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Les jeux sont faits, rien ne va plus

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۞ Mutante Non Recensée ۞

Electra Willington

Electra Willington
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MessageSujet: Les jeux sont faits, rien ne va plus Les jeux sont faits, rien ne va plus EmptyLun 14 Mar - 19:27

L'ambiance électrique du casino ce soir la mettait étrangement mal-à-l'aise. Il y avait une soirée spéciale, avec des gains astronomiques à gagner au détour d'une petite partie de roulette, et l'évènement était marqué par le nombre de clients présents, et le bruit de fond continu qui résonnait dans sa tête. L'endroit était bondé, les riches baleines entourées de belles femmes côtoyaient les clients plus modestes qui avaient vu là leur chance de changer la donne. On dépensait aux machines à sous, aux tables de poker, au black-jack ; et l'éclatement de cet argent dépensé sans gêne envoyait des reflets métalliques et brillants où que l'on pose son regard. Electra était fatiguée de cet étalage honteux de dollars dont on se moquait bien de la valeur, tant qu'il pouvait nous ramener le triple. Il était assez agaçant de servir avec le sourire des clients qui auraient pu nourrir un pays entier pendant un an avec la misérable somme qu'ils lançaient sur la table, quand elle-même devait sans cesse travailler pour payer son loyer. Mais après tout, le monde tournait ainsi depuis des générations, et elle n'allait pas - et ne comptait pas - changer la donne.

Ce soir-là, elle avait revêtu un uniforme spéciale, comme toutes les hôtesses. Personne n'était en congé aujourd'hui, tout le personnel avait été réquisitionné en prévision de cette soirée spéciale, et les jeunes femmes portaient une combinaison rutilante et satiné, d'une couleur dorée qui s'accordait à tout ce que l'on pouvait voir dans ce casino. Elle avait ajusté une ceinture large et lâche sur ses hanches souples, au-dessus du pantalon moulant qu'elle n'aimait pas vraiment. Elle avait sans cesse l'impression que tous les regards pesaient sur son postérieur serré dans le tissu élastique. C'était simplement une question d'habitude, se dit-elle en un soupir, tandis qu'elle apportait une consommation à une baleine qui lui rapportait gros.

Elle avait démarré son service à 20h, et il était alors dix heures du soir. Déjà elle ressentait une sorte de lassitude à aller et venir entre les tables et les personnes qui se mouvaient comme un stupide banc de plancton, tantôt à gauche vers les machines, tantôt à droite vers le fameux poker qui attiraient les foules. Son humeur difficile venait sûrement de la petite visite qu'elle avait reçu quelques jours plutôt. En effet, elle avait rencontré Liam Winchester, la personne au monde qu'elle aurait eu le plus envie de croiser, en d'autres circonstances. Cette fois-là, cependant, elle avait été surprise de voir que le cher monsieur était aussi un flic à ses heures perdues, et qu'il enquêtait à propos du meurtre d'un client de l'établissement. Malheureusement, une baleine dont elle s'était occupée le soir du meurtre, ce qui en faisait une suspecte toute désignée. Elle n'était pourtant pas coupable de cet assassinat mais ne pouvait s'empêcher d'en ressentir une légère anxiété. Elle ne s'inquiétait pas à propos de Winchester ; ayant fait usage d'une bonne partie de son satané pouvoir, elle était presque certaine d'avoir réussi à se le mettre dans la poche. Mais elle avait aussi déversé un sacré flot de mensonges pour couvrir ses activités de la nuit, et elle craignait que d'une manière ou d'une autre, on découvre la vérité et qu'on l'accuse d'avoir quelque chose à cacher à propos du meurtre. Elle ne se laisserait pas capturer, ça non ! Mais Electra n'avait pas vraiment envie de quitter la ville non plus, et de devoir tout recommencer une nouvelle fois.

Elle secoua la tête, postée près de l'entrée en attendant un quelconque client. Il ne fallait pas qu'elle se laisse aller à avoir ce genre de pensées qui pouvaient nuire à son travail d'habitude impeccable. Un petit remontant, voila ce dont elle avait besoin. Ce n'était pas très orthodoxe, mais elle était sûre que son patron et ses supérieurs ne la verraient même pas, dans tout ce chahut. Elle se dirigea donc d'un pas athlétique vers l'énorme bar central, assiégé par tous ces parasites en manque d'alcool. Son regard bleuté faisant le tour du comptoir lustré, dans l'espoir d'y découvrir une petite place pour se glisser jusqu'au barman complètement surmené, elle remarqua un homme seul, posté sur un tabouret. Elle ne savait pas pourquoi lui en particulier avait attiré son attention. Une certaine présence, peut-être ? Il était de dos, elle ne voyait ni son visage, ni son physique, et pourtant son pas se dirigea de lui-même vers cette silhouette. Il en était souvent ainsi dans sa vie ; manque de chance pour elle, ses yeux se posaient sur un homme, qui pouvait être un Dieu de beauté comme une personne très banale, et son corps agissaient tout seul. Electra mettait bien sûr cela sur le compte de son don, et elle avait appris à ne plus lutter contre l'inexorable. Après tout, elle n'était pas en manque d'énergie en ce moment et était persuadée de pouvoir se contrôler.

Elle arriva près de lui. D'un signe de la main cavalier, elle attira le regard du barman qui hocha la tête d'un air entendu, la reconnaissant. A ses souvenirs, il s'appelait Gary ; il était très charmant et savait qu'elle commandait toujours une vodka soda, sans glaçon. Avec un petit clin d'oeil, qui voulait dire, elle le savait, qu'elle n'aurait pas à payer, il déposa son verre sur le comptoir, juste devant elle, avant d'aller à l'assaut d'autres clients.

Ses longs doigts s'enroulèrent autour de son verre tandis qu'elle se tournait vers l'étrange client assis seul à ses côtés. Elle ne savait pas ce qu'il buvait - et pour être honnête, quelle importance ? - mais s'il était ainsi posté au bar, c'est qu'il devait consommer. Sa conscience professionnelle prit soudain le dessus, et elle se demanda s'il avait déjà joué ou s'il se contentait de se prendre une petite cuite en solitaire dans le prestigieux casino de la ville. Restant debout, car une hôtesse comme elle n'avait pas à s'asseoir devant un client, tout de même, elle s'éclaircit délicatement la gorge pour attirer son attention. Un sourire amical et éclatant s'installa confortablement sur ses lèvres quand elle réussit enfin à capter son regard. Elle était très peu maquillée, et pourtant ses yeux détonnaient, bleus et agrandis, sur son visage rosé.

- " Puis-je vous être d'une aide quelconque ? Si vous voulez jouer, je peux vous accompagner."

Elle se permit un petit examen un peu plus approfondi en examinant sa tenue vestimentaire, sa posture sur son tabouret, sa coupe de cheveux. Tous ces détails qui pouvaient paraître insignifiants à quiconque, revêtaient une importance particulière à ses yeux, dans l'hypothèse où peut-être pourraient-ils lui servir plus tard.

Clyde Curtis - car bien entendu, c'était lui - n'avait pas l'air d'être une baleine. Théoriquement, elle aurait du le laisser à ses activités et s'occuper de clients un peu plus fortunés qu'il ne semblait l'être. Mais elle le trouvait plaisant, après tout, pourquoi se gêner ? Peut-être qu'il cachait très bien son jeu et que ses poches étaient bourrés de jetons de dix milles dollars, auquel cas il était de son devoir de le faire dépenser un maximum. Du doigt, elle tapota doucement le badge épinglé sur sa poitrine généreuse, et enchaîna d'une voix accommodante :

- " Electra, pour vous servir."

Et elle attendit sa réponse - peut-être voudrait-il se présenter aussi, ce serait charmant - avec une mine polie et aimable, son sourire à faire tomber par terre le plus insensible des tyrans s'agrandissant au fil des secondes.

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MessageSujet: Re: Les jeux sont faits, rien ne va plus Les jeux sont faits, rien ne va plus EmptyJeu 14 Avr - 22:14

[Encore désolé pour le retard !! J'espère que tu ne seras pas trop déçu de mon post après tout ce temps ^^']

    Une soirée étrange. L’ambiance du Casino était des plus festives et l’atmosphère vrombissait des paroles lancées par les croupiers, des cris des gagnants, des marmonnements incompréhensibles des joueurs de machines à sous, de la musique de fond qui déversait des rythmes effrénés pour mieux entraîner les joueurs potentiel dans une ambiance joyeuse et effrénée. Une soirée spéciale en plus, avec de gros gains à la clé, de quoi émoustiller les désirs de tous les touristes en mal de rêve. Les gens étaient fébriles et puérils, comme retombés en enfances, inconscients du temps qui passait et qui les emprisonnait chaque minute d’avantage dans la spirale du jeu. Aucune horloge au mur, aucune fenêtre pour donner une quelconque perception du temps : les dirigeants des casinos étaient des as pour obtenir à maximum de mises dans un minimum de temps. Il n’y avait que les joueurs aguerris et conscient de l’attrait du jeu qui pouvaient éventuellement s’en sortir. Mais ceux-là, généralement, se faisaient vite éjecter par la direction des plus grands palaces… il n’y a rien d’intéressant chez des clients de ce genre. Tout comme ceux qui ne jouaient pas franchement durant leur séjour…

    Un peu comme Clyde. Désormais accoudé au bar depuis plus d’une heure, il se fichait pas mal de ce qu’on pouvait bien penser de lui. Il avait eu son compte au Black Jack – un joli ptit paquet de jetons trainait dans ses poches – et il n’avait pas envie de tenter le diable. Il aurait pu jouer au poker et utiliser ses capacités pour faire flipper tous ses concurrents, histoire d’engranger un max de blés sans même réellement tricher. Mais aussi truand qu’il l’était, Clyde ne s’était jamais fait l’apologie de l’usage exclusif de son gène mutant. Di Clyde était fier d’être mutant, il avait cependant un certain orgueil et, même s’il se refusait à l’avouer, il préférait combattre sur un pied d’égalité, pour ne pas que la vermine des non-mutants puisse prétendre à une faiblesse quand il les battait à plate couture. Le casino, c’était vraiment l’observatoire idéal pour se rendre compte à quel point la population humaine était pleine de vermines faiblardes. Tous des abrutis. Il y en avait aussi chez les mutants mais ça c’était une autre affaire selon Clyde. D’habitude, il se complaisait à examiner les travers des autres en se moquant surtout du fait que tous ces gens ne se rendaient pas compte de leur dépendance. Clyde lui, se vantait de tous ces actes, quels qu’ils soient. L’argent, le sexe, l’alcool étaient ses plaisirs quotidiens, il n’en avait aucune honte.

    Surtout pas en ce qui concernait Dylaan. Sa drogue la plus puissante et la plus dure. Clyde sourit en portant son verre de bourbon à ses lèvres. Le souvenir de leurs ébats de l’après-midi lui laissait un goût doux amer mais aussi métallique quand il se passait la langue sa lèvre inférieure, mordue par sa belle. Puis la raison de sa venue lui revint en tête et ses muscles se tendirent sous la colère et le mépris. Dylaan avait appris son fonctionnement et elle savait de mieux en mieux comment le provoquer. Ces derniers temps, elle prenait un malin plaisir à s’absenter et à revenir la conversation pleine de mecs qu’elle aurait rencontré durant ses pérégrinations. Elle savait que rien ne pouvait plus allumer le feu intérieur du mutant, qui se sentait alors se consumer. Et cette après-midi, sa belle cocaïne, nichée au creux de son épaule, avait mis le feu aux poudres en évoquant une quelconque connaissance et il était rentré dans la brèche aussi vite que sa douce l’avait espéré. Après l’amour, il y avait donc eu la guerre. Clyde ne se rappelait plus les détails, juste que cela avait de nouveau avait dégénéré et que si Dylaan s’en était sortie avec un ou deux hématomes aux poignets, lui avait presque une côte fêlée et avait subi un des choix psychiques monstrueusement puissants. Il en avait encore été sonné durant la dernière demi-heure.

    Le grand brun avala d’un trait le reste du breuvage qui lui brûla quelques secondes la gorge avant de recommander un verre, de rhum cette fois-ci, sec. Il venait à peine d’y tremper les lèvres quand il sentit un regard se poser sur lui. Il fit mine de ne pas s’en rendre compte mais deux minutes n’eurent pas le temps de s’écouler avant qu’une superbe silhouette ne l’aborde. Moulée dans une combinaison rutilante et dorée, une jeune femme grande et élancée s’était accoudée à côté de lui un verre à la main. Elle fut d’un naturel désarmant en l’abordant avec son regard de tigresse de Sibérie : des prunelles d’un bleu de glace qui captèrent de suite l’attention de Clyde. Ce dernier demeura silencieux durant de longues secondes, son appétit et sa curiosité alléchée par l’intérêt qui lui portait l’hôtesse. Il en fallait toujours peu pour émoustiller le mutant. Séducteur invétéré, le charme d’une femme simple suffisait amplement pour éveiller son instinct de prédateur. Alors là, en observant cette sublime et sculpturale femme, Clyde ne put s’empêcher de sourire et de répondre avec une douce ironie :

    « Vous êtes pas sensée vous attaquer aux gros poissons, vous les hôtesses ? Je vous fais l’impression d’avoir du blé ? »

    Il se tourna un peu plus vers elle tout en tenant son verre d’une main leste. Son sourire s’agrandit et ses yeux se plissèrent avec malice. Parmi toute la population joueuse du casino, l’hôtesse en question qui disait s’appeler Electra l’avait choisi lui. N’avait-elle pas mieux à faire au milieu de tous ces gens qui étaient des tirelires ambulantes.

    « Moi c’est Clyde. »

    Il plongea sa main dans sa poche et en sortit deux jetons d’une valeur de 100 dollars chacun. Il les posa sur le comptoir et observa attentivement la belle employée :

    « Si je vous les laisse, ça vous donne combien de temps avant de repartir en chasse ? »


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Les jeux sont faits, rien ne va plus Vide
MessageSujet: Re: Les jeux sont faits, rien ne va plus Les jeux sont faits, rien ne va plus EmptyVen 13 Mai - 18:54

Electra accueillit avec un sourire rayonnant les mots du jeune homme. Il était piquant, il avait de la réplique : une bonne qualité selon la succube, qui lui avait permis de se sortir de quelques mauvaises passes. Son culot séducteur, qu'il affichait avec une grande nonchalance, finit de la captiver, et c'est sans cesser de le regarder de ses beaux yeux azurés qu'elle but une petite gorgée à son verre. Elle le reposa avec un mouvement lâche de la tête, comme pour rejeter l'allusion qu'il venait de faire.

- " Chaque client est très important, monsieur." souffla-t-elle gaiement, bien que ce ne soit pas tout à fait la politique de l'enseigne. "Pour répondre à votre question, je suis persuadée que vous savez bien cacher votre jeu."

En se détournant quelque peu vers le bar, Electra passa par réflexe sa langue sur ses lèvres, chassant les dernières gouttes de vodka qui avait rosi sa bouche. Un geste un peu délicat, presque déplacé, mais qu'elle n'avait pas su retenir. L'homme en face d'elle avait le toupet de la jeunesse, et pourtant une langue bien pendue, digne d'être sage. Il lui faisait soudain brusquement envie ; il allait falloir être prudente.

Il se présenta enfin, et elle eut un nouveau sourire à l'entente de son prénom. Pendant un instant, ses pensées s'évadèrent, et elle s'amusa du personnage bien connu et de ses célèbres péripéties. Clyde, hein ? Tel le mystérieux, calculateur et incomparable gangster, le voleur, le menteur, doué d'une chance magistrale et d'un talent inégalé ? Mais ce cher ange noir avait-il à son bras une quelconque Bonnie ? Il avait l'air, après tout, d'être venu seul en ces lieux, mais ce n'était pas là une preuve très convaincante. Beaucoup de clients et moins de clientes dans les casinos ; ces messieurs désirant peut-être échapper à une présence conjugale pour jouer sans raison de monstrueuses sommes d'argent. Il pouvait tout aussi bien être un tranquille célibataire souhaitant passer une bonne soirée, qu'une affreux goujat qui rentrerait ce soir sans dire à sa compagne ce qu'il avait bien pu faire de son temps, et de son argent. Dans les deux cas, cela n'avait finalement que peu d'importance pour la belle Electra, qui, éblouissante, lui répondit simplement :

- " Enchantée, Clyde."

C'était toujours mieux d'appeler les clients par leurs prénoms. S'instaurait subitement entre eux une relation qui allait au-delà du cercle professionnel, comme s'ils avaient créé, simplement en se présentant, une sorte d'amitié naissante. Electra était certaine que ce serait plus difficile avec ce zigoto là, qui n'avait somme toute pas l'air ordinaire. Pourquoi cette drôle d'impression... ? Electra ne s'attarda pas longtemps sur ce problème, quand le jeune homme sortit de sa poche deux jetons de 100 dollars.

Les yeux d'Electra, vifs et pénétrants, suivirent le trajet des jetons sur le comptoir lustré, avant de revenir au visage séduisant de Clyde. Un autre sourire, pour répondre à sa petite bravade ; son regard se plissant comme si elle goûtait savamment à la plaisanterie. Doucement, ses mains glissèrent sur le bar, et elle s'avança vers lui ; très près, tout près. Elle pencha la tête en avant pour qu'il puisse saisir l'entière intensité de son parfum capiteux, et alors ses doigts opérèrent un petit tour de passe-passe sur les jetons. Ils disparurent rapidement du comptoir, de sa main ; allez savoir où la joueuse Electra avait réussi à les glisser.

- " Me laisser quoi... ?" susura-t-elle alors que sa bouche frôlait presque l'oreille de Clyde.

Elle se retira rapidement en arrière, radieuse, souriante à souhait, et se saisit une nouvelle fois de son verre. Plus trace des jetons gracieusement fournis par Clyde ; la belle pouvait tout aussi bien lui dire au revoir maintenant et aller s'occuper d'un plus gros poisson, si elle le désirait. Mais ce gosse impétueux l'amusait, la séduisait même, et elle allait bien entendu faire un effort pour lui. Ce fut après une nouvelle gorgée, qui creusa un peu plus le contenu de son verre, qu'elle reprit d'une voix joyeuse et agréable :

- " Est-ce que ma précieuse compagnie ne vaut que 200 petits dollars, Clyde ?" s'étonna-t-elle en riant presque. "Je crains que vous ne me preniez pour un autre genre d'hôtesse..."

Elle fit une mine boudeuse, un brin exagérée pour qu'il comprenne bien qu'elle n'était pas sérieuse. Juste ce qu'il fallait, en fait, pour que demeure un léger doute, une petite interrogation quant aux réelles attributions d'Electra par rapport à ses clients. Après une légère pause, lui donnant l'occasion de répondre s'il le souhaitait, la belle lui offrit un clin d'oeil ravageur.

- " A ce prix-là, je pense pouvoir rester un moment avec vous. Désirez-vous jouer ? Poker, black-jack, roulette ?"

Elle termina son verre. Si vraiment jouer était l'intention de Clyde, Electra devait se tenir prête à le guider ou à le suivre, et surtout à répondre à ses demandes. Fumait-il ? Peut-être qu'un bon cigare pourrait délier sa bourse... Mais s'il ne voulait plus jouer, il allait falloir que la succube s'occupe de lui trouver une activité rémunératrice. Elle y pensait d'ailleurs depuis quelques instants, et après un nouveau passage incontrôlé de sa langue sur la chair pulpeuse de ses lèvres, Electra dilua dans l'air un peu de ses phéromones magiques. Et reprit, d'un ton léger et badin, à l'opposé même de ce que sa proposition semblait sous-entendre :

- " Bien sûr, si vous avez d'autres jetons dans vos poches, nous pourrons penser à une autre activité ensemble. C'est à vous de choisir, Clyde."

Presque un murmure, soufflé comme une brise en direction du jeune homme ; presque une offre immédiate. Parfois, c'est vrai, Electra se demandait si elle en faisait trop ; avant de balayer ce genre de doutes inutiles d'un revers implacable de sa pensée sélectrice. Tout en elle ressemblait effectivement à un jeu féminin, mais son visage bien dessiné, souriant et amical, donnait-il vraiment l'impression de mentir ? Ses gestes doux, ses penchants affectueux, allaient-ils vraiment la trahir quand au contraire, ils la rendaient plus humaine ? Elle ne l'imaginait pas comme ça, bien sûr. Selon elle, tout l'exercice de sa vie - et ça en avait été un, d'exercice ! - lui avait conféré une sorte d'éloquence suffisamment discrète et naturelle pour que ne soit pas accroché à son front une étiquette d'allumeuse invétérée. Séductrice, oui, mais ça n'allait pas plus loin... Selon le prix que l'on était prêt à payer, bien sûr. Et Electra était vraiment très curieuse de découvrir quels étaient exactement les envies et les moyens de ce cher Clyde. La réponse n'allait pas mettre très longtemps à tinter à ses oreilles délicates, à présent ; et elle attendit donc, sereine et souriante - comme d'habitude, finalement - que le jeune homme reprenne la parole.

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