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Plus grave que l'hostilité : l'indifférence ▬ Angeline

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Liam Winchester

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MessageSujet: Plus grave que l'hostilité : l'indifférence ▬ Angeline Plus grave que l'hostilité : l'indifférence ▬ Angeline EmptyJeu 30 Juin - 14:15


Angeline OntarioLiam Winchester


     Mission de routine si l'on pouvait qualifier l'une seule des missions de Liam de « de routine » du moins. En arrivant à la base le matin même, l'agent avait été convoqué par son supérieur, Dorian Whitewood, qui lui avait demandé de le rejoindre dans son bureau. Fidèle à son habitude, l'Américain s'était exécuté sur le champ et après s'être placé devant le bureau ou Dorian avait prit place, il écouta attentivement celui-ci après avoir refusé la chaise qu'il lui offrait. Un contrôle devait être effectué sur une mutante pucée et Dorian désirait que ce soit l'agent Whitewood qui s'acquitte de cette tâche. Bien qu'il ne cacha pas son mécontentement devant la soi-disant mission, Liam ne protesta pas, pas oralement du moins, même s'il n'en pensait pas moins. Dorian avait dû le comprendre rien qu'à observer son agent, car un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'il demandait « Y a-t-il un problème agent Winchester ? » Bien sûr que non, Liam répondit que tout allait bien, même s'il était agacé de se voir confié une telle « mission ». Habituellement c'était les chasseurs, éventuellement les débutants dans l'équipe Bastet qui étaient envoyés pour de simples contrôles de routine, mais certainement pas des agents avec une bonne quinzaine d'années d'expérience et qui auraient clairement plus été utiles sur le terrain. Sortant du bureau de son responsable avec une expression toujours aussi peu avenante, l'agent se rendit donc dans la zone dédiée aux agents de contrôles, non loin de là, tout en pestant intérieurement contre cette mission. Pourquoi lui ? Le contrôle de la puce d'un mutant pucé était certainement ce qui représentait le moins de danger et certainement ce qui prenait le moins de temps aussi, bien que c'était tout de même une opération assez prenante autant pour le mutant que pour l'agent Apocalypto.

     Bien que la puce avait été introduite très récemment dans la circulation et que les mutants pucés avaient interdiction formelle d'en parler à qui que ce soit de non mutant, il y avait déjà plus des trois-quarts de la population des mutants pacifistes qui étaient pucés. Les autres étant en mauvaise position et risquant de passer au niveau supérieur s'ils ne se présentaient pas rapidement aux autorités compétentes, dans leur propre intérêt bien entendu. Liam atteignit la zone des contrôles, il attrapa le kit habituel, à savoir un scanner de puce et divers autres appareils qui n'étaient que très peu utilisés. Le dossier de la mutante à contrôler se trouvait placé bien en évidence avec le nom de l'agent responsable du contrôle collé dessus. Super, ça signifiait qu'il allait toujours devoir s'occuper de cette fille, à moins bien sûr qu'il n'arrive à en parler à l'agent Whitewood pour se débarrasser de cette corvée, car c'était comme ça qu'il voyait la mission. Néanmoins, Liam n'allait pas bâcler son contrôle pour autant et il le ferait donc avec une application proche de l'obsession chez lui. Se dirigeant vers la sortie de l'asile servant de couverture à l'opération, il déboucha dans la rue, ignorant une nouvelle fois la secrétaire envahissante qui s'obstinait à essayer de lui taper la discussion à chaque fois qu'il passait là. Dans la rue, il regarda rapidement le nom, l'adresse où il devait effectuer le contrôler et le métier de la fameuse mutante. Angeline Ontario, nationalité Américaine, étudiante de métier, résidente dans une zone de la ville que Liam préférait éviter. Avec une grimace de désapprobation, l'agent se mit en marche, comme à son habitude, se rendant à pied à l'appartement de la jeune femme puisque visiblement elle « préférait » voir le contrôle effectué à son domicile plutôt qu'à son lieu de travail.

     Certainement encore une qui n'avait pas avoué sa condition de mutante à son école et en plus elle devait avoir une bourse pour habiter seule. Furtivement, l'image de son domicile spartiate où il ne passait que très peu de temps, lui passa dans l'esprit, certes lui se fichait de l'endroit où il vivait, mais voir une mutante posséder un appartement alors que des familles humaines vivaient entassées dans des HLM.... C'était révoltant tout simplement ! Ils auraient dû refuser le contrôle à domicile et le rendre obligatoire sur le lieu de travail, parce qu'en plus si l'on demandait l'avis aux mutants, on était loin d'être sortis de l'auberge ! Si ça continuait, dans quelques mois on allait finir par demander aux mutants s'ils voulaient être ouvertement considérés comme mutants, où s'ils préféraient se voir placés sur des listes secrètes. Et après l'on disait que la tolérance à l'égard des mutants allait en diminuant ! Mon œil. L'agent Winchester parcourut la distance qui séparait l'asile de l'appartement de la jeune femme en un rien de temps, décidément, la vie était injuste, mais Liam commençait à comprendre les raisons qui avaient poussé Dorian à l'envoyer lui et personne d'autre. Des rumeurs d'agents qui auraient aidé des mutantes à fuir de la ville après être tombés amoureux d'elles, lui revinrent à l'esprit, avec Liam qui était absolument hermétique aux charmes féminins, il n'y avait aucune chance pour que ça se termine comme ça. Après avoir vérifié le nom et l'adresse figurant sur le dossier aux noms disponibles sur les sonneries, l'agent Apocalypto s'apprêta à sonner lorsqu'une jeune femme sortie de l'immeuble. Ce n'était visiblement pas la mutante en question, son regard resta un moment sur le visage de Liam qu'elle contempla avec surprise, puis elle lui tint la porte ouverte pour le laisser entrer. L'Apocalypto ne s'en priva pas et après avoir murmuré un vague « merci », il se mit à gravir les escaliers pour arriver à l'étage qui était indiqué sur le formulaire de contrôle.

     C'était en effet la bonne adresse et le nom indiqué sous la sonnette était bien celui-ci, Liam ne tarda donc pas inutilement et toqua à la porte avant de patienter quelques instants. Il ne manquait plus qu'elle se soit enfuie, ou qu'elle soit sortie faire une course, dans ce cas il remettrait le contrôle au lendemain et en prime à son travail. Aucun bruit dans l'appartement, le Bastet se demanda alors si la demoiselle avait oublié le contrôle, peut-être sciemment ou non allez savoir, avec les mutants il fallait s'attendre à tout ! Le trentenaire attendit quelques minutes avant de lâcher un soupire, contrôla sa montre et constata qu'il était légèrement en avance. Bien, il ouvrit à nouveau le dossier, tourna rapidement les pages et constata qu'elle était à l'école non loin de là. Certainement pourrait-il espérer la croiser en chemin et la contrôler là histoire d'expédier ça en deux temps trois mouvements ? Ni une ni deux, il descendit les escaliers pour se retrouver dans le hall de l'immeuble avant de déboucher dans la rue, prenant la direction de l'école de la demoiselle en regardant les jeunes filles qu'il croisait pour voir si l'une d'elle correspondait à la description et la photo accompagnant le dossier. Mais personne, au pire il passait pour un gars qui reluquait les nanas, ce n'était pas dramatique même si totalement erroné. Finalement alors qu'il tournait au coin d'un immeuble, son attention se posa sur une silhouette non de là, il reconnut instantanément la demoiselle et se posta sur son chemin avant de lui faire signe de s'arrêter, puis lui adressa la parole.

     « Mademoiselle Angeline Ontario ? Je suis l'agent de contrôle, je suis venu procéder au contrôle mensuel de votre puce. Nous avions rendez-vous à votre appartement, mais j'imagine que vous devez certainement avoir oublié. »

     Est-ce qu'elle préférait faire le contrôle au milieu de la ruelle ou ailleurs, il s'en contrefichait du moment que c'était rapidement expédié ! Elle n'avait pas bougé sur le coup, et l'agent se demanda si elle avait rendez-vous avec quelqu'un d'autre et avait oublié le contrôle, ma foi, si c'était le cas, dommage pour elle ! Silencieux, Liam attendit donc de voir la réaction de la concernée, elle ne pouvait pas se soustraire au contrôle quoi qu'il en soit, alors mieux valait espérer qu'elle allait faire ça du mieux qu'elle le pouvait, Liam n'était pas d'humeur à supporter les crises d'une hystérique, enfin, Liam n'était jamais d'humeur à supporter les femmes.

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MessageSujet: Re: Plus grave que l'hostilité : l'indifférence ▬ Angeline Plus grave que l'hostilité : l'indifférence ▬ Angeline EmptyJeu 30 Juin - 16:04

Dans le langage étudiant, c'est ce qu'on appelait une journée de merde. Tout commença ce matin, alors que je faisais un rêve plutôt délicieux, c'est les klaxons des voitures au dehors qui me tirèrent de mon univers onirique. Ouvrant les yeux, je me rendis compte que mon réveil n'avait pas sonné et qu'aux vues de l'heure avancée, je risquais fortement d'arriver en retard au premier cours de la journée. Je ne pris même pas le temps de déjeuner, fourrant à la va-vite dans mon sac tout ce dont j'avais besoin pour la matinée et après une douche rapide, m'habillais en quatrième vitesse avant de quitter en précipitation mon appartement, pour rejoindre l'université au plus vite. Parcourant les 500 mètres me séparant de la fac en petite foulée, je traversais le portail de sécurité à l'entré du campus avant de calmer mon pas et mon souffle pour rejoindre ma salle de classe. Verifiant rapidement mon smartphone, je constatais que je n'étais pas en retard. Soulagée, je m'installais à ma place et sortais mon ordinateur portable et mes bouquins de cours en attendant le professeur : Madame Schanitz. Soupirant à l'avance pour ces quatre heures de mathématiques, et à la présence plus que détestable de la prof, j'essayais de me remonter le moral en songeant aux deux heures de travaux pratiques en biologie cet après midi.

Le cours se déroula comme à l'accoutumé : ennuyeux, long, mal construit, sans intérêt : franchement, est-ce que ça m'aidera dans la vie de savoir trouver le noyau d'une application réciproque et bilinéaire non nulle ? Reprenant le cours sans vraiment écouter, je rêvassais, comme à mon habitude, à ma condition de mutante, et à la manière d'améliorer les relation humains/mutants. Malheureusement, cette journée qui s'annonçait déjà mal ne fit que suivre son cours lorsque notre chère madame Schanitz nous annonça de but-en-blanc qu'elle voulait nous poser un devoir sur table dès demain sur tout le programme de l'année, rien que ça ! Alors que des voix de protestations se firent entendre dans la salle, elle prit son air impérieux nous rappelant que l'on était ici pour bosser, et non pour passer une année sabbatique... le cours reprit alors dans une atmosphère bougonne et résignée. Lorsqu'enfin, ces quatre heures interminable touchèrent à leur fin, blasée, je rangeais mes affaires dans mon sac avant de quitter lentement la salle surchauffée car exposée en plein soleil. D'un pas traînant, j'hésitais encore un moment entre manger à la cafétéria du campus ou rentrer chez moi, mais je choisi finalement la seconde option, absorbée par l'annonce de l'interrogation du lendemain. Au moins, à mon appart' je pourrais réviser déjà un peu avant de revenir pour le cours de 15h.

Refaisant ainsi le trajet inverse, je décidais de ne pas me presser, comme si je voulais échapper à la journée qui avançait. Le soleil au zénith dardait de tous ses rayons et semblait lui aussi participer à la lenteur du jour, semblant rendre l'air lourd comme le plomb. Je trouvais refuge à cette chaleur insupportable en changeant de trottoir, à l'ombre des grands immeubles d'habitations. Perdue dans mes pensées, réfléchissant déjà à quelle sorte de questions vicieuses la vieille prof s'amusera à nous poser. Je ne remarquais pas du tout la silhouette qui se dressait sur mon passage, et si elle ne m'avait pas interpellée, je serais passée à coté sans m'en soucier !


« Mademoiselle Angeline Ontario ? Je suis l'agent de contrôle, je suis venu procéder au contrôle mensuel de votre puce. Nous avions rendez-vous à votre appartement, mais j'imagine que vous devez certainement avoir oublié. »


Arrachée du fil de ma pensée, je levais des yeux surpris à l'homme qui me faisait face. Je clignais plusieurs fois des yeux avant de percuter sur ses paroles. Je lâchais alors un "Oh merde !" silencieux avant de me rappeler effectivement que mon contrôle mensuel était aujourd'hui. Soupirant devant cet évènement qui ne faisait qu'assombrir ma journée. Embrassée et confuse, je lui répondis :


« Heu... oui ! Pardons, je... ça m'est complètement sortit de la tête, je... Suivez moi s'il vous plait...»


Intérieurement, je me traitais de tous les noms ! Mais quelle gourde ! Et puis il fallait que ça tombe aujourd'hui ! Ben voyons ! Cependant, au plus profond de moi, j'avais toujours une petite boule au ventre lors de ces contrôles. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce qu'il m'était déjà arrivé que l'agent en question soit clairement un anti-mutant, irrespectueux, désagréable, froid et hostile, alors que j'essayais de coopérer au mieux ! Mais à première vue, ce nouvel agent (qui devait être plutôt aguerrit vu son age) restait tout ce qui à de plus neutre, en apparence au moins, quoique, peut être une pointe d'impatience. Et moi ? Qu'est-ce qui pense de moi ? J’espérais simplement qu'il ne soit pas trop embêtant, car si je devais me coltiner un agent qui faisait du zèle, ma journée serait clairement à enterrer !

L'invitant à me suivre donc, je tapais le code à l'entrer de la résidence, et lui fit monter les escalier jusqu'à mon étage, ou je pénétrais dans mon appartement baigné de soleil. Bon, au moins, mon tempérament ordonné lui offrait une salle principale plutôt bien rangée. Je l'invitais à prendre place sur un des tabouret haut de la cuisine à l'américaine, donnant sur mon bureau.


« Prenez place, je reviens dans deux secondes ! »


Jetant un regard furtif avant de rentrer dans ma chambre, je vis qu'il resta débout à l'entrée, mais sur le qui-vive. Quoi ?! Il pensait réellement que j'allais chercher un pistolet ou quelque chose dans le genre ? Pfff, trop d'à priori sur les mutants, je vous jure ! Je déposais mon sac au pied de mon lit avant de me débarrasser de mes vêtement et de libérer mes ailes. Je ne pus m'empêcher de soupirer de soulagement. J'enfilais alors une robe plus dans le ton de la saison (avec le haut du dos nu), et qui me permettait de la porter, même avec mes ailes. Je revins alors dans la pièce principale et m'approchais de l'agent tout en ramenant mes cheveux en une seule couette, pour dégager ma nuque afin qu'il puisse me scanner plus facilement. Me hissant sur un tabouret de la cuisine, j'attendis son bon vouloir. Cependant, je sentais son regard lourd sur mes ailes. Je retenais un soupir mais je ne pus m'empêcher de lui demander :


« Allez, me dites quand même pas que vous n'avez pas vu quelque chose de similaire non ? Ce ne sont que des ailes, ça ne mord pas ! »


Je me permis un petit rire, plus nerveux qu'autre chose. Je ne savais pas pourquoi mais ce type me mettait plus mal à l'aise que d'autres. C'était peut être à cause de ce regard ? Non, pas vraiment, c'était déjà mieux que des regards de peur ou de dégoût, d'ailleurs, j'étais sure que plus de personnes que je l'imaginais savais ma véritable nature. En même temps : expliquez moi comment passer vraiment inaperçue avec deux grandes ailes d'un blanc neige dans le dos ? Parfois, je me demandais même si je ne devais pas tout simplement arrêter de les cacher, et de me balader sans honte dans la rue ! Enfin, ce qui m'effrayait surtout, ce n'était pas tant les regards ou les insultes des autres, mais plutôt ce qu'ils seraient capable de faire sur un mutant se montrant sans complexe. Enfin bon, là n'était pas la question. Pour le moment, j'avais d'autres priorités : ce contrôle, et l'interro de demain !

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MessageSujet: Re: Plus grave que l'hostilité : l'indifférence ▬ Angeline Plus grave que l'hostilité : l'indifférence ▬ Angeline EmptyVen 1 Juil - 12:11

     La jeune femme interpellée par Liam ne sembla pas comprendre ce qu'il lui demandait sur le coup, l'agent spécial manqua de lâcher un soupire d'agacement devant ce manque de sérieux. Ce que les gens aussi tête-en-l'air pouvaient lui taper sur le système, il ne comprenait pas que l'on puisse avoir une telle mémoire ! Peut-être bien qu'elle était en partie croisée avec un poisson rouge pour oublier des choses aussi importantes, c'était une possibilité à ne pas écarter. Une brève expression vulgaire traversa la barrière de ses lèvres, provoquant un léger froncement de sourcils de la part de son interlocuteur, les jeunes tous les mêmes avec leur langage vulgaire, des fois il se faisait l'impression d'être proche de la retraite dans sa manière d'observer leurs comportements peu recommandables. La lumière se fit finalement dans l'esprit de la blonde alors qu'elle lui présenta – en quelque sorte – ses excuses pour l'oubli avant de lui demander de la suivre. Bien que l'Américain n'en disait rien, il n'en pensait pas moins, mais se contenta toutefois de la suivre jusqu'à l'appartement auquel il avait été sonner quelques instants auparavant, espérant simplement que ce contrôle se déroulerait mieux que les fois précédentes. À peine entrée dans l'appartement, le trentenaire balaya les environs du regard, une pièce à vivre plutôt bien rangée, assez surprenant lorsqu'on savait que c'était une fille qui vivait ici – et soyons honnêtes, elles avaient toutes une propension au bordel – ce qui prouvait finalement que toutes les blondes n'étaient pas bonnes à jeter. Alors qu'elle l'invita à prendre place sur un tabouret, l'agent Bastet se contenta de rester debout par pur esprit contradictoire alors qu'elle s'absentait provisoirement, certainement pour se rendre dans sa chambre.

     Liam jeta un rapide coup d'œil à sa montre pour constater qu'il avait pris du retard sur ses projets de la journée, un simple détail, l'affaire de quelques minutes, mais lorsqu'on savait à quel point il affectionnait la ponctualité, c'était quelque chose de plutôt gênant. Des bruits étouffés provenaient de l'endroit où la jeune femme s'était absentée alors que l'agent spécial se contentait de promener son regard de jais sur la pièce, une fois de plus, non par curiosité, mais simplement par habitude. Il n'avait nullement peur de tomber sur une excitée de la gâchette, en fait ça l'arrangerait même parce qu'il pourrait se contenter de lui loger une balle dans la tête au lieu de s'amuser à chercher sa puce pour la contrôler, disons simplement que ses habitudes de flics reprenaient souvent le dessus dans de tels cas. Il s'occupait simplement en cherchant des signes suspects, mais rien ne méritait vraiment son attention. La demoiselle réapparu alors, revêtue d'une robe et les cheveux attachés pour lui éviter de se débattre avec, délicate attention qui permettait à l'Américain de ne pas s'impatienter à force de voir des cheveux s'enrouler autour de son appareil de contrôle ! Alors qu'elle s'installa, il laissa son regard se poser sur les deux grandes ailes situées dans son dos lorsqu'un soupir s'éleva juste avant qu'elle ne lui adresse la parole, agrémentant le tout d'un léger rire. L'expression neutre et peu avenante du Bastet ne changea pas alors qu'il glissa sa main jusqu'au scanner situé dans l'une des nombreuses poches de son équipement, puis il répondit d'un ton monocorde et professionnel.

     « J'ai déjà vu ce genre de manifestations en effet, mais lorsqu'on me présente quelque chose sous les yeux, j'ai bêtement l'habitude de le regarder, réflexe humain certainement, vous ne devez pas pouvoir comprendre. »

     Liam avait l'art et la manière d'insulter les gens sans hausser le ton, il lui disait clairement que son statut de mutante l'empêchait de comprendre ses réactions. Un système simple pour imposer une distance entre eux, poser les limites et lui déclarer sans ambages qu'il se sentait aussi différent d'elle que le jour et la nuit. Elle était mutante, lui humain, c'était aussi simple que cela et il détestait les porteurs du gène tout bonnement, sans vraiment d'autres raisons que la haine dans son état le plus brut. Avait-on besoin d'une raison pour ne pas aimer les araignées par exemple ? Non, une simple peur à la rigueur, sauf que Liam haïssait les mutants juste parce qu'on l'avait élevé de la sorte, rien de plus, rien de moins. Sa réplique était simplement là pour essayer de lui faire comprendre qu'il ne voulait pas discuter de la pluie et du beau temps avec elle, déjà qu'il n'arrivait pas à avoir de discussion « normale » avec les humains alors avec une mutante.... Le scanner en main, il s'approcha de la jeune femme et enclencha la fonction marche de l'appareil qui bipa légèrement pour signaler à son utilisateur qu'il était prêt à remplir sa part du boulot. Chaque dossier mutant comportait la localisation de la puce, placée à différents endroits suivant les mutants, généralement le plus près possible de la zone ou le pouvoir était effectif. Le dos pour une mutante ailée, près du cerveau pour un mutant télépathe, etc. C'était aussi un moyen bien simple d'éviter les tentatives pour retirer les puces de manière anarchique, certains mutants étaient prêts à tout. Alors qu'il leva l'appareil pour le placer au niveau où se situait normalement la puce, il s'adressa à nouveau à la jeune mutante, d'un ton toujours aussi peu amène comme s'il était simplement là pour exécuter son boulot et rien de plus. Ce qui était d'ailleurs le cas.

     « Mademoiselle Ontario, avez-vous remarqué des problèmes particuliers avec votre puce ? A-t-elle altéré votre.... Il jeta un coup d'œil aux ailes de la jeune femme. ... Pouvoir, ou a-t-elle provoqué d'autres problèmes ? »

     Il avait du mal à comprendre l'intérêt de se retrouver avec deux ailes dans le dos, mis à part éventuellement de ne pas avoir à se déguiser pour Halloween, la nature avait vraiment de drôles d'idées en créant des personnes comme cette jeune fille. Les questions de l'agent étaient simples, mais utiles, certaines puces provoquaient des problèmes de santé chez certains sujets, difficultés à dormir, problèmes avec les appareils électroniques, bref, tout un chapelet de petits soucis, pas franchement agréables. Liam se moquait pas mal de savoir si ça perturbait son Feng shui ou son alignement des planètes, mais disons simplement qu'il état obligé de procéder correctement au contrôle et Liam faisait toujours son travail du mieux qu'il le pouvait, même si ça l'agaçait grandement pour ne pas être vulgaire. En attendant que la demoiselle réponde, le policier avait placé correctement le scanner qui indiqua une détection de puce avant de scanner rapidement l'électronique qu'elle avait sous la peau. Un peu comme les puces des animaux, destinées à éviter qu'ils ne se perdent lorsqu'on partait en vacance. Alors que le scanner enregistrait les données et s'occupait de les envoyer au central, directement relié aux scanners, il posa son attention sur la jeune femme histoire de voir si elle allait daigner lui répondre ou si elle opterait pour les habituelles techniques d'indifférences comme la plupart des mutants. Dans la foulée, l'Américain ajouta quelques autres interrogations.

     « Dans votre dossier il est fait état d'un université ou vous seriez scolarisée, est-ce que la direction ou vos professeurs sont au courant de votre statut de mutante, ou est-ce que vous demandez que les contrôles soient effectués à votre domicile pour éviter cela ? »

     Des questions de routine, normalement posée dès le premier contrôle mais l'agent spécial se rendait compte que le dossier n'avait pas été vraiment très bien tenu, certainement que ses collègues précédents étaient charmés par les ailes ou le minois de la jeune femme et préféraient de pas l'embêter. Alors que le scanner était en train d'effectuer son travail, Liam le posa sur la table à côté de lui avant d'attraper le dossier qui portait le nom et la photographie de la jeune femme en page de garde, feuilletant rapidement les quelques feuilles volantes qui s'y trouvaient avant de lui lâcher une dernière question, toujours de routine.

     « Qu'en est-il de votre famille et de vos proches ? Je dois contrôler que les informations figurants dans votre dossier n'ont pas changées. Par de décès, de naissance ou d'autres changements notables ? »

     Il ne se justifiait pas pour la rassurer soyons clairs, disons simplement qu'il précisait ce détail pour que la jolie blonde ne s'imagine pas qu'il était en train de prendre de ses nouvelles simplement par politesse. Liam n'était pas vraiment le type de personne qui s'inquiétait de la santé de vos proches, ou même de la votre, pas d'hypocrisie, il était sincère c'est le moins que l'on puisse dire. Mais disons que sincérité et manque total de tact flirtaient ensemble avec lui, après tout cela lui était bien égal, il se contrefichait pas mal du fait qu'on le prenne pour un connard. Il en était un et s'assumait totalement.

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Angeline Ontario

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MessageSujet: Re: Plus grave que l'hostilité : l'indifférence ▬ Angeline Plus grave que l'hostilité : l'indifférence ▬ Angeline EmptyVen 1 Juil - 18:34

« J'ai déjà vu ce genre de manifestations en effet, mais lorsqu'on me présente quelque chose sous les yeux, j'ai bêtement l'habitude de le regarder, réflexe humain certainement, vous ne devez pas pouvoir comprendre. »



Glacial, tranchant, blessant. Imperceptiblement, je me raidis un peu sous la critique plus que douteuse de l'agent de contrôle. Je me retenais de lui répondre violemment : ma journée étant déjà assez merdique comme ça, je n'avais pas non plus besoin de m'attraper avec un anti-mutant puant à plein nez, et contrôleur par dessus tout ! Franchement, ça me faisait presque pitié de l'entendre dire un tel argument... enfantin ! "nous, on est humains ! pas toi ! tu peux pas comprendre !" Pfff, un collégien ne ferait pas mieux. Et puis d'ailleurs les mutants et les non-mutants font partie de la même race : la race humaine ! Devrais-je lui rappeler que lui aussi est un produit de centaines de milliers de mutations l'ayant conduit du stade d'être unicellulaire à celui d'espèce dominante ? Non, il serait encore capable de mal le prendre... et comme si "mutant" était une insulte... Je me sentais bien plus humaine que certaines personnes, mon interlocuteur comprit ! Un être humain est censé être doté de sentiments, et sait faire preuve de compassion envers son prochain : à la télé, ne parle t'on pas de "monstres" en désignant les assassins ? Non, l'agent qui me faisait face n'avait rien d'humain. J'avais beau me montrer agréable, il n'en avait que faire, ne voyant en moi que ce qu'il voulait voir : un spécimen qui ne méritait que d'être mise en cage. Le bip sonore du scanner me tira de mes pensées noires alors que l'agent localisait la puce implantée dans mon dos. Sur le même ton neutre cachant ses réels ressentiments à mon égard, l'homme me demanda :


« Mademoiselle Ontario, avez-vous remarqué des problèmes particuliers avec votre puce ? A-t-elle altéré votre.... Pouvoir, ou a-t-elle provoqué d'autres problèmes ? »


Soupirant devant la routine de l'opération, je lui répondis sur le même ton monocorde :


« Non monsieur l'agent, tout va bien dans le meilleur des mondes ! »


Souriant mélancoliquement à cette référence à Candide de Voltaire, je me demandais si cet homme allait réellement devenir mon agent de contrôle attitré ou s'il s'agissait juste d'une transition, mais vu le "plaisir" qu'il prenait à effectuer cette opération, mon petit doigt me disait qu'il allait bien vite essayer de se débarrasser de ce boulot. Et puis franchement, pourquoi mettre des types qui détestent les mutants à ce poste ? Pour augmenter le risque d'incidents ? N'était ce pas déjà assez suffisant de devoir se plier à ce contrôle régulier comme des récidivistes ou des pédophiles, subissant en plus les brimades des autres personnes ? Est-ce qu'on ne prouvait pas assez notre volonté de vivre comme n'importe qui ? Normalement ?

*Te prend pas la tête avec ce type va*

Ouai, j'avais d'autres problèmes dans ma vie que de devoir m'abaisser plus bas que terre pour satisfaire la volonté de domination de l'autre énergumène. Quoique, je devais dire qu'il savait gardait son sang froid. Au moins, on ne pouvait pas lui reprocher d'être vulgaire ou explicitement inconvenant (même s'il ne s'en privait pas dans ses sous-entendus). Cet homme avait quand même le sens du devoir et était bien plus respectable que les lâches qui nous insultaient tout haut, mais qui n'en menaient pas large si l'on engageait la conversation. Pendant ce temps, alors que le scanner analysait les données de ma puce, l'agent en profita pour me poser d'autres questions :


« Dans votre dossier il est fait état d'un université ou vous seriez scolarisée, est-ce que la direction ou vos professeurs sont au courant de votre statut de mutante, ou est-ce que vous demandez que les contrôles soient effectués à votre domicile pour éviter cela ? »


Surprise par la question, je battis légèrement et involontairement des ailes. J'avouais ne m'être jamais vraiment posé la question : mes parents en ayant décidé ainsi depuis toute petite, je n'avais pas vraiment réfléchis à si je voulais changer. Mais ce n'était en aucun cas une volonté de me cacher ! Je lui répondant :


« Monsieur l'agent, je ne me cache pas vraiment. J'aurais eus une mutation un peu moins... visible, bien plus de monde aurait été au courant, mais vous connaissez les gens, je ne tiens pas non plus à être agressée comme une assassin ! J'ai, de mon plein grès, informé l'administration de mon établissement de mon... "statut". Vous pouvez vérifier ! Discutez avec mes professeurs ! Je doute qu'ils se plaignent de mon comportement ou de mes résultats, si c'est ce que vous chercher à savoir. De plus, si j'ai demandé à être contrôlée à domicile, ce n'est rien de plus que pour une question de commodité. Franchement, ce serait comme avoir une consultation avec un médecin en public. J'ai fais le choix de vivre normalement, et non pas comme une terroriste, vous voyez très bien ce que je veux dire, et honnêtement : est-ce que ça Je déployais légèrement mes ailes Représente la moindre menace ? Je vois bien que vous me détestez, mais vous savez, je n'ai pas non plus choisi cela. C'est comme me reprocher d'être blonde, d'être une femme et d'être américaine, ça n'a aucun sens. Nous sommes d'accord sur un point : les mutants qui tuent et volent doivent être arrêtés et jugés, mais au même titre que les assassins, ni plus, ni moins.»


Et voila, mon âme d'idéaliste s'était encore réveillée. Mais tout ce que je lui avais dit, je le pensais sincèrement. Je n'avais pas élevé la voix non plus, juste une flamme d'utopiste. Alors que je me taisais, l'agent poursuivis avec routine :


« Qu'en est-il de votre famille et de vos proches ? Je dois contrôler que les informations figurants dans votre dossier n'ont pas changées. Par de décès, de naissance ou d'autres changements notables ? »

« Hum... est bien jusqu'à nouvel ordre, mon père se porte bien et nous n'avons pas eut de nouvelles, bonnes ou mauvaises, de la famille au Canada, donc à fortiori non, pas de changement »


Comme il en avait finit avec le scanner, je me retournais pour lui faire face tout en réarrangeant ma coiffure à la va-vite. Ramenant une aile devant moi, je lissais méthodiquement la plus grande plume du bout des doigts : tic que j'avais développé au fil des années. Au moins, je ne me lassais pas de la douceur de la texture, me faisant la remarque presque tous les soirs alors que je m'enveloppais de ce cocon blanc. D'une voix beaucoup plus posée et curieuse, je me risquais à demander à l'agent :


« S'il vous plait, dites moi pourquoi vous me détestez tant. Je peux concevoir que les pouvoirs de certains sont potentiellement dangereux et effrayant, mais d'un autre coté, n'est ce pas faire une généralisation abusive et hâtive de tous nous considérer comme des menaces ? Pouvez vous me justifier toute cette haine à notre égard ? En Amérique c'est d'abord les noirs, après les russes, puis les habitant du proche-orient, finalement les mutants... faudrait aussi vous remettre en cause non ? On n'a rien a se reprocher nous, on veut juste vivre normalement.»


Je me demandais comment le contrôleur allait réagir... au pire, il m'insulterait de tous les noms, au mieux, il m'enverrait bouler et se défilera devant ces questions. Alors que j'attendais une réponse, même non sonore, je sentis mon ventre grogner. Vérifiant ma montre, je remarquais que l'heure avançait à grands pas et que je n'avais toujours rien mangé depuis la veille. Passant de l'autre coté de la table-bar, je me servis un verre d'eau ainsi qu'un autre pour l'agent que je posais devant lui, plus par forme de politesse qu'autre chose, doutant qu'il l'accepte.

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Liam Winchester

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MessageSujet: Re: Plus grave que l'hostilité : l'indifférence ▬ Angeline Plus grave que l'hostilité : l'indifférence ▬ Angeline EmptySam 2 Juil - 19:13

     Liam se moquait pas mal de vexer la jeune femme ou qu'elle le trouve aimable, en réalité, elle l'indifférait totalement. La haine de l'Américain n'était orientée que vers ses gènes, après la personne en elle-même, il n'y portait pas de réel intérêt, ça lui passait au-dessus de la tête. On lui avait souvent dit que le meilleur moyen de manifester aux autres qu'ils ne représentaient absolument rien pour soi, c'était de les ignorer. Les mutants avaient beau provoquer un sentiment palpable de haine, lorsqu'il voyait des filles comme celle qui se trouvait face à lui, ou la mannequin qu'il avait été contrôler quelques mois auparavant, ça le dépassait. Elles ne méritaient pas qu'on s'attarde sur elles, tout comme les femmes en général de son avis, mais tout particulièrement parce qu'elles étaient trop peureuses pour s'investir dans la lutte pour les mutants et trop idiotes pour collaborer avec l'Opération. En fait c'était surtout ce point qui agaçait le policier, le fait que ça soit des gamines qui ne prenaient pas parti, au moins lorsqu'il avait à traquer un mutant de niveau 5, il savait à quoi s'en tenir, c'était des mutants qui luttaient pour leur liberté et le côté professionnel de l'agent le poussait à les respecter pour ça. Eux, il pouvait les haïr, mais cette gamine.... Elle ne représentait qu'une gêne, une épine dans le pied, un boulet à contrôler chaque mois pour s'assurer qu'elle restait le bon petit chien qu'elle était. Un soupir, heureusement que la jeune femme ne peut pas lire dans les pensées ou elle n'aurait pas apprécié ce qu'elle y aurait appris. Liam n'allait pas lui jeter ça de but-en-blanc, il était trop professionnel pour agir aussi stupidement, on ne pouvait pas lui reprocher ça au moins, il ne faisait jamais état de la haine féroce qu'il ressentait à l'égard des porteurs du gène, pas de manière explicite tout du moins.

     La réponse de la demoiselle au sujet des effets de sa puce ne se fit pas attendre, elle répliqua avec une phrase toute préparée que l'agent ne releva pas, si elle voulait étaler sa science ou détendre l'atmosphère, elle tombait malheureusement à plat avec lui ! Vint alors la question au sujet de ses études tandis qu'elle s'amusait avec ses ailes sous le regard chargé de reproches du contrôleur, il n'avait aucune envie de se retrouver avec des plumes partout. Furtivement, le souvenir de la fête d'Halloween où il s'était retrouvé avec une plume glissée dans la main alors qu'un mutant s'amusait à arrêter le temps pour se jouer des participants de la fête, lui revint à l'esprit. Est-ce que c'était elle ? Non, certainement pas, c'était beaucoup trop osé pour une jeune fille aussi sage qu'elle semblait l'être. Ses pensées furent coupées par la voix de la jeune femme qui déclara qu'elle ne se dissimulait pas, mais qu'elle ne tenait simplement pas à tomber sur des malades anti-mutant dans la rue. En somme, elle déclara tout simplement que l'administration de son école était parfaitement au courant de son don avant de se lancer dans un petit plaidoyer en faveur des mutants. Diantre, elle aurait pu devenir avocate sans problème, l'agent de l'Opération resta de marbre en attendant patiemment qu'elle cesse de parler, puis il se contenta de la regarder en silence avant de lâcher quelques mots d'un ton tout ce qu'il y a de plus logique.

     « Je ne vous demande pas ça parce que j'ai envie de connaître votre vie, je me contente de vous poser les questions nécessaires pour remplir correctement votre dossier, ce qui n'a visiblement pas été fait par mes précédents collègues. L'art et la manière de faire comprendre que tout ce qu'elle pourrait plaider ne changerait strictement rien à ses questions. Si cela vous fait plaisir de plaider en faveur des mutants, libre à vous de parler, mais je ne vous assure pas d'avoir la patience de tout écouter, après si c'est juste pour vous vider l'esprit en ayant l'impression de faire quelque chose de bien, je ne vais pas vous en empêcher. »

     Tout ça pour dire qu'elle parlait dans le vide, Liam appréciait l'idée de parler de manière on-ne-peut plus polie tout en ayant la chance de pouvoir remettre les indésirables à leur place. Qui irait se plaindre d'un homme qui était resté parfaitement poli tout le long de la discussion et qui n'avait pas eu un mot plus haut que l'autre ? Oh, il arrivait aussi à l'agent Bastet de manifester une vive colère ou d'insulter copieusement son interlocuteur, mais disons que c'était souvent son côté professionnel qui lui sauvait la mise. De plus il avait constaté que ça faisait souvent sortir ses interlocuteurs du sexe féminin, de leurs gongs, combien de temps est-ce qu'elle tiendrait avant de le prendre à partie ? Quoi qu'il en soit, inutile de s'attarder plus sur ces paroles puisque la jeune femme enchaîna aussitôt en répondant à sa question au sujet des changements dans son entourage. En plus c'était une étrangère, Liam était l'Américain pur et dur qui détestait les étrangers, qu'on lui serve les arguments habituels du fait que l'Amérique était un pays mixte et un véritable melting-pot, il s'en contrefichait, il n'aimait pas les étrangers point barre. Tandis qu'elle s'amusait à se tripoter les ailes, Liam prit des notes au sujet de ce qu'elle venait de lui dire pour recenser toutes les nouvelles informations qu'il venait d'acquérir, puis elle reprit la parole en lui demandant pourquoi est-ce qu'il la détestait avant de lui servir une nouvelle plaidoirie qui avait le mérite d'être plus originale que la première. Il ne se pressa pas pour lui répondre, achevant de noter les quelques explications d'une écriture appliquée, puis referma le carnet d'un geste ferme avant de poser son regard noir sur le visage de la mutante tout en répondant d'un ton toujours aussi peu amène. Elle s'était redressée pour passer de l'autre côté de la table en servant des verres d'eau, dont l'un pour lui que le policier ignora superbement.

     « Je ne vous déteste pas, je ne vous connais pas et vous ne me connaissez pas, j'ai du mal à comprendre comment vous pouvez considérez que j'ai une quelconque rancune à votre égard. Il ne la quitta pas du regard. La vérité, c'est que vous m'êtes totalement indifférente, vous n'êtes qu'un numéro de dossier, un boulot à effectuer pour que je puisse passer à la suite, rien de plus, je n'ai pas d'intérêt à vous détester. Je considère simplement les mutants comme une erreur de la nature, ce qui n'a rien à voir avec les gens de couleurs de mon point de vue, puisqu'eux s'assument tous en général. Il ne tenait pas à se lancer dans un débat, mais simplement mettre les choses au point. Livre à vous de vous considérer comme tous égaux, mais il me semble que parmi les mutants certains se cachent derrière les autorités humaines pour avoir la paix, dois-je comprendre qu'ils agissent de la sorte dans l'intérêt de tous ? Il songeait par exemple à elle. Un léger soupir. Je ne suis pas là pour débattre de mon aversion pour les mutants, vous devez certainement détester les araignées ou un autre animal de ce genre sans aucune autre raison qu'il soit laid ou ne convienne pas à vos standards, alors laissez-moi la liberté de détester ce que je veux et qui je veux. »

     Elle avait déjà réussi à le lasser, il avait l'impression de discuter avec Pixie pendant quelques instants, sauf que la blonde était largement moins utopique, la blonde qui lui faisait face avait surtout l'air d'être trop jeune et inexpérimentée pour comprendre que tout n'était pas beau ou moche. Le scanner émit alors une sonnerie indiquant que le contrôle de la puce avait été effectué avec la base, il attrapa l'appareil et consulta l'écran où une série de symboles accompagnés de textes s'affichèrent. Le pouvoir de la jeune femme semblait avoir légèrement changé, peut-être évolué, depuis le dernier contrôle. Pour le reste tout allait bien comme elle l'avait signalé quelques instants plus tôt. Rangeant l'appareil dans sa poche, il reporta son regard sur elle avant de reprendre la parole l'air de rien, comme s'ils discutaient de la puce depuis tout à l'heure.

     « Le scanner m'indique que votre pouvoir semble avoir changé quelque peu depuis le dernier contrôle effectué. Est-ce que vous avez constaté quelque chose de ce genre, plus de faciliter à... Voler, je n'en sais rien, vous devez mieux savoir que moi ce que vous êtes capable de faire avec ça. »

     « Ça » désignait bien évidemment les deux ailes blanches qu'elle avait dans le dos, il n'était pas expert en oiseaux ou en anges, une chance qu'il ne soit pas allergique aux plumes, ça aurait été le comble. Il imaginait bien qu'elle devait pouvoir voler avec, mais si ce n'était pas le cas au pire, elle pourrait toujours s'en servir pour remplacer les plumes d'oies de ses oreillers.

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MessageSujet: Re: Plus grave que l'hostilité : l'indifférence ▬ Angeline Plus grave que l'hostilité : l'indifférence ▬ Angeline EmptyDim 3 Juil - 13:28

Monsieur l'Agent de Contrôle essayait de se donner un genre en jouant le bon petit fonctionnaire qu'il était et qui remplissait au mieux ses fonctions. Soit, il en fallait aussi, mais un peu plus "d'humanité" ne lui aurait pas fait de mal, enfin bref, passons. Les mutants étaient souvent confrontés à de l'hostilité ouverte et gratuite, mais je trouvais que ce n'était pas cette forme de violence qui était la plus blessante, car par une certaine façon, on pouvait y répondre. Certains choisissaient de riposter et de faire souffrir les non-mutants, ce qui était inadmissible, intolérable et terroriste, où bien, comme tous les autres, utiliser les moyens "normaux" comme porter plainte etc... ( même si, je vous l'accorde, une plainte déposée par un porteur du gêne avait bien moins de chances d'aboutir que celle déposée par un non-mutant ). Mais personnellement, ce qui me faisait le plus souffrir, c'était bien le comportement "politique de l'autruche" de certains humains , plus grave que l'hostilité : l'indifférence.

J'avais noté l'évolution du regard de l'agent au fil de notre conversation, et je m'amusais (parce qu'il valait mieux en rire qu'en pleurer) que l'apparence qui se voulait plus que neutre et dénuée de ressentiments laissait petit à petit place à une haine plus visible et plus en surface. Si dans ses paroles, il essayait de rester calme mais tranchant et blessant, ses yeux le trahissaient, me lançant des éclairs et je me plaisais à m'imaginer le voir bouillir d'envie de me réduire en cendre. Mais bon, ce petit jeu avait assez duré et il avait beau être le plus professionnel de tous les fonctionnaires du gouvernement, chacun avait son seuil de tolérance (même si je savais pertinemment que j'étais bien la dernière personne qui arriverait à lui faire perdre son sang froid), et de toute façon, il n'était jamais bon de se fâcher avec son agent de contrôle. D'ailleurs, ce dernier daigna répondre à ma question. Écoutant chacune de ses phrases avec attention, il prit sa défense en déclamant son indifférence envers moi "et les miens", nous traitant de lâches pour nous "cacher" derrière des organismes qui, je le rappelle, ont été spécialement fondés pour les personnes de notre genre, puis nous traita, bien évidemment d'erreur de la nature et finissant par plaider pour que je lui fiche la paix déclarant que comme moi, il n'aimait pas certaines personnes ou animaux. Bref, une rengaine habituelle dont j’espérais qu'il y échapperait. Visiblement déçue, je dis plus bas, et plus pour moi que pour lui :


« Hum, donc vous non plus vous ne savez pas répondre à ma question... »


Car pour moi, il ne justifiait en rien la haine dont on était la cible : "Vous ne correspondez pas à nos standards" et la comparaison avec les araignées ne tenaient pas la route : on a beau détester ces hexapodes et les écraser lorsqu'ils sont dans notre maison, je connais peu de personne prête à aller les chercher dans la nature pour les tuer ! La encore, j'était tout à fait d'accord pour qu'on lutte contre la "délinquance mutante", mais qu'on laisse au moins tranquille ceux qui ne font pas de vagues ! Et ce n'est pas se cacher que d'utiliser les institutions que le gouvernement à créer pour les porteurs du gêne ! J'avais une fois de plus l'envie de lui rétorquer qu'il était lui aussi une erreur de la nature, mais que c'était ces erreurs là qui faisait avancer notre monde en y apportant souvent des défauts mais parfois des améliorations ! D'ailleurs, anthropologiquement parlant, et dans le principe d'évolution de Darwin, les réelles "erreurs" de Dame Nature sont rapidement éliminées alors que les espèces qui présentent un avantage sont favorisées et survivent, le temps qu'une autre espèce vienne la remplacer. Je ne suis pas pour la disparition de l'espèce "humaine", mais il faut se rendre à l'évidence : le nombre de mutant ne fait que croître d'années en années et si les mentalités ne changent pas, d'un coté comme de l'autre, cela allait vraiment devenir invivable.

Je soupirais à ces pensées pessimistes, lorsque le scanner du contrôleur émit une sonnerie. Mes yeux passèrent de l'appareil à l'agent avec un regard interrogateur quand à l'apparition de symbole que je n'avais jamais vu auparavant sur l'écran. L'homme regarda brièvement que tout était au clair avant de ranger l'espèce de télécommande dans ses poches. Il me dit alors :


« Le scanner m'indique que votre pouvoir semble avoir changé quelque peu depuis le dernier contrôle effectué. Est-ce que vous avez constaté quelque chose de ce genre, plus de faciliter à... Voler, je n'en sais rien, vous devez mieux savoir que moi ce que vous êtes capable de faire avec ça. »


Surprise je réfléchis un instant à ce qui avait pu changer au cours du dernier mois. Une seule chose me venait à l'esprit en y pensant rapidement comme cela. Repassant de l'autre coté de la table, et me plaçant au milieux du petit salon, je lui demandais, là encore par politesse, car de toute façon j'étais chez moi :


« Vous permettez ? »


Je déployais alors mes ailes en grand pour apprécier leur envergure. Loin de vouloir "frimer" ou autre devant cet anti-mutant, j'auscultais minutieusement mes plumes ainsi que leur longueur. Oui, j'avais surement du encore gagner quelques centimètres. Cela allait vraiment commencer à devenir problématique : javais de plus en plus de mal à me trouver des vêtement qui me convenait à la fois en gout et en dimensions pour cacher mes ailes : soit c'était bien trop large et je ne ressemblais à rien dedans, soit c'était juste ce qu'il me fallait mais bien trop court pour couvrir l'intégralité de mon plumage. Ce qui m’amenait de plus en plus souvent à me poser la question de savoir si je devais me montrer telle que j'étais ou encore attendre un peu. Car j'étais plus que sure qu'un jour, je serais bien obligée d'arrêter ces artifices et dévoiler aux autres ces deux jolies ailes ! J'étais tellement heureuse quand je pouvais être libre de mes mouvements ! Et puis, apparemment, certaines personnes comme cet agent de contrôle, préférait que les mutants ne cherchent pas à se fondre dans la masse, alors bon, pourquoi pas moi alors ? Au moins, je serais plus libre, plus à l'aise, plus détendue peut être ? C'était vraiment un sujet qui me taraudait de plus en plus ces temps ci : et si je décidais de ne plus cacher mes ailes, comment le regard des gens changera ? Comment celui de mes amis changera ? De mes professeurs, de mes voisins, dans la rue, au supermarché, à l'université ? Jetant un coup d'oeil au contrôleur, je me demandais surtout comment les gens comme lui réagiraient. Dérangée par le regard qu'il me jetait depuis que j'avais déployé mes ailes, je les repliais avant de revenir à la table. Un peu irrité par son comportement, je lui répondis :


« La taille peut être, pour ce qui est du vol, je ne sais pas, je n'ai pas vraiment eut l'occasion de m'adonner à ce loisir en cette fin de première année d'étude... Au moins , vous m'aurait servit à quelque chose... »


Ce petit pic faisait bien évidemment référence au fait qu'il m'avait fait remarqué que mes ailes évoluaient toujours. Il avait aussi soulevé un autre point : maintenant que les vacances se profilaient, il fallait aussi que je m’entraîne, et que je prenne du plaisir à voler un peu, histoire de me délier les ailes. Poussée par mon désir de réponse, je décidais, même si ce n'était pas très malin, de lui demander :


« Alors comme ça pour vous, il serait mieux que les mutants ne se cachent pas et se dévoilent au grand jour ? Puisqu'apparemment, se plier aux lois pour les porteurs de gêne est une forme de camouflage... Vous préférez tous nous voir comme des rebuts de la société, que l'on doit enfermer... je vous souhaite bien du courage... »


Je regardais encore une fois l'heure. Avec ce contrôle qui se prolongeait, je n'arriverais pas à manger et arriver en cours à l'heure. Tant pis, je régulariserais mon absence demain, et je n'avais vraiment pas envie que cette journée se poursuive. M'asseyant résignée sur le tabouret à coté de l'agent, j'attendais de savoir s'il en avait fini, ou pas.

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MessageSujet: Re: Plus grave que l'hostilité : l'indifférence ▬ Angeline Plus grave que l'hostilité : l'indifférence ▬ Angeline EmptyLun 4 Juil - 13:11

     La jeune femme reprit la parole d'un ton bas, mais pas suffisamment pour que l'agent Bastet je l'entende. Si elle souhaitait garder ses pensées pour elle, elle n'était pas obligée de les exprimer à voix haute, c'était le comportement typique des personnes qui n'osaient pas dire clairement ce qu'ils avaient en tête, mais ne pouvaient pas le garder sous silence pour autant. Il ne répliqua pas, si elle souhaitait considérer qu'il ignorait les raisons de sa haine à l'égard des mutants, libre à elle. Combien de fois lui avait-on servi l'excuse de « les Américains sont tous issus de divers horizons, les mutants sont humains à la base » et des inepties de ce genre ? Trop de fois pour les recenser, pourtant il ne perdait pas patience lorsqu'elle lui avait offert le discours utopique quelques instants auparavant. Bah, il n'allait pas se vexer pour si peu, si la demoiselle avait envie de le faire sortir de ses gongs il lui en faudrait beaucoup plus. L'agent Winchester avait passé pas mal de temps avec Pixie depuis ces derniers temps et niveau emmerdeuse de première, la Russe était en haut niveau, la jeune mutante ailée ne lui arrivait pas à la cheville sur l'échelle de la chieuse, il avait encore une bonne marge avant de perdre patience. Fidèle à ses habitudes, il se contenta de la regarder d'un air morne en attendant qu'elle se décide à cesser de marmonner dans sa barbe, au sens figuré bien entendu sinon avec sa paire d'ailes elle pourrait tout aussi bien aller vivre dans une foire aux monstres. En réalité, la haine pure et dure que Liam éprouvait envers la race mutante était tout bonnement liée à une éducation dure et restreinte, on lui avait enseigné qu'ils étaient mauvais et par mimétisme le policier en était venu à les haïr. Le fait que son frère cadet soit porteur du gène n'arrangeait rien, sachant que le Bastet n'hésiterait pas à le tuer de ses propres mains s'il l'avait face à lui, autant dire qu'il était impossible de le faire changer d'avis un jour.

     Il était du nombre des personnes qui ne pouvaient pas évoluer et restaient dans leur haine jusqu'à ce qu'ils décèdent en solitaires dans un appartement désert. Rien de bien joli au programme, mais il s'en contrefichait. Alors qu'il lui posa la fameuse question sur l'évolution de ses pouvoirs, la blondinette contour sa table avant de lui demander sans vraiment attendre de réponse, s'il lui permettait de s'amuser avec ses ailes. Liam se contenta de rester silence alors qu'elle se plaçait au milieu de son salon pour déployer ses ailes sous le regard neutre d'un agent de contrôle qui avait cessé de s'émerveiller ou se sentir dégoûté devant un tel spectacle depuis bien longtemps. Après une dizaine d'années passées au service de l'état Américain, il n'était plus du genre à se laisser toucher par si peu. Angeline commença à tripatouiller ses ailes pendant que le Bastet s'occupait comme il pouvait en feuilletant une dernière fois le dossier de la jeune femme : il n'y manquait plus aucune information pour le moment. Peut-être qu'avec les tests actuellement effectués sur les mutants cobayes, d'autres questions seraient apportées à l'édifice, quoi qu'il en soit ce contrôle prenait tout doucement fin. Reportant son regard de jais sur la mutante juste au moment où elle replia ses ailes, il l'observa calmement alors qu'elle se dirigeait à nouveau vers la table à côté de laquelle il jouait les plantes vertes depuis son entrée ici. Répondant à sa question, la mutante expliqua qu'elle ignorait ce qui était du vol puisqu'elle n'avait que rarement l'occasion de se servir de cette partie de son don, puis elle lui envoya une petite pique qui ne le fit pas broncher. D'un autre côté elle ne lui était pas plus utile qu'il ne le lui était. Un bref silence passa alors qu'il se permit d'ajouter quelques mots.

     « Au moins l'un de nous aura su se rendre utile. »

     À force de le chercher elle finirait forcément par se prendre un retour de manivelle. Liam n'avait aucune envie de s'étendre sur des petites piques cinglantes, après tout son rôle se bornait à contrôler tout cela sans s'embarrasser du reste. Il soupira légèrement alors qu'il glissait le dossier de la jeune femme dans son emplacement habituel, puis elle se décida pour lui poser une nouvelle question, lui demandant si ce serait mieux que les mutants se dévoilent au grand jour. Il la regarda en silence alors qu'elle enchaînait en prétendant qu'il avait exprimé le fait que se soumettre aux contrôles était une sorte de camouflage. L'agent spécial était habitué à ce que ses propos soient déformés puisqu'il avait déjà été amené à devoir témoigner à la barre, il se contenta de secouer légèrement la tête alors qu'elle lui souhaitait du courage, puis il lâcha quelques mots en réponse.

     « Je n'ai jamais prétendu que se plier aux règles était un signe de camouflage, je considère que si l'on veut défendre sa race, on se débrouille au moins pour ne pas se dissimuler. Je ne me cache pas de mon aversion pour les mutants et du fait que je travaille pour aider à leur disparition, au moins si vous jouez les utopistes vous devriez avoir le courage de vous balader les ailes à l'air. Elle lui demandait des réponses, il lui en donnait, s'il était né mutant et qu'il était aussi impliqué qu'actuellement, jamais il ne se dissimulerait. Quoi qu'il en soit, son but n'était pas d'enfermer les mutants, mais tout bonnement de les exterminer. Et moi je vous souhaite bon courage de vivre dans un monde où les mutants sont détestés par les trois-quart de la population mondiale. Le quart restant étant les mutants eux-mêmes évidemment. »

     Il était vrai que les mutants étaient actuellement considérés comme des dangers publics, surtout depuis l'incident du siège du gouvernement et celui encore plus récent contre le sénateur qui combattait la menace mutante. Il ne souhaitait pas se lancer dans un débat pour le moment, il avait bien trop parlé à son goût et préférait conclure là ce contrôle qui ne donnerait rien de plus. Pourquoi est-ce qu'ils devaient tous se lancer dans des discussions philosophiques à chaque fois ? Déjà la première mutante qu'il avait contrôlée n'avait rien trouvé de mieux que de lui poser des questions généralement plus stupides les unes que les autres, visiblement c'était une chose commune aux mutantes blondes. Le policier glissa sa main dans une autre poche où il en tira le formulaire habituel de contrôle de puce. Si jamais la demoiselle était arrêtée par un agent en ville et que pour une raison lambda il apprenait qu'elle était mutante, la jeune femme devrait montrer ce bon de manière à être libérée. Plutôt ironique de constater qu'elle devrait certainement son salut à un homme qui détestait avec force les porteurs du gène ! Liam y nota quelques informations, utilisant volontairement un langage codé de manière à ce que ce genre de formulaire ne puisse pas être imité, puis il le glissa sur la table jusqu'à la jeune fille. Elle devait être heureuse, elle allait être débarrassée de lui. Il lui demanda toutefois quelque chose au final histoire de ne pas passer pour un mauvais agent auprès de son service si elle avait la moindre question.

     « Si vous n'avez plus de questions, je pense que nous serons tous les deux ravis de partir chacun de note côté. »

     Il l'encourageait vivement à ne pas lui poser la moindre question, après tout elle semblait au moins avoir autant envie que lui de le voir disparaître. Encore une demoiselle qui serait ravie de le croiser à nouveau si jamais ils venaient à devoir être à nouveau en contact. On peut dire qu'il collectionnait les rencontres qui se terminaient mal, surtout avec les blondes.


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Plus grave que l'hostilité : l'indifférence ▬ Angeline Vide
MessageSujet: Re: Plus grave que l'hostilité : l'indifférence ▬ Angeline Plus grave que l'hostilité : l'indifférence ▬ Angeline EmptyMer 6 Juil - 20:25

A ma question, l'agent de contrôle prit tout de même la peine de me répondre. Il expliqua que pour lui, lorsque l'on faisait parti d'un groupe, on devait en être fière et ne pas se cacher. C'était comme ça que je le comprenais, même si ça me paraissait plus que bizarre, sortant de la bouche d'une personne comme le contrôleur. Mais ce qu'il venait de me dire m'apportait matière à penser : effectivement, moi qui prônait une coexistence pacifique entre les mutants et les non-porteurs du gène, dans une telle société, les mutants n'auraient plus à se cacher ou a se battre pour leur survie ! Et puis effectivement, pourquoi devrais-je toujours dissimuler mes ailes ? Avais-je quelque chose à me reprocher ? Non. Se reprocher d'être mutant n'aurait aucun sens (et de toute façon je m'assumais très bien) car ce serait comme se reprocher d'être américain ou blond ou noir. De plus, j'avais accepté d'être pucée et je me pliais à toutes les législations sur les mutants donc de ce côté j'étais irréprochable. Enfin, ce serait quand même un comble que ce soit un personnage comme cet agent de contrôle qui me pousse à m’émanciper, mais ses paroles n'étaient pas dénuée de sens. L'air pensive, j'ignorais complètement sa remarque sarcastique quand au fait (évidemment faux) que les mutants étaient détestés de toute la population humaine. De la bouche d'un extrémiste surement républicain, cela ne m'étonnait pas, et d'ailleurs, il suffisait de voir que la politique d'ouverture des démocrates était toujours de mise. De plus, je savais très bien que pas mal de personne, tous pays confondus, avaient une réflexion disons assez limitée, cependant il serait bien triste d'imaginer que tous détestaient les gens comme moi. Entre les curieux, ceux qui appréciaient et ceux qui n'en n'ont rien à faire, j'avais bien vite modifié ce que l'agent de contrôle annonçait.

Ce dernier sortit de sa poche mon attestation de contrôle de puce mensuel qu'il remplit en gribouillant des signes cabalistiques avant de me le présenter. Je n'avais jamais vraiment compris l’intérêt de mettre une écriture illisible car par définition, une écriture devait pouvoir être lue. C'était comme chez le médecin, qui sur l'ordonnance apposé ses pattes de mouches avant de nous la donner. Enfin bon, ce qui m’intéressait le plus était le bout de papier en lui même, pas ce qui était écrit dessus. Plusieurs fois j'avais déjà été contrôlée par des policiers, souvent à cran après les récent évènement survenus dans la ville, ayant impliqués des mutants. Si par malheur, j'avais, ne serait-ce qu'une plume qui dépassait, j'étais sure d'être contrôlée. Relativement assez souvent, je tombais sur des agents compréhensifs qui me disaient qu'ils ne faisaient que leur boulot, et je leur répondais qu'une mutante comme moi avait peu de chance de passer inaperçue et donc qu'il était sure que je sois pucée, et en présentant simplement le formulaire de contrôle, ils me laissaient partir en me souhaitant bonne journée, mais parfois, et de plus en plus souvent depuis quelques temps, il m'arrivait de tomber sur des policiers zélés qui même en leur fournissant pièce d'identité et attestation de contrôle de puce, m'emmenaient au poste soi-disant pour "vérifier" que c'était bien moi. Prétextant que je pouvais bien être une sorte de "change-forme" ou autre pouvoirs pouvant usurper l'identité, et c'est seulement après avoir vérifié dans l'ordinateur centrale et la base de donné du gouvernement qu'ils concédaient à me libérer après m'avoir fait perdre une bonne demi-heure si ce n'est plus. Prenant le papier que le contrôleur me tendait, je le remerciais d'un hochement de tête avant de le plier en deux et de le mettre de côté.

Toujours aussi professionnel, l'agent me demanda alors si je n'avais plus d'autres questions, me faisant bien comprendre par la même occasion qu'il n'avait pas que ça à faire et que ça l'arrangerait bien de pouvoir prendre congés rapidement. Et à son "je pense que nous serons tous les deux ravis de partir chacun de note côté.", je me retins de ne pas rajouter un petit "effectivement". Jetant un dernier coup d'oeil à ma montre, l'heure affichée m'encourageait de plus en plus à ne pas assister au dernier TP de biologie pour préparer mon devoir de maths. L'entrevue avec le contrôleur ayant duré bien plus longtemps que d'habitude, il fallait encore que je me prépare à manger... il n'y avait plus de temps supplémentaire à perdre. Je le remerciais poliment avant d'ouvrir la porte de mon appartement et lui indiquer la sortie de mon aile. Il quitta mon chez moi sans plus un mot et je refermais la porte sur ses talons. Poussant un gros soupir de soulagement, je balayait de mon esprit cet entretien plutôt désagréable.


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