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Chasse à l'homme ou au trésor ? [Matthew D.]

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Iseult O'Reilly

Iseult O'Reilly
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Chasse à l'homme ou au trésor ? [Matthew D.] Vide
MessageSujet: Chasse à l'homme ou au trésor ? [Matthew D.] Chasse à l'homme ou au trésor ? [Matthew D.] EmptyDim 28 Aoû - 13:20

La soirée avait été plutôt heureuse. Invitée au casino par le dernier pigeon que la belle Iseult avait harponné lors d'un concert le mois dernier, elle l'avait abandonné près d'une machine à sous après l'avoir délesté de près de la moitié de ses gains. Par la suite, elle avait flâné entre les salles, les tables, les couloirs, admirant sans le voir le faste architectural de l'établissement de Salvatore Gambino. Iseult n'était pas là pour visiter les lieux, elle y venait chercher ce goût du risque partagé par tant de citoyens de la bonne vieille ville d'Achaea. Elle y venait chercher l'aventure, l'adrénaline et le frisson du jeu, sans y participer, plongeant ses racines invisibles dans les cœurs de tous ces « golden boy » que l'argent étouffe et berce d'illusions naïves et grossières. Quel pouvoir que celui de l'argent ! Il éveille toutes les cupidités, entraîne bien des malheurs, avilit la conscience et affaiblit l'esprit. Pour la Frosine qu'elle était, il demeurait tout naturel de naviguer sur les eaux capricieuses de la corruption. Et quel meilleur endroit qu'un casino, temple du jeu d'argent, pour s'abreuve de l'ambroisie des puissants ? Une personne aussi énergique et dynamique qu'Iseult ne peut que se réjouir d'avoir accès à une telle abondance, car le jeu est fondamentalement un symbole de lutte, lutte contre soi-même, contre sa peur, sa faiblesse, ses doutes, etc. Même quand ils sont de pure réjouissance, ils ont des éclats de victoire, du moins du côté du gagnant. Combat, hasard, simulacre ou vertige, le jeu est à lui seul un univers dans lequel il convient, avec chances et risques, de trouver sa place. Un peu comme la vie réelle mais dans un cadre déterminé d'avance, le jeu associe les notions de totalité, de règle et de liberté. Les diverses combinaisons du jeu sont autant de modèles de vie réelle, personnelle et sociale. Le jeu tend à substituer un certain ordre à l'anarchie des rapports et fait passer de l'état de nature à l'état de culture, du spontané au voulu. Et pourtant, sous le respect des règles, le jeu laisse percer la spontanéité la plus profonde, les réactions les plus personnelles aux contraintes extérieures. L'analyse psychologique voit dans le jeu comme un transfert d'énergie psychique, soit qu'elle s'échange entre deux joueurs, soit qu'elle communique la vie aux objets. Le jeu suractive l'imagination et stimule l'émotivité. Si dénué d'intention que soit le jeu, comme on le dit couramment, il reste cependant lourd de significations et de conséquences. Jouer avec quelque chose signifie se donner à l'objet avec lequel on joue ; le joueur investit en quelque sorte sa propre libido dans la chose avec laquelle il joue. Il en résulte que le jeu devient une action magique qui éveille la vie... Jouer, c'est jeter un pont entre la fantaisie et la réalité par l'efficacité magique de sa propre libido ; jouer est ainsi un rite d'entrée et prépare le chemin vers l'adaptation à l'objet réel. C'est pourquoi sans doute les jeux d'argent, comme les jeux d'enfants, tournent si facilement au sérieux, et parfois au drame.

La nuit s'avançait profondément et Iseult avait obtenu tout ce qu'elle attendait de cette soirée. L'argent en poche, Iseult quitta l'établissement après avoir pris soin de saluer ses futures proies d'un baiser ou d'un regard empreint d'une naïveté langoureuse. Dans le parking, on s'inquiéta de la conduire à sa voiture, mais la vénéneuse, affectant des préoccupations écologiques de café du commerce, objecta pour les transports en commun. Venue en bus, elle repartit en bus, mais prit soin d'attendre une ligne précise. Le plus naturellement du monde, elle paya son ticket de transport et s'installa sur une banquette, plongeant son regard à travers la grande fenêtre. À cause des éclairages dans l'autocar, elle ne voyait que très péniblement l'extérieur, mais s'imaginait avec plaisir l'épaisseur et l'obscurité de la nuit. Iseult aimait la nuit, mère du sommeil et de la mort, sœurs des rêves et des angoisses, sœurs de la tendre et de la tromperie. La nuit est le temps des gestations, des germinations, des conspirations qui vont éclater au grand jour en manifestation de vie. Elle s'enrichit de toutes les virtualités de l'existence et pourtant, pénétrer la nuit est un retour à l'indéterminé, à la noirceur qui dissimule les monstres et les cauchemars. Iseult en était et s'en amusait. Il y avait peu de monde, dans ce bus. Une vieille dame aux poumons abîmés, un jeune homme aux allures communes, un gardien de nuit qui rentrait chez lui probablement. Iseult n'y prêtait guère attention. Après près d'une demi-heure de trajet, une sonnerie désagréable annonça le terminus, un arrêt au pied d'un immeuble résidentiel typique de la fin des années 1990, bordé à l'ouest par la grande et profonde forêt d'Achaea. Iseult se sentait chez elle.

La forêt constituait à ses yeux un véritable sanctuaire dont elle était la gardienne et la déesse. Il lui semblait même qu'à son approche, les arbres et les buissons s'animaient pour l'accueillir. La forêt est la chevelure de la terre, berceau des naissances et de la puissance, elle dévore et sa virginité fascine. Les arbres sont autant de mâchoires qui rongent, ils génèrent angoisse, sérénité, oppression, sympathie, autant d'inspirations protéiformes... Moins ouverte que la montagne, moins fluide que la mer, moins subtile que l'air, moins aride que le désert, moins obscure que la grotte, mais fermée, enracinée, silencieuse, verdoyante, ombreuse, nue et multiple, secrète, la forêt des hêtres est aérée et majestueuse, la forêt des chênes, dans les grands chaos rocheux, embaume un parfum de magie, celle des pins, sur les pentes sablonneuses, évoque l'océan proche et des origines maritimes, et c'est pourtant toujours la forêt. Mille visage pour la forêt qu'Iseult considère comme sa sœur, pour ces arbres qu'Iseult considère comme ses enfants. Mais la belle n'était pas là en visite de courtoisie. D'un pas sûr et déterminé, elle pénétra la forêt et, à son passage, les végétaux s'écartaient pour lui faire un sentier agréable jusqu'à une destination précise. Meurtrière, Iseult avait parfois dû se débarrasser de cadavres encombrants. Loin au cœur de la forêt, près de vingt minutes lui furent nécessaires, elle gagna ce qui ressemblait dans la pénombre de cette nuit de pleine lune à une ruine couverte par la végétation. Là un complexe de béton aux milles fenêtres se dressaient autrefois, flanqué de deux hangars, ou trois peut-être... C'est là qu'Iseult s'amusait à précipiter la décomposition des dépouilles de ses victimes. Toutefois, elle n'avait jamais pris la peine et le temps d'explorer les lieux et cette nuit, l'envie lui prenait. Femme imprévisible et toute entière offerte à ses pulsions, elle avait cédé à la curiosité et bien qu'elle ne fût pas habillée pour l'aventure, ce détail n'allait pas la retarder. En effet, une fois à l'intérieur de l'édifice qui menaçait par endroit de s'écrouler mais dont Iseult ne se préoccupait pas, elle tira de son grand sac à main quelques affaires pour se changer et, notamment une paire de chaussures de marche. Ce n'était plus à prouver, les sacs à main réservent les plus folles surprises !

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Matthew Derkins

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Chasse à l'homme ou au trésor ? [Matthew D.] Vide
MessageSujet: Re: Chasse à l'homme ou au trésor ? [Matthew D.] Chasse à l'homme ou au trésor ? [Matthew D.] EmptyDim 28 Aoû - 15:47

Une journée de travail de plus au compteur, encore un jour qui me rapprochait du chèque que j'allais encaisser à la fin du mois et qui allait lui même partir en cigarettes et autres plaisirs terrestres étant donné que c'était Jacob qui se chargeait du reste. Après avoir reçu le signe que ma journée était terminée par un mec de la sécurité, à qui je répondis en hochant la tête. Je passais ma main sur mes yeux fatigués, j'imaginais sans mal la tête que je devais avoir et le miroir des toilettes allait me donner une réponse rapide. Je rassemblais mes jetons et mes cartes, les enfermant dans un mallette que je devais porter au chef de la sécurité du casino. Une fois la tâche exécutée et qu'il m'eut intimé de débarrasser le plancher promptement, je me rendais aux dites toilettes, histoire de vérifier si ce que j'avais imaginé en inspectant mon visage était vrai.

Le reflet que me renvoya la surface polie était encore moins tendre que ce que j'avais imaginé. Un visage pâle, mal rasé, les cheveux en bataille, les yeux cernés, de légers creux aux joues. J'avais mis du temps à me remettre de ce qui s'était passé quand Jacob m'avait trouvé et cela avait laissé des traces. Je passais ma main sur mes joues, me penchant en avant comme si ce visage n'était pas le mien. Après quelques minutes d'échanges de regards incrédules avec moi même, je me décidais à sortir. Le casino était presque vide, alors que je me dirigeais vers le bar et commandait d'un signe de tête ce que je prenais habituellement après une soirée de travail : un verre de Gin. Alors que je m'installais et attendait mon verre, mon regard vide se posa sur un groupe de personnes. Soudain, un éclat parmi toutes ces personnes que je trouvais si ternes, si communes, vient faire réagir ma pupille. J'eus juste le temps d'écarter ma main pour accueillir le verre qui glissait rapidement vers moi alors que je regardais plus attentivement.

Une jeune femme, enfin une femme plutôt, était à l'autre bout de la pièce, j'avais repéré l'éclat roux de ses cheveux, elle ne me voyait pas, plissant les yeux je la détaillais. Plutôt bien balancée, au moins aussi grande que moi et qui semblait entourée d'une cour de hommes assez hétéroclite. Alors que je buvais mon verre, le gosier sec et content de recevoir du liquide, même si celui ci avait un taux en éthanol supérieur à zéro, je ne la quittais pas des yeux. Je cherchais à me souvenir si je l'avais vue à ma table, ou à une quelconque table voisine, mais rien ne me revint. Une femme comme elle, je l'aurais forcément remarquée et pour cause, j'ai l’œil pour ce genre de choses, un peu moins pour tous les plans foireux mais pour ça. Alors que je m'étirais sur le fauteuil du bar et reposais mon verre, j'eus le temps de la perdre de vue.

« Merde... »

Elle avait éveillé chez moi de l’intérêt et l'idée ayant fait son chemin dans mon cerveau, j'avais décidé que ça allait être elle qui allait dormir à mes côtés dans ce qui restait de la nuit, je sais, c'est gonflé comme idée mais qui n'a pas sa lubie un peu étrange ? De toutes façons il était déjà tard, enfin tôt, aux environs de quatre heures, la nuit ne serait pas longue. Le chef de la sécurité me montra la sortie alors que je m'en allais en râlant. Arrivé sur le parvis du casino, j'eus juste le temps d'allumer une cigarette que je la vis. Elle était là et montait dans un bus, étonnant, j'aurais pensé qu'elle était venue accompagnée, ou qu'elle avait un chauffeur ou même une voiture. Alors que je tirais une bouffée de ma cigarette j'avançais le pas pour prendre le même bus qu'elle, pourquoi faire cela ? Je ne savais pas, habituellement je ne m'acharnais pas sur une femme, j'en trouvais une autre si j'en ressentais tant le besoin. Mais là, elle m'avait tapé dans l’œil.

Alors que je jetais sans vergogne ma cigarette, je réussis à attraper tant bien que mal le bus avant qu'il parte. J'eus droit à une remontrance du chauffeur qui ne trouva rien de mieux à me dire que la prochaine fois il fallait que je me décide plus tôt. Le bus était vieux, l'éclairage blafard et sentait un peu le moisi mais elle était là, regardant par la fenêtre. Un sourire se dessina sur mes lèvres alors que je marchais vers le fond du bus, m'installant nonchalamment la tête contre la vitre et résumant ma situation. Je venais de prendre le bus, pour suivre une inconnue, pour une destination tout aussi inconnue. Je détachais mon badge de ma chemise blanche, j'étais toujours en tenue de travail:chemise blanche, jean noir et les fameuses chaussures qui faisaient subir le martyr à mes pieds. Le bus roula pendant une demi heure avant d'arriver au terminus. Après avoir constaté de l'endroit, malgré moi j'haussais un sourcil interrogateur. Pourquoi ici ? La belle descendit et je fis de même, en essayant de rester discret.

Devant moi se déroulait une forêt assez grande et qui semblait fournie. Une chose est sûre, il se dégageait de cet amas d'arbres et de végétation quelque chose d'inquiétant, surtout en cette heure. Alors que j'étais en train de contempler la masse, je surpris un mouvement à a droite. Elle était en train de s'avancer vers la forêt. Je fronçais les sourcils, aller ici, en cette heure ? Et avec cette tenue ? De ce que je me souvenais, elle était en robe de soirée, talons hauts et donc pas du tout équipée pour aller se taper une randonnée là maintenant. Devais je la suivre ? Malgré moi je lui emboîtais le pas, curieux de savoir ce qu'elle faisait dans cette forêt. Et puis qui sait, j'aurais peut être à la sauver d'une quelconque bête et je pourrais me la mettre dans la poche. Alors que je rentrais sous la canopée, je la voyais avancer toujours et encore, ne la quittant pas des yeux.

Au bout de quelques minutes, je m'étais déjà impatienté et avais allumé une cigarette. Elle continuait d'avancer et je suivais tant bien que mal. Au bout d'une vingtaine de minutes, nous étions arrivés dans une clairière, elle était là plus avant et regardait quelque chose. Je dus m'avancer pour voir de quoi il s'agissait, la troisième cigarette coincée entre mes dents, et je levais les yeux: nous nous tenions devant une ruine d'un complexe qui était abandonné depuis fort longtemps. Complexe de quoi, je ne saurais dire, je m'avançais alors qu'elle faisait de même. Elle ne semblait pas comprendre la situation étant donné qu'elle était habillée comme au casino. Quelque chose me frappa, comment avait elle déjà réussi à avancer dans cette tenue alors que la forêt était bien fournie, c'était comme si les végétaux s'écartaient sur son passage, l'hypothèse, bien que probable, ne fit pas plus de chemin dans mon cerveau, délaissant tout de suite cette probabilité.

Elle était entrée dans les ruines, devais je faire de même ? Au point où j'en étais, Jacob devait se foutre royalement de moi de toutes façons et je ne me voyais pas rebrousser chemin. Je fis donc de même et passait par la même entrée qu'elle, une porte qui était en morceaux. J'allumais de nouveau une cigarette alors que je jetais un œil à l'endroit, vétuste au point de manquer de s'écrouler au prochain souffle, quelques pas encore, une nouvelle salle et elle était là, en train de changer de chaussures. Ainsi donc elle avait tout prévu...

Mes chaussures commençaient à me faire mal et surtout, elles délogèrent un caillou plus bruyant que les autres qui vint frapper avec bruit contre les pavés entre les mousses et non loin de la jeune femme. Pour la discrétion on repassera... Je renâclais la fumée ne la quittant pas des yeux, je ne le voyais que de dos, mais ce que je voyais me plaisait au plus haut point. Ma voix fit écho dans la salle qui devait être assez grande mais dont je ne voyais pas les limites. Mon ton était moqueur et sarcastique alors que je tirais de nouveau sur ma cigarette.

« Vous êtes de ces filles là ? Pour l'exotisme ? Apres tout cela ne me dérange pas, pour une si belle plante je ferais exception... »


J'écrasais le mégot alors que je m'approchais d'elle, mes chaussures inadaptées pour l'endroit claquant sur le pavé. Comment allait elle réagir ? Jacob disait toujours que je n'étais pas le genre de mec subtil et que cela finirait par me coûter la vie... Jacob, ce con...

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Iseult O'Reilly

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MessageSujet: Re: Chasse à l'homme ou au trésor ? [Matthew D.] Chasse à l'homme ou au trésor ? [Matthew D.] EmptyMar 30 Aoû - 12:44

Iseult, toute habillée, fit volte-face, une surprise furieuse crispant les traits de son visage. Bien que la visibilité fût très réduite du fait de l'ombre projeté des toitures délabrées qui couvraient les différentes salles de ces ruines, la vénéneuse Iseult trouva une solution à ce défaut et il ne lui fallut qu'une seconde pour « rapprocher » d'elle l'intrus indésirable qui se trouvait désormais suspendu à une liane de lierre particulièrement serrée à sa cheville, qui secouait le jeune homme à quelques mètres devant Perséphone revenue d'entre les colonnes de d’Hadès antique. Il s'agissait d'un jeune homme plutôt élancé qui ne devait pas avoir plus de trente ans. Des yeux sombres, des cheveux sombres, une peau hâlée faiblement, une bonne constitution et le visage rongé d'une barbe de quelques jours, Iseult ne l'avait jamais vu et, pour cause, il portait la tenue caractéristique des croupiers du Casino Gambino, autant dire que jamais la demoiselle n'aurait posé les yeux sur lui en temps normal.

 « Tu aurais mieux fait d'aller te caresser tout seul chez toi... »

Comme elle parlait, d'autres lianes jaillissaient des murs, du sol et du plafond pour saisir le jeune homme aux articulations, menaçant de les broyer à chaque instant et à chaque seconde. Mais elle ne put finir sa phrase, car sous ses pieds, le sol s'écroulait dans un fracas de gravas et dans un vacarme assourdissant. Naturellement, Iseult oublia un instant de s'occuper du jeune homme et se préoccupa de survivre à l'éboulement, si bien que le croupier tomba lui-même sur le sol et fut aspiré dans le gouffre qui s'ouvrait sous leurs pieds. Iseult n'avait pas prévu que les ruines fussent si instables. Pourtant, tout ce qui est vivant ou construit peut être tué ou détruit et porte en soi le germe de sa destruction. In media vita in morte sumus, la mort gît au cœur de notre vie. C'est l'alternance de l'intégration et de la désintégration qui fait de ces ruptures les phases négatives de l'existence, mais cette négation demeure la condition d'une renaissance et d'un renouvellement. En l'occurence, cet effondrement était l'occasion de découvrir une partie de ces ruines qu'elle n'aurait peut-être jamais découverte autrement. Mais où était l'intrus ? Il fallait régler son compte à ce pervers avant qu'il ne pût faire quoi que ce fût. Iseult le chercha parmi les décombres, dans l'espèce de déversoir où ils étaient tombés. S'agissait-il d'un égoût ? Il n'y avait nulle trace d'eau ou de boue nulle part, la cave était une sorte de cul de sac percé d'une large ouverture donnant sur un couloir tout aussi large, mais la noirceur des lieux était si épaisse qu'Iseult n'en pouvait rien voir. À tâtons, elle chercha son sac près d'elle, mais elle ne trouva rien.

C'est alors qu'une vive douleur la fit se tordre, et sa main se porta immédiatement à son mollet droit, où elle glissa sur une entaille assez longue et qui laissait s'échapper une faible quantité de sang. La blessure n'était pas sanguinolente, mais elle était douloureuse. Sans doute peu profonde, elle l'était tout de même assez pour l'inquiéter, si bien qu'elle repartit à la recherche de son sac avec d'autant plus de vigueur et d'empressement. Elle le trouva un peu plus loin et, soulagée, en tira sa robe dont elle déchira un morceau afin de s'en faire un bandage de fortune. Quelle tristesse de devoir ainsi faire insulte au talent sublime de ce créateur italien dont le nom lui échappait ! Après avoir pris soin de régler pour un temps la question de sa blessure, elle tira de son sac une lampe-torche qu'elle alluma aussitôt en se redressant difficilement. Elle pourrait marcher, mais cela irait mieux quand la douleur se ferait moins vive, moins brûlante. Où était le pervers ? La torche étant assez puissante, elle fournissait assez de lumière pour éclairer l'ensemble des lieux, si bien qu'Iseult retrouva le croupier facilement. Elle ne lui laissa pas le temps de prendre l'initiative.


 « Si tu pensais faire ta besogne avec moi ce soir, c'est raté. »

Ingénument, elle ajouta:

 « Tu sais, de toute façon, je suis sûre que tu ne pensais pas à mal... Maintenant nous sommes comme qui dirait dans le même bâteau. Il faut sortir d'ici, non ?  »

Le masque d'innocence d'Iseult était parfait, et bien qu'elle n'eût qu'une très piètre opinion de celui qu'elle considérait comme un pervers obsessionnel, elle songea qu'il était préférable et amusant de s'en faire un allié le temps de l'exploration des souterrains. Jusqu'à leur sortie, en tout cas, où elle aurait tout le loisir de le tuer si l'envie lui prenait.

 « Je suis désolée d'avoir réagi si violemment là-haut... mais tu ne m'en voudras pas d'avoir pris peur, avec tout ce qu'on raconte sur Achaea la nuit, et sur cette forêt... »

Intérieurement, Iseult jouissait de l'ironie de sa formulation, car elle était peut-être la créature la plus dangereuse d'Achaea et de sa forêt, en cette belle nuit.

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Matthew Derkins

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MessageSujet: Re: Chasse à l'homme ou au trésor ? [Matthew D.] Chasse à l'homme ou au trésor ? [Matthew D.] EmptyMar 30 Aoû - 20:57

Je l'avais surprise, au vu du regard qu'elle venait de me lancer, elle n'était pas contente de me voir ici. Aurais je mal agi ? Loin de moi cette idée, comme à mon habitude j'étais dans mon droit bien entendu. Elle me regardait alors que j'étais toujours en train de tirer sur ma cigarette. Je ne lâchais pas ses yeux quand je sentis quelque chose sur mon mollet droit, quelque chose qui semblait ramper et se frayer un passage sous mon jean.

« Et merde... »


Je n'eus pas le temps d'en dire plus, déjà l'image venait de s'inverser et j'étais là, tête à l'envers, la liane faisant garrot sur ma cheville alors que le visage de la femme s'approchait de moi. Ainsi donc c'était cela son pouvoir, créer ou animer des lianes pour s'en servir comme armes. Le sang battait à mes temps et à ma cheville également. Un sourire naquit sur mes lèvres alors qu'elle s'adressait à moi, d'une façon pour le moins, charmante. Le ton de ma phrase fut sarcastique alors que ma position ne me dérangeait pas plus que cela, même si l'afflux sanguin commençait à me donner un peu l'envie de vomir mon Gin.

« Rassurez vous, cela je ne le fais jamais seul. »

Peut être avais je franchi une limite, toujours était il que je me retrouvais harnaché de toute part, mes poignets, mon autre cheville et mon cou y passèrent. Et elle serraient en plus les chiennes ! Je commençais à penser à me servir de mon pouvoir, quitte à mourir là d'épuisement quand quelque chose arriva qui sembla aussi bien la surprendre que moi. Un tremblement bruyant précéda un effondrement total du sol qui se trouvait sous nos pieds, enfin les siens, moi je ne touchais pas le sol. J'eus à peine le temps de lui lancer un regard que j'étais happé dans un vide noir.

« Aaaah »

Ouais, malgré moi j'avais crié. Mais dans le bruit ambiant, impossible qu'elle ait entendu. Après quelques secondes de chute où je n'eus même pas le temps d'adresser une dernière pensée à qui que ce soit, et si de toutes façons je devais en adresser une je crois que ça aurait été à mon frangin mais passons, je tombais sur le sol qui était à la fois pavé et constitué d'humus. Une chose ductile en somme, histoire de ne m'amocher qu'à moitié. J'eus juste le temps de pendre appui sur mes bras qui prirent cher pour ce geste. La vibration de mes os fut douloureuse et me fit serrer les dents. Apres quelques minutes sans bouger, je me relevais, mes chaussures claquant sur le peu de pavé qui dépassait encore, je remis mes vêtements en place et constatait que oui, on ne voyait rien dans cet espèce de tunnel, à part du peu de lumière qui venait de la cavité qui venait de se creuser qui elle même venait de la lumière de la lune au dehors, pas grand chose donc.

En réponse à cette profonde réflexion, de la lumière sembla surgir de devant moi, me faisant plisser les yeux. Elle était donc toujours là, et, à première vue, elle en était ressortie amochée de cette descente. La déchirure de sa robe et son bandage à la cheville en était le signe. Encore heureux qu'elle savait se débrouiller seule, j'étais bien incapable depuis longtemps de me souvenir des premiers secours, même si je me souvenais avoir suivi la formation quand j'étais à la fac. La femme donna tout de suite le ton de nos futures conversations, prononçant catégoriquement la moindre initiative de ma part. Pour le coup je ne pus m'empêcher de la rassurer.

« Ne vous en faites pas, ça devient un peu trop... hardcore à mon goût là... »

Sauf qu'après cela elle ajouta quelques phrases qui faisaient comme si elle voulait se faire pardonner. On ne m'y prenait pas à ce jeu là, j'avais bien compris qu'elle voulait se débarrasser de moi. J'avais peut être l'air d'un crétin mais je n'en pensais pas moins. Si le sol ne s'était pas effondré, si elle avait pu continuer ce qu'elle était en train de faire, je serais déjà en morceaux à ne plus douter. Mais si elle voulait jouer alors nous allions jouer. Je regardais partout autour de moi, profitant de la lumière qu'elle m'offrait. Nous étions dans un tunnel, les parois étaient lisses, nulle trace d'eau ou de quelque chose qui aurait fait que nous étions dans des égouts, ce conduit servait donc à autre chose que cela mais quoi. Elle me sortit une nouvelle phrase, disant qu'elle était désolée d'avoir réagi ainsi, mon œil ouais, elle était partie pour me tuer et si cela n'avait pas été décidé autrement elle aurait réussi. Pour toute réponse je lui montrais un visage neutre, le regard froid, rien de ressemblant avec ce qu'elle avait pu voir avant. Maintenant, j'étais sûr d'une chose, j'étais dans le pétrin et avec une femme qui était au moins aussi dangereuse que ce qui se tramait autour de nous.

« Ma question pourra sembler stupide mais avez vous une quelconque arme sur vous. »

Car oui, à part mon pouvoir je ne possédais rien, même pas un seul petit flingue, alors qu'on m'avait toujours dit qu'il fallait en avoir un pour être un vrai américain. Sauf que moi, et bien visiblement je n'en étais pas un. Elle avait son pouvoir et cela était suffisant j'en convenais mais si elle avait un petit quelque chose à me passer cela n'aurait pas été de refus. De toutes façons maintenant, il ne nous restait qu'à avancer, chose que je fis sans me soucier d'elle, elle semblait bien se débrouiller toute seule, pourquoi devrais je la ralentir dans ses mouvements. Mes chaussures claquaient une fois sur deux sur les pavés recouverts de terre, terre qui me salissait également comme j'étais tombé dessus. Quelques pas ponctués de « clac » sonores et je me retournais.

« Vous venez ? »

Alors même que je prononçais ces mots, quelques chose sembla s'agiter derrière moi, un peu rapidement pour que je devine ce que c'était et de toutes façons, dans le noir on ne pouvait pas spécialement voir. Toujours était il que quelque chose venait de me passer dans le dos, trop rapidement pour que je devine ce que c'était, mais au moins cela nous mettait d'accord sur un point elle et moi, point que je clarifiais par une énorme évidence alors que je rebroussais chemin, me rapprochant d'elle.

« Nous ne sommes pas seuls on dirait. »

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MessageSujet: Re: Chasse à l'homme ou au trésor ? [Matthew D.] Chasse à l'homme ou au trésor ? [Matthew D.] EmptyMar 30 Aoû - 22:31

En le voyant s'éloigner dans le tunel, Iseult comprit qu'il n'avait pas l'intention de lui faire confiance, et pour cause, à sa place, elle aurait éprouvé la même méfiance. Elle avait essayé de le tuer quelques instants plus tôt, après tout, ce n'était pas la plus solide des preuves de bienveillance à l'égard d'un inconnu. Mais ce n'était tout de même pas de sa faute s'il l'avait approché de la façon la plus odieuse qui fût, avec son commentaire digne du plus glauque des films de divertissement pour adultes par ailleurs interdits aux mineurs, voire interdits tout court dans plusieurs pays à travers le monde ! Franchement, à quoi s'attendait-il, à la suivre comme ça sans prévenir ? Espérait-il qu'elle l'accueillerait en femme docile offrant généreusement de sa personne à un parfait inconnu aux poumons clairement en manque de nicotine ? En temps normal, jamais Iseult n'aurait abordé cet inconnu, la jungle se moque bien des insectes, et jamais cet imbécile pervers et tourmenté par ses pulsions libidineuses n'aurait pu franchir le périmètre de sécurité que la belle dressait autour d'elle pour limiter l'afflux des nuisances, comme on pose un couvercle sur un pot de confiture. On ne donne pas des perles aux cochons, et jamais Iseult n'aurait donné ne fût-ce qu'un baiser au malheureux pervers.

Il avait manifestement compris qu'il ne lui servirait à rien de refuser l'aide d'Iseult mais le bougre se montrait peu coopératif, et par là il fallait comprendre qu'Iseult aurait apprécié qu'il se comportât avec elle en preux chevalier prêt à faire un rempart de son corps pour protéger la belle princesse. D'un certain côté, ce nouveau mouvement dans l'esprit de la vénéneuse irlandaise se montrait paradoxal, car elle se sentait tellement supérieure à lui que l'idée de lui être redevable lui inspirait immédiatement répugnance et dégoût. En même temps, la situation en elle-même était paradoxal. Iseult avait été imprudente, elle le concédait volontiers, mais cela lui coûtait peu : dans ce labyrinthe de briques, de tôle et de verdure, elle était l'araignée maîtresse de sa toile. Soyons un peu honnête ! Ce croupier mal coiffé n'avait rien à faire issu, avec son pantalon propret et ses chaussures bon marché. Quelle ironie du sort l'avait poussé à suivre Iseult, une femme qu'il ne pourrait jamais toucher que du regard ? Encore que cela s'arrange facilement, d'une épine bien placée au cœur de la rétine.

Mais l'heure n'était pas aux atermoiements ni à la réflexion. La situation n'invitait guère à l'exercice cérébral, il leur était impossible de sortir par là où ils étaient entrés vu que les décombres formaient au dessus d'eux une toiture hermétique à tout passage et seule la lumière immatérielle filtrait çà et là. Iseult songea un instant qu'elle était la femme de la situation et qu'en quelques secondes, elle aurait déblayé le passage et ouvert la voie. Mais bien qu'elle fût très impulsive, elle n'était pas stupide et s'inquiéta de ce qu'une nouvelle utilisation de son pouvoir pourrait aggraver la situation en provoquant un autre éboulement. De plus, très curieuse de nature, elle avait l'envie folle d'explorer le souterrain qui s'ouvrait près d'eux, bien que ce fût une envie très imprudente car après tout, il lui eût suffi de s'assurer d'une protection pour elle même en ouvrant un couloir végétal dans le plafond. La mort de l'inconnu dans les gravats n'aurait alors été qu'un dommage collatéral.

Du reste, elle remarqua qu'il n'avait fait, justement, aucune remarque au sujet de ce qui les avait conduit dans ce trou, à savoir l'apparition des lianes vengeresses façon Poison Ivy. Il ne pouvait pas ignorer qu'elle en était la cause, et avait donc dû comprendre qu'elle était une mutante. Et vu que, ne pouvant ignorer cela, il n'en disait rien, il y avait fort à parier qu'il en était un lui-même. En effet, un humain anti-mutant eût tôt de s'écrier à la bête et au monstre, et un humain pro-mutant eût tôt fait d'exprimer sa joie et son soulagement d'être en compagnie d'une personne de nature supérieure. Très fière de son raisonnement, Iseult écouta avec attention les paroles de l'inconnu qui demandait si elle avait emporté avec elle une arme. Pour qui la prenait-il, pour une tueuse sans scrupule ? Certes, Iseult tuait, et tuait sans scrupule ni état d'âme, mais elle avait un style bien à elle qui ne nécessitait nullement l'usage d'un quelconque ustensile. Elle était une artiste, pas une bouchère!


« Voyons, chéri, tu m'as vu à l’œuvre, tu sais bien que je n'ai pas besoin de ces joujoux. »

Iseult n'essayait même plus de le convaincre de son innocence. Quand ils seraient sortis de ce trou à rat, probablement ne se reverraient-ils jamais, aussi avait-elle pris le parti de ne pas trop s'impliquer avec lui. Certes, il avait du charme, pour un prolétaire, mais le coup de la belle et du clochard ne l'intéressait pas. D'autant que ce n'était pas le moment pour ces choses là!

Il s'avança dans le tunnel, Iseult demeura en arrière. Utilisant son pouvoir, elle entra comme en communion avant la végétation alentour qui lui confirma ce qu'elle craignait : à cet endroit précis des ruines, contrôler la végétation eût été plus dangereux qu'utile. Il lui faudrait trouver un autre endroit pour creuser d'une main végétale une sortie vers l'extérieur, vers en haut, puisqu'ils étaient sous terre.


« Je viens, je viens, inutile de me presser... dit-elle machinalement , attentive au bruit ridicule des chaussures de l'inconnu sur le sol. »

Elle s'avança vers lui d'un pas décidé, il n'allait pas la faire passer pour une femme douillette et paresseuse ! Ce qu'il dit ensuite l'interpella sans l'inquiéter. Avait-il vu un fantôme, le prolo pervers ? Était-il facilement impressionnable ? Une ombre suffisait-elle à lui faire mouiller son caleçon, ou son slip d'ailleurs, sait-on jamais avec ces américains ? Trop charitable, Iseult ne put résister à l'idée de lui faire cette remarque taquine.

« Calme toi, et prends plutôt la torche. »

Elle en cachait une seconde dans son sac, qu'elle sortit sans attendre et braqua plus loin dans le tunnel. Ce que la lumière révéla lui arracha un cri et un sursaut. À une dizaine de mètres d'eux se tenait un... un lépreux ? C'eût été préférable, mais trop simple. Un visage couvert de brûlures, un corps bariolé de cicatrices affreusement boursouflés à peine caché par des vêtements en lambeaux et un regard vide comme le creux d'une bouteille de vodka. De la bouche pustuleuse s'écoulait une crème liquide et fumante dont l'odeur, qui parvint en quelques instants aux narines d'Iseult, était nauséabonde.

« Désolé beau brun, frappe préventive ! »

Quoique son mollet fût toujours douloureux, Iseult s'avança vers le... monstre, il n'y avait pas d'autres mots, en ordonnant à trois cordes de ronces animés de s'élancer sur lui pour le neutraliser. Pressentant la menace, car Iseult avançait lentement mais avec détermination, la « chose » émit un sifflement qui sonnait comme un avertissement avant de s'élancer à son tour, en courant, en direction d'Iseult.

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Matthew Derkins

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MessageSujet: Re: Chasse à l'homme ou au trésor ? [Matthew D.] Chasse à l'homme ou au trésor ? [Matthew D.] EmptyMer 31 Aoû - 6:31

D'accord, pas d'armes, remarque elle avait raison, qu'en aurait elle fait ? Elle avait quelque chose pour elle qui était au moins aussi offensif qu'un magnum .44, pourquoi s'encombrer, une connerie de pistolet ça ne rentrait pas dans les pochettes du dernier couturier à la mode. Se faisant, elle ajouta une phrase sur un ton railleur qui me fit sourire, très bien si elle avait décidé qu'il fallait employer ce ton alors j'étais son homme. Elle avait laissé tomber ces trucs mielleux de pucelle effarouchée, grand bien lui en fasse, ça ne lui allait même pas. La femme se servit de son pouvoir pour « parler » aux végétaux qui nous entouraient, bien pratique en somme. Alors que j'avançais, perdu dans une ou deux réflexion stupide pour savoir si cela pouvait marcher avec tout type de végétal, même ceux qui n'étaient pas tellement légaux et de calculer combien d'argent j'aurais pu me faire en quelques jours, elle restait là, derrière moi. Marmonnant certains mots qui faisaient comme si j'essayais de la presser, c'est alors que l'ombre passa derrière moi et que je me décidais à revenir vers elle, si nous n'étions pas seuls alors il valait mieux rester groupés. Pas envie de perdre une arme potentielle pour le coup. Un sourire narquois naquit sur mes lèvres alors qu'elle me lançait la torche et me disait de me calmer. Je reçus la lampe dans les main, se qui créa un mouvement de lumière qui éclaira rapidement d'un coup la salle et elle en sortit une seconde de son sac pour s'en saisir et éclairer derrière moi, sauf que ce qu'elle vit lui arracha un cri.

« Allons chérie du calme... »

Je jetais un coup d’œil par dessus mon épaule et dut en effet constater qu'il y avait de quoi se retourner vivement. Chose que je m'empressais de faire alors que je braquais le faisceau de ma lampe dans la direction de la masse informe qui était là. Pas beau à voir le bougre... Un peu comme si on l'avait laissé un peu trop sur un radiateur, ou un barbecue. Toujours était il que cette chose était là et semblait en plus avoir des dégoulinements de mucus à réveiller un mort, mon nez se fronça sous cet amer constat. Le salaud ! Il avait décidé de nous achever à coups de puanteur ! Ses yeux vides semblaient nous voir mais ne nous voyaient pas, c'était quoi ce machin ? Le type même du zombie des années 2000 ? J'avais eu de vieilles bandes dessinées à regarder et il y avait des trucs un peu comme lui, si on m'avait dit que ça puait autant.

La femme se décida à agir et commença à s'avancer vers cette chose. Alors qu'elle accompagnait son avancée d'un geste qui fit que les végétaux présents répondirent automatiquement à son ordre d'attaquer. Sauf qu'en face, le monstre se décida à faire la même chose, il émit un espèce de sifflement horrible, digne de la pire bouilloire complètement défoncée et se mit en mouvement. A partir de ce moment, le temps sembla se ralentir dans ma tête, certes elle était forte, mais on ne savait pas de quoi était capable un tel truc et surtout, il avançait beaucoup plus vite qu'elle. Je ne voulais pas assister à un « choc des cultures » qui eut été défavorable à celle qui était de mon côté. Aussi, emporté par je ne sais quel réflexe et me souvenant de ces années de jeu avec Jacob, surtout des derniers moments où nous avons été ensembles, donc vers mes huit ans, et que nous jouions au football américain. Jacob m'avait félicité pour mon talent pour plaquer et j'étais fier comme un coq, même si quand il ne m'aidait pas je n'arrivais même pas à le faire bouger d'un iota.

Toujours était il que de tels réflexes ne s'oubliant pas et, préférant éviter une collision de la femme avec un objet non volant (j’espérais) non identifié, je me jetais sur elle pour l'ôter du sillage de la chose. Le choc fut mou et je m'arrangerais pour qu'elle ne soit pas blessée, elle me l'aurait amèrement reproché après même si je n'avais pas des années de vie commune avec elle je m'en doutais. Je tombais sur le sol, lui servant de matelas par le même coup alors que le truc en question continuait sa route vers le fond du cul de sac, emporté par son élan. Elle se releva alors que je marmonnais entre mes dents.

« J'suis trop vieux pour ce genre de truc... »

Je me relevais avec difficultés, faisant craquer douloureusement mes jointures et autres articulations qu'elle avait tenté de réduire en bouillie quelques temps avant. La chose avait réagi et compris qu'elle nous avait manqué de peu, apparemment le cerveau était en option sur ces trucs. Je jetais un œil à le femme, histoire de vérifier que tout était en place puis je remarquais quelque chose pour le moins intéressant. Le mucus blanc qui sortait des pores, orifices ou je ne sais quoi de la chose était venu se loger en partie sous la semelle de ma chaussure et j'avais réagi parce que cela commençait à me piquer sous le pied, un rapide coup d’œil pour voir qu'un trou s'était formé, comme si on avait brûlé la matière synthétique. Le trou était net, sans bavure aucune, corrosif donc.

« Comme si on était pas assez emmerdés... »


Le mucus était donc aussi puissant qu'un acide. Bon à savoir ça, elle n'aurait pas fait long feu avec ses petites pousses la donzelle. Un espèce de râle me sortit de mes réflexions, c'est vrai qu'il était toujours là lui. Il était temps que je voie si il était possible que je fasse quelques chose. Braquant ma lampe sur lui, une nouvelle fois plissant les narines de dégoût, je me demandais si une telle chose pouvait avoir peur. Pas le temps de m'emmerder avec de telles conditions sine qua none, je n'en avais pas le temps. Je sentais une vague s'emparer de moi, alors que je tentais de commander à mon pouvoir. Un regard pour la chose et je la sentis partir, ce n'était pas énorme, qu'une infime partie pour tout dire mais c'était un test. Test qui sembla trouver une réponse chez le monstre qui lâcha un « Geuh ? » sonore, restant figé sur place. Apparemment, cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti mal on dirait, étrange, si j'avais voulu faire mouche il aurait fallu que je sorte un miroir alors ?

Je jetais un regard vers la femme, quand j'aurais le temps je lui demanderais son prénom, histoire qu'elle ne se confonde pas avec les monstres quand je voudrais l'appeler. La quantité de mon pouvoir semblait suffire à le calmer et le placer dans un état de tétanie qui lui ôtait toute envie d'avancer. Mes yeux cherchèrent les siens alors que je marmonnais, tentant d'économiser mes forces au possible, je ne savais pas pour combien de temps nous allions rester coincés ici.

« Vous pouvez trouver un moyen de le neutraliser ou on applique la fuite ? Quoiqu'avec votre cheville je doute que nous allions loin et sans vouloir médire sur votre poids, je ne sais pas combien de temps je pourrais vous porter. »

Je n'allais pas le maintenir des années durant comme ça, sinon c'était moi qui allait y rester et pour ce qui était de la porter, elle était aussi grande que moi, je me doutais bien qu'une femme comme ça faisait attention à son poids, mais on ne savait jamais, j'avais eu des surprises ce soir, ça n'aurait pas été la dernière et je ne sais pas si cela aurait été la plus agréable. Je déglutis fortement, à cette force je ne ressentais pas trop les mauvais effets de mon pouvoir, mais si je forçais un peu plus, j'allais sans doute ne plus tarder à vomir quelque chose qui aurait au moins le mérite de ressembler à ce mucus étrange.

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Iseult O'Reilly

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MessageSujet: Re: Chasse à l'homme ou au trésor ? [Matthew D.] Chasse à l'homme ou au trésor ? [Matthew D.] EmptyDim 4 Sep - 21:02

« C'est vraiment pas le moment de batifoler dans les ordures ! »

Jamais Iseult n'aurait la décence de reconnaître que ce plouc lui avait peut-être épargné bien du tracas, mais l'heure n'était pas au bilan de l'affrontement avec Monsieur-je-crache-de-l'-acide-et-j'-en-suis-fier. Elle se releva nerveusement, refusant de céder à l'envie de gifler ce pervers de croupier, envie violente et presque viscérale. Il ne perdait pas une occasion de s'approcher du fruit défendu, le bougre, et peut-être même allait-il proposer au monstre cracheur de participer à leur petite orgie improvisée ? Ils n'étaient pas du même monde, il existait entre eux une barrière impénétrable, un fossé infranchissable distinguant le jardin des puissants du marais des bouseux et, très clairement, Iseult se tenait du côté le plus vert.

Iseult l'ignora quelques instants, elle devait réfléchir, et si possible assez rapidement pour compenser la faiblesse de sa jambe blessée, car manifestement leur ennemi était de ces créatures stupides mais assez lestes pour se déplacer rapidement. Machinalement, elle dirigea le faisceau lumineux de sa torche vers l'extrémité du couloir d'où venait bibendum et découvrit un carrefour à trois branches, qui n'occupa pas plus de trois secondes son attention, car déjà elle se retournait vers la créature que le croupier perverti scrutait d'un regard fixe qu'il tourna bientôt vers elle. De son côté, bibendum semblait assez préoccupé pour ne pas se soucier de sonner à nouveau la charge.


« T'inquiète, maman est là. »

Iseult s'avança aux côtés de celui dont elle ignorait toujours le prénom sans pour autant que cela fût étonnant étant donné qu'elle ne lui poserait probablement jamais la question car le croupier n'était apparemment pas de ceux dont le souvenir demeurait plus d'une heure dans la mémoire de la vénéneuse femelle. Elle ouvrit grand les yeux et sa bouche se fendit d'un sourire. Sous leurs pieds, le sol trembla quelques secondes avant de s'entrouvrir devant eux dans un fracas de gravats, de béton, de terre et de végétaux en furie. Trois tiges de ronce commune, celle qui produit ces fruits délicieux que sont les mûres, s'élevaient entre eux et l'étrange mutant à la bave d'acide, s'agitant comme des serpents furieux et prêts à mordre. Iseult posa un regard excité sur Matthew pour lui intimer l'ordre d'être très attentif à ce qui allait se passer dans les instants qui suivraient.

« T'as choisi la mauvaise femme en détresse, crétin ! Maintenant, crève. »

Deux des trois tiges s'enroulèrent autour des cuisses bien grasses du mutant, lacérant de leurs milliers d'épines la peau jaunâtre avant de se rejoindre autour de la taille énorme du monstre. Nullement en reste, le dernier serpent végétal planta ses crocs innombrables autour du cou de la créature. L'atroce collier et l'horrible ceinture s'enroulèrent plus étroitement jusqu'à broyer, mordre, déchirer la chair sous l'affreuse pression qu'ils exerçaient. Dans un râle morbide et digne des films d'horreur à petit budget les moins réussis, bibendum trépassa, son corps coupé grossièrement en trois morceaux à la manière d'un bonhomme de neige. Iseult s'approcha de la dépouille, se gardant de patauger dans la bave qui formait sur le sol des trous inexplicablement précis. Il était bien mort, et ne leur causerait plus de problèmes. Iseult éclata de rire.

« Un point pour Iseult, zéro point pour le gros. Franchement, ajouta-t-elle à l'adresse du croupier c'était quoi ce truc ? Un croisement entre l'américain moyen et une méduse ? »

Et sans plus d'état d'âme, elle reprit l'initiative de la marche, sa lampe braquée vers l'intersection que bibendum semblait garder. Pour un peu, on aurait pu les croire dans un donjon infesté de monstres. Pas étonnant dès lors qu'au gré de l'adrénaline, Iseult éprouvât bien du plaisir à se savoir dans cette situation. Ne devait-elle pas s'inquiéter de ce que le croupier pervers venait de la voir tuer « quelqu'un » de sang froid ? Ne devait-elle pas s'expliquer ? Et puis quoi encore ? Elle n'allait pas s'excuser d'avoir rapproché du Créature une créature que lui seul saura aimé pour ce qu'elle est... Dieu aime tous les hommes y compris ceux qui bavent de l'acide et n'ont aucune considération pour la diététique.

« Bon, par où va-t-on ? »

Ce n'est pas tant qu'elle s'intéressait à son avis, c'est juste que la frénésie de la lutte pour la survie l'avait excité et lui avait donné l'envie d'être bavarde. Tout n'était jamais qu'un divertissement pour elle, et rien ne l'amusait plus à ce moment que le grotesque et le danger de leur situation. Par ailleurs, l'avis du croupier l'intéressait si peu qu'elle ne prit pas la peine d'attendre sa réponse.

« Prenons par-là. Et dis moi comment tu t'appelles, je crois qu'on a dépassé le stade des petits fours, non ? »

C'était de notoriété publique, Iseult était une femme inconstante. Un instant qui passe et un mouvement d'humeur suffisait à la changer d'inclination, quand tant d'autres se bornent à l'immobilisme crasseux et rétrogrades qui causent tant de malheur dans ce monde. Sa jambe lui était moins douloureuse, l'excitation y était pour beaucoup. Elle regrettait presque d'avoir occis bibendum si rapidement. Mais peut-être jouer avec lui avant de lui ôter la vie eût été trop intolérable pour le croupier?

« Moi, c'est Iseult, mais tu peux m'appeler « Mad'moiselle » si le cœur t'en dit. »

Quoique le bougre eût davantage l'air de réfléchir avec sa queue qu'avec son cœur, mais comment l'en blâmer, c'était un mal si répandu chez les mâles?


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Matthew Derkins

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MessageSujet: Re: Chasse à l'homme ou au trésor ? [Matthew D.] Chasse à l'homme ou au trésor ? [Matthew D.] EmptyDim 4 Sep - 23:30

Mes dents se serraient sous la litanie grandissante qui naissait dans ma tête, les doses de mon pouvoir qui s'en allaient me faisaient toujours aussi mal. Si elle ne faisait rien j'allais m'écouler la tronche dans le mucus acide généré par ce dégénéré. La femme éclaira l'endroit d'où venait la chose et j'eus le temps de voir un carrefour, au moins on était pas coincés ici avec monsieur. Finalement, au bout d'un moment elle se décida à réagir, des gouttes de sueur froide coulaient sur mon front, je commençais à voir trouble et à trembler pour le coup, en un mot comme en cents : il était temps. Un sourire naquit sur ses lèvres alors que le tas de boue était en train de subir un tremblement de terre, suite à une telle réaction je me demandais pas si je ne m'étais pas trompé dans son pouvoir, et qu'elle pouvait plutôt contrôler les forces terrestres mais non ma première hypothèse était la bonne quand je vis les ronces sortir du sol. C'était bien les végétaux qu'elle contrôlait. Son regard croisa le mien alors qu'elle lançait ses serpents épineux sur leur victime.

Je lâchais prise fermant les yeux un moment, retrouvant ma respiration et laissant mon cœur se calmer, histoire de ne pas répandre tripes et boyaux sur le sol. Un craquement parvint à mes oreilles, se faisant j'ouvrais les yeux, l'immondice était en train de se faire littéralement couper en morceaux par des ronces qui lui imprimaient une constriction de plus en plus forte et bientôt se fut des bruits de sonores de chairs qui tombaient sur le sol qui parvinrent à mes oreilles avant même que je ne puisse distinguer le fait qu'il était bien découpé en morceaux. Mes yeux fatigués se reposèrent sur la rousse, apparemment elle prenait son pied la coquine. Ainsi donc elle était de ces femmes là, ne vivant que pour la prochaine poussée d'adrénaline pas étonnant qu'elle soit venue au casino, quoiqu'ici elle devait encore plus apprécier.

Je me retins bien de dire la pensée qui venait de traverser mon esprit qui était encore sous le choc de ce que je venais de lui faire subir, je n'avais aucune envie de me retrouver dans la même situation que ce truc immonde ou alors la tronche dans cet espèce d'acide. Le rire de la femme me fit de nouveau tourner les yeux vers elle, elle qui brillait par sa froideur et son calme, elle était là en train de presque trépigner de joie alors qu'elle avait réduit un nuisible en morceaux. Une lunatique ? Sans doute. Il fallait donc que je reste prudent, si elle était soupe au lait comme ça (et j'espérais qu'elle n'était pas comme moi pour le coup), le prochain faux pas et une plante allait me pousser par un des orifices du corps et je ne voulais même pas savoir lequel. Alors que je chassais la sueur de mon front, elle se remit à marcher, moins rapidement qu'au début certes, mais d'un bon pas tout de même. Je finis par rejoindre son niveau, frappant dans mes poches pour voir si de quelconques cigarettes avaient survécu à la chute, mais l'inspection de mes poches ne me présageait rien de bon et pour cause, elles étaient toutes réduites en bouillie autour de mon briquet. Plus rien a en tirer donc, un grognement de mécontentement passa la barrière de mes dents puis mes yeux se portèrent de nouveau vers la femme qui ouvrait la marche, une nouvelle fois mes yeux la détaillèrent, mais différemment. Elle était donc capable de tuer de sang froid, j'en déduisais qu'elle avait donc été confrontée au problème de la mort plus d'une fois. Étonnant pour une si jolie jeune femme mais soit, son air m'avait rappelé le mien quand j'avais usé de mon pouvoir sur mes parents, le même sourire, le même plaisir, il n'y avait pas à dire, la sensation était incomparable. Un rictus naquit sur mes lèvres alors qu'elle m'adressa la parole. Elle me demandait mon nom, je ne répondis pas de suite et elle continua sur sa lancée. Iseult... Pas courant comme truc, encore une qui n'était pas américaine avec un prénom étrange, elle devait se penser étrange depuis la naissance avec ça. La suite de sa phrase me fit presque sourire, on devait l'appeler comme ça plus d'une fois et pas dans des conditions que la morale permettait.

Je retrouvais mes forces et arrivais à son niveau, mes yeux rencontrèrent les siens, qu'est ce que j'allais lui répondre ? De toutes façons au point où on en était. Nous continuions à avancer et je finis donc par marmonner.

« Je me nomme Matthew. »

Rien de plus, rien de moins, loin de moi l'idée de faire du genre maintenant. Déjà parce que je ne voulais pas emmerder quelqu'un qui était capable de trancher en trois une forme dégueulasse certes mais humanoïde tout de même sur les bords. De plus, il était temps de se préoccuper de sortir, la croisée des chemins était maintenant devant nous. Je m'arrêtais et regardait la jeune femme, redevenant le mec sérieux que j'étais parfois, genre tous les vingt neuf du mois quoi.

« On fait comment ? Tu peux communiquer avec les végétaux, essaie de voir si tu ne peux pas savoir où vont les galeries. »

Elle n'avait pas l'air mal en point, encore une qu'utiliser son pouvoir ne dérangeait pas. Pour ce que je venais de faire avec le monstre, je devais prendre du temps pour me remettre, si jamais ses potes à lui déboulaient, j'étais dans la merde la plus noire. Je la regardais toujours, pas de ce regard affamé dont je l'avais gratifié sur nos débuts mais plutôt avec une étincelle d’intérêt. Autant glaner le plus d'informations possible sur cette alliée d'un soir. Déjà qu'elle n'hésitait pas à tuer en était une et pas la moindre de surcroît aussi bien pour nos futures rencontres que pour moi.

« Il te permet de faire quoi ton pouvoir en somme ? »

Je jetais un coup d’œil prudent dans mon dos, étant donné que je tournais celui ci à une bouche d'une des galeries annexes, je n'avais pas envie qu'une chose vienne se loger dans mon dos. C'était quoi ce complexe ? Ils avaient fait des expérimentations sur des mutants ? Depuis combien de temps il était là ? J'eus soudain une pensée pour l'organisation et la puce qui était cachée sous ma peau. Si ils pouvaient me localiser alors ils auraient forcément les infos de mon passage ici... Quel con, j'accumulais les bourdes en ce moment. Je doutais fortement qu'Iseult ait été pucée... Pas son genre, je ne la connaissais que depuis peu, mais je me doutais qu'elle ne supportait pas une telle chose inesthétique et contraignante sous sa peau...

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Chasse à l'homme ou au trésor ? [Matthew D.]

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