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Chambre provisoire de Matthew Derkins - Motel Miteux [ PV Duke ]

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Matthew Derkins

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Chambre provisoire de Matthew Derkins - Motel Miteux [ PV Duke ] Vide
MessageSujet: Chambre provisoire de Matthew Derkins - Motel Miteux [ PV Duke ] Chambre provisoire de Matthew Derkins - Motel Miteux [ PV Duke ] EmptyLun 1 Aoû - 23:32

Une nouvelle journée de travail. Le jour commençait déjà à se lever alors que je marchais dans le quartier pauvre, l’œil hagard d'avoir regardé et distribué des cartes sans discontinuer. Le ciel se teintait de rose par endroits, signe du soleil qui se levait. Des gens endormis dehors commençaient à se réveiller, poussant des grognements émergeant des tas de couvertures qui leur servaient de lit. Je portais la tenue de travail, chemise noire cintrée, les manches repliées sur les coudes, deux ou trois boutons ouverts sur le col, jean noir réglementaire, chaussures dernier chic mais qui broyaient les pieds et surtout, cerise sur le gâteau, le badge d'employé du casino Gambino avec inscrit en lettres dorées et stylisées « Matthew Derkins ».

Continuant à marcher, enfin plutôt à me traîner vers le motel et ma chambre, je sortais une cigarette du paquet, je cherchais des doigts mon briquet la coinçant entre mes lèvres, étant donné que nous étions en été et qu'il faisait assez chaud comme ça j'avais décidé de ne pas m'encombrer d'une veste, sauf que je devais ranger cigarettes et briquet dans mes poches de jean. Alors que je prenais dans la poche mon briquet, mes dents se serrèrent malgré moi pestant sur mes chaussures qui semblaient avoir décidé de commencer la liquidation de mes pieds. Le motel n'était plus trop loin alors que je déambulais soufflant la fumée. Soudain quelqu'un m'harangua.

« Hey vous ! Z'auriez pas du feu ? »

J'avançais sans même me retourner, du feu j'en avais, mais je tenais trop à mon briquet pour risquer de me le faire prendre alors que j'avais la trop grande bonté d'aider un nécessiteux. J'eus droit à un commentaire acide en réponse a mon attitude.

« Allez vas y avance... petit merdeux... tu serais plus près je... »


Je n'écoutais plus, trop habitué à cela, au début je perdais mes moyens devant des types comme ça, mais vu que la plupart des gens du quartier avaient dû laisser leur bonnes manières avec leur dignité, j'avais décidé d'abdiquer. Plus j'avançais, plus le ciel rosissait et plus mes pieds me faisaient mal. La soirée avait été fournie, je n'avais pas eu une seule minute à moi, mes mains avaient manipulé plus de jetons et de cartes que tous les autres croupiers du casino. Une « journée » de travail chargée en somme et qui s'était déroulée de façon normale. J'ai vu toute sortes de personnes passer à ma table, j'ai même eu droit à des numéros de téléphone inscrits à la va-vite sur les cartes, des regards insistants et des œillades à peine dissimulées. Je savais déjà que la plupart iraient à la poubelle, en sortant du boulot je me suis fait réprimander pour toutes les cartes saccagées qui seraient retenues sur ma paie. A la pensée de ce qui venait de se passer, je serrais les dents, massacrant le filtre de ma cigarette.

Une autre voix se fit entendre, une voix de femme, railleuse, aiguë et insupportable à mes oreilles. Une voix qui sortait de la gorge d'une femme, à peine plus vieille que moi et qui me faisait face.

« T'aurais bien une pièce là... » Elle lorgna mon badge. « Matthew... » Mon prénom avait été prononcé sur un ton dédaigneux et méprisant. C'en était trop pour moi, elle était la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase de mon amertume du jour... Je levais les yeux au ciel pensant pour moi même que ce jour ne faisait que commencer et je toisais la jeune femme d'un air hautain et méprisant. Ma voix se fit sourde, de la colère naissait dedans alors que mes mâchoires se contractaient. Je jetais ma cigarette devenue inutilisable.

« Tu veux que je te réponde quoi ?! Ouais j'en ai mais pas pour toi alors dégage ! Tu aurais préféré que je te sorte une réponse négative de faux c... et puis merde pourquoi je t'explique... »

Mon ton allait croissant alors que je la fixais sans ciller, puis soudain, cette force, cette chose qui se passait quand je me servais de mon pouvoir. Cela ne prit pas de temps avant que je la voie exprimer un léger haut le cœur alors que je rebroussais chemin. J'eus le temps de faire quelques pas avant qu'elle commence à rendre ce qu'elle n'avait pas mangé depuis des semaines, causant le réveil d'autres bougres qui dormaient là également accompagné de grognements énervés. Le jour s'était quasiment levé quand j'arrivais enfin en vue du motel crasseux qui avait accepté de m'héberger à moindre frais et qui était un peu plus tolérant quant à mes retards de paiement. Croupier au casino Gambino c'était pas tellement reluisant et souvent les bulletins de salaire je devais aller me battre pour les chercher.

Le néon clignota deux ou trois fois puis se coupa complètement dans un grésillement assez glauque. J'arrivais souvent à ce moment précis, toujours la même heure où le propriétaire de ce taudis décidait de couper sa lumière. Je traînais ce qui restait de mes pieds jusqu'aux marches du motel, de la porte, de l'escalier, de l'étage puis enfin de la chambre. Tous les lieux que je venais de traverser étaient couverts d'une abondante couche de poussière, les murs avaient des couleurs passées et vieillotes. Le propriétaire en question ne m'avait même pas salué alors que je montais les marches pour me rendre à ma chambre.

Maintenant j'étais devant la porte, les yeux cernés et fatigués, mes mains palpaient mes poches sortant une clé portant le numéro huit. J'eus un peu de mal à trouver la serrure mais cela ne prit que quelques minutes, a peine le temps d'y penser que déjà la porte derrière moi se claquait et je ne pris même pas conscience que je la refermais à clé.

La chambre était petite, une dizaine de mètres carrés, un lit minable qui, rien qu'en le regardant montrait qu'il était sale et vieux, une table tout ce qu'il y avait de plus basique, des étagères et dans un coin un lavabo ou un évier... je ne sais pas comment on appelle un truc qui fait les deux en même temps, sale bien entendu, si c'était propre ça n'avait pas sa place ici. Le papier peint, des rayures passées, se décollait et terminait l'aspect glauque de la pièce. Mais je n'en avais rien a foutre. Le lit était là et, malgré ses taches et l'aspect peu ragoûtant de ses draps, je me laissais tomber violemment sur le matelas, déclenchant un nuage de poussière et un bruit sonore. Je n'avais même pas pris le temps de retirer mes chaussures, maintenant que j'étais allongé, je n'allais pas me relever...

Mes yeux fixèrent le plafond tâché lui aussi, normal, on allait pas changer une formule qui gagnait autant. Mes mains frappèrent mes poches et sortirent mon paquet de cigarette, paquet d'un noir de jais et mon briquet en aluminium, sur un de ces côtés se trouvait le même motif que mon tatouage sur la hanche, le pique et le chiffre treize. J'allumais une nouvelle cigarette, lorgnant le cendrier noir, frappé du logo Gambino bien entendu, posé sur le rebord de la fenêtre et qui croulait sous les cendres et les mégots. Fallait vraiment que je pense à le vider celui là... mais pas maintenant. Je renâclais la fumée, fermant les yeux, fumant rapidement cette dernière cigarette avant de sombrer dans le sommeil. Un sommeil sans trop de cauchemars, j'espérais, mais l'espoir fait vivre et tant qu'il y a de la vie y'a de l'espoir... On doit donc être condamnés à espérer... ou à vivre... Un léger rire passa mes lèvres, n'importe quoi cette réflexion, j'étais vraiment trop fatigué.

Une dernière pensée pour Jacob que je n'avais pas trouvé, toujours pas, il y avait certains soirs où j'espérais le croiser à une table du casino. Enfin il aurait déjà fallu que je le reconnaisse, et puis un mec comme lui, un ambassadeur ou un diplomate je sais plus, ça ne va pas au casino. Faudrait vraiment que je pense à lui demander ce qu'il faisait vraiment quand je le rencontrerais. Je tirais une dernière fois sur ma cigarette, écrasant nonchalamment le mégot dans la pile qui encombrait le cendrier. Mes yeux se fermèrent, mon esprit commençait à partir, rythmé par les bruits affreux de la femme que j'avais croisée dans la rue. Le bruit de pas dans le couloir me parut venir de nulle part et ne troubla même pas mon sommeil...

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Chambre provisoire de Matthew Derkins - Motel Miteux [ PV Duke ] Vide
MessageSujet: Re: Chambre provisoire de Matthew Derkins - Motel Miteux [ PV Duke ] Chambre provisoire de Matthew Derkins - Motel Miteux [ PV Duke ] EmptyMer 3 Aoû - 21:27

Duke respirait un grand coup. L'odeur de la poudre lui faisait toujours un petit effet, une espèce de sensation de puissance qui emplissait ses poumons tout à coup. Comme tirer un coup en somme. Il profita de l'instant un moment, avant de nettoyer méthodiquement la pièce. Il n'avait que quelques minutes pour s'échapper et enlever les indices intéressants. Duke alluma une clope tandis qu'il effaçait les traces de pas qu'il aurait pu faire avec ses toute nouvelles chaussures. Il ramassa ses affaires, les fourras dans un sac et ferma à clé derrière lui. Habituellement, il foutait le feu derrière lui, mais pour la première fois, il risquait d'incendier de pauvres innocents. Ils y avait des chances que les flics ne viennent jamais. Après tout, il avait tenté d'étouffer les bruits de son Magnum, mais, on ne pouvait pas savoir s'il n'y avait quelque insomniaque qui avait alerté ses ex-collègues. Bien qu'on ne se l'avouait pas, les flics mettaient généralement peu de moyen sur un meurtre mystérieux d'un pauvre quidam. Encore plus plus s'il s'agissait d'un mutant. Dans ces cas, il s'est vu qu'ils couvraient même les meurtriers qui sont vus comme des défenseurs de l'humanité par de nombreuses personnes. A tort ou à raison.

Alors qu'il marchait dans le couloir qui donnait accès aux chambres, il entendit une porte claquer. Un simple coup d’œil vif détermina la direction de ce bruit, la chambre n° 8. Une sirène sonnas au loin, comme le cri d'un prédateur nocturne. Quelqu'un l'avait-il entendu ? Avait-il prévenu les forces de l'ordre ? Ou était ce quelque déchets qui rentrait trop tard pour sa femme et qui se ferait enguirlander demain ? Qu'importe, il y avait un risque. Et Duke n'était pas le genre de mec qui allait prendre des risques inutiles. Il prit instantanément la seule décision à prendre. Éliminer le risque.

Il se précipita vers la porte, qui était fermée. Machinalement, alors qu'il réfléchissait à toute vitesse, il enclenchait deux, trois, quatre fois la poignée bruyamment. S'enfuir ? On devait l'avoir vu, et une fois qu'on aurait mis son signalement sur cette série de meurtres, il serait beaucoup plus dangereux de continuer. Car il comptait là dessus. Bien sur, il ne résoudrait pas le problème mutant, mais, ça le détendait. Ça épanchait sa haine, et c'était déjà pas mal au vu de celle qui l'animait. Et puis de fil en aiguille, il arriverait à retrouver, Charles, son frère. Mais sa mort ne serait pas aussi rapide que ce mutant ci.

Il n'était plus temps de réfléchir, Duke recula, leva le pied et frappa violemment. Une fois, deux fois, trois fois, et la clenche céda, faisant voler les éclats de bois à travers la chambre. Rentrant en trombe, il identifia le problème. Une espèce de larve allongée sur le lit miteux. Impossible qu'il l'ai vu. Quel imbécile il faisait ! La larve semblait remuer. Quatre vingt kilos de muscles enfonçant la frêle porte semblait avoir raison de la tôle qu'il devait avoir bue. Il referma la porte en la claquant tandis que la la sirène s'éloignait . Une veine apparut sur la tempe du privé. Quel imbécile il faisait ! Bouillant de rage, il jeta un regard circulaire sur la chambre miteuse, qui était sûrement à la hauteur de l'occupant. Mais il savait ce qu'il avait à faire.

Il s'approcha en une enjambée du lit, et prit l’énergumène par le cou, de la manière la plus violente qu'il connaissait. Il le retourna et lui colla son gros calibre dans la bouche. Une fois la surprise passé, il l'observa quelques secondes lui frottant l'engin sur les molaires pendant ce temps. A sa surprise, il n'était pas en face d'un rougeaud, pourri par le mauvais vin, les pores suant l’excèdent d'alcool. Bien qu'il n'avait pas l'haleine fraîche, il avait un certain standing et semblait jeune. Un coup d’œil rapide lui indiqua le nom de l'énergumène. Couché habillé, il avait sur le torse un badge indiquant son nom et son lieu de travail. Matthew Derkins, un prénom un peu ringard, pour quelqu'un d'un peu ringard, avec un faux ari de crooner . Travaillant dans un casino. Duke fronça les sourcils, et afficha un rictus de mécontentement. Les casinos, malgré les contrôles gouvernementaux, reste une zone hors limite, et brutaliser un de leur employé est plutôt mal vu. Il se décida enfin à parler, tandis que l'autre gugusse commençait à se réveiller.

-"Déjà, tu dois fermer ta gueule, sinon, je te fais une nouvelle voie respiratoire. Tu sais que je rigole pas, le canon doit être encore chaud. Tu le sens petite tarlouze ?"

Toujours impressionner et rabaisser le suspect. C'est une des règles d'interrogatoire, et pour faire bonne mesure et ponctuer sa phrase, il donna un petit coup de poing dans le ventre de sa victime. Gratuitement. Ça en jette toujours, et Duke s’empêcha de sourire d'un ai goguenard. Il ne fallait pas s'autoriser à paraître moins crédible.Il ne pouvait pas l'éliminer, il n'avait pas envie de se mettre à dos quelques amis haut placé de cet imbécile. Après tout il ne connaissait rien de ce quidam, et lorsqu'il éliminait quelqu'un, il enquêtait au minimum trois bonne semaine sur sa cible, histoire de pas se tromper. Mais Matthew n'était pas obligé de le savoir. Toujours selon ses propres méthodes d'interrogatoire, il allait lui faire une faveur.

-"Écoute petit crétin, t'as vraiment pas de bol, t'es vraiment au mauvais endroit au mauvais moment. Mais je suis pas méchant."

Il marqua une pause.

-"Je pense."

Puis continua laissant planer le doute ;" Dans d'autres circonstance, je t'aurais refroidit, mais, tu m'es sympathique. Alors je vais te laisser partir à une condition : Tu m'as jamais vu. Mais, n'ai pas peur, si tu cafte, je serais où te trouver" conclut-il en tapotant le badge

Lentement, il retira le flingue de la bouche du malheureux, appuyant malgré tout sur sa gorge. Avec des difficultés pour respirer et donc, parler, les suspects pesait beaucoup plus leur mots. Et les mots qu'allait prononcer le jeune Matthew seraient déterminant pour tenir la balle dans
le barillet du magnum calé sur sa tempe.

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Chambre provisoire de Matthew Derkins - Motel Miteux [ PV Duke ] Vide
MessageSujet: Re: Chambre provisoire de Matthew Derkins - Motel Miteux [ PV Duke ] Chambre provisoire de Matthew Derkins - Motel Miteux [ PV Duke ] EmptyMer 3 Aoû - 23:44

D'accord... En quelques secondes ma situation venait de changer du tout au tout. Je refaisais une rapide analyse de ce qui venait de se passer... Un... Je dormais... Deux... Un espèce de fou furieux venait de péter la porte... Trois j'étais là bouffant un canon de flingue qui semblait encore chaud et répandait un goût ferreux infect dans ma bouche, le vieux cinglé poussa même le vice a me le frotter sur les molaires, quel con... Mes yeux se durcirent alors que je serrais les dents sur le canon du pistolet. Le vieux avait une tête de stressé, brun, un peu dégarni, un visage de vieux stressé, sans nul doute un flic, une barbe mal rasée et une cravate naze sur une chemise tout aussi naze... Il posa les yeux sur mon badge, vérifiant mon nom, mon prénom et mon lieu de travail... J'aurais dû le retirer avant de me coucher. Une chose est sûre je ne savais pas du tout ce qu'il pensait de mon travail mais ça avait transformé son visage en un espèce de sourire crispé avec deux yeux de tueur.

D'accord, il a décidé de me menacer le vieux. Mauvais choix, très mauvais, mais je n'eus pas tellement le temps de m'appesantir sur la question...

« EURGH ! »

Il venait de me foutre un coup de poing dans le ventre, espèce de petit... Bon c'était pas le moment, mais quel fils de... D'accord il n'était pas fort, mais il réussit quand même à me plier en deux, pas à me faire tomber sur le lit mais j'aurais pu vomir un peu de mon repas si je n'avais pas mangé si peu. Un filet de bave tomba tout de même sur la cravate du vieux schnoque... Bien fait pour lui tiens... Il énonça un triste constat, signe que j'étais au mauvais endroit au mauvais moment. J'eus une légère quinte de toux en me relevant, le toisant méchamment. Il enfourna de nouveau le canon de son fusil dans ma bouche couverte de bile et continua à déblatérer des trucs comme quoi il n'allait pas me tuer, que j'étais sympathique et qu'il ne m'emmerdera plus. Il ajouta qu'il me laisserait partir à condition que je me taise... Me laisser partir de ma chambre quoi ?! Non mais il se moque de qui celui là ? C'était mon seul lieu que je pouvais définir comme une maison, il voulait quoi ? Que je finisse en clodo dans la rue ? Il ajouta qu'il saurait où me trouver de toutes façons, quel con quand même, foutu badge.

Il appuya son flingue contre ma gorge, je ne pus m'empêcher de déglutir avec bruit faisant bouger ma pomme d’Adam et le canon du revolver. Mes dents se serraient alors que je le fixais avec rage, la froideur de mon regard semblait glacer l'air ambiant. Ce flic était en train de faire une énorme connerie. Il finit part se décider a retirer son fusil qui était on ne peut plus baveux maintenant et le pointa sur ma tempe. D'accord il attendait mes prochains mots. Mes yeux ne quittaient pas les siens alors que la rage froide qui était en moi, ce flic avait fait une grosse connerie... Mais je ne pouvais pas utiliser mon pouvoir maintenant, si il se mettait à paniquer ce con pouvait très bien tirer sous la peur. Je déglutis de nouveau et poussait le flingue d'un geste de l'index, j'aurais été vraiment tenté pour utiliser plutôt le majeur mais bon, il semblait déjà assez stressé comme ça... Je me baissais légèrement, esquivant le canon, ne le lâchant pas des yeux.

La chape de tension qui s'était installée dans la chambre ne serait crevée que quand je me déciderais à parler. Dehors le jour était déjà bien levé, les rayons du soleil frappèrent mon visage ainsi que celui du flic à travers les stores que j'avais baissé légèrement pour pouvoir dormir en paix. Les rayons montraient toute la poussière de la pièce après ce qui venait de se passer... Si je revenais ici, je me promettais d'aérer un peu.

A l'intérieur de moi je bouillonnais, il n'allait vraiment pas s'en tirer comme ça cet abruti, j'avais rien demandé, je ne voulais pas me trouver dans l'espèce de merde sans nom dans laquelle il devait se trouver. Maintenant que j'étais loin de lui, je le toisais d'un air méprisant que je ne pouvais refréner, respirant rapidement, serrant les poings. En toile de fond je la sentais, cette pulsion qui semblait être celle qui contrôlait mon pouvoir. Le seul ennui c'est que je n'avais aucune idée de « l'amour » qu'il ressentait pour les mutants ce vieux fou...
Je reculais encore d'un pas, massant mon ventre qu'il avait frappé violemment, je sentais la sueur de mon travail mais la chemise était humide d'une nouvelle qui devait avoir trouvé naissance dans la surprise quand il avait décidé de me sortir du lit de façon on ne peu plus violente. Mes mâchoires se serraient et se desserraient au rythme de mes respirations. Il fallait forcément qu'il paie ce vieux. Ma voix se fit froide, ne correspondant pas du tout à la tempête intérieure qui m'agitait.

« Espèce de connard... Vous allez me virer du seul endroit qui m'avait accepté à cause de vos petits délires à la mord moi le zob ! Je fais comment moi merde ! Vous allez me filer une nouvelle piaule ? »

Mon énervement allait croissant, non mais c'est vrai quoi ? Il se prenait pour qui ce type ! Non fallait vraiment pas qu'il s'en sorte comme ça ce con. La vague qui pulsait en moi ne demandait qu'à sortir, je n'allais pas la retenir plus longtemps. Mes yeux ne quittaient pas les siens alors que je me laissais aller, tout mon visage devint un masque de tension, accentuant les traits qui ne faisaient que se creuser de plus en plus. Mon regard se fit froid et distant, tentant de donner le plus d'intensité à la peur que j'allais lui infliger. Comme je n'étais pas sûr de l'effet je tentais d'y mettre le plus de conviction, mais étant donné que ma colère avait bien catalysé mon pouvoir, je me doutais qu'il allait en subir une bonne. Je me demandais déjà, le regardant un sourire sadique aux lèvres, quelle genre de peur un con comme lui pouvait avoir... Il en avait forcément une au vu de son âge. Malgré moi, et voulant faire du genre, je ne pus m'empêcher de murmurer d'un ton acide.

« Déguste bien surtout vieux connard... c'est la maison qui offre... »

La vague venait de passer, signe que je venais de transférer la majorité de mon pouvoir vers lui, l'aiguille n'attendit pas et vint transpercer ma tempe immédiatement me causant un serrage de dents intempestif. J'attendais, une légère lueur d'envie dans les yeux, j'étais désireux de savoir ses craintes, à force de pratiquer je finissais pas devenir curieux, comme si je m'en nourrissais. Mais avec les gens qui me causaient le plus de souci, ça relevait du plaisir extrême. Limite c'était comme si Jacob était en train de se servir de son pouvoir sur moi en même temps, me donnant la sensation de bien alors que je faisais le mal. Toutefois, je demeurais tout de même prudent, des fois je laissais toute la vague filer mais ça ne faisait pas plus d'effet qu'un pétard mouillé, enfin ça, ça se passait quand je décidait sciemment de me servir de mon pouvoir, comprendre quand je n'étais pas en colère. C'était elle qui me galvanisait et donnait de la force à mon pouvoir, elle était le catalyseur, à ces moments là ça en devenait presque jouissif de faire souffrir quelqu'un, de lui donner les foies. Restant sur mes gardes, le surveillant du coin de l’œil et espérant secrètement qu'il avait un pacemaker pour qu'il puisse crever dans d'atroces souffrance, j'allumais une cigarette faisant claquer mon briquet et le remettant dans ma poche, renâclant la fumée, les yeux rivés sur celui qui avait décidé de pourrir ma journée...

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MessageSujet: Re: Chambre provisoire de Matthew Derkins - Motel Miteux [ PV Duke ] Chambre provisoire de Matthew Derkins - Motel Miteux [ PV Duke ] EmptySam 13 Aoû - 14:46

Voir le Fichier : 05_Breeze_-_In_Monochrome_Night.wma


L'ex-flic fronça les sourcils lorsque le jeunot lui répondit d'un air arrogant. Il serra les dents, essayant de deviner ce que le bellâtre aux yeux bovins avait derrière la tête. Rien de bon assurément. A vrai dire, Duke arrivait à deux conclusions. Soit il avait des couilles, soit il était sacrement stupide. Ou alors, il préparait un coup fourré. Ce qui faisait trois possibilité en fait. Ouep ! Trois !
Duke raffermit sa prise, s'assurant ainsi la « coopération » de l'imbécile. Il enclencha le barillet, comme pour assurer qu'il ne plaisantait pas. Qui l'eut crus de toute manière ? Les éclairs de rage que lançaient ses yeux auraient convaincus les plus réticents des otages.
Quelque chose clochait. Le gamin était beaucoup trop confiant, et notre ami avait une drôle d'impression. Se sentant soudain nauséeux, il ne put s’empêcher de porter la main à sa bouche. Puis, il eut l'impression de recevoir un coup de poing dans l'estomac, qui lui donna un haut le corps. Duke perdit peu à peu à conscience de son environnement, pour se retrouver environner de.. Et bien de rien ! Comme s'il était au milieu d'un immense espace clos, sans lumière. Le noir total. Il n'apercevait même pas ses mains. Le privé gesticula un peu, commençant à se demander ce qui se passait quand elle apparut. Son ancienne maison, venant à lui dans un bruit sinistre, digne d'un film de série B. La fière maison blanche d'autrefois n'était plus qu'une vielle bicoque décrépie, et sans qu'il s'en aperçus, il était déjà dans le jardin, passant le portillon. La peinture blanche était écaillée, et on entendait distinctement le bois travailler comme si la maison était agitée d'un grand vent. Mais, il n'avait plus le temps de la contempler davantage car il se trouvait déjà sur le pallier enjambant le paillasson verdâtre où était écrit un laconique « Beware ». Charmant, pensa Duke fugacement, avant de poser la main sur la poignée de la porte, sans trop savoir pourquoi. Le contact était glacé, bien plus que de raison, mais il ne s'en formalisait pas. Il appréhendait que trop ce qui allait venir. Il le savait. Son estomac faisait des bonds et son souffle manquait.

Mais il ouvrit la porte.

Il était à la même place que lorsqu’il l'avait vu pour la dernière fois. Son fils. Étalé sur le sol, coupé en deux, les boyaux à l'air libre. Mais pas dans le même état. Non. Boursouflé et verdâtre, le cadavre grouillait de vie, et les yeux à moitié fondues regardait fixement un père, qui n'avait pas su sauver sa famille. La mâchoire pendait de façon morbide, les dents commençants à ressortir de leur manteau de chair. L'odeur était épouvantable mais le père ne vomit pas. Malgré cette vison, il continuait d'avancer, enjambant la carcasse de ce qui fut autrefois un être cher. Il se dirigeait vers le salon. Vers le lieu du carnage.

Il passa la porte et put revoir cette salle. Dans l'état ou il l'avait vu, mais dans un cadre beaucoup plus sombre. L’inconvénient de la mémoire photographique développé par l'inspecteur, c'est qu'il se souvenait de chaque détails. Chaque trace noircie, chaque ombre lui rappelait l'évenement qui avait incinéré plusieurs personnes. Ici, c'était une dent qui semblait fichée dans l'horloge, autre part, il devinait la forme d'un crane, à moitié fondue, et ici, peut être une jambe ou un bassin. Il y en avait partout. Sur les murs, sur le sol, sur le plafond et les meubles, sur la tapisserie et le tapis, partout. Un bout de tissus rouge attira l'attention de Duke. Quelque chose clochait. Il ne devait pas être là. Sa femme s'habillait toujours en rouge.

Apparaissant à un mètre du mari, un cadavre horriblement calciné s'avançait vers lui. Il portait les vestiges d'un vêtements, quoique roussi, était carmin. L'affreux tas de chair et d'os, s'avançait vers lui d'un pas lent et terrifiant. Il ne pouvait bouger. Faire un geste. Comme paralysé . Le cadavre de son fils, apparut dans son champ de vision lui aussi. Rampant à l'aide de ses avants bras, la moitié haute du corps laissait des morceaux derrière elle, tandis que la tête ballottait d'un air macabre, dans un angle inhabituel. Une voix d'Outre tombe retentit, sonnant comme un glas pour Duke, figeant son sang et arrêtant son cœur.

Elle lui demandait pourquoi. Pourquoi, il ne les avais pas protégés ? Ne les aimait-ils pas assez ?

Et pendant ce temps, ils se rapprochaient. Duke paniqua. Il reprit sa mobilité et porta sa main à son holster, où trônait son .44. Il tira plusieurs fois, sans ralentir l’avancée des monstres. Et il comprit. Pour arrêter ses images. Il leva le flingue vers sa tempe et se prépara. A faire sortir ces monstres de sa tête. A déverser sa culpabilité sur les murs de la chambre du motel. Son index glissa sur la gachette et...

Ce fut le déclic. Non pas un déclic psychologique, ou une quelconque compréhension de la situation, mais bien un déclic tout mécanique, celui de son arme. Un bruit qui, après plusieurs années dans la police, on ne connaissait que trop bien. Son corps réagit plus vite que lui, et instinctivement, il se jeta à couvert et tira n'importe où, évitant de peu le suicide par panique. Alors qu'il reprenait conscience de la situation actuelle, la balle ricocha plusieurs fois dans l'appartement pour finalement se briser. Un des éclat vînt se ficher dans la partie molle de la jambe du détective, qui cria de douleur. Le choc fini de le sortir de son délire, et son cerveau, qui n'avait pas le temps d'analyser la situation, le somma de se protéger. Sans réfléchir, il identifia la seul source de menace de la pièce. Le mec se tenait debout au milieu de la pièce, avec un air d'ahuris, du style de celui qui ne sait pas ce qui vient de se passer. N'en sachant pas plus, Duke décida qu'il était inutile de discuter. A moitié abruti par la douleur, il leva son arme et tira dans la direction de Matthew.

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MessageSujet: Re: Chambre provisoire de Matthew Derkins - Motel Miteux [ PV Duke ] Chambre provisoire de Matthew Derkins - Motel Miteux [ PV Duke ] EmptySam 13 Aoû - 19:28

Le vieux semblait parti dans son délire personnel, tant mieux, je le regardais alors que je soufflais la fumée de ma cigarette. Il était temps, j'avais vraiment cru qu'il allait me faire sauter le carafon ce con. Cela avait fait toujours le même petit effet, comme si à son tour il allait vomir ses tripes, chose qui me fit rire doucement, c'était pour le coup de poing qu'il m'avait filé. Son regard qui n'était déjà pas des masses intelligent se fit encore plus vide, signe que son esprit était ailleurs et que je pouvais respirer un peu. Il était là, tétanisé et il ne disait pas ce qu'il voyait. Dommage, j'aurais aimé savoir, une chose est sûre, ça avait l'air méchant pour qu'il ne moufte pas.

Quand je vis son flingue bouger, je me tins prêt, m'attendant à tout mais mon sourire prit une teinte sadique et s'élargit alors qu'il le pointait sur sa tempe. Vraiment j'aurais aimé savoir ce qui pouvait causer une telle angoisse chez ce glandu. Le temps semblait s'arrêter alors que je le regardais, subjugué par ce qui allait se passer. Et puis soudain...

* Clic *

Là par contre tout s'accéléra, le vieux plongea sur le sol si rapidement que je n'eus pas le temps de comprendre. Une balle partit de son flingue, ricochant contre un mur et se brisant alla se ficher dans le genou du tas qui paniquait sur le sol. J'étais en train de désespérer me disant que je n'allais jamais récupérer ma caution puis j'entendis un bruit suivi d'un râle qui m'indiqua que l'éclat était dans la jambe de celui ci. Il continuait à me fixer d'un air ahuri, il devait plus tellement savoir où il en était ce crétin. Et puis d'un seul coup, il pointa son flingue sur moi, alors que je jetais ma cigarette éteinte dans un coin, après tout la caution je m'en foutais maintenant. Malgré moi, le bruit de ma salive qui entrait violemment dans ma gorge se fit entendre, agitant ma pomme d'Adam et perçant le silence qui s'était installé, silence seulement entrecoupé par la respiration agitée du vioque.

* BAM *

Le coup était parti et une seconde plus tard je me pliais de douleur. Chier... La balle venait de m’érafler le côté. Ma chemise était foutue et je saignais, et merde... J'eus à peine le temps de plaquer ma main, histoire de pas trop saigner. Juste le temps de jeter un œil à la bouillie noire et sang qui était sous ma paume et bon, même si je n'avais pas vraiment poursuivi dans le médical, je pouvais au moins voir que ça allait. Et lui il était toujours là, par terre, c'était vraiment une journée de merde. A la simple pensée de ce qui venait de se passer, la moutarde me monta au nez pour parler poliment. La vision du pauvre hère sur le sol n'inspira en moi qu'une seule envie, alors que je me tenais le côté, je lui balançais un bon coup de pied dans les cotes.

Au moins avec ça, il était pas prêt de se relever, même si il voulait faire comme si il en avait, il était comme tout le monde et, à vue de nez, c'était même pas un mutant. Encore un con qui devait être contre les mutants dans ce conflit à la mord moi le zob... Si je cumulais dans la poisse, il était sans aucun doute dans cette organisation en plus, celle qui avait décrété qu'il fallait pucer tous les mutants. Enfin ça devait pas être le cas, sinon il aurait eu des informations sur ma pomme, j'étais référencé ; donc il ne savait pas. En attendant, il était toujours là, par terre.

« Alors... tu fais moins le con hein... »


Encore une fois j'eus un sourire mauvais, impossible à retenir celui là. Ma hanche me faisait mal, encore heureux que c'était pas le côté tatoué, ça m'aurait vraiment emmerdé d'avoir à le refaire. Je reculais de quelques pas marmonnant sur un ton où perçait une envie de meurtre certaine.

« J'aimerais bien savoir ce que je t'ai fait voir tiens... y'a donc bien un truc qui te traumatise mais quoi... le jour où t'as appris que ton meilleur pote et collègue était homo ? »

Je reculais de nouveau, il comptait pas me virer de là quand même. Je n'avais rien d'autre, j'avais dépensé la plupart du pognon qu'on m'avait donné, j'avais réussi à trouver un job ici avec une piaule pas trop miteuse en attendant de retrouver mon frère et là, cet enfoiré se permettait de venir et de tout foutre en l'air. Il allait se casser oui... Je le regardais bouger ajoutant sur le même ton.

«  Tu vas te barrer d'ici... » Ajoutant le geste à la parole, je tentais de donner un coup de pied dans son arme qui était dans sa main alors qu'il était par terre alors que je m'exécutais, la douleur sur mon coté eut la bonne idée de se réveiller, me faisant serrer les dents et fermer les yeux sur le coup, j'avais frappé dans quelque chose mais quoi... et ce mal de tête à cause de l'utilisation de mon pouvoir qui ne faiblissait pas... Ça sentait l'hôpital là... Enfin quand je serais débarrassé de lui, et puis l'hôpital ça coûtait des ronds... Plutôt le médecin glauque du quartier... bref là n'était pas la question...

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