et l'unique moyen pour elle de rester en liberté, de ne pas retrouver les cellules blanches et les expériences du Centre? Si.
    Aussi, lorsqu'il s'approcha de quelque pas, elle durcit violemment sa mâchoire. Ne pas crier. Ne pas montrer sa peur. Naïve enfant : tout son corps hurlait quant-à lui qu'elle était affolée. Ne serait-ce que son regard, qui allait et venait entre Nikita et la porte, calculant toujours ses chances de s'enfuir. Bien minces, avouons le. Pourtant, elle était tentée à le faire. Se faire avoir maintenant serait trop … trop bête! Elle commençait à se faire à cette liberté, elle appréciait les moments passés à regarder à travers la fenêtre, le sourire quand Piotr rentrait, elle adorait regarder les gens dans la rue …. Non! Ce serait trop bête. Mais elle ne faisait pas le poids par rapport à lui.


    « Je ne … Je ne compte pas vous faire de mal … Rassurez-vous. »

    Un léger rictus naquit aux lèvres de la blondinette. Je ne compte pas vous faire de mal. Ils disaient tous ça. On ne va pas vous faire de mal, ma'mzelle, on va juste vous faire une petite piqure et vous allez voir, ça ira mieux après. On ne va rien vous faire, juste vous transférer dans une autre salle et vous verrez, vous jouerez avec des ballons. Un frémissement la parcourut et elle se raidit de nouveau. Oui, ils disaient tous ça, et oui, ils mentaient tous. Au moins par omission. Si seulement ses visions se décidaient à revenir, si seulement elle pouvait avoir une idée de ce qui allait se passer. De la sauce à laquelle elle allait être mangé.

    « Nikita Zakharine. »

    Cette fois-ci, elle tiqua. Zakharine. Ce nom, elle connaissait, elle en était sûre. Zakharine …. qui pouvait donc bien porter un tel nom de famille?! Son regard s'éclaircit un peu, alors qu'elle le relevait légèrement vers le blondinet.

    « Rien … Je … ne vous veux rien … »

    Ses sourcils se froncèrent un peu, alors qu'elle restait plongée dans ses pensées. La jeunette était perdue. Zakharine, cela ne l'affolait pas, même si elle n'arrivait pas à remettre un visage sur le prénom de celui qu'elle connaissait. Comme si … comme si elle l'avait vu, une fois, alors qu'elle n'aurait pas dût. Et puis, c'était comme ce visage qui était une réminiscence, pour elle, d'un autre. Mais bon sang! Ne pouvait-elle pas se mettre à réfléchir correctement, ne pouvait-elle pas voir ce qui était pourtant aussi visible?
    Sa voix s'éleva encore, un peu moins tendue, toujours aussi affolée, dans une question qu'elle avait déjà posé.

    « Qui êtes-vous? »
    Et cette fois-ci, elle entendait par là qui il était, de quel groupe, et tant d'autres questions qui étaient plus sous-entendues qu'autre chose. Que faites-vous là, dans ce lieux perdu? Qu'attendez-vous de moi? Êtes-vous méchants, comme ceux-là qui nous poursuivent? Ce que vous venez de dire, est-ce bien vrai? Une pointe de curiosité timide s'était installée sous la terreur de son regards et si elle n'osait pas fixer celui du blondinet, elle passait par instant dessus.

    Quelques secondes de silence, qu'elle passa à réfléchir. Quelle conduite devait-elle avoir? Devait-elle fuir? Dans tout les cas, elle était bien décidée à ne pas lui laisser le temps de réfléchir trop. Elle devait garder un minimum la parole, quitte à débiter des bêtises. Et ainsi, attendre de trouver une solution pour s'enfuir, ou se faire une idée sur lui. Mais elle ne trouvait pas quoi dire. Comment poser des questions qui ne seraient pas trop personnelles, qu'il ne pourrait pas lui retourner? Tout son esprit était chamboulé, elle pouvait maintenant l'avouer. Finalement, elle se décida à en poser une simple, une qu'il lui renverrait sûrement même si elle n'y répondrait sûrement pas.

    « Êtes-vous un mutant? »
    A travers celle-ci, elle en posait encore une fois d'autres. Que pensez-vous de ces derniers? Êtes-vous de ceux qui les chassent? Suis-je donc en danger? Que comptez-vous faire? Tant qu'il n'aurait pas répondu à ces deux questions, elle ne pourrait se faire une idée plus précise de qui il était, elle ne pourrait pas se détendre ou se décider à lui accorder un tant soit peu de confiance. Et en attendant qu'il ne le fasse, elle restait sur le qui-vive, prête à fuir ou s'envoler, si l'on souhaite reprendre la métaphore de l'oiseau. Légère et nerveuse, Aelys était encore prêt à détaller, même en sachant qu'elle n'irait pas bien loin s'il se décidait à la poursuivre.

    Et pour lui laisser le temps de le faire, elle s'appliqua à rechercher à qui Nikita pouvait bien lui faire penser. Elle était sûre d'aller trop loin, que la réponse était là, presque au bout de son nez. Mais les traits se mélangeaient, et elle n'osait pas encore le regarder assez fixement pour voir la vérité. De toute façon, son esprit tournait et tournait encore, trop affolé pour se concentrer assez, trop pris qu'il était par la terreur qui ne refluait pas et même prise au piège de cette dernière. Car oui, cette frayeur l'engluait et elle s'empêtrait peu à peu dedans.


[J'ai honte T.T]

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