« - Allons princesse, tu vas te rendre malade comme ça...Un verre..Puis deux , puis trois, une jolie fille comme toi !? Allons ! Ressaisis toi ma pauvre fille. »
« - Freddy à raison poupée ! En plus tu dois savoir que ce genre d'endroit n'est pas fait pour une jolie petite fillette comme toi... c'est pas que je ne te veux pas parmi nous...au contraire ...mais si on tombe sur les flics... »
La jeune femme haussa les épaules, accoudée au bar . Il était vrai qu'elle en était à son troisième verre, et pourtant Miss Hans Cold était toujours aussi sobre et de plus quelle importance ? Elle prit alors sa tête entre ses mains... Un incessant bruit de fond y résonnait, son cœur y battait. Elle grimaça de douleur, au bord du gouffre . La cause de son malêtre ? Et bien il se trouvait qu'aujourd'hui, tous les élèves reprenaient les cours, et qu'elle, ne pourrait sans doute ne plus retourner à l'université. Elle avait appris le décès de sa mère, son travail était la seule source qui payait ses études. Maintenant, elle n'avait plus rien, pour combler le tout elle n'avait nul part où aller ! Le directeur de l'université, l'avait autorisé à rester une semaine de plus le temps de trouver une meilleure situation, cela dit Hell avait était trop bête, trop modeste pour refuser l'offre . La jeune femme se frotta les paupières, ayant assez de mal à s'habituer à la lumière du bar . Elle n'était pas au top de sa forme, et le couinement de ces deux pervers près d'elle ne l'aider en rien.
« - Allez princesse! Je connais une bien meilleure solution pour résoudre tes problèmes...Tu le sais....Sa résoudra tout ...vraiment tout! » Reprit Freddy.
Helena releva la tête, arquant un sourcil avec ironie. Le dénommé Freddy , le barman ,se tenait devant elle, essuyait ses verres, puis lui dédia un sourire, révélant ainsi à son plus grand malheur une lignée de dents jaunes. A sa droite un de ses homme qu'il était difficile d'apprécier, à sa gauche un jeune homme les yeux plongeaient dans son journal, silencieux. Hell savait très bien qu'il n'esquivait en rien leurs remarques...Elle savait reconnaitre les gens attentifs ... Hell ne répondait pas. Était ce par le doute que le jeune femme ne daignait répondre ? Ou juste parce qu'elle jugeait que sa n'en valait tout simplement pas la peine !
« - J'en connais beaucoup qui serait près à payer assez pour voir ses jolies gambettes...Ta situation s 'améliorera très vite tu verras...Fais moi confiance » « - Ouais tu l'as dit Freddy...Et moi le premier... Princesse !»
L'homme à sa droite venait de pencher sur elle, la baignant de sa mauvaise haleine . Il posa sa main râpeuse sur son doux visage, un sentiment d'excitation se laissé lire sur le visage de l'inconnu. Elle en eut alors un haut le cœur. De quel droit se permettait-il de la toucher ? Yeux lumineux, farouches. Lèvres retroussées, prête à mordre. Mais toujours ce petit air impassible. La jeune femme l'observait sans rien dire, à vrai dire, elle ne l'écoutait même pas ce jeune homme...Des sons parmi tant d’autres...Monsieur n'était pas le premier à tenter quelque chose . Un sourire étrange se dessina lentement sur ses lèvres rouge sang. Un sourire cruellement effrayant; reflétant quelque peu l'excitation qui s'émane en elle. Mais, tout se passe réellement dans ses yeux. Ses yeux sombres, ses yeux si expressifs. Toute l'euphorie présente dans son corps semble s'être finalement répartie au cœur même de ses pupilles .Le jeune homme avait tendance à l'enerver. Il aimait le risque.. La palpitation saccadée du sang dans les veines. Les tempes prêtes à exploser sous ces assauts répétés de tension. Les yeux calculateur. Quelque chose vrombissait soudainement au fond d'elle. Elle lâcha alors d'un ton sec et froid, le toisant du regard :
« - Retirez vos mains de mon visage. » « - Mais c'est qu'elle va presque me mordre la petite princesse...Allez ma puce, j'attends ta réponse... » « - Je vous le répète une dernière fois Retirez vos mains de mon visage. »
Cette fois ci il s'exécuta pris de panique à la vue de ce regard plein de haine à son égard.
« - De toute façon après je pourrais faire ce qu'il me plait ...Quand tu n'auras plus le choix... Juste une question de temps»
Les hommes étaient tous les même, sensible au moindre visage d'ange qui les frôlait, mais celui ci pensait-il au fantasme les plus fous ? Pensait- il un jour retrouver Hell dans ses bras, la percement de mille paroles aussi douce les unes que les autres, aussi promettantes ...Si c'était le cas, il se laissait bercer par une musique sans véritable rythme...Il se mettait le doigt dans l'œil.
« - Je n'ai pas l'intention de me soumettre à la prostitutions, alors ne vous faites pas trop d'illusion... »
« - Ca viendra bien plus vite que ce que tu penses ma jolie...Et ce jour là, je serais là !»
Hell se redressa sur le biais de la colère, cette fois s'en était vraiment trop ! Elle n'allait pas passer à coté de ça...Pourtant elle n'eut le temps de faire le moindre geste deux mains vinrent à ce poser sur ses épaules. Le jeune homme qui lisait depuis un moment le journal avait délibérément désiré de réagir...Seulement allait-il être de son coté ?
Et si Eric était en train de devenir un autre homme ? Et si Eric devenait le gentil petit hostile ? Et si la vie prenait un autre tournant ? Et si le fait d'éprouver des sentiments pour une simple jeune femme était en train de bouleverser sa vie ? Se rendait-il compte qu'elle avait pris une importance plus grande que toutes les autres femmes réunies dans sa vie ? Pour le moment, il ne se l'avouait pas à lui-même, il n'y croyait pas uen seconde, et pourtant, même si l'amour n'était pas encore là, il y avait cette amitié à l'égard de cette sympathique humaine, chose encore impossible il y a de cela quelques mois, avant cette sorte de déprime-hibernation forcée, malgré lui. Est ce que cette phase d'intense remise en question avait changé notre homme en un doux bisounours prêt à faire toutes les folies pour devenir ce qu'il n'était pas ? Eric n'avait pas eu une vie si facile que ça à vrai dire, plus difficile que facile, plus compliqué que simple, plus dur que douce, et il avait pris cette part de sa vie pour argent comptant, en appliquant cela à sa vie d'aujourd'hui, s'appuyant sur le passé.
Le départ de son père était quelques choses que personne ne savait, il n'en parlait jamais, il n'avait personne à qui en parler, et jamais il éprouva le besoin, mais bizarrement, si le sexe et la violence l'avait emporté sur lui, la recherche de son père semblait reprendre une petite part dans sa vie. Etait-il mort ou simplement partie avec une autre ? Il ne sut jamais, et il ne le demanda jamais à sa mère qu'il avait perdu de vue depuis le temps. Il était à Achaea, elle était quelques part, en vadrouille dans ce monde. Il ne la voyait, ne demandait pas de nouvelles, et elle non plus, ce qui lui allait très bien. peut être était-elle morte maintenant ? Il ne savait pas, mais la recherche de sa mère n'était pas un soucis pour lui, mais son père, il préférait le trouver pour répondre à de nombreuses questions mises en sommeil dans sa tête depuis très longtemps. Eric se souvenait que sa mère avait du prendre un travail et qu'elle gagnait plutôt bien sa vie par moment, moins parfois, pourtant c'était toujours le même boulot. Il ne savait même pas ce qu'elle faisait, mais il avait une petite idée, elle devait vendre son corps à des fins plus ou moins sexuelles. Lorsqu'il cru comprendre ça, il alla à l'Université pour devenir complétement débaucher ... Bref, depuis ce temps là, il avait bien changer le petit gars naïf, il aimait la violence, était devenu accro au sexe, un besoin quotidien ou presque ...
Mais ces derniers temps, il y avait comme un léger retour dans le passé dans son enfance alors que son père était encore là. C'était une enfance heureuse et aujourd'hui, il était heureux, mais il voulait ne plus courir à travers la ville, pour échapper à l'Opération Apocalypto, même s'il savait qu'il devrait fuir constamment contre eux, c'était presque logique ... Il espérait avoir une vie un peu plus calme, une vie idyllique pour lui, à moins que ce ne soit pas exactement ça, qu'il est autres choses dans sa tête qu'il ignorait, du moins consciemment, car insconsciemment, il y avait pas mal de choses. Cependant, Eric avait choisit de poursuivre sa quête du plaisir en cette douce soirée. Et le bar semblait être devenu sa destination favorite depuis quelques temps, il y avait trouver de très belles femmes, et d'ailleurs, il n'avait pas couché avec la dernière ici, mais simplement discuter avec elle, sans plus, même s'il avait bien rigoler quand même. Il décida toutefois de changer de bar pour se rendre dans un autre bar de la ville, histoire d'avoir un territoire vierge de tout méfait, ou plutôt de toutes conquêtes.
Il se mit alors à une table, tout seul dans le fond, comme pour mieux observer les jeunes et belles femmes qui pourrait venir ici. Apparemment, c'était un repère de filles habillées trop vulgairement pour n'être que de simples jeunes femmes en recherche de l'amour. C'était presque sur, il y avait quelques prostituées dans le coin, mais Eric n'avait pas envie de payer pour se faire plaisir, et puis s'il devait tuer, il pourrait avoir des ennuis bien plus graves avec ce milieu là, c'est quand même très très dangereux, surtout quand on met le doigt dans l'engrenage, impossible de l'enlever, et cela peut faire très mal, trop mal sans doute sans possibilité d'arrêter la machine. Mais ce soir, ce n'est pas son pénis qui parlerai pour lui, mais bien son coeur. Comme lorsqu'il poussa Lou à vaincre ces démons à la piscine, dans le cas présent, il vaincrait les démons d'une jeune femme en difficulté. Il l'avait remarqué de prime abord, il l'aurait bien fait frire dans son panier où l'huile peut couler à flot pour le plaisir de tous, mais bizarrement, il ne la contacta pas tout de suite. Il attendit, observa simplement ces mimiques, ces expressions mais très vite, il se rendit compte que ces voisins n'étaient pas très fréquentables. C'est alors que le fantôme de sa mère refit surface, celui de la prostitution. Si cela se trouve, sa mère a essayé de s'échapper, et elle s'est fait tuer par son mack, ou alors elle faisait son petit commerce toute seule pour avoir des clients réguliers mais seulement occasionnels. Il ne le savait pas et ne le saurait sans doute jamais. Il y avait le barmaid qui semblait insister notamment en lui touchant le visage. La petite n'avait pas froid aux yeux et avec autorité lui avait demander de retirer sa main. Apparemment, elle était assez mal en point, seule, sans avenir apparent, sauf celui de la prostitution, le barman avait vu clairement que la jeune femme était presque au bout du rouleau, mais jamais elle n'aurait à se prostituer pour gagner sa vie à la perdre. Puis un homme qui était à côté, lisant son journal sembla agir. Il posa ces mains sur les épaules de la jeune femme, et baissa sa tête, comme s'il allait lui faire des baisers dans le cou. Il n'avait pas honte d'agir ainsi ? Par le passé, Eric serait intervenue pour qu'on ne lui pique pas sa cible de la soirée, mais là, il ne voulait pas qu'on la force et qu'on lui fasse mal, seulement parce qu'elle semblait perdue par ici.
Il se leva alors et poussa l'homme tentant de la violer, car c'était apparemment son envie, il avait retirer une de ces mains pour la mettre sur sa bouche, l'emmenant probablement aux toilettes, ou quelques parts d'habituel pour lui, pour embaucher les nouvelles recrues. Ce bar était clairement louche, il devait y avoir un de ces réseaux de prostitution, le barman avec son ami repérant les filles, avant que l'homme au journal ne teste la marchandise quelques part dans le bar, ou dans un hôtel non loin, mais là, non, il ne devait pas. Eric envoya des ombres contre l'homme qui trébucha soudainement décollant ces mains et sa bouche du corps de la jeune femme. Eric arriva disant :
" Alors, on a tellement bu qu'on ne tiens pas debout mon petit gars ? Tu sais, tu devrais être désolé par rapport à la jeune femme, t'as failli lui faire mal. "
L'homme au journal, ainsi que le barman et son ami semblaient être relativement agacé de par l'attitude d'Eric mais ils ne le connaissaient pas, et c'était un client après tout, et comme le client est roi par rapport aux patrons ... Eric commanda deux verres de thé péche, comme pour montrer à la jeune femme qu'il ne lui voulait pas de mal contrairement à ces 3 loustics.
" Vous allez bien ? Je m'apelle Eric. "
Il commença la conversation de façon très simple, pour essayer de mettre en confiance cette jeune femme. Deviendrait-elle une de ces proies, ou l'une d'entre elle qu'il avait appris à connaitre un petit peu en révélant finalement peu sur lui-même ? A priori, elle n'était pas dans le viseur de sa troisième jambe pour aujourd'hui, mais peut être dans le futur après tout. Pour le moment, il voulait plutôt sauver les apparences, par rapport à ces hommes plus que louches.
A son plus grand malaise, Helena sentit la tiédeur de la respiration de l'inconnu dans son cou . Une respiration accélérée par le fruit du désir et de l'excitation envers sa personne. Elle aurait dut s'en douter, les mains posées sur ses épaules était loin d'être un geste affectif ni encore moins qui allait lui venir en aide. Elle reçut une multitude de baiser dans le cou, loin d'être doux, non, bien plus fougueux et obsessionnels . Elle discernait ses paroles, celles qui promettaient de lui faire voire toutes les étoiles. C'est un sentiment de dégout qui la rogna sur elle même à ce moment là. Ces mains qui parcouraient son visage, ces paroles sinistres et effrayantes...tout cela provoquait un impact sur la jeune femme. Elle se sentait faiblir, prise d'effroi et de colère à la fois, mais sans aucune force pour se débattre, entrainé par les effets de l'alcool. Comment diable était -elle arriver ici, dans quelle situation s'était t-elle mise ?!
« -Allez princesse on t'emmène au pays des Merveilles ! »
Son esprit percuta le choc. Elle saisit sur le champs la signification de ces paroles soudaines et dédaigneuses de perversité . Helena n'était pas du genre à se laisser faire, cela dit, une main vint à bloquer son élan, se retrouvant ainsi dans une très mauvaise posture . Le bar n'était pas esquivé du monde, mais personne n'osait intervenir dans cette scène, qui à leurs yeux apparaissait comme des plus banales et compréhensible . La nausée lui vint à la tête, cette impression de vertige ne tombait vraiment pas à pic. Elle qui était du genre à planter ses griffes ou encore ses crocs dans tout ce qui bougeait, eh bien aujourd'hui , Helena avait besoin d'aide. Son masque commençait à se briser, sentiment de faiblesse, laissant paraitre ses émotions, à commencer par la peur .
« -Hé Freddy ! Regarde ça ! J'y crois pas notre princesse pleure ....Tu sais que tu es encore plus belle comme ça! »
Elle fut sur le point de s'effondrer brusquement, ces petites faiblesses dut aux souvenirs...au triste passé n'avait pas eu l'occasion de surgir depuis voilà maintenant quelques mois, deplus elle commençait à etre en manque d'air . L'inconnu n'avait en aucun cas relâché sa prise, au contraire sa main se révélée plus serrée sur sa bouche .Ses pensées défilaient au fur et à mesure de sa lecture, songes qui le menaient plus loin qu’elle n’aurait pu le présager..Les visages défilaient à grande vitesse, ne lui laissant aucune possibilité de reprendre son souffle. Ces pensées la menaient vers le visage maternel qu’elle connait depuis son enfance, d’autres sur cette photo censée illustrer le bonheur de sa mère en compagnie de son géniteur, le jour de leur mariage… Hell avait du mal à croire que ce dernier ait pu abandonner sa famille, et surtout, qu’il puisse être son père, mais les traits ne trompaient pas...La douleur, celle ci ne lui échapper pas, elle émaner tout son corps, la rendant des plus pâles...Elle était si déstabilisée qu'elle fut sur le point de basculer dans le vide sans pouvoir y faire grand chose. Helena était au bord de la limite de la crise. Une perle d'eau salée venait de glisser sur son doux visage . Mais où en était-elle arrivée !?
Il est de ses situations ou parfois on perd le contrôle et l'on ne sait pas vraiment pourquoi, d'un seul coups le sol se dérobe sous nos pieds sans que l'on y puisse rien y faire. Une parole, un geste, un évènements ou encore une rencontre et tous ce qu'on avait construit nous échappe. Mais c'était aussi le genre de situation qui n'arrivait jamais à Helena, sur de son fait, toujours prêt à anticipé n'importe quelle situation. Pourtant aujourd'hui elle n'avait plus de contrôle sur elle même...
" Alors, on a tellement bu qu'on ne tiens pas debout mon petit gars ? Tu sais, tu devrais être désolé par rapport à la jeune femme, t'as failli lui faire mal. "
La main venait de relâcher son emprise , permettant à Helena de recouvrir sa respiration . Sa vision n'était plus aussi net, elle n'arrivait pas à discerner ce qui se passait autour d'elle. Elle réussit à tenir en équilibre , aussi fragile qu'une poupée de porcelaine. Ses yeux commencèrent à retrouver leur véritable capacité et c'est sur le visage d'un nouveau venu que ses pupilles se heurtèrent .
" Vous allez bien ? Je m'appelle Eric. "
Helena passa une main sur son visage , telle l'aurait fait une jeune enfant innocente, puis d'un mouvement de sa main , les larmes disparurent, ce coté émotionnel qui l'avait trahis s'éclipsa, laissant place à une visage parfait, sans véritable expression, mais qui pouvait saisir à cet instant tout ce qui se cachait derrière ce visage angélique ? Elle était déboussolée.
« -Sa va...Merci...»
Elle ne discerna que le début de sa phrase. Hell n'avait en rien capter le nom de l'inconnu. Seulement elle venait de saisir qu'il était à l'origine de quelque chose dans cette histoire. Il l'avait aidé. Elle demeura bouche close, le fixant de ses pupilles . Son teint pâle indiquait qu'elle n'avait pas reprit tout ses esprits . Elle tenta de calmer ce bruit sourd qui vibrait en elle, mais rien à faire.
« -Je...Je crois bien qu'il vaudrait mieux que je parte d'ici..»
Partir c'était bien beau mais pour aller où ? Elle n'avait nul part où aller aujourd'hui elle le savait. Mais peut lui importer, tant qu'elle quittait cet endroit maudit. Elle s'apprêtait donc à sortir quand une main la retint par le bras.
Une musique résonnait dans sa tête, une musique qui lui donnait envie de se battre contre ces personnes quelques peu désagréable à l'égard de la jeune femme. Il ne la connaissait pas, mais il avait pitié pour elle, et il avait dans l'intention de la sauver de leurs mains robustes, histoire de leur apprendre un peu l'éducation. C'est vrai quoi, ça ne se fait pas de faire des baisers sauvages dans le cou d'une belle jeune femme qu'on ne connait pas, surtout que cette dernière semblait déjà amorphe à cause de l'alcool qu'elle avait ingurgité. Il y a encore quelques temps, Eric les aurait laissé faire, cela ne lui aurait fait ni chaud, ni froid, il n'aurait d'ailleurs peut être même pas remaqué la fille, mais là, il avait envie de l'aider, un bon sentiment qu'il n'éprouvait que rarement, mais de plus en plus souvent ces derniers temps. Etait-il en train de devenir gentil ? A croire que sa rencontre avec Lou l'avait quelques peu changé, en profondeur, ou juste sur le dessus. Avait-il été égratigné par cette rencontre, enfin cette deuxième rencontre ? Il ne le savait pas, ou plutôt, il ne voulait pas le savoir à vrai dire. Pour lui, la simple idée de savoir qu'il voulait aimé les filles, pour faire simplement connaissance le répugner encore, mais Lou semblait avoir franchie cette barrière mentale qu'il s'était fixé, tout comme Abby l'avait fait un peu avant elle.
Il avait sauvé Abby des mains d'un agent d'Apocalypto qui avait succombé à ces blessures, une joie indescriptible tellement c'était bon de le voir allongé par terre, raide mort, une joie si intense qu'il n'en avait pas eu d'aussi forte depuis. Il avait eu du plaisir, mais ce n'est pas pareil que de tuer une personne, faire l'amour c'est moins dangereux que ça, mais tuer, c'est un vrai plaisir, surtout quand en face c'est un ennemi qui veut votre mort. C'est viscérale, ces agents là dégoutent simplement Eric, pourtant ils ne lui ont rien fait de spécial, il n'a jamais été véritablement poursuivis, même si maintenant, sur une échelle de 1 à 5, il devait être à 4 ou peut être même 5. Mais justement, cela l'amusait grandement de jouer au chat et à la souris. Qui était le chat, qui était la souris dans l'histoire ? Lui seul en avait la réponse, mais il se savait armé contre toutes ces racailles d'agents, il irait nettoyer ça au karcher, pour que ça aille plus vite, mais il n'en avait pas vraiment la possibilité. Il aurait bien infiltrer cette agence pour la démanteler de l'intérieur, mais où était l'intérêt ? Si l'ennemi était à l'agonie, que resterait-il pour s'amuser un peu, pour pimenter sa vie en dehors des femmes et du sexe ? Il ne resterait rien alors mieux vaut laisser ce bloc de polystirène encombrer la route, que de le brûler, bien à la vue de tous.
Mais revenons à la situation qui préoccupait tant notre beau jeune homme. Un homme l'avait pris par les épaules, comme pour mieux la sentir, sentir cette douce odeur de vierge, une vierge qui semblait être en train de descendre en enfer à cause de certaines personnes qui voulait vendre son âme au diable. Mais heureusement pour elle, son sauveur nommé Eric serait là pour la tirer de ce mauvais pas, du moins pour le moment, car si sa nature même semblait en sommeil, elle pourrait très bien revenir au galop à la vue de certaines formes, et d'envies moins subtiles. C'est vrai s'il était venu ici, ce n'était pas dans le but de secouer la fourmillère qui était là, mais bien un rincage en règle de sa troisième jambe qui était en train de s'atrophier à cause du manque de pratique. Mais il n'était plus là pour ça. Il avait dans la tête de voir où était prêt à allez ces personnes pour se faire les services de la jeune brunette. L'homme lui faisait des baisers dans le cou, une sensation certainement peu agréable au vue de la bête qui était là, un gros lourdeaux, encore plus moche que les doigts de pieds d'Eric, autrement dit, une pourriture ambulante, pire qu'un chanteur de métal mal maquillé. L'homme lui dit alors quelques paroles désobligeantes, au sous entendu prononcer, il voulait se la faire, simplement pour lui apprendre ce que serait son quotidien à partir de maintenant, mais il ne savait pas ce qui allait se passer dans quelques instants. Cependant la brunette ne réagit pas, comem si elle était à moitié paralysé par l'homme qui la tenait en joue et la peur, une peur qui devait venir de ce qu'elle était en train de devenir, une fille anonyme dans la foule, qui allait devenir une trainée, et qui vendrait son corps pour survivre, autrement dit un avenir peu radieux, ou l'espoir semblait avoir totalement disparu. Puis ce fut trop pour elle, elle craqua litteralement, elle pleura, ce qu'il ne fallait surtout pas faire, ne pas montrer ces quelques émotions. Les autres en rajoutèrent une petite couche, histoire de bien l'enfoncer encore plus. Ce devait être difficile pour elle à supporter, et la patience d'Eric semblait avoir atteint son paroxisme.
Il se mit à intervenir à distance, laissant l'homme voulant abuser de la brunette à terre. Cependant, c'était loin d'être fini, au contraire ça ne faisait que commencer, car Eric avait mis à jour quelques choses que les patrons du bar n'apréciaient pas du tout. Il faut dire que leur petit trafic d'être humain est sympathique pour leur compte en banque mais pas pour ces jeunes femmes. Eric était journaliste, il le savait bien, et cela ne le dérangerait pas de faire un article pour clouer le bar sur le devant de la scène, page faits divers. La jeune fille semblait palotte, pas en grande forme, comme si la peur lui avait paralysé les poumons et le cerveau, comme si ces pleurs n'étaient là que pour lui donné un air encore plsu triste et mal en point. Mais elle passa sa main sur ces yeux, essuyant au passage les dernières traces de larmes. Elle avoua timidement qu'elle allait bien, même si c'était physiquement et psychologiquement le contraire, mais c'est une réponse machinale que l'on donne le plus souvent à cette question. Puis alors qu'il voulait essayé de faire un peu plus connaissance avec celle qu'il avait sauvé de ces gens, elle décida de partir. Comme elle le voulait après tout, c'était son droit et il ne l'empécherait pas de partir loin de ce bar assez miteux. Mais elle fut retenu par bras par l'homme qui s'était retrouvé assis par terre.
" On en a pas fini ma princesse ! Viens avec moi aux toilettes ! "
Pour Eric cela en était de trop, il fracassa la tête de l'homme en lui donnant un bon coup de poing du gauche dans sa tête. Il était heureux de l'avoir assomer d'un seul coup, mais le barman avait un regard noir, tout comme son ami. La baston était-elle en vue ?
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Douce Alcool (Pv Eric)
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Mer 1 Juil - 12:38
