Dès la naissance Okraska s’impose comme figure marginale au sein de sa propre famille. L’accouchement prématuré (cf histoire) ne lui offrira guère d’avantages physiques à quelques détails près, ce qui par conséquent ne fera qu’accroitre le malaise social entre elle et ses géniteurs. A la différence de ses pairs elle n’arbore pas la classique crinière flamboyante, ni l’opulence héréditaire. Ses longs cheveux roux se meurent au creux d’omoplates saillantes, encadrant par la même un visage parfaitement lisse et ovale. De rares mèches habituellement tirées en arrière tranchent aussi avec son large front orné de sourcils fins aux reflets d’ocre. Deux émeraudes encadrés de cils épais surmontent la longue arête nasale qui à son tour introduit une sublime paire de lèvres charnues contrastant par leur teinte avec le reste de sa pigmentation laiteuse. Une frêle encolure, piédestal de sa beauté noue les premiers liens avec sa faible corpulence et son osseuse carrure. La poitrine tout d’abord, peu développée englobe toutefois à merveille le buste à peine plus en courbes que celui d’une adolescente et ce malgré les efforts pénible du bassin. Bras et jambes quant à eux rivalisent de longueur et de finesse bien que parcourus en de très rares profils d’indicibles rivières violacées timidement enfouies sous sa peau d’ivoire. Afin de cacher au mieux cet amas de complexes légitimes ou non la jeune femme se pare quotidiennement de tissus amples et sombres, parfois même de treillis ou autres accessoires visant à couvrir la moindre parcelle de chaire. Peut-être est-ce également un moyen de protéger les autres non pas de son apparence mais de l’ignoble offrande génétique qui ne manque pas de lui rappeler chaque jour sa pitoyable condition. Ses un mètre soixante-deux d’histoire, ses cinquante-six kilos d’incompatibilité émotionnelle et autant de rancœur. Derniers détails informatifs. Sur le plat de son poignet gauche apparait le tatouage « AP 16 :10 », vestige de son éducation et de sa vraie valeur. Notons également la présence sur certains hauts à l’emplacement du cœur la mention Зловоние (Pestilence en russe), cousue avec soin par sa petite sœur afin de lui rappeler son appartenance et le lien insolite qui les unie toute deux.

« Ô envie, peste de la vie, prison des cœurs, ver immortel, chancre de l'âme et enfer des vivants : où est-ce que tu conduis les âmes qui se laissent emporter à ta rage ? » Une citation qui à elle seule peut résumer tous les fondements de son être. Okraska ne vit pas, ne vit plus pour autrui depuis que sa nature lui a ouvert les portes de l’émancipation forcée. Au départ jeune fille soumise et timide devenue progressivement couleuvre tapie dans l’ombre des ruelles, assoiffée d’envie et de crainte. Ses folles escapades nocturnes et sa volonté de n’être qu’une vulgaire forteresse vide ont nourri peu à peu des penchants aliénés, un besoin constant de connaissance et d’apprentissage par sa seule volonté et souvent malgré celle de son entourage. Emmurée dans sa condition de mutante fétide la chétive russe gorgée de haine s’est bâtie un royaume de névrose, de folie destructrice et d’apathie envers ses homologues humain. La raison ? Purement familiale. Et à vrai dire, l’ampleur se suffit à elle-même pour légitimer sa nécrose mentale. Ne reste plus qu’à deviner, analyser et prévoir sans certitude ce que deviendra ce fléau ambulant si personne ne daigne la pousser hors du cercle.

Okraska possède déjà bon nombre de particularités physiques et mentales de par son histoire, mais certaines ne peuvent trouver une explication sans qu’on ne la cherche clairement. Premièrement il est impossible de manquer sa longue cicatrice faciale, mais sa nature alors ? Partant de la commissure gauche de ses lèvres elle s’étend jusqu’au lobe, sans que sa profondeur n’affecte la beauté des restes. Accident de cambriolage dit-elle, une victime armée d’un couteau de cuisine et lui coupant toute retraite, avant que ses gênes ne forcent l’inconscience de l’individu. Sans la maîtrise de sa cadette en termes de couture il est clair que les conséquences seraient plus tristes et gênantes. Son autre particularité majeure consiste en une curieuse dualité du comportement. Déjà toute petite la mutante aimait baigner dans la Connaissance Humaine, les Arts, la science et d’autres attraits peu louables comme les armes ou les institutions militaires. Malheureusement cela n’a jamais compté dans son attitude et son verbe aussi sarcastique et acerbe que celui d’un vulgaire paysan de la toundra. Sans compter l’aberrante frustration charnelle qui accroit considérablement son aspect provocateur et désinhibé (chose imprudente étant donné le rapport avec sa génétique).Il est donc facile de s’y méprendre mais chacun le sait : la confiance n’est pas de rigueur avec les mutants. Encore moins avec elle.

« Groupe : Hostile
« Raisons : Dès sa plus tendre enfance on lui a inculqué d’innombrables valeurs propres à sa nation, à sa famille et à sa nature. Dès sa plus tendre enfance la petite Okraska n’y a guère loué importance d’autant que son propre père s’est empressé de la mettre à l’écart une fois sa femme six pieds sous terre. Ce qui lui valut également l’exil familial sous peine de se retrouver elle et sa petite sœur aux mains des forces armées. Une fois le secret enfoui, une fois les bases réimplantées tout un univers s’est progressivement effondré. Finie l’enfance innocente, finie les jouissances de l’être chérit et le plan généalogique. L’autarcie, l’extrémisme parentale et la réclusion deviennent son étrange quotidien jusqu’à l’aube de son passage à l’âge adulte. Après quoi ne demeure plus que son empreinte, car l’âme ‘en est allée sous la pression paternelle. Protéger la famille qu’il disait, une vaste blague. Désormais elle se protègera seule, vivra de ceux qui jettent des pierres sur ses semblables, pour un jour délivrer sa cadette des griffes de l’humanité. Un comble lorsqu’on sait que celle-ci ne perd une occasion extra-scolaire pour lui tenir compagnie et panser ses blessures lorsque la haine prend le dessus sur la raison. Alors il faut persévérer dans le mal, car il n’y a que ça qu’ils daignent comprendre.

« Pouvoir(s) : Pestilence
« Description : A venir

A venir

« Système de Puçage : Pas de puçage (cf Histoire)

« Avatar : Simone Simons
« Recyclage du Personnage : Non