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Parfois vaudrait mieux ne pas sortir [Marek]

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Parfois vaudrait mieux ne pas sortir [Marek] Vide
MessageSujet: Parfois vaudrait mieux ne pas sortir [Marek] Parfois vaudrait mieux ne pas sortir [Marek] EmptyMer 29 Déc - 20:35

Parfois vaudrait mieux ne pas sortir [Marek] 100408084007384628 Parfois vaudrait mieux ne pas sortir [Marek] Cp710

Hannah &
Marek

Arrête! Arrête ! Hurla l'homme tout en se tenant la tête visiblement mal au point. A ses côtés une blonde qui lui tenait le bras, l'air intensément concentrée sur l'homme qui continuait à être en proies à ses démons intérieurs devant les yeux dénués de toute compassion d'Hannah. Elle consentit enfin à lâcher l'homme qui tomba à genoux tout en tremblant comme une feuille. La jeune femme s'accroupit relevant le menton de l'homme et plantant ses yeux bleus dans les siens. « Maintenant tu vas rentrer chez toi et m'oublier. Tu te souviendras juste avoir fait une petite balade. » Ordonna la blonde à l'homme qui cessa alors de trembler et qui se releva comme un automate, faisant demi-tour. L'emprise de la peur sur les gens l'avait toujours étonnée, l'a faisait frémir et l'a passionnait en même temps. Les gens qui vivent de peurs sont généralement extrêmement faible devant le pouvoir de la jeune femme qui les fait perdre pieds, les enferment dans leur esprit perdant toute raison pour n'être aux proies qu'à leurs cauchemars dont parfois la force ébranlait Hannah elle-même. La jeune femme n'avait jamais poussé son pouvoir à fond, n'en n'ayant pas eut l'occasion et n'en n'ayant pas particulièrement envie. A chaque fois qu'elle l'utilisait elle sentait ses propres peurs remonter tout doucement à la surface et la peur de se perdre elle aussi dedans l'a terrifiait bien trop, pour qu'elle ait le courage d'aller jusqu'au bout. Et puis cet homme ne méritait pas de souffrir autant, elle avait déjà été trop loin elle savait pertinemment. La jeune femme répugnait à utiliser ce don, qui semblait être fait juste pour faire souffrir les gens. Non pas qu'elle soit une personne dotée de douceur et compréhension mais elle ne voulait pas finir comme son frère, aveuglée par la haine pour ne voir que le mauvais et ce dans tout le monde. Non elle ne voulait pas se laisser guidée par haine, peur ou colère et rester maitre d'elle-même. Comment en était-elle arrivée à cette confrontation ? Une ou deux heures auparavant elle s'était réveillée d'un cauchemars portant sur ses années d'enfermement mêlant le visage des scientifiques, les tables d'opération les tests, son évasion, l'agent qui cherchait absolument à l'a mettre six pieds et surtout son frère. Même si elle se plaisait à penser qu'elle l'avait totalement zappé de son existence, qu'il faisait maintenant partit de son passé et non plus de son avenir, elle restait irrémédiablement attachée à lui autant par la colère qu'elle lui portait que par amour. Oui elle aimait son frère. Après toutes ces années ou il avait été son ancre, sa seule famille, la personne pour qui toute son affection allait et surtout toute sa confiance. A l'époque elle comptait que sur Nikolaï, elle aurait exécuté tout ce qu'il lui aurait dit -si on exceptait ranger le bazar qu'elle mettait partout-. Enfin bref, il y a encore quelques années de ça il était le noyau central de son existence et on ne peut pas effacer quelqu'un comme ça, d'un claquement de doigts. C'était ça qui lui avait sauté à la figure à son réveil, qui lui était devenu tellement vident. Ça et une irrésistible tristesse, un horrible manque qui l'avait prise soudainement. Ça faisait tellement longtemps qu'elle avait essayé de bannir Nikolaï de son cœur et de son esprit que, avoir de nouveau son visage avec des traits précis l'avait mise sur les nerfs. Elle ne supportait pas de ne pas contrôler ses émotions, ses pensées...Tout ça l'a mettait hors d'elle. Incapable de se rendormir la jeune femme fit le choix de sortir, prendre l'air, se rafraichir les idées, essayer encore une fois de mettre tout ça de côté. Une fois dehors, l'air frais qui lui chatouilla le visage l'a remit un peu en place, mais elle ne voulait pas s'enfermer de nouveau dans « son » appartement (qui était enfaite loin d'être le sien, mais que quelqu'un lui prêtait « gentiment »). Elle ne comptait pas y rester encore plus d'une semaine. Déjà il était miteux, minuscule au point de faire ressortir la claustrophobie d'Hannah mais c'était le seul qu'elle avait put trouver sur le moment.

Enfin bref. Elle était ensuite allée faire un tour, sans réellement savoir ou elle allait quand une homme qu'elle n'avait pas vu jusque là lui avait saisit par son poignet gauche ravivant une forte douleur qui avait fait papillonner des points noirs devant les yeux de la jeune femme. Ça faisait plus de deux ans qu'elle avait été attaquée par cette bande d'humains ignorants et sans la possibilité d'aller à l'hôpital son poignet malgré les bandages qu'elle s'était efforcée à porter il ne s'était pas remis en place correctement et certains mouvement lui étaient impossible et lui influaient une certaine douleur. Après ce moment de flottement de la part d'Hannah, elle s'était brusquement retournée vers lui tandis qu'il disait « Ah ah je le savais, je le savais ! Tu t'es évadée de St Héléne c'est ça hein? J'avais déjà vu ta tête quelque part. Bien dommage que tu sois folle ma mignonne. » Avait-il ajouté après une petite pause devant la mine effarée d'Hannah qui n'avait pas compris sur le coup le passage sur St Héléne. Ça lui était revenu à l'esprit une ou deux secondes après. Il était vrai qu'elle était recherchée non pas comme une mutante évadée, aux yeux des civils mais bel et bien comme une folle échappée de l'asile. Hannah n'avait pas eut la possibilité de voir nettement le visage de son agresseur sur le coup, elle seule étant éclairée par les lampadaires. « Mais vous êtes timbré, lâchez moi. » avait-elle tenté sans succès tout en se débattant mais sa frêle corpulence ne lui avait pas permis de se débarrasser ainsi de l'homme. Au contraire il resserrait à chaque fois sa prise sur elle. « Oui, oui c'est bien ça, t'es bien la folle. T'as un frère n'est-ce pas ? Ah ah une famille de fous, ça doit venir des gênes. Tes parents devaient pas être très nets. » avait-il enchainé mettant Hannah dans une fureur telle que son pouvoir avait « jaillit » tout seul. Au début elle n'avait pas compris, puis il avait commencé à relâcher doucement sa prise en marmonnant « non c'est pas possible », puis il avait totalement occulté la présence de la jeune femme. Hannah aurait put en profiter pour s'enfuir, mais elle était plus qu'aveuglée par la rage qu'avait provoqué les paroles de l'homme et la douleur qu'avait provoqué la pression de sa main sur son poignet. Non elle n'avait pas fuit bien au contraire elle avait tenu le bras de l'homme pour pouvoir faire mieux usage de son pouvoir le rendre bien vulnérable. Elle ne savait pas ce que l'homme avait vu dans ses cauchemars. Son pouvoir ne lui permettait de capter que peut de chose des peurs de ses victimes. Elle mélangeait souvent les cauchemars de ceux-ci, avec ses propres peurs. Finalement elle avait réussit à se calmer et nous en sommes maintenant à l'instant présent.

La scène s'était déroulée à deux pas de la plage, sur un chemin en haut des digues qui étaient censées protéger les habitants des fureurs passagères de la mer ce qui donna envie à Hannah de descendre sur la plage même afin de se calmer totalement et reprendre correctement contrôle d'elle-même avant d'envisager de rentrer.

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MessageSujet: Re: Parfois vaudrait mieux ne pas sortir [Marek] Parfois vaudrait mieux ne pas sortir [Marek] EmptyJeu 30 Déc - 12:34


Hannah S. AdamovitchMarek I. Hopkins

Marek ne sortait que rarement de la ville, en réalité il ne se souvenait même pas de la dernière fois qu'il avait mis les pieds en dehors d'Achaea. Ironie quand tu nous tiens, le croquemitaine qui jouait avec les souvenirs des autres semblait avoir une mauvaise mémoire ! De quoi faire sourire les plus téméraires, mais d'un coté, cela n'avait rien de très surprenant lorsqu'on savait la manière de penser que l'évadé de Saint Hélène avait. Mais au fond, peut-être valait-il mieux l'ignorer ? Pour une personne saine d'esprit c'était un peu trop risqué, Marek était très particulier, et sa folie avait atteint son paroxysme depuis qu'il était en liberté dans les rues de la ville du désert où il avait élu domicile. C'était assez surprenant de constater l'inefficacité dont faisaient preuve les équipes de police de la ville, l'hostile en avait déjà croisé plusieurs fois bien entendu, mais à ce jour, aucune n'avait pu dépasser le stade du « au nom de la loi je vous arrête », après quoi, Marek s'occupait généralement d'eux. Aucun n'avait passé le stade du premier test, c'était plutôt désolant, et ça faisait un bon moment que le mutant n'avait pas rencontré d'élève digne de ce nom. Un professeur sans souffrances peut-il réellement être un professeur, je vous le demande ? Le trentenaire se considérait encore comme tel oui, un professeur par intérim si l'on pouvait dire ça comme ça. Quelques journées passées sans s'occuper d'élèves n'était pas une chose très grave, même s'il devait mettre les bouchées doubles pour espérer pouvoir éduquer tout le monde, Marek ne portait pas d'importance au temps, et pour lui sa rencontre avec le médecin imbu de lui-même qui remontait à plusieurs semaines, pouvait dater de la veille. C'était un des avantages de la folie, les choses qui paraissaient importantes à la majorité des humains (ou des mutants), étaient d'un intérêt plus que secondaire pour l'évadé. En fouillant dans les souvenirs des gens, il avait constaté que la majorité de ses cibles, toutes races confondues, semblaient avoir une passion pour le temps, ils étaient tous tellement pressés ! Lorsqu'on se hâtait, c'était plus une perte de temps au final, après tout on ne pouvait pas s'appliquer autant que lorsqu'on prenait le temps nécessaire à la tâche incombée, et on devait par conséquent la recommencer pour la faire avec plus d'applications.

C'est dans cet état d'esprit que le fou avait donc décidé de se lancer en quête d'une nouvelle brebis égarée, et son esprit passa rapidement sur la foule qui l'entourait, désirant trouver la perle rare au milieu de tous les esprits sans intérêt qui se bousculaient autour de lui. Dans la rue, avec sa capuche rabattue sur le visage, il passait presque inaperçu au milieu de la foule qui vivait sa petite vie tranquille, les gens étaient tellement égoïstes qu'ils ne remarquaient pas la manche imbibée de sang du fou qui se promenait tel un loup au milieu d'un troupeau de brebis, et quand bien même s'en seraient-ils rendu compte, auraient-ils agis pour autant ? Le trentenaire avait aussi constaté que les humains était doté d'un gène de lâcheté très développé, et il y avait peu de chances pour qu'un homme ou une femme s'arrête pour demander à l'hostile s'il avait besoin d'aide. Ce sang était bien le sien, mais la plaie qu'il s'était infligée lui-même il y a de cela plus d'un mois, et le tout avait cicatrisé depuis longtemps, ne laissant qu'une nouvelle balafre qui s'ajoutait à celles qui parsemaient déjà le corps du balafré. Ce dernier parcourut la foule de son don, cherchant une cible intéressante, puis soudain, elle arriva. Une sensation de déjà vu, un esprit qu'il avait caressé il y a peu de temps, mais où ?! Soudain, ça sauta à l'esprit du balafré, la fête d'Halloween, une personne présente là-bas, elle s'était révélée intéressante, mais l'hostile n'avait pas poussé plus loin puisqu'il y avait trop de monde à son goût sur cette place. Le regard de jais de l'homme se promena doucement sur la foule pendant que son don caressait doucement l'esprit de sa cible, il ignorait qui elle était physiquement, et c'était sans importance puisqu'il y avait peu de chances pour que Marek se souvienne de son visage.

L'homme était ainsi fait, il ne portait qu'une attention secondaire à l'enveloppe corporelle qui pouvait être modulée, modifiée, et qui évoluait avec le temps. Lui-même avait fait évoluer la sienne, les balafres qui couturaient la moindre parcelle de son corps étaient là pour montrer qu'il était déjà bien avancé sur le sujet. Après un bref moment, alors que son don sentait que l'esprit qu'il surveillait s'éloignait, l'Américain se mis en marche pour le suivre d'un pas tranquille comme à son habitude. Il fouilla en surface dans l'esprit de son futur élève, celui-ci devait d'ailleurs sentir que quelque chose d'étrange se passait, sans parvenir à mettre la main dessus pour autant, puis ils s'éloignèrent de la foule alors que la jeune femme qui marchait devant lui se révéla être l'esprit en question. Marek ne porta pas trop d'importance à son physique, ce n'était pas important pour lui et par conséquent, il n'avait aucune raison de s'attarder sur ce détail, ce n'était pas le type d'homme qui s'encombrait l'esprit de choses sans importance, et pour Marek, le physique était sans importance. Il peut s'altérer alors qu'un esprit non, du moins pas assez pour que le fou ne le remarque pas. Au final, la jeune femme s'éloigna, et elle envisagea de se rendre à la place, ce qui était plutôt difficile étant donné qu'ils se trouvaient plutôt loin de la mer, mais le temps n'ayant pas de prise sur le professeur, il se contenta de la suivre dans le bus qui partait jusqu'à là-bas. Sans payer, Marek passa à coté du chauffeur en lui caressant au passage l'esprit pour lui ôter le souvenir de la montée de l'hostile dans le bus, puis ce dernier s'installa sur une banquette en silence, gardant son don vers lui. Plusieurs personnes vinrent s'installer aux cotés du fou sans se douter qu'ils prenaient place à coté d'un évadé de l'asile qui avait déjà tué plusieurs personnes. Enfin tué, il n'avait jamais réellement tué quelqu'un, c'était plutôt ses mises à l'épreuve qui provoquaient la mort de ses élèves, mais malheureusement pour les autorités c'était du pareil au même. Bande d'incultes.

Au final, après une durée que le professeur ne pouvait pas identifier, ils arrivèrent en vue de l'arrêt de bus qui annonça la plage, la jeune femme se leva pour sortir du bus, rapidement imitée par quelques autres passagers, dont le balafré qui prit tout son temps pour sortir du véhicule qui partit juste après. Le balafré parcourut les environs du regard, et il cerna l'esprit de sa cible qui s'éloignait doucement, s'en suivit, après une durée que le professeur ne pouvait pas identifier, une rencontre avec un inconnu, et le don de la jeune femme qui s'éveilla. Avec surprise, Marek constata que sa brebis égarée était dotée d'un don qui visiblement semblait agir sur les peurs, un don ô combien intéressant pour un homme comme le fou, et il sentit son intérêt pour l'esprit de la jeune femme, faire un bond en avant. D'un coté, le fou n'était pas du genre à s'intéresser plus à quelqu'un parce que c'était un « mutant », étant donné qu'il ne portait aucune importance à ce point. Toutefois, il n'intervint pas, attendant qu'elle soit encore « agressée » par un autre zouave qui s'en prit à elle et déclencha une nouvelle vague du don de l'inconnue, puis elle s'éloigna pour aller rôder sur le sable de la plage. C'est à ce moment que l'évadé décida que le moment était arrivé, il se dirigea à son tour vers la plage alors que ses chaussures s'enfonçait dans le sable en produisant des bruits légers, et arrivé à quelques mètres de la jeune femme, il tendit une nouvelle fois son esprit histoire d'en apprendre un peu plus sur elle. Avec surprise, il constata qu'il sentit quelque chose de familier. Décidément la brebis était pleine de surprise, il semblait qu'elle avait un lien avec quelqu'un que le balafré avait déjà rencontré, ou du moins qu'il avait déjà sondé. Ça pouvait se révéler plutôt intéressant, restait à voir ce que ça pouvait donner. Le fou resta immobile, fermant un moment les yeux avant de les rouvrir pour poser ses yeux de jais sur la silhouette de la jeune femme en s'adressant à elle d'un ton ou filtrait le folie qui habitait son esprit et son âme toute entière.

« Une brebis bien loin de sa neige natale. Il marqua une pause en sondant l'esprit de l'inconnue qui devait sentir l'intrusion d'un don dans ses souvenirs, choses plutôt désagréable. Je ne suis pas sûr que Nikolaï approuverait ça. »

Il ne savait pas qui était Nikolaï, un frère visiblement, mais le fou savait simplement que quelque chose chez cette brebis lui rappelait une personne qu'il avait déjà rencontrée, et Marek était bien décidé à savoir qui était cet élève. Après tout, le balafré était suffisamment solitaire pour savoir que lorsqu'il retenait un esprit ça signifiait que ce n'était pas sans conséquence, restait juste à voir si cette fois-ci ça porterait plus ses fruits que les fois précédentes, ce dont l'hostile doutait un peu, il n'avait pas pour habitude de compter sur les autres. Quoi qu'il en soit, la brebis à l'esprit intéressant devait certainement réserver d'autres surprises, c'était du moins ce que le trentenaire espérait, après tout il n'avait pas fait le trajet pour rien non ?

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MessageSujet: Re: Parfois vaudrait mieux ne pas sortir [Marek] Parfois vaudrait mieux ne pas sortir [Marek] EmptyDim 2 Jan - 15:06

Hannah contemplait la mer d'une façon assez rêveuse il faut l'avouer. Elle s'accrochait au rêve de franchir les limites du port et de rentrer chez elle depuis tellement longtemps, que maintenant elle commençait à perdre espoir. Mais au fond elle avait toujours elle avait toujours cette petite lueur d'espoir et ne cessait d'imaginer sa vie une fois de retour dans son pays natal. Néanmoins elle savait qu'elle ne pourrait pas partir comme ça, comme une voleuse. Pas sans son frère. Elle en était incapable pour une raison qu'elle n'arrivait pas à définir étant donné que c'était lui qui l'avait abandonné à la base. D'ailleurs Hannah n'avait toujours pas compris les raisons qu'avait put avoir son frère dans la tête lorsqu'il avait décidé de partir pour de bon. Avait-il renoncé au fait d'avoir une attache dans la ville? Était-ce à cause de leurs divergences d'opinions ? Mais dans ce cas il aurait quand même pu rester avec elle au lieu de la laisser toute seule comme si elle ne valait plus rien à ses yeux, comme si il s'en fichait qu'elle meurt ou qu'il lui arrive quelque chose. La jeune femme arrivait parfois à se demander si elle avait bien fait de rejoindre l'Opération Genesys, si elle n'aurait pas dut plutôt accepter les choix de Nikolaï. Après tout, beaucoup d'humains auraient mérités de subir le pouvoir des mutants, mais le fait de s'attaquer aussi aux innocents l'a répugnait. Malgré son enfance un peu chaotique elle avait gardé quelques valeurs et si ça ne l'a dérangeait pas d'ôter la vie à des membres de l'Opération Apocalypto ou à des humains totalement haineux vis à vis d'eux elle n'arrivait pas à trouver l'intérêt d'attaquer des personnes non liées à la gué-guerre entre certains humains et mutants. Oui finalement elle avait bien fait de se ranger aux côtés de Genesys, qui lui permettait de se bouger un peu sans sombrer dans l'ennui -qui est le pire des maux croyez moi- et surtout de suivre ses propres idées. La question n'aurait même pas du se poser enfaite, elle n'avait pas à suivre les caprices de son frère pour s'assurer une place à ses côtés. Ce n'était même pas envisageable, elle n'était pas une suiveuse qui n'avait pas la force d'affirmer sa position.

La blonde n'eut pas le temps de approfondir le sujet, une voix l'a tira de ses réflexions laissant passer une lueur de surprise dans ses yeux. Pourquoi un inconnu prenait-il la peine de lui parler? Au fur et à mesure que l'homme s'exprimait un froncement de sourcil barra le front de la jeune femme. Comment pouvait-il savoir qu'elle venait d'un pays enneigé? Le nom de Nikolaï l'a fit sursauter et elle redoubla de méfiance envers l'homme. Mais voilà, il avait attisé sa curiosité et elle avait envie d'en savoir plus. Peut-être aurait dut-elle faire le choix de fuir loin de cet homme dont la folie ressortait même dans sa voix ? Et puis elle avait cette étrange impression qu'il fouillait dans son esprit, comme si quelque chose s'y était introduit ce qui mit Hannah passablement mal à l'aise. Elle ne voulait pas que quiconque ait accès à ses pensées, ses souvenirs...Tout ce qui lui appartenait. Oui ses souvenirs et ses pensées étaient les seules choses qui lui appartenaient réellement, des choses auxquelles elle tenait bien plus que tout. Elle n'avait pas de photos ou autres possessions très personnelles aussi elle tenait à ça et l'idée que cet homme puisse farfouiller dans sa tête -du moins c'était l'impression qu'elle avait- ne lui plaisait pas,mais alors pas du tout. Elle secoua la tête comme pour le chasser bien qu'elle se douta que ça n'aurait aucun effet mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. Cette intrusion était fortement désagréable, si bien qu'elle en vint à se demander si ses victimes ressentaient la même chose lorsqu'elle usait de son pouvoir sur eux. Hannah finit par tourner son visage vers l'interlocuteur. Quel âge avait-il ? Dans la trentaine surement, on aurait presque pu le prendre pour une personne tout à fait normale si il n'avait pas suinté de sa façon de parler une folie certaine. Hannah prit son temps avant de répondre, se contentant pendant quelques secondes de l'observer de la tête aux pieds essayant de savoir si elle avait déjà vu cet homme quelque part. Sa mémoire ne semblait pas avoir garder trace de l'avoir déjà rencontré un jour aussi elle se laissa cette hypothèse de côté. Elle remarqua ensuite sa manche imbibée de sang. Était-ce récent ? Était-ce le sang de l'homme ou celui de quelqu'un d'autre ? Hannah l'ignorait, ça l'a décida à garder une distance respectable entre elle et l'étranger ne souhaitant finir justement comme une brebis à l'abattoir. Après plusieurs secondes de silence la blonde se décida à répondre à l'inconnu sans pour autant cacher l'a méfiance qu'il lui inspirait.

« Ça ne vous concerne pas.» Finit par répondre Hannah qui avait reposé son regard sur la mer. La jeune femme ne trouvait pas réellement quoi répondre à l'homme qui se tenait à ses côtés. Le pouvoir de l'homme l'a déstabilisait et elle se sentait très franchement mal à l'aise, tout à fait vulnérable face à lui. Chose rare, Hannah ayant comme habitude de considérer les autres comme étant inférieurs à elle, ou du moins d'une façon telle qu'ils ne puissent pas lui faire grand chose. Elle ne s'était jamais sentit particulièrement mal à l'aise en présence de quelqu'un ayant toujours une sorte « d'assurance vie ». Mais là c'était complètement différent et le pouvoir de l'homme -elle ne doutait plus maintenant que ce soit mutant- ainsi que cette sorte de folie qui émanait de lui, elle serait bien incapable de dire qui aurait le plus de force mentalement entre eux deux. Et pour le moment elle ne voulait pas se risquer à utiliser son pouvoir, par peur que l'esprit de l'inconnu le rejette. « Qu'est-ce vous voulez ? » Demanda la blonde reposant son regard sur l'homme. Très franchement s'il ne lui avait pas parlé de cette façon si bizarre elle n'aurait jamais pu croire qu'il était apparemment assez dérangé. Il avait plutôt la dégaine d'un homme propre sur lui même à qui on pourrait faire confiance. Bon après tout peut-être n'était-ce qu'elle-même qui se faisait des fausses idées sur lui et qu'il était parfaitement bien dans sa tête, mais elle n'arrivait pas a effacer l'impression que lui avait laissé sa façon de s'exprimer. Toujours est-il qu'elle ne voyait pas pourquoi l'inconnu était venu lui parler, fouiller dans son esprit. Elle ne se rappelait pas avoir un quelconque lien avec lui donc ce n'était surement pas en rapport en avec ça. Peut-être avait-il vu la scène qui s'était déroulé peut de temps auparavant et que ça l'avait intrigué ? Dans ce cas pourquoi commencer la conversation de façon aussi étrange en l'a comparant à une brebis égarée -chose qu'avait peut apprécié Hannah-, lui faisant bien voir qu'il avait accès à certaines choses notamment en mentionnant la neige et Nikolaï. Peut-être connaissait-il son frère ? Hannah en doutait mais ce n'était pas une hypothèse à écarter. Irrémédiablement l'homme l'attirait ou du moins l'intriguait c'était là la seule chose qui l'a poussait à rester là. Elle mourrait aussi d'envie d'user de son pouvoir, mais ce n'était pas encore le moment de l'exploiter et elle voulait savoir ou irait cette rencontre pour le moins inhabituelle. La jeune femme s'efforçait de revêtir un visage tout à fait impassible -chose réussie- mais ne pouvait s'empêcher de tripoter la cicatrice qui ornait sa main droite. Celle-ci commençait à s'estomper avec le temps et s'était fortement affinée mais Hannah pouvait toujours l'a sentir sous ses doigts. C'était là la seule chose qui extérieurement montrait qu'elle n'était pas aussi à l'aise et détachée qu'elle le montrait.

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MessageSujet: Re: Parfois vaudrait mieux ne pas sortir [Marek] Parfois vaudrait mieux ne pas sortir [Marek] EmptyLun 3 Jan - 11:52

     La brebis tenta de secouer la tête pour le chasser de ses souvenirs, du moins c'est ce que Marek déduisait en la voyant s'agiter de la sorte. Mais c'était vain, elle ne parviendrait pas à le repousser hors de son esprit, seul un télépathe plus puissant que lui le pourrait, comme l'hostile l'avait déjà subit à la fête d'Halloween. Ironie quand tu nous tient, l'esprit de l'élève face à lui avait été repéré à cette même fête, comme quoi elle n'avait pas été totalement inutile, au moins ça lui permettait de sonder quelques esprits intéressants. Quoi qu'il en soit, la brebis n'était pas assez puissante pour couper leur lien mental, il avait sur elle le privilège de l'âge, et il y avait fort à parier que Marek avait eu plus recourt à son don que la jeune femme au court de sa courte vie. Le balafré vivait son don, il le laissait vadrouiller autour de lui en permanence, comme un pêcheur laisse sa canne dans l'eau pour attraper quelques poissons intéressants. De toute manière, la fou déciderait le moment venu qu'il avait suffisamment retourné les souvenirs de la jeune femme, elle ne choisirait pas d'elle-même, c'était le privilège d'être effrayant en apparence, et surtout d'être « fou ». La folie pardonne beaucoup de choses, c'est un fait, on lui avait souvent autorisé des choses qui ne seraient pas autorisées à une personne dite « normale », tout simplement parce qu'on imaginait que pour son esprit « malade », c'était une chose naturelle. Cette brebis ne ferait pas exception, il le savait bien, après tout les gens se sentaient toujours obligés d'agir en empathie avec leur interlocuteur, aussi étrange qu'il puisse paraître. S'il avait été un enfant, la brebis aurait emprunté un ton plus doux et presque bête, combien de fois le trentenaire l'avait-il vu à l'œuvre, ce sentiment de béatitude et de joie face à un adulte en modèle réduit ? Elle devrait remarquer que l'homme qui se tenait face à elle n'était pas tout à fait « normal », si l'on suivait leurs critères sociaux, et elle agirait en conséquence, soit en se montrant plus folle que lui, plus méfiante, ou tout simplement en tentant de s'exprimer comme lui, sans y parvenir complètement. Pour comprendre la folie, il fallait s'y donner complètement, corps et âme, et là on pouvait ressentir la puissance qu'elle donnait à toute personne qui lui livrait son être.

     Le silence, Marek s'en délecta avec délice alors qu'elle l'observait de haut en bas comme son son expression ou son comportement pouvait lui donner une quelconque information à son sujet. Régales-toi ma brebis, si tu veux me sonder, tu y arriveras, parce que je te le permets, telles étaient les pensées du balafré, et elles étaient totalement véridiques. L'hostile n'était pas du genre à cacher sa folie, pas plus qu'il ne camouflait on hostilité latente, n'importe qui pouvait discerner la folie qui habitait son être et se manifestait dans son regard noir, qu'un occupant de l'asile où il avait vécu avait taxé de signe d'enfant du démon. Malheureusement non, l'évadé n'était pas un enfant du démon, bien que cela semblait donner une puissance considérable à celui qui l'était. Marek n'était pas adepte de la puissance, la preuve, il n'avait cherché à faire évoluer son don que les rares fois où il avait désiré avoir une nouvelle arme, sans quoi, il s'était contenté de s'entraîner dans l'une des parties de son don. Mais le point positif, c'est qu'il maîtrisait parfaitement ce point, il était capable de résister à pas mal d'attaques mentales en se concentrant, s'il le désirait, mais ce n'était pas ce qu'il pouvait vouloir, la souffrance mentale était au moins aussi agréable que celle physique, il aurait été sot de s'en passer. La brebis coupa le silence qui s'était posé entre eux, simplement bercé par le roulis des vagues qui venaient doucement se briser sur le sable frai de la plage en une gerbe d'écume, elle lui déclara que ça ne le concernait pas en posant son regard sur l'eau qui s'agitait plus loin. Vraiment ? Et bien si, Marek avait accès à ses souvenirs, il pouvait y lire ce qu'il désirait, et cela le regardait s'il en avait envie, les souvenirs sont faits pour être partagés disait un adage. La demoiselle reporta finalement son attention sur l'autre protagoniste de la scène, et lui demanda ce qu'il désirait, essayant de se coller une expression neutre sur le visage. Mais elle perdait son temps, le balafré n'était pas homme à s'embarrasser d'observations physiques, il lisait directement dans les souvenirs des gens, et par conséquent, il aurait été totalement stupide de chercher à décrypter son comportement à travers ses gestes. Son anxiété apparente passa donc au-dessus du fou qui préféra chercher ses réponses dans l'esprit de la jeune femme avant de lui adresser une nouvelle fois la parole d'un ton toujours aussi fou.

     « Ton esprit, tes souvenirs, voir si tu es une élève digne de ce nom. »

     Elle ne devait pas comprendre grand chose à ce qu'il lui racontait à propos des élèves et de tout ça, mais Marek s'en contrefichait, elle n'avait pas besoin de comprendre pour ressentir ce qu'il voudrait lui dire. Elle devait commencer le test, il voulait voir de quoi elle était capable. Alors qu'il ne faisait que passer doucement sur son esprit, l'Américain y plongea plus précisément, à la recherche d'un point particulier qui se trouvait être un souvenir de son passé qui l'avait fait souffrir. Il tomba sur le souvenir douloureux d'une séparation, celle avec le dénommé Nikolaï qu'il avait cerné dans un autre souvenir juste avant. Marek faisait ses emplettes, La brebis devait simplement ressentir un étrange sentiment de vide, de souvenirs violés, et ces derniers devaient se dessiner devant ses yeux comme si elle regardait un film de sa vie. L'hostile n'avait jamais subit son propre don, mais il y avait fort à parier que ce n'était pas un voyage au septième ciel, mais au septième enfer. Ce souvenir était intéressant, le balafré pouvait éventuellement en tirer quelque chose, restait à voir ce que ça donnerait une fois mis en œuvre par son esprit entraîné à échafauder les plans et les interrogations les plus surprenantes en un laps de temps réduit. Souvent les médecins qui s'occupaient de lui à l'asile disaient qu'il avait une intelligence étonnante, et que s'il avait été « normal », il aurait certainement exercé un métier de plus gratifiant et des plus intéressant. Mais ils étaient stupides, Marek exerçait le métier le plus gratifiant qui soit, s'était un Inquisiteur qui allait permettre à la race humaine, et mutante, de faire un bond en avant sur l'échelle de l'évolution. Peu importait tout ce qu'ils disaient, il serait tout simplement capable de pouvoir faire comprendre le plaisir de vivre aux autres, à ces brebis égarées, et cette brebis était une élève de choix. Elle ne vivait pas, elle survivait, et jamais la vie ne serait celle qu'elle aurait dû avoir, simplement par sa faute.

     « Nikolaï mène sa propre vie, il évolue et avance à grand pas dans ce qui sera son futur. Toi, tu restes immobile, dans le noir, tu as peur de bouger parce que tu crains que quelqu'un ne puisse te ramener dans l'endroit qui te fais peur. As-tu peur du croquemitaine qui se cache dans ton placard ma brebis ? »

     Il passait automatiquement au tutoiement lorsqu'il était avec quelqu'un qui devenait son élève, mais logiquement la jeune femme ne devrait pas y porter une réelle attention, après tout qu'était le tutoiement d'un inconnu à l'apparence effrayante lorsqu'on venait de voir éventé nos craintes les plus secrètes. Les gens s'offusquaient toujours qu'on puisse lire dans leurs souvenirs, certains le taxaient de « pilleur de souvenirs », mais il ne prenait que ce qu'on lui offrait. Si la nature avait refusé qu'il puisse agir de la sorte, elle ne l'aurait pas doté d'un tel don. Marek avait semé les graines du doute, de la crainte, et surtout de l'intérêt. La brebis n'allait pas oser s'en aller sans en savoir plus après tout il avait touché un point sensible, l'hostile le savait bien, si elle s'en allait, ce serait prendre le risque de voir sa vie prendre un nouveau tournant s'il la dénonçait. Et ça, elle ne pourrait pas. Il avait ferré le poisson.

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MessageSujet: Re: Parfois vaudrait mieux ne pas sortir [Marek] Parfois vaudrait mieux ne pas sortir [Marek] EmptyDim 16 Jan - 12:02

Hannah ne savait que faire face à l'homme c'était indéniable. Comment se comporter face à une personne qui n'est pas comme soit ? C'est un question que la jeune femme se répétait perpétuellement étant donné qu'elle ne se considérait pas comme rentrant dans les critères de la population moyenne. Mais là pour une fois ce n'était pas elle qui était le plus éloignée de ces critères mais bel et bien l'homme. Hors elle ne savait quelle attitude revêtir face à lui. Essayer de le comprendre ? Non elle s'en contrebalançait de comment il fonctionnait, elle n'avait jamais essayé de comprendre les gens, d'être comme eux. Tout ça lui passait par dessus la tête. Néanmoins il était vrai qu'elle aurait bien aimé savoir ce qui lui passait par la tête, et ce pour satisfaire sa curiosité et rien d'autre. Hannah n'avait pas la fibre sociale et ce depuis bien longtemps. La fillette exubérante qu'elle avait été, était restée dans son passé et ne l'avait pas suivie, si bien que l'on peut maintenant l'a considérer comme étant une sorte de « Cas Social » ne parlant à presque personne, évitant les relations dites « amicales » avec les autres personnes. A quoi ça pouvait bien servir de toute façon ? Chaque personne au final finit par vous blesser donc à quoi bon s'en embarrasser? Toujours est-il qu'elle ne savait toujours pas comment faire avec l'homme qui était venu lui parler de brebis ou quelque chose comme ça. En règle générale elle se fichait de comment agir avec les gens, elle faisait s'en se soucier des autres. Mais là la situation était différente. Avouons qu'Hannah durant ses heures d'ennui n'avait pas pu résister à la curiosité de regarder les feuilletons policiers qui passaient à la télé. Hors d'en certains d'entre eux, ils soulignaient le fait que les paroles et les gestes pouvaient être importants face à des gens psychologiquement dérangés. Ah ah! Non mais ridicule elle n'allait quand même pas se mettre à croire en ces machins débiles qui l'a faisait toujours rire? Et puis elle n'allait pas se mettre à surveiller ses propres faits et gestes pour faire plaisir à un inconnu aussi fou soit-il ? Non elle ne le ferait pas. Comprendre un fou revenait à être fou soit-même et Hannah ne se considérait pas comme telle. Néanmoins la méfiance était de mise.

La réponse de l'homme ne lui convint absolument pas. Elle aimait les choses claires et précises qui ne nécessitaient pas de se prendre la tête à essayer de trouver une explication. Les paroles de l'homme pouvaient contenir plusieurs sens et aucuns ne plaisaient à Hannah. Aussi la réponse de l'homme ne lui apporta aucune explication précise ce qui laissa la jeune femme dans la plus grande perplexité. Comment ça être une « élève digne de ce nom » ? Elle ne comprenait pas ou voulait en venir l'homme. Et elle ne souhaitait pas non plus qu'il continue à farfouiller dans son esprit. Et pourtant elle restait là comme une cruche, juste par curiosité tout en étant incapable de rompre le lien qu'avait formé l'homme. Totalement impuissante pour le moment elle se sentait comme un animal pris au piège mais trop stupide pour s'enfuir avant que le piège ne se referme complètement. Mais elle était tellement curieuse de savoir ce que voulait réellement la personne qui lui faisait face qu'elle ne pouvait tout simplement pas tourner les talons et partir. On dit que la curiosité est un vilain défaut. Jusque là elle ne l'avait jamais vu comme une qualité ou un défaut mais elle comprenait maintenant mieux ce dicton vieux comme le monde. La jeune femme ne reposa cependant pas une question sur les motivations de l'homme. Pourquoi faire ? Elle obtiendrait encore une réponse évasive et non compréhensible. Non elle devait garder patience et elle verrait bien par la suite ou il voulait en venir. Enfin si ça se trouve il ne voulait rien en particulier et elle aurait perdu son temps pour rien mais d'une certaine manière elle était persuadée qu'il avait réellement un but. But qu'elle s'efforçait de trouver en retournant son esprit dans tous les sens, mais elle n'y arrivait pas pour le moment ce qui était regrettable avouons-le. Puis soudainement elle sentit que l'homme s'enfonçait plus précisément dans ses souvenirs, l'a mettant encore plus mal à l'aise. Et pourtant malgré tous ses efforts elle n'arrivait pas à fermer son esprit aux investigations de l'homme. Non ses souvenirs défilaient devant ses yeux, sans qu'elle puisse réellement les attraper, spectatrice de sa propre vie. La jeune femme tenta encore une fois de dériver ses souvenirs vers autre chose, mais non. Rien à faire il semblait que c'était l'homme qui contrôlait tout, laissant à Hannah un amer goût de violation, d'impuissance et d'énervement. Puis il ressortit un souvenir douloureux. Non il n'avait pas rapport directement à Apocalypto, bien qu'ils soient encore une fois impliqués dans son malheur. Non il s'agissait du départ de Nikolaï, de ce qu'il avait fait comme choix. C'est à dire s'abandonner à ses pulsions meurtrières, sa soif de vengeance et non pas de rester avec sa sœur comme il aurait dut le faire.

A la diffusion de ce souvenir, la jeune femme ressentit à la fois de la colère envers son frère et l'homme qui faisait ressortir ce souvenir encore particulièrement douloureux pour elle. Puis de la tristesse, mêlée à la souffrance qui l'a saisirent directement. Mais elle se reprit. Non elle ne devait pas encore souffrir pour ça. Comme si elle n'avait pas assez souffert dans sa vie sans qu'en plus que l'homme en rajoute. Non, non et encore non. Tout ça c'était du passé, d'où le nom de souvenir d'ailleurs, et elle n'avait pas à y être encore autant sensible. La blonde tourna son regard vers l'homme, cherchant le but que s'était fixé l'homme. Elle ne voyait pas quel intérêt il avait eut à faire ressortir ce souvenir. Une fois encore, les paroles de l'homme la laissèrent dans la perplexité la plus complète. Connaissait-il réellement Nikolaï, ou inventait-il ça à base de ses souvenirs ? Non parce que pour elle Nikolaï ne pouvait pas avancer, tout simplement parce qu'il s'était emmuré dans sa haine et dans sa colère. A moins que pour l'homme ça, ça revenait à avancer. A la mention de « l'endroit qui te fais peur » la jeune femme fronça les sourcils. Ainsi le piège c'était refermé. Si elle restait jusque là par curiosité, elle était maintenant obligée de rester pour s'assurer que l'homme ne ferait pas mauvaise utilisation de l'information qu'il avait obtenu. Et puis elle était vexée c'était vrai. Autant en colère que vexée. Pourquoi ? Et bien parce qu'elle n'acceptait pas les paroles de l'homme. Non elle n'acceptait pas le fait qu'on lui dise qu'elle « restait tapie dans le noir ». Qui était-il pour dire ça ? Il ne l'a connaissait pas. Ou du moins que par des bribes de souvenirs.

« Vous ne pouvez pas juger par des bouts de souvenirs insignifiants. Je fais ma route, comme il fait la sienne. Vous dites ça mais vous vous vivez en vous imprégnant des autres n'est-ce pas ? Vous ne voyez que derrière les gens et non pas au devant, au fond vous êtes limité. »

Finit par répondre Hannah. Oui parce que c'était comme ça qu'elle voyait les choses. Elle avait toujours essayé de chasser son passé. D'oublier la déchirure qu'avait provoqué l'arrestation de ses parents, son enfance volée et ce qu'elle présentait comme une trahison, le départ de son frère. Elle essayait d'aller de l'avant même si c'était chose dure et qu'elle n'arrivait pas pleinement. Et lui ne voyait que par le passé. Un pouvoir qui devait être passionnant et addictif à la fois. Et redoutable pour ceux qui s'y frottaient Hannah en avait conscience. Pire même elle en avait peur. Peur qu'elle refoulait, parce qu'elle avait l'habitude de garder toutes les mauvaises choses enfouies au fond d'elle.

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MessageSujet: Re: Parfois vaudrait mieux ne pas sortir [Marek] Parfois vaudrait mieux ne pas sortir [Marek] EmptyLun 17 Jan - 11:03

     Les pensées défilaient dans l'esprit de la jeune femme, Marek pouvait sentir des souvenirs affluer dans son esprit, submerger ses pensées, elle était en train de se poser des questions, et c'était toujours les mêmes questions qui revenaient, mes mêmes mots « Nikolaï » notamment. Ça pouvait être intéressant pour l'éprouver, mais s'il désirait en apprendre plus sur elle, ça ne serait pas des choses qu'il verrait en grattant la surface qui risquaient de l'intéresser. Le fou lâcha un soupire alors que son don était plongé dans l'esprit de la jeune femme qui devait le prendre comme un viol de ses souvenirs, un pilleur de souvenirs comme « L'intéressant » l'avait appelé. Marek ne se sentait pas comme tel, si on lui avait donné la possibilité de pouvoir lire dans les souvenirs des gens, cela ne signifiait pas qu'il y avait une bonne raison ? Son don lui détruisait le cerveau, le peu de « normalité » qu'il avait possédé à sa naissance avait été anéantie par son don, une épée à double tranchant, il se coupait autant qu'il blessait les autres, mais cela lui était égal, après tout n'aimait pas la douleur avec tellement de force qu'il la recherchait ? Si. Une épée de Damoclès au-dessus de lui, le balafré ignorait quand, mais un jour son don le rendrait définitivement fou, il ne pourrait plus s'en sortir et le peu de logique qu'il possédait finirait broyée par ce pouvoir que la nature avait posé entre ses mains.

     Le brebis était trop chaotique, ses pensées sautaient d'un point à l'autre, c'est du moins ce qu'en déduisait le fou en constatant que les souvenirs qui défilaient dans son esprit n'avaient aucun réel rapport, finalement, peut-être qu'elle n'était pas si intéressante que ça ? Elle semblait se complaire dans se tristesse, se vautrer dans la fange de ses mauvais souvenirs, elle était risible. Une moue contrariée se dessina légèrement sur le visage orné de balafres du fou évadé, elle n'avait pas de relief, son esprit était aussi plait que le porte-feuille d'un ouvrier à la fin du mois. En sondant ses souvenirs lors de la sortie à la fête, l'Américain avait pratiquement été persuadé de ressentir un esprit fort, éprouvé par des souvenirs trop rudes pour une personne aussi jeune, mais au final, il se trouvait qu'elle n'était pas digne de son passé. Ses souvenirs étaient fait de reproches, de plaintes et de choses qui la contrariait, est-ce qu'il lui était déjà arrivé une seule fois de faire face et de cesser de fuir comme un chien, la queue entre les jambes ? Il n'en était pas sûr, en réalité le balafré était même persuadé qu'elle n'avait jamais fait face à un problème. Ses souvenirs étaient peuplés de fuites, fuite du lieu qui lui faisait peur, fuite de l'appartement d'une femme qui voulait les aider, fuite après le départ de son frère, elle n'avait jamais été capable de faire face, et Marek ne doutait pas qu'au final, elle finirait pas se faire avoir lamentablement, pour avoir encore tenté de fuir et perdre le peu de courage qui pouvait subsister en elle. En fait, elle ne vivait pas, elle ne survivait même pas, elle observait les gens vivre autour d'elle et participait à sa vie en tant que spectatrice et non en tant que protagoniste.

     La brebis tourna la tête pour planter son regard dans celui du balafré qui ne quittait pas ses yeux de son regard d'ébène, le regard du diable comme un fou de son asile l'avait appelé. Elle fronça les sourcils avant de lui déclarer quelque chose sans aucun sens, qu'il ne pouvait pas juger sur des bouts de souvenirs insignifiants, et qu'elle avait fait sa route comme la sienne. Puis elle lui demanda s'il vivait en s'imprégnant des souvenirs des autres, et qu'il ne voyait que derrière les gens sans voir au devant, et qu'il était on ne peut plus limité. Oh ? Le chien montrait les dents ? Mais un chien aux dents limées et à la queue entre les jambes n'impressionnait personne, pas plus lui qu'une personne qui pourrait la traquer. Si quelqu'un était limité ici, c'était bien la jeune femme, elle sentait la peur à plein nez, son regard, son attitude générale, c'était tellement visible et palpable que le fou se demandait encore comment elle pouvait être dehors. Le balafré l'observa de son regard de jais, le pire c'est qu'elle croyait ce qu'elle disait, le trentenaire secoua légèrement la tête avant de répondre d'un ton où l'on sentait toujours autant la folie qui filtrait de sa voix, comme la peur filtrait de la jeune brebis morte de peur face à lui.

     « Crois-tu vraiment ? Je ne peux pas juger par des bribes, effectivement, mais je peux visionner toute ta misérable vie si l'envie m'en disait, seulement tu n'y survivrais certainement pas, désires-tu toujours que je complète l'histoire de vie dans mon esprit ? En effet, passer toute la vie d'une personne dans son esprit pouvait causer de gros dommages à son cerveau. Tu parles de ta route, de ta vie, mais en réalité, tu ne vis pas, tu n'oses pas sortir dans la rue pour aller t'amuser avec d'autres personnes, tu vis seule, tu n'as personne, je n'appelle pas ça vivre, pas même survivre, en fait, tu es dehors mais c'est comme si ton âme était encore enfermée. Il la regarda quelques instants en silence. Je ne vois pas le futur des brebis, mais le tien, je le connais rien qu'à voir ton passé. Tu vas fuir comme tu as toujours fuis, tu vas perdre le peu de courage que tu as possédé au cours de ta misérable vie, et tu seras tuée ou capturée par un croquemitaine qui habite tes pensées, et ta misérable vie cessera, à moins que tu ne continues de vivre misérablement en t'accrochant à ce simulacre de vie. Il observa une pause. A force de vivre enfermée, tu as oublié comment on vit réellement. Pauvre chose. »

     Son ton était étrangement navré, il pensait ce qu'il disait, la gamine face à lui ne tiendrait pas très longtemps, elle n'avait pas de relief, elle n'avait même pas de vie, son don était utilisé uniquement pour lui sauver la mise. La brebis qu'elle était ne montrerait jamais les dents, elle prenait tout le monde pour son ennemi et ne comprenait pas qu'il fallait des fois prendre des risques pour avancer dans la vie, et non stagner comme elle. Un joueur de poker à Las Vegas, s'il ne misait pas assez, ne perdrait presque rien, mais il ne gagnerait pas grand chose non plus. Des fois, la sécurité ne suffisait plus pour vivre, il fallait laisser le risque pénétrer dans sa vie. Elle craignait cet endroit sombre et fermé où elle avait souffert, mais Marek savait ce que c'était. Il avait passé toute sa vie dans un asile parce qu'on imaginait que sa folie était une maladie, et non une évolution comme lui le voyait, seulement il n'avait pas perdu pied, il avait continué sa vie, son œuvre, avait finit par se libérer, et vivait pleinement depuis ce jour. En opposé à la brebis face à lui qui n'osait même pas prendre le moindre risque qui soit. C'était peut-être cette faiblesse qui avait autant attiré le fou, comme un loup qui sent le sang de la brebis, le croquemitaine du placard qui sent la peur de l'enfant dans le lit. L'hostile avança légèrement, d'un pas léger et qui contrastait étrangement avec son esprit plein de folie, si l'on ôtait ses cicatrices et son regard brillant de folie, il avait tout à fait l'air d'être quelqu'un de digne de confiance. Il voulait voir quand elle fuirait comme la brebis apeurée qu'elle était.

     « Finalement, tu perds ton temps, tu ferais mieux de retourner là-bas, au moins tu aurais une raison de épancher sur ton passé misérable, de toute manière tu es incapable de profiter du moment de liberté et de la vie que t'offres la nature, abrèges tes souffrances en retournant au seul endroit où tu pouvais te plaindre dans qu'on te remarque. »

     C'était méchant, c'était réellement cruel de lui dire que sa vie n'avait aucun intérêt, mais pourrait-elle seulement dire le contraire ? Marek en doutait, de toute manière il n'était pas gentil, il avait débuté le test psychologique, elle ne devait certainement pas l'avoir remarqué, et qui était mieux placé qu'un fou pour juger de l'esprit d'une autre personne ? Je vous le demande.


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