Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

начало - Il suffisait d'une vodka [Solo]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage

Anonymous

Invité
Invité



начало - Il suffisait d'une vodka  [Solo] Vide
MessageSujet: начало - Il suffisait d'une vodka [Solo] начало - Il suffisait d'une vodka  [Solo] EmptyMer 19 Jan - 15:52

начало - Il suffisait d'une vodka  [Solo] 110119044957449543


- J'ai rien aujourd'hui, y'a eu un problème de camion. Je...j'ai rien je te dis, j'suis désolé.

Zac dévisagea longuement le visage de bouledogue effrayé qui pour une fois le décevait cruellement. Un sentiment de mépris profond venait de naître dans ses yeux, et il voyait déjà l'image métaphorique de son impuissance : le liquide coulant à flot sur le sol, devant lui, injustement gâché. Depuis trois longues semaines, aucune n'avait été privée de la délicieuse ponctuation du dimanche, jour du petit Jésus, où par un échange aussi amical que légal, le vieux lion qu'il était avait le droit à son morceau de viande favoris. Une innocente bouteille de vodka qui semblait briller de l'intérieur chaque fois que le geôlier soumit la faisait apparaître de dessous sa veste. La crainte que celui-ci éprouvait à l'égard de Zac était presque pitoyable, mais il était justement payé pour ses actes. Et le captif pouvait replonger au Pays des Merveilles après avoir vidé en quelques gorgées la divine bouteille, regagnant sa cellule en titubant jusqu'à ce qu'il dégrise pour le dîner. Et cela en toute discrétion.

Ils se trouvaient dans le couloir qui menait au réfectoire. Le déjeuner qui ne ferait même pas baver un chien errant se terminait et les trois cents prisonniers allaient docilement reposer leur plateau. Zac avait bien entendu laissé le sien aux bons soins de ses sbires, des humains aveuglés par le respect et la peur de se faire exploser la cervelle d'un claquement de doigts, qui le nettoyaient à sa place pendant qu'il allait faire son petit commerce illégal de l'autre côté du mur. Cependant voilà, ce jour-ci ne serait pas comme les autres, et la simple idée de rester sobre une journée entière rendait Zac encore plus agressif que d'habitude, si c'était possible. Après avoir longuement observé le geôlier dont la face applatie et flasque était penchée vers le sol, son double menton débordant de son col de milit aire et ses petits yeux de lémurien obèse roulant dans leurs orbites en évitant de croiser le regard de son bourreau, Zac le plaqua violemment contre le mur et saisit d'une poigne ferme son gros nez en forme de poire. Il le dépassait légèrement, mais sa carrure et son statut de non-humain lui donnait une aura dont il jouissait depuis qu'il avait franchit la porte de la prison d'Achaea. Le corps plaqué contre le sien et ses doigts fermement serrés sur le museau du bouledogue, Zac lui glissa à l'oreille qu'il espérait vraiment, pour sa sécurité, qu'il se trompait. Il lui flanqua sans prévenir un puissant coup de poing dans l'estomac et l'homme poussa un gémissement assourdi par son nez prisonnier. Il recroquevilla un peu son gros corps et balbutia :

- Je vais en trouver... Tu l'auras dans ta cellule, je te l'apporterai. S'il te plaît...

Zac s'immobilisa. Il se retourna pour fixer d'un oeil farouche la porte du couloir qui pouvait s'ouvrir à tout moment, sachant que le temps était compté avant le nettoyage du réfectoire. Puis il reporta son attention sur le geôlier qui suffoquait à moitié, les bras tenant son ventre douloureux, le visage aussi rouge que la lampe qui surplombait le panneau de sortie de secours. Zac lâcha sa prise et, tripotant d'une manière faussement affectueuse les boutons de la veste du militaire, il lui sourit.

- Merci, je n'en attendais pas moi de toi. En fin de compte, tu es très gentil.


______________________________________


Le corps étendu sur le lit de la cellule, une main posée sur le ventre et l'autre ballant dans le vide, Zac fixait le plafond sans arrière-pensée. Un fin rayon de lumière éclairait la pièce au strict minimum. Radin, va. La prison entière semblait s'être endormie ; le déjeuner était fréquemment suivit d'une sieste que chacun faisait dans sa cellule pour digérer la pâtée précédemment engloutie. Zac n'avait rien mangé. Il attendait avec une impatience fébrile et intériorisée son morceau de viande personnel, auquel il avait toléré un léger et regretable retard.

Le petit déclic du verrou coulissant le long du mur lui arracha un sourire. Faibles, ils l'étaient tous, obnubilés par leur propre survie, alors qu'il ne pouvait absolument pas user de son pouvoir contre eux en ces lieux. La porte grinça et une tête aux joues molles et au nez écrasé passa dans l'entrebaillement. Zac ne bougea pas ; il lui jeta un regard transperçant de ses yeux dorés et le geôlier tressaillit. Il fourra nerveusement la main dans sa veste et en sortit un objet translucide et brillant qu'il posa avec douceur juste à côté de la porte. Un autre grincement et le verrou fut remit en place, avant que le silence retombe et que la sieste reprenne.

Zac se leva lentement. Il marcha jusqu'à l'objet de fortune qui, tel une relique, luisait d'une lumière aguicheuse dans un halo d'obscurité poussiéreux. Au contact du verre glacé sous ses doigts, Zac eu un frisson de bien être. Il déboucha religieusement la bouteille et la porta à sa bouche comme il embrasserait une jeune vierge. Le liquide brûlant lui réveilla la gorge et il but d'une longue traîte la moitié de la bouteille, debout au milieu de sa cellule. Puis il posa lentement la bouteille et s'appuya nonchalament contre le mur. L'alcool lui envahissait les veines comme un liquide ressourçant et peu à peu, une brume opaque recouvrait sa matière grise et dilatait ses pupilles comme une puissante drogue. Personne au monde ne ressentait à ce point les bienfaits de la vodka autant que Zac ; c'était une véritable religion.

Il lui arrivait parfois d'avoir des allucinations visuelles. Ce fut l'élément déclencheur. En parcourant des yeux le décor morbide de sa cellule, il lui sembla soudainement que les murs se rapprochaient. Comme si le peu d'espace qu'il avait se réduisait lentement, alors que les parois tentaient de l'engloutir. Il se leva promptement. La vodka faisait son effet et l'allucination ne broncha pas ; les murs se rapprochaient toujours. Bientôt, il pourrait toucher du bout des doigts les deux murs opposés. Zac resta les bras balants, voûté et le regard perdu. Il avait oublié la bouteille de vodka posée par terre et son pied tapa dedans, renversa ce qui restait sur le sol. Les grafitis étaient maintenant à portée de main, et Zac leva lentement la sienne pour toucher ce mur fou qui se rapprochait comme s'il voulait l'embrasser. Il lui sembla qu'il avait toujours le dos plaqué contre une paroi et les mains posées sur l'autre mur, mais en réalité, il n'avait fait qu'avancer comme un zombie vers la cloison immobile qui lui faisait face.

Ses doigts touchèrent le ciment frais et qu'il se mit à caresser, une mimique de concentration crispant ses traits. Une sensation de légereté l'envahit progressivement, alors qu'il explorait ce mur qui allait l'écraser. Il fallait peut-être songer à partir. Plus rien à faire ici. Perte de temps. Ah, si seulement c'était un peu plus...mou. Léger comme une goutte de vodka. La puissance, la liberté, la domination. Il voulait dominer cet obstacle et le vaincre, ennemi de sa liberté. Mais les murs étaient plus forts, impertubables, morts. Zac s'approcha alors de la porte en titubant. La lourde porte en bois était un véritable plaisir des yeux comparé aux trois autres murs qui l'enfermaient et se rapprochaient dans l'unique but de le broyer avec sa solitude. Il plaqua ses mains contre la porte.
Le bois vivait. Un millier de picotemment parcouraient l'épiderme de ses mains comme des aiguilles, et l'arbre qui avait autrefois nourrit de sa sève chaque parcelle d'écorce respirait encore. Zac sentait cette vie, cet espoir qui résidait dans les entrailles de ce bois fatigué, coupé, vissé, martelé à coups de poing rageur par les précédents détenus. Cette paroi n'avait pas perdu de son naturel. Ce bois était semblable à lui-même, victime de la folie des humains, prisonnier réduit à être "utile". Zac plaqua son torse contre la porte, tentant de se réfugier auprès de cette semi-vie qui lui ressemblait tant. La vodka le faisait philosopher et le rendait si léthargique qu'il ne se rendait pas compte du ridicule de sa situation.

Zac cherchait une présence, la joue posée contre les planches. Il la savait à portée de main. Il posa la main sur son épaule, la présence se retourna, lui sourit. Elle le laissait entrer. Alors il s'empara du bois, il fit corps avec l'être vivant. Sa peau devînt dure, la sève coula dans ses veines. Il se plaqua plus fort, comme pour l'enlacer. Ce n'était pas de l'amour, simplement de la folie. Et une symbiose totale qui le liait au bois de sa porte de cellule. Les yeux fermés, il pensa aux murs qui devaient le frôler maintenant, pour l'engloutir. Mais il ne pouvait pas mourir comme ça, puisque la présence était là pour le protéger. L'union faisait la force. Zac s'avança pour embrasser la paroi divine qui le comprenait. Et, sans s'en rendre compte, il se retrouva de l'autre côté de la porte. Côté couloir. Libre.

Il resta un long moment dans le corridor glacial, le dos légèrement voûté, les yeux grands ouverts, incapable de prendre conscience de ce qui venait de lui arriver. Mais le temps pressait. Il se mit à marcher jusqu'au bout du couloir, passant devant chaque cellule avec l'étrange sentiment d'avoir passé le cap que les autres cherchaient encore à atteindre derrière ces murs. Il se sentait mal. Ses jambes le forcèrent à courir et il fit un virage serré pour passer la porte du réfectoire. Une main ferme se posa soudainement sur son épaule. Zac poussa un grognement de surprise, fit volte face et décocha une formidable droite dans la machoire de l'inconnu. Le vigile tomba à terre, K.O. La crosse de son révolver glissa de sa poche et le mutant s'en empara frébilement. Une alarme se mit à hurler au plafond et Zac, le corps tendu, fonça dans les cuisines. Il se cogna contre les gigantesques gazinières désertées, trébucha sur un sceau et sa serpillère, poussa trois jurons en entendant des bruits de pas et des cris venant de l'extérieur.

En levant les yeux, il vit une série de fenêtres dont les stores étaient baissés mais qui s'ouvraient de bas en haut. Zac placa le révolver entre ses dents, grimpa sur le plan de travail et escalada le mur jusqu'aux ouvertures. Il souleva de toutes ses forces la vitre que personne n'avait touché depuis des années. L'air glacial du dehors se glissa à l'intérieur et Zac passa ses pieds à travers l'ouverture. Il rentra son ventre et se laissa tomber dans le tas de poubelle qui s'entassait dehors, le long du mur. Inconscient du froid et des coups de feu qui le visaient du haut de la fenêtre par laquelle il venait de s'échapper, il se redressa difficilement et se mit à courir. Une sirène provenant d'une voiture de police se mit à hurler dans sa direction. Sa fuite était déjà popularisée. Zac s'arrêta au milieu de la route. Le véhicule lui fonçait littéralement dessus.

200 mètres. 100 mètres. Elle devait aller à 60km/h peut-être. C'était largement suffisant. Zac esquissa un sourire dément. La vodka le rendait invincible. Il était sorti de sa cellule. Il avait échappé aux vigiles, trouvé une arme. Et personne ne pouvait l'arrêter, encore moins ces humains pitoyables. La voiture allait le percuter, mais Zac ne bougeait pas. Il tendit sa main, comme s'il voulait l'arrêter. Mais au lieu de ralentir... la voiture explosa. L'onde de choc de l'explosion fit reculer Zac qui tomba à la renverse, et un épais nuage de flamme grimpa dans le ciel avant de se transformer en fumée noire qui sentait le plastique brûlé. Zac se redressa sur ses fesses et contempla quelques secondes la carcasse détruite du véhicule d'où s'échappaient des flammes furieuses. Puis il se releva, totalement dégrisé, et s'enfuit.


__________________________________

Rapport du poste de police de la ville d'Achaea
31 janvier 2025
Le captif ZAKHARINE Boris s'est échappé de sa cellule à 15h28. Porte de cellule non-fracturée. Consommation d'alcool prohibé, découverte d'une bouteille à l'intérieur de la cellule. Le captif a neutralisé un vigile en lui portant un coup à la mâchoire et lui a volé son arme.
Fuite par la fenêtre de la cuisine. Insensible aux coups de feu. Explosion d'une voiture de police lancée à sa poursuite. Les officiers Spiron et Jecks sont décédés dans l'accident.
Evaluations des dégâts : 500 000 $
Jugé en raison des accusations suivantes :
• Délit de fuite
• Atteinte physique sur officier de police
• Vol d'une arme de fonction
• Destruction d'un véhicule de fonction appartenant à l'Etat
• Meurtre de Levi Spiron et Anthony Jecks, officiers de police
• Utilisation du gène mutant contre les autorités humaines
Le captif Boris ZAKHARINE est actuellement recherché. Sa capture doit être effectuée dans les plus brefs délais. Sollicitation de toutes les forces de polices nécessaire après confirmation du Shérif.
ATTENTION - MUTANT DANGEREUX
Ne mourez pas inutilement.



__________________________________



Le pouvoir de Passe-Muraille est un pouvoir qui exige des conditions particulières. Son utilité principale est de pouvoir se rendre d'un lieu à un autre en traversant un mur. Cependant cette capacité a ses limites, en l'occurrence la matière dans laquelle est faite ce mur : elle doit être issue d'un matériau naturel et vivant. Chaque traversée de matière est calculée avec soin. L'utilisateur établit un contact physique et s'imprègne de l'énergie vitale de la matière (par exemple le bois, qui est issu d'un végétal et qui garde la trace de son énergie d'origine) pour décomposer les atomes de son propre corps et les reformer de l'autre côté de la paroi.
La traversée d'une autre matière n'est pas inconcevable, mais elle peut altérer le fonctionnement du corps car les traces d'énergie sont difficiles à extraire. Le succès résulte d'un entraînement ardu et régulier.

SIGNATURE


Dernière édition par Boris Zakharine le Dim 13 Fév - 15:28, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas

начало - Il suffisait d'une vodka [Solo]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
A p o c a l y p t o :: ◄ Archives RP-